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Le recit redemarre et evolue doucement.
Enfin de l'interaction avec des personnages extérieurs d'Alexandria. Une interaction qui ne consiste pas seulement à jouer au jeu de celui qui survivra.
Les auteurs font percoler l'espoir de la reconstruction de l'humanité, mais il aura encore beaucoup d'obstacle. Notamment une certaine personne dont on cite le nom par ci par là, et qui va devenir un des "vilains" les plus emblématique de la série et des fictions en général, Negan.
On pourra apprécier aussi la version cinéma de "M. Night Shyamalan" sous le titre "Old" (2021 / 1h 48min / Thriller, Fantastique)
Ouvrage magnifique comportant de somptueuses illustrations inédites de cet immense artiste. Cet artbook sera surement publié chez l'éditeur Tabou, comme son précédent artbook.
C'est l'histoire d'un journaliste indépendant Valentin Gendrot qui s'infiltre dans la police de manière tout à fait légal afin de raconter les tabous de ce métier. Il brosse en réalité un saisissant portrait de ce métier difficile et complexe.
En moins de trois mois de formation, le voilà policier avec une arme en main prêt à plonger dans l'espace publique dans le 19ème arrondissement de Paris. Je sais en ma qualité de juriste après 5 années d'université de droit que la loi est quelque chose d'assez complexe. Comment mettre des agents qui doivent la faire respecter dans un délai aussi court ? C'est totalement incompréhensible et cela va expliquer bien des choses. La filière devrait être plus sélective.
Evidemment, cela ne sera guère reluisant quand le regard est impartial. C'est un témoignage saisissant à la fois abrupt et d’une sensibilité vibrante. La plupart des policiers, dans leurs sentiments mêlés de frustration et de ressentiments, ne savent malheureusement pas faire preuve de discernement et de retenue et se laisse aller à des comportements pour le moins bestiaux. C'est le triste et accablant constat établi par notre journaliste.
Il n'y aura pas de complaisance dans l'analyse des faits vécus. Pourtant, les policiers sont confrontés le plus souvent au pire avec des situations difficiles qui sont leur lot quotidien entre la mort et des situations de déchéance. Il y a sans doute un parti pris à force de constatations objectives et ceci est respectable dans un état de droit et une démocratie comme la nôtre.
Cependant, les forces de l'ordre sont souvent mal préparés ce qui entraînent des pratiques pour le moins violentes et profondément racistes. Ce n'est pas pour rien que ce milieu regorge de sympathisants d'extrême droite qui feront la loi une fois leur chef de file installée au pouvoir suprême. C'est assez effrayant sur ce qui nous attend surtout si on fait partie des minorités. Gare cependant à la revanche des bâtards comme ils les appellent ! La paix sociale devrait être un objectif prioritaire.
A vrai dire, je ne suis pas très étonné de ce que j'ai lu. Je pense que le système corrompt les âmes charitables qui veulent au départ faire respecter la loi. On voit bien que dans son application, il y a de sérieux dysfonctionnements qui sont condamnables. C'est éditant notamment dans cette force disproportionnée par rapport à l'atteinte. Et surtout, cela n'inspire pas confiance en notre police même pour d'honnêtes citoyens, très loin de là ! Surveiller et punir au lieu de protéger et servir !
Un mot sur les violences conjugales. Je commence à comprendre pourquoi il y a une telle explosion dans notre pays car la police refuse tout simplement de prendre en compte les menaces de mort, faute d'une formation appuyée et efficace en la matière. Certes, on pourra nous balancer les chiffres de taux de satisfaction des victimes qui sont sujets à caution.
L'analyse qui est effectuée me paraît juste. Les « bâtards » ne méritent pour les policiers aucun respect, aucune considération. Il y a une totale déshumanisation qui justifie la violence policière dans une impunité systématique. Le pire, c'est que tout cela dépend de ce qu'il est (de par des caractéristiques raciaux) et non de ce qu'il a fait. Comment le jeune pourrait-il par la suite faire confiance en la police ? C'est vraiment consternant.
Par ailleurs, on pourra également crier au loup et dire que c'est une pure invention journalistique mais je n'ai aucun doute sur la sincérité du propos tant l'argumentation est imparable face aux faits. Mon indignation est maximum. Qu'importe les atermoiements et indignations des syndicats de policier qui ont l'impression qu'on salit ce métier noble. Oui, parfois, on ne peut plus masquer l'incompétence entre tabassages et bavures ou misogynie et racisme.
Il faut savoir que par la suite, cette ouvrage a fait l'objet d'une enquête publique de l'IGPN à la demande du Ministère de l'Intérieur et surtout d'un nombre d'articles impressionnants jusque dans la presse internationale.
Heureusement que des têtes de chats ont remplacé les humains afin de respecter l'anonymat. Cela permet d'avoir un peu de recul pour prendre son souffle. Et puis, c'est sans doute plus réaliste de représenter des « poulets » par des chats agressifs. A noter que cette BD se lit assez facilement et sera accessible au plus grand nombre. Mais bon, il ne faut pas s'attendre à lire un autre « Blacksad » ! Cela serait plus proche de « Maus » par certains mauvais côtés...
Ce dernier n'avait pas l'intention de dénigrer la police mais de se baser sur les faits et de constituer par la suite un constat objectif. Certes, cette étude n'est guère favorable aux forces de l'ordre. C'est désormais un problème politique qui se pose dans notre pays.
Cependant, on ne peut s'empêcher parfois de comprendre le désarroi des agents qui arrêtent vingt fois les mêmes individus qui se retrouvent à nouveau dans la rue pour commettre les mêmes infractions. Il y a une certaine forme de lassitude mais également de colère face à ces injustices. Ils font leur boulot mais ce n'est pas suivi d'une sanction exemplaire pour ces petits malfrats qui recommencent. C'est tout un système qui ne va pas bien. Puisque la justice ne fait rien, ils se font justicier eux-mêmes comme Clint Eastwood en cognant les individus faibles, jeunes ou migrants de préférence qui n'iront pas porter plainte.
Et puis, il y a ce chiffre qui en dit long : le taux de suicide dans cette profession est supérieur de 36% à celui de la population générale. Ce chiffre traduit quand même un certain malaise. Que dire également du drame de Magnanville en 2015 où un djihadiste a tué un couple de policier à leur domicile devant leur petit garçon ?
Des rythmes de travail décalés, des conditions matérielles difficiles, une population qui les méprisent et les harcèlent, l'absence de reconnaissance, un rapport plus fréquent à la mort, une pression migratoire sans précédent ; autant d’éléments qui font que c'est un métier qui ne donne pas envie. Pour être un modèle de vertu, encore faut-il que toutes les conditions de travail soient irréprochables.
Evidemment, c'est une œuvre d'utilité publique assez glaçante pour se pencher notamment sur les violences policières dans un métier rongé par le racisme et la violence dans un contexte particulièrement difficile. Il est temps de s'interroger sur les dérives policières de notre société car le maintien de l'ordre ne justifie pas tout. Bravo également à l'auteur Valentin Gendrot pour son courage exemplaire.
Sinon, j'espère que cette administration changera un jour dans sa mentalité pour qu'on puisse à nouveau avoir confiance car c'est un enjeu fondamental pour notre démocratie. On peut toujours avoir un peu d'espoir dans une réforme en profondeur. Gageons que cette fois-ci, cette réforme emportera l'adhésion populaire sans avoir des millions de gens dans la rue.
Enfin!! Un bon album de Lapinot sans Lapinot! On a une véritable histoire propre au monde de Lapinot, ce n'est plus juste un regard humoristique sur le vrai monde.
J'ai beaucoup aimé cette histoire! Richard, Patrick et Félix misent 5 mille euros chacun pour savoir qui sera capable de ne plus être célibataire à la fin du week-end. Comme mentionné par Cellophane, toute l'histoire aurait pu tenir avec ça. Mais Trondheim rajoute un élément surnaturel de plus, celui où tous ceux qui touchent Richard deviennent complètement fous de lui.
Le scénario est bien écrit, avec de bonnes répliques, et l'histoire est drôle. On a l'impression de lire un Trondheim qui est en forme. On ne s'ennuie pas une seconde et on se demande où tout ça va mener. Par contre, j'aurais préféré que ça se termine différemment, pas avec cette histoire de présidents...
Le meilleur des Lapinot sans Lapinot, et un bon Lapinot tout court!
Une histoire terrible, poignante, et qui rappelle qu'il faut malheureusement ne rien oublier, car le pire est toujours possible.
Un choix de dessin et de couleur déstabilisant, du moins au départ, mais qui sert finalement admirablement le récit. En temps normal, je n'aurai pas aimé le style retenu, mais la preuve est encore faite qu'il faut aller au-delà de son impression première.
Rien à dire pour le scénario, qui respecte fort bien le roman (j'ai toutefois noté une ou deux cases avec des erreurs...). A ce propos j'ai du mal à comprendre la hargne de gregb, dont le pseudo semble avoir été créé pour essayer de démolir les albums scénarisés par P Bresson.
3 ans entre deux tomes .il en reste deux à sortir.!!!!
il faut passion et détermination sans faille pour construire cette œuvre remarquable.
toute mon admiration aux auteurs ( et à ceux qui les entourent )
bravo aux deux auteurs .
c'est remarquable !!!
C'est sur que si on cherche une aventure de Corto Maltese dans la lignée d'Hugo Pratt, mieux vaut aller du côté des repreneurs 'officiels' Pellejero et Canale.
Mais cet opus ne manque pas de qualités, on y retrouve bien des gimmicks propres à l'original. En fait c'est un 'Corto vu par' comme il y a des 'Spirou vu par' et des 'Valerian vu par'. Et de ce point vue je trouve que c'est une réussite même si certaines cases font plus croquis que dessin, mais c'est la touche Bastien Vivies qui veut ça. On aime ou pas, personnellement je ne suis pas vraiment fan mais ça passe.
Tout ce que je n'aime pas! Du noir et blanc (enfin, surtout des teintes de gris, ce n'est pas Corto Maltese!), un format "réduit" (25 x 17cm) et ... 300pages!
Pourtant, je me suis ré-ga-lé!!! Tout est juste, fin, tant dans le scénario que dans les dessins exquis qui, parfois avec seulement quelques coups de crayon, donnent vie aux sentiments des personnages.
Certes, il y a quelques longueurs, notamment à la fin, mais l'épilogue rattrape le tout.
Parfait pour rêver tout en vivant de l'intérieur une exceptionnelle aventure.
il manque un B36 de 1966 dans la liste....4° plat sans Tintin au Congo , dernier :Bijoux de la Castafiore , Quick et Flupke jusqu'à 10
A la fois le récit d'une poursuite mortelle entre la mafia du sexe en Suède et Millénium son groupe de journalistes (épaulés par la police) et le retour en arrière sur la vie de Lisbeth cette fille excentrique, violée par son père Zala, violent avec sa famille, avec son désir de vengeance à l'exterminer pour qu'il ne nuise plus ; puisqu'il avait survécu à l'immolation par le feu généré par Lisbeth elle-même (ce qui lui avait valu son placement et sa déchéance de droit de gestion de sa vie)
Violente, psychopathe, manipulatrice sont les mots qui caractérisent Lisbeth Salander présumée assassine de deux journalistes Dag et Mia, qui enquêtaient sur la mafia suédoise du sexe et de son tuteur, l'avocat véreux Bjurman qui aurait trempé dans le monde des affaires de Zala. Seul Mikaël Blowkvist, journaliste de millénium, croit en l'innocence de Lisbeth (mais est - ce par lien affectif ?); tout le groupe de journaliste de Millénium pensent le contraire, y compris Erika la rédac chef (mais est - ce par jalousie, elle la maîtresse de Mike?). Miriam, l'amie intime de Lisbeth et Paolo son coach boxeur bastonnés à cause de leur amitié, se taisent et attendent un signe d'elle. Camille, sa soeur jumelle ne veut plus en entendre parler car elle déclenche des catastrophes. La police commence à avoir des doutes sur sa culpabilité et s'oriente vers la mafia.
Lisbeth reprend contact avec Mikaël, via son ami informaticien Plague, chez qui elle prend un pied à terre incognito. Elle a vu par la prise de position de Mike à la télé qu'il est persuadé de son innocence. A la vue de cet interview, Erika se désolidarise et change de journal : une opportunité de carrière.
Sur l'ordi de Plague, Lisbeth repère l'assassin des 3 personnes à charge contre elle: Société KAB import de Göteberg. Mike reçoit un trousseau de clés de Plague, une adresse planque de Lisbeth. Il trouve là un Cd relatant son viol par Bjurman l'avocat assassiné. Par mail Mike et Lisbeth communiquent : "Les infos tu les gardes pour toi, tu attends que je te dises quand tu peux les publier". Elle lui demande de rechercher l'assassin et agresseur de Miriam et Paolo : le tueur des journalistes.
Tout cela tournerait autour de la SAPO suédoise (police secrète) et de Zalachenko : le père de Lisbeth. Mike va voir Gunner Bjork, un ancien de la Sapo qui a infiltré Zalachenko à l'époque, ex agent URSS et qui profite du trafic créé par ce dernier. Le chantage est clair : " on sait tout sur ton implication. On tait ton nom dans notre prochaine publication, contre des indications contre Zala"... Mike apprend que le nouveau nom de Zala est Karl Alex Bodin soit K.A.B.. Informée, Lisbeth part à sa recherche à Gotebörg, pendant que Mike prend contact avec Paolo pour poursuivre des recherches sur le tueur. Paolo découvre le passé d'ancien boxeur du tueur Ronald Nidermann, rayé de la Fédé et qui travaille pour la K.A.B. dont il est actionnaire.
Lisbeth arrivée sur place découvre le tueur. Sa violence prend le dessus mais se retrouve piégée par son père et son bras droit : elle est neutralisée par le surhomme qui se trouve être son demi frère atteint d'une analgésie congénitale. Lisbeth est enfermée avec trois filles "à consommer" de la mafia du sexe. Elle sent que sa mort est programmée. Pendant ce temps Plague qui avait pucé son téléphone, rameute Paolo. Mike file sur les lieux , suite aux infos de Paolo. Lisbeth va être exécutée. Sur ses gardes, elle s'oppose, les filles n'ayant plus rien à perdre, se joignent à elle, un carnage s'en suit, 4 corps restent par terre, Lisbeth est laissée pour morte, une balle dans la tête. Mike est intercepté par un sbire de Zala, provoque un accident, s'en sort, prévient la police.
Meurtrie, Lisbeth reprend connaissance, abat ceux qui l'empêchent d'approcher son père, le poursuit et lui fend le crâne avec une hache, puis s'écroule.
Série largement surcotée en raison de la couleur de peau de son héros. Comme dans toutes les productions de Kordey, les dessins sont horribles. Et les scénarios sont peu transcendants...
J’ai de plus en plus de mal avec des auteurs qui nous font partager leur souffrance comme pour se faire du bien en évacuant certains traumatismes à la manière d’une thérapie par l’écriture. L'écriture de ses pensées et de ses sentiments permet de régler des problèmes personnels et surtout d'avoir une meilleure compréhension de soi.
Je sais bien que la BD traite parfois de sujets tristes voir tragiques. Encore faut-il que l’œuvre soit irréprochable ! Or, c’est bien le cas en l’espèce. Cependant, je vous préviens d’avance : vous allez pleurer de toutes les larmes de votre corps !
L'absence d'un frère se fait généralement ressentir tout au long de la vie de notre auteur Jean-Louis Tripp, assez connu pour être le dessinateur de la série « Magasin Général » avec Régis Loisel. Il revient sur un accident de voiture qui est intervenu en 1976 soit il y a près de 45 ans et qu’il n’a malheureusement jamais oublié puisque la vie de son jeune frère Gilles âgé de seulement 11 ans a été emporté par un chauffard sur une route de Bretagne.
Lorsque l’on vit un deuil, les mots font souvent défaut pour décrire ce que l’on ressent. Je pense qu’il a fallu beaucoup d’année à l’auteur pour digérer ce deuil et le décrire en image. On voit qu’il y a mis toute son âme et c’est très beau.
Lorsqu’on a perdu quelqu’un de proche, on ne peut rester insensible à ce terrible drame qui arrache des êtres aimés. Il y a une cruelle injustice quand ce sont de jeunes gens qui sont fauchés par la mort. Comment accepter cela et trouver la force de vivre, de continuer ? Cette déchirure est incommensurable. Voir son enfant partir le premier est l’épreuve la plus cruelle à affronter pour un parent. Pour un frère également. On n’ose pas imaginer la douleur et le chagrin de cette tragique épreuve.
Les accidents mortels de voiture sont fréquents dans notre pays. A un moment donné, il y avait plus de 18.000 décès par an. La sécurité routière a eu pour effet en quatre décennie de faire baisser le nombre de victime alors que le trafic routier a été multiplié par deux. En 2022, près de 3500 décès. La majorité des accidents mortels ont lieu sur les routes de campagne.
Il y a un passage sur l’indemnisation des proches des victimes d’accident de la circulation. Il est vrai que les sommes d’argent proposées sont dérisoires face à la perte de l’être cher qui n’a pas de prix. Et puis, c’est assez indécent de voir les avocats se disputer les montants pour faire gagner de l’argent à leur client.
J’éprouve également de la répulsion par rapport à l’auteur du délit de fuite qui s’en tire plutôt à très bon compte sans éprouver le moindre gramme de culpabilité. Ces gens qui tuent sur la route passent vite à autre chose et se disent que ce n’était qu’un accident. Oui, mais c’est bien lui qui tenait le volant et qui a brisé la vie de toute une famille à cause d’une conduite à vitesse excessive.
C’est une société sans responsabilité où les assureurs vont de toute façon payer à la place du conducteur. Le verdict que je ne dévoilerais pas est à l’image de l’impunité qui sévit dans notre pays pour ces infractions routières.
Par la mort, la famille ne se détruit pas, elle se transforme. C’est ce qui va arriver à cette famille dont chacun des membres va éprouver de la culpabilité. Si je lui avais tenu plus fermement la main, si je n’étais pas parti en vacance en Bretagne, si je l’avais laissé chanter plus longtemps, si je n’avais pas souhaité sa mort dans un accès de colère etc…
Passé la période de deuil, la famille devra affronter le procès mais également une lente reconstruction. J’ai bien aimé le fait que toutes ces étapes soient présentes entre le traumatisme, le deuil ainsi que le recul nécessaire par la suite sous forme d’acceptation. L’auteur a pris le choix de nous raconter l’accident et ses conséquences et non la vie d’avant que l’on pouvait de toute façon percevoir dans les instants qui ont précédé le drame.
Fort heureusement, il y aura un beau message final qui peut se résumer ainsi : Être fidèle à ceux qui sont morts, ce n’est pas s’enfermer dans la douleur. Certes, on l’a souvent entendu mais on a sans doute besoin de le ressentir vraiment. Être fidèle à ceux qui sont morts, c’est vivre comme ils auraient vécu. Et les faire vivre avec nous.
Le dessin semi-réaliste est tout simplement assez magistral notamment dans l’utilisation du trait noir qui domine. Le graphisme sert très bien le récit en lui apportant la nécessaire dimension émotionnelle. Le soin apporté à chaque planche est remarquable. On remarquera également le retour de la couleur en fin d’album. On ne peut qu’être en admiration devant ce travail impeccable. Même la forme est une indéniable réussite.
Au final, le témoignage de Jean-Louis Tripp nous permet de nous situer nous-même par rapport à ce type de drame. Evidemment, je n’ai pas été insensible en ayant beaucoup de peine, en se remémorant également de mauvais souvenir qu’il est nécessaire parfois de se rappeler pour pouvoir continuer à avancer sereinement.
Il y a de la force ainsi que beaucoup d’émotion dans cette œuvre poignante et magnifique qui retranscrit avec une profonde sincérité des événements tragiques qui peuvent tous nous toucher. Sans aucune hésitation, je mets 5 étoiles.
Clap de fin avec ce 4ème volume d'une série qui restera pour moi une des meilleures séries érotiques que j'ai lues. Je dis bien érotique et non pornographique car, malgré des scènes très crues voire explicites, je ne vois aucune vulgarité mais plutôt un érotisme torride et raffiné.
Après un 3ème opus assez sombre et désabusé, les auteurs nous offrent là une véritable renaissance des personnages. J'ai immédiatement songé à ce titre "renaissance" au fil de la lecture, jusqu'à ce que je tombe en fin d'album sur ces mots: "mourir un peu, renaître; meilleur; Et tout recommencer....une boucle d'agonies et d'extases, de petites morts et de renaissances."
Car à travers les principaux personnages que nous suivons depuis presque 7 ans, Charlotte, Simon, Iris, nous assistons à un véritable tournant dans leur vie.
Les auteurs, non seulement, nous offrent une bouffée d'espoir après un album très sombre, mais aussi un changement de style avec l'apparition de la couleur dans les dernières pages, comme un feu d'artifice ou un apaisement après une période assez dure vécue par l'ensemble des personnages.
(Jean Louis Tripp avait utilisé le même procédé avec "Le petit frère")
Il faut souligner en fin d'album , la présence d' un superbe cahier "art book" qui met en valeur le dessin de Raven.
Une série érotique de qualité, reposant sur un dessin soigné, et un dessin d'une qualité rarement vue dans ce genre de bande dessinée.
Bref une réussite complète.
Un Soda qui cherche à remettre en doute la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 sur le World Trade Center. Il y a même tout un cahier à la fin de l'album qui parle de ça. Et malheureusement, le dessin de Verlinden n'est pas au même niveau que celui de Gazzotti.
Dommage que la série se termine sur cette note. Le fameux tome XIV à paraître qu'on montre au dos de la couverture ne paraîtra jamais, finalement...
Très semblable au deuxième tome, sauf que cette fois, on est avec des personnages de Lapinot à 100 %. Surtout Patrick et Félix, en fait. L'histoire se concentre surtout sur les jeux vidéo et l'informatique de son époque (2001) : il est certain que les références ont vieilli.
La grosse différence entre ces albums et les Lapinot avec Lapinot, pour moi, réside dans le fait qu'ici c'est surtout l'auteur qui nous fait part de ses craintes sur la société contemporaine -- plutôt que de nous présenter une histoire propre à cet univers. Chaque page fait un gag, et certaines idées s'échelonnent sur quelques pages.
Mais, bof. Plusieurs gags se terminent de la même manière (wôhhh, l'autre), et il y a une certaine répétition qui dénote un manque d'originalité. Même le dernier gag de l'album est prévisible et manque tellement d'éclat qu'on a de la difficulté à croire que ça se termine là-dessus.
Je trouve ça très drôle, aussi, que Trondheim écrive Tetris avec un accent aigu (Tétris), alors que Pokémon sans accent (Pokemon)!
Il y a aussi cette conversation à la page 38 :
- Peut-être la décennie idéale était-elle celle de 1960? La croissance mais pas de maladie, pas de guerre...
- La liberté d'expression muselée.
La liberté d'expression était-elle muselée en 1960? Je me demande vraiment ce que Trondheim pense de notre liberté d'expression aujourd'hui en 2023. C'est sûr qu'en 2001, c'était plus libre qu'aujourd'hui en tout cas!
Une histoire très classique mais la modernité du dessin insuffle beaucoup de fraicheur au récit. Un très bon album, élégant et stylé comme diraient mes enfants ;)
Très belle lecture, maîtrisée de bout en bout cette adaptation nous capte et ne nous lâche plus jusqu'au final.
Pourtant ce n'était pas un travail facile, le foisonnement de personnages et la complexité de l'intrigue conduisait à un bel exercice d'équilibrisme.
Christian DE METTER s'en acquitte avec le même brio dont il avait fait preuve avec "Au revoir là-haut".
Du très bel ouvrage.
C'est toujours un plaisir de retrouver LES SPECTACULAIRES ! Une fois n'est pas coutume, les voici cette fois en action non pas à Paris mais à Amiens, pour déchiffrer une énigme impliquant feu Jules Verne.
Dessin sympathique, scénario amusant et plaisant, personnages attachants, humour léger mais omniprésent, nombreux petits clins d’œil via les personnages secondaires (voire d'arrière-plan) ou les jeux de mots employés ... tout ce qui a fait le succès de la série jusqu'à présent est présent dans cet album. Un régal !
PS : à titre personnel, connaissant un peu et appréciant beaucoup la jolie ville d'Amiens, j'avoue avoir un petit faible pour cet opus par rapport aux autres (même s'ils restent tous très réussis).
Il est clair qu’on va remonter jusqu’à la nuit des temps pour découvrir ce qui se cache à 3000 mètres de profondeur sous la glace de l’Antarctique. Une expédition scientifique financée par de nombreux pays va tenter de percer le mystère en cachant d’ailleurs cette découverte aux médias et à la population mondiale.
Il y a deux sarcophages cryogénisés qui maintiennent en vie deux êtres humains ayant vécu leur vie sur terre il y a presque un million d’années. On apprendra qu’ils ont fait partie d’une civilisation assez avancée qui est entrée dans une guerre nucléaire destructrice ayant pour effet d’inverser la position des pôles de la planète.
Bref, il est dommage que les données qui sont révélées ne soient pas crédibles pour un sou. Si tel avait été le cas, on aurait retrouvé des preuves scientifiques sachant par exemple que l’extinction des dinosaures date d’il y a 66 millions d’années.
Autant dans les BD tirées des œuvres de Liu Cixin, il y a quand même une base scientifique pour justifier une situation extraordinaire. Là, l’auteur originel René Barjavel ne se soucie guère de ce genre de détails. Cela aurait apporter sans doute un peu plus de crédibilité au récit.
Pourtant, je dois bien reconnaître que c’est une bonne idée car un monde peut très bien être totalement détruit puis se reconstruire des millions d’années plus tard au terme d’une lente évolution. La moralité est de bien respecter la planète avant une fin inéluctable.
Cependant, il faut dire que le récit va perdre cette dimension planétaire et civilisationnelle pour se concentrer sur une belle histoire d’amour assez intimiste de deux êtres qui ne veulent pas être séparés. La conclusion de ce récit réservera d’ailleurs une petite surprise de taille.
A noter également que je n’ai pas cru une seule seconde à la déclaration d’amour de ce scientifique qui communique avec notre belle héroïne Eléa provenant de la nuit des temps. A la fin, il omet de lui donner une explication qui aurait pu changer le cours des choses. J’avoue que je suis resté un peu dubitatif. Il y a des choix scénaristiques qui m’ont paru assez légers.
Comme dit, c’est très bien dessiné et c’est plaisant à suivre grâce au talent indéniable de Christian de Metter qui parvient à sublimer le tout avec de magnifiques couleurs. Chaque planche est à contempler sans modération pour notre plus grand plaisir. A noter également une couverture qui ne laissera pas indifférent.
Globalement, nous avons là une œuvre de science-fiction adaptée assez intéressante sur des thématiques qui restent d’actualité plus que jamais.
Si les graphismes n'ont pas baissé en qualité, le scénarios lui est monté d'un cran au niveau de l'originalité. Si certaines situations sont des autoroutes narratives, l'auteur arrive à nous surprendre au détour de l'un ou l'autre case.
Ce deuxième tome est clairement meilleur que le premier, car il a gardé toutes les qualités du premier et a légèrement gommé ses défauts.
Je suis content de poster mon 500ème avis sur l’exceptionnel « Alpha …directions » !
Ce n’est d’ailleurs pas simple d’écrire sur une telle œuvre, qui sort largement des critères habituels. Car il ne s’agit pas à proprement parler d’une BD : aucun personnage, aucun phylactère, aucun scenario. Mais une histoire, une seule, passionnante, déterminante, celle de notre planète, de la naissance de l’univers jusqu’à l’apparition des premiers hominidés. Rien à voir pourtant avec un documentaire National Geographic…
En plus de ses propres illustrations – extraordinaires – Jens Harder puise dans toute la richesse de l’iconographie de l’histoire de l’art, des civilisations, des religions, des sciences, de la pop culture etc… Il y rajoute la poésie et l'intelligence et il le fait avec un talent inouï. Le résultat est incroyable. Une mine de savoirs et une beauté à couper le souffle. Chaque case est un tableau, c’est une merveille !
Absolument indispensable pour qui ne craint pas d’explorer les frontières de la bande dessinée telle qu’on la connait.
B-Gnet s'amuse, et nous avec lui à détourner des textes classiques célèbres (Cyrano, Robin des bois, Richard III, Le Cid). C'est comique, décalé. J'ai particulièrement aimé Robin des bois (il y a plusieurs histoires), beaucoup moins Cyrano. Veine Fluide Glacial à plein.
Chouette moment de lecture. Un beau récit avec des moments d'émotions touchantes.. Le dessins est chouettes.. Un découpage sympathique et doux. Des personnages secondaires intéressants.
Bref un chouette album.
Ce 'one-shot' est magistral à tous les niveaux: découpage, dessins, écriture des personnages, dialogues, décors… Une réussite qui tire son épingle du jeu avec une historie racontée du point de vue des Amérindiens (c'est assez rare pour être soulevé).
J'avais peur d'une œuvre manichéenne sans grand nuance: il n'en est rien, bien contraire, l'auteur donne à réfléchir à différents moments sur la nature humaine de façon globale.
Une œuvre-somme qui se hisse aisément parmi les meilleures de l'année 2022 et de la décennie en cours.
Suite à un pari lancé sur les réseaux sociaux par un youtubeur, MICHEL VAILLANT est amené à participer au Cannonball, cette célèbre course automobile sauvage sur route ouverte totalement illégale, où tous les coups sont permis, qui traverse les Etats-Unis d'Est en Ouest, de New-York à Los Angeles. Mais alors que cette course est censée faire la promotion de la nouvelle Vaillante auprès des milliers de fans qui suivent la course de Michel en direct sur les réseaux sociaux, rien ne va se passer comme prévu ...
J'ai trouvé cet album un chouilla moins bon que les précédents. Le scénario est une sorte de mauvais remake du film "Speed" (sorti en 1994 avec Keanu Reeves) et du coup je n'ai pas ressenti toute l'adrénaline que dégagent habituellement les courses de MICHEL VAILLANT. Le fait de voir notre héros bafouer la loi est également assez déconcertant, et pas vraiment dans l'esprit du personnage de la série d'origine.
Restent finalement les dessins parfaitement exécutés, et notamment quelques vignettes de voitures ou de paysages très saisissantes.
Raconter nos comportements et réflexions quotidiens, les pousser un peu, et nous voilà dans l'absurde qui révèle les maux de notre société.
James nous raconte ici des scènes de vie en 4 cases. La qualité du dessin est toujours au rendez-vous, les gags sont souvent très bien, m^me si certains sont un peu mins percutants.
Réel plaisir de lecture dans tous les cas.
Pourquoi seulement deux étoiles alors que le dessin est de qualité ? Tout simplement parce que je me suis ennuyé à la lecture. A aucun moment je n'ai ressenti l'ambiance oppressante que le récit cherche à véhiculer. On sait dès le départ que les "boys" vont y passer un à un; on suit donc cette histoire en attendant l'hécatombe. Le personnage du LATAH lui-même m'a semblé aussi un peu ridicule.
Bref, je n'ai pas accroché. Dans le style, j'ai largement préféré la série SANCTUAIRE.
Le lion est un animal assez majestueux. Un homme à la tête de lion, c'est quand même autre chose. Fort heureusement, ce dernier a vécu une époque où l'originalité peut rapporter de l'argent notamment dans un cirque.
C’est une bien triste histoire d’un homme qui est né avec une difformité à savoir une pilosité pratiquement animale qui le fait ressembler à un lion. En même temps, on se dit que s’il se rasait tous les jours, cela ferait sans doute disparaître le problème mais cela ne sera pas l’option choisie. Mais bon, c’est une véritable maladie qui provoque une croissance anormale des poils.
Son père, qui était comme lui, est malheureusement décédé alors qu’il n’avait que 5 ans. Sa mère l’a abandonné auprès d’un responsable de cirque. La troupe est devenue en quelque sorte sa famille. Pour autant, la solidarité ne sera pas vraiment de mise dans un monde concurrentiel où chacun pense d’abord à soi. Les amitiés ne sont que de circonstances.
Il est quand même assez difficile de vivre sans amour. Hector tentera bien de trouver une femme mais la belle ne se mettra pas avec la bête car on est dans la réalité et non un conte de fée.
Il va passer dans un cirque bien plus grand qui le conduira outre-Atlantique. Dans son malheur, l’originalité présentait l’avantage d’attirer les dollars sous la forme d’une exposition publique. Plus la difformité est monstrueuse, plus l’attraction du public était grande. C’est un peu immoral comme approche mais cela reflète la triste réalité du monde des freaks entre les sœurs siamoises et l’homme tronc. Oui, la curiosité est un vilain défaut.
Cependant, la mode change au fil des époques. Le cinéma va faire une grande concurrence au monde du cirque qui n’arrivera pas à attirer plus de spectateurs. A un moment donné, la ménagerie humaine des monstres ne fera plus recettes. Ils perdront progressivement leur travail qui leur assurait un toit et à manger dans une période de forte intolérance.
J’ai été touché par ce récit car on essaye de s’identifier à ce pauvre homme qui n’était pas accepté par ses semblables. Pour autant, dans son cœur, c’était un homme plutôt bienveillant. Il va s’accepter et s’identifier à un félin majestueux au risque de se perdre dans une espèce de folie. C’est la recherche de la liberté qui va primer tout à la fin avec un retour à la nature.
Le format est à l’italienne. Il y a de grandes cases qui occupent tout l’espace avec un dessin plutôt flamboyant qui fera dans la grandeur. J’ai bien aimé les couleurs ainsi que la mise en page assez dynamique qui rend la lecture assez agréable. On voit bien qu’un effort particulier a été fourni sur la forme et l’édition. C’est impeccable.
Au final, c’est une très belle œuvre que j’ai beaucoup apprécié. Dernièrement, j’avais lu
« Tête d’épingle » qui était la biographie de l’un de ces monstrueux personnages à savoir Schlitzie qu’on va d’ailleurs également rencontrer au fil de ce récit. Je trouve que ce traitement par l’auteur est beaucoup plus convaincant et original avec un côté plus introspectif.
C’est un parcours non seulement captivant mais émouvant dans l'univers du cirque ambulant aux USA de la fin du XIXème siècle au début du XXème siècle. Bref, l’homme à la tête de lion est parti dans une quête de véritable identité.
Cet album est indispensable. Première apparition des Dalton. Plus sérieux que les Dalton que l’ont connaît tous mais avec des gags quand même. Je le recommande pour avoir une idée de la différence avec leurs cousins qui apparaîtront sous l’ere Gosciny.
Un peu perturbé par le décalage chronologique de cette histoire...
L'aventure se lit bien, sous la forme d'un one-shot, qui raconte l'enfance des héros du tome 20.
2.5 étoiles.
Une anecdote, pour le plaisir.
Ma femme déteste tout ce qui a trait à la fantaisie, sauf pour le Seigneur des anneaux, qu'elle adore. Tout le reste, selon elle, n'est jamais plus qu'une pâle imitation de maître Tolkien. Je lui avais d'ailleurs fait lire le premier album d'Elfes, et son verdict avait été : "Bof!". Je l'ai souvent encouragée à lire Nains, qui est selon moi la meilleure série de l'univers d'ENOM, sans succès.
Mais quand elle a vu la couverture de cet album, elle m'a lancé : "Ah, il a l'air bon, celui-là! Avec le petit bébé sur la couverture..."
Ça m'a fait rire. Eh bien, était-il bon? On peut dire. Était-il excellent? Non. Cet album nous ramène dans le passé dans la jeunesse d'un personnage vu dans le tome 20, mais il peine à se démarquer. En fait, Jarry semble plus intéressé à faire de Nymn son personnage principal, et pas Volgrïr. Pour se donner bonne conscience? Allez savoir.
Malheureusement, et pour faire écho à l'avis de Fradagast, ni l'un ni l'autre ne sont particulièrement intéressants. Les enjeux de l'histoire ne sont pas spécialement excitants non plus. On retire tout de même un certain plaisir à suivre cette bande qui tente de survivre au brouillard, mais ultimement, c'est un album bouche-trou.
Même le passage de Redwin m'a laissé de marbre, puisqu'on a vu la même situation ou presque dans un album antécédent. Et j'adore Redwin! C'est toujours le genre de personnage qui me fait vibrer. Mais ici, on a plutôt l'impression qu'il sert de porte de sortie trop facile à emprunter et qu'il rend nos personnages principaux encore plus inutiles.
Un bon album, mais aucunement essentiel.
Naples années 70 : Pepino Lo Cicero, tueur de la mafia « à la retraite » vit avec son fils Antonio, qui a repris le flambeau. Ce dernier est tué par celui qu’il était lui-même censé abattre. S’ensuit une guerre des clans, dont on ne sait pas vraiment qui l’a initiée et à quelles fins. Trahison, honneur et vengeance sont omniprésents, chacun les revendiquant pour légitimer les nombreux meurtres qui émaillent le récit. Somme toute une histoire de mafia classique mais sublimée par la maestria, d’une part du dessin d’IGORT (la bichromie bleue est magnifique) et aussi un découpage du scénario très cinématographique. L’atmosphère de Naples sous la pluie, délabrée, avec ses décors glauques à souhait est parfaitement rendue. La présence du religieux (la madone si chère au cœur des Napolitains), les rêves bizarres des protagonistes et leur interprétation, une acceptation du destin par chacun des personnages participent également à l’épaisseur du récit. C’est noir comme dans les romans américains, avec en prime le chemin vers la rédemption de Pepino et Rita, l’institutrice connue jadis. Du grand art qui a révélé en son temps IGORT dans le monde entier. Il y a aussi l’allégorie sur la tortue et le fameux numéro 5, ou la règle d’or du tueur à gages : « dans notre métier il faut les nerfs, le style et la précision ». Des détails qui participent au plaisir de lire cette BD. Un incontournable à lire et relire.
IGORT a lui-même réalisé en 2019 le film tiré de sa BD, film que je recommande vivement, pour sa photographie très esthétique notamment de Naples sous la pluie, pour le jeu d’acteur aussi (Toni Servillo avec le nez de Pepino ça vaut le détour).
Un deuxième et dernier opus portant très bien son titre "Carnage", puisqu'ici les cadavres vont s'accumuler, l'action s'enchaîner vitesse grand V et les destins des différents protagonistes s'entremêler pour le meilleur mais surtout pour le pire !
Les dessins de Macho et les couleurs d'Aguirre sont superbes, doublé de surcroît par un découpage dynamique et efficace.
Au final, un diptyque de très bonne qualité que je ne peux que recommander.
Sauf si vous êtes un fan inconditionnel de l'excellent LOCUST et que vous voulez voir ce qu'à fait Alex NIETO sur ce livre... autrement, ne vous obligez pas à l'acheter...
Du plaisir à la lecture dans ce récit enlevé où on est entraîné dans la première exposition universelle parisienne de 1855 où Napoléon III cherche à "vendre" son régime et ses ambitions.
L'histoire est très plaisante entre une jeune fille voyante et un colonel qui recherche sa femme enlevée par un commando qui cherche à faire un attentat sur Napoléon III.
Des rebondissements dans l'intrigue, de beaux dessins dans un style ligne claire, une mise en planche réussie.
Cela me donne envie de lire les 2 autres livres de la série.
Comment quand on est une femme de 40 ans aujourd'hui peut-on à la fois accompagner sa fille dans son adolescence et au delà et faire un retour sur la sienne? Ovidie, toute en nuance, nous entraîne sur cette histoire, son histoire. Le ton est très juste. Pas de mièvrerie, pas de regrets, juste l'apprentissage, parfois très dur, de la vie. En même temps le point de vue actuel porté par la narratrice est la prise de conscience du temps qui passe et des changements de la société.
Cette BD ne prête pas à des envolées graphiques. Mais le dessin ainsi que la mise en page accompagnent fort bien le récit.
J'attendais beaucoup de cet album, à l'arrivée je suis mitigé sur mon avis,
L'histoire est intéressante et présente des rebondissements cependant il faudra attendre la sortie du nouveau elfe blanc pour en savoir plus...
Ce sixième et dernier tome va couvrir la période 1994 à 2011 où l'on va suivre surtout le parcours de Riad Sattouf dans le milieu artistique, de son parcours d’étudiant à ses débuts dans le cinéma et surtout dans la bande dessinée. Il va également découvrir toutes les difficultés de la vie d'artiste. On se rend compte que ce n'est pas si facile de devenir auteur de bande dessinée.
A noter que la période est beaucoup plus longue que les précédents tomes car elle va s'étaler sur près de 18 ans. Les événements seront d'ailleurs décrits de manière plus synthétique et sans doute plus rapide. La profondeur reste tout de même de mise. Il est vrai que j'aurais aimé, pour une fois, un peu plus de tomes car certaines années sont très vite passés en revue alors que jusqu'ici, l'auteur avait pris son temps.
Au début de ce tome, sa mère est toujours désemparée par l'enlèvement de son plus jeune fils Fadi. A noter que pour la première fois, on voit qu'elle peut être assez exaspérante mais on le met sur le compte de sa douleur.
Alors qu'elle avait obtenu une réponse de Danièle Mitterrand qui a essayé de l'aider mais en vain, elle se tourne vers Jacques Chirac qui est devenu Président de la République et qui ne répondra même pas à leurs multiples courriers. Pire que cela, il recevra en grande pompe le dictateur Hafez-el-Assad à l'Elysée. Pour autant la mère lui accorde quand même sa sympathie tout en maudissant les Mitterrand ce qui peut paraître assez incompréhensible.
Et puis, il y a ce père absent qui continue à le hanter et par conséquent lui empoisonner sa vie après son départ en étant omniprésent dans ses pensées. Riad est devenu un adulte en proie avec beaucoup de questionnement. Ce tome est plutôt un long cheminement assez intime.
Grâce à la psychothérapie, Riad va apprendre que pour s’épanouir, il faut se défaire des histoires d'autrui. Plusieurs thèmes assez difficiles comme la mauvaise image de soi ou encore la culpabilité sans compter sur le temps qui passe. Il n'a jamais été aussi vulnérable mais cela le rend encore plus touchant.
Et puis, il y a cette bouleversante nouvelle qui arrive vers la fin par un simple mail. On a du mal à y croire mais il s'agit pourtant de la réalité. C'est vraiment triste. Par la suite avec la guerre civile en Syrie suite au printemps arabe, Riad va enfin pouvoir revoir son frère Fadi et c'est un réel moment de bonheur pour toute sa famille. Bref, une conclusion en apothéose.
Il faut savoir que les ventes de cette série se situe actuellement à plus de 3 millions d'exemplaires ce qui en fait l'un des plus grands succès de toutes ces dernières années en France. Il est difficile de passer à travers ce phénomène si on s’intéresse un peu à la bande dessinée. C'est devenu le titre incontournable.
C'est à la suite de la sortie de ce sixième et dernier tome que Riad Sattouf a remporté enfin le Grand Prix du Festival de la bande dessinée d’Angoulême, qui récompense l'artiste pour l’ensemble de son œuvre. Sa légitimité artistique ne fait aucun doute en ce qui me concerne.
Au niveau graphique, la magie opère toujours et le dessin colle bien au scénario. Et toujours ce style très expressif mais d'une efficacité exemplaire. Quand on aime, on aime.
Bravo à l'auteur Riad Sattouf pour cette autobiographie remarquable qui m'a vraiment bouleversé entre des moments drôles et d'autres parfois sombres. C'est un vrai happy end avec une prise de recul nécessaire et salutaire. Merci pour ce roman graphique magnifique !
Malgré la profusion de titres, le genre post-apocalyptique m’attire toujours et je regarde attentivement tout ce qui sort sur ce thème. J’ai donc immédiatement lorgné sur NeoForest avec curiosité. Le premier feuilletage ne m’avait clairement pas emballé et je ne suis habituellement pas client des scenarii de Fred Duval. C’était donc mal engagé.
Mais curieusement, je l’ai pris quand même, histoire de voir... Eh ben ce n’est pas mal du tout. Une bonne lecture, agréable et rythmée, dont les développements laissent présager une suite intéressante.
J’ai bien sûr lu Thorgal, comme tout le monde, mais je ne l’ai pas dans ma collection. Je n’ai pourtant pas hésité à acheter ce hors-série, premier – je l’espère – d’une longue liste, pour replonger dans cet univers mythique avec un autre regard. Aucun regret, même si des références m’ont sans doute échappé. C’est un bon album, particulièrement respectueux, empli d’une certaine profondeur et visuellement très beau.
« Révolution » est une œuvre à part, une de celles que je qualifie d’expérience de lecture.
L’entame de ce Livre 2 est exigeante, voire difficile. A tel point que le premier chapitre en est presque pénible : trop touffu, trop foisonnant. C’est très compliqué à suivre. Le dessin, génial mais peu précis, n’aide pas à s’y reconnaitre dans cette foule de personnages. Une telle abondance de noms, de surnoms, de révolutionnaires, aristocrates, officiers, royalistes, patriotes, contre-révolutionnaires… est impossible à mémoriser.
Mais dès le 2ème chapitre la magie opère. Le scenario se fluidifie comme par miracle. Tout ce beau monde et l’environnement de 1791 deviennent peu à peu familiers. Preuve d’une construction parfaitement maitrisée, les quatre mains de Grouazel et Locard aident régulièrement le lecteur en glissant judicieusement dans les répliques quelques rappels nécessaires à la bonne compréhension de l’histoire.
Et si je parlais de magie c’est justement parce qu’on se rend compte au fur et à mesure que cet embrouillamini de dialogues, ce tumulte visuel qui faisait du premier chapitre un tel fouillis est tout simplement la meilleure façon de faire vivre au lecteur la Révolution de façon immersive, en temps réel, à hauteur d’homme, jour après jour, heure après heure. Cette confusion prend donc tout son sens et fonctionne comme un dispositif narratif à part entière. Car – et c’est ce que nous démontre magistralement les auteurs – que fut le déroulement de la Révolution si ce n’est cette effervescence, cette incertitude permanente, ce bouillonnement quotidien où tout pouvait arriver à chaque instant ?
Il y a peu d’action dans ces pages, mais il y a des gens. Certains font la Révolution. D’autres croient la faire. La plupart, surtout, ne la font pas. Ce sont eux que les auteurs s’attachent à suivre pas à pas. Non seulement c’est un point de vue audacieux qui tranche singulièrement avec la vision traditionnelle qu’on en avait jusqu’à maintenant, mais c’est aussi très pertinent d’un point de vue historique. Ce décalage est finalement la meilleure position pour observer l’histoire en marche, en saisir toutes les imbrications et les bouleversements qu’elle provoque à chaque échelon de la société sur les gens ordinaires et non plus uniquement sur les grandes figures que les manuels d’histoire ont exclusivement retenues. A part quelques apparitions de Marat ou Lafayette de-ci de-là, et la silhouette quasi muette du roi, aucun acteur historique majeur ne joue les premiers rôles. Juste des gens, des rues, Paris. Les cases grouillent de monde, c’est hallucinant ! Mais les rues, elles, ne sont pas juste des rues : elles sont pavées, pleines de flaques et de fange, bordées de maisons aux pierres apparentes dont on voit les tuiles et les clous sur les portes… Le trait vif, presque esquissé, se pare de texture et d’une densité incroyable. Au-delà de la prouesse graphique, ce n’est pas qu’un décor inerte, planté pour faire joli. Il est vivant, vibrant, mouvant. Comme les 5 cases de la page 210 où Langret se fraye un chemin dans la foule... ou les bateaux de la page 127. Ce sont les deux premiers exemples qui me viennent en tête mais on pourrait les multiplier à l’infini ; c’est un travail de titan.
Quant aux doubles pages qui illustrent chaque chapitre, elles mériteraient toutes d’être sérigraphiées et encadrées. C’est superbe et profondément fascinant !
Le revers de la médaille est que c’est long, très long à lire. Ce n’est pas forcément un défaut d’ailleurs, au contraire quand il s’agit d’Histoire avec un grand H, mais l’amoncellement de dialogues et de détails finit par glisser comme à la périphérie du champ visuel. On est parfois tenté de les passer en lisant un peu plus vite qu’il ne faudrait, juste pour avancer et venir à bout de ce pavé de près de 300 pages. C’est le risque. Personnellement j’ai choisi de prendre mon temps pour ne rien manquer de cet extraordinaire théâtre. J’ai passé plus d’une semaine à le dévorer et en savourer chaque miette.
Les amateurs d’albums ou de séries classiques n’arriveront probablement pas à le lire mais pour ma part, je n’ai pas peur de dire que c’est un des chefs-d ’œuvres de la décennie.
Enième relecture de Bételgeuse…Parfois, je retrouve, non sans plaisir, certains fondamentaux de ma bibliothèque.
Aldébaran et Bételgeuse font partie des BD que j’ai, que je relis régulièrement mais que j’adore critiquer. Surtout au vu de l’engouement irrationnel que ces albums continuent de susciter auprès d’un grand nombre de lecteurs.
La narration reste, il est vrai, un modèle d’efficacité. Les différents personnages apportent tous leur part à un scénario plutôt solide, construit autour d’enjeux humains. C’est dépaysant et très immersif avec, au centre de la mire, le mystère de la fameuse Mantrisse, plus joli coup de l’auteur.
Si l’on fait abstraction d’une naïveté gluante, la trame est quand même bien foutue et ses qualités sont indéniables, particulièrement sur le plan du rythme et de l’imaginaire. C’est du moins mon avis sur le fond. Voilà pourquoi je parlais de plaisir.
Sur la forme hélas, rien n’y fait, ça ne passe toujours pas. Même si je reconnais être obligé de mettre son œuvre au rang des incontournables, j’assume une aversion au style de Leo.
En dehors d’une esthétique globale complètement périmée, comme calcifiée au début des années 80, je déteste ces affreux rictus qui déforment trop souvent les visages de ses pauvres personnages. Il les voudrait expressifs mais il ne réussit qu’à en faire des masques figés et grimaçants. Finalement, ils ne sont jamais autant réussis que quand ils sont inexpressifs justement, neutres ou pensifs.
Bien pire encore, ces innombrables scènes de nu complétement gratuites qui concentrent tous les clichés du sexisme le plus rance et n’ont strictement rien à faire dans ce contexte de survie. Cette complaisance pour la femme-objet, qui croirait-on, reflète les obsessions d’un autre âge et les fantasmes d’un vieux pervers libidineux – assortis de dialogues ridiculement phallocrates – me met toujours mal à l’aise. Désincarner ainsi ses héroïnes en les rabaissant à un concours de seins, c’est plus proche du salon de l’agriculture que de l’érotisme. C’est, j’imagine, ce qu’adorent les aficionados de Leo. C’est ce qui fait que je ne pourrai jamais apprécier correctement son travail.
Toujours aussi beau…
Félix Delep compose à chaque planche un véritable poème visuel. La douceur et l’expressivité de son trait sont absolument parfaites pour donner vie à ce conte sombre et profond louant la non-violence.
L’histoire progresse avec une belle fluidité même si l’émotion est moins palpable ici que dans le tome précédent. Sur ce plan-là, « Les marguerites de l’hiver » était indépassable. Mais l’ensemble est d’une générosité sans pareil, permettant à tout un chacun, quel que soit son niveau, de prendre part à la réflexion intelligente et salutaire proposée par X. Dorison.
Une série magnifique qui devient carrément magique en édition grand format !
Du grand n'importe quoi d'où surnagent quelques bonnes idées. J'ai regretté les presque 30€ que cet album ont coûté.
Le scénario à la fois classique et vulgaire nous mène comme son héro de charybde en scylla. Le dessin est bon, mais manque parfois de clarté. Je pense qu'à part en lisant sous acide, ça reste un objet complètement dispensable.
Le final s'il est bon, ne parvient pas à racheter les 200 précédentes pages.
Si vous êtes amateur de la série "Vikings".
Si les civilisations nordiques vous attirent.
Si vous aimez les grandes tragédies proches du répertoire classique.
Si vous êtes séduits par le dessin et la mise en couleur très audacieux et inspirés d'Erik KRIEK.
Si cet objet d'édition très soigné coïncide avec votre conception bibliophile.
L'Exilé est fait pour vous.
L’interet de cet album est de découvrir la toute première histoire de Morris : Arizona 1880. Ici Lucky Luke ne ressemble pas du tout au personnages que l’on connaît
Tout simplement le meilleur des 5 premiers albums. Les histoires sont plus travaillés, on a le premier méchant marquant de la série : Pat Poker. Ma scène préférée étant lorsque Pat Poker invite Lucky Luke pour une partie de poker.
Le cinquième tome relate la vie de sa famille après l'enlèvement de Fadi, son plus jeune frère, par son père. On se situe désormais dans les années 1992-1994. Riad a 14 ans et ses cheveux blonds ont disparu laissant place à un physique plutôt ingrat puisqu'il a été désigné comme le garçon le plus laid de sa classe.
On notera au passage l'inaction de la police française qui ne prend pas au sérieux les femmes mariées. Je m'imagine à la place de cette mère désemparée à qui on enlève son garçon. Pour moi, l'attitude du policier relève de la grave faute professionnelle justifiant un licenciement sur le champ. Mais à la place, on lui rétorque qu'elle peut être poursuivie pour outrage à agent de la force publique, simplement parce qu'elle est insistante à ce qu'il fasse son boulot correctement. On se rend compte que la police détient bien des pouvoirs.
C'est un véritable déchirement dans la vie de l'auteur. La période de l'adolescence est également celle du questionnement amoureux. J'ai effectué le rapprochement avec son film « les beaux gosses » et surtout avec sa dernière série en date à savoir « Le jeune acteur » où il est question du jeune Vincent Lacoste, timide et complexé, qui n'avait jamais imaginé être acteur. On se rend compte que c'est sa propre vie.
Il y a également la vie de famille à organiser surtout après l'enlèvement du jeune frère. Tous les moyens seront d'ailleurs mis en œuvre pour le retrouver. Sa mère usera de tous les moyens légaux pour récupérer son fils. Elle se rend compte de son erreur de vie avec cet homme fourbe et elle s'en veut de ne pas avoir suffisamment protéger son plus jeune fils. Malheureusement, elle se tournera également vers des charlatans qui la plumeront en exploitant sa peine.
Il y a toujours cette alternance entre des passages plutôt drôles et d'autres qui sont plus mélancoliques. Cela reste d'une sincérité magnifique. A noter également des passages un peu plus mystiques dont certains peuvent faire peur. L'ombre du père plane incontestablement sur ce tome.
Le dessin est toujours aussi chouette et cela apporte beaucoup au récit entre souvenirs et petites anecdotes.
C'est toujours aussi captivant même si cela dénote un peu par rapport aux tomes précédents. Il fallait sans doute apporter une autre touche afin d'explorer toutes les facettes de ce personnage qui évolue avec le temps qui passe. Il y a toujours cette merveilleuse part d'humanité qui le rend si touchant.
Je partage également le regard de l'auteur sur les mythes fondateurs des religions dont il a relevé les deux points communs à savoir la haine de la liberté sexuelle et la domination de l'homme sur la femme. Je suis en phase avec ce qui constitue une lutte contre l’obscurantisme religieux et une liberté d'expression. J'espère toutefois que notre auteur ne va pas subir toute la haine qui a été dirigé contre l'écrivain Salman Rushdie pour ses versets sataniques.
Beaucoup de finesse, de respect et sans aucun doute de dignité. Magnifique au final ! Encore un album au top ! Bref, tant au niveau du dessin que du scénario et des dialogues, c’est un sans-faute qui vous remue. Il sera difficile de faire mieux dans le genre.
les dessins sont superbes avec beaucoup de détails tout à fait comme je les aimes.
les couleurs sont parfaitement adaptées.
l'on se croirait dans la jungle avec un sentiment d'oppression.
à un moment j'ai cru à un remake de PREDATOR mais en fait ce n'est qu'apparent.
l'on est vraiment pris dans la lecture et la découvertes des superbes scènes.
seul la fin m'a légèrement déçus peut être qu'elle ne me semble pas complétement à la hauteur du reste de l'album.
mais il s'agit juste d'un détail.
cette BD sera en bonne position dans ma bibliothéque avec celles que j'aime relire souvent.
bref, du très bon.
Le scénario en lui même est très plaisant et intriguant. On en apprends enfin un peu plus sur ces personnages que sont les mages et qui gravitent autour des protagonistes des autres séries.
Shannon est attachante. Le mystère qui plane autout d'Aldoran et la manière dont l'album se déroule m'ont beaucoup plu.
De par ce tome, l'on explore la relation entre les hommes, rare dans les ouvrages publiés dans les terres d'Arran.
Le dessin est spectaculaire, comme dans beaucoup d'albums de l'univers. Celà apporte toujours un grand plus au scénario.
Malheureusement, cet album sacrifie de mon point de vue une partie du scénario afin de présenter les mages et donc la série. Le personnage de Tyrom est particulièrent effacé alors que son histoire aurait pu être d'avantage développée.
Enfin, il est (quasi) nécéssaire d'avoir suivi la série Elfes à laquelle l'album se réfère à plusieurs reprises. La série ne s'adresse donc pas à tout le monde, au risque de ne pas comprendre ou apprécier l'album...
Enfin, je terminerai par dire qu'il s'agit tout de même d'un album plaisant, mais dommageable sur certains points.
Excellent album où j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre l'histoire d'Eregan.
L'intriguante relation maître-élève amène un vrai plus au scénario mais peut rebuter certains types de lecteurs. L'aspect polar de cet album m'a semblé très pertinent.
Comme d'habitude, le dessin est très intéressant. Mais le cantonnement de l'histoire à un seul lieu avec peu de vues en paysage prive cet album d'un atout graphique régulièrement présent dans les autres ouvrages des Mondes d'Aquilon.
En fin d'album, on ne souhaite qu'une seule chose : suivre les suites des aventures d'Eregan et son développement.
Petit point négatif : l'aspect commercial de l'album, qui cite des événements à la fois dans le 1er album (autre voie) et dans la série elfes.
Suite et fin avec un album toujours aussi passionnant et des graphismes sublimes. Pour une fois, le beau rôle est accordé à Nadine, personnage secondaire qui passe au premier plan. C'est frais et bien mené. On en redemande !
Après une période d'albums moyens, il faut bien le reconnaître, les auteurs nous reviennent en pleine forme avec celui-ci. Scénario alambiqué, rebondissements en pagaille et scènes spectaculaires et des dessins d'un très bon niveau. Un bon cru ... dont l'intrigue se suit sur le suivant !
24 février 2022, les Russes entrent en Ukraine et c’est le début de la guerre : le dessinateur italien de BD IGORT, baigné depuis l’enfance par la culture russe et mariée à une ukrainienne commence une chronique illustrée, via des échanges pour la plupart téléphoniques avec des Ukrainiens qui témoignent des horreurs de la guerre au quotidien. Jour après jour, ils parlent de leur vécu, de la mort de proches, des privations (eau, gaz électricité et surtout nourriture), des atrocités commises par les soldats. Oui, la guerre concerne aussi les civils, les femmes, les enfants, les vieux qui n’ont d’autre choix que de subir, se terrer pour échapper aux bombes, aux représailles. Ce récit est poignant, il nous éclaire par petites touches successives sur des destins ordinaires, des vies brisées, des espoirs de partir ailleurs et de fuir la guerre mais aussi de rester pour défendre sa patrie, sa terre natale. Beaucoup de peurs, celle des bombardements, celle des soldats qui contrôlent les civils, celle de pouvoir passer ou non la frontière lorsqu’on a choisi de partir. On passe aussi son temps à attendre, l’arrêt des bombardements, son tour dans la file d’attente, la fin de la guerre dont on comprend progressivement qu’elle va hélas durer. On comprend mieux ce combat souvent fratricide, ces soldats perdus, cette haine qui n’est pas prête de s’éteindre. On comprend aussi pourquoi « une guerre n’est jamais qu’une saloperie de guerre et qu’il n’y a pas d’épopée, pas de gloire, que de la misère. »
IGORT utilise courts récits et dessins pour traduire cette réalité quotidienne, ce sont des moments de vie relayés et racontés sans faux semblant ni parti pris, avec aussi quelques mises en perspectives historiques qui aident à mieux comprendre la genèse de cette guerre. Un an désormais que la guerre a commencé, c’est important d’en acter en parlant du quotidien de celles et ceux qui la subissent, un an c’est long lorsqu’on est dans un tunnel si noir.
Voilà une série plus que prometteuse tant par son univers que par son anthropomorphisme insectifère.
Nous y suivons les aventures d'un puceron, Bug, mêlé à une histoire de plastique au sein d'une société composée d'insectes divisée par classe et type. Le mélange anthropomorphisme et culture romaine antique accouche d'un résultat plus que séduisant, bien mis en valeur par les décors et dessins de Nicolas Signarbieux.
La trame scénaristique est très classique: un personnage principal accusé et déchu, découverte des inégalités sociales, péripéties avec alliés/opposants… pas de doute, nous suivons bien le parcours initiatique du héros qui va se révéler.
Assez étonnamment le meilleur personnage, pour moi, n'est pas tant Bug mais bien son amie, Sagawa la mante-religieuse. En effet, à la fois inattendue, attachante, débrouillarde et très imposante physiquement, cette dernière vole la vedette au puceron chétif.
Ce premier opus est un très bon cru alliant la dénonciation des méfaits de l'Homme sur l'environnement, les jeux de pouvoir et autres jeux du cirque. La fin de cet album annonce un virage plus orienté aventure marine.
La rencontre au sommet entre Van Hamme et Hermann pour un one-shot d'excellente facture.
C'est au départ inspiré d'une histoire authentique (du moins le postulat), à savoir une lune de miel gâchée par une tomate à la crevette pas très fraîche, dans un restaurant normand au fin fond de la campagne, et qui va dégénérer en règlement de comptes.
L'histoire est excellemment maîtrisée de A à Z d'un point de vue narratif. L'œuvre pointe du doigt la bêtise humaine, l'orgueil, la lâcheté, l'infidélité, le sadisme, les rapports de classe dominants/dominés, l'opposition campagnard/villageois… avec un sens de l'équilibre et du dosage quasi-parfait. Seule la fin abrupte m'a laissé… sur ma faim, une conclusion-bilan aurait été plus intéressant, je trouve.
Hermann s'est décarcassé afin de bien dissocier au maximum tous les personnages présents, même si certains se ressemblent beaucoup. Certaines succession de cases et enchaînement sont superbes et le tempo va crescendo jusqu'à ce final ensanglanté.
Un des meilleurs 'one-shot' d'Hermann, un opus qui se hisse parmi les meilleurs ouvrages de la bande-dessinée moderne.
La fièvre des adaptations et reprises des œuvres classiques s'est emparée de la bande dessinée.
Faut-il y voir le désir d'élargir l'audience de la littérature ?
Ou bien une certaine facilité à s'appuyer sur des histoires éprouvées ?
Comme il est dit dans la chronique BDGEST ci-dessus, cet album n'est pas une bande dessinée mais un objet pictural proche du roman illustré.
Pas du tout convaincu par cette démarche.
La série se poursuit et c’est toujours aussi bon.
Graphiquement Cucca continue de faire dans l’exceptionnel (la double-page 24/25 est juste incroyable) et le scénario extrêmement dense demande toujours une vraie concentration pour la lecture.
Quand je vois certains avis, cela confirme ce que je pense : cette série n’est pas pour tous les publics. Ceux qui veulent un simple divertissement ou qui n’aiment pas les récits alambiqués avec personnages multiples et rebondissements incessants devraient passer leur chemin.
Pour ceux qui sont prêts à faire des efforts et à dépasser le tome 1, assez dense pour poser tous les enjeux, alors un véritable univers sera proposé.
Mais en science-fiction peu de récits sont à ce niveau-là dans le monde de la BD.
De la belle ouvrage, pour reprendre une expression découverte dans une école. Christian Lax nous propose une œuvre de grande qualité, qui donne à réfléchir. Les personnages positifs sont quelque peu idéalisés, c'est vrai, et les méchants sont sans nuance, mais quand cela sert un propos d'évidence sincère, servi par le graphisme et par le découpage du récit, on ne peut que recommander cette lecture et retourner admirer les plus belles planches.
Ce quatrième tome qui couvre la période 1987-1992 est celui de l’adolescence de l’auteur Riad Sattouf qu’il va passer en Bretagne.
On en était resté avec un départ probable en Arabie Saoudite. Fort heureusement, cela ne va concerner que le père de famille qui obtient un poste de professeur dans ce merveilleux pays qui a compensé son amitié pétrolière avec les USA avec un peu plus de rigueur dans la religion afin de s’acheter une respectabilité au Moyen-Orient. Evidemment, ce sont les femmes qui ont payé le plus lourd tribut en étant déposséder de pas mal de droits élémentaires. On peut comprendre aisément que la mère de famille a préféré rester en France avec les enfants qui y sont scolarisés.
Le père devient de plus en plus religieux mais également raciste. Il déteste au plus haut point les juifs mais également les occidentaux et en tout premier lieu les français qui l’ont pourtant bien accueilli. Il pense que la vie est bien meilleure en Syrie ou en Arabie Saoudite alors que ces pays sont totalement fermés sur la liberté de penser autrement. Il en fera d’ailleurs l’amer expérience durant l’épisode de la première guerre en Irak en critiquant le cheikh du Koweït.
En réalité, on s’aperçoit qu’il se tourne vers la religion car il est en perpétuelle recherche de reconnaissance entre un frère qui l’avait brimé durant son enfance et une mère religieuse lui faisant des reproches incessants. Dans le village, il n’était pas du tout respecté malgré son statut de professeur. Idem sur son lieu de travail à l’Université. Cependant, en devenant un homme pieu appliquant strictement les règles du Coran, il apporte un autre regard et gagne petit à petit la confiance de ses semblables.
Cependant, il a construit sa vie avec une française ce qu’il semble regretter amèrement. Il dira que la femme syrienne est beaucoup plus obéissante car elle ne fait pas ce qu’elle veut. Je me rends compte que c’est un homme entièrement tourné sur lui qui préfère garder son argent que partager avec sa famille. La séparation avec son épouse devient inévitable car elle va commencer sérieusement à se rebeller surtout depuis qu’elle a pu échapper à un effroyable cancer sans son soutien.
Le modèle politique du père en France est Jean-Marie le Pen. Il est vrai qu’il appréciait déjà grandement Mouammar Kadhafi, Hafez-el-Assad ou encore Saddam Hussein dans les pays arabes. La mouvance est clairement d’extrême-droite et nationaliste. Il pense que le peuple est plutôt ignare et a besoin d’un dirigeant assez fort pour les mener sur le chemin de la dignité. On peut quand même s’interroger surtout venant d’un homme soi-disant érudit.
Je dois bien avouer que j’ai été extrêmement choqué par une scène pour le moins banale. Le chien de la grand-mère fait la fête à toute la famille et il lui balance un coup de pied comme si de rien n’était en réponse à cet acte d’amour animal. Il déteste également les chiens qui dans sa bouche est synonyme d’insulte. Comment peut-on se comporter aussi mal et ne pas se remettre en cause ? Je trouve que la famille française a fait preuve de beaucoup d’indulgence à son égard.
Un mot également sur sa radinerie qui dépasse quand même l’entendement. Je veux bien qu’il pique l’argent que les enfants reçoivent en cadeau. Je veux bien qu’il utilise le téléphone de la grand-mère où il désire être rappelé quand il appelle sa famille d’Arabie Saoudite afin d’économiser le coût d’un appel. Mais comment peut-il donner si peu d’argent à une mère de famille élevant ses trois enfants alors qu’il aurait de quoi mieux les aider ? Oui, une attitude normale serait d’être scandalisé par ce type de comportement outrancier.
Les trois garçons ont gouté au mode de vie occidental et il n’y a pas photo. Certes, il y a également des imbéciles en France qui sont racistes mais c’est sans commune mesure avec le monde arabe. On se souvient de l’école élémentaire syrienne où les enfants étaient embrigadés contre tout ce qui pourrait s’apparenter à un juif. Notre auteur en a d’ailleurs vécu l’amer expérience, devant à chaque fois se justifier de ne pas l’être.
Les divergences de pensées et ce mode de vie à l'occidental aura eu raison de cette relation avec le père. Il y aura des moments assez forts dans ce déchirement. Le style narratif de l'auteur fait que cela reste à la fois poétique et drôle. La vie peut être parfois assez complexe. On voit bien que l’auteur se contente de décrire les faits sans apporter une once de jugement afin de rester neutre. J’aime bien cette retenue qui fait dans la mesure.
La personne du père, vu au départ comme l’arabe du futur, est totalement haïssable. Certains y ont vu une œuvre qui renforce les stéréotypes sur les arabes. Je ne pense pas qu’il faut le voir ainsi. L’auteur ne se dérange pas non plus pour taper sur le monde occidental qui n’est pas toujours clean dans son attitude.
La lecture est toujours aussi agréable grâce à un graphisme assez fluide. Le trait est simple mais efficace. A noter également que les personnages sont assez expressifs.
Par ailleurs, l'auteur est sans complaisance pour lui-même ce qui le rend d'autant plus sympathique. On arrive à ressentir les choses qu’il a traversé.
Et que dire de cette fin qui plonge la famille dans un véritable drame ! Ce tome prend une tournure tragique que l'on refusait de voir arriver. Le récit devient bouleversant et il a encore gagné en intensité. C'est tout simplement magistral. C’est ce qui fait d’ailleurs tout le charme de cette série qui a été plébiscité dans le monde entier (sauf le monde arabe curieusement). Je comprends désormais un peu mieux le succès de cette BD qui a contribué à amener un nouveau public au roman graphique.
C'est assurément un ouvrage de qualité, et un graphisme singulier qui fait que je ne regrette absolument pas mon achat. Pour l'instant, c'est le meilleur tome de la saga familial.
Au final, je dirai que c'est un tome de grande modernité qui parvient à imbriquer la petite histoire dans la grande ! C'est un incontournable, tout simplement !
Assez déçu par cette fable bucolique. Malgré de belles ambiances et des animaux expressifs, l'histoire n'a pas le charme d'un "Magasin général", ni la profondeur d'un "Château des Animaux". Le rôle des animaux m'a semblé secondaire - bien qu'ils occupent une grande partie des pages - et l'histoire humaine caricaturale. Ca se lit sans déplaisir, mais je n'en retiendrai pas grand chose.
Dernier volume d'une série qui s'est distinguée depuis le début par sa qualité graphique et scénaristique.
L'auteur nous offre ici, certes une fin un peu précipitée, mais une conclusion qui se tient et qui pourrait même déboucher sur une nouvelle aventure.
Di Caro a distillé tout au long des précédents albums des indices qui finalement prennent leur place dans cet ultime opus.
Bien sûr, nous naviguons toujours entre ésotérisme et érotisme, mais il faut souligner qu'il est rare, dans les bandes dessinées dites pour adultes, que les scènes de sexe, très explicites dans cette série, soient au service d'un scénario très bien construit.
Gabriele Di Caro nous a concocté une intrigue originale dans le Londres du XIXème siècle, le tout servi sur un dessin très soigné aussi bien au niveau des décors que des personnages , même si je regrette parfois des visages de loin floutés
Je ne suis habituellement pas très "BD western" , mais là, j'ai été bluffé tant au niveau graphisme que du scénario !
Bravo à Neyef !
Un album qui une fois de plus s'avère passionnant de bout en bout. Les recherches de Graton nous font pénétrer dans les 24 heures du Mans comme si on y était ! Un régal !
Aussitôt lu, aussitôt oublié.
Dessin très moyen - Fantasio et Spip sont même carrément moches, quant à l'histoire, comment dire ? Un bon point de départ et un développement complètement raté, qui m'a peut-être arraché un vague sourire, mais pas plus. Pour une BD censé faire rire, un coup d'épée dans l'eau.
Mauvais!!!!!! Une écriture terne!!!!!! Un scénario fadasse!!!!!!
Pardonnez-moi l'abus de points d'exclamation, je me suis laissé influencer par le style de l'album qui les surutilise pour essayer de soutirer une quelconque émotion au lecteur.
Trêve de plaisanterie, c'est véritablement l'une des pires BD que j'ai eu le malheur de lire récemment. Le scénario est d'une simplicité inouïe, avec des dialogues d'une platitude déconcertante.
- Jamais une femme ne commandera le Greenwald!
- Les femmelettes aux cuisines, les hommes sur les champs de bataille!
- C'est vrai que tu as l'air redoutable avec ta hache! Tu ne dois craindre personne... - Surtout pas une femme!
- Tu plaisantes! Jamais un sacrifié n'affrontera une femme! C'est l'insulter, l'humilier!
Waouh! Quelle originalité! Quelle subtilité! Quel symbole!
Sioban rétorque : "Mmm... je connais la chanson. Toujours la même, d'ailleurs." Exactement! Toujours la même! Y a-t-il quelque chose de plus banal et d'éculé qu'un auteur qui met dans la bouche de ses personnages de tels mots pour dépeindre des machistes avec une personnalité plus mince que des feuilles de papier?
Mais ça, c'est vraiment la pointe de l'iceberg.
Le scénario est risible. Les personnages ne sont pas intéressants. Les raisons qui mènent au combat contre le Niddhog reviennent à dire que Sioban a glissé sur une peau de banane. Le harfingg représente un dispositif qui ne sert qu'à faire avancer l'intrigue de manière peu crédible. Les instincts de Sioban sont des deus ex machina. Aylissa est une méchante qui fait penser à une parodie, à un pastiche de méchant de mauvais film. L'attaque contre Seamus est un tour de passe-passe qui entérine le manque de crédibilité et d'imagination du scénario.
Dans l'ensemble, il y a un cruel manque de créativité dans le scénario, de naturel chez les personnages et de subtilité dans les dialogues -- la Complainte des landes perdues s'est réellement perdue.
Belle ambiance sombre et rugueuse, le dessin et surtout la mise en couleurs très personnelle servent bien ce récit ancré dans les profondeurs spirituelles et ésotériques du passé médiéval.
C'est bien à un conte, noir et tourmenté, que nous sommes conviés.
Si vous êtes comme moi séduits par "Le nom de la rose" de Jean-Jacques ANNAUD, vous apprécierez cette plongée onirique dans les méandres de cet imaginaire fantasmé.
Dans le troisième tome qui couvre la période 1985-1987, l'auteur Riad Sattouf met plutôt l'accent sur les différences culturelles qui existent entre l'Orient et l'Occident. Les différences sont ancrées en chaque individu dès le plus jeune âge par l'éducation et l'environnement familial et il est très difficile de s'en débarrasser.
L'auteur vit en effet dans une famille partagée entre deux religions, deux cultures et deux pays aux sociétés si différentes qui ont beaucoup de mal à dialoguer. Cela pose une vraie question sur la double identité.
Il sera également question d’événement religieux comme Noël ou le Ramadan. Et puis, il y aura la circoncision rituelle qui se pratique depuis l'Antiquité pour des motifs culturels et religieux. Il faut savoir que dans le judaïsme la circoncision est l'un des 613 commandements de la Torah.
La mère de Riad, qui était assez effacée au début, devient de plus en plus présente au fil des tomes. Elle se rebelle contre son mari et manifeste le désir de retourner vivre en France avec les enfants.
Il est vrai que la figure du père est de plus en plus énervante. L'épisode le plus marquant est sans doute celui de cette bouteille de vin rouge provenant de France qui est bouchonnée et qu'il continue à boire en raison de son prix en déniant encore une fois la réalité. C'est tout à son image.
Visiblement, plus le temps avance, plus les promesses ne sont pas tenues. Certes, il y aura bien l'achat d'appareils électro-ménagers mais cela ne fait pas le poids face aux conditions de vues entre une eau brunâtre et de multiples coupures l'électricité sans compter sur les étagères des magasins qui restent désespérément vides. Les incursions en vacances en France sont autant de bonheur pour tout le reste de la famille.
L'épisode le plus choquant est sans conteste celui de la belle-fille qui est enceinte avant le mariage. Il est normal dans ces contrées de la tuer pour laver l'honneur de la famille. Le pire est encore l'impunité des assassins. Là encore, la réaction du père laisse franchement à désirer.
J'ai bien aimé l'analyse de la religion que fait l'auteur car je la partage bien volontiers. Tout cela est quand même d'une grande hypocrisie et ce sont surtout les femmes qui en payent le prix. Je suis tellement choqué qu'elles préparent le repas pour ces messieurs qu'elles doivent regarder manger en silence avant de recevoir les restes en remerciant dieu de ce jour de grâce. C'est sans commentaire !
J'ai éprouvé beaucoup de peine à voir toute cette classe de petits écoliers qui n'ont rien dans le ventre et qui ne peuvent pas boire afin de respecter le ramadan. On voit également que le professeur est avachi sur sa chaise en train de dormir. C'est l'épuisement total pour tout le monde. Mais bon, cela purifie le corps.
J'ai été également dégoutté par cette corruption manifeste jusque dans les notes d'examen pour réussir son diplôme à l'université de Damas, la soi-disante meilleure du monde. Comment peut-on en arriver à de telles extrémités ? C'est hautement immoral. Dès qu'il y a un petit peu de pouvoir, cette corruption s'exerce. On doit éviter le châtiment corporel d'un élève qui a quitté la classe parce qu'un professeur a plus de deux heures de retard, on le paye allègrement. L'arabe du futur me fait très peur...
A noter que le dessin est toujours aussi expressif et drôle. La sobriété reste de mise avec peu de décors afin que l'attention soit portée par les personnages. La qualité du papier est aussi à prendre en compte avec un papier épais et un joli grain.
C'est souvent triste et pourtant l'humour est toujours présent. La bande dessinée est un excellent moyen de raconter les cultures. Avec l'humour de Riad Sattouf, le lecteur passe des moments très agréables pour comprendre un monde qui n'est pas le sien, mais qui aujourd'hui, interroge tout le monde.
J'apprécie le fait que l'auteur n'est absolument pas dans la posture moralisatrice. C'est juste le constat qui prédomine sans porter de jugement. L'auteur maîtrise complètement le sens de son récit entre le respect et la tolérance.
Amusant, instructif, divertissant, un vrai plaisir de la première à la dernière page. A lire absolument ! Une très belle réussite !
Je viens de lire les trois albums de ce cycle à la suite.
Passe encore pour le premier, on peut supposer que le cadre se met en place, mais ensuite c'est du grand n'importe quoi ! À croire que l'histoire est écrite au fil de l'eau pendant un mauvais trip. On n' y comprend rien. Le dessin n'arrive pas à compenser la déception.
Je ne risque pas de continuer cette série, si d'aventure elle est poursuivie.
Ne perdez pas votre argent, il y a pléthore de bons titres à acheter.
Il est pas mal, ce tome…
Un petit côté à l’ancienne, mode Franquin…
Beaucoup d’imagination avec la cité sous-marine et les bulles de rêves virtuelles…
De l’humour, même si j’ai toujours trouvé Fantasio assez insupportable – au moins, on peut dire qu’ils ont réussi à le rendre tel que dans mes souvenirs…
Une histoire de grande ampleur, un drame final, Seccotine qui tombe bien et l’envie de lire la suite en espérant qu’elle sera à la hauteur !
Ce livre est le pendant pornographique de "Eros", autre artbook de Serpieri, publié le même jour. Là où "Eros" nous présentait des dessins plutôt soft consacrés à Druuna., ce présent opus est beaucoup plus explicite.
Il faut souligner l'excellente préface qui remet en perspective l’œuvre de Serpieri avec notamment des similitudes avec celle de Tinto Brass, cinéaste italien, très attiré aussi par certains atouts féminins ( poitrine, mais surtout les fesses, "les fesses sont la plus pure expression du plaisir" dixit Serpieri )
Ce recueil regroupe des dessins, croquis et études, parfois accompagnées de témoignage de l'auteur sur la genèse de tel ou tel dessin. Bien sûr, les illustrations de cet artbook sont explicites, crues mais dans la droite lignée de la série "Druuna"
Je conseille ce livre aux amateur de cette série, devenue culte au fil des années.
Alors que j'avais lu le premier tome en 2015, j'ai effectué une petite pause pour attendre la parution complète de cette collection que j'ai acquise dernièrement. En effet, j'aime bien terminer ce que je commence. J'ai relu bien évidemment le premier tome, histoire de me remettre dans le bain. J'avais une petite appréhension sur le second tome. Est-ce qu'il serait aussi bien que le premier ?
Ce second tome autobiographique marque les années d'enfance 1984 et 1985 pour l'auteur Riad Sattouf. Ce sont les conditions de sa vie d'écolier dans son village rural en Syrie qui sont évoqués. Cela couvre une période plus restreinte de sa vie après un premier tome partant de 1978 à 1984.
On peut être assez sérieusement choqué par la place de la religion ainsi que de l'Etat dans le système scolaire ce qui favorise un peu plus la pression sur les futurs citoyens syriens de la dictature de Bachar Al-Assad qui a succédé à son père Hafez lui-même dictateur. On sait qu'il s'est maintenu au pouvoir grâce à un autre dictateur venu de Russie en ensanglantant son pays à feu et à sang et en utilisant également des armes chimiques sur les populations locales soi-disant rebelles.
Bref, on va découvrir les méthodes pédagogiques très musclées de la part des professeurs syriens. On voit que cela sert l'objectif de conserver l'ignorance du peuple afin de maintenir la dictature au pouvoir. Il est vrai qu'apprendre le Coran avant de maîtriser la lecture est l'objectif prioritaire de cet Etat.
J'ai bien évidemment été choqué par cette maîtresse qui frappe avec un certain sadisme de petits élèves en s'en prenant surtout aux plus démunis d'entre-eux. J'ai été également choqué de voir qu'il y a partout des portraits du dictateur alors que le peuple crève de faim et que les magasins sont désespérément vides. J'ai également été choqué par la haine du juif qu'on inculque aux élèves dès le plus jeune âge. Avec un tel système, on peut comprendre que 40 ans plus tard, c'est la guerre et la misère la plus totale dans ce pays.
Par ailleurs, j'ai trouvé à de nombreuses reprises l'attitude du père de notre petit héros totalement exaspérant. Il promet monts et merveilles à son incrédule et passive épouse qui l'a suivi dans ses délires au détriment du bien-être de sa famille. Certes, il y a des individus qui sont pendus dans les rues de la ville mais c'est comme cela d'après lui, il faut regarder ailleurs. Oui, le déni est bien pratique. Il critique allègrement les français en pensant réellement que c'est mieux la vie en Syrie. Mais pour rien au monde, j'échangerai sa place malgré toutes les imperfections d'une démocratie occidentale.
Il faut savoir qu'en 2016, les deux premiers tomes se sont vendus à plus d'un million d'exemplaires (700 000 rien qu'en France) et ont été traduits dans dix-sept langues avec une réception critique excellente dans le monde. L'auteur est devenu une véritable valeur sûre.
En 2023, la série complète n’a toujours pas été traduit en arabe de par la volonté de son auteur. Il n'en demeure pas moins que c'est un livre très populaire chez les syriens expatriés car Riad décrit la situation avec réalisme et sans embellissement ce qui attire les faveurs du public.
Un mot sur le trait qui reste toujours très juste et très vivant ce qui facilite la lecture en la rendant assez agréable. Il y a toujours cette bichromie dont la couleur change en fonction des différentes étapes géographiques. En effet, les chapitres changent de couleur au gré de la narration. Ils sont teintés tantôt de bleu, tantôt de rose, tantôt de jaune, avec quelques touches de vert et de rouge.
Cet « Arabe du futur » est passionnant et captivant depuis le début. Cet album a d'ailleurs eu le grand prix à Angoulême en 2015. Pour une fois, c'est une belle récompense amplement mérité. On en redemande. La classe au-dessus !
Derrière une magnifique couverture suggestive, nous découvrons de superbes illustrations "soft" de Serpieri. J'avoue avoir été agréablement surpris par le format de cet artbook, habitué au format plus réduit des rééditions de Druuna proposées par "Glénat-Lo Scarabeo" depuis quelques années.
Bien sûr cette nouvelle collection de Druuna nous proposait, à travers, les archives, présentes en fin de chaque album, des dessins le plus souvent inédits de Serpieri, mais là, je reste scotché par le talent de ce dessinateur de génie.
Pour mieux apprécier les courbes des femmes par Serpieri, je vous invite à lire auparavant la postface "la forme de l'Eros"signée Stefano Priarone sur la distinction entre les bottomen et les bosomen, distinction que je trouve sujette à caution, à titre personnel, et sur l'origine de Druuna (inspirée par l'actrice Valérie Kaprinsky, pour ceux qui ne le savait pas encore).
Presque qu'exclusivement consacré à Druuna, véritable Vénus callipyge, ce livre est un véritable hommage à cette héroïne qui nous a tous marqué.
En tout cas cet artbook est indissociable de "Serpieri XXX" , paru ce même jour,autre artbook , véritable versant plus "hard" de Druuna.
N'ayant jamais réussi à me procurer les anciens livres d'illustrations de Serpieri parus il y a plusieurs années, je ne sais si ce présent opus comporte ou non des dessins inédits.
Je ne peux que conseiller cet album à tout amateur de Druuna, dont nous attendons toujours la sortie du prochain volume.
Je suis pas un grand amateur de la série mère, pourtant cette série dérivée continue de m'enchanter. J'ai toujours l'impression de revenir aux sources des aventures de Tanguy & Laverdure.
En effet, le dessin de Durand lorgne habilement vers les premiers albums d'Uderzo, même si j'ai souvent tiqué dans cet opus sur les visages de certains personnages comme celui du commissaire ou d'autres personnages secondaires qui ne cadrent pas avec le style des autres protagonistes.
Bien sûr que l'intrigue de Patrice Buendia repose parfois (voire souvent) sur de grosses ficelles scénaristiques (le braquage pendant la guerre de Corée, ou la cachette improbable du "sabre jaune" ou encore les postiches d'un autre âge portés par le pilote en fuite) mais l'ambiance est tel que le lecteur que je suis passe sur ces invraisemblances.
Et puis, nous sommes plongés tout de même dans une époque que certains ont sans doute oublié, celle où les alliés possédaient encore des bases militaires sur le sol français avant que le Général de Gaulle ne les chasse. Je me souviens avoir effectué mon service militaire sur une ancienne base américaine, où l'on devinait encore les contours du terrain de base-ball..
Bref, un bon album pour les nostalgiques de la bd franco-belge.
« Infinity» contient beaucoup des ingrédients d’une grande fresque cosmique telle qu’on les aime avec cette fois Thanos à la tête d’une armée d’impitoyables conquérants.
Même si tout ceci a un fort gout de déjà vu et si le style de Cheung, trop grossier n’est pas forcément au niveau des enjeux, l’histoire fonctionne bien et culmine dans un affrontement dantesque entre Flèche noire et Thanos, le reste de protagonistes n’étant finalement qu’assez secondairement exploité dans pareil space opera.
« Infinity» est donc à l’image des crossovers modernes : plein de bonnes intentions mais manquant d’un tantinet de personnalité et surtout de qualité graphique pour entrer au Panthéon Marvel (ou DC).
Ah mais ou sont passées nos années 80 et 90 ?
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/02/infinity-jonathan-hickman-jim-cheung.html
Trois petites histoires qui se lisent rapidement car plus centrer sur l’action que le dialogue. Les gags sont pas mal.
Tout est magnifique dans cet album : scénario, graphisme et dessin. Un des tout meilleurs albums de BD que j'ai jamais lus
Il faut savoir que ce titre fait référence à un cinéma de quartier à Brighton qui est une station balnéaire anglaise en bord de mer située au sud de Londres. Il y a la plage à proximité de ce cinéma, un très beau bâtiment à l'architecture excentrique, qui fait face à la mer. Cette ville est également célèbre pour sa vie nocturne, sa scène artistique, ses boutiques et ses festivals.
Ce cinéma mythique est sur le déclin mais il fonctionne encore contre vent et marées. On va s'intéresser au personnel et notamment à la bienveillante Chris, femme seule dans la quarantaine qui va accueillir un nouveau salarié à savoir Dan, la vingtaine d'origine asiatique.
C'est surtout une histoire d'amitié intergénérationnel car on va s'apercevoir assez vite que Dan ne va pas bien du tout. Il est désemparé depuis qu'il est arrivé dans cette ville suite à une rupture amoureuse.
Ce livre ne paye pas de mine sur la forme mais pour autant, j'ai rarement vu un fond aussi riche. C'est assez psychologique mais cela reflète la vie de tous les jours et des rencontres qu'on peut faire notamment dans le cadre professionnel. Attention, on reste sur le plan amical sachant que l'amitié est tout aussi important que l'amour (du moins pour certaines personnes).
L'auteure Katriona Chapman indique dans la postface qu'il y a tout de même une place importante du travail dans les relations humaines. Oui, tout n'est pas que harcèlement moral. Il y a des endroits dans le monde où les chefs sont bienveillants et se soucient du bien-être de ceux qui fournissent le travail. Le cadre est celui de boulot mal payé et peu valorisant mais dont on peut trouver une forme de sécurité avec des collègues qui s'apprécient.
Selon le New-York Time, cette BD de Katriona Chapman a fait partie des 10 meilleurs romans graphique de l'année. Je dois dire que ce n'est pas usurpée. C'est une très belle fiction sur un problème psychologique et mental qui devient de plus en plus récurrent dans nos sociétés modernes. Bravo à l'auteure qui a su nous captiver à partir de ces petits riens.
Aussi d'accord avec bd.otaku. On dit en fin d'album que c'est l'histoire de Conan la plus érotique qui soit... mais toute la BD est censurée! Toute la nudité est camouflée! Pouhahaha. Du puritanisme moderne, c'est exactement ce que c'est.
Ce qui est d'autant plus sidérant, c'est que les cahiers bonus en fin d'album ne cessent de nous répéter que les couvertures de Weird Tales montraient des femmes légèrement vêtues, à la limite de ce que les censeurs de l'époque permettaient. Ahh, la censure des années 1930, c'est très très vilain. Mais là, grâce à bd.otaku, on apprend que... la couverture même de cet album a elle-même été censurée! Ahhhh, mais la censure de 2019, c'est mieux, bien sûr. Dans les années 1930, c'était pour les mauvaises raisons! Aujourd'hui, c'est pour les bonnes raisons! Hahaha... c'est à mourir de rire tellement l'ironie est frappante. La boucle est bouclée! On est revenus presque 100 ans en arrière!
Sinon, le dessin est agréable, mais si cette nouvelle est censée être la meilleure de Conan, cette adaptation en bande dessinée est très loin de l'être. Le tome 3, "Au-delà de la rivière Noire", par exemple, lui est bien supérieur. Ça demeure toutefois assez agréable à lire.
Dessin extrêmement élégant à l'efficacité redoutable, couleurs raffinées, dialogues intelligemment écrits, humour british délectable à souhait, intrigue pleine de surprises, ...Bref, cet album riche de qualités a la principale qualité d'être riche de tout ce qu'on peut souhaiter lire dans une bande dessinée digne de ce nom. À se procurer et à lire de toute urgence !
Comment se fait-il que je sois si déçu par des albums plébiscités dont on est censé rallier la cohorte d'admirateurs béats ?
Problème de génération sans doute, les enfants du Club Dorothée accèdent désormais à un militantisme nostalgique.
Par honnêteté intellectuelle je lis actuellement en bibliothèque des BD que je n'achèterai jamais, ce Pizzlys en fait partie.
Que dire du dessin qui trahit son origine iPad, complètement impersonnel et dépourvu de la moindre émotion.
L'histoire, mais où est l'histoire ?
Consternant de platitude.
Voici un scénario catastrophe digne de la vague du COVID qui a sévit dans le monde entier. C’est dans l’air du temps et l’auteur y surfe allègrement sur cette vague destinée à nous faire peur. On parle quand même de la disparition de presque toute la population mondiale. La régulation devient naturelle car la nature se venge.
Il y a déjà eu un film catastrophe de Night Shyamalan en 2008 intitulé « Phénomène » avec Mark Wahlberg dans le rôle principal. Le thème était le même à savoir une menace apocalyptique pour l'humanité avec une série de morts violentes et inexplicables qui se répandent dans le monde. La végétation aurait mis au point un mécanisme de défense qui libérerait dans l'air une toxine propagée par le vent.
Le présent sujet concerne les espèces invasives qui peuvent détruire l’équilibre de la nature. On introduit des plantes ou des animaux (que cela soit des grenouilles ou des puces microscopiques) en dehors de leur environnement habituel ce qui provoque un déséquilibre naturel qui peut s’avérer dangereux. Pour l’instant, l’homme a toujours été épargné mais un jour prédisent les scientifiques, cela aura un impact réel et parfois mortel.
Le scénario met en avant une réunion de divers scientifiques qui se réunissent en Amérique latine pour évoquer le sujet des espèces invasives, chacun d’eux ramenant un spécimen en guise de présentation. Sauf que l’une des espèces va s’échapper puis contaminer l’ensemble du monde. Cela se traduit par le fait que les humains n’arrivent plus à dormir ce qui les conduit à l’épuisement fatal.
La recette est toujours la même : cela part d’un petit groupe avec une atmosphère assez intimiste pour devenir un phénomène mondial. Cependant, on reste concentré sur ce groupe qui va s’accuser mutuellement d’être le responsable. A noter que c’est très pessimiste comme conclusion car on ne peut faire pire.
Du coup, il y a comme de la surenchère un peu gratuite alors que sur le fond, on ne sait pas grand-chose sur cette propagation. Il reste une impression de manque de profondeur par rapport au sujet pour se perdre dans des considérations futiles.
Cependant, cette œuvre a le mérite de nous faire pencher sur une réflexion à mener afin de ne pas provoquer un dysfonctionnement de l’environnement. Il faut protéger notre planète car sinon, un jour, on risque d’en payer le prix et cela ne sera pas donné !
Aussi sympa que le premier tome. Là encore cet opus se focalise sur deux filles du "Pillar to Post", la maison close de Plymouth : la mystérieuse Tess, récemment embauchée et Cinnamon, la jolie indienne au passé trouble.
Chacune va dévoiler ses secrets, ses ambitions, ses désirs. Aventure, romantisme et personnages ultra-attachants sont une nouvelle fois de la partie, le tout servi par un dessin toujours aussi doux et enchanteur. Un vrai bijou !
Mmouais, sans plus ... J'aime beaucoup l'oeuvre de Davodeau dans sa globalité, mais cet opus est loin de faire partie de ses meilleurs ouvrages. Sans doute car il s'agit d'une oeuvre de jeunesse.
Le dessin est ainsi loin d'être à maturité et le scénario en soi n'a rien de mémorable. Même les personnages me sont apparu trop caricaturaux pour rendre leurs actions et/ou leurs discours crédibles (le gauchiste radical par exemple). Reste quelques anecdotes qui sentent le vécu et quelques tirades amusantes pour passer un bon moment de lecture, mais c'est un peu léger en ce qui me concerne.
Mi-BD, mi-abécédaire, c'est l'ouvrage parfait pour apprendre aux enfants les lettres de l'alphabet - puis plus tard leur apprendre à lire.
Les textes de Guillaume Bianco sont plein de fantaisie et les dessins de Marie Pommepuy sont au diapason, empreints de douceur, de délicatesse et de poésie (dans un style qui pourrait faire penser à du Sempé).
Je le lis actuellement avec ma fille de quatre ans et on se régale tous les deux. Ouvrage fortement conseillé aux jeunes parents !
Yacht people ou le détournement du film 'Piège en haute-mer' version trash écrit par Soral et Dieudonné.
Ce diptyque est peut-être le doigt d'honneur ultime de ces polémistes envers un système hypocrite, malsain et malhonnête. Non seulement la critique du 'show-business' y est féroce et sans concession, mais également tout ce qui en découle (magouilles politiques, manipulations journalistiques, démocratie à coup de bombes…).
Inutile de préciser que les auteurs ont décidé d'y aller franchement dans la caricature et la surenchère, un peu à l'image de nos sociétés occidentales actuelles: c'est vulgaire, décadent, hédoniste et superficiel à l'extrême. L'action sera omniprésente sur les deux opus jusqu'à ce final explosif digne des grosses productions hollywoodiennes.
Le dessin de Zéon fait le travail et je salue les multiples représentations des innombrables personnalités présentes dans les deux albums, même si certaines sont parfois bien gratuites (BHL par exemple).
Les allergiques aux deux polémistes en seront pour leur frais, les autres découvriront avec bonheur cette peinture au vitriol, doté d'un humour politiquement incorrect et parfois bien noir. Pour ma part, j'ai pris bien plus de plaisir à lire ce délire artistico-politique que le pitoyable 'ministère secret' de Sfar et Sapin.
Non, désolé, j'ai lu par curiosité et soucis de varier mes lectures et ... je me suis bien ennuyé.
Cette production pseudo-intellectuelle qui fait florès nous éloigne, à mon sens, de la bande dessinée telle qu'elle se définit.
Avec le temps certains auteurs émergent et certains albums nous accompagnent tout au long de notre vie, il n'y a pas de place pour tout le monde dans cette arche de la BD.
Un album très réjouissant.
C'est très drôle, le dessin est en parfaite adéquation avec le ton burlesque et pataphysique adopté par Anouk RICARD.
Une belle dérision sur les super-héros qui ont envahi l'imaginaire de nos jeunes générations.
Tout est délicieusement décalé dans ce véritable bonbon littéraire, jusqu'à cette couverture improbable qui fera tache dans votre bibliothèque.
Le Roman Graphique "Un océan d’amour" (2014-Delcourt/Mirages) est sans parole. Son histoire se lit d’après les expressions du visage et les situations.
Qui sont les Auteurs ? Le Scénariste Wilfrid Lupano a fait des études littéraires puis philosophiques puis s’est tourné vers la BD avec des influences comme Blier et les frères Cohen. Il s’intéresse aux problèmes environnementaux et de santé.
Gregory Panaccione, Dessinateur, est italien et a étudié aux Beaux-Arts pour se tourner vers la BD.
Que nous raconte l’histoire ? Un vieux marin perdu et naufragé affrontera tour à tour tous les problèmes actuels de la mer (piratage, pollution etc ….) et sa femme bigoudène, partie à sa recherche, va entreprendre un long voyage vers Cuba pour le retrouver.
C’est donc un récit picaresque où un couple redécouvre l’amour après un long voyage dans l’ Océan, malgré eux, pour mieux partager et profiter de leur quotidien.
A redécouvrir. Drôle et engagé.
Tome 2 dans la lignée du premier , on suit avec impatience la destiné des 3 héros mais l'ensemble garde les memes défauts et il manque ce petit quelque chose pour vraiment trover cette Bd indispensable ( dessin , scenario )
je suis assez mitigé , on ne connait pas trop les personnages , qui sont ils ? , le scenario a quelques cliches et je ne suis pas fan des dessins , les visages un peu tous pareils et pas tres expressifs par exemple mais la fin nous pousse à lire la suite , bien fait
Voilà un one-shot très réussi graphiquement. A commencer par la couverture qui est à la fois mystérieuse et superbe.
Evidemment, ce titre se démarque des autres par l'approche de son univers post-apocalyptique et surtout fantomatique. L'idée d'une revanche des animaux marins sur les hommes suite à la disparition des mers est très bien exploité par l'auteur.
Le changement climatique est passé par là provoquant la disparition de tous les océans laissant place au désert. C'est le retour des animaux spectraux qui nous transforme en zombie !
Il y a également comme une forme de poésie onirique qui est d'ailleurs joliment mise en image. Les décors sont tout simplement somptueux. Le trait est à la fois élégant, frais et dynamique. Tout ceci concourt à une lecture très agréable. C'est toujours un plaisir immense que de pouvoir me régaler de son impeccable graphisme ! C'est tout bonnement merveilleux !
On pourra également voir une certaine dimension écologiste de ce récit qui nous amène dans un Paris du futur digne d'un film « Mad Max » à savoir une nature oppressante et des ruines délabrées. Il s’en dégage une atmosphère particulière qui fait tout le charme de cette histoire un peu hors du commun.
Certes, heureusement que les musiciens de l'Opéra sont là pour pouvoir calmer les ardeurs d'une baleine mortelle digne de celle de Moby Dick. Les clins d’œil se multiplient avec toutes les références. On remarquera également un certain Jonas qui rappellera Pinocchio.
En bref, une histoire plaisante sur une bonne idée dont le potentiel d'exploitation a été mis à profit pour le lecteur. En somme, une fable écologiste qui donne de l'espoir à l'humanité.
On assiste à un petite baisse de rythme dans l'action pour avoir un tome beaucoup plus bavard. Il y a quelque redondance, ou quelque rappel de situations déjà rencontrées dans les tomes précédents.
L'action est véritablement passée au second plan dans cet épisode pour laisser place à l'interaction des personnages. C'est ce qui fait la force de la série, mais ici on a véritablement tourné en rond. Il est évident que dans un monde aussi hostile, les cartes sont sans cesse redistribuées, alors pourquoi passer un tome entier à nous rappeler l'état psychologique de chaque personnage, si au bout du compte rien n'évolue vraiment?
Bref, un tome presque pour du beurre dans ce long récit post-apocalyptique !
Album correct. Il y a 2 histoires assez simples qui se laissent lire assez rapidement. Les dessins font beaucoup penser au dessins animés tel que popey. C'est le début de Morris, je le recommande donc uniquement pour la culture personnelle.
Oh ! Quelle bonne idée ! Vu le prix exorbitant des volumes à l'unité ou de l'intégrale (sur papier-cigarette), je l'attendais depuis un moment celui-là ! Vite je commande... Au moins, je l'aurai complet.
En préambule, si vous êtes, tout comme moi, un fan absolu de Thorgal, je vous conseille comme cadeau les intégrales N&B, parues chez Niffle. Les quatre premières évidemment puisque, après le tome 23, la série n'a plus grand intérêt... Vous apprécierez le travail sublime de Rosinski surtout sur les cycles Brek Zarith et Qâ. Honnêtement, pour moi, par sa composition des planches, la finesse de son trait et la maîtrise du clair-obscur surtout en scènes nocturnes, juste le meilleur dessinateur de sa génération.
Bon. Thorgal Saga...
Essayons de voir cette nouvelle série comme un hommage plus qu'un projet purement commercial. Robin Recht a un graphisme qui se prête totalement à cet univers, proche du trait de Rosinski, la lecture est vraiment agréable.
Cependant, je ne comprends pas le postulat de départ ! Quelle est l'idée pour Thorgal, à ce stade, de revoir Aaricia ?!! Selon Niddhog "Tu pourrais de nouveau lui parler, la toucher, et même vivre à ses côtés, si tu le souhaites." Heu ? Retourner dans le passé si tu es âgé de 70 ans pour voir ta femme à 40 ans, ou pire, à 10 ans... Quel intérêt ? Si on se met réellement dans le personnage, plutôt sensé et juste, il est dans l'acceptation de la mort. Au pire, il se suicide...
Je pense qu'il aurait été beaucoup plus intéressant de voir disparaître Aaricia agée sous les yeux d'un Thorgal âgé (un passé modifié par le fourbe Niddhog par exemple) et qu'il remonte le temps, aidé par un personnage, avec l'anneau, ou un dieu, afin de sauver Aaricia. Il y retrouverait son moi plus jeune. Et ensuite, coller avec le scénario de Recht et la fin proposée qui est forte.
Du coup, je suis parti avec ce petit goût amer dans la bouche mais rattrapé par le bonheur de retrouver les personnages de la série.
Qu'en sera-t-il de la suite ? Est-ce que çà va suivre le scénario de Recht ou une toute autre histoire ?
A voir.
Qui a dit qu'il n'y avait pas de série sur les hommes dans les Terres d'Arran? Cet excellent tome explore les relations entre les hommes et les Gobelins. Et il nous permet de comprendre bien des choses...
L'atmosphère pesante est bien rendue par les dessins et les décors. On est immergé dans le scénario qu'on suit aisément de bout en bout.
J'ai vraiment apprécié lire cet album mais je ne peux me résoudre à lui octroyer 5 étoiles pour une raison : la fin. Sans (trop) spoiler, tout au long de l'album, l'on reçoit des indices troublants qui m'ont plusieurs fois interpellés lors de ma première lecture et qui coupent l'effet de surprise prévu par le scénario. D'autre part, l'on s'attache aux personnages principaux ce qui m'a procuré un peu de déception et d'amertume.
Par contre, j'aime beaucoup ce système de vrai one-shot dans cette série. L'histoire est parfaitement rythmée, on ne s'ennuie pas. Ni trop longue, ni trop courte et les événements s'enchaînent bien.
Après le premier tome sur les errants, j'avais hâte de retrouver Dröh et suivre l'héritage de son défunt père.
Le concept de l'album est intéressant, mais je clôture cet album avec un léger regret. Une impression d'avoir sacrifié l'avenir de notre héros pour un scénario sympa mais qui aurait pu être différent suite aux attentes générées par l'excellent tome 4.
Il n'empêche et je le cite dans chaque critique sur la série : les décors sont à couper le souffle. On passe du temps sur les cases, beaucoup plus que dans d'autres séries, afin d'analyser et de s'imprégner des dessins.
Cet album est encore une fois une belle illustration de la société nain et de ses codes sociaux : le racisme, la hiérarchisation de la société, les relations envers les autres peuples.
Début 2023, l'album est vendu à 16€. Est-ce que ça les vaut ? Absolument !
On peut déplorer le système commercial du scénario, qui est une introduction à la série Orcs & Gobelins sortie en même temps que cet album. Un flyers publicitaire était même glissé dans l'album. Je trouve néanmoins que l'exploitation des Orcs dans cet album est excellente. Sans devoir lire un album O&G, on découvre l'étendue de l'univers imaginé par les créateurs des Terres d'Arran ainsi qu'un peuple qu'on cite dans chaque album mais qu'on apprends à connaître qu'ici.
Pour terminer, cet album apporte un vrai plus à la série (et aux autres séries) via la manière dont est traité la religion et les croyances. Un concept à découvrir dans cet album !
Enfin une femme ! Avec Tiss, l'introduction à l'ordre du bouclier semblait prometteuse, tant les premiers albums marquent un sexisme profond chez les nains.
Et pour cause, l'on découvre un personnage attachant qui fait sa place en alternant tragédies et héroïsme. Une belle leçon !
Je suis d'accord avec certaines critiques sur le fait qu'on aurait apprécié de découvrir plus en profondeur certains faits évoqués dans l'album. La fin arrive tard et semble précipitée. Il n'empêche que le scénario est passionnant et qu'on a pas envie de lâcher la lecture.
Encore une fois, les décors... wow. Toujours un excellent travail d'artistes talentueux qui apportent cohérence et immersion au lecteur.