Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71350 avis postés dans la bedetheque
    kingtoof Le 10/10/2022 à 18:41:07
    Marshal Bass - Tome 8 - La mort misérable et solitaire de Mindy Maguire

    Encore une fois cette album est une réussite !
    Marshall Bass est vraiment la série à suivre.
    Avec une histoire classique de chasse à l'homme en territoire indien les auteurs raconte une aventure terriblement originale.
    Et l'humour est toujours au rendez-vous !
    Un grand bravo !

    Pulp_Sirius Le 10/10/2022 à 17:37:26
    Zaya - Tome 1 - Tome 1

    == Avis pour les trois tomes ==

    Une histoire étrange que celle de ZAYA. J'ai de la difficulté à me faire une tête. Le troisième tome nous amène complètement ailleurs, comme si les deux premiers finalement n'avaient servi à rien.

    ZAYA, ancienne criminelle / tueuse à la solde de la Spirale, se voit dans l'obligation de reprendre du service pour traquer un autre tueur super doué. C'est les deux premiers tomes. Et là, à la fin du deuxième, elle se retrouve dans un univers parallèle (!?). Et puis on oublie ce qui s'est passé avant.

    Je ne sais pas, c'est étrange. Ça reste que c'est plaisant à lire, mais je crois que l'intrigue du tome 3 aurait dû nous ramener aux événements des deux premiers tomes. Sinon, je n'ai pas trop aimé l'I.A. reformatée qui essaie de comprendre l'humour, et ZAYA qui ne cesse de redire qu'elle regrette peut-être son reformatage... assez cliché.

    À prendre ou à laisser.

    Bourbix Le 10/10/2022 à 13:13:45

    Pas convaincu par ce Walking Dead déviant et gratuit. Le dessin est pourtant magnifique mais je n'ai pas adhéré. Un road trip sale mais sans saveur. Bref, correct mais sans plus. Du même auteur lisez donc l'incroyablement inventif Preacher ;)

    Bourbix Le 10/10/2022 à 13:08:12

    Un thriller horrifique énergique et décomplexé. Si c'est dans vos cordes il ne faut pas hésiter à découvrir ce petit chaperon rouge moderne : "Mais qu'y a-t-il dans ce panier jeune fille ?". Si vous avez une âme de viking ça fonctionne aussi:)

    Bourbix Le 10/10/2022 à 13:04:30
    Lady Snowblood - Tome 3 - Epilogue

    A lire absolument pour le côté pionnier de la chose : des histoires globalement bien ficelées assaisonnées de sexe et de violence bien sentie. Un des grandes intérêts est le contexte historique très bien rendu, dans les lieux comme dans l'ambiance générale. Pour adultes uniquement ;)

    BudGuy Le 10/10/2022 à 11:52:11

    Une bande-dessinée revenant sur la première partie de la vie de Fritz Lang en Allemagne avant son exil aux Etats-Unis à la veille de la Seconde Guerre Mondiale.

    Il sera question ici de son ascension en tant que réalisateur de films, de sa relation avec sa scénariste Thea von Harbou, du suicide de sa femme (est-ce bien le cas d'ailleurs ?), de Metropolis, de sa rencontre avec Goebbels… en parallèle de l'Histoire de l'Allemagne (Grande Guerre, montée du nazisme).

    Les planches sont magnifiques et retranscrivent bien l'expressionisme allemand de l'époque. Certaines planches de cauchemar permettent d'introduire notamment le sinistre Hitler et ses idées national-socialistes.

    Un 'one-shot' qui synthétise bien la biographie du cinéaste (sur une bonne partie), son époque et les idéologies qui y étaient en vogue. Nous n'aurons malheureusement pas de conclusion tangible à l'enquête au sujet du suicide de sa 1ère femme.

    Erik67 Le 10/10/2022 à 07:38:33

    Elle me manque déjà cette reine d'exception ! Elisabeth II, reviens au palais ! Il faut dire, comme le disait d'ailleurs la princesse des cœurs Diana dans son interview télévisé, que Charles n'était pas fait pour être roi. Le récent épisode avec le stylo le démontre d’ailleurs parfaitement. Et puis, qui avons-nous connu depuis notre enfance à part la Reine ? La Reine a rendu l'âme et sa vie nous emporte. Rien ne sera jamais plus pareil.

    Voilà une très belle biographie sur l'histoire d'Elisabeth II et d'un règne d'exception. Celle-ci a été réalisé au début de l'année 2022 soit peu avant son décès le 8 septembre 2022 à l'âge de 96 ans.

    Couronnée le 2 juin 1953, elle était le plus ancien chef d'état du monde. Non seulement, elle régnait sur le Royaume-Uni mais également sur le Commonwealth. Elle a parcouru des millions de kilomètres, elle a traversé les époques et a surmonté bien des crises.

    On se souvient de l'année 1992 qu'elle avait surnommé dans un élan de sincérité l'année horribilis » entre la parution du livre de Diana dévoilant le mariage à trois, le divorce de son fils Andrew et de sa fille Anne, puis l'incendie du Château de Windsor qui entraînera le fait qu'elle devra payer des impôts comme tout le monde. Shocking !

    Plus tard, il y aura cet affreux épisode contre la Princesse des cœurs qui avait sérieusement ébranlé la monarchie. Lors de son tragique décès en 1997, la Reine a brillé par son absence obligeant Tony Blair à intervenir d'urgence afin d'éteindre l'incendie. La Reine concédera finalement à Diana des funérailles nationales devant les fleurs et les bougies qui s'amoncellent devant le palais de Buckingham pour célébrer la Princesse des cœurs. Fort heureusement, la Reine va trouver les mots justes pour reconquérir l'opinion.

    Il y aura Andrew, le fils préféré qui dérape après avoir fréquenté un certain Jeffrey Epstein connu pour organiser des parties en l'air assez spéciale et fortement répréhensible. Même un prince ne peut violer une jeune femme de 17 ans.

    Et enfin, il y aura Harry dans tous ses états. Quelle idée saugrenue de se déguiser en SA arborant une croix gâmée lors d'une soirée costumée. Elisabeth avait déjà dû affaire à son oncle le roi Edward VIII qui n'a jamais caché ses sympathies pour Hitler alors qu'elle a combattu dans les rues de Londres durant le blitzkrieg. Que dire également du Megxit sur fond de scandale raciste où la Reine a dû prendre des décisions radiales afin de protéger l'institution ?

    L'auteur commence d'ailleurs par la jeunesse de la reine qu'on connaît finalement assez peu. Même la série « The Crown » commence lorsqu'elle est déjà une adulte. J'ai été assez surpris de voir le grand-père d'Elisabeth lui annoncer qu'elle ne sera jamais reine malgré tout l’amour et l'admiration qui lui portait. On sait que l'Histoire en a décidé autrement.

    A 14 ans, elle prononce son premier discours radiophonique à l'adresse de la nation et plus particulièrement aux enfants du royaume alors que les bombes nazies ravagent la capitale londonienne. La jeune Elisabeth n'hésite pas à se salir les mains en apprenant à conduire des camions et a officié comme mécanicienne. On sait que pratiquement jusqu'à la fin, elle sillonnera les petites routes entourant son château de Balmoral en Ecosse au volant de son pick-up. On ne peut être qu'admiratif devant son dévouement.

    C'est vrai qu'elle a été reine très jeune à la mort prématuré de son père emporté par un cancer du poumon à l'âge de 56 ans. Son couronnement sera retransmis à la télévision dans le monde devant 277 millions de téléspectateurs. Malgré sa douleur, la Reine restera stoïque en ne versant aucune larmes.

    On verra sa relation avec son premier Premier Ministre à savoir Winston Churchill qui deviendra son mentor. Epaté, il la voit apprendre son rôle de souveraine et se métamorphoser en chef d'état.

    Un mot sur Philip de Grèce qui sera également largement évoqué pour dire que c'est un mariage d'amour célébré en 19447 à l'abbaye de Westminster. Il sera son roc comme elle l'a dit encore l'année dernière en 2021 lors de son enterrement. Il sait la faire rire et il est probablement le seul à la traiter comme une personne normale. C'est assez touchant de voir lorsqu'elle baisse un peu sa garde. Philip se montera à la hauteur de cet honneur : « Mon premier, second et ultime emploi est de ne jamais laisser tomber la Reine ».

    J'ai beaucoup aimé cette biographie que je qualifie de parfaite dans son ensemble. Rien n'est occulté. J'ai beaucoup aimé les interludes de deux pages entre chaque chapitre afin d'apporter de plus amples informations à l'aide de photos et de documents d'archive sans compter les nombreuses références afin d'approfondir le sujet. Sur le fond, comme sur la forme, cette BD est très agréable à lire, c'est d'ailleurs mon coup de cœur. A noter des dessins à l'aquarelle tout à fait remarquables. C'est à la fois ludique et instructif.

    J'essaye à mon nouveau d'appliquer le principe de la reine à savoir « Never complain, never explain ». Ne jamais se plaindre, ne jamais expliquer (ou se justifier) car il s'agit d'une marque de faiblesse. Celui à qui l'on fait part de ses tracas trouve souvent le moyen de vous expliquer que ses ennuis sont bien pires que les nôtres. Vos amis n'en ont pas besoin, et vos ennemis ne vous croirons pas de toute façon.

    Pour la petite histoire, j'ai acheté cette BD un peu à la sauvette sur le quai d'une gare avant de prendre mon TGV. Je voulais une lecture qui rende hommage à ce personnage hors du commun qui m'a beaucoup marqué étant également un fan de la série « The Crown ». Bien m'en a pris.

    Oui, LA Reine va beaucoup me manquer. C'est presque un mythe car nul n'a connu autant de moments clefs de l'histoire contemporaine. God save the Queen !

    Mvlb Le 09/10/2022 à 20:20:19

    Au-delà de l'histoire de Goldorak, la BD clarifie un vrai message plus philosophique. Surprenant à découvrir à 50 ans après avoir été fan du dessin animé dans les années 80.

    Yovo Le 09/10/2022 à 20:19:53
    Valhalla Hotel - Tome 3 - Overkill

    ::::: SPOILERS ! :::::

    Intéressant, l’avis de philjimmy et ses références musicales. Moi je n'y ai vu que Mad Max et Apocalypse now. J’avoue que les grosses guitares et les tignasses ne sont pas ma culture… Il faut vraiment être en phase avec Pat Perna et l’univers du rock pour comprendre les subtilités de ce "délire" et le trouver génial !

    Personnellement, je ne suis jamais à l’aise quand on utilise Hitler ou le IIIème Reich pour rigoler. Les nazis peuvent éventuellement servir de toile de fond au scenario mais pas comme un ressort narratif plus ou moins gratuit comme c’est le cas ici. Je n’ai toujours pas compris ce que les révélations finales venaient apporter. L’histoire serait-elle différente si El Loco n’avait pas été le fils de… ? Je ne crois pas. Je n’y vois qu’un "truc" pour forcer le côté WTF, fun et rebelle que veut se donner le scenario. Ca ne me parle pas trop, du coup.
    Pareil pour les serial-killers, présentés finalement de façon très cool, en tout cas bien plus que leur victime… Même à des fins de divertissement, c’est un point de vue largement discutable, me semble-t-il.

    Si je fais abstraction de ces relents presque malsains et que je juge ce 3ème tome sur des critères strictement artistiques (eh oui, je le répète encore, la BD est pour moi une forme d’art!) c'est un bon album. En tout cas il vaut clairement la lecture. Le dessin auquel je reprochais d’être trop rectiligne au premier tome s’est bien amélioré sur ce plan et c’est tant mieux. Il est d’autant plus impressionnant et efficace. Avec un bonus pour les tronches et les expressions des personnages, particulièrement bien trouvées. Les véhicules sont aussi splendides. Bref, visuellement, c’est chouette et ça envoie !

    En conclusion, que dire de l’ensemble de la série ? Je ne peux pas m’empêcher d’y voir depuis le début un sous-produit d’« Il faut flinguer Ramirez », lui-même fait à 80% de pif paf boum ! Et sur ce point « Valhalla Hotel » bat son modèle puisque son taux de pyrotechnie et de baston doit atteindre les 95%.

    Le ton parodique et décalé est assez sympa, mais difficile quand même de faire plus bourrin. S'il y a une suite, je m'arrêterai là.

    Pulp_Sirius Le 09/10/2022 à 20:01:57
    L'ombre blanche - Tome 1 - La traque du Sans-Nom

    Le roi se meurt! Les grandes familles vont donc se disputer le trône... un prince devra fuir... et un monstre rôde à l'horizon. Manigances, trahisons, jeux de pouvoir... le genre de série que j'aime et que je ne retrouve que trop rarement!

    Le gros bémol, c'est que tout avance beaucoup trop vite. Cette série aurait vraiment gagné à faire beaucoup plus de tomes, parce que tout s'enchaîne à une cadence infernale qui dilue la satisfaction que l'on pourrait en tirer. Il y avait quelque chose à développer ici.

    Sinon, le scénario d'Ozanam est franchement très bon et très bien ficelé! Il en aurait seulement fallu un peu plus. Recommandable!

    Saigneurdeguerre Le 09/10/2022 à 17:20:14
    Elfes - Tome 7 - Le Crystal des Elfes sylvains

    La cité-état d’Eysine n’est plus que ruines. Les rois des Archipels ont réussi leur entreprise : la construction d’un canal protégé par de nombreuses tours, canal qui leur rapporte une fortune en droits de passage.

    Que sont devenus les hommes et les Elfes qui autrefois défendaient la cité ? Ils ont dû se retirer dans la forêt de Duhann après une dizaine d’années de combats contre les mercenaires orks et les hommes des royaumes des Archipels. Est-ce à dire que pour autant ils ont renoncé à reprendre la ville et les terres adjacentes ?

    Critique :

    Magiiiiieeee ! Magiiiiieeee ! De la magie ! Et encore de la magie ! Il y en a qui aiment ça, alors ils vont se régaler.
    Un scénario très décousu, où les repères ne sont pas clairs, voilà sur quoi repose cet album. On passe, sans transition, d’un lieu à un autre, avec des retours en arrière menés de façon confuse.
    Et, ce que je déteste, une fois encore, la magie qui résout tout ! Wow ! Quand on manque d’imagination pour fournir une intrigue intéressante, un « crystal » et tout change ! Remarquez qu’ici, « crystal » s’écrit avec un « y », preuve sans doute de sa magnificence, car tout autre solide dont les constituants (atomes, molécules ou ions) sont assemblés de manière régulière, ne doit être qu’un vulgaire caillou en comparaison de ce « colossalement » puissant artefact !

    Zeul Le 09/10/2022 à 16:22:56
    Le roy des Ribauds - Tome 4 - Livre IV

    Je m'attendais à être déçu compte tenu des premiers avis. Je ne l'ai pas été. Je suis content par exemple que l'on soit sorti un peu des sombres catacombes et de la violence des 2 dernier tomes. Je trouve que les personnages prennent un peu de relief et sont un peu plus humain.

    Pour les dessins, il y a une certaine 'simplification' ou sobriété qui change effectivement des autres tomes. Mais je trouve toujours une grande finesse dans les traits, les couleurs sont moins criardes qu'elles le devenaient. Certaines vues de chateaux et villes sont simplement superbes.

    On est bien dans l'esprit du 1er tome. Je fais plutôt donc parti de ceux que ce tome raccroche, s'il y avait besoin...

    aloa35 Le 09/10/2022 à 16:02:24
    Seton - Tome 2 - Le jeune garçon et le lynx

    Ce 2e album de Taniguchi sur Seton ressemble beaucoup aux autres de la série. Il est encore question d'une chasse d'animaux sauvages, dans un coin reculé d'Amérique du Nord, avec un protagoniste qui s'interroge sur son lien avec la nature.
    Ici, il s'agit d'une histoire impliquant un lynx et un jeune Seton qui a 15 ans. Il pourrait y avoir moins de tension que celle pouvant exister avec une meute de loups arrivant à déjouer tous les pièges des éleveurs et chasseurs, comme dans le 1er album de la série. Pourtant, cette 2e histoire sait maintenir la tension dans un environnement plus isolé.

    aloa35 Le 09/10/2022 à 15:55:12
    Seton - Tome 1 - Lobo, le roi des loups

    Taniguchi excelle dans le dessin de la nature et cette histoire de chasse aux loups est très prenante. Les personnages des loups, très malins pour ne pas tomber dans les pièges tendus par les humains, sont humanisés et non présentés comme souvent en tant que de simples prédateurs féroces.
    La réflexion sur le lien avec la nature du Canadien Seton, auteur naturaliste peu connu en France contrairement au Japon, est de plus intéressante.
    Même si ce n'est pas l'oeuvre la plus renommée de Taniguchi, elle mérite d'être découverte,

    aloa35 Le 09/10/2022 à 15:47:24

    L'album se lit rapidement : le dessin est efficace, sans être très original, et on suit avec intérêt les 2 protagonistes dans la recherche d'identité de George.
    L'histoire, bien que peu réaliste, est pourtant assez classique, car déjà traitée dans des films/livres précédents. La 2de partie est moins prenante que la 1re, puisqu'on comprend à la moitié l'identité du héros, ce qui fait paraitre les dernières pages sans intérêt.
    C'est donc sympa, mais sans plus, et pas le meilleur album, loin sans faux, des 2 scénaristes.

    BudGuy Le 09/10/2022 à 11:14:56
    Le bossu de Montfaucon - Tome 2 - Notre-Père

    'Le bossu de Montfaucon' débute là où se termine l'histoire de 'Notre Dame de Paris' avec Quasimodo se laissant mourir au côté d'Esmeralda. Il est alors récupéré par un mercenaire désireux de se venger de ceux qui ont assassiné ses parents et spolié ses terres. Le récit va présenter et installer son contexte géopolitique à une époque où la France est divisée et le trône toujours sujet de conflits.

    Soucieux de coller à l'Histoire, le scénariste est obligé d'expliciter au mieux les différents intervenants et personnages historiques (un trombinoscope est présent sur les deux opus) tout en essayant de donner de l'épaisseur à son personnage principal. C'est peut-être là que le bât blesse: au vu du nombre de personnages et des évènements, il aurait fallu opter pour un plus grand nombre de pages ou au moins un troisième opus.

    Il y a également une tentative de donner une issue différente au personnage de Quasimodo, celui-ci est mis à l'honneur et s'en tire, entre guillemet, le mieux à l'issue de ce diptyque.

    Rien à dire au niveau du dessin: Eric Stalner fait ce qu'il sait faire de mieux et me concernant c'est toujours un plaisir.

    Halage Le 09/10/2022 à 10:24:26

    Dessin extraordinaire de Chris Weston !
    Par contre, le scénario est difficile à suivre et l'histoire est par moment incompréhensible.
    Quel dommage de gâcher ainsi le talent de Weston.

    Erik67 Le 09/10/2022 à 09:12:10

    Parfois, il m'arrive de faire ce que j'appelle une séance de rattrapage. Je n'avais pas vu la sortie de ce titre il y a 10 ans.

    On a une jeune adolescente (déguisée en homme) qui tombe de son pédalo sur un lac : c'est la jeune fille de l'eau ! Elle trouve refuge chez une dame qui lui vient en aide et qui vit avec son fils également adolescent. Elle possède une belle baraque isolée en une belle vue sur ce lac.

    C'est le genre de roman graphique un peu intimiste qui éclaire sur les secrets de famille. Cette BD reste un véritable huis clos un peu bizarre qui mise sur une révélation. Il y a un mélange entre un côté réaliste et des choses assez farfelues.

    Pour autant, le scénario ne m'a pas du tout convaincu bien au contraire malgré certains éléments qui pouvaient attirer mon attention. L'intrigue est beaucoup trop déroutante en ce qui me concerne pour être crédible. Mais bon, cela peut plaire à un autre public.

    J'ai beaucoup aimé la douceur de ce dessin minimaliste tout en aquarelle. Cela donne un bel effet à l'ensemble à savoir la spontanéité dans une ambiance un peu délavé. D'un point de vue technique, c'est bien réalisé avec un bon découpage mais cela ne me suffit pas.

    En conclusion, un mélange de genres qui ne m'a pas paru assez pertinent surtout avec un final qui jouera la carte catastrophisme ce qui a fini par me lasser un peu. Mais bon, cela peut se défendre.

    Arkadi Le 08/10/2022 à 22:34:26
    Philémon (Nouvelle édition) - Tome 8 - A l'heure du second T

    Il faut bien le dire. Fred enchaine les histoires de Philémon durant ces années 70 de manière stakhanoviste. 2 histoires par an publié dans pilote, forcément cela donne de la perte de qualité. Cet album le prouve.
    Certes c'est toujours détonnant mais c'est confortable. Les péripéties se ressemblent, les moments de changement également.
    Là encore, il y a de vrais bonnes idées Félicien est kidnappé mais son sauvetage est traité avec une pichenette. Le Manu-Manu est un ressort scénaristique mais il est abandonné en pleine histoire. Le Bonimenteur est drôle mais je ne comprends pas ses motivations. On ne rit pas mais on rit quand même.
    Cet album a pour toile de fond le conformisme et il est confortable. Sa lecture a le rythme de (presque) tous les opus précédents. De ceux qui manquent de cohésion.

    Question dessin Fred est en maturité. Il recommence un travail de collage ( et perso j'adore car cela offre une ambiance unique).

    Alors, oui, je mets en cause ce manque de fraicheur par la quantité astronomique de planches que doient livrer cet auteur de génie à Pilote pour payer son loyer. Et je relis Simbabbad.

    philjimmy Le 08/10/2022 à 22:19:58
    À prix d'or - Tome 1 - Tome 1

    Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce ne sont pas les couvertures qui m'ont fait acheter ces bouquins. Elles m'auraient plutôt fait fuir.
    Kitch et racoleur. Tout ce qui laisse présager de pas terrible.
    Mais Nathalie Sergeef et Bernard Katthou, ça ne peut pas être une bouse, quand même.
    Du coup j'achète. Et ma foi, c'est assez sympa. Une aventure dans une mine d'or en Australie. C'est enlevé, sans temps mort, sans prise de tête, bien dessiné.
    Une bonne bd récréative qui ne marquera pas l'histoire de la bd,
    mais franchement agréable à lire pour un bon moment d'aventure.
    Sortir deux tomes en même temps, au prix de la bande dessinée aujourd'hui, c'est prendre un drôle de risque.

    Arkadi Le 08/10/2022 à 22:19:26
    Philémon - Tome 5 - Simbabbad de Batbad

    Voila on y est.

    Fred sort des sentiers battus, la narration est visuelle avant tout. L'auteur nous offre une multiplicité de jeu dans le dessin et le cadrage. Le gaufrier a explosé. Les cases se font échos les uns aux autres racontant, par l'ensemble de la planche, autre chose. Fred est sorti des cases ( il y était trop étriqué) pour narrer visuellement au travers de la planche entière. Et le bonheur est total pour le lecteur. D'ailleurs, l'une des planches ( celle ou Philémon erre sur Simbabbad) est parfois étudiée en cours de 9ème art. Fred en était fier de cette planche ( il avait raison) et il l'avait conserver dans sa bibliothèque.
    Du côté de l'histoire, là encore, Fred se lâche. Ce ne sont plus des scénettes collées les unes aux autres, formant un tout parfois malhabiles entre elles que Fred nous propose mais bel et bien une échappée poétique qui rencontre la philosophie, l'absolu tout dans le rien infini. L'auteur ose aller ou personne en 74 n'avait été: l'absurde qui résonne et qui donne du sens à l'iconoclaste.
    Ici, le monde des lettres de l'océan atlantique est décortiqué. L'océan est un tapis; le monde, un chien; l'eau de la mer, de la bave; le ciel, des ronds de fumée. Et l'univers n'est plus simplement poétique. Il va bien au delà de la perception.

    "Simbabbad de Batbad" parle certes toujours d'errance mais il en parle avec gravité, avec une pointe de suspens surannée.. La lecture de Philémon est adulte malgré tous les enfantillages qui n'en sont pas tant que ça.

    A noter enfin que la seconde histoire de l'histoire se joue totalement des codes du 9ème art. Une histoire de guimauve qui assume être dans l'univers codifié d'une bande dessinée et qui cassent tous ces codes pour construire l'enjeu, le mouvement et le rythme même de l'histoire. Et c'est absolument réjouissant!!!

    Arkadi Le 08/10/2022 à 22:16:51
    Philémon - Tome 4 - Le voyage de l'incrédule

    Dans les œuvres de jeunesse de Fred, période ou Fred certes maitrise les codes du 9ème art sans encore les sublimer, celle-ci est certainement ma préférée (A l'exception du "petit cirque" qui, selon moi, est son chef d'œuvre).
    Car, déjà, il y a ce ressenti que Fred sait enfin construire une histoire qui possède un corps entier. Car, oui, les précédents opus sont comme des scénettes (très réussis) qui se collent l'une à l'autre sans véritable souci de cohésion. Ici, la théâtralisation et son univers offre à cette errance océane une continuité harmonique dans les affres poétiques et surprenant de l'auteur. La poésie est folle. la comédie humaine, inquiétante et les bons mots multiples.
    Car, ici aussi, le dessin offre véritablement une homogénéité admirable entre les émotions des personnages secondaires qui sont une multitude dans cet univers ou la surprise fait loi bien qu'il y ait des échos nombreux avec notre société. Et Fred construit des pages superbes ou le cadrage raconte merveilleusement ce que l'on lit. Et puis il y a enfin ces autres cases qui se partagent les décors marins, ou Fred retourne au collage d'illustration d'époque, ou un mouvement en plusieurs cases sont décorés du rideau pourpre de théâtre. Fred, enfin fait du Fred. C'est encore timoré mais c'est un ravissement.
    Et puis il y a les personnages haut en couleur. Cet incrédule, donc, qui décide de ne rien voir jusqu'à trouver les escaliers dans l'eau et considère cela comme logique, SA logique. Philémon, qui est un peu le Tintin de Fred, par qui l'aventure saugrenue se passe sans qu'il n'en décide rien. Et les acteurs marins, les critiques pirates et insulaires...Et bien sur, ce troupeau de souffleur.

    Cette œuvre est, après plusieurs tomes de cette série, le premier album digne successeur du "Petit cirque" . Certes, Il y a encore trop de classicisme par certain côté et encore quelques liaisons maladroites. Mais le plaisir de lire est tout de même total.

    Arkadi Le 08/10/2022 à 22:15:42
    Philémon - Tome 3 - Philémon et le château suspendu

    Fred construit deux albums publiés en 1973 ( le tome 3 et tome 4 de la série). C'est une période ou l'auteur est prolixe et l'on peut considérer que ce tome est la suite du précèdent même si c'est bien deux histoires bien distinctes.

    Oui, c'est deux histoires se ressemblent. Les ressorts, toujours détonantes, se multiplient sur cette nouvelle errance dans ce monde, certes poétique mais aussi violent, de notre jeune héros. Il y a des moments, des lieux qui ravissent l'imaginaire (Une baleine-métro, un chemin lumineux d'un hibou-phare, un château suspendu par une corde) mais, la lecture demeure confortable, sans vraiment de surprise. Fred est un merveilleux poète mais Fred, dans ce tome, n'est encore pas révolutionnaire. Il va bientôt l'être.

    En terme de dessin et de narration visuelle, là encore, Fred demeure dans un certain classicisme. Même si, enfin, il se permet d'agrandir ses cases pour se permettre de plus beaux décors, de plus belles ambiances (pour notre plus grand plaisir). Mais, dans ce tome, on peut remarquer que Fred déploie un plaisir sincère à travailler ses lettrages. C'est encore frémissant.

    Mais Fred commence à se déployer dans sa chrysalide pour devenir, au fil des tomes, un artiste de génie.

    Arkadi Le 08/10/2022 à 22:11:42
    Philémon - Tome 2 - Philémon et le piano sauvage

    Les aventures de Philémon continuent et, petit à petit, Fred devient Fred. ce tome 3 encore ne démontre pas la transformation. Fred demeure encore dans le cadre normé et aux dessins normatifs d'une bande dessinée des années 70. Et, malgré cette sagesse, il règne sur ce nouvel album un accent de renouveau.

    Oui, cette histoire est bougrement pété de ressorts scénaristiques faciles voire même carrément miraculeux. les retrouvailles entre Philémon et Barnabé en sont la preuve, autant que l'ancre qui attrape le paletot et sauve la vie du héros, autant que la porte ouverte qui est LA porte de sortie parmi des milliers.
    Oui, mais " Le piano sauvage" est d'abord l'histoire d'un rêve et, le parti étant pris, tout fait corps dans cette allégorie de l'ennuie et du jeu mondain à tout prix ( jusqu'à la justification d'un procès) mais aussi de l'errance et de la perte de repère. car, au delà de la belle poésie et des superbes dialogues d'un piano magique à dresser d'une gamme, d'un zèbre prison et d'une cours de justice ou tout est illogique, c'est bel et bien d'ennuie et de solitude dont on parle ici. Solitude de tout un groupe social, solitude d'un puisatier car il n'est jamais heureux du moment présent et nostalgique du temps passé. Solitude du père de Philémon qui se refuse à voir l'évidence farfelue de sa réalité. Solitude même d'une traversée en solitaire de l'océan. Et de ces solitudes découlent l'ennuie, l'envie de jeu, et de règlement qui permet d'avoir des ressenties forts lorsque l'on est offusqué par les dites règles. Et tout se clôture par un labyrinthe d'une comédie ou tout n'est que perception.

    La poésie de l'œuvre est à la fois magique avec des saillies humoristiques superbes tout en décalage et bons mots truculents mais le sentiment de fond demeure une nostalgie et une tristesse latente. L'œuvre de Fred est unique en cela. L'ambiance d'un album de Philémon est tellement atypique. et dès ce second tome, nous y sommes. La petite musique surannée et magnifiques sera toujours fredonnée.

    Question dessins, Fred commence à décortiquer un peu l'art du cadrage. Il est à noter toutefois que, sur une des deux petites histoires (le spéléologue) qui suit l'aventure du piano magique, Fred construit une planche superbe qui narre l'agrandissement du corps du spéléologue sur trois cadrages, construisant le visuel du corps entier tout en donnant une notion de ce physique qui s'allonge. C'est la première planche véritable d'un auteur qui va nous offrir les plus visuels narratifs, fait d'intelligence et de beauté.

    Arkadi Le 08/10/2022 à 22:09:44
    Philémon - Tome 1 - Philémon et le naufragé du

    Philémon voyage sur les lettres-iles imaginaires de l'océan atlantique. L'histoire est connue et cela a tant offert de plaisir à lire pour les enfants-lecteurs de Pilote.!

    L'histoire est si connue que l'univers de Philémon est entré dans le Parthénon de la BD Franco-belge. Le naufragé du A est l'introduction féérique et bourrée d'imaginaire poétique à un univers qui s'étalera sur 16 tomes, tous plus farfelues les uns que les autres.

    Ici, Les ressorts sont multiples de contemplativités. Les idées foisonnent de drôlerie, de simplicité et de poésie à l'état pur. Tout est irréel et tout existe. Malgré un récit de 68, la narration est fraiche, drôle sans excessivité et va de surprise en surprise. Toutes les situations sont innovantes, les parties pris détonnant dans la folie d'un auteur avec qui tout est possible.
    Fred reste toutefois dans le cadre. La mise en page est classique mais déjà les pieds de nez apparaissent. Un radeau de la méduse pour touriste, des lampes de salon agressives qui veulent des naufrages, Un cabanon, royaume de la solitude qui est un palais. on ressent bien que Fred se libère petit à petit du carcan classique. Même si dans cet opus, nous ne sommes qu'au frémissement.
    S'en suit ensuite deux petites histoires dont l'une possède un charme fou: Faire dégourdir les pattes des animaux de son manège. L'idée est d'une simplicité métaphorique rafraichissante. Et il n'y a que Fred qui peut nous raconter cela.

    Arkadi Le 08/10/2022 à 22:08:29
    Philémon - Tome 0 - Philémon avant la lettre

    Fred, le maitre du 9ème art, a fait comme tout le monde. En cette année 1968, il dessine deux histoires su personnage qui n'est pas encore LE Philémon d'anthologie pour courir les magasines de l'époque afin de se vendre. "Spirou" n'en veut pas mais Goscinny et "Pilote" adore. "Goscinny m'a sauvé la vie" racontera Fred.
    Pourtant la parution des 2 histoires ne plaira pas aux lecteurs de Pilote.. Trop naïf, trop d'incompréhension poétique, un dessin trop maladroit. Les lecteurs ont raison. Fred étire jusqu'à la limite deux intrigues qui tiennent sur post-it. Il n'y a pas d'inspirations particulières, pas de trouvailles poétiques qui font rebondir la narration. Et son dessin est scolaire, pétri de faux raccords et même parfois proche de l'amateur.
    Pourtant les lecteurs ne voient pas ce que ressent Goscinny: Une formidable promesse d'un auteur visionnaire. Ici, on sent déjà les champs du possible. Fred, déjà, s'amuse à construire des lettrages qui offrent l'émotion et, en toile de fond, oui, il y a déjà un univers d'une belle poésie qui pointe son bout du nez.

    Pourtant, et c'est là l'incompréhension, Fred a déjà publié ce qui est à mes yeux son chef d'œuvre dans les pages d'Hara-Kiri: "Le petit cirque". Peut être que Fred voulait faire comme tout le monde: Une structure narrative carré, une mise ne page en gaufrier, une histoire avec un début, un milieu et un fin. Et, ainsi, obtenir le sésame de l'édition en entrant, ainsi, dans le moule. Peut être qu'à la rédaction du "Petit cirque", Fred n'en avait rien à fiche du moule pour vivre de son art. Et puis ce chef d'œuvre est une multiplicité de courtes scènes alors qu'ici Fred apprend l'histoire qui dure plus de 4 pages. Bref Fred veut faire comme tout le monde et pouvoir payer son loyer.

    heureusement pour nous, l'auteur sortira des sentiers battus dès le véritable 1er tome de la série. Et deviendra le magnifique poète d'illustration que nous aimons tant. "Avant la lettre" est une curiosité à lire.: celle de découvrir les gammes d'un auteur en devenir immense.

    Arkadi Le 08/10/2022 à 22:01:15
    Philémon (Nouvelle édition) - Tome 7 - L'île des brigadiers

    Revenons dans le passé. Durant la période Hara-Kiri, Fred écrit "Le petit cirque", son chef d'œuvre en même temps qu'il crée la race des "Manu-Manu" en de courtes scènes de deux pages, tout pareil que le petit cirque, mais en moins bien. Il y aura également une étude sociale de l'animal. Le tout sera publié en un seul album bien des années plus tard et je ne vous le conseille pas.

    Fred reprend son animal fétiche pour l'intégrer à l'univers de lettres de l'océan atlantique tout en l'habillant littéralement du monde du guignol lyonnais. L'île des brigadiers est grâce à cela bourré de riches idées savoureuses. Le plaisir de découvrir cette île est succulent. Certes l'auteur aurait pu oser d'avantage, aller plus loin dans l'absurde ( il est à mon goût trop timoré dans son plaisir à déconstruire les codes du genre marionnette) mais le fonctionnement sociétal ubuesque reste génial de trouvaille.

    Côté dessin, Fred continue à s'amuser dans le cadrage et les décors qui font le lien entre plusieurs cases. Le passage du bateau immobile naviguant sur des décors en mouvement lui permet d'aller un peu plus encore dans un travail novateur pour l'époque (nous sommes en 1975). Rien de transcendant si l'on compare ce tome au précédent mais suffisant pour prendre un plaisir visuel sur toute une planche.

    A noter toutefois que cette aventure est la première à ne pas posséder une aventure plus courte dans son édition. Désormais, Fred tient ses 46 planches.

    Yovo Le 08/10/2022 à 21:59:04
    Slava (Gomont) - Tome 1 - Après la chute

    J’ai un peu hésité avant d’acheter Slava car je craignais un contexte trop politique et l’environnement pas folichon de la Russie post soviétique...

    Craintes complètement infondées !

    C’est à un festival d’énergie et d’émotions, entre rires, suspense, étonnement et réflexion que nous convie l'auteur. Pierre-Henry Gomont exploite tout ce que lui permet l’univers dans lequel il a planté cette savoureuse intrigue : des décors somptueux, des ambiances neigeuses intenses, une chaleur humaine roborative, une ironie permanente et tout un tas de trouvailles graphiques, comme les onomatopées rouges en alphabet cyrillique. Et plus que tout, une qualité d’écriture extraordinaire. Il démontre encore une fois son habilité incroyable à manier la langue française pour trouver des expressions et des tournures de phrases aussi poétiques que cinglantes qui servent toujours son propos.

    Comme précédemment dans « Malaterre », il y a dans Slava, en plus d'une partie graphique et d'un scénario pointus, ce style littéraire "Gomont", inimitable, qui à lui-seul rajoute une dimension supplémentaire à l’œuvre. La richesse de cette langue donne vie à des personnages irrésistibles qui portent littéralement l’album sur leurs épaules. L’auteur, jouant de leurs antagonismes, provoque des situations souvent inattendues, soit hilarantes et burlesques, soit graves et tendues.

    Le fond politique est présent, forcément, mais ne surclasse jamais les péripéties de ce quatuor hétéroclite constamment sur la brèche et déployant des trésors d’ingéniosité, de bravoure et d’opportunisme pour s’éviter de sombrer en même temps que le pays tout entier. Le sentiment de délitement est d’ailleurs parfaitement rendu. Il pourrait être tragique – car réel à cette époque – si l’écriture n’était pas si drôle et incisive. Elle évacue toute lourdeur. De sorte qu’il souffle dans ces pages un vent libertaire, enivrant ; l’ivresse du chaos et l’impunité des actes ; la certitude que, comme le dit le proverbe, la fortune sourira vraiment aux audacieux.

    Slava rejoint en cela l’exceptionnel « Ibicus » de P. Rabaté dans lequel, déjà, un petit comptable profitait de la révolution russe pour escroquer son prochain grâce à son intelligence, sa duplicité et son entregent.

    Un album d’une générosité sans pareil qui augure d’une série géniale si ce niveau se maintient, ce qui ne fait guère de doute, tant Pierre Henry Gomont se révèle au fil de ses parutions comme un auteur incontournable.

    Au Fil des Plumes Le 08/10/2022 à 16:34:07
    Les chefs-d'œuvre de Lovecraft - Tome 9 - Le Molosse

    Dans ce tome consacré à trois nouvelles de Lovecraft, on découvre donc l'histoire du Temple, du Molosse et de la Cité sans nom.
    Chaque histoire est aussi palpitant qu'effrayante. L'univers de Lovecraft est extrêmement riche et je comprends la fascination qu'il exerce chez de nombreuses personnes. L'univers de l'auteur allie fantastique et gore. Chaque histoire frôle la folie, mettant en scène des personnages parfois au bord de la folie.
    Gou Tanabe sert à merveille les récits de Lovecraft en leur offrant des illustrations en noir et blanc qui regorgent de détails minutieux. L'esthétique est très dense et confère à l'ensemble une atmosphère particulière. L'illustrateur correspond parfaitement aux nouvelles de Lovecraft.
    Ce manga est magistral et nous plonge directement dans l'univers de l'auteur si célèbre

    Vautour2b Le 08/10/2022 à 15:36:48

    une série avec des méchants aussi caricaturaux que ridicules et un sadisme qui n'a rien à envier aux fumettis italiens des années 70-80 (ont a même droit à l'ignoble cliché de la victime d'un viol qui se met à aimer ça et en redemande)... mais les bon gros 'tacles' contre Napoléon, j'ai apprécier, car trop rare dans la bd franco-belges ... et en plus biens documenté (les 'tacles' contre N) sur le plan historique!... c'est la raison pour laquelle j'ai tout même donné une note de 2/5 cette série.

    BudGuy Le 08/10/2022 à 15:02:50
    Kebek - Tome 2 - Adamante

    Après avoir lu 'la Nuit des Temps' version Christian De Metter, il était temps que je m'attaque à la version Philippe Gauckler, ou du moins sa très libre adaptation du roman de Barjavel.

    'Kebek' se déroule au Canada à notre époque et reprend des éléments du roman mais également certains aspects du film 'Sphere' de Barry Levinson. Les personnages et leur noms sont différents et permettent de partir sur de nouvelles bases.

    Les thématiques tirées du roman sont bien sûr au rendez-vous mais il y a une grosse valeur ajoutée avec le cadre politique canadien (la reconnaissance des droits des natifs amérindiens et leurs revendications sociales).

    Le dessin de Gauckler est correct et je dois dire que les différents véhicules terrestres possèdent un rendu particulièrement bien soigné (c'est rare pour être souligné). Niveau colorisation, les teintes blanches et bleutées des régions enneigées du Canada sont de sortie, au moins nous y voyons plus clairement que chez De Metter.

    Le scénario est un peu problématique. Après un premier opus posant les bases, enjeux géopolitico-sociaux et les personnages, le deuxième opus trace sa route pour un final assez décevant au regard de tout ce qui aura été présenté avant. L'avantage de cette libre adaptation repose sur sa liberté d'intrigue (loin du chemin balisé du roman) et l'inattendu que l'auteur a apporté.

    Au final, un diptyque très correct mais décevant sur son final.

    Saigneurdeguerre Le 08/10/2022 à 15:01:40
    Elfes - Tome 6 - La Mission des Elfes bleus

    Humains, orcs et Elfes (bleus ou non) peuvent-ils s’entendre et s’épauler pour mener à bien une mission dont ils ne devraient pas revenir ?
    Mais que s’est-il donc passé dans la ville d’Aspen, la plus au nord des Terres d’Arran ?
    Son gouverneur, Helyas, a demandé l’aide d’Hammon, le tout-puissant seigneur des Elfes bleus. La nuit, des hommes et femmes disparaissent sans laisser la moindre trace. Quel est ce danger invisible et redoutablement mortel qui menace sa ville ? Et après sa ville ne pourrait-il s’étendre aux Terres d’Arran ?
    Voilà l’énigme à laquelle une équipe de héros doit s’attaquer. A sa tête une Elfe bleue, Lanawyn. Celle-ci sait qu’elle peut compter sur un humain, Turin, qu’elle apprécie, et qui l’ai… heu, qui l’apprécie aussi. Il lui faut dans son groupe, une sœur des sens pour rester en communication avec Hammon (les télécoms de l’époque). Une escorte de deux chasseurs redoutables n’est pas un luxe. Athé’non et Valamen font donc partie de l’escouade. Mais dans tous les arts de la guerre, Oriann n’a pas d’équivalent ! Embauché aussi ! Cependant, le meilleur reste à venir… Un nécromancien, histoire de faire parler les morts… Et pas n’importe lequel, un ork ! Oui, un ork ! Nerrom ! Malgré le dégout qu’il inspire, Lanawyn et lui sont amis. Cette fière escouade sera-t-elle de taille à mener à bien sa mission ?

    Critique :

    Voilà un scénario destiné en particulier à ceux qui aiment frissonner, non parce que l’hiver s’annonce rude, mais parce que l’horreur les fait trembler et qu’ils aiment ça. Personnellement, ce n’est pas ma tasse de thé, même si Jean-Luc Istin a conçu un scénario qui ne manquera pas de provoquer des suites car l’histoire est loin d’être terminée au terme de cet album. Ne doutons pas que cela n’est qu’un début.

    Amateurs de morts-vivants, goules, et autres saletés mortes qui ne veulent pas s’en aller et foutre la paix aux vivants, cet album est pour vous ! Duarte aux dessins et Saito à la mise en couleurs ont évidemment réalisé un travail remarquable.

    Mon absence totale de goût pour la viande froide et faisandée ne fera pas de cet album l’un de mes préférés.

    Touriste-amateur Le 08/10/2022 à 10:45:04
    Airborne 44 - Tome 9 - Black Boys

    Peut-être est-ce moi qui me lasse du concept, mais j'ai eu du mal à rentrer dans cet album. Au point que j'ai mis trèèèès longtemps à le lire y revenant de temps en temps.

    Les dessins sont toujours aussi détaillés, bravo! Mais j'ai été un peu moins enthousiamé par le scénario que j'ai trouvé un peu "creux" entre les clichés sur la ségrégation et des scènes de guerre qui n'apportaient pas vraiment à l'histoire.

    Je lirai le second tome de ce dyptique avec plaisir cependant, mais je pense que j'en resterai là de cette collection.

    La post-face est intéressante.

    tcdc Le 08/10/2022 à 10:09:01
    Jamais - Tome 2 - Le jour J

    On retrouve avec plaisir les personnages laissés au tome 1, au centre desquels cette irréductible habitante du front de mer dont l'honnêteté brute fait le charme et l'humour de la BD.

    J'ai trouvé l'histoire un peu plus tirée par les cheveux, tant les différents rebondissements m'ont paru un peu gros.
    Même si je n'ai pas trouvé cette lecture indispensable, j'ai quand même passé un bon moment, d'où cette cote.

    Erik67 Le 08/10/2022 à 09:14:46

    On est dans une époque où l'un des axiomes principaux est de faire de sa vie ce que l'on ressent.

    Cela donne dans la vie professionnelle un phénomène comme la grande démission où une jeune ingénieure frustrée chez L’Oréal peut se reconvertir dans l'élevage de vaches dans le Lubéron.

    Si on prend l'exemple de cette BD concernant la vie sentimentale, cela donne une mamie de 60 ans qui décide de mettre un terme à son mariage de 35 années et de prendre son van Volkswagen des années 70 et vivre une vie de bohème pour tenter une expérience dans l'autre bord. Après tout, pourquoi pas puisqu'il s'agit de faire ce qui nous plaît et ce que l'on ressent !

    J'avoue que moi-même, j'ai un peu de mal à me faire à ce genre de principes bienveillants car on a des responsabilités vis à vis des personnes qui nous entourent et on ne peut pas faire ce qui nous chante dans toutes les hypothèses de la vie. C'est bien beau mais cela ne mène assez souvent nul part.

    Certes, notre attachante héroïne Josy sera malmenée par sa famille qui la taxe d'égoïste alors qu'elle s'est gentiment sacrifiée et qu'il y a manifestement un trop plein. Evidemment qu'on ne peut que la soutenir dans cette démarche courageuse où elle reprend enfin sa vie en main pour retrouver un peu de liberté. Mais bon, cela ne sera pas sans conséquences.

    Encore une fois, l'auteure De Jongh maîtrise totalement le graphisme pour nous offrir un magnifique album. Son style me plaît beaucoup avec ces grandes cases et ce souci du détail dans les décors. A noter pour une fois une absence de narration. La lecture est aisée et très fluide.

    C'est une expérience de vie assez originale et par conséquent intéressant à découvrir. Bref, une belle histoire assez touchante. On passe un excellent moment de lecture.

    6350frederic Le 08/10/2022 à 08:38:05
    Une nuit à Rome - Tome 3 - Livre 3

    Je suis un peu mitigé , si l'idée de se revoir 10 ans après est intéressante , je suis surtout gêné avec le physique de Marie et Raphael , si on voit la différence entre les deux : lui à 60 ans , elle 30 ; et faire 100 pages peu paraitre long , je vais peut être , être méchant mais cela fait un peu " roman à l'eau de rose " , pas au niveau même si les dessins sont pour ma part au top

    minot Le 07/10/2022 à 15:40:41
    Les futurs de Liu Cixin - Tome 6 - Proies et prédateurs

    Un récit de SF à l'ambiance anxiogène et effrayante particulièrement réussie. Sans être fan du dessin (bourré d'approximations), j'ai passé un bon moment de lecture; j'ai notamment bien apprécié toute la théorie comme quoi les dinos seraient en fait les responsables directs de l'évolution de l'Humanité. Divertissant.

    jfmal Le 07/10/2022 à 15:33:37
    Jeremiah - Tome 39 - Rancune

    Dès le dessin de couverture, on devine le naufrage. Impression malheureusement confirmée par la lecture. Misère, nous sommes à des années lumière du grand Hermann des années 80.

    keroro Le 07/10/2022 à 14:28:20
    Lucky Luke - Tome 54 - La fiancée de Lucky Luke

    Je l'ai lu il y a longtemps...et il ne m'en est à peu près rien resté alors que n'importe lequel des albums scénarisés/dialogués par Goscinny (et nombreux sont ceux que je n'ai pas relus depuis des lustres) m'a marqué. Et si je peux me permettre de corriger amicalement un précédent commentaire : non, l'idée de base n'avait rien d'original puisqu'elle avait été calquée sur l'un des plus grands westerns jamais tournés : le sublime "Convoi de femmes" de William A. Wellman (1951).

    Saigneurdeguerre Le 07/10/2022 à 11:29:49
    Elfes - Tome 5 - La Dynastie des Elfes noirs

    Savez-vous qu’on ne naît pas vraiment Elfe noir ? Non ! Il n’y a pas de tribus d’Elfes noirs comme il y en a d’Elfes bleus, de Sylvains ou d’Elfes blancs ! Chez tous les Elfes peut naître un enfant qui deviendra un Elfe noir car tous les Elfes portent en eux le gène de l’Elfe noir.

    Gaw’er est né sur un bateau de pêche. Ses parents sont des Elfes bleus. Le petit se montre très curieux et casse-cou. Il est aussi sujet à des crises de rage incontrôlables au grand désarroi de son père. Port-Vogue est le lieu où les Elfes du Sud se retrouvent pour échanger ce qu’ils ont à vendre contre ce dont ils ont besoin. Gaw’er adore le lieu…

    Critique :

    Le scénario très original d’Arleston est vraiment intéressant car il permet de découvrir comment sont recrutés ceux qui vont devenir des Elfes noirs… ou pas ! Nombreux sont les appelés, rares sont les élus… Et les autres me demanderez-vous ? Guère plus que des déchets… Bon, vous l’avez compris, désolé si vous adorez les Elfes, mais il va falloir réviser votre jugement une fois que vous aurez découvert la nature des Elfes noirs. Cet album va vous permettre de découvrir le long, et périlleux, apprentissage d’une de ces créatures, une créature qui n’aura jamais d’amis.

    Les dessins de Ma Yi sont très réussis, mais la lisibilité des planches n’est pas évidente car pour des raisons thématiques, les couleurs sont très sombres et la visibilité réduite.

    Erik67 Le 07/10/2022 à 08:16:12

    Voici encore un titre de la fameuse collection de « La sagesse des mythes » qui n'arrête pas de se décliner. Il faut dire que la mythologie grecque est une source inépuisable d'aventures. Je découvre celle d'Eros et Psyché dont la grande beauté est jalousée par la cruelle Aphrodite.

    Comme chacun le sait, la jalousie est un vilain défaut. Elle charge le bel Eros d'humilier sa rivale mais tout ne se produit pas comme prévu. Eh oui, l'amour et la passion peuvent jouer des tours.

    Il est également vrai qu'une femme lorsqu'elle est trop belle, elle fait fuir les hommes qui ne se sentent pas en confiance pour l'approcher. La beauté peut impressionner au point de faire fuir. J'ai connu dans ma jeunesse une jolie femme qui avait ce problème d’impressionner beaucoup trop les hommes. Certes, on peut alors terminer dans la solitude ou mal accompagné.

    C'est également un conte qui nous indique que la perfection d'une forme et le désir sont deux choses différentes. On peut être belle mais sans charme et on peut être à l'inverse moche mais sexy. C'est l'union de Psyché avec Eros qui fera naître le véritable amour qui conduit au plaisir et à l'enfantement.

    Pour une fois, cela se terminera bien grâce à Zeus, le Dieu des Dieux, qui peut se montrer assez compatissant s'agissant d'amour. Aphrodite, déesse grecque de l'amour, de la beauté et du désir, devra faire avec. Il est cependant dommage que l'intensité de ce récit retombe comme un soufflet.

    Au niveau du dessin, on retrouve Diego Oddi qui avait déjà officié sur « Œdipe » mais également sur « Orphée et Eurydice » et qui réalise un très beau travail.

    Bref, une lecture toujours aussi divertissante dans l'exploration de la mythologie grecque.

    Eotran Le 06/10/2022 à 23:06:24
    Sillage - Tome 11 - Monde flottant

    Un tome, de nouveau, graphiquement très réussi. L'ambiance Japon médiéval illustrée par Buchet est remarquable.

    On appréciera le changement de personnalité de Nävis, amorcé au tome précédent, passant d'une Nävis naïve, impulsive et colérique à une Nävis plus posée et désabusée.

    Le scénario est bien construit, et Morvan arrive une fois de plus à nous accrocher à ce récit . Mais au bout de compte on se demande bien ce que Nävis à avoir dans toute cette histoire et pour quelle raison elle a été envoyée sur place. Quand on ferme ce tome, on se rend compte que la présence de notre héroïne n'a eu strictement aucun effet sur les grandes lignes de ce récit.


    Cette faiblesse scénaristique et la conclusion plutôt faiblarde pénalise ce tome qui sinon aurait été parmi les meilleurs.

    Eotran Le 06/10/2022 à 23:00:53
    Sillage - Tome 10 - Retour de flammes

    C'est l'album que j'ai le moins apprécié jusqu'ici.
    Certes, on lève un coin du voile sur la jeunesse de Nävis, mais il ne se passe pas grand chose d'autre dans ce tome.
    J'ai trouvé l'ensemble très "bavard", où les deux personnages principaux (Nävis et Heillig) s'écoutent parler. Il n'y a pas vraiment d'échange ni de dialogue entre les deux. Et au bout du compte on ne comprend pas bien, ni l'un ni l'autre...
    Pour moi, l'album qarde certaines qualités, notamment au niveau graphique et de la cohérence du récit. Mais si on le compare au meilleurs opus de la série, c'est sans conteste un album raté.

    Arkadi Le 06/10/2022 à 22:35:28
    Philémon (Nouvelle édition) - Tome 6 - Simbabbad de Batbad

    Voila on y est.

    Fred sort des sentiers battus, la narration est visuelle avant tout. L'auteur nous offre une multiplicité de jeu dans le dessin et le cadrage. Le gaufrier a explosé. Les cases se font échos les uns aux autres racontant, par l'ensemble de la planche, autre chose. Fred est sorti des cases ( il y était trop étriqué) pour narrer visuellement au travers de la planche entière. Et le bonheur est total pour le lecteur. D'ailleurs, l'une des planches ( celle ou Philémon erre sur Simbabbad) est parfois étudiée en cours de 9ème art. Fred en était fier de cette planche ( il avait raison) et il l'avait conserver dans sa bibliothèque.
    Du côté de l'histoire, là encore, Fred se lâche. Ce ne sont plus des scénettes collées les unes aux autres, formant un tout parfois malhabiles entre elles que Fred nous propose mais bel et bien une échappée poétique qui rencontre la philosophie, l'absolu tout dans le rien infini. L'auteur ose aller ou personne en 74 n'avait été: l'absurde qui résonne et qui donne du sens à l'iconoclaste.
    Ici, le monde des lettres de l'océan atlantique est décortiqué. L'océan est un tapis; le monde, un chien; l'eau de la mer, de la bave; le ciel, des ronds de fumée. Et l'univers n'est plus simplement poétique. Il va bien au delà de la perception.

    "Simbabbad de Batbad" parle certes toujours d'errance mais il en parle avec gravité, avec une pointe de suspens surannée.. La lecture de Philémon est adulte malgré tous les enfantillages qui n'en sont pas tant que ça.

    A noter enfin que la seconde histoire de l'histoire se joue totalement des codes du 9ème art. Une histoire de guimauve qui assume être dans l'univers codifié d'une bande dessinée et qui cassent tous ces codes pour construire l'enjeu, le mouvement et le rythme même de l'histoire. Et c'est absolument réjouissant!!!

    herve26 Le 06/10/2022 à 22:15:35

    Derrière un titre assez bucolique, se cache un polar assez sombre qui se déroule à la belle époque, sous la présidence du fameux Félix Faure.
    Nous suivons l'enquête de l'inspecteur Amaury Broyan, rongé par un drame familial, sur le meurtre d'un riche industriel parisien.
    Si l'enquête ne m'a guère convaincue, j'ai été littéralement séduit par le dessin d'Alexis Chabert, auteur que j'avais découvert il y a plusieurs années avec "la prophétie des deux mondes", dont je louais déjà le dessin remarquable.
    Alexis Chabert nous offre un superbe portrait du Paris de la belle époque, avec des références aux tableaux de Gustave Caillebotte ou encore de Jean Béraud. Il nous fait parfaitement ressentir aussi bien l'atmosphère du Paris haussmannien des salons, que du Paris des bas-fonds.
    Si cette bd est scénaristiquement bancale, elle est graphiquement très réussie.
    J'ai lu cette histoire dans l'édition canalbd, tirée à 1500 exemplaires, dans laquelle Alexis Chabert nous confie, dans le dossier présent, les origines de ce projet et les peintres qui l'ont inspiré pour cet album.
    J'en conseille évidemment la lecture.

    Arkadi Le 06/10/2022 à 22:05:17

    Le chef d'œuvre de Fred! Et Peut être même un chef d'œuvre absolu du 9ème art. Et pourtant...

    "Le petit cirque" est constitué de courtes scénettes de deux pages publiés dans Hara-Kiri, journal crée par Fred, Choron, Gébé, Reiser bref toute la clique des anticonformistes à l'époque des années 60. Fred n'a donc que deux pages. Il écrit des histoires méchantes dans une urgence fébrile et cette fébrilité construit une multiplicité de thématiques que Fred veut exprimer. Poésie, absurde, pamphlet sordide, méchanceté ( tous les personnages le sont) et...errance. Et cette fébrilité résonne à chaque page comme des cris morbides mêlant poésie et cynisme.

    "Le petit cirque" est la première œuvre de l'auteur. Il fait ses gammes en tant que dessinateur et raconteur d'histoire. Et le dessin est maladroit, parfois gauche, rude et brouillon. Mais l'ambiance est superbe, les couleurs au lavis incroyable de tension. Les visages approximatifs sont d'une émotion grave, incroyable d'intensité. Les dessins sont pour moi comme des œuvres d'art brut et naîf comme le douanier rousseau et les autres de cette catégorie de peinture. Et perso j'aime l'art naïf.

    Dans "le petit cirque" il y a tout ce que sera Fred. Déjà, il y a des recherches sur le lettrage afin de mettre en lecture des sensations émotionnelles. Déjà il y a des cadrages qui se jouent du haut et du bas, de la perspective fuyante, du jeu avec le gaufrier.

    Dans "le petit cirque" il y a surtout l'errance, le thème majeur de toute son œuvre. Fred raconte que ces histoires racontent aussi l'errance de ses parents, de leur long voyage et de leurs désarrois à l'arrivée. .

    Alors, oui, pour moi, "Le petit cirque" est un chef d'œuvre du 9ème art. Pour l'auteur, c'était sa création préférée de toute son bibliographie. Alors ça tombe bien. On est raccord.

    Erik67 Le 06/10/2022 à 20:32:19
    Les tuniques Bleues - Tome 66 - Irish Melody

    Alors que Willy Lambil nous avait fait ses adieux, voilà qu'il revient alors qu'il est âgé de 86 ans pour un ultime tome sous la direction du scénario de Kris le breton. Il est vrai que sa ligne graphique nous manquait un peu et qu'il s'agit d'un retour un peu inattendu.

    Le tome 65 n'a pas été à la hauteur des fans de la série alors qu'au contraire, je l'ai beaucoup apprécié. J'étais sans doute plus mesuré en acceptant le changement d'équipe aux commandes.

    J'ai une affection particulière pour cette série que je suis depuis mon enfance. Elle demeure encore aujourd'hui assez intemporelle.

    Pour autant, cet irish melody m'a paru bien fade au niveau du scénario où il ne se passera pas grand chose. On semble également revenir aux premières années de la guerre qui ont été maintes fois exploité dans la série. Bref, j'ai l'impression de faire du surplace.

    La thématique centrale est de nous montrer que des irlandais combattait pour le Sud et d'autres pour le Nord dans une lutte finalement assez fratricide. Cela ne se terminera pas très bien pour une fois mais la bonne humeur de la série fait vite oublier l'horrible tragédie. Ce qui est réellement plaisant à cette lecture, c'est toute l'atmosphère irlandaise qui en ressort.

    Bref, j'ose avouer que ce n'est pas le meilleur de la série bien au contraire. Par contre, les irlandais apprécieront sans doute cette ballade.

    philjimmy Le 06/10/2022 à 20:18:54
    Valhalla Hotel - Tome 3 - Overkill

    Avis sur la série : Quel pied !!!
    Çà ressemble à une grosse récréation ( dans la période, le duo Perna Bedouel nous a sorti le magnifique Kosmos ).
    Ça frôle parfois le grand n'importe quoi, mais c'est beaucoup plus fin qu'il n'y paraît. Bourré de références musicales et cinématographiques, c'est aussi une galerie du meilleur de l’Amérique : le shérif crétin, le système judiciaire, l'ex colonel de l'armée américaine qui est encore en guerre à peu prêt contre tout le monde, Dieu toutes les trois secondes, généralement juste avant de défourailler. Et ça défouraille dans tous les sens, avec des armes mahousses....
    Des répliques hilarantes, un dessin qui convient parfaitement au speed du scénario. Jouissif. Avec en plus, la race aryenne à tête de cochon !!
    Je me suis même fait le plaisir d'une relecture rapide en associant les albums bd avec ceux de Motörhead.
    Ace of spades avec Bite the bullet
    Overnight Sensations avec Eat the gun et bien sur Overkill sur le dernier album.
    ET un petit coup de Death from Above 1979 sur Youtube.
    Rhââââââ Lovely !!!
    Une suite.....................................................................!!! Vite.................

    Eotran Le 06/10/2022 à 18:51:01
    Sillage - Tome 9 - Infiltrations

    Un épisode qui avance sur les chapeaux de roues. D'ailleurs certaines transition ne sont pas claires du tout. On a pas le temps de s'ennuyer, et les auteurs laissent parler leur imagination pour renforcer leur récit d'aliens plus originaux les uns que les autres.
    Malgré que certains situations ne sont pas (volontairement ?) bien "camouflée", on prend un plaisir à lire ce tome plaisant.

    Saigneurdeguerre Le 06/10/2022 à 18:11:03
    Elfes - Tome 4 - L'Élu des semi-Elfes

    Comment ? Vous êtes un semi-Elfe ? Pas de chance pour vous ! Les hommes vous détestent et vous accablent de tous les maux et les Elfes ne veulent pas de vous !
    J’ai entendu dire qu’un certain Nah-Thaal rassemble tous les semi-Elfes et cherche à se rendre sur une terre où se trouve une ancienne ville elfique à l’abandon. Petit problème : elle se trouve sur les terres des Elfes sylvains…

    Critique :

    Tout de go, je trouve que cet album est le meilleur des quatre premiers. Les dessins de Bordier font vraiment honneur à ce qui se fait de mieux, alors même que les éditions Soleil ont déjà placé la barre très haut pour les séries des Terres d’Arran. Digikore Studios rehausse encore l’œuvre par des couleurs magnifiques tout en dégradés du plus bel effet.
    Le scénario de Corbeyran, le scénariste, pose la question du métissage en prenant pour héros de cette aventure des semi-Elfes. Dans des sociétés aussi fermées, les hommes d’un côté, les Elfes de l’autre, quelle place pour ceux qui sont le fruit des amours de deux races différentes ? Et si encore, les hommes se contentaient de les rejeter, mais hélas, ils trouvent la mesure insuffisante… La plupart du temps, les massacrer leur semble dès lors la meilleure voie. Faut-il s’étonner alors qu’une légende voie le jour ? Une légende qui verrait un élu, une sorte de messie, guider son peuple vers une terre promise…
    Les humains sont foncièrement mauvais à quelques exceptions près. Soit ! Et les Elfes, alors ? Tout Sylvains qu’ils sont, ils n’en sont pas pour autant, tous, foncièrement honnêtes…
    Bien entendu, cet album peut se lire indépendamment des autres récits des Terres d’Arran, même si pour ma part, je préfère les lire tous, les uns après les autres, histoire de ne pas perdre une miette de ce splendide univers.

    FinistereForEver Le 06/10/2022 à 11:23:30
    L'institutrice - Tome 2 - Les enfants de Surcouf

    Dieu que c’est beau ! Beau et émouvant. Je ne pleure pas souvent en lisant des bandes dessinées mais là les auteurs m’ont bien eue. Et plusieurs fois, en plus ! Sans en dire trop, il y a même une double page assez... comment dire, cruelle, diabolique. Bien joué !

    fedaykyn Le 06/10/2022 à 09:02:16
    Le troisième Œil - Tome 2 - Acte II. Le Veilleur du crépuscule

    C'est sublime et ultra puissant graphiquement bien sur mais assez faible au niveau du scénario et des idées. Rien de choquant mais on dirait un délire à la Jodo un peu kitsh et ringard.

    herve26 Le 05/10/2022 à 22:29:17
    Le grand récit - Tome 3 - Beta... civilisations volume II

    En 2009, j'étais tombé en admiration devant un ovni, intitulé "Alpha...directions". Un projet dément de l'auteur, Jens Harder, de nous présenter l'histoire de l'Humanité.
    8 ans après le second volume, "Beta ...civilisations" vient poindre son nez, troisième album d'une série magistrale et ambitieuse qui prendra fin avec "Gamma...visions" prévu pour je ne sais pas quand.
    Ce pavé de 345 pages, mais que se lit avec avidité, va de l'Antiquité à l'épidémie de Covid.
    Mais ce que l'on retient surtout, ce sont les cases muettes qui illustrent cette période, cases qui reprennent le plus souvent des tableaux, des images pieuses, des extraits de bd (comme Astérix), des statues etc, bref Jens Harder s'inspire de tout les média pour nous offrir l'histoire du monde.
    Son dessin est précis, minutieux....un véritable travail d'orfèvre qu'il faut souligner..
    Les repères chronologiques en fin de chaque chapitre sont les bienvenus.
    Et que dire des couleurs presque métalliques qui donnent à cet opus un cachet particulier.
    Avant de me lancer dans la lecture de ce troisième volume, j'ai évidemment relu les deux premiers.ET à la lecture de ces livres, j'ai l'impression que cette série monumentale est l’œuvre d'une vie.
    C'est beau, instructif, grandiose, bref indispensable.

    BudGuy Le 05/10/2022 à 18:28:48

    Un album d'Hermann que je ne connaissais pas et que je me devais de lire au moins une fois.

    Commençons par chanter les louanges des décors et environnements: c'est beau, c'est très beau ! L'immersion est totale et le dépaysement assuré. Rien à dire sur le choix des couleurs et les scènes nocturnes sont toujours aussi bien maîtrisées par un Herman au top de sa forme.
    Seul bémol: les visages et corps des personnages qui se ressemblent furieusement pour une grande majorité, il faut également apprécier le faciès typique des personnages d'Hermann.

    L'histoire est intéressante et explore des thématiques réalistes et toujours d'actualité en Afrique (problématiques écologiques, braconnage, magouilles de politiques véreux, corruption, nettoyage ethnique, pauvreté, immigration…). La chasse à l'homme est bien menée et nous tient en haleine sur la moitié de l'album.

    Dario Ferrer est un gros dur à cuir et malgré son côté rentre dedans et peu subtil, il démontre ses talents de survie en milieu hostile et sa capacité à lutter. La journaliste, Charlotte, ressemblerait un peu au lecteur lambda qui découvrirait la réalité du terrain et suivrait l'action au plus près.

    Dernier bémol: seule la fin m'a paru exagérée avec l'avion qui a pu rallier l'Australie depuis l'Afrique (?!?), autrement j'ai bien aimé la fin des autres personnages.

    Un bon 'one-shot' par le maître Hermann, pas le meilleur mais un bon cru quand-même.

    Eotran Le 05/10/2022 à 09:39:33

    Un très bel ouvrage.

    On est face à un détective privé à la petite semelle, Frank Armstrong, qui reçoit une mission de sauvetage de la fille d'un dangereux truand. Il finit par accepter cette mission par ce que quelques billets sont toujours le bienvenu. Et ici, en l'occurrence il y en a beaucoup.
    Seulement il y a un souci, on lui a diagnostiqué une tumeur cérébrale. Il en résulte une notion de temps qui devient fluide et qui peut se traduire par des sauts dans le temps très déstabilisateurs (autant pour le personnage que pour le lecteur).
    Au fil des pages, on se rend compte que l'argent n'est pas la seule raison pour laquelle Frank a accepté ce boulot. En chasse de ses fantômes du passé, arrivera-t-il à accomplir sa mission ?

    L'originalité du scénario et de la mise en scène est remarquable, inspirée et accroche le lecteur dés les premières pages. Tout au long du récit, on est pris dans cette histoire de sauvetage qui voit ressortir, au grès des caprices de la maladie, des scènes du passé ou du futur.
    La structure, même si le fond est totalement différent, n'est pas sans rappeler le film : Memento. Et ça ne m'étonnerait pas que ce roman graphique soit un jour adapté au cinéma.

    Avec un style nerveux et un peu brouillon , Noel Tuazon arrive à donner une ambiance de polar parfaitement maitrisé.
    En temps normal, je ne suis pas client de se type de dessin. Cependant, ici il colle tellement bien au récit et les jeux de graphisme pour souligner le contexte temporel sont tout simplement géniaux.

    Tout ces éléments font de cette bd un must pour tous les amateurs de polar et pour les autres aussi !

    Erik67 Le 05/10/2022 à 07:26:23

    Le fameux mythe d’Icare est abordé dans ce titre de la collection « La sagesse des mythes ». Icare n'est pas seulement le nom du chien de ma voisine mais il est surtout connu principalement pour être mort après avoir volé trop près du soleil alors qu'il s'échappait du fameux labyrinthe du roi Minos avec des ailes créées par son père avec de la cire et des plumes.

    Il faut dire que le roi de Crète à savoir Minos était très en colère après que Thésée se soit échappé avec sa fille Ariane du labyrinthe en tuant également le Minotaure. La punition s'est abattue sur Dédale et sa progéniture à savoir Icare.

    On se rend compte que toute sa vie, le pauvre Icare a subi les erreurs de son père avec une existence de honte et de crime. On découvrira que dans le passé, Dédale avait tué son neveu Talos qui était un apprenti lui faisant de l'ombre. La jalousie et la vanité ont fait le reste. Pour autant, Dédale a décidé de se racheter une bonne conduite en construisant une prison à ciel ouvert pour un despote.

    La première partie du récit est concentré sur Minos, puis une seconde va traiter de Dédale avant que la fin porte sur le fameux mythe d'Icare. J'ai bien aimé cette construction pour amener le contexte. Il est vrai que je n'associais pas forcément ce qui s'était passé dans ce labyrinthe et qui fait l'objet d'un autre récit mythologique concernant Thésée.

    La réalisation graphique est certes académique mais parfaite pour un album de ce genre.

    Au final, il faut comprendre que ce mythe aborde le thème de la transgression dans les relations parent-enfant au niveau des conseils qui sont généralement donnés. Le désir de repousser toujours plus loin la frontière de ce qui est possible peut emmener au désastre.

    Mais bon, je ne peux m'empêcher de penser qu'Icare ne méritait sans doute pas ce sort funeste après toutes les erreurs de son père.

    Bref, une lecture qui fait réfléchir sur les conséquences de nos actes. Tâchons de ne pas nous brûler les ailes !

    Blue Bird Le 05/10/2022 à 05:45:05
    Corto Maltese (Noir et blanc relié) - Tome 16 - Nocturnes berlinois

    Que penser du Roman Graphique "Nocturnes berlinois" , la 16ème aventure de Corto Maltese (2022- Editions Casterman) par le Scénariste Juan Diaz Canales et le Dessinateur Ruben Pellejero ?
    D’abord, pour moi, je choisis toujours la version en noir et blanc des parutions « Corto Maltese ». Les versions en couleurs perdent leur efficacité.
    Deuxièmement, les américains, à travers Marvel et DC, ont réussi à produire des chefs d’œuvres avec des auteurs qui se succèdent sur le même personnage ( Spider-Man, Daredevil , etc…), même avec des incohérences chronologiques.
    Peut-on y arriver en Europe ?
    Corto Maltese, c’est l’aventure et l’exotisme. Dans cet album, le marin légendaire est de retour en Europe et plus précisément en Allemagne. L’ Allemagne des Années Folles et de l’expressionnisme auxquels les auteurs rendent hommage à travers de beaux travaux graphiques ( Corto dans un film, les éclairages très nocturnes des cases …). D’où le titre de la BD.
    C’est l’Allemagne et la montée des nazis face à la fragile République de Weimar et l’élimination des intellectuels Juifs.
    Bien sûre, l’occultisme reste présent dans ce récit avec des sociétés secrètes et un jeu de tarot rare à trouver. Bien sûre, il y a des ellipses et Corto Maltese reste un marcheur inaccessible jusqu’à la dernière Planche de l’album. Et c’est l’avantage des Auteurs tous deux d’origines espagnoles ( Canales né en 1972 et auteur à succès de "Blacksade" et Pellejero qui en est à son 4ème Corto Maltese), d’offrir une vision méditerranéenne de l’Allemagne des cabarets et des femmes qui se libèrent (voir le personnage principal féminin de ce récit).
    Mais, mettre Corto dans cette Europe si contemporaine perd un peu de son charme tout en gardant l’essentiel.
    Donc, je suis à moitié convaincu.

    Pulp_Sirius Le 05/10/2022 à 02:20:48

    Alors moi, je n'ai pas aimé du tout. Pourtant, j'aime beaucoup les histoires de huis clos. Mais ici, l'intrigue est quelque peu ridicule. Pour un quasi huis clos dans un resto avec la mafia et la même ambiance, mais avec une bien meilleure histoire, je recommande fortement le petit film indépendant Dinner Rush sorti en 2000.

    Pulp_Sirius Le 05/10/2022 à 02:16:13

    D'accord avec les deux avis précédents. Ça aurait mérité un deuxième album, parce que l'idée était bonne! C'est du 'pulp' avec jolies filles et violence extrême, mais j'aurais aimé un scénario un peu plus peaufiné. Et quand le personnage principal est un beau salaud, ça laisse de marbre quand il joue les héros.

    Pulp_Sirius Le 05/10/2022 à 00:55:46
    Azur - Tome 1 - Providence

    Pour les enfants. J'ai trouvé les dessins agréables et colorés, malgré la moue indécrottable de l'héroïne. J'ai bien aimé cet univers d'îles flottantes et leurs cités qui les parsemaient.

    Notre héroïne part à la recherche de son grand-père et rencontre un jeune homme ingénieux mais loufoque et son compagnon d'armes, un loup anthropomorphe. S'en suivront des problèmes avec l'empire des Hommes, l'empire des Orcs et l'empire des Machines, qui lui veulent tous quelque chose...

    L'humour est très prévisible, les personnages caricaturaux, et l'aventure on ne peut plus cliché. C'est une comédie d'aventure comme on peut en trouver mille dans l'univers de la BD, mais celle-ci ne se démarque pas. J'ai quand même trouvé les deux premiers tomes assez sympathiques, mais les tomes 3 et 4 passablement ennuyeux. Somme toute, une déception.

    herve26 Le 04/10/2022 à 22:49:06
    À prix d'or - Tome 1 - Tome 1

    Mon avis porte sur les 2 volumes.

    Car, je me demande pourquoi les éditions Glénat ont décidé de sortir le même jour les 2 tomes de ce diptyque , en lieu et place d'un seul album de 128 pages, comme l'ont fait, tout récemment, les éditions Le Lombard avec "le serpent et le coyote", avec un album de près de 140 pages.
    Mystère? mais mystère qui n'occulte pas la qualité de ces albums.
    En effet, malgré une couverture assez flashie pour attirer les lecteurs, l'éditeur a presque réalisé l'inverse de l'effet escompté. Mais derrière ces couvertures presque racoleuses, nous découvrons, en feuilletant l'album, un superbe dessin signé Bernard Khattou.
    Et que dire du scénario de Nathalie Sergeff, qui n'est pas en reste. Il fourmille de fusillades, de poursuites et d'histoires de familles ....un rythme fou qui ne faiblit pas au fil des pages. C'est très réussi, et les planches ont un côté cinématographique non dissimulées.
    Seule la complicité soudaine entre les deux héroïnes m'a intriguée, mais cette ellipse sera vite expliquée dans le second volumes.
    J'ai juste eu vent que si cette série avait le succès escompté, nous pourrions retrouver Betty et Ellie dans de nouvelles aventures. A suivre donc.

    Album(s) dépaysant(s) et décoiffant(s)
    Album(s) à découvrir

    herve26 Le 04/10/2022 à 21:13:38

    Avant tout, je dois préciser que j'ai lu cet album dans la version noir et blanc, sans pour autant avoir été attiré par l'achat de l'édition couleur.
    Les premières pages muettes, même en n&b, sont somptueuses. Et, je regrette presque de ne pas avoir acheter la série "Tango", en n&b, signée par les mêmes auteurs, mais je me suis juré, dans la mesure du possible, de ne plus me lancer dans les séries, privilégiant ainsi les one shot.
    Et en l'occurrence, quel one shot que nous offrent ici Matz et Xavier, dans la collection signé, qui a toujours été pour moi, gage de qualité.
    Les auteurs nous présentent un polar qui prend du temps à s'installer, mais avec justesse sur près de 140 pages.
    J'avoue, dans un premier temps, retardé la lecture de cette bd , devant le nombre de pages. Et puis, je me suis lancé, sans m'arrêter jusqu'à la fin pour qu'au final, je dise Waouh! quel album!
    Le scénario est parfaitement maitrisé par un Matz au mieux de sa forme (je l'avais rencontré il y a quelques années pour "Adios Muchachos", et le personnage m'avait bien séduit!) et le dessin de Xavier est parfait pour ce type de thriller.
    Nous suivons donc dans cette aventure, Joe, qui au fil des pages , n'est pas le personnage auquel on s'attendait.
    Malgré les flash-back qui ponctuent cet album, la lecture reste toujours fluide.
    En associant le programme de protection des témoins avec l'histoire personnelle du fameux Joe, Matz , sans oublier Xavier, nous offrent un des meilleurs albums de cette rentrée.

    herve26 Le 04/10/2022 à 19:57:34
    Tuskegee Ghost - Tome 1 - Tome 1

    J'ai acheté cet album pour deux raisons. D'une part car il est signé par Benjamin Von Eckartsberg, scénariste de "Gung Ho", série que j'avais bien appréciée, et d'autre part cette aventure est prévue en seulement 2volumes.
    Mais en feuilletant cette bd, j'ai été très surpris de voir que le dessinateur, Olivier Dauger, s'est rapproché étrangement du style de Thomas Von Kummant, dessinateur de "Gung Ho"
    Et j'avoue avoir très apprécié ce style.
    En retraçant le racisme dans le sud des Etats Unis dans les années 40, pendant la seconde guerre mondiale, et le racisme persistant malgré le vote du Civil Rights Act , à la fin des années 60 , toujours en Alabama, à travers l'histoire d'un père et d'un fils, tout deux très en avance sur leur temps, les auteurs nous offrent une aventure certes pas très originale, mais en tout cas très plaisante à lire.
    Et, j'ai hâte de connaitre la fin de cette histoire.

    BudGuy Le 04/10/2022 à 18:27:48
    Julie Doohan - Tome 3 - Rhum runners

    Suite des aventures de Julie Doohan, qui continue ses activités de contrebande d'alcool durant la Prohibition.

    Direction Haïti et ses réserves de rhum pour cet opus qui va enchaîner les clichés sur ce pays tels des perles. Nous aurons donc le droit à une attaque de 'zombies' haïtiens qui se terminera à la mitrailleuse 'Sophie', un Jean-Baptiste qui fait dans le vaudou, des explosions de navires mettant en jeu des garde-côtes à la gâchette facile.

    Cela ne vole pas haut et se lit assez vite au final. Il y a quelques facilités d'écriture (l'explosion d'un yacht et les personnages à quai qui n'ont rien du tout) et des enchaînements un peu trop rapide, liés à la contrainte de tout boucler sur un album.

    Pour ma part, il est temps de conclure.

    bd91130 Le 04/10/2022 à 13:18:44

    Une très bonne surprise... pour un album acheté un peu par hasard, de deux auteurs que je ne connaissais pas.
    Bizarre comme on peut être toujours et encore un peu fasciné par ces grands espaces, ce far-west contemporain, ces histoires de gangsters bien machos, virils et violents, par tout ce qui touche à ce pays par ailleurs si souvent détestable quand on écoute les infos. Un scénario qui aborde en fait un thème déjà vu ailleurs mais très bien repris, celui du repenti, avec un dessin magnifique, j'aime toujours cet exercice qui consiste à utiliser deux styles graphiques bien différents pour distinguer deux époques, narration contemporaine et souvenirs.
    Je conseille. Vraiment.

    Ghibli Le 04/10/2022 à 09:47:26

    Excellent album!! J'hallucine sur les niveaux de détails dans cet album. Le scénario et le dessin s'accorde parfaitement. Un Duo qui nous avez déjà marqué avec Mapple Squares.

    Ghibli Le 04/10/2022 à 09:43:31
    Lowreader - Tome 2 - Slum kids, vanished, dark reflection

    Quelle excellente BD collective, les scénarios, les dessins, les articles, les pubs,... Tout est pensé dans les moindres détails. Je recommande fortement cette lecture. Vive le Label 619!!

    Bourbix Le 04/10/2022 à 08:32:45
    Preacher (Urban Comics) - Tome 6 - Livre VI

    Une saga éprouvante et géniale : tous les personnages sont amoureusement développés, les gentils comme les méchants (enfin les gentils sont parfois méchants et vice versa mais c'est une autre histoire). Bref, cette bande de cinglés en quête de Dieu pour lui péter la gueule demeure incroyablement inventive et rythmée. Et bourrine aussi, très bourrine. Une lecture intense à découvrir d'urgence !

    Erik67 Le 04/10/2022 à 07:29:13

    Je dois bien avouer que je n'ai guère aimé ce Dionysos. Certes, il a inventé le vin et a eu une enfance plutôt difficile pour échapper à la colère d’Héra. Il faut dire que son mari Zeus l'a trompé avec une simple mortelle.

    Héra en se faisant passé pour la nourrice de Sémélé alors enceinte de Dionysos a reçu le conseil de demander à son amant Zeus de se montrer sous sa forme originelle. Or, un humain est littéralement consumé quand il voit un Dieu sous cette forme. Sémélé aura eu sa preuve d'avoir conçu un enfant avec un Dieu mais ne pourra guère profiter de la vie.

    Après cette terrible introduction, on va suivre Dionysos qui n'est franchement pas très sympa avec les humains. Il a la rengaine facile et s'amuse à les torturer de la façon la plus cruelle qui soit. Entre sadisme et perversions sexuelles. Certes, il a eu un grain de folie d'Héra. Le vin pousse parfois au crime.

    On découvrira que Dionysos peut être aussi enivrant et délicieux que dangereux et excessif. Quand on vous dit que l'abus d'alcool est dangereux, ce n'est pas pour rien. Il faut remonter à ce mythe.

    Un petit mot sur le dessinateur. Gianenrico Bonacorsi est un illustrateur free-lance basé à Milan en Italie. Il signe avec Dionysos son premier ouvrage dans la collection « La Sagesse des mythes ». Il se débrouille plutôt bien pour coller au style de graphisme de cette collection plutôt uniforme.

    A final, ce titre est une belle leçon de morale sur le thème que le vin peut être un ami qui ne vous veut pas forcément du bien.

    Pulp_Sirius Le 04/10/2022 à 00:55:10
    Gus - Tome 3 - Ernest

    Ce troisième Gus fait honneur au titre de la série : pas de Clem ni de Gratt à l'horizon, seulement Gus. Le début de l'album se passe avant le premier album, et ce sont encore des histoires de Q. Ça demeure bien écrit (et heureusement, parce que ce n'est pas le dessin de Blain qui va vous titiller de ce côté-là), mais ça commence à sentir le réchauffé.

    Par contre, la dernière histoire de l'album, "Angie, Anita, Anton", vient sauver l'album et vaut le prix d'entrée à elle seule. Gus se fait engager pour défendre une ville de cow-boys, et les dialogues entre Gus et le petit Anton, par exemple, sont verveux. On a enfin un enjeu un peu plus sérieux (même si ça demeure de la comédie), et l'ensemble est merveilleux. Un prélude au tome 4? Je crois bien que oui!

    philjimmy Le 03/10/2022 à 20:00:15

    Il est rare que je commente ( humblement, j'espère) une bd en commençant par dire que je ne suis pas du tout d'accord avec l'avis d'un autre lecteur. Après tout, chaque ressenti est respectable, quand il est sincère et argumenté. Et c'est le cas pour celui d'Erik67.
    Mais je pense que sa lecture a été certainement un peu trop rapide, car tout est histoire de faux semblants dans ce bouquin.
    Le scénario n'est pas alambiqué, il est au contraire limpide. On ne passe pas d'une époque à l'autre de manière saccagée, mais au contraire de manière très construite.
    Alors moi aussi, à plusieurs moments, je me suis dit qu'il y avait des trucs qui ne collaient pas, et rétrospectivement, je comprend que les réponses à ces questionnements étaient des indices pour la compréhension de l'histoire. Car cette histoire est claire et elle devient évidente dans la scène finale, magistrale. Comme un puzzle, tout s'imbrique et tout ce qui nous semblait improbable ou faux prend sa place.
    Difficile d'en dire plus, mais un seul indice : les flashbacks n'en sont pas. Je trouve que c'est en plus graphiquement réussi, mais ça, c'est une affaire de goût.
    Bref, en ce qui me concerne, c'est du tout bon et ça mérite d'être lu avec attention, car ça sort très positivement de la production formatée trop habituelle.
    La seule chose qui me chagrine, c'est la planche qui a été choisie pour la présentation de l'album ici même. C'est la seule planche dans laquelle on voit des gens à poil, et c'est à des milliards de kilomètres du contenu de l'album.

    Saint -Jean Le 03/10/2022 à 18:20:23
    Spirou et Fantasio - Tome 56 - La mort de Spirou

    Scénario accrocheur, bonnes références, un dessin à la hauteur. J'ai aimé. On retrouve Spirou dans un centre de vacances sous-marin et... Je conseille de le lire.

    Flemeth Le 03/10/2022 à 16:49:47

    Je n'ai pas du tout accroché à la lecture de Zéro absolu. Je pense que c'est malheureusement une BD qui date, qui a peut être marqué à sa sortie, mais maintenant il y a trop de choses qui ne vont pas. A commencer par la figure de la blonde, qui (parce qu'elle est blonde et jolie j'imagine), est dessinée dans des poses lascives, bouche ouverte à la Manara ou cul dressé... le mouvement Metoo est passé par là, désolée mais maintenant c'est limite ridicule. Les personnages ne sont pas toujours bien discernables, ça pollue la lecture et la fluidité de l'histoire. Celle ci tient la route, mais ne détrône pas Sanctuaire, qui avait réussi à me faire froid dans le dos. Les références au western spaghetti sont redondantes et plutôt pénibles et sans intérêt. La fin n'est pas très claire je trouve, bref je n'ai pas aimé.

    Solomon Le 03/10/2022 à 12:11:12

    Un de mes guilty pleasures.

    L’histoire de la famille Borgia est inventée et exagérée, totalement différente de la vérité historique, mais Jodorowsky instaure un pacte secret avec son public, qui se laisse entraîner dans ce délire de sang et de sexe.

    Ce n’est pas une bande dessinée "belle" en soi (au contraire, elle est de goût plutôt douteux), mais si elle est prise dans le bon sens, elle sait beaucoup divertir le lecteur (très) averti.

    Les dessins (et les couleurs !) de Manara sont très réussis dans les premiers albums, mais ils se dégradent rapidement dans les deux derniers, signe patent d’une certaine fatigue (ce n’est pas la première fois qu’il arrive à Manara : voir la différence abyssale entre la première et la seconde partie de Un été indien...).

    Une bande dessinée que je ne recommande pas du tout à la légère (il est fort probable qu’elle vous répugne), mais qui personnellement m’amuse beaucoup. Avec L'Incal, elle est l'oeuvre que je préfère de Jodorowsky.

    Erik67 Le 03/10/2022 à 07:45:11

    C'est une BD qui traite d'un sujet bien triste à savoir le génocide des arméniens qui a été perpétré durant les années 1915-1916 par le parti des jeunes turcs. C'est un sujet qui me touche particulièrement d'autant qu'il a encore des conséquences encore de nos jours près de 100 ans après. En effet, sa reconnaissance politique dans le monde fait encore débat avec une Turquie qui refuse de voir son passé en face.

    Certes, il y a eu d'autres génocides dans l'histoire mais celui des arméniens préfigurait celui perpétré par les nazis contre les juifs dans son aspect programmation politique minutieusement préparé sans vouloir ternir ou minimiser l'holocauste qui se veut exclusif de par les atrocités commise en grande masse. Il y eu tout de même environ 1,5 millions de morts réduisant considérablement cette minorité.

    En effet, au lendemain du génocide, les Arméniens ne sont plus que 100.000 à 200.000 dans l'Empire ottoman. Certains trouvent refuge en Arménie russe, en Perse, en Syrie et au Liban. D'autres fuient vers la France, les États-Unis et l'Amérique latine. On se souvient qu'Hitler lui-même avait indiqué : « qui se souvient du génocide des arméniens ? » pour mieux commettre ses méfaits sur les populations juives.

    La BD nous explique que des soldats de l'armée turcs sont allés chercher d'abord tous les hommes arméniens dans les villages les plus reculés où ils vivaient en harmonie avec la population musulmane pour leur faire croire qu'ils partaient combattre à la guerre défendre leur patrie à savoir l'Empire Ottoman. Malheureusement, c'était un leurre pour pouvoir les abattre en pleine tranchée qu'on leur demandait de creuser dans un cynisme le plus absolu.

    Par la suite, ils se sont attaqués aux femmes, aux enfants et aux vieillards sans défense pour les exécuter ou les abandonner en plein désert après une longue marche. Ils demandaient à des pillards kurdes de terminer le travail. Encore une fois, ce massacre systématique de la population arménienne vivant en paix est d'une ignominie sans nom.

    Voilà ce qui se passe quand un parti politique se met à stigmatiser une population les accusant d'être à l'origine de tous leurs maux. Ils sont le plus souvent jaloux de leurs réussites commerciales car autant les arméniens que les juifs étaient de bons commerçants bien intégrés dans la société. C'est toujours la même chose. Et voilà que la grande Russie de Poutine accusent les ukrainiens d'être des nazis pour perpétrer des crimes contre l'humanité dans la folie de leur haine conquérante. Cela me dégoutte toujours au plus haut point.

    Pour en revenir à cette BD, elle est très didactique avec des interludes historiques après chaque chapitre pour faire le point sur des faits historiques avérés et non supposés. On notera une base documentaire avec photo très simple qui ne se perd pas dans des détails futiles. Il y a même des conseils de lectures sur d'autres œuvres traitant de ce sujet comme des BD par exemple.

    Le génocide arménien est une réalité et non une invention née d'un mensonge.
    L'extermination s'est fait par l'assassinat massif, la faim et la soif, la noyade. Les témoignages insistent particulièrement sur les viols, mutilations et massacres de femmes, d'enfants et de nouveaux-nés commis par les génocidaires. Dans un génocide, tuer son voisin devient légal car c'est encouragé par le gouvernement.

    Certes, il y aura ceux qui essayent d'aider les arméniens ou qui ne comprennent pas cette politique d'extermination qui jette la honte et opprobre. Bref, on verra dans le récit qu'une bonne majorité de la population turque déplore cette situation ce qui n'empêchera pas les pulsions criminelles sans limites d'une minorité.

    La BD va se concentrer sur une famille comme une autre ce qui permettra au lecteur de ne pas se disperser. On va pas nous abreuver de dates et de nom ou de faits et la narration restera simple et efficace qui permettra une lecture assez fluide. Cela reste toutefois un sujet à la fois douloureux et monstrueux.

    Un mot sur le dessin réalisé par le coréen Kyungeun Park pour dire qu'il est assez réussi. J'ai vraiment apprécié la mise en couleur ainsi que les personnages. On observera une précision et une sensibilité des visages ainsi que des émotions qui sont palpables.

    Au final, c'est un récit très dur et bouleversant qui nous en apprend plus sur une période noire et parfois oubliée de l’Histoire. Je le conseille non pas au nom d'un devoir de mémoire mais pour ne pas sombrer dans le négationnisme. Et puis, il y a toujours l'histoire qui se répète inlassablement au cours du temps. La connaissance peut permettre de faire évoluer les mentalités. Oui, c'est une lecture indispensable pour comprendre le drame des arméniens.

    minot Le 02/10/2022 à 21:33:51

    La BD idéale pour comprendre les causes et les enjeux de la crise climatique actuelle. Le dessin humoristique de Christophe Blain est parfait pour retranscrire le propos. J'ai adoré.

    Captain_Eraclés Le 02/10/2022 à 19:31:17

    1914-1918, Frank Castelione, italien juif du Bronx, rejoint la grande guerre au service de son pays d'adoption . Une promesse à sa femme qui l'attend, le fait devenir ce foudre de guerre sur le front. Le retour au bercail n'est malheureusement pas l'idylle espérée ...Époque prohibition, ce "Punisher" fait justice lui-même contre une mafia New-Yorkaise constamment en guerre . Un registre polar simpliste dont on connait forcément le fin mot de l'enquête mais qui arrive tout de même à nous surprendre une fois sur un rebondissement inattendu, et peut-être même une deuxième pour les lecteurs non assidus du personnage . La deuxième partie du bouquin est franchement plus loufoque et repart dans ses travers grotesques avec par exemple un rhinocéros tué à la grenade dans un zoo, des combat à mains nues contre des crocodiles ... Bref , tout ce que je n'aime pas avec le Punisher, qui devrait à mon humble avis, rester cet anti-héros "réaliste" .
    Graphiquement, les codes du genre sont respectés et je préfère nettement ces traits qui répondent bien à Frank Castle, plutôt que les caricatures que j'ai pu voir sur d'autres volumes . L'esthétique du Punisher est même assez terrifiante et c'est tout ce que j'attends de ce personnage (plutôt qu'un costume en latex moulant) .

    Conclusion :

    Un one-shot en demi-teinte avec une très bonne première partie polar, suivie d'un genre "revenge movie" appréciable mais entaché par les habituelles scènes risibles, dédramatisant une conclusion qui aurait pû être tout à fait satisfaisante dans son classicisme .
    Les éditions "NOIR" chez Marvel sont une alternative plus mature et violente, dans une époque différente, pour chacun de leur héros favoris ,et même si on est habitué avec le Punisher à ce genre d'environnement il faut avouer qu'ici, certaines mises à mort sont ingénieuses de brutalité .
    Un numéro que je conseillerais à n'importe quel fan du personnage . Pour les autres, passez votre chemin, il y a des polars bien plus sérieux dans le monde du comics .

    Saigneurdeguerre Le 02/10/2022 à 17:19:39
    Elfes - Tome 3 - Elfe blanc, cœur noir

    Sur les hauteurs de la cité de Belleck.
    Deux Elfes blancs contemplent la destruction de la splendide ville érigée voilà des siècles par des humains guerriers-bâtisseurs. D’autres hommes la ravagent, la pillent, la brûlent et la réduisent en cendres… Spectacle consternant pour les sages Elfes blancs qui ne peuvent comprendre ce besoin d’anéantissement qui anime ces viles créatures que sont les hommes…
    Ces deux Elfes sont des pisteurs sur les traces d’un rarissime et puissant dragon blanc qu’ils veulent amener dans leurs îles.
    Soudain, ils tombent sur un homme et une femme qui ont réussi à fuir la ville. Ils n’iront pas loin ! La femme est enceinte et cinq guerriers sont sur leurs traces. La sagesse elfique leur recommande de ne pas s’occuper des affaires des hommes…

    Critique :

    Le rythme de cette histoire est particulièrement lent puisqu’il s’agit d’une traque d’un rarissime dragon blanc. Cette quête prend des années et est saupoudrée d’aventures secondaires qui vont lier un Elfe blanc à un homme. Mais Fall, l’Elfe, est-il aussi blanc que ce que son père adoptif voudrait le lui faire croire ? Va-t-il respecter les lois ancestrales des Elfes blancs ?
    Le principal mérite de cet album réside dans la présentation d’une nouvelle race elfique, la plus ancienne, la plus sage, celle des Elfes blancs.
    Je n’ai pas palpité pour cet album autant que pour les précédents. Le rythme y est pour beaucoup. Les visages des personnages à mi-chemin entre dessins comiques et dessins réalistes ne m’a pas convaincu.
    Livre intéressant à lire pour ne rien perdre de l’ensemble de la saga, mais sans plus.

    Davidbd Le 02/10/2022 à 14:58:46
    RIP - Tome 5 - Fanette - Mal dans la peau des autres

    Belle chronique, ds le ton de la BD.
    Effectivement,le plus dur maintenant c’est de conclure à la hauteur de la série.

    JohnSheldrake Le 02/10/2022 à 12:52:20

    L’approche historique m’a bien plu. Content d’avoir pu visiter la Carthage antique. Ensuite il y a cette vision violente et cynique de l’Antiquité qui m’a un peu refroidi. Une version très western spaghetti. Et comme je n’ai pas accroché aux dessins un peu brouillons et parfois fouillis et aux couleurs chaudes mais sombres, j’ai vite déchanté.

    BudGuy Le 02/10/2022 à 12:06:50
    Ubu roi (Reuzé) - Tome 1 - Livre 1

    Ubu roi ou l'ascension grotesque grandguignolesque d'un tyran d'opérette dans une Pologne uchronique.

    Adaptation du chef d'œuvre d'Alfred Jarry, 'Ubu roi' est une critique intemporelle de tout les maux impliquant la politique (lâcheté, fourberie, trahison, coup bas, cruauté, injustice). A une époque où la France est dirigée par des fous et autres dégénérés sexuels, cette œuvre est toujours d'actualité et mérite d'être remise en avant pour le plus grand nombre.

    Ici humour absurde, références à tout va, jeux de mots, traits volontairement exagérés, inventivité et audace visuelles sont légions pour une œuvre absolument originale et atypique. J'ai par moment pensé à la 'Nef des fous' de Turf, autre grand spécialiste de l'humour absurde et décalée.

    MERRY1 Le 02/10/2022 à 12:02:17
    Le journal (Ordas/Tarral) - Tome 1 - Le journal - Les premiers mots d'une nation

    Avis très partagé. Dès le départ (planche 4) une erreur grossière avec un drapeau américain comprenant plus d'étoiles qu'il n'y en avait au départ (13), ce qui, pour une BD à caractère historique, est quelque peu gênant. Un dessin avec beaucoup d'impression (voire d'erreur ?), avec en particulier le personnage principal, dont le visage varie d'une case à l'autre (particulièrement page 32) et la personnalité, ainsi que les motivations, peu charpentée.

    Nettoyor Le 02/10/2022 à 10:12:46
    Les maîtres Inquisiteurs - Tome 18 - L'Île de la Fin du Monde

    Trop c’est trop : indigence chronique du scénario, médiocrité croissante du graphisme, inventivité à zéro … La qualité de cette série - et l’intérêt qu’elle a pu susciter - est en chute libre depuis une demi-douzaine de tomes (cf. mon commentaire sur le t.10). Qu’elle s’achève ou non avec le cycle 3, c’est décidé : j‘arrête les frais.
    Ma déception est telle que l’avénement des Maîtres Assassins se fera sans moi !

    Erik67 Le 02/10/2022 à 09:33:50
    Ray Banana - Tome 1 - Berceuse électrique

    Après assassine, la berceuse peut être également électrique. Je rigole car en fait je me suis vite endormi sur cette bd qui était censée me donner une décharge à sensation. Soporifique à souhait, cette bd s'inscrit dans le cadre de la fameuse ligne claire chère à Casterman en ce début des années 80.

    Les histoires de ce héros au look Clark Gable et s'appelant Ray Banana (cela ne s'invente pas!) entre polar et femme fatale ne m'ont pas convaincu. Je ne suis pas un fan du genre « ligne claire ».

    C'est tellement loufoque qu'on ne sait pas à quelle époque on se situe... J'hésite personnellement entre les années 50 de l'époque « chasse aux sorcières rouges » ou bien à la veille d'un débarquement d'extra-terrestre de l'an 2010. A lire si on aime particulièrement les récits sans queue ni tête (car il existe toujours des amateurs).

    Erik67 Le 02/10/2022 à 09:27:56

    Je ne connaissais pas du tout l'histoire, ni même l'existence de Tom Thomson qui est considéré comme l'un des plus grands peintres de la jeune nation canadienne. Bon, on est quand même assez loin du niveau de Dali, Picasso, Monet ou Léonard de Vinci mais tout de même.

    La particularité est qu'il a fait une carrière de seulement cinq ans et cela a été plutôt assez fulgurant du fait de sa mort dans la région du lac Algonquin.

    Il sera question d'une enquête pour nous préciser les raisons précises de son décès présumé accidentel. Il fut retrouvé dans le lac et on le pensait noyé mais il avait quand même une sacrée bosse au visage comme si on l'avait assommé avant de le plonger dans l'eau en abandonnant son corps.

    Il n'est pas question essentiellement de son art où il aimait peindre des paysages canadiens en étant précurseur d'une certaine modernité. Non, on va vraiment se pencher sur les circonstances de sa mort à la manière d'une enquête policière. On se dit également que c'est dommage de connaître une telle fin alors que la reconnaissance en qualité d'artiste était en train de se réaliser.

    La lecture de cette BD m'aura permis de faire un tour au niveau de l'art nouveau canadien. Cela éveille une certaine culture. C'est à la fois une biographie mais également un polar. Le dessin reste quand même assez austère. Encore une fois, cela colle bien avec cette tragédie.

    Je dirai en conclusion qu'il faut choisir sa vocation entre peintre et garde forestier car on ne sort jamais indemne.

    Arkadi Le 01/10/2022 à 22:41:03
    Philémon (Nouvelle édition) - Tome 5 - Le voyage de l'incrédule

    Dans les œuvres de jeunesse de Fred, période ou Fred certes maitrise les codes du 9ème art sans encore les sublimer, celle-ci est certainement ma préférée (A l'exception du "petit cirque" qui, selon moi, est son chef d'œuvre).
    Car, déjà, il y a ce ressenti que Fred sait enfin construire une histoire qui possède un corps entier. Car, oui, les précédents opus sont comme des scénettes (très réussis) qui se collent l'une à l'autre sans véritable souci de cohésion. Ici, la théâtralisation et son univers offre à cette errance océane une continuité harmonique dans les affres poétiques et surprenant de l'auteur. La poésie est folle. la comédie humaine, inquiétante et les bons mots multiples.
    Car, ici aussi, le dessin offre véritablement une homogénéité admirable entre les émotions des personnages secondaires qui sont une multitude dans cet univers ou la surprise fait loi bien qu'il y ait des échos nombreux avec notre société. Et Fred construit des pages superbes ou le cadrage raconte merveilleusement ce que l'on lit. Et puis il y a enfin ces autres cases qui se partagent les décors marins, ou Fred retourne au collage d'illustration d'époque, ou un mouvement en plusieurs cases sont décorés du rideau pourpre de théâtre. Fred, enfin fait du Fred. C'est encore timoré mais c'est un ravissement.
    Et puis il y a les personnages haut en couleur. Cet incrédule, donc, qui décide de ne rien voir jusqu'à trouver les escaliers dans l'eau et considère cela comme logique, SA logique. Philémon, qui est un peu le Tintin de Fred, par qui l'aventure saugrenue se passe sans qu'il n'en décide rien. Et les acteurs marins, les critiques pirates et insulaires...Et bien sur, ce troupeau de souffleur.

    Cette œuvre est, après plusieurs tomes de cette série, le premier album digne successeur du "Petit cirque" . Certes, Il y a encore trop de classicisme par certain côté et encore quelques liaisons maladroites. Mais le plaisir de lire est tout de même total.

    PCH Le 01/10/2022 à 18:48:31
    Géostratégix - Tome 1 - La géopolitique mondiale de 1945 à nos jours en BD

    Un album passionnant, très bien documenté et complet sur la période 1945 à nos jours. A prendre le temps de lire.

    Saigneurdeguerre Le 01/10/2022 à 16:31:23
    Elfes - Tome 2 - L'Honneur des Elfes sylvains

    Rien ne va plus pour la cité d’Eysine ! Une très puissante armée d’Orcs mercenaires l’assiège. Les commanditaires ne sont autres que des humains : ceux des cités des archipels, complètement irrespectueux des traités qu’ils ont signés et qui sont juste bons à se torcher le…
    Les dirigeants d’Eysine comprennent que, pour des raisons diverses, aucun homme ne viendra à leur secours.
    La fille du seigneur de ces lieux propose une solution : aller quérir l’aide des esprits de la forêt, les Elfes !
    Personne ne prend sa proposition au sérieux. Qu’est-ce qu’une femme connaît en matière de stratégie ? Hein ? Franchement ! Qu’elle aille soigner les blessés et réconforter les mourants ! C’est là la place d’une femme, ou d’une fille, d’élu ! Non, mais vraiment pour qui ça se prend cette petite bonne femme ?
    Têtue comme une mule, ou davantage encore, la demoiselle Llali s’extirpe de la cité avec son garde du corps personnel, Imgam, pour poursuivre son objectif : s’en aller dans la profonde forêt demander aux Elfes sylvains leur appui pour venir à bout de l’infâme armée de mercenaires orcs qui finiront sans aucun doute par s’emparer des puissants remparts de la cité d’Eysine.
    A peine dans la forêt, les voilà poursuivis par de vilains gobelins, bouh qu’ils sont moches, montés sur des hyènes presque aussi hideuses que leurs cavaliers. Les paris sont ouverts : la belle Llali va-t-elle survivre à cette rencontre et atteindre l’objectif irréaliste qu’elle s’est fixé ?

    Critique :

    Après un 1er tome chez les Elfes bleus, bleus comme l’Océan, bienvenue chez les Elfes sylvains pour qui la forêt est le cœur de leur existence.
    De prime abord, le lecteur accorderait sa confiance à ces amis de la nature qui, écolos avant la lettre, préservent la forêt avec laquelle ils vivent en parfaite harmonie. C’est mal connaître le scénariste Jarry qui va assombrir quelque peu l’âme de plusieurs d’entre eux. Il nous permettra aussi de rencontrer les impitoyables Elfes noirs qui n’hésitent pas à s’offrir au plus offrant tant leurs âmes, pour autant qu’ils en aient encore une, sont corrompues.
    Il y a clairement un message écologiste derrière ce scénario qui accuse les hommes de chercher le profit à tout prix, quitte à saccager la terre qui les accueille.
    Les dessins de Maconi sont d’excellente facture, forts bien servis par les couleurs de Saito.
    Je regrette que le résumé de l’éditeur en dise trop et dévoile une partie significative de l’intrigue… mais comme je ne lis pas les résumés de cette collection avant d’acheter les albums, cela ne m’empêchera pas de me procurer le 3e tome des Elfes et de rencontrer les Elfes blancs…

    Pulp_Sirius Le 01/10/2022 à 03:33:04
    Necromancy - Tome 1 - Livre 1

    Je crois qu'habituellement, Fabien Nury est un excellent scénariste. Ici, par contre, bof. Il faut dire que le dessin de Manini n'aide pas, souvent difficile à lire, avec des personnages qui se ressemblent (et il y en a beaucoup!).

    Cette histoire de gangsters qui veulent ressusciter des morts à l'époque de la prohibition aux États-Unis aurait pu être intéressante, mais elle a manqué d'ampleur. Je n'ai pas non plus accroché à ce personnage principal absolument détestable.

    Une série en deux tomes qui peut valoir le coup d’œil, mais sans plus.

    Pulp_Sirius Le 01/10/2022 à 03:24:19
    Astra Saga - Tome 1 - L'Or des dieux

    En désaccord avec le chroniqueur -- ce n'est pas si compliqué que ça, surtout si on a lu les pages de garde qui expliquent Valhalla, le Jötunheim et la Galaxie. Mais oui, il y a une belle complexité dans le scénario qui est franchement la bienvenue. Beaucoup de mondes, beaucoup d'enjeux, beaucoup d'histoire. Si la série ne s'achève pas en trois tomes, ce qui aura rendu toute cette complexité inutile, il y a un véritable potentiel.

    Par contre, le dessin, pas capable. Ce dessin numérisé est tellement artificiel que ça me fait mal aux yeux. L'imagination est là, le style aussi, mais quand c'est fait à l'ordinateur comme ça... on dirait des effets spéciaux de films!

    Pas grave, le scénario a su captiver mon intérêt pour que je veuille lire la suite. Le potentiel est là, à voir si l'auteur saura maintenir le cap. (Et à noter quelques fautes de français dans l'album, comme d'habitude...)

    Arkadi Le 30/09/2022 à 22:16:06
    Philémon (Nouvelle édition) - Tome 4 - Le château suspendu

    Fred construit deux albums publiés en 1973 ( le tome 3 et tome 4 de la série). C'est une période ou l'auteur est prolixe et l'on peut considérer que ce tome est la suite du précèdent même si c'est bien deux histoires bien distinctes.

    Oui, c'est deux histoires se ressemblent. Les ressorts, toujours détonantes, se multiplient sur cette nouvelle errance dans ce monde, certes poétique mais aussi violent, de notre jeune héros. Il y a des moments, des lieux qui ravissent l'imaginaire (Une baleine-métro, un chemin lumineux d'un hibou-phare, un château suspendu par une corde) mais, la lecture demeure confortable, sans vraiment de surprise. Fred est un merveilleux poète mais Fred, dans ce tome, n'est encore pas révolutionnaire. Il va bientôt l'être.

    En terme de dessin et de narration visuelle, là encore, Fred demeure dans un certain classicisme. Même si, enfin, il se permet d'agrandir ses cases pour se permettre de plus beaux décors, de plus belles ambiances (pour notre plus grand plaisir). Mais, dans ce tome, on peut remarquer que Fred déploie un plaisir sincère à travailler ses lettrages. C'est encore frémissant.

    Mais Fred commence à se déployer dans sa chrysalide pour devenir, au fil des tomes, un artiste de génie.

    Melanebd Le 30/09/2022 à 17:51:16

    Une BD certes documentée, mais qui ne fait qu'alimenter des rumeurs morbides. On se sent mal à l'aise lors de la lecture. L'histoire s'appuie sur la mort tragique d'une jeune femme. Fallait-il en faire une fiction... ? Je ne sais pas.
    Le fait divers a déjà ébranlé les chroniques. Le côté fictif et les dessins du drames ne rendent pas hommage à la victime...
    A débattre !

    Eric DEMAISON Le 30/09/2022 à 14:27:31
    Le chat du Rabbin - Tome 11 - La Bible pour les chats

    Du Sfar "pur sucre".
    Le chat tombe sur le n° de téléphone de Dieu.... Ici avec son ton plein de dérision, Joan Sfar nous livre sa version de la bible et de certains de ses personnages (Elie et Abraham).
    Le récit est enlevé, vif, et parfois culotté. Une occasion aussi pour aller se renseigner (ailleurs) sur ce qu'il y a vraiment dans le récit "officiel". Quand Zlabya parait les pages sont somptueuses.
    Je ne lirai pas que du Sfar, mais un de temps en temps, j'y prends du plaisir!

    Eric DEMAISON Le 30/09/2022 à 14:17:48

    Le désarroi d'une femme d'aujourd'hui, mère, belle-mère, épouse, employée dans un univers stressant fait de rythme et de craintes environnementales.
    Peut être qu'à aborder trop de thèmes, cela devient un peu caricatural. Même si le ton est léger et non pesant, ce qui est bien, j'ai eu du mal à faire corps avec cette héroïne. Le récit aurait certainement gagné à être plus concis et plus comique ou plus basé sur la dérision.
    Lecture plaisante mais pas un grand souvenir in fine.

    Eric DEMAISON Le 30/09/2022 à 14:10:00

    L'histoire méconnue sous nos latitudes de Gilgamesh. Héros mythologique de la Mésopotamie dont l'histoire a nourri notre mythologie (Noé, Hercule). Ne serait-ce qu'à ce titre ce livre vaut d'être lu. Mais il y a bien autre chose, le récit est beau, la mise en dessin poétique (même si on n'est pas un adepte inconditionnel du style graphique de Berberian. Certaines pages, certains dessins sont somptueux.
    Une belle BD qui nous transporte le temps d'une lecture dans un autre univers.

    Eotran Le 30/09/2022 à 13:55:06
    Sillage - Tome 8 - Nature Humaine

    C'est le premier tome dont le niveau est inférieur aux autres.
    Même si la construction de cet opus est sérieuse, convaincante et du même tonneau que ses prédécesseurs c'est à la conclusion que le bât blesse.
    C'est vrai que Morvan avait pris l'habitude de conclure en quelques pages alors que la mise en place était beaucoup plus progressive. Mais dans les autres tomes cela semblait moins "venu de nulle part" qu'ici.
    Si tout le coeur du récit est intriguant et accrocheur, la conclusion, elle n'est pas très crédible.

    Eotran Le 30/09/2022 à 13:52:55
    Vesper - Tome 2 - L'Archimériste

    Un deuxième tome légèrement en dessous graphiquement que le premier. Dans certaines cases, dans certains détails on a une impression d'empressement de l'auteur qui nous avait habitué à des dessins d'une qualité époustouflante.
    Au niveau du scénario cela reste d'un bon niveau. Si le rythme est bien soutenu, la fin du tome me laisse dubitatif sur la suite du récit. Nous verrons bien ce que l'auteur nous réserve.
    Reste l'ambiance très réussie de "dark" heroic fantasy. Rien que pour cette atmosphère riche et originale la bd mérite d'être suivie.

    Erik67 Le 30/09/2022 à 07:51:46
    Hellbound - L'enfer - Tome 1 - Tome 1

    La religion est faite pour des hommes qui ne sont pas en relation directe avec le seigneur. Il est clair que dans ces conditions, les sectes ne peuvent que croître surtout s'il y a un événement mystérieux. C'est ce qu'on appelle la réinterprétation.

    En l’occurrence, Néo véritas donne un sens au jour de la damnation où des démons venus de l'enfer massacrent des individus qu'ils ont quand même préalablement prévenu dans un message subliminal. La question reste de savoir si c'est bien la seule explication valable à ce phénomène extraordinaire ?

    J'avoue qu'avant de lire ce manga, j'avais vu la mini-série sur Netflix. J'avais été impressionné par le début en fanfare mais moins par la suite qui s'est révélée un peu décevante. On assiste par conséquent à l'ascension d'une secte avec également toute la dérive des réseaux sociaux. Ce sont des thèmes très intéressants et le récit les exploitent au mieux.

    Le propos demeure intelligent et c'est vraiment bien amené. Il y a des scènes parfaitement similaires à ce que j'avais vu dans la série. Bref, il n'y aura pas de grosses surprises c'est à dire des différences flagrantes. Cela reste une adaptation plutôt fidèle.

    Le thème reste celui du dogme religieux avec la création du bien et du mal. On se rend compte que le pêché n'est qu'une construction humaine et que les vices de la société sont bien pires. Les vrais monstres ne sont pas ceux que l'on croit.

    Evidemment, le scénario paraît génial et cela sort des sentiers battus. Il y a certes un côté assez horrible dans la violence et angoissant dans cette inéluctabilité. Cela manque parfois de finesse, c'est certain. Cependant, l'intensité sera de mise pour notre plus grand plaisir de lecteur.

    Un dernier mot sur le graphisme en noir et blanc pour dire qu'il est tout à fait réussi notamment dans ses plans urbains réalistes qui nous font entrer en immersion avec ce récit horrifique et terrifiant. La partie éditoriale est remarquable, concise et précise.

    Attention toutefois de ne pas vous damner pour Hellbound. Une bonne série entre croyances et manipulations dans une vraie remise en question morale et religieuse !

    Nelbsia Le 29/09/2022 à 21:52:37
    Kid Paddle - Tome 16 - Kid N'Roses

    J'ai tous les tomes précédents, et malheureusement celui-ci ne m'a pas arraché un sourire.
    D'habitude, même en ayant passé l'âge de lire Kid Paddle et en trouvant que ça tourne en rond, certains gags fonctionnent toujours (par exemple celui où Kid fait croire à Horace que le guichetier du cinéma est un homme-sirène cachant une queue de poisson...) ; or dans ce tome 16, pas un seul gag n'a fait mouche, même à la relecture. Pas un seul.
    De plus, l'aspect du dessin a légèrement évolué : les contours sont moins épais qu'avant, et les yeux des personnages sont parfois écartés (deux nouveautés visuelles qui me déplaisent).
    Je déplore aussi le fait que certaines idées plutôt originales et amusantes trouvées dans les tomes précédents n'aient pas été développées dans ce tome-ci (en particulier la fille blonde qui craquait pour Kid, ce qui donnait des gags assez désopilants).

    Captain_Eraclés Le 29/09/2022 à 21:17:44
    Gibier de potence - Tome 1 - Le jardin des lys

    Un premier tome fort, beaucoup de rebondissements, même trop dans un premier temps, au point de peut-être perdre le lecteur d'une scène à l'autre . L'action est omniprésente et le scénario, d'abord très basique, s'épaissit au fil de l'aventure avec une conclusion ouverte, qui trouvera réponse dans les tomes suivants (je l'espère) .
    Un Western qui met en avant une héroïne bourgeoise et téméraire, ça ne court pas les rues dans le genre à cette époque et c'est plaisant à lire/regarder . Plaisir doublé quand, pour une fois, le protagoniste est du côté des "méchants" de l'histoire, c'est à dire les Sudistes . Plaisir multiplié , car personnellement j'adore les oeuvres qui empruntent des faits réels (ici le contexte de la guerre de secession), avec de vrais personnages ou évênements historiques . C'est lier l'utile à l'agréable, puisqu'après cette lecture je suis parti approfondir mes connaissances sur le sujet, afin de pouvoir profiter de chacune des références de la BD .

    Côté dessin, c'est très beaux, assez détaillé (sans exagération pour ne pas trop tirer sur le réalisme), soigné avec une excellente colorisation et gestion des ombres . Le découpage rend le tout dynamique et facile à lire .

    Une bonne série pour entrer dans le monde du Western qui commençait à vieillir (avec ses Blueberry, Lucky Luke et autre Durango) et à manquer de représentants "originaux" . Evidemment aujourd'hui en 2022, nous avons encore plus virevoltant avec des séries plus récentes comme "Ladies with guns" au style cartoon qui attirera les plus jeunes au genre , mais je trouve justement que ce "Gibier de potence" est un parfait entre-deux et peut-être même un des premiers représentants de l'Héroïne dans le monde du Western en BD .