Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
Copyright © 1998-2024 Home Solutions
• CGU Site
• CGU Logiciel
• CGV
• Cookies
• Design by Home Solutions
Page générée le 25/11/2024 à 22:31:31 en 0.0900 sec
Louis se retrouve parmi les brigadistes internationaux. Là, il retrouve l'un de ses vieux copains, Dieter, que l'on avait croisé dans le tome 4 quand il fut question de faire échec au putsch bavarois de Hitler.
Durant les combats, Louis rencontre une jeune journaliste américaine de Newsweek qui prend fait et cause pour les républicains. Malheureusement un traitre sabote leur matériel. Louis mène son enquête laquelle le mène tout droit vers le peloton d'exécution.
Episode intéressant sans trop de manichéisme, même si à mon sens les épisodes espagnols de Max Fridmann sont encore plus intéressants.
Louis et son frère Léo ont désormais toutes les polices de France et de Navarre aux trousses. De Navarre ? Pas vraiment car après avoir dit adieu à un frère si différent de lui, c'est bien vers le Pays Basque que Louis va se réfugier.
Son plan : se mettre à bord d'un chalutier qui cingle vers Terre-Neuve pour mieux rejoindre New York. Mais la chasse allemande, au service des franquistes, coule tous les navires qui quittent le pays basque...
A signaler que depuis le tome précédent le dessin de Dethorey a réellement acquis une lisibilité et une maturité qui lui faisaient quelque peu défaut auparavant.
Nous sommes en 1936 et Louis découvre qu'il a un frère ainé en France. Le voici donc sur le paquebot Normandie et attendu par ses anciens amis anars.
Mais ce frère, Lépold, est devenu un industriel côté et d'extrême droite. Tout le contraire de Louis en quelque sorte. Les liens du sang sont-ils plus forts que les engagements politiques ?
Fort plaisant album qui a le grand mérité d'évoquer le phénomène cagoulard et qui attend des suites.
Vilain teigneux, Anthony Rosebud a engagé un tueur professionnel, le Quaker, pour dessouder Louis.
Excellent album, vif et bien construit. Sanglant bien sûr (une gamine est tuée sans autre forme de procès !) mais reflètant bien la violence d'alors. A noter que l'aide du Quaker, Chad, a la physionomie d'Alfred Hitchcock jeune. C'est plutôt savoureux !
Suite des aventures américaines de Louis. Après avoir purgé sa peine à Sing-Sing (et après quelques péripéties), Louis file, avec d'anciens co-détenus venus l'attendre à sa sortie de prison, vers le sud retrouver Bonnie.
Arrivé là-bas, il apprend qu'elle est morte en mettant au monde leur enfant, Karen, laquelle a été recueillie par un couple créole.
D'aventures en aventures, Louis va récupérer Karen à Topeka.
Mais Rosebud, l'homme aux doigts manquants que nous avions croisé dans le tome 1, est devenu entre temps un chef de la pègre et a donné ordre d'éliminer Louis et sa fille ...
Pas mal, mais trop foisonnant. Giroud nous fait picorer alors qu'on attendait un vrai repas où les caractères et les évolutions de l'histoire auraient été davantage fouillés. Mais visiblement l'auteur avait tant à dire ...
Giroud nous emmène à New York et on sent qu'il a beaucoup de choses à dire sur cette période. Trop sans doute, car son histoire s'égare sur des chemins de traverse pas très utiles au ressort de l'argument dramatique.
De deux choses l'une ou il fallait faire un album de 90 pages ou il fallait resserer l'action pour mieux développer le thème principal.
Quoiqu'il en soit on prend du plaisir à découvrir un Louis Ferchot saxophoniste dans les rades de jazz de la Grosse Pomme, si à la fin il est coffré et bon pour Sing-Sing.
Franka est un personnage sinon populaire du moins assez connu aux Pays-Bas.
Il faut dire que Kuijpers a su lui donner des formes généreuse dans un dessin tout en rondeur et des aventures assez mouvementées.
Il n'était donc pas illogique que Dupuis tente l'adaptation en français des aventures de la belle. Pour la petite histoire, elle eu droit quasiment aux honneurs des derniers albums brochés Dupuis.
Malheureusement la mayonnaise n'a pas pris.
Nous sommes durant l'été à Venise. Louis retrouve Simon (dont nous avions fait la connaissance dans le tome 1). Le peintre le met en relation avec des Italiens contestataires du régime fasciste qui vient de se mettre en place.
L'objectif est de ridiculiser le Duce lors d'une allocution qu'il doit donner à Naples, à moins que ...
Plaisante histoire bien qu'assez linéaire. Les dessins de Dethorey sont plus soignés qu'à l'habitude mais les couleurs aussi "tragiques" que d'habitude, mais les choses vot changer dès l'album suivant.
Un avant dernier mot sur Louis qui retrouve à chaque album de nouvelles compagnes fort séduisantes, ici Clelia, pour les reperdre aussitôt dans la foulée. Ma parole, ce type là est pire que James Bond !
Enfin, il est fait allusion dans l'album à René Dethorey, le navigateur d'un hydravion. Anecdote réelle ? Père du dessinateur ? Je l'ignore mais si non e vero ...
Giroud profite de cet album pour évoquer le fameux putsch raté d'Hitler en 1923. Le problème est que son scénario n'est pas si huilé que cela et que notre ami Louis, malgré son surnom, a quand même bien de la chance trouver les gens qu'il faut au moment où il faut.
A propos d'entourage, un mot sur les "femmes" de Louis : Nadia ne l'aime plus, Elke meurt dans ses bras et Ellen poursuit seule (?) son chemin. C'est vrai que vu sous cet angle là, il n'a vraiment pas de pot, notre anarchiste au grand coeur !
A noter que les pages de garde de cet album et du précédent résument merveilleusement, et sous la forme des actualités de l'époque, la situation de l'Allemagne en 1923.
Louis conduit Nadia, totalement amnésique, dans la Ruhr afin de lui faire rencontrer le docteur Osbach, disciple de Freud. Malheureusement le médecin est parti pour Berlin et les troupes françaises occupent désormais la région ...
En lisant cette BD comment ne pas penser au roman d'Isherwood et au film, Cabaret, qui en a été tiré. Le problème, c'est qu'il ne faut pas s'y référer car alors cette histoire est empreinte d'une grande médiocrité alors que Giroud vaut quand même mieux que cela.
Dans ce Berlin "libéré" et décadent, Louis retrouve d'autres libertaires qui vont lui tendre la main tandis que Nadia va retrouver la mémoire et par la même occasion un job de danseuse. Mais tout indique qu'une menace pèse sur Munich et Louis décide de s'y rendre toute affaire cessante.
En signant ce premier album, au fort relent autobiographique (en tout cas, il me semble), Marianne Eskenazi nous raconte l'éveil d'une jeune fille à l'amour, au premier amour même : celui qui compte et qu'elle n'oubliera jamais.
Tout est dans les demies teintes et les non-dits. Les doubles images passé/commentaires sont une excellente trouvaille pour cette chronique douce amère.
Témoignage d'une jolie réussite artistique d'une jeune auteure qui se met à nu avec cette indélébile histoire qui fait toujours battre son coeur.
Une vague histoire -pas très convaincante- de filles croates qui sont amenées dans le Paris des années 20 comme "danseuses".
Louis va tomber amoureux de l'une d'elles mais elle va disparaître et notre anar enquête.
Un peu laborieux, à l'image du dessin de Dethorey. Dans le même genre, en beaucoup plus cru et plus violent, le film de Cronenberg "Les promesses de l'Ombre" font de cette BD une bluette pour rosière.
Initialement parue dans Linus, la revue italienne de BD, cette histoire lance la -courte- saga de Rebecca Cioara, cette gitane roumaine vivant dans l'Italie du Quattrocento.
Le dessin -exigeant et subtil- de Brandoli ne plaira pas à tout le monde mais elle joue parfaitement du noir et du blanc.
Cette histoire totu à fait dans l'esprit des nouvelles de l'époque, enchasse plusieurs petites histoires dont le fil conducteur est évidemment Rebecca et son compagnon Mercurio.
Les héros ne sont pas magnifiques, ils ont de gros défauts mais moins que les "vrais méchants", c.a.d les puissants de l'époque et plus particulièrement le clergé.
Pas vraiment politiquement correct, cet ouvrage est un chef d'oeuvre de finesse et de rouerie mélangées.
Bon d'accord le dessin de Dethorey n'est pas des plus académiques, pour autant il reste agréable. Oui c'est vrai les couleurs ne sont pas folichonnes mais le scénar de Giroud est un pur bonheur. Manichéen, d'accord mais bien fichu.
Cette série est la "suite" de "Louis Ferchot", sauf qu'elle a été créée AVANT "Louis Ferchot" (qui est donc une préquelle comme on dit maintenant).
Richar ayant quitté la Terre Sainte, Cothias peut se focaliser sur Saladin qui l'amuise bien davantage. Mais comme le personnage historique est mort peu après, il ne lui restait "plus" que Bertan (toujours sans D).
Il aurait pu nous faire quelque chose de passionant grâce à la "prophétie" du 1er album. On en sentait déjà les contours.
Malheureusement Cothias ne sentait plus la chose et nous plante là. Nous ce n'est pas encore trop grave mais il aussi surtout planté un dessinateur qui arrivait à maturité. Sympa !
Cothias nous débite son Histoire (avec un grand H) illustrée par un Boube meilleur à chaque album, dans un style "juillardesque" (un ton en dessous toutefois.
En fait Cothias n'a pas choisi son héros, est-ce Richard ? est-ce Bertan (sans d) ? est-ce Saladin ? Du coup, il n'a pas de point de vue ou en change souvent.
Mais comme l'Histoire (toujours avec un grand H) n'est pas chienne, elle lui fournit une trame qu'il se contente de suivre mollement.
Un album qui a davantage de souffle que les précédents. Nous sommes enfin dans le vif de l'action : les croisades.
Cotthias opte pour un gros plan sur les tueries, ce qui procure toujours un petit effet. Comme le dessin de Boube a pris du volume, ça passe. Sauf qu'on patauge dans le sang. Cela a beau être historique, cela indique bien l'angle que choisit le scénariste : avoir du sensationnel à défaut de bâtir un scénario haletant.
Le dessin n'est pas mauvais mais est d'une raideur cadavérique.
Quant à l'histoire, Cothias essaie de respecter celle avec un grand H. Résultat on s'emmerde sec et l'allusion aux 7 sept vies de l'épervier (fallait quand même oser !) devient comme une oasis dans le désert.
En fait la série marche de travers : elle a du mal à intéresser les amateurs de BD d'aventures car tout est tiré à grands traits et en fait tout autant auprès des amateurs de l'Histoire qui vont y voir une vulgarisation bien peu subtile.
Avec les 7 vies de l'épervier, Cothias a du se dire qu'il n'y a pas meilleure scénariste que Clio. Il nous ressort donc la vie de Richard Coeur de Lion en mélangeant Histoire et histoires.
Pour cela, il s'axe sur un personnage de paysan de Bourgogne, Bertran, qui va accompagner le Plantagenêt dans ses pérégrinations.
Sauf qu'il se passe passe rien d'extraordinaire dans ce premier album et que le dessin est des plus figés.
Ce volume se distingue par un chapitre, pas très long à vrai dire, sur les mangas. C'est Anthony Prezman qui s'est chargé de collationner les séries disponibles à l'époque. Pour être franc, les résumés que j'en ai lu ne m'ont pas vraiment donné de découvrir le genre. Je ne saurai donc dire si cette section est bien faite (ou même si les mangas sont bien faits).
En revanche, pour les autres éléments mêmes bravos et mêmes limites que pour les volumes précédents.
Bien que les Editions soient officiellement Opera Mundi, le copyright est malgré tout Glénat. Je n'ai pas vraiment d'explication à offrir à ce sujet. En revanche, Opera Mundi dirigé par Paul Winkler (Mickey en France c'est lui !) fournissait à tous les quotidiens français les strips de BD. Dans les années 50/60 tous les quotidiens français (à part le monde) offraient à leurs lecteurs plusieurs strips quotidiens, le plus souvent américains (mais pas seulement).
Le grand mérite de cette série d'encyclopédies est donc de nous fournir maints éléments de départ sur bon nombre de BD aujourd'hui complètement oubliées comme Cap'tain Baroud à titre d'exemple.
Il n'y a pas que cela mais il y a aussi cela.
Faut-il préciser que ces ouvrages ne s'adressent qu'aux passionnés ?
L'idée de faire un dictionnaire de BD thématique (ici les BD policières, historiques, dhumour et d'animaux) est une excellente idée. D'autant qu'on retrouve en annexe un dictionnaire des auteurs cités dans les BD présentées.
Bon cela étant, ces volumes sont déjà anciens donc par définition tout ce qui a été produit depuis 10 ans et absent.
Dans la même mesure tout n'est pas présent. Il y a un choix, forcément subjectif qui a été fait. Pour autant on trouve une mine d'informations de base sur les personnages présentés. Charge aux fans de les creuser alors sur d'autres supports.
Huit ans se sont écoulés depuis le premier tome et 6 depuis que Fabien a disparu de la vie de Lucie. Celle-ci s'est s'est mariée et est devenue la comtesse Sylvano. Le frère de Fabien a bénéficié de la meilleure éducation. Tous font partie dans la grande bourgeoisie internationale (difficile de parler de jet set pour l'époque !).
Fabien est là, tapi dans l'ombre, plein de rancoeur et de haine. La vengeance peut commencer. Nous assistons là à une version moderne et vénitienne du comte de Monte-Cristo.
C'est la fin du premier cycle. On nous en avait promis un autre. Nous attendons toujours. Il faut croire que Fabien Thomas se sentent bien en Guyane puisqu'on a toujours pas entendu parler d'eux depuis.
Huit ans se sont écoulés depuis le premier tome et 6 depuis que Fabien a disparu de la vie de Lucie. Celle-ci s'est s'est mariée et est devenue la comtesse Sylvano. Le frère de Fabien a bénéficié de la meilleure éducation. Tous font partie dans la grande bourgeoisie internationale (difficile de parler de jet set pour l'époque !).
Fabien est là, tapi dans l'ombre, plein de rancoeur et de haine. La vengeance peut commencer. Nous assistons là à une version moderne et vénitienne du comte de Monte-Cristo.
C'est la fin du premier cycle. On nous en avait promis un autre. Nous attendons toujours. Il faut croire que Fabien Thomas se sentent bien en Guyane puisqu'on a toujours pas entendu parler d'eux depuis.
Retour en Guyane pour Fabien et le Professeur. Mais cette fois c'est pour le compte de la bande l'Echiquier et non de l'administration pénitientiaire. C'est l'or de la jungle que les malfrats extraient via des indiens réduits en esclavage.
Fabien pourrait bien disparaître à cause de ce traitement mais Irina, la dame de la tour, a un petit faible pour lui.
C'est d'ailleurs elle qui lui donnera les explications du genre : "ton père connaissait le beau-frère du cousin du voisin de l'oncle du pompier de service et c'est pour cela que mon père, qui était le parrain du frère du neveu du serrurier local sont devenus copains avant de se brouiller à cause d'une femme : ta salope de mère !"
Pour respecter les codes feuilletonesques on aurait toutefois préféré quelque chose d'un poil plus original.
C'est à Marseille que Fabien et ses compagnons tentent de faire pièce à la bande de l'Echiquier (ouaf, ouaf !).
Cette série d'aventures mêle à la fois "XIII" et "Arsène Lupin". C'est fait sans prétention dans un but de pur divertissement et c'est fort réussi. On passe donc un bon moment, c'est déjà beaucoup. Eric Stalner ne donne pas l'air d'avoir eu à pâtir du départ (en pointillé ?) de son frère.
L'oncle de Lucie s'est évadé du bagne avec un compagnon nommé "le boiteux".
Or ce boîteux va être assassiné. Sur son corps on découvre la tatouage d'un pion noir, comme on avait trouvé un cavalier noir sur le banquier Valin, ou comme en avait le père de Fabien avant qu'il ne périsse dans un incendie.
Ainsi donc, il s'avère bien que nos héros font face à une société secrète.
Bien avant "la croix de Cazenac", avant même "le fer et le feu", les Stalner Brothers nous avaient offert ce joli pastiche de la littérature feuilletonnesque.
Tout commence à Paris en ce début de XXème siècle, Fabien voleur de son état rencontre Lucie mais s'accomode moins de la présence du frère d'icelle, Thomas, chef d'un gang d'Apaches.
Un vol nocturne va mal tourner puisque Fabien découvre le corps sans vie d'un banquier véreux dans l'appartement qu'il comptait dévaliser. En revanche, pour la police tout est très clair...
Jean-Marc Stalner a abandonné la série pour ce dernier opus. Tout se dénoue dans le sang. Les haines cuites et recuites, je pense notamment à celle de Sophie, vont trouver leur expiation.
Petit point à noter et dernier petit suspense. A chaque qu'un personnage apparaît dans le titre d'un album, il passe de vie à trépas. Sera-ce la cas de Julien ?
A noter une fin "cross over" assez astucieuse.
De redondissements en rebondissements, de révélations en révélations, la lassitude nous prend tant les ficelles sont grosses. Ce pastiche se distancie néanmoins de ses modèles originaux par une touche de sexe qu'on ne trouve pas dans cette littérature là à l'époque. Même si ce n'est pas le cas dans cet album ci, les moeurs saphique de la baronne avec sa chambrière auraient valu la prison pour des auteurs du XIXème.
Nous n'en sommes heureusement pas là et sans dire que la lecture devient pénible, on commence à avoir hate quye cela se termine.
Le mystérieux Julien se sent trahi par son ex-complice Samson.
Il est d'autant plus trahi que tous les gendarmes de France pensent qu'il a tué le baron de Villemont, avec pour complices l'épouse même du baron et sa chambrière Clémence.
Classique de chez classique !
Cela donne tout de même une agréable lecture qui ne transcende toutefois pas le genre.
Les productions Stalner Brothers nous proposent un roman feuilleton dans la veine de ceux du XIXème siècle. C'est d'ailleurs dans la France, vraisemblablement louis-philipparde, qu'est située l'action. Un vilain baron ramène sa jeune épouse dans son domaine et se rend illico chez son associé, le comte de Charlant.
Tous ceux sont maîtres de forge avec toute la connotation péjorative qui s'attachait à cette filière à l'époque.
Bon premier album introductif.
Ceux qui apprécient les dessins d'Ana Mirallès seront un peu surpris par ceux de cet album, lesquels ne correspondent pas à ceux de la série Djinn par exemple.
Un peu plus anguleux, avec des vignettes également plus grandes, moins de détails, voilà ce que l'on peut dire. Pour autant le crayon d'Ana est toujours tout à fait plaisant mais le style est un peu autre.
Quant à l'histoire, quand les choses ne sont suggérées dans Djinn, ici ce n'est pas le cas. Pas de méprise possible ou de sous entendu.
L'album est intéressant même si ce n'est pas un chef d'oeuvre du genre. Pour cela se tourner vers les oeuvres de G. Levis et surtout vers Epoxy de Cuvelier et Van Hamme (oui, oui, le papa de XIII !)
L'expédition s'enfonce toujours plus profondément en Afrique. Les années passent et les gens meurent. Les combats incessants, les marches exténuantes, les paysages somptueux sont le lot des survivants qui en guise de licorne vont tuer un rhinocéros.
Et voilà que se trophée retourne en Espagne au prix de mille souffrances.
Pour quel intérêt ?
Toujours aussi violent, cru même ! Toujours aussi admirablement mis en images par Ana Miralles.
La troupe espagnole entre vraiment dans les profondeurs africaines. Les contacts sont violents, aussi cet album n'est pas vraiment destiné à tout le monde : décapitations, mains coupées, écartèlements, ...
Il faut quand même un certain estomac.
Mais quand on va au delà de cela, reste un récit très bien mené et des dessins somptueux de celle qui allait plus tard nous réjouir dans Djinn.
Que faisaient les grands de ce monde au Moyen Age quand ils ne trouvaient pas de Viagra à la pharmacie du coin ?
Ils montaient une expédition pour aller chercher des cornes de licorne, ce qui on en conviendra n'était pas beaucoup plus commode à trouver.
Ce premier album est assurément un peu longuet et ne passe que par la grâce des dessins d'Ana Miralles.
Superbe ouvrage ou François Dermaut se met à nu.
Il raconte sans fausse pudeur son addiction à l'alcool qui finit par lui coûter son mariage. Il explique aussi qu'il cherchait un chemin de redemption et comment celui de Compostelle a fini par s'imposer à lui.
C'est donc le récit de ce voyage qui nous est compté, avec ses rencontres, ses soleils et aussi et surtout de merveilleux croquis. C'est dans cette équipée sa rencontre avec une jeune femme, sans doute aussi désespérée que lui, et comment deux solitudes peuvent donner naissance à une plénitude.
Retour sur l'un des chefs d'oeuvre de la BD franco-belge, au point qu'il en a enflé, gonflé et qu'il en est presque crevé.
La série et mieux encore la saga multiforme de l'Epervier méritait sans doute davantage et mieux que ce produit assez lisse digne des bonus classiques que l'on trouve désormais dans les DVD.
On aurait aimé plus de sel, de poivre, bref d'épices, ainsi qu'une vision à la fois plus large et plus fouillée pour ce qui devrait être un document de référence.
Glénat reprend le titre de ce qui fut autrefois son fanzine pour en faire une série de beaux albums illustrés avec de doctes interviews. C'est bien fait, c'est très pro, c'est un remarquable travail publicitaire pour la série en cause.
Mais pour ceux qui ont connu les Cahiers première version, difficiles à trouver, avec des erreurs de typo, des biblios amoureusement anotées, et tutti quanti, ces produits font un peu trop marketing.
Attention, c'est remarquable quant au fond, mais la passion initiale a fait place au professionnalisme et le goût des madeleines n'est pas tout à fait le même.
Dernier Johan par Peyo et dernier album chez Dupuis. Ce livre là est une réussite. Johan et Pirlouit viennent au secours du gentil chevalier Thierry, amoureux de la belle Genenvièvre de Boisjoly. Le seul problème est que le méchant Maltrochu a transformé le damoiseau ... en chien.
Même la science du mage Homnibus pourrait bien ne pas suffire....
Excellent album, rempli de gags dans lesquels Pirlouit s'en donne à coeur joie.
C'est l'un des albums où les Schtroumpfs sont également présents. Désormais Peyo consacrera tout son temps à ces petits personnages. Ou comment des héros secondaires ont volé la vedette aux stars d'une série.
Mandrake est l'un des personnages importants de la BD et son aura a dépassé ce cadre puisqu'aujourd'hui les "oscars" des illusionnistes et autres prestidigitateurs s'appellent les "mandrake".
Relire ces bandes a donc un intérêt historique. Mieux que cela même puisque le "monstre du col de Tanov" et surtout "le cobra" (dont c'est la première apparition) ont quelque valeur.
Seul petit problème, cela a vieilli et l'on ne dessine ni n'écrit plus comme cela désormais. Il ne serait pas idiot de rééditer les strips quotidiens des années 60 quand ils étaient dessinés par Fredericks, l'action était tout de même plus nerveuse (surtout avec les fameux "8").
Voilà que notre brave et jolie Marie vient de perdre sa fleur à cause du vilain prince de Talmont. Après moult péripéties, elle arrive dans ce Paris pré-révolutionnaire qui bruisse de ragots, de complots et d'insatisfactions.
Une suite était prévue mais comme l'intrigue était des plus faibles, l'histoire va s'arrêter là.
Que vont de"venir ces braves héros et horribles méchants ? A vrai dire, on s'en moque un peu et c'est tout le problème de cette série.
Alors qu'il ne s'était strictement rien passé lors des deux premiers albums, l'action débute enfin un peu.
D'abord nous avons droit au retour de la mère biologique de Marie, laquelle mère est entrée dans les ordres. Malheureusement la diligence des religieuses a été attaquée par des manants qui n'ont in fine rien volé. Mais la machine policière se met en marche.
Et voici Marie conronté aux secrets de ses origines avec son père adoptif en prison, l'un de ses soupirants laissé pour mort et l'autre avec des ennuis pleins la tête.
Seul problème, Cothias est en petite forme et tout ça n'est guère passionnant.
Encore une fois le dessin de Wachs permet de hisser le niveau.
La belle Marie a grandi et son coeur est partagé entre le beau et noble Charles de Sombreuil et le contrebandier René Cottereau. Voilà c'est tout.
Cothias cherche encore l'histoire qui pourra donner du corps à cette saga car pour l'instant il ne s'agit que d'amuse-gueule sans grand intérêt sinon de confirmer tout le talent de Pierre Wachs.
Nous sommes en 1774 et le roi Louis XV est à l'agonie. Au même moment naît une enfant, fruit des amours illicites de personnages de la haute société. Le bébé est confié à des paysans bretons qui vont l'élever comme leur propre fille.
Voilà pour l'histoire car hormi les deux premières et 4 dernières pages, il ne se passe strcitement rien dans l'album. Rien d'intéressant en tout cas.
Et encore les 2 premières pages n'ont d'intérêt que par leur révélation sur les origines mystérieuses de l'enfant et les quatre dernières parce qu'enfin, il semblerait qu'une trame d'histoire se dessine enfin.
Sinon le dessn de Pierre Wachs appartient à ce qu'on pourrait appeler l'école Juillard. Autant dire qu'il est de qualité.
Lauzier fut en quelque sorte le Saint Simon des années 70/80, dénonçant avec humour et férocité le tape-à-l'oeil, l'avidité d'argent, de sexe et de pouvoir de la société franco-française.
Tout y passait dans un joyeux massacre : syndicats, cadres, patrons, babas cools, artistes, ...
Une 1/2 douzaine d'année après ses derniers grands succès en BD, il revient au genre. Cette fois ci il massacre gaiement la pseudo-culture subventionnée.
C'est caustique, décapant, irritant mais souvent juste.
Comme toujours chez lui, c'est terriblement amer. Or ce qui faisait autrefois son succès résidait dans cette amertume et une certaine alacrité. Celle-ci a disparu de cet album et on a l'impression de se retrouver devant du champagne éventé.
Dans un château de la région parisienne une jeune femme parcourt les différentes salles de nuit. Son regard s'arrête devant un miroir et sa vie aussi.
On la retrouve morte dans le plus simple appareil et Angela, inspectrice de la compagnie d'assurance Vax est dépêchée sur les lieux.
Pourquoi ? Parce qu'il s'avère que le château renferme une formidable collection d'objets "surnaturels" ou "diaboliques" estimés à plusieurs millions d'Euros...
Les dessins sont corrects mais non sans défauts, les couleurs sont du même accabit. Seul le scénario déroge à ce minimum syndical. Nous avons droit à un best of de poncifs et de platitudes. L'action a beau se vouloir policière et se dérouler dans un château, il semblerait que ce brave André-Paul ne soit plus vraiment du bâtiment !
Finalement le monde n'était pas vraiment complètement menacé mais je n'étais pas inquiet. Ah ! vous non plus ?
Vous vous en fichiez même toalement ? Moi aussi.
La seule chose qu'on puisse retenir de cet album est l'arrivée de Philippe Aymond aux seules manettes du dessin. Son style fait davantage penser à celui de Jijé qu'à celui de Mézières, mais bon !
Quant à la saga, et c'est une bonne nouvelle pour la planète Terre, elle est terminée. Comme quoi même les plus grandes menaces ont une fin.
Il y avait plein de bonnes idées dans cette série. Faire travailler un pool de dessinateurs en est une. A voir une guest star dans chaque album (Moebius/Gir, Bilal, Druillet) en est une autre, même si c'est pour un simple dessin.
Malheureusement le scénario rassemble clichés, naïvetés, enormités et bêtises (à mon humble avis bien sûr). Dois-je dire que je trouve que tant de talents pour une si pauvre chose c'est du gâchis ?
Suite des aventures de Canal Choc. La belle Graziella réapparaît mais tout laisse penser que des mystérieux inconnus envahissent la terre. Le problème est qu'on s'en tape toujours autant.
C'est bien dommage car il y avait moyen de faire avec cette chaine info un brûlot quant aux moeurs journalistiques et à la recherche du sensationnel. Tandis qu'ici cette menace d'invasion et/ou de 3ème guerre mondiale nous laisse vraiment de marbre.
Les dessinateurs ne mértaient pas cela.
Jean-Claude Mézières est un dessinateur au style bien particulier mais malheureusement un peu lent au goût de ses fans (dont je suis). Aussi l'idée de créer un "studio Mézières" était une bonne idée.
A ce jeu là Labiano et Chapelle tirent remarquablement leur épingle du jeu. Là ou ça coince c'est au niveau du scénario.
Pierre Christin commence à nous imaginer un CNN à la française, aussi puissant que l'américain. Pas très crédible. Il appelle la chaine Canal Choc
bonjour l'imagination !
Tout commence le soir anniversaire de la chaîne : de multiples reporters se baladent de par le monde pour apporter leur lot d'hémoglobine et de pleurs. Et puis au fin fond du Yémen la jolie Graziella se fait kidnapper par des cavaliers invisibles...
Dire qu'on s'en moque est encore en dessous de la vérité !
On retrouve une histoire qui se tient a peu près. Julius part à la recherche de son père, médecin, qui a disparu à la libération avec sa maîtresse car dénoncé comme collaborateur.
Cette quête l'emmène en Afrique, le continent de tous les débuts et de tous les possibles. Là il trouvera la vérité et peut-être un début d'amour.
En tout cas, la dernière planche nous le montrer prêt à revenir dans le monde des hommes et espérons le pour lui dans le coeur d'Emma.
Le scénario est toutefois trop prévisible pour qu'on saute de sa chaise.
Signalons que le dessin de Rossi n'a jamais été aussi beau que dans cette série.
Le premier album de la série avait été un petit chef d'oeuvre (pourquoi petit d'ailleurs ?). Et donc tout le monde attendait une "suite" qui puisse être à la hauteur. Boum, patatras !
Cette aventure lyonnaise dans une maison "hantée" (par les souvenirs) et cette histoire de mère possessive agonisante avec un Julius qui pète les plombs en permanence font qu'on ne sait plus très bien ou on en est, ni même si l'auteur sait où il va. Mais le plus grave est qu'on s'en moque tant cette histoire nous paraît étrangère et plaquée.
J'avoue ne pas avoir lu le roman de Schoendorffer.
En revanche, j'avais eu l'occasion de voir le film de John Milius avec Nick Nolte.
Aussi n'ai-je guère hésité pour acheter cette BD à l'époque.
Les deux versions diffèrent bien sûr quelque peu et comme c'est l'auteur qui est sensé faire l'adaptation de son roman en BD, je n'ai nul doute à ce que la version BD soit fidèle au roman, ou plus fidèle en tout cas.
On ressent bien ce dégoût de la guerre, son absurdité, sa violence, la beauté et la fragilité de la vie. Et à la fin ce clin d'oeil à Stevenson.
Bruyninx nous livre un dessin et des couleurs de qualité.
Pourtant, j'avoue que le film avait, à mes yeux en tout cas, une puissance épique supplémentaire.
J'ai lu cet album alors qu'on ne parlait pas encore de Nikopol en tant que saga et encore moins en tant que trilogie. C'était un album des "Histoires Fantastiques" de Dargaud.
Original, ça l'est mais j'avoue que l'irruption des Thot, Anubis et autres Horus, ça n'est pas trop mon truc. Néanmoins sa vie parisienne de 2023 vaut le coup d'oeil. Sans Bilal, nous n'aurions sans doute pas eu la version d'Adamov ou d'autres encore.
Sauf que franchement, hormis les dessins et leurs couleurs, l'histoire reste non seulement abracadabrantesque mais aussi -et c'est plus grave- guère passionnante.
C'est bien gentil de prendre Bruno Ganz pour héros, de nous montrer une partie de hockey assez spéciale et de dénoncer la dictature droitière encore faut il qu'il y ait un ressort dramatique. Et là, 'y a pas !
Nos amis transalpins dans leurs récits de SF ont fait plus fort et mieux dénoncé ce que Bilal voulait lui même dénoncer. Ils avaient sans doute moins de talents graphiques mais ils avaient une histoire.
Cela étant, la touche graphique de Bilal fait qu'il faut quand avoir eu ce livre entre les mains.
Suite des aventures de la sublime Fulu. Oui mais voilà, la magie n'opére plus et la lassitude nous prend. Originalité du scénario : zéro. Qualité du dessin : bonne mais sans qu'on puisse crier au génie.
On tourne les pages d'un exotisme et érotisme de bon aloi qui peinent à maintenir un réel intérêt.
Dommage pour la belle Fulu mais c'est baille-baille !
Bonne idée des éditions Glénat d'exhumer cette bande argentine. En cette fin des années 80, les lecteurs de BD prennent enfin conscience que les "petits miquets" ne sont pas une spécialité américaine ou franco-belge qui aurait un peu débordé sur l'Italie et l'Espagne.
Cette saga qui raconte l'histoire d'une esclave noire, Fulu, superbe et sensuelle, capable de "jeter des sorts", est intéressante à lire. La manière qu'elle a de se débarasser de tous ces "nuiseurs" est logique et implacable mais partiocipe pleinement à la légende qu'elle est en train de se forger.
Cet album final explique tout ou presque. Très conventionnel, il n'est pas aussi enthousiasmant que les deux premiers volets de la saga. Cela dit, il faut bien faire une fin et dans ce genre d'exercice, cette fin est souvent moins percutante que le reste de l'histoire.
Tirons tout de même un coup de chapeau aux auteurs : les dessins de Denys étaient très corrects, les couleurs de Hubert au petit poil et le scénario de Callède convaincant. Pourquoi dès lors bouder le plaisir qui nous a été offert ?
Toujours cette ambiance -très réussie- de clins d'oeil à tous les films d'horreurs des années 80/90. L'atmosphère est aussi pesante que prenante, c'est donc une vraie BD de genre fort réussie.
Si l'on ne goûte pas l'horreur, il faut fuir, sinon les amateurs vont vraiment se délecter de ses deux histoires cauchemardesques qui s'entrecroisent et sont à l'origine (pour l'une d'entre elles en tout cas) de cette vague de meurtres qui a réveillé cette petite ville assoupie de Creeper Creek (rien que le nom ...)
Cela commence comme le célèbre feuilleton "Les envahisseurs". Betsy Mahorn s'endort au bord d'une route du Montana et son sommeil est perturbé par des cauchemars qui remontent à sa plus tendre enfance.
L'accident de voiture qu'elle a peu après son reveil la réinsère dans ce cycle d'horreur. Si elle échappe à la mort, ce n'est pas le cas du camionneur qui a involontairement provoqué l'accident.
Sauf que le "trcuker" n'est pas mort à son volant mais assassiné ...
J'avais gardé un grand souvenir de cet album et j'ai décidé de le relire avant d'en dire deux mots. Franchement je n'aurais pas dû.
Adieu mes beaux souvenirs d'une bande intelligente et engagée.
Je n'ai retrouvée qu'une bande vieillie, allègrement dépassée (et naïve) dont le seul élément un peu sympa est la mise en abyme avec "Rumeurs sur le Rouergue".
Quant aux dessins de Bilal, ils sont ceux d'un quasi débutant (il a alors 24 ans) et sont desservis par une mise en couleurs désastreuse (j'ai même envie d'être plus vulgaire !).
Même les plus grands auteurs ont eu des loupés. Il se trouve que cet album en est un car il est daté et vieillot.
Suite et fin à la fois de ce deuxième cycle et de la série elle-même.
Une série de meurtres amène Warren aux Indes afin de vérifier l'implication des mouvements indépendantistes. Mais sa vraie mission est de retrouver Laurie pour des raisons que je ne peux dévoiler sans oter le sel de l'histoire.
C'est bien fait, très pro, mais la fin ambigüe m'a particulièrement séduit. Est-ce un rêve, est-ce la réalité ? L'album se termine-t-il sur un "happy ending" ou sur une amertume ? Chacun pourra y trouver sa réponse et ça, c'est une excellente idée.
Corbeyran avec sa série (U)Chronies a l'ambition de nous dresser trois mondes, également injustes, également odieux. A priori le nôtre et deux autres fantasmés : l'un sous la tutelle orientale même si l'on pense beaucoup à islamique, bien que ce mot ne soit jamais cité dans l'album New Byzance, le deuxième dans un monde américain où les noirs ont pris la place des blancs et ceux-ci vivent dans des ghettos.
Le propos est évidemment allégorique et politique et tien à (dé)montrer l'oppression volontaire ou involontaire qu'un pouvoir fort impose à ses minorités.
L'intérêt de l'album réside dans ses résonnances avec New Byzance, puis certainement par la suite avec New York. C'est un fin et astucieux scénario aux multiples ouvertures que nous tricote Corbeyran.
Mais au delà de cela, ce qui est déjà énorme, il nous offre dans cet album une splendide histoire de suspense avec au final un homme qui va partir à la recherche de sa vérité/identité.
Dessin magnifique, scénario ambitieux, voici des éléments forts pour cette BD.
Situer l'action dans une banlieue déshéritée qui reprend progressivement espoir grâce à un vieux clown puis son disciple muet depuis un traumatisme de l'enfance est aussi une excellente idée.
Seul bémol, le costume poche aux entournures, l'emploi des flashback n'est pas toujours suffisamment explicite ou tranché, l'argument dramatique est inexistant ou presque. C'est le contexte qui porte l'action et cela affaiblit donc l'histoire.
Et pourtant, sans ces défauts, on pouvait atteindre le sublime et en un mot : le chef d'oeuvre.
Dernier volet de cette trilogie avec une fin heureuse mais également amère et en tout cas tout à fait originale.
Si l'on a éventé depuis un bon moment le rôle réel du flic chargé de l'enquête, on reste surpris par la fin en demi-teinte.
Le scénario est impeccable, sur toute la série d'ailleurs, le dessin aussi bien que très noir -mais c'est l'ambiance. Encore qu'avec ce dernier tome, recèlant davantage d'espoir, nous avons droit à des couleurs plus chatoyantes.
A quand un autre cycle, monsieur Berlion ?
L'album se dévore d'un trait et les personnages que l'on croyait falots ou secondaires se révèlent d'un coup. L'apprenti écrivain veut se transformer en vengeur mais mal lui en prend, le flic à la retraite s'avère plus subtil que cela, etc.
L'atmosphère reste glauque mais encore plus prenante. Pour un peu on se croirait dans un film d'Olivier Marchal. Il ne serait d'ailleurs pas idiot d'adapter cette BD sur grand écran, tous les ingrédients du grand polar sont au rendez-vous.
Nous sommes dans la banlieue lyonnaise (en fait dans la réalité le quartier est à Lyon même), une triste banlieue, avec ses délinquants, ses paumés, ses poivrots et ses chômeurs. Pas très gai, tout ça.
On vient de découvrir le corps déjà décomposé d'un étudiant. La police enquête mollement. Mais cette macabre découverte fait réagir le caïd local qui décide d'éliminer l'un de ses hommes. L'affaire va évidemment tourner au vinaigre. Mais un vinaigre au goût de sang.
Très bon premier album d'une série assez prometteuse.
Cette variation sur le thème de Jack l'Eventreur est beaucoup plus intéressante que le premier album. Malheureusement on a du mal à croire que ladite Clotho accepte sans rechigner de passer des bras de l'héritier de la couronne aux trottoirs de Whitechapel.
Un minimum de psychologie eût été le bienvenu, mais nous n'avons droit qu'à un spectacle de marionnettes, intéressant certes, mais pas novateur (l'affaire Waltyer Sickert est archi rebattue par les ripperologues).
Nous sommes en Allemagne peut de temps après la création de l'Empire (1871). Une gamine d'un milieu défavorisé est prise d'affection par un riche bourgeois. La mort accidentelle de la mère de cette petite fille amène le même bourgeois à l'adopter et changer son prénom de Marie en Clotho, l'une des Parques, celles dans la mythologie grecque tenaient la vie des hommes à un fil.
Bref, il s'agit d'une vengeance ...
Cela aurait pu être intéressant mais c'est assez niais et encore quand je dis complètement ...
Style minimaliste qui tient à la fois de Wolinski et de Reiser, Catherine Beaunez est apparue tel un météore dans le monde du dessin d'humour pour s'éloigner de nouveau.
Cet album, coquin et drôle, fait d'elle un Wolinski féminin, la tendresse (cachée) en plus. Dans ce registre humoristique, c'est très drôle.
Petite question : Pourquoi BDGest n'a-t-il pas référencé "Liberté Chérie" de la même (Echo des Savanes/Albin Michel -1992) ?
Cet ultime album est de loin le meilleur de la série. Il est totalement excellent et offre une fin d'un noir total. Le noir n'est pas anodin puisque c'est, comme l'ndique le titre, vers le monde des artistes peintres que se tourne Sarah.
Gloablement la série est attachante, bonne sans atteindre au génie et commençait à prendre une dimension supérieure au moment où elle s'est achevée. C'est dommage mais c'est la vie !
Sarah décide d'abandonner cette vie naissante de strass et de paillette et pour cela remonte de St Tropez à Paris en stop.
Cette partie de l'album, un bon tiers, est assez assomante et n'offre guère d'intérêt. Le reste montre la vie parisienne nocturne d'alors, à la fois fidèle et pleine de clichés. Autant dire qu'on reste sur notre faim.
Quant à Sarah, peut-elle vraiment échapper à son destin ?
Cette version années 80 de la Belle et la Bête n'est pas complètement maîtrisée et reste assez sordide du début à la fin. En fait Hernu n'a pas tranché sur le ton qu'il voulait donner à l'album.
On a par moments l'impression de lire la version BD du film de William Wyler, L'obsédé (The collector) -1965, puis une version grunge de la Belle et la Bête ou encore Quasimodo. Quant à l'enquête policière parallèle au thème central, elle n'offre guère d'intérêt.
Qui plus est les couleurs sont franchement souvent gueulardes. Très moyen donc.
Sarah, jeune femme orpheline, est caissière dans un supermarché. Son physique ne lui apporte que soucis et regards chargés de concupiscence. Sa vie, comme celle de ses clients est sordide. Ce qu'Hernu sait admirablemetnt mettre en valeur même si le bon goût est absent.
Et puis le hasard va la mettre en route vers la mannequinat ...
Original et intéressant album. A lire incontestablement !
Après Manara, Altuna est celui qui sait sans doute le mieux dessiner les jolies femmes, il faut donc s'attendre à ce que cet album offre un certain nombre des scènes dénudées. C'est le cas et même plus (donc pas pour les enfants).
Cette histoire de cameraman qui est payé par Over Channel pour filmer du sensationnel part donc d'un postulat intéressant.
Cette histoire vieille de 20 ans (1988 !) dessine de façon assez visionnaire les dérives de notre télé actuelle. Il s'agit donc d'une télé réalité mais non pas mise en scène par et pour de jeunes pubères mais d'une télé trash, violente, fortement sexuée, etc.
Il est intéressant de noter que de ce fait l'album se rapproche de la série "Canal Choc" qui date à peu près de la même époque et qui de façon moins virulente décrit la dérive du "spectacle de l'information". "Carnage +" bien que traitant d'un thème différent stigmatisait aussi cette forme de TV. Tous ces ouvrages, comme le film "la mort en direct", date de la même époque et abordent les mêmes craintes.
Encore une fois, on constate que les artistes sont toujours en avance sur leur temps, qu'ils sentent les choses, même si au final la réalité est (pour l'instant) un peu différente.
Dommage que le traitement d'Altuna ne soit pas à la hauteur de ces intentions sinon nous aurions eu un nouveau "Chances" donc un pur chef d'oeuvre.
Nous sommes dans les années 20 ...2020, (l'album date lui même de 1988) à Rome plus précisément.
Dal Pra' nous offre une très curieuse mais assez fascinante histoire dans laquelle s'interpénètrent les grands thèmes classiques du "hard boiled", ceux de "Blade Runner" et encore ceux de "Chances" d'Horacio Altuna.
Cette histoire futuriste, mais pas tant que cela, a parfois des aspects un peu foutraques. Ce n'est certes pas un chef d'oeuvre, mais un bon plat préparé par un scénariste très pro et avec les dessins de Torti l'histoire prend une dimension supplémentaire. Seules les couleurs ...
Recueil de 2 histoires policières signées Saudelli. Ceci veut donc dire dessins soignés et pointe d'érotisme (au minimum, en tout cas dans cet album).
La première hisoire, "A comme acteur", tressaute, trépide mais ne tient pas vraiment. Seule la distance (23 planches) permet une lecture sans ennui.
La seconde, Luna Caliente (28 planches), est un peu plus vénéneuse et donc fatalement plus intéressante.
Bien qu'une suite eût été prévue ("Les chaines de la Liberté") cette saga s'arrête là, à Marseille. Ô bonne Mère, pourquoi ne pas avoir fait continuer la série ?
D'autant que le pauvre Tonin vient d'être condamné au bagne. On aurait bien aimé savoir la suite. Si vous aimez l'histoire, si vous avez autrefois aimé "Le Tour de France de 2 Enfants", vous allez adorer cette série. C'est le même charme que le livre de Bruno avec la modernité et l'oeil politique en plus.
Après les mariniers et les cheminots, nous voici maintenant dans le monde des gueules noires, ces ouvriers qui descendaient dans des conditions dantesques dans extraire le charbon. Plus que "Germinal" de bon Zola mais que je trouve un peu trop emphatique et vieilli à mon goût, c'est cette ouevre là que les gamins devraient étudier en classe, d'abord parce qu'ils y prendraient plus de plaisir et qu'ils en apprendraient davantage que dans le pavé du brave Emile.
Seul problème, je ne suis pas ministre de l'Education Nationale.
Toujours avec les pandores aux fesses, Tonin fuit à travers la campagne et finit par s'engager avec d'autres pour construire "le chemin de fer".
Admirable plongée dans cette France toujours paysanne mais qui voit s'élever à côté d'elle une France "moderne". Moriquand en profite pour montrer ce que pouvait être les conditions de vie de ces itinérants et le "danger des idées sociales". C'est formidable et je ne comprends toujours pas pourquoi cette saga n'a pas eu un succès similaire aux "Maîtres de l'Orge" (remarquables, eux aussi).
Cette version du "Fugitif" dans la France de la fin du XIXème siècle n'a pas eu le succès qu'elle méritait et c'est dommage.
Dans ce premier volume nous faisons connaissance entre Tonin, Barthélémy et Léa. Bien sûr, tous les deux sont amoureux de cette "fille du fleuve" mais le destin -criminel- fera que le choix sera presque natruel.
Chaque volume est l'occasion pour les auteurs de pénétrer un milieu social de cette "Belle Epoque", pas si belle pour tout le monde d'ailleurs. C'est le même système que prenaient autrefois "les 5 dernières minutes" : le prétexte d'une enquête policière pour analyser un couche de la France gaullienne (ici celle du 19ème). C'est formidablement écrit et magistralement dessiné. Seules quelques légères imperfections lui empêchent d'atteindre la notion de chef d'oeuvre.
Mort Cinder, héros de papier argentin est paru dans Mysterix une revue des années 60.
Le premier tome réédité chez Vertige Graphic comprenait les histoires suivantes :
Un cadeau pour le Pharaon / Les Yeux de Plomb (parfaitement angoissants).
Ce deuxième tome reprend :
La mère de Charlie/ La Tour de Babel/ Dans le pénitencier : Marlin/ Dans le pénitencier : le moine/ Sacrifice à la lune/ Le négrier/ Le tombeau de Lisis/ La bataille des Thermopyles.
On constate donc quelques petites différences par rapports aux éditions précédentes. Notons aussi que le format originel a été respecté, mais pour ceux qui comme moi avait connu la série dans sa publication dans Phénix, cela a constitué une petite surprise.
Osterheld était un scénariste argentin de sensibilité de gauche. Ceci lui vaudra de disparaître brutalement lors de la dictature des généraux argentins. Ses filles connaîtront le même sort, ce qui vaudra l'album "pétition" (non repris sa la base BDGest) illustré par toute l'école franco-belge de l'époque avec une lettre de protestation signée Hergé.
Cet album n'est en rien politique. C'est du fantastique pur avec le dessin torturé d'Alberto Breccia. Attention, on n'en sort pas indemne !
Dire qu'il a fallu attendre deux ans !
Suite et fin de ce troisième cycle. Comme souvent chez Richelle et toujours dans cette série, il nous prend à contrepied au final. Le plaisir est donc là. Pour autant j'ai trouvé cet album moins maîtrisé que les autres. J'en attendais trop sans doute !
J'en recommande néanmoins chaudement la lecture !
Delitte a quitté les "coulisses" pour évoluer en pleine gloire, Richelle reste sur le bateau et si son dessin n'est pas mauvais il reste quand même en deçà de celui de son prédécesseur.
Question scénario celui-ci est très bon avec comme thème principal : "peut-on se suicider avec deux balles dans le crâne ?"
Compte tenu de l'aspect particulier du drame, la police scientifique dit peut-être mais tout le monde n'est pas convaincu. D'autant que la victime était impliquée dans une vaste opération immobilière...
Très intéressant certes, mais ce deuxième cycle reste très inférieur au premier (qui était un chef d'oeuvre reconnaissons le !).
Dans cette seconde saga, les personnages m'ont semblé moins fouillés (le nombre de pages n'est pas le même non plus !). Mais encore une fois, Richelle sait tisser des histoires qui se croisent, s'interpénètrent et se séparent tout en aménageant des fausses pistes avec un talent consommé.
Un bon petit album qui se passe à la fois à Bruxelles et en Grande-Bretagne sur une affaire de prévarication. A vrai dire, il ne se passe pas grand chose. L'album n'est qu'une longue et subtile mise en place du drame qui se jouera (et dénouera) dans l'album suivant.
Petite évidence entre le premier album et celui-ci, le dessin de Delitte s'est réellement affirmé.
Fin de ce premier cycle parfait en tout point. On finira par apprendre que les choses n'étaient pas ce qu'elles semblaient être. Et si une certaine justice se fait indirectement à la fin, elle cause beaucoup de dégâts et d'injustice.
Une oeuvre mature, subtile et terriblement humaine; c'est ce qui fait son charme et son intérêt.
Lentement mais sûrement la police dévide l'écheveau de cette affaire complexe. Ce qui rend la série intéressante, outre la profondeur des personnages, est le fait que notre attention est attirée par différentes histoires dans l'histoire : quid de l'élection du nouveau leader du parti ? les liens filiaux que le tueur créé avec la fille de sa victime ? Le jeune conseiller politique va-t-il choisir sa "carrière" ou son idéalisme ?
Bref, c'est du grand art.
Suite du premier tome dans un cycle de 4 albums. Richelle poursuit son approche d'histoires parallèles qui se complètent avec une maîtrise totale. Sa grande force supplémentaire est de ne pas faire des personnages manichéens. Ils sont tous humains, c'est à dire avec plus ou moins de qualités ou défauts mais aucun n'est un saint ou un pur salaud. Cela cette histoire encore plus crédible, histoire qui patauge dans les basses fosses de la politique.
Stuart Parkinson s'est suicidé lors d'une longue promenade dans les bois. A moins que ...
Cet ancien ministre britannique avait peu de temps avant laissé entendre qu'il y avait des brebis galeuses dans son parti. N'aurait-on pas plutôt cherché à le faire taire ?
Excellent premier album, nous offrant différents angles de vue concommittants. Cela reste malgré tout de lecture aisée même si les dessins de Delitte n'étaient pas à l'époque parfaits. Mais l'histoire est tellement prenante que cela n'a guère d'importance.
Dieu que cette fin est irritante mais Dieu quelle est originale !
Elle m'a assez surpris alors que le reste de l'album était d'un conventionnel achevé. A vrai dire le scénariste a été assez bon prince avec ses héros car leur survie est assez miraculeuse ... mais cela sert aussi à cela un scénariste.
Reste au bilan une saga originale, pas toujours très bien menée, mais qui bénéficie d'une mise en couleurs et de dessins somptueux.
Globalement à lire donc.
Réfugiés dans la cité des 12 Tribus, ville phare de la république Rasta, Wolf Pearse et ses amis doivent faire face aux assauts des hordes de la garde blanche.
Album très classique quant à son déroulement puisque nous assistons à la classique attaque du chateau-fort ou du fort des tuniques bleues. Sauf que le thème (la haine raciale), les dessins et les couleurs donnent à cet écheveau convenu une dimension supplémentaire. Un très bon album.
Dans une Amérique où le Parti Patriotique Chrétien, ultra-réactionnaire, domine et où la guerre raciale sous-tend implicitement le massacre des populations noires, Wolf Pearse -notre héros métis- choisit véritablement son camp.
Cet opus ne m'a ni emballé, ni convaincu, même si le personnage de Soeur-Mère, formidable chef de gang, est tout à fait réussi. Ce retrait de ma part s'explique essentiellement par les explications fugaces donc pas très claires qui sont données à propos de ce monde infernal d'où l'avion a été banni; ce qui explique l'importance qu'ont repris les chemins de fer.
En attendant, dessins et couleurs sont toujours au top.
David Chauvel nous offre sa version personnelle de "La compagnie des Glaces", cette saga de près de 100 romans aujourd'hui adaptée en BD et en série TV.
Mais à la différence du cycle d'Arnaud, nous ne sommes pas dans un monde post nucléaire et les glaces ne recouvrent pas le globe. En revanche, les Etats-Unis sont disloqués et profitant de cette situation une centaine de gangs noirs écument le pays.
Un flic est chargé d'infiltrer le gang des Jaguars, l'une des plus fameuses et plus terribles de ces hordes.
La série doit beaucoup au dessin de Simon Fred et aux couleurs de Brigitte Findakly, pour le reste nous sommes dans un schéma classique post-civilationnel.
Un vrai livre d'astrologie, tout y est. Je ne saurai dire si tout est vrai car je n'y connais rien mais en tout il m'a paru assez proche quant au fond de la production habituelle de ce genre d'ouvrage.
Ce qui en fait un opus exceptionnel, ce sont bien sûr les dessins et les gags en complet décalage avec le texte qui est proposé. Un très joyeux moment, même si comme les autres albums de la série ce n'est pas vraiment de la BD au sens strict du terme.
Des (vraies ?) recettes de cuisine (je ne garantis pas les effets attendus nénanmoins) illustrées par le maître américain. C'est bien, c'est souriant, mais très en decà des autres livres de cette collection méconnue et pourtant drôlissime.
Néanmoins quelques dessins de cet albums pourraient rentrer dans n'importe quelle anthologie de l'humour.
Séparé en deux parties: les impôts puis la mort, voici un volume irrésistible.
Eisner reprend les textes réels de la fiscalité américaine (d'alors) et les illustre à sa façon. C'est diabolique.
Quand à éviter la mort, il joue bien sûr sur la différence du texte et ses dessins.
Cas typique celui de l'ascenseur : des gens endimanchés, oui on peut y aller. Des loubards avec des battes de base-ball, à déconseiller.
Le livre lui est bien sûr à conseiller.
Compagnon de route du parti communiste dans les années 50 (il a même reçu le prix Lénine en ...1968, ça ne s'invente pas !), François Lejeune (le FL c'est ça) est connu pour son oeuvre de dessinateur humoristique.
Ce "ciel et la terre" a débuté dans la presse au début des années 50, cette version reprise en format poche n'est donc pas une BD mais une suite de dessins gags, encore que le terme de gags soit inapproprié. Il s'en d&égage nénamoins une réelle poésie. A consommer donc .
Flash Gordon est une série qui historiquement a une importance considérable et qui a fasciné des millions de lecteurs. Rien d'étonnant donc à ce que la SERG réédita ce trésor de l'âge d'or américain dans les années 60.
Qu'y trouve t-on ?
D'excellents dessins qui ne feront que s'améliorer avec le temps, une intrigue foisonnante, une imagination débordante (personnages, armes, bestiaire,...).
Pourquoi alors ce jugement moyen ?
Car d'histoire il n'y a pas, tout file à 100 à l'heure sans que les personnages aient pu être un tant soit peu développés. Parce que les bulles sont rares et que le récitatif est stérile et envahissant. Parce que l'ensemble a considérablement vieilli et qu'il est le reflet d'une époque qui n'est plus la nôtre aujourd'hui.
Pire encore la patine du temps n'a pas embelli l'histoire; au contraire elle fait craqueler ses contours.
C'est dommage mais c'est ainsi.