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(Info complémentaires) Contient : Uncanny X-Men #129-140, Uncanny X-Men Annual 4 avec La Saga du Phénix Noir
(Info complémentaire) : Il est mentionné X-men (I) 141 dans l'info d'édition mais c'est bien Uncanny X-men #141
« Captain america, le procès de Captain america » est une aventure contemporaine ancrant le plus célèbre super héros américain dans un univers d'un grand réalisme.
En réalité, la véritable star de ce récit est plutot Bucky Barnes, métamorphosé par Brubaker en super héros « bad ass », ex agent soviétique et tueur programmé.
Bien que sans beaucoup d'action, la partie « justice » du procès passe plutot bien, la seconde partie du comics se transformant en un « Prison break » version goulag russe sale et dangereux.
Avec ses personnages secondaires faire-valoir (Veuve noire, Faucon) et ses criminels russes de bon calibre (les effrayants ex super soldats devenus des machines à tuer), ce « Captain america, le procès de Captain america » tient son rang, même si la plupart des dessinateurs manquent de finesse et de puissance !
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/01/captain-america-le-proces-de-captain.html
(Infos manquantes) Contient : Uncanny X-men 220 à 224; The X-men Vs Avengers (I) 01 à 04; Special Edition X-Men 1; The Best of Marvel Comics 1
Infos manquantes : Contient X-Men (I) 40-51 / Avengers (Vol. 1) 53 / Ka-Zar (Vol. 1) 2-3 / Marvel Tales 30
Album où se mêle l'ennui et l'inintérêt, en cela, c'est bien dans la continuité du précédent qui était catastrophique à un niveau jamais atteint dans cette saga.
Je ne vais pas en rajouter davantage puisque cela s'apparenterait à tirer sur l'ambulance au bazooka.
Voila un moment que j’avais cet album à lire mais je ne me décidais pas, peut-être à cause de sa taille, peut être à cause de son titre un peu classique, je ne sais pas… Et puis je m’y suis plongé et finalement, je l’ai lu d’une seule traite. Franchement, un bel ouvrage, une très bonne lecture.
Un récit passionnant qui retrace le vécu de trois hommes qui s’évadent d’un camp au nord de la Russie pendant la seconde guerre mondiale. Rien ne devait réunir ces hommes, un allemand, un russe et un italien. La scénariste ne triche pas, ne traduit pas les dialogues pour mieux nous faire comprendre cette difficulté de communiquer dans des circonstances exceptionnelles. Mais rassurons les futurs lecteurs, même si on ne comprend rien au russe ou à l’allemand, la compréhension de l’histoire n’est en rien affectée par une méconnaissance éventuelle de ces langues.
Nous suivons alors le long chemin des évadés sur les routes enneigées, sous les sous bois humides et détrempés, au bord des lacs cernés de glace. Chaque jour le froid ronge un peu plus les os, la faim tenaille les estomacs, les manteaux gèlent. Les relations entre les trois hommes sont rudes, où chacun essaie de défendre ses enjeux et sa survie. Quelques rares rencontres mêlées de méfiance et de chaleur apportent parfois au récit quelques touches de joie, de tendresse et de rire mais l’ambiance générale reste rude. Le récit est en fait porté par l’un des trois personnages, l’italien, ce qui permet à l’auteure de glisser quelques retours en arrière sur son enfance, sa jeunesse, au bord du lac de Côme en Italie, avec nostalgie et subtilité.
C’est un récit sur le destin, destins inattendus, provoqués par la guerre et qui nous emmène dans des endroits ou des rencontres qu’on était loin d’imaginer quant on est plus jeune, loin de sa famille, de son pays d’enfance. C’est un récit sur l’éloignement, la vie, la mort, la renaissance qui nous sont imposés par les événements et qui nous offrent des impasses ou des opportunités qu’on attendait pas du tout.
De plus cette histoire profondément humaine prend place dans un décor somptueux avec des scènes graphiques de toute beauté, entièrement peintes à l’aquarelle par Stefano Turconi. Ce dernier déploie des talents pour peindre cette nature sauvage, ces villages abandonnés ou les souvenirs au cœur de ce petit village au bord du lac de Côme. Tout en nuances.
Cet ouvrage est le fruit d’une collaboration d’un vrai couple dans la vraie vie qui distille régulièrement des œuvres de toute beauté souvent primées et plébiscitées. A lire, vraiment. C’est chez Glénat, collection (TreizeEtrange)
Fabien Toulmé est actuellement un auteur que j'apprécie suivre tant ses œuvres antérieures m'ont marqué : « Ce n'est pas toi que j'attendais », « Les deux vies de Baudouin » ou encore « L'odyssée d'Hakim ». Il arrive à nous sensibiliser sur différents sujets de société à travers des histoires réellement passionnantes.
En l’occurrence, on va partir à la découverte du monde à travers trois combats portés par des citoyennes. Il s'agit de décrypter trois résistances populaires des plus remarquables : une lutte citoyenne au Liban, le combat d'une favela brésilienne contre un projet immobilier et l'engagement d'une militante féministe au Bénin. Notons que les femmes tiendront un rôle central puisque c'est elles qui mèneront la lutte.
J'ai toujours eu de l'admiration pour les gens qui essayent de faire changer les choses de manière pacifiste et positive pour le plus grand bien de l'humanité. Il s'agit de lutter pour la justice sociale et contre les inégalités. Il est vrai que c'est plus difficile dans des pays qui ne connaissent pas la démocratie et qui répriment toute opposition. La mobilisation a souvent un coût.
On commence par le Liban, ce pays qui fut autrefois un protectorat français et qui est devenu indépendant depuis 1943 le laissant en proie à des rivalités internes très fortes entre les factions chrétiennes et les musulmans. L'instauration d'une taxe sur whatsapp pour renflouer les caisses de l'Etat a mis le feu aux poudres comme ce fut d'ailleurs le cas en France avec les gilets jaunes et la taxe sur le carburant. C'est l'accumulation de toutes les frustrations pour le peuple qui fait que cela éclate.
Oui, partout dans le monde, les pauvres gens en ont marre de payer pour une classe politique grassement payée et qui profite allègrement du système. A noter le mémorable discours méprisant du président Michel Aoun qui a mis de l'huile sur le feu.
Malheureusement, le mouvement de la Thawra s'est essoufflé laissant place à la résignation et le pays a été plongé dans une grave crise économique sans précédent où manger devient un luxe. Cependant, même en cas d'échec, cela fait bouger les lignes même assez subtilement et surtout, cela laisse des traces à plus ou moins long terme.
On continue par le Brésil des favelas à l'occasion d'un programme de réhabilitation d'un centre-ville où il faut expulser des gens d'une communauté. Le processus de gentrification qui permet une amélioration des conditions de vie se fait souvent au détriment des plus pauvres. Derrière les beaux discours politiques se cachent une autre réalité pas très reluisante. Il y a un combat de femmes qui ont une vision plus collective des choses loin des intérêts individuels. Elles proposent une autre alternative moins destructrice et plus respectueuse de l'environnement local. Le projet est pour l'instant suspendu à un recours juridique.
Enfin, le troisième voyage mène notre auteur en Afrique et plus précisément au Bénin, un pays qui arrive en 158ème position sur 189 dans le dernier classement des inégalités hommes-femmes établi par les Nations-Unis. Il y a une véritable problématique des grossesses précoces qui poussent les jeunes filles à quitter l'école très jeune et qui sont par conséquent un frein à leur autonomisation.
Il faut dire que les garçons sont éduqués à être des chefs et à faire ce qu'ils veulent des femmes une fois mariés. C'est donc par l'éducation à l'école que se fait la lutte à coup de sensibilisation pour changer la mentalité de la société béninoise axée sur la tradition africaine. Il s'agit d'évoluer et non d'effacer la culture béninoise. Le droit des femmes gagne tout doucement du terrain et c'est encourageant.
En conclusion, je dirai que l'auteur a du talent, c'est incontestable car il arrive avec des mots simples à nous faire comprendre des situations plutôt complexes qui échapperaient à la compréhension populaire. Cela apporte des éclaircissements plutôt notables. Pn voit également qu'il ne juge pas et qu'il essaye de rester neutre même s'il est parfois admiratif de ces femmes qui combattent pour des causes justes.
J'aime beaucoup le dessin qui fait dans la lisibilité et qui me semble être très réussi techniquement. Il est très agréable à regarder dans une ligne claire semi-réaliste. A noter une narration toujours aussi fluide qui concourt à cette nouvelle réussite.
C'est encore le genre de BD profondément humaine à mettre entre toutes les mains.
ne nous mentons pas, « Captain america, dans les griffes de la Gargouille » bénéficie d'un scénario des plus basiques : un super méchant mégalo cherchant un machin X hyper puissant pour devenir le maitre du monde, vous conviendrez que cette fois-ci M Lee n'as pas forcé son talent !
Avec un peu de recul, on pourra faire preuve d'indulgence et reconnaître que l'histoire à défaut d’être originale, est assez dynamique.
Le style de Romita est certes daté, mais son coup de crayon contient un certain charme nostalgique !
Cela ne suffit pas à faire de cette histoire de Gargouille un grand comics, mais plutot une curiosité historique, comme l'archétype du comics de base des années 70 !
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/01/captain-america-dans-les-griffes-de-la.html
== Avis pour les 3 tomes ==
Bien meilleur que prévu! Normalement, je reste toujours sceptique devant ces albums financés par le public. Mais l'histoire que nous avons ici est bien racontée, bien écrite, avec de nombreux personnages qui viennent étoffer le scénario.
L'époque de Louis XIV ne m'intéresse généralement pas vraiment, mais une touche fantaisiste -- notamment avec un homme-automate et des tablettes d'émeraude censées pouvoir octroyer l'immortalité -- apporte un vent de fraîcheur à ce milieu souvent représenté. Divers complots se mettent en place, et la course aux tablettes est agréable à suivre.
Le tome 2 contient quelques scènes qui m'ont paru inutiles, et le tome 3 m'a un peu déçu, notamment par rapport aux tablettes d'émeraude, justement, mais j'avoue que je n'avais pas du tout vu venir la fin!
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire la série! Malheureusement, aujourd'hui, Sandawe n'existe plus.
Quelle déception ! SI les dessins sont corrects, les textes sont d'une nullité nulle. Le scénariste se force désespérément de trouver des jeux de mots mais n'arrive pas à la cheville de Goscinny. Personnellement j'abandonne cette série qui a perdu tout son intérêt.
Une véritable catastrophe.
Qu'est-il arrivé à notre hôtesse de l'air préférée ?
Une intrigue creuse, des planches agressives et des personnages plus inutiles les uns que les autres, bref, ce volume n'est pas à retenir.
D'ailleurs, je ne l'ai pas terminé.
Le tome 18 n'est bon qu'à prendre la poussière ou caler un guéridon branlant.
Moi qui adore cette série...
Si la mécanique de narration commence à être éculé, le dessin reste très efficace et très drôle.
Néanmoins, on passe un bon moment avec la lecture de cette BD "Feel Good".
Un western en un album se déroulant à la fin de la sanglante guerre de Sécession mettant en jeu un sergent nordiste afro-américain et un sudiste homme de main de Quantrill. Ce duo improbable va se retrouver face à plusieurs situations dangereuses jusqu'au moment où la chaîne (physique) les reliant va être rompue, il n'en sera rien de la chaîne émotionnelle qui subsistera jusqu'à la fin.
En 56 planches, le récit est mené sans vraiment de temps mort (à une voire deux exceptions) et va à l'essentiel dressant le portrait de deux hommes que tout semble opposer au départ. C'est également le portrait d'une Amérique sauvage, violente et qui ressort meurtrie d'un conflit fratricide et pour lequel les plaies ne cesseront jamais de rester ouvertes.
Genzianella livre un travail soigné avec un découpage bien pensé malgré la faible pagination et bien amené (je pense notamment aux moments d'émotion).
Depuis le film d'Inaritu, ' The revenant', j'ai comme l'impression qu'il faut une scène de combat avec un grizzly et ce dans beaucoup d'œuvres de ce type (West Legends Sitting Bull ou le dernier film avec un Predator).
Il y a une tonne d'éléments géniaux dans cet album. L'univers qui est construit est intéressant, la critique sociale passe sans être trop enfantine et les intrigues sont intéressantes, mais elles sont trop nombreuses et s'embrouillent, même si l'auteur tente de créer des liens entre elles quand il n'y en a pas vraiment. Certaines scènes sont brutales et donnent l'effet de désespoir escompté.
Cependant, c'est la fin qui gâche tout. "La fin du monde" c'est une insulte après avoir passé 150 pages à nous présenter des personnages avec divers personnages qui ont chacun des motifs très différents. À quoi bon nous montrer que certains ont "réussi" si on efface le tout 2 pages après.
L'auteur a voulu terminer sur une note philosophique prétentieux et a tout balancé son histoire pour du vague frou-frou spatial.
L'histoire se tenait très bien comme elle était sans essayer de rendre la chose plus grande que nature qu'elle n'est réellement.
Le scenario de cette série est incroyable, et tient vraiment la route depuis 2018, Cinq étoiles pour l'ensemble de l'histoire. On reste captivé du début à la fin de chaque tome qui apportent des rebondissements intéressants. Les personnages sont attachants, un vrai plaisir !
Un peu rebuté par le dessin lors de la sortie de ces 3 premiers tomes, j'y suis venu récemment ... et quel plaisir ! un scénario qui nous tient en haleine du début à la fin, des personnages attachants, des rebondissements parfaitement orchestrés, et qui tiennent la route , sans situations rocambolesques ou parachutées. c'est du grand art , merci Mr Duval!
Pour une fois, je peux dire que je connaissais cette histoire à savoir celle de l'évadé le plus célèbre d'Amérique. Il fallait le faire pour s'extirper d'Alcatraz où plus d'une trentaine d'évasion avait échoué rendant celle-ci quasi-impossible du fait de sa situation géographique en plein courant marin.
On se souvient également qu'un certain Clint Eastwood avait repris le rôle de Frank Lee Morris dans l'évadé d'Alcatraz. On retrouvera d'ailleurs cet épisode assez savoureux dans la BD dans une excellente mise en perspective.
Frank Lee et ses complices sont présumés morts noyés mais ils n'ont jamais été retrouvés ce qui a donné lieu à bon nombres d'hypothèses spéculatives. En effet, les trois hommes étaient des criminels multirécidivistes et étrangement ils n'ont plus jamais été arrêtés. C'est dingue de mettre un terme comme cela à une carrière de bandit.
On disait de cet endroit qu’il était le plus sûr du pays. Pourtant, en 1962, trois compères sont parvenus à le faire déjouer. Cela va même provoquer la fermeture ce cet établissement pénitencier de légende qui avait accueilli en son sein un certain Al Capone. Bon, c'est devenu l'une des attractions les plus populaire de San Francisco. Sans regret !
Bref, cela reste un mystère toujours non élucidé qui donne lieu à une nouvelle version dans cette BD qui envisage l'après-Alcatraz. En effet, on part du postulat que les fugitifs auraient pu très bien survivre sans être avalé par l'océan, qu'ils auraient pu rejoindre la rive.
J'ai beaucoup aimé la direction prise par cette BD qui va ne s'intéresser qu'à un seul des évadés à savoir Frank Lee qui fut le cerveau présumé de cette évasion spectaculaire. Il est question d'un village situé non loin de San Francisco à savoir Bolinas dont les habitants enlèvent les panneaux d'indication pour être tranquille.
La maxime de cette oasis de paix est « pour vivre heureux, vivons cachés ». Qui irait chercher l'évadé le plus célèbre du pays dans un lieu aussi proche à vol d'oiseau de la prison d'Acaltraz ? C'est une excellente hypothèse qui m'a paru assez crédible bien que le récit soit fort romancé.
Et puis, les auteurs font le portrait d'un homme qui se reconstruit après le drame de ces emprisonnements successifs qui auront duré tout de même 17 ans pour à la base un vol avec une fausse arme. Il faut dire que Frank Lee avait déjà effectué 4 tentatives d'évasion dans divers pénitenciers avant de se retrouver à Alcatraz.
Un mot sur le graphisme pour dire qu'il est dynamique et détaillé avec un trait acéré et une bonne utilisation des couleurs assez variées. J'ai bien aimé également la mise en page qui rend la lecture agréable.
On suivra avec un grand plaisir la légende Frank Lee qui ne désire qu'une seule chose à savoir se faire oublier. A noter un véritable documentaire en fin d'album qui donne des précisions assez utiles pour bien comprendre le contexte.
Pour ma part, j'ai été séduit par ce récit sur un mode polar. Très agréable à lire et plutôt captivant, voilà une BD que je conseillerai.
Dans un univers à la "chute libre", en bien plus sombre, cet homme pète un câble et remet tout en question sur notre système de société !!
Beaucoup aimé..
Très décevant, comme d'habitude avec Pécau. Quel piètre scénariste, vraiment. Tout ce que l'ai lu de lui est raté.
C'est du Pécau... et je dirais, donc c'est mauvais, tellement ce Monsieur a raté d'albums (et de vocation). Je lis encore un peu pour m'assurer de ce jugement mais je n'achète bien sûr plus depuis longtemps. Que de déceptions sur des thèmes qui m'étaient chers.
Euh... ok? Quel gaspillage de 10 minutes de ma vie. Non seulement l'histoire est invraisemblable, elle est aussi peu originale! Le dévoilement, c'est du vu et du revu! Les dessins sont beaux, certes, mais ça ne rachète pas le reste! D'ailleurs, 90 % de l'album suit un homme courir en forêt.
Dessin animé de mon enfance, j'avais peur d'être déçu par cette nouvelle BD.
Il faut bien l'avouer, graphiquement je trouve que c'est remarquable, tant au niveau du dessin que du découpage.
Les traits des personnages sont fidèles à l'animé, avec un soupçon de moderne, j'aime beaucoup !
Sur le scénario, c'est pas mal... on aurait pu mieux faire mais c'est pas mal.
Conclusion : One shoot très appréciable, merci !
Le style graphique de JB Hostache convient parfaitement à cette époque, aidé par des couleurs très douces. Un album riche, avec une histoire bien menée et une réalisation physique de très grande qualité. J'attends la suite, la poursuite de l'aventure cinématographique aux Etats-Unis !
J'avoue que je me faisais une joie de lire cette BD... et je suis un peu déçu.
Certes les dessins sont très beaux, mais point de vue écriture... c'est pauvre pour une histoire aussi grandiose.
Un récit historique comme celui-ci en si peu de "bulles"... et même pas des petites pages à la fin pour faire un mini dossier sur le sujet, c'est très décevant.
Le point positif, c'est que ca met l'album à un prix attractif ;)
Je ne dis pas que c'est une mauvaise Bd, par contre, vu le sujet, dommage que ce soit juste un résumé d'une grande histoire qui aurait mérité plus d'attention.
Cet album introduit une série qui fait date dans la bande dessinée. Théodore Poussin est une saga tout à fait unique par le ton, les dialogues, le scénario et la conduite de la narration.
Le dessin quant à lui est d'une élégance rare parfaitement en adéquation avec son sujet.
Nous avons affaire à un monument du IXème Art.
Abby s'ennuis dans cet hôtel sordide où elle est enfermée avec sa mère. Pour s'occuper, elle décide de chiper des affaires et de se montrer aventurière. Elle va très vite regretter sa curiosité! En effet, elle va finir par réveiller Walton, un fantôme Don Juan qui va la draguer sans vergogne.
Le scénario est vraiment très drôle. J'ai beaucoup ri. Il y a des rebondissements qui donnent un bon rythme à l'ensemble. Vous l'aurez compris, les jeunes amateurs d'humour et d'aventure y trouveront leur compte.
Les personnages sont attachants et drôles.
L'esthétique est vraiment sympathique et plaira aux jeunes lecteurs de BD. Il y a pleins de petits détails dans les vignettes. J'ai parfois trouver certaines expressions faciales exagérées mais cela va avec l'esprit humour de l'ensemble.
Je garderai donc un bon souvenir de ma lecture.
C'est le genre de récit autobiographique qui fait figure surtout de pansement pour son auteur Glenn Head. En effet, ce dernier raconte l'expérience de sa vie d'enfance dans un pensionnat où il fut abusé sexuellement au début des années 70 à savoir le fameux manoir de Chartwell. C'est une véritable thérapie dont il s'agit avec des blessures dont on ne peut guérir totalement mais il faut apprendre à vivre avec.
Une question légitime peut se poser. Avons-nous, en qualité de public, la volonté et le courage de partager ces moments de vie désagréables avec l'intimité d'un auteur ? La BD n'est pas que distraction. Elle peut emprunter d'autres voix...
Il est vrai qu'avec un tel titre, on peut penser qu'on lit une histoire féerique ou même horrifique se passant dans un manoir. La couverture assez enfantine est assez trompeuse sur l'objet et le sujet.
Bref, il s'agit d'être tout simplement en phase avant d'entamer cette lecture qui ne fera pas dans le réconfort. L'auteur est passé par des milieux assez glauques avant de terminer ce récit bouleversant.
Le manoir de Chartwell est un pensionnat pour garçons situé dans le New Jersey dirigé par un expatrié anglais voulant faire régner la discipline par une bonne fessée et un soi-disant code de l'honneur. Bref, il n'y a pas que les prêtres qui sont des pédophiles. On découvrira toute l'horreur d'un tel système scolaire.
Evidemment, on ne peut que compatir pour ce que ces jeunes garçons ont subi de la part d'un adulte obscène et pervers. Le récit est sur un mode authentique et sincère. La crudité de certaines situations peut choquer surtout à l'heure où il y a une véritable chasse aux sorcières contre certains auteurs comme Bastien Vivès par exemple.
L'absence de dialogue concret entre la victime et ses parents qui auraient permis de débloquer la situation est absolument manifeste. Certes, cela se produira une fois que les faits seront passés mais la réponse de la mère ainsi que du père ne sera pas adéquate, bien au contraire. Comment peut-on fermer les yeux sur son passé et avancer comme si de rien n'était ? Faire avec ne suffit pas !
J'ai trouvé ce comics underground parfois un peu trop long surtout dans sa seconde partie. Pour autant, c'est une lecture qui constitue un témoignage poignant d'un phénomène de société hélas trop courant.
On en retire que beaucoup de vies peuvent être gâchées pour avoir subi de telles choses immondes lors de sa jeunesse et qu'il convient d'être particulièrement prudent afin de protéger les siens de tous ces prédateurs sexuels.
autant j'ai apprécié les 2 premiers albums autant cela n'a pas été le cas avec celui là.
en fait il n'est ni bien ni mal il est terne.
les dessins sont corrects et l'histoire assez invraisemblable.
un album qui se laisse lire mais qui ne marquera pas ma mémoire.
cet album qui clôt cette série.
elle ne durera pas éternellement et c'est un gros plus.
les paysages du début sont bien réussis.
les couleurs sont ternes la plupart du temps bien en adéquation avec le récit assez noir comme toute la série d'ailleurs.
les visages des personnages se ressemblent trop et les femmes sont comme souvent avec Hermann loin d'êtres belles
ce qui m'a déplus particulièrement ce sont les loups particulièrement mal dessinés.
mais bon, dans l'ensemble cet album n'est pas mauvais.
il faut retourner lire l'album 3 pour comprendre la dernière image.
Magnifique est le mot qui me vient pour cet opus qui m'a tenu en haleine tant il est bien du niveau du premier!
Cet avis porte sur les deux tomes, tous les deux d'un même excellent niveau!
Superbe histoire fantastique. Ca serait presque un conte de fées, mais avec juste des méchants! Car Oui, au moins dans le premier album, il n'y a que des méchants allant des très méchant(e)s (je pense aux 3sorcières) aux méchants tout court.
Pourtant ce n'est pas une histoire noire puisque le scénario très rythmé et servi pas de superbes dessins et un découpage au scalpel, nous laisse toujours une petite note d'espoir.
J'ai du mal à expliquer ce qui m'a manqué pour mettre 5étoiles, mais dans tous les cas : A lire absolument!!!
quand on ouvre l'album et que l'on constate à quel point les travail est bâclé ...ça fait mal ! dommage car Herman est un grand nom de la BD ; malheureusement le monde de la BD nous a un peu habitué à ce genre de chose 8
Dommage de clore cette formidable épopée sur un album aussi confus et trop partisan (les "bons" et les "méchants" tous caricaturaux).
Quel intérêt de prolonger la vie de ces supers personnages créés par Cothias/Julliard si c'est pour arriver en final à ce niveau de scénario qui perd son âme pour se convertir au nouveau climat de notre époque. Et donc, le brave couple Lenclos du début de cette saison s'avèrent être des monstres qui battaient et violaient la pauvre Manon (qui heureusement est très résiliente, bon sang ne saurait mentir). Et donc Gaston est un copain maintenant. Et donc JB est... Bon, je je vais pas spolier, mais très déçu que ça parte en couille comme cela
Je retrouve l'auteur Mikaël de nouveau à New-York après son fameux « Giant » sur un homme qui construit des gratte-ciel. Là, on va s’intéresser plus particulièrement au quartier noir de Harlem.
Encore une fois, c'est le rythme qui fait défaut. Il y a parfois des moments où les cases de dialogues sont surchargées puis deux trois pages assez contemplatives. Il manque une espèce d'équilibre en évitant par exemple les bavardages inutiles.
Un bon point pour le dessin qui est tout à fait magnifique car il souligne parfaitement l'atmosphère de la Grande Dépression des années 30 aux Etats-Unis avec une colorisation très sombre.
On découvre le portrait d'une femme noire à savoir Queenie, d'origine française, qui va faire marcher le business dans ce quartier pauvre sur une activité de loterie illégale qui ne faisait pas concurrence à la drogue ou à l'alcool. Elle sera en lutte contre un mafieux hollandais Dutch Schultz qui tente de conquérir son territoire et à prendre le contrôle de la loterie qu'il avait auparavant totalement ignoré. Stéphanie St Clair, de son vrai nom, a bâti un véritable empire criminel qui règne sur Harlem tout en protégeant ses habitants des exactions des policiers et en leur fournissant du travail à une époque de grande crise.
Le véritable exploit de cette femme cultivée et déterminée est d'avoir occupé un terrain qui était véritablement réservé qu'aux hommes blancs. Pour une femme de couleur, c'est un véritable exploit car elle est l'exception à la règle !
Visiblement, cela ne serait pas la première biographie sur cette femme d'exception car un titre est déjà paru en août 2021 à savoir «Queenie, la marraine de Harlem ». Ce présent titre est sorti quelques mois plus tard en Janvier 2022. On peut dire qu'il y a de la concurrence. Queenie, la marraine de Harlem
Au final, c'est un bel album qui met en valeur le New-York des années 30 avec une belle reconstitution du cadre social. En effet, le quartier de Harlem fut le principal foyer de la culture afro-américaine. Cela va même devenir l'un des centres de la lutte pour des droits civiques.
La BD se concentre sur la lutte de pouvoir. St. Clair et son homme de main et amant, Ellsworth Johnson refusèrent de se laisser faire par Schultz. Elle se plaignit aux autorités locales qui la firent arrêter. Elle répliqua en publiant un article dans le journal accusant des officiers de la police de corruption.
Par la suite, la commission Seabury démit plus d'une douzaine d'officiers. La guerre des territoires continuait et l'amant dû se rapprocher d'un mafieux italo-américain Lucky Luciano pour régler le problème Schultz. Cela se terminera dans un bang de sang avec le fameux télégramme « on récolte ce qu'on a semé » qui fit les gros titres à travers le pays.
J'ai eu également plaisir de découvrir l'histoire vraie de Stéphanie St Clair qui est parti de la misère pour construire un rêve américain mais sur fond de gangstérisme. Suite et fin dans le second tome.
Dans un Paris du début du XXe siècle, l’intrigue s’articule autour de la lutte des classes et d’une histoire de revanche suite à des événements s’étant déroulés lors de la Commune. Les points forts se trouvent dans le dessin de très belle facture (quoi qu’un peu dense), l’histoire intense et le style narratif. L’Enfer pour Aube présente tous les critères d’une œuvre travaillée et bien construite, mais attention, il s’agit d’une bande dessinée à lire avec un certain niveau de concentration.
Dans un “Far West” de toc et de mises en scène, nous suivons l’histoire d’un quadra passionné de la conquête de l’Ouest, mais peu adapté au XXIe siècle, qui perd son emploi de shérif dans un parc d’attractions thématique et qui se retrouve embarqué dans un voyage organisé peu vraisemblable. Si l’intrigue initiale est intéressante et le dessin franchement agréable, les messages de l’histoire se perdent dans une critique confuse et générale des États-Unis faite au travers de personnages ultra-caricaturaux. En refermant le livre, j’étais déçu, car un poil de nuance aurait beaucoup apporté à cette BD dont l’histoire se révèle finalement un peu trop superficielle.
Dans un futur proche dans lequel le réchauffement climatique a mené à l'inhabitabilité de nombreuses régions du monde, un jeune Parisien se retrouve contraint d’héberger une vieille dame espagnole avec toutes les intrigues qu’une telle cohabitation peut engendrer. L’intelligence de cette histoire réside dans le fait de pousser le lecteur à se projeter dans ce monde anticipé dans lequel la catastrophe écologique apporte son lot de bouleversements ordinaires. Les personnages et les situations possèdent le côté attachant de ces histoires ancrées dans le réel et le dessin classique et efficace font de ce premier tome une belle réussite.
Une jolie histoire d’un chien-guide qui perd lui-même la vue, et par ricochet son maître. Il embarque alors dans un sympathique périple pour le retrouver. Ce livre à dimension poétique s’adresse principalement à un public jeunesse avec des messages positifs et un dessin agréable, à la limite du livre pour enfant. Sans être marquante, cette BD se lit facilement et m’a même appris des choses sur la réalité des personnes non voyantes.
Critique pour l’ensemble de la série : L’histoire se concentre autour de quatre personnages majeurs dans un inquiétant manoir dans lequel la magie et les faux semblants règnent. Malgré un dessin époustouflant et une véritable atmosphère qui se dégage de celui-ci, que l’histoire est précipitée. Il y avait les composantes pour créer une histoire remarquable avec une montée en tension encore plus prononcée. L’impression globale est que l’intrigue est un peu expédiée, et c’est dommage tant l’ambiance du diptyque méritait un scénario des péripéties et une résolution plus poussée. Le Manoir Sheridan reste une lecture agréable.
Je suis pas fan , le dessin parait par fois pas précis et manquant de détails , et l'histoire parait exagérée et je n'ai pas de sympathie pour ces héroïnes trop caricaturales , se lit mais quand on finit on ne retient rien que de la baston
Critique pour l’ensemble de la série : À travers l’histoire d’un jeune Italien qui subit le fonctionnement d’un système d’immigration injuste et celui de la mafia des deux côtés de l’Atlantique, nous en apprenons un peu plus sur Ellis Island, lieu majeur de l’histoire américaine. Ce diptyque bien narré et au dessin agréable n’apporte pas de révolution majeure au récit d’aventures. Dans l’ensemble, cela se révèle une lecture agréable (avec une mention spéciale au cahier historique de la fin du premier tome), dont les moments forts peuvent éventuellement rester en mémoire sans que l’histoire au complet ne soit particulièrement marquante.
comme rody sansei , je pense que l'histoire racontée dans cette bd est vraiment , vraiment puissante ,tout est bien dans cette histoire ,le genre de bd que j'aurai vite envie de relire ....
Pour chipoter , on pourrait regretter les couleurs un peu ternes , mais c'est juste ce qui m'empeche de mettre 5*....
Hasard de mes lectures, et de mes visionnages de séries, je suis plongé dans la période de la collaboration (je viens d'achever "Un allemand à Paris" de Gerhard Heller, "Une brève libération" de Félicitée Herzog, et je débute la série "Un village Français", avec beaucoup de retard, je sais) Et là, je découvre avec plaisir le troisième volume d'"Une aventure du Merlu" qui me replonge dans cette période sombre de l'histoire.
Il fallait s'y attendre, après la période de la Résistance, nous sommes confrontés dès les premières pages à l'Epuration et aux derniers mois de l'Occupation.
Le destin des personnages principaux est donc tracé dans ce dernier volume, avec des retrouvailles mais aussi des séparations, parfois brutales.
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère qui se dégage de cet album à la fois violente, mais aussi plus tendre.
Bref, l' album des révélations, mais qui ne ferme pas la porte à une suite, si j'en juge la fin ouverte.
Une série que je recommande.
C'est du grand n'importe quoi cet album. Les précédents étaient bien mais celui-là, il est complétement débile.
Le premier tome de cette nouvelle série de Dark-fantasy Ki-oon avait fait l’effet d’un électrochoc! Très curieux de voir ce que pouvait donner ce switch initial qui voit la toute puissance du Démon (dans un esprit qui rappelle Le dernier des dieux) j’avais été surpris à la fois par des dessins aux encrages magnifiques et par une rudesse inhabituelle. On reprend immédiatement après le premier opus qui avait laissé l’héroïne démembrée juste revenue à la vie par le sang maléfique du démon. S’ensuit une première partie de manga très énergique alors qu’Alicia tente d’éliminer les redoutables bandits. Cela nous donnera l’occasion de découvrir la détermination, les talents guerriers de cette championne mal en point mais aussi un artefact très puissant qu’elle devra conquérir en affrontant un démon ancien tapi au fond du lac. Totalement pris par le rythme on bascule ensuite dans des considérations stratégiques moins rythmées et qui, si elles permettent de développer l’univers (avec l’émergence d’un grand méchant très réussi), font un peu retomber la hype de lecture. Alors que le manga en est déjà à son cinquième tome au Japon on patientera en se disant que le passage du second volume est souvent synonyme de ralentissement et qu’avec une telle qualités moyenne basée sur un potentiel très riche on n’est pas du tout inquiet sur l’ambition de l’auteur de bâtir une mythologie et un récit fort en personnages et disruptif.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/12/03/lostladlondon1-clevatess2-foolnight3/
Une fois n’est pas coutume, cette nouvelle série courts lancée par les très bons Ki-oon… m’a parue vraiment un ton en dessous de leurs habitudes. En annonçant une approche très européenne du fait du séjour de l’autrice en Angleterre l’éditeur semble justifier un dessin absolument minimaliste qui empêche selon moi de parler véritablement de BD, voir de manga. Le scénario et les personnages sont assez sympathique bien que l’on ne saisisse pas encore tout à fait l’intérêt de cet attelage entre un flic bourru dans le plâtre et un jeune adulte issu d’adoption. On lit donc l’album sans aucun soutien graphique et si l’on ne s’ennuie pas il faut avoir une vraie vibration soit pour les polar, soit pour le graphisme de l’autrice, pour trouver un intérêt de poursuivre sur la série. Pas mauvais mais manquant cruellement de quelque chose de plus, Lost Lad London est une surprise, mais pas dans le sens attendu…
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La nouvelle mouture des Kurosavoir qui piochent désormais dans la très qualitative collection documentaire de Kadokawa shoten monte sacrément le niveau de la collection en reproduisant une recette qui allie particulièrement bien le pédagogique et le loisir BD. Sur un graphisme simple, totalement dans les codes du manga (tirant sur le shojo), cet album traitant d’une des périodes les plus riches et complexes de l’histoire royale britannique vous apprendra énormément de choses, dans un style thriller historique, que vous soyez à l’aise en Histoire ou non.
Situé en pleine Renaissance, le règne de la fille de Henri VIII, (fondateur de l’Eglise d’Angleterre et dynaste compliqué) lancera le petit royaume insulaire comme grande puissance maritime et coloniale pour les siècles à venir. Ce qui fascine dans ce récit c’est à la fois le contexte mais aussi le nombre de rebondissements qui n’ont rien à envier à Game of Thrones: alors que la Réforme protestante est en plein essor, les concurrences entre Henri VIII, François 1er et Charles Quint se poursuivent sur un terrain politico-religieux via la très nombreuse descendance du roi d’Angleterre et les alliances matrimoniales tantôt de sa concurrente Marie Stuart, reine d’Ecosse avec le fils de François 1er, tantôt de la très catholique Marie Tudor avec le champion de Rome et fanatique Philippe II d’Espagne. On comprend rapidement pourquoi les règles de transmission du trône ont souvent été très cadrées sous l’Ancien Régime tant les divorces, remariages et descendance multiple de Henri VIII créeront directement mille difficultés qui mirent l’Angleterre au bord du précipice.
Après l’assassinat de sa mère par le roi, Elisabeth perd l’héritage directe du trône qui voit se succéder ses demi-frères et sœurs. Avec le conflit religieux qui voyait, comme en France, les factions craindre de voir le Royaume changer de crèmerie tous les coups étaient permis et Elisabeth passa deux ans en prison avant de monter sur le trône. Cette jeunesse exceptionnelle forgea son caractère et indique la fragilité de la couronne britannique juste sortie du Moyen-Age. Les complots, assassinats, assaut de l’Invincible Armada espagnole pour envahir l’Angleterre, la défense par les corsaires de Drake, tout cela semble sorti de l’imaginaire d’un … William Shakespeare, incarnation littéraire de cette époque Elisabethaine qui influença tant la culture anglo-saxonne voir européenne toute entière.
Avec ce contenu d’une richesse folle, le manga avance à mille à l’heure, on ne s’ennuie pas un instant en apprenant plein de choses dans un talent de synthèse déjà vu sur les derniers Kurosavoirs dédiés à Marie-Antoienne et Cléopâtre. Un must-read à offrir à tous les jeunes amateurs d’Histoire.
A partie de 10 ans.
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/12/24/elisabeth-1re-lambition-dune-reine/
Totalement irrévérencieux...A ne pas mettre entre toutes les mains...poisseuses ou pas.
Si vous aimez l'humour de Garth Ennis, jetez vous de suite sur The Pro.
Attention âmes sensibles s'abstenir .
BONJOUR,
J'ai sur le 4ième plat A002 à la place de N001
quelqu'un peut me dire ce que cela veut dire?
Merco
Le quinzième album de l’aventurier Corto Maltese , "Le jour de Tarowean" ( Casterman-2019) est le meilleur du duo de nouveaux auteurs espagnols, Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero.
Pourquoi ? Parce que comme l’indique le titre Le jour de Tarowean, celui-ci est l’ équivalent du Jour de la Toussaint ( le 1er Novembre 1913 ici) et est donc le jour de la Chance pour Corto Maltese. En effet, le lecteur sait qu’il sera sauvé de la mer dans le premier album de la série in Ballade de la mer salée ce 1er Novembre- là.
1er Novembre 1913, jour du renouveau aussi car l’album 15 est donc une préquelle à l’album 1.
C’est aussi un album sous les signes de l’aventure et de l’exotisme qui se passe dans les terres australes. Toujours en avance, Corto M. définit l’aventure comme un éternel retour : « L’aventure, c’est toujours recommencer. Sans regarder en arrière ».
Enfin, la première Planche commence par le profil mythique de Corto Maltese. Profil toujours impeccable, révolté et dandy, de Corto. Ombre sur laquelle planent les ombres des grands auteurs de l’aventure : R.L. Stevenson et J. Conrad. Ombre que dessinera une femme influente de la BD. Influente et avide de pouvoir comme toutes les femmes de cette aventure. Ombre qu’est ce roi sans couronne et prisonnier qui est la partie philosophique de l’album.
Très bon album.
Découpage et structure de l'album déroutante mais se positionner au-dessus comme en position "méta" est intéressante, avec cette impression que l'on voit tout et que l'on pourrait diriger la vie de Simon. Mais malgré tout l'histoire se déroule sans notre pouvoir de changer les choses. L'histoire est bonne avec les rebondissements attendus d'une vie particulière, le job est fait. La lecture est assez déroutante avec les croisements des "dialogues" bulles, qui pourrait être plus claire, le défaut de cette BD. Les amoureux de curiuosité se régaleront !
On ne peut pas dire que cette BD est en avance sur son temps. Beaucoup de lecteur n'ont en effet pas connu André Malraux qui fut le Ministre de la Culture du Général de Gaulle lors du début de la Vème République. C'était un écrivain, un aventurier, un homme politique anti-fasciste et un intellectuel français.
On découvre les travers de ce ministre assez fantasque ce qui donne lieu à un épisode des plus truculents à savoir le prêt du tableau le plus célèbre au monde qui va traverser l'Atlantique sur le paquebot France. Le Ministre de la culture va assister personnellement à ce transfert ce qui donne lieu à des situations plutôt cocasses. On est sur un mode clairement loufoque.
On assistera également en toile de fond à la critique à peine voilée de cette personnalité publique et mondaine qui donne lieu aujourd'hui à des noms de rues, d'avenues et de médiathèque à travers tout le pays comme pour lui témoigner un hommage à son apport considérable à la culture. Il fut par exemple un résistant de la dernière heure mais qui cacha bien ce fait pour montrer qu'il l'a fait au début de ce conflit en 1940.
J'ai trouvé l'ensemble de cette comédie burlesque et vintage assez sympathique mais sans le réel plus qui aurait fait la différence. Pour autant, cela nous permet d'avoir un regard plutôt amusé sur ce grand homme qu'était André Malraux dont les cendres reposent au Panthéon.
Et on repart à une autre époque! Cette fois, on se retrouve au 19e siècle, et nos personnages sont étrangement idiots et naïfs. L'histoire se focalise entièrement sur le sentiment amoureux.
Véritable ode à l'amour et à l'eau de rose, on passe un beau moment de folie avec de belles métaphores et autres figures de style. Je trouve ce Lapinot étrangement assez différent des autres, peut-être parce que Frank Le Gall est au scénario, mais ce n'est pas plus mal!
" Il me semble que les amarres de mon âme sont rompues et que mon cœur part à la dérive... "
Très bonne surprise ! Les histoires croisées sont touchantes et travaillées, et sont presque plus intéressantes que le dénouement final (assez classique). Le dessin sec et nerveux colle bien au thème sombre, l'histoire tient en haleine, on se surprend à vouloir tout lire d'un trait. Quel plaisir à lire !
Encore du très bon!
Michel n'a pas obtenu le prix de champion du monde des conducteurs F1 (Album précédent)? Steve, qui lui l'est devenu, va lui offrir sur un plateau celui de champion des conducteurs aux états unis! Ils sont sympas les copains de notre Michel !
Riverside, Daytona et Indianapolis!
Graton a déjà construit une histoire de ce type et plusieurs fois déjà ( Le grand défi, Le circuit de la peur, la trahison de Steve Warson). Michel et Steve partent aux états unis et les méchants pas beaux de la Texas Drivers vont tout faire pour les saborder. Oui c'est tout du déjà vue. 3 fois.
Eh beh c'est pas grave parce que Graton nous propose une histoire qui a muri psychologiquement. Car Graton fait la part belle à ses méchants pas beaux. Et Hawkins, Payntor et Cramer deviendront des personnages récurrents aux destinées multiples.
D'abord le documentaire. En lisant cet album ( publié dans le journal tintin en 1965) en ces années 2023, on redécouvre ces circuits mythiques et ces courses trépidantes. Riverside est devenu depuis un parking. Cette course reste immortelle aussi grâce à cet album car Graton est minutieux dans la description, précis dans le dessin. Il travaillait uniquement sur photos, photos qui lui avait été envoyé par le patron himself de ce championnat ( Bill France junior, le bien nommé).
Ensuite les personnages. Graton fait la part belle aux méchants. C'est eux que l'on suit dans leurs plans pas gentils. On les accompagne dans les raisons de leurs turpitudes forcément pécuniaires ( l'argent c'est caca dans les valeurs judéo-chrétiennes du journal Tintin). On les piste dans leurs méchancetés d'enfants capricieux. Et Payntor a toujours été l'un de mes personnages préférés de la fresque vaillante.
Ensuite il y a encore les personnages. Michel, Steve, Jean Pierre, Eric, Henri. Ceux de toute cette famille dont Jean construit la fresque depuis le 1er album.
Et Il y a les personnages toujours car l'auteur nous parle des destins des personnages que l'on a aimé suivre les péripéties dans les albums précédents. Les pilotes du 8ème pilote, La serveuse du retour de Steve Warson. C'est rare qu'un artiste nous permette de nous raconter cela. Les destins sont forcément beaux? Oui, certes et c'est pas grave. On a toujours envie du meilleur pour les personnages qu'on a aimé.
Enfin il y a l'émotion. ça prend le temps, ça monte crescendo. Les petites histoires permettent cela. Entre la chute en vélo de l'album précédent dont le processus drolatiques continue à nous faire rire sous des directions différentes ( ce qui permet plus encore aux lecteurs de ressentir de faire partie de cette famille) et les affres des méchants pas beaux qui fait monter la tension jusqu'au final de "l'ombre Cramer", Graton maitrise encore une fois son déroulement. Car Jean Graton prend le temps de raconter toutes ses petites histoires qui font la trame principale.
Que du bon, je vous dis!
Certes l'histoire principale n'est pas piquée des hannetons. Voyez plutôt: un japonais, issu d'une famille de samouraïs, prend mal le fait qu'on lui donne pas une voiture vaillante, alors, le voila ti pas qu'il boude et veut se faire hara-kiri du volant s'il gagne pas le Michel. Avec cela, il y a un triangle amoureux qu'on comprend pas très bien. Le Michel, lui, il compose et ça le rend chagrin. Et, au final, le père vaillant pousse une gueulante sévère contre les deux gosses terribles. Et fin de l'histoire, on passe à autre chose car tout est bien qui finit bien.
Bon, faut avouer qu'il en faut des idées à Graton pour que son Michel soit publié dans le journal Tintin toutes les semaines. C'est un stakhanoviste le Jean a devoir toujours trouver la bonne idée. 64 pages et deux histoires, ça fait tout de même 128 planches en 1 an et demi (1963/1964)
Car tout de même le plaisir est ailleurs. C'est toutes les histoires secondaires qui donnent le sel de cette grande fresque familiale durant les 30 glorieuses. Graton la construit depuis le premier album. Et on s'attache à tous les personnages dans leurs petites anecdotes. Les premières planches d'ailleurs sont savoureuses. Les femmes aussi prennent une place dans les histoires secondaires non négligeable. Malgré le temps patriarcal des années 60, Graton les construit comme des personnages à part entière, qui ont, elles aussi, de la bravoure et du talent. Et puis quel plaisir de retrouver Joseph.
Ce 10ème album fait une belle part aux circuits de F1 de cette période. La précision quasi documentaire des dessins de Graton les rendent immortels. C'est un véritable plongeon dans l'histoire automobile et on côtoie (hélas trop rapidement) les grands noms de pilotes. Oui les dessins académiques de l'auteur sont vibrantes, pleins de mouvements et de virages, superbes, précises et vrombissantes.
Lire cet album, c'est continuer à lire une épopée familiale. Ou les personnages, tous sans exception, sont tous attachant, unique et, cerise sur le gâteau, sans véritables défauts. On n'entre pas dans les méandres de la psychologie freudienne avec Graton, certes. Mais on lit juste une feel good BD.
Et ça ça fait du bien.
Un album ambitieux mais gâché notamment par un traitement trop rapide de l'histoire et des personnages photoréalistes parfois franchement dégueulasses. Dommage car les décors et le design en général sont vraiment très bons, et la mise en scène très bien gérée. Un album très attendu mais qui prend malheureusement l'eau.
Le duo Filipi et Camboni a déjà 20 ans de carrière ensemble, d’abord sur la série Gargouilles (sept tomes achevés en 2012) puis sur le vernien Voyage extraordinaire dont la troisième saison s’est clôturée cette année. Entre temps ils nous ont offert deux magnifiques one-shot de la collection Mickey qui les ont mis sur le devant de la scène. Se réservant au genre jeunesse-ado pendant toutes ces années le duo expérimenté opte désormais pour un space-opera adulte et ambitieux qui tranche avec le style très « rond » du dessinateur italien. C’est la difficulté de passer d’un style à un autre avec une prise de risque qu’il faut saluer. Un autre auteur venu des albums ado a dernièrement heureusement passé le cap. Qu’en est-il pour les auteurs de Mickey et l’Océan perdu?
Sur la construction d’univers on n’est guère surpris de découvrir un monde à la fois mystérieux dans sa physique et foisonnant de hors-champ. Cette SF semble composée de dynasties politiques, de ports de pêche spatiale et d’une multitude d’aliens star-warsiens et autre faune galactique, mais aussi de plusieurs dimensions reliées par des trous de ver aléatoires sur lesquels on ne sait pas grand chose. L’album s’ouvre sur la fuite de la jeune Alba et sa garde du corps après une tentative d’assassinat avant de basculer sur le reste de l’album sur le très bigarré équipage de La Flêche, vaisseau aux airs de B-Wing de Star-Wars. Les auteurs arrivent ainsi à lancer une piste d’intrigue politique de fond avant de se concentrer sur cet équipage dont les interactions vont constituer le cœur de l’album et son intérêt. Les personnages sont en effet très bien écrits et caractérisés et leurs dialogues marchent bien, contrairement à certains enchainements d’action qui nous montrent que malgré une envie évidente Silvio Camboni n’est pas encore tout à fait à l’aise avec le genre Space-op. Il en ressort un paradoxe: pour un duo connu pour le chatoiement et la finesse de leurs planches la partie graphique de Prima Spatia n’est clairement pas la plus grande qualité de ce tome un. Rien de grave jusqu’ici mais on sent une certaine hésitation entre un projet adulte relativement technique et des habitudes cartoon qui font parfois tiquer.
On ressort de cet album avec un réel plaisir de lecture dans un genre où les réussites ne sont pas si nombreuses au regard des tentatives (comme par exemple sur le projet de Tarquin UCC Dolores). On aime toujours les équipages de vaisseaux et les mondes complexes ; en la matière Filipi et Camboni nous en donnent pour notre argent. Reste à voir si le dessinateur parviendra à calibrer son style vers quelque chose de plus réaliste et efficace et comment l’interaction politique/chasse aux monstres va s’articuler mais pour le moment les étoiles sont plutôt bien alignées en donnant envie de lire la suite.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/04/prima-spatia-1-lheritiere/
Depuis quatre ans Tom King est probablement le plus intéressants des scénaristes de l’univers DC (voir du monde des superslip dans son ensemble…). Après s’être fait remarquer sur son Sherif of Babylon et d’autres ouvrages en compagnie de son acolyte Mitch Gerads, il est à la tête de pas loin de trois albums majeurs en 2022 en collaborant avec la fine fleur des artistes US vers un graphisme plus grand public mais des projets toujours exigeants. Car contrairement à l’autre grand Tom, King se veut intello via des structures narratives complexes et déstructurées. En suivant ce modèle et en corrompant la base hyper-classiques il se permet de remettre au gout du jour des personnages totalement désuets tels que Mister Miracle, Adam Strange ou la cousine de Superman. Et ça marche!
Car sous l’habillage qui parlera aux fans des personnages Tom King aborde des questions primordiales des imaginaires et des légendes: le rôle du héros, de la vérité, le libre arbitre et le carcan social qui enferme tout un chacun, portant cape ou non. Dans ce très attendu Batman/Catwoman qui enjolive encore le déjà fort qualitatif catalogue du Black Label on a une nouvelle fois un abus de titre imposant un Batman là où il n’y en a presque pas. Non, c’est bien une aventure de Catwoman que vous allez lire: le récit destructuré de sa vie pendant et après sa vie commune avec le Dark Knight. L’origine du projet remonte au « christmas special » de King et Lee Weeks sorti il y a quelques années dans le recueil « A la vie, à la mort« , dont on retrouve le premier chapitre dans ce nouveau volume. Développer le concept sur un gros volume de presque cinq cent pages (King prend toujours beaucoup de place) était une gageure partiellement remplie.
La réussite revient d’abord aux dessins absolument exceptionnels de Clay Mann et son coloriste qui proposent une Catwoman dont vous tomberez obligatoirement amoureux! Menant la danse avec un chéri comme toujours empoté, bien plus à l’aise avec son costume qu’avec le smoking, elle virevolte dans le temps au travers de plusieurs trames temporelles infiniment croisée qui demandent un maximum de concentration pour être suivies en allant jusqu’à dissocier les textes des images. On suit ainsi l’enquête autour du meurtre d’un vieux Joker, dont est accusée Sélina Kyle autour de laquelle tournent sa fille la nouvelle Batman et le commissaire Dick Grayson, le premier Robin. l’autre temporalité suit les meurtres commis par la méchante Phantasm (apparue dans les dessins animés de Bruce Timm) et la danse macabre entre Catwoman, Batman et le Joker pour arrêter la criminelle ou le clown grotesque. Dans chacune de ces enquêtes on avance et l’on recule, les séquences de mélangent pour créer un kaléidoscope des personnages à différents moments de leur existence et de leurs relations. Ne se contentant pas de briser les règles figées du Batverse voulant que Batman et le Joker ne meurent jamais et que les méchants restent des méchants, King dresse un portrait de famille et d’une femme complexe à différents âges.
Il y a ainsi une évidente maestria technique tant dans le dessin que dans l’écriture, qui fait de ce one-shot une petite pépite BD et qui offre de la nouveauté à un univers si figé. Malheureusement le côté assez artificiel de la traque de Phantasm (malgré son design très soigné) dilue un peu l’intérêt qu’un album entièrement centré sur la minette aurait proposé. On a ainsi un indéniable plaisir tout au long des douze chapitres royalement mis en scène mais une regrettable impression d’un « a quoi bon » en clôturant le pavé, comme si l’idée d’enquête à la Batman avait été une fausse bonne idée à laquelle le personnage flamboyant de Catwoman ne laisse pas de place. Un album plus court dédié à la croqueuse de diamants aurait peut-être condensé le tout en un chef d’oeuvre. Pas loin… mais ce Batman/Catwoman reste cependant une pièce de choix pour votre collection DC.
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/06/batman-catwoman/
José Luis Munuera promène son talent cartoonesque sur la BD franco-belge depuis maintenant trente ans en compagnie de Joan Sfar, et JD Morvan, ayant endossé l’immense responsabilité de reprendre Spirou sur quatre albums après l’indépassable ère Tom&Janry. Depuis quelques années il semble s’orienter vers une esthétique rétro, adaptant des classiques de la littérature (Bartleby de Melville puis cette année Un chant de Noël de Dickens) avec une esthétique plus réaliste. A la manière d’un Umberto Ramos l’auteur semble tiraillé entre des racines cartoon marquées et une envie de textures et d’histoires plus sombres.
Avec un deuxième album cette année, il s’engage sur une anthologie d’histoires one-shot sur le thème des robots dans une ambiance rétro-futuriste en compagnie du duo de scénaristes BéKa. Outre la qualité indéniable des dessins (et des couleurs/textures) c’est l’analogie entre ce monde classique habité de technologies poussées et les Etats-Unis esclavagistes du début du vingtième siècle qui intéresse. En transformant les esclaves noirs en robots les auteurs parlent subtilement des problématiques d’alors, de cette proximité avec des serviteurs et nourrices de l’autre couleur, considérés dans la famille mais pas dans la société, de ces réseaux d’esclaves en fuite, des collaborateurs noirs qui virent dans le service aux maitres un moindre mal à leur condition, mais aussi de thématiques plus modernes comme la place des femmes ou l’émancipation par la culture et l’imaginaire.
Au sortir de cette histoire simple de poursuite on a le sentiment d’avoir passé un agréable moment sur un travail solide bien qu’il manque sans doute un peu d’ambition, notamment dans la justification du thème SF. Il faudra voir après plusieurs albums si la série permet de donner un intérêt plus large sur des albums dont la tonalité jeunesse peut se discuter. En attendant on savoure une intelligente parabole et des planches si agréables.
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/08/les-coeurs-de-ferraille-1-debry-cyrano-et-moi/
Nouvelle création d’une jeune autrice chez Ki-oon, qui reprend le schéma bien connu de la cité-prison (New-York 1997,…) pour nous parler de cette jeune fille au tempérament bien trempé qui se forme auprès des meilleurs combattants pour se plonger dans la fange pour réaliser l’improbable. En effet, lors de l’incident initial le lecteur n’a aucune information sur l’éventuelle survie de ce nourrisson tombé d’une hauteur vertigineuse en pleine tempête de neige du siècle. Pourtant… C’est sur un pitch très simple que l’autrice condense son récit en se basant sur une atmosphère très solide portée par des décors fort réussis. Sur des séries courtes il vaut mieux aller à l’essentiel sans complexifier outre mesure et Shiro Moriya ne se perd pas en chemin, s’appuyant sur sa compétence graphique pour dresser une ambiance nocturne de coupe-gorge où la jeune Chloé est devenue une combattante hors-paire. En posant dès le départ une galerie de personnages réussie et en rompant sa chronologie très vite, l’autrice nous tient en haleine avec l’envie de savoir si les alliés de circonstance de la jeune fille reviendront l’aider. De même le background nous titille puisque ce qui est décrit (et présenté) à l’image comme une société d’assassins renferme manifestement aussi des innocents ou du moins des condamnés de droit commun comme ce militaire au passé trouble qui opèrera comme mentor de Chloé.
Avec un démarrage prenant en tout point et sans temps mort, le premier volume ralentit ensuite pour poser le retour de Chloé dans la prison et son enquête pour retrouver son frère. Les combats et séquences d’action sont très efficaces, les visages un peu moins précis que les décors font néanmoins le job et on a hâte de connaître la suite pour cette entrée en matière pas révolutionnaire mais très solidement bâtie.
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/09/soloist-in-a-cage-1-3/
Membre de la génération des grands auteurs de la BD franco-belge, ceux qui ont monté Metal Hurlant et occupé les pages de (A suivre), Jean-Marc Rochette marque depuis quelques années par ses albums sur la montagne, cette entrée des Alpes autour de Grenoble, le berceau de Glénat. Son chef d’œuvre adapté au cinéma, le Transperceneige marquait une évolution de son trait d’un style assez classique de la SF des années quatre-vingt vers une épure des encrages proche de l’abstraction.
Graphiquement Rochette n’est pas du tout ma tasse de thé. Trop sombre, trop estampé, pas assez concret dans le dessin. Ce magistral album déjà auréolé de pléthore de sélections et prix BD fait pourtant partie de ces occasions de sortir de sa zone de confort de lecteur BD en constatant l’évidence de la réussite (comme cela avait été le cas avec l’Age d’or par exemple). Car celui qui est capable de dessiner du cartoon comme du semi-réalisme justifie son épure par l’idée de l’évocation qui fait écho à la forme détruite du visage du héros comme à la sensation de l’artiste sculptant sa glaise et de ces paysages montagnards changeants au gré des lumières, des brumes et des ombres.
Sur le plan de l’écriture cet album est incontestablement une immense réussite (je ne serais pas en capacité de parler de chef d’œuvre puisque c’est le premier album de cet auteur que je lis). Par la simplicité de l’intrigue, en inscrivant sa petite histoire dans l’Histoire antédiluvienne jusqu’à l’Age de pierre pour décrire cette relation compliquée de l’humain avec sa nature tantôt hostile tantôt partagée, l’auteur touche juste et épure encore les sentiments. Ceux d’un homme simple, brisé, qui refuse l’oppression de cette civilisation qui ne sait que briser, qui rejette l’autre pour sa différence et à fortiori cette nature qu’il ne connaît plus. Loin d’être simpliste, l’histoire se concentre sur le cœur qui fait sens, celui des artistes qui cherchent la beauté ou le message, qui comprennent cette nature qui parle aux cœurs. Où l’on peut savourer les plus subtiles des repas dans une cabane en altitude en récoltant le fruit de la montagne et du troc et l’amour simple de la vie d’avant au pays de cocagne qui offre tout ce dont l’homme a besoin. Rochette a la grande intelligence de ne pas poser de pathos dégoulinant sur un destin tragique, celui d’un pauvre homme cassé par la guerre que l’on voit condamné à mort en introduction de l’album. L’histoire nous dira pourquoi et accentuera la force du portrait en rejetant tout attendu tragique. Car le drame n’est pas le propos de Rochette. Le drame est celui, intime, d’un enfant du Vercors dont l’immense résilience, celle de la roche, ne suffit pas à préserver ce paradis, cette paix si simple.
Si la pertinence du trait se rattache au projet sans contestation possible, il est pourtant dommage qu’une esthétique plus travaillée ne reflète cette paix de l’écriture. Les encres rageuses en clair-obscur dressent un monde qui semble n’être jamais sorti de Verdun. On en perd la pureté graphique qui aurait a mon sens renforcé ce grand album en le menant au chef d’œuvre. On n’en est pas loin. Chacun se fera son idée selon ses préférences graphiques, mais la Dernière reine est incontestablement un grand album qui mérite d’être lu.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/11/la-derniere-reine/
Il y a peu de billets qui approchent son auteur d’une forme d’émotion. Après tout, si l’on tente de partager nos lectures sur ce blog ce ne sont que des moments, des fragments remplaçables. Pourtant certaines œuvres vous touchent dans votre vie de lecteur et revenir sur les derniers moments d’une lecture majeure fait quelque chose, comme le fait de refermer une porte sur une séquence qui vous aura changé. Modestement mais changé quand-même. Finir Eden est un peu de cela…
Conclure une série est le plus difficile, rarement réussi, rarement cohérent. Il manque toujours quelque chose. Après plus de quatre mille pages d’apocalypse glissant Hiroki Endo réussit là encore sa fin, sans surprise tant il aura maitrisé sa saga en free-style de bout en bout. Chronique majeure de l’Apocalypse, description chirurgicale de la pègre et de ses interactions psycho-sociales, pensée philosophique immensément supérieure à l’essentiel des manga SF, voici qu’Endo nous livre sur cette conclusion parmi les plus intéressants concepts scientifiques alors qu’il nous révéle l’origine de ce pilier gigantesque construit par le Colloïde. Et quand on a une ambition comme la sienne on n’aborde pas moins que le sens de l’origine du monde et de sa fin. Beaucoup ont émis des hypothèses associant la physique quantique, le multivers, le big Crunch, peu l’ont fait avec autant de clarté et de finesse.[...]
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/13/eden-its-an-endless-world-perfect-9/
C’est peu de dire que cet album s’est fait attendre, depuis la diffusion il y a bientôt un an de la sublime couverture et des premiers visuels fort alléchants et promettant un acme du space-opera militaire. Après moultes reports voici donc arriver ce gros volume équivalent à trois tomes de BD et qui malgré l’absence de tomaison s’annonce bien comme une série au vu de la conclusion.
Commençons par ce qui fâche: le style de l’auteur, Jean-Michel Ponzio. Conscient de sa maîtrise numérique, le dessinateur ouvre sa série sur des planches qui font baver tout amateur de SF, avec un design et une mise en scène diablement efficaces et qui n’ont rien à envier aux plus grands films spatiaux. Accordons-lui également la qualité des textures sur un aspect qui montre souvent des définitions grossières, pixélisées ou floues. Malheureusement aussitôt les personnages humains apparus on tombe de sa chaise et dans un véritable roman-photo qui détricote rapidement toute la puissance des objets techniques. Je ne cache pas que ce problème est ancien et commun à à peu près tous les auteurs qui travaillent en photo-réalisme à partir de photos d’acteurs. D’immenses artistes en subissent les affres comme Alex Ross et récemment j’ai pu constater à la fois le talent artistique d’un Looky et l’immense différence entre son travail numérique (sur Hercule) et un autre plus traditionnel (Shaolin, dont le troisième tome vient de sortie et très bientôt chroniqué sur le blog). Mais outre le côté figé des expressions et mouvements, Ponzio ajoute des costumes kitschissimes qui semblent nous renvoyer à de vieux sérials SF des années cinquante ou aux premiers jeux-vidéos filmés des années quatre-vingt-dix. Cet aspect semble tragiquement recherché puisque le bonhomme sait parfaitement redessiner ses formes et la différence entre le plaisir des combats spatiaux et les séquences avec personnages s’avère assez rude.[...]
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/14/la-compagnie-rouge/
Très mal présentée, la trilogie Shaolin s’avère n’être finalement qu’un prologue, ce qui permet de comprendre un peu mieux l’étonnante construction chaotique des albums et de son héros totalement insignifiant sur les cent-cinquante pages parues…
A cette première étape on voit se confirmer une grande cohérence dans la qualité comme dans les défauts des auteurs. Je ne reviendrais pas sur la partie graphique qui m’a parue très réussie et confirme le statut d’auteur à suivre pour Looky, porteur notamment d’un design en fantasy asiatique particulièrement attrayant en fusionnant l’exotisme fantastique des grandes saga à la Conan avec l’esprit extrême-oriental. Même s’il est plus à l’aise dans les panorama et scènes de batailles (donnant à certaines planches un esprit Warhammer du plus bel effet) que dans les gros-plans, le dessinateur apporte un vrai plus à cet univers avec ses encrages conséquents et un instinct de mise en scène sans faute.
Après une mise en place assez péchue bien que mystérieuse sur le tome un, une orientation vers l’action avec la fort réussie guerrière Yuki (qui ressemble plus à une héroïne que Nuage blanc), ce volume de « conclusion » développe de grandes batailles au sein d’une montagne enneigée avec un traitement chronologique qui laisse perplexe. Car à force de garder le mystère de Nuage blanc dans l’ombre et d’ouvrir de petites portes à chaque album le scénariste agace un peu en refusant de nous révéler qui sont les personnages importants, qui sont les méchants, qui sont les héros. La trame principale est pourtant révélée avec ce roi maudit qui abusa du pouvoir de l’Arme tombée du ciel et ce obscure confrérie chargée de cacher cet artéfact. Mais si la chasse à laquelle se résume l’album est claire et très lisible, les interactions et rôles restent bien brumeux, voir incohérents par moments. En annonçant plus clairement une saga en plusieurs cycles l’éditeur aurait permis d’apprécier cette brique introductive pour ce qu’elle est. A défaut il prend le risque de rater son lectorat et d’avorter une série qui a un vrai potentiel. Avec des défauts certains sur le plan de sa construction mais beaucoup d’atouts dans sa manche, Shaolin mérite de poursuivre les aventures de Nuage blanc (… et de Yuki!) et d’attirer votre curiosité.
Lire la chronique sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/16/shaolin-3/
J’ai adoré.
Rien à dire sur les dessins de Cestac, toujours ronds, drôles, chaleureux, dynamiques, attrayants…
Le jeu sur les couleurs permet de bien identifier les lieux et les époques, il y a de l’humour dans le visuel…
L’histoire, quant à elle, est des plus sympathiques.
Rendu dynamique par l’alternance réussie des lieux, ambiances, personnages, entre le bar, les deux frères et Daniel chez le couple, il n’y a aucun temps morts et on parvient à garder de la fluidité dans l’avancement de l’histoire tout en changeant les points de vue narratif.
C’est blindé de petites trouvailles, d’idées originales et drôles, d’humour dans les situations parfaitement rendu dans le dessin (le curé au bridge ou l’esprit qui parle comme les tentatives pour aller chez les couple), de petites répliques bien sympa…
Bref, c’est un excellent moment.
Non mais vous l'entendez celui-là ! Al Capone se définit comme un honnête entrepreneur ayant offert des milliers de postes à des gens pauvres d’origine italienne des quartiers de Brooklyn et de Chicago dont il faisait originellement partie. On aurait presque envie de le plaindre si ce n'était pas l'un des plus grands malfrats du XXème siècle.
Il est quand même soupçonné du meurtre d'une quarantaine de personnes et commandité plusieurs centaines d'autres. Nous avons droit à son témoignage en direct auprès de sa pauvre et vieille Mamma derrière les barreaux de la prison d'Alcatraz. Evidemment, le témoignage est purement subjectif. Cependant, on se rend compte que la vérité n'était pas forcément toute rose concernant les forces de l'ordre qui l'ont traqué.
J'ai beaucoup aimé ce graphisme très coloré et en rondeur qui donne envie de lire cette biographie dont la démarche est tout à fait audacieuse. C'est vrai qu'il y a le mythe mais également l'homme qui est derrière et que l'on découvre sous un jour nouveau.
Au final, voilà une lecture qui ne laissera pas indifférent. Les histoires de gangster et autres malfrats n'ont pourtant pas ma faveur. Cette œuvre fait figure d'exception tant c'est bien réalisé sur le mode de la confession entre mensonges et réalité.
Voici le message principal qui se dégage de cet album :
Quand la certitude s'appuie sur des croyances, alors le point de vue général qui s'impose égare les esprits, empêchant ainsi le doute, l'esprit critique et la recherche de la vérité d'exister.
Tetfol est une série de bande dessinée composée de sept albums.
Abandonné à la naissance, Tetfol est un jeune garçon élevé par des loups, puis éduqué par un ermite. Au cours de ses aventures, il découvre que, ce que l'on nomme la ''Civilisation'', est un creuset pour la peur, l'ignorance et l'incompréhension, lesquelles engendrent trop souvent la haine et la violence. Dans sa quête d'harmonie de l'homme avec la nature, Tetfol comprend qu'une partie de l'humanité s’épanouit dans un rapport de domination et de destruction au détriment du son bien-être. L'homme veut maîtriser le monde alors qu'il est incapable se maîtriser lui-même. Ainsi, l'absence de sagesse de certains êtres humains les empêche de distinguer la frontière fragile entre le bien et le mal. Les aventures de Tetfol sont des histoires simples et agréables à lire. Ils s'en dégage un message de sagesse, non moralisant. C'est une invitation à découvrir les éléments constitutifs de notre bien-être au regard du mal-être général de l'humanité.
Voici le message principal qui se dégage de cet album :
L'envie est aveugle. Elle entraîne l'abus. L'abus engendre le déclin. Le déclin, le chaos représentent la nécessité de créer un système épuré de ses excès.
Tetfol est une série de bande dessinée composée de sept albums.
Abandonné à la naissance, Tetfol est un jeune garçon élevé par des loups, puis éduqué par un ermite. Au cours de ses aventures, il découvre que, ce que l'on nomme la ''Civilisation'', est un creuset pour la peur, l'ignorance et l'incompréhension, lesquelles engendrent trop souvent la haine et la violence. Dans sa quête d'harmonie de l'homme avec la nature, Tetfol comprend qu'une partie de l'humanité s’épanouit dans un rapport de domination et de destruction au détriment du son bien-être. L'homme veut maîtriser le monde alors qu'il est incapable se maîtriser lui-même. Ainsi, l'absence de sagesse de certains êtres humains les empêche de distinguer la frontière fragile entre le bien et le mal. Les aventures de Tetfol sont des histoires simples et agréables à lire. Ils s'en dégage un message de sagesse, non moralisant. C'est une invitation à découvrir les éléments constitutifs de notre bien-être au regard du mal-être général de l'humanité.
Un album d'action avec un grand nombres de fusillades...
Le scénario est simple : des tueurs commandités par la Corée du Nord, assistée par la Russie, veulent effacer le Triumvirat et notamment son bras armé le Rectificateur.
Un bon moment de lecture.
1200 avis sur le site !!!
Lecture toujours plaisante.
A offrir à tous les enfants.
Excellente BD qui retrace la vie d'un village français sous l'occupation allemande.
Je ne sais pas pourquoi je m'entête à lire les Adèle Blanc-Sec.
Cette série anarcho-nihiliste ne cherche qu'à se moquer de tout et de rien. Tardi écorche absolument tout, en passant par la police, par les statues qui ornent la place publique, par la guerre, par la France, par les politiciens, par ses lecteurs, et j'en passe.
À la page 42, un drapeau français tombe sur Adèle. Elle dit ensuite : " J'étais prise dans les plis du drapeau... bleu, blanc, rouge : les couleurs de la France... Quelle sale impression!! Je ne souhaite ça à personne... est-ce qu'on m'a vue? Je suis morte de honte! "... !!
D'ailleurs, quel est le rôle d'Adèle dans ces histoires? Elle n'est qu'une triste spectatrice des événements qui tournent autour d'elle. Elle ne fait absolument rien sinon relater les faits rocambolesques et sens dessus dessous qui se passent.
J'arrête cette série ici. De toute façon, semblerait que la série est loin d'aller en s'améliorant à en juger par les notes des prochains tomes. Et surtout, pour préserver ma santé mentale, je dépose ce bouillon d'acerbité qui est plus préoccupé à perpétuer son propre bourbier de folie que par conter une histoire cohérente.
'Stalingrad Khronika' ou la chronique d'un tournage durant la meurtrière bataille de Stalingrad en 1942. En effet, nous allons suivre quatre personnages chargés de mener à bien la mission consistant à réaliser un film patriotique à la gloire de l'Armée Rouge et indirectement à Staline. Cette plongée dans le chaos est au départ habilement bien écrite via ses différents personnages ayant chacun des motivations très diverses et cherchant à s'en sortir vivant au détriment de son prochain.
Entre le commissaire politique Kazimir, obligé malgré lui de gérer ce tournage tout aussi chaotique que la bataille qui fait rage, Simon, ancien directeur cinématographique et ex-bagnard des camps de rééducation sociale de Staline, Jaroslav, le lâche et pitoyable cinéaste profitant de la position de son oncle pour se protéger et enfin, Igor, soldat idéaliste et un peu trop formaté par le régime, tout ce beau monde forme une belle équipe de bras cassé dont on se demande bien comment ils vont finir.
Cette édition intégrale permettant la fusion de deux albums en un seul est très bavard. Chaque personnage ou nouveau personnage rencontré fera l'objet de longs dialogues où chacun cherchera à s'en tirer soit par supériorité hiérarchique soit à coup de flagornerie ou manipulation. Vu le cadre du récit, les auteurs ont bien injecté à chaque situation l'absurdité du système soviétique de Staline (on ne recule pas devant l'ennemi).
Au dessin, Frank Bourgeron s'est orienté vers une mise en page très théâtralisée. En effet, les décors sont soit peu marqués soit effacés. L’attention se porte finalement plus sur l'expression et les dialogues des protagonistes qui finissent par porter à eux seuls le récit, jusqu'au final où chaque élément dissimulé sera révélé au grand jour.
J'ai suivi sans déplaisir cette petite histoire dans la grande. Cela se laisse lire mais j'ai trouvé dommageable la surabondance de dialogues et le manque de décor par moment.
Les recettes de famille ne sont pas toujours les meilleurs dans le sens éthique du terme. C'est ce que nous apprendra cette BD au final.
Il faut dire que tout commence par un héritage presque inespéré qui provoque un changement de vie pour deux jeunes hommes radicalement différents qui vivent au fin fond de la campagne écossaise. Il s'agit de quitter le joug de la mère qui vit en autarcie dans la méfiance du monde afin de pouvoir s'affranchir et prouver ce dont on est capable.
Les deux frères Rowan et Tulip vont s'associer pour le meilleur et pour le pire. L'un se rêve d'être un grand restaurateur londonien décrochant les étoiles et faisant du business quand l'autre exploite la terre afin de fournir l'affaire en produits bio. Tout va bien fonctionner pendant un certain temps mais l'ambition démesurée de l'un des frères va entraîner le drame et la chute.
J'aime bien ce genre de BD où le héros n'est pas celui que l'on croit. Il y a toute une évolution assez intéressante à suivre d'autant que cette histoire ne manque pas de piquant.
J'ai bien aimé le style graphique dont les couleurs vives et expressives ont donné un peu de tonus à l'ensemble. Cela se laisse lire assez facilement malgré le nombre impressionnant de pages. On ne s'ennuie pas au cours de cette dégustation à base de champignons.
Voilà un véritable polar gourmand qui fait dans l'exquis. C'est un très bon plat à consommer sans modération.
Un scénario dans l'air du temps ou se mélange Finance et Écologie.
Mais pas trop de morale et plutôt une vision réaliste/ambiguë des relations Finance/Écologie.
Le dessin est toujours aussi intéressant.
Seul bémol qui a quand même gâché une partie de l'album :
Larry est présenté comme quelqu'un de très intelligent, qui a l'habitude des pièges et autres magouilles, et là il se fait avoir par la première bimbo qui lui fait du rentre dedans...
Un peu trop naïf de sa part...sauf bien sur si cela fait partie de son plan...
d'accord avec l'avis de Numod (et celui de Fabie sur l'intégrale), même si je trouve que l'auteur ridiculise aussi le "mari".
Les deux héroïnes n'ont pas l'air d'approcher la cinquantaine et le début fait peur avec le cliché de la femme hystérique. Mais je trouve que ça s'améliore sur la longueur. Quelques passages franchement comiques.
Bref je suis mitigé mais la bd est plutôt pas mal si l'on arrive à passer outre les poncifs du dessin et du scénario
d'accord avec l'avis de Fabie (et celui de Numrod sur le tome 1), même si je trouve que l'auteur ridiculise aussi le "mari".
C'est vrai que les deux héroïnes n'ont pas l'air d'approcher la cinquantaine (ni la vingtaine quand même) et que le début fait peur avec le cliché de la femme hystérique. Mais je trouve que ça s'améliore sur la longueur. Quelques passages franchement comiques.
Bref je suis mitigé mais la bd est plutôt pas mal si l'on arrive à passer outre les poncifs du dessin et parfois du scénario
Isabella est prête à tout pour sauver son frère Billy. A tout, même a rentrer dans une fraternité aux moeurs peu recommandables.
Amateurs de BD musclées, bienvenus! Le scénario aux multiples rebondissements tisse sa toile de façon habile. Dès les premières pages, nous voilà dans le sillage d'Isabella, espérant que son plan va fonctionner. Ce personnage féminin ne cessera pas de me surprendre par sa rage et sa hargne.
L'esthétique s'apparente à de la BD d'action avec des vignettes plutôt violentes. J'ai trouvé que les couleurs étaient un peu fades par moment mais cela n'a en rien gâché ma lecture.
J'ai hâte de découvrir ce qu'il va advenir d'Isabella car ce tome 1 se termine sur un suspens insoutenable.
J'ai découvert ce tome 1 avec beaucoup de curiosité et d'excitation. En effet, entre le résumé et la couverture très alléchante, il ne m'en fallait pas plus pour mettre cette BD dans mon collimateur.
Cet opus nous plonge dans un futur où la montée des eaux a quasiment détruit ce que nous connaissons actuellement. Dans ce monde où l'on doit se battre pour sa survie, le lecteur suit Atari et Tika, deux orphelines aux caractères bien trempés.
Le scénario est rempli de surprises et m'a transporté dans un autre univers. J'ai aimé les personnages qui sont majoritairement féminins et incarnent de fortes personnalités.
Esthétiquement, j'ai vraiment apprécié le travail d'illustrations. Les vignettes fourmillent de détails ce qui contribuent fortement à nous embarquer dans cet univers futuriste.
J'ai hâte de découvrir le tome 2
Terrible ! Très déçu par cette non conclusion. Pas d'histoire, trop de renvois vers les autres albums. L'aspect jubilatoire et l'originalité des premiers albums ont complètement disparu. Des décennies pour sortir ces 2 derniers albums et tout ça pour une "fadité" sans nom, peut-être une pression de Casterman sur Tardi ? Adieu Adèle, tu ne méritais pas ça !
Comme précisé par certains lecteurs dans les précédents albums, le dessin d'Hermann s'est terriblement appauvri. Volonté du dessinateur d'aller au trait essentiel ? Les visages se ressemblent et l'on frôle le ridicule voire paraissent couchés sur le papier par une classe de maternelle. Tenir la gageure de boucler la série en un album par an, c'est louable mais... Dommage, Mr Hermann.
Qui ne connaît pas la célèbre Agatha Christie ? C'est une romancière qui est devenue la reine du roman policier. Ses livres se sont d'ailleurs vendus à plus de 2 milliards d’exemplaires, ce qui fait d'elle, le deuxième auteur le plus vendu au monde après William Shakespeare, c'est dire ! Elle a vécu 85 ans et plus précisément de 1890 en pleine époque victorienne à 1976 et elle a écrit près de 66 romans, n'arrêtant jamais de travailler.
Pour autant, que connaît-on véritablement de la femme derrière l'écrivain ? Pas grand- chose à vrai dire. Cette BD constitue sa véritable biographie au-delà de ses romans.
Cela commence d'ailleurs par l'enfance où tout un long chapitre lui est consacré. On se rend compte qu'elle naquit dans un milieu assez privilégié et que cela lui a sans doute permis de donner libre court à son imagination. On parle toutefois d'une enfant gâtée qui n'a pas voulu grandir. On peut y voir également une enfant espiègle.
On se souvient surtout qu'en 1926, elle a mis en scène sa propre disparition ce qui lui valut un immense coup de publicité avec une presse acharnée. Pour autant, cela faisait suite à la disparition de mère et à l’infidélité de son mari. Son premier mariage est en effet un échec. Elle se remariera en toute discrétion avec un homme beaucoup plus jeune en 1930, loin du regard des médias.
On peut dire qu'Agatha Christie a rénové le roman policier en fabriquant des intrigues complexes dans lesquelles le coupable n'est démasqué qu'au terme d'une enquête fournissant toujours une fin des plus originale.
Au cours de notre lecture, on verra petit à petit des indices qui ont construit tout l'imaginaire et l’œuvre d'Agatha Christie par exemple à travers ce personnage de fiction Hercule Poirot mais également ses différents voyages au Moyen-Orient qui ont servi de cadre géographique à ses plus grandes œuvres comme « Mort sur le Nil » ou encore « le crime de l'Orient Express ».
Je n'ai pas trop aimé la couverture qui ne reflète pas vraiment cette BD. Pour autant, j'ai apprécié l'originalité de la mise en scène de sa vie sans trop tomber dans la romance. On se rendra compte que tout est dans l'évasion.
En effet, Agatha Christie est parvenue, à travers toute sa vie et aujourd’hui encore, à divertir bon nombre de personnes autour d’œuvres plus captivantes les unes que les autres et c'est bien là l'essentiel !
La guerre, des enfants et la faim... Point d'innocence ici mais un conte macabre et très bien mené. Glauque et malsain, le récit s'enfonce dans la folie et l'horreur avec une déconcertante facilité et nous entraine jusqu'au final en apothéose. A lire absolument si vous aimez le genre horrifique.
Le titre de cet épisode porte bien sont nom : Monstrueux.
Je n'avais plus été choqué à ce point par la violence, pas toujours suggérée, depuis longtemps. Les auteurs nous maltraitent autant que leurs héros.
L'écriture et la mise en page sont remarquables, pour un maximum d'émotion.
Une bonne grosse claque.
Joris Mertens m'avait déjà très agréablement surpris sur le titre « Béatrice » paru également aux éditions « rue de Sèvres ». Il s'agit d'un photographe belge reconverti dans la bande dessinée ce qui est une très bonne idée.
Il continue dans un hommage à une Bruxelles disparue qui ravive des souvenirs nostalgiques des années 70. Que dire de la toute première double page qui est simplement magistral tant cela en jette. On commence très fort en atteignant une perfection graphique presque inégalé. Qu'est-ce que j'adore l'élégance de ce dessin qui met notre capitale en valeur ! C'est un vrai régal de lecture !
La particularité est que la narration n'est point muette cette fois-ci et la magie opère toujours car l'auteur a su installer une certaine ambiance. Il est vrai que ces couleurs chaudes dominées par le rouge donnent le plus bel aspect à cet album malgré un temps souvent pluvieux, humide et gris.
Le thème est celui de la chance, de l’inattendu qui peut changer complètement la vie d'un homme, un simple livreur de blanchisserie, ce qui ne veut pas dire que les véritables ennuies ne vont pas commencer. L'originalité ne sera pas de mise mais c'est suffisamment prenant pour nous embarquer. Dommage que la fin soit si expéditive et que le personnage principal assez sympathique aurait une petite ressemblance avec un certain Eric Zemmour...
Au final, un album magnifique et de très bonne facture mais c'est véritablement la mise en image qui contribue à procurer tout le charme. Bon, je vous recommande ce nettoyage à sec mais choisissez bien votre blanchisserie auparavant.
Forcément, s’il y a Munuera, j’aime, c’est plus fort que moi.
Pour autant, indépendamment des dessins magnifiques à mon goût, l’histoire en elle-même se tient.
Un peu simpliste au début, disons la première moitié, elle prend de l’épaisseur au fur et à mesure, avec quelques révélations qui arrivent par petites gouttes et qui lient tout ce qui a été posé au début…
Quelques idées sympas, beaucoup de dynamisme, des références à Cyrano que j’adore aussi ; un bon moment.
Voici une lecture de manga des plus malsaines et perverses qu'il m'ait été donné de découvrir. Parfois, on prend un titre au hasard au gré d'une couverture aguicheuse sans savoir ce que cela renferme au juste.
Attention, ce titre est réservé à un public très averti et n'est pas réservé à la ménagère de moins de 50 ans ou dans notre cas, au lectorat de vieilles BD franco-belge à l'humour potache ou au manga de bastonnade. On est véritablement à l'antipode absolu. Je préfère avertir sans vouloir porter de jugement car il faut de tout pour faire un monde.
Il s'agit pour un médecin, profileur de la police de Tokyo, de collaborer avec les autorités afin de faire parler un tueur en série qui démembre les victimes avant de les faire atrocement souffrir. Les deux principaux personnages ont une véritable profondeur psychologique qui peut parfois surprendre avec une mention spéciale pour le méchant de service.
J'aurais dû être dégoutté mais ce n'est pas le cas car on explore des territoires interdits qui nous plonge dans le désir mais surtout dans la mise à nu de l'âme humaine. Evidemment, les ligues de moralistes vont hurler sur le mur des lamentations face à ces pratiques sado-masochistes d'une grande perversité mais d'un érotisme brûlant. Mais bon, c'est leur choix.
Ma démarche d'ouverture a toujours été de découvrir toutes les facettes de la bande dessinée quelques soit le sujet, le support, les auteurs, les origines géographiques en ne portant aucun jugement ou interdiction.
Non seulement le dessin est remarquable avec des traits d'une magnifique précision, mais l'intrigue qui nous glace le sang nous tient en haleine jusqu'à la dernière page où l'on en réclame encore.
On a l'impression d'un duel angoissant digne du « silence des agneaux » entre un psychiatre et un criminel de la pire espèce mais dans un autre genre où l'on navigue entre les rêves et la réalité.
Bref, nous avons là un véritable thriller psychologique et érotique d'un nouveau genre, sombre mais captivant.
Je viens de découvrir avec énormément de retard cette série… et ma première pensée après la lecture de cette trilogie est : bon sang, comment ai-je pu passer à côté aussi longtemps ??
C’est une œuvre remarquable, intelligente et bien écrite. Le vocabulaire est à la fois recherché et efficace, mêlant astucieusement les discours les plus populaires et les réactions les plus primaires avec une réflexion socio-politique très pertinente (notamment sur les conflits inter-ethniques et sur la question du bolchevisme). On retrouve des manières de construire l’histoire similaires à ce que Bravo a pu proposer dans son Spirou d’ailleurs.
Niveau graphismes, c’est du Bravo : ligne claire, pas de fioritures. Un dessin au service du récit, et cela fonctionne !
On suit donc durant 3 tomes les aventures d’un russe nommé Aleksis Strogonov.
Dans le tome 1 il est un jeune membre de l’Armée rouge qui mène sa révolution dans les provinces russes. Il va rapidement se rendre compte des limites de cette insurrection.
Dans le tome 2 il sera en fuite à Berlin, au moment de la montée de l’extrême-droite allemande. Petits clins d’œil au milieu du cinéma, très intéressants et très fins,
Dans le tome 3, il tente de retourner vers la Russie et se retrouve entraîné dans un conflit à plusieurs échelles dans les Balkans : entre ethnies locales (éleveurs de montagnes principalement) et entre ces ethnies et le pouvoir national, jugé autoritaire.
Des moments truculents sont à noter dans les 3 tomes : la soviétisation d’un village rural (la tentative du moins) et l’occupation du château de la duchesse russe dans le tome 1 ou encore la fausse revue de presse des conflits ethniques dans le tome 3 sont inoubliables.
Foncez si vous n’avez jamais lu cette histoire : elle est exceptionnelle.
Traduction Zhao Qingyuan adapté par Jans et Roux est un conte chinois qui nous présente à travers des dessins le chemin initiatique d'un jeune chinois Yaya qui va devoir affronter l'inconnu, surmonter ses angoisses et ses démons, tomber les masques devenir soi-même pour devenir et cheminer.
Etrange BD qui s'adresse aux jeunes où les images prêtent à penser à nos propres fantômes, nous propres peurs qui vont se fondre avec celle de ce jeune Ado Yaya. Sécurisant sachant qu'après la pluie vient le beau temps, après les fantômes les fées, après le feu et le froid, la lumière et le vent chaud. Pleins de beau graphiques. le texte excessivement rare commente, les étapes, guide le lecteur mais le laisse à son propre rêve pour embarquer dans le mythe du conte chinois par étapes.
Un bel ouvrage de support pour des éducateurs qui doivent accompagner les peurs des enfants
Ce chemin nous est raconté à travers les éléments du monde
L'eau : de la naissance à l'enfance, on écoute les anciens et puis on devient responsable d'u troupeau qu'il faut garder, protéger apparaissent les peurs avec personne pour consoler. Les fauves rodent et la magicienne cannibale fantôme de Rahshaha règne
Le bois : Après les ténèbres, le froid et les grandes peurs arrive le monde de lumière Yaya et son compagnon Dugu vivent dans le monde aéré de la fée des montagnes des oiseaux et de la mise en harmonie avec la nature. Mais ce vent léger n'a qu'un temps et pourtant aya est régénéré, prêt à affronter avec courage :
Le Feu : monde de la brutalité, des fantômes et des sbires et le retour de la femme cannibale qui se nourrit de chairs pour décupler ses pouvoirs magiques. Yaya et son double Dugu affrontent les sbires qui s'auto multiplient. Prêt à succomber, Yaya perce le coeur de la magicienne et des milliers d'âmes dévorées se trouvent libérées. Les angoisses disparaissent. La paix est revenue dans la montagne.
Le métal : Le bonheur est revenu, le village fête cette nouvelle liberté, mais le village est un autre emprisonnement pou Yaya qui décide de repartir en solitaire vers le lieu où pointe l'aube.
La terre : La solitude, la nourriture de baie, le cheminement à travers l'inconnu impose à Yaya de confier son destin à une caravane à travers un désert de sable mouvant . Pour payer son passage il doit se dessaisir de son seul bien sa lance qui l'a tellement aidé dans ses combats antérieurs. Pour arriver à la côte, là où la mer et le ciel ne font plus qu'un : l'union du Ying et du yang où un tout autre chemin est à parcourir dans son soi-même
On a la désagréable impression de lire et relire la même histoire depuis un long moment , ni pire ni meilleur mais surtout sans surprise , du copier coller , se lit bien mais s'oublie encore plus vite
Est-ce que les losers ont droit à une seconde chance ? C'est un peu le thème de Dice qui nous propose un jeu qui peut changer votre vie.
La vie nous est présenté comme une partie de dé. Si on fait un 6 au lancer, on aura la chance de naître dans une famille riche qui nous évitera bien les déboires de la misère. Certes, l'argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue parfois fortement.
Le principe serait l'amélioration de ses aptitudes à condition de réaliser une mission banale au départ mais qui sera de plus en plus compliquée au fur et à mesure de la progression.
On peut assez vite comprendre notre jeune héros lycéen qui est assez maltraité dans ce milieu qui peut se révéler assez hostile. Le thème du harcèlement scolaire est récurrent même si ce n'est pas le principal de cette intrigue. C'est plutôt un contexte qui va favoriser le passage à l'acte dans quelque chose d'assez incroyable.
Pour une fois, il ne s'agit pas d'un survival game des plus extrêmes mais d'autres sortes de quête pour l'affirmation de soi en utilisant son intelligence. En cela, c'est assez original dans le concept.
Ce manga possède une petite particularité : il se lit dans le sens à l'européenne ce qui gâche un peu le plaisir de faire autrement pour changer. En réalité, il s'agit d'un manhwa coréen du sud. Le petit plus est sans doute la colorisation qui égaye le tout.
A relever également un graphisme assez numérique qui ne fait pas dans la grâce du mouvement mais qui demeure correct à la lecture.
Oui, malgré quelques défauts, ce titre sur nos aptitudes fonctionne à plein régime.
Très bon album! Après le dernier qui m'avait déçu (Walter), celui-ci nous présente une histoire d'espionnage et de morale qui est très drôle! Jusqu'où iriez-vous pour un bon salaire et un bel appartement? On n'oublie pas le côté social, avec le rapprochement entre Lapinot et Nadia qui avance lentement mais sûrement!
Super! Après avoir lu Mécanique céleste de Merwan, j'ai lu Fausse garde, une histoire pas mal plus vieille, mais que j'ai préférée! Les similitudes entre les deux albums sont très visibles, Merwan a un style bien particulier.
D'abord, les comparaisons au manga sont évidentes. Quand on a des combats comme ça, difficile de ne pas voir l'influence de la BD japonaise. Par contre, à la grande différence de la plupart des shônen manga, le héros est très loin d'être parfait. Pire, il agit parfois même de façon exécrable. Mais tout cela ne le rend que plus humain. Je peux cependant comprendre pourquoi certains lecteurs ne s'attacheront pas au personnage principal.
Les personnages de Merwan sont tous très expressifs. Souvent, on a l'impression que les réactions sont exagérées. En même temps, je trouve que les dialogues sont très réels. Merwan a un don pour écrire des dialogues qui sont plausibles. Ils sont également parfois très drôles -- la fibre humoristique de l'auteur se propage très bien à travers le récit et fait souvent mouche; j'avais eu le même sentiment en lisant Mécanique céleste.
Je ne suis pas du tout d'accord avec ceux qui disent que les dessins sont fouillis ou que les combats sont rébarbatifs. Bien au contraire! Ils paraissent à l'inverse minutieusement dessinés!
Une très belle surprise que cet album pour moi!
1963.
Melville, Clouzot et tant d'autres mènent tambour battant le cinéma français dans le polar magnifique. Il y a dans le 7ème art de cette époque de vrais génies du policier noir, bien noir.
Graton utilise tous les cadrages, décors et ambiances de ces maîtres du roman visuel. Intelligent, Graton ne construit pas une histoire ou son héros serait détective ou policier mais bel et bien celui d''un pauvre gars en quête de son meilleur ami qui est dans la panade, qui ne comprend rien mais qui avance au fil des découvertes et du hasard. Tour à tour, passionné et triste, motivé et désabusé, violent et harassé, Michel Vaillant vit toutes les émotions entre fébrilité et désillusion.
Sous le prétexte d'une enquête pour le FBI qui nous sera expliqué en long et en large tout à la fin ( et qui n'a aucun intérêt) Voici notre héros dans un périple ou il n'est qu'un pantin, ou le déroulé se construit à son détriment, ou l'affaire est beaucoup trop grave pour ses petites épaules. Lui qui est si loin des circuits. Et les ressorts qui ne sont que trop rarement du fait du héros offrent une lecture jouissive, épidermique.
Ce sont les valeurs d'amitiés, de noblesse et de justice qui permettent un final heureux. Un Yves Douleac qui rejoint Michel par amitié malgré son interdiction à venir et qui sauve le héros, une serveuse qui s'accroche à son rêve de marin qui le sauverait qui permet à coffrer les méchants pas beaux, une fille et son père qui par justice sauvent de la noyade un inconnu. Tout fait corps dans l'univers de cette série.
Mais il y a autre chose qui donne à cet album un goût de chef d'œuvre: L'ambiance. Edgar P Jacobs avait offert une marque jaune dans un Londres de brumes et de nuit. Jean Graton est un orfèvre également dans une ville portuaire fait de boues, de nuits et de noirceurs. Et Graton use de ses cadrages avec maestria, abuse des lumières de la ville offrant la désillusion et la peur, et le temps de pluie et de boue qui petit à petit se clôturera dans un soleil matinal, juste au moment ou Steve et Michel se prennent dans les bras.
"Le retour de Steve Warson" est "La marque jaune" de Jean Graton. Et sincèrement l'un et l'autre se valent dans le chef d'œuvre absolue.
Pas une seule critique pour ce classique de la bande dessinée ?
"Le Soleil noir" est l’un des albums les plus appréciés de la série, avec "Le Château maudit". Il suffit de rappeler la grande influence qu’il a exercée, par ex, sur l'art de Chaland et Clerc.
C’est le volume idéal pour commencer à lire "Valhardi", puisque Jijé - de retour sur la série qu’il avait créée, après de nombreuses années - effectue un "reboot", en introduisant aussi un nouveau co-protagoniste (le pigiste Gégène).
Le scénario est plaisant, bien que pas mémorable. La première partie est passionnante, grâce aussi à une bonne dose d’humour présent dans les dialogues. Une longue séquence d’investigation dans la campagne parisienne, très engageante, qui n'est pas sans rappeler le début de "S.O.S. Météores" de Jacobs. Dans la deuxième moitie, l’action se déplace sur une île du Pacifique, où Valhardi doit saboter les actions d’un groupe paramilitaire qui voudrait tenter un coup d’État au Japon. L’intrigue est agréable, mais les motivations et les moyens de cette organisation restent assez floues, et il est difficile de se passionner pour de vrai.
Les dessins sont clairement la pièce maîtresse de l'album. Après avoir découvert l’art de Milton Caniff dans l’après-guerre, Jijé commence à l’imiter, et de nombreuses séquences - en particulier celles qui se déroulent sur l’île - semblent issues directement de "Terry and the Pirates" (voir, par ex, la page 34). Les planches, en général, sont vraiment élégantes, et il en résulte l’un des meilleurs albums que Jijé ait jamais dessiné, avec quelques Tanguy et quelques Jerry Spring.
PS : la couverture est géniale ! Elle rappelle certaines couvertures de "Buck Danny" ou "Dan Cooper", mais possède une énergie beaucoup plus grande que les dessins de Hubinon et Weinberg.
Le travail est soigné. Les dessins sont beaux et le choix de projeter l'histoire d'une enfant délaissée par ses parents dans le monde des renards, s'il surprend au début, ne s'avère pas désagréable.
Mais j'ai trouvé l'histoire sans intérêt - comment cette enfant va surmonter son mal-être profond suite à son délaissement par ses parents?. Il ne suffit pas d'avoir un drame pour faire de bonnes histoires. Le traitement, le rythme, le point de vue sont aussi des éléments essentiels. Mais tout cela manque dans cet album. J'ai trouvé que l'on est plus dans de la sensiblerie que dans la sensibilité.
Je me suis profondément ennuyé à cette lecture.
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Des rapts d'enfants, un suspect arrêté est promis à la corde. Mais une mère dont la fille a disparu va le faire s'évader pour partir avec son jeune fils à la recherche de sa fille .
Même si de nombreux ingrédients du western sont présents, l'ouest avec ses espaces vierges, le sherrif, le souvenir de guerres indiennes... c'est avant tout une aventure humaine de cette mère et de son fils.
Le dessin est somptueux, le choix graphique du sépia et du rouge participent au saisissement et à l'ambiance générale. Le rythme du récit, sa violence souvent contenue et ses personnages m'ont fait penser au film de Clint Eastwood réalisateur.
Un seul regret, la chute m'a semblé un peu facile.
Mais un très bon livre.