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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71350 avis postés dans la bedetheque
    kingtoof Le 06/09/2022 à 22:47:48

    Excellent Hors-Série qui met à l'honneur l'incroyable et légendaire Donjons et Dragons.
    Le jeu de rôle D&D permettant aux héros de se rencontrer et de s'en servir pour combattre le monde qui les entoure,
    Une belle réussite !

    Eric DEMAISON Le 06/09/2022 à 21:40:58

    Comment traiter un tel roman? Le sujet pourrait paraitre peu d'actualité: la fidélité au-dessus de l'amour, la réflexion comme élément de maîtrise des sentiments et élans et tout cela au XVème siècle avec des codes et une langue qui nous sont "étrangers".
    L'exercice ici est particulièrement réussi. Excellent équilibre entre la place laissée au texte et celle du dessin. Le dessin un peu maniéré nous plonge dans l'époque (les expressions du visage de la Princesse de Clèves sont très expressives). L'histoire est bien rythmée.
    Les deux autrices se sont bien réparties les rôles Catel, les préfaces et postfaces et Claire Bouilhac le corps du roman.
    A lire et découvrir pour ceux qui apprécient les textes classiques.

    Eric DEMAISON Le 06/09/2022 à 21:25:34

    Avec Christin à la plume j'ai jamais été déçu. Ce sont toujours des scénarios solides, de belles histoires et des personnages ayant une réelle étoffe. Là encore c'est le cas, histoire d'un jeune auvergnat qui monte à Paris et se trouve entraîné dans le milieu de la nuit et des malfrats.
    Dans ce livre en plus, J. M. Arroyo a trouvé le trait juste. Ambiance et cadrages de polar type films des années 50. Mise en page rythmée, des planches vraiment superbes.
    A lire en prenant son temps.

    BudGuy Le 06/09/2022 à 20:38:53

    Il y a énormément de choses à dire sur ce one-shot de plus de 200 pages. Afin d'éviter de rédiger un pavé, je vais résumer le tout en quelques points:

    - Une histoire de pirates riche en péripéties et doté d'un contexte bien posé
    - De multiple thématiques sont abordées avec intelligence et nuance
    - Plusieurs double pages de séquences d'abordage à tomber par terre
    - Un très bon découpage et de très belles compositions de couleurs
    - Des personnages bien écrits
    - La présence de Barbe-Noire et Bartholomew Roberts apportent un cachet d'authenticité
    - Un final déchirant et magnifique

    Vous l'aurez compris, nous avons affaire à une œuvre absolument incroyable et qui résonne beaucoup avec l'actualité.
    Conclusion: jetez-vous dessus si ce n'est pas déjà fait !

    Erik67 Le 06/09/2022 à 18:38:02
    Louisiana - Tome 3 - La couleur du sang

    Louisiana évoque ce territoire ayant appartenu jadis à la France où de riches familles ont pratiqué l'esclavage pour la culture de la canne à sucre. Cependant, l'esclavage avait également d'autres avantages pour les patrons de ces domaines. Ce titre nous plonge dans le passé d'une famille qui a de lourds secrets à cacher.

    C'est le dernier tome d'une trilogie évoquant une histoire sombre et triste d'une dynastie familiale non loin de la Nouvelle-Orléans. Louise Soral est la descendante de cette famille de planteurs. Elle est à la fin de sa vie et de ce récit qu'elle raconte à une servante de couleur. Elle est la narratrice de cette histoire assez prenante qui trouvera son lot de rebondissement.

    On se rend compte des erreurs de sa grand-mère Joséphine qui vont lui coûter encore plus cher après son père, sa mère, son frère, son mari. Il ne restait plus que le fils qui n'est plus que l'ombre de lui-même après la guerre de Sécession où il a été forcé de commettre des exactions pour le Sud dont il haïssait les valeurs.

    Et dire que tout est parti d'une malédiction vaudou. Comme quoi, il ne faut pas jouer avec le feu. Parfois, en voulant le bien des gens, on fait des choses horribles.

    Je n'ai pas trop aimé le changement de caractère de Joséphine d'un album à l'autre ainsi que celui de son fils Jean. On voit que chacun reproduit les mêmes erreurs que les aînés.

    Les thèmes abordés sont l'esclavage mais également la souffrance de la femme dans une société machiste et raciste. Par ailleurs, le dessin est quant à lui très beau et colle parfaitement à l'ambiance. Certes, c'est classique mais c'est bien traité.

    Pour être vraiment dans le bain et pouvoir apprécier à sa juste valeur cette saga familiale , il faut relire d'une traite les trois volumes.

    Romea Le 06/09/2022 à 17:34:37
    Jeremiah - Tome 39 - Rancune

    Une remarque pour clesse :

    Vous pouvez ne pas apprécier les scénarios d'Yves H, vous pouvez également trouver que le scénario de cet album est mauvais. Mais ici, c'est un scénario d'Hermann et Yves H n'y est pour rien... Alors ne lui faite pas un pareil commentaire, car c'est réducteur d'associer automatiquement Yves H aux scénarios des albums d'Hermann qui vous déplaisent...

    Bourbix Le 06/09/2022 à 11:53:23
    Fool's Paradise - Tome 4 - Tome 4

    Un très bon thriller psychologique, intelligent et tordu à souhait. La finalité est surprenante et peut laisser un peu perplexe, mais le tout demeure suffisamment bien amené pour rendre l’histoire crédible. Un bon moment de lecture en seulement 4 tomes, ce qui est assez rare dans le domaine du manga.

    Eric DEMAISON Le 06/09/2022 à 08:47:42

    Une histoire de deux destins croisés qui sont broyés par la vie. Deux hommes sont hantés chacun par une expérience tragique, un a tué l'autre à fait tuer. Ce scénario dramatique est traité avec douceur et retenue. Le tour de force tient dans la capacité à créer des personnages réellement humains et avec une réelle épaisseur.
    Tout l'ensemble est cohérent et le traitement graphique qui alterne judicieusement les couleurs chaudes et froides contribue à la qualité du livre.

    Arkadi Le 06/09/2022 à 08:16:24
    Sera Torbara - Tome 1 - Le vol des dieux

    Rotundo au début de sa carrière est déjà un grand en devenir. Décor, cadrage, personnage, tout y est déjà dans le plus pur style de ce que sera le grand Rotundo. Nous en sommes aux balbutiements d'un trait certain et d'un savoir faire d'artiste génial. Mais ce balbutiement est déjà si beau!!!

    Coté scénario Ferrandino fait aussi le job avec un twist final bien sympatoche, lié à un objet qui fait la trame de la narration ( qui ramène cette fiction dans la chronologie des évènements historiques). Et même si la narration n'est pas tant rythmée que ça, il y a toutefois de beaux moments et de beaux dialogues.

    Les personnages certes ressemblent à tous le personnages des années 80 avec leurs archétypes et leurs caractères mais ici rien n'est manichéen et surtout pas les protagonistes qui sont de véritables études aux naturels du livre sacré dont l'album est la quête. "Le vol des dieux" raconte une comédie humaine en déliquescence jusqu'au raz de marée des sentiments qui ramène chacun d'entre eux à leurs véritables natures puisqu'auparavant, ils ne portaient que des masques.

    Un album qui ramène aux années 80 avec tout le meilleur de la période.

    Erik67 Le 06/09/2022 à 07:52:10

    Je ne vais pas faire semblant ou être complaisant : quand je n'aime pas une BD et bien ma note le reflète. Certes, je pourrais faire abstraction d'en parler à vous futurs lecteurs et passer à autre chose. Mais bon, la réalité est qu'on aime et parfois on n'apprécie pas une œuvre. Il faut juste le reconnaître.

    Après, il faut savoir expliquer pourquoi, on n'accroche pas. En effet, le sujet avait pourtant l'air assez intéressant avec cette histoire de marin affecté sur un étrange paquebot en plein cœur de la Seconde Guerre Mondiale.

    Il est vrai qu'on passe d'une époque à l'autre de manière assez saccagée. On alterne entre un lit d’hôpital et une aventure maritime sans la moindre finesse de plan. Je n'ai pas du tout accroché à ce récit de marin traumatisé. Je me suis perdu dans les méandres du scénario alambiqué.

    Au niveau graphique, c'est surtout largement informatisé ce qui fait perdre la grâce du trait. Cela demeure également assez classique dans le traitement. Cela parait assez impersonnel.

    Et puis, il y a ce titre qui me dérange un peu. Les baleines sont loin d’être maudites quand bien même il s’agirait de la dénomination d’un navire.

    J'aime pourtant la BD italienne comme par exemple le récent « Nocturne vénitien » mais cela dépend des auteurs et des œuvres car c’est comme tout. Bref, ce n'était pas assez stimulant pour moi. Pour d'autres, cela peut avoir tout l'effet inverse telle une révélation où l’on peut crier au chef d’oeuvre. Comme dit, cela sera sans moi.

    6350frederic Le 05/09/2022 à 15:33:58
    Le maître du hasard - Tome 1 - Paris

    Encore une série qui pourtant partait bien , l'idée était bonne et on suivait avec plaisir les aventures de ce prisonnier grâce à un dessin tres juste et une histoire en 2 parties , encore dommage , à lire quand même

    Arkadi Le 05/09/2022 à 08:07:15
    Victor Billetdoux - Tome 2 - Les ombres de nulle part

    Wininger serait-il un Tardi en mieux? Je sais. L'affirmation peut déplaire mais je m'explique.

    Car Wininger ( un artiste injustement oublié dans le 9ème art) lorgne vers l'Adèle Blanc sec de Jacques ou des groupes éclectiques et atypiques se coursent les uns derrière les autres dans un paris en l'époque du début du siècle dernier.
    Et si on demeure dans cette seule période Tardienne alors il faut se plonger dans les œuvres Wininger.
    Car l'auteur suit à la lettre les déroulés scénaristiques d'Adèle avec des personnages hauts en couleurs tout pareil avec un mélange tout pareil d'ésotérisme, d'égyptophilie et tout un tintouin d'autres choses qui sent bon l'uchronie et le modernisme vu à l'époque. Wininger, tout comme Tardi, est grave fortiche pour nous créer un melting pot de thématiques qui sent bon l'imaginaire de l'époque. En cela, les ombres de nulle part ( Mais quel titre!!!!" ne diffère pas d'Adèle Blanc Sec et égalise en qualité le rythme, le déroulé et le suspense narratif.

    Mais je préfère le dessin, le cadrage, les séquences de Wininger. Et Bon dieu que l'atmosphère de ce Paris-là est superbe. Que la finesse du trait des personnages autant que les décors sont superbes! Que les couleurs offrent une nostalgie sincère autant qu'une noirceur visuelle! Wininger est un orfèvre dans le cadrage de ces décors. Certes le rythme a cette lenteur sirupeuse de ce début de siècle-là et la lecture de ce BD, pour ado reconnaissons le, est d'un vrai régal.

    La pseudo enquête et les pseudos sciences occultes sont prétextes à nous faire déambuler dans Paris 1901 magnifique de neige, de pluie, période dans laquelle une crue centennale se déclenche. Et là encore le crayon de Wininger est somptueux de précision et d'ambiance nostalgique.

    Voila un Tardi en scénario qui nous en met plein les mirettes à la Wininger.

    Erik67 Le 05/09/2022 à 07:40:34
    Les mémoires du Dragon Dragon - Tome 1 - Valmy, c'est fini

    Voici un titre plutôt osé et irrévérencieux ayant pour cadre le début de la jeune République française avant le régicide. La France fait face aux armées autrichiennes et prussiens. Le destin du pays va se jouer à Valmy. C'est là qu'intervient un soldat du nom de Pierre-Marie Dragon qui va changer le cours de l'Histoire.

    Je le dis tout de suite, ce titre ne plaira pas à tout le monde pour son caractère plutôt lubrique et potache. Il faut dire que le sieur Dragon est plutôt libertin au point de s'envoyer en l'air avec tous les généraux de l'armée. Il a même les bonnes grâces d'un certain Danton ce qui peut aider surtout face à l'incorruptible Robespierre.

    Certes, l'ensemble demeure rocambolesque et léger mais on ne s'ennuie pas avec de telles réparties. Même le scénario se suit avec plaisir d'autant qu'il y a de véritables enjeux politiques pour la survie de la famille royale par exemple. On sait que cette victoire inespérée a permis l'abolition de la monarchie dans notre pays. On va découvrir qu'à la manière d'un match de boxe, les batailles peuvent être truquées.

    C'est une BD à découvrir pour une relecture de l'Histoire de manière assez originale. Capri, c'est fini mais Valmy aussi !

    Angus Donae Le 04/09/2022 à 22:59:07
    La vie privée des Hommes - Tome 17 - Au temps des Mayas, des Aztèques et des Incas... - L'Amérique

    La 4ème de couverture comporte une résumé et des illustrations sur la collection "rouge". Sur celle de la collection "verte" il n'y a rien d'imprimé.

    krougna3 Le 04/09/2022 à 20:58:14

    Bonne adaptation de ce roman de Jules Verne qui ne fait pas parti des plus connus. La lecture est fluide et le dessin de qualité. Ce genre d'adaptation mériterait d'être davantage mis en avant. Cela permet de faire découvrir l’œuvre de Jules Verne à un public plus large.

    BudGuy Le 04/09/2022 à 17:38:33
    Elecboy - Tome 3 - La data croix

    Joshua se réveille auprès de l'Ordinatrice, gardienne du savoir humain, et en découvre un peu plus sur ses origines et ce qui est advenu de l'humanité avant le chaos.
    En parallèle, Vittorio et sa fille s'associent avec Cult et les puiseurs afin de se libérer du joug de Sylvio et de son grand-père.

    La séquence d'assaut du camp amérindien est clairement un hommage à Mad Max de par sa violence et son esthétique (la colorimétrie axée sur le rouge rend bien l'ambiance).
    Visuellement, je n'ai rien à ajouter de plus que je n'ai déjà indiqué sur les deux opus précédents.

    L'album se lit très bien: les révélations se succèdent pour Joshua, le tempo s'accélère, les différentes intrigues arrivent bientôt à leur terme et le grand méchant Zehus pointe (enfin) le bout de son nez.

    Je n'ai en revanche pas compris pourquoi avoir nommée "la data croix" en lieu et place de "la croix de données" ou éventuellement "la croix du savoir" (?)

    aloa35 Le 04/09/2022 à 17:20:17

    L'histoire de cet Alexandre Jacob est passionnante, et permet de faire revivre la fin du 19e et le début du 20e.
    Le scénario et les dessins sont plutôt classiques, mais bien conçus pour nous faire apprécier ce personnage.
    Une vraie réussite que ce récit du voleur anarchiste.

    clesse Le 04/09/2022 à 17:02:39
    Jeremiah - Tome 39 - Rancune

    si le dessin de Hermann reste intéressant, surtout dans ses nuances de noirs et de gris, les scénarii de son fils deviennent de plus en plus mauvais. (euphémisme). Cet album n'a aucun intérêt et manque cruellement de conviction. Je suis très éloigné de l'avis du précédent commentateur qui trouve le scénario taillé au couteau ... Au contraire, il est d'un ennui mortel. A croire que le seul but est de publier rapidement des albums pour avoir des droits d'auteur. L'achat peut être évité.

    Erik67 Le 04/09/2022 à 16:10:02
    Ténébreuse - Tome 2 - Livre second

    Si le premier tome m'avait séduit avec ses codes du médiéval fantasy, cette seconde partie qui clos ce conte m'a littéralement scotché. Au début, c'est léger et enchanteur mais cela vire vers un récit presque apocalyptique avec une certaine noirceur.

    Mais quelle fin absolument puissante et magnifique ! Il est vrai que cela devient une histoire d'amour qui sort des sentiers battus entre une princesse monstre capable des pires destructions et un chevalier déchu en proie au déshonneur.

    Il faudra tout le courage d'Arzhur pour démontrer qu'on peut sortir quelque chose de bon dans ce qui est perçu comme mauvais. Il faut dire qu'une puissante entité a prit possession du corps de sa douce aimée. Il s'agit de lutter contre ses démons intérieurs pour retrouver la liberté de choix et celle d'aimer malgré tout.

    Ce titre est bien plus qu'une ode à la rédemption. Il est vrai que sa conclusion est totalement bouleversante à l'image de la mort brutal du scénariste Hubert qui délivre là une œuvre testament. Comment peut-on défier la mort ? C'est une question qui reste en suspend.

    Le dessin de Mallié avec son trait précis et dynamique parvient à sublimer ce récit à des niveaux rarement atteint. Le plaisir de lecture est décuplé grâce à cette maîtrise du graphisme qui restitue une ambiance de magie noire. Certes, c'est sombre mais c'est beau. On ne peut s'empêcher de penser à la quête de l'oiseau du temps mais en version plus moderne.

    C'est un diptyque que je recommande chaudement. Je qualifie cette BD de surprenante. Attention, elle peut devenir culte.

    Au Fil des Plumes Le 04/09/2022 à 11:51:21

    Je vois ce roman graphique depuis un beau moment sur la toile (ça se dit encore?!). J'étais plus qu'enthousiaste à l'idée d'enfin découvrir cette BD et ce Jardin.
    Dès les premières pages, j'ai été plongé dans ce cabaret où chaque danseuse porte le nom d'une fleur. Le lecteur voit un bourgeon s'épanouir, celui de Rose. Ce jeune homme qui a grandi au milieu de cet univers s'épanouit par la danse.
    Le lecteur voit Rose s'épanouir, se chercher, se questionner sur son identité et voit naître ses premiers émois. Rose a grandi dans un environnement rempli d'amour et de bonté et va se heurter au regard extérieur parfois moins bienveillant.
    J'ai adoré ce scénario qui a tout simplement su me toucher et me bouleverser. Je me suis laissée emporter par cette histoire. Le Jardin est un havre de paix, un petit cocon de sensualité et de douceur. J'ai eu l'impression de faire partie du Jardin.
    Touchée, émue, j'ai également adoré l'esthétique de ce roman graphique. Là aussi, l'ensemble est rempli de poésie. Les corps sont fins et élancés. On ressent véritablement le mouvement dans les vignettes. J'ai adoré le traitement des couleurs qui sont tout simplement superbes.
    Je pense qu'à ce stade, vous l'avez compris, c'est un coup de ❤.

    BudGuy Le 04/09/2022 à 10:18:23

    "Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît" avait écrit un certain Michel Audiard pour un film devenu culte. Cette réplique semble avoir inspiré Carl Aderhold à l'écriture de son roman en 2007: 'Mort aux Cons". Finalement, le livre aura été adapté en bande-dessinée par Corbeyran au scénario et Saint-Georges au dessin en 2022.

    Le ton est bien raccord avec l'œuvre d'origine: ici le cynisme est roi et le constat amer par rapport à une société occidentale gangrénée par de multiples dysfonctionnements (isolement social, manque de communication, solitude, dépression…). La peinture est réalisée au vitriol et peu de choses se révéleront mélioratifs au cours de cette histoire dérangeante.

    Nous suivons Ben, un jeune trentenaire, désabusé par la vie et qui va tomber dans un délire d'éradication des cons, ce qui amène la question: qu'est-ce qu'un con ?
    A travers le cheminement de son personnage principal, de ses questionnements et autres raisonnements, l'auteur tente d'apporter une réponse ou du moins des éléments de réponse.
    J'ai bien apprécié la relation de Ben avec l'inspecteur chargé d'enquêter sur son cas, cela apporte beaucoup de nuance sur une œuvre très engagée et parfois bien sordide.

    Je reste très sceptique au regard de défauts qui plombent le récit, à commencer par la transition trop rapide de Ben de tueurs d'animaux de compagnie à tueur tout court. A lui tout seul, Ben fait un beau ménage de Printemps, cela fait beaucoup cadavres pour un seul homme.

    Enfin, cela a beau être une adaptation, il y a toujours cette lamentable obsession de représenter des personnages racistes comme étant des blancs (qui plus est bretons ici ou des vieux). J'attends le jour où des auteurs nous montreront des noirs ou arabes racistes, histoire de voir les réactions indignées des soumis au politiquement correct.

    Un "one-shot" coup de poing avec une fin qui laissera KO, mais qui n'évite pas certains poncifs et facilités d'écriture.

    Erik67 Le 04/09/2022 à 07:59:02

    C'est une BD sur 140 pages sans la moindre bulle ou narration. C'est toujours un exercice difficile mais qui est plutôt réussi en l’occurrence. Je n'ai pas eu du tout de problème de compréhension ce qui est assez rare pour être souligné dans ce type de BD.

    Par ailleurs, il y a un graphisme assez doux qui donne du plaisir à la lecture ce qui constitue toujours un bon point pour tout lecteur.

    Oui, le sujet porte sur la cigarette qui tue chaque année. C'est une drogue dont on ne se passe pas dans la grande majorité des cas à moins d'avoir une volonté de fer. La première cigarette intervient toujours à l'école en cachette pour jouer aux adultes.

    La ligue contre le cancer signe un texte en fin d'album qui nous apprend que depuis 2020, le tabagisme gagne à nouveau du terrain après un déclin amorcée en 2014. Il y a encore 75000 décès en France dont 45000 des suites d'un cancer lié au tabagisme.

    C'est une cause de cancer évitable pour peu qu'on abandonne la cigarette mais bon, cela ne sera pas le cas de notre protagoniste principal. On va suivre son parcours de fumeur jusqu'à la fin inéluctable. On croit à une seconde chance mais on retombe vite dans les travers de cette puissante addiction.

    Bref, c'est une vie qui part en fumée. A découvrir mais certains ne seront pas ravis du caractère moralisateur. Pour ma part, je déteste la cigarette et je ne m'en porte pas plus mal. Ce projet des auteurs visent à obtenir un jour une génération sans tabac à l'horizon 2030 ce qui est toujours louable.

    Eotran Le 03/09/2022 à 14:48:50
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 5 - L'ami Javin

    Ce tome de la quête de l'oiseau du temps est un prequel. Cela paraît évident, maintenant que la série a été reformulée: avant la quête. Mais dans les premières éditions ce n'était pas le cas.
    Après un premier cycle brillant, il fallait oser lancer ce nouveau chapitre (qui aujourd'hui semble plus contenir plus de tomes que la première série).
    Le dessin est plutôt agréable et efficace, et on sent que les auteurs tentent de retrouver l'émotion du tome précédent mais cela reste compliqué à faire en un volume.
    Si la lecture est intéressante, l'intensité est fatalement retombée. Peut-être ne fallait-il pas associer ce prequel directement (dans le titre) à la série principale? Car la comparaison est assassine pour ce premier tome sympathique.

    Erik67 Le 03/09/2022 à 08:32:13
    Le grand récit - Tome 3 - Beta... civilisations volume II

    Beta civilisations est en fait la suite du projet Alpha directions initié en 2009 par un auteur allemand Jens Harder. Il nous présente dans une BD faisant office d'encyclopédie les origines de notre planète en s'appuyant sur des connaissances scientifiques.

    Après nous avoir raconté en image l'évolution de la vie depuis le big bang, il se penche dans Beta sur le développement des premières civilisations humaines. C'est un vaste sujet mais je suis plutôt satisfais par le traitement assez pédagogue réalisé par l'auteur entre créationnisme et parfois mysticisme avec ses réflexions spirituelles.

    Certes, on peut y voir un étalement des connaissances par quelqu'un qui n'est au départ d'un profane non scientifique. Il y a également un mélange savamment orchestré entre l'art, la religion, la science. Ce n'est pas exempt de défaut et de prétention mais cela a le mérite d'exister. Peu de BD ont jusqu'ici aborder un pareil sujet.

    Beta s'est subdivisée en deux tomes alors qu'au départ un seul était prévu mais il y avait tellement de choses à monter dans l'ordre chronologique. Il m'a fallu attendre 8 ans. J'ai de la chance d'avoir encore une suite de mon vivant. Cette seconde partie couvre de l'antiquité jusqu'à nos jours : c'est un vaste programme !

    Cette suite n'est pas désagréable à lire avec cette iconographie iconoclaste dans des cases parfaitement détaillées. J'aime toujours ce dessin très évocateur. Les explications me semblent très utiles pour illustrer la succession d'images représentant l'histoire des hommes. Il y a toujours des passerelles entre les époques qui peut donner à réfléchir. On observe également une certaine prédominance de la culture judéo-chrétienne.

    Cela reste un ouvrage qui possède une place centrale dans une collection de BD car c'est quand même l'origine du monde et de nos civilisations qui est abordée. Je n'ai pas hésité à l'acheter le jour de sa sortie, c'est dire. Je conseille vivement cette anthologie titanesque à tous mes amis bibliothécaires par exemple.

    Au final, cela reste une très belle odyssée sur les grandes civilisations humaines parfaitement illustré en suivant une chronologie rigoureuse. C'est un magnifique ouvrage que je qualifie de culte !

    Eotran Le 02/09/2022 à 22:55:26
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 4 - L'œuf des ténébres

    Une fin de cycle qui a la carrure d'une fin de série, tellement les émotions sont intenses. J'avoue avoir été ému à la fin de ce tome, avec un soupçon de nostalgie de voir la série (oups ! le cycle) se terminer.
    C'est un vrai tour de force de la part des auteurs d'arriver à créer un lien si fort avec les personnages en si peu de tomes.
    Une série remarquable !

    Erik67 Le 02/09/2022 à 18:26:33

    L'auteur Ignace a publié des petits strip d'une case ou deux entre décembre 2020 et décembre 2021 sur le thème de la « dictature sanitaire » qui s'est mise en place selon lui pendant la période dite du COVID. Il y a eu certes le confinement mais également des mesures attentatoires aux libertés sous couvert d'amende et à cela s'ajoute une forte incitation à se faire vacciner plusieurs fois.
    Oui, il se déchaîne tout en humeur contre le harcèlement sanitaire avec des phrases chocs. Visiblement, cela a fait plus de mal que le COVID lui-même. Certes, un bon dessin vaut mieux qu'un long discours. Evidemment, Emmanuel Macron et son ministre de la santé Olivier Véran en prennent pour leurs grades. On se rappelle également du fameux astrazénéca et ses effets secondaires.
    Je ne vais pas juger les idées car on peut être pour ou contre tout en refaisant l'histoire. Ce n'est pas ce qui m'intéresse dans l'absolu. Je m'oriente plutôt sur le fait qu'on peut combattre en utilisant le dessin avec un objectif à la fois humoristique et polémique.
    Il y a quand même des choses qui laissent à réfléchir dans la gestion de cette crise sanitaire sans précédent. Je trouve que le procédé est plus acceptable que toute autre forme de violence dans la contestation.
    Bref, un cocktail d'humour sur un sujet pourtant grave. On a désormais un peu de recul pour avoir un autre regard. On aime ou on déteste, mais ça reste une BD forte sur un sujet qui divise.

    Arkadi Le 02/09/2022 à 10:25:39
    Michel Vaillant - Tome 8 - Le 8e pilote

    Que les choses soient claires, les 13 premiers albums de Michel Vaillant sont tous (quasiment) des chefs d'œuvre du 9ème art. C'est dit, on n'y revient pas. je ne suis pas objectif.

    Et Jean Graton est un visionnaire. Car en 1962 ( date de publication dans le journal de tintin du 8ème pilote), il n'existe pas d'école de pilote chez les grandes marques automobiles. Certes, l'auteur utilise ce ressort scénaristique pour élaborer un huis clos sportif ou la comédie humaine tourne autour d'émotions simples mais riches pour la structure.

    En 1962, nous sommes également en pleine guerre froide et Jean Graton, amoureux de la fraternité entre les peuples, construit sa trame principale autour d'un duo de pilotes dont l'un est russe et l'autre américain. Et l'auteur choisit de privilégier le russe. Le choix aussi se tourne sur le rapport social entre un marseillais à la condition modeste et le reste du groupe gravitant dans l'aristocratie et l'industrie.

    Comme toujours Graton, construit sa narration avec, en toile de fond, la course automobile. Ici, il parle de courses "ville/villes" (courses interdites depuis un certain temps déjà). Et c'est avec bonheur que l'on redécouvre l'ambiance du Liège Sofia Liège, course mythique.
    Sous des aspects naïfs, Graton propose une histoire plus complexe qu'il n'y parait. Et même si les valeurs (de l'époque) du sport et humaines sont les thématiques maitres de l'opus, il y a sous jacent une narration sur l'incompréhension des uns aux autres par le prisme sociale et politique. J'aime beaucoup le personnage d'Yves Douléac dans cette histoire qui offre, par son parcours, une vrai leçon de vie aux lecteurs.

    Oui, c'est trop verbeux mais c'est l'époque qui voulait cela et oui c'est foisonnant de bon sentiments, de classicisme dans les hautes valeurs humaines. Nous sommes en 1962. Une période ou l'on va à la messe de minuit, ou les échanges se font à la poignée de main. Et alors? On peut construire une belle histoire avec de beaux sentiments. Et puis il y a ces moments de plaisir à lire les anecdotes d'une famille autour de la table. Ce n'est pas du remplissage. Ce sont des brèves de vie drôles et intimes réjouissantes.

    Et le dessin de Graton, comme les couleurs de sa compagne, sont toujours un vrai bonheur de lecture avec des décors superbes, des physionomies qui racontent parfaitement l'émotion et, évidemment, des courses automobiles incroyables de mouvements et de vacarmes.

    Je suis toujours subjugué par le Jean Graton de l'époque qui construira chaque années et durant 13 ans des histoires de 62 planches d'une telle qualité graphique mais aussi scénaristiques dans la condition humaine des 30 glorieuses. C'est toujours juste.

    Enfin, l'ouvrage prépare, en de nombreuses planches, le retour de Steve. Et j'aime moi les hors champs qui permettent de nous situer sur le futur.

    Chapeau bas l'artiste

    Luthielle Le 02/09/2022 à 09:59:47
    Conquêtes - Tome 9 - Sahondra

    Le meilleur album de la série. Scénario bien construit, dessins au top. Une conclusion intéressante.

    TonTon008 Le 02/09/2022 à 09:48:05

    Tout la série (7 albums) en une seul intégrale ! sans perdre de qualité ou se retrouver réduit au format A5 ... je suis impressionné. C'est l'occasion de découvrir cette série attachante.

    Erik67 Le 02/09/2022 à 07:50:58

    A la base, c'est une idée de Griffo qui ne se définit pas comme un scénariste et qui va faire appel à Rodolphe pour mettre en scène ce scénario avec de la technique et un certain professionnalisme. Je dois dire que c'est plutôt réussi dans l'ensemble avec une narration adéquate et tout à fait lisible. Je précise également que Griffo est originaire de l'île de la Palma où il vit.

    Le sujet porte sur les Guanches qui était un peuple autochtone vivant sur les îles Canaries avant de se faire massacrer par les conquistadors espagnols. C'est pour cela que les Canaries sont espagnols et se voit déverser des millions de touristes qui ne se doutent de rien. Ce n'était pas leurs terres et les espagnols d'antan ont procéder à un véritable massacre pour ne pas dire génocide.

    Les Guanches avaient la particularité d'être de couleur blanche ce qui surprenait un peu car ils étaient restés à un niveau plutôt primitif vivant avec des lances en bois pour pouvoir chasser ou pêcher. Ils étaient d'origine berbère (et plus précisément de Libye) et avait émigré dans ces îles bien avant la conquête musulmane, sans doute durant l'Antiquité ou peut-être la Préhistoire. Ils étaient alors coupés du monde en vivant en paix dans un milieu naturel magnifique. Certains prétendent qu'ils avaient pour origine les fameux Atlantes mais ce n'est que pure spéculation.

    En 1493, La Palma est conquise par Alonso Fernandez de Lugo au profit de l'Espagne. Les Guanches furent éliminés et les survivants ont été vendus comme esclaves assez loin de leur île afin de les couper de leurs racines.

    Le scénario pose le postulat suivant : si on pouvait remonter le temps en sachant que l'avenir ne nous est pas favorable, peut-on éviter un massacre ? C'est tout le sens de l'aventure d'Alex qui fut autrefois Bencolo le puissant guerrier guanche qui a combattu pour la liberté de son peuple.

    Il n'y a pas que la couverture qui est magnifique mais également ces pages qui nous transportent dans un passé encore inexploré dans le monde de la bande dessinée. C'est un bien bel objet que cet album. Les couleurs sont d'ailleurs superbes. Le dessin est dynamique avec un trait fin et précis. J'ai d'ailleurs toujours aimé le travail de Griffo depuis la fameuse œuvre culte « SOS Bonheur ».

    C'est l'une de ces BD à savourer d'autant qu'il est vrai que le sujet des Guanches m'a passionné que ce soit leur histoire, leurs coutumes et leur spiritualité. Ce peuple pratiquait la momification sans doute lié à leur origine pro-égyptienne. Il faut savoir également que le terme « canari » (en latin « canis ») signifie gros chien. Le titre Iruène fait référence à l'esprit des volcans qui était à la fois le bien et le mal.

    Cette BD est un véritable coup de cœur pour moi que j'aimerais vous faire partager le cas échéant si vous le souhaitez.

    DimVanJack Le 02/09/2022 à 00:43:46

    Lu à la bibliothèque de mon village il y a quelques jours et j'ai bien aimé. Le récit est très contemplatif et même s'il y a une voix off, j'ai aimé le récit. La thématique du récit est classique, la cohabitation entre plusieurs prisonniers, le fait qu'ils s'échappent et apprennent entre guillemets à se connaitre et à vivre au-delà de leurs différences. J'ai aimé cette histoire, car même s'il n'y a pas d'enjeux marquants, ça fonctionne. J'ai aimé le travail fait sur les échanges entre les personnages, le fait qu'ils ne se comprennent pas est amusant en soit, car on se demande comment ça va évoluer. J'ai aimé le fait que le scénariste parle de la fraternité, malgré les différences entre les cultures et les hommes. C'est une notion que les gens devraient réapprendre, surtout avec le contexte actuel. La scénariste a du talent, elle sait décrire les émotions avec beaucoup de finesse, c'est beau et même si on aimerait un développement plus conséquents de certains éléments du récit, on reste satisfait à la fin de la lecture. Les dessins sont magnifiques, ce sont de vrais tableaux et les aquarelles rendent un bel hommage à la Mère Patrie. Je ne parlais pas l'allemand, le fait que les personnages parlent des langues différentes confère une vraie force à l'ouvrage, c'est ce que je regrette dans les films et séries, tout le monde parle la même langue et au final on ne comprend pas d'où vient l'incompréhension au sens strict du terme. C'est un bien bel ouvrage et je recommande son achat. C'est beau et intéressant.

    cedd79 Le 01/09/2022 à 23:51:08
    Les grandes Aventures Disney - Tome 1 - Le double secret du fantôme noir et autres histoires (1953-1956)

    Acheté deux tomes pour ma nièce. Et elle comme moi avons été très déçus. Les dessins sont moches (oui, c'est subjectif) et les histoires vont du sans intérêt au n'importe quoi.

    Cela plaira certainement à la génération habitée aux histoires plus "modernes" de canards. Les autres risquent de rester en-dehors.

    bd91130 Le 01/09/2022 à 18:32:38
    Les 7 Vies de l'Épervier - Tome 14 - Le Fils d'Ariane

    Les 7 vies sans Juillard, est-ce que ça a du sens ?
    Outre un dessin décevant, mais on ne pouvait que s'y attendre, il semblerait que le scénario soit en panne lui aussi, lourd, vulgaire. Comme si Cothias était lui aussi orphelin.
    Je ne pensais pas qu'on tomberait aussi bas.
    Les 7 vies sans Juillard, est-ce que ça a du sens ? De l'intérêt? Vraiment?

    Blue Bird Le 01/09/2022 à 17:18:52

    En complément de la très belle expo "Machu Picchu et les trésors du Pérou" (Cité de l’architecture-2022), je recommande la lecture de la BD en noir et blanc du Scénariste et Dessinateur français Frantz Duchazeau , "Les vaincus-Tome 0" ( 2007-Dargaud).
    Que propose cet album ? Apoo, jeune Chasqui, est un messager royal de l’empire inca. Il « verra » l’arrivée des Espagnols au Pérou, menés par le conquistador Pizarro. Coincidant avec l’arrivée des dieux de la prophétie Inca. Les Espagnols, sous le prétexte d’évangéliser, vont capturer et tuer l’ Inca, symbole d’ordre dans le royaume. Son peuple sera incapable de les repousser. Amenant les varioles et les viols, les Espagnols sortiront vainqueurs. Et les Incas, vaincus. D’où le titre de l’illustré. Victimes de leur légende et du manque d’unité.
    Frantz D. signe un très beau noir et blanc, surtout pour l’aspect mythologique, des chamans et la description de la vie quotidienne des Incas .Et l’avancée inexorable et fatale des Espagnols. Né en 1971, il a commencé dans les journaux Spirou et Mickey. A entamé une carrière solo avec Les vaincus, entre autres, en 2002. Puis, est revenu à la couleur.
    C’est donc une BD historique qui nous conte la disparition de toute une culture par des Européens, pourtant en sous-nombre, avides d’or, tuant tout un peuple, proche de la Nature et du Soleil.
    A lire.

    Sanders SAM Le 01/09/2022 à 11:27:52

    Acheter ce week end à Évreux et j'ai vraiment adoré l'histoire. Je ne connaissais pas vraiment cette opération mener tambour battant par l'armée israélienne ! renumérotation des faits est judicieusement mis en image par le dessinateur conférè a cet album un coté exotique qui me plais bien. et sa change des BD classiques qui sortent chez les majors depuis ces derniers temps !

    Sanders SAM Le 01/09/2022 à 11:20:15

    Un album que je ne regrette pas d'avoir acheter. J'ai adorée, et il y à certainement un fond de vérité dans cette histoire... hein ?

    Wonderphil Le 01/09/2022 à 10:13:42

    Encore un événement historique peu connu, passé sous silence, parce qu'honteux. Un de ces faits divers dont l'humanité ne sort pas grandie : au XIXeme siècle, des employés français et italiens de la Compagnie des Salins du Midi, à Aigues Mortes (Gard), sont contraints de tavailler ensemble, en plein mois d'août. Les rancoeurs des locaux à l'encontre de ces "piémontais" qui, forcément, bouffent le pain des français, vont atteindre des proportions dramatiques quand une simple bagarre routinière entre employés vire à l'émeute, puis à la tuerie, entraînant au passage les citadins d'Aigues Mortes remontés comme des pendules. Une allégorie de la jalousie, la peur de l'étranger, l'angoisse du manque, la xénophobie latente, l'effet de masse...

    Avec un traîtement assez inhabituel, tirant vers la Commedia dell'Arte, et un découpage des plans et des dialogues qui peut parfois dérouter ou déranger, les auteurs restituent l'époque d'une manière étrangement authentique. Personnages caricaturaux déguingandés, expressions outrancières, dialogues recherchés pour respecter la langue du XIXème, l'effet est étrange et saisissant à la fois. Une curiosité instructive autant qu'effarante.

    Erik67 Le 01/09/2022 à 07:42:23

    On va suivre les aventures un peu rocambolesque du Comte de Dardille qui aura fort à faire avec sa jeune épouse qui souhaite divorcer et obtenir vénalement la moitié de sa fortune à l'occasion d'un congrès où elle compte bien prouver l'impuissance de son mari. Il faut dire qu'entre guerroyer et faire l'amour, il faut choisir ! Pour certains hommes, c'est un véritable dilemme !

    Cet ancien officier chef d'armée ne peut plus sabrer et il demande de l'aide à un marquis afin de trouver une solution. La mie est pourtant gracieuse, agréable à la vue et au toucher. Mais bon, cela ne veut pas.

    L'auteur Aurélien Ducoudray nous avait habitué à des titres assez éloignés de l'humour et de la farce exceptée « Lucienne ou les Millionnaires de la Rondière » que je n'avais d'ailleurs guère apprécié malgré son hommage appuyé à la campagne.

    En l’occurrence, on revient aux joutes jubilatoires d'un dialogue assez ciselé par rapport à des situations plutôt coquasses pour ne pas dire coquines. Bon point est accordé sur le fait qu'on ne tombe jamais dans le vulgaire bien que cela soit contraire à la bienséance. Bref, le scénariste ne s'est pas trop mal débrouillé cette fois-ci. Cependant, il faut aimer Molière, Racine et les jacasseries théâtrales.

    Le dessinateur Nicolas Dumontheuil a fait un effort particulier sur le décor de cette France du siècle des lumières. Son style chargé et parfois tordu peut heurter mais je le trouve particulièrement réussi dans le trait et les couleurs. II garde toujours ce côté un peu excessif notamment avec les physionomies des personnages. C'est truculent et cela se marie bien avec ce genre de comédie.

    Evidemment, je retiendrais avec délectation cette petite effronterie sans retenue ou cynique qui choque et qui indigne. Bref, ce n'est pas qu'une histoire de fesse qu'on confesse.

    Pulp_Sirius Le 01/09/2022 à 02:47:13
    Lone Sloane - Tome 4 - Gail

    Aïe aïe aïe. On tombe de haut ici.

    Scénaristiquement, c'est zéro. L'histoire semble avoir été écrite pour nous faire croire qu'on lisait encore une BD, alors que ça ressemble plus à un art-book qu'autre chose.

    Sloane est capturé. Devenu aveugle, il a perdu ses pouvoirs et il est envoyé sur une planète-prison (c'est le début du livre)... Mais des êtres mystérieux trouvent qu'Iriam, le despote ultra-puissant qui gère la prison, commence à être trop puissant. Alors ils décident de redonner à Sloane sa vue et ses pouvoirs... à distance, comme ça. Pourquoi? Pour qu'Iriam et l'imperator Shaan s'affaiblissent l'un l'autre à cause de Sloane, qui lui va bien sûr semer la pagaille partout sur son passage. Ou quelque chose comme ça. C'est difficile à dire. L'histoire n'est pas trop dessinée, trop de "gros" dessins de vaisseaux qui s'attaquent et de citadelles géantes.

    En effet, beaucoup de pages doubles dans cet album. Mais parfois les dessins n'ont aucun rapport avec l'histoire. Et souvent le scénario semble désespérément chercher comment s'incruster dans le dessin. Comme si après Delirius, Druillet s'était retrouvé à court d'idées mais que comme il souhaitait continuer les aventures de Sloane, il a dessiné d'abord et inventé une histoire par-dessus après.

    Et parlant des dessins, qu'est-ce que c'est que ça? Attention : ils sont toujours très beaux, souvent impressionnants. Mais c'est quoi tout ce blanc qui entoure les dessins? Pourquoi c'est si petit sur les pages?? C'est quoi tous ces cadres qui remettent le dessin dans des cases? Pourquoi est-ce que tout est aussi carré ou rectangulaire??? Comparez avec les 6 voyages de Lone Sloane ou Delirius, le dessin remplissait souvent la page en entier, parfois ne laissant même aucun blanc sur les côtés! Rien de tout ça ici! Non seulement c'est toujours encadré, ça paraît miniature comparé aux deux albums précédents!

    Pffffff... Franchement, une étoile pour le dessin lui-même, dépouillé de l'histoire et sans comparaison. Mais sinon cet album n'a aucun intérêt d'un point de vue BD, et c'est dommage. Ah, et il y a un grand nombre de fautes de français, sans compter la typographie incohérente, avec les accents qui sont parfois mis, parfois non.

    e-mg72 Le 31/08/2022 à 21:12:18
    Les 7 Vies de l'Épervier - Tome 14 - Le Fils d'Ariane

    Une grande déception que Dargaud est confié la succession à un dessinateur clairement pas au niveau. La succession d''un dessinateur comme André Juillard n'est pas chose aisée. La tentative de copie n'est pas réussie, on peine à reconnaître les personnages d'une page à l'autre, les proportions ne sont pas respectées, la lecture en devient difficile et l'intrigue en pâti.
    Un goût amer au final, tant cette épopée, débutée il y a plus de quarante ans, a marquée mon parcours de lecteur.

    MICHEL-34170 Le 31/08/2022 à 11:37:32

    intrigue décalée, rencontre improbable entre deux personnages qui ne devaient jamais se rencontrer, un dessin superbe, un noir et blanc rehaussé du rouge de la boule quand il y en a, c'est du grand art, à apprécier sans modération !

    Eotran Le 31/08/2022 à 09:05:10

    Des dessins agréables et efficaces soutiennent des scènes bien pensées. Des scènes rythmées par une alternance maîtrisée de scènes d'actions et de scènes de réflexions tantôt philosophiques, tantôt politiques, tantôt convictionnelles.
    Un récit intelligent et par certains aspects poétique. Spécialement, quand les auteurs mettent en comparaison l'image de l'épée, de la rapière et les statuts socio-politiques et leurs implications dans la société de l'époque. Ils utilisent tous les éléments de l'histoire pour lui donner plus de corps, plus de profondeur (également d'un point de vue historique).
    Les 96 pages se dévorent tant l'action est prenante et surprenante.
    Un très bon one-shot.

    Arkadi Le 31/08/2022 à 08:21:46

    En 1978, dans le journal PIF Gadget, est publiée une petite histoire à propos d'un héros à la Zorro sous le règne de Louis 13. Fort du sucés des lecteurs du magasine, il y aura plusieurs petites histoires du héros "Masque rouge". Les auteurs ne savent pas vraiment ou ils vont véritablement mais ils ne se doutent pas encore que débute ainsi une grande saga.

    Ce tome 1 regroupe les 3 premières aventures riquiquis de ce Zorro à la française. Au delà d'être d'abord une curiosité à lire, on pressent vite le potentiel du héros et de ce qu'il va devenir. Cothias construit donc 3 aventures distinctes qui vont vite, évidemment trop vite allant à l'essentiel pour une conclusion rapide. Les personnages sont à peine effleurés malgré le fort potentiel de beaucoup d'entre eux. La narration est coupée au scalpel avec de grosse facilités scénaristiques pour que tout rentre en 6 ou 8 planches et les histoires sont parfois à la limite de l'anecdote. On se demande par exemple pourquoi Masque rouge apparait comme dans la dernière histoire de ce tome ou il donne juste son point de vue avant d'être attaqué par une dizaine de soldat.
    Mais malgré tout cela le scénariste construit une ambiance, une légende autour de son héros. Il apporte une tonalité mystique autour de lui qui donne envie et qui subjugue. Le héros est tour à tour fantôme revenu des morts, symbole de justice pour le peuple, figure christique du sauveur. Et c'est par là que ce tome 1 est bien plus qu'une simple compilation d'aventure publié dans un mensuel, il y a presque déjà 40 ans.

    Et cette ambiance de légende est merveilleusement portée par un dessin superbe. Certes Julliard est encore ici dans l'apprentissage de son art. Mais la maitrise est déjà présente dans les décors, les personnages et les combats à l'épée. Il y a même parfois des moments de grâce absolu dans le coin d'une case, sur le visage d'un personnage secondaire, une rue, un cadrage brumeux d'un cheval au galop.

    Et il m'est toujours agréable de lire une œuvre majeure en devenir. Ce tome 1 comme les deux suivants sont comme des madeleine de Proust pour ceux qui aiment les 7 vies de l'épervier. Voila le véritable intérêt de cet album.

    Erik67 Le 31/08/2022 à 07:29:51
    Cosaques - Tome 1 - Le Hussard Ailé

    Le récent conflit en Ukraine nous a fait découvrir un pays que peu de gens connaissaient vraiment. Cette BD plonge dans le passé de cette nation dont le territoire est actuellement revendiqué et envahit par la Russie, le peuple dont il est pourtant le plus proche.

    On revient en 1634 à l'époque des cosaques qui étaient des guerriers semi-nomades ivres de libertés se donnant au plus offrant afin de pouvoir survivre dans un monde morcelé et convoité par de grandes puissances.

    On suit le parcours d'un jeune lituanien plutôt idéaliste qui va rejoindre leur rang après avoir trahit son régiment. D’un autre point de vue, on peut dire qu’il change de camp pour commettre des exactions qu’entrainent nécessairement la guerre. Cependant, c’est bien l’indépendance et la liberté qui l’attirent.

    On se rend compte que ce pays slave était déjà fort convoité par trois puissances : La Russie, la Pologne ainsi que l'Empire Ottoman. C'est intéressant de voir ce type d'intrigue dans un cadre historique non connue des occidentaux. On nous reproche souvent de juger sans connaître les fondamentaux d’une situation géopolitique. Certes, ils ont servi les tsars mais ils se sont également rebellés contre eux dans un désir insatiable de libertés qu’on observe d’ailleurs encore aujourd’hui et qui forcent l’admiration.

    C'est l'occasion de voir de belles scènes d'action militaire avec les chevaux et les épées à la main. Il faut dire que le dessin retranscrit merveilleusement bien le cadre.

    A noter qu’il n'y a pas que la guerre mais également une histoire d'amour naissance entre notre valeureux et ténébreux guerrier Karlis et une belle et mystérieuse tatare Zahra. C’est bien la quête de l’aventure qui va dominer.

    Bref, nous avons un premier chapitre assez réussi qui est déjà prometteur. Il est vrai que ce tome est une histoire à part entière et que cela pourrait très bien s'arrêter là si les ventes ne suivent pas. Cependant, je doute que les auteurs ne poursuivent pas en si bon chemin.

    Pulp_Sirius Le 31/08/2022 à 05:20:54
    Nains - Tome 23 - Ararun et la rage bleue

    Pas le meilleur Nains. Je suis à peu près d'accord avec Fradagast. Le début était prometteur avec le retour de Sriza, mais finalement ça ne donne rien. J'aime bien les enquêtes urbaines, mais celle-ci est beaucoup moins intéressante que celle du tome 18, et je n'ai pas du tout aimé la fin. Gros bof pour ce titre.

    angeldead2.0 Le 30/08/2022 à 23:42:17
    Nocterra - Tome 1 - Tome 1

    Ce n'est pas Gear of war qui veut (scéne avec les Krills et le projecteur uv). Une histoire vu et survu mis qui a le mérite de proposer de beaux graphismes qui sauvent l'histoire, qui se compose de peu de personnages. Qui pour le bien de tous est excellent.

    TDH75 Le 30/08/2022 à 22:09:49
    X-Men (L'intégrale) - Tome 27 - 1990 (II)

    Malgré sa pléiade de « pointures » du comics, « X-men, l'intégrale 1990, tome 2 » est affreusement mauvais.

    Le scénario initié par Claremont puis continué par Simonson est d'une grande faiblesse avec ses épuisantes répétitions de super héros se faisant tailler en pièces par un super méchant, Cameron Hodge en apparence invincible.

    La multiplicité des personnages conduit inévitablement à une intrigue brouillonne et à la sous exploitation de certains d'entre eux comme la quasi totalité de Facteur X et Wolverine présent parce que populaire.

    Au niveau graphisme c'est encore pire, seul Lee surnageant au dessus de la mêlée. Liefield déçoit, Bogdanove et Shoemaker n'ayant quant à eux clairement pas le niveau.

    Une année 90 qui contribuera certainement à continuer à enterrer les X-men, avec le reboot raté de Facteur X et ces Nouveaux mutants incapables de décoller malgré l'arrivée quasi constante de nouveaux personnages.

    Vous pouvez clairement passer votre chemin !
    Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/08/x-men-lintegrale-1990-tome-2-chris.html

    Touriste-amateur Le 30/08/2022 à 16:28:32

    Le scénario est noir! Il rentre, en introspection, à l'intérieur des différents protagonistes pour en montrer la résilience ou les faiblesses. C'est bien pensé! Et puis c''est magnifiquement dessiné.

    Pour ces deux raisons, cet album mériterait d'être dans toutes le Bédéthèques! Cependant je ne propose une note "que" de 3 sur 5 car l'auteur, sans doute emporté par la qualité des dessinés réalisés, en a un peu oublié le scénario qui par moments soit manque de crédibilité, soit s'étire inutilement en longueur.

    Je partage la critique du membre @Zonk et une note de 3,5 serait plutôt la bonne note! Mais contrairement à lui, j'arrondis à l'unité inférieure pour les longueurs.

    Arkadi Le 30/08/2022 à 10:06:03

    Attention plaisir coupable.

    La chatte est une super héroïne serbe dans un New York à la Marvel dans les années 80 et qui a des pouvoirs de chatte ( elle retombe sur ses pattes et possède des griffes).

    Mais son souci premier reste ses costumes qui ont une propension terrible à s'arracher à tout va. Evidemment "la chatte" est un pastiche avec les codes (maitrisés) du comics américain. Ne nous y trompons pas, même s'il est sexué, l'album n'est pas pornographique (Il n'y a pas de sexes masculins ou féminins visibles et il n'y a pas de scène porno).

    Ici Les femmes ( super vilaines ou super héroïnes) sont très exhibes à fond et les hommes ( sidekicks et super méchants) sont très très habillés. mais là encore ne nous y trompons pas. Ce sont les femmes qui ont (presque toutes) du caractère et de la personnalité. les hommes, eux, sont des brutes épaisses, des abrutis finis, des couillons absolues dans tous les clichés possibles du con de base.

    Les dialogues sont tous idiots, alliant les blagues potaches, les parodies aux douzièmes degrés et le scénario n'a aucun intérêt. Et c'est en cela que c'est drôle de bêtise. C'est un pastiche. au scénario grossier mais aux dessins très fins à la Jim Lee.

    Et la maitrise est incroyable, du combat, du cadrage et des perspectives ainsi que de les corps tout est méticuleux, vifs, en mouvement, propre et cela permet de profiter encore plus de ce pastiche pas finaud pour un sou. Il y a même du Will Eisner dans la présentation des épisodes avec le nom de l'auteur dans le décor et les titres qui racontent une histoire. mais la correspondance avec Eisner s'arrête là car si celui-ci était un vrai maitre de la finesse, Bane Kerac est un orfèvre de la lourdinguerie scénaristique. Et c'est ça que c'est bon.

    Pour qui a fantasmé de voir les costumes de supers héroïnes, dessinés par le grand Jim Lee, se déchiraient aux endroits adéquats va adorer le non sens du bousin. Et qui veut voir des méchantes avec des seins comme des citrouilles ( littéralement), aussi. Ensuite tout est dans le pouet pouet ( avec parfois de vrais moments dramatiques bien foutus) et perso j'adore ce genre de bd pour préado qui se fend la poire sur un prout.

    J'avais découvert La Chatte dans USA magasine, il y a fort longtemps. Et j'avais acheté l'album car oui j'adore cette chatte catin et chatoune au cœur d'artichaud, belle comme le jour dans des postures de combats superbes et coquines ( comme dans un comics des années 80 finalement mais avec le costume déchiré en plus). Et le chiffre "1" préconisait des suites et c'était que du bonheur. Hélas les éditions USA ont mis la clé sous la porte dans un claquement de doigt. Même l'album n'est plus réédité et même que d'occasion y a pas non plus.

    Et je suis sur que vous allez être deux à lire la critique tant La Chatte est partie dans le monde de l'oublie. Ce qui veut dire que je dois être le seul en France à un être un fan absolu de La Chatte, super héroïne qui décidément devrait prendre des leçons de couture.

    Erik67 Le 30/08/2022 à 07:31:49

    Je voulais lire cet album depuis des mois car il a décroché le fauve d'or du meilleur album à Angoulême. Or, les prix et autres récompenses ne veulent parfois rien dire. Je n'ai pas aimé et croyez-moi, si j'étais membre du jury, ce n'est pas l'album que j'aurais choisi même parmi la sélection. Bref, j'ai l'impression de m'être fait avoir en beauté. Du même auteur, j'avais déjà détesté « Tungstène » et cela aurait dû me mettre sur la piste.

    Sur le plan graphique, la colorisation est assez repoussante. C'est une véritable débauche de couleurs qui privilégie les orangés et les jaunes fushia. Cela donne un effet assez patchwork à l'ensemble de l'album. Il faudra que vos yeux s'y habituent. Allez-y en douceur !

    Passons à l'intrigue maintenant : elle est totalement inexistante et on se perd dans des dialogues fort ennuyeux. Il n'y a rien pour susciter la curiosité si ce n'est la personnalité de cette femme brésilienne Marcia, aide-soignante, qui se bat pour sa famille dans les favelas de Rio. Oui, ce sont des vies désabusées dans un environnement urbain hostile : bienvenue dans le Brésil de Jair Bolsonaro !

    Notre héroïne aura d'ailleurs fort à faire avec sa fille totalement irrespectueuse mais également avec des patients à l'hôpital qui se comportent comme des chefs de gang mafieux. On a droit à un portrait du Brésil tel qu'il est aujourd'hui. Cela ne donne pas très envie d'y habiter et d'y vivre, c'est certain. On est loin de la carte postale de ces jeunes et belles filles sur les plages qui se trémoussent lors des carnavals.

    Bref, une chronique sociale de plus mais qui ne m'a pas particulièrement marqué. Point de poésie ou d'émotion. Rien que le vide. Bref, je n'ai pas trop envie d'écouter cette Marcia. Rendez-nous Marcia Baïla sur du satin, de la rayonne !

    angeldead2.0 Le 30/08/2022 à 00:02:21

    Pourquoi? Un jeu télévisé qui n'a aucun intérêt. Une histoire mieux contruit avec des méchants iconnique aurait fait l'affaire. Kitty pride, un beau petit bout de choux

    laLectrice Le 29/08/2022 à 12:07:44

    Hier, je suis aller au festival de bande dessinée à Evreux, ville charmante et superbe salon, au passage. J'ai enfin pu rencontrer le dessinateur de GIGN la bd, et O surprise, Entebbe - opération Yonathan était enfin disponible. L’éditeur venait de réceptionner les livres deux jours auparavant... bref, après avoir longuement discuter avec pascal, j’achète la BD puis quelle autres œuvres au passage et direction chez moi pour lire tout ça !
    Alors, époustouflant ! le scénario écrit au petits oignons n'est pas s'en rappeler certaine super productions hollywoodienne, et la mise en scène est magistrale ! du top niveau pour le dessin qui ce situe entre le réaliste avec une note de comics ancien. L'histoire tel qu'elle est écrite nous en apprend bien plus sur cette terrible prise d'otage qui trouva une issue heureuse grâce à l'armée israélienne. Le seul mort que Tsahal aura a déplorer et la mort du jeune Yonathan qui n'est autre que le frère de Benjamin netanyahu. Bref, je recommande largement cette album !

    Arkadi Le 29/08/2022 à 08:09:32
    Donjon Antipodes + - Tome 10001 - Le coffre aux âmes

    Certes il y a du rythme comme presque toujours dans un album Donjon. Certes il y a des personnages bien écrits, drôles, touchant, avec toujours ces détails supplémentaires qui les rendent attachant. Certes, ceux, nouveaux, le sont autant que ceux du premier tome. Certes, il y a des rebondissements bien menés ( L'appel du quotidien notamment qui oblige à l'évasion, excellent!) et Certes le twist final renverse le lecteur de sa chaise.

    A cela, on rajoute un dessin percutant parfois, superbe à d'autres moments autant que simplistes sur certaines planches. Vince est parfait en illustrateur à la fois post industriel et dans la jungle.
    Enfin j'ai aimé comment on pouvait transformer son histoire lorsque l'on a peu de preuves historiques (tel est la quête de l'album). Ainsi l'atlas ( personnage assez génial) mélange antipode - et Crépuscule dans son explicatif historique ( soit 10100 albums de différences, ce qui est lot de tout historien amateur qui mélange les époques croyant sincèrement que cela peut coïncider)

    Mais tout cela n'a pas suffit pour que ma lecture soit poussive. Elle fut juste agréable tout au plus. car si le début et la fin sont géniaux ( mickey mouse obèse en voyou de banlieue excellent!!!), l'essentiel de la trame à la Indiana Jones ne m'a pas plu. Trop de deus ex machina (avec une enquêtrice pile poil au bon endroit parce qu'elle est en filature), et un passage dans un sanctuaire trop mystérieux et dangereux. car à peine est-on rentré qu'il se détruit. le passage en jungle prend trop de temps dans la recherche et pas assez dans la fouille. On ne s'est rien. On ne saura rien. D'ailleurs est ce utile de savoir? Les auteurs ont une propension à faire toujours tout péter et parfois trop vite. Là c'est le cas. Même pas le temps d'appréhender le lieu que c'est fini.

    Et puis, nous sommes déjà au second tome et toujours rien dans connexions avec l'univers Donjon ( à part le twist final biensur). Et je me dis de plus de plus que je lis une série qui n'a rien à voir avec l'univers que j'aime tant.

    Bref de la frustration avec un énorme passage à vide ( passage qui ne servira à rien dans la série, j'en mettrai ma main au feu) malgré un début et une fin rythmé en diable et bien écrit.

    Erik67 Le 29/08/2022 à 07:32:07
    Les gouttes de Dieu - Mariage - Tome 21 - Tome 21

    Il faut savoir que mariage est le spin-off de la fameuse série « les gouttes de Dieu » qui nous permet d'explorer le monde de l’œnologie qui est élevé au rang d'art à travers le duel de Shizuku et Issei.

    C'est assez utile de savoir quel met se marie avec tel vin. On a tous eu ce type de réflexion lorsque l'on reçoit des invités autour d'un bon repas préparé avec soin. La bouteille de vin constitue alors l'élément déterminant qui va apporter une plus-value au dîner.

    Dans les gouttes de Dieu, on avait découvert quels étaient les douze apôtres à savoir 12 vins exceptionnels. Cependant, on ne connaît toujours pas l'identité de Dieu à savoir les fameuses gouttes constituant le nectar ultime.

    Ce tome fait directement suite à l'intrigue du précédent où Shizuku essaie d'aider un restaurateur en perte de vitesse lors d'un duel pour le moins truqué par des adversaires tenaces. C'est la première fois que notre héros va combattre le sommelier Ruriyama qui est un véritable tricheur ce qui met un peu de piment à l'intrigue. Comme dit, le vin est bon mais le sommelier manque trop de professionnalisme.

    On est dans une intermède assez intéressant dont la moralité nous indiquer que ce ne sont pas forcément les vins les plus chers qui vont le mieux de marier à de la cuisine traditionnelle. En cette période où l'on fustige les propriétaires de piscines privés, de jet privés et accessoirement joueur de golf, cela fait plutôt du bien de l'entendre.

    Bref, une intrigue toujours aussi bien mené qui a du rythme et qui propose une variation inhabituelle d'un duel gastronomique. Il y a toujours une grande part d'expertise qui reflète la qualité de cette série dans son ensemble. Et le renouvellement des idées par l'auteur est incontestablement assuré.

    A noter, une parution régulière d'un tome tous les trois mois ce qui permet de bien suivre la série sans perdre le fil.

    Au final, on continue à prendre du plaisir mais on sent que la fin approche. Un dernier mot enlevant un verre : « Tchin tchin et à votre santé ! ».

    Pulp_Sirius Le 29/08/2022 à 03:23:08
    Donjon Potron-Minet - Tome -82 - Survivre aujourd'hui

    Potron-minet a toujours été mon époque préférée. Des albums écrits intelligemment, avec un humour plus raffiné et moins simplet que pour les autres époques. Alors qu'est-ce que c'est que cet album?

    J'étais tellement déçu, pour ne pas dire fâché, après ma première lecture que j'ai mis le livre de côté en maudissant la dégradation d'une de mes séries préférées. Quelques mois plus tard, après avoir relu le livre, je me sens d'humeur plus clémente.

    Mais fondamentalement, mon opinion n'a pas changé -- "Survivre aujourd'hui" est de LOIN le pire Potron-minet de la série. C'est à se demander si Christophe Blain n'était pas aussi secrètement scénariste des quatre premiers tomes en plus d'en être le dessinateur. Non, je blague un peu, parce que je sais ce dont Trondheim et Sfar sont capables -- ils l'ont d'ailleurs prouvé avec le tome 5 (-83), qui était tout aussi bon sous la plume de Gaultier; ainsi qu'avec le Monsters "Mon fils le tueur" avec Blutch, mon préféré de toute la série Donjon qui se passe à l'époque Potron-minet.

    Par contre, ici, le dessin de Stéphane Oiry ne colle pas à l'univers de Potron-minet. La typographie ne colle pas à l'univers de Potron-minet. Et l'histoire ne colle pas vraiment non plus à l'univers de Potron-minet. On dirait plus un Zénith qu'autre chose. Et Grogro prend trop de place.

    L'écriture est moyenne. C'est un humour typique qu'on a déjà vu ad nauseam auparavant. L'étincelle de génie qu'on retrouve habituellement dans les Potron-minet est complètement absente. Même le côté irrévérencieux est absent! Et les commentaires sociaux tirés du monde d'aujourd'hui ratent grossièrement leur cible et me semblent dénués d'intérêt.

    Déception totale.

    Pulp_Sirius Le 29/08/2022 à 02:52:34
    Lone Sloane - Tome 3 - Delirius

    Je suis bien obligé de me joindre aux voix dithyrambiques pour cet album – nous avons ici LE meilleur Lone Sloane de la série. Pourtant, dans mes souvenirs, j’avais préféré les 6 voyages de Lone Sloane à Delirius. En les relisant, je me dis que je dois me rendre à l’évidence. Mais voilà, c’est Jacques Lob qui est au scénario. Parfois, il suffit d’avoir un scénariste pour s’aider, parce que les plus grands dessinateurs ne sont pas toujours les plus grands conteurs d’histoires.

    Entendons-nous, nous n’avons pas ici un scénario révolutionnaire non plus. Mais au moins, c’est bon. C’est plutôt bon, même. Lone Sloane et son compatriote Yearl sont approchés par des prêtres de la Rédemption rouge qui souhaitent les utiliser pour voler le grand trésor du gouverneur Kadenborg sur la planète Delirius. Ainsi commence un jeu de chat et souris dans lequel on ne sait plus trop quelles sont les intentions véritables des différents partis et où le rapport de force entre le gouvernement, la Rédemption rouge et les différents protagonistes de la planète est fragilisé. Ajoutons-y une touche de déchéance lubrique et de violence propre à cette planète aux mille vices, et on nous fait goûter à tout un cocktail. Réussiront-ils à s’emparer du trésor?

    Cette histoire, jumelée à l’imagination débridée de Druillet (et Lob?) aux dessins, fait de Delirius un monument de la bande dessinée et c'est ce qui la rend révolutionnaire. Vous tiendrez parfois la BD à l’horizontale, parfois à la verticale, parfois en diagonale, et vous serez sans cesse surpris par des dessins plus impressionnants les uns que les autres. Seules les couleurs (du moins dans l’édition originale) laissent à désirer selon moi. Je sais que dans les rééditions parfois les couleurs sont retouchées, ou du moins éclaircies – je ne sais pas si ça change quelque chose.

    Les 6 voyages de Lone Sloane et Delirius sont les deux aventures de Sloane que tout amateur de BD se doit de lire au moins une fois dans sa vie.

    Il y a presque 50 ans déjà, Jacques Bergier écrivait en préface : “Nous verrons, le plus tard possible j’espère, des sujets de baccalauréat sur l’œuvre de Philippe Druillet”. Y en a-t-il eu? Je ne sais pas. Mais une chose est sûre – cette épopée est un incontournable dans le canon de la bande dessinée.

    DimVanJack Le 29/08/2022 à 02:17:54

    Je viens de lire cet ouvrage qui me fut offert et comme le souligne si bien [b]Kodakcf[/b], on ne peut pas dire que c'est un coup de cœur, alors pour l'ouvrage en lui-même, oui, bien entendu, mais pour le témoignage, c'est la colère, la tristesse et la peur qui prédominent. L'histoire du survivant, monsieur Joseph Weisman, est connue, la Rafle est connue et pourtant comment ne pas avoir des tremblements devant la lecture, comment la haine peut conduire l'être humain à faire de telles horreurs à ses semblables? Ma famille a souffert pendant plusieurs guerres et pourtant je ne peux pas comprendre, car, comme une grande majorité d'entre nous, nous avons cette chance de vivre en paix. Actuellement il y a le conflit entre la Russie et l'Ukraine, j'ai peur pour les miens, des cousins et cousines, des oncles et des tantes, mais et je veux le croire, ils seront épargnés. Ici, le scénariste nous montre que ce ne fut pas le cas de tous entre 1939 et 1945 et ça fait mal même quand on connait cet épisode tragique de notre Histoire.

    On a toujours espoir en tournant les pages que de nouvelles révélations, j'espère que le terme n'est pas choquant, sinon je m'en excuse, sur la famille du survivant, sur ses amis, sur ses prochains lui sont parvenus et qu'il n'est au final pas seul, comme d'autres familles victimes, nous espérons qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils ont retrouvés ceux qu'ils aiment et la réalité nous rattrape. J'ai lu cette BD et tout du long je comprenais la nécessité d'un tel objet, surtout quand je repense aux crétins qui dès qu'on parle d'antisémitisme, de la Seconde Guerre Mondiale et j'en passe, que nous sommes chiants de vivre dans le passé et qu'il est temps de se consacrer à l'avenir. Tant de bêtises en si peu de lignes montrent seulement peu de consistance dans l'analyse qu'ils ont du monde qui nous entoure, des dangers des extrémistes de tout bord, de la haine rampante qui touche nos pays. Si on ne connait pas son passé, nous n'avons pas d'avenir. Cette BD nous le rappelle au-delà de l'histoire de monsieur Weisman, l'hydre Nazi a perdue la guerre certes, mais ses sbires et ceux qui pensent comme eux sont encore parmi nous.

    Cette BD parle du passé, de l'histoire d'un homme et de sa famille et pourtant elle est bien plus universelle que ça. Reste ce qui fait aussi sa force, les émotions qui nous traverse. Une histoire peut être bouleversante, si elle est mal racontée, elle peut braquer le lecteur ou le spectateur, car trop de superficielle, ici, ce n'est pas le cas, ça prend aux tripes et la colère envers les bourreaux, envers l'État de l'époque, habite la lecture. Même si ce n'est pas forcément le sentiment le plus utile pour le coup, c'est humain. Monsieur Weisman est un homme dont on aurait dû donner plus souvent une tribune, comme d'autres survivants, plutôt que les gens, politiques par exemple, qui ne comprennent rien au mal qu'ils font à jouer le jeu des extrémistes et encore vous me direz, j'ai vu des fachos du RN se moquaient d'une survivante de la Deuxième Guerre, non pas en tant que juive, mais résistante parce qu'elle prouvait par A plus B la connerie de leur idéologie.

    Bref, ma chronique est mauvaise par rapport à la qualité de cet ouvrage, pour comprendre l'intérêt de cette lecture, le meilleur choix plutôt que de me lire est d'acheter, d'emprunter cet ouvrage et de le lire par vous même. C'est essentiel, mais vous en sortirez éprouvé.

    DimVanJack Le 29/08/2022 à 01:39:59
    Jour J - Tome 1 - Les Russes sur la Lune !

    Je viens de relire le tome 1 de la série, déjà parce que je suis retombé dessus dans ma bibliothèque, mais aussi parce qu'on a un retour prochain sur notre satellite qui nous est annoncé, bref c'était l'occasion. Ce fut un plaisir de retrouver la série, le premier tome est toujours aussi sympathique, certes le travail fait sur la série à l'époque n'est pas aussi abouti que aujourd'hui, mais ça reste maitrisé avec une vraie alternative au monde réel. Par moment, c'est assez naïf dans le propos, mais ça fait plaisir, les séries désespérées ou le russe est forcément le méchant, l'Américain le gentil, qu'il y a des héros, des vilains et j'en passe, c'est gonflant. Le tome est à mes yeux plus subtil et même si le monde réel actuel est loin de celui idéalisé (bon le moment est peut-être mal choisi) dans lequel nous vivons, ça fonctionne. Même des scènes anecdotiques ont leur intérêt, notamment celle de Moscou, mais moi j'aime bien. La construction du récit fonctionne, on a la sensation que ça prend son temps et pourtant ça avance rapidement, ça montre la maîtrise de story-telling de l'artiste. Moi, j'avoue, je reste bluffé et je ne dis pas ça parce que la Mère Patrie a battue les américains ^^. Il y a quelques ellipses, mais ce n'est pas dérangeant et je ne me souvenais pas de tous les éléments composant le récit, mais ce fut tout de même plaisant, une vraie redécouverte d'une série de qualité.

    Les dessins sont bons, rien à redire, j'aime beaucoup le soin sur les visages, c'est de qualité et le mot est faible. Le dessinateur retranscrit parfaitement le rythme du scénario et on se laisse facilement embarqué dans le récit, même sans lire les bulles. Bref, une merveille qui me donne envie de relire la suite de la série.

    DimVanJack Le 29/08/2022 à 01:07:51

    J'ai bien aimé. Ce n'est pas parfait et il y a en effet des facilités dans la construction du récit et des péripéties qui le composent. Le postulat de base est assez simple en soit et on a la déjà vue dans de nombreux films, romans, téléfilms et ce qui fait pourtant la raison de l’intérêt qu'on peut lui porter, c'est le regard de mesdames Ingrid Chabbert et Aimée De Jongh. Il y a une vraie justesse, un vrai regard touchant sur la situation de cette femme éprise de liberté et je dois dire qu'on est touché par son choix.

    J'ai déjà eu des conversations avec mes parents ou ils évoquaient des désirs similaires, du moins dans cette idée de liberté, une fois qu'ils seraient en retraite et même si je ne peux pas le comprendre encore étant encore jeune, je dois dire que cet ouvrage aide, car on comprend justement qu'il y a un ras le bol de la société actuelle et de ses codes étouffants. Je ne sais pas si je suis clair dans mon propos, si ce n'est pas le cas, vous savez ce qu'ils vous restent à faire, vous devez lire cet ouvrage. C'est une très belle histoire, fait de rencontres, de regards et d'une philosophie qui parlera à de nombreuses personnes du forum et non je ne vise pas vos âges respectifs ^^. Les dessins sont d'une douceur qui fait du bien, les compositions des planches sont efficaces, le choix des couleurs aussi et surtout on ressort de la contemplation des planches, un sentiment d'apaisement, c'est vraiment fou comme cette bande dessinée est un bonbon de plaisir et de justesse.

    Vous devez lire cette histoire aussi imparfaite soit-elle.

    DimVanJack Le 28/08/2022 à 23:23:43

    J'aime bien ce genre de récit. Ici, ça me parle directement, les Portugais ont immigré massivement en France durant les années 70, le gouvernement local, celui de Salazar, étant une dictature sanguinaire ayant foutu le bordel dans le quotidien de gens simples ne demandant rien avec les foutus guerres dans les anciennes colonies. Le récit se focalise sur un duo de personnages et je dois dire que je suis touché par leur périple. Une partie de ma famille a immigré à cause des guerres (Russie et Algérie) et mon père par exemple fut ouvrier avec tout ce que cela peut induire malheureusement pour la santé. Le récit est poignant et je dois dire que c'est à la fois, beau et triste de voir de tels récits. L'histoire est simple, mais bien écrite et on sent que l'auteur y a mis son coeur, certes c'est romancé j'en conviens, mais quand on sait que ça parle en partie de l'histoire de sa famille, on comprend mieux. Ce n'est pas un récit aux multiples péripéties, mais c'est un portrait un de gens simples et dont le quotidien parle à tous et toutes. C'est plaisant et captivant. Les dessins, sont comme pour d'autres BDs du genre, simple, mais réaliste et avec un ton et des couleurs sobres. Bref, c'est beau, passionnant et on a envie d'en savoir plus sur cette migration massive et l'histoire de ceux qui la composaient.

    DimVanJack Le 28/08/2022 à 23:00:46

    Je ne connais pas très bien la Corse, à part dans la BD et le film l'Enquête, quelques affaires judiciaires et leurs ânes, je dois l'avouer. Cette BD propose donc une œuvre ayant pour sujet une chasse au trésor, mais très vite, le lecteur se rend compte que ce n'est qu'un prétexte et que le vrai sujet c'est la Corse et ses paysages magnifiques. C'est vraiment une île magnifique. C'est un beau voyage en ce qui me concerne et je dois dire qu'il me plait de lire cet album, de passer d'une planche à l'autre et de découvrir le périple de Ange (ils s'appellent tous Ange en Corse? ^^ Vos rues ont toutes un lien avec Napoléon? ^^) Je dois dire que les dialogues sont saisissants et montre le sentiment de ses habitants et cette liberté tant désiré, d'ailleurs je me suis toujours demandé ce qui se produirait si la Corse retrouvait son indépendance, politiquement, économiquement et socialement. Pour revenir à la BD, c'est une histoire qui prend son temps et qui une une fois terminé donne envie de s'y replonger. On sent la passion de l'auteur pour l'île et ça fait plaisir. C'est une belle histoire, de beaux personnages et une quête captivante qui nous est proposé, le tout desservit par des dessins sublimes ne faisant que renforcer le surnom d'île de beauté de la Corse.

    DimVanJack Le 28/08/2022 à 22:32:40
    Amanda Sparks - Tome 1 - Enquête à Las Vegas

    Offert à mon anniversaire par ma petite sœur, je ne savais pas à quoi m'attendre et je dois dire que pour une série jeunesse, elle est fort sympathique et surtout aucunement niaise. On part sur un mélange d'histoire policière et écologique et le tout se marie très bien. J'aime beaucoup la personnalité de notre petite héroïne à la coupe afro et son tempérament du feu de dieu. Son compagnon est très amusant lui aussi et a, ma foi, des passions particulières pour un être de son acabit ^^. L'intrigue se met en place lentement, mais toutes les informations que nous donne le scénariste sont nécessaires pour appréhender au mieux l'univers de cette œuvre et les questions, notamment en ce qui concerne l'écologie et qui fait terriblement écho à certaines conneries que l'on peut voir depuis quelques temps au sujet de ville au milieu du désert sous l'impulsion du Qatar. Bref, l'histoire est plaisante, avance bien et le dessin est lui aussi très bon et apporte une touche légère à l'ensemble. La qualité est là, il serait dommage de s'en priver.

    Arkadi Le 28/08/2022 à 20:20:22
    Donjon Antipodes + - Tome 10000 - Rubéus Khan

    Et voici une nouvelle série à 10000 albums de "Cœur de canard". Les auteurs aiment à multiplier les univers même si celui-là est loin de Donjon. Mais comme tout album, il faut les lire avec un regard neuf presque naïf à l'univers pour les saisir et passer un agréable moment de lecture.

    Ici l'univers est industriel. Les automates de Vaucanson sont remplacés par des robots empruntés aux Kaîju japonais. Mais si l'emprunt de cet univers est inspiré aux mangas robotiques, les décors sont d'un parisien à la Tardi. Il me rappelle "Avril et le monde truqué" très américanisé avec du "Métropolis" de Fritz Lang pour le nouveau Donjon qui est à la fois la demeure des Vaucanson et l'usine des robots. On est en plein monde supra industriel.

    Y-at-il des correspondances avec l'univers Donjon? Nullement bien qu'il y ait des allusions par ci et par là. Robert de Vaucanson est rouge avec un surnom qui fleure bon le grand Khan. Il y a aussi les automates donc qui sont désormais des robots. Et pis c'est tout.

    Cette série pourrait donc n'avoir rien à voir avec le Donjon dont elle est affiliée mais je doute que les auteurs en reste là et c'est en cela que ce nouvel univers est savoureux. Cela va venir. Il ne peut en être autrement.

    Malgré tout, cette introduction est bougrement fraiche. Toutes les inspirations des auteurs y sont mis pèle mêle avec panache et un certain bonheur. L'univers carcéral, la mafia, une civilisation mortifère et tyrannique sont autant de thématiques qui rythment diablement la narration. Et le nouveau personnage principal ainsi que les secondaires sont, comme toujours, bougrement bien écrit dans leurs schémas psychologiques.

    De plus, Vince fait un joli travail d'illustration. L'univers Disney dans un univers violent, voila ce qu'il nous propose. Les décors sont souvent réussis, la technologie aussi. Il y a de vrais cases lyriques ( tel que l'évasion) et des moments de violences inouïes édulcorés par le personnage de Jo-Mimi si drôle dans son incapacité à comprendre ses gestes de morts. Vince colle bien à ce nouvel univers. Qui l'aurait cru.

    Bref, la narration est limpide, fluide. Les scènes de combats bien illustrés. La rythmique est soutenu par tant de thématiques. Et tout a un sens . C'est réussi et ça donne envie de connaitre la suite avec l'espoir que cela se connecte avec l'univers Donjon.

    Une introduction réussie.

    Arkadi Le 28/08/2022 à 20:20:18
    Donjon Antipodes + - Tome 10000 - Rubéus Khan

    Et voici une nouvelle série à 10000 albums de "Cœur de canard". Les auteurs aiment à multiplier les univers même si celui-là est si loin de Donjon.
    Ici l'univers est industriel. Les automates de Vaucanson sont remplacés par des robots emprunté aux Kaîju japonais. Mais si l'emprunt de cet univers est inspiré aux mangas robotiques, les décors sont d'un parisien à la Tardi. Il me rappelle "Avril et le monde truqué" très américanisé avec du "Métropolis" de Fritz Lang pour le nouveau Donjon qui est à la fois la demeure des Vaucanson et l'usine des robots. On est en plein monde supra industriel.

    Y-at-il des correspondances avec l'univers Donjon? Nullement bien qu'il y ait des allusions par ci et par là. Robert de Vaucanson est rouge avec un surnom qui fleure le grand Khan. Il y a aussi les automates donc qui sont désormais des robots. Et pis c'est tout.

    Cette série pourrait donc n'avoir rien à voir avec le Donjon dont elle est affiliée mais je doute que les auteurs n'en reste pas là et c'est en cela que ce nouvel univers est savoureux. Cela va venir. Il ne peut en être autrement. Sinon, cela n'aurait aucun sens contrairement à "Antipodes -" qui, elle, a du sens.

    Malgré tout, cette introduction est bougrement fraiche. Toutes les inspirations des auteurs y sont mis pèle mêle avec panache et un certain bonheur. L'univers carcéral, la mafia, une civilisation mortifère et tyrannique sont autant de thématiques qui rythme diablement la narration. Et le nouveau personnage principal ainsi que les secondaires sont, comme toujours, bougrement bien écrit dans leurs schémas psychologiques.

    De plus, Vince fait un joli travail d'illustration. L'univers Disney dans un univers violent, voila ce qu'il nous propose. Les décors sont souvent réussis, la technologie aussi. Il y a de vrais cases lyriques ( tel que l'évasion) et des moments de violences inouïes édulcorés par le personnage de Jo-Mimi si drôle dans son incapacité à comprendre ses gestes de morts. Vince colle bien à ce nouvel univers. Qui l'aurait cru qu'il puisse.

    Bref, la narration est limpide, fluide. Les scènes de combats bien illustrés. La rythmique est soutenu par tant de thématiques. Et tout a un sens . C'est réussi et ça donne envie de connaitre la suite avec l'espoir que cela se connecte avec l'univers Donjon.

    Une introduction réussie.

    Arkadi Le 28/08/2022 à 19:06:21
    Donjon Crépuscule - Tome 112 - Pourfendeurs de démons

    Le Donjon Crépuscule n'est plus. Le roi poussière et le grand Khan non plus. Les scénaristes toutefois continue l'épopée avec deux personnages secondaires qui deviennent principaux et qui l'étaient déjà dans l'opus "haut septentrion". J'ai nommé Zakutu et Marvin le rouge.

    Un fond philosophique sur la place du héros dans l'histoire avec un grand H est saupoudré par ci par là au détour de quelques conversations et les questionnements bien légitime de Zakutu. Mais cette démarche n'est pas le sel de cette œuvre qui utilise tous les codes du rônin, ces samouraïs sans maitre. Car le début de l'opus utilisent tous les codes des films de sabre.
    Puis vient le gros de l'histoire. Marvin se fait courser le train par une nouvelle entité démoniaque " le démon des profondeurs". Cette poursuite est poussive voire énervante. Trop de cris, trop de répétitions, trop poussives aussi. Et les auteurs clôturent le combat du bien contre le mal dans le même album. alors qu'avec l'entité il aura fallu au minimum une dizaine. On dirait d'ailleurs un résumé.

    Mais si le développement est harassant, le final lui est réussi. Le roi poussière revient ainsi que la cité des Olfs et les invisibles. les éléments du Donjon cumulés permettent un duel final dès plus réussis. Et on prend plaisir de savoir le roi poussière dans une retraite heureuse.
    Zakutu, elle, est toujours bougrement bien écrite dans ses désillusions, sa notion réelle des choses et sa soif insatiable de reconnaissance. Marvin le rouge est lui aussi parfait dans tout ce qu'il représente d'énervant, de stupide et d'adolescence perverse.

    Le dessin D'Obion sert bien le propos d'un japon féodal. Il est lisible, agréable et construit même parfois une patte qui sublime la bible graphique de Donjon. Contrairement à son précédent opus dessiné. L'auteur fait un job qui sied bien à cette histoire toutefois sans rythme véritable dans son déroulé, à l'exception du final.

    Malgré tout, je ne peux m'empêcher de penser que cette aventure est un prequel à la série qui suit "antipodes +". En effet, ce donjon très identifiable au moyen âge japonais et ses samouraïs laisse place à un "Rubeus Khan" qui va emprunter tant au films de monstres ou Kaîju de cette même culture japonaise. De plus, on retrouve en ennemi ce fameux Démon des profondeur.

    Les auteurs nous préparent au futur de Donjon. Peut être est-ce le seul intérêt de cet album...

    MAL75 Le 28/08/2022 à 18:15:30
    Hercule (Morvan/Looky) - Tome 1 - Le sang de Némée

    On connait toutes et tous le scénario. Mais le dessin... QUEL DESSIN ! des cases et des couleurs absolument superbes. Une série dont on rêverait de lire 12 tomes... Hélas, ce sera trois tomes (toujours trop courts quand c'est bien).
    Merci Monsieur Movan, chapeau à "Looky" et bravo au coloriste Thill. !!!
    Que les blasés aillent se rhabiller, j'ai passé un très bon moment de BD.

    MAL75 Le 28/08/2022 à 18:02:06
    Vlad - Tome 1 - Igor, mon frère

    je viens de relire d'une traite les 7 tomes . "Vlad" est une excellente série B avec de l'action et ce qu'il faut de personnages sans scrupules, de tueurs, de traitres, de scientifiques fous. Et un magnifique complot international pour couronner le tout dont vous ne saurez qu'à la dernier case du dernier tome s'il a fonctionné ou pas (je refuse de spoiler).

    C'est de l'excellente BD, vraiment (oui, avec quelques passages un peu convenus... ok... mais bon... ne boudons pas notre plaisir).

    Voila longtemps que je n'avais pas plongé dans une aussi bonne série.

    PS : Très très bien les dessins de Griffo !!!

    Arkadi Le 28/08/2022 à 16:18:10
    Donjon Crépuscule - Tome 111 - La fin du Donjon

    Donjon Crépuscule se clôt avec son narratif principal. Et il faut lire simultanément "Haut septentrion" et " la fin du donjon" pour comprendre combien la conclusion est dantesque car, sans cela, les deux œuvres semblent bâclées, bourrées de trous scénaristiques. Et c'est en dansant dans la lecture avec l'un et l'autre que l'on comprend mieux le génie des scénaristes et que l'on prend un plaisir fou à lire cette conclusion apocalyptique.

    Car dans "Haut septentrion", le début de l'histoire est tellement parsemé d'incompréhensions que le rythme de lecture se désagrège au fur et à mesure. C'est à la lecture de "La fin du Donjon" que le rythme de lecture reprend. C'est en jonglant avec l'un et l'autre que l'on saisit la portée de l'histoire qui nous mène tambour battant vers les confrontations finales époustouflantes: Dans "haut septentrion" (le duel des objets du destin) et dans "la fin du donjon" ( la mort de l'entité noire).

    On assiste aussi à une boucle logique entre "le grand animateur" ( 1er album de la quête de l'entité noire) avec la "fin du donjon" et les réponses aux questions, nombreuses dans ce cycle de l'entité noire, sont faites pour notre plus grande joie de lecteurs avides de compréhensions narratives. Les boucles sont bouclés. Parfois de manières curieuses (Cormor ne sert à rien en fait), parfois de manières violentes (certains personnages principaux meurent) et parfois de manières abruptes (les situations sont trouvés aux hasards).

    C'est donc un grand foutraque qui permet la conclusion. Mais n'est ce pas, après tout, l'identité même de Donjon?

    C'est en tout cas riche, gourmand et la lecture ( cumulé "la fin du donjon" et "haut septentrion", je le rappelle) est copieuse de situation drôle, épique autant que ridicule et drôle.

    Et il est amusant de côtoyer l'épique des grandes batailles avec un tripotage de nichons et le passage aux cabinets. Il est jouissif que la grand bataille soit dans la grande salle pendant qu'un combat stupide se mène entre Marvin et Herbert dans le couloir. Et il marrant de voir que la sagesse des deux héros principaux ne servent à rien face à la colère, la hargne de Zakutu et Marvin le rouge. L'univers Donjon est bâti sur des pieds de nez et des pieds de nez et des pieds de nez encore..

    Car C'est bel et bien Zakutu qui devient le personnage principal de la saga. Incroyable guerrière, stratège bourrine et d'une grande intelligence à comprendre les situations, elle est parfaite dans son duo avec Marvin le rouge qui s'interchange.

    Hélas, le dessin d'Alfred dans "haut septentrion" fait le job sans être foufou de générosité en décors et bataille. Il s'en sort mieux à la fin durant le duel final. Mazan, lui, fait mieux et nous régale parfois, bien que les décors là encore soit minimalistes. Hors un monde en reconstruction aurait pu envoyer du lourd question décor. Dommage donc que du coté dessins cela ne suivent pas.

    Et hélas, si on ne lit pas en simultanée les 2 albums ( l'un en lecture et l'autre sur les genoux à la page de là ou on a laissé l'histoire pour lire la suite sur l'album que l'on lit...vous avez compris le mode d'emploi? ) on passe à côté de tout. On peut même être énervé par le saccage final. Le parti pris est donc osé. il peut ne pas plaire. Il peut même être détester.

    Enfin dans le final de "haut septentrion" on assiste aux départs à l'aventure de nos 2 nouveaux héros. C'était devenu un lightmotif de tous les albums de Donjon Crépuscule. Mais cette fois-ci on change de protagonistes. Donc la possibilité de nouvelles aventures?
    Dans le final de "La fin du donjon", on assiste à un coucou entre un Marvin heureux et un Herbert travaillant sur un bureau comme le gardien du Donjon Hyacinthe. Y aurait il un nouveau Donjon dans la suite des aventures ?. Sachant que celui du gardien est bel et bien en ruine. Et le final de celui-ci est très jolie poétiquement en de très belles cases du temps qui passe.

    Arkadi Le 28/08/2022 à 16:02:24
    Donjon Crépuscule - Tome 110 - Haut Septentrion

    Donjon Crépuscule se clôt avec son narratif principal. Et il faut lire simultanément "Haut septentrion" et " la fin du donjon" pour comprendre combien la conclusion est dantesque car, sans cela, les deux œuvres semblent bâclées, bourrées de trous scénaristiques. Et c'est en dansant dans la lecture avec l'un et l'autre que l'on comprend mieux le génie des scénaristes et que l'on prend un plaisir fou à lire cette conclusion apocalyptique.

    Car dans "Haut septentrion", le début de l'histoire est tellement parsemé d'incompréhensions que le rythme de lecture se désagrège au fur et à mesure. C'est à la lecture de "La fin du Donjon" que le rythme de lecture reprend. C'est en jonglant avec l'un et l'autre que l'on saisit la portée de l'histoire qui nous mène tambour battant vers les confrontations finales époustouflantes: Dans "haut septentrion" (le duel des objets du destin) et dans "la fin du donjon" ( la mort de l'entité noire).

    On assiste aussi à une boucle logique entre "le grand animateur" ( 1er album de la quête de l'entité noire) avec la "fin du donjon" et les réponses aux questions, nombreuses dans ce cycle de l'entité noire, sont faites pour notre plus grande joie de lecteurs avides de compréhensions narratives. Les boucles sont bouclés. Parfois de manières curieuses (Cormor ne sert à rien en fait), parfois de manières violentes (certains personnages principaux meurent) et parfois de manières abruptes (les situations sont trouvés aux hasards).

    C'est donc un grand foutraque qui permet la conclusion. Mais n'est ce pas, après tout, l'identité même de Donjon?

    C'est en tout cas riche, gourmand et la lecture ( cumulé "la fin du donjon" et "haut septentrion", je le rappelle) est copieuse de situation drôle, épique autant que ridicule et drôle.

    Et il est amusant de côtoyer l'épique des grandes batailles avec un tripotage de nichons et le passage aux cabinets. Il est jouissif que la grand bataille soit dans la grande salle pendant qu'un combat stupide se mène entre Marvin et Herbert dans le couloir. Et il marrant de voir que la sagesse des deux héros principaux ne servent à rien face à la colère, la hargne de Zakutu et Marvin le rouge. L'univers Donjon est bâti sur des pieds de nez et des pieds de nez et des pieds de nez encore..

    Car C'est bel et bien Zakutu qui devient le personnage principal de la saga. Incroyable guerrière, stratège bourrine et d'une grande intelligence à comprendre les situations, elle est parfaite dans son duo avec Marvin le rouge qui s'interchange.

    Hélas, le dessin d'Alfred dans "haut septentrion" fait le job sans être foufou de générosité en décors et bataille. Il s'en sort mieux à la fin durant le duel final. Mazan, lui, fait mieux et nous régale parfois, bien que les décors là encore soit minimalistes. Hors un monde en reconstruction aurait pu envoyer du lourd question décor. Dommage donc que du coté dessins cela ne suivent pas.

    Et hélas, si on ne lit pas en simultanée les 2 albums ( l'un en lecture et l'autre sur les genoux à la page de là ou on a laissé l'histoire pour lire la suite sur l'album que l'on lit...vous avez compris le mode d'emploi? ) on passe à côté de tout. On peut même être énervé par le saccage final. Le parti pris est donc osé. il peut ne pas plaire. Il peut même être détester.

    Enfin dans le final de "haut septentrion" on assiste aux départs à l'aventure de nos 2 nouveaux héros. C'était devenu un lightmotif de tous les albums de Donjon Crépuscule. Mais cette fois-ci on change de protagonistes. Donc la possibilité de nouvelles aventures?
    Dans le final de "La fin du donjon", on assiste à un coucou entre un Marvin heureux et un Herbert travaillant sur un bureau comme le gardien du Donjon Hyacinthe. Y aurait il un nouveau Donjon dans la suite des aventures ?. Sachant que celui du gardien est bel et bien en ruine. Et le final de celui-ci est très jolie poétiquement en de très belles cases du temps qui passe.

    Au Fil des Plumes Le 28/08/2022 à 14:30:43

    Cette BD est la preuve que les rumeurs peuvent tout simplement ruiner la vie d'une personne. Le scénario met en scène le personnage de Merel, une femme qui vit seule dans son village. Sa vie est paisible mais tout va tourner court lorsque une rumeur va se mettre à courir sur elle. Merel devient la "Marie couche-toi là" du patelin.
    Et bien sûr, au lieu de ne pas écouter la rumeur, les gens se sont empressés de la colporter pour faire de la vie de Merel un enfer.
    Ce tome 1 nous montre donc l'impact que ce genre de choses peut avoir sur une personne. Merel est un personnage très touchant et qui respire la gentillesse. J'ai vraiment été envahie par plusieurs sentiments durant ma lecture: pitié, colère, tristesse...
    Le scénario est donc vraiment bien construit et aborde un sujet sérieux.
    Esthétiquement, ce n'est pas vraiment ce que je préfère. J'ai parfois trouvé les traits un peu grossiers et les couleurs un peu fades. J'aurai aimé plus de détails notamment dans les expressions des personnages.
    Pour conclure, j'ai beaucoup aimé l'histoire de Merel mais je reste mitigée quant à l'esprit graphique de la BD.

    Au Fil des Plumes Le 28/08/2022 à 11:03:07
    Un petit goût de noisette - Tome 3 - de fruits rouges et de chocolat amer

    Enfiiiiin, j'ai découvert avec beaucoup de plaisir ce troisième tome de "Un petit goût de noisette".
    Nous voilà donc entrain de découvrir des pans de vie de plusieurs personnages. Le pan amoureux est au centre de toutes ces histoires. Ces récits ont su véritablement me toucher et m'émouvoir. Le panel de personnages est vraiment intéressant avec pleins de personnages aux sensibilités différentes. Certains scénarios de ce roman graphique sont d'ailleurs écrits par d'autres auteurs. Cela permet de donner un autre rythme et j'ai trouvé cela vraiment sympa.
    Esthétiquement, j'aime beaucoup le travail délicat de Vanyda. Son dessin est rempli de poésie avec de jolies couleurs pastels. J'ai apprécié les grands regards des personnages. Bref, je suis totalement séduite!

    Arkadi Le 28/08/2022 à 10:52:19
    Donjon Crépuscule - Tome 106 - Révolutions

    Une histoire dans l'histoire.

    Cela pourrait avoir son charme que de suivre Marvin dans son périple de morceau de terre en morceau de terre afin de nous raconter un propos philosophique. Star trek ( la série originale) allait bien de planète en planète pour nous raconter les thématiques contemporaines des années 60 aux états unis? Ici les auteurs nous parlent évidemment de l'aliénation des peuples, des sociétés patriarcales dans un contexte de mythe de Sisyphe. Et c'est drôle plutôt. Pas mal intéressant dans une belle ambiance anxiogène de morts.

    Certes le propos a de quoi questionner mais on est loin de l'univers Donjon. Rien de nouveau à part cette petite histoire philosophique dans la grande histoire du Donjon.

    Et j'aurais vraiment adoré ce propos à la Albert Camus si le dessin était au diapason. Hélas, les premières planches sont visuellement incompréhensibles, les décors inexistant et les personnages au brouillon. Pire, la narration s'oublie. Pipistrelle disparait. Ok...on ne l'avait pas remarqué. Puis il faut aller le chercher. Ok...on ne remarque pas d'avantage quand on le récupère. Et pourquoi a t-il disparu? Comment s'est il perdu ? Aucune idée. Pourtant cette péripétie est importante dans a narration. Et puis la matrone disparait aussi. Ok. Ou est-t-elle? Aucune idée.

    Et tous ces éléments brouillons en plus d'un dessin bâclé ( selon mes gouts) m'ont fait sortir de la narration plusieurs fois. Une narration qui pourtant offrait quelque chose de différent depuis longtemps. Dommage. L'hypnose n'a pas marché.

    Lakazdelonclepol Le 28/08/2022 à 10:37:59

    L'influence manga gagne petit à petit la BD européenne. Suite aux critiques assez élogieuses des Petits Monarques j'ai donné une chance à ce titre de DUPUIS.
    Très déçu, par un dessin d'une indigence rare tout d'abord et par un scénario pas vraiment maîtrisé.
    L'hystérie des mangas est bien présente, bien appuyée par un dessin constellé de "trucs" graphiques propres au genre.
    Quelques bonnes idées ne font pas une bande dessinée.

    cisquet Le 28/08/2022 à 10:21:58
    Les chevaliers d'Héliopolis - Tome 1 - Nigredo, l'œuvre au noir

    Un graphisme hors pair de Jérémy. Dans le plus pur du courant LGBT qui me sort par les oreilles. L'histoire m'a mis très mal à l'aise. J'ai rendu les 2 premiers tomes achetés au libraire.

    Erik67 Le 28/08/2022 à 10:04:37

    On connaît bien le journaliste-reporter Mathieu Sapin comme proche de François Hollande pour avoir plusieurs fois brossé le portrait : « Campagne présidentielle », « Le château, une année dans les coulisses de l'Elysée » et enfin « Comédie française, voyages dans l'antichambre du pouvoir ». 

    Voilà qu'il s'essaye à Emmanuel Macron qui ne le laisse pas s'approcher de lui pour un interview par exemple. Tout est verrouillé autour de lui car il se méfie des médias depuis qu'il a été à Bercy mais par contre, il sait très bien les manipuler. Il les choisi tout d'abord à l'occasion de chaque voyage présidentiel.

    L'auteur, qui a désormais ses entrées dans le monde politique, va nous décrire la ferveur qu'il y a dans les départements et territoires d'outre-mer. Le voyage à Saint-Denis de la Réunion était par exemple très tendu. On apprendra que quand il va dans un quartier de Marseille juste avant les élections, la zone a été sécurisé et nettoyée avant et que ce sont ses partisans qui assistent en majorité à ses discours. Rien n'est laissé au hasard.

    Le président a besoin des médias pour monter qu’il n'est pas resté isolé dans sa bulle de l'Elysée et qu'il garde le contact avec le terrain. Mais ce faisant avec ces procédés pour le moins douteux, tout est biaisé et cela ne reflète pas vraiment la France d’aujourd’hui qui est bien fracturé.

    On verra également que les détracteurs les plus virulents qui le sifflent sont ceux qui se prennent à vouloir faire un selfie avec lui lors des déplacements. Ils deviennent mielleux devant la fonction présidentielle. Et le président de chaque français veut serrer toutes les mains tendues. Bref, rien n'est simple dans le comportement.

    Il y aura également une critique à peine voilée de Jean-Luc Mélanchon qui en déplacement à Marseille aura un sage discours de respect devant les journalistes à propos du Président de la République avant de faire son show de principal opposant à l'antenne. Tout cela n'est qu'un jeu de manipulation et de dupes qui nous ne fera pas aimé davantage la politique.

    Sinon, malgré un côté assez bavard et des cases trop surchargées en dialogue, cette BD retranscrit bien ce qu'est un voyage présidentiel. Mathieu Sapin a également prévu des interludes entre chaque chapitre afin d'expliquer le contexte. C'est assez bien réalisé.

    J'ai crû que j'avais déjà lu cet album mais ce n'était pas le cas. En fait, il y a certains passages qui figuraient déjà dans l'album précédent. Du coup, on peut se sentir un peu déçu en tant que lecteur acheteur.

    A noter que le sujet ne porte pas sur Emmanuel Macron mais bien sur la perception des médias à travers la communication politique. Cela permet d'avoir une approche différente et un autre regard sur son premier quinquennat marqué par la crise des gilets jaunes puis du COVID. A découvrir pour les passionnés de politique car les autres pourront voter blanc et s'abstenir.

    Eotran Le 28/08/2022 à 09:43:49
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 3 - Le Rige

    La quête de l'oiseau du temps continue en confrontant notre groupe d'aventurier à leur troisième épreuve, un chasseur redoutable : le Rige.
    Au cours de cette rencontre, nos personnages évoluent psychologiquement on en apprend un peu plus sur eux, et cela rajoute de la profondeur à nos protagonistes principaux.

    C'est (pour moi) le tome qui fait basculer cette série dans les bd de références de l'heroic fantasy.
    On garde toutes les qualités du début (scénario original et accrocheur) mais le dessin devient plus soigné et les personnages ont encore plus de relief.
    Un vrai régal pour les amateurs.

    ** pour ceux qui n'auraient pas encore lu ce tome, ne lisez pas trop vite les commentaires plus bas !!! Certains "collègues" confondent commentaires et spoils ;) **

    DimVanJack Le 28/08/2022 à 02:28:29
    CoquinNet - Tome 1 - Drônes de filles

    Oui, oui, oui. On m'a offert l'album pour mon anniversaire hier et je ne sais pas vraiment pourquoi ^^. Le scénario est aussi court qu'un ticket de métro, la thématique est aussi courte que... enfin vous avez compris et le dessin est aussi charmant que Lena Katina en tenue d'Eve. Sérieusement, ce qui rattrape véritablement l'album, c'est le dessin. Le scénariste imagine des femmes faisant mumuse avec des drones pour se faire plaisir comme les show webcams de la génération actuelle et personnellement, j'ai envie de dire pourquoi pas, même si en soit ça n'apporte pas grand chose à la dynamique du récit et aux jeux des dames du récit. Comme je le disais, ce sont les dessins qui rattrapent l'ensemble et je dois dire que les dames du récit ont de belles fesses et de belles poitrines. Après ça reste un jeu de séduction gentillet même si le dessinateur propose des planches toutes sauf frigides et on va passer plus de temps à regarder les dessins qu'à lire les lettres que s'échange les dames. Bref, :D

    DimVanJack Le 28/08/2022 à 02:12:30

    Une merveille de bout-en-bout. Le réchauffement climatique occupe toutes les lèvres, du moins des gens qui ont un minimum de conscience écologique, voir politique et un ouvrage portant sur le sujet sans que ce soit forcément chiant et déprimant n'était pas chose aisée et le duo Blain/Jancovini réussit le pari dans tous les sens du terme. C'est brillant et vraiment instructif. Je m'intéresse énormément à l'écologie et pourtant j'ai découvert une montagne d'information sans que ne ce soit indigeste. Comme pour d'autres travaux de Blain, c'est fait avec un humour qui fonctionne si bien, Quai d'Orsay était un monument d'humour absurde par moment (et le film aussi d'ailleurs) et nous avons droit à la même chose ici, un humour qui permet de digérer plus facilement les informations qu'on nous donne. La large gamme de sujet évoqué dans l'album donne le tournis, nous avons tellement fait de mal à notre planète et à nous même que c'est réellement flippant. Les explications sont nombreuses, techniques certes, mais toujours limpides et il n'y a pas besoin d'un dossier explicatif de 50 pages en plus pour mieux comprendre le sujet, le travail du scénariste et sa construction de son album étant suffisant pour que la pilule passe simplement. Les dessins sont comme toujours parfaits à mes yeux et je dois dire que c'est le genre d'album à lire de toute urgence, voir à offrir au vu de l'intérêt du sujet. Une merveille.

    DimVanJack Le 28/08/2022 à 01:53:21

    J'ai lu énormément de choses sur le dirigeant de la Russie, déjà, parce que j'ai une partie de ma famille originaire de Russie, que j'en ai y vivant toujours, que j'ai bossé sur sa carrière à l'Université et aussi parce que je trouve le personnage fascinant aussi flippant et monstrueux soit-il. Je ne savais pas à quoi à m'attendre à la lecture et en faite, c'est un ouvrage intéressant pour ceux qui veulent en découvrir un peu plus sur la figure politique sans rentrer trop dans les détails, pour ceux qui veulent en savoir plus, je vous recommanderai plutôt les écrits de Vladimir Fedorovitch Fédorovski par exemple qui explique assez bien les choses et notamment son enfance et sa jeunesse quand il était agent du KGB, loin du mythe entretenu autant par les fanatiques le suivant que par Poutine lui-même. Pour revenir à la BD, c'est une approche assez simple de son périple, les dessins n'étant qu'un bonus, tel un cours, pour éclairer certains points et faire mieux assimiler ou donner une image au lecteur d'un point précis. Le plus important reste le texte et il est assez efficace dans sa construction. On retrouve des éléments connus du grand public comme certains assassinats ou l'implication dans les élections avec l'autre facho de Trump. On a aussi un portrait un peu plus précis de la Russie post-soviétique sans que ce ne soit pour autant une brochure touriste. En faite l'ouvrage se rapproche plus d'un cours, bien construit, pour des novices qu'une réelle biographie. On en sort tout de même satisfait à la lecture et je dois dire que c'est une collection sur laquelle je vais me pencher plus sérieusement.

    DimVanJack Le 28/08/2022 à 01:32:22
    Les fondus - Tome 18 - Les fondus du Whisky

    Je suis teuteu et je pensais que l'ouvrage tournait autour d'une recette de fondu au Whisky, oui, pourquoi pas, mais en faite, non, c'est un tour de la production de cette boisson qui est proposé et comme la BD précédente, c'est là aussi très instructif. J'ai bien aimé, je n'y connais rien en alcool en comparaison de certains ici, mais je dois dire que j'ai l'impression d'en sortir plus informé et plus cultivé à ce sujet. Le duo nous propose un vrai guide et surtout une approche humoristique de l'ensemble qui convient parfaitement à la thématique pour le coup, vu que ça fait passer l'ensemble savant plus facilement et plus rapide. J'ai aimé cet ouvrage et les dessins ne sont pas en reste. Ce n'est pas la lecture du siècle, mais on passe un bon moment.

    DimVanJack Le 28/08/2022 à 01:26:58

    Bon si vous avez faim, vous ne devez pas lire cette histoire, car vous risqueriez d'être dégouté de la femme ou au contraire avoir envie de cuisiner uniquement des produits frais et donc être en conflit avec votre banquier. Si vous n'avez pas faim, vous ne devez pas lire cette BD, car vous risqueriez d'avoir la dalle à la fin de l'album. En tout cas c'est l'effet que me fait une BD qui parle de nourriture perso ^^. Bon, on ne va pas se mentir, ce n'est pas exceptionnel et très marrant, mais si vous voulez inculquer aux enfants le bien mangé, ça peut être un bon point. Le récit est instructif et je dois dire que j'ai moi-même découvert des choses sur l'envers de l'industrie alimentaire. D'ailleurs c'est en lisant ce genre de récit que je me dis que manger des feuilles et des graines est un des meilleurs choix de vie que j'ai fait, bon et des bretzels aussi... et du fromage... plus sérieusement, on se fout de la gueule de ceux qui mangent des produits vegan ultra transformé, mais ce n'est pas mieux de l'autre côté et ici le cordon bleu, plat préféré de nombreux enfants, c'est un truc bien autre comme les fricadelles. C'est bon, mais tu ne veux pas savoir ce qu'il y a dedans.
    Les dessins ne sont pas incroyables, c'est plus technique et c'est limite ce qu'on peut trouver dans un manuel scolaire, mais d'un côté et c'est étrange pour une BD, ce n'est pas ce qui est le plus important, c'est le texte, le propos qui est important et qui nécessite de s'y intéresser.
    Bref, en conclusion, j'ai faim.

    DimVanJack Le 28/08/2022 à 01:07:52

    Je ne savais pas réellement à quoi à m'attendre à la lecture, mais je dois dire que c'est un bien bel album. C'est une très belle approche de la thématique de la Mort et indirectement du deuil à l'occidental. Après, je ne suis peut-être pas la personne la plus à même de juger le présent album qui me fut prêter par une connaissance, étant moi-même en deuil actuellement, mais j'ai aimé. La construction d'une figure comme Hel ou celle du Papi du récit est à mes yeux brillante, certes, le scénariste fait le choix de rajouter un peu d'action à l'ensemble avec le personnage de Hadès, mais cela n'interfère pas avec le reste du récit et au contraire donne un peu plus de matière aux actions de notre héros et de sa petite compagne. J'ai beaucoup aimé l'utilisation des différents symboles ésotériques, ceux de la Mort ou encore l'emploi de figures ou d'éléments provenant de la littérature fantastique comme les Corbeaux qui font penser à Poe. La fin du récit fut une surprise, même si après coup on peur se dire qu'une telle fin est logique. On referme l'ouvrage avec le sourire. J'ai là aussi, bien aimé l'approche graphique de l'ensemble, elle dénote avec le ton assez sombre du récit et diminue l'angoisse que celui-ci pourrait provoquer au lecteur. C'est très beau et les couleurs m'ont fait penser à certains films de Tim Burton. C'est beau, bien écrit et intelligent quand on voit le sujet délicat de la Mort. Je recommande la lecture de cet album.

    DimVanJack Le 28/08/2022 à 00:25:02
    Alpha - Tome 16 - Sherpa

    C'était une lecture intéressante, mais sans réelles surprises et presque ennuyeuse pour ceux qui veulent du récit d'espionnage un poil plus élaboré. Le cadre est top, Hong Kong, la ville est un personnage à part entière habituellement dans un tel récit et un tel cadre avec ses personnages locaux, ses bâtiments immenses et tout son folklore, c'est une promesse d'émerveillement, d'action badass et de moment de rêverie. Ici, il n'en est rien, alors oui, il y a quand même de l'action, quelques scènes tendues, notamment celles utilisant des nouvelles technologies et autres moyens de pistage, mais le récit manque de tout de même de surprise et je dois que le héros, tel un James Bond, manque de failles. Cela ne me dérange pas habituellement outre mesure, mais quand le reste est lui original, ici c'est disons en demi-teinte. Heureusement, tout le travail fait sur l'environnement de nos personnages, la technologie, les services chinois et j'en passe, lui, tient en haleine et pour ceux qui ne suivent pas les actualités du monde de l'ombre ou de ce qui peut s'y rattacher auront droit à de belles surprises. Les dessins sont bons, j'aime bien la construction de certaines scènes et je dois dire que c'est là aussi l'un des intérêts de cette série depuis quelques tomes. Maintenant j'aimerais que les prochains scénarios soient un peu plus punchy, ce serait top et ça permettrait à la série de décoller à nouveau.

    DimVanJack Le 28/08/2022 à 00:14:34
    Affaires d'État - Guerre froide - Tome 2 - L'ombre du KGB

    La qualité est toujours au rendez-vous et le mystère s'épaissit sur nos personnages. Le scénariste propose un scénario brillant, le mélange des époques est un plus alors qu'il pourrait perdre le lecteur facilement, mais il n'en est rien et au contraire ça permet de complexifier un peu plus cette affaire. Les soviétiques et le KGB sont dans la place, ils ont des objectifs qui nous paraissent obscurs et surtout on en vient à douter de tous les personnages et notamment le héros. J'aime beaucoup les petits ajouts que fait le scénariste sur le passé du héros, mais aussi les récits autour de personnages comme Raïssa Kovalenka. L'ambiance est là et c'est pratiquement un supplice de tourner les pages, sachant qu'il reste deux tomes et que pour le moment nous n'avons pas la moindre piste, ou bien celles-ci nous apparaîtrons au moment des révélations et on sera sur le cul de s'être laissé avoir de la sorte. En tout cas, c'est du tout bon et on veut lire la suite.

    Les dessins sont encore une fois une réussite. Le dessinateur sait instaurer une tension en quelques cases et notamment des plans rapprochés. C'est tendu, c'est glacial comme les époques ou se déroulent le récit et c'est rythmé, que pouvons-nous espérer de plus si ce n'est, avoir des indices pour l'identité des infiltrés ^^. Une merveille.

    DimVanJack Le 27/08/2022 à 23:39:51
    I.S.S. Snipers - Tome 4 - Sharp

    Je pense que cette série est faite pour les campeurs dans l'univers Warhammer 40K. C'est bourrin, ça tire partout, les personnages ont 2 de QI et c'est tout grosso-modo. Je ne demande pas une série avec x rebondissements, x propos digne d'un univers de SF et qui te fait réfléchir sur l'existence même de ta vie pour les dix prochaines années, mais j'en attends un peu plus quand même que ce qui est proposé par le scénariste, pourtant très bon habituellement. J'aime ce qu'il propose, mais ici, ça se lit trop vite à mon gout. 15 ou 20 minutes, montre en mains et c'est dommage vu que ça reste un investissement quand même. Après, contrairement au précédent tome, on a droit à quelques surprises qui réveille le lecteur que nous sommes, mais ce n'est pas suffisant pour crier au génie. Reste les dessins, assez bons, notamment quand il s'agit de proposer des design de technologies futuristes et quelques scènes de bastons qui défouraillent bien, mais voilà, c'est à peu près tout. Dommage.

    DimVanJack Le 27/08/2022 à 23:34:14
    I.S.S. Snipers - Tome 3 - Jürr

    Troisième tome de cette série et sincèrement, que ce soit le premier, le second ou le troisième tome, je ne vois pas de réelles différences. Le scénario fonctionne toujours sur le même principe. Ici, on a droit à des bourrins qui font un taf de bourrins et qui se font déglinguer rapidement par une menace titanesque, un peu comme dans le Aliens de Cameron ou aussi charismatiques que sont les Marines, on sait déjà que 95% du groupe se fera déglinguer pendant l'affrontement avec les xénomorphes. J'aime bien le côté témoignage, c'est une utilisation assez régulière dans ce type de récit et c'est une manière pour le scénariste de maintenir l'intérêt du lecteur. On veut savoir, on veut comprendre comment une mission aussi simple peut partir en vrille comme le dit le personnage en préambule. Bon, j'avoue que j'aimerais en avoir plus et surtout avoir droit à quelques surprises, mais ce n'est pas le cas. Ça reste plaisant à lire, car c'est bourrin et bas du front, mais bon c'est limite le concept de la série.
    Les dessins sont très beaux et je dois dire que l'astéroïde est une véritable pépite, le concept même de l'endroit et la manière dont le dessinateur représente l'endroit est bluffant et contribue beaucoup à l'intérêt que l'on porte au tome. Je ne sais pas si je vais continuer, je verrai bien au prochain tome.

    DimVanJack Le 27/08/2022 à 23:29:53
    Les futurs de Liu Cixin - Tome 1 - La Terre vagabonde

    L'adaptation d'un médium à un autre est chose casse gueule et ici, je dois dire que Christophe Bec et Stefano Raffaele réussissent le pari avec brio. J'ai adoré cette adaptation d'un roman de l'auteur. C'est de la Science fiction, pratiquement de la Hard SF même si ça reste quand même plus abordable que le genre et moins technique que le roman qui passe des pages à décrire les péripéties de notre race dans le Futur. Ici, on sait que la Terre n'a qu'une seule solution pour échapper à la destruction et c'est assez original Souvent nous avons droit à une équipe qui part avec un vaisseau, ça part en vrille, ils atterrissent sur une planète et une fois sur deux, on découvre qu'ils sont dans le Futur et que c'est la Terre qu'il découvre dans un état lamentable. Ici, l'auteur, prend le pari de déplacer carrément la Terre, vous me direz pourquoi pas, mais c'est un poil surréaliste et pourtant jamais on trouve que c'est invraisemblable tellement l'auteur a tout prévu pour expliquer les choix de nos semblables et notamment ceux de notre héros. Le récit, bien que long, n'a jamais de temps morts et chaque planche apporte quelque chose à l'ensemble et à notre intérêt pour l'histoire. C'est excellent et les dernières pages sont une merveille de SF.

    Les dessins sont excellents, certaines planches, certaines cases sont terrifiantes de réalisme dans la destruction opérée de notre monde. C'est limite si on n'a pas l'impression de vivre cela, actuellement, mais à échelle réduite vis-à-vis de celle de la BD. C'est vraiment un travail d'orfèvre et je dois dire que cela augure du bon pour les prochaines adaptations, en tout cas si vous voulez découvrir une SF un poil différente de celle de l'occident, vous pouvez foncer sur cette nouvelle collection, c'est une merveille.

    Pulp_Sirius Le 27/08/2022 à 21:00:41
    Lone Sloane - Tome 2 - Les 6 voyages de Lone Sloane

    Il y a 50 ans, René Goscinny écrivait en préface : "Pour nous, professionnels, Druillet a fait exploser le récit illustré et l'a fait sortir du cadre étroit de ses petites cases. Les échos de cette explosion ne sont pas près de s'éteindre."

    50 ans plus tard, cela s'est-il avéré? Parfois, je me le demande.

    Difficile de croire que je suis le premier sur ce site à écrire un avis sur cette BD. Bien sûr, si Internet avait existé en 1972, il y aurait sûrement eu d'innombrables critiques publiées en ligne. Mais quand même. Une BD qui a marqué une génération ne devrait-elle pas faire retentir son écho dans les annales du temps?

    Encore aujourd'hui, la BD existe principalement dans le cadre étroit de ses petites cases. Les dessinateurs qui dessinent à la manière Druillet demeurent relativement peu nombreux. Que s'est-il passé? Druillet ne lançait-il pas une révolution?

    Quoi qu'il en soit, cet album qui a mis Lone Sloane sur la carte est l’un des meilleurs de la série. Pourquoi? Parce que malgré le dessin qui pète de partout, on n’est pas encore tombé dans le art-book avec une histoire en arrière-plan. On suit bel et bien les aventures d'un personnage, sublimées par le dessin. D’accord, ce n’est pas le scénario le plus abouti du monde, mais au moins on a quelque chose à se mettre sous la dent. Six mini-histoires sont présentées, d'où les six voyages, mais six voyages qui forment un grand tout.

    Sloane se retrouve toujours dans des situations plus incroyables les unes que les autres. Après avoir échappé à un démon qui lui a vraisemblablement fait perdre une partie de son humanité, il se retrouve confronté à des robots géants, des tueurs sanguinaires, il vole sur des dragons, se promène dans les confins de l'espace, communique avec des superordinateurs à travers les dimensions, et rencontre des dieux toujours plus maléfiques.

    Science-fiction, fantastique, un mélange d'un peu tout ça. Le dessin est tellement puissant qu’il vient combler les lacunes du scénario. Mais c'est aussi probablement pourquoi ce style n'a pas perduré dans le temps. Outre le fait indéniable que tous les dessinateurs n'ont pas le talent de Druillet, si la BD ne propose pas de scénario intéressant, son art mourra seul, aussi évocateur soit-il.

    Bref, ce "premier" Lone Sloane (le deuxième, mais qui fait pratiquement office de premier) est emblématique de l’œuvre de Druillet. Avec sa suite, Delirius, ils représentent le sommet du superamas créé par leur auteur, à une époque où tout était permis. C'est d'ailleurs probablement la porte d'entrée la plus facile à emprunter pour visiter l’œuvre d'un titan. Entrez! Vous risquez d'être surpris...

    TDH75 Le 27/08/2022 à 18:58:48
    Spider-Man (L'Intégrale) - Tome 21 - 1983

    « Spider-man, l'intégrale 1983 » ne constitue pas un moment fort de la longue carrière de Spider-man.

    Peu d'opposition de qualité à signaler, le Super-bouffon personnage clé de cette année 83 ressemblant déjà un « reboot » du Bouffon vert par des scénaristes en mal d'inspiration.

    Quant au reste, mis à part le Penseur fou sous exploité et le prometteur Boulet qui sont des criminels au dessus de la catégorie de Spider-man, le lecteur doit retrouver le vieux Vautour en bout de course, le minable Homme-échasses, le comique Homme-grenouille et des mafiosi de caniveau...

    Le seul intérêt de cette intégrale réside paradoxalement pour moi dans les scènes narrant le quotidien de Peter Parker, étudiant en fac de science, travaillant comme photographe pour joindre les deux bouts et passant entre les bras d'irréelles créatures de rêve.

    L'érotisme léger et la chaleur du trait de Romita confère un coté attachant à cet étudiant looser qui pourrait être chacun d'entre nous...pour le reste Stern et Mantlo n'ont pas fait d'étincelles !

    Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/08/spider-man-lintegrale-1983-roger-stern.html

    Eotran Le 27/08/2022 à 08:38:20
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 2 - Le temple de l'oubli

    Ce deuxième opus se lit avec plaisir et on décroche difficilement du récit grâce notamment à ce qui a fait sa force dans le premier tome. A savoir, une intrigue prenante (qui cette fois-ci ne manque pas d'originalité) et des personnages charismatiques.
    Bref, un moment de bonheur bdphile plongé dans une oeuvre majeure de la BD francophone.

    Erik67 Le 27/08/2022 à 08:26:18

    C'est clair que ce n'est pas le genre de BD pour connaître le divertissement et la joie. C'est plutôt le contraire dans un nécessaire rappel historique de ce que fut l'un des plus grands procès de crime contre l'humanité qui a eu lieu en France durant ma jeunesse.

    Il faut dire que Klaus Barbie est l'archétype du nazi zélé qui prenait plaisir à voir la souffrance des gens qu'il torturait que cela soit des hommes, des femmes et des enfants. Or ce genre de personnage trouve toujours des soutiens pour s'enfuir auprès de dictatures notamment sud-américaines. Il va d'ailleurs faire une brillante carrière en Bolivie en proposant ses funestes services.

    Il aura fallu le combat courageux des époux Beate et Serge Klarsfeld qui signent d'ailleurs la préface. Ils ont été mis à l'honneur dernièrement dans une autre BD pour se pencher plus précisément sur leur histoire. J'ai cru déceler une petite pique quand ils parlent de la mise en lumière des criminels et d'une sorte de fascination. Pour autant, ils admettent que c'est sans doute nécessaire pour parler également des victimes qui ont tant souffert sur plusieurs générations.

    Klaus Barbie, ancien patron de la Gestapo à Lyon, s'était illustré en 1943 en arrêtant Jean Moulin qui avait réussi à unifier la résistance française sous l'égide du Général de Gaulle. Il connaîtra une fin atroce avec d'autres résistants également arrêtés.

    A noter une grossière erreur de datation concernant le Général Delestraint qui est arrêté en 1943 et qui meurt dans le camp de Dachau en avril 1945. Il est précisé que Jean Moulin annonce la mort de ce vaillant patriote au Général de Gaulle dans un courrier. Or, cela ne se peut car Jean Moulin a été arrêté en 1943 et qu'il meurt la même année. C'est le genre d'erreur qui me fait un peu bondir car il faut tout de même de la rigueur dans ce genre de publication. Je pense que l'auteur a confondu l’arrestation avec la date du décès. Malgré cette réserve, je reste satisfait par cette lecture assez abondante en informations.

    On va suivre l'itinéraire de ce sanglant bourreau qui malheureusement fera beaucoup de dégâts. Sous ses ordres, des milliers de gens vont mourir dans des conditions plus qu'inhumaines. Le Reichsführer-SS Heinrich Himmler lui-même a exprimé sa gratitude à Barbie dans une lettre personnelle qui le félicitait pour la qualité de son travail dans la recherche des criminels et la lutte contre la Résistance.

    Bien sur, il y a eu l'aide inopinée des américains qui avaient besoin des anciens nazis pour lutter contre le communisme devenu le grand ennemi. Cependant, c'est un homme serpent qui a voulu échapper à ses responsabilités en changeant à de multiples reprises d'identité pour nier les faits le plus graves. Il faudra avoir recours à de grands moyens pour le capturer.

    De ce procès qui sera évoqué dans la dernière partie, il se murera dans un silence plus qu'assourdissant laissant la vedette de son procès à un avocat Maître Vergès qui a accepté de le défendre. Pour lui, c'était des actes de guerre et la guerre était terminée depuis longtemps.

    Je me rappelle que beaucoup en France était compatissant en voyant ce vieil homme se faire condamner pour des crimes commis plus de 40 années auparavant. Cependant, certains crimes sont imprescriptibles quand ils portent atteinte à l'humanité toute entière. Il a d'ailleurs été le premier homme à être jugé pour crimes contre l'humanité et à avoir été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

    On espère que d'autres bourreaux suivront et seront condamnés comme par exemple le dictateur sanglant Kim-Jong Il qui a fait dévorer son oncle par 120 chiens affamés sous le regard amusé de la junte militaire. Il faudra également réserver une place de choix à l'autocrate Vladimir Poutine responsable de milliers de morts en Ukraine après avoir fait tenter d'empoisonner son principal opposant politique. Mais bon, ceci est une autre histoire.

    Au final, c'est le genre de BD qu'il faut lire pour bien comprendre ce qui s'est passé en France durant l'Occupation.

    MacDiver Le 27/08/2022 à 07:48:04
    Chroniques de la nuit des temps - Tome 1 - Le Couteau de pierre

    Il s'agit d'une fouille archéologique d'un village préhistorique englouti sous le Lac de Paladru. On voit bien l'équipe de fouilles au travail !!;Très bien documenté grâce aux pages sur la fouille en plongée subaquatique. A visiter, le musée des fouilles (MALP) a Paladru (Isère)

    MacDiver Le 27/08/2022 à 07:44:49
    Chroniques de la nuit des temps - Tome 5 - Ars engloutie

    Regret, la BD n'est 0lus éditée, alors qu'un magnifique musée des fouilles (le MALP) vient d'ouvrir a Paladru Isère.

    MacDiver Le 27/08/2022 à 07:42:57
    Chroniques de la nuit des temps - Tome 5 - Ars engloutie

    Toujours lié à une fouille archéologique existante, où l'on voit l'équipe de fouilles au travail !!;Très bien documenté grâce aux 6 pages sur la fouille en plongée subaquatique dans un lac. Il s'agit des " chevaliers paysans de l'an mil au lac de Paladru". (Voir le film "on connaît la chanson" de Alain Resnais.)

    rilderec Le 26/08/2022 à 21:52:34

    Cette série fait partie de mes tops !
    Je l'ai connu enfant à la fin des années 90, j'avais juste lu un tome à cette époque, je comprenais pas tout, car si il y a plusieurs histoires, il y a tout de même une chronologie et des références aux premiers tomes.
    Je redécouvre ça vers 2020 en prenant l'intégrale en 3 volumes. Je note ici l'ensemble de la série.
    Les dessins peuvent rebuter quand on est habitué aux dessins réalistes, mais au final ils sont parfaitement adaptés à l'ambiance, j'aime bien ces dessins simples, en noir et blanc, comme de vieux strips. Ça rappelle les premières versions des tintin que je relis aussi actuellement.
    L'ambiance et l'histoire sont typiques, années 60, campagne profonde, polar assez décalé où un vieux garçon devient détective et s'embarque dans diverses aventures. ça pourrait très bien être adapté en dessin animé.
    J'aimerai vraiment un retour de cette série, du genre 20 albums de plus !

    flogensollen Le 26/08/2022 à 18:00:49
    Kamarades - Tome 1 - La fin des Romanov

    J'ai bien aimé le dessin, mais malheureusement c'est bien la seule chose positive.

    Le scénario est tellement aberrant qu'il empêche toute immersion. Les méchants communistes prennent le pouvoir aux gentils Romanov, qui comprenaient pourtant enfin qu'il fallait donner la démocratie au peuple russe. Les gentils Romanov traversent la Russie après avoir échappé à la mort, trouvent refuge en Europe, mais reviennent comme simples soldats anonymes "combattre le péril rouge" par amour pour leur peuple. Le livre m'est tombé des mains à ce moment là. Aucune crédibilité historique même pour une "Histoire alternative", aucune crédibilité psychologique (le Tsar passant de tyran religieux à démocrate prêt à donner sa vie), aucune mise en perspective (pourquoi la Révolution d'octobre par le peuple russe ? Pour quelle raison les bolchéviques tombèrent dans certains excès, autre que "Staline était méchant" ?)

    A certains moments, on est presque dans de la propagande tsariste... L'un des passages sous-entend quand même que les bolchéviques seraient responsable de tous les maux du tsarisme (famines, troubles sociaux, défaite militaire...) par des sabotages antérieurs à la Révolution. Ce genre de délire n'est pas différencié des événements historiques réels, ce que je trouve très tendancieux.

    Bref, très déçu. Je suis allé lire l'article wiki sur la révolution d'octobre, pour la peine.

    Eotran Le 26/08/2022 à 12:49:56
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 1 - La conque de Ramor

    Si les dessins ont plutôt mal vieilli, ils gardent leurs qualités narratives et après quelques pages, on rentre tellement dans l'histoire qu'on ne s'en aperçoit même plus.
    Un scénario prenant, construit comme un jeu de rôle, avec des enjeux clairs. On peut y voir un manque d'originalité aujourd'hui, mais cette bd qui a près de 40 ans aura sûrement bien inspiré quelques auteurs.
    La plus grande richesse, à mon sens, se situe dans les personnages. En quelques traits et quelques bulles, on a des personnages aux caractères bien dessinés, avec une personnalité forte et originale (qui aura également inspiré quelques auteurs).

    Erik67 Le 26/08/2022 à 07:32:34

    Voici un titre dont le sujet est plutôt sérieux puisqu'il traite de la vieillesse et de la maladie d'Alzheimer avec ses atroces pertes de mémoire. Mon film préféré sur ce sujet est sans aucun doute « N'oublie jamais » avec Rachel McAdams et Ryan Gosling. Rien ne peut détruire l'amour !

    En l’occurrence, je dois bien avouer que l'on est très loin du compte notamment dans le développement de cette intrigue qui part un peu dans tous les sens avec ce côté militant en faveur de l’immigration.

    Le final ne m'a pas du tout paru convaincant malgré des éléments incitant à l'émotion. Que dire également de la gestion désastreuse de l'EPHAD où Pierre s'enfuit ?

    Je sais bien que ce type de sujet est plutôt difficile à traiter notamment en bande dessinée. Cependant, un titre comme « la tête en l'air » m'avait beaucoup plus marqué en son temps. Dernièrement, il y a eu le fameux « Ne m'oublie pas » qui a marqué tout les esprits. Bref, ce titre souffre incontestablement d'une comparaison qui n'est pas à son avantage.

    Bref, je préfère passer mon tour sur ce road trip aux effets nostalgiques.

    anxo18 Le 25/08/2022 à 22:38:37
    Adèle Blanc-Sec (Les Aventures Extraordinaires d') - Tome 8 - Le Mystère des Profondeurs

    j'ai lu les 8 premiers albums récemment, et pour moi, avec le Secret de la Salamandre, le Mystère des profondeurs, est le meilleur de la série : un vrai feu d'artifice ; de l'absurde, de la dérision et de l'humour ; un cousinage de Pétillon et Bertrand Blier. Très drôle ! Un seul bémol, la Blanc Sec a perdu ses traits distingués du début.

    Fradagast Le 25/08/2022 à 20:18:53
    Orcs & Gobelins - Tome 17 - Azh'rr

    La série dérive méchamment vers la gentillesse, espérons que ce ne soit qu’un (nouveau) moment d’égarement car Orcs & Gobelins était jusque-là épargné par la recherche d’un public jeune (mages T5, 6 et 7 ; nains tome 23, elfes tomes 29 et 30) …
    Le défaut majeur du titre tient dans son personnage principal : trop naïf, trop pur, il évoque pour les anciens cette figure mythique du gobelin, j’ai nommé Kroc le Bo, notamment dans sa solution récurrente de la fuite. Ce qui fonctionne parfaitement sur des histoires drôles manque de réalisme dans un scénario long.
    A contrario, l’humour de répétition avec les rencontres répétées et contraintes de gobelinophobes agressifs marche à chaque fois. La réminiscence de l’histoire de « la poisse « avec cette présence d’un personnage intérieur est plutôt sympathique, même si je n’ai pas bien compris comment la force de l’esprit soulevait le marteau…
    Abandonnant heureusement la tentative initiale de rendre son héros crédible ou touchant, le titre s’oriente ensuite définitivement vers la comédie (Azh'rr est d’abord pathétique, il ne devient drôle qu’au milieu de l’histoire).
    Une dernière frustration avec un combat final prometteur (vétérans nains, familles de gobelins contre orcs) qui est malheureusement réduit au duel des chefs.
    Un album humoristique efficace mais léger.