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Les avis de - Erik67

Visualiser les 7440 avis postés dans la bedetheque
    Erik67 Le 03/09/2020 à 15:06:20

    Voilà une bd sans prétention qui explore la vie de simples citadins sans aucune fioriture. Simple ne serait pas réellement le mot qui convient car leur vie est un peu plus compliquée que cela. Ainsi, un père et son fils ont du mal à communiquer depuis la mort de la mère. Une vieille dame abandonnée par sa famille est réellement désespérée au point d’envisager le suicide. Un vieil homme tombe amoureux mais n’ose pas déclarer sa flamme à la voisine d’en face. Des situations concernant de petits gens qui vont évoluer dans le bon sens de la lecture.

    Il manque cependant un peu de piquant dans les relations entre les personnages et de la manière dont sont amenés les évènements. J’aurais espéré un peu plus de passion afin de rendre l’ensemble un peu plus captivant. Finalement, je suis passé complètement à travers car les personnages ne m’ont pas donné l’envie de s’intéresser à leur vie. Je suis pourtant de manière générale assez réceptif à la psychologie des protagonistes lorsque je lis une histoire.

    Il manque la flamme, ce petit plus qui ferait toute la différence. Il y a des scénaristes qui vous donnent envie de suivre des personnages car ils mettent les formes. En l’occurrence, c’est d’une platitude à toute épreuve. Le dessin ne brille pas non plus de tout son éclat ou du moins, le graphisme ne me convient guère. Au final, cela n’apporte pas grand-chose à l’édifice.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 15:05:00

    Sur la préface, l'auteur nous avoue qu'il s'agit de sa première bande dessinée pour un magazine shonen (pour garçon) et c'est pour lui un rêve qui se réalise. Il a dû suer sang et eau pour se montrer à la hauteur de cet honneur selon ses dires. Bigre, je m'attends au chef-d’œuvre avec une telle déclaration ! Bon, je ne vais pas être déçu !

    Eh bien, la déception ne s'est pas fait attendre. C’est niais à souhait, c'est franchement pathétique par moment dans les attitudes des personnages volontairement exagérées. Je ne crois pas que les garçons vont aimer ce genre de récit à l'eau de rose. J’ai dû me forcer pour en venir à bout. Je ne sais pas si vous aurez cette patience. Vous comprendrez déjà au bout de la 5ème page avec ces éphèbes irréels...

    Le pire, c'est que sur la postface, l'auteur réitère avec des déclarations du style "je veux bien continuer cette oeuvre car j'ai deux enfants à nourrir" etc... Attention, c'est sur un ton sérieux. Bref, il se croit vraiment ! "C'est un manga dont je suis assez fier et qui semble plaire particulièrement aux jeunes lecteurs masculins ce dont je me réjouis". Comme je l'ai dit, c'est franchement présomptueux.

    L'oeuvre est certes bien dessinée mais le récit frise le ridicule dans le comportement des protagonistes sans compter toutes les ficelles grossières qui sont tirées. Ce n'est même pas divertissant. Ce que je peux dire, c'est que je comprends les lecteurs qui fuient le manga. Ce titre ne fait pas du tout honneur.

    En conclusion, le monde "merveilleux" des hosts boys n'aura plus aucun secret pour vous. Bienvenue dans le palais de l'amour !

    Erik67 Le 03/09/2020 à 15:03:19
    L'histoire secrète - Tome 0 - Les Ivoires de Thot

    Avis sur la série:

    L’histoire secrète est une série qui se situe dans l’univers des arcanes afin d’en retracer toute la genèse. L’originalité tient dans le mélange de la grande Histoire avec le fantastique afin d’expliquer que les faits historiques ne sont pas ce que l’on croît. Or, c’est justement le traitement de l’intrigue qui fait la faiblesse de cette série typiquement « marketing » qui a surfé sur la vague du concept.

    Les faits historiques ne sont en effet qu’un prétexte pour faire coller la magie des ivoires et cela se sent réellement. Les Archontes et leurs agents tirent les ficelles de l’Histoire en faisant trop souvent des nœuds inextricables. La lecture demeure néanmoins assez agréable pour peu qu'on se plonge véritablement dans cet univers particulier où le hasard n'existe pas.

    Plusieurs dessinateurs se succèdent au fil des 7 premiers volumes, ce qui confère un trait forcément inégal. En effet, on a réellement du mal à reconnaître les Archontes et leurs agents d'un tome à l'autre ce qui peut poser un problème quant à la compréhension générale. Par ailleurs, en 7 volumes, on a survolé grosso modo 3500 années d'histoire pour voir les tomes suivant couvrir une période historique de 60 années. Voilà encore une inégalité de traitement qui ne va pas arranger les choses !

    Pourtant, je dois bien avouer que la saison 2 (c'est-à-dire à partir du volume 8 ) s'avère assez passionnante. Je me suis laissé prendre au jeu... petit joueur que je suis! Les renvois sur les séries dérivées se multiplient et on arrive à concevoir une certaine cohérence de l'ensemble. Au final, on passe un bon moment. N’est-ce pas ce qui compte ? Bref, le divertissement est assuré.

    Les tomes se succèdent à un rythme effréné et on n'a pas l'impression que l'intrigue générale avance pour autant. J'ai même plutôt l'impression de m'être laissé piéger par une machine commerciale à près de 14 euros le volume. Faites le calcul car c'est une collection qui revient très cher au final avec ses 32 volumes voire 48 tomes si on tient compte de l'ensemble de l'univers. C'est l'une de ces séries dont on regrette un peu l'achat. Si cela s'était arrêté à un nombre de volumes raisonnable, cela passait. Plus maintenant ! Je suis honnête avec vous en vous livrant un conseil d'achat négatif bien que je sois acquéreur en étant prisonnier de l'univers Arcanes.

    Pour autant, il faut bien admettre que commercialement parlant, la série fonctionne plutôt bien. Les couvertures sont assez bien soignées et le concept plaît à la majorité des lecteurs. Cet univers paraît cohérent et il y a un petit côté addictif.

    Juste un dernier mot pour dire que les auteurs ont mis une espèce de carte et d’histographie afin de repérer le temps ainsi que les lieux de l’action de chaque tome de l’univers de ces cartes magiques. Or, la multiplication des tomes a rendu l’ensemble totalement illisible. C’est comme s’il y avait des points partout sur la planète car aucun lieu n’a été épargné par l’histoire secrète. On se dit que cela n’a plus aucun intérêt.

    Voilà, après 48 tomes (univers complet), on voit enfin le bout. La conclusion se termine par une franche rigolade. Tout ça pour cela ? Il semblerait que cela ne soit pas une blague. No comment. A noter pour la petite histoire que j'ai revendu ma collection entièrement car un ami bdphile avait vu ce titre dans la bibliothèque et cela m'a foutu la honte du siècle. Il m'a fait comprendre que cela n'avait pas sa place. Il avait raison.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 14:59:34

    J’étais également plutôt enthousiaste à découvrir Erik le rouge. Je savais que c’était un viking qui était parti au-delà des limites connues pour faire de nouvelles découvertes à savoir le Groenland et probablement l’Amérique du Nord cinq siècles avant Christophe Colomb. Ce personnage avait inspiré mon père pour me donner son prénom. C’est dire. Bon, en découvrant cette saga, je suis plutôt mitigé. En effet, Erik le Rouge avait été banni d’Islande suite à un meurtre qu’il avait perpétré. Cela refroidit.

    C’est surtout sur le Groenland que va se concentrer ce récit. Erik le Rouge va même jusqu’à assurer la promotion de ce nouveau territoire en idéalisant son climat et en le baptisant le pays vert. On sait que c'est surtout le blanc qui prédomine. Les relations avec son fils Leif sont plutôt tendues. On dit que c’est ce dernier qui découvrit l’Amérique en accostant sur l'Ile de Baffin puis plus au sud au Labrador avant d'hiverner dans le Nouveau-Brunswick sur la rive droite du Saint-Laurent.

    Pour en revenir à la bd, je ne l’ai pas aimée en raison d’un dessin beaucoup trop brouillon avec un trait approximatif. C’est franchement d’une laideur absolue notamment au niveau des personnages dont certains ressemblent à des monstres sans le faire exprès. Comment peut-on publier cela ? Bref, vous voyez que je n’y vais pas par quatre chemins. Oui, je vois rouge !

    Cela aurait pu être passionnant mais cela a été plutôt mal traité. Il y a même des erreurs comme la rencontre houleuse entre les viking et les Inuits surnommés les sraeklings alors que ces derniers ne découvriront le Groenland que deux siècles plus tard en passant par le Nord-Ouest. J’espère qu’un jour, il y aura une autre publication sur ce personnage intéressant. Par la suite, on sait que la société viking périclita au XIVème siècle suite à un refroidissement du climat. Le Groenland se révéla être un tombeau pour ces colons. La malnutrition, le froid et les mariages consanguins vont accélérer la mortalité. Un navire allemand ne trouve que des fermes abandonnées en 1540 et dans l'une d'elle, un cadavre non enseveli : il devait être le dernier survivant des colons vikings.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 14:57:50
    Antarctica - Tome 1 - Jeu de dupes

    Antarctica est une nouvelle série qui a pour thème la découverte de ce continent à travers la conquête du pôle sud en 1910 dans la rivalité qui opposait les explorateurs anglais conduits par Falcon Scott au norvégien Roald Amundsen. On sait de par l’Histoire que cela va se terminer tragiquement pour l’une de ces deux équipes.

    Les références ne manquent pas pour cette aventure archi-documentée. Cela fait parfois assez lourd par moment. Par contre, je n’ai absolument pas aimé la romance et les ficelles scénaristiques assez grosses pour devenir indigeste. Je veux bien qu’on mette en place un homme accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. Cependant, ce dernier se laisse accuser alors qu’il avait de quoi se défendre. Et ce n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit d’un commandant de navire de pêche certes d’origine belge. Les scènes sont parfois assez pathétiques comme la belle dulcinée prête à suivre son amour au bout du monde. Elle a de la chance, car bien que vivant en France, elle a des origines écossaises et le fils de sa tante fait partie de l’expédition anglaise : cela tombe bien ! Plus nul que cela, tu meurs.

    La partie graphique sera le gros point fort de cette bd avec des scènes sous le brouillard plutôt réussies. On admirera également les beaux navires ou une belle vue sur le port de Cancale en Normandie. Le style réaliste fait toujours recette en ce qui me concerne.

    Bref, je ne serai pas de cette aventure en raison d’un très grand classicisme et d’une naïveté déconcertante. On commence par un documentaire sur la pêche à la morue pour terminer sur un chassé-croisé amoureux sur fond de conquête du pôle Sud. On en perdrait le Nord !

    Erik67 Le 03/09/2020 à 14:56:22
    Ils ont fait l'Histoire - Tome 4 - Jaurès

    C'était intéressant de voir une bd sur Jaurès, un homme politique de gauche qui a véritablement ancré le socialisme dans la République coupant court à tout versement dans une dictature ou une anarchie. On va le suivre à un moment charnière de sa vie où il a tenté de mettre fin au premier conflit mondial qui fit tant de morts. Il va malheureusement payer le prix de son pacifisme.

    On se rend compte que malgré le fait qu'il n'a pas été aux commandes du pays, il a profondément bouleversé l'échiquier politique en influençant certaines lois comme celle de la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. Ce fut véritablement un très grand orateur qui aurait fait des merveilles s'il avait vécu de nos jours. Il manque incontestablement un homme de cette ampleur à notre pays. Pacifiste, humaniste et républicain dans l'âme: voilà ce qu'on peut retenir de lui.

    Malheureusement, cette bd va se cantonner à un académisme de base qui ne rendra pas très vivant le propos. On est noyé sous les dialogues formant de grandes tirades. La fluidité du récit en prendra un sacré coup. L'ennui guette vite. Jaurès aurait sans doute mérité mieux. Le tout reste tout de même assez instructif grâce à un dossier historique à la fin de l'ouvrage.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 14:54:29
    Paradoxes - Tome 1 - L'homme infini

    Cette bd porte sur un sujet intéressant à savoir l’existence des univers parallèles. Ce n’est passteph une première dans la mesure où Corbeyran a exploité cette idée dans « Uchronies » ou Bajram dans « Universal War ». J’ai lu dernièrement que le grand astrophysicien Stephen Hawking déclarait que les trous noirs ne détruisent pas la matière mais sont en quelque sorte une porte de sortie qui mène vers d’autres univers. Une récente étude publiée par la revue Nature montre que le big bang qui a marqué la naissance de notre univers pourrait être né de l’explosion de la matière provenant d’un trou noir et entrant dans un autre univers. Bref, la théorie du big bang risque bien de tomber d’ici une cinquantaine d’années. Cela offre de nouvelles perspectives.

    La bd est bien dessinée avec un trait réaliste. Nous avons un personnage principal qui se décline en clone dans le temps ce qui est difficile à suivre surtout avec les flash-back qu’on a du mal à identifier. J’ai trouvé dommage que ce personnage tente de retourner dans le passé pour éviter à son épouse de se faire massacrer. Il y aurait tant à faire pour l’humanité si on pouvait retourner dans le passé. La motivation reste louable mais c’est du déjà vu (notamment la machine à explorer le temps de H.G. Wells). Bref, il faudra s’accrocher pour suivre les évolutions possibles d’une même personne.

    Si le voyage dans le temps, sans aucune limitation, était possible, cela remettrait en cause beaucoup de théories. C’est l’expérimentation de cette bd qui est intéressante à suivre plus que le destin des personnages. La question est de savoir si corriger le détail de l’histoire peut mettre en cause la réalité d’un monde ?

    Tout cela comporte d’immenses dangers... ” avertit cependant le célèbre physicien Stephen Hawking “ ...car en modifiant le passé, on peut mettre en cause les conditions de notre époque. Ainsi, si je me rends trois minutes dans le passé et que je débranche la machine à remonter le temps ou que je me fais un croche-patte juste avant d’y entrer, je serai à l’origine d’un paradoxe temporel qui viole toutes les lois de l’univers et peut provoquer un effondrement de la réalité, soit brutal, soit par petits à-coups brusques et extrêmement pénibles.

    Cette série « paradoxes » va justement confronter cette théorie. Espérons que nous aurons une réponse claire. La mécanique quantique n’est pas chose aisée à comprendre.

    Malheureusement, le second tome de cette série ambitieuse ne m'a guère convaincu. Le récit devient très alambiqué. On n'arrive plus à comprendre le scénario dans ses méandres. Je n'ai pas passé un agréable moment de lecture. J'ai même souffert. Or, on ne devrait jamais à souffrir d'une bd. La note traduira mon sentiment de grosse déception sur un sujet pourtant passionnant.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 14:51:15

    L’enfant inattendue ne veut pas dire qu’il n’est pas souhaité bien au contraire. Le titre pourra se révéler assez trompeur. La scénariste raconte son autobiographie et celle de sa mère.

    Nous avons là une véritable bd d’ambiance avec une narration semi-poétique omniprésente c’est-à-dire qui va remplir toutes les cases sur plus de 150 pages. Cela sera forcément très bavard. Sur la forme, c’est assez bien dessinée avec beaucoup de couleur. Le format ne semble pas adapté pour ce type de récit. On s’attend à autre chose quand on tient cet ouvrage entre les mains.

    Par rapport au fond, nous avons cinq tranches de vie qui s’étalent dans le temps et qui vont concerner deux personnages à savoir la mère et la fille. Cela commence par les bombardements nazis sur la ville de Plymouth au cœur de la Seconde Guerre mondiale durant le blitz où l’on vivra véritablement la terreur. Puis il y aura le combat de cette mère célibataire qui souhaite garder son enfant auprès d’une administration oppressante représenté par des corbeaux effrayants. On fera également un petit tour dans le cottage anglais au beau milieu d’un bocage. Il y aura également ces vacances linguistiques en France au beau milieu du mois de mai 1968. N’oublions pas également cette course-poursuite avec un violeur d’enfant. Bref, le programme sera chargé.

    Je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé. Ce n’est pas mon style bien que cela soit mon genre. C’est une chronique sociale un peu décousu et trop bavarde à mon goût. Il n’y a pas de véritable lien entre les différents chapitres et cela manque de cohérence. Pour autant, certaines retranscription de sentiment sont parfaites mais dans un style purement littéraire. C’est difficile parfois d’adapter un roman sur le format de la bande dessinée.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 14:48:33
    Sakamoto, pour vous servir ! - Tome 1 - Tome 1

    C'est franchement cul cul la praline ce seinen ! On me promettait des crises de fou rire : j'ai plutôt été consterné au point d'avoir une crise de nerf. Certes, l'humour est au second voire au troisième degré. Les situations un peu cocasses s'enchaînent assez rapidement avec une grosse pointe d'exagération.

    Il est vrai que ce Sakamoto sait tout faire et qu'il énerve son entourage par une réussite éclatante. Ce n'est pas un mauvais bougre mais il ne se prend pas pour n'importe qui. Il ne faut pas par exemple qu'une camarade de sa classe lui demande son prénom : c'est trop familier ! Par contre, il est capable d'embrocher un frelon géant avec la pointe de son compas comme si de rien n'était.

    Au Japon, c'est un succès énorme. Les deux premiers volumes se sont vendus à deux millions d'exemplaires en tout. Cela débarque en France mais personne n'en a entendu parler et je serai probablement le seul posteur de cet avis sur ce site. C'est comme cela le manga.

    Sakamoto pour vous servir ? Il est plutôt très énervant mais au fond, je crois que c'est fait exprès.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 13:36:03
    Le club des divorcés - Tome 1 - Tome 1

    Le club des divorcés raconte la vie d’une jeune divorcée dans le Japon des années 70. Cette société a connu assez rapidement la possibilité de rompre les liens du mariage à savoir dans la deuxième moitié du XIXème siècle mais le mouvement s’est poursuivi pour en faire une sorte de marque d’infamie pour les femmes.

    Le club des divorcés est un café où tous les divorcés ont le droit de boire un verre le soir après leur travail afin de noyer leur chagrin ou leur honte. C’est un lieu convivial propice aux rencontres mais surtout au partage d’expériences. Ainsi, on devine aux motifs de séparations qui peuvent variés. Pour les femmes, c’est prioritairement le manque d’argent et accessoirement la perte du lien amoureux. Pour les hommes, cela peut être l’appétence sexuelle ou les beaux-parents.

    Objectivement, cette bd sur ce tabou de la société nippone n’est pas à bannir. En ce qui me concerne, je ne suis pas entré dans le sujet car peu concerné. Je n’ai pas non plus aimé cette femme Yuko qui n’hésite pas à balancer un ballon du haut d’un immeuble en provoquant un accident de la route. Oui, j’ai eu peu de sympathie alors que l’auteur voulait sans doute l’inverse pour la montrer un peu espiègle. Ma morale et mes valeurs sont sans doute sans concession pour ce genre de divagation. Certes, les hôtesses de bar ont également des conditions de vie difficiles.

    Sinon, juste un mot sur l’auteur Kazuo Kamimura qui est un grand mangaka au Japon mort prématurément à 48 ans en 1986. Il est l’auteur de La Plaine du Kanto mais également de l’œuvre qui m’avait un peu ému par sa nostalgie à savoir Lorsque nous vivions ensemble. On est loin de l’action. On est dans l’introspection d’un être humain avec ses douleurs intimes vives.

    J’ai aimé par contre ces critiques contre l’aspect conservateur de la société japonaise des années 70. Et puis, on a plaisir à suivre la relation qu’entretient Yuko avec son barman.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 13:32:09
    Illimité - Tome 1 - Connexion

    Attention, je vais parler le djeun avec des nouvelles expressions qui déchirent grave. Ne soyez pas trop dègue !

    Il faut reconnaître que ces personnages ont le bon ice et on remarquera de belles peufras pas trop fat. Je ne suis pas en bad pour autant. Le héros Sim semble être un boloss crari le nouveau Ministre de l’économie quand il ne fait pas son Kévin. C’est trop calé ou trop dar ! Ca bécave de temps en temps mais c’est limite acceptable pour un ado pré-boutonneux.

    La lecture ne pourra que vous faire chiller grave. Ça m’enlise. Il est vrai que c’est parfois chimique et limite ghetto mais bon. C’est parfois la hass au niveau du dessin trop cheum. Hassoul, elle passe pas crème cette bd ou ce n'est pas de la balle. Je suis loin d'être saucé ! Allô ? Non mais allô, quoi

    Pour l’achat, il faudra avoir les lovés pour s’offrir cela à moins de douiller. Forfait illimité, ne pas s'abstenir !

    Gardez la Schweppes et avant toute ! Allez gava, c’est parti: vers l'infini et l'au-delà ! On fait cela en soum-soum rapidement et en selfie ! Yolo les yeuves !

    (Mots et expressions tirés du Dictionnaire Ados – Français)

    Erik67 Le 03/09/2020 à 13:28:25

    Cette chronique part d'une assez bonne idée mais je la trouve assez mal exploitée. Il est vrai qu'il y a des clins d'oeil à l'industrie du hard rien qu'avec les prénoms des acteurs pour les connaisseurs. Par contre, je ne suis pas sûr qu'il y a du scénario polar ou comédie à 70% dans ce genre de film. Il y a eu une évolution qui n'a pas été très positive. Bref, cela manque de crédibilité sur la réalité de cette industrie. Il faudrait demander à Rocco ce qu'il en pense.

    Pour le reste, j'ai trouvé les dialogues sans saveur. C'est vrai que cela demeure assez gentillet malgré le sujet plutôt hot. Les scènes de nus seront assez rares. Certes, il y a de la légèreté et un côté soft assumé. Mais bon, on tourne autour du pot. Ce n'est pas assez explicite. Il y a erreur sur le titre.

    Pour le reste, on n'apprendra pas grand chose malgré un flot de bavardage incessant entre deux prises. Il est vrai que le meilleur moment de cette bd reste la scène finale. Mais bon, ce n'est pas assez pour remplir le quota en divertissement.

    Récemment, j'ai lu La Fabrique pornographique qui m'avait beaucoup plus émerveillé. Ce titre pourtant audacieux ne parvient pas à tenir ses promesses. C'est du flanc.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 13:23:15
    Les aventures de Betsy - Tome 1 - Le Sortilège de l'Atalante

    Betsy, comme chacun le sait, est une alsacienne pure souche qui vit dans un beau petit village. C’est clair que c’est mieux que Gertrude ou Gretel voire Hilda qui sont fort répandus en Alsace. Cela sonne plus glamour mais moins crédible.

    Puis, il faut dire que notre Betsy, une très belle blonde aux yeux bleu ciel, est fille de garagiste. Elle est mécanicienne de métier. Pour autant, c’est toujours avec des ongles impeccables et un super brushing qu’elle apparaît au détour de chaque case. Oui, on dirait que la crédibilité n’est pas son fort. On dirait comme dirait Amir.

    A noter également pour les connaisseurs que Betsy est la cousine de Margot qui a également ses propres aventures du même auteur et dans le même univers que celui des vieilles voitures. Voir Les Enquêtes Auto de Margot avec également ma critique.

    Le thème tourne autour de Bugatti qui a construit son siège en Alsace dans la vallée de Molsheim. Ce constructeur français affilié au groupe allemand Volkswagen a construit des modèles de légende. En l’occurrence, le récit tournera autour d’une atalante qui serait maudite. Il faut dire que son propriétaire a été victime de la malédiction du pharaon Toutankhamon suite à la découverte de son tombeau. Oui, il va falloir avoir beaucoup d’imagination. Cette bd s'adresse surtout aux collectionneurs de vieilles voitures.

    J’ai l’impression que cette bd s’adresse à un lectorat proche de Tintin ou des 4 as. C’est d’ailleurs le même graphisme à savoir la ligne claire ainsi que le même format de bd. Je suis surpris qu’on arrive à fabriquer des bds qui suivent la même philosophie ainsi que la même forme comme si nous n’avions pas changé d’époque. La fin de ce récit est d’ailleurs assez pathétique avec la police qui arrive au bon moment et les méchants qui crachent le morceau pour nous expliquer tout leur plan machiavélique.

    Alors, oui cela se laisse bien lire mais c’est d’une naïveté sans pareille. J’aurais sans doute aimé un peu plus de modernisme et de crédibilité. C'est très moyen comme scénario. Reste néanmoins cette chère Betsy ainsi que son papa qui apprécie beaucoup le baeckeoffe. Avec un bon de verre blanc alsacien comme du Riesling, s’il vous plait !

    Erik67 Le 03/09/2020 à 13:19:27

    Si le titre avait été : je t'ai aimé comme on aime les connes, j'aurais un peu mieux compris le sens de cette oeuvre autobiographique. Quelle boulet celle-là sans vouloir nécessairement être méchant ! On a tout de suite envie de la laisser tomber et de fuir vers d'autres cieux. Maintenant, je pense qu'il a fallu une oeuvre expiatoire à l'auteure pour se sortir de cette soi-disant merveilleuse histoire d'amour. Pauvre Pedro ! Il a quand même le droit de garder la télé puisqu'il l'a payé.

    En tout cas, nous avons là une vraie bd prise de tête sur une éternelle dispute dans un couple. Ce n'est pas très joyeux que de ruminer les rancœurs. La vie, ce n'est pas cela. Moi, je n'adhère pas à ce projet finalement très personnel de l'auteure. On n'est d'ailleurs pas obligé d'adhérer. Et si je disais réellement ce que je pense, je ne serai sans doute plus aussi charmant. Une bd qui aide sans doute à faciliter les ruptures dans les couples où il faut faire des compromis.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:59:12
    White Spirit - Tome 1 - White spirit

    J'utilise du white spirit pour laver les pinceaux par exemple quand je fais de la peinture. J'avoue ne pas avoir compris un tel titre alors qu'il n'est point question de ce produit ménager. Certes, c'est une oeuvre un peu décapante.

    L'auteur a un univers bien à lui qui est à la fois sombre et à l'humour corrosif. Le dessin est inspiré de Charles Burns avec les mêmes références à Tintin. C'est tellement flagrant à la lecture !

    Autant dire que ce n'est guère mon genre de lecture de prédilection bien que je puisse admettre que cela plaise. Je n'aime pas forcément ce qui est populaire.

    Nous avons droit à un trentenaire un peu loser et qui se comporte très mal avec les femmes. Ce dernier sombrera même dans le cannibalisme pour manger le corps de sa pauvre maman décédée dont il déterrera le cadavre pour des raisons mystiques. Je n'en dis pas plus mais vous aurez vite compris mon dégoût.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:57:24

    J'avoue ne pas connaître l'auteur qui a composé "J'ai deux amours: mon sac et Paris" en plus d'être chroniqueuse pour le Figaro magazine. Il est vrai que je ne suis pas trop adepte de ces séries girly réservées aux bourgeoises parisiennes. Non, je l'avoue car ce n'est pas ma tasse de thé.

    On a droit à des choses remplies de futilité telle que les soldes ou passer avant les autres. Certains gags ne m'ont absolument pas fait rire. Quand on demande à un monsieur d'éteindre son portable car sa conversation nous gêne au détour d'une terrasse de café, on ne sort pas le sien par la suite pour pouvoir parler librement sans être dérangé. C'est typique de la personne égocentrique et suffisante sans vouloir porter un jugement hâtif.

    On peut se demander si c'est ce que que l'auteure a voulu dénoncer à travers le portrait de cette femme d'aujourd'hui dans un Paris consumériste.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:56:13

    Dieu que c’est mauvais ! Certes, le sujet pouvait apparaître comme assez intéressant avec un héros capable de voir la façon de mourir en touchant les proches. Ainsi à l’âge de 4 ans, il prévient son père qu’il va mourir dans un accident. De même avec un camarade de classe à l’âge de 12 ans.

    Ce qui est franchement mauvais, c’est une espèce de mise en scène sans préliminaire en nous balançant juste l’information croustillante sans préparation. Du coup, c’est franchement téléphoné et pas crédible pour un sou. La suite de ce récit étrange sera du même acabit.

    Que dire également des relations de notre héros avec sa petite amie qui le devient rapidement sans passer par le moindre dialogue d’échange. Tout est mis sur l’effet spectaculaire et pas sur la psychologie des personnages pouvant amener à ressentir des émotions par rapport à un fait donné. Le mangaka a sauté des étapes ce qui fait que cela manque de cohérence, de précision et de compréhension.

    J’ai rarement lu aussi mauvais pour un manga. Je serai pour une fois indulgent dans ma notation car c’est juste un one-shot loupé sur un sujet qui traité différemment (avec plus de finesse et de grâce) aurait pu être intéressant.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:52:29

    Cyclone me rappelle un titre de Davodeau qui n'avait pas eu beaucoup de succès à savoir Anticyclone. Il s'agit là aussi d'une chronique sentimentale se passant sur une île de l'océan sans que le lieu exact ne soit précisé. Cela pourrait être Madère, ce petit archipel appartenant au Portugal.

    On aura droit aux aventures de Margot, une lycéenne discrète qui va à la fois entamer une relation avec le nouveau venu un peu rebelle à savoir Ali et également son professeur de philosophie. C'est à la mode actuellement et on ne portera aucun jugement.

    J'avoue ne pas trop avoir adhéré car c'est très convenu. Cela m'a également rappelé le premier film avec Vanessa Paradis à savoir Noce Blanche qui l'a révélée au grand public comme une artiste accomplie.

    D'autres pourront ajouter la chanson Comme un ouragan de Stéphanie de Monaco et le tour sera joué. En effet, les sentiments vont tout balayer sur son passage comme le cyclone qui s'abat sur cette île pourtant toujours épargnée par ce type de phénomène.

    Au final, cette oeuvre manque cruellement d'un peu d'originalité et de saveur. On est même assez déçu par la fin de cette histoire bancale.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:51:05
    Desperate Housecat & Co. - Tome 1 - Volume 1

    Je connaissais Desperate Housewife qui fut une excellente série. Visiblement, cela a fait des émules jusqu'au Japon qui semble reprendre le concept pour mieux le détourner dans une sorte de farce géante. J'avoue ne pas avoir pris plaisir au milieu de tous ces personnages assez déjantés.

    Reste néanmoins la chatte (de gouttière) Deneuve dont les réflexions sur le monde font sourire un peu. Cependant, ses apparitions sont plutôt rares. Cela se concentre surtout sur Yûka qui cohabite avec sa belle-mère en lui en faisant voir de toutes les couleurs.

    C'est un récit chorale sur un ton très humoristique et dont la lecture sera particulièrement légère. Moi, j'ai éprouvé une certaine lassitude. Il faut aimer ce type d'humour bien gras.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:49:25

    Qu'est ce que c'est vraiment pathétique ! On a droit à tout ce qu'il y a de plus mauvais dans le manga japonais. Les plus réfractaires au genre risquent de dire qu'ils avaient raison. Cependant, c'est comme tout : il y a du bon et du mauvais et ce, quelque soit le genre.

    Bien sûr, on peut trouver que 50 nuances de gras est pas mal et en même temps, on fustigera une oeuvre intelligente que la plupart des aviseurs apprécient pour ses qualités intrinsèques. Mais là, encore, il faut accepter la médiocrité au nom de la tolérance.

    Je viens de voir un reportage sur une usine de frites qui cause beaucoup de pollution au niveau de la nature environnante. Il est vrai que les habitants reçoivent des jets de gras jusque sur leurs automobiles sans compter les odeurs de friture portées par le vent. Cela vaccine un peu.

    Que dire sur l'oeuvre en elle-même ? La lecture m'a paru assez ennuyeuse sans compter toute cette frivolité autour d'une elfe qui aime les frites au point d'en manger un peu trop ce qui la condamne à rester dans le monde des humains. Oui, elle grossit et prend du gras surtout au niveau de sa poitrine aguicheuse. Plus gras, on ne fait pas !

    Par ailleurs, c'était censé être un peu humoristique. J'ai même pas souri une seule fois autour de cette elfe rondelette. Et qu'est-ce que cela manque de profondeur !

    Ce titre emprunte également sur le succès mondial de 50 nuances de Grey. Il est clair que je préfère de loin cette saga à ce pastiche raté.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:48:17
    Détox - Tome 1 - Le déni

    J’avoue que je suis plutôt un fan des dernières productions de Jim qui aborde généralement des histoires intéressantes avec une vision moderne des choses entre l’amour ou l’amitié. Pour autant, je n’ai pas trop aimé cette production.

    En effet, je ne suis guère preneur de sujet traitant des problèmes existentiels de bobos. J’y suis même très allergique devant tant d’autres problèmes bien plus importants dans le monde comme la pauvreté et ces gens qui ont du mal à joindre les deux bouts. Devant tant d’opulence, je suis un peu sidéré.

    C’est vrai que je n’ai pas aimé ce héros quinquagénaire, gros et barbu avec ses certitudes de DG, qui se tape toutes les filles comme si cela pouvait exister dans la vraie vie. Certes, le physique moche ne fait pas tout. En l’occurrence, c’est l’argent et la réussite qui procurent ces ouvertures. Je n’aime pas non plus l’infidélité. Bref, il transpire toutes les valeurs que je n’apprécie guère. Sans compter le fait de rester tard au boulot pour se donner l’impression de cravacher.

    Au-delà de ces aspects subjectifs (et je le concède), c’est la construction de ce scénario qui pêche car rien n’est crédible. Pour rien au monde, je n’aurais fait une telle cure de détox non pas pour alcoolisme mais pour lâcher prise. On a envie de fuir avec le bonhomme mais ce dernier n’y parvient pas à cause de messages pourtant habituels sur son portable. Bref, on n’y croit pas une seule seconde. Les scènes semblent être surjouées.

    Au niveau du graphisme, je n’ai rien à redire car il est très agréable à la lecture. Il y a certains gros plans qui font leurs effets.

    La question est maintenant de savoir si je lirai la suite. Probablement mais dans un espoir que celle-ci soit un peu meilleure. Après le déni, l’acceptation.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:45:55
    Kebek - Tome 1 - L'éternité

    Cette aventure se passe au Québec, d’où le titre qui tombe assez bien. Mis à part ce jeu de mot, on va avoir droit à une entrée en matière comme le film Premier contact du québécois Denis Villeneuve. Il faut dire qu’il y a une inspiration qui se ressent jusque dans le scénario avec l’exploration d’une mystérieuse sphère noire d’origine extraterrestre mais avec beaucoup de maladresses en l’espèce.

    Je vais être sévère dans ma notation car nous avions un très bon sujet mais qui a été exploité de façon presque catastrophique. Je vais donner un exemple précis pour illustrer mon propos. Notre héros se comporte comme tel allant jusqu’au mépris de la prudence scientifique. Il avait promis à contrecœur de jouer un match de hockey avec ses collègues. Il tiendra promesse tout juste après une journée d’hospitalisation. Je pourrais multiplier aisément ce type d’incohérences. Bref, rien n’est crédible dans la mise en scène.

    Pourtant, la forme est particulièrement soignée avec de grandes doubles pages qui sont un émerveillement graphique. Il faut dire que l’éditeur a mis les moyens pour produire dans la plus grande qualité. Cependant, à bien y regarder, le dessin manque parfois de profondeur.

    C’est malheureusement un grand ratage comme il peut en arriver. Tiens, cela me fait penser au film Waterworld avec le célèbre Kevin Costner. Bref, on peut avoir de grands moyens pour la réalisation et se planter royalement. C’est bien le cas de Kébek.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:43:51
    Les cinq sans maîtres - Tome 1 - Tome 1

    Visiblement, la bd Seuls, forte de son succès, a entrainé plusieurs déclinaisons dans ce genre de segment. Ce n’est pas la première fois ces derniers temps.

    En l’espèce, il s’agit de suivre cinq animaux différents qui s’assemblent dans un monde où l’homme a subitement disparu. Il est vrai qu’une grande ville sans hommes, c’est un peu triste car c’est le retour de la loi de la jungle pour nos animaux domestiques qui devront faire face tous ensemble.

    On a souvent dit que l’homme détruisait la planète mais on ne pense pas à l’inverse. En effet, nous sommes presque capables de détourner des astéroïdes qui pourraient détruire la planète tout entière entrainant la fin de toute vie. Il s’agit sans doute de croire en l’homme et en ses capacités.

    Quelque chose me chiffonne d’emblée. Nous avons un chat, un chien, une vache, un sanglier et un pigeon. Je pourrais comprendre pour le chat, le chien d'avoir un maître humain. A la rigueur, cela passerait encore pour le pigeon et la vache. Mais pour le sanglier sauvage, c’est hors propos.

    J’ai trouvé l’idée de départ fort intéressante. Par la suite, cela se transforme en une espèce de comédie burlesque et presque champêtre. C’est ce côté basse-cour théâtrale qui est venu tout gâcher à savoir le mystère de la disparition de ces humains.

    Il y a bien une scène un peu tragique mais ce mélange entre drame et comédie ne semble pas trop fonctionner. Et puis, on trouve tous les animaux sauvages dans Paris et même des hyènes. C’est un peu fort et peu crédible.

    Bref, je n’ai pas été convaincu par ce titre.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:41:56

    Nous avons une bd qui est sur un ton assez humoristique afin de décortiquer les mécanismes du capitalisme et de critiquer ses effets notamment les inégalités sociales à savoir ces fameux 1% qui détiennent presque la totalité des richesses de la planète.

    On peut être sensible à ce message altermondialiste mais ne pas aimer cette bd trop bavarde qui se perd dans beaucoup de considérations sirupeuses. La lecture n’a pas été très agréable même si la forme est plutôt encourageante. Bonne idée par exemple que d’avoir remplacé les gens ordinaires par des Playmobils.

    Le message est là (par exemple la loi du plus fort) mais la mise en scène ne m’a pas trop convaincu en raison de répétitions et d’impression de raisonnement inachevé. Les idées peuvent être également présentées de manière fort caricaturale sans aucune nuance. Je n’apprécie pas non plus cet humour grinçant. Bref, je n’ai pas accroché plus que cela.

    Une autre bd traitant du même sujet pourra sans doute faire mieux. Je conseille par exemple Economix.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:40:09

    Ce shojo est destiné aux filles qui recherchent l'amour mais qui ne parviennent pas à sortir avec un garçon. Il y a 6 raisons qui sont divisées en 6 chapitres : la fille trop copine, la fille trop sérieuse, la fille trop parfaite, la fille qui fantasme un peu trop, la fille trop fangirl de l'extrême et enfin la fille trop ordinaire.

    Cependant, ce manga nous indique que les défauts peuvent parfois réserver de bonnes surprises, car ces défauts constituent une force, un petit détail qui en réalité fait tout le charme. On peut y croire ou pas. En tout cas, c'est comme dans un magazine féminin qui donne de bons conseils. Les dessins sont mignons et les personnages sont risibles. Bon, l'humour sous forme d'autodérision est présent pour agrémenter la lecture.

    J'ai trouvé que c'est bourré de clichés et de japaniaiseries qui n'ont pas du tout été de mon goût. Mais comme dit, je ne jugerai jamais un public féminin qui cherche l'amour en cherchant ce qui coince. En effet, cela permettra peut-être de vaincre leurs complexes.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:38:44
    Aime ton prochain - Tome 1 - Tome 1

    Aime ton prochain pourrait être un commandement sorti tout droit de la Bible mais ce titre n'y fait nullement référence.

    En effet, il s'agit plutôt d'une jeune lycéenne Saki Mido qui a tellement d'amour à donner à un jeune garçon de 16 ans Kazumi Ichinose qu'elle massacre tout ce qui rode autour de lui. Bref, une véritable tarée. La vie de notre héros bascule dans l'horreur depuis l'âge de ses 10 ans et il va vivre un véritable enfer par la suite. Ce sont les conséquences de l'amour unique, c'est à dire dans un seul sens.

    Ce manga est d'inspiration horrifique avec ses scènes de torture physiques et psychologiques mais sur un graphisme assez enfantin qui peut induire le jeune lectorat en erreur. Encore une fois, ce manga joue sur deux types de registres : le comique via la niaiserie et l'horreur ce qui ne fait pas bon ménage.

    Rien n'est malheureusement crédible dans cet univers pourtant réaliste. On se demande ce que font les adultes pour arrêter ces meurtres en plein établissement scolaire. Il y a de l'excès à chaque scène qui paraît surjouée.

    On oubliera assez rapidement ce titre qui n'apporte rien.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:37:41
    Après l'Enfer - Tome 1 - Le jardin d'Alice

    De nos jours, certaines oeuvres sont remises en question. C'est par exemple le cas avec le roman et film Autant en emporte le vent qui est jugé pro-raciste pour sa vision romantique d'un Sud esclavagiste. Que dirait-on d'une série bd qui fait la part belle aux sudistes en traitant les présidents Abraham Lincoln et Ulysse Grant de bouchers de guerre ! Certes, on sait que le général Sherman n'a pas fait dans la dentelle mais il se devait en fin stratège de l'armée de l'Union de gagner ce conflit fraticide.

    On sait bien que dans chacun des camps, il y a eu de terribles exactions et c'est malheureusement le propre d'une guerre. Cependant, il faut savoir distinguer ceux qui se battent pour une cause vraiment inadmissible et les autres emplis d'un idéal. Les révisionnistes ont par exemple tenté de réhabiliter les nazis. En l'occurence, c'est assez limite même si le contexte est bien la guerre de Sécession. Des statues de Christophe Colomb ou d'autres généraux sudistes sont actuellement déboulonnées par une foule en colère sur ces questions hautement polémiques. Bref, j'ai été choqué par cette vision des auteurs qui constitue sans doute une maladroite réécriture de l'histoire. Mais bon, on peut l'accepter en tant qu'oeuvre mais pas forcément cautionner.

    Le Nord convoitait peut-être les richesses du Sud mais ce sont bien ces états sécessionnistes qui ont attaqué les premiers en voulant préserver à tout prix l'esclavage dans leurs champs de coton. Le président Lincoln a tenu sa promesse à la fin de la guerre en essayant de mettre fin à cette barbarie. Cela lui a d'ailleurs coûté la vie lors d'un attentat. Bref, je n'ai aucune sympathie pour le Sud, je pense que vous l'aurez compris.

    Cette bd prend le personnage d'Alice au pays des merveilles et celui de Dorothy du Magicien d'Oz pour les faire évoluer à la fin de la guerre de sécession en compagnie de trois anciens confédérés traumatisés par ce conflit meurtrier qui a détruit le sud vaincu. Ce sont 5 âmes brisées qui vont errer à la recherche d'un hypothétique trésor pour oublier toute cette barbarie. J'avoue m'être un peu ennuyé à cette lecture à la limite du témoignage de guerre et du conte dans un paysage de désolation.

    Je reconnais par contre un graphisme de très bonne qualité avec un trait fort précis et des couleurs aux tons adéquates. Cependant, j'avoue n'avoir guère été convaincu par l'ensemble même si les intentions des auteurs sont louables pour dénoncer l'horreur de la guerre. Il faut juste savoir choisir son camp.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:35:21

    C'est un véritable lâché de chieuses auxquels le lecteur va assister avec impuissance et parfois stupéfaction. Il est vrai que les temps ont bien changé entre les deux dernières générations. Les femmes se sont beaucoup plus émancipées et les derniers machistes sont pourchassés sans relâche. Gare à la bise au bureau !

    Il est question en filigrane de la condition féminine. Bien que sensible à ce sujet, je n'ai pas trop apprécié cette œuvre humoristique et parfois trop basique. Les situations ne sont pas très originales. C'est de l'archi vu.

    Il est vrai qu'en tant que mâle, j'ai été plutôt déçu par les explications sur le comportements des chieuses. Au-delà du divertissement, c'est surtout la frustration qui prédomine...

    Bon, je laisse tomber le fouet et je prends la pommade. Premier bon point, un dessin tout à fait sympa. Euh, c'est le seul bon point...

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:34:09
    Zlatan Style - Tome 1 - Zlatan style

    On est là dans la pure ligne de la bd de supermarché. Je pense que les fans de ce grand footballeur seront comblés par cette avalanche de gags.

    Dans cette œuvre humoristique, l'auteur joue sur les stéréotypes de ce personnage hors du commun. Cependant, je ne suis guère un adepte du Zatan style.

    Un peu de modestie ferait du bien en ce bas monde. Mais bon, en matière de célébrités ayant un égo surdimensionné, nous avons nos spécimens en France, à commencer par Alain Delon, Gérard Depardieu et bien d'autres...

    Par contre, j'ai bien aimé le graphisme qui fait dans le réalisme même si les personnages sont assez caricaturaux dans leur approche visuelle avec de gros nez par exemple. Il y a une certaine dynamique dans ces albums. Et puis, il faut le dire, quelques gags m'ont bien fait rire même si l'ensemble reste inégal.

    A quand une statue de Zlatan Ibrahimovic trônant au centre d'une célèbre place parisienne? C'est le souhait de nombreux fans de cet ancien attaquant du PSG. Dans sa ville natale Malmö en Suède, une statue à son effigie de 2,70 mètres a été déboulonnée par des vandales. Un véritable drame national.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:31:30
    Iznogoud - Tome 1 - Le Grand Vizir Iznogoud

    Je VEUX être calife à la place du calife !
    Je VEUX qu’Iznogoud soit à la place du calife !
    Je VEUX que le calife soit à la place d’Iznogoud !
    Je VEUX être chef à la place du chef !
    Je VEUX oublier Iznogoud ainsi que le calife !

    L’allégorie sur l’éternel perdant jaloux et envieux, cela va un temps mais quand cela devient répétitif, cela devient vite lassant. Le dernier album est d'ailleurs l'album de trop comme l'a été "le ciel lui tombe sur la tête" en 2005 pour Astérix.

    Le nom du génial Goscinny figure sur les couvertures alors qu'il est mort depuis longtemps et n'a pas pû participer à l'élaboration des scénarios tous plus lassants les uns que les autres. Je m'insurgerai toujours sur l'exploitation commerciale à partir d'un grand nom de la bd mais qui ne demeure plus qu'un fantôme.

    En plus, je trouve qu'Iznogoud ressemble de trop à Nicolas Sarkozy qui était omniprésent dans les médias et sur tous les fronts. Cela me rappelle l'époque où en qualité de ministre de l'Intérieur, il rêvait de Matignon jugeant tous les autres incompétents.

    Pour moi, c'est de la bd à papa, voir à grand papa et non plus de ma génération.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:26:07

    J'en ai vraiment marre de toutes ces histoires d'écrivains égocentriques, narcissiques et existentialistes. On suit cette nouvelle comme un vagabondage marivaudin dans les milieux artistiques bourgeois férus de porno chic et de langage décalé. C'est toujours le même baratin sur la recherche de l'inspiration...

    Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ? Elles ont peut-être envie de faire une balade sur la terre ferme ou autre solution envisageable : elles sont désorientées comme le lecteur que je suis.

    Cependant, il ne faudra pas me confondre avec une baleine ! Arrogance et cynisme font-ils bon ménage ? Sans doute que oui mais cela sera sans moi pour cette fois-ci. Pour ceux qui aiment la masturbation intellectuelle !

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:24:16

    Je n'ai rien à reprocher à la bd dans sa forme. C'est plutôt très agréable à lire et cela a un côté très amusant par quelques trouvailles bien réfléchies. Le graphisme est tout à fait convenable.

    Pourtant, je ne mettrai pas plus qu'une seule étoile à cette oeuvre. Daphnée et Iris représentent deux filles plutôt riches et méprisables qui ne donnent à leur vie aucun sens que celui de faire du shopping ou de chasser l'homme idéal. Je suis totalement sidéré par leurs attitudes que les auteurs semblent cautionner en les rendant plutôt sympathiques.

    Iris traite de manière peu avenante celle qui lui sert le café dans l'entreprise le matin. Je lui aurais renversé dessus à cette chipie qui n'a aucune considération pour les autres. C'est elle d'abord et les autres ensuite si elle daigne leur accorder une existence. Et tiens que je te mette un croissant pur beurre acheté par erreur dans la bouche d'un pauvre adolescent croisé dans un bus. Elle trouve au matin un homme dans son lit et elle le jette comme sa dernière paire de chaussure de luxe. Elle fréquente les expositions de galeries d'art où le champagne coule toujours à flot.

    L'autre, à savoir Daphnée, n'est pas mieux dans son genre car elle préfère son chat même quand elle fait l'amour à une vedette rock. Son chat est avec !!! Le boulot ne leur plaît pas : on change tout simplement en disant merde à son chef. Pourtant, c'est un boulot de rêve (du genre interviewer Karl Lagerfeld ou autres célébrités du même accabit). Quand elle a découvert au plus jeune âge en entrant à l'ecole qu'elle n'était pas la seule enfant du monde, ce fut la crise monumentale ! Je vous laisse imaginer le genre. Blonde de surcroît ! ...

    On assiste à un concert de caprices de nanas qui ne mangent que bio et qui font leur course dans un marché bio. Cette lecture a été pour moi l'horreur à l'état pur. Pour tout l'or du monde et même si on me payait cash, je ne voudrais passer une seule journée avec Daphnée et Iris. Acheter ce livre ? N'y comptez même pas et même dans vos rêves !!! Quel calvaire !

    Il y a tant de misère dans le monde, tant de gens qui vont mal, tant de maladies... A côté de cela, il y en a qui ont une vie totalement insouciante et purement égoïste. Bien sûr, chacun vit comme il lui plait et si on est riche, pourquoi se priver d'une vie légère et de luxure ? Il ne faut pas être jaloux. Certes. On me demande de dire si j'ai aimé une lecture qui semble faire l'apologie de ce monde si futile et si factuel. C'est tout simplement non ! Je tiens à préciser que je ne fais ni partie de la ligue communiste révolutionnaire et que je ne suis pas alter-mondialiste. Il y a quand même des limites à la décence.

    La question qu'on pourrait alors se poser : fallait-il lire cela au second degré ? Je ne le pense pas car les auteurs ne laissent aucun indice en ce sens. Pire encore : à la fin, on apprend qu'elles ont joué leur propre rôle !!! Oui, elles assument totalement ce qu'elles sont sans se rendre compte de toute cette superficialité. C'est véritablement à vomir. Où sont les toilettes ?!

    Je voudrais véritablement me tromper dans mon analyse et penser que ce n'était qu'une vaste blague. Le problème, c'est que je n'en suis absolument pas convaincu. Je tiens à m'excuser par avance si je choque des lecteurs par cet avis tout à fait personnel.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:22:28

    Tout d'abord la définition... Amuse-bouche : nom masculin.
    1. duo de coquinettes fourrées, conversation salée ou gâterie sur canapé, un amuse-bouche peut prendre la forme de douceurs froides ou de pièces chaudes. Servi généralement lors d'une rencontre festive et enlevée.
    2. euphémisme pour plaisir buccal.

    Tous les noms de la bd sexy sont représentés dans ce collectif d'auteur : Aurélia Aurita (Fraise et Chocolat), Capucine, Arthur de Pins (Péchés mignons)... Cela tourne autour de la sensualité.

    Bien entendu, tous ces chefs vont essayer de vous préparer un menu digne de ce nom. Vous aurez droit à la surprise du chef, à la pirouette de figue à la grecque, un va-et-vient et pourquoi pas un champagne en boule que vous prendrez en dessert.

    Cet amuse-bouche est censé vous mettre en appétit. On frise quelque fois l'indigestion avec certaines histoires mais l'enseigne du restaurant n'est jamais la même. Pour ma part, j'ai eu un petit creux. Sexe et bouffe font-il bon ménage ? A mon avis, il faut choisir.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:18:50

    Voici un manga érotique de plus sans grand intérêt. C'est plutôt très soft au début pour terminer sur une note plus osée. Il y a d'ailleurs comme une espèce de surrenchère dans les récits de plus en plus glauques. La première histoire est celle d'une prof qui séquestre un jeune élève en lui faisant du chantage. Le ton est donnée... La suite ne sera pas plus sulfureuse mais très glauque comme les relations incestueuses entre cousins ou encore de pédophilie traitée sur le ton de la légèreté.

    Je ne suis pas un adepte du malsain ou du trash. J'ai même trouvé les enchaînements entre les cases assez mauvais. Le dessin ne fait pas dans la délicatesse du trait et des sens à exprimer. Les expressions des visages sont plutôt vides. Les garçons ressemblent à de jeunes prépubaires imberbes.

    Mais surtout, la mangaka s'enfonce dans des choix que je n'approuve pas sous couvert de psychologie à deux balles. Faut-il obligatoirement chercher la maturité de son âme dans le sexe obligé et la soumission ? Vaste question. En conclusion, une mauvaise pioche des Editions Delcourt...

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:17:39

    Je qualifierai cette bd de réellement pathétique. Mais qu'est-ce que c'est au juste ?
    - C'est à mille lieux de ce que j'aime dans l'érotisme. On en a le souffle coupé !
    - C'est d'une lourdeur absolue avec un dessin simpliste et grossier.
    - C'est disgracieux avec une femme qui ressemble à un homme.
    - C'est assez vieillot avec un côté absolument désuet.
    - C'est parfois des situations complètement ridicules qui se prennent au sérieux.
    - C'est également que de l'esbrouffe pour des effets qui tombent souvent à plat.
    - C'est ennuyeux car on se lasse très vite du récit qui essaye de sauvegarder un ton littéraire.
    - C'est l'anti-charme incarné.
    Bref, c'est mauvais !

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:12:22

    De désolation en consternation
    De crucifixion en abnégation
    De flagellation en dévastation
    D’affliction en démoralisation

    Décadence et abâtardissement
    Déchéance et abaissement
    Fustigation et pénitence
    Consommation et pestilence

    Voici ce que m’inspire ce manga calamiteux
    Du mal dessiné, du minable, de l’affreux
    Du sous Paris Hilton, il faut le faire !
    Reléguer à des œuvres moins populaires

    Chronique sociale d’une certaine Rock épousant de suite un certain Astro
    Dont la sœur Spica va la transformer en une sorte de mannequin bobo
    Astro trompe Rock qui s’en va
    Et qui retourne le cœur de Spica.

    Rarement, on aura vu pareille débilité
    Qui confère à une certaine médiocrité
    Un manque de subtilité flagrant
    Qui conduit à un ennui navrant.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:09:24
    Sex Criminals - Tome 1 - Un coup tordu

    Sex criminals n’est pas à confondre avec des crimes de sexe. Non, là c’est plutôt l’acte sexuel qui suspend le temps ce qui permet par exemple de braquer une banque. On peut faire un tas d’autres choses mais non, on est bien dans l’esprit criminel de voler l’argent qui ne nous appartient pas afin de bâtir des projets. Les banques ont bon dos car elles profitent déjà allègrement des clients nous dit-on alors, on peut se servir. Je n’aime pas trop ce constat de base qui relève de la psychologie de comptoir mais passons puisque certains éditorialistes n’ont pas hésité à crier au chef d’œuvre. Prix Eisner 2014 de la meilleure nouvelle série tout de même !

    Visiblement, il n’y aura qu’une seule idée originale autour duquel ce comics est bâti. Mon épouse a lu les premières pages avant moi et a stoppé net en m’indiquant que c’était spécial. J’ai pensé qu’elle exagérait un peu mais ce ne fut malheureusement pas le cas. J’aurais pu également suspendre ma lecture mais je me devais de lire jusqu’à la dernière case. Ma technique est de lire par petit bout chaque jour pour atténuer le calvaire. Voilà où mène la curiosité d'un titre et d'une couverture hautement racoleuse...

    La morale sera tout de même sauve grâce à la police du sexe qui débarque de l’entre-temps pour mettre fin aux agissements de nos deux héros Suzie et Jon. Il n’en reste pas moins de nombreux mystères qui ne seront pas élucidés dans ce premier tome. J’avais envie d’y croire car le graphisme m’est apparu plutôt sympathique. La construction demeure beaucoup trop artificielle.

    La suite se fera sans moi. Je suis réellement désolé. On est allé trop loin dans les supers pouvoirs en l'occurrence la capacité de geler ce qui nous entoure lorsqu'on a un orgasme ou une éjaculation précoce. Jusqu'où iront-ils ?!

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:05:19
    No Longer Heroine - Tome 1 - Tome 1

    No longer héroïne est un shojo dans la plus pure tradition avec ces midinettes bavantes qui peuvent donner de l’urticaire. J’ai rarement vu des dialogues aussi pathétiques malgré une forme comique plutôt assumée. La description de cette jeunesse nipponne ne donne pas envie d’en faire la connaissance. Bien sûr, ce n’est qu’une vision d’une auteure en mal de notoriété. On appréciera ces petites notes parsemées dans son roman pour se donner l’air d’une diva mangaka avec des réflexions frisant le ridicule. Non, très peu pour moi !

    A noter que le héros viril s’appelle Rita. C’est un nom masculin bien connu. Hatori est par contre l’héroïne supposée de ce manga. On s’apercevra bien vite que ce n’est pas adapté pour le public occidental. Et que dire du fait que le drame de cette fille c’est d’être un personnage secondaire et non l’héroïne. Oui, il faut absolument occuper le devant de la scène. Cela semble être la préoccupation centrale de cette fille détestable face à un coureur de jupon ayant deux neurones dans sa tête. Elle possède tout ce qui peut plaire à un public: elle est hypocrite, égocentrique, superficielle, imbue de sa personne et d'une méchanceté sans égale à l'égard de ses rivales. Moi, j'en ai un peu ma claque de ces anti-héros attendrissants.

    Ce shojo avait pourtant bénéficié d’un gros coup de projecteur avant sa sortie. Les critiques sont plutôt élogieuses dans l’ensemble. On remarque l’audace d’un scénario où l’héroïne semble être obligée de se remettre en cause et où l'auteure semble bousculer les codes du genre. Je pense que même pour une femme, il sera quasiment impossible de s’identifier avec Hatori. Ses aventures vont apparaître assez déconnectées d’une certaine réalité. Si encore, c’était intéressant, mais ce n’est pas le cas. Le registre du triangle amoureux a été trop exploité. Il faudrait apporter un peu d'originalité.

    Le comble serait de décerner à cette série un prix. En ce qui me concerne, cela serait celui de la médiocrité. L'humour sentimental a connu mieux.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 10:01:52

    Les mutants ne sont pas les X-Men avec des pouvoirs sur-humains mais plutôt un peuple incompris à savoir des adolescents en pleine construction de soi.

    Généralement , j’aime ce genre de roman graphique dans un genre sympa mais cela n’a pas été le cas en l’espèce car je ne me suis absolument pas reconnu alors que j’ai vécu à peu près la même période d’adolescence que l’auteur. C’est comme si nous avions été sur des planètes différentes.

    Après, il faut savoir accepter les caprices d’une gamine de bourgeois qui se la joue rebelle alors qu’on est obligé de simplement suivre les cours pour avoir une simple chance de réussir lorsque nos parents sont des ouvriers connaissant le chômage. Par ailleurs, occuper un lit d’hôpital en permanence et en jouant la grande malade imaginaire alors que tant de gens souffrent réellement, je n’ai pas vraiment apprécié. Ouais, c’est de la vraie bd pour bobo qui se la joue rebelle sur un mode branleuse mais qui est quand même obligée de voir un psy à cause de ses crises d’angoisse. Répugnant et rien de plus en ce qui me concerne. J'ai eu une vraie nausée suite à cette lecture. Il faut le faire !

    Comme dit, je ne suis pas obligé d’accepter et d’aimer ce roman introspectif parce que cela fait bien, parce que c’est primé à Angoulême dans la catégorie jeune talent. Pour moi, c’est une version futile et personnelle qui est encombrée de clichés à l’image de Beverly Hills ou des New Kids on the block. Cela ne correspond pas à la véritable vision des choses. Maintenant, je pourrais accepter si j’avais simplement un peu de sympathie mais là, je suis dégouté par ce que je viens de lire. Aucune psychologie intéressante, des personnages creux, aucune scène marrante et des supers clichés. C'est lent, profondément inintéressant, sans aucune ambition visuelle ou scénaristique.

    C'est franchement très restreint mais comme l'a dit Henry Miller, "quand la merde vaudra de l'or, le cul des pauvres ne leur appartiendra plus !".

    Erik67 Le 03/09/2020 à 09:57:37

    C’est le genre de récit très introspectif d’un citoyen de couleur qui se cherche encore. Il faut dire que le point culminant de son traumatisme est lié à un grand-père qu’il aimait et qui la traité de bâtard dans un accès de démence avant de se retrouver dans un hôpital psychiatrique. Par la suite, l’auteur aura conscience de sa petite différence et de ses difficultés d’intégration dans la société française catholique. Bon, on ne lui demande pas non plus de rejoindre le mouvement sens commun. L’humiliation suprême est effectivement de manger un plateau de charcuterie lors d’un entretien professionnel si j’ai bien compris.

    Pour ma part, j’ai trouvé la narration omniprésente et pesante. Je ne suis pas parvenu à une démarche d’adhésion au propos trop bavard et peu illustré en image. Cela part un peu dans tous les sens. C’est le genre d’œuvre expiatoire pour chasser une espèce de mal-être. D’autres vont voir un psychologue pour tenter de régler ces problèmes. D’autres font des bd. Il est vrai que je suis dans une période où j’en ai un peu marre de ces œuvres qui nous pompent notre énergie pour satisfaire le besoin d'un auteur en proie à ses difficultés propres.

    Je ne dis pas que le thème sur le partage entre deux cultures ne soit pas intéressant dans une société en pleine mutation. C’est juste la forme et le contenu qui ne m’a pas touché alors que j’aurais pu être également concerné au premier degré. L’auteur y a mis son cœur et ses tripes, cela se ressent pourtant. Cependant, cela n’a pas fonctionné sur moi. Peut-être sur d’autres lecteurs qui tomberont sur cette œuvre qui est la première de cette maison d’édition.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 09:54:53

    Je sens que je ne vais pas me faire que des amis. Mais bon, je me lance avec la sincérité qui me caractérise dans mes propos quand je donne mon avis. Ce rapport contre la torture qu’a pratiquée l’administration Bush suite aux attentats du WTC de 2001, c'est une bonne chose qu’il soit rendu public. Cependant, on ne nous montre pas ce qui a conduit une équipe d’hommes politiques et des renseignements des services secrets à prendre ce type de décision extrême. Après tout, les terroristes ne font pas dans la dentelle et il faut bien les arrêter pour protéger la population d’un éventuel carnage. Si on avait fait un sondage après les attentats que cela soit à New-York, à Paris ou à Nice, un certain nombre de personnes, voire la majorité, aurait opté pour la pratique de la torture face à cette menace.

    J’avoue aisément ne pas avoir eu de pitié ou la moindre compassion face à la mort de ces hommes torturés au regard de ce qu’ils ont fait ou aidé à faire. Pourtant, je suis contre la torture et pour le respect du droit des prisonniers. Un État qui va dans cette direction devient inhumain à l’image des terroristes. Vous n’aurez pas ma haine est un discours qui me va bien. Cependant, des gens ne partagent pas cet avis et il faut bien les entendre également ainsi que leurs arguments. Or, ce rapport est à charge contre la méchante administration Bush. On se demande pourquoi le charismatique Président Obama n’a pas fermé Guantánamo comme il avait promis avant son accession au pouvoir. La réalité nous rattrape souvent.

    J’ai eu l’impression également que ce rapport plaçait les États-Unis au même rang que la Syrie, l’Iran, la Russie, la Turquie, l’Arabie Saoudite ou la Corée du Nord qui ne sont pas les champions en matière de droits de l’homme et dans le traitement de leurs prisonniers. On parle même de crime contre l’humanité face à une purge de prisonniers homosexuels en Tchétchénie. Or, je trouve que c’est très bas de placer cela sur le même pied d’égalité. Nos démocraties ne sont pas exemptes de fautes mais cela n’est pas comparable face aux exactions de tous ces États où la torture est une véritable institution (voir la lapidation des femmes sur la place publique par une foule déchainée).

    Sur la forme, la lecture redondante sur les détails a été plutôt pénible. On nous noie d’information pour y revenir par la suite en passant d’un prisonnier islamiste à l’autre. On comprend la même idée que la torture ne fait pas parler car ils ne savent rien quand on les arrête ou qu’ils préfèrent la mort plutôt que de donner des informations sur leurs complices. Le doute est tout de même permis.

    Les défenseurs des droits de l’homme applaudiront cette bd louable. Nous vivons des temps difficiles où il est bon d’avoir toutes les cartes en main. Or, cette bd assez indigeste ne remplit pas son quota.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 09:52:10

    Je n’ai pas de projet professionnel se veut être une ode à l’anticonformisme en se lançant dans une analyse de la musique punk et grunge : tout le milieu que je n’apprécie pas trop. J’aime le commercial c’est-à-dire la musique compatible au plus grand nombre et qui fait danser la planète dans la joie et la bonne humeur dans une mélodie qui n’est pas une insulte aux oreilles. Il y a certes une critique de ce milieu hard rock qui possède ses propres codes mais qui s’enterre également dans ses propres contradictions en irrigant des dogmes sectaires.

    Le dessin me fait penser aux fameuses têtes hideuses que dessine cet auteur italien du nom de Gipi que je n’arrive pas à vénérer. C’est typiquement underground à souhait et même assez souvent très vulgaire dans le vocabulaire employé. Par ailleurs, toutes ces réflexions m’ont paru assez soporifiques. Visiblement, cela appartient à une autre planète que la mienne ce que je respecte. Cependant, respecter ne veut pas dire aimer. Tout dans cette bd me rebute que cela soit le graphisme ou le scénario d’ailleurs inexistant. Il est vrai que ma note reflète le plaisir de lecture.

    Je ne doute pas qu’une personne ayant partagé les mêmes expériences dans ce domaine particulier puisse trouver cette lecture assez intéressante. En ce qui me concerne, je n’ai rien trouvé.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 09:49:30
    Woody Allen en comics - Tome 1 - Angoisse & Légèreté

    Quelquefois, il me prend de lire des bd consacrées à des célébrités afin de mieux les connaître. Je ne suis pas un grand fan de ses films.

    Je m’aperçois également qu’on a beau être un grand cinéaste ou un grand producteur, on peut être rattrapé par la justice pour des faits de harcèlement sexuel. Cela arrive même à des chanteurs populaires ayant leurs entrées sur les prime-time de la plus grande chaîne de télévision.

    On ne présente plus Woody Allen qui est l'un des cinéastes américains les plus connus et les plus prolifiques de ces quarante dernières années. Ses comédies de mœurs sur fond de psychanalyse ont leurs adeptes. Il fallait sans doute compléter par une commande au niveau de la bande dessinée.

    Résultat ? Cela ne me fait pas rire non plus. C’est la vraie caricature de l'intellectuel juif new-yorkais en proie à des affres tragi-comiques, principalement sexuelles, existentielles et métaphysiques. Visiblement, il aurait un problème avec les femmes. Il est vrai qu’il était marié avec Mia Farrow qui l’a quitté quand elle a découvert qu’il avait une liaison avec sa fille adoptive âgée de 22 ans. Sans commentaire. Malgré des faits accablants, sa réputation n’a pas faibli devant le génie de son cinéma.

    J’avoue que je voulais savoir comment était présenté le personnage que je n’aimais pas dans ces strips. Évidemment, l’auteur le présente comme quelqu’un de très sympathique et attachant même si on ne cache pas ses défauts comme la névrose et l’angoisse.

    Bref, je n’ai pas aimé ces saynètes dont la plupart sont répétitives et qui confinent à un ennui mortel. Ce ne fut pas une lecture plaisante avec ce petit bonhomme qui parle sans arrêt en s’interrogeant sur tout. Un intellectualisme de base qui me fait horreur. Cet humour incisif peut toutefois plaire, j’en conviens. A vrai dire, je préfère nettement le Woody de Toy Story.

    Erik67 Le 03/09/2020 à 09:48:31
    Tokyo Alien Bros. - Tome 1 - Volume 1

    Non, non et non ! Je sais que le festival d’Angoulême a mis un point d’honneur à sélectionner un ou deux mangas parmi sa sélection officielle afin de donner le change et ne pas être accusé d’être trop replié vers la bd franco-belge. C’est bien pour la démarche mais le titre choisi est franchement nul.

    En effet, nous avons une scène d’ouverture assez scatologique avec un extraterrestre déguisé en homme qui se délecte de l’urine féminin pour en faire sa boisson favorite à consommer en cocktail par exemple. On ne pouvait pas trouver pire. La suite sera encore plus pathétique de quoi s’aliéner non seulement le genre humain mais également au-delà.

    J’avouer aisément ne pas comprendre. Il y a des titres qui valent le coup d’être en compétition pour peu qu’on se donne la peine de découvrir les dernières sorties en manga. C’est vrai que cela demande un peu d’effort car c’est rare de tomber sur la perle. Cependant, ce qui est valable pour la bd franco-européenne ou le comics, l’est également pour le manga. Il y a à boire et à manger.

    Ce qui serait rigolo, cela serait de décerner un prix à cet album. Et puis quoi encore ? Il est vrai que la démarche d’analyser ce que font les humains dans leur vie quotidienne par des yeux totalement étrangers a sans doute de quoi séduire par son côté naïf. Cependant, sur la durée, cela ne tient pas la route.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 22:09:34
    Tempête sur Bangui - Tome 1 - Volume 1

    Tempête sur Bangui est un excellent documentaire pour nous alerter de la situation dans la République Centrafricaine qui fut autrefois une colonie française. Depuis que le colonisateur a laissé le pouvoir aux commandes des natifs, ce n'est que désolation sans vouloir faire de politique ou vouloir porter un jugement de valeur. Les faits, rien que les faits. Telle est ma devise.

    Ce pays est passé entre de très mauvaises mains. On se souvient de l'empereur Bokassa qui avait fait un coup d'état pour renverser un président démocratiquement élu. Puis, il y a eu d'autres coups d'états qui se sont succédés et qui ont affaibli ce pays pourtant riche en ressources naturelles. Après, on pourra toujours jeter la pierre sur la France près de 60 ans après l'indépendance. Il y a un moment où il faut pourtant arrêter de penser cela.

    Les faits décrits se situe à partir de 2012 donc c'est encore assez récent. Il s'agit d'une guerre civile entre des rebelles et des forces loyales au gouvernement en place. On va faire connaissance avec Séléka et son extrême violence. Je dois reconnaître que j'ignorais tout de la situation actuelle de ce pays dont les habitants vivent dans la peur quotidienne.

    Cette oeuvre qui a reçu le soutient d'Amnesty International mérite qu'on la lise pour comprendre le chaos qui s'est installé dans la capitale Bangui avec l'arrivée des Séléka. La lecture ne sera pas une partie de plaisir tant il est question de souffrances à travers des exactions intolérables.

    Mais encore une fois se pose la délicate question: doit-on intervenir en tant que puissance étrangère au nom des droits de l'homme dans les affaires d'un Etat souverain ? Moi, je suis plutôt partagé quand on voit de nombreux exemples à travers le monde qui concerne par exemple les grands états comme les gendarmes du monde. En tout cas, c'est la réflexion que cette oeuvre m'inspire.

    L'auteur a un bon coup de crayon. Il a parfaitement réussi sa mission que de témoigner au monde entier pour le biais de ce média sur ce qui se passe en République Centrafricaine. Cette bd servira de mémoire dans le futur. Il ne reste plus qu'à espérer un meilleur avenir pour ce peuple.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 21:57:39

    Zidrou est l'auteur le plus prolifique du moment. J'aime bien ses one-shot de manière générale pour son côté assez humain.

    En l'occurence, il s'attèle à raconter la vie d'une femme enceinte obligée d'être alitée pendant 6 mois pour sauver son bébé. C'est ce qui arrive dans certaines situations de grossesse un peu compliquée.

    Il y a un avertissement au bout de quelques pages de la part de l'auteur qui nous prévient que cette femme va rester allongée pour l'essentiel de sa grossesse et qu'il ne se passera pas des aventures réellement extraordinaires. Il n'y aura point de poursuites haletantes ou des cavalcades tonitruantes. Le lecteur restera sur sa faim s'il s'imaginait les choses ainsi. L'ennui peut vite vous guetter.

    Par contre, on aura droit à une aventure humaine d'une femme désireuse de mettre son enfant au monde en bonne santé. C'est quand même l'histoire de la vie.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 21:51:49
    Journal d'une vie tranquille - Tome 1 - Tome 1

    Au Japon, on ne peut pas laisser les vieux mangakas prendre paisiblement leur retraite. On leur demande de travailler jusqu'à ce que mort s'en suive. Le pire, c'est que c'est un état d'esprit dans ce pays de bosseurs. Le grand maître du manga Osamu Tezuka ou encore récemment Jiro Taniguchi ont épuisé leurs dernières réserves en produisant toujours plus d'oeuvres pour un public assez avide.

    C'est visiblement le cas de Tetsuya Chiba assez connu (pour sa seule et unique) série Ashita no Joe que je n'ai d'ailleurs jamais eu l'occasion de lire. Un magazine lui demande de produire une autobiographie alors qu'il est maintenant âgé de 80 ans. Cela sera l'occasion de raconter sa vie dans la Mandchourie occupée par les japonais depuis 1931 et la fin de la Seconde Guerre Mondiale où sa famille et lui ont dû revenir dans l'archipel car chassé des terres conquises.

    J'ai bien aimé son récit situé dans l'histoire mais un peu moins celui ayant lieu de nos jours. Il a vécu l'exil durant une enfance qui n'a pas été facile à cause de la guerre. C'est un aspect plutôt méconnu de cette guerre où l'on ne s'interresse généralement qu'aux gagnants. On comprend mieux par exemple les relations du Japon avec la Chine en proie à une guerre civile opposant les communistes et les nationalistes.

    A noter que le manga sera entièrement colorisé ce qui est plutôt assez rare. Les couleurs apportent véritablement de la chaleur et de l'humanité à ce récit.

    J'ai bien aimé le début de ce journal mais c'est tout sauf une vie tranquille !

    Erik67 Le 02/09/2020 à 21:42:25

    Quand on est un auteur de bd, on possède un avantage : on peut exorciser ses douleurs intimes en les partageant avec les lecteurs anonymes pour mieux apaiser ses souffrances. Pas besoin d’un psy. C’est assez pratique surtout si cela ne va que dans un seul sens. Bien entendu, les femmes qui ont partagé les mêmes problèmes peuvent trouver du réconfort dans cette lecture. C’est d’ailleurs la raison principale de la démarche de l’auteure. Il fallait que je vous le dise comme indique si bien le titre.

    Cette bd sera à déconseiller à ceux qui manifestent contre le droit à l’avortement dans ce qu’il appelle communément le droit à la vie. On les retrouve également contre le mariage gay ou contre le fait de débrancher une machine. Ce sont à peu de choses près les mêmes réfractaires. Pour autant, je me dis que s’ils pouvaient quand même la lire pour essayer de comprendre que l’avortement n’est jamais une partie de plaisir pour celle qui subit cette épreuve. Si cela pouvait seulement leur faire changer d’avis au lieu de jeter la première pierre.

    J’ai bien aimé le graphisme plutôt sympathique de cette bd qui offre beaucoup de lisibilité avec cette quadrichromie. A noter également l’existence de deux parties. Si la première se penche sur l’expérience vécue par l’auteure dans une sorte d’autobiographie, la seconde sera celle d’un praticien au niveau de la médecine. On s’apercevra de toute l’humanité de ces docteurs dans l’acte de pratiquer l’avortement.

    Au final, deux témoignages assez intéressants sur un phénomène un peu tabou et polémique dans notre société actuelle.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 21:40:31

    Il est vrai que le statut d’hôtesse d’accueil dans les salons automobiles n’est guère enviable car ce personnel est sujet à des actes immoraux et douteux de la part de visiteurs machos se croyant tout permis. Il faudrait sans doute interdire ce genre de pratique car on vend une automobile et pas une femme livrée en pâture.

    C’est vrai que notre héroïne Zoé n’a pas de chance car elle se coltine encore un chômeur au crâne rasé qui ne se bouge pas. C’est vraiment la totale ! Elle finira cependant par trouver l’amour en la personne d’un écrivain égocentrique qui ne pense qu’à sa gloire et sa renommée. Maintenant, je ne crois pas qu’on puisse laisser la porte des toilettes ouverte chez une personne qu’on ne connait pas car cela ne se fait pas.

    J’avoue également ne pas avoir bien compris le basculement de notre héroïne pourtant un peu cruche qui trouve un accord assez avantageux avec sa rivale pour donner une bonne leçon à son amoureux. La rivale en question était pourtant la personne ayant eu la fameuse idée pour faire grimper le total des ventes. Là encore, on nagera dans l’immoralité.

    Bref, les hommes vont encore en prendre pour leur grade. On pourrait également en avoir marre de ces œuvres féministes mais non, moi j’en redemande tant il y a encore beaucoup de travail à réaliser.

    Le graphisme est assez plaisant. La lecture fut agréable. C’est vrai qu’il y a toute une série de maladresses mais qu’on pardonnera s’agissant d’une première œuvre aboutie. Il y a du potentiel chez l’auteure qui peut mieux faire. D’ailleurs, j’avais adoré La Page blanche scénarisé par Boulet.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 21:39:06

    Le tremblement de terre ainsi que le raz-de-marée qui ont frappé le Japon en 2011 ont été de bien cruelles épreuves pour ce pays qui en a déjà tant bavé de par son histoire. Il faudra toujours se souvenir que deux bombes atomiques y ont été lâchées en 1945. Pour autant, grâce à son courage, ce pays a pu se relever pour devenir la seconde puissance économique mondiale. Certes, la Chine et ses un milliard d’habitants l’ont dépassé mais le palmarès n‘en demeure pas moins très honorable et impressionnant.

    Un mangaka au bon cœur a décidé d’envoyer des livres pour les enfants suite à cette catastrophe sans précédent. Il est vrai que l’accueil a été plus que mitigé car ce n’était pas la première urgence absolue devant des gens qui ont tout perdu. Quand il se passe des événements tragiques, beaucoup de people se mette en avant pour proposer ce genre d’aide. Cela leur fait au passage de la bonne publicité gratuite. On les retrouve sur internet comme les mecs les plus sympas de la planète.

    Ce mangaka décide alors d’aller sur place en tant que volontaire pour les aider véritablement. Il est vrai que l’ampleur des dégâts est considérable et qu’il faut tout déblayer avant de reconstruire. Il y a un côté très naïf dans cette bd mais que je ne fustigerai pas car il faut sans doute privilégier ce qui peut accroitre la solidarité entre les hommes. Encore une fois, ce peuple fait preuve de courage et d’effort ce qui suscite toute mon admiration. D’autres peuples peuvent apparaitre beaucoup plus passifs dans ce genre de situation sans vouloir faire de comparaison douteuse.

    L’expérience retracée dans cette œuvre est tout à fait intéressante avec de beaux dessins qui traduisent malheureusement ce qui s’est réellement passé non loin de Tokyo. Je reviendrai vous voir est une ode à la reconstruction après une terrible catastrophe. C’est plein d’espoir pour l’avenir.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 21:23:28

    Depuis un certain Alinoé dans un vieil album de Thorgal, je dois dire que les copains imaginaires me font plutôt peur. La création d'un être fictif résulte d'un manque, d'une angoisse, d'une absence de sociabilité. Bref, c'est plutôt d'ordre psychique voir psychiatrique dans les cas les plus graves.

    Or, cette bd destinée pour les enfants semble indiquer que nous avons tous imaginé un copain imaginaire à un moment donné de notre vie afin de donner une impulsion et se retrouver dans le droit chemin. Il faut dire que ces êtres imaginaires peuvent être assez imposant comme un éléphant et également faire des bêtises. Je ne suis pas certain de partager cette démarche psychologique.

    Pour autant, mon copain secret est bien dessiné avec des aquarelles en orangé et bien réalisées avec douceur et finesse.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 21:21:49
    The red Rat in Hollywood - Tome 1 - Tome 1

    C'est une sombre histoire de l'Amérique qui nous est contée à travers ce manga. Il s'agit en fait de la période de la fameuse chasse aux sorcières qui a trouvé son point culminant avec le maccarthysme ou peur rouge.

    Les sorcières étaient communistes et pullulaient soi-disant à Hollywood. Les scénaristes, réalisateurs et acteurs furent dûment touchés par cette vague paranoïaque d'arrestations. La commission parlementaire sur les activités anti-américaines (HUAC) ne faisait pas dans la dentelle. L'enquête fut menée avec subjectivité par Edgar J.Hoover qu'on ne présente plus.

    Le manga décrit comment le milieu du cinéma a combattu l'impitoyable oppression du pouvoir. On se rend compte que des figures assez célèbres comme Walt Disney par exemple étaient du côté des oppresseurs bien loin de la bonne image aux yeux du public.

    Malheureusement, la plupart de ces personnalités hollywoodiennes qui se croyaient protégées par l'article 1er de la Constitution se sont retrouvées boycottées et ont perdu leur emploi et leur influence. Certains délateurs comme Ronald Reagan, médiocre acteur, ont trouvé un tremplin politique.

    Je trouve que le sujet est plutôt bien traité et bien documenté. Je regrette juste certains passages où l'on passe du coq à l'âne. C'est parfois difficile à lire et dans la compréhension d'où ma note à 3 étoiles. Cela reste pas mal. Voici un manga qui est réservé à un public passionné par ce sujet historique.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 21:20:30

    La collection la sagesse des mythes de Luc Ferry nous avait habitué à franchement mieux. C'est vrai que c'est un peu mince à se mettre sous la dent mais bon, on fera avec.

    On va avoir droit à trois histoires dans une seule sans découpage particulier. On commence par Ixion qui va commettre un parricide par pêché d'orgueil. Il y aura ensuite le récit consacré à Tantale, roi de Phrygie qui va pousser le bouchon assez loin en servant aux Dieux les morceaux de son propre fils en croyant les duper. Enfin, on aura droit aux caprices du jeune Phaéton qui a voulu prendre la place de son père Hélios aux commandes du char du dieu-Soleil et il ne fera pas mieux que la belle Daenerys Targaryen.

    Le point commun est l'orgueil de ces hommes qui veulent se conduire en l'égal des dieux. La moralité nous impose de rester à notre place dans cette société. Ce genre d'ambition suprême peut en effet s'avérer fatal. Bref, une moralité qui ne pousse pas vraiment à aller de l'avant. Comment aurait donc fait alors Jupiter ?

    On peut trouver toutefois un intérêt à lire ces histoires un peu méconnues sur des personnages secondaires de la mythologie grecque.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:51:31

    Un grand mythe qui nous est enfin dévoilé dans cette collection initiée par Luc Ferry. Prométée est véritablement l'ami des hommes puisqu'il leur a permis d'apporter la connaissance nécessaire pour se défendre face aux animaux sauvages et surtout pour survivre. Cependant , ces maudits dieux dans leurs palais dorés sont assez jaloux de leur propres prérogatives et vont punir assez cruellement ce pauvre homme qui avait tout donné dans sa tâche.

    Il est question également de la boîte de Pandorre qu'il ne fallait surtout pas ouvrir car elle déverse sur le monde les guerres, famines, maladies et autres calamités. Comme dit, les Dieux sont assez souvent cruels. Il reste néanmoins l'espoir.

    Au final, on a une intéressante histoire sur l'origine de l'humanité vue par la mythologie grecque. La fin de l'ouvrage avec son dossier est toujours aussi pédagogique. Les dessins sont clairs et parfaitement lisibles ce qui rend la lecture plutôt agréable. On peut dire que c'est plutôt une réussite dans cette belle collection qu'est la sagesse des mythes.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:49:49

    « Un rêve d'ailleurs » nous conte un épisode de la vie du dessinateur espagnol Joaquim Albert dit Kim. Ce dernier a vécu les sombres années du régime dictatorial franquiste alors que toute l'Europe de l'Ouest s'ouvrait et s'épanouissait dans la démocratie.

    Vers 18 ans, peu avant son service militaire obligatoire, il décide de partir en Allemagne de l'Ouest pour fuir sa triste condition. Il découvre alors un pays en pleine mutation qui a tourné la page sur ses années de guerre. Il y a du travail pour ceux qui se retroussent les manches sans s'enterrer dans la fainéantise. Il exercera son talent pour les beaux-arts en vendant quelques œuvres à droite et à gauche. Cette expérience à l'étranger se présente comme une sorte d'apprentissage de la vie et de ce qu'il va devenir. C'est un pays ouvert d'où ce rêve d'ailleurs.

    C'est assez bien dessiné avec un trait totalement maîtrisé. La lecture a d'ailleurs été assez agréable avec un bémol cependant. En effet, c'est long, voire très long, avec beaucoup d’anecdotes à raconter au fil de ses rencontres qui vont le construire.

    Au final, un rêve d'ailleurs permet d'avoir un autre regard sur l'Allemagne d'après-guerre en plus d'être une odyssée initiatique.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:47:20
    Dans les yeux de Lya - Tome 1 - En quête de vérité

    On a très vite de la compassion pour la petite Lya qui suite à un accident de voiture est devenue paraplégique. Il faut dire que le conducteur a fait un délit de fuite en ne prêtant pas assistance à la victime. C'est malheureusement une situation assez classique en matière d'accident de la circulation.

    Par la suite, j'ai eu un peu de mal à croire qu'elle soit si facilement embauchée en qualité de stagiaire dans un cabinet d'avocat qui s'est occupé de la transaction financière pour acheter le silence de la famille par rapport à ces faits crapuleux. On va suivre une certaine ambiance digne de la série TV « Suits : avocats sur mesure » avec une certaine Meghan Markle pour ceux qui connaissent.

    La lecture de ces intrigues s'est révélée assez plaisante. Cela se termine par un gros cliffhanger et on a envie de savoir la suite. Le scénario est très bien mené même si cela prend son temps.

    Je suis plutôt assez favorable à des séries qui mettent en valeur des personnages handicapés. Cela permet non seulement de mieux comprendre le handicap mais d'en tirer également des leçons pour améliorer leur vie par exemple. Cependant, il est vrai que cette bd semble se servir d'une handicapée qui est d'ailleurs bien intégrée socialement sans véritablement nous parler de toutes les difficultés au quotidien. Les problématiques liées au handicap sont totalement absentes au profit d'une intrigue presque policière. Bref, le handicap n'est qu'un prétexte.

    Pour autant, le personnage féminin est comme je les aime avec plein de caractère et surtout de détermination. Elle est en effet bien décidée à enquêter pour connaître la vérité sur son accident et surtout le nom de ce chauffard quitte à prendre des risques non négligeables.

    C'est une bd non seulement pour ado mais également pour adultes avec un graphisme tout public. En tout cas, moi j'ai bien aimé malgré quelques bémols.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:46:19

    On ne va pas pleurer sur les mésaventures du roi Midas. Certains lecteurs diront qu'il n'a que ce qu'il mérite. A force de vouloir toujours plus de richesse, on en perd les valeurs essentielles. Il voulait avoir le toucher d'or dans un excès d'orgueil. Il l'aura avec tous les inconvénients que cela entraîne. Attention par exemple à ne pas prendre ses enfants dans les bras. Il est l'or de se réveiller...

    Si la première partie est plus ou moins connue, la seconde avec ce concours musical entre Apollon et Pan l'est beaucoup moins ce qui m'a permis de combler une lacune. Moralité : il ne faut jamais froisser un Dieu en émettant un avis. C'est parfois la même chose avec des auteurs de bd.

    Il est vrai que ce titre faisait partie des derniers que je n'avais pas lus dans cette excellente collection qu'est la sagesse des mythes initiée par Luc Ferry. J'ai l'impression que les bons titres ont tous été exploités et qu'il ne reste que des mythes avec des personnages secondaires et cela se ressent.

    Cependant, dans l'ensemble, ce titre est assez moyen. J'avais découvert beaucoup mieux. Reste le dessin qui reste au top et cette ambiance de conte mythologique assez séduisante.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:44:49

    Nous entrons dans le monde des experts médico-légaux qui traquent la vérité au quotidien au sein du service de police criminelle. Cela peut aller à autopsier un fœtus jusqu'à l'analyse et la recherche de traces génétiques sur des objets ou des vêtements trouvés sur la scène d'un crime.

    Jusqu'ici tout va bien sauf que l'un d'eux se sert de ce métier pour assouvir une vengeance contre l'assassin de sa famille 23 ans auparavant. Cela devient un peu plus problématique. Il y a une trame principale mais également des sous-intrigues avec différentes enquêtes policières à résoudre.

    A première vue, cela pourrait être vraiment passionnant sauf que le mangaka se laisse aller à des japoniaiseries qui n'ont rien à faire dans ce type de récit. Encore les mêmes travers qui parcourent la plupart des mangas et qui plombent l'ambiance et surtout la crédibilité du récit. J'ajoute également que cela manque un peu de rythme.

    C'est la première fois que je lis un manga qui est consacré à la police scientifique. Je précise que je ne suis pas un amateur de série telle que les experts. On entre véritablement dans les coulisses de cette profession bien spéciale.

    Je n'ai rien à redire au niveau du graphisme car les personnages sont parfaitement bien dessinés avec beaucoup d'élégance et dans un style réaliste que j'affectionne tout particulièrement. Pour le reste, c'est un peu dommage mais cela reste correct avec une édition de qualité.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:39:49

    Je me sens personnellement assez concerné par les problèmes de Carol (38 ans) pour évoluer comme elle de façon anarchique au niveau du poids. C’est un problème que rencontrent finalement beaucoup de personnes tous sexes confondus passé un certain âge.

    Quand on est jeune, on est plutôt beau et mince. C’est avec l’âge qu’on commence à prendre un peu de poids. J’avoue que je suis certainement dans le lectorat pour ce genre d’œuvre même si on a une bonne hygiène alimentaire.

    C’est une bonne idée que de décliner une sorte de guide pour aider à maigrir et éviter l’effet yo-yo. Je suis assez friand de ce genre de conseils (et recettes) qui fonctionnent parfois. Carol a également une obsession qui n’est pas propre qu’à elle. J’arrive bien à la comprendre. Une autre question est de savoir si on peut supporter et assumer son léger surpoids.

    Au niveau du graphisme, c’est assez avenant et inventif. Un dessin assez clair et didactique qui sert une œuvre assez pétillante et tout en rondeur. C’est traité avec légèreté et sans tabous. Il y a notamment des répliques savoureuses et percutantes.

    A noter que la bd a inspiré un film dans le registre comédie réalisé d’ailleurs par Charlotte de Turckheim.

    C’est une lecture assez amusante avec une dose d’humour qui nous permet d’apprendre des petites astuces pour régler l’éventuel surpoids.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:38:11

    C’est effectivement un épisode peu connu de la construction des Etats-Unis. On savait que les nouveaux arrivants ont volé les terres des tribus indiennes mais ils ont également piqué par la suite le Texas et la Californie au pays voisin à savoir le Mexique.

    Cela fait suite à la guerre américano-mexicaine de 1846-1848. Il faut dire que la ruée vers l’or qui a curieusement suivi a fait affluer 200 000 colons dans le nouveau territoire. L'ironie du sort voulut qu'à peine un an après la perte du territoire, on trouva de l’or, cet or que le Mexique cherchait depuis le XVIe siècle.

    Notre bd s’intéresse plus précisément à la bataille de Churubusco qui s’est déroulée le 20 août 1847 durant la phase finale de la guerre américano-mexicaine. Cette petite localité fortifiée est située à 10 kilomètres au sud de Mexico. Les Américains avaient une armée de 8400 hommes contre 2600 en face.

    Il faut savoir qu’un bataillon entier composé d’émigrants irlandais, espagnols et polonais a déserté pour rejoindre les rangs de l’armée mexicaine et passer dans le camp ennemi à cause des discriminations injustes pratiquées par le commandement yankee. Il faut quand même le faire. On peut comprendre les motivations de ces hommes mais passer dans le camp ennemi est une ligne blanche qu’on ne doit pas franchir. L’œuvre a un parti pris qu’on peut suivre ou pas. La nécessité de résister justifie-t-elle tous les moyens ? C’est une bonne question.

    Je n’ai pas trop aimé le graphisme au trait assez gras. C’est une question de goût. Les visages des personnages sont assez bizarres et presque caricaturaux. A noter également que le récit prend son temps pour exposer les différentes étapes ce qui n’est pas pour déplaire au lecteur en quête d’authenticité.

    Pour le reste, il y a un certain idéalisme pour une cause juste et des désillusions. C’est assez bien retranscrit. Il y a tout un travail de recherches historiques fort intéressant. Au final, un western assez sanglant sur un épisode dramatique. La construction d’une nation se fait parfois au dépend d’une autre nation. Encore une autre ironie de l'histoire : la construction d’un mur à l’heure actuelle qui sépare ces deux nations que sont les USA et le Mexique.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:37:16
    Camp Poutine - Tome 1 - Tome 1

    J'ose espérer que ce genre de camp n'existe pas mais avec la Russie et son culte de la personnalité du leader, tout est malheureusement possible. Les projecteurs sont actuellement braqués sur Donald Trump mais il ne constitue selon son prédécesseur Obama qu'une petite parenthèse de l'histoire. Il faut dire que l'homme le plus riche du monde à l'Est n'est pas en reste.

    Ceci dit, ce récit commence par un chant patriotique à la gloire de cet homme dont les femmes sont follement amoureuses. C'est vrai que c'est vraiment risible mais cela se prend réellement au sérieux. L'auteur dévoile une critique à peine voilée de ce régime pas comme les autres qui semble attirer les jeunes. On l'ignore en Occident mais ce dirigeant est très apprécié par son peuple contrairement à ce qu'on pourrait penser. Il faudrait sans doute l'échanger contre le nôtre et on verrait si les choses seraient ainsi à savoir la liberté de manifester. Je précise que c'est une boutade.

    Il y a des passages vraiment marrants (comme quand le commandant se tire une balle dans le pied) et d'autres un peu moins notamment vers la fin quand un groupe pourchasse un autre avec des armes meurtrières pour leur faire la peau. On se croirait dans la guerre des boutons mais époque oblige, un cran au-dessus.

    Je dois dire que les dernières réalisations d'Aurélien Ducoudray sont particulièrement réussies. J'avais notamment beaucoup apprécié Maidan Love sur la question ukrainienne. J'ai un peu moins aimé ce présent titre qui prend son temps pour installer toute l'histoire d'où certaines longueurs préjudiciables au récit. Pour autant, cela reste une lecture très agréable agrémentée d'un dessin fort réussi.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:35:46
    Le tigre des neiges - Tome 6 - Tome 6

    L'époque Sengoku au Japon correspond à des temps troublés entre le XV et le XVIème siècle où de puissants seigneurs se font la guerre pour asseoir leur domination sur le pays. Ce n'est alors qu'une succession de troubles sociaux et politiques.

    Le récit porte sur un puissant héros de guerre et stratège hors pair à savoir Uesugi Kenshin qui est vénéré à travers l'archipel. La mangaka va alors s'appuyer sur une théorie existante pour proposer une sorte de Mulan à savoir une femme qui était en réalité ce fameux tigre des neiges. C'est un peu comme si en France, il y avait une théorie nous indiquant que notre Clovis ou encore par exemple Vercingétorix était en réalité une femme. Oui, tout est possible au Japon.

    Pour autant, cela s'appuie sur des faits réels assez troublants et empreints d'une certaine véracité. Il est vrai qu'en Occident, on connaît très peu l'histoire médiévale de ce pays du soleil levant.

    Sur la forme, rien à redire au niveau du graphisme qui a une certaine rigueur dans les décors et les costumes d'époque. C'est tout à fait convenable car les planches dégagent un certain dynamisme. On notera également une édition de qualité par l'éditeur Le lézard noir. Bref, impeccable.

    J'ai regretté sans doute une certaine décontenance dans le passage entre des moments parfois rigolos et d'autres qui sont à prendre très au sérieux. Il y a un découpage assez inhabituel qui risque fort bien de séduire le lectorat. Moi, j'ai trouvé cela assez maladroit par moment.

    En conclusion, c'est une bonne série historique qui débute et qui a son style propre. Cependant, il faut aimer les histoires de guerre. En tous les cas, c'est prometteur.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:24:19

    Voici une banale femme japonaise au foyer qui cache bien son jeu car elle a été autrefois une célèbre sniper ayant parcouru le monde sous le nom de code Moon shadow. Nous pensons qu'elle est bien rangée avec son charmant petit mari car elle n'aspire plus qu'à une vie très paisible.

    Cependant, dans la vie de tous les jours, on est confronté à des personnes malfaisantes qui nous énervent passablement. Or, notre héroïne ne fera pas dans la dentelle. Elle se servira de son arme à feu pour exprimer toute sa colère en épargnant cependant la vie de ces gens et en leur donnant un avertissement moralisateur afin de changer leur code de conduite et comportement.

    On aura droit à la pénible voisine ou encore à la patronne malhonnête sans compter sur le parent d'élève pas commode. Bref, notre héroïne va être exposée à différents cas qu'elle réglera à sa manière.

    C'est vrai que c'est assez répétitif sur le principe mais cela passera vite car c'est heureusement un one-shot. Le dessin est tout à fait correct car assez soigné. Il est vrai que les 8 différentes situations sont assez improbables dans leur globalité mais prises séparément, cela passe. C'est assez bien mené par le mangaka qui fait dans l'efficacité.

    Au final, c'est une sorte de manga pour calmer sa rage envers des personnes énervantes. Il est vrai que cette lecture peut parfois faire du bien.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:22:47

    Après 13 reasons why, pourquoi pas 12 reasons why I love her tout en passant par comment se faire larguer en 10 leçons ? Bref, les Américains adorent ce genre de titres assez accrocheurs mais qui peuvent également faire fuir une partie du public. J’avoue que je suis plutôt un fan des films de lovers.

    J’ai bien aimé ces petits moments de vie entre Gwen et Evan qui sonnent plutôt juste. Cette crédibilité est renforcée d’ailleurs par le propos qui reste neutre sans verser dans le sentimentalisme ou autre sensationnalisme. Ce sont d’ailleurs des épisodes que peut vivre chaque couple et qui nous parlent.

    Bonne idée également d’associer ce couple que tout oppose tant leurs caractères sont très différents entre le sérieux et la légèreté. Ils vont s’aimer, s’engueuler et se réconcilier…

    Le style réaliste de ce dessin en noir et blanc m’a tout à fait convenu car les personnages sont fort reconnaissables. Le trait est précis et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est clair.

    Pour autant, il est vrai que l’absence d’ordre chronologique m’a un peu perturbé dans ma lecture (phase de réconciliation avant celle de la dispute). J’ai été également un peu déçu par la banalité de ces situations qui n’apportent au final pas grand-chose même si on évite l’ennui. C’est un peu dommage car j’ai trouvé le concept de départ plutôt pas mal.

    Mon indulgence dans ma notation provient du fait que le dessin est vraiment sublime et que sur le fond, on peut retenir un récit assez romantique avec un portrait intéressant des deux protagonistes.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:18:27

    Il y a eu les Sarkoboys mais également les Sarkogirls avec comme belle brochette la délicieuse Nadine Morano ou encore l’énigmatique et fashion victime Rachida Dati, icône de la diversité qui a atteint les sommets.

    Il faut dire qu’en règle générale, j’aime bien les bandes dessinées qui traitent des hommes ou femmes politiques car c’est toujours une critique à peine déguisée du pouvoir. Encore faut-il le faire de manière assez subtile sans tomber dans la caricature grossière. Pour une fois que la classe politique peut nous faire rire !

    On va parler de celle qui se verrait bien dans le fauteuil de l’hôtel de ville de notre capitale si elle n’arrive pas en retard systématiquement à toutes les réunions auxquelles elle n’assiste pas. Bref, ce n’est pas rien car elle était quand même notre ancienne Garde des Sots.

    C’est une BD détente avec un côté assez satyrique qui entend pointer les outrances de la surmédiatisation de certaines personnalités politiques. J’attendais d’en apprendre un peu plus sur ce personnage assez arriviste et détestable mais on reste souvent sur notre faim. La construction m’a paru assez décousue même si le trait de crayon est assez dynamique. Dans l’ensemble, la lecture a plutôt été agréable.

    On va en effet entrer dans le monde douteux des tractations et de fausses alliances, des coups-bas et des magouilles de tous genres sans parler de l’hypocrisie ambiante. On suivra également un détective privé chargé par un commanditaire mystérieux de retrouver le père de sa fille. A noter que la fille en question a le visage de sa mère pour en faire une mini-Dati.

    L’achat de cette BD ne sera absolument pas indispensable. Les Parisiens pourront sans doute trouver un intérêt plus accru pour la lire avant de voter ou pas pour elle lors de la prochaine élection municipale par exemple. Il serait en effet indispensable de sauver Paris. Oui, c’est le cas de le dire. Moi, j’ai plutôt été dégouté par son côté opportuniste. Mais bon, ce n’est sans doute pas la seule politique dans pareil cas.

    Pour la petite histoire, l’intéressée a voulu faire interdire cette BD satirique qui portait atteinte à sa vie privée ainsi que celle de sa fille en réclamant également au passage 100.000€ de dommages et intérêts sans être vénale. On aurait pu penser que l’ancienne Ministre de la Justice avait fait une bonne appréciation juridique. Elle a été déboutée de sa demande au nom du droit à l’humour et à sa surexposition médiatique. Malheureusement, l’éditeur n’a pas survécu à ce scandale : on ne sait pas pourquoi.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:17:24
    (AUT) Pétillon - Tome 14 - Ségolène ?

    Après Rachida, aux noms des pères, il me fallait absolument enchaîner sur un autre phénomène politique à savoir l’ex ambassadrice des pôles (et non de Pôle emploi) et chantre de la bravitude. Il s’agissait de ne pas faire de différence entre femmes politiques qu’elles soient de droite ou de gauche pour rester objectif dans l’analyse.

    La période considérée est celle qui est antérieure à l’élection présidentielle de 2007. Elle fut tout de même la première candidate féminine à une élection de ce type qualifiée pour le second tour. Elle fera d’autres émules dans les élections postérieures. Je regrette que cela ne se soit pas poursuivi après cette période de 2007 car il y aurait beaucoup à en dire.

    Cela reste une bd assez marquée par son temps en raison des anecdotes d’une période maintenant révolue. On est en effet à la fin du second mandat du président Jacques Chirac. On sait que la charmante Miss du Poitou qui s’y voyait déjà va prendre une déculottée magistrale. On connaît la suite.

    J’aime bien le trait du dessin ainsi que l’humour de l’auteur qui fait dans la caricature à souhait pour dénoncer les affres du pouvoir. En effet, il ne se limitera pas à la dame aux caméras mais à toute la panoplie des acteurs politiques de l’époque.

    Pour la petite histoire à connaître entre passionnés de bd, je rappelle que notre irréductible Ségo fustigeait dans une violente charge (comme à son habitude) les mangas japonais qui ne sont que « coups, meurtres, têtes arrachées, corps électrocutés, masques répugnants, bêtes horribles, démons rugissants ». Moi, je dirai sans être méchant quelle horrible femme ! Elle me fait plus peur que la lecture d’un manga. A noter que de nos jours, les mangas font fureur tout en occupant plus de 30"%" de la production nationale.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:14:11

    Voilà le portrait d'un peintre bohème qui aime les pâtisseries ainsi que les femmes. Il vit à Vienne au beau milieu de la riche bourgeoisie consultant le Docteur Sigmund Freud. On apprendra comment il a peint son tableau le plus célèbre, à savoir le portrait d'Adèle Bloch-Bauer, en 1907. Il faut également dire que son mari était un riche mécène de l'industrie du sucre.

    Je me demande où j'avais déjà vu ce tableau. Il a fait l'objet d'un film récent intitulé La femme au tableau avec l'excellente Helen Mirren, car ce dernier avait été confisqué par les nazis lors de leur folie meurtrière envers les juifs. Il a fallu un long combat judiciaire à la fin des années 90 pour que l'héritière puisse reprendre possession du bien volé (adjugé par la suite à 135 millions de dollars à Ronald Lauder, le propriétaire des cosmétiques Esthée Lauder).

    Je trouve que le scénario de la bd décrit assez bien la phase de composition avec cette reine égyptienne couverte d'or et de bijoux somptueux. Certes, il y a des phases un peu légères, mais la lecture a été très agréable du début à la fin.

    Cela permet également de mieux connaître Gustav Klimt, dont la côte s'est élevée après sa mort. Il a connu un scandale retentissant lors de l'exposition en 1901 de son tableau la Médecine qui fut descendu par la critique. Visiblement, les médecins avaient un problème avec les femmes nues.

    Le traitement réalisé par cette bd m'a convaincu, car c'est l'essence de son art qui est perçue et non les fioritures de sa vie. J'ai apprécié cette approche différente mais qui donne du résultat. Au niveau du dessin, on regrettera peut-être des couleurs trop ternes. Pour le reste, c'est satisfaisant.

    Klimt fait encore de nos jours l'actualité car deux jardiniers ont retrouvé une de ses oeuvres qui avait été dérobée il y a près de 20 ans.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:11:27

    Pénélope est médecin humanitaire et intervient pour sauver des vies sur les quatre coins de la planète en guerre. Elle est également une mère de famille qui délaisse fille et mari pour accomplir ses missions notamment en Syrie. Bref, le sacrifice d’une vie familiale pour s’accomplir dans sa vie professionnelle.

    Visiblement, cela commence par le fait qu’elle va louper le 18ème anniversaire de sa fille qu’elle n’a pas vue depuis 4 ans. Puis, il y a un retour 4 ans en arrière où elle fait sa dernière incursion dans la famille et cela ne se passe pas vraiment très bien pour elle.

    Il est vrai qu’elle garde en elle les fantômes des enfants qu’elle n’a pas pu sauver et ceci n’est rien face aux caprices de sa fille adolescente. On ressent tout de suite un énorme décalage qu’elle n’arrivera pas à gérer convenablement.

    A noter de beaux dessins tout en aquarelle qui colle parfaitement à ce genre d’histoire car cela lui confère une dimension particulière.

    On ne ressort pas forcément très bien de cette lecture non pas qu’elle soit pénible. Il y a des bd qui font du bien et d’autres un peu moins.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:10:08

    Le milieu du patinage artistique est actuellement sous le feu des projecteurs en rapport à des histoires sordides entre un coach et une ancienne championne. C’est un milieu particulier où il se passe des choses qui ne sont pas forcément très catholiques.

    On se rend compte également à travers cette lecture que le milieu de cette discipline sportive est assez conservateur, ce qui n’arrange pas les choses lorsque notre héroïne sportive tend vers l’homosexualité. Crise identitaire et libertaire en vue.

    Ce témoignage est assez émouvant car on voit le parcours semé d’embuches de Tillie Walden. Graphiquement, c’est également très beau avec une belle fluidité de ligne qui met en valeur les courbes. Ce roman graphique a d’ailleurs été récompensé par un Eisner Awards pour la qualité du travail réalisé. C’est incontestable.

    J’aurais pu mettre 4 étoiles mais je ne le ferai pas car c’est le genre de lecture plutôt épuisante. Je m’explique. On suit la routine d’une patineuse qui doit se lever à 4 heures du matin, qui doit s’entrainer très dur pour être au top niveau. Cela en devient vite épuisant. Si on ajoute quelques longueurs, on se rendra compte que la lecture n’a pas été forcément agréable tout le long.

    Une œuvre introspective et autobiographique de plus mais qui apporte un témoignage assez fort sur ce qui se passe dans certains milieux sportifs aux USA de nos jours. Il y a encore beaucoup de travail à réaliser au niveau de la tolérance.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:09:01

    Cette œuvre nous dresse le portrait de notre planète pour les 150 années à venir. Ce n’est guère glorieux avec dans l’ordre les effets du réchauffement climatique qui va détruire la planète (11 grandes tempêtes en 11 semaines), une grippe qui va décimer la population mondiale (euh, c'est si proche ?) puis une guerre ravageuse pour le contrôle des vaccins. Les États vont disparaitre au profit d’un nouveau contrat liant 7 grandes mégalopoles. Il ne reste plus que 800 millions d’habitants dans le monde sur les 10 milliards d’êtres humains que nous étions.

    C’est une bd d’anticipation qui nous indique que l’avenir ne sera pas forcément sur notre planète et qu’il faut regarder au niveau de la conquête spatiale. C’est également une bd plus intimiste entre l’histoire d’une célèbre astronaute à la tête d’une mission sans retour et son fils qui ne comprend pas les enjeux. Je dois bien avouer que la fin de ce récit a été assez poignante à ce niveau.

    Je n’ai pas aimé ce graphisme qui m’a paru un peu touffu avec ces couleurs unies assez sombres. Il y a eu également des longueurs avec un bavardage incessant pour nous indiquer que cette mission Soon avait été fortement combattue. A noter également qu’on ne savait plus exactement où commencer le sens de la lecture avec tous ces mots se baladant sur une page. Bref, lecture parfois pénible sur la forme.

    Au final, cela reste une bonne bd pour nous montrer où va nous mener le réchauffement climatique et la prolifération des coronavirus. Un programme très pessimiste qui nous incite à regarder ailleurs (parce que l’humanité fera sans doute mieux ailleurs !).

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:06:21

    J’aime bien ce contexte d’entreprises libérées surtout quand on travaille avec des chefs tyranniques de la pire espèce afin d’avoir une vision sur ce qui existe ailleurs. Pour la définition, une entreprise libérée est effectivement libérée de ces petits chefs qui nous empoisonnent la vie. Seulement 9 pour cent de salariés estiment être heureux dans leur entreprise quand on se base sur un sondage totalement neutre.

    C'est un personnage que beaucoup connaissent et redoutent dans le monde du travail. Qu’on en ait été victime ou simple témoin, en entreprise ou dans une administration, on a tous en tête l’exemple d’un manager toxique. Un ou une cadre tyrannique, colérique et obsédé(e) par le pouvoir, qui impose un climat de travail atroce à ses collaborateurs : surveillance, flicage, dénigrement, harcèlement moral. La solution est certainement ce concept d’entreprise libérée. Encore faut-il une véritable volonté du dirigeant d’entreprise de l’imposer à ses cadres.

    Cette bd est un documentaire qui va nous expliquer de long en large les différentes expériences d’entreprises libérées en France, que cela soit dans de petites entreprises ou dans les grosses boîtes (comme Michelin par exemple qui réclame actuellement ses pneus à des salariés licenciés pour être en accord avec la procédure). Il faut bien se rendre compte que nous vivons quand même dans un pays où des députés refusent de voter pour des congés supplémentaires en cas de décès d’un enfant mineur. C’est tout un contexte.

    La construction de cette bd m’est apparue assez anarchique. En effet, les origines nous seront expliquées à la toute fin ce qui n’est guère cohérent. Par ailleurs, il y a eu de la répétition à divers moments ou de grandes envolées pour pas grand-chose : un effort de simplification aurait été le bienvenue.

    Au final, je dirais que c’est une bd assez intéressante pour voir ce concept qui prend de l’importance au point d’être un nouveau modèle pour l’entreprise de demain. Je dirais simplement qu’il y a encore beaucoup de travail à réaliser car les cadres n’ont pas pour vocation d’accompagner mais d’exercer leur pouvoir aussi minime soit-il.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:05:03

    Il y a encore quelques années, j’étais plutôt du genre sceptique par rapport au changement climatique. J’ai depuis évolué sur l’appréhension de ce problème. En effet, je n’arrivais pas à percevoir le réchauffement par le fait que certaines zones de la planète seront encore plus froides et plus pluvieuses ainsi que par le fait que les scientifiques prévoient une nouvelle période de glaciation étant donné que nous sommes dans une période interglaciaire. Je préfère nettement le terme "changement climatique" lié à l'activité humaine du fait des émissions de gaz à effet de serre.

    Il faut dire que le concept n’est pas facile à comprendre. Il y a une tentative de vulgarisation et de simplification grâce à cet ouvrage qui nous explique en détail les différents mécanismes en œuvre pour notre plus grand malheur. J’ai sans doute aimé le fait que celui-ci ne sombre pas dans le catastrophisme et le pessimisme bien qu’il admette qu’un événement improbable puisse se produire quand même.

    On apprendra également que c’est grâce à la volonté du président américain Ronald Reagan que le trou dans la couche d’ozone a été résorbé. J’enrage un peu que l’actuel président américain est revenu sur l’accord concernant le climat qui avait mis d’accord la planète entière. L’extrême-droite a également gagné le Brésil qui s’en donne à cœur joie pour détruire la forêt amazonienne. Comme dit, la maison brûle et cela donne 1 milliard d'animaux qui ont malheureusement péri dans les incendies en Australie en janvier 2020 (chiffre à comparer aux 28 êtres humains décédés).

    Je retiens surtout le concept d’acidification des océans qui sera source de pas mal de problèmes. Bref, il est urgent de réduire nos émissions de gaz à effet de serre en changeant nos comportements. Personnellement, je me sens concerné puisque je n’utilise l’avion que tous les trois ans environ et que je pratique beaucoup le vélo pour me déplacer. Bref, c’est de la bd qui nous rend coupable de ce qu’on fait à la planète. Les ultra-riches avec les jets privés et autres yachts n’ont aucun souci à se faire puisque c’est encore à nous de nous priver et faire des efforts. J’ai conscience que chacun à sa manière, on peut contribuer à ce changement. Je doute cependant du résultat global.

    Je vois également que les auteurs ont réalisé des efforts pour nous donner des solutions à savoir payer la taxe carbone. Oui, les prix de l’essence doivent augmenter selon les auteurs. On a vu les effets de l’augmentation brutale des prix de la pompe à essence dans notre pays. Fort heureusement, il y a d’autres solutions qui seront proposées: éolienne, solaire etc...

    Bref, une œuvre utile qui nous amène à prendre conscience du danger car le mal est fait. On perçoit déjà les effets ne serait-ce que cet hiver avec des températures estivales dans certaines régions de notre pays. Les skieurs ont également du souci à se faire mais je ne les plains pas. Il est clair qu'il s'agit de sauver absolument notre planète.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:02:10

    C'est vrai que c'est très fun d'être un flic en France de nos jours d'où le titre. C'est une vocation qui inspire beaucoup de jeunes appelés à défendre l'ordre et la loi.

    Pour autant, cette bd humoristique va les moquer très gentiment car ils sont perçus comme vraiment peu intelligents. Ils vous collent des amendes pour excès de vitesse sur des routes autrefois limitées à 90 km/heure alors qu'un braquage se passe juste sous leur nez. Ou pire encore : que la police commette elle-même des exactions contraire à la loi (jamais de bavure en présence de témoin). Bref, c'est ce type de gags qui démontre qu'il y a un problème au fond. La solution résiderait dans un meilleur apprentissage du métier.

    A noter que le chanteur Francis Cabrel n'appréciera sans doute pas cette bd. Je ne savais pas que ses chansons étaient à l'écoute une réelle torture.

    J'ai bien aimé cette bd humoristique pour une fois, même si c'est une bd dite catégorielle. Je trouve que les différents gags sonnent assez vrai. C'est sans doute lamentable mais cela reflète la réalité. Bon, tout n'est peut-être pas perdu.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 19:01:14
    La planète des riches - Tome 1 - Un voyage de la Terre à la thune

    Après la planète des singes, voici la planète des riches qu'on nous présente. En réalité, il ne s'agit pas d'une véritable planète mais d'une station spatiale en orbite autour de notre planète bleue.

    En effet, les riches, fatigués d'être tenus pour responsables de tous les maux de la société, ont uni leurs forces pour créer leur propre pays en orbite autour du globe. Le club diamant est ainsi surnommé la planète aux riches. Tout est vraiment luxueux à bord de ce refuge abritant les plus grandes fortunes mondiales.

    Il n'y a pas un seul pauvre sur cette station réservée à ceux dont la fortune dépasse le milliard. Les gags sont organisés autour de leur indécence. Le chapitre qui m'a fait le plus rire est celui de la soi-disante introduction d'un pauvre dans la station. En effet, il a été repéré car il portait un T-shirt venant de chez Décathlon de la gamme Quechua. Une véritable chasse à l'homme commence alors pour aboutir à un massacre. La chute sera d'ailleurs assez pathétique mais très réussie. J'ai bien aimé certaines expressions comme « Oh, my Dior ! ».

    Au final, une bd plutôt marrante sur les très riches, tout en décortiquant leurs travers. On comprendra également qu'avoir tant d'argent ne fait pas le bonheur.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:59:31

    C'est une œuvre dont l'auteur Quentin Zuttion ne nous est pas inconnu (Sous le lit et Appelez-moi Nathan). Elle s'inscrit dans le combat actuel des femmes qui s'insurgent contre les violences sexuelles faites par des hommes; que cela soit des hommes célèbres (chanteur de rock, réalisateur, producteur hollywoodien...) ou pas.

    Nous avons trois femmes (Lucie, Tamara et Nicole) avec trois histoires différentes qui s'inscrivent à un cours d'escrime pas comme les autres. Il s'agit d'une véritable thérapie pour ces femmes meurtries dans leur chair par des êtres ignobles. Cela sera sans compter sur un entourage pas toujours compréhensif avec leurs lourds silences ou leurs reproches incessants. Elles ont été violentées, au point de sombrer même des années plus tard. C'est un difficile travail de reconstruction qui s'opère.

    On apprendra par exemple au détour d'une terrasse de café que les vieux beaux qui sont présents toujours au bon moment, c'est la pire race. Elles ont été touchées mais elles se relèveront pour être courageuses, fortes, tout en retrouvant un peu de légèreté.

    Le dessin, tout comme le récit pas facile, est assez intimiste. L'auteur a su trouver les bonnes postures et les expressions, à commencer par un graphisme tout en nuance et en couleur. Le ton est également très juste. On pourra regretter ou peut-être apprécier l'absence de scènes violentes pour décrire ce qui s'est réellement passé, car c'est seulement suggéré. Cela donne une certaine puissance au scénario qui fait encore une fois dans la singularité.

    En tous les cas, j'apprécie toujours les personnes cabossées qui se relèvent de situations fort difficiles.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:57:26
    Chaplin - Tome 1 - En Amérique

    Voici la première biographie de Charlie Chaplin. Je dirai enfin. Il y a tellement eu de biographie sur des gens beaucoup moins célèbres qu'on l'a carrément oublié. Or, c'est l'un des plus grands artistes de tous les temps. Je me souviens de son dictateur ou bien Les temps modernes, un pur chef d’œuvre !

    Petite surprise, il s'agit d'une série et non d'un traditionnel one shot. Du coup, j'ai trouvé que cette première partie tirait en longueur, notamment cette interminable traversée de l'Atlantique en Octobre 1912 sur un paquebot digne du Titanic.

    Je me suis demandé également qui était le compagnon de route de Charlie. S'agit-il du fameux Stanley de Laurel et Hardy ? Pas d'explication donnée à ce sujet.

    Je dois avouer que j'attendais sans doute plus de cette biographie d'un homme dont on ne sait rien de sa vie privée. C'est traité d'une telle façon qu'on a l'impression de prendre la balle au rebond.

    Le graphisme est assez séduisant, ce qui rend la lecture assez agréable. Dans l'ensemble, ce n'est pas trop mal.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:56:34
    Dans le sens du vent - Tome 2 - Nord, nord-ouest

    C'est un très curieux manga où l'on fait connaissance d'un jeune homme qui semble être en parfaite communion avec sa voiture, une sorte de gros break, en communiquant avec elle. Visiblement, il accomplit des missions diverses pour des personnes en essayant de retrouver quelque chose de perdu.

    La particularité de ce manga est que l'action se situe en Islande où l'on découvre des paysages désertiques faits de lave et de glaces refroidies en plein été. Qui a déjà lu auparavant un manga sur l'Islande, cette terre vaste et aride ? Moi pas, en tout les cas !

    Je dois dire que j'ai vraiment été séduit par ce graphisme réaliste qui met très bien en valeur les personnages qui apparaissent comme très beaux. Que dire également d'un décor tout à fait splendide où l’on ressent la vitalité et les forces de la nature ? L'Islande est presque un personnage à part entière.

    Le petit bémol est d'accepter un récit bien étrange au début pour voir finalement que ces petites histoires ont en commun le fait de faire du bien à autrui. La mangaka va distiller les informations utiles au fur et à mesure. Tout ne sera pas dévoilé d'emblée. C'est assez spécial quand même. On est en tout cas embarqué dans ce beau voyage.

    A noter également une qualité d'édition tout à fait remarquable, à commencer par la jaquette.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:55:40
    Mauvaise herbe - Tome 2 - Volume 2

    C'est une bd qui aborde le thème douloureux des jeunes filles qui se prostituent au Japon pour de l'argent, dans des maisons clandestines dédiées. Au cours d'une descente de police, un lieutenant de police divorcé de 45 ans aux cheveux blancs va s'attacher émotionnellement à une de ces jeunes lycéennes qui lui rappelle sa jeune fille décédée.

    J'ai bien aimé ce récit malgré son caractère assez particulier et plutôt parfois assez glauque, car le ton est quand même très dur. Il faut dire que l'on s'attache assez rapidement aux deux principaux protagonistes au lourd passé. C'est également l'histoire d'une rencontre mais qui n'est pas abordée sur le thème de la sexualité mais plutôt de l'entre-aide entre deux générations. Ce sont les blessures réciproques qui vont rattacher ces deux êtres que tout semble pourtant opposer. Comme dit, j'apprécie ce genre de postulat.

    Le trait graphique est fin et plutôt sensible comme ce récit. Cependant, on retiendra au final que c'est une œuvre assez prenante et d'une certaine sensibilité, dans une société moderne parfois en pleine perdition.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:53:33
    La honte et l'oubli - Tome 1 - Le désastre

    Encore une bd historique très intéressante qui nous fait découvrir un pan de l'Histoire que nous ne connaissons pas vraiment à moins d'être Espagnol. Les Philippines tout comme Cuba étaient encore en leur possession à la fin du XIX ème siècle.

    Cependant, cette nation jadis conquérante avait loupé le coche de la révolution industrielle, se laissant distancer par d'autres nations comme l'Angleterre, la France, l'Allemagne ou encore la jeune nation américaine.

    Ce sont bien les États-Unis qui veulent lui déclarer la guerre car l'Espagne a refusé de vendre l'île de Cuba. On a tout de suite une pensée pour nos amis danois qui ont refusé de vendre le Groenland à Donald Trump. Eh oui, tout ne s'achète pas. Cependant, les puissantes nations utilisent alors la force comme moyen de prendre possession. C'est bien cela la guerre.

    Il y aura un double théâtre des opérations à savoir Cuba mais surtout les Philippines. C'est l'objet de cette bd où un jeune Espagnol va rejoindre son frère dans les combats. Il est vrai que la situation est un peu plus compliquée, car les indépendantistes locaux mènent également une guérilla.

    Cette bd garde le contrôle du souci historique où les dates seront respectées. J'ai eu un peu plus de mal avec le graphisme pour par exemple distinguer les deux frères.

    C'est une aventure en deux tomes tout à fait honnête.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:52:11
    La guerre des autres - Tome 1 - La guerre des autres

    On surnomme ce pays la Suisse du Moyen-Orient parce que de 1950 à 1970, le Liban a connu une belle prospérité économique. Aujourd'hui, ce pays est surtout connu pour cacher à la justice un milliardaire tyrannique, ex-magnat de l'automobile, ayant bien profité avec l'argent. Cependant, ce qui nous intéresse ici, c'est de savoir comment ce petit état connu pour sa douceur de vivre a sombré dans une terrible guerre en 1975.

    Il est clair que la guerre entraîne beaucoup de destructions et de morts ainsi qu'une fuite de population et de compétences et surtout une grave dépression économique. Le Liban n'était plus qu'un champ de ruines à la fin de cette guerre qui a duré 15 ans. Si c'était vraiment la Suisse du Moyen-Orient, il eu fallu sans doute proclamer une neutralité absolue pour ne pas tomber dans la guerre des autres. La responsabilité des politiques ne fait aucun doute.

    On va suivre le quotidien d'une famille d'Egyptiens originaires de Syrie imprégné par la culture occidentale ce qui n'est pas à mes yeux une faiblesse. Il est vrai que cela va devenir de plus en plus compliqué pour eux. Il n'y a rien de pire pour un pays que la guerre qui détruit tout : les relations avec les voisins, la famille, le deuil, la ruine...

    La guerre des autres est inspiré de faits réels comme le prouve le documentaire en fin d'ouvrage.

    C'est un témoignage assez intéressant et surtout un exemple à ne pas suivre sans vouloir donner de leçon mais exprimer tout de même sa conviction profonde.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:51:06
    Liberty Bessie - Tome 1 - Un pilote de l'Alabama

    Je n'avais jamais entendu parler d'une petite brigade de pilote afro-américains qui a œuvré lors de la Seconde Guerre Mondiale pour nous sauver de la dictature nazie en libérant notamment notre pays. Cette bd est consacrée aux Tuskegee Airmen qui sont nés grâce à l'intervention du Président Franklin Roosevelt.

    Notre héroïne Bessie a perdu son père un jour de 1945 au-dessus de l'Italie. Cependant, quelques années plus tard, on lui rend le médaillon de son père retrouvé en France. Celle-ci se met alors à la recherche de son père dans l'espoir de savoir ce qui s'est passé réellement.

    J'ai beaucoup aimé le dessin qui fait la part belle aux engins volants. Cependant, les personnages sont également bien travaillés pour ne pas gâcher notre plaisir lors de la lecture qui s'est avérée assez agréable. Par ailleurs, la colorisation est soignée et douce .

    J'ai beaucoup aimé cette aventure aéronautique. Une première partie en tout cas assez réussie.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:49:27
    Just Not Married - Tome 2 - Tome 2

    Il y a des gens qui veulent juste rester ensemble mais sans se marier automatiquement. Moi, je dis qu'il faut respecter ce mode de vie. Le mariage n'est pas une fin en soi comme une norme imposée par la société.

    Cela fait plus de 10 ans (depuis le lycée) que nos deux protagonistes sont ensemble. L'entourage les presse à concrétiser, à avoir des enfants également. Mais rien ne presse pour eux. C'est à leur rythme et à leur convenance.

    Nous aurons droit à un découpage un peu particulier dans cette série. En effet, chaque événement de leur vie quotidienne sera décliné en deux chapitres avec un point de vue masculin et un point de vue féminin. J'avoue que j'ai plutôt bien aimé cette construction qui fait ressortir ce que nos deux héros appréhendent avec chacun leurs petites différences pour une même situation.

    Cette lecture concerne surtout les jeunes adultes démarrant leur vie de couple. Toutes leurs préoccupations de vie seront exploitées. Cela ne se limite pas à la vie de couple mais également au travail et à l'entourage.

    J'ai bien aimé cette série au ton juste. J'aime bien également leur manière de voir les choses. C'est une vision, pour une fois, bien moderne de voir les choses.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:47:48
    Frère à louer - Tome 3 - Tome 3

    Qui n'a pas rêver un jour de pouvoir louer un nouveau frère qui nous apporterait un peu plus de satisfaction ? En effet, notre jeune héroïne Kanami n'a pas de chance avec son frère qui la traite de manière tout à fait abjecte depuis le décès de leurs parents comme si ce n'était pas déjà assez difficile pour elle que d'affronter cette triste situation.

    Kanami parvient tout de même à louer un grand frère grâce à l'argent laissé en héritage. Elle souhaite passer du temps, à faire du shopping ou bien simplement à écouter et de retrouver le sourire de la vie. J'avoue que j'ai trouvé ce récit assez touchant dans son approche. C'est même assez bouleversant part moment.

    A noter un graphisme particulièrement soigné qui met l'accent sur l'expression des différents personnages comme pour faire passer les différents sentiments que l'on peut éprouver.

    Je ne suis pas resté indifférent face à ce titre qui met mal à l'aise mais qui exprime parfaitement certaines situations familiales. La vie n'est pas un long fleuve tranquille.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:45:33
    Le lion de Judah - Tome 1 - Livre 1

    Cette bd nous plonge directement dans l'action au Kenya en 1920 sans prendre la peine de nous apporter la moindre explication ou de faire connaissance avec notre héros John Wallace.

    A noter que certains dessins sont d'une curiosité tout simplement incroyable. Il n'y a qu'à observer les plis sur les trognes acérées des personnages et même de notre héros. J'avoue que cela fait plutôt peur.

    On a droit à une ambiance digne du film oscarisé Out of Africa avec un soupçon d'aventure à la Hugo Pratt. Mais comme dit, le graphisme n'est pas très avenant. Je ne dirai pas la même chose du scénario, même si sa construction demeure chaotique. On a envie de découvrir la suite et surtout de démêler tous les fils de cette intrigue. C'est parti pour une aventure africaine !

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:44:23

    J'ai déjà lu un bon nombre de bd sur la Shoah qui décrivent l'horreur absolue. La guerre est une chose terrible mais le génocide marque l'ignominie absolue avant la destruction totale de notre planète dans une échelle malsaine des pires catastrophes humaines.

    Alors que Steven Spielberg avait décidé de tourner en noir et blanc à la surprise générale sa Liste de Schindler, l'auteur Joe Kubert fait le même choix au niveau de la bd. C'est vrai que la couleur n'a pas sa place tant c'est sombre et cruel.

    Le graphisme sera entièrement crayonné (non encré) et cela donne un bel effet à l'ensemble même si j'avoue avoir eu un peu de mal à entrer au début car un peu déstabilisé.

    Sur le fond, je suis resté sans voix car il y a une véritable force émotionnelle qui balaye tout. On pense également au film chef d’œuvre de Roman Polansky Le Pianiste qui traite du même sujet sur le ghetto de Varsovie.

    Pour le reste, j'avais déjà tout dit sur le fait que ce genre d’œuvre est d'utilité publique surtout pour la jeunesse au nom du devoir de mémoire. Il s'agit de faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais. Or, dans le monde et de nos jours, beaucoup de peuples votent de plus en plus pour des nationalistes prônant le retour sur soi et la haine des autres ou soutiennent des dictateurs. C'est plus que jamais d'actualité pour un monde meilleur et ainsi éviter le pire.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:42:11
    Paul - Tome 5 - Paul à la pêche

    On retrouve avec plaisir les aventures de Paul à la pêche. C'est mêlé de souvenirs d'enfance qui se conjuguent avec bonheur dans cette petite saga familiale québécoise. Pour Paul et sa campagne Lucie, c'est également l'heure d'affronter des épreuves de la vie comme deux fausses couches. La fin de ce récit sera d'ailleurs vécu comme une libération.

    Il y a toujours des moments d'émotion et d'humanité qu'on apprécie en passant du rire aux larmes. On n'atteint certes pas l'intensité du dernier "Paul au Parc' mais cela donne une nouvelle tonalité à ces aventures qui étaient jusqu'ici plutôt légères. J'ai bien aimé également quelques critiques sur les sociétés qui n'hésitent pas à virer du monde. Les anecdotes, les observations et les jugements lucides se multiplient comme pour nous rappeler que le monde ne tourne pas toujours rond.

    Cette lecture a toujours quelque chose de rafraîchissant. Plus qu'une partie de pêche, c'est plutôt une histoire sur la maternité/paternité du couple vedette.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:41:26
    Paul - Tome 4 - Paul dans le métro

    Paul dans le métro est sans doute le moins bon de la série. Il est vrai que le dernier titre de l’auteur à savoir Paul au parc m’avait littéralement scotché. Ce titre en comparaison fait très pâle figure. Il s’agit en fait d’une succession de courts récits. Seul le premier mérite notre attention car le reste ne sera que remplissage pour terminer une commande afin de prolonger le plaisir.

    En effet, il n’y a pas de ligne directrice car les histoires se situent chronologiquement à des époques différentes. On ne retrouve pas ce qui fait le charme de la série des Paul avec ces petites anecdotes historiques sur le Québec. La série des Paul mérite d’être lu mais on pourra aisément faire l’impasse sur ce titre.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:40:34
    Paul - Tome 3 - Paul en appartement

    Visiblement, j'en arrive au constat que les auteurs canadiens ne brillent pas dans la catégorie beaux graphismes et beaux dessins. C'est le moins que je puisse dire après en avoir parcouru quelques-uns qui restent cantonnés dans le minimalisme de service. Bon, on dira que ce n'est pas leurs points forts sans faire de généralités. Peut-être qu'un jour, je tomberai par miracle sur un dessinateur canadien hors-pair : je ne desespère pas !

    Par contre, leurs scénarios sont plutôt sympas dans l'ensemble à l'image de ce que fait un certain Guy Delisle. C'est la première fois que je lis un Paul dans cette série purement déclinative : Paul à la pêche, Paul à la campagne, Paul dans le métro, Paul a un travail d'été, Paul fait l'amour pour la première fois etc...

    Là encore, excusez-moi d'être mauvaise langue, ce ne sont guère des titres très imaginatifs. D'ailleurs, par où faut-il réellement commencer ? Ai-je pris le bon bout puisqu'il ne s'agit pas d'une série unique mais de différents recueils séparés décrivant certainement une tranche de vie de fameux Paul. Le lecteur pourra être un peu désorienté. J'ai conscience que chaque histoire doit être différente mais il y a certainement des liens.

    Pour autant, comme dit, j'ai trouvé cette lecture assez sympa à l'image de ce jeune couple qui emménage après leurs études dans un appartement. Cela renvoie incontestablement à des souvenirs personnels quand on emménage pour la première fois avec sa bien-aimée. Le plaisir de lecture étant au rendez-vous, j'ai décidé de continuer à l'occasion d'explorer cette saga des Paul ! Je n'aime cependant pas assez pour recommander l'achat car il n'y a rien de véritablement révolutionnaire dans ce roman graphique.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:39:02
    Paul - Tome 2 - Paul a un travail d'été

    C'était le dernier de la série des Paul que je n'avais pas encore lu. Voilà, c'est fait. Chronologiquement, c'est le numéro 2. C'est un bon titre qui avait réussi à faire connaître ce personnage attachant avec des histoires simples et réalistes.

    Il est question de la période de ses 18 ans où il va trouver un job d'été en qualité de formateur dans un centre de vacances. Il va connaître également son premier amour bien que cela avait mal commencé. Il y aura également une rencontre touchante avec une gamine atteinte de cécité.

    Par rapport aux deux derniers titres, on pourra mesurer une certaine évolution (surtout si on tient compte du tout premier volume). On peut affirmer que Paul est une série qui va en se bonifiant davantage.

    On ne se plaindra pas des expressions canadiennes. Il faut avoir lu Magasin général pour comprendre de quoi je parle. Bref, j'ai réellement l'impression d'être transporté au Québec. C'est tout le charme de cette oeuvre humaine et authentique. Comme la Belle province...

    Erik67 Le 02/09/2020 à 18:37:57
    Paul - Tome 1 - Paul à la campagne

    Je voulais lire depuis longtemps le premier tome de la série des Paul écrit en 1999 par Michel Rabagliati. En fait, il s'agit de deux histoires différentes qui racontent la vie de Paul.

    La première nouvelle le voit retourner sur les lieux de son enfance dans un vieux chalet familial. Dès lors, il se souvient de sa jeunesse avec des flash-backs assez nombreux. Le thème sera celui de la mort à travers celle d'un oiseau ou du père de son meilleur ami.

    La seconde est une visite toujours durant son enfance sur le lieu de travail de son père à savoir une imprimerie. Le jeune Paul apprend par le biais du travail de son père ce qu'est la typographie, toujours à la fin des années soixante.

    On retrouve dans ce premier titre l'essence même ce qui va faire le charme de cette série. En effet, sa marque de fabrique est la sensibilité avec des moments drôles et parfois touchants. C'est une série qui ne fait pas dans le spectaculaire mais qui raconte une vie dans le Québec d'hier et d'aujourd'hui.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 01:44:25
    Dans l'intimité de Marie - Tome 1 - Tome 1

    Les mangas se suivent et ne se ressemblent pas. Enfin un seinen qui semble sortir du lot. Il est question d'un jeune garçon timide nommé Isao qui vient de rater sa vie universitaire et qui se retrouve du jour au lendemain dans la peau d'une belle jeune femme à savoir Marie qu'il convoitait secrètement. C'est un changement de corps et de sexe. Pour autant, lorsqu'il retrouve son double, ce dernier ne possède pas l'âme de cette Marie. Bref, il est prisonnier dans un corps qui n'est pas le sien.

    J'ai bien aimé le début puis le déroulement de ce récit. On ne perd pas une miette car les réactions semblent totalement crédibles car on va suivre les doutes et les nombreuses interrogations. On va jouer dans une gamme assez psychologique. La qualité du dessin est également au rendez-vous car très soigné. C'est assez rare pour le souligner mais il s'agit d'un bon manga avec des thèmes qui vont manifestement plaire aux lecteurs.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 01:43:39

    Pour une fois, je connaissais assez bien cette histoire sur les esclaves oubliés de Tromelin. La même mésaventure est arrivée sur l’île de Clipperton à la suite de la révolution mexicaine au début du XXème siècle. Le calvaire avait duré 3 ans. Par contre, sur l’île des sables, les rescapés ont attendu 15 ans. Sur les 90 rescapés, huit survivants seront sauvés.

    Le terrain est plat et sablonneux et souvent balayé par le vent. En cas de tempête, il n’y a pas d’abris. Il n’y a pas un cocotier. Cela démontre le véritable courage de ces gens qui ont dû lutter pour leur vie dans des conditions épouvantables. Les blancs ont laissé les malgaches sur l’île alors que ces derniers avaient activement participé à la construction d’un nouveau navire. Pour une raison politique (refus d’un gouverneur), on ne les a pas secourus par la suite.

    Je n’ai pas trop aimé la partie actuelle sur l’expédition archéologique menée de nos jours. Cette mission avait pour but de fouiller l'île à la recherche des traces des naufragés dans le but de mieux comprendre leurs conditions de vie pendant ces quinze années. Il y a l’utilisation d’un récit parallèle. Inutile de préciser que c’est la partie historique qui captivera l’attention. L’auteur aurait pu simplement évoquer cette recherche dans l’introduction et la conclusion car mise à part la folie supposée de l’un des membres, il ne se passe pas grand-chose. Cela reste surtout un documentaire fort instructif sur la manière dont ces personnes ont pu survivre.

    Au final, c’est une œuvre qui est très belle car elle part sur une histoire tragique qui a été également oubliée. La mémoire sur l’esclavage ne doit pas faiblir afin d’éviter une forme d’esclavage moderne comme le traitement réservé aux femmes dans certains pays. On estime à 27 millions le nombre d’êtres humains asservis dans le monde moderne. Il est clair que cet épisode pour le moins malheureux a servi la cause anti-esclavagiste. Au-delà de cet aspect, c’est une formidable leçon de survie à des années lumières de Koh-Lanta.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 01:42:32

    Cette BD se présente sous forme d'un coffret. L'un des 2 tomes est consacré à Marie-Stuart, une reine passionnée et fougueuse. L'autre est relatif à Elisabeth Tudor, froide et pragmatique. Elles n'ont qu'un point commun : elles sont reines et cousines. Ces deux femmes se détestent éperdument car le royaume d'Angleterre est l'enjeu.

    Il faut savoir que ces deux ouvrages sont parfaitement symétriques comme un palindrome ludique. On peut les lire séparément mais ensemble, cela constitue une merveille où la véracité historique est toujours respectée malgré une lecture très habile et personnelle de l'auteur. Il nous propose un autre regard.

    En effet, cette BD est tout simplement passionnante surtout pour le public qui aime déjà la collection sur les reines de France. Ces femmes ont réussi l'exploit de mettre les hommes à leurs pieds, chacune à sa manière. Le destin de la dernière des Tudor et de la Stuart est tout simplement exceptionnel entre manœuvre politique et complots. Le résultat force l'admiration au-delà de l'exercice de style.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 01:41:43

    C'est terrible cette maladie d'alzheimer qui nous fait perdre nos souvenirs. C'est un sujet plutôt grave qui sera traité avec beaucoup de sobriété et de justesse. Ce récit d'un père qui souhaite retrouver sa fille après avoir connu le décès de son épouse m'a paru assez touchant. Le graphisme est d'ailleurs superbe avec un jeu un peu particulier sur les couleurs notamment le jaune ciré.

    J'ai bien aimé la mise en scène intelligente de cette oeuvre car on comprend vite qu'on va voyager dans les souvenirs d'un vieil homme qui se meurt. C'est une belle histoire triste qui semble agir sur notre âme. L'amour restera toujours la plus belle chose de l'espèce humaine que même la mort ou la maladie ne pourront parvenir à étouffer. C'est en tout cas ce que je retiens de cette belle lecture.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 01:41:03

    Je ne savais pas que Van Gogh avait un frère. C'est d'ailleurs par Théodore que l'on commence ce manga avant de découvrir le jeune Vincent. Il avait également un indéniable talent qui allait se conjuguer à celui de son frère. Oui, on remonte jusqu'aux origines du mythe aujourd'hui mondialement connu.

    Il faut dire qu'il y avait fort à faire dans le Paris dominé par le conservatisme. C'est un combat pour imposer des techniques révolutionnaires. Théodore est déjà un célèbre vendeur d'art qui s'emploie à mettre en avant des artistes non conventionnels aux antipodes de l'académisme de mise. Le grand méchant de ce récit est Jean-Léon Gérôme à la tête de l'Académie car il mena une forte opposition aux artistes avant-gardistes. Il s'était en effet auto-proclamé détenteur du bon goût...

    J'ai beaucoup aimé ce one-shot car il met surtout l'accent sur le frère de ce peintre qui a déjà connu pléthore de bd. Au Japon, ce titre fut couronné par de nombreux prix et remporta l'adhésion populaire. Il mêle l'histoire vraie à la fiction pour nous proposer une vision de l'auteur qui n'est pas inintéressante. Par ailleurs, j'ai également été séduit par un dessin tout à fait élégant qui fait une part belle aux décors d'époque (fin du XIXème siècle).

    Au final, c'est une belle oeuvre assez attachante. On ressent réellement les émotions des personnages jusqu'aux larmes. Certes, on ne l'entendra peut-être pas de cette oreille mais il faut oser le dire : c'est une belle surprise voire une toile de maître !

    Erik67 Le 02/09/2020 à 01:40:26
    Promise - Tome 1 - Le livre des derniers jours

    Promise nous entraîne dans l'Amérique de la conquête de l'Ouest alors que la guerre de Sécession fait rage à l'Est. Un pasteur prédicateur débarque avec son chien molosse pour le plus grand malheur d'une communauté. Dès qu'il s'agit de religion et de repentance envers Dieu, on sait que le démon n'est pas très loin. Prêt pour une petite ballade en enfer ?

    En effet, ce western possède un côté ésotérique que j'aime bien. Il y aura quelques scènes franchement cruelles mais c'est au service d'une histoire d'épouvante qui rappelle les récits de Stephen King. Le dessin est plutôt mature avec un décors semi-réaliste ainsi qu'un graphisme ensorcelant. Le découpage me semble également équilibré. Bref, la lecture a été plutôt agréable.

    Visiblement cette trilogie est parvenue à tenir toutes ses promesses. J'augmente par conséquent ma note à 4 étoiles.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 01:39:33

    J’ai bien aimé l’histoire de cet homme qui a été obligé par les événements à être un agriculteur. Sa famille ne lui a pas laissé le choix. De même que c’est sa famille qui lui a imposé sa future épouse pour son plus grand bonheur. On pourrait alors se dire que nous avons à faire à un homme qui se résigne à tout mais il n’en n’est rien. En effet, son épouse est très souvent malade à cause des pesticides. C’est l’emploi de ceux-ci qui va être au cœur de ce one-shot qui décrit d’ailleurs une histoire véridique.

    En effet, notre homme veut produire des pommes 100% naturelle c’est-à-dire sans l’emploi des pesticides ce qui paraît absolument impossible pour la profession. On va voir qu’il s’enfoncera dans la pauvreté et sous les moqueries de ses camarades concurrents. Il va s’obstiner jusqu’au bout alors que ses pommiers sont à l’agonie. On sait d’avance (et ce n’est certes pas un spolier) qu’il va réussir dans son entreprise et être alors connu dans tout le Japon et même au-delà. La réussite de cette entreprise nous est conté et on va se rendre compte à quel point ce fut difficile.

    Ce manga va pas nous faire échapper au misérabilisme et au sentimentalisme de façade. Il y aura comme une sorte d’exaspération mais cela fonctionne car on est loin de l'idéalisation. J’accorde tout de même le 4 étoiles car ma vraie note se situerait plutôt autour de 3.5. J’ai trouvé ce récit assez intéressant qui ressemble un peu au manga que j'avais posté à savoir Les Fils de la terre dans le genre récit écolo.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 01:38:57
    RN83 - Tome 1 - L'hôtel

    La RN 83 n'est pas aussi belle que la fameuse route 66 et elle est beaucoup moins connue. Elle part en effet de ma ville Strasbourg pour rejoindre Lyon. Visiblement, nous avons une série concept autour de cette route nationale qui traverse une bonne partie de la France. Chaque fiction met en scène des lieux particuliers et pour certains chargés d'histoires et pour d'autres sur des rumeurs.

    Cette histoire se lit comme un véritable one-shot. Cela commence comme un thriller policier pour se terminer en véritable récit fantastique alors que rien n'y prédestinait. C'est assez prenant et finalement assez convenu dans la mise en scène. Il est clair que c'est la fin qui révèle l'ensemble des mystères autour de cet hôtel au bord de la RN83 et situé non loin de Colmar. Certes, c'est du déjà vu mais assez bien réalisé pour une lecture plaisante.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 01:37:45

    Après Hollande et ses 2 femmes des mêmes auteurs, je me devais aussi de lire sur son prédécesseur et peut-être successeur pour des questions d'impartialité. C'est cela également l'éthique ! Cela se présente comme une bd d'humour mais c'est assez trompeur car c'est en réalité un véritable documentaire sur des faits avérés. Il y a tout un travail journalistique de grande qualité car cela ne s'appuie pas que sur des rumeurs. A vrai dire, c'est un genre que j'aime bien.

    La Vie secrète de Marine Le Pen pourrait compléter le tableau. Nous avons 3 personnalités qui sont marquées par le rejet d'une grande partie de la population et qu'on retrouvera finalement sur la tête d'affiche des prochaines élections présidentielles. Oui, on va voter pour l'une de ces personnalités qu'on rejette et finalement pour la moins pire à défaut de nouveauté genre Macron.

    Pour revenir à la bd, c'est hautement politique tout en jouant sur la carte du comportement de l'homme. On va encore plus détester le personnage en la lisant. Autant Hollande était niais, autant Sarkozy apparaît comme une vilaine personne. Certes, on le sait déjà mais cela n'empêchera pas le peuple de le revoter le cas échéant. C'est là tout le paradoxe français. On aime bien se faire mal.

    Erik67 Le 02/09/2020 à 01:37:05

    Le génocide arménien est un sujet plutôt grave qui ne se prête pas au divertissement. Une bd qui nous raconte une autre facette de celui-ci est toujours instructive pourvu que cela respecte certaines règles de bienveillance. L’auteur ne s’attachera pas à nous mener au cœur de ce massacre mais plutôt à définir certaines des conséquences. En effet, nous suivons le parcours de deux enfants Varto et sa grande sœur qui tentent de fuir mais sans le savoir. Cela crée la séparation avec la famille. Ils seront à la merci du moindre événement pouvant les conduire sur le chemin de la mort. Oui, c’est une autre facette du génocide qui est abordée à travers le regard innocent d’enfants.

    A vrai dire, mise à part quelques images, on ne verra presque rien de cette déportation à grande échelle qui a affecté ces chrétiens dans un pays largement musulman. Pas un mot non plus sur la situation politique. C’est voulu par les auteurs qui ont préféré mettre l’accent sur le sentiment lié à la séparation familiale et à la détresse morale que cela entraîne. Ils sont restés dans un cadre purement intime.

    Il est également intéressant de voir que c’est un turc bien sage et malheureusement mourant qui est à l’origine du sauvetage de ces deux enfants suite à une promesse effectuée. On sait que dans la réalité des faits similaires se sont produits.

    Bref, les turcs ne sont pas tous adeptes de la non-reconnaissance de ce grand massacre ayant causé la mort de près de 1.5 millions de personnes. On peut même affirmer que la plupart des turcs ont sauvé de nombreuses vies par des gestes de non-dénonciation ou d’aide plus marqué. Bref, il ne s’agit pas d’un règlement de comptes et les auteurs ont évité la facilité en soulignant les ambiguïtés des différents protagonistes et en gardant une certaine neutralité notamment dans le dossier complétant le récit dessiné en fin d’album. On évite également le côté pathologique et d’être submergé par l’émotion à tout va. C’est sans doute la grande force de cette œuvre qui reste digne.

    Ces enfants ne comprennent pas ce qui leur arrive. C’est assez effrayant. Le lecteur arrive à mieux cerner leur psychologie avec ce qui se passe autour. Aujourd’hui encore près d’un siècle après les faits, cela hante la société turque qui n’a pas fait la paix avec son passé. Aujourd’hui encore, on risque 10 ans de prison en Turquie lorsque l’on emploie le mot «génocide» pour évoquer ces massacres.

    Cette bd est une goutte d’eau qui pourrait contribuer à trouver le chemin de la paix et de la réconciliation entre ces deux peuples à l’occasion de la commémoration du centenaire de cette terrible tragédie. Le message des auteurs est positif et universel. C’est ce qu’il faut retenir. Je vous invite par conséquent à jeter un coup d’œil.