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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71350 avis postés dans la bedetheque
    BudGuy Le 19/09/2022 à 21:28:56

    Après 'Evil road' que j'avais bien apprécié malgré sa (trop) courte pagination, Dominique Monféry nous revient avec ce nouveau 'one-shot'.

    Cette fois-ci, plus de pages pour une histoire simple, certes mais explorant les tréfonds de l'âme humaine et les dilemmes moraux du personnage principal, le tout se déroulant dans le Klondike lors de la ruée vers l'or.

    Il y a des longueurs à certains moments provoquant un ralentissement du rythme, néanmoins l'histoire se suit sans problème et ménage quelques moments bien mis en page par l'auteur. Je pense notamment à la scène d'exécution avec ses teintes rouges ou encore la survie et confrontation dans la forêt face à une meute de loups.

    Au final, une œuvre réussie, malgré quelques ralentissements, et dotée de magnifiques dessins.

    MAL75 Le 19/09/2022 à 19:03:05
    Valhalla Hotel - Tome 3 - Overkill

    Le titre du tome 3 de cette série est tout à fait approprié : c'est un délire complet.
    C'est vraiment très bien dessiné, un grand bravo à Monsieur Bedouel.
    En plus, la chute est tout à fait inattendue pour la compréhension de certains des personnages.
    Un très très bon moment de BD.
    J'ai adoré !

    mike1303 Le 19/09/2022 à 14:38:13

    Excellent album, autant le dessin que le scénario .
    N'a pas vieilli d'un pouce , toujours autant plaisant à lire..
    Album qui paraissait dans le génial magazine "Special USA"

    TDH75 Le 19/09/2022 à 12:54:21
    X-Men (L'intégrale) - Tome 29 - 1991 (II)

    malgré ses hautes ambitions et la présence de Claremont et Byrne « X-men, l’intégrale 1991, tome 2 » ne parvient pas à ressusciter la magie des années 80.

    En cause ? Des histoires emberlificotées, une profusion d’équipes entrelacées X-men, Facteur-X, X-Force, Hellions et même New Warriors se marchent sur les pieds dans des histoires confuses ou aucune personnalité forte n‘émerge…

    Il y a certes le Roi d’ombre ou Proteus des ennemis de tout premier plan mais ses personnages ne sont pas non plus exploités à leur plein potentiel…

    Lorsqu’en plus le style des dessinateurs changeant continuellement se montre moyen voir médiocre (Tom Raney, Terry Shoemaker), on peut alors parler de déclin pour ses X-men des années 90.

    Et si le temps n’était pas venu de faire le ménage dans toutes ses équipes de mutants de seconde zone ?
    Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/09/x-men-lintegrale-1991-tome-2-chris.html

    Arkadi Le 19/09/2022 à 07:56:29

    Album atypique ou la couverture est la représentation exacte d'une case de l'album ( d'ailleurs assez moche et peu représentative de l'histoire) que celui-ci.

    Ici, nous suivons les premières aventures de Taxi, enquêtrice casse cou et journaliste canon qui ose tout malgré une naïveté sur les évènements qu'elle engendre. Et cette héroïne qui connaitra deux autres aventures traduites en français (nous y reviendrons) ne sera jamais représentée nue ou sexuée par l'auteur espagnol. Ce qui est un évènement pour les femmes en papier des années 80/90!

    Dans "Le labyrinthe du dragon", l'intrigue est somme toute classique pour un polar conspirationniste des années 80. Une multinationale, un organe de presse à sa solde, des meurtres racistes sous couvert d'une épidémie et d'un parti à l'extrême droite...bref, tous les ingrédients sont présent. Mais le final détonne. le petit arrangement entre amis offre un propos plus réel, donne un vertige plus grand.

    C'est du coté du dessin que le plaisir est total. Alfonso Font illustre une ville espagnole avec superbe, osant des contre plongées magnifiques et des scènes fluides d'une maitrise absolue. Ici, un accident de voiture est dantesque de précisions. le détail des décors, les corps en mouvement offrent une immersion totale dans ce monde des années 90 parfaitement daté dans les vêtements, les véhicules et les modes de communication et de technologie.

    Un beau retour en arrière, vers le passé avec toutes les thématiques matricielles de ces années qui fleurent bon tout de même ceux d'aujourd'hui.

    Erik67 Le 19/09/2022 à 07:41:18

    Nous suivons le parcours d'une femme maîtresse de maison dans la Hollande du XVIème siècle où naît véritablement le capitalisme avec ses marchands qui sillonnent le monde jusqu'à Batavia.

    Amélie est une femme qui est plutôt du genre inventive mais elle est dominée par un mari dans une société qui n'accorde que peu de droits aux femmes. Hans n'est pas méchant, il est plutôt bel homme mais Amélie n'est guère satisfaite de sa condition et se rebelle tout doucement.

    Il va partir pour un long périple et revenir avec une esclave asiatique avec laquelle il entretiendra des relations plus intimes. On pourrait penser à un triangle amoureux mais il y a encore la belle et jolie servante un peu écervelée qui n'a d'admiration que pour Hans.

    C'est clair que c'est un mariage arrangé car elle est issu d'une noblesse désargentée. Mais comme dit, l'argent ne fait pas le bonheur conjugal, loin de là !

    La couverture laisse à penser à un rapprochement intime entre deux femmes mais il n'en n'est rien. Ce rapprochement se fera par la découverte de l'autre pour se rendre compte qu'entre une femme et une esclave, il n'y a pas beaucoup de différence à cette époque. En effet, la maîtresse de maison devait également s'occuper des courses et nettoyer la maison afin que cela soit parfait pour le mari qui rentre du travail. Oui, c'est bien une triste époque.

    On ne connaît pas l'auteure Yudori qui est coréenne et qui livre là son premier roman graphique. Sur le plan de la forme, c'est une belle parution plutôt soignée. Il y a même un marque-page intégré sous forme de petit ruban bleu.

    Je dois dire qu'on est assez éloigné du genre de manga habituel. En effet, la mangaka apporte réellement une autre touche de sensibilité mais également d'intelligence dans le propos. C'est loin d'être par exemple stéréotypé. Cela fait du bien de s'éloigner de ces standards classiques.

    Un petit bémol concernant certains personnages qui se ressemblent d'où des confusions possibles. Dans l'ensemble, l'aspect graphique est totalement bien maîtrisé dans une véritable précision du trait qui concourt par exemple à la beauté des paysages

    On découvrira subtilement le rapport entre les classes sociales mais surtout la condition féminine qui doit lutter pour sa survie. Cela rappelle que ce combat doit encore continuer dans certains pays peu ouvert à la liberté des femmes et ce pour parvenir à une égalité de traitement. C'est véritablement un album assez engagé.

    ancillaire Le 19/09/2022 à 01:48:40
    Spirou et Fantasio - Tome 56 - La mort de Spirou

    c'est bien, inventif, léger, amusant. le dernier Spirou remonte a 2016. Alors bon, merci! Mais ... il va faloir attendre un an pour avoir la fin de l'histoire.
    Alors bon, un peu moins merci.

    J'espère etre toujours vivant d'ici là!

    ancillaire Le 19/09/2022 à 01:23:15
    Corto Maltese (Quenehen/Vivès) - Tome 1 - Océan noir

    Une ballade rafraichissante. Quenehen et Vivès donnent un nouveau souffle a l'esprit de Pratt la ou Pellejero et Diaz font de leur mieux pour continuer a faire du Corto. Tout est transposé en 2001, Corto utilise un téléphone portable, il parle avec Colin Powell, il a une copine anglaise (couverture). Il est au Japon et dans les andes destinations inexplorées jusqu'a présent par "l'autre" Corto. Mais Raspoutine est la, on lui offre un "Connecticut Cigar", on lui dit "je pourrai te tuer" et ses pensées sont bien la: "si vous voulez atteindre quelqu'un en pleine tete, visez le coeur c'est plus simple", "Quand on cherche suffisamment une chose qui n'existe pas, elle finit toujours par exister", "j'ai une tete de vieux fasciste?". Je viens de finir Nocturne Berlinois. Tout est compliqué, les dessins, les pensées, la trame de l'histoire. C'est plus beau, plus fouillé mais lourd. Ici Corto est léger, insouciant et marquant. Je vais placer Nocturnes Berlinois dans un coin, a coté du Jour de Tarowean et Ocean Noir a portée de main.

    Cassius33 Le 18/09/2022 à 21:18:09
    Olivier Rameau - Tome 3 - Le château des 4 lunes

    Dans cet album, Olivier Rameau et ses amis sont confrontés à deux escrocs qui injectent le poison de la cupidité chez nos paisibles et joyeux habitants de Rêverose. Le scénario de Greg est toujours aussi inventif et rafraîchissant. Le dessin de Dany est poétique à souhait. Un ton très seventies quand l'utopie et l'onirisme se mêlaient étroitement. Un très beau voyage !

    Cassius33 Le 18/09/2022 à 21:01:26

    Un magnifique album., où se laissent entrevoir les craquelures de l'Empire soviétique. De vieux apparatchiks de différents pays communistes, aux carrières mouvementées, se réunissent pour quelques jours de chasse dans la campagne polonaise. C'est l'heure des souvenirs amers et des rancoeurs mal cachées. La nouvelle garde du Kremlin saura-t-elle se défaire de ces ombres du passé ? Le scénario de Christin est implacable, et le dessin de Bilal est à son apogée. Un must have !

    Captain_Eraclés Le 18/09/2022 à 18:21:22
    Léviathan (Kuroi) - Tome 2 - Tome 2

    Comme prévu, ce tome 2 tourne rapidement au "Battle Royal" . C'est toujours très beau, mais ça se focalise exclusivement sur l'action et le gore, ça se lit très vite .
    Très peu de psychologie , les personnages sont creux, on apprend rien de plus . Beaucoup de morts, aucun prénom retenu . Pas le temps de s'intéresser aux personnages, leurs histoires sont balancées en 2-3 pages, en reprenant les clichés du genre .

    J'attends du tome 3 un sursaut de qualité, un travail de fond sur les derniers survivants .

    Halage Le 18/09/2022 à 17:29:26
    Judge Dredd (Delirium) - Tome 4 - Contrôle

    Excellent. Dessin remarquable d'efficacité et de maitrise.
    Scénario pas toujours au top mais humour intact :-)

    Laryzidance Le 18/09/2022 à 17:11:57
    Folk - Tome 2 - Épisode 2

    Cette seconde partie de ce que l'on nous promet être un triptyque, frappe une poche d'air, mais reprend son équilibre en plein vol.
    La quête du Studio Delta se poursuit. Jug et ses musiciens étirent le trajet avec quelques péripéties. Malgré tout, ce passage obligé vers le troisième volume est fort agréable grâce à l'humour de l'auteure et son style graphique qui me charme à chaque fois. On y passe un bon moment en espérant que le troisième volume ajoutera une valeur de rattrapage à ce pont nécessaire entre les volumes un et trois.

    MAL75 Le 18/09/2022 à 15:07:58

    un album magistral tout en noir et blanc.

    Le scénario est une uchronie tout à fait plausible vu le contexte de l'époque.

    La mise en page est exceptionnelle.

    oui, cet album est bien un "petit bijou".

    Je ne dirai plus jamais "Bedouel" à propos du dessinateur, mais "Monsieur Bedouel" !

    Eotran Le 18/09/2022 à 15:06:15
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 10 - Kryll

    Cela reste agréable à lire mais manque un peu de consistance (surtout si on compare à la série mère).
    S'il y a de très bonnes idées scénaristiques, le récit semble être dilué.
    La mise en place remarquable des personnages et des références au premier cycle donne de l'intérêt. Cependant un peu plus de rythme aurait été le bienvenu.

    MAL75 Le 18/09/2022 à 15:04:18
    Valhalla Hotel - Tome 1 - Bite the Bullet

    Mais quel bijou ce tome 1 ! Ils sont tous dingues dans cette histoire improbable. Les dessins et les couleurs sont superbes et ça flingue tant et plus. Franchement ? Ça déchire !

    Moi, j’adore !!!

    5 étoiles méritées !!!

    Lakazdelonclepol Le 18/09/2022 à 09:59:18
    RIP - Tome 1 - Derrick - Je ne survivrai pas à la mort

    La sortie du tome 5 de cette série m'a permis de me la rappeler et de rattraper un oubli coupable, celui d'avoir laissé de coté ce diamant pur du IXème Art.
    Il n'est jamais trop tard pour bien faire, je déguste maintenant les 5 albums disponibles en attendant le prochain et l'ultime.

    Erik67 Le 18/09/2022 à 08:25:15
    Colère nucléaire - Tome 1 - L'après catastrophe

    Je dois bien avouer que j'en ai parfois un peu marre de toutes ces personnes qui sont systématiquement contre. En l’occurrence, notre héros est totalement contre le nucléaire d'où sa grande colère. J'ai eu l'impression de lire une BD qui utilise une catastrophe exceptionnelle pour faire un pamphlet en défaveur de cette énergie qui nous apporte également des bienfaits quand tout est sous contrôle. C'est assez orienté et plutôt simpliste.

    On peut être également pour car le nucléaire permet de lutter contre le réchauffement climatique. Cela serait l’énergie la plus saine pour l’environnement car une centrale nucléaire n'émet ni dioxyde d'azote, ni dioxyde de soufre, ni particules fines ni poussières, qui contribuent à la pollution de l'environnement (air, eau et forêts). On peut être également pour car cela procure une indépendance énergétique au pays ce qui n’est pas rien face aux monarchies du Golfe à l’origine de la crise de 1973 quand ils ont coupé les vannes ou plus récemment à la Russie despotique de Poutine. On peut être pour car en l’état actuel, les énergies renouvelables ne permettent pas de remplacer l’énergie nucléaire et cela permet également d’économiser les autres ressources naturelles de la planète (gaz, charbon, pétrole) qui s’amenuisent. On peut être pour car cela crée des emplois ce qui est toujours un atout positif pour la société. On peut être pour car on sait gérer le nucléaire ou ses déchets avec un haut niveau scientifique sur notre territoire national. On peut également déplorer le risque nettement exagéré (d’après l’OMS, Tchernobyl n’a fait que quelques dizaines de morts avérés). Maintenant, je ne serai absolument pas contre une autre énergie de substitution comme les éoliennes ou le solaire. Cependant, il en faudrait partout et que cela soit assez rentable pour la population mondiale qui ne cesse de croître. Les choses sont loin d’être aussi simples et évidentes quand on voit les levées de bouclier contre l'installation d'une éolienne dans un champ.

    Par contre, il est vrai que le lobby nucléaire a souvent entrainé les gens sur le terrain de la désinformation ou du mensonge par omission. Ce manga dénonce clairement la gestion de la crise de Fukushima où nous suivons un héros qui se pose beaucoup de questions plutôt pertinentes. Les conséquences d’une telle désinformation peuvent être graves pour les gens qui vivent à proximité des zones contaminées.

    Pour autant, il faut être convaincu comme le héros que le seul objectif est la sortie coûte que coûte du nucléaire pour éviter une nouvelle catastrophe. Ou faut-il accepter de vivre avec le nucléaire ? Je dirai que c’est un peu la même chose avec les voitures qui font un million de morts par an dans le monde et là, on ne se pose pas réellement la question. Idem pour la cigarette. On peut également vivre en dehors des zones côtières tout en évitant la montagne qui présente également des dangers. Et puis, il faudrait éviter de vivre en Californie en raison de l’imminence du Big one. Bref, le risque zéro n’existe pas. C’est comme en matière de terrorisme.

    Nous avons un manga avec un héros très grande gueule et plutôt vulgaire par rapport à des opinions contraires (il dit d'ailleurs merde à la France pour ses choix). D'ailleurs, ce manga porte très bien son titre car le héros est constamment en colère. Mon avis un peu plus tempéré est d'ailleurs également une forme de réponse franche et honnête. Pour le reste, je ne sanctionne pas les avis divergents bien au contraire. C’est important de pouvoir s’informer et d’avoir le maximum d’information sur des sujets aussi graves. Chaque point de vue mérite que l’on s’y attarde. Dans le même genre, j’ai avisé il y a très peu de temps la série « Au cœur de Fukushima » sur exactement le même sujet mais traité de manière assez austère. Là, nous avions un auteur beaucoup plus mesuré sur les responsabilités. En l'occurrence, l'auteur va plus loin sur un mode alarmiste sans doute pour faire évoluer les mentalités.

    Je considère que le risque que nous fait courir le nucléaire est bien proportionné par rapport aux bénéfices surtout si on compare avec d’autres industries comme le chimique ou les autres modes de production d’électricité (le barrage des Trois Gorges en Chine destiné à utiliser une énergie propre et renouvelable a nécessité le déplacement de plus d’un million de personnes afin de noyer la vallée). C’est dommage tout simplement que l’auteur ne s’est pas posé toutes ces questions qui aboutissent au constat que produire beaucoup d’énergie avec des combustibles classiques ou renouvelable présente plus d’inconvénients que le nucléaire civil. Après, c’est plutôt un choix idéologique du style à revenir sur notre mode de consommation capitaliste. Et ceci est un autre débat.

    C'est la lecture récente du « Monde sans fin » qui m'a convaincu de publier cet avis car il faut aller au-delà des attertoiements idéologiques de principe en se posant toutes les bonnes questions. Bien entendu, la précaution absolue doit rester la règle de base. Si on pouvait s'en passer du nucléaire, on le ferait mais ce n'est actuellement pas possible à moins d'accepter de ne plus consommer.

    Eotran Le 17/09/2022 à 23:14:34
    Batman - The Dark Prince Charming - Tome 2 - The Dark Prince Charming 2/2

    Super Graphisme. Des dessins punchy et violents (à la manière de Christopher Nolan). Le deuxième tome est plus accrocheur que le premier. A peine le récit prend de l'ampleur que c'est déjà finit. Dommage, cela aurait mérité quelques tomes de plus.

    Avec un ou deux tomes en plus et un scénario un peu plus consistant cela aurait pu entrer dans le panthéon de la saga !

    Eotran Le 17/09/2022 à 23:08:16
    Batman - The Dark Prince Charming - Tome 1 - The Dark Prince Charming 1/2

    Graphiquement intéressant, scénaristiquement beaucoup moins. Une œuvre qui se laisse lire, mais sans créer de réelles tensions dramatiques.
    Les personnages sont bien dessinés (au propre comme au figuré).
    Mention spéciale pour le joker et sa personnalité qui est toujours jouissivement timbrée.

    Advieu Le 17/09/2022 à 19:36:07
    Papyrus - Tome 23 - Le cheval de Troie

    D'accord avec yannzeman...
    La coupe de cheveux de Théti-Chéri est pour le moins saugrenue...
    Mais à part ça, je ne sais pas comment elle se retrouve dans le navire phénicien !
    J'ai dû raté quelque chose dans le scénario...

    MAL75 Le 17/09/2022 à 18:11:35
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 5 - Les hybrides

    Relisez bien le T04 avant de lire celui-ci.

    Cet album est dans la droit ligne des 4 précédents : une tuerie ! L'intrigue est tout à fait étonnante, les dessins toujours au top et la colorisation vraiment frappante.

    Vivement la suite dans le T06 qui devrait clôturer ce 2° cycle exceptionnel.

    C'est vraiment une de mes séries de SF préférées de ces dernières années.

    5 étoiles méritées !

    Saigneurdeguerre Le 17/09/2022 à 17:44:45

    Le Comte de Dardille se fait du souci ! Beaucoup de soucis ! Le brave homme, militaire dans l’âme, mais retiré depuis peu des champs de bataille, est marié à une splendide comtesse, Amélie de Figule, qu’il n’arrive point à satisfaire comme il conviendrait à un époux afin ne fut-ce que de s’assurer une descendance qui puisse porter fièrement le nom des Dardille et le transmettre aux générations futures. Son épouse ne saurait imaginer sa vie sans donner naissance à des enfants… Et comme la procréation assistée n’est pas encore au point en ce siècle des lumières, son mari se doit de faire monter son « sabre » aussi haut et fièrement que possible pour ensuite décharger son patrimoine génétique dans la gente dame.
    Celle-ci a donc fait appel au « Congrès ». Mais qu’est-ce donc ? C’est une épreuve où, sous l’œil de Dieu et d’un public, le mari doit prouver son « adresse à contenter bibliquement son aimée ». Dans le cas où il échouerait, le mariage est annulé et la femme, reprenant sa liberté, est libre d’épouser un autre homme.
    Complètement désespéré, notre brave comte fait appel à un expert, le marquis dit « le Membré »… Allez savoir pourquoi !
    Celui-ci va l’entraîner dans une quête afin de permettre au comte de faire jouer sa virilité et de réussir l’épreuve du Congrès haut la main, ou plutôt haut le…

    Critique :

    J’aime, quand après une lecture, j’ai le sentiment d’avoir appris quelque chose. Je n’en croyais pas mes yeux en lisant cette histoire de « Congrès », trouvant que l’auteur ne manquait pas d’imagination… Mais comme un petit doute me tenaillait (serait-ce possible, après tout ?) j’ai effectué quelques recherches… Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que le scénariste, Aurélien Ducoudray, n’avait en rien exagéré ! Je vous renvoie vers le site « Histoire pour tous », qui, mieux que moi, vous expliquera en quoi consistait cette pratique avec pour exemple, le cas du marquis de Langey. Ainsi donc, si l’histoire vous paraît croquignolesque, elle n’en repose pas moins sur une vérité historique propre à la France.
    Vu l’époque, le langage employé fleure bon celui de Molière ou celui de Corneille et permet d’adoucir le propos qui aurait pu déraper fâcheusement et sombrer encore plus profondément que le Titanic, non dans l’Atlantique Nord, mais dans une sordide vulgarité.
    Ce récit est aussi une dénonciation de l’hypocrisie propre à cette époque, la nôtre n’en manque pas, mais elle se présente d’une façon quelque peu différente.
    La couverture donne le ton. Le trait, très caricatural et très cru de Nicolas Dumontheuil, n’invite pas à laisser de jeunes âmes innocentes poser leurs yeux sur des scènes de « débauche ».
    Je ne me suis pas esclaffé en découvrant cet album qui contient des scènes assez parodiques, soit, mais j’ai été séduit par la découverte des mœurs de cette époque où la prostitution présentait, pour ceux qui en avaient les moyens, des mises en scène bien plus riches et variées que ce qu’on pourrait imaginer.
    Une très belle découverte que je dois à Babelio et aux éditions Delcourt. Qu’ils en soient remerciés.

    Solomon Le 17/09/2022 à 15:43:04
    Valérian par... - Tome 3 - Là où naissent les histoires

    Étrange album.

    D'un côté, il est la suite de la série-mère (souvenez-vous de la fin de "L'Ouvre-Temps"...), donc il n'est pas vraiment un "Vu par" stricto sensu (à l'instar de celui de Larcenet), sauf pour le changement de dessinateur ; de l'autre, il est parfaitement lisible par un néophyte, et il n'y a quasiment rien de ce qui a fait "Valérian" la bande dessinée que nous connaissons : in primis, la science fiction, qui est presque absente vu que l'histoire se déroule entièrement sur notre chère, vieille Terre, dans un patelin de l'ex Union Soviétique (ancien intérêt de M. Christin — voir le chef d'œuvre "Partie de chasse").

    Le pitch laissait présager un album de mauvais goût, comme les derniers épisodes de la série historique, dont certains étaient vraiment débiles (voir "L’orphelin des astres", ou la trilogie finale...). Ce n'est pas le cas : heureusement, il est scénarisé et dessiné de manière correcte et équilibrée ; malheureusement, il est aussi ennuyeux et, en fin de compte, littéralement dispensable, vu qu'il ne se passe presque rien.

    Dans une entretien publiée sur le site BD Zoom, M. Christin disait qu'il voulait faire une sorte d'album "jeunesse". Mission accomplie : il pourrait effectivement plaire à un public de jeunes. Mais les meilleurs albums "jeunesse" sont ceux qui offrent différents niveaux de lecture, comme les grands classiques de la BD franco-belge ("Spirou", "Philémon", les premiers "Valérian" eux-mêmes... vous les connaissez). Ici, je ne vois pas grands motifs d'intérêt pour un public plus averti (à part un gros membre viril en première plan dans la planche 17 — pas vraiment approprié, en effet, dans un album qui se veut "jeunesse"...) : la critique du monde du spectacle est très légère et l'histoire est d'une simplicité extrême.

    Correct, sans plus.

    MAL75 Le 17/09/2022 à 10:21:07
    Valhalla Hotel - Tome 2 - Eat the Gun

    Zut ! J’avais oublié d’écrire tout le bien que je pense de ce tome 2, tout aussi déjanté que le premier. C’est jouissif. à lire et à relire.

    Erik67 Le 17/09/2022 à 10:03:03

    Cet ouvrage raisonne comme un avertissement que le monde va mal à cause du changement climatique. Même les plus sceptiques ont réalisé au cours de cet été les effets ravageurs de ce bouleversement entre les canicules à répétition, les immenses et destructeurs incendies, les violents orages et autre cyclone. Les températures ont été maximales en battant des records absolus. Jusqu'où cela va aller ? 50 degrés à l'horizon 2050 sur Paris et l'Est de la France?

    Et puis et surtout, il y a le problème de l'énergie. Les centrales nucléaires sont à l'arrêt, le gaz avec la Russie est coupé, les éoliennes ne produisent pas assez quand on n'a pas une manifestation dans un champ pour interdire leur installation. Il y a également le coût de l'essence qui ne cessent d'augmenter. Bref, il n'y a plus assez d'énergie pour tout le monde. C'est la fin de l'ère de l'abondance (et surtout pour les pauvres qui ne devront plus aller à la piscine municipale).

    C'est vrai qu'il y a 300 ans, toutes les énergies étaient renouvelables entre les chevaux qui ont été remplacé depuis par les voitures ou les moulins à vent et autre voiliers parcourant les mers pour transporter des marchandises. La question est de savoir si on a envie de retourner au Moyen-Age voir à l'âge de pierre ? Je sais qu'une bonne partie de la population serait sans doute tentée par cette expérience originale et enrichissante afin de sauver la planète. Il faut peut-être étudié d'autres possibilités plus réalistes et moins pénibles pour l'homme...

    Après l'exposé d'un monde dépendant des énergies fossiles qui va mal à cause du réchauffement climatique, l'auteur aborde différentes options afin de remédier aux conséquences. Il n'y aura pas de solution imposée mais une réflexion à mener.

    C'est le genre d'ouvrage assez utile pour se poser les bonnes questions et avoir un constat objectif des événements. Je dois dire que Blain a tapé très fort son coup de pied dans la fourmilière. Il réalise avec « le monde sans » fin son meilleur ouvrage de BD. C'est certain. Que de chemin parcouru depuis « Isaac le pirate » !

    Je partage pleinement le parti pris assez courageux par l'auteur en ce qui concerne le nucléaire qui serait l'énergie la plus efficace. Je pense que c'est aux hommes de bien maîtriser cette source d'énergie (et non d'envoyer stupidement des roquettes dessus) comme cela semble être le cas en France de par la nature des réacteurs utilisés. Il est clair que ce n'est pas l'énergie dont tout le monde raffole. Mais bon, on serait bien content si nos centrales fonctionnaient en ce moment à plein régime afin d'éviter les futures coupures. Il faut juste des garanties de sécurité absolues. J'aime bien quand on va au-delà des craintes et du dogmatisme. Oui, il faut choisir son inconvénient avec l'énergie qu'on utilise à 8 milliards d'êtres humains sur terre.

    J'ai beaucoup aimé un passage où il est dit que c'est dérisoire que l'on se focalise sur le particulier qui va oublier d'éteindre sa lumière pour économiser l'énergie ou s'il utilise des tasses à café recyclables. On ne regarde sans doute pas vraiment du bon côté pour faire des économies d'énergie significatives.

    Par ailleurs, j'aime bien la petite réflexion concernant les véhicules électriques qui ont été abandonné au début de la construction automobile car il était plus difficile d'emporter avec le véhicule l'énergie nécessaire qui lui permet d'être autonome.

    Et puis, ce coup de griffe à l'éolien où il faudrait quadriller le territoire tous les kilomètres pour fournir la totalité de l'énergie en France.

    Au niveau du dessin, il est clair et maîtrise. Au niveau des explications, elles sont assez simples et pédagogiques. Bref, sur la forme, c'est également très bon car c'est accessible à tous avec d'ailleurs de belles illustrations. Et puis, c'est une véritable mine d'informations à prendre. Cette BD constitue manifestement un très beau travail. Evidemment, je suis preneur !

    Yovo Le 16/09/2022 à 22:26:24
    Ténébreuse - Tome 2 - Livre second

    Cette seconde partie confirme mon bon ressenti du tome 1 et comble entièrement mes attentes.
    L’Heroic fantasy étant depuis toujours un de mes genres préférés, j’ai trouvé en "Ténébreuse" une histoire magnifique, puissante et tragique et je l’ajoute sans hésiter à la longue liste de mes ouvrages de référence.

    J’ai pu lire ici ou là que ce serait mièvre... Ce n’est aucunement le cas. Et je plains ceux dont le regard ne porte pas plus loin. On n’est évidemment pas dans une de ces fresques peuplées de monstres cornus, magiciens, elfes et champs de batailles sanguinolents. Le registre d’Hubert est beaucoup plus intimiste, plus humain. Et infiniment plus subtil. Oui, "Ténébreuse" est à sa façon une histoire d’amour. Dramatique, impie, fatidique mais néanmoins d’une certaine pureté. Et Vincent Mallié l’illustre à merveille.

    Je n’ai pas forcément envie d’argumenter à n’en plus finir et de détailler tout ce qui m’a semblé bon dans ces deux albums ; c’est une question de goût. Tout ce qu’il faut savoir c’est qu’il s’agit d’un conte autant que d’une aventure. Acceptons-le en tant que tel sans y chercher de souffle épique ou de lyrisme grandiloquent. Un conte sombre et désenchanté, rédempteur voire libérateur, une parabole riche d’enseignement, de sagesse et de beauté.

    Simoncu Le 16/09/2022 à 21:34:17
    Dampierre - Tome 3 - Les émissaires

    Mais quelle catastrophe ! Le changement de dessinateur est.... comment dire, je ne sais pas comment le dire. on dirait que Swolfs a donné sa chance à un débutant. les dessin n'a pas d'ampleur, c'est plat, ça casse entièrement le style de l'histoire. Je sus terriblement déçu par ce choix. qui n'amène rien au contraire, il enlève beaucoup. Il reste la couverture qui semble être de Swolfs....

    BudGuy Le 16/09/2022 à 17:39:42

    Wesh, la banlieue c'est trop cool !

    Relom caricature avec jouissance la banlieue et tout ses travers via une galerie de personnages tous plus clichés les uns que les autres.
    Tout y passe: les noirs, les arabes, les prostituées, les femmes voilées, le rap, les voitures brûlés, l'homophobie, le caillassage de policiers, le vol à l'étalage…

    Certaines situations sentent bien le vécu et malheureusement le constat final est amer: cette bande-dessinée a beau dater de 2009, même en 2022 elle reste d'actualité et ce d'autant plus que le caillassage de pompiers/policiers, les bus brûlés, les agressions et autres actes de violence ont bien augmenté et se sont aggravés.

    Theobald Pontifex Le 16/09/2022 à 12:29:31
    Corto Maltese (2015 - Couleur format normal) - Tome 16 - Nocturnes berlinois

    Si le scénario est acceptable, le dessin avec des couleurs abominables (le pauvre Hugo Pratt doit se retourner dans sa tombe) est à fuir ! Quant on pense au travail artistique des aquarelles de Pratt on se demande comment on a pu en arriver à ce merchandising ignoble ! Casterman, réveillez-vous !

    Erik67 Le 16/09/2022 à 07:34:22

    Des années après ces deux chefs d’œuvre du genre que sont « Tirésias » et « La gloire d'Héra », Le tendre revient avec un nouveau dessinateur Frédéric Peynet pour nous raconter l'histoire de Pygmalion et de la vierge d'ivoire qui est également tiré de la mythologie grecque.

    Je ne connaissais pas cette histoire dans laquelle un jeune sculpteur Pygmalion tombe amoureux de sa création à savoir Galatée, une statue rendue vivante grâce à Aphrodite, la déesse de l'amour. Il faut dire qu'aucune femme ne trouvait grâce à ses yeux. Sans doute est-ce lié lié au drame ayant pour origine l'infidélité de sa mère durant son enfance.

    Jouer les pygmalions consiste à façonner une personne pour la conduire au succès. Cela désigne précisément la personne qui aide un artiste pour faire évoluer sa carrière. C'est tout le rapport entre un créateur et son objet de désir qui prend vie dans son esprit.

    Cela me rappelle un peu « Pinocchio » qui suit le même procédé de création. C'est un thème assez récurrent dans la littérature.

    Parfois, on ne voit pas non plus l'amour qu'on a sous les yeux alors qu'on idéalise dans des fantasmes impossibles à atteindre. La pauvre Agapé en sait quelque chose. Mais bon, tout a un prix à payer.

    Encore une fois, j'ai bien aimé ce récit qui est magnifiquement dessiné et qui nous réserve de bonnes surprises. Cela a pour cadre la belle île de Chypre. Certes, ce n'est pas tous les jours qu'on peut tomber amoureux d'une statue d'ivoire.

    Au final, on risque également de tomber sous le charme de cette BD où l'auteur donne sa propre version du mythe.

    Arkadi Le 16/09/2022 à 07:27:24
    Le privé d'Hollywood - Tome 3 - Retour de flamme

    D'abord Hipp n'est plus Hipp. Son visage qui était acéré, vénéneux, reptilien avec une coupe de cheveux parfaite de dandy impeccable n'est plus. Sa transformation, car Berthet évolue dans son travail de dessinateur, est tristounet. le voici devenu bonhomme et rondouillard avec une prestance capillaire brouillonne. Le charisme n'est plus. son regard alors perçant est devenu vague.
    Ensuite, il y a Hollywood qui disparait. L'enquête a lieu ailleurs. sur un yacht et dans une contrée américaine profonde. alors que, dans les deux premiers albums, La cité des rêves était la toile de fond et une merveilleuse plus value. Un privé à Hollywood...c'était ça le bonheur de lecture. Ici, le choix des lieux rend l'album des plus communs.
    Enfin, il y avait les cadrages, découpages qui empruntaient allégro aux codes des films noirs de la période ou progresse Hipp dans ses aventures. Et c'était le kiff en terme d'ambiance. Dans cet album, rien de tout cela. Ici, aucune narration visuelle qui ne raconte autre chose que l'histoire. C'est propre mais sans saveur particulière.

    Alors, oui, La narration est pro. L'histoire, bien foutue et, oui, intégrer Connie la secrétaire comme personnage principale est réjouissant. Mais, malgré tout Connie finit en princesse en détresse qu'il faut sauver (en plus par le personnage le plus répugnant de l'histoire) et c'est dommage. Construire un personnage détective féminin qui enquête avec savoir faire et se sorte de toutes les situations aurait été bien plus pertinent.

    Et, oui, le scénariste connait son job tout comme le dessinateur qui a un vrai talent mais cela n'excuse pas le ronflant du récit. On ne s'ennuie pas mais presque.

    C'est classique, déjà vu un peu partout alors que les deux premiers albums avaient été si incisifs et détonnant. Dommage....

    voltaire Le 15/09/2022 à 17:30:15
    Auguria - Tome 1 - Ecce Signum

    Peter Nuyten, dessinateur et scénariste néerlandais, tenait à nous offrir une saga épique pour sa première création. Il a choisi un épisode antique peu connu en France : la révolte en l’an 70 de notre ère des tribus bataves qui sont aux Néerlandais ce que les Gaulois sont aux Français.
    Il a abondamment fouillé son sujet, comme le démontre un dossier qui est joint à ceux qui achètent d’un bloc cette série. Sauf qu’il a voulu trop bien faire et se perd dans des détails qui créent de la confusion. En liant cette révolte au thème d’une lutte impériale, cette fameuse année des 4 empereurs (en fait 18 mois) où 4 césars se succédèrent à Rome, il est historiquement d’équerre mais embrouille le lecteur avec ses histoires de multiples trahisons.
    Du coup malgré 65 planches bien remplies, il en manque une vingtaine pour éviter les ellipses, assurer la compréhension et la fluidité de la lecture. L’autre solution était de faire comme le père Dumas et de tordre le cou à l’Histoire (avec un grand H) pour mieux cuisiner l’histoire (en minuscule cette fois) et là avec le même nombre de planches on criait bravo !
    Nuyten nous offre un album seulement estimable du à cet erreur de débutant même si au moment où est parue cette histoire il était déjà un quadra bien avancé.

    roquevidal Le 15/09/2022 à 17:19:02
    The red Rat in Hollywood - Tome 9 - Tome 9

    Cette série remarquable n'est toujours pas mise à l'honneur. Elle vaut pourtant le détour. Dans ce tome on s'éloigne un peu du cinéma pour parler intrigue politique autour de Marylin Monroe et des frères Kennedy. Un complot du FBI est au coeur de l'intrigue. La vision d'un japonais sur l'assassinat du président et aussi .... de sa maitresse ! Captivant

    BudGuy Le 15/09/2022 à 13:15:30

    Suite des aventures des résidents de la Tour avec toujours le dessin de Mr. Fab qui tient la route multipliant les décors de ce 'Transperceneige' immobile.

    Une tour de Babel en l'apparence tranquille à l'extérieur mais bouillante à l'intérieur avec les différentes factions des lieux qui cherchent à survivre entre les Intras qui veulent la serre et plus de place, les religieux qui refusent de déplacer leur lieu de culte et les Anciens cherchant à consolider leur place, le tout entrecoupé d'explosions à la bombe. La critique sociale est plus qu'évidente et bien menée dans un genre plus qu'exploité depuis plusieurs années.

    Nous suivons en parallèle les pérégrinations d'Aatami à la recherche d'une solution extérieure pouvant désamorcer la situation à l'intérieur. C'était sans compter la présence de ce cher Jan Kounen au scénario qui n'a pas pu s'empêcher d'être fidèle à lui-même, et de nous présenter Aatami tombant dans un trip psychédélico-mystico-hallucinogène pendant quatre planches (belles au demeurant). Était-ce vraiment utile ?

    Yovo Le 15/09/2022 à 13:10:45

    Dès l’introduction, le classicisme réconfortant du dessin et la force de la mise en page procure une impression de qualité immédiate. Impression qui ne se dément jamais au fil des pages.

    Une chasse à l’homme peuplée de gangsters patibulaires, de politicards véreux et de flics ripoux qui s’appuie sur un héros charismatique et solitaire comme on les aime. Le scenario, plus touffu qu’il n’y parait, offre un suspense jubilatoire au terme d’une aventure violente et tendue, particulièrement bien écrite.

    Paradoxalement, il y a d’ailleurs peu de surprise puisque tous les ingrédients traditionnels du road-movie désertique sont attendus et bel et bien réunis, y compris les touches d’humour autour du nom du « chien ». C’est justement ce respect des codes qui met tout de suite à l’aise et procure un grand plaisir de lecture.

    Matz maitrise avec brio le rythme et la narration en parvenant à glisser dans cet univers familier des éléments bien à lui qui font toute la singularité de cette histoire. Les auteurs réussissent l’exploit d’en faire une BD complètement originale dans un genre déjà surexploité auquel ils ont su rendre hommage sans tomber dans les poncifs et la facilité.

    Je recommande donc sans hésitation ce très bon album dont je ne doute pas une seconde du succès.

    Eotran Le 15/09/2022 à 12:49:24
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 9 - L'emprise

    Un tome nettement meilleur que le précédent, avec plus de rythme, plus d'imagination, plus d'intensité.
    Un album qui relance de manière convaincante la saga.

    Erik67 Le 15/09/2022 à 07:34:40

    Parfois, il ne vaut mieux pas poser de question à un oracle. Celui de Delphes prédit à Œdipe qu'il tuera son père puis il épousera sa mère. Triste destinée que celui de ce garçon promis pourtant à un bel avenir de roi. La Pythie a parlé et c'est sans pitié. 

    C'est une tragédie grecque sans nom qui touche le pauvre Œdipe qui ne contrôlera pas du tout les événements qui vont lui tomber dessus. Pourtant, il s'est assez bien débrouillé avec la créature du Sphinx qui menaçait Thèbes en répondant correctement à la fameuse énigme dont la réponse était l'homme.

    Certes, il y a l'explication freudienne du mythe d’œdipe où le fils doit tuer le père pour posséder entièrement la mère. Mais bon, en l’occurrence, Œdipe ne savait pas qui était réellement ses vrais parents puisque les parents adoptifs lui avaient caché la vérité.

    Une autre thématique est celle de se dire qu'on ne mérite pas toujours les malheurs qui nous tombent dessus. Les guerres et les catastrophes naturelles peuvent toucher les hommes indifféremment, qu'ils sont bons ou mauvais. Il n'y a pas de malédiction, juste le hasard. Bref, il ne faut point sombrer dans la superstition religieuse. Comme dit, il faut parfois faire avec. Nous ne maîtrisons simplement pas les événements, pas toujours du moins.

    J'ai bien aimé ce récit tiré de la mythologie grecque qu'a remis à l'honneur Luc Ferry dans cette fameuse collection « la sagesse des mythes ». On a toujours quelque chose à apprendre de ces mythes et qui peut nous servir à affronter notre propre destin.

    Pulp_Sirius Le 15/09/2022 à 01:02:39

    Hormis le nombre horripilant de fautes de français retrouvées dans cette traduction française, il n'y pas grand-chose à dire de bon non plus sur le scénario.

    Il faut dire qu'à la base je ne suis pas fan de comics de superhéros, les scénarios étant toujours faiblards, voire mauvais. Cette histoire n'échappe pas à la règle. La prémisse étant tellement ridicule, je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir lire cette BD pour voir si ça allait être au moins divertissant.

    Malheureusement, j'ai eu de la difficulté à la terminer. Des extraterrestres veulent faire combattre leur champion avec le champion des Terriens... c'est-à-dire soit Mohammed Ali soit Superman. Le titre est trompeur, parce que le combat entre le surhumain et le boxeur ne représente qu'une infime partie de l'histoire, et Superman se fait défoncer comme si de rien n'était (parce qu'il n'a pas ses pouvoirs lors du combat). Ensuite, c'est vraiment le combat entre Ali et l'extraterrestre qui est le clou du spectacle. Et on a une déesse grecque qui vient arbitrer le combat (??)... mais qu'on voit à peine. Et ensuite Superman doit protéger la Terre de vaisseaux spatiaux...

    C'est bel et bien écrit à la manière d'un comics. Enfantin, surexpliqué, sans queue ni tête. C'est complètement décousu et seule l'apparence immaculée du boxeur semble être importante. Je sais que ce n'est pas censé être pris très au sérieux, mais quand même. Et le scénariste, Neal Adams, ose écrire en préface qu'il croit vraiment que c'est l'une des meilleures BD jamais écrites. Soyons sérieux deux secondes.

    Lakazdelonclepol Le 14/09/2022 à 12:30:12

    MERCI Monsieur TARDI, MERCI, pour ces heures de lectures intelligentes et enrichissantes que distille votre oeuvre depuis 1972.
    Avec cet album c'est un peu de vous que vous nous livrez, un peu de votre propre histoire après nous avoir fait entrer dans la grande et la petite, histoire. Une manière de nous faire toucher le dérisoire, l'injustice et le hasard des destinées humaines.
    Comme disait Léo FERRE : "La lumière ne se fait que sur les tombes", j'espère que cette reconnaissance à votre endroit se fera le plus tard possible.

    Lakazdelonclepol Le 14/09/2022 à 12:00:05
    Ladies with guns - Tome 2 - Tome 2

    Ladies with guns c'est une histoire assez jubilatoire qui donne sa revanche à nos mères, nos grand-mères, nos soeurs, nos filles tant malmenées par la gente masculine en quête de perpétuelle domination testostéronée.
    Le trait harmonieux et dynamique de ANLOR, la mise en page nerveuse et éclatante, donnent à ce récit haletant la force qui lui convient.
    Le cinéma de Tarantino est souvent évoqué dans les commentaires de cette série, notamment Kill Bill. Personnellement je citerais plus volontiers Django Unchained ou The Hateful Eight comme références cinématographiques.
    Toujours est-il que ces ladies armées nous tiennent en haleine et que leur destinée nous préoccupe.

    Lakazdelonclepol Le 14/09/2022 à 11:21:43
    Marshal Bass - Tome 8 - La mort misérable et solitaire de Mindy Maguire

    Je suis cette série avec assiduité et émerveillement, et je dois dire, chose rare, qu'elle se bonifie avec le temps. Les deux derniers opus #7 et #8 sont les plus aboutis, le scénario et le découpage de l'histoire gagnent en fluidité et le dessin flamboyant d'Igor KORDEY est toujours aussi bien servi par une mise en couleurs sans égale.
    Le changement de coloriste n'est pas du tout sensible, la suite de Leonard O'GRADY est bien assurée par Igor et ANUBIS.
    Les histoires que nous conte Darko MACAN sortent des sentiers battus, les évènements sont toujours surprenants et les personnages ont un relief très particulier.
    Nous nous acheminons tranquillement vers une saga BD qui fera date dans son genre.

    Erik67 Le 14/09/2022 à 07:59:04

    Voici un album qui se concentre sur l'histoire d'amour entre Perséphone et Hadès. Dernièrement, je l'avais découverte en lisant « les enfers – au royaume d'Hadès » dans la collection « la sagesse des mythes ». On peut dire que le dieu de la mort est vraiment à la mode actuellement !

    Il est vrai que le personnage d'Hadès nous est présenté sous un jour plus clément qui ne plaira pas aux féministes. On se surprend à aimer le maître des enfers car il tombe amoureux progressivement de la jeune et belle Perséphone. On est très loin du viol originel !

    On ne verra pas toutes les subtilités de cette histoire car en réalité, la mère Déméter ne comptait pas lui laisser sa fille car elle y est beaucoup trop attaché. Mais bon, parfois, il faut laisser les enfants vivent leur propre histoire. Du coup, on se diot que le mythe n'est pas complet car il manque l’élément essentiel et fondateur de ce récit mythologique. C'est quand même problématique.

    Non, ici le focus se fait uniquement sur leur relation amoureuse. Il ne se passera pas grand chose. C'est assez contemplatif avec un découpage simple et fluide. Le dessin se confond très bien dans l'ambiance de la Grèce antique ce qui n'est pas pour déplaire aux lecteur.

    Au final, cette nouvelle adaptation du mythe grec de Perséphone est plutôt une bonne surprise dans l'ensemble grâce à une autre approche assez originale mais qui n'aura pas que des adeptes.

    Arkadi Le 14/09/2022 à 07:56:16
    Nicéphore Vaucanson - Tome 3 - Le Mystère Van Hopper

    Bon...Ok. On a beau vouloir défendre un auteur oublié au trait génial, à l'ambiance éclectique, féérique des années folles et à l'architecture formidable des années 20, c'est quand même pas toujours possible.
    Ok on essaye de sortir de l'abime un artiste injustement disparu, parfois même maudit qui vécu une dépression sévère et un décès trop brutal., mais on ne peut pas le défendre mordicus sur tout.

    "Le mystère Van Hopper" est tout pété de "deus ex machina" qui, carrément, s'amoncellent dans une seule et même pièce au fur et à mesure des révélations toutes les plus verbeuses les unes que les autres. Pris au second degré, c'est très drôle. Ils se retrouvent dans la serre à plus de 100 persos ( car il y a aussi toute une secte dont les membres sont entichés d'un masque égyptien et on ne sait pas pourquoi).

    Faut l'avouer, le final n'est pas loin du nanar scénaristique. C'est jubilatoire pris au troisième degré. On dirait un Adèle Blanc-Sec qui s'est pris les pieds dans le tapis. On dirait du Jules vernes qui ne sait pas quoi faire de son histoire et doit la clôturer en 46 planches. C'est tout foutraque, sans queue ni tête et c'est sympatoche voire marrant parce que c'est tout foutraque, sans queue ni tête.

    Même les dessins de Wininger, d'habitude dantesque, est mis de côté tellement il y a de persos et tellement il y a de textes dans les cases. Il n'en demeure pas moins des moments superbes d'ambiance. Au début d'abord, dans une ambiance pluvieuse, l'auteur nous traine nostalgiquement dans un port aux navires effilés et somptueux. Et aussi dans un paris en noir et blanc ou l'on déambule dans un métropolitain pétri de féérie verte.

    Autre chose enfin positive, la trilogie se clôture véritablement. Pas de cliffhanger non résolu, Nicéphore Vaucanson nous quitte comme il est venu....tranquillement en voguant vers d'autres aventures que nous ne connaitrons pas.

    Pulp_Sirius Le 14/09/2022 à 02:02:31
    Lone Sloane - Tome 9 - Delirius 2

    Mauvais! En préface, Druillet mentionne que l'album contient des "planches faibles", et je ne vous le fais pas dire! J'ai l'impression que ça ressemble un peu au tout premier album de Lone Sloane, Le Mystère des abîmes (le seul que je n'ai pas lu avec Babel). Mais encore, je préfère ça au côté trop léché ordinateur de Chaos.

    Le problème, c'est que le scénario ne vaut pas beaucoup mieux non plus. Si Benjamin Legrand avait repris l'histoire du Transperceneige de manière assez habile, ici c'est complètement mais complètement raté. D'ailleurs, pour la première fois dans la série, cette histoire ne semble pas faire suite au dernier tome, on ne sait pas trop quand ça se passe.

    De toute façon, peu importe. Toute la subtilité et les jeux de pouvoir retrouvés dans le premier Delirius sont complètement absents ici. C'est gros, lourd, grossier, facile -- une diatribe sans nuances entendue des milliers de fois auparavant. Les prêtres de la Rédemption rouge sont des fous, des endoctrinés, des fanatiques, des extrémistes, et j'en passe. Druillet (ou Legrand??) était plus intéressé à faire passer sa Rédemption rouge pour des cinglés qu'à écrire une bonne histoire. Pourtant, dans le premier Delirius, malgré leur côté extrême, ils étaient au moins aussi intelligents et ont forcé Sloane à travailler avec eux! Il y avait une complexité (et une histoire intéressante!) qu'on ne retrouve pas du tout dans cet album. Il y avait également d'autres personnages intéressants originaires de Delirius qui ont croisé la route de Sloane. Ici, nada!

    On ne comprend d'ailleurs pas trop pourquoi il y a une fixation sur Shaan, encore, lui qui, il me semble, n'apparaissait même pas dans le premier Delirius! Il était seulement mentionné. Il est devenu le Lex Luthor de Sloane et pourtant il n'a rien d'intéressant. On ne sait pas trop pourquoi les deux s'haïssent autant. Peut-être le tout premier Lone Sloane l'explique-t-il. Les dialogues sont tout aussi mauvais. Prenez, par exemple :

    - Yearl, si tu m'entends, t'as intérêt à ramener ton c** ici, on a besoin de toi, Mali, son fiancé et moi!
    [...]
    Mais pourquoi diable avait-il dit à Yearl que sa fille avait un fiancé?
    - Mais c'est vrai, je l'aime, il m'a sauvé la vie...
    - Un flic dans la famille, je le sens vraiment pas, ma fille!

    Lol! Il y a tellement d'exemples comme ça, comme la fois où Shaan parle tout seul et déclare Sloane le joker de ce grand jeu... L'empire de Shaan et la Rédemption rouge sont toujours en guerre, mais c'est à peu près tout ce qu'on nous présente. Ils sont en guerre, OK. Sloane et Shaan se détestent, OK. Et euh, pourquoi, contexte, qu'est-ce qu'il se passe, on s'en va où?

    Même le vaisseau d'O Sidarta est écrit "O Siddharta" ici, et dans le tome précédent, Chaos, il était aussi écrit de deux manières différentes dans le même album! Quand on ne sait même pas comment écrire sans se tromper quelque chose de notre cru...

    Lone Sloane est bien mort.

    Lhynn Le 13/09/2022 à 20:25:58
    Conquêtes - Tome 9 - Sahondra

    la série conquête se perd au fil des tomes ..
    Ca manque de renouveau voir de dynamisme dans la narration .
    les dessins sont bons .

    Captain_Eraclés Le 13/09/2022 à 19:05:12
    The last Days of American Crime - Tome 1 - Tome 1/3

    Le premier tome pose le sujet, c'est poisseux, sexy, dangereux, l'ambiance générale est malsaine . Ce sont des lieux où toutes personnes normalement constituées souhaiteraient ne jamais se retrouver .
    Le dessin à un style à part, très expressif par moment, artistique , parfois brouillon par la surenchère de couleur qui nuît à la compréhension . Malheureusement j'ai l'impression que les dessinateurs ont tout donné dans le premier tome, car les deux suivant sont un ton en dessous niveau qualité, ou alors je me suis habitué et l'effet de surprise n'agit plus .
    Les couvertures d'Alex Maleev sont exceptionnelles parcontre, de bout en bout !

    Côté scénario, une fois le décors planté dans le premier tome, on a seulement droit à un deuxième tome qui met en scène trois actions violentes, et un dernier tome qui expédie très rapidement ce "dernier casse de l'histoire des Etats-Unis" . Trop peu de détail, beaucoup de violence . Finalement ça ressemble plus au genre "action" qu'au polar .


    Conclusion :

    On retiendra donc le dessin (sans l'abondance de couleur sur les deux derniers épisodes), de la violence, une nana aguicheuse au caractère intéressant, et une fin très vite expédiée, très classique .

    voltaire Le 13/09/2022 à 17:08:09

    Valérie Mangin me surprend toujours. Elle nous a offert quelques jolies pépites et des histoires bien plus convenues. C’est un peu le cas cette fois-ci alors que plusieurs éléments méritent néanmoins d’être soulignés.
    C’est d’abord le premier album d’un nouveau dessinateur et coloriste, Jenolab. Son dessin est attachant même si on se réserve le droit d’être un peu plus exigeant à l’avenir. En revanche ses talents de coloriste et de décoriste sont patents. Sa vision futuriste de notre capitale est réussie, en tout cas dans le ton que voulait donner sa scénariste.
    Celle-ci a voulu dans cet album dénoncer les méfaits tant de l’hyperconnectivité que les aspects délétères de l’ultra sécuritaire. Bref ce Big Brother à la sauce cyber se chausse quand même de gros sabots, lesquels sont d’autant plus gros qu’on devine assez rapidement les tenants et aboutissants des attentats qui endeuillent cette France-là. Du coup on tourne les pages mollement, le suspense étant absent depuis longtemps, remplacé par des actions 100 vues et revues au cinoche ou à la télé. Même la fin, pourtant ironique et mordante, en devient prévisible. Dommage !

    mediatheque_lannion Le 13/09/2022 à 16:22:41

    Une BD intelligente et originale.

    Par moment pour lire les cases il faut suivre "Le Labyrinthe inachevé"...

    Au Fil des Plumes Le 13/09/2022 à 16:09:49

    J'avais cette lecture depuis un moment dans mon collimateur et c'est avec énormément de plaisir que j'ai enfin pu découvrir cette BD.
    Le lecteur découvre donc le personnage de Elo. Les amis de cette dernière sont persuadés qu'elle est homo mais elle n'en sait rien du tout. Coming-in raconte tout simplement cette découverte de sa sexualité et plus précisément de son homosexualité. En effet, bien avant de faire son coming-out, il faut d'abord se révéler à soi-même, se connaître et s'accepter.
    A travers Elo, le lecteur va découvrir le regard et le jugement des autres mais également de nombreux clichés qui ont la vie dure. Elo fait un long cheminement avant de faire son coming-in et c'est cette longue réflexion qui nous est exposée.
    Elodie Font met des mots forts sur cette étape importante de la vie. Pour accompagner son propos, Carole Maurel nous offre de sublimes illustrations. Je suis une grande fan du travail de cette illustratrice. En effet, celle-ci me séduit à coup sûr par son coup de crayon, l'allure de ses personnages et son choix judicieux de couleurs. J'aime particulièrement les illustrations qui servent tout simplement de métaphore aux sentiments que ressent Elodie.
    Bref, lisez cette BD car c'est une pure merveille!

    BudGuy Le 13/09/2022 à 14:29:43
    Phobos - Tome 2 - La règle du jeu

    Après un premier opus de présentation et qui lançait son intrigue principale et des sous-intrigues d'amourette pour ados, ce deuxième opus continue sur sa lancée mais réussit à être plus insupportable que son prédécesseur.

    Les dessins et couleurs sont toujours biens avec notamment ce côté très accentué, très pétant visuellement et très rose bonbon. j'en conviens cela correspond à l'univers dépeint et met en exergue la superficialité de tout ce système (télé-réalité, influenceurs, fans hystériques…).

    Les défauts ne sont malheureusement toujours pas en reste, à savoir:
    - Dialogues parfois un peu neuneu, à l'eau de rose fané
    - Les candidats hommes trop éphèbes pour être vrai
    - Il y a visiblement un gros problème de tatouages pour tout ces jeunes
    - Quelques facilités d'écriture, genre une recherche google avec "deux noms + animalerie" et un ordinateur cracké en quelques instants
    - Un clébard de faible proportion qui récupère un téléphone portable dans un placard fermé, c'est un peu gros à gober comme tour de passe-passe.

    Dans tout cet océan de défauts (liés aux livres auxquels ils sont adaptés), j'ai bien apprécié l'aspect manipulation télévisuel et autres magouilles politiques qui ont lieu en sous-main. C'est néanmoins bien peu pour maintenir mon intérêt pour la suite.

    Enfin dernier clou dans le cercueil de ce deuxième volet: 'La fille d'Ipanema' ou 'Girl from Ipanema' est une chanson brésilienne de Bossa Nova et non de Samba !

    BudGuy Le 13/09/2022 à 14:12:00
    Jim Hawkins - Tome 3 - À crocs et à sang

    Relecture de 'L'île de au trésor' de Stevenson, cette trilogie est un plaisir à pas mal de niveaux.

    Le dessin de Vastra est sublime et retranscrit bien diverses ambiances propres à la piraterie (abordage, tempête en mer…) tout en y apportant des références tirés à droite et à gauche (Cyrano, Capitaine Haddock, John Hammond). A noter la présence de superbes double-pages qui viennent titiller la rétine du lecteur.

    Le scénario est intéressant même pour les grands fans de Stevenson, puisque l'auteur a incorporé des nouveautés et éléments originaux absent de l'œuvre d'origine ! Cela ajoute une plus-value non négligeable pour un livre culte maint fois adapté. Mention spéciale au pirate qui se prend une ancre de navire en plein buste, du grand art en matière de piège inattendu.
    Enfin, l'anthropomorphisme renouvelle l'intérêt au genre et permet à cette trilogie de sortir du lot.

    Une œuvre de grande qualité et je ne peux qu'en conseiller la lecture.

    Erik67 Le 13/09/2022 à 07:29:48

    Dans cette BD tirée de la collection « La sagesse des mythes », on retrouve un peu des histoires qui ont déjà fait l'objet d'une publication. C'est comme si c'était une sorte de best of où l'on découvre les pans les plus emblématiques de ces récits mythologiques.

    Pour autant, la thématique est celle du royaume des enfers qui est bien complexe. Il nous sera expliqué les enfers dans le moindre détail avec le personnage d'Ulysse comme témoin. Beaucoup de gens croient actuellement au paradis et à l'enfer. Certains sont même prêts à tuer aveuglément pour se retrouver avec 72 vierges car c'est un lieu de plaisirs infinis. Bref, c'est un mythe fondamental de nos sociétés. Il faut bien une carotte !

    J'ai été assez étonné de voir des lieux paisibles comme les Champs-Élysées qui regroupent les hommes méritants mais également les îles fortunées qui sont un véritable havre de paix et de bonheur.

    Et toujours en fin d'album, on retrouve le dossier de Luc Ferry qui est comme toujours très bien fait avec ces nombreuses illustrations et explications. Un mot pour dire que j'ai également apprécié le dessin lumineux et maîtrisé de Diego Oddi qui rend la lecture assez agréable.

    Bref, on peut dire sans trop de mal que c'est plutôt une réussite dans cette belle collection qu'est la sagesse des mythes.

    Arkadi Le 13/09/2022 à 06:50:15
    Nicéphore Vaucanson - Tome 2 - L'ombre du scarabée

    Il faudra bien l'avouer un de ces quatre....mais oui, les scénarios de Wininger ne valent pas tripette. Pas d'enjeu, ni de ressorts dramatiques. Pas de suspens et les résolutions viennent par la bonne destinée. C'est linéaire malgré le fantastique.

    Peut être bien que oui mais moi j'aime bien ce fantastico-romantique, cette déambulation surannée qui se veut être un thriller mais qui n'est juste qu'un périple extravagant dans un siècle féerique à la Jules Vernes. Wininger fait du Jules en BD sans son génie mais, malgré tout, avec son talent.

    Et puis il y a ce dessin tout à la fois figé dans les corps et si ressemblant dans les visages mais aux décors absolument superbes parfois même lyriques et aux couleurs vanille et délavées.

    Ce qui est agréable dans la lecture de Wininger, c'est l'ambiance fantasmée du début du 20ème siècle. C'est les voyages des personnages par bateaux et voitures dans les différentes villes de France et Iles du monde. C'est aussi la visite guidée d'un siècle ou tout était possible avant 14 et ou tout était à explorer et découvrir.

    Wininger, pour cela, est un guide génialissime.

    Lany- Le 13/09/2022 à 01:10:23

    Belle idée, mais lente à démarrer, avec 4 longues pages d'explications sur la planète. Je ne savais pas que c'était adapté d'une nouvelle, mais ça explique l'étrange rythme de l'histoire, avec une fin à revirement abrupte.

    C'est l'équivalent d'un épisode de Twilight Zone, mais sans la réflexion.

    DimVanJack Le 12/09/2022 à 23:34:05

    C'est vraiment une BD intéressante et un très beau récit qui me touche particulièrement. L'Algérie est un pays ayant longtemps souffert de la colonisation française et la guerre et les accords de Évian ont malheureusement renvoyé des gens qui n'avaient pour beaucoup jamais connu la France, ce n'était que la terre des origines. Le personnage du récit est tiraillé par sa double origine et cela je le comprends. Le scénariste, à la lecture, me fait penser qu'il a dut mettre de lui ou de sa famille dans le récit pour que ce soit aussi enivrant en quelque sorte. L'auteur, ici, n'est pas dans un jugement des actes et des gens, des peuples, non, il déroule simplement un récit avec des faits et analyses qui à mon sens semble objectif sur les changements de l'Algérie, sur le changement de mentalité ou non de ses habitants, les traces d'une occupation forcée et aussi le racisme qui en découle. L'auteur pose un regard sur des faits, des sensations à travers les yeux de son personnage et on se laisse embarquer par le périple, le retour aux sources. C'est un récit qui peut parler à tous les lecteurs, même sans connaitre le sujet, même sans être migrant ou ayant des origines éloignées de la France, car le questionnement du récit est humain. Le dessin n'empiète pas sur le scénario, le trait est simple, efficace et met avec justesse des images sur les interrogations qui agrémentent l'ouvrage. C'est une merveille que je recommande.

    Eotran Le 12/09/2022 à 23:00:44
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 8 - Le chevalier Bragon

    Un album assez inégal dans le rythme narratif. Il y a deux, trois passages entraînants entrecoupés par des moments plus explicatifs, plus orientés dans la réflexion; et un final tonitruant.
    Au niveau graphique, rien à redire c'est parfait.
    Dans l'ensemble, on est un peu en deçà par rapport aux deux tomes précédents.

    albator02 Le 12/09/2022 à 20:15:30
    Les filles de Soleil - Tome 26 - Les Fil-le-s de Soleil

    faut arrêter avec l'écriture inclusive et revenir tout simplement au vrai titre du départ "les filles de soleil" stop au loby de quelques groupes crépusculaire!

    Nettoyor Le 12/09/2022 à 16:18:16
    Le roy des Ribauds - Tome 4 - Livre IV

    Un peu déçu par ce quatrième volet d’une série au demeurant excellente, mais qui a perdu en intensité dramatique. Cela vaut pour le trait de Toulhaut, moins forcé, moins riche que celui des tomes précédents - ce n’est pas rédhibitoire mais ce nouveau style, plus épuré (je ne dirai pas bâclé) dénote avec celui que j’appréciais. Cela vaut également pour Brugeas dont le scénario marque une baisse de tension : noirceur et cynisme cèdent du terrain devant les bons sentiments. Bref, un virage édulcoré dans le cours d’un récit qui reste malgré tout prenant. Souhaitons que le prochain (et dernier) tome apportera un final à la hauteur des promesses du début.

    Arkadi Le 12/09/2022 à 08:06:44
    Nicéphore Vaucanson - Tome 1 - Evergreen

    Nicéphore Vaucanson (un ancêtre de Herbert Vaucanson de la saga Donjon???) s'en va sur une île mystérieuse pour résoudre une enquête. Enfin, non...Il se pose des questions à haute voix (pour nous lecteurs) qui se résolvent par le truchement du destin.

    Tout comme Tintin, Nicéphore est journaliste, porte une tenue proche du petit belge à la houppette et se laisse guider pas sa destinée, témoin privilégié d'une histoire extraordinaire en cours..

    Tout comme Tintin, Il est accompagné d'un docteur spécialiste et d'un illuminé maniant le pendule ( le prof Tournesol), d'un capitaine (Haddock) et même de deux presque-jumeaux enquêteurs ( Les Dupont et Dupond) voguant tous, donc, vers une île mystérieuse ou la flore est intense de mystère. Wininger reprend tout de chez Hergé avec en particulier ce fameux album à champignon pour en faire une aventure bretonne sérieuse.

    Et, moi, j'adore!!!!

    La précision du trait qui conte une aventure marine de toute beauté. L'auteur est un orfèvre dans la représentation des bateaux à voiles et de leurs intérieurs. Il l'est également pour nous conter cette histoire dans une atmosphère iodée et maritime, ou le bois craque. Même l'île est superbe de mystère durant une première partie. Et même si le suspens véritable fait couac lorsque la solution pointe son nez, même si les ressorts scénaristiques font tout même pschitt dans leurs conclusions, l'aventure est celle de Gentlemen qui sont d'une courtoisie savoureuse et d'une délicatesse vaporeuse. Et cela donne là aussi une atmosphère british qui, moi, me ravit.

    L'aventure est douce, sans heurt avec ce je ne sais quoi d'exotisme breton qui fleure merveilleusement les périples des bateaux à voiles. L'album est atypique en cela et c'est en cela qu'il fait qu'il est unique.
    C'est une BD Okapi. Rien que cela donne le sentiment nostalgique. Et bien la lecture l'est tout autant et c'est savoureux.

    Erik67 Le 12/09/2022 à 07:35:55
    Châteaux Bordeaux - Tome 12 - Le Sommelier

    Châteaux Bordeaux devait se terminer avec le neuvième tome mais il a fait une saison de plus avec trois tomes supplémentaires. Celui-ci est le dernier de cette saga familiale dans le Médoc à moins qu'une troisième saison ne redémarre.

    Cependant, on ressent comme une espèce de lassitude, de poésie qui marque la fin d'une époque pour Alexandra Baudricourt dans le monde impitoyable du vin. C'est la fin des illusions avec son divorce qui est désormais inévitable.

    C'est également les poursuites en justice qui ne se concluront pas forcément par une victoire car il faut bien apprendre de ses erreurs. Et puis, il y a les réconciliations qui sont impossibles avec certaines familles de vignerons face à des rancœurs trop anciennes.

    J'ai bien aimé le ton de ce tome qui me semblait plus réaliste. Tout ne sera pas forcément rose. C'est un peu doux-amer comme certains vins. L'intrigue ne décolle pas vraiment car c'est plutôt le moment des révélations.

    On retrouve encore une fois une grande quantité d'information sur la vie d'un vignoble. Je regrette un peu que le sommelier qui porte le titre de ce tome soit juste un peu évoqué sans réel approfondissement.

    L'essentiel est la transmission de la passion du vin, d'une génération à l'autre. C'est ce que semble opérer Alexandra avec son fils qui est pour la première fois sur la couverture.

    A noter également un dessin qui est toujours aussi séduisant pour notre plus grand plaisir de lecteur. C'est précis dans un certain classicisme. L'élégance du trait se ressent à travers de magnifiques paysages de la région de Bordeaux.

    J'aimerais à titre personnel que cela soit la fin définitive pour terminer sur une bonne note et ainsi éviter la lassitude. Bref, une lecture à déguster mais avec modération !

    TDH75 Le 11/09/2022 à 20:58:48

    La présence de Chris Claremont au scénario fait toute la différence dans ce « Spider-man team-up, l'intégrale 1979 ».

    Claremont tire vers le haut un super-héros urbain habitué à combattre des super criminels de bas étages frisant souvent le ridicule avec d'autres scénaristes.

    Ici, le lecteur a droit à des combats face à des démons venus d'autres dimensions, un classique S.H.I.E.L.D vs AIM avec une histoire dynamique, ambitieuse et parfaitement construite et enfin en guise de dessert Hulk lui-meme face aux Super soldats soviétiques, une équipe capable de tenir tête aux Avengers !

    Toutes les histoires tiennent la route et au niveau dessins, des pointures comme Buscema ou Mc Leod se montrent au niveau du maitre, pour proposer une intégrale d'excellent niveau !
    Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/09/spider-man-team-up-lintegrale-1979.html

    Yovo Le 11/09/2022 à 19:47:49
    Green Class - Tome 4 - L'éveil

    Je ne sais pas trop pourquoi je continue à acheter cette série puisqu’elle est destinée avant tout aux adolescents et que ses développements scénaristiques sont parfois difficiles à suivre… Cela dit, sa lecture reste étonnamment prenante.

    La partie graphique y est pour beaucoup : le style de Tako donne aux personnages une identité bien reconnaissable et son dynamisme fait merveille dans les nombreuses scènes d’action. De plus, la mise en couleurs remarquable confère aux planches une atmosphère fantastique très immersive.
    Enfin, le scenario - basé sur le mythe des Grands Anciens mais très actuel - progresse efficacement tout en dépoussiérant le Necronomicon et l’univers de Lovecraft.

    Une série particulière à l’esthétique soignée, qui parvient à se démarquer dans la jungle des parutions post apocalyptique, ce qui n’est pas rien. A lire.

    Dunyre Le 11/09/2022 à 18:43:14

    Une trilogie intéressante et bien traitée. On nous promet une approche « comme un film de série B » et c’est ce qui nous est proposé.
    C’est efficace, les dessins sont propres et le scénario classique mais cohérent.

    En plus des références historiques bien documentées initient chaque volume, notamment sur les problèmes des Îles Marshall du fait des essais nucléaires états-uniens dans le passé.

    Du gore, des ambiances glauques et bien flippantes, des belles nanas. Un bon divertissement !

    RoRk41 Le 11/09/2022 à 17:33:52

    Monsieur Mertens sait raconter des histoires!
    Monsieur Mertens sait dessiner et colorier!
    Monsieur Mertens sait faire passer des ambiances: j'ai eu froid, j'ai senti la pluie, le tabac froid et l'odeur des cafés.

    Ce livre nous plonge dans une ville hybride (Paris/ Brussels) des années 70, c'est un drame humain sur la volonté de s'en sortir quand on n'a pas le sous.

    J'ai adoré.

    Erik67 Le 11/09/2022 à 07:58:27
    L'institutrice - Tome 1 - Première partie : Ne fais pas à autrui...

    Je suis un peu mitigé après cette lecture non pas que le sujet ne soit pas passionnant. Il s'agit pour une institutrice Marie-Noelle de sauver un élève d'origine juive que menace une milice bretonne nationaliste qui aide les nazis dans leur sinistre entreprise d'extermination. A noter que l'action se situe en juin 1944 en Bretagne alors que les américains viennent de débarquer en Normandie.

    Elle va entraîner toute une classe dans une fuite peu commune. Il faudra également faire avec un élève qui se situe clairement du côté des allemands et qui n'hésitera pas à la dénoncer à la moindre occasion. C'est un peu irresponsable comme attitude de la part de l'institutrice un peu rebelle mais c'est pour la bonne cause.

    J'ai été étonné qu'elle donne une écharpe et un bonnet à des élèves pour un petit tour dans les bois car il fait un peu frais en cette fin du mois de Juin. Cela aura toute son importance car c'est cette écharpe égarée qui va guider les chiens dans leur traque.

    Il y a également un côté extrêmement moralisateur à travers des fables pour enfants mais c'est rempli de bon sens pour respecter son prochain. Je ne suis pas certain que tout les lecteurs puissent adhérer à cette manière de faire. Je dois dire que j'ai déjà trouvé plus de subtilités dans d'autres œuvres du même acabit. Qu'importe car c'est également une manière de combattre l'antisémitisme et la haine de l'étranger.

    J'ai bien aimé le dessin qui est parfaitement lisible. Les couleurs donnent une véritable consistance et le décor est magnifique.

    Pour le reste, cela reste une première partie tout à fait convenable en attendant la suite et fin. C'est une très belle histoire sur le fond avec le combat juste d'une femme ayant de bonnes convictions.

    yannzeman Le 10/09/2022 à 22:53:39
    Phobos - Tome 2 - La règle du jeu

    J'ai tout dit à propos du tome 1, et les choses ne s'améliorent pas dans le tome 2. La superficialité des personnages augmente au contraire, ainsi que le ciblage d'un public ado et essentiellement féminin.

    "Martine ado dans l'espace", en quelque sorte...

    yannzeman Le 10/09/2022 à 22:50:58
    Phobos - Tome 1 - L'envol des éphémères

    Je ne connais pas les romans dont la BD est issue, mais à lire cette BD, cela s'adresse à un public adolescent, essentiellement féminin.
    Du coup, n'étant ni ado ni féminin... bon je ne suis pas accroché à mort à cette histoire, quoi !

    Le grand mérite de l'histoire, c'est d'intégrer la réalité médiatique actuelle dans une fiction mi-SF mi-romance à l'eau de rose, ce qui est assez rare finalement (en BD, en tout cas). Un hybride qui se veut à mi-chemin entre Loft Story et Star Trek sans y parvenir.

    Le résultat n'est pas déplaisant, mais pas très excitant non plus. L'histoire prend son temps pour décoller, un comble dans un contexte de conquète spatiale !

    Mais surtout, les personnages sont très superficiels. Les filles sont un poil nunuche, et que dire des garçons... ohlala... qu'est-ce qu'ils manquent de réalisme ! Ils sont hyper efféminés dans leur comportement avec les filles, on est assez loin de la réalité.

    Graphiquement, c'est lisse. Un peu trop. Les garçons sont trop évanescents et les décors trop propres, notamment l'intérieur du vaisseau, ce qui ne reflète absolument pas la réalité des voyages dans l'espace ni la promiscuité.

    A réserver au public ciblé, les adolescentes.

    MANU POP Le 10/09/2022 à 20:49:43
    Gil Jourdan (Intégrale) - Tome 2 - L'intégrale 2

    "L' Enfer de Xique-Xique" : Jusqu'à préseny, l'aventure la plus faible de GIL JOURDAN. Au niveau dessins, on tombe trop dans la caricature. C'est autant le cas pour les personnages, dont l'influence de Franquin ne me convainc pas, que pôur les décors d'Amérique du Sud, comme faits à la va-vite et dont les éléments sociologiques (look des habitants de Massacara) rappellent plutôt la Bolivie ou le Mexique que le Brésil tropical.
    Le trait semi-réaliste de Tillieux me manque et j'espère le retrouver dans les aventures futures. Niveau couleurs, rien à dire, elles sont très belles. Et côté scénario, les pages 60 (moitié basse) et 61 sont un vrai tour de force qui réhausse un scénario trop tiré par les cheveux (en particulier comment Gil Jourdan trouve facilement la trace de Jean Cambon). Allez, sans rancune, Gil et à bientôt ;-)

    MANU POP Le 10/09/2022 à 20:34:15
    Rahan (Intégrale - Soleil) - Tome 2 - La jeunesse de Rahan...

    "L' Arc du Ciel" : J'ai aimé dans cette aventure la rencontre de Rahan avec des hommes qui paraissent, par leur faciès, appartenir à une espèce humaine antérieure à celle de Rahan (qui lui est plutôt un homo-sapiens). D'après les pré-historiens, différentes familles humaines vivaient bien en même temps durant certaines périodes de la pré-histoire. Belles couleurs et expressions fort bien représentées. Le seul bé-mol, à mes yeux, est tout simplement l'arc du ciel lui-même ! Pas assez "léger" selon moi et pas assez large. Mais à part ça, cette aventure est elle aussi excellente.

    MANU POP Le 10/09/2022 à 20:29:54
    Rahan (Intégrale - Soleil) - Tome 2 - La jeunesse de Rahan...

    "La Longue Griffe" : Roger Lécureux s'amuse à mettre un nouveau protagoniste, qui vole la vedette au fils de Craô ! Belle idée, d'autant plus que le jeune chimpanzé est des plus expressifs et nous ravit par ses audaces. De belles couleurs chaudes nous font du bien au coeur. Les dessins d'André Chéret sont une nouvelle fois très réussis.

    MANU POP Le 10/09/2022 à 20:27:03
    Rahan (Intégrale - Soleil) - Tome 2 - La jeunesse de Rahan...

    "Le Pays à Peau Blanche" : Des dessins épurés, sans doute pour mieux coller à l'uniformité blanche des dessins quand tombe la neige. Rahan a une carrure et un visage nettement plus adulte. Il est désormais un homme. On découvre un nouvel animal emblématique de la pré-histoire : l'ours géant. Là encore, André Chéret assure au dessin. Cette aventure mêle habilement couleurs froides (le blanc) et couleurs chaudes (le feu et la peau d'ours dans la tannière). À nouveau donc un plaisir visuel.
    Très bonne aventure :-)

    MAL75 Le 10/09/2022 à 19:52:36
    Harry Dickson (Vanderhaeghe/Zanon/Renaud) - Tome 1 - La bande de l'araignée

    Si vous vous demandez pourquoi cette série ressemble tellement à Blake et Mortimer, ne cherchez plus : le scénariste Christian Vanderhaeghe est "cofondateur des Editions Blake et Mortimer" (sa bio sur ce site).

    Les gentils sont gentils (beaux, intelligents et chanceux) et les méchants très méchants... Le méchant récurrent est une femme (la soeur d'Olrick ?).

    Prenez toute la série pour un truc sympa à lire, au style ligne claire ultra classique. Ne cherchez pas plus loin...

    Eotran Le 10/09/2022 à 18:53:29

    Fantastique !
    Ce livre a radicalement changé ma vision sur les grands enjeux de notre monde, aujourd'hui.
    Le dessin n'est clairement pas l'atout premier de ce livre. Même si, je dois l'avouer certains passages, soutenus par le talent du dessinateur, m'ont fait rire. Le côté mise en scène est également très efficace.
    Malgré tout ça, la partie la plus intéressante est l'approche pédagogique de l'ouvrage.
    C'est bouleversant à un tel point, que je me demande pourquoi je n'ai pas eu accès à ces informations plus tôt. Pourquoi toute l'humanité n'a pas accès à cette analyse remarquable, intelligente et documentée.
    On pourra reprocher par moments le manque de clarté et de structure, la quantité gargantuesque d'informations à digérer et à assimiler, mais cela n'enlève rien à la force de l'ouvrage et la vision éclairante des auteurs.
    Un livre qui, entre de bonnes mains, pourrait changer le monde (voir le sauver).

    elomel Le 10/09/2022 à 14:53:12
    Lefranc - Tome 18 - La momie bleue

    Le pire album de la série autant niveau dessin qu'histoire. Heureusement le niveau remonte avec les suivants

    Saigneurdeguerre Le 10/09/2022 à 14:46:06
    The ex-People - Tome 1 - Volume 1

    Ils sont sept… Et là, vous pensez immanquablement aux Sept Nains de Blanche-Neige ! Eh bien, non ! Dans le lot, il n’y a qu’un nain.
    Oubliez les Sept Merveilles du monde antique. Ici pas de quoi s’émerveiller malgré le côté fantastique. Et plutôt que l’Antiquité, visez plutôt un Moyen-Âge très religieux, fanatique, inégalitaire au possible où l’injustice règne en maître.
    Ah, les Sept Mercenaire ! Là, vous commencez à vous approcher des sept que voici.
    Ajoutez-y un petit peu des Sept Péchés capitaux… Mais un petit peu seulement !
    Ils sont sept et ils sont tous maudits… Ou plutôt, ils sont tous morts mais encore un peu vivants tout de même… Je sais ! Je sais ! Je vous embrouille quelque peu avec cette histoire.
    Reprenons. Ils sont sept. Jusque là, vous suivez. Certains sont (ont été) humains, d’autres sont des animaux (cheval, oiseau de paradis/perroquet, allez savoir, chat noir). Ils sont morts, généralement dans des conditions peu sympathiques, comme mort de faim et de soif, brûlée vive sur un bûcher, écrasé par un boulet) … Ce n’est pas évident de deviner quels torts ils ont commis de leur vivant justifiant qu’ils soient devenus des fantômes en quête de rédemption. Parlons de celle-ci, justement. Ils ne peuvent la trouver qu’à Jérusalem auprès de Dieu. Le voyage est long et onéreux et la rencontre avec Dieu pour que celui-ci leur rende une vie normale est coûteuse. Les services offerts par Dieu ne sont pas gratuits ! Loin s’en faut ! Dès lors, nos sept associés vont devoir se procurer d’importantes sommes d’argent de façon malhonnête ou à tout le moins, pas entièrement honnête…

    Critique :

    Cette histoire nage dans l’absurde. Certains y trouveront de l’humour. Je ne suis pas assez fin que pour l’avoir trouvé et apprécié. J’ai d’autant plus de mal à l’écrire que j’ai reçu cette bande dessinée suite à une masse critique Babelio, que je remercie, ainsi que les Editions GrandAngle (Bamboo).
    GrandAngle est une collection qui m’a toujours séduit…
    A la vue des dessins, j’ai d’abord cru que l’album s’adressait à des enfants car le style graphique est très proche des illustrations de livres comme ceux de l’Ecole des Loisirs. Le contenu, par contre, ne m’a pas l’air destiné à ce public. Même s’il semble y avoir une morale à cette histoire, à savoir qu’il faut acquérir honnêtement son argent, le lecteur nage dans la confusion.
    Le scénario, pour déjanté et original qu’il soit, et malgré des réflexions que l’on pourrait qualifier de « philosophiques » ne m’a pas accroché malgré que j’apprécie généralement les scénarii de Desberg.
    Cette bande dessinée est tellement différente de ce qui est habituellement publié qu’elle séduira certainement un public dont les goûts graphiques et l’intérêt porté à un fantastique inhabituel diffèrent des miens. Bref ! Elle trouvera certainement un public pour la porter aux nues. Moi, je passe mon tour.

    Erik67 Le 10/09/2022 à 08:57:18

    Voici une BD qui se concentre sur ce célèbre quartier de Paris connu pour sa légèreté et son sens du spectacle. Un jeune provincial agriculteur, qui n'a jamais vu du pays, y débarque un beau jour de 1950.

    Passé le moment de la découverte, Antoine va s'impliquer dans les affaires louches de son patron de cabaret d'origine corse qui ne fera pas que dans la dentelle. Evidemment, cela le conduira à avoir affaire avec la Justice qui ne fait pas toujours très bien son travail.

    Je pense que cette BD a quelque part loupé le coche. Je n'y vais pas par quatre chemin pour le dire. Il y avait de la matière pour explorer ce quartier de Paris mais on se perd dans des péripéties qui n'apportent rien. Le personnage principal aurait gagné en maturité à être exploité sous un angle plus intimiste. Il est vrai qu'il reste assez niais même quand
    il va s'engager dans des actions de grand banditisme.

    Par contre, j'ai trouvé le graphisme assez somptueux car cela reflète à merveille le décors de ce quartier populaire comme par exemple le funiculaire de Montmartre. A la fin de l'album, on aura droit en bonus à de larges vignettes nous offrant un magnifique panorama de ces lieux.

    On va assister à l'évolution de ce quartier sur une trentaine d'années. Il est vrai que le Pigalle de nos jours n'a plus rien à voir avec cette époque. Bref, en résumé un apprentissage de la vie en passant par ce quartier où l'on peut aisément se brûler les ailes.

    Theobald Pontifex Le 09/09/2022 à 15:01:16

    D'accord avec l'avis de wakedownfl Tardi s'essouffle sur ce dernier opus, c'est ennuyeux, bien sûr le dessin reste magnifique et la mise en page avec des vignettes couleurs est vraiment agréable. Les petits souvenirs graphiques à la fin, à la manière d'un je me souviens de Perec sont les bienvenus. Un coup de chapeau à l'éditeur qui réalise un bel objet sur un beau papier et cousu. Peu d'éditeurs offrent une telle qualité pour un prix tout à fait acceptable. Bon, j'ai lu quelque part qu'un nouvel Adèle Blanc-sec était prêt de sortir, tant mieux, tant mieux, Tardi n'est jamais aussi bon que dans le Foutrac...

    Theobald Pontifex Le 09/09/2022 à 14:49:03
    Spirou et Fantasio - Tome 56 - La mort de Spirou

    Tout au long de l'album des ombres portées aberrantes, Spirou page 8, 6ème vignette, 1ère vignette page 11, le même Spirou, page 12, 1ère et deuxième vignette, un des deux pêcheurs, même page, 4ème vignette, le visage de Spirou, les ombres portées sur le visage de Spirou page 21, 4ème vignette et dernière vignette de la même page. Page 22 , les vignettes 5, 6 et 7 et j'arrête là, car c'est assez catastrophique comme cela. D'autre part le dessin de Schwartz est bâclé, inadmissible pour un dessinateur aussi talentueux. Le scénario abracadabrantesque est tout juste acceptable. Les couleurs sont magnifiques. Dommage....

    Eotran Le 09/09/2022 à 13:04:21
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 6 - Le grimoire des dieux

    On monte d'un cran par rapport au tome précèdent.
    Les auteurs mettent en place les différents personnages qui feront en partie le succès de cycle originel. Les différents éléments lancés dans le premier tome, prennent parfaitement place sur la trame bien construite de ce récit qui semble monter en puissance.
    Les personnages construisent leurs légendes, et le récit laisse planer quelques mystères sur les enjeux de l'intrigue. Ca rend le tout passionnant.
    Un très bon tome avec beaucoup de promesse pour la suite.

    La_Mangouste Le 09/09/2022 à 10:53:51
    Jeremiah - Tome 39 - Rancune

    Difficile de juger tant cet album m'a un peu malmené au début par son scénario un peu "déconstruit".
    Je rassure, les choses se recollent par la suite et on comprend finalement ce qui se passe. Comme d'habitude, des personnages à part et hauts en couleurs, un retour (deux même) et des dialogues toujours aussi bien écrits.
    Probablement pas le meilleur des Jeremiah, mais on reste dans la moyenne.

    Arkadi Le 09/09/2022 à 09:42:39

    Attention petite perle de derrière les fagots dans le monde merveilleux du 9ème art !!!! Et cette critique espère remettre en avant cet album des années 90 réaliser par un artiste méconnu mais incroyable de talent.

    Ici, c'est 7 histoires ou l'on suit 7 personnages formant un tout global, une évolution dramatique. 7 histoires qui poussent la logique mercantile et capitaliste de notre société d'aujourd'hui jusqu'à l'extrême et l'ubuesque. c'est glaçant de drôlerie avec tant de passage pertinent avec notre civilisation.

    Par exemple, Les étudiants des écoles normales supérieures considèrent que la condition ouvrière est à 5 pour cent de la population alors qu'elle est est à 20 ( disparition donc de celle-ci). Par exemple, les influenceuses ressemblent tant à ces personnages féminins qui vivent dans l'album dans leurs seuls besoins reptiliens. Par exemple, le propos d'un plan mondial resonne parfaitement lorsqu'on compare ce propos avec la communication des multinationales d'aujourd'hui. "Stratos" serait-t-elle prophétique?

    Au delà de ces références qui font mouche, le dessin d'un noir de plomb, ces décors surchargés de poncifs mercantiles, ces visages torturés par une société qui sclérose donne un ton noir profondément torturé qui assoit le propos de fin du monde. l'ambiance glauque pourtant offre un ton d'humour glaçant. Le noir du trait raconte autant que les cases d'une blancheur extrême. Ubu ici est roi. Kafka serait en terrain conquis.

    La structure narrative est d'une pertinence inouïe. Du détail des vies abscons de chaque personnage dans les premières histoires, l'auteur construit un discours profond au travers d'un monde qu'il construit avec intelligence dans les dernières.

    Prado raconte la société des années 90 et ce qu'elle pourrait devenir dans ses travers et son jusqu'au boutisme mercantile et totalitaire. Nous sommes en 2020, et je considère qu'il fait mouche sur bien des aspects de notre société d'aujourd'hui.

    Erik67 Le 09/09/2022 à 07:45:06
    Danger Girl (Editions USA) - Tome 1 - Danger Girl

    Danger girl est ce qu’on appelle de la bd pop-corn mettant en scène trois gazelles hyperbranchées et espionnes à leurs heures perdues entre deux safaris au Congo ou une partie de pêche au Costa Rica après une nuit d'amour torride.

    Je me suis ennuyé dans l’enchainement de ses péripéties sur fond de dessins cartoonesques. Cela en devient presque pathétique à l'image de nos héroïnes racoleuses. Entre boire ou mourir, il faut choisir.

    BudGuy Le 08/09/2022 à 20:29:02
    Les enquêtes de Machiavel - Tome 2 - Le trésor des Médicis

    Suite des aventures du jeune Machiavel en prise avec des espions à la solde de Pise et les intrigues de pouvoir afin de récupérer le trésor de Laurent de Médicis.

    Les dessins de Andrade sont très détaillés et nous permettent d'admirer par exemple le somptueux palais de Florence ou le siège de Pise au détour d'une grande case. Je trouve néanmoins la tête de Machiavel un peu étrange sur la couverture (?).

    Le tempo est bien soutenu, et malgré une petite facilité scénaristique (Sandro qui révèle un indice capital à l'issue d'une soirée bien arrosée), l'intrigue se tient et se conclue sur un Machiavel moins finaud qu'il n'y paraît.

    A noter la grosse référence à la saga de jeu 'Assassin's creed', avec les espions déguisés et armés tels Enzo et se faufilant de toit en toit.

    TDH75 Le 08/09/2022 à 19:34:18
    Spider-Man Team-Up (L'Intégrale) - Tome 1 - 1972-1973

    Malgré mon goût prononcé pour les comics, il faut reconnaître que « Spider-man team-up, l'intégrale 1972-1973 » donne vraiment l'impression de racler les bas-fonds de chez Marvel.

    Les scénarios sont d'une grande indigence et la plus value de Spider-man avec des personnages aussi puissants que Vision, la Chose, Iron-man, Thor ou les Inhumains est absolument risible.

    Avec des adversaires aussi flamboyants que le minable Morbius ou la fanatique féministe Man-killer dont même le nom ressemble à une blague, on plonge à pic dans les abysses du comics.

    Du coté graphique, on est au même niveau avec un style affreux et très daté.

    Une intégrale que je déconseille fortement !
    Plus d'informations ici : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/09/spider-man-team-up-lintegrale-1972-1973.html

    haddock94 Le 08/09/2022 à 11:45:12
    Les hiboux - Tome 4 - Livre 4

    Un album dans la droite ligne des précédents. Le scénario ne s'est pas essoufflé, le fantastique est toujours présent dans un monde proche de la nature. Le trait de Lukasz s'est affirmé depuis le premier opus et on ne retrouve pas les maladresses initiales. Vikings et tribus indiennes d'Amérique du Nord doivent faire face à des sortes de vampires ou chimères. Leur proximité avec la forêt et les forces naturelles va les aider à s'en sortir.
    L'atmosphère devient progressivement oppressante mais sans excès. Le découpage des cases apporte une dynamique intéressante même si l'œil s'y perd de temps en temps.
    Un album que j'ai lu avec grand plaisir.

    Erik67 Le 08/09/2022 à 07:49:02

    Frédéric Bihel parfois sorti de véritables chef d’œuvre dans le passé. Je pense à des titres comme « Exhausse-nous ». Il a rarement été un auteur complet à savoir dessinateur et scénariste. C'est le cas ici avec cette adaptation du roman d'Anne Laure Bondoux.

    Je n’ai pas aimé ce titre plus que cela. Il y a une première partie que je qualifierai d'excellente mais la seconde semble être totalement déconnecté bien que cela ne soit pas le cas. Je n'ai pas aimé la direction prise avec d'ailleurs un final assez confus. Cependant, l'ensemble demeure correct.

    Visuellement, c'est une très belle œuvre magnifié par un dessin de toute beauté avec un coup de crayon un peu charbonneux. Les paysages même souterrains, les sous-bois de cette forêt profonde, la steppe désertique, puis le bord de mer, que de beauté qui nous sont confiés ici par l'artiste.

    Même les visages des différents protagonistes sont expressifs et profonds. Bihel a véritablement un don particulier pour donner vie à ses personnages en leur conférant parfois une certaine maturité de vie.

    Il y a certes un côté poétique qui raisonne comme un véritable hymne à la vie et à l'amour même dans un contexte de pauvreté et de guerre. La thématique est celle du choix que l'on a pas forcément.

    C'est un peu dommage que ce conte philosophique soit passé si inaperçu par le grand public. Ce roman graphique ferait certainement des adeptes surtout avec de si belles illustrations.

    Pulp_Sirius Le 08/09/2022 à 04:12:47
    Lone Sloane - Tome 8 - Chaos

    À fuir! C'est encore moins bon que Gaïl!

    Scénario : zéro. Pour une raison quelconque, Yearl a perdu le corps de Sloane et c'est une femme (j'ai pas trop compris la fille de qui exactement) qui le retrouve et le fait revivre grâce à, euh... une technique buccale bien spéciale. Comme par nostalgie pour Delirius, Druillet dédie cet album à Lob et à son transperceneige, et ramène Shaan au premier plan, éternel ennemi de Sloane...

    L'histoire n'a pas trop de sens, avec Shaan qui rapatrie le corps de Sloane dans un sarcophage d'or et ensuite l'envoie par train virtuel... La femme déchiffre le code de la salle où repose Sloane grâce a une traduction phonique et physique du requiem de Mozart... en chantant, elle est passée à travers les écrans... Hahaha... D'ailleurs, tout se passe pas mal en virtuel (ou à moitié?) avec des sortes de bagarres de rayons laser. C'est complètement perdu.

    Les dialogues sont absolument atroces. Druillet essaie d'écrire une sorte de poésie avec des phrases courtes et cassées, mais ça ne fonctionne pas du tout. Ajoutez-y des insultes hyperboliques, et tout devient plus cocasse que dramatique.

    Les dessins manquent cruellement d'originalité, c'est du vu et revu pour Druillet, et même la technique utilisée semble différente qu'à l'habitude. Il y a un côté trop propret (et parfois simplet!) qui m'agace. Il y a quand même deux ou trois planches que j'ai aimées, mais pour une BD de Druillet, c'est très peu.

    Lone Sloane a connu des jours meilleurs.

    herve26 Le 07/09/2022 à 23:13:16

    Bastien Vivès nous offre, après un très décalé "Burne-out", un ouvrage plus sage avec "Dernier week-end de janvier", très belle chronique sur fond de festival d’Angoulême.
    Sur près de 180 pages, Vivès prend le temps de nous présenter les personnages:un dessinateur assez blasé par les séances de dédicaces, un chasseur de dédicaces presque caricatural aussi bien sur le plan graphique (son visage, à la Largo Winch, tranche volontairement avec la galerie de portraits de l'album), que sur le plan personnel. Et surtout, une femme,Vanessa, fragile, attachante,complètement étrangère au monde de la bande dessinée, pour qui le lecteur ne peut que ressentir une certaine sympathie.
    Ayant fréquenté, à une époque de ma vie, le festival d'Angoulême,j'avoue avoir retrouvé à travers cette bd, l'atmosphère de cet événement.
    Vivès nous offre une histoire presque banale, digne d'un film de Claude Sautet, mais qui par son traitement graphique mérite de s'y attarder
    Car, il faut l'avouer que les planches sont magnifiques, avec mention spéciales pour les scènes de danse, qui sont parfaites
    Même les scènes d'amour au lit, que le lecteur attendait vu le précédent album sulfureux de Vivès, sont d'une sensualité et d'une délicatesse sans pareil
    Cet album va rejoindre des titres comme "Polina" ou encore " une sœur"que je relis régulièrement avec plaisir

    Un très bel album,
    une très belle chronique où on se demande où s'arrête la réalité et où commence la fiction

    J'en recommande évidemment la lecture

    herve26 Le 07/09/2022 à 22:31:20

    Après le très réussi "Itinéraire d'une garce", la collection Porn'pop dirigée par Céline Tran (ex Katsuni) nous offre une très belle surprise avec cet album.
    Les auteurs nous présentent les aventures d'un couple trentenaire (Anis et Adèle) en passe de pimenter leur vie sexuelle, pour rompre la monotonie du couple. Certes le thème n'est pas très nouveau mais le traitement fait ici est assez original. On oscille sans cesse entre l'enquête policière et des scènes assez explicites. Mais j'avoue que l'intrigue l'emporte sur le côté voyeur, qui est habituellement réservé à ce genre de bande dessinée, ce qui est assez fort quand même !
    Outre un scénario bien réussi et intriguant, il faut souligner la qualité du dessin de Duddy, que je ne connaissais pas, et qui m'a littéralement séduit.
    C'est par le plus grand des hasards que je suis tombé sur cet album (un article sur" sceneario.com"), qui est sorti à une période assez creuse sur le plan éditorial (mi-août)
    En tout cas une agréable surprise pour un album qui mérite de dépasser l'appellation bd pour adulte, comme l'était" Itinéraire d'une garce", qui s'apparentait plus à un roman graphique qu'à une simple bd de cul. En effet, nous suivons les aventures d'un couple qui est pris dans un engrenage, qui semble les dépasser.

    Bref, une petite pépite que vient d'éditer la directrice de la collection "Porn'pop", Céline Tran.

    herve26 Le 07/09/2022 à 22:25:53
    Spirou et Fantasio - Tome 56 - La mort de Spirou

    Le côté marketing de Dupuis a bien fonctionné puisque j'ai cédé à la tentation d'acheter ce numéro 56 de Spirou, rien qu'en découvrant le titre de cet opus. Bien joué! En effet, j'avais abandonné la série depuis "Spirou à Tokyo", soit plus de 16 ans. J'avais été très déçu par la tournant pris par la série, ayant déjà été assez mitigé par les albums signés par Tome et Janry, nostalgique que je suis de Franquin, voire de Fournier ou des albums de Nic et Cauvin, qui finalement n'étaient pas si mal.
    J'avoue que le nom de Schwartz était pour moi plutôt un gage de qualité, le considérant comme un héritier lointain de Chaland, qui avait lui aussi signé un Spirou , mais inachevé .

    Avec cet opus, les auteurs nous offrent une suite un peu trop modernisée du"repère de la murène" et de "Spirou et les hommes bulles". J'ai été séduit par l'incipit mais vite décontenancé par le côté futuriste que je ne m'attendais pas à voir dans l'univers de "Spirou et Fantasio" :tablettes,turbotraction électrique,ordinateurs, bref je n'ai pas retrouvé les personnages de mon enfance. C'est peut-être mon côté vieux lecteur, mais je fini par croire que l'éditeur de Blake et Mortimer a eu entièrement raison de cantonner ses héros dans les années 50, pour ne pas perdre de leur superbe et de leur magie.
    Le dessin de Schwartz est nullement mis en cause dans cet opus, au contraire, il contribue à un côté nostalgique, mais le scénario de m'a guère convaincu, malgré de belles trouvailles comme la similitude avec une page de "la vallée des bannis", un des meilleurs albums de la période Tome et Janry.
    Bref, pour moi, il y a ici un côté résolument moderne qui nuit à la lecture que j'ai des "Spirou et Fantasio", sentiment que je n'avais pas ressenti avec "Spirou chez les Soviet", album que j'avais adoré.
    J'achèterai tout de même la conclusion de cette histoire, rien que pour connaître la suite donnée aux aventures d'un des plus emblématiques personnages de la bd franco-belge.
    Alors "la mort de Spirou", formidable coup de pub ou véritable tournant pour une série mythique, où Seccotine supplanterait notre célèbre groom?
    Pour ma part, j'ai ma petite idée...
    Résultat des courses dans le prochain album.

    Pierski Le 07/09/2022 à 21:44:07

    La rencontre d'un excellent scénariste et d'un dessinateur de grand talent peut engendrer un chef d'oeuvre... ou pas. Le résultat, ici, est une franche réussite avec deux auteurs qui ont pris leur temps, sans contrainte éditoriale précise, d'aboutir à un dialogue parfait entre l'histoire et sa transcription en images. La postface à elle seule vaut la peine d'être lue, et nous permet de comprendre que le scénariste sait de quoi il parle. Brüno est fidèle à ses dernières réalisations. Le rythme laisse place à la réflexion, aux non-dits. Cette histoire africaine a été réfléchie, méditée, pensée, et cela se voit, cela se ressent. Enfin, la couleur tient une place de premier plan. et contribue de façon notable aux ambiances africaines qui changent radicalement d'une page à l'autre.

    kingtoof Le 07/09/2022 à 14:26:50

    Un récit intéressant sur une femme qui souhaite reprendre sa liberté à l'aube de ses 60 printemps.
    Une histoire de vie bien construite autour des liens familiaux, de l'amitié de l'amour...
    Agréable à lire.

    kingtoof Le 07/09/2022 à 14:23:10
    Uchronie(s) - New Byzance - Tome 3 - Réalités

    Avis sur ce premier triptyque de la série.
    Lecture plus de 10 ans après la sortie de ces albums, et je peux dire que Corbeyran était en avance sur son temps, car nous nous retrouvons projeté en plein multivers (qui est à la mode en cette année 2022).
    Un scénario qui peut paraître déroutant mais qui reste solide et cohérent tout au long de l'histoire.

    Arkadi Le 07/09/2022 à 08:28:03
    Victor Billetdoux - Tome 3 - La nuit de l'Horus rouge

    Convenons-en, lire Wininger est un plaisir véritable afin de ressentir l'ambiance sirupeuse de ce Paris 1910. Sous la neige de l'hiver, on déambule tranquillement ( malgré l'histoire policière) entre Javel et Montsouris tout en se baladant surs les rives du Nil sous la Seine.

    Il y a biens des meurtres, des poursuites et une intrigue atypique de deux bandes rivales qui sont pourtant de la même secte. Mais les meurtres sont planplans, les courses poursuites aux ralenties et les ressorts dramatiques bien faciles. Si le second tome de cette trilogie rappelait les histoires d'Adèle Blanc-Sec, le dernier album de la série Victor Billetdoux se veut apocalyptique sans surprise. Les héros ne sont que des spectateurs inoffensifs d'une guerre fratricide entre les 2 clans possédant tout deux des armes de destruction massive surannées à la sauce science fictionnelle de l'époque ( et ça c'est savoureux).

    Et puis, il y a ce final ou un champignon atomique pète sur le Nil et en plein Paris. Le final de la trilogie est sans appel. Tout le monde y passe même les héros qui, au final, n'ont été que témoins à peine privilégiés d'une histoire foutraque dans des décors splendides.

    Wininger avait pourtant tenté de construire un 4ème tome à cette série durant l'année 1987., alors qu'il travaillait déjà sur 2 autres albums. Que s'est-il passé? Il a tout arrêté pour revenir à la BD plus de 10 ans après. On parle d'une dépression importante durant cette décennie de silence. Et voila pourquoi le final est sans appel. Le cliffhanger au départ est devenu le point de conclusion. Et, moi, j'aime bien ce final là. Pourquoi les héros devraient toujours s'en tirer? Ils ne quittent pas tous leurs aventures solitaire et au soleil couchant. Et puis il n'avaient pas qu'à être là au mauvais endroit et au mauvais moment. Surtout que clairement ils n'ont rien fait pour inverser ce qui devait être. Et la secte voulait être arroseuse de destruction et elle est arrosée. Et cela convient parfaitement avec le ton de la trilogie.

    Erik67 Le 07/09/2022 à 07:35:48

    J'ai toujours un peu de mal avec les BD d'Arnaud Floc'h car le style ne m'attire guère. Ce n’est pas sa première BD qui porte sur l'Afrique et ses problèmes. Voir par exemple « la compagnie des cochons » que je n'avais pas vraiment aimée, désolé de l'avouer.

    Il faut dire que l'auteur a longuement vécu en Afrique subsaharienne à savoir au Cameroun plus précisément. On le voit au travers les dialogues de vie quotidienne de ses différents protagonistes qui sonnent vrai.

    Encore une fois, l'auteur va prendre son temps pour développer cette histoire de passeur musulman en proie à un événement tragique dans le passé lorsqu'il était enfant. A noter que ce récit se passe en Guinée à Conakry en octobre 2001 soit tout juste après l'attentat du World Trade Center.

    Au niveau du dessin, c'est toujours la ligne claire façon Hergé qui prévaut. Comme dit, ce n'est pas ce que je préfère surtout au XXIème siècle mais bon. Il faut reconnaître que c'est efficace surtout grâce à l'utilisation de couleur à bon escient. Je me souviens qu'il avait autrefois un trait plus charbonneux qui était assez imprécis. Du progrès par conséquent.

    Sinon, au niveau du récit, pour une fois, j'ai réussi à tenir jusqu'au bout. Il y a de l'humanité dans ses personnages, c’est incontestable. Il se sert également du contexte géopolitique avec l'arrivée des chinois qui font la pluie et le beau temps en Afrique. Oui, c’était avant l’arrivée des russes et de leurs milices armées.

    On verra également des questions liées à la religion notamment le financement des mosquées qui se fait parfois au détriment des orphelinats pour enfants. Il est vrai que cela prend parfois des allures assez sectaire. Le détournement des fonds a toujours existé mais nous sommes en Afrique qui n’est malheureusement pas réputée pour sa bonne gestion financière au niveau de la corruption.

    Bref, une histoire de passeur qui aide les gens à fuir clandestinement l'Afrique en ne critiquant surtout pas cette « noble » profession qui aide son prochain. Ce n'est pas très vendeur mais c'est toujours bien de montrer cette réalité en dénonçant certains dangers. Et puis, pour une fois, cela se termine bien ! Que demande le peuple ? On s’en fout de la mort !

    Pulp_Sirius Le 07/09/2022 à 01:04:57
    Lone Sloane - Tome 7 - Salammbô 3 : Matho

    La guerre, la guerre, c'est pas une raison pour se faire mal!

    Pour lire mon avis sur ce troisième tome, voir le premier.

    Pulp_Sirius Le 07/09/2022 à 01:02:12
    Lone Sloane - Tome 6 - Salammbô 2 : Carthage

    "Je ne sais comment lire Druillet. Depuis longtemps ses livres ont fasciné mes heures. On les feuillette, on les retourne, on regarde les plus infimes détails d'un dessin." - Jacques Attali

    Pour mon avis sur ce deuxième tome, voir le premier.

    Pulp_Sirius Le 07/09/2022 à 01:00:21
    Lone Sloane - Tome 5 - Salammbô

    (J'ai lu l'intégrale.)

    Je ne connais pas Gustave Flaubert. À défaut de lire le roman, je suis allé me renseigner sur l'histoire, les personnages, le contexte du livre pour mieux apprécier cette adaptation de Druillet. D'ailleurs, c'est une histoire qui contient énormément de texte, parfois certaines pages ne sont qu'un bloc de texte tiré du roman, sans réels dessins, ce qui en rebutera sûrement certains.

    Mais utiliser le texte d'un des plus grands romanciers du 19e siècle pour coucher sur papier l'imagination débridée de Druillet, ça promettait!

    Maintenant, il faut savoir qu'en début de jeu Druillet admet que parfois il a carrément repris le texte mot pour mot, parfois il l'a adapté, parfois il l'a complètement réécrit. C'est assez facile de savoir quand on lit la plume de Flaubert et quand on lit celle de Druillet. Mais alors que dans Gaïl on aurait dit que le texte avait été écrit pour s'adapter aux dessins, ici ce sont les dessins qui sont là pour représenter le texte. Et c'est une véritable merveille.

    Les changements apportés par Druillet semblent à première vue superficiels. D'abord, l'époque se situe dans le futur et non au 3e siècle avant J.-C. Sloane devient Mâtho; le compagnon de Sloane, Yearl, fait une brève apparition; et le design des personnages et des armes sortent tous d'un univers de science-fiction. Sinon, il y aura forcément eu quelques coupures à l'histoire, mais ça semble assez fidèle au texte d'origine dans l'ensemble.

    Le premier tome, Salaambô, est mon préféré. C'est la rencontre avec cette femme qui fait rêver Mâtho et qui brûlera ensuite de la revoir. On nous présente les personnages et on pose les bases de l'histoire -- les mercenaires qui attendent que Carthage leur paye leur dû. Dois-je m'attarder sur le dessin? Magnifique! Salammbô est un dessin.

    Le deuxième tome, Carthage, relate la deuxième rencontre de Mâtho avec Salaambô et nous présente les premières expositions de stratégies militaires et les premières hostilités. C'est grandiose, c'est sublime. Seulement, ce que je n'aime pas, c'est que Salammbô est devenue une photo numérisée. Druillet a toujours aimé insérer des photos dans ses albums, mais ici le personnage se meut en photos. Ça fait penser aux vieux romans-photos des années 80, justement. Je trouve ça laid. Autrement, c'est un autre excellent album.

    Le troisième album, Mâtho, est là où le bât blesse. Ce ne sont pratiquement QUE des scènes de guerre. Mâtho prend l'avantage. Finalement c'est Hamilcar qui reprend l'avantage. Et là c'est Mâtho encore. Et puis Hamilcar encore. Encore et encore. L'une des critiques du roman, du moins parmi les critiques modernes que j'ai lues en ligne, c'est le trop gros surplus de batailles et le peu d'attention donné à Salammbô. Voici un endroit où Druillet aurait dû adapter un peu plus. L'intérêt se dissipe dans ce flux de combats incessants. Certains personnages meurent au détour d'une ligne dans un océan de texte. Narr'Havas, par exemple, n'aura servi à pratiquement rien dans l'histoire. Spendius disparaît sans fanfare ni trompettes, alors que c'était un personnage important. Si Druillet nous avait ramenés sur un chemin plus personnel et avait daigné donner des fins dignes de leurs noms aux personnages, même s'il devait diverger du roman pour accomplir cela, l'histoire s'en serait trouvée améliorée. Même les dessins finissent par être répétitifs à force de décrire toujours à peu près la même chose. La guerre, toujours la guerre. Mais Salammbô redevient un dessin.

    Druillet a accompli quelque chose d'extraordinaire avec Salammbô, et maintenant je regrette qu'il n'ait pas adapté plus de romans de cette manière. Si vous êtes fan de Flaubert, Salammbô est une adaptation à découvrir absolument. Si, comme moi, vous ne connaissez pas, Salammbô demeure une adaptation qu'il faut absolument découvrir, pourvu que vous soyez prêt à accepter le côté roman de l'adaptation. Il en manquait peu pour que Salammbô ne devînt le grand chef-d’œuvre de Druillet.

    Pulp_Sirius Le 07/09/2022 à 00:54:58

    Je ne connais pas Gustave Flaubert. À défaut de lire le roman, je suis allé me renseigner sur l'histoire, les personnages, le contexte du livre pour mieux apprécier cette adaptation de Druillet. D'ailleurs, c'est une histoire qui contient énormément de texte, parfois certaines pages ne sont qu'un bloc de texte tiré du roman, sans réels dessins, ce qui en rebutera sûrement certains.

    Mais utiliser le texte d'un des plus grands romanciers du 19e siècle pour coucher sur papier l'imagination débridée de Druillet, ça promettait!

    Maintenant, il faut savoir qu'en début de jeu Druillet admet que parfois il a carrément repris le texte mot pour mot, parfois il l'a adapté, parfois il l'a complètement réécrit. C'est assez facile de savoir quand on lit la plume de Flaubert et quand on lit celle de Druillet. Mais alors que dans Gaïl on aurait dit que le texte avait été écrit pour s'adapter aux dessins, ici ce sont les dessins qui sont là pour représenter le texte. Et c'est une véritable merveille.

    Les changements apportés par Druillet semblent à première vue superficiels. D'abord, l'époque se situe dans le futur et non au 3e siècle avant J.-C. Sloane devient Mâtho; le compagnon de Sloane, Yearl, fait une brève apparition; et le design des personnages et des armes sortent tous d'un univers de science-fiction. Sinon, il y aura forcément eu quelques coupures à l'histoire, mais ça semble assez fidèle au texte d'origine dans l'ensemble.

    Le premier tome, Salaambô, est mon préféré. C'est la rencontre avec cette femme qui fait rêver Mâtho et qui brûlera ensuite de la revoir. On nous présente les personnages et on pose les bases de l'histoire -- les mercenaires qui attendent que Carthage leur paye leur dû. Dois-je m'attarder sur le dessin? Magnifique! Salammbô est un dessin.

    Le deuxième tome, Carthage, relate la deuxième rencontre de Mâtho avec Salaambô et nous présente les premières expositions de stratégies militaires et les premières hostilités. C'est grandiose, c'est sublime. Seulement, ce que je n'aime pas, c'est que Salammbô est devenue une photo numérisée. Druillet a toujours aimé insérer des photos dans ses albums, mais ici le personnage se meut en photos. Ça fait penser aux vieux romans-photos des années 80, justement. Je trouve ça laid. Autrement, c'est un autre excellent album.

    Le troisième album, Mâtho, est là où le bât blesse. Ce ne sont pratiquement QUE des scènes de guerre. Mâtho prend l'avantage. Finalement c'est Hamilcar qui reprend l'avantage. Et là c'est Mâtho encore. Et puis Hamilcar encore. Encore et encore. L'une des critiques du roman, du moins parmi les critiques modernes que j'ai lues en ligne, c'est le trop gros surplus de batailles et le peu d'attention donné à Salammbô. Voici un endroit où Druillet aurait dû adapter un peu plus. L'intérêt se dissipe dans ce flux de combats incessants. Certains personnages meurent au détour d'une ligne dans un océan de texte. Narr'Havas, par exemple, n'aura servi à pratiquement rien dans l'histoire. Spendius disparaît sans fanfare ni trompettes, alors que c'était un personnage important. Si Druillet nous avait ramenés sur un chemin plus personnel et avait daigné donner des fins dignes de leurs noms aux personnages, même s'il devait diverger du roman pour accomplir cela, l'histoire s'en serait trouvée améliorée. Même les dessins finissent par être répétitifs à force de décrire toujours à peu près la même chose. La guerre, toujours la guerre. Mais Salammbô redevient un dessin.

    Druillet a accompli quelque chose d'extraordinaire avec Salammbô, et maintenant je regrette qu'il n'ait pas adapté plus de romans de cette manière. Si vous êtes fan de Flaubert, Salammbô est une adaptation à découvrir absolument. Si, comme moi, vous ne connaissez pas, Salammbô demeure une adaptation qu'il faut absolument découvrir, pourvu que vous soyez prêt à accepter le côté roman de l'adaptation. Il en manquait peu pour que Salammbô ne devînt le grand chef-d’œuvre de Druillet.