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Je m'étais pourtant juré de ne plus acheter de bd adaptées de romans ou de nouvelles. Et patatras! débarque Corominas avec cette adaptation du seul roman d'Oscar Wilde, roman que j'ai lu dans ma jeunesse et qu'Albert Lewin avait superbement porté à l'écran en 1945.
Que dire, sinon que les planches sont sublimes, véritablement magnifiques, et la version que nous livre Corominas est d'une intelligence remarquable. Le découpage en 5 actes, débutant , à chaque fois, sur la métamorphose du tableau, est fort bien amené.
L'auteur a réussi le pari fou de restituer deux idées principales du roman, à savoir le monde de l'Angleterre Victorienne et le goût de l'esthétisme porté aux paroxisme
J'ai pour ma part craqué sur l'édition Canalbd, édition d'une très grande qualité qui est complétée de superbes illustrations. Un régal !
J'ai tout de suite été attiré par cette bd pour deux raisons: Nury, un des nos meilleurs scénaristes, aux commandes et Brüno, dont le travail dans Biotope m'avait époustouflé.
Pourtant, je m'étais juré de ne plus acheter d'adaptation littéraire, l'histoire d'Atar Gull étant à l'origine un roman d'Eugène Sue, célèbre par ses "Mystères de Paris".
Ayant longuement hésité (non sur l'achat) mais sur les versions en présence, j'ai finalement opté sur celle en noir et blanc, proposée par Dargaud.
Au fil des pages, on peut admirer le trait assez épuré de Brüno, mais qui arrive à nous proposer des personnages forts, surout les plus antipathiques:Brulart,par exemple est parfaitement réussi, Atar Gull, n'étant pas en reste.
L'histoire peut se résumer en deux parties distinctes: la première étant consacrée au commerce triangulaire, qui peut parfois fait songer à Bourgeon avec Les Passagers du vent, et la seconde se focalisant sur le destin d'Atar Gull, destin singulier et rempli d'ambiguité et dominé par la vengeance.
Même dans la version en noir et blanc, la violence de l'esclavage se fait ressentir (voir page 52 par exemple).
Le récit est violent, dur, parfois insoutenable mais formidablement écrit et dessiné.
Un des albums incontournables de cette rentrée.
Avant tout, on ne peut que saluer les éditions Delcourt d'avoir, premièrement eu le courage, enfin, de sortir ce bouquin, et deuxièmement, d'avoir réalisé là un très bel objet éditorial (certes différent de la version originale, je regrette juste la traduction du titre qui certes est littéralement exacte, mais perd de son charme en français- et puis on ne traduit pas les titres d'Alan Moore, que diable!)).
J'ai eu un peu de mal à débuter ce nouveau pavé signé Alan Moore et à véritablement entrer dans l'histoire.
Jusqu'à la rencontre entre les trois principales protagonistes, j'avoue ne pas avoir saisi l'intérêt d'un tel livre.
Mais dès cette rencontre, tout se met en place.
Conçu comme un échiquier -chaque chapitre est d'ailleurs constitué de 8 pages- où chacune avance ses pièces (en racontant sa propre histoire), ce conte pour adultes (ah, j'oubliais, ce livre -pour ceux qui ne l'ont pas encore ouvert- est franchement pornographique : pédophilie, zoophilie, inceste etc. s'y côtoient) est superbement illustré (et ceci, malgré ces critiques vues ici ou là sur la qualité graphique de cette bande dessinée).
En revisitant, de façon osée et personnelle, trois contes pour enfants, Alan Moore et Melinda Gebbie nous offrent là une oeuvre de qualité, que je relirai, quant à moi, certainement.
Alan Moore a toujours réussi à nous surprendre en optant à chaque fois pour des thèmes forts et percutants, avec From Hell (mon préféré), V pour Vendetta ou encore Watchmen, et là il y réussit grandement.
Un véritable bijou, cet album.
D'abord il y a la couverture (pour ma part, j'ai opté pour l'édition canalbd), et puis le dessin et les couleurs de Sébastien Morice qui illuminent l'ensemble de l'album.
En outre, l'histoire possède l'avantage d'être prévue en deux volumes, ce qui change des séries interminables.
Les auteurs abordent un sujet assez méconnu, celui de Tahiti à l'heure de la déclaration de guerre de 1914.
Les personnages sont particulièrement bien campés: un prêtre pas très catholique, un peintre à la Gaughin, et un mystérieux Simon, débarqué de métropole, et des autorités administratives et militaires française assez dépassées par les évenements...en gros une formidable galerie de portraits.
Le tout sur fond de meurtres de Vahinées.
Bref tous ces personnages se rencontrent à Papeete.
C'est formidablement dessiné, avec des vignettes presque "carte postale", en format panoramique.
En alliant décors iddyliques et drame historique, et roman policier, les auteurs ont fait un pari risqué (La guerre de 1914 est très présente dans la bd depuis quelques années) mais payant, en se démarquant des autres albums.
Une des révélations de année pour moi
Il aura fallu cette année pour voir enfin la réédition de cette bd destinée resolument à un public adulte.
Le dessin d'Ardem est toujours aussi bon, aussi cru pour ce genre de bd.
L'histoire est très violente, voire souvent insupportable comme les scènes dans les latrines des hommes .
Ardem choisit de décrire des femmes le plus souvent passives devant le joug de la gente masculine, c'est parfois dérangeant,souvent humiliant,mais, je dois le dire parfaitement mis en image par Ardem, qui reste pour moi , un des meilleurs ilustrateurs de la bd porno actuelle.
Le présent opus fait près de 220 pages, et cela se lit très vite.
Un des must de la bd porno.
J'ai découvert cette bd presque par hasard, au détour d'une dédicace avec les deux auteurs. J'avoue que je ne suis pas un grand fan des adaptations de romans en bd. La dernière fois que je suis resté scotché par une telle adaptation, c'était pour "l'ultime défi de Sherlock Holmes" (après le très remarqué "Shutter Island" de De Metter), toujours dans la même collection.
Et là j'ai été séduit sur deux points: l'histoire qui, de chapitre en chapitre, multiplie les rebondissements ,et le dessin de Paolo Bacilieri qui épouse parfaitement le climat de Cuba. Ses illustrations sont lumineuses, avec des traits très simples.
Le scénario peut sembler du déjà vu, mais pour ma part j'ai tourné les pages avec impatience pour connaitre la suite.
Bluffé, j'ai littéralement été bluffé par cette adaptation de Matz de ce roman de Daniel Chavarria.
Il s'agiit d'un très bon polar de série B , comme je les aime.
Depuis plus de quinze jours, " une nuit de pleine lune " figure sur le haut de ma pile "bd en attente de lecture".
J'en retardais la lecture et au fil des jours, je découvrais pas mal de critiques négatives sur ce one shot.
Pourtant, j'avoue avoir été très agréablement surpris par cette bd. Pour une fois, Yves H. nous a concocté un scénario simple, fluide, précis et surtout impeccable, sans surcharge de texte (mis à part la page 16 par exemple). Ce n'est certes pas la bande dessinée de l'année, mais je l'ai lu avec plaisir.
Le dessin d'Hermann est toujours aussi bon (il faut tout de même avouer que les personnages ont toujours l'air de se ressembler d'un album à l'autre mais c'est du Hermann...)
J'ai lu cet opus dans la version noir et blanc, qui met mieux en valeur le travail du dessinateur. D'ailleurs, j'ai un faible pour le dessin d'Hermann en noir et blanc (je possède quelques "Jérémiah" ,et un "comanche" en n&b)
Du bon travail.
Je me dois, une fois de plus, de remercier mon libraire pour avoir mis en avant ce petit bouquin et surtout de me l'avoir conseillé (et accessoirement de me l'avoir vendu).
Je suis resté scotché par la beauté du dessin en noir et blanc, que l'on peut situer entre "Bones" et "Popeye".
Drew Weing possède un style particulier qui fait que notre poète-matelot semble à l'étroit dans les cases.
C'est surtout l'histoire développée qui m'a bouleversé. La poésie est avec la bande dessinée, une de mes passion. En suivant l'histoire de ce destin raté (ou réussi selon du côté ou on se place) d'un jeune poète en mal d'inspiration, l'auteur atteint son but: celui de nous émouvoir avec une simplicité désarmante, une vignette par page, des dialogues inexistants, une lecture rapide, un dessin apparemment simple, et un personnage attachant, que l'on voit vieillir, chose assez rare dans le monde de la bd.
Et que dire du format choisi?
un petit format, comme les livres de poésie que je glisse régulièrement dans ma poche.
Je vous conseille évidemment la lecture, les dernières pages sont touchantes et émouvantes.
Il s'agit là d'un petit bijou, une surprise de cette rentrée qui mérite toute votre attention
Patrick Prugne est un auteur que je suis depuis la superbe série "L'auberge du Bout du Monde". Déjà, à l'époque son dessin m'avait subjugué. Et puis, avec le temps est venu Canoë Bay, superbe one shot , toujours chez Daniel Maghen.
Avec ce nouveau one shot, Patrick Prugne reste seul aux commandes.
Toujours sous les auspices des Etats Unis naissants, nous suivont l'histoire d"Alban Labiche, jeune recrue qui, contre son grès se retrouve en Amérique .
Ce qui fait la force de cette bande dessinée, c'est surtout la beauté du dessin de Patrick Prugne, un dessin qui de page en page éblouit le lecteur.
C'est superbe, tout en couleur directe, le tout coiffé d'une maginfique couverture.
De part mes goûts littéraires, j'ai retrouvé un peu les sentiments d'un Chateaubriant débarquant sur le nouveau continent (mais la comparaison s'arrête là).
Agrémenté d'un superbe cahier de croquis, cette bd est une des sorties incontournables de cette rentrée.
Certes le scénario est assez léger mais Patrick Prugne possède un talent tel que nous plongeons dans ce récit avec délice.
Une bande dessinée que je relirai avec plaisir.
Je viens de finir New York,1947, one shot qui s'inscrit dans l'univers de Block 109 et j'ai littéralement dévoré cet opus.
Le dessin de Ronan Toulhoat est toujours aussi bon, avec notamment une magnifique double page consacrée à New York dévasté.
Même si je ne suis pas un grand fan des histoires de monstres et autres mutants,j'ai trouvé le récit bien amené.
J'ai également apprecié le lien que l'on peut faire avec l'album phare, "Block 109",lien magistral qui se concrétise dans l'ultime case assez énigmatique si on ne se souvient pas du premier album,et l'utilisation d'évènements déja connus du lecteur assidu de cette série.
Pour ceux qui aimé l'univers de "Block 109", vous ne serez pas déçu par cet opus.
Un petit coup de chapeau au dessinateur qui maitrise de mieux en mieux sa matière. Au fil des albums,chaque personnage se singularise (je trouvais que dans le premier opus, les traits étaient trop similaires, mais je pinaille...)
Bref, une belle réussite, une de plus pour notre duo d'auteurs très prolifiques (D'ailleurs ils annoncent d'ores et déjà un "Ritter Germania" pour avril 2012)
En premier lieu, on peut dire que cette série se caractérise par des couvertures sublimes, ce troisième volume en est la preuve.
Ensuite, l'intérêt pour cette recherche du trésor d'Al Kaida ne faiblit pas au fil des albums, bien au contraire.
Avec un dessin réaliste, cette histoire semble bien réelle.
Seuls bémols, on a du mal à définir l'âge de Linsay, véritable femme enfant, qui dans le présent opus occupe une place prépondérente, jusqu'à découvrir une partie du mystère entourant son amie Chamza; et la longueur de la série qui d'après les auteurs dans le dernier numéro de Zoo s'étalera sur 8 albums, mais d'autres avancent 9 albums en tout.
Alors que ce troisième volume est rempli de révélations, je me demande ce que les auteurs vont nous concocter pour nous tenir en haleine sur une telle période.
Je n'ai ni lu le roman, ni vu un deux films éponymes.
Je ne suis guère attiré par les bd adaptées de romans mais j'ai fait deux exceptions depuis peu, "l'ultime défi de Sherlock Holmes" de Stromboni et Cotte, et surtout "Shetter Island" du même de Metter (j'avais adoré le roman), tout deux édités chez "rivages/casterman/noir)
Avec cette adaptation de "Scarface",je suis sorti assez déçu par la lecture. Un peu trop d'ellipses à mon goût (le passage de Toni sur le front est assez brutal) et malgré ses 108 pages, j'ai l'impression d'avoir survolé la vie du mafioso.
Cela vite, un peu trop vite; cela flingue à tout va et j'en ai eu le tournis.
Pourtant l'atmosphère très sombre de l'époque et du milieu est très bien retracée dans ce récit mais j'ai trouvé le dessin de De Metter moins précis qu'à l'accoutumée.
Bref une lecture qui m' a laissé sur ma faim
Curieux de tout ce qui touche à l'abbé Saunière, j'ai aussi été intrigué par le titre de ce premier opus "Rennes-le-château".
Pourtant, on est très loin de la légende et du mystère qui plane sur cette ville depuis plus d'un siècle.
Plus proche d'Indiana Jones que de l'enquête historique, cette bande dessinée multiplie les points négatifs :
- anachronisme : l'abbé Saunière est toujours vivant en 1938 !
- aberrations : les visages tuméfiés par la torture de Constant et de sa compagne d'infortune redeviennent normaux en une seule case !
- manque d'originalité : encore de la catholic-fantaisy se surprend-on à dire dès les premières pages
- invraisemblances et grosses ficelles : pourquoi Constant descend-il à la cave page 24 ?
Et pourtant... cela marche,
J'ai été littéralement happé par l'histoire et par le dessin. Le héros est candide et nous avons le droit à une belle garce de vamp dans le camp ennemi.
C'est plaisant, distrayant, et vraiment cela m'a fait songer à Indiana Jones, référence rappelée par les auteurs, dans l'édition de luxe, que je ne peux que vous recommander (aux éditions "canal BD")
Bref une histoire qui m'a ravi.
Après deux années d'attente , voici enfin dans les bacs le tome 2 de cette trilogie.
Malgré un grand nombres d'incohérences historiques et scénaristiques, j'étais tombé sous le charme du premier tome. Et bien cet opus ne dément pas tout le bien que je pensais du précédent. Derrière une superbe couverture soignée, nous assistons à une très belle aventure assez proche de l'univers d'Indiana Jones.
On voyage beaucoup dans cette histoire, en voiture, en zeppellin.
Certes l'ésotérisme est très présent dans cet album mais j'ai passé un moment de lecture très agréable.
Le dessin est réussi, les dialogues font mouches, l'intrigue est prenante...que demander de plus à part de ne pas attendre deux ans de plus pour connaitre la fin!
Enfin ! des années après Trio Grande( Adios Palomita) et Wayne Redlake (500 fusils), le western spaghetti en bande dessinée vient de trouver son digne héritier avec Lupano, Salomone et Pieri.
Ce premier album d'une série prévue en 4 volumes, est franchement jubilatoire. Outre les personnages parfaitement campés, c'est le dessin de Paul Salomone qui m'a littérallement bluffé. Quel talent!
Personnages,trains, chevaux, décors et couleurs (signées Pieri) sont remarquables.
Les décors sont très soignés et, il faut vraiment l'avouer, ce dessinateur sait parfaitement mettre en valeur le personnage féminin de cette aventure, Margot.(ah! que de vues plongeantes sur son superbe decolleté!)
Une histoire prenante où les bons et méchants ne sont pas là où on les attendait, des dialogues qui font mouches, et un dessin riche, précis,et d'une très grande beauté....que demander de plus à une bande dessinée, à part la suite.
Le premier tirage étant épuisé quelque semaines après sa sortie , prouve l'intérêt du public pour cet album.
Une véritable réussite.
Un album signé Juillard et Yann , en plus sur le thème de l'aviation, ne peut se refuser.
En outre, la période traitée -les débuts d'Israël en tant que nation- reste à ma connaissance rarement traitée en bande dessinée.
Yann nous a concocté un scénario intelligent qui oscille entre le destin d'une nation et celui de Björn, aviateur tiraillé par son passé.Les dialogues sont riches, denses, et il faut vraiment prendre son temps pour lire cette bd. A la fois instructif, distrayant et surtout bien dessiné, ce one shot est tout bonnement réussi.
Dégagé du cahier des charges de "Blake et Mortimer", Juillard se donne à coeur joie pour dessiner avions et personnages (surtout les femmes, qui semblent moins figées par exemple que dans "le long voyage de Léna" , mais ne peut s'empècher d'un sympathique clin d'oeil à la série d'Edgar P. Jacob (pour ceux qui ne l'avaient pas vu, jetez un regard à la page 35 et vous découvrirez deux célèbres personnages....).
J'ai passé un très agréable moment à la lecture de cet album.
Acheté dès le jour de sa sortie, je me devais de prendre mon temps pour lire cette bande dessinée.
D'ailleurs est-ce encore une bande-dessinée ou alors un carnet de croquis, ou un carnet de voyage?
Ma foi, les trois à la fois.
Et puis de toutes façons, un "Lepage" ne se refuse guère. Plus proche du très réussi "Voyages d'Anna" édité il y a quelques années chez Daniel Maghen que de ses albums précédents, Emmanuel Lepage nous livre là un formidable témoignage sur ces terres froides, témoignage qui nous donne presque envie d'y aller...c'est dire.
Il faut prendre son temps pour savourer ces 150 pages, où alternent croquis, dessins en noir et blanc, dessins en couleurs et surtout de superbes planches, surtout les doubles pages inoubliables (ah! admirez l'aurore australe sous les pinceaux d'Emmanuel Lepage !)
Cette immersion dans cette communauté atypique (chercheurs, touristes, personnels administratifs et militaires) peut laisser de marbre certains lecteurs mais les amateurs de récits de voyages peuvent retrouver les émotions qui se dégagent d'un livre comme "l'usage du monde" (Nicolas Bouvier ) par exemple.
Une bd magnifique à la fois instructive (je ne connaissais des terres australes que les célèbres Iles Kerguelen ), richement illustrée et fort bien documentée.
Alors embarquez à bord du "Marion Dufresne" pour un voyage inoubliable.
Ce récit est,à mes yeux, une voire la bd incontournable de ce semestre.
Un régal.
Manu Larcenet a osé, il nous a, une nouvelle fois après Le Combat ordinaire, concocté un chef d'oeuvre. Dans un format assez inhabituel pour la saison, Larcenet nous offre les aventures de Polza, ou plutôt ses mésaventures.
Prévu entre 3 et 5 tomes (selon que l'on se fie à l'auteur ou à l'éditeur), cette bd mérite que l'on s'y attarde à plus d'un titre.
Dessinée au lavis, cette histoire (pourtant prévue en couleur) n'en est que plus poignante car le personnage de Polza, s'il n'est pas sympathique à première vue (d'ailleurs on se demande quel crime il a commis pour être en garde à vue), se révèle être assez mystérieux, voire misanthrope (voir son attitude avec les réfugiés planqués dans la fôret).
Mais ce qui m'a le plus attiré dans ce dernier opus de Manu Larcenet c'est le chemin parcouru depuis ....pfff...je ne sais plus.
"Blast" est la résultante d'un album , tant décrié à l'époque mais que j'avais adoré, Ex Abrupto et de sa série phare Le Combat ordinaire qui d'ailleurs sont très proches par les thèmes abordés : la mort du père, une sociabilisation difficile, l'incompréhension et une peur de l'autre.
Bref, "Blast" est à ce jour l'album le plus abouti d'un auteur tant controversé, si ce n'est le plus controversé" du net depuis quelques années.
Chapeau bas.
Album très attendu, en tout cas pour moi.
Après un premier opus décoiffant et étonnant, Larcent nous amène dans un univers plus glauque, où Mancini cotoie la lie de la sociéte. Album noir, sombre qui donne parfois la nausée tant l'histoire de Polza nous prend aux tripes.
Si l'enquête policère avance à travers les confessions de Polza, j'ai tout de même l'impression que le Blast s'éloigne de notre écrivain-clochard, même sous l'emprise de substance illicite.
En effet, le personnage, Saint Jacky, qui donne le titre à ce second opus, occupe une grande majeure partie de l'album.
Mais c'est surtout la beauté et l'originalité du graphisme de Larcenet qui éclate à chaque page.
Mélant dessin en noir et blanc, à la couleur,pleines pages et" gaufrier", cadres panoramiques et cadre rectangulaires, il nous livre là une fantastique palette de son talent.
A dévorer évidement.
Je fais partie de ceux qui n'ont guère apprécié les précédents livres de Bastien Vivès.
Aucune émotion n'était ressortie du "goût du chlore" ou encore de "Dans mes yeux".
Je reconnaissais à ce jeune auteur encensé pourtant par une certaine critique, un seul talent ; celui de maitriser parfaitement le dessin.
J'ai donc, malgré tout, succombé à l'attrait d'un nouveau Vivès, eu égard aux bonnes critiques lues ici ou là.
Et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un album touchant, émouvant et surtout parfaitement maitrisé.
Cette aventure qui s'étale sur plusieurs années m'a littérallement envouté alors que le thème traité, le monde de la danse classique, m'est complétement hermétique.
Il faut le tour de force d'un grand auteur pour pouvoir captiver le lecteur parfaitement profane que je suis (et je ne pense pas être le seul) dans une aventure somme toute banale.
Mais ce qui fait l'atout de ce pavé, c'est le superbe dessin de Bastien Vivès, un dessin en noir et blanc, tout en mouvement et qui allie à la fois la précision dans les gestes et le flou dans les visages.
Ce mariage est une réussitte totale.
Avec plus de 200 pages, nous nous attachons aux personnages, en particulier à Polina et son enigmatique mentor,Bojinski. J'ai souffert avec Polina, j'ai ressenti ses déceptions et ses peines mais aussi j'ai été très heureux de l'avoir accompagné dans ses années d'apprentissage de la danse mais aussi de la vie.
Merci à l'auteur pour cet ouvrage qui relève à la fois d'un récit sur le monde de la danse, qu'un témoignage plus large sur la création artistisque.
Véritable petite surprise que ce premier tome d'Horacio d'Alba.
J'étais pourtant assez septique avant que mon libraire (loué soit son nom!)m'en conseille la lecture.
Bien sûr dès les premières pages, on ressent l'univers de Lauffray, d'Alex Alice mais , fort heureusement, le dessin de Nicolas Siner, tout en s'inspirant, possède des qualités propres et intrinsèques. En privilégiant les personnages par rapport au décor (les fonds des cases sont souvent exempts de décors), Nicolas Siner nous oblige à nous focaliser sur ces hommes et femmes , tous dévoués aux duels, sur l'intrigue.
Entre uchronie et récit historique, Jéröme Le Gris arrive à nous livrer un scénario original et parfaitement maitrisé. L'unvers choisi, entre empire romain et renaissance,(sans oublier l'autorité pontificale) est criant de vérité.
Il fallait oser camper des personnages aussi fort en couleur.
Car ces duellistes sont assez charismatiques et j'avoue qu'a la dernière page , j'ai eu hâte de connaître la suite car la dernière case est vraiment belle et surtout nous laisse dans une situation angoissante.
Bref, une petite pépite que je conseille vivement.
En très peu de temps, Lady S. s'est rapidement inscrite parmi les albums incontournables.Constituée de one shot,cette série m'étonne toujours autant. L'infatigable Van Hamme sait, dans le présent opus, réutilser les personnages des précédents albums.
Au fur et à mesure des aventures,notre Suzan alias Shania s'émancipe de son, voire ses pères.
En s'inspirant de l'actualité, à savoir la présence de la mafia russe dans le sud de la Fance, Jean Van Hamme nous livre un scénario implaccable et carré, comme (presque)toujours. C'est précis, avec des dialogues riches et surtout fort bien dessinn par Philippe Aymond qui avec son dessin réaliste colle parfaitement à l'histoire.
un très bon moment de détente.
J'ai emprunté ce livre de Greg Shaw sur sa seule couverture.
En effet, je m'attendais à lire du Chris Ware et je me retrouve quasiment devant une nature morte. Près de 150 pages qui se lisent très vite, ou plutôt qui se laissent regarder.
En effet, avec des planches quasi-muettes , l'auteur s'est fait plaisir avec un exercice de style qui au final se révèle décevant. Par contre, le dessin assez simpliste m'a bien plut.
Mais avec comme seul décor piscine, bureau, musée et terrasse de café, l'histoire devient vite lassante, laissant l'intrigue au second plan.
Pari osé de Greg Shaw mais pari risqué pour le lecteur qui risque d'être déçu par ce concept.
Une véritable claque que ce sixième et dernier album de cette série, les auteurs ayant décidé de faire une longue pause.
Une réussite aussi bien scénaristique que graphique est au rendez-vous pour nos trois auteurs. Christian Rossi nous propose des planches d'une beauté à couper le souffle, sans parler d'une superbe couverture.
Et que dire de Dorison et Nury qui, dans cette course poursuite entre l'équipe de W.E.S.T. et Morton Chapel, entre Chapel lui-même et sa fille, nous font retenir notre respiration jusqu'au final. L'action va crescendo et les scénaristes, à l'image d'un certain Greg, avec "Bruno Brazil" n'hésitent pas à malmener leurs personnages.
Un excellent album qui conclut un diptyque où, comme les précédents, la politique du président américain n'est jamais très éloignée de l'action de l'équipe W.E.S.T.
Comme Boucq et Jodo avec "Bouncer" , les auteurs ont réussi à renouveler le Western avec cette série.
Ce n'est qu'en fermant le livre que j'ai remarqué que "Là où vont nos pères" était publié dans la collection "long courrier" de Dargaud, tant cette bande dessinée tranche avec la production actuelle (et le style Dargaud). Ce type d'ouvrage se rapproche au niveau graphique plus de la collection Mirages de Delcourt, à l'image d'un Fritz Haber de David Vandermeulen que d'une série de Dargaud.
En effet, il s'agit ici d'une bande dessinée muette, mais qui, de par son étonnante palette de vignettes peut se passer de dialogue.
"Là où vont nos pères" aurait pu être un portrait triste et poignant de l'immigration, mais non. L'auteur, Shaun Tan, a choisi une toute autre voie, qui oscille sans cesse entre Chaplin (Modern times, ou encore L'émigrant) et un monde à la Kafka, où tout nous est inconnu : alphabet, animaux, transports, langage etc.
Si j'ai été, dans un premier temps, assez désorienté par le scénario, j'avoue qu'il faut une seconde lecture pour bien appréhender la richesse de l'histoire. Mais c'est vrai que le scénario est peut-être étouffé par la beauté des illustrations, d'ailleurs, je n'ai eu de cesse de contempler les superbes pages à plusieurs reprises depuis que j'ai acheté cette bande dessinée.
Ce livre est une fable, fable sur l'émigration, fable universelle et magnifiquement illustrée, et surtout qui ne sombre pas dans le misérabilisme mais au contraire dans l'optimisme et la joie de vivre.
C'est beau, souvent sombre et angoissant, mais résolument tourné vers l'avenir, vers l'espoir (comme le montre la dernière page).
Cette bd c'est le rêve américain sans le Crack de 29.
Après un très énigmatique premier volume, les pièces du puzzle semblent lentement se mettre en place dans cet opus. Les deux histoires parallèles se rejoignent ici dans l'enquête menée par nos deux mystérieux agents des UPI.
Mais ce n'est pas tant l'histoire qui m'a plut dans cet album que les prouesses graphiques de Patrick Laumond qui, véritablement, ose tout : en jouant avec les angles de vues (les plans en plongée sont très nombreux et surtout magnifiques), en retraçant les dialogues sans pour autant que l'on voit les personnages (pages 31 et 39), en soignant particulièrement les planches muettes, en trouvant un bon équilibre entre plans rapprochés et plus lointain... on peut multiplier les exemples de techniques utilisées dans cet album.
En outre, l'insertion de petites vignettes à l'intérieur d'autres cadres apporte un plus à cette bande dessinée. J'ai trouvé cet album très cinématographique dans sa conception.
Nous traversons l'Amérique typique, New York et ses building, la Louisiane et ses bateaux à roues, ses somptueuses demeures coloniales, sans oublier une scène dans un bayou assez morbide. Mais si les décors restent eux classiques, l'histoire elle, ne l'est guère, et le mystère des UPI demeure
Retour gagnant pour cette parodie de nos célèbres duettistes.
En premier lieu, la couverture est fort réussie et très pertinente. Tout y est, le chronoscaphe, le bus à 3 étages et la dérison, que l'on retrouve dans cet opus.
Par rapport à l'aventure précédente, j'ai trouvé l'histoire plus fluide, plus logique (encore qu'à la conclusion de l'album, la logique ne l'emporte pas).
C'est très drôle, bien enlevé et moi qui suis un grand admirateur d'Edgar P.Jacobs, j'applaudis à cette irréventieuse reprise.
En second lieu, le dessin de Nicolas Barral,même s'il reste éloigné du style du maître du "bois des pauvres" fait tout de même ressortir l'ambiance des années 50 (tant au niveau des couleurs que du lettrage).
Evidemment, les références à l'oeuvre de Jacobs y sont logiquement nombreuses ("le piège diabolique", "la marque jaune" avec notamment Big Ben) mais aussi des "privates jokes" avec "menaces sur l'empire" -le MI5 ou MI6, je ne sais plus;et la présence de Winston Churchill).
Olrik n'est pas oublié dans cet album où il joue un rôle à contre emploi.
Une parodie donc intelligente et surtout très drôle des héros les plus célèbres de la bande dessinée .
A l'heure où le tsunami du Japon est au premier plan, je me suis replongé (désolé pour ce mauvais jeu de mot) dans ce bref bouquin de David De Thuin.
Récit du Tsunami qui a ravagé l'Asie il ya quelques années, ce livre est poignant, bouleversant et à chaque lecture(et elles sont nombreuses), les larmes me viennent aux yeux à la dernière case.
Tout le talent de David De Thuin réside dans le fait de faire passer des émotions avec un dessin somme toute assez simpliste. Il l'avait déjà d'ailleurs fait avec sa série précédente 'le Roi des Bourdons".
En quelques pages (qui vont de la couverture au"quatrième plat"du livre-car l'auteur utilise au maximum le support du livre) il arrive à rendre le lecteur presque qu'acteur du récit (notamment sur les pages où le père connait un cruel dilemne entre sauver sa fille ou son fils).
Cette bd dépasse tout les reportages TV que vous avez pu voir.
C'est simple, bref, percutant et surtout bouleversant...un must
Après une trop longue attente de 5 ans, voici enfin le dernier volume de ce cycle.
Ce thriller se situe dans un univers assez proche de celle de "W.E.S.T", avec cette mystérieuse brigade des U.P.I.
Le dessin, par contre, en est assez éloigné de par son côté informatique un peu trop voyant sur certaines pages.
Sinon,le dénouement est assez classique dans cette histoire de vengeance. Récit assez dense, donc assez long à lire, avec des dialogues qui font toujours mouche.
Cette fin de trilogie est somme toute réussie mais le délai de parution entre le deuxième et troisième volume me font plus qu'hésiter à me plonger dans un second cycle, qui à la lecture de cet opus, parait inévitable.
Long pavé que cette bd autobiographique !mais quel pavé ! J'ai été littéralement happé par cette histoire . "On the road again" aurait pu être le sous-titre de cet opus. Rien ne nous est épargné dans ces souvenirs: ni le viol, ni les appétits sexuels des machos italiens, ni les errances dans les rues romaines.
Récit fort bien raconté même si le dessin n'est certes pas l'atout majeur de l'album, mais la sincérité de l'auteur l'emporte évidemment.
J'avoue avoir eu du mal à comprendre les motivations de l'auteur pour cette escapade, ou plutôt cette longue fugue à une époque où, heureusement pour elle, le sida n'était pas encore aussi répandu.
Témoignage d'une époque, pas si lointaine, où la liberté rimait aussi avec une certaine liberté sexuelle; d'une époque aujourd'hui révolue , celle du mouvement punk ou plutôt pour cet album, de l'esprit punk, qui allait aussi bien avec l'insousciance qu'avec ses aspects plus durs comme la violence et la drogue.
Cet album mérite amplement son prix à Angoulème.
C'est une histoire forte, qui peut parfois paraitre suréaliste tant le comportement des deux amies, Ulli et Edi, ne s'inscrit plus dans l'ère du temps.
Deux gamines inconscientes en fugue en Italie et cela donne ce très bel album.
A lire évidement.
Cet album qui clôt la série " Les Instincts pervers", est particulièrement dur à lire.
Tout les bas instincts sexuels sont présents dans cet opus et souvent la lecture devient insoutenable : des viols au sado-masochisme, en passant par une scène, certes suggérée, de zoophilie...tout y passe.
Reléguée dans une ferme, où elle sert d'esclave, notre institutrice subit ici les pires sévices sexuels. Album à réserver à un public plus qu'averti .
J'en déconseille évidemment la lecture à ceux qui veulent découvrir la bd dite "adulte" (préferez plutôt "lost girls" d'Alan Moore ou le désopilant "Exposition" de Noé, voire les très belles bd de Giovanna )
Derrière une très belle couverture signée Manchu, se déroule une véritable course poursuite entre Venise et la Turquie à la recherche de la mystérieuse jeune fille venue du plus profond des temps.
C'est rapide, bien mené.
On passe de scènes d'actions sous les eaux, aux poursuites en voiture , en passant par un combat aérien.
Bref, on ne s'ennuie pas une seconde dans ce quatrième opus d'une série qui continue à tenir ses promesses avec içi un mélange de James Bond et une pincée de Thorgal (cela fait certes un grand écart).
Le titre "révélation" n'est pas usurpé car l'intrigue avance à grand pas avec quelques réponses à nos questions.
J’ai lu ici ou là quelques réserves sur cet album.
Derrière une couverture, qui fait songer évidemment à la série Golden City, on découvre une aventure originale mêlant science fiction, écologie et espionnage.
Même si j'ai trouvé quelques longueurs dans la narration, comme la façon un peu lourde et naïve de présenter la pénurie d'eau par Mismy (un encart certes long aurait suffit), mais aussi la "conversation de Dakota " avec son X27, j'ai totalement adhéré à cette histoire qui fait une part belle, en outre, à un nombre impressionnant de moyens de transports futuristes.
J'ai découvert Pecqueur assez tard (j'ai seulement lu Golden City lors de la parution de l'intégrale réalisée pour les 20 ans de Delcourt) et j'avoue que je retrouve les thèmes développés dans sa série phare.
Donc, les inconditionnels ne seront pas déçus.
Ce premier volume est composé de six histoires, six aventures torrides vécues par Mariano, accordeur de piano. Ses périples sexuels sont superbement mis en image par Ignacio Noé, auteur argentin non dénué de talent, et pilier de la revue "Kiss Comix".(Il est l'auteur du remarquable "Exposition")
On y croise dans cet album nymphomane , acrobate,comédienne et ingénue et deux mystérieuses soeurs, le tout sur un ton humoristique
Voici donc une bd pour adultes, de qualité avec des dessins soignés et riches, aussi bien pour les décors que les personnages , le tout relevé par de superbes couleurs.
C'est drôle, enlevé, enjoué....bref un album de qualité publié par les éditions Dynamite.
Attention les yeux, car cet auteur, l'argentin Ignacio Noé déménage.
Ce récit, pretexte à dessiner des femmes à fortes poitrines dans des scénes assez scabreuses, est assez humoristique.
Noé s'amuse a nous raconter, à travers son héros, Gil Spam, l'histoire des tabeaux présents à cette exposition.
Le décalage entre ce que le peintre a dessiné et la réalité de ce qui s'est réellement passé est vraiment bien amené.
Evidement, nous sommes plus proche de la bd pornographique (les scènes sont assez crues) que de l'érotisme mais le tout étant raconté avec humour, cela passe facilement (d'ailleurs le héros est loin d'avoir la beauté d'un Don Juan).
Certes, le fil rouge de l'exposition n'est qu'un leurre pour le scénario (on évite ainsi les histoires courtes habituelles dans le genre) mais cela permet une lecture agréable. Noé utilisera par contre les histoires courtes dans sa série "l'accordeur", qui mérite aussi le détour.
N'oublions pas le dessin très riche en détail de Noé, agrémenté de superbes couleurs.
A découvrir pour les amateurs du genre.
Tout les ans, certains livres se détachent par rapport aux autres dans le flot des sorties et Block 109 sort véritablement du lot.
La maison d'édition "Akileos" a le chic de dénicher, par le passé, des petites pépites.
Revenons à "Block 109", une uchronie parfaitement maitrisée par un scénario impeccable et implacable. Même si j'ai dû m'y reprendre à deux reprises pour les premières pages, je n'ai plus lâché ce bouquin ensuite.
Pas mal d'intrigues et de personnages rythment en effet le récit et il faut être attentif aux uniformes pour ne pas mélanger russes et allemands.
Fort bien documenté sur la seconde guerre mondiale, Vincent Brugeas sait (ré)utiliser les personnages clefs de ce conflit (notamment en se servant d'un Heydrich décidemment à l'honneur avec la sortie du roman "H.H.H.H" de Laurent Binet).
Ce one shot bénéficie en outre d'un dessin proche du crayonné, ce qui me plait beaucoup. Cette aventure possède à la fois les avantages du one shot (une histoire bouclée en 200 pages) et ses inconvénients (on aimerait en savoir plus sur "Paul").
Je pensais qu'annoncer d'emblée les effets dévastateurs du Virus allait tuer l'intérêt de l'histoire mais c'était sans compter les complots qui sont sous-jacents à l'histoire.
Certes quelques fautes d'orthographe, dues à une relecture rapide , émaillent l'histoire mais cela ne gène pas.
A lire absolument.
Si vous voulez découvrir une bd porno, n'hésitez pas, lisez "Miss 130", c'est du lourd.
Miss 130 retrace les aventures sexuelles de Reiko, femme à très forte poitrine et aux courbes avantageuses, qui n'hésite pas à donner de sa personne pour sauver son mari.
Le dessin de Chiyoji est réaliste et les personnages baignent dans la sueur et le stupre à chaque case.
Toutes les références du porno y passent : du triolisme aux démonstrations buccales de madame, en passant par une scène de zoophilie.
S'il n'y a qu'un manga du genre (Hentaï)à lire et à posséder, je pense que c'est celui-là qu'il faut prendre.
Album réussi, très hard.
A réserver à un public très averti, bien sûr.
Le précédent cycle ("le voyage des pères") m'avait enchanté.
Nous retrouvons içi Jonas, toujours aussi bougon, mais il n'est pas le personnage principal du récit. David Ratte en profite pour nous livrer, avec une pirouette scénaristique, l'histoire d'un lointain ancêtre de Jonas, Yona.
Je n'ai pas retrouvé dans ce opus l'humour et l'émotion qui se dégageait du "voyage des pères".
Certes , David Ratte revisite, par petite touche dans ce premier volume, l'Exode mais ce tome d'introduction m'a paru un peu long et on attend avec hâte la rencontre entre Moïse et Yona.
A noter le changement de coloriste avec une palette plus lumineuse que sur le précédent cycle.
Dans le genre de bd pour adultes contemporaines, Bruce Morgan, anagramme d'un dessinateur d'ouvrages plus sages, se distingue.
Réédition de l'album de 2001 (paru en deux parties),nous suivons ici les aventures de Valérie, jeune institutrice nommée dans un village des pyrénnées. Les aventures deviennent de plus en plus glauques, de plus en plus hard pour finir dans une déchéance complète. Bruce Morgan nous offre une palette de tout ce que le porno peut offrir:du triolisme au gang bang, en passant par le lesbianisme ou la soumission.
Contrairement à beaucoup d'albums du genre, Bruce Morgan n'essaie pas de dessiner de superbes femmes et des apollons mais des personnages communs, que l'on peut croiser tous les jours.
Avec un trait simple et épuré, Morgan Bruce signe là un bon album, d'une série qui en comptera 4, avec "l'esclave sexuelle", "la revanche",et "la vicieuse".
Evidemment, lecture à réserver à un public très averti , car les éditions "Dynamite" versent plus vers la pornographie que vers l'érotisme.
Pour ceux qui veulent découvrir d'autres albums de la même veine, je conseille la lectures de bd d'Ardem, autre pseudonyme d'un auteur (très)connu du 9ème art.
Sans l'éclairage du festival d'Angoulème 2011, je serai surement passé à côté de cette bande-dessinée. D'ailleurs, elle est passée inaperçue, pour moi,dès sa sortie.
Pourtant, cette chronique douce-amère mérite vraiment le détour.
Avec un dessin tout en aquarelle,Manuelle Fior explore avec talent des paysages différents: de l'italie à la Norvège, en passant par l'Egypte. Les pages consacrées au voyage de Piero du Caire à Assouan sont de toute beauté, tout comme celles de l'arrivée de Lucia en Norvège.(l'utilisation des couleurs y est pour beaucoup)
Mais c'est surtout l'histoire qui m'a touché, une histoire d'amour qui s'étire sur de nombreuses années, où ,fait assez rarissime dans le monde de la bd,les personnages vieillissent.
Une pointe de nostalgie s'éveille une fois la lecture terminée.
C'est beau, touchant,et l'auteur arrive à nous émouvoir avec cette histoire , somme toute, assez simple.
Je ne sais si pour autant, ce livre méritait le Fauve d'or à Angoulème, mais une récompense, certainement.
Leone Frollo continue dans ce deuxième volume à nous faire découvrir la vie d'un bordel parisien. L'ambiance début du 20ème siècle est fort bien retracée.Même si les scènes sont plus explicites dans le présent volume, le dessin est toujours aussi soigné. Leone Frollo nous offre les penchants et perversités des clients du "One Two Two",à travers des petites histoires dont certaines parfois "limites" (lisez celle consacrée à Monsieur Glandu, vous comprendrez), d'autres assez drôles ("meules d'or"), voire dérangeantes (Hugette et son anarchiste). Une bande dessinée evidement à ne pas mettre entre toutes les mains et réservée à un public averti. Les éditions Delcourt, avec leur collection Erotix, ont le mérite de ressuciter des petits bijoux oubliés voire censurés.
Leone Frollo a dessiné cette série de 1985 à 1987. Il relate l'histoire d'un bordel parisien, en s'inspirant du célèbre "one two two" . Dans un style très élégant, Frollo relate, le plus souvent sous une forme humoristique, et à travers de courtes histoires, les exploits des pensionnaires de Madame Georgette, tenancière du bordel. Un dessin épuré, sans décor, qui permet d'admirer les courbes de ces dames.... Outre ces pensionnaires, Frollo nous offre une belle galerie de portraits de la bourgeoisie du début du 20ème siècle, fréquentant les maisons closes. Même si certaines cases sont très explicites, je n'arrive pas à classer cette bande dessinée dans la catégorie "pornographique". Malgré ses 330 pages et à raisons de deux vignettes par page, ce petit pavé se lit un peu trop vite. C'est plaisant, élégant sans aucune trivialité, ni vulgarité, bref classieux .
Cet album avait tout pour me rebuter. D'une part, j'évite depuis quelques années les éditions "Soleil" , et d'autre part , je pensais qu'après le formidable "Long Jonh Silver" de Lauffray et Dorison, tout avait été dit sur le monde de la piraterie. ( en plus, Corbeyran nous annonce un album "pavillon noir" sur le même thème, bref je croyais le genre définitivement condamné).
Quel erreur.ce premier volume rafaraichit le genre avec cette histoire de famille.
Aucun temps mort dans le récit, et les retournements (nombreux) de situation sont bien amenés (j'ai adoré la rencontre avec Jonah), quant à la conclusion de ce premier opus, elle est tout simplement jubilatoire. On s'atteche très vite au personnages, et celui de Red est particulièrement réussi.
Le dessin de Patrick Henaff n'est pas en reste avec notamment les superbes planches relatant l'histoire de la perla de oro, avec une mise en page qui peut faire songer parfois au style de Lauffray.
Cet album est la bonne surprise de ce début d'année.
Après un album "Etoile rouge", un peu décevant (mais la barre était placée très haute avec leur premier album) revoilà nos compères Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat qui nous présentent leur nouvel album. Outre mon admiration pour leur rythme de production assez soutenu, j'ai adoré cette uchronie qui est beaucoup plus proche de l'univers de l'excellent "Block 109" que ne l'était l'"Etoile rouge". Beaucoup d'allusions renvoient d'ailleurs à l'album fondateur, la plus flagrante étant la présence du sergent Steiner alias Walter Schell (mais j'avoue qu'il m'a fallu la dernière page du livre pour faire le rapprochement, signe peut-être que l'on peut lire les trois albums de cet univers séparement).
Si le scénario, comme certains l'ont souligné, évoque avec intelligence des films comme "Platoon" ou encore "Apocalypse Now", je suis resté scotché devant la technique avec laquelle Ronan Toulhoat dessine cette jungle hostile, et ces mercenaires du Nouvel Ordre Teutonique. Un vrai film de guerre se déroule devant nos yeux.
Vincent Brugéas n'est pas en reste en nous perdant en fausses pistes dans cette jungle hostile.
Le dessin a gagné en maturité, le scénario en densité, bref que dire de plus sinon lisez le !
J'avais seulement lu, mais sans enthousiasme, les deux premiers volumes de cette série. Et puis est arrivée cette superbe intégrale en noir et blanc qui a complétement relancé mon intérêt pour cette histoire.
En premier lieu, je suis resté scotché par le dessin de Lionel Marty, qui prend toute sa dimension avec les pages en noir et blanc. Les pleines pages comme la vision de Jérusalem ou encore celle de la macabre vue de la mosquée d'Al Aqsa, sans compter les innombrables scènes de bataille sur deux pages vous donnent une idée du talent de Lionel Marty. Contrairement à la version couleur des albums, l'atrocité des combats ressort encore plus en noir et blanc.
Car c'est bien sur l'aspect sanglant des croisades (Thirault s'est d'ailleurs inspiré de la première croisade) que repose le scénario.
Philippe Thirault nous propose un sacré mélange entre réalité et fantastique, le tout mélé d'une sombre histoire d'amour où gravitent trois personnages essentiels: l'envoutante et mystérieuse princesse, chef des guerriers Tafurs, Istavana; Hermance dit pieds du diable, doté de pouvoirs surnaturels et enfin Live Noir, guerrier sanguinaire et fanatique.
Ces trois personnages sont lancés vers Jérusalem pour délivrer le tombeau du Christ. Thirault , grâce à une documentation solide, fait cotoyer ses personnages avec Godefroy de Bouillon, Hugues de Bonnefoy et autres croisés célébres.
Une aventure sanglante, cruelle où les combats sont dessinés avec un réalisme qui peut parfois repousser le lecteur mais qui, pour ma part, m'a complétement conquis.
Une très belle réussite.
Ce neuvième volume s'inscrit dans le droit fil des séries américaines à la mode où avocats, policiers et juges se disputent les premiers rôles.
Même si c'est assez expéditif,en 48 pages, nous avons là tout le système pénal américain qui défile sous nos yeux: aux témoins récusés, en passant par les manoeuvres plus ou moins légales des avocats, rien ne nous est épargné.
Et cela est assez efficace dans cet opus scénarisé par Denis Lapière et Franck Giraud, évidememt.
Même si je n'ai pas trouvé le dessin d'Olivier Berlion aussi bien soigné que d'habitude, cet album colle parfaitement à l'esprit de la série.
Comme pour le deuxième volume de cette série ("le fils") avec le dessin de Daphnée Collignon, celui de Loïc Malnati tranche vraiment avec l'ensemble des albums déjà parus. Cela freinera certains pour l'achat de cette série mais pour ma part, j'ai apprécie le dessin épuré, avec un encrage assez épais de Malnati.
J'ai eu l'impression que l'histoire faisait une pause avec cet opus ,où Ellen rejoint des néo-baba-cools lors d'un road movie avant que l'histoire ne la rattrape.Fallait- il pour autant consacrer 46 pages? Je n'en suis pas si sûr.Cette équipée semble, comme les blagues que se racontent les protagonistes, datée voire incongrue dans le déroulement du destin d'Ellen.
Bref, un album assez bancal, un album de transition sans doute, avant d'aborder enfin, "le procès".
Je sais que la bande dessinée dite populaire n'a guère bonne presse, et que Van Hamme est un scénariste brillant mais parfois se repose sur ses lauriers mais je vais défendre "Rani" #2 .
Comme pour le premier volume,où Jean Van Hamme, ne s'en cache pas, on retrouve les ingrédients qui ont fait le succès de la célèbre série de cinéma "Angélique, Marquise des Anges", avec notre héroïne qui rejoint, dans le présent opus, une bande de brigands.
Le dessin de Vallès est toujours aussi bon, soigné.
Le scénario, signé Alcante et JVH,me rappelle évidement ses films de capes et d'épées des années 50.La lecture est agréable. Certes ce n'est pas la série phare que l'on retiendra des ces trois auteurs mais elle a le mérite de me faire passer un agréable moment de lecture.
Un petit regret tout de même, c'est un rythme de parution assez long qui tranche avec le côté feuilleton, au sens littéraire du terme.
Asterios Polyp est un livre bien singulier, aussi bien sur la forme que sur le fond.
Le choix d'une couverture n'est certes pas heureuse à mon goût (j'ai du faire plusieurs librairies avant de trouver un exemplaire en bon état, sans les coins écornés) mais David Mazzucchelli a su élaborer un dessin et un scénario très original et surtout une mécanique bien huilée. D'ailleurs, je rapproche cet album du fameux "Jimmy Corrigan" tant rien n'est laissé au hasard dans cette histoire: chaque personnage possède sa propre chartre graphique, Astérios n'apparait que de profil pendant tout l'album,chaque période posséde ses propres couleurs (le bleu ou le rouge pour la période avec Hana, le jaune pour son errance après l'incendie de son appartement)
Un roman graphique d'une très grande qualité où les références mythologiques sont nombreuses.
Astérios Polyp c'est évidemment une adaptation d'Orphée et de sa descente aux Enfers- comme par hasard,il rencontre Willy Illium qui veut adapter "Orphée underground"-, c'est aussi Ulysse résistant aux sirènes (ses élèves).
Un roman graphique très exigeant , tant rempli d'allusions et de références, qu'une relecture est à conseiller.
L'album incontournable de 2010 est là, ne passez pas à côté.Il commence par ailleurs à amasser une jolie petite moisson de prix.
Incontournable vous-dis-je.
Les éditions Delcourt ont eu la bonne idée de réunir dans une très belle édition les aventures de Liz et Beth, aventures évidement à ne pas mettre à portée de tous.
Ce qui retient l'attention, outre les prouesses sexuelles de nos deux amies, c'est le superbe dessin de G.Levis, alias Jean Sidobre, illustrateur du célèbre "Club des cinq". Il n'y a pas à dire, il sait dessiner les femmes.
Les différentes histoires de cette intégrale mettent surtout en scènes des femmes entre-elles, quelques scènes de SM -style histoire d'O- et de déniaisement d'adolescents.
Les aventures se déroulent le plus souvent dans un cadre assez huppé (châteaux, belles demeures) où les bonnes et gouvernantes jouent un grand rôle.Seules l'histoire du détournement d'avion tranche avec l'ambiance du livre.
Plus proche des films érotiques voire pornographiques des années 70 que des films X d'aujourd'hui, cette bande dessinée ravira les nostalgiques de cette époque.
A lire et à ranger dans vos bibliothèques en hauteur à cause des enfants.
Sixième tome de cette trilogie (et oui Loisel et Tripp ont inventé la trilogie en 8 volumes)qui n'en finit pas de me ravir.
C'est vrai, il ne se passe pas grand chose dans ce village Quebecquois (contrairement à un certain village Gaulois, plus vivant). Pourtant Marie va semer la zizanie dans la quiétude de ces habitants plutôt austères.
Loisel et Tripp , par un sacré tour de force,arrivent à me captiver par un scénario où, il faut l'avouer, le calme domine(le plus grand évènement réside dans l'attaque d'un ours).
Une description parfaite d'un monde en (presque)autarcie (sinon le magasin général n'existerait pas), une description reposante qui de volume en volume exploite les qualités et défauts des habitants.
Le dessin de Loisel et Tripp est toujours aussi réussi, et je regrette donc encore plus l'arrêt brutal de "l'arrière boutique du magasin général", qui reprenait les crayonnés de l'album.
Je me doute que certains vont trouver que les auteurs tirent un peu sur la corde du succès mais cet album vient relancer la série avec une Marie transformée par son séjour à Montréal.
Je repousse depuis plusieurs mois la lecture de cette bande-dessinée, (d'ailleurs est-ce encore une bande-dessinée?) pour deux raisons: l'une est que je suis devenu très méfiant sur la production "Soleil", l'autre est que j'évite les adaptations liitéraires.
Je n'avais que de vagues souvenirs de ce roman.
Pourtant, j'ai rapidement été happé dans l'histoire, même si parfois la multidude des personnages peut prêter à confusion. Les dessins de Cromwell sont superbes, bien que souvent très sombres , mais les pleines pages voire les doubles pages sont d'une grande beauté.
Parfois, le texte l'emporte sur l'image et il faut revenir en arrière pour admirer le dessin, mais cet exercice de style est très plaisant.
Par contre,j'ai été déçu par le format choisi par l'éditeur.
Les dessins de Cromwell méritaient des planches grand format mais je gage que le tirage de luxe qui vient de sortir ,opportunément pour les fêtes de fin d'année, rattrapera cette lacune.
A lire , et surtout à contempler.
Un sentiment de frustration m'a pris à la fin de la lecture de ce premier volume.
En effet, j'ai l'impression que l'histoire débute littéralement à la dernière page du livre, tout du moins le mystère de cette expérience annoncée sur la couverture même du premier opus.
Après une série "Feul" très réussie et surtout magnifiquement illustrée, Gaudin et Peynet reforment leur duo.
Le dessin réaliste de Peynet est toujours aussi efficace mais le scénario fait planer tellement de questions qu'il en devient presque décousu. On se demande quel lien existe entre le serial Killer, John et la fameuse expérience.
Une longue introduction certes aguichante mais qui m'a laissé sur ma faim
Ce dernier opus est dominé par la violence de la première à la dernière page. En effet, après 3 volumes décriant une Rome décadente, une Eglise débauchée où sexe et vengeance faisaient bon ménage, sous Borgia père, Jodorowsky appréhende une suite beaucoup plus sanglante et surtout plus libre avec l'Histoire.Car si Alexandre Dumas concédait le fait que violer l'histoire était légitime à condition de lui faire de beaux enfants, Jodorowsky s'éloigne de cette célèbre maxime.
En effet, je n'ai pas encore eu le temps de vérifier ,mais ce scénario semble mélanger Charles VIII et Louis XII , et en tout état de cause, aucun roi de France n'a péri dans un Volcan.
Autant cette fantaisie historique ne m'a pas dérangé lors des tomes précédent, autant les erreurs historiques finissent par m'irriter dans ce dernier volume.Car le destin de César Borgia , historiquement, fut différement de celui servi par l'ami Jodo.
Bref, je suis partagé entre un superbe dessin de Manara, voire un de ses meilleurs que j'ai vu depuis des années et un scénario de Jodorowsky qui, une de fois de plus, reste assez approximatif sur le plan historique.
Néanmoins, je recommande, à tous les amoureux du souffle épique et du dessin de Manara, l'achat de cette série, qui mérite amplement sa place dans vos bibliothèque.
Il aura fallu attendre plus de deux ans et des péripéties éditoriales pour que nous puissions découvrir enfin ce deuxième volume. Et bien l'attente en valait vraiment le coup.
Le titre de la série porte bien son nom dans cet opus, qui se déroule en majeure partie dans ce fameux bois.
Dufaux, qui signe pèle-mèle ce trimestre, un nouveau Murena, un nouveau cycle de Djinn et de Croisades, m'étonne par ce scénario qui relève à la fois du conte (voir les allusions au petit chaperon rouge dans le dessin), de la légende ou du mythe (comme celui de la belle et la bête, avec notamment une scène assez torride ). C'est original, bien amené mais surtout superbement illustré par une Béatrice Tillier au mieux de sa forme: personnages, costumes, un fabuleux bestiaire et les couleurs superbes....un régal pour les yeux.
Espérons ne pas patienter deux années de plus pour connaitre la suite.
Je fais partie de ceux qui ont été ravi lorsque Yann et Meynet ont relancé cette série à la fois bien documentée et dynamique.
Ce second opus de ce diptyque dédié à notre lointaine Province, est dense, riche et fort sombre.
Nous apprenons, mais il faut attendre la fin de l'album, la véritable signification de "la cire qui chante".
Yann a delaissé l'humour pour aborder dans cet album, une aventure plus dramatique que d'habitude ,avec cette recherche desespérée des enfants disparus lors du crash de l'avion.Seules les aventures sentimentales de Jaï apportent une note de gaité.
Le dessin de Meynet est toujours aussi bon. On pourrait juste lui reprocher que ses femmes sont toujours superbes et se ressemblent un peu trop.
Un bon album.
J'ai bien sûr relu le premier volume de ce dyptique avant de me lancer dans la lecture de cet album.Et je dois dire que, malgré le courage et le talent de Chantal de Spiegeleer, le dessin d'Antoine Aubin est plus en phase avec le trait d'Edgar P.Jacobs.
D'ailleurs, Jean Van Hamme n'hésite pas à endosser l'habit du maître du Bois des Pauvres, en faisant évoluer nos deux héros dans des gouffres, grottes et labyrinthes de tout genre.
Hélas, la comparaison s'arrête là.
Certes,on adhère à cette recherche de tombeau mais notre damné Olrik est sous employé dans cet opus mais surtout la fin est....comment dire ...baclée? non, plagiée.
Jean Van Hamme, après nous avoir livré ce mois-ci un excellent opus de Largo Winch, voire le meilleur avec "Mer Noire", et avoir relancé avec brio la série moribonde "Wayne Shelton" semble en panne d'inspiration avec les personnages emblématiques de Blake et Mortimer.
En effet, la conclusion de l'album est calquée sur "Indiana Jones".
Dommage pour nos héros.
Je m'attendais au pire avec cette déclinaison de Thorgal.En effet, depuis quelques années , les spin off des séries emblématiques envahissent avec peu ou prou de suucès les bacs de nos libraires.
Derniers en date, les dérivés de XIII qui sont, il faut l'avouer , assez inégaux. Alors que penser de cette réecriture de la vie de la célèbre Kriss de Valnor, que nous avions quitté en fort mauvaise posture dans justement "Kriss de Valnor" de la série mère?
Et bien, il faut l'avouer que j'ai été conquis par cet album. Et cela pour deux raisons:
- d'une part grâce à un dessin qui ne démérite pas par rapport à celui de Rosinski, même si les décors sont moins fouillés et les dessins moins travaillés
- d'autre part, le scénario est fort bien construit, et les rencontres fortuites et surprenantes avec certains personnages de la série mère ne restent pas inaperçues.
Le caractère bien trempé de Kriss de Valnor s'explique par cette genèse et j'avoue avoir été agréablement surpris par cette osmose entre le dessinateur et le scénariste Yves Sente, déjà repreneur de la série phare.
Une très bonne surprise donc, un surtout un agréable moment de lecture. Que demander de plus?
Si! la suite.
Avant tout,essayez de surmonter ce qui pour certains peut paraitre pour un obstacle, je veux dire le dessin certes simpliste mais qui va droit au but.
J'ai adoré ce bouquin pour plusieurs raisons. L'une d'elle est mon goût immodéré pour cette époque des premières pin -up, avec Betty Page, dont la carrière est retracée dans cet album.(Pour ceux qui aiment cette période, je leur recommande un livre d'Harrold Loyd-le fameux acteur des années 20 suspendu à une horloge- consacré a ces créatures de rêves, le tout en 3D). L'autre est ma connaissance des années "play-boy" de Hugh Hefner, qui consacrent içi la carrière de Linda Lovelace, la première actice X, je crois, a être reconnue mondialement avec "Gorge profonde".
Nine Antico décrit tout dans cette bande dessinée: les célébres soirées où les" Bunnys"apparaissent, en compagnie des acteurs de l'époque comme Franck Sinatra, Tony Curtis,Sammy Davis Jr-que l'on retrouve dans cet album dans une situation plutôt salace-.
Je ne peux pas me prononcer sur le caractère pornographique de ce pavé.
En effet, Nine Antico présente un témoignage et surtout deux destins de deux femmes prises dans le tourbillon du désir des hommes, l'une plus prise dans l'érotisme -parfois assez hard-(je veux parler de Betty Page), l'autre piègée dans la pornographie (Linda Lovelace).
Deux destins différents que l'on suit avec plaisir tant le récit est bien construit.
A travers les deux jeunes femmes qui veulent faire carrière dans "Play Boy", Nine Antico nous propose un portrait amère et dur de ces deux icônes du sexe qui encore aujourd'hui sont des références voire des fantasmes, Linda Lovelace et la célèbre Betty Page.
Cet album n'est pas ni biographie , ni un essai mais un témoignage très romancé d'une époque révolue....une véritable réussite.
A lire évidemment.
Une belle brochette d'auteurs pour ce western.
Jugez plutôt: Cailleteau, Fred Duval, Vatine et Lamy (sans oublier Isabelle Rabarot pour les couleurs).
J'ai découvert cette histoire assez tardivement et évidemment j'ai été rapidement conquis par cet album. Hommage évident aux westerns spaghetti, l'intrigue ne souffre d'aucun défaut: vif, rapide, sans temps mort,avec de singlantes réparties ...bref un régal.
Le dessin de Lamy n'est pas en reste: très aguicheur avec June Mac Allan (rah ! que de beaux décolletés nous avons là), sanglant avec Wayne Redlake,le tout dessiné sous un soleil de plomb.
Une intrigue menée de main de maître, avec une pointe d'humour.
Dans cet univers, en bande dessinée, je n'ai pas retrouvé une telle fougue dans d'autres albums, hormis 'Trio grande" des (presque) mêmes auteurs ou encore plus recemment, "Angéla", signé aussi par un certain Vatine.
Cet album tranche avec les incontournables du western traité en bd, tels "Bluebberry".
Une histoire rafraichissante et séduisante.
Après "un long destin de sang" ,"notre mère la guerre" ou encore "Mattéo", la guerre de 1914 n'en finit pas d'inspirer nos scénaristes, et non des moindres. Cothias rejoint en effet Bollée, Kriss, et Gibrat dans la description de l'horreur humaine.
J'avais parcouru dans la presse spécialisée quelques pages de ce récit mais je n'avais guère était enthousiasmé, à première vue: je ne suis pas en effet un grand admirateur de Mounier et puis la Grande Guerre a fait l'objet de plusieurs adaptions en bande dessinée cette année.
Mais, devant l'insistance de mon libraire, j'ai bassement cédé (je sais , je suis faible) à l'achat pour deux raisons: primo, l'histoire est prévue en deux volumes; secondo il me la proposait dans un tirage spécial, celui de "canalbd éditions".
Assez réservé donc sur cet album, j'ai rapidement été subjugué par cette histoire de médecin militaire connaissant son baptème du feu.La boucherie de 1916 , vu du côté médical, c'est assez original et on s'attache à ce jeune lieutenant Louis-Charles Bouteloup à travers les flash-back et son assurance dans les tranchées, face à ses nouveaux supérieurs et subordonnés.
L'épisode de la trève d'une heure ,vers la fin de l'album ,est poignant et le premier volume s'achève sur une case à la fois pleine d'espoir et d'horreur.
Un récit donc bien construit et très bien illustré par Mounier, assez éloigné de son univers habituel.Je suis ravi de retrouver un Cothias,(en compagnie de Patrice Odras)qui signe là un scénario de grande qualité.
On peut légitimement rapprocher ce volume de l'incontournable série "notre mère la guerre" de Kris et Maël (éditions Futuropolis), tout en restant assez différent.
Un récit original, halletant qu'il faut découvrir sans attendre.
J'ose l'affirmer ici: c'est un très bon cru que ce 17ème (déjà!)opus de Largo Winch.
Beaucoup d'humour ponctue le récit: les tirades de l'inspecteur sur les parachutes dorés ou encore sur le taux de criminalité à New York sont fort bien amenés. D'ailleurs, comme dans "Coke en stock" d'Hergé, Van Hamme fait réapparaitre une brochette de personnages rencontrés dès la première aventures de Largo Winch. Ces guest-stars jouent tous un rôle important dans cette aventure. Il faut noter également le clin d'oeil de Philippe Francq à son scénariste qui reprend le rôle de l'avocat de notre multi-milliardaire.(décidement après le dernier Wayne Shelton, JVH est très présent , dans tous les sens du terme, dans ses bande-dessinées).
Non seulement on retrouve d'anciens personnages mais certaines situations du passé se renouvellent (voir la une du journal suisse à la fin).
Distrayant, atypique (une interview de trois pages de Largo Winch est présente au cours de l'album), drôle et sans aucun temps mort, ce "Largo" se révèle être un des meilleurs de la série, pour le moment.
Il flotte sur cet album un parfum du "prisonnier du Zenda". Certes notre prolifique scénariste emprunte bien des élèments à ce film de capes et d'épées des années 50, mais on lui pardonne tant j'ai été ravi de retrouver un Wayne Shelton en pleine forme après un diptyque très décevant, à tel point que j'allais arrêter cette série si Cailleteau était resté aux commandes.
Ravi aussi de voir cette histoire traitée en un seul volume.Van Hamme ne perd pas de temps: c'est drôle, dynamique, cela flingue à tout va, bref un bon moment de lecture.
Le dessin de Denayer est toujours aussi bon, aussi vif et on sent qu'il s'est fait plaisir à dessiner des camions (comme dans la premier volume)
Avec des allusions à Tintin et à Jean Van Hamme himself (voir la dernière page), cet album remet en selle un héros qui paraissait un peu fatigué.
Bajram débarque là où on ne l'attend pas avec cette histoire du suaire de Turin déclinée en trois versions différentes.
C'est un album conçu comme un puzzle où cases et dialogues renvoient à l'une et l'autre des versions.Quasiment une démarche mathématique qui malheureusement me laisse un peu froid au final.
Ces approches sont certes bien construites, trop bien même, mais le lecteur n'arrive pas à s'attacher aux personnages.
Pour apprécier le travail de Valérie Mangin et de Denis Bajram, il faut sans doute une relecture en s'appuyant sur l'ensemble des renvois cités page 8 mais c'est un peu fastidueux.
Par contre, j'ai été rééllement conquis par le dessin de Bajram, à milles lieux de sa superbe série "Universal one War".. On sent dans chaque vignette le travail de bénédictin du dessinateur, notamment dans la troisième histoire où les couleurs, qui ont de l'importance dans le récit, sont superbe.
Un avis mitigé donc pour cet album étonnant qui mérite une lecture soutenue.
Nous avions laissé Nico dans une mauvaise posture dans le précédent album, et bien avec ce second opus intitulé "Opération Caraïbes" nous retrouvons notre espionne encore plus James Bond que jamais.
En effet, outre le titre, les références au héros de Ian Fleming sont légions dans cet album: que ce soit la base sous-marine ou encore la référence au Spectre (avec le fameux chat) ou les costumes et les décors, tout fait songer aux films avec Sean Connery.
Mais cet opus croule sous les références et allusions, parfois inutiles si bien que le lecteur finit par en avoir le tournis. Je cite pèle mèle: apparition de Truffault s'entretenant avec Alfred Hitchcock, d'un Bob Dylan ahuri,d'un personnage issu de la série "Thundebirds" qui a bercé mon enfance et j'en passe.
Par contre quelque jeux de mots plutôt faciles m'ont gaché quelque peu ma lecture, du genre : "Cuba! non coup bas!" ou encore en parlant de Dallas, partenaire de Nico: "Dallas et Kennedy n'ont jamais fait bon ménage..."
Les ficelles du scénario sont si grosses qu'elles ressemblent à des cordes et pourtant....ça marche.
Le dessin de Berthet y est sans doute pour beaucoup et cette uchronie est assez réussie dans l'ensemble.
Malgré les facilité scénaristiques, on ne s'ennuie pas une seconde dans les aventures de Nico.
Une histoire rafraichissante, hautement improbable donc à lire.
J'ajoute que, comme pour le premier album, les éditions Dargaud ont eu la bonne idée d'éditer un tirage spécial avec dos toilé, qui ajoute au côté rétro de cette bd.
La fin,volontairement ouverte, peut laisser songer,je l'espère à un nouveau cycle.
Mais quel talent ! quel talent ce dessinateur qui a débuté comme coloriste sur la série Murena. Dufaux,déjà vieux briscard du scénario arrive à renouveller un genre pourtant bien usé, celui de la piraterie.
En s'éloignant volontairement du superbe "John Long Silver" de Dorison et Lauffray, auxquels il rend hommage dans la préface, Jean Dufaux nous livre là une aventure trépidente, digne des films américains avec Errol Flynn par exemple.
Débutant,comme il le faut, avec une scène d'abordage sanglante et réaliste, l'intrigue s'intéresse au destin de trois jeunes, embourbés dans l'ile de Puerto Blanco.
Certes les canons du genre (recherche d'un trésor, otage,fuite...) sont présents dans ce premier opus mais on ne s'ennuie pas un instant alors que l'histoire se déroule quasi-intégralement sur l'île,seule la dernière case laisse augurer des aventures plus maritimes.
J'ajoute, même si je me répète, que le dessin réaliste de Jérémy est d'une beauté à couper le souffle: que ce soient les navires, les personnages ou encore les costumes d'époque...rien ne manque à son talent.
A noter pour les amateurs, un tirage de 1200 exemplaires aux éditions canalbd, avec cahier graphique et ex-libris numéroté, que je conseille fortement.
Après un album plus que déroutant mais au demeurant superbe "Pachydermes", Peeters se lance de nouveau dans le monde de l'étrange, bien qu'il soit seulement responsable du dessin, Pierre Oscar Levy assurant le scénario.
L'ambiance opressante régnant sur ces familles prisonnières sur cette plage est très bien rendue par le dessin en noir et blanc de Fréderic Peeters.
J'ai tourné les pages avec une grande rapidité pour connaitre les tenants et aboutissants de cette intrigue, voulant à tout prix connaitre une explication rationnelle à ces mystères de vieillissement prématuré.
Si je n'ai pas eu toutes les réponses à mes questions, (d'ailleurs était-ce vraiment la volonté de l'auteur?), j'ai été assez mal à l'aise voire dérangé ou encore touché par l'attitude des enfants vis à vis de leurs parents déclinants et inversement.
Cette bande dessinée nous renvoit vers notre peur de la mort, et de l'inconnu et fait dans un certain sens, l'apologie du carpe diem.
L'auteur se livre à une véritable étude du comportement humain en mettant en scène ses personnages dans un vase clos. Ce n'est pas big-brother mais presque: tout y passe, sexualité, racisme,la mort, la vieilesse.
La conclusion de l'histoire me laisse encore dubitatif mais une seconde lecture m'éclairera sans doute.
Un album original, fort bien construit et qui fait réfléchir.
Je ne dirai qu'un mot: Superbe.
J'ai littéralement été pris dans le tourbillon de l'histoire.C'est fort bien documenté et ce volume mérite amplement les deux années d'attente.
Quant l'histoire rencontre la grande Histoire, cela peut donner les pires commes les plus belles choses. Ici Gibrat nous plonge avec maestria dans les prémisces de la révolution russe, où bolchevicks, menchevicks, anarchistes et russes blancs se disputent encore le pouvoir vacant.
Dans cet indescriptible chaos, nous retrouvons Mattéo,notre héros, une fois de plus embourbé dans des histoires d'amours déçues, tiraillé entre son engagement anarchiste et Léa,pur produit du bolchévisme.
Autant le premier volume,nous nagions dans un monde malheureusement familier et connu(celui de la première guerre mondiale, souvent traité en bande dessinée -voir le magnifique "Notre mère la guerre" de Kris et Maël) autant ce présent opus nous amène vers des territoires moins exploités dans le monde de la bd, à savoir Pétrograd en 1917; même si le retour sur Paris à la fin de l'album nous ramène plus près de chez nous - d'ailleurs la vignette en bas de la page 46 ne vous fait pas songer à un célèbre poète parisien à une table de bar ?
Le dessin de Gibrat est toujours aussi réussi, aussi bien dans les scènes russes, que dans les scènes parisiennes ou champêtre.Certes, comme l'a précedement écrit Coacho, les personnages, surtout féminins, se ressemblent d'une série à l'autre (Comme si l'héroïne du "Sursis" était condamnée à vivre toutes les aventures imaginées par Gibrat), mais moi, je ne me lasse guère du trait du dessinateur.
Un album dépaysant, riche en dialogues, dense, et , je le répète superbement illustré...bref une réussite, une de plus pour Gibrat.
Assez difficile et déroutant à suivre cette intrigue, d'ailleurs, il y a-en-t-il vraiment une dans ce premier volume? Il ne se passe pas grand chose et il faut deviner que nous suivons non pas la trajectoire de deux personnages mais de trois, même si l'enquête policière ("l'affaire Matisse") menée par Vincent Revel semble être le fil rouge de l'histoire.
En outre cet album se lit assez vite, en raison de planches peu bavardes ,et composées seulement en moyenne de 6 vignettes.
Je continuerai néanmoins la lecture de cette aventure prévue en 3 volumes, le dessin de Bonneau collant parfaitement à ce polar urbain.
Longtemps, j'ai tourné autour de cette bande dessinée. Entre les critiques dithyrambiques glanées ici ou là et les déceptions, je voulais me faire une idée.
Comme souvent, les éditions Futuropolis nous offre un travail de qualité avec cet album de 100 pages signé par trois grande pointures de la bd : Lapière, Giroud et Meyer.
D'ailleurs les deux scénaristes savent plus que quiconque raconter des histoires, en particulier des histoires de femmes.
J'ai aimé cette histoire, même si j'avais découvert les tenants et aboutissants de l'histoire dès le premier tiers de l'aventure.
Il faut dire que c'est bien foutu, cete histoire croisée entre la recherche de la journaliste et celle d'Afia. En outre, grâce aux couleurs de Caroline Delabie, on ne se perd pas dans ces différentes périodes. Je vous laisse le soin de donner un avis sur la façon qu'ont eu les deux auteurs pour que ces deux histoires s'entrecroisent (c'est très difficile de parler de cette bd sans spoiler) mais c'est vraiment bien amené, comme si je l'ai dit précédement, j'avais deviné la fin (sans doute en raison des nombreuses lectures faites sur les critiques de cet album)
Par contre, j'ai trouvé un certain décalage entre l'attitude des personnages, bien européenne voire française et le cadre de l'action, les Etats Unis. Non vraiment, cela ne colle pas.(peut-être que le pays de la littérature reste à tout jamais ancré dans le vieux continent, qui sait?)
Le dessin de Ralph Meyer, que j'avais surtout apprécié dans sa série, malheureusement sans suite, "I.A.N." (surtout l'intégrale en noir et blanc) ne souffre d'aucun défaut:l'horreur des scènes de "guerre" est bien mis en avant.
Un one shot de grande qualité qui, une fois encore permet aux éditions Futuropolis de se démarquer dans cette période de sorties éditoriales foisonnantes.
Un récit bien construit, très bien illustré...que demander de plus?
Cela faisait un moment que je ne m'étais pas arrêté sur un album de Sfar,
depuis son superbe recueil "Gainsbourg (hors champ)",à vrai dire.
Mais là,la magie de Sfar n'opère plus.
Je ne vois pas l'intérêt de cet album. Si c'était pour nous conter les aventures d'un groupe juif dans la russie du siècle dernier, j'aurai préféré que l'auteur se consacre à une suite de "Klezmer".
Donc, très peu d'enthousiasme pour cet album qui devrait, je l'imagine, ressembler à une quête d'un peintre en mal de reconnaissance, pour épouser sa dulcinée.
Certes, on retrouve les thèmes chers (la philosophie, l'art, le judaïsme) à Sfar mais ils sont içi traités de manière peu convaincantes.(l'épisode de l'homme-cheval reste pour moi une énigme)
Reste les pages autour de la promise qui sont réussies.
Une grande déception donc pour cet album.
D'après les magazines spécialisés en bandes dessinées, , la sortie d'un "Chabouté" reste toujours un évènement exceptionnel .
Je ne connaissais guère l'oeuvre de Chabouté. J'avais seulement lu et surtout apprécié son Purgatoire, paru il y a quelques années.
La première chose que l'on retient de cette bd est... son prix, 25 euros, ce qui peut paraître assez rédhibitoire pour beaucoup.
Pourtant, cet album vaut vraiment le coût !
Depuis que je l'ai acheté, je l'ai lu deux fois et cette bd reste sur ma table de chevet, simplement pour admirer, de temps à autre, la beauté des planches.
Car tout le talent de Chabouté est là, il sait maintenir l'attention du lecteur sur une histoire qui se déroule... d'ailleurs où se déroule-t-elle, puisque le "dahlia"(le bateau de pêche) ne possède aucune immatriculation ? L'action se passe-t-elle au large d'Ouessant, voire vers l'Ile de Groix ou encore vers la Rochelle ? Nul ne le sait, et c'est d'ailleurs ce qui m'a touché car cette histoire appartient à tout le monde, c'est à dire qu'elle n'appartient à personne.
J'ai, je l'avoue, un penchant pour le noir et blanc en bande dessinée, et là, je suis gâté. Des superbes planches, souvent muettes (d'ailleurs les 366 pages se lisent très vite) sont réunies autour d'un personnage central... Non il ne s'agit ni du pêcheur repenti (tiens ! c'est marrant c'est presqu'une parabole...), ni du personnage mystérieux surnommé "Tout seul" mais du phare, lui-même, "un navire de pierre immobile, un bateau de granit qui ne tangue pas..."
Une histoire touchante de solitude, d'exclusion et de solidarité.
Lisez le...
Etrange sentiment après la lecture de cet opus.
On ne sait si, malgré sa couverture,cet opus est dedié plus au futur général Wittaker qu'au fameux major Jones, dont on connait enfin le prénom dans le présent volume.
Car le scénariste Yann a choisi une curieuse option, celle de décrire l'histoire de Jones dans une amérique recrée, avec un clone d'Angéla Davis,un Roman Polanski dégénéré (auteur du "pal des vampires"), un Edgar HooPer -chef du FBI-bref des allusions qui finissent par lasser. Certes au début de la série mère, Jean Van Hamme avouait ne pas vouloir citer nommément les Etats Unis , mais à ce niveau là, le parti-pris de Yan me parait discutable.
Certes Il reprend, assez rapidememnt, le synopsis de Van Hamme sur Jones dans le "XIII mystery", mais il prend une certaine liberté avec la série mère: la présence de la mangouste sur la scène du crime me parait douteuse et le final est vraiment sujet à caution.
Même si l'affaire Polanski-celle de 2010- revient sur le tapis, j'ai du mal à comprendre la présence de l'affaire Polanski- coté Sharon Tate-
dans cet opus.
J'ai eu en fin de compte l'impression de lire un catalogue, avec les personnages que j'ai déjà cité, auquel j'ajoute un certain Martin calvin X, aautrement dit Martin Luther King, un général Standwell déjà antipahique,et un colonel Carrington amateur de cigares, sans oublier l'infâme Franck Giordino.
Ce dernier avatar de XIII se lit avec attention tant les dialogues sont nombreux et riches mais les références sont telles, si nombreuses et si lourdres qu'elles finissent par lasser.
Par contre le dessin d'Eric Hennninot ne souffre d'aucun défaut et vivement qu'il retourne à "Carhago", si le diiférent avec C.Bec est réglé
Deuxième et dernier volume consacré à Philippe,un honnête homme. Pourtant, je ne l'attendais pas cette suite tant le premier opus se suffisait à lui-même. Alors qu'est-ce que Gibrat et Durieux allait inventer pour "allonger la sauce?". Et bien, les auteurs ont tout bonnement mis en avant un personnage truculeux et bon vivant, "Robert Vitaly", libraire et oeunologue convaincu.Ah! ces incipit lancé par ce diable d'homme, qui m'ont enchanté, tant ils me rappelaient des souvenirs . Certains incipit restent inoubliables (celui de Vivant Denon est d'une beauté....), d'autres passages (Victor Hugo ou Proust) sont certes classiques mais Robert Vitaly en fait des livres indissociables d'un Sauterne 1989, par exemple. Car le talent des auteurs réside dans le fait de placer des gens ordinaires dans des situations extraordinaires: Philippe garçon coiffeur dans le TGV; Robert, libraire atypique; et Camille , barmaid par hasard. Même si cette bd n'est pas une bd inoubliable , elle m' a fait passer un agréable moment. Une petite bouffée d'oxigène. Bref, un régal.
"Notre mère la guerre" est en passe de devenir, à mes yeux, une bd incontournable sur le conflit de 14, au même titre que les ouvrages de Tardi. Autant "la première complainte" tournait autour de l'enquête du lieutenant Vialatte, autant cet opus nous plonge dans les horreurs de la guerre avec dès les premières pages le récit d'un assaut sanglant. Le talent de Maël éclate dans ces pages, que ce soit dans les scènes de combat, ou celles plus intimistes avec le capitaine Janvier, ou encore avec les tirailleurs sénégalais sous la neige. Kris signe encore une fois un scénario impeccable, une histoire bien documentée. Décidemment, après le très remarqué "un long destin de sang" de Bollée et Bedouel (éditions 12 bis), la guerre de 14 est à l'honneur.
Cet album est le premier du troisième cycle. C'est une des rares séries de Corbeyran (voire la seule) que je continue à acheter et lire. Et j'avoue que je ne suis pas déçu avec ce présent opus. On retrouve les ingrédients qui ont fait le succès de la série en suivant en parrallèle les aventures de Debrah, Nivek et Jill, sans oublier Abeau. On sent que les intrigues respectives vont se rejoindre dans les prochains albums, autour d'un mystérieux tueur en fuite, Sinner, portant le numéro 13 (tiens! tiens! un petit clin d'oeil!)mais je vous laisse le soin de voir à quoi cela se rattache. L'album se lit assez vite (les premières pages surtout)et j'ai été ravi de retrouver nos protagonistes. A noter que les coloristes se succédent à un rythme important sur cette série!
Grandiose ce nouveau cycle du troisième testament.
Pourtant , j'ai eu peur en débutant la lecture: cela commencait comme "Quo Vadis", le roman de Henryk Sienkiewicz (le triomphe d'un général à Rome, l'idée de brûler la Rome éternelle , faire porter la responsabilité aux chrétiens....) puis se transformait en "Ben-Hur" avec la déchéance de Julius, le tout sur un fond de naissance du christianisme, sans oublier la fille naïve...bref que du déjà vu.
Mais le scénario de Dorison et d'Alex Alice vient tellement apporter de méandres dans ce récit qu'on en oublie les références à ces péplum pour évoluer plus vers une histoire mystérieuse que vers une aventure classique.
Et que dire des dessins de Robin Recht à la fois si proche de l'ambiance défini par Alex Alice dans le précédent cycle mais aussi très personnel. Quelques scènes font d'ailleurs écho à certaines situations du livre IV du "troisième testament" : le combat sur le pic de Nigmigiv et celui de Julius avec l'énigmatique et imperturbable chrétien. Le dessin de Recht est beaucoup moins sombre que dans "Todendom", avec des décors et personnages beaucoup plus travaillés.
Je vous invite à dévorer ces 80 premières pages d'une saga qui , avec ce premier volume, sera aussi fascinante que le précédent cycle
La sortie d'un "Blacksad" reste toujours un évenement, malgré le jeune âge de la série. Les auteurs nous amènent à la Nouvelle-Orléans, avec son jazz mais sans son bayou. L'enquête policière est certes classique mais narrée de manière assez désordonnée, ce qui peut nuire à la lecture.Des indications scénaristiques du genre "deux jours plus tôt" aurait été d'un bon secours sur certaines pages (page 6, par exemple). Une autre réserve réside dans le rôle joué par le sauveur de notre bien aimé détective.(page 41)ou bien dans le baiser volé pendant la parade. Hormis cela, l'album est de très grande qualité, et bien au dessus du précédent, à mon humble avis, avec quelques innovations comme les pleines pages oniriques ou encore la scène du carnaval. Et je suis resté admiratif des couleurs employées, et surtout du changement de ton d'une page à l'autre (admirez la scène du restaurant-pages 20 et 21- où lumière et ombre se marient parfaitement; histoire de nous faire baver d'impatience avant la sortie du tome 2 de "l'histoire des aquarelles", ). A lire et à dévorer d'urgence.
Deuxième aventure, deuxième one shot pour Margot, après le très réussi "mystère de la traction 22".
Le moins que l'on puisse dire c'est que E.Van Der Zuiden sait dessiner les carrosseries....toutes les carrosseries. Le dessin, très style ligne claire, est soigné et très ancré années 60.(d'ailleurs le sosie de Lee Marvin a un beau rôle dans cette aventure)
Si vous aimez les belles formes, les belles voitures, n'hésitez pas à parcourir cette bande dessinée.
Par contre, le scénario n'est pas à la hauteur de ce "Vaillant" au féminin.C'est assez naïf, et surtout ce qui m'a exaspéré c'est l'intervention du chien (pages 37 et 38) qui vient gâcher une intrigue certes faible mais sympathique. Il faudrait remonter au premier albums de Tintin pour voir un chien intervenir de manière aussi anachronique.Bref, un os dans le scénario.
Sinon, j'ai passé un agréable moment de lecture.
A noter que, comme dans le précédent album, quelques "bonus" consacrés à Margot et à sa DS.
En conclusion, ne cherchez pas midi à 14 heures dans la lecture de cette aventure qui se rapproche plus de la série américaine "la coccinelle" que d'un Michel Vaillant des débuts.
Si les dessins n'étaient pas aussi réussis, je serai passé à côté de cette bd.
Les deux auteurs nous avaient offert une des bande-dessinées les plus remarquées de l'année, à mon humble avis, "block 109" . Cette oeuvre m'avait subjugué et j'étais impatient de découvrir ce nouveau one shot.
Sans doute ,la barre étant placée très haute,je m'attendais à un nouveau chef d'oeuvre. Changement de format,changement de pagination obige(après le pavé de 200 pages,nous revenons à l'album cartonné classique de 56 pages), je me suis senti un peu frustré dans la lecture.
En outre, l'aspect uchronie de l'histoire est beaucoup moins présent que dans le précédent album et nous retombons dans une aventure plus classique, celle de la vie de l'escadrille Normandie-Niemen durant la seconde guerre mondiale (avec évidemment des dates différentes), avec ses combats aériens, ses doutes et ses pertes.
Par contre, le graphisme est toujours aussi époustouflant, entre le crayonné et le dessin.Les doubles pages sont d'une beauté à couper le souffle, vraiment Ronan Toulhoat possède un talent indéniable.
A signaler que Canal Bd a sorti une édition à tirage limité (800 exemplaires) qui est de très bonne qualité, avec une couverture faisant songer à une affiche de propagande soviétique de la seconde guerre mondiale.
Cet album est à lire non comme une uchronie (car sur ce terrain, j'ai été décu) mais comme l'histoire d'une amitié entre soldats.
Un livre qui mérite le détour
Comment transformer une mort presque anonyme (ayant pourtant fréquenté Brest pendant presque 20 ans, je n'avais jamais entendu parler d'Edouard Mazé) en une épopée flamboyante.
C'est le pari de trois hommes : Kris, Etienne Davodeau et René Vautier, "le cinéaste franc-tireur".
Davodeau a un talent qui n'est pas donné à tout le monde, celui de prendre parti intelligemment dans toutes ses bandes dessinées. L'alchimie entre ces deux auteurs (Kris et Davodeau) nous offre un témoignage engagé, sur les luttes syndicales féroces dans une ville de Brest où " tout n'est plus pareil et tout est abîmé" (comme l'écrivait Jacques Prévert), méconnaissable (d'où la réaction de René à sa descente du train) en pleine transformation (je devine d'ailleurs dans la présentation faite au cinéaste, page 23, la ville d'aujourd'hui) dans les années d'après guerre. Il est des livres qui font un travail de mémoire, "la mort d'un homme" est de ceux-là. Outre le dossier fort bien documenté à la fin , il ne faut pas oublier que la période de l'après guerre fut dominée par des conflits sociaux d'une rare violence ( d'où la création en 1947, de la Compagnie Républicaine de Sécurité - les CRS- ), inimaginable aujourd'hui. Et là, à Brest ce 17 avril 1950, un homme est mort...
"Un homme est mort" sonne comme une litanie tout au long de ce livre.
Après "rural" et"les mauvaises gens ", c'est encore un chef-d’œuvre que nous livre Davodeau (n'oublions pas Kris, au scénario) chez Futuropolis, décidement très prolixe en petits bijoux (Le sourire du clown, Les petits ruisseaux).
Un très beau travail à tout point de vue : dessin, scénario, recherche documentaire.
Ici, l'émotion succède au rire, la révolte au désarroi.
Aventure d'un film, dont, tout comme la ville de Brest, « il ne reste rien »... sauf ce témoignage.
J'avais sous le coude cette bd depuis longtemps mais je voulais absolument lire le roman de Dennis Lehane avant d'en découvrir l'adaptation faite par Christian de Metter. C'est maintenant chose faite, et l'on peut dire que Detter a fait mentir l'adage selon lequel "traduire c'est trahir" car l'adaptation est formidable.
L'ambiance du roman est parfaitement restituée et, même si je ne suis pas un grand fan de ses précédentes bd, j'ai apprécié le dessin tout en couleur sépia de De Metter.
Un très bon moment de lecture, sans temps mort.
A lire bien sûr.
"Plus dure sera la chute" pourrait être le sous titre de cet album, à la fois au sens strict et au sens figuré.
Dans un petit format de 62 pages, Laurent Colonnier développe un récit assez déjanté et décalé tant que l’on n’a pas lu le dernier chapitre. Aussi une seconde lecture est presque nécessaire pour encore mieux apprécier cette lente déchéance vers la folie.
Le parti pris de cette approche peut rebuter certains lecteurs mais je vous conseille de persévérer, cela vaut vraiment le coup.
C'est vrai, comme l'a souligné un chroniqueur précédent, que l'on est assez proche de l'univers onirique de Pachyderme et très proche d'un Frédéric Boilet (Japon oblige...).
Le dessin assez haché et les couleurs à dominante verte et orange ne m'ont pas gêné outre mesure.
Voici donc un petit bouquin de "la Boîte à Bulles" intéressant à découvrir.
Grand admirateur de Sherlock Holmes, longtemps je me suis toujours méfié des reprises du personnage de Conan Doyle, pourtant le plus repris à la fois en littérature et au cinéma.
Quelques exceptions toutefois me viennent à l’esprit : « la vie privée de Sherlock Holmes » adapté par Billy Wilder au cinéma et « les exploits de Sherlock Holmes » par Adrian Conan Doyle et John Dickson Carr , recueil de nouvelles qui reprenaient les canons holmésiens.
Cette nouvelle aventure en bande dessinée est l’adaptation du roman de Dibbin, que je n’avais pas vu passer à l’époque .
Même si Sherlock Holmes redevient à la mode avec le film de Guy Ritchie et sa déclinaison en bd « Sherlock Holmes et les vampires de Londres» (que j’ai tout deux évité), je suis très rétif à ce regain d’intérêt. Seule la version originale de Luc Brunshwig et Cécil « Holmes » , m’a ,pour le moment, passionné.
Pourtant, dès que j’ai aperçu ce livre, j’ai tout de suite été séduit. Séduit par la forme – on croirait lire un journal du début du 20ème siècle avec utilisation d’un mauvais papier- et surtout par le fond. Quel scénario extraordinaire ! Mais j’y reviendrai.
Un seul et unique élément m’a fait pencher vers l’achat instinctif voire compulsif : Jeremy Brett, car le dessinateur a eu la brillante et heureuse idée de faire apparaitre Sherlock Holmes sous les traits d’un des meilleurs acteurs ayant interprété le célèbre détective à la télévision, Jeremy Brett, disparu trop tôt.
Du coup, j’ai l’impression d’entendre ses intonations et voir ses mimiques à chaque page. Un régal, vous dis-je. Si Billy Wilder avait certes quelque peu écorné le mythe du détective anglais dans « la vie privée de Sherlock Holmes », le scénariste revisite ici complètement les canons holmésiens avec cette adaptation de Jack l’Eventreur, tout en utilisant les aventures de Conan Doyle ( le dernier problème, Mycroft Holmes, les déguisements de Sherlock Holmes, les chutes de Méringen) et en distillant dans cet opus des titres d’aventures imaginaires que n’aurait certes pas renié Conan Doyle (« le club des molubdotémophiles « par exemple).
Bien sur, au fil des pages, on songe au «From Hell » d’Alan Moore dans la déambulation de Sherlock Holmes et du docteur Watson dans les rues de Whitechapel. Certes, le parti pris d’un dessin assez vieillot peu rebuter certains mais il ne faut pas s’arrêter à cela.
Un formidable pied de nez au mythe de Sherlock Holmes et qui ne peut que ravir les amateurs, tant l’esprit du scénario est fidèle aux autres aventures relatées par Watson, pardon par Sir Arthur Conan Doyle, qui d’ailleurs fait ici une apparition. Watson, dans la seconde partie de cet opus, prend une importance qu’il n’avait pas dans les aventures « classiques » ; mais ne prenez pas garde au quatrième de couverture qui annonce : « A la veille de sa mort, le docteur Watson, …. » cela peut vous induire en erreur.
J’ai pris un très grand plaisir à lire cette aventure qui tranche vraiment avec le mythe du héros imaginé par Conan Doyle.
Bref, je ne dirais qu’un mot : Jubilatoire.
Je viens de terminer "Alpha ...directions" et que dire de plus que les précédents commentateurs... Grandiose, monumental, instructif, sublime et renversant.
Pourtant, j'ai mis du temps à l'acheter ce pavé, puis à le lire car j'avais une appréhension, même si les avis étaient ici ou là dithyrambiques (mon libraire me l'avait pourtant encensé mais je restais sceptique).
Et pff ! A la lecture, quelle claque, mais quelle claque !
Je ne pense pas que ce genre d'ouvrage intéresse le lecteur occasionnel mais les tarés de bd comme moi ne peuvent passer à côté de ce chef d'oeuvre (3 tomes prévus en tout).
Et quelle minutie dans le dessin, où se mêlent clins d'oeil (on y voit Tintin à bord de sous marin requin - tiens Moulinsart n'a pas relevé ? - ou encore Mickey, Donald, l'arche de Nöé, bref des anachronismes à tour de pages mais toujours bien placés) et formidables dessins de volcans, de mers gelées, d'un bestiaire formidable, de dinosaures, de flore....
Une approche intéressante de l'histoire de la terre, sujet sur lequel je ne suis guère ni spécialiste ni forcement féru, et qui m'a laissé admiratif de l'auteur.
Attention chef d'oeuvre.
J'ai été assez dérouté, voire déçu par ce deuxième volume consacré de cette série consacrée aux casses inoubliables.
Certes le dessin de Guérineau est toujours aussi bon mais je me suis ennuyé à la lecture de cet opus. J'avais plus l'impression d'assiter à une pièce de théatre qu'à une superproduction sur le casse du siècle, bref rien de spectaculaire.
Très peu d'action (voire aucune) ne rythme ce récit, ponctué de dialogues voire de monologues interminables ....d'où un album bavard où chaque case ne repose que sur le dialogue entre uniquement deux personnages.
Le rôle de Marie-Madeleine, et le parti pris des auteurs sur la version évangélique sont certes intéressants mais pour ma part cela ne m'a guère enthousiasmé.
En outre, certains personnages ou certaines situations, comme la représentation de Judas ou la réaction des deux sentinelles romaines, sont si caricaturaux que la lecture en devient génante (voir la page 57 par exemple).
Reste le dessin soigné de Guérineau dans un genre où on ne l'attendait pas et une superbe mise en couleur de Delf (les scènes de nuit sont particulièrement réussies).
Donc bof sans plus comme bd.(mais je le relirai, une deuxième lecture est toujours profitable)
Dommage car cette série, prévue en 6 one shot, repose sur des auteurs confirmés.
Très bonne petite surprise de l'année.
Un dessin et une colorisation surprenants mais une intrigue finement amenée. L'ambiance des année 70 est parfaitement retranscrite .
D'ailleurs, rien n'y manque :des chansons de Joe Dassin, au méga-tube "porque te vas", jusqu'aux voitures (ne serait-ce pas des photos? voir la page 31 de sortie d'usine) ou encore les vétements ( le mythique T-shirt de l'AS St Etienne -allez les Verts !!- est même en couverture'. J'avais 7 ans en 1976, et je me reconnais dans l'atmosphère décrite.
Sur fond de crise sociale et de drame humain, Cédric Rassat, à qui l'on doit déjà "la frontière" et William Panama, nous offre un univers quasi familier avec des situations cocasses (le quasi running gag du capitaine de gendarmerie).
Un premier opus de présentation très riche et qui, dans ses dernières pages, laisse augurer un développement plus dramatique.
Bref un album intéressant à plus d'un titre et qui mérite vraiment d'être découvert surtout pour les dessins.
Longtemps, je suis passé à côté de cet album et il a fallu la pugnacité de mon libraire pour me décider , tout d'abord à l'acheter (mais je suis faible) mais surtout à le lire.
Sans aucune publicité aucune (je n'ai lu encore aucun article dans la presse spécialisée), je crois savoir que cet opus commence à trouver son public. Et c'est bon signe pour son dessinateur, Raphaël Gauthey qui, par son style (faut-il parler de dessin, tant l'on s'approche de la photo), illumine cette histoire , somme toute assez sombre.
Un régal pour les yeux,
un scénario plus qu'intéressant,
bref une bd originale dans un paysage éditorial assez morne, en ce semestre, à mes yeux.
Retour gagnant pour Berthet qui après s'être associé à Yann pour "Yoni" ,série interrompue et assez décevante, nous revient en force avec ce nouvel opus , avec Fred Duval au scénario, à qui l'on doit déjà le désormais classique "Carmen Mc Callum" et le très remarqué et remarquable "Code Mc Callum".
Un dessin parfait, qui arrive à nous faire oublier les mythiques "Pin Up", servi sur un scénario impéccable de Duval, bref une série qui débute bien et qui me donne envie de lire la suite.
Même si j'apporterai certains bémols.
En effet, l'histoire part sur les chapeaux de roues avec un début d'uchronie assez originale mais qui se transforme assez vite en une histoire classique d'espionnage qui s'éparpille un peu entre la trame personnelle (recherche de ses parents par Nico) et les missions de la parfaite espionne.
Pour ma part, j'ai passé un très agréable moment de lecture,que demander de plus à une bande dessinée? Et les petits défauts du premier opus sont vite effacés par un dessin et un sens du rythme efficace.
J'ajoute que j'ai choisi d'acheter la version dite "collector" même si l'édition commerciale présente une qualité égale de papier. La couverture,le dos toilé , le carnet de croquis et mon éternel esprit de collectionneur m'a irrésistiblement poussé vers l'achat de cette version , somme toute très abordable.
A savourer évidemment.
Monumentale, cette nouvelle oeuvre de Sfar, Gainsbourg (hors champ). Non seulement par le nombre de pages (plus de 450), mais surtout par la beauté des planches. Joann Sfar revient une nouvelle fois à l'aquarelle (inaugurée avec "la Java Bleue"). D'ailleurs, je ne suis guère étonné que Sfar aborde la vie du chanteur à la fois au cinéma et en bande dessinée car Pascin, avait parfois des airs de Gainsbourg sur certaines planches.
Je n'ai pas suivi les conseils de l'auteur prodigués dans sa longue préface et j'ai donc lu son livre avant d'avoir découvert le film.
Ici, je retrouve le Sfar que je préfère, beaucoup plus proche de l'univers des carnets (parus chez Delcourt et à l'Association), que de ses récentes parutions, assez inégales.
Cet album n'est ni une biographie, ni un carnet sur le tournage du film mais un mélange très réussi des deux.
Paraphrasant Balzac à propos du "Rouge et le Noir", je dirai que Joann Sfar a fait un livre où le sublime éclate de pages en pages.
Particulièrement réussis les portraits de Juliette Gréco, de Bardot ou encore de Jane Birkin et de toutes les femmes rencontrées par Gainsbourg.
Un livre assez long à lire mais très beau à contempler.
Son film est parait-il un conte mais certainement pas un conte pour enfants car Sfar se livre à quelques dessins que l'on pourrait qualifier d'osés voire pornographiques et rejoint là, l'univers de Pascin (oeuvre évidemment à découvrir pour ceux qui ne l'aurait pas encore lue car on y retrouve le monde de la peinture, cher à Gainsbourg, et une vie de débauche)
Vous l'avez compris ce GainSfar est une petite merveille, entre la bd et le livre d'art que l'on ouvre comme ça, à n'importe quelle page pour admirer un dessin, un tableau...
Une réussite totale.