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Un tome un peu en dessous des précédents.
Certainement pas au niveau graphique, une fois de plus Lereculey nous montre la large palette de ses talents.
Pas non plus au niveau de la qualité de l'intrigue qui est dans la droite ligne de ce qui nous est proposé depuis le début de cette série entraînante.
Mais où est donc cette baisse de qualité?
Je dirai dans l'intensité. Les premiers tomes nous avaient tellement habitué à des renversements spectaculaires et étourdissants que ce tome, en comparaison aux premiers, nous laisse un goût de trop peu.
Vaslav Nijinski est l'un des plus grands danseurs de tous les temps selon cette biographie. J'avoue ma totale ignorance de ce personnage comparé à Picasso. Il a visiblement révolutionné la danse au début du XXème siècle en étant chorégraphe que pendant 4 années qui ont suffi à le faire entrer dans la postérité de la danse contemporaine.
Les présentations commencent assez mal par une scène où il devient complètement fou sur scène. On saura le fin mot de l'histoire après 245 pages assez chargées. C'est vrai que cela m'a donné tout de suite une très mauvaise impression.
Visiblement, il avait conscience de son talent et en a beaucoup profité. Même la célèbre Isadora Duncan qu'il va croiser ne trouvera pas grâce à ses yeux. C'est dire sur ce personnage plutôt indolent et arrogant. Il est vrai qu'il a beaucoup fasciné le gotha ainsi que les intellectuels et artistes de ce siècle. Rodin va le prendre en modèle pour ses esquisses par exemple.
Je ne suis pas arrivé à éprouver de l'intérêt car cette biographie bien que chargée m'a parue assez frivole en détails inutiles censés nous faire mieux connaître le personnage qui sombrera plus tard dans la schizophrénie. Bref, j'avoue que je n'ai pas trop aimé ce traitement assez académique et pompeux.
C'est tout de même un drame que de voir un tel talent sombrer petit à petit. Il passera trente années d’asile en maison de repos jusqu’à sa mort ce que cette biographie ne montrera pas pour rester sur une note assez positive du style « il n'était pas fou juste talentueux ».
A noter que les époques sont mélangées ce qui ne contribue pas du tout à une certaine fluidité dans la lecture. Il reste néanmoins le magnifique dessin qui met en valeur les personnages et les décors de ces célèbres opéras. On perçoit même de la grâce et de l'élégance dans les mouvements de ce danseur hors-pair.
Maintenant, les goûts et les couleurs ne se discutent pas. J'ai préféré dans le même genre « Joséphine Baker » pour tout dire. C'est à chacun de voir et de se faire sa propre idée sur cette étoile flipante de la danse.
Oui, l’histoire est « classique ». Oui, les thèmes utilisés en SF sont éculés. Mais je préfère de loin du classique ultra maîtrisé que de l’original mal fagoté ! Vrai plaisir de lecture.
Bien moins connue que Little Nemo, cette série est tout aussi excitante, jubilatoire et indispensable. A la différence que ce n'est pas un gamin, mais un homme âgé qui cauchemardise, suite à un repas au "rarebit", l'équivalent gallois au chester de notre fondue savoyarde. A tester :))
A noter que les strips de cette série ne sont pas, pour des raisons de contrats éditoriaux, signés "McCay", mais "Silas". Surnom d'un éboueur (nommé aussi McCay) qui vidait les poubelles du New York Telegramm où dessinait Winsor.
Voir plus de détails dans l'excellent McCay de Smolderen et Bramanti (Delcourt, 2017)
Cet album est celui de la rédemption de Livewire après son coup d’éclat dans Harbinger Wars Blackout. On assiste à ses efforts pour retrouver grâce aux yeux du monde, et la dernière partie est vraiment excellente.
Si le dessin particulier (et souvent inégal) donne beaucoup de texture et de profondeur au personnage. L'histoire (ou plutôt le récit, car il n'y a pas vraiment d'histoire) est très hermétique. On comprend que le personnage vit un mal-être, mais nous sommes livré à ses émotions avec des bribes d'informations qui font qu'on ne s'attache pas vraiment à lui.
Est une histoire personnelle de l'autrice ? Est ce une fiction mal raconté ?
Cette psychanalyse m'a laissé au bord du chemin. Je n'ai pas été embarqué par ce projet, qui méritait un ligne de conduite un peu plus conventionnelle.
Depuis le temps qu'on nous en parle, on va enfin voir à quoi ressemble les enfers du monde d'opale et leurs onze cercles.
Les auteurs lève le coin du voile, mais la fantaisie n'est pas vraiment au rendez-vous, et la cohérence scénaristique non plus.
Au niveau graphique, l'ouvrage reste honorable mais Pellet nous avait habitué à un travail plus précis et soigné.
Cela reste un tome qui se laisse lire mais qui ne restera dans la mémoire des fans que pour quelques situations humoristiques.
Le titre n'est pas très gentil avec les vilaines femmes. En même temps, on peut se dire que certaines le cherchent vraiment. Il y a toujours une punition pour ceux qui sont vilains. Mais bon, on se dit que la mort, c'est quand même aller un peu loin.
On est encore dans l'univers du jeu vidéo où la mort semble être assurée à chaque partie. Mais pour une fois, j'ai bien aimé car c'est différent des combats que l'on peut rencontrer. Il s'agit d'adopter la bonne réponse à chaque dialogue difficile dans une cour impériale aux multiples intrigues. C'est vrai que cela peut être également mortel.
Je dirai que le thème est celui qu'il ne faut jamais juger par les apparences et qu'il y a une interaction possible avec chaque individu qui dépend de nos attitudes et de nos paroles. Il s'agit de ne pas blesser l'autre et de ne pas l'humilier. En gros, il faut éviter la confrontation et se mettre tout le monde dans la poche pour s'en sortir. C'est presque l'histoire de la vie en société.
Du coup, celle qui était considérée comme la vilaine doit changer du tout au tout pour s’adapter à la courtoisie, à la bienveillance, à la chaleur et à l'amabilité. Tout un programme !
Elle gagne la partie si elle arrive à se faire aimer d'un homme tout en partant d'un indice de satisfaction à 0% voir – 10% pour certains personnages. Il y a une très bel utilisation des codes des jeux vidéos pour l'adapter à cette romance qui lui donne un aspect moderne. L'idée est vraiment fabuleuse.
Je n'aurais jamais pensé pais j'ai été réellement captivé par cet univers où nous suivons cette jeune femme dans la peau d'une autre et dans un jeu vidéo qui paraît tellement réel.
Au niveau graphique, la manhwaka assure incontestablement ce qui donne un véritable plaisir de découvrir cette intrigue.
Ce titre venu de Corée du Sud constitue une réelle bonne surprise. Je crois que cela va être un énorme succès surtout parmi la jeunesse. Je recommande !
Les avis BDgest et des visiteurs résument parfaitement ce que j'ai ressenti lors de la lecture.
J'ai le format italien, qui s'est parfaitement bien adapté à cette BD. les couleurs méritaient d'être parfois un tout petit peu plus contrastés.
Concernant l'histoire un peu confuse si on n'a pas déjà l'esprit les différents antagonistes politiques. Je vais me renseigner sur l'Histoire et je recommencerai la lecture un peu plus tard.
C'est un des avantage de la bande dessinée, une relecture est aisée.
J’ai trouvé ce livre très beau et passionnant, le dessin et les couleurs Von très bien en semble je le conseille vivement
Un récit propre, bien ficelé, presque trop même. J’ai bien aimé et ai trouvé l’album sympa, mais sans jamais apercevoir un quelconque souffle épique.
On suit notre (anti) héros qui se prend beignes sur beignes sans jamais abandonner.
C’est un récit qu’on pense à tort initiatique, je n’en dit pas plus mais c’est trompeur.
Les dessins sont en tout cas rudement beaux, et collent parfaitement à l’ambiance.
Pas mal. Mon problème provient du fait qu'il faut attendre la fin pour que les discordances s'harmonisent. Le scénario semble invraisemblable à plus d'une reprise, et la fin vient "boucher les trous". Mais n'eût-ce été meilleur si la révélation finale ne venait pas simplement régler des extravagances, mais plutôt embellir un récit déjà bien ficelé? Si l'enquête avait été plus plausible, on n'aurait pas décroché avant la fin.
Série japonaise de super-héros totalement délirante !
Pour suivre cette série, il ne faut pas s'attendre à un scénario cohérent.
L'intérêt de l'histoire provient des effets comiques et du plus grand guerrier de tous les temps, l'invincible Saitama : aussi puissant que niais...
Grosse découverte grâce aux rééditions via Ulule, je ne peux que me féliciter d’avoir lu les 3 premiers albums de la série. Ils sont drôles, dotés de scenarii originaux, avec des personnages attachants et bien écrits.
Je ne doute pas que les 4e et 5e albums soient à la hauteur, je les lirais quand ils seront eux aussi réédités. En attendant un éventuel 6e … ?
Parfois, je me penche sur la BD destinée à la jeunesse dans ma volonté de n'oublier aucune catégorie. La BD représente une belle richesse dans différents domaines.
J'ai enchaîné avec le décevant « Big Under » et je me suis fait la réflexion suivante : d'un titre à l'autre, cela peut varier considérablement et ce n'est pas qu'une question de BD destiné à la jeunesse et de ne pas être le public approprié. J'ai tout simplement adoré les bras armés.
Le découpage des planches attire l’œil, offre une mise en page d’un bien bel effet. En effet, le dessin est clair, net et sans bavure. Une jolie colorisation emballe l’ensemble de tons vivifiants et toniques. On a envie de découvrir ce récit grâce à ce dessin enchanteur ayant pour cadre une belle île au milieu d'un océan loin de toute terre.
Un peuple pacifiste vit à l'écart d'une guerre ayant opposé les humains à des extraterrestres ayant des pouvoirs terrifiants.
Je retiens surtout une histoire intéressante aux bons développements. C’est surtout quelque chose d’original, hors des sentiers régulièrement rabattus dans ce type de scénario.
En conclusion, je dirai que c'est un très bon démarrage de série à mettre entre toutes les mains. Un album très bien réalisé où la barre est déjà placée très haut.
La série (jusqu'au Tome 3) est superbe sur le plan graphique, et le sujet historique intéressant, mais le plaisir est gâché par la tonalité érotique et obscène de l'ensemble. D'un scénario semi-historique incluant des affaires de mœurs on bascule progressivement dans une histoire de mœurs dans un vague contexte historique. Très franchement, ce voyeurisme sur les dérèglements hormonaux de la haute noblesse embourgeoisée me laisse de marbre ...
La série très bien démarrée va en s'épuisant tout en restant amusante jusqu'au tome 5, puis se désagrège rapidement, mais là, c'est l'album de trop. Il était temps que la série se termine.
Avis global portant sur ce diptyque.
'L'île du Docteur Moreau' est un superbe roman d'anticipation de H.G. Wells, moins connu que ses autres chefs d'œuvre de science-fiction. A la manière d'un Victor Frankenstein, le Dr. Moreau brave les interdits moraux, éthiques et scientifiques afin de mener ses recherches, en oubliant que "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".
Cette œuvre a été adaptée à maintes reprises au cinéma avec Burt Lancaster ou encore pour le pire avec Marlon Brando ! En bande-dessinée, Dobbs et Fiorentino avaient essayé de le transposer en un one-shot pour un résultat graphiquement très beau, mais beaucoup trop condensé et finalement raté.
S. Tamaillon et J. Legars n'ont, au moins, pas réitéré la même erreur et nous proposent le présent diptyque avec une pagination plus importante pour développer les péripéties et instaurer l'ambiance oppressante du roman. Difficile de passer après F. Fiorentino qui avait bien œuvré en 2017, et pourtant J. Legars s'en tire très bien avec son fusain et A. Conzatti aux couleurs pastels, quant il s'agit de restituer l'aspect horrifique des monstres de Moreau.
Une adaptation de qualité qui a le mérite de relever le niveau après de multiples accidents, en particulier le nanar de 1997.
Je viens de découvrir le joyau que sont vos 4 albums dans une petite bibliothèque des landes de Gascogne et veux remercier leurs auteurs pour le moment qu’ils m’ont permi de passer aux côtés de personnages si authentiques et au ton si juste.
Les personnages gagnent en épaisseur au fil des albums et finissent par partager si bien leur intimité qu’on en vient à s’inquiéter pour eux.
A mi-chemin entre Faith carrément pour ados et le reste qui peut être plus adulte, Génération Zéro est plutôt original et follement entraînant. Le mystère est de mise dans cet album, les nouveaux personnages et l’environnement sont bien écrits aussi. La fin laisse augurer de choses prometteuses d’ailleurs, mais ça … [SPOILER] ce sera vite balayé par la suite et de manière plutôt expéditive d’ailleurs [/SPOILER]
j'ai été très sévère avec les X-men des années 90 post Chris Claremont trouvant les multiplication d'équipes (X-men, X-Force, X-Facteur...) et les « nouveaux » comme Bishop et Cable assez similaires et sans réelle épaisseur comparés aux personnages historiques.
Cependant ce « X-men, intégrale, 1993, tome 1 » bien que contenant tous les critères pré-cités, échappe partiellement au feu nourri de mes critiques.
En effet, le scénario bâti relève d'une dimension majeure en introduisant des personnages aussi puissants que charismatiques comme l'ambivalent Apocalypse, bien plus intéressant pour moi que Mr Sinistre ou même Stryfe, le double de Cable qui tire vers lui toute la couverture de cette intégrale.
Les combats sont intenses, violents (la tête coupée de Kamikaze par Archangel! ), parfois épiques comme le choc final sur la lune entre Cable et Stryfe..
Bref, le lecteur en a pour son argent au niveau du dynamisme de l'intrigue et lorsqu'avec des « pointures » comme Capullo et Lee, le graphisme est au niveau de l'évènement on ne peut que tirer son chapeau sur le résultat final !
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/07/x-men-integrale-1993-tome-1-scott.html
Cela commence comme une farce où l'on se croirait dans une représentation de Molière pour se muer en quelque chose de plus sérieux comme un complot contre le roi soleil Louis XIV, un despote éclairé. J'avoue avoir bien aimé cette direction pour donner un peu de piquant à ce récit centré sur le royal popotin.
Je n'ai pas tout de suite reconnu Louis XIV. Il était complètement différent sans sa perruque. Notre jeune héros lui a tapé dans l’œil grâce à sa naïveté candide. Il arrive à le divertir dans des moments critiques sans le vouloir et donc par maladresse. Il faut dire que notre souverain souffrait énormément d'une vilaine fistule.
J'ai également apprécié le dessin assez soigné qui met bien en valeur les costumes et les décors de cette époque si particulière. C'est flamboyant et on en attendait pas moins. C'est un joli trait qui est accompagné par une couleur mettant de la gaîté. La lecture va vite devenir très agréable.
L'ensemble demeure plus que sympathique. La moralité finale est qu'il convient de rester toujours humble même si on connaît le succès à un moment donné de notre vie. Il y a toujours des gens malveillants qui en profiteront pour vous prendre quelque chose ou vous entraîner sur des pentes bien dangereuses.
C'est tiré d'un épisode vrai de la vie de ce roi en 1686. Grâce à son chirurgien Charles François-Félix qui a inventé un instrument particulier (un bistouri incurvé), il a pu guérir le roi mais non sans avoir essayé sur de pauvres indigents qui l'ont payé de leur vie.
Au final, une BD assez remarquable qui ne manque pas d'humour, de légèreté mais également de ce qu'il faut pour véritablement aimer.
Scénario d'une grande banalité ; personnages ne suscitant aucun attachement ; fin prévisible ; dessin quelconque ; cases verbeuses. Je n'ai tiré aucun plaisir à la lecture de ce triptyque qui promet plus qu'il n'offre.
Je commente l'ensemble de la série de trois tomes. Parcourir le XXe siècle à travers quelques personnages d'une famille, dans une approche didactique pour des collégiens/lycéens, est intéressante en soi, mais le dessin n'est pas attirant, et le parti-pris idéologique (gauchisant) dans les choix scénaristiques quelque peu gênant. On a l'impression de lire une version BD des manuels scolaires dans la version officiels estampillée Education nationale, avec tout ce que cela signifie de subtile (et parfois moins subtile) propagande idéologiques. Je n'ai pas accroché.
Quelle magnifique lecture !
François Sarano, ancien membre de l'équipe Cousteau et océanographe passionné, laisse Pome Bernos s’approprier son « bébé » (Le retour de Moby Dick chez Actes Sud) pour un résultat stupéfiant.
Pome Bernos se présente en effet comme une néophyte en la matière, comme la plupart d’entre nous, et nous permet de rentrer tout en douceur dans ce monde inimaginable, complexe et poétique.
Une illustration sensible et efficace qui met en valeur le travail incroyable de l’équipe de scientifiques qui accompagne François Sarano.
Un grand Bravo !
J'ai apprécié le travail de Marc Jakubowski. Il nous fait découvrir ici des oeuvres assez peu connues de Jules Vernes.
L'exercice n'est pas aisé.
Le scénario est réussi et nous fait voyager, le dessin est beau, les paysages, les personnages ainsi que les scènes dynamiques.
Et je suis toujours plus tolerant avec les petites éditions qui ont le mérite de proposer des BD originales sans les moyens des grosses éditions, elles prennent plus de risques.
Je n'ai cependant je n'ai pas mis la dernière étoile pour deux raisons: J'ai acheté l'édition noir et blanc et je pense que le trait n'est pas optimal pour le pour est noir blanc surtout dans les scènes complexes, l'édition couleur me parait beaucoup plus réussie.
Et le second reproche concerne la typographie, je trouve dommage qu'elle ne soit pas systématiquement manuscrite (je ne connais pas le terme technique), une typo faite par ordinateur entache le travail graphique, les dialogues perdent leur intensité.
Il faut savoir que ce manga est un recueil d'histoires courtes. Le thème ou fil conducteur semble être ce qui se situe dans les replis mystérieux de notre quotidien. Le point commun est une petite supérette tenue par des non-humains qui souhaitent nous étudier de plus près juste avant notre passage vers la mort.
Je ne connaissais pas la mangaka Seikjo Erisawa. Elle imagine un univers assez particulier où le fantastique a toute sa place dans cet imaginaire débordant d'idées. A noter également un trait assez fin qui donne dans la douceur.
On y croisera de bien singulier personnages notamment un petit chat noir avec un seul œil. Chaque chapitre sera consacré à un personnage différent afin de le décortiquer et voir ce qui ne va pas pour lui permettre d'avancer.
J'ai bien aimé la nouvelle concernant l'employée zélée qui donne tout à son travail ne se rendant pas compte qu'elle est vraiment exploitée. Visiblement, il y a des thèmes comme notre rapport au travail entre burn-out et harcèlement moral.
Plus tard, on verra aussi l'arrivée des caisses automatiques ce qui signifie le chômage pour les employés. Bref, des thèmes assez actuels qui sont exploités assez subtilement dans ces récits fantastiques.
C'est une lecture plutôt atypique qui dénote des productions actuelles et qui peut être assez déroutante. Cependant, c'est toujours intéressant de découvrir une autre facette du manga.
Tres bonne bd qui met un coup de projecteur sur un sujet qui le nécessite bien: le génocide des kurdes yezidis du Sinjar en 2014, corollaire du développement de DAESCH. J'avais déjà adoré KOBANE CALLING, ce nouvel opus est de la même graine: courage du voyageur pour commencer, observation, descriptions, interactions, analyse de sujets complexes et tragiques, le tout avec la verve que l'on connaît à Michele Rech dans le tragique comme dans le comique, et ses dessins fouillis mais expressifs à la fois: du grand Art!
A connaître et à faire connaître.
C'est parce qu'il y a une recommandation positive sur le livre par Manuel Fior, que j'ai finalement pris le livre à la maison . L'histoire est celle d'une romance pour de mauvaises raisons, d'une fille qui veut sauver un garçon traumatisé. Les choses se gâtent lorsque le jeune homme laisse son nouveau fétiche prendre le contrôle de sa vie.
L'illustrateur adopte une approche clinique de la narration, en utilisant les formules graphiques fournies par Chris Ware. Ainsi il peut donner vie à des sentiments très chargés et ceci d'une manière très lisible.
Cette façon de raconter des sujets difficiles tels que l'aliénation, la solitude, l'enfermement dans soi-même, les fétiches, ... rappelle également l'auteur flamand Ben Gijsemans.
Reste qu'après avoir lu cette comédie de mœurs, on se demande dans quelle mesure ces tranches de vies reflètent une réalité (éventuellement telle qu'elle a été vécue par l'auteur).
Un épisode mener de main de maître, autant au niveau graphique qu'au niveau scénaristique.
C'est du grand art.
Graphiquement, la finesse des traits et la qualité des émotions me laisse pantois.
Le découpage, bien senti, de certaines scènes rajoute du rythme à une intrigue écrite avec minutie et précision.
Cette série n'en est qu'à ses balbutiements, mais on peut déjà affirmer que le potentiel scénaristique est époustouflant.
Espérons que les auteurs tiennent le rythme de leurs ambitions.
7000, c’est le nombre d’avis que j’ai posté à ce jour et qui marque comme une sorte d’anniversaire pour franchir un nouveau cap. Je n’avais pas conscience que j’atteindrais un jour ce pallier. J’adore lire des BD depuis longtemps et ceci explique cela.
Il fallait en cette occasion une BD un peu extraordinaire qui sort du lot quotidien. J’ai alors choisi cette version d’Autant en emporte le vent qui fut d’abord un roman de Margaret Mitchell paru en 1936 avant d’être adapté en film par Victor Flemming en 1939. On se souvient tous du couple mythique Clark Gable avec Vivien Leigh.
Le film tourné en technicolor est considéré comme l’un des plus gros succès de l’histoire du cinéma de tous les temps. 13 nominations aux oscars et 8 trophées remportées dont le meilleur film, le meilleur réalisateur, la meilleure actrice. C'est un véritable phénomène cinématographique.
C’est d’ailleurs l’un des films que j’ai vu en premier au cinéma lorsque j’étais adolescent. Je me souviens encore de cette projection en plein air dans un parc municipal à la Ciotat, ville connue grâce aux frères Lumières qui ont tourné l’une des premières séquences mondiales. Bref, j’ai toujours été très attaché à ce film possédant également même l’affiche dans ma chambre à l’époque.
Du coup, je me suis demandé comment allait être une adaptation pour la première fois dans une bande dessinée même si le mangaka Osamu Tezuka en avait fait un pastiche dans son œuvre de 1952 «Astro le petit robot». Il faut dire que l'on se moque souvent de la romance alors que je trouve qu'il n'y a pas plus belle chose au monde que l'amour.
J'ai adoré cette BD tiré du film car elle donne une autre vision tout aussi intéressante et réellement moderne en s'appuyant également sur les faits historiques de la Guerre de Sécession qui a déchiré les Etats-Unis en deux sur la question esclavagiste. L’arrogance du Sud va vite se heurter à la réalité économique.
Scarlett a passé une enfance heureuse et insouciante dans la plantation de Tara, dans le Sud des États-Unis. Elle est à la fois gâtée, orgueilleuse et déterminée. Elle ne mâche pas ses mots. Quand la guerre éclate et que les États du Sud sont rapidement envahit, elle devient veuve.
A noter que ce premier tome s'achève peu après l'incendie d'Atlanta où elle est obligée de fuir grâce à l'aide de Rhett Buttler, un aventurier sans scrupules attiré par sa beauté. Elle va retourner à Tara pour reprendre le domaine en main malgré les pénuries. Elle va alors avoir l'idée de se marier avec Rhett pour l'argent et retrouver l'opulence des beaux jours d'avant-guerre.
Le drame est qu'elle convoite un homme marié dont elle est tombée éperdument amoureuse à savoir Ashley qui a épousé la douce et gentille Mélanie. Il est vrai que la BD insiste un peu plus sur cette relation alors que le film faisait la part belle à Rhett.
L’alchimie entre l'histoire et le dessin fonctionne vraiment bien et donne un premier tome à la véritable tension dramatique. Les détails historiques ainsi que les costumes, les us et coutumes de l'époque ne sont pas oubliés et donnent une véritable crédibilité au récit.
Bref, on assiste à une incroyable destinée sur fond de guerre civile. C'est la fin d'un monde. Scarlett va évoluer pour devenir une femme combative qui ne baissera pas les bras en affrontant les drames successifs. C'est l'adversité qui va forger cette femme qui va comprendre que le seul amour sur lequel elle puisse compter, c'est son domaine Tara, la seule chose qui vaille la peine qu'on travaille pour elle comme disait son père. Ascension, chute et renaissance. L'amour de la terre, l'esprit chevaleresque et l'héroïsme.
Autant en emporte le vent , c'est un peu le symbole de la lutte pour la survie. Scarlett est en effet attaché à la terre de ses ancêtres, mais elle montre de la détermination à reconquérir le cœur de l'homme qu'elle aime. C'est une survivante et une lutteuse.
C'est comme une voie que l'on montre à tous les opprimés. Je crois que c'est cela qui m'avait tellement marqué durant ma jeunesse. C'est plus qu’une évasion ou une romance, c'est offrir au monde un message d'espoir que demain, le soleil luira encore. Autant alors en emporte le vent !
Mini série fort sympathique - c’est toujours cool de lire des aventures des Harbinger.
Un nouveau méchant apparaît et il est plutôt badass (juste dommage qu’il disparaisse dans la suite de la continuité).
Nos héros se prennent des roustes en en donnent, se croient plus malins mais ne le sont pas … lectures agréables pour ces 2 albums.
Une 'one-shot' revenant sur la plus grande défaite de l'armée des Etats-Unis et la bataille la plus mal préparée de toute l'Histoire: Little Big Horn.
La gageure du présent album aura été de condenser un fait historique aux multiples rebondissements en une quarantaine de pages alors qu'un format plus conséquent aurait été plus judicieux.
Sous le trait de Giner-Belmonte, les Black Hills de l'époque revivent et les tuniques bleues du 7e de Cavalerie tombent sous les coups sanglants de tomahawk de l'Alliance indienne menée par le chaman Sitting Bull. Nous avons ainsi le droit à quelques magnifiques planches d'ensemble illustrant le tragique destin du controversé Custer et de ses hommes.
J'ai bien apprécié le dossier en fin d'album retraçant avec cartes à l'appui le déroulement de la pire bataille terrestre jamais menée (gestion des munitions/renforts, marche forcée de nuit, estimation des forces ennemis ignorée, éparpillement des unités…).
Il existe une édition numéroté de 1 à 650, signé par l'auteur. Cette édition est accompagnée par un livret d'esquisses indépendant.
Après le départ d'un Claremont déjà en perte de vitesse, « X-men, l'intégrale 1992, tome 2 » constitue une constante valse entre les scénaristes et les dessinateurs, ce qui n'est pas nécessairement le signe ni d'une grande stabilité ni d'une grande maturité.
Le résultat est donc bien inégale. On tente d'introduire Bishop (non pas Omar Sy) pour en faire un personnage fort, viril et charismatique, avec des pouvoirs en revanche somme toute basiques : il absorbe de l'energie pour lancer des rafales, bof !
Donc Bishop est la star venue du futur, à l'instar d'un Cable avec lequel il présente de fortes similarités, notamment le peu d'épaisseur...
Au niveau de l'intrigue, la famille Raspoutine s'étoffe avec un frère, instable et dotés de pouvoirs immenses... et la relation avec Peter donne lieu à de grandes prises de tête familiales assez peu intéressantes...
Et lorsqu'on a plus d'idées on ressort les bons vieux Morlocks, sorte d'éternels faire-valoir sous-terrains des X-men.
Scénaristiquement si la recette ne prend pas, graphiquement le résultat est des plus inégal : Portacio et Raney ont un bon niveau, ce qui n'est ni le cas de Kubert et Texiera, aux styles véritablement affreux.
Au total, rien de bien réjouissant donc !
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/07/x-men-lintegrale-1992-tome-2-whilce.html
Affirmer que cette œuvre est une très bande dessinée de Science Fiction est un doux euphémisme tant elle comporte de très grandes qualités.
Le postulat de départ est assez basique: la Terre est en train de mourir par la faute des Hommes et ces derniers doivent trouver une nouvelle planète afin de survivre tout en mettant l'accent sur l'écologie, l'importance de la nature…
Rien de nouveau sous le soleil à priori, heureusement la suite va partir dans une direction inattendue et renouveler certains codes du genre (sans trop en dire, il sera question de labyrinthe avec quelques paradoxes).
La gestion du suspense et de la narration est parfaitement maîtrisée pour une lecture qui tient en haleine jusqu'à la fin. Visuellement, il y a un côté angoissant et mystérieux à souhait bien retranscrit via cet univers; le trait d'Urgell est fin et rend les visages des personnages très expressifs.
J'ignore s'il y aura une ou des suites à cet opus, néanmoins l'histoire se tient très bien en 'one-shot'.
Entre manipulations, coups fourrés, coups du sort et les ficelles politiques les auteurs nous illustrent l'éventail de tous les arcanes des politiques de succession au trône. Les rebondissements et zones d'ombres sont mis en place avec brio.
Graphiquement c'est de très haute volé, on adhère immédiatement.
Mélange Subtil entre Balcksad et Game of thrones. L'auteur met en place une saga qui pourrait bien nous tenir en haleine pendant de très nombreux tomes !
Didier Tronchet fait partie de ces auteurs que je suis depuis très longtemps et qui se sont réellement bonifiés avec le temps. Ses dernières créations (Le chanteur perdu, Robinsons père et fils, Le meilleur ami de l'homme...) sont tout simplement de véritables joyaux. Là encore, avec ce titre, il marque plusieurs points.
Que de chemin parcouru depuis ses débuts que je trouvais à peine moyen. Là, on sent toute la maîtrise du scénario qui prend son temps pour aboutir à un final plein de surprises sur le thème des secrets de famille.
On suit le parcours de Gilles qui est un humoriste à la mode qui est invité dans des émissions de radio pour faire des vannes. C'est un journaliste à la base qui se consacre à une rubrique d'humour qui lui est entièrement dédié.
J'ai bien aimé le portrait que réalise Didier Tronchet qui est sans ménagement pour cette profession qui est pourtant assez bien vu du grand public (du moins avant l'accident de Pierre Palmade). Il y a toute la face cachée qui nous est montré et ce n'est guère reluisant. En tous cas, cela en dit long sur la personnalité de notre principal protagoniste qui a la grosse tête.
On va tout de même s'attacher à lui car l'auteur sait manifestement y faire pour nous faire transmettre une certaine émotion dans les sentiments que l'on ressent. C'est une lecture qui m'a été très agréable du fait du dessin de l'auteur toujours égal à lui-même dans son expressivité. Il sait mettre en valeur les émotions non seulement grâce au texte mais également à son graphisme. Bref, un auteur accompli pour un récit tellement humain sans niaiserie.
C'est une lecture forte qui ne laissera pas indifférent. Moi, j'ai beaucoup aimé. Cela mérite votre attention pour un futur choix de lecture surtout si vous ne connaissez pas cet auteur talentueux.
Une petite pépite d’inventivité, pleine de bonnes idées bien réalisées.
Le format est propice à une lecture courte mais stimulante. Bravo !
J’espère voir de nombreuses suites à cet ulule auquel je ne regrette pas d’avoir participé.
Ce tome 2 commence sur les chapeaux de roues! Direct dans l'action, sans rappel du premier tome (j'avoue que j'aurai aimé un petit "previously" comme dans les séries...). Néanmoins, je suis très vite retombée dans le piège de cette intrigue. J'ai donc retrouvé les héros du tome 1, prêts à aller affronter le Grand Troll, directement dans le Darknet. Le scénario est punchy et je ne me suis pas ennuyée. Cela va vite, c'est percutant et je me suis laissée embarquer dans l'aventure sans problème.
Et puis il faut dire que les personnages sont tellement sympathiques qu'il est dur le leur résister. Chacun a son caractère propre avec ses failles et ses qualités. L'alchimie qui se dégage de l'ensemble des personnages donne une atmosphère très spécifique à cette BD.
Quant aux illustrations, elles sont superbes. J'adore le travail de @art_of_thomas_labourot . Sa façon d'esquisser les personnages et son travail sur les couleurs donnent une vraie dynamique à l'ambiance et permet de coller parfaitement au scénario. L'alchimie ne semble donc pas que fonctionner entre les personnages mais aussi entre la scénariste et l'illustrateur.
J'espère vivement que ce duo de choc nous livrera un tome 3!
Retrouver moi sur: https://www.instagram.com/aufildesplumes/
Voici ce qu'on peut appeler une BD de vulgarisation scientifique qui s'intéresse particulièrement à l'extinction des espèces. Il s'agit de nous transmettre essentiellement une vision claire et exacte des bouleversements actuels ou à venir et de leurs enjeux écologiques et sociétaux.
On va suivre des journalistes Emma et Luis qui interrogent des scientifiques (botaniste, paléontologue, biologiste...) sur une île de l'océan arctique durant l'été boréal.
A noter que les chats ont ravagé les faunes insulaires et qu'il constitue une menace sérieuse dans des milieux encore préservés de ces félins. Bref, le ton est donné d'emblée de jeu. Visiblement, l'auteure à l'origine de ce reportage n'avait pas suivi toutes les consignes pour préserver la faune locale.
L'évolution des espèces est plutôt lente mais il se produit parfois des catastrophes menant à leur extinction. Il y a déjà eu dans l'histoire de notre planète 5 extinctions de masse. On va vers la 6ème. 99,9% des espèces ayant existé su terre ont disparu. Bref, c'est un phénomène normal.
La pire extinction a eu lieu il y a 252 millions d'années où certaines mers ont dépassé les 40 degrés suite à un réchauffement climatique. La plus célèbre est celle d'il y a 66 millions d'année lié à la chute de la météorite ayant conduit à l'extinction des dinosaures.
Si l'homme disparaissait suite à une guerre nucléaire d'ampleur, en quelques millions d'année, la biodiversité pourrait retrouver son niveau initial comme si l'homme n'avait jamais existé.
A noter, un vaste plaidoyer contre la chasse qui est l'un des facteurs de disparition de certains animaux. Ainsi, les canards eiders continuent d'être chassés en France alors que leur nombre diminue rapidement au niveau mondial. Comme dit, dans cette BD, la chasse reste un loisir pour les crétins avec le goût de l'aventure et des trophées ; je n'invente rien. Ils apprécieront.
La pêche (de plus en plus intensive et de moins en moins efficace) est également dans leur collimateur avec des chiffres impressionnants. On parlera également du plastique qui s'accumulent dans les océans et qui empoisonnent bon nombre d'espèce que cela soit des animaux marins ou des oiseaux.
Et puis, on apprendra que certains pays comme la Russie et la Chine (encore eux) bloquent la création d'immenses aires marines destinés à protéger l'Antarctique.
Dans ce contexte de pollution, de chasse et de pêche, le réchauffement climatique n'arrange rien. On peut y ajouter les invasions d'espèces exotiques dont font partie justement les chats. On apprendra la tragédie des îles Kerguelen. Je ne spolierai point sur les conséquences.
Là encore, c’est une lecture servie par un dessin très agréable. Par ailleurs, le récit ne manque pas d'humour pour un sujet aussi didactique. J'ai passé un excellent moment tout en apprenant beaucoup de choses intéressante sur l'évolution et les extinctions des espèces.
Au final, on retiendra que l'extinction de masse n'est pas encore évidente mais on s'en approche. Il convient alors d'en tirer les conséquences pour éviter cela avant qu'il ne soit trop tard dans 50 ou 100 ans. Il est vrai que chaque extinction que nous provoquons nous fait perdre un peu de la beauté du monde.
Ce qui frappe en premier, c'est l'ambiance dépeinte dans les 2/3 du bouquin : un ciel bleu blafard, une ville anonyme en constante mutation, les murs défoncés par les tags, rues, appart's et terrains vagues en dépotoir, les odeurs d'alcool et de cigarettes qui montent au nez... bref, un quotidien bloqué dans la grisaille de la fin des années 80. Une évocation lointaine d'un possible conflit nous rappelle que nous sommes en ex-Yougoslavie.
Miroslav Sekulic-Struja aime bien pousser jusqu'à l'absurde la crasse et la surpopulation, ça grouille à chaque case. Ca pourrait sonner comme du Kusturica en plus anarcho-punk.
Dans ce vacarme arrive Petar. Il vient de terminer son service, accompagné de Bobo et Francesco. Les trois décident de tracer chacun leur route. Et du côté de Petar, ça sera une longue série d'écrits sur des bouts de papier, de déménagements, de poisse et de rencontres excentriques à la lisière d'un "dehors" fait de petits boulots et d'un "souterrain" alternatif peuplé de fêtards, d'anciens camarades d'université, d'artistes désœuvrés. Il a beau être entouré, l'écrivain reste taciturne voire triste. La danseuse Liza entend parler de lui, le croise une, deux fois, mais peine à mettre un visage sur le personnage. Ca sera au détour d'un énième boulot alimentaire que les deux se mettent à converser... et tout le reste est comme une évidence. Un peu trop même car même si les couleurs gagnent en vivacité autour de lui, Petar reste hanté par son univers intérieur. Est-ce que Liza arrivera à le tirer de là ?
Une très belle BD, poétique à souhait, émouvante. Un des grands albums de 2022.
On reste vraiment "scotché" en lisant les 2 tomes de cette nouvelle série. C'est rare de vouloir tourner les pages d'une BD plus vite que la lecture le permet ... car du suspense, il y en a !! scenario très bien emmené. Et oui, c'est vrai que le dessin est un peu "figé" , avec des expressions de visages plutôt redondantes (on est loin de Francq ..), mais le scenario est extra , on a hâte de lire la suite !!
J'ai beaucoup aimé cet album dans l'ensemble, bien écrit, avec un personnage principal intéressant à suivre, une histoire bien développée et des combats de dragons excitants. En fait, malgré les 62 pages, l'album aurait gagné à être encore plus long. Vers la fin, les choses se précipitent trop.
Le frère du héros m'a paru un peu extrême, mais sinon les autres personnages secondaires sont tous aussi uniques qu'intéressants. Ce qui m'empêche vraiment de donner 4 étoiles à cet album, hormis la fin qui arrive trop rapidement, c'est vraiment la dernière page.
Non, non, et re-non. Trop de choses ne concordent pas. On nous balance un paquet d'informations pour tenter d'expliquer au lecteur ce retournement de situation incroyable, mais je n'y crois pas. Quelle déception! Cet album est vraiment passé près d'être le meilleur de la série...
J'aurais vraiment aimé aimer cet album plus que ça. Mais il y a trop d'incohérences et de règles arbitraires.
Les enfants se souviennent de certaines choses et d'autres non depuis leur arrivée sur l'île, sans aucune explication du pourquoi ils se souviennent de ceci et pas de cela, ce qui permet au scénariste d'écrire à peu près n'importe quoi. Qui sont ces adultes sur l'île? Pourquoi sont-ils là? On ne le saura jamais! Pourquoi n'ont-ils pas le droit d'agir sur les enfants? Mystère!
C'est le genre d'histoire qui aurait pu être super intéressante, mais qui hélas manque de cohésion. Et pour ma part, la fin était assez prévisible.
Si la libraire ne m'avait pas conseillé vivement cette BD, jamais je n'aurai acheté un album sans aucun dialogue!
Mais la magie opère et nous suivons les périgrinations de ce marin perdu et de cette bigoudène à sa recherche.
Touchant regard sur la vie, l'amitié, le monde, notre société.
J'ai adoré.
Super polar qui est parfaitement dessiné et orchestré. Pas de surenchères dans l'hémoglobine. Superbe!!!
Voilà une nouvelle fresque familiale sur les deux Première Guerre Mondiale qui ont opposé notre pays à l'Allemagne (celle du Kaiser, puis celle d'Hitler). Nous avons un soldat français qui va tomber amoureux d'une allemande qui se retrouvera enceinte avant qu'on ne lui vole par jalousie son bébé pour le déposer dans un orphelinat.
Le petit va grandir et va servir les armées nazies qui déferlent sur la France en ce mois de Mai 1940. Il est parti à la recherche de son père pour le tuer. Bref, du grand classique ! Cela se termine quand même par un clifhanger insoutenable.
Evidemment, les ressorts dramatiques ne sont pas très crédibles car l'action est privilégiée sur le psychologique. Cependant, les questions qui sont posées sont les bonnes. Comment se détermine notre identité ? Est-on influencé par l'Histoire ? Par ses gênes ? Par son pays ?
A noter qu'il y a tout un dossier en fin d'album qui s'inscrit dans une réalité historique bien précise. Il y a tout de même un travail de recherche qui a été réalisé.
J'ai bien aimé le trait graphique qui restitue à merveille les champs de bataille ainsi que les décors de désolation propre à la guerre. Le concept de cette série est de nous présenter quatre visages qui correspondent aux différents protagonistes de cette saga familiale.
Au-delà de tout cela, j'ai bien aimé le couple franco-allemand qui reste présent malgré tout. Comme disait Jean-Jacques Goldman dans l'une de ses chansons « si j'étais né à Leidenstadt, aurais-je été meilleur ou pire que ces gens si j'avais été allemand ? ». Bref, il vaut mieux ne jamais à avoir à choisir un camp.
Cette BD est composée de 5 récits différents sur une période partant de 1850 à 1941 pour décortiquer le racisme moderne. On voyagera sur tous les continents car ce phénomène n'a malheureusement pas de frontière.
A noter que le racisme sera abordée de manière assez subtile à travers des exemples comme le fait de présenter des autochtones dans des expositions comme on pourrait exposer des animaux exotiques. Evidemment, c'est mal mais on se situait à un siècle où l'on avait pas encore conscience de la nature des choses.
Je n'ai pas trop aimé cette BD à cause de long bavardage qui m'ont semblé inutile et qui alourdissait la fluidité de la lecture qui est devenue assez pénible par moment. Certes, le propos est louable et salutaire mais la mise en forme compte également pour réussir parfaitement une œuvre.
On notera que le dernier récit diffère un peu de la thématique générale qui se concentrait sur les méfaits du colonialisme et de l'esclavage. Le style graphique diffère également ainsi que le procédé de narration dans la mise en page. C'est un peu déroutant.
Ma préférence ira pour le second récit qui se situe en Louisiane, un état esclavagiste dont les séquelles se font encore ressentir même après l'abolition de l'esclavage. Le premier récit est également assez intéressant pour découvrir la mentalité tout à fait abjecte d'un explorateur naturaliste en Afrique. Cela ne laisse pas indifférent.
A lire pour se familiariser avec ce concept à travers l'Histoire.
Au secours!
Vous voulez du gros n'importe quoi? Le voici! Des clones qui se font contrôler par une main "toute-puissante" qui parle comme un petit voyou, qui se laisse duper aussi facilement, et qui n'est pas capable d'entendre chuchoter dans une salle qui est hors du temps, ça n'a aucun sens!
Une répétition incessante que la société du futur est dominée par des publicités (avec des vrais noms d'entreprises!) au point où même une rencontre avec des extraterrestres est à peine plus importante que les commanditaires, c'est n'importe quoi!
Les réactions des divers clones qui se parlent entre eux par télépathie et que l'auteur tente de rendre drôles, complètement farfelues! La fin de l'histoire est ridicule et tous les problèmes sont réglés en un coup de baguette magique! Et j'insiste... cette grosse main vient complètement démolir toute pertinence que l'histoire aurait pu avoir.
Officiellement le pire album de Sept que j'ai lu jusqu'à présent.
Je me joins aux voix qui disent que l'idée est super originale, mais que l'exécution est moyenne. J'admire l'ambition du scénariste. Faire vivre les personnages de Molière pour qu'ils enquêtent sur la mort de leur créateur, c'était bien pensé. Mais je ne sais trop que dire de cette histoire d'empoisonneurs et de messes noires, sinon que le récit peine à prendre son envol et que certains rebondissements m'ont semblé peu crédibles. Et globalement, je n'ai pas trouvé le récit particulièrement palpitant.
Au niveau du dessin on est constant par contre le scénario est en dessous. Comme les autres commentaires il est vrais que finalement la majeur partie des planches sont consacrées a une course poursuite pour le moins incongrue dans cette histoire...
Je pense que c'est la BD acquise dernièrement que j'ai mis le moins de temps a lire...
Il faudra faire mieux pour le Tome 4
Je suis mitigé , par rapport aux autres critiques je connais l'ancienne série donc le scenario n'a rien de nouveau par contre il est très bien mené et les dessins plus " modernes " sont superbes mais on a une impression de redite qui arrive souvent dans ce genre de cas , se lit avec plaisir mais pas incontournable
On va suivre un gentil jeune homme dans l’état du Mississipi qui vient d’hériter du bar de son père. La vente d’alcool étant fortement réglementée, Myers a du mal à s’approvisionner.
Il est surtout embêté par la police de l’Etat voisin qui lui confisque toute sa cargaison au nom de la loi mais surtout par méchanceté. A noter que ce sont les mêmes qui viennent passer des soirées pourtant arrosées dans son bar qui est un véritable lieu de vie.
Notre jeune homme Myers est en proie à des angoisses qu’il a du mal à dissiper. Il voit partout le fantôme de son père qui vient de se suicider. Il a du mal à faire face à la dure réalité. Mais voilà que se pointe sa mère qu’il n’a pas vu depuis au moins 20 ans ce qui est à peu près son âge. Elle lui propose son aide. Elle est surtout mariée à un gourou de secte qui va essayer de mettre la main sur cette pauvre âme en perdition.
Le thème est celui du danger des sectes qui sévissent aux USA et dont il faut faire très attention pour ne pas être pris au piège. Ce sont souvent les plus vulnérables qui sont la cible de cet endoctrinement surtout en pays redneck.
C’est un gros pavé mais qui peut se lire assez vite car il y a une bonne mise ne page avec de l’aération. Ce n’est pas inutilement chargé en dialogues ce qui constitue un point positif. Les images semi-réaliste en bichromie retranscrivent assez bien l’ambiance poisseuse de cette région baignée par le fleuve Mississipi.
C’est assez classique dans le déroulé avec un final teinté de fantastique mais qui reste crédible bien qu’assez confus. On ne sait pas si on nage entre cauchemar et réalité. On est en plein ce que j’appellerais un thriller psychologique avec une belle montée en puissance. La folie n’est pas très loin…
Un bel opus dans la droite lignée des périples précédents des psiotiques les plus connus. Ça fait plaisir de les revoir et tout semble cohérent à la lecture
Mon aventure préférée de Yoko, jusque-là ! Pour une fois, les détails technologiques ne sont pas trop compliqués à assimiler et les paysages sont variés. Quant aux différentes machines, elles sont destinées à la perfection par Roger Leloup, qui est toujours aussi généreux en détails. La case 1 (planche 1) ouvre magnifiquement le bal. Les ambiances nocturnes sont très réussies (cases 10 page 6 + 10 page 8) et on retrouve avec plaisir les ambiances gothiques des aventures outre-Rhin (cases 1 page 5 + 4 page 6). Roger Leloup concocte une aventure mystérieuse, remplie d'espions, qui me rappelle celles de Guy Lefranc. Après le côté médiéval, on passe à une éclatante modernité (case 1 page 15) qui nous entrainera par la suite en plein coeur d'une profonde forêt allemande (cases 8 page 24, 1 et 7 page 25, 8 page 27). C'est ensuite l'élément liquide (ici la mer bretonne) qui est mis à l'honneur. Roger Leloup met cette fois en vedette - toujours avec brio - de remarquables engins nautiques (cases 6 page 32, 5 page 33, 9 page 36)... et en prime Yoko en maillot 2 pièces ! Une superbe aventure, rafraîchissante et spectaculaire...
Mon aventure préférée de Corto ! Les personnages et récits légendaires sont formidables et l'on savoure la folie débridée de Hugo Pratt, que j'ai rarement vu aussi "loufoque" dans son schéma narratif. On se croirai dans un film de Terry Gilliam ! A chaque case, on rencontre une surprise. Sans cesse, le lecteur est entraîné dans un nouveau mystère, où se révèle l'âme véritable des objets, des lieux et des légendes elles-même ! Les aquarelles de Hugo Pratt, regroupées en préambule, sont superbes. J'ai beaucoup aimé la préface de Nicolas Tellop, qui explique magnifiquement la visée artistique de Hugo Pratt ainsi que la grandeur de la Bande-Dessinée en général. Seul petit bémol, le dessin du maître italien est parfois inégal, plus faible que sur les aventures tropicales, par exemple. Reste toutefois de très belles cases : 4 et 6 page 26, 7 page 35, 1 page 68 etc...
Une grande aventure de CORTO MALTESE
On met un certain temps à comprendre où les auteurs veulent nous emmener.
Dans ce huis-clos chahuté par les intempéries et le grand froid du nord, le rythme est assez particulier. Nous sommes plongé dans un détective qui ne dis pas son nom. On se doute qu'il y a un mystère à résoudre, mais les éléments sont présentés de manière à ne pas nous laisser beaucoup d'indices. La déduction n'étant pas notre portée, on se contente de suivre l'histoire.
Du point de vu graphique, c'est assez original et colle bien à l'époque du récit. Sans être époustouflant, le dessin est plutôt agréable.
Au niveau du scénario, le huis-clos fonctionne bien, mais cela manque de quelques personnages qui rendraient le récit plus intrigant. N'ayant pas lu le roman dont est tiré cette BD, j'ai du mal à me faire une idée de la cohérence et de la qualité de cette œuvre. Disons que c'est intéressant sans être révolutionnaire.
C'est bien dessiné, scénarisé, dialogué mais cela reste bien trop classique et convenu... faussement moderne. L'évocation du passé par d'émouvants flash back est toutefois assez réussie et aurait mérité un meilleur développement. Un peu daté, comme l'inspecteur Balto.
J'avais du mal à apprécier quand j'étais jeune. J'ai retenté pus âgé et décidément je n'apprécie toujours pas ce style "ampoulé", qui ne m'apparait même pas comme british. L'histoire certes c'est un peu de Bond mâtiné de Jules Verne. Mais toujours en dessous car tout est prévisible. La partie dessinée est par contre du bel ouvrage dans le plus pur style franco-belge. Bravo à Juillard, mais le contraire eut été surprenant.
A ranger au fond de la bibliothèque "old chap".
Dès que j'ouvre un album de Gilles Mezzomo, un constat me saute aux yeux : j'adore le dessin de cet auteur. Il y a un fond de Jean Giraud dans son trait, mais avec un petit quelque chose de plus : une certaine rugosité qui apporte un côté plus humain aux personnages, et un sens de la mise en page moderne et traditionnel à la fois, qui rend la lecture très fluide et naturelle. J'aime le travaille de Gilles Mezzomo depuis très longtemps, et je suis frappé par son évolution constante, chaque album relève son lot de défis et de bonnes surprises et met le cran toujours un peu plus haut.
J'avoue que je ne connaissais pas Philippe Thirault, et comme il s'avère que cet album est basé sur une histoire originale de Gilles Mezzomo, je ne sais pas si c'est le bon ouvrage pour se faire une idée précise du travail de ce scénariste. N'empêche, en adéquation avec la mise en page, le scénario est fluide et efficace. Malgré ses 80 pages, l'histoire se lit d'une traite sans temps morts ni lassitude. On aurait même pu apprécier 10 ou 20 pages de plus pour mieux apprendre à connaitre les personnages, plus s'y attacher, et surtout avoir plus de beaux dessins à admirer. Dans cette aventure, on va à l'essentiel, l'histoire est parfaitement maîtrisée. Les personnages sont torturés, dans tous les sens du terme parfois, et la dureté du récit se révèle passionnante du début à la fin. Agréable aussi, la présence de quelques éléments historiques (les couvertures), qui jettent même sur l'ensemble un regard un peu ironique, apportant une dimension supplémentaire à ce très bel ouvrage.
Ce comics part d’une très curieuse idée où l’un de vos amis universitaires avec qui vous avez tant partager est en fait une sorte d’entité provoquant une dizaine d’années après la fin du monde mais vous épargnant avec un groupe d’amis. Qui de mieux qu’une villa luxueuse au bord d’un lac dans le Wisconsin ?
On pourrait être reconnaissant à cet ami Walter qui nous veut du bien de nous avoir épargné des brûlures au quatrième degré. Cependant, ce n’est pas l’attitude de la majorité du groupe prisonnier de cet espace-temps.
J’avoue ne rien avoir lu de ce genre et cela a rendu ma lecture particulièrement intéressante à cette découverte originale. Evidemment, on se pose beaucoup de question sur ce mystérieux personnage. L’intrigue est plutôt passionnante dans ce huis-clos digne d’un film d’horreur.
Cependant, la fin de ce premier tome semble relancer les cartes de manière tout à fait artificielle avec la possibilité d’un retour en arrière grâce à un homme providentiel. J’avoue avoir beaucoup moins aimé ce tour de passe-passe.
Pour autant, dans l’ensemble, malgré quelques passages sans doute trop bavards, c’est un titre assez iconoclaste qui mérite d’être découvert d’autant que la qualité graphique est également au rendez-vous grâce à une mise en scène parfaitement orchestrée.
La question n'est oas de savoir si cet album est le meilleur de T.&J., il l'est ! La question c'est de savoir si c'est le meilleur Spirou et Fantasio (ET Fantasio !) de tous les temps... Des fois, je me dis oui, d'autres que, quand même, Franquin ou Greg & Franquin...
Mais de toute façons, c'est le top. A lire, à relire et à garder sous son oreiller.
Même si le pitch de départ peut sembler intéresser, on sent tout de suite que l'idée se limite à ce qu'elle est. Il n'y a aucun développement, l'histoire n'a ni queue ni tête, on sent les limites de l'imagination. On est en ~2600 et l'auteur ne fait que référencer des éléments du début du 21ème siècle, omettant complètement qu'il ait pu se passer quoique ce soit pendant 500 ans. C'est d'une faiblesse déconcertante. J'ai eu beaucoup de mal à finir la série. Les 5 derniers tomes disponibles sont une succession de "n'importe quoi" de mutation dans tous les sens, sans aucune règle autre que mettre une caractéristique animale au moment d'une situation opportune. Très mauvais.
L'ultime chapitre de ce comics porte très bien son nom : épilogue.
La fin ayant eu lieu au tome précédent, on est plutôt devant une conclusion. Une conclusion concise qui nous permet de dire au revoir à tous les personnages qui auront survécu jusqu'au à la fin de l'ére des marcheurs.
Et on voit deja les nouvelles générations qui commencent à oublier les épreuves qu'ont traversé leurs Pères afin de leur construire un avenir en sécurité.
On termine proprement cette fabuleuse saga, qui aura marqué de manière irréversible la bd, ainsi que le cinéma de genre.
Jef est de retour avec 'No future' une grosse série B à la 'Demolition Man' où les écolo-bobo-wokistes ont pris le pouvoir et imposé leur mode de pensée fasciste.
Au scénario, Corbeyran s'essaye à la satire au vitriol des idéologies wokes sans atteindre les sommets de caricature cartoonesque de Kevan Stevens qui opérait sur 'Convoi' avec.. Jef ! Car oui, 'No future' a beau être impertinent, rentre-dedans, politiquement incorrect, il manque le jusqu'au boutisme et la folie cacophonique qui faisait le sel de 'Convoi'.
Bon soyons clair, c'est toujours aussi débridé, vulgaire, outrancier au niveau de certains visages (notamment Ratchead Kammer) et au final cela constitue un gros plaisir régressif hautement appréciable, en ces temps de politiquement correct et de délires écolo-racisés-non-binaires-LGBTQQWXYZ.
« X-men, l'intégrale, 1988, tome 2 » recèle une volonté louable de renouveler les X-men.
Faire appel à l'univers magique autour d'Illyana Raspoutine est une idée intéressante pour développer le personnage de Colossus, plus riche que celui d'un « simple » colosse de métal russe mais cette partie de l'histoire demeure quelque peu sous-employée ici.
Les Broods, recyclage à peine déguisé de l'Alien de Ridley Scott permettent de bâtir une honnête histoire d'invasion/infiltration mais la « grande » œuvre de Claremont reste ici l'aventure Genosha, société fictive totalitaire dans laquelle les humains éliminent ou réduisent à l'esclavage les mutants.
L'aventure Génosha traine pour moi en longueur et les démêlées autour de Madelyne Pryor, pale tentative pour faire renaitre Jean Grey paraissent trop artificielles.
Seul le choc avec Terminus sur la Terre Sauvage est pour moi réellement emballant.
Autre limitations majeures, les styles graphiques de Leonardi et Silvestri sont plusieurs classes en dessous de Byrne ce qui nuit au plaisir de lecture.
Des X-men déjà en perte de vitesse à la fin des années 80 pour moi donc !
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/07/x-men-lintegrale-1988-tome-2-chris.html
Victor est au collège et il mène sa vie à fond comme pour sa passion du rock. Il va faire connaissance de la douce Marie-José qui est plutôt assez rangé, bonne élève et surtout violoncelliste de talent. Bref, ce sont deux adolescents que tout oppposent mais les contraires s'attirent !
Il va en effet se créer une amitié très forte. Il s'agira surtout pour lui de l'aider à cacher son terrible secret qui va avoir des conséquences sur sa vie future. Cela fonctionne plutôt bien dans l'ensemble même si certains passages peuvent apparaître comme un peu gentillet et déjà vu.
Les auteurs apportent tout de même beaucoup de subtilité pour donner une véritable consistance à leurs deux personnages principaux dont l'alchimie fait merveille. Dans les rôles secondaires, celui du surveillant général également coureur cycliste ainsi que le père de notre héros se défendent plutôt bien.
J'ai beaucoup aimé la couverture, je ne le cache pas. Par ailleurs, le graphisme est très avenant avec de belles couleurs chatoyantes qui rendent la lecture assez agréable. J’ai lu quelque chose de simple, une sorte de leçon des gens et des choses. Une lecture qui fait du bien avec une belle leçon d'optimisme. On en a parfois besoin.
wokes et non-binaires non-racisés, passez votre chemin : vous risquez de ne pas trouver cela drôle du tout. Pour les autres, foncez !
Les critiques de la série des terres d’Arran ont parfois la dent dure et certains albums se font éreinter, parfois à juste titre, et moi-même je peux exprimer mes déceptions avec virulence (elfes tomes 27, 30, mages tomes 5,6,7, orcs tomes 11, 17, nains tome 19).
Cette fois c'est embarrassant : les attentes étaient élevées après un tome 8 de belle facture, le bandeau "guerres d’Arran" et surtout le nom Belthoran qui résonne pour tous les passionnés de la série : présent dans elfes tome 15, 18, 21, mages tome 5, le personnage incarne sagesse, magie et prudence.
Et on se retrouve avec un scénario indigent, un mage abruti et une marche arrière sur le plan politique…
La magie se limite à se téléporter et changer d’apparence.
Berthotan se comporte comme un lapin de six semaines dont la quête d’un pote nain artisan se transforme en désastre pour toutes les races. Sa naïveté est confondante : tendre confiance pour Eriana, incapacité à renifler Svoltan, oubli d’Adona, absence de curiosité sur sa propre faiblesse, saut dans une trappe sous le cadavre de son ami …
Le personnage d’Adona, stagiaire en magie tellement nulle qu’elle ne fait que lancer des couteaux et prendre des bûches dans la tête, se révèle immortelle pour sauver le scénario d’une défaite générale des gentils. Déçue elle aussi par le mage à deux mains gauches, elle décide de rejoindre Redwin plutôt que de le délivrer.
Le plan est si faible que même le méchant pense que les dieux ont conspiré pour sa réussite. Le connétable des ombres, pourtant complice, est tellement déprimé par la nullité de la plus importante cible de son ordre qu’il semble vouloir changer de camp.
La couverture, comme d’autres, est trompeuse au point de se demander s’il n’y pas moquerie du lecteur….
Il ne se passe rien et il ne se dit rien non plus, la dernière page est donc un choc : l’arrivée dans un métavers où les BD s’arrêtent au milieu.
Fascinant
C'est passionnant : je l'ai lu d'une traite. Les dessins de Baiguera sont superbes. Il s'agit sans conteste du meilleur dessinateur de la série. On prend énormément de plaisir à suivre cette saga parfaitement maîtrisé par Clotilde Bruneau. Une réussite !
Excellent récit, bien rythmé et bien dessiné. Pas grand chose à critiquer au final d'un album de qualité avec toujours le cahier supplémentaire riche et très intéressant à lire.
Un album graphiquement faible il faut bien le reconnaître. Un récit qui quoi que bon s'avère assez laborieux et au final mélodramatique. Pas le meilleur de la série mais se laisse malgré tout lire.
L'avant dernier tome de cette gargantuesque série fait naître dans sa dernière partie toute une série d'émotions. Des émotions prises entre tristesse et mélancolie. Et la mise en page, très cinématographique, y participe énormément.
Le reste de l'album, très correcte, voit Rick Grimes une nouvelle fois dans une position de leader malgré lui, qui tente de rendre à la "communauté" une humanité née des épreuves qu'ils ont traversés, ou tous les humains sont égaux . La même humanité qu'il a su développer à Alexandria ou à la Coline.
On arrive vraiment au bout du voyage comme le suggère le titre. Un voyage difficile et brutal. Un voyage qui a vu de nombreux personnages disparaître le long du chemin.
Un voyage qui n'aura laisser personne indifférent. Un voyage qui valait le coup d'être effectué.
Merci Messieurs pour ces 32 tomes qui nous ont emmené à travers de la violence de vivre de l'Humanité.
Ma chronique sera simple et coutes. Mais comme elle doit faire au minimum 100 caractères, j'en rajoute un peu. Donc voici ma critique : révolutionnaire + celle de Yovo qui a parfaitement résumé ce que je pense de ce tome 2.
Sur le papier comme on dit en langage sportif, il n'y a pas de discussions : jamais, tu ne me fais lire ce genre d'histoire, mélange de western à l'eau de rose, récit yankee gnian-gnian. Mais ça c'est parce que je suis un c.. en manque d'humilité. L’œuvre est évidemment beaucoup plus profonde. Je n'ai pas lu le roman et j'ai dû voir des bouts du film mais je comprends grâce à l'adaptation de Pierre Alary que je me suis fait berner par mes préjugés.
Mais depuis "Mon traitre", je suis conquis par cet auteur. La qualité de son adaptation du roman de Sorj Chalandon était bluffante. Alary avait su retranscrire la puissance tout en y ajoutant sa patte et ses choix artistiques.
Donc j'ai suivi Alary sur "Autant en emporte le vent". Et bien m'en a pris. Une des meilleures bébé de 2023 certainement.
L'introduction est une véritable tuerie au sens propre comme au sens figuré. J'ai véritablement adoré et cela donne le ton pour l'ensemble. Bref, cela ne fera pas dans la concession.
Il est question de la culture indienne qui se perd totalement sous le joug de l'envahisseur. On va voir également les dernières poches de résistance pour retrouver la dignité. Un enfant indien qui a été recueilli par les blancs va retourner aux sources de son peuple, certes de force mais cela lui fera sans doute le plus grand bien.
Les personnages sont excellents car ils sont fouillés psychologiquement. Il y a une véritable consistance dans cette œuvre. Le déroulement de l’histoire est non seulement fluide mais également très bien conçu. Il y a une certaine maturité que j'apprécie.
Nous avons un beau graphisme hyperréaliste de haute tenue où la mise en couleur procure véritablement une beauté stupéfiante aux cases. Par ailleurs, une mise en page attrayante renforce et complémentarise l’ensemble. J'ai été charmé par ce dessin par un auteur Neyef que je ne connaissais pas vraiment. Les paysages de western sont par exemple grandioses. C'est un véritable plaisir de lecture !
Seul bémol que j'ai trouvé : quelques fautes d'orthographe comme sur le mot « stétoscope » qui s'écrit normalement stéthoscope. Je fais également des fautes mais dans une œuvre destinée à la vente, cela fait tâche.
Maintenant, j'ai été emporté par le souffle épique de ce récit parfois triste et violent mais totalement magnifique et émouvant dans le message véhiculé comme ce cri de liberté en langage lakota.
L'auteur Neyef a vraiment placé la barre très haut avec cet Hoka Hey qui tient à la fois du chef d’œuvre et du coup de cœur. Certes, je fais dans l'éloge mais elle est plus que méritée. 5 étoiles. Pour la petite histoire, je suis allé courir l'acheter sitôt lu car c'est un indispensable dans toute bibliothèque qui se respecte.
Pour une BD « amateur » et régionale, les auteurs s’en sortent rudement bien. L’histoire est bien contée et les dessins rendent un bel hommage à leur ville de Molsheim.
One-shot sympa avec une belle ambiance seventies / eighties.
L'histoire est bien découpée, bien écrite même s'il y a quelques clichés et pas trop de surprises scénaristiques.
La suite est dans la même veine que le premier tome. Moins d'invraisenblences mais un scénario qui donne le sentiment d'être bâclé.
Le format en deux tomes ne convient clairement pas à ce que les auteurs voulaient mettre dans leur histoire.
Et que dire des 5 dernières pages qui au mieux sont complètement inutiles.
Si le dessin est très réussi, l'histoire aurait pu être (beaucoup) plus intéressante si on avait pris plus de temps pour installer les personnages.
Un jeune homme chauffeur Uber à Paris qui ne comptent plus ses heures élèvent seul sa sœur et son petit frère suite au décès des parents.
La vie est difficile car il n'arrive plus à joindre les deux bouts. Il fait la rencontre d'une femme âgée qui veut retourner vivre en Alaska d'où elle venait à l'origine. Elle les embarque avec elle dans un voyage presque initiatique sur une terre hostile où il n'y a pas d'électricité. Il s'agit de s'extirper d'une vie stressante pour une autre plus en harmonie avec la nature. Voilà pour le thème.
Bon, dans le même genre, j’avais vu un film intitulé « Into the wild » où notre jeune héros meut seul en Alaska car il a mangé des baies mortelles. Bref, cela ne se termine pas toujours bien dans des régions très reculées aux grands espaces.
Certes, nos protagonistes vont s'adapter petit à petit à ce changement brutal de mode de vie pour y trouver le calme, la sérénité et le bonheur. Oui, il y a une réflexion aux choses qui sont essentielles. Et ce ne sont pas les portables ou les jeux vidéo. La Nature souffre beaucoup actuellement et il faut en prendre conscience avant qu'il ne soit trop tard.
J'ai aimé cette lecture militante qui est ponctué parfois d'humour tout en suivant ce parcours initiatique de trois jeunes qui se sont perdus et qui vont se retrouver dans de nouvelles valeurs. Je crois avoir été attiré par la couverture qui est très belle dans son évocation.
Encore une fois, le dessin de Jérémy Moreau est certes particulier mais il arrive à nous transporter dans son univers de conte moderne. La colorisation apporte une touche finale pour apporter un dynamisme aux planches. Le grand format met tout cela en valeur.
Parfois, c'est presque poétique. Il faut dire que l'univers de cet auteur de talent est tout à fait original car il se démarque singulièrement pour nous proposer quelque chose de beau et authentique à la fois avec un final assez émouvant.
C'est un album qui n’est rien de moins qu’une ode à la vie et de ceux qui se battent pour qu’elle soit belle. Cela rend à la fois plus humble et plus fort mais surtout plus proche de l’essentiel.
Trop court, quel dommage. Les idées dedans sont géniales mais vraiment mal développées ! Il y a pléthore de bons points non transformés (le Jônin et sa fille, le moine qui brûle, les différents ex Ninja du MI6, etc.). Les auteurs les mettent tous en pagaille et les font s’affronter bêtement. Non pfff ! Dommage !
Etonnant que ce nouvel opus dans l'univers Michel Vaillant n'est point encore de critique sur ce site. Peut être à cause du prix.
Parce que clairement c'est exorbitant cette fan box. Et c'est rageant qu'il n'y ait pas une édition simple. Le marketing de chez Graton éditeur est au fraise, me semble-t-il, de tenter l'aventure du prohibitif.
Bref, j'ai acheté (je suis certainement le cœur de cible) quand même parce que, moi, je l'ai souvent imaginé les débuts du père.
Et, ma foi, cette histoire est fait pour les fans. Ils y sont tous; Benjamin, Joseph, Margareth, Louis et bien sûr Elisabeth. Et leurs personnages sont joliment brossés. Ils sont, contrairement à la série originelle, denses et approfondis. Bien sûr c'est Elisabeth qui est magnifique. Elle est bougrement séductrice au début, puis inspiratrice de tout ce qui sera "Vaillante" ensuite, pour devenir la clé de voute affective d'une famille qui se construit. Un superbe personnage. Elle est presque la muse.
Henri, le personnage principal, est lui aussi magnifique. Bourru et passionné, il est aussi moderne parfois sans être moderniste. Que Joseph puisse être son Gemini Cricket à lui est bien vu. Et puis il y l'aventure Bugatti: Jean, Ettore qui est matrice du début de l'histoire. Et puis il y a les autres les coureurs de l'époque dont Jean-Pierre Wimille qui fut le plus grand champion de l'époque et dont Fangio, lui même, était un absolu aficionados. C'est dire. Cette série rend les honneurs à celles et ceux qui ont fait le sport automobile comme le faisait la série originelle et c'est bien.
Du côté dessin, ça le fait grave. Ce noir et blanc transpose un trait qui n'est pas Jean Graton mais qui s'apparente un peu. Il y a du mouvement et de vrai richesses d styles graphiques comme ces planches en caméra embarqué sur le circuit des 24 heures du mans. Jeannot l'avait déjà fait. Ici c'est réussi tout pareil.
Même si la narration demeure somme toute très classique, le 1er tome fait le job de consolider les anecdotes cités dans la série originelle pour les approfondir avec de beaux personnages qui ont de l'ampleur. Les fans seront satisfaits car la bible est absolument respectée. Toutefois, il y a ce final qui raconte autre chose, une sorte de gravité insoupçonnée qui approche et qui sera le seconde tome. Peut être que nous irons dans l'inconnu bientôt? Tant mieux. Et j'ai hâte.
Un livre pour fan de la première heure, trop cher malgré que cela soit un très bel objet avec de sympas rajouts (affiche et photos) et qui nous promet un palpitant second tome.
Les agréables dessins nerveux et musclés cachent mal les invraissanblances et les incohérences du scénario.
Si on passe un moment pas trop désagréable, on a du mal à s'attacher aux personnages. Sans parler de la simplicité du scénario. Jusqu'ici, on pourrait comparer cette bande dessinée à un bon film d'action, sans prise de tête. Peut-être le tome suivant me donnera-t-il tort ?
Les auteurs Paul et Gaétan Brizzi se sont attaqués à une œuvre assez difficile à retranscrire sur le format de la bande dessinée. Ils réclament notre indulgence dans la préface pour cette vulgarisation car il manquera sans doute des parties importantes de l’œuvre pour les fins connaisseurs.
Je ne suis pas l'un de ces néophytes de ce poète florentin du XIII ème siècle. J'en avais entendu juste parler dans le film « Da Vinci Code » dans un tout autre registre de culture. C'est dire ! Pourtant, l'enfer est son œuvre la plus connue à travers le monde. On chante ses louanges à travers des tableaux de la Renaissance.
J'avoue que je ne savais pas qu'il y avait neuf cercles en enfer correspondant à un pêché différent, ni même d'ailleurs que l'enfer avait une existence légitime. J'ai toujours supposé qu'il existait déjà sur terre en des territoires non avantagés par la dictature, la guerre ou la famine.
Le dessin est réellement magnifique bien que l'enfer ressemble plus à des territoires désolés de planètes vides. Je pensais y trouver un côté assez terrifiant et horrifique mais ce n'est que de la morne désolation.
On retrouve certaines figures mythiques de l'histoire et de la mythologie. Il n'y a pas de véritables rencontres (mise à part celle avec Virgile qui joue l’entraîneur), ni même de suspens intolérable. J'ai été un peu déçu par ce déroulé très contemplatif. Même la narration m'a paru diffuse. Non, je n'ai pas été transcendé par cette lecture où l'on peut se perdre dans les cercles. Je conçois cependant que l'on peut l'être.
Je pense que les auteurs auraient gagné à moderniser l’œuvre en nous offrant une autre version un peu plus inédite. Il reste néanmoins à contempler de magnifiques fresques graphiques. Quelle divine comédie, quand même !
On aborde un virage un peu plus sombre que d'ordinaire et on découvre une partie importante de l'histoire inconnue de Cohar et des derniers Titans.
Certaines parties sentent un peu le réchauffé.
Entre autre, on a droit à la énième libération de nos héros prisonniers par l'appel de Ghor en touchant le bracelet de Cohar alors que le geôlier tenait le bracelet à proximité de Drako.
On est également en dessous du niveau habituel du graphisme d'un Pellet inspiré. Le dessin est assez inégal sur la longueur.
Malgré ces quelques bémols, l'aventure nous tient en haleine et on est impatient de connaître la suite.
Je n'ai pas été attiré par ce polar qui ne paye pas vraiment de mine. Je m'attendais sans doute à plus avec un titre aussi intriguant. La fantaisie noire n'a pas du tout opéré. Il faut dire qu'on a du mal à apprécier les différents personnages et du coup à s'intéresser à cette histoire de meurtre et de tueur à gage. Le dessin passe encore mais le reste m'a paru bien fade.
Voici la même histoire raconté une énième fois. Le cirque infernal c'est le circuit de la peur, le 13 est au départ et suspens à Indianapolis avec moins de planches ( 46 au lieu de 62 planches). Il faut bien dire qu'il est compliqué de renouveler le propos quand il est souvent le même : Un pilote qui gagne des courses de voitures.
Est ce que c'est bon? Oui ça l'est. Car tout y est. Une famille vaillante soudée et tout plein de petites histoires drôlissimes et intimes (check!), une amitié virile sincère avec des valeurs de chevaliers (check!), des courses de voitures trépidantes, vrombissantes et mouvementés (check!) et la lecture jubilatoire d'une période qui n'est plus avec de superbes carrosses et des noms de courses encore mythique ( double check!).
Et les méchants? Ils sont là toujours mais moins caricaturaux et surtout moins vengeurs. Ils font attention, ils doutent, ils existent vraiment. La narration dramatique est d'ailleurs plus habile et bien moins exagéré dans les raisons et simpliste dans les émotions. C'est même agréable de lire une histoire sans prétexte narratif pour qu'il y ait une tension.
Voila une véritable histoire de courses avec de la casse, du bruit et des odeurs d'huile car le stock car se prête merveilleusement à la violence des tôles froissés. Une bonne histoire de course automobile à la Vaillante.
Lemire finit son gros run Bloodshot en beauté et laisse des bases solides et un gros potentiel pour le futur de l’univers Valiant.
Lire à la suite B. Reborn, USA puis Salvation, c’est quand même lire le gratin du comics d’action et de héros. Valiant était même au sommet à ce moment-là, avant le Covid-19 et leur mauvaise passe qui dure encore (en quantité et en qualité des œuvres).
Il y a une belle homogénéité graphique et narrative, il faut le souligner.
Nina est devenue championne de France en athlétisme à l'âge de 18 ans où elle parcourra le 100 mètre en moins de 12 secondes. Pourtant, elle partait avec un lourd handicap du fait de ses origines métisses dans une famille composée de black, de blanc et même de juif polonais.
La société souhaite l'enfermer dans des cases mais elle s'y soustrait petit à petit avec un vent de révolte. C'est une adolescente qui se cherche au milieu de toutes ses origines dans une France qui ne semble pas prête à accueillir tout le monde dans les petits cercles restreints. Le comportement de son professeur de droit est par exemple tout à fait déplorable.
J'ai bien aimé le cheminement de cette gamine qui va se surpasser dans un domaine qu'elle ne connaissait pas et qui va devenir championne de France ce qui n'est pas rien.
C'est le genre d'ouvrage qui sert de référence aux jeunes filles issues de l'immigration afin de montrer qu'il y a toujours une voie possible dans la concrétisation de ses rêves pouvant amener à concilier bonheur et réussite. Pour autant, les auteurs nous ont épargné toute la mièvrerie autour de la notion de diversité et je dois dire que c'est plutôt courageux.
Cette BD est destinée à la jeunesse mais je l'ai moi-même beaucoup apprécié du fait de la sincérité de ce témoignage qui nous montrera également les côtés sombres de cette future championne.
Au final, c'est une belle aventure humaine dans un récit à la fois subtil et passionnant.
J'aime bien le style de Winshluss, c'est trash, violant. Ce que je regrette dans cette BD c'est que c'est vraiment trop court. Ici âme sensible s'abstenir, Dingo est complètement demeuré, Mickey n'est pas très intélligent et Minie très vicieuse. Après par rapport à ce que Winshluss a déjà fait, je trouve qu'il a un peu de mal a ce réinventer, c'est un peu du déjà vu. Je retire une étoile pour le manque d'originalité et une autre pour la durée de lecture vraiment trop courte, 40 pages! Il y a 3 histoires en tout.
Il y a des œuvres tout à fait étonnantes.
De celles qui ne payent pas de mine, au dessins grossiers et aux bulles trop verbeuses. Et pourtant…
Et pourtant, il se dégage une ambiance oppressante dans cet opus justement parce que le dessin est grossier mais admirablement cadré pour construire une débauche de silhouettes pour une ville trop petite, un constat aussi d'anarchie totale dans la société égyptienne avec, aussi, des mélopées de poésies traditionnelles. Et tout ça dans un dessin gauche, maladroit baigné de couleurs qui rappelle la chaleur du soleil.
L'histoire entamée par le 1er tome n'évolue guère avec ce second tome. Les personnages se côtoient, toujours avec violence et surabondance de dialogues argotiques plutôt bien foutue bien que trop nombreux mais cela n'avance pas. peu importe, ici le plaisir est ailleurs.
Une certaine vision de l'Egypte. Une réalité de deux auteurs qui, peut être, fantasme cette culture mais qui nous amène avec eux dans leurs représentations.
Et, puis, il y a aussi une certaine vision de la bande dessinée, du cadre et du dessin. Golo est égyptien et il raconte son Egypte à lui comme dans toute son œuvre. On aime ou pas car le parti pris est naïf dans le dessin, sombre dans la narration.
Moi j'adhère totalement à l'univers graphique de Golo. Et j'aime plus encore ses nues féminins. Pourquoi ? Parce qu'il y a du Modigliani, de la courbe simple et efficace. Une sensation d'érotisme qui ne dure qu'une case. Même si ces nues se clôturent presque toujours dans des morts affreuses.
Une lecture atypique qui peut déplaire à beaucoup, qui pourrait se dire navet du 9ème art. Je comprendrais.
Mais moi j'aime parce que c'est rare ce genre de narration visuelle qui, croit on naïve et grossière, ne l'est pas et raconte autre chose que l'histoire. Une ambiance et un climat qui n'existe chez personnes d'autres.
Il est clair qu'un viol entraîne un grave préjudice chez la victime. Celle-ci est devenue malgré tout une femme équilibrée et qui n'a pas gardé de la rancœur contrairement à certaines de ses copines au village qui se sont mobilisées pour assurer la vengeance des femmes par rapport aux crétins.
J'ai bien aimé le début mais pas le final qui m'a semblé tellement peu authentique dans son aspect crédibilité. Je ne comprends pas d'ailleurs la longue incarcération de l'une des protagonistes qui va tout prendre sur elle alors que la preuve de la culpabilité n'est pas du tout établie objectivement parlant. Il faut quand même de l'ADN ou des témoignages accablants et sans compter sur les circonstances atténuantes. Bref, l'auteur n'a certainement pas fait du droit pénal.
C'est dommage car c'était assez entraînant avec ces petits détails dissimulés ici et là. Franchement, il y avait du potentiel mais c'est un ratage quand même. Il faudra faire mieux la prochaine fois pour convaincre le lecteur fan de polar. A noter qu'il manque également l'émotion qui ne passe pas vraiment.
Par ailleurs, il est vrai que le dessin a un côté enfantin qui ne correspond guère à ce genre de drame intimiste. Il y a comme une erreur de correspondance. Mais tout est une affaire de goût.
Après, il reste néanmoins la thématique intéressante du harcèlement scolaire ainsi que des femmes. Faut aimer. Cela n’a pas été mon cas.
Depuis qu'il a validé ses passages chez les Big Two Marvel (Beta Ray Bill: Agent Star) et DC (Wonder Woman: Dead Earth), Daniel Warren Johnson est revenu au creator owned chez Image (et en VF chez Urban) avec un nouveau projet en tête : faire un comic book sur son intérêt grandissant pour le catch. Pour ce faire, il remixe quelques ingrédients de son jouissif Murder Falcon : un côté très premier degré (certes moins humoristique), un investissement dans le folklore, un rythme de folie, des scènes punchy en cascade... Et un script qui fleure bon les séries B des années 80.
Espérant suivre la carrière de Yua, sa mère décédé après un match, la jeune Lona Steelrose fait tout pour rentrer dans le circuit pro, au grand désespoir de ses proches. La proposition d'un nécromancien d'un autre monde lui fera accéder à ses désirs les plus fous : si elle gagne la plus grande compétition de catch de tout l'univers, elle pourra faire revenir sa mère à la vie. Pour cela, elle devra s'allier avec le méprisable luchador Cobrasun, responsable de la mort de Yua Steelrose.
En résumant l'équation plus simplement : Catch + DWJ = explosion thermonucléaire. Un shoot d'adrénaline à chaque page tournée, de l'entertainment à l'état pur, des twists et flashbacks qui tiennent en haleine (ce qui pousse les adversaires à participer, l'identité de Cobrasun, la dénouement de la finale, la véritable confrontation ultime et sa jolie fin...), tant en étant respectueux de l'art du catch.
Sa filiation avec l'art de Paul Pope est de plus en plus éclatante, c'est toujours un grand plaisir de retrouver l'énergie folle et communicative de Daniel Warren Johnson.
La qualité est bonne en ce qui concerne les graphismes et les dialogues mais l'histoire se révèle difficilement plausible et pour le coup on a l'impression de suivre une mauvaise aventure de James Bond en fin d'intrigue. Dommage !
Si le début est une sorte de blague pour collégiens, la suite est davantage dramatique et contient de bonnes scènes de suspense. Au final un excellent album. Graton est décidément un très bon conteur et il nous en fait ici la magistrale démonstration.
Un album qui change radicalement des autres puisqu'ici une intrigue qui se rapproche davantage de Ric Hochet. Les dessins sont une réussite totale. L'intrigue est bien pensée et les personnages secondaires plutôt intéressants. J'ai beaucoup aimé le lire !
Un album qui conclut de façon magistrale le précédent. Le méchant vole d'ailleurs la vedette à Blueberry. Le cahier supplémentaire est un plus non négligeable pour les informations sur l'opus.
Je suis métisse (Mongrel en VO) relate l'histoire de Shuna, alter ego fictif de l'autrice, tiraillée entre l'éducation religieuse stricte (venant particulièrement de sa mère) et les désirs d'évasion. Dans une interview pour Broken Frontier, Sayra Begum raconte son besoin de créer des avatars pour d'une part rejouer ses souvenirs et leur part de vérités (en toute subjectivité) et d'autre part garder une distance pour une analyse plus objective. En tout cas, sans chercher à tout prix une linéarité temporelle, elle déroule l'essentiel de l'histoire familiale, et celle de la construction de l'identité de Shuna/Sayra, marquées par les frictions, les failles et les zones grises entre les "perversions" et le "droit chemin".
Et la patte graphique de Sayra Begum, très personnelle, traduit à merveille tout cela. Le trait est gras, charbonneux, chargé par des ombrages gribouillés. Les planches sont d'une grande singularité, alternant gaufriers et compositions beaucoup plus libres, aérées et surréalistes.
Une autrice à suivre.