Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
Copyright © 1998-2025 Home Solutions
• CGU Site
• CGU Logiciel
• CGV
• Cookies
• Design by Home Solutions
Page générée le 10/01/2025 à 11:13:07 en 0.1419 sec
Un jeune homme au chômage va tomber amoureux d'une lycéenne qui ne va plus en cours. Jusque-là, tout va bien. En réalité, cela cache quelque chose de plus mystérieux.
Nous avons là un manga assez oppressant et atypique qu'il va falloir gérer. Cela ne sera pas à la portée de tous les lecteurs. A vrai dire, j'ai été assez mal à l'aise dès le départ. Il y a beaucoup d'interrogations que l'on se pose mais on finira par avoir des éléments de réponse au fil de la lecture. Là encore, on associe des personnages tellement différents mais qui finalement auront un lien très fort.
J'ai bien apprécié le dessin qui est net et précis et qui concourt à cette ambiance pesante sur fond de manipulation parasitaire. J'ai également bien aimé la mise en scène.
Le même mangaka avait scénarisé Derrière le ciel gris que je n'avais que peu apprécié malgré son potentiel. Là, c'est quand même un peu mieux malgré quelques longueurs et le fait de ne pas savoir où on va vraiment.
Au final, une lecture qui mérite sans doute le détour mais qui n'est pas exempte de défauts inhérents.
Une lycéenne doit prouver la valeur de sa vie, c'est vrai qu'on ne peut pas faire aussi plat comme entrée matière.
Sur la jaquette, on nous présente ce shojo comme le best one-shot de la Saint-Valentin 2017. Je dois dire que c'est très loin d'être le cas, à moins de vouloir rater cette journée spéciale des amoureux.
Le dessin est tout juste convenable et il n'apporte rien de particulier. L'édition est assez mal soignée avec un papier qui ne sera pas vraiment de qualité. Marre de ces mangas qui jaunissent assez vite.
Le thème concerne celui archi connu de la rédemption. Je n'ai pas été convaincu par le scénario, ni par la réaction des personnages face aux événements.
Nous avons également droit à un petit mot de la mangaka qui nous indique que c'est la première fois qu'elle publie un tome consacré à une seule et même histoire et qu'elle espère pouvoir un jour dessiner sa propre série en travaillant dur. J'adore ce concept de l'effort assez japonais dans la mentalité. On peut lui souhaiter mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir.
En ce qui me concerne, AHA est un groupe mythique pop norvégien des années 80 avec son célèbre "Take on me". Ici, cela sera non pas un beau Morten Harket mais un petit nain jovial et lubrique façon Game of thrones qui doit sauver le monde. Aha !
L'aventure se situe dans un monde imaginaire dominé par neuf peuples dont huit ont des apparences zoomorphiques issues de bêtes sauvages (crocodile, hippopotame, bélier, antilope, lézard...).
Par ailleurs, j'avais une appréhension face à l'assimilation d'information aussi complexe. Il y a une géographie des lieux assez détaillée un peu à la manière d'un Arleston pour la saga Lanfeust dont on sent quelques inspirations notamment pour la magie. Pour autant, cela s'est bien passé à la lecture. Cependant, c'est dommage de terminer sur un diptyque avec un univers aussi foisonnant. Est-ce pour une question de moyens?
J'avoue avoir beaucoup aimé ce graphisme semi-réaliste assez détaillé. Les décors sont pro-orientaux. La narration est très fluide. On ne s'ennuie pas une seule seconde. Bref, une bd qui offre de belle potentialité mais qui ne seront pas toutes exploitées faute de temps. C'est franchement dommage.
Le monde de Maliang est un conte assez gentillet qui bénéficie d'une qualité graphique assez remarquable à commencer par la colorisation. Il est vrai que cela s'adresse tout particulièrement à la jeunesse. On fait un voyage dans le Chine ancienne qui connaissait également des inégalités flagrantes.
Maliang est issu du petit peuple mais il possède des compétences indéniables comme celle de dessiner. Par la suite, la magie va l'aider à réaliser ses rêves. Pour autant, le pinceau va attirer bien des convoitises et nous voilà embarquer pour une grande aventure.
C'est un beau conte exotique qui ne manque pas d'attrait. La lecture est très facile en raison de la destination de son public. Cela introduit également de belles valeurs. Pas de risques pour nos enfants !
C’est un pendant de la série Golden City, où l’action se passe une vingtaine d’années avant.
Les dessins sont toujours aussi lumineux. En effet l’aspect graphique de Golden Cup reste donc fidèle à celui de Golden City. L’action est cependant plus diffuse car il n’y a pas un héros central charismatique. Daytona, le jeune adolescent pilote, manque de caractère dans sa grande naïveté. J’ai bien aimé malgré un a priori négatif sur la série dans la plupart des forums. C’est une aventure à suivre surtout pour son côté détente. Les bolides qui sont plutôt originaux sont assez bien dessinés.
Cependant, le second tome multiplie les personnages jusqu'à la caricature pour certains notamment le fou super riche qui dispose d'une base secrète à l'image des méchants des James Bond. C'est trop ! Le troisième tome, loin de sauver la donne, s'avère assez décevant. Le dessin reste néanmoins de qualité. Le quatrième opus ajoute un mystère notamment dans les dernières pages avec peut-être l'apparition d'un nouveau super-méchant. Cette ficelle scénaristique sera loin d'être suffisante.
"Golden Cup" reste dans le ton et l’univers de la série mère avec un graphisme tout aussi aéré et précis. De la bonne BD de divertissement sans prétention mais un peu vide. Il manque une véritable consistence et un scénario cohérent qui tient en haleine.
Le dessinateur avait signé pour 5 albums en croyant que c'était terminé. D'ailleurs dans le tome 4, il y a la fameuse phrase : suite et fin au prochain. Il n'en n'est rien et j'ai envie de dire: "il faudrait vous accorder un peu !" Bien que le dessinateur ait indiqué qu'il ne pouvait laisser la série inachevée, voilà que près de 5 ans sont passés depuis le dernier tome. Y-aura t'il une fin digne de ce nom ? On peut en douter. C'est l'une des rares séries où je regrette sincèrement mon achat.
Voilà , le dernier tome à savoir le 6 est enfin paru. Il sert juste à clore les deux sous-intrigues dont aucune ne se démarque véritablement du lot. On a senti un véritable essoufflement de la part du scénariste. Il a le mérite de vouloir donner une conclusion. En effet, la course se termine enfin. Peu d'originalité dans cette conclusion qui reste classique.
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 3/5 – Note Globale : 3.5/5
La bande dessinée permet également de rendre hommage, de se souvenir. Il est vrai que Malpasset est tombé dans l'oubli. C'est pourtant l'une des pires catastrophes meurtrières qu'a connu notre pays. Cela s'est passé à Fréjus et il y a eu 423 morts sans compter des dégâts matériels considérables.
En effet, beaucoup de gens ont perdu leurs maisons, leurs exploitations, leurs usines ce fameux 2 décembre 1959. Des millions de mètres cubes d'eau se sont déversés dans la vallée suite à un barrage mal construit pour des raisons d'économies. Pour autant, les responsabilités humaines ont été écartés lors des suites juridiques mais la bd ne fera pas état de cela.
On a droit à des témoignages qui se compilent les uns avec les autres dans une sobriété absolue et qui est voulue par les auteurs. C'est un documentaire de 144 pages. Il y a une certaine authenticité. C'est assez poignant par moment. On a l'impression que ces faits ont été oubliés de manière volontaires afin de passer à autre chose. Le général de Gaulle avait écrit lors de sa visite que Fréjus devait renaître.
Corbeyran montre un talent dans la composition de quelque chose de différent, loin de l'univers des Stryges. Quant à Horne, le dessin réaliste lui va bien. Cependant, malgré toutes les qualités de cette oeuvre dans le genre "devoir de mémoire", c'est assez monotone dans la construction. Certes, cette rigueur imposée permet de donner le ton juste. A travers les témoignages, on arrive à revivre cette catastrophe. On peut le prendre comme un avertissement contre toutes les catastrophes civiles futures.
Après une vague au début des années 2000, il semblerait qu'il y ait un désintérêt pour l'oeuvre de Jinjo Ito certes parfois malsaine. L'ambiance est toujours aussi menaçante et c'est de l'horreur sans gore.
Dans ce recueil, ce sont sept histoires que l'auteur Junji Ito nous livre avec une couverture horrifique en 3D. Elles ont pour thème la vengeance, mais il s'agit là de ces vengeances qui se fomentent avec le temps ou s'étalent sur une longue période...
Les 7 récits sont les suivants:
- La Fille perverse
- La Maison au déserteur
- Le Cœur d'un père
- Souvenirs
- Au fond de la ruelle
- Scénario amoureux
- En terre
Comme à chaque fois, il y a des récits qui sont plus forts que d'autres comme par exemple la fille perverse qui donne son titre à l'oeuvre. La différence par rapport à ces anciennes oeuvres est qu'il n'y aura point de monstruosité. L'élément fantastique semble être gommé. C'est plutôt le comportement déroutant des personnages qui dérange. Bref, un titre qui permet de découvrir un auteur accompli qui maîtrise les mécanismes du genre.
On a eu droit aux livres puis aux différents films qui sont récemment sortis sur les écrans. Voilà désormais la vie de cette célèbre créatrice de mode dans la bande dessinée.
Personnellement, j'ai beaucoup d'admiration pour cette femme qui partie de rien a réussi à bâtir un empire dans le monde de la mode et des parfums. Je l'aime car elle respecte la femme et ne la décore pas comme une gravure ce qui est l'apanage de tant de soi-disant créateurs qui devraient plutôt s'adonner à la peinture.
Cette bd est une biographie qui déroule tout le fil de sa vie dans la plus pure tradition. Il n'y aura pas de chichi: juste la sobriété qui fait l'élégance. On regrettera sans doute ce côté assez classique mais c'est la marque de fabrique de Mademoiselle. Toujours à contre-courant ce qui ne l'a pas empêché de passer de l'Abbaye à la Place Vendôme.
Cela reste malgré tout trop factuel pour moi car il manque ce supplément d'âme qui ferait toute la différence.
On suit la vie de trois femmes qui sont unies par la passion d'un boys band du style One Direction ou 2be3, Alliage ou World Apart. Elles ont pourtant passé l'âge pour ces conneries. Elles sont prêtes à tout pour obtenir des photos inédites ou des fringues usagées de leurs idoles. Et elles n'hésitent pas à se battre avec des pré-ados pour obtenir les meilleures places aux concerts du groupe. Presque pathétique !
On connait sans doute tous autour de soi un illuminé qui est fan d'un groupe et qui se lève à 4 heures du matin pour faire la queue devant la FNAC dans l'espoir de dégoter la meilleure place de concert ou d'acheter le dernier album qu'il gardera précieusement sous cellophane. J'avoue en connaître un spécimen qui se passionne pour un groupe qui a toujours été has been depuis 30 ans. J'aimerais bien qu'il lise cette bd pour réaliser ce qu'il perd. Il s'agit effectivement de combler une carence. La passion entraîne bien des tourments.
Pour le reste, j'ai bien aimé cette analyse sur un sujet peu abordé à savoir la vie d'un fan. Très intéressant que de suivre le parcours de ces trois amies qui vont connaître des destins différents. Attention au boy's band car cela peut nuire à la santé !
En lisant le guide du mauvais père, cela rassure sur le fait que l’on n’est pas aussi mauvais papa que cela au fond. C’est assez gentil et un peu puéril mais cela fait du bien de se divertir le soir après une dure journée de labeur.
J’aime bien le style d’écriture et de dessin de Guy Delisle. C’est la première fois que je lis une œuvre qui ne soit pas un documentaire sur un pays visité. Certes, c’est encore une fois autocentré autour de son expérience personnelle. Bon, en même temps, je doute qu’il ait fait le coup de la tronçonneuse à son fils.
Ce guide se lit très vite mais c’est agréable. Cela se décline en une série qui comporte à ce jour trois tomes. On retiendra que l’auteur n’est pas aussi mauvais père que cela et qu’être parent, c’est également être imparfait.
C’est le genre de bd qu’un homme (ou d’ailleurs également une femme) pourrait aisément repousser pour de multiples raisons faciles à comprendre. Nous sommes dans un milieu de garces parisiennes typiquement bobos qui aimeraient bien approfondir certaines relations sur un certain plan (pour rester correct). Mince, l’auteure est dans le lot ! Soit, faisons avec. Après tout, c’est juste une constatation. On pourra reprocher le côté trop léger et très superficiel de cet ouvrage. Mais pour une fois, je ne vais pas abonder dans cette direction. Oui, car il n’y a pas que one direction !
Certes, le côté bitch est assez exacerbé. Cependant, j’estime qu’il faut aller au-delà. Nous avons une œuvre d’aujourd’hui qui parle à certaines femmes du milieu branché de la capitale ou des grandes villes de province. Le gay de service ou la grand-mère ex-bitch bienveillante sont là pour nous rappeler le sens de certaines valeurs.
Il faudra cependant s’accrocher et évoluer au fur et à mesure pour voir la progression des personnages notamment de nos 3 desperate bitches. Le début fait un peu cliché mais la fin révèle d’autres choses intéressantes. C’est une chronique quelques fois amère sur l’amitié, le sexe, les sorties de jeunes filles décomplexées approchant la trentaine. Cela pourra paraître en décalage complet par rapport à la vie d’une autre frange de la population dans nos cités et banlieues. Cependant, la vie continue et la société est multiple.
On va dire que je me suis laissé séduire par cette bitch. C’est sympa à lire et c’est drôle et même parfois touchant. J’arrive également à saisir l’autodérision de Maureen Wingrove, plus connue sous le pseudonyme de Diglee. Un bon travail réalisé en tout cas sur les relations humaines. La girly attitude, quoi !
Qu’est-ce qui est plus fort que la haine du blanc ? L’amour du noir ? Dans une Amérique ségrégationniste et raciste, on pourrait le penser. Les faits pourraient apparaître tellement caricaturaux : le pauvre noir face à l’arrogance du riche WASP. Pourtant, cela correspondait à une certaine réalité qui a poussé les noirs à s’émanciper grâce au mouvement révolutionnaire des Black Panthers ou encore au militant non violent Martin Luther King. Les actions du KKK étaient intolérables d’autant que les membres de la police fermaient les yeux sur ces exactions.
Les dialogues entre le père et le fils sonnent faux au début. Il s’agit pour l’auteur d’expliquer la condition misérable des gens de couleurs. Par la suite, on ne comprend pas très bien les revirements incessants du père en faveur d’un fils révolté contre ce système et qui doit choisir entre la vie et la violence.
La boxe sera perçue comme une sorte de solution pour régler les comptes de manière presque pacifique. Les coups de poing légaux sont préférés aux bastonnades. Elle n’apparaîtra qu’au milieu de l’album avec une fin assez vite expédiée. Le scénario ne fait que reprendre les poncifs du genre sans aucune originalité.
Même si le message de paix me plaît beaucoup ainsi que les valeurs véhiculées, il faut reconnaître une certaine naïveté qui nuit aux propos de cette œuvre tellement généreuse. Les droits civiques ont évolué au point d’aboutir à l’élection de Barack Obama : tout un symbole !
Au final, c’est quand même un bel album dessiné en noir et blanc. Chapeau au dessinateur René Follet âgé de 83 ans, comme quoi !
Je connais juste Virginia Woolf de réputation. C'était une grande de la littérature anglaise du début du XXème siècle. Cette bd me permet de connaître sa vie faite de drames successifs. En effet, elle va perdre assez rapidement toutes les personnes qui lui sont proches: famille et amis. Elle sombrera dans une grave dépression qui la conduira au bord du désespoir un soir d'hiver de l'année 1941 alors qu'Hitler a envahi presque toute l'Europe. La célèbre Mylène Farmer a exprimé toute la mélancolie de cette vie au travers de l'une de ses chansons.
Cependant, cette femme hors du commun incarnait également le dynamisme. Elle a créé une maison d'édition et a rencontré les plus grands de ce monde comme Sigmund Freud et bien d'autres. Elle a fait progresser la cause féministe dans une Angleterre typiquement victorienne.
Le dessinateur Bernard Ciccolini parvient à relever le défi au niveau du dessin tant au niveau de la précision que des couleurs crépusculaires. Dans la même collection "Grands destins de femmes", il a également croqué Coco Chanel.
Encore une fois, cette biographie souffre d'un certain manque de profondeur car les faits ne sont qu'explorés par l'évocation. On n'a pas le temps de comprendre les événements charnières de sa vie et du coup, on reste sur notre faim.
J'ai beaucoup apprécié la démarche de cet auteur qui tente d'enseigner le dessin dans le milieu carcéral auprès de jeunes détenus encore mineurs. C'est plutôt courageux comme démarche. Par ailleurs, il décrit fort bien la situation désespérante que nous connaissons (manque de place dans les prisons, promiscuité...).
J'ai fait du droit et mon mémoire de DEA portait sur le milieu carcéral. Suite à cette expérience, j'ai fait parvenir avec les camarades de ma promo les livres et codes de droit dont nous ne nous servions plus. Cette initiative visait à permettre qu'ils puissent mieux se défendre devant la Justice en toute connaissance de cause. L'auteur Bast essaye également de transmettre quelque chose à ces jeunes délinquants.
Actuellement, notre société est très fermée sur ces questions et certains pensent que la prison est devenue un lieu de villégiature. Si le peuple avait le pouvoir, la peine de mort serait rétablie et même pour les enfants mineurs. L'heure est à l'extrême répression. Les faits divers comme une nouvelle fillette violée et tuée participe plutôt à la haine et la vengeance. Ces actes sont d'une barbarie sans nom. Cependant, toute société devrait avoir une certaine humanité dans les questions du traitement pénitencier. J'ai eu beaucoup d'admiration pour les parents d'une victime des attentats de Boston qui ont indiqué qu'il ne voulait pas que le coupable encourt la peine de mort. Ils ont tout compris.
Bref, cette bd s'inscrit dans cette mouvance humaniste. Cela pousse à une certaine réflexion qui est nécessaire sur les objectifs de la sanction et les moyens de les mettre en oeuvre en respectant tout simplement les droits de l'homme.
Je suis toujours preneur lorsque je lis des bds nous contant les actions de résistance durant l’occupation de la France par les nazis. Il y avait des personnes très courageuses qui se sont battues contre l’envahisseur et qui l’ont payé de leur vie pendant que d’autres collaboraient en déportant des juifs par exemple. Ceux qui réhabilitent le maréchal Pétain ne trouvent pas grâce à mes yeux. Je déteste les lâches, c’est comme cela.
Les résistants étaient composés de juifs, d’arméniens, de communistes de toutes nationalités. On se penchera surtout sur le destin de Marcel Rayman, un juif d’origine polonaise qui prendra les armes auprès de Missak Manoukian et d'autres résistants. Les allemands les ont arrêtés et les ont traités de terroristes sur une affiche rouge. Certes, ces actes de terreur visaient à créer la peur chez l’ennemi. On aura un aperçu de la condition des juifs dans cette France de l’occupation qui multipliait les rafles.
J’ai trouvé que le récit manquait un peu de cohérence sur ce qui a motivé Lucienne à trahir ce groupe de résistants ou comment ils fonctionnaient. Par ailleurs, le dessin reste trop minimaliste. Les détails manquent cruellement. Sur la forme, cela ne sera guère reluisant. Oui, c’est un peu froid.
Maintenant, à une époque où l’on oublie facilement, où l’on minimise (ce n’est qu’un détail de l’histoire) et où les extrêmes se développent, il est bon de se rappeler qui étaient les véritables patriotes et quelle a été la vie de la France sous l’occupation d’une nation fascisante.
On a tous connu au moins une rupture dans sa vie à moins de ne pas avoir franchi l’étape de la première rencontre ou d’être associable. Ce sont des moments qui font mal car on est victime d’un rejet après avoir connu l’extase. Ces moments peuvent entrainer la perte d’estime de soi ou pire encore la dépression. L’abandon n’est pas quelque chose de facile à vivre. Il faut savoir passer le cap de la souffrance post-rupture.
Nous avons droit à de petites histoires de rupture amoureuse. Chaque auteur fait son propre récit avec son style graphique. Par conséquent, nous avons une sorte de compilation. Certaines histoires sont dramatiques, d’autres sont sur un mode plus léger. Bref, il y a également des inégalités sur la qualité de ces 15 nouvelles avec certaines meilleures que d’autres.
C’est plutôt adressé à un public ado ou jeunes adultes qui se consoleront en observant le malheur des autres. La solitude est peut-être la meilleure alliée.
En conclusion, cela manque de saveur. Et puis comme le dit le dicton : une de perdue, dix de retrouvées ! Autre version : j’en donnerai 10 pour que tu reviennes !
Pourquoi je suis pas aux Maldives ? J'ai envie de lui répondre que les Maldives sont un état islamiste qui vient de rétablir la peine de mort pour les enfants mineurs avec une législation basée sur la charia ce qui est très respectable mais qui ne sera guère ma tasse de thé. A noter que dans le même genre de réjouissances, les femmes subissent le fouet lorsqu'elles ont des relations hors mariage (voir affaire de la femme de 16 ans fouettée en 2012, son compagnon écopant de 10 ans de prison).
J'ai encore envie de répondre que lorsqu'un jeune marié anglais en voyage de noce se fait dévorer par un requin blanc sur la plage la plus réputée du pays, l'office du tourisme indique avec véhémence qu'il s'est fait happer par une hélice alors même que le même requin avait déjà croqué un humain quelques jours avant sur les mêmes lieux. Non, les Maldives ne sont pas la destination paradisiaque que l'on croit à moins de fermer les yeux sur tous ces mauvais aspects qui ternissent son image. Pour rien au monde, je n'irais aux Maldives (et même si je gagnais un voyage gratuit).
Pour en revenir à la bd, elle se base sur un mode assez superficiel de la jeune femme branchée de la capitale. Elle ne souhaite pas faire de régime, fréquente les salles de sport, aime la mode et le shopping. Bref, une oeuvre destinée surtout aux femmes. C'est parfois drôle dans la caricature. Les contradictions de la gente féminine sont explorées sous leur moindre rapport. L'ensemble manque singulièrement d'originalité mais la lecture demeure agréable.
Beaucoup de rues en France portent le nom du Président Allende, surtout depuis le double septennat de François Mitterrand. Je ne connaissais pas précisément son histoire. Je savais qu'il était mort lors du coup d'état fomenté par le général Pinochet. C'était également le premier président marxiste à être parvenu au pouvoir par des élections. Il croyait en l'état de droit. Il allait en payer le prix. Cependant, sur le long terme, l'histoire lui a donné raison. J'ai une certaine admiration pour la manière dont il a agit.
Ce livre se concentre également sur le parcours de Carmen Castillo, une femme courageuse qui a été torturée par les militaires félons et son défunt mari Miguel Enriquez. On y voit également l'intervention de Régis Debray qui avait fait l'objet d'une autre bd que j'ai avisée il y a peu de temps (Cher Régis Debray). Je crois que personne ne pourra mettre en doute ce témoignage car le Chili est bien devenu une dictature où des milliers de personnes ont disparu sinon torturés.
J'ai bien aimé le propos car je m'intéresse à l'histoire de l'Amérique du Sud également. Le Chili est un pays qui a beaucoup souffert pendant les années du dictateur Pinochet que le président américain Nixon a mis en place. Il est vrai qu'à la mort de Pinochet, Margaret Thatcher ainsi qu'un des dirigeants du parti d'extrême droite française ont regretté sa mort pour le bien qu'il avait fait auprès de l'humanité en chassant le communisme. Quant à moi, je ne le regrette pas.
Quelque part, cela me rassure de lire une bd pareil où l'amour existe véritablement entre le chômeur et sa belle. En effet, je vois seulement autour de moi des belles qui ne sont intéressées que par le fric et les hommes d'argent et de pouvoir d'une laideur épouvantable.
Des caméras cachés ont été effectué pour démontrer des dragueurs qui n'avaient aucune chance avec les filles sauf s'ils étaient au bord d'une très belle voiture. Bien entendu, la cupidité peut être également en sens inverse.
Pour autant, le chômeur glande véritablement sans chercher un véritable emploi qui lui permettrait d'assurer le rôle protecteur dans sa famille. Il préfère jouer aux jeux vidéos. Il est clair que la valeur travail, il ne connaît pas. Alors, tout cela est bien gentil et c'est tourné à la dérision mais au fond, cela pose quand même un véritable problème.
Je plains véritablement cette jeune fille active qui est tombée sur un looser et qu'elle aime par dessus tout. Cependant, plus on avance, plus on découvre les personnages. Personne n'est blanc ou noir. On arrive à aimer le chômeur et trouver sa copine un peu dure. On peut passer du rire aux larmes surtout dans le second tome.
Au final, on passe un agréable moment de lecture. C'est sympathique et cela soulève quelques questions. C'est également et surtout drôle et frais.
J'ai été assez touché par le récit d'Hosni qui est malheureusement une descente aux enfers mais dans la rue. Le thème est celui de ceux qui perdent tout et qui se retrouve dans la rue à mendier.
Ces gens n'ont actuellement pas la côte car on dit que c'est de leur faute s'ils en sont arrivés là et qu'il faut travailler pour s'en sortir. Oui mais encore faut-il qu'il y ait du travail pour tout le monde. On pourra toujours rétorquer que certains chiffres évoquent le fait qu'un million d'emplois ne trouvent pas preneur faute de formation dans ces domaines particuliers. Mais bon, revenons à la bd avant que je m'égare de trop.
Je n'ai pas trop aimé le dessin, ni la colorisation. Pour autant, quand on est prit par une certaine forme d'émotion, on peut oublier la forme pendant un court instant. Le mode narratif occupe tout l'espace ne laissant que pas de réplique au personnage principal. C'est un choix assumé par l'auteur qui se concentre sur ce SDF lyonnais.
On retiendra beaucoup d'humanité dans ce personnage qu'on aurait envie d'aider. Un témoignage touchant.
Du même auteur, j'avais déjà avisé Post Mortem (Gallimard) ainsi que Tabula Rasa. L'auteur semble être un adepte des sociétés apocalyptique. Cependant, en l'occurrence, c'est son oeuvre la plus proche de la réalité. Il n'y a pas d'élément fantastique. Il imagine simplement une société répressive qui ferait voter une loi qui supprimerait l'auto-édition. Or, de jeunes rebelles se soulèvent contre l'ordre établi en multipliant des actions au nom de la liberté d'expression.
La liberté de la presse et celle d'édition est déjà contrôlée dans de nombreux pays. Il n'y a rien de nouveau sous les tropiques. Cependant, cette restriction toucherait en l'espèce notre pays.
J'aurais envie de dire qu'il faut respecter la loi. Si le peuple élit des députés qui font des lois, c'est le principe même de la démocratie. Certes, toutes les lois ne sont pas bonnes mais qui a le droit de le dire ? Une minorité ? Dans ce cas, on tomberait inévitablement sous la dictature d'une minorité. Il faut savoir ce que l'on veut. La démocratie n'est qu'un leurre.
Pour autant, l'auteur souhaite nous faire passer un message d'attention. Dans cette société, une loi révise les conditions d'interpellation. On peut détenir une personne jusqu'à deux mois sans l'intervention d'un avocat. La propagande indique "aidez-nous à vous protéger". De nos jours, un sondage démontre que la majorité des français est prêt à sacrifier des libertés individuelles pour avoir à la place une société mieux sécurisée. Bref, on y va vers cette anticipation. Blackbird n'est qu'un avertissement certes louable.
Quand une série a du succès, il y a nécessairement l'apparition de spin-off. J'avais avisé il y a quelques mois L'Attaque des Titans un peu dans l'indifférence générale alors que cette série cartonne véritablement au Japon et en Occident (40 millions d'exemplaires dans le monde pour les chiffres d'août 2014). Il faut dire que c'est diablement efficace.
Ce dérivé nous permet d'en savoir un peu plus sur l'origine des Titans 70 ans avant la série originale. Le récit raconte le combat mené par l’humanité pour reconquérir son territoire, en éclaircissant les mystères liés à l’apparition des Titans. Pour autant, on n'en saura pas beaucoup plus.
J'aime beaucoup l'atmosphère et l'univers de cette série sans être fan. Il faut le lire pour comprendre pourquoi c'est un succès. Passer à côté par snobisme est un mépris au manga actuel. Il faut vivre avec son temps !
Les titans sont une sorte de zombie géant ce qui peut expliquer le succès dans la même veine que Walking Dead. Les séquences d'action sont de grande intensité. A noter que le premier tome démarre très lentement mais que cela s'accélère par la suite.
Pour ménager le suspense quant aux éléments dévoilés, je conseille de lire d'abord lire l'attaque des titans avant before.
J'aime beaucoup cet auteur et ce qu'il fait (Sumato, Betty Blues, Le jardin d'hiver, Mélodie au crépuscule...). Il est vrai que cela faisait un bon bout de temps que je n'avais pas lu une oeuvre signée par lui. On retrouve toujours la même poésie, une sorte de douceur de vivre malgré l'adversité et le monde hostile qui entourent ses personnages animaliers.
Là, ils doivent affronter le désert. La tristesse et l'émotion sont pour une fois totalement absentes. Cela verse plus dans l'humour et une forme d'absurdité mais que j'ai bien intégrés. Je regrette un peu une fin un peu en queue de poisson.
Cependant, dans son ensemble, c'est toujours un plaisir de retrouver un univers exotique et décalé. J'ai également ri par moment, ce qui constitue un exploit. Au niveau graphique, c'est un must grâce à la technique et l'inventivité. Bref, j'aime cette saveur coco.
On est toujours frappé par le dessin de Florence Magnin. Ses traits incarnent la douceur. C’est véritablement magnifique pour les yeux. Le danger viendrait sans doute d’une certaine infantilisation du graphisme. Pour autant et je dirais, pour une fois, nous avons un récit plus mâture que les précédentes œuvres. La beauté côtoie également des dessins effrayants, voire démoniaques. L’auteure ne nous avait pas habitués à cela et c’est ce qui surprend d’un premier abord.
J’ai entendu dernièrement une théorie assez intéressante pour expliquer pourquoi des adultes avaient refusé de grandir dans leur tête et restaient de grands enfants (le fameux syndrome Peter Pan). Bref, ils sont émotionnellement immatures. Oui, c’est comme une espèce de protection face à un monde de plus en plus dur et stressant. Or, cette œuvre me rappelle cela surtout avec la thématique des masques.
Cette ambivalence semble assez bien fonctionner mais cela ne me convainc pas réellement. Bref, au niveau graphique, je donne la note maximale. Cependant, au niveau du scénario, il n’y a pas cette inventivité qu’on attend pour faire la différence. Les contes et les légendes populaires pour nous raconter, le temps d’un été, le séjour enchanté d’une fillette de 11 ans où la réalité se mêle au fantastique et vice versa. J’ai vu mieux comme parcours initiatique. Le classicisme restera de mise.
Elle s'appelait Tomoji. Elle n'avait pas 3 ans quand elle perdit son père. Elle n'avait pas 9 ans quand sa mère l'abandonna avec sa petite soeur qui mourut quelques temps plus tard. C'est sa grand-mère qui l'éleva au milieu de la campagne.
Pour une fois, Jiro Taniguchi nous brosse le portrait d'une femme courageuse qui n'hésite pas à se retrousser les manches pour travailler et affronter les difficultés de la vie. Son bonheur va arriver quand on lui impose un mariage avec un homme qu'elle va aimer.
La trame est très classique. C'est un récit très simple voire banal qui s'écoule au fil des années. Il manque vraisemblablement une certaine épaisseur au personnage dont la psychologie n'est qu'effleurée. La chronologie semble tout vampiriser. On est loin des sommets atteint par Quartier lointain ou Le Journal de mon père.
Cependant, on retrouve toujours cette même douceur de vivre qui fait la marque des mangas de Taniguchi. Les planches sont toujours de haute qualité. Il manque juste un peu de piquant. C'est trop vertueux dans une vision totalement bien-pensante. On sait que la réalité est fort différente.
Je ne verrai pas Okinawa : faut-il en faire tout un drame ? L'idée est assez singulière. Notre auteure est coincée dans un aéroport japonais pour une question de durée de son visa touristique. C'est une critique féroce de la bureaucratie japonaise qui accepte les immigrants au compte-goutte. A l'inverse, nous voyons déferler une horde de touristes japonais notamment dans notre pays. Les rapports du Japon avec les étrangers demeurent assez ambigus.
Maintenant, notre auteure semble comparer ce qu'elle a vécu avec le 1984 de George Orwell. C'est là qu'elle exagère car il y a des Etats autrement plus difficiles d'accès que le Japon sur la planète. Que dirait-elle de vendre Fraise et Chocolat en Arabie Saoudite ou de se promener avec à l'aéroport de Riyad ? Bref, c'est simplement une anecdote personnelle montée en épingle !
Au niveau du dessin, il y a de réels progrès depuis que j'avais avisé le sensuel et troublant Angora qui fut remarqué en son temps par la critique. J'avoue bien aimer la rondeur de son trait ainsi que la tête du personnage de Chenda. On arrive à ressentir toutes les expressions du personnage. Il y a de l'humour, de la tolérance et de la légèreté.
Pour les lecteurs les plus chastes qui ont été outrés par ses deux volumes de Fraise et Chocolat, il n'y aura pas ici la moindre scène de sexe traité avec crudité mais non sans candeur. Est-ce un plus ? Incroyable tout de même qu'une même personne puisse produire deux oeuvres si différentes.
Magnifique ! Il n'y a pas d'autres mots pour qualifier l'impitoyable Soliman ! Bon, il a fait assassiner ses propres enfants en les décapitant par peur de perdre le trône de cet empire qu'il a si difficilement bâti. Il a quand même pris soin d'épargner le plus bête de ses fils, un ivrogne notoire.
C'était un grand conquérant qui se faisait respecter en mettant les villes à feu et à sang. Il savait également faire des alliances notamment avec le Shah d'Iran ou avec les Habsbourg. Quelque fois, il ne respectait pas les traités de paix en envahissant l'Occident pour prendre Vienne par exemple. Magnifique, je vous dis ! N'a t'il pas construit un magnifique mausolée pour la femme qu'il aimait et qu'il a perdue ?
Les dessins sont parfois également magnifiques. On pourra admirer la mosquée de Süleymaniye dans toute sa splendeur. Fort heureusement, l'architecte a échappé au châtiment divin.
Sa puissance et ses richesses au point que les princes européens le surnommaient le Magnifique. Ses ennemis reconnaissaient l’ordre et la justice qu’il faisait régner dans ses états grâce à l’instauration du kanun, un code civil, qui lui valut le surnom de Législateur en Orient. Il faut dire que son empire s'étirait de la Hongrie à l'Irak, de la mer rouge à Tunis, de la mer Noire à la Méditerranée. Il était incontournable.
Bref, cette bd est utile pour faire connaissance avec ce sultan de l'Empire Ottoman. Magnifique, je vous dis.
C'est toujours bien quand des artistes s'engagent pour des causes d'utilité publique. 35 millions de personnes sont séropositives dans le monde. Une personne est contaminée toutes les 6 secondes. L'abîme ne cesse de se creuser... Jusqu'à quand ? Bref, il faut se mobiliser.
Je ne connais pas la plupart des artistes qui ont fait un dessin ou une planche. On peut dire que ce ne sont pas les plus populaires qui se sont engagés à l'exception notable de Cabu qui n'a pas épargné le Pape pour ses positions. C'est toujours mieux que rien !
Sur la forme, il y a différents thèmes: l'urgence, la discrimination, les traitements, la prévention et l'information, l"épidémie.
Ce genre d'action n'est pas la première sur le support de la bd qui peut faire passer des messages de prévention. On se souvient tous de "Jo" en 1991 par Derib. Bref, il faut sans doute continuer le combat pour faire reculer cette maladie.
Il faut aimer le chocolat pour dévorer cette bd. On n’en ressort pas indemne c’est-à-dire avec quelques kilos en plus. Il faut être également assez gourmand ce qui est un très vilain défaut d’après les tenants de la mode anorexique qui possède quelques adeptes parmi la population. J’ai eu l’occasion de visiter il y a peu de temps le musée du chocolat. Je voue une véritable passion pour le chocolat mais du côté de la dégustation entre les ganaches et les pralinés.
J’ai bien aimé le style graphique qui fait assez contemporain. Par ailleurs, on ne s’ennuie jamais. Il y a comme une bonne humeur assez communicative. C’est un voyage gourmand dans un atelier parisien à savoir celui d’un artisan Jacques Guénin. Cependant, il est également question de visiter des plantations de cacao au Pérou. Le chocolat n’aura plus de secret ! C’est ponctué de délicieuses recettes que j’ai données à mon épouse.
A la lecture de cette bd, on se rend compte que les pâtissiers exercent un charme fou sur les femmes. Je ne le savais pas. Le chocolat les rend totalement folles. Pour ceux qui sont en quête de reconversion professionnelle, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Certes, cela risque de devenir à l’avenir une denrée rare.
En conclusion, nous avons là un ouvrage sympathique. Sitôt la lecture terminée, j’ai dévoré toute une tablette. Un mot : fondant !
Dans cet ouvrage, il y a à boire et à manger ! La cuisine n'est malheureusement pas ma tasse de thé. J'apprécie énormément la gastronomie. En fait, je suis très gourmand et j'ai la chance de vivre avec une excellente cuisinière.
En outre, cette lecture m'a paru assez ennuyeuse malgré l'humour et l'inventivité de l'auteur. Cela ressemble réellement à un livre de recettes de cuisine. Mon épouse en a une entière bibliothèque. Je sais quand même à quoi cela ressemble !
Avoir des bons tuyaux pour déjeuner à Budapest ou à Venise, cela peut toujours servir. C'est une bd en somme assez utilitaire. Pour le café, je suis en parfait désaccord avec l'auteur et sa cafetière italienne. Je ne changerais pour rien au monde ma machine Nespresso. Bref, des conseils que l'on peut suivre ou pas.
Intrinsèquement, c'est un ouvrage assez original et bourré d'humour (voir les dix commandements de la raclette). J'ai cependant préféré En cuisine avec Alain Passard ou encore très récemment Les Secrets du chocolat. L'univers de la gastronomie n'en finit pas de produire encore et encore. Attention tout de même à l'indigestion !
Au début de ma lecture, j'avoue ne pas avoir apprécié cet humour suédois qui est très subtil. Par la suite, j'ai adhéré à cette excentricité et cette autodérision mais ce n'est pas l'humour que je préfère. Au final, il y a une certaine fraîcheur à la lecture. Normal, car la Suède est un pays nordique.
Ces chroniques nous permettent de connaître un peu mieux la Suède. C'est un pays que j'aimerais bien visiter pour la douceur de vivre. La Suède est l'un des rares pays de l'Union européenne à ne pas avoir subi de plein fouet la crise mondiale de 2008, et est encore l’un des rares pays de l’UE qui respecte ses engagements en matière de finances publiques. Son déficit et sa dette publique sont limités, résultat d’une grande rigueur de la gestion publique depuis la crise des années 90. Un bel exemple à suivre ?
Certes, il y a également des travers qui nous sont dévoilés par l'auteur de manière très humoristique et parfois décalée. J'avoue avoir apprécié l'épisode sur le syndrome de Stockholm. Et puis il y a tous ces clichés que l'auteur nous démonte assez malicieusement. Bref, derrière ce pays si souvent montré en exemple, il y a quelques failles.
Ces chroniques suédoises sont à découvrir avec un regard amusé.
Quand je pense au fils du soleil, ce n’est pas au roman de Jack London mais plutôt au jeune Esteban des mystérieuses cités d’or. Mais bon, le roman a été écrit bien avant cette série animée : en 1912. Cela date !
De l’auteur de roman, on se souvient plutôt de l’appel de la forêt ou de Croc-Blanc. Juste pour la petite histoire, il a également écrit la fille des neiges. Pour autant, c’était un grand voyageur et le Pacifique l’attirait incontestablement. C’est une véritable histoire de mer avec une ambiance tropicale des plus réussie.
L’écriture est à l’ancienne et cela s’est ressenti. Les auteurs ont certainement voulu respecter l’oeuvre originale. Le déclic n’a pas eu lieu tout de suite mais un peu progressivement. La seconde partie est d’ailleurs excellente après un démarrage difficile.
Je retiendrai surtout la tragique histoire d’amour plus que l’intrigante vente aux enchères de perles. Quoiqu’il en soit, on sera happé aussi bien par la vague que par ce récit.
3 minutes, c'est le temps qu'il faut pour accorder son tempo pour la rencontre de sa vie. Bref, c'est peu de choses mais cela peut se jouer à la minute près. Faut-il nécessairement compter sur le hasard des rencontres? Quelquefois, il faut aller plus loin comme prendre des risques par exemple.
C'est une belle histoire que celui de raconter la chronique d'une rencontre avant le début de la relation amoureuse. C'est ce mécanisme qui se met en place qui est décortiqué par l'auteur et en cela réside une certaine originalité de cette chronique sentimentale.
Le point faible de cette bd est le dessin qui m'a paru assez brouillon et imprécis au point de ne pas distinguer les personnages féminins principaux ce qui entraîne de la confusion. Par ailleurs, il y a une certaine légèreté qui nous fait pas ressentir les choses de manière plus approfondie ou passionnelle.
On passe néanmoins un bon moment de lecture. C'est le principal.
Avant les anges de la téléréalité, il y avait les Angel Wings qui combattaient pour notre liberté au milieu de la jungle birmane. Il y a un côté très glamour dans cette série qui débute. Il faut dire que Yann nous a habitués à cela depuis Pin-up. Cependant, les femmes vont jouer cette fois-ci dans la cour des grands.
En effet, notre héroïne est une aviatrice qui doit se rendre en Chine et traverser par conséquent la chaîne himalayenne contrôlée par les japs. Il y a également un côté Bob Morane qui m’a plu. Cerise sur le gâteau, cela s’inspire d’une unité ayant réellement existé mais dont l’action est un peu passé inaperçu au milieu de la Seconde Guerre Mondiale.
Par ailleurs, le dessin est de toute beauté non seulement au niveau des zincs, mais également des décors et des personnages. C’est assez rare pour le souligner. Je considère que Romain Hugault est l’un des meilleurs dessinateurs de sa génération. Les planches sont réellement de toute beauté.
Alors même si l’intrigue demeure d’un grand clacissisme, il y a toute une ambiance particulière qui m’a séduit du premier abord. On s’embarque assez facilement pour une aventure passionnante.
Je m'attendais à autre chose en lisant cette BD et j'ai plutôt été surpris par le résultat de cette enquête menée par des journalistes indépendants.
Je me rappelle m'être une fois fait allumer sur ce forum pour avoir dit que la bombe atomique larguée sur Hiroshima fut un mal nécessaire afin d'arrêter la Seconde Guerre Mondiale en économisant 3 millions de vie. J'avais provoqué la fureur et la colère de certains internautes qui se rangeaient aux côtés du Japon impérialiste ayant provoqué et perdu cette guerre. Les américains nous ont délivré par deux fois du joug du Kaiser puis de celui d'Hitler. Je ne cache pas avoir de l'admiration pour ce peuple malgré toutes les critiques et les erreurs également commises au nom de la liberté démocratique.
Cette BD pose une bonne question : pourquoi le Japon essaye de comparer Hiroshima avec l'Holocauste tout en occultant les massacres de Nankin ? Pour rappel, pendant les six semaines que dure le massacre de Nankin, des centaines de milliers de civils et de soldats désarmés sont assassinés et entre 20 000 et 80 000 femmes et enfants sont violés par les soldats de l'armée impériale japonaise. A la fin de la guerre, il y a un déni total de ce qui s'est passé. Les livres d'histoire n'en parlent pas. Ce reportage se concentre sur la vision qu'ont les japonais de leur propre histoire.
Bref, je commence un peu à comprendre la position chinoise quant à la controverse sur le sanctuaire Yasukuni. Par ailleurs, cette BD m'a également ouvert les yeux sur l'activité de l'extrême-droite nippone ainsi que sur une jeunesse complètement infantilisée qui ignore ce qu'est la Shoah. Bref, Anne Frank a permis aux japonais de découvrir l'histoire mais c'est également un moyen détourné de reconnaître leur part de responsabilité. J'avais jusqu'ici une toute autre vision du pays du soleil levant, celui d'un peuple pacifiste ayant tourné le dos à ses démons. Or, ce n'est pas tout à fait le cas...
Au final, un documentaire riche et véritablement instructif sur un sujet qui divise.
Au vu du titre et sachant que le sujet traitait de la guerre d’Algérie, je supposais que la trahison venait du côté des Français après le célèbre « je vous ai compris » du Président de Gaulle. En effet, en accordant l’indépendance à l’Algérie, on a laissé se faire massacrer des milliers d’européens et provoquer le retour d’au moins un million de personnes (pied-noir, harkis…). Cela sera d’ailleurs évoqué dans cette bd : je n’invente rien. L’auteur Fawzi Brachemi avait 13 ans au moment des faits mais est doté d’une extraordinaire maturité politique.
Mais non, je me trompais car la trahison concerne en fait le côté algérien et ceux qui ont mené cette guerre et qui se sont détruits dans une lutte fratricide pour le pouvoir. Souvent, avec les révolutions ou les guerres qui entrainent un changement de régime, cela se termine par un homme fort qui finit par prendre le pouvoir de force par un coup d’état. On se souvient de Napoléon après la révolution française. Plus récemment, le printemps arabe a abouti à ce résultat dans certains pays touchés.
C’est ce qui va arriver à l’Algérie en 1965 où le colonel Boumédiène, ministre de la défense, renverse le gouvernement de son allié Ben Bella pour devenir président de la république jusqu’en 1978. Le mot république est souvent galvaudé car c’est tout sauf une république ! Ben Bella n’a pas vu monter le danger. La bd se penche surtout sur la crise de l’été 1962 qui nous est racontée dans les moindres détails. Il aurait été intéressant de poursuivre jusqu’en 1965 au moment de l’arrestation de Ben Bella où l’on découvre dans sa chambre la rondelette somme de deux milliards d'anciens francs en pièces d'or et devises étrangères.
A noter également que Boumédienne est connu pour avoir nationalisé les entreprises d’hydrocarbures. L'Algérie de Boumediène influence le jeune colonel libyen Mouammar Kadhafi et le vice-président irakien Saddam Hussein, qui nationalisent à leur tour le secteur des hydrocarbures, provoquant à l'occasion le premier choc pétrolier survenu en 1973. De nos jours, c’est un proche de Boumediène qui dirige l’Algérie et qui détient le record de longévité à la tête du pays. Son dernier score électoral lors du 4ème mandat est de 81.53% alors que le précédent était de 90%. Oui, c’est bien un régime républicain me dit-on. Les républicains, c’est à la mode !
J’ai véritablement de la peine pour ce peuple qui a dû lutter farouchement pour obtenir son indépendance après 132 années d’occupation française. Une fois acquise, c’est la descente aux enfers avec par la suite une terrible guerre civile. Cette bd nous permet de suivre également une famille restée sur place. Devant ce déchainement de violence, le père dira : ils sont devenus fous. Il a tout résumé et on comprend mieux l’amertume de ce peuple avide de liberté et de prospérité. Je pense comme l’auteur que ce peuple méritait d’avoir des dirigeants à la hauteur. C’est malheureusement le cas dans d’autres pays. Bref, une bd qui apporte un certain regard sur l'histoire de l'Algérie.
Toulouse-Lautrec a été un grand peintre français ayant fréquenté le Paris de Montmartre où on s’amusait beaucoup. Il est mort à 36 ans suite à ses excès. On pourrait le trouver sympathique et cela sera le cas dans cette BD retraçant une aventure policière mettant en scène un petit groupe de joyeux lurons dont le fameux Oscar Wilde en exil à Paris pour fuir la perfide Albion en proie à un procès concernant ses penchants. Oui, on pourrait fermer les yeux sur les excentricités de cet jet-set avant l’heure.
Il est vrai que Montmartre constituait l'un des centres majeurs de ces lieux de rencontre entre ces intellectuels et artistes. Oui, une sorte de culture des élites. Je comprends également ce désir de profiter de la vie au maximum, tant qu’on le peut encore car les années avenirs sont incertaines.
Cette BD m’aura permis de découvrir un peintre que je ne connaissais pas mis à part son nom. Il avait des problèmes de santé et une infirmité qui se traduisait par une taille très petite (1m52 pour être précis). Il avait néanmoins du talent car il fut reconnu de son vivant par ses pairs. Son mode de vie était la bohème parisienne de la fin du XIXème siècle bien qu'il fut issu d'une famille de nobles.
Cet album retrace d’ailleurs toute cette atmosphère à la perfection. Les auteurs ont d'ailleurs mis l'accent sur l'entourage du peintre plutôt que sur lui pour y décrire son univers. On y croisera la célèbre Goulue par exemple qui donnera naissance à l'un des tableaux les plus célèbres sur le Moulin-Rouge. Finalement, on n'apprendra que peu de choses sur le peintre lui-même et c'est bien dommage.
Cependant, le scénariste a essayé d’introduire une affaire de meurtre et d’enlèvement pour le moins curieuse afin d’introduire le peintre. C’est assez maladroit car le résultat n’est pas assez probant à mon humble avis. Mais qu’importe le flacon, pourvu qu’on est l’ivresse ? A voir pour se faire une idée de l'époque mais pas du peintre.
Quels sont les évènements relatés dans cette bd ? Il s’agit de l’affaire de Plogoff une charmante petite commune située en Bretagne au bord de la mer à l’extrémité de la pointe du raz. L'affaire de Plogoff désigne le projet d'installation d'une bonne centrale nucléaire sur cette commune. Ce projet va entrainer la mobilisation de toute une population entre 1975 et 1981. Les manifestations ont abouti finalement à son abandon.
En effet, en mai 1981, François Mitterrand est élu président de la république et le nouveau gouvernement socialiste décide l'abandon du projet. C’est notamment grâce à cet homme providentiel que les habitants de ce charmant village d’irrésistible breton ont mis fin à l’occupation des forces impériales de l’ordre giscardien. N’oublions pas que ce dernier avait déclaré en 1978 qu’aucune centrale ne serait construite sans l’accord des habitants : un mensonge de plus de la part de nos gouvernants.
Le dessin ne brillera pas par sa beauté graphique du fait d’un très simple et de l’absence de couleurs. Ce n’est pas là où l’accent a été mis dans ce documentaire. J’aurais sans doute aimé plus de neutralité journalistique. La maîtrise de l’énergie nucléaire permettra sans doute à l’homme de conquérir un jour l’espace. Non, nous avons droit juste à une opposition systématique sans explication, sans donner la parole à ceux qui souhaitent fournir de l’électricité à la plus grande partie de la population. On agite les peurs d’un big one en Bretagne et d’un raz de marée engloutissant une centrale nucléaire à l’image de ce qui s’est produit au Japon à Fukushima. Le fait de penser qu’un avion pourrait percuter un tel édifice est également un anachronisme au milieu de ces insouciantes années 70.
Maintenant, ce qui me plaît, c’est quand un peuple dit non. Il faut respecter sa parole et non imposer le projet sous d’autres formes plus pernicieuses. On se souvient tous du déni de démocratie en contraignant la France à s'intégrer à l'Europe en 2006 au traité de Lisbonne malgré le non massif au référendum. C’est l’exemple qui m’est venu à l’esprit au moment où la Grèce a dit non. Bref, l’objet de cette bd militante est de démontrer comment une mobilisation populaire pouvait venir à bout d’un projet imposé à coup d’hélicoptères de l’armée et de véhicules blindés. C’est clair qu’il fallait bien cela contre la bretonne et l’orphelin car ils sont coriaces ces gens-là.
Autre chose de juste : la dérision des enquêtes d’utilité publique qui ne sont en fait qu’un leurre aboutissant toujours au même résultat. On sent bien qu’il y a tout un semblant de démocratie. C’est une réflexion bien juste dont j’ai personnellement fais les frais très récemment. Tout peut se construire à côté de chez soi. Le nucléaire s’est développé en France contre l’approbation des populations car l’objectif était l’indépendance énergétique du pays après la crise pétrolière de 1973. La raison d’état contre de simples individus.
Plogoff, c’est une bataille féroce gagnée par le peuple soucieux de son environnement. Cela force l’admiration. Une bd reportage qui nous restitue l’ambiance de cette époque.
L'auteur joue clairement sur notre corde sensible en mettant en scène une jolie petite fille ne dépassant pas 10 ans qui est victime d'un racket de la part d'un black des cités. Cela entraîne un sentiment de vengeance contre la racaille. Certes, le tout est concocté de façon mi-poétique, mi-onirique. Le message est suffisamment bien enrobé.
Cette fille refusera dans un second temps de donner ce qui est son bien personnel. La réaction sera alors fort violente. Elle sera obligée de lutter contre les démons de la mort dans un combat qui durera au moins 100 pages. L'intrigue sera d'ailleurs fort basique en manquant un peu d'épaisseur.
J'aurais eu envie de dire à cette petit fille que la vie est plus importante que la possession d'un bien matériel mais il est manifestement trop tard. Certes, je ne suis absolument pas du côté de l'agresseur fauché qui n'a trouvé que ce moyen pour subsister. Absolument pas. Ce qu'il a fait est ignoble et hideux. Personnellement, je n'ai jamais donné de portable à mes enfants lorsqu'ils avaient moins de 10 ans. Cela attire tout de même les convoitises. Devons-nous pour autant restreindre nos libertés ? Dans une société de forte croissance pour tout le monde, ce genre d'événements tragiques arriverait sans doute beaucoup moins souvent.
Cette oeuvre est particulièrement sombre. Graphiquement, je n'ai rien à redire. Cela se lit vite car il n'y a pas de dialogue ou de narration et c'est un album d'images en mouvement. Non, c'est le fond qui me chagrine un peu. Je sais que cela correspond à la réalité mais on ne va pas plus loin dans l'analyse. Je ne me suis pas senti à l'aise avec cela.
Dans la collection grands destins de femmes, j'ai lu Coco Chanel et Virginia Woolf. A titre de comparaison, je peux dire que cet ouvrage me paraît le plus abouti. Il est vrai que je ne connaissais rien de la vie d'Hannah Arendt et que cela a donc été une petite découverte.
C'est une femme intelligente, indépendante et vivante qui a beaucoup voyagé et rencontré les principaux philosophes et écrivains de notre temps. Elle a dû fuir l'Allemagne nazie. Elle est d'ailleurs l'une des premières à avoir aussi bien analysé la pensée totalitaire en mettant par exemple en parallèle nazisme et communisme à une époque où la comparaison était inconcevable pour beaucoup. J'ai beaucoup apprécié ces diverses analyses comme le fait de déclarer que ne pas penser est certainement le plus dangereux.
Cet ouvrage est fort bien documenté et on ne s'ennuiera pas à cette lecture. Sur la forme, cela manque un peu d'aération graphique avec des cases bien trop petites et chargées. Sur le fond, il est passionnant de découvrir le destin d'une femme aussi controversée.
Goya n'était pas un homme particulièrement sympathique. Il n'a pas hésité à tuer le chien de sa nièce qui aboyait un peu trop en le noyant dans le puits de la belle résidence familiale. Bref, une ordure de la pire espèce dont on admire aujourd'hui les tableaux à travers le monde en louant son art et son génie. Je n'ai que mépris pour cet assassin d'animaux et ses tableaux ne m'intéressent guère. Tout n'est que violence et vanité.
Voilà, le cadre étant fixé, on suit la tranche de vie la plus obscure de ce peintre qui dessinera le fameux Saturne dévorant ses fils. Les peintures noires s'arrachent partout dans le monde car elles font figure de précurseur du romantisme. Il est clair que l'humeur de cet artiste avait une influence considérable sur ses oeuvres.
La bd joue d'ailleurs sur une variation de couleur assez sombres. Elle ne se concentre pas tellement sur les techniques de peinture mais nous montre l'homme tel qu'il l'était. Visiblement, la colère était sa muse.
Si on fait abstraction du monstre, c'est une oeuvre à découvrir pour connaître le premier des artistes engagés. Un album néanmoins très sombre et sans concession.
Xavier Coste est un jeune auteur de 25 ans que je suis depuis son fameux Egon Schiele et surtout son Rimbaud l'indésirable. Il réalise une bd un peu différente du portrait d'artiste célèbre en s'inspirant de faits réels mais romancés. Bien que cela ne soit pas numéroté, on peut supposer qu'il s'agit d'une série ou d'un diptyque. En tout les cas, cela appelle une suite.
Cela commence par les inondations parisiennes de 1910 qui donnent lieu à un braquage qui tourne mal. Le début est plutôt lourd avec une narration assez pesante puis petit à petit, on se laisse guider par cette histoire d'amour. Oui, au-delà du cambriolage de cette banque américaine, il y a le récit d'Agatha et d'Eddie. Ce dernier va d'ailleurs se sacrifier pour la belle qui ne sera pas très reconnaissante une fois l'argent en poche. On se demande pourquoi.
Bon, assez parlé de nos deux protagonistes qui partent un peu à la dérive ! Concentrons-nous sur la bd et rien que la bd pour en découvrir toute la substance. Il y a de très belles planches qui font de Paris une cité lacustre à la vénitienne. C'est presque irréel mais tellement réaliste.
J'ai aussi beaucoup aimé les décors de la jungle guyanaise et des îles sauvages au milieu des Caraïbes. Le style graphique est un mélange de classicisme et de modernité avec une certaine audace des cases qui concourt au dynamisme de l'ensemble.
Au final, une sorte de Bonnie and Clyde à l'ancienne avec un auteur qui exploite un beau potentiel. A suivre bien évidemment !
Une bd reportage assez utile pour comprendre les enjeux liés au gaz de schiste aux USA et en France. C'est assez complet et les réflexions menées vont assez loin. Il faut tout de même bien suivre le raisonnement. Il faut juste savoir que la France est le premier pays au monde à avoir interdit officiellement la technique de la fracturation hydraulique et non le gaz de schiste. Si on trouve une autre technique, on pourra exploiter cette ressource énergétique.
Pour ma part, j'étais plutôt favorable à l'introduction du gaz de schiste car je voyais une indépendance énergétique et des milliers d'emplois à la clé. Cependant, j'ai changé progressivement d'avis sans que mes deux principaux arguments ne soient totalement ébranlés. Cette bd aura fini par me convaincre en trouvant des contre-arguments convaincants. Pour autant, on pourra regretter un certain parti pris et un manque d'explications dans ce qui peut être néfaste pour l'environnement. Le lien de causalité n'est souvent pas établi mais supposé.
Cela va même un peu plus loin car ce livre décrit précisément les nouveaux enjeux géopolitiques mondiaux. Quand on sait que le pétrole a déjà provoqué bien des guerres, on ne peut qu'être attentif à l'évolution de l'exploitation du gaz de schiste. En tout cas, un bon travail d'investigation journalistique.
C'est une bd documentaire qui part d'une simple réflexion de l'auteur passionné de reggae : pourquoi cette musique fait-elle si souvent référence au judaïsme ? Y a t'il un lien entre la culture rasta et les juifs d'Israël ? Cette question existentielle va le conduire en Ethiopie à Addis-Abeba mais également à New-York dans une enquête plutôt passionnante.
Il faut dire que c'est un sujet pas très courant sur une quête identitaire. L'auteur est déjà connu pour son ouvrage Nous n'irons pas voir Auschwitz avec pour thème le retour aux racines. Il poursuit sur sa lancée dans une bd qui oscille entre autofiction et documentaire avec une absence remarquée d'émotions.
Le lecteur que je suis a appris beaucoup sur l'évolution et l'histoire des juifs africains. Je ne savais pas non plus que c'était les cheveux longs qui provoquaient des éruptions acnéiques. Ceci dit, l'auteur n'a pas choisi la facilité. On peut se perdre dans les détails et les multiples interlocuteurs qui guident les interviews réalisées par l'auteur. Il faut dire qu'il y a derrière une violente polémique puisque les rastas sont d'origine chrétienne et vouent un culte à l'empereur Aïlé Sélassié 1er.
Tout part à cause des analogies entre les peuples noirs et juifs qui ont souffert de l'holocauste et de l'esclavage. Du coup, l'auteur part dans une quête voulant absolument trouver des liens qui n'existent probablement pas. Il faudra s'accrocher à cette lecture pour ne pas en perdre le fil. Au final, c'est intéressant mais sans doute pas convaincant.
Faut-il laver son linge sale qu’en famille ? C’est Napoléon qui l’a suggéré en parlant des conflits qui l’opposaient à ses frères et sœurs. Pour autant, Pascal Rabaté et Sébastien Gnaedig titrent leur œuvre le linge sale alors que nous avons en face une famille assez unie. Ayant lu ce récit, je m’interroge sur la pertinence de ce titre pour arriver à la conclusion qu’il est inapproprié. Je sais que généralement le lecteur ne se pose pas ce genre de question préférant intégrer directement la donnée.
Ce récit est en fait un polar qui part du principe qu’un condamné pour double meurtre sort de prison pour bonne conduite et s’apprête à récidiver pour tuer toute une famille du gamin à la grand-mère en n’oubliant pas le couple adultérin de l’époque. Certes, c’est une famille de neu-neu respirant la France profonde mais tout de même. Là encore, je m’interroge sur le postulat que cela implique et je peux dire que cela fait peur. Mais bien entendu, on peut encore faire abstraction.
Maintenant, le récit est plutôt bien construit et nous mettra en haleine jusqu’à la fin bien qu’on ne s’attachera à aucun des protagonistes à moins d’avoir l’état d’esprit bidochon ou sérial-killer. Mais bon, passons encore.
Une bd très intéressante pour découvrir les coins perdus des environs de Cholet. C’est passionnant à souhait: non, je rigole à l’image de cette comédie très cynique voire pathétique par moment. Les auteurs ont bien entendu fait exprès de grossir le trait. Le final réservera là encore des surprises par une petite pirouette scénaristique. Bref, les histoires de tromperie finissent mal en générale.
Il n'y a rien de vraiment très original dans cette Agence Quanta mis à part le fait de pouvoir se payer un voyage dans le temps comme un riche milliardaire se payerait un petit tour dans l'espace.
Le dessin ainsi que l'esprit est proche d'une série à succès intitulée Seuls. Cependant, on trouve ici beaucoup de fraîcheur ainsi qu'un peu d'humour. J'ai adoré le passage de l'héroïne qui débarque dans sa bulle spatio-temporelle dans la salle de bain du Sofatel pendant qu'un homme libidineux très puissant se prélasse. Il y a de ces pointes d'humour qui mettent tout de suite de bonne humeur. La lecture a été très agréable.
Par ailleurs, au niveau du thème, c'est une critique à peine voilée de la société du tourisme de masse. 25 millions de touristes en 1950 pour bientôt un milliard. Quelle planète laisseront-nous derrière nous ?
Le second tome offre une vraie fin tout en laissant le champ libre pour se construire en série. On verra bien ce que le futur nous réserve.
C'est un diptyque assez triste sur le vagabondage. La rue devient presque un personnage à part où Fox peut se réfugier. Cependant, en cas de grand froid, c'est beaucoup plus difficile pour lui.
Le dessin fait très enfantin alors que le sujet est plutôt délicat. Ce n'est pas une lecture à conseiller aux enfants. Il faudrait pourtant leur expliquer ce qu'est un sans domicile fixe et pourquoi il en est arrivé là.
Fox n'a décidément pas sa place dans cette société. A travers ses yeux, on voit la réaction de la société qui est sans pitié, ni compassion. A son tour, il plonge dans les excès de l'alcool ou de la violence. Bref, le vrai cercle vicieux.
Le récit peut apparaître comme assez cynique mais il y a une certaine sensibilité. Cela laisse tout de même un goût assez amer : celui de ne pas pouvoir faire grand chose. Le second tome est une véritable descente aux enfers qui nous entraîne dans ce que la précarité peut offrir de pire.
Il est vrai qu'il y a eu de nombreuses bd qui ont traité sur le sujet de la première Guerre Mondiale à en friser l'indigestion. Il faut dire qu'on se commémore le centenaire de la grande guerre afin de rendre hommage à ces soldats qui se sont battus pour sauver la patrie. On retient que c'est la guerre qui a été la plus meurtrière pour les Français de toute son histoire. On se souvient de ces cinq terribles années qui ont marqué à tout jamais notre territoire.
Voilà un épisode assez méconnu car en Septembre 1914, la France aurait pu perdre la guerre et Paris a été à deux doigts d'être conquise. Il aura fallu le courage d'un homme, le général Gallieni, pour empêcher cette défaite presque inéluctable. On a magnifié le généralissime Joffre alors qu'on se rend compte qu'il n'était qu'un vulgaire stratège et surtout un pleutre à l'image de ce gouvernement ayant fuit la capitale pour s'installer à Bordeaux. Il était surtout jaloux du talent et de la clairvoyance de celui qui fut son chef et qui lui a pourtant laissé sa place.
Oui, j'ai aimé ce nouvel éclairage qui me paraît nécessaire pour bien comprendre ce qui a fait basculer le cours de la guerre. Malheureusement, Joffre est resté au commandement suprême pour le plus grand malheur de ses soldats qui ont été sacrifiés sur les terribles champs de bataille, à commencer par Verdun.
Cette bd se termine comme un goût inachevé où l'on ne verra pas forcément les taxis de la Marne faire office de transporteurs sur le champ de bataille afin de sauver la capitale car l'objectif était plutôt de nous présenter le prélude à cet événement marquant. Cette manœuvre inédite dans son ampleur eut une réelle portée psychologique sur la population, l'épopée devenant rapidement un symbole d'unité et de solidarité nationale.
C'est un album témoignage pour nous dire que la Résistance de l'armée française, ce n'était pas que des français de l'intérieur mais également des soldats indigènes qui se sont sacrifiés pour lutter contre le nazisme. L'album va au-delà pour nous dire qu'il s'agissait également de femmes, de gens de toute nationalité et même des allemands, des italiens ou des espagnols ayant fui leur régime totalitaire.
Jack Lang signe une belle préface en sa qualité de Président de l'institut arabe en reconnaissant un important travail de recherche mémoriel dans cette BD qui lui donne un intérêt historique et fait d'elle un véritable outil pédagogique. C'est la vérité et il faut sans doute le dire aux jeunes générations. La résistance avait ainsi plusieurs visages et pas que celui façonné par le Général de Gaulle, loin de là !
Au rayon des critiques, je dirai que la narration est parfois pesante et qu'on passe de la fin de la guerre à un retour sur le conflit dans une construction un peu illogique mais thématique. En prime, à la fin de l'ouvrage, le lecteur trouvera un véritable cahier historique avec des photos et des explications bien utiles.
A la fin du récit, on nous dit sans doute à juste titre que cet ennemi qui a été vaincu était parfaitement identifiable mais qu'aujourd'hui, il reparaît sous d'autres formes qu'on appelle intolérance, amalgame, xénophobie ou racisme. Ces résistants qui ont combattu contre la barbarie et l'injustice étaient capables de voir l'être humain généreux et courageux qu'il soit noir, juif ou chrétien. Oui, juste un être humain.
J'ai bien aimé cette bd humoristique sur les idées reçues. C'est une bonne idée que de démonter certaines idées que nous avons acceptées comme acquises. Ainsi sur la palette des idées reçues, j'ai pu apprendre que la forêt amazonienne n'est pas le poumon de la terre et qu'on ne voit pas la muraille de Chine depuis la Lune.
Autre bonne nouvelle : je peux mettre des plantes vertes dans ma chambre à coucher car elles ne prennent pas toute l'oxygène contrairement à la croyance populaire durablement ancrée. Et puis, je peux également me passer des épinards soi-disant riche en fer. Après, il y a certaines idées que je savais fausses comme la boite noire des avions ou la découverte de l'Amérique.
J'ai apprécié l'inventivité de cette bd et ses points de chutes particulièrement bien trouvés. C'est une lecture assez légères avec de nombreux clins d'oeil. Les auteurs ont pris un malin plaisir à décortiquer les fausses idées. Certes, on rit mais on s'instruit également. Et non, Molière n'est pas mort sur scène alors qu'il jouait le malade imaginaire.
Martin Luther King avait dit qu'au bout du compte, on ne se souviendra pas des mots de nos ennemis mais du silence de nos amis. C'était sans doute prémonitoire. Ce titre très remarqué aux USA lors de sa sortie nous raconte un événement ayant eu lieu pendant le mouvement des droits civiques à Houston au Texas en 1967.
On va s'intéresser au quotidien d'une famille blanche dont le père est journaliste cameraman et un des organisateurs black du mouvement en pleine émergence. Le récit ne décollera véritablement que dans sa dernière partie. Le dessin me fait penser à celui de Will Eisner dont j'aime bien la patte.
Au final, c'est un témoignage assez poignant et authentique de ce que fut ce long et difficile combat pour l'égalité des droits entre tous les hommes aux Etats-Unis.
Il y a deux façons de réagir par rapport à cette pièce de théâtre à succès de l'écrivain mahorais.
La première est l'indignation par rapport à un sujet sacré qui fait une véritable offense à la religion. Ce qui est moqué là a valu pour moins que cela de sanglants attentats dans notre pays il y a quelques mois. Pas d'amalgame. Nos chances pour la France n'apprécieraient pas. Inutile de souffler sur les braises. Il est question d'un cadi qui cache en réalité des capotes sous son turban car il aimait bien avoir une cinquième femme. On ne rigole pas avec la religion. Sic.
La seconde réaction à l'opposé serait de rire de cette comédie corrosive qui aborde avec une certaine légèreté et fantaisie les thèmes suivants dans la société de Mayotte rattachée à la République : la place de la femme, la polygamie, le voile, la contraception. Ainsi, on apprendra qu'à Mayotte, 60% de la population a moins de 20 ans et que les écoles sont surpeuplées. Par ailleurs, le SIDA progresse. Cette oeuvre semble dénoncer l'hypocrisie dont font preuve ces religieux. La dérision est accentuée par un dessin à la Gotlib.
Il faut savoir que cette île de l’océan Indien est le plus musulman des départements français. Entre l’école laïque et la mosquée, la majorité des habitants pratiquent leur religion en accord avec les lois de la République. Tolérance et respect de chacun semblent être la règle sur cette île. Pour que l’île devienne un département français, les Mahorais ont quand même dû faire quelques concessions avec leurs traditions et se couler dans le moule de la laïcité. L’âge légal du mariage a été relevé à 18 ans et la polygamie a été interdite en 2004. Bref, cette bd nous en apprend beaucoup sur le 101ème département français.
Les aventures d'un homme insomniaque et d'une jeune femme soporifique. L'homme n'est pas seulement insomniaque mais également amnésique. C'est le mythe revisité à l'envers de la belle au bois dormant qui devient une sorcière barbante. Bref, l'idée paraît assez séduisante et originale.
Pour autant, le début de cette lecture m'a paru très long, trop décalé et un brin ennuyeuse. Puis, à un moment donné, le jeu devient plus dramatique et le récit devient mystérieux quant au passé de cet homme. Il y a également un peu de poésie dans l'air.
Le dessin est dans la droite ligne de ce qui m'avait déjà séduit dans Un léger bruit dans le moteur. J'avoue qu'il est bluffant par son semi-réalisme. Et puis, toutes ces couleurs qui apportent de la profondeur à l'ensemble.
Au final, les dormants resteront bien éveillés pour la lecture de cette oeuvre singulière.
La guerre de 14-18 n'en finit pas de se raconter en bd dans le cadre de la commémoration du Centenaire de la Première Guerre mondiale. Il faut entretenir le devoir de mémoire vis à vis des jeunes générations afin qu'une telle guerre ne puisse plus être envisageable. Et pourtant, l'histoire n'est qu'un éternelle recommencement...
J'ai bien aimé cette trilogie sur le destin de ces trois frères avec leurs trois amis qui vont se battre pour le pays et qui vont perdre beaucoup de choses. Ils partent se battre la fleur au fusil en espérant revenir pour le temps des moissons. Cependant, la fameuse faucheuse des moissons n'est pas très loin.
Il y a des passages qui n'ont pas été crédibles comme ce mariage qui a lieu dans la journée même du 1er août 1914. Et puis, cette action nous les présentant en 1908 alors qu'ils n'avaient que 10 ans à peine. 6 ans après, ils ne pouvaient pas être mobilisables n'ayant pas atteint les 18 ans requis. Par ailleurs, les vêtements portés font assez modernes. Bref, le genre de petits détails anachroniques qui tuent...
Pour autant, il y a tout de même l'Histoire qui a été respectée dans ses grandes lignes. Le procédé narratif est intéressant de même que cette scène d'introduction. J'ai bien aimé le dessin assez naïf au début et qui prend au fil des tomes un peu plus de consistance et de noirceur. A noter également qu'une plus grande rigueur historique à été respectée dans les deuxième et troisième tome par les auteurs.
Par la suite, on retrouvera ce qui a fait de cette guerre une sale guerre : la peur et la lâcheté, l'enfer des tranchées, les soldats sacrifiés inutilement par des généraux peu scrupuleux, les mutineries... L'ennemi du poilu n'est pas le boche mais le gradé !
Au final, on retiendra un récit assez romanesque qui se conclura dans les larmes et le sang.
Une lecture de plus sur la Première Guerre Mondiale qui n'en finit pas de faire couler beaucoup d'encre et de couleur après avoir fait couler le sang.
On se penchera sur le sort de deux innocents qui furent fusillés pour l'exemple. Le contexte est celui de la débâcle en Lorraine des armées du XVème corps composé essentiellement de soldats provençaux. Au lieu de porter la responsabilité de leur maladresse tactiques, les généraux ont préféré faire porter le chapeau aux soldats méridionaux connus soi-disant pour leur lâcheté et leur fanfaronnade. Dans la réalité non fantasmée, ils ont envoyé les soldats à l'assaut sans soutien de l'artillerie. Les obus allemands ne les ont pas manqué. A noter qu'il y a plusieurs passages qui sont strictement similaires à ceux que j'ai lu tout récemment dans Les Taxis de la Marne.
Le généralissime Joffre a été très attaqué à juste titre dans Les Taxis de la Marne. On se rend compte avec ce nouvel épisode qu'il était un véritable as pour se dédouaner des défaites en faisant porter la faute sur de valeureux soldats. En ce qui me concerne, j'aurais fait enlever de tous le pays les statues de ce général qui ne méritait que le même sort que Pétain pour avoir causé des milliers de morts. Or, il a eu droit à des funérailles nationales suivi d'éloges sur son action. Quelque fois, l'Histoire juge très mal. C'est un chef de guerre réellement médiocre doublé d'être un imposteur. Ce nouvel épisode va en tout cas dans ce sens et j'y souscris aisément devant les faits.
Bref, un album qui relate encore un fait oublié et qui nous fait prendre conscience de la valeur des hommes.
Qui savait que des communards en exil avaient trouvé refuse dans l'Ouest américain pour construire à Dallas une cité utopique sous l'égide d'un maire d'origine française? Visiblement, ce récit est tiré de faits véridiques mais largement romancés.
Au début, on est en pleine répression organisé par le bon Monsieur Thiers qui fit plus de 20000 morts dans le Paris révolté de 1871. On croise par exemple les peintres Renoir et Courbet. Par la suite, on va nager en plein western jusqu'à croiser Géronimo. Bref, c'est un étrange melting-pot.
Le récit est assez linéaire malgré un long flash-back. Il va arriver des tas de choses à notre héros qui va finalement retourner sur ses traces à l'occasion de l'exposition universelle de Paris en 1900. Ce n'est guère original comme approche mais cela se laisse lire assez facilement.
C'est tout de même assez intéressant de revenir sur un épisode passionnant et largement occulté de l'histoire de la conquête de l'Ouest évoquant ces français qui avaient fondé une communauté libertaire au Texas. Depuis, nous savons que Dallas et le Texas, c'est plutôt conservateur.
A la fin de l'ouvrage, il y a un dossier constitué de certaines preuves historiques pour appuyer le cadre de ce récit.
C'est 3.5 étoiles que je décerne à cette série qui pourrait être déclarée d'utilité publique. En effet, trop de gens se laissent avoir dans un moment de faiblesse par ces balivernes qu'apportent ces hommes charismatiques.
On est d'ailleurs très vite happée par cette histoire. Le début est assez difficile à supporter avec cet enfant qui voit sa famille se détruire dans la religion. Oui, en ce qui me concerne, les religions quelles qu'elles soient devraient être interdites. Il y aurait sans doute alors moins de guerre dans le monde et moins d'attentats. Mais bon, il faut avoir la foi : c'est ce qu'on nous rabat à longueur de journée. La véritable liberté, c'est de faire ce que l'on souhaite sans précepte religieux mais tout en gardant des préceptes moraux.
J'ai bien aimé Charisma car il met en avant les processus de manipulation mentale. Dommage que le dernier volume ne soit pas tout à fait à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre d'une série qui avait si bien commencé. En effet, certains rebondissements pourront apparaître comme assez pathétiques.
L'expédition met en scène des légionnaires romains installés en Egypte qui décident de traverser le grand désert pour découvrir de nouvelles civilisations inconnues pouvant leur apporter des richesses. Rome avait en effet une grande soif d'or. L'idée est assez intéressante dans son principe. J'ai lu récemment une étude sérieuse qui indiquait qu'une légion de soldats romains s'étaient perdus jusqu'aux confins de la Chine. Il est dès lors possible qu'une autre ait pu rejoindre les territoires de l'Afrique Centrale. Cela demeure qu'une théorie jusqu'à preuve du contraire.
Il est dommage que le dessin soit si noirci qu'on ne distingue à peine les détails avec une mise en couleur assez terne pour couronner le tout. Par ailleurs, certains passages comme l'engagement des dix mercenaires m'ont paru interminables. Quand le récit commence à devenir intéressant après une bonne introduction, c'est déjà la fin. on se rend compte qu'il ne s'est pas passé grand chose. Je serai quand même très curieux de voir la suite car cela s'inscrit dans le cadre de ces aventures exotiques assez prenantes.
Le second tome nous entraîne dans cette Afrique mystérieuse où le danger guette. Beaucoup y perdront la vie parmi les légionnaires romains. Cet épisode est également marqué par le thème des dissensions internes. Je regrette également que des visages sont aussi ressemblants ce qui entraine un peu de confusion. C'est un plaisir que de découvrir une civilisation noire riche et puissante qui a pourtant été en marge de l'Histoire. Bref, une aventure de bonne facture.
J’aime bien le synopsis qui nous dit que ce titre est un jeu de bataille implacable qui oscille entre Gantz et Battle Royale. Cela s’appelle faire diversion ou tourner autour du pot. Cela ne trompera pas les connaisseurs : c’est une copie ou variante de King's Game avec l’utilisation du même procédé : le portable téléphonique. On s’étonnera après que je n’en possède point. Pas de portable, pas de jeu mortel de type fight club.
Maintenant, après lecture, je dois dire que j’ai bien aimé malgré l’absence d’originalité. C’est assez efficace avec un graphisme moderne impeccable. On est vite pris par ce jeu de terreur avec ce scénario haletant. Il y a une quasi-absence de temps mort. Nous avons là une bonne trame avec des rebondissements percutants.
J’ai l’impression que c’est même une version un peu améliorée de King's Game. On avait reproché à ce dernier titre l’absence des adultes et de la police devant l’amoncellement de ces tueries. Or, en l’occurrence, la police est bien présente mais un peu inefficace à vrai dire. Les erreurs de King’s Game ont été corrigées pour donner plus de crédibilité à ce récit horrifique.
Ne nous y trompons pas : les morts sont réellement horribles. On s’étonne que les meurtriers tuent des journalistes en direct pour tout balancer sur le net car ils filment depuis leur téléphone portable. C’est un genre de lecture que je n’aimerais pas que mon ado lise. L’influence peut être assez néfaste. J’ai été dégouté par cet excès de violence et de corps trucidés voire découpés. On est sans doute allé trop loin dans ce domaine. Oui, cela ne fera pas dans la dentelle !
Depuis que la terre existe, 99% des espèces ayant existé à l’origine ont disparu. Bientôt, cela sera le tour de l’homme.
J'ai bien aimé ce manga de philosophie qui nous fait découvrir la pensée de Confucius. Ce n'est point religieux mais plutôt universel. On s'aperçoit que 2500 ans après, ce guide est toujours d'actualité malgré un monde qui bouge et pas que dans le bon sens. Les scènes d'introduction liées aux attentats du World Trade Center sont là pour nous le rappeler.
L'angle d'approche est celui d'une classe avec des élèves. Survient un professeur remplaçant déguisé en vache qui va faire la morale à ses élèves. Elle va avoir une grande influence sur la vie de certains de ses élèves. L'une ne vient plus en cours après un drame familial, l'autre est un peu dissipé, le dernier est le fils du directeur-adjoint qui semble régira sa vie. Je regrette juste cette approche d'humour un peu absurde que de transformer un professeur en vache. Ils apprécieront !
La mise en scène peut apparaître comme assez artificielle mais le but est de nous montrer des exemples précis de l'application des préceptes de Confucius. Le résultat est plutôt réussi même si c'est au prix d'avaler de nombreux clichés. Ces citations appellent véritablement à la réflexion. On regrettera juste une certaine forme de redondance.
J'ai été assez impressionné par le fait que ces maximes malgré leur ancienneté restent d'une modernité impressionnante. Confucius est un maître à penser et sa pensée ne peut avoir qu'un effet bénéfique sur l'homme du XXIème siècle. A lire sans modération par conséquent d'autant que c'est assez rare de retrouver cela en manga.
Quand on a la malchance de naître dans un pays sans avenir pour sa jeunesse, que fait-on ? Les plus courageux qui n’ont rien à perdre n’hésiteront pas à fuir le pays en question pour aller dans des pays plus riches. L’auteur qui est marocain d’origine nous livre sa biographie.
En effet, il a tenté de gagner clandestinement l’Europe en passant par les Canaries, actuelle possession de l’Espagne. Du moins, il n’avait pas vraiment le choix. Les passeurs ont pris une petite embarcation pour relier les îles situées à 150 km des côtes marocaines. Cependant, les choses ne se passeront pas aussi bien une fois sur place. Il connaîtra la faim, les conditions inhumaines dans lesquelles ils sont logés, la peur, l'angoisse à tout instant d'être pris, ou de mourir comme malheureusement l'actualité nous le démontre…
C’est bien le problème de l’immigration qui est évoqué : la dure vérité sur l’immigration clandestine. Je ne blâme pas ce jeune qui essaye par tous les moyens de pouvoir vivre le rêve européen. Il y aura un retour au pays qui sera une véritable prise de conscience qui permettra à notre futur auteur d’être reconnu internationalement. Bref, une success story suite à une traversée périlleuse, arrestation, évasion, prison, expulsion mais surtout le périple d’un homme libre.
Ce récit autobiographique m’a touché par sa simplicité et sa sobriété. Il y a un réalisme sans tomber dans le sensationnalisme. L’auteur réussi à éviter tous les écueils. C’est un beau témoignage sur la traversée d’un clandestin avec cette rage de survivre. On découvre surtout le point de vue d’un clandestin ce qui nous permet de mieux comprendre ce phénomène au-delà d’une réflexion basique d’un rejet. Derrière le terme « clandestin » se cache une véritable aventure humaine faite de difficultés et de rêves. Bref, j’ai aimé l’authenticité de ce récit à travers une approche assez originale que je vous laisserais le soin de découvrir.
Toujours dans la collection grands destins de femmes, je continue mon exploration de ces grandes figures qui ont marqué l'Humanité. C'est le tour de Françoise Dolto, la grande psychanalyste pour enfants avant Claude Halmos. Le talent, la détermination, l'engagement : tout ce qui fait que leur oeuvre soit exemplaire.
J'ai bien aimé la manière de traiter cette biographie en s'intéressant à la petite enfance de celle qui va révolutionner la psychanalyse moderne en la matière. Françoise Dolto a le talent pour s'adresser directement aux enfants, animée par la certitude qu'un enfant qui comprend mieux grandit mieux et se développe mieux. L'humour et la tendresse sont pour elle des outils pédagogiques.
On se focalise sur une période donnée pour nous faire comprendre les ressorts de la personne en devenir. En l'occurrence, c'est une belle réussite. Par exemple, c'est en posant de nombreuses questions à sa nourrice que Dolto a développé dès son plus jeune âge à l’égard des adultes une certaine méfiance quant à leurs enseignements. Cela amènera à un processus intellectuel de façon à changer les choses en profondeur avec le succès que l'on connaît malgré ses détracteurs.
J’aurais bien aimé rencontrer ce professeur Eiji lorsque j’étais un adolescent allant au collège ou au lycée. En effet, ce dernier est un professeur plutôt bienveillant vis-à-vis de ses élèves et de ses collègues. Il est clair qu’on rencontre peu ce genre de personnes dans l’Education Nationale et on peut toujours rêver d’un monde idéal. On pourrait rétorquer que c’est un peu une version idéalisée de ce que doit être un professeur pour peu que sa mission aille plus loin que d’enseigner une matière. Ce dernier s’occupe activement de ses élèves même dans sa vie privée pour héberger par exemple celle qui subit des attouchements de la part de son beau-père. Bref, il y a un grand côté protecteur, voire même éducateur.
Le lecteur va également avoir une accumulation de situations de ce genre pour décrire la jeunesse nippone. J’ai été plus que surpris par certaines situations qui me semblent improbables. Si un élève me pointe un revolver et essaye par la suite de me découper avec un couteau après que j’aie passé allègrement l’éponge et subi les foudres du parent mécontent et du directeur moralisateur, je ne le prendrais pas sous mon aile. Mais bon, c’est un côté sado-maso qu’il nous faudra accepter.
Ceci dit, on est pris dans la tourmente des événements autour de la vie bien agitée de ce professeur pas comme les autres. En dix volumes, cela se laisse lire.
La Seiho Men's School a été imaginé par une femme auteure qui a fantasmé sur la concentration des plus beaux mecs au monde. C'est clair que cela a l'apparence du yaoi mais sans l'être puisque l'apparition d'une femme pourrait créer des émeutes.
Je vais être assez indulgent dans ma notation malgré des imperfections ici et là. C'est léger et cela reste divertissant. L'essentiel est sauvé. Par ailleurs, l'humour est omniprésent sans tomber dans la lourdeur ou la fadeur des clichés. C'est un plus d'autant que l'ensemble demeure très dynamique au fil des 8 tomes.
Au rayon de ce qui peut énerver, cela fait la seconde fois dans un manga cette semaine que je relève qu'il y a un jugement qui ait opéré par l'un des protagonistes sur des chaussettes ou un sous-vêtements à bas prix acheté dans un supermarché. Bref, celle qui porte des collants aussi cheap devrait aller les acheter plus cher dans un magasin de luxe et cela relève sa côte. C'est une pensée que je trouve détestable à l'heure de la crise qu frappe des millions de gens à travers le monde.
Par ailleurs, on ne saura pas pourquoi cet établissement scolaire est coupé du monde et pourquoi on y a enfermé uniquement des garçons comme à Alcatraz. Oui, pourquoi ?
Un mot sur le dessin pour dire qu'il est assez élégant. Les personnages sont réellement beaux. On sent une sensibilité très féminine dans un monde d'hommes. C'est très curieux comme manga. Cela mérite une découverte.
On oscille avec cette lecture entre la vie intime d'une jeune femme au coeur encore meurtri par l'abandon de sa mère et l'absence du père et le livre de recettes pour gourmet.
J'ai l'impression que la gastronomie est à la mode depuis un certain Le Gourmet solitaire de Jiro Tanaguchi. L'oenologie connaît également son heure de gloire entre Les Gouttes de Dieu et Sommelier. Bref, le manga se met à nous livrer tous les petits secrets de la gastronomie en revenant à la simplicité saine d'un monde rustique.
La maman d'Ichiko lui avait dit jadis cette phrase que j'ai notamment retenue : "la cuisine est le miroir de ton âme. Fais attention... sinon tu vas te brûler !". Il ne s'agit pas de rater sa confiture !
Cette série va peut-être un peu plus loin que les bds que j'ai évoqué car elle réussie la symbiose entre la nature et la cuisine. Ainsi la confiture de goumi, la sauce Worcester, le riz aux noix ou les marrons glacés n'auront plus de secret pour vous. Je ne peux également m'empêcher de repenser au chef d'oeuvre animée des Studios Pixar qu'est Ratatouille car la démarche demeure la même.
Chaque chapitre regorge d'anecdotes plaisantes qui sentent le vécu. On ne s'ennuie jamais dans cette lecture qui évite les pièges de la facilité. L'auteur cherche à faire partager avec les lecteurs les sensations de son héroïne qui prend plaisir à cuisiner les ingrédients de la forêt.
On ressort de cette lecture avec un profond sentiment d'apaisement intérieur. Bien entendu, cela fera fuir tout ce qui voit d'un mauvais oeil ce courant bio voir naturaliste au symbolisme lourdement écologique. Pour les autres, c'est que du bonheur pour les papilles gustatives !
Tranches de vie campagnarde accompagnée de mets raffinés, petite forêt est un récit émouvant à savourer sans modération...
Aya est une conseillère culinaire. Il parait que cela existe. La présentation de son personnage n’est pas parue aussi sympathique que cela d’un premier abord. Elle déjeune dans un restaurant où il faut manger en silence et se permet de faire des commentaires assez désobligeants sur la qualité de ce qui est servi. Le restaurateur va vite prendre la mouche. Elle ne sera pas en reste en lui promettant de faire fermer son établissement. Bref, elle ne fera pas dans la dentelle à la manière du chef Philippe Etchebest de Cauchemar en cuisine qui veut venir en aide aux restaurants en détresse. A la fin, on l'aimera bien !
Encore une fois, on mélange récit et gastronomie japonaise. Cela va plus loin car Aya semble doué, de pouvoir gustatif assez élevé à la manière de notre héros du manga Les Gouttes de Dieu. On retrouve un peu de cela dans Aya. Pour le reste, ce sont des petites histoires qui ont toutes leurs bonnes morales. Il y a également le personnage comique et tous les autres stéréotypes imaginables. On ne s’ennuie pas à la lecture et c’est bien l’essentiel avec un dessin soigné en prime. Le divertissement est assuré tout en nous faisant un peu plus connaître la gastronomie japonaise. Oui, il y a bien la présence d’une recette de cuisine entre chaque histoire.
Roma est une série concept autour du mythe de la ville éternelle. On dit d’ailleurs que tous les chemins mènent à Rome. J’ai beaucoup aimé la série TV Rome qui décrivait la vie sous le grand Jules César. Ce faut passionnant à souhait. C’est un empire qui a duré 1000 ans pour sa partie orientale (l’Empire byzantin ayant poursuivi l’œuvre de Rome). Tout ce qui attrait à cette période de l’Histoire retient incontestablement mon attention.
Bon, ceci dit, on ne peut pas dire qu’on soit en présence d’une grande série. Elle mêle beaucoup trop le fantastique à l’Histoire pour inspirer une réelle crédibilité. Ce n’est pas mal mais sans être véritablement merveilleux. Par ailleurs, en guise de Rome, on va retourner à l’histoire des grecs et du fameux siège de Troie.
J’ai eu un peu de mal à croire que la future Troie, c’est Rome. Et pourtant, selon une légende bien connue, Enée, le célèbre héros troyen, aurait quitté sa cité détruite pour fonder une nouvelle Troie. C’est plutôt ses descendants qui ont fondé cette ville à savoir Rémus et Romulus. Ils sont d’ailleurs été abandonnés et élevés par une louve.
L’orientation prise est beaucoup plus mythologique. J’ai trouvé que cela manquait un peu de dynamisme bien que cela se laisse lire agréablement. Le dessin est réaliste et précis comme ce que j’apprécie. Les dialogues manquent également d’un peu de saveur.
Au final, on aura une genèse de Rome un peu spéciale sous l’angle d’une antique malédiction née d’une souillure commise par deux hommes en chaleur. Ouais si on veut…
Les amateurs d'histoire seront plus que ravis de découvrir comment s'est déroulée cette ultime bataille dont on a tant parlé. Napoléon a connu d'énormes succès (plus qu'Alexandre et César ou encore Gengis Khan réunis) mais c'est la dernière bataille et l'une de ses plus grandes défaites qui fascinent encore près de 200 ans après.
C'est vrai que je n'avais pas d'idée précise sur ce qui s'est réellement passé ce jour là et qui a basculé le destin de l'Europe et un peu la face du monde à cette époque. Il est vrai que dans l'esprit populaire , Waterloo n s'est transformé en une glorieuse défaite. Ce n'est certes pas la version chanté par le groupe ABBA lors de l'Eurovision 1974 mais bon. Je me souviens que la France n'a pas envoyé de haut dignitaire aux commémorations de cette bataille en Juin 2015. Le 18 juin est plutôt lié à la mémoire du Général de Gaulle. Et pourtant, il n'y a aucune honte de son histoire car Waterloo, c'est le début de la légende !
En tout cas, nous avons une bd qui raconte la grande Histoire de manière assez précise et dont le graphisme pourra séduire. Un récit solide et bien documenté. Vive l'Empereur !
Ryo et Minori sortent ensemble depuis désormais un petit moment et s'aiment éperdument. Ayant fini en même temps leurs études, ils parviennent tous les deux à intégrer l'entreprise qu'ils voulaient, et emménagent ensemble. Pourtant, ils tombent de haut quand ils apprennent que suite à une affaire d'espionnage industriel, le règlement intérieur de chacune de leur entreprise interdit toute relation amoureuse avec un employé de la société concurrente !
Il est vrai qu'au Japon, on ne rigole pas avec les relations amoureuses au sein d'une même société ou encore d'une société concurrente. Il faut faire très attention. Nos deux héros qui s'aiment éperdument vont devoir vivre leurs relations amoureuses en cachette. Cela donne lieu à des situations assez cocasses qu'on suivra avec un certain plaisir.
Pour le reste, il y a certes du sexe mais les organes sont cachés. Cela reste tout de même très hot et à réserver à un public adulte et mâture. C'est un récit érotique qui est construit sur une bon récit ayant pour cadre le monde professionnel. Cela reste assez convaincant et même assez divertissant.
Voici une série très sympa sur un professeur de 22 ans au passé un peu douteux qui m'a fait un peu rire avec ses réactions anti-conformistes. L'humour est omniprésent dans le genre décalage.
Par ailleurs, c'est mêlé à de l'action. Certes, certaines situations peuvent apparaître comme outrancières mais c'est pour la bonne cause du divertissement qui sera alors assuré. Il est vrai que le héros est un personnage assez attachant ce qui est pratique pour suivre ses aventures.
Au fil des tomes, je n'ai pas constaté que la qualité était en baisse ce qui est assez rare pour être souligné. La psychologie devient au contraire un peu plus complexe. GTO commence un peu à dater mais sa philosophie n'a pas pris une ride.
Le choix est à la fois autobiographique sur l'enfance de l'auteure et également plus général sur le phénomène de société. Le sujet est celui de l'avortement dans un débat qui divise la société entre les conservateurs et les libéraux. Plus général, cela concerne surtout le droit des femmes dans la revendication légitime de l'égalité des sexes.
On nous rappelle ce que c'était avant la Loi Veil, puis le combat pour ce droit en faveur des femmes ainsi que le chemin qui reste à parcourir car les nostalgiques d'une société patriarcale semble revenir sur ce droit des femmes à disposer de leur propre corps et de choisir d'avoir un enfant ou pas.
Si mon choix est fait, il n'en demeure pas moins que la forme n'est pas vraiment l’apanage de cette BD qui n'a pas réussit une bonne introduction. Par la suite, on nous livre une quantité d'informations très intéressantes mais un peu en vrac. J'ai une grande impression de brouillon. Je n'ai pas senti l'ombre d'un trait poétique comme indiqué dans le synopsis !
Pour autant, je pense que le message est plus important que la forme ce qui explique ma notation généreuse. On a sans doute besoin d'une oeuvre qui rappelle simplement les faits même si elle est militante pour la bonne cause. Je ne savais pas que la société était menacée à ce point de digression et d'un retour vers le passé obscur. Il faut sans doute se battre pour conserver les acquis sociaux.
J'aime bien cet auteur car il nous surprend toujours par des oeuvres totalement différentes. Là, Grégory Mardon s'essaie à la BD totalement muette et sur un mode bichrome. 223 pages tout de même pour un nouvel exercice de style.
Le thème est celui de l'herbe toujours verte ailleurs. Le récit pourrait être divisée en trois partie entre la vie new-yorkaise, l'expérience d'une petite communauté dans une île ou la vie totalement sauvage. Il est clair que le bonheur est quelque chose qui pourrait échapper à l'homme toujours insatisfait. Certes, on n'évitera pas la critique de la société consommatrice et pollueuse.
Cela se lit assez rapidement car les images sont souvent contemplatives. L'auteur joue avec les nuances de couleur. Pour moi, ce n'est pas assez car finalement le récit va être assez creux surtout si je compare cette oeuvre au fameux Pinocchio (Winshluss). Reste une fuite en avant comme pour tourner la page sur un ordre existentiel. Les questions sont posées mais on attend les réponses.
C’est une série qui a pour thème la bouffe et qui peut paraître bien dangereuse sous certains aspects. Elle nous fait croire qu’il suffit de bien manger pour se sentir mieux dans la vie et d’affronter tous les problèmes. Souhaite-t-on une société obèse ? C’est à se poser la question. Bon, ce qui nous rassure c’est que l’auteure est à la base une diététicienne. On saura le nombre de calories quotidiennes à ne pas dépasser pour chaque mets présentés ainsi que l’apport énergétique. Cela ne fâchera pas les fans de Weight Watchers et du Dr Dukan.
Il y a une déconcertante naïveté dans cette bd foodie qui est finalement assez légère. Cela manque singulièrement de profondeur. L’héroïne apparaît comme par magie pour amener le protagoniste à manger. Il est vrai que quelque fois, ce n’est pas de la gastronomie mais de la gloutonnerie. Rien ne nous sera épargné dans la façon de manger. Bref, le mot « bouffe » prend tout son sens avec cette série.
On a dit de cette série que c’était le pendant féminin du gourment solitaire. C’est vrai qu’elle est bien solidaire notre héroïne mais le ton est assez humoristique. Des lecteurs risquent d’être choqués par ce mélange entre sensualité et gourmandise autour d’un plat de nouille japonaise. Je préfère prévenir.
Une lecture culinaire de plus mais qui est sensiblement différente des autres. Par ailleurs, la lecture a été assez agréable. Les chapitres sont indépendants les uns des autres. On ne s’ennuie pas car on passe d’une histoire à l’autre. La gourmandise très communicative de la jeune femme va changer à jamais le regard des différents personnages sur le sens de leur vie. Il faut y croire comme aux fées. Bref, c’est comme une ode aux épicuriens mais avec les conseils nutritionnels en surplus. Un voyage culinaire toutefois dispensable en ce qui concerne l'achat.
Je continue toujours mon exploration du monde du manga sur un mode intensif. Il est vrai qu’il y a à boire et à manger. Je peux tout de suite bloquer à la lecture et si c’est le cas, cela ne dépassera pas les deux étoiles. Cependant, il arrive que cela se laisse lire mais qu’on a pas devant soi le chef-d’œuvre du siècle. Dans ma générosité, j’accorde les trois étoiles même si c’est un peu limite. En l’espèce, on se situe devant cette hypothèse évoquée.
Un manga de baston, cela ne vole pas haut dans le cerveau. Il ne faut pas avoir plus de deux neurones pour comprendre la loi du plus fort. On a des professeurs qui n’interviennent pas quand pendant leur cours des bandes de voyous perturbent la classe. Ils font comme si de rien n’était. C’est parfois trop gros pour être vrai sauf à supposer que tous les professeurs nippons sont des lâches. Mais admettons ce principe de base afin de permettre au récit d’évoluer.
Visiblement, dans cette mentalité, on est un homme respecté lorsqu’on est craint. On suit le parcours d’un lycéen qui décide de franchir les limites après une terrible humiliation. La morale sera-t-elle sauve ? Quand je pense à toute cette jeunesse qui lit les mangas, ce n’est pas celui-ci que je conseillerais à mes propres enfants et d’ailleurs aux enfants du monde entier. Certes, l’auteur introduira des nuances pour rendre son héros sympathique (et encore !).
Reste une sorte de lecture défouloir, expiatoire de la colère que le monde et l’injustice nous font subir. Visiblement, pour ces héros, c’est important de savoir ce que les autres pensent de vous et ils agissent que dans cet intérêt ultime. Comme dit, il va falloir faire des sacrifices et accepter avec résignation.
Des zombies ont envahi ma propre ville. On les voit sur la Place Kléber et même dans l'enceinte du Parlement européen ou même encore dans les jardins de l'Orangerie. Il n'en fallait pas plus pour attirer mon attention, étant un fan inconditionnel de Walking Dead.
En marge de ce comics à la française, il faut savoir que la zombie walk de Strasbourg est devenue la plus grande manifestation de France et d'Europe avec plus de 3500 participants déguisés en zombie. C'est cet événement qui a inspiré la création de cette BD.
Il faut dire que le scénariste Fabrice Linck avait déjà frappé fort avec son western alsacien à savoir Wild Wild East et plus récemment encore avec sa RN 83. Il étonne avec un scénario qui tient la route par sa crédibilité. Cela reste néanmoins assez prévisible. Il manque également l'aspect psychologique. Le héros perd sa fiancée dévorée par un monstre et se console assez vite dans les bras d'une autre...
Le dessinateur est natif de Naples mais il vit aujourd'hui à Strasbourg. Il a retranscrit à merveille les différents lieux strasbourgeois. Le trait est volontairement crayonné, mâture et précis. Cela donne un bel effet à l'ensemble.
Au final, un comics qui détonne. On saura que la zombie walk n'est plus seulement une marche macabre.
Je vais faire une remarque un peu généraliste mais qui traduit un peu mon sentiment sur ce manhua. Les auteurs chinois semblent dessiner beaucoup mieux que les mangakas japonais. Il y a également une belle utilisation de la couleur. On sent qu’il maîtrise le côté graphique. Cependant, pour ce qui est du scénario, il est beaucoup trop niais. Un pet de notre héros le fait rire aux éclats. Il y a un sérieux manque de subtilité qui ne colle pas avec la grâce de l’image. Ce n’est pas la première fois que je remarque cela avec la bd chinoise...
Néanmoins, je vais rester très indulgent dans ma notation. La lecture a été tout de même assez agréable. Comme dit, les planches sont magnifiques. On se rend compte également de la corruption qui règne dans cette société, notamment chez les professeurs dont certains font amis-amis avec le fils du recteur en lui offrant une cartouche de cigarettes. J’avoue être mauvaise langue car ce genre de procédé existe également dans notre pays et il suffit de remplacer les cigarettes par d’autres faveurs. On retiendra surtout la pression d’un système qui souhaite faire avancer les meilleurs (un peu comme la Star Academy ou Danse avec les Stars ou encore The Voice).
La narration est très fluide et se contente de livrer les pensées de notre héros qui se replonge dans son passé écolier au milieu des années 90 dans une Chine en plein développement. L’ambiance sera nostalgique et un peu douce-amère. J’aime bien l’arrivée du séduisant rebelle qui va donner un peu de piment à la vie de notre héros et de l’institution scolaire. Une oeuvre à sensibilité à fleur de peau mais terriblement humaine.
J’avais bien aimé GTO. Voici le retour du professeur au grand cœur pour un nouveau défi qui l’attend dans une classe pas comme les autres composé de jeunes stars en herbe entre cinéma et musique. Il y a toujours de l’action et de l’humour qui seront au rendez-vous. On va vite comprendre ce que signifie ce titre de paradis perdu.
J’ai trouvé que le dessin était encore plus réussi que dans la série originale. On peut aisément remarquer les progrès réalisé par l’auteur. Pour la petite histoire: l'éditeur a enlevé toute trace de cigarette sur les jaquettes car cela fait politiquement correct vis à vis de nos jeunes. C'est une censure que je n'apprécie pas même en étant un non fumeur.
Par ailleurs, notre professeur toujours célibataire et puceau a désormais 24 ans. C’est vrai qu’il a déjà vécu pas mal d’aventure mais le ton de cette série est résolument frais. On ne s’ennuie pas car il est toujours aussi attachant entre excentricité et maladresse. D’ailleurs, notre héros va se retrouver en prison (ce n’est pas un spolier : il suffit de voir la couverture du premier tome). On va retrouver des méthodes toujours aussi surprenantes.
Le second tome ne déçoit pas. La nouvelle saison qui constitue en fait la suite directe de GTO est sur les bons rails ! Le dernier tome de GTO date de 2003. Les mauvaises langues disent que l'auteur n'a pas réussi à percer le marché avec ses autres titres par exemple Soul messenger . Ceci explique cela. Il est vrai que les deux premiers tomes de cette série dérivée se sont écoulés à 30.000 exemplaires sur le marché français en 2015.
J'ai bien aimé cette série en seulement six volumes malgré toutes les invraisemblances des situations. Par ailleurs, on nous présente un médecin qui ne pourrait plus exercer sa profession à cause d'un tatouage sur le bras et la main. Je pense que cela doit bien exister dans le monde tant le tatouage est une pratique qui se répand à travers toute la société. Il y a indéniablement quelques facilités dans le récit.
Pour le reste, ce seinen est très bien dessiné avec un graphisme particulièrement soigné et réaliste. Le rythme est rapide. On ne s'ennuie pas à la lecture. Il y a une efficacité dans la mise en scène. Chaque tome apporte son lot de surprises et de rebondissement dans une maîtrise remarquable. J'avoue ne pas avoir boudé mon plaisir avec ce mélange de mafia et de médecine. C'est un bon manga que voilà.
Pari(s) d’amies est un jeu de mots. C’est la promesse réciproque par des amies qui soutiennent des choses contraires de s’engager à payer quelque chose à celle qui se trouvera avoir raison. C’est également la ville de Paris belle par sa diversité, par son ambiance urbaine, par sa culture. Le pari est de réussir leur vie respective à Paris. On imagine que c’est encore possible.
On entre dans le microcosme d’une bande de trentenaires qui se cherche et qui se retrouve. Malgré les difficultés de leur vie quotidienne, ils arrivent à se voir et s’écouter et même à s’amuser. Notre héroïne adopte une black attitude façon Panthers. Elle a visiblement une obsession avec ses cheveux. Tout cela peut paraître assez futile mais cela traduit surtout un malaise d’une génération qui a dû se fondre dans la masse ou plutôt être en accord avec la société. A noter que malgré toutes leurs différences, elles restent les meilleures amies du monde. La bourge côtoie la chômeuse. Je dois avouer que j’aime ce sentiment, cette façon d’être.
Et puis, il y a Paris en toile de fond qui semble jouer un rôle. Il y a un véritablement attachement de cette jeunesse à cette ville de lumière. C’est tout un rapport qui est très intéressant. A l’heure où j’écris ces lignes, cette ville connait de sombres heures et toute une jeunesse est profondément affectée. Cette lecture aura alors une résonance toute particulière.
Je regrette juste la fin assez abrupte. Il manque quelque chose pour compléter cette œuvre. On aura compris que c’est juste une tranche de vie de personnages assez sympathiques dans leur diversité. On traite de la différence mais avec une petite pointe d’humour. C’est frais et léger.
J’ai commencé ma lecture de ce shonen avec un peu d’appréhension. Les premières scènes ne sont guère encourageantes. Fort heureusement, après la baston, il y a tout un passage qui explique ce qui est arrivé à ce héros aux bras mécaniques. On arrive à cerner sa psychologie, sa hargne et sa rage, sa vengeance qui sera terrible.
J’aurais envie de lui dire que la méchanceté est partout dans ce monde et que les méchants peuvent également faire beaucoup de mal. La haine n’est jamais une réponse appropriée. Mais bon, ce manga se base sur ce concept pour entrainer ses lecteurs dans une espèce de jouissance lorsqu’il bute les uns après les autres ceux qui lui ont fait du mal aussi injustement en lui arrachant sa femme, sa fille et ses bras.
Les adeptes de l’œil pour œil et dent pour dent ne trouveront rien à redire. Il y a une forme de totalitarisme insinué dans ce manga. C’est simple et efficace. Pas de prise de tête : on flingue les méchants. Cela peut faire du bien. Dommage que la scène finale soit si incompréhensible. Cela demeure violent et rythmé et plutôt bien construit.
Au final, une série qui flirte avec le ridicule et la démesure. Cependant au crédit, c’est assez salvateur pour évacuer une certaine forme de haine contre les méchants. Bref, une lecture de circonstances.
Vertical fait penser au film Vertical limit dont il a un peu emprunté le titre en espérant que les lecteurs ne s'en souviennent plus. Il faut dire que le film était loin d'être un chef d'oeuvre. C'est surtout l'histoire d'hommes qui repoussent sans cesse leurs limites aux milieux des plus hauts sommets du monde.
On fait la connaissance d'un héros, d'un vrai qui sauve des vies au péril de la sienne. Sanpo est aidé par la police et notamment par la belle Kumi, jeune policière de Nagano qui se retrouve propulsée sur le terrain en haute montagne. Elle va faire la connaissance de Sanpo qui est un peu un fantasque secouriste bénévole. Il faudra un peu d'humour dans cette aventure qui prône l'amour de la montagne malgré les drames qui s'y déroulent.
Venons-en au fait. C'est vrai qu'il y a des êtres humains qui aiment se lancer des défis et qui vont dans les endroits les plus dangereux pour prouver leur valeur ou par amour de contempler un beau paysage depuis le sommet. Lorsqu'ils sont en difficulté, ils mettent la vie des secouristes en jeu.
Dans la bd, il y a même un ami d'un rescapé qui gifle le secouriste en lui demandant de se mettre à genou pour implorer son pardon. On croît rêver ! Un autre fera de la montagne car c'est un modeste employé de bureau qui n'a jamais progressé dans sa carrière. Il y a également le patron qui entraîne ses deux employés dans la mort. Plus pathétique, tu meurs ! Ces japonais ne sont guère convaincant. Il est vrai que Le Sommet des dieux figurait dans une catégorie nettement supérieur.
Pour autant, si on fait abstraction de tout cela, on entre dans l'aventure car notre héros ne parvient pas toujours à sauver des vies. Il a perdu son meilleur ami. Malgré sa jovialité, c'est un homme confronté aux difficultés de la montagne et c'est là que cela devient intéressant. A noter que c'est lui qui porte l'histoire malgré la diversité des protagonistes. Bref, cette série aux chapitres indépendants demeure divertissante sur le milieu de l'alpinisme et du secourisme. Attention, froid devant !
Nous avons un gars qui a 20 ans, qui est séducteur au point d'avoir une collection de filles dans son lit, qui est frivole et qui croque la vie à pleine dent. Un jour, un bébé est déposé devant sa porte et cela serait le sien. Il va devoir s'en occuper comme une fille-mère. C'est toute l'histoire de ce diptyque sous un abord plutôt réaliste ce qui touchera les lecteurs.
On va alors assister à l'évolution de Jun ce qui constitue la meilleure partie de cet ouvrage qui est sensé nous indiquer que l'amour d'un enfant change toute la vie. Les problèmes matériels seront également abordés. Bref, on va vite s'apercevoir qu'il est plutôt difficile d'élever un enfant tout seul. On comprendra également très vite la signification d'aimer et assumer à la lecture de ce manga.
Cela se présente comme une comédie attendrissante mais il y aura des moments parfois très durs. L'efficacité sera de mise car on est tout de suite plongé dans ce récit qui ne connait aucun temps mort. je n'ai pas trop aimé la manipulation de la mère. On zappe trop vite des choses pourtant importantes au niveau de la compréhension.
C'est un seinen qui réunira sans aucun doute pour une fois toutes les filles et les garçons. Bref, l'amour d'un petit bout de chou n'a pas de frontière.
Je vais être particulièrement indulgent avec cette série qui collectionne tous les défauts du genre. Les japaniaiseries sont légions dans cet ouvrage. Rien ne nous sera épargné de ce côté-là. On aura droit aux grimaces, aux situations exagérées et aux divers stéréotypes qui nous confortent tant. Alors, pourquoi autant d’indulgence et de bonté ? Ce titre soulève la question des énergies renouvelables. Bref, du sérieux.
Le Japon a subi une grave catastrophe avec le tsunami le 11 mars 2011 et les problèmes qui en ont découlé avec le grave accident de la centrale nucléaire de Fukushima. Cet accident pose de nouveaux enjeux pour le Japon qui souhaite trouver d’autres sources d’énergie.
Pour autant, le manga élude un peu le problème en se focalisant sur le pétrole qui serait le responsable majeur de la pollution dans le monde. Certes, le propos sera nuancé car on apprendra également les bienfaits des hydrocarbures et les inconvénients de l’énergie solaire avec notamment les fameux panneaux photovoltaïques. Toutes ces explications m’ont plutôt intéressé sur le thème de la préservation de l’environnement sans tomber sous l’escarcelle des écologistes pourris jusqu’à la moelle. Ce manga n’est pas si inutile que cela.
Bon, en même temps, j’avoue que je préfère me retourner sur un ouvrage du style Saison brune sur le même sujet. Il est vrai que les personnages du style tête de brocoli peuvent avoir raison de notre patience. Néanmoins, comme dit, le mérite de ce titre est de poser les bonnes questions.
C'est pas mal comme série. C'est réellement pas mal. J'avoue avoir été un peu bluffé par le scénario et par tant de virtuosité dans la mise en scène. Le héros peut jouer sur l'espace-temps afin d'éviter des situations malheureuses. Pour autant, il n'arrivera pas forcément tout le temps à sauver des proches.
C'est un thriller qui joue sur le côté fantastique et c'est rondement bien mené. Les éditions Ki-oon offrent actuellement ce qu'il y a de meilleur dans le manga. J'ai désormais une nette préférence à force de lire des titres qui m'inspirent confiance. Il est vrai que le manga peut également réserver le pire.
L'ambiance est inquiétante et angoissante. Il y a une montée dans la mise en tension. Il est un peu dommage que le héros ne soit pas si attachant que cela dans ses réactions avec son entourage. Le personnage est certes banal mais cela rend sans doute l'histoire meilleure encore.
En conclusion, c'est un bon seinen avec une complexité du scénario qui ira en grandissant. C'est bien construit avec un habile jeu de flashback.
Quand cette série a commencé, les premières pages n’auguraient pas d’une note positive. Il y avait la naissance de notre héros le jour d’une tragédie nationale dite de Doha à cause d’un match de football perdu face à l’Irak. Je pourrais comprendre qu’on parle de tragédie lorsqu’il y a des victimes mais quand même pas pour un match de foot. C’est un peu futile comme motif.
Et puis, il est fait référence au coup de boule de Zidane lors de cette fameuse finale. Il est vrai que beaucoup ont la mémoire sélective quand on parle de joueurs qui doivent être des exemples pour nos jeunes. Il faut dire que notre héros a fait la même chose à son patron des années plus tard. Il ne faudra pas s’étonner.
Malgré ces références et toutes les exagérations qui m’ont sidéré, c’est une bonne série qui a beaucoup de potentiel. Les personnages sont bien développés à commencer par ces deux frères dont la promesse étant enfants était de devenir astronautes. Il faut dire que c’est la vision d’un OVNI fuyant sur la lune qui a inspiré leur vocation. Ainsi sont nés les space brothers. Fort heureusement, la série ne se concentre pas que sur les liens fraternels.
C’est assez divertissant à lire. On ne s’ennuie pas une seconde. J’aime bien toutes ces péripéties ne serait-ce que pour devenir astronautes. C’est dommage qu’il s’agisse encore d’une série longue qui va s’étirer. Mais je le redis, à la lecture des tomes, il n’y a pas d’essoufflement.
Autre point positif : les personnages sont enfin un peu différents dans leur aspect par rapport à d'autres mangas. Cela fait du bien de ne pas avoir les éternelles ressemblances d'un manga à l'autre. Par ailleurs, il y a une dimension humaine assez intéressante.
En conclusion, un titre très sympa à découvrir. Au Japon, c'est déjà un franc succès où la série est publiée depuis 2008. L'édition française bénéficie du soutien du Centre National d'Études Spatiales. Ce n'est pas rien!
La violence touche bien plus de couples qu'on pourrait le penser, et cela dans tous les milieux sociaux. On estime qu'environ une femme sur cinq a rencontré ou rencontrera la violence dans son couple ! Une proportion énorme.
Une place au paradis traite de ce sujet délicat que sont les violences conjugales. J'avoue que j'éprouve beaucoup de peine pour ces femmes qui ne méritent pas ce sort à la place de l'amour. Pour autant, quelque fois, je me dis sans vouloir les juger qu'il faut savoir bien choisir son partenaire et non se précipiter hâtivement dans une relation. C'est d'ailleurs ce qu'a fait notre héroïne Mélanie malgré la mise en garde de son amie d'époque. Mais bon, ensuite, on enchaîne avec un enfant et l'abandon de son travail pour s'occuper du ménage ce qui rend plus vulnérable. La jalousie a ensuite pris le dessus.
Le titre fait un peu peur et donne une mauvaise direction. Il est vrai qu'il y a l'intervention d'un autre homme ayant souffert durant son enfance qui n'est pas très crédible. Cela enlève une certaine authenticité à l'ensemble. Pour autant, le sujet mérite d'être médiatisé. Cette triste histoire entraîne évidement de la réflexion. A noter un dessin tout en douceur comme pour atténuer la gravité du sujet.
Je sais bien que cette série peut apparaître comme une pâle copie de Lanfeust De Troy du même scénariste. Les personnages forment une petite équipe diverse et variée et vont affronter un grand méchant. C'est exactement le même schéma ce qui est exaspérant à la longue, j'en conviens aisément !
Cependant, il n'en demeure pas moins qu'on passe un bon moment de lecture d'autant que les dessins sont plutôt réussis aussi bien dans les décors que les généreux contours des personnages. Je trouve que Pellet est le meilleur dessinateur avec qui Arleston ait pu s'associer le temps d'une saga. Son travail est juste et précis. J'ai bien aimé également le travail de colorisation. C'est d'une beauté remarquable !
Arleston a le véritable don de savoir bien raconter les histoires et on se laisse prendre assez facilement. Je ne suis pas farouchement contre les bd commerciales à partir du moment où la qualité est au rendez-vous.
Je reproche cependant à cette série un manque manifeste d'idées nouvelles et un ralentissement du rythme à partir du troisième opus ainsi que des personnages hyper stéréotypée finalement sans envergure et sans psychologie propre. La légèreté ambiante enlève tout caractère dramatique à cette histoire. Nous savons déjà que nos héros s’en sortiront sain et sauf et que le méchant sera puni à la fin. Par ailleurs, certains des lieux évoqués ne figurent pas sur la carte géographique ce qui n'est pas très réfléchi.
Le 6ème tome semble entraîner une petite cassure à ce scénario où un méchant va en remplacer certainement un autre. Le mal est partout ! C'est également un tome assez sanglant qui ne fera pas dans la compassion. Je trouve que tout cela redonne de l'intérêt pour la série. Il y a beaucoup moins d'humour au vu des événements tragiques qui se produisent. Le 7ème tome sera un peu dans cette continuité. On change néanmoins de décors pour celui des montagnes de la dorsale. On commence à découvrir le secret de la disparition des titans.
Le 8ème tome nous déplace dans une autre dimension avec des cercles infernaux qui n'a plus rien à voir avec le monde des forêts. Beaucoup de choses ont changé et on sent que le dénouement est proche. Cependant, il n'y a pas de réelles surprises à la lecture de ce tome. On aimerait bien que les choses se concluent rapidement au risque de perdre sa saveur. Je commence réellement à détester les séries à rallonge.
En conclusion, je dirais que les forêts d'Opale font partie de ces séries d'héroïc fantasy que j'aime bien lire et conserver. Cela se relit avec toujours autant de plaisir sans rien perdre de sa magie. Il faut juste savoir conclure à un moment donné. Cela sera chose faite dans le 9ème tome. Il est vrai que la saga avait un peu perdu de sa saveur avec la mort du principal méchant à savoir le pontife Xarchias. Une conclusion un peu maigre et sans surprise. Comme dit, Arleston ne sait pas comment conclure ses séries en beauté. Ceci dit, dans l'ensemble, on passera un bon moment de divertissement.
Note Dessin: 3.5/5 - Note Scénario: 3/5 - Note Globale: 3.25/5
J'ai plutôt été conquis par ce titre. On retrouve l'excellente mais rare Isabelle Dethan aux commandes de cet album qui fait partie d'une série concept plus large. La thématique est intéressante car elle met en valeur les assassins d'illustres personnes qui ont marqué l'Histoire.
En fait, j'ignorais totalement qui était Philippe II de Macédoine. En effet, c'est le père d'Alexandre le Grand qui n'était d'ailleurs pas tendre avec son fils. Cette bd permet de réparer certaines lacunes historiques. Ce roi Philippe n'était de toute façon pas très sympathique et on ne pleurera pas sa mort.
La lecture a été très agréable car le récit est bien construit. La fin est un peu spéciale car elle arrive trop vite. Le dessin de l'auteure en couleur directe m'est toujours aussi plaisant.
On se rend compte que l'Histoire est parsemée de faits hasardeux qui peuvent construire des destinées. Sans cette mort, Alexandre n'aurait jamais pu conquérir le Monde et marquer son nom dans l'Histoire. A qui profite le crime ?
Le Japon a aboli la peine de mort dans ce récit. Jusque là, c'est assez crédible. Cependant, ce pays a substitué cette peine par le bannissement sur une île isolée du monde. On imagine mal des Etats civilisés faire cela même si cela serait une solution aux yeux d'une bonne majorité qui s'imagine que les prisons sont luxueuses.
Ce seinen part également du même principe que la série Prison Break où notre anti-héros souhaite y aller. Cependant, cela ne sera pas pour s'évader avec son frère mais pour tuer l'assassin de sa famille. Il y a également un côté très survival que j'ai fortement apprécié.
Une histoire simple mais très efficace dans la mise en scène. Par ailleurs, l'auteur réussira à nous dérouter totalement surtout au troisième et dernier tome. On regrettera juste la présence de personnages secondaires finalement assez inutiles.
Bref, cela ne va pas s'éterniser pour aller droit au but sans aucune concession. Un seinen de qualité.
Vin, gloire et bonté est un titre humoristique pour décrire le milieu élitiste du vin au travers des grandes familles bordelaises issues de la haute bourgeoisie et l'aristocratie. C'est un peu l'anti-Châteaux Bordeaux par son approche. Certes, il y a de l'humour mais c'est très piquant. La critique sera plutôt assez acerbe.
"L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu" disait François de la Rochefoucauld. Comme il avait raison surtout dans ce milieu qui n'a jamais été analysé de fond en comble. C'est une bd sur les vins, les vignobles mais surtout sur les comportements de cette société de propriétaires. Bref, le microcosme bordelais n'aura plus de secrets pour nous lecteurs. A retenir: dans ce journal pour lequel travaille notre héroïne, on dit du bien ou on ne dit rien. Point de critique à charge !
Les dialogues un peu exquis envahissent le champs de cette bd de 135 pages tout de même. Notre héroïne est une vraie névrosée parisienne dont on verra tous les fonds de pensée et cela ne sera pas triste ! Par ailleurs, le trait dynamique et expressif du dessinateur italien Giuseppe Liotti fait des merveilles.
Cette comédie caustique ne sera pas au goût de tout le monde, je préfère prévenir. A consommer avec modération comme pour tout bon cru.
On se croirait dans l'ouest américain mais on est en plein milieu du bush australien. A la place des bovins, nous avons des agneaux dont certains ont visiblement été sacrifiés. Les histoires d'amour peuvent terminer assez mal. Nous le savons presque tous. Nous allons par conséquent suivre un homme désabusé qui va retourner dans son passé, dans sa ville où a un lieu un terrible crime.
L'atmosphère de ce polar noir est plutôt assez lourde. Il s'agit de repentir ou d'assumer les conséquences de ces actes. On aurait presque de la compassion pour un assassin qui a quand même mis 67 coups de couteau à une femme ressemblant à Marilyn Monroe.
Un style tout à fait cinématographique dans une ambiance parfaitement maîtrisée. Cependant, un scénario que j'ai trouvé un peu trop prévisible. Il faut dire que le titre de cet ouvrage ne laisse pas de place au doute. Zidrou arrive quand même à réaliser quelque chose de puissant. Pour les amateurs de polar bien tortueux.
J’ai eu l’occasion de lire une œuvre de cette auteure assez singulière. C’était Tout va pour le mieux. Visiblement, elle s’est fait connaître grâce à un blog assez caustique « le meilleur des mondes possibles » alors qu’elle était sans emploi. Encore un titre très positif et qui donne dans la bonne humeur. Cependant, cela cache bien entendu des histoires pas toujours très reluisantes.
En effet, l’humour est souvent utilisé pour dédramatiser. Il faut savoir également que Tiffany Cooper est une ancienne directrice de ventes passée par de grandes maisons. Elle avait un faible pour Karl Lagerfeld et surtout son chat la célèbre Choupette qu’elle représentait de façon humoristique sur son blog. Elle nous fait alors découvrir l’homme mais de façon assez pudique sur un mode du monde selon Karl.
Dans l’esprit collectif, Karl Lagerfeld est un drôle de zozo caché derrière de profondes lunettes noires. Il faut partie du paysage du monde de la mode, de la jetset et de l’audiovisuel où il est très souvent invité sur les plateaux. Cette bd nous permet de découvrir ce qui se cache derrière ce personnage que l’on a surnommé tendrement le Kaiser.
Il faut bien dire que l’on va en apprendre des choses car on entre littéralement dans son intimité. On pourra être parfois assez surpris mais c’est traité de manière très humoristique sur un ton très léger propre à notre auteure. Je vais citer un exemple parmi tant d’autres sans dévoiler autant tous les secrets de notre homme en noir et blanc. La maman du célèbre couturier ne lui a appris le décès de son père que 3 semaines après. Cette mère a d’ailleurs eu une grosse influence sur Karl dès son plus jeune âge.
C’est une personnalité bobo également assez détestée du petit peuple qui souffre à mille lieux des strass et des paillettes du monde de la mode dans le genre, la mode c’est Auchan. En effet, c’est son chat qui va hériter de son immense fortune bâtie sur le développement de la marque Chanel à travers le monde. Brave Choupette ! En ce qui me concerne, je pense sincèrement qu’il le mérite car c’est un créateur de talent qui a également beaucoup travaillé et qui a véritablement marqué le monde de la mode.
J’ai toujours aimé sa conception de l’argent lorsqu’il disait qu’il n’y a rien de pire qu’un riche qui vît comme un pauvre selon ses célèbres répliques cultes. Il est adepte du lâcher prise et de la dépense. Un riche doit dépenser pour faire tourner l’économie. C’est assez keynésien comme pensée.
Il n’y avait pas de bd sur Karl Lagerfeld. C’est chose faite et de manière assez sympathique. La lecture a été assez fun dans un style d’écriture que j’aime assez bien. Mais bon, le portrait est assez complaisant et sans réelles surprises. Je donne une idée aux auteurs de manière générale : il n’y a pas encore eu de bd sur Geneviève de Fontenay. Allez, au travail !
Sanctuaire fut en son temps l'une de ces grandes séries qui ont marqué le monde de la bd en opérant un virage vers le modernisme du propos. Il faut dire que l'influence de la série X-Files était passée par là de même que des films comme Abyss pour les plus connaisseurs.
La mode est aux séries dérivées. On reprend une série qui a eu du succès il y a une quinzaine d'années et on lui crée un spin-off de préférence situé à l'époque nazie. J'avoue en avoir assez de ces calibrages commerciaux. Bref, c'est trop formaté pour me séduire.
Pour autant, Sanctuaire Genesis se lit plutôt bien car les ingrédients y sont. Il y a une certaine fluidité qui manquait sans doute à l'oeuvre originale. Cependant, il manque l'essentiel. Ce qui a fait le succès de Sanctuaire c'est cet aspect claustrophobique lié au secret de cette gigantesque caverne. Le récit de Genesis est trop tourné sur la relation entre certains personnages autour d'une femme qui fait chavirer leurs coeurs. C'est vrai qu'ils ont alors une consistance mais on se détourne du propos central qui faisait toute la saveur.
Pour la référence de ce diptyque, cela se rapprocherait sérieusement d'Indiana Jones et les aventuriers de l'arche perdue entre nazis et reliques maudites. J'y pense mais un jour, nous aurons encore une suite où cette fois, c'est Daesh ou le dictateur Bachar el-Assad qui tenteront de faire main basse sur ce pouvoir maléfique et destructeur. Oui, après tout, ce sanctuaire est situé en Syrie sur leurs terres.
C'est curieux de lire une série de morts-vivant amoureux et de plus pour la Saint-Valentin afin d'assurer un bon timing. Cependant j'ai bien aimé l'idée que l'amour pouvait dépasser la mort ou qu'il y avait encore un gramme d'humanité chez les zombies qui ont en l'occurrence conscience de leur état.
Bien sûr, cette bd surfe avec l'effet Walking Dead mais elle garde son originalité. Cette course contre la mort ou plutôt contre la putréfaction est assez haletante. A noter qu'elle a même été publiée deux années avant Walking Dead mais sans rencontrer son succès. Par la suite, la réédition en intégrale a voulu se raccrocher à la série culte, ce qui a été perçu comme une malhonnêteté intellectuelle.
L'auteur a réussi tout de même un tour de passe-passe en détournant les codes habituels pour présenter un récit qui tient debout. Il y a quelques brins d'humour dans un monde très sombre et plutôt cruel. Cela fait du bien. On évite également la facilité. C'est du bon travail avec des rebondissements nombreux et inattendus. Graphiquement, je suis un peu moins fan.
Une bd de lovers assez particulière. On va même rencontrer un zombie transsexuel !
Après ma lecture de la série Doubt, voilà que les lapins non pas crétins mais tueurs reviennent pour notre plus grand malheur. L’originalité vient du fait que l’accident de bus a eu lieu dans le passé et que c’est parmi les survivants que se cachent non pas un mais trois auteurs d’homicides.
Il va falloir s’accrocher aux nombreux flash-back et ne pas mélanger les personnages aux noms japonais et qui se ressemblent parfois. La fluidité et la compréhension de l’histoire peuvent en prendre un coup.
A un moment donné, j’ai failli lâcher prise car le récit me paraissait totalement burlesque. Cependant, j’ai bien fait de m’accrocher un peu car les explications viennent par la suite et sont un peu plus crédibles. J’ai quand même une légère préférence pour Doubt. C'est vrai que c'est la même soupe mais elle est servie de façon différente, ce qui peut faire son charme.
Il est vrai qu’on ne regardera plus les lapins de la même façon du genre à Pâques, il va falloir se planquer.
On apprend véritablement plein de choses sur la justice et le métier d'avocat. Derrière le prestige de la profession, il y a la réalité qui est parfaitement décrite avec une grosse pointe d'humour.
Le monde des prétoires n'aura plus aucun secret pour vous à moins d'être déjà un habitué. Il est vrai que l'auteur, Richard Malka, est un avocat de profession d'ailleurs spécialiste du droit de la presse. Il fait passer ses idées et pousse à la réflexion.
On peut être par exemple interloqué par le fameux cas du voleur de pizza qui a pris 25 ans devant un tribunal californien pour le simple vol d'une part de pizza. Cela va arriver en France avec les fameuses peines plancher. Je n'ai jamais aimé la politique du tout répressif contre le soi-disant laxisme judiciaire. La réalité est là encore tout autre mais il faut bien contenter l'opinion publique toujours avide de justice expéditive.
Au-delà des anecdotes qui sont décrites, il y a une certaine vérité que l'on ressent. Cela part de l'ingratitude des clients à la confraternité. On n'oubliera pas non plus les fameux avocats d'affaire qui ont redessiné le contour de la profession dans le cadre de la mondialisation. Bref, j'ai beaucoup aimé une certaine pédagogie des termes. Comme dit, cela fait réfléchir sur le fonctionnement de notre Justice. Il y a du travail !
L'adolescence n'est déjà pas une période très facile de sa vie. Cependant, lorsqu'on découvre que l'on aime des personnes de même sexe, c'est encore plus difficile car il faut affronter le regard des autres ainsi qu'une certaine incompréhension sociale. Pour autant, l'auteure qui raconte sa propre histoire ne va pas s'éterniser sur ce débat.
Le dessin est extrêmement naïf alors que le propos ne le sera pas. Par contre, je n'avais pas aimé le début qui m'a paru assez platonique. Fort heureusement, cela va se corser par la suite. Il faut savoir que cette bd est composé de courts chapitres qui évoquent un aspect, une rencontre amicale puis une autre plus sérieuse.
J'ai été assez séduit par le thème du rejet. Il est vrai qu'on croit souvent bien connaitre les gens et un jour, c'est la séparation sur un simple coup de fil ou un mot égaré. On sent une véritable souffrance liée à cette incompréhension. La chronique sera plutôt douce-amère et tout en bichromie.
Au final, on a l'impression que l'auteur a voulu expurger quelque chose remontant à cette période difficile de sa vie comme une thérapie. Fort heureusement, on n'assistera pas à un enterrement au premier sens du terme.
Anne Rice est la fameuse auteure du cultissime Entretien avec un vampire. Le don du loup est une oeuvre dans la même veine mettant en scène les loups garous avec la bête qui sommeille dans l'homme.
J'ai beaucoup aimé le graphisme qui est véritablement soigné et magnifique à l'instar des personnages. On commence également ce récit par une interview de journaliste qui va mal tourné par la suite.
Au début , on est véritablement captivé et sous le charme. Puis, à mesure que le récit avance, on se rend compte que la direction prise est bien trop banale et parfois tiré par les cheveux du genre une femme qui tombe instantanément amoureuse du loup-garou (est-ce un fantasme ?). La narration va souffrir de grosses longueurs. Mais bon, passons !
Il y a certes un effort pour rendre la psychologie du héros assez intéressant. Cependant, il y aura pléthore de personnages secondaires ne servant à rien. C'est malheureusement ultra prévisible et on reste sur une faim de loup...
Gokusen raconte le quotidien d’une jeune professeur de mathématique dans une classe où se concentrent les pires voyous. Cela tombe bien car elle est la digne héritière d’un clan de mafieux. Bien entendu, avec tout cela, la morale sera sauve. On pourra être parfois choqué par les insultes des élèves à son encontre et par sa non-réaction. On pourrait également se dire qu’au Japon, c’est parfois pire que chez nous. On sera forcément ébranlé dans nos convictions. Bref, bienvenue à Racaille's Land !
Maintenant, le procédé n’est pas nouveau. C’est un GTO au féminin. Le graphisme est également assez pauvre même si l’édition est plutôt luxueuse sur grand format. On va s’intéresser à l’histoire de chaque gamin avec à la clé une relation plutôt intéressante avec le professeur qui saura comment les amadouer. Si seulement ma prof de math avait été comme cela, je n’aurais pas ces cauchemars 20 ans plus tard comme passer au tableau et ne pas savoir comment résoudre le problème sous le regard moqueur des camarades de classe.
Cette série a connu un franc succès au Japon et a même eu droit à son anime en 2004. En France, j’ai l’impression qu’on est passé un peu à côté. Certes, les professeurs un peu gangster n’ont pas trop la cote.
Bestiarius est une série assez originale qui mélange âge d'or de l'Empire romain et bêtes fabuleuses comme les dragons. J’ai trouvé ce mélange particulièrement intéressant. Il y a une logique que celle du combat dans les arènes devant un peuple et un empereur assez avide. Ce mélange n’avait jamais été osé. On penche plutôt sur le début du Moyen-Age (mythologie du roi Arthur) mais rarement sur cette période de l’Antiquité (à l'exception de la Grèce). Par la suite, la série fonctionne assez bien grâce à son dynamisme. Seulement 3 volumes.
J’ai bien aimé également le dessin. Les monstres sont saisissants de réalisme dans la mouvance. Le trait est bien fouillé. C’est riche et bien détaillé. Bref, c’est beau graphiquement parlant. On notera également une édition de qualité ce qui ne gâche rien à l’affaire. Cela aurait sans doute mérité un format plus grand.
Bestiarius est surtout une saga fait de légendes et de mythes qui fonctionne de manière assez indépendante. C’est tout un univers qui est exploré. Je regrette juste l’absence de liens entre toutes ces histoires sachant que même la chronologie n’est pas respectée.
Cela demeure assez classique si on regarde bien avec des thèmes tels que la liberté et l’honneur. On n’est pas dans le chef d’œuvre mais dans une série tout à fait honnête.