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Bruno Brazil et ses acolytes du commando Caiman vont semer le trouble entre deux gangs mafieux rivaux à Sacramento.
Un scénario bien fignolé et des dessins superbes. On plonge dans cette ambiance mafieuse des années 70. Le décor est bien planté, les détails sont présents, les magnifiques cylindrées américaines.
C’est un album fort bien soigné, je le recommande vivement.
L'histoire est bâclée pour que la fin de l'histoire tienne en 1 tome.
Est-ce le dernier de la série ?
En tout cas, j'ai eu l'impression de lire des scènes les unes à la suite de l'autre avec peu de liant entre elles... De plus certaines scènes sont mal réalisées / vraiment pas top ou peu compréhensibles...
Un nouvel album décevant pour cette série.
indispensable pour tout collectionneur de BD.
L'unique défaut, l'absence de lien avec le marché d'internet...
Certains tomes introuvables ne sont pas côtés (ex la Tour Sombre) et à l'inverse certains tomes classiques ont des côtés trop élevées (ex Blueberry, Spirou, Barbe-Rouge) sauf état ultra neuf... et encore.
Mais il est difficile de suivre le marché qui est sans cesse en mouvement. Je pense quand même qu'ils devraient revoir les côtes de certains classiques...
On voit bien la différence avec les côtes Bédéthèque.
J’ai été bluffé par le scénario d’Urban, Luc Brunschwig réussi à créer un univers SF ultra crédible mais aussi très détaillé grâce au dessin de Roberto Ricci, avec des rebondissements aussi fracassants que mémorables. Malgré les illusions c’est un regards sur un futur où il ne fait pas bon vivre et qui prouve que chacun peu se laisser berner facilement. Un très grand moment de Bande Dessinée. On ne peut également s’empêcher d’y voir constamment un ouvrage référence pour l’adaptation d’un film.
Pour la nostalgie c'est parfait, on retrouve avec plaisir notre héros et ses complices, le dessin est bon par contre le scénario est très moyen, la réalisation trop classique.
Ça se lit tout de même, mais on est loin du travail réalisé pour Goldorak par Bajram/Dorison/Cossu/Sentenac
On peut dire que nos deux incontournables auteurs savent y faire ! (certains pourraient en prendre de la graine...) Quand tu frémis, quand tu pleures, quand tu rugis, à la lecture d'une BD, tu peux te dire que le travail est bien fait... C'est vraiment intense.
Chapeau bas.
J'ai pensé à une vengeance plus basique (qui m'aurait bien plu finalement vu la situation) type le film "Impitoyable" ou autre, mais ce n'est pas si simple et Jodorowsky aime les scénarios plus alambiqués. Quelques incohérences ou effets inutiles autour du coffre-fort, c'est vrai... Peut-être, un peu plus simple, plus court et encore plus enragé aurait été réellement percutant et inoubliable. Il n'en reste pas moins un excellent album.
Quant à Mr Boucq, il ne perd jamais l'aisance de son trait et de sa composition... Jeunes auteurs, voici un maître dont on peut s'inspirer !!!
Énième série sur un thème particulier, toujours chez Bamboo. Certaines fonctionnent et passent plutôt bien (Profs, Pompiers,…), d’autres moins.
Celle-ci se lit mais les gags sont très moyen. Ce n’est pas une grande réussite en soit. Mais il y a pire dans le genre.
Un excellente biographie, très bien documentée.
C'est l'histoire d'un homme, Eadweard Muybridge, mais c'est également l'histoire de la photographie et du cinéma qui nous est relatée.
Une lecture très plaisante avec une belle documentation.
Très bon album dans lequel on retrouve plus ou moins les mêmes codes que lors du premier volume tant au niveau de l'écriture que du dessin. Des chapitres sont orientés sur le passé de certains des personnages et sont bien intégrés avec les chapitres plus orientés sur la trame principale ; on en apprend plus sur les protagonistes sans que cela fasse trop lourd ou trop bavard, c'est plutôt réussi. On peut également souligner la mise en page qui est vraiment bonne.
Bref, c'est excellent.
Ce n'est pas Twin Peaks mais Nine Peaks ! Nous voilà encore embarqués dans un manga de baston où un lycéen Gaku (16 ans) est le héros. Il faut dire qu'il s'est déjà forgé une réputation de dur à cuire qui attire toute la délinquance du coin.
Voilà qu'il vient de perdre son père âgé de seulement 38 ans dans un accident de la circulation alors que ce dernier menait une vie tranquille de restaurateur. Le fils se rend compte que son père a compté pour beaucoup de personnes dans cette ville moyenne du Japon.
Il ne trouve rien de mieux qu'à parti à la pêche le soir des funérailles où il n'a pas laissé place à une quelconque émotion pour la perte de son seul parent. Survient alors un événement fantastique comme par magie. Il va se retrouver mêler dans une guerre des gangs qu'il va gérer avec son père rajeuni de 22 ans. On comprend alors que le fils a fait un bon dans le passé pour s'apercevoir que le père donneur de leçon était lui aussi le roi de la baston.
Il est dommage que la psychologie soit si primaire dans ce manga avec des réflexions et des comportements qui ne volent pas très hauts. Mais bon, au niveau du divertissement, cela assure quand même assez bien et c'est ce qui compte le plus souvent. Bref, ce titre pourra plaire surtout aux plus jeunes pour leur faire comprendre que leur père a été comme eux durant leur jeunesse en faisant les mêmes conneries.
Juste encore un mot pour indiquer également que le look « Amadéus » de notre héros, véritable tête à claques, ne le rend pas très crédible dans son rôle de bagarreur hors pair.
Si vous aimé les bastons entre racailles mais également les voyages dans le temps, ce manga est fait pour vous ! Sinon, vous pouvez toujours passer votre chemin.
Quand la petite histoire familiale rencontre la grande histoire nationale d'un pays proche: le Portugal.
Qui connait encore Salazar le dictateur portugais? Qui sait que les Portugais ont immigré en masse notamment vers la France, qu'ils y étaient mal accueillis, car trop différents?
Cette histoire intemporelle nous est ici racontée avec sensibilité à travers les récits de proches de l'autrice. Ainsi à travers plusieurs témoignages parfois douloureux et toujours sensibles, elle nous raconte, la nécessité de l'exil, la difficulté de l'intégration, l'oubli du passé, la recherche des origines.
Les limites de l'exercice sont: le graphisme naïf qui ne permet au lecteur de faire corps avec le récit et l'aspect un peu trop descriptif de la narration qui n'apporte pas de profondeur aux thèmes de l'immigration, de la difficulté de l'intégration ou autre...
Autrice à suivre sur la durée.
Le dessin bien sur, le scénario aussi, même si il a vieilli et enchantera moins les jeunes d'aujourd'hui (je pense). Il faut se laisser porter par l'histoire et prendre les rebondissements et gags quand ils se présentent. Spip, le marsupilami, Fantasio nous dérident à tour de pages.
Une belle BD publicitaire comme je pensais qu’on n’en faisait plus de nos jours … mais faire de manière originale !
Une lecture simple sur des sujets difficiles : Meurtre, suicide, pédocriminalité, pauvreté, maladie, enquête, justice... Très peu de joie de vivre dans ce manga.
Dessin de bonne facture et explicite qui réussit l'exploit de ne pas faire tomber ce thriller dans un voyeurisme primaire.
3,5/5
J'ai bien apprécié cet album. L'histoire est intéressante, sans temps mort. L'enquête se déroule sur un bon rythme.
Le côté fantastique est très léger, ce qui m'a plu.
Le dessin est très bien également.
Un bon album en somme.
Si l'avis d'addrr n'est fondé que sur l'intégrale, je le comprends et 3 étoiles sont encore trop.
@ minot a amplement raison ! Il me semble à moi aussi inconcevable de lire "Saint-Elme" en noir et blanc. La couleur est un élément fondamental de la série, si ce n'en est l'élément principal. Je me demande encore comment Delcourt a pu commettre cette version pasteurisée.
A tous ceux qui voudrait découvrir "Saint-Elme", ne vous laissez pas avoir et choisissez les albums !
Série quand même bien surcôtée… pas désagréable, évidement, très plaisante à lire même, mais de là à crier au génie … Lehman a fait mieux ! Quand à Peeters c’est un sans faute propre (trop) ?
Un premier album à l’ambiance incroyable, créée en grande partie par le graphisme de F. T. Linhart, dont l’épure léchée démontre une grande maitrise. Sa ligne claire et précise, ses décors minimalistes très efficaces, son travail soigné sur la lumière, sa palette de gris-bleu parsemé d’éléments rouge-orangé, donnent au dessin un impact maximum.
De surcroit, les planches en gaufrier de 6 cases offrent une lisibilité parfaite.
Enfin, le format à l’italienne parachève l’ensemble en servant idéalement la narration.
Le récit prend la forme d’une enquête sur le modèle du « whodunit », menée par un inspecteur d’assurances âpre et taciturne, au sein d’un minuscule village isolé du nord de la Suède. Un homicide sordide y a été commis et chaque habitant peut y avoir joué un rôle. Le meurtre semble toutefois insoluble et des choses étranges commencent à se produire… Le mystère s’épaissit peu à peu, dans des paysages enneigés qui renforcent encore cette atmosphère de mystère et de suspicion.
Les personnages sont tous très bien caractérisés et, chose très rare, chacun possède une profondeur psychologique bien exploitée.
La résolution de l’énigme peut diviser, mais elle a le mérite d’être aboutie et cohérente.
L’espagnol F. T. Linhart a donc réussi avec « Röd i snön » un étonnant polar à l’esthétique limpide, à l’architecture complexe et à la dimension humaine poignante. C'est superbe !
Un album à découvrir d’urgence et un auteur à suivre.
4,5/5
On retrouve notre reporter dans une affaire assez classique. Kidnappings, filatures et rebondissements divers sont de la partie dans cette nouvelle enquête.
Decorum séduit tout d'abord par son aspect esthéthique : Esquisse, ulra-réaliste, aquarelle, noir et blanc, couleur, sépia, fait main et numérique, tous les styles y passent, parfois sur une même page .
Côté scénario, le premier tome à de quoi déconcerter mais cela est une habitude avec Hickman dont l'utilisation du vocabulaire et de la syntaxe est toujours particulière . De plus qu'ici, c'est inutilement complexe car l'histoire privilégie finalement l'action, et la morale est simple à comprendre.
De bonnes idées (notemment sur la cohabitation de l'IA et l'organique), drôle et nerveux , Decorum m'a surpris d'abord puis s'est dévoilé en bon comics de science-fiction orienté action avec des personnages tout à fait attachants.
Après 'Bertille & Bertille' et '13h17 dans la vie de Jonathan Lassiter' qui semblaient correspondre à deux one-shots séparés, voici un troisième opus effectuant la liaison entre les deux précédents et apportant une conclusion à l'ensemble.
Visuellement, il n'y a rien à ajouter de plus que ce je n'ai déjà écrit sur les deux volets précédents: ambiance rétro immersive, trognes mémorables, humour et réparties bien senties, nuances de noir et blanc de toute beauté, jeu sur la couleur rouge: le résultat est toujours un régal pour les yeux.
Scénaristiquement parlant, autant j'étais très heureux de retrouver les personnages principaux de chaque opus, autant ce dernier album me laisse un léger goût d'inachevé, voire de légère déception.
En effet, l'aspect fantastique lié à cette étrange boule rouge va finalement bien servir les héros en mauvaise posture et finir d'éliminer les nuisibles un peu trop facilement; même la conclusion m'a laissé de marbre et ne m'a pas marqué outre mesure.
L'ensemble reste agréable à lire mais je pense personnellement ne rester uniquement que sur les deux albums précédents et les considérer comme des 'one-shots' dissociés. Je vais "oublier" ce volume et le revendre sans trop de regrets.
J'ai autant dévoré le premier tome que j'ai vomi le second tellement c'est gore avec ces scènes de crimes à n'en plus finir.
Certes le fait divers historique dont est tiré l'album n'est pas reluisant mais était-il nécessaire d'aller si loin dans la manière d'exprimer la violence? Et de rajouter du mélo, inutile vu de moi, à la fin?
A éviter pour les personnes (trp) sensibles. Je dois en faire partie...
17 ans n'est pas un âge raisonnable pour aller en prison mais que voulez-vous, la société doit également nous protéger contre les monstres quel que soit l'âge.
Il est question d'éducation mais également de détention pour mineur. On va entrer dans une prison pour mineur pour voir comment cela se passe concrètement. L'auteur propose un atelier BD dans un quartier de détention afin de pouvoir leur offrir de nouvelles perspectives. Sauf que la prison ne produit pas vraiment d'avenir...
La société a actuellement beaucoup d'intolérance face aux nouvelles menaces. C'est la répression à tout va afin que l'ordre soit mieux respecté. Cela peut conduire également à certaines injustices. Au final, c'est out l'effet inverse de ce qu'on voulait qui va se produire.
On se rendra compte que la prison qui est censé pouvoir les calmer devient un lieu de violence et que pour y survivre, il faut le devenir encore plus. Bref, ce n'est sans doute pas la solution.
Cependant, on se résout à se dire qu'on n'en veut plus du tout dans la société et c'est un bon moyen pour les écarter définitivement afin de vivre sereinement. Sauf qu'une peine de prison a un certain délai et qu'ils finissent par revenir dans la société plus violent que jamais ce qui constitue une sérieuse menace à l'ordre public. C'est le cycle infernal.
En l'espèce, le gamin a été condamné pour complicité de viol alors qu'il a assisté avec ses copains dans une cave sans intervenir en faveur de la victime. Cette dernière avait accompagné son petit ami mais elle ne s'attendait pas à ce qu'il invite également sa bande. Bref, que du sordide. Cependant, il n'a pas commis l'acte criminel en soi. Son assistance a suffi à le faire condamner.
Les avis sont partagés sur cet album.
Les dessins d’Hermann sont toujours très bons mais il est vrai que comparé à ses premiers albums, il y a maintenant quelques imperfections. Cela ne gache pas spécialement l’histoire qui, pour ma part est correcte, sans renouveler le genre.
Bref, on a été habitué à beaucoup mieux pour cette série mais cet opus reste bon, sans être vraiment indispensable.
Inner City Blues, c'est une œuvre s'inscrivant dans la blaxploitation et que n'aurait pas renié un certain Quentin Tarantino avec son 'Jackie Brown'. En effet, tout dans cet intégral transpire les années 70: la mode vestimentaire, les décors, les voitures, les sectes en vogue, l'art contemporain et bien sûr la musique soul et jazz.
Par rapport à l'histoire, le postulat de départ est somme tout très classique: deux petites frappes, Arnold et Willie Brown, voleurs de voitures entrent au service d'un caïd de la pègre pour lequel ils vont devenir les flingueurs attitrés.
La substantifique valeur ajoutée de cette BD, outre son excellent univers rétro, réside dans la construction de son intrigue principale. Si dans le premier album, on y suit les pérégrinations des deux frères Brown, le deuxième se focalise sur le retour d'un ancien taulard, Priest, dans le milieu du crime organisé, tandis que le troisième album apporte une conclusion avec le patron peu fréquentable des frères Brown, Yaphet.
Les trois albums permettent de recouper des éléments qui manquaient de prime abord et apporte une très belle progression dramaturgique accouchant à ce final explosif et sanglant.
Les dessins de Brüno ont l'air enfantin, il n'en demeure pas moins que cet intégral et les albums de cette série ne sont pas destinés aux enfants de par la violence physique, verbale et les thèmes liés à la Mafia (exécutions, drogue…). Cette dichotomie entre le fond et la forme ajoute une dimension atypique à cette œuvre.
Au final, c'est de la très bonne bande-dessinée. A lire tout en mettant du Otis Redding ou Donald Byrd en fond.
Au niveau de l'oeuvre BD, ce n'est pas du grand niveau,
Mais c'est un excellent livre d'histoire pour ceux qui souhaitent avoir une connaissance générale de la longue période antiquisante gréco-romaine.
Tout cela renforcé par un corpus documentaire en fin d'ouvrage.
Une collection intéressante pour les amateurs d'histoire.
Je ne connaissais pas du tout cette série, et de prime abord, l'estempillage Fluide Glacial semblait m'indiquer que j'allais glisser vers de la grosse "déconnade"... Que nenni, cet album est bien documenté et m'a fait découvrir ce dingue de la guerre Adrian Carton De Wiart, qui finira général et qui participera à quasi tous les affrontements du court XXème siècle.
Je comprends la réaction de nachin Paul.
Il n'y a pas grand chose à retirer de cet album.
Le scénario est d'une lenteur déconcertante.
A sa sortie, cette série était le "fleuron" dans sa catégorie album jeunesse, c'est presque devenu, la série a éviter...
Ce nouvel opus de Tardi nourrit des avis très contrastés, certains détestent, d’autres lui trouvent quelques mérites, je fais partie de cette dernière catégorie car c’est à l’évidence une œuvre du grand Jacques et qu’il n’y a rien d’équivalent sur le marché de la planche. Je ne dis pas que c’est ce qu’il y a de mieux, ni ce qu’il a fait de mieux, je dis que c’est du Tardi et qu’il est unique dans son genre. Donc, quand on apprécie un auteur qui de surcroît produit au compte goutte, on ne boude pas son plaisir !
Pour ma part, je trouve intéressant qu’il y est des différences de traitement d’un album à l’autre, une évolution, des variations.
Ce qui ne change pas, c’est que le ressort principal d’un Burma par Tardi, est une déambulation du détective dans un arrondissement de Paris et du Rififi à Ménilmontant remplit le programme. Certes, l’intrigue est plutôt élémentaire, sa mise en scène confine à l’insolite, parfois au grotesque (on se rapproche à cet égard d’Adèle Blanc Sec) et la satire sociale moins pertinente que dans d’autres histoires, mais qu’importe, le plaisir de lecture est au rdv. !… et puis, il y a le dessin de Tardi, la construction des planches, la narration, les onomatopées, la truculence de certaines scène… quelle efficacité, quelle magie ! Personnellement, je ne me lasse pas et j’en redemande…
C'est fou, l'incroyable évolution de la plume de Franquin entre le 1er strip et le dernier de l'album! Franquin ose enfin! Ses cases vides auparavant se remplissent de merveilleux détails qui font l'ambiance foutraque et précis, iconoclaste et maitrisé, bordelique et harmonique de l'un des plus grands de la bande dessinée. Son trait prend de l'assurance et assume toute le nervosité du détail, tout le dynamisme exacerbé de la plume. Les dessins mais aussi les onomatopées et les bulles construisent des planches qui ne sont que mouvements tourbillonnants!
Dans cet album, ça y est, Franquin se libère et nous régale.
Après de Mesmaeker , Boulier apparait avec, parfois, Spirou qui joue au témoin impuissant. Sinon, les blagues tournent encore autour de Gaston et Fantasio mais les décors changent. Il y a d'autres bureaux désormais, des rues, une ville...là aussi Franquin se libère petit à petit.
Mademoiselle Jeannette apparait aussi. Bon, elle n'est pas encore ma pin up de BD préférée encore. Elle débute. Elle est encore empotée et ronde (et ne l'assume pas). Mais déjà elle est amoureuse et donc lumineuse...Lebrac, Prunelle, Longtarin et les autres font encore de la figuration.
Et c'est drôle, vraiment drôle. Chaque scénette résonne les unes aux autres par des multiplications de gags sur le même sujet. Toute la folie dans les locaux du journal Spirou!
J'ai beaucoup apprécié ce tome. On termine cet épisode avec une tension qui est à son comble, le retour inattendu d'un personnage emblématique et un Cliffhanger des plus efficaces depuis de nombreux tomes.
Si on rajoute les petits jeux cachés, comme à la bonne époque de Lanfeust de Troy, cela donne un des albums les plus réussi de cet arc narratif.
Une histoire soutenue par une illustration efficace, tant dans le visuel des personnages que dans l'ambiance oppressante de la jungle vietnamienne. La structure de cette histoire se déroulant pendant la guerre du Vietnam est des plus intéressantes et le découpage de la narration donne à l'œuvre une personnalité changeante au fil des pages.
Un album très réussi, où on a l'impression d'être avec les personnages au milieu de cette végétation luxuriante et hostile.
« Le défi de Thanos, tomes 1 et 2 » entame de manière passionnante le début d’un cross over d’une envergure encore inégalée chez Marvel.
Le scénario concocté par Starlin est à vrai dire particulièrement prenant avec le choix d’un anti héros parfaitement attachant par ses fêlures internes et la réunion de la crème de la crème des super héros pour sauver l’univers.
Quand en plus le fantastique Perez ajoute son style soigné et élégant pour mettre en branle tout cet univers, on ne peut que crier au génie et mourir d’impatience en attendant la suite !
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2024/12/le-defi-de-thanos-tomes-1-et-2-jim.html
Un peu comme Yovo - bravo pour son billet d'une grande justesse - mes connaissances de la fameuse série d'Hermann et de Greg, Comanche, sont lacunaires.
Sinon, j'ai beaucoup, mais vraiment beaucoup de mal avec les adaptations de BD préexistantes et je concède à TonicBD que Mathieu Renard est loin d'égaler Hermann sur le plan du dessin (décors décalqués numériquement, traits de visages...).
Or, cette BD m'a enchanté, comme beaucoup d'autres lecteurs-spectateurs... Mathieu Renard maîtrise à la perfection la lumière, les ombres, le découpage - pour ne pas dire la mise en scène, le cadrage ou la photographie - et plus largement l'ambiance de sa BD. Dans ce domaine, je le trouve même au-dessus de Larcenet, qui a pourtant explosé le box office avec sa BD, en nuances de gris et à deux sur la route, là encore.
L'histoire de Revoir Comanche est prenante, avec quelques surprises et des scènes d'action bien menées. Mathieu Renard parvient à réaliser plusieurs tours de force : mettre au cœur de l'histoire un vieux cow boy et une femme enceinte, puis briser la glace et faire entrer Red Dust dans un surprenant musée à son image...
Ainsi, plus que de simples parallèles avec la série Comanche - dont je ne connaissais que le tome 6, Furie Rebelle, que j'ai poncé autant qu'un Blueberry - je serais tenté de dire que Revoir Comanche est une œuvre instructive, qui reflète l'histoire de la BD, la formation du neuvième art et sa légitimation. J'ai maintenant envie de me plonger dans cette série trop méconnue...
Un très bel hommage.
J'ai eu du mal avec cette BD! Je ne suis pas vraiment entré dans l'histoire, tant ça me semble décalé par rapport aux images que l'on peut se faire de l'homosexualité, de la guerre et de ses officiers obtus. Autant de sujets qu'approchent les auteurs mais qui m'ont perdu car c'était trop.
La relation entre le G.I. farfelu et cet officier psychiatre, rigide mais dévoué à ses patients, me semble peu crédible, tout comme la manière dont ce dernier fait son coming-out.
Je me doute qu'il y a eu de la souffrance à cette époque chez les gays de se trouver ostracisés, mais pas sûr que cet album, avec ses défauts, serve bien cette cause.
Un titre à la Trondheim et une couverture intrigante...
J'avoue avoir été bluffé dès que j'ai pris cette BD en main, de la couverture au dos toilé, serti de lettres dorées, en passant par un format accueillant, l'édition est magnifique ! Quel bijou !
Les dessins et la composition sont tout aussi soignés. Admirable pour un jeune auteur - selon le site c'est sa première BD. Encore une belle révélation...
L'histoire prend la forme de plusieurs historiettes, qui se rejoignent à la fin. Si je n'ai pas compris toutes les subtilités de ce livre - que j'ai déjà envie de relire - c'est parce que le propos est parfois assez sibyllin, jouant sur les symboles et les sens cachés, à l'image des cartes du tarot marseillais. Néanmoins, la trame générale est parfaitement claire et sa lecture simplement...
Merveilleuse.
Voici une BD sur la toute première icône du cinéma bien avant Brigitte Bardot ou Marilyn Monroe à savoir Jeanne Roques dite « Musidora » à l'époque de la naissance de cet art au début du XXème siècle. Bref, un véritable sex-symbol sous la forme d'une charmante vamps.
Elle va devenir une véritable célébrité mais bien plus encore : une muse pour les surréalistes sans doute lié à son esprit fort et avant-gardiste. Elle va également soutenir l'effort de guerre pour soutenir le moral des soldats durant la Première Guerre Mondiale.
Bref, on va suivre un destin tout à fait extraordinaire d'une femme d’abord danseuse de cabaret puis comédienne de théâtre avant d'enchaîner sur le cinéma naissant et connaître le succès grâce au réalisateur Louis Feuillade (connu pour son célèbre fantômas) et sa série sur les Vampires.
On peut affirmer que cette artiste a préfiguré les super-héroïnes d'aujourd'hui comme par exemple Catwoman surtout dans son costume noir moulant sur les toits de Paris.
J'ai été également charmé par le graphisme du fait d'un dessin très agréable avec ce côté épuré qui fait un peu ligne claire même si le décor demeure assez pictural. La colorisation parvient également à donner un peu de dynamisme à l'ensemble.
Je répare encore une fois une lacune en lisant cette biographie car j'ignorais tout de ce personnage. Il faut dire que les femmes ont vite été oublié dans l'Histoire au contraire des hommes qui ne méritaient sans doute pas autant d'égards. Il s'agit quand même de combler tous ces oublis historiques.
"Ulysse & Cyrano" est une œuvre autour de la cuisine. Sur un schéma narratif assez classique, un jeune bobo parisien (Ulysse) ne souhaite pas reprendre la suite de l'entreprise familiale, il croise le chemin grand chef cuisinier étoilé qui a décidé de tout arrêter du jour au lendemain (Cyrano), leurs histoires vont s’entremêler pour créer une amitié et une inertie forte entre les deux personnages. Coté narration, il y a un bon rythme avec des retournements de situations fréquents, Cyrano est un personnage entier qui prodigue bon nombre de conseils autour de la cuisine, mais il est aussi philosophe de vie, c'est un personnage vraiment réussi et attachant. La partie intéressante de l’œuvre est que les personnages sont suffisamment nuancés pour créer un récit qui n'est pas linéaire, ils restent avant tout des êtres humains et cela se ressent dans l'écriture et ce malgré leurs envies de "réussir à tout prix", la vie les rattrape rapidement et c'est toute la beauté du scénario.
Coté dessin, Servain a un beau trait, bien graphique qui donne vie aux personnages, un style rectiligne et organique qui est plaisant à regarder et qui offre une belle expressivité aux personnages. En revanche, je trouve la mise en couleur un peu terne, elle aurait mérité un peu plus d'intensité.
A noter également le très grand format qui en fait un très beau livre, mais qui rentre difficilement dans ma bibliothèque avec des BD au format plus standard.
Il y a du monde qui court derrière les 3 petits singes. Et il n’en restera pas des masses à la fin.
Un scénario simple et efficace pour une aventure assez classique.
Pas mal du tout ce far west à la Vance.
Ringo travaille pour la Wells fargo et est chargé d’escorter une diligence remplie d’or. Aidé de quelques soldats, il va faire face à pas mal d’embûches car le butin est bien évidemment convoité par de nombreuses personnes.
L’histoire, bien qu’assez basique, tient bien la route, les dessins de Vance font leur boulot. Cette série n’a franchement rien n’a envier à Blueberry ou autre Comanche. Je recommande vivement.
Toujours sympa à relire. Trouvé cet album il y a peu, à l’époque c’était dans Fluide Glacial que je suivais les péripéties de Kevin, ses parents et toute la bande de motards du club.
De bonnes petites histoires, mention spéciale pour les dessins de Coyote qui sont juste incroyablement beaux et détaillés.
A mes yeux, ce diptyque est un régal ! Une œuvre sombre, sans complaisance, qui explore les aspects les plus ignobles de la nature humaine... et le dessin se prête parfaitement à cette violence du récit. Chaque album coûte certes le prix de 2 BD, mais cela les vaut largement. Bravo au scénariste et au dessinateur
Une histoire qui se laisse lire avec plaisir, sans être d'une extraordinaire originalité. Le dessin est de qualité et la trame narrative qui nous fait suivre l'héroïne de son enfance à l'âge adulte est assez bien menée. Ce deuxième volume d'Empires m'a davantage séduit que le premier (sans que celui-ci soit mauvais pour autant)
Je ne suis pas un grand fan de Lucky Luke, et bien que possédant près de 2000 titres de bande-dessinée Franco-Belge, je n'ai que 6 albums signés Morris/Goscinny. (mais j'en ai lu une bonne cinquantaine)
Je n'avais pas ouvert un opus de la reprise depuis "la belle province" il y a 20 ans, mais j'ai été intrigué par le nombre d'avis positifs sur ce onzième numéro des (nouvelles) aventures de Lucky Luke., et j'ai donc cédé à l'achat.
Je dois dire que je n'ai pas été déçu à la lecture de cette aventure.
Je ne dirai rien du dessin d'Achdé, qui est conforme à celui de Morris des grandes années . Quant au scénario de Jul, j'ai été très agréablement surpris. Je pense que Goscinny n'aurait pas renié cet album tant il correspond à son esprit : un festival de bon mots,de gags, de références à la fois historique et cinématographique (très style "Astérix") , bref que du bon.
J'ai beaucoup ri à la lecture de cet opus qui a le mérite de me réconcilier avec cette série. Bref un très bon cru!
J'espère que le duo d'auteurs nous présenteront à l'avenir des albums du même niveau.
Un hôte chaleureux mais un peu inquiétant invite 10 de ses amis dans une villa somptueuse, avant de leur révéler qu’ils y sont rassemblés pour survivre à la fin du monde.
Ce huis clos captivant mêle tension psychologique, humour, méthode et absurdité, avec des personnages bien construits.
Cependant, les dessins divisent par leur style volontairement brut.
Une ambiance maîtrisée pour une intrigue... intrigante.
Lire la critique complète :
https://www.alphabulle.fr/tnhotk-1-la-fin-du-monde-en-villa-de-luxe/
Format à l'italienne, couleurs à la fois sombres, criardes et désaturées à l'extrême, informations/détails et textes surabondants et en surimpression, univers décadent et oppressant lorgnant vers du Blade Runner. Bienvenue au Grand Hôtel Abîme, et le moins que l'on puisse dire c'est que cet hôtel ne donne pas envie d'y aller ni d'y rester !
Les auteurs espagnols Prior et Rubin ont décidé de donner un coup de pied dans la fourmilière et de disséquer les maux de sociétés occidentales à bout de souffle, entre décadence et déliquescence: réseaux sociaux, médias de masse, surconsommation, lutte des places, corruption des élites, délitement du niveau social, publicités agressives et suggestives, violence médiatisée, géo-ingénierie sociale, mensonges en tout genre et propagande banalisée…
Le scénario a beau être basé sur un activiste qui veut bousculer ce système vérolé, il n'en demeure pas moins qu'il n'est pas le centre de cet album, il s'agit davantage du mouvement global issu de ce changement révolutionnaire à travers une galerie de personnages survolés et pas forcément très agréables. L'action est par moment assez brouillonne et déstabilisante telle un maëlstrom d'idées et de couleurs.
Plus qu'une histoire, c'est plutôt une fulgurante critique à l'acide vis à vis de l'état de nos pays soit disant 'libres', qui ont renié toutes les valeurs morales au profit des plaisirs artificiels, de l'hédonisme, de la médiocrité, de la superficialité, de l'émotivité, de l'immoralité, de l'hystérie collective et de la folie.
Un one-shot qui ne laissera personne indifférent à la lecture.
Pas mauvais comme album mais scénario un peu trop simpliste à mon goût. Je ne jugerai pas outre mesure car je ne connais pas spécialement les autres albums de la série. Ce sera donc un 2/5 mais d’autres apprécieront peut-être plus que moi.
La série Ratafia démarre très fort et se maintient peu ou prou à un très bon niveau jusqu'au 4e tome. C'est frais, déjanté, amusant sans être lourd, dynamique. A partir du 5e tome, la série devient plus lourde, avec des scénarios plus élaborés en apparence mais ce qu'elle gagne en structure, elle le perd en humour et en inventivité. Le rire devient plus gras et tire plus fréquemment sur les références culturelles ou historiques. Ça reste agréable mais pour ma part je préfère m'arrêter à la fin du 4e tome et me débarrasser des albums suivants.
Un album efficace, dont il faut saluer la cohérence graphique. Les 14 dessinateurs ont des styles assez proches et complémentaires. Ils illustrent avec conviction 14 histoires chronologiques qui font prendre conscience de ce qu’étaient vraiment les premiers hommes de loi dans les États-Unis naissants (minutemen, Texas rangers, shérifs, marshals…) et d’où ils venaient. Avec, pour fil rouge, le carnet d’un journaliste assassiné qui avait recueilli différents témoignages.
On devine que les récits de Tiburce Oger s’appuient sur une solide documentation. Le contexte est à chaque fois détaillé et mis en scène avec le maximum d’authenticité.
Les personnages, en revanche, sont survolés de haut et de loin, quelques pages ne suffisant évidemment pas à les faire exister. Pour autant, cela n’a pas d’importance car ce ne sont pas eux les héros mais le Far West lui-même, qui verra émerger au fil du temps un semblant d’ordre ; une loi embryonnaire, inique et immorale, portée par des hommes peu scrupuleux. Une loi qui pourtant, finira par s’imposer au monde en légitimant la spoliation et le massacre des amérindiens, tout en servant les plus privilégiés et en leur permettant en toute impunité de s’enrichir davantage. Édifiant.
Avec en prime la somptueuse couverture de Paul Gastine !
"Brooklyn station terminus cosmos" (Mais vous ne trouvez pas comme moi que le titre déchire sa race!!!!) conclut l'histoire débutée par le précédent album. (Bon, les 2 futurs opus seront, aussi, dans la continuité de ces 2 là)....
Mézières, comme toujours, fait des miracles graphiques et il sublime le centre Georges Pompidou dans un moment assez magique de l'histoire. Mézières a, également, ce que j'aime à appeler "l'art du visage". Chacun de ses visages sont différents, caractérisant à eux seuls un trait du personnage. Même ceux qui sont secondaires, même ceux qui ne sont que des silhouettes. Et Mézières sait construire le mouvement, la rythmique mais aussi les lieux clos comme les grands espaces. Cet artiste est un génie.
Question narration, tout est dans la continuité de l'opus précédent. Et les vrais méchants de l'espace ne le sont pas vraiment (juste deux idiots genre voyou ignare qui veulent vivre en volant) alors que tout ce qui orbite autour des actions menés par les 2 idiots sont ce qu'il y a de pire en l'humanité.
Valérian comme toujours subit et agit selon les ordres et en homme d'action. Il est savoureux de le voir se faire enguirlander par sa Laureline qui mine de rien est jalouse...
Quand à Laureline, c'est elle qui dénoue l'intrigue en utilisant son corps et sa sensualité pour solutionner le quiproquo galactique. Et vous verrez une Laureline dominatrice. Et mon dieu que vous n'êtes pas prêt.
Là encore, Christin raconte quelque chose : malgré toute la spiritualité et les philosophes qui peuvent être source de questionnement ou de cheminement pour le meilleur de soi ( et l'opus est d'un grand verbiage en ce sens), c'est bien les bas instincts qui font que l'être pensant (présent ou futur) se construit pour se détruire.
Et moi j'aime les BD qui me font réfléchir avec légèreté sur la condition humaine. La série, depuis ce dyptique, choisit désormais ce chemin là.
Je suis très mitigée sur cet album. Je me faisais une joie d'en savoir un peu plus sur ce groupe mythique. Or la lecture a été pénible, j'ai trouvé la trame narrative confuse, les dessins brouillons, avec des difficultés pour reconnaître les personnes parfois. C'est la 2e partie qui m'a plu -dommage, c'est juste l'écrit- à se dire que ça suffisait presque. Ou alors il aurait fallu commencer par l'écriture, et passer au dessin ensuite. En tout cas je sors de cet album déçue.
C'est une histoire entre deux frères au cœur de la forêt amazonienne au Brésil sous forme de road-movie. Le beau parleur, c'est celui qui vous charme avec des récits qui ne reflètent pourtant pas la réalité. Comme disait la chanteuse Dalida : Paroles, paroles...
On pourra observer un dessin très coloré de Stefano Turconi qui donne tout de suite du peps à cette aventure exotique. Les personnages sont d'ailleurs assez expressifs. Tout concourt à une certaine fluidité.
J'ai adoré cette relation entre ces deux frères que tout semble séparer mais que l'amour réunit malgré tout. On ne peut ordonner à son cœur d'arrêter d'aimer quelqu'un. Le jeune Pedro est plein d'admiration pour son grand frère Vicente qui est un beau parleur. Il le croit aventurier. Cependant, assez souvent la vérité est bien moins flatteuse...
La relation va par ailleurs évoluée pour le meilleur et pour le pire et c'est tout le charme de la lecture de cette BD qui nous transporte aux confins de la forêt amazonienne. On va vivre des aventures parfois assez rocambolesques dans une espèce de course poursuite mais qui traduisent une certaine complicité dans l'adversité.
A noter également que la narration se place dans la peau de ce petit garçon qui n'a que 11 ans mais qui est suffisamment intelligent pour bien comprendre les choses.
Une bonne lecture qui procurera un certain dépaysement dans un Brésil qui n'est point fantasmé. Laissez-vous tenter par le beau parleur mais sans succomber forcément en faisant la part des choses. Cela sera tout bénéfice pour vous !
Dans certaines séries, il y a des albums qu’il faut vraiment posséder - ou au moins avoir lu une fois. Pour Valérian, c’est typiquement le cas avec l’Ambassadeur des ombres, cet album est franchement excellent.
Rendez-vous sur Point central, construction artificielle et lieu-dit de l’espace où se mélangent et se côtoient d’innombrables races..
Ce sera donc le point de départ de cet opus qui met en avant Laureline, à la recherche de Valerian et l’ambassadeur, qui viennent d’être kidnappés. Et pour obtenir des renseignements, elle dispose d’un atout majeur, un grognon, petite bestiole capable de reproduire à volonté des tas de petits objets de valeur.
Les différentes races croisées sur son chemin ont toutes des particularités qui vont permettre à Laureline d’avancer dans sa quête.
Bref, un album fichtrement bien foutu, à lire impérativement.
Énorme bof. C'est une BD beaucoup trop gentillette et gnangnan. Tout le monde est gentil, idéaliste, rêveur d'un monde meilleur... les seuls méchants sont les corporations qu'on ne voit jamais. Quelques mercenaires ici et là, mais ultimement il ne se passe pas grand-chose dans ces 190 pages si ce n'est des sentiments de "peace & love" perpétuels. À part pour les quelques pages à la toute fin, les péripéties se limitent à éviter des débris dans l'espace et à survivre aux éléments. Le dessin de Singelin est toujours agréable, mais quelle déception. Moi j'aime la forme, c'est le fond que je n'aime pas.
(À noter que Singelin aime très probablement les jeux vidéo dans la vie, parce qu'il nomme ses vaisseaux Ikaruga ou Aleste, tous deux des titres de jeu de genre 'shoot 'em up'. Pas mal sûr que j'ai vu le nom 'Wii' à quelque part aussi.)
Impossible de relire cette série tant le dessin pourtant somptueux de Ledroit n'est pas adapté à la bande-dessinée. C'est avant tout un illustrateur et la lisibilité sur la plupart de ses séries lui fait cruellement défaut. Trop de détails et de cases inutiles. C'est figé malgré une composition de planche audacieuse.
Dommage car l'histoire est plutôt immersive.
Les textes sont minuscules. C'est le problème des artistes qui travaillent sur du très grand format...
Après plusieurs albums de qualité très inégale, Lucky Luke revient avec une histoire beaucoup plus intéressante et solide. Ce dernier doit, en effet, mettre fin à une grève entre des syndicalistes et un patron madré sans avoir à utiliser son colt.
Cette histoire mêlant bière et théories sur le travail apporte un éclairage sur la contribution du peuple germanique aux Etats-Unis d'Amérique en termes de nourriture, culture, musique et traditions à l'époque de la conquête de l'Ouest.
L'humour est très présent et très bien dosé avec des références quasiment sur chaque planche, tout en ne tombant pas dans une forme d'excès. Ici l'humour est au service de l'histoire et non pas le contraire, écueil dans lequel sont tombés les premières tentatives de reprise du célèbre cow-boy.
J'ai bien apprécié certains personnages secondaires qui ont le droit un peu de développement et par conséquent un peu plus de nuances que ce qu'ils pouvaient laisser présager.
Enfin je salue le travail d'Achdé qui est toujours exemplaire depuis ses débuts sur la série.
Au final, un bon album et peut-être bien le meilleur depuis la reprise post-Morris.
Attention chef d’œuvre! Ici l'expression roman graphique prend tout son sens. C'est une vraie histoire, elle a été vécue par Jean Louis Tripp. Mais en plus c'est une vraie mise en images. La dimension graphique apporte beaucoup au récit même si le texte est vraiment somptueux.
L'histoire de cet accident qui a marqué l'auteur, le rapport à la mémoire personnelle et collective, le processus d'exorcisme et de deuil 45 ans plus tard tout cela touche à l'universel.
Bien sur l'histoire est dramatique mais ici l'auteur arrive à faire partager et transcender sa blessure, à lui apporter une dimension humaine qui permet peut être à l'auteur (à lui de le dire), mais aussi au lecteur de réfléchir de dépasser les évènements dramatiques que chacun peut vivre, pour essayer de définir la voie de "l'honnête homme".
Merci pour ce livre.
Franquin et Jidehem (surtout Franquin) s'amusent et nous amusent autour d'un cadre simple: Deux bureaux avec deux personnages (Gaston et Fantasio), du mobilier de bureau et une fenêtre.
Et le postulat reste toujours le même sur l'ensemble des strips : Gaston (qui commence, ça y est, à avoir des cheveux longs) en fait voir des mille et des cents à Fantasio.
Et voila que passe une vache sur plusieurs gags, un Gaston en latex sur plein d'autres aussi, une porte qui bascule sur encore un certain nombres et un gars qui veut faire signer son contrat sur quelques unes encore. Vous l'aurez compris De Mesmaeker est le premier personnage secondaire qui possède un nom et un running gag. Et Franquin étire tout ces thèmes en une multitude de strip ce qui donne l'illusion d'une vrai vie de bureau avec, par exemple, une vache dans les locaux. Et, ça c'est vraiment la force des pantalonnades.
On voit, en fond, des silhouettes de personnages qui deviendront Lebrac, Prunelle et Longtarin sur une ou deux cases mais rien n'est encore défini. Mademoiselle Jeanne, elle, n'existe hélas toujours pas. Le dessin n'est pas encore celui, sublime, que deviendra plus tard l'art de Franquin mais déjà il y a du mouvement, de la vie, de la dynamite.
Bref, l'album raconte une certaine idée de la BD en 57. Mais les gags restent toujours drôles et contemporain quand on le lit en 2020. Avec un maestro au crayon qui deviendra bientôt un maitre du 9ème art grâce, justement, à cette série là
Un petit garçon nommé Aki ne retrouve plus son chemin pour rentrer chez lui alors qu'il est assis sur un banc d'un parc public. Parfois, les parents laissent les gamins se débrouiller tout seul dans la rue. Pour autant, les adultes passants ne semblent pas s'émouvoir d'une telle situation de détresse.
Par contre, il y a un gamin des rues qui ne semble pas indifférent à Aki en voulant l'aider à tout prix à ne pas se retrouver tout seul. Il se raconte qu'une sorcière chasse les enfants à la tombée de la nuit. Est-ce une légende urbaine ou pas ? On se demande alors si notre petit héros court un grave danger en suivant Jizo d'autant que ses réactions semblent un peu étranges.
On est tout de suite séduit par la qualité du traitement graphique avec un trait élégant qui fait dans finesse. On ressent de la poésie mais également de la mélancolie passé l'angoisse de certains moments parfois effrayants. Bref, les dessins mettent en valeur ce triste récit dans la douceur et une certaine pudeur.
Le thème est celui du deuil qui peut nous toucher jusqu'au plus jeune âge. Evidemment, le sujet sera émouvant et sensible sans en dire plus sur les tenants et les aboutissants.
J'ai bien aimé ce traitement imagé qui nous rappelle qu'une sorcière peut être par exemple un mal qui nous atteint lorsque nous cessons de briller. Il faut alors allez au-delà du désespoir, de la colère et du déni.
Je n'avais pas tout de suite compris de quoi il s'agissait au juste mais progressivement, on commence à comprendre et cela peut faire mal au cœur. Ce conte est réellement magnifique dans le message véhiculé et dans la manière d'y parvenir. Il faut savoir également que le Jizo est une statuette bouddhiste qui sert à protéger les enfants.
Un one-shot véritablement très réussi du folklore japonais sur une thématique des plus difficiles. Parfois, le manga peut réserver de très bonnes surprises.
"L'état Morbide" est comme l'annonce son titre : morbide. Ainsi Daniel Hulet nous propose un contenu sombre et glauque avec un jeu de l'esprit habile qui passe par des moments forts et mais aussi des moments bien moins intenses. En effet, la thématique est assez unique, un immeuble qui incarne les esprits et la mort, des habitants également spéciaux qui semblent tous plus étranges les uns que les autres. Tout est sujet à interprétation, difficile d'en dire plus sans spoiler.
Si le rythme est cadencé sur les 3 tomes, ces dernier sont très inégaux en terme de contenu.
Le graphisme de Hulet nous propose un dessin très réussi, spontanée parfois onirique ou abstrait, mais il sait aussi se faire réaliste, une mise en couleur qui malgré les années donne toujours un ton moderne à cet œuvre lugubre et froide. En tout cas, la série mérite lecture même si elle peut diviser.
Super concept graphique, mais j'ai trouvé les personnages trop quelconques, pas particulièrement attachants. L'histoire est une espèce de tranche de vie, mais sans réelle saveur parce que la vie des personnages est trop banale. Dommage, parce que le concept est très intéressant. Le même visuel dans un autre type de récit aurait sûrement mieux fonctionné pour moi.
J'ai déjà tout dit avec les deux volumes précédents. Peut-être faut-il signaler ici une kyrielle de doubles pages sur lesquelles il faut prendre son temps et décrypter et/ou découvrir tout l'enjeu de ces superbes dessins, suivi de belles illustrations et de trois ou quatre portraits sublimes dont Marcello Mastroianni et Catherine Deneuve, et même Einstein, en observant minutieusement tous les détails. J'adore... "Je n'ai plus de peinture caca" trop drôle... Sans oublier la belle petite histoire à la page 113 au dessin extraordinaire et coloré. A ne pas mettre entre des mains innocentes, idem pour les deux volumes précédents et même n'importe quelle œuvre de Buzzelli. Je recommande.
Rien d’exceptionnel pour cet album de Weinberg.
Une histoire banale de plongeurs surnommés les barracudas, en quête d’un trésor enfoui.
Ça se lit rapidement mais ça s’oubliera vite aussi.
"Metro Chatelet direction Cassiopée" (Mais, bon dieu, quel tire de malade!) marque un tournant dans la série. Après 8 tomes à la Star Trek assez jubilatoire (dont l'un d'eux est un chef d'oeuvre absolue à mes yeux) Christin décide de préparer la fin du monde. Et, oui, dans cette série, c'est en 86 et il n'était pas prévue que elle dure si longtemps....alors...
Ici, Christin s'amuse en poésie épistolaire entre la terre et le cosmos. Du côté du space opéra, Laureline vagabonde au travers de la mémoire et des ordures. Elle est une vrai aventurière qui n'a guère besoin de son compagnon pour être à la hauteur de l'a mission. Et ça bouge, ça burlingue. Du côté de la terre, Valérian s'ennuie grave. Et Christin pousse aussi le lecteur à l'ennuie. Et ça parle beaucoup, beaucoup. Les gens rencontrés sont des vieux gentils. Et les déplacements sont longs et exiguës en train ou en ch'tite voiture tout bringuebalante. Christin s'amuse sur son double récit à le mettre en antinomie.
Du côté de Mézières, comme toujours l'espace est superbe, mais le Paris années 80 est pas mal aussi. C'est même un vrai voyage visuel dans le passé qu'il nous offre. Et les ambiances multiples sur le plancher des vaches sont aussi immersives que ceux dans le ciel étoilé. Du grand art.
Sincèrement je ne vois pas ou veut nous mener Christin dans son histoire de dérèglements par les 4 éléments. Et, certes, il y a de l'ennuie dans la lecture lorsque nous sommes en France.
Ce n'est pas grave, Mézières et Christin nous propose un autre voyage plus terne et trainant avec de vrais envolés visuelles. Et, moi, je sais que Christin aime ce rythme de narration. plus humaine, plus réelle et plus lancinant. Et comme j'aime Christin...forcément j'adhère
Je découvre cet album presque 30 ans après la parution de ses premiers chapitres aux États-Unis. Que c'est excellent ! C'est noir, puissant et adictif.
Le début m'a semblé un peu étrange, mais il faut s'accrocher. On va y découvrir quelques personnages tous autant mystérieux les uns que les autres. L'intrigue est pleine de rebondissement et est formidablement bien menée, jusqu'à un final explosif.
Les dessins sont très réussis, surtout pour les personnages.
Un premier volume vraiment excellent. On ne peut qu'avoir envie de lire la suite...
Je réévalue ma note à la hausse car j'ai lu entretemps "Demeus Lor", le spin-off, sorti avant ce début de 3ème cycle, venu s'intercaler dans la chronologie d'origine. Et ce dernier apporte beaucoup d'explications et de réponses sur le monde des Ours dont je n'avais pas connaissance en entamant "Rester vivants".
A la lumière de ces nouveaux éléments, "Rester vivants" me semble donc beaucoup plus cohérent.
Je suis à chaque fois emportée par le dessin, l'histoire, la profondeur du propos sous une apparence enfantine et la grande poésie qui se dégagent des oeuvres de Nuria Tamarit (ma dernière lecture, Géante, m'avait transportée tout autant). Dans une nature resplendissante de beauté pure, à l'état originel, des hommes apportent corruption et avilissement. Dans ce livre féministe, ce sont 3 femmes aux histoires douloureuses qui vont se retrouver et se réconforter, apporter une note humaine et pleine d'espoir à une réalité faite de destruction et de violence, aidées par cette louve gigantesque venue d'on ne sait où. On passe par des sentiments de révolte, de colère, mais aussi de douceur et d'apaisement, grâce à cette héroïne extrêmement attachante. J'espère que Nuria continuera à nous proposer de si beaux albums. Bravo !
Quand on pense à un harem, on y voit un sultan qui a le choix des femmes. Que diriez-vous si au nom d'une certaine égalité, les rôles étaient inversés ? Est-ce que vous les hommes, vous seriez partant ?
C'est un titre qui surfe un peu sur l'idée d'un autre manga que j'ai récemment découvert à savoir "Seule La Mort Attend La Vilaine". Pour autant, la différence notable est qu'ici l'héroïne ne joue pas contre le jeu mais contre une autre joueuse tout aussi vicieuse et redoutable.
Des histoires de coucherie avec une princesse, seule héritière d'un vaste empire et qui dispose d'un harem d'hommes plus beaux les uns que les autres et le tout sur le mode d'un jeu vidéo ! Oui, ce jeu pourrait faire rêver plus d'une femme ! Royauté et beaux gosses seront au rendez-vous !
A noter qu'il y a plusieurs possibilités qui vous amène alors à des situations différentes. Dois-je coucher avec lui : oui ou non ? Dans l'affirmative, cela sera à vos risques et périls ! Bref, vous voyez le genre.
Je dois dire que j'ai été assez intrigué par ce récit qui propose une situation assez originale même si le concept a déjà été exploité dans des mangas au concept « jeu de rôle ». Par ailleurs, c'est franchement immersif comme dans un jeu d'ailleurs.
Un manwha coréen qui a vraiment un formidable potentiel à la manière de « Squid Game ». Bref, bienvenue dans ce harem !
Alors que Steve et Julie disputent ensemble le rallye du Portugal, Michel doit retrouver des copies volées de plans de la nouvelle vaillante. Pour ce faire il doit également se rendre à Lisbonne.
Sans entrer dans les détails, l’intrigue est très faible, on devine rapidement l’issue de cette histoire.
Un tome un peu mou, mais qui reste correct.
Découvert récemment par le truchement de ce forum, cette petite pépite qu’est Timothée Octave Wang conserve, de son époque (années 1970-1980), tous ses atouts mais aussi ses faiblesses.
Point fort, des graphismes très intéressants de Luc Warnant, avec beaucoup de dynamisme dans les scènes et d’expressivité chez les personnages. On déguste les détails dans les décors et le jeu d’acteur des personnages secondaires qui oscillent autour de notre héros (notamment le truculent Philbert, dont les actions risibles sont souvent en totale inadéquation avec le sérieux des enquêtes/aventures de Wang).
Autre point fort, un esprit de liberté total comme le voulait le journal de Spirou à l’époque : aventure débridée, qui part dans tous les sens, avec des rebondissements en pagaille.
Mais du coup le point négatif de tout cela est la faible structuration de la narration et finalement des récits, qui partent dans tous les sens… pour au final demeurer assez simples. On reste sur une impression de « peut mieux faire » sur le scénario global.
Cependant la lecture est vraiment fort plaisante !
Pour moi, c'est plutôt boff.... contrairement à de nombreux autres avis.
Autant j'avais trouvé original le premier tome, autant celui-ci fait réchauffé avec ce personnage qui joue de ses intriques (toujours le même ressort) pour arriver à des fins pas tellement avouables.
La multiplicité des personnes et les allers-retours permanents de ces "lettre de .... à .... " rendent l'ensemble longuet et difficile à suivre.
Bref, pas un mauvais moment de lecture, mais globalement je n'ai pas aimé plus que ça et surtout beaucoup moins que le premier opus.
Je ne vais pas refaire le pitch, déjà tellement bien décrit dans les autres avis.
J'ai été hypnotisé par cet album, n'arrivant pas à en sortir tellement il est prenant entre le côté polar et empreinte psychologique sur le narrateur.
Les dessins sont superbes. Le découpage millimétré.
Fa-bu-leux!!!
Les trois tomes à la boule rouge, puisque c'est leur point commun, sont tous agréables à lire, bien découpés, et très bien dessinés. Mais les scénarios sont tous trois parfaitement vains. On arrive à la dernière page avec un sentiment de "tout ça pour si peu ?". Moyen.
Les trois tomes à la boule rouge, puisque c'est leur point commun, sont tous agréables à lire, bien découpés, et très bien dessinés. Mais les scénarios sont tous trois parfaitement vains. On arrive à la dernière page avec un sentiment de "tout ça pour si peu ?". Moyen.
Le tout premier et tout y est, déjà.
Ici on raconte la genèse, le début d'un héros proto punk, bobo, woke, écolo , feignasse et tout quanti. On est en 1954 et Delporte comme Franquin ont du nez question futur de l'humanité.
Ici on raconte l'histoire d'un type qui se perd dans les pages d'un journal, traine un peu partout en marge de la publication, cherche quelque chose entre deux articles parus. Et ça dure des semaines et ça fait marrer Franquin et Delporte et questionnent les lecteurs. Et puis démarre les blagues en strip double. Gaston n'as pas encore les cheveux longs mais il porte déjà ses espadrilles, un pull vert trop court au dessus d'un t-shirt gris trop long. Gaston a encore un visage tout rond et quasi pas de yeux. Franquin n'est pas encore au sommet de son art visuel et il livre 5 planches par semaine pour Tintin et Spirou.
Il en peut plus le Franquin mais se régale avec son Gaston.
Et il a raison....c'est déjà hilarant parfois. Tout y est déjà : la folie iconoclaste, la logique jusqu'au boutiste qui se clôture en poésie ubuesque ou en dinguerie totale.
Et puis il y a l'Atomium de l'expo universelle de 1956. Une oeuvre superbe qui raconte que l'avenir de l'homme passera par la science. Et voici que Gaston y peint son visage à chacune des particules. Et par ce biais là, Franquin raconte que, non, l'avenir de l'homme passera avant tout par l'humain. Et si cet humain ressemble à Gaston alors l'avenir sera antinucléaire, écologiste, antiguerre, et anti parcmètre aussi. Le visuel de cet Atomium peinturluré en Gaston est une image iconique de la BD...Et elle est dans ce tome-ci.
Et comme Gaston, c'est Franquin.....et qu'il y a du Franquin partout dans Gaston, alors voici le premier tome d'une série absolument majeure du 9ème art.
Un troisième tome aussi jubilatoire que les deux précédents. Le ton est clairement parodique et se veut un hommage au genre pulp et au cinéma bis des 50’.
De ce point de vue, « Central Dark » coche toutes les cases sans faire dans la dentelle : monstres, dinosaures, amazones, crashs, explosions, mitraillages… le tout dans le décor post apocalyptique d’un Manhattan laissé à l’abandon.
Malgré cette démesure revendiquée, le scénario réussit l’exploit d’être bien goupillé. Rien n’est laissé au hasard, et l’histoire se boucle de façon finaude et cohérente.
Si l’on rajoute un dessin de haute tenue, qui donne son plein potentiel dans les scènes d’action et les perspectives en Cinémascope, on obtient une mini-série en trois tomes qui détonne sans se prendre la tête, tout en restant exigeante sur le plan graphique.
Evidemment, on est dans le second voire le troisième degré. Inutile d’y chercher quoi que ce soit de crédible ou d’historique mais on s’en fout et c’est justement là qu’est le plaisir !
Un comics à la française récréatif et pas con du tout, écrit et dessiné par un Éric Hérenguel en grande forme, à l’édition particulièrement soignée par Ankama.
A lire, pour le fun certes, mais à lire absolument !
La capitale danoise revêt une importance particulière pour moi qui a eu la chance de la visiter il y a bien longtemps. J'en garde un souvenir qui reste impérissable comme celui d'un amour inavoué et impossible.
Pour autant et passé ces considérations personnelles, nous voilà embarqués dans un polar nordique ayant pour cadre Copenhague. Bref, c'est plutôt du morbide avec la découverte d'un cadavre qui va marquer le début d'une enquête qui va vite virer à l'étrangeté.
Je vais avouer que je n'ai pas trop aimé cette BD car cela partait très souvent dans la fantaisie la plus totale avec un fonds de folklore danois autour d'une mère qui laisse toute seule sa fille pour faire un break. Elle va s'associer à un personnage assez farfelu pour enquêter sur la mort d'une sirène qui a plongé le pays dans le deuil au point où les aéroports ont fermé.
Pour moi, l'absurde des situations, cela va un temps mais sur plus de 200 pages, cela commence à me gaver sérieusement. Certes, le divertissement sera sans doute assuré pour des lecteurs moins exigeants. La loufoquerie n'est pas mon genre de prédilection en matière de scénario, voilà tout.
Bref, je n'ai pas accroché plus que ça à ce titre malgré la belle ville de Copenhague que je vous conseille de visiter une fois dans votre vie si le cœur vous en dit. Pour ma part, je m'y étais totalement perdu mais j'ai fini par retrouver mon chemin...
Meilleur que le précédent! Il faut dire que j'ai un parti pris pour les Nains, alors que celui-ci mette en scène Torun fait mon affaire. J'ai trouvé l'histoire de toute façon plus intéressante, même si elle utilise les mêmes pirouettes scénaristiques que dans les albums précédents. Il faudrait changer l'archétype des scénarios un peu dans cette série... Mais la note moyenne extrêmement basse me laisse penser qu'un certain dénouement en a laissé plus d'un amer (moi y compris, je l'avoue)...
À noter des fautes de français honteuses, ce qui est monnaie courante chez Soleil. Sinon, le dessin de Sierra et Pastore est superbe. Pas mal!
Extrêmement surpris par le contenu ultra-réactionnaire de droite drapé derrière un pseudo-anarchisme libertaire.
Bienvenue sur un monde SF où la tyrannie est le fait des femmes, des écolo-bobos, des victimes de racisme, des LGBTs, des pro-vaccination, et bien sûr de tout ceux qui empêchent de bouffer un steak ou de fumer une clope en rond.
Dommage, parce que le dessinateur Jef a beaucoup évolué dans bibliographie, pour adopter depuis 2022 un style graphique fortement inspiré du Moebius de l'Incal, ou Juan Gimenez dans ses 1ieres œuvres.
Le scénario est suffisant pour bien remplir un volume unique, mais ses co-auteurs laissent tellement de pistes ouvertes que l'habillage SF ne semble qu'une excuse pour débiter ces conneries bien gerbos dignes d'un Trump sous amphet'.
Je suis partager entre "à fuir" pour les idées crades, et "correct" pour le dessin.
Dans l’ensemble, ça se laisse lire. Même si le scénario est un peu tiré par les cheveux, le dessin de Hulet remonte bien le niveau. Sans quoi, la note baisserait d’un cran.
Encore un album réussi. Superbes dessins de Hermann et excellent scénario, tel un roman policier, melé de sa dose d’aventure.
Un Bernard Prince comme on les aime qui sort un peu des sentiers battus dans cette histoire bien ficelée par notre duo.
Une introduction en vue de prendre la mesure du talent de Yves Rodier, dans ses jeunes années (il a fait du chemin entretemps) ! Revisitant certains titres qui l'ont alors inspiré, il se permet une planche hommage pour certains. Album pirate mais ayant la vertu de valoriser ce talent en provenance du Canada ! Mille Sabords, le professeur doit se le procurer pour notre bibliothèque au château !
Le roman graphique "La vie secrète des écrivains" (Calemann Levy-2023) dont Guillaume Musso au scénario et l’ américain Miles Hyman au dessin, en sont les auteurs.
Du point de vue du scénario, la première partie est la plus intéressante car elle réfléchit sur le rôle de l’écriture même si l’auteur s’en détache, hélas.
Puis, il y aura meurtres dans cette histoire. Ce qui en fait une BD Polar. Et une femme fatale bien sûre. Lumineuse et belle comme sa couleur de cheveux (voir la couverture). Voulant se venger puis apportera l’apaisement.
Les dessins de Hyman illustrent bien le décors naturel lumineux et paradisiaque et les personnages qui, je pense, sont peu décrits. Et ce personnage principal, cet écrivain reclus, tel Citizen Kane.
Où l’écriture n’apporte toujours pas la paix.
Objectivement, Bernard Prince est une excellente série. Les albums du duo Hermann/Greg sont juste formidables.
Dans la fournaise des damnés, Bernard Prince et le Cormoran (aidés de plusieurs autres bateaux) partent au secours de personnes piégées par les flammes. Entre Bernard qui décide de traverser le brasier d’un côté pour prévenir les sinistrés, et quelques bateaux pris dans les remous, le pari ne va pas être chose facile.
Il n’y a rien à redire sur ce tome, c’est bien scenarisé, les dessins sont sublimes, l’histoire est rythmée. À lire absolument.
pour qui aime les histoires de pirateries cet album est à lire
la qualité des dessins de Franck Bonnet n'est plus à prouver en particulier en ce qui concerne les beaux gréments
dans ce 1er tome nous avons donc les débuts d'Ann Bonny une célèbre femme pirate
évoluer en tant que femme dans un milieu exclusivement masculin ou la femme à l'instar du lapin vu comme une calamité ne devait pas être franchement facile d'où l'obligation de se déguiser
F Bonnet utilise pour son scénario l'une des versions de la vie de Ann Bonny mais il la raconte bien
le seul défaut que j'ai trouvé est la façon de s'exprimer un peu trop policé à mon avis dans un monde certainement très loin de toute délicatesse
à part cela c'est un bon album et un bon début de série
j'attends donc la suite avec impatience
Avis portant sur la série :
J’ai attendu la parution du tome 4 pour acheter la quadrilogie et me la lire d’une traite.
Grand bien m’en a pris, car c’est effectivement une très belle histoire, simple et maîtrisée, avec un rythme redoutablement efficace et des dessins qui conviennent parfaitement (je ne suis pas forcément fan du dessin de Pont de base, d’où le fait que je n’avais pas fait cette série : mais mes librairies et les forumeurs de ce site ont su me faire changer d’avis).
J’ai adoré le tome 1, celui que j’ai préféré de la série : plein de mystères et d’enjeux sont posés, cela est mené tambour battant : toutes les 5-6 pages un nouveau rebondissement émerge.
J’ai bien aimé le tome 2 mais je l’ai trouvé un peu en dessous, tous les passages dans la forêt sont trop lents pour moi, pas beaucoup de texte, pas énormément de variété.
Mais les 3 et 4 s’imbriquent ensuite parfaitement, avec une montée crescendo avant l’excellent final (bien qu’attendu, il faut aussi l’avouer). Finalement rien de bien neuf sous le soleil, tout était attendu et prévisible hormis un élément que je ne spoilerai pas.
Cependant la maîtrise de la narration des deux auteurs permet de se laisser porter par le récit et ses acteurs, pas forcément les personnages les plus charismatiques de la BDFB mais suffisamment attachants (surtout Baïa en fait) pour que l’on ait envie d’aller plus loin avec eux.
Une belle réussite, qui se relira avec plaisir.
Toute bibliothèque bd se doit d’avoir au minimum un album du Vieux Nick.
Remacle maitrise parfaitement son sujet, le dessin est nickel et c’est une avalanche de petits gags tout au long des albums.
Les mutinés ne déroge pas à la règle, c’est vif, plein d’humour, on ne se lasse pas une seule seconde. Je recommande vivement.
Je continue la série malgrè tout...mais cela devient ardu de suivre le fil assez confu de l'histoire.
Leloup a ramené des personnages des albums précédents sans pour autant avoir de lien crédible dans celui-ci...
A ceux qui aiment les personnages secondaires de la série...
Chihuahua est de retour toujours aussi belle et ambigüe.
Les saisons sont régulées par des créatures gigantesques dans ce monde imaginaire. Or, l'une de ses créatures divines décide de dévier pour la première fois de son parcours habituel ce qui déclenche un bouleversement destructeur.
Voici en réalité un récit de science-fiction qui a pour cadre le fameux rapport à la nature et à son respect. Si nous ne traitons pas bien la planète, eh ben, la planète nous le rendra et de façon pas très harmonieuse avec des conséquences pour le moins catastrophiques. On aura compris le message.
L’auteur a récit à créer un monde assez original où se mêle onirisme et poésie. On pourra observer une lecture heureusement assez fluide malgré quelques longueurs.
Graphiquement, c'est très beau avec un accent particulier sur des décors qui valent parfois le détour. Ce sont les têtes des personnages qui sont un peu bizarres mais cela doit souligner sans doute un côté assez exotique.
Pour le reste et comme dit, cela se lit assez agréablement et on a bien envie de découvrir la suite.
Tout simplement excellent. L'Ouest le vrai, paysages somptueux, héros ténébreux et attachants, du John Ford en BD.
Scénario épique, dessins majestueux... quand on prend l'album, on ne le lâche qu'une fois terminé.
Des rebondissements à foison, l'apport de personnages secondaires, les méchants sont fourbes... que des recettes "faciles" mais c'est bizarre elles ne sont pas si courantes. En fin de compte cela prouve le génie de Charlier.
A relire
Malheureusement ce tome conserve les défauts de son prédécesseur. C'est inutilement bavard, les personnages ne sont pas particulièrement attachants (le personnage principal est même plutôt agaçant) et la trame principale n'est pas menée de manière à intéresser le lecteur.
Pas de changement pour le dessin et la couleur, cela reste un style qui ne me correspond pas du tout, très plat et assez ennuyant.
Bref, une lecture vraiment moyenne.
Il aura fallut plus de 15 ans pour le retour de cette série menée initialement par le duo Dany/Van Hamme.
Personnellement, j’ai trouvé que Jytéry s’en sort plutôt pas mal, les dessins sont bons et collent bien à l’histoire et aux personnages. Niveau scénario c’est assez basique mais l’ensemble fonctionne plutôt bien.
"Lune d'argent sur Providence" sait convaincre sur la forme grâce à un graphisme soigné et prenant. Le trait dynamique de Hérenguel en plus de la mise en couleur et de différents effets graphiques (par exemple les auras dégagées par les créatures) permet de découvrir des planches de toutes beautés dans un style unique.
Quant à son intrigue, elle sait maintenir le lecteur en haleine sur le premier tome. Mais la narration est parfois comme son titre farfelu "Lune d'argent sur Providence", j'ai noté des longueurs dans l'histoire, notamment dans le second tome, trop de coupures des séquences, un découpage qui permet le suspens, mais casse une partie du rythme de l'histoire, un peu moins de coupure net aurait permis plus de cohérence entre les éléments et au final surement plus d'actions. En tout cas, si le T1 a su me convaincre et maintenir un suspens fort, le T2 manque d'intensité pour un twist qui se clôture en 2 ou 3 mouvements. Également, je trouve les couvertures des 2 tomes (EO) bâclés : la composition ressort très sombre pour le T1 et il y a trop de détails sur celle du T2.
Je retiendrais surtout le trait de Hérenguel, très graphique et plaisant en couleur directe. "La Licorne" de Mathieu Gabella et Anthony Jean propose un bestiaire similaire avec les primordiaux, mais le scénario est plus abouti dans ce dernier et que je ne peux que conseiller si vous avez apprécié l'atmosphère fantastique de "Lune d'argent sur Providence".
franchement j'ai bien aimé cet album
les dessins sont de bonne facture et les couleurs bien adaptées
l'histoire se passe dans ce qui s'appelle aujourd'hui l'Ecosse avec les ancêtres des écossais les pictes
ceux-ci étaient tellement féroces qu'ils ont tenu en échec les légions romaines qui ne les ont jamais soumises
nous avons donc un centurion romain qui cherche un moyen de pousser les pictes à négocier et à accepter la "protection" de Rome
pour cela rien de mieux en apparence qu'un otage
du moins c'est l'idée...
curieux mélange d'histoire avec un grand H et de fantastique
il faut dire que ces régions s’y' prêtent bien
un bon album
vivement la suite
kirkman rame depuis invincible et walkind dead pour proposer une série qui tienne la route
là c'est du tout bon même si faut pas trop s'attarder sur le passage transformers et toujours aussi fort dans la gestion de situations et dialogues
Je me suis laissée porter par le souffle épique de ce livre. De grands dessins, finalement assez peu de texte, des références connues faisant office de Madeleine de Proust, une trame assez simpliste pour un résultat très agréable. Il y a de l'aventure et de la nostalgie dans cette bd. Un petit regret : Vega (sans le masque) manque un peu de charisme.
Cela fait des jours que j’essaye d’écrire en vain un avis sur « LE cas David Zimmerman ». C’est dire si j’ai été déconcerté par ce roman graphique dans lequel tout est bizarre : le sujet, le dessin, l’ambiance générale.
Commençons par le sujet.
David Zimmerman, un photographe parisien, se réveille un matin dans le corps de l’inconnue avec laquelle il avait fait l’amour la veille, comme sous hypnose...
Même si le thème de l’échange de corps est loin d’être nouveau, ce postulat de départ est déjà dur à accepter. Mais ce n’est que le début, et ce que va découvrir David par la suite sera de plus en plus étrange.
Dans la première moitié du récit, l’enquête méthodique qu’il va mener pour comprendre ce qui lui arrive prend des airs de thriller. Elle s’avère bien écrite et rythmée, malgré l’invraisemblance de la situation. Invraisemblance accentuée par le background 100% réaliste, qui fait qu’en dehors du cas David Zimmerman, tout est parfaitement normal à Paris en cette année 2023.
Le dernier tiers de l’ouvrage est en revanche beaucoup plus sombre. Le propos se fait plus cérébral, le peu d’action cesse, toute lueur s’éteint. Au fur et à mesure que les protagonistes voient leurs chances leur échapper et qu’ils se font happer dans un abîme existentiel, un désespoir tenace finit par empoisser le scenario.
Le dessin, lui, s’est affiné depuis « L’aimant » et « La dernière rose de l’été ». Il est encore plus élégant mais toujours aussi figé, dans un style qui rappelle par moment celui de Daniel Clowes.
On sait Lucas Harari féru d’architecture. Pourtant, son goût du détail et de la perspective ne sert ici qu’à reproduire l’environnement banal des rues parisiennes, sans que rien ne soit visuellement percutant, contrairement à ses deux ouvrages précédents. Heureusement, quelques pleines pages bienvenues offrent à l’œil de belles respirations, et de savants cadrages viennent dynamiser des planches ternies par une colorisation, certes pertinente, mais assez pauvre.
L’ambiance générale, enfin, est passablement dépressive. Les décors sont froids. Les personnages sont presque statiques, peu expressifs, et semblent engourdis, frappés de névroses.
Les auteurs ont construit leur récit sur des sujets d’actualité comme le genre, l’identité, la judéité. Toutefois, ils ne font que les survoler en restant à la surface des choses. Ils n’apportent aucune réponse, ne proposent aucun approfondissement, aucune réflexion. Comme si ces problématiques sociétales n’étaient que de simples éléments narratifs. Les frères Harari se placent volontairement dans une sphère intimiste, intériorisée, distanciée, où leurs personnages éprouvent leur expérience sans renvoyer d’émotions. Personnellement, je n’ai ressenti que très peu d’empathie pour eux.
Il n’y a pas de légèreté non plus. D’où la tonalité neurasthénique. Pas d’humour, pas de joie. Pas de sexe non plus d’ailleurs ! Admettons qu’une aventure pareille m’arrive, je passerais à coup sûr un certain temps à « découvrir » mon nouveau corps et ses potentialités... Comme tout le monde, je crois. Il aurait donc été intéressant de le voir en image. Mais cette dimension sexuelle est étrangement absente. Ou, quand elle intervient, elle est subie, vectrice de souffrance et de peine infinie.
Cette pesanteur maussade donne à l’ensemble un aspect terriblement pessimiste. Renforcé par le fait que de nombreuses questions soulevées par l’intrigue resteront non résolues à l’issue des 360 pages. Ça, c’est malheureusement l’une des signatures de Lucas Harari, que j’avais déjà dénoncée dans « La dernière rose de l’été ». J’ai vraiment du mal à cautionner ce choix délibéré de laisser ainsi les choses en suspens, surtout quand on construit un scenario aussi complexe et élaboré.
Pour autant, la chute est soignée. Et cette fin, quoique difficile à comprendre, est assez réussie. Elle décontenance à sa façon mais permet d’ouvrir silencieusement de nouvelles perspectives.
En conclusion, je ne peux certainement pas dire avoir eu un coup de cœur pour cette histoire kafkaïenne, troublante, dérangeante et clivante. J’en suis ressorti perplexe et légèrement frustré par un arrière-goût d’inachevé.
Cependant, je reconnais que c’est un album particulièrement marquant que j’ai envie de défendre. Il confirme Lucas Harari comme un auteur de premier plan, en passe de devenir un maitre dans ce genre polar fantastique dont il contribue à remodeler les contours. « Le cas David Zimmerman » en est un exemple singulier. Je suis content de l’avoir dans ma bédéthèque et je le garderai précieusement. Bien que certains aspects m’aient dérangé, je l'ai dit, je pense objectivement que c’est une excellente BD, bénéficiant d’un beau travail éditorial de Sarbacane (par contre le faux dos toilé, qui est en réalité en papier, n'est pas du meilleur effet). Elle a tout pour devenir un classique. Elle est, dans tous les cas, à lire absolument. Pour ma part, je suis d’ores et déjà certain de la relire un jour, et je l’espère, de l’apprécier davantage avec le temps. Elle valait bien mon plus long avis jamais publié sur ce site !
Que vous arrive -il Mr Di Giorgio ? Incapable de construire une narration correctement? Pour quels raisons les volés reçoivent un papier qui annonce la date du vol? Ok, j'ai bien compris qu'il y a un espion chez les méchants mais pourquoi et pour qui fait-il cela? Que devient le voleur qui chute du toit ? Pas d'identité, d'empreinte, ou de témoignage ? Ah, et comme c'est des italiens, les voleurs, le nœud du problème est à venise ? Pourquoi pas Milan ou Palerme ? Et puis, les méchants, ils vivent carrément tous autour de la table avec leurs masques et leurs capes, tout le temps? D'ailleurs, ils auraient pu trouver un lieu plus secret pour accéder à leurs caves secrètes.....parce que au milieu d'une église ça fait pas très anonyme...Et cette Miss Caudillo, comment connait elle Munro? Comment sait elle tant de secrets? C'est qui d'ailleurs Miss Caudillo? Et une ménagerie d'animaux, c'est juste de l'autre côté du mur d'un casino d'argent? Alors ça sert à quoi d'essayer de tuer Munro par un hippopotame, vu qu'il suffit qu'il crie pour que toute le monde accoure (D'ailleurs ça crie pas un animal en cage? Il doit y avoir un vacarme de fou dans ce casino! ....Bref y a tellement de questions narratives dans l'album que ça en devient rigolo. Une sorte de jeu de 7 familles. Ne payez pas votre shot à chaque fois, vous seriez bourré à la planche 15...
Du côté dessin Griffo fait du Tardi et du Hergé tout cumulé et c'est franchement chouette, surtout qu'il sait aussi dessiner une superbe venise. Il y a là encore une ambiance folle et une belle immersion visuelle.
Et puis, enfin, il y a ce Munro qui se fait attraper par les méchants à chaque fois et s'en sort avec une chance à décorner les cocus! C'est drôle car, à force, il en devient la princesse à sauver des arc narratifs standard (et inintéressant). Et puis il se fait systématiquement pécho ! Et puis il trouve et découvre avec tellement de chance et de hasard! Et tout ça au premier degré, en plus.
Ne cherchez pas du grand détective ici mais plutôt une petite aventure sans temps morts, charpentée pour le ludique et le dépaysement dans les années 30. Il faut ouvrir les yeux pour admirer le travail de Griffo et fermer l'esprit critique pour oublier la foultitude d'invraisemblance scénaristique....