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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71343 avis postés dans la bedetheque
    lmanu62 Le 17/01/2023 à 20:28:29
    Wayne Shelton - Tome 8 - La nuit des aigles

    C'est du grand n'importe quoi cet album. Les précédents étaient bien mais celui-là, il est complétement débile.

    Shaddam4 Le 17/01/2023 à 17:50:39
    Clevatess - Tome 2 - Tome 2

    Le premier tome de cette nouvelle série de Dark-fantasy Ki-oon avait fait l’effet d’un électrochoc! Très curieux de voir ce que pouvait donner ce switch initial qui voit la toute puissance du Démon (dans un esprit qui rappelle Le dernier des dieux) j’avais été surpris à la fois par des dessins aux encrages magnifiques et par une rudesse inhabituelle. On reprend immédiatement après le premier opus qui avait laissé l’héroïne démembrée juste revenue à la vie par le sang maléfique du démon. S’ensuit une première partie de manga très énergique alors qu’Alicia tente d’éliminer les redoutables bandits. Cela nous donnera l’occasion de découvrir la détermination, les talents guerriers de cette championne mal en point mais aussi un artefact très puissant qu’elle devra conquérir en affrontant un démon ancien tapi au fond du lac. Totalement pris par le rythme on bascule ensuite dans des considérations stratégiques moins rythmées et qui, si elles permettent de développer l’univers (avec l’émergence d’un grand méchant très réussi), font un peu retomber la hype de lecture. Alors que le manga en est déjà à son cinquième tome au Japon on patientera en se disant que le passage du second volume est souvent synonyme de ralentissement et qu’avec une telle qualités moyenne basée sur un potentiel très riche on n’est pas du tout inquiet sur l’ambition de l’auteur de bâtir une mythologie et un récit fort en personnages et disruptif.


    Lire sur le blog:

    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/12/03/lostladlondon1-clevatess2-foolnight3/

    Shaddam4 Le 17/01/2023 à 17:47:45
    Lost Lad London - Tome 1 - Tome 1

    Une fois n’est pas coutume, cette nouvelle série courts lancée par les très bons Ki-oon… m’a parue vraiment un ton en dessous de leurs habitudes. En annonçant une approche très européenne du fait du séjour de l’autrice en Angleterre l’éditeur semble justifier un dessin absolument minimaliste qui empêche selon moi de parler véritablement de BD, voir de manga. Le scénario et les personnages sont assez sympathique bien que l’on ne saisisse pas encore tout à fait l’intérêt de cet attelage entre un flic bourru dans le plâtre et un jeune adulte issu d’adoption. On lit donc l’album sans aucun soutien graphique et si l’on ne s’ennuie pas il faut avoir une vraie vibration soit pour les polar, soit pour le graphisme de l’autrice, pour trouver un intérêt de poursuivre sur la série. Pas mauvais mais manquant cruellement de quelque chose de plus, Lost Lad London est une surprise, mais pas dans le sens attendu…
    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/12/03/lostladlondon1-clevatess2-foolnight3/

    Shaddam4 Le 17/01/2023 à 17:30:38

    La nouvelle mouture des Kurosavoir qui piochent désormais dans la très qualitative collection documentaire de Kadokawa shoten monte sacrément le niveau de la collection en reproduisant une recette qui allie particulièrement bien le pédagogique et le loisir BD. Sur un graphisme simple, totalement dans les codes du manga (tirant sur le shojo), cet album traitant d’une des périodes les plus riches et complexes de l’histoire royale britannique vous apprendra énormément de choses, dans un style thriller historique, que vous soyez à l’aise en Histoire ou non.

    Situé en pleine Renaissance, le règne de la fille de Henri VIII, (fondateur de l’Eglise d’Angleterre et dynaste compliqué) lancera le petit royaume insulaire comme grande puissance maritime et coloniale pour les siècles à venir. Ce qui fascine dans ce récit c’est à la fois le contexte mais aussi le nombre de rebondissements qui n’ont rien à envier à Game of Thrones: alors que la Réforme protestante est en plein essor, les concurrences entre Henri VIII, François 1er et Charles Quint se poursuivent sur un terrain politico-religieux via la très nombreuse descendance du roi d’Angleterre et les alliances matrimoniales tantôt de sa concurrente Marie Stuart, reine d’Ecosse avec le fils de François 1er, tantôt de la très catholique Marie Tudor avec le champion de Rome et fanatique Philippe II d’Espagne. On comprend rapidement pourquoi les règles de transmission du trône ont souvent été très cadrées sous l’Ancien Régime tant les divorces, remariages et descendance multiple de Henri VIII créeront directement mille difficultés qui mirent l’Angleterre au bord du précipice.

    Après l’assassinat de sa mère par le roi, Elisabeth perd l’héritage directe du trône qui voit se succéder ses demi-frères et sœurs. Avec le conflit religieux qui voyait, comme en France, les factions craindre de voir le Royaume changer de crèmerie tous les coups étaient permis et Elisabeth passa deux ans en prison avant de monter sur le trône. Cette jeunesse exceptionnelle forgea son caractère et indique la fragilité de la couronne britannique juste sortie du Moyen-Age. Les complots, assassinats, assaut de l’Invincible Armada espagnole pour envahir l’Angleterre, la défense par les corsaires de Drake, tout cela semble sorti de l’imaginaire d’un … William Shakespeare, incarnation littéraire de cette époque Elisabethaine qui influença tant la culture anglo-saxonne voir européenne toute entière.

    Avec ce contenu d’une richesse folle, le manga avance à mille à l’heure, on ne s’ennuie pas un instant en apprenant plein de choses dans un talent de synthèse déjà vu sur les derniers Kurosavoirs dédiés à Marie-Antoienne et Cléopâtre. Un must-read à offrir à tous les jeunes amateurs d’Histoire.

    A partie de 10 ans.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/12/24/elisabeth-1re-lambition-dune-reine/

    xof 24 Le 17/01/2023 à 16:10:28

    Totalement irrévérencieux...A ne pas mettre entre toutes les mains...poisseuses ou pas.

    Si vous aimez l'humour de Garth Ennis, jetez vous de suite sur The Pro.

    Attention âmes sensibles s'abstenir .

    lval Le 17/01/2023 à 16:02:40
    Le château des Animaux - Tome 1 - Miss Bengalore

    BONJOUR,
    J'ai sur le 4ième plat A002 à la place de N001
    quelqu'un peut me dire ce que cela veut dire?
    Merco

    Blue Bird Le 17/01/2023 à 08:48:04
    Corto Maltese (Noir et blanc relié) - Tome 15 - Le Jour de Tarowean

    Le quinzième album de l’aventurier Corto Maltese , "Le jour de Tarowean" ( Casterman-2019) est le meilleur du duo de nouveaux auteurs espagnols, Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero.
    Pourquoi ? Parce que comme l’indique le titre Le jour de Tarowean, celui-ci est l’ équivalent du Jour de la Toussaint ( le 1er Novembre 1913 ici) et est donc le jour de la Chance pour Corto Maltese. En effet, le lecteur sait qu’il sera sauvé de la mer dans le premier album de la série in Ballade de la mer salée ce 1er Novembre- là.
    1er Novembre 1913, jour du renouveau aussi car l’album 15 est donc une préquelle à l’album 1.
    C’est aussi un album sous les signes de l’aventure et de l’exotisme qui se passe dans les terres australes. Toujours en avance, Corto M. définit l’aventure comme un éternel retour : « L’aventure, c’est toujours recommencer. Sans regarder en arrière ».
    Enfin, la première Planche commence par le profil mythique de Corto Maltese. Profil toujours impeccable, révolté et dandy, de Corto. Ombre sur laquelle planent les ombres des grands auteurs de l’aventure : R.L. Stevenson et J. Conrad. Ombre que dessinera une femme influente de la BD. Influente et avide de pouvoir comme toutes les femmes de cette aventure. Ombre qu’est ce roi sans couronne et prisonnier qui est la partie philosophique de l’album.
    Très bon album.

    shcnicolas Le 17/01/2023 à 08:37:26

    Découpage et structure de l'album déroutante mais se positionner au-dessus comme en position "méta" est intéressante, avec cette impression que l'on voit tout et que l'on pourrait diriger la vie de Simon. Mais malgré tout l'histoire se déroule sans notre pouvoir de changer les choses. L'histoire est bonne avec les rebondissements attendus d'une vie particulière, le job est fait. La lecture est assez déroutante avec les croisements des "dialogues" bulles, qui pourrait être plus claire, le défaut de cette BD. Les amoureux de curiuosité se régaleront !

    Erik67 Le 17/01/2023 à 07:22:12

    On ne peut pas dire que cette BD est en avance sur son temps. Beaucoup de lecteur n'ont en effet pas connu André Malraux qui fut le Ministre de la Culture du Général de Gaulle lors du début de la Vème République. C'était un écrivain, un aventurier, un homme politique anti-fasciste et un intellectuel français.

    On découvre les travers de ce ministre assez fantasque ce qui donne lieu à un épisode des plus truculents à savoir le prêt du tableau le plus célèbre au monde qui va traverser l'Atlantique sur le paquebot France. Le Ministre de la culture va assister personnellement à ce transfert ce qui donne lieu à des situations plutôt cocasses. On est sur un mode clairement loufoque.

    On assistera également en toile de fond à la critique à peine voilée de cette personnalité publique et mondaine qui donne lieu aujourd'hui à des noms de rues, d'avenues et de médiathèque à travers tout le pays comme pour lui témoigner un hommage à son apport considérable à la culture. Il fut par exemple un résistant de la dernière heure mais qui cacha bien ce fait pour montrer qu'il l'a fait au début de ce conflit en 1940.

    J'ai trouvé l'ensemble de cette comédie burlesque et vintage assez sympathique mais sans le réel plus qui aurait fait la différence. Pour autant, cela nous permet d'avoir un regard plutôt amusé sur ce grand homme qu'était André Malraux dont les cendres reposent au Panthéon.

    Pulp_Sirius Le 17/01/2023 à 00:47:20
    Lapinot (Les formidables aventures de) - Tome 8 - Vacances de printemps

    Et on repart à une autre époque! Cette fois, on se retrouve au 19e siècle, et nos personnages sont étrangement idiots et naïfs. L'histoire se focalise entièrement sur le sentiment amoureux.

    Véritable ode à l'amour et à l'eau de rose, on passe un beau moment de folie avec de belles métaphores et autres figures de style. Je trouve ce Lapinot étrangement assez différent des autres, peut-être parce que Frank Le Gall est au scénario, mais ce n'est pas plus mal!

    " Il me semble que les amarres de mon âme sont rompues et que mon cœur part à la dérive... "

    Flemeth Le 16/01/2023 à 22:46:44

    Très bonne surprise ! Les histoires croisées sont touchantes et travaillées, et sont presque plus intéressantes que le dénouement final (assez classique). Le dessin sec et nerveux colle bien au thème sombre, l'histoire tient en haleine, on se surprend à vouloir tout lire d'un trait. Quel plaisir à lire !

    Arkadi Le 16/01/2023 à 22:32:39
    Michel Vaillant - Tome 11 - Suspense à Indianapolis

    Encore du très bon!

    Michel n'a pas obtenu le prix de champion du monde des conducteurs F1 (Album précédent)? Steve, qui lui l'est devenu, va lui offrir sur un plateau celui de champion des conducteurs aux états unis! Ils sont sympas les copains de notre Michel !

    Riverside, Daytona et Indianapolis!

    Graton a déjà construit une histoire de ce type et plusieurs fois déjà ( Le grand défi, Le circuit de la peur, la trahison de Steve Warson). Michel et Steve partent aux états unis et les méchants pas beaux de la Texas Drivers vont tout faire pour les saborder. Oui c'est tout du déjà vue. 3 fois.

    Eh beh c'est pas grave parce que Graton nous propose une histoire qui a muri psychologiquement. Car Graton fait la part belle à ses méchants pas beaux. Et Hawkins, Payntor et Cramer deviendront des personnages récurrents aux destinées multiples.

    D'abord le documentaire. En lisant cet album ( publié dans le journal tintin en 1965) en ces années 2023, on redécouvre ces circuits mythiques et ces courses trépidantes. Riverside est devenu depuis un parking. Cette course reste immortelle aussi grâce à cet album car Graton est minutieux dans la description, précis dans le dessin. Il travaillait uniquement sur photos, photos qui lui avait été envoyé par le patron himself de ce championnat ( Bill France junior, le bien nommé).

    Ensuite les personnages. Graton fait la part belle aux méchants. C'est eux que l'on suit dans leurs plans pas gentils. On les accompagne dans les raisons de leurs turpitudes forcément pécuniaires ( l'argent c'est caca dans les valeurs judéo-chrétiennes du journal Tintin). On les piste dans leurs méchancetés d'enfants capricieux. Et Payntor a toujours été l'un de mes personnages préférés de la fresque vaillante.
    Ensuite il y a encore les personnages. Michel, Steve, Jean Pierre, Eric, Henri. Ceux de toute cette famille dont Jean construit la fresque depuis le 1er album.
    Et Il y a les personnages toujours car l'auteur nous parle des destins des personnages que l'on a aimé suivre les péripéties dans les albums précédents. Les pilotes du 8ème pilote, La serveuse du retour de Steve Warson. C'est rare qu'un artiste nous permette de nous raconter cela. Les destins sont forcément beaux? Oui, certes et c'est pas grave. On a toujours envie du meilleur pour les personnages qu'on a aimé.

    Enfin il y a l'émotion. ça prend le temps, ça monte crescendo. Les petites histoires permettent cela. Entre la chute en vélo de l'album précédent dont le processus drolatiques continue à nous faire rire sous des directions différentes ( ce qui permet plus encore aux lecteurs de ressentir de faire partie de cette famille) et les affres des méchants pas beaux qui fait monter la tension jusqu'au final de "l'ombre Cramer", Graton maitrise encore une fois son déroulement. Car Jean Graton prend le temps de raconter toutes ses petites histoires qui font la trame principale.

    Que du bon, je vous dis!

    Arkadi Le 16/01/2023 à 21:44:07
    Michel Vaillant - Tome 10 - L'honneur du Samouraï

    Certes l'histoire principale n'est pas piquée des hannetons. Voyez plutôt: un japonais, issu d'une famille de samouraïs, prend mal le fait qu'on lui donne pas une voiture vaillante, alors, le voila ti pas qu'il boude et veut se faire hara-kiri du volant s'il gagne pas le Michel. Avec cela, il y a un triangle amoureux qu'on comprend pas très bien. Le Michel, lui, il compose et ça le rend chagrin. Et, au final, le père vaillant pousse une gueulante sévère contre les deux gosses terribles. Et fin de l'histoire, on passe à autre chose car tout est bien qui finit bien.

    Bon, faut avouer qu'il en faut des idées à Graton pour que son Michel soit publié dans le journal Tintin toutes les semaines. C'est un stakhanoviste le Jean a devoir toujours trouver la bonne idée. 64 pages et deux histoires, ça fait tout de même 128 planches en 1 an et demi (1963/1964)

    Car tout de même le plaisir est ailleurs. C'est toutes les histoires secondaires qui donnent le sel de cette grande fresque familiale durant les 30 glorieuses. Graton la construit depuis le premier album. Et on s'attache à tous les personnages dans leurs petites anecdotes. Les premières planches d'ailleurs sont savoureuses. Les femmes aussi prennent une place dans les histoires secondaires non négligeable. Malgré le temps patriarcal des années 60, Graton les construit comme des personnages à part entière, qui ont, elles aussi, de la bravoure et du talent. Et puis quel plaisir de retrouver Joseph.

    Ce 10ème album fait une belle part aux circuits de F1 de cette période. La précision quasi documentaire des dessins de Graton les rendent immortels. C'est un véritable plongeon dans l'histoire automobile et on côtoie (hélas trop rapidement) les grands noms de pilotes. Oui les dessins académiques de l'auteur sont vibrantes, pleins de mouvements et de virages, superbes, précises et vrombissantes.

    Lire cet album, c'est continuer à lire une épopée familiale. Ou les personnages, tous sans exception, sont tous attachant, unique et, cerise sur le gâteau, sans véritables défauts. On n'entre pas dans les méandres de la psychologie freudienne avec Graton, certes. Mais on lit juste une feel good BD.

    Et ça ça fait du bien.

    Bourbix Le 16/01/2023 à 17:32:04

    Un album ambitieux mais gâché notamment par un traitement trop rapide de l'histoire et des personnages photoréalistes parfois franchement dégueulasses. Dommage car les décors et le design en général sont vraiment très bons, et la mise en scène très bien gérée. Un album très attendu mais qui prend malheureusement l'eau.

    Shaddam4 Le 16/01/2023 à 13:46:51
    Prima Spatia - Tome 1 - L'Héritière

    Le duo Filipi et Camboni a déjà 20 ans de carrière ensemble, d’abord sur la série Gargouilles (sept tomes achevés en 2012) puis sur le vernien Voyage extraordinaire dont la troisième saison s’est clôturée cette année. Entre temps ils nous ont offert deux magnifiques one-shot de la collection Mickey qui les ont mis sur le devant de la scène. Se réservant au genre jeunesse-ado pendant toutes ces années le duo expérimenté opte désormais pour un space-opera adulte et ambitieux qui tranche avec le style très « rond » du dessinateur italien. C’est la difficulté de passer d’un style à un autre avec une prise de risque qu’il faut saluer. Un autre auteur venu des albums ado a dernièrement heureusement passé le cap. Qu’en est-il pour les auteurs de Mickey et l’Océan perdu?

    Sur la construction d’univers on n’est guère surpris de découvrir un monde à la fois mystérieux dans sa physique et foisonnant de hors-champ. Cette SF semble composée de dynasties politiques, de ports de pêche spatiale et d’une multitude d’aliens star-warsiens et autre faune galactique, mais aussi de plusieurs dimensions reliées par des trous de ver aléatoires sur lesquels on ne sait pas grand chose. L’album s’ouvre sur la fuite de la jeune Alba et sa garde du corps après une tentative d’assassinat avant de basculer sur le reste de l’album sur le très bigarré équipage de La Flêche, vaisseau aux airs de B-Wing de Star-Wars. Les auteurs arrivent ainsi à lancer une piste d’intrigue politique de fond avant de se concentrer sur cet équipage dont les interactions vont constituer le cœur de l’album et son intérêt. Les personnages sont en effet très bien écrits et caractérisés et leurs dialogues marchent bien, contrairement à certains enchainements d’action qui nous montrent que malgré une envie évidente Silvio Camboni n’est pas encore tout à fait à l’aise avec le genre Space-op. Il en ressort un paradoxe: pour un duo connu pour le chatoiement et la finesse de leurs planches la partie graphique de Prima Spatia n’est clairement pas la plus grande qualité de ce tome un. Rien de grave jusqu’ici mais on sent une certaine hésitation entre un projet adulte relativement technique et des habitudes cartoon qui font parfois tiquer.

    On ressort de cet album avec un réel plaisir de lecture dans un genre où les réussites ne sont pas si nombreuses au regard des tentatives (comme par exemple sur le projet de Tarquin UCC Dolores). On aime toujours les équipages de vaisseaux et les mondes complexes ; en la matière Filipi et Camboni nous en donnent pour notre argent. Reste à voir si le dessinateur parviendra à calibrer son style vers quelque chose de plus réaliste et efficace et comment l’interaction politique/chasse aux monstres va s’articuler mais pour le moment les étoiles sont plutôt bien alignées en donnant envie de lire la suite.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/04/prima-spatia-1-lheritiere/

    Shaddam4 Le 16/01/2023 à 13:43:09

    Depuis quatre ans Tom King est probablement le plus intéressants des scénaristes de l’univers DC (voir du monde des superslip dans son ensemble…). Après s’être fait remarquer sur son Sherif of Babylon et d’autres ouvrages en compagnie de son acolyte Mitch Gerads, il est à la tête de pas loin de trois albums majeurs en 2022 en collaborant avec la fine fleur des artistes US vers un graphisme plus grand public mais des projets toujours exigeants. Car contrairement à l’autre grand Tom, King se veut intello via des structures narratives complexes et déstructurées. En suivant ce modèle et en corrompant la base hyper-classiques il se permet de remettre au gout du jour des personnages totalement désuets tels que Mister Miracle, Adam Strange ou la cousine de Superman. Et ça marche!

    Car sous l’habillage qui parlera aux fans des personnages Tom King aborde des questions primordiales des imaginaires et des légendes: le rôle du héros, de la vérité, le libre arbitre et le carcan social qui enferme tout un chacun, portant cape ou non. Dans ce très attendu Batman/Catwoman qui enjolive encore le déjà fort qualitatif catalogue du Black Label on a une nouvelle fois un abus de titre imposant un Batman là où il n’y en a presque pas. Non, c’est bien une aventure de Catwoman que vous allez lire: le récit destructuré de sa vie pendant et après sa vie commune avec le Dark Knight. L’origine du projet remonte au « christmas special » de King et Lee Weeks sorti il y a quelques années dans le recueil « A la vie, à la mort« , dont on retrouve le premier chapitre dans ce nouveau volume. Développer le concept sur un gros volume de presque cinq cent pages (King prend toujours beaucoup de place) était une gageure partiellement remplie.

    La réussite revient d’abord aux dessins absolument exceptionnels de Clay Mann et son coloriste qui proposent une Catwoman dont vous tomberez obligatoirement amoureux! Menant la danse avec un chéri comme toujours empoté, bien plus à l’aise avec son costume qu’avec le smoking, elle virevolte dans le temps au travers de plusieurs trames temporelles infiniment croisée qui demandent un maximum de concentration pour être suivies en allant jusqu’à dissocier les textes des images. On suit ainsi l’enquête autour du meurtre d’un vieux Joker, dont est accusée Sélina Kyle autour de laquelle tournent sa fille la nouvelle Batman et le commissaire Dick Grayson, le premier Robin. l’autre temporalité suit les meurtres commis par la méchante Phantasm (apparue dans les dessins animés de Bruce Timm) et la danse macabre entre Catwoman, Batman et le Joker pour arrêter la criminelle ou le clown grotesque. Dans chacune de ces enquêtes on avance et l’on recule, les séquences de mélangent pour créer un kaléidoscope des personnages à différents moments de leur existence et de leurs relations. Ne se contentant pas de briser les règles figées du Batverse voulant que Batman et le Joker ne meurent jamais et que les méchants restent des méchants, King dresse un portrait de famille et d’une femme complexe à différents âges.

    Il y a ainsi une évidente maestria technique tant dans le dessin que dans l’écriture, qui fait de ce one-shot une petite pépite BD et qui offre de la nouveauté à un univers si figé. Malheureusement le côté assez artificiel de la traque de Phantasm (malgré son design très soigné) dilue un peu l’intérêt qu’un album entièrement centré sur la minette aurait proposé. On a ainsi un indéniable plaisir tout au long des douze chapitres royalement mis en scène mais une regrettable impression d’un « a quoi bon » en clôturant le pavé, comme si l’idée d’enquête à la Batman avait été une fausse bonne idée à laquelle le personnage flamboyant de Catwoman ne laisse pas de place. Un album plus court dédié à la croqueuse de diamants aurait peut-être condensé le tout en un chef d’oeuvre. Pas loin… mais ce Batman/Catwoman reste cependant une pièce de choix pour votre collection DC.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/06/batman-catwoman/

    Shaddam4 Le 16/01/2023 à 13:39:56
    Les cœurs de ferraille - Tome 1 - Debry, Cyrano et moi

    José Luis Munuera promène son talent cartoonesque sur la BD franco-belge depuis maintenant trente ans en compagnie de Joan Sfar, et JD Morvan, ayant endossé l’immense responsabilité de reprendre Spirou sur quatre albums après l’indépassable ère Tom&Janry. Depuis quelques années il semble s’orienter vers une esthétique rétro, adaptant des classiques de la littérature (Bartleby de Melville puis cette année Un chant de Noël de Dickens) avec une esthétique plus réaliste. A la manière d’un Umberto Ramos l’auteur semble tiraillé entre des racines cartoon marquées et une envie de textures et d’histoires plus sombres.

    Avec un deuxième album cette année, il s’engage sur une anthologie d’histoires one-shot sur le thème des robots dans une ambiance rétro-futuriste en compagnie du duo de scénaristes BéKa. Outre la qualité indéniable des dessins (et des couleurs/textures) c’est l’analogie entre ce monde classique habité de technologies poussées et les Etats-Unis esclavagistes du début du vingtième siècle qui intéresse. En transformant les esclaves noirs en robots les auteurs parlent subtilement des problématiques d’alors, de cette proximité avec des serviteurs et nourrices de l’autre couleur, considérés dans la famille mais pas dans la société, de ces réseaux d’esclaves en fuite, des collaborateurs noirs qui virent dans le service aux maitres un moindre mal à leur condition, mais aussi de thématiques plus modernes comme la place des femmes ou l’émancipation par la culture et l’imaginaire.

    Au sortir de cette histoire simple de poursuite on a le sentiment d’avoir passé un agréable moment sur un travail solide bien qu’il manque sans doute un peu d’ambition, notamment dans la justification du thème SF. Il faudra voir après plusieurs albums si la série permet de donner un intérêt plus large sur des albums dont la tonalité jeunesse peut se discuter. En attendant on savoure une intelligente parabole et des planches si agréables.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/08/les-coeurs-de-ferraille-1-debry-cyrano-et-moi/

    Shaddam4 Le 16/01/2023 à 13:35:34
    Soloist in a Cage - Tome 1 - Tome 1

    Nouvelle création d’une jeune autrice chez Ki-oon, qui reprend le schéma bien connu de la cité-prison (New-York 1997,…) pour nous parler de cette jeune fille au tempérament bien trempé qui se forme auprès des meilleurs combattants pour se plonger dans la fange pour réaliser l’improbable. En effet, lors de l’incident initial le lecteur n’a aucune information sur l’éventuelle survie de ce nourrisson tombé d’une hauteur vertigineuse en pleine tempête de neige du siècle. Pourtant… C’est sur un pitch très simple que l’autrice condense son récit en se basant sur une atmosphère très solide portée par des décors fort réussis. Sur des séries courtes il vaut mieux aller à l’essentiel sans complexifier outre mesure et Shiro Moriya ne se perd pas en chemin, s’appuyant sur sa compétence graphique pour dresser une ambiance nocturne de coupe-gorge où la jeune Chloé est devenue une combattante hors-paire. En posant dès le départ une galerie de personnages réussie et en rompant sa chronologie très vite, l’autrice nous tient en haleine avec l’envie de savoir si les alliés de circonstance de la jeune fille reviendront l’aider. De même le background nous titille puisque ce qui est décrit (et présenté) à l’image comme une société d’assassins renferme manifestement aussi des innocents ou du moins des condamnés de droit commun comme ce militaire au passé trouble qui opèrera comme mentor de Chloé.
    Avec un démarrage prenant en tout point et sans temps mort, le premier volume ralentit ensuite pour poser le retour de Chloé dans la prison et son enquête pour retrouver son frère. Les combats et séquences d’action sont très efficaces, les visages un peu moins précis que les décors font néanmoins le job et on a hâte de connaître la suite pour cette entrée en matière pas révolutionnaire mais très solidement bâtie.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/09/soloist-in-a-cage-1-3/

    Shaddam4 Le 16/01/2023 à 13:29:38

    Membre de la génération des grands auteurs de la BD franco-belge, ceux qui ont monté Metal Hurlant et occupé les pages de (A suivre), Jean-Marc Rochette marque depuis quelques années par ses albums sur la montagne, cette entrée des Alpes autour de Grenoble, le berceau de Glénat. Son chef d’œuvre adapté au cinéma, le Transperceneige marquait une évolution de son trait d’un style assez classique de la SF des années quatre-vingt vers une épure des encrages proche de l’abstraction.

    Graphiquement Rochette n’est pas du tout ma tasse de thé. Trop sombre, trop estampé, pas assez concret dans le dessin. Ce magistral album déjà auréolé de pléthore de sélections et prix BD fait pourtant partie de ces occasions de sortir de sa zone de confort de lecteur BD en constatant l’évidence de la réussite (comme cela avait été le cas avec l’Age d’or par exemple). Car celui qui est capable de dessiner du cartoon comme du semi-réalisme justifie son épure par l’idée de l’évocation qui fait écho à la forme détruite du visage du héros comme à la sensation de l’artiste sculptant sa glaise et de ces paysages montagnards changeants au gré des lumières, des brumes et des ombres.

    Sur le plan de l’écriture cet album est incontestablement une immense réussite (je ne serais pas en capacité de parler de chef d’œuvre puisque c’est le premier album de cet auteur que je lis). Par la simplicité de l’intrigue, en inscrivant sa petite histoire dans l’Histoire antédiluvienne jusqu’à l’Age de pierre pour décrire cette relation compliquée de l’humain avec sa nature tantôt hostile tantôt partagée, l’auteur touche juste et épure encore les sentiments. Ceux d’un homme simple, brisé, qui refuse l’oppression de cette civilisation qui ne sait que briser, qui rejette l’autre pour sa différence et à fortiori cette nature qu’il ne connaît plus. Loin d’être simpliste, l’histoire se concentre sur le cœur qui fait sens, celui des artistes qui cherchent la beauté ou le message, qui comprennent cette nature qui parle aux cœurs. Où l’on peut savourer les plus subtiles des repas dans une cabane en altitude en récoltant le fruit de la montagne et du troc et l’amour simple de la vie d’avant au pays de cocagne qui offre tout ce dont l’homme a besoin. Rochette a la grande intelligence de ne pas poser de pathos dégoulinant sur un destin tragique, celui d’un pauvre homme cassé par la guerre que l’on voit condamné à mort en introduction de l’album. L’histoire nous dira pourquoi et accentuera la force du portrait en rejetant tout attendu tragique. Car le drame n’est pas le propos de Rochette. Le drame est celui, intime, d’un enfant du Vercors dont l’immense résilience, celle de la roche, ne suffit pas à préserver ce paradis, cette paix si simple.

    Si la pertinence du trait se rattache au projet sans contestation possible, il est pourtant dommage qu’une esthétique plus travaillée ne reflète cette paix de l’écriture. Les encres rageuses en clair-obscur dressent un monde qui semble n’être jamais sorti de Verdun. On en perd la pureté graphique qui aurait a mon sens renforcé ce grand album en le menant au chef d’œuvre. On n’en est pas loin. Chacun se fera son idée selon ses préférences graphiques, mais la Dernière reine est incontestablement un grand album qui mérite d’être lu.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/11/la-derniere-reine/

    Shaddam4 Le 16/01/2023 à 13:21:05

    Il y a peu de billets qui approchent son auteur d’une forme d’émotion. Après tout, si l’on tente de partager nos lectures sur ce blog ce ne sont que des moments, des fragments remplaçables. Pourtant certaines œuvres vous touchent dans votre vie de lecteur et revenir sur les derniers moments d’une lecture majeure fait quelque chose, comme le fait de refermer une porte sur une séquence qui vous aura changé. Modestement mais changé quand-même. Finir Eden est un peu de cela…

    Conclure une série est le plus difficile, rarement réussi, rarement cohérent. Il manque toujours quelque chose. Après plus de quatre mille pages d’apocalypse glissant Hiroki Endo réussit là encore sa fin, sans surprise tant il aura maitrisé sa saga en free-style de bout en bout. Chronique majeure de l’Apocalypse, description chirurgicale de la pègre et de ses interactions psycho-sociales, pensée philosophique immensément supérieure à l’essentiel des manga SF, voici qu’Endo nous livre sur cette conclusion parmi les plus intéressants concepts scientifiques alors qu’il nous révéle l’origine de ce pilier gigantesque construit par le Colloïde. Et quand on a une ambition comme la sienne on n’aborde pas moins que le sens de l’origine du monde et de sa fin. Beaucoup ont émis des hypothèses associant la physique quantique, le multivers, le big Crunch, peu l’ont fait avec autant de clarté et de finesse.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/13/eden-its-an-endless-world-perfect-9/

    Shaddam4 Le 16/01/2023 à 13:16:22

    C’est peu de dire que cet album s’est fait attendre, depuis la diffusion il y a bientôt un an de la sublime couverture et des premiers visuels fort alléchants et promettant un acme du space-opera militaire. Après moultes reports voici donc arriver ce gros volume équivalent à trois tomes de BD et qui malgré l’absence de tomaison s’annonce bien comme une série au vu de la conclusion.

    Commençons par ce qui fâche: le style de l’auteur, Jean-Michel Ponzio. Conscient de sa maîtrise numérique, le dessinateur ouvre sa série sur des planches qui font baver tout amateur de SF, avec un design et une mise en scène diablement efficaces et qui n’ont rien à envier aux plus grands films spatiaux. Accordons-lui également la qualité des textures sur un aspect qui montre souvent des définitions grossières, pixélisées ou floues. Malheureusement aussitôt les personnages humains apparus on tombe de sa chaise et dans un véritable roman-photo qui détricote rapidement toute la puissance des objets techniques. Je ne cache pas que ce problème est ancien et commun à à peu près tous les auteurs qui travaillent en photo-réalisme à partir de photos d’acteurs. D’immenses artistes en subissent les affres comme Alex Ross et récemment j’ai pu constater à la fois le talent artistique d’un Looky et l’immense différence entre son travail numérique (sur Hercule) et un autre plus traditionnel (Shaolin, dont le troisième tome vient de sortie et très bientôt chroniqué sur le blog). Mais outre le côté figé des expressions et mouvements, Ponzio ajoute des costumes kitschissimes qui semblent nous renvoyer à de vieux sérials SF des années cinquante ou aux premiers jeux-vidéos filmés des années quatre-vingt-dix. Cet aspect semble tragiquement recherché puisque le bonhomme sait parfaitement redessiner ses formes et la différence entre le plaisir des combats spatiaux et les séquences avec personnages s’avère assez rude.[...]

    Lire la suite de la chronique sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/14/la-compagnie-rouge/

    Shaddam4 Le 16/01/2023 à 13:12:51
    Shaolin - Tome 3 - Colère aveugle

    Très mal présentée, la trilogie Shaolin s’avère n’être finalement qu’un prologue, ce qui permet de comprendre un peu mieux l’étonnante construction chaotique des albums et de son héros totalement insignifiant sur les cent-cinquante pages parues…

    A cette première étape on voit se confirmer une grande cohérence dans la qualité comme dans les défauts des auteurs. Je ne reviendrais pas sur la partie graphique qui m’a parue très réussie et confirme le statut d’auteur à suivre pour Looky, porteur notamment d’un design en fantasy asiatique particulièrement attrayant en fusionnant l’exotisme fantastique des grandes saga à la Conan avec l’esprit extrême-oriental. Même s’il est plus à l’aise dans les panorama et scènes de batailles (donnant à certaines planches un esprit Warhammer du plus bel effet) que dans les gros-plans, le dessinateur apporte un vrai plus à cet univers avec ses encrages conséquents et un instinct de mise en scène sans faute.

    Après une mise en place assez péchue bien que mystérieuse sur le tome un, une orientation vers l’action avec la fort réussie guerrière Yuki (qui ressemble plus à une héroïne que Nuage blanc), ce volume de « conclusion » développe de grandes batailles au sein d’une montagne enneigée avec un traitement chronologique qui laisse perplexe. Car à force de garder le mystère de Nuage blanc dans l’ombre et d’ouvrir de petites portes à chaque album le scénariste agace un peu en refusant de nous révéler qui sont les personnages importants, qui sont les méchants, qui sont les héros. La trame principale est pourtant révélée avec ce roi maudit qui abusa du pouvoir de l’Arme tombée du ciel et ce obscure confrérie chargée de cacher cet artéfact. Mais si la chasse à laquelle se résume l’album est claire et très lisible, les interactions et rôles restent bien brumeux, voir incohérents par moments. En annonçant plus clairement une saga en plusieurs cycles l’éditeur aurait permis d’apprécier cette brique introductive pour ce qu’elle est. A défaut il prend le risque de rater son lectorat et d’avorter une série qui a un vrai potentiel. Avec des défauts certains sur le plan de sa construction mais beaucoup d’atouts dans sa manche, Shaolin mérite de poursuivre les aventures de Nuage blanc (… et de Yuki!) et d’attirer votre curiosité.

    Lire la chronique sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/01/16/shaolin-3/

    Cellophane Le 16/01/2023 à 09:26:37

    J’ai adoré.
    Rien à dire sur les dessins de Cestac, toujours ronds, drôles, chaleureux, dynamiques, attrayants…
    Le jeu sur les couleurs permet de bien identifier les lieux et les époques, il y a de l’humour dans le visuel…
    L’histoire, quant à elle, est des plus sympathiques.
    Rendu dynamique par l’alternance réussie des lieux, ambiances, personnages, entre le bar, les deux frères et Daniel chez le couple, il n’y a aucun temps morts et on parvient à garder de la fluidité dans l’avancement de l’histoire tout en changeant les points de vue narratif.
    C’est blindé de petites trouvailles, d’idées originales et drôles, d’humour dans les situations parfaitement rendu dans le dessin (le curé au bridge ou l’esprit qui parle comme les tentatives pour aller chez les couple), de petites répliques bien sympa…
    Bref, c’est un excellent moment.

    Erik67 Le 16/01/2023 à 07:28:08

    Non mais vous l'entendez celui-là ! Al Capone se définit comme un honnête entrepreneur ayant offert des milliers de postes à des gens pauvres d’origine italienne des quartiers de Brooklyn et de Chicago dont il faisait originellement partie. On aurait presque envie de le plaindre si ce n'était pas l'un des plus grands malfrats du XXème siècle.

    Il est quand même soupçonné du meurtre d'une quarantaine de personnes et commandité plusieurs centaines d'autres. Nous avons droit à son témoignage en direct auprès de sa pauvre et vieille Mamma derrière les barreaux de la prison d'Alcatraz. Evidemment, le témoignage est purement subjectif. Cependant, on se rend compte que la vérité n'était pas forcément toute rose concernant les forces de l'ordre qui l'ont traqué.

    J'ai beaucoup aimé ce graphisme très coloré et en rondeur qui donne envie de lire cette biographie dont la démarche est tout à fait audacieuse. C'est vrai qu'il y a le mythe mais également l'homme qui est derrière et que l'on découvre sous un jour nouveau.

    Au final, voilà une lecture qui ne laissera pas indifférent. Les histoires de gangster et autres malfrats n'ont pourtant pas ma faveur. Cette œuvre fait figure d'exception tant c'est bien réalisé sur le mode de la confession entre mensonges et réalité.

    aspireyp Le 15/01/2023 à 22:43:53
    Tetfol - Tome 7 - La pierre des certitudes

    Voici le message principal qui se dégage de cet album :
    Quand la certitude s'appuie sur des croyances, alors le point de vue général qui s'impose égare les esprits, empêchant ainsi le doute, l'esprit critique et la recherche de la vérité d'exister.

    Tetfol est une série de bande dessinée composée de sept albums.
    Abandonné à la naissance, Tetfol est un jeune garçon élevé par des loups, puis éduqué par un ermite. Au cours de ses aventures, il découvre que, ce que l'on nomme la ''Civilisation'', est un creuset pour la peur, l'ignorance et l'incompréhension, lesquelles engendrent trop souvent la haine et la violence. Dans sa quête d'harmonie de l'homme avec la nature, Tetfol comprend qu'une partie de l'humanité s’épanouit dans un rapport de domination et de destruction au détriment du son bien-être. L'homme veut maîtriser le monde alors qu'il est incapable se maîtriser lui-même. Ainsi, l'absence de sagesse de certains êtres humains les empêche de distinguer la frontière fragile entre le bien et le mal. Les aventures de Tetfol sont des histoires simples et agréables à lire. Ils s'en dégage un message de sagesse, non moralisant. C'est une invitation à découvrir les éléments constitutifs de notre bien-être au regard du mal-être général de l'humanité.

    aspireyp Le 15/01/2023 à 22:42:36
    Tetfol - Tome 6 - Les héritiers du crépuscule

    Voici le message principal qui se dégage de cet album :
    L'envie est aveugle. Elle entraîne l'abus. L'abus engendre le déclin. Le déclin, le chaos représentent la nécessité de créer un système épuré de ses excès.

    Tetfol est une série de bande dessinée composée de sept albums.
    Abandonné à la naissance, Tetfol est un jeune garçon élevé par des loups, puis éduqué par un ermite. Au cours de ses aventures, il découvre que, ce que l'on nomme la ''Civilisation'', est un creuset pour la peur, l'ignorance et l'incompréhension, lesquelles engendrent trop souvent la haine et la violence. Dans sa quête d'harmonie de l'homme avec la nature, Tetfol comprend qu'une partie de l'humanité s’épanouit dans un rapport de domination et de destruction au détriment du son bien-être. L'homme veut maîtriser le monde alors qu'il est incapable se maîtriser lui-même. Ainsi, l'absence de sagesse de certains êtres humains les empêche de distinguer la frontière fragile entre le bien et le mal. Les aventures de Tetfol sont des histoires simples et agréables à lire. Ils s'en dégage un message de sagesse, non moralisant. C'est une invitation à découvrir les éléments constitutifs de notre bien-être au regard du mal-être général de l'humanité.

    kingtoof Le 15/01/2023 à 17:56:01
    Le triangle Secret - Rectificando - Tome 2 - Mourir et revenir

    Un album d'action avec un grand nombres de fusillades...
    Le scénario est simple : des tueurs commandités par la Corée du Nord, assistée par la Russie, veulent effacer le Triumvirat et notamment son bras armé le Rectificateur.
    Un bon moment de lecture.

    1200 avis sur le site !!!

    kingtoof Le 15/01/2023 à 17:47:04
    Les enfants de la Résistance - Tome 8 - Combattre ou mourir

    Lecture toujours plaisante.
    A offrir à tous les enfants.
    Excellente BD qui retrace la vie d'un village français sous l'occupation allemande.

    Pulp_Sirius Le 15/01/2023 à 15:24:23
    Adèle Blanc-Sec (Les Aventures Extraordinaires d') - Tome 6 - Le noyé à deux têtes

    Je ne sais pas pourquoi je m'entête à lire les Adèle Blanc-Sec.

    Cette série anarcho-nihiliste ne cherche qu'à se moquer de tout et de rien. Tardi écorche absolument tout, en passant par la police, par les statues qui ornent la place publique, par la guerre, par la France, par les politiciens, par ses lecteurs, et j'en passe.

    À la page 42, un drapeau français tombe sur Adèle. Elle dit ensuite : " J'étais prise dans les plis du drapeau... bleu, blanc, rouge : les couleurs de la France... Quelle sale impression!! Je ne souhaite ça à personne... est-ce qu'on m'a vue? Je suis morte de honte! "... !!

    D'ailleurs, quel est le rôle d'Adèle dans ces histoires? Elle n'est qu'une triste spectatrice des événements qui tournent autour d'elle. Elle ne fait absolument rien sinon relater les faits rocambolesques et sens dessus dessous qui se passent.

    J'arrête cette série ici. De toute façon, semblerait que la série est loin d'aller en s'améliorant à en juger par les notes des prochains tomes. Et surtout, pour préserver ma santé mentale, je dépose ce bouillon d'acerbité qui est plus préoccupé à perpétuer son propre bourbier de folie que par conter une histoire cohérente.

    BudGuy Le 15/01/2023 à 14:03:25

    'Stalingrad Khronika' ou la chronique d'un tournage durant la meurtrière bataille de Stalingrad en 1942. En effet, nous allons suivre quatre personnages chargés de mener à bien la mission consistant à réaliser un film patriotique à la gloire de l'Armée Rouge et indirectement à Staline. Cette plongée dans le chaos est au départ habilement bien écrite via ses différents personnages ayant chacun des motivations très diverses et cherchant à s'en sortir vivant au détriment de son prochain.

    Entre le commissaire politique Kazimir, obligé malgré lui de gérer ce tournage tout aussi chaotique que la bataille qui fait rage, Simon, ancien directeur cinématographique et ex-bagnard des camps de rééducation sociale de Staline, Jaroslav, le lâche et pitoyable cinéaste profitant de la position de son oncle pour se protéger et enfin, Igor, soldat idéaliste et un peu trop formaté par le régime, tout ce beau monde forme une belle équipe de bras cassé dont on se demande bien comment ils vont finir.

    Cette édition intégrale permettant la fusion de deux albums en un seul est très bavard. Chaque personnage ou nouveau personnage rencontré fera l'objet de longs dialogues où chacun cherchera à s'en tirer soit par supériorité hiérarchique soit à coup de flagornerie ou manipulation. Vu le cadre du récit, les auteurs ont bien injecté à chaque situation l'absurdité du système soviétique de Staline (on ne recule pas devant l'ennemi).

    Au dessin, Frank Bourgeron s'est orienté vers une mise en page très théâtralisée. En effet, les décors sont soit peu marqués soit effacés. L’attention se porte finalement plus sur l'expression et les dialogues des protagonistes qui finissent par porter à eux seuls le récit, jusqu'au final où chaque élément dissimulé sera révélé au grand jour.

    J'ai suivi sans déplaisir cette petite histoire dans la grande. Cela se laisse lire mais j'ai trouvé dommageable la surabondance de dialogues et le manque de décor par moment.

    Erik67 Le 15/01/2023 à 09:09:16

    Les recettes de famille ne sont pas toujours les meilleurs dans le sens éthique du terme. C'est ce que nous apprendra cette BD au final.

    Il faut dire que tout commence par un héritage presque inespéré qui provoque un changement de vie pour deux jeunes hommes radicalement différents qui vivent au fin fond de la campagne écossaise. Il s'agit de quitter le joug de la mère qui vit en autarcie dans la méfiance du monde afin de pouvoir s'affranchir et prouver ce dont on est capable.

    Les deux frères Rowan et Tulip vont s'associer pour le meilleur et pour le pire. L'un se rêve d'être un grand restaurateur londonien décrochant les étoiles et faisant du business quand l'autre exploite la terre afin de fournir l'affaire en produits bio. Tout va bien fonctionner pendant un certain temps mais l'ambition démesurée de l'un des frères va entraîner le drame et la chute.

    J'aime bien ce genre de BD où le héros n'est pas celui que l'on croit. Il y a toute une évolution assez intéressante à suivre d'autant que cette histoire ne manque pas de piquant.

    J'ai bien aimé le style graphique dont les couleurs vives et expressives ont donné un peu de tonus à l'ensemble. Cela se laisse lire assez facilement malgré le nombre impressionnant de pages. On ne s'ennuie pas au cours de cette dégustation à base de champignons.

    Voilà un véritable polar gourmand qui fait dans l'exquis. C'est un très bon plat à consommer sans modération.

    Fabrice29 Le 14/01/2023 à 21:36:53
    I.R.$. (puis I.R.$) - Tome 23 - Fraude à la Terre

    Un scénario dans l'air du temps ou se mélange Finance et Écologie.
    Mais pas trop de morale et plutôt une vision réaliste/ambiguë des relations Finance/Écologie.
    Le dessin est toujours aussi intéressant.
    Seul bémol qui a quand même gâché une partie de l'album :
    Larry est présenté comme quelqu'un de très intelligent, qui a l'habitude des pièges et autres magouilles, et là il se fait avoir par la première bimbo qui lui fait du rentre dedans...
    Un peu trop naïf de sa part...sauf bien sur si cela fait partie de son plan...

    patrick87100 Le 14/01/2023 à 16:35:50
    L'Érection - Tome 1 - Livre 1

    d'accord avec l'avis de Numod (et celui de Fabie sur l'intégrale), même si je trouve que l'auteur ridiculise aussi le "mari".
    Les deux héroïnes n'ont pas l'air d'approcher la cinquantaine et le début fait peur avec le cliché de la femme hystérique. Mais je trouve que ça s'améliore sur la longueur. Quelques passages franchement comiques.
    Bref je suis mitigé mais la bd est plutôt pas mal si l'on arrive à passer outre les poncifs du dessin et du scénario

    patrick87100 Le 14/01/2023 à 16:31:22

    d'accord avec l'avis de Fabie (et celui de Numrod sur le tome 1), même si je trouve que l'auteur ridiculise aussi le "mari".
    C'est vrai que les deux héroïnes n'ont pas l'air d'approcher la cinquantaine (ni la vingtaine quand même) et que le début fait peur avec le cliché de la femme hystérique. Mais je trouve que ça s'améliore sur la longueur. Quelques passages franchement comiques.
    Bref je suis mitigé mais la bd est plutôt pas mal si l'on arrive à passer outre les poncifs du dessin et parfois du scénario

    Au Fil des Plumes Le 14/01/2023 à 15:09:39
    New Hope - Tome 1 - Celle qui voulait infiltrer Epsilon

    Isabella est prête à tout pour sauver son frère Billy. A tout, même a rentrer dans une fraternité aux moeurs peu recommandables.
    Amateurs de BD musclées, bienvenus! Le scénario aux multiples rebondissements tisse sa toile de façon habile. Dès les premières pages, nous voilà dans le sillage d'Isabella, espérant que son plan va fonctionner. Ce personnage féminin ne cessera pas de me surprendre par sa rage et sa hargne.
    L'esthétique s'apparente à de la BD d'action avec des vignettes plutôt violentes. J'ai trouvé que les couleurs étaient un peu fades par moment mais cela n'a en rien gâché ma lecture.
    J'ai hâte de découvrir ce qu'il va advenir d'Isabella car ce tome 1 se termine sur un suspens insoutenable.

    Au Fil des Plumes Le 14/01/2023 à 14:49:45
    Nocéan - Tome 1 - Atari & Tika

    J'ai découvert ce tome 1 avec beaucoup de curiosité et d'excitation. En effet, entre le résumé et la couverture très alléchante, il ne m'en fallait pas plus pour mettre cette BD dans mon collimateur.
    Cet opus nous plonge dans un futur où la montée des eaux a quasiment détruit ce que nous connaissons actuellement. Dans ce monde où l'on doit se battre pour sa survie, le lecteur suit Atari et Tika, deux orphelines aux caractères bien trempés.
    Le scénario est rempli de surprises et m'a transporté dans un autre univers. J'ai aimé les personnages qui sont majoritairement féminins et incarnent de fortes personnalités.
    Esthétiquement, j'ai vraiment apprécié le travail d'illustrations. Les vignettes fourmillent de détails ce qui contribuent fortement à nous embarquer dans cet univers futuriste.
    J'ai hâte de découvrir le tome 2

    Wouaf Le 14/01/2023 à 13:33:34
    Adèle Blanc-Sec (Les Aventures Extraordinaires d') - Tome 10 - Le Bébé des Buttes-Chaumont

    Terrible ! Très déçu par cette non conclusion. Pas d'histoire, trop de renvois vers les autres albums. L'aspect jubilatoire et l'originalité des premiers albums ont complètement disparu. Des décennies pour sortir ces 2 derniers albums et tout ça pour une "fadité" sans nom, peut-être une pression de Casterman sur Tardi ? Adieu Adèle, tu ne méritais pas ça !

    NOUNOURS551 Le 14/01/2023 à 12:20:05
    Duke (Yves H./Hermann) - Tome 7 - Ce monde n'est pas le mien

    Comme précisé par certains lecteurs dans les précédents albums, le dessin d'Hermann s'est terriblement appauvri. Volonté du dessinateur d'aller au trait essentiel ? Les visages se ressemblent et l'on frôle le ridicule voire paraissent couchés sur le papier par une classe de maternelle. Tenir la gageure de boucler la série en un album par an, c'est louable mais... Dommage, Mr Hermann.

    Erik67 Le 14/01/2023 à 09:26:04

    Qui ne connaît pas la célèbre Agatha Christie ? C'est une romancière qui est devenue la reine du roman policier. Ses livres se sont d'ailleurs vendus à plus de 2 milliards d’exemplaires, ce qui fait d'elle, le deuxième auteur le plus vendu au monde après William Shakespeare, c'est dire ! Elle a vécu 85 ans et plus précisément de 1890 en pleine époque victorienne à 1976 et elle a écrit près de 66 romans, n'arrêtant jamais de travailler.

    Pour autant, que connaît-on véritablement de la femme derrière l'écrivain ? Pas grand- chose à vrai dire. Cette BD constitue sa véritable biographie au-delà de ses romans.

    Cela commence d'ailleurs par l'enfance où tout un long chapitre lui est consacré. On se rend compte qu'elle naquit dans un milieu assez privilégié et que cela lui a sans doute permis de donner libre court à son imagination. On parle toutefois d'une enfant gâtée qui n'a pas voulu grandir. On peut y voir également une enfant espiègle.

    On se souvient surtout qu'en 1926, elle a mis en scène sa propre disparition ce qui lui valut un immense coup de publicité avec une presse acharnée. Pour autant, cela faisait suite à la disparition de mère et à l’infidélité de son mari. Son premier mariage est en effet un échec. Elle se remariera en toute discrétion avec un homme beaucoup plus jeune en 1930, loin du regard des médias.

    On peut dire qu'Agatha Christie a rénové le roman policier en fabriquant des intrigues complexes dans lesquelles le coupable n'est démasqué qu'au terme d'une enquête fournissant toujours une fin des plus originale.

    Au cours de notre lecture, on verra petit à petit des indices qui ont construit tout l'imaginaire et l’œuvre d'Agatha Christie par exemple à travers ce personnage de fiction Hercule Poirot mais également ses différents voyages au Moyen-Orient qui ont servi de cadre géographique à ses plus grandes œuvres comme « Mort sur le Nil » ou encore « le crime de l'Orient Express ».

    Je n'ai pas trop aimé la couverture qui ne reflète pas vraiment cette BD. Pour autant, j'ai apprécié l'originalité de la mise en scène de sa vie sans trop tomber dans la romance. On se rendra compte que tout est dans l'évasion.

    En effet, Agatha Christie est parvenue, à travers toute sa vie et aujourd’hui encore, à divertir bon nombre de personnes autour d’œuvres plus captivantes les unes que les autres et c'est bien là l'essentiel !

    Bourbix Le 13/01/2023 à 13:19:31

    La guerre, des enfants et la faim... Point d'innocence ici mais un conte macabre et très bien mené. Glauque et malsain, le récit s'enfonce dans la folie et l'horreur avec une déconcertante facilité et nous entraine jusqu'au final en apothéose. A lire absolument si vous aimez le genre horrifique.

    Eotran Le 13/01/2023 à 13:10:10
    Walking Dead - Tome 5 - Monstrueux

    Le titre de cet épisode porte bien sont nom : Monstrueux.
    Je n'avais plus été choqué à ce point par la violence, pas toujours suggérée, depuis longtemps. Les auteurs nous maltraitent autant que leurs héros.

    L'écriture et la mise en page sont remarquables, pour un maximum d'émotion.
    Une bonne grosse claque.

    Erik67 Le 13/01/2023 à 07:40:20

    Joris Mertens m'avait déjà très agréablement surpris sur le titre « Béatrice » paru également aux éditions « rue de Sèvres ». Il s'agit d'un photographe belge reconverti dans la bande dessinée ce qui est une très bonne idée.

    Il continue dans un hommage à une Bruxelles disparue qui ravive des souvenirs nostalgiques des années 70. Que dire de la toute première double page qui est simplement magistral tant cela en jette. On commence très fort en atteignant une perfection graphique presque inégalé. Qu'est-ce que j'adore l'élégance de ce dessin qui met notre capitale en valeur ! C'est un vrai régal de lecture !

    La particularité est que la narration n'est point muette cette fois-ci et la magie opère toujours car l'auteur a su installer une certaine ambiance. Il est vrai que ces couleurs chaudes dominées par le rouge donnent le plus bel aspect à cet album malgré un temps souvent pluvieux, humide et gris.

    Le thème est celui de la chance, de l’inattendu qui peut changer complètement la vie d'un homme, un simple livreur de blanchisserie, ce qui ne veut pas dire que les véritables ennuies ne vont pas commencer. L'originalité ne sera pas de mise mais c'est suffisamment prenant pour nous embarquer. Dommage que la fin soit si expéditive et que le personnage principal assez sympathique aurait une petite ressemblance avec un certain Eric Zemmour...

    Au final, un album magnifique et de très bonne facture mais c'est véritablement la mise en image qui contribue à procurer tout le charme. Bon, je vous recommande ce nettoyage à sec mais choisissez bien votre blanchisserie auparavant.

    Cellophane Le 12/01/2023 à 09:45:32
    Les cœurs de ferraille - Tome 1 - Debry, Cyrano et moi

    Forcément, s’il y a Munuera, j’aime, c’est plus fort que moi.
    Pour autant, indépendamment des dessins magnifiques à mon goût, l’histoire en elle-même se tient.
    Un peu simpliste au début, disons la première moitié, elle prend de l’épaisseur au fur et à mesure, avec quelques révélations qui arrivent par petites gouttes et qui lient tout ce qui a été posé au début…
    Quelques idées sympas, beaucoup de dynamisme, des références à Cyrano que j’adore aussi ; un bon moment.

    Erik67 Le 12/01/2023 à 07:50:24
    In these words - Tome 1 - Tome 1

    Voici une lecture de manga des plus malsaines et perverses qu'il m'ait été donné de découvrir. Parfois, on prend un titre au hasard au gré d'une couverture aguicheuse sans savoir ce que cela renferme au juste.

    Attention, ce titre est réservé à un public très averti et n'est pas réservé à la ménagère de moins de 50 ans ou dans notre cas, au lectorat de vieilles BD franco-belge à l'humour potache ou au manga de bastonnade. On est véritablement à l'antipode absolu. Je préfère avertir sans vouloir porter de jugement car il faut de tout pour faire un monde.

    Il s'agit pour un médecin, profileur de la police de Tokyo, de collaborer avec les autorités afin de faire parler un tueur en série qui démembre les victimes avant de les faire atrocement souffrir. Les deux principaux personnages ont une véritable profondeur psychologique qui peut parfois surprendre avec une mention spéciale pour le méchant de service.

    J'aurais dû être dégoutté mais ce n'est pas le cas car on explore des territoires interdits qui nous plonge dans le désir mais surtout dans la mise à nu de l'âme humaine. Evidemment, les ligues de moralistes vont hurler sur le mur des lamentations face à ces pratiques sado-masochistes d'une grande perversité mais d'un érotisme brûlant. Mais bon, c'est leur choix.

    Ma démarche d'ouverture a toujours été de découvrir toutes les facettes de la bande dessinée quelques soit le sujet, le support, les auteurs, les origines géographiques en ne portant aucun jugement ou interdiction.

    Non seulement le dessin est remarquable avec des traits d'une magnifique précision, mais l'intrigue qui nous glace le sang nous tient en haleine jusqu'à la dernière page où l'on en réclame encore.

    On a l'impression d'un duel angoissant digne du « silence des agneaux » entre un psychiatre et un criminel de la pire espèce mais dans un autre genre où l'on navigue entre les rêves et la réalité.

    Bref, nous avons là un véritable thriller psychologique et érotique d'un nouveau genre, sombre mais captivant.

    Dunyre Le 11/01/2023 à 16:38:17

    Je viens de découvrir avec énormément de retard cette série… et ma première pensée après la lecture de cette trilogie est : bon sang, comment ai-je pu passer à côté aussi longtemps ??

    C’est une œuvre remarquable, intelligente et bien écrite. Le vocabulaire est à la fois recherché et efficace, mêlant astucieusement les discours les plus populaires et les réactions les plus primaires avec une réflexion socio-politique très pertinente (notamment sur les conflits inter-ethniques et sur la question du bolchevisme). On retrouve des manières de construire l’histoire similaires à ce que Bravo a pu proposer dans son Spirou d’ailleurs.

    Niveau graphismes, c’est du Bravo : ligne claire, pas de fioritures. Un dessin au service du récit, et cela fonctionne !


    On suit donc durant 3 tomes les aventures d’un russe nommé Aleksis Strogonov.
    Dans le tome 1 il est un jeune membre de l’Armée rouge qui mène sa révolution dans les provinces russes. Il va rapidement se rendre compte des limites de cette insurrection.

    Dans le tome 2 il sera en fuite à Berlin, au moment de la montée de l’extrême-droite allemande. Petits clins d’œil au milieu du cinéma, très intéressants et très fins,

    Dans le tome 3, il tente de retourner vers la Russie et se retrouve entraîné dans un conflit à plusieurs échelles dans les Balkans : entre ethnies locales (éleveurs de montagnes principalement) et entre ces ethnies et le pouvoir national, jugé autoritaire.


    Des moments truculents sont à noter dans les 3 tomes : la soviétisation d’un village rural (la tentative du moins) et l’occupation du château de la duchesse russe dans le tome 1 ou encore la fausse revue de presse des conflits ethniques dans le tome 3 sont inoubliables.

    Foncez si vous n’avez jamais lu cette histoire : elle est exceptionnelle.

    Noslig Le 11/01/2023 à 15:37:11

    Traduction Zhao Qingyuan adapté par Jans et Roux est un conte chinois qui nous présente à travers des dessins le chemin initiatique d'un jeune chinois Yaya qui va devoir affronter l'inconnu, surmonter ses angoisses et ses démons, tomber les masques devenir soi-même pour devenir et cheminer.

    Etrange BD qui s'adresse aux jeunes où les images prêtent à penser à nos propres fantômes, nous propres peurs qui vont se fondre avec celle de ce jeune Ado Yaya. Sécurisant sachant qu'après la pluie vient le beau temps, après les fantômes les fées, après le feu et le froid, la lumière et le vent chaud. Pleins de beau graphiques. le texte excessivement rare commente, les étapes, guide le lecteur mais le laisse à son propre rêve pour embarquer dans le mythe du conte chinois par étapes.
    Un bel ouvrage de support pour des éducateurs qui doivent accompagner les peurs des enfants


    Ce chemin nous est raconté à travers les éléments du monde

    L'eau : de la naissance à l'enfance, on écoute les anciens et puis on devient responsable d'u troupeau qu'il faut garder, protéger apparaissent les peurs avec personne pour consoler. Les fauves rodent et la magicienne cannibale fantôme de Rahshaha règne

    Le bois : Après les ténèbres, le froid et les grandes peurs arrive le monde de lumière Yaya et son compagnon Dugu vivent dans le monde aéré de la fée des montagnes des oiseaux et de la mise en harmonie avec la nature. Mais ce vent léger n'a qu'un temps et pourtant aya est régénéré, prêt à affronter avec courage :

    Le Feu : monde de la brutalité, des fantômes et des sbires et le retour de la femme cannibale qui se nourrit de chairs pour décupler ses pouvoirs magiques. Yaya et son double Dugu affrontent les sbires qui s'auto multiplient. Prêt à succomber, Yaya perce le coeur de la magicienne et des milliers d'âmes dévorées se trouvent libérées. Les angoisses disparaissent. La paix est revenue dans la montagne.

    Le métal : Le bonheur est revenu, le village fête cette nouvelle liberté, mais le village est un autre emprisonnement pou Yaya qui décide de repartir en solitaire vers le lieu où pointe l'aube.

    La terre : La solitude, la nourriture de baie, le cheminement à travers l'inconnu impose à Yaya de confier son destin à une caravane à travers un désert de sable mouvant . Pour payer son passage il doit se dessaisir de son seul bien sa lance qui l'a tellement aidé dans ses combats antérieurs. Pour arriver à la côte, là où la mer et le ciel ne font plus qu'un : l'union du Ying et du yang où un tout autre chemin est à parcourir dans son soi-même

    6350frederic Le 11/01/2023 à 09:47:08
    Bob Morane 09 (Divers) - Tome 100 - Les Mangeurs d'âmes

    On a la désagréable impression de lire et relire la même histoire depuis un long moment , ni pire ni meilleur mais surtout sans surprise , du copier coller , se lit bien mais s'oublie encore plus vite

    Erik67 Le 11/01/2023 à 07:30:50
    Dice - Tome 1 - Tome 1

    Est-ce que les losers ont droit à une seconde chance ? C'est un peu le thème de Dice qui nous propose un jeu qui peut changer votre vie.

    La vie nous est présenté comme une partie de dé. Si on fait un 6 au lancer, on aura la chance de naître dans une famille riche qui nous évitera bien les déboires de la misère. Certes, l'argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue parfois fortement.

    Le principe serait l'amélioration de ses aptitudes à condition de réaliser une mission banale au départ mais qui sera de plus en plus compliquée au fur et à mesure de la progression.

    On peut assez vite comprendre notre jeune héros lycéen qui est assez maltraité dans ce milieu qui peut se révéler assez hostile. Le thème du harcèlement scolaire est récurrent même si ce n'est pas le principal de cette intrigue. C'est plutôt un contexte qui va favoriser le passage à l'acte dans quelque chose d'assez incroyable.

    Pour une fois, il ne s'agit pas d'un survival game des plus extrêmes mais d'autres sortes de quête pour l'affirmation de soi en utilisant son intelligence. En cela, c'est assez original dans le concept.

    Ce manga possède une petite particularité : il se lit dans le sens à l'européenne ce qui gâche un peu le plaisir de faire autrement pour changer. En réalité, il s'agit d'un manhwa coréen du sud. Le petit plus est sans doute la colorisation qui égaye le tout.

    A relever également un graphisme assez numérique qui ne fait pas dans la grâce du mouvement mais qui demeure correct à la lecture.

    Oui, malgré quelques défauts, ce titre sur nos aptitudes fonctionne à plein régime.

    Pulp_Sirius Le 11/01/2023 à 01:02:49
    Lapinot (Les formidables aventures de) - Tome 7 - Amour & Intérim

    Très bon album! Après le dernier qui m'avait déçu (Walter), celui-ci nous présente une histoire d'espionnage et de morale qui est très drôle! Jusqu'où iriez-vous pour un bon salaire et un bel appartement? On n'oublie pas le côté social, avec le rapprochement entre Lapinot et Nadia qui avance lentement mais sûrement!

    Pulp_Sirius Le 11/01/2023 à 00:49:12

    Super! Après avoir lu Mécanique céleste de Merwan, j'ai lu Fausse garde, une histoire pas mal plus vieille, mais que j'ai préférée! Les similitudes entre les deux albums sont très visibles, Merwan a un style bien particulier.

    D'abord, les comparaisons au manga sont évidentes. Quand on a des combats comme ça, difficile de ne pas voir l'influence de la BD japonaise. Par contre, à la grande différence de la plupart des shônen manga, le héros est très loin d'être parfait. Pire, il agit parfois même de façon exécrable. Mais tout cela ne le rend que plus humain. Je peux cependant comprendre pourquoi certains lecteurs ne s'attacheront pas au personnage principal.

    Les personnages de Merwan sont tous très expressifs. Souvent, on a l'impression que les réactions sont exagérées. En même temps, je trouve que les dialogues sont très réels. Merwan a un don pour écrire des dialogues qui sont plausibles. Ils sont également parfois très drôles -- la fibre humoristique de l'auteur se propage très bien à travers le récit et fait souvent mouche; j'avais eu le même sentiment en lisant Mécanique céleste.

    Je ne suis pas du tout d'accord avec ceux qui disent que les dessins sont fouillis ou que les combats sont rébarbatifs. Bien au contraire! Ils paraissent à l'inverse minutieusement dessinés!

    Une très belle surprise que cet album pour moi!

    Arkadi Le 10/01/2023 à 22:18:27
    Michel Vaillant - Tome 9 - Le retour de Steve Warson

    1963.
    Melville, Clouzot et tant d'autres mènent tambour battant le cinéma français dans le polar magnifique. Il y a dans le 7ème art de cette époque de vrais génies du policier noir, bien noir.

    Graton utilise tous les cadrages, décors et ambiances de ces maîtres du roman visuel. Intelligent, Graton ne construit pas une histoire ou son héros serait détective ou policier mais bel et bien celui d''un pauvre gars en quête de son meilleur ami qui est dans la panade, qui ne comprend rien mais qui avance au fil des découvertes et du hasard. Tour à tour, passionné et triste, motivé et désabusé, violent et harassé, Michel Vaillant vit toutes les émotions entre fébrilité et désillusion.
    Sous le prétexte d'une enquête pour le FBI qui nous sera expliqué en long et en large tout à la fin ( et qui n'a aucun intérêt) Voici notre héros dans un périple ou il n'est qu'un pantin, ou le déroulé se construit à son détriment, ou l'affaire est beaucoup trop grave pour ses petites épaules. Lui qui est si loin des circuits. Et les ressorts qui ne sont que trop rarement du fait du héros offrent une lecture jouissive, épidermique.

    Ce sont les valeurs d'amitiés, de noblesse et de justice qui permettent un final heureux. Un Yves Douleac qui rejoint Michel par amitié malgré son interdiction à venir et qui sauve le héros, une serveuse qui s'accroche à son rêve de marin qui le sauverait qui permet à coffrer les méchants pas beaux, une fille et son père qui par justice sauvent de la noyade un inconnu. Tout fait corps dans l'univers de cette série.

    Mais il y a autre chose qui donne à cet album un goût de chef d'œuvre: L'ambiance. Edgar P Jacobs avait offert une marque jaune dans un Londres de brumes et de nuit. Jean Graton est un orfèvre également dans une ville portuaire fait de boues, de nuits et de noirceurs. Et Graton use de ses cadrages avec maestria, abuse des lumières de la ville offrant la désillusion et la peur, et le temps de pluie et de boue qui petit à petit se clôturera dans un soleil matinal, juste au moment ou Steve et Michel se prennent dans les bras.

    "Le retour de Steve Warson" est "La marque jaune" de Jean Graton. Et sincèrement l'un et l'autre se valent dans le chef d'œuvre absolue.

    Solomon Le 10/01/2023 à 20:28:02
    Valhardi - Tome 6 - Valhardi contre le Soleil noir

    Pas une seule critique pour ce classique de la bande dessinée ?

    "Le Soleil noir" est l’un des albums les plus appréciés de la série, avec "Le Château maudit". Il suffit de rappeler la grande influence qu’il a exercée, par ex, sur l'art de Chaland et Clerc.

    C’est le volume idéal pour commencer à lire "Valhardi", puisque Jijé - de retour sur la série qu’il avait créée, après de nombreuses années - effectue un "reboot", en introduisant aussi un nouveau co-protagoniste (le pigiste Gégène).

    Le scénario est plaisant, bien que pas mémorable. La première partie est passionnante, grâce aussi à une bonne dose d’humour présent dans les dialogues. Une longue séquence d’investigation dans la campagne parisienne, très engageante, qui n'est pas sans rappeler le début de "S.O.S. Météores" de Jacobs. Dans la deuxième moitie, l’action se déplace sur une île du Pacifique, où Valhardi doit saboter les actions d’un groupe paramilitaire qui voudrait tenter un coup d’État au Japon. L’intrigue est agréable, mais les motivations et les moyens de cette organisation restent assez floues, et il est difficile de se passionner pour de vrai.

    Les dessins sont clairement la pièce maîtresse de l'album. Après avoir découvert l’art de Milton Caniff dans l’après-guerre, Jijé commence à l’imiter, et de nombreuses séquences - en particulier celles qui se déroulent sur l’île - semblent issues directement de "Terry and the Pirates" (voir, par ex, la page 34). Les planches, en général, sont vraiment élégantes, et il en résulte l’un des meilleurs albums que Jijé ait jamais dessiné, avec quelques Tanguy et quelques Jerry Spring.

    PS : la couverture est géniale ! Elle rappelle certaines couvertures de "Buck Danny" ou "Dan Cooper", mais possède une énergie beaucoup plus grande que les dessins de Hubinon et Weinberg.

    Eric DEMAISON Le 10/01/2023 à 13:23:57

    Le travail est soigné. Les dessins sont beaux et le choix de projeter l'histoire d'une enfant délaissée par ses parents dans le monde des renards, s'il surprend au début, ne s'avère pas désagréable.
    Mais j'ai trouvé l'histoire sans intérêt - comment cette enfant va surmonter son mal-être profond suite à son délaissement par ses parents?. Il ne suffit pas d'avoir un drame pour faire de bonnes histoires. Le traitement, le rythme, le point de vue sont aussi des éléments essentiels. Mais tout cela manque dans cet album. J'ai trouvé que l'on est plus dans de la sensiblerie que dans la sensibilité.
    Je me suis profondément ennuyé à cette lecture.

    mamour13 Le 10/01/2023 à 13:23:45

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    Eric DEMAISON Le 10/01/2023 à 13:10:57

    Des rapts d'enfants, un suspect arrêté est promis à la corde. Mais une mère dont la fille a disparu va le faire s'évader pour partir avec son jeune fils à la recherche de sa fille .
    Même si de nombreux ingrédients du western sont présents, l'ouest avec ses espaces vierges, le sherrif, le souvenir de guerres indiennes... c'est avant tout une aventure humaine de cette mère et de son fils.
    Le dessin est somptueux, le choix graphique du sépia et du rouge participent au saisissement et à l'ambiance générale. Le rythme du récit, sa violence souvent contenue et ses personnages m'ont fait penser au film de Clint Eastwood réalisateur.
    Un seul regret, la chute m'a semblé un peu facile.
    Mais un très bon livre.

    Erik67 Le 10/01/2023 à 07:22:11
    Les futurs de Liu Cixin - Tome 8 - Brouillage intégral

    J'avoue que, pour des raisons patriotiques et idéologiques, cette lecture m'a laissé un goût très amer. On nous présente l'OTAN qui envahit la Russie redevenue communiste mais qui a sombré dans une guerre civile. Les héros sont de braves militaires russes qui défendent leur dictature contre l'envahisseur à la fois français et américain après avoir dû abandonner Berlin-Est lors de la chute du mur quelques années plus tôt.

    La récente histoire du monde montre que c'est bien la Russie autocratique qui a envahi un Etat démocratique à savoir l’Ukraine et que l'OTAN s'est abstenue de les combattre sur leur terrain en faisant preuve d'une rare retenue. J'ai du mal à me faire à l'idée que nous sommes présentés comme les méchants même si nos démocraties ne sont pas exemptes de reproches. Mais bon, à l'échelle de comparaison, il n'y a pas photo ! J'ai trouvé cet inversement des rôles plutôt haïssables. Je le dis sans ménagement.

    L'auteur Liu Cixin est chinois et je peux comprendre leur penchant pour l'allié russe d'autant qu'ils ont peur d'être à leur tour menacé par les forces de l'OTAN. Il va falloir preuve de beaucoup d'indulgence pour se plonger dans cette lecture.

    Ceci dit, on va comprendre que le thème principal est le brouillage intégral des systèmes électronique de l'ennemi afin de le désorienter sur le terrain et reprendre l'avantage. Les moyens terrestres ne suffisant plus, notre général va alors avoir droit à l'aide de son fils pacifiste qui va lui donner un petit coup de main en se servant du soleil pour créer une perturbation électromagnétique touchant le globe terrestre. Il est question de bloquer les communications radio par ondes courtes et aboutir au fameux brouillage intégral.

    Tout le récit est construit autour de cela avec une dimension humaine entre un père et son fils qui ne se comprennent pas pour des raisons idéologiques. A la fin, tout va se rejoindre dans un sacrifice final qui ne m'a d'ailleurs pas marqué. Certes, cela ne va pas arrêter le cours de la guerre.

    On remarquera que notre auteur chinois va offrir une sortie dite honorable à La France qui va abandonner son allié américain sur le champ de bataille pour ne point sombrer car elle ne peut se le permettre. C'est l'explication donnée. J'avoue également que je préférerai mourir au combat que d'être considéré comme un lâche mais ceci est une autre histoire.

    Comme dit, il va falloir vous accrocher. A l'heure où il y a une enquête judiciaire sur les œuvres de Bastien Vivès, gageons que celle-ci échappe également à la censure car il y aurait de quoi faire au niveau de la défense nationale et des intérêts de notre pays.

    le dentiste Le 10/01/2023 à 00:14:38
    Donjon Zénith - Tome 9 - Larmes et brouillard

    Album vraiment bizarre. Qualité du dessin complètement inégale mais surtout un scénario vraiment bâclé et un rythme narratif vraiment pas bon. On dirait qu'ils ont pris les personnages et l'univers de donjon et qu'ils ont pondu un truc pas très inspiré en une après midi, s'en sont contentés et que Boulet du coup a super galéré à illustrer cette histoire pas du tout aboutie. On sent sa peine à illustrer un scénario aussi faible.
    Le bebe dévoré qui renonce à vivre en fait c'est l'album lui même, jeté dans la fosse par ses createurs. Oooops. C'est raté

    ClarkBD Le 09/01/2023 à 18:41:17
    Ric Hochet - La collection (Hachette) - Tome 50 - Le crime de l'an 2000

    Une histoire rocambolesque où l'on ne sait pas qui est qui et qui fait quoi mais dans l'ensemble, on se délecte des péripéties que vit notre héros. Un cinquantième numéro à la fois riche en action mais aussi riche en émotion.

    ClarkBD Le 09/01/2023 à 18:39:06
    Ric Hochet - La collection (Hachette) - Tome 49 - L'exécuteur des ténèbres

    Un mystérieux individu se prend pour le sauveur des âmes d'anciens criminels. Ric et son père Richard vont devoir agir ensemble pour arrêter cet individu. Un retour aux bonnes vieilles recettes qui ont fait leurs preuves dans la série. En un seul mot : c'est parfait au niveau des dessins comme du scénario !

    ClarkBD Le 09/01/2023 à 16:57:39
    Ric Hochet - La collection (Hachette) - Tome 48 - Le secret d'Agatha

    Un album qui fleure bon les petits meurtres d'Agatha Christie. Très inspirés, les auteurs nous gratifient d'une aventure haute en couleurs et riche en personnages secondaires. Un classique instantané !

    JohnSheldrake Le 09/01/2023 à 08:25:39

    Cette bd revisite l’histoire des Dalton. Un bon western dans une veine réaliste et humaniste, loin du style spaghetti caricatural qui influence souvent les auteurs de bd.

    Le scénario tient bien la route, nous montrant d’abord comment les Dalton se sont éloignés du droit chemin puis comment ils sont tombés. Néanmoins tout va un peu trop vite à mon goût et j’ai le sentiment que les relations entre les personnages auraient parfois gagnées à être plus développées. Étaler l’histoire sur trois tomes aurait peut-être être été mieux.

    Enfin les dessins sont plaisants mais parfois trop brouillons. Je n’ai pas bien compris ce qu’il se passait dans certaines cases.

    Erik67 Le 09/01/2023 à 07:25:36

    Raqqa n'est pas une destination de rêve. Pourtant, il a fallu y aller pour y déloger l'un des pires régimes de la planète d'une cruauté sans pareille. C'est toute l'aventure guerrière d'un combattant français qui s'est engagé de manière volontaire pour suivre son idéologie et pour donner à sa vie un sens afin de se dépasser.

    J'avoue avoir beaucoup d'admiration pour l'auteur André Hébert qui a beaucoup de courage car il a mis sa vie en danger au service d'une cause, celle du peuple kurde qui s'est battu contre Daesch avant d'être lâchement abandonné à son triste sort par la coalition des alliés américains.

    J'ai découvert ce qu'était le Rojava dont je n'avais jamais entendu le nom. Les Kurdes ont établi une force démocratique syrienne après une révolution dans cette partie du Kurdistan. Les armées syriennes et irakienne ont été défait par Daesch mais les kurdes ont résisté au Rojava et on se souvient de la résistance héroïque à Kobané.

    Les occidentaux se sont réveillés un peu tard quand ils ont compris la menace que représentait ces djihadistes. Il a fallu en effet que des humanitaires occidentaux soient exécutés par décapitation pour comprendre qui étaient ces hommes du Califat sans compter sur l'odieux attentats du Bataclan ayant endeuillé notre paisible pays.

    Les kurdes sont différents des autres peuples de la région car ils se battent pour un modèle révolutionnaire basé sur une démocratie directe, sur la place de la femme à égalité et sur la laïcité. Bref, des valeurs qui ne sont pas si éloignés des nôtres en Occident ! Il serait sans doute temps de soutenir la cause kurde face à un Etat qui tente de les discréditer en terroriste alors qu'ils ont prouvé dans les faits qu'ils sont tout le contraire.

    J'ai beaucoup aimé alors que je ne suis pas un adepte des récits de guerre. Il y a une narration assez subversive qui parvient à nous convaincre en donnant des arguments pertinents. On se rend compte que les choses sont plus complexes qu'il n'y paraît et l'auteur ne cachera rien.

    J'ai été conquis lors de ma lecture par son personnage humain, sa façon de mettre en scène et de raconter. Cet ouvrage m’a impressionné par sa densité psychologique également.

    J'ai été également assez peiné par le retour au pays qui ne se fait pas dans la gloire car les autorités y voient une menace illusoire. Il est vrai que d'autres français ont également rejoint les rangs de l'ennemi démoniaque. Il fallait faire le travail et aller jusqu'à Raqqa sur le terrain. Certes, les bombardements ont aidé mais pas toujours.

    Bref, nous avons au final un témoignage assez recommandable pour avoir une autre vision des choses de ce qui s'est passé avec Daesch au Rojana. On va en apprendre un peu plus sur la réalité géo politique de cette partie du monde. C'est un album à lire si on veut comprendre ou apprendre sur ce conflit pas si lointain.

    Fradagast Le 08/01/2023 à 23:15:22
    Elfes - Tome 33 - Une guerre, trois couronnes

    Les blancs sont toujours là mais ça sent la fin. En même temps vu l’accumulation de débilités commises par leurs meilleurs éléments, leur avenir était scellé. En effet pour la énième fois, les îles secrètes sont trouvées, la surveillance déjouée, la tactique pourrie et les plus grands guerriers d’Arran appuyés par leurs dragons invincibles défaits facilement.
    Franchement c’est fatigant : je les aime bien les blancs, ils ont l’air badass et philosophes à la fois et en fait c’est des losers dirigés par des pacifistes décrépits et suicidaires … Oui leur système politique est clairement une forme d’autodestruction.
    Cet album en est également une avec ces fameux dessins dans lesquels la plupart des blancs ressemblent à leur premier héros et l’action est incompréhensible. Le scénario l’est aussi lors de la découverte de l’absence de complot qui ne change rien à la situation finale. Le titre est dans la même lignée : totalement abscons et le retour de l’Haruspice ne sert pas à grand chose non plus. Seul celui de La Poisse apporte à la fois humour et intelligence à ce peuple millénaire, mais visiblement un peu dégénéré.

    Un album bizarre de fin des temps qui convoque toutes les histoires précédentes de ce peuple martyrisé.

    Blue boy Le 08/01/2023 à 22:08:16

    Paru sans faire de bruit au mois de septembre, « La Couleur des choses » s’est imposé ces dernières semaines comme un mini-phénomène éditorial, bien en vue dans les têtes de gondole des libraires. Et on comprend pourquoi, même si un premier feuilletage n’est pas forcément engageant. En effet, quel intérêt pourrait avoir une bande dessinée (mais sommes-nous encore dans la bande dessinée ?) où les personnages sont remplacés par des petits cercles de couleur évoluant dans un décor minimaliste en vue aérienne ? Oui mais voilà, dès que l’on attaque la lecture, la magie opère. D’abord intrigué, on est vite happé par le récit, pour être ensuite littéralement hypnotisé par cet ouvrage décidément hors normes.

    Et si le graphisme est d’une audace incroyable, la narration n’est pas en reste, tant s’en faut, avec un synopsis imparable, digne des meilleurs thrillers, assortie d’un dénouement « WTF » pour le moins inattendu. On est ému par le sort de ce pauvre garçon, Simon, sur qui des mauvaises fées ont dû lancer un sort à la naissance. Issu d’un milieu familial défavorisé, souffrant d’obésité et harcelé par les caïds du quartier, Simon aura toutefois cette « chance » d’avoir joué les bons numéros au tiercé sur les bons conseils d’une voyante à qui il avait rendu service. Mais quand on ne nait pas avec les bonnes cartes en main, même un coup de fortune comporte des revers… P***** de destin ! Le jeune garçon va se voir entraîné dans une spirale infernale que son statut de mineur va compliquer (non majeur, il ne pourra percevoir les gains sans l’aval de l’un de ses parents) et qui va lui faire perdre les dernières illusions de l’enfance. Car en effet, cette histoire de ticket gagnant placera Simon aux premières loges d’un spectacle peu glorieux, celui du monde des adultes où méchanceté, violence, convoitise et cupidité en seront les principaux protagonistes, où la couleur des choses prend souvent une teinte glauque.

    Avec cette œuvre extrêmement ludique, Martin Panchaud, auteur suisse tout juste quadragénaire, prend un malin plaisir à brouiller les codes du neuvième art par une lecture en vue aérienne, en substituant par exemple des plans de maison aux cases, en inventant une nouvelle iconographie par l’insertion de pictogrammes, représentations graphiques et divers symboles au milieu d’un déroulé narratif qui s’autorise toutes les fantaisies. Le résultat est véritablement bluffant, plaçant l’objet quelque part entre la pièce de théâtre, le jeu de plateau et l’appli de smartphone.

    Démarche oubapienne révolutionnaire, qui n’est pas sans rappeler le travail d’un certain Chris Ware mais aussi cette vertigineuse machine à remonter le temps qu’est « Ici », de Richard Mc Guire. Déjà récompensé par le Grand Prix de la critique, nommé en sélection officielle à Angoulême, il n’est pas du tout impossible que « La Couleur des choses » obtienne le Fauve ultime, mais on peut aisément parier sur une attribution du Prix de l’audace.

    ClarkBD Le 08/01/2023 à 20:12:47
    Ric Hochet - La collection (Hachette) - Tome 47 - Les jumeaux diaboliques

    Encore un bon album, pas incroyable mais on passe un moment agréable. La touche fantastique apporte un plus ! Comme toujours, les graphismes de Tibet sont sensationnels.

    Captain_Eraclés Le 08/01/2023 à 19:33:28
    The plot - Tome 1 - Tome 1 - 1974

    4/5 pour l'écriture
    3/5 pour le dessin

    Total 3,5/5

    Toujours à la recherche de l'horreur bien écrite, j'ai fait confiance à cette couverture, au synopsis et à la maison d'édition HiComics qui essaie justement de publier en France des oeuvres qui sortent un peu de l'ordinaire . "The Plot" reprend donc l'habituel thème de la maison/famille hantée avec tout ce que cela implique (fantome, folie, jumpscare etc ...) et y apporte une approche Lovecraftienne avec des monstres des marais et des hallucinations qui émettent toujours le doute, et ce jusqu'à la fin de ce premier tome , sur la réalité des faits . Peu d'espoir , tout n'est quasiment qu'histoires sordides et morts mystérieuses .

    Le dessin varie entre le assez mauvais et le moyennement bon . De trop nombreuses cases sont baclées ou brouillonnent et aucune ne m'a époustoufflé . Seules certaines pleine page et les couvertures alternatives en fin de bouquin sortent leur épingle du jeu, rappelant l'horreur des années "Tales from the Crypt" . Je retiens tout de même un certain talent pour jouer avec les ombres et le noir, ainsi que le choix des couleurs, favorisant et correspondant parfaitement à cette ambiance pesante et horrifique .
    En contre-partie la mise en scène est le vrai point fort de ce comics . Le découpage, les dialogues et la montée en puissance du scénario permettent une lecture fluide, et maintiennent le suspense tout au long de ce récit haletant . Ce qui fait complètement oublier les (trop souvent) traits plus ou moins grossiers de Josh Hixson . Je ne me suis pas ennuyé une seconde, même pas le temps d'une page , car il y a toujours un mot, un geste, un fait qui attire l'attention et crée un sentiment d'insécurité, de panique.

    Conclusion :

    A la fin de ce premier tome, je suis impatient de lire le deuxième (et dernier) pour ainsi découvrir quel est le véritable Mal de cette histoire . C'est très bien écrit, une atmosphère oppressante limite claustrophobique se dégage de ce récit . Graphiquement perfectible, le dessin arrive tout de même à retranscrire cette horreur omniprésente grâce à une très bonne palette de couleurs . J'attendais beaucoup de cette oeuvre et pour l'instant elle est tout à fait satisfaisante, à voir si le dénouement sera à la hauteur de cette montée en puissance de l'angoisse .

    GDENORAC Le 08/01/2023 à 18:58:30
    Chez Adolf - Tome 3 - 1943

    quelle vie dans le 3° Reich! entre peur, délation, bombardements, défaites militaires le moral de Karl Stieg et de son "ami" Adolf est en chute libre, et le doute s'installe. Oh, ce ne sont pas des héros, mais simplement des citoyens lambda qui essayent de sauver leur peau. Cela renvoie à notre propre condition humaine. Et cette surveillance de la Gestapo... comment cela va se terminer. A quand le dernier opus de la série? J'ai hâte! Une histoire sur la vie de tous les jours d'une dictature en guerre, mais quel suspens! encore Bravo aux auteurs

    GDENORAC Le 08/01/2023 à 18:49:02
    Chez Adolf - Tome 2 - 1939

    Toujours aussi captivant et réaliste: la surveillance omniprésente de la Gestapo, le secret des Camps (KL), la nécessité de la compromission pour survivre (pour la plus part) symbolisé par l'adhésion au parti nazi... sans compter les quelques fuites pouvant exister comme les photos arrachées des KL ou (et) le lettre poignante de Gertrud un tome très bien inscrit dans le contexte de 1938-1939, et toujours aussi bien dessiné. Bravo!

    GDENORAC Le 08/01/2023 à 18:42:32
    Chez Adolf - Tome 1 - 1933

    Un cycle tellement historique et humain dans un monde impitoyable ou Mr Toulemonde au pays des nazis: tout est vrai, la peur, l'indifférence, le fanatisme, l'héroïsme, le sordide, le nationalisme, la fierté, la lâcheté...Jusque où notre Karl Stieg va -t-il s'enfoncer et avec lui la nation allemande?

    BudGuy Le 08/01/2023 à 17:25:58

    Kérioth, quatrième ville de la Confédération de la mer intérieure, voit ses ressources, le gaz de fermentation et l'hydraulique mécanique, baisser en même temps que le niveau d'eau de l'immense fleuve qui la fait vivre.
    Deux modestes ouvriers scaphandriers, Alcéus et Siméon, sont recrutés au sein d'une équipe et mandatés par la ville pour partir à la recherche des causes de la baisse du niveau du fleuve. Sans le savoir ils font partie d'un plan ourdi pour faire tomber la ville…

    Voilà une trilogie qui me laisse mi-figue mi-raisin pour diverses raisons.
    Le scénario s'inscrit dans un univers steampunk et orienté sous-marin. C'est bien là la force principale de cette œuvre: l'univers est riche, beau et intéressant à comprendre et à explorer en compagnie de nos deux héros malgré eux. La politique et les différentes factions qui s'affrontent sont mis en avant de même que leurs magouilles et traquenards afin d'obtenir la place de dirigeant de Kérioth.
    Le scénario est construit de tel sorte que les rebondissements, trahisons et complots politiques se succèdent au cours des trois opus. L'action, l'exploration et de joyeux parasites viendront s'inviter à la fête.

    Malgré de belles planches et doubles planches de décors, le dessin global des personnages ne m'a pas marqué outre mesure, ce qui est dommage au vu du nombre conséquent.

    Le plus problématique pour moi étant la fin complètement balancée, bâclée afin de clôturer au plus vite. C'est d'autant plus rageant qu'il y avait encore des éléments à fignoler ou développer (le groupuscule religieux, l'idylle entre Alcéus et Marion, la mort de certains méchants).

    BriusOlivier Le 08/01/2023 à 16:37:52
    Thorgal - Tome 35 - Le feu écarlate

    Une si longue saga et un final aussi décevant au niveau du scénario et aussi mal réalisé au niveau narratif. Affligeant.

    D'autant plus décevant qu'en dévelopant 3 histoires parallèles, les possibilités d'interactions, boucles, croisements et autres effets scénaristiques étaient infinies et auraient vraiment pu porter cette série au firmament des classiques, mais il n'en fut rien, au final même si la lecture en était agréable dans l'ensemble, l'absence d'exploitation scénaristique force à constater que ce n'était là juste qu'un truc pour vendre plus de papier... ce final désastreux aura été le clou du cercueil...

    BriusOlivier Le 08/01/2023 à 16:29:01
    Thorgal - Tome 40 - Tupilaks

    Après le final désastreux au tome 36 "Aniel" du long périple s'étalant sur les 8-9 tomes précédants, cette série mythique n'en finit pas de toucher le fond.

    Ce tome tente de renouer avec l'histoire de Thorgal, mais le scénario manque de souffle, son développement narratif est fait à la hache, et sa mise en diaglogues est lourdingue. Triste. Pour moi c'est la fin...

    Eotran Le 08/01/2023 à 12:38:23
    Nottingham - Tome 3 - Robin

    L'histoire est intéressante et la construction de la légende de Robin des bois est originale. Le point de vue des auteurs, sans vraiment sortir des sentiers battus, mérite que la série soit suivie.

    Au niveau graphique, les dessins sont très réussis contrairement à certains découpages. Ça manque également de fluidité dans certaines scènes d'action.
    Il y a un mieux par rapport aux épisodes précédents, mais il reste quelques lacunes à corriger.

    Eotran Le 08/01/2023 à 12:31:34
    Walking Dead - Tome 3 - Sains et saufs ?

    Je suis fan de la série tv depuis la première heure, et je dois avouer que ce tome m'a donné des émotions et a réussi à me surprendre.

    Un scénario très consistant avec beaucoup de matière de réflexion.
    Même si le scénario est très semblable à la version télévisée, le format comics induit une remise en question plus intense de nos principes de vie occidentale, à moins que ce ne soit le talent des auteurs. La vérité est probablement un mélange des deux.

    Au niveau graphique, le noir et blanc fonctionne très bien, et le coup de crayon de Charlie Adlard est tout à fait remarquable.

    Après seulement 3 tomes, on comprend facilement pourquoi cette série a si bien fonctionné, au point de devenir culte.

    Eotran Le 08/01/2023 à 12:28:53
    Walking Dead - Tome 1 - Tome 1

    C'est un exercice bien compliqué de lire les comics après avoir découvert la série télévisée. Surtout quand on est fan de la série, et que beaucoup de Bédéphiles disent que le comics est mille fois mieux !
    Même si mes souvenirs sont assez lointains du début de la série (la série à débuter en 2010, donc il y a pas moins de 12 ans), on se prend au jeu des comparaisons. Tel personnage est plus vieux dans la série, tel personnage ne meurt pas si vite, ...
    Et pour l'instant je ne peux pas dire que je trouve une forme supérieure à l'autre. Les deux œuvres étant de très bon niveau, si on part du principe que le comics a inspiré la série télévisée, on peut dire, sans rougir, que tout le mérite de leurs succès revient en grande partie au comics.

    BudGuy Le 08/01/2023 à 11:23:13

    Eric Stalner est de retour ! Partant d'un postulat mêlant absurdité et enquête policière, nous suivons avec grand plaisir un récit sublimé par la qualité du dessin de Stalner (fidèle à lui-même) et d'un sublime noir et blanc teinté de rouge.

    Le duo de personnages principaux est tout aussi truculent que bien écrit: un policier intègre aux méthodes discutables et une jeune héritière insouciante et pétulante.
    Les autres personnages ne sont pas en reste avec des 'gueules' à l'ancienne (Lagloire et ses sbires, Maurice, le scientifique, le préfet).

    J'ignore s'il aura une suite, néanmoins si tel est le cas, je suis preneur.

    kingtoof Le 08/01/2023 à 09:33:13
    Carthago - Tome 14 - Courbée, je me redresse

    Complexe d'évaluer cet album
    L'affrontement entre les deux groupes de moines est intéressant
    Il y a de nombreuses grandes planches dans ce tome et elles sont réussies
    Cependant, cette BD se survole en 10 minutes...

    Erik67 Le 08/01/2023 à 09:14:10

    Il est clair que si on massacre tous les oiseaux d'un pays, il y a une prolifération d'insectes. C'est ce qui est arrivé dans ce conte se situant dans un pays d'Asie centrale à une époque un peu plus reculé. C'est une reine qui va faire le bonheur de tous les insectes.

    Il faut dire qu'elle ne se remet toujours pas du décès de son fils, héritier du trône, qui va mourir par la faute soi-disant d'un oiseau. Il s'agit en fait d'un horrible accident impliquant certes un oiseau qui tentait de fuir sa cage dorée.

    Le thème central de ce conte est la gestion du chagrin et de la perte que cause la perte d'un être cher. Parfois, on se venge sur des choses ou sur des animaux innocents. Les oiseaux vont payer un lourd tribut. C'est assez classique mais c'est joliment mis en image.

    J'ai beaucoup aimé le graphisme qui nous plonge dans ces univers du Moyen-Orient mais également entre la Chine et l'Inde. Les personnages sont d'une grâce absolue. On notera une utilisation des couleurs à bon escient. C'est tout à fait remarquable sur la forme. Il faut dire que Paul Salomone est réellement un dessinateur hors pair.

    Quant au scénariste, Benoît Zidrou, son nom est déjà en soi synonyme de qualité. C'est vrai que le titre est intriguant et ne reflète pas vraiment le contenu de ce récit qui se concentre plus sur les oiseaux que sur les insectes. Et puis, la dimension écologique est totalement absente. C'est plutôt axé sur des blessures morales intimes.

    Au final je n’ai pas été déçu par cette fable émouvante mais parfois cruelle. Bien au contraire, je dirais même que j’ai été conquis !

    kingtoof Le 08/01/2023 à 08:59:13
    Le lion de Judah - Tome 3 - Livre 3

    Ce 3ème tome clôture la série, cet ultime épisode est agréable à lire et l'atmosphère de l'oeuvre reste présente, j'apprécie les dessins... cependant, je trouve que le final de ce triptyque est l'album le moins bon : voilà pourquoi je l'ai noté sévèrement avec un 2/5.

    Solomon Le 07/01/2023 à 22:49:00
    Lone Sloane - Tome 1 - Le mystère des abîmes

    (Pour info, vous pouvez lire cet album introuvable dans ce recueil récemment publié.)

    https://m.bedetheque.com/album/405228

    Pulp_Sirius Le 07/01/2023 à 22:06:14

    Pour être loufoque, c'est loufoque! J'ai toujours aimé les mondes post-apocalyptiques, ce sont des univers qui me plaisent, pourvu que l'histoire soit bonne, évidemment.

    Ici, Merwan sort des sentiers battus. On n'est pas dans le sombre et le violent qui sont habituellement le propre des mondes dévastés, mais dans le léger, l'humoristique et le cocasse. En l'occasion, la Mécanique Céleste consiste à décider du sort des habitants par des matchs de... ballon-chasseur (ballon-prisonnier). Ehhhhh bien. Merwan sait que c'est complètement absurde. Ses personnages l’acquiescent eux-mêmes. Et donc les lecteurs aussi, forcément.

    Merwan est doué pour le mouvement. Les scènes d'action sont superbes. Il est aussi doué pour les répliques bien senties qui font sourire, parsemées un peu partout tout au long du récit. Malgré les 200 pages, l'histoire se lit très facilement, d'une traite.

    Y a-t-il donc un problème quelconque? Pas vraiment. Mais cette légèreté finit par se ressentir. C'est agréable, mais il manque d'attachement émotif. Il manque quelque chose qui surprend vraiment et qui ferait en sorte qu'on ait vraiment envie de relire l'histoire, une fois celle-ci lue.

    D'ailleurs, c'est moi ou les noms des membres de l'équipe de Fortuna font référence à d'autres choses? Si "Buren Lâgaan" ne fait pas référence à l'anime japonais Gurren Lagann...!! Je ne suis pas certain pour les autres, mais "Cavo Tartar", j'ai peine à croire que ça ne fait référence à rien!

    Sympathique. À découvrir.

    Fabrice29 Le 07/01/2023 à 18:15:18

    Graphiquement toujours aussi bon.
    Le dernier album sous forme de roman/dessin est intéressant même si la fin de l'histoire fait quand même SF des années 80....

    kergan666 Le 07/01/2023 à 17:19:27
    Blake et Mortimer (Les Aventures de) - Tome 29 - Huit heures à Berlin

    franchement j'ai bien aimé cet album qui replonge le lecteur dans l'atmosphère particulière des meilleurs Blake et Mortimer.
    les dessins sont vraiment bons dignes de E P Jacobs.
    le scénario à défaut d'être parfait tient bien la route.
    seul défaut à mon gout, l'histoire aurait pût se faire en 2 tomes.
    cela aurait permis une meilleur fluidité et de ne pas trop ressentir l'effet du chausse pied permettant de faire rentrer l'histoire dans les 64 pages réglementaires.
    mais bon, nous sommes très loin de l'accident industriel que représente pour moi le Dernier Pharaon.

    Syngonic Le 07/01/2023 à 13:20:35

    Etonnante série que Jules Verne et l'astrolabe d'Uranie... J'aimerais n'en dire que du bien, mais quelques éléments m'en empêchent. Le scénario d'Esther Gil est à la fois assez malin et trop convenu. Cette manière de mettre en scène Jules Verne dans une aventure du même style que ce que lui a écrit est indéniablement jubilatoire. C'est avec beaucoup de plaisir qu'on s'amuser à chercher les innombrables allusions (beaucoup sont transparentes) à l'œuvre de l'écrivain, et en même temps, on a l'impression d'avoir déjà vu ou lu un certain nombre de fois ces péripéties.
    Le problème, d'ailleurs, n'est pas tant que ces péripéties soient assez conventionnelles. Le souci, c'est surtout que les péripéties ne s'enchaînent pas toujours de manière très fluide. L'action est parfois mal découpée, et on doit faire appel à son imagination pour combler les trous du récit. La faute, peut-être aussi, à un dessin qui, pour être somptueux, n'en est pas moins confus quand le récit s'agite.

    Néanmoins, ne boudons pas excessivement notre plaisir ! Le récit reste captivant par la richesse de l'univers développé (même si tout est plus ou moins repris de Jules Verne), et les aventures vécues par le héros sont tout-à-fait satisfaisantes, on a exactement ce qu'on est venu chercher.
    Mais surtout, la grande qualité de l'album réside dans le dessin de Carlos Puerta. Hallucinant de réalisme, il donne pourtant à ses images un côté presque impressionniste, en floutant souvent les contours, comme si on était plongé au sein de photos d'époque, d'une qualité variable. Cela donne une patte graphique extrêmement convaincante, quoiqu'un peu trop figée par moments et comme dit ci-dessus, un peu confuse dans les scènes d'action. Visuellement, Jules Verne et l'astrolabe d'Uranie n'en reste pas moins une petite claque qui fait du bien.

    Donc cette bande dessinée n'est pas à fuir, bien au contraire. Assez rythmée, passionnante dans son univers, graphiquement magnifique, elle témoigne certes de quelques faiblesses narratives et d'un manque d'originalité globale qui font qu'elle n'est pas le chef-d'œuvre génial qu'on aurait pu espérer. Mais ça reste de la bonne bande dessinée, élégante, référencée et agréable à lire.

    feldmur Le 07/01/2023 à 12:46:41
    Wunderwaffen - Tome 20 - Ennemis de l'intérieur

    Passionné de la première heure, la qualité graphique est bien évidemment au rendez-vous. Mais ... parce qu'il y a un mais, le scénario s’essouffle et j'ai l'impression de tourner en rond. Rien à redire sur l'originalité des "missions secrètes", mais vivement la conclusion de cette saga.

    bd91130 Le 07/01/2023 à 11:56:02
    Le ministère secret - Tome 3 - Le sphincter de Moscou

    Comme dessin de presse, peut-être, à la rigueur. Mais de là à éditer ça en albums ? Un tout petit peu plus de sens et d'intérêt pour ce tome 3 que pour les deux premiers. Un iota. Il va falloir commencer à y réfléchir à deux fois quand c'est marqué Sfar sur la couverture, d'autres auteurs ont su accéder à la notoriété sans s'autoriser ensuite de faire n'importe quoi. Une forme nouvelle de rébellion anti-succès peut-être ?

    Morguzzi Le 07/01/2023 à 10:52:56

    Une BD assez nulle et vite torchée qui ne vaut ni qu'on s'y attarde ni l'inquisition que son auteur subit.

    Erik67 Le 07/01/2023 à 09:43:56

    Je n'ai pas été convaincu par ma lecture de cette BD d'origine chinoise. Cela raconte l'histoire d'une famille pauvre qui s’enrichit dans un village. J'aime bien généralement les récits d'ascension sociale car cela donne de l'espoir et parfois de la motivation à chacun dans un monde difficile qui ne fait généralement pas de cadeau.

    Pour autant, j'ai été abasourdi par la pauvreté de ce graphisme en noir et blanc qui reste presque à l'état brouillon dans une forme d'esquisse non aboutie. Je n'ai point perçu de grâce dans les traits.

    Et puis, il y a ces dialogues vraiment insipides et naïfs qui n'apportent rien à l'ensemble. Certes, on peut faire l'éloge de la simplicité et de la sobriété mais il y a quand même des limites au minimalisme.

    Certes, la fortune peut chambouler les habitudes d'une famille pauvre. Il y a des joies mais également des peines car le changement n'est jamais facile et il faut s'adapter surtout pour la mère de famille, paysanne dans l'âme qui se comporte en radine.

    Par ailleurs, on suit toutes ces transformations dans le regard d'une petite fille de 5 ans. Cela ne m'a guère attendri pour autant car il me manque l'essentiel à savoir un peu de piment ou de sel dans l'histoire.

    Pour le coup, je préfère passer mon tour. A noter qu'il s'agit de la première bande dessinée de l'auteure Minna Yu, ceci expliquant peut-être cela.

    Touriste-amateur Le 06/01/2023 à 19:48:09
    Le boiseleur - Tome 2 - L'esprit d'atelier

    Peut-être +abouti que le premier tome avec quelques rebondissements et des dessins plus précis.

    Dans l'ensemble, un bon moment de lecture même qui certains textes "ampoulés" (alors qu'ils s'en défendent...) m'ont fait penser aux audioguides de musées auxquels on ne comprend pas grand-chose quand on est face à l'oeuvre.

    Touriste-amateur Le 06/01/2023 à 19:36:53
    Le boiseleur - Tome 1 - Les mains d'Illian

    Cet avis porte sur les 2tomes que j'ai lu "à la suite".

    Il faut bien comprendre qu'il s'agit d'une fable poétique, avec ses codes, notamment où il faut tout détailler.
    Par moments, j'ai d'ailleurs eu +l'impression de lire un "livre illustré" qu'une BD tellement il y a de "voix off" dans ces albums.

    Le dessin est magnifique (surtout dans le Tome2) ; dont des à-plats à couper le souffle et un découpage particuilèrement captivant. Il restitue bien les atmosphères ou les émotions.

    Ce qui coince un peu, de moi, c'est le scénario qui, comme souvent dans ce genre de fables, s'étire dans les détails et j'avoue m'être par moments un peu ennuyé.

    L'ensemble, imposant (210pages au total!) est servi par de très belles couvertures, il faut le souligner,. Tout cela en fait un bon dyptique que j'ai eu plaisir à lire sans en faire un indispensable.

    Touriste-amateur Le 06/01/2023 à 19:33:09
    Le boiseleur - Tome 1 - Les mains d'Illian

    Cet avis porte sur les 2tomes que j'ai lu "à la suite".

    Il faut bien comprendre qu'il s'agit d'une fable, avec ses codes, notamment la logique de tout détailler.
    J'ai d'ailleurs, par moments, j'ai eu +l'impression de lire un "livre illustré" qu'une BD tellement il y a de "voix off" dans ces albums.

    Le dessin est magnifique (surtout dans le Tome2) ; dont des à-plats à couper le souffle. Il restitue bien les atmosphères ou les émotions, même si quelques fois les visages semblent figés.
    Ce qui coince un peu, de moi, c'est le scénario qui, comme souvent dans les fables, s'étire dans les détails et j'avoue m'être par moments un peu ennuyé.

    L'ensemble en fait cependant un bon dyptique que j'ai eu plaisir à lire sans en faire un indispensable.

    a-m-x Le 06/01/2023 à 18:01:38
    Machines de guerre - Tome 6 - Le boucher de Stonne

    En dehors du cahier technique, que le dessinateur aurait bien fait de consulter, pas grand chose de positif à retenir de cet album. Contrairement aux BD d'aviation cette série brille par sa médiocrité. C'est tellement mauvais qu'il est impossible d'énumérer ici toutes les erreurs dont est truffé ce récit. Les équipages des chars français de 1940 méritent un autre hommage que cette caricature.

    zilou31 Le 06/01/2023 à 14:14:21
    Les vieux fourneaux - Tome 7 - Chauds comme le climat

    j'aime bien la série, mais quand en page 22 on peut lire: "les exploitants agricoles n'embauchent pas un mec du coin ils préfèrent les travailleurs étrangers illégaux et exploités." je bondis car ce mensonge éhonté dessert la série. La réalité , ils ne trouvent aucune main d’œuvre française prête a travailler dans les champs et font venir des immigrés payés tout à fait légalement. Je ne supporte plus ce politiquement correct bassiné à longueur de journée à la télé alors si Lupano se charge de faire le même boulot dans sa série, qu'il aille se faire foutre!

    a-m-x Le 06/01/2023 à 13:06:09
    Machines de guerre - Tome 6 - Le boucher de Stonne

    Pas encore lu mais le dessin de couverture laisse présager le pire. Il n'y avait tout simplement pas d'ouverture sur le dessus de la tourelle pour sortir le buste du chef de char. Un minimum de recherche documentaire serait quand même souhaitable pour une BD "historique"

    Erik67 Le 06/01/2023 à 07:34:17

    Je ne connaissais pas l'affaire Markovic qui a failli faire vaciller la 5ème République au moment du passage du Général de Gaulle, affaibli par la crise de mai 1968, et le premier Ministre Georges Pompidou qui allait lui succéder à la fonction suprême.

    Il est question d'un yougoslave qui travaillait pour le célèbre acteur narcissique Alain Delon dont le corps sera retrouvé dans une décharge publique. Bref, une sordide historie criminelle qui va remonter à des fins politiques afin de déstabiliser Georges Pompidou.

    C'est fou ce que la manipulation peut avoir comme résultat néfaste pour salir un homme politique, ancien Premier Ministre et destiné aux plus hautes fonctions de l'Etat. Cela a quand même bien failli réussir grâce à l'aide des médias. On se dit également que le sieur Alain Delon n'avait vraiment pas de bonnes fréquentations même si par la suite, il l'a plutôt regretté.

    Par ailleurs, il est vrai que je ne savais pas que les relations entre le Général de Gaulle et Georges Pompidou s'étaient dégradés à ce point en 1969. Dans ceux qui ont condamné la calomnie avec la plus grande véhémence, on retrouve un certain Jacques Chirac mais également François Mitterrand pourtant dans l'opposition. C'est intéressant de voir le rôle que chacun a joué car à côté des soutiens, il y a eu également les lâcheurs notamment le Premier Ministre en poste Couve de Murville.

    J'ai trouvé cette BD suffisamment bien construite et assez équilibré pour ne pas se perdre dans les détails de cette enquête. A noter également un dessin assez lisible qui contribue à la clarté et à la fluidité de ce récit. Honnêtement, c'est plutôt du bon travail !

    Bourbix Le 05/01/2023 à 22:29:41
    Blake et Mortimer (Les Aventures de) - Tome 29 - Huit heures à Berlin

    Enfin un bon Blake et Mortimer ! Pourquoi 3/5 alors ? Parce que encore Olrik en méchant !! C'est insupportable ! Cet album bénéficie d'un joli travail documentaire matinée de science-fiction et c'est encore le sempiternel méchant qui officie. Sinon il méritait 4/5 cet album !! Enfin honnêtement, j'ai passé un très bon moment de lecture. Agacé mais content.

    BudGuy Le 05/01/2023 à 21:27:08

    Un 'one-shot' ayant pour cadre la ville de Juarez au Mexique. Nous y suivons l'enquête d'un jeune homme, Gael, à la recherche de sa sœur dans un pays en proie aux cartels de la drogue et autres politic(h)iens véreux.

    L'histoire est mené de main de maître par Nathalie Sergeef qui nous met face à une réalité peu mise en avant concernant les enlèvements et meurtres atroces de femmes à proximité de la frontière.

    En 70 pages, le récit mêle plusieurs personnages plus ou moins innocents vis à vis des faits et parvient à capter l'attention jusqu'à un excellent retournement de situation, qui apporte une toute autre saveur à la relecture. Autant bien le préciser, les auteurs n'ont pas lésiné sur les cadavres et les effusions de sang.

    Les dessins de Rouge sont superbes et les couleurs/filtres retranscrivent bien la chaleur oppressante du récit et de l'environnement.

    Une très bonne bande-dessinée.

    BudGuy Le 05/01/2023 à 18:33:52
    Ladies with guns - Tome 2 - Tome 2

    Suite des (més)aventures des cinq demoiselles, hors-la-loi malgré elles, dans ce deuxième volet qui reste dans la continuité du premier au niveau de la forme: c'est toujours très beau, très dynamique et un régal à suivre.
    J'ai aussi bien apprécié le mise en abîme du braquage avec les multiples répétitions du groupe.

    Pour le fond, c'est toujours autant la même tambouille, à savoir la revanche de la gente féminine, présentée avec toujours autant de subtilité qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine… et encore des facilités d'écriture (la dynamite dans le magasin, la Gatling qui tombe à point nommé, le puma de compagnie à la fin).

    Au rayon nouveauté: le quota lesbien est finalement introduit. Ouf, me voilà rassuré ! Autrement, les personnages féminins prennent un plus d'épaisseur et c'est toujours appréciable.

    freeycap Le 05/01/2023 à 18:12:34

    Bon, pour de l'espionnage, ou de quoi de ressemblant, c'est assez superficiel, très parti pris politiquement parlant...
    Alors on retient les dessins qui passent bien quand même, mais au bout du compte, et bien qu'aillant la deuxième intégrale dans ma biblio, j'ai pas mal moins de motivation pour la lire...

    freeycap Le 05/01/2023 à 18:04:36

    D'abord, l'intégrale est un beau livre. L'objet est très sympa.
    Les dessins aussi, très agréables.
    L'histoire est très chouette. Un sujet de couple, un sujet de vie tel que Jim a l'habitude de nous offrir. Une belle maîtrise, l'histoire est bien ficelée, drôle... bref, une bonne lecture.