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Série bien sympa qui se lit parfaitement pour se détendre sans prise de tête. Des personnages attachants,des rebondissements, et une saison 2 qu'il faut lire !
Il faut savoir que cette BD, même si elle n'est sorti en album qu'en 1995, date en réalité de 1983, (soit 12 ans plus tot), voila peut être ce qui explique le coté "kitch" dont parle ERIK67: elle paraissait en presse dans les pages enfants de Femmes d' Aujourd'hui (je ne sais pas si d'autres magazines l'ont publié), magazine féminin que lisait ma mère (au passage, s'il n'est plus édité en France, il est toujours très populaire en Belgique), mon frère et moi collectionnions les épisodes. Le titre du second volet a été un peu changé, "La terre de nos ancêtre" est devenu "La terre de mes ancêtres". J'étais surtout fasciné par les graphismes, superbes, qui vont si bien à une bd de science fiction et qui sortent vraiment des sentiers battues. On pourrait presque faire une histoire transition entre les 2 parties, et expliquer ainsi comment un vaisseau qu'on doit arrêter pour l'empêcher de détruire la terre, devient ensuite le vaisseau de l'héroïne de l'histoire. Sans admettre que ça a pu se passer sans qu'on nous en parle plus que ça pourrait passer pour de l'incohérence. Des années après, redécouvrir cela en album est pour moi un vrai plaisir, c' est magnifique !
Doté d'un graphisme hors pair, d'un noir et blanc sublime (teinté de rouge), d'une esthétique jazzy et bien sombre à souhait tirée des années 60, 'Noir Burlesque' nous entraîne dans une histoire au départ hyperclassique: un flingueur taciturne doit rembourser des dettes auprès d'un chef mafieux, ce dernier est accompagné de sbires à mine patibulaire et d'une jolie femme fatale plus enclin à se déshabiller/manipuler pour arriver à ses fins que de pousser la chansonnette.
Dans le premier opus, le scénario pose les bases, les personnages et nous sort les clichés du genre pour un résultat qui se laisse lire mais sans réellement de surprise, jusqu'au moment où l'on passe au deuxième volet.
En effet, ce dernier débute sur une idée originale: Slick doit alors dérober un objet important chez un mafieux concurrent et tenter de s'en sortir sans trop de casse. L'auteur, E. Marini, va alors réussir à maintenir l'attention jusqu'au bout, grâce à ses personnages barges/idiots (Crazy Horse, le nain, le cousin et Butcher), quelques retournements de situation sympas et son humour distillé avec efficacité.
Autant dire que j'ai passé un très bon moment de lecture (surtout avec le deuxième volet qui relève le niveau). Mon plaisir a été décuplé via la qualité graphique qui tire le tout encore plus vers le haut. Ce diptyque noir à souhait est à réserver aux amateurs de polar et autres films de Mafia, avec un doigt de whisky et un disque de jazz.
La série prend une nouvelle tournure depuis le tome précédent. Si la situation est plus confortable par rapport aux situations précédentes, le défi de reconstruire une société plus juste, plus humaine est plus que jamais au centre de l'intrigue.
Le fait que le danger soit plus insidieu, et moins frontal que dans les confrontations précédentes rend le récit moins intense que par le passé. Les auteurs nous réservent malgré tout quelques passages brutaux et inattendus qui donneront pas mal de relief à ce tome.
La critique de notre société à travers cette communauté à la violence (pas toujours) passive est bien vue, même si quelque part on enfonce des portes ouvertes.
Nostalgie quand tu nous tiens…
Du côté d'Ozark, le nanard est au rendez vous. Dessins pas beaux, couleurs flashies et scénarios qui s'y croit et qui donne de l'hilarité au 3ème degré. Rendez vous compte, le grand méchant Frankenstein tout jaune et vert à tête de bicorne va chercher le journal au village tous les jours pour son savant fou de papa. Enorme!
Du côté de Mikros le croquignolesque continue. Un (autre) professeur fou se couple avec une mite ( réflexion de sa part d'une case pour l'accouplement) pour devenir un super méchant : SUPERTERMITOR! Sisi, c'est son nom de super méchant. Il semble que la clownerie soit voulue, que le second degré soit assumé parce que les dialogues sont drôles de pieds dans le plat et les dessins absolument géniaux, en harmonie de ce qui se faisait de mieux à l'époque dans les comics.
Et, il y a Photonik. Ce 6ème épisode est carrément plus mature. Sa dimension est plus réflexive. Oh pas d'une grande philosophie, c'est sur. Mais le méchant est introspectif. Il est méchant par nécessité et chantage. Il a un passé, une histoire. Et d'ailleurs son destin sera funeste. Et puis, il y a les héros qui sont faillibles. Trop jeunes ou trop vieux avec de vrais blessures. Ils sont surtout non conforme à la société new yorkaise. Et le lecteur a de l'empathie, de l'émotion pour un périple qui reste somme toute conventionnelle aux comics de cette période. Et le dessin est d'une fluidité extraordinaire à défaut de décors superbes.
Photonik for ever.
Cette BD est destinée à réparer une injustice dans le cadre de l’égalité homme-femme. Je sais que ce débat est assez stigmatisant mais parfois nécessaire pour pouvoir avancer dans le bon sens. On peut y voir en effet du féminisme racoleur surtout avec un tel titre qui fait slogan de campagne. Cela ne sera pas mon cas.
En effet, il s’agit de réhabiliter des figures féminines qui ont été oublié par l’Histoire alors qu’elles ont accomplies de véritables exploits que cela soit dans la découverte scientifique ou sur un champ de bataille.
On verra divers exemples très variés mais qui se consacre au destin de femmes durant les deux guerres mondiales. La place de la femme n’a jamais été véritablement reconnue. Il s’agit de raconter de petites histoires pour montrer qu’elles ont joué un rôle non négligeable tout en étant très courageuses. En même temps, cela rétablit des vérités historiques.
J’ai évidemment aimé cette BD non seulement pour son objectif mais également sur la forme. Le dessin est en tous les cas assez avenant et dynamique. Le propos va droit à l’essentiel également. C’est d’une grande simplicité ce qui concourt à la fluidité de lecture de l’ensemble. Par ailleurs, l’humour est présent pour nous présenter ces femmes remarquables.
Au final, on ressort plutôt ravi de cette BD qui met les femmes à l’honneur dans un rôle d’héroïnes combattantes. J’aurais juste un petit bémol lié au fait que je n’aime pas trop les femmes soldats faisant la guerre. Oui, je préfère une autre image de la femme dans sa grâce, dans sa douceur et sa tendresse. Bien évidemment, cela n’engage que moi. Libre au monde d’avoir des Margaret Thatcher ou des Elisabeth Borne. Moi, ce n’est pas ce que je préfère.
Une BD à offrir à tous les hommes un peu macho. Cependant, je ne suis pas certain qu’ils vont la lire.
Quel intérêt à pondre ça ? C’est un « Spirou vu par … » avant l’heure, mais quelle vision ! Hommage WTF ? Frustration de ne pas pouvoir faire son Spirou ? Aucune idée. Fan de Spirou je me suis procuré cet ouvrage et … bon, voilà quoi.
C’est irrévérencieux et futile, mal dessiné, mais quelle curiosité quand même.
J'ai adoré Red Road.
Je ne suis pas fan du format intégrale (lecture pas facile, et rangement encore moins) mais comme je ne trouvais pas les tomes 2 3 et 4, je l'ai acheté. Et j'ai terminé ma lecture tout chamboulé...
Le premier tome de Red Road est sorti en 1988, la première intégrale en 2007, et cette dernière en 2021.
Les couleurs et le découpage sont agréables. Le scénario ne révolutionne pas le genre, c'est la vie qui passe, et il s'inscrit dans la continuité de l'oeuvre de Dérib.
L'histoire met en scène des amérindiens au XXème siècle, et la série est donc classée dans le western. C'est aussi une chronique, un documentaire sur la vie dans une réserve indienne et l'ouverture à la spiritualité.
Dérib est passé de mode, l'a-t-il jamais été ? et l'a-t-il jamais souhaité ?
Pour beaucoup, Dérib fait du western gnan-gnan. Chacun ses goûts, je pense que c'est un humaniste et que le western classique n'est pas son truc.
Chacun sa vision des choses.
Après les guerres indiennes, les gouvernements du Canada et des USA ont tenté d'assimiler les différentes tribus, ils ont échoué. (Pour ce que j'en sais) les amérindiens n'avaient pas d'écriture et la transmission de leur Histoire se faisait oralement, 100 ans se sont écoulés, qui peut dire avec certitude que leur quotidien était comme ci, ou comme ça ? Nous ne connaissons leur Histoire qu'au travers des récits et des témoignages des blancs (des hommes, et même pas des femmes !).
Une intégrale à lire, et je vais même relire Buddy Longway une énième fois.
J'ai trouvé les deux tomes parus de très bonne qualité.Le dessin ne me plaisait pas et puis finalement j'ai trouvé les traits très accentués des personnages en harmonie avec le ton léger et ironique du scénario.Le commissaire Kouame, mégalomane, sensible, violent et bourrés de principes, est une synthèse à lui tout seul de l'Afrique que l'on imagine sans la connaitre vraiment.La dérision et l'humour sont très présents dans ces deux albums. Beaucoup de personnages apparaissent au fil de l'intrigue et ils sont souvent dépeints avec subtilité.J'achèterai le tome 3 s'il y en a un!
Oeil-Lance est obligé de se replonger dans son passé d'écolier afin d'identifier le coupable des enlèvements et meurtres ritualisés. Pendant ce temps, Serpent continue d'user de brutalité et de chantage en compagnie de ses sbires afin d'élucider l'enquête. Tel un puzzle dont certaines pièces manquent, l'auteur brouille les pistes et maintient l'intérêt jusqu'au bout.
Les rebondissements et révélations s'accumulent au compte-goutte pour un deuxième opus moins paginée (112 pages) que le premier mais tout aussi bon en terme de qualité (dessins, couleur, encrage, personnages, intrigue).
Malgré deux/trois détails incongrus (des phacochères au Mexique, comment ?!?), c'est du solide et vivement la suite et fin.
Quelle claque ! Visuelle et scénaristique ! L’ambiance est incroyable, prenante, vivante presque. Les dessins sont d’une réalisme saisissant, au service d’une narration redoutable. Ça a plus de 60 ans et pas une ride…
Au vu des exellents tomes précédents j'ai trouvé celui ci un peu en dessous de la moyenne. Graphiquement toujours aussi beau.
Une analyse avec une approche plus politique sur le monde d'après. Les auteurs opposent une forme fantasmé du communisme (un comble pour des auteurs americains et britanniques) et une forme de méritocratie basé sur la place qu'on avait dans le monde d'avant.
Après tout ce qu'on a vécu depuis le début de "la fin du monde", il y a une forme d'assoupissement qui commence à s'installer. Malgré les personnages de Princesse et le fils de la Gouverneuse pour amener un peu de relief et d'aspérité, la tension ne monte pas vraiment et on ne s'inquiète pas tant que ça pour nos héros.
Le danger, semble-t-il, n'est plus du niveau de la barbarie et de la cruauté des ennemis qu'ils ont rencontré dans le passé.
Si le dernier chapitre de ce tome est très réussi et riche en émotions, une grande partie de ce récit est plutôt fade. Une seule groupe est intéressant à suivre, les autres ne font rien avancer du tout, certains tournent vraiment en rond.
Mais la plus grosse déception vient du dossier en suspens depuis deux tomes qui est réglé en cinq pages. Les auteurs avaient un bon sujet, un bon groupe de "méchants" et ils l'ont clôturer d'une manière expéditive, voire bâclée.
Je connaissais Nina Simone bien que ma culture musicale soit un peu limitée pour ce qui est antérieure aux années 80. Je connais cependant son célèbre hit « My baby just cares for me » qui a d'ailleurs été utilisé par une publicité Chanel en 1987.
Il faut savoir que cette célèbre chanteuse afro-américaine a montré la voie à d'autres artistes qui ont suivi par la suite de Mickaël Jackson en passant par Tina Turner ou encore Whitney Houston. Il est question d'émancipation d'une musicienne noire hors pair dans une Amérique autrefois ségrégationniste.
Cette biographie est découpée en de courts chapitres qui est dessiné par un auteur à chaque fois différent. J'ai toujours peu avec ce genre de projet car il s'agit de maintenir une homogénéité du récit et du graphique pour ne pas être totalement déboussolé. Or, cela ne sera pas le cas pour une fois.
On va suivre cette biographie très passionnante de sa petite enfance, en passant par ses premiers échecs avant la consécration mondiale et le succès. Il faut savoir qu'elle était tout d'abord une excellente pianiste avant de devenir également une chanteuse tout en s'engageant dans le mouvement de défense des droits civiques dans les années 60.
Elle a été idolâtré à travers le monde et surtout très respectée par ses pairs comme une artiste exigeante ayant un niveau exceptionnel de par la profondeur de ses interprétations. C'est vrai qu'elle a été marqué principalement par le jazz mais elle était également capable de jouer de la soul, du blues ou du classique. On peut affirmer qu'elle a influencé une grande partie des artistes contemporains.
Son engagement contre le racisme lui coûtera cher : boycott des radios, concerts annulés. Elle choisira finalement de quitter les États-Unis pour se poser à Paris dans les années 80. Elle est morte en France à l'âge de 70 ans d'un cancer du sein. Ce fut le 21 avril 2003. Ses cendres ont été dispersées en Afrique.
Pianiste surdouée, Nina Simone est devenue une légende planétaire. C'est ce qu'on retiendra dans cette magnifique hommage en BD. A noter qu'il s'agit de l'unique BD consacré à cet artiste hors du commun. Je dirais bien qu'il était temps.
Scénario très (trop?) conventionnel qui pèche par moments.
Je me suis lassé aussi du dessin et de la colorisation. Y compris de certaines perspectives surprenantes et de dessins de chevaux pas toujours réalistes (Ok, il y en a beaucoup, mais quand même...)
La fin est tarte à la crème.
Bon, je n'ai pas été désespéré en le lisant, mais jamais de Wahouuu.
3 ans après le précédent opus (petit coup de gueule au passage), le scénariste nous réintègre bien dans l'histoire qui est toujours aussi prenante avec des personnages parfaitement déssinés.
Un sans faute (sauf le délai depuis le T2!).
Waouh quel pavé mais quel plaisir !
'Le serpent et la Lance' est pour le moment un très bon thriller aztèque se déroulant au Mexique bien avant l'arrivée des Conquistadors. Nous y suivons une enquête ayant pour origine des jeunes filles enlevées et momifiées selon des rites païens sordides.
En moins de 200 pages, Hub lance une histoire originale avec un bon début de scénario, mêlant des intrigues inhérents au contexte (pouvoir politique, religion, esclavage, système de castes, sacrifices humains…).
Le dessin est très bon et illustre bien les différents décors du Mexique entre zones désertiques, forêts tropicales, champs agricoles et bien entendu Tenochtitlan la capitale de l'Empire aztèque et futur Mexico.
J'ai bien apprécié la large recherche effectuée sur les us et coutumes de ce peuple, les mots du jargon aztèque, l'architecture, la nourriture, les vêtements… Pour une culture et période peu exploitée dans la bande-dessinée, c'est plus que bienvenue.
Je ne vais pas attendre bien longtemps avant de lire le second volet.
La collection des reines de sang semble s'essouffler. Après avoir exploré des reines célèbres comme Cléopâtre, Catherine de Médicis ou Aliénor, on se focalise sur ceux qu'on ne connaît pas vraiment. L'intérêt demeure bien évidemment.
Là, il s'agit de Boudicca présentée comme la furie celte qui en l'an 41 était la fille d'un chef de clan de Bretagne (l'actuelle Angleterre) à savoir les Icènes qui se sont opposés aux légions romaines de l'Empereur Claude. Ce dernier avait besoin d'une victoire de prestige afin d’asseoir son pouvoir contesté à Rome.
On va surtout faire la connaissance de son envoyé spéciale à savoir Narcissus un esclave qui a été affranchi et qui se révèle être un très fin stratège au milieu des militaires de carrière. Finalement, on va s'intéresser très peu à la jeune Boudicca qui fait des songes prédictifs assez funestes. Ses apparitions seront quand même assez limitées.
Ce titre demeure tout de même assez intéressant pour voir comment la future Grande Bretagne a été envahi progressivement par les romains en l'an 43. Il faut dire que Jules César avait finalement échoué dans son projet en ayant également les gaulois et les germains à dominer. Les celtes vont être tranquilles pendant un siècle avant que cela ne soit reparti pour de bon.
Boudicca est un peu la Vercingétorix anglaise. Elle réussira à combattre les romains dans une guerre totale après des années de domination suite à une révolte de grande ampleur. Il faut dire que l'humiliation subie et la perte de l'indépendance sont des facteurs déclenchants. On est n'est pas encore là avec ce tome introductif.
On sait qu'historiquement, la rébellion de Boudicca a finalement échoué après avoir connu des succès. Elle est cependant considérée comme une héroïne des temps modernes grâce à sa bravoure. Pour résumer, elle représente la liberté et l'espoir.
Cette BD va nous permettre de faire sa connaissance même si c'est surtout la situation géo-politique qui va prendre le devant.
Deux passantes dans la nuit, une histoire en 2 tomes scénarisée par Patrice Leconte et Jérôme Tonnerre, dessinée et colorisée par Alexandre Coutelis, enfin de retour pour nous illustrer une histoire avec sa grande maîtrise du dessin, des ombres et des couleurs (pas facile de rendre la nuit). Deux passantes dans la nuit, deux femmes, une rencontre, à Paris pendant l’occupation allemande. Prélude d’un futur film de Patrice Leconte ?
Toujours la même nuit et la cavale d’Arlette et Anna qui continue dans Paris occupée. C’est Anna surtout qui est en danger de mort, elle a besoin d’une nouvelle identité pour quitter la France (être juive à Paris sous l’occupation n’offre pas d’autre issue que de fuir). Arlette l’a compris et fera tout pour aider celle qu’elle pense être devenue son amie. Le scénario s’épuise un peu et la fin (heureuse) apparaît facile et peu crédible.
A lire, surtout pour le dessin somptueux d’Al Coutelis, que j’adore.
Deux passantes dans la nuit, une histoire en 2 tomes scénarisée par Patrice Leconte et Jérôme Tonnerre, dessinée et colorisée par Alexandre Coutelis, enfin de retour pour nous illustrer une histoire avec sa grande maîtrise du dessin, des ombres et des couleurs (pas facile de rendre la nuit). Deux passantes dans la nuit, deux femmes, une rencontre, à Paris pendant l’occupation allemande. Prélude d’un futur film de Patrice Leconte ?
Arlette sort de prison, elle ne semble pas remarquer la situation nouvelle créée par l’occupation allemande. Elle rencontre Anna, magicienne inquiète et toujours aux aguets, qui cache son identité et a peur de la police française. Elles traversent Paris, en quête l’une de son « mec » qu’elle a couvert en ne le dénonçant pas, l’autre d’une échappatoire.
La nuit leur joue des tours, entre ombre et lumière parcimonieuse en ces temps incertains, elles se lient pour sauver leur peaux, entre amitié et nécessité de s’en sortir. Des rencontres pas toujours sympathiques, d’autres merveilleuses qui leur permettent d’espérer une issue heureuse à leur cavale.
A lire, surtout pour le dessin somptueux d’Al Coutelis, que j’adore.
Magnifiques dessins, sombre et forêts belges. J'ai adoré l'ambiance mystérieuse, le groupe d'ados... vraiment un gros coup de cœur !!
Bien bien bien … Ninjak, c’est toujours du lourd quand de gros récits lui sont consacrés ! Ici encore, les scenarii sont haletants et les dessins à la hauteur (sauf De La Torre, j’ai vraiment du mal).
Un indispensable Valiant, voilà ce qu’est ce récit.
Une bonne BD pour appendre à connaître les Vosges. J’aime beaucoup ces collections de BD « régionales », qui cultivent de manière ludique, j’en achète à chaque fois que j’en trouve lors de voyages.
Il y a beaucoup, beaucoup d’infos à caser en 48 planches, et les auteurs s’en sortent de manière honorable.
Je n’attendais clairement rien de cette lecture. Et pourtant, elle percute, surtout la fin. Chapeau, plusieurs niveaux de lecture, héros attachants, graphismes très soignés, c’est du très haut niveau.
« Special Strange n°29 » constitue une merveille en raison des X-men qui en deux épisodes, « découvrent » Dazzler et Etincelle qui deviendront des personnages récurrents de la saga, puis affrontent leurs plus grands rivaux du Club des damnés.
Le scénario de Claremont assisté par Byrne est génial, d'un niveau inhabituel est inédit (pour moi) dans le mondes des comics et si les X-men l'emportent cette fois, le déchainement incontrôlable des pouvoirs de Jean Grey, habitée par le Phénix noir, commence à inquiéter ses amis.
Quant au Club, malgré la perte de la charismatique Reine blanche, leur stratégie à long terme visant à conditionner l'esprit de Jean par le biais du Cerveau, maitre des illusions, commence à faire son effet.
D'un point de vue graphique, on côtoie aussi la perfection avec ces personnages athlétiques, expressifs et hautement charismatiques évoluant dans un univers urbain. Et franchement Dazzler grimé en reine du disco maquillée et juchée sur des patins à roulettes, quelle idée géniale !
En comparaison les aventures de Spider-man s'avèrent parfaitement oubliables. Mention spéciale à la Chose boostée par la présence de Byrne dans un scénario « dark » original, même si le scénario confus de Macchio nuit quelque peu au plaisir de la lecture.
Mais vous l'aurez compris, ce numéro 29 a tout du statut d'historique pour les X-men !
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/07/special-strange-n29-chris-claremont.html
C'est l'acteur désigné comme le plus cool du monde qui a écrit cette BD pour la première fois. Il s'agit de Keanu Reeves connu pour son rôle dans « Matrix » ou encore « John Wick ». J'ai grandi en voyant l'ensemble de ces films. C'est donc par curiosité que je me suis attaché à lire ce comics. Il faut dire que le titre qui ne veut rien dire n'était guère inspirant.
Bon, c’est vrai que Keanu n'est pas seul au scénario car il s'est fait aidé par le célèbre Matt Kindt qu'on ne présente plus. Dans cette BD, il se met en scène dans une période digne de Conan le Barbare. Il incarne un homme semi-Dieu quasiment indestructible et surtout qui ne peut pas mourir.
C'est plutôt pratique lorsqu'on veut défendre un village attaqué par une horde de tributs violentes. En réalité, notre héros est une arme qui d'ailleurs va se mettre au service des États-Unis quelques 80000 ans plus tard.
Bon, cette aide inespéré n'est pas totalement désintéressé car notre héros souhaite connaître ses origines ce qui ne va pas se révéler être une mince affaire. Il le dit : « Je ne veux pas mourir ; je veux juste pouvoir mourir ». Bref, redevenir mortel quand beaucoup rêvent de l’immortalité.
Je préfère prévenir et le dire tout net : c'est d'une violence sans nom à la façon John Wick mais sans doute ne pire. Les visages des ennemis seront écrabouillés et cela sera très répétitif comme un film bourrin. Bref, c'est un genre qui est totalement boudé par les intellectuels qui n'y trouveront pas leur compte. Moi, je dis qu'il faut de tout pour faire un monde. A chacun de trouver son plaisir.
Objectivement, j'ai bien aimé grâce à une réalisation impeccable. Ce n'était pas aussi évident car je ne suis pas un grand adepte de la violence âpre et sans concession. Mais bon, « Kill Bill » fait partie de mes films préférés grâce à autre chose qu'il y a dedans.
Le dessin de Ron Garney reste assez classique dans la plus pure tradition du comics avec une colorisation assez sobre. A noter tout de même une édition soignée avec une interview du célèbre acteur en fin d'album. Il s'est véritablement impliqué dans ce processus de création.
Au final, âme sensible s'abstenir. Les fans de Keanu pourront jeter un coup d’œil. Pour moi, le plus réussi reste de ne jamais perdre le lecteur en cours de route. Et c'est bien le cas !
Bon allez...Faut pas abuser avec les étoiles. On commence à descendre la note un tantinet:
Car Ozark est toujours plus au fraise avec un méchant docteur qui construit un monstre à 6 bras et deux têtes qui ne peuvent être qu'en profil! Ozark se pointe au hasard dans un village, sauve un gosse d'une maladie incurable (1 planche), mets sur la gueule à des motards pas gentils (3 planches) et puis s'endort sur un livre pendant que le collègue se bat contre le méchant à têtes que de profils (hasard de rencontre, le laboratoire se trouve justement sous le lac du village! ) qui va ensuite détruire un autre laboratoire. Pourquoi? Euh....parce que.
Et Mikros ? C'est pas mieux mais c'est archibien dessiné par contre. Parce que Mikros et ses copains détruisent en 3 planches la civilisation Svizz ( les méchants depuis le 1er épisode quand même), trouve comment redevenir grand, rentre du fin fond de l'univers sur Terre en 2 planches et file au restaurant d'où ils se feront sortir par la police. Bon ils n'en font qu'à leurs têtes dans la gargouille étoilée et pas sympas avec les clients en plus. Et fort de ce constat il se considèrent donc comme des parias (forcément). Bon c'est, au 12ème degré, d'une réjouissance folle et d'un grand plaisir coupable. Un jubilatoire nanard! Et c'est parfaitement dans les codes visuels du comics de cette époque! Et vraiment bien dessiné, je me répète.
Reste Photonik, Plus sérieux.
Et sincèrement plus étoffé aussi. Photonik cherche ou dormir et à manger. Nos sup' héros sont des SDF véritables et se battent dans les coins de rues comme de SDF peuvent le faire avec d'autres non conformes comme eux. Il y a du tragique dans les sous intrigues. Alors Tota nous raconte aussi l'histoire de Tom Pouce. Il y a un peu plus de profondeur dans cette série que les autres qui ne sont que bagarre et tarte à la crème. Photonik construit un autre registre plus acidulé et triste. Les dessins de Tota sont beaux. Parfois il occulte les décors pour des fonds de couleurs. Tota dessine lentement et il est déjà en retard dans la livraison des planches. Mais cette série, elle, donne un cachet plus mature malgré l'apparition du nouveau méchant (il faut garder les codes).
Et c'est pour cela certainement que Photonik est et restera mon super héros préférés. Quelqu'un vend des t-shirt Photonik? J'en veux un.
Puisque les carnets ont débuté avec Joseph Constant, ce premier cycle se clôturera avec sa fin symbolique. Et cet opus est superbe, ou presque, en bien des points.
Marianne, la réincarnation de Djemila, arpentera les terres algériennes pour suivre les traces du peintre. Et la grand histoire se fond dans la petite, celle que construit Ferrandez au travers de sa fresque familiale avec Constantine, Dien Bien Phu, Orléansville dans un final qui annihile, dans les décombres, Joseph Constant.
Les décors sont superbes, la narration visuelle baigne de chaud et de soleil et les horizons sont magnifiques. Ferrandez nous offre de l'épique dans de l'intime.
De plus, il raconte toujours cette famille que nous suivons depuis le second tome. Les destins sont hélas tragiques mais là encore ils racontent tellement bien la famille et l'Algérie.
Et puis il y a le vrai destin de Joseph. Ce Roméo et Juliette qui finit bien et qui me rabiboche ( mon cœur a fait des tours lorsque j'ai appris la nouvelle!!!) avec la mort idiote de Djemila dans le premier tome. Certes, c'est un peu à l'eau de rose mais, moi, j'aime bien.
Mais il y a aussi quelques facilités scénaristiques: L'accident de voiture ( un peu curieux la raison alors que Marianne veut revoir son sauveur) , la mort en voyage du papa (qui facilite l'émancipation du personnage principal) alors qu'il était le personnage principal du tome précédent ( et ça fait toujours un peu mal la mort facile de celui qu'on a suivi tout le long, avant) , et le propriétaire terrien qui est vraiment un parangon du raciste bourgeois pieds noirs.
Mais malgré ces quelques désidératas, ce cycle se finit dans une poésie absolue, une virtuosité visuelle et en ravivant les émotions des épisodes précédents.
Une petite histoire dans une grande sur plus de 130 années merveilleusement orchestrée.
Une histoire romantique dans l'Egypte ancienne. Beaucoup de récitatifs, peu de dialogues (et assez ampoulés); une BD qui vieillit très mal.
Sensible. Comme d'habitude. J'aime beaucoup Panaccione. L'artiste, l'oeuvre et la personne. Ce n'est pas son meilleur album mais c'est une lecture très plaisante.
Du grand art. Nury, meilleur scénariste BD depuis déjà un bon nombre d'années. Mathieu Bonhomme, dessinateur hors paire d'une élégance rare. La combinaison fait des merveilles. Pourtant, j'y allais à reculons. "Charlotte", l'aristocratie en costumes, mouais, pas ma tasse de thé. Mais bon, Nury quoi. On y va. Et ça déchire. Ca déchire même de plus en plus. Ce tome 3 m'a scotché. High level.
Du grand art. Nury, meilleur scénariste BD depuis déjà un bon nombre d'année. Mathieu Bonhomme, dessinateur hors paire d'une élégance rare. La combinaison fait des merveilles. Pourtant, j'y allais à reculons. "Charlotte", l'aristocratie en costumes, mouais, pas ma tasse de thé. Mais bon, Nury quoi. On y va. Et ça déchire. Ca déchire même de plus en plus. Ce tome 3 m'a scotché. High level.
Tout le monde en dit du bien. A mon avis, tout le monde tombe dans le panneau. Car, pour moi, c'est un bel exemple de BD pour gogos. Beaucoup de mystère et de poudre aux yeux. Les personnages ne sont pas caractérisés. Dix personnes sont réunies dans un lieu paradisiaque par une sorte d’extraterrestre, pendant que la fin du monde a lieu à l’extérieur. Et que font-ils ? RIEN ! Ils s’ennuient. Ils vont attendre un mois (et plus de 100 planches) pour enfin se bouger !
James Tynion fait comme beaucoup d'auteurs anglo-saxons : il s'amuse avec les techniques de narration. On a même droit à des extraits d'email et des pages entières de scénario ! Mais que dit-il sur l'humain ? Pas grand-chose. Bref, c'est que de la frime. De la jolie frime, peut-être, mais de la frime quand même.
De Thierry Smolderen, j'avais beaucoup aimé "L'été Diabolik". Ici, on est dans le puzzle, avec prologue, machination, flashbacks, énigmes, hommages et références aux classiques du roman policier... Et beaucoup de personnages. Beaucoup de personnages pas toujours faciles à distinguer, d'ailleurs, tant les visages se ressemblent. La solution aux deux énigmes m'a paru très moyenne. Prix du scénario à Angoulême ! On ne doit pas avoir la même définition du mot "scénario".
il faut que je l'avoue tout de suite, "Gone with the wind" est un des rares titres voire le seul titre qui m''émeut depuis des années. J'ai d'abord découvert , en tant que fan du cinéma américain des années 40,, le film de Selznick (pour faire court) avec Vivien Leigh et Clark Gable, que je revois au moins une fois par par an. Ce film fut pour moi Le Film , s'il n'en fallait qu'un, que l'on devrait retenir du XX ème siècle.
Je possède d'ailleurs de nombreux ouvrages sur ce chef-oeuvre cinématographique, comme les "mémos" de Selznick, ou encore "les coulisses du films" qui reprend notamment un grand nombre de stoty-bord du fim, pas si éloigné de cet album, ill faut le souligner, et "la fabuleuse aventure d'un film" de Judy Cameron et Paul Christman, et d'autres ouvrages assez nombreux... sans oublier cette formidable adaptation cinématographique que je revois en VO-sans tout titre- tant je connais les dialogues par coeur (d'ailleurs "Gone with the wind "est avec "Casablanca" est un des rares films que je peux suivre en VO, tant je suis fan de ces films)
En l'espèce, Pierre Alary s'est plutôt attaché à retranscrire le roman de Margaret Mitchell que de nous présenter une adaptation du film de Fleming (et de Georges Cukor, non crédité à la réalisation)
Alors pour cet album, je suis resté scotché par cet album.
D'une part, il faut souligner la qualité des couleurs employées, qui sont formidables. D'autre part, le dessin de Pierre Alary, que j'avais juste découvert avec "Belladone", a gagné en maturité et en apaisement, Scarlett étant ici l'héroïne, telle que Margaret Mitchell l'avait imaginé.
L'auteur, ayant en plus réussi à se détacher du film mythique, à mes yeux, avec notamment la présence de Wade, l'enfant d'un premier mariage de Scarlett ( volontairement occulté dans l'adaptation cinématographique) et de Phiiip, premier et unique amour de Mme O'Hara , complètement oublié dans le film.
Pierre Alary a réussi sur cet album à faire une chose surprenante pour quelqu'un qui a pour ce roman une appétence particulière (je possède les deux adaptations françaises de ce roman , celle de Gallimard (de 1938) et celle de Gallmeister (2020), traduction plus fluide et réaliste à mon avis)..En effet, outre son adaptation très réussie du roman, Pierre Alary nous enchante en nous présentant graphiquement les moments forts des aventures de Scarlett, à travers des hors titres consacrés au siège d' Atlanta et à la gare de triage d'Atlanta, avec son flot de blessés, comme Fleming l'avait réalisé dans le film, dans des scènes cruciales.
J'ai oublié de souligner la qualité éditoriale de la maison d'édition "rue de Sèvres", qui avec un dos toilé, et un prix plus qu'abordable, nous offre un album que tout lecteur doit lire.
Je n'ai pas encore parlé du dessin, des personnages (dont Pierre Alary arrive à faire vieillir intelligemment , comme Ashley Wilkes) mais qu'importe, je suis resté sous le charme de cette adaptation que j'ai dévoré.
Bravo à l'auteur.
Plaisant et quelque peu marquant, je suppose que le récit touche peut être plus les propriétaires d’animaux ou ceux qui travaillent avec.
Est-ce le début d'une série? Début de l'album laborieux, mais fin plaisante. J'ai confiance dans les auteurs sur le tome 2.
Mon avis porte sur la totalité du cycle soit les 18 tomes.
Comme jcduce14 j'ai plutôt très apprécié le début de l'histoire. Les 6 premiers albums (ou la saison 1) sont surprenants, déroutants et nous emmènent dans un monde à cheval entre réalité et SF. C'est judicieux. Les personnages sont énigmatiques et tous ont une réelle existence. Les autres saisons, 2 et 3, sont d'un autre acabit. Passe encore pour la 2 qui devient un peu longue à lire, mais la 3 cela devient catastrophique entre incompréhension et violence gratuite avec un narratif sans aucune saveur. Bref trop long. Mais il en va souvent ainsi des séries comment les faire vivre surtout que le temps d'écriture s'échelonne sur 8 ans.
Côté dessin, j'ai trouvé Guerineau très régulier et toujours très plaisant.
Adlynn FISCHER est une jeune auteure qui publie son premier livre « L’été du vertige », un roman graphique, qui nous conte l’histoire singulière et tragique de Louise, une adolescente, sous le regard de sa sœur Marion, témoin impuissant des évènements dont elle sera la narratrice en mode flash back.
Marion et Louise vivent seules avec leur père qui s’absente pour son travail une semaine, c’est l’occasion pour Louise d’inviter ses amis pour une fête débridée, sans fin, qu’Aurora que personne ne connaît mènera vers des contrées jamais explorées par les autres adolescents. Marion regarde, voit tout et raconte sans prendre part à la fête : « je voulais juste savoir jusqu’où tu irais ».
Une histoire d’adolescente perturbée, à la recherche de son identité, de son genre, de ses premiers émois sexuels. Avec aussi un mal de vivre profond, qui semble ancré depuis l’enfance. Et quand surviennent les défis à la vie, à la mort, que se donnent les jeunes adolescents pendant la fête, sous l’impulsion d’Aurora, elle ira jusqu’au bout.
Du vécu, certainement, mais avec la nécessaire distance, pour que cela fasse une bonne histoire, tragique et réaliste. Le découpage du scénario est efficace, le dessin limpide avec une colorisation différenciée au service de la narration. A lire absolument pour s’en convaincre et découvrir un talent.
Une belle rencontre avec dédicace lors du salon « Le livre à Metz ».
Après 13 œuvres cultes et parfois même chef d'œuvres, ça y est c'est le tête à queue, le virage dans le fossé, le coulage de bielle. Le 14ème opus est pas bon voire même ridicule à la limite du Nanard.
La faut à quoi?
Le passage de 62 à 48 pages pour être comme toutes les éditions de la maison? Oh que oui. Les multiples petites histoires sont réduites à rien. L'intrigue principale prend désormais toute la place et ne laisse que des miettes à l'ambiance général, aux décorums des personnages secondaires savoureux et leurs petites anecdotes drôles, touchantes. D'ailleurs, dans cet opus, Jean n'a jamais été aussi verbeux, fautes de planches supplémentaires certainement. Et tout ce verbiage est horrible de lenteur. Pas besoin de tout raconter, on avait déjà compris sans l'explicatif. Et il y a tellement d'actions en hors champ et dans les dialogues que cela devient une autre narration, celle du roman.
Le changement de style graphique? Oui et non. Certes Graton abuse du gros plan. Les visages sont d'avantage massifs et les décors simplifiés. La production de l'album doit se faire plus vite et cela se sent. De plus, ce nouveau style qui privilégie l'action plus que l'atmosphère, les couleurs et les choix de cadrages fait plus monolithique. Et c'est dommage. Jean Graton et sa femme ne sont plus seuls à la barre. Ils commencent à y avoir un studio derrière eux et cela se ressent dans cet album. Le groupe fait ses gammes ensemble et il va falloir un peu de temps pour qu'il y ait à nouveau harmonie.
Le Leader? Ooooooooh que oui !!!! Michel Vaillant n'est pas James Bond ! Il ne peut y avoir un méchant machiavélique et concessionnaire automobile tout à la fois!
Voyez plutôt: le maitre du monde, pas content, jette de colère son proto pour dépasser le mur du son sur la tronche à Steve puis fais exploser toutes ses bagnoles parce que Michel et Steve sont rentrés dans son garage! Alors qu'il veut être le maitre du monde avec justement ses tutures. Parce qu'il est chafouin, il pête tout ? Rien à fiche donc de ses plans de conquête, son projet de maitre du mondisme, et de tout son pognon qui part en fumée parce qu'il est juste pas content?
Garage qui est un lieu de construction des voitures totalement anonyme et sous la terre. Au nez et à la barbe de tout le monde dans le coin. Pas besoin d'acier, de personnels, de cheminée. Que dalle. Personne a vu quoi que ce soit bien sur. ça marche déjà pas des masses dans un James Bond alors c'est pire ici...
Oui c'est verbeux, nanardesques. Et on rajoute à cela le comportement des gonzesses et des Bad Guys en moto (Mais il a quoi Jean avec les cheveux trop longs????) et c'est clairement un navet.
On pourra l'éviter cet album et ne plus le lire ? Et ben non!!!! Parce que le Leader revient plein de fois encore. Et c'est d'ailleurs souvent tout pourri.
Le Leader: l''arc narratif chez Michel le plus déprimant et nanardesque de tous les arcs dans cette série. .
Après avoir vécu avec son ami Blake les aventures de la Grande pyramide, de nombreuses année après, Mortimer est appelé par un ami Henri qui se trouve être un archiviste du palis de Justice à Bruxelles. Il vient de tomber sur des hyéroglyphes laissés par l'architecte Poeleart, féru d'égyptologie, mais ce n'est pas pour cela que Henri a appelé Mortimer un passage a été trouvé par des ouvriers qui mènent aux anciens bureaux de l'architecte qui avaient été murés. Ce bureau laisse passer une énergie électromagnétique énorme. Henri à l'aide d'une masse perce un passage d'où jaillit une lumière intense. Henri disparaît dans la cavité trouvée, mais sous l'effet du rayonnement, la cavité s'effodre. Mortimer, sous le choc sort du palais alors qu'un rayonnement intense sort du palais tout entier immobilisant tous les véhicules. Bruxelles est évacué et mis en quarantaine. le service renseignement anglais dépêche Blake vers son ami hospitalisé, hanté par l'image d'Horus. Bruxelles est cerclé d'une muraille d'interdiction de circuler. Des volontaires veulent mettre en place une locomotive à vapeur, qui est insensible au magnétisme de par sa combustion charbon . Avec des explosifs il comptent faire sauter le palais pour éteindre le rayonnement. L'explosion a lieu, mais le pire est fait Le rayonnement se diffuse et paralyse tout sous un champ magnétique même jusqu'à Londres. Blake convie Mortimer, Londres se prépare à lancer des missiles pour écraser le rayonnement qui pourrait s'il se répend, faire exploser la planète. Blake a confiance qu'une solution douce peut être trouver. Il propose à Mortimer de retourner sur place pour désamorcer le système. Ses connaissances associées à sa ténacité sont la seule issue passive, car les militaires ont décidé d'agir. Mortimer est dropé et arrivé à hauteur de la Basilique de Koeleberg, se rend compte qu'il va falloir marcher jusqu'à la grand place. Les rues sont encombrées d'objets, avions voitures . Il est aidé par des jeunes qui vivent encore dans les ruines malgré l'interdiction. et qui ont avec leurs parents recréé une économie agricole intra urbaine. Il rencontre Lisa, émigrée égyptienne, qui suivant la tradition familiale est guide des rêves permet de canaliser et comprendre les peurs. Les rêves de Mortimer vont peut-être trouver un sens à travers elle. Pendant ce temps, à Londres Blake cherche à gagner du temps avant le lancement des missiles. Conscientiser les militaires aux danger, rien n'y fait. Il passe par la bande en rentrant en contact avec le responsable informatique du lancement de missiles afin de trouver à retarder le cataclysme. Mortimer entre dans ses rêves avec Lisa comme gardien, il monte l'escalier: sa protection une amulette et une formule magique "par Horus demeure" Malgré sa chute dans son rêve, il revient à lui en ne ressentant plus le sentiment de peur. Aussi il est prêt à repartir pour sa mission. Avec Luna et Lisa il remonte la Senne et croisent des animaux fabuleux créés par le rayonnement. Arrivés au palais des opposants à la réhabilitation de Bruxelles les arrêtent, blessent Lisa. Mortimer continue seul ; Il rentre dans le palais et passant par le chemin de sa première visite, tombe à la salle des plans sur de nouveau plans . Henri réapparaît, c'est lui qui a refait les plans et entraîne Mortimer vers sa découverte. Avec Henri il descend et découvre que le palais est bâtit sur une pyramide renversés qui est avec toutes les autres pyramides du monde mise en connection, le rayonnement émis vient du centre de la terre et conséquent à la brèche effectuée. Quelle civilisation avait mis au point cette interconnection qui permettait la stabilisation du magnétisme? Une confrérie dont faisait partie l'architecte Poelaert était gardienne du secret qu'il avait muré. Henri pris par la gloire de sa découverte, s'est mis gardien du lieu et interdit à Mortimer de désamorcer le système, sachant que la clé est dans la coupole. Dans la lutte avec Mortimer, Henri se noie dans les eaux souterraines. Reste à Mortimer de se dépêcher. le pigeon envoyé à Blake l'a averti qu'il était dans la pyramide, mais les missiles sont près à partir. Blake est arrêté à Londres et le décompte est amorcé. Mortimer, monte dans la coupole , ouvre la vanne, l'eau remonte et fait exploser la coupole. Avec l'eau, Henri est remonté il veut arrêter Mortimer, mais Lisa revenue sur place, l'arrête : Lisa est la petite fille du cheikAbdel razek, qui lui avait remis le dernier code avec la bague offerte. Tournant les mollettes du dernier rempart codé, une lumière jailli dans le ciel jusque dans l'atmosphère, le monde entier est magnétisé, tout s'arrête même les missiles envoyés qui tombent en mer; L'énergie, dissipée, le monde redevient comme avant. Mortimer va s'installer auprès de Lisa à Bruxelles
Je trouve que c'est toujours intéressant d'avoir le témoignage d'un non occidentaux sur le regard qu'il porte sur son pays le Pakistan et plus largement le monde arabe.
On rend se vite compte qu'il a été radicalisé par ses parents qui ont suivi une vague de fonds après les années 60-70 marqué par un certain relâchement. Cela rejoint un peu le propos déjà évoqué dans l'Arabe du futur. Cela fait surtout assez peur sur le devenir d'une telle civilisation baignée dans l'obscurantisme et le fanatisme religieux. Le constat est que c'est une véritable poudrière.
Il revient de très loin ce journaliste car il lui faudra démonter un à un des années de bourrage de crâne sur les méfaits des Occidentaux. J'ai beaucoup aimé son évolution personnelle qui lui a permis de se déracaliser.
On se rend compte également de la divergence de forme entre les sunnites et les chiites. C'est une société profondément intolérante où on ne peut pas draguer une femme dans la rue, où l'on peut pas fêter son anniversaire et encore moins boire une seule goutte d'alcool.
Notre auteur nous raconte son enfance puis son adolescence sous ce régime avec la bénédiction des parents. Ces derniers vont d'ailleurs s'installer en Arabie Saoudite où les lois coraniques sont encore plus strictes. Il est question d'apprendre le Coran avant même le moindre enseignement scolaire. Evidemment, c'est consternant pour les occidentaux car nous avons une autre culture qui est différente.
Le Pakistan sera largement évoqué ainsi que les successions au pouvoir de ce pays musulman ayant la bombe nucléaire et qui est en guerre contre son voisin l'Inde sur la question de la région du Cachemire. C'est dans ce pays que les américains sont venus délogés Oussama Ben Laden à moins de 100 kilomètres de leur capitale.
Au moins, il va trouver sa voie dans le journalisme afin de découvrir la vérité sur les différents scandales d'état. Cependant, le régime militaire ne rigole pas puisqu'il fait assassiner tous ses opposants quel qu’il soit. Les journalistes sont d'ailleurs en première ligne. Cela va se terminer par un exil dans notre pays où il essayera de trouver la paix. La menace d'un assassinat plane toujours sur sa personne.
Evidemment, j'ai aimé cette BD qui est bien construite et dont on ne lâche pas une seule case malgré un gros développement. J'éprouve de l'admiration pour ce courageux journaliste qui ne fait que son travail. La vérité dérange toujours les plus puissants. C'est un témoignage de plus mais qui compte pour se rendre compte de la situation au Moyen-Orient.
Si l'histoire est passionante et instructive je n'ai absolument pas accroché au dessin, pas assez 'lisible' à mon gout. D'où les trois étoiles seulement.
Dans la lignée du premier volume, l'album suit l'histoire originelle de Moorcock. Le dessin reste de qualité avec une coloration manquant parfois un peu de nuances, mais on a envie de lire la suite avec une certaine impatience
La BD est fidèle à l’œuvre de Moorcock. Le dessin un peu rétro me rappelle certaines lectures de jeunesse. La coloration n'est pas toujours au niveau et certains détails déçoivent un peu (en particulier les armure d'animaux des Grandbretons)... cela reste une bonne entrée en matière dans ce cycle d'Hawkmoon.
Cela reste du bon Marshall Bass : Des personnages hauts en couleur, des planches coloriées avec talent (mention particulière pour la grande vignette en double page 44-45)... Côté scénario, c'est un peu décousu, mais on attend la suite...
Xarchias se rapproche de son but aider par le sombre Kamphre d'Yrkhone. On va assister à toute l'ignominie de la magie noire
Les trahisons s'enchaînant dans tous les camps vont donner une nouvelle direction à l'aventure.
Entre émerveillement et dégoût la palette des émotions véhiculées par le magnifique dessin de Pellet est sans limite.
Une volonté un peu trop appuyée de faire une histoire bien-pensante et une façon un peu trop facile de mettre fin à l’histoire nuisent à cette épisode plutôt agréable à lire. Toujours cette sensation frustrante de ne pas arriver à reproduire du Goscinny. C’est à se demander si l’on ne devrait pas engager chatgpt pour ça. Sinon plus sérieusement on sent une volonté de bien faire mais une méconnaissance de la culture petit western américain qui fournissait tant d’idées au grand Maitre.
Quel riche idée que de relancer un périodique qui fut la source de plaisir de bon nombres de quinquagénaires d'aujourd'hui. Reprendre son lettrage ainsi que les secondes de couvertures ( avec nos sup 'héros préférés.) Et puis il y a les reportages et interviews (Bob Layton !!!!)
Et puis il y a les séries. avec de nouveaux personnages.:
Phantasmic Force: Rien de nouveaux au soleil mais le plaisir est total quand on croise le lettrage du grand Kirby.
The Mighty Titan: Et, curieusement, j'ai franchement apprécié un scénario conventionnel mais qui cherche à se démarquer et le fait bien avec des dessins parfois gauche mais sent à plein nez la passion et l'aficionados!
MIKROS: Plaisir total ! Avec dialogues bourrés de second degré et clin d'œil à la française! Avec une histoire qui fait la nique à ce que les méchants ne soient que des méchants et que les gentils soient que des conformistes. Avec un dessin qui n'est pas du Mitton mais qui passe bien quand même.
The Orb: Bon là....je n'ai absolument rien compris. ça part dans tous les sens mais sans aucune queue ni la moindre tête. On se raccroche aux branches du déjà vu et on comprend mieux. Bref faut un dictionnaire pour piger c'est quoi le fourbi. Et c'est pas grave parce que:
Spécial Strange c'est avant tout une affaire de passionnées, d'amoureux fou de la période LUG, SEMIC, ARTEMI et de leurs périodiques. Et j'en suis, moi de ces tarés de nostalgies qui rappellent que le bon temps ça sent toujours bon quand on connait la recette et on y met ce ne je sais quoi qui rajoute du sel.
Spécial Strange façon Organics comix c'est ça: Un bonbon sucré, acidulé qui pétille dans les yeux et fait des petits feux d'artifice dans les mains.
De cet auteur Jeff Lemire, on retient la série dernièrement adapté sur Netflix « Sweet tooth ». Cependant, son œuvre est infiniment plus riche. Le labyrinthe inachevé est l'une de ses derniers comics et c'est tout bonnement excellent. C'est sans doute pour moi la meilleure œuvre de cet auteur talentueux.
On est tout de suite happé dans l'intimité de cet homme de 50 ans qui a perdu sa fille de 11 ans il y a encore une dizaine d'années et qui y pense chaque jour afin de se remémorer les bons souvenirs. Or ceux-ci s'effacent progressivement avec le temps qui passe.
Il y a de la mélancolie qui transpirent ces images et ses attitudes. Cet homme est dans une routine de travail assez isolatrice. On est en totale immersion avec ce père triste qui n'a pas réussi à refaire sa vie contrairement à son ex-épouse. Parfois, il faut avancer malgré toutes les peines.
Ce récit est bouleversant car il n'y a rien de pire pour un parent que de perdre son enfant. Il va poursuivre un songe, une espèce de chimère afin de pouvoir faire son deuil et de véritables adieux. Cela touchera évidemment chaque parent mais cela nous fait dire qu'il faut rester humble devant la vie.
Cela me fait penser à une BD que j'avais lu il y a très longtemps et qui était issu d'un conte d'Andersen à savoir « L'histoire d'une mère ». Pour tenter de récupérer l'enfant qu'elle a perdu, une mère décide d'aller affronter la Mort en personne. C'est exactement le même principe dans une sorte de labyrinthe où l'on peut croiser le Minotaure qui donne la mort.
C'est vrai que le dessin frise presque une certaine perfection tant les émotions n'ont pas de mal à passer chez le lecteur. Rien que les dessins méritent de s'attarder sur ce comics et beaucoup pourraient même être des tableaux. C'est à la fois spectaculaire et assez intimiste. Un beau conte, fort et intelligent, dur et juste.
J'ai évidemment adoré la conclusion qui est magistrale et qui apporte sa moralité pour avancer. J’ai lu quelque chose de vrai, de bien et de beau. Que demander de plus ?
Publié en Espagne sous le nom de "Maganta" (mot spécifique de la région d'origine de l'autrice, la traduction proposée dans l'édition française est "feignante, pâle et pensive"), Mary-Pain est d'abord la fin d'une fuite en avant, le retour contraint à la maison, le sentiment d'échec qui l'accompagne. Même si l'histoire semble hors du temps, elle fait echo aux crises (immobilière puis économique en 2008) qui touchent de plein fouet l'Espagne, comme Lola Lorente l'explique dans une de ses interviews. Puis ce sont les attentions des gens qui ne sont jamais partis qui se portent sur la personnage principale, leurs attentes, leurs regards culpabilisants, en plus d'être vaguement grossophobes. Elle a déjà trente-quatre ans, de quoi déjà être mère comme ses amies d'enfance. Elle semble plutôt être une adolescente un peu rêveuse, pas autonome, une artiste dans l'âme qui ne trouve pas sa place dans le village. Dans la même interview, l'autrice réfute que Mary-Pain soit autobiographique, mais reconnait y avoir retranscrit une partie de ses sentiments quand elle a dû retourner chez elle lors de la crise. Enfin, c'est le poids des souvenirs, d'un deuil qui ne s'est jamais fait, qui va paralyser Mary-Pain.
Loin de représenter les rêvasseries de sa personnage sous une quelconque forme onirique, Lola Lorente préfère mettre en image, souvent dans un gaufrier 2 x 3, ses errances à travers la maison, la piscine, ou dans le village. La patte graphique est très organique, personnelle, une maturation des styles de Ludovic Debeurme (surtout), d'un peu de Charles Burns et peu Robert Crumb, et plus globalement tout un pan de l'alternatif des années 90.
Le bouquin n'est pas aussi noir que ce qu'il laisserait paraître. Lola Lorente insuffle un peu de bizarrerie et de positivité dans des rencontres et des moments-clés, éléments nécessaires pour que Mary-Pain, "enfant" espagnole de la fin des années 2000, puisse enfin tourner la page.
j'avais acheté et fait dédicacer le tome 1 à sa sortie en 2003.
j'avais manqué les autres albums.
manque rattrapé en 2023..
en fait, je trouve que cette série méritait d'aller à sa fin.
les dessins sont de bonnes qualités sans être époustouflants.
le scénario est bien construit et très loin de celui du Scorpion aussi bien dans les lieux que dans la trame générale..
le "héros" n'est absolument pas sympathique et l'on peut même dire que c'est un salaud arrogant et particulièrement cynique.
mais l'idée de cette planète très lointaine sans pays et sans nations uniquement dominée par de très nombreuses religions et assez drôle.
tout est humour noir et absolument pas politiquement correct.
je ne suis pas certain que ce genre d'album pourrait sortir aujourd'hui.
comme je l'ai dis plus haut cette série n'est absolument pas mauvaise et aurait largement méritée de pouvoir aller jusqu'au clap de fin.
Une histoire relativement peu originale (quoi que bien ancrée dans la Time Line Valiant), mais aux persos bien développés et attachants. C’est vraiment le gros point fort de cet opus qui se lit vite mais avec plaisir
Je me suis un peu ennuyé , le dessin manque un peu de détails pour l'expression des visages par exemple et on se perd dans les changements de temps , on tourne en rond et on est content d'arriver au bout car je n'ai pas pris de plaisir dans cette lecture
Je suis un fan de Franck Thilliez.
Je suis souvent déçu par les adaptations, mais j'ai passé un très bon moment.
Les romans sont indépendants les uns des autres, seul le duo d'enquêteur est récurrent.
L'univers de Lucie Hennebelle et de Franck Sharko est noir, pas seulement à cause de leurs enquêtes, mais surtout à cause du type d'enquêtes. Ils sont policiers à Lille (Lucie) et au 36 (Franck) et leur domaine d'action est le Noir Absolu. Chaque enquête est violente et les confronte à des psychopathes tout droit sortis de l'enfer, ou de l'asile (au choix).
L'adaptation oblige les auteurs à faire des omissions, qui est ce 'fantôme' qui vit avec Sharko dès les premières planches ?
Le lecteur de Franck Thilliez aura reconnu Eugénie, qui hante l'enquêteur suite au stress des enquêtes précédentes.
Mais même ce détail ne fait pas tâche dans la BD.
Le suspens est là, le scénario est conforme au roman, le dessin sombre (parfois abrupt) retranscrit l'humeur et la vie hors normes du duo.
Runberg et Brahy ont à mon avis réussi une excellente adaptation des 3 romans.
Un plaisir de retrouver Soda après tant d'années !
Je me suis régalé, suspense et humour sont toujours au rendez-vous, dans un New-York toujours aussi speed !
Vivement le prochain album.
Un meilleur Shadowman que la grosse intégrale Bliss précédente, trop inégale.
Ici, bien sûr aussi que tous les épisodes ne sont pas aussi bons, mais c’est assez homogène quand même.
Le pitch global est bien trouvé, bien raconté et sans temps morts. Niveau dessins, certains épisodes sont somptueux. Belle cuvée que ce Shadowman
Une immense détournement des récits de pirate où l'on suit el Capitaine La Guibole et sa équipage de bras tout aussi cassés que lui.
C'est dans l' ensemble un pastiche rempli de jeux de mots et de situations burlesques mais également très porté sur le sexe. Il y a également beaucoup de morts et certaines situations rappellent la bêtise humaine dans toute sa splendeur (l'épisode avec la traitre négrière).
Nous avons enfin le droit à tous les clichés du genre: abordage, chasse au trésor, réducteurs de tête anthropophages, île perdue…
Au final, cette bande-dessinée aurait pu s'intituler 'Capitaine La Gaudriole'.
Nouveau tome 1 d'urban qui correspond à un nouveau run sur Batman et ce tome 1 n'est pas très rassurant. J'ai trouvé ça assez quelconque et ennuyant.
Vraiment j'ai adoré les deux volumes, c'est très bien fait, les dessins sont justes top, le scénario très génial, la fin est exactement celle qu'il fallait. Et que dire du personnages principal !
Une des meilleurs series Bd que j'ai achetée ces derniers temps
J'avais entendu parler de cette affaire car j'ai été également un utilisateur de médicament coupe-faim proposé par l'entreprise pharmaceutique Servier. Il y a eu le scandale de l'isoméride puis celui du médiator proposé par la même firme.
Il y a eu beaucoup de morts pour enrichir les caisses du chef d'entreprise et milliardaire Jacques Servier. Ce dernier est décédé avant son procès ce qui lui a permit d'échapper aux foudres de la justice. Il a eu une belle vie jusqu'à ses 92 ans.
Il a même été décoré de la croix de la légion d'honneur par le président Sarkozy lui-même qui le tenait en grande estime. A noter qu'on ne peut plus lui retirer à titre posthume cette dignité en raison de la réglementation. Tant pis s'il a provoqué la mort de milliers de personnes. C'est à se demander si cette haute distinction conserve son caractère d'intégrité.
A noter que son patron d'entreprise fichait ses salariés en ne gardant que ceux qui le louaient dans ses idées politiques. La CNIL a bien tenté de dénoncer ses pratiques au parquet mais l'affaire a encore une fois été déclaré sans suite. Pourtant, c'était extrêmement grave.
Les Laboratoires Servier ont tout de même été condamné à 2,7 millions d'euros d'amende pour tromperie aggravée et homicides involontaires ce qui est dérisoire face à leur chiffre d'affaire. Inutile de dire qu'ils ont fait appel de la décision et que l'affaire est toujours en cours. Ce scandale de santé publique a quand même touché des milliers de victimes. Aux USA, à titre de comparaison, pour trois fois moins, on obtient assez souvent des milliards d'indemnisation.
Cette BD est là pour nous rappeler dans le détail ce qui s'est passé au juste. La scène d'ouverture a provoqué chez moi un grand effroi. On ne se rend pas compte que c'est un crime chimiquement pur presque parfait. Cela a atteint les valves du cœur de 300.000 français avec des conséquences parfois mortelles.
J'éprouve beaucoup d'admiration pour Irène Frachon, cette courageuse pneumologue brestoise, qui a mené le combat d'une vie contre ce puissant groupe pharmaceutique qui a attaqué l’ensemble des ses détracteurs en justice. Il n'y a pas plus procédurier afin de faire taire toute velléité et surtout la vérité. C'est vraiment infâme comme procédé sachant qu'il avait les pouvoirs politiques à sa botte ainsi que la puissante agence du médicament qui joue normalement le rôle d'un régulateur indépendant.
J'ai retenu que le corps des femmes constituent un puissant enjeu commercial avec toutes ces publicités qui incitent à maigrir. Il faut dire que la plupart des victimes étaient des femmes qui étaient majoritairement en bonne santé et qui voulaient juste perdre quelques kilos de trop.
J'ai également vu qu'il y a véritablement des conflits d'intérêts entre les médecins généralistes qui prescrivent ces médicament suite aux visites médicales de belles jeunes femmes blondes de préférence envoyées par les puissants laboratoires. Evidemment, cette situation peut nuire aux patients. Pas les blondes, le lobbying !
Enfin, il s'agirait d'en finir avec l'impunité qui touchent les gens les plus riches et qui sont vus comme d'honorables entrepreneurs par les pouvoirs publics en s'abreuvant de leurs subventions. Le dealer de cannabis risquera plus gros qu'un puissant laboratoire pharmaceutique qui a causé certainement la mort de milliers de gens. C'est la fameuse justice à deux vitesses qu'on voit encore à l’œuvre aujourd'hui.
Je pense que cette BD m'a marqué au point où j'ai jeté tout mes coupes-faim à la poubelle. En même temps, j'ai apprécié que l’auteure Irène Frachon n'a pas fait d'amalgame avec la vaccination anti-COVID prise à tort selon elle pour un médiator bis. On n'est pas dans la conspiration. Elle s'attache à des faits et des cas concrets qui seront exposés pour soutenir sa démonstration.
J'ai rarement lu une BD aussi engagée et aussi bien construite pour nous décortiquer ce scandale. J'avoue qu'après lecture, je comprends beaucoup mieux. Je ne peux que vous inciter à la lire avant qu'elle ne soit interdit par la justice aux mains de ces prestigieux laboratoires pharmaceutiques qui font la pluie et le beau temps sur notre santé collective. A méditer sur le médiator !
Bof, bof, bof. J'avoue ne pas bien comprendre l'engouement autour de cette bédé que je regrette un peu d'avoir achetée.
Faisant confiance au label 619 et les critiques élogieuses, j'y suis allé les yeux fermés mais force est de constater que Frontier n'est pas du niveau des oeuvres de Bablet ou Neyef. Ce n'est pas vraiment mauvais, c'est juste fade. L'histoire ne t'emporte pas, les personnages sont convenus et pour ne rien arranger, je n'ai pas accroché avec le dessin. Il y a un style graphique, certes. C'est a peu près tout. Non je ne recommande pas.
Le ton est enlevé et plein d'humour, les personnages plein de peps rappellent ceux de Ma Sorcière bien aimée. Je ne suis pas archifan du dessin, quelquefois peu lisible, mais l'ensemble est divertissant. Pas envie spécialement de lire la suite.
Dessins très plaisants de F. Boucq, son encrage me plaît beaucoup (cases 4, 5 et 6 page 5). Il retranscrit très bien les ambiances nocturnes (case 1 page 4 et case 2 page 7). Il est juste dans son enrichissement des décors, livrant des cases remplies comme il faut (2 page 16 et 3 page 38). Je regrette juste que les expressions du Colonel Amos ne soient pas plus "émouvantes" lorsque Kira lui fait une très importante révélation (cases 6 et 9 page 18) et lorsqu'il consulte les photos de famille que lui montre Kira (cases 2 et 8 page 32). Mais l'ensemble reste très bon ! D. Alcante livre un scénario fort et j'avoue ne pas avoir fait le rapprochement entre Isqah et l'héroïne majeure qu'elle sera plus tard dans la série maîtresse. Bon, je me suis un peu perdu dans les combines d'espionnage et de contre-espionnage ourdites par le Colonel, Heideger et Giordino mais c'est en témoins de l'Histoire que nous convoque ici D. Alcante.
XIII MYSTERY est vraiment une série indispensable. Vivement la suite !
"Dessiner un trait dans un paysage et prétendre qu'il s'agirait de Sibylla Schwarz : la grande poétesse baroque ! Celle qui a écrit des tas de sonnets et qui succombé à je ne sais quel maladie ragoûtante. Née pendant la guerre de trente ans, elle n'en a pas vu la fin. Morte avant d'avoir eu dix-huit ans, elle a laissé un paquet de poèmes. Ils ont été compilés par ses contemporains, commentés et publiés. Et dans l'ensemble, on les trouve plutôt bons. Puis elle tombe dans l'oubli pendant quelques siècles, jusqu'à que son oeuvre soit redécouverte. On crée une association et on attend le prochain anniversaire. Meilleur voeux pour tes quatre cents ans, Sibylla !
Fin du roman graphique !"
Voilà comment l'auteur allemand Max Baitinger expédie, dans les huit premières pages, la vie de la poétesse Sybilla Schwarz. visiblement pas excité à l'idée de faire une BD hagiographique. Mais cette approche sera suffisante pour séduire L'Association des Amis de Sibylla Schwarz, qui se propose d'aider Baitinger à prolonger l'expérience en fournissant documentation, extraits de l'oeuvre, et surtout support financier. Baitinger ne se fait pas prier, et déroule alors des métaphores visuels d'extraits de poèmes, de digressions méta et de saynètes sur le quotidien imaginé de Sibylla Schwarz, sans répéter à la lettre le formalisme de ses bouquins précédents.
Toujours aussi minimaliste, le trait est nettement plus souple, peut-être plus spontané, La mise en page laisse entrer beaucoup de lumière, 2-3 mises en plan par page tout au plus, avec une palette de couleurs resserrée.
La réelle nouveauté à l'apport bienvenu de quelques coups de pinceaux qui peuvent rappeler un Simon Spruyt en plus brut. Ce qui colle parfaitement avec les paysages de la Poméranie de l'époque, mais aussi avec l'onirisme et la soif de liberté qui s'évadent de l'isolement créativement fécond de la jeune poétesse, surprotégée par son père veuf. Isolement perturbé par deux sinistres personnages, deux hommes évidemment. Et ça résume tout l'horizon de Sibylla Schwarz, un monde dominé par les hommes où l'écriture est la seule échappatoire.
Troisième volet des aventures du Yojimbot et d'Hiro (ce dernier étant dans une très mauvaise position). Le scénario continue de nous tenir en haleine, apporte encore des révélations/rebondissements et encore un beau 'cliffhanger' à la toute fin.
Sylvain Repos aime le Japon et cela se ressent à chaque planche voire à chaque case. Les détails fourmillent et cet amour transpire à chaque page avec des références à foison (Westworld, Akira, les films de Kurosawa, Jinroh…) et un beau sens du découpage dans les scènes de combat et il y en a. Pour une première œuvre, il a mis la barre très haute et c'est (toujours) un plaisir de tous les instants.
Je salue enfin la capacité de l'auteur à maintenir l'intérêt lors des dialogues entre robots surtout en terme de compréhension (ils ne sont pas très bavards dans l'ensemble) via le dessin et le découpage.
Vivement la suite et fin !
On ne présente plus Freud, célèbre neurologue autrichien qui est le père de la psychanalyse moderne. Cette BD ne va pas raconter sa vie et ses théories très intéressantes qui font l'objet de cours dans les universités du monde entier.
Non, on va plutôt se concentrer sur la maladie d'un homme qui va vivre les 15 dernières années de sa vie dans la souffrance. Il est en effet atteint par l'un des cancers les plus féroces et les plus douloureux à savoir celui de la mâchoire. Il faut savoir que c'était un gros fumeur de cigare cubain. Bref, il avait également ses addictions qui vont le conduire dans un combat féroce contre cette maladie.
C'est assez intéressant de voir cet aspect de sa vie que j'ignorais totalement et qui pourtant était omniprésent. On se souvient surtout que le régime d'Hitler ne l'aimait pas du tout puisque ses livres ont terminé sur un bûcher dans des autodafés en 1933.
Il a failli terminer dans un camp de concentration à cause de ses origines juives. Sa famille a réussi à le convaincre de fuir en Angleterre durant l'année 1938 mais il a dû payer très chèrement le régime pour avoir la vie sauve.
Il faut dire qu'il a toujours été attaché à sa bonne ville de Vienne qui était au début du XXème siècle une capitale à son apogée en matière artistique et scientifique. Il terminera sa vie à Londres. Il mourra à 83 ans en décidant avec son médecin personnel de mourir dans la dignité. Il laisse dans son sillage une œuvre scientifique monumentale qui constitue de nos jours les fondements de la psychologie moderne.
J'ai bien aimé ce récit qui nous en apprend un peu plus sur un aspect plus personnel loin de ses théories. On se rend compte qu'aussi illustre soit-il, c'était avant tout un vieil homme combattant avec courage la maladie. Il a été également victime de l'absence de vérité des médecins qui l'ont baigné parfois dans un espoir béat.
Cela nous interroge par rapport à la mort et à la façon dont on souhaite parfois mourir quand la maladie gagne la partie. Le débat n'a toujours pas été tranché plus d'un siècle après. Moi, perso, j'aimerais avoir le choix. Pas vous ?
C’est sûr que si on s’attend à de la logique ou de la réflexion sur les voyages temporels, on est déçu. Mais la fin vaut de le détour, ainsi que les clins d’œils à la pop culture
Album après album, nous continuons de faire le tour des Terres d'Ogon, cette fois-ci on s'attarde dans le Sud du continent où le puissant chef de guerre Juka'eyo rêve de devenir roi de l'ensemble des tribus du Kwafundia, cependant, lui aussi va avoir affaire à des ordres de morts-vivants.
Le positif de cette série est que chaque tome est un one-shot.
Le point d'interrogation est l'intérêt de ces histoires qui pourraient très bien ne pas avoir de lien avec les Terres d'Arran.
Parfois, il suffit d'une rencontre avec la bonne personne pour nous rendre heureux. C'est ce qui va arriver à un peintre insatisfait de son art au milieu des années 60. Il suffit parfois de se rendre chez la coiffeuse pour voir sa vie totalement basculer. Bref, une belle romance entre Paul l'artiste en mal d'inspiration et Mathilde la belle coiffeuse.
J'adore ce genre de sucrerie légère qui fait parfois du bien comme quand on déguste un bonbon acidulé. La thématique outre la création artistique est celle du bonheur et comment on le définit. C'est un thème qu'on traite généralement en cours de philosophie mais pas vraiment dans une bande dessinée.
Le graphisme de Cyril Bonin séduit toujours aussi bien dans l'élégance physique et parfois intellectuel. Les traits rendent la lecture à la fois dynamique et fluide ce qui concourt à une lecture assez agréable dans l'ensemble avec une belle douceur dans le récit. Il y a incontestablement du charme qui se dégage de cette œuvre. On est très vite enveloppé par la tendresse.
Cela fait passer évidemment une émotion et un message au lecteur c'est à dire voir toujours le bon côté des choses même dans l'adversité et les petits tracas de la vie. C'est un divertissement assez agréable et plaisante.
J'ai tout de suite envisager l'achat car j'adore ce que produit cet auteur depuis quelques années déjà. Je dirai que c'est un one-shot hautement recommandable dans un style feel-good !
C’est con, c’est bon. Franchement l’histoire est encore une fois dingue, complètement loufoque. J’ai trouvé les personnages un peu trop caricaturaux même pour eux, mais bon, c’était vraiment sympa à lire
Un Run trop court mais éminemment attrayant, de par les graphismes soignés et le scénario, maîtrisé. C’est juste dommage de ne pas avoir plus étiré l’histoire
Cette introspection qui se passe dans la ville de Los Angelès ne fait pas trop rêvé. On est confronté à la dépression d'un homme qui vit seul et qui file sur ses 40 ans entre isolement et frustration. Il faut dire que l'entourage que cela soit les voisins, les passants ou les collègues est plutôt hostile à son égard sans véritable justification légitime.
Par ailleurs, la ville nous est présentée comme dangereuse avec ses mafieux locaux régnant sur les quartiers. Il y a également de la prostitution partout. Inutile de vous indiquer que c'est pour un lectorat assez avisé. Les premières cases ne manqueront d'ailleurs pas de vous choquer. On commence fort avec une ambiance assez crasseuse voulu par les auteurs.
La découverte d'une sacoche va le transformer et cela conduira à un drame sans précédent qui mettra la ville des anges à feu et à sang. Comme dit dans la BD, c'est en milieu hostile que les instincts barbares se bonifient.
Un trait dynamique, bien servi dans un bon découpage des planches, rend le récit quand même nerveux. La colorisation est toute en finesse et « joue » bien des ombres portées.
J'ai bien aimé pour son côté mature et adulte avec des réflexions qui font mouche comme celle de glorifier avec des statues érigés dans les places des villes le conquistador sanguinaire Juan Rodriguez Cabrillo qui a bâti toute sa fortune en transformant les êtres humains en esclave. Par ailleurs, j'ai adoré la scène chez l'employeur quand il obtient un licenciement à l'amiable avec indemnités pour cause de harcèlement moral.
C'est une lecture âpre mais qui ne laisse pas indifférent avec une narration assez envoûtante et malsaine. Cela m'a fait penser un peu à du Jodorowsky mais c'est différent dans sa modernité. J'ai toujours aimé un traitement plus adulte des histoires. Là, je suis servi.
Le crime parfait ou le crime farpait ?
Après 'Go West Young Man' et 'Indians', voici un nouveau recueil collectif ayant pour point commun le crime organisé et exécuté de la façon la plus parfaite possible.
Chaque auteur y affiche sa 'patte' et les courtes histoires oscillent entre le glauque, l'humour noir, la critique sociale, le complot politique, l'anticipation voire le fantastique dans un/deux cas. Une chose est sûre, chacun/chacune y trouvera son compte puisque les artistes ont rivalisé de talent et d'imagination.
Christian De Metter signe la dernière (et brillante) histoire pour laquelle j'y ai entraperçu une critique bien envoyée envers celles et ceux qui réfutent la notion de libre-arbitre, le socle de toute liberté d'expression (à l'image des pro-vaccins anti-Covid qui militaient avec beaucoup de zèle à une certaine époque).
Max "la Menace" se révèle intrigante. Mystèrieuse. Elle aussi a un parcours étonnant, magnifique. J'ai envie d'en savoir plus sur elle...
Un numéro très porté sur le sexe. La libido de ses héros - et héroïnes - rend croustillante cette aventure. L' aristocrate est très affriolante (page 32) et Anton se montre à la hauteur... Jean Van Hamme pourrait lui consacrer une série en son nom, tant il est efficace dans TOUS les domaines (cases 2 page 41, 7 page 46 et 4 page 47).
Philippe Aymond est très fort au dessin mais il devrait davantage mettre de détails sur ses cases lors de vues larges (cases 1 page 14, 6 page 38, la page 39 et la case 1 page 44...).
Au final, très bon album.
« X-men, l’intégrale 1990, tome 1 » est une intégrale assez inégale.
Les scénario de Chris Claremont connaissent quelques faiblesses, notamment dans les médiocres histoires dans les égouts avec Masque, dans le recrutement d’anciens quatrième couteaux du S.H.I.E.L.D ou dans l’interminable traque d’une Tornade enfant avec en prime le robot débile Nanny pour couronner le tout !
En que dire encore des manigances de Génosha envoyant ses mercenaires au rabais dans des histoires d’une grande pauvreté ? Pas grand-chose de positif lorsqu’en plus les dessinateurs comme Collins, Portaccio ne sont pas au niveau.
Bien sur on apprécie le coté star de la musique et du cinéma d’une Dazzler très californienne, mais cela ne suffit pas à relever le niveau.
Restent au final, les incursions asiatiques de Jim Lee, seul dessinateur à prétendre faire le poids face au génie d’un John Byrne, avec son trait si fin, puissant et beau.
Lee a de plus le privilège de mettre à son compte Wolverine, le Mandarin, Captain america avec comme l’un de ses plus grands succès, la transformation spectaculaire de Psylocke, beauté sexy et athlétique !
Intéressant donc mais clairement en dessous des meilleurs production des années 80 !
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/07/x-men-lintegrale-1990-tome-1-chris.html
malgré sa pléiade d’artistes top niveau, l‘intérêt « X-men, l’intégrale, 1992, tome 1» reste inégal.
Comme souvent, Magnéto est un ennemi sublime et pathétique dans sa fausse mort grandiose et même si Omega red se montre un adversaire aussi effrayant que redoutable, cette histoire trop complexe, chargée et emberlificotée peine à séduire.
Pour le reste on s’ennuie ferme avec Ghost rider dans une aventure au scénario faiblard peu mis en valeur avec le style graphique assez faible de Wagner, l’excentrique Mojo restant assez anecdotique.
Mais heureusement pour sauver le tout, surnage le style graphique génial de Jim Lee, figurant pour moi dans sur le podium de mes dessinateurs Marvel préférés juste derrière John Byrne et rien que pour cela, ces X-men athlétiques, sexy et pétant de forme valent pour moi le coup d’œil !
Ah cette délicieuse Psylocke…
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/07/x-men-lintegrale-1992-tome-1-chris.html
Un excellent album très sombre !
Le scénario est bourré de surprises et joue avec nos nerfs...
Le "Cycle " des Guerres d'Arran est en train de redonner un second souffle à l'ensemble de l'œuvre.
Je me joins totalement à l'avis d'Erik67, tout est dit.
Je mets 2/5 à cet album mais j'aurais pu mettre 1.
Ce tome 23 comme final est navrant, j'ai presque eu l'impression que le scénario reculait par rapport aux épisodes précédents.
Heureusement, Bec nous confirme que c'est finit et qu'il y aura un préquel et un séquel.
J'espère que ces deux ouvrages seront à la hauteur d'une si longue série !
C’est la première fois que l’auteur Pierre Christin essaie le genre autobiographique. Il le dit lui-même en signant la préface. C’est tout à son honneur de vouloir se montrer plutôt humble.
Il ne faut pas oublier qu’il a côtoyé tous les grands noms de la BD franco-belge en passant par Moebius, Goscinny ou Enki Bilal. Il a lui-même écrit une première série de science-fiction ayant mis la première vraie héroïne en dehors d’un rôle de potiche. Cette série
« Valérian » a même inspiré un certain Georges Lucas qui a repris ses idées pour créer l’univers « Star Wars ». Il est dommage que Luc Besson n’est pas parvenu à réhabiliter cette série fondatrice.
On s’embarque dans un carnet de voyage où l’auteur nous fait découvrir l’Ouest américain avant de nous donner dans l’Est soviétique et ses pays satellites. Bref, il a été un des rares français à voyager des deux côtés du rideau de fer durant la période de la guerre froide.
Son ami de toujours est le célèbre Jean-Claude Mézières avec qui il a créé la série
« Valérian et Laureline ». C’est avec lui qu’il fera la plupart de ces voyages.
Je suis resté un peu dubitatif en voyant qu’il n’avait décidément pas de chances avec les voitures notamment américaines. C’est à croire que ce n’est pas de la bonne qualité. Ce n’est pas l’imager que j’avais de ces grosses berlines pouvant parcourir de nombreux kilomètres sur tous les terrains.
J’apprécie toujours autant le dessin de Philippe Aymond qui demeure précis et plutôt efficace.
Sur le fond, c’est la critique aussi bien de l’exubérance capitaliste des USA que de l’impérialisme soviétique qui a volé le pouvoir au peuple tout en l’affamant. Il va s’attarder surtout sur l’Amérique profonde à savoir mormone du côté de Salt Lake City. Le lieu n’est sans doute pas le plus représentatif de cette grande nation.
Du côté des pays de l’Est, il y aura la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne, la RDA et enfin la Russie.
Ce qu’il faut retenir, c’est que ces voyages ont forgé l’auteur et l’ont influencé plus tard lorsqu’il se mettra à faire des œuvres qui vont avoir du succès. Je pense notamment à
« Partie de chasse » et sa fameuse datcha pour ne citer qu’un exemple.
Il a essayé d’avoir un regard objectif sur la situation bien qu’on peut deviner qu’à travers le bilan avantage-inconvénient, il n’y a pas photo. D’ailleurs, la dernière image avec l’image de Poutine laisse entrevoir le destin peu glorieux de la Russie.
Au final, c’est un regard d’un auteur de BD qui se laisse bien lire et qui permet de le situer dans un monde marqué par l’affrontement de ces deux blocs. J’aime bien toutefois l’idée de ces cow-boys aussi bien hongrois qu’américain qui fait un parallélisme entre ces peuples pourtant différents mais qui n’aspirent qu’à la paix.
Les premières planches sont très agréables, la couleur jaune-ocre dominante est très reposante. L'astronef rouge de Yoko et les gracieux visages bleus de Poky et Khany convoquent les 2 autres couleurs primaire, assurant de l'harmonie à l'ensemble. Les détails toujours aussi bien travaillés des engins spaciaux (case 7 page 9 + case 2 page 20) et de ces étonnantes créatures domestiquées (case 1 page 11) renforcent la richesse visuelle des oeuvres de Roger Leloup. Il parvient toujours à nous surprendre par les nouveaux mondes créés. C'est encore le cas ici, avec cette cité aquatique incroyable (case 6 page 11 + case 4 page 15 + case 6 page 16). Les pages 22 et 23 où le rouge domine sont d'un dynamisme, d'un élan fou. Plus loin, pages 28 et 29, ce sera le jaune et le bleu (couleur du Styr Sacré) qui nous éblouissent. Page 32 et 33, les tons roses-violets finissent de compléter un large spectre chromatique. Les dessins de Roger Leloup relèvent de l'orfèvrerie (case 10 page 40 + case 8 page 41). Son seul défaut est de ne pas marquer assez les ombres sur les visages, les rendant par trop "lisses" ou "robotiques"... Cet album, visuellement, est à la hauteur de ses prédécesseurs. L'histoire débute bien, avec un résumé bienvenu sur la situation et le mode de vie des Vinéens (cases 1 et 2 page 3). L'intro sur la mystérieuse tour qui sort de l'eau et qui y disparait est bonne, hélas les propos sont par la suite confus sur le système d'emprisonnement et de gestion des enfants de cette cité vinéenne. Je me demande, par exemple, si Khany était dès le départ au courant de ce qu'il se passe (case 1 et 2 page 4).
Il n'en reste pas moins des personnages forts, comme l'Archange ou la Reine Hégora.
Chère Yoko, à bientôt pour de nouvelles aventures !
Avis après la lecture des 4 premiers tomes :
Une bonne BD d'action, avec des personnages bien construits.
On retrouve ce qui a fait les succès de XIII, de Largo Winch, d'Alpha...
J'aime également bien le côté "guide touristique", avec des détails historiques, géographiques et géopolitiques des différents pays d'Amérique Latine traversés.
A lire absolument !
Un régal, on est embarqué dans cette remise en question de 2 trentenaires qui vont partir faire un périple à vélo.
Des dessins inspirés, une mise en page sobre avec des touches créatives, et un rythme où presque chaque double page propose une idée de réflexion pour relancer le récit.
Merci aux auteurs !
Sincèrement, il y en a eu de belles périodes dans les séries Donjon, des cycles merveilleusement bien écrits et si bien dessinés, avec des signatures personnelles intenses. La période Boulet fait clairement partie de ces belles périodes.
Ici le dessin est toujours mis en avant dans les cadrages de la narration. Et ils ont bien raison Trondheim et Sfar de privilégier le travail de Boulet. C'est si réussie autant dans les décors que dans les mouvements et plus encore dans les émotions sur le visages des personnages. Quel précisions dans les émotions! De tout type d'ailleurs. Celles qui sont intenses comme celles qui sont qu'anecdotiques. Le plaisir visuel est total.
Et puis il y a l'histoire. Ici le périple est plutôt conventionnel mais on retrouve avec bonheur nos personnages et leurs personnalités. On retrouve surtout un Marvin génial qui, comme toujours, foire tout à cause d'une religion ubuesque et un caractère, disons, soupe au lait mais qui trouve toujours la solution finale, la plus bourrine qui soit certes mais qui clôture avec réussite la quête. Un régal pour aficionados des séries Donjon. c'est léger, drôle, mouvementé et cela part en vrille systématiquement.
Et puis il y a le final. Génial. En règle général, les auteurs expliquent des situations futures ( Zenith V/s Crépuscule dans ce cas) à la va vite. Ils ne s'encombrent pas avec l'explicatif. Parfois c'est réussi et parfois c'est diablement se moquer des fidèles. Et ici, non. Cela a prit quasiment 3 albums pour expliquer le puit des âmes, Orlawdow et Horus fantôme. J'avoue que je ne m'y attendais pas à cette conclusion et j'ai adoré avoir été surpris de la sorte.
Une lecture réjouissante et heureuse.
Une série parfaitement dispensable dans l’univers Valiant, de par son ton léger et le public visé. Néanmoins, j’ai été agréablement surpris, car ça se lit bien et c’est des fois drôle
C'est une bonne histoire mais lorsque j('ai rencontré M. Walthéry fin 2018, il promettait le 3e opus de l'Epervier bleau pour fin 2019; le livre n'est jamais sorti à ce jour (juillet 2023) Tout était pourtant terminé et il ne restait que les couleurs à faire par un studio spécialisé en BD. Je suis déçu. Cependant le 7/7/23 on sort l'intégrale de Johanna (Au bonheur des dames), ceux qui essaient de revendre leurs BD à des prix fous seront refaits et ne les vendront jamais. Une très bonne chose donc!
Avis pour l'ensemble des 5 tomes.
Je suis désappointé par cette série... comme l'impression que les auteurs ne savent pas où ils vont...
L'histoire originelle disparaît au bout des 3 premiers tomes, ainsi qu'une grande partie des personnages principaux (alors que la "princesse" Salm-Salm est toujours en 4ème de couverture)...
C'est la même chose pour le héros Félix Sauvage qui se transforme totalement au long des 5 tomes miné par la guerre et ses massacres.
Bref, une série sympathique avec de bons dessins mais qui ne révolutionne pas le genre du western.
C’est une BD dont le fond porte un beau message en faveur de la culture amérindienne qui a été détruite progressivement notamment lors de la conquête de l’Ouest par des hommes avides de richesse. On ne peut que louer cette louable intention.
Pour autant, c’est la forme qui m’a posé problème. C’est une BD un peu à l’ancienne dans son procédé qui m’a révélé un côté assez pompeux. J’avoue avoir nettement lu mieux en comparaison sur la même thématique.
Le dessin ne m’a guère enchanté dans un aspect trop vieillot qui m’a paru éloigné de la ligne réaliste. C’est la netteté du trait qui me fait un peu défaut. On n’est pas dans ce que j’affectionne. Du coup, j’ai eu un peu plus de mal pour entrer dans ce récit.
Certes, le travail de recherche historique a été bien réalisé par l’auteur pour nous décrire la vie de ce trappeur qu’était Jim Bridger en témoigne le dossier en fin d'album. Nul doute que Jim Bridger surnommé « Mountain Man » a contribué à la légende de ces hommes qui ont marqué cette fameuse conquête de l’Ouest. Il était épris de liberté dans le plus profond respect de la nature.
Dommage que je n'ai pas été plus passionné que cela par cet album. Dans la même collection, j'avoue nettement avoir une préférence pour « Jesse James », autre légende vivante du Far-West.
C’est quand même du bon boulot qui a été fait sur cet album, cette petite intégrale.
L’histoire est attrayante : nazis + occulte, bon cocktail. Ajoutez des zestes de baroudeurs forts en gueule, une pincée d’Indiana Jones, un pays magnifique, et ça y est, c’est bouclé.
Il y a certaines erreurs ou approximations dans l’album mais ce n’est pas gênant et fait même partie du charme de la lecture.
Une formidable épisode de Tex Willer , ou l'on retrouve des rebondissements digne de Charlier , dans cet aventure à la Blueberry ,dans des paysage Fordien!
De plus le noir et blanc est sublimé par les dessins de Victor de la Fuente qui a exceptionnellement dessiné cette Bd !
Que dire : INDISPENSABLE pour qui aime le Western !!!
Je dois dire que la démarche est plutôt intrigante. On va découvrir la ville de Rouen par 100 chemins différents. Je n'ai jamais été à Rouen, c'est donc une totale découverte.
J'avais peur de m'ennuyer un peu sachant que cette BD touche le public d'une ville particulière ou des touristes désirant découvrir cette cité qui est la capitale de la Normandie.
Il faut savoir que c'est une ville qui conserve un quartier historique aux ruelles pavées et aux maisons à colombage ainsi qu'une magnifique cathédrale (la plus haute de France) que le peintre Claude Monet a plusieurs fois représenté dans ses célèbres tableaux. Poumon vert de la vallée de la Seine, elle séduit par son charme, son art de vivre et ses beautés naturelles. C'est surtout une ville d'art et d'histoire où il fait bon vivre.
Bon , il faut également se souvenir que c'est la ville où Jeanne d'Arc a été brûlée sur un bûcher. Bref, c'est une ville de caractère qu'il faut découvrir pour son riche patrimoine et son histoire. C'était en effet la deuxième ville la plus peuplée du royaume, après Paris, au moyen-âge.
Prendre deux fois le même chemin me donne des crises d'angoisse. C'est le constat fait par l'auteur qui se met en scène. Moi, c’est plutôt le contraire. Il faut que le trajet soit le même afin de me sécuriser. J’ai à chaque fois peur d’être perdu quand je ne reconnais pas les lieux. Bref, tout cela pour dire que l’on fonctionne tous très différemment.
L’auteur Emmanuel Lemaire, Bédéiste autodidacte, manifeste une phobie à pratiquer le même parcours pour son trajet domicile-boulot. S’il doit le faire parce qu’il pleut par exemple, eh ben, il le fera à cloche pied ou en effectuant une chorégraphie dans la rue devant tout le monde. J’avoue qu’il est quand même un peu space. Je comprends néanmoins la volonté de casser la routine et de faire de nouvelles découvertes.
A noter que cela ne va pas trop se concentrer sur la ville de Rouen comme pouvait le faire espérer le titre. Non, on va se concentrer sur ses états d’âme après une rupture douloureuse qu’il n’accepte pas du tout au point d’avoir du ressentiment. On vit dans un pays libre et chacun est libre de mener sa vie comme il l’entend. Une rupture n’est jamais agréable.
Bref, on entre dans un pur délire sur fond de rencontres diverses ayant souvent pour sujet des choses assez insolites. On s’éloigne du sujet mis à part lorsqu’il jour le guide touristique pour des étrangers de passage dans la ville.
Pour autant, cette lecture ne m’a point déplu bien au contraire. C’est souvent très léger mais cela donne des idées comme celle de changer de sonnerie matinale (avec au choix des cris de dinosaure ou la sonnerie du Titanic avant de sombrer).
Certes, c’est plutôt une œuvre introspective entre les affres de la création et une rupture à encaisser. Cependant, c’est toujours bon à prendre comme témoignage d’autant que les dessins au crayonné donnent envie. Et puis, il y a beaucoup d’humour ce qui rend la lecture assez agréable sur ces 10 séquences.
A noter que j’avais lu son œuvre précédente à savoir « Rotterdam un séjour à fleur de l’eau » que j’avais également apprécié. C’était en 2016. Depuis, il ne s’était plus rien passé.
Le dessin ? Je dirais que c'est un graphisme réaliste dans une mise en page de belle facture. Une ligne « soignée » où décors et arrière-plans ne sont en rien négligés bien au contraire. Un trait soigné pour un travail qui donne du cachet aux cases.
En conclusion, j’ai ici eu affaire à une histoire où l’authenticité côtoie la sincérité.
On ne compte plus les tentatives d’adaptation et de poursuite fantasmée de l’ouvre de Jules Verne qui impulsa chez nombre d’auteurs l’envie de raconter (et dessiner) des histoires. Si la plus réussie des mises en image du Nautilus et de son célèbre capitaine revient sans aucun doute à Richard Fleischer sur son film de 1954, un récent projet tombé à l’eau a attisé des envies chez nombres d’auteurs de BD… Le film de Christophe Gans sur lequel a travaillé le chef de file d’une génération d’artistes, Mathieu Lauffray, a créé une immense frustration et remis une pièce dans la machine à idée… on ne va pas s’en plaindre! Et après bien peu de projets aboutis, l’auteur de l’excellent Blue note et le débutant Guenaël Grabowski (lancé par Thimothée Montaigne… coloriste lui-même de Lauffray sur Long John Silver) nous offre sur ce premier tome un espoir au souffle d’aventure et de magie que l’on n’attendait plus!
La grande idée de Mariolle est d’avoir principalement prolongé un roman méconnu de l’auteur du Livre de la Jungle, auquel il a interfacé une suite de l’île mystérieuse. Ainsi il évite les attendus et une familiarité en nous maintenant tout le long de l’album un certain mystère tant sur le personnage de Némo que sur le héros lui-même, découvert en pleine opération. Hormis ceux qui auront lu le livre de Kipling, les lecteurs découvriront ainsi progressivement au fil d’échanges avec ses interlocuteurs (et chasseurs!) qui est ce personnage aux airs d’Indiana Jones mâtiné de Corto Maltese. Si l’introduction est un peu brutale et déstabilisante, cette longue chasse dans les superbes paysages indiens puis le blanc de Russie nous happe comme un grand film d’aventure en cochant tout ce que l’on aime: une cheffe de la police qui a un contentieux ancien avec Kim (que l’on ne nous révèle pas encore), une prison monumentale et poisseuse aux fins-fonds de l’empire russe, des trains indiens sur des itinéraires vertigineux, un fils à retrouver et un mystérieux prisonnier… Le vent de Dumas et de tous les romans d’aventure de l’âge classique soufflent sur cet album qui revêt quelques petites fautes graphiques mais sait nous emporter dans ses cadrages et ses encrages de grande qualité. Sachant maintenir beaucoup de mystère en révélant juste ce qu’il faut pour nous titiller, le scénariste pose une structure quasi-parfaite sur son histoire, se payant le luxe d’une grande variété de décors, d’ambiances et nous abandonne juste quand il faut: sur la découverte du fantastique vaisseau…
Le théâtre des ombres est une entrée en matière quasi-parfaite qui laisse entrevoir une série magnifique avec toutes les clés en main, y compris un dessinateur débutant déjà fort doué et qui risque de progresser dans les années à venir!
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Le premier Nautilus avait été une des excellentes surprises du printemps. Seulement quelques mois plus tard Mariolle et Grabowski (pour sa première BD!) ne nous laissent pas moisir comme le capitaine Némo et dévoilent enfin le mythique Nautilus! Et quel design les enfants! Le cahier graphique final laisse à ce sujet quelques points de frustration tant le dessinateur s’est régalé à créer l’intérieur du célèbre vaisseau sous-marin, dont on ne voit finalement que quelques éléments mécaniques (peut-être pour le grand final?) mais dont la coque est remarquablement élégante. Si l’intrigue de ce second volume peut paraître plus linéaire et moins surprenante que l’ouverture (en se résumant à une chasse avec pour but de découvrir le traître à bord…) on profite néanmoins de belles joutes verbales entre le héros et le sombre capitaine, pas aussi flamboyant qu’attendu mais parfaitement construit psychologiquement. Moins surprenant que le premier volume, cette suite semble aussi légèrement moins solide graphiquement, avec des décors intérieurs et sous-marins qui n’aident pas forcément. On reste cependant dans de la BD de grande qualité, de la grande aventure que l’on aimerait voir plus souvent dans le neuvième art. Vite la conclusion!
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Quand on a promis beaucoup il est souvent compliqué de satisfaire le partenaire… Le premier tome de la trilogie m’avait conquis avec son esprit d’aventure et son grand spectacle qui jouait juste ce qu’il faut du mystère attendu du vaisseau mythique. S’il nous ravissait par un design presque parfait du Nautilus, le tome deux redescendait en revanche d’un cran dans l’originalité du scénario même si le suspens restait présent. Ce troisième et dernier volume continue sur la lancée du précédent en gardant une grande cohérence mais en confirmant que la petite magie de l’ouverture avait été perdue.
En miroir d’un dessin qui montre quelques lacunes un peu dérangeantes sur des cases techniques, le narratif est par moments un peu précipité, nous transportant dans des lieux connus sans vraiment nous les montrer (la base en Antarctique, l’Ile) et en générant de la frustration dans des batailles où hormis la stratégie des empires russe et britannique, l’immense supériorité du vaisseau de Némo ne laisse pas vraiment la place à une tension dramatique. Du coup on délaisse un peu le sous-marin (pourtant bien au cœur du déroulé qui consiste en une longue poursuite avec les sous-marins russes) pour les échanges entre les personnages. Sur ce plan le scénariste maitrise son sujet et l’on prend plaisir à suivre les manigances militaires et les coups tordus.
Heureusement conclu par une chute osée et très ouverte, ce tome laisse une drôle d’impression. Bien équipé en dialogues, en action, en drame, il manque pourtant quelque chose, sans doute un rêve de l’adaptation parfaite. En se permettant assez clairement une suite les auteurs se donnent une deuxième cartouche pour confirmer l’essai. Ils auront réussi à allumer une flamme dans nos petits cœurs d’enfants nostalgiques. A eux de la raviver dans quelques années.
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Alors que ce genre d'univers glauque n'est pas du tout mon style, le libraire s'est montré tellement persuasif que j'ai craqué en partant avec les 5premiers tomes déjà sortis et bien m'en a pris!
Même si effectivement on y voit beaucoup de cadavres pas très exquis, l'ensemble ne fait pas gore, les textes (assez abondants) aidant à faire passer certaines images pas très ragoutantes.
L'avantage de ce tome1, c'est qu'il peut se lire comme un "one shot". On ne prend donc pas de risques!
On y découvre des personnages atypiques parfaitement croqués avec un métier lui aussi atypique, chacun portant sa croix et avec, déjà, une ombre de mystère...
Ca c'est pour le premier opus. Vient ensuite la série!
On comprend vite dans le tome2 que chacun.e des personnages principaux a son importance et fera l'objet d'un traitement particulier par les auteurs sur fond d'une histoire qui se complique au fil des planches.
Je trouve que l'ensemble pourrait êre résumé par cette phrase de Fanette, l'une des protagonistes:
"Des disparitions, des meurtres, de la corruption, des ripoux, des mafieux, des cadavres .... C'est quoi ce délire? A qui faire confiance?".
Ce qui est intéressant c'est que chaque album n'est pas uniquement centré sur l'un/l'une des personnages, l'histoire se développe, se complique. On revit parfois des moments déjà évoqués, mais vus sous l'angle d'autres personnages. Sur cette logique, ça m'a un peu fait penser à "La berceuse assassinée".
Justement, si j'ai un seul reproche à faire sur cette série (qui, je le rappelle, n'avait rien pour m'attirer au départ!), c'est le foisonnement d'idées, de personnages, de situations. On s'y perd un peu! D'où "l'intérêt" de découvrir cette série sur le tard et de lire l'ensemble des albums presque à la suite tellement des liens sont rappelés entre les différents opus et font la richesse de l'ensemble.
C'est d'autant plus facile que l'ensemble est très prenant et nous tient en haleine du début à la fin!
Il y a des BD où je n’arrive pas à entrer pour apprécier le récit. En l’occurrence, nous abordons les aspects psychotiques d’un meurtrier. J’avoue ne pas avoir été intéressé car c’est très confus.
Autant, une oeuvre comme Blast de Manu Larcenet pouvait être attirante par la manière d’aborder ces choses, autant là c’est d’un ennui presque mortel. A vrai dire, le talent n’y est pas du tout.
Alors, on pourra dire tout ce qu’on veut, il n’y a rien pour sauver Primal Zone de la médiocrité.
Un chef-d'oeuvre. Yves Sente s'inscrit encore un peu plus dans la lignée de Jean Van Hamme et dépasse même le Maître. Le script est puissant et cohérent. Un découpage des différentes péripéties parfait. Comme dans l'opus précédent, quasiment tous les personnages du second cycle sont présents, d'où une belle variété de caractères. Yves Sente, tout comme Jean Van Hamme avec l'assassinat de JFK, nous éclaire sur l'attentat des tours jumelles en 2001. Si un auteur imagine tout cela, alors pourquoi des élites puissantes ne l'auraient pas expérimenté ? Et qu'on ne vienne pas nous parler de complotisme : les artistes sont les premiers des lanceurs d'alertes.
Les premières cases me laissaient un peu sur ma fin. Pas assez de finitions, de détails (case 5 page 1, 5 et 6 page 2, 1 page 3) et un agencement bizarre, pas toujours gracieux (case 4 page 2, 3 et 4 page 3). Mais très vite l'action s'emballe, devient violente, cauchemardesque. Et là I. Jigounov s'améliore (case 6 page 5, 3 et 5 page 6). Les dessins montent en puissance (ormis la case 7 page 8 : la fumée et la poussière de l'explosion ne sont pas top, pareil pour les cases 1 et 2 page 9). On assiste alors à de superbes cases (5 et 7 page 12) et le meilleur reste à venir : case 4 page 23, 4 page 24, 6 et 7 page 25, 4 et 6 page 26 et le summum de ce tome 27 : la planche... 27 ! Elle m'a rappelé la maîtrise de William Vance lors des scènes nocturnes au Costa Verde...
Un grand album qui nous donne envie de connaître au plus vite la suite !
Voila une trilogie qui doit sortir du néant par le biais d'une petite critique.
"Les noces d'argot" est un digne représentant des séries noires de l'époque, ces romans de gare qui fleuraient bon le péché et le vice.
Ici, la violence est partout. La ville n'est qu'un gouffre viscéral de haine. Les personnages, taillés à la cerpe comme ceux qui furent les protagonistes de la collection de Gallimard, ne sont que brutalité outrancières. Les rues sont fétides. Et la nuit est un cloaque. Tout y à vomir.
Et, cet âpreté est en antinomie avec le dessin de Golo que j'aime tant. Car son dessin à lui est gauche, maladroit et parfois même grossier. Il y a un trait naïf chez Golo. Et ce dessin presque enfantin resonne merveilleusement dans cet univers ou tout est dégueulasse jusqu'au flics. Et déambuler dans cette nuit d'outrance et de sauvagerie avec ces dessins là, c'est un périple malaisant.
Certes Frank, le scénariste, est trop abondant en texte argotique et cela freine le rythme. Certes il est gargantuesque dans les multiplicités ésotériques et c'est indigeste. Oui, l'explicatif du brocanteur est d'une facilité scénaristique. Et puis c'est long. Bon dieu que c'est long pour atteindre le final.
Mais dans les noces d'argot, il y a aussi la déambulation nocturne d'un vieil arabe et d'une rouquine qui vont de bar en bar. Et ça c'est bon. Et puis il y a cet ambiance de roman noir, de ville maudite, de destins tragiques. D'âmes à la dérive prêts à mourir car l'horreur est là (racisme, violence, mort froide et perversion mortifère) dessinés comme si c'était un enfant qui le faisait en nous offrant un peu d'orient sur le macadam.
Alors on va vite lire la suite en espérant le meilleur tout en redoutant le pire.
Avec des pages de gardes striées de noir & blanc qui troublent la vision, le ton est tacitement donné dès le début : le contenu sera dérangeant.
En effet, il est beaucoup question de pédophilie dans « Contrition ». Mais l’immense richesse de l’album est que l’auteur s’en sert comme d’une matière à réflexion pour interpeller le lecteur et nourrir un scénario palpitant, digne des meilleurs thrillers.
L’action commence à Contrition Village, communauté américaine où les pédo-criminels tentent de se réinsérer après avoir purgé leurs peines. Quand l’un d’entre eux s’immole par le feu, une journaliste flaire que derrière la thèse officielle de la police se cache une tout autre affaire… Elle va alors mener une enquête passionnante et découvrir une vérité beaucoup plus profonde et insaisissable. Le lecteur va être happé en même temps qu’elle dans un tourbillon de rebondissements et de questions dont les réponses, forcément ambivalentes, ne seront jamais satisfaisantes ; comme par exemple : « jusqu’où les gens peuvent-ils agir sous l’emprise d’une autorité néfaste ? » ou « faire de mauvaises choses fait-il de vous une mauvaise personne ? ».
L’intelligence de l’écriture est redoutable et nous préserve de tout pathos, tout parti pris polémique ou politique. Un pur plaisir de lecture.
Carlos Portela et Keko (dessinateur de la prodigieuse « Trilogie du Moi ») signent une œuvre extrêmement puissante, aussi fine que complexe. Un grand roman graphique.