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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 73154 avis postés dans la bedetheque
    Cellophane Le 30/09/2023 à 14:57:14
    À coucher dehors - Tome 2 - Tome 2

    L’histoire se tient pas trop mal avec son mini-rebondissement final. Ça part parfois un peu en sucette mais ça tient la route. Ce sont surtout les dialogues incisifs qui fonctionnent super bien, rythmés, drôles, percutants… Et les excellentissimes dessins ! Je suis fan de ces plans larges au mille détails, ces cadrages souvent sympathiques… C’est loufoque mais réaliste. Très bon tome !

    Cellophane Le 30/09/2023 à 14:56:11
    À coucher dehors - Tome 1 - Tome 1

    Ça se veut une comédie italienne des années 60 et c’est exactement ce que c’est ! Des personnages improbables mais crédibles et attachants, des situations ubuesques et burlesques qui font mouche, des dialogues pleins d’humour… Les dessins sont à la hauteur du scénario… Il faut de l’énergie pour lire parce que ça en est blindé et on pourrait avoir une tendance à s’essouffler à la lecture mais ça reste très bon !

    Cellophane Le 30/09/2023 à 14:55:19

    Je crains être passé totalement à côté de l’ouvrage.
    Les dessins sont minimalistes, simplistes, et je n’ai pas du tout accroché à ces gugusses mous et filiformes.
    Les histoires mettent surtout en avant un côté enfantin, avec un humour absurde auquel je n’ai pas du tout accroché, là non plus, cherchant généralement où était la blague…
    Alors ça se moque gentiment du foot mais c’est tellement décalé que ce n’est ni une critique de ce monde-là (ou alors, comme dit au début, je suis passé à côté), ni un délire super marrant…
    Je n’ai donc accroché ni au dessin simpliste ni à l’humour. A la rigueur la couleur verte utilisée ici et là comme unique couleur ; c’est maigre…

    Erik67 Le 30/09/2023 à 13:57:12
    Les futurs de Liu Cixin - Tome 15 - Les Migrants du temps

    Voici le dernier titre de cette fabuleuse collection initiée par le chinois Liu Cixin, l'un des plus grands auteurs de science-fiction dans le monde.

    Les migrants du temps font un peu penser à des voyageurs dans le temps. C'est le cas mais pas de la manière que l'on penserait à première vue. Il n'y a pas de machine qui pourra nous faire voyager à une date précise dans le temps. L'ingéniosité est de pouvoir dormir dans des caissons cryogéniques qui ont une durée de vie de 11.500 ans environ et de se réveiller à l'année qu'on choisit tout en ayant le même âge.

    C'est génial de pouvoir se réveiller dans 100 ans, voir 500 ans, ou encore 1000 ans et pourquoi pas 10000 ans pour voir comment la Terre, notre planète, a évolué. C'est tout le concept de cette BD au scénario assez fascinant sur le thème de la migration temporelle.

    Cela concerne quand même 80 millions de migrants qui sont représenté par un ambassadeur accompagné d'un comité de pilotage pour sa mission. Cet ambassadeur est chargé de négocier leur intégration dans un monde plus clément car la planète est ravagée par les guerres, les épidémies, la pollution qui a détruit l'environnement. C'est comme une seconde chance à l'humanité pour pallier aux problèmes actuelles. En effet, dans le futur, tout ces problèmes pourraient avoir disparu (ou pas).

    Je crois bien que je me serais portés volontaire à titre personnel pour participer à ce programme mondial. J'aimerais bien savoir ce que deviendra notre planète dans 10.000 ans. Et on ne va pas être au bout des surprises après 4 arrêts temporels. Oui, le joker est de poursuivre l'exploration si l'arrêt n'a pas répondu à tous les critères souhaités pour réussir cette intégration dans un monde nouveau. Attention, pas plus de 4 arrêts. Le dernier aurait intérêt à être le bon !

    Cette collection se termine en apothéose après un gros passage à vide. Je ne regrette pas mon achat car cela donne une autre perspective du futur de notre humanité. Evidemment, il faut être sensible à ce genre de thème et voir plus loin.

    Erik67 Le 30/09/2023 à 13:37:03
    Les gouttes de Dieu - Mariage - Tome 25 - Tome 25

    On retrouve avec délice cette série pédagogique sur les mariages entre les bons plats cuisinés et le vin. On se rapproche d'ailleurs du grand final pour découvrir le vin ultime à savoir les fameuses gouttes de Dieu qu'on aimerait bien boire également sans aucune modération.

    Cette série nous a quand même fait découvrir les saveurs des vins les plus prestigieux au monde. Certes, il y a eu des scénarios assez prévisibles mais c'est comme un enrobage pour nous montrer le monde fascinant du vin de la récolte à la dégustation.

    Le dessin réaliste est toujours aussi soigné. Les décors ne sont pas négligés. J’adore cette douceur du trait qui rend la lecture de ce manga assez agréable.

    Le suspense est à son maximum car c'est l'avant-dernier tome avant le duel final pour découvrir les fameuses gouttes de Dieu. Est-ce un vin de Bourgogne comme le pense Isséi Tomine ou plutôt un vin de Bordeaux comme semble l'être persuadé notre héros Shizuki Kanzaki ?

    Pour la première fois, ce dernier évoque quelque chose de fraternel avec son rival pour s'emparer de l'héritage du défunt père, l’œnologue mondialement reconnu. Il n'a jamais trop été question d'argent mais d'une lutte pour progresser dans la connaissance du vin.

    Incontestablement l'un des meilleures tomes de la série pour sa dimension tragique. Je n'en dirai pas plus. Il faut savoir apprécier les bonnes choses. Le moment est enfin venu d'ouvrir la dernière porte vers les gouttes de Dieu...

    BudGuy Le 30/09/2023 à 11:44:09
    Le transperceneige - Tome 1 - Le Transperceneige

    Suite à l'adaptation cinématographique de Bong Joon-Ho en 2013, il était temps que je me plonge à mon tour dans les méandres du Transperceneige.

    Ce premier opus est incroyable sur bien des aspects: noir et blanc immersif, narration qui ne traîne pas, critique sociale, personnages plus intéressants que prévus, dessins et cadrages à tomber, noirceur à chaque planche…

    L'histoire se suit avec son lot de duretés et d'injustices jusqu'à ce fin qui ne libèrera même pas son personnage principal de sa "prison". Proloff, le "héros" de ce récit, est finalement assez réaliste puisque ne jouant jamais au héros, quand en temps normal n'importe quel personnage défendrait la demoiselle qui se fait malmener par de vilains soldats.

    Un premier opus qui mérite largement son statut de monument de la bande-dessinée franco-belge et qui peut se lire en simple one-shot.

    Erik67 Le 30/09/2023 à 09:57:35
    Mo - Tome 1 - Tome 1

    La fantasy est de retour avec ce titre qui nous montre une énième quête de pouvoir sur fond de succession d’un trône convoité. Cela rappelle incontestablement la série phare
    « Game of thrones » et surtout le préquel « House of Dragon » tant les objectifs semblent être les mêmes.

    Les forces en présence sont une reine régente et sa fille qui attendent le retour d’un roi disparu il y a 15 ans contre un bâtard difforme qui a réussi à fédérer des armées sous sa bannière.

    Le titre de l’album porte sur ce mystérieux prince qu’on ne verra pas du tout sur cet album bien que son ombre plane. On va s’intéresser surtout à la princesse rivale dont l’entrée en matière m’a laissé un peu pantois.

    Elle n’hésite pas à tuer un animal innocent lors d’une partie de chasse puis on la découvre assez câlin avec un animal de compagnie pour le moins terrifiant. Je n’ai pas aimé cette contradiction pour le moins superficielle pour démontrer qu’elle est courageuse et qu’elle n’a peur de rien.

    J’ai tout de même apprécié ce récit à sa juste valeur même si on peut avoir une impression de déjà-vu. Il faut reconnaître que c’est assez prenant et plutôt bien construit. La fantasy est toujours un exercice assez difficile à mettre en œuvre pour un auteur. On évite le style Lanfeust bien qu’il y ait certains relents.

    Pour éviter une guerre sanglante, il est question pour notre héroïne, chasseuse et guerrière, capricieuse et tête de mule, de tuer froidement celui qui veut devenir roi et usurper le trône. Si c’était aussi simple, il y a bien longtemps que le dictateur Poutine par exemple serait décédé. Mais bon, on peut passer sur cette ineptie qui est pourtant l‘idée directrice de la fin de ce tome.

    On reste dans le domaine du divertissement pour un récit qui se suit agréablement grâce à un graphisme assez réussi dans ses personnages et dans ses décors. A noter que c’est le premier tome d’une trilogie en préparation. Bref, un bel ouvrage, beau, frais, intelligent et agréable.

    addrr Le 30/09/2023 à 00:01:34

    Le roman est dans mon top 10 depuis que je suis jeune, c’est dire comme la barre était haute pour cette lecture, et comme j’avais hâte de voir cette adaptation. J’ai eu moins d’émotions que dans le roman, c’est là le petit reproche que je ferais. Barjavel a toujours été extrêmement fort et doué pour véhiculer des émotions et placer l’humain au centre de ses histoires, aussi fantastiques soient-elles.
    Cet album véhicule moins d’émotions car, je pense, il a moins de pages pour capter le lecteur sur la profondeur de l’amour qui existe entre Éléa et Païkan. Le roman me fait à chaque fois mouiller les yeux à la fin, alors que je la connais. C’est d’une tristesse incommensurable. Ici, c’est du bon boulot, mais pas aussi parfait que le maître là dessus (je n’ai pas versé ma larme).
    Côté dessins par contre c’est très beau et plutôt fidèle, ça correspond aussi à ce que mon imagination avait pu concoter. Certaines planches sont sublimes.
    Donc, globalement, c’est vraiment bien adapté et même réactualisé. Je ne peux pas mettre 5/5 mais c’est un bon 4.

    MAL75 Le 29/09/2023 à 23:25:38
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 6 - Les Ouröbörös

    Je viens de dévorer (le terme n’est pas trop fort) ce tome 6 qui clôture le cycle 2. Que dire ?
    Ben… j’adore ! C’est un peu elliptique, raccourci sans doute. Je m’y perds un peu entre toutes ces espèces venues de plusieurs galaxies différentes… mais bon. Quel dessin, quelles couleurs, quelle mise en page, quelle imagination ! C’est vraiment une des séries de SF les plus intéressantes de celles que j’ai lues ces dernières années. Merci Fred Duval et Emem (vivement le spin-off annoncé)

    Pulp_Sirius Le 29/09/2023 à 18:56:33
    Percevan - Tome 9 - L'Arcantane Noire

    Un très bon one-shot! Cet album voit nos deux héros séparés et agir en parallèle (enfin, en supposant que l'on puisse considérer Kervin comme un héros). Difficile de dire pourquoi j'aime cet album sans tomber dans les spoilers par contre, mais l'histoire comporte de bonnes idées.

    Évidemment, ce n'est pas parfait -- le rôle de Bertrand, par exemple, semble inutile -- à quoi bon garder le secret?, et bien sûr le personnage de Moriane voit sont nom écrit "Mauriane" comme ça une fois au hasard parce que vive les erreurs!

    Sinon, je ne sais pas quelle technique de coloration est utilisée lors des passages à l'intérieur de l'Arcantane, mais c'est beaucoup plus beau que les couleurs du reste de l'album! Tous les albums devraient utiliser cette technique!

    Je crois que cet album devient mon deuxième préféré de l'univers de Percevan, juste après le tome 7.

    Bourbix Le 29/09/2023 à 13:22:12

    Le métal et son décorum sulfureux... Un album épique d'une sublime intensité qui va, même sans être connaisseur du registre musical, vous scotché un bon moment les yeux et les oreilles ! Un vrai coup de cœur et un nouvel indispensable de mes lectures futures. Headbanging !!

    Cellophane Le 29/09/2023 à 11:41:27
    Le métier le plus dangereux du monde - Tome 1 - Louna (face)

    Je dois vieillir, je ne sais pas…
    J’aime assez bien l’ensemble que je trouve joli mais il me manque diverses choses…
    Un peu de fond, par exemple. On nous présente un monde parallèle où les gens ont des pouvoirs mais on suit la fille qui n’en a pas, sur un album total, dans lequel finalement il ne se passe pas grand-chose, pas de vrais méchants à combattre, pas de réelle histoire, juste une petite course creuse d’un bout à l’autre… Pas même une relation qui s’établit réellement entre les deux copines nouvellement rencontrées…
    C’est joliment fait mais ça reste assez creux.
    En revanche, j’aime globalement bien les expressions, surtout le père, dans l’excès caricatural mais qui marche bien…

    Cellophane Le 29/09/2023 à 11:38:42
    A-Lan - Tome 2 - Inside the darknet

    J’adore toujours les BDs de SF mais là, j’ai un peu de mal.
    D’une part, avec le scénario. Il est certes intéressant d’un côté, sur les idées, le fond, mais fait aussi un peu esbrouffe, il y en a trop. On est plongé direct dans un combat de Darknet, une armée auto-réplicante pour une attaque d’envergure, un compte avec le passé, cinq protagonistes principaux qui s’agitent dans tous les sens et peuvent (la fliquette) changer du tout au tout en un album… Complexe à ingurgiter…
    D’autre part avec les dessins. C’est joli, j’aime bien, le travail sur les couleurs est excellent. Mais c’est chargé à mon goût et moyennement lisible, parfois, surtout les scènes d’action… Des traits en veux-tu en voilà pour donner du mouvement et l’obligation pour moi d’étudier attentivement la case pour comprendre ce qui s’y passe et ce qui fait partie du personnage ou du vaisseau…
    Bref, sympa mais y’en a trop.

    Cellophane Le 29/09/2023 à 11:32:24
    Champignac - Tome 3 - Quelques atomes de carbone

    J’adore toujours le dessin, la vivacité, le trait.
    Mais dans ce nouvel album, je trouve que des choses marchent moins et j’ai moins accroché.
    D’abord, ça commence mal pour Blair… Et on perd là notre duo Blair/Champignac qui était pourtant l’originalité de cette saga, ce qui la distinguait d’une aventure de Spirou dans laquelle le comte se serait trouvé…
    Parce que finalement, ce tome n’est que ça… Une aventure, une course poursuite…
    Et c’est le second point faible… Certes, c’est bien fait mais ça manque d’esbrouffe et surtout, de fond. Là où les deux premières histoires étaient plus intéressantes, réfléchies, profondes, là, passé le début, on se court après et on occulte l’évènement central qui était pourtant important dans l’Histoire…
    Donc c’est joli, mais un peu décevant pour moi sur le scénario.

    Xierwan Le 29/09/2023 à 10:03:01
    Le nom de la Rose - Tome 1 - Livre premier

    La finesse du trait de Manara au service d'un des plus grands romans de la littérature italienne ? Comment résister ?

    Et heureusement, l'adaptation est fort réussie. Plus fidèle à l'oeuvre originale que le film (cependant excellent) de JJ Annaud, "Le Nom de la Rose" transporte le lecteur en plein Moyen-Âge dans une abbaye bénédictine pour ce qui n'est pas autre chose qu'une enquête policière dans un cadre et contexte historique médiéval fascinant.

    Evidemment le dessin est splendide et mention spéciale aux visages, qui sont je trouve l'une des grandes forces du dessin de Manara (bon, il y a les femmes aussi....).

    Guillaume de Baskerville ressemble trait pour trait à Marlon Brando, choix assumé semble-t-il. C'est un peu étonnant au début mais pourquoi pas ? Il aurait été compliqué de faire oublier Sean Connery, resté dans la mémoire collective, pour l'incarnation de ce personnage.

    Vivement la suite, j'ai beaucoup aimé ce premier tome.

    Cellophane Le 29/09/2023 à 09:09:50
    Chick Bill - Tome 1 - Chick Bill contre "L'invisible"

    Je suis un fan de la série et de Tibet.
    J’ai donc lu ce tome avec plaisir mais un peu laborieusement malgré tout.
    On y retrouve déjà tout ce que sera Chick Bill, l’aventure peur de rien avec Chick, le mauvais caractère de Dog Bull, la droiture et maladresse bête de Kid, le courage de petit caniche, l’inventivité de l’histoire, l’humour omniprésent…
    Là où j’ai eu plus de mal, c’est que ce sont les débuts.
    Plus tard, Tibet fera des histoires plus construites, logiques.
    Ici, j’ai eu l’impression de petits bouts d’histoire accolés – même si l’ensemble se tient bien.
    Mais on a un vol, une amitié, une arrestation, une évasion, une menace, une arrestation, une évasion, une menace, une amitié… J’ai eu l’impression de suivre un feuilleton hebdomadaire où on se concentre sur la partie de la semaine indépendamment de l’ensemble et j’ai fini par trouver ça longuet (d’autant que Tibet est généreux en nombre de cases bien petites et bien remplies !!!).
    Cela étant, au-delà d’avoir l’impression d’avoir lu un marathon, j’ai retrouvé avec plaisir ses blagues avec Kid, son inventivité dans les idées, la vivacité dans l’histoire… Ça reste un western bon enfant.
    Mais un tome peut-être à réserver à ceux qui apprécient le personnage ; pas un tome pour découvrir l’univers…

    Erik67 Le 29/09/2023 à 08:01:36

    J’ai vécu les années 80 qui furent parmi les plus belles de ma vie. Cependant, il y a eu différentes façons de les vivre. Certains étaient des fans des Sex Pistols, des Clash ou des Ramones avec la prise de drogues pour encore mieux apprécier cette musique punk rock. Ce n’était pas trop mon genre préférant les hits du Top 50 et notamment Mylène Farmer. Bref, cette époque parlera sans doute à pas mal de lecteur à travers les nombreuses références évoquées ainsi que la culture musicale.

    Le principal protagoniste, à savoir Max, rêve de gloire car il est musicien bassiste d’un groupe amateur de rock. Il laisse tomber sa gentille petite amie pour aller tenter sa chance en Grande-Bretagne à condition de ne pas louper le ferry. La question que son entourage amical se pose est de savoir s’il faut poursuivre les rêves et les chimères. Il faut dire qu’il ne savait pas que sa petite amie était enceinte de lui.

    Même si ce n’est manifestement pas ma tasse de thé ou mes valeurs, je suis parvenu à m’intéresser à cette tranche de vie très bien construite autour de l’arrivée d’un bébé en maternité. Il y a tout de même des thèmes fédérateurs.

    La moralité du final de ce récit est que l’amour parvient tout de même à triompher. C’est assez gentillet car notre héros parvient à réconcilier non sans mal le bonheur personnel et la carrière professionnelle. On sait que la réalité de vie n’est pas aussi simple et qu’on ne peut pas tout avoir.

    En conclusion, un récit d’amour et d’amitié sur fond de musique punk qui réserve une belle part à l’émotion. Une mention spéciale pour un scénario assez bien huilé pour amener le lecteur là où il faut. Le ferry attendra.

    Pulp_Sirius Le 29/09/2023 à 03:53:34
    Lone Sloane - Tome 1 - Le mystère des abîmes

    J'ai ENFIN mis la main sur cet album! (Version 66 de 77! :D)

    Dans la préface écrite en 1977, Philippe Manœuvre écrit : "En cette heure précieuse, un album manquait à la fête : ce même 'Mystère Des Abîmes' que certains n'hésitaient pas à se procurer pour des sommes mirobolantes..." L'original de 1966 était déjà rare! Mais aujourd'hui, 46 ans plus tard, même ce Lone Sloane 66 commence à être difficile à trouver!

    Bon, alors, ça ressemble à quoi? Eh bien... D'abord, Druillet n'avait que 21 ans lorsqu'il a écrit cette histoire, mais toutes les particularités qui feront de lui le maître de la BD SF des années 70 sont bien présentes ici. Le dessin n'est pas encore aussi abouti qu'il le deviendra, certes, mais certaines planches rappellent beaucoup les albums qui suivront. Certains dessins sont quand même superbes, avec les détails qu'on lui connaît bien, et toute l'inventivité du cerveau Druillet est déjà bien en vue.

    Côté histoire, c'est ici que l'on rencontre Yearl pour la première fois, l'ami de longue date de Sloane. Sloane, piégé par un magicien, doit retrouver trois pierres de sang pour échapper à une malédiction et enfin sauver l'univers tout entier, disons-le comme ça. S'ensuivront des épreuves pour recouvrer les pierres, mais Druillet semble s'être lassé de sa propre histoire, puisque Sloane obtient les deuxième et troisième pierres en même temps sans véritable explication, et la troisième épreuve est zappée pour nous mener à la finale directement.

    Peut-être ne faut-il pas s'attendre à trop de logique d'une BD comme celle-ci, où les personnages prennent des décisions étranges et où on passe du sérieux au comique sans crier gare, mais ça part parfois dans tous les sens. Le tout demeure assez simpliste dans l'ensemble et votre degré de tolérance pour ce genre de "gros-n'importe-quoi" influencera certainement votre opinion de l'album. Tout de même, je préfère cet opus-ci à Chaos ou encore Delirius 2.

    Sinon, cette réédition de 1977 offre trois (techniquement, mais plutôt deux) histoires supplémentaires en fin d'album. La première, avec Demuth au scénario, s'intitule "Saint naufrage des extases" et présente un intérêt limité. Certains dessins sont intéressants. La "deuxième", c'est seulement deux pages d'une histoire intitulée "Passage de la main d'or" que Druillet aurait écrite en 1965. Elle ne semble pas complète? Ce n'est pas clair -- peut-être Druillet n'a-t-il jamais terminé cette histoire? À moins que l'histoire ne s'appelle "La main d'or" et qu'on ne nous fournit qu'un passage? Enfin, on a une histoire de Lone Sloane qui s'appelle "Nova", qui est beaucoup plus moderne dans le style, peut-être parue dans Métal Hurlant ou un magazine du genre à l'époque, qui fait 10 pages. Un bof pour moi là aussi.

    Ultimement, je suis quand même satisfait d'avoir pu mettre la main sur cette fameuse première histoire de Lone Sloane qui ne fait même plus partie du canon officiel du personnage. Je ne paierais certainement pas les prix de fou que l'on trouve en ligne pour l'édition originale (de toute façon la réédition de 77 offre plus!), mais si vous êtes fan de Sloane ou de Druillet, ça vaut le coup d'y jeter un œil!

    addrr Le 28/09/2023 à 23:21:40

    Les 2 albums sortis jusqu’à présent sont de grande qualité : c’est prenant, addictif même, et on se prend vraiment au jeu.
    C’est facile d’utilisation mais pas si facile de s’en sortir !

    Zorglubu Le 28/09/2023 à 18:27:51

    Vraiment un bon album. C'est divertissant sans être débilisant. Un vrai plaisir à la lecture, pour ma part sans aucun ennui, autant pour le scenario que les dessins.

    Je ne connais pas beaucoup le contexte historique et ne suis donc pas en mesure d'en apprécier la portée historique. Je peux dire en revanche que la symbolique "pirate" m'a plu même si elle est probablement distinguée avec trop de panache dans cet album.

    addrr Le 28/09/2023 à 15:35:11
    Alan Moore, les années 2000 AD - Tome 1 - Future Shocks - L'intégrale

    Très bel ouvrage (surtout l’édition limitée KissKissBankBank) avec de superbes découvertes, ça vaut le coup d’œil. C’est daté mais l’humour est toujours aussi féroce, mordant, au ton décalé.
    Moore avait déjà cet esprit si original qu’on lui connaît, et la plupart des histoires sont très bien dessinées aussi, pour appuyer les propos.
    Certaines mini-séries sont excellentes, d’autres nettement moins, mais cette diversité et cet éclectisme de la SF ravira tous les lecteurs

    Erik67 Le 28/09/2023 à 08:22:54

    J’aime bien généralement les BD tirés des adaptations de Michel Bussi mais je commence à avoir un effet de trop plein. En effet, c’est toujours la même trame qui fouille dans les secrets de famille.

    Je n’ai pas trop aimé le développement de ce drame familial qui m’a paru assez alambiqué. La base initiale était pourtant simple : un accident de voiture qui n’en n’était finalement pas un. Le dénouement final à ce mystère policier m’a paru assez tiré par les cheveux pour être vraiment crédible. Du coup, j’ai un peu lâcher prise suite à toutes ces incohérences.

    Je pense avoir fait le tour de ce type d’adaptation qui arrive cependant à tenir en haleine les amateurs du genre et les fans de l’auteur toujours plus nombreux. Par moment, on frise le thriller avec ses multiples rebondissements et ses personnages qui cachent leur part d’ombre.

    A noter que le titre de l’ouvrage fait référence à une chanson de Renaud à savoir Mistral gagnant. Il y a même une série consacrée à ce titre dans une production TF1.
    On remarquera que l’action se passe en Corse ce qui nous fait quitter la Normandie où se situe la majorité de ses lieux d’action dans ses romans. Je me souviens de « Mourir sur Seine » ou encore de « Nymphéas noir ».

    Bref, je retiens une histoire un peu confuse avec les poncifs habituels. Je me suis plutôt ennuyé sans véritablement entrer dans ce scénario. C’est dommage mais on ne gagne pas à tous les coups. Sans doute, le livre valait le coup mais pas cette adaptation trop improbable.

    Dunyre Le 28/09/2023 à 07:55:30

    Très belle découverte que celle de cette série jeunesse se déroulant au Moyen Âge.

    Les dessins sont de très grande qualité, avec un vrai réalisme dans les décors (château-fort, cathédrales, etc.).

    Les récits sont simples mais avec un soupçon de magie et d’onirisme et des personnages hauts en couleur (Prune, Biscotto, etc.) qui permettent de nous évader, sans autre prétention.

    Seul bémol : le caractère un peu répétitif des trames narratives, avec un problème rencontré par Hugo ou un proche, une enquête… qui aboutit à la nécessité de se rendre dans l’Outremonde (monde magique), où une solution sera trouvée.

    Cependant le tout est bien rythmé et, à moins de tout lire d’une traite, on peut savourer un par un chacun de ces tomes.

    Une belle réussite et un univers qui aurait mérité davantage, si l’éditeur avait suivi.

    Pulp_Sirius Le 28/09/2023 à 02:49:19
    Percevan - Tome 8 - La table d'Emeraude

    Et on reperd des plumes.

    Le dernier album de la trilogie de Malicorne est assurément meilleur que le premier, mais moins bon que le deuxième. C'est un mélange des deux précédents albums, en fait. Beaucoup de situations loufoques, d'humour puéril, de raccourcis scénaristiques... Mais il y a aussi du bon, comme le combat entre Sharlaan et Ciensinfus, par exemple, qui contient des dessins d'une belle créativité. La fin de l'album avec la table d'émeraude réussit aussi à offrir de belles scènes d'action, et pour une fois, la fin de l'histoire ne s'arrête pas sur un coup de hachoir prématuré. Une chance, parce qu'après trois albums, c'eût été le comble de la déception!

    J'ai la sensation que le summum de la série aura été atteint avec le tome 7, mais on verra pour la suite. Quoi qu'il en soit, la trilogie de Malicorne semble faire partie des albums les plus appréciés par les fans de la série, et on peut voir pourquoi.

    minot Le 27/09/2023 à 22:57:16
    Le château des Animaux - Tome 2 - Les Marguerites de l'hiver

    Un tome 2 dans la lignée du premier. Le dessin est toujours autant magistral, les personnages toujours aussi attachants, l'intrigue toujours aussi accrocheuse et l'émotion toujours aussi forte. La liberté et la démocratie triompheront-elles de la tyrannie ? On le souhaite de tout notre cœur à la lecture de ce second tome ...

    minot Le 27/09/2023 à 22:53:30
    Le château des Animaux - Tome 1 - Miss Bengalore

    Superbe adaptation de "Le ferme des animaux" de Orwell. Un dessin époustouflant et un scénario solide à la portée universelle : ce tome 1 marque d'entrée les esprits. Lecture indispensable en ce qui me concerne.

    Arkadi Le 27/09/2023 à 22:16:46

    1994, je patiente tous les mois la publication d'USA Magasine. Avec "A suivre et Pilote, ce sont les mensuels que je dévore. J'en dépense tout mon argent de poche.

    Et, puis, là...paf...la claque. Dans USA Magasine, il y a les premières planches de SIN CITY.

    Un noir et blanc qui s'inverse, poisseux et nocturne...un texte qui sent le médiocre, le bas fond et la bassesse. Et des décors qui se dévoile uniquement dans le symbole. Franck Miller se joue des poncifs des romans noirs américains, il scénographie en contreplan, plan direct, plein cadre et portrait...même les cadres sont scénographiés. Frank Miller utilise toute les palettes possible du 9ème art pour nous faire vibrer dans une histoire somme toute très conventionnelle de violence.

    Et, puis, il y a Marv. Ce Guerrier qui est né à la mauvaise époque. Au temps des croisades, des guerres saintes, il aurait été à son aise. Ici, il n'est qu'une brute dans un monde dégueu.
    Ici, le monde est pourri et ça transpire sur les personnages qui le sont plus encore. Bien sur, il y a la misogynie de Miller. Les femmes, dans ce premier tome en tout cas, ne sont que des objets sexuels, des princesses à sauver, des putains qui assument de l'être (et ça c'est rare dans la vrai vie). Il n'empêche dans les romans noirs (dont Miller, ici, joue avec tous les codes), c'est tout pareil. Les gonzesses à Mike Hammer, Raymond Chandler, Sam Spade, c'est pareil: Le sexe est faible et facile. Et SIN CITY est un hommage à tous ses romans populaires.

    Et, visuellement, c'est (vraiment) une claque. Et ce premier tome est, pour moi, un classique du comics. Et Miller en a fait quelques uns de classique.

    HECCAL Le 27/09/2023 à 12:33:31
    Les olives noires - Tome 1 - Pourquoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ?

    Dans ma quête de découvrir de belles BD qui m'auraient échappées à leur parution, je me suis laissé séduire par cette mini série "terminée" dixit BD Gest.
    Car je vérifie toujours ce statut avant d'acheter et tenter de trouver ces perles d'occasion. Je n'ai pas eu trop de mal à me procurer pour des prix modestes les 3 tomes de la série...
    Je commence ma lecture : agréable de découvrir de temps en temps un style très épuré, et l'histoire étonnante m'accroche.
    Puis je constate que sous la dernière case du 3ème (dernier) tome après la signature des auteurs figure "à suivre"
    Là je suis furax : je déteste les oeuvres inachevées.
    J'aurais du lire, comme je le fais souvent d'ailleurs, l'avis de mon "ami" Erik67 qui avait souligné la longue attente de la suite...
    Mauvais point aussi pour BD Gest : cette série n'est pas terminée mais abandonnée car 20 ans après, je pense qu'il est inutile d'attendre une suite...

    docteur fil Le 27/09/2023 à 11:13:07
    Bellatrix - Tome 1 - Épisode 1

    Il est temps que Léo change de cap.
    C'est album reprend des poncifs très à la mode en ce début de XXIe siècle, sans grande originalité à part le bestiaire bien connu.

    minot Le 27/09/2023 à 08:09:50
    La bête (Frank Pé/Zidrou) - Tome 1 - Tome 1

    MA-GIS-TRAL !

    Un dessin à tomber et un scénario grave et poignant, avec de nombreuses séquences qui prennent aux tripes. La bestialité du Marsupilami est superbement rendue; on est très loin de la fantaisie et de la personnalité facétieuse du personnage imaginé par Franquin. C'est une vraie ré-écriture et une vision vraiment personnelle du Marsupilami; j'ai totalement adhéré.
    Vivement le second tome !

    Erik67 Le 27/09/2023 à 07:42:36
    Zaroff - Tome 2 - La vengeance de Zaroff

    La question qui me vient à l'esprit est de savoir si cette suite aux aventures du comte Zaroff était nécessaire après un excellent one-shot ? Je ne le pense pas à cette lecture où le comte tente de travailler avec les services américains afin d'extraire une scientifique russe pour l'élaboration de la bombe nucléaire pouvant assurer la victoire aux alliés.

    Certes, il reste un chasseur impitoyable mais c'est avec l'objectif de réussir à tout prix sa mission. On lui a promis la liberté en échange et l'adresse de sa chère maman qui le battait lui et sa sœur lors de leur jeunesse.

    Il y a une longue introduction qui se met en place pour ensuite naviguer entre les forces armées en présence sur le territoire soviétique envahit par les nazis. J'ai trouvé que cela faisait assez guerrier et roman d'espionnage et que finalement, cela dénaturait un peu le mythe. Certes, les auteurs se rattrapent en mêlant certaines scènes qui évoquent la chasse à l'homme.

    On aura droit à une scène assez pathétique où une jeune femme russe qui vient d'être violée préfère se donner la mort en direct en voyant le fameux compte Zaroff qui n'a pourtant pas mis les pieds dans son pays depuis belle lurette. Or, il semble que ce dernier voulait la sauver. Un comble.

    Bref, vous l'aurez compris, on pourra se passer aisément de cette suite qui n'apporte rien que le gâchis. Désolé de le dire ainsi mais c'est ce que j'ai ressenti. J'avais acquis le premier tome mais je m'arrêterais là.

    Pulp_Sirius Le 27/09/2023 à 03:00:17
    Percevan - Tome 7 - Les Seigneurs de l'Enfer

    Waouh! Ce deuxième tome de la trilogie de Malicorne est le meilleur Percevan qu'on a vu jusqu'à maintenant!

    C'est très sombre. Il pleut presque tout le temps. L'histoire est présentée avec sérieux (si l'on excepte les quelques scènes avec Mortepierre) et les enjeux sont graves. Les Seigneurs de l'Enfer sont terrifiants et ne sont pas battus en quelques secondes comme ça a souvent été le cas des autres méchants apparus dans Percevan auparavant. J'oserais même dire que ça me rappelle *un peu* le cycle des Chevaliers du pardon de la Complainte des landes perdues! La page 45 est absolument magnifique! Le dessin de Luguy est super! On ne s'ennuie pas une seconde!

    Du très, très bon! Reste à savoir si le dernier tome de cette trilogie saura être à la hauteur? (réponse : non) Dommage que ce tome soit pris en sandwich entre deux tomes qui lui sont nettement inférieurs mais qu'il faille pratiquement les lire pour pouvoir apprécier celui-ci...

    Pulp_Sirius Le 27/09/2023 à 01:51:51
    Percevan - Tome 6 - Les clefs de feu

    De retour au pays d'Aslor, que l'on avait découvert dans le tome 4. Cet album est le premier d'une histoire qui se déclinera en trilogie, une première pour la série.

    Malheureusement, ce premier tome est beaucoup trop loufoque pour m'apporter un sentiment de satisfaction. Le retour de Mortepierre et de Polémic est pesant, et on enchaîne les scènes d'humour puéril. On n'explique jamais pourquoi Ciensinfus accepte de retravailler avec Mortepierre, d'ailleurs, alors qu'il avait juré de le mener à sa perte après sa trahison dans le tome 2, Le Tombeau des glaces, album auquel celui-ci nous renvoie deux fois. Bien sûr, Sharlaan est également de retour, et il se fait piéger comme un amateur dès les premières pages de l'album d'une façon très naïve, ce qui rajoute à l'invraisemblance du scénario.

    Je n'ai pas grand-chose de positif à raconter sur cet album, si ce n'était pour les 6-8 dernières pages qui arrivent in extremis pour empêcher le navire de sombrer complètement -- l'histoire prend enfin une tournure intéressante et on espère qu'elle saura maintenir la barre pour le prochain album!

    MICHEL-34170 Le 27/09/2023 à 00:58:30
    Bellatrix - Tome 1 - Épisode 1

    la veine de Leo se tarit petit à petit, nous voilà au far west chez les amish avec tout un aréopage de nouveaux peuples extra terrestres, tous plus évolués les uns que les autres, il n'y a même plus la magie des images, j'ai acheté le 1, pas sur que la suite m'intéresse, "à trop en faire Leo se perd " (proverbe tsaltérien), bref Leo court trop de liévres à la fois et là on s'ennuie

    DimVanJack Le 26/09/2023 à 23:54:38
    Vikings dans la brume - Tome 2 - Valhalla Akbar

    Le second tome était bien marrant. Certes c'est très simple, une demi-planche pour les gags, des dessins au plus simple et un postulat de base que nous connaissons tous, mais c'est cette simplicité qui est plaisante, car le rire produit est sincère. Le scénariste tourne en ridicule le peuple viking qui a eu tellement la cote depuis quelques années et il le fait de manière nawak. Nos héros, car ce sont des héros se rapprochent plus d'un Kaamelott que d'un Vikings façon History. L'histoire des runes et du canard m'a bien fait marrer comme les moments ou le chef se remémore son passé et ou on se dit que ça ne peut pas être aussi épique qu'on le pense vu le résultat aujourd'hui. On enchaîne les gags à vitesse grand V et à la fin on en redemande. C'est le genre de lecture qui se fait facilement et que tu peux apporter pour un voyage. Bref c'est une merveille d'humour potache.

    DimVanJack Le 26/09/2023 à 23:44:12

    C'était une lecture quelconque. Je pensais que ce serait marrant, certes le covid est toujours présent et à fait beaucoup de mal, jusque dans ma famille (même si je retire certains aspects positifs de cette période, mais ce n'est pas le sujet) et ici sous forme de planches érotiques, je m'attendais à quelque chose de bizarre certes, mais que ce serait de l'érotisme marrant. C'est malheureusement quelconque, il n'y a rien de particulier, les dessins ne sont pas forcément critiquables en soit, ça me fait penser à ceux qu'on voit dans les journaux. Le dessin ne se prêtant pas à l'érotisme voyeur, les planches ne sont pas marrantes, on lit, mais voilà, je pense que je ne suis pas la cible et que ça peut plaire à d'autres. Bref, si vous voulez lui donner sa chance, vous devez le feuilleter avant, c'est mieux.

    DimVanJack Le 26/09/2023 à 23:34:59

    Ce fut une chouette lecture vraiment. Isa et Michel Gaudelette propose un récit amusant, mêlant vérité et fiction, le tout sur une thématique que je n'ai pas besoin d'expliciter je pense au vu du titre. L'album est composé de nombreux gags, nous présentant l'envers du décors du métier d'autrice (il y a d'ailleurs un gag à ce sujet qui m'a fait sourire et qui est criant de vérité quand je me remémore des souvenirs de militantisme et qui pourraient en dégouter beaucoup, bref .) Le titre nous présente une artiste avec ses ambitions, sa condition d'autrice et le milieu dans lequel elle évolue, on rigole souvent, en tout cas si vous aimez l'humour Fluide Glacial et à de nombreuses reprises on a envie de crier comme l'autrice notre dégout de certains aspects de notre société, bon éviter de le faire dans le train par contre ^^'. J'ai beaucoup aimé le travail sur le visage des personnages et notamment celui de l'héroïne, à lui seul, il me fait marrer. Le dessin se rapproche de celui de madame Cestac et rien que pour ça c'est une merveille. En tout cas c'était chouette de le lire dans la revue et ce le fut encore plus en un seul volume. Une merveille.

    DimVanJack Le 26/09/2023 à 22:57:15
    Bellatrix - Tome 1 - Épisode 1

    Le nouveau cycle démarre de manière classique je trouve. Comme vous, je trouve qu'il y a à boire et à manger dedans, mais ce n'est pas mauvais pour autant. Le nouvel environnement est intéressant, en tout cas il change des précédents et ce que j'aime beaucoup c'est qu'il semble proche du nôtre, mais que par bribes, par d'infimes détails, reste différents et puis bon un western cosmique, c'est chouette, surtout quand il est à la sauce Leo. L'artiste réutilise ses thèmes de prédilections et même si on est en terrain connu, ça fonctionne bien, selon moi. Maintenant, avec cette lecture, même si j'ai l'impression de retrouver les premiers cycles, il y a moins de surprises et c'est dommage. Que ce soit dans les thématiques, dans les particularités biologiques/science-fictionnel des nouvelles espèces ou même dans les réactions de nos héros, ça fait redite. Après c'est un tome introductif et je pense qu'il y a moyen d'avoir des surprises avec les autres créatures et que comme le précédent cycle, on sortira satisfait de cette lecture, mais bon pour le moment c'est seulement gentillet et on ressent comme un manque. ^^

    DimVanJack Le 26/09/2023 à 21:54:33
    Idéfix et les Irréductibles - Tome 5 - Idéfix et le druide

    Nouveau tome et nouvelle aventure. Le récit est unique et ça fait plaisir. On retrouve Idéfix et toute la bande d'animaux habituels. Le récit est gentillet, il est très rythmé et je dois dire que j'ai eu l'impression à plusieurs reprises, notamment dans les dialogues, de voir les personnages de la série principale à la grande époque. Ici, le scénariste se fait plaisir et utilise plusieurs personnages que l'on connait déjà en provenance de la série Astérix et Obélix et même si on pourrait prendre cela pour un appel aux fans de la série et notamment ceux de la première heure, il n'en est rien, vu que le scénariste utilise tous les personnages. Ils ont une utilité au récit ce qui est quand même le minimum. La rencontre avec notre druide préféré se fait attendre et je dois dire que le moment est particulièrement touchant quand on aime l'univers de nos héros depuis si longtemps. Après, bien entendu, le récit s'adresse avant tout à un public jeune, voir plus jeune que Astérix et Obélix et par moment les situations sont d'une simplicité déconcertante, mais bon on ne va pas se plaindre. Le récit est prenant, les dessins sont magnifiques comme souvent avec le dessinateur de la série. À mon sens il comprend l'univers de Astérix et ce qui en fait le charme visuel propre à nos gaulois. C'est chouette et j'ai hâte de voir la suite.

    DimVanJack Le 26/09/2023 à 21:46:20
    Lefranc - Tome 34 - La route de Los Angeles

    Personnellement , j'ai bien aimé. Je rejoins Diddu par contre sur sa présence aux USA, je ne suis pas fan de cela, mais bon, je ne suis jamais trop fans de nos héros européens aux USA, alors que j'adore le Western, les récits avec des personnages américains et j'en passe, c'est ridicule et il ne faut pas chercher à comprendre.
    Bref, le scénario est simple, on ne retrouve pas les vilains habituels et on s'éloigne du genre lui aussi habituel de notre récit, on a l'impression de voir un dépliant touriste de qualité de ce coin des USA et sincèrement le dessin y est pour beaucoup en ce qui concerne la qualité de cet album . J'ai eu l'impression de voir un récit illustré de James Ellroy. Ce n'est pas déplaisant et le complot du récit fonctionne bien. Les mécaniques sont efficaces et on voit que le scénariste se fait plaisir, mais bon il manque un petit quelque chose pour nous faire sauter au plafond.
    J'ai tout de fois retrouver le même plaisir de lecture que j'avais avec les albums de monsieur Martin. Les dernières pages de l'album font plaisir et donnent le sourire, on cette sensation d'avoir un bout d'histoire de cette série et d'avoir suivi du début à la fin le périple de notre équipe artistique et d'avoir proposé ce qu'ils avaient de mieux à donner pour le héros.
    Ce n'est pas un sans faute, ça reste un album mineur si on compare aux précédents, mais ça reste plaisant et on passe un bon moment.

    J'ai hâte de voir qui seront les prochains artistes prenant en main le destin de notre héros.

    Shaddam4 Le 26/09/2023 à 14:59:00
    Lord Gravestone - Tome 1 - Le Baiser Rouge

    Après une première très étonnante série il y a maintenant dix ans, les deux auteurs de Lord Gravestone reviennent pour une nouvelle trilogie, moins originale que la Renaissance uchronique d’Horacio d’Alba puisqu’on nous propose une pure et simple aventure de chasse au vampire dans l’Angleterre gothiquissime du XIX° siècle. Ce qui marque immédiatement ce sont les planches d’une noirceur profonde et qui restent très lisibles malgré la quantité de noir qui occupe le champ. Durant ces années à produire de superbes couvertures peintes Nicolas Siner a probablement rongé son frein de ne pouvoir lâcher ses encrages, toujours aussi proches de Dimitri Armand et en sacré progrès depuis sa première série. Les quelques défauts techniques aperçus jadis n’ont plus lieu et on bascule dans le grand spectacle luxueux pour qui aime les arbres noueux, les chandeliers baveux et le souffle glacial des manoirs en ruine.

    Si l’intrigue vampirique vue mille fois inquiète légèrement sur les premières pages, on constate rapidement que Jérôme Le Gris sait construire sa narration et apporter une touche qui donne envie de continuer. Si le passé dramatique de ce jeune héritier d’une lignée d’inquisiteurs fait cliché, si son caractère en fait plus une victime qu’un héros lors de ce premier volume, l’histoire qui nous est contée, cette romance dramatique entre un vampire et une belle bourgeoise, nous prend pourtant dans ses filets sans difficultés. Avec ses personnages archétypaux le scénariste développe son univers par un background évoqué suffisamment pour titiller notre curiosité et aller au-delà de la seule action et des poses graphiques des vampires et chevaliers.

    Dans un très grand classicisme (et malgré une couverture étrange de banalité pour un artiste d’un tel talent), ce premier tome de la trilogie Lord Gravestone montre comme tout bon album de série B que ce n’est pas toujours le fond qui détermine la qualité mais parfois l’habillage, la mécanique. Les deux auteurs dotés d’une très solides maîtrise proposent donc un fort agréable album dont la suite mériterait un peu de prise de risque pour se hisser au niveau des toutes meilleures BD.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/03/23/lord-gravestone-1-le-baiser-rouge/

    Erik67 Le 26/09/2023 à 08:48:21

    On va découvrir l'histoire récent du Cambodge, ce pays situé en Asie du Sud-est coincé entre la Chine et le Vietnam quand ce dernier fut entraîné malgré lui dans la guerre du Vietnam. Le Vietnam est quand même le seul pays au monde à avoir défait 3 des 5 membres du Conseil permanent de l'ONU (France puis Etats-Unis puis Chine). Mieux vaut les avoir avec soi que contre soi !

    C'est assez compliqué à suivre mais je vais schématiser en disant que ce pays a été envahi par les forces communistes qui souhaitaient étendre leur emprise sur toute la région de l'Asie du Sud-Est. Les américains ont d'ailleurs payé un lourd tribut avec la guerre du Vietnam et ils ont abandonné le sud du Vietnam à leur triste sort comme ils ont abandonné également le Cambodge et plus récemment l'Afghanistan. Cette grande puissance s'était pourtant engagé à défendre les idéaux et les promesses de liberté et de démocratie...

    Malheureusement, pour le Cambodge, les khmers rouges qui se sont installés au pouvoir ont tué des millions de gens dont le père de l'auteur de la BD qui n'avait que 13 ans le 17 avril 1975 quand la capitale Phnom Penh est tombée. Ce fut le début d'une purge sans précédent qui a duré des années. On parle de génocide de tout un peuple. Ceci ne sera pas montré dans la BD qui n'évoque que la chute.

    C'est évidemment emprunt d'émotion face à ce terrible drame qui sépare les familles bienheureuses. Il faut dire que ce pays pacifique n'était pas préparé à une telle déferlante de violence.

    L'auteur semble condamné les accusations portées contre les américains sur des bombardements massifs alors que l'ennemi communiste a fait la même chose à son peuple dans l'indifférence générale de l'opinion publique internationale. Bref, on se rend compte que le soutien américain était primordial afin de pouvoir résister à l'envahisseur. A noter que les français et leur collaboration avec l'ennemi seront également fustigés.

    Bref, tout cela n'est pas simple et c'est toujours bien d'avoir un autre regard sur l'histoire qui diffère singulièrement avec une BD que j'ai lu récemment à savoir « Song ». On peut s’intéresser à cet ouvrage qui constitue un travail de mémoire sur l'histoire tragique et récente du Cambodge.

    Bolt Le 25/09/2023 à 22:59:13

    Glen retrouve son pote au bar, tout pressé de raconter son dernier plan cul : alors qu'il rentrait d'un mariage sous une pluie torrentielle, deux pneus de sa voiture crèvent sur une route isolée. Il trouvera l'hospitalité chez Arthur et son épouse Cyndi. Arthur est aux petits soins avec Glen. Affable également, il se raconte volontiers, embarrassant tour à tour sa femme et son hôte. Puis la nuit avançant, la conversation prend une tournure inattendue : Arthur propose à Glen de partager le lit conjugal avec Cyndi...

    Si le premier chapitre laisse à penser que le bouquin va être une variation érotique de Misery, la suite surprend par la direction choisie. C'est que Conor Stechschulte, qui a travaillé pendant presque dix ans dessus en marge de ses boulots alimentaires, a repensé plus d'une fois son histoire en cours de route. D'abord publié en quatre parties de 2014 à 2021 sous le nom de "Generous Bosom", puis repris dans un volume unique édité par Fantagraphics en 2022 (adaptation française chez Cambourakis), Ultrasons traite de l'identité et de la mémoire... Et c'est peut-être déjà trop en dire, même si le bouquin n'est pas avare en twists. Une des clés se trouvera dans la palette de couleurs minimaliste, qui habille le graphisme rugueux Stechschulte, le tout tenu dans un gaufrier. Cette palette révèle patiemment les ressorts de l'histoire... à moins que...

    Et c'est une des idées du bouquin, du moins à mi-chemin : instiller le doute. Un thriller multipliant faux-semblants, allers-retours et mystères, et qui appelle forcément une relecture.

    addrr Le 25/09/2023 à 21:46:10

    J’ai participé au Ulule pour lutter contre la censure et par curiosité, et j’en suis ravi. Maintenant, je ne peux pas dire que j’ai été scotché. Les dialogues sont parfois limite imbuvables, en tout cas forts abscons. Le scénario est des fois difficile à suivre mais peut être est-ce moi qui suis passé à côté.
    Le « dessin » si on peut dire est réussi au niveau des cadrages, on voit tout l’art usé par un auteur aguerri. C’est une belle œuvre innovante et c’est déjà ça en tout cas, et quel courage à l’auteur d’avoir poursuivi coûte que coûte le chemin qu’il s’était fixé, malgré la haine (il faut le dire) qu’il s’est attiré dans sa démarche.

    Cellophane Le 25/09/2023 à 16:08:12
    Édika - Tome 18 - Melon Bago

    Edika, il faut aimer ; perso, je n'adhère pas vraiment. Du coup, certaines choses m'ont amusée, pas mal me sont passées au-dessus ou m'ont ennuyée. Spécialiste pipi-caca-sexe, je m'y ennuie rapidement à trouver que c'est souvent la même chose. Une première histoire sans queue ni tête ni intérêt ; une seconde, courte, plutôt amusante ; la troisième est amusante mais beaucoup trop longue et entrecoupée de scènes sans intérêt ; pour le coup, la suivante, avec Tarzan, est sympa ; la suivante, sur la grenouille, n'est pas palpitante ; l'avant-dernière avec la grand-mère, m'a arraché un ou deux sourires ; la dernière, particulièrement pipi semble vouloir meubler les pages restantes... Bref, je ne suis pas fan.

    Cellophane Le 25/09/2023 à 16:05:43
    Édika - Tome 2 - Homo-Sapiens Connarduss

    Edika prouve avec ce second tome ce qu'il ne cessera de faire par la suite : il écrit ses histoire à la va comme je te pousse sans s'occuper des chutes. Six histoires ici, totalement absurdes, dont la moitié à peine ont réussi à m'intéresser tant je ne vois absolument pas l'objectif ou l'intérêt des autres. Une première qui est gentiment n'importe quoi drôle avant de finir en eau de boudin, comme la troisième. La seconde a l'avantage d'avoir une ligne directrice et une fin comme la dernière ou l'avant-dernière qui est la meilleure. La quatrième est totalement n'importe quoi sans intérêt. Au final, il y a à boire et à manger dans cet opus mais surtout à boire. Mais au moins, Edika prouvait ici qu'il savait dessiner, blindant ses cases de détails en fond, de petites choses drôles, de cadrage originaux, d'ombrages magnifiques, de villes dessinées avec plein d'immeubles et c'est classe ; ce n'est que par la suite qu'il est devenu fainéant à mettre des bulles devant les immeubles dans lesquels il explique qu'il fait ça parce que ça l'ennuie de dessiner les immeubles. Je ne suis pas fan d'Edika mais dans ce tome, au moins, j'ai de quoi respecter l'artiste !

    Olivier Soms Le 25/09/2023 à 15:08:40

    Bien que très amateur des chansons de Leonard Cohen, j’avoue avoir tardé à acheter l’album de l’auteur québécois Philippe Girard sur la vie du poète-musicien. (Un seul auteur pour une biographie dessinée, c’est assez rare !) Je trouvais saugrenue l’idée de traiter Cohen en bande dessinée car j’associais l’homme à ses chansons, l’imaginant donc sobre et ascétique. Eh bien non, l’artiste eut une existence pour le moins rock-and-roll, presque aux antipodes de la tranquillité imprégnée de spiritualité qu’il communiquait dans ses poèmes et musiques… Sans doute son œuvre fut elle un refuge car l’homme était dépressif, accro aux tranquillisants, et perpétuellement insatisfait. Il se partagea entre Montréal, Londres, New-York, et Hydra en Grèce. Il fréquenta le gratin du rock américain des années 1960 et 70, et collectionna les conquêtes féminines, jusqu’à des célébrités comme Janis Joplin ou l’actrice Rebecca De Mornay, excusez du peu !

    Girard nous raconte tout cela de manière fidèle et chronologique, en truffant son récit d’anecdotes qui donnent de la profondeur au personnage. Son dessin sobre comme une chanson de Cohen est adéquat pour ce portrait. Et cerise sur le gâteau, l’atmosphère des villes où vécut Cohen est admirablement bien rendu. L’ouvrage s’enrichit de la galerie de personnalités célèbres ayant compté dans le parcours de Cohen. De quoi plonger dans l’œuvre d’autres artistes qu’on connait moins -ce que j’ai fait. Bref, j’ai réservé à l’album une place de choix dans ma bibliothèque…

    Olivier Soms Le 25/09/2023 à 14:30:44
    La bête (Frank Pé/Zidrou) - Tome 1 - Tome 1

    Un nouveau chef-d’œuvre pour le tandem Zidrou et Frank Pé. Les deux auteurs nous avaient déjà livrés quatre ans auparavant une magnifique adaptation de Spirou où la cause animale prenait déjà toute sa place : « La lumière de Bornéo ». En s’inspirant cette fois du marsupilami, puisé encore une fois dans l’univers touffu de Franquin, les deux auteurs virtuoses vont encore plus loin avec ce nouvel opus. S’il n’y avait qu’un seul plaidoyer contre la maltraitance animale à retenir de la bande dessinée -et cet art n’en manque pas- ce serait indiscutablement ce récit poignant.

    Zidrou atteint des sommets de sensibilité lorsqu’il scénarise un one shot en une ou en deux parties. Souvenons-nous du si délicat « L’obsolescence programmée des sentiments » qui me fit frémir. Et que dire encore de Frank Pé, avec Broussaille, son personnage écologiste avant-gardiste qu’il dessina dès la fin des années septante. Puis sa série « Zoo », résolument axée sur les animaux.

    « La bête », se situe en 1955 -Franquin ayant créé le marsupilami en 1952. Un cargo anversois rentre d’Amérique du Sud avec une cargaison d’animaux exotiques entassés sans ménagement dans l’obscurité de ses cales. Une panne de machine immobilise le cargo en pleine mer durant quarante jours. Les animaux n’étant pas nourri, pour tenter de survivre, se dévorent entre eux. À l’arrivée au port d’Anvers l’ouverture des caissons offre un spectacle insoutenable : sang, cadavres, entrailles et bêtes encore agonisantes. Deux tigres ont été les maîtres de la lutte à la survie. Et un animal rescapé : le marsupilami. Celui-ci parviendra à échapper à ses bourreaux. Mais cette fuite ne lui laissera qu’un répit.

    On comprend tout de suite que le récit va être très dur du début jusqu’à la fin. C’est la crue réalité des animaux qui tombent aux mains des humains. Les auteurs ne nous épargnent rien de la souffrance animale. Jusqu’à éclairer le lien toujours tabou dans notre société de la maltraitance animale inévitablement transmissible aux humains entre eux. J’avoue avoir eu du mal à lire le récit jusqu’au bout tellement c’est dur et triste. Tout comme je suis totalement incapable de visionner des vidéos d’abattoirs par exemple. Mais l’œuvre est tellement convaincante, elle est d’une utilité indéniable. On devrait la faire lire dans les écoles.

    Cela pourrait en finir là, mais un deuxième tome va sortir, et il est tout autant prometteur.

    rbleroy91 Le 25/09/2023 à 13:59:18
    Le royaume sans nom - Tome 1 - Acte I

    L'histoire est parfaitement maîtrisée et rehaussée par les dialogues "shakespeariens".
    Les dessins sont superbes avec des trognes expressives, des décors finement représentés et des couleurs exceptionnelles. Les quelques plans larges, qui occupent les 2 pages, sont remarquables et participent au plaisir de la lecture.
    Bref, une nouvelle série que je recommande vivement !

    Evidemment, on ne peut éviter la comparaison avec Les 5 Terres (5T). Le scénario du Royaume Sans Nom (RSN) est un peu moins bon mais je préfère ses dessins. Enfin, pour les 5T, j'ai été bluffé par le 1er cycle (félins) mais le suis beaucoup moins par le 2ème (primates), ce qui m'inquiète donc pour les 3 autres cycles à venir. Pour le RSN, je n'ai pas d'inquiétude car la série se limitera à 3 tomes.

    Olivier Soms Le 25/09/2023 à 12:45:49

    Le scénariste et dessinateur Frank Le Gall (série « Théodore Poussin ») a voulu rendre hommage à toute femme victime de violence, au travers de l’histoire tragique de la dernière victime de Jack l’Éventreur, Mary Jane, tuée et mutilée à Londres en 1880. Elle avait 25 ans. Frank Le Gall entreprit de longues recherches historiques pour pouvoir reconstituer au plus vrai le parcours de cette femme qui fut victime de son époque autant que de l’acharnement meurtrier de l’Éventreur.

    Le dossier en fin de volume montre les recherches graphiques de Le Gall pour les premières planches. J’ai toujours adoré le dessin semi-réaliste de Le Gall et son « Mary Jane » graphique était prometteur. Dans le dossier de fin de volume on comprend que Le Gall a été la proie de problèmes personnels comme professionnels, et ne trouva pas l’énergie de dessiner son projet. Qu’à cela ne tienne, le dessin fut confié à Cuvillier -que je ne connaissais pas. Le traitement est bien-sûr différent puisque Cuvillier joue plus sur les couleurs à l’aquarelle que sur le trait. Mais le récit n’en perd en rien de sa force et la réussite est totale : on plonge dans ce drame injuste, révoltant, en regrettant à chaque page de ne pas pouvoir être là pour sauver cette pauvre Mary Jane de sa longue et inextricable descente aux enfers…

    Outre ses qualités artistiques et narratives indéniables, l’intérêt suprême de l'album est qu’au travers du portrait de Mary Jane le récit décrit en profondeur l’injustice de la condition féminine dans l’univers écrasant de l’ère préindustrielle à la fin du dix-neuvième siècle.

    Impossible de ne pas sortir bouleversé de cette lecture.

    Olivier Soms Le 25/09/2023 à 12:18:05
    Lefranc - Tome 20 - Noël noir

    Retour en 1955 pour Lefranc avec ce récit excessivement bien maitrisé tant au niveau scénaristique qu’au dessin, pour une histoire oppressante et pleine de psychologie dans les charbonnages du nord de la France. C’est un des rares titres de la série où Lefranc montre un visage humain, et où un personnage féminin apporte une dimension profonde à l’histoire. L’époque et sa réalité très dure est admirablement bien restituée. Une réussite.

    Olivier Soms Le 25/09/2023 à 12:13:35

    « Je suis une travailleuse du sexe de vingt-quatre ans - une pute, quoi. Vendre une prestation sexuelle n'est pour moi ni dégradant ni traumatisant. Être pute, moi, ça me plaît, et ce qui me choque, c'est que ça choque. Ce qui est insupportable en revanche, c'est d'exercer ce métier au sein d'un système qui ne veut pas de moi. Qui n'admet pas que nous existions, nous, les putes libres et épanouies. Qui ne veut nous donner aucun droit, aucun statut. Qui ne veut pas nous entendre, nous et nos revendications. Sauf qu'un cri de révolte, ça ne s'étouffe pas. Ce livre en est la preuve ».

    J’ai acheté ce livre, gros volume en prenant un risque car comme il traite de sexualité il était sous cellophane : impossible de feuilleter. Mais le seul résumé du dos de couverture a suffi à me convaincre. Bien que l’autrice se revendique d’un « féminisme sexuel », il n’en demeure pas moins que la plupart de ses propos vont à l’encontre des revendications abolitionnistes des courants féministes classiques. L’absurdité et l’hypocrisie de la non-légalisation de la prostitution sont littéralement lacérés par les arguments incontournables de l’autrice, qui en rajoute une couche pas moins acerbe sur le système capitaliste. L’autrice a le don de la formule, de la phrase-choc, du contre-argument. Ce n’est pas une bande dessinée, plutôt un récit de vie autour de réflexions. Il y a même des poèmes là-dedans et elle a une plume tout aussi aiguisée que ses réparties, bref, un vrai cri de révolte existentiel, et c’est excellent.

    Olivier Soms Le 25/09/2023 à 12:03:48

    Ce récit dessiné sur la vie de Patrick Dewaere se raconte à la première personne -angle de narration périlleux nécessitant de la part des auteurs une connaissance détaillée de leur sujet et une fine psychologie pour rentrer dans le personnage qu’ils font revivre. Le résultat est une pure réussite : en tant que le lecteur nous sommes dès le départ dans la tête de Patrick Dewaere, en commençant par la fin, c’est-à-dire au moment où celui-ci se suicide. Par un dernier regard dans le miroir, toute sa vie défile en une fraction de seconde qui en réalité sera pour nous le temps de la lecture. Toute sa vie, mais pas déroulée mécaniquement et de manière chronologique comme une biographie classique. Non, une vie racontée dans le désordre, au gré des états d’âme que traverse un Dewaere en roue libre, comme un écho évident au désordre indomptable qui hantait le prodigieux acteur et qui le mènera au geste fatal.

    Le dessin, qui est un crayonné sans mise à l’encre, donne une espèce de flou artistique à cette existence qui n’aura cessé d’osciller entre le rêve et le cauchemar. L’album se conclut sur un épilogue fort en émotion où Dewaere se retrouve dans un théâtre vide juste après s’être tiré cette fameuse balle dans la tête. Là, il retrouve son comparse Gérard Depardieu, sauf que celui-ci est actuel, c’est-à-dire plus vieux de trente-cinq ans. Le dialogue qui suit est surréaliste et poignant. Dewaere lui demande des nouvelles de ses compagnes et compagnons de l’époque, avant de s’évaporer dans une ultime pirouette qui lui ressemble bien, juste après que Depardieu lui ai dit qu’il était devenu une icône inoubliable de sa génération.

    Incontestablement une des meilleures biographies dessinées que j’ai lues, délicate et sensible, qui nous fait continuer d’aimer cet artiste hors norme qu’était Dewaere.

    Zorglubu Le 25/09/2023 à 11:58:45
    Jour J - Tome 2 - Paris, secteur soviétique

    Le deuxième album est plaisant également (y compris à la relecture). Une sombre histoire d'espionnage de facture classique dans un ville de Paris coupée en deux entre russes/occidentaux.
    Les dessins se prêtent parfaitement à l'histoire et Saint-Elme est un personnage principal agréable.
    Un bon album (3,5/5)

    Olivier Soms Le 25/09/2023 à 11:57:50

    On connaissait l’autrice Théa Rojzman par son scénario délirant et faussement naïf de « Dominos », album dessiné par Abdel de Bruxelles. Ici c’est dans un tout autre registre qu’elle nous livre « Scum la tragédie Solanas », un one shot biographique, dont Bernardo Muñoz s’est chargé du dessin. « Scum » est l’acronyme de « Society for cutting up men », un pamphlet féministe violent préconisant l’éradication des hommes, écrit en 1967 par une certaine Virginie Solanas. La bande dessinée relate la vie de cette autrice d’un seul ouvrage et d’une seule pièce de théâtre… Une femme à la dérive qui n’aurait jamais accédé à la postérité si elle n’avait tenté de tuer l’artiste Andy Warhol en juin 1968. Cet acte dément et paranoïaque lui permit d’étaler ses théories misandres dans les médias et donna un retentissement public à son manifeste « Scum », jusque-là vendu de la main à la main dans les rues new-yorkaises.

    Le portrait est subtil dans la mesure où l’on s’interroge du début à la fin sur la part schizophrénique conduisant les agissements de Solanas tout au long d’une existence désastreuse, et celle, non négligeable, des conditions pénibles et défavorables dans lesquelles elle évolue et qui la rendent victime des circonstances. Le dessin de Muños rend bien l’atmosphère débridée de l’époque des années 1960 et 70, et Théa Rojzman nous offre une introspection dans la conscience de Solanas grâce à un dialogue surréaliste avec le rat apprivoisé de celle-ci.

    Du coup « Scum » fut réédité en même temps que sortit la bande dessinée. Le manifeste est assez court, et pour ma part impossible à prendre au sérieux tant les propos virulents versent dans la caricature, dont on ne sait trop s’il faut les prendre au premier ou au troisième degré. « Scum » est le cri de rage d’une femme profondément blessée, et je ne le prends pas autrement. Tout au plus le manifeste aurait fait un bon scénario de bande dessinée sadomasochiste où les hommes se voient exterminés ou émasculés par un ordre nouveau féminin. Le seul intérêt historique, je dirais, est qu’il préfigure le féminisme radical qui a fini par se répandre dans les courants féministes actuels, en imputant de manière assez idéologique tous les travers des sociétés modernes au sexe masculin.

    Voici en tout cas une BD qui fait un bon sujet de conversation !

    Cellophane Le 25/09/2023 à 10:47:18
    Les bidochon - Tome 22 - Les Bidochon relancent leur couple

    Plus de mal avec celui-ci.
    Comme souvent, Binet prend un thème et le décline.
    Mais s’il avait plein de choses à dire sur les voyages, l’écologie ou les hôpitaux, ici, ça tourne très vite en rond.
    On a un déballage d’accessoires et la découverte de ceux-ci par Raymonde qui passe au second plan derrière les autres, un Robert mou…
    C’est très répétitif, les réactions tournent en rond, peu de surprise ou de mordant…
    Déçu.

    Cellophane Le 25/09/2023 à 10:44:44
    Les bidochon - Tome 21 - Les Bidochon sauvent la planète

    J’ai plutôt bien aimé ce tome parce que j’ai retrouvé Raymond, râleur que l’écologie gonfle, dépassé par ce que sa femme lui demande de faire, avec des commentaires cinglants et pas toujours faux.
    En plus, c’est assez varié – contrairement à certains précédents tomes qui étalaient des possibilités, là, on a l’eau, l’énergie, la propreté, le co-voiturage, ça offre un panel plus vaste et moins lassant.
    Bien sûr, un côté un peu dicatico-moralisateur, où on nous montre que même un beauf comme Robert peut s’y mettre et que les autres mais ça reste sympathiquement distrayant.

    Xierwan Le 25/09/2023 à 10:09:48
    L'ombre des lumières - Tome 1 - L'Ennemi du genre humain

    Encore un chef d'oeuvre signé Alain Ayroles !

    Avec son superbe scénario magnifiquement ficelé, un hommage jumelé des "Liaisons dangereuses" et du "Dernier des Mohicans" (dixit l'auteur lui-même - d'ailleurs les clins d'oeil ne manquent pas), ce premier tome de "L'ombre des lumières" régale avec sa forme épistolaire, ses dialogues fins, ses messages sociaux sous-jacents et cette résurrection des moeurs de la noblesse décadente du XVIIIe siècle.

    Ne vous fiez pas au côté potentiellement suranné d'une intrigue sous forme épistolaire se déroulant XVIIIe siècle, cette BD est un vrai page-turner, comme l'était "Les Indes Fourbes" et ne prend, par dessus le marché, pas les lecteurs pour des imbéciles.

    Nous suivons les turpitudes de l'affreux Chevalier Justin de St Sauver dans ses manipulations perverses d'abord, puis dans ses mésaventures ensuite. Les familiers d'Ayroles retrouverons ces dialogues piquants, cet humour subtil omniprésent et sa galerie de personnages, souvent des anti-héros, méprisables ou attachants, qui caractérisent son écriture.

    Le dessin (et la couleur) de Richard Guérineau est tout simplement parfait. On sent un énorme travail de documentation pour retranscrire fidèlement l'époque et beaucoup de cases ont dû demander beaucoup d'efforts tant elles regorgent de détails.

    L'attention du détail a été poussée jusqu'au choix du papier (d'excellente qualité) et de la couverture. C'est un très bel ouvrage, de grand format, ce qui explique le prix un peu élevé (avec le nombre de planches).

    Si j'ai bien compris il devrait y avoir 3 tomes, et si le succès est au rendez-vous (ce que j'espère), le duo proposera des one-shots supplémentaires, comme une "série à papa" selon les dires d'Ayroles.

    CT17 Le 25/09/2023 à 09:52:10
    RIP - Tome 4 - Albert - Prière de rendre l'âme sœur

    Opus 4 de la série RIP.

    Albert est un des membres de l'équipe en charge de "nettoyer" les maisons ou appartements après des décès de personnes isolées ou oubliées.

    Albert a été marqué par la découverte d'une jeune fille morte, Dolorès, lors de l'une de leurs visites. Il s'est emparé de tous les souvenirs de Dolorès, ses carnets intimes, ses cartes postales, ses photos et a investi son univers. Albert subit les moqueries de ses "collègues" car il semble amoureux de cette morte qu'il n'a pas connu avant sa mort. Albert est en fermé dans un monde qui n'est pas accessible aux autres. Il détonne un peu parmi les personnages qui compose cette étrange équipe de "déménageurs". Il s'évade dans les photos de Dolorès et les montages qu'il réalise pour se créer une histoire, son histoire.

    Derrière ce personnage un peu fade, ayant eu peu de place pour l'instant dans la série RIP, se cache en fait un être marqué par la vie, un être fracassé qui pourrait être emporté par sa folie.

    Gaet's nous livre en Albert un personnage inattendu et au parcours captivant ; on s'attache au pas de cet anti-héros, de cet être maltraité et devenu maltraitant malgré lui, pensant apporté le bonheur aux autres tout en construisant le sien. Nous sommes face à un destructeur qui se veut créateur.

    Gaet's nous fait entrer peu à peu dans la tête d'Albert aidé par le graphisme de Julien Monier et nous les suivons sans hésitation. Gaet's continue son introspection des personnages apparus dès l'opus 1 "Derrick" tout en continuant à apporter des éclairages sur la trame initiale. Comme dans un thriller haletant, Gaet's sait maintenir notre attention et susciter notre curiosité. Il éclaire des zones d'ombre mais avec parcimonie, ménageant le suspense.

    Le découpage est toujours le même et donne beaucoup de rythme à l'histoire. Les citations introductives de chapitres sont toujours aussi bien adaptées et variées (les auteurs ont dû faire des recherches pour constituer une telle bibliothèque).

    Devenu addict à cette série, je vais me pencher sur l'opus suivant et voir qui peut-être réellement Fanette.

    CT17 Le 25/09/2023 à 09:51:23
    RIP - Tome 3 - Ahmed - Au bon endroit au mauvais moment

    3ème opus de la série RIP. Celui-ci est consacré à Ahmed, rencontré dans le tome 1 Derrick. Suspecté d'avoir dérobé une bague lors d'un "nettoyage", il a été torturé et tué par ses partenaires en charge de la récupération. On a découvert lors du tome 1 qu'Ahmed était en fait un officier de police infiltré au sein de la brigade de nettoyage.

    Qui était vraiment Ahmed ? Pourquoi était-il infiltré ? Que cherchait-il ? Ce passionné des insectes nécrophages était-il lui-même une mouche ? qu'avait-il découvert sur ses sinistres partenaires ?

    C'est Ahmed qui va nous raconter son parcours puisqu'il prend la parole après la visite de ses collèges qui a entraîné sa mort. Donc le mort nous parle.

    Ahmed nous décrit sa passion pour les insectes mais aussi pour la police scientifique. On découvre très vite qu'il ne fait l'unanimité ni auprès de ses collègues ni auprès de ses supérieurs. Ses théories basées sur des faits scientifiques dérangent et surtout pourraient amener un surcroit de travail. Finalement Ahmed n'est pas aussi intégré que cela au sein de la police et on a l'impression que pour certains il reste le petit maghrébin devenu policier. Bref, il dérange sauf son collègue Benoit, aussi un peu mis à l'écart par les autres.

    Ahmed rêve de prouver sa valeur en menant une enquête à son terme en s'appuyant sur ses théories. Il s'enferme dans son monde et oublie jusqu'à son entourage proche. C'est par hasard qu'il va se trouver sur le chemin des nettoyeurs. Au départ, il ne les connaît pas, il ne connaît pas leur existence. Il va se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

    Le style est toujours le même et Gaet's mène son scénario de main de maître. le découpage en chapitre avec des citations est toujours aussi riche et les citations nous maintiennent dans l'univers glauque voulu par les auteurs. tout tourne autour de la mort avec une certaine poésie voire une certaine élégance.

    Le principe reste le même : un des protagonistes, majeur ou mineur, prend la parole et donne sa vision des choses. On retrouve des scènes déjà vues sous un autre angle dans les tomes précédents et on découvre des éléments nouveaux, des pièces supplémentaires s'ajoutant au puzzle en cours. Gaet's, tel une araignée, tisse sa toile et attire le lecteur.

    Le graphisme de Julien Monier colle parfaitement à l'intrigue et à l'atmosphère morbide. Les plans sont toujours aussi cinématographiques, rappelant un story board.

    Les deux auteurs captivent le lecteur, entrouvrent des portes et des pistes. le lecteur garde bien toute l'intrigue en tête (et c'est le but recherché) et a hâte d'attaquer le tome suivant.

    Cette série est véritablement addictive et on attend la suite avec impatience, pour vérifier les hypothèses qui germent peu à peu pour la fin de cette histoire.

    CT17 Le 25/09/2023 à 09:50:37
    RIP - Tome 2 - Maurice - Les mouches suivent toujours les charognes

    Tome 2 de la série RIP, centré sur Maurice qui est mort étrangement à la fin du tome 1.

    Qui est ce vieux monsieur et pourquoi s'est-il supprimé ? Quels sont ses secrets ? Qu'est-ce qu'il n'a plus supporté dans sa vie glauque ?

    Pour ce tome, Gaet's choisit le principe du flash back dans la vie de Maurice ou Mauricio, et c'est Maurice qui raconte.

    Maurice n'était pas quelqu'un de très fréquentable car c'était un caïd du milieu et il trempait dans de nombreuses magouilles. Il était servi par des hommes de mains dévoué à sa cause. Mais même les truands peuvent éprouver des sentiments comme l'amour pour une femme ou l'amour filial.

    Suite à un drame personnel qui fera basculer sa vie, Mauricio deviendra un pion pour les forces de l'ordre dans le grand jeu d'échecs contre la pègre. mais à vous de découvrir la suite.

    Gaet's revisite le tome 1 et donne le point de vue et l'angle de vision de Maurice. Il joue aussi avec Julien Monier sur les inversions de prises de vue entre le tome 1 et le tome 2. On retrouve donc Derrick et les autres protagonistes et aussi certains lieux visités lors du tome 1.

    C'est toujours aussi glauque, les personnages sont toujours aussi sombres, les destins sont toujours aussi tortueux et la rédemption semble bien loin pour chacun des personnages. Gaet's continue de construire le puzzle et de poser des pions sur l'échiquier en vue des autres tomes. Il donne des bribes sur certains protagonistes qui seront sous les projecteurs dans les tomes suivants.

    Le graphisme de Monier est toujours aussi adapté. le découpage scénique est intéressant ainsi que la variation des plans qui rappellent des techniques du cinéma.

    J'ai l'impression parfois d'être dans l'univers des polars de Quentin Tarantino ou des frères Coen. C'est glauque, c'est noir, c'est violent mais il y a une certaine forme de poésie qui fait que je n'arrive pas à détester ces anti-héros qui sont finalement attachants car emportés par la grande vague de la vie. Je pense que c'est là le tour de force de Gaet's et Monier : rendre sympathiques des salauds... Mais n'est-ce pas dangereux ?

    CT17 Le 25/09/2023 à 09:49:40
    RIP - Tome 1 - Derrick - Je ne survivrai pas à la mort

    Enfant Derrick voulait s'occuper des insectes et être vétérinaire. La vie ne se déroule pas toujours comme prévu. Aujourd'hui, Derrick vit au milieu des insectes. C'est un nettoyeur, il passe avec ses collègues dans des maisons où des corps sont en décomposition. Ce sont les corps de personnes isolées, mortes dans leur solitude et réclamées par personne.

    Derrick et ses collègues ramassent tout ce qui a de la valeur pour leurs patrons. Ils ne peuvent récupérer pour eux que des denrées dont la limite de consommation est atteinte et du PQ.

    La vie de Derrick est rythmée par ce travail, ses passages au bar, ses retours à la maison où l'attend une femme qu'il ne regarde presque plus. C'est une vie monotone, triste. Chaque membre du groupe semble avoir une histoire étrange, peu banale.

    Le découpage en chapitre avec une citation comme introduction donne beaucoup de rythme à la lecture. La focal est centrée sur Derrick tout en donnant des éléments sur les autres acteurs de l'histoire. Gaet's construit son histoire tout en ayant la sage complète en tête puisque les 6 tomes de la série sont déjà annoncés. Tel le Petit Poucet, il sème des petits cailloux que nous devrions retrouver dans les autres livres.

    Gaet's nous entraîne dans cet univers de loosers sans aucune complaisance, sans prendre de masque ou de gant. Il montre la noirceur et la bassesse humaine. Son scénario est magnifiquement servi par le graphisme de Julien Monier. Tous les détails y sont même les plus sordides.

    C'est vraiment de l'humour noir et les deux auteurs nous baladent dans cde monde d'antihéros qu'ils arrivent presque à nous rendre sympathique.

    J'avais découvert Gaet's dans "Un léger bruit dans le moteur" et je le retrouve dans cette série où il fait un clin d'oeil à son ouvrage précédent (page 90 "Chez moi personne ne s'arrête, sauf s'ils ont un léger bruit dans le moteur"). J'apprécie son humour en décalage et surtout ses héros sorti du quotidien, qui voudraient aller vers la lumière mais retourneront à la poussière. J'ai hâte de lire les autres portraits de la série.

    À ne pas lire le soir avant de s'endormir sous peine de faire quelques cauchemars.

    Erik67 Le 25/09/2023 à 07:21:34

    L'héritage Wagner se propose de suivre les petits-enfants du prodige de la musique classique qui seront en proie à la montée du nazisme, puis de la dévastatrice Seconde Guerre Mondiale. On va se concentrer notamment sur les amours de Wieland qui dirige le festival de Bayreuth (l'un des plus important au monde) avec la belle et jeune Anja, chanteuse d'opéra d'origine russe.

    Il faut savoir que le führer lui-même a utilisé le talent de Richard Wagner comme un symbole de la puissance de la création allemande. Les nazis font un usage courant de sa musique et la jouent lors de leurs grands rassemblements en glorifiant la race aryenne. Hitler, en grand admirateur de Wagner, s'est ainsi rapproché de la famille au point de devenir le parrain des petits-enfants et de veiller sur eux. Cela ne sera pas sans conséquence.

    Il faut savoir qu'aujourd'hui encore, la musique de ce compositeur fait souvent l'objet d'un boycott en Israël à cause de ses opinions antisémites qui ont été abondamment utilisé par le régime nazi. Pour autant, peu à peu, il est à nouveau possible d'apprécier le génie musical de Wagner sans que cela implique l'acceptation de ses idées politiques ou sociales.

    Pour revenir à la BD, il s'agit pour Wieland de faire sortir le mauvais passé afin de ressusciter malgré la souffrance et la culpabilité. Il a fini par transfigurer l’œuvre de son grand-père et de sauver sa musique en la purifiant de ses relents nauséabonds et de ses outrances raciales et meurtrières. L'influence et le soutien d'Anja va être d'ailleurs assez déterminant dans ce long chemin.

    J'ai beaucoup aimé car cela va au-delà de l'amour ou de la haine, des préjugés et cela parle de rédemption, loin de la dénazification voulue. A un moment donné, on se rend compte que les dignitaires ayant participé à cette folie meurtrière ont retrouvé de belles places dans la société allemande à la botte des Etats-Unis dans leur lutte contre le soviétisme. Bref, beaucoup d'hypocrisie.

    Cette BD va incontestablement poussée vers une réflexion plus profonde qui est tout à fait honnête et salutaire pour aller de l'avant. Elle interroge également sur l'utilisation de l'art à des fins politiques. Bref, une belle surprise.

    nicorib Le 24/09/2023 à 23:18:04

    Après avoir attendu des mois cette sortie, et spécialement la version limitée Canal BD, je suis vraiment déçu par le scénario sans profondeur. Ni dans l’histoire, qui aurait pu être rendue plus complexe et captivante (car résidant quand même sur quasiment 100 pages!), ni dans l’attachement aux personnages qui n’a pas été creusé j’ai l’impression par le scénariste.
    Le dessin est très beau cependant.
    J’ai malheureusement le sentiment amer de lire une BD commandée par l’entreprise Maghen pour vendre des planches, avec une histoire qui n’a que très peu d’intérêt.
    Dommage. Sans intérêt pour moi qui adore la SF. Peut-être d’autres aimeront.

    Pulp_Sirius Le 24/09/2023 à 21:48:41
    Percevan - Tome 5 - Le Sablier d'El Jerada

    Enfin, un très bon tome (pour l'univers Percevan)!

    Percevan se retrouve en pays arabe, vendu comme esclave, et part à la recherche d'un seigneur français. Il fera la rencontre de la belle Saâdia et du jeune Taïb qui l'aideront dans sa quête.

    Ce qui me frappe d'abord, dans cet album, c'est à quel point le ton a changé. Cet album est beaucoup plus sérieux que tous ceux qui l'ont précédé, notamment en raison du fait que Kervin y joue un rôle plus restreint. Pour moi, cela a rendu la lecture beaucoup plus agréable.

    Le côté fantastique demeure présent -- le mythique El Jérada et les portes d'Alarkam, par exemple, sont des éléments surnaturels ou des cités cachées qui sont présentés comme réels -- mais les personnages considèrent quand même le seigneur des Sables, un personnage qui les recherchait, comme fou, ce qui me semble contradictoire. Dans l'ensemble, par contre, le récit est moins ancré dans les légendes et la magie que les autres.

    Sinon, on a encore droit à une histoire en un tome dont la fin arrive beaucoup trop rapidement, malheureusement. En fait, on n'a pas l'impression que l'histoire se termine vraiment. À noter aussi que les couleurs de l'édition originale sont affreuses, on dirait qu'elles ont dégouliné sur certaines pages, ce qui est très décevant. De plus, les personnages perdent de plus en plus leur côté "petit bonhomme" du point de vue des dessins, ce que je trouve dommage.

    Tout de même, cet album détrône L'Épée de Ganaël comme meilleur album de Percevan pour moi jusqu'à maintenant!

    titou13180 Le 24/09/2023 à 21:13:42
    Starlight (Gualdoni/Ponticelli) - Tome 1 - La voie du crime est pavée de plomb

    Une bd déjantée au scénario un poil vulgaire !
    Concernant le dessin et la mise en page, l'ensemble va avec le reste, que du bon !
    Dommage, on reste sur sa faim !

    kergan666 Le 24/09/2023 à 18:12:48
    Bellatrix - Tome 1 - Épisode 1

    c'est la première fois que je laisse une telle note pour un album de Léo mais honnêtement je me suis particulièrement ennuyé et je suis très poli.
    les dessins sont comme d'habitude de grandes qualités malgré les visages toujours aussi inexpressifs.
    mais question scénario rien ne colle.
    j'ai l'impression d'être tombé sur une brochure du parfait woke avec les méchants complétement rétrogrades très proches de ce que l'on trouve aux USA actuellement et ailleurs dans le monde.
    ils sont un mélange improbable des adeptes de QAnon et des Talibans.
    les héros sont très peu genrés (le terme genre étant cité à un moment)
    la présidente de l'ONU est parait il une femme mais sans le lire c'est difficile à deviner.
    tout est très manichéen et improbable.
    je veux bien que la SF laisse la lace à l'imagination mais ce que j'accepte avec plaisir pour Stars Wars ne passe pas pour moi dans cette histoire.
    heureusement il y a une petite part de mystère mais trop petite pour moi.
    franchement je ne sais pas si j'achèterai la suite.
    je l'a lirai avant mais si elle est du même acabit je passerai mon chemin.

    Agenor47 Le 24/09/2023 à 16:38:51
    Les patriotes - Tome 1 - L'héritier perdu

    Résumé :
    Grenoble, 1788. Un notaire apparemment bien tranquille, assassiné dans une ville jusqu'alors fort paisible. Etrange affaire qui mène Julien Brizard, jeune avocat acquis aux idées nouvelles, dans une enquête aux ramifications insoupçonnées.
    Mais l'Histoire est là, qui tonne et contrarie ses plans.
    Sur fond d'émeute ou d'intrugues feutrées, dans un décor superbement planté, une aventure trépidante bourrée de personnages pittoresques met à jour les mécanismes subtils qui vont conduire à la Révolution.
    Une Révolution dont les premiers coups de feu, bien avant le Bastille, retentissent en Dauphiné.

    TDH75 Le 24/09/2023 à 15:46:43
    DoggyBags - Tome 10 - Volume 10

    toujours aussi sombre et violent, « Doggybags, volume 10 » relève pourtant le niveau par rapport au volume précédent en proposant des histoires plus originales : la première incroyablement cynique mais massacré par le graphisme abominable de Shavrin, la seconde classique mais plutôt exotique avec son folklore russo-démoniaque et la troisième la plus aboutie utilisant la déchéance de Detroit, Motor-City pour une plongée dans un univers machiavélique digne des psycho-killers.

    Si les scénarios se relèvent, dommage simplement que le graphisme plutôt pauvre voir affreux, ne soit pas tout à fait à la même hauteur !
    Plus d'informations sur ce lien :
    https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/09/doggybags-volume-10-sztybor-mojo.html

    TDH75 Le 24/09/2023 à 15:45:20
    DoggyBags - Tome 9 - Death of a Nation

    « Doggybags, volume 9 » est un numéro à réserver pour les fans purs et durs de la zombie-exploitation ce qui est très loin d’être mon cas.

    Malgré une qualité graphique des plus correcte, ce sont surtout les scénaristes qui se font plaisir avec des scénarios basiques consistant à exploser un maximum de cranes de ses monstres consommables.

    L’exercice tourne pour moi rapidement court et est à classer au rayon « sans aucun intérêt ».
    Plus d'informations sur ce lien :
    https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/09/doggybags-volume-9-run-hasteda-philipe.html

    TDH75 Le 24/09/2023 à 15:43:29
    DoggyBags - Tome 6 - HeartBreaker

    « Doggybags, volume 6 » varie quelque peu les plaisirs en mixant cette fois les influences gore vampiriques avec le thème de la sexualité, abordé sous l’angle aujourd’hui moderne de l’envahissante pornographie.

    La porn star Kastuni trouve dans ce style volontairement régressif l’occasion d’extérioriser d’autres facettes de ses « talents » artistiques produisant des scénarios basiques et autobiographiques ou on devine une certaine brutalité dans les tournages de style « gang bang ».

    Pour le reste, les amateurs retrouveront le coté crade et grossier du graphisme des auteurs habituels. Avec cet apport ponctuel et particulier, ce volume six change un peu la donne, sans bouleverser pour autant par son audace ou son génie.
    Plus d'informations sur ce lien :
    https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/09/doggybags-volume-6-celine-tran-run.html

    TDH75 Le 24/09/2023 à 15:41:43
    DoggyBags - Tome 3 - Volume 3

    « Doggybags, volume 3 » se montre d’un grand niveau de qualité dans son style gangster/horreur très gore.

    Tout en livrant des histoires d’une grande violence ou les trafiquants sont finalement les victimes soit de leur conscience, soit d’esprit vengeurs, soit d’autres organisations populaires vengeresses, le comics apporte des analyses historiques et sociologiques passionnantes sur le phénomène des cartels mexicains, capables par leur puissance économique de s’équiper comme de véritables armées, d’acheter des policiers ou des politiciens et surtout de se livrer de barbares guerres de contrôle de territoires ou l’horreur succède à l’horreur.

    Un comics pour adultes e qualité donc qui à coté des histoires de gangs blacks californiens, remplira les fans d’histoires de cartels et de folklore mexicain.
    Plus d'informations sur ce lien :
    https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/09/doggybags-volume-3-run-neyef-florent.html

    TDH75 Le 24/09/2023 à 15:40:24
    DoggyBags - Tome 2 - Volume 2

    après un premier numéro pilote, « Doggybags, volume 2 » lance pour de bon la série avec des histoires bien gores de tueurs en série et de psychopathes dans une Amérique malade de sa propre violence.

    Outre la violence, le sexe est également très présent tout particulièrement dans la première histoire quasi pornographique de Ozanam et Kieran.

    Difficilement supportable par cette débauche hardcore, ce second volet des Doggybags se fait néanmoins remarquer par son style particulier « Tarantinesque » des scénaristes et des dessinateurs.
    Plus d'informations sur ce lien :
    https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/09/doggybags-volume-2-ozanam-run-kieran.html

    TDH75 Le 24/09/2023 à 15:33:37
    DoggyBags - Tome 1 - Volume 1

    « Doggybags, volume1 » plante dès le début le décor mélangeant série Z et fantastique-horreur sur fond de beacoup violence et d'un peu de sexe.

    Volontairement premier degré et dénué d’humour, ce premier numéro présente le noyau de base de l’équipe avec des histoires simples voir simplistes, tout particulièrement la première trop fortement influencée pour moi par l’univers de Sons of anarchy.

    Au niveau graphisme, la pauvreté de Singelin choque, Maudoux et Run relevant tout de même le niveau avec un trait plus soigné.

    Rien de bien renversant au final mais une nouveauté mal élevée qui a au moins le mérite de bousculer un peu les codes trop figées du genre, ce qui à mon avis mérite un minimum de respect/intérêt.
    Plus d'informations sur ce lien :
    https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/09/doggybags-volume-1-run-singelin-florent.html

    Olivier Soms Le 24/09/2023 à 12:36:36
    Spirou et Fantasio par... (Une aventure de) / Le Spirou de... - Tome 20 - Spirou et la Gorgone bleue

    Bien-sûr, les dessins de Dany oscillant entre la fantaisie pure et le réalisme léché sont toujours aussi séduisants. Bien-sûr, la caricature de Donald Trump en un personnage de magnat surpuissant d’une chaîne de fastfood, Simon Santos dit « SS », est très drôle. Mais à part ça ? À part ça Spirou est un jeune pète-sec sans âme ni profondeur n’hésitant pas à se ranger par opportunisme au service des forces secrètes américaines. Ces forces armées elles-mêmes financées par le magnat Santos et en mission commandée dans le but d’anéantir une poignée de militantes écologistes défiant l’empire commercial du magnat. À part ça Fantasio est un grand bêta suiveur et constamment à côté de la plaque, Seccotine est une espèce de pétasse aussi insipide et insignifiante que le héros principal, ah et il y a aussi… le comte de Champignac, en vieux lubrique qui nous fait la morale sur le fait que l’écologie c’est bien, mais que trop de militantisme cela dépasse les bornes et devient de l’écoterrorisme. Ben voyons, le 7ième continent, cette immense étendue de déchets plastiques flottant sur l’océan n’est-il pas qu’un décor propice aux scènes burlesques ? Il doit y avoir un troisième degré que je ne capte pas. Ou alors je n’aime pas rire. Mais pour lire que les militantes écologistes capturées dans un filet de pêche « ne sont pas des thons », c’est de l’humour lourd comme une enclume à la mer !

    Un mot sur la longueur. 86 planches tout de même, soit presque l’équivalent d’un double album. Dès lors, 2 planches supplémentaires introduisant une deuxième partie cela eut été judicieux, d’autant que la 44ième planche s’achève sur l’arrivée au 7ième continent. On aurait eu alors une respiration dans un récit beaucoup trop dense. Avec bien deux couvertures comme le suggère le verso de l’album. Bref, les auteurs à la carrière impressionnante qu'on adore ont sans doute voulu faire un quitte-ou-double désopilant sur des sujets actuels graves. Cela passe crème pour beaucoup de lecteurs, chez moi cela casse crash.

    Erik67 Le 24/09/2023 à 10:59:55
    Bellatrix - Tome 1 - Épisode 1

    Cap sur la planète habitable Bellatrix située à 240 années-lumières de notre soleil. Les habitants ressemblent aux hommes de la Terre ce qui conduit les extra-terrestres à confier à nous deux héroïnes Kim et Manon une mission d'infiltration de la plus haute importance.

    Il s'agit d'influer sur une élection présidentielle en cours comme l'ont fait par exemple les russes pour permettre celle de Donald Trump dans la mise en place d'une politique rétrograde vis à vis des femmes notamment en matière d'avortement. Bref, la servante écarlate n'est pas très loin.

    Je dois quand même avouer que le pitch ne semble pas très convaincant à savoir qu'un gouvernement peut déclencher la fin d'une civilisation par des idées rétrogrades. Généralement, ce type de gouvernement est balayé dans des élections ultérieures à moins de se vouer dans une féroce dictature.

    C'est sans doute l'aventure des mondes d'Aldebaran la plus politisée pour voir comment une civilisation peut basculer dans la haine et l'exclusion, en l'occurrence en s'attaquant aux femmes. On observera la patience de Kim contre une certaine forme d'abandon de la part de Manon en ce qui concerne l'ouverture d'esprit d'un jeune de 17 ans recueilli au cours de leur périple.

    Une autre scène montrera un avion en feu au motif que si Dieu avait voulu que les hommes volent, ils auraient eu des ailes comme les oiseaux alors inutile de le défier avec de la mécanique. Bref, c'est assez poussé dans le paroxysme...

    Pour le reste, les ingrédients sont toujours les mêmes et c'est toujours mené avec autant de talent par Léo au niveau du scénario qui réserve bien des surprises sur fond de mystère. Moi, j'adore et je crois que je ne me lasserais jamais. Il faut dire que Bellatrix inaugure le 7ème cycle des mondes d'Aldebaran après 26 albums parus. Bref, l'aventure continue avec le même plaisir de suivre ces perosnnages qui se battent pour un monde plus juste.

    Erik67 Le 24/09/2023 à 10:58:37
    Armelle et Mirko - Tome 1 - L'étincelle

    Je ne suis pas le lecteur attitré pour lire des BD jeunesse ayant un peu passé l’âge. Cependant, dans le cadre de mon expérience de toucher à tous les genres, je m’aventure parfois dans ces sentiers qui rappellent la petite enfance.

    Je dois dire que j’ai été plutôt touché par la peur de la tortue Armelle qui a réellement peur de l’obscurité. En effet, dans la nature, les prédateurs chassent et tuent leur proie souvent la nuit. Le problème est que l’angoisse et la crainte entraîne le repli sur soi ainsi qu’une certaine forme de solitude qui ne procure pas du bonheur et de la sérénité.

    Fort heureusement, ce type de conte possède toujours un élément déclencheur afin de guérir de cette situation et c’est la fameuse étincelle du sous-titre. Il s’agit en l’occurrence de la rencontre avec Mirko qui se fait dans le respect de l’autre et dans la bienveillance. La solution à ces problèmes serait bien dans l’amitié afin de pouvoir vaincre tous les obstacles.

    La moralité de ce conte est très belle et instructive surtout pour les enfants en quête d’apprentissage sur les leçons de la vie. Evidemment, dans un monde idéal et solidaire, l’amitié est éternelle et apporte tous les bienfaits. Du coup, on ne peut que souscrire à une telle démarche de la part des auteurs dont le but est de dissiper la peur en allant vers les autres. La sociabilisation en sortira renforcée.

    En conclusion, une belle BD jeunesse sur un simple postulat mais qui fonctionne assez bien. On passe en effet un agréable moment à sa lecture tout en douceur.

    Zorglubu Le 24/09/2023 à 10:37:54
    Vesper - Tome 2 - L'Archimériste

    Ce tome 2 est pour moi similaire en qualité que le premier.
    Mais je persiste à penser que ça va parfois trop vite pour moi.
    Bam un personnage de plus, bam un personnage de moins. Bam un nouveau concept. J’ai parfois l’impression que chaque page apporte quelque chose.
    Cette hystérie conceptuelle est pas forcément désagréable mais la lecture nécessite du coup une réelle concentration qui nuit, selon moi, un peu à l’expérience.
    Parfois le lecteur a envie de se poser avec les personnages…

    Zorglubu Le 24/09/2023 à 10:32:40
    Vesper - Tome 1 - L'Amazone

    Ce premier album de Vesper est réussi. Il parvient à présenter aux lecteurs un univers et des personnages tout en gardant du rythme (et c’est pas toujours facile).
    De là à le présenter de manière dithyrambique comme un chef d’œuvre de l’héroïc fantasy, faut pas délirer non plus.
    Les dessins et la colorisation sont très agréables et le scénario révèle quelque bonnes idées tout en pêchant parfois sur des ellipses ou des accélérations soudaines.
    Un bon album, sans plus, sauf peut être si vous êtes un fanatique absolu du genre.

    Zorglubu Le 24/09/2023 à 10:23:07
    Jour J - Tome 1 - Les Russes sur la Lune !

    Tout n’est pas bon dans Jour J mais ce premier album reste un moment plaisant. En réalité, c’est de la SF comique plutôt réussie.
    Les dessins de Buchet sont au niveau et le scénario tournée autour de deux bases américaines et russes sur la Lune est suffisamment déjanté pour m’avoir vraiment fait sourire.
    3,5/5

    Zorglubu Le 24/09/2023 à 10:18:27

    Pour ma part, cette série de Ennis ne m'a pas laissé insensible. C’est pas un chef d’œuvre, certes, mais le premier tome se lit aisément.

    Les dessins sont nets et lisibles.

    Le scénario est agréable sans être dingue non plus : le lecteur suit une enquête policière alors que les différents protagonistes semblent tous se retrouver. Mi horreur - mi policier.
    Bon album pour les amateurs du genre. Je lirai le tome 2.

    Cellophane Le 24/09/2023 à 08:32:50
    Les bidochon - Tome 20 - Les Bidochon n'arrrêtent pas le progrès

    Je me suis bien amusé avec ce tome…
    Certes, c’est moins virulent que dans les débuts, moins critique du beauf moyen ou de l’absurdité des gens et administrations.
    Certes, il y a comme une compilation des trucs débiles qu’on peut trouver dans les magazines proposant des gadgets et on pourrait s’amuser autant à lire le magazine en question…
    Mais, s’il n’y a pas beaucoup d’histoire, il y a des situations amusantes où, cette fois, les Bidochon repassent devant René et sa copine pour avoir le premier rôle.
    Et l’enthousiasme de Raymond est réjouissant à voir dans les absurdités de ses réflexions et choix.
    Et puis il y a quelques éléments qui reviennent en fil rouge de fond qui donnent un liant sympa à l’ensemble.

    Pulp_Sirius Le 23/09/2023 à 21:44:37
    Percevan - Tome 4 - Le pays d'Aslor

    Pas un grand fan de cet album. Le tout fait un peu bric-à-brac. Le roi est mourant, et Percevan et cie partent au pays d'Aslor à la recherche d'un puissant mage qui pourrait briser la malédiction.

    Un nouveau personnage accompagne nos héros -- Günter, un soldat du roi. Mais à quoi sert ce personnage, finalement? À pas grand-chose. C'est encore un personnage idiot qui n'existe tout simplement que pour être en opposition à Kervin.

    De plus, l'histoire se termine sur un deus ex machina, parce que bien sûr. Même la soudaine histoire d'amour entre Percevan et Balkis est peu crédible. Certains dessins sont beaux et bien imaginés, comme d'habitude avec Luguy, mais cette histoire ne m'a pas convaincu (histoire en un tome). Le tome 3 reste encore le meilleur pour moi jusqu'à maintenant.

    Laurent57 Le 23/09/2023 à 18:44:11
    Le trône d'Argile - Tome 1 - Le Chevalier à la hache

    J'ai acquis cette série au hasard d'une brocante.
    Le vendeur me l'a fortement conseillé (on y rencontre parfois des passionnés).

    Je viens de terminer le premier volet qui m'a fortement emballé, pourtant je ne suis habituellement pas amateur de BD historiques.

    Le scénario est bien mené, les dialogues et le vocabulaire sont sans doute loin de celui de l'époque mais pour un néophyte, il semble d'un autre temps, très bien écrit.

    Les dessins et les couleurs sont très réussis, même s'ils sont tous les deux trop "numériques" à mon gout, d'où la dernière étoile que je n'ai pas accordé.
    Les personnages sont expressifs, on les discerne aisément, les décors sont détaillés, les prises de vues assez variées.

    J'ai vite envie de passer au second tome.

    Zorglubu Le 23/09/2023 à 17:48:37
    Jour J - Tome 33 - Opération Downfall

    La lecture de ce tome n’est pas désagréable. J’ai bien aimé les deux personnages Kerouac/Oppie. Pas le meilleur tome de la série mais de loin pas le plus mauvais. Les dessins de Denys sont clairs et le scénario comprehensible (la traque de Oppie par le KGB et le FBI pour s’accaparer la bombe nucléaire). L’invasion du Japon est totalement secondaire.

    Cellophane Le 23/09/2023 à 17:24:15
    Les bidochon - Tome 19 - Les Bidochon internautes

    Les Bidochon découvrant Internet et tous ses travers, les virus, les arnaques... Cela vaut quelques très bonnes scènes, avec l’installation, la découverte… Une bonne idée aussi de matérialiser ce qu’ils voient sur l’écran dans leur salon… Après, on pourrait trouver un petit côté déjà vu (avec le portable ou les appareils esthétiques précédents) ou un côté répétitif à certaines idées, mais ça reste globalement marrant. J’aime moins l’incursion de René dans les histoires, qu’on ne sait pas d’où il arrive et dont la connaissance calme de tout inhibe le côté râleur de Raymond mais on retrouve bien le couple dans leur dispute sur l’utilité du truc ou Raymond qui irait sur des sites pornos ou discuterait avec Line… Agréable à suivre.

    Reginhard Le 23/09/2023 à 14:15:02

    Trouvé au prix du papier chez un soldeur célèbre. :-))
    Fait à partir de copiés colés souvent plus ou moins retouchés issus de différents albums. L'histoire (militante) se tient.
    L'époque où les Verts osaient des éditions pirates...

    addrr Le 23/09/2023 à 14:07:05

    Ces histoires ne dépareilleront pas du tout dans ma bibliothèque aux côté des contes de la crypte ou autres recueils type Eerie, Creepy, etc. Du très bon niveau

    Laurent57 Le 23/09/2023 à 10:47:50

    Incroyable.
    Je n'ai pas lu les undertaker en couleur, Je decouvre directement l'édition Niffle en noir et blanc.

    C'est tout simplement une de mes BD préférées.
    C'est tout d'abord un très beau livre. Sur la bibliothèque elle est du plus bel effet.
    La qualité du papier et le rendu mat sont superbes.
    Et le tarif...très attractif, comme quoi quand les éditeurs le souhaitent ils ne son pas obligés de nous facturer 2 fois les prix des albums classiques. Ici c'est même moins cher, BRAVO !

    Maintenant l'histoire, les dialogues, les dessins, inutile d'en rajouter les auteurs ont touché la perfection.

    Laurent57 Le 23/09/2023 à 10:36:15
    Buck Danny « Classic » - Tome 9 - Le vol du rapier

    Les tomes 9 et 10 ne sont pas mal du tout.
    J'avais juste lu le tome 3 jusque là (je n'ai pas accroché du tout) et l'histoire du rapier est vraiment sympa.
    Les dialogues tiennent debout pour quelqu'un qui n'y connaît rien, il y a du suspens.
    Les dessins sont plutôt réussis.

    Erik67 Le 23/09/2023 à 10:12:29

    J'ai remarqué que pas mal de BD ont abordé le thème de la Seine qui avait submergé la capitale Paris durant l'hiver 1910 lui donnant des allures de Venise. En effet, la circulation se faisait en pirogue.

    Nous suivons un journaliste opiomane, alcoolique et rebelle sur une enquête suite à la découverte d'un corps de femme démembré et décapité qui flotte sur la Seine. Or, cette enquête va le mener assez loin et bousculer un peu plus ses dernières certitudes. Voilà pour le décor.

    Le héros semble tourmenté à cause d'un amour qu'il n'a jamais oublié et qu'il a du laisser dans sa Corse natale. Il y a un peu la gravité psychologique derrière des apparences légères et libertines.

    J'ai bien aimé le dessin réaliste qui restitue à merveille cette ambiance un peu particulière de ce Paris de la Belle époque avant la Première Guerre Mondiale. A noter que le chien s'appelle Clémenceau. Une jolie colorisation, en adéquation avec le dessin, parachève le tout. C'est délicieusement retro !

    Tout m'a paru surjoué et un peu artificiel malgré tout. A noter que la fin de cette intrigue policière se termine un peu en eau de boudin sans réel satisfaction pour le lecteur. Visiblement, il n'y aura pas de suite alors que cela aurait pu continuer. Mais bon, le démarrage n'est guère fracassant.

    Le charme va t'il opérer sur tout le lectorat ? J'en doute fort. Les femmes n'apprécieront pas d'être relégué à un simple objet de désir. Moi, cela ne me laissera pas un souvenir impérissable surtout avec une fin aussi décevante.

    Pulp_Sirius Le 22/09/2023 à 19:13:16
    Percevan - Tome 3 - L'épée de Ganaël

    Enfin, un album plutôt intéressant! Et quand on parle avec un français aussi soutenu, on vient toujours me chercher par les sentiments (malgré les nombreuses fautes d'orthographe et grammaticales que l'on retrouve toujours dans les Percevan)!

    Cet album renferme d'excellentes idées. Le piège de Morgane, par exemple, est l'une de mes préférées. L'imagerie est belle. Le voyage par la brume et les marais vers le château de Ganaël est super, et le combat contre les chevaliers noirs est court, mais bien réalisé. Le dessin de Luguy est toujours aussi beau.

    Le problème, c'est qu'on a l'impression que toutes les cases qui contiennent Kervin en sont de précieuses de perdues. C'est dans cet album aussi qu'apparaît Guimly, qui deviendra le nouvel animal de compagnie. Ah, quand un petit animal vient sauver nos héros du danger (bâille...). Le scénario est aussi amené étrangement -- Percevan part à la recherche de Ganaël juste comme ça, pour le plaisir, parce que c'est un ami d'enfance. Euh, ok. Et bien sûr, la fin est fauchée par une rafale et en deux temps trois mouvements, voilà que tout est terminé. C'est une histoire en un tome qui, cette fois, en aurait vraiment mérité un deuxième.

    Ce troisième tome de Percevan est loin d'être parfait, mais c'est pour moi le meilleur des trois premiers.

    Cellophane Le 22/09/2023 à 13:38:04
    Les bidochon - Tome 17 - Les Bidochon usent le forfait

    Binet s'attaque à un grand autre évènement moderne : le portable. Et c'est avec succès.
    Les Bidochon restent eux-mêmes, grognons, irascibles, obtus ou bête et ce nouvel opus est un festival de situations bien vues et décalées avec de bons mots ! L
    'utilisation du portable est dérivée dans toute son absurdité dans des séquences de 4-5 pages généralement hilarantes (légère déception sur un extra-terrestre quand les Bidochons sont justement la vie du quotidien ou Raymond qui appelle de toutes les pièces).
    Un running gag excellent ponctue cependant les séquences (j’ai beaucoup ri avec le mec dans son bain !) et c'est un réel bonheur de tourner les pages les unes après les autres !

    Cellophane Le 22/09/2023 à 13:37:31
    Les bidochon - Tome 16 - Toniques

    Les Bidochons s'essayent aux produits de beauté et de sport. C'est drôle comme toujours mais ça manque de mordant par rapport à ce qu'ils peuvent faire...
    Robert n'est pas aussi incisif et s'il a une ou deux bonnes scènes au début, il devient moins râleur au fil du tome, commençant à croire à tout et n’importe quoi quand Raymonde qui était à fond au début se lasse…
    Certes, sur la fin de l’album, Robert qui essaye de s’endormir en devenant une masse, c’est rigolo, mais j’ai perdu le lien entre la tonicité du début et les croyances ésotérique finale… Comme si Binet avait changé de sujet en cours de route…
    Et puis certaines scènes sont à la limite de la publicité vu qu'il n'y a pas le recul acerbe habituel... Donc bien, mais moins.

    Au Fil des Plumes Le 22/09/2023 à 10:53:55
    Nocéan - Tome 2 - Allo avatar !

    J'ai adoré retrouver Tika et Atari dans la suite de leurs aventures. Cette fois ci, nos deux héroïnes vont aller un peu plus loin dans la découverte du pouvoir tentaculaire de l'entreprise Systema.
    Ce scénario nous en montre plus sans trop nous en révéler. Ainsi, le personnage de Tika se révèle peu à peu à nous, laissant entrevoir une petite partie de son passé. Efa saupoudre le récit d'indices créant ainsi un vrai suspens, mais aussi une vraie attente pour les prochains tomes.
    Quant à l'esthétique, j'aime toujours autant la façon dont Efa nous dévoile tout son univers. Cela fourmille de détails rendant ce nouvel univers palpable. J'adore le côté futuriste des tenues et des décors. Efa ne manque pas d'imagination pour donner vie à tout cela.
    Nocéan ouvre donc à tout un univers de possible et nous livre une histoire fascinante.

    Erik67 Le 22/09/2023 à 08:01:45

    J'ai acheté cette BD sans grande conviction mais je dois dire après lecture que grand bien m'en a pris. C'est vrai, j'avais peur d'un verbiage pseudo-poétique abrutissant et ennuyeux. Il n'en n'est fort heureusement rien ! Au contraire ! Nous avons là une véritable farce romantique située à la veille d'une révolution et plongée dans un décor teinté de Venise et de Vienne.

    On démarre avec une sublime scène d'introduction explicative du sobriquet original de notre héros. Ce Célestin est d'ailleurs un personnage libertin et fort sympathique. On rit de bon cœur à toutes ses péripéties amoureuses.

    Au-delà de la trame principale de notre héros aux prises avec une princesse capricieuse et blasée d'un royaume qui pourrait être la France, deux "sous-intrigues" : la jalousie d'une tante qui se verrait bien reine et une révolution qui couve.

    La fin de ce chapitre ne m'a guère convaincu et on tombe très vite dans une fable aux allures socio-politique qui n'apporte pas grand-chose. Mais, je pense que cela devait inscrire le cadre pour la suite des aventures.

    La lecture demeure fraîche et aérée. Le dessin n'est pas du tout mauvais. Une réussite surtout dans les décors de cette magnifique cité aux allures à la fois vénitiennes et post-médiévales. Des personnages secondaires truculents qui mènent ce récit tambour battant ! Une baisse de régime en ce qui concerne les visages des personnages dont le trait pourrait être amélioré. L'impression générale demeure toutefois très positive.

    Le second tome s'inscrit dans la poursuite du premier entre humour et poésie. Il va même un peu plus loin puisqu'il explore une dimension plus politique comme l'abolition des privilèges. C'est presque une parodie du XVIIIème siècle réalisé avec brio.

    On ne pourra regretter qu'il ne s'agisse que d'un diptyque car c'était bien parti. Il y avait du potentiel à exploiter. En tout cas, ne passez pas à compter de ce personnage enchanteur, cela serait véritablement dommage !

    6350frederic Le 21/09/2023 à 17:39:17
    Troll - Tome 5 - Tous pour une...

    Cet avis est en 2 parties , les 3 premiers albums me semblent supérieurs , meilleur dessin , histoire plus légère et simple nous tenant en haleine puis changement de dessinateur et départ de Sfar , la série devient plus noir , guerrière , moins souriante mais intéressante mais le dessin est trop brouillon , pas clair et donc on a presque plus envie d'en savoir plus , on s"ennuie , dommage car le sujet est prenant mais trop différent de l'ambiance du début

    Cellophane Le 21/09/2023 à 14:24:05
    Les bidochon - Tome 15 - Bidochon mère (môman)

    Je l’avais lu il y a longtemps et j’en gardais un mauvais souvenir.
    Je viens de le relire et, au début, je me disais que non, il n’était pas si mal…
    Cohérent avec le personnage de la mère aperçu dans le premier tome, Raymond redevient pire qu’un gamin avec elle.
    C’est assez simpliste mais plutôt sympa de voir comment il se fait avoir, Raymonde réveillée au clairon ou le code taptaptiptoptap sur le mur.
    Et puis, on passe dans un côté qui devient un peu malsain quand la mère se fait tripoter et celle qui veut garder son fils devient glauque…
    Et là, on a la fin, totalement hallucinante, qui m’a complètement perdu, beaucoup trop décalée, délirante pour être crédible, de Raymonde qui passe du banc au cerveau aux transformations… Totalement, largué de son arrivée à on sait même pas comment elle sort…
    Bref, j’ai compris pourquoi je n’avais pas gardé un bon souvenir de ce tome…

    Eotran Le 21/09/2023 à 14:06:45
    Conquêtes - Tome 10 - Sylaris

    Si le thème de la série est intéressant et le format original, il faut bien constater que le principe commence à s'essouffler.
    Pour ce 10ème one shot, un scénario presque original, avec une "nouvelle" faction humaine ayant du quitter la Terre pour survivre et trouver une planète habitable.
    Les français et les britanniques ont trouvé un moyen de s'entendre pour aller s'installer sur Sylaris. Alors qu'ils viennent en paix avec une puissance supérieure à la race dominante de la planète, ils semblent plutôt mal accueilli.

    Au niveau graphique, c'est beaucoup moins intéressant. Si les dessins répondent au standard de la série, les couleurs masquent difficilement l'effet numérique et certain personnages sont tellement lisses graphiquement que ça en devient dérangeant.

    S'ils devaient sortir un nouveau cycle de 5 tomes, je ne me précipiterai pas dessus.

    Erik67 Le 21/09/2023 à 08:54:08

    Rien de mieux pour deux adolescents, à savoir Victor et Marina, que de s'enfuir dans une forêt afin d'échapper à un univers familial toxique.

    Cependant, on peut également rencontrer des loups dans la nature et eux, ils ne font pas de quartier non plus. C'est en tous les cas, ce que croient les habitants de cette bourgade reculée dans la France profonde et rurale du Limousin.

    Il s'agit de réveiller nos peurs les plus profondes liées à des blessures d'enfance. Il s'agit surtout de faire face à des adultes médisants qui commentent les faits en les dénaturant totalement.

    La construction est basée sur les différents témoignages des habitants par rapport à cette fugue des 2 adolescents voulant s'arracher du joug familial. Il ne se passera pas grand chose car on s'attarde sur des bavardages et des considérations assez futiles comme pour nous montrer que les rumeurs vont bon train.

    Je m'attendais sans doute à autre chose avec ce titre qui fait plus documentaire de la BD chorale que du récit initiatique en phase avec la nature. On brosse un portrait pas très reluisant de cette France non urbaine. Il faut apprécier.

    On retiendra qu'une meute de loup peut cacher une meute humaine bien plus destructrice. Cependant, on le savait déjà.