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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 74330 avis postés dans la bedetheque
    Erik67 Le 28/02/2025 à 08:02:10

    Charlie est une fille manquée qui veut ressembler à un garçon afin d'échapper à sa condition de femmes. Quant à Malcolm, il est un vrai garçon manqué qui refuse cette part de virilité. Bref, nous avons en quelque sorte deux garçons manqués dans une société qui permet désormais de choisir son genre. Ils sortent respectivement des cases traditionnelles entre ce que Trump définirait comme un homme et une femme en signant son décret symbolique lors de sa récente arrivée au pouvoir.

    Ce duo va nous faire vivre des situations assez comiques mais également parfois assez touchantes. A noter qu'il s'agit d'un recueil de strip uniquement basés sur ces deux personnages qui vont nous livrer leur regard sur le monde actuel à travers des sujets comme le genre, le patriarcat, la retraite, la guerre ou encore le réchauffement climatique.

    C'est un ton léger qui amène au sourire et à la bonne humeur. Cela rend cette BD plutôt d'un abord sympathique. Je trouve que cela ressemble un peu à du Calvin et Hobbes pour donner dans la comparaison. Je lis rarement ce genre de recueil mais une fois n'est pas coutume !

    Ce que j'ai aimé par-dessus tout, c’est le fait qu'au-delà de l'aspect strip, on suit une véritable évolution au fil des saisons de ce duo obligé de cohabiter ensemble. En parallèle et par petites touches, il y aura l’histoire de ce couple de parents de ces mômes qui s'installent ensemble pour vivre une nouvelle histoire d'amour et de rencontre. Or, cela ne se terminera pas forcément bien. C'est la vie et cela rend la fin plutôt triste à mon goût.

    A noter qu'au niveau graphique, on aura droit à une bichromie assez spéciale entre la couleur orange et le blanc. J'ai également apprécié grandement la clarté et la simplicité de ce dessin. Le tout a rendu ma lecture plutôt très agréable.

    Au final, on pourra apprécier cette œuvre au décalage comique et d'un abord sympathique sur un thème jusqu'ici assez peu exploité sur ce support qu'est la BD. Un vrai courant d'air frais que la lecture de cet album.

    Laurent57 Le 27/02/2025 à 23:36:24

    J'ai beaucoup aimé la lecture de cette bande dessinée (ou roman graphique comme certains préfèrent dire).
    C'est poétique, historique et culturel.
    La natation comme les dessins sont très agréables.
    Les 10 pages de notes historiques et entrevue en fin de livres sont bienvenues.
    Seul la typographie est en désaccord avec le dessin, une police convenant à Alix, Tintin ou Lefranc mais absolument pas à un style aquarelle (à base de gouache, thé et café).

    (Raspoutine...amusant)

    ArvoBlack Le 27/02/2025 à 22:22:58
    Yotsuba & ! - Tome 3 - Volume 3

    D'une énergie débordante, "Yotsuba & !" doit tout à son personnage principal du même nom, une petit fille dont l'imagination et la curiosité débordante en plus d'une honnêteté à toute épreuve en font un personnage très drôle qui enchaine des situations cocasses. L'expressivité des dessins jouent beaucoup sur le rendu général, avec des décors propres, en plus soin apporté à la palette d'expression des personnages rend le tout très lisible et facile à comprendre à tout age.

    Également le choix de présenter des situations simples de la vie quotidienne met les personnages à notre échelle. Un aspect contemplatif et d'émerveillement parcourt la série pour les choses simples de la vie au travers du regard de "Yotsuba", c'est très humain et touchant. J'ai lu les 3 premiers tomes, j'aurais surement apprécié en lire 2 ou 3 de plus, savoir s'il y a une évolution dans les personnages. Car la narration s’essouffle quelque peu à mon gout au fil des chapitres, et donc tenir la série sur 15 tomes relève d'un vrai défi, à voir.

    titou13180 Le 27/02/2025 à 21:54:12

    Une histoire de vengeance d'outre-tombe sur fond d'holocauste, une œuvre forte !
    Des personnages aux visages expressifs, des scènes chocs, un scénario simple mais qui tient la route jusqu'au dénouement...
    Pour ne pas oublier malheureusement cette parenthèse de l'histoire et la folie d'un homme qui a fait des millions de victimes !
    Un récit qui vous glacera le sang !

    sebastien01 Le 27/02/2025 à 19:33:39

    J’ai découvert Tom King en 2017 lorsque le scénariste a entamé son long run sur Batman Rebirth et j’ai immédiatement accroché au caractère calme, introspectif et réfléchi de ses personnages en comparaison avec l’immaturité et l’impulsivité des héros ou des vilains dont j’avais l’habitude de lire les aventures jusqu’alors. En 2019, trois titres scénarisés par King sont publiés en France et achèvent de faire de moi un inconditionnel de l’auteur (Omega Men, Mister Miracle et Heroes in Crisis). Puis, en 2022, rebelote avec la publication de trois nouvelles maxi-séries. Premier de ces trois épais volumes : Strange Adventures (Strange Adventures 2020, #1-12).

    L’histoire s’adresse à première vue aux nostalgiques de l’âge d’or ou d’argent des comics ou aux lecteurs actuels qui voudraient goûter à la saveur des super-héros oubliés. Car Adam Strange est assurément de ceux-là avec son costume ringard, son pistolaser et ses extraterrestres sortis d’un mauvais film de science-fiction. Et pourtant le propos de l’album n’est évidemment pas là. Certes la trame de fond est très vieille école mais elle renforce le contraste avec les sujets modernes qui y sont abordés comme le rapport des super-héros aux médias, à la communication de crise ou aux relations de couple. Ainsi, si l’enquête que mène Mister Terrific fait durer le mystère – presque – jusqu’au bout, ce sont surtout les rapports et les échanges entre les différents protagonistes qui valent le détour.

    King sait très bien écrire du comics et ses dialogues font mouche mais j’attendais toutefois mieux de la conclusion. Ainsi, pendant douze épisodes, j’ai pensé qu’Adam Strange avait violé ou tué sa fille sur la planète Rann mais la fin est finalement beaucoup moins sombre qu’attendue. Et puis, si King a manifestement bien étudié son sujet et en particulier le travail des auteurs qui l’ont précédé, je suis très certainement passé à côté de nombreuses références et clins d’œil que seuls les plus vieux lecteurs repèreront.

    Enfin, le découpage, et en particulier le gaufrier à neuf cases (la mise en page de prédilection de King), laisse une large place au dessin et le trait de Mitch Gerads (un collaborateur régulier de King notamment sur Sheriff of Babylon et Mister Miracle) – en alternance avec celui d’Evan Shaner en fonction des époques –, est fort plaisant et adapté au propos.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:12:25

    Mathieu Bablet signe les dessins et le scénario de ce gros album : Carbone & Silicium.
    L'histoire s'échelonne sur plusieurs années et décrit la création d'androïdes à l'IA sophistiquée, sur plusieurs "générations" tandis que l'humanité court vers sa perte.
    [...] Les humains sont le vrai problème de la planète. La seule solution est de tous les détruire.
    On plaisante.
    Des androïdes auxquels le labo a fixé une DLE date limite d'existence de quinze ans. Une obsolescence programmée pour renouveler les machines au fil des générations successives.
    [...] Comme un chat en gros.
    L'histoire apocalyptique est aussi une love story entre deux robots qui va se compliquer lorsque l'un des androïdes, lassé des mondes virtuels, larguera ses attaches pour entreprendre d'explorer la planète, du Taj Mahal au désert de sel d'Uyuni. Cela nous vaut quelques belles planches.
    Presqu'aussi belles que celles où Mathieu Bablet tente de représenter le réseau interconnecté comme une tour de Babel peuplée d'avatars fluides et éthérés.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:10:54

    Après le très beau Little Tulip qu'on vient juste de relire (l'album datait de 2014), le duo franco-américain remet cela avec François Boucq aux dessins et Jerome Charyn au récit.
    C'est un peu une suite au précédent album : on retrouve à NY quelques uns des personnages et même quelques fantômes revenus des camps de la Kolyma.
    Cette fois, c'est l'ancienne protégée du tatoueur, la japonaise Azami, qui a grandi et désormais tient le haut du pavé des rues de New York (et la une de couverture).
    La recette est la même avec côté dessins, les corps, les visages et les tatouages où excelle François Boucq et côté scénario, une histoire plus 'américaine' mais toujours bien noire qui farfouille du côté obscur de l'âme humaine, forcément avec un titre pareil ...
    [...] Des cannibales en plein New York, décidément le passé continue à me mordre au talon !

    L'album apparait plus classique que le précédent, l'effet de découverte ne joue plus, et si cela reste tout de même une excellente BD, on a trouvé ce Little Paul un cran en-dessous de Little Tulip.
    Mais les deux font la paire !

    BMR Le 27/02/2025 à 18:10:25

    Très bel album que ce Little Tulip, avec de superbes dessins de François Boucq sur un excellent scénario de l'américain Jerome Charyn.
    Le script fait s'entrecroiser deux périodes : 1947, le jeune Paul se voit brutalement déporté avec ses parents au goulag de la Kolyma et se retrouve bien vite orphelin dans les pattes des malfrats qui font régner leur terreur sur le camp.
    Son don pour le dessin (hérité de son américain et couillon de père, venu en URSS dessiner des décors pour Eisenstein avant de se faire dénoncer pour le goulag), son don pour le dessin va assurer sa promotion au rang de tatoueur des gangs de la Kolyma.
    Seconde histoire, 1970, Paul a bien vieilli mais continue de dessiner et de tatouer à New-York (la ville fétiche de Charyn), tirant des portraits robots pour la police à la recherche d'un serial-killer déguisé en père noël.
    Bien entendu les deux périodes, les deux intrigues vont s'entrecroiser et plutôt deux fois qu'une. Le scénario est plutôt bien monté qui enchaîne les événements d'une époque après l'autre comme s'ils se répétaient à 25 ans de distance.
    Mais il n'y a pas que les péripéties qui s'imbriquent, c'est aussi le cas des dessins puisque les tatouages dessinés sur les corps forment presque une BD dans la BD et là encore, les effets de cadrage et de mise en scène sont plutôt bien vus.
    Bref, voilà un album sacrément bien foutu, tout en échos et répons, une histoire de deux enfances sans innocence, une histoire dense et violente qui se lit trop rapidement mais que l'on va feuilleter plusieurs fois avant de refermer.
    Les dessins fouillés de François Boucq rappellent un peu le Jean Giraud de Blueberry et, avec des visages et des corps très expressifs, sont au même niveau d'exigence que le scénario.
    Les deux compères viennent de sortir un nouvel album, New York cannibals, une suite plutôt réussie.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:08:57
    Il faut flinguer Ramirez - Tome 2 - Acte 2

    Nicolas Petrimaux vient du monde du jeu vidéo et cela nous vaut un très beau dessin, nerveux et explosif ainsi qu'une mise en page très soignée (l'auteur parle même de mise en scène).
    Le premier tome de Il faut flinguer Ramirez date de juste avant la pandémie et le second épisode, très attendu, vient seulement de sortir.
    Grâce au bouche à oreille, la BD connait un beau succès bien mérité.
    Un thriller au second degré, façon Tarantino, un look un peu ringard des années 80, avec dans le rôle principal, le fameux moustachu Ramirez, dépanneur d'aspirateurs, extrêmement taciturne ou bien carrément muet, et visiblement tueur à gage à ses moments perdus.
    À ses trousses on trouve pêle-mêle : des flics obtus, des méchants truands et des jolies pépés.
    Avec son flegme imperturbable, le silencieux Ramirez traverse une mise en page orangée où sont même insérés (c'est à la mode) de faux articles de journaux et de fausses pubs, tout cela avec un humour ravageur.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:07:48

    On avait découvert le trio aux commandes de cet album avec une autre BD (excellente, elle aussi) : c'était Corps et âme en 2016.
    En 2015, l'album Balles perdues était le premier de leur collaboration et l'on y retrouve donc Walter Hill, le producteur et réalisateur US, le scénariste Matz (aka Alexis Nolent) celui de la série fleuve Le tueur et Jef (aka Jean-François Martinez) aux pinceaux.
    Les dessins de Jef sont superbes, de véritables aquarelles.
    L'histoire de Walter Hill est digne d'un bon vieux film de gangsters, on ne s'attendait pas à autre chose et l'adaptation BD de Matz fait mouche.
    Bref, le trio marquait déjà quelques très bons points avant de récidiver avec Corps et âme l'année suivante.
    Pour citer une petite interview de Walter Hill à la fin de l'album, voici : de l'argent, des flingues, des femmes, des flics et des corrompus. Un tueur de sang-froid lancé sur les traces d'un amour perdu.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:06:46
    Australes - Deux récits du monde au bout du monde - Tome 1 - Voyage aux îles de la Désolation

    Après l'aventure mi-thriller, mi-polaire et mi-scientifique proposée par Mikaël Hirsch avec Notre-Dame des Vents, il nous fallait prolonger la saison australe avec le Voyage aux îles de la Désolation d'Emmanuel Lepage.
    Lepage que l'on connait depuis son Tchernobyl, est une sorte de cousin voyageur ou reporter de Davodeau.
    Tous deux excellent dans l'art de tracer le portrait des "gens" qui nourrissent leurs rencontres et Lepage s'en donne à cœur joie une fois embarqué à bord du Marion Dufresne (le bateau ravitailleur des TAAF, les Terres Australes et Antarctiques Françaises).
    C'est donc un reportage en très belles images dans ces mers et îles polaires où l'on retrouve toute l'ambiance du bouquin de Hirsch, le mode de vie de ces marins et ces scientifiques, le travail titanesque du bateau ravitailleur qui fait périodiquement la liaison entre La Réunion et ces îles perdues (Kerguelen bien sûr, mais aussi Crozet, Saint-Paul ou Amsterdam). Et le vent rugissant et omniprésent.
    Un bel album de voyage où l'on découvre l'histoire de ces TAAF.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:04:23

    Après Zulu Caryl Férey nous invite à nouveau en Afrique du Sud post-apartheid.
    La nation construite dans la douleur peine encore à trouver ses couleurs "arc-en-ciel" pour sortir de l'antagonisme noir & blanc et pas sûr qu'un remède de Sangoma (un guérisseur, un sorcier) suffise à lui redonner des couleurs.
    Férey et son dessinateur, Corentin Rouge, nous plongent au cœur des discussions sur la redistribution des terres accaparées.
    Pendant les débats houleux au parlement, un meurtre est commis dans une exploitation vinicole.
    C'est un flic blanc qui va mener l'enquête : Shane Shepperd traîne son look de Bob Morane entre les townships et une trop jolie maîtresse black.
    Tout cela nous vaut de belles pages sur les vignobles du Cap ou ses townships.
    [...] Personne ne veut faire un pas vers l'autre, comme si les positions s'étaient figées du temps de l'apartheid.
    [...] C'est plus l'apartheid, mais on s'échine pareil pour gagner de moins en moins. La ferme est une exploitation, oui, et c'est nous qu'on exploite. La réforme agraire va changer les choses, je vous le promets !
    [...] Le meurtre de cet ouvrier agricole est repris en boucle sur les réseaux sociaux pour raviver de vieux conflits.

    Comme on pouvait s'en douter avec Férey, le texte est très explicatif mais l'album réussit à condenser dans ses quelques 150 pages, une intrigue complexe où tous les personnages sont reliés les uns aux autres : Bob Morane (!) aura bien du mal à démêler les mensonges, ceux d'aujourd'hui comme ceux du passé.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:03:32

    Etienne Davodeau est un peu notre dessinateur fétiche et l'on ne pouvait manquer son dernier album : Le droit du sol, un journal de voyage où il raconte et dessine son périple (à pied) depuis la grotte préhistorique de Pech Merle dans le Lot jusqu'au site d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure dans la Meuse.

    ❤️ L'humilité de l'auteur, dans ses dessins comme dans ses textes, sa modestie, son autodérision, tout ce qui cache son humanité, sa généreuse culture et son engagement.
    Son talent de scénariste et dessinateur.

    Le voyage de Davodeau est le prétexte à quelques rencontres et à de nombreuses réflexions sur l'espèce Homo Sapiens.
    Une sorte de chemin de Compostelle à rebours ...
    [...] Les pèlerins qui descendent vers Saint-Jacques-de-Compostelle. [...] Que cherchent-ils sur ce chemin ? Pourquoi marche-t-on ? Sans doute est-il important de ne pas tenter de répondre à ces questions.

    Les Sapiens du Paléolithique (dessinateurs eux aussi) ont laissé dans la grotte un magnifique héritage rupestre à leurs descendants.
    Au fond du site de Bure, que vont léguer les Sapiens du XXI° siècle à leur descendance ?
    Les curieux d'images animées pourront jeter un œil sur le premier épisode (le reste de la série n'est guère intéressant) de la série suédoise White Wall (le vrai site se trouve à Forsmark au nord de Stockholm) ; cela donne un aperçu de ces fameux sites d'enfouissement (et de leurs enjeux économiques).

    Quelle idée saugrenue de dessiner un album à partir d'une marche depuis une grotte préhistorique jusqu'à la ZAD de Bure !! ??
    [...] Et je me dis surtout que tout ça est peut-être une idée à la con.

    Mais c'est compter sans les talents de dessinateur et de scénariste de l'auteur qui réussit là un de ses meilleurs albums et une histoire passionnante, oui.
    L'astuce de Davodeau consiste à "convoquer" dans ses dessins, tout au long de sa randonnée, des professeurs, des chercheurs, qu'il a réellement rencontrés mais avant ou après son voyage : ces accompagnateurs virtuels sont l'occasion d'éclairer le chemin, un peu sur les Sapiens du Paléolithique mais surtout sur ce qui se prépare à Bure sous haute tension policière.
    On remarquera entre autres le personnage édifiant de Bernard Laponche, ancien syndicaliste CFDT (vous avez dit syndicat ?) du CEA.
    [...] Ce récit , au fond, c'est une tentative d'évoquer notre absolue dépendance à cette planète et à son sol.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:02:25
    Septentryon - Tome 1 - La calotte jaune

    On découvre ici André Houot un auteur de BD plus connu pour ses illustrations historiques et même préhistoriques.
    Mais le voici avec Septentryon dans une toute autre faille spatio-temporelle puisqu'il nous emmène sur Antéden, une terre post-apocalyptique dont une grande partie est constituée d'un désert interdit et contaminé.
    La série est courte et se compose de 4 albums d'une cinquantaine de pages chacun où l'auteur signe scénario et dessins.

    ❤️ Une histoire de S-F à l'ancienne, classique et solide, qui reprend les standards du genre.
    ❤️ Des dialogues bien tournés où l'humour voisine avec le second degré.
    [...] Ils n'ont pas de propergol, mais ils ont des idées.

    Chronover, le personnage principal, s'échappe d'un monde trop policé et s'aventure dans le désert interdit.
    [...] - Qui veut échapper à la contamination doit obéir aux conseils des autorités sanitaires.
    [...] - La zone contaminée s'étend sur près d'un septième de la surface totale de la planète ... Toute incursion dans le secteur sept conduit irrémédiablement à la mort !
    - Mensonges ... balivernes ... foutaises ! N'écoutez pas le "prêt-à-penser" de ces distributeurs à mensonges !

    Au gré des rencontres (le désert d'Antéden ne l'est donc pas tant que cela !), le mystère qui entoure Chronover et son passé s'épaissit : au fil des albums et de ses aventures, le héros nous livre peu à peu quelques bribes d'information sur ce monde décidément aussi mystérieux que complexe.

    On aime moins les ellipses d'un récit un peu touffu où l'on a parfois du mal à repérer ou distinguer les groupes de personnages les uns des autres : visiblement André Houot et Antéden entendent bien veiller jalousement sur leurs mystères !

    BMR Le 27/02/2025 à 18:01:03

    Il nous aura donc fallu du temps pour céder aux sirènes et lire enfin Le monde sans fin, un des livres les plus lus en France, véritable phénomène de librairie, avec Christophe Blain aux dessins et Jean-Marc Jancovici à la vulgarisation scientifique.

    ❤️ Le travail soigné de vulgarisation : un véritable régal pour les yeux et l'esprit, un peu dans l'esprit de Davodeau, même si le style est bien différent.
    ❤️ Le courage de s'attaquer de manière simple et accessible à un sujet épineux, difficile et polémique : un sujet dérangeant que l'on se garde généralement bien de regarder en face. Que l'on soit d'accord ou pas avec les différentes thèses présentées, on est bien obligé de reconnaître que cet album a au moins le mérite de toucher le plus grand nombre.

    L'album peut se découper en plusieurs grands chapitres.
    Le premier est absolument passionnant et nous emmène revisiter quelques décennies de croissance outrancière et de surconsommation énergétique hyperbolique : les graphiques simplifiés de Blain, les explications vulgarisées de Jancovici sont autant de lumières allumées dans nos petites têtes. C'est bluffant, souvent surprenant et donc bigrement intéressant.
    Le chapitre sur le réchauffement climatique fait froid dans le dos : les chiffres sont effarants et l'on voit mal, on ne veut pas voir, ce qui nous attend. Un sujet inquiétant, alors on tourne les pages un peu plus vite.
    Le chapitre sur le nucléaire est bien sûr, plus douteux : c'est lui qui a suscité autant de polémiques depuis la sortie du bouquin. Sans aller jusqu'à soupçonner les auteurs d'être à la solde du puissant lobby nucléaire français, on se doute bien que le plaidoyer de Jancovici ne prend pas en compte tous les paramètres, dans sa hâte bienveillante de nous sortir de son chapeau une solution pour amortir la décroissance énergétique qui nous attend.
    Et puis voilà c'est tout : on vient de réaliser un peu mieux que le monde n'est pas sans fin, que les citoyens de nos sociétés de croissance sont dans le déni le plus complet, bref, que c'est mal barré.
    Et ce ne sont pas les dernières pages sur les "solutions" à envisager qui vont nous rassurer : on voit trop bien le temps qu'il faudrait pour changer les mentalités de terriens qui n'ont aucune envie de changer de mentalités et qui ne peuvent évidemment pas s'en remettre à leurs dirigeants élus pour les y aider. C'est bien sûr le chapitre le moins convaincant et donc ce n'est finalement pas très rassurant.
    Alors on referme bien vite le gros album en regrettant finalement que Blain et Jancovici ne se soient pas contentés du premier chapitre : c'était quand même bien plus cool d'analyser le passé de notre Histoire énergétique plutôt que de chercher à ouvrir les yeux sur un avenir bien sombre.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:00:04

    Christian Lacroix dit Lax est un auteur de bandes dessinées qui signe ses scénarios comme ses dessins.
    L'université des chèvres est un très bel album mais aussi un beau plaidoyer pour l'école, la liberté et l'indépendance de l'enseignement, dans une tonalité socio-naturaliste qui rappelle un peu le style Davodeau.
    Avant de vous plonger dans l'album, on vous invite à lire la courte postface de Pascal Ory (historien de la culture, membre de l'Académie Française) qui donne tout la perspective nécessaire à la compréhension des histoires qui seront contées.

    ❤️ On aime les magnifiques dessins aux tons pastels qui n'hésitent pas à s'étaler sur quelques doubles pages. Les paysages de montagnes, du Dauphiné à l'Hindu Kush, sont superbes.
    ❤️ On aime le scénario très astucieux, façon "la boucle est bouclée", qui réussit à croiser les destins, les géographies et les époques sans que cela paraisse artificiel : de 1883 à 2019, [c'est une longue histoire] portée par un propos parfaitement maîtrisé.

    Cet album est un élégant plaidoyer pour l'école, la liberté et l'indépendance de l'enseignement.
    Un discret mais efficace réquisitoire contre tous ceux qui s'y opposèrent et s'y opposent encore : les curés, les conservateurs rétrogrades, les intégristes mais aussi les états qui préfèrent garder la mainmise sur l'accès à la culture ou en exclure certain(e)s.
    Avec l'évocation des tueries US, c'est aussi un autre regard sur la présence d'armes à feu dans ces écoles qui devraient rester des sanctuaires, à l'écart des violences de la NRA comme de celles des talibans.

    En 1833, Fortuné Chabert est "colporteur en écriture" dans les montagnes du Dauphiné.
    Son chapeau arbore "les 3 plumes" : la lecture, l'écriture et "la chiffre", celle du calcul, ce qui lui permet de faire l'école dans les villages des hauteurs, c'est l'université des chèvres.
    Cette année-là, les lois Guizot vont instaurer un système d'enseignement public (sur lequel le clergé gardera une forte influence, l'école publique devra attendre 1882 et Ferry pour devenir laïque) : c'en est fini des colporteurs en écriture comme Fortuné Chabert. Il part pour la Californie.
    Il reprendra l'école, cette fois pour les enfants des tribus Hopis, et finira par s'opposer de nouveau à l'état et aux pensionnats et internats qui visaient à "acculturer" les enfants indiens.
    Plus tard, alors qu'aux US triomphent la NRA et le trumpisme, son arrière-petite-fille journaliste, est envoyée pour un reportage en Afghanistan. Son "fixeur" est Sanjar, un instituteur itinérant (un colporteur local donc) chassé des villages à coups de pierres par les talibans : la boucle semble ainsi presque bouclée.

    BMR Le 27/02/2025 à 17:59:17
    Léna - Tome 3 - Léna dans le brasier

    Le scénariste Pierre Christin (celui de Valerian) et le dessinateur André Juillard sont aux commandes de cette petite série de 3 albums qui relatent Le long voyage de Léna.
    Les deux premiers sont parus en 2006 et 2009 mais il a fallu attendre 2019 pour le troisième épisode.

    ❤️ On aime le talent de Juillard pour retracer en quelques images l'ambiance d'une ville : ceux qui sont allés à Berlin ou Budapest retrouveront en deux ou trois images les clichés typiques de ces villes.
    ❤️ On aime le personnage de Léna, femme mystérieuse au passé douloureux, vêtue de sa petite robe noire. Heureusement pour les lecteurs, il fait chaud et Léna aime bien la baignade.
    ❤️ On aime charme tranquille de cette BD qui aborde pourtant des sujets sous haute tension : le personnage de Léna est bien loin des cow-boys qui hantent habituellement les coulisses des services de renseignement.

    L'après communisme, le terrorisme islamique, la poudrière du Moyen Orient. La géopolitique de notre monde moderne.

    Même s'il s'agit globalement d'une histoire d'espionnage, c'est surtout un beau portrait de femme : celui de la mystérieuse Léna qui parcourt le monde en délivrant des messages pour le moins ambigus et des cadeaux pour le moins piégés. Qui est-elle, pour qui travaille-t-elle et quel est son lourd passé mystérieux ? Il faudra attendre la fin du premier album pour en savoir un peu plus.
    [...] - Quel dommage que vous n'ayez pas le temps de visiter notre ville.
    - Mon départ s'annonce-t-il aussi lent et compliqué que mon arrivée ?
    - Lent oui, puisqu'il va se faire par voie maritime, mais c'est justement le prix à payer pour qu'il ne soit pas compliqué et que nul ne garde trace de vos mouvements.

    L'épisode suivant entraînera Léna au cœur de la préparation d'un attentat islamiste, peut-être l'histoire la moins réussie car il est bien difficile de sortir des clichés habituels.
    Le dernier épisode remet Léna au centre d'une conférence diplomatique sous haute surveillance et une surprise attendra finalement le lecteur ...

    BMR Le 27/02/2025 à 17:58:03

    Jacques Fernandez est né à Alger quelques temps avant le décès d'Albert Camus.
    Son album est paru en 2013 pour le centenaire de la naissance de Camus.
    L'étranger est une fidèle adaptation du bouquin éponyme.

    ❤️ On aime les dessins gorgés de soleil de l'auteur et son adaptation fidèle du roman qui permet de ressentir l'ennui, l'indifférence du jeune Meursault (qui emprunte quelques traits à Camus lui-même !) face à un destin absurde où le hasard a peu de place, où seuls s'enchaînent les actes, ses actes, comme s'il avait pu, par son crime, enfin pu choisir sa destinée et sa fin programmée donner un sens à sa vie.

    Tout comme le roman, l'album est divisé en deux parties : d'abord les jours ensoleillés que passe le jeune Meursault auprès de sa fiancée mais où déjà pointent son indifférence et son insensibilité.
    [...] - Tu voudrais te marier avec moi ?
    - Ça m'est égal, mais on pourrait, si tu veux ...
    - Tu m'aimes ?
    - Ça ne signifie rien, mais je ne t'aime sans doute pas.
    - Pourquoi m'épouser alors ?
    - Cela n'a aucune importance, mais si tu le désires nous pouvons nous marier. D'ailleurs, c'est toi qui le demandes.

    Cette première partie se termine sur la plage lorsque Meursault sort un revolver et abat un "arabe" (nous sommes en 1942) au cours d'une vaine querelle sans grande importance.
    Le second temps sera celui du procès bâclé et de la condamnation à mort de Meursault avec le célèbre : le condamné à mort aura la tête tranchée.
    La personnalité de Meursault ne lui laisse aucune chance.
    [...] - On vous dépeint comme étant d'un caractère taciturne et renfermé. Qu'en pensez-vous ?
    - C'est que je n'ai jamais grand chose à dire, alors je me tais.
    [...] - Plutôt que du regret véritable, j'éprouve un certain ennui.

    Il n'était pas facile de mettre en images le texte de Camus, de donner corps au jeune Meursault indifférent au monde qui l'entoure mais cet album est une excellente occasion de se replonger dans la philosophie de Camus et d'approcher un peu l'absurdité de la condition humaine.

    BMR Le 27/02/2025 à 17:43:54

    C'est le bouquin de Sophie Brocas (Le baiser) qui nous avait mis sur la piste de cette histoire incroyable : le procès du sculpteur Constantin Brancusi contre les États-Unis au sujet de droits de douane sur une de ses sculptures ...
    Et c'est Arnaud Nebbache (illustrateur et professeur d'art) qui s'y colle pour retracer en images ce procès historique ...

    ❤️ On se passionne pour le débat ouvert par ce procès : qu'est-ce qui fait une œuvre d'art ? Son caractère unique (oui, mais il y a les moulages successifs), la main de l'artiste (oui, mais il y a un atelier de fonderie), le jugement des pairs (oui, mais il y a des réfractaires à un nouveau style), la beauté contemplée, le plaisir ressenti (oui, mais tout cela prête à interprétation) ...
    Et puis c'est aussi une époque où art, artisanat et industrie se télescopent : outre Brancusi, c'est l'époque de Fernand Léger et d'Alexandre Calder par exemple.
    ❤️ On apprécie les croquis supposés de Marcel Duchamp que l'artiste dessine pendant le procès pour tenir informé son ami Brancusi resté à Paris : voilà un moyen astucieux pour retracer de façon vivante les débats de la justice.

    Dans les années 1920, Marcel Duchamp organise à NY une exposition des sculptures de Brancusi.
    À leur arrivée par bateau, les "objets" sont taxés par les douanes US comme "produits manufacturés".
    L'une des sculptures, L'oiseau un moulage de bronze poli quasi abstrait, est prise comme pièce à conviction et s'ouvre alors en 1927 ce fameux procès pour lui faire reconnaître le statut d'œuvre d'art ...

    Le dessin de Nebbache pourra dérouter au premier abord mais on reconnaîtra qu'il s'accorde plutôt bien avec son sujet : l'espace des œuvres d'art et le mouvement du sculpteur, ...
    En bon professeur d'art, l'auteur prend d'ailleurs tout son temps pour imaginer et dessiner tout le long processus de création qui aura conduit l'artiste (le plus abstrait des sculpteurs figuratifs) à cette forme aboutie, qui ne ressemblait plus vraiment à un oiseau mais qui voulait saisir l'esprit du mouvement, l'envol de l'oiseau.
    C'est un choix de scénario judicieux qui permet de mettre le lecteur dans les meilleures conditions pour apprécier tout le sens du procès qui va se dérouler.
    Laissons finalement le dernier mot au juge Waite avec une sentence qui fera date dans l'histoire de l'art :
    [...] Une école d’art dite moderne s'est développée dont les tenants tentent de représenter des idées abstraites plutôt que d’imiter des objets naturels. Que nous soyons ou non en sympathie avec ces idées d’avant-garde et les écoles qui les incarnent, nous estimons que leur existence comme leur influence sur le monde de l’art sont des faits que les tribunaux reconnaissent et doivent prendre en compte.

    Le lendemain du 26 novembre 1928, la presse US ironise : It's a bird !

    BMR Le 27/02/2025 à 17:41:32

    Les belges Hermann Huppen et Yves H. travaillent en famille : papa est au dessin et le fiston au scénario pour nous raconter la triste et sombre histoire d'Old Pa Anderson.

    Nous voici plongés, en 1952, dans l'état du Mississipi.
    L'esclavage a été officiellement aboli mais remplacé dans les États du Sud par la ségrégation.
    Ce n'est plus le Ku Klux Klan qui fait la loi comme autrefois mais pour autant, les noirs ne sont toujours pas chez eux et le racisme continue d'irriguer profondément la société étasunienne.
    ❤️ Dans la famille Huppen, je voudrais le père dont on aime le dessin sombre et poisseux qui convient particulièrement à ce roman noir, une sale histoire dans les états racistes du sud.
    ❤️ Dans la famille Huppen, je voudrais le fils dont on aime le scénario qui sait rester concentré sur l'essentiel : un drame sordide du passé et une vengeance tardive, tout cela ne peut que très mal se terminer, on est dans le Mississipi et ce sont encore les années 50.
    Ce sont les années de la génération de nos parents, comment imaginer qu'aujourd'hui ce pays soit dégagé d'un passé si terrible et si récent ?

    Le grand-père Old Pa Anderson est toujours rongé par la disparition de sa petite-fille, huit ans plus tôt et plus grand chose ne retient le vieux noir à la vie : sa chère Old Ma vient de s'éteindre dans leur lit, minée par le chagrin.
    [...] - Si j'avais fait quelque chose pour la p'tite, peut-être que l'Bon Dieu me l'aurait laissée encore un peu.
    - Faire quoi ? ... Tu te serais surtout fait lyncher avant d'avoir parcouru la largeur d'un trottoir. Et Old Ma avec.
    On n'est juste que des nègres du Mississipi.

    Une révélation bien tardive va lancer Old Pa Anderson sur le sombre chemin de la vengeance.
    Et si [le Mississippi règle ses affaires à sa façon], le vieux noir veut lui aussi régler ses comptes avec le passé.

    BMR Le 27/02/2025 à 17:40:06

    Pourquoi revenir sur ce monument littéraire sur lequel tout a été dit (et sans doute son contraire aussi) ?
    Parce que les éditions Points (avec l'arrivée de Thomas Ragon transfuge de chez Dargaud) ont eu la bonne idée de profiter de la BD de Manu Larcenet pour ressortir le texte intégral de Cormac McCarthy illustré de quelques planches de Larcenet, un collector.
    L'occasion de lire ou relire ce monument littéraire qu'est devenu La route, et bien sûr de découvrir ensuite la superbe BD que Manu Larcenet en a tiré.

    • Un récit d'une noirceur sans fond faite de désespoir et de solitude.
    Il n'y a plus de noms, même plus de mots, il n'y a que l'homme et le petit, une solitude insondable, plus personne à qui parler, même les dialogues entre l'homme et le petit sont rapportés dans un style indirect.
    Après plusieurs années d'errance, ce n'est même plus la fin du monde : le monde est désormais terminé, on est déjà au-delà.
    La question n'est plus de survivre, comment survivre.
    Non, la question est désormais : faut-il vraiment survivre ? Pour quoi survivre ?
    Je crois bien que c'est le premier bouquin où je suis tenté, je veux dire vraiment tenté, d'aller jeter un œil sur les dernières pages pour voir si une lueur d'espoir pouvait s'y cacher ....
    • Le génie de McCarthy c'est d'avoir écrit son bouquin avec une seule image, celle de cet homme et son petit sur la route avec leur caddie, une image qu'il nous repasse sans cesse, encore et encore, pendant toutes ces pages.
    Mais quelle image puissante ! Une image qui vaut un Pulitzer, une image si pleine de sens désespéré, si lourde de terribles sous-entendus, qu'elle imprègne durablement le lecteur et même tout le monde littéraire.
    Il y a du Moby Dick dans cette image.
    Quelques mots, quelques lignes et tout est dit :
    [...] Une heure plus tard ils étaient sur la route. Il poussait le caddie et tous les deux, le petit et lui, ils portaient des sacs à dos. Dans les sacs à dos il y avait le strict nécessaire. Au cas où ils seraient contraints d'abandonner le caddie et de prendre la fuite. Accroché à la barre de poussée du caddie il y avait un rétroviseur de motocyclette chromé dont il se servait pour surveiller la route derrière eux.
    • Comme les temps qui y sont décrits, ce roman a quelque chose de définitif, qui condamne tous les récits passés et à venir de survivalisme et qui surtout condamne définitivement notre soi-disant humanité.

    La fin du monde a eu lieu. On ne sait pas comment, mais cela commence même déjà à dater, d'une bonne dizaine d'années.
    Quelques survivants, quelques moribonds, errent sous la pluie sur les routes couvertes de cendres, comme cet homme et son enfant.
    Ils vont vers le sud, cherchant un peu de nourriture, en évitant quelques misérables hordes à la Mad Max.
    [...] Ils attendaient, assis sur le remblai. Rien ne bougeait. II passa le revolver au petit.
    Prends-le toi, Papa, dit le petit.
    Non. Ce n'est pas ce qui était convenu. Prends-le toi.
    II prit le revolver et le garda sur ses genoux et l'homme descendit.

    Ah cette terrible chorégraphie du revolver avec l'enfant, plusieurs fois répétée ...
    [...] Quand on sera tous enfin partis alors il n'y aura plus personne ici que la mort et ses jours à elle aussi seront comptés. Elle sera par ici sur la route sans avoir rien à faire et personne à qui le faire. Elle dira : Où sont-ils tous partis ? Et c'est comme ça que ça se passera.

    BMR Le 27/02/2025 à 17:38:14

    Manu Larcenet met en bulles et en images La route, le roman culte de Cormac McCarthy qui avait obtenu le prix Pulitzer en 2007.
    Un pari osé mais un album réussi et très fidèle à ce monument littéraire.
    Manu Larcenet avait déjà lâché en 2009 une petite bombe dans le petit monde la BD avec Blast : exit les couleurs acryliques et rutilantes, Manu nous proposait quatre gros albums au noir & blanc éclatant, expressif et même lumineux. Déjà, c'était une histoire de SDF errant sur les routes.
    Après avoir adapté Le Rapport de Brodeck de Philippe Claudel, il était somme toute assez logique que Manu Larcenet s'attaque au roman culte de Cormac McCarthy, qui avait déjà été porté sur écran en 2009 par John Hillcoat avec Viggo Mortensen.
    De toute évidence, la noirceur du dessin de Larcenet était faite pour illustrer ce sombre récit post-apocalyptique.
    La fin du monde a eu lieu. On ne sait pas trop comment et cela commence même déjà à dater, d'une bonne dizaine d'années. Quelques survivants, quelques moribonds, errent sous la pluie sur les routes couvertes de cendres, comme cet homme et son enfant. Ils vont vers le sud, cherchant un peu de nourriture, en évitant quelques misérables hordes sorties de Mad Max.
    Un récit dans lequel il n'y a plus de noms, presque plus de mots, il n'y a que l'homme et le petit, une solitude insondable, plus personne à qui parler et le roman de McCarthy était avare de dialogues, rempli de silences et de non-dits.
    Voilà qui laisse toute la place à Larcenet pour déployer son talent de metteur en scène et faire en sorte que le dessin devienne lui-même le récit - un beau challenge pour un bédéaste.
    Sans cartouches de texte "off", sans bulles explicatives, c'est uniquement grâce à l'enchaînement des cases et à la force suggestive des dessins que le récit est retranscrit dans un noir et blanc sale et charbonneux à l'image de ce monde de cendres apocalyptiques, parfois teinté de sépia ou de teintes orangées.
    Les rares phylactères jaillissent de cet univers pour mieux souligner les non-dits des rares dialogues entre l'homme et son petit.
    Le génie de McCarthy c'est d'avoir écrit son bouquin avec une seule image, celle de cet homme et son petit sur la route avec leur caddie, une image qu'il nous repassait sans cesse, encore et encore. Mais quelle image puissante !
    Une image qui lui a valu un Pulitzer, une image si pleine de sens désespéré, si lourde de terribles sous-entendus, qu'elle imprégnait durablement le lecteur et même tout le monde littéraire.
    Une image dont s'est emparé avec brio Manu Larcenet dont les planches arrivent à nous faire partager le quotidien de ces deux êtres en perdition et ressentir les souffrances (et les trop rares joies) de ces corps amaigris.
    En un peu plus de 150 pages, l'auteur prend tout le temps de développer fidèlement le roman avec ses scènes les plus notables : le coca, le revolver, le bunker... tout y est.
    Le pari était osé, voire risqué, mais avec la réussite et la reconnaissance des lecteurs, le succès est au rendez-vous : l'album a déjà été réimprimé et cela dans plusieurs langues.
    Larcenet avoue tout de même un regret : « Ne pas avoir pu remettre cet album à Cormac McCarthy lui-même. » puisque l'auteur américain est décédé en juin dernier.

    À noter : les éditions Points (avec l'arrivée de Thomas Ragon transfuge de chez Dargaud) ont eu la bonne idée de ré-éditer le roman de McCarthy en version "collector" avec quelques planches illustrées tirées de la BD, histoire de doubler le plaisir avec la (re-)lecture du roman !

    • On voit tout de suite ce qui a pu séduire Larcenet dans ce texte rapidement devenu mythique.
    Le sombre récit de McCarthy laissait les rares et pauvres dialogues se dissoudre dans une prose puissante. Les planches en noir et blanc de la BD sont à la hauteur de la puissance du récit et les bulles y retranscrivent les rares dialogues presque mot pour mot.
    • Un complément essentiel au livre où l'enfant prend toute sa place.

    La fin du monde a eu lieu.
    Quelques survivants, quelques moribonds, errent sous la pluie sur les routes couvertes de cendres, comme cet homme et son enfant.
    Ils vont vers le sud, cherchant un peu de nourriture, en évitant quelques misérables hordes à la Mad Max.
    [...] Il sera de quelle couleur l'océan ?
    Et quelques planches plus loin :
    [...] Je te demande pardon ... L'océan n'est pas bleu.

    BMR Le 27/02/2025 à 17:36:36

    Erik Juszezak signe un album bigrement intéressant avec cet Erectus adapté d'un roman de Xavier Müller paru en 2018.
    Le dénouement "ouvert" laisse présager d'épisodes à suivre (tout comme ce fut le cas pour les romans de Müller).

    Un virus inconnu infecte les animaux et les fait régresser à un stade de l'évolution très antérieur.
    Ainsi un éléphanteau d'un parc africain se métamorphose en gomphothérium, l'ancêtre de nos mammouths et éléphants, une bestiole qui vivait il y a plusieurs millions d'années et dont nos musées conservent quelques défenses et même squelettes.
    Après différents animaux, le virus Kruger (du nom du parc africain) finit évidemment par se transmettre à l'homme : les victimes se retrouvent en Homo Erectus, notre ancêtre très futé qui s'est levé debout et a sans doute inventé le feu et les prémices du langage.
    Notre société se retrouve vite partagée entre ceux qui voudraient apporter des "soins" à nos congénères, les partisans d'une incarcération en réserve et ceux d'une éradication plus définitive de ces monstres.

    • On aime bien le soin apporté à la vraisemblance du scénario avec une mise en place progressive qui rappelle un peu celle de la série tv Zoo ou le film Le règne animal. Xavier Müller est un scientifique et peaufine la genèse de toute cette histoire.
    • Le bouquin a été écrit en 2018 bien avant la pandémie de Covid mais l'album est plus récent. Ce qui explique sans doute que l'histoire se focalise un moment sur un mystérieux labo P4 d'où se serait échappé le fameux virus Kruger. Et depuis le Covid, on n'a plus trop envie de railler ces élucubrations.
    • On apprécie aussi beaucoup le clin d’œil intelligent au zoo de Vincennes (où sont parqués les Erectus français), zoo qui de sinistre mémoire avait "accueilli" quelques étranges spécimens au temps béni des colonies : on se souvient du remarquable petit bouquin de Didier Daeninckx, Cannibale.
    • On trouve sujet et scénario tout à fait passionnants mais l'adaptation, peut-être trop fidèle au bouquin original, manque de caractère : l'album a un goût de trop ou de trop peu et le dessin, clair et agréable mais très classique, manque un peu de punch ou de modernité.

    BMR Le 27/02/2025 à 17:35:05

    On avait déjà apprécié Roger le dessinateur espagnol : c'était un polar, Jazz Maynard, assez violent, au dessin très moderne.
    Des caractéristiques que l'on retrouve dans cet album Le Dieu-Fauve avec un scénario de Fabien Vehlmann.

    • On apprécie le dessin très moderne (habituellement on n'est pas trop fan) rehaussé d'une mise en page très dynamique, presque agressive, et tout cela convient parfaitement à cette histoire.
    • On aime bien le scénario de Vehlmann qui nous plonge dans des temps inconnus où quelques clans survivent sur Terre avant qu'un cataclysme ne vienne rebattre les cartes.
    Le montage est assez original en plusieurs chapitres : chacun d'eux se focalise sur l'un des personnages de l'histoire pour une conclusion assez inattendue, avant le chapitre suivant.
    Chaque partie nous dévoile un peu plus des dessous cachés de l'intrigue et remet en cause les apparences des volets précédents.
    • De cet album exsudent violence et chagrin. Le chagrin des soumis qui attendent que sonne l'heure de leur vengeance, quand la violence sera la leur et non plus seulement celle de leurs maîtres.

    Dans des temps inconnus, quelques clans survivent sur Terre avant qu'un cataclysme ne vienne rebattre les cartes et bouleverser les hiérarchies établies jusqu'ici entre maîtres et esclaves.
    Dans ce monde, il est d'usage de dresser des singes pour en faire de redoutables combattants.
    Sans-Voix est l'un d'eux. Il est appelé à devenir un Dieu-Fauve.
    [...] Je l'ai dressé à devenir une arme divine, Altesse.
    Et il m'a fallu pour cela faire grandir en lui une colère et une souffrance qu'il vous serait difficile d'imaginer...
    [...] L’élève qui dépasse le maître... Voilà qui est dans l’ordre des choses. C’est une bonne mort.
    [...] La coutume affirme en effet que parmi ces prédateurs se cache parfois un Dieu-Fauve : l'incarnation sur Terre du seigneur de la violence.

    La coqueluche des arènes apportant à son propriétaire honneur, gloire et fortune. Parfois même un retour en grâce au sein de l'Empire.

    BMR Le 27/02/2025 à 17:32:33

    Après le succès du Monde sans fin, voici Capital & Idéologie, cuisiné selon la même recette : sur le fond, la réflexion et la caution d'une grosse tête d'intellectuel progressiste (après Jancovici sur les énergies, ce sera le tour de Thomas Piketty sur l'économie) et sur la forme, le travail lumineux de celles et ceux qui ont un don magique pour vulgariser les sujets les plus complexes (ce sera Claire Alet, journaliste et documentariste, elle travaille au magazine Alternatives économiques).
    Benjamin Adam a mis ses talents d'illustrateur et de graphiste au service des deux économistes.
    Bref, il y a là tous les bons ingrédients et une bonne recette : le résultat est évidemment à la hauteur !

    • On ne peut qu'applaudir des deux mains à ce travail de vulgarisation et de mise en scène du livre de Thomas Piketty : c'est un remarquable travail qui donne à tous les clés d'accès indispensables. Cet ouvrage lumineux est éclairant ! Une lecture obligatoire pour mieux maîtriser les débats économiques !
    • Certains raccourcis historiques sont saisissants : les indemnisations des privilèges de la noblesse et du clergé, plus tard de l'esclavage aboli, l'analyse (je cite) du retournement du clivage éducatif, la fameuse courbe de l'éléphant, ... tout cela élève le débat (et le lecteur) à des hauteurs insoupçonnées.
    • On apprécie le dernier chapitre qui donne quelques clés pour faire évoluer le capitalisme et l'Europe : contrairement au plaidoyer nucléaire de Jancovici (qui s'avérait peu convaincant), les propositions de Piketty sont captivantes et éclairantes.

    L'album est un véritable cours d'Histoire de l'économie occidentale au travers de l'évolution de toute une famille : l'arbre généalogique court de 1789 jusqu'à aujourd'hui.
    L'abolition (et l'indemnisation) des privilèges à la Révolution, l'abolition (et l'indemnisation) de l'esclavage, le temps béni des colonies, la naissance des impôts modernes, l'évolution de la propriété, les guerres bien sûr (Sécession, 1914, 1940), la Grande Dépression, le New Deal, Keynes, les Trente Glorieuses, la crise de la dette et l'inflation, c'est toute notre histoire occidentale qui est revisitée à travers le prisme de celle du capitalisme.

    BMR Le 27/02/2025 à 17:31:41

    Aurélien Ducoudray met son expérience de journaliste au service de ses scénarios : la Bosnie, la Tchétchénie, ... et ici la Chine profonde.
    Et c'est Fred Druart qui est aux pinceaux de ce "polar documentaire" : Les âmes noires.

    • On aime beaucoup le sujet dont se sont inspirés Ducoudray et Druart.
    L'idée est curieuse mais idéale pour les curieux.
    Leur récit est basé sur un documentaire (de 2008) du cinéaste chinois Wang Bing : L'argent du charbon.
    Ne gardant que l'essentiel, Ducoudray a épuré scénario et dialogues jusqu'à l'os, exactement comme il convient dans cette région sèche et pauvre où il ne fait pas bon vivre.
    • Au diapason, Druart illustre cette courte histoire avec un dessin nerveux et délibérément "sale" qui fait ressortir le côté terreux et pierreux des paysages.

    Nous sommes au fin fond de la Chine du nord, dans une région minière reculée, sans doute la province de Shanxi près de la Mongolie.
    Entre la gigantesque mine de charbon et les usines ou les ports, une noria de vieux camions bringuebalants sillonnent une mauvaise route. Dans ces régions arides, pauvres et désolées, l'or noir est l'objet de toutes les convoitises et de tous les trafics.
    Yuan est chauffeur de camion sur cette route du salaire de la peur, mais un salaire de misère.
    Son camion, c'est ce qui les nourrit, lui, sa femme et sa fille.
    [...] - Assieds-toi, tu veux jouer ?
    - Tu joues quoi ?
    - Ton camion.
    - Contre ?
    - Mon commerce ?
    [avec les dés en main] - Ils sont truqués ?
    - Bien sûr. Tous les dés sont truqués ...
    On doit rien laisser au hasard dans la vie, ça serait bien trop dangereux.

    BMR Le 27/02/2025 à 17:30:28

    À la lettre “F", le répertoire des femmes fatales semble bien interminable … On est bien sûr tombé sous le charme de ces femmes … que l’on ne croise qu’une seule fois !
    Voici donc Mélanie Horst, Aimée Joubert ou Madame Souabe, peu importe : tous ces noms ne désignent qu’une seule femme … fatale.
    Après Tardi, le dessinateur Max Cabanes a choisi de reprendre plusieurs œuvres de Patrick Manchette (aidé par Doug Headline qui n’est autre que le fils de Patrick Manchette).
    Fatale est réputée comme leur meilleure adaptation (après La princesse de sang), ce que l’on peut confirmer ici.
    Changeant de ville comme de nom, d’apparence et de coiffure, la pulpeuse jeune femme semble très occupée à faire le ménage dans les milieux de la bourgeoisie chabrolienne de province.
    Hommes d’affaires véreux, chasseurs grossiers et ventrus, épouses dévouées à la carrière de leurs maris, flics compromis ou notaires concupiscents, … ce ne sont pas les proies qui manquent et le lecteur se délecte d’avance lorsque la dame (appelons la Aimée par exemple) débarque dans une nouvelle petite bourgade bien de chez nous. En bord de mer, Aimée semble nager comme un poisson dans ces eaux troubles agitées de passions, de haines, de fric, de sexe et de magouilles.

    […] C’est comme d’habitude, non ?
    Ce sont toujours les histoires de cul qui apparaissent les premières …
    Puis viennent les questions d’intérêts …
    … et enfin les vieux crimes.
    Tu as vu d’autres villes ma douce. Et tu en verras d’autres.

    Mais qui est Aimée ? Quel passé nous cache-t-elle ? Et à part l’argent, qu’est-ce qui la motive dans ce rôle de nettoyeur ? Les notables de Bléville l’apprendront bientôt à leurs dépens.
    Mais plutôt qu’un polar inquiétant ou une intrigue sophistiquée, Cabanes a choisi de nous peindre une ambiance et un personnage.
    Coup de chapeau pour cette BD qui sort des sentiers rebattus.
    Un seul volume là où d’autres jouent les prolongations en série.
    Un décor (savamment construit) des années 60-70 avec 2CV, R16 et 4CV en guise de vaisseaux spatiaux.
    Des images troubles et inquiétantes, comme battues par la pluie et les mauvais (pres)sentiments …

    Et puis une BD qui donne vraiment envie de (re-)lire le roman ? Quel plus bel hommage ?

    BMR Le 27/02/2025 à 17:29:21

    Après le très remarquable Fatale, on retrouve le dessinateur Max Cabanes et le journaliste Doug Headline pour une précédente adaptation d'un autre roman de Jean-Patrick Manchette (le père de Tristan Manchette alias Doug Headline) : La princesse du sang.
    Avant d'être surpris par la grande faucheuse, Manchette amorçait avec ce roman un virage plus "géopolitique" dans sa carrière d'écrivain, qui annonçait une série d'autres aventures.
    Doug Headline avait à cœur de terminer ce projet pour en faire un film peut-être. Ce sera une BD sortie en deux volumes en 2011.
    Une édition intégrale, revue et augmentée, a vu le jour en 2015 rassemblant les deux albums initiaux.

    • Depuis longtemps on goûte (avec un peu de nostalgie) l'esprit post-soixante-huitard de ces néo-polars des années 70-90 quelque part entre anarchisme et pessimisme, celui des A.D.G., Vautrin ou Fajardie.
    • On se passionne ici pour le contexte géopolitique complexe de cette intrigue : l'échec de la révolution hongroise de 1956 à Budapest, la lutte entre les services secrets français et étasuniens pour prendre le contrôle du MNA en Algérie, les débuts de la révolution castriste à Cuba, ...
    Ambiance d'époque garantie qui rappelle le roman de Laurent Guillaume paru récemment : Les dames de guerre.
    • On plonge avec délectation dans la jungle cubaine aux côtés de la jolie Ivy pour ce roman d'aventures au scénario foisonnant où l'on ira de surprise en surprise.
    • Et si Doug Headline était tout indiqué pour reprendre l'héritage paternel, les cadrages très rythmés de Cabanes accompagnent parfaitement le récit de leur trait "soigneusement négligé".

    1956. La jeune et jolie photographe Ivory Pearl, dite Ivy, part se mettre au vert dans la jungle cubaine après avoir passé plusieurs années à écumer tous les conflits de la planète pour ses reportages.
    C'est son protecteur, Bob Messenger - un britannique qu'elle a rencontré pendant la guerre à Berlin alors qu'elle n'avait que quinze ans et que lui cherchait une "couverture" pour cacher son homosexualité, qui lui a suggéré Cuba comme lieu de villégiature, avec peut-être quelques arrières pensées ...

    BMR Le 27/02/2025 à 17:27:43

    Cet album dresse un véritable panorama autour de celles et ceux qui œuvraient dans les coulisses du pouvoir, après-guerre. On y révise l'Histoire d'une France gaulliste pas toujours très reluisante, celle des années 50 et 60.

    Il s'agit d'une “intégrale” qui regroupe les 4 tomes précédemment sortis (en 2016) sous le titre “Les années rouge et noir”, une bande dessinée librement inspirée d'un roman éponyme de Gérard Delteil (2014).
    Didier Convard et Pierre Boisserie sont au scénario, Stéphane Douay au dessin.
    Un album qui fait bien sûr écho à celui d'Etienne Davodeau et Benoît Collombat : Cher pays de notre enfance (2015).

    Le scénario va faire se croiser les destinées de plusieurs personnages imaginaires : Aimé Bacchelli, un futur ex-collabo intriguant dans l'ombre, Agnès Laborde, une jeune résistante engagée chez les gaullistes, Alain Véron, le frère d'un militant communiste qui a été exécuté, et Simone Baroux, future journaliste.
    De quoi balayer un large panorama de la reconstruction après-guerre de la France.
    Certains de ces personnages “imaginaires” sont inspirés de la vraie vie : le parcours d'Aimé Bacchelli ressemble à celui de Georges Albertini, Simone Baroux pourrait être l'avatar de Françoise Giroud, ...
    On rencontrera également des personnages de la vraie vie sous leurs vrais noms comme René Bousquet, le patron de la police vichyste ou Hélène Lazareff, la journaliste qui fonda le magazine Elle.
    Et outre le Général, d'autres personnages plus ou moins brillants de notre République : George Pompidou, Marie-France Garaud, Pierre Juillet, Charles Pasqua, ...
    Ce sont les années de la création du SAC et de ses barbouzes, quand l'ombre du général plane sur le pays.

    Cette Histoire de France commence à la veille de la Libération. À Paris, ça sent le roussi pour les allemands et les vichystes. Et les manœuvres ont commencé autour des fiches perforées utilisées pour recenser les juifs, les communistes ou qui l'on veut. C'est de ce fichier que naîtront plus tard notre recensement INSEE et notre fameux numéro de sécu.
    [...] Je comprends. D'après ce que m'a dit Bacchelli, ces fiches représentent un moyen de pression et donc une arme redoutable pour qui les détient, c'est ça ?
    [...] Il faut jouer avec les cartes que l'on a en main. À propos de cartes, il se trouve que ...

    Fil rouge de ce thriller politique, ces fiches mécanographiques (c'était avant l'informatique) sont un véritable enjeu dans les comptes qui vont se régler entre vrai-faux collabos et faux-vrais résistants, tout au long de la France gaulliste, jusqu'à l'arrivée de Giscard d'Estaing et Jacques Chirac qui ferment le ban de ces années gaulliennes.

    ➔ On aime le côté très politique de ce récit : on y retrouve la plupart des événements qui ont marqué le pays depuis les années 50 jusqu'en 1974. C'est une véritable leçon d'Histoire qui donne envie de (re)lire le roman de Gérard Delteil.
    ➔ On apprécie le récit fait des parcours entrecroisés des quatre personnages principaux. Chacun tente de jouer avec les cartes (mécanographiques ou pas !) qu'il a en main et on se prend au jeu.
    ➔ Le dessin reste très simple pour laisser toute la place au récit, à peine teinté de sépia pour mieux dater le contexte rétro.

    BMR Le 27/02/2025 à 17:25:31

    Philippe Xavier est un dessinateur formé sur le continent américain à la publicité et au graphisme.
    Matz (Alexis Nolent) est un scénariste que l'on connait bien : c'est celui de la série Le Tueur, dont on retrouve ici quelques caractéristiques (monologues en voix off, ...) et de quelques autres albums remarquables, souvent des coups de cœur.
    Tous deux sont régulièrement aux commandes d'une série d'albums : Tango, dont on reparlera certainement.
    Voici donc Le serpent et le coyote, tout un programme !

    ❤️ Les BD "à texte" de Matz qui sait jouer les "écrivains" et qui s'y entend pour nous faire partager la route d'un coyote solitaire comme on les aime : on ne se lasse pas de ces monologues ou de ces dialogues, de ce ton sec et nerveux qui claque et qui est celui des meilleurs romans noirs US.
    ❤️ Les cadrages "home cinema" de Xavier et la mise en couleurs soignée : les paysages US de l'Arizona ou du Colorado y sont fort bien exploités et les effets de zoom dynamisent les images tout comme l'histoire.
    Même si, je cite : [le moment est mal venu pour faire le malin avec des références cinématographiques à la con].

    Les auteurs se sont emparés d'un thème cher au polar noir : le programme US de protection des témoins, le WITSEC (le Witness Security Program) qui offre, aux frais de l'État, une seconde vie aux truands qui acceptent de témoigner contre de pires truands. Un dispositif qui a connu des débuts difficiles quand il a été mis en place à la fin des années 60 mais qui a permis quelques victoires contre le crime organisé : c'est tout cela qui est évoqué dans cet album.

    Dans son camping-car, "Joe" (c'est son nom aujourd'hui, comme celui de tous les témoins protégés du Witsec), parcourt le désert US entre Arizona et Utah. Il aura bientôt la compagnie d'un coyote à qui il peut raconter sa vie mouvementée.
    [...] - J'ai l'impression qu'on est un peu pareils, tous les deux ... T'as plus de famille et plus d'amis, on dirait, non ?
    - Wiif
    - Tout seuls dans le vaste monde ... Mais tu sais, je me dis que parfois c'est pas plus mal ...
    Je suppose que c'est comme ça qu'il faut voir les choses, quand on n'a pas trop le choix. Qu'est ce qu'en te dis, Crash ?
    - Wouif Wiff
    - Ouais, nous sommes d'accord. Un homme doit faire ce qu'il doit faire avec ce qu'il a. Ça doit marcher pareil pour les clébards.
    [...] - Et puis je suis content d'avoir quelqu'un à qui parler, même si c'est un clébard. Les clébards, ça sait écouter. Les chats, ça se fout pas mal de nos problèmes d'humains de merde.

    Sur les traces de "Joe", on trouve bien sûr ses anciens amis qui ne lui veulent pas que du bien mais aussi les marshalls qui veulent le rappeler à la barre des témoins d'un nouveau procès ...
    Tous comprendront un peu tard qu'il faut se méfier du serpent qui semble dormir caché dans le sable du désert.

    Dunyre Le 27/02/2025 à 13:56:16
    Damoclès - Tome 1 - Protection rapprochée

    C’est assez rare pour être noté mais j’avoue être d’accord (pour une fois !) avec Erik67.

    J’ai lu ce premier diptyque sur le tard, après avoir découvert le dessin d’Henriet sur Dent d’ours. Une nouvelle fois, c’est bien fait graphiquement, très propre.

    Par contre scénaristiquement, si c’est cohérent, c’est 1. Verbeux (plein de bla bla, de réflexion pseudo-intellectuelle sur richesse et violence) et 2. C’est moralement discutable, car les personnages principaux sont soit des mercenaires à la solde d’une boîte privée qui protège les ultra-riches, soit ces riches et leurs progénitures…

    Au final on s’ennuie ferme, le fond ne raconte rien. Et au bout d’un moment les planches vides de décors avec juste la tronche des gugusses et des grosses bulles, non merci…

    BMR Le 27/02/2025 à 13:45:51

    Du Donbass au Sahel, deux journalistes de Jeune Afrique nous livrent un reportage en images sur la fameuse milice Wagner : l'histoire secrète des mercenaires de Poutine après 3 ans d'enquête.

    On a entendu beaucoup de choses et leurs contraires sur la tristement fameuse milice russe Wagner qu'il était bien commode de diaboliser autour de son patron Evgueni Prigojine, mais qui lui survit sans problème depuis sa mort en août 2023.
    Benjamin Roger et Mathieu Olivier sont tous deux journalistes : autant dire que cette BD n'est pas un album d'aventures de guerre mais une très sérieuse BD-reportage.
    Ils ont travaillé tous deux pour le magazine Jeune Afrique et connaissent donc parfaitement leur sujet.
    Thierry Chavant s'est engagé à leurs côtés pour illustrer cette enquête qui s'étend sur plusieurs années et plus d'un continent.

    Cette bande dessinée est une façon bien commode d'améliorer sa connaissance du sujet : l'ascension du groupe Wagner, les exactions commises, les enjeux financiers, la géopolitique africaine, ...
    Le récit est très documenté : basé sur les investigations des deux journalistes et les témoignages recueillis, c'est un gros travail de plusieurs années qui nous est résumé dans ces planches.

    La chronique de lecture complète sur http://bmr-mam.blogspot.com/2025/02/wagner-b-roger-et-m-olivier-t-chavant.html

    MICHEL-34170 Le 27/02/2025 à 12:08:43
    L'ambulance 13 - Tome 9 - Pourquoi ?

    c'est a fin d'une série qui m'a envoûtée, bon scénario, bon dessin, bon découpage tous les ingrédients de la réussite sont là, à lire absolument

    Bourbix Le 27/02/2025 à 11:40:27

    Une humaine invisible , ou plutôt transparente aux yeux des autres, fait face à un fantôme qui rêvent de visibilité. L'histoire est gentillette, mais le dessin et les couleurs portent le récit à merveille. Une belle découverte dont j'attends le second tome avec curiosité.

    Jozef Le 27/02/2025 à 09:25:22
    Islander - Tome 1 - L'éxil

    Très bon récit mené tambour battant avec des planches aérées et superbes. La lisibilité est sans faille... comme j'aime ! Et le sujet pourrait devenir d'actualité d'ici quelques décennies ! Série prévue en 3 tomes mais vu la pagination (156 pages), çà fait 9 tomes au format classique ! Que du bonheur et de l'inspiration également pour mes futures planches BD amateur...

    Erik67 Le 27/02/2025 à 07:43:32

    Voici un témoignage plutôt rare d'un véritable sportif voulant mener une carrière de footballeur. Oui, ce sport fait rêver car il y a beaucoup d'avantages à la clé en cas de réussite. Cependant, ce sport cache également un côté assez sombre entre les comportements toxiques, le culte de la masculinité guerrière et le surmenage menant à des excès.

    Oui, c'est plutôt bien de voir l'autre facette, celle qui fait moins rêvée non pas pour décourager de futurs candidats mais pour montrer tout simplement une réalité souvent cachée.

    Maxime a été écœuré par le système engrangé par ce sport collectif qui suscite tant d'admiration dans le monde. On aura droit au témoignage très sincère de celui qui a raccroché après une vingtaine d'années à évoluer dans ce sport car mal dans ses pompes comme l'indique le sous-titre sans la moindre ambiguïté. C'est assez immersif car on entre dans une sorte de journal intime avec des propos qui peuvent nous toucher si on est en phase avec ce qu'il exprime du fond de son cœur.

    On pourra reprocher cependant à l'auteur de ne pas aller plus loin pour rechercher les véritables causes du problème comme s'il avait fait les choses un peu en surface sans aller dans ses profondeurs sociologiques. Était-ce d'ailleurs son objectif dans cette vision un peu cynique de ce milieu machiste, homophobe et parfois raciste ? Je ne le pense pas. On n'est pas dans le documentaire !

    Quoiqu'il en soit, cela demeure très intéressant au point de pousser à une certaine réflexion. Je n'ai jamais trop aimé le football à cause de toute cette folie furieuse bien que je regarde tous les matchs lors de la coupe du monde pour soutenir mon pays. Je sens bien qu'il y a quand même quelque chose de malsain dans ces milliards échangés avec des clubs saoudiens et tous ces scandales qui sont révélés avec les joueurs.

    Pour en revenir à la BD, on peut dire que c'est un graphisme tout à fait avenant qui va rendre cette lecture aérée et donc agréable. La bichromie avec ce vert rappelle d'ailleurs les stades de football. Il fait dans la simplicité et donc dans une certaine efficacité surtout pour la mise en page.

    Ce que je retiens surtout, c'est qu'en jouant au football, même dans un petit club, la notion de jeu s'efface par rapport aux enjeux d'une compétition devant mener à la victoire avec l'obtention d'une coupe ou d'un trophée. Bref, c'est comme dans la vie professionnelle où il faut se donner à fond pour obtenir une promotion et écraser les autres même dans une soi-disante équipe. Oui, c'est cela le culte de la performance. Bienvenue dans une société typiquement capitaliste !

    Je trouve que la démarche de l'auteur a été très courageuse afin de dénoncer une certaine réalité qu'on ne veut pas voir et qui constitue pourtant la nature même du football qu'il soit amateur ou professionnel avec toujours les mêmes germes. Bravo de l'avoir fait ! Du coup de footballeur, on peut se reconvertir en dessinateur de BD !

    Udangeureux Le 26/02/2025 à 19:49:28
    Blueberry - Tome 18 - Nez cassé

    Mais qui est donc Tsi-na-pah, dit Nez cassé? C’est notre héros, renégat malgré lui, qui a été recueilli par Cochise et sa tribu Apache, après l’accident de train qui a faillit lui coûter la vie.
    S’il s’est habitué à sa nouvelle vie et famille, certaines tensions sont présentes, principalement avec Vittorio, prétendant de Chini, la fille de Cochise, et en concurrence avec notre cow-boy reconverti.
    Une bonne histoire, où il est agréable de retrouver un peu tout ce qui fait un bon western: les cowboys, tribus indiennes, tuniques bleues, Wild bill Hicock… le tout dans un bon scénario dont on se languit de découvrir la suite dans le tome suivant.

    Arkadi Le 26/02/2025 à 19:17:22
    Donjon Parade - Tome 8 - L'hostellerie des impôts

    Vraiment réjouissant et d'une telle fraicheur!

    Sur un postulat de départ assez banal d'un quotidien que nous connaissons tous (et que Goscinny aurait adoré -souvenez vous du segment de l'administratif dans "Les 12 travaux d'Astérix"), les auteurs s'amusent comme des petits fous à nous rendre cela alerte et vif.
    Car, c'est drôle, vraiment drôle. D'un problème totalement ubuesque tous les ressorts scénaristiques font sens et son pertinents. Oui, on y croit à cet absurde administratif, à cette aberration de comptabilité. Et, clairement, on croit tellement que cette folie des chiffres et de concurrences entre comptables soient possible que l'on embarque dans l'aventure, avec le rire facile et le climax final totalement fou.
    Questions personnages, c'est brossé avec intelligence sans trop poussé dans l'analyse psy et, comme toujours, c'est bien le gardien qui tient tout dans sa malice, son intelligence et gestion de la situation.
    Questions dessins, ça fait le taf. Il n'y a rien en plus valus particulièrement mais ça sert parfaitement le rythme et la narration.

    Bref, un grave chouette moment de lecture.

    Erik67 Le 26/02/2025 à 18:42:58

    Les exploits d'Odilon Verjus, ce brave missionnaire, ne m'ont pas tout à fait convaincu non pas que la lecture soit plaisante avec ce ton humoristique et décalé avec nos deux missionnaires différents : un jeune et un vieux.

    Il n'en ressort pas grand-chose à la fin. C'est du déjà vu avec cette accumulation de sketches. Bref, il y a un sérieux manque d'inspiration de l'auteur Yann qui nous a habitué à beaucoup mieux au niveau du scénario. Certes, on va visiter à chaque tome un nouveau pays pour créer un effet dépaysant.

    Il y a des citations en latin toutes les deux trois pages. Il vaut mieux connaître sa bible en latin avant d'aborder une telle lecture qui pourra vite vous donner la migraine (à moins bien sûr de trouver de la jubilation dans les psaumes cantiques). Je dirai même plus : il ne faut pas perdre son latin !

    Evangéliser tout ce qui bouge est le principal ressort comique de cette série qui s'est décliné en plusieurs tomes avec pour cadre les années 30. On sent même une complaisance avec l'Eglise qui sera dans le beau rôle.

    Il est vrai que sur le fond, je n'ai guère apprécié ce que je considère presque comme un crime contre l'humanité notamment avec ce qui s'est passé autour de l'esclavage et l'évangélisation à outrance des peuples autochtones. Oui, il faut le vouloir et faire le grand vide !

    Par contre, rien à redire sur le dessin assez dynamique et tout en rondeur de Verron qui fait dans le caricatural pour donner un aspect sympathique et humoristique. Bref, il a bien rempli sa part du marché.

    Pour le reste, je préfère passer mon tour sur le monde des curés et autres ecclésiastiques car c'est plutôt lourd à digérer ! Désolé ! Cependant, il faut de tout pour faire un monde. Ca existe, donc j'avise.

    philjimmy Le 26/02/2025 à 18:03:20

    Extrêmement fidèle au roman d'origine, cette adaptation est tout aussi radicale.
    Bien sûr, les bonnes âmes crieront à la démagogie, à l'apologie de l’écoterrorisme facile.
    Mais au final, il faudra bien se rendre compte que la réalité est déjà très proche de cette fiction, et que Virgil Solal a compris l'essentiel : L' écologie est inévitable, et le fonctionnement de l'humanité qui décide fait que l’écologie sera inévitablement punitive. Nous sommes un mauvais rhume.
    Dessin sombre et percutant.
    Une gifle qui ne changera pas grand chose, même si elle est méritée.
    Il n'empêche que cette lecture devrait être obligatoire. Si seulement on pouvait remplacer le PDG de Total par Donald Trump !!!

    Bourbix Le 26/02/2025 à 16:56:37

    Je me suis laissé porter par la première moitié de l'ouvrage avant de sombrer dans l'ennui d'un découpage trop singulier à mon gout. Pas convaincu du tout par cette lecture, je vous laisse volontiers vous forger un avis.

    Ekho Le 26/02/2025 à 16:28:40
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 2 - Interzone

    Ce deuxième tome explore les tensions entre assistance extraterrestre et souveraineté humaine à travers deux arcs narratifs : une enquête au Texas et une investigation sur une épidémie en Europe.

    Le récit maintient une tension constante, bien que certains concepts restent flous. Le dessin immersif et le développement des personnages renforcent l’ambiance mélancolique de ce monde en déclin.

    Lire la critique complète :
    https://www.alphabulle.fr/humains-sous-assistance-dans-renaissance-2/

    Dunyre Le 26/02/2025 à 15:36:40

    Je ne connaissais pas du tout Pemberton, et finalement assez peu Sirius (sinon de réputation).

    Grâce aux éditions AD HOC, j'ai pu découvrir ces fabuleuses courtes histoires maritimes et humoristiques.

    Tout est parfait dans cette intégrale :

    - L'objet en lui-même (belle maquette, papier épais, cartonnage relié de qualité),

    - Les graphismes de Sirius (avec encrage de Forton au départ) qui sont précis et très réalistes

    - Les histoires qui sont très originales, avec un humour qui fait mouche et des personnages attachants (Pemberton et Jonathan)

    - Les éléments apportés par François Deneyer, qui sont toujours précis et pertinents.


    Un must read, must have, à lire et relire sans modération.

    franp Le 26/02/2025 à 11:09:43
    Harry Dickson (Nolane/Roman) - Tome 1 - L'ile des possédés

    Cette série jusqu'au tome 13 est bien gentillette, sans plus.
    Tout d'abord, il faut rappeler que le Harry Dickson de Jean Ray est à l'origine du roman de gare. L'adaptation de Nolane est sur ce point fort réussie : c'est de la BD de gare. Ne cherchez rien de trop intellectuel : c'est de la littérature populaire. Le dessin est dans la même veine : nous dirons banal. Quand au texte, il est conforme au genre policier : plutôt verbeux. J'ai trouvé les dénouements assez faibles.
    L'ambience d'époque (années 30) est assez crédible et plaisante.
    Les premiers tomes ont une coloration plus tirant plutôt vers l'épouvante et le paranormal, les derniers tomes une coloration tirant plutôt vers l'aventure archéologique tintée de fantastique et d'ésotérisme (dans le style d'Indiana Jones ou Da Vinci Code).
    Il faut encore noter que cette série (contrairement à l'adaptation de Vanderhaeghe & Zanon) ne reprend aucun des roman de Jean Ray ; ce n'est pas une adaptation mais une imitation qui reprend les thèmes éparses et les personnages du roman d'origine dans des aventures nouvelles mais dans un esprit somme toute fidèle, nonobstant quelques concessions à la modernité, notamment dans le féminisme et le choix des vilains utilisés.

    Les amateurs du genre apprécieront peut-être.
    Les autres n'y trouveront qu'un amusement assez fade.

    Erik67 Le 26/02/2025 à 07:25:23
    Fleur de nuit - Tome 1 - Les rêves brisés

    Certaines fleurs ne poussent que la nuit. Il faut aller les chercher dans l'Italie fasciste des années 30. On fait la connaissance d'une femme qui va aimer deux garçons très différents : l'un deviendra un représentant de la pire espèce du nazisme quand l'autre sera un juif pourchassé par ce régime inique.

    Oui, une femme peut aimer deux hommes aux idées radicalement différentes. Cela arrive ! A quand une belle démocrate féministe tombant amoureuse d'un partisan républicain et machiste de Trump ? Ou bien encore mieux : d'un partisan de Mélanchon tombant éperdument amoureuse d'un homme de la garde rapprochée de Jordan Bardella ? C'est possible ce genre d'histoire entre des opposés qui s'attirent. Mais bon, la crédibilité me ferait dire qu'il y a quand même certaines limites liées incontestablement aux valeurs.

    Plus sérieusement, parfois dans la vie, on peut prendre des chemins qui font qu'on n'a plus rien à voir avec ce qu'on était au départ. C'est ce qui va arriver à nos personnages qui étaient d'inséparables amis dans les années 30 et qui vont devoir gérer la Seconde Guerre Mondiale.

    Le graphisme fait quand même un peu vieillot dans la tradition de certaines BD d'autrefois. Cependant, on peut lui trouver un certain charme désuet.

    Si le thème de l'amour proscrit vous attire, cette BD est faite incontestablement pour vous !

    Pulp_Sirius Le 26/02/2025 à 01:58:40
    Le cycle de Cyann - Tome 1 - La sOurce et la sOnde

    == Avis pour la série ==

    Les deux premiers tomes du Cycle de Cyann sont excellents.

    Bourgeon nous présente le monde d'Olh, un monde de castes complexe avec ses règles et sa politique, que le lecteur doit découvrir sans concession. Il est certain que les personnages expliquent parfois certaines choses pour que le lecteur ne sente pas trop perdu, mais Bourgeon et Lacroix n'explicitent jamais de façon didactique et ne sous-estiment pas l'intelligence des lecteurs.

    Par contre, il est aussi vrai que Bourgeon aime les mauvais jeux de mots et que les textes sont parfois inutilement vulgaires. De même, les dessins des personnages ne sont pas toujours agréables. Par contre, les décors et la faune sont superbes.

    Après complots et négociations, nos héroïnes Cyann et Nacara partent sur une autre planète, pas vue depuis trop longtemps, à la recherche d'un antidote. J'ai trouvé l'histoire assez fascinante et sans temps mort. Même si la fin du deuxième tome amène un renversement de situation assez trompeur -- du même genre que « tout ça n'était qu'un rêve! » -- un type de dénouement que je n'aime jamais, l'histoire est globalement plutôt bonne et pourrait être considérée complète et s'arrêter là malgré quelques points laissés en suspens.

    D'ailleurs, c'est peut-être là que ça aurait dû s'arrêter, parce que les choses se corsent à partir du tome 3.

    ===

    Quelle déception que ce deuxième « cycle » du... Cycle de Cyann.

    D'abord, l'histoire se simplifie énormément. Malgré une introduction de voyage et de boucle temporels, on a vraiment l'impression de lire, tout à coup, une histoire moins complexe et moins recherchée. D'ailleurs, à partir du tome 3, les tomes feront progressivement de moins en moins de planches. Pourquoi? Comme si les auteurs s'étaient lassés...

    Le tome 3 ne sert à rien. 72 planches au lieu de 110 pour apprendre à connaître Aldaal? Deux filles se baladent à la recherche d'une porte et c'est tout. Mortomor? Pétard mouillé! N'a servi strictement à rien! Quelle aventure inutile!

    Tome 4, Marcade est trop peu présentée, trop peu vue. Cyann réussit à s'enfuir de la planète beaucoup trop facilement. Le retour sur Olh est plus intéressant et introduit le concept de boucle temporelle que les auteurs veulent amener à la conclusion de leur récit.

    Tome 5, ARGHHH, que s'est-il passé avec la police de caractères??? C'est quoi cette typographie? Pourquoi tout est-il écrit aussi clairement, tapé à l'ordinateur? C'est laid! C'est archilaid! Arrêtez de faire ça! Où est la cohérence avec les albums précédents??? Même remarque pour le dessin d'ailleurs, qui ne cesse de s'appauvrir depuis le tome 3. Et encore une fois, malgré ce second retour sur Olh, manque de cohérence avec les deux premiers tomes côté dessin, les vêtements, par exemple... Sinon, l'attitude de Nacara ne me convainc pas. Je la trouve peu crédible. Je n'aime pas Azurée non plus. Les dialogues sont aussi beaucoup moins éloquents qu'ils l'étaient auparavant. La fin me semble tirée tout droit du film « Retour vers le futur », partie 2. Bref, Cyann n'est plus ce qu'elle était.

    Finalement, le tome 6, pour les aubes douces d'Aldébaran... pardon, d'Aldalarann, on présente la grande conclusion, la grande explication de la boucle, le voyage final. C'est un tome qui sert surtout à ça, à expliquer, mais où il n'y a finalement pas beaucoup d'enjeux. Cyann est immature « je déteste ce genre de mec!! » et soudainement les auteurs semblent sous-estimer l'intelligence des lecteurs, « trop bête pour comprendre ».

    Ultimement, l'histoire de ce deuxième cycle n'est pas totalement dénuée d'intérêt, mais le récit suit une ligne beaucoup plus droite, plus superficielle, malgré les méandres du temps dans lequel se perd Cyann. Les dialogues sont moins bien écrits, le scénario passe beaucoup de temps sur pas grand-chose, et les dessins perdent de leur qualité.

    Terminer la série avec le tome 2, c'est bien suffisant.

    Pulp_Sirius Le 26/02/2025 à 01:54:49

    Quelle déception que ce deuxième « cycle » du... Cycle de Cyann.

    D'abord, l'histoire se simplifie énormément. Malgré une introduction de voyage et de boucle temporels, on a vraiment l'impression de lire, tout à coup, une histoire moins complexe et moins recherchée. D'ailleurs, à partir du tome 3, les tomes feront progressivement de moins en moins de planches. Pourquoi? Comme si les auteurs s'étaient lassés...

    Le tome 3 ne sert à rien. 72 planches au lieu de 110 pour apprendre à connaître Aldaal? Deux filles se baladent à la recherche d'une porte et c'est tout. Mortomor? Pétard mouillé! N'a servi strictement à rien! Quelle aventure inutile!

    Tome 4, Marcade est trop peu présentée, trop peu vue. Cyann réussit à s'enfuir de la planète beaucoup trop facilement. Le retour sur Olh est plus intéressant et introduit le concept de boucle temporelle que les auteurs veulent amener à la conclusion de leur récit.

    Tome 5, ARGHHH, que s'est-il passé avec la police de caractères??? C'est quoi cette typographie? Pourquoi tout est-il écrit aussi clairement, tapé à l'ordinateur? C'est laid! C'est archilaid! Arrêtez de faire ça! Où est la cohérence avec les albums précédents??? Même remarque pour le dessin d'ailleurs, qui ne cesse de s'appauvrir depuis le tome 3. Et encore une fois, malgré ce second retour sur Olh, manque de cohérence avec les deux premiers tomes côté dessin, les vêtements, par exemple... Sinon, l'attitude de Nacara ne me convainc pas. Je la trouve peu crédible. Je n'aime pas Azurée non plus. Les dialogues sont aussi beaucoup moins éloquents qu'ils l'étaient auparavant. La fin me semble tirée tout droit du film « Retour vers le futur », partie 2. Bref, Cyann n'est plus ce qu'elle était.

    Finalement, le tome 6, pour les aubes douces d'Aldébaran... pardon, d'Aldalarann, on présente la grande conclusion, la grande explication de la boucle, le voyage final. C'est un tome qui sert surtout à ça, à expliquer, mais où il n'y a finalement pas beaucoup d'enjeux. Cyann est immature « je déteste ce genre de mec!! » et soudainement les auteurs semblent sous-estimer l'intelligence des lecteurs, « trop bête pour comprendre ».

    Ultimement, l'histoire de ce deuxième cycle n'est pas totalement dénuée d'intérêt, mais le récit suit une ligne beaucoup plus droite, plus superficielle, malgré les méandres du temps dans lequel se perd Cyann. Les dialogues sont moins bien écrits, le scénario passe beaucoup de temps sur pas grand-chose, et les dessins perdent de leur qualité.

    Terminer la série avec le tome 2, c'est bien suffisant.

    Danvorst Le 25/02/2025 à 23:13:31
    Blacksad - Tome 5 - Amarillo

    Un peu mieux que le volume précédent, mais cela reste juste en dessous de la moyenne selon moi. C'était pourtant bien parti dans les premières planches. Mais le récit manque d'une ligne directrice claire et s'éparpille jusqu'à perdre un peu le lecteur. C'est bien le scénario qui plombe l'album, car le dessin, bien qu'il soit moins bon que dans les premiers volumes, reste réussi.

    kingtoof Le 25/02/2025 à 23:00:25
    Les 5 Terres - Tome 14 - « Juste des ennemis »

    Les peuples changent, les auteurs se lancent dans un nouvel arcs, mais la qualité est toujours au rendez-vous.
    Le sénario est toujours palpitants, les perseonnages sont tous attachants et bien construits.
    Les 5 Terres sont rentrés depuis le début dans le gotha de la BD.
    C'est le top du top...

    Eotran Le 25/02/2025 à 22:37:57
    Lucky Luke (vu par...) - Tome 6 - Les Indomptés

    Un scénario digne des Lucky luke de la première époque, avec quelques faiblesses mais aussi de très bonnes idées.
    Aidé par de bons ressorts comiques l'histoire se lit facilement.
    Les graphismes remplis de personnalité donnent un style intéressant à la bd.
    Un bon moment bd, sans plus.

    Udangeureux Le 25/02/2025 à 21:14:54
    Ekhö monde miroir - Tome 12 - La Walkyrie des fjords

    Ce n’est certainement pas le meilleur de la série mais ça reste un bon album. Bon, il y a un petit pompage sur le Seigneur des anneaux pour le scénario mais l’histoire a un bon rythme et les dessins sont toujours très bons.
    Quoiqu’on en pense, on passe un bon petit moment dans ce monde imaginaire. Mais pour les suivants, il va falloir penser à relever d’un cran le niveau.

    ALICECOOPER Le 25/02/2025 à 19:17:38
    Rubine - Tome 15 - Midway

    Comme c'est toute la série qui m'a enchanté, ce volume mérite aussi son pesant d'or. Comme l'album précédent les deux doubles pages en début et fin d'album sont super. Mais que d'absences quand même...

    Pour la couverture proprement dite, heureusement que celle du tirage limité est beaucoup plus belle parce que celle du tirage normal est vraiment déplorable, mal dessinée et Rubine très moche, on dirait presque un singe, avec des cheveux hirsutes et elle est de nouveau absente du 4ème de plat. Grosse carence sur l'objet.

    Concernant le scénario, en fin de compte très simple, il commence à agacer au début, c'est toujours un peu compliqué à comprendre et il devient difficile de détricoter l'intrigue pour mieux suivre, mais au moins ça pousse à le relire un peu plus tard. A nouveau la présence de Natacha à la page 7 (planche 5). L'histoire est sympa, la méchante semble s'en sortir à la fin, en ayant réussi, tout au moins, à obtenir vengeance. Mais il reste un point obscur et débile : tellement fûtée et intelligente, qu'est-ce qu'elle fiche avec le cadavre vert de son daron ? Elle ne doit pas être toute nette dans sa tête. Je trouve que c'est incohérent. Mais ça reste un bon album. Quand je regarde les premières pages du Prophète Blanc dans la série suivante Rubine 90's, la déception m'engloutit et je me résigne à me dire que Rubine c'est fini.

    sebastien01 Le 25/02/2025 à 18:28:21

    Dans cette seconde mini-série du "Murphyverse", également scénarisée par Katana Collins et accompagnée par Clay McCormack, l’auteur nous embarque dans une virée en famille à la découverte de Jackie et de Bryce, les deux enfants du Joker / Jack Napier et d’Harley Quinn. L’histoire est légère et positive mais, probablement destinée à un jeune public dont je ne fais plus partie, elle ne m’a cependant pas convaincu (Batman: White Knight presents Generation Joker 2024, #1-6).

    Ces enfants ont été aperçus dans la trame principale du White Knight – dont la lecture du tome 3 est un préalable indispensable à la bonne compréhension de ce hors-série – sans avoir eu jusque-là de rôle majeur. Accompagnés de leur père holographique, ils partent à la découverte de ses origines complaisamment poursuivis par leur mère et une poignée d’autres héros ou vilains.

    Il reste agréable de retrouver les protagonistes de la trame principale du White Knight et le dessin un peu cartoony de l’italienne Mirka Andolfo est correct mais je n’ai pas été plus intéressé que ça par cette proposition qui rompt avec le ton des albums précédents. Si l’album n’était pas estampillé White Knight et s’il n’y avait pas cette composite et trompeuse couverture de Sean G. Murphy, je ne l’aurai sans doute même pas feuilleté. On peut comprendre la volonté de Murphy de développer son univers mais, en ce qui me concerne, ça n’a pas fait mouche cette fois-ci.

    Danvorst Le 25/02/2025 à 16:51:29
    Blacksad - Tome 4 - L'Enfer, le silence

    Plutôt déçu par cette lecture au scénario qui s'emmêle un peu. La lecture est parfois lourde, confuse. Le récit gagnerait probablement en intérêt si il était traité sur plus de planches...

    Graphiquement cela reste très bon.

    Danvorst Le 25/02/2025 à 13:37:47
    Blacksad - Tome 3 - Âme Rouge

    D'un point de vue graphique c'est irréprochable et c'est une raison amplement suffisante pour se plonger dans un Blacksad. Cependant le scénario sans être ennuyeux n'est pas forcément passionnant, et est même parfois un peu confus.

    addrr Le 25/02/2025 à 13:23:14

    Prometteur, mais se lit un peu trop vite. Les 3 histoires sont sympas mais la première est assez peu originale.

    kingtoof Le 25/02/2025 à 13:22:42
    Boruto - Two Blue Vortex - Tome 1 - Tome 1

    La suite directe de la série Boruto.
    La qualité est toujours présente : j'aime beaucoup ce manga depuis Naruto.

    pommommuhuffi-8606 Le 25/02/2025 à 12:08:06
    Wanted (Rocca/Girod) - Tome 1 - Les frères Bull

    J'ai adoré la série, le scénario est peut-être classique mais quand on aime les western Italien...
    Le dessin de Thierry Girod est une merveille. Vraiment dommage que l'éditeur ne les ressorte pas, ils méritent un grand format.

    donlope74 Le 25/02/2025 à 10:40:54
    Islander - Tome 1 - L'éxil

    La découverte d'Islander a d'abord été la couverture pour moi. Elle est magnifique et épurée. Elle attire immédiatement l'œil.

    Ensuite, j'ai été séduit par la lecture du preview. On plonge immédiatement dans le vif du sujet. L'histoire est prenante, le dessin très réussi. On a envie de connaître la suite.

    Et finalement, la lecture de l'album confirme les premières impressions. On se laisse happer par l'aventure des protagonistes. Une histoire qui résonne avec les changements qui semblent se profiler. La qualité du dessin est optimale sur l'ensemble du tome.

    On note toutefois quelques facilités/raccourcis scénaristiques. Certains personnages se trouvent un peu facilement, mais cela n'enlève rien à l'envie de tourner chaque page et surtout de découvrir ce que les auteurs nous réservent pour la suite.

    C'est très réussi !

    Danvorst Le 25/02/2025 à 10:22:28
    Blacksad - Tome 2 - Arctic-Nation

    Le scénario est un peu plus approfondi que ce qu'on pouvait avoir dans le précédent album. On y retrouve Blacksad qui enquête sur la disparition d'une enfant. Le récit tient en haleine jusqu'à la fin !

    Le dessin et la colorisation sont magnifiques.

    Eric DEMAISON Le 25/02/2025 à 10:15:33
    Nico - Tome 3 - Femmes fatales

    Très bonne série. Il faut garder son esprit juvénile dans ce récit qui utilise tous les codes mais avec suffisamment de distance pour rendre ces histoires plaisantes.
    L'uchronie permet beaucoup de choses et les auteurs ne s'en privent pas. Einsenhower en "Spectre", les innovations techniques à la James Bond et même au delà...
    Le ton est enjoué, les personnages libérés, les méchants pas réellement méchants...
    Beaucoup de plaisir à lire ces histoires.
    Et le dessin? Le style Berthet légèrement 1950/60 est épuré et superbe.

    Eric DEMAISON Le 25/02/2025 à 09:58:56

    Pourquoi lire ce livre?
    Il y a de nombreuses raisons possibles.
    Tout d'abord la plus courante. C'est d'abord l'histoire d'une enquête policière au long cours menée par deux super flics à l'encontre du mouvement Action Directe. Enquête souterraine de la naissance du mouvement à sa dissolution effective. Cette enquête prend le parti d'excentrer le point de vue à travers un agent infiltré (oui ou non? chaque lecteur se fera son opinion!)
    C'est aussi l'histoire rocambolesque de cet agent (gaulliste ou artiste révolutionnaire?) dont le livre nous brosse un portrait énigmatique.
    C'est bien sur une partie de l'histoire politique des ces années 1980.
    Enfin c'est surtout une enquête et réflexion journalistiques dans la reconstitution 40 ans plus tard d'une vérité (avec ses incertitudes) sur une époque, un mouvement, une enquête. En effet les auteurs mettent en scène leur enquête, leurs entretiens avec les témoins de l'époque et ainsi nous font participer à la naissance de ce récit.
    Tout cela confère une grande richesse au récit et permet au fil de différentes lectures de bien comprendre la force du livre.
    Les dessins sont très expressifs, la mise en page qui alterne gaufrier académique (pour le récit policier) et beaucoup moins marqué pour les interrogations des auteurs est judicieuse.
    Et vous l'avez compris j'ai trouvé le scénario très riche.

    titou13180 Le 25/02/2025 à 07:36:24
    Darkness (Delcourt) - Tome 1 - L'avènement

    Mais quelle déception, quelle déception !!! Un tueur de la mafia devenu l'élu pour une confrérie moyenâgeuse, qui plus est, obligé de s'abstenir sexuellement sinon c'est la mort assurée, mais quelle bêtise !!!
    Comment est-ce possible de pondre une daube pareille !
    Cela est d'autant plus dommage que l'idée de départ était bonne, avec un dessin et des décors hyper détaillés qui collent bien au scénario !
    Mais pourquoi diable insister sur la luxure !?
    Vraiment sans intérêt

    Erik67 Le 25/02/2025 à 07:32:18
    Cette vie auprès de toi - Tome 1 - Tome 1

    Nous suivons un enfant et son père qui vont s'installer sur une île isolée du Japon dans le secteur d'Okinawa. C'est un parcours de vie mêlé de rencontres enrichissantes comme on peut en faire dans la vie. Il y a également une certaine douceur de vivre dans ce paradis presque tropical.

    Je précise d'emblée qu'on est dans le genre de récits assez contemplatifs où il ne se passera rien de transcendant. Il s'agit juste de profiter de ces instants de vie avec un récit qui avance très lentement. Il faut aimer ça.

    Bon, pour moi, rien de nouveau à l'horizon avec d'autres titres en mangas qui ont également fait la route dans ce même registre : relation parent-enfant ou encore l'environnement insulaire. J'ai trouvé le père trop protecteur et vraiment trop bizarre pour saluer par exemple les cafards sergents aux longues pattes en faisant un geste militaire. Non, ce n'est pas pour moi ! Vraiment sans façon !

    C'est vrai que la sauce n'a pas trop pris alors que je suis plutôt bon public pour ce genre de roman graphique. Cependant, il manque à l'auteur un certain savoir-faire. Il y a par exemple trop de long dialogues assez assommants puis des pages sans dialogues pour respirer un peu. Mais bon, l'enchaînement est assez brutal. En conclusion, c'est assez brouillon.

    Je vais passer à autre chose bien que je puisse comprendre que ce manga puisse trouver son public comme à chaque fois. Pour moi, il y a bien mieux dans le large choix de mangas qui nous est proposé surtout actuellement où l'on n'a que l'embarras du choix.

    Pulp_Sirius Le 25/02/2025 à 03:27:36

    Les deux premiers tomes du Cycle de Cyann sont excellents.

    Bourgeon nous présente le monde d'Olh, un monde de castes complexe avec ses règles et sa politique, que le lecteur doit découvrir sans concession. Il est certain que les personnages expliquent parfois certaines choses pour que le lecteur ne sente pas trop perdu, mais Bourgeon et Lacroix n'explicitent jamais de façon didactique et ne sous-estiment pas l'intelligence des lecteurs.

    Par contre, il est aussi vrai que Bourgeon aime les mauvais jeux de mots et que les textes sont parfois inutilement vulgaires. De même, les dessins des personnages ne sont pas toujours agréables. Par contre, les décors et la faune sont superbes.

    Après complots et négociations, nos héroïnes Cyann et Nacara partent sur une autre planète, pas vue depuis trop longtemps, à la recherche d'un antidote. J'ai trouvé l'histoire assez fascinante et sans temps mort. Même si la fin du deuxième tome amène un renversement de situation assez trompeur -- du même genre que « tout ça n'était qu'un rêve! » -- un type de dénouement que je n'aime jamais, l'histoire est globalement plutôt bonne et pourrait être considérée complète et s'arrêter là malgré quelques points laissés en suspens.

    D'ailleurs, c'est peut-être là que ça aurait dû s'arrêter, parce que les choses se corsent à partir du tome 3.

    Arkadi Le 24/02/2025 à 23:19:25

    Dans les années 80 était publié dans Strange la saga Daredevil écrit et dessiné par Frank Miller. A l'époque je ne savais pas pourquoi mais j'adorais.

    Dès qu'est sorti l'intégrale, je l'ai acheté et j'ai compris pourquoi c'était si bien. Car, oui, c'est vraiment bien.
    Dans le début de ce premier tome, Miller est au dessin et Roger Mac Kenzie au scénario... et les histoires sont assez mineures. Des méchants veulent se venger du gentil. Pourquoi? Parce que les méchants sont méchants et les gentils....gentils. Les histoires d'amour sont plutôt mièvres. C'est sympa comme tout mais cela ne dénote pas particulièrement de toutes les productions de l'époque.
    Et Puis Miller prend le scénario à son compte et ça change tout. Elektra nait aussitôt et par le biais de ce personnage la complexité de Matt Murdock apparait. Et puis Miller densifie le personnage du Caïd. Et les histoires s'assombrissent. Plus personne n'est vraiment gentil, et les méchants ont les perversions légitimes qui les rendent vraiment dangereux.
    Mais, au delà des personnages qui prennent de l'intensité, il y a surtout un personnage central qui devient anxiogène, mortifère, perverses: New York. La ville (Sin City avant l'heure) se raconte dans toutes ses angoisses et sur chaque planche.

    Et Miller emprunte au manga pour construire des cadrages modernes, qui racontent New York avec une pertinence et une poésie noire folle. Même Cette lecture visuelle est d'une telle intuitivité, elle raconte si bien avec tellement de rythme. Même les corps et les visages sont plus osseux, dense dans le dessin superbe de Miller quand Miller prend le scénario à son compte.

    Cet arc narratif est un arc majeur....A lire absolument

    Bourbix Le 24/02/2025 à 21:21:17
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 12 - L’Omégon

    La fin d'une épopée homérique exceptionnelle. Pas vraiment d'autres choses à ajouter à cette lecture indispensable à tous lecteurs de BD ... ou pas =)

    Udangeureux Le 24/02/2025 à 19:56:49
    Jacky et Célestin - Tome 3 - Le chinois est rancunier

    Petite série créée par Peyo au début des années soixante. Il y a eu plusieurs dessinateurs mais ici c’est Walthéry, à l’époque assistant de Peyo, qui s’est vu confier le dessin.
    C’est gentillet et cela vise un public jeune. L’histoire des deux jeunes ados tient sur une moitié d’album. Le reste est composé de deux autres histoires ainsi que de gags en une page, qui n’ont rien à voir avec nos deux personnages initiaux.

    sebastien01 Le 24/02/2025 à 19:28:01

    Si les aventures du White Knight de Sean G. Murphy sont développées dans une série principale en trois volumes de huit épisodes chacun, son univers – le "Murphyverse" – s’étoffe progressivement. En sus des épisodes spéciaux déjà dédiés à Mister Freeze et à Robin, voici deux deux mini-séries consacrées à Harley Quinn et à ses enfants (Batman: White Knight presents Harley Quinn 2021, #1-6 et Harley Quinn: Black + White + Red 2020, #6).

    Dans cette première mini-série – qui suit chronologiquement le tome 2 de la série principale –, Katana Collins, par ailleurs compagne de Murphy, imagine les prémisses de la relation entre Harley Quinn et le Joker / Jack Napier avant que ces deux-là ne deviennent les super-vilains que l’on connait. Cette trame de fond est doublée d’une enquête, brève mais intéressante, relative à des meurtres d’acteurs de cinéma à laquelle Harley Quinn collabore tantôt en civil, tantôt costumée.

    L’univers développé par Murphy est bien respecté et l’histoire est agréable à lire. D’autant plus que le dessin de l’italien Matteo Scalera est proche de celui de Murphy, quoique plus léger et pastel. L’album est intelligemment complété par une courte mais sympathique histoire d’amour avec Harley Quinn, en noir et blanc et rouge, scénarisée et dessinée par les mêmes auteurs. Il est toutefois regrettable qu’Urban Comics ait préféré opter pour une couverture de Murphy, probablement plus vendeuse mais trompeuse quant au contenu de l’album.

    titou13180 Le 24/02/2025 à 19:19:06

    On va faire simple par rapport aux avis précédents à rallonge un peu pompeux et compliqués : jef nous en met plein la vue à chaque case avec son style très particulier et très détaillé, le découpage est excellent et pour finir, corbeyran nous sort un scénario des plus débridés par rapport à tout ce qu'il a entrepris jusqu'à présent ! On aime ou on n'aime pas !
    Pour ma part, j'ai passé un bon moment du début jusqu'à la fin avec cette pseudo pin-up au caractère bien trempé, dans un one-shot d'anticipation original et déjanté !

    Dunyre Le 24/02/2025 à 18:58:18

    Après des années à en entendre parler, j’ai enfin fait l’acquisition de l’intégrale du premier cycle de cette série.

    J’en sors un peu mitigé. L’histoire est effectivement très originale, elle sort des sentiers battus et même 40 ans après, cela reste unique. Je n’ai jamais lu autre chose comme cela.

    Mais là où beaucoup mettent en avant le scénario et certains parlent même de graphismes un peu vieillots, je dois dire que ce sont justement les dessins qui m’ont fait continuer jusqu’au bout.

    Les deux premiers tomes sont exceptionnels à tout point de vue.

    Le premier nous laisse totalement dans le flou, avec un photographe parisien qui va dans les marais brumeux pour prendre des photographies… et qui se retrouve sans aucune explication dans une prison moyenâgeuse et sordide. Les questions fusent dans la bouche du héros, Arthis, autant que dans la tête des lecteurs. C’est un pur régal.

    Le second nous donne quelques éléments de réponses en plus, ouvrant à de nouveaux enjeux très intrigants : l’histoire d’un royaume caché à travers les limbes du temps, entouré par une forêt et des marais.

    À ce moment-là, le suspense reste énorme et l’envie d’en savoir plus est à son paroxysme.

    Et les deux derniers tomes, bien que toujours magnifiquement dessinés, sont plus convenus : on nous raconte l’histoire de rivalités internes à ce royaume, avec des complots politiques, des trahisons, de l’espionnage, des secrets à propos de la Reine disparue et d’enfants bâtards.
    Bref, il y a de tout, et si en soi ce n’est pas désagréable, force est de constater que le rôle du photographe parisien de notre temps et de son amie venue l’accompagner dans les marais ne fonctionnent plus des masses (en tout cas pour moi).

    On a finalement un récit d’intrigue politique durant le Moyen Âge avec une touche de fantastique. Mais, si c’est bien fait, c’est aussi bien plus convenu. Je suis resté sur ma faim et ce sont surtout les splendides décors proposés par Vicomte qui m’ont fait continuer.

    Vraiment, les ambiances sont dingues dans cette histoire.

    A lire au moins une fois dans sa vie, sans aucun doute. Une réussite, à n’en pas douter. Surtout, c’est le genre d’histoire qui mérite d’autres lectures vu la densité des mystères et des informations !

    Et cela n’a pas vieilli, vraiment : c’est intemporel.

    Toutefois, je ne crierais pas au chef d’œuvre absolu du fait de la deuxième moitié du cycle.

    addrr Le 24/02/2025 à 15:36:37

    La série atteint des sommets qu’il est difficile d’atteindre en BD. C’est beau, c’est dense, c’est intelligent, c’est prenant … le top du Space opéra actuellement ! C’est pour quand la suite ??

    titou13180 Le 24/02/2025 à 13:35:04
    DoggyBags - Tome 15 - Mad in America

    Pas fameux ce n°15 : la 1ère histoire n'a ni queue ni tête, limite débile, la seconde, du blablabla sur le thème du complot et pour finir, la 3ème, une vengeance entre blancs et noirs sur fond de KKK !
    Scénarios et dessins ne sauvent pas l'ensemble malheureusement !

    Danvorst Le 24/02/2025 à 12:18:26
    Blacksad - Tome 1 - Quelque part entre les ombres

    Un premier album vraiment réussi. Le scénario est plutôt classique mais reste assez dynamique, porté par une narration efficace et juste.

    Le dessin et la colorisation sont exemplaires. Les décors sont riches, l'univers est merveilleusement bien retranscris, et c'est là la qualité principale de ce premier volume.

    Danvorst Le 24/02/2025 à 10:17:30
    Barbe-Rouge - Tome 21 - Les disparus du Faucon Noir

    Une superbe aventure aux côtés d'Éric, toujours à la recherche de son père Barbe-Rouge. Les personnages de ce cycle, à savoir Concha, Morgan, Raggen et Phips sont intéressants et permettent de mettre en œuvre un certains 'nombre de rebondissements, ce qui rend le récit fluide et vraiment réussi.

    Il y a un changement de dessinateur au cours de l'album mais cela n'est pas très gênant.

    donlope74 Le 24/02/2025 à 09:35:14

    Je pensais bien connaître l'histoire de Cléopâtre… ou du moins, je le croyais. Isabelle Dethan nous en apprend beaucoup sur la vie de la dernière reine d'Égypte sous un jour peu commun. Bien que l'on connaisse déjà la fin de l'histoire, Dethan parvient à insuffler un rythme qui rend le récit captivant. À chaque page et chapitre, on a envie de connaître la suite.

    Du côté du dessin et des couleurs, Isabelle Dethan démontre une fois encore sa grande force pour recréer l'atmosphère de l'époque. Pour moi, personne n'a réussi à dessiner aussi bien l'Égypte ancienne (et moins ancienne ici)... Que dire de plus ?

    Excellent!

    Erik67 Le 24/02/2025 à 07:23:50

    Le magma est généralement une roche en fusion qui se forme à très haute température (près de 1200 degrés). On confond souvent le magma avec la lave des volcans. En effet, le magma est localisé en profondeur alors que la lave se trouve en surface.

    En l’occurrence, on se situe au cœur d'un XIXème siècle un peu fantasmé au beau milieu d'une île volcanique où les passions amoureuses vont s'exacerber. La vie, la mort, la beauté, la tristesse seront les thèmes de ce conte assez tragique. Il est surtout question de religion et de croyance avec le pouvoir de ceux qui se croient investi d'une mission divine.

    Un homme va mener une enquête assez discrète afin de savoir ce qui est arrivé à une jeune femme ayant découvert une autre forme de vérité. Evidemment, une île volcanique cache toujours des secrets assez bien enfouis qui ne sont pas très beaux à découvrir...

    Le graphisme encré sera clairement clairement d'inspiration assez gothique pour être au service de ce récit fantastique et onirique. Les encrages sont assez marqués au niveau de la couleur noire ce qui donne un style assez particulier mais assez beau au regard. Oui, il y aura bien une certaine élégance de mise.

    Le souci vient du fait que c'est assez confus dans la construction et donc assez difficile à suivre et à appréhender. La narration plutôt alambiquée vient encore plus compliquer les choses ce qui ne sera pas pour nous plaire. Il faudra s'accrocher pour bien saisir toutes les nuances à comprendre de ce récit assez énigmatique.

    Cependant, pour les plus courageux, ils pourront sans doute trouver un sens profond pour le moins ésotérique pour se perdre dans ce magma en fusion et trouver une certaine forme d'extase. Cela sera sans doute sans moi même si je peux comprendre cette fascination morbide.

    Udangeureux Le 23/02/2025 à 22:25:01
    Blueberry - Tome 17 - Angel Face

    Alors là, on est dans une aventure qui va à du cent à l’heure, avec un Blueberry qui est en proie à un sinistre complot, dans lequel le président Grant est sur le point de se faire assassiner. Son bourreau, le jeune Angel Face - un sniper redoutable.
    Ça part dans tous les sens, les victimes se suivent et notre héros passe son temps à fuir tout le joli monde à ses trousses.
    Un scénario très bien fichu, des dessins parfaits, pour une histoire proche du policier/thriller, façon western.

    xyjm Le 23/02/2025 à 20:16:38
    Futura (Kraehn) - Tome 1 - Terra Incognita

    excellente série mais inachevée, ce qui est insupportable alors qu'il ne restait plus qu'un tome à faire. Je boycotte Kraehn maintenant, ce n'est pas la peine de commencer pour ne pas terminer et c'est se moquer totalement de ses lecteurs.

    Bedelisse Le 23/02/2025 à 17:09:14
    Curiosity Shop - Tome 1 - 1914 - Le Réveil

    À quand une nouvelle histoire de Curiosity Shop ?

    J’ai beaucoup aimé ce scénario. On pourrait le comparer à une version féminine du jeune Indiana Jones. Le choix de l’époque, juste avant le début de la guerre, est parfait. Il y a de l’action, de l’amour, des trahisons et beaucoup de mystère autour de certains personnages. J’ai également apprécié que l’intrigue se déroule en Espagne. Ça change un peu !

    Les quêtes sont plutôt intéressantes, mise à part peut-être dans le troisième album ou j’ai trouvé le fil conducteur légèrement confus.

    Les dessins sont superbes, j’adore ce style épuré. Les villes sont magnifiquement représentées, témoignant d’un beau travail de recherche. Les personnages et leurs tenues sont également très réussis.

    ALICECOOPER Le 23/02/2025 à 15:54:08
    Rubine - Tome 14 - Serial Lover

    Peut-être que personne ne l'a remarqué mais les doubles pages de couverture, au début de l'album comme à la fin, ont changé. On y trouve bien notre Rubine sur plusieurs angles, jolie, crayonnée en gros plans et super sexy, dans sa baignoire avec une éponge qu'elle passe sous sa cuisse et même presque nue dans une position gênée et inconfortable, essayant de cacher son pubis nous montrant sa belle hanche nue, avec sa serviette de bain, les jambes qui se touchent aux genoux, tout en étant en colère et plus loin, le haut de son jolie fessier. Si elle était dans mon lit, je ne coucherais pas dans la baignoire. La plus sexy de presque toutes les héroïnes. Bravo pour cet énorme changement dans la conception de cet album. Il faut avouer qu'en comparaison, les anciennes doubles pages sont devenues quelque peu obsolètes par rapport à ce nouveau concept.

    A nouveau un scénario des plus réussi (même si ça ressemble à du revue), des cases fournies à foison, des textes longs et intéressants, un long moment de plaisir, des couleurs chatoyantes et à gogo, énormément de personnages, que dire de plus de cet excellent album. Je crois que je ne pourrais jamais classer les albums de cette série par préférence, tellement ils m'ont tous plu. Et ce tome 14 ne traduit aucun essoufflement, on y retrouve également de l'humour. N'arrêtez pas cette série, je l'aime trop. Un peu plus de Rubie sexy à l'intérieur de l'intrigue des futurs albums serait un plus.

    Par contre quelques points à relever : le questionnement de plus de 5 suspects pendant pas mal de pages de l'album est un phénomène un peu redondant qu'il faudrait revoir ou alors il faudrait trouver une autre alternative. Deuxième point, la voiture de marque Mercedes pour laquelle il est clairement précisé qu'il s'agit d'une voiture électrique, comment se fait-il qu'elle produise tellement de fumée ? Un peu moyen ce point... Mais il faut avouer que le clin d'œil gay dans l'agence de rencontre entre Shirley et Rubine a été introduit dans cet album de manière drôle, légère, humoristique et je dirai même parfaite. L'idée du premier rendez-vous d'une des victimes avec le shérif du coin, c'était une super idée, mais un peu décalée par rapport à notre enquête, j'ai trouvé que les cases n'était pas à leur place. Etait-ce pour nous conduire sur une fausse piste ? Enfin le 4ème de couverture, où est notre héroïne sexy sur sa balance craignant continuellement à prendre quelques grammes de plus ? Arrêtez les conneries, remettez-la ou trouvez-nous une autre posture sexy de notre héroïne. Aux auteurs, concernant la voiture électrique, ne suivez pas la mode ou les vagues de changements sociétaux, que tout le monde ne partage pas, la propagande est véhiculée, cela ne vous fait-il penser à rien ? Restez sur le classique, c'est bien ce mot qui fait de cette série ce qu'elle est UN CLASSIQUE Bravo en tout cas pour ce très bon et long moment de lecture.

    JohnSheldrake Le 23/02/2025 à 13:34:38
    40 éléphants - Tome 1 - Florrie, doigts de fée

    J’ai lu le premier cycle en achetant une sorte de coffret, les deux albums étant entourés d’un papier cartonné illustré.

    J’ai aimé. Les dessins sont clairs et agréables et offrent une reconstitution crédible du Londres de années 20. L’histoire avance vite avec un vrai suspense, surtout dans le 2e tome. On est clairement dans une histoire où il n’y a pas de bons. Que des crapules avec différents degrés de méchanceté. Une guerre des gangs avec au milieu, une police sans scrupule quand elle n’est pas corrompue. Cela rend le récit d’autant plus jouissif.

    ALICECOOPER Le 23/02/2025 à 12:45:21
    Rubine - Tome 13 - L'héritier fragile

    Encore une fois une BD époustouflante, riche en couleurs et avec beaucoup de suspense, une Rubine intrépide et surtout improvisatrice pour la sauvegarde d'un embryon, dans une affaire familiale fumeuse. Un scénario comme on aime. Par contre, les cases avec les deux coups de couteau de Rubine sont un peu obscures, j'ai eu du mal à distinguer ce qui se passait. Ce n'est qu'aux cases suivantes que c'était clair. (case 11 page 38 et case 9 page 45)

    Effectivement, et il est intéressant de le signaler, il y a, comme a plusieurs reprises déjà, ce petit clin d'œil à Natacha Hôtesse de l'Air à la case 9 de la page 41 (Merci Manu Pop) et comme d'ailleurs j'avais oublié de le signaler, dans l'album 10 Série Noire, et si mes souvenirs sont bons (ou après, je devrais revérifier), il y avait bien un bateau amarré qui s'appelait Natacha. Ici également il y a un retour à plus d'humour

    C'est série est incontestablement géniale. C'est une série policière avec des scénarios époustouflants, une héroïne rigide mais surprenante et sexy avec un flingue plus gros qu'elle et des dessins classiques et qui ne vieilliront jamais avec le temps, telles certaines autres séries mais également, comme certaines chansons ou certains films. Superbe série.

    Dunyre Le 23/02/2025 à 12:24:22
    Les chroniques d'Atlantide - Tome 3 - La rage du dieu serpent

    Avis portant sur la série :

    J'avais acheté et dévoré le tome 1 à sa sortie, et j'attendais la parution du 3e volet pour relire le 1 puis enchaîner avec le deux et le trois. C'est désormais chose faite...
    ... et QUELLE CLAQUE !

    Tout d'abord, cette trilogie est époustouflante en terme de graphismes. Tout est maîtrisé : décors précis, ambiances remarquables, personnages bien campés, expressions faciales très dynamiques, colorisation parfaite.

    Ensuite, scénaristiquement, le récit est très riche, très dense. Il propose de nombreuses choses, entre enjeux politiques et militaires, questionnement sociétal, idéologie du pouvoir, rancoeurs, secrets, trahisons, amours, etc.

    La narration est très fluide, Martino proposant avec énormément de talents des planches sans bulles mais très riches d'informations, et des dialogues efficaces et maîtrisés. Vraiment, il n'y a pas de point noir.

    Après, le récit est tout d'abord très classique (ce que j'adore, j'aime ce qui est simple et efficace), ce qui pourrait en dérouter certains... mais ces derniers devraient aller jusqu'à la fin du tome 3 ! Car, pour le coup, c'est la dizaine de planches de fin qui m'a dérouté, je m'attendais à du pur clacissisme et en fait Martino nous emmène sur de nouvelles pistes.

    Je résumerais donc l'histoire comme étant un récit très intéressant, intelligent et riche, proposant des séquences variées (jungles, montagnes, ville, mer), des personnages très divers (Eoden, Leoden, Leyon, Naeel pour ne citer que les principaux) et un enchevêtrement de relations entre les personnages et entre les personnages et leurs environnements.

    Martino a mis tout son coeur dans cette trilogie, cela se voit et se ressent. Et les cahiers graphiques et dossiers explicatifs en fin de chaque album sont des vrais plus, qui justement montrent pourquoi et comment Martino s'est lancé dans ce projet.

    Une des meilleures lectures de fantasy et d'aventure de ses dernières années. Un must read, must have.

    Dodos Le 23/02/2025 à 11:30:58

    Le dessin m'a immédiatement accroché. C'est un style que j'apprécie énormément. Quant au scénario, idem, j'ai accroché immédiatement. les deux vont si bien ensemble que je suis arrivé au bout j'étais déçu que ce soit terminé. Mais l'avant dernière case m'a énormément ému. Dans cette image et cette petite bulle passent plein de sensations. Elle est à la fois triste, émouvante, angoissante même avec cette idée de fin d'une histoire, peut-être même fin d'une vie ? à chacun de choisir. J'ai énormément apprécié donc ! Très belle œuvre pour ma part.

    ALICECOOPER Le 23/02/2025 à 10:55:44
    Rubine - Tome 12 - Le lac Wakanala

    Même commentaire que le tome 11 : Voilà que je termine ce tome 11 Photo de classe ainsi que le tome 12 Le lac Wakanala, qui font la paire sur un polar à nouveau très recherché en deux tomes. Un scénario qui ne manque pas d'originalité avec un accident lors d'une sortie scolaire et un élève amoureux sa caméra, qui ne peut s'empêcher de tout filmer et dont le film révèle, des années plus tard, la présence d'un meurtrier qui conduit à son complice dans une sphère juridique pourrie, sans oublier un maître chanteur. Entre intrigue politique et familles bien sales, ces deux tomes sont un excellent volet de cette série que j'aime toujours. La colorisation est sublime même si le dessin, pour certains personnages ou prises de vues, est parfois un peu brouillon.

    Je réfléchissais cette semaine et je me disais que je crois qu'il n'y aura plus de série aussi chouette que celle-ci (bien sûr il y en a encore d'autres anciennes bonnes séries qui continuent mais qui s'essoufflent, mais des bons polars il n'y en a pas des masses) Le plus malheureux avec Rubine, c'est que les romans policiers pullulent à foison et qu'en matière de bandes dessinées c'est d'une pauvreté navrante.

    Sur les mauvais côté, je trouve que le tome 12 est un troisième volet sans arrestation, ça commence à être un peu décevant en fin de tome. L'humour n'y ai plus non plus en comparaison des premiers albums. Le début du tome 11 était très indigeste au départ et malheureusement, comme c'était le premier volet de cette aventure, il était fade et seulement rempli d'assassinats, le tome 12 est venu mettre toute la lumière sur cette enquête. Toutefois les quelques derniers albums deviennent un peu opaques en matière de résolution d'enquête, c'est parfois difficile à comprendre ou je ne suis pas assez intelligent. Cependant, je suis content, car j'ai enfin toute la série.

    ALICECOOPER Le 23/02/2025 à 10:55:18
    Rubine - Tome 11 - Photo de classe

    Voilà que je termine ce tome 11 Photo de classe ainsi que le tome 12 Le lac Wakanala, qui font la paire sur un polar à nouveau très recherché en deux tomes. Un scénario qui ne manque pas d'originalité avec un accident lors d'une sortie scolaire et un élève amoureux sa caméra, qui ne peut s'empêcher de tout filmer et dont le film révèle, des années plus tard, la présence d'un meurtrier qui conduit à son complice dans une sphère juridique pourrie, sans oublier un maître chanteur. Entre intrigue politique et familles bien sales, ces deux tomes sont un excellent volet de cette série que j'aime toujours. La colorisation est sublime même si le dessin, pour certains personnages ou prises de vues, est parfois un peu brouillon.


    Je réfléchissais cette semaine et je me disais que je crois qu'il n'y aura plus de série aussi chouette que celle-ci (bien sûr il y en a encore d'autres anciennes bonnes séries qui continuent mais qui s'essoufflent, mais des bons polars il n'y en a pas des masses) Le plus malheureux avec Rubine, c'est que les romans policiers pullulent à foison et qu'en matière de bandes dessinées c'est d'une pauvreté navrante.

    Sur les mauvais côté, je trouve que le tome 12 est un troisième volet sans arrestation, ça commence à être un peu décevant en fin de tome. L'humour n'y ai plus non plus en comparaison des premiers albums. Le début du tome 11 était très indigeste au départ et malheureusement, comme c'était le premier volet de cette aventure, il était fade et seulement rempli d'assassinats, le tome 12 est venu mettre toute la lumière sur cette enquête. Toutefois les quelques derniers albums deviennent un peu opaques en matière de résolution d'enquête, c'est parfois difficile à comprendre ou je ne suis pas assez intelligent. Cependant, je suis content, car j'ai enfin toute la série.

    Erik67 Le 23/02/2025 à 08:59:52
    Ils viendront - Tome 1 - Ce que voient tes yeux

    La question que pose fondamentalement ce thriller est la suivante : pourquoi des adolescents aux vies totalement différentes sont-ils enlevés à Edgetown ? Un inspecteur aux méthodes peu conventionnelles va mener l'enquête même si ses supérieurs n'apprécieront pas forcément son travail.

    C'est une série typiquement pour les ados dans un credo techno thriller. L'auteur n'est autre qu'Erik L'Homme qui a écrit plusieurs romans à succès comme par exemple « Le livre des étoiles ».

    Il est vrai que les critiques sont assez variables sur cette adaptation en bande dessinée. Pour ma part et au regard de mon expérience en la matière, je trouve que c'est plutôt réussi dans la mesure où le récit m'a paru assez captivant car efficace, agréable et sans prétention. Certes, il y a les grosses ficelles habituelles tel que le clifhanger à la fin du tome mais bon, cela fait partie du jeu.

    Le titre est assez évocateur de personnes malveillantes qui vont venir pour rafler des enfants ayant une caractéristique commune. Cela me fait penser un peu à notre hymne national : « ils viendront égorger nos fils et nos compagnes » ou encore à un débat tendu durant l'élection présidentielle « ils sont là dans les campagnes » façon série envahisseur.

    Au niveau du dessin, certes il n'y a pas la fameuse précision du trait mais c'est assez convenable dans l'ensemble surtout pour une BD qui s'adresse à un public adolescent, non pas qu'ils ne méritent pas la qualité graphique attendue. Cela demeure lisible, clair et efficace. Que demandez de plus ?

    Ils viendront. Que cela ne tiennent ! On les attendra de pieds ferme.

    Pulp_Sirius Le 23/02/2025 à 02:50:03
    Freaks' Squeele - Clovd - Tome 1 - La Dame de Birka

    Après Freaks' Squeele, que j'avais trouvé moyen, j'ai lu les 6 premiers tomes de Funérailles, pour lesquels je n'ai jamais écrit de critique parce que j'attendais la suite. De bonnes idées, mais j'avais trouvé ça confus et alambiqué. Comme ça, j'ai mis la main par hasard sur le premier tome de Clovd. Ugh.

    D'abord, Florent Maudoux a un potentiel de fou. Son dessin est incroyable, et il a vraiment un talent pour créer des univers intéressants. Malheureusement, il s'est embourbé dans Freaks' Squeele et n'est pas capable de faire autre chose que ça. Même les one-shot sur lesquels il participe pour des anthologies avec le Label 619 sont des histoires dérivées de FS. Je pense qu'il est mûr pour se renouveler avec quelque chose d'autre, mais en tout cas.

    Aussi, il fait partie de ce groupe de scénaristes avec RUN, Mathieu Bablet, Guillaume Singelin, etc., qui ont des tendances moralisatrices. Leur vision du monde et de la société est toujours mentionnée et présentée et prêchée dans leurs BD, parce qu'ils cherchent tout autant à vous convertir qu'à vous divertir. Mais bon, hein, puisque ça se vend...

    Clovd... société post-COVID? Gaspille des ressources naturelles... amour pour la science... surconsommation et surproduction... tous des thèmes abordés ici. Bien sûr, beaucoup de références culturelles modernes qui font plutôt kitsch à mon avis...Thor, Black Ops, Warhammer, Conan, l'homme au masque d'or 6PO (C-3PO... Star Wars), « fragger » quelqu'un, D&D, etc, etc.

    Je me suis profondément ennuyé à la lecture de ce premier tome. J'ai vraiment eu l'impression de lire une histoire gentillette, bon enfant, créée pour me faire la morale sur le bien et le mal. Pour citer Pretorius à la page 60, « Conservatrice, je ne vois pas bien pour quelle raison vous sermonnez Isatis. » Exactement. M. Maudoux, je ne vois pas bien pour quelle raison vous sermonnez vos lecteurs.

    Superbe dessin. Sinon zéro.

    addrr Le 23/02/2025 à 00:02:34

    Ce melting pot d’hommages et de clins d’oeils est jouissif et réjouissant au possible. Ça match fort alors que c’est un exercice casse gueule. Tout est cliché et pourtant, ça fonctionne

    Danvorst Le 22/02/2025 à 23:58:10
    Barbe-Rouge - Tome 19 - L'île des vaisseaux perdus

    Pour ce nouveau cycle, le faucon noir a disparu avec Barbe-Rouge à son bord, et Eric s'efforce de les retrouver. Un album qui contient quelques idées déjà exploitées dans certains volumes précédents, mais on retrouve un excellent rythme avec une superbe narration. Le récit est très prenant.

    Côté dessin c'est un peu moins bon qu'Hubinon mais cela reste tout à fait correct, et les couleurs sont un peu plus criardes que dans les albums précédents.

    Udangeureux Le 22/02/2025 à 20:40:18
    Mr Magellan (série actuelle) - Tome 2 - Danger cosmos

    Il n’est pas trop mal cet album. Certes, c’est toujours aussi barré et on se demande encore si Duchateau savait où il voulait en venir, mais c’est plutôt correct dans l’ensemble. La seconde histoire également.
    Ne pouvant mettre juste la moyenne, je rehausse une nouvelle fois un peu le niveau et mon estime pour cette série quelque peu atypique.

    franp Le 22/02/2025 à 19:40:38

    Quand est-ce que l'on va cesser de nous débiter ces inepties sur un Moyen-Age terne et horrible sur tous les plans ? Désolé, mais je n'en peux plus de toutes ces BD en gris et sépia sur ladite période (le même phantasme morbide atteint d'ailleurs les BD situées durant la préhistoire ...). Désormais, je mets à la benne toute BD au scénario pseudo-historique dans laquelle il n'y a pas une seule case avec du ciel bleu. Car oui, les couleurs existaient déjà au Moyen-Âge !

    sebastien01 Le 22/02/2025 à 17:21:56
    Batman - White Knight - Tome 3 - Batman : Beyond the White Knight

    Ce troisième tome dans l’univers du White Knight de Sean G. Murphy est la suite directe du précédent : Bruce Wayne, dont l’identité secrète est désormais connue, a presque purgé sa longue peine de prison et a légué toute sa fortune à la ville de Gotham qui en a fait – évidemment – un très mauvais usage. Agé, fatigué voire aigri, il décide de renouer avec sa famille pour la conclusion de l’une des meilleures séries consacrées au Chevalier noir qu’il m’ait été donné de lire (Batman: Beyond the White Knight 2022, #1-8 et Batman: White Knight presents Red Hood 2022, #1-2).

    J’émettrais tout d’abord un bémol concernant l’interlude en deux épisodes scénarisé par Clay McCormack et consacré à Jason Todd / Robin aka. Red Hood. Il m’a sorti de ma lecture, ne présente que peu d’intérêt pour le développement de l’histoire et le dessin de l’italien Simone Di Meo ne vaut pas celui de Murphy (sublime par ailleurs dans les éditions en noir et blanc).

    À cette exception près, ce titre est un excellent moment de lecture et l’ensemble des trois tomes forme un tout présentant une belle cohérence. Si les deux premiers volumes fourmillaient déjà de références issues des comics, des films ou des séries animées, le troisième est un hommage assumé à la série animée Batman Beyond de 1999 (les plus curieux iront voir ou revoir le dessin animé "Batman, la relève : Le retour du Joker"). On y retrouve également tous les ingrédients des deux premiers opus – le Joker / Jack Napier, holographique et casse-pied à souhait, l’importance de la famille chez les Wayne, un triangle amoureux, un soupçon de conscience politique, la continuité, les bagnoles, etc. – ; la tchatche des personnages ou encore l’équilibre entre les séquences d’échange et celles d’action sont aussi très appréciables.

    En résumé, je suis ravi que la qualité de cette série se soit maintenue tant du côté du scénario que de celui du dessin. La série pourrait s’achever sur ce dernier acte, avec la fraternisation des Robin, mais si un quatrième tome devait un jour paraître, comme la dernière planche de l’album le laisse augurer, j’en serai assurément.

    Bourbix Le 22/02/2025 à 17:16:31

    Une biographie bien mise en scène et très étayée. A lire en écoutant du John Williams pour se mettre dans l'ambiance.

    Bourbix Le 22/02/2025 à 17:15:11

    Une excellente fable arabisante qui, bien qu'un peu datée visuellement, vous fera agréablement voyager dans les 1001 nuits.

    Eotran Le 22/02/2025 à 16:55:38

    A mon sens, le "hors-série" le plus réussi des Légendes du monde de Troy.
    Que ce soit le dessin, le scénario, ou les trouvailles humoristiques, nous sommes face à une œuvre bien maîtrisée et qui s'intègre parfaitement dans cet univers.
    Les fans du monde de Troy y trouveront leur bonheur.

    Danvorst Le 22/02/2025 à 16:46:38
    Barbe-Rouge - Tome 18 - Raid sur la corne d'or

    Une fin de cycle un peu décevante, qui contraste un peu avec les précédents qui étaient vraiment géniaux. Jijé reprend le dessin, et même si le style est plutôt respecté, cela reste moins bon qu'avec Hubinon. Le récit perd un peu en fluidité. On peut aussi regretter que le personnage de Caroline de Muratore soit aussi peu développé et soit autant dans le cliché.

    Cela reste un album plutôt bon malgré tout.

    franp Le 22/02/2025 à 14:35:44

    C'est du plagiat médiocre et donc totalement inutile de "Fahrenheit 451" de Ray Bradbury. La transposition au XXIe siècle et le remplacement des adultes par des enfants n'améliore en rien l'original, au contraire.

    franp Le 22/02/2025 à 14:29:44
    Le magicien de Whitechapel - Tome 3 - L'éternité pour mourir

    Le mythe de Faust revisité en plus gras, plus obscène et moins spirituel. Étant vu que les dessins sont passables, il en découle une série tout à fait passable.