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Quand l'environnement - c'est-à-dire la combinaison d'éléments naturels et socio-économiques qui constituent le cadre et les conditions de vie d'un individu, d'une population ou d'une communauté à différentes échelles - est au cœur de la BD...
Trait fin, lâché, sans fard... Cases horizontales, comme pour mieux contempler le paysage ou voir défiler le temps qui passe... On reconnaît ainsi la patte graphique d’Étienne Davodeau. On retrouve aussi dans son style des formes de poésie, de spiritualité, de grandeur d’âme...
La Loire - plus grand fleuve coulant entièrement sur le sol français et dont le bassin versant couvre 1/5ème du territoire - ne sert pas uniquement de fil rouge à cette BD, puisque c'est la relation des personnages avec leur environnement immédiat, la Loire, qui FAIT l’histoire. Certes, les personnages passent leur temps à ergoter sur la propriétaire des lieux, une certaine Agathe qui semble absente. Cependant il faut aussi savoir lire les images...
Etienne Davodeau nous fait ainsi ressentir, par les délires de ses personnages, le passé païen de la Loire. C'était en effet un milieu naturel craint et respecté, qui donnait lieu à des rites et qui fut aménagé dès l’Antiquité, au moins... Dès lors, les rives du fleuve furent transformées petit à petit pour la pêche, la navigation... pour le traverser aussi, ou encore pour prévenir ses terribles crues. Si le récit de cette BD prend la forme d’une fiction, on y apprend cependant beaucoup de choses sur cet environnement... Encore faut il prendre le temps de lire cette BD correctement, d'observer ses vignettes.
Sujet central de la BD, la Loire semble aussi se confondre avec le personnage d’Agathe, insaisissable : succession de mouilles et de seuils, de courants et de tourbillons, de plages de galets et de sables mouvants, la Loire forme comme un escalier d'eau et son lit dessine des tresses, à l'image de celle d'une femme, changeant chaque année. Allégorique.
Et c’est agréable, de lire un livre qui recentre notre attention sur l’essentiel, c'est-à-dire notre environnement. Parce qu’à l’heure de l’Anthropocène, l’empreinte de l'Homme est partout et bouleverse les milieux naturels. C’est le cas aussi pour la Loire, considérée à tort comme un espace « sauvage »... On pourrait se dire, Étienne Davodeau magnifie la « nature ». Oui, mais en réalité on trouve aussi dans cette BD un certain nombre de ponts, de barrages, de routes, de rails, d’usines, de voitures, de champs, de bateaux, une centrale nucléaire même... Qui bordent le cours du fleuve. La Loire demeure un milieu dit « naturel » - sous entendu avec des plantes, des rochers, des animaux parfois endémiques - seulement parce que des acteurs géographiques l'ont décidé ainsi, l'ont planifié...
En effet, l’Homme a maintenant un impact décisif sur la « nature » qui l’environne. Il peut décider d’aménager cet espace comme il l’entend, y compris pour protéger ces espaces de vie, de biodiversité (à l'image des sternes naines de la couverture et de la LPO).
Or, si Davodeau fait de la Loire un beau fleuve, c'est aussi un cours d’eau particulièrement pollué, en particulier vers l’aval (d’où notamment « un plan Loire grandeur nature » annoncé en 1994, visant à « concilier la sécurité des personnes, la protection de l’environnement et le développement économique », par Michel Barnier alors ministre de l’environnement, un personnage équivoque qui est toujours là où personne ne l’attend...).
Ainsi, sans verser dans le déterminisme, l’Homme dépend aussi de son milieu, de son environnement. Il en tire des ressources (ne serait-ce « que » de l'eau...) et doit s’adapter aux aléas de la Loire, comme la noyade par exemple, ses crues ou son absence périodique... Pourquoi pas à cause du réchauffement climatique d'ailleurs....
La BD de Davodeau a donc une réelle dimension environnementale et les discussions des personnages vont régulièrement dans ce sens : sur les avions par exemple – je suis toujours écœuré de voir des « écologistes » enchaîner les déplacements en avion - ou même Notre-Dame-Des-Landes - un conflit environnemental, soldé en 2018, à l'origine notamment de la hantise de la Macronie pour l’écologie et les Zones-A-Défendre...
Enfin, on sent une volonté de l’auteur de renouer avec la nature profonde de l’Homme, de sortir des carcans sociaux, notamment au début lorsqu’il met littéralement à nu son personnage. Ainsi, l’on n’est pas surpris lorsque qu’Étienne Davodeau lance ses personnages sur des sujets sociaux, résolument engagés - c'est encore l'une de ses marques de fabrique - comme l’euthanasie. On les voit aussi faire bonne chère, boire du vin, profiter des produits locaux et sans tuer les abeilles si possible... Tout ça dans la gaieté et la bonne humeur... sans la nécessité de grands discours ou autres narratifs sans fin sur l'environnement. Les images parlent d'elles mêmes, la proximité de la Loire suffit à nous rafraichir les idées...
Finalement, cette BD parle aussi de la vie, de la mort, de l’éternité...
Du tourbillon de la vie.
Il est vrai que quand les crocodiles sont arrivés en 2014, le délit de harcèlement des rues n'existait pas encore. C'était d'ailleurs la première fois qu'une BD abordait ce phénomène pourtant déjà courant et qui pullulait dans les rues de notre pays si macho comme si on avait le droit d'aborder les femmes de cette manière. Cela m'avait assez marqué à l'époque. Oui, déjà une bonne décennie !
Mais voilà, depuis l'écriture ce premier roman graphique, les crocodiles sont malheureusement toujours là. Oui, tant qu'il y aura des hommes sur la planète, le phénomène continuera de plus belle pour empoisonner la vie de jeunes femmes voulant juste être tranquilles sans qu'on les aborde dans les lieux publics. Toute drague doit être proscrite car on vit dans une triste époque où les abus ont entraîné ce type d'interdiction.
Pour ma part, sachez que je ne fais plus des bises à des femmes collègues sur mon lieu de travail car j'aurais trop peur d'être accusé de harcèlement sexuel. J'évite également toutes remarques positives sur leur style vestimentaire. Voilà, on en est arrivé là ! Il est vrai que certains individus peuvent se comporter de manière répréhensible, mais cela ne reflète pas la majorité des hommes, très loin de là ! Dans la plupart des cas, les relations entre les deux sexes se passent très bien.
Il est vrai que nous avons dans cette BD la compilation de tous les actes les plus répréhensibles et qui sont condamnables à quelques nuances près car il y a également des actes de maladresses inopportunes. En refermant cette BD, on a l'impression que le monde est tel quel mais ce n'est pas la réalité car il existe également des femmes qui se comportent très mal. Ce n'est pas exclusif à un sexe quel que soit la nationalité ou l’origine ethnique. C'est tout simplement propre au genre humain.
Certes, je ne minimise pas le problème du sexisme qui existe dans notre société ne serait-ce que la différence de salaire pour un même poste entre un homme et une femme. Oui, il y a encore du travail à réaliser pour peu qu'on laisse la religion de côté dans une société laïque. On sait désormais que c'est un vrai problème que visiblement cette œuvre militante a pris le soin de ne pas aborder afin de ménager certainement quelques susceptibilités.
Par ailleurs, certains récits m'ont plus marqué que d'autres dans l'horreur de ce que certains hommes ont pu faire subir à des femmes comme par exemple prétendre d'être stérile pour ne pas utiliser de préservatifs avec les conséquences prévisibles qui s'en suivent. Là encore, je ne peux que soutenir les victimes de ces prédateurs car on voit bien les conséquences psychologiques bien des années après. Tomber sous le charme d'un bad-boy est malheureusement chose possible. J'aurais sans doute tendance à conseiller utilement à plus de vigilance avant l'engagement. Mais bon, chacun réagit différemment dans le feu de l'action.
Sinon, je suis pour qu'une telle œuvre existe et se fasse connaître afin de mieux éduquer certains hommes sur leurs comportements. C'est d'utilité publique afin de mieux faire progresser les mentalités. Il s'agit d'aborder ces questions avec empathie et chercher des solutions constructives pourrait être plus bénéfiques pour l'ensemble de la communauté.
Il est toujours bon de chercher des sources diversifiées d'information pour avoir une vue plus équilibrée des faits, loin des stéréotypes et des généralisations hâtives. Le dialogue respectueux et l'ouverture d'esprit peuvent mener à une meilleure compréhension mutuelle et à la résolution des tensions. Et puis, qui sait ? Peut-être qu'un jour les crocodiles auront disparus tout comme les dinosaures !
Pour qui connaît l’île, cet album est un régal familier et fort fidèle à la réalité. L’enquête est plus anecdotique, bien qu’elle permette de superbes ambiances.
Du pur délire autour des mœurs bretonnes, des tragédies des marées noires et de la dénonciation des grands groupes pétroliers.
C’est parfois drôle, complètement barré et agréable à lire en vacances (en Bretagne).
Troisième tome décevant, beaucoup de blabla, l'histoire qui patine, on ne sait pas ou ils veulent en venir, il n'y à pas de fin ?
C'est très décevant, j'avais bien aimé les deux premiers tomes mais là on dirait que quelqu'un à dit stop lever les crayons ! Fin !
Faire un zoom sur une cassette enregistré par une caméra amateur — classique !
J'ai apprécié les cases où le sol occupe la moitié de l'espace lecteur.
Un mec à poitrine nue, c'est bien ! J'espère en voir encore plus dans les volumes à suivre
La Mangouste ressemble au méchant de Breccia
Je n'ai pas trouvé la justification de l'approche du scénariste. D'où vient cette envie d'occulter des informations afin de mieux garder l'image de la protagoniste ? Le scénariste l'admet et se dit ensorcelé par l'héroïne, mais à quel fin ?
Par contre, l'approche artistique du dessinateur est une merveille sémantique. Utiliser deux techniques pour distinguer l'objectif et subjectif est une bonne trouvaille et je ne suis pas sûr que mon interprétation soit bonne.
Une belle série historique comme j'aime avec un super dessin. L'imagination est bien venue Car qui était vraiment le masque de Fer ? Fouquet, un frère jumeau du roy, ? ? ? ? ? Et pour certains imbéciles qui dissent que le dessin est une laideur qu'ils regarde la série MAUS MDR
Très bon Western...
Si le cinéma tend de plus en plus aux séries, avec des plateformes de streaming comme Netflix, il me semble que c’est le contraire qui se produit avec les BD francophones, tendant de plus en plus à circonscrire leur histoire à quelques albums maximum (sauf succès d'envergure). On pourrait parler de la fin de « l’âge d’or », celui de la presse BD, mais force est de constater qu’il y a encore plus d’excellentes BD francophones qui sortent tous les mois... A débattre.
Ainsi, Carcajou est une BD en un seul tome, accessible, mais également parfaitement composée et très expressive. Son esthétisme s’inscrit d’ailleurs dans la lignée de la nouvelle vague des années 2000, avec des BD comme Lincoln ou Gus.
Le scénario est convaincant de bout en bout (tout le contraire du dernier « Blueberry »...) et parvient à renouveler le genre, avec un fil rouge autour de cet animal glouton du nord du Canada, le carcajou.
On y raconte l’histoire d’un chercheur d’or renfrogné, justement nommé Gus Carcajou, dont la concession attise les appétits d’un entrepreneur peu scrupuleux - c'est un pléonasme - Jay Foxton. Et j’apprécie toujours ces réflexions sur la justice et le capitalisme, ces récits aux teintes progressistes. D’autant plus que l’histoire est plutôt crédible, avec des personnages à la psychologie fouillée.
Néanmoins, je dois avouer qu'ayant lu pas mal de Western dans ma jeunesse (en particulier Blueberry ou Lucky Luke dans un tout autre style), j’ai parfois eu un goût de déjà-vu (il y a d’ailleurs une référence appuyée à John Steinbeck), ce qui a un peu freiné mon immersion.
Il n’en demeure pas moins que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette BD.
Un travail remarquable de Djilian Deroche pour une première BD (et n’oublions pas non plus d’El Diablo).
Je commence par le dépit que m’inspire l’allure de ce livre : couverture fine et si fragile que j’ai eu du mal à en trouver un potable chez mon libraire ; papier recyclé, rugueux et beigeâtre… Tout ça fait vraiment bas de gamme. Il faut dire que la 1ère de couv n’est pas terrible non plus, ce qui n’aide pas à donner une meilleure image de l’objet. Quand on pense que « Blankets », publié dans l’irréprochable collection Écritures, avec 130 pages de plus, est exactement au même prix (27 €), ça mérite un léger coup de gueule.
Dommage, car le travail de Craig Thompson sur ce nouvel opus est tout à fait remarquable. Il use d’un trait affiné – voire raffiné – pour nous livrer des planches au style chargé, étonnamment détaillées, parfois très réalistes. Le soin apporté aux décors témoigne de sa documentation et de son implication totale à finaliser ce roman graphique d’un autre genre.
En revanche, le choix de la monochromie est discutable. Certes, l’omniprésence de ce rose-rouge peut éventuellement servir le récit, mais il provoque bien plus souvent une gêne visuelle. Une teinte plus profonde, saturée, aurait eu un effet différent. Mais cette palette terne donne une résonnance étrange à l’ouvrage, pas forcément agréable, particulièrement quand la typographie devient elle aussi rouge sur fond blanc. La forme est donc surprenante. On adhère ou pas.
S’agissant du fond, là encore, je serai plutôt mesuré. Si je parlais plus haut d’un roman graphique d’un autre genre, cela signifie qu’on ne sait pas vraiment ce qu’on est en train de lire.
Autobiographie ? Oui.
BD documentaire ? Oui aussi...
C’est pourquoi « Ginseng roots » donne l’impression bizarre de comporter plusieurs couches. D’abord, la couche autobiographique donc, dans la droite ligne de « Blankets » (titre évoqué à plusieurs reprises dans les pages).
Ensuite, la couche strictement documentaire sur la racine de ginseng en tant que végétal, ainsi que toute sa riche histoire.
Enfin, une couche politico-sociale qui éclaire sur la réalité de l’Amérique du nord à travers son modèle d’agriculture intensive et son idéologie capitaliste.
Tout cela est intéressant, souvent passionnant, parfois émouvant. Il en émane beaucoup de sincérité et une grande justesse.
Le souci est que ces différentes couches ne semblent pas toujours bien imbriquées pour former une narration fluide. Elles donnent parfois l’air d’être juste superposées l’une sur l’autre.
Craig Thompson a récolté du ginseng dans son enfance ; tout part de là. Et, à l'image de la plante, son récit se ramifie en tous sens. On devine sa volonté d’embrasser son sujet dans son entièreté et d’essayer de tout faire rentrer dans 450 pages en bouclant sa boucle. Mais l’exercice est bigrement compliqué. Ou bien l’on parle de soi, ou bien d’un sujet X de façon objective et didactique. Il est difficile d’entremêler les deux. Ici, le côté botanique, quoique étonnant, est très présent et peut sembler un poil long et moyennement raccord avec le reste.
Ce qui ne m’a pas empêché de m’y replonger avec impatience à chaque fois que je faisais une pause dans ma lecture, preuve que le scenario est véritablement prenant.
« Ginseng roots » reste donc un incroyable voyage au cœur de ce petit tubercule méconnu, presque insignifiant, à partir duquel Craig Thompson échafaude, avec une minutie peu commune, un récit-fleuve protéiforme et multidirectionnel à la portée universelle. On ne peut qu’être estomaqué par le travail que cela a représenté pour lui.
Attention toutefois, la lecture est relativement exigeante.
Par conséquent, je doute beaucoup que « Ginseng roots » puisse trouver un aussi large public que le désormais culte « Blankets ». Mais qui sait ?
La guerre des Malouines a été déclenché en avril 1982 par une junte militaire en Argentine qui gérait assez mal économiquement le pays au point de vouloir détourner l'attention de la population. Rien de mieux que de favoriser un sentiment patriotique pour récupérer des îles assez inhospitalières au large en les envahissant. Au passage, ils se sont mis à dos la quatrième puissance mondiale à savoir l'Angleterre gouvernée par une certaine Margaret Thatcher.
La Dame de fer n'a pas fait dans le compromis du dialogue. C'était la guerre avec un perdant et un gagnant. Elle a déployé toute la flotte royale ainsi que l'aviation notamment en mai à des milliers de kilomètres de l'Angleterre au beau milieu de l'Océan Atlantique. De nombreux croiseurs ont d'ailleurs été coulés.
On apprendra que des nazis ayant fui l'Europe au sortir de la Seconde Guerre Mondiale ont conseillé les militaires au pouvoir afin de leur apporter leur savoir-faire. Ce régime a fait disparaître des opposants politiques en les larguant dans l'Atlantique après les avoir endormis. Bref, une horrible manière de mourir. On se rend compte que les argentins n'étaient pas tendres.
J'ai regretté que la BD part un peu dans tous les sens sans nous montrer réellement ce qui a fait basculer le cours de cette guerre qui n'a duré au final que deux mois. C'est assez surfait même si on a droit à une tonne d'explication notamment dans le dossier en fin d'album. La chronologie ne permet pas de savoir quand a été ce point de basculement alors que les argentins avaient réussi à conquérir ses îles et que leurs bases terrestres se situaient sur le contient à 450 km de là.
Pour autant, on va avoir droit à une petite histoire d'un argentin qui semble se rebeller contre son camp et qui sera sauvé grâce à son camarade. Les auteurs ont voulu donner une dimension plus objective à ce récit alors que la barre est placée nettement du côté des anglais qui a déployé une véritable armada pour récupérer ce petit archipel perdu au beau milieu de l'Océan Atlantique.
J'ai tellement aimé le premier cycle, que j'avais trouvé incroyable.
Ce début de deuxième cycle est pour moi moins bon. Les dessins sont, il me semble, moins détaillés, et les belles planches moins fréquentes. Beaucoup de cases avec arrière-plans inexistants ou presque.
Sinon, les dialogues semblent beaucoup moins subtils qu'ils l'étaient. Par exemple, on suit surtout Kaede dans cet album, qui ne cesse de répéter qu'elle est devenue la femme la plus puissante du royaume. Dans le contexte historique où l'histoire se passe (même s'il est aussi fictif), ça me semble irréaliste. Qu'elle veuille le pouvoir et l'indépendance, soit. Qu'elle le crie haut et fort à tous, j'y crois moins. Où se trouve la discrétion nécessaire à sa prise de pouvoir?
Sinon, il faut dire qu'il ne se passe pas grand-chose dans cet album. Pas énormément de jeux politiques non plus. C'est une sorte d'album transitoire qui prend son temps. Somme toute, ça reste quand même bon, en continuité directe du cycle précédent. La relation entre Kaede et son père représente la meilleure partie de l'album.
J'ai apprécié ma lecture, j'ai juste trouvé l'album moins prenant que les autres. J'espère retrouver la même énergie et les mêmes jeux de pouvoir que j'avais tant aimés dans les albums suivants. Je garde espoir, et je recommande quand même cet album à tout fan du premier cycle.
[EDIT : On me confirme que c'est la même chose dans le roman, le début du deuxième volume (Les Neiges de l'exil) est une sorte de transition, ce que nous présente cette BD. J'ai donc confiance pour la suite. Par contre, Kaede serait plus subtile dans le roman quant à son rôle. Bref, vivement la suite si les auteurs ne s'écartent pas trop du roman!]
== Avis pour les trois tomes ==
Dommage que le scénario soit aussi classique. On sent que l'auteur a vraiment tout donné sur cette série. Malheureusement, le scénario est beaucoup trop attendu. Beaucoup de bonnes idées, mais le développement de l'histoire manque d'originalité. Les personnages n'ont pas de personnalité qui se démarque non plus, ils sont tous plus quelconques les uns que les autres.
Pourtant, les dessins sont assez intéressants, avec de belles scènes d'action et parfois de superbes prises de vue. Ça se laisse lire, on ne s'ennuie pas, mais ce sera vite oublié...
Une histoire aux effluves d'activisme.
Je n'ai pas lu le roman duquel cette BD est tirée, mais je ne lirai pas la suite de cette série.
D'abord, je suis persuadé que la plupart des lecteurs ne seront pas gênés par cet aspect, mais moi, ça me coupe l'appétit. De quoi je parle? Nos deux héros tombent dans un univers parallèle, en quelque sorte, et se retrouvent dans une ville... *roulement de tambour* contrôlée par des despotes où les gens n'ont pas le droit de chanter! Ouaissss, super...
Mais au lieu de présenter ça de manière divertissante, l'auteur (ou l'autrice?) brandit son poing à la manière d'activistes. Quelques jolies phrases...
- C'est une imprimante? - Exact! Prête à cracher les injustices que le peuple subit!
- Les habitants de Bordeterre ont besoin d'un moyen de faire entendre leurs voix.
- Ils usent de ce gouffre en nous pour nous manipuler, et nous faire gober n'importe quoi. Pour nous vendre comme de la marchandise.
Etc., etc. Vous voyez le genre? Personnellement, je n'aime pas quand la BD renvoie à des rhétoriques modernes, et qui plus est, de manière explicite comme ça, sans aucune subtilité. De plus, le frère et la sœur sont séparés et se retrouvent du côté adverse, ce qui n'est pas super original. La sœur, d'ailleurs, se fait prendre pour un gars par les habitants de Bordeterre (??) et elle finit par l'accepter comme si de rien n'était. Je ne sais vraiment pas où l'auteur va s'en aller avec tout ça.
Les dessins de Leman sont par contre assez beaux, j'aime beaucoup. Dommage pour le scénario, qui présente une idée intéressante, mais qui semble plus intéressé à nous faire la morale...
Une série très agréable à lire...
De l'aventure, des combats épiques, des personnages complexes, du mystère.
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire les deux premiers albums. L’intrigue est plutôt classique avec une histoire d’échange d’âmes contre la gloire. J’ai moins aimé le dessin, surtout les personnages.
Les tomes 3 & 4 nous renvoient au Chant des Srtyges, une autre série du scénariste. Dommage, car cela ne colle pas du tout avec l’univers de la sorcellerie.
Quel dessin ! J’ai adoré ! L’ambiance 60ies édulcorée et pop, avec un soupçon d’art déco, vraiment magnifique ! Les traits des personnages sont supers, ils ont un petit air qui me rappelle les vieux scoubidou. C’est sûrement les lunettes de Kim qui donnent cette impression.
L’histoire du premier tome est très prenante ; le scénariste brouille les pistes, pour notre plus grand plaisir. L’histoire du baron Yeval et de son manoir est vraiment bien calée dans l’intrigue. Le tome 2 est quant à lui beaucoup plus linéaire. Dommage. On va directement à la fin de l’histoire en espérant un petit sursaut scénaristique de dernière minute, mais non.
C’est une excellente BD, j’espère qu’il y aura d’autres albums, car j’ai très envie de revoir ses personnages.
Que c’est drôle ! Bravo pour l’originalité du scénario. J’ai beaucoup aimé le côté décalé de cette BD avec la rivalité Franssois vs Anglois, les histoires de langue et de compréhension, l’astro-régulateur, la ceinture de chasteté et autre coquinerie. La fin se termine un peu
vite, cela dit, j’aurais presque aimé un 4e album.
Le dessin peut paraître enfantin, notamment les traits d’Alzeor, qui m’ont un peu dérangé, mais dans l’ensemble, cela colle bien avec l’histoire.
En bref, c’est très marrant.
Voilà une mini-série qui ne me laisse qu’un sentiment : le regret de l’avoir suivie jusqu’au bout ! Scénario indigent, voire inexistant. J’ai l’impression que cette histoire a été conçue autour d’un verre de bière, d’une idée fugace, brumeuse et non aboutie. Une fin en eau de boudin (que je ne crains pas de spolier, tant elle est vaine) où aucune des questions suscitées dans le premier tome - pourtant prometteur - ne trouve la moindre réponse. Pire ! On en est à chercher quel est le rationnel de tout ça ? Non, franchement, lorsque le scénariste abandonne honteusement le bateau avant l’échouage, ça ne vaut même pas une étoile. Et tant pis pour le boulot honorable accompli par Griffo …
Toujours un plaisir de suivre les aventures de Gato, on profite des paysages des paysages argentins.
L'histoire n'est pas linéaire mais pourtant moins énigmatique.
Les dessins comme les couleurs sont un peu plus précis.
Je recommande vivement cette série.
Comme Kurdy je trouve que le personnage manque un peu de prestance.
On vit dans un monde où l'on peut très vite être pris par le côté négatif et sombre des choses. Quand il y a des BD feel-good, on peut le voir comme une sucrerie qui fait du bien sur le moment. Il est clair qu'à haute dose, cela peut provoquer des indigestions ou des caries mais nous n'en sommes pas là fort heureusement.
Nous avons l’impression que nous tournons autour de braves gens qui se parlent autour d'un puzzle et d'une bonne tasse de thé au jasmin pour raconter leur expérience de vie comme si de rien n'était. Il y a un côté assez moralisateur qui peut prendre la tête pour ceux qui sont hostiles à ce genre de message positif. Je peux comprendre un certain agacement.
Il est question de se débarrasser de nos maux qu'ils soient physiques et surtout moraux. La thématique est celui des petits bobos du quotidien ou des maladies du genre grippe ou angine qui sont là pour nous prévenir qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qui nous empêche d'avancer dans la bonne direction. Bref, le corps nous parle.
Ainsi, une grippe signifie qu'on est en colère comme l'exprime la fièvre. Se ronger les ongles est le signe d'une rancune ou d'une frustration assez forte. Avoir une angine signifie que quelque chose de l'extérieur ne passe pas.
Perso, quand je n'ai pas eu ma promotion professionnelle alors que j'étais en colère et d'une rancune tenace et que cela ne passait pas, je n'ai rien eu de tout ça. On y croit ou on n'y croit pas. Qu'importe, c'est assez intéressant comme approche de la maladie pour expliquer que ces maux sont un signal que nous envoie notre corps.
La philosophie zen est à la base de cette série que j'aime depuis ses débuts. Elle nous apprend à savourer la vie et le bonheur. Certes, il ne suffit pas de traverser la rue mais il faut un peu y mettre de sa volonté. Voir le bon côté des choses peut ouvrir certaines portes. Il faut aller au-delà d'une certaine naïveté ! Bref, il faut miser sur soi et non attendre des autres !
Au niveau du dessin, c'est toujours un bonheur car les traits des personnages et des décors font dans la douceur que souligne d'ailleurs une magnifique colorisation. Cela concourt indéniablement à cette ambiance sereine dans le récit.
En conclusion, c'est un tome de plus qui fera dans l'agréable et la sagesse pour aller mieux. Tout ce qui ne fait pas de mal est bon à prendre. Il suffit juste d'essayer !
Betty blues, ce n'est pas une bd, ni une aventure, ni une histoire, ni un conte, c'est une poésie.
Betty blues nous charme, nous transporte, nous émeut, tant par le récit, les dialogues, le rythme, les personnages que par le dessin.
Pas de long commentaire, je me suis régalé … punto.
Jolie palette de caractères, analyse parfaite de la nature humaine, spirituel, très fin, poétique … vaut pour l’ensemble de la série.
Le whisky japonais étant l'un de mes préférés, cette bande dessinée m'a tout de suite attirée.
J'ai beaucoup aimé le dessin, vraiment bravo. La double page du passage de l'enfance à l'âge adulte avec l’arbre est vraiment très belle. Les dessins du Japon de l’époque sont très réussis.
Le scénario est sympa. J’ai aimé que le concours du meilleur whisky casse le côté linéaire de l’histoire de Masaka. Cela dynamise le récit. Il y a quelques passages qui m'ont fait penser aux gouttes de Dieu… notamment la capacité de Masataka à reconnaitre tous les arômes d'un whisky d'une façon qui épate la galerie.
J'ai passé un bon moment à lire cet album. J'ai appris pas mal de choses sur ce nectar Japonais.
Une œuvre que j’ai découverte sur le tard, j’ai flashé avec la couverture de l’album 4 avec la 205 Rallye. Achat instinctif, et je me retrouve avec la première intégrale dans les mains. Malheureusement, j’ai trouvé les scénarios guère prenants : j’ai eu beaucoup de mal à accrocher avec les trois premières histoires très décousues. Heureusement qu’il y a le dessin, les voitures et les bâtiments sont superbes.
Un bon cru, malgré les ficelles qui se voient de-ci de-là. Après tout, on ne demande pas à ce style de bd de nous surprendre.
On reste dans la droite lignée de cette série qui aura durée , certes avec des auteurs différents, pas moins de 36 ans. Ce sera également la conclusion de cette série familiale.
Les amateurs ne pourront pas s'empêcher d'avoir le cœur gros en lisant le texte conclusif car se fut une belle aventure que ces 40 tomes de Sammy.
Sans surprise...
Scénario gentillet et dialogues attendus
De bonnes idées mais mal exploitées et manquantes cruellement d'émotions.
On aurait pu vibrer sur quelques passages.
Ça manque de profondeur, d'audace.
Idem pour le dessin qui offre un bon graphisme mais sans imagination dans la composition des planches et les cadrages.
Les auteurs n'ont pas donné le meilleur d'eux-mêmes, c'est évident.
Je pense que réaliser une série hommage demande de se surpasser...
Puerta reprend le flambeau de William Vance et de quelle manière...ses navires sont magnifiques et son dessin qui se rapproche de la peinture fait vivre un scénario qui reste passionnant du bout à bout, vivement la finale dans le tome 2.
Avis mitigé sur cette série. Le dessin est agréable, les personnages parfaitement identifiables, le rythme et le découpage impeccable. Malheureusement la série, loin d'être une série historique, verse dans l'ésotérisme, sans qu'il soit possible d'identifier ce qui relève de la religion égyptienne attestée par l'archéologie et ce qui ressort de la gnose moderne. D'autre part, la série, qui débute par un excellent premier album, perd progressivement de sa force au fur et à mesure des albums - au fur et à mesure que le récit quitte l'époque pharaonique et se dilue dans un mélodrame se déroulant à l'époque contemporaine. La conclusion, au troisième tome, est visiblement hâtée et bâclée. Dommage, il y avait là un potentiel inabouti.
Nous avons des mineurs d'origine étrangère qui sont exploité par un richissime homme d'affaire local qui dispose de tous les pouvoirs dans cette bourgade de l'Ouest sauvage.
Quand ses hommes qui assurent la sécurité de la mine commencent à être massacrés un à un par un mystérieux tueur, il va s'en remettre au shérif local afin de le débusquer et mettre fin à ce massacre. En effet, cela pourrait générer la création d'un syndicat ce qu'il refuse de voir dans sa propriété.
Les choses ne se passeront pas comme prévu dans ce western assez âpre qui explore d'une manière assez inattendue le western dans une dimension presque lutte sociale. C'est assez intéressant comme approche et cela constitue l'originalité de cette œuvre.
Le scénario est assez bien maîtrisé et il y aura une tension qui montera en crescendo. Par ailleurs, le graphisme est d'une redoutable précision notamment dans les décors. Les scènes reflètent tout à fait le dynamisme du trait. La colorisation apporte une touche assez flamboyante.
Evidemment, la fin dévoilera l'identité du tueur et on sera assez surpris. J'ai beaucoup aimé ce dénouement tragique comme un juste retour des choses. A découvrir !
Enfin, on arrive au bout du chemin. Avec Cordurié, on ne sait jamais trop à quoi s'attendre. Son 6e tome avait été pas mal, et heureusement, ici c'est encore mieux!
C'est la culmination de 10 albums, dont chaque histoire est indépendante, mais qui contient un fil conducteur en la personne d'Homère, qui écoute ou qui raconte. Il faut dire que le concept de ce dixième album est un peu tiré par les cheveux, même s'il n'est pas désagréable. D'ailleurs, l'album nous renvoie sans cesse vers des albums précédents. Et une fois (on parle des éditions Soleil, quand même), on nous renvoie même vers le mauvais album!! (Cydippe est tombée dans le tome 9, pas dans le tome 8.)
Quoi qu'il en soit, l'histoire se concentre cette fois sur Apollon, cet éternel rebelle. Enchaîné au tribunal des dieux, Homère doit visiter le passé grâce à ses visions et comprendre pourquoi Apollon est devenu bon. Le concile des dieux est intéressant, puisqu'il permet de découvrir la personnalité des dieux sous un autre angle. Cette histoire à rebours fonctionne très bien et se termine en apothéose, même si la résolution est trop facile. Il faut dire que le dessin de Vukić est aussi l'un des meilleurs que la série a vu.
Top 3 :
1. Le Malformé
2. Le Déchu
3. La Louve
Et malgré tout, ces trois albums, même s'ils sont plutôt bons, ne sont pas des chefs-d’œuvre à tout casser non plus. Peut-on lire les albums indépendamment les uns des autres? Absolument. Il va manquer certaines bribes d'informations, mais au bout du compte, ça importe peu. Une série qui, selon moi, aurait pu être bien meilleure si les scénarios avaient été mieux construits. Tant pis.
Encore Lesparre? Décidément, plus personne ne voulait prêter sa plume à cette série beaucoup trop médiocre.
Mais, surprise! Cet album est quand même bon! Soit, il n'est pas extraordinaire, mais c'est le meilleur tome depuis le quatrième! Peut-être à cause de sa simplicité. Si la plupart des albums mettent en scène des humains qui souhaitent se venger des dieux, celui-ci le fait de manière moins alambiquée. C'est la guerre, tout simplement.
Notre héroïne (une amazone) rallie des hommes pour combattre Arès, qui a tué sa mère. La trame est classique mais plutôt bien présentée, même si certains événements laissent pantois. À quoi a servi le devin, finalement? Je ne comprends pas. Les défauts d'écriture propres au style de Lesparre sont aussi bien présents, encore une fois, surtout vers la fin. La fin de l'histoire de l'amazone manque aussi de piquant, tandis que la fin de l'album en tant que tel avec Homère est plus surprenante.
Ultimement, c'est grâce à Lesparre que nous avons les deux seuls bons albums de la série (même si je n'ai pas trop aimé le tome 8, de lui aussi). Et plus qu'un!
Le Tueur en (infiniment) moins bien.
Narré dans un monologue intérieur insupportable de suffisance qui cache une galerie de sorties borderline racistes derrière l'excuse de la misanthropie de son personnage principal (qui au passage est un cliché de bandeur SM gros comme le Japon). Jamais vu autant de male gaze dans un seul livre.
Quel dommage que le talent graphique hallucinant de Bengal s'égare dans de telles sombres merdes.
Le Tueur en (infiniment) moins bien.
Narré dans un monologue intérieur insupportable de suffisance qui cache une galerie de sorties borderline racistes derrière l'excuse de la misanthropie de son personnage principal (qui au passage est un cliché de bandeur SM gros comme le Japon). Jamais vu autant de male gaze dans un seul livre.
Quel dommage que le talent graphique hallucinant de Bengal s'égare dans de telles sombres merdes.
En ce moment je m’intéresse aux BD environnementales...
Et il y en a un paquet ! Que ce soit des fictions (comme Neige de Convard et Gine) ou des BD du réel (comme Australes des frères Lepage), des enquêtes (comme celle d’Inès Leraud sur les Algues Vertes) ou des allégories (Loire d’Etienne Davodeau), des œuvres poétiques (Brousaille de Franck Pé) ou cartésiennes (Le Monde sans fin de Blain), des mangas (Nausicaä de la vallée du vent de Miyazaki) ou des comics (Environnement Toxique de Kate Beaton), des adaptations (L’eau des collines selon Jacques Ferrandez) ou des œuvres originales (Aquablue de Cailleteau et Vatine) etc.
C’est ainsi que j’ai lu Sermilik de Simon Hureau, auteur que j’apprécie pour ses dessins aquarellés, les rondeurs de son trait et surtout pour son regard anthropologique sur des peuples lointains, minorisés...
Il raconte dans cette BD l’histoire d’un homme du continent devenu chasseur au Groënland, sur un coup de tête, après avoir simplement ouvert un livre... Le personnage s’intéresse ainsi aux Inuits, apprenant leur langue, leurs coutumes... Puis il devient instituteur, cherchant à associer l’enseignement scolaire obligatoire (mathématiques, danois...) avec l’enseignement des connaissances ancestrales.
J’ai passé un très bon moment, même si j’avais été plus profondément marqué par son album sur les femmes Himbas.
En tout cas, cette BD m’a permis de me rendre compte de plusieurs choses concernant l'environnement, notamment l'usage controversé de la chasse traditionnelle dans cette région, coincée entre les rituels, l'économie touristique et la pression médiatique. Or, les coutumes des Inuits, qui vivaient auparavant en harmonie avec leur environnement proche, sont peu à peu remplacées par l’usage de machines, de téléphones portables ou d’objets en plastique, avec les avantages et les inconvénients que l’on connaît.
Instructif.
Un second cycle dispensable mais ne manquant pas d'originalité. Le tout est généreux et bien amené. Cela manque un peu de malice à mon goût.
Classique, efficace, et joliment réalisé. Une bonne BD de flibuste. Accompagnez votre lecture d'un coup de tafia et le tour est joué :)
Ouf le cycle 5 inintéressant avec un thème que l'on nous rabâche du matin au soir et terminé. A part ce cycle 5 cette série est excellente malgré un dessin moins beau Ce tome est peut être le dernier
Hélas, je ne suis pas du tout convaincu par ce quatrième volume. Et dire que je l’attendais et j’ai commencé à le lire avec joie :-(
Malgré les deux cents pages, le récit est trop comprimé et ne laisse aucune place à la réflexion ou à la contemplation, comme c’était le cas dans les albums précédents. Il est vrai que dans les deux premiers volumes on suivait moins de personnages que dans cet album ; mais "Célestin" présentait lui aussi un grand nombre de sous-trames, et pourtant elles étaient bien mieux gérées. On terminait la lecture avec l'impression de connaître depuis toujours Émile, Gustave, Célestin... Ils sont bien fades, par contre, Fannie et Anatole.
De plus, les dialogues et l’évolution des protagonistes manquent de cette subtilité que Gess maîtrisait parfaitement dans le passé. Le personnage de Pluton, dont nous avions fait la connaissance dans "Trouveur" et "Célestin", est emblématique en ce sens, son changement de caractère est vraiment brusque.
!!! SPOILER !!!
Et puis, cette histoire de dieux ne me convainc guère. "Les contes de la Pieuvre" ont été jusqu'ici une série historique/thriller avec une touche surnaturelle, ici on nage dans le transcendant tout court. Pluton, Proserpine... bof. Gess avait montré Cerbère pour la première fois dans "Célestin", c'est vrai, mais sans spécifier son identité : en fait, je pensais qu'il était simplement lié à l'« apparence cachée » de Pluton, thème principal du troisième album.
!!! SPOILER END !!!
Je le relirai, mais la déception est brûlante.
Il y a aussi une erreur de continuité : page 55, le blond est présenté comme Paulo-Chapardeur et le brun comme Dédé-le-Coriace ; alors qu'à partir de la page 57 le blond devient Dédé-Chapardeur e le brun Paulo-le-Coriace (voir aussi page 62) :-?
Je fais partie de ceux qui trouvent cette série totalement surcotée. J'adore le trait minimaliste, l'usage sobre et efficace des couleurs, les découpages de cases et les ellipses de scénario. En revanche la vacuité du contenu est abyssale. Même en cherchant le 15e degré, tout cela se réduit finalement à un artiste qui se fait plaisir et tourne en rond dans l'humour de dérision. Certes, on est un cran ou deux au dessus de Garfield, je nie pas (des alpages), mais sur le plan de l'inventivité, j'apprécie beaucoup plus Fred et son "Philémon" que je trouve plus diversifié et plus subtile, plus poétique. Voilà. Livrez-moi en pâture (dans les alpages,bien sûr).
Etienne Davodeau est devenu au fil des années l'un des plus grands auteurs français en matière de bande dessinée. Chacune de ses œuvres est très attendue et décortiquée à souhait.
J'ai toujours eu un regard avec beaucoup de recul car les récits ne se valent pas toujours. Certes, on ressent beaucoup de profondeur grâce à une psychologie de mise dans les principaux protagonistes. Il y a une patte que l'on retrouve de titre en titre avec souvent les mêmes thèmes qui se répètent et qui font son indéniable succès commercial.
A vrai dire, je croyais lire au départ une BD documentaire sur l'un des principaux fleuves français à savoir La Loire. Cependant, je me suis un peu fourvoyé puisqu'il s'agit d'un roman graphique avec certes pour décor principal la Loire.
Il est vrai que certaines cases sont magnifiques à contempler et cela donne vraiment envie de passer du temps à côté de ce fleuve parfois capricieux. C'est à l'image de cette femme disparue à savoir Agathe qui a l'idée de réunir tous les êtres qui ont compté dans sa vie pour honorer sa mémoire.
L'auteur crée l'envie à travers une fille désormais adulte qui ne connaît pas l'identité de son père, sans doute présent dans cette petite assemblée de personnes qui sont venir se recueillir.
Cependant, ce n'était qu'un prétexte car le propos se situe ailleurs dans quelque chose finalement d'assez indéfinissable que profiter du temps présent et de la nature qui nous entoure. Ouais, toujours la même chose même si je reconnais que c'est toujours aussi bien réalisé.
Toujours dans la même veine, le cycle 2 de "S.O.S Bonheur" propose une construction qui ressemble beaucoup au cycle 1, sur des thèmes plus modernes et dans l'ère du temps : immigration, divorce, surveillance de masse, plastique idéale, privatisation des assurances. Bon nombre de thème sont abordés, toujours avec un œil dystopique, excessif et oppressant : la police est partout et surveille tout le monde, c'est très Orwellien comme atmosphère. Cette forme de narration est plaisante à lire car elle amène une pièce de puzzle supplémentaire à chaque nouveau chapitre.
Les thèmes variés et remplis d'imagination suivent le même schéma narratif qui se répète inlassablement : découverte du thème, mise en situation, découverte de l'anomalie, rébellion du personnage principal, réaction de la par de la société/l'état vis à vis de cette rébellion, chute. Au bout de 4/5 chapitres, la mécanique est bien huilé et comprise avec quelques parties moins intéressantes que d'autres.
Le dessin est fidèle à Griffo, un trait que j'apprécie, la couleur (signé Daniel Florent) est plus moderne, un peu terne car trop numérique à mon gout, on va dire que le nécessaire est fait, sans réelle approfondissement. La conclusion prend quelques raccourcis dans l'organisation, mais il n'en reste pas moins bonne, malgré la redondance par rapport au cycle 1. Est-ce un hommage ou est-ce dommage ? Seule une lecture attentive vous permettra d'en juger.
Un univers post-apocalyptique et fantasmagorique particulièrement maitrisé dans le dessin et le scénario. Créatif et subversif sont les maitres mots de cette histoire incroyable. Du très bon !
Ouah ! Quelle superbe bande dessinée.
J'ai rencontré Walter Fahrer au Festival de Lexy (54), il m'a dédicacé les 4 albums de Gato Montes.
Je viens de terminer le premier et ce fut une véritable surprise.
L'histoire est très réussie, elle pourrait se lire seule mais invite à parcourir l'aventure.
On aurait souhaité quelques moments de repos un peu plus d'intimité pour connaître mieux les personnages.
Les dessins sont tout simplement splendides.
Les visages sont bien finis, les regards expressifs, et les décors détaillés.
Les couleurs sont un peu passées du à l'age de l'édition j'imagine, mais restent superbes, en aquarelle.
Je suis vraiment déçu que cette BD n'ai pas rencontré un succès mérité et une réédition en integrale avec un beau papier.
Violent, nerveux, malsain. Vous voilà prévenu, mais l'ensemble est trop maigre pour tenir la route à mon goût.
J'avais déjà vu passer des strip du chat, un peu comme tout le monde, et entendu Geluck que j'ai toujours trouvé intéressant et intelligent.
Même si ce n'est pas une BD, mais une livre de petits textes intelligents, amusants et illustrés.
J'ai passé un très bon moment, la BD trone dans les toilettes entre deux Picsou, ce n'est pas que là est sa place mais c'est bien là que mes invités pourront y jeter un œil.
Moi, il m'a beaucoup amusé et même fait rire.
Je n'aurais sans doute jamais mis 20€, mais à présent mes invités peuvent en profiter gratuitement sur une simple petite envie.
Bof, cette série est plaisante, mais seulement plaisante. C'est là son problème : il n'y a rien de franchement irritant, mais rien de franchement inoubliable. Mièvre et fade. Vite lu, vite oublié.
Un album intéressant.
Il se lit avec plaisir, je connaissais (mais avait largement oublié) l'œuvre de Zola.
Sur le fond, le rythme de la BD aurait pu être un peu mieux géré, avec des temps de suspens, d'actions, voir d'humour.
Sur la forme, les dialogues manquent cruellement de niveau. Le beau français fait défaut. (Il n'y a qu'à lire les deux premières planches de "Capes et de crocs") par exemple.
Et sur les dessins, rien à dire, ils sont plutôt réussi même si je n'aime pas du tout la colorisation beaucoup trop numérique. Mais on voit bien que le dessinateur ne détaille pas ses dessins et s'appuie sur la colorisation numérique pour donner un aspect propre à l'ensemble. Il faut dire qu'avec en moyenne 2 albums par an soit environ 200 planches, le dessinateur doit faire vite.
Inculte que je suis, je ne connaissais pas Yves Klein. Par contre, je connais Calvin Klein dont j'achète parfois les sous-vêtements. Mais bon, Yves n'a rien à voir avec ce créateur de mode puisqu’il s'agit d'un des plus grands artistes français de la seconde moitié du XXème siècle qui a laissé derrière lui une œuvre assez flamboyante.
Ce peintre monochrome a été en quête d'immatérialité et d'infini, rien que cela ! On va suivre son parcours et voir quelles ont été ses inspirations qui le pousseront plus en avant en quête d'art.
A noter que la couverture n'est pas en bleu outremer pour rien car c'est visiblement sa couleur favorite qui donnera lieu à l'une de ses œuvres les plus célèbres. En effet, il avait décrété qu'il devait libérer la couleur de la prison de la ligne !
Sur le fond, j'ai trouvé cela un peu léger avec des réflexions qui font mine de donner du sens mais qui sont en réalité assez creuses. Maintenant, il y a certainement des gens qui sont intéressés par voir des femmes nues se transformer en pinceaux en se roulant sur des toiles avec de la peinture sur le corps sous un tonnerre d'applaudissement à la manière d'un défilé de mode à la Karl Lagerfeld. Oui, on est dans ce genre là...
Au-delà de ces considérations purement personnelles, je reconnais un artiste qui voulait bouleverser les règles en apportant un peu de modernité mais qui n'a pas eu le temps d'exprimer tout son potentiel à cause d'une mort prématurée par crise cardiaque à seulement 34 ans.
Cette BD m'aura tout de même permit de combler une sacrée lacune. Je ne confondrais plus Yves avec Calvin.
Eh bien apparemment je suis le seul à ne pas avoir apprécié cette série, pot-pourri d'Alien, la Planète des Singes, The Thing et de tous les nanars de science-fiction américaine des années 50. Le fait que la moitié des planches soient consacrées à du baratin de bistrot entre les membres d'une secte écolo n'arrange en rien le score.
Un très bon album pour les nostalgiques du pop des années 60. L'histoire de Cass est ici très bien racontée et ainsi Pénélope nous démontre sa capacité à raconter des histoires à les structurer pour nous entraîner dans ce monde tumultueux des sixties californien.
Le rythme, l'expressivité des dessins tout ici confère à captiver le lecteur.
Le seul souci pour être plus œcuménique tient au sujet qui ne concerne que ceux qui y sont sensibles et certainement rebuter les autres.
Mais si vous ne connaissaient pas les "mamas and the papas", commencez par écouter leur chanson éponyme de l'album. Vous vous rendrez compte que vous les connaissez!
Sincèrement je trouve que la recette fonctionne toujours très bien, le mélange Heroique Fantasy et Western prend bien et les graphismes sont top.
J'ai trouvé un nouveau titre à ce livre : "1et prix de fénéantise".
Fainéantise d'écrire, de décrire et travailler sur la forme.
Ce n'est pas le coté décalé et original qui m'a déplut, il existe des oeuvres qui sortent du format classique et c'est toujours intéressant, mais ici même les dialogues sont plats au possible.
1 étoile pour le fond (l'histoire) qui aurait mérité un peu de travail de forme.
Si ce gros bouquin impressionne par sa taille, il ne faut pas s’y fier, car il s’avère très léger dans la mesure où il se lit relativement vite, bénéficiant d’une narration fluide et aérée. Ainsi, « Méfiez-vous des apparences » est peut-être le message à retenir de ce très beau roman graphique. Cela dit, l’épaisseur du pavé s’appliquerait aisément au fond davantage qu’à la forme, à savoir une épaisseur psychologique qui sonne si juste qu’on pourrait considérer « New York, New York » comme une fable autobiographique, ou tout au moins « autofictionnelle », ce fameux néologisme utilisé pour qualifier une œuvre mêlant fiction et expérience personnelle.
Le constat qui corrobore cette supposition, c’est que les deux bonnes copines du récit sont canadiennes, tout comme les deux autrices qui non seulement le sont aussi, mais semblent par ailleurs très proches puisque c’est ici leur troisième collaboration. Et s’il fallait une preuve que l’alchimie entre les deux cousines fonctionne à merveille, il faudra ajouter qu’avec « New York, New York », c’est la deuxième fois que le duo Tamaki est récompensé par un prix Eisner, celui du meilleur roman graphique. « Roaming », le titre original, qui se traduit par « itinérance » (on peut s’interroger sur la pertinence du choix de l’éditeur français), est une double allusion, en rapport avec les balades aléatoires du trio de filles dans la métropole géante et au jargon des télécommunications, une fonction qui permet de rester joignable et connecté à l’étranger. Comme on le verra, le téléphone mobile — le modèle à clapet des années 2000 puisque c’est à cette période que se situe le récit — jouera un rôle déterminant dans l’histoire.
L’histoire ? Autant l’annoncer d’emblée, elle n’a rien d’extraordinaire. Elle raconte le séjour de trois jeunes filles canadiennes dans la fleur de l’âge qui se retrouvent pour passer un moment ensemble dans la cité mythique de la côte Est, parfois surnommée « Big Apple ». « La Grosse Pomme » en effet, c’est pas rien pour immortaliser un moment important de sa vie, c’est la ville de tous les possibles et de tous les excès. Parmi ces trois meufs, aucune n’a le rôle principal, les trois ayant une importance équivalente dans leurs différences, pour le propos d’un récit qui s’appuie justement sur cette relation triangulaire, où se diluent les frontières entre amitié et amour, ou plus précisément pulsions amoureuses…
Il y a tout d’abord Dani la pragmatique, celle qui a organisé la rencontre à New York. Un vrai petit poney, la Dani, celle qui veut aimer l’univers entier, disposée à livrer ses sentiments à quiconque voudra bien l’accepter, dans sa vision presque enfantine voire nunuche d’un monde peuplé de licornes. Puis Zoé, sa meilleure amie, une personnalité douce et discrète, adorable et fragile, mais en pleine quête de son identité lesbienne. Et enfin Fiona, dotée d’une forte personnalité, avec un regard aiguisé et déjà blasé sur les gens et la vie, et une posture « badass ». Fiona, c’est la chic fille par excellence, à la fois artiste, rebelle et solaire, qu’on peut trouver sympa au début, mais qui va révéler au fil des pages sa face plus sombre, dès lors qu’elle va jeter son dévolu sur Zoé tout en mettant Dani sur la touche…
Mariko Tamaki a choisi comme théâtre de l’action la ville de New York, qui est d’une certaine manière le quatrième personnage. Symbole de liberté, la mégapole électrique est comme un tourbillon, agissant sur les esprits tel un accélérateur de particules. Les sentiments s’en trouvent plus aiguisés, tout y est plus intense, et là, gare aux brutales désillusions ! Au cœur de ce tourbillon, le trio va en faire les frais, dans une sorte de périple initiatique qui révélera les âmes de chacune des protagonistes. En filigrane de l’histoire se dessine cette mise en garde vis-à-vis des personnalités toxiques, ces vampires psychiques capables de vous polluer l’atmosphère de la façon la plus sournoise et vous laisser sans états d’âme agoniser une fois qu’elles vous ont poussé dans le talus…
Dans sa sobre bichromie pastel d’orange et de mauve, le dessin de Jillian Tamaki révèle une fraîcheur appréciable, tant dans le graphisme que la mise en page, débordante de fantaisie et de poésie. Celle-ci a su retranscrire le tourbillon émotionnel de ces jeunes filles au cœur de cette cité vibrante de mille énergies, aussi bien positives que négatives. Jillian Tamaki est assurément une artiste à suivre.
Difficile de savoir quelle est la part autobiographique de « New York, New York », au niveau du récit comme des personnages, mais cela a au fond peu d’importance. Jillian et Mariko Tamaki nous offrent ici une fable subtile et authentique avec des personnages attachants, donnant envie de découvrir leurs œuvres précédentes. De même, on espère de leur part une longue et fructueuse collaboration dans le futur.
Nous allons découvrir un bûcheron assez costaud qui débarque un peu en fanfare en Indochine dans les années 20. Il doit travailler pour une plantation au bord du Mékong. Il va découvrir une nouvelle culture visiblement plus en harmonie avec la nature et notamment les arbres.
Là encore, cette fable écologique et fantastique au cœur de l'Indochine coloniale a eu du mal à me convaincre malgré des planches graphiques assez prometteuse. Le récit est plutôt lent avec un récit qui a du mal à s'envoler.
Certes, le sujet était assez intéressant sur l'éducation d'un peuple en pleine période coloniale. Il y a des superstitions auxquels ce peuple semble être attaché. Or, on sombre dans le récit fantastique pour leur donner raison face à l’arrogance de l'homme blanc qui organise une véritable répression pour garder le contrôle et surtout le pouvoir.
Le travail graphique réalisé est par contre assez convaincant car on ressent une certaine finesse dans les décors ainsi qu'une bonne expressivité des personnages. Tout ceci concourt à rendre la lecture plutôt agréable. Bref, c'est plutôt du bon travail.
Ce sont plutôt les longueurs du scénario qui laisse à désirer. La maîtrise narrative semble faire défaut. J’apprécie les beaux graphismes car cela concourt à rentrer dans une histoire. Cependant, ce n'est pas au point de trouver d’éventuelles qualités à un scénario quand il n’y en a pas. Bref, une petite déception en ce qui me concerne.
Lesparre, qui a écrit le meilleur album de la série (Le Malformé) revient avec une deuxième participation au monde d'Oracle. J'avais espoir. Malheureusement, j'ai été déçu.
Les mêmes défauts que j'avais relevés dans le tome 4 sont encore bien présents, inhérents au style d'écriture de Lesparre, j'imagine. Les personnages explicitent beaucoup trop leurs pensées de manière bien peu naturelle, pour être sûr que le lecteur comprenne. Sinon, l'histoire est somme toute intéressante, mais le personnage d'Hécate en particulier ne m'a pas convaincu. De plus, quelle est cette idée de faire apparaître des vampires dans l'univers d'Oracle? Enfin, la fin est mal expliquée, même si on peut déduire (ou s'imaginer) que Xirès n'a pas raconté toute la vérité.
Le dessin est également l'un des plus piètres que l'on a vu jusqu'à maintenant.
Quand un grand scénariste fait du sur mesure pour un grand dessinateur, ça donne une fresque familiale et aventureuse épique, haute en couleurs et terriblement tragique.
C’est du Giroud pur jus et ça marche toujours, incroyable
Canales et pellejero ont su reprendre de très belle manière les aventures de corto maltese.
Ils reviennent bientôt après le naufrage de Vivès et quenehen
Le trait de Breccia convient parfaitement à Tex dans un style reconnaissable entre mille. Le scénario est plus consensuel mais colle parfaitement à l’Histoire avec un grand H.
J’en ai pleuré...
Pas d’angoisse, parce que Madeleine Riffaud arrive toujours à retomber sur ses pattes. Sinon comment peut-elle encore raconter son histoire ? Pas non plus de tristesse, parce que je ne suis malheureusement plus surpris par les atrocités de cette guerre. Cependant, je ne suis pas resté de marbre face à la torture que le personnage principal subit, face à la souffrance des gens qu’elle côtoie dans la prison de Fresnes... Déjà je frémissais.
Ce qui m'a submergé d'émotions, ce n’est pas non plus son héroïsme face à la menace de la mort, ni même sa résistance face à la torture... Et pourtant, j’ai toujours eu une grande admiration pour Jean Moulin qui, à l’image de Madeleine Riffaud, a su garder sa langue en toute circonstance !
Non, ce qui a fini de me mouiller les yeux, c'est la lumière dans l'ombre, c’est l'empathie, l'humain, les valeurs positives... qui rayonnent encore chez les opprimés dans la torpeur du fascisme, le coup de main salvateur aussi... C'est-à-dire la résistance au sens littéral.
L'engagement de ces résistants, que l’on pourrait accompagner d’un V comme Vendetta - tellement il y aurait des parallèles à faire avec la BD de Moore et Lloyd - est d’ailleurs souligné par cette couleur bleu, qui les accompagne sans cesse depuis le premier tome et qui prend tout son sens dans cet opus... Amer, parce que ces gens ont tous perdu quelqu'un qui leur est cher et finissent par enfreindre leur code de conduite, qu'ils soient communistes ou chrétiens.
Sans faire de politique, cet album m’a réellement bouleversé. Connaître les enjeux de la résistance est une chose, la vivre en est une autre. Le témoignage, la mémoire des moments vécus prend alors tout son sens. Je ne sais pas à quel point ce qui est raconté dans cette BD est vrai, mais cela me semble plausible sur le plan historique.
Si j’ai pu éprouver autant d’émotions, c’est aussi que le trait et les compositions de Dominique Bertail sonnent justes. Certaines planches démontrent d’ailleurs tout son talent et il ne serait pas idiot de les exposer, un jour, au Panthéon.
Enfin, il ne fait maintenant aucun doute que Jean-David Morvan est devenu un spécialiste de cette période de l’Histoire. Son scénario, qui reprend le témoignage particulièrement émouvant de Madeleine Riffaud, est simplement parfait. Je ne sais pas si je lirai toutes les BD que JDM a pu faire sur la guerre 39-45, parce qu’il y en a vraiment beaucoup... mais celle-ci restera à jamais dans mon cœur.
J’ai chialé comme un bébé en lisant cette BD et pourtant ce n’est pas dans mes habitudes.
Bravo !
Malgré le problème récurrent des transitions entre les différentes scènes, et malgré le côté très classique de l'intrigue et de la psychologie de notre chevalier masqué, cela reste un tome agréable. Agréable par ses graphismes soignés, et aussi grâce à la mise en avant d'un vilain dont on ne parle pas si souvent que ça : l'Épouvantail.
J'ai apprécié.
Continuant mes pérégrinations autour des scénarios de Christin et ma découverte de ses différends illustrateurs (Vern, Bilal, Goetzinger,, Puchulu) me voici devant une voyageuse du nom de Naïma bien décevante.
Il faut bien l'avouer Christin construit une narration bien incompréhensible autour d'un personnage bien colère et irascible. Ou va t-elle ? On ne sait guère. On aimerait elle aller ? On ne sait pas d'avantage...Elle tourne, elle tourne dans sa petite ceinture ( et là l'idée est chouette) et rencontre une panoplie de personnages avec un relationnel bien incongrue. Entre phantasmes (fort mal amené) et déambulation (ou Naïma se parle seule et tout le temps, énervant), Naïma fait des rencontres et aucune idée on ça mène. L'idée est originale certes, la narration sympathique mais on ne sait pas ou cela mène.
Question dessin, Dame Annie n'est pas immense comme d'habitude. Elle tente le mouvement et ce n'est pas son dada. Même si le pastel qu'elle tente aussi, oh que oui c'est son truc. .
C'est vraiment dommage, cela aurait pu être vraiment super mais j'ai beau essayer de comprendre ou Christin veut en venir, je n'y comprends qu'à moitié.
Trop cher (20 à 25 € auraient été plus justes), mais réellement excellent. Cet ouvrage est un complément tout à fait bienvenu au premier tome de Blacksad.
Le déroulement de "Quelque part entre les ombres" m'avait paru un peu décousu par endroits, mais comment ne pas tomber à la renverse devant cet univers, connu et pourtant si décalé, ces planches magnifiques à l'aquarelle, et cet amour pour le genre "noir" ? Ce hors-série permet de se rabibocher vraiment avec ce premier tome. Entre la longue interview avec les auteurs et les storyboards / crayonnés / explications pour chaque planche, j'ai compris beaucoup de choses à côté desquelles j'étais complètement passé (la police constituée uniquement de chiens, sauf exception notable ; un passage dans des décors de studio victoriens qui m'avait semblé sortir de nulle part faute d'avoir perçu les indices montrant qu'il s'agissait d'un décor de cinéma ; le jeu des couleurs ; le choix des espèces animales ; etc.). On y trouve également quelques crayonnés dont certains m'ont semblé meilleurs que la version retenue au final. Les goûts et les couleurs…
Bref, quasiment indispensable si le premier tome vous avait accroché.
L'une des 20 meilleures BD que j'ai lues dans ma vie, sur un peu plus de 3000 ... Chef d'Oeuvre du scénariste NURY, servi par le dessin impeccable de VALLEE.
L'une des 20 meilleures BD que j'ai lues dans ma vie, sur un peu plus de 3000 ... Chef d'Oeuvre au graphisme insolent car Rossi est ici au sommet de son talent, au service d'une très bonne histoire.
L'une des 20 meilleures BD que j'ai lues dans ma vie, sur un peu plus de 3000 ... Chef d'Oeuvre graphiquement sublime, scénario parfait.
L'une des 20 meilleures BD que j'ai lues dans ma vie, sur un peu plus de 3000 ... Chef d'Oeuvre magistral.
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. On s'instruit sans s'ennuyer une seconde, c'est dix fois supérieur au film (décevant, j'ai trouvé) Openheimer de Nolan.
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Le film est très bien aussi, mais la BD était là avant, et n'a pas pris une ride.
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Merci Juillard et Cothias.
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Merci Moebius & Jodo !
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Merci Monsieur Gibrat.
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Et au passage : Bourgeon, Number One des auteurs tous pays et toutes époques confondues.
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Et accessoirement : Bourgeon, le plus grand auteur BD de tous les temps.
Génial, tout bonnement. Quand l'authenticité des souvenirs se même à un humour décapant. Merci monsieur Binet.
Pourquoi croyez-vous que mon avatar est GUS de Blain, hein ? D'après vous ? J'ai aimé cette BD ou pas ?
Série mythique, saga révolutionnaire, un plaisir de lecture du tome 1 dans années 80 à cet ultime épisode, 40 ans plus tard. Grandiose.
Chef d'oeuvre : l'une des 20 meilleures BD que l'ai lues dans ma vie, sur plus de 3000 à ce jour. Rien à ajouter.
Ce troisième opus de « Thorgal saga » a été imaginé pour s’intercaler juste avant le vingt-deuxième album de la série mère de Thorgal, « Géant ». Le créateur de la série, Jean Van Hamme, avait laissé son personnage légendaire, devenu soudainement amnésique, aux mains de son ennemie Kriss de Valnor, dès le dix-neuvième album, soit « La marque des bannis ». Les inégalables auteurs Van Hamme et Rosinski ouvraient alors le cycle de Shaïgan-Sans-Merci. Thorgal, dépossédé de son identité, devint par la manipulation de Kriss un chef impitoyable à la tête d’une troupe de pirates sanguinaires.
Voici pour le contexte tant de la démarche de Yann (au scénario) et Surzenko (au dessin) que du récit en lui-même. Là où les auteurs initiaux n’avaient fait qu’effleurer le rapport de domination absolue que Kriss de Valnor exerça sur Thorgal alias Shaïgan, le scénariste Yann s’est faufilé dans la brèche pour creuser le fonctionnement diabolique de ce couple antinomique. Le duo d'auteurs nous livre une histoire semi-fantastique liée à la quête d’identité que poursuit Thorgal-Shaïgan pour retrouver la mémoire.
Était-ce vraiment une bonne idée d’opérer cette introspection d’un Thorgal pris au piège de sa compagne maléfique ? Car si Van Hamme ne s’était pas attardé sur cette partie de l’histoire, c’était peut-être pour ne pas se heurter aux incohérences de la situation. En effet, j’ai du mal à adhérer que Thorgal soit tourmenté par ses doutes et par la cruauté de son entourage tout en participant de son plein gré aux carnages, et en s’en remettant totalement à la femme qu’il dit détester… tout en lui sauvant par trois fois la vie !
Côté dessin, le travail est soigné, la couverture sublime. Il aurait peut-être mieux valu chercher un style plus personnel plutôt que de trop vouloir s’approcher de Rosinski : la comparaison est impitoyable. À aucun moment je n’ai retrouvé la sensualité torride de la Kriss de Valnor que je connaissais, à moins bien-sûr que ce ne soit dû à l’inévitable vieillissement de ma libido tombant bientôt dans mes chaussettes, mais je ne crois pas. Thorgal et Kriss paraissent amaigris, raides, parfois difformes, et semblent glisser dans une histoire cousue de fil blanc ou de grosse ficelle.
L’album présente certes des qualités, comme s’inscrire dans la série d’origine, remettre les personnages dans les combats et la brutalité de leur époque, rendre compte de la mauvaise conscience tourmentant le personnage principal… Mais les contradictions narratives tout comme les quelques erreurs graphiques au niveau des anatomies me laissent un goût mitigé. C’est un 2,5 arrondi à 3.
Une très belle histoire qui rassemble deux personnages diamétralement opposés. Les graphismes sont superbes. A lire absolument !
Deux ans après la conclusion de la trilogie la plus jouissive depuis longtemps voilà que Bedouel relance le turbo, en solo cette fois-ci, avec un projet simple: plus gros, plus vite, plus con! Prenant comme fil conducteur le beauf Malone qui sort de quelques années derrière les barreaux, on ne perd pas une seconde pour constater que les nazis sont de retour, mieux équipés et bien décidés à sortir de leur nouvelle tanière. Fini le trou du cul du Nouveau-Mexique, bienvenue dans le trou du cul de l’Alaska. Les autochtones sont tout aussi cons mais il fait juste plus froid… Pendant que le coach de Ping Pong était à l’ombre, la fine équipe qui avait contré les nazis a suivi une belle ascension: El Loco est rockstar, Lenny réalise des porno, le sherif n’est autre que Président des Etats-Unis d’Amérique et Betty bosse pour la CIA. Il ne manquerait plus qu’un vétéran du ‘nam pour combler les amoureux du cinoch de video-club des années 80 que nous sommes… ah ben le voilà qui débarque derrnière un arbre!
Valhalla bunker tome 1Cadeau kitsch à l’imaginaire ricain de série B, cette suite de Valhalla Hotel fait très bien le job pour une reprise même si on attend encore un peu plus de folie. Mais reconnaissons que toutes les cases sont cochées, notamment graphiquement, avec une belle ribambelle de séquences endiablées sous la technique connue de Fabien Bedouel…et même un peu de Trump dans le paquet (faut ce qu’il faut). Le principal risque reste de voir le dessinateur prendre le dessus sur le scénariste (maintenant que les deux ne font plus qu’un). Risque sommes toutes mesuré au vu de la « finesse » du scénario… En attendant le prochain opus on se bidonne à la lecture des dialogues, on souris à chaque scène d’action, on est ravis de retrouver nos vieux copains et on trépigne de retrouver enfin des nazis que l’on espère plus nombreux, plus armés et de découvrir (oh surprise) quels pouvoirs paranormaux ils ont réussi à développer dans leur nouvelle base…
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/09/09/valhalla-bunker-1/
Il faut savoir que le tableau le plus célèbre du monde à savoir « La Joconde » peinte par Léonard de Vinci a été dérobé en août 1911 avant d'être retrouvé deux ans plus tard en Italie. Cette présente BD va nous raconter l'histoire du voleur à savoir Vincenzo Perruggia, un employé du musée du Louvre qui était un émigré italien.
Généralement, on essaye de ne pas mettre trop en avant les gens qui commettent des crimes et des délits mais on fera exception en la matière. En effet, en 1911, ce tableau ne jouissait pas d'une telle réputation. C'était presque une œuvre ordinaire parmi d'autres. Or, c'est ce vol qui l'a mis en vedette.
Et puis, il y a les motivations presque politiques de ce vol car l'auteur voulait que ce tableau retourne dans son berceau d'origine à savoir l'Italie. Or, on apprendra que Léonard de Vinci l'avait emmené avec lui lors de son long séjour en France au service du roi. Pour autant, les italiens ont vu ce geste comme un acte héroïque.
Dans les faits, on s'apercevra qu'il s'agit d'un pauvre émigré qui a été assez malmené par son employeur et qu'il s'agit plutôt d'un acte de rétorsion en réponse. Après, c'est vrai qu'il y a ce passage dans la folie où il semble entendre la voix de Mona Lisa qui lui murmure : « vole moi et emmène-moi en Italie ». Perso, je n'y crois guère mais ce fut une bonne stratégie au moment du procès pour faire le minimum de peine.
En tous les cas, j'ai bien aimé cette BD qui raconte une histoire que je ne connaissais pas autour de ce célèbre tableau. J'ai également apprécié le dossier en fin d'album qui nous donne des détails assez intéressants. Oui, on ne peut que recommander et pas seulement aux amateurs d'art.
Une histoire bien démarrée, mais qui s'écroule sous le poids de ses propres contradictions.
Le gros problème, c'est que même si la série présente les dieux de manière bien réelle au courant de la série, notre héros, Deuteron, n'est pas certain de leur existence. Il les côtoie, il leur parle, ils influent sur sa vie... mais il ne sait pas s'ils existent vraiment! Ça n'a aucun sens. La série a déjà flirté avec ce concept dans le passé, mais jamais au niveau présenté ici. De plus, Tracqui ose présenter Moïse et le concept de Dieu unique comme une autre possibilité... mais... les dieux grecs existent vraiment dans cet univers!!!
Je n'ai pas du tout adhéré à cette incohérence. Si l'histoire s'était concentrée sur l'appel de l'aventure de Deuteron et sur son désaccord avec les dieux, c'eût été bien meilleur! Bah! Quel gâchis.
Ca pourrait être une histoire des pieds nickelés mais c'est un fait réel!!! L'improbable composition des coureurs du marathon des JO de 1904 à St Louis.
A part quelques athlètes entrainés, équipés, propres sur eux et surtout américains blancs, le reste du peloton est constitué de bric et de broc pour montrer et surtout prouver l'infériorité de ces noirs, indiens et autre métèques venus d'ailleurs.
La course n'est qu'une série de pièges, mais c'est traité ici avec légèreté et humour. On ne s'ennuie pas pendant cette lecture à la fois distrayante et enrichissante.
Le dessin peut paraître simple, mais il est sans fausse note et les expressions des personnages sont bien rendues.
Ce serait dommage de passer à côté de cette lecture très-très sympathoche! Foncez. Comme ces marathoniens!!!
Je ne suis pas du tout emballé par cette BD , le dessin me plait pas du tout et elle ne se démarque pas du de toute ces série que ce ressemble comme deux gouttes d'eau , on a une impression de relire X fois la même chose sans aucunes améliorations
Superbe conte , dessin très beau mais un peu gentil plus pour des jeune que pour des adultes , mais se lit avec plaisir , on savoure quand meme cette histoire
Bon....c'est pas bon. Vraiment pas bon.
Au hasard d'une brocante, j'ai découvert une oeuvre de Christin/Vern qui était une petite pépite inconnue. Fort de cette surprise, je décidais de trouver et lire les autres du duo (au total 5, ce me semble ).
Et celui-ci est clairement une purge.
D'abord le dessin. Si j'acceptais les maladresses du dessinateur auparavant, là ça ne passe pas. Trés peu de décor et du plan serré en veux-tu en voila. Des visages plein fer tout le temps. Des champs contre champs sans la moindre originalité. Coté ambiance, Vern se défend bien. On sent l'automne et l'hiver. Et on sent les années 70/80 à plein nez. Mais pour ceci il ne le fait pas exprès, le bousin a été publié à l'époque.
Question scénario, c'est carrément indigeste. La narration n'avance que dans l'explicatif et le verbeux. Le personnage principal ne fait que passer le relais entre les uns et les autres qui ne font que parler jusqu'au final, plus verbeux encore. C'est ronflant, sans aucun enjeu, et, pire que tout, sans aucune émotion. Christin fait cela souvent de mettre en avant des anciens qui étaient contestataires, qui sont décrépis à la fin avec l'explicatif de leurs parcours de vie qui expliquent l'humanité moribonde. Par exemple :"la partie de chasse" ou "la phalange de l'ordre noir".
Sauf qu'ici, on ne comprend rien de rien. Et même à la fin qui essaye de nous expliquer quand même un peu, ça cause encore.
Bref, raté.
J'aimais déjà bien les deux premiers tomes d'Isabelle, pour le mélange de magie poétique dans un quotidien léger et amusant.
Dans celui-ci, je me suis encore plus immergé et amusé !
Le sortilège du donjon
Découverte de l'oncle Hermès dans une ambiance sombre et mystérieuse.
Au début, je pensais que c'était un mauvais génie mais j'avais oublié que dans Isabelle, tout est simple, juste et gentil :O)
Une histoire pleine d'inventivité dans la magie, de surprise, on a envie de savoir, de suivre...
Et Ursule qui ne s'étonne jamais de rien est très drôle.
L'île Dont On Ne Revient Pas ?
On retrouve les personnages précédents auxquels s'ajoute la ravissante Kalendula.
Là encore, tout est simple et fantaisiste. Ils se rencontrent, il a des pattes de bouc, ils s'aiment et vont se marier, Tante Ursule ne voit rien de choquant. On frise le génie pour réunir autant de magie et de réalisme sans que ça choque.
Et l'histoire de cette île dramatique où tout va bien (hop, on est perdu, on peut se faire un festin) est légère et drôle, hyper plaisante à suivre.
Bref, un tome où tout est tranquille, jamais réellement dangereux mais jamais ennuyeux car inventif, décalé et drôle. Très sympa.
Est-ce que le machisme et son sarcasme n'arrive pas à son paroxysme avec "Testosterror" ? Car il faut bien l'avouer, notre Jean-Patrick rempli tous les stéréotypes du beauf de première : pro des barbecues, il ne mange surtout pas de légumes, vendeur de SUV dit ""durables"", il laisse sa femme tout faire à la maison (taches ménagères et enfants). Toutes les cases de l'homme exécrable sont cochés, on en rirait presque (heureusement !). Des personnalités à l'excès, sans nuances, en combinaison aux actualités politiques des dernières années : un Covid 19 qui émascule, la théorie du grand remplacement et montée du fachisme, égalité des sexes, tout y passe.
Quelques bonnes sorties et boutades sont à noter, mais que c'est long sur 300 planches ; un format plus court aurait été bien plus apprécié, car il faut l'avouer les personnages ont très peu de relief et n'ont aucun discernement. Un final qui arrange surtout le scénario que j'ai trouvé peu convenable et qui montre une faiblesse dans la narration. Concernant le dessin, ça correspond au genre humoristique, mais je trouve parfois les enchainements et les cases brouillonnes, certains dessins en pleines pages sont peu lisibles, et parfois on se prend à lire le texte en passant rapidement sur le dessin car peu d’intérêt. Même chose pour les couleurs qui présentent plus une donnée fonctionnelle qu'artistique.
En bref, cette bande dessinée mériterait d'être épurée pour ne laisser que le meilleur sur 150-200 planches maximum avec des traits et dessins plus appliqués, mais surtout plus de nuances dans les personnages et la narration. Une vrai déception.
Pierre-Henry Gomont m'avait déjà bluffé avec Malaterre, mais comme on pouvait l'espérer, son triptyque SLAVA est son chef d'oeuvre. S'il est vrai qu'il prend son temps pour arriver à sa conclusion (flamboyante, épique, tarantinesque mais avec le surligneur philosophique en plus), il a pris soin de donner énormément de matière et donc de personnalité à tous ses protagonistes. La voix off du personnage central, Slava (proche de Candide, le bonhomme gagne en profondeur au fil des claques reçues), égrène des remarques d'une belle profondeur, on comprend l'âme russe à travers son histoire ; on confirme surtout la noirceur de l'âme humaine sous toutes les latitudes. Magnifique, Gomont est comme Blain, l'un des dessinateurs les plus prometteurs de l'époque.
Nous avions laissé le roi-lion déchu et amnésique Kgosi se diriger vers un shaman susceptible de l'aider dans sa quête de mémoire et de rédemption. Le second tome de L'ogre lion enchaîne donc directement dans la cabane du sorcier pour un volume qui est construit très intelligemment comme un flashback sur les origines du lion et de son démon allié, l'écorché Bakham Tyholi. C'est la grande surprise de ce second tome (prévu en trois...?) où l'on n'attendait pas autant de révélations de sitôt, l'épisode précédent étant présenté sur une base simple envisageant des révélations progressives. Un risque aussi, probablement calculé au vu du format en trilogie et qui déséquilibre un peu l'aspect fantasy-barbare du titre puisque l'on perd sur la plus grosse partie du tome l'équilibre remarquable de la petite trouve formée par le lion et ses amis.
On sort ainsi de cette aventure au fait des responsabilités de Ngosi dans la mort de ses enfants, du rôle de son frère qui apparaissait comme le traître à la fin du précédent épisode, et des origines du démon cornu. Avec ce parti pris inhabituel il est incontestable que le lecteur aura bien avancé dans l'intrigue, intéressante, centrée sur la tyrannie féline contre les herbivores, qui développe le thème du racisme sous la forme d'une parabole animalière. Fort impliqué dans son projet (au point de délaisser l'attendu second tome du très réussi Amazing Grace avec Aurélien Ducoudray), Bruno Bessadi dispose d'une intrigue politique détaillée autour de différents peuples (notamment un mystérieux peuple simien) et il n'est pas du tout impossible au vu du développement, du plaisir manifeste de l'auteur dans le travail de son projet et du potentiel que la trilogie s'élargisse dans quelque chose de plus ambitieux.
Si l'album marque une petite faute de gout lorsque l'impitoyable démon incarné Bakham Tyholi devient sensible aux amitiés des vivants, on n'a que peu de choses à reprocher à un album qui respire l'implication, la confiance et le professionnalisme. Bessadi croit en son grand œuvre et il n'est pas impossible qu'il le tienne au vu des qualités qu'il a montré jusqu'ici, suffisamment pour entrainer le public avec lui en tout cas dans ce
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Je n'ai pas aimé:
- Les dessins: les visages de Thorgal et Kriss sont parfois mal représentés.
- Les références un peu lourdes à l’univers Viking par une utilisation excessive de termes scandinaves
- Un pitch qui ne correspond pas à l'album: l'épée ne permet pas à Thorgal de se souvenir.
- des liens entre Kriss et Thorgal qui sont plus proches d’une relation toxique, alors que Kriss est folle amoureuse de Thorgal dans la série.
- des recherches de tombes un peu trop façon Indiana Jones
- une gestion du temps dans les recherches en écart avec la réalité.
Décu.
Allez, un dernier plaisir ! Nous avons là une BD bourrin par excellence qui a oublié le scénario en cours de route. Il faut quand même le faire. Le 1 étoile sera franchement bien mérité. Bon, de toute façon, l’éditeur a abandonné le projet en cours de route. C'est un véritable gâchis de papier !
En effet, les scènes d’action avec des personnages caricaturaux ne font pas tout. Il faut une psychologie propre qui donne envie aux lecteurs de poursuivre l’aventure. Je serai toutefois moins intransigeant avec le graphisme du dessinateur qui s'est un peu fourvoyé dans ce projet.
Cependant, le propos et l’incohérence sont si manifestes qu’on ne peut pas aller jusqu’aux 2 étoiles. Non, c’est une œuvre totalement décevante et totalement indigente. Peut-on mieux faire ? Sans aucun doute !
Dans certains milieux, cette BD s’arrache pour son côté kitch désuet. La cote est d’ailleurs fort élevée. Dois-je pour autant conseiller l’achat ? Absolument pas.
Ce titre a fait partie des productions Soleil du début des années 2000 contribuant à sa mauvaise réputation d'antan alors que la fantasy était à la mode ne surfant sur le succès du Seigneur des Anneaux. Il y a eu d'ailleurs une surproduction de ce type d’œuvre qui sont souvent restés inachevées.
Il est vrai que la précédente œuvre de l'auteur à savoir « Avant mon père aussi était un enfant » ne m'avait pas plu. Je laisse toujours une chance à un auteur en voulant découvrir d'autres œuvres réalisées. Mais bon, je pense que mon constat sera sans appel. Je n'ai guère envie de continuer l'exploration.
L'écrin est pourtant tout à fait convenable. Le dessin est plutôt assez enfantin et fait surtout penser à des gravures. Je suis toujours sidéré par de jeunes auteurs qui bénéficient de beaucoup de moyens et qui nous offrent si peu alors qu'inversement, il y a tant d'auteur qui mériteraient d'être publié sur un papier de bonne qualité etc...
Nous avons là une succession d'images dont il faudra deviner le sens dans un intellectualisme qui sera de mise. Cela fait penser à cette extase bourgeoise devant des tableaux tout blanc ou tout noir et où on recherche assez désespérément le sens de l’œuvre. Je dédicace cette critique à Brice de Nice car il saura pourquoi.
Au niveau graphique, je n'ai pas apprécié ce trait qui se veut pseudo-poétique. Je n'accroche pas à ces traits trop figés qui rendent les personnages comme des pantins désarticulés.
Quant au récit, il m'est apparu comme totalement vide. Il est certes question d'un triangle amoureux et d'une réflexion sur l'adolescence. Cependant, la mise en scène est catastrophique et se noie au travers de symboles phalliques. Très peu pour moi avec un graphisme moyen et un scénario affligeant. Oui, il faut d'urgence passer à autre chose.
Un couple d'universitaires authentifie non sans mal un manuscrit de Saint Saint-Exupéry, inspiré de son séjour militaire dramatique à Strasbourg, en 1921. Une histoire fictive dérivée du réel passage de Saint Ex' en Alsace. Voilà pour le pitch de départ !
Je dois bien avouer que cette aventure aérienne fait assez pâle figure quand on a lu des titres comme « le dernier envol », « Le grand Duc » ou encore « L'aviateur ».
C'est une sorte de melting-pot d'idées et de personnages qui ne produisent absolument pas l'effet voulu. La caricature n'est jamais très loin. On ne prend pas de plaisir à la lecture. Certes, les Alsaciens reconnaîtront des vues et des lieux assez familiers. Cependant, cela ne me suffit pas pour me satisfaire en tant que lecteur. Il y a manifestement beaucoup trop d’invraisemblances dans ce premier récit.
La seconde aventure est encore plus consternante que la première avec ce jeu de télé-réalité Factor's Studio. Certes, il y a des étapes et des caprices mécaniques, mais il y a surtout une grande exaspération de la part d'un lecteur moyen. Les péripéties sont bancales et tout à fait artificielles. Je note 1 étoile ce second tome, c'est dire ! Cela ne vaut pas plus.
En conclusion, voilà une série qui peine à trouver son envol. Un comble au vu du titre !
Il s'agit d'une suite à une série baptisée « Negima ! Le Maître magicien » où il est question de magie entre le monde des magiciens et celui des humaines dans une sorte de repompage de l'univers Harry Potter à la sauce manga.
Les nouveaux lecteurs sont perdus et les anciens fans ne seront pas forcément satisfait par cette suite plutôt assez moyenne. Il faut dire que tous les ingrédients d'un mauvais manga sont encore réunis.
Bref, il y a toujours à boire et à manger dans un genre taillé pour les adolescents. Bref, cette chasse aux vampires ne m'a pas du tout inspiré avec un scénario qui reste assez superficiel à l'image des différents protagonistes manquant d'épaisseur qui se succèdent. En prime, nous aurons même droit à un humour redondant.
Par ailleurs, nous avons également un dessin moyen qui ne fera pas dans une certaine précision du trait rendant le tout assez brouillon pour aller à la va-vite. Bref, la qualité graphique s'en ressent forcément.
J'attire également votre attention sur le fait qu'il s'agit d'une longue série en 38 tomes qui se terminera en queue de poisson. Le mangaka avait prévenu initialement qu'il pourrait faire une centaine de volumes.
Avec cette qualité-là et ce bilan plus que mitigé, il est clair que les poules auront des dents pour ce que cela figure un jour sur mon étagère. On pourra aisément se rabattre sur d'autres mangas plus intéressants !
Il ne faut pas croire que chaque œuvre qui sort sur le support de la BD est une réussite car ce n'est pas vrai. Les titres ne se valent pas car il y a parfois d'énormes différences dans la qualité. J'ai pris le parti de vous dire également quand cela ne va pas même si d'autres lecteurs préfèrent alors s'abstenir de poster ce que je respecte.
Je dirai que c'est encore un titre totalement bourrin et racoleur destiné à une certaine clientèle pré-pubère. La phrase prononcée dès les premières pages par l'héroïne hyper sexy et un peu allumeuse: c'est trop choupi ! Je n'invente malheureusement rien. Nous avons à faire à deux locataires dont un grassouillet qui font de la colocation.
La nouvelle arrivée se présente: elle est tueuse à gage. Ils sont obligés de lui laver ses petites culottes et de faire tout ce qu'elle désire. Bref, on est dans la BD à l'humour potache et aux situations les plus imbéciles avec en prime un scénario particulièrement creux.
J'arrête là mes commentaires pour ne pas être désagréable. C'est quand même une œuvre mais on ne pourra pas affirmer avec certitude que le niveau monte. Une tartufferie de plus !
Neuro est un être venant d'un autre monde et qui se nourrit de la résolution de mystères. Cependant le monde dans lequel il vit ne recèle plus de mystère après qu'il les ait tous englouti. Il décide donc de venir sur la Terre afin de se repaître de ses mystères. Voilà pour le concept !
J'avoue avoir littéralement détesté ce manga. Pour commencer, la qualité de l'édition laisse franchement à désirer avec des pages qui se détachent facilement. Par ailleurs, le format est minuscule avec des cases bourrées de dialogues.
Par contre et pour nuancer, je n'ai rien à redire sur la qualité du dessin qui demeure assez correct. La lecture sera d'autant plus facilitée.
Cependant, au niveau du récit, c'est réellement la catastrophe avec beaucoup de facilités scénaristiques et une absence totale finesse. Il faudra beaucoup de courage pour s'intéresser aux enquêtes de ce démon car le récit n'arrive pas à prendre chez le lecteur.
Cela brasse plusieurs styles différents et il est vrai que l'on frise parfois l'indigestion avec ce mélange entre le policier et le fantastique. Que dire également des dialogues totalement insipides qui ralentissent d'ailleurs le rythme ?
En résumé, la lecture s'avère ennuyeuse et pénible. Pour ma part, je n'ai pas continué l'aventure au-delà de ce premier volume. On pourra aisément préférer le fameux « Death Note » si on devait lire quelque chose dans ce genre. Bref, hautement dispensable !
Excellent dessinateur !
Ce n’est pas le seul ouvrage que cet auteur a publié. Je vous conseille l’album Rigoleau sorti dans les années 90.
Préparez-vous à être emporté par une bande dessinée qui n’est pas seulement une expérience de lecture, mais un voyage visuel. Chaque page de ce chef-d’œuvre est un témoignage de l’habileté de Laura Zuccheri, où des couleurs vibrantes dansent avec des lignes audacieuses pour raconter une histoire d’amour et de vengeances. L’art est à couper le souffle, chaque panneau méritant d’être encadré. La bande dessinée est un triomphe, un mélange parfait de narration et d’art qui vous laissera en quête de plus.