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Les dessins sont un peu moins bons dans ce volume. On remarque parfois des choix étonnant de représenter certains vêtements qui donnent un rendu vraiment moyen. Heureusement cela ne concerne pas un grand nombre de cases.
La lutte se poursuit. Un peu comme pour le volume précédent : la qualité du scénario ne réside pas forcément dans la trame générale (qui a mon sens manque un peu d'originalité et de complexité) mais plutôt dans les dialogues et la diversité des personnages. On reconnaît d'ailleurs parfois le "style" de narration présent dans Walking Dead.
Alors que Thorgal avait enfin retrouver la sérénité dans son village avec son épouse Aaricia, il doit faire face à une nouvelle menace venue de l'extérieur. Il s'agit du retour d'une belliqueux mercenaire nommé Varègue qu'il va devoir affronter dans un duel sans merci.
Cependant, ce tome nous réserve bien des surprises au niveau du scénario car les véritables ennemis sont parfois bien plus prêts qu'on ne le croit. Le récit va prendre une direction assez inattendue comme s'il y avait un autre récit dans l'histoire tout en remuant un peu le passé.
J'ai rarement vu un tome où les personnages se déchaînent véritablement. La petite Louve qui était si sympathique commence à juger la future femme de son frère ce que ne manque pas de faire d'ailleurs Aaricia. Boréale se révélera également assez hautaine en considérant les misérables humains.
Bref, les dîners de famille promettent beaucoup dans la famille de Thorgal. Comme dit, c'est assez inhabituel et cela casse un peu la routine habituelle qui était sans doute trop surfaite. Certes, on cherche à creuser les personnages pour leur donner une véritable densité mais ce n'était sans doute pas au tome 42 de le faire.
Comme dit, certains choix de ce tome vont étonner le lectorat qui risque de décrocher un peu. Pour ma part, j'observe ces petits changements avec une grande attention pour le futur d'autant que j'ai trouvé l'histoire assez prenante avec cet univers aussi riche que fascinant. Oui, cela promet véritablement pour le futur !
Dernier tour de piste de Corto Maltese avec lequel Hugo Pratt clôture sa série, dans ce qui s'apparente à une sorte d'album-somme. En effet, on y retrouve tous les personnages marquants de la série, comme Raspoutine, Lévi Colombia ou encore le professeur Steiner, pour une dernière aventure poussant le bouchon de la magie et de l'onirisme aussi loin que possible. Mais autant Les Helvétiques mêlait onirisme assumé tout en restant maîtrisé et en sachant garder du recul, autant celui-là se perd dans un scénario assez confus, où l'on ne comprend pas tout, et où le propos demeure nébuleux et abstrait. Malgré ces réserves, on doit reconnaître la capacité de Pratt à nous immerger dans un univers, et avec le dessin qui s'accorde bien avec le thème de l'album. Donc, malgré tout, on n'en ressort pas totalement mécontent pour autant.
Je me suis rendu au 20. En vrai. J'étais super hyper pour les 3 premiers tomes qui avaient du potentiel. Mystère, condamnation à mort du perso principal quand la quête sera finie (fallait oser), un mentor et trickster en un seul perso surpuissant, deux femmes fortes dans les persos principaux, des monstres intéressants, un folklore maîtrisé... Mais vers le tome 4, on nous ramène le traditionnel tournois... et ensuite c'est de l'exorciste vs exorciste non stop, même plus d'histoire. franchement, il me reste le tome 21 en stock, je ne vais pas aller plus loin s'il ne retrouve pas quelque chose à me raconter. Je pense que c'est l'histoire que j'ai lu qui c'est le plus effondrer a date...
Ceux qui espèrent trouver dans cette album un récit à la hauteur des Montagnes Hallucinées ou une angoisse digne de The Terror en seront pour leurs frais. Histoire incohérente et facilités scénaristiques font du Gouffre des Resurrections une bd oubliable dont les dessins pourront cependant retenir l'attention.
Très bon et original ! On passe un excellent moment !
Pourtant, le dessin et l'histoire un peu naifs ne m'attiraient pas particulièrement.
Comme quoi, on peut faire du très bon avec 'peu' si je puis dire, car j'impagine qu'il y a un gros travail derrière.
L'esprit de la série y est complétement, le scénario est travaillé, j'aime bien les dessins.
Mais les dialogues sont trop longs, il y a trop d'actions qui partent dans tous les sens... On finit par ne plus savoir où on en est, les ressorts ne marchent simplement plus aujourd'hui ?
Je ne suis juste pas rentré dans l'histoire, malgré, on le sent, un vrai travail sur le scénario et les dessins.
J'ai une version non enregistrée sur le site, qui pourrait être un "b1984", identique à l'album b83, avec les spécificités suivantes :
- en p4 : DL mai 1984 N° 7288
- imprimé en France - Publiphotoffset 75011 Paris - en juin 1984
Reste identique, notamment C4 ( ISBN idem, pas de code barre).
Et bien ça y est, on y est....Mézières maitrisent ses plumes et son encre et Christin se libère de ses inspirations pour construire une histoire unique.
Et ça y est, on y est. Laureline et Valérian sont définis avec précisions, construits avec finesse. Valérian, le bon soldat obéissant mais plutôt dépressif à devoir obéir , un peu bête, m'as tu-vu et beau gosse. Un homme d'abord d'action, ensuite d'action et surtout d'action, amoureux de sa Laureline qui est comme son âme, son humanité. Et il y a Laureline, maternante et empathique, rebelle sans être révolutionnaire, intelligente et sachant poser les mots là ou ils doivent être poser. Et puis frivole aussi. Et ....amoureuse de son Valérian qui est comme ses racines, son corps bien que le sien soit superbe....
"Bienvenue sur Afloflol" (mouais... pour le titre) est une oeuvre unique. L'histoire l'est, la manière de la narrer l'est tout autant. Comme dans l'opus précèdent, Christin joue sur deux antinomies pour faire rire et réfléchir. Oui, entre philosophie et économie, travail organique et rituel millénaire, Christin se plait, dans la blague, à nous tendre l'histoire pour construire une piste d'intelligence. Car la lecture l'est, les enjeux, qui semblent secondaires et ne le sont pas, le sont aussi. Certes le final est encore un happy end un peu cabriolesque mais on pense évidemment, durant la lecture, au génocide des amérindiens.
Et Mézières est maitre désormais et définitivement de son art! Comment le prouver. Il suffit juste d'admirer le XB982 ( vaisseau de Laureline et Valérian) qui se nommera plus de la sorte plus tard dans la série car Christin se fiche de la technologie lorsqu'il raconte ses histoires. (Mais nous y reviendrons). Quel élégance ! Quel classe! Quel superbe! Le plus beau des vaisseaux à mes yeux de tout le space opéra mondial !
Et oui, j'ose (et tant pis si les fans de Star Wars me feront la peau plus tard, je suis un fou ! un héros! et je n'ai pas ma langue dans ma poche!!!!) le Faucon Millenium est tout pourri à côté de ce vaisseau divin de prestance! D'ailleurs il se dit que Lucas s'en aurait inspiré et puis pas qu'un peu. Il va falloir qu'il s'arrête le barbu à emprunter des trucs à Pierre. Et, d'ailleurs, t'inquiètes Jean-Claude, c'est toi qui a fait le plus beau!!!
Bonjour, ce tueur qui ne semblait pas avoir d'état d'âme m'apparait presque "sentimental" Comme les visiteurs le soulignent on s'attache à ce personnage antipathique qui montre ses failles morales ou intellectuelles et en devient "humain" . Série qui malgré un graphisme particulier est à recommander. On attend le déroulement final en se demandant si une fin heureuse peut ou doit arriver
Un poil déçu par cet album. Pas graphiquement, car comme d'habitude le dessin d'Alexis Nesme est du caviar pour les yeux. Mais j'ai trouvé que l'histoire concoctée par Lewis Trondheim manquait un peu de substance. Le Marsupilami n'est finalement qu'un personnage secondaire dans ce récit (le véritable héros étant José) et intervient assez peu. De plus, le récit est parsemé de plusieurs grosses ellipses qui fait qu'on passe plusieurs fois du coq à l'âne, ce qui est un peu déroutant.
Bref, ça reste tout de même très plaisant à lire, mais j'avoue que je m'attendais à mieux.
On retrouve Vallée toujours en forme, un éditeur au top, une belle impression de chez PPO GRAPHICS près de Paris... dialogues "actuels "
À lire et relire lentement comme un San Antonio
La qualité des dialogues est indéniables et ce depuis le début de la série. Néanmoins il manque une certaine complexité dans le scénario pour sortir du schéma d'affrontement entre le bien et le mal (ou du moins essayer d'aller au delà), qui en ferait sans doute un album incontournable. Tout est tellement très bon dans cette série que c'est presque un peu dommage de s'enfoncer dans une trame principale qui a du mal à se renouveler.
Cela reste un volume d'une très bonne qualité, et on a hâte de découvrir la suite.
Un sujet plutôt atypique, les odeurs.
Pas évident de mettre sur papier et en bande dessinée un sujet qui ne compte ni histoire, ni aventure mais juste des impressions et des moments très courts de la vie.
C'est plutôt un exercice réussi ici. Je suis tombé sur la BD par hasard mais je sais déjà que je peux la faire tourner dans un cercle d'amis peu interressé par la bande dessinée qui n'y voit qu'un support pour des aventures Héroïques.
Le dessin est simple mais complet, dans le sens où l'auteur a travaillé ses décors et les détails. Pas une cases vide, sans fond, avec juste quelques traits.
Je conseille a tous ceux qui sont sensibles aux parfums, aux vins, aux cuisiniers, etc...
Les graphismes de Dim. D sont qualitatifs, il faut bien l'avouer, mais pas vraiment à mon gout.
Si les prémisses du scénario ont une pointe d'originalité, les grandes lignes sont du déjà vu. La référence à Tolkien est à peine masquée. Mais la mise en scène est plutôt réussi et on se prend à suivre avec intérêt ce vieux mage surpuissant qui doit détruire l'incarnation du Mal qui essaye de répandre les ténèbres sur la terre du milieu.
Oups, ce n'est pas la terre du milieu mais Dyfed.
A-t-on envie de découvrir la vérité sur Socrate ? Est-ce réellement une question existentielle ? On pourra se laisser tenter sur la biographie d'un homme plutôt complexe qui fut le plus grand philosophe grec. C'est le créateur de la philosophie morale ayant laissé une influence culturelle majeure sur le monde.
Visiblement, sa biographie a été plutôt difficile à établir car les témoignages sont souvent contradictoires ce qui laisse une bonne marge d'appréciation et diverses interprétations. Dans ce contexte, c'est toujours bon d'apprendre la vérité.
Chacun de ses disciples (parmi les plus illustre : Platon) va apporter sa vision de cet homme peu de temps après sa mort comme une sorte d'hommage qui lui serait rendu. On va découvrir l'homme dans tous ses aspects et notamment sa vie privée ce qui nous intéresse également pour mieux le cerner. Il est vrai que le vin de Lesbos fera oublier les querelles entre ses amis et disciples.
Un mot sur la réalisation qui est très bien pensé et qui nous permet de nous plonger dans la Grèce antique avec beaucoup de facilité ce qui est non négligeable.
Le dessin d'Eric Stalner est toujours de bonne qualité avec des décors absolument magistraux. Que dire également de ces couleurs qui nous émerveille réellement ?! Bref, tout cela rend la lecture assez agréable comme d'habitude. Il assure toujours !
On dit que Socrate a choisi sa mort en étant responsable de ses actes. Parce qu'il méprisait la mort, son fils Lamproclès accuse ses amis et disciples d'avoir laissé faire une véritable injustice le privant d'un père. En effet, la Justice aux mains de certains hommes haineux peut devenir une véritable arme, comme une condamnation à mort poussé par les cris de la foule.
J'ai bien aimé cette quête de justice à travers le dernier exemple montré dans cette biographie inventée. C'est toute la philosophie et l'idée même de justice car il ne faut pas être injuste envers les hommes injustes. C'est ce qu'oublie souvent une partie de la population quand elle se laisse aller après un fait divers sanglant de type accident de la circulation ayant causé la mort.
Bref, les amoureux de la philosophie vont adorer. Les autres risquent de s'ennuyer un peu. Cependant, on peut toujours s'aventurer hors des sentiers battus pour découvrir non pas la Vérité mais des vérités.
52 gags de Schtroumpfs d'une page.
Y a-t-il quelque chose à dire? Certains font sourire, mais en général, ça vaut ce que ça vaut. Je préfère de loin les histoires longues.
Seul intérêt historique -- le Schtroumpf cuisinier est vu pour la première fois, mais il s'appelle ici le Schtroumpf cuistot!
Probablement le meilleur des trois premiers tomes, mais ça ne veut pas dire grand-chose.
Ce qui fonctionne mieux dans le scénario de Sizlo cette fois-ci, c'est qu'on a un semblant d'histoire qui progresse tout en paraissant mieux développée -- la quête de Shannÿe et Wirkkin qui les mène jusqu'à la grotte du basilic. Mais encore, le fait que des étudiants y passent leur temps comme si de rien n'était, ça vient un peu gâcher le supposé danger qui serait censé y régner.
Heureusement, Arcia et Syriwën jouent un moins grand rôle ici. Parce que leur histoire tourne en rond.
« Tu dois devenir roi! Non, traîtresse! Oui! Non! Blablabla! »
Il ne se passe rien entre eux, les jeux politiques supposés mentionnés par le texte ne sont jamais montrés par Sizlo, on a juste droit à des dialogues circulaires simplistes répété en boucle. Mais où se cache tout le développement de l'intrigue? Les soi-disant manipulations se résument aux personnages qui se font des yeux doux. C'est franchement décevant.
Sinon, le dessin de Shovel comporte beaucoup de jolies planches cette fois-ci, quand on parle de paysages et d'arrière-plans. J'ai été agréablement surpris. Les couleurs d'Otéro sont également très belles. Par contre, les visages sont toujours aussi inégaux, changeant parfois radicalement de forme ou de morphologie selon les cases. Le trait est parfois fin, mais parfois gras et grossier. On dirait deux styles différents qui se superposent mal.
Ultimement, une bribe de potentiel dans cet album, mais on ne refait pas le monde -- ça demeure très moyen.
== Avis pour les 4 premiers tomes ==
Je m'attendais à un autre échec signé Istin, mais j'ai été agréablement surpris par le début. L'histoire est assez intéressante et on prend plaisir à suivre ces deux histoires parallèles, celles d'une guerrière qui cherche un évangile perdu et celui d'un bâtisseur qu'on a trompé. Le dessin de Grenier est superbe, malgré ses visages souvent figés. Le tome 2 continue dans la même lancée.
C'est à partir du tome 3 que les choses se corsent. Les défauts propres au style d'Istin refont surface -- dialogues superficiels, présentation de personnages inutiles, ennemis battus en deux temps trois mouvements pour faire place à d'autres... ça m'a rappelé Le Sang du dragon. Et la chute se poursuit dans le tome 4, le moins bon des 4 premiers... stéréotypes, facilités scénaristiques, prévisibilité... et surtout, il ne se passe pas grand-chose, l'histoire fait du surplace et perd de plus en plus de crédibilité. Le dessin est toujours bon, mais le scénario s'essouffle.
Dommage, parce que c'était bien parti. Je suis quand même curieux de lire la suite. Ça pourrait se reprendre.
Dupuis (Spirou) n’est clairement plus Charlie….
Et honte aux auteurs actuels des divers Spirou qui ont - avec la volonté de se faire bien voir de leur direction - montré leur joie à ce retrait de l’album et critiqué Dany.
Quelle claque visuelle, encore une fois. Corben est ici au sommet de ses capacités créatrices. Quand au scénario, il est maîtrisé et donne envie de lire vite la suite !
"Helena", une blonde sulfureuse qui fait tourner la tête de Simon, notre protagoniste, au point d'annuler son propre mariage sur un coup de tête. Je trouve ça très gros, à tout remettre en question sur une entrevue. Mais il n'y aurait point d'histoire sinon. Deuxièmement, donner de l'argent à une jeune femme pour la voir tous les jeudis, ça se fait encore moins et ça semble sentir la comédie romantique à plein nez. Cependant, nous sommes rapidement surpris de la tournure des événements et je trouve la narration d'autant plus réaliste. Je trouve le récit beaucoup plus impactant en terme de contenu et de conclusion. Les personnages sont bien travaillés, complexes et nuancés pour rendre le récit attrayant, c'est en général tout le talent de Jim dans sa narration en plus de savoir trouver de bons rebondissements, malgré un début d'histoire bien farfelu (T1). Coté dessin, Chabane a un trait sympathique, mais mon ressenti est que la couleur à tendance a faire perdre un peu de la vie au dessin. J'ai mieux apprécié le travail de Chabane avec Jim dans le diptyque "L’érection", les plans, les traits et l'expressivité des personnages sont bien plus intéressants, je trouve les couleurs de Delphine sont également plus sympathique dans ce dernier.
Histoire horrifique vite lue, vite oubliée.
Certaines scènes sont tout de même perturbantes mais l'atmosphère est trop légère, expéditive pour réellement crée un sentiment de terreur tout du long.
Le dessin se montre parfois brouillon, ce qui nuît à la compréhension de la case.
2,5/5
Une série régulière sur une héroïne qui m'a toujours intéressé, tant pour son histoire que son physique .
C'est très bien dessiné, parfois trop chargé à mon goût, qui donne cependant cet effet psychédélique que peuvent engendrer certains champignons. Et comme il s'agit d'un combat écologique de la flore contre l'espèce humaine, ça colle parfaitement.
Le scénario est assez simple à comprendre, facile à deviner et peut-être rapidement répétitif sur les sujets comme l'écologie et le girl-power .
Le second tome me décidera sur l'avis final de cette série et sa continuation dans ma bibliothèque.
Je viens de terminer de lire ce premier tome, qui s’ouvre sur un très beau plan large : on est bien au milieu d’un empire de rouille, le titre de l’album est on ne peut plus adéquat. De Thomas Legrain, je n’avais lu que « The Regiment » ; il s’empare ici très bien de l’univers post-apocalyptique mis en place : dessin précis, décors fouillés et accord parfait avec les couleurs de Miki, la réussite est totale sur le plan graphique.
Pour ce qui est du récit, il est très dense mais reste lisible. Il est question d’un conflit entre humains et machines qui a provoqué la fin du monde. Rien de bien original à la base, mais Nicolas Jarry ajoute son grain de sel avec un questionnement pertinent sur ce qui définit vraiment l’être humain. La relation entre l’héroïne et son psybot, qui partagent une même conscience, est assez finement décrite. Certains dialogues claquent bien !
La voix off est par contre très présente ; les textes sont bien rédigés, mais ils ont parfois tendance à mettre une distance par rapport aux événements. C’est un peu dommage à mon avis, mais ça ne m’a pas empêché d’apprécier la lecture.
On a donc un album bien touffu, avec une vraie fin, mais qui annonce une suite. J’en serai !
Un reboot sur les origines de l'homme d'acier, qui s'inspire de certaines idées de la série "Smallville" . Un bon point de départ pour entrer dans l'univers de Superman, car rien n'est oublié. De Krypton à Metropolis en passant par Smallville, on apprend tout sur son univers.
J'ai ressenti certaines longueurs en milieu d'aventure dû au fait que je connaissais déjà pas mal le personnage, mais la fin relève l'intérêt avec une série d'attaques contre notre super-homme.
Le dessin est superbe, coloré, bien que certains arrières plans soient baclés .
3,8/5
La suite se gâche dans des explications douteuses... C'est dommage, car le scénario débutait très fort, puis il était question de monde parallèles et d'espaces-temps, là je suivais encore avec plaisir. Mais en fin d'aventure, on se retrouve avec des insectes géants comme nemesis principal de la bourgade de Gideon Falls, ç'a ma clairement déçu.
Ce n'est pas ce que j'attendais, mais ça reste un bon album pour tout fan du genre .
Les deux premiers tomes sont de très bonnes factures, je dirais presque des incontournables du comics indépendant . J'ai adoré l'ambiance générale de ces deux épisodes, les thèmes abordés par des personnages psychologiquement bien construits traitent de sujets importants comme peuvent l'être une relation père-fille après la disparition d'un parent, la folie d'un homme vue par notre société à différentes époques etc ...
Quant au dessin, à la mise en scène et au découpage de Sorrentino, je suis toujours fervent admirateur.
Toujours très british - N'est-il pas Old chap ! Mais un dessin soigné de Juillard, artisan de talent jusqu'au bout. Merci Monsieur pour tous les plaisirs que vous nous avez apportés.
Une approche et un point de vue de la piraterie assez innovant et rafraîchissant.
Le canevas de la narration est également assez original.
La première partie, qui met en place les différents personnages et qui explique leur mode de pensée, est passionnante de bout en bout.
Les dessins très réussi mettent parfaitement en valeur cette histoire.
La conclusion, un tantinet abrupte, n'est que le reflet de la vie d'aventure et de danger que celle de ces pirates que nous avons suivi pendant ces 224 pages captivantes.
Avec pas mal de rebondissements, dans ce tome clôturant ce deuxième cycle des aventures de Lanfeust, les auteurs nous offrent une cloture poignante et expéditive. Si certaines situations sont bien amenées de manière crédible et intelligente, d'autres sont un peu plus tirer par les cheveux, voire grossière.
Il y a un sentiment de précipitation dans les dernières pages qui donne l'impression un travail bâclé. Ce qui est bien dommage.
Ce cycle méritait une fin mieux travaillée , même si l'intrigue, de manière générale, tiens bien la route.
Du côté des graphismes, il n'y a rien à dire. Le coup de crayon de Tarquin reste fidèle à son style caractéristique, pour le plaisir des plus grands fans de la série.
Kyle et quelques proches se sont réfugiés dans une maison un peu à l'écart pour rester éloignés des "fusionnés" qui semblent omniprésents. Ce tome est un peu moins dans le mystère : désormais on sait à quoi on a affaire, on est davantage dans l'affrontement entre le bien et le mal.
Néanmoins ce volume contient de nombreux changements concernant les protagonistes et les liens qu'ils ont entre eux. L'intérêt du lecteur reste éveillé.
Les dessins et la mise en couleur sont toujours au top.
Que de papier gâché, d'encre gaspillée et un album BD inutile. Le scénario est indigent, il ne se passe absolument rien. Le dessin est à l'avenant : maladroit. Ce n'est pas cet album qui va relever le niveau des BD se déroulant dans les années cinquante. Je suis dur, mais je me permets d'écrire mon avis après lecture de la pré-publication dans le magazine La Vie de l'Auto cet été. Un beau zéro pointé.
Parfois, il y a des gens qui ne veulent pas attendre. Alors, ils doublent aisément dans les files d'attente pour passer à la caisse ou entrer dans un lieu de spectacle. Oui, dans la vie, il faut avoir un peu de patience !
Mais bon, le titre de cette BD fait plutôt référence à une jeune femme Camille qui rencontre un vieil écrivain et qui va partager une expérience dans un lieu un peu mystérieux pour un véritable parcours initiatique.
Le concept de cette maison où il se passe des choses pour le moins extraordinaires qui nous transforment complètement est assez intéressant. Cependant, je trouve que la mise en scène des événements a manqué non seulement de subtilité mais également de profondeur. Il aurait fallu un enjeu clairement défini ou une mise en tension beaucoup plus convaincante ou simplement des personnages plus authentiques.
On ne comprend pas franchement le lien entre les différentes vies antérieures et le fait de se transformer en différents animaux. Bref, toutes ces incohérences ont un peu nui au scénario. Si on rajoute le dragueur du bar éconduit qui se transforme en psychopathe, c'est le pompon ! C'est franchement brouillon !
C'est dommage car graphiquement j’adore. Par ailleurs, il y a aussi certaines planches de toute beauté qui sont magnifiés par une bonne colorisation.
Maintenant, il convient de relativiser car dans l'ensemble la lecture a été plutôt agréable avec un récit qui nous emmène sur des voies assez étranges. Il faut le prendre comme un divertissement de série B dans le genre fantastique. Bref, non seulement il faut avoir de la patience mais également une certaine forme de tolérance.
Je vais tenter de ne pas donner un avis aussi dense que le scénario de “La Licorne” car il y a matière à raconter, quelle prouesse narrative sur 4 tomes seulement ! L’effort fourni sur le scénario, tout comme le dessin, montre ici une œuvre très complète, ainsi la lecture d’un tome prend du temps si on s’attarde quelque peu sur les détails de l'intrigue. Même les pages de garde en fin de tome sont une source d’informations on ne peut plus complète. Au niveau du contenu, c’est très fourni, on sent qu’il y a eu un vrai travail de recherche sur les thèmes abordés : la médecine, l’anatomie, le dogme religieux. La quête est passionnante ; notamment avec les primordiaux, ces créatures issus des légendes gréco-romaine, revisitées dans le style écorché, c'est mystique et organique. Ce qui fait la grande force de “La Licorne”, c’est son rythme cadencé, on découvre des nouveautés à chaque fois qu’on tourne une page, les plans initiaux sont constamment remis en question, en tant que lecteur, j’ai été de nombreuses fois étonné des nouvelles tournures que prennent les événement. Et pour cela, je tire mon chapeau aux auteurs.
Au niveau du dessin, c’est également très qualitatif, avec une atmosphère sombre et incroyablement vivante, les traits de Anthony Jean suggère brillamment les mouvements, sur différents plans, mais aussi sur l'anatomie qui demande une vraie recherche en amont sur le corps humain (ou animal), c'est très audacieux de se lancer dans ce genre de récit fantastico-historique, unique en son genre. Les dessins en page complète sur les derniers tomes me font penser aux propositions de Caza dans la série “Le monde d'Arkadi” ou le One shot “Arkhe” du même auteur.
Pour moi, il s'agit d'une vraie proposition ou le 9ème art s’exprime dans tout son potentiel de de lecture, il faut du temps pour l'assimiler, c'est très riche graphiquement, les personnages sont complexes et fournis, le fantastique s'appuie sur des récits existants mais aussi une partie de la science (mouvement perpétuelle). la violence est omniprésente. La lecture nécessite une bonne concentration.
Cependant, je reproche à cette série un scénario trop alambiqué notamment dans son dénouement final avec le T4 difficile à lire. En cours de lecture et à partir du T2, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour comprendre certaines situations et personnages, dans quel camp se trouve celui-ci : Ambroise et Nostradamus se ressemblent trop par exemple, le chasseur est en quelque sorte immortel car il dépend des constellations, mais il y a très peu de contexte sur ce personnage qui n’est pas un primordial. Dans le T4, il y a certaines situations que je n’ai pas encore bien comprises. C'est très difficile pour le lecteur de suivre ce qu'il se passe, de s'en arrêt faire et défaire ce qui a été construit, d'introduire aussi de nouveaux personnages de manière aussi rapide, c'est trop indigeste, même avec ma bonne volonté pour comprendre. Résultat, j'ai perdu une partie du fil de l'histoire sur le dernier tome à remettre en question tous les concepts établis et postulats de départ. C’est pour cette raison que je ne donne pas la note maximale. Ainsi, un arrêt au T3 aurait sûrement suffit à la série pour briller sans en faire trop, car la clarté est aussi la démonstration d'un scénario réussi. A lire pour ceux qui apprécient la complexité !
Dans la lignée du tome 1, avec une histoire peu complexe mais sympathique à suivre, articulée autour d'un jeu de pistes, et un graphisme qui, s'il demeure moins détaillé que dans la série-mère, reste tout de même bien expressif (les trognes des différents personnages sont souvent bien drôles) et donc agréable à l’œil.
Mine de rien, l'album nourrit quelque peu la série d'origine puisque l'on y apprendra notamment d'où vient le nom du "Cabaret des ombres" qui servira plus tard de repaire pour LES SPECTACULAIRES.
Album sympathique qui regroupe quatre courtes histoires, toutes articulées autour du même thème : Donald, grimé en Fantomiald, doit trouver du travail pour pouvoir payer son loyer à oncle Picsou. On reconnaît bien la patte humoristique de Nicolas Pothier au scénario (avec de nombreux jeux de mots, plus ou moins réussis) et Batem fait du bon boulot au dessin, en respectant bien les canons graphiques Disney tout en y ajoutant sa touche personnelle issue de l'école franco-belge classique.
Pas le meilleur album de cette collection, loin de là, mais bien sympa tout de même.
Après les remous provoqués par la manière dont LE TUEUR a résolu la mission qui lui avait été confiée (cf. tome 5), notre "héros" est contraint de prendre du recul et de se planquer quelques temps. Problème : le voilà avec une fillette sur les bras, dont il ne sait que faire. Cette gamine est un véritable poids pour son travail et l'expose de plus dangereusement. Il ne peut toutefois se résoudre à l'abandonner. Aussi, quand il échappe une nuit à une tentative d'assassinat au sein de sa cachette, LE TUEUR comprend qu'il lui faut prendre la tangente avec la petite, le temps de déterminer qui a voulu les éliminer. Et s'il s'agissait de sa propre hiérarchie ? LE TUEUR devient plus paranoïaque que jamais et ne fait plus confiance à personne ...
Excellent tome qui boucle efficacement le second cycle de cette série, entamé au tome 4. Un album où notre "héros" est plus aux abois que jamais et qui va devoir choisir entre se débarrasser d'une enfant pour assurer sa propre sécurité ou continuer à la protéger mais rester de fait exposé. Un dilemme inhabituel pour LE TUEUR qui fait tout le sel de ce sixième tome, comme d'habitude joliment dessiné (bien que ce style graphique puisse paraître très atypique) et riche en réflexions cyniques dont je ne peux m'empêcher de penser que beaucoup soient pertinentes.
Les albums se suivent et se ressemblent pour IDEFIX : nous avons de nouveau droit à trois courtes histoires, au scénario peu complexe, très enfantin (y compris dans l'humour), mais l'ensemble reste plaisant à lire (notamment grâce au dessin fidèle en style à celui de la série-mère). Comme d'habitude, l'album mêle personnages propres à ce spin-off avec protagonistes issus de la série-mère, à présent bien implantés au sein de cette série (ce filou de Lentix et cet ectoplasme de Pleindastus ("La serpe d'or"), l'insupportable Homéopatix ("Les lauriers de César"), le druide Amnésix ("Le combat des chefs"), sans oublier quelques caméos réalisés par Ordralfabétix).
A noter toutefois l'absence inhabituelle du despotique Anglaigus ("Le Domaine des Dieux"), remplacé cette fois-ci par cet incroyable baratineur d'Epidemaïs ("Astérix gladiateur", "L'Odyssée d'Astérix"), l'un de mes personnages secondaires préférés d'ASTERIX.
Excellente série d’aventure à l’ancienne, avec un héros barbouze à la gouaille légendaire.
On voyage, il y a de l’action, c’est haut en couleur, franchement très belle lecture.
Et, contrairement à ce qui est dit dans un avis précédent, le trait de Marniquet ne s’est pas du tout amélioré : ce n’est pas lui qui dessine, mais Chapelle (qui a un très beau trait pour ce genre de récit).
Ravi d’avoir participé via Ulule à l’intégrale.
Un superbe ouvrage de grande qualité, une véritable pièce de collection qui fait son effet.
Après, bien que je ne sois pas la cible de ce type d'histoire fantastico-poético-écologique, le travail est bien réalisé et agréable à lire.
Derrière un titre et une couverture complètement ratés se cache en fait l'un des meilleurs B&M depuis la reprise de la série. C'est simple, je me suis régalé de la première à la dernière page ! Le dessin est excellent et le scénario mêle efficacement enquête policière avec un soupçon de technologie futuriste (la Taupe) et un brin de légendes et phénomènes paranormaux (la légende du Roi Arthur), dans la droite ligne des meilleurs épisodes de BLAKE ET MORTIMER.
Certes, il y a toujours quelques petits défauts si on veut pinailler (comme l'identité du Grand Druide, très vite devinée), mais franchement ce n'est rien en comparaison du plaisir que j'ai eu à lire cet album.
Une série vraiment exceptionnelle sur énormément de points :
- le scénario global des 6 albums est redoutable, c’est un plaisir de faire des retours en arrière pour vérifier certains points nouvellement découverts. Lecture très addictive !
- les dessins sont au diapason, incroyablement bien adaptés et agréables. Le découpage est d’une précision chirurgicale
Des séries comme ça, j’en redemande !
je recherche la BD Pythagore et Cie .L’intégrale ou les 3 tomes de la séries. c'est un souvenir d'enfance que je souhaite relire si je les trouve.
Cet album est un double hommage de l’auteur, rappelé dans une élégante préface, à sa mère, décédée aux commandes de son avion, et à Kara Hultgreen, première femme pilote de chasse. Mais l’objet principal de ce récit est bien sûr le F-14 « Tomcat », emblème de la guerre froide.
J’avoue avoir été assez déstabilisé par l’incipit de cette aventure, je ne suis pas en effet fan des albums se conjuguant à la première personne lorsqu’il s’agit d’objet ou de machine (à l’instar de « la bombe » d’Alcante, Bollée et Rodier). J’ai appris beaucoup à la lecture de ce one-shot, qui est en fait plus une bande dessinée documentaire qu’un récit d’aventure : ce qui a inspiré « Top Gun », mais surtout le destin extraordinaire de Kara Hultgreen. Comme certains je pense, j’ai fait des recherches sur internet pour en savoir plus sur cette pilote de chasse que je ne connaissais pas du tout.
Mais ce qui fait la force de cet album réside dans le dessin de Romain Hugault qui s’est surpassé ici. Une véritable claque visuelle ! Les planches présentées viennent, il faut l’avouer, combler un scénario assez classique, même si le découpage choisi est assez surprenant (une partie sur le Tomcat et l’autre sur Kara Hultgreen). Je crois n’avoir raté aucun album de ce dessinateur depuis ses débuts mais je suis sûr de le relire plusieurs fois rien que pour la beauté des planches. Il faut dire que j’ai acheté la version grand format (déjà épuisée chez le distributeur) limitée à 3000 exemplaires et qui en met pleins la vue au lecteur. Une véritable réussite et Romain Hugault a fait le bon choix de s’associer avec une nouvelle scénariste pour se renouveler. En effet,le scénario du dernier album co-signé avec Yann (« Anything Goes » de la série Angel Wings), volait vraiment très bas ! Seul le dessin avait sauvé l’album, à mon avis.
Je recommande vivement la lecture de récit, qui s’achève de manière émouvante.
Un début qui tire en longueur et une fin vraiment explosive, remarquablement réussie. Un peu d'irrégularité dans ce 4ème volume côté scénario. Les dessins et couleurs sont remarquables.
On ne doit pas s’ennuyer au Label 619 ! C’est étonnant de voir que d’un côté, ils sortent de gros albums d’une qualité exceptionnelle (« Carbone et Silicium », « Hoka Hey ! » ou « Frontier » pour ne citer qu’eux), mais que d’un autre côté, cette bande de geeks semble avoir carte blanche pour se faire plaisir aussi avec des titres complètement décalés, nourris de séries B, de sous-cultures et d’animes underground.
« Jaune » appartient clairement à la 2ème catégorie. Un manga-hommage aux films d’horreur et aux tueurs masqués de notre adolescence, façon Massacre à la tronçonneuse. RUN et Rours – qu’on imagine incollables sur le sujet – ont donc concocté leur propre « slasher », qui fleure bon les soirées vidéo-club. Evidemment, même truffé de références en tous genres, le scenario est plutôt bas du front. Il s’enkyste inévitablement dans tous les clichés qu’il exploite pour servir sa démarche.
Néanmoins, la mise en scène reste percutante et inventive. Ça va vite, il y a de l’envie, c’est maitrisé. J’ai trouvé ça franchement sympa à lire. En tout cas, ce 1er tome est prometteur pour la suite. Au final, la série pourrait s’avérer jouissive, à condition de garder un minimum d'ambition, de ne surtout pas s’auto-censurer et d’y aller à fond !
Si, comme moi, c’est cela que vous êtes venu chercher avec « Jaune », pas de souci, vous êtes au bon endroit et vous serez servis. En revanche, si vous cherchez un truc intelligent, romantique ou élégant, prenez vos jambes à votre cou et fuyez, pauvre fou ! le slasher au ciré jaune est déjà à vos trousses !
On est dans le vrai polar avec ce corps retrouvé dans la baie de San Francisco en plein milieu des années 60 et de sa révolution hippie.
Pour une fois, le point de vue sera féminin avec une inspectrice qui mène l'enquête alors qu'elle doit affronter ses collègues masculins peu enclin à lui laisser sa chance dans ce commissariat. Elle doit également affronter ses démons du passé après la mort de son père également policier.
Son adversaire semble être sorti tout droit d'un film à la Dracula. Il anime en effet une sorte de secte sataniste. On pense évidemment à l'affaire de Charles Manson qui avait secoué la côte Ouest à la fin des années 60 et au début des années 70 avec la mort dramatique de l'actrice Sharon Tate, épouse du réalisateur Roman Polanski.
J'ai bien aimé par contre le dessin de Lucas Varella qui fait dans la ligne claire mais avec une très belle patte qui fait dans l'efficacité et surtout la lisibilité.
J'avoue avoir bien aimé cette première partie malgré un scénario qui reste assez classique dans son ensemble. Ce qui compte, c'est la satisfaction après lecture. On ne sombrera pas dans la parano américaine. Quoique...
Pour moi, il y a érotisme et pornographie ; malheureusement pour "Julia" de Olson, on tire largement du coté pornographique, il n'y a rien a en tirer concernant le scénario, aucune mise en situation, une introduction très pauvre, pour enchainer avec une histoire sans intérêt, si ce n'est satisfaire la gente masculine et sa soif de jouissance. L'avis de Julia dans tout ça, rien à faire, c'est une muse, la femme-objet par excellence, aucun consentement de sa part, elle est l'incarnation du fantasme masculin et/ou du fantasme de son dessinateur. En parlant de dessin, Olson sait dessiner, ça serait mentir de dire le contraire, il a un trait sympathique, mais il est malheureusement peu nuancé dans les formes généreuses de ces personnages féminins, et scénaristiquement, il n'y a clairement aucune recherche.
Se veut disruptif et original … ça l’est … sympa à lire, mais certains dialogues veulent trop nous éduquer et nous prennent pour des pignoufs.
Alors que la polémique sur le Spirou de Dany fait rage et que Trump vient d'être réélu de l'autre côté de l'Atlantique...
Je me suis évadé dans une lecture plus intéressante, qui évoque le petit monde des Comics à New York, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale.
L’auteur italien Allessandro Tota y met en scène une jeune femme, à la personnalité touchante, qui a tout quitté pour tenter l’aventure de la Grosse Pomme...
La narration est très riche, complexe, à l’image de la composition générale du bouquin. Les dessins ne sont pas particulièrement beaux, mais dépeignent les différents personnages avec beaucoup de tendresse... Malgré leurs parts d’ombre.
C’est profond, c’est fouillé et ça parlera à tout amateur de BD. On sent une grande culture de l’auteur à ce sujet et sur d’autres encore... Il fait ainsi la part des choses et nous offre une œuvre tout en nuances, pleine de profondeur.
Au final, malgré quelques lenteurs, qui m’ont parfois fait piquer du nez (cette histoire de super-héros chien est bien trop grotesque)... J’ai été agréablement surpris par cette BD, parfois drôle, parfois triste, quelques fois intense, mais surtout très intelligente.
...Je suis bien content de me détourner de la BD de papa.
Même si c’est un peu à contrecœur, je dois l’admettre, la seconde partie de ce diptyque est une déception. La fin du premier volet m’avait pourtant laissé dans de bonnes dispositions, mais celles-ci se sont quelque peu effilochées à la lecture.
Tout d’abord, on ne reviendra pas sur la qualité du dessin, et c’est assurément le point fort d’« American Parano ». L’atmosphère du San Francisco des sixties est toujours aussi plaisante, et on continue à prendre plaisir à admirer le trait moderne et stylisé de Lucas Varela, agrémenté d’une bichromie à dominante rouge terracotta et bleu horizon. Alors forcément, on se demande pourquoi ça n’a pas aussi bien fonctionné qu’avec « Le Labo », la précédente collaboration des auteurs, réjouissante comédie vintage sur la genèse des ordinateurs individuels.
Car en effet, l’ouvrage pêche davantage par son scénario. Celui-ci s’essouffle assez vite, à l’image de l’enquête de Kimberly Tyler qui piétine… L’intrigue a tendance à partir un peu dans tous les sens, avec moult détails qui, s’ils tentent probablement de restituer une certaine réalité de l’époque, ne paraissent a première vue ni vraiment indispensables ni significatifs. Au fil des pages, les personnages ont l’air de se comporter de manière automatique, y compris Kimberly qui apparaît de moins en moins concernée par son affaire et qui pourtant s’était montrée potentiellement attachante dans le premier épisode, du fait de sa personnalité bien campée. Alors certes, cette froideur peut être en partie due à la ligne claire, qui, si séduisante soit-elle, demeure un peu lisse.
On évitera d’enfoncer le clou avec ce dénouement qui sombre assez platement dans le grand-guignol, et cette révélation finale, un brin incongrue, sur le passé du père de la jeune enquêtrice, qui, on l’imagine, aurait dû nous arracher une larme. L’impression qui domine est que Bourhis semble avoir lâché en cours de route son axe narratif. Malgré un certain potentiel, il survole le sujet et retombe assez vite dans le clichetonneux et le superficiel. Mes attentes concernant ce deuxième chapitre était-elle trop forte pour ma part ? Par tous les diables, c’est loin d’être impossible !
Inattendue et décalée, l'idée de base perd malheureusement de son souffle au fur et à mesure de la lecture. Dommage, car la première partie de l'album est vraiment très bonne !
Dans cet album, Lucile, fraîche interne en psychiatrie, lutte avec son sentiment d’imposture et ses angoisses, offrant une immersion dans le monde médical et ses défis psychologiques.
Cependant, le traitement du syndrome de l'imposteur est trop superficiel, malgré des passages documentés et des métaphores graphiques intéressantes.
Si le sujet vous intéresse, retrouvez l'article complet ici :
https://www.alphabulle.fr/le-syndrome-de-limposteur/
Je l'ai lu à ma fille de cinq ans et elle a adoré ! C'est tendre, poétique, romanesque, avec un brin de mystère juste ce qu'il faut pour titiller la curiosité des enfants et les personnages sont tous très attachants. Graphiquement, le trait est doux et les couleurs sont à l'avenant.
L'ouvrage idéal pour initier les enfants à la BD !
"Par la poussière de diamant !"
Après un premier tome centré sur Ikki et un second axé sur Shun, c'est cette fois-ci Hyoga qui est le véritable héros de cet opus, en tous points réussi. Le dessin et la colorisation sont toujours aussi bluffants et le scénario est épique à souhait, venant s'insérer cette fois-ci entre la fin du cycle Poséidon et le début du cycle Hadès.
Le scénario est parfaitement dans l'esprit de la série, entre des combats héroïques et des révélations bouleversantes. L'intrigue en elle-même est aussi passionnante qu'originale; les nouvelles informations données sur le passé de Hyoga et les pouvoirs de son armure du Cygne donnent encore plus d'épaisseur à ce Chevalier de Bronze déjà hyper charismatique; les nouveaux méchants sont aussi classes visuellement qu'ils sont vils et cruels et les décors servant de cadre à cette aventure sont tout bonnement grandioses.
En outre, les Chevaliers d'Or sont des personnages tellement charismatiques que leur présence dans une aventure des CHEVALIERS DU ZODIAQUE est toujours un grand moment; et c'est pourquoi il est particulièrement plaisant de retrouver ici Milo et Camus, respectivement Chevalier d'Or du Scorpion et Chevalier d'Or du Verseau, deux des plus emblématiques Chevaliers d'Or d'Athéna (j'avoue avoir toujours eu un gros faible pour le Chevalier du Scorpion !).
Fin de cette mini-série avec un troisième tome aussi amusant et bien réalisé que les deux premiers. Dessin naïf rigolo, humour décalé, gags originaux ... et en bonus une petite séquence émotion sur la fin. C'est sans prétention mais j'ai adoré.
Mais quel gâchis ! Pourtant, le début était prometteur : SPIROU prisonnier d'une illusion qui l'enfermait dans ses aventures passées, Fantasio et Seccotine à la rescousse, retour du personnage de Cyanure qui faisait un méchant crédible ... ça partait bien. Et puis ... le dernier tiers de l'album est un vrai naufrage, avec en point d'orgue cette scène de carnage au château de Champignac qui est aussi horrible que ridicule (les scénaristes ont confondu Cyanure avec un adversaire de Goldorak ?).
Reste le dessin élégant de Schwartz, dont le côté vintage souligne néanmoins le fait que SPIROU est une série qui n'est peut-être pas adaptée au XXIème siècle (combien d'albums vraiment réussis depuis le retrait de Tome & Janry ?).
Encore un nouvel épisode de DAD vraiment excellent. L'originalité de cet épisode est de raconter l'enfance voire la petite enfance des filles et donc les premières années de DAD en tant que père. Le concept est parfaitement géré et il est très amusant de retrouver Panda, Ondine et Roxane à des âges différents, avec des préoccupations autres que celles que l'on a l'habitude de voir dans les autres albums.
Comme d'habitude, le trait est rondouillard et agréable, les couleurs sucrées et le ton alterne entre humour, tendresse et légèreté. Que du bonheur !
Les losers ont également le droit de vivre même s'ils peuvent se transformer par accident en monstre tentaculaire, objet de tous les fantasmes. Voici une fable mi-érotique sur une ode au plaisir voulue hilarante par l'auteur. Oui, on est bien dans la satire sociale.
Visiblement, Benoît Feroumont aime bien le thème de la transformation qu'il avait déjà abordé dans « Gisèle et Béatrice ». Cependant, force est de constater qu'il va ici beaucoup plus loin dans le concept.
Je n'ai pas trouvé ce récit un peu mou comme l'indique bien le titre mais bien au contraire. Il s'agit d'explorer la sexualité sous toute ses facettes en sortant des sentiers battus. Certes, ce poulpe de l'amour peut se montrer assez adorable mais il devient vite un phénomène et surtout indispensable pour les femmes en quête de désirs sexuels.
J'ai bien aimé ce traitement très original sur le mode de la fable afin de faire passer le message. C'est quand même assez osé mais pas du tout maladroit. L'humour est bien présent pour nous faire accepter un postulat de base assez dégoulinant. Le dessin est toujours aussi sucré avec des couleurs qui font dans la douceur et la sensualité.
Au final, une lecture assez sympathique avec un aspect érotique assez soft et une réflexion bien présente. Bref, j'ai adoré ce titre particulièrement inventif.
Après l'épidémie de COVID, une BD imagine une épidémie où les gens dormiraient 20 heures par jour avant de retomber dans une léthargie assez profonde. Le virus se nomme Morphéus du nom de cette BD. Oui, on tombe véritablement dans les bras de Morphée !
La question est de savoir comment pourrais fonctionner le monde avec de tel obstacle ? Oui, tout ceux qui pensent qu'il faut « travailler plus pour gagner plus », comment faire tourner notre planète s'il n'y a plus personne pour assurer la main d’œuvre qui les enrichit accessoirement ? C'est quand même un vrai problème !
Je n'ai pas trop aimé ce graphisme au trait assez fade sans parler des couleurs. Je n'ai pas trouvé un attrait particulier pour le dessin qui semble être pourtant exécuté honnêtement.
Par ailleurs, le rythme de ce récit m'a paru assez lent et sans véritable profondeur pouvant entraîner un quelconque intérêt. Bref, je n'ai pas été séduit plus que cela. Cela reste assez classique dans l'approche malgré ce soi-disant côté futuriste. Je suis à contre-courant de la moyenne des avis sur cette série mais j'assume pleinement.
En conclusion, un album de science-fiction qui ne m'a pas particulièrement marqué avec une intrigue qu'on oubliera assez vite.
Cette série de Bruno est une tuerie. Si vous aimez Bruno, vous ne serez pas déçu. Si vous aimez cette série et que vous découvrez Bruno, vous aimerez toute l’œuvre de Bruno, un des génies de la BD actuelle.
Ce second opus est tout à fait dans la lignée du premier.
La vie avance pour Viviane et Monique, l'une parce qu'elle découvre la Capitale, la Fac, les débats et AG qui sont le prémisse de Mai 68 et puis aussi la sexualité et ses conséquences... L'autre parce qu'elle porte la vie en elle et se prépare à ces changements sans renier ses valeurs.
Le rugby qu'on nous vend dans le synopsis (pourquoi?) s'efface totalement au profit des grands débats de société.
A lire d'une traite!
C’est une super série, très bien dessinée. Les personnages sont attachants. Et le scénario nous conduit vers une belle aventure de guerre. Moi, j’ai adoré !
Rien à dire de plus que les précédents commentaires, du très bon Tillieux, un petit polar sympathique à découvrir absolument.
Une série de Dark Fantasy gothique flamboyante et tragique, comme c’est assez rare d’en lire. Pas déçu du tout !
Je n'oublierai jamais ce jour d'automne 1990 lorsque je suis entré dans ma librairie de BD favorite et que je suis "tombé" sur cet exemplaire.
Je me retourne vers le vendeur et m'exclame : "Ah ben ! Franquin s'est enfin décidé à publier quelque chose de nouveau !".
Le vendeur me lance un air malicieux et dit : "regarde mieux, c'est pas du Franquin ... mais presque !".
Je souhaite à toutes celles et tous ceux qui liront pour la première fois ce premier tome du "Joe Bar Team" de connaître le même bonheur que moi à l'époque !
Une BD feel-good aux accents du soleil et de la simplicité qui se traduit par un vrai bon moment de lecture, agréable et positif.
Ce troisième volume est dans la même lignée que les précédents et se dévore tout aussi rapidement. Aucun temps mort, un scénario en béton armé qui prend le temps de développer les personnages pour renforcer l'intrigue principale. C'est sombre, effrayant, et superbement mis en couleur.
Tout a été dit sur cette série en trois tomes. Mathieu Lauffray s'est bien fait plaisir avec ce qu'il sait parfaitement faire. Une belle histoire de piraterie, avec un dessin virtuose, comme d'habitude.
Mais le graphisme ne suffit pas toujours. Je ne peux n’empêcher de penser à Uderzo reprenant seul Astérix. On a là le même problème. Mathieu n'est pas scénariste. Donc Aie !!!
J'aime beaucoup ce dessinateur mais mon avis sur l'histoire était partagé arrivé a la moitie du livre. Finalement au terme de cet album l'auteur nous propose un "conte" plutôt agréable a lire.
En tournant un reportage de spéléologie, Vic, Pol et YOKO TSUNO découvrent l'existence d'un peuple extra-terrestre (à la technologie très avancée) vivant dans les profondeurs de la Terre : les Vinéens. Ces derniers vont-ils se montrer bienveillants ou belliqueux vis-à-vis de nos trois héros ?
Bon, je vais probablement casser l'ambiance mais je n'ai pas trouvé ce premier tome terrible. Le scénario est laborieux, l'intrigue difficile à lire (trop de charabia technique / scientifique qui alourdit la lecture) et Yoko a dans ce premier album une personnalité assez détestable (il n'y a qu'à voir la manière dont elle parle à ses acolytes Pol et Vic, en les rembarrant sans cesse). Heureusement, le dessin sauve l'ensemble. A noter d'ailleurs que si les décors se montrent particulièrement soignés, les personnages sont à ce stade de la série encore dessinés selon les standards Dupuis avec un trait se réclamant de la fameuse "Ecole de Marcinelle". R.Leloup adoptera son style "ligne claire" définitif dès l'album suivant.
Lou Lubie fait coup double cet automne, en remportant les prix Télégramme (Brest en bulles) et Ouest France (Quai des Bulles)...
Deux journaux à la fois concurrents et similaires, dans leur parisianisme bourgeois (qu'est-ce qu'ils ont de breton ?). Il n'empêche que la BD, qui a été primée sous leurs noms, est très positive.
La bibliothécaire me l’a gentiment fait passer sur ma carte, après m’avoir mis l’eau à la bouche et alors qu’il était multiplement réservé... Merci à elle.
Pourtant, je ne partais pas conquis sur ce genre de BD, que ce soit à cause de son trait ou du statut d’influenceuse de Lou Lubie, son autrice.
Mais, d’emblée, je dois avouer que la couverture de la BD m'a attirée... Pas pour sa nudité - ça n'émoustille que les ayatollahs - mais parce que c’est un bel objet, tout en relief... On a envie de la toucher et de la prendre dans nos mains.
Ensuite, si les dessins me rebutaient un peu au départ, j'ai vite changé d'avis à la lecture... Lou Lubie a son style, créole et féminin. Ses dessins sont clairs et accessibles. Cela sert bien son propos didactique, vulgarisateur.
Surtout, la mise en scène est parfaite, avec un grand sens de la narration. Ce qui n’efface pas non plus un plan (il n’y a pas de chapitre) digne d’un blog (c’est un peu fourre-tout). Mais ça reste très fluide.
Enfin, le propos de Lou Lubie est d’une formidable densité. C’est parfois émouvant et elle est parvenue à me passionner avec son histoire de tifs, qu’elle relie aussi à ses origines, à l’Histoire de la Réunion. Le titre est donc particulièrement bien trouvé et j'ai apprécié les passages dans sa langue maternelle, le créole.
Son ton est assez neutre, plutôt juste dans l’ensemble, quoiqu’elle peut parfois s’enflammer un peu je trouve, obnubilée qu’elle est par le cheveu crépu (exemple : pour moi Sibeth N’Diaye est plus une parvenue de la Macronie, qu’une figure importante du féminisme...).
Mais, dans l’ensemble, j’ai lu cette BD avec beaucoup d’intérêt, alors qu’elle était relativement loin de mes centres d’intérêt justement.
Un petit miracle... J'espère que le tome 2 fera repousser les cheveux des hommes, parfois pauvres en la matière...
Ce récit est tellement incroyable mais il s'agit d'une histoire vraie. En effet, le futur dictateur nord-coréen Kim Jong-Il a fait enlever un couple de cinéaste sur un coup de caprices mais aussi afin de restaurer la qualité du cinéma de son pays. Il faut dire que c'était un amateur de cinéma occidental (« Rambo » étant l'un de ses films préférés) et qu'il s'ennuyait un peu avec ses productions locales à plan fixe qui faisait dans la béatitude de la propagande.
Je ne comprends pas qu'on puisse laisser faire une telle situation surtout s'agissant d'artiste célèbres. Que se passerait-il si un dictateur faisait enlever dans notre pays un célèbre acteur comme Gérard Depardieu par exemple ?
Mais bon, c'est arrivé et on a crû de bonne foi que ce couple avait totalement disparu. Fort heureusement, cela se termine bien mais ce n'est pas sans grande difficulté qui nous seront révélés au cours de cette lecture assez passionnante.
Les faits se sont produits entre 1978 et 1986 et cela concernait un cinéaste sud-coréen et de son ex-épouse une actrice populaire. Les films de Bruce Lee cartonnent dans le monde entier avec un cinéma asiatique qui a le vent en poupe. C'est dans ce contexte qu'a lieu l'enlèvement. Il va rencontrer le jovial dictateur nord-coréen peu après une tentative d'évasion. Dans la réalité, cette rencontre aura lieu des années d'emprisonnement après.
Il est intéressant de voir que l'Etat le plus honni de la planète et qui semble vivre en autarcie totale est assez soucieux de son image sur le plan de vue culturel. Le couple va contribuer à dynamiser le cinéma rigide de ce pays en réalisant quelques films durant des années. Certes, ils vont avoir droit à la gloire et à la richesse mais pas à la liberté, c'est ce qu'on appelle une prison dorée.
Un graphisme assez riche mais sans lourdeur et aux couleurs apaisantes.
Au final, c'est un titre assez intéressant à découvrir et qui reflète ce qu'une médiocre dictature peut produire sur le monde et la menace qu'elle constitue si on les laisse faire.
J'ai entamé la lecture du second album trouvé dans une boîte à livres.
Il faut toujours laisser une seconde chance à un auteur qui commence une série, j'imagine qu'après un premier tome on reçoit des commentaires ou des avis permettant d'améliorer son écriture.
Non, c'est toujours aussi lourd. À chaque bulle, un jeu de mot nul avec "peau" "poil" ou "cromagnon". Si au moins la BD était basée sur une petite aventure ça aurait pu passer (un peu).
Nous sommes à une année lumière des Pierreafeu.
J'ai fait un effort mais je n'ai pas pu dépasser le tiers de l'album.
Et que vois-je sur internet : l'album coute 17€ !!
Les deux albums sont répartis dans la boîte à livre.
J'ai trouvé deux albums dans la boîte à livres de la gare.
Je me suis dit "mais c'est connu ça !".
Je pe suis empressé de commencer la lecture.
J'ai trouvé ça plutôt lourd dès l'ouverture avec l'arbre généalogique, et ça n'a fait qu'empirer au fur et à mesure.
Je me suis dit que le lendemain ça irait sans doute mieux...et non malheureusement.
Les dessins sont vilains, mais ce n'est franchement pas ce qu'on demande à une BD humoristique, mais ce n'est pas drôle. Tout est basé sur des jeux de mots ratés et tout le temps.
Je me suis rarement aussi ennuyé durant une lecture.
Même la lecture des prospectus durant les élections présidentielles est plus drôle.
Passée très inaperçue lors de sa sortie le 10 octobre 2023, voilà une série qui mérite de sortir de l'ombre !
Sur conseil d'un bon ami et à l'occasion de la sortie du deuxième tome de ce diptyque, je me suis plongé dans cette lecture, et bien m'en a pris. J'ai ainsi découvert une œuvre forte, au concept ultrapuissant, et au thème très profond. Je ne m'attaquerai qu'à une chose : la traduction. N'étant pas en mesure de lire la version originale italienne, je ne peux pas juger de la qualité d'écriture des dialogues, mais dans la version française, ils manquent souvent de fluidité, et je pense vraiment que c'est dû à une traduction parfois approximative. Le problème est que cette traduction nuit régulièrement à la qualité de la lecture (la mienne, en tous cas), quand notre cerveau est obligé de faire disparaître une faute d'orthographe ou de restaurer le mot/l'expression traduite trop littéralement alors qu'elle a son équivalent en français. C'est vraiment dommage... mais pas irrémédiable !
En effet, ça ne m'a pas empêché d'entrer à fond dans l'univers proposé par Paola Barbato et Mattia Surroz.
Ils nous plongent ici dans un monde qui a toutes les apparences du nôtre, à une exception près : ici, la mort de tous est programmée dès notre naissance. Chacun a dans son ADN la date précise de sa fin de vie, mais tout le monde l'ignore. On sait juste qu'il y a 6 échéances possibles (l'incertitude de la dernière échéance étant garantie par le fait que certains ont le droit de vivre au-delà), à l'approche desquelles on prépare avec joie ses funérailles, au cas où, en espérant que nos proches n'auront pas à les célébrer... Grâce à une habile propagande visant à normaliser la mort et à la quasi-certitude de ne pas mourir en dehors de ces 6 échéances, la société vit beaucoup plus heureuse. La délinquance et la criminalité ont été éradiquées, et tous les risques sont bannis de notre quotidien.
Bref, tout ressemble à notre monde, mais dans une version idéale. Sauf qu'on sent vite que quelque chose ne tourne pas rond... Les auteurs ont un talent phénoménal pour nous faire découvrir peu à peu les différences avec notre monde au gré de la lecture (un objet que tout le monde porte, par exemple, mais qu'on ne remarque même pas dans les premières pages du récit...) et qui sont lourdes de sens.
Sans que jamais la bande dessinée ne prenne un tour excessivement philosophique ou trop démonstratif, les auteurs réussissent à créer une réflexion très forte sur l'étouffement causé par une société sans risques, sans peur, sans violence et sans mort imprévue. On comprend vite qu'une telle société ne signifie pas le bonheur assuré, mais le récit sait pousser son concept dans ses retranchements pour en tirer une vraie vision d'anticipation.
Car c'est bien ce dont il s'agit : on est ici dans un sous-genre bien connu de la science-fiction, celui de l'anticipation, et les auteurs maîtrisent à merveille les codes du genre. Le portrait d'une société qui nous paraît absurde et qui, pourtant, n'est que l'exagération de certains traits caractéristiques de la nôtre, est joliment mis en place. A travers le portrait d'une bande de parias qui veulent réintroduire dans leur monde l'incertitude du hasard, "10 octobre" nous interroge directement sur notre propre rapport aux lois, aux risques et à la mort.
Si le dessin est légèrement inégal, il dégage tout de même une vraie personnalité, bien aidé par une colorimétrie, volontairement effacée, toujours pertinente.
C'est puissant, bien raconté et bien mené, sans qu'on sache précisément où toute cette histoire va finir par nous amener. Hâte de lire le tome 2 !
C'était plutôt sympa, mais comme dit la note "sans plus".
Il y a quelques chutes assez marrantes.
Dommage également que la pochette ne suive pas le style ldes autres albums.
Ma préférée reste "petite semaine", une planche vraiment touchante, dommage qu'il n'y en ai pas eu plus comme celle-ci.
Bien qu’il n’atteigne pas les niveaux des albums des années 1970 et 1980, L'AFFAIRE USA est une histoire splendide, pleine de cynisme et d’anti-américanisme (ainsi que d’un peu de théorie du complot autour du 11 septembre !), mais aussi de scènes émouvantes, comme les retrouvailles entre Alack et son vieil "ami" (?) Nick (à noter la belle case dans laquelle, bien que vieux et peu habitués aux nouvelles technologies, ils essaient d’utiliser un ordinateur), ou la séquence où Joe annonce qu’il a vendu son bar mythique (!).
Une fin à la hauteur de la série... sauf que ce n’est pas une fin : l’épilogue d’Alack Sinner est contenu dans le portfolio - indispensable et merveilleux - de Barbier et Mathon, ALACK.
L'album le plus faible de la série, HISTOIRES PRIVÉES se compose de deux moitiés qui ont peu à voir l’une avec l’autre.
J'ai été très étonné de la polémique et du retrait par Dupuis pour racisme. Pour ma part, j'avais trouvé cet album trop niais, trop écolo et trop woke : dans cette BD, les hommes sont tous des personnages dégénérés, il n'y a que les femmes qui ont des rôles intéressants. Comme quoi, les goûts et les couleurs ...
Eh puis, la caricature de Trump, Dany nous prend vraiment pour des débiles ! J'ose pas imaginer les réactions si Obama avait été utilisé comme caricature du méchant de service ...
Aussi bon que le premier tome. Le scénario prend son temps mais c'est également ce qui permet de développer les personnages et les relations qui les unissent. La trame principale avance et on commence à percevoir où Kirkman souhaite nous emmener.
Côté dessin et couleur, c'est vraiment excellent.
Je sais pas si c'est en vieillissant, mais franchement, j'ai perdu tout goût pour ce genre de BD niaise avec des grenouilles qui parlent, qui apprennent à lire en quelques minutes, qui volent ou que sais-je encore, avec des ectoplasmes, des pré-ados pré-boutonneux, un être cher à retrouver qui n''est qu'un prétexte et tout le touin-touin. Voilà, il fallait qe ça sorte. J'ai mis 1 pour les dessins qui ne sont pas complètement nuls, c'est déjà ça.
Quand on a baigné dans la lecture des Hauts de Pages et des Innommables du magazine Spirou ou dans le monde merveilleux d'Olivier Rameau du côté du Lombard, on ne pouvait que se réjouir de la sortie de cette album. Télescopage chaotique de deux univers qui pourraient sembler incompatibles mais qui finalement se marient à merveille : humour noir et misanthropie d’un côté. Sensualité exacerbée et festival de courbes généreuses de l’autre. Tout n’est pas parfait mais c’est un régal. Attention, à ne pas mettre dans toutes les mains! Si vous marinez avec délectation dans le jus culturel de la génération Z, passez votre chemin. C’est un album pour les vétérans de la Franco-Belge « vieille école ».
Entre des personnages évoquant tour à tour les COSMOCATS (les Démonio), le personnage d'Arale dans DR.SLUMP (Electrolyte) ou encore un personnage (la sorcière Yaya Yaga) qui emprunte autant à Baba la voyante (DRAGON BALL) qu'à la vieille Cologne (RANMA 1/2), sans parler bien sûr de l'esprit "shonen" qui imprègne toute cette aventure initiatique et de l'humour potache omniprésent, WILDERMAN est une série qui affiche clairement ses influences manga et qui n'a pas grand chose à voir avec le style franco-belge traditionnel.
Aventures épiques au sein d'un monde médiéval-fantastique, magie, personnages hauts-en-couleurs, ambiance délurée, bastons hyper spectaculaires et humour bon enfant parsèment donc de "shonen franco-belge" et le mélange des genres est plutôt réussi car pour ma part, j'ai passé un bon moment de lecture (bien que le début ait été un peu laborieux). Quant à l'aspect graphique, j'ai trouvé le dessin et surtout la colorisation de Gatignol des plus plaisants, dans un style davantage proche de son travail sur la série DONJON MONSTERS que dans LES OGRES-DIEUX.
Je serai au rendez-vous du tome 2.
Le scénariste chevronné Jean-François di Giorgio qui nous avait proposé le très sympathique Shaolin sait décidément très bien s’accompagner puisque pour cette ouverture d’une trilogie western lorgnant vers Sam Pekinpah il offre à l’italien Fabrizio des Dorides une incroyable galerie graphique pour son premier album publié! Véritable révélation dès les premières pages (excellemment aidé par Garluk à la couleur), le dessinateur nous plonge dans un Ouest ultra-violent où les cadrages serrés et le découpage haché du scénariste participent d’une urgence permanente où la vie est bien peu de choses… Un artiste à suivre.
Naviguant entre plusieurs personnages et temporalités, ce volume s’ouvre sur un gigantesque massacre en plan aérien dans une riche propriété du Wyoming, toute l’intrigue devant mener à la cause et au déroulement de cet assaut. Sans grandes explications, le scénario nous propose au fil de cette brève lecture, essentiellement des gunfights rageurs, des morts atroces et une imprévisibilité recherchée, le tout léché par des dessins aux petits oignons. Si les planches nous racontent la terrible histoire d’une garde du corps qui est ce qui se rapproche le plus d’une héroïne, son temps est largement partagé avec une importante galerie de personnages habitant un lieu semble t’il destiné à accueillir un huis-clos sanglant, une bataille inéluctable. Vous l’aurez compris cette ouverture n’est qu’une mise en place qui aurait dû être frustrante si ce n’était le rythme très rapide et l’action omniprésente. Les amateurs de belles images ne bouderont pas leur plaisir en attendant un démarrage d’intrigue dès le prochain tome qui s’annonce tonitruant.
Surprenante BD finalement assez vide narrativement parlant, mais dotée de suffisamment de sympathies d’intention et de radicalité d’action pour justifier une plongée dans ce sang et ces larmes… à venir.
lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/11/04/wyoming-1863-1-cinq-jours-pour-mourir/
Second choc graphique de l’année proposé par les comics indé et raflé par les décidément efficaces éditions Hicomics après le rageux Kali, ce Dawnrunner s’annonçait comme le messie et candidat évident au statut d’album de l’année: un pitch au croisement entre deux des plus grands chefs d’œuvres SF ciné des vingt dernières années, le golden-boy du scénar comic du moment et de premiers aperçus à tomber. La filiation avec l’immense Pacific Rim coule de source, la thématique plus intello de la communication avec l’envahisseur ajoutée (l’autre immense Arrival) et tout l’imaginaire Mechas/Kaijus depuis Evangelion faisaient frétiller les amoureux d’imaginaire techno et de batailles boom-boom.
Et je dois dire que je suis sorti déçu de cette lecture pour des raisons d’autant plus frustrantes qu’elles résultent de choix créatifs totalement volontaires. Au premier chef ces trames assez denses posées sur les somptueux dessins d’Evan Cagle et qui affadissent tout en rendant encore moins lisibles des affrontements mis en scène de façon compliquée.
Comprenons nous bien: le travail artistique de Cagle est phénoménal, sa maîtrise technique sans défaut apparent et l’implication totale. Pourtant les auteurs optent pour un découpage qui alterne le hors-champ et les très gros plans en évitant soigneusement la lisibilité des combats. Le design des Kaijus et des méchas prête également à discussion: si l’on comprend la volonté d’évolution de créatures primitives vers des blob organiques pour les besoins du scénario, le cœur du plaisir de lecture en devient frustrant en nous faisant échapper aux belles bastons que James Harren n’oubliait pas dans son superbe Ultraméga.
En refusant pratiquement de répondre aux questions que se posent les lecteurs, Ram V et son compère choisissent le contre-pied en se concentrant sur la dimension philosophique de l’âme et de la vie après la mort, lorsque leur championne pénètre dans l’univers mental d’un ancien soldat disparu depuis longtemps. Tout accaparés à développer ce sous-drame passé ils ne font que survoler une autre dimension pourtant mise en avant dans la première partie, la transformation de cette résistance humaine en l’ultime arène de gladiateurs, extrapolation de la société américaine du spectacle permanent. L’itinéraire mental de l’héroïne et de son alter-ego progresse peu jusqu’au sursaut final qui redonne un coup de punch sans lendemain, comme si les auteurs tétanisés par leur envie n’avaient su comment conclure en un unique tome. Les pistes ouvertes étaient pourtant multiples et l’attente des fans de Kaijus immense, faisant de ce Dawnrunner le reboot officieux du film de Guillermo del Toro.
L’intrigue étant beaucoup portée par les images sans grande aide narrative, une seconde lecture pourra peut-être ouvrir les chakras philosophiques du projet et rehausser cette appréciation qui reste dubitative quand à une certaine confusion des objectifs de Ram V, suivant un peu plusieurs thématiques sans jamais en pousser aucune. La déception est donc à la hauteur des espoirs mis dans ce projet qui reste graphiquement d’une grande virtuosité mais scénaristiquement pas le meilleur script de l’auteur indien. Dommage.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/11/03/dawnrunner
Album un peu creux qui recycle opportunément des personnages connus (Bouche dorée, Raspa, Banshee...) met en avant un personnage célèbre (Lindberg ) mais qui, à mon avis, oublie de lier le contexte historique (dont les enjeux sont rapidement survolés), l'histoire des personnages et l'histoire de Corto... au point de se demander pourquoi l'album se nomme "la ligne de vie"...
Très bel album qui reprend avec brio les marqueurs de la BD et du dessin de Pratt. On prend un réel plaisir à suivre les aventures originales de Corto dans un cadre noir et blanc qui donne à la BD tout son sens.
Cette nouvelle exploration de la psyché d’Edward Nygma alias le Sphinx nous plonge dans une Gotham en proie aux tourments, où Batman doit faire face à un Nygma plus imprévisible et meurtrier que jamais. Tom King, avec son écriture en deux temporalités, révèle les origines troublées de ce personnage emblématique, tandis que Mitch Gerads instaure une ambiance oppressante grâce à des choix graphiques audacieux. À lire absolument pour les fans du Chevalier Noir !
Ma critique complète :
https://www.alphabulle.fr/le-sphinx-et-sil-etait-lui-meme-une-enigme/
Blake et Mortimer, ce n’est pas qu’une BD, c’est presque aussi un roman. Chaque album contient tellement de texte que l’on a presque 3 BD en une, donc chaque lecteur en aura pour son argent.
Ensuite, les thèmes abordés sont tellement addictifs : technologie, science-fiction, fantastique, mais aussi espionnage et action. Les scénarios sont intenses, les histoires bien documentées ainsi que les lieux où se déroulent les actions.... Blake et Mortimer existent-ils vraiment ?
Mister Jacobs nous a laissé une œuvre incroyable et je suis admiratif du talent de ces scénaristes et dessinateurs qui arrivent à reprendre à la quasi perfection le style de Jabobs
Blake et Mortimer c’est un BD culte et je suis toujours impatient de découvrir un nouvel abum.
Je rêve qu'il y ait un jour des places publiques dans toute la Russie pourtant le nom d'Anna Politkovskaïa, cette journaliste russe courageuse qui osa défier le dictateur Poutine et qui a payé le prix en étant assassinée assez mystérieusement comme à chaque fois.
En effet, elle a dénoncé la corruption et les violations des libertés publiques dès l'accession au pouvoir de sombre mafieux devenu l'un des plus grands despotes de l'Histoire menaçant toute l'humanité de l'arme nucléaire car son armée peine à conquérir l’Ukraine.
Visiblement, Anna va enquêter sur le conflit en Tchétchénie et les vérités qu'elle fera découvrir lui seront assez fatales. On peut payer de sa vie en révélant au monde entier la vérité. Il faut dire qu'elle avait échappé à un empoisonnement en 2004 en buvant du thé. On reconnaît bien la même méthode employée par les sbires du despote qui a éliminé tout ses opposants.
Son interview de Ramzan Kadyrov alors vice-Premier Ministre tchétchène vaut le coup de lecture. On se rendra tout de suite compte de la bêtise d'un tel homme incapable d'aligner deux mots compréhensibles et que Poutine a mis à la tête de cette république russe.
On verra également comment l'état russe a laissé faire des attentats qu'elle a géré de manière catastrophique pour faire un maximum de victime et en tirer profit politiquement. Le succès de Poutine est lié à cette phrase : « Nous irons les butter jusque dans les chiottes ». On observera tout de même que le recours à l’argot mafieux indique une sorte d’appartenance au monde des malfrats...
Anna a été malheureusement assassiné le 7 octobre 2006 dans l'ascenseur de son immeuble à Moscou, le jour de l'anniversaire de Poutine comme s'il s'agissait d'un cadeau qui lui fasse plaisir. C'est vraiment immonde en plus d'être lâche et lamentable. Evidemment, le calibre utilisé rappelle étrangement celui utilisé par les forces de l'ordre. Je crois que le doute n'est plus permis...
L'onde de choc provoqué par sa disparition fut de portée mondiale. On ne savait pas encore à ce moment-là à qui elle avait eu à faire. On ne se doutait pas qu'il serait le dictateur à l'origine de l'invasion d'une partie de l'Europe au même titre qu'Hitler 80 ans plus tôt.
Avant de mourir de façon aussi brutale, elle avait écrit un ouvrage intitulé « douloureuse Russie » qui fut un véritable réquisitoire contre la politique menée par Poutine. Elle aura sans relâche dénoncé les dérives du pouvoir russe. Je la considère comme un exemple de bravoure. J'espère que son exécuteur payera très cher pour ses crimes et que le peuple russe retrouve sa sérénité dans la paix et la démocratie.
A noter qu'au jour de sa mort, elle fut la 21ème journaliste assassiné depuis l'accession au pouvoir de Poutine. Si on ajoute les décès des opposants à ce régime, on peut dire qu'il s'agit d'une coïncidence bien troublante.
Le courage et la détermination de cette femme ne devrait jamais être oublié. Le chemin sera bien long pour connaître la démocratie, seul véritable régime ayant une légitimité par le peuple.
D'un dessin appliqué et soigné, "Saint-Germain" propose une histoire mêlant fantastique et monarchie. Les dialogues sont poétiques et résonnent comme un chant agréable qu'on suit au fil des pages. Le personnage de "Saint-Germain" est beau-parleur, voleur et d'un humour assumé, en somme un sympathique personnages. Les autres le sont également mais manquent pour moi d'une enveloppe qui les rendrait plus vivants et attachants. Également, la narration n'est pas assez poussée : on suit un seul arc narratif qui s'éloigne un temps du propos principal, à savoir, trouver un remède pour soigner le Maréchal de Saxe ; car notre protagoniste en profite pour enfoncer d'autres portes sur l'échiquier. Car oui, il est question d'un jeu : des personnages qu'on pourrait apparenter à des dieux décident du sort de notre Saint-Germain en tirant aux cartes son destin avec des règles qu'ils se sont bien gardés de choisir eux-mêmes (pas d'explications supplémentaires de ce coté là). J'avoue surtout que cela ralenti fortement l'inertie et le rythme de l'histoire, ces pseudo-dieux ne sont pas bien intéressants, il n'apportent qu'une sorte d'histoire parallèle à Saint Germain dont je me serait passé.
En définitive, "Saint Germain" montre de beaux dessins aux traits et couleurs soignés, mais son scénario ne parvient jamais à décoller, avec un deuxième tome qui expédie son affaire bien trop rapidement, malgré quelques moments plaisants et amusant sur les 2 tomes existants.
Une série qui continue, mais qui se cherche, n'est pas Cauvin qui veut. Bonne petite histoire, mais l'impression est que le meilleur est désormais derrière nous. Il est un moment où il faut pouvoir s'arrêter en pleine gloire plutôt que trop tard.
Je ne retrouve plus les œuvres du meilleur de Swolfs depuis longtemps, le dessin ici est plus brut, et le scénario déjà beaucoup vu. Une série qui s'essouffle, avec un pacificateur de plus en plus en retrait dans sa propre histoire.
Un sans faute pour ce premier volume.
On découvre Kyles Barnes qui, aidé d'un révérend, va essayer d'aider différentes personnes qui semblent souffrir d'un mal intérieur. L'intrigue est très bien menée, et pour moi qui ne suis pas spécialement intéressé par le sujet de l'exorcisme, a réussi à captiver mon attention sans relâche.
Au fil du récit, Kirkman va dévoiler certaines scènes qui se sont déroulées, ou évoquer des personnages qui ne sont pas encore apparus. Il donne au lecteur la petite dose d'information suffisante pour ne pas alourdir la lecture, sans jamais trop en dévoiler pour maintenir l'intrigue et l'intérêt du lecteur. C'est réalisé de manière très fine et cela renforce le scénario. Les dialogues sont également très bien construits, et les personnages secondaires sont bien développés et intéressants.
Je ne connaissais pas ce dessinateur, mais c'est franchement très réussi. J'ai beaucoup apprécié les petites cases chevauchantes omniprésentes dans le récit permettant de souligner des détails ou des réactions chez des personnages. La colorisation de Breitweiser est extraordinaire, j'ai toujours trouvé son travail remarquable, et cela se confirme aussi pour cette série.
J'ai trouvé que les 2 premières parties de ce nouvel opus n'apportent pas grand chose à l'ensemble de l'œuvre.
Effectivement, nous sommes curieux de connaître l'histoire de Fadi mais j'avais l'impression de relire un tome précédent.
J'ai en revanche apprécié la troisième partie où j'ai retrouvé tout ce qui donnait de la richesse au travail de Sattouf sur L'Arabe du Futur.
Il fut l'un des plus grands chefs d'entreprise française à la tête de Renault et de Nissan. Il s'est fait sans doute beaucoup d'ennemis qui ont voulu sa peau à commencer par les dirigeants de Nissan au Japon qui voulait retrouver leur indépendance
Cependant Carlos n'est pas homme à se laisser faire. Il a défié les lois de la Justice en s'évadant du Japon pour couler une retraite paisible et heureuse au Liban qui n'a pas d'accord d'extradition avec ce pays. Il est devenu une sorte de fugitif international après une évasion pour le moins rocambolesque.
Et le pire ? Quand un prisonnier s'évade, il devient l'ennemi public n°1. Cependant quand on est très très riche, on peut échapper à ce système réservé aux gueux. Il est vrai que ce type d'injustice me scandalise.
Il est en effet soupçonné par la justice d'avoir détourné près de 12 millions de dollars à son profit personnel pour mener une vie de grand luxe en s'achetant par exemple un yacht de 37 mètres. A noter d'ailleurs que celui-ci vient d'être saisi par la justice des îles Vierges, paradis fiscal des Caraïbes, pour le rendre à Nissan au Japon. Cependant, nul doute que cet homme pour le moins véreux a encore beaucoup de réserves.
Mais bon, nous avons une BD sur un mode humoristique qui en fait un personnage assez sympathique. Cependant, ne nous laissons pas avoir car c'est un patron voyou qui s'est enrichi illégalement sur le dos de ses salariés qui triment pour un salaire de misère. Moi, cela ne me fait pas rire du tout cet escape game...
Cet ouvrage ne le décrit pas non plus sous le meilleur portrait en montrant par exemple les plus vils défauts propres à ces gens qui croient diriger le monde avec une poigne de fer.
Il est vrai également que le Liban n'est actuellement pas le meilleur lieu de villégiature au monde surtout en ce moment avec la crise économique et surtout la guerre avec Israël. Cependant, la liberté n'a pas de prix et mérite quelques concessions.
Par ailleurs, il est quand même fait mention de faits indéniables quant au redressement de Renault qui a changé totalement de dimension puis de Nissan qui est sorti du rouge. Certains choix économiques se sont révélés payant comme celui de l'automobile électrique. Ce groupe pèse quand même avec ses 470.000 employés dans le monde.
Oui, il faut mettre sur une balance le pour et le contre afin de se faire une idée juste et précise. Néanmoins, cela n'excuse en rien la fuite et la soustraction par rapport à une justice indépendante. Cet homme reste persuadé d'avoir non pas fui la justice mais l'injustice et la persécution. Je ne savais pas non plus que les hommes de main qui ont aidé Carlos à s'évader ont été extradés au Japon pour purger de lourdes peines d'emprisonnement.
Le principal intéressé et bénéficiaire de l'opération d'évasion n'est toujours pas inquiété et s'est même permis de réclamer un milliard de dollars de dommages et d'intérêts contre les cadres de Nissan pour diffamation et construction de fausses preuves. Ben voyons !
Pour en revenir et conclure sur la BD, cela se lit très agréablement le temps de son voyage dans ce jet particulier qui l'a arraché de sa prison japonaise. Ghosn with the wind...
Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre que les éditions Dupuis ont cessé de vendre cet album, sous prétexte que trois pleureuses ont chouiné sur des réseaux (de cas) sociaux et appelé au boycott. La liberté de caricaturer et de se moquer est visiblement à géométrie variable selon les communautés qui se sentent offensées.
Face à cette attaque en règle, j'ai décidé de republier ma critique d'il y a quelques mois tout en la mettant un peu à jour:
"Quand Yann rencontre Dany pour une relecture de Spirou et Fantasio, on se doute que cela va donner quelque chose qui va détonner à plusieurs niveaux. C'est effectivement le cas.
J'avoue être assez partagé. D'un côté, cette relecture version plus adulte et plus grivoise s'apparente à une grosse farce d'un sale gosse cherchant à dynamiter à peu près tout ce qui lui tombe sous la main. D'un autre côté, je ne peux m'empêcher de voir du cynisme dans le discours, de la vulgarité (Pacôme avec la Gorgone Bleue) et du politiquement correct (se moquer/critiquer de Donald Trump n'est pas une prise de risque artistique, pourquoi ne pas avoir pris Obama ?).
La quasi-totalité des personnages sont des idiots finis et il y a une forme d'hypocrisie dans le discours: c'est bien d'être bobo-écolo mais pas trop, c'est mal de consommer des burgers mais vous pouvez continuer ainsi puisque tout le monde aime ça, être illégal face à l'illégal ça passe…
L'humour est présent sur quasiment chaque planche jouant la carte de la parodie (le Marsupilami blanc), du méta (Spip qui annonce que l'on savait qui était la responsable), du grivois (les champignons en forme de phallus), de la stupidité (l'armée américaine composé uniquement de noirs) voire de la surenchère (Trump avec ses poulpitos version Godzilla).
Dany n'a pas son pareil pour représenter les femmes, surtout avec des proportions généreuses, ici, c'est un peu le festival afin de critiquer la société du spectacle et l'hypersexualisation de la femme à travers les différents médias existant.
Un 'one-shot' unique, très outrancier, décalé, débile et qui ne plaira clairement pas à tout le monde. J'y ai vu des qualités mais également des défauts."
Soutien aux auteurs.
Nous allons suivre une héroïne au doux nom évocateur de Mimi. On se croirait au départ dans un shojo acidulé. Cependant, on va vite sombrer dans le cauchemar le plus horrifique à la sauce Junji Ito.
Le maître de l'horreur japonais nous a mitonné un programme qui ne sera pas des plus joyeux mais il fallait quand même s'y attendre, surtout avec lui. Vous voilà prévenu !
Il y aura 9 petites historiettes avec toujours cette atmosphère angoissante et morbide. Comme à chaque fois dans ce type d’œuvres, certaines se révèlent plus efficaces que d'autres. On les suit toujours avec le même plaisir en retrouvant la culture du conte d'horreur à l'asiatique.
Le dessin d'Ito est toujours aussi efficace pour créer des atmosphères macabres surtout avec son trait fin et précis qui joue également sur des nuances. Par ailleurs, il y a également une certaine maîtrise sur le plan de la narration graphique dans la montée de l'horreur.
Au final, nous avons là une bonne compilation assez glaçante à la hauteur de la réputation du maître.