Les avis de - Hugui

Ce deuxième opus est à la mesure du premier : de l'aventure de feuilleton populaire qui se laisse lire mais dont on ressort un peu barbouillé comme quand on mange une grosse pâtisserie trop sucrée. Tous les ingrédients destinés à séduire sont là (dessin de bonne facture, scénario béton) mais tout ça a l'air industriel, comme une recette récitée sans passion, une commande exécutée par de bons professionnels qui n'ont pas forcés leur talent.
Parfait pour se distraire 10 mn sans se fatiguer, mais ça va encombrer inutilement ma bibliothèque.

Assez déçu par ce dernier tome.
J'ai toujours un peu de mal à entrer dans l'univers graphique de Béhé, il me faut un temps d'adaptation avant d'apprécier, et si l'intrigue n'est pas à la hauteur, c'est un peu plus difficile (où comment enfoncer le clou pour redire qu'une bd c'est d'abord une bonne histoire).
Et comme ce dernier tome apporte finalement peu de réponses sur l'avenir des protagonistes et de leur sourate, on reste clairement sur sa faim.
Bref les péripéties qui permettent à Merwann de trouver ses documents ne sont pas assez passionnantes pour compenser le manque de souffle métaphysique qui faisait la force de la série mère.
Une fin qui n'est pas à la hauteur des promesses des débuts.

Yoko Tsuno doit faire appel aux Vinéens après avoir découvert un androïde bleu du 13ème siècle dans le sous-sol d'un abbaye en ruine en Écosse chez son ami Cécilia.
On retrouve donc avec plaisir ses amis d'un autre monde qui nous font vivre des aventures surprenantes avec les dragons de nos contes d'enfant.
On ne s'ennuie pas à lire cette histoire mais on n'est pas surpris non plus et il manque peut-être le supplément d'âme qui fait tout le charme de certains albums de la série.
Mais les images restent au top et au total ne dépareille pas la série.

Où l'on retrouve Natacha en Égypte sur les traces de sa grand-mère à la recherche de trésors dans les tombes. Le scénario est solide à défaut d'être surprenant. C'est de la pure aventure où il manque un peu de l'humour qui faisait le charme des Natacha, Walter devenant un peu pénible à force d'être de mauvaise humeur.
Mais les dessins sont toujours là.

Et bien je ne suis pas déçu par ce 3ème tome qui est toujours sublime graphiquement et l'histoire se laisse lire, le destin de nos deux héros, même improbable, nous touche.
Bref ce triptyque en coffret sera un must de ma collection.

Tranche de vie d'une jeune étudiante qui se retrouve avec un demi-frère à 25 ans.
Le dessin est léger mais expressif, comme les situations qui peuvent faire sourire.
Dans la lignée des blogs girly avec un angle d'attaque original.
Rapidement lu mais amusant.

Encore une histoire prétexte à dessiner de beaux bateaux dans de beaux paysages de jungle avec cette histoire de bagnards en fuite qui qui vont tenter de trouver un embarquement.
Mais encore une fois on a que la moitié de l'histoire dessinée, la fin étant raconté en texte par Delitte, ce qui donne la fâcheuse impression qu'au bout du nombre de pages règlementaires, on arrête.
Il n'en reste pas moins que ça se laisse lire sans déplaisir et qu'on ne se lasse pas de détailler les superbes vignettes. Dommage que ça laisse un petit gout d'inachevé.

Cette nouvelle traversée du Belem atteint une intensité dramatique car au bout il a l'explosion de la montagne pelé et la destruction de St Pierre.Tout le récit amène vers l'inéluctable malgré les efforts d'un journaliste pour faire bouger les autorités. Dommage que les suites de la catastrophe ne soient pas racontées et notamment les efforts du Belem pour trouver des rescapés, on reste un petit peu sur notre faim.
Mais pour Delitte l'histoire n'est qu'un prétexte à dessiner magnifiquement les bateaux et les paysages marins ou iliens.
Un très bel ensemble.

Premier voyage du Belem vers l'Amérique du Sud pour convoyer des mules de Montevideo à Belem, contrarié par la tentative de frères de la côte recueill à bord de s'emparer du navire.
Ce mélange de fiction et d'histoire fait au total un récit prenant qui permet d'admirer les dessins de Delitte et de sentir l'ambiance dans les navires de commerce de l'époque.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce récit car je ne me suis pas attaché à ce looser paradoxal encombré de ses millions et qui les donnerait bien à n'importe qui pour ne plus avoir l'angoisse de les supporter. Heureusement les seconds rôles sont épatants, des flics véreux et pince sans rire à la vieille pompiste sans peur et sans scrupule en passant par la capitaine du bateau qui disparait trop vite à mon gout.
Et comme les dessins sont parfaits, au total, on passe un bon moment et on peut relire avec plaisir.

Une évocation de l'histoire du Mont sans passion et sans relief. On ne sent pas le souffle qui a du habiter les constructeurs et rien des problèmes actuels n'est évoqué.
Pour qui ne connait pas du tout cela fait une première approche, et les dessins sont honorables.

Tout se dénoue à Yopougon, les masques tombent et les choix doivent être assumés. Et toujours ce mélange de sérieux et d'humour qui font le piment et l'originalité de cette série. Même après le happy-end final, trop beau pour être honnête, nous regretterons Aya et ses copines.

Pas de baisse de rythme dans ce quatrième opus où l'on retrouve toute la petite famille et c'est toujours aussi drôle et finement observé, malgré ma crainte en commençant cette lecture.
Et je trouve les dessins encore meilleurs, avec de très belles vignettes qui donnent envie d'aller passer ses vacances avec la famille Bogue.
Bravo aux auteurs d'arriver à encore nous surprendre avec des scènes du quotidien qui nous rappelle quelque chose.

Sympatoche ce récit d'une jeune étudiante qui n'arrive pas à finir sa thèse et qui s'invente des personnages fantasmés qui envahissent son appartement et l'aide finalement à se motiver.
On sent l'angoisse de la page blanche dans ce récit dans la veine des blogs de jeunes filles qui racontent leur tourments dans la vie.
Les dessins sont gentiment expressifs. Au total amusant à lire.

L'histoire d'espionnage en amont du départ de Lafayette pour les Amériques est le prétexte à nous montrer Rochefort à l'époque de la construction navale dans une superbe reconstitution comme c'est si bien le dessiner Delitte.
Au total cela fait un superbe livre très agréable à lire.
Beau cadeau.

Histoire sans queue ni tête prétexte à un exercice de style pour 37 dessinateurs qui réalisent chacun une page avec plus ou moins de bonheur.
Cela permet de découvrir le style de dessinateurs inconnus, certains méritent d'être connus.
Dommage que l'histoire n'ait aucun intérêt.

Fin de l'histoire où sont révélés ce qui se cache derrière les évènements que subit Jason. Mais ce pacte avec le diable n'est pas vraiment convaincant et surtout rien ne montre comment Jason va pouvoir prouver son innocence alors qu'il a toute la police d'Angleterre au trousse. Globalement la construction intrigue et suscite l'intérêt et n'est pas désagréable à lire mais laisse sur sa faim.
Pareil pour les dessins. Globalement séduisant, il y a quelque chose d'insatisfaisant surtout dans les visages. Du potentiel donc qui ne demande qu'à s'améliorer.

Nouveau cycle pour India Dreams qui nous fait revenir en arrière avec de nouveaux personnages qui débarquent en Inde avec chacun leur histoire particulière.
Cet épisode de présentation est prometteur et j'apprécie toujours autant les dessins de JF Charles. Donc très content de retrouver l'Inde avec les Charles et vivement la suite.

Toujours fan des dessins de Pellé et reconnaissant le talent de conteur de Runberg, je commence malgré tout à me lasser des aventures de Caleb et Mézoké, car n'étant pas amateur de science-fiction, je n'arrive pas à m'identifier à leurs personnages qui malgré leurs failles n'ont plus le côté attachant de débutants maladroits qu'ils avaient à leur début.
Une solide histoire, des dessins top, mais un univers qui ne m'attire pas et que je vais donc laisser aux amateurs qui eux ne seront pas déçus.

Après mon enthousiasme à la découverte du premier tome, l'histoire du second m'avait laissé mitigé et je ne suis pas convaincu par cette conclusion. Je n'arrive pas à adhérer à l'univers ni à m'attacher aux protagonistes.
Reste les dessins toujours aussi précis et fouillés de Jean-Marie Michaud qui mérite de trouver un grand scénariste à la hauteur de son talent.

Je reste fidèle à la jeunesse de Blueberry car j'aime beaucoup les dessins de Blanc-Dumont et les histoires de Cortggiani sont classiques et reflètent l'ambiance de l'époque.
Ça n'a pas la profondeur des histoires de Gir et le héros est un peu plus lisse que l'original, mais ça a le mérite de faire vivre la série.
A lire donc.

Cette série est vraiment sauvée par le dessin d'Ana Mirales, l'histoire n'étant que le prétexte de mettre en scène de jolies choses.
Et le décor indien est un cadre particulièrement parfait pour ce ballet érotique qui se lit agréablement même si on a du mal à croire à cette lutte politique par le charme des femmes.
Mais cela fait un bel objet à avoir dans sa bibliothèque

Cette suite est à la hauteur de l'attente. Alors que la guerre fait rage entre les hommes et les bêtes, Aude réfugiée dans le bois des vierges va devoir surmonter sa répugnance au côté de ceux qui sont à la fois hommes et bêtes. Quel camp vont-ils choisir ?
Un des meilleurs scénario de Dufaux, qui sait rendre ses personnages proches de nous malgré leur animalité.
Et un dessin toujours aussi somptueux, précis et sensuel, de véritables tableaux à chaque vignette.
A ne pas manquer.

Récit qualité Dufaux, avec héros tourmenté, intervention surnaturel et amours contrariées.
Mise en image agréables avec héroïnes sexy et grands paysages.
Bref ce n'est pas révolutionnaire mais on passe un agréable moment de lecture.
On peut donc se laisser tenter.

Rien à dire sur les dessins, toujours aussi bons.
Mais un peu plus l'impression d'être dans ce tome dans un cours d'histoire, pas désagréable (j'ai toujours aimé l'histoire alors illustré comme ça j'en redemande !) mais un peu de romance ne fait pas de mal.

Il faut surement relire l'ensemble du cycle pour bien apprécier, mais cela reste excellent.

Cette fois ci on se retrouve carrément dans le monde des dieux (Asgard) où les déesses sont particulièrement affriolantes, ce qui ne va pas sans troubler notre jeune héros qui en digne fils de son père va triompher de tous les méchants sans perdre pour autant son innocence. C'est Thorgal qui comme d'habitude dans sa quête parallèle est confronté à la noirceur de notre monde et va de galère en galère. C'est comme si il y avait deux séries en une, l'histoire de Thorgal toujours aussi sombre et celle de son fils beaucoup plus positive.
Au total avec le dessin qui évolue mais reste au top, on lit finalement cette suite avec plaisir.

Kriss de Valnor se retrouve devant le tribunal des Walkyries et doit raconter son enfance malheureuse.
L'histoire de l'enfant battue qui fuit et s'endurcit pour survivre n'est pas très originale mais se laisse lire sans ennui. Les dessins sont respectueux de l'original sans l'imiter.
Au total ce spin-off n'est pas indispensable mais pas déshonorant non plus. Les amateurs de la série mère peuvent donc se laisser tenter.

Un très bon scénario sur l'histoire d'un petit juif roumain devenu le roi de la ferraille, construit sur plusieurs périodes en parallèle qui oblige à plonger dans le récit pour ne pas perdre le fil, l'ambiance de l'époque mise en valeur par les dessins de Sylvain Vallée, voilà une série prometteuse qui renouvelle l'attachement de Glénat pour les séries historiques.

La fin de cet opus ne mérite ni excès d'honneur ni excès d'outrage. D'abord le dessin est toujours aussi attrayant avec des personnages bien caricaturés et des décors à la hauteur. Certes l'histoire ne surprend plus mais la fin de ce cycle avec la pirouette finale où le méchant devient tout à fait inoffensif est amusante et prend à contre pied la bataille homérique que l'on aurait pu attendre. Et puis ce n'est finalement pas le happy end attendu. Bref même si on le lit un peu par habitude et pour compléter la série, on ne s'ennuie pas et ça repose entre deux bd plus ambitieuses. Du travail de bon artisan.

Deuxième avis à la hausse car plus on lit cette bd plus on l'apprécie.

Et pour signaler qu'elle a obtenu de le prix de la meilleure bd 2010 au festival sciences-fiction Les Utopiales à Nantes.

Les péripéties de ce deuxième tome sont rocambolesques et hautement improbables mais on se laisse quand même prendre par le récit tellement les personnages sont attachants. Le happy-end de la fin est peut-être un peu trop mais fait tellement plaisir ! Et le fonds historique participe à l'émotion que sait si bien créer Cosey et permet au passage de nous rappeler le problème tibétain cher à son cœur.
Et comme les dessins si particuliers sont parfaits, cela donne une très agréable lecture.

Récit angoissant, une neige mortelle tombe sur l'Argentine tuant tout ce qui est vivant, 4 survivants vont lutter. Histoire qui cache sous son aspect fantastique une allégorie de la lutte contre les dictatures d'Amérique du sud de l'époque à tel point qu'on apprend que la publication sous forme de feuilleton a été écourté sous prétexte de la non lisibilité du dessin de Breccia.
Effectivement le dessin est très sombre mais est bien raccord avec l'histoire qui n'est pas distrayante mais qui est un un témoignage très fort que l'oppression tel que peuvent la subir des citoyens moyens.
Un récit historique donc témoignage d'une époque qui aura du mal à séduire le grand public bien que les thèmes abordés soient éternels

Et bien cette deuxième époque est encore meilleure que la première ! Le dessin si original de Gibrat reste superbe et décrit à merveille les différents pays et évènements. Et ce tome est foisonnant nous amenant de Collioure en Russie et Paris, de la guerre de 14-18 à la révolution russe. Cette frénésie de l'histoire est très bien décrite ainsi que les sentiments des acteurs qui sont dépassés par les évènements, surtout Mattéo qui ne parvient pas à faire l'impasse sur les ombres de la révolution qui n'est plus aussi belle vu de près.
On vit à la fois une formidable aventure historique et sentimentale.
Totalement indispensable.

Vu le buzz autour de cette bd je me suis laissé tenter et je suis un petit peu déçu. Ce genre se prête mieux à une lecture en strip que comme une histoire complète. Car une fois qu'on a compris que le ministre fonce sans écouter et faire refaire ses discours sans les lire, les gags tournent en rond alors que la première lecture d'un extrait m'avait bien fait rire.
Le dessin est par contre parfait pour ce style, soulignant bien le propos.
Bref à lire mais peut-être pas à acheter, je l'aurais plus vu en publication par épisode dans un journal.

Vu le prix promotionnel où il est offert, ne vous privez pas de ce volume, même si vous possédez déjà toutes les éditions du Lotus bleu. En effet, les pages de présentation décrivant le contexte historique de l'époque, la vie et l'activité d'Hergé et ses sources d'inspiration sont passionnantes. La comparaison entre les photos et la réalité, le rappel de l'histoire de Chang et la rectification de quelques erreurs des précédents ouvrages sont très intéressants.
J'ai particulièrement apprécié d'apprendre que Hergé est allé à contre courant de l'opinion de l'époque qui prenait le partie japonais alors que sous l'influence de Chang il va montrer la réalité de l'attitude des étrangers (japonais ou européens) sur le territoire chinois.
Du coup on relit l'histoire avec un plaisir renouvelé.

Policier journalistique sans surprise, malgré l'appareil photo qui révèle les crimes quand on photographie les lieux, mais ce n'est pas vraiment exploité dans ce premier tome. L'histoire accroche, les dessins sont réalistes mais pas toujours parfait, pas d'ennui à la lecture mais le héros manque de charisme et on ne s'y attache pas.
Pas mal sans plus.

Que ferait-on seul dans une ville où toute humanité a disparu ? Pas vraiment d'histoire mais la chronique de la vie malgré tout, comment on s'occupe, comment on revit ses souvenirs. Presque pas de tension, c'est plus une vie rêvée qu'une réalité, de la poésie incarnée magnifiée par les très beau dessin tout en hachuré nuances de gris et de couleurs douces. Le héros étant un navigateur solitaire (ce qui explique qu'il supporte), c'est comme une escale un peu irréel dans un monde abandonnée.
Lecture très fluide, dessin très lisible, laissez-vous glisser entre les ombres.

Michel Weyland fait toujours du Weyland. C'est à dire que cela reste agréable à lire, mais qu'on prendrait autant de plaisir à lire un ancien numéro un peu oublié. Pas d'originalité dans celui la, si ce n'est que l'amour maternel guérit des maladies graves, ce qui après tout n'est pas forcément irréel, je l'ai lu sous la plume d'un grand pédiatre !
A lire donc pour retrouver de vieux amis et reprendre une dose de bons sentiments et de happy end.

Comment ne pas craquer devant un album dessiné par Hermann. Mise à part les visages qui sont toujours semblables, chaque vignette est une véritable œuvre d'art.
Et j'aime vraiment cette technique de la couleur directe qui nous change des aplats ordinateur.
Mais à part ça, cette nouvelle histoire n'apporte rien ! Yves H. suit tous les codes de Greg, (sauf qu'il y a une femme !) sans rien y rajouter mais le talent en moins.
Dommage car c'est vrai que cette reprise faisait saliver, on aurait aimé que les personnages qui vieillissent un peu évoluent également.
A lire pour les scènes de pluie dans la jungle vraiment sublimes, l'histoire n'étant pas déshonorante.

Cette fois le problème abordé est l'alcoolisme chez les adolescents. La petite sœur ne sait pas comment ne pas être complice de son frère sans le trahir.
Ce n'est pas la banlieue que l'on voir à la télé quand ça casse mais la vie ordinaire avec les disputes, le mal être et la difficulté de trouver sa place. Et pour une fois on ne peut pas dire que tout est bien qui finit bien même si la plus grosse crise est passée à la fin du livre. Une tranche de vie ordinaire donc. C'est à la fois juste mais un peu caricatural, émouvant mais naïf, réaliste mais un peu faux comme toujours chez Tito, renforcé par le dessin un peu statique mais qui donne une douceur au récit.
Je ne suis pas sur que cela soit préventif pour les jeunes, mais j'aime toujours bien la petite musique de Tito.

Fade, c'est le qualificatif qui me vient à l'esprit après cette lecture. L'histoire n'accroche pas vraiment, ce monde étrange laisse de marbre car on n'arrive pas à s'attacher aux personnages, la seule chose qui intrigue c'est de savoir ce qu'il y a dans cette boîte, mais je ne suis pas sur d'avoir suffisamment envie de lire la suite pour la savoir.
Même qualificatif pour les dessins qui ne sont pas mauvais mais ne transcendent pas non plus.
Évitable donc.

Lecteur de "Neige" uniquement par petits bouts dans les Tintin de l'époque, j'ai toujours trouvé cette série intéressante sans plus et je n'ai jamais franchi le pas de la lire en continuité.
La lecture de "Neige fondation" me fait le même effet. Une bonne lecture mais sur des thèmes très classiques (luttes de clans avec les bons et les mauvais) sans que l'origine du monde tel qu'il est devenu soit expliquée pour autant (donc une nouvelle pré-quelle en vue).
Les dessins sont à la hauteur de la série d'origine avec cette froideur des couleurs qui colle à l'histoire mais qui refroidit un peu aussi le lecteur.
A lire donc à l'occasion mais ne vaut pas le voyage comme on dit dans les guides.

Album dispensable à côté de l'énorme attente qu'il suscitait. Déçu à sa lecture, je ne suis pas rentré dans l'histoire malgré son énorme potentiel et les thèmes très intéressants qui sont évoqués, mais le découpage, les ellipses et les retours en arrière sont trop difficiles à suivre.
Reste les trognes dont certaines sont très réussies et très expressives mais l'ensemble de la mise en image semble plus terne, est-ce du aux couleurs que je ne trouve pas terrible.
Au total un album inégal malgré les têtes animales des personnages qui restent géniales.

Une bonne bd mais il manque quelque chose pour que je sois totalement conquis. Est-ce l'histoire qu'il me semble avoir déjà vu quelque part, et qui me semble trop caricatural pour que j'y crois vraiment, ou le dessin attirant au départ mais qui dans le détail donne l'impression que certaines vignettes ne sont pas totalement finis ?
A suivre pour voir ce que ça donne mais j'aurais préféré un bon one-shot bien noir, le sujet s'y prêtait.

Pour une première œuvre, voila un coup de maître !
"Le bleu" est d'abord une très belle histoire d'amour, avec tous les émois et toute les difficultés qu'éprouve tout adolescent.
Mais c'est une histoire d'amour compliquée par la recherche de son identité et la difficulté de devoir affronter le rejet d'une (grosse) partie de son entourage.
Ce récit poignant est très bien mis en image par ce dessin dont l'imperfection même fait le charme et j'adore l'utilisation de la couleur qui participe au récit.
A ne pas rater.

Très amusant la vie de ce parc d'attraction dont les animateurs sont des zombies embauchés après leur mort. La difficulté du nouveau à se faire à son nouvel état et la confrontation avec les humains qui ne doivent pas se rendre compte de l'irréalité donnent des péripéties bien venues. Le dessin sent un peu son ordinateur mais sert bien l'histoire et l'adoucit même en rendant les monstres moins horribles.
Une bonne surprise.

Plus fan de Giraud que de Moebius, je suis rentré dans la lecture d'Arzak un peu à reculons, d'autant que je n'avais pas lu Arzach à l'époque et ne suis donc pas du tout sensible au mythe.
Et bien ce sacré Gir. m'a encore eu et je me suis pris au truc ! Ce n'est pas que l'histoire de l'arpenteur cherchant à surveiller les anomalies pour éviter une guerre entre les Wergs et les humains soit follement originale, mais l'ambiance de ce voyage en flottant sur ce bel oiseau mécanique et cette lutte vaine entre deux peuple que le héros essaye en vain d'éviter, ce dessin à la fois très simple et très sophistiqué, on rentre dans ce monde absurde qui ressemble tant au notre, et on en redemande.
Peut-être pas le chef d'oeuvre, mais le Maître est encore là.

Un manga typiquement shonen, où le héros maladroit mais doté d'un talent exceptionnel va devoir vaincre pour venir au secours de son maître, aidé par une jeune droguée au grand cœur et par son sœur jumelle. Ils sont bien sur orphelins et vont partir ensemble sur la route à la recherche de leur origines.
L'originalité vient de du caractère fantastique des vêtements qui sont également des ordinateurs miniatures.
Au total ça se laisse lire sans ennui, même si le format manga rend les dessins petits et donc difficiles à lire dans les détails pourtant bien faits, pourquoi ne pas garder la couleur comme dans les premières pages ?

A part me donner l'occasion de découvrir ce qu'est "Hellboy" (merci Wikipédia") je n'ai pris aucun plaisir à lire ce comics. Tout est noir, incompréhensible, irréel et cafardeux. Certes il y a du travail dans le dessin mais je suis vraiment imperméable à cet univers.
A réserver aux amateurs du genre.

Black Crow est contraint de participer à une chasse au trésor en Afrique sous les ordres d'un armateur bien entendu pourri et fourbe. Et cet album n'est malheureusement que le début et non une histoire complète. Cela reste très bon grâce à la superbe mise en image et au réalisme des décors et des scènes maritimes. Mais l'histoire sans démérité n'est pas très originale ni très réaliste.
Mais le talent de dessinateur de Delitte sauve tout et rend malgré tout cette lecture très agréable.
A suivre donc.

Tomah et Dan vont se retrouver à travers une sombre histoire de captation de terrains aux indiens (Dan est à moitié indienne) par de méchants capitalistes. Si l'histoire n'est pas ébouriffante d'originalité, elle se laisse lire avec plaisir d'autant que les dessins sont toujours à la hauteur et les personnages sympathiques.

Tomah est un trucker solitaire qui n'est pas regardant sur les chargements qu'on lui confit. Mais quand une jeune chinoise à moitié drogué se réfugie dans son camion, il ne peut s'empêcher de se mêler de ce qui ne le regarde pas.
Une bonne histoire à moitié policière sur fond de grands espaces, un dessin sympa, du charme et de l'humour, ce western policier se lit avec plaisir.

De l'héroïc fantasy classique au niveau du scénario avec mages, chevalier et batailles, sachant que la double nature du héros n'intervient qu'à la fin sans qu'elle révolutionne l'histoire pour l'instant. Bref on attend d'être un peu plus surpris par l'histoire.
Cependant cela se lit avec plaisir grâce à la mise en image d'Alexe qui en fait un bel objet.

Ce troisième tome est moins léger que les précédents, Geronimo retourne à la plage retrouver sa copine, mais c'est l'hiver et les touristes sont partis. Il va se trouver confronter à la dureté de la vie (travail au noir, immigration, sans papier...) loin de l'inscouciance de l'adolescence.
Si le dessin est toujours aussi frais, le propos est plus sombre et la fin bien qu'ouverte ressemble un peu à une pirouette.
Mais cela reste la qualité et l'humanité Davodeau, donc cela mérite d'être lu, d'autant que le dessin est à la hauteur.

Critique pour l'histoire complète : Bonne histoire policière sur un fonds historique (l'expédition napoléonienne en Égypte et la restauration) bien rendu et bien respecté. Cela se laisse lire agréablement sans révolutionner le genre et les dessins sont agréables et lisibles sans retenir l'attention.
De la bonne ouvrage de bons artisans sans plus, mais c'est déjà pas mal.

Les amateurs de la "quête" ne peuvent pas passer à côté de ce tome qui nous raconte comment Dragon est devenu l'élève du Rige. L'histoire est un peu classique avec la rivalité entre les élèves et l'épreuve initiatique finale, mais avec tout l'univers et le bestiaire propre à la "quête" qui a été beaucoup imité jamais égalé.
Bref on se replonge avec délice dans le monde d'Akbar magnifié par les dessins qui restent au niveau du maître.
Avec l'espoir que l'ultime tome nous surprendra un peu plus, on reste accro à la "quête".

Relu les trois tomes à la suite, ce qui est indispensable pour comprendre cette histoire complexe et prenante, et du coup je réévalue mon impression. En effet ce récit est diablement bien agencé ce qui fait qu'avec une lecture suivie on ne s'y perd pas, donc une histoire à savourer en intégrale.
Certes ce troisième tome dénoue les fils un peu rapidement mais ce n'est pas plus mal car ainsi il nous tient en haleine jusqu'au bout sans lassitude.
Les dessins participent à la fluidité du récit car s'ils apparaissent un peu minimaliste ils ont le mérite de bien caractériser les protagonistes qui se reconnaissent facilement ce qui aide à comprendre les récits parallèles et les retours en arrière.
Au total finalement une très bonne lecture grâce à un scénariste qui confirme toute sa virtuosité même si mon gout personnel me fait préférer ses récits réalistes.
Un auteur que je continuerai à suivre donc.

Félix et Soul man, le jeune blondinet et la grosse terreur noire accro à la musique soul, enfermés dans la même cellule avec un secret à 20 millions de dollars !
Le scénario est malin, avec des péripéties bien amenées et une mise en image efficace. On trouve donc du plaisir à lire Soul man.
Mais le scénario est quand même peu réaliste et cela reste un exercice de style réussi qui ne me laissera sans doute pas de souvenirs impérissables.
Une bonne bd à lire, mais pas dans mes indispensables.

Le Tueur est maintenant chargé de famille, donc plus vulnérable. Aussi veut-il sortir de son métier en ayant soldé tous ses comptes. Pour cela il est obligé d'aller au bout du travail demandé par ses commanditaires en essayant de ne pas se trouver pris au piège. Et s'il continue de philosopher sur le thème "tous pourri" pour ne pas avoir de remord de ses actes, il faut bien qu'il comprenne le sens de tout ça s'il veut trouver la sortie sans dommage.
Toujours plaisant à lire, toujours cette mise en scène réussi, mais on ne voit pas comment le Tueur peut sortir de ce piège infernal. Et nous aussi on a l'impression que c'est sans fin et que l'histoire ne va jamais se terminer. Un album de transition à suivre donc, que j'aurais préféré lire en intégrale.

Le mythe de la vie éternelle revisité : Quel est le secret de Ash pour qu'elle soit emprisonnée depuis plus de 400 ans et que veut découvrir Faust en la délivrant ?
Les péripéties de cette histoire sont intéressantes à suivre et comme les dessins de Krystel sont très agréables, on prend plaisir à cette lecture.
Un jeune talent de plus qui ne demande qu'à grandir pourvu que Dieu (ou Soleil !) lui prête vie (éternelle ?)

Et bien je suis assez déçu. Rien à dire sur le dessin, cela reste de la qualité "Servais" mais l'histoire ne m'a pas intéressé, trop loin de mon univers. Même si c'est inspiré d'une histoire vraie, je n'ai pas tout compris, il y a trop d'ellipse invraisemblable. La vie trop triviale des "farceurs" m'a presque choqué, et j'ai du mal avec la psychologie des personnages, l'ami qui a des voix par exemple.
Il y a de la poésie et de l'amour dans les autres récits de la collection, là je trouve ça dur, aucun bon sentiment auquel se raccrocher.
Bref pas pour moi !

Suite de la chronique de Yopougon, en parallèle avec la vie d'Innocent à Paris et les quiproquos de la langue et des mœurs différentes. Aya de son côté essaye de coincer son prof harceleur et va en découvrir de belle.
Toujours aussi agréable à suivre, ces histoires croisées amusent sur des choses graves et on voudrait que cette légèreté puisse durer toujours.

Une partie de l'histoire se passe à Paris où Innocent découvre que l'hospitalité africaine si elle existe toujours est quelque peu refroidit par le climat. Au pays Aya est en butte au harcèlement sexuel en fac et du coup a du mal à assumer les problèmes des autres. Si les thèmes abordés sont graves, l'ambiance est toujours humoristique et pleine de fraîcheur. On sourit et on est ému, les dessins ont l'air d'être fait pour l'Afrique, toujours très bon sans faiblir.

Découvert cette série chez des amis, lu les 5 tomes :

Très bon moment de lecture même si les scénarios sont classiques (le flic solitaire métis d'indien au secret caché qui l'empêche d'aimer à qui on impose une coéquipière canon, les crimes à élucider faisant référence à la culture indienne...) mais les dessins sont sympas et on ne s'ennuie pas une seconde avec même des vrais moments d'émotion.
Bref une série qui mérite d'être (re)découverte.

Lydie n'existe que dans l'imaginaire de sa maman Camille, simplette qui a accouché d'un enfant mort-né, mais pas pour elle. Et du coup, toute l'impasse "du bébé à moustache" (sauf les enfants qui sont bien les plus cruels !) joue le jeu de cet enfant irréel qui sert de famille à sa maman.
Histoire très touchante mise en image toute en douceur par un dessin plein de charmes, une petite réserve pour le fin un peu "trop", mais au total une très bonne bd sur la vie de gens ordinaires qui peuvent aussi nous émouvoir et nous faire rêver.

Percevan, contraint et forcé, vole au secours de la princesse chinoise Fu Hao enlevée par le brigand Qan qui demande comme rançon qu'on lui amène des chevaux célestes.
L'histoire est classique, avec le contraste entre le héros placide et la faire valoir râleur et gaffeur qui amène un peu d'humour dans l'histoire, la princesse est bien jolie et le brigand a peut-être du charme. Bref des péripéties un peu attendues mais qui restent plaisantes grâce surtout au très bon dessin de Luguy qui reste au sommet de sa forme et donne tout le relief à cet album.

BD initiée par RaphaelB, les 19 autres auteurs ayant été sélectionnés après un concours sur internet.
Une bande d'ami fête le retour de l'un d'eux au sommet d'un immeuble de Paris et s'aperçoivent au petit matin que la ville est envahie par l'eau et des bêtes aquatiques. Chaque auteur développe les péripéties subies par le groupe ou certains d'entre eux.
L'idée de départ est intrigante et le récit et bien lancée par Raphael. La suite est inégale mais reste intéressante à lire. Certains auteurs seront certainement à suivre, et RaphaelB. surement.

Ranx est un robot au cœur d'artichaut épris de Lubna , gamine pubère et junkie, dans une Rome d'apocalypse où la violence règne en maître. BD culte des années 80 à ne pas mettre entre toutes les mains, ultra violente et totalement immorale, son excès même la rend jubilatoire, d'autant que les dessins de Liberatore aux couleurs criardes correspondent bien au caractère artificiel du monde décrit.
A lire au second degré même si c'est une allégorie de la violence que peut atteindre notre société d'hyper consommation.

A la fin du XXIème siècle, l'Angleterre a été dévasté par des évènements inconnus qui ont conduit à la destruction de la majorité de la population. Des survivants regroupés dans une ville se sont réfugiés dans la religion qui condamnent les livres.

BD d'anticipation classique avec les très bons dessins de Stalner, cela a l'air intéressant mais il s'agit d'un tome de présentation et il faut attendre les suivants pour juger définitivement. Pour l'instant c'est la qualité Stalner, distrayant et bien dessiné avec quelques scènes coup de poing qui évitent la mièvrerie.

On suit en parallèle ARQ et Arena qui mènent tout deux une enquête, elle pour retrouver la petite amie disparue de Mike dans le coma suite à une agression, lui pour retrouver le dossier de ses origines. Déroutant de prendre en cours de route (13ème épisode) l'histoire d'Arq. Mais si j'en crois les commentaires des amateurs, ils sont aussi désorienté que moi comme pour tous les albums d'Andreas dont c'est la marque de fabrique de brouiller les pistes dans un univers fantastique foisonnant où le dessin participe de cette complexité voulue. Pourtant on arrive à suivre ces histoires que l'on devine très travaillées comme le dessin qui utilise à fond la magie du noir et blanc avec une mise en page originale. On sent la patte d'un véritable auteur qui ne cède pas à la facilité. Il faut rentrer dans son univers, accepter de ne pas tout comprendre et se laisser porter. A ce prix on peut adhérer, mais le risque existe de passer à côté. Personnellement motivé par la participation à un jury, j'ai fait l'effort et je ne regrette pas cette découverte, mais je ne suis pas sur d'avoir assez de motivation pour rattraper les 12 épisodes qui me manquent, sachant que j'ai toujours laissé de côté les histoires de Rork quand elles étaient publiées dans le journal Tintin.

J'aime bien la citation de la préface : Benjamin Franklin a écrit "Celui qui est prêt à sacrifier sa liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l'un ni l'autre, et finit par perdre les deux"
C'est tout le paradoxe du système soviétique répandu sur terre par Superman qui croit faire le bien en assurant la sécurité au dépend de la liberté.
Mais la citation peut s'inverser car le monde libéral des états-unis n'apporte pas plus de sécurité et il n'y a que les plus forts qui sont libres.
Bref le Superman soviétique a bien du mal à séparer le bon grain de l'ivraie et la pirouette finale nous renvoie à nos contradictions. Au total cette revisitation du mythe et de ses figures annexes est plutôt bien venue et si les dessins sont sans surprises, le récit se tient et nous tient en haleine jusqu'au bout.
A lire.

Paru en 1953, Fahrenheit 451 est un roman de science-fiction culte qui date un peu de la même époque et dans la lignée du meilleur des mondes d'Aldous Huxley (1923) ou de 1984 de George Orwell (1948).. Dans ce futur indéterminé, les incendies accidentels n'existent plus et les pompiers ont comme mission de traquer les livres et leur lecteur et d'y mettre le feu, car lire peut créer du trouble et remettre en cause l'équilibre aseptisé et le bonheur factice de la société. Mais un pompier tranquille va être troublé par la rencontre d'une jeune fille fantasque et se ranger du côté des résistants qui à l'écart des villes détruites par la guerre apprennent les livres par cœur pour les conserver. Comme l'histoire, les dessins donnent l'impression d'être d'une autre époque. Au total il faut lire cette bd comme on lit un classique pour comprendre les questions qui hantent notre société moderne, la réflexion sur le totalitarisme et la liberté de pensée restant toujours d'actualité. Prenant.

Le Montréal du futur n'est pas très attrayant, la montée des eaux envahit les rues, les bâtiments sont délabrés, les chambres d'hôtel ont la taille de sarcophage, et la misère et les gangs règnent dans les rues. Mais cela est-il très différent de nos jours ? Et pourtant les jeunes provinciaux montent toujours dans la grande ville avec espoir surtout quand ils y rencontrent de jolis filles débrouillardes.
Mais pas facile de rester neutre et optimiste quand on est pris au milieu de la bataille entre rebelles et police. La colère n'est jamais loin contre l'injustice mais le terrorisme est-il la solution ?
Ce premier tome d'exposition est très réussie et nous attache aux protagonistes. Le dessin pose bien le décor. Bref vivement la suite de ce très bon récit d'anticipation dont le réalisme fait un peu peur.

Nouveau cycle qui n'a rien à voir avec l'histoire précédente, le fait que Gil St André soit le héros n'est qu'un prétexte pour surfer sur la réussite de la série et ça marche puisque j'ai acheté !
L'histoire et l'ambiance ressemblent à du sous Largo Winch, pas mal au demeurant avec des intrigues très classiques mais suffisamment bien agencées pour donner envie de connaître la suite.
Kraehn qui reprend le dessin, c'est un gage de qualité confirmé.
Bref un produit bien fait agréable à consommer parfait pour se distraire sans se prendre la tête.

Le débarquement de Normandie a raté, ce sont les russes qui ont libéré Paris qui se retrouve coupé en deux comme Berlin et le centre de la guerre froide. Comme pour le premier cette idée de départ permet de revisiter les grands classiques de l'espionnage qui mêlent mafia, prostituées, traites et espions au grand cœur en rajoutant une louche de tueur en série. Même si la fin est un peu incompréhensible et trop vite traitée (rançon de ces récits en one shot) on prend plaisir à suivre ses péripéties improbables où le dessin bien mieux que le premier reproduit très bien l'atmosphère.
Un très bon album.

Et si l'histoire spatiale avait été différente, le monde aurait-il été changé ?
Histoire intéressante à défaut d'être très crédible, en tout cas on aime la suivre même si il y a quelques ellipses rapides. Le dessin est moins convaincant, lisible mais ne retenant pas l'attention. Au total un album agréable à lire avec une idée de départ intrigante.

Gentille histoire que celle de Pyrénée recueilli et élevé dans la montagne par un ours et un aigle aveugle. Récit initiatique joliment dessiné et agréable à lire.

Un bon Loisel.

Spider-man revisité en noir, le fond de l'histoire est peu ou prou la même, la gamin piqué par une araignée veut venger son oncle assassiné par la mafia, mais il se fait aider par un journaliste qui l'introduit dans le monde des puissants.
L'originalité est que notre super-héros va découvrir que le monde n'est pas si simple entre les bons et les méchants, et qu'en fait tout le monde est plus ou moins pourri.
C'est donc une vision désenchantée du super-héros qui nous est montré ici, et si ce n'est pas foncièrement original, l'histoire reste intéressante.
Je n'en dirais pas autant des dessins qui sont aussi sombre que le récit à tel point qu'ils sont quelquefois difficile à déchiffrer surtout dans les scènes de combat (mais c'est assez habituel dans les comics).
Pas mal mais dans le genre je préfère nettement kick-ass !

Uchronie spectaculaire de la deuxième guerre mondiale où les américains sont atomisés, Hitler assassiné, mais la lutte contre les russes toujours aussi sanglante.
Les successeurs d'Hitler sont prêt à tout même à répandre un virus mortel pour tous pour imposer leur supériorité. Mais le scénario est plus subtile que ça puisque le régime est contesté par ses propres dirigeants mais il est difficile d'en dire plus sans déflorer l'histoire, et la fin qui est surprenante.
Les dessins et les couleurs monochromes participent à l'ambiance morbide de cette lutte à mort pour la supériorité, mais l'histoire est suffisamment prenante pour qu'on reste accroché et pour comprendre malgré les méandres du scénario et la confusion de certaines scènes de combat.
Mais ne pas y chercher autre choses qu' un bon divertissement bien réalisé et mis en image qui ouvre tellement de portes que les spin-off possibles sont infinis.

Chronique de la vie d'un bateau pirate racontée par son mousse devenu vieux qui se remémore toutes les turpitudes qu'il a traversées. Tout y est, trognes patibulaires, superstitions, trahisons, pendaisons, amours impossibles, recherche de trésor introuvable, etc...
Les dessins monocolor participent à l'ambiance. Un bon moment de lecture.

Dans un siècle futur, Nathan Kane, inspecteur en désarmement des Nations-Unis est appelé en mission sur la planète "Océan" près de Jupiter où une équipe d'explorateurs a fait des découvertes étranges d'armes à la puissance démesurée de provenance inconnue qui attirent la convoitise de la multi-nationale Doors. Le combat pour neutraliser ce danger sera sans merci et apportera des révélations sur l'origine de l'humanité.
Si les dessins sont classiques pour un comics, l'histoire est solide et tiens en haleine jusqu'au dénouement. Un peu d'humour en prime fait passer un excellent moment de lecture.

Récit de science-fiction écologique où une jeune pilote se trouve mêlée malgré elle dans un trafic d'armes de colons qui essayent de coloniser la forêt et ses matières premières malgré l'interdiction. Mais les créatures de la forêt se défendent...
Dessin naïf et coloré, histoire à deux niveaux, les créatures de la forêt étant raconté dans la bande du bas. Intéressant et distrayant mais pas transcendant.

Chronique sensible de la vie dans un petit village de la campagne québécoise au siècle dernier racontée avec beaucoup d'humour et de tendresse. Pas d'évènements spectaculaires et pourtant on prend plaisir à suivre la vie simple des ces villageois avec leurs peines et leur joies.
Le dessin est pour beaucoup dans notre attachement à cette communauté, les trognes sont sympathiques et le paysage bien joli.
On est bien à Notre-Dame-des-Lacs, on y reviendra.

Un récit philosophique sur l'immortalité et la différence dans un monde futuriste où le policier diplomate doit régler les conflits entre les peuples.
Mais le personnage ne sortira pas indemne de cette confrontation avec la différence et remettra en cause sa conception de l'immortalité.
Il faut prendre le temps de rentrer dans cette histoire bien menée où on ne s'ennuie pas à suivre l'enquête et la vie du héros et de ses clones. Et les dessins style lavis s'accordent bien à l'ambiance de ce monde un peu désincarné.
Très bon.

Le calligraphe japonais en mal d'inspiration rencontre dans un village retirée une fillette douée pour le dessin et la prend sous son aile pour l'emmener à la grande ville faire son apprentissage chez un de ses amis.
Ce voyage initiatique va profiter aux deux, le maître retrouvant son art au contact de la petite fille et 12 ans après, c'est l'inverse qui va se produire, le vieux maître permettant à sa disciple de retrouver confiance en son art.
Très beau récit lent et tout en nuance d'émotion mis en dessin dans le même ton avec des couleurs sépia tout en douceur.
Un agréable moment de lecture.

Thriller policier et politique dans une Europe fédérale futuriste où les robots ressemblent de plus en plus aux hommes au point d'apprendre les sentiments, ce manga sait maintenir le suspens et accroche le lecteur. De très bonnes idées qui interrogent sur ce qui définit l'humanité et qui arrivent à nous attacher à un robot tellement proche de nous avec ses lassitudes et ses envies de vacances.
De l'émotion dans une très bonne histoire, des dessins expressifs et lisibles, à suivre...

Très bonne surprise que ce Kick-Ass qui est plus qu'une parodie de super-héros, qui raconte également les émois d'un adolescents mal dans sa peau (pléonasme).
La violence passe grâce à un humour très second degré. C'est à la fois réaliste et irréel et les dessins très typés comics très colorés participent à la réussite de cette histoire originale.
Très distrayant, on a envie de la suite.

Quentin, gardien de cimetière, règne en despote sur ses morts en leur faisant croire qu'ils vont se décomposer au soleil. Mais comme dans la vrai vie, les opprimés finissent toujours pas se révolter, même s'ils doivent y sacrifier leur ... mort !
Curieuse histoire, où on retrouve des thèmes très "vivants" dans notre société, il y a donc de la réflexion, de la vie, et de l'humour (noir !)
Des dessins sympathiques qui savent éclairer la nuit, au total on peut se laisser tenter par la fréquentation de ces morts.

Une histoire de fille émouvante et prenante, avec la découverte de l'amour et de la jalousie chez deux adolescentes, pour qui la bi-sexualité semble aller de soi. Les dessins sont très épurés et participent à l'ambiance, mais il est difficile de reconnaître qui est qui, et avec les noms japonais difficiles à retenir pour qui n'a pas l'habitude, on a quelquefois du mal à suivre. Mais au final l'histoire étant simple, on s'y retrouve bien et ça ne casse pas trop le charme.
Bonne découverte.

Chinaman réfugié dans la montagne souffre de la solitude mais apprend le métier de trappeur. Il va se retrouver malgré lui après s'être pris d'amitié avec une petite fille mêler à une histoire de famille et contribuer à la réconciliation malgré le racisme des hommes de l'ouest.
Toujours cette ambiance western bien dessinée et ces histoires d'un dur au grand cœur qui donne des leçons d'humanité à ces blancs qui se prennent pour la race supérieure. Une façon originale de traiter le western.

Chinaman réfugié dans la montagne souffre de la solitude mais apprend le métier de trappeur. Il va se retrouver malgré lui après s'être pris d'amitié avec une petite fille mêler à une histoire de famille et contribuer à la réconciliation malgré le racisme des hommes de l'ouest.
Toujours cette ambiance western bien dessinée et ces histoires d'un dur au grand cœur qui donne des leçons d'humanité à ces blancs qui se prennent pour la race supérieure. Une façon originale de traiter le western.

Cyan jeune photographe quitte sa petite ville de Grenade pour tenter de percer dans le milieu artistique de Barcelone. De déconvenues et petit boulots, elle va apprendre à regarder la vie et ses réalités (notamment la peur de l'étranger) pour trouver sa vérité dans les images et réussir sa première expo.
Raconté comme ça, ça fait pompeux mais en réalité le récit est plein de fraîcheur et assez léger malgré les sujets évoqués. Le dessin est également assez sympa proche du style manga, trop sommaire pour les décors.
Au total un album qui se laisse lire agréablement.

J'ai pris plaisir à lire cette chronique d'un village de nos cousins canadiens troublée par l'apparition d'un intellectuel cuisinier binoclard qui séduit par contraste toutes ces femmes ne connaissant que leurs rugueux bucherons. La guerre entre les sexes est savoureuse et l'histoire d'amour contrarié touchante. Au total c'est l'humanité qui en sort gagnante.
Un bon moment de lecture donc où on reconnait la touche "Loisel" même si c'est écrit à quatre mains.

Une histoire d'amour compliquée entre un chauffeur de taxi au noir mais musicien de cœur et une esthéticienne à domicile qui se révèle double car aimant la vie de bohème tout en cherchant la confort et la sécurité . Deux être qui vivent leur quotidien en rêvant à autre chose, et donc finissent par se heurter.
Est-ce crédible, pas forcément, mais c'est une histoire bien mise en image et lisible qui intrigue jusqu'au bout même si au final on en sort mitigé.

Une bd reprenant scrupuleusement le scénario d'un jeu de rôle classique avec le nain et le demi-elfe, les magiciens et les princesses bimbo, et la quête des documents qui pourront sauver le monde avec affrontement d'armées de monstres à trucider au passage et affrontement final avec le dragon, mais rien n'est encore fini et la suite au prochain épisode.
Les dessins sans être déshonorant ne sont pas éclatant, au total une histoire sans originalité qui se laisse lire mais sans plus, moyen.

Valérian est une série mythique que je n'ai fait que survoler car la science-fiction n'est pas mon genre préféré mais lire ses histoires a toujours été un agréable passe-temps. Donc la sortie d'un dernier album m'a semblé incontournable pour connaître le destin de nos héros. Il faut le lire comme ça, comme un long rappel des épisodes précédents et une revue des personnages et des mythes. Et la pirouette finale est amusante à défaut d'être très originale.
A lire donc comme une madeleine de Proust, un adieu à ce qui a bercé notre enfance. Merci les artistes.

Chronique touchante que celle de la trop courte vie de l'homme le plus grand du monde qui a su rester humble tout en dominant ses contemporains mais sachant relativiser en contemplant les étoiles. Une mention pour le père qui a su protéger son fils contre les médecins et les exploiteurs et sauvegarder sa mémoire.
Un récit tendre, juste et humain.

Aventures de vacances au camping pour nos trois copains et leur "indien" qui découvre le monde avec naïveté et humour, mais sans lourdeur. Ils leur arrivent tout ce qui arrivent à des copains de leur âge, mais c'est raconté de façon sympa et avec beaucoup de fraîcheur et le dessin de Joub participe à cette ambiance légère qui relate sans avoir l'air d'y toucher quelques questions de fond sur la vie en société.
Un moment de lecture agréable et un suspens à la fin pour nous donner envie de découvrir très vite la suite et la fin.

Les survivants de l'incendie de Moscou continuent leur course derrière l'armée napoléonienne en déroute à travers les étendues glacées et à la merci des cosaques. Mais pourront-ils échapper à la vindicte du peuple russe qui veut venger ses morts.
Récit toujours aussi cruel et réaliste, c'est à dire que les bons n'arrivent pas forcément au bout de l'histoire. Les dessins ont toujours la qualité Stalner et le récit est donc très lisible. On reste toutefois un peu sur sa faim car si l'hécatombe continue, on attend la chute avec impatience.

L'adolescence n'est pas un âge facile, notamment au Japon quand on se sent étouffer dans le conformisme et les uniformes de la vie de collège. On suit une tranche de vie de huit ados qui transcendent leur vie par une expérience extraordinaire de l'engloutissement de la ville sous les eaux à l'apprivoisement d'un bébé tornade, avant de se retrouver ensemble emporter par un tourbillon. Voudront-ils redescendre sur terre ?
Intéressantes ces histoires où on retrouve le besoin japonais mais qui nous touche aussi de sortir de la foule. Le dessin très précis est toujours trop petit dans un manga mais reste agréable.
Au total un bon moment de lecture et un manga qui peut se relire avec plaisir.