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Dans une URSS/Russie en pleine décomposition, le marxisme-léninisme à fait place au dollar. Tout devient possible pour peu que le billet vert y participe. Nouveau dieu, le dollar permet tout, de s'offrir des vegeances, fussent-elles aveugles et sanglantes.
Excellent polar qui bénéficie du toujours attrayant de Delitte.
On ne pourra pas reprocher à Alain Ayroles un manque d'imagination, ni de culture. Ses personnages sont pleins de saveur tel Bombastus, mi-Pangloss voltairien, mi-Tournesol hergéen. Cette folie poétique revisitée façon Helzapoppin est assurément une réussite, néanmoins reprendre systématiquement les mêmes recettes dans une absence réelle de scénario établi va finir par montrer ses limites. Ce serait dommage !
Le titre à lui seul montre la teneur de cette cuvée. Et l'on n'est pas déçu. Toujours autant d'allusions littéraires, toujours autant d'humour ("je trouve les sélénites bien lunatiques !").
Une reprise de tous les poncifs et clichés pour les passer à la moulinette et ternimer sur une scène de théâtre pour mieux démontrer l'enormité de la farce.
Bravo, bravo, bravissimo !
Tels Renart et Ysengrin réconciliés et plus vieux de quelques siècles, nos deux compères poursuivent leur périple vers les îles Tangerine.
Si ce tome recèle davantage d'action, il est moins relevé d'humour.
La sauce, sans être fade, est moins épicée. Celui explique sans doute pouquoi, nos héros sont menacés de terminer en pot au feu à la fin du livre.
Poursuite des aventures de nos héros vers les fameuses îles Tangerine.
Tout l'humour -raffiné- se trouve dans cette situation de combat où un ennemi voyant sa gorge coupée dit : "Je suis égorgé", un autre contemplant ses boyaux fait : "je suis éventré", le troisième frappé au front : "je suis effronté" et pour le quatrième mordu aux fesses, nous avons droit à un :"et moi que devrai-je dire ?"
Voilà, de l'esprit, du talent, de l'ironie, de la culture, un cocktail savoureux pour une BD qui ne l'est pas moins.
Nous sommes à Venise, celle du Marchand, et l'on donne les Fourberies de Scapin. Voilà, nous sommes plongés dans l'univers baroque de Jean-Luc Masbou qui fait feu de tout bois et multiplie les allusions aux grands littérateurs français mais aussi étrangers.
C'est une véritable lecture à plusieurs niveaux qui nous est proposée, chacune ayant sa vie propre. Quant aux dessins ils sont fort réussis.
La BD est, comme le cinéma, un art populaire. Or dans populaire, il y a "peuple" et ce mot fait un peu "classe prout" pour certains. C'est pourquoi la plupart du temps les palmes d'or cannoises nous gratifient de films pseudo intello et généralement assez chiants.
Il arrive la même chose à la BD désormais.
Cet album fait rêver St-Germain des Prés ? Tant mieux mais c'est dommage !
"Tu te rends compte, coco, une BD sans parole, de beaux dessins et une belle histoire, c'est y pas original ça ?"
C'est vrai que les dessins sont beaux, tout autant que la mise en page est assez plate. C'est vrai que l'histoire est belle mais elle est surtout bateau. Un homme quitte sa famille pour émigrer aux USA d'où il enverra l'argent nécessaire. Enfin non, pas tout à fait car tout ceci se passe dans un pays fantasmé, onirique (donc poétique !) qui n'est pas les Etats-Unis mais qui y fait penser (dans sa période 1880-1920).
De quoi émouvoir Margot, non ?
Si Margot marche, tant mieux ou tant pis pour elle ! Il existe tant de livres beaucoup plus forts sur le déracinement et l'abandon que cette oeuvre somme toute assez moyenne pour ne pas dire tout à fait médiocre.
Les ficelles pour apporter la note "pouettique" sont un peu grosses et surtout loupées
Faire ses choux gras du quelconque est une preuve de déperdition, surtout quant celle-ci se fait au profit de la prétention.
Une diligence casse un essieu et se trouve bloquée quasiment en plein désert. Parmi les passagers un agents de la Confédération parti chercher au Mexique le soutien des Français (nous sommes en 1862). Des agents nordistes et juaristes sont aussi parmi les passagers et essaient de trouver le fameux espion...
On saura gré à Laurence Harlé disparue trop tôt de toujours nous offrir des histoires "travaillées", parfois complexes, qui essaient le plus possible de nous rapprocher d'une vraie réalité aussi cruelle soit ellle. C'est pourquoi, les façons de mourir sont rarement "propres" chez elle, et les femmes (presque toutes) ont des secrets cachés.
Cette histoire rappelle un peu "Hombre", le fameux film de Martin Ritt avec Paul Newman, et c'est plutôt un compliment.
L'une des thématiques, que développe la regrettée Laurence Harlé et qui revient album après album dans cette série, est la confrontation de la civilisation devant le monde sauvage et de déterminer qui domestique qui en fin de compte.
Ceci nous vaut dans cet album la ruine du château, thème qui rappelle les films tels "La piste des eléphants" avec Liz Taylor ou "Quand la marabounta gronde" avec Charlton Heston. C'est à chaque fois la nature qui finit par triompher.
Ceci explique les nombreux viols auxquels nous avons droits dans cette série (mais pas dans cet album !). On reconnaîtra à l'auteure une vrai connaissance des cultures amérindiennes et un vrai respect aussi. De quoi faire une gentille BD mais qui malgré les bonnes intentions ne va pas bien loin.
Cette fois-ci nous sommes en 1861 et un comte allemand a loué les services de Jonathan pour une chasse au bison. Mais comme l'endroit lui plait, il compte en construire un château, aménager un lac à la manière de Louis II de Bavière quitte à détourner la "rivière du vent" des Indiens. Ceux-ci ne sont évidemment pas contents ...
Début d'une aventure en deux albums qui se termine avec "Les doigts du Chaos".
Jordan enquête miantenant sur l'une des bâtisses de Jedburry : la "villa des Pendus" (tout un programme !).
Sa réputation n'est plus à faire puisqu'elle est réputée porter malheur à tous ses habitants. D'ailleurs la terre d'Irlande est pleine de mystères comme en témoignent ces lueurs spectrales et nocturnes que l'on voit aux abords du village près d'un hameau ... fantôme justement.
Deuxième et dernière aventure de Jordan, même public et même efficacité.
Bon d'accord, c'est une BD pour gosses et c'est comme telle que j'encourage les parents de faire lire ce genre de BD à leurs enfants.
Si Richelle a viré depuis vers des scnénarios pour adultes, force est de reconnaître qu'il a construit dans cette Irlande fantasmée une bien jolie histoire qui si elle n'est pas d'une originalité folle (réminiscences de Gil Jourdan, du Golem,...) a le mérite de bien se tenir.
Quand aux dessins de Cadot, ils sont parfait pour le public visé. Dommage qu'il n'ait pu poursuivre dans cette voie, il aurait pu devenir un créateur majeur du genre phylactérien.
Mais le destin semble en avoir décidé autrement.
Pafois la BD est bien cruelle
Bolton, un notable de San Francisco, Bolton, finance une expédition dans "l'Ouest" (en fait le sud ast pour lui !) afin de mettre la main sur un trésor indien. Mais le parcours est soumis à de multiples contrariétés : attaque d'Indiens qui enlèvent une jeune femme très BCBG du groupe, apparition de puma, retour de personnages voulant faire la peau de Bolton, etc.
Dit comme cela, l'histoire est des plus classiques et ne tient que par la qualité du dessin de Blanc Dumont qui s'est encore amélioré par rapport au tome précédent. Et puis... il y a les deux dernières pages de l'album ... tout à fait iconoclastes, politiquement incorrectes.
Il y aurait beaucoup à dire sur le style et les fantasmes de Laurence Harlé; on en reparlera peut-être sur un autre album de cette série.
Nous sommes en 1859 sur la ligne frontière entre Nord et Sud qui vont s'entredéchirer un an 1/2 plus tard. Jonathan est prié par l'armée de quitter St Louis et de rejoindre dare-dare Fort Union où une révolte d'indiens se prépare.
Le vapeur qu'il prend voit disparaître ses passagers un à un ....
C'est l'époque où le dessin de Michel Blanc-Dumont s'inspire encore de Giraud première formule (lui même inspiré par Jijé). Le scénario de Laurence Harlé est original sans être palpitant.
Une jeune femme rejoint Scotland Yard une 15aine d'années après la mort mystérieuse de sa mère pour mieux decouvrir ses assassins.
Après moult avanies de ses collègues masculins et plus parituclièrement de son supérieur, elle débusque à l'occasion d'un incendie criminel un début de pistre prometteur...
L'histoire est traditionelle et sans surprise (pour l'instant puisqu'il ne s'agit que du premier tome d'une nouvelle série à suivre), en revanche le dessin est une pure merveille. Il fait inévitablement penser aux dessins animés et plus particulièrement aux Walt Disney mais à un Disney qui s'adresserait aux adultes et non plus à un public enfantin.
Une grande déssinatrice est née en même temps qu'une grande coloriste même si ses tons, atmosphère oblige, tournent vers les différentes nuances du sombre (du noir en passant au bleu et au vert).
Un bel album !
De retour de ses aventures au "monde perdu", le professeur Challenger s'emabarque clandestinement sur un paquebot pour "accompagner" un égyptologue français afin de mieux démontrer l'inanité de ses théories.
Les voilà donc partis dans le sud égyptien...
Excellente idée que de reprendre l'un des personnages phare de Conan Doyle même s'il est eclispsé par Sherlock Holmes. Autre bonne idée, la reprise de la thématique développée par Henry Rider Haggard dans sa fameuse série "She" (Celle qui doit ête obéie).
Nosu sommes donc dans l'aventure pure, assez conventionelle certes mais joliment troussée. Qui plus est le dessin à la tocuhe très classique est fort agréable. Une série à suivre donc.
Evidemment très décevant par rapport au premier album. On a l'impression que Godard ne sait plus trop comment maîtriser la situation et qu'il est tel un apprenti sorcier. Ses personnages lui échappent et ses personnages avec.
Du coup la série n'a jamais été terminée nous laissant là comme deux ronds de flan.
Faites nous plaisir M. Glénat commandez nous une suite !
Ecrit en 1987 cet album décrit un Paris situé dans un proche futur qui est donc devenu notre passé, ce qui donne à la (re)lecture une impression bizarre et intéressante.
Evacuons, le chapitre des couleurs -un complet ratage- pour venir sur le scénario qui est absolument ébouriffant. En voulant enquêter sur une affaire de fret sur un bateau, un employé d'assurances est débarqué manu militari. Il tombe sur un bouquin qui raconte une escroquerie à l'assurance qui ressemble à s'y méprendre à celle qu'il connaît.
Plus intrigant encore le livre le met en scène et raconte sa mort ...
Même principe que l'album "Alerte aux Pirates" (voir ce titre) mais cette fois ci avec des histoires centrées principalement sur le western ce qui ravissaient bien sûr les petits garçons de l'époque.
Une madeline pour les plus anciens, un poil ringard pour la génération actuelle.
Sic transit gloria mundi !
Spirou, en créant son "Oncle Paul", rassurait les parents sur le fait que la BD pouvait, malgré tout, apporter un peu de savoir aux enfants. Lesquels avaient droit à une courte histoire complète quand la mode était aux "à suivre". Du coup, ces pages avaient un certain succès.
Tintin se devait de réagir d'autant que sa réputation était celle d'un journal "sérieux" alors que "Spirou" passait pour plus espiègle.
On confia donc à Yves Duval -essentiellement- de rédiger un me-too au tonton Paulot en puisant dans le vivier de dessinateurs maison.
Hermann alors débutant s'y colla comme les autres. Ce recueil est donc un témoignage de cette période et déjà le Napoléon du dessin perce sous Bonaparte.
A noter que les éditions Loup ont réédité un bon nombre d'albums de cette série.
Ecrit en pleine guerre de Yougoslavie cet album est avant tout un cri du coeur.
Hermann s'indigne qu'à 2 heures de Bruxelles (ou de Paris !) des gens s'étripent pour des motifs d'un autre âge, surtout à l'heure où l'on parle de construction européenne.
Mais son cri d'indignation est surtout un cri de révolte vis à vis de l'ONU qui laisse faire les massacres malgré la présence des Casques Bleux. Ceux-ci sont d'ailleurs affublés pendant tout l'album d'un chapeau de schtroumpf, ce qui en dit long sur la manière dont Hermann les considère. Ce ne sont d'ailleurs pas tant les hommes que l'inanité des ordres et du règlement qui sont mis en cause.
Un grand talent au service d'une belle cause avec toute la noirceur et le désespoir de la guerre.
Gandhi doit se rendre en Grande-Bretagne participer à un colloque sur la décolonisation (l'action se situe avant la deuxième guerre mondiale). Nous retrouvons Andy et ses compagnons quelques années avant le deuxième tome.
Le personnage principal est un jeune étudiant, Warren, qui tombe amoureux d'une jeune musulmane, Laurie, dont le père entend faire assassiner Gandhi afin de provoquer une scission définitive entre hindouistes et musulmans et précipiter ainsi la création du Pakistan.
Album plaisant et soutenu mais pas aussi réussi que le tome 1. Une série de qualité cependant.
Délaissé par Shona, Andy se décide de retrouver Karen partie faire des fouilles en Egypte avec son patron, le professeur Dooley. Les retrouvailles sont plutôt fraîches puisque Karen affirme avoir tourné la page et entend rester la maîtresse de son mentor.
Mais des évènements inattendus vont tout remettre en cause.
Moins séduisant que le premier tome, cet album reste de facture très agréable même si l'on sent que cette fin n'est en fait qu'un album intermédiaire qui devrait en toute logique trouver sa conclusion nop dans l'épisode 3 mais plutôt le 4.
Un peu décevant par rapport à ce qu'on attendait : à savoir une étude serrée sur Bob Morane et son univers.
Nous avons droit en fait à une sorte de collector avec des commentaires qui ne respirent pas l'exhaustivité ni l'originalité. En revanche, l'afficion est elle bien là et provient d'un des témoins de l'aventure Marabout. Mais ce n'est pas suffisant pour en faire un livre incontournable.
Il est un peu excessif de parler de "scénario de Henri Vernes" comme indiqué sur BDGest. En fait le livre est signé Pascal Roman et reprend les plus belles couvertures des romans et des BD de tous les dessinateurs de la saga.
Nous avons aussi quelques photos collector comme cette bouteille de whisky Zat 77, la marque préférée de Bill Ballantine.
Strictement aucun intérêt !
Du matériel publicitaire standart, mais au vu des commentaires précédents est en passe de devenir aussi mythique que les calendriers Pirelli. Sauf que les photos sont templacés par des dessins que j'ai trouvés vite faits, (pas) bien faits.
Rien à rajouter, c'est la version BD du fabricant de pneus italien. La portée est en effet exactement la même, reste à savoir si c'est le même public aussi.
Un sacré bonhomme que ce Mitton, passé dans l'enfer des petits formats, puis dans l'univers des comics (au point qu'il crée des aventures du Surfer d'Argent pour les éditions Lug !) et enfin devenu un auteur majeur de Soleil et de Glénat. Un tel homme ne peut qu'avoir des choses intéressantes à confier et à montrer.
Il le fait avec une grande humilité et beaucoup d'a-propos !
Superbe ouvrage sur l'un des auteurs complets les plus originaux.
Qui dit Ferrandez dit Carnets d'Orient, l'une des plus belles séries qui au travers la vie d'une "famille" raconte l'histoire de l'Algérie coloniale sans langue de bois.
Il est donc logique que les entretiens menés par Serge Buch reviennent régulièrement sur ce chef d'oeuvre.
A noter que cette collection de Mosquito est l'une des plus réussies qui soit.
Un superbe travail de présentation de ce que fut le fameux Pif Gadget, journal de la presse communiste qui à son heure de gloire tira à plus de 1 million d'exemplaires chaque semaine, suscita des polémiques (les fameux timbres de Mongolie pris à partie dans le Monde des Philatélistes, les Pifises, ...).
Bref, un canard qui ... avait du chien !
A noter en plus le sommaire des 240 premiers numéros de Pif Gadget
Court, très court ouvrage d'entretiens menés en 1975 par François Rivière.
Le livre (format poche) s'ouvre sur une photo très amusante et très réussie d'Alain Littaye. Jacobs parodie Bela Lugosi dans Dracula !
Là encore, il s'agit d'un entretien testament.
Même s'il n'enfonce jamais le clou, on sent par quelques remarques ici et là et en les comparant à ces interviews antérieures que Jacobs en a quand même gros sur la patate de son ami Hergé.
A lire donc sans attendre !
Un entretien plein d'amertume du papa de Sybilline, Chaminou et autres Chlorophylle.
Du talent Macherot en est pétri, sans doute autant que de regrets, c'est en tout cas ce qui ressort des propos doux amers qu'il échange avec Philippe Wurm.
L'impression que nous avons est qu'il est déçu de ne pas avoir été reconnu à sa juste, à sa vraie, à sa pleine valeur, d'où ce témoignage en forme de testament.
Le fait est qu'India Dreams est devenu un classique dès sa parution. Cette série d'entretiens entre Maryse et Jean-François Charles d'une part et Stephan Caluwaerts et André Taymans de l'autre sont fort intéressants.
Un seul vrai reproche, c'est l'un des livre les moins longs de cette collection (une 50aine de pages).
Même si c'est complété par de superbes dessins couleurs en fin de livre, c'est tout de même un peu chiche, non ?
Berthet et Yann sont cette fois ci interviewés par Philippe Wurm et André Taymans, ce qui nous vaut quelques asects fort intéressants.
En fait on déborde largement la série Yoni pour aborder les multiples talents des auteurs et plus particulèrement Berthet d'ailleurs.
C'est loin d'être immérité.
De superbes croquis confirment d'ailleurs tout le professionnalisme de cet homme là !
Bob Morane et Pierre Joubert avaient déjà fait l'objet d'un "à propos de ...".
Cette fois-ci, il s'agit de faire plus qu'un point sur ce personnage hors normes. Et c'est Yann qui s'y colle (toujours avec Stephan Caluwaerts bien sûr !).
Même si l'on doit reconnaître que les aventures moranesques sont un brin puériles, on doit aussi admettre que la créativité de Vernes (Henri !) nous ramène aux grands feuilletonistes du XIXème.
Un court roman sur Fawcett, le fameux explorateur, conclut cet ouvrage.
Une série d'entretiens menés entre autres par... André Taymans.
Que l'on aborde la vie de Roger Leloup ou encore son aventure créative dans Yoko Tsuno, tout est intéressant.
Cette série "à propos" est en train de se faire une place de choix dans le petit monde de la BD, place véritablement méritée.
Pour les connaisseurs on dira qu'il s'agit d'une continuation des Cahiers de la BD (mais sans les analyses complémentaires), c'est dire !
Un bel album assurément, de facture très académique mais très complet sur les BD déshabillées. L'essentiel recoupe évidemment la BD européenne franco-belge et italienne principalement. Car si nos amis américains ont lancé le genre, nous avons repris brillament le manch..., euh pardon le flambeau ! de ce côté-ci de l'Atlantique.
Décidément Henri Filipini est un fin connaisseur !
Le grand mérite de cette collection est de bénéficier d'une iconographie abondante et de bien présenter le sujet.
C'est le cas ici aussi. Cet ouvrage n'échappe donc pas à la règle.
Pas sûr cependant qu'il satisfasse le fanatique qui connaît déjà lesd multiples anecdotes et propos retenus ici. Cela étant c'est un excellent ouvrage d'initiation très améliorée.
La première somme sur la BD.
Tous les grands spécialistes de l'époque s'y mettent et nous offrent un panorama quasi complet des origines jusqu'à "nos jours" (1972 !) de la BD francophone.
Il y a ici et là quelques erreurs (de dates principalement) et imprécisions mais rappelons que c'est ce livre qui a permis aux suivants de continuer et d'affiner.
Le véritable amateur se doit de l'avoir dans sa bibliothèque.
A l'époque (1967) la BD est encore une "littérature pour demeurés". Il ya bien certes quelques oeuvres dignes des adultes comme Astérix, voire Tintin (et encore !) et puis quelques oeuvres coquines mais c'est bien tout.
Or voilà un livre qui non seulement proclame que la BD est un art mais le prouve en choisissant les planches les plus significatives à l'époque.
Superbe ouvrage, réalisé par de vrais amoureux de la BD mais aussi et surtout de grands connaisseurs et purs esthètes.
Une des plus anciennes analyses sur Tintin et ses aventures.
L'auteur, à l'époque tout jeune diplômé, est l'un des premiers à avoir repris les aventures du petit reporter quasiment case à case (pour certaines aventures) et à les avoir recadrées dans la réalité de l'époque de leur création, y cherchant les allusions et les références.
Très sympa !
Numa Sadoul est passé maître dans l'art d'interviewer les maîtres de la bande dessinée. Il a l'ar de les "accoucher", d'installer un ton complice et finalement de nous réveler les facettes inconnues de l'auteur mais aussi de l'homme.
A ce jeu là, Tardi s'avère être un partenaire parfait tout en restant pudique.
Un superbe livre qui ravira tous les vrais amateurs de BD sur un artiste incontournable.
On se souvient sans doute que Numa Sadoul était l'interviewer attitré des premiers Cahiers de la Bande Dessinée. On lui doit notamment un fabuleux entretien avec Hergé qui allait aboutir à un livre constamment réédité et aussi à une réunion passionnante avec Goscinny, à ce jour encore inédite en livre (à ma connaissance tout du moins).
Peu de temps après, il s'était essayé avec Uderzo. 20 ans plus tard voici de nouveaux entretiens toujours intéressants.
Ils sont nénamoins en dessous de ce que faisait Sadoul autrefois. Soit il a perdu la main, soit surtout Uderzo n'a pas vraiment voulu se livrer.
Une somme !
Monographie dédiée à l'un des plus prolifiques auteurs de BD de toute l'histoire avec à la clé sinon des chefs d'oeuvre au moins toujours des succès.
Si l'étude était à l'époque complète, le temps est passé par dessus. Néanmoins ce qui a été fait est bien fait.
Seul reproche, l'auteur ne s'est pas complètement dégagé de sa passion (c'est souvent le cas dans ce genre d'ouvrage !) alors que certains aspects de l'oeuvre de Van Hamme auraient mérité davantage de questionnements (les inspirations diverses voire plagiats que l'on retrouve à divers endroits de son oeuvre).
Un livre petit format consacré à l'école hergéenne qu'on commençaot à appeler "ligne claire" à l'époque.
Document fort original quand il est sorti (1976), plutôt dépassé aujourd'hui même si l'analyse du polygraphe qui signait le document était souvent pertinente. Depuis François Rivière a fait un sacré chemin ...
4 histoires superbes de Will Eisner. Il y a du Dickens dans cet homme là mais un Dickens qui aurait changé de siècle et de continent. Mais toujours cette même acuité de regard, toujours ce ton ironique et amer tout à la fois.
Il y a aussi le même caractère sordide dans cet album que l'on peut retrouver dans les oeuvres "noires" du vieux Charles dont "Oliver Twist" est un bon exemple.
Eisner un nouveau Dickens, la comparaison n'est pas si osé que cela après tout ! Reste à savoir in fine qui s'enorgueillit le plus d'être associé à l'autre.
Deuxième chance pour cette série au grpahisme réellement épatant.
Malheureusement le scénario n'est pas à la même hauteur.
Nous avons du être quelques uns à penser la même chose car Semic a arrêté là la diffusion de cette série.
Dommage Gossett avait l'ambiance (Société communiste moderne) et le talent graphique. Il lui manquait juste l'histoire !
L'idée de départ est intéressante, nous voici plongé au sein d'une URSS où le communisme a perduré et où il a même triomphé. La technologie est moderne, la surveillance permanente et les ressentis ne sont pas exprimés.
Il y a ensuite le dessin de Christian Gossett : époustouflant.
Et puis cela s'arrête là, l'apparition de sorciers tourne vite à la guignolade et l'espoir d'une bonne BD à la déception.
Reprise des deux albums mais dans une version couleur, c'est déjà un plus. Mais avec en intro et au milieu les aquarelles de Pratt cela devient un must.
Un superbe ouvrage avec une très belle histoire qui débute aux confins de l'Ohio quelques années avant la Révolution Américaine.
A noter que Pratt se fait apparaître dans le personnage de Simon Girt.
Une histoire assez vaseuse de versement d'or destiné pour moitié aux Sudistes et pour l'autre moitié au Nordistes. La banque Rotschild qui fait ce double prêt joue donc sur les deux tableaux et pour mieux maquiller cette opération passe dans un cas par sa succursale de Paris et dans l'autre cas par celle de Londres. Les deux gouvernements ennemis ont bien sûr l'impression d'être trahis mais comme ils ont besoin d'argent...
Evidemment de vilains rapaces veulent mettre la main sur ce paquet d'oseille. Du coup bleus et gris envisagent de travailler ensemble.
Se lit sans conviction, ni grand intérêt, et dans une affaire de prêt cela fait désordre !
Un excellent western à la "Jeremiah Johnson" ou au premier "épisode" de "la conquête de l'ouest". Grands espaces, contrée encore sauvage, moeurs rudes et indiens dangeureux, tout y est. Et sans manichéisme, ni faux semblant.
Un excellent moment de détente avec le plaisir de retrouver Wagner dans un dessin certes un peu raide mais plein d'allure.
Comme dans toute bonne pièce voici le troisième et dernier acte.
Arpès une enfance malheureuse, une ascension fulgurante et pleine de violence, voici Shaka Zulu, le Grand Eléphant, glissait progressivement de l'autorité à la dictature, de la sévérité à la cruauté, de devenir un Néron noir en quelque sorte.
Reconnaissons que Durand est vraiment à son affaire et que Ramaïoli sait aussi y faire. Pourtant, et ce sera ma dernière remarque, la série TV reste bien meilleure (je sais, j'insiste !).
Comme cet album est très bon c'est vous dire à quels niveaux elle se situe !
Le fait est que l'histoire du peuple zoulou n'est pas commune et mérite d'être contée. Le fait est aussi que ce peuple doit son développement et sa gloire à ce fameux Shaka Zulu.
Par rapport à l'époque de Kevin et Dundee, nous sommes à la naissance de ce grand roi quelques 90 ans avant.
Le tome précédent s'était appesanti sur son enfance difficile, rejetée, pleine de danger.
Ce tome-ci nous montre son irrésistible ascension.
Globalement je ferai la même remarque que pour le tome 7, à savoir que la série TV est bien meilleure. Ne serait-ce que parce que Henri Cele est véritablement habité par son personnage et se révèle un acteur hors norme.
J'avoue avoir été un peu déçu, non pas par l'album lui même qui reste excellent, mais par le fait que le scénariste s'est très largement inspiré de la mini série TV de 1986 "Shaka Zulu".
Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de voir cette série (elle est disponible désormais en DVD), l'album semblera parfait. Pour autant, ceux qui ont vu la série sont obligés de faire des comparaisons et là c'est nettement en faveur de la série TV.
Suite et fin de la bataille de l'Hlobane. Cette bataille est l'une des plus complexes qui soient dans la mesure où la configuration très particulière du terrain revêt une importance capitale. Le grand mérite de Durand et Ramaïoli est de rendre ces combats de façon simple et lisible. D'une manière très générale c'est d'ailleurs vrai pour toutes les batailles décrites dans la saga.
Encore un bel album !
Après tant d'accrochages pas toujours heureux, les Britanniques ont décidé de reprendre l'offensive. Les deux premiers tiers de l'album sont donc dédiés à cette (im)préparation. Ceci nous vaut donc des scènes de camp qui alternent le dérisoire de la vie militaire, ses inquiétudes et sa nécessité de rire, histoire de chasser la mort qui rôde.
La dernière partie du livre parle du fameux combat de l'Hlobane et montre mieux le génie à la fois tactique et stratégique des "fils du ciel".
Un triple bravo car l'Histoire est respectée au carré et l'histoire racontée est passionante tout en n'étant pas manichéenne. Une superbe série.
Pour la beauté de la série, Kevin et Dundee seront de tous les combats. Cette fois ci c'est la bataille de l'Inyezane qui sert de support au livre. Il serait d'ailleurs plus juste de parler de la toute dernière partie du livre.
Cet album est en effet moins sanglant et moins guerrier que les précédents un peu comme une pause face à la nouvelle tempête qui va suivre.
Cela nous vaut de voir le caractère des personnages encore mieux posé.
Une grande saga, fort attachante assurément.
Aussi remarquable que les précédents, cet album constitue la deuxième partie de la bataille de Rorke's Drift. L'histoire se focalise sur la terrible nuit que subirent les tuniques rouges et leur courage.
C'est somptueux, historiquement parfait et prenant comme aventure.
Ceux que la période intéresse auont intérêt à voir le fameux "Zoulous" de Cy Enfield qui décrit justement cette bataille de Rorke's Drift. Pour celle d'Isandlwana, c'est "l'ultime attaque " (Zulu Dawn) de Douglas Hickox qu'il faudra voir.
Les anglophones qui voudraient avoir une version plus académique se tourneront vers "The Washing of the Spears" de Donald Morris. Bien que ce livre soit déjà ancien (1965), il est constamment réédité. Bien que je n'en ai pas la preuve absolue, Durand a du se nourrir de ce livre pour cette saga car on y retrouve au fil des albums maintes anecdotes.
Cela étant comme c'est de l'Histoire (avec un grand H) on doit retrouver les mêmes anecdotes dans d'autres livres ! (ils ne sont toutefois pas si nombreux)
Le premier épisode finissait sur le désastre d'Isandlwana, l'une des plus retentissantes gifles reçue par un empire colonial. Ce deuxième album évoque lui la bataille de Rorke's Drift, un combat mineur par rapport à Isandlawana mais qui eût surtout le grand mérite de redorer le blason britannique.
A la différence du volume précédent, Ramaïoli et Durand prennent le temps de décrire par le menu la montée des combats, ce qui rend sans doute cette épopée plus magnigfique encore.
Excellent petit album qui raconte par le menu l'ascension du diabolique bossu.
La qualité des dessins doit être soulignée. La restitution des paysages écossais et des rues mal famées bien que désertes est remarquablement rendue.
Tout ceci contribue à faire de cet album un très bon album et permet donc de passer un très bon moment malgré une histoire improbable.
La confession du Dr Laney qui couvre cet album est bien sûr intéressante. Mais le récitatif fait qu'on perd beaucoup question suspens. Cela étant reconnaissons au scénariste que faire mourir l'un de ses personnages clé est assez gonflé.
Quant à cette histoire de réincarnation dans d'autres corps, elle n'est pas complètement maîtrisée; c'est le moins qu'on puisse dire !
Un album qui mélange allègrement "Un homme nommé cheval" et "Elephant Man".
Un médecin, le Dr Quinn, a fui l'Angleterre pour des raisons qu'on ignore et se retrouve dans le Dakota. Là il va se lier aux tribus locales dans la mesure où il a sauvé l'un des leurs...
Le scénario est intrigant, le dessin intéressant comme toujours chez Malès.
Un excellent album très original.
Ce ne sont pas vraiment les 4 histoires qui composent ce recueil qui retiendront l'attention.
D'abord parce qu'elles sont courtes et que Pratt n'est pas toujours à l'aise dans le format de la nouvelle (encore que certaines de ses pépites relèvent de cette catégorie), ensuite parce que les couleurs de Patrizia Zanotti ne sont pas complètement réussies (pour une fois).
Plus que Corto on retiendra que le véritable héors de l'album est Cush, personnage tout à fait hors norme.
Enfin s'il ne devait y avoir qu'une seule raison d'acheter cet album, cela serait en raison de la préface d'Umberto Eco, toujours aussi drôle et toujours aussi vif. Du grand art !
Au mieux c'est franchement très moyen, pour ne pas dire pas terrible.
Cortegianni a trouvé drôle de mettre dans son histoire John Wilkes Booth, le futur véritable assassin de Lincoln. C'est vrai que l'idée est sympa.
Le problème est que la réalité est incompatible avec sa fin. Il eût fallu pour cela que l'identité de Booth restât anonyme à la fin de la BD. Car si le futur meurtrier envisageait son meurtre depuis pas mal de temps, ce fut pour les services secrets américains une totale surprise.
D'autant plus totale que l'homme était un acteur connu qui était encore sur les planches washingtoniennes quelques jours avant l'attentat. Chose impossible évidemment si Pinkerton avait, comme le laisse entendre l'album, été au courant.
Je donne l'impression d'ergoter mais pas vraiment. Il s'agit de détails assez faciles à vérifier et ces lacunes ne sont que l'évidence que le scénariste avait pris le parti de ne pas trop se fouler.
A l'arrivée cela donne une histoire digne d'une série B italienne, c'est dire !
Remplacer Charlier est une chose impossible, c'est entendu. Lui succéder n'est pas une mince affaire non plus !
Dans un tel cas et compte tenu des comparaisons que les lecteurs ne manqueront pas de faire, il ne faut surtout pas rentrer dans le chapitre des conjurations et autres complots car le brave J-M était passé maître dans cet art, il n'est qu'à relire Angel Face et ses suites.
Digressions, rebondissements, prolongements tout y passait avec un art consommé.
Ici on est vraiment loin du compte !
Blueberry qui repasse aux cotés des Sudistes, ça ne fait pas très sérieux même si c'est pour la bonne cause.
L'éternel duel avec Bowman finit par être lassant. En revanche, Eleonore Mitchell remporte tous les suffrages. Non, seulement elle est mignonne, Bleuberry en sait quelque chose depuis l'album précédent, mais c'est une tueuse efficace et sans états d'âme. Une héroïne pas bon chic et pas bon genre, mais finalement on aime !
C'est elle et elle seule qui permet d'atteindre le "pas mal".
Changement de dessinateur. On a le plaisir de retrouver le talent de Michel Blanc-Dumont qui nous avait tant séduit dans le passé avec son Jonathan Cartland qu'il signait avec la regrettée Laurence Harlé.
Cela nous donne l'occasion de retrouver un Blueberry propre sur lui, rasé de frais, ce qui surprend un peu mais qui n'est pas désagréable.
L'histoire nous vaut de voir revenir Blueberry à Atlanta mais en mission officielle cette fois. Il accompagne des plénipotentiaires du parti de la paix. Parmi ceux-ci, une jeune femme Eleonore Mitchell, clin d'oeil évident à Margaret Mitchell, l'auteure du fameux "Autant en Emporte le Vent". Bien évidemment les gens ne sont pas ceux que l'on croît et les masques tombent...
Si enfant ou adolescent, ou plus tard encore, vous avez appréciez les aventures de Jules Verne, Emilio Salgari ou encore Alfred Assolent, cette BD est faite pour vous.
Petite infraction par rapport au texte de Verne, Nemo n'est plus le fils d'un raja (indication donnée non pas dans "20.000 lieues sous les mers" mais "l'île mystérieuse") mais cette d'une princesse sikh et d'un officier anglais. Bon on ne va pas râler, car cette histoire située dans les Indes de 1845 (soit avant la révolte des Cipayes) est tout à fait épatante.
Les dessins m'ont fait penser à ceux des "maîtres du silence" ... en mieux encore.
Etalon-mètre de la BD d'aventures aux relents fantastiques. Vivement la suite !
Le soufflet retombe et c'est bien dommage même si la fin est cohérente avec notre monde, on aurait aimé poursuivre dans la folie.
On aurait aimé une suite à ce triptyque follement original.
Cette déception explique ma note un peu en retrait. J'attendais plus et sans doute trop même si je reconais un formidable métier du scénariste qui a fait que "ça colle". Quant aux dessins on ne dira jamais trop le bien qu'on en pense !
Daniel abien failli mourir de l'esprit de ses ennemis. Il n'a pu survivre qu'en quittant la mythologie grecque pour se réfugier dans la celtique.
Bien évidemment, dans notre lmonde à nous qui pourrait le croire.
Sauf bien sûr si l'ennemi approche ...
Formidable BD, très originale, qui me laisse pantois. Je n'avais jamais rien lu de pareil. Bravo, bravissimo !
Daniel Daremberg va bientôt quitter l'asile psychiatrique où il vit depuis maintenant quinze ans. C'est grâce au traitement du docteur Lidye Huygens qu'il peut retrouver une vie normale.
Normale ? ... pas vraiment car Daniel entre imprudemment dans l'esprit d'une de ses voisines, belle mais formidablement dangeureuse et qui appartient à un clan d'être capables d'évoluer dans différents mondes mythologiques.
Scénario très original et dessins formidables tel est le résumé de ce premier volume qui met l'eau à la bouche pour la suite.
Le dessin de Le Gall "colle" bien au thème de l'histoire et à l'univers de Spirou.
Il y a dans cet album beaucoup de bonnes choses : l'atmosphère parisienne de 1865, le voyage dans le temps lui-même, le retour de Zorglub.
Le problème est qu'il en y a presqu'autant de moyennes ou quelconques : clichés multiples, explications multiples et oiseuses, etc.
Tout ceci fait qu'on frôle à plusieurs reprises l'exceptionnel pour retomber dans le "bon". Mais en soit, c'est déjà pas mal !
Durango abandonne Nortonville pour partir à la rcherche d'un tueur sadique. La traque commence ...
Tout est dit, le scénario est mince, linéaire mais d'une grande efficacité. On aimerait toutefois que le personnage de Durango prenne enfin de l'épaisseur et cesse d'être ce clone sphyngien et eastwoodien. La série y gagnerait à coup sûr ...
Suite et fin du volet précédent.
L'album est très intéressant même s'il ne fait qu'esquisser le début des luttes sociales aux Etats-Unis et l'importance des premiers syndiqués dans ce combat.
Quant à la série, elle vient avec ce cycle de prendre un tournant assez similaire au western au ciné.
Sans trop finasser nous dirons qu'il y a 3 grandes écoles de western : l'américaine, l'italienne (italo-espagnole serait plus juste) et la moderne américaine.
Nous devons à la première école de nombreux chefs d'oeuvres où le western n'était qu'un prétexte pour dénoncer le maccarthysme, le racisme, etc. La plupart de ces films sont aujourd'hui oubliés mais restent formellement des chefs d'oeuvres. Puis le genre périclite avec des scénarios ronronnant.
La grande rupture sera celle de l'école italienne, avec une violence plus gratuite, un cynisme plus grand mais des scénarios la plupart du temps assez minces.
Reste que les succès des films de Sergio Leone remet les compteurs à zéro et qu'une nouvelle race de western américain apparaîty comme ceux de Peckimpah ou ceux de Clint Eastwood.
Aussi viloents et cyniques que les Italiens mais avec un "message sous-jacent" même si c'est d'abord l'efficacité scénique qui prime.
Eh bien Durango relève de ces deux dernières catégories ! Les premiers épisodes s'inscrivent véritablement dans la tradition du western spaghetti puis viennent progressivement sur une lecture plus ambitieuse tout en gardant les données de base de l'école italo-espagnole.
Et tout ceic donnent des épisodes tout aussi réjouissants que les précédents mais avec une profondeur supplémentaire même si elle n'est qu'effleurée.
Une des rares aventures de Durango en deux volets.
Retour au pays des mines : Durango est recruté par un mystérieux employeur, ce qui lui vaut de se rendre à Nortonville en compagnie d'un photographe venu faire des clichés du coin. Son prédécesseur qui s'appelait Eastman (appréciez l'allusion) a d'ailleurs fini avec du plomb dans le corps.
La région est sous l'autorité d'un shérif assez sanguinaire, Maxwell, qui fait régner l'ordre au nom de son patron mais désormais se sent pousser des ailes. Sauf que Durango est là ....
Durango aide une jeune indienne à s'échapper de la vie de misère que des trafiquants blancs lui promettaient. Mal lui en prend. C'est le début pour lui de nouvelles aventures et pour nous de nouveaux plaisir.
Efficace, sans temps, pas toujours très crédible (son efficacité au Mauser est hors normes !), mais toujours plaisant à lire telle est la marque de fabrique de cette jouissive série.
Suite de l'album de précédent; encore que les deux histoires puissent se lire séparément.
Milton Caniff avait fait de Dragon Lady une "méchante" aventurière pleine de classe, de beauté et de danger. Avec Dragon Lily, Swolfs fait l'inverse, dangerosité en moins. Son personnage fait penser à Shelley Winters dans le personnage de Ma Baker.
Et pour mieux montrer son ironie, il fait dans la planche suivante traverser la rue à... Lucky Luke mais dans sa version (presque) réaliste !
Pour le reste l'histoire reste fort agréable.
Dans le genre western autant les scénarios de Charlier sont à rallonge avec digressions, prolongements et autres autant ceux de Swolfs sont linéaires, bruts et aussi efficaces (et parfois plus).
Cette histoire en est un excellent exemple.
Une femme jeune mariée tient à emmener son mari pour chasser dans les montagnes alors que ce n'est pas vraiment la saison. Son époux, plus âgé bien sûr, est un notable propriétaire de plusieurs mines, commerces, etc. Il prend la précaution de s'entourer d'un garde du corps : Durango.
L'histoire serait remarquable si deux fautes de scénario ne venaient pas affaiblir cet album.
1/ il y avait plus à gagner à gérer la fortune de l'époux qu'à braquer une banque
2/ les conditions de survie de Durango sont quasi divines vu le portrait fait des hors la loi.
Dernier album du cycle Bowman avec quelques bonnes idées comme cette plantation gérée, cultivée et gardée par des femmes. Mais malgré quelques bons côtés beaucoup de facilités.
Pour son dernier album sur la série, Janet Gale, la compagne de Wilson Colin (si j'ai bon souvenir), nous offre ses meilleures couleurs jusqu'alors.
Blueberry, le sergent Grayson et Homer filent à Atlanta dans laquelle on semble visiblement entrer comme dans un moulin malgré "les formidables défenses de la ville".
Nos héros s'y baladent en toute quiétude puis se font assiéger, puis s'enfuient, puis se baladent, puis se font assiéger ...
Pan ! Pan, pan ! Et re-pan-pan-pan !
Pas très évolué !
Premier épisode signé Corteggiano qui a la lourde charge de remplacer Charlier mais aussi de terminer une histoire qu'il n'a pas entamée.
Dans ce contexte on dira qu'il s'en tire plutôt pas mal, tant la succession semblait lourde.
Point positif, il reprend en le développant le personnage du sergent Grayson qu'avait créé Charlier dans l'album précédent. Pour la petite histoire Grayson vient du Nouveau-Mexique, ce qui fait répondre à Blueberry (via Charlier) :
"Le pays des bouffeurs de piments ? Aucune chance pour que j'aille un jour là-bas !"
Dernière aventure signée J-M Charlier avec une jolie dédicace en forme d'adieu (au moins dans la version originale). On applaudit donc une dernière fois le brio de l'Alexandre Dumas de la BD.
Si le plan de Blueberry est très astucieux, voire diabolique, il est moins prenant côté lecture. C'est plaisant certes mais Charlier avait fait mieux. Néanmoins comme l'homme avait du talent et même du génie, l'ensemble reste à un niveau supérieur à la moyenne générale des BD.
Deuxième volet de la saga Quantrill.
Là encore maints épisodes de l'album sont authentiques, enfin presque, dans la mesure où Charlier arrange un peu l'ordonnancement des choses.
Chronologiquement cet album raconte aussi le deuxième amour de Blueberry. Après Harriett, la petite fiancée de Mike Donovan, voici Nugget. Une sudiste elle aussi. Mais elle connaîtra le même sort que la précédente.
Belle histoire, remarquablement documentée. Du grand art.
Colin Wilson remplace désormais Gir au dessin; c'est en fait une fausse bonne idée. Bonne idée dans la mesure où le dessin de Wilson fait partie de "l'école" giraldienne, mauvaise dans la mesure où l'on est alors tenté de faire des comparaisons.
Quoiqu'il en soit Charlier part de véritables faits historiques avec des personnages non moins réels pour tisser une trame dont il a le secret.
Muté au Missouri, à la frontière du Kansas, Blueberry est chargé par le colonel Totten, personne on ne peu plus réel, d'aller traquer un hors-la-loi sanguinaire qui pour couvrir ses méfaits se fait passer pour un rebelle sudiste. Là encore le personnage de Quantrill est authentique.
Bref, voilà notre Mike parti à la recherche de Quantrill et ses hommes, plus de 400, dans les monts Ozark.
Excellente BD dans laquelle Wilson s'en tire plutôt bien.
Fin des aventures signées Charlier/Gir sur la jeunesse de Blueberry. Dans l'album suivant, conçu comme une entité et non pas comme une addition d'histoires qui se suivent, c'est Wilson qui sera aux pinceaux.
Les deux premières histoires de ce "Cavalier Bleu" se déroulent pendant la guerre de Sécession et expliquent comment et surtout pourquoi le général Dodge, un Nordiste pourtant, lui casse le nez.
La dernière histoire, n'a rien à avoir avec la Jeunesse de Blueberry puisqu'elle se passe après sa mutation à Fort Navajo. Elle n'a d'ailleurs pas grand intérêt.
En 1967, Dargaud lance une nouvelle revue trimestrielle, Super Pocket Pilote, qui comme son nom l'indique était au format de poche. On y retrouve dans cette revue les héros de l'hebdomadaire mais dans de courtes histoires complètes (alors que celle de l'hebdo sont à suivre).
La première histoire de Blueberry, Tonerre dans la Sierra, est une histoire assez quelconque dans laquelle Mike poursuit des hors la loi.
La seconde livraison est une préquelle, elle parle de Blueberry quand il s'appelait encore Mike Steve Donovan.
Les 3 premières histoires reprises dans le tome 1 se suivent chronologiquement mais sont en fait indépendantes.
Celles de ce deuxième tome sont reliées entre elles. La première histoire est d'ailleurs la suite directe de la dernière du précédent volume. Ainsi Charlier conçoit désormais la jeunesse de Blueberry comme un véritable cycle et non plus comme une kyrielle d'histoires indépendantes.
En lançant Blueberry dans Pilote, Charlier avait opté pour le côté "mauvais garçon", joueur, buveur, tricheur, menteur. Ce qui était assez gonflé pour l'époque qui avait plutôt l'habitude d'offrir des héros assez lisses.
Mais il avait fait de son héros un Sudiste parti se battre avec les Nordistes, ce qui était positif.
Dans cet album-ci il récidive en la matière. Il fait de Blueberry un jeune Sudiste esclavagiste et borné que seuls les évènements vont faire progressivement changer d'avis.
Curieux album dont l'histoire n'est pas très originale mais qui est intéressante, dont les dessins sont assez moyens mais prenants et dont les couleurs sont tout à fait quelconques.
Pourtant cette histoire d'adorateurs de Kali qui se baladent à Londres dans les années 30 pour récupérer des statuettes sacrées se lit sans trop de déplaisir.
A l'arrivée une fin qui n'en est pas une car elle appelait inévitablement une suite qui évidemment n'est jamais sortie.
Autre petit détail, le logo d'Infogrammes sur la 4ème de couv'. Une adaptation BD d'un jeu ou l'inverse ?
Suite à l'arrestation de ses amis masculins et au décès, réel cette fois, de son père Augustin prend possession de la demeure familiale pour y installer un phalanstère.
Progressivement les amis reviennent mais le quotidien, les rivalités amoureuses, la débine et la flemmardise de certains auront raison de cette belle idée communautaire.
Devant cet échec Augustin décide de retenter l'aventure en Argentine mais cela sera dans un dernier arrachement.
Fin d'un rêve ou début d'une nouvelle utopie ?
Moins d'action et plus de désenchantement dans cet ultime volet d'une bien belle trilogie. Du coup l'album m'a paru un peu moins solide que les deux premiers.
Aimé Grandjean a été condamné à mort pour l'attentat du café Richez. Augustin ne pense qu'à venger son compagnon. Si le premier attentat se termine en pantalonnade, le second provoque mort d'homme.
Mais la police veille et pourrait bien opérer un gigantesque coup de filet.
Deuxième volet de cette trilogie avec un tempo toujours aussi soutenu.
Fils d'un grand bourgeois de province, Augustin se dispute avec son père et le tue. Il part se cacher à Paris et devient ami avec des ouvriers comme il l'est devenu lui-même.
Très vite les discussions roulent sur l'anarchie et la réappropriation du capital (le vol !) et au delà, il y a la tentation des attentats...
Superbe album situé dans le Paris des années 1890. Sans être génial le scénario se lit bien et les dessins sont sympathiques même si là encore on a pu voir mieux.
En tout cas l'ensemble est très agréable.
Mike a franchi le Rio Grande et se trouve donc au Mexique qui est en pleine guerre civile également.
La précieuse mitrailleuse est donc désormais convoitée par les sudistes, les juaristes, les Français (eh oui n'oublions pas notre expédition mexicaine, Camerone c'était là-bas) et bien sûr les nordistes.
Tout ceci rend l'histoire sinon un peu embrouillée, du moins un peu pataude car tout le monde trahit tout le monde.
La conclusion finale est plutôt sympa.
A noter que Snake, le grand méchant, fait inévitablement penser au héros de comics Jonah Hex.
Gatling, l'inventeur de la mitrailleuse (les Français appelaient cela à l'époque un canon à balles) a été capturé par les sudistes. Cette arme révolutionnaire pourrait bien inverser le cours de la guerre (nous sommes en 1864).
Blueberry et ses acolytes sont chargés de récupérer le savant et s'enfoncent dans le sud texan ...
Un bon petit album sous forme de diptyque qui se laisse lire plaisamment.
Trois petites histoires en N&B situées dans le Finistère. Les différentes époques ne sont pas précisées, mais les costumes des gardes mobiles de la 3ème histoire sont ceux des années 20/30, les deux premières se déroulant vraisemblablement à la fin du 19ème siècle.
Une pure réussite que ces trois nouvelles qui auraient pu être écrites par Maupassant s'il avait été breton.
Une variation inspirée du film de John Boorman, La forêt d'émeraude. Mais autant ce film était enthousiasmant autant cet album ne vole pas haut.
L'esprit boy scout, c'est bien gentil, dénoncer les abus de notre société actuelle, c'est bien aussi mais je n'ai pas besoin de Jacques Martin pour être informé.
J'attends de ce grand auteur qu'il me mitonne des aventures comme il a su autrefois en faire. Qu'il distille un message en plus c'est bien mais ce n'est pas là que je l'attends.
Moyen quand même grâce aux dessins de Simon malgré une couverture d'un ridicule achevé (le penseur de Rodin en pleine jungle, et puis quoi encore !)
Un nouveau dessinateur qui change -un peu- le style de Lefranc. Pour un coup d'essai ce n'est pas mal mais à mon avis un ton en dessous de Chaillet.
Cette fois-ci nous avons droit à un séjour au Cambodge puisque Lefranc est mandaté par une richissime femme d'affaires, Barbara Trelaunay, pour recherché son fils disparu dans la jungle.
Au global pas de quoi s'enthousiasmer mais pas de quoi non plus crier haro sur le baudet.
Dernier album de Lefranc dessiné par Chaillet et c'est bien dommage tant sa qualité de dessin collait remarquablement à cet univers.
Le scénar est un peu tarabiscoté puisqu'on voit Axel Borg barboter le Spirit of Saint Louis, le fameux avion de Lindbergh.
Par dessus le marché nous avons droit à une histoire de mini bombe atomique.
On ne compte plus le nombre d'albums de cette série où nous avons droit à des menaces atomiques.
Il faudrait quand même un jour changer de registre !
Une histoire de Grand Prix trafiqué. Cela nous vaut de voir de belles voitures, c'est déjà ça. Comme cela se passe en Italie, les paysages et décors sont réussis (merci M. Chaillet !).
Ce qui est navrant c'est le scénario, très convenu, n'est pas Michel Vaillant (celui de la grande époque bien sûr !) qui veut.
C'est donc assez poussif et pour une histoire de voitures de sport avouez que c'est ballot !
Nouvelle rencontre entre Borg et Lefranc sur un mode écolo gnangnan. Les gentils sont très gentils et les méchants sont très méchants et surtout sans scrupule.
Martin surfe sur ce qui est déjà à l'époque dans l'air du temps : les méfaits de la pollution.
Mais les bons sentiments ne font pas nécessairement une bonne histoire même quand elle est servie par d'excellents dessins.
Le père de JacQues Martin était aviateur à l'époque où voler était encore un exploit et une aventure. C'était également un métier fort dangereux et son père y perdra d'ailleurs la vie.
Poursuivant l'approche des chromos Tintin et des voyages d'Alix, Martin propose les voyages de Lefranc, lesquels voyages se focalisent en fait sur les débuts de l'aviation (on a même droit à Icare).
Un album de références historiquers fort intéressant mais pas une bande dessinée.
Un album totalement ridicule que même les dessins de Chaillet ne peuvent sauver du naufrage.
Seuls les purs fans de Martin pourront y trouver leur compte; mais ni les amateurs de BD d'aventures, ni ceux de SF n'y retrouveront leurs petits.
L'un des albums les plus faibles de la série, sinon le plus faible !