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Je crois savoir que les madones et les putains ne font pas bon ménage. Mais bon, très souvent dans la réalité et loin de l'hypocrisie ambiante, ce sont bel et bien les mêmes femmes. C'est en tout cas la thèse de cette BD initiée par Nine Antico, une autrice italienne.
Elle va nous conter trois nouvelles présentant à chaque fois un portrait de femme dans l'Italie du XXème siècle à des époques un peu différentes. On se rendra compte également de toute l'évolution de la société italienne. Agatha, Lucia et Rosélia vont connaître un destin pour le moins tragiques à cause de l'Histoire. Trois saintes qui vont être sacrifiées sur l'autel d'une société soi-disant bien-pensante mais profondément machiste.
La Seconde Guerre Mondiale a laissé beaucoup de traces. On se rendra compte également de l’émergence des mafias peu après la période fasciste. J'ignorais que les américains avaient permis l'émergence de celle-ci.
Je ne cacherai pas que je n'ai pas du tout aimé l'aspect graphique qui fait qu'on ne rentre pas aussi facilement dans la lecture de ces différents récits. Or, c'est important qu'une BD soit bien dessinée. La forme a toute son importance.
A noter qu'il y aura une incursion du fantastique dans un mélange de genres mais également une métaphore à distinguer pour bien comprendre le sens du récit concernant Lucia. Bref, on peut s'y perdre aisément.
Au final, j'en ressors avec une lecture mitigée car je n'ai pas plus accroché que cela pour les raisons invoquées. Pour autant, on peut apprendre des choses assez intéressantes sur la religion, la mafia, la guerre.
Du peintre du premier opus, il ne reste plus qu'une toile: Le harem. Et une blanchisseuse, portrait craché de Djemila, rêve de l'Algérie. Ainsi est le seul lien entre le premier et second tome. Et ce ruban ocre de fantasmes ( celui du peintre et de la blanchisseuse) m'a curieusement bouleversé.
Si au début, Ferrandez est trop verbeux afin de situer son histoire intime dans la grande histoire de France, le récit prend ensuite le chemin de la sensation épidermique.
Moi ce verbiage de début m'a convaincu. Amoureux de la trame historique, j'ai aimé ses sauts entre plusieurs moment essentiels de notre histoire. Mais je peux comprendre l'impatience des lecteurs dans cette introduction assez mal maitrisé. Trop d'envie à raconter beaucoup et trop peu de planches.
Mais la suite est superbe. Ferrandez raconte son histoire de l'Algérie au travers d'évènements qui n'ont pas fait dates mais qui raconte avec une grande férocité l'âme humaine et les drames de la spoliation. Ainsi que les rêves de celles et ceux qui ont soufferts ( de par les événements racontés au début d'où la nécessité de les narrer) et qui, pour les vivre, vont faire subir à d'autres ce qu'ils ont subi eux mêmes. D'ailleurs, le cheminement de pensées du personnage principal raconte merveilleusement le thème principal du sujet : être légitime à spolier et vouloir sortir de la misère.
Ferrandez reste classique dans sa narration mais il nous livre des ambiances superbes, des chaleurs viscérales dans des espaces splendides. Il nous livre également une lecture à fleur de peau car on ressent à chaque planche la violence et la détresse des personnages, la torture des âmes dans des situations toujours plus aliénants et brutaux jusqu'à la démence. Les âmes sont noires et les corps flétries sous le soleil caniculaire d'une terre de cendre. On se bat, on se mutile pour mieux vivre dans la misère. Mais il y a ceux qui sont chez eux et les autres qui veulent avoir un chez eux. Et tous, pour trouver des racines que l'on leurs a interdit à cause des évènements en préambule, tueront.
La misère n'est pas moins douce au soleil.
Un superbe opus
L'histoire de 3 femmes, de Sicile ou de Naples, du XXème siècle, qui sont aux prises d'un monde étouffant parce qu'elles sont femmes, et que la société les "cadenassent".
Indiscutablement ce livre a une qualité graphique qui me rappelle par moments Baudoin. Le dessin est très beau et nous amène à des planches qui sont somptueuses et accélèrent le récit. C'est manifestement le plus grand intérêt de ce livre. Pourquoi ces pays méditerranéens sont si beaux et authentiques en noir et blanc?
Pour les histoires, il ne faut pas s'arrêter après une première lecture hâtive. Ce livre mérite d'être relu, re-parcouru. On y découvre alors une réelle complexité. La dimension surnaturelle des première et deuxième histoires y prend toute sa place.
Nine Antico une autrice que je vais suivre!
Un être ignoble est sur une île où il cherche à attirer des naufragés pour faire leur chasse et ensuite arborer leurs têtes en trophées. Il est rattrapé par la fille d'une de ses victimes et devient lui-même la proie. Cela se passe sur une île tropicale au large de l'Amérique du sud.
Inutile de dire que c'est violent à souhait dans les dessins mais aussi dans le scénario. Cherchez les bons il n'y en a pas.
Certes c'est du travail très soigné pour les dessins. Le scénario recèle des aventures. Je ne parle pas de rebondissements car tout est trop prévisible. Mais malgré tout je ne vois aucun intérêt à cette histoire. Violence pour violence, aucun second degré (Une tentative sur la violence de Staline. Cela serait risible si on pouvait rire de Staline!).
Un bon livre ce n'est pas que raconter une histoire, c'est aussi lui donner de l'épaisseur. Chose totalement absente ici. Mon 2/5 est donné pour la qualité graphique.
Terrence Matterly est un homme en colère. Ceux qui l'ont amené à devenir un cyber-soldat à la Robocop, l'ont trahi et fait exécuter sa mère. Il rejoint alors un groupe d'écoterroristes, plus terroriste qu'écolo, et décide de faire le ménage avant les élections présidentielles.
'Cyber' est un diptyque équivalent à un gros blockbuster décérébré et survitaminé à la testostérone, pour un résultat généreux en action et jubilatoire pour tout les amateurs du genre. C'est efficace et bourrin comme il faut.
En somme un gros plaisir coupable et il ne faut clairement pas chercher plus loin.
Un album qui alterne les séquences d'action sans temps mort. J'ai trouvé le scénario bon mais pas extraordinaire. Les dessins sont de très grande qualité !
C'est enfin fini !
Série inutile et sans intérêt.
Quand est-ce que Bec arrêtera de nous abreuver de ses théories fumeuses pseudo-scientifiques ???
Les vrais détenteurs du savoir ne les étalent pas comme ça à longueur d'ouvrage. Quel gâchis.
C'est enfin fini !
Série inutile et sans intérêt.
Quand est-ce que Bec arrêtera de nous abreuver de ses théories fumeuses pseudo-scientifiques ???
Les vrais détenteurs du savoir ne les étalent pas comme ça à longueur d'ouvrage. Quel gâchis.
Cette série est un indispensable de l’univers Valiant, et je dirais même plus un indispensable pour les fans de comics. Arrêtez avec les sempiternelles histoires de Marvel et DC fort redondants, testez autre chose ! Il n’y aura aucun regret !
Découverte de Daredevil en comics avec ce run de Miller . Je pensais que ce gros format serait indigeste mais finalement la lecture fut rapide pour deux raisons : L'écriture concise et une mise en scène dynamique .
Si scénaristiquement ce Daredevil peut paraître sombre par moment, les couleurs n'aident pas à dramatiser ces instants . Bien évidemment c'est l'époque qui veut ça, on est sur des couleurs criardes, presque ringardes si l'on compare au présent (2023) . Cependant on peut noter une évolution du dessin et du colorama tout au long de l'histoire avec notamment une meilleure maîtrise de la gestuelle, des expressions du visages ainsi qu'un apport considérable des jeux d'ombre.
On peut aussi remarquer qu'on est bien dans une intégrale de plusieurs "issues" , car toutes les 10-15 planches on nous rappelle qui est Daredevil et pourquoi ... Légèrement pénible, mais compréhensible .
Sinon les personnages secondaires sont interessants et on apprécie chacune de leur intervention . Heather est désirable, Foggy apporte la touche sensible et humaine avec ses faiblesses et ses doutes, Elektra impitoyable, Fisk intraitable, Turk le vilain grotesque, Bulleyes le meilleur ennemi pour qui on aurait presque de l'empathie etc ...
Pour finir, je pense que le Daredevil de Frank Miller est un excellent point d'entrée qui fixe les bases . Cependant j'émets des réserves sur le dessin et surtout les couleurs pour un jeune lectorat qui souhaiterait apprécier immédiatement du Daredevil en 2023 après avoir regardé la série .
J’ai adoré le message que l’auteur fait passer au travers de ce livre : oui le monde n’est pas facile, mais des petits gestes peuvent le rendre meilleur. Écrit comme cela, cela semble mielleux, mais la simplicité apparente des dessins et les couleurs rehaussant les ambiances font que l’on ne tombe jamais dans le mélo.
Merci pour les sensations d’apaisement que donne la fermeture de cet ouvrage.
J’y ai passé deux bonnes heures à essayer de voir tous les détails de vignettes (parfais un peu chargées et qui en fonction des angles de vue nécessitent un effort pour comprendre ce que l’on voit).
J'ai acheté cet album avec la promesse d'un bon petit polar.
J'aurais dû le feuilleter complètement avant de repartir avec.
Les dessins sont très agréables, même si le visage de la journaliste n'est pas fidèle de case en case.
Je peux passer ce détail, mais j'ai souffert en voyant les Dalton faire leur apparition, crié à l'arnaque en voyant des zombies venir combler le manque d'idées, puis avoir jeté cet ouvrage sur le mur en découvrant E.T. façon Pandi-Panda qui parle tout en fleurs.
Désolé, le mélange flic + second degré n'a pas pris.
Voici le 12ème tome indépendant de cette collection de l'auteur chinois Liu Cixin sur les possibles devenirs de l'humanité à travers des considérations souvent scientifiques et parfois géopolitiques. La science sera le point d'orgue de ce nouveau récit.
Pour la première fois, on a fait intervenir un auteur américain à savoir Dan Panosian spécialisé dans le comics de super-héros. C'est un choix assez audacieux d'autant que la planche en divisé en quatre partie de même longueur de cases ce qui donnent un aspect assez géométrique et panoramique à l'ensemble.
A noter que le récit se situe pour une fois dans le passé à l'époque de la guerre en Ex-Yougoslavie. L'ennemi est bien évidemment l'OTAN qui menace un peuple pacifique de bombardement massif. Oui, c'est une autre conception de l'histoire de la guerre des Balkans vu par les chinois. C'est dingue de voir comment une situation peut être si subjective. Idem lorsqu'on va plaindre un vaillant et courageux argentin qui a perdu aux Malouines face aux Royaume-Unis.
Il s'agit de jouer avec le climat et provoquer un brouillard artificiel qui arrêtera provisoirement les bombardements américains et permettre de gagner du temps par rapport à une greffe de reins que doit subir la petite Katya.
Cela rappelle la même thématique que l'auteur Liu Cixin avait déjà utilisé dans son album « l'attraction de la foudre » où il était déjà question de modélisation mathématique pour créer une arme redoutable à la disposition de l'armée dans un contexte de tension internationale.
Le concept est basé sur l'effet papillon. Selon cette célèbre théorie, les battements d'aile d'un papillon à l'autre bout du monde peuvent provoquer des catastrophes dans un autre endroit du monde pourtant éloigné. A noter que le concepteur de cette théorie à l'effet boule de neige était un météorologue assez réputé à savoir Edward Lorenz.
C'est de la prédictibilité poussé à l'extrême. Il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s’amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.
Cet album joue sur des considérations strictement personnel à travers un drame familial mais également sur un aspect plus universel qui peuvent toucher toute une population. Certes, on va éviter la mièvrerie et la sensibilité mais c'est au dépend d'une certaine humanisation. Il faut voir sur quel ton le meilleur ami annonce le décès de la famille au milieu d'autres considérations plus politiques comme si ce n'était qu'un fait de plus.
Le trait est à la fois sombre et expressif. J'ai bien aimé la colorisation qui est très efficace pour rendre la lecture agréable. Il y avait de quoi faire un récit assez intéressant. Cependant, l'objectif n'a pas été atteint. C'est d'autant plus dommage que j'avais acquis cette BD dans le cadre de ma collection. Mais c'est ainsi et cela arrive quand il y a une quinzaine de tome. Tous ne se valent pas. Je reconnais qu'il s'agit d'une déception.
A noter que je n'ai pas du tout compris le sens du dialogue final entre deux personnages que nous n'avons jamais vu et qui débarquent comme si de rien n'était. Je serai volontiers preneur de toutes vos explications utiles. Quelle était donc cette requête personnelle ? Est-ce une moquerie gratuite sur l'Amérique ? Bref, j'aimerais bien savoir pour ma compréhension...
L'idée assez intéressante de cette œuvre de science-fiction est de nous présenter la guerre comme quelque chose qui n'engagent plus que des robots, méchas ou drones commandés à distance pour régler des litiges entre humains de différentes planètes. Il n'y a plus aucune perte civile. La guerre est devenue comme un jeu ou un spectacle. Voilà pour le concept.
Au niveau graphique, j'ai eu l'impression que des photos de vrais visages ont été collé à l'image pour faire plus réaliste. C'est assez informatisé dans l'ensemble. Pour autant, cela donne plutôt un aspect assez intéressant dans un style que j'ai déjà rencontré pour ce type d'univers.
A noter la présence de dialogues assez puériles voir grossiers ce qui ne me convient guère. Je donne un exemple parmi tant d'autres : « C'est pas un croiseur de classe K qui va m'empêcher de te fourrer profond, Nandi ». La classe, quoi !
Il y avait sans doute de l'ambition au départ mais plus on s'enfonce dans les méandres des aventures de ces mercenaires de l'espace, plus l'intérêt diminue faute à une intrigue suffisamment efficace pour nous tenir en haleine. C'est long et certains passages sont assez ennuyeux au milieu de bastonnade.
Je préfère passer mon tour. C'est juste une déception de plus. On ne peut pas toujours tirer le gros lot, il faut l'accepter.
J'ai lu les deux premiers tomes et c'était assez pour moi. Le tout est un peu trop étrange à mon goût, avec une histoire qui avance beaucoup trop vite. On a parfois l'impression de lire une pièce de théâtre tellement tout est exagéré. Les situations s'enchaînent de manière brouillonne, et le lecteur s'y perdra forcément un peu. Les personnages paraissent parfois se contredire et on ne comprend pas toujours leurs motifs. L'idée de départ était bonne, mais il aurait fallu une meilleure cohésion scénaristique.
== Avis pour les trois tomes ==
C'est la première fois que je lis Bourgeon. Tout de suite, ce français littéraire et archaïque m'a plu. Les dessins, par contre, pas mon style préféré, mais ce n'est pas plus mal.
J'ai trouvé le premier tome assez étrange, mais quand même intéressant. Le deuxième tome, quant à lui, je l'ai trouvé phénoménal! Absolument superbe, avec ses deux histoires en parallèle, et l'aspect fantastique du récit n'a fait qu'accentuer mon admiration pour l’œuvre. Malheureusement, je suis retombé sur terre en lisant le troisième volume. L'aspect fantastique n'est plus, et il est beaucoup, beaucoup trop bavard à mon goût. On perd du temps sur pas grand-chose. Il semblerait d'ailleurs que Bourgeon tombe souvent dans la verbosité excessive, selon les critiques que j'ai lues sur ses autres BDs. L'histoire est d'ailleurs assez complexe et parfois difficile à suivre. Au moins, le dernier quart du dernier album reprend un peu du poil de la bête.
Ultimement, le troisième tome m'a trop déçu pour que je considère cette œuvre comme essentielle. À voir pour les prochains Bourgeon...
C'est rare d'avoir un coup de coeur comme celui-ci à la première lecture, c'est vraiment du grand-art.
Le livre d'abord, est très bien fait. Le format est petit, mais ce n'est pas dérangeant. La couverture est super belle, la tranche aussi.
Les dessins sont simples à mon goût, mais très efficaces quand même... à noter qu'on n'est pas dans la clarté et la précision des dessins de Gess dans Carmen McCallum.
Quant à l'histoire, elle est vraiment super. Le début est mélant un peu lorsque Gustave Babel a son premier rêve. J'ai eu peur à ce moment là que le côté 'bizarre' des rêves devienne trop important, mais non, il est resté discret, et même de moins en moins présent au fil des pages, laissant vraiment toute la place à l'histoire.. A l'histoire de cet assassin au service de la Pieuvre... Et la Pieuvre... on la découvre tout au long du livre, cette mafia puissante du premier quart du XXe siècle. J'imagine que j'en apprendrai beaucoup plus sur elle avec les 2 prochains contes, et aussi sur les dons des protagonistes...
Vraiment très bonne bd, chaudement recommandée...
Avis portant sur les trois tomes de cette série.
'Marie des Loups' nous plonge dans un univers mélangeant empire napoléonien, complot politique révolutionnaire, samouraï, costumes de clowns et lingerie érotique.
Autant le premier album pose les bases de l'histoire et introduit trois personnages avec un fil conducteur lisible, autant les deux albums suivants vont plonger dans les méandres du n'importe quoi jusqu'à cette fin improbable.
C'est très simple au fur et à mesure des pages le scénario va user de raccourcis divers et nous faire douter de la notion même de suspension d'incrédulité. C'est d'autant plus dommage puisque les couvertures de Penet sont superbes, les dessins sont par moment très bons et à d'autres instants semblent figés voire volontairement grotesques (par exemple le visage de Marie dans le volet 2 et 3).
Le scénario va accumuler donc les raccourcis/incohérences mais également précipiter les évènements (Marie qui est séduite par Frédéric en quelques pages, le combat entre les deux furies…). Passé le premier album, le style emprunte à Batman et aux comics sans vraiment crier gare, ce qui toutefois aurait pu marcher s'il y avait un peu d'ordre dans ce désordre.
Je ne mentionnerai pas la vulgarité gratuite, l'érotisme racoleur omniprésent, les anachronismes et les cadavres découpés au sabre. Le tout m'a finalement laissé une impression de gros gloubi-boulga teinté de rouge et noir, qui lorgne vers le nanar.
Tout commence par un faux-semblant envers le lecteur. En effet, les deux personnages qui ouvrent le récit de cet album n’ont aucun rapport avec les héros Spirou et Fantasio que nous connaissons bien, si ce n’est le costume de groom d’hôtel de l’un d’eux. Il s’agit ici de deux types immatures qui se chamaillent constamment jusqu’à se taper dessus, et sont atteints chacun à leur manière (extravertie pour l’un, timide pour l’autre) d’une grande frustration sexuelle. Celle-ci s’exprimera autour de la fille du dictateur en fuite avec sa famille balkanique, et pour lequel l’hôtel est réquisitionné par l’État français.
De toute façon le personnage central du récit est Monsieur Paul, le directeur de l’hôtel. Il est complexe à souhait et se dévoile au fur-et-à-mesure du temps passé dans cet huis-clos. Il fait tout l’intérêt de l’histoire et aurait mérité le premier plan, malheureusement parasité par nos deux lurons dans des scènes inutiles. Le cuisinier de l’hôtel aurait également mérité plus de place.
Contrairement à d’autres avis, je ne critique pas la lenteur du récit. Elle est nécessaire pour installer le climat oppressant dû à la situation. Mais au-delà de la trame de départ il ne se passe pas grand-chose. On arrive vite à la fin… qui m’a laissé sur ma faim ! Il y a pourtant 79 pages ! Restent le dessin élégant, les plans d’ensemble et surtout les couleurs somptueuses de Christian Durieux. C’est bien pour cet aspect visuel que ce « Pacific Palace » vaut la peine qu’on y jette un œil.
Un album tout à fait plaisant. Le scénario fait la part belle au drame. Les personnages ont une consistance particulière. La dramaturgie signée Graton est du meilleur cru. Les dessins superbes confèrent à l'histoire une intensité rare. Une réussite. Franchement ... à lire d'urgence !
Indispensable pour avoir une certaine vision sur l'histoire des Etats Unis d'Amérique. Un Must to Have.
Subversif, un peu, et poétique aussi : les tribulations d'un croquemitaine au service du pouvoir. Le scénario surprend, Orwell rencontre Mr Jack, j'en dis pas plus. Je plussoie Vacom quand il écrit qu'il manque quand même un petit quelque chose. L' album se lit facilement, une grande réussite !
C’est tiré du premier roman un peu larmoyant de Julien Sandrel qui est sorti assez récemment (2018) et qui permet à l’auteur de s’offrir une meilleure visibilité sur un autre support pour un public plus élargi. C'est quand même rare qu'un premier roman soit adapté dans la foulée en BD et même en film au cinéma en 2023.
Le thème est celui de combattre l’adversité, la maladie, les coups durs même dans les situations les plus dramatiques. En effet, une mère assiste impuissante à un accident de la circulation qui va plonger son fils de 12 ans dans le coma. Ce dernier doit bientôt être débranché car en mort cérébral. Elle décide de se battre d’une manière assez originale en accomplissant les tâches que son fils avait consigné dans un journal personnel. Ceci a pour objectif de le garder en vie.
Dans la réalité, nous savons que les cas où les comateux reviennent à la vie ne sont pas très courants mais cela existe. Du coup, cela donne un espoir de revoir l’être aimé. Bref, encore une BD feel-good pour dire de ne jamais baisser les bras comme si la vie était aussi facile.
Bien entendu, sans vouloir spoiler, l’issue sera assez prévisible. On passe tout de même un bon moment de lecture au gré des exploits accomplis par la maman qui n’avait pas joué son rôle pleinement, trop absorbé par son travail. A noter qu’il y aura des scènes assez poussives mais qui demeurent jouissives dans une sorte de libération de l’esprit.
Il y a certes un sérieux manque de maturité de l’œuvre mais c’est le genre qui ne fait pas de mal, bien au contraire. Je serai par conséquent assez indulgent. Il s'agit de toucher le cœur des gens et c'est formaté pour. On passera par toutes les émotions : colère, déni, tristesse et joie. Cela constitue une œuvre faite pour respirer un bon coup et se dire que la vie mérite d'être vécue tout en envoyant son employeur sur les roses. Oui, on ne veut plus trimer jusqu'à 64 ans, c'est l'ère du temps !
Bref, un drame surfait qui finit par émouvoir. Oui, c'est réellement la chambre des merveilles !
Du neuf chez les Schtroumpfs.
Je m'attendais à pas grand chose...
J'ai eu tort !
C'est original, drôle et sans temps mort.
On récupère -non pas un comme l'annonce le titre- mais deux nouveaux Schtroumpfs !
Le dessin simpliste ne dessert pas l'histoire, mais restitue aux lutins bleus leur élasticité perdue depuis tant d'années.
Le Schtroumpf à lunettes y est moins tête à claques (aucun de ses camarades ne tente de l'assommer), la Schtroumpfette devient chef de meute et le Schtroumpf costaud mérite vraiment son nom.
Cet album à mettre entre toutes les mains symbolise ce que les albums du type "Truc par Untel" devraient toujours être.
En espérant une suite du même niveau.
N'étant pas fan de comics, je n'en lis que très rarement et très exceptionnellement. Puis je suis tombé sur la critique du membre @Captain_Eraclés qui m'a finalement donné envie de lire ce 'one-shot' avec Frank Castle au Viêt-Nam en train de dézinguer des cocos au M16.
Effectivement c'est brillamment bien raconté, efficace dans les scènes de combat et bien sanglant comme il faut. Frank Castle n'est pas encore l'homme expéditif et violent qu'il deviendra, néanmoins on peut constater qu'il devient très à l'aise avec les armes à feu et autres objets tranchants.
Un récit de guerre basique, des morts, des explosions au napalm, de bonnes références en pagaille (Rambo, Full Metal Jacket, Platoon), et au final une très bonne lecture.
Deux êtres qui ne se connaissent pas mais qui au détour d'une plage vont se rencontrer et s'imaginer une vie à deux.
Le scénario en apparence simple, laisse entrevoir une romance et met en avant les envies de chaque personnage. J'ai particulièrement apprécié la manière dont les deux protagonistes interagissent. A travers leurs échanges, l'homme et la femme affirment leurs envies, évoquent leurs rêves et expriment ce qu'ils n'arrivent pas à exprimer avec leurs proches. Cette nuit en apparence anodine va donner un tournant à leurs vies.
Les personnages sont magnifiques d'humanité. J'aime les émotions qu'ils dégagent, les regards qu'ils échangent.
Esthétiquement, les traits sont nets et francs. Les visages sont expressifs et les décors sobres. Les couleurs sont tranchées. J'aime beaucoup cet esprit graphique qui permet d'accompagner ce scénario remarquable.
Le scénario nous immerge dans une enquête du grand Sherlock Holmes. Au sein de Londres, de vraies intrigues se nouent. Hélas, la mayonnaise n'a pas pris avec moi. J'ai terminé avec peine ce premier tome et je me suis fortement ennuyée.
J'ai trouvé le personnage de Sherlock Holmes désagréable au possible.
Quant à l'esthétique, je l'ai trouvé vieillotte. Les couleurs sont ternes et les vignettes parfois un peu trop chargées.
Vous l'aurez donc compris, je n'ai vraiment pas apprécié cette lecture.
Charlie est un jeune homme bon et optimiste. Un jour, il doit enquêter autour de la question suivante "où part l'âme quand nous mourrons?". Ses recherches vont le mener dans un endroit insolite.
Le scénario est tout simplement sublime. L'histoire accrocheuse permet au lecteur de se questionner. Le récit se déroule à bon rythme et la fin de la BD arrive bien trop vite.
L'histoire est accompagnée de sublimes vignettes. Les traits fins et les détails dans les illustrations contribuent à nous plonger dans cet univers unique. J'ai également beaucoup aimé l'usage subtil des couleurs qui viennent donner un côté poétique à l'ensemble.
La lecture de cette BD a donc été une parenthèse enchantée.
Cette BD est tirée d'une œuvre de Michael Moorcock qui est un écrivain britannique auteur de nombreux romans fantastiques, de science-fiction et de fantasy. La légende de Hawkmoon a été écrit à la fin des années 60 et au début des années 70 pour situer le contexte.
Le dessin réalisé à la fois par Benoît Dellac et Didier Poli m'a réellement enchanté. Les décors sont magnifiques. C'est à la fois le Moyen-Age mais mâtiné d'une technologie assez futuriste comme des ornithoptères qui peuvent voler tout en tirant des munitions.
Les dialogues sont tout à fait exquis. Il est question de passivité face à une menace qui grandit à travers le continent européen. L'empire Grandbreton est en passe de tout conquérir. Certains pensent que le calme reviendra après. Or, ils ne font pas preuve de grande moralité et les exactions se multiplient.
J'ai bien aimé car notre héros va se retrouver dans une situation de soumission absolue face à son redoutable adversaire d'une perversité sans égale. Il y a un véritable suspense. On a vraiment envie que Dorian Hawkmonn puisse accomplir sa vengeance contre l'infâme Albion.
« Captain america n°23, les prisonniers d'Alcatraz » est une aventure riche mais quelque peu tirée par les cheveux.
Juxtaposant les personnages, Mc Enzie propose un résultat assez bancal le tout pour justifier d'une rencontre entre les super stars Hulk et Captain america.
Malgré ces grosses ficelles, l'action est plutot bien menée et les dessins de Buscema toujours aussi plaisants avec leur charme aujourd'hui un peu vintage...
Et si le délire de voir Rick Jones en super avenger se montre assez vain, la présentation de Deathlock, anti héros cyborg assez fascinant se montre beaucoup plus intéressant.
Pas le meilleur Captain peut-être, mais tout à fait honorable !
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/04/captain-america-n23-les-prisonniers.html
Album trouvé récemment en état neuf pour une dizaine d'euros. J'ai craqué mais ça ne vaut vraiment pas beaucoup plus...
Malgré une entame de récit prometteuse, le scénario tombe complètement à plat et n'exploite malheureusement pas du tout le personnage de la Panthère qui n'a aucune profondeur, ni charisme. Rien dans cette histoire n'est un tant soit peu crédible et le contexte des tribus perdues du Nord Vietnam n'est pas du tout rendu.
Pas de surprise par contre coté dessin. On sait à quoi s'attendre.
Jan Vern est pilote. Au cours d’un vol, il voit le ciel et les étoiles s’éteindre pour faire place au néant. Puis, c’est la chute. Il se retrouve dans un monde étrange, qui répond à ses propres lois et fait furieusement penser aux vieilles légendes populaires qui, sur Terre, avaient été reléguées au rang d’histoires folkloriques. Comment se faire une place dans cet autre monde, dont l’existence semble par ailleurs menacée ?
D’un graphisme qui confère à cet étrange univers les atours d’un conte ancien, cette série illustrée par Florence Magnin mène le lecteur dans une aventure qui pourrait paraître loufoque si le scénariste, Rodolphe, ne parvenait pas à rendre le suspense si intense, malgré un rythme posé qui permet d’installer les décors et personnages. Les auteurs offrent en deux tomes seulement une histoire très dense que parsèment des trouvailles graphiques et scénaristiques intéressantes. Original mais cohérent, audacieux mais toujours maîtrisé, le récit se goûte avec plaisir.
Je suis toujours épaté par les mangakas qui arrivent à créer des univers avec des personnages possédant des pouvoirs... Alors que cette offre de manga est très importante : Naruto, Fairy Tailes, My Hero Academia....
Cette série est plus sombre que les oeuvres citées ci-dessus.
Et après 5 tomes elle reste très addictive
Voilà une série qui m'a longtemps résisté depuis le temps que je voulais la lire. Je dois bien avouer que ce fut un plaisir à la lecture car il y a là un riche travail historique avec des dessins magnifiques avec ce trait réaliste et fluide.
L'aventure évite la narration pesante et ennuyeuse. La guerre de 100 ans devient en quelque sorte passionnante à lire. C'est une période que je ne connaissais pas bien. Je ne savais pas à quel point le royaume de France était divisé entre les armagnacs et les bourguignons alors que le danger d'une menace extérieure atteignait son paroxysme.
En effet, dans ce contexte de guerres civiles, l'Angleterre rêve de reprendre les destinées du royaume et il faudra le courage de certains hommes pour s'y opposer. Pourtant, le roi est fou et son premier connetable a fait assassiner ses deux héritiers pour mettre sur le dos des ennemis au parti.
Attention, le trône d'argile n'est pas un livre d'histoire mais une oeuvre de fiction avec son scénario propre. En ce qui concerne le fameux mystère Jeanne d'Arc, les scénaristes vont faire appel à l'alchimie comme pour rationaliser cette thèse parmi d'autres. Pour autant, je trouve que c'est la plus crédible.
En conclusion, une excellente série qui évite les pièges du genre didactique. Une lisibilité parfaite associé au charisme des personnages feront le reste. Magistralement dessiné et mise en scène, le trône d'argile ne pourra que vous séduire.
Rares sont désormais les séries que j'achète. J'ai atteint un point de saturation et il me faut surtout compléter toutes les séries existantes. Et pourtant, j'ai fais une réelle exception pour le trône d'argile que j'ai découvert bien tardivement. Une récente relecture n'a fait que confirmer tout le bien que je pense de cette série historique. C'est l'une des meilleures d'un genre que j'affectionne.
Note Dessin:4/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.25/5
J'ai beaucoup aimé cette série que je viens de découvrir en intégrale. Bien sûr, j'avais déjà entendu parler du roman (mais jamais lu) et j'ai déjà vu, il y a très très longtemps, le film "La Planète sauvage" de René Laloux (qu'il faudrait que je revoie).
D'abord, le dessin de Hawthorne, quoique classique, voire assez simple, est plaisant. J'aime beaucoup l'univers des Draags et les couleurs propres à leur civilisation. J'aurais aimé passer plus de temps chez eux, et moins chez les OmS.
Les deux premiers tomes sont excellents, malgré des dialogues qui paraissent parfois un peu forcés. Cette quête des OmS qui veulent s'affranchir des Draags est divertissante, quoique classique. Les relations familiales prennent une place importante et l'émotion est au rendez-vous.
Malheureusement, le tome 3 change la donne complètement. On tombe dans une sorte de narration qui relate des événements et la résolution du conflit est beaucoup trop facile. J'ai déjà entendu dire que les romans de Stefan Wul se terminaient souvent en queue de poisson, donc ceci explique peut-être cela.
En postface, Morvan explique qu'il aurait plutôt voulu faire en sorte que le tome 3 se déroule sur la Terre, mais que ça déviait trop du roman. Je pense que cette idée aurait probablement été meilleure, finalement. Parce que le tome 3 manque cruellement de péripéties.
Il n'en demeure pas moins qu'OmS en série est une adaptation réussie qui se laisse lire agréablement.
J'ai une version TT sans numero d'exemplaire et sans ex libris il est entièrement rempli et il y a les emplacement mais c'est comme si il est sortie des presse
Une collection de dessins d'Atalante par des dessinateurs de BD contemporains. Ça ne porte pas à conséquences et c'est agréable à regarder.
Code Mc Callum, c'est de l'action à l'état pur. Le mélange sexe rock n' roll et drogue semble fonctionner à merveille. L'intrigue parait un peu basique mais on a la joie de découvrir la jeunesse pas toute rose de notre héroïne Carmen.
La scène d'ouverture est magistrale et pose beaucoup d'interrogation. Par ailleurs, le dessin et les traits des personnages sont plutôt bien réussis malgré un côté assez naïf. Le futur évoqué dans son aspect politique et sociologique apparaît plutôt bâclé mais ce défaut se retrouve également dans la série mère.
Cependant, l'incontestable réussite de cette BD est de ne pas tout dévoiler et de susciter le mystère autour de certains personnages et de certaines actions. Je trouve également que les personnages secondaires (ex: Darren, le premier Ministre britannique...) sont bien exploités ce qui les rend intéressants. Peu importe si on risque l'indigestion dans l'univers de Carmen, cette BD mérite à mon sens d'être lu.
Le second tome est d'une incroyable réussite technique avec le parallèle sur le monde de la corrida et celui des tueurs à gage à travers l'action du matador.
Le troisième tome diffère un peu des précédents en accentuant le mystère au sujet de l'identité du fameux tueur au doux nom codé digne d'un James Bond à savoir le Spectre. C'est très efficace dans l'élaboration du scénario. Il y a juste quelque chose qui m'a chiffonné: on apprend dans le récit que notre Carmen est resté enfermée dans une cuve de liquide amniotique plus de 3 ans. Or, sur le dos de la bd, dans le résumé, on peut lire "plus de 2 ans". Que j'ai horreur de ce type de fautes dignes d'un amateur ! A croire qu'il n'y a pas de relecture avant de présenter une bd au public.
Fort heureusement, cette série ne va pas s'étaler au-delà de 5 tomes. J'ai beaucoup aimé le lien qui est fait entre le dernier tome et le premier de la série-mère voir les suivants. On va retrouver bon nombres de personnages par la suite (par exemple Léonid dans le tome 7). Il y a une très bonne coordination de l'ensemble.
Par ailleurs, le tome 5 se termine par la magistrale scène d'ouverture. Le lien est également réalisé à ce niveau. C'est franchement une bonne réalisation dans le scénario qui semble maîtrisé de bout en bout.
Note Dessin: 3.75/5 - Note Scénario: 4.25/5 - Note Globale: 4/5
== Avis pour les trois tomes ==
Je reviendrai ultérieurement écrire un avis plus détaillé pour cette série, mais pour l'instant je veux juste dire qu'elle est excellente! Je n'ai pas lu la série de romans de laquelle cette BD est tirée non plus, donc impossible de comparer, mais ça donne envie de la lire!
Le dessin, j'en suis sûr, ne sera pas la tasse de thé de tout le monde, mais il colle parfaitement à l'univers, surtout les décors et les paysages qui sont très jolis. Mais c'est surtout le scénario qui fait tout l'attrait pour moi, avec ses jeux de pouvoir, intrigues, factions, questions de loyauté... et même ses amours de jeunesse! C'est vraiment très bien ficelé et on ne s'ennuie jamais!
Franchement très bon! Vivement l'adaptation de la suite!
confirmation du tome 1
dommage effectivement, ce choix scenaristique dramatique qui est difficile à comprendre
par contre, l'histoire est un poil plus difficile à comprendre que pour le tome précédent mais c'est quand même une super série top niveau qui rend intelligent
Je tiens à dire que j'ai réceptionné la version intégrale de Kléos. Les auteurs ont fait le choix de la sortir en lieu et place du tome 2 suite aux nombreuses plaintes de lecteurs qui trouvaient que le diptyque n'était pas adapté. C'est vrai que c'est la première fois que j'entends cela dans le monde de l'édition de la bande dessinée.
J'ai eu immédiatement une pensée pour ceux qui ont acquis le tome 1 et qui doivent acheter à nouveau cette version complète afin d'avoir la fin de ce récit. Mais bon, chose inédite et pluôt cool: ils peuvent ramener le premier tome en échange de cette version complète moyennant un supplément.
Il est vrai que la mode n'est plus du tout au longue série. J'ai revendu dernièrement l'ensemble de mes « Hauteville House », non pas que je n'aime pas, mais j'en ai vraiment marre de ces longues séries interminables qui font mal au porte-monnaie et qui occupe beaucoup de place sur une étagère. Les auteurs pensent que c'est lié au phénomène des séries que l'on regarde désormais sur une saison entière afin d'avoir bien en tête le récit complet. C'est vrai que je réagis un peu de la même manière. On ne peut que se satisfaire de cette démarche qui s'adapte aux lecteurs d'aujourd'hui.
Sur le fond, il s'agit d'un pauvre jeune pêcheur issu du peuple qui part en quête d'aventures et de gloire afin d'obtenir justice face à une bande de pirates. Il est question d'héroïsme mais surtout de découverte de soi et de ses limites. On est loin des super-héros de la mythologie grecque. Tant mieux car cela rend ce récit beaucoup plus crédible et terriblement humain.
Autant dire que j'ai littéralement adoré car tout est parfait au niveau de la maitrîse scénaristique qui fait preuve d'une excellente maturité. A noter que la fin est vraiment poignante sur le fameux prix à payer. On n'en ressort vraiment pas indemne. C'est sans doute l'un des meilleurs albums sur le sujet de la mythologie grecque.
Un mot sur le dessin d'Amélie Causse pour dire que le trait est précis. Les couleurs douces et lumineuses procurent un véritable plaisir de lecture. Ce charmant graphisme colle bien à ce monde de la Grèce antique.
Un épisode plaisant sur les origines d'Oswald Cobbelpot . Une histoire dramatique, une vie difficile, un personnage atypique qui connaît une enfance très douloureuse . Le Pinguoin sucite de temps à autre de la pitié, avant que sa violence vengeresse n'éclabousse une nouvelle fois de larme et de sang, Gotham .
Oswald n'arrive pas à chasser ses démons, et au moment même où l'on croit qu'il peut devenir une personne honorable, respectable, il replonge naturellement dans ses travers, provoquant maladroitement, par instinct, le pire des actes .
Le dessin est moderne, très bon de manière générale, parfois superbe . J'ai adoré ce ton brumeux et mélancolique, tout en nuance de gris et sépia lorsque ses souvenirs refaisaient surfaces . Pour le présent, c'est sombre, avec de rares moments clartés cohincidants avec les brefs instants d'espoirs qu'on peut avoir pour le personnage .
Les visages des parents ne sont jamais dévoilés, ils sont simplement comme "personnifiés" avec le père indifférent voire écoeuré, et une mère aimante, surprotectrice . La seule personne qui aura droit au respect dans cet album .
On notera également deux brèves apparitions du Joker, toujours plus loufoques . Tordant .
Un récit intéressant et prenant pour un personnage qui le mérite, un des vilains les plus emblèmatiques de chez DC .
Le postulat de départ est très audacieux et pourtant les évolutions de notre monde nous poussent à le rendre très plausible.
Cette vision futuriste froide et dure suscite la réflexion et, en cela, LAZARUS est une BD assez salutaire.
En parcourant les avis de lecteurs on peut mesurer tous les ressentis variés à cette lecture, une démonstration du caractère sensible des sujets abordés par cette série atypique.
Une œuvre addictive.
C'est l'album de trop (et à juste raison, donc, le dernier). Autant la série des cinq premiers tome est fraîche, amusante, bon-enfant, autant la changement de style graphique et la niaiserie du scénario (devrais-je dire la morosité du scénario ?) de ce sixième tome le rendent indigeste.
Quatrième album de la série dépuérilisée par Tillieux, les deux compères sont aux prises avec des revenants bretons. Pourquoi pas... Mais ?...Mais où est Kiki ? Comme diraient les lecteurs ne s'étant pas dispensés de l’achat des cahiers Spirou. Kiki, comtesse Amélie d’Yeu, portrait tout ce qu’il y a de plus craché de Marthe Keller, comtesse Amélie dans le Diable par la queue de Philippe de Brocca. C’est que suis en passe de l’affirmer au prix d’une longue et scrupuleuse enquête numérico-numérique (date, portrait, topographie, tout) : c’est elle ! C’est bien elle ! Comme s’est dit un jour d’été Michalon en revoyant Mireille d’Arc, le Comédien en revoyant Spectre Soyeux ou Jean-François Copé en revoyant Valérie Pécresse (au choix).
J’imagine les deux compères des deux compères se demander en sortant du film en 69 : et pour le méchant quel nom ? De Brocca… Le Cobra ! Et pour Marthe quel air ?… Hum, désolé. Désolé, mais content d’avoir fait avancer la conscience collective. Comme Adrian Veidt, mais pas comme Michalon ou Jean-François Copé (pas au choix).
Je me prononce sur la série (trois premiers tomes). L'environnement historique est intéressant et rendu de manière crédible. Les auteurs prennent soin de nous avertir qu'il s'agit d'une pure fiction dans un contexte historique. Le gros défaut de la série c'est la qualité lamentable du dessin. les batailles aériennes sont aussi d'un intérêt limité, du fait du manque de lisibilité des actions. On peut allègrement passer la série.
Premier album de la nouvelle et petite maison d'édition Nine. Sympa à lire, les dessins sont magnifiques
Rien de déplaisant ; dessins et ambiances toujours aussi réussis. Mais un tantinet en retrait sur le scenario ; on a un peu de mal à s'attacher à quiconque. Si c'est une ode des auteurs à Jack London, c'est raté : le personnage n'attire aucune sympathie.
L'histoire se tient ; l'environnement historique et géographique est rendu de manière crédible et séduisante ; le dessin est superbe. Plaisant divertissement.
Quand on est jeune, on peut être obsédé par la beauté qui est affiché dans toutes les publicités de la société de consommation. C'est également pour plaire aux autres. Bref, on entre dans l'ère de l'apparence avec une pression du quotidien assez forte.
Un jeune homme Noah qui joue dans un groupe va idéaliser un mannequin acteur chanteur Marley Johnson qu'il voit souvent sur les écrans. Il faut dire qu'il sera plutôt assez malmené par sa copine Alex ce qui ne l'incite guère à suivre la bonne voie malgré la présence d'un ami ayant la tête sur les épaules. Il s'est mis en tête de ressembler absolument à son idole. Qui sait ? Il pourra reconquérir le cœur d'Alex qu'il vient de perdre.
Au début de ma lecture, je n'étais pas du tout satisfais mais progressivement, le récit a pris le dessus pour nous offrir quelque chose d'assez sympathique. J'ai bien aimé le final par exemple avec cette prise de conscience. On se rend compte que les sex-symbols ne sont pas aussi beaux que cela. Il y a beaucoup d'artifices sur les magazines ou à l'écran.
L'originalité de la BD est sans aucun doute le fait que c'est un homme qui souhaite se conformer aux exigences des standards de la beauté masculine. L'époque a évolué car on trouve beaucoup de crème de beauté pour les hommes. Ce n'est plus l’apanage des femmes. Bref, on aura une démarche purement masculine là où autrefois, on aurait pu attendre cela des femmes cherchant à plaire et à se confirmer à la mode.
Bref, il y a tout un cheminement qu'on suivra avec plaisir sur un thème qui peut nous toucher. C'est en calligramme une belle critique sociétale avec la délivrance d'un message positif.
Excellente découverte. J’ai voulu me lancer dans du Valiant, lassé de DC et Marvel : bien m’en a pris. Dans cette intégrale, on a du drôle, du cocasse, du loufoque, de la baston, des retournements de situations, un duo qui fonctionne, des méchants très méchants et toujours très bien trouvés. Le lointain est mon passage favori.
J'ai aimé le côté cinématographique, à la fois road movie et thriller. Et surtout, j'ai été subjugué par le rendu de l'atmosphère de ces superbes paysages de l'Amérique profonde que j'ai eu la chance de visiter plusieurs fois.
Et puis il y a ce coyote qui apporte un peu d'humour dans ce polar dur.
J'ai moins apprécié les flash-backs à répétition, la multiplication des personnages. Par moments, on s'y perd.
Et puis, c'est quand même long au début, il ne s'y passe pas grand chose et ça décolle seulement vers la 50ème page. Heureusement qu'il y en a 140 (saluons le travail)!
Mais petit à petit on se laisse gagner par l'histoire et par une forme de "sympathie" pour ce dernier des salauds poursuivi par les derniers des pourris!
Finalement, un agréable album qui aurait largement mérité une note de 4sur5 sans ces quelques défauts.
C'est dans la lignée du premier cycle: Ici point d'intrigue de palais, mais une guerre des gangs qui prend de l'épaisseur. L'arc narratif de la jungle et celui de la princesse ex-otage des Félins restent un peu en retrait... mais tout semble réuni pour une fin de cycle qui va aller crescendo. Le dessin et la couleur se maintiennent à un très bon niveau !
Bien que ce ne soit pas le type de BD qui m'attire beaucoup à l'origine, j'ai tenté l'aventure avec quelques appréhensions sur un pavé qui s'annonce assez massif quand même.
Au final je ne regrette vraiment pas : je l'ai avalé assez vite et ce livre ne laisse pas indifférent !
Le mélange dessin/scénario traduit bien ce va et vient permanent de sentiments contradictoires : le trait possède une vrai élégance et donne envie d'explorer tout en se montrant assez froid et pouvant donner une impression de vide, voir de manque d'expression des visages. En réalité, et quand on accepte de rentrer dedans, le trait s'avère vraiment efficace et passe du beau au monstrueux en un rien, c'est très juste, même si le dessin n'est vraiment pas vibrant et peut paraître assez statique, les sentiments passent dans un rien et les regards sont saisissants parfois.
l'histoire explore beaucoup de sentiments et d'attitudes parmis les plus vils (trahison, harcèlement, emprise, mensonge, jalousie, manipulation, humiliation, ...). C'est dérangeant et ca frôle toujours avec le pire sans jamais basculer vraiment.
La tension est réelle et la scénario diablement bien mené. A voir si le côté obscure restera à la baguette ou non.
pas mal d'attentes sur la suite et bravo à l'auteur
Ma lecture coup de cœur se poursuit avec la découverte de cette 6ème Intégrale. La série prend un nouveau tournant avec un ton que je trouve de plus en plus mature. Que ce soit au niveau de la violence des scènes de combats (magnifiquement dessinées par Ryan Ottley), ou par les sujets abordés, cette série assume clairement d’être à destination d’un public averti.
À titre personnel, cela vient renforcer mon intérêt à suivre cette série que j’aimais déjà beaucoup. Je termine la lecture de chaque intégrale avec une folle envie de lire la suite !
BTK, ces trois lettres résonnent comme des mots d'horreur car cela signifie « attacher, torturer et tuer ». C'est le surnom qu'a donné les médias à l'un des pires tueurs du Xxème siècle.
Dans la vie, c'était un bon père de famille, membre actif de la paroisse locale qui semblait faire le bien de la communauté. Dans la réalité, un tueur sadique de la pire espèce. Oui, on peut tous croiser dans nos vies un véritable monstre qui se cache sous des allures angéliques. C'est vrai que cela me fait froid dans le dos.
Cette BD commence d'ailleurs par le meurtre d'une famille à l'exception de trois enfants survivants. Il faut dire que ce monstre pouvait tuer n'importe qui : des femmes, des hommes, des enfants, des personnes âgés. Il pouvait s'écouler plusieurs années avant qu'il ne recommence. Puis, il a définitivement raccroché.
Cependant, son égo était demeuré et il a commis une erreur qui l'a confondu. Son jugement a commencé 34 ans après son premier meurtre, c'est dire le temps qu'il faut à la police pour arrêter un homme nuisible à la société. Il faut dire qu'elle a tellement à faire avec les contrevenants de la route.
J'ai bien aimé la mise au point dans la préface de Stéphane Bourgoin qui en appelle à ne pas oublier les victimes. Il est vrai que l'on se souvient rarement de l'identité des victimes de meurtre par un sérial killer. Par contre, on connaît tous l'ogre des Ardennes, le cannibale de Milaukee, le tueur de l'Est parisien, Ted Bundy, Ed Gein...
J'ai trouvé ce repartage à la fois intéressant mais également glaçant de par le sujet. Le mal existe vraiment. On espère que l'on ne le croisera jamais. Mais bon, on ne peut être sûr de rien. Chaque jour qui passe apporte son lot de faits divers sanglants. Dernièrement, une petite fille de 5 ans l'a payé de sa vie.
Pour la petite histoire personnelle, j'ai lu cette BD juste avant de m'endormir. Mauvaise idée car j'ai fais une terreur nocturne.
J’ai rarement lu des séries aussi belles, avec des couleurs directes aussi chatoyantes et maîtrisées comme, c’est de l’ART. Ce tome est particulièrement réussi, un de mes favori avec les tomes 3 et 6.
Ensuite, la narration est parfaitement maîtrisée tout du long des 7 tomes. Les personnages sont attachants, et la fin en est d’autant plus triste. Ce tome est émotionnellement très, très fort.
J’ai adoré, gros coup de cœur.
Achetez et lisez cette série ! C’est un ordre :P
Superbe épisode, particulièrement sombre et poignant.
Un dessin qui évolue de nouveau légèrement mais reste toujours aussi expressif et détaillé. Un scenario intelligent, impitoyable, qui interpelle par sa justesse. Il approfondit encore davantage le personnage d’Elijah Stern en en faisant une figure d’un nouveau genre, inclassable, intègre, à la force intérieure inébranlable ; un être presque tragique.
Deux observations, enfin :
J’ai noté que Stern n’avait plus ses fameuses bottes dans cette aventure. Un détail, certes, mais j’ai trouvé ça dommage dans la mesure où elles faisaient un peu partie de sa personnalité. Messieurs Maffre, je réclame leur retour !
Autre détail mais esthétique : les croix noires sur rouge en haut du dos des albums commencent à former, quand tous les tomes sont alignés côte à côte, un cimetière à l’aspect gothique et crépusculaire ; c'est magnifique, j’adore !
« Stern » est définitivement une série de premier plan, qui a raison de prendre son temps pour s’ancrer parmi les grandes sagas de la BD contemporaine. Bravo !
Pour les 4 premiers albums :
Toute une découverte !!!! J'avais justement profité de l'offre Découverte, les 2 premiers tomes au prix d'un... j'avais bien aimé les couvertures... et finalement, aucun regrets, bien au contraire...
Les dessins sont superbes, et l'histoire originale... Les liens avec notre époque et celle de la fin du XIXe promettent une suite vraiment chouette...
Un faible tout particulier à la fin du 4e tome à la phrase de la reine Victoria 'L'empire britannique, c'est moi.' prononcée avec des yeux si noirs que je n'arrive même pas à les distinguer avec une lampe frontale. Ce qui en dit long, à mon humble avis, sur la piètre considération de la bourgeoisie et la noblesse de la haute société britannique envers la plèbe et la misère qu'elle côtoie à cette époque, si bien retranscrit par l'auteur dans le premier cycle de la série
Il m'a été difficile de donner une note à cet ouvrage tant je suis partagé entre deux sentiments.
D'un côté, il traite d'un sujet crucial et l'album aurait tout aussi bien pu s'appeler "La fin d'un monde" tellement il nous est démontré que notre société fonce dans le mur et que, même si on freine maintenant, il est déjà trop tard.
D'un autre côté, je n'ai absolument pas eu l'impression de lire une BD mais plutôt un livre illustré de vulgarisation (au sens noble du mot) sur l'économie de l'énergie.
L'ensemble est dense, pas réjouissant pour l'avenir (et déjà notre présent). J'ai alterné sa lecture avec des BD +distrayantes.
Le dessin parfois décalé, parfois très centré sur le sujet fait bien passer les messages.
Ce n'est pas une BD très gaie, mais elle est très instructive même si parfois il m'a semblé qu'elle traine un peu en longueur.
A réserver aux fans du concept? ...
J'ai un ressenti très partagé après cette lecture.
Le dessin et la mise en page de Steve DILLON sont assez flamboyants, mais une complaisance insistante et malsaine pour le gore gâche quelque peu le plaisir que pourrait nous apporter un tel brio graphique.
Je partage l'avis de Cellophane quant au scénario et à la narration de cette fiction bien barrée, seule la peinture au vitriol de la société américaine vient justifier ce déchaînement de violence gratuite. Le rythme est très chaotique et souffre de longueurs et digressions.
Que dissimule cette fascination pour l'ultra violence que l'on rencontre de plus en plus dans les œuvres actuelles ?
Manifestement cette série a rencontré son public, ce qui laisse un peu songeur.
Voici une BD qui serait à mettre entre toutes les mains et à traduire dans toutes les langues.
En effet, il s’agit de décrire la vie d’une femme qui a décidé de prendre son destin en main au début du XXème siècle. Suzanne Noël était mariée à un bourgeois et menait une vie assez oisive. Elle décide de reprendre des études et d’apprendre le métier de chirurgie. Elle va devenir très compétente dans son domaine.
Elle est connue pour être une pionnière de la chirurgie esthétique dans la réparation des gueules cassées suite à la Première Guerre Mondiale. Son apport à la médecine a été considérable.
C’était également une féministe engagée qui a lutté pour la reconnaissance du droit de vote. Il faut dire que ce dernier n’a été accordée qu’en avril 1944 en France par le général de Gaulle suite à une ordonnance. Il a failli être accordée en 1919 puis en 1936 mais des vieux sénateurs ont réussi à bloquer le processus et obtenir gain de cause. On sait que le Sénat a toujours été assez conservateur dans notre pays.
A noter que c’est la romancière Leila Slimani qui signe le scénario de cette BD. On sait que cette dernière a obtenu le prix Goncourt en 2016. Elle a également beaucoup soutenu Macron lors de l’élection présidentielle de 2017. Ce dernier lui avait alors proposé le poste de Ministre de la culture qu’elle a décliné. Par la suite, elle a été plutôt choqué par le mépris présidentiel vis-à-vis des sans-abris. De manière générale, elle mène une bataille pour la liberté des femmes et la liberté de choix tout comme une certaine Marlène Schiappa.
C’est le genre de parcours de femme de caractère qui force l’admiration. Cela montre aussi à toutes les jeunes filles qu’elles peuvent réaliser leurs rêves pourvu qu’elles y consacrent beaucoup d’effort. Certains pays comme l’Iran ou l’Afghanistan devraient également y prendre de la graine pour offrir ce type de possibilités et non restés cloîtrés dans des dogmes religieux. Les femmes représentent tout de même près de la moitié de la population mondiale. Cela serait stupide de se priver de leurs compétences.
Bref, une belle biographie à découvrir dans ses deux tomes.
Très bonne bd,vivement le 2 e tome.Une ambiance digne d'un bon film des années 60 , Lino Ventura,Blier,Audiard,etc...planent sur cette œuvre. Merci pour ce bon moment.
Ce livre ne ressemble à aucun autre. Il y a certes une histoire ou plutôt un récit. C'est celui d'un amour, d'une recherche croisée de l'autre. Cela se passe dans un hôtel au bord de la mer à Bruxelles! Vont-ils se rencontrer oui et non car il s'agit aussi d'un voyage dans le temps. En effet sont-ils dans la même époque? Rêvent-ils ou pas?
Quand on a fini le livre , il faut le recommencer et on redécouvre que le début est peut être à la fin. D'ailleurs la mise en page commence sans page de garde comme si on entrait au milieu de l'histoire.
Plus on relit ce livre plus on y prend du plaisir, c'est un peu comme toute ces grandes œuvres, musique, peintures ou à chaque fois on se rend compte qu'un détail essentiel nous avait échappé.
Je ne sais pas pourquoi, peut être les scènes de western, m'ont fait penser au film de Marco Ferreri "Touche pas à la femme blanche". Film pour lequel l'affiche avait été faite par J. Giraud.
Le dessin de Blutch est somptueux et d'une très grande expression, le choix des teintes roses et bleues est totalement adapté.
Passé les premières pages, c'est une BD hypnotique. A laisser dans la bibliothèque en bonne place pour la retrouver aisément.
Très bon album qui vient s'intercaler entre les tomes 2-3 de la série régulière . Cela fait du bien de retrouver cette qualité après des tomes 6 et 8 assez moyen .
J'apprécie toujours autant la découverte de nouvelles espèces de vampires, ce petit côté éthologique est satisfaisant .
Ajouter à cela que je découvre Sean Murphy au dessin, c'est tout bonnement excellent . Un trait très typé "polar", dynamique, précis, sexy ... Bref j'ai ajouté cet artiste dans ma liste des tout meilleurs .
Petite déception, un arc qui mise tout sur l'action et qui pourtant n'avance pas vraiment sur le scénario si ce n'est en toute fin de chapitre, un léger suspense .
Les évènements spatiaux n'étant pas came, j'ai franchement moins apprécié ce tome, mais je comprends que le scénariste passe par là, puisque nous avons visité toute l'Histoire de l'Amérique depuis la création de Skinner Sweet . Quant à Pearl Jones, toujours aussi charismatique !
Premier arc bouclé, le second commence sur de bonnes bases . Un dessin dynamique, une histoire sombre mettant en scène un nemesis redoutable sur lequel on ne sait pas grand chose pour le moment (si ce n'est qu'il est craint de tous, effroyable et très puissant) et dont on espère une rencontre prochaine , forte en émotion et en action .
Il s'ait ici d'un tome un peu plus lent, une mise en place du scénario, peut-être le calme avant la tempête .
Hâte de découvrir la suite .
A bientôt 35 ans j'entame seulement aujourd'hui la lecture du cultissime "Astérix" . Le constat que j'en sors pour une découverte en 2023 d'un des monuments de la bande dessinée Franco-Belge est le suivant : De belles couleurs et un trait qui devait certainement être en avance sur son temps ou au moins dans ce qui se faisait de mieux, puisqu'il est toujours très agréable de tourner les pages aujourd'hui et de s'accorder quelques secondes sur certaines cases .
C'est drôle, bien raconté, avec un vocabulaire désuet par moment faisant tout le charme de l'écriture . Le scénario grand public permet d'être compris et apprécié par le plus grand nombre, mais personnellement ça ne m'a pas spécialement emballé comparé à un "Rahan" par exemple, avec lequel on apprend et enrichit notre savoir sur l'évolution de l'Homme tout en découvrant d'intrépides aventures ( Cependant ce dernier visait peut-être un public plus adolescent ) .
Un récit à lire pour n'importe quel amateur de bande dessinée, ne serait-ce que pour l'Histoire de la BD Franco-Belge .
Encore un excellent tome : les dessin sont splendides et le scénario réserve des surprises. L'histoire est beaucoup plus complète que les versions cinématographiques. Le cahier supplémentaire est très riche !
Un one shot qui vient s'inscrit dans une chronologie particulière de la série. Une sorte de préquel dont les rênes ont été donner à un autre dessinateur Alvares, même si on a toujours Martin au scénario.
Les dessins transpirant de testostérone au service d'un scénario Shakespearien pour un résultat très agréable à lire.
Si on devine la fin quelques pages à l'avance, ce titre a le mérite de rajouter un chapitre à l'histoire de ce monde passionnant !
N’étant pas fan de comics, je découvre régulièrement depuis 2 ans maintenant quelques titres conseillés par mes libraires.
Ce week-end était destiné à ce récit sur Daredevil. J’ai découvert le personnage grâce au Daredevil Yellow du duo Sale/Loeb, que j’avais adoré.
Là je dois avouer que le retour de lecture est plus mitigé. L’idée de Miller est ici de proposer une descente aux enfers de Murdock avant de le faire renaître de ses cendres.
Si les cinq premiers chapitres sont très bons, je trouve que la fin est gâchée. L’intervention du super soldat-brute sanguinaire et de Captain America ne me semble pas adaptée : on passe de 5 chapitres centrés sur la déchéance d’un homme dans un New York gangréné par la pègre, dans une ambiance sombre et poisseuse, à 2 chapitres remplis d’actions et de bastonnade à tout va, avec des super-héros de partout.
Je ne lisais pas de comics parce que je suis hermétique aux super-héros conventionnels et aux bagarres sans raison, et là Miller ruine un récit intelligent et social par des combats inutiles…
Graphiquement c’est remarquable en revanche, très propre et efficace. Un trait simple et épuré, appréciable déjà avec Batman Année Un.
Dommage au final, l’ensemble reste bon mais parce que le début est excellent.
Un premier album retraçant l'histoire du pirate français Olivier Levasseur, dit 'La Buse', dans les Indes Orientales à la fin du XVIIe siècle. Ce dernier est passé à la postérité pour avoir amassé et dissimulé un trésor inestimable à un emplacement connu de lui seul (un peu comme le capitaine Kidd).
Autant le préciser tout de suite: le niveau de qualité n'a jamais été aussi élevé à ce jour de la part de Delitte. En effet, l''album est visuellement superbe avec de très belles doubles pages qui pourraient très bien être des tableaux tant elles sont magnifiques.
L'histoire est scindée sur plusieurs personnages mais il n'y a aucune perte en ligne et tout se termine en apothéose sur l'abordage du fameux navire portugais, le 'Nossa Senhora do Cabo'.
Un très bon cru sur une légende de la piraterie, moins mis en avant que d'autre.
Un énième récit de science-fiction, qui s’inspire de plein d’autres histoires (à commencer par la saga des Mondes d’Aldébaran).
Le scénario est adapté d’un roman, donc on retrouve un univers cohérent et un groupe de personnages bien campés. Ainsi l’histoire propose une idée classique : la colonisation de nouvelles planètes par l’humanité et la quête de l’immortalité pour cette dernière. Quand un homme rentre d’une expédition disparue sur une planète après 6 ans sans nouvelles et qu’il évoque avoir trouvé l’immortalité dans son journal de bord, la plus grosse multinationale pharmaceutique de la galaxie monte une expédition pour retourner sur cette planète et trouver la source de l’immortalité.
Cependant le rythme de l’adaptation n’est pas très bien travaillé, il y a des gaps d’une page à l’autre par moment qui cassent tout (par exemple quand ils veulent faire avouer le biologiste dans la cité-bulle) et beaucoup trop d’évidences. On a le sentiment d’avoir un travail de débutant en S-F. Ce n’est pas mauvais, mais c’est très simple et vu et revu. Aucune surprise pour qui a déjà pas mal lu de récits dans le domaine (Aldébaran, colonisation, Conquetes, Retour sur Belzagor, etc.).
Graphiquement, c’est un travail propre et net, très réaliste. C’est efficace (personnages reconnaissables et bien distincts, jolis décors naturels de forets) mais sans être incroyable (peu d’ambiances, peu d’émotions).
Au final cela se lit très vite, tout est cousu de fil blanc (un saboteur est mentionné au début de l’expédition, j’avais tout de suite deviné qui était coupable… alors que la révélation intervient dans les deux dernières pages).
Très décevant, heureusement que j’ai pu le lire en bibliothèque plutôt que de l’avoir acheté.
L'idée générale est de s'affranchir de toutes les règles. Il s'agit pour un homme d'éprouver la même souffrance que la femme lorsqu'elle doit enfanter par exemple. Bref, c'est la parité à tout prix !
De nos jours, un homme peut devenir une femme et vice-versa dans le cadre d'une transition. On peut devenir qui on veut en accord avec son corps. On peut également coucher et se marier avec n'importe qui. Elle n'est pas belle la vie ?
Bon, personnellement, je préfère rester un homme et ne jamais éprouver la douleur des règles. Je milite d'ailleurs pour un congé menstruel qui serait imposé à nos employeurs jusqu'à 67 ans, âge de départ à la retraite pour un taux plein.
Ce récit, sous des allures humoristiques, pousse à la réflexion sur un inversement des rôles et ce qu'aurait pu être l'histoire de l'humanité puisqu'il s'agit de revisiter celle-ci dans ses moments clés.
On va savoir par exemple pourquoi Superman a un slip rouge. Plus sérieusement, on va s'apercevoir que les hommes vont tourner cela à leurs avantages pour reproduire leur domination sur la société. Bref, si les hommes avaient leurs règles, cela ne changerait rien.
A noter également un dossier en fin d'album qui explique assez sérieusement le fondement de certains gags qui s'appuient sur une certaine réalité. C'est également instructif.
Evidemment, le ton est drôle mais sans jamais verser dans le militantisme propre à ce sujet si brûlant. Je regrette juste une forme de répétition et des dialogues parfois trop limites. Mais bon, c'est quand même original comme approche et c'est marrant de la voir sous forme de bande dessinée.
La meilleure BD à ce jour de Chabouté. Un conte poétique, humaniste et tendre qui parle des deux collections du Musée d'Orsay : les œuvres d'art mais aussi les visiteurs. Une réflexion philosophique sur la vie, la mort, l'amour, l'absurdité de l'existence, .. Une suprême respiration entre pages muettes et pages avec dialogues. Une œuvre universelle où l'humanité de chair et de sang et celle de toiles et de pierre nous expliquent avec une fausse naïveté que la vie est belle dans sa diversité. Et comme d'habitude, une maitrise totale du noir et blanc, déclinée à travers les scènes diurnes et nocturnes. Et la fin où Berthe Morisot finit par rencontrer le promeneur entraperçu sous les fenêtres scelle la fusion des deux mondes, dans un amour absolu.
J’ai découvert cette série grâce à l’intégrale récemment parue.
Les 6 histoires courtes proposées sont scénaristiquement inégales (celles sur les Keys et sur Marseille sont très courtes et apportent peu de choses, celles sur New York et Amsterdam sont excellentes et bien construites).
En revanche graphiquement c’est remarquable, les ambiances des villes sont assez dingues. Dés ses débuts Francq était un maître dans l’art de croquer les décors et de transmettre des émotions, des ressentis très forts.
Le récit sur New York est un petit bijou à ce niveau-là, avec une multiplication des cadrages et des angles de vue.
C’est une petite pépite qui mérite d’être découverte pour tous les fans du dessinateur de Largo !
Nerveux et inspiré, voilà un excellent premier volume à suivre de prêt. Enjoy comme dise les jeunes :)
Le scénario est confus. La mise en scène est confuse. Bref ! je me suis perdu dans la lecture, et c'est dommage car l'ambiance est bien là ! Peut-être la lecture du second tome relèvera-t-elle le tout, mais je doute.
Le dessin est plutôt chouette mais le scénario est vu et revu pour qui suit l’œuvre de C. BEC. A quand du renouveau, monsieur le scénariste ? Bref, faites-le vous prêter, et encore...
Un roman graphique qui a pour thème principal la société de consommation, en poussant l'idée jusqu'à son extrème . Sujet traité régulièrement dans de nombreux médias, il en reste pas moins très intéressant dans ce récit qui ajoute une (grosse) touche de science-fiction à son scénario . L'ambiance des années 80 est parfaitement retranscrite tant sur la façon esthétique d'abordée la science-fiction que sur les traits des personnages et du décors, en utilisant une large palette de couleurs criardes . On y retrouve le côté psychédelique d'un "Requiem for a dream" à travers la recherche maladive du bonheur, souhaitant annihiler toutes formes de tristesses, colères ou autres sentiments négatif via la surconsommation d'objets inutiles, au détriment des essentielles vie de famille, santée et liberté . La recherche du plaisir continuel coûtera très cher à certains .
Un roman graphique poussant à la réflexion sur notre façon de vivre, qui joint l'utile à l'agréable en apportant un réel plaisir visuel .
Ce septième album est la suite directe du tome 2 puisque nous retrouvons Ordo et l’ordre du Talion. Plusieurs années se sont écoulées depuis l’incendie de Fort-Draz et Ordo mène désormais une tout autre vie sous un autre nom. Son passé fini inévitablement par le rattraper le jour ou Derdhr, une puissance naine de la banque de pierre vient solliciter ses services. S ‘en suit un album ou les complots politiques sont omniprésents, peut-être même un peu trop ce qui a parfois pu me perdre légèrement. À mon sens, la complexité de cet ordre est à la fois sa force et sa faiblesse. Les dessins de Créty ne seront jamais mes préférés sur cette saga, néanmoins, cet album offre de magnifiques planches sur les différentes forteresses et édifices.
Le tout reste globalement très satisfaisant et offre une bonne suite aux aventures de ce nain.
J'ai adoré cet album, entre autres pour l'osmose entre le scénario et le dessin. Tout est fluide, les dessins (et la couleur) sont magnifiques, les personnages facilement identifiables.
Certes, c'est un récit assez "classique" (mais quand même tiré d'un fait réel particulièrement effroyable) de flibuste, mais la personnalité des protagonistes, la profondeur du dessin en font un moment de lecture d'exception.
J'entends la critique sur le prix de cet album, je suis toujours sensible à la bonne utilisation de mes deniers pour mon passe-temps favori: Acheter et lire des BD! Mais avec 135pages, le rapport prix/nombre de planches et là. La qualité étant, en plus, au rendez-vous!
Le premier tome s'était achevé avec la fugue de Wadji suite à la trahison de sa famille adoptive d'accueil qui n'avait pas supporté son comportement colérique et violent. Il faut dire que cet enfant n'avait connu que la guerre, les nombreuses privations et surtout la perte tragique de sa famille d'origine avant de connaître un parcours d'exil à travers l'Afrique.
Visiblement, cette famille bourgeoise n'était pas prêt à subir toutes les conséquences de ce lourd passé qui a laissé immanquablement des traces. Bref, quand le monde des bisounours bobos rencontre une certaine réalité de la souffrance humaine, cela peut ne pas toujours coller. Il faut savoir que 7% des enfants adoptés dans notre pays finissent par être à nouveau confié aux services sociaux. On parle alors d'échec d'adoption. C'est malheureux.
Bon, cette seconde partie va tout de même se terminer dans un happy end dans la joie et la bonne humeur après avoir fait monter la tension dramatique. Le dénouement apparaît presque comme pas très crédible mais on l'accepte aisément au vu des circonstances car on a envie que cette famille puisse trouver sa stabilité. La bienveillance finit par payer.
Le dessin est impeccable dans son exécution. J'aime beaucoup les couleurs également qui donne un peu de peps à cet album feel good.
Un avis pour toute la série, puisqu'elle a été pensée comme un tout dès sa conception.
Daniel Hulet s'était spécialisé dans les ambiances gothiques et malsaines. La présente trilogie constitue un chef-d'oeuvre noir et dérangeant, un bad trip sous LSD à déconseiller aux personnes sensibles. S'y mêlent psychiatrie et ésotérisme, 2 grandes thématiques chères à l'auteur.
L'univers graphique développé ici a connu des prémices dans le one shot "Voyages en tête étrangères". Les corps se tordent, se déforment, se difforment, se mélangent.
Voici une tranche de vie d'Ange Goemann, électronicien névrosé qui sombre (sic) dans la folie. Que dire d'autre sans risquer de divulgacher ? Les surprises se succèdent au cours de ce périple psychédélique cronenbergien. Tout comme le héros, le lecteur cherche une porte de sortie en se demandant en permanence où Hulet l'emmène.
Une fois le dernier opus refermé, on constate avec bonheur que les murs n'ont pas bougé et rien perdu de leur solidite, trop content de s'être extirpé de ce Lewis Caroll sale et poisseux. Vous aimez David Lynch, Cronenberg, Fincher, alors approchez bonnes gens ! Mais surtout ne doutez pas de vous, et gardez en tête qu'il vous suffit de refermer l'album pour suspendre le cauchemar, suspendre seulement, car le monde évoqué en ces pages s'avère tellement novateur dans le glauque que vous ne résisterez pas à l'envie d'y retourner pour connaître le fin mot de l'histoire.
Du très grand Chabouté. Au travers des échanges entre les statues et les peintures du musée d'Orsay, qui tous les soirs prennent vie pour commenter à leur manière l'attitude des nombreux visiteurs de la journée, Chabouté, tel un magicien, porte un regard tendre, naïf mais parfois critique sur notre monde. Une parfaite réussite
Voyage dans le passé du Punisher, ses débuts en tant que jeune lieutenant dépêché sur le sol Vietnamien dans un conflit où les Etats-Unis se sont embourbés . Un épisode qui se veut bien plus réaliste que ce qu'on a l'habitude de lire sur cet anti-héros, Frank Castle n'agit pas seul, est à l'écoute de ses camarades, semble plus vulnérable sans pour autant montrer la moindre faiblesse dans ses prises de décisions . Il se comporte en leader et non en vengeur solitaire .
La mise en scène accentue le réalisme du récit du fait qu'on assiste à un entretien entre un journaliste/écrivain et d'anciens camarades de la section de Frank, dont l'objectif est d'obtenir des informations sur cette opération Vietnam . L'action qui s'y déroule est donc narrée par ses vieux collègues, grâce à leurs souvenirs qui s'entremêlent, un peu à l'image d'une rencontre entre vieux copains d'écoles se remémorant leurs exploits d'antan .
Garth Ennis en profite pour y critiquer l'intervention américaine, leurs méthodes de destruction massive (il parle d'un rapport de plusieurs tonnes d'obus pour un seul vietnamien tué) mais aussi la capacité des médias à embarquer la populace dans un mélodrame pro-US afin de gagner leur confiance et légitimer les attaques meurtrières du gouvernement . La lecture de cet artiste est toujours enrichissante et fascinante par son écriture à la fois simple et critique, souvent controversé surtout pour un super-héros américain .
Côté dessin, je trouve que d'un point de vue général, Garth Ennis s'est très souvent entouré de dessinateurs assez indifférents (par rapport à sa notoriété j'entends, je pense qu'il pouvait trouver mieux) . Le trait est simple, ne se démarque pas mais reste tout à fait correct, sans défauts majeurs ni planches extraordinaires .
En somme, nous avons affaire à un récit de guerre et d'occupation tout à fait basique avec son héros de guerre réalisant quelques prouesses . C'est le talent de l'écrivain qui fait la différence avec une maitrise parfaite du "storytelling" .
Second tome pour la saga Nains. Nous découvrons l’ordre du Talion et plus particulièrement sa mystérieuse loge noire. Ordo a été recruté dès son plus jeune âge pour intégrer cette redoutable organisation d’assassins faisant régner par la force cet ordre qui a la main mise sur l’économie des terres d’Arran.
Le scénario est très prenant du début à la fin avec des retournements de situation très intéressants. Le contexte et les enjeux sont parfaitement posés, ce qui permet au lecteur d’appréhender les fonctionnements des différents ordres nains. Les dessins sont moins fins que ce qu’on peut avoir sur beaucoup d’autres numéros, mais fonctionnent tout de même très bien.
Encore un très bon tome sur les nains ! Je recommande vivement cette collection.
Cette BD traite du thème de l'adoption. J'avais beaucoup aimé dans le même genre « Couleur de peau miel » qui était un très beau témoignage d'un enfant adopté. On retient que le déracinement est quelque chose de difficile à vivre poutre la perte de ses parents biologiques.
C'est vrai que je me mets à place de cette famille adoptive et aimante qui a tout fait pour bien accueillir cet enfant Wadji qui ne le rend pas bien. J'avoue que la patience et la gentillesse a ses limites.
Je trouve que ce n'est pas juste que les meilleures intentions ont parfois les pires conséquences. Une fois qu'on est sauvé, il faudrait être reconnaissant du bonheur et de la protection qu'on nous offre. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre dans un premier temps les réactions de ce petit garçon de 10 ans qui a vécu la guerre au Yémen.
Puis, petit à petit, on se rend compte de ce qui se cache réellement derrière ce comportement à la fois craintif et agressif. C'est à la famille adoptive de faire face avec la compréhension qui devrait rester de mise ce qui ne sera pas le cas chez les Guitry, des bobos quadragénaires qui ont eu beaucoup de mal à adopter et qui pensent faire une charitable action.
En effet, on va se rendre compte à la fin qu'il y a du bon dans ce petit garçon totalement désemparé. Il nous reste à découvrir comment tout cela va se terminer dans le second tome.
Un mot sur le dessin d'Arno Monin pour souligner qu'il est réellement magnifique. J'ai adoré les décors ainsi que l'expressivité des différents personnages. J'ai aimé également la mise en couleur qui est sublime. Bref, tout cela concourt à une lecture très agréable.
== Avis pour les 5 tomes ==
C'est Leo qui a écrit ça? À l'aide! J'ai rarement lu quelque chose d'aussi mauvais! "C'est très désagréable, tout ça. Très énervant!"
Ouch! D'une banalité extrême! Des personnages caricaturaux et unidimensionnels! Des stéréotypes grossiers! Les méchants sont méchants, méchants, méchants (tous des violeurs et des abuseurs, quoi) remplis de préjugés, qui traitent les extraterrestres d'aberrations! de sauvages! de monstruosités! Les gentils sont gentils, gentils, gentils (ils vont sauver la planète de la colonisation!), et les extraterrestres sont bien sûr absolument parfaits. Ils aiment juste ce qui est agréable et amusant. De grands penseurs! Les humains sont très très énervants grrr et désagréables avec leurs camions qui font du bruit vroom vroom et leur violence perpétuelle qui détruit la planète, tellement compliqués et désagréables ces humains! Agréable! Désagréable! Amusant! Énervant! Agréable! Compliqué! Désagérable! Énervant! (C'est la grande sagacité des aliens qui parle.)
J'ai l'impression qu'un élève de première année a écrit ce texte! C'est tellement manichéen! Tellement mièvre! Tellement kitsch! Tellement moralisateur! C'est gnangnan comme j'ai rarement vu du gnangnan! Le papa se rachètera-t-il, le garçon finira-t-il avec la fille, les humains auront-ils leur deuxième chance? Pas besoin de lire l'histoire pour le savoir. Certains personnages sont mêmes complètement inutiles en fin de compte, comme le professeur du tome 1 dont je ne trouve plus le nom et le biologiste Amid.
J'ai failli mettre une étoile parce qu'au moins Leo crée un monde rempli de créatures fantastiques qui sont toujours intéressantes à découvrir (même si c'est Icar qui est au dessin). Mais les dialogues et le scénario sont d'une telle pauvreté abyssale que je ne peux m'y résoudre.
Brüno, c'est un peu (juste un peu) le Quentin Tarantino de la BD française. Si on regarde sa bibliographie, on voit qu'il s'intéresse beaucoup à la culture africaine/afro-américaine. Il aime également les histoires de gangsters et faire des références à la culture populaire. Il faut dire qu'avec Brüno aux dessins, il est difficile de ne pas ressentir sa présence à travers le scénario aussi (désolé Fatima, désolé Appollo, désolé Fabien...). J'aime beaucoup Brüno. Pourtant, même si j'ai la plupart de ses albums dans ma collection, à part pour Lorna (mon avatar), je n'avais encore jamais écrit d'avis sur ses histoires! Il était temps d'y remédier!
Inner City Blues, c'est trois volumes qui mettent chacun des personnages principaux différents à l'avant-plan. Dans le premier tome, on suit les aventures d'Arnold & Willie, deux gangsters pas trop brillants qui doivent se racheter en devenant les hommes de main d'un mafieux puissant. Dans le deuxième tome, on suit les péripéties de Priest, un autre gangster puissant qui sort de prison et qui veut reprendre sa position auprès de ses compères. Dans le troisième tome, c'est plutôt ce même chef du tome 1 qui périclite et qui tente de se garder la tête hors de l'eau. Les trois histoires finissent par aboutir au même point, avec le final qui éclate à la fin du tome 3.
C'est beaucoup plus réfléchi qu'on l'on pourrait le croire à première vue. On est loin des scènes d'action sans queue ni tête, au contraire. Magouilles, manigances et surprises sont au rendez-vous. On a aussi droit à des conversations assez poussées sur le business de ces hors-la-loi. Ammari-B réussit merveilleusement bien à tisser une toile qui mène à un final imprévisible. Il manque peut-être une note plus concluante à mon goût, mais sinon, c'est très bien pensé!
Comme mentionné plus haut, Inner City Blues exhibe aussi des références à foison. Par exemple...
-- Référence au premier Dirty Harry (1971) dans le dialogue de Willie qui reprend mot pour mot une réplique de Clint Eastwood.
-- Affiche du film Duel de Steven Spielberg (1971).
-- Le film "Blacula" est également vu et mentionné (William Crain, 1972).
-- Nos deux héros regardent l'émission The Outer Limits (Au-delà du réel en VF, 1963-1965) à la télévision.
-- Ils regardent aussi The Young and the Restless (Les feux de l'amour en VF, 1973), ce qui est impossible puisque l'histoire se déroule en 1972.
-- On nous montre également le fameux match de boxe entre Joe Frazier et George Foreman qui a eu lieu le 22 janvier 1973 (encore une fois, impossible puisque l'histoire se déroule en 1972).
-- Les peintures "allover" d'un certain "Jason Pollack" existent réellement, sauf que son nom véritable est Jackson Pollock (erreur des auteurs?).
-- Et il y en a d'autres!
Je n'ai repéré que deux fautes de français dans les trois albums. Bémol pour le deuxième tome, qui contient des pages de papier tellement minces qu'elles sont souvent transparentes! Les tomes 1 et 3 n'ont pas ce problème. Le tome 1 contient également un bel ex-libris (ou frontispice, selon BDGest) qui venait avec tous les albums.
Au final, superbe petite série d'Ammari-B et de Brüno. Parfois je me demande si quelques scènes d'action supplémentaires n'auraient pas été les bienvenues, mais on ne peut reprocher aux auteurs d'avoir créé un récit aussi bien ficelé. Je conseille, bien sûr, les éditions d'origine, puisque l'intégrale est en format plus petit, toujours moins intéressant à lire selon moi. Mais bon, au moins vous n'aurez pas de pages transparentes.
Série découverte après Moréa, autre série de l’auteur (en dessinateur uniquement). Là il se lance dans une série en solo, plutôt plaisante mais un peu plus faible scenaristiquement.
Graphiquement c’est superbe, les ambiances sont très belles avec une colorisation travaillée, très fine et qui renforce les ressentis (nuit, cave poisseuse, bâtiment mal éclairé, etc.).
Les décors de Montréal sous les eaux en version futuriste sont vraiment bien réalisés, en comparant avec des photographies actuelles de la ville on s’y retrouve pleinement.
Les personnages sont bien différenciables, avec des marqueurs visuels comme des taches de rousseur, des cicatrices ou des queues de cheval. Mention spéciale pour Riel et Nève, les personnages principaux, qui sont vraiment bien campés graphiquement.
Niveau scénario c’est un peu moins bon en revanche. L’idée de départ est bonne, le tome 1 propose une très belle introduction mettant en avant les fils rouges de la trilogie :
- Deux jeunes ruraux qui débarquent à Montréal pour trouver du travail et vivre une aventure.
- Une Montréal sous les eaux, marquée par des inégalités assez fortes et un groupe de rebelles armés qui occupe un square et pose des revendications, en particulier contre le groupe pharmaceutique Jouvex, producteur d’un vaccin de rajeunissement très cher et destiné à seulement 3% de la population.
- Une femme inconnue de (presque) tout le monde qui sème blessures et morts sur son passage et qui semble en vouloir au patron de Jouvex.
Malheureusement les tomes 2 et 3 sont moins travaillés, même s’il y a de bonnes idées comme les problèmes liés au vaccin, les dissensions chez les rebelles ou encore les négociations politiques qui ne plaisent pas aux policiers.
Globalement c’est un peu plus mou et un peu trop prévisible. La fin est courue d’avance et on passe la deuxième moitié du tome trois à l’attendre, et ce même si c’est bien réalisé et cohérent.
Cela n’empêche qu’on passe un bon moment de détente, une belle évasion avec de très jolis graphismes ! Dommage que Labrosse n’ait pas fait davantage de BD, il propose des travaux de qualité !
Un très très bel album. Ça peut paraître un peu fourre-tout, les Alpes il y a deux siècles, Donald Trump, l'école, la NRA, les talibans... Mais le fil rouge est bien là, l'éducation, l'humanisme, une très belle histoire pleine d'intelligence et de sensibilité. Et des dessins superbes, avec des mises en page d'une variété et d'une richesse remarquables. A lire attentivement, avant de relire pour le plaisir de feuilleter en tournant les pages.
Je partage totalement l'avis de Erik67 ; c'est un très bon ouvrage.
Je comptais offrir ce livre à une pré-ado, j'ai bien fait de la lire au préalable, la fin (que j'apprécie totalement) ne me paraît pas adaptée à cet âge.
Une fable simpliste et trop irréaliste
Un dessin aux décors flous parce qu'il faut produire vite et beaucoup de pages
On passe de l'hiver enneigé au printemps verdoyant et fleuri en 3 jours...
Si c'est ça l'avenir de la bd, le genre est mal barré
Vite lu, déjà oublié
Du Edika pur beurre! Des histoires sont exceptionnelles: les deux premières, d'autres très bonnes, seule la dernière est décevante. Tout cela en fait un album très agréable à lire et dont il faut abuser dans les moments de déprime!
Quelques histoires de l'Ouest américain à différentes époques avec des scénaristes différents. Certaines sont assez obscures quand d'autres sont particulièrement intéressantes.
Le trait de Blanc-Dumont est assez inégal. Beaucoup moins bien que Jonathan Cartland, même pour les histoires où Laurence Harlé est au scénario.
Le tout est décevant car les auteurs nous ont habitués à mieux.
Je n’ai jamais trop aimé les sales gosses. Ils prolifèrent de partout. Cependant, il faut bien que jeunesse se passe. Et puis, dans des quartiers composés de HLM, il est difficile de bien s’épanouir. Il faut faire avec ce que l’on a.
Et souvent, ce sont des petites bandes qui se forment afin de passer le temps. Les jeux les plus variés se multiplient. Cela soude tout un groupe où des rivalités peuvent également se former. Il suffit parfois d’une fille que deux jeunes hommes se partagent les faveurs afin de gagner son cœur.
On est dans la tranche de vie dans tout ce qu’il y a de plus banal. Il ne se passera pas grand-chose de très marquant Il s’agit simplement d’avoir une photographie assez réaliste à travers des dialogues pas toujours très passionnants. L’époque non précisée au départ est sans doute les années 80.
J’ai tout de même retenu un épisode assez marquant quad le jeune récupère l’oiseau qui croit endormi et qu’il ne le retrouve plus au petit matin croyant qu’il s’est envolé. C’est toute l’innocence de l’enfance qui est décrite à travers cette scène touchante.
Une autre scène a retenu toute mon attention. C’est celle de l’intervention des pompiers dans un ascenseur où une petite fille est restée coincée. La mère fait le reproche au grand frère de 8 ans de ne pas avoir bien surveillé sa petite sœur. Or, on voit bien que c’est à la mère que doit être dévolue ce rôle. C’est tout le problème des parents absents qui ne jouent pas leur rôle d’éducateur. On s’étonne ensuite que la société part en vrille avec de tels comportements.
Un mot sur le graphisme de l’auteure Peggy Adam pour dire que le trait est assez simple et vif. Il va à l’essentiel. C’est rehaussé de belles couleurs afin de rendre la lecture plus agréable. Je note quand même une sérieuse amélioration depuis ma lecture de « Plus ou moins…: le printemps » qui ne m’avait guère marqué.
Bref, c’est le portrait tout en finesse d’une jeunesse défavorisée qui est décrite à travers ces petites scènes de vie.
Christophe Blain est l'un de mes scénaristes préférés. Manque de bol, ici il n'est que dessinateur. Mais comme je n'aime pas trop le style graphique de David B., cette collaboration entre les deux auteurs semblait présenter un bon compromis.
Je n'avais pas beaucoup aimé le premier album d'Hiram Lowatt & Placido. Trop absurde pour moi, avec du mobilier qui prend vie et se met à tuer des gens. Ce deuxième album, plus "réaliste", m'a paru plus convaincant. J'ai beaucoup plus apprécié cet opus.
Des cannibales violents et des Amérindiens qui se déguisent en ours? Pourquoi pas. On est à mi-chemin entre enquête surnaturelle et cauchemar réaliste. Mais l'histoire avance vite, peut-être trop vite. J'ai trouvé le rythme un peu inégal et certains personnages, comme celui de Miss Norton, sous-utilisés.
Quoi qu'il en soit, difficile de ne pas être absorbé par cette fable étrange et sombre. Un bon moment de lecture.
Les larmes aux yeux.,voila mon ressenti a la fin de cet album. On se rend pas compte car c'est un sujet peu ou inconnu du monde "normal".
En 4ème de couverture il y a le mot "communauté". Mais il ne s'agit pas de ces gens qui voulaient vivre en élevant des chèvres, en écoutant de la musique, en fumant des pétards et en échangeant joyeusement les filles.
Là on est avec des gens qui ont un travail, une famille, des enfants. Bienvenue dans les milieux chrétiens de l'époque. Dans le bon sens du terme, pas les intégristes traditionalistes énervés, mais ceux pour qui la foi est source de réflexion, de questionnement, de doute, de recherche de sens. Donner du sens à la vie, dans le monde actuel, enfin celui de l'époque, tout est là. Comment traduire en actes cette recherche, ce besoin ? On découvre (avec l'auteur en quête de son passé, en plein travail de mémoire) les hésitations, les tâtonnements, les réussites, les échecs, les espoirs, les déceptions, les bons et les mauvais souvenirs. On est dans la sociologie, l'histoire, la psychologie aussi.
L'auteur pose la question à plusieurs reprises : Tu crois que ça va intéresser les gens, nos histoires ? Et bien, pour moi, la réponse est oui. Ce sont des questionnements et des parcours de vie qui ont l'immense avantage d'être réels, très pragmatiques.
Et puis au passage, Emmanuel Lepage nous gratifie de magnifiques dessins comme il sait les faire, dans des styles différents suivant ce qu'il veut évoquer. Couleurs flamboyantes pour la nature, flou des souvenirs, superbes visages en noir et blanc...
Intéressant, oui. De la BD sociologique, des témoignages, des idéaux, des réflexions. A emprunter à la bibliothèque du coin, au moins, et même plus pour ceux qui aiment...