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Je viens de le relire en juin 2023.
Je le relis régulièrement depuis au moins 40 ans.
C'est effectivement un inclassable parmi les Blake et Mortimer "historiques", très marqué "SF"
Mais quelle imagination ! quels décors ! quels costumes ! quelle action tout simplement !
C'est vraiment un de mes albums préférés !!!
Le meilleur des "sans Lapinot" pour moi ! Déjà, l'album correspond à une histoire entière (et non plus à une succession de gags en une planche comme dans les tomes précédents), ce que je préfère. Et puis, comme dans les meilleurs albums de LAPINOT, Trondheim distille un élément fantastique dans le scénario qui rend l'histoire totalement improbable, et donc marrante (ici, Richard, atteint par la foudre, devient absolument irrésistible pour quiconque rentre en contact physique avec lui ... autant dire que l'histoire va très vite déraper !).
C'est amusant, joliment dessiné, il y a des retournements de situations et les réparties sont drôles ... bref, un très chouette album !
Bof ! Un "sans Lapinot" sans grande saveur. Les gags, les situations, les décors ... tout est redondant. La lecture s'avère de fait assez monotone. En bon "oubapien", Trondheim s'est fixé comme défi d'élaborer un album où chaque page correspond à un gag, avec parfois une idée qui s'étale sur plusieurs pages. L'idée est louable mais le résultat pas franchement transcendant.
Excellente héroïc fantasy mélée de légendes Pictes et Gaëlles.
C’est très bien dessiné.
L’intrigue est très bien conçue.
Bref, une tres très bonne découverte pour 132 pages de vrai plaisir en BD.
Ce volume contient les épisodes :
- free comic book day : civil war II (2016)
- gardians of the galaxy (2015) 11 à 19
Le format est marqué comics mais c'est un deluxe récent, donc pas du tout au format comics (bien plus grand).
J'ai adoré l'entrée en matière de ce manga pas comme les autres. Le premier chapitre nous ballade sur une île japonaise plutôt isolée où évolue un groupe de quatre amis qui perdent leur maîtresse d'école mais qui gardent le contact avec elle via des courriers. Il s'agissait pour elle de leur donner les chances de réussir dans ce pays où tout semble être concentré sur la capitale Tokyo et les grandes villes.
Sitôt ce premier chapitre terminé, on se rend compte qu'il y a une histoire dans l'histoire à la manière de poupée russe que l'on découvre au fur et à mesure. L'effet est garanti pourvu qu'on ne lise pas le dos de ce manga pour ne pas se faire spoiler ce qui est difficile quand on veut savoir de quoi cela parle au juste.
C'est une belle mise en perspective puisque l'on va se concentrer sur la vie d'un mangaka qui a arrêté ses histories à sensation pour se concentrer sur des tranches de vie de campagnard. Il vît également sur cette île qui paraît isolé du monde mais sans m'être véritablement.
On se rend compte que la vie d'un mangaka n'est pas très facile puisque le succès n'est pas toujours au rendez-vous. Pour autant, celui-ci se paye le luxe d'avoir un employé qui a 10 ans de moins que lui soit 22 ans et qui est à son service depuis 10 ans. Si on fait un simple calcul, on arrive à 12 ans ce qui ne paraît pas très crédible. Mais bon, il faut croire que personne ne relit les mangas avant publication sur d'autres continents.
Globalement, il en ressort une certaine fraîcheur et une originalité qui sera de mise sur des histoires du quotidien avec pour thème principal le processus de création d'une œuvre. Le trait fera dans l'efficacité. Au final, un agréable manga à découvrir !
Il y a des épisodes de l'Histoire qu'on ne connait pas. Ignorés, Dont on ne saura peut-être jamais le fin mot. Surtout quand on touche à La Grande Muette ! Alors, la BD peut être un très bon média -parmi d'autres- pour faire découvrir, pour informer, pour rappeler que le mensonge d'état n'est pas toujours un fantasme. Sans tomber dans aucune forme de complotisme. Merci aux auteurs pour ce travail salutaire !
Il fallait sans doute l'imagination débordante et le savoir faire d'un Lupano pour réussir cette gageure. Plus de 200 pages totalement muettes, sans une phrase, sans un mot, pour une histoire totalement délirante, loufoque, et pourtant très tendre. Un petit bijou.
Dans ma critique du tome 4 (21/03/2020), je disais combien j’appréciais le ton original de cette série, ainsi que ses qualités graphiques et scénaristiques. Mais, passé le cap du cinquième tome, le charme a décru jusqu’à disparaître. À ce jour, j’estime avoir fait le tour des (trop) nombreux scénaristes et dessinateurs qui se sont relayés dans ce qui n’est, somme toute, qu’une succession de one-shots sans âme. Force est de constater qu’au-delà du principe fondateur (la conquête d’exoplanètes), rien n’est venu fédérer cette série en une saga, susceptible de générer un intérêt continu.
Je jette donc l’éponge au dixième round. Sans regret … autre que financier !
Mattotti le dit dans la belle réédition de Casterman.
Il faut de toute façon relire un livre pour le comprendre. Il faut aussi du temps pour apprendre à connaître quelqu'un, n'est-ce pas ?
Mais peu de livres passent le test de la relecture. Stigmates passe ce test, et comment.... Les hachures de Mattotti montrent l'obscurité, la douleur, la fuite, la profondeur mais aussi ce qui peut nous relier en tant qu'êtres humains. Déchirant ...
Pour les lecteurs Fan de Scurry.
Pour les fans de la Belle et le Clochard x Les 101 Dalmatiens, qui sont aussi fan de l'univers de Dahmer ...
Un récit inattendu autour d'un groupe de chiens soit disant errant, vivants tous dans une maison où leur maître semble très bien s'occuper d'eux...
Jusqu'au jour où une petite chienne craintive se rappelle, au contact d'une écharpe rouge, qui était sa maitresse et ce qui lui est arrivée...
Va s'en suivre une quête pour récupérer la mémoire de chaque chient et reconstruire qui ils sont, et se rappeler d'où ils viennent...
Intrigant, intelligent, bien construit, et visuellement magnifique.
Scénario: 4 étoiles
Dessin: 4,5 étoiles
Importance de lire le comics: 3 étoiles
Ca ne marquera pas les anales de l'année 2023, mais c'est malgré tout un récit assez notable!
Sympathique, on a l'impression de lire une adaptation de "Meurtre au Paradis" qui se déroulerait à la Réunion et pas à St Martin dans les Caraïbes...
Le dessin est tout juste sympathique.
Après je trouve que ca joue sur beaucoup de cliché existant sur la Réunion (point de vue subjectif d'une personne originaire de l'Ile).
C'est une sorte de circuit touristique sur fond de drame familiale.
Après, mention spéciale pour le dénouement du récit que je trouve intéressant .... mais trop verbeux...
Pour expliquer la conclusion, on a quasiment plus de texte à la fin qu'au début (en même temps, jouer les guides touristiques et enchainer quelques clichés .... ca doit prendre du temps...)
Bref... c'est rare mais je mets pas plus de 2...
Je comprends d'ailleurs pas pourquoi il y a une note de 4,7/5 dans la "Note des Lecteurs"...
Enfin bref, déçu.
Scénario: 3,5 étoiles
Dessin: 2,5 étoiles
Importance de lire le comics: 2 étoiles
Album composé de 3 histoires sur le thème de la perte de l'enfant dans la Chine de l'enfant unique (1979-2016).
Dessin de Ni Shaoru réaliste et très complet dans la 1ère histoire de 21 pages (Seul dans la vie) avec des pleine-pages et des cases sur lesquelles on s'attarde (détails et mouvement). Le fils disparaît (enlèvement sans doute) vers l'âge de 7/10 ans et ses parents ne vont cesser de le chercher. Le dessin est parsemé de slogans (dans les rues des villes) glorifiant le planning familial de 1 puis 2 enfants (post 2016), il montre la destruction des quartiers populaires pour favoriser le développement des villes, et la maison familiale termine au milieu d'un énorme échangeur routier. On ressent l'angoisse et le désespoir des parents au travers de cet écrasement par la ville, et par l'état chinois présent tout au long de l'histoire (slogans).
Dessin réaliste et clair de Xu Ziran dans la 2ème histoire de 33 pages (L'amour continue). Leur fils décédé, un couple adopte une fille, mais ne se remet pas totalement de la perte du 1er enfant. Scénario et dessins assez simples dans un univers de rêve qui aborde la possibilité d'adoption suite au décès. L'enfant est un outil remplaçable, l'humain devant avant tout servir la nation.
3ème histoire de 25 pages dessinée par Qin Chang (Le dernier voeu). Dessin clair avec un découpage des cases différent tout au long de l'histoire, ce qui rend la lecture agréable. Histoire en partie racontée par l'enfant vouée à une mort prématurée, et élevée seule par sa maman. Maman qui a refusé de refaire sa vie, et s'est consacrée à son enfant. Avec une fin surprenante qui montre la solidarité du peuple face à l'absurdité de certaines situations.
Au final, 3 histoires sans pathos, à lire en voyant plus loin que la simple lecture ! Comment faire face à la disparition de son enfant unique ? Refuser sa disparition et vivre dans une quête sans fin OU Le changer pour un autre et continuer à participer au développement du pays OU Réaliser tous ses voeux (tant qu'il est présent) au détriment de sa propre vie ? Dans un état policer où vos sentiments peuvent vous conduire en camp de rééducation ! Brrr.
Ma note serait de 3 au lieu de 2 après avoir posté mon avis, j'imagine qu'il n'est pas facile d'aborder cette situation en Chine, pays où l'on peut s'attirer les foudres de l'état, sous prétexte d'une remise en cause du planning familial.
Contient une histoire en "deux parties" dans le journal Vaillant :
En couleurs.
V-1159 à V-1164 AS Totoche Le messager de la mer_01
V-1165 à V-1177 AS Totoche Le messager de la mer_02 (L’île engloutie)
POUR INFO : contient les histoires en provenances des n° Vaillant
V713, V717, V724 :
RC 2 p n & b sans titre ou « à toute vitesse »
RC 2 p n & b sans titre ou « le blessé »
RC 2 p n & b sans titre ou « le cauchemar »
V767 RC 2p couleur sans titre ou « le gros nounours » - bandes montées verticalement
V788 RC 2 p n & b sans titre ou « leçon de morale »
V799 RC 2p n & b « Le petit chat »
V1075 RC 12p n & b « Boules contre balles »
V1155 RC couleur et bichromie 4p Totoche « La tempête »
V1184 RC 2p couleur sans titre ou « le bâffreur »
V1187 RC 2p couleur La bande à Totoche
V1188 RC 2p couleur sans titre ou « Agression »
V1191 RC 2p couleur sans titre ou « La valise mystérieuse »
J'ai eu un peu de mal au début de ma lecture avec une scène de marché en Afrique au royaume du Kongo en 1685. On se croirait presque sur un marché ordinaire de fruits et légumes de nos jours. J'ai tout de suite senti un anachronisme qui m'a titillé. Quand une BD traite d'un sujet historique sérieux comme l'esclavage, il faut que cela soit authentique et crédible.
Une dure réalité de l'esclavage était que les portugais n'étaient pas très nombreux à leur arrivée par bateau sur le continent africain. Ils se sont servis des rivalités entre tribus pour asseoir leur domination. C'est parce que certains africains ont choisi de se soumettre et de capturer des congénères de villages voisins que le début de l'esclavage de masse a été possible. Ils servaient d'intermédiaires grassement payés. Je pense que c'est bien de montrer comment cela a été rendu possible sans se voiler la face. Il y aura toujours des traîtres à leur peuple.
L'esclavage est une véritable abomination qui a d'ailleurs été rétabli par Napoléon dans notre pays après la révolution française. C'est un véritable crime contre l'humanité qui s'est produit par le passé. Le destin de la petite Pacotille illustre ce que peuvent ressentir ceux qui été capturé par les traîtres lors de razzias pour être ensuite acheminés vers les Antilles. Un esclave est considéré comme un bien qui peut être vendu ou acheté, comme un objet.
C'est un témoignage absolument poignant et déchirant. Ces enfants d'à peine 6 ans étaient mis au travail dans les champs de culture du tabac sans aucune forme de ménagement. La soumission aux maîtres est totale et tout contrevenant s'expose à la mort.
Le passé a été douloureux pour Pacotille mais on sait d'ores et déjà que le futur lui réservera un avenir meilleur. Il faut passer par la fuite et les dangers que cela comporte. On suivra cela avec attention dans le second tome.
Corbeyran qui est un des scénaristes les plus prolifiques du marché de la BD maîtrise parfaitement son sujet pour l'adapter à la jeunesse. Le dessin d'Olivier Berlion assure également parfaitement aussi bien pour les magnifiques paysages africain que celui de la Martinique. A noter la présence d'un cahier pédagogique très intéressant en fin d'album pour compléter le propos.
Je trouve que c'est un ouvrage bien utile pour comprendre les origines de l'esclavage mais également voir ce qu'ils ont enduré. Le traumatisme est encore perceptible de nos jours et cela se comprend aisément.
J ai trouvé les dessins et les couleurs sympa (d où mon achat). L histoire est un peu dure a lire car les sauts temporels de l'auteur ou de l histoire embrouillent un peu. Il ne se passe pas grand chose ds cet album, on sent qu il y aura beaucoup de tomes... g t prêt pour acheter la suite mais apparemment y en a pas !! Dommage qd meme...
Inconditionnel de l'auteur, j'attendais ce livre avec une impatience à peine supportable. :-)
C'est peu dire que sa lecture a comblé mes attentes !
Joli pavé, entretien très complet, planches et anecdotes inédites, auteur simple, humble et généreux.
LE PIED ! Un indispensable si on aime l'univers développé dans la série des "Paul".
Suite et fin d’une remarquable série.
Je suis de la même génération que l’auteur et j’ai vécu dans un port qui a vu arriver bon nombre de rapatriés par paquebots ou même chalutiers …
À l’école, j’ai côtoyé les enfants des pieds-noirs, et leurs parents sur le port.
J’en garde la nostalgie, et un grand intérêt pour l’Algérie et son histoire que ces gens m’ont appris à connaître et à aimer.
La seule différence, ils jouaient au foot, nous au rugby !
Pour ce dernier opus, je m’autorise à souligner deux petites choses, que devient Nour, et quid du face à face Hakim/Paul.
Une interrogation aussi sur les deux généraux qui viennent de l’intérieur alors qu’il semble que l’extérieur ait fait le ménage !
Mais bon, c’est une somme superbe et instructive … on en viendrait à se demander si Jacques et Paul Yanis ne sont pas la même personne !
Magnifique …
PS … et non des moindres, je note la présence de verres INAO dans plusieurs cases … quelqu’un qui aime et connaît le vin est forcément quelqu’un de bien …
Des sentiments, de l'émotion. Et une belle leçon d'Histoire. Puissent-elles servir à quelque chose...
Je trouve cette série Femmes d'histoire intéressante pour l'instant ces deux Tomes sont recherchés et les dessins sont très réussis. Je note 3/5 car cela devient une habitude malsaine de mettre une scène des méchants loups qui attaquent de gentils humain. Comment voulez vous que le loup animal magnifique craintif et surtout pas dangereux soit réhabilité dans notre société si dans toutes les BD il est le vilain mangeur d'homme, ce qui est absolument faux. Peu être un jour ce magnifique animal tellement important pour la biodiversité et l'équilibre de la nature sera mis en avant dans notre société de destruction
J'ai beaucoup apprécié cette BD de pure science-fiction tiré de l’œuvre originale de Romain Benassaya et qu'il adapte sur ce nouveau format afin de toucher plus de lecteurs.
On est dans l'exploration spatiale afin d'aller coloniser une autre planète en 2182 après avoir totalement épuisé notre monde. Direction : la griffe du lion à seulement 24 années-lumière (soit 200 ans de voyage en hibernation).
Or, les choses ne se passent pas comme prévu. Les humains voyageurs sont réveillés des milliers d'années après et se retrouvent enfermés dans un gigantesque tunnel dont ils ne trouvent pas la sortie. C'est certes un peu angoissant.
La communauté va se diviser en deux groupes : ceux qui veulent survivre à tout prix quitte à rester dans ce trou à rat et les autres des explorateurs qui vont essayer de trouver la porte de sortie pour continuer leur périple à travers la galaxie.
Arca m'a rappelé une BD de science-fiction que je viens de lire à savoir « Au-delà des montagnes » de Liu Cixin où un peuple était également enfermé dans un espace clos. C'est exactement la même problématique qui a été reprise un peu différemment mais toujours avec des explorateurs qui osent aller de l'avant.
Je n'ai pas du tout aimé que la fin ne soit pas une vraie fin mais qu'il y aura une suite comme dans une série. Or, c'est présenté comme un one-shot, autant dire qu'il y a tromperie sur la marchandise. C'est une démarche qui manque d'honnêteté vis à vis du lecteur. J'ai été vraiment déçu. Mais bon, cela ne m'empêchera pas de lire la suite car il y a de véritables qualités intrinsèques dans cette œuvre.
Il est vrai que l'intrigue est particulièrement prenante et qu'il y a de véritables rebondissements et surprises en tous genres. Le paradoxe temporel en fait partie. C’est assez bien conçu dans l'ensemble. Les personnages deviennent vite touchants ou détestables selon les cas. D'autres vont subir des évolutions. Tout cela reste très humain.
Un mot sur le graphisme fin et précis pour indique qu'il va très bien avec ce genre de récit un peu angoissant dans sa claustrophobie. Cela colle véritablement à cette ambiance asphyxiante et sans concession. Les décors sont particulièrement réussis dans un genre qui rappelle un peu les mondes d'Aldebaran.
Au final, c'est de la très bonne science-fiction pour les amateurs de ce genre. On ne peut le nier. Une vraie réussite en tout cas. Une lecture conseillée.
Au large de l'Australie, l'équipe Cousteau plonge pour étudier l'un des plus grands prédateurs marins actuels : le légendaire et terrifiant Grand Requin Blanc.
Suite directe du tome précédent ("La légende du Grand Requin Blanc"), cet album retrace la première mission scientifique de longue durée de l'Histoire qui fut consacrée entièrement à l'étude du Grand Requin Blanc. Une mission tout bonnement hallucinante qui rend encore plus admiratif du courage et de l'audace dont faisaient preuve les hommes de l'équipe Cousteau pour sensibiliser le grand public aux beautés de la Nature et à la fragilité de notre planète et des espèces animales et végétales qui la peuplent.
On assiste ainsi dans cet opus aux diverses expériences scientifiques et tests réalisés par les plongeurs de l'équipe Cousteau sur plusieurs spécimens de Grands Blancs pour comprendre leur comportement, mieux connaître leurs rôles au sein de leur milieu naturel, etc. Un album fort instructif mais qui n'oublie pas non plus de distiller parfois un peu de tension car il arrive qu'on frissonne quand même à deux ou trois reprises pour nos amis plongeurs ...
Certainement l'un des meilleurs épisodes de la série, autant par le sujet traité qui ne peut que fasciner que par le dessin réaliste fort bien exécuté qui rend hommage à la fois autant aux hommes de la Fondation Cousteau qu'aux merveilles de la Nature, et notamment cette captivante "Mort Blanche".
(PS : en lien l'épisode télévisuel correspondant à cette aventure, avec notamment à 29'34'' quelques séquences sur les conditions incroyables dans lesquelles le dessinateur Dominique Sérafini a réalisé quelques unes des planches de cet album : https://www.youtube.com/watch?v=tMsgunbRkPA&t=1899s).
Qu'est ce que je veux perso d'une adaptation BD d'un livre qui j'ai déposé plusieurs fois pour le ire et le relire sur ma table de chevet? Une adaptation fidèle et ce je ne sais quoi de supplément d'âme qui fait la relecture autant fidèle à l'œuvre que la dépassant par la réflexion personnelles des auteurs de l'adaptation.
Et là, ça le fait. Grave.
Laloux dans son " Les maitre du temps" avait carrément fait ce qu'il voulait de la trame principale dans son déroulé et son final, oblitérant de larges parties du roman pour les remplacer par des réflexions politiques de son temps. C'était chouette (carrément) mais c'état plus l'orphelin de Perfide. Et puis les paradoxes temporels comme celui du Grand père (le propos final du livre), Laloux s'en est carrément battu l'oignon en le remplaçant par des conquérants extra-terrestres (Les fameux Maitres du temps) à la technique de conquête atypique ( Mais c'était sympa quand même).
Hautière, lui, retourne au livre. Tant mieux. Le cousin de Jabba le Hunt réapparait ( le personnage de Wul fut crée avant la trilogie). La planète des despérados réapparait. Tout est fidèle. Mais il y a surtout ce supplément d'âme que Hautière instille absolument partout dans son adoption. D'abord le rythme. Intense et en perpétuel tension dramatique, avec des souffles salvateurs ou tous les personnages se dessinent avec pertinence.
Et puis il y a le fameux paradoxe. Alors que chez Wul, ça tombe quand même comme un cheveux sur la soupe dans le final ( Faut bien l'avouer), Hautière, lui, l'instille par de courtes scènes ou dialogue au fur et à mesure de la narration. Et le final prend alors une dimension profonde et puissante que n'avait pas le livre. C'est efficace et parfaitement maitrisé. Le supplément d'âme y est du début jusqu'à la fin.
Question dessin, je me souviens de ma réaction lugubre en feuilletant l'album avant l'achat: "Grrrrr, de l'inspiration manga" . Et le Manga, vraiment, je suis passé à côté.
Et ben ça marche. Grave aussi.
Hautière a écrit pour avoir du mouvement, pour aller à l'essentiel (rythme, ambiance et émotion). Adrian minimalise les décors sans minimisme. Ces cases servent l'action, les rapports entre personnages et leurs émotions dans la tourmente. Mais il y a aussi de superbes décors dans d'autres cases car, là et là seulement, cela sert le propos. Et puis la bête est superbe. Sa violence dans le combat, ses réactions reptiliennes de bête en chasse, en colère ou en douleur, toute la palette de ses émotions est palpable voire épidermique à la lecture.
Une superbe adaptation.
Je trouve l’album plutôt moyen, Thorgal n’est pas le personnage principal de cette histoire. Sont aventure se passe dans l’entremonde, et elle est je trouve sans intérêt ! Il se contente durant quasiment tout l’album à suivre un scorpion. Il y a des similitude dans la dramaturgie avec l’album « Au-delà des ombres », mais en beaucoup moins bien.
Pour les partie avec Aaricia, l’histoire est plus intéressante à suivre. On assiste à la confrontation de deux peuples qui se détestent, dont l’un oppresse l’autre. Et l’histoire évite d’être manichéenne, et il n’y pas de dénouement heureux. C’est d’ailleurs ses passages, que j’ai apprécié, qui fait que j’ai trouvé « Grym » moyen et pas mauvais. C’est son personnage qui porte l’album.
Cependant, l'auteur sous entend qu'Aaricia a un « pouvoir », c'est tres mal emmené et incohérent. Car en 40 volumes, on a jamais vu ses pouvoirs en action. Sinon toute les fois ou elle s’est faite malmené dans les différentes aventures n'ont aucun sens.
Bref, sur l’ensemble de la série Il y a pas mal de bonnes choses, et d’autres qu’on aurait pu éviter.
Une nouvelle aventure mêlant récit épique et humour.
Aidé par un graphisme arrivé à maturité, cette série plaisante continue sur sa lancée. Un histoire qui nous embarque de manière très convaincante dans cette quête dichotomique.
On est face un classique de la bd d'heroic fantasy.
Du zombi du zombi du zombi ! Chez Valiant. Suite réelle de Bloodshot Reborn (mis en fin d’intégrale)
Un indispensable Valiant car le niveau est excellent : les auteurs s’amusent à créer des ambiances par chapitres qui sont vraiment très maîtrisées. On a :
- du polar / slasher
- du post-apo
- du survival
- et même du « zombi » !
C’est beau, prenant, addictif, du très lourd pour un univers auquel j’ai bien accroché
Voilà, la deuxième saison s'entame avec une histoire d'horreur. Et c'est l'un des meilleurs de la série jusqu'à maintenant. Mais c'est loin d'être parfait.
Le rythme est bon, la tension est présente, le mystère est épais... et malheureusement, le mystère demeurera entier. L'histoire se termine sans véritable explication. Certains personnages ont des visions alors que d'autres, non. Donner le nom d'"asséchés" aux zombies pour ne pas dire le mot zombie est très cliché.
**Légers spoilers**
.
L'un des personnages fait remarquer que le tunnel n'est pas une ligne droite mais que les murs sont légèrement courbés... mais à quoi sert cette information puisque de toute façon, le tunnel n'est qu'une illusion? Dans certains dessins, en plus, cette courbe est plus que perceptible...
.
** Fin des spoilers**
Bref, une histoire avec une bonne ambiance, mais qui déçoit quand même un peu. La conclusion, elle aussi, laisse à désirer.
Cette BD adaptée d' un livre d' Antonio Iturbe , nous fait découvrir la vie dans le camp de concentration d'Auschwitz . S'échapper de la violence quotidienne par les livres n'est pas du goût des geôliers , mais la courageuse Dita au delà du risque encouru va tenter de donner un peu de rêve dans le bloc 31 . Le livre cette arme que combattent en tout temps les dictateurs est plus puissante qu' un fusil ou une bombe , le livre fait réfléchir. Le scénario prend quelques libertés par rapport au livre mais va à l'essentiel et le dessin tout en rondeur adoucit un peu le propos . Je ne suis pas spécialiste en histoire , mais je crois que le camp d'Auschwitz à été libéré par l'armée rouge et non pas par les anglais.
C'est une BD qui met en honneur la célèbre cité de Honk Kong qui était une ancienne colonie britannique ayant été rendu à la Chine en 1997 lors de la rétrocession. Son centre urbain animé et très peuplé constitue un port majeur et un centre financier mondial saturé de gratte-ciel. C'est une ville qui affiche une santé économique hors du commun et certainement la ville la plus riche de Chine.
Pour autant, c'est une cité qui a connu une relative liberté sous le joug britannique dont les habitants ont pu jouir pendant des décennies. Le modèle occidental est basé sur la démocratie et sur les libertés fondamentales. Or, ces libertés sont actuellement menacées par la Chine communiste dont le parti unique exerce un pouvoir quasi dictatorial sur l'ensemble du pays. Toute opposition est sévèrement réprimée. C'est le propre de toute dictature.
Il est vrai qu'avec l’émergence et la politique de Deng Xioping, on avait cru à un moment donné à une ouverture de ce pays vers l'extérieur car ce dernier voulait le redresser économiquement. C'est Hong Kong qui a aidé à cette réussite chinoise et on l'a déjà oublié. Cependant, le fait marquant est le 4 juin 1989 lors des tragiques événements de la place Tienanmen où le gouvernement chinois n'a pas hésité à tuer ses étudiants révoltés dans un bain de sang mémorable. On parle d'un massacre de grande ampleur.
A travers le monde, on allume des bougies le 4 juin afin de ne jamais oublier ces personnes qui sont mortes pour un peu plus de libertés dans des réformes politiques et démocratiques. Hong Kong le fêtait chaque année avant que la Chine interdit ce type de manifestation pourtant pacifique. On peut être puni pour déformation de la vérité et intelligence avec l'ennemi comme si c'était les USA qui avaient orchestré ces massacres abominables.
L'explication officielle donnée par le gouvernement est que la majorité des manifestants étaient des criminels et des voyous, sans lien avec les étudiants, et que l’armée est intervenue pour sauver le socialisme en Chine. Ce pays ne recule décidément devant rien pour s'imposer sur la scène internationale. Hong Kong est malheureusement pris en étau.
Cette lecture fait surtout la part belle aux manifestation pour la démocratie où le peuple de Hong Kong se révolte contre l'occupation chinoise qui ne respecte pas trop le principe fixé : un pays, deux systèmes. Il faut dire que les habitants ont toujours fuient les persécutions menées par la Chine. Ils ont également toujours connu la liberté ce qui a d'ailleurs contribué au formidable succès de leur modèle économique. Ceux de la place Tienanmen se battait pour plus de liberté alors que les habitants de Hong Kong se battent pour conserver leurs libertés déjà acquises et en voie de disparition.
On se rend compte que cette cité a toujours été une terre d'accueil pour ceux qui fuyaient le communisme au Vietnam ou le génocide des Khmers rouges au Cambodge. Il faut dire que Hong Kong, c'est à la fois la liberté et la prospérité. Hong Kong fait cohabiter Orient et Occident, modernisme high tech et traditions ancestrales. C'est une ville cosmopolite totalement atypique.
Cette BD est très instructive sur ce qui se passe là-bas et sur ce que les gens ressentent comme lorsqu'il sont sortis dans la rue par millions pour manifester. On avait jamais vu cela dans toute la Chine historique qui a jugé cela assez séditieux.
Bref, les Hong-kongais se battent véritablement pour conserver leurs libertés et ils le font avec courage face à un inique ennemi qui se croit en terrain conquis sans comprendre ce qui motivent ces habitants. La liberté a toujours finit par l'emporter sur le long terme et les empires dictatoriaux ont tendance à s'écrouler.
Certes, il y a ceux qui fuient avant qu'il ne soit trop tard (entre 2020 et 2021, près de 90.000 en exil). Cependant, il y a ceux qui restent et qui ne se laisse pas faire.
Cette BD nous fait ouvrir les yeux sur ce qui se passe alors que nos yeux sont rivés sur l'Ukraine plus proche de nous. Le Royaume-Uni a t'il abandonné cette ville après lui avoir offert tant de libertés aujourd'hui menacées ?
Gageons que ce courageux peuple puisse se rebeller et entraîner avec lui toute la Chine dans la démocratie. C'est le sens de ce titre « révolutions de notre temps ».
J'ai rarement lu une aussi bonne BD qui nous montre l’ultime bataille de cette ville cité pour son identité et ses libertés.
Si je devais classer les 10 meilleures œuvres de bande dessinées, "Route de nuit" serait à la première position et "Concerto pour pilotes" ne seraient pas loin du podium.
Je me souviens de ma première lecture de ce 13ème tome. J'étais ado. J'avais acheté cet opus dans un super marché et nous étions en vacances dans les hauteurs du lac d'Annecy. Au milieu d'une prairie fourmillant d'insectes (à l'époque, il y en avait) et avec la vue majestueuse de la Tournette et des autres plus petites montagnes que sont le Lanfonnet et Les dents de Lanfont, j'étais allongé tranquille, le livre en main. Et, malgré ce décor extraordinaire à la Heidi, j'étais, moi, au Mans, dans l'usine en feu et, forcément, avec tous les copains. C'était immersif au possible. J'étais dans le fuel, les crissements de pneus et les moteurs en furie. J'étais dans la nuit dans cette usine en feu avec cette ambiance à la Henri George Clouzot ( j'avais adoré le film avec Montand) mais sur la nationale 7 et l'ambiance magique des années 60. J'étais avec ses copains pilotes d'avion et de voiture qui se la jouent "Qui c'est qui va avoir peur en premier" et qui pour un repas gratis se font le défi des gentils gros bras.
Bon sang de bon sang que j'aime cet album à le lire et à le relire..
Il y a aussi, peut être, les 2 plus belles vaillantes de toute la saga: La "Le Mans" et la "Gil", nommée de la sorte en hommage à ce grand cascadeur qui fut le temps d'un album seulement un autre Michel Vaillant (mais un vrai de la vie réelle celui-là) et un copain aussi que Steve (vu qu'il avait disparu le Steve durant cette période). J'en ai eu des frissons à la lecture du défilé des Vaillantes avant le départ de la course.
Il y a aussi la course du Mans. Magnifiquement et mieux raconté que dans "Le 13 est au départ" vu qu'on la découvre sur le siège du passager dans la voiture de course.
Et puis il y a tout le reste: Le troquet sympa pour prendre le petit déjeuner, les ouvriers en béret qui sont aussi vaillant que les héros, les pochades entre copains, les tapes sur l'épaule et les haussements de menton. L'amitié dans toute sa splendeur rêvée.
Et puis il y a les couleurs, les mouvements, le dessin superbe de Graton. Un pur bonheur visuel.
Vroum, vroum...
Jeannot a construit l'album autour d'"une vraie histoire d'amitié forte entre lui et les pilotes (oui, les pilotes, c'est des vrais gens dans la vie). On peut pas faire plus beau cadeau à des poteaux que ce genre d'album là.
"Concerto pour pilotes" clôture avec maestria les albums en 64 pages de cette saga. La meilleure période de la série avec des albums, pour moi, chefs d'œuvre (Le pilote sans visage, Route de nuit, Le 8ème pilote, Le retour de Steve Warson et Concerto pour pilotes). Après ça se gâte...
Alors profitons encore et encore des trente glorieuses grâce à Jean Graton.
Graphiquement fidèle à ce que Fabrice Erre a fait de meilleur, c'est au scénario qu'on se prend à rêver de ce qu'aurait fait un Fabcaro...
Encore une histoire de M. MAKYO... Tout est mystère!
Mon avis sur cet album est légèrement dirigé car je suis un fan de cet auteur.
Dans ce oneshot d'une soixantaine de pages, l'histoire nous mène sur le chemin de l'existance de l'être humain. Fidèle à lui même les thèmes de l'immortalité de l'âme, de la transmission et du secret de l'univers transpire dans ce réçit. Plaisant, on se laisse guider avec un dessin correct qui sert très bien cette petite histoire. Si vous n'êtes pas fan de cet auteur, il vous semblera que le propos est maigre, mais pour les plus averti, ils y trouveront un grand MAKYO (simple, rapide & efficace).
cet album est un petit peu en dessous du précédent mais reste de très bonne facture avec des dessins splendides et des couleurs en total adéquation.
le scénario est un peu capillotracté mais assez cohérent malgré tout.
l'on en apprend plus sur la vie du comte Zaroff .
il reste une part d mystère sur l'homme qui est décidément largement au dessus de l'être humain de base.
mais est il vraiment humain?
seul petit bémol pour moi qui suit un fan de la WW2 le fait que certaines armes et véhicules ne correspondent pas vraiment à l'époque mais c'est un tout petit détail.
j'ai bien aimé la fin de l'album qui pourrai ouvrir quelques perspectives.
bref, une très bonne BD parfaitement en ligne avec la collection signé
Le grand bazar de la charité fut une horrible tragédie qui fit plus de 120 victimes en mai 1897 surtout parmi les généreux donateurs de la bourgeoisie parisienne. C'est un peu comme si ceux qui aidaient les migrants disparaissaient brutalement en masse dans le naufrage d'un navire pour donner dans la comparaison.
Ce drame met également en lumière les dommages collatéraux qui ne sont guère évoqué à savoir les brûlures qu'ont dû subir les femmes aristocrates survivantes. Certaines ont terminés à l'abri des regards dans un asile. C'est tout le sujet de cette BD qui met en scène deux héroïnes survivantes dont on va particulièrement s'intéresser.
On pourra également regretter l'exploitation de cette tragédie par les médias de l'époque qui n'ont pas hésité à en rajouter. On apprendra que non, les hommes n'ont pas piétiné les femmes pour sortir des flammes. Certains furent d'ailleurs injustement accusés ce que nous verrons également dans cette œuvre.
A noter que ce récit est tiré d'un roman de Gaëlle Nohant. Il est scénarisé par Quella-Guyot de manière tout à fait respectable. On pourra également souligner le trait du dessin de Wyllow avec ce côté réaliste et élégant que j'affectionne particulièrement. Bref, c'est joliment mis en image.
J'avoue néanmoins que vers la fin, je me suis un peu perdu dans les méandres de ce récit qui va sur le terrain du secret de famille dans une société où les femmes sont mises de côté.
Pour autant, dans l'ensemble, c'est une lecture qui apportera sans doute des précisions utiles sur la condition féminine à la fin du XIXème siècle dans notre pays. Il s'agira de ne pas confondre la part des femmes avec la part des flammes car ce n'est pas la même chose.
Avis pour l’ensemble de la série : j’ai rarement lu une série qui soit aussi qualitative dans la durée ! Incroyable ! Nous en sommes à l’heure où j’écris à « Aro Satoe » et c’est encore du très haut niveau. Chapeau, car se renouveler autant, tout en gardant une cohérence d’ensemble, ça ne doit pas être évident.
Et ça y est...On a l'impression que le rythme va se calmer, que ce tome 2 va apaiser la cadence psychotique du tome 1.
Que nenni.
Jodo envoie dans la surenchère encore et toujours. Nous prend tous les thèmes allégoriques des romans classiques et nous en fait une grosse bouffe à la Ferreri, un repas de fête de famille. Mais, ici on ne choisit pas les plats, on ne les savoure pas un par un. Ici, on avale tout d'un coup. On ingurgite du rites initiatiques à la pelle. On se baffre de quêtes absolutistes, on avale de l'apprentissage sacré. . c'est la marque de fabrique du fou psychédélique.
Souvent ça casse (tellement de séries sans queue ni tête) et parfois ça passe. Et ici ça passe. Archi bien même.
Pourquoi?
On met de côté les revirements de situations émotionnelles stupides et que Jodo adore ( "Elle ne m'aime plus? Alors je me suicide!"). C'est ridicule, on est d'accord.
C'est d'abord Arno. Le dessin est superbe. Les décors au diapason des multitudes de rituels et de quêtes. Les mouvements de personnages sont d'une grâce extraordinaire. les dessins en silence apporte le souffle nécessaire à la lecture et Arno emprunte au liturgies sacrées japonaises, aux icones bibliques. C'est beau et c'est dans le tempo. Et puis il y a toujours cet érotisme indéfinissable qui résonne toujours en moi à la vue du personnage féminin ( à la fois guerrière de corps at gracile dans l'animation).
Et puis il y a Jodo. Encore. Ils s'aiment puis ils s'aiment plus. Il Haïssent et ils détruisent. Il perdent courage et continuent à perdre courage. Cela surprend la lecture et c'est ça que c'est bon. Jodo ne nous amène jamais ou on a envie d'aller. C'est pourquoi les aventures d'Alef-Thau est tellement réussies.
Quel début ! Quel dessin ! Quelle ambiance ! J'ai adoré les 1ères pages. En fait, je n'avais pas compris que l'on allait changer d'époque, suivre une saga familiale...
Plus le temps et les pages passent, et plus je me détache des personnages. L'ambiance de départ disparait, les couleurs me semblent aussi plus fades (peut-être est-ce volontaire ?).
J'ai l'impression que l'on ne cherche plus à raconter une histoire mais à faire passer un message.
Tant pis, je m'arrête en cours de route. Mais les 1ères pages valaient quand même le coup !
Dieu que ça commence bien ! Je sens qu’on va prendre quelque claques avec cette nouvelle série de one-shots
La série qui poutre le plus au monde. Un plaisir découvert jeune et poursuivi adulte. Je n’ai rien d’autre à dire
Avis sur l’ensemble de la série : c’était sympa ! Mais c’est fini. Je prendrais plaisir à relire l’ensemble des albums des mondes de Thorgal liés à la série mère. Ce n’était pas toujours génial mais il faut avouer que c’était plutôt cohérent, toujours agréable à lire, avec de très beaux dessins en prime.
Avis sur l’ensemble de la série : c’était sympa ! Mais c’est fini. Je prendrais plaisir à relire l’ensemble des albums des mondes de Thorgal liés à la série mère. Ce n’était pas toujours génial mais il faut avouer que c’était plutôt cohérent, toujours agréable à lire, avec de très beaux dessins en prime.
Avis sur l’ensemble de la série : c’était sympa ! Mais c’est fini. Je prendrais plaisir à relire l’ensemble des albums des mondes de Thorgal liés à la série mère. Ce n’était pas toujours génial mais il faut avouer que c’était plutôt cohérent, toujours agréable à lire, avec de très beaux dessins en prime.
Je n'ai éprouvé aucun plaisir à la lecture des cette série ; les histoires sont plates, le dessin statique et imprécis, les personnages ne provoquent aucun attachement. Reste le côté documentaire, c'est peu et insuffisant. Il y a de très bons romans sur la période, bien meilleurs que cette série. 2.5
Tom Taylor sait y faire pour proposer de chouettes aventures qui se lisent facilement. Tout à sa recette (et sa commande…), le voilà dans un elseworld alléchant sur le papier mais assez trompeur dans son déroulement. Attiré par un tas de design steampunk le lecteur en sera pour sa faim puisque une fois le pitch lancé et l’efficace introduction déployée, on trouve les auteurs assez démunis en ne semblant pas trop savoir que faire de leur disruption. Hormis l’intéressante (et politique) idée qu’une apocalypse n’est pas forcément un enfer, Taylor tombe dans le piège d’un des méchants les plus surfaits de la galaxie marvel, Apocalypse et envoie un contexte où finalement l’absence d’électricité n’est quasiment pas traitée et pour cause: a part Iron man et le Shield, l’essentiel des héros n’ont que faire de cette panne géante. On se retrouve alors avec une sorte de pétard mouillé qui pousse la facilité à dérouler un récit presque entièrement narré en dispensant l’auteur d’un véritable travail scénaristique. Très lisible mais très dispensable.
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/07/24/dark-ages-lage-sombre/
Si vous avez la chance de tomber sur un exemplaire de cette BD, lisez la !
Si l'argument est plutôt classique autour des bagnards, on ne peut que se laisser prendre par la réalisation, dessin et couleur induisant un univers certes glauque mais sans désespérance totale.
Rares sourires, dont deux à la toute fin de ce premier tome !
Malheureusement, à ma connaissance, le deuxième tome, Marinette, n'est pas sorti !
Par contre, un remake titré " JOS, maudits soient-ils ! " est sorti en 2019, avec la mention " Récit complet " dont 11 pages sont mises à disposition en préview sur le site.
Le dessin a été revu, mais beaucoup moins puissant à mon goût. A voir l’album complet ?
Plus cette série avance et moins elle me passionne. Un tome sur la signification des miracles retranscrits dans la Bible, les prophètes Elie et Abraham. Rien de passionnant en ce qui me concerne. Reste comme seul point fort le dessin bien original de Sfar, encore qu'il faille adhérer à ce style très particulier limite foutage de gueule.
J'ai bien aimé la préface de Pierre-Henry Gomont qui nous avoue que lorsqu'il a terminé l'écriture de ce récit, il n'y avait pas encore eu la guerre qui se joue actuellement en Ukraine. En effet, il s'agit d'une BD sur la Russie post-communiste.
On peut en effet comprendre l'avènement de Poutine si on se remet dans le bain des années 90 à savoir les années Eltsine. Il faut dire que les 70 années de communisme ont plutôt façonné la Russie dans une dictature sans nom. L'idéal communautaire pour le bien du peuple a été bafoué pour servir une bande d’apparatchik.
Quand le mur est tombé entraînant avec lui le régime de Gorbatchev, il y a eu une espèce de chaos où régnait la loi du plus fort. C'est le règne où les biens ont été distribué à quelques oligarques surpuissants qui se sont imposés à force de corruption. On verra de nombreux exemples dans la présente histoire et cela fait froid dans le dos.
Notre jeune héros qui fut artiste peintre a grandi dans un monde qui ne faisait pas la différence entre escroc et marchand. On voit également qu'il s'est mis au service d'un homme sans foi ni loi qui vole les biens ne lui appartenant pas pour en faire son profit. C'est le capitalisme dans ce qu'il a de plus sauvage.
Evidemment, cet état de fait a amené Poutine au pouvoir, lui qui fut un ancien du KGB. Le peuple l'a choisi. Il est désormais poursuivi pour crime de guerre par la Cour pénal international reconnu par plus de 123 états sur les 193 composant le monde. Gageons que ce dirigeant sera un jour condamné après un jugement équitable. Il est de toute façon déjà condamné par l'Histoire.
Slava a des allures de récit comique mais le propos est tout de même assez sérieux. La fin de ce premier tome sera d'ailleurs assez salvatrice.
J'ai plutôt bien aimé cette lecture malgré quelques longueurs.
Visuellement, c'est une sacré gifle.
Scénaristiquement, c'est une sacré tarte dans sa tronche.
Le tout forme une histoire basé sur la véritable escapades de 4 lions pendant la deuxième guerre du Golfe..
C'est intelligent pour son côté documentaire sur les destructions de Bagdad, de la visite des monuments éventrées...
C'est passionnant par sa mise en abime des relations entre la vieille lionne qui se satisfait de ce qu'elle a en étant dans son zoo, et la fougue de la jeune lionne qui espère un "grand soir" qui ne tardera pas à se présenter à elle.
C'est surprenant de voir toute l'humanité qu'il peut y avoir dans les échanges entre ces animaux (Lions et autres)...
C'est consternant d'observer toutes la brutalité des hommes...
Les dernières planches sont prenantes et tristes, même si malheureusement attendue...
Bref une petite perle
Andréas construit 10 courtes histoires autour du personnage sympathique du détective déjà rencontré dans la série Rork.
Bonhomme et débonnaire Raffington Event déambule dans l'ésotérisme et le mystère dans une nonchalance à la Adamsberg.
Certes les histoires sont d'une grande simplicité et les finaux de chacune d'entre elles permettent toujours un étonnement. Mais ces histoires là sont assez peu virevoltantes. Peu de suspens et encore moins peu d'enquêtes, les déroulements résident principalement dans les rencontres avec les autres personnages. Mais les fans du maitre y trouveront des envies qu'Andréas réutilisera dans les albums de ses grandes saga, autant chez Arq mais surtout chez Capricorne, comme la narration au plus prés, le livre des morts. L'ambiance, elle, ne dénote pas des autres oeuvres. Le terrain est conquis.
Le plaisir est ailleurs. Dans le découpages, les couleurs, le recherche architecturaux, le travail du noir et blanc, les ellipses visuels et les hors champs. Andréas nous prouve encore une fois qu'il sait raconter les histoires et qu'il sait le faire avant tout visuellement.
Et c'est en cela, que ces enquêtes sont savoureuses à lire: la narration visuelle, le savoir faire dans les émotions et les ambiances. Tout passe par le dessin si atypique et si nourrit de vrais bonnes idées.
J'aime ce one shot par le dessin, la case, la planche. Ce n'est pas l'histoire qui importe mais l'immersion visuelle dans une narration aux pinceaux superbes
Un petit autocollant collé sur la couverture nous annonce qu'il s'agit de la conclusion de la jeunesse de Thorgal. On se souvient que ce dernier a parcouru un long périple et qu'il n'a qu'une hâte à savoir retrouver sa belle Aaricia afin de se marier avec elle et vivre une vie heureuse loin des tumultes de la folie des hommes.
C'est un beau programme mais on sait à travers la série mère que cela ne sera pas de tout repos pour notre guerrier. On verra qu'une femme dotée de don de voyance va le prédire à Aaricia qui n'écoutera que son pauvre cœur.
J'ai beaucoup aimé la dualité de ce récit qui se concentre sur le parcours de Thorgal qui va revenir entre les morts en affrontant une nouvelle épreuve. Quant à Aaricia, elle va découvrir un nouveau peuple et notamment un gentil garçon mais qui cache bien des choses à savoir Grym.
La fin de cet album demeure énigmatique bien que j'ai ma petite théorie. On rencontrera à nouveau dans la série mère le fils de Grym dont l'identité n'a pas été révélé formellement. Cependant, un gros indice ne laisse plus trop de place au doute. Le pire, c'est que cela se tient avec les événements de la série originale. Je n'en dis pas plus mais c'est la très bonne surprise sur l'origine d'un individu qui m'avait fait cauchemarder durant mon enfance dans un album qui demeure d'ailleurs assez mémorable.
C'est assez incroyable mais j'ai adoré la lecture de cet album qui s'avère être l'un des meilleurs de cette série dérivée des mondes de Thorgal. Il est bon de rester sur une note positive pour terminer en beauté.
J'ai pourtant beaucoup aimé Le Roy des Ribauds, mais là, j'ai trouvé le dessin assez quelconque (beaucoup plus classique) et surtout, je n'ai pas adhéré au début de cette histoire, qui pars trop vite pour moi, et avec des dialogues très superficiels.
En gros, je m'attendais à une bd adulte et j'ai eu l'impression de partir sur une bd des années 50 devant distraire des adolescents...
Après quelques pages, je me suis malheureusement arrêté.
Mon avis porte donc uniquement sur les 1ères pages. Peut-être aurais-je dû insister.
Le souvenir que j'ai de Pocahontas, c'est le magnifique dessin animé de Walt Disney sortie en 1995. On nous la présentait comme la fille d'un chef de tribu qui semble avoir des pouvoirs chamaniques de communication avec la nature et les animaux. Elle semble être différente dans le fait de ne pas avoir peur de l'inconnu. Elle fera la rencontre de John Smith un blanc qui vient d'au-delà de l'Océan pour entamer une belle histoire d'amour.
Certes, c'était la légende, la version conte de fée à savoir le mariage d'une amérindienne avec un anglais, symbole d'ouverture entre deux peuples différents sans doute pour justifier la colonisation qui a suivi. On sait que la réalité a été plutôt cruelle avec la pauvre Pocahontas qui terminera sa vie malade et très loin des siens. Elle meurt à l'âge de 22 ans.
Voici la version de Patrick Prugne qui semble plus coller à la réalité même si on retrouve quelques caractéristiques du mythe développé par Disney. On sait que c'est une jeune adolescente plutôt ouverte et rebelle envers l'autorité paternelle. On sait qu'elle sauvera plusieurs fois John Smith. Par contre, la nature de leur relation était amicale. L'auteur franchit allègrement le cap. Et puis, à un moment donné, elle est considérée comme une princesse par les hommes blancs. Bref, on s'aperçoit que c'est une version intermédiaire.
Evidemment, le dessin est absolument magnifique comme à chacune des productions de Patrick Prugne qui aime beaucoup la civilisation indienne. Il est vrai qu'il s'attaque cette fois-ci au mythe le plus important pour notre plus grand bonheur. Les images à l'aquarelle sont à couper le souffle. C'est une véritable merveille au point de vue graphique.
Quant au récit, on le suit jusqu'à la fin qui sera assez malheureuse. On en regrette presque la version Disney. Mais bon, on se doit de respecter une certaine réalité historique. Ce continent a été ravagé et la culture indienne totalement détruite.
Encore un titre à découvrir et qui fera merveille malgré la tragique destinée !
Quelle déception par rapport au 1er tome, "Metal vortex" !
Sans parler de chef d'oeuvre, l'album précédent optait pour une approche décalée, des calembours souvent drôles et, pour supplément d'âme, quasiment une tendresse pour les personnages caricaturés puisqu'ils étaient pris tellement à rebrousse poil qu'il y avait un aspect taquinerie très présent au fil des pages, dans l'esprit qui aime bien "charrie" bien. Un joli galop d'essai donc et un album potache à lire et relire sans déplaisir.
Autant vous dire que si le premier tome avait été de la teneur de ce "Metal Love", je ne suis pas sûr que les ventes et la réception du public en auraient permis un deuxième. Je n'ai rien à reprocher au graphisme de Pixel Vengeur, personnel, très identifiable, habile à sa manière et chaleureux. J'aime beaucoup son trait et me suis d'ailleurs procuré pas mal de ses albums pour retrouver son esprit. Mais bon sang ! QUI s'est chargé du scénar et des dialogues dans ce nouvel opus ??? Accrochez-vous au bastingage : ici le vulgaire le dispute au grossier, on a affaire à un humour de caserne b*te/ n*chon/cou*lle, des jeux de mots dignes des Grosses Têtes, le pire de l'humour franchouillard quand il tape sous la ceinture... et croyez-moi l'album s'y vautre avec délectation. Page après page, face à un scénar sans la moindre intelligence, prétexte à une pantalonnade grasse, je me suis enfoncé dans mon fauteuil en n'ayant plus qu'une hâte, refermer au plus vite cette purge, sortir de cette ornière. C'est peu dire que j'ai achevé ma lecture déçu, presque en colère, en me demandant comment on pouvait passer d'une BD attachante à un accident industriel pareil.
Alors passez votre chemin ou penchez-vous uniquement sur le 1er tome, qui était tellement sympa qu'il appelait une suite, c'est vrai. Mais parfois le meilleur des pâtissiers vous sort une catastrophe qui, par respect pour sa réputation comme pour le client, n'aurait jamais dû franchir le stade de son arrière boutique.
LE run qui permettra la naissance de l'excellente ligne éditoriale "New 52" , relançant chacun de nos héros favoris depuis leurs origines jusqu'au dernières aventures.
Le dessin de Andy Kubert est comme toujours excellent, vif et dynamique, il permet d'apprécier pleinement les actions de Flash .
Côté scénario, Geoff Johns expose des thèmes intéressant comme la famille, les voyages temporels, les mondes alternatifs, les conséquences de la monopolisation du pouvoir etc… Mais malheureusement il n'éffleure que chacun de ses sujets sans jamais approfondir (certainement dû à des consignes marketing et budgetaires) . Flashpoint reste tout de même agréable à lire , mais j´en voulais un peu plus
Mon avis va détonner dans l'ambiance générale. Certes je ne me suis pas ennuyé lors de la lecture de ce livre. C'est vrai aussi que les paysages sont beaux et particulièrement bien dessinés. Mais (il y a bien sur un "mais" sinon j'aurai mis 4 ou 5), j'ai trouvé l'apologie de la violence trop exagérée. Les personnages n'évoluent pas au fil de l'histoire, sauf l'enfant qui de naïf et idéaliste matérialise la conscience de ses origines indiennes dans la violence et la vengeance.
Si l'on compare avec les grands westerns cinématographiques par exemple "il était une fois dans l'ouest" la vengeance y est dans ce cas une catharsis et elle s'entremêle avec d'autres éléments d'histoire qui évitent de tomber dans le manichéisme. Alors qu'ici tout est gratuit et vain, même si Neyef donne des justifications dans le passé des personnages . Mais ce n'est pas suffisant pour donner du corps au récit et de l'épaisseur aux héros.
J'ai lu le livre d'un trait, cependant je n'ai pas eu en le refermant, l'impression d'une épopée ni d'une grande histoire. Il pourrait y avoir 100 pages de plus et des péripéties supplémentaires que cela n'y changerait rien.
En complément, il y a aussi des fautes d'orthographe qui nuisent (un peu) à la qualité du livre.
Une fois encore, c'est une passionnante aventure riche en rebondissements qui nous tient en haleine. Les dessins sont superbes, qu'écrire de plus si ce n'est que cet album est une réussite complète.
C’est assez incompréhensible qu’un tel projet soit abandonné ? A qui la faute ? Editeur ? Divergence entre auteurs ? Mévente ? En tout cas, ce premier tome possède déjà beaucoup de qualité qui, à mon humble avis, aurait pu en faire une excellente série. Le dessin de March fait du bien, il est beau, soigné, généreux avec des vues variées et cases bien remplies. La mise en couleur (aquarelle?) est particulière, quelque peu flashy, électrique, elle sait aussi se révéler plus douce quand il le faut et donne du cachet à l'ensemble. Tout ce travail pour en rester sur un tome ? Ca serait regrettable.
Le scénario de Dufaux nous plongent dans un univers mystérieux en diable avec un érotisme et un côté malsain qui intriguent énormément. Ce ressenti provient de personnages obscurs à l’identité forte, je pense notamment à : Jude, travailleur du sexe, Megan l’énigmatique et recruteuse de talent cinématographique, l’étonnante The Strange au corps tatoué qui pourrait être une succube mais sans en être tout à fait certain, l’auteur laisse planer le doute….Et puis, cette boîte de production cinéma, l’IAP, qui sent le truc pas net avec comme logo, une tête de bélier qui suscite beaucoup de curiosité et dont j’aurai apprécié voir l’envers du décor.
Bref, il y a ici une quantité de pistes alléchantes qui méritent d’être poursuivies et éclairées mais aucune nouvelle d’une suite depuis cinq ans me fait le craindre le pire. A lire tout de même.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas relu SOS Bonheur.
Je gardais le souvenir d'un récit basé sur le contrôle abusif des faits et gestes du citoyen, de méthodes de préventions sanitaires excessives et de diverses élucubrations qui font étonnamment un peu penser à ce que l'on a vécu avec le coronavirus. Alors certes, nous n'y sommes pas encore à 100 %, heureusement, mais la situation actuelle reste inquiétante, on vit quand même dans un monde de plus en plus bizarre.
Tout en parcourant la lecture, je me suis posé des questions sur l'état d'esprit de Van Hamme lors de l'élaboration de son histoire. Où a-t-il été cherché toutes ces idées ? Sont-elles le fruit de son imagination fertile ? A-t-il été influencé par la lecture d'oeuvres diverses ? Cela restera un mystère d'auteur mais il n'en reste pas moins que ces pensées visionnaires sont toutes plus pertinentes les unes que les autres.
Plusieurs fois, j'avais le sourire jaune en coin face à ce scénario tordu et pourquoi pas plausible dans le pire des cas.
Croisons les doigts que le bon sens humain l'emporte sur des dérives étatiques qui peuvent s'avérer dangereuses et irréversibles.
Mais que dire de ce chapitre où à défaut de ne pas souscrire à une assurance et surveillance santé, de vouloir garder sa liberté, une des protagonistes se retrouvent rejetée du système sans le droit au soin médicaux.
Le chapitre sur les vacances nationales organisées par l'Etat et la fin des libertés sur l'organisation de nos propres vacances annuelles.
Le chapitre sur la régulation des naissances avec l'abandon d'enfants....Les concepts décrits par Van Hamme à travers trois tomes valent le détour et je vous laisse le soin de les découvrir si ce n'est encore fait, certaines font vraiment froid dans le dos et laissent bien songeur.
Le dessin de Griffo accompagne tout cela à merveille, son trait à la bonne idée de ne pas trop faire dans le séduisant et ses couleurs froides n'édulcorent pas la gravité des thèmes abordés. Un premier cycle génial.
28 ans plus tard, les éditions Dupuis ont décidés de repartir pour une saison 2 avec cette fois-ci, Stephen Desberg au scénario et je dois dire que les sujets décrits sont tout aussi interpellants, fous et potentiellement crédibles (préférence nationale, discrimination, isolement des étrangers dans des cités à l'écart de la grande ville, milices privées...)
Seule, la conclusion m'a parue beaucoup plus faible et pas à la hauteur de celle de Van Hamme. Le dessin est toujours de Griffo mais la qualité a baissé drastiquement, dommage.
Interpellé par la couverture jaune avec en toile de fond une jeune femme à l’allure moderne et pressée, je me suis enfin décidé à lire cet album qui m’intriguait depuis longtemps. Bastien Vivés, je connaissais déjà, j’apprécie son trait singulier, un style qui paraît simple mais qui ne l’est pas, avec cette faculté en quelques lignes de représenter un mouvement et des attitudes bluffantes de justesse, un peu à la manière des croquis de styliste.
Ensuite, sous un titre à l’apparence assez léger « Le chemisier », on pourrait croire à une bleuette pas bien méchante qui relaxera l’esprit avant de trouver le sommeil après une journée de labeur. Finalement, il s’avère que j’avais tout faux. Certes, le récit est d’une extrême simplicité de lecture, pas de retournement de situation abracadabresque, pas de réels enjeux,.... Simplement le quotidien d’une jeune lycéenne, quelques observations sur notre monde hyper-connecté, quelques banalités de jeunes gens par ci par là, mais malgré tout je ne me suis jamais ennuyé car l’auteur sait y faire en terme d’accroche avec quelques scènes qui fleurtent le malsain et l’étrangeté. Je me refuse à croire qu’il a écrit son histoire que dans un but racoleur et montrer une jeune femme aux formes généreuses qui s’émancipe sexuellement grâce à un chemisier. Non, c’est trop simple et sur 198 pages il y a forcément un message. Pas facile de trouver lequel, mais le sujet qui semble diriger l’intrigue semble être fort proche de la nymphomanie chez la femme. Hélàs, il y a tellement de non-dits, de zones d’ombres et quand les choses s’installent à peine, qu’on prend goût à ce qui arrive aux personnages, voilà déjà que l’album arrive à son terme de manière totalement abrupte, presque incompréhensible. La frustration qui m’occupe n’a jamais aussi bien porté son nom avec ce titre.
Très très agréablement surpris par cette BD. Déjà, la couverture toute colorée de vert au design psychédélique donne le ton. C'est joli et on imagine qu'on va suivre une histoire en plein Flower Power, teintée d'ambiance musicale propre au genre et ça, j'aime bien.
Sauf que sous un titre à l'apparence léger, l'intrigue va partir dans une toute autre direction et se révéler plus grave que je ne le pensais.
L'auteur va prendre le temps de décrire pas à pas la vie de Bibow, un personnage singulier, imprévisible qui a la faculté de n'avoir peur de rien, un don qui va le sortir de son trou perdu de l'illinois et qui va intéresser les hautes instances de sécurités américaines. S'ensuivra un long périple qui passera par la guerre du Vietnam jusqu'à un poste d'agent de la CIA.
Hélàs, on a beau avoir peur de rien mais l'humain reste une machine à émotions qui peut parfois s'enrayer...Quelques drames et désillusions seront au rendez-vous et on comprendra que le titre de l'album est finalement plutôt ironique.
Bien aimé ce one-shot que je vous invite à découvrir, d'autant plus que l'écriture est remarquablement fluide avec parfois quelques répliques bien senties.
Confinements, couvre-feux, manifestations et émeutes des dissidents face à l’ingérence du gouvernement,….Il n’y a pas à dire, enfin, c’est ce que je pense, la période Covid aura inspiré certains auteurs avec dans ce cas-ci, Bonaventure, auteur complet de ce Kosmograd. Sauf qu’ici, ouf, il ne s’agit pas d’un méchant virus, mais plutôt une catastrophe météorologique imminente et de grande ampleur qui pourrait bien éradiquer une bonne partie de la population de la cité de Kosmograd. Du coup, nous aurons droit à un récit mené tambour battant avec une véritable course contre la montre pour tenter d’y survivre avec en filigrane une sombre enquête policière et une histoire d’amitié entre trois jeunes gens. L’ambiance futuriste tendue est bien restituée malgré un dessin perfectible, parfois vilain dans son trait mais qui a surtout l’avantage d’être fluide, lisible et dynamique dans les diverses séquences d’action et ça j’apprécie. Les personnages, spécialement, Zoya, Paouk et Ev, ont une belle identité et sont avenants, je les ai suivis avec sympathie. Bien aimé aussi la palette de couleurs employées, c’est moderne, frais, gentiment flashy (du violet, du rose, du bleu électrique…), ça donne du peps à la lecture. Le scénario déroule bien, globalement cohérent même si on n’est pas à l’abri de quelques précipitations ou facilités…Seule la fin ne me satisfait pas car elle laisse en plan beaucoup de choses et surtout ne me rassure pas totalement sur le devenir des personnages dans ce chaos. Ceci-dit, ça reste largement à lire à l'occasion.
Un peu étrange cette BD. Quand j'ai commencé à lire, j'ai de suite été surpris par le comportement et l'aura des personnages masculins qui m'ont semblé très féminisés. Pourtant ces derniers (en tout cas, Noah et Claude) semblent être hétérosexuels mais c'est comme si l'auteur avait voulu inverser le rôle des genres. J'avoue ne pas avoir compris l'usage d'un tel artifice assez cocasse. Peut-être la recherche de l'originalité dans le récit ? Mais c'est un peu vain et je trouve que ça n'apporte pas grand chose à cette histoire qui n'est qu'une banale relation amoureuse compliquée entre un jeune homme (Noah) et une jeune femme (Alex) avec tout ce que cela comporte : les non-dits, l'influence toxique des réseaux sociaux, le désir de plaire à l'autre en jouant sur la transformation physique à travers des régimes amincissants et dépenses futiles en produits de beauté,....
Tout cela est pertinent et pour une première oeuvre, ça se lit bien même si je regrette certaines incompréhensions dans les dernières pages, notamment lorsque Noah se trouve face à la star Marley Johnson prêt à monter dans le bus et qui, physiquement, lui ressemble à l'identique.... L'échange sans dialogues entre Noah et Alex n'est pas clair pour moi non plus....Dommage.
A l'issue de la lecture de cette série, je m'interroge sur ce que les auteurs ont voulu raconter exactement tant l'univers me paraît à peine ébauché. De surcroît, l'intrigue générale me paraît faible, trop simpliste et en même temps pas très claire (le sort des SDF disparus, le rôle de la conjuration des humains véritables qui n'interviennent pas ou si peu dans les événements, le rôle du FBI....). Edison qui ne possède qu'un rôle de bête et méchant, c'est trop léger et l'ensemble manque de profondeur et de développement sur les motivations des personnages....Dommage, car il y avait une ambiance steampunk qui me plaisait mais tout va vite, trop vite, et le dernier tome n'arrange pas les choses, il est prétexte à un déferlement d'action sans queue ni tête, histoire de boucler le tout et basta. Reste de beaux dessins détaillés et des couleurs réussies toujours appréciables.
J'hésitais entre une note de 3 parce que, finalement, ce n'est qu'un western parmi d'autres (même si, a priori, ce n'est pas l'affichage) et une note de 4, et finalement j'ai opté pour cette dernière car j'ai passé un très bon moment de lecture.
Le scénario est agile, des rebondissements, pas de longueur et même du suspens. Le découpage est plaisant.
Le dessin est détaillé, les émotions et les "gueules" bien rendus.
A la fin du 1er tome, l'équipe est au complet! On imagine le genre de quête qui devrait être la-leur, mais ça reste ouvert à tous les possibles tant les protagonistes sont disparates!
Juste j'espère que la suite viendra vite!
Très belle découverte que cet album !
Le scénario est excellent, vraiment très bien construit. Rien n’est laissé au hasard, aucune scène n’est gratuite, aucune décision sans conséquence. Cela fait plaisir de lire de la fantasy aussi bien rythmée, qui s’enchaîne sans aucune interrogation en suspens. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu une aussi bonne histoire.
Niveau graphisme, je suis plus mitigé. Les décors et les ambiances sont superbes (j’aime beaucoup les villages pictes et gaëls ou le camp romain par exemple) et les scènes de combats très bien chorégraphiées.
En revanche les personnages, surtout secondaires et ceux en arrière-plan, sont moins bien réalisés. En particulier leurs corps et leurs membres (régulièrement les mains et les bras sont peu réalistes, pas très bien proportionnés).
Sans spoiler, on suit donc un récit formant un mélange entre base historique et dark fantasy, inspirée d’Howard et de Lovecraft :
IIe siècle de notre ère, les Romains occupent les deux tiers de Britannia. Le mur d’Antonin marque la frontière entre le monde romain « civilisé » et les terres sauvages des Gaëls et des Pictes (une jolie carte en double-page intérieure est très utile pour localiser les lieux du récit d’ailleurs). Ces derniers s’affrontent autant qu’ils luttent contre l’envahisseur, ce qui les fragilise.
Mais lorsqu’une sorcière s’ingère dans les affaires romaines en manipulant le général Horatius, commandant des troupes romaines, et qu’elle cherche à réveiller une antique menace venue d’un autre monde, tout va dégénérer. Et seule l’alliance des peuples locaux derrière le roi Picte semblerait pouvoir sauver la situation… maintenant à vous de lire pour connaître la suite ;)
Une très belle découverte donc comme dit au départ, avec une belle narration (dialogues de qualité, sans être pompeux) que je recommande aux amoureux de Dark fantasy et à tous ceux qui aiment les récits mélangeant base historique et récit fantastique.
@minot et @thorntrop ont tout dit de ce que je ressens également après la lecture de cet album.
Le dessin est superbe mais l'histoire est un peu longue. Et puis, regarder en permanence des uniformes de GI et des racines dans la jungle... Boff au bout d'un moment.
C'est dommage car une fois encore le dessin est superbe et s'il avait été mieux mis en valeur par un scénario varié, je me serai moins ennuyé.
Je n'ai rien compris de la fin (je ne parle pas de la postface qui donne du sens à certains événements) qui, de plus, n'est pas du tout servie par la succession de plans qui se multiplient inutilement au point que j'ai juste tourné les pages, même si j'y suis revenu après me disant que c'était peut-être la raison pour laquelle je n'avais pas compris la fin! Mais non!
Bref, je m'étais laissé convaincre par mon libraire pour le côté fantastique de l'histoire. Finalement, c'est +un Rambo qu'un bel album de la collection Signé.
Suite et fin des nouvelles aventures du Capitaine Nemo et du Nautilus épaulé par l'agent Kimball O'hara.
Un dernier album où l'action, les révélations, les trahisons, rebondissements vont se succéder à un tempo très soutenu, voire trop soutenu. J'ai bien senti là où les auteurs voulaient aller et le discours qui en ressort au final n'est pas dénué d'intérêt. Cependant, il aurait fallu plus de pages pour étoffer les étapes psychologiques de Kimball, de même que pour l'action qui arrive parfois comme un cheveu sur la soupe.
C'est d'ailleurs globalement le défaut de cette série: il y a de très bonnes idées et une bonne direction artistique mais tout va trop vite et s'enchaîne parfois de façon trop abrupt. Je ne mentionnerai pas les petites facilités d'écriture présentes par-ci par-là.
Visuellement, les teintes bleutées sont toujours magnifiques, la couverture nous vend du rêve et le Capitaine Nemo a toujours autant la classe.
Au final, une bonne série d'espionnage, pas exempt de défauts, mais qui se laisse bien lire du début à la fin.
Il faut savoir que le dernier week-end de janvier a lieu un très important festival de bande dessinée à Angoulême où se déplacent une bonne partie des auteurs afin de promouvoir leurs œuvres. Il y a de la compétition car peu de prix sont finalement décernés. Il faut être le meilleur dans sa catégorie pour pouvoir l’emporter.
Cependant, ce qui intéresse notre auteur, c’est plutôt la rencontre avec son public et de préférence les femmes. Quoi de plus important qu’une relation adultérine ? C’est cela le prix de consolation.
Ce que je trouve assez remarquable chez cet auteur pour le moins très contesté actuellement, c’est qu’il décrit un récit très simple, très humain où l’enjeu est hautement immoral. On ne touche généralement pas à la femme d’autrui surtout quand cette personne vous fait la confiance d’entrer dans sa vie. Mais bon, tout est présenté comme si c’était normal. Il n’y aura aucun égard pour le pauvre compagnon qui est trompé. Aucun.
J’avais envie de lire cette œuvre pour voir si les graves accusations portées sur l’auteur avaient un fondement réel. Bref, je cherchais sans doute inconsciemment des indices. Il n’en n’est rien. Certes, on pourrait reprocher un certain machisme mais l’image de la femme est plutôt bien respectée.
J’arrive à la conclusion que les moralistes ont toujours quelque chose à reprocher à des auteurs un peu plus anticonformiste et libertin. Mais bon, j’avoue avoir lu bien pire ces derniers temps sans que personne ne trouve à y redire et pourtant. Bref, c’est lui qui est dans le collimateur actuellement. Demain, cela sera un autre. A la Justice de faire son travail correctement et de l’innocenter le cas échéant.
Au final, j’ai plutôt bien aimé ce récit de ce dernier week-end de janvier. Je retiens que les auteurs ne vont pas à Angoulême que pour signer des autographes à leurs fans mais également pour s’envoyer en l’air avec eux. Après, je dis que chacun fait ce qu’il veut tout en respectant la loi. Maintenant, respecter la morale, c’est également mieux mais bon, on n’est pas obligé.
Série éminemment sympathique, qui plaire à forcément à un Strasbourgeois (comme moi) au niveau du tome 1, mais aussi au niveau du tome 2 parce que … c’est tout simplement de l’excellente lecture ! Tout les codes du récit de zombie y sont, sans forcément beaucoup de surprises, mais c’est de la lecture plaisir.
Dommage que ça s’arrête là sans tome 3, il y a une fin qui annonçait de belles choses …
Cet album est vraiment très intéressant, et mérite mieux que la note de 3 que j'ai attribuée : 4, voire 4,5.
Il est cependant fort dommage que pour narrer les 100 ans du plus important éditeur de la BD franco-belge, cet ouvrage ait manqué de relecture : mot manquant, mot répété, année ou chiffre manquant, et même erreur dans un nom, j'en suis à la moitié, et je compte largement plus d'une dizaine de belles et vraies coquilles.
Franchement, l'ouvrage méritait mieux, en tous les cas, une relecture sérieuse !
J’ai trouvé ça vachement bien, comme on disait avant !
Bon, au départ on n’échappe pas au petit couplet écolo bobo du on a épuisé la terre, mais fort heureusement ça ne dure pas longtemps et on est très vite transporté par un scénario des plus originaux … ce qui est une prouesse sur le sujet de la fuite vers une autre planète, tant le filon a été surexploité !
Bref, très belle surprise qui nous tient en haleine …
Petit kiff old school, où Kabur n’a aucun complexe à avoir face à Conan ! Heroic Fantasy a la française bien sympa à lire :)
Un album surprenant, je me suis laissé embarquer par l'histoire, les personnages attachants et le graphisme de Christelle Galland. Vite le tome 2!
Une découverte en festival, chouette rencontre avec les auteurs. J'ai bien aimé cette histoire pleine de bons sentiments et de belles valeurs. Je ne suis pas la cible mais mon fils a adoré alors j'ai mis 5. De mon côté j'aurais mis 3,5 ou 4.
Bonjour Sega1708, Grand Angle à l'appareil. Nous sommes vraiment navrés du souci rencontré avec vos libraires et nous vous proposons de nous contacter directement pour que nous puissions résoudre votre problème. Envoyez-nous un message privé sur Facebook afin que nous puissions résoudre cela ensemble. Nous convenons que cela est assez inédit comme procédé, mais nous avions estimé que passer par les libraires serait la démarche la plus simple. Elle l'est dans la majorité des cas, mais comme pour toute chose, il se peut y avoir des ratés. Nous vous prions de croire qu'il n'y a aucune malice de notre part. On en discute pour que votre appréciation de l'album ne porte que sur sa qualité et non des soucis logistiques et commerciaux ?
L'arc "Le drame de Shibuya" sur 5 tomes du 11 au 16 est très prenant.
Jujutsu Kaisen est une excellente série Manga, très sombre où les personnages peuvent rapidement "disparaître" dans le cadre de leurs métiers hautement dangereux d'exorcistes de Fléaux.
Cependant, je m'arrête à 3 étoiles au niveau de ma notation, car je ne comprends pas certains tomes (comme ce tome 16) ou certains passages : des nouveaux personnages apparaissent, avec une nouvelle intrigue... ce qui m'embrouille et me fait perdre le fil de l'histoire en cours.
L'intention est louable, et Rebecca Manzoni a fait ses preuves dans ce domaine.
Malheureusement le dessin n'est pas à la hauteur, c'est vite fait, sans saveur, parfois brouillon dans la mise en page... C'est dommage, les histoires rapportées par les 2 scénaristes sont intéressantes...
Si le contexte historique est bien rendu et les dessins de JF Charles toujours aussi magnifiques, je sors déçu de la lecture de cette série. L'approche trop didactique du récit m'a profondément ennuyé. Ni les personnages, ni les péripéties du récits ne sont parvenus à me faire oublier cette impression d'avoir lu un résumé d'une page de l'Histoire chinoise (s'articulant principalement autour de deux événements : la longue marche et le sac de Nankin). C'est intéressant en soi mais ça manque de surprises, d'originalités. On devine le destin de cette jeune chinoise dès les premières pages de l'histoire. J'ai vraiment l'impression d'avoir lu un romande PL Sulitzer. Correct, sans plus.
Les auteurs Ovide et Audrey Lainé sont nées respectivement en 1979 et 1980 et affirment qu'elle ne font ni partie de la génération X, ni Y. Elle sont entre les deux, dans une génération qui n'a pas de nom, ni de label.
Visiblement, elles sont sorties un peu abîmées de leur adolescence et de leur vingtaine. Que dire de ceux qui ont connu la période d'isolement du COVID en 2020 ?!
La génération X (entre 1965 et 1980) (entre 1980 et 2000), c'est celle qui a vécu les crises financières, l'avant internet, et qui reste fidèle aux valeurs de fidélité à l'employeur et au respect de la hiérarchie. La génération Y est celle qui a grandi avec le numérique mais qui a connu également un peu la vie sans internet (le club Dorothée) et sans portable. Elle priorise une bonne qualité de vie au travail. Et puis, il y a cette fameuse génération Z (à partir de 2000) qui arrive sur le marché du travail et c'est la grande démission façon zapping.
En fait, ceux nés entre 1977 (Star War) et 1983 constituent en fait une sous-catégorie nommée les Xennials. L'enfance a été marqué par les K7 et les walkmans mais leur vie de jeune adulte a débuté avec internet. Je fais d'ailleurs partie de cette inter-génération. Du coup, cette œuvre me parle beaucoup pour les références affichées.
Maintenant, il y a des choses que j'ai trouvé un peu poussives comme le fait d'affirmer qu'il y a un paquet d'hommes qui ont le viol sur leur conscience, comme si c'était une norme générale lié au fait qu'il y avait un total silence radio. Pour autant, il ne faut pas négliger les témoignages qui peuvent être glaçants sur cette jeunesse des années 90. L'auteure nous expliquera, non sans raison, que les hommes ne sont pas tous des violeurs mais que tous les viols sont commis par des hommes. Or, c'est malheureusement juste.
J'ai compris qu'il était de question de nous montrer les blocages dans la société concernant le rapport aux femmes mais également les progrès accomplis depuis dans une espèce de prise de conscience collective.
La question est également de savoir quelle société veut-on pour nos filles. L'objectif est de faire des enfants des personnes libres, épanouies, responsables et tolérantes. Tout un programme !
J'ai bien aimé le passage concernant la prise de conscience du danger avec la Manif pour tous quand un million de personnes sont descendus dans la rue prêt à manifester contre les libertés individuelles d'autres citoyens à cause de leur orientation sexuelle. Oui, il y avait sans doute de quoi être inquiet quand on voit que la Cour Suprême aux Etats-Unis est revenue sur le droit à l'avortement. Il y a des remises en cause du droit acquis.
J'ai également apprécié le fait que l'auteure arrive à faire dans la nuance sans totalement noircir le tableau. Elle avouera que le sexe pouvait être également désacralisé dans un moment de tendresse.
Une narration fluide et un trait précis concourt à un roman graphique engagé. J'ai toujours aimé les BD qui ont de la conviction car cela fait forcément avancer les mentalités.
J'adore les histoires de chevalier... Et encore plus les histoires de chevalier où il y a des tournois. Si en plus Ronan Toulhoat est au dessin et Vincent Brugeas au scénario, je suis obligé de mettre la note maximale !
Un troisième tome intensément tendu, presque suffocant tant le scenario de Fabien Nury se resserre autour de Charlotte, impératrice fantoche dans un Mexique hostile où rien ni personne, pas même la nature, ne veut d’elle.
Affublée de son pitoyable et sinistre mari, elle parvient à maintenir, seule, un semblant d’apparences en rassemblant son intelligence et le reste de sa dignité pour essayer de sauver ce qui semble déjà perdu. Elle en devient une grande figure tragique au destin bouleversant.
Mais ce magnifique portrait de femme esquissé par la plume de Nury, aussi beau soit-il, ne serait sans doute qu’anecdotique sans le talent de Matthieu Bonhomme. La grâce de son dessin, la précision de son trait, l’élégance de ses décors, la science de ses cadrages, élèvent « Charlotte impératrice » à un niveau extatique pour la rétine. Aucun déchet, aucune approximation, jamais. Chaque planche, chaque case est superbe et participe constamment à la narration. Une partition parfaite. Et la couverture est somptueuse.
Une leçon de bande dessinée !
2 albums et toujours aucun intérêt à les lire...
un beau dessin ca suffit pas
encore une série vite oubliée
Gros pavé qui contient :
-Punisher Born (bien) : Frank Castle pendant la guerre du Vietnam, avant d'être le Punisher
-Punisher au commencement (très bien) avec Lewis LaRosa au dessin , c'est superbe . La Mafia italienne et la CIA en prennent pour leur grade
-Punisher Kitchen Irish (bien) : Gangs Irlandais aux méthodes terrifiantes, racisme et héritage . Cocktail explosif !
-Punisher Mère Russie (bien) : Guerre du nucléaire, arme chimique et vaccin humain .
-Punisher The Cell, qui est un one shot hors série . Un de mes récits favoris du Punisher .
S'il y a des "runs" à lire sur le Punisher, ce sont clairement ceux-là (édités en intégrales Marvel Icons comme ici, en format Deluxe ou encore en Max Comics tome par tome). Une violence sans borne, un Punisher peu méthodique, tout dans la testostérone et les explosions . C'est sanguinolant, baignant même parfois dans le caricatural sans que ça devienne grotesque pour autant comme on peut le voir avec le run de Dillon .
Cet arc appelé "Punisher Max" est vraiment ce qui se fait de mieux sur le personnage, avec une bonne qualité scénaristique et artistique, globale . Très content de cette lecture, car j'ai régulièrement été déçu par les histoires du Punisher par la tournure ridicule que prenaient certaines scènes .
10 contes absurdes et pourtant qui comme souvent dans l'exercice nous interrogent. Certains se reconnaitront dans le 1er ou l'aimeront moins d'autres penseront le contraire.
Ce qui est sur c'est qu'il faut apprécier l'absurde et ensuite tout un chacun trouvera "conte à son pied" . Dans tous les cas nous sommes interpelés et cela bouscule la société,car toutes ces histoires se situent en limite.
L'auteur réussit à créer à chaque fois un monde bigrement cohérent et inquiétant.
Le dessin est souvent très beau et particulièrement bien réussi. Même si personnellement j'ai moins aimé les passages plus symboliques.
A lire.
J’avais bien accroché au trait de l’américain Dan Panosian sur Slots et voulais voir ce qu’il aurait pu proposer sur cette adaptation qui fait référence à la théorie du chaos. Malheureusement son album nous laisse face à une intrigue sans orientation ni fin, avec un dialogue conclusif qui semble avoir laissé pas mal de monde sur le carreau. Assez nihiliste, l’intrigue suit un scientifique yougoslave qui poursuit des points mobiles sur le Globe, dont l’activation (selon sa théorie) devrait provoquer un brouillard empêchant toute poursuite de la guerre de l’ancienne République de Tito. L’idée est classique et le contexte aurait dû être original, sans que cette dernière guerre de la Guerre Froide n’apporte grand chose à l’idée SF. Pire, on ne comprend pas le lien entre cet aspect géopolitique de fond et ce quichotisme d’un personnage que l’on n’a pas eu le temps de comprendre. On lis donc cet album passivement, en attendant une évolution pour ne voir que drame et progression sans fin. On reste donc sur le carreau, pas vraiment dans la SF, pas vraiment dans la politique historique ni le drame, avec trop peu de clés pour pénétrer le projet de Panosian. L’inverse de ce que proposait l’excellent Ere des anges.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/05/17/au-dela-des-montagnes-le-calcul-du-papillon/
L’intrigue commence comme beaucoup d’apocalypses en science-fiction et chez Liu Cixin, par l’arrivée d’un astre extra-terrestre dont la gravitation provoque l’aspiration d’une colonne d’eau plus haute que l’Everest, que va entreprendre de « grimper » un géologue-alpiniste traumatisé par l’accident qui a coûté la vie à sa cordée. Mais c’est bien au-delà du pitch classique que l’intérêt de l’album se trouve puisque une fois arrivé en haut, le personnage principal va se voir relater la fantastique odyssée d’une civilisation d’androides auto-créés dans un univers minéral fermé. Commence alors un très intéressant récit d’une hypothèse de l’Evolution dans un paradigme totalement différent du notre et qui permet une réflexion profonde sur le type de Développement exotique qui pourrait avoir lieu ailleurs dans l’univers. Tout à son approche scientiste, Liu Cixin imagine ainsi que des charges électriques pourraient allumer des entités minérales semblables à nos amibes primitives, que le Plein peut développer une certaine forme de raisonnement à l’opposé d’un environnement libre ou nous rappelle que la science progresse en réaction à son environnement physique et non sur de seules hypothèses. Tout cela est parfaitement attrayant même si la très grande linéarité de l’album (qui consiste ainsi pour l’essentiel en un récit directe) et l’inadaptation du trait de Ruben Pellejo à ce type d’univers laissent la coquille de l’album assez pauvre. C’est dommage mais montre que la cohérence entre trait et histoire restent centrales en BD.
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/05/17/au-dela-des-montagnes-le-calcul-du-papillon/
Inspiré d’une tradition toute américaine dont le coquinou Frank Cho fut le parangon avec son Liberty Meadows, Labrosse met ainsi en scène un crane complètement barré (le fameux Charlie) qui cumule les catastrophes dans sa recherche d’amusement et de jolies filles, sous les regards mi-désabusés mi courroucés de sa femme, la sublime Baronne. Vous l’aurez compris, on nage bien en absurdie totale dans ces quelques pages NB qui font honneur au dessin et aux formes féminines dans des séquences en pleine page qui n’ont ni queue ni tête. L’auteur propose néanmoins dans ce troisième volume une simili histoire de confrontation spatiale « so-pulp » pour récupérer le chéri prisonnier d’amazones de Venus bien entendu d’une sexualité dévorante et extrêmement sexy.
Disponible en stock très limité, espérons que l’auteur propose prochainement des versions PDF pour permettre au plus grand nombre de profiter de son talent, en attendant, peut-être un nouveau projet BD un de ces quatre.
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/05/19/dead-charlie/
En arrivant à six tomes on peut qualifier Les Spectaculaires de série classique de la BD franco-belge. Avec une qualité moyenne remarquable et deux excellents dernières aventures, voilà nos héros partis sur les traces de Jules Verne dans une enquête plutôt sage en gags et poursuites. C’est peut-être l’habitude qui demande toujours plus de renouvellement mais si les personnages et passages obligés sont toujours drôles, l’histoire en elle-même sur un schéma « whodonit » est un peu découse en reposant sur les explications attendues aux phénomènes paranormaux. En dressant une galerie de personnage importante dans une pension qui nous fait attendre un Cluedo, les auteurs utilisent finalement peu ce qu’ils mettent en place et ce déplacement géographique permanent empêche la linéarité nécessaire à la légèreté d’une aventure d’humour populaire. Ainsi le jumeau du Seraphin Lampion d’Hergé reste inutilisé après être apparu et nos héros, même s’ils ne sont pas des génies, n’ont jamais une piste à suivre avant que survienne l’action de résolution.
On referme donc l’album un peu déçu par une aventure qui semble s’être un peu trop occupé de l’habillage Jules Verne et ses gadgets en perdant de vue l’utilisation pertinente des personnages. Dans cet album les Spectaculaires tournent ainsi en circuit fermé transposable d’une histoire à l’autre. Un problème qu’il faudra penser à résoudre puisque l’on constate depuis maintenant trois tomes que les personnages récurrents créés en restent à l’état de possibilité tout occupés que sont Hautière et Poitevin à garder un format one-shot. Les grandes séries tissent des liens entre albums et il est temps pour les Spectaculaires d’assumer cette maturité pour grandir. La sixième aventure de nos bras cassés préférés reste d’une lecture agréable sur des planches toujours sympa de finesse mais ne restera pas comme le meilleur album de la série.
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/05/24/les-spectaculaires-font-leur-cirque-chez-jules-verne/
Depuis le tristement célèbre naufrage de Lampedusa en 2013, la société civile s’est substituée aux Etats réticents à assumer leur rôle légal de sauvetage en mer par crainte d’alimenter les tensions xénophobes concernant une « submersion migratoire ». Medecins sans Frontières fait partie de ces grandes ONG qui arment des navires. Convaincue que la communication est une arme redoutable pour contraindre les gouvernements, si ce n’est à les aider, du moins à les laisser réaliser leur mission, MSF a proposé à l’éditeur La boite à bulle d’embarquer deux artistes-témoins pour raconter une mission de l’été 2022.
Une des conséquences des hypermédias est de nous habituer aux drames, à la banalité de la perte de vies humaines. L’immense mérite de ce carnet de sauvetage est de nous mettre face à face avec ces sauveteurs, ces migrants, ces êtres humains, dans une urgence qui obère toute velléité de réflexion sur les « appels d’air », sur l' »irresponsabilité », sur l’entretien d’une vague migratoire que certains dénoncent. Jamais il n’est question ici de politique mais simplement d’humanité, de ces valeurs universelles qui proclament dans le Droit de la mer l’obligation de secourir les personnes en danger prioritairement à toute autre mission.
Nous suivons ainsi la mission du Geo Barents au travers des yeux du photographe Michael Bunel et du dessinateur Lucas Vallerie, au travers d’un code couleur qui nous permet de suivre les textes que ce dernier a publié au cours des deux semaines de navigation sur son compte Instagram. Reprenant ainsi le très réussi jonglage des frères Lepage entre photographie et dessin sur leur expédition en Antarctique, cet album utilise la force de chaque média pour décrire de façon expressive (sur le dessin) et en prise sur le vif.
Truffé d’informations documentaires sur le fonctionnement des sauvetages, sur l’intérieur du navire autant que de rencontres avec les membres de la mission, Rescapé.e.s surprend par l’émotion qui nous submerge alors que survient la première embarcation à la dérive. Car contrairement à un froid papier de presse on saisit le ressenti des auteurs dans une vérité crue, celle de gens perdus sur l’immensité, pour qui l’arrivé du Géo Barents est la fin d’un cauchemar. Ils savent que la suite, après débarquement, ne sera pas une partie de plaisir mais ces difficultés paraissent dérisoires face à la peur permanente depuis qu’ils ont quitté leur maison dans les mains des passeurs. Sans s’appesantir sur le contexte politique qui verra les néo-fascistes revenir au pouvoir en septembre 2022, on sent à la fois l’existence d’un droit que les autorités sont contraintes d’appliquer, et le système sécuritaire européen se mettre en place dès les migrants débarqués à port.
Constamment pressé par le temps, le dessinateur alterne croquis rapides et dessins plus travaillés lorsqu’il a quelques heures devant lui. Témoignage directe d’une réalité que la plupart ne veulent pas voir, cet immense cimetière invisible qu’est la méditerranée, documentaire passionnant sur l’organisation et le professionnalisme impressionnants de ces humanitaires dévoués à une évidence, Rescapé.e.s est un album précieux et susceptible de sortir nos populations de leur torpeur et des infâmes concurrences répressives des politiques de droite.
Lire la chronique sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/05/28/rescape-e-s-carnet-de-sauvetages-en-mediterranee/
Alors que se profile en juin le quatrième et dernier épisode de cette seconde saison de l’anthologie fantastique PUNCH!, les éditions Kinaye dénichent une nouvelle pépite en la personne d’Anaïs Maamar, jeune autrice venue du cinéma d’animation et dont c’est la première publication. Et pour une première on peut dire sans hésiter que techniquement ça dépoté! Sous la schéma d’une historiette de fantasy autour de l’adoption et de la différence (un ex-paladin-lapin adopte un bébé dragon qui ne sais pas dans quelles conditions il est venu au monde), l’autrice assume un format compact concentrant pratiquement son récit en unité de temps et d’action, simplement aéré par un récit du passé du lapin. Cela permet de ne pas se disperser et de développer l’univers visuel avec cette très chouette maison qui semble conçue comme dans un jeu vidéo (point commun avec plusieurs artistes de la collection Punch!) et un chara-design où Anaïs Maamar se fait plaisir. Dans le même esprit graphique que le précédent épisode de Valentin Seiche, Coriandre et Estragon est autrement plus lisible et jouit d’une colorisation simple mais terriblement efficace.
Il est toujours aussi agréable de découvrir de jeunes talents pour lesquels Kinaye apparaît désormais comme une pépinière reconnue et mérite toute l’attention des amoureux du dessin. Avec une coloration plus fantasy et plus classique que la précédente saison, Punch! propose toujours des plaisir de lecture simple avec l’envie de suivre ces auteurs dans leurs prochains projets. Et il est certain qu’Anaïs Maamar fait partie des talents qui risquent d’exploser dans les prochaines années.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/05/29/punch-saison2-coriandre-et-estragon/
L'auteure Luxi raconte ce qu'il lui est arrivé en Chine alors qu'elle y avait amené son petit ami français Jean pour faire un tournage d'étudiant dans le cadre d'un diplôme de fin d'études. Ils sont alors accusés injustement d’espionnage par la police locale qui use des stratagèmes les plus infectes.
C'est un épisode qui illustre que la Chine ne souhaite vraiment pas d'incursion étrangère aussi pacifique soit-elle. Il y a des choses qu'on ne peut faire dans une dictature communiste. Les enfants de cette Chine moderne vont devoir ouvrir les yeux bien grands pour comprendre et sortir d'une certaine forme de naïveté.
A la base, le reportage était sur une amie de Luxi qui se faisait persécuter par sa famille et son village pour être lesbienne ce qui n'est pas conforme dans ce pays.
A noter que cette BD va aborder la délicate question des Ouïghours qui sont totalement persécutés par la Chine. Les camps de concentration sont juste des centres de formation professionnelle à disposition d'individus en difficulté pour les préserver du terrorisme. On y croit vraiment !
Maintenant, sur la BD elle-même, je l'ai trouvé un peu déconstruite avec un enchaînement pas toujours évident pour garder le fil. Cela se perd parfois en bavardage inutile ce qui casse le rythme d'autant que c'est plutôt assez long. Bref, si sur le fond, on ne peut que comprendre la démarche de l'auteure, sur la forme, ce n'est pas franchement l'idéal.
Cette œuvre est tout de même assez utile pour dénoncer le rêve chinois à qui on peut sans doute préférer le rêve américain. C'est la douche froide pour ceux qui pensaient en 2015 que le régime de Xi Jin Ping allait s'ouvrir. Il s'est totalement fermé. Par ailleurs, il soutient les pires dictatures au monde comme la Corée du Nord ou encore le régime de Poutine dans sa guerre invasive et meurtrière en Ukraine. Il ne faut jamais l'oublier.
Le dernier album de la première saison de "Sept". La quatrième de couverture proclame fièrement, sur chaque album, "7 histoires complètes à découvrir dans une collection d'exception". Une collection d'exception, vraiment? Outre les titres généralement médiocres dans l'ensemble, aucun album ne contient de cahier graphique supplémentaire en fin d'album, de dossier recherche, d'entrevue, de dos toilé... rien! Qu'est-ce qu'elle a donc d'exception, cette collection?
Encore une fois, des prisonniers sur la lune, c'est une excellente idée. L'histoire me rappelle un peu le "Retour à 0" de Stefan Wul. Mais il ne suffit pas d'avoir de bonnes idées pour être capable d'écrire de bons albums. Trop d'incongruités, d'improbabilités, comme la condamnation express du scientifique, par exemple. Impensable! Ensuite, la fin est trop expéditive, cette idée de mutation trop peu exploitée, et certains éléments sont incroyables, comme la cage aux papillons qui laisserait pratiquement passer n'importe quoi!?
L'album a le mérite d'avoir su introduire une prémisse dont les enjeux vont piquer notre curiosité, mais le voyage et la conclusion se révéleront certainement décevants pour la plupart des lecteurs.
Gros potentiel pour cet album. Le pays du soleil levant jouit d'un cadre souvent aimé des lecteurs, ce qui rend les BDs y prenant place plus facilement appréciables, je dirais.
L'idée est superbe, avec ce vieux yakuza qui raconte un peu sa vie et celle de ses compères. Son ascension jusqu'à sa chute. Malheureusement, l'exécution laisse à désirer. Certains personnages m'ont également déplu, comme celui de Samon, trop extrême à mon goût dans son langage mi-français mi-anglais. Je n'ai pas du tout adhéré au rebondissement final non plus.
Par contre, chapeau à Morvan pour son dévouement à l'authenticité historique japonaise, comme le japonais écrit de droite à gauche horizontalement, chose qui n'existe plus depuis le milieu du 20e siècle!
Je n'ai pas adoré l'album, mais c'est l'un des meilleurs depuis le début de la série.
Mouais. Comme d'habitude, l'idée était bonne sur papier... euh... était bonne dans la tête des auteurs, sûrement, mais une fois dessinée, manquait cruellement de rythme et de personnages convaincants. Les dialogues également manquaient de finesse. Et le retournement de situation en fin d'album m'a paru tiré par les cheveux, voire carrément improbable. Gros bof.
Hmmmm. Normalement je suis assez frileux quand on parle de christianisme en BD (parce que c'est toujours négatif), mais ici, ce n'est vraiment pas aussi mauvais que prévu. Je ne sais pas quelle était l'intention d'Ayroles en écrivant cette BD, mais j'irais même jusqu'à dire qu'il y avait quelques éléments positifs ici et là, même si, bien sûr, le tout demeure une caricature assez grossière qui a pour but l'humour avant tout.
Bon, ceci étant dit, cette aventure de sept moines qui doivent évangéliser les Vikings est assez drôle, avec de bonnes idées. Je ne me suis pas du tout ennuyé lors de cette lecture, ce qui est déjà bien pour cette série assez mal entamée!
Après l'exceptionnel "Jamais je n'aurai 20ans" puis le très quelconque (vu de moi!) "Les guerres silencieuses", l'auteur clos cette saga familiale par son autobiographie.
Ca se lit gentiment, mais ma déception vient du fait que je n'ai pas eu le sentiment que l'auteur nous montre en quoi la chute du franquisme a rendu singulière cette fin d'adolescence, ce passage à l'âge adulte pour cette bande de potes fan de Métal.
Finalement, ça m'a assez fait penser aux histoires de Lucien dans les BD de Margerin et on pourrait trouver les mêmes attitudes, les mêmes errements, les mêmes interrogations chez n'importe quelle personne de leur âge dans une démocratie établie depuis longtemps.
Un raté, pour moi, de n'avoir pas développé ce point.
Je trouve cela dommage surtout que je n'ai pas, non plus, identifié de messages portés par l'auteur (à part la tolérance de sa mère, beaucoup rêveraient d'avoir la même!) pour tirer expérience de sa vie. Du coup, ça fait presque un peu mégalo : Je parle de moi!
Cet album a cependant le mérite de m'avoir replongé dans ma propre histoire aux différentes époques évoquées. Ah! Ces fameuses cassettes au Chrome qui valaient une blinde!!!
L'ensemble est mignon, mais pas de grosses émotions.
Boff....
De la guerre d'Ifni on n'apprendra rien. C'est comme si on parlait de la guerre d'Algérie uniquement vue depuis la vie au quotidien dans une caserne. C'est un peu décevant pour le curieux que je suis!
Finalement, ce sont des scènes de vie et surtout on passe en revue des personnages parfois attachants, parfois répugnants, la bêtise de ces "petits chefs" qui font tout pour écraser les autres sous leur maigre pouvoir.
La vie, quoi ... Et pas sûr que ce soit spécifique aux dictatures.
Par ailleurs, je ne sais pas si c'est moi ou le scénario, ou la traduction, mais par moments j'ai eu des incompréhensions.
Pas un mauvais album, je l'ai quand même lu avec plaisir. Mais rien qui m'ait fait vibrer.
J'ai beaucoup aimé ce projet qui va se découper en deux. Sur un page, on voit la réalité et sur l'autre la vision de Jasmin qui est schizophrène. L'objectif des auteurs était de démontrer que notre vision du réel peut être également subjective. Le thème est celui de la santé mentale mais c'est surtout la perception qui est la pierre angulaire.
Il est vrai que le final laisse totalement pantois tant la démonstration est quasiment parfaite. On ne peut que souligner une virtuosité au niveau du scénario qui a été dignement élaboré et mûrement réfléchi.
A noter que les planches de droite (la vision de Jasmin) sont réalisées par François Lapierre et celles de gauche (la réalité) par Voro. Le style graphique n'est pas vraiment le même pour bien faire la distinction.
A un moment donné, il va y avoir une certaine interaction ce qui rendra ce récit encore plus intéressant. Par contre, le titre est un peu trompeur car il ne s'agit nullement d'une histoire d'espionnage. Il aurait été judicieux de trouver quelque chose de plus adéquat.
C'est certes de la BD concept mais tellement innovateur et original qu'on ne peut que succomber.