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J'adore cet album, c'est à la fois l'atmosphère de mystère avec ses décors embrumés et l'action toujours palpitante qui suit nos héros dans leurs pérégrinations qui nous dépayse. Du très grand Vernes et les dessins fabuleux de William Vance qui signent avec cet opus probablement l'un des meilleurs chapitre de la série.
Un album de qualité moindre mais toujours aussi impeccablement dessiné par Vance. C'est à la fois dépaysant et très divertissant. Les décors sont remarquablement mis en valeur ainsi que les poursuites automobiles !
Après Kenya, Namibia et Amazonie, nous retrouvons de nouveau l'espionne Kathy Austin au service de sa Majesté en Ecosse pour des vacances qui ne lui seront pas reposantes du tout.
Ce nouvel arc permet d'admirer les magnifiques décors du Nord du Royaume-Uni entre lochs, landes et falaises escarpées. Les auteurs nous proposent de revenir sur une partie de la jeunesse de l'héroïne, le tout entrecoupé d'espionnage, d'apparitions surnaturels, de 'crop circles' et autres méchants russes intriguant autour d'un mystérieux artefact.
Le dessin manque parfois de détails mais dans l'ensemble, la copie rendue par Marchal est de bonne facture. L'intrigue est bien menée sans réellement de temps mort.
Les nouveaux personnages sont bien campés et il faut noter le 'retour' d'un personnage de l'arc amazonien qui était parti mener une enquête pour la Bram Stoker Society en Transylvanie et aux États-Unis. Son retour demeure encore un mystère par bien des aspects.
Ce nouvel arc est appréciable à lire avec un bon whisky à côté.
Une histoire mystérieuse de poupées contrôlées à distance pour commettre des crimes par Monsieur Ming : il n'en fallait pas moins pour faire de cette aventure un classique de Bob Morane grâce au talent de William Vance qui parvient à y insuffler un dynamisme rare. Culte !
Suite des aventures de l'agent-secret anglaise Kathy Austin, envoyé au fin fond de la jungle amazonienne à la recherche d'une créature difforme. En parallèle, d'anciens nazis cherchent à retrouver un sous-marin abandonné, objet de beaucoup de convoitises.
Léo et Rodolphe continuent les aventures de l'espionne anglaise après Kenya et Namibia, avec toujours le même cocktail teinté d'exotisme, d'animaux, de surnaturel pour un menu copieux mais plaisant à suivre.
Le personnage de Jo est l'élément-pivot de cette aventure, objet de frayeur et de dégout à la manière d'un 'Elephant Man', d'ailleurs tout le folklore associé est présent (freaks, masque et autres expériences sordides). Les nouveaux personnages sont assez truculents, je pense au révérend fan de jazz et porté sur l'alcool et les femmes, le consul désabusé, le marin brésilien, la cantatrice allemande…
La fin m'a paru par certains aspects un peu expédié, mais le plus problématique pour moi aura été l'enquête des deux anglais en Roumanie et aux Etats-Unis traitant de vampirisme et d'extra-terrestre à la Roswell, cela ajoute inutilement de la matière et ralentit le tempo des intrigues, pour une histoire qui pouvait uniquement se focaliser sur la mission de Miss Austin.
Une nouvelle aventure de science-fiction de Bob Morane sous de nouveaux auspices : le talent de William Vance aux dessins permet à la série d'acquérir ses lettres de noblesse. Cet opus est de tout premier ordre mêlant action et suspense. A lire et relire avec la même passion !
Une aventure rondement menée avec tous les poncifs du genre : dangers dans la forêt, indiens et malédictions ancestrales et belle jeune femme en détresse. On est en terrain connu mais les dessins de Forton font la différence avec en prime un méchant classique.
Le dessin et la coloration sont de qualité. je ne trouve pas que le scenario soit si ressemblant aux autres volumes de la série (mais peut-être faudrait-il que je les relise). N'étant ni biologiste, ni zoologue, je ne me soucie guère de la crédibilité scientifique de l'histoire... j'ai passé un bon moment.
Une fantastique aventure mélangeant le genre cape et épée et la science-fiction. Le scénario d'Henri Vernes est captivant et les dessins de Gérald Forton de toute beauté. Parmi les meilleurs opus de la série, sans conteste !
J'ai toujours apprécié les récits de Corbeyran que cela soit par exemple la saga des Stryges ou « Le régulateur » qui fut d'ailleurs l'une de mes premières découvertes en matière de BD plus mâture que les traditionnels Tintin ou Astérix. Il a été pour moi un auteur clé et un formidable raconteur d'histoires.
Dans la préface, Corbeyran fait le point sur ces dernières années où il a clos certains chapitres. Il nous explique qu'il se réinvente dans un nouveau format, un nouveau concept de BD tout en reprenant son expérience en matière de fantastique. Je dois bien avouer que j'approuve ce type de démarche.
Il est vrai que ces dernières années, il a multiplié les sagas familiales sur le thème de l’œnologie, de la gastronomie, du parfum et du luxe en général. Il semble se démarquer avec ce titre afin de conquérir un nouveau public.
Le cimetière des âmes fait assez comics américain dans le concept. Le dessin est plutôt réussi et le rythme assez soutenu. Nous voilà embarqués dans un nouvel univers qui se démarque un peu.
Je ne sais pourquoi mais j'étais passé à côté de ce titre lors de sa sortie. Il faut dire qu'il y a eu le COVID tout de suite après.
Je ne comprends pas vraiment à ce stade qui est le linceul qui souhaite couvrir la terre d'une armée de mort. On n'a pas l'impression que le monde soit à la Walking Dead. Cependant, il y a des agents d'une unité spéciale qui s'activent pour éviter cela.
Bref, la lecture sera fort agréable avec une aventure mêlant le paranormal avec le fantastique.
Un second numéro un peu en deçà par rapport au précédent. Les dessins de Forton font toujours mouche mais le scénario reste un peu mièvre. L'ambiance western sied bien d'autant que Gérald Forton est un habitué du genre et ça se voit. Une bande dessinée qui se laisse facilement lire. On passe un bon moment !
Un album qui inaugure la collection Altaya. Une aventure rondement menée avec un scénario riche en rebondissements sur des dessins de l'excellent Gérald Forton. Son style à la fois dynamique et plein d'exotisme convient parfaitement au héros de Vernes. Le charme des années soixante en prime !
Le premier épisode du volume est un #0 commun aux deux séries où les deux Captain America combattent Zola. L'action commence directement et ne faiblit pas du numéro remplit de ping pong verbal entre les deux héros. Cet épisode est écrit par les trois scénaristes en place sur les deux séries et finit sur un teasing des menaces à venir dans les deux titres.
Sam Wilson et le Falcon suivent ensuite une piste donnée par Misty Knight sur un Traffic de sérum du Super Soldat qui s'avèrera plus compliqué que cela.
Notre héros va faire le tour de la planète à la James Bond pour lutter contre un complot bien plus important qui vise l'intégrité de deux nations dont les USA.
Le coté positif est le graphisme avec un RB Silva dynamique qui sait varier les compositions de planches mais qui ne tient pas les délais et est souvent supplée par des artistes moins doué. Dommage que l'éditorial n'est pas pu commencer la production bien plus tôt avant la publication pour avoir au moins un arc complet du dessinateur.
L'intrigue, elle, reste sympathique et se suit agréablement mais elle n'arrive jamais totalement à convaincre. Peut-être déjà car Sam Wilson n'est pas au départ le héros le plus globe-trotteur et international. On croirait aussi lire un patriotisme presque plus proche de Steve Rogers que de ce qu'on sait de Sam Wilson. Enfin, le voir tenir tête à main nue contre certains experts du combat laisse un peu songeur. D'autre part si le complot ne cesse d'évoluer et d'impliquer tout un tas de monde, il reste assez peu visible. Les points sur des trafics humains, l'immigration, le racisme sont eux aussi peu incarnés, je dirais.
Il en résulte une lecture plaisante mais qui ne marque pas. Une série sympathique mais assez banale en somme.
Un troisième tome assez didactique pour le sujet traité (ça fera du bien à plein de lecteurs) - bien dans la lignée des 2 premiers tomes en fait, avec plein de sensibilité ici et là, et de l'action aussi.
Le sujet principal est dur et son traitement ne tombe pas dans la lourdeur à laquelle on pourrait s'attendre. C'est bien fichu, et j’ai franchement beaucoup aimé.
La forêt est à l'honneur avec ce titre qui nous présente un monde où les arbres ont repris leur place suite à une grande catastrophe ayant balayé le monde. Les survivants vivent dans des cités néo-féodales quelques siècles après.
On va suivre les aventures d'un comte à savoir Cocto et de sa fille rebelle Blanche qui s'aventure en territoire dangereux dans la grande forêt centrale occupant tout l'espace de ce nouveau monde apocalyptique.
Il est question de prise de pouvoirs dans un monde où la République n'existe plus. Oui, les républicains ont été battus et il ne reste plus que le retour de l'aristocratie et de la noblesse pour soutenir le pouvoir. Bref, encore une intrigue de palais pour le moins classique.
Ce qui est intéressante avec cet univers, c'est le mélange entre la féodalité et des aspects plus modernes. Ainsi, les joutes ont lieu sur des vélos cross. Bon, ce n'est pas facile quand on porte une armure...
Le dessin m'a paru assez fade au niveau des couleurs ternes ce qui lui donnent un ton assez étrange mais qui passe finalement bien avec une certaine originalité. Il faut dire que la mise en page est assez efficace pour nous présenter la flore et la faune de cet univers forestier.
Au final, on pourra se laisser tenter par cette variation qui donne lieu à un futur possible avec comme moralité qu'il faut respecter la nature et notamment la forêt. Bref, une ode à la nature.
Quelle misère pour mon premier avis, alors que j'ai probablement bien mieux à raconter... dessin plus que maladroit, scénario d'une lourdeur indigeste incroyable. Que dire de plus, certains Blake & Mortimer v2 sont peut être passables, mais là c'est vraiment le bas du panier. Quel dommage de gacher une si belle idée que de voir une suite au Rayou U.
Un album qui raconte davantage un drame que des poursuites automobiles. Dans cette histoire, notre héros passe au second plan pour mettre en lumière les préjugés que l'on peut avoir envers les inconnus quel que soit sa nationalité ou ses origines sociales. C'est là toute la force de la série : parvenir à nous intéresser aux péripéties que vivent les personnages et ce qu'ils ressentent. Graton parvient à nous rendre le tout divertissant. Je n'irai pas par quatre chemins, cette série est vraiment géniale et cet opus est très bon !
D'abord interpellé par cette couverture flamboyante, le synopsis à terminé de me convaincre . Cette oeuvre de Jonathan Hickman est un petit bijoux visuel, esthétiquement originale, artistiquement superbe . Cependant quelques défaut viennent ternir son image .
A propos du scénario, nous traversons le temps pour participer à cette uchronie révolutionnaire dont l'objectif est d'oeuvrer pour le bien de l'humanité . Les religions, la politique et le genre humain en prennent pour leur grade à travers des tirades qui n'en finissent plus, parfois intéressantes et malheureusement trop souvent verbeuses (à tel point que plusieurs fois nous sortons du domaine de la bande dessinée pour un genre théatral) . Le lecteur, s'il n'est pas à 100% de ses facultés peut très rapidement se perdre, s'ennuyer ou pire , s'endormir . L'histoire prend un temps non négligeable à se mettre en place pour finalement très peu d'action (Il y a pourtant matière à faire avec cette période historique), et surtout pour un dénouement qui tombe comme un cheveux sur la soupe .
Je partage la plupart des réserves émises sur cet album. Le dessin est assez médiocre en général, avec des cases carrément bâclées et pratiquement caricaturales, à côté de certaines plus travaillées et acceptables. Les couleurs sont décevantes, alors que celles de Rayon U (surtout celles d'origine dans Bravo!) participaient à la fantasmagorie de l'album. Le scénario, quant à lui, présente un réel ventre mou avant de retrouver un peu d'allant vers la fin. En fait, Van Hamme n'a pas réellement su exploiter le "piège" originel de Jacobs avec la multitude de personnages sans réel "héros" (à l'opposé de B&M + O). Bref, ce n'est pas vraiment une déception car on n'attendait pas vraiment de suite au Rayon U, mais plutôt un album assez inutile, qui finira en deuxième ou troisième rangée dans les bibliothèques, ou servira de livre-martyr (celui que l'on tire pour ne pas abîmer les autres quand les rayonnages sont pleins à craquer).
Pour la petite histoire, j’ai acheté directement cette BD car j’ai été attiré par un graphisme assez avenant. Il est vrai que c’est typiquement le genre de dessin que j’aime bien qui met les personnages en valeur grâce à l’expressivité. Les couleurs vives sont d’ailleurs également assez attirantes.
Je n’avais pas entendu parler de ce titre à sa sortie pourtant assez récente. Généralement, je suis plus ou moins au courant de toutes les sorties mais il peut y avoir des loupés. Je me rappelle également que j’ai souvent eu de bonnes surprises en procédant ainsi. Cependant, parfois, l’achat est impulsif et ne se justifie pas vraiment après lecture.
On commence par faire connaissance d’un petit garçon à savoir Zach la veille de Noël. Il vient de perdre son père qui a rejoint le paradis. Sa jeune mère le couche mais il se réveille en pleine nuit afin de surprendre le Père Noël. Il y parviendra mais le Père Noël couche avec sa mère ce qui provoquera un violent choc puisqu’il tombe de la fenêtre.
Maintenant, j’aurais envie de dire que la jeune maman a le droit de refaire sa vie et de prendre du bon temps, même avec un gars qui travaille à faire le Père Noël durant cette période de l’année. Cependant, on nous le présente comme quelque chose de traumatisant pour ce jeune garçon.
Par la suite, ce garçon va devenir un beau jeune homme qui semble totalement à côté de la plaque il offre par exemple des ampoules en cadeaux successifs à sa petite amie qui le quitte sur le champ. Bon, au moins, elle ne pourra pas lui reprocher de ne pas savoir changer une ampoule.
Visiblement, il va rencontrer Clélia, la championne incontestée du cinéma pornographique, mais sans savoir précisément sa véritable profession. Il se l’imagine danseuse un peu exotique. Il reste toujours dans ses délires d’ampoule en imaginant pouvoir éclairer toute la Corse en rose bonbon afin d’attirer son attention.
Oui, on nage dans le très léger et le loufoque avec pour message qu’il ne faut pas se juger mais laisser place à l’amour car tout est toujours possible. Je veux bien le monde selon Zach qui correspond plus à un fantasme qu’à la triste réalité.
En effet, il y a de la tendresse et des bons sentiments qui manquent parfois à notre monde. C’est toujours bien de lire des lectures positives même s’il faut accepter un certain manque de consistance.
Une BD feel-good sympathique à découvrir pour apporter un peu de joie dans nos vies. Du pur divertissement.
== Avis pour le premier cycle, c.-à-d. Aldébaran ==
Enfin, j'ai lu le premier cycle de cette série tant adulée. J'avoue qu'il m'a fallu du temps pour me lancer dans cette lecture, parce que je trouve le dessin archi laid. Mais je dis toujours qu'en BD, c'est le scénario qui prime, alors il faut bien que je joigne l'acte à la parole.
Je ne m'étendrai pas sur le scénario, puisque je crois que je n'apprendrai rien à personne en résumant quoi que ce soit ici. J'avoue qu'il m'a été difficile de ne pas enchaîner les albums les uns après les autres après le début de ma lecture.
C'est avec les créatures imaginaires que Leo réussit à tirer son épingle du lot, l'imagination est bien au rendez-vous et elle nous captive par sa fécondité. J'avais vraiment hâte de comprendre quelle était cette créature au pouvoir de métamorphose. Hélas, le cycle se termine sans réelle réponse. Peut-être viendra-t-elle plus tard?
Leo passe aussi beaucoup de temps sur ses personnages et sur leurs amourettes. Cela permet, certes, de les développer et de donner à chacun une personnalité distincte, mais on se demande parfois si on ne perd pas un peu trop de temps sur ces relations qui paraissent évoluer en marge de l'histoire principale.
Je dois quand même rendre à Leo ce qui appartient à Leo : il a su retenir mon attention tout au long du récit. J'espère qu'un jour nous saurons si une civilisation s'est installée sur Aldébaran avant les terriens ou si c'est la mantrisse qui arrive d'une autre planète. Parce que je sais que le prochain cycle, Bételgeuse, suit plutôt une histoire parallèle à celle d'Aldébaran.
Quoi qu'il en soit, pas déçu d'avoir finalement commencé cette série!
"La chute" est une série post apocalyptique qui se singularise par son background austère, actuel et réaliste, puisqu’il n’y a ni zombie, ni fin du monde, mais un inévitable effondrement de la société provoqué par de multiples facteurs conjugués.
Elle n’est cependant pas parfaite et après 3 tomes, ses défauts sont toujours les mêmes : découpage étrange et narration parfois mal cousue qui provoquent des à-coups dans la fluidité. Mais on pourrait tout aussi bien considérer que c’est le « style Muralt » et il n’est pas non plus dénué de qualités : une histoire plutôt accrocheuse et crédible sans aucun des clichés habituels du genre ainsi que des personnages atypiques qui ne suscitent pas forcément la sympathie. Je mets ce dernier point au rang des qualités, car ces personnages n’ont pas vocation à être des héros intrépides et valeureux. Ils sont comme vous et moi avec leur courage, certes, mais également leurs lâchetés et leurs faiblesses. C’est assez peu fréquent dans le paysage de la BD et j’apprécie la façon dont l’auteur s’en empare et le traite.
C’est à mes yeux une série solide que je continuerai à suivre.
Scénario qui va traiter de thèmes difficiles tel que la mort, la rédemption, l'acceptation et la remise en question de soi , sa place dans la société etc ... Tout cela sur fond d'histoire d'amour traditionnelle entre le beau gosse du lycée et sa meilleure amie marginale .
L'auteur parvient parfaitement à jouer avec les sentiments contraires, use de nombreuses références culturelles (Ghost avec Patrick Swayze, le destin de Lisa, Angelina Jolie et quelques autres) et intègre des discours (trop) explicites dans un monde onirique pour ne pas perdre complètement le lecteur . Guillem March s'amuse également à nous déboussoler visuellement en passant d'une scène semi érotique à un évênement tragique, puis du réalisme au fantastique en quelques cases . Cette "Karmen" n'est pas dénuée d'humour, même s'il faut apprécier le genre salace, ce qui est paradoxal car graphiquement la nudité dans cette histoire est utilisée à des fins philosophiques voire religieuses (bon même si certaines positions semblent cocasses) .
Ce fût une lecture sympathique, esthétiquement plaisante . Les thèmes abordés me parlent, même si je lui aurais préféré un récit plus mature . Cependant, c'est justement cette légèreté qui fera son succés et permettra à un public plus sensible/fragile d'aborder des questions philosophiques difficiles, aisément .
Dessin très correct , scénario pas plus alambiqué que le précédent ... ça peut aller dans l'ensemble .
Mais ..... je rêve où ces abrutis de pilotes de l'USAF font atterrir leur C-130 Hercules à contre-sens sur le porte-avions (page 43 cases 1 et 2) ?
Mais ... je rêve encore ou bien ? Ce bon vieux Buck démarre sa mission ultra secrete à bord d'un proto en phase d'essais depuis la base d'Upsalla en Suède (pays neutre en 1958 .....) pour la terminer à Tromso , en Norvège où fort logiquement stationne un Saab J 29 Tunnan de l'armée de l'Air Suèdoise . Oauis, ouais , ouais !!!
N'en déplaise à l'Honorable Hervé26, à l'âge d'Or des Buck Danny , Jean-Michel Charlier n'aurait pas osé de telles farfeluosités !!!
Contrairement aux "gardiens du temple Jacobs", dont je fais partie, je ne trouve pas cet album aussi catastrophique qu'on le dit.
Point par point :
- Il est dit que c'est une opération commerciale. Oui et alors ? Un éditeur est rarement un philanthrope. Vouloir monter une opération commerciale n'a rien de condamnable. Jacobs lui-même de son vivant ne devait pas travailler pour la gloire.
- vouloir donner une suite au rayon U. Je trouve que c'est une bonne idée. Qui est capable de dire que Jacobs n'ait pas approuvé. Pourquoi ne pas tenter l'aventure ?
- Il est dit que le scénario est indigent. Il n'est certes pas à la hauteur de ce que l'on peut attendre de Van Hamme. Mais je n'ai jamais trouvé que le rayon U tome 1 était un chef d'oeuvre. Le scénario de Jaobs est lui aussi rempli d'incohérences et de raccourcis sommaires. On le parcoure avec indulgence. Rien à voir avec ce qui allait suivre.
- Il est dit que le dessin est catastrophique. Pas d'accord, il y a un réel effort de reprendre certains plans chers à Jacobs. L'album sur le plan graphique est rempli de clins d'oeil . Pour moi c'est un hommage. Il y a des maladresses dans les proportions de certains personnages mais de là à condamner l'album uniquement pour cela, je ne cautionne pas.
- il est dit que la colorisation est nulle. Pas d'accord encore une fois. Elle est dans le style de l'époque. Beaucoup de couleurs pastels. Je trouve l'ensemble assez réussi.
Je pense que ce qui dérange certains réside dans le fait que les personnages tombent amoureux, sont jaloux, forment des couples, veulent vivre ensemble. Le tout sous forme de happy end à la sauce Hollywood. C'est vrai que Jacobs ne nous avait pas habitué à de tels dénouement un peu "fleur bleue". C'est là ma principale réserve.
En conclusion, je ne serai pas contre un tome 3. Il faut peut-être que la licence perdure. Donnons leur chance aux auteurs. On verra bien.
On dit que le meilleur ami de l’homme est le chien. C’est vrai. Cependant, en l’espèce, il s’agit surtout de suivre un vieux camarade de foot qui semble jouer le suiveur.
La thématique est celui de l’ami envahissant qui vous veut du bien. En réalité, il s’agit d’un suiveur qui a toujours été un peu jaloux de notre héros Kévin qui du haut de sa quarantaine est sur le point de divorcer pour passer à autre chose. Il faut dire qu’il porte bien son nom car il pourra s’avérer assez exaspérant voir pathétique par bien des côtés. Cependant, on va apprendre à l’aimer au travers des situations plutôt rocambolesques où il va lâcher prise.
En fait, il y a 20 ans, il avait connu la fille de l’entraîneur, une certaine Cécile qui l’a également poussé dans ses études de médecine. Elle est partie en Afrique afin d’aider les populations les plus pauvres alors que notre héros a sombré dans une vie parisienne pour s’occuper du colon des patients. On peut dire d’une certaine manière qu’il s’agit bien d’une histoire de cul.
L’ami en question va être assez envahissant et ne jouera pas souvent franc jeu ce qui entraînera des situations pour le moins assez cocasses. On est dans un récit doux-amer à la manière du cinéma français avec ce qu’on peut appeler le renouveau de la comédie.
J'aime toujours autant le trait graphique de Nicoby qui oscille entre légèreté, autodérision et humour. Bref, c’est à la fois un trait assez réaliste et expressif ! La lecture s’avère plutôt facile. Il y a un côté amusant notamment dans la répartie et les répliques. Bref, le dessin empreigne sur le récit avec cette légèreté de ton.
J'ai trouvé cette œuvre assez sympathique malgré son côté un peu lourdingue parfois. Humour et autodérision seront au rendez-vous pour partager un bon moment de lecture.
Oufffff. Par où commencer?
Bienvenue dans le "monde des otaku". On veut tellement vous montrer à quel point on connaît la culture japonaise qu'on vous bombarde sans cesse de termes japonais sans jamais vous en donner une définition. Le novice s'y perdra. Sauf que, celui qui a retranscrit le texte de la BD à l'ordinateur était sûrement un peu perdu, lui aussi! On retrouve, par exemple, le terme "honbucho" et un peu plus tard, "honbusho", dans le même tome! Bien sûr, le bon terme (本部長) se translitère avec le 'c' et signifie dans le contexte de la BD "chef/capitaine de police" ou un titre semblable.
Il y a aussi une fixation sur le terme "j-horror" alors qu'il n'existe pas ou peu en japonais -- on dit tout simplement des films d'horreur, surtout si les personnes qui parlent sont Japonaises comme dans la BD!
Mais tout y passe, y compris les dessins! Il y a des références à la tonne! Sauf que je ne l'aime pas non plus, je trouve les visages trop étranges, et ils changent parfois dramatiquement de forme d'une case à l'autre. Et ce n'est pas tout, il y a en plus des problèmes de cohérence. Il y a une scène où une femme reçoit un plateau de nourriture dans une salle fermée, et ledit plateau disparaît complètement de l'image comme par magie quelques cases plus loin alors qu'on voit la salle en entier!!
L'histoire suit à la fois une étudiante qui veut approfondir le phénomène otaku et des inspecteurs de police qui traquent un tueur en série. Est-ce que vous voyez où ça s'en va? Les personnages ne m'ont jamais semblé très crédibles, ni même sympathiques, et l'intrigue manque cruellement d'énergie.
Diptyque complètement raté pour moi.
La première apparition de la Schtroumpfette qui va semer la discorde au sein de nos petits amis bleus. Un classique mais aussi un incontournable magistralement concocté par Peyo. L'album a le même défaut que le premier numéro de cette collection : il manque l'épisode présent dans la publication classique, à savoir "La faim des Schtroumpfs" ... ce qui oblige à acheter l'édition normale si vous voulez le lire !
Une histoire Post Peyo écrite avec talent et très bien dessinée par Alain Maury. Les allusions au mythe du bon sauvage de Rousseau mais destiné à un public plus large. Le bon point de cet album est de faire revenir Gargamel, l'éternel méchant de la série : gage de qualité !
Une histoire très drôle qui aborde le thème de la démocratie et de l'élection au suffrage universel (Façon Schtroumpf !). Peyo n'est jamais aussi bon que lorsqu'il met le doigt sur les habitudes de nos congénères, et dans cet album, il s'en donne à coeur joie. En prime cinq petits sketchs. Dommage que l'édition ne soit pas identique à la publication classique car on a une histoire en moins.
Une série de bande-dessinée ayant pour thème… le café.
Nous suivons les pérégrinations en Amérique Latine d'Albane Laroche, une spécialiste du café grâce à un odorat plus affuté. Cette dernière travaillant pour une société de commerce équitable, se retrouve plongée dans une sombre histoire impliquant des traders de Wall-Street, des Colombiens susceptibles, des commerçants brésiliens aux abois, des dirigeants avides d'argent…
Corbeyran est au scénario et il connaît bien son affaire. L'écriture est classique mais efficace et les péripéties s'enchaînent sans déplaisir mais sans réel investissement de ma part. En effet, il manque des scènes un peu plus 'marquantes' et des personnages plus haut en couleur: ici c'est très réaliste et terre à terre. En soi, ce n'est pas mauvais, cependant rien qui ne m'ait réellement surpris ou sorti de ma zone de confort.
Ce triptyque a au moins le mérite de proposer une approche didactique vis à vis du café: c'est notamment expliqué par des dialogues entre Albane et son assistant brésilien.
Cela se laisse lire sans déplaisir mais rien d'inoubliable pour ma part.
Bof, ça déroule platement et sans grande originalité … j’attaque, je me venge, etc … perso je n’arrive pas à accrocher à ce cycle.
En outre j’ai trouvé la mise en page bien trop chargée sur ce tome.
Métaphore tennistique, le premier cycle jouait en première série, là on est en troisième série …
Et toujours l’encre bleue sur fond noir !
Allez, je mets une pièce sur une fin certaine pour Alissa … et même plutôt violente !
Juste une pièce sans préjuger du dénouement … ceci afin d’éviter tout jugement mensonger d’un perfide procureur … ce n’est que de la BD !
Quelle belle surprise ce volume! le scénario se tient très bien et montre très peu de temps faibles. Sans doute est-ce dû à la première version de l'histoire sous forme de feuilleton radiophonique. Les personnages principaux ont de l'épaisseur. Le héros n'est pas superman mais compense sa candeur par son énergie et sa ténacité. Le dessin est très bien adapté au récit: ni trop caricaturaux, ni trop réalistes. Et la forêt est très bien rendue, dans son aspect dense et profond.
Je me suis régalé.
Adaptée de la véritable et tragique histoire du royaume indépendant Mapuche, l’aventure d'un français, simple juriste, qui se fait élire Roi des Mapuches alors que ces derniers cherchent désespérément une aide de l'extérieur, face à l'invasion des argentins et des chiliens
Une BD toujours à la limite du satirique comme le dessin de Dumontheuil, mais racontant avec brio cette tragi-comédie et la folie des grandeurs de se français perdus au antipodes. Un beau moment de lectures.
Ce relaunch partait avec pas mal d'apriori de ma part.
La seule chose positive était que Jason Aaron en était le scénariste et que son écriture me parle toujours. Je savais qu'au pire ce serait sans intérêt, bête mais que ca se lirait bien.
Un Punisher qui serait à la tête de la Main (organisation criminelle Ninja de Marvel), perdrait son logo (j'ai déjà eu du mal quand les "dents" du crâne n'étaient plus sa ceinture), ca semblait annonciateur de l'apocalypse à minima.
Que Saiz et Azaceta voient leurs styles alterner sur un numéro ne semblait pas non plus une idée qui tiendrait pour une homogénéité graphique.
Bref, malgré Aaron, je partais à reculons sur ce titre.
Et bien, tout fonctionne!
On est loin de la prestation de Aaron sur Avengers que j'aime bien mais qui ne restera pas dans les annales (bon à part Uncanny Avengers de Remender, il ne restera rien des de la série Avengers depuis 2004).
Je ne vais pas spoiler inconsidérément, même si les cliffhangers me paraissent assez transparent à la lecture, mais le recrutement du Punisher par la main est bien amené par Aaron. Le changement de logo devient organique et m'est même rapidement sorti de la tête.
Quand à l'alternance des styles graphiques, il en résulte comme une forme d'impressionnisme quand au flashback. Une vision moins précises que le trait de Saiz qui lui est ultra réaliste, y compris dans le gore. Il arrive quand même très bien à amener les émotions et le mouvement. Ses doubles pages sont toujours bien choisies et elles peuvent être nombreuses. En effet, nous n'avons que 4 numéros mais qui ont une longueur inhabituelle voulue par l'équipe créative.
Alors, Aaron nous donne une origine un peu semblable à Ennis en faisant remonter le Punisher ni à la tragédie de Central Park ni même à la guerre. Je n'avais pas aimé ce point chez Ennis mais Aaron me semble y amener plus d'humanité, même si je continue de préférer le Punisher de l'ère Potts (Baron ou Grant).
Bref, on ne peut pas encore savoir ce que cette maxi-série donnera dans son ensemble mais ce premier tome est une vraie réussite.
Une redéfinition du personnage!
On commence avec des épisodes de Daredevil qui permettent de traiter du trafic de drogues en milieu scolaire mais surtout redéfinissent le Punisher: fini les balles en caoutchouc! Le personnage n'est plus là pour rigoler et la rencontre avec l'avocat Daredevil sera musclée, contrairement à ses précédentes apparitions dans Spiderman.
Les épisodes de Spiderman qui suivent sont sympas sur la guerre de gangs et l évolution de Cloak and Danger. Par contre le scénariste passe à côté du Punisher avec un procès risible.
Carl Potts est un fan du personnage et il va relancer le personnage avec un pitch que Steven Grant propose depuis un moment en convaincant Zeck au passage.
Ce sera une mini qui s'avèrera cruciale pour le personnage
Certes elle se délite au fur et à mesure (Marvel étant revenu sur les délais accordés à Zeck pour dessiner en les raccourcissant, il quitte donc la série au 4 et Grant le suit. Ils sont remplacés par MJ Duffy et Vosburg).
Le 1er numéro est juste superbe.
Castle est à Rykers, il recherche celui qui l'a drogué à l'insu de son plein gré (d'où son délire lors de son procès dans Spectacular Spider-Man 83 ou par là). Il doit donc s'imposer, survivre, tombe sur l'inévitable Jigzaw, fait échouer une évasion de masse et est recruté par une mystérieuse organisation.
Tout ca en 40 pages d action pure et de grand moment.. rien que l'intro vaut son pesant d'or.
Le deuxième épisode reste un grand moment avec l'attaque du Kingpin alors que ce dernier veut faire croire à sa mort. La guerre des gangs et la présentation de l'organisation Trust complète cet épisode.
Ensuite, le dessin faiblit et le scénario avec.. Le trust s'avérant peu soucieux de la sécurité des innocents, manipulateur et ayant surement des ambitions politiques nauséabondes... Cependant, on passe plus dans un scénario banal.
Il n'en reste pas moins que cette mini série est de bonne tenue, a défini le personnage dans les traces de ce que Miller avait fait de lui sur Daredevil et reste trés sympa.
Zeck était né pour le personnage (et pour Cap et pour Shang.. ca fait beaucoup).
On passe à la série ongoing au départ qui sort tout les mois et demi, permettant à Klaus Janson de dessiner, encrer et mettre en couleur.. ça ne durera pas.
Mike Baron, ancien journaliste est au manette (il vient de First où il a fait Badger et Nexus et arrive aussi chez DC sur Flash). Il donne au titre sur les 20-25 premier numéros, une sorte de regard journalistique où il nous fait rentrer dans le trafic de drogue aux USA (de la Colombie avec les arrangements politiques ou un retour sur le Vietnam au maison blindée de ventes à New York qu'il faut forcer au tank ou au bazookas), les milieux d'extrême droite et introduit Microchip qui aide techniquement le punisher.
La narration à la première personne permet aussi d'expliquer les méthodes, les armements et gadgets sans provoquer une sortie de lecture (hou hou Hickxmann..).
Bref cette intégrale est un tournant pour le personnage!!
Comme je le disais lors de ma review de la précédente intégrale, cette période est celle avec laquelle j'ai commencé la série. A ce moment de la publication en VF par Aredit, j'avais déjà du rattraper pas mal des artima color et donc lu bien meilleur comme la saga de l'imposteur de Englehart mais cela reste une période qui me tient à cœur.
Cette intégrale commence par un arc en 5 parties par Roger McKenzie et dessiné par Sal Buscema, encré par Don Perlin et Jack Abel.
Captain America retrouve Peggy Carter qui lui indique qu'elle pense que Sharon est en danger. Elle a disparu lors d'un rassemblement de la Force Nationale, groupuscule d'extrême droite dirigé par le Grand Directeur. Il semble qu'elle et la foule ont subi une sorte de contrôle mental.
Peggy est attaquée par la Force Nationale sous les yeux du héros. Les fanatiques finissant par s'immoler à l'aide d'un dispositif intégré à leur ceinture.
Pour retrouver la trace de ce groupe, Notre héros emploi des méthodes plus proche de Daredevil en secouant les truands de la rue. Il se retrouve alors entre le gang de Morgan (boss du crime à Harlem) et des membres de la Force Nationale dont Sharon. Le combat finit avec une nouvelle immolation sans qu'on sache ce qu'est devenue l'agent 13.
Le grand Directeur ne cesse de parler à un homme dans l'ombre puis même de finir à ces pieds en position fœtale (à plusieurs reprises). L'homme mystérieux n'est autre que Faustus, le psychiatre ennemi de notre héros.
Il a tendu un piège à notre héros. Nous découvrons alors que le Grand Directeur est aussi Steve Rogers ou plutôt le Captain America des années 50, raciste et anticommuniste.
L'épisode suivant montre notre héros dans une pub TV raciste portant comme emblème à son bouclier, la croix gammée. (On imagine les réactions aujourd'hui demandant la tête du scénariste).
Daredevil (scénarisé aussi par Roger McKenzie avant que son dessinateur ne le détrône) recherche Cap et parvient à lui rendre ses esprits. Il s'ensuivra plusieurs combats et une poursuite en avion d'un dirigeable (DD pilote un biplan puis un quinjet. Je suis pas sûr qu'un sens radar remplace autant les yeux que ca). Faustus voulait contrôler New York avec son gaz mental. Il est vaincu. Le Cap des 50's s'est immolé (on verra que non) et aurait tué son Bucky (non plus).
Le scénariste confronte le héros aussi au vide qu'est sa vie en dehors de son identité de héros. Il a fort à faire aussi avec le SHIELD qui fait du zèle et ne semble pas apprécier les interventions d'un électron libre. On voit aussi d'autres personnes d'autorité (un militaire) avoir le même type de réaction alors que la jeunesse voit le héros comme un ringard.
Si les réactions des autorités trouveront leur aboutissement dans les Avengers de Michelinie avec le procès qui les opposera à Gyrich et au Gouvernement (Stern est l'éditor des deux titres), le reste n'aura pas de lendemain après cet arc.
Un arc plein où malheureusement on sent que Sal Buscema ne livre que des crayonnés succins. A l'époque il est aussi dessinateur de Hulk, de Tarzan, fais au moins un arc de Marvel Team-up et des fill-ins à la pelle dont le Marvel première qui suit avec le Falcon. On voit donc plus le style de Don Perlin qui manque de punch, est un peu maniéré.
Nous avons un bon arc inaugural.
Le Marvel Premiere ave le Falcon est meilleur graphiquement et livre une histoire de complot avec une sorte de whodunnit sympathique mais oubliable.
Captain America 237 est un épisode pivot. Etrangement, si on retrouve McKenzie, il ne fait que dialoguer un script de Chris Claremont.
L'histoire commence par une conférence de presse où notre héros se voit obligé d'expliquer ce qui s'est passé dans l'arc précédent à la presse. Il parait fortement désabusé. C'est là qu'une équipe télé va lui révéler que Sharon est morte, immolée.
Nous avons droit à une scène touchante, en retenue et assez différente de nombre de décès de l'époque puisqu'il se joue en différé.
Le découpage de Sal Buscema est magnifique malgré l'encrage de Perlin.
La mort d'un personnage aussi important au casting demeure assez rare à l'époque. Chez Marvel, il doit y avoir dans l'ordre Pamela Hawley (Sgt Fury), Janice Cord (Iron Man) et bien sùr Gwen Stacy. En VO, Jean Grey est toujours vivante même si pour les fans français des 80's, cet épisode sera publié aprés les X-Men de Claremont/Byrne.
Nous voyons ensuite le Falcon découvrir une semaine plus tard que Steve Rogers n'habite plus son appartement. Alors que Sam et les Avengers s'inquiètent, Steve apparait et leur signale qu'il a déménagé à Brooklyn et est devenu dessinateur publicitaire.
Revenu à son nouvel appartement, il est invité à diner avec un voisin, Joshua Cooper chez une autre voisine Anna Kapplebaum. Cette dernière semble être une mère de substitution pour les autres habitants de l'immeuble. Steve découvre qu'elle est une rescapée des camps de la mort. Elle a bien sur été délivrée par notre héros d'un camp fictif où une sorte de Mengele officiait. L'histoire finit par un appel de Fury qui s'excuse du comportement du SHIELD mais a besoin de notre héros.
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Cet épisode est curieux. Si le sujet parait assez naturel pour un plot de Chris Claremont, il faut se rappeler qu'à l'époque les X-Men affrontent Proteus et que l'auteur n'a pas encore retconné Magneto. De mémoire, il me semble avoir lu qu'il avait déjà abordé le sujet (Ms Marvel? Team-Up?). Cependant, l'épisode est aussi l'aboutissement des intrigues de McKenzie sur la vie privé du héros.
McKenzie n'est pas au scenario de l'épisode suivant mais reviendra sur 3 épisodes. On sait que Stern a refusé un arc en deux partie sur des incendies criminels que Miller finira par reprendre aidé par .. Stern pour le fameux Marvel Fanfare 18 (un des mes all-time favorite).
Peter Gillis signe une histoire en deux partie qui reprend l'appel de Fury terminant l'épisode précédent. Des télépathes sont attaqués mentalement. Cap reçoit un appel à l'aide psychique d'une princesse qu'il doit délivrer d'un chateau au sommet d'une montagne. On a tous les éléments d'un conte mais à la sauce James Bond (Gadgets du SHIELD à gogo).
La princesse s'avèrera une fillette aussi puissante que Xavier (voire plus) qui disparaitra au sommet de la montagne (suicide?).
Histoire sympathique mais l'aspect conte la rend assez irréelle après des histoires pas mal ancré dans la réalité. Fred Kida, dessinateur du Golden Age sur Airboy par exemple, rend une copie un peu datée mais qui ne choque pas aprés du Don Perlin. Le personnage féminin dans ces deux versions ayant un coté Frank Robbins (sur morbius ou Invaders).
Les frêres Kupperberg suivent pour une histoire de gang qui effraie un vieillard pour récupérer un immeuble. Le chef du gang arrivant sans explications à démolir un ponton. Ca n'a que peu de sens et d'un ennui sans nom comme souvent avec Paul Kupperberg. Alan Kupperberg ayant un graphisme bien plus daté que Fred Kida. J'ai lu cet épisode à ans et je trouvais déjà que c'était débile.
On nous annonce le retour de McKenzie avec Adonis.. cela ne viendra que deux numéros après.
Mike Barr, Frank Springer et Pablo Marcos nous racontent la première rencontre avec le Punisher. Ce n'est pas inoubliable mais ca se lit. Steven Grant ramène le manipulateur et Muldoon (ancien collègue de Rogers dans la Police, devenu criminel dans le run d'Englehart). pour un histoire sans prétention où Don Perlin est heureusement encré par Sinnot. On découvrira que le manipulateur est un robot, ce qu'il ne savait pas lui-même.
McKenzie revient donc avec Adonis, un arc en deux partie. Un vieux riche excentrique vole un LMD pour y transférer son esprit et vivre ainsi éternellement. Son fils sabote l'opération et le corps du LMD est défiguré et bossu. Il se lance dans la destruction de tout ce qui est beau avant de mourir pathétiquement.
Le seul intéret de l'épisode est de suivre Steve dans sa vie privé avec ses voisins et à la recherche d'emploi (ce qui avait été aussi fait par Mike Barr dans l'épisode avec le Punisher). Don Pelin encreur ou dessinateur n'aide pas pour rendre Adonis terrifiant.. il le rend assez comique.
Dans son dernier épisode, McKenzie confronte Anna Kapplebaum à son Mengele, enlevé par des néo-nazis. Ce docteur semble avoir changé mais finira sous les balles de chasseurs de nazis. Infantino livre de belle planches sous une superbe couverture de Miller.
Cet épisode signe aussi le départ de Stern comme editor alors qu'il passe scénariste freelance. Jim Salicrup, son ancien assistant, l'embauchera pour remplacer McKenzie sur la série.
Stern n'aura pas été satisfait des approches de Steve Gerber ni de Roger McKenzie qu'il aura à superviser. Outre l'arc dont je parlais plus haut, il aura refusé un autre arc à McKenzie qui aurait vu Captain America devenir Président des USA pendant quelques années.
Lors de son propre run, il prendra ce point de départ pour donner sa vision de Cap sur ce point comme il retconnera les origines inventées par Steve Gerber.
C'est aussi cette vision du personnage qui en fera un candidat naturel pour reprendre le titre.
En attendant, un dernier numéro sera publié avec Peter Gillis qui fait revenir le dernier ennemi que Ditko créera pour Spider-Man, Joe Smith dans une histoire assez émouvante sur les enfants souffrant de handicap mentaux. Jerry Bingham livrant de bonnes planches dans un de ses rares comics Marvel.
Que retenir de cette intégrale? Un bon arc puis une période un peu instable qui est la marque de la série depuis ses débuts et qui le gardera jusqu'au milieu des années 80.
Les scénaristes partent rarement de leurs pleins grés, restent sur des durées moins longues que sur d'autres séries, ce qui crée des périodes de fill-ins.
Heureusement, la période de changement initié par McKenzie gardera un axe au moins sur la vie privé du personnage et ses voisins.
La période est assez passable au niveau graphisme avec un Don Perlin omniprésent alors que les séries Xmen et Avengers bénéficient de John Byrne et que Miller arrive sur Daredevil et Romita sur Iron Man.
Les fans du personnage ou ceux qui apprécient la série y verront des belles évolutions du personnage malgré tout; les autres risquent de trouver que la série manque de stabilité et reste assez moyenne.
McKenzie sera remplacé sur Daredevil par Frank Miller aussi. On ne le retrouvera plus sur des runs alors qu'il n'aura pas démérité sur ces deux séries Marvel initiant pas mal des changements qui arriveront après lui avec des équipes qui resteront dans les mémoires.
Cette période est particulière pour moi. Même si j'avais découvert la série avec Bombe sur l'Amérique, l'arc de jack Kirby sur la Madbomb, cette période est celle qui va faire de moi un fan du personnage.
Il fallait prendre la suite de Kirby. Il venait de signer un run bourré d'idées, graphiquement au top mais aussi complètement à part de l'époque et du ton de la série avant et après. Roy Thomas décida de de demander qui est l'homme sous le masque? Qui est Steve Rogers? Il nous livre un épisode de transition où l'histoire est prétexte à revoir ce que l'on sait de Captain America afin que la question de l'identité derrière le masque se pose. Cet épisode était jusque là inédit en VF avec un Tuska efficace (même si je ne suis pas un fan).
L'épisode suivant était une réédition du Strange Tales où la Torche s'oppose au Tumbler déguisé en Cap. Il n'est pas présent dans ce tome.
Thomas passe à la vitesse supérieure dés le numéro suivant. Il introduit les super-agents du SHIELD avec Marvel Boy (futur Quasar dont c'est la première apparition), Texas Twister, Eclair Bleu, la Vamp et le fait que la Corporation (que kirby avait "introduite" dans la série) a des taupes au sein de l'organisation de Nick Fury.
On découvre aussi Vera qui appartient à cette dernière et semble avoir une rancœur personnelle contre notre héros.
Pour finir Sharon et Falcon sont mis sur la touche de façon cavalière. Falcon entrainera la nouvelle équipe des super-agents. Vera embrasse Steve devant Sharon.
Un épisode dense où John Buscema livre une de ses rares (la seule?) incursion sur la série. C'est évidemment efficace même si Pablo Marcos est bien visible.
Sal Buscema revient sur la série. Il semble qu'il propose des crayonnés assez léger car sa prestation au niveau du trait dépendra fortement de l'encreur. Don Glut, qui dialoguait l'épisode précédent, est maintenant aux commandes. Veda annonce qu'elle est la fille de l'agente du FBI présente lors de la transformation de Steve en 1941. Notre héros découvre ensuite que les Avengers l'ont retrouvé au large de Terre Neuve (Avengers 4) alors qu'il a coulé au large de l'Angleterre. Il se rend là-bas et découvre un "ancien" ennemi Lyle Dekker et sa création l'Ameridroid, géant mécanique reprenant les trait de notre vengeur étoilé.
Glut nous raconte ensuite la première rencontre avec Dekker lors de la deuxième guerre mondiale. Il était un espion nazis engagé pour faire échouer le serial Adventures of Captain America. Glut nous indique dans son introduction qu'il est un grand fan du vrai serial. Il modifie quelques détails ci et là mais l'essentiel reste en phase avec la réalité. Le nom du méchant est aussi un clin d'oeil à celui qui faisait les effets spéciaux.
L'épisode qui suit nous montre ce qui est vraiment arrivé à notre héros après sa chute dans les eaux anglaises (vraiment est relatif vu que ca n'a plus jamais été évoqué). Il a donc été capturé par Dekker, emmené à Terre Neuve puis s'est échappé et est tombé en hibernation à cause des produits qu'il a inhalé. Dekker ensuite transfère son esprit dans l'Ameridroid avec les forces de Steve. Une courte aventure du Faucon est en back-up.
Steve Gerber reprend la suite. Le combat tourne court quand Dekker se rend compte qu'il est devenu une bête de curiosité. Il se rend de lui même et part s'exiler dans les forêts canadienne. Une conclusion qu'on ne peut attendre que de Steve Gerber. Un back-up sur Rick Jones conclue l'épisode avec un Leialoha en grande forme.
On poursuit avec un départ Gerberien, une coccinelle Wolkswagen se crashe dans l'appartement de Cap au deuxième étage. Vera est dans le coup. Il part pour Washington voir les archives à son sujet et trouve une histoire qu'il ne reconnait pas avec un frère mort lors de Pearl Harbour. Alors qu'il est au Lincoln Memorial, la statue du Président bouge et l'attaque. Il doit la détruire avant de trouver son véritable ennemi Animus.
Ce dernier est une sorte d'homme préhistorique géant avec un cerveau énorme avec des pouvoirs mentaux divers. Cela aurait pu être une création de Kirby. Steve en vient à tenter de tuer le monstre (ce qui lui ressemble peu) qui s'échappe. Il retrouve Vera puis part en train. Une attaque d'Animus fait dérailler l'engin et cause morts et destruction ce qui enrage notre héros. Animus est téléporté avant d'échouer.
L'épisode qui suit est un fill-in de Peter Gillis avec les premiers pas convaincant de Zeck sur le personnage. Petite histoire sympa avec Tarentule et Mister Muerte.
Captain America revient au SHIELD. Là ils découvrent que celle que Veda fait passer pour sa mère a finit défigurée. Véda, elle est réduite en cendre par la Corporation après ses échecs (on en saura jamais plus ni sur l'une ni sur l'autre). Une scène assez cynique pour l'époque où Kligger, patron de la corporation indique à la femme de ménage qu'il a renversé son cendrier.
Steve veut que Mason Harding, le concepteur de la Madbomb, l'aide à retrouver la mémoire. il se souvient alors de l'histoire qu'il a retrouvé dans les dossiers dans les épisodes précédents. Il a vécu dans le Maryland, prés de Washington avec sa famille plutôt aisée et son frère ainé. Ce dernier sportif a les faveurs de son père, qui ne comprend pas le jeune, chétif, et souvent malade Steve. Ce dernier se réfugie dans le dessin et la lecture. La rupture familiale a lieux quand son frère s'engage dans l'armée. Steve est alors étudiant aux beaux arts et pacifiste convaincu et son père fonctionnaire d'Etat le renie. L'attaque de Pearl Harbour cause la mort de son frère et pousse Steve à s'engager.
Nous revenons au présent où la machine de Harding semble avoir annulé les effets du sérum de super-soldat.
Cette origine fut problématique pour le nouvel éditor du titre Roger Stern car Captain America Comics 1 est paru 11 mois avant Pearl Harbour. Mais à l'époque, il n'a pas pu changer le contenu. Depuis le premier numéro de ce volume, trois Editeurs en Chef étaient passés. Roy Thomas avait laissé la main quelques mois à Archie Goodwyn. Ce dernier était parti et son remplaçant Jim Shooter avait indiqué aux patrons de Marvel qu'une seule personne ne pouvait pas éditer tous les titres publiés et qu'il fallait comme DC Comics engager des Editors ayant en charge plusieurs titres qui eux seraient supervisés par l'Editeur en chef. Il faisait aussi la chasse à aux scénaristes qui éditaient leur propre titre. Bref, le numéro passa avec l'agitation interne.
A titre personnel, j'aimais bien cette origine dont certains traits seront gardés. Steve Rogers deviendra un artiste plutôt pacifiste que la folie guerrière amena à s'engager. La version "soldat" ne reviendra qu'avec Mark Waid puis surtout Bendis puis Brubaker (Je ne compte pas la version Marvel Knights qui est plus ou moins hors continuité, en tout cas conçue ainsi et jamais reprise dans les aventures en continuité).
Le Red Skull attaque ensuite l'héliporter du SHIELD en transformant les agents présents en Red Skull. Steve se retrouve donc sans pouvoir et submergé par des crânes rouges. Il retrouvera ses pouvoirs dans cette aventure en deux partie magnifiquement illustrée par Sal Buscema et qui voit l'arrivée d'un scénariste mésestimé: Roger McKenzie. Il va finir l'intrigue de la Corporation avec son editor Roger Stern qui est le scénariste de Hulk dans un crossover.
La corporation est un nom qui est apparue un peu partout. Kirby l'utilisa dans Machine Man, Cap et elle est utilisée dans Hulk. cependant, Bill Mantlo avait utilisé le nom dans Deadly Hands Of Kung Fu. Elle était à la base des recherches du père du Valet de Cœur dans les aventures du White Tiger.
Et si, la Corporation était une entité qui avait des sortes de déclinaisons territoriales?
Nous allons donc finir en 5 épisodes cette intrigue qui verra la venue du Constrictor, les trahisons d'Eclair Bleu et de la Vamp (en fait Animus.. une idée Ditkienne surement Gerberienne en fait), la séparation des super-agents, l'intervention de Hulk, les (re)trouvailles de Sam Wilson avec son neveu Jim, le retour de Moonstone et Alcatraz. Je passe sur les clins d'œil au retour de Colan sur Daredevil, les cameo des Avengers et surtout de Beast et de Jarvis. Bref c est haletant! Et surtout les victoires de nos héros sont rarement de pleines victoires. A l'époque le Captain repart souvent la tête basse dans son appartement miteux (Peter Parker est bien mieux loti à l'époque.. il peut rentrer chez Tante May).
Nous avons donc un volume qui plonge notre héros dans la recherche de ses origines, englué dans une conspiration qui touche les institutions US avec une entreprise criminelle recherchant le profit.
La série est repassé au thriller conspirationniste après la parenthèse SF de Kirby, même si la bizarrerie "gerberienne" est là sous couvert avec l'Ameridroid (même s'il ne l'a pas crée), Animus, la coccinelle ou l'armée de Crânes rouges.
Il se passe énormément de choses dans ces épisodes où le souffle du lecteur n'est repris que par le fait que des back-ups ou fill-ins sont introduits dans la continuité.
On voit arriver Roger McKenzie qui développera un arc important par la suite sur la série avant de relancer Daredevil sur des racines plus polar avant et avec Frank Miller. Il aura l'idée folle de faire de Cap, le Président des USA (refusée puis reformate par Stern sur son run avec Byrne) ou l'idée qui conduira Miller a faire ce magnifique Marvel fanfare 18 avec le personnage. Ce scénariste est injustement méconnu.
Pourquoi ces épisodes firent un si grand effet sur moi? Je ne sais pas. L'Ameridroid a beau être grotesque, je ne le voyais pas ainsi. Cependant ma relecture de ces épisodes reste plaisante. Ce n'est surement pas la meilleure période du titre mais elle grouille d'idées, d'intrigues, etc... Elle reste une période vraiment sympa qui aurait pu être plus sans cette instabilité au niveau des scénaristes (surement due à l'instabilité éditoriale alors que bizarrement le titre reste avec une direction bien précise). Surement aussi le talent de Steve Gerber et ses idées iconoclastes! L'ambiance aussi est particulière. Je disais aussi que les fins d'épisodes voyait notre héros repartir sans un succès vraiment établi complètement. Il repart en général assez défait par les conséquences (le déraillement du train mais aussi les fins pour Animus ou d'autres qui sont sévères. Et il ne connait pas la fin de Véda...).
Peut-être que c'est cela que j'ai aimé ce personnage. Steve Rogers sent que ca ne va pas. Pas que sa famille soit malade ou qu'il soit ostracisé.. ca ne va de toute façon globalement pas comme il le faudrait! Même en étant un surhomme blond aux yeux bleus, le monde ne tourne pas comme il faut et le rejet, la corruption, les machinations et le mensonge sont là! Et s'il le sait c'est à la base qu'il a été déjà rejeté malgré le fait d'être autant dans la norme au premier abord qu'il est possible.
Je recommande évidemment cette intégrale!
Nouvelle série pour Steve Rogers après des mois sans publications.. Il partage le titre de Captain America avec Sam Wilson qui obtient sa propre série comme à l'époque de Nick Spencer.
Le premier épisode du volume est un #0 commun aux deux séries où les deux Captain America combattent Zola. L'action commence directement et ne faiblit pas du numéro remplit de ping pong verbal entre les deux héros. Cet épisode est écrit par les trois scénaristes en place sur les deux séries et finit sur un teasing des menaces à venir dans les deux titres.
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Ca se lit bien mais si Steve est bien écrit (plus blagueur que d'habitude et que dans la série qui suit), Sam semble un peu trop corporate comme il le sera dans sa série où il est celui qui est en lien avec le gouvernement américain. C'est assez bizarre.
Le dessin de Mattia De Iulis est un peu figé de part le coté trés réaliste mais aussi numérique mais spectaculaire avec un Zola plus glaçant que jamais. Il ne correspond à aucune des deux séries.
La série s'ouvre ensuite sur un Steve Rogers qui cherche à revenir à une vie sociale.
Il revient dans l'appartement qu'occupait sa mère dans le lower east side, reprend des cours de dessins et se lie avec ses voisins, les autres élèves et de vieux amis dont Roger Aubrey (Ex-Destroyer). Il blague même sur le fait de retrouver des connaissances non superhéroiques ou apparentées. Cela reste rigolo car il fut le premier héros à perdre cela au milieu des années 80 et il retrouve cela à un moment où 95% des héros Marvel et DC le perdent.
Il découvre des sortes de messages codés qui l'amènent à déjouer une attaque lors de la fête nationale par un nouveau Destroyer. Lors du combat, Steve apprend que son bouclier et son symbole ne lui appartiennent pas. Il ne sait pas que Barnes comprend qu'il est face au complot qu'il a découvert lors de Devil's Reign.
Ils vont s'enfoncer dans une conspirations qui date du début du 20ème Siècle entre la Cour des Hibous dans Batman et le trust de 100 Bullets.
Ce type de menace est à double tranchant. En effet, quand des ennemis peuvent manipuler sur des décennies sans être vu, il faudra que cette menace tienne sur le long terme. On voit bien que la Cour des Hibous chez Batman est rentrée dans le rand et n'est plus qu'une nuisance pour le héros, ce qui rend le premier récit assez comique.
Sur ce tome (et ce qui est sorti en VO), cela tient toujours et reste intriguant. La chute décidera surement de la réussite ou non de l'entreprise.
Le casting autour du Captain s'agrandit, ce qui n'est pas pour déplaire.
Kelly et Lanzing appuient bien sur l'ouverture et la compassion de Steve Rogers. Il a même des amis socialistes (sans en partager les convictions). Cela a eu moins de retours que le run de Spencer. Tant mieux car la série a souvent été progressiste avec des scénaristes comme Englehart, Gerber, Dematteis ou Spencer reconnus très à gauche ou Waid, Stan Lee, Kirby, Remender qui défendent quand même une ouverture aux autres. A part Steranko, j'ai peu mémoire d'auteurs classés comme conservateur sur le titre depuis 1964.
La relation avec Bucky Barnes est au centre du tome. Avec deux personnages qui sont très différends et donc les différences vont s'accentuer au fil du récit.
Durant la guerre, leurs différences s'atténuaient face au contexte. Sans cela, cela rend leur amitié complexe et difficile.
Cela explique aussi le fait qu'ils ont peu été ensemble depuis le retour de Bucky mais aussi, à mon sens, appuie ma théorie que Barnes ne peut pas être Captain America sur la longueur. Il manque d'une vision sociétale que peuvent avoir des gens aussi différends que Walker, Rogers, Wilson ou Burnside.
Le scénario tient bien pour l'instant. Il y a peut être des facilités, y compris dans les envolées de Rogers mais la lecture est agréable et prenante.
Carmen Carnero livre déjà des planches convaincantes.
L'ensemble de l'équipe créative a une marge de progression certaine.
Ce titre a tout pour être un sleeper hit (ou partir en sucette) mais je le conseille.
A noter quand même des erreurs de traduction.
Plus de 10 ans que je n'avais pas relu tout ça.
Suite à l'échec éditorial de la série précédente sous le label Marvel Knights où les 3 principaux scénaristes Rieber, Austen et Robert Morales auront été remerciés pour désaccord avec Marvel et profitant de l'effet Disassembled, un cinquième volume de Captain America est lancé fin 2004 (cover date janvier 2005).
Ed Brubaker, sur les conseils de Bendis, aura été débauché de chez DC Comics où il venait de s'occuper principalement des séries Batman, Catwoman ou Gotham Central avec quelques séries Vertigo et surtout Wildstorm (Authority, Sleeper).
Le scénariste le rappelle dans son introduction à cet omnibus: il est un fan de captain America et surtout du run de Steranko et du personnage de Bucky Barnes. Tout cela se vérifiera.
L'ambiance ressemble beaucoup à celle du run de Steranko sombre (couleurs) et inspiré espionnage mais aussi à sa série Wildstorm Sleeper., bien que plus superhéroique que cette dernière.
Le Red Skull a un nouveau plan de conquête mondiale impliquant le cube cosmique brisé lors d'un précédent combat lors du run de Mark Waid. Un oligarque russe Alek Lukin a ses propres plans qui vont venir compliquer tout cela avec son arme secrète. Ils veulent tous se venger de notre héros.
Cet omnibus couvre la première partie des plans de ces antagonistes jusqu'à la mort de notre héros.
Je me souvenais d'une narration décompressée mais j'avais oublié que chaque épisode est quand même rempli d'informations. L'action est trés découpée mais le scénariste livre beaucoup d'information entre autre sur la mythologie du héros. On revient sur les différends Captain America, ses amis, son histoire.. et le reste de la série continuera de donner des indications sur l'histoire du personnage, ses histoires les plus importantes, son castings.. tout en restant naturel, sans surcharger le lecteur ou venir le sortir de l'intrigue principale.
On a un run qui permet de faire un beau tour du propriétaire mais sans non plus faire visite du zoo comme Batman Hush ou le Hulk de Loeb.
Le #7 centré sur Jack Monroe est assez hallucinant pour cela. Il manque assez peu d'information (Vagabond est absente) sur l'histoire du personnage et le scénariste utilise même le réseau de la série New Invaders pour faire avancer l'intrigue, tout en restant cryptique, vu l'état de Nomad.
Il montre sa maitrise de la continuité et se permet même certaines retcons (3) intelligentes qui modernise la série.
Le scénariste utilise aussi les forces des dessinateurs qu'il a à sa disposition le réalisme de Epting et Perkins sur l'intrigue principale, le coté légèrement rétro de Lark sur les flashbacks de la seconde guerre mondiale, JP Leon sur la divagation de Nomad, Marcos Martin et Pulido livre un récit plus enjoué sur la seconde guerre mondiale, Weeks fait du superhéros.
Je reste un peu réservé sur les dessins "réalistes" de Epting ou Perkins. Je trouve que Epting abuse un peu des visages de 3/4 à moitié dans l'ombre et que les visages que nous donne les deux dessinateurs sont un peu trop tous identiques.
Cependant Epting peut livrer des scènes assez bluffantes de réalismes comme celle sir le métro New yorkais ou d'autres scènes d'action.
Dans un premier temps, l'intrigue glisse bien, les arcs s'enchainant bien et se répondant avec le one shot sur le 65th Anniversary. Seule le #10 lié à House oF M vient s'intercaler mais il est mis à la fin de cet omnibus.
A partir des ties Ins à Civil War, on peut penser que Brubaker a du changer ses plans initiaux. Certaines choses s'accélérant d'un coup.
Surtout, on ne voit pas encore que le scénariste ne raconte pas l'histoire de Steve Rogers mais plus celle de Bucky Barnes. Il écrit encore sur Rogers, même si la future absence est aussi une façon de parler de lui mais plus tard dans le run, il aura plus de mal à faire exister le personnage de Steve.
Winter Soldier se découvre ici peu à peu et Brubaker crée quasiment ce personnage de Bucky Barnes qui n'aura été qu'un archétype du sidekick jusque là, à part quelques exceptions (Adventures of Captain America de Nicieza/Maguire et un Sentinel of Liberty de Waid me viennent à l'esprit.
Il soigne aussi ces personnages en leur donnant à chacun des personnalités différentes qui sont visibles jusque dans des détails du comportement.
Cependant, les bémols sont minimes et ce premier acte du run est une véritable réussite. Il aura permit aux USA mais surtout en France à faire venir un lectorat sur la série qui jusque là était bloqué par des préjugés sur le personnage (qui parfois malheureusement persisteront sitôt le scénariste parti). Pourtant il reste bien dans le moule de la série. La seule variante restant l'approche plus Soldat que la série Marvel Knights et l'approche Bendisienne (Secret War/New Avengers) ont déjà porté et qui de toute façon était la sienne en tant qu'ancien fils de militaire. Jusqu'en 2002, Rogers avait refusé de s'engager au SHIELD ou d'être un agent gouvernemental. Depuis il est agent du SHIELD depuis toujours.
La dernière chose qui sera gardée de la série Marvel Knights est le costume à la "Cassaday" plus militaire avec la côte de maille dessinée en entier.
Il reste un des grands runs chez Marvel des années Quesada et sur le personnage. Il permet surtout un point d'entrée facile pour les nouveaux lecteurs et ceux qui ont des apriori sur le personnage.
A titre personnel, j'ai parfois plus de tendresse pour le run de Spencer ou de Remender qui sont plus ouvertement politique mais sur un plan plus objectif, Brubaker reste encore celui qui a remis le personnage à la vue du lectorat et qui en propose une version moderne la plus définitive. Il se permet même de le différencier de la version Ultimate en 2 cases, version alors la plus populaire du personnage.
D'autant plus que ce premier volume couvre la période la plus aboutie des cinq qui suivront.
A lire absolument!!
Je n'aurais jamais pensé qu'en empruntant ce titre, j'allais découvrir un véritable chef d’œuvre. La BD portugaise me plaît énormément et on retrouve le duo d'auteurs du fameux « Amertumes ». Ballade pour Sophie est un morceau tout à fait inoubliable.
Cela commence par la rivalité de deux jeunes pianistes, l'un qui est aisé et l'autre qui est pauvre. L'un apprend le piano avec le meilleur professeur et l'autre compose de manière innée. De cette rivalité va naître de puissants sentiments mêlés d'amour et de haine.
Il s’agit certes d'une biographie d'un célèbre artiste sous la forme d'une interview par une jeune journaliste assez bienveillante. Il est vrai que ce pianiste vit désormais reclus dans sa grande demeure. Il n'accorde pas son temps aussi facilement. Cependant, il va naître une certaine relation entre ces deux personnages.
Il est vrai que je n'avais pas vu cette fin venir. C'est tout simplement magistral à tous les niveaux. J'aurais aimé cependant que la relation entre les deux jeunes prodiges soit plus consistante mais ce n'était pas le propos de ce récit qui va nous entraîner sur un autre chemin.
J'ai été conquis également par le dessin sobre mais très coloré qui parvient à rendre cette lecture tout à fait agréable. Il faut dire qu'on ne lâche pas une miette de ce récit tant il est captivant. Il y a tout de même 305 pages à dévorer. Il y a une mise en page et un chapitrage tout à fait adéquat qui laisse respirer l’œuvre.
Il y a une rare profondeur dans cette œuvre que je qualifie de culte. J'ai été touché par tant de grâce et de bonheur. Cet album est absolument à découvrir comme une merveilleuse sonate écrit par un prodige ! Les gens passionnés peuvent être passionnants !
J'ai dû vérifier deux fois pour en être certain. C'est bien Van Hamme qui a commis le scénario...
C'est pas un album, c'est une imposture.
On avait bien compris, au vu de certains albums, que les Éditions Blake et Mortimer, c'était pas précisément une association à but non lucratif, mais là !!
Fallait oser, et ils l'ont fait !!
Bref, j'ai mis une étoile, parce que le papier est de bonne qualité, et moi de bonne humeur.
Mais je le regrette déjà...
Un album dont l'intrigue était une fois encore bien ficelée. Les dessins jusqu'à la 26ème planche sont d'un très bon niveau. Il est triste de savoir ce qui fait que l'épisode n'ait pu être fini suite au décès de Tibet. Message posthume avec des photos de l'endroit où il travaillait avec ses outils. C'est très émouvant d'avoir ajouté les lieux où il avait l'habitude d'être. C'est le coeur gros qu'on lit cet opus en forme de chant du cygne !
Quel plaisir et album de Servais!!! Même s'il nous ressert toujours les mêmes recettes, bah ... on en redemande.
Du mystère, un peu de sorcellerie, des dessins somptueux.
Juste un scénario parfois délicat à suivre et une fin... surprenant (je ne parle pas de l'épilogue) qui lui coute sa 5ème étoile.
Après "Le fils de l'ours" qui m'a tant déçu au point de "boycotter" "Le loup m'a dit", j'ai retrouvé l'émotion originelle de m'enivrer d'un album de Servais.
Non, Monsieur, s'il vous plait! Ne faite pas valoir vos droits à la pension!!!
Trois histoires courtes, avec notamment un des meilleurs récits que j'ai pu lire sur Frank Castle, "The Cell" . Scénario basique de vengeance en prison mais la narration est poignante, le dessin sombre et réaliste est superbe . Le Punisher dégage une puissance extraordinaire sur ses quelques pages .
La première histoire "Le tygre" se laisse lire avec quelques moments tristes et révoltants sur les actes de la mafia New-Yorkaise.
Le dernier épisode "La fin" est dispensable, moins mon genre . Vendetta post-apocalyptique contre des fortunés à l'abris dans leur bunker anti-atomique .
Je regrette que la couverture soit aussi dégueulasse , et qu'elle soit inspirée de la moins bonne partie du comics... La cover de "The Cell" était pourtant bien plus explicite, plus mature , ce qu'on attend d'un Punisher .
La dernière parution du RAYON U en N et B, tirage à 8000 exemplaires + Ex-LIbris est magnifique, très bel hommage à Jacobs. Indispensable aux amateurs du maître.
Nouvel épisode où nous retrouvons l’elfe noir Gaw’yn. Après avoir réussi sa quête visant à se libérer du besoin de fleur de Thnen, ce dernier ne semble plus savoir quoi faire de sa vie. Il va se retrouver embarqué dans une mission de protection avant de découvrir que la race des elfes est menacée.
Les aventures de Gaw’yn commencent légèrement à me lasser de par leur manque d’ambition. Aucun souffle épique ne se dégage de ce que vie ce personnage. Sans être catastrophiques, les dessins ne sont pas à la hauteur de ce qu’on peut avoir sur les autres numéros. Je ne comprends pas l’intérêt de garder ce personnage dans l’univers si c’est pour ne rien en faire.
Si vous n’avez pas d’attentes, ce numéro se laisse lire et n’est pas désagréable à suivre. Pour ma part, j’en attends beaucoup plus (au scénario comme au dessin) pour un personnage aussi important et présent depuis tant d’années.
Encore 200 ou 300 albums et le dessinateur saura enfin dessiner... Peut-être... Bon, je ne savais pas que l'éditeur était dans un tel embarras financier pour oser produire une chose pareille. Le pire comme le disent plusieurs intervenants c'est à la mémoire de Jacobs qu'il est porté. D'autant plus dommage que l'album hommage à tirage limité Le Rayon U de Jacobs en N et B est de toute beauté. Cela c'est un vrai hommage au talent de Jacobs !
Ce numéro est la suite directe du tome 19, aussi bien que nous pourrions les considérer comme une seule et même BD. Nous retrouvons donc Lea’saa, Turuk et Irinild là ou nous les avions laissé pour nous plonger sans la suite de leur périple en terres d’Ogon.
Je vois que les avis divergent sur ce numéro, mais personnellement j’ai adoré. Quel plaisir de voyager à nouveau au cœur des terres d’Ogon, et qui plus est, avec des personnages que j’adore retrouver. J’ai vraiment l’impression de suivre une aventure, de progresser avec eux. J’aime aussi les évolutions qu’on peut observer dans leurs relations et dans leurs interactions. La quête de Lea’saa visant à faire renaître son peuple fut touchante et j’ai pris plaisir à la suivre.
Je relirai avec grand plaisir ces deux tomes que je ne peux que recommander. J’ai hâte de retrouver ces personnages qui prendront sans doute part aux guerres d’Arran.
Un album atypique où notre héros est confronté à un tueur s'inspirant des albums de ... Ric Hochet pour ses meurtres.. Un peu bizarre mais ça se laisse lire. A noter la qualité de l'encrage qui réhausse les dessins. Visuellement superbe !
Un album qui met un point final à l'affrontement du plus mortel ennemi de Ric Hochet, je veux bien sûr évoquer Le Bourreau. Un excellent opus. Comme toujours, la qualité des dessins fait plaisir à voir. Une bonne surprise !
25ème et dernier tome de Nains avant le début du crossover intitulé Guerres d’Arran. Nous découvrons ou redécouvrons le personnage de Volgrir du bouclier. Je n’ai compris que progressivement que certains personnages avait déjà été croisés lors du tome 20. Le récit est centré sur la jeunesse de Volgrir et nous plonge dans des événements dont les fans de la première heure se rappelleront. Je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher la surprise.
Je suis un peu moins fan des dessins, je pense que cela vient du « chara design » des personnages que je trouve parfois étrange pour des nains.
En résumé, ce numéro fut agréable à lire, mais ne restera pas parmi les meilleurs. Maintenant, il va falloir patienter plusieurs années avant de lire le tome 26 qui ne devrait pas sortir avant 2025.
L'intrigue au départ paraît un peu bizarre mais au gré de son développement, c'est plutôt bien mené. Les dessins de Tibet sont toujours aussi bons. On passe un bon moment même si ce n'est pas le plus grand album de la série !
Quand je pense à l'Afrique, je ne peux que tomber amoureux de la savane et de ses animaux sauvages dans une biodiversité importante. Nous avons là le berceau de l'Humanité il y a 3 millions d'années.
Cependant, ce continent évoque également pour moi la corruption et la dictature à un niveau presque inégalé. Mise à part une ou deux démocraties, c'est tout le continent qui est gangrené par ce mal privant le peuple de bien-être.
Bien sûr, il y a eu les ravages de la colonisation. Malgré ce terrible passé, ce continent aurait dû véritablement décoller surtout au vu des richesses de son sol. C'était sans compter sur des hommes qui vont prendre le pouvoir et l'exercer dans toute sa terreur.
On va se situer dans un pays imaginaire avec un vieux dictateur, histoire de ne pas pointer du doigt tel ou tel pays. Cependant, il n'est pas très difficile de voir qu'il s'agit du Congo de Mobutu rebaptisé Zaïre. Il a régné sans partage pendant 32 ans sur ce grand pays avant de s'enfuir en exil au Maroc car renversé par des rebelles soutenus par un pays voisin à savoir le Rwanda ayant subi un génocide. Ce tyran sanguinaire allié de l'Occident laisse un pays économiquement exsangue, en conflit avec de nombreux pays voisins pour ses richesses et son espace et en pleine guerre civile. Le pays sombra dans le chaos, la misère et la violence. Moi et le chaos...
Sa mégalomanie a été presque sans égale dans le monde. Ce soi-disant père de la nation a fait construire un palais luxueux dans la forêt équatoriale près de son village natal qu'il surnomma d'ailleurs « le Versailles de la jungle ». L'homme-léopard a pillé totalement son pays à son seul profit pendant que son peuple mourrait de faim. Il a même tenté d'être le premier pays africain à envoyer une fusée dans l'espace pour la gloire mais celle-ci s'écrasa devant ses yeux dans le fleuve. Cet épisode sera d'ailleurs présent dans ce récit.
Bref, ce sont tous les travers de l'Afrique qui seront exploités intelligemment dans ce récit.
J'ai adoré ce scénario car on ne lâche pas l'histoire jusqu'à la dernière case. C'est vraiment prenant avec 5 actes. J'ai été surpris par la force du contenu jusqu'à ce final dramatique. Pour autant à ce qu'on sache, le maréchal dictateur n'a pas commis cet acte impardonnable mais on sait qu'il a fait pire durant sa vie.
Pour autant, on sait que son « œuvre » a inspiré des petits Mobutu partout en Afrique qui ont utilisé le mensonge, la corruption et le goût du pouvoir en reproduisant son comportement et ses vils manœuvres.
Un mot sur le dessin pour dire qu'il est efficace avec une belle colorisation rendant la lecture plutôt agréable. Les couleurs sont d'ailleurs assez sombres ce qui va bien avec l'ambiance de ce récit centré sur le crépuscule d'un régime.
Au final, un bel album que je vous encourage à découvrir malgré la cruauté qu'elle renferme sur la fin d'un régime dictatorial.
Personnellement je n'aime pas les dessins les personnages n'ont aucunes émotions et je les trouvent figés l'histoire c'est du déjà vu donc désolé ma note est très mauvaise .
NB/Je sais c'est dur de noter l'histoire mais bon ici ce n'est pas l'histoire que je note mais bien le graphisme et le scenario .
Une trilogie policière plutôt intelligente mais plombée par des personnages qui se ressemblent trop physiquement. Du coup la lecture est quelquefois un peu laborieuse, et les nombreuses coquilles dans les textes n'aident pas à la fluidité du récit. Seulement pas mal, donc.
Sans intérêt. Il faut arrêter cette série prometteuse sur le plan historique mais qui s'enlise dans des incohérences, des longueurs, des sauts de scénario incessants et incompréhensibles. Ça se lit vite, mais sans aucun plaisir.
Le métier de flic ne fait plus rêver autant qu'avant. Pour autant, il y a toujours des vocations pour aller travailler à la PJ.
Corbeyran va raconter l'histoire de Ludovic Armoët pour une mise en image dans une BD. Il s'agit d'un garçon provenant des milieux pauvres de l'île de la Réunion qui va tomber amoureux d'une fille de riche. Ils vont tout plaquer ensemble pour monter à Paris afin de réaliser son rêve de devenir agent des forces de l'ordre.
On aura droit à une enquête assez passionnante concernant le vil de la voiture du chanteur Pierre Perret. Cela va le conduire à un trafic de drogue entre l'Espagne ter la France.
J'ai bien aimé toute l'humanité qui se dégage du personnage principal qui se met en scène avec véracité et authenticité. On verra comment il s'y prend pour démanteler tout un trafic de drogues et faire parler l'un des protagonistes. J'ai un peu moins apprécié le côté grivoiserie qu'on retrouve parfois dans ce milieu mais ce n'est qu'un détail.
J'aime beaucoup ce genre de dessin réaliste. Je suis plutôt fan de cet aspect graphique. En effet, cela rend la lecture agréable et crédible.
Il est vrai que la couverture fait un peu « fast and furius » mais c'était sans doute le but recherché afin d'attirer le lecteur. Le propos sera tout autre même s'il s'agit également de beaux bolides qu’il est difficile de poursuivre à une certaine vitesse.
Une BD qui pourra donner une certaine idée de ce qui se passe dans ce milieu de la police mais avec un regard plus compatissant que mes dernières lectures à savoir « Flic » ou « La force de l'ordre ». C'est clair qu'on change de registre mais cela demeure tout de même un témoignage sur ce métier difficile. Ce livre est salvateur dans le sens où il remet la police à sa juste place dans un monde qui bouge.
La fin de l'aventure précédente où l'on apprend de nombreuses choses sur notre héros et l'on découvre que sa mère est toujours vivante. De l'action, de l'émotion et une pointe d'humour aussi. A lire d'urgence !
Une intrigue où l'on retrouve le plus vieil ennemi de Ric Hochet : à mi-chemin entre polar et espionnage. Le mélange des genres peut déconcerter mais l'ensemble se laisse agréablement lire d'autant que les graphismes sont excellents.
« Le ferry » raconte l’histoire des membres d’un groupe de rock alternatif au milieu des années 1980, passionnés mais non-professionnels, qui se retrouvent à la croisée des chemins : l’adolescence qui les vit se former est déjà loin, ils sont à présent des jeunes adultes confrontés à l’évolution de la vie, aux nécessités financières, et qui doivent décider de leur voie. Bref ils sont en crise sociale et existentielle propre à ce stade, à laquelle s’entremêlent les histoires de couples. Leurs doutes vont se trouver exacerbés par le départ de l’un deux qui s’en va tenter sa chance musicale en Angleterre.
Bien que ce roman graphique pourrait passer pour un hommage à la musique des années 1980, le thème des choix de vie à l’épreuve de l’amitié est au cœur du récit. À 25 ans, faut-il renoncer à ses rêves pour assurer son quotidien, ou bien les poursuivre à tout prix, ou encore existe-t-il un compromis à trouver ? Tous les personnages amorcent leur réponse et s’engagent dans leur propre voie, non sans déchirement quel que soit le choix effectué. La réflexion qu’ont voulu les auteurs est d’autant plus subtile que chaque acteur de ce tournant existentiel a tord et raison à la fois, qu’il n’y a jamais de certitudes sur l’avenir, et finalement que le bon choix n’existe pas.
Côté dessin Bouüaert s’est donné à fond dans les détails de l’époque, des vêtements aux chaussures en passant par les objets usuels, les voitures, et même le papier-peint sur les murs ! Son style très fouillé et rock-and-roll convient parfaitement au récit, avec le bémol qu’on a parfois l’impression d’un premier jet, surtout au niveau des positions corporelles. Le scénario de Betaucourt jongle avec les conversations émotionnelles entre les protagonistes, les souvenirs et les confessions qui en découlent.
Bien qu’ancré dans une époque, qui plus est musicale, « Le ferry » touche par son thème intemporel : celui de la jeunesse qui passe et qui nous oblige à nous positionner pour la suite de la vie. Cette dimension psychologique en fait tout le sel au-delà de la déclinaison des références musicales qui s’adresse à une catégorie de lecteurs connaisseurs.
Ma cote : 3,5 arrondis à 4/5.
Nettement meilleur que les deux précédents. On retrouve le niveau du début de la série et ça c'est plutôt une bonne nouvelle. La chasse au tueur en série en Belgique a son charme grâce aux fabuleux dessins. Une bonne cuvée !
L'intrigue a du mal à décoller et les péripéties s'enchaînent de façon un peu chaotique. Beaucoup d'invraisemblances qui se cumulent. Au final, ce qui sauve encore cet album ce sont les dessins, somptueux et les décors très réussis !
On remonte le niveau avec cet album. Pour le coup, le scénario est mieux ficelé. Le niveau graphique, une fois encore est d'un niveau élevé : c'est un régal pour les yeux !
Le scénario semblait prometteur, avec ce François pète mystérieux… mais l'intrigue et surtout les personnages secondaires sombrent rapidement dans la caricature, pour un résultat final assez médiocre.
très déçu. Le dessinateur devrait reprendre des cours d'anatomie : pas toujours de bonnes proportions dans les corps, position des personnages irréaliste (sauf à avoir un bon chiropracteur après), etc. En outre, on voit que le scénario était peu volumineux car avoir une BD en 3 strips de 2 ou 3 cases démontre qu'on aurait pu la boucler en 38 pages. Le scénario est d'ailleurs très faible et contient de nombreuses longueurs inutiles. En un mot : Bof (voir même Bof bof ...). Si une suite pouvait se concevoir, il aurait fallu la confier à des personnes plus à même de l'exécuter.
Avec cette BD, le lecteur se retrouve en immersion en plein 16ème siècle. Ainsi, à travers les yeux de la jeune et innocente Gabrielle, nous allons découvrir les intrigues de cour et intégrer le fameux escadron de la reine mère.
Le scénario est vraiment immersif. Dès les premières pages, je me suis retrouvée plongée dans une autre époque. Très vite, le lecteur comprend que le royaume de France est tiraillé entre les huguenots et les catholiques. Les tensions montent et des noms résonnent à nos oreilles: Coligny, Henry IV...
Au côté de ces personnages emblématiques, nous faisons la connaissance de Gabrielle, notre héroïne. Cette dernière arrive à la cour, remplie de naïveté et de rêves. Elle va très vite se confronter à la réalité de la vie à Paris et devenir l'instrument de la politique de Catherine de Médicis.
Ce premier tome, pose l'ambiance, le contexte historique ainsi que les personnages. Il installe subtilement les prémices d'une intrigue alléchante et éveille la curiosité du lecteur pour la suite.
J'ai beaucoup aimé l'esprit graphique de Manon Textoris. Les traits sont vraiment très fins et délicats. Les visages font parfois penser à ceux des mangas. Les détails foisonnent tant dans les tenus que dans les décors. On sent très vite que l'illustratrice a fait un gros travail de documentation en amont. Le choix de la palette de couleurs permet également cette immersion dans une autre époque. J'ai eu cette sensation que tout avait été choisi avec soin.
J'ai donc adoré me plonger dans ce premier tome et découvrir le travail de Manon Textoris.
Voici venir la dernière partie du cycle sur le clan du Sistre pour la domination des quartiers de la capitale de ce royaume dominé par les singes dans un monde qui rappelle la Chine impériale. Pour rappel, chaque cycle aura droit à 6 albums. On entame le 4ème du second cycle : plus que deux.
C'est un univers à la fois très dense et complètement différent de celui du premier cycle sur les félins où il était question du pouvoir central à la manière de Game of Thrones. La thématique reste cependant la même mais sur un autre registre. Les liens demeurent intactes.
Alissa, héritière du clan du Sistre, est revenue et cela va faire très mal dans le royaume du Lys. Elle sera encore plus redoutable que jamais. La victoire sur l'autre clan (les Coucal) peut coûter très cher. Cette fois-ci, elle devra redouter des dissensions internes en plus de nouvelles menaces de l'extérieur provenant d'autres clans. Bref, l'action va se situer surtout dans la dernière partie.
C'est toujours un véritable plaisir que de retrouver ces personnages dans des décors tellement bien soignés et si riches. Le graphisme est un réel plaisir pour les yeux offrant un dépaysement absolu. La luminosité de la colorisation apporte également un très bel effet. Cela rend d'ailleurs la lecture très agréable.
C'est un tome où l'on perdra certains personnages secondaires avec un rythme beaucoup plus lent que dans le cycle précédent. On dirait que cette fois-ci les auteurs prennent tout leur temps afin de distiller cette intrigue et la faire monter en graduation. Pour autant, on ne voit pas comment cela va se croiser et se terminer. Nul ne peut le prédire à ce stade du récit. C'est tant mieux pour découvrir la suite.
Réapprendre la peur ne va sans doute pas nous terrifier mais va faire repartir l'intrigue autour de la lutter des clans.
Je m’attendais vraiment à ressentir plus d’enthousiasme pour ce docu-BD qui aborde le sujet de l’ « ethnopharmacologie », la discipline qui s'intéresse aux médecines traditionnelles et aux remèdes constituant les pharmacopées traditionnelles. C’est bien dommage car le sujet est potentiellement passionnant, si l’on considère que les plantes sont à la base de toutes les médecines du monde depuis des millénaires, qu’elles soient traditionnelles, allopathiques, homéopathiques ou alternatives. De plus, comme le précise l’éditeur en résumé, « sur les 250.000 espèces présentes sur la planète, nous n’en connaissons bien qu’un pour cent. »
Le point de départ de ce documentaire est la volonté de la part d’un spécialiste, Jean-Marc Fleurentin, de rendre hommage à son professeur Jean-Marie Pelt. Fleurentin parcourt inlassablement la planète pour tenter de recenser les plantes inconnues pour en prouver le bénéfice scientifique et de protéger les savoirs, la plupart étant transmis oralement. Une tâche très noble, évidemment liée à la question écologique.
Le hic, c’est qu’on ne parvient jamais à s’intéresser complètement au contenu de cet album, du fait peut-être de sa tournure trop disparate. Le choix narratif, qui navigue entre documentaire pédagogique, carnet de route et hommage compassé, est peu convaincant. De plus, on ne sait jamais vraiment qui est qui, l’identification des personnages n’est jamais évidente, et le dessin n’y contribue guère. On a déjà vu pire, bien sûr, mais les visages paraissent inexpressifs, les regards vides et les corps figés. L’aquarelle très ordinaire ne dénote aucun talent particulier (l’utilisation de cette technique n’est pas forcément un gage de qualité) et ne fait que donner une impression de monotonie, qui pour le coup est en accord avec la narration. On n’ira pas jusqu’à dire que c’est rébarbatif, mais le résultat global est décevant, très brouillon. Peu de beauté se dégage de l’objet, et surtout rien de vraiment marquant, même si on pourra grappiller ça et là quelques informations sur… sur quoi au fait ?
Autant l’avouer, on ressort pour le moins frustré de cette lecture, au regard notamment de la portée du projet évoqué, motivé par des préoccupations très altruistes : sauvegarde des savoirs ancestraux et protection de la biodiversité. Le problème, c’est que la sensation d’ennui qui envahit le lecteur dès l’introduction ne parvient jamais vraiment à s’effacer jusqu’à la fin du livre.
Pas mal. Dessin pas top (sans être dégueulasse toutefois, comme beaucoup trop de "romans graphiques" contemporains), mais le récit est intéressant, ce pèlerinage vers le passé familial - et avec lui vers la guerre d'Algérie - sonne juste. Et la narratrice/héroïne a la bonne idée de mettre en scène à ses côtés son guide, personnage bien plus attachant qu'elle. Ca se lit avec plaisir.
« Spider-man, l'intégrale 1984 » n'est pas la pire époque pour Spider-man.
Certes, Stern et De Falco tirent sur la corde en surexploitant le Super Bouffon, remake « modernisé » du plus ancien adversaire de Spider-man, mais le brusque apparition de ce nouveau costume noir issue d'une aventure parallèle change la donne, ce costume futur Venom, se montrant vivant et potentiellement agressif après avoir été évincé.
Au rayon « menace », le Puma et le Scorpion sont des adversaires aussi crédible qu’intéressant et la présence du Boulet, bien que trop courte fait brutalement changer Spider-man de division.
Les styles de Frenz et de Romita Jr sont plaisants, c'est moins le cas pour Leonardi clairement en dessous.
Au final donc, une année 1984 plutot dans la moyenne haute des aventures de Spider-man !
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/04/spider-man-lintegrale-1984-roger-stern.html
Collot est un humoriste pas si drôle qui va se retrouver à fouiller dans son passé. Le scénario de cette BD nous offre une vraie introspection du personnage principal. En effet, ce dernier qui se croyait intouchable dans son succès va devoir se remettre en question. Pour cela, il va renouer avec sa famille dont il s'était quelque peu éloigné. J'adore les histoires de famille, surtout celles qui sont remplies de suspens et de secrets. Autant vous dire qu'avec cette BD, je n'ai pas du tout été déçue. J'ai accroché à l'histoire dès les premières vignettes. Le personnage de Collot est tour à tour, agaçant, pathétique puis finalement attachant.
Esthétiquement, j'avoue que ce n'est pas ce que je préfère dans la BD. Néanmoins, j'ai été sensible aux ambiances de couleurs différentes suivants les lieux ou les époques. En revanche, je suis beaucoup moins conquise de la façon dont les personnages sont esquissés.
Un peu après la fin de la deuxième guerre mondiale, un agent secret britannique (une charmante jeune femme) se rend en Amazonie à la recherche d’une créature mystérieuse photographiée là-bas. Sur place, elle se rend vite compte qu’elle n’est pas la seule à s’y intéresser. Des Allemands antipathiques sont notamment à l’affût.
Cette saga en cinq épisodes est dans l’ensemble assez réussie. De beaux dessins de l’enfer vert, une histoire pleine d’aventures qui capte le lecteur., de l’action, de l’humour. Ça fonctionne bien dans l'ensemble sauf peut-être quand les auteurs tentent de lier cette intrigue au mythe des vampires dans les Carpates ou à la soucoupe volante de Roswell.
Album lu mais pas acheté. Même en considérant que Van Hamme a voulu s'inscrire dans le style des années 40, il faut bien avouer qu'en 2020, un tel scénario n'a vraiment pas beaucoup d'intérêt.
Mais le pire de cet album, ce sont les dessins catastrophiques, notamment ceux des personnages aux proportions et positions hasardeuses. La ligne claire est une exercice particulièrement exigeant et s'inscrire dans les pas de Jacob, n'est pas donné au premier venu. Le couple Cailleaux/Schrèder n'est vraiment pas à la hauteur et ne fait malheureusement pas mieux que pour le Cri du Moloch. Il serait temps que Dargaud confie l'héritage de Jacob à des dessinateurs confirmée. Je n'ai rien contre les opérations commerciales comme celle ci, mais le minimum est que la qualité soit au rendez-vous.
Et quand on pense que certains sites de critique BD encense cet album !!!!
Cet album est une expérience graphique hors du commun.
Le crayonné très proche de la gravure, à la fois très fin et jeté restitue à la perfection le climat onirique et dépouillé de cette traversée des enfers.
Les visions architecturales et les concepts topographiques ajoutent encore une dimension lunaire à ce voyage dans l'indicible.
On pourrait bien sûr se lancer dans des comparaisons avec des œuvres existantes mais je trouve que cette interprétation présente une singularité particulière.
Une grande liberté de ton et une belle connivence avec le lecteur rendent ce récit évident et intemporel.
A marquer d'un monolithe blanc.
"Bella Ciao", suite et fin.
Baru aura livré, au long de ces trois tomes, un témoignage touchant doublé d’une réflexion intelligente et sensible sur l’espérance, l'opiniâtreté et la résignation qu’il faut, générations après générations, pour enfin devenir « invisible » aux yeux de la société quand on est étranger, et ce, quel que soit son pays d’origine.
La forme est un peu décousue et le dessin parfois trop stylisé mais le message est fort et généreux. A lire absolument.
On fait la connaissance avec le Grizzli qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un certain Lino Ventura. On aura droit à une sorte de remake des « Tontons flingueurs » dans une BD qui sent bon l'ORTF avec des dialogues truculents qui reflètent bon la vieille France un peu canaille. Voilà pour le décor !
Certains ont une fascination pour les brigands qui font des casses. Moi, je crois que je suis trop respectueux du bien d'autrui. On nous les présente comme des gens sympathiques qui viennent de sortir de prison. Bref, il faut jouer le jeu. Il faut dire que dans ce milieu mafieux, on ne se fait pas de cadeau car c'est la loi du plus fort.
Ma critique principale se situe dans les dialogues dont il faut réinterpréter chaque bulle peut bien suivre ce récit. En effet, je ne suis guère habitué à ce langage qui tranche totalement avec les mots que nous employons de nos jours.
Pour donner, un seul exemple : une tire est une voiture. Le grisbi, c'est l'argent. Un cave, c'est un bourgeois. Le raisiné, c'est du sang. J'ai quand même une mentalité, cela se traduit par « j'ai de l'honneur ». Etc, etc... Il faudra traduire à chaque fois ce qui pourrait paraître un peu gênant. On aime le dialoguiste Michel Audiard ou pas. A noter la présence utile d'un lexique en fin d'album à l'usage des curieux.
On pleurera d'ailleurs la disparition des Panhard dont l'activité a été reprise par Citroën en 1967, année de la présente fiction. Et devinez qui travaille pour ce concessionnaire ? Notre Grizzli !
Bref, il faut être né dans les années 1950 ou 1960 pour comprendre aisément. Je ne suis pas certain que cette BD plaise à un jeune public. Il est fait par les amateurs des films de Jean Gabin. On dit cependant que certains classiques sont indémodables. Quant à moi, il me faut quand même une once de modernité. Ce qui est culte pour une génération ne l'est pas forcément pour une autre. Il ne faudra pas par exemple confondre la DS avec la Nintendo.
Ceci dit, on passe tout de même un agréable moment de lecture à suivre les déambulations du Grizzli accompagné de son ami turfeur Toine. Je ne me suis pas ennuyé un instant. C'est déjà pas mal.
On a là une brillante comédie qui parodie les codes du film noir. L'intrigue paraît bien secondaire car ce qui prime, ce sont ces dialogues et répliques ciselés et jubilatoires qui font mouche. Chaque intervention orale peut vous faire pleurer de rire. En ce qui me concerne, je ne suis pas fan du cabotinage verbal, je dois bien l'avouer. Je pense que l'humour évolue avec son temps. J'ai décroché quand même un sourire de temps en temps.
A noter qu'il y a que du masculin car les femmes sont reléguées au rang de greluche. C'est bien le terme employé. Je dis ça et je dis rien.
Au niveau graphique, cette BD mêle un graphisme doux aux teintes pastels ce qui rend nos personnages légers et attachants. Les couleurs sont très lumineuses. Je dois avouer que j'ai bien aimé.
Cette BD est pleine de charme et d'un exotisme parfois désuet sur une époque qui n'existe plus. Malgré mes critiques, j'ai pris plaisir à lire cette BD bien dessinée et intelligemment racontée.
En général, je n'aime pas Comès. J'ai lu une bonne partie de son œuvre, et ses histoires ne sont pas pour moi.
Silence, c'est l'exception.
Quelle histoire que celle de Silence (c'est le nom du personnage). Difficile de ne pas s'attacher à ce personnage à la déficience intellectuelle qui se fait exploiter par son maître. Tous ses phylactères sont écrits dans un français presque entièrement phonétique. On a mal pour lui. On déteste ceux qui profitent de lui.
Silence, c'est l'histoire d'un petit village et de son passé qui va refaire surface. C'est l'histoire d'une sorcière qui veut assouvir sa vengeance. C'est l'histoire des habitants du village qui vivent avec un lourd secret. Et Silence est un pion dont tout le monde se sert.
J'aime les textes. Même s'ils servent souvent d'exposition (expliquer au lecteur), en faisant penser ou dire aux personnages des choses que personne ne dirait jamais de cette manière-là, ils sont bien écrits. J'aime l'aspect légèrement surnaturel de l'histoire. Ça donne du piquant au récit. J'aime qu'on ne sache jamais à quoi s'attendre. D'ailleurs, l'histoire prend un tournant assez surprenant dans les derniers chapitres, inattendu.
Le scénario n'est tout de même pas parfait. Certains revirements de situation sont décevants (La Mouche). Certaines réactions laissent perplexe. Certains raccourcis empruntés sont trop faciles. Certaines conclusions trop hâtives.
Il demeure que Silence est une histoire qui ne laisse pas indifférent. Un classique qu'il faut lire au moins une fois si on est amateur de BDs. À découvrir.
"Il sourit et vous plante là avec votre angoisse, votre pesanteur de gros balourd farci d'intelligence réaliste." - Henri Gougaud
Personnellement, suivre les origines et la création d'un vilain est toujours un moment intéressant, encore plus quand il s'agit de l'univers de Batman et son très célèbre asile d'Arkham . Le scénario débute très fort, nous rappelant que les progrès scientifiques qui ont pour objectif de sauver l'humanité ou au moins d'améliorer les conditions humaines, ont souvent fait preuve d'un manque d'humanisme voire de barbarie si on les regarde avec un oeil moderne . Il s'agit dans ces premières pages du traitement de la folie , vous voyez le dessin ...
S'en suit la présentation du futur vilain , qui n'est encore qu'un condamné lambda pour crime financier . Ses rencontres avec les différents acteurs néfastes de Gotham City valent leur pesant d'or, surtout celle avec le Joker, qui décidément réussira à me faire sourire à chacune de ses apparitions par son cynisme et paradoxalement ses enfantillages . Plusieurs crimes ont lieu au cours de cette lecture et l'histoire se voudra sinistre, presque triste pour le protagoniste qui sera plongé dans un environnement qui n'est pas le sien et le transformera à jamais (On peut y voir une critique du traitement inadapté des criminels, malades ou simples délinquants) . Le scénario est posé, intrigant par moment et mature avant de s'envoler dans des delires ridicules de démons des enfers en toute fin, ce qui ternira malheureusement l'ensemble de l'oeuvre à tel point que j'hésite désormais à m'en séparer alors qu'hier j'étais sur une bonne découverte, la plaçant dans les incontournables au sujet d'Arkham .
Cela faisait longtemps que j'attendais, et cette suite est réussie cela valait le coup de patienter, merci Messieurs Richelle et Beuriot
J'espère que Monsieur Jacobs ne voit pas ce qu'il est fait de ces personnages, pauvre, sans sel, ni poivre, pas même un peu d'humour ... Voilà, il est rangé dans la bibliothèque et ne risque pas d'être relu.
Un manga inspiré du jeu Playstation2 "Forbidden Siren", à l'époque conçu par le directeur créatif du plus connu "Silent Hill".
Le manga se targue de s'adresser à un public de fans, mais est-ce que le découpage maladroit des planches, le dessin impersonnel en devienne justifiable? Même si le scénario se veut mystérieux et elliptique, il n'en laisse pas moins une impression de production assez vaine.
J'aurais préféré l'imperfection d'un hommage un peu fanzine, que cette impression d'être devant un titre commandité par Sony Interactive.
A contre-pied des autres avis.
Très déçu par l'ensemble de la série en trois albums.
J'ai trouvé le scénario rempli de clichés, des changements de personnalités entre les différents tomes que je n'ai pas compris... Et les dessins ne sont pas bons (notamment pour ce 3ème opus).
Toujours trop bien ! Un dessin toujours aussi impressionnant de splendeur et de maîtrise et une intrigue sophistiquée qu'on suit avec un énorme plaisir. Comment l'intrigue principale et toutes les intrigues secondaires vont-elles finir par s'imbriquer (si tant est qu'elles y arrivent) ? Mystère ...
Un bon album surtout très drôle. A la maison tout le monde a été conquis, mon fils de 8 ans la trouve géniale, ma femme qui ne lit quasiment jamais de BD la lue avec plaisir et moi je suis fan du duo d'auteurs Ced/Stivo depuis un moment déjà, ils ont déjà travaillé ensemble sur les excellents Mystery et Marvelouze ainsi que sur le dernier Journal de Spirou spécial Noël. Bref un duo solide qui fonctionne à merveille.
Un très beau livre plein de sensibilité et de poésie, qui se déroule dans un décor italien splendide (les scènes dans le parc sont à tomber). Beaucoup d'humanité dans le personnage principal un brin décalé. On se laisse porter par la jolie histoire d'amour qui prend place dans cette atmosphère étouffante et enivrante.
Ce 19ème tome d’Orcs & Gobelins est centré sur Nerrom, un personnage que nous connaissons bien puisqu’il faisait partie de l’équipe de Lanawyn dans les premiers tomes d’Elfes. C’est également l’occasion de nous replonger à l’époque de la guerre des goules puisque le récit se déroule juste avant l’invasion de Lah’saa sur les terres d’Arran. L’histoire nous montre comment Nerrom va préparer les tribus des terres du Mahalal face aux terribles événements à venir.
J’ai beaucoup aimé la finesse des dessins de Marco Itri. Certaines planches sont absolument magnifiques, en particulier celles avec les dragons. Le physique des orcs est tellement soigné qu’ils sont presque tous aussi beaux que Turuk (ce qui dénote légèrement des autres numéros). L’écriture du personnage d’Onkboor m’a beaucoup plu (notamment son origin story). Peut-être pourra-t-il bénéficier d’un tome dédié dans le futur.
Un numéro au rythme plutôt lent, mais le voyage et l’ambiance m’ont permis de voyager. La fin de l’histoire nous réserve un rebondissement qui nous promet de belles heures pour la suite et j’ai hâte de la découvrir.
Je poursuis ma découverte des comics Invincible grâce à la lecture de cette seconde intégrale. Après des débuts plus que réussis, Robert Kirkman peut désormais introduire une multitude d’arcs scénaristiques qui constitueront des enjeux à long terme pour les lecteurs. De nombreux nouveaux personnages font leur apparition ce qui donne du volume à cet univers. J’ai beaucoup aimé les épisodes dédiés aux membres des Gardiens du globe ainsi que celui sur Allen l’alien.
Ce que je retiens de cette seconde intégrale, c’est qu’elle consolide les bases de cet univers tout en ajoutant plusieurs éléments qui fidéliseront les lecteurs. Cette formule fonctionne parfaitement sur moi et je me lance de ce pas sur la troisième intégrale 3.
On ne présente plus Tiburce Oger qui a fait des incursions pour le moins très intéressante dans le monde du western. C'est le second projet après le très réussi Go West young man.
Il va proposer à d'autres artistes de se joindre à lui pour raconter des séquences sur l'histoire du peuple indien. Il y en aura 16 en tout sur une période de 1540 à 1889 avec une incursion en 1922 avec la mort du célèbre chef indien Chippewa dans un spectacle ambulant à Londres.
On ne peut que déplorer le fait que cette civilisation qui existait depuis plus de 15.000 ans sur ce grand continent qu'est l'Amérique dans son ensemble. En 1492, Christophe Colomb découvre ce nouveau continent et il s'en suivra une colonisation pour le moins meurtrière qui va durer quatre siècles.
Les dernières peuplades feront face à l'homme blanc durant la fin du XIXème siècle avec l'issue malheureuse que l'on connaît. Il est vrai que les rivalités entre tribus n'ont pas contribué à un front uni qui aurait pu changer peut-être le cours de l'histoire. En 1892, il ne restait plus que 243.000 indiens (sur 14 millions au départ) et plus que 2 langues couramment parlé à savoir le sioux et le navajo sur 300 langues existants.
Bref, c'est toute la richesse d'un peuple qui a été balayé et que traduisent ces épisodes dont l'intérêt est variable. Je n'aime pas trop ces collectifs car il y a toujours du bon et du mauvais pour un résultat qui m’apparaît au final assez passable. En effet, le style graphique sera divers et variés.
A noter que cela s'appuie sur des faits réels ce qui constitue toujours un bon témoignage de ce qui s'est passé à savoir un véritable génocide. Or, il s’avère que les massacres des populations amérindiennes ne sont pas à ce jour officiellement recensés parmi les génocides identifiés par l’Organisation des Nations Unies. J'en suis fort indigné.
Pour conclure, j'avoue au final avoir nettement préféré son « Go West young man » qui m'apparaissait comme plus original et abouti dans sa construction d'ensemble. Ceci dit, ce titre n'en demeure pas moins assez intéressant sur ce sujet.
Pierre Alary nous revient avec un 'one-shot' revisitant le mythe fondateur de Zorro.
Visuellement, l'auteur a appliqué de la trame japonaise et opté pour un format de type comics (assez inhabituel au demeurant). Les enchaînements et découpage sont au service d'une intrigue assez simple, pour une lecture fluide sur 87 planches.
M. Alary n'avait visiblement pas les droits sur leur totalité et n'a pu faire intervenir le sergent Garcia, le cheval Tornado et le serviteur Bernardo (ce dernier apparaît néanmoins en caméo), ce qui est dommage.
Un très bon album qui aura eu le mérite de me redonner envie de visionner le très bon film 'Le Masque de Zorro'.
Une excellent trilogie jeunesse ! Un scénario plutôt audacieux où la morale est mise en balance de manière habile. Malin, efficace, et nerveux comme les héros de cette BD, l'histoire et le dessin valent largement le détour :)
Comment anéantir l'ultime fléau que constituent les Cons ? Notre héros propose, après une méticuleuse analyse et nombre de meurtres, sa vision de la chose. Comment les cataloguer ? Jusqu'où aller ? Jusqu'au bout, bien sûr. Une œuvre noire et drôlatique.
Il y a un charme certain dans cette série mais son problème principal est qu'elle est trop enfantine pour des adultes et trop mature pour des enfants.
La multitude de personnages et de références à certains personnages ont rendu le récit très hermétique.
Les souvenirs de la série mère étant déjà très loin, j'ai entamé cette série (en vue d'une potentielle dédicace) avec quelques lacunes.
Cette œuvre se lit difficilement, si on a pas les références de la série Merlin.
Voilà un album qui rend hommage à Jacobs sans vouloir le singer.
Johnny Fletcher a tout dit, rien à rajouter !
Au secours Edgar, reviens chasser les marchands du temple !!!
Quand en finirons nous avec ces reprises mercantiles ?……
En ces temps où l’on parle beaucoup de retraites, que n’en est-il pas temps pour Van Hamme….
Pourquoi un tome 2 à cette oeuvre unique pour laquelle Jacobs lui-même n’a jamais évoqué la moindre suite ?
Ah ! Rentabiliser la nostalgie…..
Bref, à éviter.
Vive l’oeuvre originale !!
Le thème de cette BD est assez intéressant : est-on simplement un spectateur de notre propre existence ? C'est ce qui semble arriver à Samuel qui serait né totalement muet d'après ce que pensent les parents.
Le mutisme peut conduire à bien des problèmes. Mais bon, il faut voit que le silence est également une forme de communication bien particulière. Evidemment, il est difficile de composer avec.
J'ai trouvé la forme assez étrange dans le déroulement de cette BD qui nous étonne vraiment. Il y a des situations qui sont assez marrantes. Comme dit, on peut également communiquer en dessinant, le fait d'être muet n'est pas vraiment un handicap.
J'aime bien également le fait qu'on ne puisse jamais voir de qui il s'agit, comme une caméra qui filmerait tout. Cela donne un point de vue tout à fait intéressant. J'adore également ce regard assez acide sur la vie et les comportements des gens que l'on rencontre qui ne sont pas toujours ne cohérence avec eux-mêmes. Je pense par exemple à la copine qui le défend et qui succombe finalement au mauvais garçon. Il y a souvent des attitudes décevantes. Ne parlons pas du père de famille car c'est consternant !
C'est le genre d’œuvre qui peut apporter quelque chose au lecteur par son originalité et également par une certaine profondeur de l'âme humaine. Il faut juste le vouloir. Il est vrai que la fin est également assez déprimante.
Décidément, Jef ne deviendra sûrement pas mon auteur préféré. Je n'avais pas beaucoup aimé Gun Crazy, et là je n'ai pas beaucoup aimé Mezkal non plus. Bien qu'on ait droit à une parodie du monde des cartels et des gangs, les personnages sont beaucoup trop caricaturaux à mon goût, avec un humour qui m'a laissé de marbre. Trop absurde et trop exagéré pour moi. Ça m'a rappelé un peu le Mutafukaz de RUN.
c'est long, c'est chiant, c'est mal dessiné, ça pèse le poids d'un âne mort.
c'est impossible de reconnaitre qui est qui sauf Caesar, au physique tellement hors norme, fatalement...
et le choix du noir et blanc, ça donne de la BD low-cost, pour montrerr des contrées pourtant si colorées
avis de certains lecteurs incompréhensibles
Un album qui n'a pas beaucoup d'action mais le scénario tient bien en haleine et les dessins de Blanc-Dumont sont excellents. L'intrigue se poursuit dans l'opus suivant !