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Avec une gestion du rythme remarquable et une fluidité de l’avancée narrative qui déroule les étapes de l’histoire avec des temps de passage parfaits, Bruno Bessadi reprend donc son tome de conclusion juste après que son héros ait été livré aux sbires du tyran. De retour sur sa terre natale, le voilà qui, accompagné de ses deux petits acolytes, va renouer avec ses anciens affidés pour récupérer son trône… ou pas. Car l’intérêt de cette série repose dans la cohérence psychologique des personnages qui les sort d’un cadre trop classique d’une histoire de vengeance vue mille fois. L’auteur sait alors déjouer les attendus du lecteur. Hormis le mécanisme initialement très fun du démon tout puissant qui rend le héros invincible… qui affaiblit inévitablement la tension dramatique, l’intrigue politique et les interactions historiques entre dominants, dominés et revanchards fonctionne parfaitement, faisant de l’Ogre lion une des toutes meilleures séries anthropomorphique de ces dernières années (et on peut dire qu’il y a de la concurrence, ici, ici, ou là).
Jouissant d’une galerie de personnage pléthorique qui parviennent (presque) tous à jouer un rôle, on pourra simplement regretter que l’idée initiale très influencée par l’univers de Robert E. Howard et de Moorcock, ait vu notre protagoniste évoluer vers des sentiments moins… barbares. Rassurez vous, les éviscérations et découpages au laser restent bien présents mais l’on voit poindre quelques bons sentiments au contact de l’enfant et des gentils herbivores qui entraînent une prise de conscience de la tyrannie des lions. On reste donc dans du (relativement) grand public mais l’ensemble se lit avec grand plaisir de bout en bout pour une conclusion cohérente qui n’oublie pas la grande bataille finale et met un terme finale à la vengeance de Kgosi.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/09/21/logre-lion-3-le-dernier-lion/
Me voilà rassuré! Malgré une écriture et des dessins toujours remarquables, le cycle de Lys m’avait fort déçu par l’absence de rythme et de cette étincelle qui faisait flamboyer le premier cycle des 5 Terres. Après lecture du premier spin-off et de cette entame du cycle des Ours, ce qui avait tant plu est de retour. Profitant de la formidable conclusion du tome douze les auteurs font directement débarquer leurs vikings sur l’intouchable Angleon et évitent de longues présentations en nous plongeant intelligemment au cœur d’une troupe d’élite, la Pointe de Drun, chargée d’attaquer aux avant-postes et de monter des expéditions commando. Option militaire implique échanges viriles entre soldats de différentes espèces qui facilitent la découverte et justifient la simplicité de l’intrigue résumée à la prise de la citadelle d’Angleon. En bonne compagnie on savoure alors le montage d’opérations, l’attente lors du siège, avec un intéressant prisme visant à exclure totalement les lions de notre perception et en nous plaçant dans l’unique vision des Ours.
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La team de scénaristes ne nous fait pas patienter puisque l’on rencontre tous les personnages présents sur l’intérieur de couverture histoire de démarrer ce cycle confortablement. L’affaire étant entendue après quelques péripéties, restent ainsi cinq tomes pour développer une trame complexe qui saura sans doute relier encore un peu plus les différents peuples. La principale faiblesse de ce tome réside (comme toujours je dirais) dans l’intrigue secondaire autour de l’otage revenu d’Angleon, dont la présence semble obligatoire mais qui sent un peu le réchauffé après les atermoiements de Keona au cycle précédent. L’affaire des otages a bien sur pour but d’illustrer le changement dans chacun des peuples avec ce ver dans le fruit de traditions que les détenteurs du pouvoirs ne veulent surtout pas voir changer. Le risque est de reproduire à chaque cycle la même recette. Si cette sous-intrigue fonctionnant comme aération sur le cycle d’Angleon, elle semble depuis le précédent un passage obligé qui peine à se justifier.
Démarrant bien plus solidement que Lys, très bien présenté et doté de personnages attrayants et facilement lisibles, ce nouveau cycle des 5 terres entame donc sous les meilleurs auspices en retrouvant l’alliance d’une fine écriture et d’une approche grand public bienvenue. L’espoir retrouvé, il ne reste plus qu’à attendre le prochain opus de cette série au rythme qui ne cesse d’impressionner.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/09/14/les-5-terres-13/
Avec un sens du timing assez terrifiant, ce récapitulatif didactique de l’inextricable bourbier moyen-oriental arrive dans nos librairies au moment où les fous de guerre qui dirigent l’Etat israélien semblent décidés à régler une fois pour toute l’ensemble des problématiques engendrées par la disparition de l’Empire Otoman puis par la survenue du foyer juif sur cette mosaïque de peuples séculaire. La qualité première de cette tentative (et pas des moindres!) est de rester concentrée sur le sujet syrien, tant l’actualité aurait tendance à nous faire oublier que le régime de Damas reste l’un des régimes les plus stables de la région. De façon absolument sanglante mais néanmoins stable. De l’Irak, de la Libye, d’Israël et du Liban bien sur on entend parler régulièrement. De Bachar Al-Assad un peu depuis la guerre civile commencée en 2011. Mais cette dynastie semble étonnamment capable de se faire faire oublier, de se fondre dans le décors d’une normalité barbare mais qui sait parfaitement tenir compte du bruit du monde pour disparaître parmi les autres dictateurs qui parsèment la planète. Revenant à l’origine de l’Etat syrien et les choix des colonisateurs de promouvoir certaines minorités, l’album rappelle aussi que pour une fois tout ne viens pas des européens et que les équilibres de puissance au sein de l’Empire Otoman joueront au moins autant que le finalement court mandat franco-britannique après les célèbres accords Sykes-Pikot. On revient en somme à la responsabilité des occupants, qu’ils soient chrétiens ou musulmans…
La partie graphique est assez minimaliste, Nicolas Otero travaillant principalement sur des photographies retouchées, appuyé par sa femme sur les couleurs. On comprend l’économie de temps par rapport à des planches classiques, même si l’aspect BD en souffre, faisant de ce Paris-Damas un objet plus proche du reportage La Fissure que d’un véritable album séquentiel.
L’album commence par un descriptif de l’ascension vers le pouvoir d’un ambitieux militaire de la minorité alaouite qui sut s’appuyer sur l’efficacité soviétique dans un contexte de Guerre Froide pour, très tôt, ambitionner la recréation d’une Grande Syrie incluant le Liban. Arrive vite le cœur du sujet avec l’explosion des attentats en France comme mode opératoire de pression diplomatique. Se souvenant des années sanglantes et du nombre d’attentats que les drames de 2015 nous avaient presque fait oublier, on réalise la faiblesse des puissances occidentales face à la menace terroriste, a fortiori quand elle est utilisée par un Etat dont on attend des avantages économiques sur place. Jean-Claude Bartoll nous relate ainsi (beaucoup au style narratif mais il n’oublie pas de scénariser d’hypothétiques échanges entre chefs d’Etat et dirigeants des services de renseignement pour justifier le format BD). La course entre attentats plus ou moins directement commandités par Hafez Al-Assad (en instrumentalisant la lutte des Palestiniens ou directement en employant le terroriste international Carlos) et les représailles des opérations noires de la République française nous laisse sans voix tant l’écart entre le vernis journalistique actuel et la réalité crue est abyssal. Les frasques de Nicolas Sarkozy sont les dernières à nous rappeler combien cette sale géopolitique était habituelle à l’époque.
En suivant chronologiquement les luttes internes dans la famille et l’inattendue arrivée au pouvoir de celui qui se voyait médecin à Londres, l’album parvient à nous tenir la tête hors de l’eau, tant les explications internes, historiques, religieuses, sont multiples et complexes. Et l’on comprend pourquoi il est très difficile d’expliquer les soubresauts meurtriers dont le Liban est victime depuis toujours. A la fois détaillé et synthétique, l’ouvrage de Bartoll et Otero a nécessité un sacré travail documentaire, en témoigne l’importante bibliographie indicative en fin d’album.
En refermant l’album on reste marqué par l’inefficacité des puissances occidentales face à une détermination froide, amorale des Al-Assad, et par la permanence de deux abcès géopolitiques: la Syrie qui occupe et dirige de facto le Liban depuis plusieurs décennies et l’occupation israélienne du Liban, du Golan et des territoires palestiniens qui créent une tension géopolitique et militaire permanente. Et on remercie les auteurs pour ces rappels ardus mais très didactiques sur un régime plus influent qu’il n’en a l’air.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/?p=38886
Après un très bon tome 1, la série perd un peu en qualité : les situations sont quelque fois difficiles à suivre, les personnages trop nombreux et parfois difficiles à identifier, les digressions de scénario inutiles et on s'enlise un peu dans le mélodrame, le triangle amoureux est une ficelle trop facile et d'un intérêt limité. La déception est à la hauteur du plaisir suscité par le premier tome.
La sortie de films DC et Marvel entraine toujours une étrange danse de publications plus ou moins liées à un plan com’ devant soutenir le métrage. Joker: folie à deux et la production de The Batman 2 voient ainsi s’associer une commande au magnifique duo King/Gerads qui n’a produit jusqu’ici que de très grandes BD. Avec une petite centaine de page, ce nouveau one-shot sur le Joker se situant à l’époque des débuts de Batman n’a guère le temps de développer une intrigue intéressante (que d’autres histoires comme White Knight ou The killer smile réussissaient parfaitement) mais se concentre sur une mise en scène aux petits oignons en forme d’exercice de style sur un mode parfaitement rodé du duo.
Reprenant le classique gaufrier coutumier de Mitch Gerads, le volume voit Batman lancé à la poursuite d’un serial killer inaccessible qui semble cibler des notables de Gotham, que l’on voit terrifiés face à des policiers (et un Jim Gordon) surs de leur force protectrice. En vain… Cette version du Joker, plutôt terrifiante, est la version croque-mitaine de la nemesis de Batman, que l’on peut rapprocher de l’acmé de la terreur qu’il incarnait dans Le deuil de la famille, peut-être le meilleur album de Batman paru jusqu’ici. Invisible, métamorphe, increvable, le clown est ici un fantôme quasi-fantastique capable de frapper n’importe où et n’importe qui, jusqu’à mettre le chevalier noir dans un état critique. On pourra simplement reprocher aux auteurs de ne pas faire l’effort de jouer sur l’aspect psychologique permettant d’expliquer ces facultés hors norme et de se contenter de cet état de fait.
Pour le reste, avec la place dont ils disposent, Gerads et King installent un étonnant duo entre un Bruce Wayne assez creux et un chef de gang dont la gouaille détonne et prend la lumière, sans que l’on sache trop à qui on a affaire. Comme dit plus haut, toute l’énergie créative est mise sur un découpage et des interventions du joker qui jouent sur d’élégants cartons de cinéma muet comme s’ils invoquaient l’expressionnisme des années 1920, alternant images violentes et blagues du criminel. Visuellement cette petite expérience est magnifique et peut se justifier en tant que tel. Sans l’ambition de vouloir détrôner les chefs d’œuvres autour du Joker, les auteurs se font simplement plaisir avec cet exercice luxueux qui ne marquera ni l’univers de Batman ni votre vision du clown de Gotham mais se savoure simplement pour ce qu’il est, une belle pièce one-shot sur l’un des plus riches méchants de la création séquentielle d’un des plus intéressants duo de l’industrie comics.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/10/02/joker-the-winning-card/
Le premier tome de No Man’s Land nous plonge dans une Gotham ravagée, où factions et super-vilains s’affrontent pour le contrôle de la ville. L’univers sombre et brutal rappelle Mad Max, tandis que Batman intervient tardivement pour rétablir l’ordre.
Des récits croisés et des dessins variables composent une mosaïque intéressante de ce nouveau statu quo.
Lisez l'article complet ici :
https://www.alphabulle.fr/no-mans-land-1/
Dessin de qualité contre scénario obscure. Un personnage centrale ni vraiment sympathique ni complètement antipathique. Cet album penche sans cesse d'un coté ou de l'autre sans vraiment oser les choses à fond. Vite lu, vite oublié.
Encore une BD dans l'ère du temps où notre jeune héroïne en quête de sens à donner à sa vie va vouloir préserver une petite île des menaces écologiques d'un groupe de recherche scientifique sur la transition énergétique.
L'auteur a tout de même fait des efforts pour que son récit reste crédible puisqu'on verra au départ le parcours conduisant cette jeune cadre démissionnaire à accepter une mission de vivre en autarcie au beau milieu de l'Océan Pacifique. Eva a décidé de tout quitter pour se retrouver isolée, loin de la civilisation et proche de la nature. Mais bon, il va y avoir pas mal de difficultés à affronter quand même.
J'ai beaucoup aimé le dessin qui reflète toute la richesse de cette vie aquatique dans les atolls perdus des océans. C'est à la fois beau et coloré à l'aquarelle ce qui rend la lecture plutôt agréable et dynamique. On ressent véritablement une approche tendant à apprivoiser l'environnement.
Pour le reste, le récit prend des allures un peu manichéens alors que les enjeux ne sont pas vraiment clairement définis. Visiblement, la moralité serait de ne pas laisser aller le progrès alors que des scientifiques essayent de trouver des solutions alternatives à l'utilisation du pétrole et du plastique dans nos sociétés.
Le titre également ne laisse pas de place au doute: la brute et le divin. Mais bon, on arrive quand même à cerner là où l'auteur veut en venir à savoir la préservation de la nature. Qu'importe si ces méchants désigner ont sauver Eva d'une blessure à la main qui commençait à s'infecter sérieusement. Elle va rendre coup pour coup et de façon assez inventive pour détruire ce bateau intrus.
Au final, on pourra tout à fait apprécier ce récit d'aventure aux thématiques assez actuels. Personnellement, j'ai préféré la première partie où elle s'acclimate à cette île en tentant de survivre que la partie de sa lutte avec ce scientifique mettant à mal ses convictions écologiques dans une sorte de caricature mal dosée. Mais bon, ce n'est pas mal dans son ensemble !
Les aventures de ces deux pilotes de l'US Navy pendant la Seconde Guerre Mondiale ne m'ont guère inspiré dans la mesure où il n'y a véritablement rien de nouveau. Le duo très sympathique me rappelle étrangement celui des "tuniques bleues" à savoir Blutch et Chesterfield. Humour caustique et aventure sur fond de guerre seront au programme pour cette série qui a tenu quand même sur 4 tomes dans les années 90.
Nous retrouvons une série d'intrigues que j'ai déjà maintes fois vu dans les films de guerre, le pompon étant de reproduire la fameuse fusée d'Hergé au carreau rouge et blanc dans le premier tome (l'île truquée). On peut certes penser qu'il s'agit d'un hommage appuyé. En gros, cela manque singulièrement d'originalité. On peut très vite s’ennuyer ferme ce qui n’est jamais signe d’une lecture agréable.
A part cela, l'humour peut paraître assez douteux. En effet, les japonais sont par exemple traités de faces de citrons par nos héros américains ce qui n’est guère politiquement correct. Non, je n'adhère pas vraiment même si je peux contextualiser ce récit par rapport à une époque donnée.
Et justement, la vieille bande dessinée ne m'attire pas des masses malgré tout le respect que je dois à mes vénérables aînés et de leur incontestable apport au neuvième art. Je pense que ce n'est sans doute pas un mal de préférer une certaine forme de modernité.
Je préfère passer mon tour car cette BD franco-belge dans la plus pure tradition fait un peu datée. Cela m’apprendra à piocher dans les vieux titres. Certes, on me disait souvent que c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure confiture. Force est de constater que parfois la confiture peut paraître périmée.
[RELECTURE]
C'est le premier album de la série Nains qui me déçoit. Mais procédons en ordre chronologique.
Ce tome fait directement suite à l'excellent tome 4. Dröh revient de voyage, et veut reprendre les choses là où son père les avait laissées. Il retrouve sa famille, qui vit désormais paisiblement, et ils ne souhaitent pas repartir en guerre. Les différents points de vue qui les séparent créent une belle dynamique. Les retrouvailles sont touchantes.
5 étoiles.
Mais là, on rencontre les orcs. Pour coïncider avec la sortie du premier album d'Orcs & Gobelins, Jarry se sent obligé d'inclure des orcs dans son histoire. Marketing oblige. Ça peut fonctionner, mais ça vient édulcorer l'univers de Nains. Tout de même, la guerre entre les orcs et les nains s'intègre assez bien dans le récit, même si on perd un peu l'origine de l'histoire des Errants.
4 étoiles.
Là où je déchante complètement, c'est à la fin. C'est quoi, cette histoire de réincarnation!? Dröh aurait déjà été un elfe, un humain, un gobelin, un orc, etc. Et dans la grande chaîne de la vie, il serait maintenant... un nain, et il aurait rencontré Kria un nombre infini de fois auparavant, sous d'autres formes... Et tout d'un coup, il n'a plus les mêmes préoccupations que son père!!! Et on tombe aussi dans du bla-bla philosophique sur la nature de la liberté et de la justice!! Arghh!! Quel gâchis!
À noter que je n'ai pas mentionné les fautes de français jusqu'à maintenant dans les précédents albums, mais celui-ci est celui qui en comporte le plus depuis le début de la série! Beaucoup de confusion entre le passé simple et l'imparfait, comme d'habitude. Mais aussi des aberrations telles que, page 35 "À tous les regrets que j'allais LAISSÉS derrière moi..." Au secours!!
3 étoiles, et c'est tout juste.
[RELECTURE]
Les excellents tomes continuent de s'enchaîner! Cet album fait suite au tome 3... mais 500 ans plus tard, et il mène à la fin du troisième tome. Il semblerait que Sriza apparaisse aussi dans Elfes 17, mais je ne m'en souviens plus, ça fait trop longtemps. Ce n'est pas nécessaire de l'avoir lu pour apprécier ce volume.
Cet album alterne le présent et le passé de Sriza, ce qui nous permet de comprendre sa psyché. C'est bien réalisé et je n'ai pas trouvé que ça fracturait le récit. On continue avec cette histoire de traité et de démons qui veulent s'en emparer, ce qui, il me semble, va disparaître de l'histoire générale après ce volume. Jarry a déjà clamé qu'être seul à bord du navire de la série Nains lui permettait de mieux naviguer (je paraphrase), mais à trop vouloir l'ancrer dans l'univers d'Aquilon (avec les personnages), la série va quand même perdre de sa cohérence par endroits.
Le dessin de Deplano est superbe, encore mieux que dans le tome 3. J'aime beaucoup la prière de Sriza écrite en fioriture de style, ça donne une belle touche à l'album. Une histoire de fantômes, de démons et d'exorcisme superbement réalisée.
L'album "Miss Octobre" fut initialement publié en quatre tomes. Nous sommes dans les années 1960 à Los Angeles. Un tueur en série terrorise la population de Los Angeles chaque mois avec des photos du cadavre d'une belle femme. Ces photos font penser au publication mensuelle de "Playboy".
L'inspecteur Clegg Jordan tente d'épingler ce tueur en série. Viktor Scott, une blondinette d'une famille aisée, est une voleuse d'œuvres d'art. Leurs chemins se croiseront lorsque le tueur décide que Viktor sera la Miss Octobre, ou plutôt la victime du mois d'octobre.
Même si le scénario n'est pas original, cette série se démarque grâce aux dessins réalistes d'Alain Queireix. Il a accordé une belle attention à la mode et aux voitures des années 1960. Que dire aussi des personnages féminines toutes aussi belles les unes que les autres. La grande réserve que j'ai, c'est le manque de clarté du dessin lorsque nous analysons l'écrasante majorité des personnages masculins qui semblent tous conçus à partir du même moule. Il est difficile de différencier les personnages masculins.
Quant au scénario, Desberg a fait un excellent travail en recréant l'ambiance des années 1960 avant la montée en puissance du mouvement pour les droits civils des noirs. Le scénario et le dessin trace la ligne entre les parties bien urbanisées et semi-rurales de Los Angeles (les collines). De plus, le racisme de l'époque de certains blancs est bien illustré, surtout de la part de la femme de l'inspecteur Jordan qui craint la présence grandissante des noirs et des hispanophones à Los Angeles.
Une fois que l'inspecteur Clegg Jordan coffre le tueur dans le troisième tome, je m'attendais à ce que le récit finisse là. Le troisième tome est la fin naturelle de la série. Par contre, le quatrième tome est un épilogue qui pourra diviser l'auditoire. Certains diront que cet épilogue, ou le quatrième tome, illustre la descente aux enfers pour les inspecteurs Jordan et Samson après l'enquête. D'autres comme moi affirment que ce quatrième tome est trop tiré par les cheveux. La fuite vers un avenir incertain de Viktor aurait pu être dans le troisième tome. En somme, cette série m'a accompagné durant un été.
Série dérivée de l’élève Ducobu, l’instit Latouche n’est pas en reste.
Les aventures du bonhomme au tablier gris fonctionnent plutôt bien.
Ce premier tome où Latouche se retrouve seul face à toutes ses collègues de sexe opposé. Pas évident.
C’est drôle et sympathique, du tout bon Dany et Greg.
Dommage que le second tome n’ait pu voir le jour.
A lire absolument. Comme d'habitude avec Servais, cet auteur nous offre de tres beaux dessins sur la nature. On peut s'arreter un quart d'heure a contempler ses arbres, ses forets, ses ruisseaux, ses animaux, sur quelques cases...Quel artiste!
C'est tout? Non, car dans ce diptyque, il y a aussi une poupee porte-malheur...Ah, mais ca change tout!
Car dans cette histoire, en plus de son affection pour la nature et de l'amour de la petite protagoniste principale pour les loups, Servais nous offre une aventure intimiste mais au retentissement mondial, humaine, dramatique, emouvante mais aussi forcement cruelle, meme pour celui que l'on a envie de vouer aux gemonies...
Impossible d'oublier cette oeuvre une fois la derniere page refermee.
Encore ce Colonel ! Serait-il impossible d'inventer un nouveau méchant ?
. . .
Ce premier roman graphique est une véritable prouesse.Il décrit avec une grande justesse le phénomène d'emprise dans un contexte très actuel et très vivant. On y plonge comme dans un film. L'Autrice utilise habilement un trait d'une grande esthétique pour expliquer ce que le texte ne pourrait pas. A lire absolument et à partager car comme il est écrit en 4ème de couverture "...connaitre cette réalité est le premier rempart pour s'en protéger soi et les autres."
Quand on part à la guerre, il vaut mieux ne pas partir la fleur au fusil sous peine d'avoir du plomb dans l’aile ou la tête.
Ce récit nous raconte les débuts assez difficiles de l'unification de l'Italie par son père fondateur à savoir Giuseppe Garibaldi car une jeune femme assez rebelle va se dresser contre ce nouvel ordre imposé qui présente pas mal d’injustices pour les fermiers du sud. En réalité, le sud était déjà assez mafieux avec des bandes de brigands qui font déjà la loi.
Je n'aime pas trop quand les BD nous place du côté des gangsters épris de liberté face à une armée piémontaise voulant faire respecter l'ordre et l'unité. Cependant, sur le plan économique, il est vrai qu'encore aujourd'hui il y a une différence assez notable de richesse entre le nord et le sud de l'Italie et cela concourt vraisemblablement à ces clans mafieux qui doivent bien se débrouiller pour survivre. Ceci explique cela.
On va avoir droit à une biographie assez romancée de cette femme d'exception qu'était Michelina Di Cesare qui a réussi quelques coups d'exception avant de se faire prendre et exécuté. Elle est née dans une famille pauvre avec une enfance marquée par la difficulté puis un mariage malheureux qui va se terminer dans le deuil. Elle va se muter progressivement en une féministe rebelle dans le genre d’un Robin des bois moderne.
On a l'impression d'être dans un western spaghetti à la Sergio Léone dans ce récit que se passe pourtant en Italie du XIXème siècle. On voit en tous les cas une certaine influence qui ne sera pas pour nous déplaire notamment dans les scènes d'action façon guérilla. Cela donne véritablement du dynamisme au récit.
Au niveau du dessin, c'est un style réaliste que j'apprécie grandement avec des détails qui fourmillent et des perspectives assez vertigineuses. Rien à redire non plus sur la colorisation qui assure un bon rendu grâce à toute la palette de nuances. Les décors du Sud de l'Italie sont par exemple à tomber devant une telle beauté.
Evidemment, le sort des rebelles n’est jamais très enviable car cela se termine souvent assez mal. Il y a toujours une trahison parmi un proche qui nous fait tomber. Je ne dirai rien sur le fait d’avoir dénudé son corps afin de l’exposer sur la place publique car c’est digne d’une barbarie sans nom.
J'ai bien aimé cette lecture assez divertissante dans l’ensemble. Je recommande ce titre qui vaut largement le détour grâce à la personnalité assez charismatique de cette femme qui s'était battue en son temps pour changer les choses. Je ne pense pas qu’on puisse la réduire à une simple criminelle. Certainement pas après avoir lu cette BD.
J’ai pris plaisir à lire les 4 premiers tomes de cette série.
Le dessin de Jytéry est top dans le style et les gags au fil des albums restent sympas.
Une série amusante et ludique à la fois, on apprend des petites anecdotes et chaque album est également agrémenté d’un petit dossier à la fin.
La série est assez réussie jusqu'à la fin du premier cycle, qui se termine à la fin du 6e album. Ce premier cycle colle d'assez près à l'opéra de Wagner, même si traînent ici où la des références au Seigneur des Anneaux qui ne sont pas dans la logique mythologique initiale de L'Anneau du Nibelung. Le tome 7, ainsi que les deux tomes qui s'ensuivent, constituent en revanche un nouveau cycle inutile, faisant la part belle à la liberté d'interprétation et d'invention de Jarry. L'introduction de l'empire de romano-chrétien de Constantinople dans la saga n'est pas, précisément, la trouvaille scénaristique la plus subtile. En résumé : six bons tomes, trois tomes de trop.
Bonne surprise que cet album « à l’ancienne » ! On dirait du Vernes (!! Évidemment), du Charlier, etc. Ces albums d’aventure exotiques qui fleurissaient il y a plusieurs décennies …
Tous les critères du genre sont réunies, les dessins sont jolis, bref, belle lecture-détente.
J’ai beaucoup aimé le style graphique. Le dessin et la mise en couleur sont magnifiques, on ressent toute la noirceur de ce New York sale et malfamé. Le découpage est incroyable. Chaque album a une petite intro, juste avant le titre principal. Très cinematographique. Les personnages sont superbes et clairement reconnaissables à chaque moment de leur vie.
Le scénario est incroyable. La claque. Le tome 3 est une surprise totale. Le tome 1 et 2 sont le pile ou face d’une pièce avec le point de vue de la composante de ce couple qui se hait. Une histoire de fait divers superbement bien réalisée qui vous tiendra en haleine jusqu'au bout. À relire.
L’intégrale est superbe avec un beau cahier graphique.
Didier, qui vit avec sa sœur, tiennent une exploitation agricole. Un matin, au détour d'une découverte qui le persuade qu'il n'en a plus pour longtemps, il décide qu'il est temps pour lui de vivre le "grand" amour. Mais au XXe siècle, les temps ne sont plus pour les poètes ; les app de rencontre sont passées par là ...
Une histoire d'amour sur fond agricole. Rabaté ne tombe jamais dans les clichés malgré une apparence bien "marquée" de ses personnages.
Je me suis vite ennuyé en lisant cette histoire très gentillette. C'est un élève du cours dramatique et écrivain à ses heures perdues qui est face à un dilemme. Son meilleur ami lui propose d'écrire une pièce. Or, c'est difficile quand on est un jeune auteur rongé par un complexe d'infériorité.
Le graphisme est plutôt mièvre à l'image de ce récit très fade dont les dialogues sont parfois assez confus. On a vite envie de passer à autre chose. Il reste tout de même une ambiance douce et tendre ce qui ne fait jamais de mal en ces temps difficiles. Il est vrai que je ne suis pas un amateur du genre « boy's love ». Cependant, je ne renonce jamais à rien quoiqu'il en soit car c'est mon côté grande ouverture d'esprit.
C'est l'histoire principale qui va donner le titre à ce manga car elle occupe la moitié de l'ouvrage. Il y a par la suite un enchaînement de 3 mini-récits qui seront vite oubliés tant ils ne marquent pas vraiment les esprits. C'est assez vite lu.
Au final, un one-shot composé de quatre bluettes romantiques qui restent dans le domaine du léger et parfois de l'humour. Cela reste plaisant à lire mais bon, cela ne casse pas des briques.
[RELECTURE]
Moins bon que dans mes souvenirs, mais quand même très bon. Quelle tragique histoire que celle d'Ordo. Après s'être fait abandonner par sa famille dans le premier tome, le voilà qui se voit confronté à son père toutes ces années plus tard. Et si Jarry présente encore une fois une trame mettant en scène un fils et son père (ce sont ses meilleures histoires, après tout!), je la trouve moins intéressante cette fois-ci parce que les sentiments qui les opposent sont extrêmement violents, sans aucun respect ni aucun amour. Je trouve d'ailleurs la montée fulgurante du père d'Ordo au sommet du conseil de la Banque de pierre complètement irréelle.
Ce qui rend l'album intéressant, c'est Derdhr et comment elle va se servir d'Ordo pour arriver à ses fins. La manipulation psychologique dont se sert Derdhr et l'aveuglement d'Ordo malgré sa méfiance créent une dynamique amusante. Il y a des petits jeux de pouvoir à la Banque, ce qui me plaît toujours, et j'aime les retournements de situation. La fin était aussi totalement inattendue.
Il est intéressant de noter que les mages n'avaient pas encore été complètement définis à ce point-ci (avant l'apparition de la série Mages), et ils sont présentés dans cette histoire comme étant des "ensorceleurs".
Bref, un autre très bon album pour la série.
Depuis le célèbre et classique « Calamity Jane » de la série Lucky Luke, album des immenses Morris et Goscinny sorti en 1966, on ne compte plus les bandes dessinées humoristiques ou biographiques que cette figure légendaire du Far-West a inspirés. Particulièrement ces dernières années, les albums historiques sur la vie de Martha Jane Cannary, dite Calamity Jane, ont foisonné. Revenir sur le personnage, dans le cadre d’une collection abordant les événements et les figures légendaires de l’Ouest américain de la seconde moitié du dix-neuvième siècle, était donc un défi particulièrement difficile à relever.
Les autrices Marie Bardiaux-Vaïente (au scénario), et Gaelle Hersent (au dessin et couleurs) ont réussi ce pari improbable en concentrant leur narration sur les quatre années qu’a vécues Jane Cannary à Deadwood, une petite ville minière sortie de nulle part, en territoire du Dakota. Soit de 1876 à 1880. Jane était alors à la moitié de sa vie relativement courte (elle mourut d’une pneumonie en 1903 à l’âge de 51 ans), et profita de ce lieu fixe pour construire sa légende en racontant ses exploits passés, réels sur le fond mais extrapolés sur la forme, à l’imprimeur local qui en fit des feuilletons sur fascicules au succès grandissant.
L’avantage de ce choix narratif c’est qu’historiquement la vie de Jane durant ces quatre années est parfaitement tracée, tandis que tout ce qui entoure ce point central est demeuré flou, invérifiable, ou alors tient à des éléments trop disparates et hasardeux à relier entre eux. Les autrices se cantonnent donc à l’authentique, mais habillé d’un certain lyrisme, et c’est ce qui donne toute la force à cet ouvrage. Le dossier historique présenté en fin d’album, très bien conçu, appuie encore davantage cette démarche.
Pourtant cela ne va pas sans quelques aléas. Si les flash-backs sur l’enfance et l’adolescence de Jane sont bien amenés, le récit se termine lorsque Jane quitte Deadwood, et toute la suite comme la fin de sa vie passe ainsi à la trappe. Mais c’est bien la seule et relative critique que j’émettrai, car les autrices nous font comprendre que c’est le personnage en lui-même, avec sa personnalité singulière, qui fait tout l’intérêt de la biographie : une femme libre et atypique dans un monde d’hommes, un monde violent qu’elle affronte avec audace et témérité tout en se détruisant par l’alcool et un irrésistible penchant pour l’errance sans but et sans espoir. Car Jane portera jusqu’à son dernier jour le remord d’un drame familial auquel elle ne put faire face alors qu’elle était encore adolescente. Le récit nous fait ressentir de la compassion pour cette femme en souffrance qui connut malgré tout quelques moments de grâce et que la célébrité ne sauva pas.
C'est mignonnet.
Le souvenir des repas dominicaux de famille, l'enfance heureuse disparue, l'oncle de droite, la tante de gauche, les disputes et les fous-rires, l'amour du sud-ouest, du soleil, du rugby, la grand-mere convoitee pour sa bonhommie et son argent, a moins que ce soit l'inverse, sont les ingredients de ce gigot que cuisine un Pelaez nostalgique.
N'en deplaise a Marion Rousse, ( lol ), je trouve qu'Espe tire bien ses pinceaux du jeu, car son dessin agit comme une bonne sauce bearnaise qui ameliore un peu plus le gout de ce bon gigot.
A consommer de preference un dimanche apres-midi, sur une chaise longue et avec un bon verre a portee de main.
Pour revenir dans la ville où l'on a doublé le parrain de la pègre, il faut être soit suicidaire, soit avoir un plan... Et Ethan Hedgeway tient à la vie!
S'en suit un polar noir et froid (d'où le titre!) sur fond de flics pourris à la recherche d'un sérial killer qui démembre ses victimes issues des bas-fonds, ça fait tâche en pleine période électorale.
Ca pourrait être intéressant mais j'ai trouvé l'ensemble long (beaucoup de narratif) avec quelques trous dans le scénario qui nous perd par moment.
Le tout est servi par un dessin dont je ne suis pas fan mais surtout parfois brouillon au point qu'on a du mal à reconnaitre qui est qui à certains moments.
La post-face sur l'histoire du cinéma noir (dont je salue le travail) m'a laissé indifférent, même si bien documentée. Mais ce n'était pas ce que j'étais venu chercher.
A réserver exclusivement aux fans du genre? En tous cas, c'est annoncé en triptyque d'histoires indépendantes. La suite sera sans moi.
"L'abomination de Dunwich" est la première nouvelle de cette collection adaptée en trois tomes. Les lieux et personnages y sont donc particulièrement bien développés. Cet ultime volume fait la part belle à l’horreur cosmique lovecraftienne, que Gou Tanabe prend le temps d’illustrer avec une intensité fascinante, en plusieurs doubles planches.
Une superbe conclusion qui donne au lecteur l’impression d’avoir touché du doigt, quelques heures durant, les plus obscures diableries.
Je rejoins les avis précédents, les histoires courtes présentes dans ce tome sont juste magnifiques. C’est fin, poétique, on est pris dans la lecture de ces récits.
On est loin d’une aventure classique. Et c’est très bien comme ça.
Le troisième tome du cycle "Les Chevaliers du Pardon" est toujours aussi captivant.
Ici, nous allons découvrir qui est le maître du Guinea Lord et ce qu'il cherche à accomplir. Nous allons continuer à suivre Seamus, devenu un Chevalier du Pardon, dans son périple pour retrouver la Fée Sanctus.
Dans ce tome, on retrouve toujours cette atmosphère sombre, cette noirceur, ce monde où des créatures immondes sont présentes. J'ai vraiment aimé le moment où le combat d'un Braghen s'est déroulé. Cela accentue le côté mystérieux, et dangereux des Landes.
Le graphisme de Philippe Delaby reste toujours aussi impressionnant, avec de nombreux détails. Il retranscrit de façon parfaite les scènes d'action, ainsi que les lieux mystérieux, tels que cette chapelle inversée. M. Delaby est vraiment un expert dans son domaine.
Ce troisième tome a été une lecture vraiment agréable, avec une immersion totale.
Je me lance immédiatement dans la suite pour découvrir le destin de Sill Valt.
Un deuxième épisode très agréable, mais un sentiment de déjà vu dans une partie du scénario. Cela m'avait moins marqué lors de la première lecture, mais la il faut bien avouer que le principe de la mise à l'épreuve pour "tester" le pouvoir, c'est du réchauffé.
Pour les lecteurs moins exigeants cela restera un moment de lecture plaisant dans tout ce que l'univers de Lanfeust propose de mieux.
Quel style graphique. En France, à Paris, dans les quartiers chauds… Oui, pour une fois, une histoire qui se déroule chez nous. Des mafieux, des petites frappes, des mauvais bougres sans mauvais fond côtoyant de très mauvais bougres avec un très mauvais fond. Toutes les nationalités se confondent dans un monde qui ne semble fait que de violence. Une sorte de Blade Runner au présent. J’ai vraiment adoré ! C’est bien écrit, c’est fluide.
Le dessin, quant à lui, est intéressant. Je ne pourrai pas dire que c’est mon style, le trait est fuyant, pas très détaillé, mais au final, cela colle avec l’histoire.
Une bonne BD qui fait partie d’une collection digne de ce nom !
Une préface du maître Barjam, le roi de la SF, j’achète directement. Une histoire sur des personnages téléportés, par le biais d’orages temporels depuis différentes époques, et qui atterrissent sur une planète en apparence inconnue, ça semble être pas mal.
Dans le tome 1, l’énigme est posée sur ces phénomènes. Malgré tout, les personnages restent peu approfondis : beaucoup d’époques se mélangent, mais finalement aucun d’entre eux n’a un caractère qui reflète leur époque. C’est trop lisse, trop convenu, même au niveau du langage. Dommage.
Tome 2, on espère un peu plus d’explications sur ces phénomènes, le pourquoi du comment, j’avais espoir que l’intrigue se développe sur ces anomalies temporelles, mais au lieu de ça, on nous fait un remake de Mad Max d’arrière-cours avec un super méchant doté d’un masque qui veut prendre le camp des gentils… Complètement hors propos, où est passé le Topic initial ? Décevant.
À voir le tome 3. En espérant que le tome 2 ait une utilité, mais pour l’instant, cela semble être un raté scénaristique. Aucune cohérence dans ce scénario qui semblait pourtant très prometteur.
Le seul point positif est le dessin ! Bravo.
Un autre tome du 2ème cycle au dessin remarquable. Les planches sont vraiment superbes, très recherchées. C'est d'une grande finesse.
Le scénario est fidèle à la suite, même si j'avais presque cru lire un one shot avec le tome précédent.
Seamus et l'apprenti chevalier du Pardon sont en train de poursuivre leur quête, avec de belles surprises à découvrir. Cette histoire est captivante, addictive
Ce tome nous révèle également ce que les Moriganes cherchent. Et un nouveau personnage fait son apparition, le célèbre Guinea Lord. J'espère que nous aurons plus d'informations sur ce chevalier noir énigmatique. Quel est son véritable but ?
Encore un tome fantastique, où j'ai été captivé par cette histoire.
Faut avouer que la couverture en jette!
J'ai découvert Margot dans "USA Magasine". Et visuellement c'était la claque mais du côté scénar aucune idée....dans le magasine c'était à suivre et je n'achetais pas tous les mensuels.
Alors j'ai acheté l'album pour la connaitre cette histoire et parce que....Margot...je l'aimais bien.
Alors visuellement toujours la claque et même plus. Car Frezzato est un génie c'est entendu mais il sait construire une ambiance à la blancheur candide autant que dans les détails morbides. C'est plus que superbe, c'est surtout qu'il y a un aura incandescent, un climat unique. Frezzato ne désire pas un New York réel mais une métropole débordée et fantasmée. Et c'est une réussite
Par contre du côté scénar, Charyn avait piscine visiblement. Margot fait peur à tous les méchants, pas beaux (pourquoi? On ne sait pas), Margot est la reine des démolisseurs (pourquoi? Parce qu'elle est canon et maternelle ? On ne sait pas ) Margot vit avec ses hommes dans un immense trouple ou personne n'est jaloux de personne ( il y a 4 mecs quand même) .....Charyn construit une feel good bd (et ça c'est bien parce que rare dans le 9ème art) sans se soucier des détails de l'histoire voir même de l'histoire.....
Charyn est une feignasse ou bien il a laissé un champ libre aux cadrages magnifiques du dessinateur et c'est pour cela que la narration est pleine de trous et d'incompréhensions. Parce que quand même c'est flagrant ce manque de travail à la lecture.
C'est la première fois que je lis un Alien en bande dessinée. J'ai vécu dans cette génération où nous avions élevé Alien comme le film culte d'un genre horrifique. Personnellement, mon préféré est Alien- Résurrection de Jean-Pierre Jeunet. Cependant, c'est véritablement le premier film tourné par Ridley Scott qui a marqué l'histoire du genre au cinéma.
Ce comics réalisé par Mike Mignola est plutôt bien dessiné avec une excellente mise en scène qui fait dans le cinématographique. On observe un trait précis avec une variation sur le clair-obscur assez intéressant et qui colle parfaitement à ce genre d'ambiance angoissante et mortelle.
Cependant, il est un peu dommage que le scénario soit assez convenu d'autant que l''idée de départ était intéressante. Nous avons en effet un équipage qui s'échoue sur une planète inconnue où ils doivent lutter contre ces féroces créatures cauchemardesques.
Il est question d'un illuminé qui place tout dans la foi. Le postulat de la série se résume à cette interrogation : la rédemption est-elle possible lorsque c'est le diable qui vous guide ?
Évidemment, on pense à la religion qui joue sur la peur des gens afin de mieux les contrôler sauf que dans ce cas précis, il y a de quoi ! La foi peut mener à l'extrême. C'est bien de demander l'absolution c'est à dire demander le pardon pour ses péchés mais un peu moins bien de recevoir un tel châtiment !
Les amateurs apprécieront sans nul doute ce comics assez dynamique. C'est dans la série B mais bien réalisé.
Dès la première planche, l'explosion de cette bombe H, couplé au superbe noir et blanc, met instantanément le lecteur dans l'ambiance qui sera désespérée. Dans les planches qui suivent, les auteurs mettent en place le contexte, les enjeux et introduisent le nouveau régime politique hiérarchisé, tyrannique, brutal et injuste.
Cette adaptation d'une nouvelle de science-fiction est à la fois prenante, rythmée et absolument sombre. J'y ai vu des analogies avec le 'Transperceneige' en terme de discours/critique sociale et d'absurdité des systèmes autoritaires.
Le rendu visuel est magnifique, je pense notamment à ces planches illustrant la tour en construction ou à cette planche, où le héros observe l'altimètre tandis que les combats font rage autour de lui comme si le temps s'était figé.
La fin de ce récit glaçant est pour le moins percutante de par son aspect nihiliste et de par… sa chute !
Au final, un très bon one-shot qui se hisse près de ses modèles et vers le haut du panier dans le genre science-fiction.
Second opus et fin de cette petite histoire qui s'intègre dans la grande avec le tremblement de terre dévastateur de San Francisco, qui a eu lieu en 1906.
Le dessin de Meddour est toujours en adéquation avec le sujet abordé (la peinture symboliste). Bémol me concernant, les couleurs ne sont pas suffisamment fortes pour faire ressentir les émotions de certaines séquences clés (le dynamitage des bâtiments, l'explosion de violence à Chinatown, les pillages…).
Au final, ce diptyque aura été sympathique et aura eu le mérite de relater ce terrible incident avec les conséquences tout aussi désastreuses, et de mettre à nouveau en lumière les œuvres du peintre Klimt. Le dossier de fin d'album est par ailleurs très instructif sur le sujet.
Très belle BD. Une magnifique victoire contre les exterminateurs du peuple indien. Il n'y avait pas les Buffalo Soldiers régiment de soldats noires. Ils se sont rattrapés en commettant de véritables massacres avec leurs acolytes visages pâles. Massacres d'enfants de femmes et de vieillards. Tristes époques où le racisme anti indien était terrible. Malheureusement il continue actuellement.
Un album génial avec un scénario exceptionnel. Il se lit rapidement tant il est captivant dès le début avec cette drôle de petite famille.
Un scénario qui fusionne presque trois petites histoires en une. BRAVO, Mr Hermann, pour cet album bien structuré avec des rebondissements inattendus.
Le décor de cet album est vraiment remarquable. Il reflète vraiment l'atmosphère de la série. En contemplant ces paysages dévastés et ces habitations en ruine, il est évident qu'il n'y a plus beaucoup de machines à combustion. Néanmoins, l'être humain est toujours en quête d'or noir, pour ce qui doit rester de mécanique.
Actuellement, l'un des plus remarquables de la série que j'ai lue.
Une histoire au préambule des plus intéressants aussi bien dans la forme que dans le fond.
On apprend en lisant les pages de garde que dans un futur proche suite à l'invention et l'usage d'une "super" vitamine dopante intellectuellement, une vague ou une épidémie de sommeil envahit le monde. La moyenne mondiale de sommeil atteint 20h par jour.
La suite du récit, inspiré par un roman de Yann Bécu, nous tient en haleine pendant les 112 pages.
Graphiquement, Trifogli tient bien la route et son coup de crayon met bien en valeur cette histoire palpitante. Plusieurs entités ont un objectif propre qui interfère avec les autres ce qui rend le récit imprévisible.
La fin laisse la place à une suite, même si elle n'est pas nécessaire.
Une belle œuvre, un bon moment de lecture.
Ce 2ème tome sur 3 fait considérablement progresser l’intrigue et plonge le lecteur au cœur de l’horreur. Avec toujours une large place laissée au graphisme, on se régale du trait de Gou Tanabe dont la qualité ne faiblit jamais. Son rendu des créatures, quasiment abstrait, sert efficacement le récit. En les montrant incompréhensibles, insaisissables pour l’esprit, il nous fait comprendre qu’elles n’appartiennent pas à notre monde et sont d’une autre essence, beaucoup plus redoutable, tel que Lovecraft les a pensées.
Une lecture passionnante et anxiogène.
Retrouvé pour un euro symbolique en vide grenier, toujours un plaisir de replonger dans un de ces recueils.
Du beau monde et de la bd sympa, on en redemande.
En général, je ne suis pas du genre à être difficile pour ce qui est des bd d’humour.
A vouloir en faire trop, on se lasse. Autant les pompiers ou les gendarmes sont des séries qui fonctionnent, autant les autres se sont arrêtées, à mon avis, faute d’engouement.
Les postiers, je n’esquisse même pas un sourire, tant c’est plat. Il n’y a rien qui remonte le niveau. Après chaque « gag », on se dit, le suivant va être drôle. Mais non, en fait.
Les dessins sont loins d’être top. Pourtant on ne cherche pas l’excellence dans ce type de bd. Mais là où Achdé par exemple, réussi, d’autres n’y sont pas du tout.
Je ne chercherai pas les deux autres tomes, c’est certain.
Du côté de Photonik, exit donc le Minotaure pour un nouveau méchant à la T'chala mais pas si monolithe que ça. Le personnage a l'air d'avoir bien des facettes plus complexes que ça. Tota voudrait il sortir de l'archétype comics des années 80 avec des méchants...très méchants et des gentils...très gentils?
Chez Cosmo, ça se densifie aussi. Alors que les opus précédents étaient le manichéisme tordant le plus total, nous voila avec personnages principaux ayant des ....ressentis. Bon, l'histoire n'est fait que d'hasards heureux et de personnages providentiels qui apparaissent par magie mais c'est plus sérieux et donc moins drôle au 12ème degré.
Du côté de Mikros, il y a encore du méta (Charlton Heston, Ronald Reagan, Steven Spielberg, Georges Lucas veulent être copains avec nos sup 'héros tout de même!) mais bien moins et bien moins fendard. Un méchant nouveau apparait (forcément pas beau) et pis un autre (et qui est propriétaire de la tour/vaisseau spatial ou habitent nos 3 acolytes, étonnant non?) bref le n'importenawak est toujours là mais en en moins fou et en moins drôle donc. Seul truc positif, Saltarella (l'héroïne) a l'air de prendre une indépendance. Elle se transforme peut être en autre chose que la princesse à sauver. Mikros deviendrait il un poil plus moderne? On verra bien.
Je demeure toutefois toujours ébaubie par la qualité des dessins malgré l'obligation de Mitton à dessiner 40 planches (Mikros et Cosmo) par mois, scénario compris. Incroyable!
Quel bazar quand même les institutions européennes quand on découvre sereinement cette BD qui nous fait voyager au cœur même ! C'est l'auteur Kokopello qui s'y colle après nous avoir montré le Palais Bourbon en 2021.
On ne ressortira pas indemne de cette lecture. Les eurosceptiques seront ravis. Pour les autres, c'est tout de même une lecture très intéressante. On sait qu'il est plutôt difficile de s'entendre quand on est un groupe de 27 états mais cela permet de fédérer un certain nombre de pays dans des valeurs démocratiques communes pour peser plus lourd dans un monde qui change face à la Chine et au Etats-Unis.
Le contexte décrit est quand même très actuel avec l'invasion de la Russie de l'infâme Poutine dans un pays européen. Les états baltes et la Pologne sont en première ligne pour se préparer à la guerre et on le voit très bien dans cette BD alors que cela nous paraît quand même assez éloigné.
On aura droit à un rappel des faits avec la situation en Ukraine car la guerre a démarré car ce pays voulait rejoindre l'Europe. C'est à la base du mécontentement du dictateur Poutine qui multiplie les déclarations belliqueuses sur le monde occidental (« ils cherchent à nous détruire »), aidé par son très cher ami Kim Jong-Un (« nous sommes convaincus que l'armée et le peuple russe remporteront certainement une grande victoire dans la lutte sacrée pour punir le rassemblement du mal qui prétend à l'hégémonie »).
Oui, j'avoue que je préfère l'hégémonie de la démocratie sur la tyrannie. Que dire encore de ces milliers d'enfants ukrainien qui ont été enlevé par l'armée russe afin de leur faire subir un lavage de cerveau et de les envoyer pour peupler des régions inhospitalières de cet infâme empire !
Devant une telle menace, on ne peut que se sentir pro-européen dans l'âme ! Il est vrai que la construction européenne a permis à ses habitants de vivre sereinement sans connaître les destructions massives de la guerre à quelques exceptions près (je pense notamment à l'ex-Yougoslavie qui s'est déchiré à la chute du communisme). Notre niveau de vie est également envié par beaucoup de pays sur la planète au point de provoquer une immigration massive. Un bémol cependant : les inégalités qui se creusent...
Comme dit, il faut découvrir cette BD qui explore très bien toutes les arcanes de ce pouvoir. On sera véritablement surpris par certains aspects. Bref, c'est assez instructif sans vouloir en dire plus.
Dans Shaman T1 : L’éveil, l’auteur nous propose un univers post-apocalyptique mystérieux où des personnages complexes évoluent dans un contexte de survie. L'intrigue dynamique tient le lecteur en haleine avec des mystères bien dosés et un graphisme soigné qui renforce l’ambiance sombre et glauque de l’histoire. Une excellente entrée en matière pour une série prometteuse.
Pour en savoir plus, lisez la critique complète ici :
https://www.alphabulle.fr/shaman-1-fantasy-post-apocalyptique/
[RELECTURE]
Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!
J'A-DO-RE CET ALBUM!!!
C'est non seulement LE meilleur album de toute la série Nains, c'est carrément l'une des meilleures BDs fantastiques jamais écrites. Point. Cet album, c'est la perfection.
Par où commencer?
Jorun est un être fascinant. Sa psychologie est tellement bien développée par Jarry. Sa rébellion, ses tourments, sa résistance, sa rédemption. Il côtoie des personnages tout aussi intéressants que lui. Redwin, bien sûr, intransigeant. Ses compagnons d'armes, Orss et Fey. Le seigneur Brum, guerrier légendaire. Gurdan, sorte de figure paternelle. Fodhron, qui doit lui léguer l'héritage de son grand-père Ulrog. Sibris, l'amour inavoué. Sa mère, son frère, sa sœur... Les dialogues sont superbes.
L'album mêle habilement scènes d'action excitantes et émotions complexes. Il pourra très certainement vous arracher quelques larmes. L'évolution de Jorun est émouvante, et la relation père-fils est déchirante. Tous ceux qui ont grandi avec un père le savent... après la période l'enfance, soit on déchante face à notre père, soit on l'adule et on espère un jour l'égaler. Jorun adule et déteste son père en même temps. Le sujet est traité de manière intelligente et touchante.
Son évolution et sa transformation dans la Légion de Fer sont captivantes. Même la fin de l'album est incroyable. Un foutu chef-d’œuvre. Et bien sûr, doit-on encore parler du dessin de Goux?
Si je devais absolument chercher des poux à cet album, je dirais que je n'aime pas la couverture (c'est quoi cette arme??) et ses couleurs ne sont pas attrayantes. Mais franchement, la couverture, on s'en fout un peu quand l'intérieur est aussi sublime. Et bien sûr, il faut absolument lire le tome 1 pour vraiment pouvoir apprécier celui-ci.
Une BD magistrale.
- Je n'ai aucun talent.
- Ça, c'est à moi seul d'en juger, Jorun, fils de Redwin, petit-fils d'Ulrog.
Lorsque je lis "L'Age d'Ombre" de Caza, je prends une claque graphique à chaque lecture de ce diptyque. Ce mélange d'onirisme, de légendes, d'imaginaire nous permet d'invoquer un monde hors du temps. Et si les histoires courtes permettent d'entrevoir une partie du monde des "Oms" et de leur chute, on a plaisir à découvrir un univers élaboré et riche, malgré le fait qu'il n'y ait pas de personnage principal et de liens tout à fait directs entre les histoires. Toujours un rapport intime avec mère nature, la mère génitrice comme il est cité plusieurs fois, cette forme intime et mystérieuse de vie. Le mythe de la mandragore est troublant de beauté et de mysticisme dans le T1. Au niveau des histoires, j'ai préféré celles du T1, plus intéressante. Les deux tomes peuvent se lire de manière indépendante. Le dessin est propre a Caza, un trait soigné, précis, des hachures, des couleurs vieillissantes, mais un plus pour les encadrements des planches de couleur, cela ajoute une ambiance à l'histoire racontée. Un beau diptyque, difficile à trouver car il n'est plus édité depuis longtemps.
"Faut pas prendre les cons pour des gens" est un concept humoristique contemporain. Tout d'abord par le choix de répéter certains mêmes dessins d'une case à l'autre, de proposer rarement des plans rapprochés et des gros plans sur les personnages. On peut donc reprocher à la série un manque de dynamisme car on perd une partie de l'essence de la BD : à savoir le mouvement dans l'espace. Au niveau du contenu, je dois avouer qu'il y a des idées et quelques concepts attachants. Cependant, après lecture du premier tome, j'ai l'impression d'avoir rapidement fait le tour de la proposition. L'humour est d'autant plus inconstant qu'il est burlesque, il joue sur de nombreux tableaux bien différents, en plus du comique de répétition un peu lourdingue, les chutes en deviennent donc inégales. Cette BD présente une lecture agréable, comme on pourrait voir un film correct à la télévision, mais cela ne nourrit pas mon envie de continuer cette série après lecture du T1, ni d'en faire des éloges, faut pas prendre les cons pour des lecteurs.
Beau, très très beau, mais trop court, ou alors pas assez centré sur l’Hermione. Néanmoins plaisant à lire et efficace.
J’aime énormément le style graphique de Berthet que j’ai découvert dans la série Pin-up. C’est vraiment très beau, j’adore le trait des personnages.
Je trouve que le tome 3 est le plus abouti au niveau graphique.
Côté scénario, le premier et le deuxième tome sont un peu trop
hachés. J’ai eu cette sensation d’avoir oublié de lire des cases. Il y a un certain manque de fluidité dans la narration. Par contre, le tome 3 est beaucoup mieux écrit. Une même enquête pour deux enquêteurs avec la secrétaire de notre privé qui prend des airs de Betty, notre future Pin-up.
Pour le tome 3 et les tirages limités en grand format noir et blanc qui font la part belle au dessin, c’est une BD à conserver dans sa
bibliothèque
Récit troublant, qui permet de porter la voix de ceux qui veulent la vérité. L’aura-t-on un jour ? Belle réalisation, hyper instructive.
Je ne peux pas décemment mettre un 5/5 à cet album, parce que le scénario est quand même assez fin, mais pour tout le reste c'est un excellent tome : dessin plaisant, textes concis et précis, découpage et couleurs agréables ... Très agréable à lire.
Si certains des peuples ou animaux issus de l'imagination foisonnante d'Arleston peuvent susciter un solide intérêt, d'autres vous laisseront complètement indifférent.
Il faut lire ce genre de recueil en acceptant que le potentiel de ce qui y est présenté ne sera jamais utilisé et ça laisse un petit goût de gâchis.
Par contre cela peut être une belle source d'inspiration pour des maîtres de jeu de rôle dans un univers d'heroic fantasy.
histoire poignante et réelle, un graphisme qui tient plus de la peinture que du dessin, une BD qu'on apprécie, elle se déguste,
a lire absolument
je mets une étoile uniquement par respect pour le travail passé de l'auteur car franchement je n'ai pas aimé cet album dans la suite du premier et complétement sans intérêts et bourré de moraline à 2 balles
l'idéologie woke est très présente dans les oeuvres de Léo mais elle est généralement tempérée par l'histoire et son univers dépaysant
mais, là, rien de tout cela à part quelques animaux exotiques.
il n’y a rien qui puisse faire sortir le lecteur de sa léthargie et de son dégout d’avoir perdu de l’argent inutilement
l'on se concentre alors plus sur les dessins et les absences d'expressions chroniques sur les visages des protagonistes
décidément la signature de Léo n'est plus un gage de qualité
il faut savoir s'arrêter à temps au risque de se saborder ou est-ce tout simplement l’appât du gain ?
Cet album met en avant le retour de Kurdy, ce qui provoque un effet boomerang.
Néanmoins, dans ce tome, Jeremiah, qui souhaite emménager avec sa Belle Léna, devra opter pour continuer son voyage avec elle ou Kurdy.
Cependant, la tragédie de cette histoire réside dans la décision prise par Jeremiah.
C'est avec déception que je laisse tomber un personnage que je commençais à apprécier dans ces péripéties.
Il est regrettable qu' Herman ait pris cette décision, qu'il sélectionne tel ou tel personnage. On aurait presque pu avoir un trio.
En ce qui concerne le dessin, nous restons fidèles au style d'Herman.
Un album plaisant pour continuer à explorer de nouveaux horizons avec notre duo.
Depuis quelques années Leo s'est perdu, il fait du commercial boulimique, cette serie 'Bellatrix" ne présente aucun intérêt, on dirait un BD de seconde zone se passant dans l'ouest américain du XIXème siècle, l'intrigue se traîne, meme ce qui faisait l'intérêt de Leo, à savoir son bestiaire extravaguant a disparu, reste le dessin, soigné, pour sauver, un peu, le reste, sinon, si vous n'êtes pas fan absolu, passez votre chemin
Je n'ai lu que le premier opus et je ne ferai l'aquisitions des suivants que si je tombe dessus par hasard.
C'est trop court, beaucoup trop court.
Ce premier album est une simple entrée en matière, la mèche n'est même pas allumée.
C'est dommage car j'apprécie grandement le travail de Gilles Mezzomo.
Un exemple de scénario qui s'appuie trop sur le travail du dessinateur et aligne des plans séquences sans réelle progression. Pour moi une BD est avant tout une histoire qu'il faut réussir à faire tenir en 46 planches.
Les dialogues et les textes sont trop peu présents, les cases sont bien trop grosses pour les dessins de Gilles qui n'est pas assez précis dans son trait pour donner envie de s'attarder sur un paysage, un décors ou un visage.
Par contre j'apprécie le lettrage manuel et la colorisation toujours parfaite de Céline Labriet.
Un dessin plutôt excellent qui nous immerge dans la noirceur des différentes histoires proposées. Le problème cependant est la durée beaucoup trop courte de celles-ci pour plonger pleinement dans ce New-York sale et crapuleux. Dommage car c'était prometteur.
Au vu de la couverture et du titre, je m'attendais à une œuvre sur la création de l'imprimerie par Gutenberg. Or, ce n'est pas exactement le thème de cette BD. Comme quoi, on peut se faire de fausses idées dès le départ. Il faut lire une œuvre avant de pouvoir réellement se prononcer.
Le thème est plutôt celui du pouvoir qui utilise la peur pour manipuler les gens. Nous sommes à la fin de la féodalité et les différences sociales n'ont jamais été aussi grandes car les paysans qui produisent pourtant la richesse meurt de faim.
Pour éviter toute révolte, les princes vont utiliser l'imprimerie pour diffuser des idées contre les femmes en les accusant de sorcières. Elles finiront brûler sur un bûcher sur la place publique au vu de tous afin de montrer l'exemple.
C'est dans ce contexte assez particulier qu'on va avoir droit à une histoire d'amour entre une jeune guérisseuse et un jeune imprimeur qui a quitté sa condition de paysan pour se mettre au service du prince de Genève. Il va écrire un traité de démonologie qui va faire foi dans le milieu de l'Inquisition. C'est alors que va survenir le combat pour un véritable choc de valeurs. On se demande si l'amour peut en triompher.
Au-delà de cet aspect purement romanesque, c'est la question de l'utilisation des peurs par le pouvoir qui interroge. Il est vrai que le sujet demeure d'actualité avec les virus et les guerres qui se propagent. On a alors souvent besoin d'un pouvoir protecteur qui ne sert malheureusement que ses propres intérêts.
Malgré une fin un peu convenue, cette œuvre a le mérite de poser les bonnes questions et faire un bon constat. Cependant, il n'est pas certain qu'à l'époque, les gens avaient une telle clairvoyance. C'est toujours facile de juger par la suite. Un peu comme mon erreur de départ.
"L'avant quête" se révèle être une suite réussi car il regroupe l'ensemble des éléments de la Quête de manière intelligente et captivante. Les 5 premiers tomes sont très bien découpés, la tension monte progressivement jusqu’au tome X (chiffre entre 1 et 5) qui présente une vrai chute digne de ce nom. Quel plaisir de suivre l'aventure de Bragon, son apprentissage et son évolution, de retrouver la sagesse et l'ambivalence du Rige, de flirter avec la détermination, la fraicheur et la jeunesse de Mara, comme une extension de la jeune et jolie Pelisse. La folie d'une secte qui prône le retour du Dieu Ramor. Franchement, il y a de l'action, de l'émotion, c'est poétique, en tout cas pour les 5 premiers tomes de "Avant la quête".
Le Tome 6 "Kryll" et le tome 7 "Folle Graine" sont plutôt scénaristiquement neutre, il font avancer quelque peu l'arc narratif principal, mais beaucoup de discussions et actions inutiles qui ne permettent pas à l'ensemble de rebondir, malgré un dessin et des scènes d'action recherchées et poussées. En attendant l'arrivée du dernier tome.
C'est un plaisir de retrouver le trait de Jordi Lafebre dans "Je suis leur silence". Des illustrations dynamiques, un trait avec beaucoup de grâce et une expressivité qui n'est plus à démontrer (voir même une sur-expressivité avec l'utilisation de symboles divers et variés : fumées, nuages, flammes). Les personnages prennent vie, de manière caricaturale certes, mais ils savent vivre pleinement leurs émotions dans les cases. L'intrigue racontée au travers d'une consultation du personnage principal d'Eva chez son psychiatre (dans le style de Blast de Manu Larcenet), la conversation déroule les faits au fur et à mesure de manière fluide et agréable, les indices de l'enquête se révèlent petit à petit, c'est efficace, drôle, poignant. On voit l'efficacité d'une BD à savoir garder son lecteur au fil des pages sans pouvoir lâcher l’œuvre, pour "Je suis leur silence" cela fonctionne rudement bien. C'est une belle pièce du 9ème art, fraiche et moderne. J'ai juste du mal à comprendre exactement le sens derrière le titre "Je suis leur silence", surement un lien avec les 3 femmes de la vie d'Eva.
Un avis général sur la série ou plutot le souvenir que j'en ai gardé, l'ayant lu assez jeune dans les magazines.
C'est pas mauvais, le dessin est vraiment bon, les histoires sont simplettes mais font sourire, c'est sans prétention.
Mention spéciale à Mrann qui balance un pavé pour dire que c'est de la merde mal dessinée, je pense que ce genre de personne devrait s'abstenir de laisser des critiques qui ne lui servent que d'exutoire à sa propre frustration. Dire que le dessin est nul pour un album de 2009, alors que le dessinateur avait 77 ans, c'est franchement minable en plus d'être outrancier, à bon entendeur, salut!
Malheureusement, "Ultime Echo" ne réussi pas à combler mes attentes. Tout d'abord, graphiquement, cela me plait moyennement, une approche style manga qui n'est pas désagréable en soi, mais cela manque de détails et de mouvements, les couleurs sont également assez fades. Les points graphiques intéressants sont les moments de "recohérence" qui ajoutent une distorsion visuelle originale, ainsi que la couverture de Guillaume Singelin pour l'édition Collector.
Le point bloquant majeur pour moi est le scénario qui propose des choses sans les expliquer par le texte ou le dessin. La romance entre Eli et Ari est également peu convaincante, car ne se base sur pas grand chose, tout comme le postulat scientifique du multivers. On ne sent pas l'oppression de la catastrophe, du moins c'est traité comme un sujet médiatique lambda, jusqu’à ce qu'elle se dévoile sous nos yeux. Partir dans ce genre d'aventure demande un minimum de contenu, d'approche et de cohérence scientifique, j'ai trouvé le propos trop léger par rapport à l'ambition du projet.
J'ai apprécié cette BD.
Je pense que c'est la première de la Collection Aventures que j'ai lue.
Ce sont deux enquêtes bien distinctes. Dommage qu'il n'y en ait pas eu plus.
La BD commence par une description des personnages et de leur service d'enquête.
Le scénario est bien ficelé et j'ai beaucoup apprécié les dessins de Walter Fahrer, il dessine les femmes à la perfection (Harry Chase, Gato Montes), les décors sont bien fignolés. seule la colorisation pêche un peu, peut-être due à des contraintes techniques ou au coût de production.
Vraiment je regrette qu'il n'y ait pas eu de suite.
J'ai trouvé amusant le duo et leurs dialogues, le côté un peu paternaliste plutôt que la séduction trop classique dans un couple d'enquêteurs.
Un auteur que mon frère m'a fait découvrir, en me prêtant le délirant Georges Clooney ou la fameuse BD sur la disquette molle...
L'esthétisme est surprenant, comme souvent avec Philippe Valette. Sa technique pour cet album carré, mélangeant des personnages dessinés et des textures 3D, à l'allure de vieux jeux vidéos, est d'ailleurs détaillée en fin d'album.
Ainsi, la narration graphique est efficace, avec un découpage et une composition aboutis. Les personnages ont une psychologie fouillée et la réflexion générale est assez profonde, quasi philosophique. Tout cela en prenant du plaisir et en gardant une certaine aisance de lecture, les 288 pages se dévorant avec envie. Du très bon boulot en somme.
Par contre, je sature un peu des scénarios de ce genre, mêlant science-fiction et survie de l'Humanité. Certes, c'est très bien mené, il y a des dialogues percutants et plusieurs niveaux de lecture, Philippe Valette sachant très bien jouer des ficelles de l'absurde.
Mais j'ai eu une sensation de déjà vu. D'aucuns penseront à Interstellar ou à des BD récentes comme Frontier, La route ou encore Deep it (le plus authentique je trouve) en lisant ce livre. Et puis je ne suis pas sûr que cette BD amène grand chose de plus au débat sur notre avenir.
Plus que le côté « maintenant qu’on a épuisé les ressources de la Terre on me suit et on se tire » du personnage principal, dont l'entêtement dans la mission est le moteur principal de la narration, ce sont bien les ressemblances avec d’autres œuvres qui m’ont coupé dans mon immersion. Je n'ai pas eu ce sentiment d'évasion que je cherche tant... Néanmoins, cela reste une excellente BD.
...Je l'offrirai donc à mon frangin.
Service minimum dans le scénario et le dessin. C'est un peu juste mais ça se laisse lire agréablement.
Rien de bien innovant dans ce thriller SF aux relents d'Alien. Mais l'ensemble est plaisant et la mise en scène efficace, ce qui confère à cet ouvrage un charme certain.
Une thématique étonnante : le curage d'oreille et le plaisir des sens !! Une vraie curiosité au pays du soleil levant, et une véritable découverte. Pourquoi pas.
Une histoire de piraterie très bien orchestrée, sur fond de commerce triangulaire. Barbe-Rouge, pris au piège d'un odieux chantage, doit retrouver la trace d'esclaves Noirs en fuite (auxquels s'est joint Baba) pour le compte d'un chasseur d'esclaves qui tient sa petite-fille en otage. L'histoire tient en haleine du début à la fin, les méchants sont abjects à souhait et le dessin réaliste parfaitement maîtrisé : personnages, navires, décors de plantations comme de paysages marins sont un vrai régal. De la "BD divertissement" de bon niveau !
Toujours aussi excellent ! Aussi splendide qu'original d'un point de vue visuel, avec des trouvailles graphiques géniales et des mises en page audacieuses qui me régalent toujours autant. Niveau scénario, l'enquête traîne pas mal en longueur mais il ne s'agit en fait que d'un prétexte pour nous faire déambuler dans cet univers extravagant. Suite et fin (enfin !) de cette aventure rocambolesque dans le prochain volume, que j'attends déjà avec impatience.
Avec Gilles Mezzomo aux crayons, je savais que seul le scénario pouvait pécher (pour moi), car j'aime beaucoup son style même s'il est peut-être un peu "ancienne école".
Et toujours, appuyé par le travail fantastique de la coloriste Céline Labriet (de belles couleurs, pas ou peu d'effets numériques).
Je n'ai pas été déçu, je reproche assez souvent (dans ma barbe) aux scénaristes de trop s'appuyer sur le travail des dessinateurs mais une BD est avant tout une histoire, avec de la lecture où une scénette ne doit pas tenir sur trois planches.
Ici, le scénariste a bien dosé, on a une belle histoire (ou triste, ou révoltante, à vous de choisir), nous ne sommes ni assommés de textes ou de long dialogues, ni passés par des planches vides contenant trois mots et deux onomatopée.
Je ne me suis pas ennuyé un instant, et surtout j'ai très envie de connaitre la suite.
Les personnages m'ont touché et c'est bien ce qui compte.
Avec une héroïne "héroïque", la situation pourrait sembler manichéenne au premier abord mais elle ne l'est pas tant que ça, le grand-père et la jeune fille n'ont pas été élevés dans les même conditions.
La jeune fille a grandi durant une période de troubles, de doutes, de changements, il semble presque normal qu'elle fasse preuve de rebellion. Elle et son grand-pêre se comportent exactement comme la société de leur époque respective.
Bref, pour moi la seule lecture du premier opus est un émerveillement.
Je n'ai voulu ni lire autre chose ni regarder un film le soir après la lecture. Je me suis plongé dans quelques articles sur cette période à la place...
S’il y a bien quelque chose que j’apprécie en BD, c’est quand le dernier tome d'une série est plus consistant que les autres. Pour « Furies », Mathieu Lauffray nous gratifie de 78 planches, soit 20 de plus que l'épisode précédent. Ce format généreux offre à l’auteur la galerie rêvée pour déployer et faire admirer son talent.
Qu’est-ce qu’il est fort, ce bougre ! Un génie du dessin qui nous en met littéralement plein la vue. Paysages, personnages, décors, costumes, cadrages, lumières, couleurs, découpage… N’en jetez plus, tout est parfait, son style est juste hallucinant.
Cette virtuosité graphique ne peut toutefois pas faire oublier un scenario riquiqui et copieusement caricatural. Mais peut-on demander à des pirates en quête de trésors d’être subtils ? Evidemment pas. On est là pour des combats, de l’aventure, l'odeur de la poudre et des morceaux de bravoure. Et croyez-moi, on en a pour notre argent ! Même si l’histoire tient sur un post-it, elle a tout de même du corps et se laisse lire avec un plaisir régressif qui incite à une indulgence coupable. D’autant que son héros présente une personnalité d’une belle ambivalence.
Mathieu Lauffray, avec ce gros et superbe boulot, valide donc avec éclat son niveau « auteur complet ».
D’ailleurs, avec une fin aussi ouverte et le succès que ce troisième tome ne manquera pas de recueillir, difficile d’imaginer qu'il tourne définitivement la page « Raven ».
A suivre..?
J'ai moyennement accroché sur cette histoire, "l'emprise amoureuse" annoncée sur la couverture me semble bien trop timide dans sa façon d'être traitée (la distance géographique entre les deux personnages n'aidant pas). De même, j'ai trouvé l'ensemble très bavard, avec pas mal de redondances dans les dialogues et insert "voix off".
Le dessin est bon, sans être exceptionnel (le trait fait assez dessin de mode), avec une bonne maitrise des ombres. Par contre les visages sont trop statiques.
Bref, suis assez mitigé, l'histoire manque cruellement de rythme et l'emprise annoncée n'arrive qu'à la deuxième moitié des 250 planches ! Si bien qu'en lisant l'histoire, je me suis demandé si l'emprise n'allait finalement pas venir du perso féminin, ce qui aurait d'ailleurs été intéressant à traiter (d'autant que l'histoire est racontée de son point de vue à elle).
Ce quatrième tome se présente assez différemment des trois premiers et je comprends qu’il puisse déconcerter certains lecteurs.
En effet, les dimensions littéraire, philosophique ou sociale, qui ont donné jusqu’ici à la série une profondeur supplémentaire, sont beaucoup moins présentes dans ce nouvel opus. Contrairement aux premiers volets, on ne trouve pas, dans « Fannie », ces textes ou citations d’auteurs qui ajoutaient un capital de réflexion aux thèmes développées par le scenario. Stéphane Gess se recentre sur ses personnages. Il consacre cette fois tout un pan de l’album à la mythologie antique – en allant assez loin, il est vrai – avec un côté "comics à la française" encore plus marqué qu’à l’accoutumée. Cela a de quoi surprendre.
En revanche, ce nouvel épisode est tout aussi foisonnant et apporte de nombreux éclairages sur l’univers inquiétant de la Pieuvre. L’intrigue est découpée en une succession de petites saynètes, qui s’enchainent à un rythme soutenu, comme dans une sorte d'accélération. On y tombe pour ne plus en sortir avant la dernière page. J’ai trouvé l’ensemble absolument passionnant. L’auteur a ressorti ses ingrédients secrets pour baigner le tout dans une ambiance fantastico-poétique unique en son genre.
« Fannie la renoueuse », avec le talent du rôle-titre pour la bonté et l’empathie, enrichie énormément la série et conforte son ambition. Une œuvre majeure de la bande dessinée est bel et bien est en construction.
A chaque nouveau Récit des Contes de la Pieuvre, une même et lancinante question me taraude l’esprit : mais où Stéphane Gess peut-il bien aller chercher tout ça ? Brillant.
C’est franchement super drôle et très bien écrit. J’ai tout particulièrement aimé les albums 2,3 et 4. Le scénariste a été très inspiré. Les blagues sont à toutes les pages et, pour beaucoup, c’est une franche rigolade. La relation Sherlock – Watson est vraiment bien vue, avec un Watson qui a plus de notoriété que son comparse au grand dam de Holmes. Ils ne se ménagent pas l’un et l’autre. Les personnages de Lestrade et de la gouvernante apportent beaucoup d’humour, surtout lors du voyage en Inde.
Le dessin est vraiment bien et les expressions des personnages sont excellentes. Encore une fois, j’ai trouvé les albums 2, 3 et 4 au-dessus des deux autres graphiquement.
Une très bonne série !
La qualité de cette bande dessinée s'est considérablement améliorée par rapport aux quatre premiers tomes, point de vue graphique. Que c'est beau, nous sommes vraiment dans les Landes, et les personnages sont magnifiques.
Les étapes de l'histoire sont captivantes, mais j'ai trouvé le scénario un peu rapide. Il aurait été préférable que l'album ait des pages supplémentaires pour prendre le temps d'approfondir certaines scènes.
De plus, nous savons qu'il y a quatre tomes dans ce cycle, mais étrangement, il n'y a pas le suspense attendu à la fin de cet album, ce qui nous aurait poussé à attendre avec impatience le prochain tome. On a le sentiment de lire un one shot.
Ce fut une bon début de cycle, trop rapide.
Voici la suite des aventures de Manon et Kim, les deux belles et courageuses héroïnes de Léo qui se retrouvent pour une mission commune sur la planète Bellatrix qui rappelle un peu l'Ouest américain.
Il s'agit encore d'un combat contre l’obscurantisme religieux qui freine le progrès des peuples. Visiblement, c'est un thème cher à l'auteur. Il se focalise surtout sur le fait que la femme n'a pas les mêmes droits que les hommes qui veulent la cantonner dans des rôles mineures pour la procréation et les tâches ménagères.
Evidemment, nos deux héroïnes femmes du futur, ne peuvent que s'insurger contre une telle bêtise humaine. Les situations rencontrées vont être assez poussées et presque à la limite du caricatural. Cependant, quand on voit comment certaines peuplades ou religions traitent leurs femmes dans notre monde actuel, on ne peut que croire que cela peut se passer ainsi sur d'autres planètes éloignées de notre système solaire.
Certes, il faut être dans l'esprit de cette saga futuriste pour pouvoir l'apprécier pleinement ce qui est mon cas pour posséder l'ensemble des volumes des séries de Léo sur les mondes d'Alderaban. Je suis un fan de cet univers intergalactique depuis le début.
Il y a toujours les fameuses créatures mystérieuses et la présence d'être venus d'autres galaxies dont la présence est parfois assez hostiles. Certes, il y a des passages qui sont tellement stéréotypés mais bon, je regarde surtout le savoir-faire et je me laisse guider par l'aventure toujours présente. La maîtrise est quand même là !
Le dessin de Léo est toujours aussi agréable et surtout très lisible ce qui concourt à la réussite de ses séries.
Au final, on passe toujours un agréable moment malgré des défauts un peu récurrents.
Un autre album époustouflant de génie. Non, mais quels délectables dialogues sur le rien... C'est tellement brillant. Quand on se demande si Mathieu pourra encore nous surprendre, eh bien... oui!
C'est sûr que "l'absence d'histoire" fait l'histoire, mais, euh, difficile de trop en dire sans tout gâcher. L'album tombe vraiment plus dans le métaphysique et perd un peu l'essence du monde de Julius Corentin. On a plus l'impression de lire une autre des BD de Mathieu qui ne fait pas partie de l'univers de Julius Corentin. Ultimement, je trouve ça dommage, mais l'album est si bien pensé qu'on peut lui pardonner cet aspect.
- Regardez le RIEN : que nous nous dit-il? "Le champ est libre, tout est à inventer!"
- En clair : À nous la liberté de faire, d'agir libres, et tant pis si c'est une illusion!
- Ou tant mieux! Après être revenu de tout, il est bon de repartir de rien.
- Ça sent l'entourloupe existentialiste...
Je ne sais pas ce qui a poussé l'excellent Ma Yi à participer à une histoire aussi médiocre, mais ouf! Encore une BD québécoise que je n'ai pas du tout aimée, comme c'est souvent le cas. L'histoire est simplette, les personnages sont caricaturaux, certaines parties sont prévisibles... Et on peut se présenter en enfer impunément et simplement zigzaguer pour échapper aux démons! N'importe quoi...
les Buffalo Soldiers, soldats noirs ont perpétrés des atrocités sur les indiens. Ils ont détruit des campements et massacrés femmes et enfants. Ce valeureux peuple indien proche de la nature qui ne demandait qu'une chose, rester sur les terres de leurs ancêtres.
'Valhalla Bunker' constitue la suite directe de 'Valhalla Hotel', et en cela on n'est pas dépaysé.
Cette suite démarre sur les chapeaux de roue et ne perd pas de temps pour les re-présentations, le récit fonce tel une belle Ford Mustang avec ce qu'il faut pour nous tenir en haleine (fusillades, répliques fumeuses, poses de guerrier, vannes et références à tout va).
Le scénario n'est une fois de plus qu'un prétexte pour aligner les moments de bravoure et autres crétineries caricaturales d'une Amérique au bord du gouffre; d'ailleurs je me suis demandé pourquoi le sénile Papy Joe n'est pas caricaturé alors qu'il est actuellement censé "diriger" le pays représentant le "monde libre".
Le dessin de Bedouel est dynamique comme il faut, empruntant au comics en termes de textures et aux films de Tarantino pour l'ambiance 'pulp' qui en découle.
Une bonne grosse série B dans la lignée de son prédécesseur. Toutefois, je suis en droit d'attendre plus de folie et d'exubérance pour les volets suivants.
Une approche classique d'un hors série comme Arleston a eu l'habitude de produire pour certaines de ses séries phares, notamment Lanfeust.
On y retrouve des cartes du monde, une explication sommaire des us et coutumes de la population par région, le tout parfaitement illustré par l'auteur du premier cycle : Philippe Pellet.
Malgré un travail d'écriture conséquent, il n'y a pas grand chose de passionnant dans l'ensemble, excepté les chapitres : "Démons et rites maléfiques" et "Contes et Légendes".
C'est deux chapitres donnent à l'ouvrage le mérite d'exister. Malgré leur brièveté, on perçoit le talent d'écriture d'Arleston. Ces petites histoires de quelques paragraphes seulement ont ce parfum d'aventure qui ont fait les plus grands succès de cet auteur généreux. Quelques lignes suffisent à nous passionner pour ces histoires qui probablement ne seront jamais développées davantage que dans ce recueil.
Quel talent !
Avis du tome 1 à 4.
Je n'ai pas pu lire la suite, les tomes suivants étant très rares et sont devenus des objets de spéculation.
Le scénario est assez original, même si sous certains aspects, il peut paraître enfantin.
Cependant, les héros surmontent des épreuves dures et violentes et les rebondissements de l'histoire sont surprenants.
Peut-être qu'un jour j'arriverai à connaître la suite...
Sortez la loupe les ami(e)s !
Je salue avant toute chose le travail colossal de l'artiste. Mais...
Attention, jeunes auteurs ! L'outil numérique peut vous desservir !!! Vous agrandissez à l'infini vos dessins sur écrans mais vous oubliez le rendu papier... Ici, le texte est imprimé deux fois plus petit qu'une BD des années 80/90. Et certains détails sont illisibles donc perte de temps à les travailler... Dommage.
J'ai trouvé le rendu des couleurs assez fade et sans contraste. Des éléments se superposent, habit marron sur fond cabane marron par exemple, çà ne fonctionne pas. Cependant, il y a de très belles planches et des compositions assez dynamiques. Une sorte de beauté un peu lassante... L'absence de variation de la taille de police et des bulles n'aide pas à dynamiser l'ensemble. C'est pourtant la base narrative de la bande-dessinée ! Exemple, l'irlandais qui crie de l'autre côté de la rivière. Et c'est quasiment tout le long comme çà...
Je n'ai pas trouvé Little Knife très charismatique ni même les comparses. Certains dialogues semblent sortir de la bouche de l'auteur, retranscrivant la philosophie indienne, et pas de celle des personnages. Le scénario est assez linéaire et méritait plus de tension et de mystère.
Un bon album certes, un peu fastidieux à lire pour moi, de part la finesse du texte et du trait. Je m'attendais à mieux...
Sans vouloir comparer, je conseillerais plutôt :
Undertaker, Bouncer ou Jusqu'au dernier.
Alors que Nausicaä de la vallée du vent est déjà sorti dans les salles obscures en 1984, Hayao Miyazaki continue à développer son univers dans la série papier du même nom – toujours inachevée en 1990 - qu’il publie au compte goutte dans la revue japonaise Animage. En parallèle, il sort des films comme Le Château dans le ciel (1986), Mon voisin Totoro (1988), ou encore Kiki La petite sorcière (1989), influencés par son manga.
Dans ce tome 5, un fongus artificiel – sorte de blob gigantesque – créé par des « scientifiques » dorks dans l’intention d’en faire une arme de guerre, s’avère plus dangereux que prévu et bouleverse la guerre entre Tolmèques et Dorks, où s’immisce également les insectes.
Plus que de la pollution, cette matière transformée par l’Homme symbolise une véritable souillure morale, celle d’un pan de la civilisation humaine. Hayao Miyazaki convoque alors un esthétisme déroutant, composé de nuées grouillantes, de liquides nauséabonds, de spores et de miasmes. Dégoutant ! Ce bestiaire aussi fantasque qu’horrifique est complété par les « hidolas », sortes de golems, au service du théocrate dork.
Cet album insiste sur le poids des responsabilités. Le mal renaissant a pour origine l’inconscience des dirigeants politiques et le manque d’éthique des scientifiques, aveuglés par la quête de pouvoir, de quelque nature qu’il soit. Finalement, c’est Nausicaä qui endosse le poids du fardeau, celui de toute l’Humanité, à l’image d’un néo-Jésus. Effectivement, elle fait figure de messie dans le manga, elle est celle qui intercède entre les dieux et les Hommes, qui doit laver les péchés de l’Humanité.
Cet album, en plus de cette prise de responsabilité énorme, représente aussi le passage de Nausicaä à l’âge adulte, à une forme renouvellée d'elle même, symbolisé par l’œuf de sérum. De ce fait, l’œuvre de Miyazaki s’adresse tout particulièrement aux adolescents, mais aussi aux enfants et aux adultes. Intergénérationnel.
Heureusement, Nausicaä n’est pas seule pour se défaire de cette souillure. Selon comment le vent tourne, elle est est accompagnée de Teto, un renard-écureuil protecteur, ou encore d’un garçon plein d'énergie, Asbel, ou même Yupa, son mentor, et elle fait d’autres rencontres encore, lors de ses aventures épiques. Elle a également un équipement adapté, dont fait partie le masque visible sur la couverture du tome 5. Et puis, les ômus (on peut voir l'un de leurs multiples yeux, bleu du fait de leur absence de haine, sur la couverture) sont là pour l'aider, en réparant la nature. Ils symbolisent la formidable capacité de la nature à se régénérer, que ce soit la faune ou les plantes.
Enfin, ce tome 5 témoigne d’un syncrétisme déroutant, entre Orient et d'Occident. On y évoque la puissance du mythe face au poids de l'Église, l’animisme et le polythéisme ouvert face au dogme unique et sans partage, l'assemblée des bonzes contre le culte de l'empereur. Ainsi, les hommes de l’empereur dork ont bien du mal à faire taire cette rumeur, cette superstition hérétique d’un messager aux ailes blanches, qui semble s’incarner en la personne de Nausicaä - qui refuse d’ailleurs qu’on la traite comme une déesse.
Puis, il y a ce dieu guerrier, qui fait figure d’ultime recours pour une société rétrofuturiste, post-industrielle. Dès lors, on ne peut s’empêcher de penser aux bombardements américains lors des guerres mondiales (que ce soit le choc des bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki les 6 et 9 août 1945 - avec ces peaux qui fondent sous la puissance de feu d'un dieu guerrier dysfonctionnel - qui avait déclenché un changement de paradigme chez les Japonais - l’empereur cessant de devenir un dieu pour eux - mais aussi les bombes incendiaires, qui avaient fait encore plus de ravages et de morts, historiquement parlant).
Or, une autre voie est aussi possible, celle de Nausicaä, si engagée dans sa quête qu’elle en finit par être enveloppée par cette nature souillée, puis mangée par un ômu. Avec ces multiples épreuves, elle revête alors un caractère sacré, celui d’un demi-dieu. Après tout, n’est-ce pas le propre des héros ?
Mais, Nausicaä est aussi une fiction ancrée dans les problématiques du réel, celles de notre environnement. Or, contrairement à la réalité, la nature semble ici prendre sa revanche (titre de l’émission de France culture sur Nausicaä), face à la pollution de son domaine sacré et à la corruption des gouvernants humains.
Ce 3e tome du #comics #StarWars Invasion, légèrement supérieur aux précédents, propose des intrigues captivantes avec des nouveaux personnages interessants. Le dessin se distingue avec certaines compositions marquantes.
Ma critique complète :
https://www.alphabulle.fr/bas-les-masques-dans-sw-invasion-3/
On va suivre une enquête menée par une journaliste au Japon et qui concerne le phénomène des émojis. Il est un peu dommage de commencer par nous donner la définition d'un bipeur au lieu de nous expliquer ce que sont réellement les émojis. J'ai fini par le deviner alors que couramment, j'appelle cela des « smileys ». Bref, un vocabulaire qui n'est pas le même…
L’auteure nous présente ce sujet de façon assez inventive à la manière d'un reporter passionné par un sujet et qui va jusqu'au bout, pourvu que son employeur lui finance le voyage pour interroger les différents intervenants aux quatre coins de la planète. Cela ira du juriste américain au créateur japonais en passant par l'égyptologue sans compter également sur le lobbyiste breton. Bref, il y a de quoi faire !
J'ai bien aimé les différentes dimensions qu'il peut y avoir alors qu'au départ, il s'agit juste d'analyser le phénomène de ces pictogrammes qui se sont répandus sur la planète comme un nouveau langage universel afin de communiquer plus facilement par SMS. Il faut dire que ces expressions faciales sont parfois assez pratiques dans un message.
Il y a un parallèle assez intéressant qui est opéré avec les hiéroglyphes que les anciens utilisaient sur leur tablette de pierre ! Il est question également de dessin et autre pictogramme censé représenté des choses de la vie courante. Bref, c’est un code prédéfini.
En tant que juriste, j'ai également été intéressé par les procès qui peuvent découler de ces pictogrammes car le monde n'est pas tout rose et certaines utilisations peuvent se faire à mauvais escient sur le terrain de la menace, de l'intimidation et de la violence. Evidemment, tout ceci est parfois condamnable selon les différentes interprétations possibles et celles retenues par la justice.
Tout part également d'un comité assez restreint qui a le pouvoir d'ajouter ou de retirer des émojis. Beaucoup d'utilisateurs font des propositions avec un dossier assez argumenté. Ils peuvent ainsi être à l'origine de nouveaux émojis qui seront alors utilisés des millions de fois.
L'autrice par exemple a proposé un émoji pour représenter une éolienne ce qui a été refusé par le comité pour des raisons politiques alors que l'essence est bien représentée. Bref, c'est assez discutable sur le principe.
Au final, c'est une BD unique sur un sujet qui n'a jamais été évoqué jusqu'ici et qui permet de nous plonger un peu plus dans les méandres de ce nouveau monde du XXIème siècle.
Tiburce Oger! Au secours! J'ai abandonné après le deuxième tome. Le dessin est souvent très beau, mais le scénario, c'est un peu comme Lanfeust de Troy, mais en pire. De l'humour puéril, des personnages idiots et caricaturaux, et un scénario qui se construit au fil des cases, sans direction, ultra superficiel. Zzzzzz.
Rien n’est follement original, hormis l’aspect graphique, et pourtant … tout est tellement bien maîtrisé. C’est d’une virtuosité et d’une maturité rare et inattendue pour cet artiste dans ce registre.
Au gré du vent...
Nausicaä se retrouve prise dans un effroyable engrenage. Alors qu’elle a été embarquée contre son grée dans une guerre totale entre Tolmèques et Dorks (empire théocratique absent du film d’animation), elle se retrouve coincée avec la commandante tolmèque Kushana, dans la forteresse de Sapata.
De cette façon, on découvre peu à peu les archétypes – que ce soit les vieillards, les enfants ou les héros idéalisés ; mais aussi les monstres gélatineux, les méchants ambigus et masqués... - ainsi que le vocabulaire graphique – ces combats équestres sont géniaux et ces moues si caractéristiques - de Miyazaki, qui sera réemployé lors de ses films d’animation.
Bien sûr, le vent a une importance toute particulière ici, les personnages se déplaçant à bord de planeurs (Nausicaa) ou de vaisseaux volants à moteur. Miyazaki sait représenter, avec une énergie rare, les mouvements de l’air, le vent, les nuages, la fumée, les formes gazeuses aussi. Les batailles aériennes sont saisissantes, y compris pour un manga !
Miyazaki joue même des sens que l’on ne peut percevoir directement : le bruit du vent ou des armes (idéogrammes) ; la puanteur (celle de la guerre ou de le forêt toxique) ; mais aussi les teintes, évoquées par les personnages (« l’être en bleu » c’est-à-dire Nausicaä), les ombres hachurées, ainsi que le lavis sépia ; voir même le toucher.
Comme l’explique Raphaël Colson, dans l’émission Philosopher avec Miyazaki (France culture), l’auteur de Nausicaä a aussi une relation particulière avec la nature, liée au shintoïsme - toute chose a une âme. Miyazaki cherche à travers sa narration un équilibre entre la civilisation des machines et l’environnement - lié au taoïsme cette fois-ci. Il explore les rapports entre l’Homme et la nature, ce qui engendre forcément des rencontres, mais aussi l’idée de s’ouvrir à l’autre, ainsi que des gardiens (les ômus d’un côté et Nausicaä de l’autre, qui fait figure d’élue). Pour autant, Miyazaki ne condamne pas la technologie et admet également que la nature peut être domestiquée, dans la mesure où il y a une forme de respect. Il en découle une forme d’utopie communautaire agropastorale - c’est la vallée du vent.
Car, dès les premiers tomes de Nausicaä, Miyazaki amène aussi une réflexion sur la vie en communauté, le leadership, l’organisation de la société. Une vision plus ambiguë, plus complexe à vrai dire. Est-ce que Miyazaki critique la civilisation ? En tout cas, son manga post-apocalyptique n’est guère optimiste. Est-ce qu’il condamne les dérives religieuses ou politiques ? Assurément. D’ailleurs, Nausicaä est truffée de références à notre histoire contemporaine (Seconde Guerre mondiale, Guerre de 7 Jours au Proche-Orient...) ou plus ancienne (guerre sainte, Krach des chevaliers, politique de la terre-brûlée...). Par contre, aucune mention de la démocratie...
Enfin, ce tome met tout particulièrement en relief l’antagonisme entre Nausicaä et Kushana, qui fait figure de négatif de l’héroïne, tant elles se ressemblent. Leurs noms japonais forment d’ailleurs un anagramme. Sur le plan physique, comme Nausicaä, Kushana a les cheveux courts (elle s’est coupée la tresse précédemment), un visage en V, un petit nez pointu, des bijoux émeraudes, un corps fin et athlétique... Jugez-en la couverture ! Bon, il est vrai que Kushana est une blonde aux yeux bleu (ce que l’on ne distingue pas dans le manga) et qu’elle porte une armure, alors que Nausicaä est rousse avec des yeux bruns et porte une tunique Dork maculée de sang ômu... De plus, Kushana a un regard plus sombre (elle fronce les sourcils) et, malgré sa loyauté vis-à-vis de ses hommes, est capable de sacrifier des vies, humaines ou non. D’ailleurs, elles ont une perception antagoniste de leur environnement... Si l’on apprend que Nausicaä a sauvé un petit ômu lorsqu’elle était gamine, l’histoire de Kushana se situe à l’opposé...
...Mais ça, on l’apprendra dans les prochains tomes.
Une thématique qui pourrait faire peur au premier abord...
Pourtant, l’album de Clara Vialletelle (dessins) et de Titiane Vorano (scénario) fait partie de ces BD récentes, comme TED, drôle de Coco (2018) ou Des maux à dire (2023), qui permettent de sortir des stéréotypes sur les troubles mentaux et l’internement... En s’appuyant sur des expériences vécues.
Clara Vialletelle met ainsi en images le séjour de Titiane dans une clinique de « santé mentale »... Deux mois finalement très positifs pour elle, ce qui m'a un peu surpris, je dois bien l'avouer.
C’est d’ailleurs écrit en gras dans le titre : Titiane n’est pas folle et elle fait d'ailleurs confiance au corps médical pour guérir, pour reprendre une vie normale. Il n’en demeure pas moins qu’elle a de vraies difficultés psychologiques et qu’elle doit donc passer par des étapes difficiles - effets secondaires des médicaments par exemple - avant de sortir de l’hôpital. Le soutien de ses proches s’avère également crucial dans sa rémission.
Dans ce cadre, les dessins de Clara Vialletelle sont en parfaite harmonie avec le sujet : le trait noir – quels yeux magnifiques - rehaussé de violet - symbole d’une profonde mélancolie – est ponctué de dessins pastels – en particulier un animal récurent, le tigre, qui représente en fait son TAG, sa maladie invisible.
En résumé, un magnifique album, plein d’humour, de légèreté, qui démystifie la clinique psychiatrique... Même si je ne peux m’empêcher de penser que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne - la qualité des cliniques est inégale, il manque souvent de la place et il est très dur de se sevrer de certains médicaments etc. - et qu’il vaut mieux ne pas en arriver là... D’où l’importance d’apprendre à lâcher prise.
Il n’en demeure pas moins que cette BD biographique, plus qu’instructive...
...Est finalement très rassurante.
Ma première lecture depuis l'époque où la bd était sortie, c'est à dire il y a plus de 20 ans.
On peut dire que l'ouvrage a bien vieilli.
On y retrouve tous les ingrédients qui ont construit le succès de Lanfeust de Troy. L'humour, l'aventure et un scénario inspiré, le tout illustré avec tout le talent que l'on connaît de Tarquin.
Un ouvrage de tout premier plan dans l'univers de Troy.
« Slava » est l’une des bandes dessinées les mieux écrites que j’ai pu lire.
Le vocabulaire, le verbe, la langue de Pierre-Henry Gomont sont d’une richesse peu commune. Drôles ou acerbes, ses mots, ses saillies, sonnent toujours justes et nous touchent immanquablement. Son style truculent, volontiers excessif, généreux d’éloquence, véhicule une quantité insoupçonnable d’émotions.
Le dessin, lui, est énergie pure.
Les personnages, beaucoup plus élaborés qu’ils n’y paraissent de prime abord, semblent plus vrais que nature avec leurs gueules pas possible. L’expressivité élastique de leurs visages, leurs postures, les font immédiatement exister et créent une complicité précieuse avec le lecteur.
Quant aux décors, on devine l’attention que l’auteur leur a portée pour ancrer son récit dans une réalité crédible. Avec en toile de fond des paysages noirâtres, comme croqués sur le vif, chaque action se déroule dans un de ces lieux typiquement soviétiques, que ce soit par leur faste rococo, ou au contraire, par la froide géométrie d’architectures brutalistes ou de sites industriels rafistolés aux squelettes de ferraille rouillée.
Tous paraissent parfaitement authentiques.
Cependant, il ne faudrait pas faire l’erreur de séparer la partie graphique de l’écriture.
« Slava » est un tout indissociable, on ne peut plus cohérent. Mais surtout – et c’est de loin le point le plus important – cette cohérence est au service d’une véritable histoire. Une de celles qu’on n’imaginait pas. Une histoire simple en apparence, dont la construction suit pourtant un schéma complexe aux imbrications multiples.
Abouti, maitrisé de bout en bout, le scenario sans faille de Pierre-Henry Gomont a une âme. Il reste constamment fluide, gagnant en épaisseur au rythme d’un crescendo dantesque, jusqu’à ce final absolument magnifique.
Viscéralement humain, burlesque, sombre, profond, fataliste, roboratif, « Slava » est une réussite totale qui m’aura laissé des étoiles dans les yeux.
Quel panache ! P’tain de chef d’œuvre…
Superbe album, aéré, graphiquement maîtrisé dans les cadrages et la composition des planches. Un auteur à suivre assurément !
Le scénario est bien sans grandes surprises.
Un récit bouleversant qui devrait figurer dans tous les manuels scolaires. Pour ne pas oublier et pour toujours lutter.
Cette série n'a rien d'historique ; c'est du conte, du médiéval fantastique ('heroïc fantasy). On aime ou on n'aime pas, mais ici les scénarios n'ont rien d'extraordinaire, on n’ennuie fermement.