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Premier tome d’Edika où il y a déjà tout, des histoires généralement déjantée et excessive, plus ou moins abouties selon que l’’auteur ait eu une idée ou se soit laissé porter sans réfléchir, avec des dessins délirants à tendance punk.
Drame - 1
Totale déception pour cette histoire qui promettait d’être drôle mais s’avère finalement gratuitement méchante et manquant cruellement d’une chute originale ou intéressant que j’espérais de plus en plus en avançant mais qui ne vint pas.
Dix-neuf heures quarante – 3
A l’inverse de la première, la chute est sympa dans celui-ci mais c’est un peu bavard pour y arriver.
Monsieur Rachid est très myope – 2,5
Edika a du mal à cumuler les bonnes idées et les bonnes chutes. Là, l’idée est marrante mais perd un peu en force par son côté répétitif avec un final surréaliste qui ne m’a pas convaincu…
Corruption – 4
C’est pas l’histoire du siècle mais au moins, elle se tient d’un bout à l’autre, elle a un joli délire et une chute qui marche, cool.
Mes vertes années – 3
Ouais, bon, c’est délirant. Genre exercice de style, « qu’est-ce que je peux bien faire avec cette idée » et tout y passe… Marrant mais pas très intéressant.
Je veux chier en paix – 3,5
Un côté surréaliste intéressant, un autre univers sympa si on se laisse aller. Une chute un peu faible mais qui clôt bien l’histoire.
C’est la vie, quoi – 4
L’histoire est assez étrange, comme toujours chez Edika, mais elle se boucle bien et dénonce un peu la société de consommation avec un texte certes banal mais bien écrit.
Un dimanche matin – 3
Humour potache, pas hyper intéressant mais qui se tient.
Les phantasmes d’Anselme – 2,5
Tout Edika est là. Pour moi, ça consiste en une facilité totale : on prend une idée qu’on répète 10 fois pour un comique de répétition et en guise de chute, on montre l’auteur qui réfléchit. Ça ne mène à rien, l’histoire n’a donc ni intérêt ni fin. J’accroche pas à cette astuce.
C'est le tout dernier tome d'une série commencée en 1997 soit il y a 26 ans déjà ! On a parfois attendu de nombreuses années entre chaque tome. A l'époque, c'était la série historique la plus aboutie avant d'être galvaudé par d'autres qui ont suivi abondamment par la suite. Elle faisait l'objet d'une série novatrice qui a d'ailleurs été salué d'éloges par les plus grands noms de la BD (Tardi, Jean-Louis Tripp, Yslaire).
Evidemment, la documentation est impeccable au niveau des détails historiques pour bien encrer ce récit. Ce dernier tome clos la Seconde Guerre Mondiale dans une Allemagne complètement détruite et occupée par les Alliés qui entament un processus de dénazification à travers des procès retentissants.
On se rend compte que les vrais coupables vont échapper au peine en payant de faux témoignages alors que le pauvre bougre du coin qui n'a plus à manger écopera de peines lourdes de prison pour une simple pensée. On se rend compte de toute cette injustice par un système implacable.
Amours fragiles a été une série qui joue sur une espèce d'habileté à démontrer les vrais visages de ces allemands et c'est bien plus complexe que cela n'en n'a l'air. Il n'y a pas le bien et le mal d'un côté. Notre héros Martin a d'ailleurs traversé cette période en étant un soldat allemand mais sans être un partisan nazi bien au contraire.
C'est l'aventure sentimentale qui prend également le pas. Et là encore, il ne va pas finir dans les bras de l'amour de sa vie comme on aurait pu l'espérer. La vie est souvent différente dans la réalité. Oui, l'amour est fragile comme l'indique si justement le titre de cette série.
Pour le reste, je dirais que j'ai rarement lu une BD historique de cette qualité car elle est d'une profonde humanité. Le message final nous indique qu'il faut toujours se méfier de la tournure des événements en Europe car la guerre n'est jamais loin.
Je crois qu'on est là sur un monument de BD/témoignage. Le premier album m'avait déjà happé, le second est encore plus prenant si c'est possible.
Rien à dire sur le dessin, toujours superbe, précis, expressif, les décors comme les visages. Le choix du "noir et bleu" est parfaitement adapté, participant à recréer l'époque, mais amenant aussi une touche de froideur en accord avec le thème.
Mais le texte, l'histoire... Je ne peux utiliser le mot de scénario qui serait totalement inadapté à un tel travail. Morvan met en forme et structure sans doute le récit, mais il se fait juste l'interprète de Madeleine, qui raconte son histoire le plus souvent à la première personne. On voit la Résistance sous un angle un peu inhabituel, pas la résistance du cinéma où on fait sauter les ponts ou dérailler les trains, mais plutôt la résistance du quotidien, de l'intendance, de l'obscur, des coups de tête et quelquefois des erreurs. Un genre de témoignage parfois vu à la télé, mais rarement en BD, en tout cas pas avec ce degré de précision et de réalisme.
Une œuvre à mettre dans toutes les bibliothèques, pour protéger les jeunes esprits, ou les moins jeunes, ou les pas jeunes du tout, de la tentation et des méfaits de tous les discours populistes, révisionnistes et autres complotistes.
Chapeau bas les auteurs, respect Madeleine !
Miller s'est fait du bien en écrivant "SIN CITY". Dessiner des filles et des flingues et des voitures, c'est son kif à lui. Il croit l'aventure sans prétention, une œuvre qui lui permettait de la liberté et de l'école buissonnière sur un ouvrage, il écrira une œuvre culte. Alors, il renifle le pognon par les possibilités de suite.
Et voila " A dame to kill for".
Seulement voila, il maitrise, Miller, les codes du roman noir. Et, là, il utilise le thème majeur de toute cette littérature: La femme fatale, la mante religieuse, la garce, la salope vénale. Et, il sait y faire le bougre. Car, là encore, tous les personnages sont pathétiques et violents, sombres et égoïstes. Dwight ( le personnage principal) aussi bien que les autres. Mais Ava, elle, La Déesse meurtrière est absolument superbe. Eva Green, d'ailleurs, dans le film, est incroyable dans ce rôle incroyable.
L'histoire est moins conventionnelle que le premier tome...plus novateur et plus dynamique. Peut être que Miller est inspiré par Ava. Sans aucun doute, la misogynie (supposé) de l'auteur ne peut que s'imprégner du thème pour construire une histoire bien noire et bien sexuelle. Bref, c'est badasse.
De plus, il y a ces moments qui racontent les autres histoires que nous raconte l'auteur dans le précédent tome, ou peut être, les futurs tomes. Cet entrelacement me plait beaucoup et j'aime bien cet univers qui s'entrecroise dans les histoires.
Hélas, c'est du coté des dessins que j'accroche moins. Alors que le 1er tome était visuellement stimulant de trouvailles et de richesses visuelles narratives, ce second tome est moins innovant. A l'exception des scènes avec Ava ou Miller est superbement inspirés, les autres sont plus plates. Et même le noir et blanc est parfois plus qu'un prétexte.
"J'ai tué pour elle" se veut donc plus mature que le premier tome dans sa structure et son histoire. Et il l'est incontestablement. Et c'est peut être ça le souci: le manque de folie visuelle.
Heureusement qu'il y a Ava.
"Merde, Ava"
Ne comptez pas sur l’objectivité de mon avis, j’adore trop cette série. Définitivement. Et ce, pour plusieurs raisons que j’ai déjà pu évoquer dans mes précédents commentaires. Parmi celles-ci : une ambiance unique, inimitable, due autant aux choix des décors qu’aux couleurs anormales utilisées si pertinemment par Peeters. C’est à chaque fois une petite claque visuelle. Si l’on rajoute une galerie de personnages complètement barrés et particulièrement bien caractérisés, on en reprend une deuxième.
Enfin et surtout, c’est la dimension pré-fantastique qui me fascine le plus. Tout concourt à faire sombrer l’histoire dans le surnaturel mais elle n’y bascule jamais vraiment, comme si elle restait accrochée au bord de l’abime. Le récit est donc constamment cerné par une forme d’irréalité, de fantasmagorie indéfinissable d’où n’importe quelle créature pourrait surgir sans que cela ait quoi que ce soit d’étonnant (mais un loup-garou, monsieur Lehman… vous êtes vraiment sûr ?!)
Cet équilibre périlleux entre un excellent polar, crapoteux à souhait, et l’univers de mystères et de légendes cher au scénariste, est un véritable tour de force. Ce 4ème tome s’inscrit dans cette continuité et ne déçoit pas, malgré l’absence de révélations d’ampleur, qui arriveront fatalement au prochain et dernier épisode.
Avis pour le premier tome, lecture à la sortie :
Paf ! Claque dans la tronche, et je l’ai pas vu venir. Dessins magistraux, scénario béton, monde développé absolument dingue … une tuerie !
Impressions pour le deuxième tome lu juste lu :
Et re-torgnolle dans la tronche, 1 an après. Le monde développé est énorme, jouissif, immersif. Les protagonistes se diversifient mais sont toujours très soignés et étudiés. Du grand art.
Ça ne donne pas envie de lire, ça ? ^^
Pourquoi avoir fait un prequel au Transperceneige ?
Quel est l'intérêt d' expliquer le pourquoi du comment du peut-être ?
Est-il encore possible aujourd'hui de laisser au public le soin d'imaginer par lui-même ce qui n'est pas nécessairement utile à développer ?
Autant de questions que je n'ai cessé de me poser à la lecture, pour au final assister à un beau déraillage.
Cela commençait pourtant bien au niveau thématique (écoterrorisme et secte bobo-écolo) et questionnements actuels (faut-il tuer tout le monde ? qui sauver ? comment se sauver ?). Cependant, la narration emprunte un procédé présent dans la série 'Carthago', à savoir des passages impromptus de diverses époques et évènements insérés par-ci par-là, sombrant ici dans des délires mystico-prémonitoires-nanardesques.
Il y a des fulgurances capillotractées à l'extrême par exemple le président chinois qui décide de refuser de monter dans le train car, je cite,: "La Chine a besoin de moi. Je ne peux pas abandonner le monde à son sort en cet instant historique." C'est absolument n'importe quoi dans la mesure où n'importe quel politichien aurait abandonné son peuple pour sauver ses fesses et son argent. D'ailleurs la Chine est présenté comme ayant le bon rôle avec son milliardaire philanthrope qui a financé la construction du Transperceneige. Et oui, le fameux Transperceneige est un produit 'made in China' !?!
Je ne mentionnerai pas non plus le côté 'woke' + quota de l'album avec les méchants hommes généralement blancs et les gentils issus des minorités (chinois, afro-américain, femme).
Un album tantôt pertinent dans ses questionnements, tantôt involontairement drôle. Au final, c'est parfaitement dispensable et c'est également pour moi le vrai terminus de la saga Transperceneige.
Je n’aurais pas parié, en me plongeant dans cette série dès la sortie du 1er tome, qu’elle basculerait à ce point dans le fantastique. Et c’est à mon avis ce qui la rend si singulière. Les bas-fonds d’un Londres victorien plus vrai que nature qui se peuplent de démons asiatiques aux super-pouvoirs ?... Il fallait le faire ! Et non seulement Homs et Zidrou l’ont fait mais ils l’ont très bien fait. Ce mélange improbable de mythologie japonaise et de combats sociaux bien réels contre la misère et l’exploitation est détonnant ET passionnant.
Album après album, les auteurs jalonnent leur œuvre de marqueurs indélébiles : des personnages féminins puissants, incarnés, dans les veines desquels coule une inextinguible soif de justice ; de mémorables salopards ; d’incroyables morceaux de bravoure ; un récit s’étalant sur plusieurs époques tout en restant constamment fluide ; un dessin superlatif ; des couleurs parfaites… La liste est longue de toutes les caractéristiques faisant de Shi une grande série. Ce deuxième cycle, bouclé avec « La grande puanteur » est sans doute moins complexe et exaltant que le premier mais ces qualités demeurent et le plaisir de lecture est immanquablement au rendez-vous. Très belle couverture en prime.
« Le Nom de la rose » par Manara ? Miam ! Le type de BD déjà culte avant même sa publication. C’est en tous cas un des albums qui a suscité chez moi le plus d’envie. Trop sans doute…
Impossible d’abord de faire abstraction de l’excellent film de Jean-Jacques Annaud, sorti en 1986, en lisant cette adaptation. À l’inévitable jeu des comparaisons, il y a forcément de bonnes et de moins bonnes surprises. Les bonnes sont des personnages aux mines assez différentes. Hormis Salvatore qui ressemble peu ou prou au rôle incarné par le grand Ron Perlman, les autres arborent d’autres faciès, tous très réalistes et pleinement réussis. On notera au passage la ressemblance non fortuite de Guillaume de Baskerville avec un certain Marlon Brando ; c’est bien vu.
L’ambiance générale, ensuite, qui culmine avec les vues superbes de l’abbaye, est tout aussi mystérieuse et glaçante que dans le long métrage. Chaque planche est magnifique – pas de doute, il s’agit bien de l’œuvre d’un maître – et bénéficie d’une mise en couleur particulièrement évocatrice.
S’il fallait chercher des lacunes ce serait plutôt du côté du récit qu’on les trouverait. Je savais mes attentes exagérées sur cet album, je ne suis donc pas réellement déçu, mais je reconnais que ma lecture reste en deçà de ce que j’en espérais. La faute à une intrigue qui va parfois trop vite et ces nombreuses scènes qui auraient mérité, à mon avis, de plus amples développements et une aura de mystère supplémentaire. Cela dit, les choix narratifs de Manara sont souvent efficaces. Les cases en style médiéval, par exemple, sont parfaites.
En conclusion, même si quelques points sont largement discutables, je pense qu’il serait dommage de passer à côté de cet album dont la suite gommera probablement les défauts en en faisant une grande et belle œuvre de bande dessinée, et non plus une simple adaptation.
3,5 / 5
L’entame de ce deuxième tome m’a surpris, tant il m’a semblé différent du premier ; non pas par l’histoire qui est la suite directe de « Après la chute », mais par une tonalité générale un peu plus grave, un rythme légèrement moins trépidant et un personnage de Slava dont la présence s’efface au profit de Lavrine, même si sa voix de narrateur se fait davantage entendre.
Puis, le contexte de ce deuxième épisode enfin posé, la trame retrouve peu à peu le dynamisme et les excentriques aventures humano-magouillo-financières qui font tout le sel de la lecture. Avec « les nouveaux russes » Pierre-Henry Gomont réitère l’exploit de nous captiver avec le background pourtant austère de la chute de l’Union Soviétique. Grâce à des personnages solides et truculents, une qualité d’écriture hors norme, une incroyable vivacité du trait.
Il en ressort une ambiance, une énergie et une intelligence que je n’avais encore jamais expérimentées à ce point dans une bande dessinée. L’auteur évoque à un moment « Les âmes mortes » de Gogol, prodigieux bouquin dont je garde encore un souvenir intact après des décennies. Eh bien, son « Slava » me fait un peu le même effet. C’est d’ores et déjà à mes yeux une série exceptionnelle que je prendrai un immense plaisir à relire en attendant la suite.
L'opus de trop ?
Quinze années après un troisième volet qui se finissait sur une note bien noire à souhait, Jean-Marc Rochette remet la couvert en compagnie d'Olivier Bocquet pour un album censé clôturer la saga. Reprenant la fin du précédent volume, nous retrouvons les personnages embarqués (ou plutôt débarqués) dans une nouvelle mésaventure à base de parc d'attraction, de fuites nucléaires et de sang d'enfants.
Autant j'ai pu apprécier les tomes précédents suivant le premier, autant je suis assez partagé avec le présent ouvrage: le postulat de départ est finalement abandonné avec la sortie des personnages du train et l'histoire prend une tournure assez inattendue. D'un côté, c'est bien raconté et prenant à souhait, d'un autre côté, cela n'a plus rien à voir avec le concept de départ, le train n'étant plus un personnage à part et mis de côté.
Les dessins de Rochette sont toujours aussi immersifs et incroyables de par leurs compositions. J'ai bien senti l'envie des auteurs de déjouer certains codes et autres clichés des histoires post-apo et de faire un lien avec le film de Bong Joon-Ho, malheureusement au détriment de certains trous dans le scénario.
Sûrement pas le meilleur album mais une conclusion honnête et bien menée malgré tout.
Après un deuxième opus qui redistribuait les cartes en terme de personnages, d'enjeu et de thématiques, ce troisième volet continue sur sa lancée avec le Transperceneige qui finit par sortir de ses rails pour une traversée de l'Atlantique vers un mystérieux message radio.
De nouveau, la manipulation et les jeux politiques sont à l'honneur. Cela bataille sec entre celles et ceux qui veulent maintenir le train sur ses rails de confort et les autres qui veulent sortir afin d'explorer la zone du signal reçu. Un album où les alliances se font et se défont, où les cadavres vont s'accumuler et le désespoir être accentué jusqu'à ce final terrifiant.
Encore un très bon opus proposé par les auteurs.
Il est toujours délicat de faire une suite à une œuvre qui a posé la barre très haute en terme de qualité visuelle, scénaristique et thématique. Si l'exercice peut sembler périlleux et accoucher de résultats généralement peu concluants, ce deuxième volet du Transperceneige vient faire exception.
Suite à la disparition de Jacques Lob, le scénario de ce deuxième volet a été repris par Benjamin Legrand et ce dernier a opté pour de nouveaux personnages, plus de thématiques (terrorisme, manipulation des masses, réalité virtuelle, extrémisme religieux…) et de nouveauté (un deuxième train) afin de d'étendre l'univers du Transperceneige. Le résultat est au final copieux mais bien dosé.
Jean-Marc Rochette, au dessin, a progressé en terme de style et cela se ressent pour un résultat très différent du premier volet mais cela reste incroyable avec toujours ce noir et blanc et ces nuances de gris (à l'image des personnages et du monde).
Il est évident que le présent opus ne peut et ne pourra jamais dépasser l'œuvre originelle. Néanmoins, cette suite est de très bonne facture et tente des choses tout en gardant une forme de noirceur, au demeurant moins appuyée.
Voici le troisième volume qui est censé nous expliquer comme les Winch ont bâti leur immense fortune à partir de rien. On se souvient de Vanko qui dans le premier tome avait quitté le Monte-Négro pour s'installer en Amérique.
Nous suivons cette fois-ci son arrière petit-fils qui nous est bien connu car il s'agit du fameux Nério, le père adoptif de Largo. On va avoir droit au chaînon manquant à savoir les conditions de l'adoption de notre héros de la série mère.
On se rend compte également des méthodes peu orthodoxes employés par Nério qui souffre d'un véritable complexe d'infériorité lié à sa petite taille. Il compense en devenant un homme immensément riche mais seul dans sa vie puisqu'il ne pourra pas avoir d'enfant.
C'est vrai que le tome se prénomme Danitza mais c'est surtout la mère de famille Aliana qui serait la véritable héroïne. Elle représente la partie de la famille restée en Yougoslavie où l'on ne rigole pas sous le joug du maréchal Tito.
On apprendra ainsi que l'arrière grand-père du côté maternel de Largo était un Tchetnik, c'est à dire un résistant à l'occupation nazi pendant que le roi Pierre II se réfugiait à Londres. Le combat des royalistes a été supplanté par celui des partisans de Tito qui s'est accaparé les victoires pour bien se faire voir des alliés. A la fin de la guerre, Tito a aboli la monarchie.
Le préquel de Largo Winch aura eu le mérite d'éclaircir tout ce lourd passé familial composé de trahison mais également d'une détermination à s'en sortir. On a rien sans rien.
L'originalité ne sera pas de mise s'agissant d'une saga familial mais on peut reconnaître une réelle efficacité pour plaire aux lecteurs. Les fans de Largo seront comblés d'autant que le dessin de Berthet assure incontestablement. Bref, on prend du plaisir à lire. C'est ce qui compte, non ?
Titre agressif, bandeau guerres d’Arran, dessinateur réputé, que nous réserve la meilleure série des terres d’Arran ?
Un bon cru, tout n’est pas parfait, mais de très bons passages et une fin grandiose satisfont le lecteur.
Certes les hommes ne cessent de sombrer dans une vilénie crasse de plus en plus caricaturale, certes le destin du grand père de l’héroïne est beaucoup trop prévisible, certes les guerres d’Arran sont un peu loin, certes l’héroïne est un peu jeune et fragile (heureusement dopée par sa créature), certes le design de libre tergiverse entre Giger et une salamandre bélouga.
Mais la présence de Silence, celle de l’alchimiste humaniste et tourmentée, la dureté et la violence assumées, un scénario vicieux et précis, le réalisme des orcs et le mythe de Sombre gueule surpassent ces défauts Et emmènent l’histoire.
Un très bon titre
Un thriller à part de Musso, dans la mesure où s'imbriquent divers niveaux, dont celui de l'écrivain du roman lui-même. Seul ouvrage aussi que Musso ait accepté (voire demandé) à voir transcrit en images.... et pas par n'importe qui: Miles Hyman.
Hyman qui, après deux superbes ouvrages chez Aire Libre avec JL Fromental, nous livre ici une adaptation (scénario, dessin, couleurs) magistrale du roman de Musso. Des pleines pages magnifiques dédiées à des grands noms de la littérature comme marques de chapitre, d'autres tout aussi splendides sur l'île méditerranéenne (fictive) où se déroule l'action, un découpage haletant de l'histoire...
Bref, une réussite totale pour cet album, dont je ne comprends pas le mutisme de BDGest à son sujet.
Seul bémol à mon sens: en couverture, la taille disproportionnée donnée aux noms des auteurs. Bassement commercial au détriment de la qualité certaine de l'oeuvre
Eh oui!
Comme Uderzo a fait ' le ciel lui est tombé sur la tête', Léo, seul, veut revisiter .
Pour le moment pas d'émerveillement dans l'album
Perso, j’aime bien les dessins de Coutelis, à la fois soignés et un peu « crade ». Un truc qui accroche l’œil en restant lisible.
Le scénario est un vrai polar, dans le ton et l’enquête. On dirait ces vieux films français des années 70, politiques, engagés. Avec un ton cynique qui correspond parfaitement à l’ensemble.
L’ensemble se marie bien, ton, histoire et dessin.
Avec quelques scènes d’ouverture à la Charles Bronson pour poser le personnage.
Très bon premier tome.
Ok, le principe est bon de cette lettre à ouvrir 23 ans après. Oui, on suit le parcours de cet homme, à l’envers, jusqu’à la lettre, pour voir quand et où ses rêves se sont brisés, petit à petit. Cela dit, tout n’est pas très clair, d’une part, les raisons des ruptures, des conséquences futures… D’autre part, il me manque un truc. Parce que c’est bien fait, d’accord, c’est une chouette idée que de faire une lettre à celui qu’on sera plus tard et des flash back à rebours pour revenir au point de départ en expliquant ce qui s’est passé… Mais en fait, rien ne s’explique vraiment. On a des bribes de vie, comme si on lisait un chapitre sur dix dans la biographie d’une célébrité, des instantanés permettant de comprendre qu’il a fait ci ou ça, rompu avec un tel ou une telle ou connu tel autre… Et après ? A part son boulot où on connaît la raison, le reste, c’est assez flou… Alors il y a une jolie ambiance, un peu glacée, un peu sombre, mais ça n’a pas suffit à ce que je sois happé par le tout. Juste à ce que je passe un moment pas désagréable, c’est tout.
L’album en lui-même est un petit bijou.
Les cases, régulièrement ornée à la manière du style 1900 dans laquelle l’histoire prend place, sont magnifiques.
Un travail remarquable a été réalisé pour que chaque planche se fonde pleinement dans le style de l’époque et on a l’impression de voir des vitraux 1910 ou des peintures début de siècle. Chaque case est un tableau avec un travail magnifique sur les flous et les couleurs.
Une véritable claque visuelle pour moi.
Pour ce qui est de l’histoire, si elle est plutôt prenante, j’ai été légèrement déçu par la fin.
Quelques détails suffisent à poser les protagonistes principaux, la descente aux Enfers de notre héros dans des situations logiques qui s’entraînent les unes les autres. On est pris à chaque fois par ce qui se passe… Dès lors, cette fin un peu légère m’a déçu – je ne dis pas qu’elle est mauvaise ou que j’aurais fait mieux mais je suis resté sur ma faim, comme si on ne terminait pas par un point d’exclamation fort…
Cela étant, la période abordée est originale, les documents à la fin, intéressant et le tout, très agréable.
L’histoire se tient pas trop mal avec son mini-rebondissement final. Ça part parfois un peu en sucette mais ça tient la route. Ce sont surtout les dialogues incisifs qui fonctionnent super bien, rythmés, drôles, percutants… Et les excellentissimes dessins ! Je suis fan de ces plans larges au mille détails, ces cadrages souvent sympathiques… C’est loufoque mais réaliste. Très bon tome !
Ça se veut une comédie italienne des années 60 et c’est exactement ce que c’est ! Des personnages improbables mais crédibles et attachants, des situations ubuesques et burlesques qui font mouche, des dialogues pleins d’humour… Les dessins sont à la hauteur du scénario… Il faut de l’énergie pour lire parce que ça en est blindé et on pourrait avoir une tendance à s’essouffler à la lecture mais ça reste très bon !
Je crains être passé totalement à côté de l’ouvrage.
Les dessins sont minimalistes, simplistes, et je n’ai pas du tout accroché à ces gugusses mous et filiformes.
Les histoires mettent surtout en avant un côté enfantin, avec un humour absurde auquel je n’ai pas du tout accroché, là non plus, cherchant généralement où était la blague…
Alors ça se moque gentiment du foot mais c’est tellement décalé que ce n’est ni une critique de ce monde-là (ou alors, comme dit au début, je suis passé à côté), ni un délire super marrant…
Je n’ai donc accroché ni au dessin simpliste ni à l’humour. A la rigueur la couleur verte utilisée ici et là comme unique couleur ; c’est maigre…
Voici le dernier titre de cette fabuleuse collection initiée par le chinois Liu Cixin, l'un des plus grands auteurs de science-fiction dans le monde.
Les migrants du temps font un peu penser à des voyageurs dans le temps. C'est le cas mais pas de la manière que l'on penserait à première vue. Il n'y a pas de machine qui pourra nous faire voyager à une date précise dans le temps. L'ingéniosité est de pouvoir dormir dans des caissons cryogéniques qui ont une durée de vie de 11.500 ans environ et de se réveiller à l'année qu'on choisit tout en ayant le même âge.
C'est génial de pouvoir se réveiller dans 100 ans, voir 500 ans, ou encore 1000 ans et pourquoi pas 10000 ans pour voir comment la Terre, notre planète, a évolué. C'est tout le concept de cette BD au scénario assez fascinant sur le thème de la migration temporelle.
Cela concerne quand même 80 millions de migrants qui sont représenté par un ambassadeur accompagné d'un comité de pilotage pour sa mission. Cet ambassadeur est chargé de négocier leur intégration dans un monde plus clément car la planète est ravagée par les guerres, les épidémies, la pollution qui a détruit l'environnement. C'est comme une seconde chance à l'humanité pour pallier aux problèmes actuelles. En effet, dans le futur, tout ces problèmes pourraient avoir disparu (ou pas).
Je crois bien que je me serais portés volontaire à titre personnel pour participer à ce programme mondial. J'aimerais bien savoir ce que deviendra notre planète dans 10.000 ans. Et on ne va pas être au bout des surprises après 4 arrêts temporels. Oui, le joker est de poursuivre l'exploration si l'arrêt n'a pas répondu à tous les critères souhaités pour réussir cette intégration dans un monde nouveau. Attention, pas plus de 4 arrêts. Le dernier aurait intérêt à être le bon !
Cette collection se termine en apothéose après un gros passage à vide. Je ne regrette pas mon achat car cela donne une autre perspective du futur de notre humanité. Evidemment, il faut être sensible à ce genre de thème et voir plus loin.
On retrouve avec délice cette série pédagogique sur les mariages entre les bons plats cuisinés et le vin. On se rapproche d'ailleurs du grand final pour découvrir le vin ultime à savoir les fameuses gouttes de Dieu qu'on aimerait bien boire également sans aucune modération.
Cette série nous a quand même fait découvrir les saveurs des vins les plus prestigieux au monde. Certes, il y a eu des scénarios assez prévisibles mais c'est comme un enrobage pour nous montrer le monde fascinant du vin de la récolte à la dégustation.
Le dessin réaliste est toujours aussi soigné. Les décors ne sont pas négligés. J’adore cette douceur du trait qui rend la lecture de ce manga assez agréable.
Le suspense est à son maximum car c'est l'avant-dernier tome avant le duel final pour découvrir les fameuses gouttes de Dieu. Est-ce un vin de Bourgogne comme le pense Isséi Tomine ou plutôt un vin de Bordeaux comme semble l'être persuadé notre héros Shizuki Kanzaki ?
Pour la première fois, ce dernier évoque quelque chose de fraternel avec son rival pour s'emparer de l'héritage du défunt père, l’œnologue mondialement reconnu. Il n'a jamais trop été question d'argent mais d'une lutte pour progresser dans la connaissance du vin.
Incontestablement l'un des meilleures tomes de la série pour sa dimension tragique. Je n'en dirai pas plus. Il faut savoir apprécier les bonnes choses. Le moment est enfin venu d'ouvrir la dernière porte vers les gouttes de Dieu...
Suite à l'adaptation cinématographique de Bong Joon-Ho en 2013, il était temps que je me plonge à mon tour dans les méandres du Transperceneige.
Ce premier opus est incroyable sur bien des aspects: noir et blanc immersif, narration qui ne traîne pas, critique sociale, personnages plus intéressants que prévus, dessins et cadrages à tomber, noirceur à chaque planche…
L'histoire se suit avec son lot de duretés et d'injustices jusqu'à ce fin qui ne libèrera même pas son personnage principal de sa "prison". Proloff, le "héros" de ce récit, est finalement assez réaliste puisque ne jouant jamais au héros, quand en temps normal n'importe quel personnage défendrait la demoiselle qui se fait malmener par de vilains soldats.
Un premier opus qui mérite largement son statut de monument de la bande-dessinée franco-belge et qui peut se lire en simple one-shot.
La fantasy est de retour avec ce titre qui nous montre une énième quête de pouvoir sur fond de succession d’un trône convoité. Cela rappelle incontestablement la série phare
« Game of thrones » et surtout le préquel « House of Dragon » tant les objectifs semblent être les mêmes.
Les forces en présence sont une reine régente et sa fille qui attendent le retour d’un roi disparu il y a 15 ans contre un bâtard difforme qui a réussi à fédérer des armées sous sa bannière.
Le titre de l’album porte sur ce mystérieux prince qu’on ne verra pas du tout sur cet album bien que son ombre plane. On va s’intéresser surtout à la princesse rivale dont l’entrée en matière m’a laissé un peu pantois.
Elle n’hésite pas à tuer un animal innocent lors d’une partie de chasse puis on la découvre assez câlin avec un animal de compagnie pour le moins terrifiant. Je n’ai pas aimé cette contradiction pour le moins superficielle pour démontrer qu’elle est courageuse et qu’elle n’a peur de rien.
J’ai tout de même apprécié ce récit à sa juste valeur même si on peut avoir une impression de déjà-vu. Il faut reconnaître que c’est assez prenant et plutôt bien construit. La fantasy est toujours un exercice assez difficile à mettre en œuvre pour un auteur. On évite le style Lanfeust bien qu’il y ait certains relents.
Pour éviter une guerre sanglante, il est question pour notre héroïne, chasseuse et guerrière, capricieuse et tête de mule, de tuer froidement celui qui veut devenir roi et usurper le trône. Si c’était aussi simple, il y a bien longtemps que le dictateur Poutine par exemple serait décédé. Mais bon, on peut passer sur cette ineptie qui est pourtant l‘idée directrice de la fin de ce tome.
On reste dans le domaine du divertissement pour un récit qui se suit agréablement grâce à un graphisme assez réussi dans ses personnages et dans ses décors. A noter que c’est le premier tome d’une trilogie en préparation. Bref, un bel ouvrage, beau, frais, intelligent et agréable.
Le roman est dans mon top 10 depuis que je suis jeune, c’est dire comme la barre était haute pour cette lecture, et comme j’avais hâte de voir cette adaptation. J’ai eu moins d’émotions que dans le roman, c’est là le petit reproche que je ferais. Barjavel a toujours été extrêmement fort et doué pour véhiculer des émotions et placer l’humain au centre de ses histoires, aussi fantastiques soient-elles.
Cet album véhicule moins d’émotions car, je pense, il a moins de pages pour capter le lecteur sur la profondeur de l’amour qui existe entre Éléa et Païkan. Le roman me fait à chaque fois mouiller les yeux à la fin, alors que je la connais. C’est d’une tristesse incommensurable. Ici, c’est du bon boulot, mais pas aussi parfait que le maître là dessus (je n’ai pas versé ma larme).
Côté dessins par contre c’est très beau et plutôt fidèle, ça correspond aussi à ce que mon imagination avait pu concoter. Certaines planches sont sublimes.
Donc, globalement, c’est vraiment bien adapté et même réactualisé. Je ne peux pas mettre 5/5 mais c’est un bon 4.
Je viens de dévorer (le terme n’est pas trop fort) ce tome 6 qui clôture le cycle 2. Que dire ?
Ben… j’adore ! C’est un peu elliptique, raccourci sans doute. Je m’y perds un peu entre toutes ces espèces venues de plusieurs galaxies différentes… mais bon. Quel dessin, quelles couleurs, quelle mise en page, quelle imagination ! C’est vraiment une des séries de SF les plus intéressantes de celles que j’ai lues ces dernières années. Merci Fred Duval et Emem (vivement le spin-off annoncé)
Un très bon one-shot! Cet album voit nos deux héros séparés et agir en parallèle (enfin, en supposant que l'on puisse considérer Kervin comme un héros). Difficile de dire pourquoi j'aime cet album sans tomber dans les spoilers par contre, mais l'histoire comporte de bonnes idées.
Évidemment, ce n'est pas parfait -- le rôle de Bertrand, par exemple, semble inutile -- à quoi bon garder le secret?, et bien sûr le personnage de Moriane voit sont nom écrit "Mauriane" comme ça une fois au hasard parce que vive les erreurs!
Sinon, je ne sais pas quelle technique de coloration est utilisée lors des passages à l'intérieur de l'Arcantane, mais c'est beaucoup plus beau que les couleurs du reste de l'album! Tous les albums devraient utiliser cette technique!
Je crois que cet album devient mon deuxième préféré de l'univers de Percevan, juste après le tome 7.
Le métal et son décorum sulfureux... Un album épique d'une sublime intensité qui va, même sans être connaisseur du registre musical, vous scotché un bon moment les yeux et les oreilles ! Un vrai coup de cœur et un nouvel indispensable de mes lectures futures. Headbanging !!
Je dois vieillir, je ne sais pas…
J’aime assez bien l’ensemble que je trouve joli mais il me manque diverses choses…
Un peu de fond, par exemple. On nous présente un monde parallèle où les gens ont des pouvoirs mais on suit la fille qui n’en a pas, sur un album total, dans lequel finalement il ne se passe pas grand-chose, pas de vrais méchants à combattre, pas de réelle histoire, juste une petite course creuse d’un bout à l’autre… Pas même une relation qui s’établit réellement entre les deux copines nouvellement rencontrées…
C’est joliment fait mais ça reste assez creux.
En revanche, j’aime globalement bien les expressions, surtout le père, dans l’excès caricatural mais qui marche bien…
J’adore toujours les BDs de SF mais là, j’ai un peu de mal.
D’une part, avec le scénario. Il est certes intéressant d’un côté, sur les idées, le fond, mais fait aussi un peu esbrouffe, il y en a trop. On est plongé direct dans un combat de Darknet, une armée auto-réplicante pour une attaque d’envergure, un compte avec le passé, cinq protagonistes principaux qui s’agitent dans tous les sens et peuvent (la fliquette) changer du tout au tout en un album… Complexe à ingurgiter…
D’autre part avec les dessins. C’est joli, j’aime bien, le travail sur les couleurs est excellent. Mais c’est chargé à mon goût et moyennement lisible, parfois, surtout les scènes d’action… Des traits en veux-tu en voilà pour donner du mouvement et l’obligation pour moi d’étudier attentivement la case pour comprendre ce qui s’y passe et ce qui fait partie du personnage ou du vaisseau…
Bref, sympa mais y’en a trop.
J’adore toujours le dessin, la vivacité, le trait.
Mais dans ce nouvel album, je trouve que des choses marchent moins et j’ai moins accroché.
D’abord, ça commence mal pour Blair… Et on perd là notre duo Blair/Champignac qui était pourtant l’originalité de cette saga, ce qui la distinguait d’une aventure de Spirou dans laquelle le comte se serait trouvé…
Parce que finalement, ce tome n’est que ça… Une aventure, une course poursuite…
Et c’est le second point faible… Certes, c’est bien fait mais ça manque d’esbrouffe et surtout, de fond. Là où les deux premières histoires étaient plus intéressantes, réfléchies, profondes, là, passé le début, on se court après et on occulte l’évènement central qui était pourtant important dans l’Histoire…
Donc c’est joli, mais un peu décevant pour moi sur le scénario.
La finesse du trait de Manara au service d'un des plus grands romans de la littérature italienne ? Comment résister ?
Et heureusement, l'adaptation est fort réussie. Plus fidèle à l'oeuvre originale que le film (cependant excellent) de JJ Annaud, "Le Nom de la Rose" transporte le lecteur en plein Moyen-Âge dans une abbaye bénédictine pour ce qui n'est pas autre chose qu'une enquête policière dans un cadre et contexte historique médiéval fascinant.
Evidemment le dessin est splendide et mention spéciale aux visages, qui sont je trouve l'une des grandes forces du dessin de Manara (bon, il y a les femmes aussi....).
Guillaume de Baskerville ressemble trait pour trait à Marlon Brando, choix assumé semble-t-il. C'est un peu étonnant au début mais pourquoi pas ? Il aurait été compliqué de faire oublier Sean Connery, resté dans la mémoire collective, pour l'incarnation de ce personnage.
Vivement la suite, j'ai beaucoup aimé ce premier tome.
Je suis un fan de la série et de Tibet.
J’ai donc lu ce tome avec plaisir mais un peu laborieusement malgré tout.
On y retrouve déjà tout ce que sera Chick Bill, l’aventure peur de rien avec Chick, le mauvais caractère de Dog Bull, la droiture et maladresse bête de Kid, le courage de petit caniche, l’inventivité de l’histoire, l’humour omniprésent…
Là où j’ai eu plus de mal, c’est que ce sont les débuts.
Plus tard, Tibet fera des histoires plus construites, logiques.
Ici, j’ai eu l’impression de petits bouts d’histoire accolés – même si l’ensemble se tient bien.
Mais on a un vol, une amitié, une arrestation, une évasion, une menace, une arrestation, une évasion, une menace, une amitié… J’ai eu l’impression de suivre un feuilleton hebdomadaire où on se concentre sur la partie de la semaine indépendamment de l’ensemble et j’ai fini par trouver ça longuet (d’autant que Tibet est généreux en nombre de cases bien petites et bien remplies !!!).
Cela étant, au-delà d’avoir l’impression d’avoir lu un marathon, j’ai retrouvé avec plaisir ses blagues avec Kid, son inventivité dans les idées, la vivacité dans l’histoire… Ça reste un western bon enfant.
Mais un tome peut-être à réserver à ceux qui apprécient le personnage ; pas un tome pour découvrir l’univers…
J’ai vécu les années 80 qui furent parmi les plus belles de ma vie. Cependant, il y a eu différentes façons de les vivre. Certains étaient des fans des Sex Pistols, des Clash ou des Ramones avec la prise de drogues pour encore mieux apprécier cette musique punk rock. Ce n’était pas trop mon genre préférant les hits du Top 50 et notamment Mylène Farmer. Bref, cette époque parlera sans doute à pas mal de lecteur à travers les nombreuses références évoquées ainsi que la culture musicale.
Le principal protagoniste, à savoir Max, rêve de gloire car il est musicien bassiste d’un groupe amateur de rock. Il laisse tomber sa gentille petite amie pour aller tenter sa chance en Grande-Bretagne à condition de ne pas louper le ferry. La question que son entourage amical se pose est de savoir s’il faut poursuivre les rêves et les chimères. Il faut dire qu’il ne savait pas que sa petite amie était enceinte de lui.
Même si ce n’est manifestement pas ma tasse de thé ou mes valeurs, je suis parvenu à m’intéresser à cette tranche de vie très bien construite autour de l’arrivée d’un bébé en maternité. Il y a tout de même des thèmes fédérateurs.
La moralité du final de ce récit est que l’amour parvient tout de même à triompher. C’est assez gentillet car notre héros parvient à réconcilier non sans mal le bonheur personnel et la carrière professionnelle. On sait que la réalité de vie n’est pas aussi simple et qu’on ne peut pas tout avoir.
En conclusion, un récit d’amour et d’amitié sur fond de musique punk qui réserve une belle part à l’émotion. Une mention spéciale pour un scénario assez bien huilé pour amener le lecteur là où il faut. Le ferry attendra.
J'ai ENFIN mis la main sur cet album! (Version 66 de 77! :D)
Dans la préface écrite en 1977, Philippe Manœuvre écrit : "En cette heure précieuse, un album manquait à la fête : ce même 'Mystère Des Abîmes' que certains n'hésitaient pas à se procurer pour des sommes mirobolantes..." L'original de 1966 était déjà rare! Mais aujourd'hui, 46 ans plus tard, même ce Lone Sloane 66 commence à être difficile à trouver!
Bon, alors, ça ressemble à quoi? Eh bien... D'abord, Druillet n'avait que 21 ans lorsqu'il a écrit cette histoire, mais toutes les particularités qui feront de lui le maître de la BD SF des années 70 sont bien présentes ici. Le dessin n'est pas encore aussi abouti qu'il le deviendra, certes, mais certaines planches rappellent beaucoup les albums qui suivront. Certains dessins sont quand même superbes, avec les détails qu'on lui connaît bien, et toute l'inventivité du cerveau Druillet est déjà bien en vue.
Côté histoire, c'est ici que l'on rencontre Yearl pour la première fois, l'ami de longue date de Sloane. Sloane, piégé par un magicien, doit retrouver trois pierres de sang pour échapper à une malédiction et enfin sauver l'univers tout entier, disons-le comme ça. S'ensuivront des épreuves pour recouvrer les pierres, mais Druillet semble s'être lassé de sa propre histoire, puisque Sloane obtient les deuxième et troisième pierres en même temps sans véritable explication, et la troisième épreuve est zappée pour nous mener à la finale directement.
Peut-être ne faut-il pas s'attendre à trop de logique d'une BD comme celle-ci, où les personnages prennent des décisions étranges et où on passe du sérieux au comique sans crier gare, mais ça part parfois dans tous les sens. Le tout demeure assez simpliste dans l'ensemble et votre degré de tolérance pour ce genre de "gros-n'importe-quoi" influencera certainement votre opinion de l'album. Tout de même, je préfère cet opus-ci à Chaos ou encore Delirius 2.
Sinon, cette réédition de 1977 offre trois (techniquement, mais plutôt deux) histoires supplémentaires en fin d'album. La première, avec Demuth au scénario, s'intitule "Saint naufrage des extases" et présente un intérêt limité. Certains dessins sont intéressants. La "deuxième", c'est seulement deux pages d'une histoire intitulée "Passage de la main d'or" que Druillet aurait écrite en 1965. Elle ne semble pas complète? Ce n'est pas clair -- peut-être Druillet n'a-t-il jamais terminé cette histoire? À moins que l'histoire ne s'appelle "La main d'or" et qu'on ne nous fournit qu'un passage? Enfin, on a une histoire de Lone Sloane qui s'appelle "Nova", qui est beaucoup plus moderne dans le style, peut-être parue dans Métal Hurlant ou un magazine du genre à l'époque, qui fait 10 pages. Un bof pour moi là aussi.
Ultimement, je suis quand même satisfait d'avoir pu mettre la main sur cette fameuse première histoire de Lone Sloane qui ne fait même plus partie du canon officiel du personnage. Je ne paierais certainement pas les prix de fou que l'on trouve en ligne pour l'édition originale (de toute façon la réédition de 77 offre plus!), mais si vous êtes fan de Sloane ou de Druillet, ça vaut le coup d'y jeter un œil!
Les 2 albums sortis jusqu’à présent sont de grande qualité : c’est prenant, addictif même, et on se prend vraiment au jeu.
C’est facile d’utilisation mais pas si facile de s’en sortir !
Vraiment un bon album. C'est divertissant sans être débilisant. Un vrai plaisir à la lecture, pour ma part sans aucun ennui, autant pour le scenario que les dessins.
Je ne connais pas beaucoup le contexte historique et ne suis donc pas en mesure d'en apprécier la portée historique. Je peux dire en revanche que la symbolique "pirate" m'a plu même si elle est probablement distinguée avec trop de panache dans cet album.
Très bel ouvrage (surtout l’édition limitée KissKissBankBank) avec de superbes découvertes, ça vaut le coup d’œil. C’est daté mais l’humour est toujours aussi féroce, mordant, au ton décalé.
Moore avait déjà cet esprit si original qu’on lui connaît, et la plupart des histoires sont très bien dessinées aussi, pour appuyer les propos.
Certaines mini-séries sont excellentes, d’autres nettement moins, mais cette diversité et cet éclectisme de la SF ravira tous les lecteurs
J’aime bien généralement les BD tirés des adaptations de Michel Bussi mais je commence à avoir un effet de trop plein. En effet, c’est toujours la même trame qui fouille dans les secrets de famille.
Je n’ai pas trop aimé le développement de ce drame familial qui m’a paru assez alambiqué. La base initiale était pourtant simple : un accident de voiture qui n’en n’était finalement pas un. Le dénouement final à ce mystère policier m’a paru assez tiré par les cheveux pour être vraiment crédible. Du coup, j’ai un peu lâcher prise suite à toutes ces incohérences.
Je pense avoir fait le tour de ce type d’adaptation qui arrive cependant à tenir en haleine les amateurs du genre et les fans de l’auteur toujours plus nombreux. Par moment, on frise le thriller avec ses multiples rebondissements et ses personnages qui cachent leur part d’ombre.
A noter que le titre de l’ouvrage fait référence à une chanson de Renaud à savoir Mistral gagnant. Il y a même une série consacrée à ce titre dans une production TF1.
On remarquera que l’action se passe en Corse ce qui nous fait quitter la Normandie où se situe la majorité de ses lieux d’action dans ses romans. Je me souviens de « Mourir sur Seine » ou encore de « Nymphéas noir ».
Bref, je retiens une histoire un peu confuse avec les poncifs habituels. Je me suis plutôt ennuyé sans véritablement entrer dans ce scénario. C’est dommage mais on ne gagne pas à tous les coups. Sans doute, le livre valait le coup mais pas cette adaptation trop improbable.
Très belle découverte que celle de cette série jeunesse se déroulant au Moyen Âge.
Les dessins sont de très grande qualité, avec un vrai réalisme dans les décors (château-fort, cathédrales, etc.).
Les récits sont simples mais avec un soupçon de magie et d’onirisme et des personnages hauts en couleur (Prune, Biscotto, etc.) qui permettent de nous évader, sans autre prétention.
Seul bémol : le caractère un peu répétitif des trames narratives, avec un problème rencontré par Hugo ou un proche, une enquête… qui aboutit à la nécessité de se rendre dans l’Outremonde (monde magique), où une solution sera trouvée.
Cependant le tout est bien rythmé et, à moins de tout lire d’une traite, on peut savourer un par un chacun de ces tomes.
Une belle réussite et un univers qui aurait mérité davantage, si l’éditeur avait suivi.
Et on reperd des plumes.
Le dernier album de la trilogie de Malicorne est assurément meilleur que le premier, mais moins bon que le deuxième. C'est un mélange des deux précédents albums, en fait. Beaucoup de situations loufoques, d'humour puéril, de raccourcis scénaristiques... Mais il y a aussi du bon, comme le combat entre Sharlaan et Ciensinfus, par exemple, qui contient des dessins d'une belle créativité. La fin de l'album avec la table d'émeraude réussit aussi à offrir de belles scènes d'action, et pour une fois, la fin de l'histoire ne s'arrête pas sur un coup de hachoir prématuré. Une chance, parce qu'après trois albums, c'eût été le comble de la déception!
J'ai la sensation que le summum de la série aura été atteint avec le tome 7, mais on verra pour la suite. Quoi qu'il en soit, la trilogie de Malicorne semble faire partie des albums les plus appréciés par les fans de la série, et on peut voir pourquoi.
Un tome 2 dans la lignée du premier. Le dessin est toujours autant magistral, les personnages toujours aussi attachants, l'intrigue toujours aussi accrocheuse et l'émotion toujours aussi forte. La liberté et la démocratie triompheront-elles de la tyrannie ? On le souhaite de tout notre cœur à la lecture de ce second tome ...
Superbe adaptation de "Le ferme des animaux" de Orwell. Un dessin époustouflant et un scénario solide à la portée universelle : ce tome 1 marque d'entrée les esprits. Lecture indispensable en ce qui me concerne.
1994, je patiente tous les mois la publication d'USA Magasine. Avec "A suivre et Pilote, ce sont les mensuels que je dévore. J'en dépense tout mon argent de poche.
Et, puis, là...paf...la claque. Dans USA Magasine, il y a les premières planches de SIN CITY.
Un noir et blanc qui s'inverse, poisseux et nocturne...un texte qui sent le médiocre, le bas fond et la bassesse. Et des décors qui se dévoile uniquement dans le symbole. Franck Miller se joue des poncifs des romans noirs américains, il scénographie en contreplan, plan direct, plein cadre et portrait...même les cadres sont scénographiés. Frank Miller utilise toute les palettes possible du 9ème art pour nous faire vibrer dans une histoire somme toute très conventionnelle de violence.
Et, puis, il y a Marv. Ce Guerrier qui est né à la mauvaise époque. Au temps des croisades, des guerres saintes, il aurait été à son aise. Ici, il n'est qu'une brute dans un monde dégueu.
Ici, le monde est pourri et ça transpire sur les personnages qui le sont plus encore. Bien sur, il y a la misogynie de Miller. Les femmes, dans ce premier tome en tout cas, ne sont que des objets sexuels, des princesses à sauver, des putains qui assument de l'être (et ça c'est rare dans la vrai vie). Il n'empêche dans les romans noirs (dont Miller, ici, joue avec tous les codes), c'est tout pareil. Les gonzesses à Mike Hammer, Raymond Chandler, Sam Spade, c'est pareil: Le sexe est faible et facile. Et SIN CITY est un hommage à tous ses romans populaires.
Et, visuellement, c'est (vraiment) une claque. Et ce premier tome est, pour moi, un classique du comics. Et Miller en a fait quelques uns de classique.
Dans ma quête de découvrir de belles BD qui m'auraient échappées à leur parution, je me suis laissé séduire par cette mini série "terminée" dixit BD Gest.
Car je vérifie toujours ce statut avant d'acheter et tenter de trouver ces perles d'occasion. Je n'ai pas eu trop de mal à me procurer pour des prix modestes les 3 tomes de la série...
Je commence ma lecture : agréable de découvrir de temps en temps un style très épuré, et l'histoire étonnante m'accroche.
Puis je constate que sous la dernière case du 3ème (dernier) tome après la signature des auteurs figure "à suivre"
Là je suis furax : je déteste les oeuvres inachevées.
J'aurais du lire, comme je le fais souvent d'ailleurs, l'avis de mon "ami" Erik67 qui avait souligné la longue attente de la suite...
Mauvais point aussi pour BD Gest : cette série n'est pas terminée mais abandonnée car 20 ans après, je pense qu'il est inutile d'attendre une suite...
Il est temps que Léo change de cap.
C'est album reprend des poncifs très à la mode en ce début de XXIe siècle, sans grande originalité à part le bestiaire bien connu.
MA-GIS-TRAL !
Un dessin à tomber et un scénario grave et poignant, avec de nombreuses séquences qui prennent aux tripes. La bestialité du Marsupilami est superbement rendue; on est très loin de la fantaisie et de la personnalité facétieuse du personnage imaginé par Franquin. C'est une vraie ré-écriture et une vision vraiment personnelle du Marsupilami; j'ai totalement adhéré.
Vivement le second tome !
La question qui me vient à l'esprit est de savoir si cette suite aux aventures du comte Zaroff était nécessaire après un excellent one-shot ? Je ne le pense pas à cette lecture où le comte tente de travailler avec les services américains afin d'extraire une scientifique russe pour l'élaboration de la bombe nucléaire pouvant assurer la victoire aux alliés.
Certes, il reste un chasseur impitoyable mais c'est avec l'objectif de réussir à tout prix sa mission. On lui a promis la liberté en échange et l'adresse de sa chère maman qui le battait lui et sa sœur lors de leur jeunesse.
Il y a une longue introduction qui se met en place pour ensuite naviguer entre les forces armées en présence sur le territoire soviétique envahit par les nazis. J'ai trouvé que cela faisait assez guerrier et roman d'espionnage et que finalement, cela dénaturait un peu le mythe. Certes, les auteurs se rattrapent en mêlant certaines scènes qui évoquent la chasse à l'homme.
On aura droit à une scène assez pathétique où une jeune femme russe qui vient d'être violée préfère se donner la mort en direct en voyant le fameux compte Zaroff qui n'a pourtant pas mis les pieds dans son pays depuis belle lurette. Or, il semble que ce dernier voulait la sauver. Un comble.
Bref, vous l'aurez compris, on pourra se passer aisément de cette suite qui n'apporte rien que le gâchis. Désolé de le dire ainsi mais c'est ce que j'ai ressenti. J'avais acquis le premier tome mais je m'arrêterais là.
Waouh! Ce deuxième tome de la trilogie de Malicorne est le meilleur Percevan qu'on a vu jusqu'à maintenant!
C'est très sombre. Il pleut presque tout le temps. L'histoire est présentée avec sérieux (si l'on excepte les quelques scènes avec Mortepierre) et les enjeux sont graves. Les Seigneurs de l'Enfer sont terrifiants et ne sont pas battus en quelques secondes comme ça a souvent été le cas des autres méchants apparus dans Percevan auparavant. J'oserais même dire que ça me rappelle *un peu* le cycle des Chevaliers du pardon de la Complainte des landes perdues! La page 45 est absolument magnifique! Le dessin de Luguy est super! On ne s'ennuie pas une seconde!
Du très, très bon! Reste à savoir si le dernier tome de cette trilogie saura être à la hauteur? (réponse : non) Dommage que ce tome soit pris en sandwich entre deux tomes qui lui sont nettement inférieurs mais qu'il faille pratiquement les lire pour pouvoir apprécier celui-ci...
De retour au pays d'Aslor, que l'on avait découvert dans le tome 4. Cet album est le premier d'une histoire qui se déclinera en trilogie, une première pour la série.
Malheureusement, ce premier tome est beaucoup trop loufoque pour m'apporter un sentiment de satisfaction. Le retour de Mortepierre et de Polémic est pesant, et on enchaîne les scènes d'humour puéril. On n'explique jamais pourquoi Ciensinfus accepte de retravailler avec Mortepierre, d'ailleurs, alors qu'il avait juré de le mener à sa perte après sa trahison dans le tome 2, Le Tombeau des glaces, album auquel celui-ci nous renvoie deux fois. Bien sûr, Sharlaan est également de retour, et il se fait piéger comme un amateur dès les premières pages de l'album d'une façon très naïve, ce qui rajoute à l'invraisemblance du scénario.
Je n'ai pas grand-chose de positif à raconter sur cet album, si ce n'était pour les 6-8 dernières pages qui arrivent in extremis pour empêcher le navire de sombrer complètement -- l'histoire prend enfin une tournure intéressante et on espère qu'elle saura maintenir la barre pour le prochain album!
la veine de Leo se tarit petit à petit, nous voilà au far west chez les amish avec tout un aréopage de nouveaux peuples extra terrestres, tous plus évolués les uns que les autres, il n'y a même plus la magie des images, j'ai acheté le 1, pas sur que la suite m'intéresse, "à trop en faire Leo se perd " (proverbe tsaltérien), bref Leo court trop de liévres à la fois et là on s'ennuie
Le second tome était bien marrant. Certes c'est très simple, une demi-planche pour les gags, des dessins au plus simple et un postulat de base que nous connaissons tous, mais c'est cette simplicité qui est plaisante, car le rire produit est sincère. Le scénariste tourne en ridicule le peuple viking qui a eu tellement la cote depuis quelques années et il le fait de manière nawak. Nos héros, car ce sont des héros se rapprochent plus d'un Kaamelott que d'un Vikings façon History. L'histoire des runes et du canard m'a bien fait marrer comme les moments ou le chef se remémore son passé et ou on se dit que ça ne peut pas être aussi épique qu'on le pense vu le résultat aujourd'hui. On enchaîne les gags à vitesse grand V et à la fin on en redemande. C'est le genre de lecture qui se fait facilement et que tu peux apporter pour un voyage. Bref c'est une merveille d'humour potache.
C'était une lecture quelconque. Je pensais que ce serait marrant, certes le covid est toujours présent et à fait beaucoup de mal, jusque dans ma famille (même si je retire certains aspects positifs de cette période, mais ce n'est pas le sujet) et ici sous forme de planches érotiques, je m'attendais à quelque chose de bizarre certes, mais que ce serait de l'érotisme marrant. C'est malheureusement quelconque, il n'y a rien de particulier, les dessins ne sont pas forcément critiquables en soit, ça me fait penser à ceux qu'on voit dans les journaux. Le dessin ne se prêtant pas à l'érotisme voyeur, les planches ne sont pas marrantes, on lit, mais voilà, je pense que je ne suis pas la cible et que ça peut plaire à d'autres. Bref, si vous voulez lui donner sa chance, vous devez le feuilleter avant, c'est mieux.
Ce fut une chouette lecture vraiment. Isa et Michel Gaudelette propose un récit amusant, mêlant vérité et fiction, le tout sur une thématique que je n'ai pas besoin d'expliciter je pense au vu du titre. L'album est composé de nombreux gags, nous présentant l'envers du décors du métier d'autrice (il y a d'ailleurs un gag à ce sujet qui m'a fait sourire et qui est criant de vérité quand je me remémore des souvenirs de militantisme et qui pourraient en dégouter beaucoup, bref .) Le titre nous présente une artiste avec ses ambitions, sa condition d'autrice et le milieu dans lequel elle évolue, on rigole souvent, en tout cas si vous aimez l'humour Fluide Glacial et à de nombreuses reprises on a envie de crier comme l'autrice notre dégout de certains aspects de notre société, bon éviter de le faire dans le train par contre ^^'. J'ai beaucoup aimé le travail sur le visage des personnages et notamment celui de l'héroïne, à lui seul, il me fait marrer. Le dessin se rapproche de celui de madame Cestac et rien que pour ça c'est une merveille. En tout cas c'était chouette de le lire dans la revue et ce le fut encore plus en un seul volume. Une merveille.
Le nouveau cycle démarre de manière classique je trouve. Comme vous, je trouve qu'il y a à boire et à manger dedans, mais ce n'est pas mauvais pour autant. Le nouvel environnement est intéressant, en tout cas il change des précédents et ce que j'aime beaucoup c'est qu'il semble proche du nôtre, mais que par bribes, par d'infimes détails, reste différents et puis bon un western cosmique, c'est chouette, surtout quand il est à la sauce Leo. L'artiste réutilise ses thèmes de prédilections et même si on est en terrain connu, ça fonctionne bien, selon moi. Maintenant, avec cette lecture, même si j'ai l'impression de retrouver les premiers cycles, il y a moins de surprises et c'est dommage. Que ce soit dans les thématiques, dans les particularités biologiques/science-fictionnel des nouvelles espèces ou même dans les réactions de nos héros, ça fait redite. Après c'est un tome introductif et je pense qu'il y a moyen d'avoir des surprises avec les autres créatures et que comme le précédent cycle, on sortira satisfait de cette lecture, mais bon pour le moment c'est seulement gentillet et on ressent comme un manque. ^^
Nouveau tome et nouvelle aventure. Le récit est unique et ça fait plaisir. On retrouve Idéfix et toute la bande d'animaux habituels. Le récit est gentillet, il est très rythmé et je dois dire que j'ai eu l'impression à plusieurs reprises, notamment dans les dialogues, de voir les personnages de la série principale à la grande époque. Ici, le scénariste se fait plaisir et utilise plusieurs personnages que l'on connait déjà en provenance de la série Astérix et Obélix et même si on pourrait prendre cela pour un appel aux fans de la série et notamment ceux de la première heure, il n'en est rien, vu que le scénariste utilise tous les personnages. Ils ont une utilité au récit ce qui est quand même le minimum. La rencontre avec notre druide préféré se fait attendre et je dois dire que le moment est particulièrement touchant quand on aime l'univers de nos héros depuis si longtemps. Après, bien entendu, le récit s'adresse avant tout à un public jeune, voir plus jeune que Astérix et Obélix et par moment les situations sont d'une simplicité déconcertante, mais bon on ne va pas se plaindre. Le récit est prenant, les dessins sont magnifiques comme souvent avec le dessinateur de la série. À mon sens il comprend l'univers de Astérix et ce qui en fait le charme visuel propre à nos gaulois. C'est chouette et j'ai hâte de voir la suite.
Personnellement , j'ai bien aimé. Je rejoins Diddu par contre sur sa présence aux USA, je ne suis pas fan de cela, mais bon, je ne suis jamais trop fans de nos héros européens aux USA, alors que j'adore le Western, les récits avec des personnages américains et j'en passe, c'est ridicule et il ne faut pas chercher à comprendre.
Bref, le scénario est simple, on ne retrouve pas les vilains habituels et on s'éloigne du genre lui aussi habituel de notre récit, on a l'impression de voir un dépliant touriste de qualité de ce coin des USA et sincèrement le dessin y est pour beaucoup en ce qui concerne la qualité de cet album . J'ai eu l'impression de voir un récit illustré de James Ellroy. Ce n'est pas déplaisant et le complot du récit fonctionne bien. Les mécaniques sont efficaces et on voit que le scénariste se fait plaisir, mais bon il manque un petit quelque chose pour nous faire sauter au plafond.
J'ai tout de fois retrouver le même plaisir de lecture que j'avais avec les albums de monsieur Martin. Les dernières pages de l'album font plaisir et donnent le sourire, on cette sensation d'avoir un bout d'histoire de cette série et d'avoir suivi du début à la fin le périple de notre équipe artistique et d'avoir proposé ce qu'ils avaient de mieux à donner pour le héros.
Ce n'est pas un sans faute, ça reste un album mineur si on compare aux précédents, mais ça reste plaisant et on passe un bon moment.
J'ai hâte de voir qui seront les prochains artistes prenant en main le destin de notre héros.
Après une première très étonnante série il y a maintenant dix ans, les deux auteurs de Lord Gravestone reviennent pour une nouvelle trilogie, moins originale que la Renaissance uchronique d’Horacio d’Alba puisqu’on nous propose une pure et simple aventure de chasse au vampire dans l’Angleterre gothiquissime du XIX° siècle. Ce qui marque immédiatement ce sont les planches d’une noirceur profonde et qui restent très lisibles malgré la quantité de noir qui occupe le champ. Durant ces années à produire de superbes couvertures peintes Nicolas Siner a probablement rongé son frein de ne pouvoir lâcher ses encrages, toujours aussi proches de Dimitri Armand et en sacré progrès depuis sa première série. Les quelques défauts techniques aperçus jadis n’ont plus lieu et on bascule dans le grand spectacle luxueux pour qui aime les arbres noueux, les chandeliers baveux et le souffle glacial des manoirs en ruine.
Si l’intrigue vampirique vue mille fois inquiète légèrement sur les premières pages, on constate rapidement que Jérôme Le Gris sait construire sa narration et apporter une touche qui donne envie de continuer. Si le passé dramatique de ce jeune héritier d’une lignée d’inquisiteurs fait cliché, si son caractère en fait plus une victime qu’un héros lors de ce premier volume, l’histoire qui nous est contée, cette romance dramatique entre un vampire et une belle bourgeoise, nous prend pourtant dans ses filets sans difficultés. Avec ses personnages archétypaux le scénariste développe son univers par un background évoqué suffisamment pour titiller notre curiosité et aller au-delà de la seule action et des poses graphiques des vampires et chevaliers.
Dans un très grand classicisme (et malgré une couverture étrange de banalité pour un artiste d’un tel talent), ce premier tome de la trilogie Lord Gravestone montre comme tout bon album de série B que ce n’est pas toujours le fond qui détermine la qualité mais parfois l’habillage, la mécanique. Les deux auteurs dotés d’une très solides maîtrise proposent donc un fort agréable album dont la suite mériterait un peu de prise de risque pour se hisser au niveau des toutes meilleures BD.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/03/23/lord-gravestone-1-le-baiser-rouge/
On va découvrir l'histoire récent du Cambodge, ce pays situé en Asie du Sud-est coincé entre la Chine et le Vietnam quand ce dernier fut entraîné malgré lui dans la guerre du Vietnam. Le Vietnam est quand même le seul pays au monde à avoir défait 3 des 5 membres du Conseil permanent de l'ONU (France puis Etats-Unis puis Chine). Mieux vaut les avoir avec soi que contre soi !
C'est assez compliqué à suivre mais je vais schématiser en disant que ce pays a été envahi par les forces communistes qui souhaitaient étendre leur emprise sur toute la région de l'Asie du Sud-Est. Les américains ont d'ailleurs payé un lourd tribut avec la guerre du Vietnam et ils ont abandonné le sud du Vietnam à leur triste sort comme ils ont abandonné également le Cambodge et plus récemment l'Afghanistan. Cette grande puissance s'était pourtant engagé à défendre les idéaux et les promesses de liberté et de démocratie...
Malheureusement, pour le Cambodge, les khmers rouges qui se sont installés au pouvoir ont tué des millions de gens dont le père de l'auteur de la BD qui n'avait que 13 ans le 17 avril 1975 quand la capitale Phnom Penh est tombée. Ce fut le début d'une purge sans précédent qui a duré des années. On parle de génocide de tout un peuple. Ceci ne sera pas montré dans la BD qui n'évoque que la chute.
C'est évidemment emprunt d'émotion face à ce terrible drame qui sépare les familles bienheureuses. Il faut dire que ce pays pacifique n'était pas préparé à une telle déferlante de violence.
L'auteur semble condamné les accusations portées contre les américains sur des bombardements massifs alors que l'ennemi communiste a fait la même chose à son peuple dans l'indifférence générale de l'opinion publique internationale. Bref, on se rend compte que le soutien américain était primordial afin de pouvoir résister à l'envahisseur. A noter que les français et leur collaboration avec l'ennemi seront également fustigés.
Bref, tout cela n'est pas simple et c'est toujours bien d'avoir un autre regard sur l'histoire qui diffère singulièrement avec une BD que j'ai lu récemment à savoir « Song ». On peut s’intéresser à cet ouvrage qui constitue un travail de mémoire sur l'histoire tragique et récente du Cambodge.
Glen retrouve son pote au bar, tout pressé de raconter son dernier plan cul : alors qu'il rentrait d'un mariage sous une pluie torrentielle, deux pneus de sa voiture crèvent sur une route isolée. Il trouvera l'hospitalité chez Arthur et son épouse Cyndi. Arthur est aux petits soins avec Glen. Affable également, il se raconte volontiers, embarrassant tour à tour sa femme et son hôte. Puis la nuit avançant, la conversation prend une tournure inattendue : Arthur propose à Glen de partager le lit conjugal avec Cyndi...
Si le premier chapitre laisse à penser que le bouquin va être une variation érotique de Misery, la suite surprend par la direction choisie. C'est que Conor Stechschulte, qui a travaillé pendant presque dix ans dessus en marge de ses boulots alimentaires, a repensé plus d'une fois son histoire en cours de route. D'abord publié en quatre parties de 2014 à 2021 sous le nom de "Generous Bosom", puis repris dans un volume unique édité par Fantagraphics en 2022 (adaptation française chez Cambourakis), Ultrasons traite de l'identité et de la mémoire... Et c'est peut-être déjà trop en dire, même si le bouquin n'est pas avare en twists. Une des clés se trouvera dans la palette de couleurs minimaliste, qui habille le graphisme rugueux Stechschulte, le tout tenu dans un gaufrier. Cette palette révèle patiemment les ressorts de l'histoire... à moins que...
Et c'est une des idées du bouquin, du moins à mi-chemin : instiller le doute. Un thriller multipliant faux-semblants, allers-retours et mystères, et qui appelle forcément une relecture.
J’ai participé au Ulule pour lutter contre la censure et par curiosité, et j’en suis ravi. Maintenant, je ne peux pas dire que j’ai été scotché. Les dialogues sont parfois limite imbuvables, en tout cas forts abscons. Le scénario est des fois difficile à suivre mais peut être est-ce moi qui suis passé à côté.
Le « dessin » si on peut dire est réussi au niveau des cadrages, on voit tout l’art usé par un auteur aguerri. C’est une belle œuvre innovante et c’est déjà ça en tout cas, et quel courage à l’auteur d’avoir poursuivi coûte que coûte le chemin qu’il s’était fixé, malgré la haine (il faut le dire) qu’il s’est attiré dans sa démarche.
Edika, il faut aimer ; perso, je n'adhère pas vraiment. Du coup, certaines choses m'ont amusée, pas mal me sont passées au-dessus ou m'ont ennuyée. Spécialiste pipi-caca-sexe, je m'y ennuie rapidement à trouver que c'est souvent la même chose. Une première histoire sans queue ni tête ni intérêt ; une seconde, courte, plutôt amusante ; la troisième est amusante mais beaucoup trop longue et entrecoupée de scènes sans intérêt ; pour le coup, la suivante, avec Tarzan, est sympa ; la suivante, sur la grenouille, n'est pas palpitante ; l'avant-dernière avec la grand-mère, m'a arraché un ou deux sourires ; la dernière, particulièrement pipi semble vouloir meubler les pages restantes... Bref, je ne suis pas fan.
Edika prouve avec ce second tome ce qu'il ne cessera de faire par la suite : il écrit ses histoire à la va comme je te pousse sans s'occuper des chutes. Six histoires ici, totalement absurdes, dont la moitié à peine ont réussi à m'intéresser tant je ne vois absolument pas l'objectif ou l'intérêt des autres. Une première qui est gentiment n'importe quoi drôle avant de finir en eau de boudin, comme la troisième. La seconde a l'avantage d'avoir une ligne directrice et une fin comme la dernière ou l'avant-dernière qui est la meilleure. La quatrième est totalement n'importe quoi sans intérêt. Au final, il y a à boire et à manger dans cet opus mais surtout à boire. Mais au moins, Edika prouvait ici qu'il savait dessiner, blindant ses cases de détails en fond, de petites choses drôles, de cadrage originaux, d'ombrages magnifiques, de villes dessinées avec plein d'immeubles et c'est classe ; ce n'est que par la suite qu'il est devenu fainéant à mettre des bulles devant les immeubles dans lesquels il explique qu'il fait ça parce que ça l'ennuie de dessiner les immeubles. Je ne suis pas fan d'Edika mais dans ce tome, au moins, j'ai de quoi respecter l'artiste !
Bien que très amateur des chansons de Leonard Cohen, j’avoue avoir tardé à acheter l’album de l’auteur québécois Philippe Girard sur la vie du poète-musicien. (Un seul auteur pour une biographie dessinée, c’est assez rare !) Je trouvais saugrenue l’idée de traiter Cohen en bande dessinée car j’associais l’homme à ses chansons, l’imaginant donc sobre et ascétique. Eh bien non, l’artiste eut une existence pour le moins rock-and-roll, presque aux antipodes de la tranquillité imprégnée de spiritualité qu’il communiquait dans ses poèmes et musiques… Sans doute son œuvre fut elle un refuge car l’homme était dépressif, accro aux tranquillisants, et perpétuellement insatisfait. Il se partagea entre Montréal, Londres, New-York, et Hydra en Grèce. Il fréquenta le gratin du rock américain des années 1960 et 70, et collectionna les conquêtes féminines, jusqu’à des célébrités comme Janis Joplin ou l’actrice Rebecca De Mornay, excusez du peu !
Girard nous raconte tout cela de manière fidèle et chronologique, en truffant son récit d’anecdotes qui donnent de la profondeur au personnage. Son dessin sobre comme une chanson de Cohen est adéquat pour ce portrait. Et cerise sur le gâteau, l’atmosphère des villes où vécut Cohen est admirablement bien rendu. L’ouvrage s’enrichit de la galerie de personnalités célèbres ayant compté dans le parcours de Cohen. De quoi plonger dans l’œuvre d’autres artistes qu’on connait moins -ce que j’ai fait. Bref, j’ai réservé à l’album une place de choix dans ma bibliothèque…
Un nouveau chef-d’œuvre pour le tandem Zidrou et Frank Pé. Les deux auteurs nous avaient déjà livrés quatre ans auparavant une magnifique adaptation de Spirou où la cause animale prenait déjà toute sa place : « La lumière de Bornéo ». En s’inspirant cette fois du marsupilami, puisé encore une fois dans l’univers touffu de Franquin, les deux auteurs virtuoses vont encore plus loin avec ce nouvel opus. S’il n’y avait qu’un seul plaidoyer contre la maltraitance animale à retenir de la bande dessinée -et cet art n’en manque pas- ce serait indiscutablement ce récit poignant.
Zidrou atteint des sommets de sensibilité lorsqu’il scénarise un one shot en une ou en deux parties. Souvenons-nous du si délicat « L’obsolescence programmée des sentiments » qui me fit frémir. Et que dire encore de Frank Pé, avec Broussaille, son personnage écologiste avant-gardiste qu’il dessina dès la fin des années septante. Puis sa série « Zoo », résolument axée sur les animaux.
« La bête », se situe en 1955 -Franquin ayant créé le marsupilami en 1952. Un cargo anversois rentre d’Amérique du Sud avec une cargaison d’animaux exotiques entassés sans ménagement dans l’obscurité de ses cales. Une panne de machine immobilise le cargo en pleine mer durant quarante jours. Les animaux n’étant pas nourri, pour tenter de survivre, se dévorent entre eux. À l’arrivée au port d’Anvers l’ouverture des caissons offre un spectacle insoutenable : sang, cadavres, entrailles et bêtes encore agonisantes. Deux tigres ont été les maîtres de la lutte à la survie. Et un animal rescapé : le marsupilami. Celui-ci parviendra à échapper à ses bourreaux. Mais cette fuite ne lui laissera qu’un répit.
On comprend tout de suite que le récit va être très dur du début jusqu’à la fin. C’est la crue réalité des animaux qui tombent aux mains des humains. Les auteurs ne nous épargnent rien de la souffrance animale. Jusqu’à éclairer le lien toujours tabou dans notre société de la maltraitance animale inévitablement transmissible aux humains entre eux. J’avoue avoir eu du mal à lire le récit jusqu’au bout tellement c’est dur et triste. Tout comme je suis totalement incapable de visionner des vidéos d’abattoirs par exemple. Mais l’œuvre est tellement convaincante, elle est d’une utilité indéniable. On devrait la faire lire dans les écoles.
Cela pourrait en finir là, mais un deuxième tome va sortir, et il est tout autant prometteur.
L'histoire est parfaitement maîtrisée et rehaussée par les dialogues "shakespeariens".
Les dessins sont superbes avec des trognes expressives, des décors finement représentés et des couleurs exceptionnelles. Les quelques plans larges, qui occupent les 2 pages, sont remarquables et participent au plaisir de la lecture.
Bref, une nouvelle série que je recommande vivement !
Evidemment, on ne peut éviter la comparaison avec Les 5 Terres (5T). Le scénario du Royaume Sans Nom (RSN) est un peu moins bon mais je préfère ses dessins. Enfin, pour les 5T, j'ai été bluffé par le 1er cycle (félins) mais le suis beaucoup moins par le 2ème (primates), ce qui m'inquiète donc pour les 3 autres cycles à venir. Pour le RSN, je n'ai pas d'inquiétude car la série se limitera à 3 tomes.
Le scénariste et dessinateur Frank Le Gall (série « Théodore Poussin ») a voulu rendre hommage à toute femme victime de violence, au travers de l’histoire tragique de la dernière victime de Jack l’Éventreur, Mary Jane, tuée et mutilée à Londres en 1880. Elle avait 25 ans. Frank Le Gall entreprit de longues recherches historiques pour pouvoir reconstituer au plus vrai le parcours de cette femme qui fut victime de son époque autant que de l’acharnement meurtrier de l’Éventreur.
Le dossier en fin de volume montre les recherches graphiques de Le Gall pour les premières planches. J’ai toujours adoré le dessin semi-réaliste de Le Gall et son « Mary Jane » graphique était prometteur. Dans le dossier de fin de volume on comprend que Le Gall a été la proie de problèmes personnels comme professionnels, et ne trouva pas l’énergie de dessiner son projet. Qu’à cela ne tienne, le dessin fut confié à Cuvillier -que je ne connaissais pas. Le traitement est bien-sûr différent puisque Cuvillier joue plus sur les couleurs à l’aquarelle que sur le trait. Mais le récit n’en perd en rien de sa force et la réussite est totale : on plonge dans ce drame injuste, révoltant, en regrettant à chaque page de ne pas pouvoir être là pour sauver cette pauvre Mary Jane de sa longue et inextricable descente aux enfers…
Outre ses qualités artistiques et narratives indéniables, l’intérêt suprême de l'album est qu’au travers du portrait de Mary Jane le récit décrit en profondeur l’injustice de la condition féminine dans l’univers écrasant de l’ère préindustrielle à la fin du dix-neuvième siècle.
Impossible de ne pas sortir bouleversé de cette lecture.
Retour en 1955 pour Lefranc avec ce récit excessivement bien maitrisé tant au niveau scénaristique qu’au dessin, pour une histoire oppressante et pleine de psychologie dans les charbonnages du nord de la France. C’est un des rares titres de la série où Lefranc montre un visage humain, et où un personnage féminin apporte une dimension profonde à l’histoire. L’époque et sa réalité très dure est admirablement bien restituée. Une réussite.
« Je suis une travailleuse du sexe de vingt-quatre ans - une pute, quoi. Vendre une prestation sexuelle n'est pour moi ni dégradant ni traumatisant. Être pute, moi, ça me plaît, et ce qui me choque, c'est que ça choque. Ce qui est insupportable en revanche, c'est d'exercer ce métier au sein d'un système qui ne veut pas de moi. Qui n'admet pas que nous existions, nous, les putes libres et épanouies. Qui ne veut nous donner aucun droit, aucun statut. Qui ne veut pas nous entendre, nous et nos revendications. Sauf qu'un cri de révolte, ça ne s'étouffe pas. Ce livre en est la preuve ».
J’ai acheté ce livre, gros volume en prenant un risque car comme il traite de sexualité il était sous cellophane : impossible de feuilleter. Mais le seul résumé du dos de couverture a suffi à me convaincre. Bien que l’autrice se revendique d’un « féminisme sexuel », il n’en demeure pas moins que la plupart de ses propos vont à l’encontre des revendications abolitionnistes des courants féministes classiques. L’absurdité et l’hypocrisie de la non-légalisation de la prostitution sont littéralement lacérés par les arguments incontournables de l’autrice, qui en rajoute une couche pas moins acerbe sur le système capitaliste. L’autrice a le don de la formule, de la phrase-choc, du contre-argument. Ce n’est pas une bande dessinée, plutôt un récit de vie autour de réflexions. Il y a même des poèmes là-dedans et elle a une plume tout aussi aiguisée que ses réparties, bref, un vrai cri de révolte existentiel, et c’est excellent.
Ce récit dessiné sur la vie de Patrick Dewaere se raconte à la première personne -angle de narration périlleux nécessitant de la part des auteurs une connaissance détaillée de leur sujet et une fine psychologie pour rentrer dans le personnage qu’ils font revivre. Le résultat est une pure réussite : en tant que le lecteur nous sommes dès le départ dans la tête de Patrick Dewaere, en commençant par la fin, c’est-à-dire au moment où celui-ci se suicide. Par un dernier regard dans le miroir, toute sa vie défile en une fraction de seconde qui en réalité sera pour nous le temps de la lecture. Toute sa vie, mais pas déroulée mécaniquement et de manière chronologique comme une biographie classique. Non, une vie racontée dans le désordre, au gré des états d’âme que traverse un Dewaere en roue libre, comme un écho évident au désordre indomptable qui hantait le prodigieux acteur et qui le mènera au geste fatal.
Le dessin, qui est un crayonné sans mise à l’encre, donne une espèce de flou artistique à cette existence qui n’aura cessé d’osciller entre le rêve et le cauchemar. L’album se conclut sur un épilogue fort en émotion où Dewaere se retrouve dans un théâtre vide juste après s’être tiré cette fameuse balle dans la tête. Là, il retrouve son comparse Gérard Depardieu, sauf que celui-ci est actuel, c’est-à-dire plus vieux de trente-cinq ans. Le dialogue qui suit est surréaliste et poignant. Dewaere lui demande des nouvelles de ses compagnes et compagnons de l’époque, avant de s’évaporer dans une ultime pirouette qui lui ressemble bien, juste après que Depardieu lui ai dit qu’il était devenu une icône inoubliable de sa génération.
Incontestablement une des meilleures biographies dessinées que j’ai lues, délicate et sensible, qui nous fait continuer d’aimer cet artiste hors norme qu’était Dewaere.
Le deuxième album est plaisant également (y compris à la relecture). Une sombre histoire d'espionnage de facture classique dans un ville de Paris coupée en deux entre russes/occidentaux.
Les dessins se prêtent parfaitement à l'histoire et Saint-Elme est un personnage principal agréable.
Un bon album (3,5/5)
On connaissait l’autrice Théa Rojzman par son scénario délirant et faussement naïf de « Dominos », album dessiné par Abdel de Bruxelles. Ici c’est dans un tout autre registre qu’elle nous livre « Scum la tragédie Solanas », un one shot biographique, dont Bernardo Muñoz s’est chargé du dessin. « Scum » est l’acronyme de « Society for cutting up men », un pamphlet féministe violent préconisant l’éradication des hommes, écrit en 1967 par une certaine Virginie Solanas. La bande dessinée relate la vie de cette autrice d’un seul ouvrage et d’une seule pièce de théâtre… Une femme à la dérive qui n’aurait jamais accédé à la postérité si elle n’avait tenté de tuer l’artiste Andy Warhol en juin 1968. Cet acte dément et paranoïaque lui permit d’étaler ses théories misandres dans les médias et donna un retentissement public à son manifeste « Scum », jusque-là vendu de la main à la main dans les rues new-yorkaises.
Le portrait est subtil dans la mesure où l’on s’interroge du début à la fin sur la part schizophrénique conduisant les agissements de Solanas tout au long d’une existence désastreuse, et celle, non négligeable, des conditions pénibles et défavorables dans lesquelles elle évolue et qui la rendent victime des circonstances. Le dessin de Muños rend bien l’atmosphère débridée de l’époque des années 1960 et 70, et Théa Rojzman nous offre une introspection dans la conscience de Solanas grâce à un dialogue surréaliste avec le rat apprivoisé de celle-ci.
Du coup « Scum » fut réédité en même temps que sortit la bande dessinée. Le manifeste est assez court, et pour ma part impossible à prendre au sérieux tant les propos virulents versent dans la caricature, dont on ne sait trop s’il faut les prendre au premier ou au troisième degré. « Scum » est le cri de rage d’une femme profondément blessée, et je ne le prends pas autrement. Tout au plus le manifeste aurait fait un bon scénario de bande dessinée sadomasochiste où les hommes se voient exterminés ou émasculés par un ordre nouveau féminin. Le seul intérêt historique, je dirais, est qu’il préfigure le féminisme radical qui a fini par se répandre dans les courants féministes actuels, en imputant de manière assez idéologique tous les travers des sociétés modernes au sexe masculin.
Voici en tout cas une BD qui fait un bon sujet de conversation !
Plus de mal avec celui-ci.
Comme souvent, Binet prend un thème et le décline.
Mais s’il avait plein de choses à dire sur les voyages, l’écologie ou les hôpitaux, ici, ça tourne très vite en rond.
On a un déballage d’accessoires et la découverte de ceux-ci par Raymonde qui passe au second plan derrière les autres, un Robert mou…
C’est très répétitif, les réactions tournent en rond, peu de surprise ou de mordant…
Déçu.
J’ai plutôt bien aimé ce tome parce que j’ai retrouvé Raymond, râleur que l’écologie gonfle, dépassé par ce que sa femme lui demande de faire, avec des commentaires cinglants et pas toujours faux.
En plus, c’est assez varié – contrairement à certains précédents tomes qui étalaient des possibilités, là, on a l’eau, l’énergie, la propreté, le co-voiturage, ça offre un panel plus vaste et moins lassant.
Bien sûr, un côté un peu dicatico-moralisateur, où on nous montre que même un beauf comme Robert peut s’y mettre et que les autres mais ça reste sympathiquement distrayant.
Encore un chef d'oeuvre signé Alain Ayroles !
Avec son superbe scénario magnifiquement ficelé, un hommage jumelé des "Liaisons dangereuses" et du "Dernier des Mohicans" (dixit l'auteur lui-même - d'ailleurs les clins d'oeil ne manquent pas), ce premier tome de "L'ombre des lumières" régale avec sa forme épistolaire, ses dialogues fins, ses messages sociaux sous-jacents et cette résurrection des moeurs de la noblesse décadente du XVIIIe siècle.
Ne vous fiez pas au côté potentiellement suranné d'une intrigue sous forme épistolaire se déroulant XVIIIe siècle, cette BD est un vrai page-turner, comme l'était "Les Indes Fourbes" et ne prend, par dessus le marché, pas les lecteurs pour des imbéciles.
Nous suivons les turpitudes de l'affreux Chevalier Justin de St Sauver dans ses manipulations perverses d'abord, puis dans ses mésaventures ensuite. Les familiers d'Ayroles retrouverons ces dialogues piquants, cet humour subtil omniprésent et sa galerie de personnages, souvent des anti-héros, méprisables ou attachants, qui caractérisent son écriture.
Le dessin (et la couleur) de Richard Guérineau est tout simplement parfait. On sent un énorme travail de documentation pour retranscrire fidèlement l'époque et beaucoup de cases ont dû demander beaucoup d'efforts tant elles regorgent de détails.
L'attention du détail a été poussée jusqu'au choix du papier (d'excellente qualité) et de la couverture. C'est un très bel ouvrage, de grand format, ce qui explique le prix un peu élevé (avec le nombre de planches).
Si j'ai bien compris il devrait y avoir 3 tomes, et si le succès est au rendez-vous (ce que j'espère), le duo proposera des one-shots supplémentaires, comme une "série à papa" selon les dires d'Ayroles.
Opus 4 de la série RIP.
Albert est un des membres de l'équipe en charge de "nettoyer" les maisons ou appartements après des décès de personnes isolées ou oubliées.
Albert a été marqué par la découverte d'une jeune fille morte, Dolorès, lors de l'une de leurs visites. Il s'est emparé de tous les souvenirs de Dolorès, ses carnets intimes, ses cartes postales, ses photos et a investi son univers. Albert subit les moqueries de ses "collègues" car il semble amoureux de cette morte qu'il n'a pas connu avant sa mort. Albert est en fermé dans un monde qui n'est pas accessible aux autres. Il détonne un peu parmi les personnages qui compose cette étrange équipe de "déménageurs". Il s'évade dans les photos de Dolorès et les montages qu'il réalise pour se créer une histoire, son histoire.
Derrière ce personnage un peu fade, ayant eu peu de place pour l'instant dans la série RIP, se cache en fait un être marqué par la vie, un être fracassé qui pourrait être emporté par sa folie.
Gaet's nous livre en Albert un personnage inattendu et au parcours captivant ; on s'attache au pas de cet anti-héros, de cet être maltraité et devenu maltraitant malgré lui, pensant apporté le bonheur aux autres tout en construisant le sien. Nous sommes face à un destructeur qui se veut créateur.
Gaet's nous fait entrer peu à peu dans la tête d'Albert aidé par le graphisme de Julien Monier et nous les suivons sans hésitation. Gaet's continue son introspection des personnages apparus dès l'opus 1 "Derrick" tout en continuant à apporter des éclairages sur la trame initiale. Comme dans un thriller haletant, Gaet's sait maintenir notre attention et susciter notre curiosité. Il éclaire des zones d'ombre mais avec parcimonie, ménageant le suspense.
Le découpage est toujours le même et donne beaucoup de rythme à l'histoire. Les citations introductives de chapitres sont toujours aussi bien adaptées et variées (les auteurs ont dû faire des recherches pour constituer une telle bibliothèque).
Devenu addict à cette série, je vais me pencher sur l'opus suivant et voir qui peut-être réellement Fanette.
3ème opus de la série RIP. Celui-ci est consacré à Ahmed, rencontré dans le tome 1 Derrick. Suspecté d'avoir dérobé une bague lors d'un "nettoyage", il a été torturé et tué par ses partenaires en charge de la récupération. On a découvert lors du tome 1 qu'Ahmed était en fait un officier de police infiltré au sein de la brigade de nettoyage.
Qui était vraiment Ahmed ? Pourquoi était-il infiltré ? Que cherchait-il ? Ce passionné des insectes nécrophages était-il lui-même une mouche ? qu'avait-il découvert sur ses sinistres partenaires ?
C'est Ahmed qui va nous raconter son parcours puisqu'il prend la parole après la visite de ses collèges qui a entraîné sa mort. Donc le mort nous parle.
Ahmed nous décrit sa passion pour les insectes mais aussi pour la police scientifique. On découvre très vite qu'il ne fait l'unanimité ni auprès de ses collègues ni auprès de ses supérieurs. Ses théories basées sur des faits scientifiques dérangent et surtout pourraient amener un surcroit de travail. Finalement Ahmed n'est pas aussi intégré que cela au sein de la police et on a l'impression que pour certains il reste le petit maghrébin devenu policier. Bref, il dérange sauf son collègue Benoit, aussi un peu mis à l'écart par les autres.
Ahmed rêve de prouver sa valeur en menant une enquête à son terme en s'appuyant sur ses théories. Il s'enferme dans son monde et oublie jusqu'à son entourage proche. C'est par hasard qu'il va se trouver sur le chemin des nettoyeurs. Au départ, il ne les connaît pas, il ne connaît pas leur existence. Il va se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.
Le style est toujours le même et Gaet's mène son scénario de main de maître. le découpage en chapitre avec des citations est toujours aussi riche et les citations nous maintiennent dans l'univers glauque voulu par les auteurs. tout tourne autour de la mort avec une certaine poésie voire une certaine élégance.
Le principe reste le même : un des protagonistes, majeur ou mineur, prend la parole et donne sa vision des choses. On retrouve des scènes déjà vues sous un autre angle dans les tomes précédents et on découvre des éléments nouveaux, des pièces supplémentaires s'ajoutant au puzzle en cours. Gaet's, tel une araignée, tisse sa toile et attire le lecteur.
Le graphisme de Julien Monier colle parfaitement à l'intrigue et à l'atmosphère morbide. Les plans sont toujours aussi cinématographiques, rappelant un story board.
Les deux auteurs captivent le lecteur, entrouvrent des portes et des pistes. le lecteur garde bien toute l'intrigue en tête (et c'est le but recherché) et a hâte d'attaquer le tome suivant.
Cette série est véritablement addictive et on attend la suite avec impatience, pour vérifier les hypothèses qui germent peu à peu pour la fin de cette histoire.
Tome 2 de la série RIP, centré sur Maurice qui est mort étrangement à la fin du tome 1.
Qui est ce vieux monsieur et pourquoi s'est-il supprimé ? Quels sont ses secrets ? Qu'est-ce qu'il n'a plus supporté dans sa vie glauque ?
Pour ce tome, Gaet's choisit le principe du flash back dans la vie de Maurice ou Mauricio, et c'est Maurice qui raconte.
Maurice n'était pas quelqu'un de très fréquentable car c'était un caïd du milieu et il trempait dans de nombreuses magouilles. Il était servi par des hommes de mains dévoué à sa cause. Mais même les truands peuvent éprouver des sentiments comme l'amour pour une femme ou l'amour filial.
Suite à un drame personnel qui fera basculer sa vie, Mauricio deviendra un pion pour les forces de l'ordre dans le grand jeu d'échecs contre la pègre. mais à vous de découvrir la suite.
Gaet's revisite le tome 1 et donne le point de vue et l'angle de vision de Maurice. Il joue aussi avec Julien Monier sur les inversions de prises de vue entre le tome 1 et le tome 2. On retrouve donc Derrick et les autres protagonistes et aussi certains lieux visités lors du tome 1.
C'est toujours aussi glauque, les personnages sont toujours aussi sombres, les destins sont toujours aussi tortueux et la rédemption semble bien loin pour chacun des personnages. Gaet's continue de construire le puzzle et de poser des pions sur l'échiquier en vue des autres tomes. Il donne des bribes sur certains protagonistes qui seront sous les projecteurs dans les tomes suivants.
Le graphisme de Monier est toujours aussi adapté. le découpage scénique est intéressant ainsi que la variation des plans qui rappellent des techniques du cinéma.
J'ai l'impression parfois d'être dans l'univers des polars de Quentin Tarantino ou des frères Coen. C'est glauque, c'est noir, c'est violent mais il y a une certaine forme de poésie qui fait que je n'arrive pas à détester ces anti-héros qui sont finalement attachants car emportés par la grande vague de la vie. Je pense que c'est là le tour de force de Gaet's et Monier : rendre sympathiques des salauds... Mais n'est-ce pas dangereux ?
Enfant Derrick voulait s'occuper des insectes et être vétérinaire. La vie ne se déroule pas toujours comme prévu. Aujourd'hui, Derrick vit au milieu des insectes. C'est un nettoyeur, il passe avec ses collègues dans des maisons où des corps sont en décomposition. Ce sont les corps de personnes isolées, mortes dans leur solitude et réclamées par personne.
Derrick et ses collègues ramassent tout ce qui a de la valeur pour leurs patrons. Ils ne peuvent récupérer pour eux que des denrées dont la limite de consommation est atteinte et du PQ.
La vie de Derrick est rythmée par ce travail, ses passages au bar, ses retours à la maison où l'attend une femme qu'il ne regarde presque plus. C'est une vie monotone, triste. Chaque membre du groupe semble avoir une histoire étrange, peu banale.
Le découpage en chapitre avec une citation comme introduction donne beaucoup de rythme à la lecture. La focal est centrée sur Derrick tout en donnant des éléments sur les autres acteurs de l'histoire. Gaet's construit son histoire tout en ayant la sage complète en tête puisque les 6 tomes de la série sont déjà annoncés. Tel le Petit Poucet, il sème des petits cailloux que nous devrions retrouver dans les autres livres.
Gaet's nous entraîne dans cet univers de loosers sans aucune complaisance, sans prendre de masque ou de gant. Il montre la noirceur et la bassesse humaine. Son scénario est magnifiquement servi par le graphisme de Julien Monier. Tous les détails y sont même les plus sordides.
C'est vraiment de l'humour noir et les deux auteurs nous baladent dans cde monde d'antihéros qu'ils arrivent presque à nous rendre sympathique.
J'avais découvert Gaet's dans "Un léger bruit dans le moteur" et je le retrouve dans cette série où il fait un clin d'oeil à son ouvrage précédent (page 90 "Chez moi personne ne s'arrête, sauf s'ils ont un léger bruit dans le moteur"). J'apprécie son humour en décalage et surtout ses héros sorti du quotidien, qui voudraient aller vers la lumière mais retourneront à la poussière. J'ai hâte de lire les autres portraits de la série.
À ne pas lire le soir avant de s'endormir sous peine de faire quelques cauchemars.
L'héritage Wagner se propose de suivre les petits-enfants du prodige de la musique classique qui seront en proie à la montée du nazisme, puis de la dévastatrice Seconde Guerre Mondiale. On va se concentrer notamment sur les amours de Wieland qui dirige le festival de Bayreuth (l'un des plus important au monde) avec la belle et jeune Anja, chanteuse d'opéra d'origine russe.
Il faut savoir que le führer lui-même a utilisé le talent de Richard Wagner comme un symbole de la puissance de la création allemande. Les nazis font un usage courant de sa musique et la jouent lors de leurs grands rassemblements en glorifiant la race aryenne. Hitler, en grand admirateur de Wagner, s'est ainsi rapproché de la famille au point de devenir le parrain des petits-enfants et de veiller sur eux. Cela ne sera pas sans conséquence.
Il faut savoir qu'aujourd'hui encore, la musique de ce compositeur fait souvent l'objet d'un boycott en Israël à cause de ses opinions antisémites qui ont été abondamment utilisé par le régime nazi. Pour autant, peu à peu, il est à nouveau possible d'apprécier le génie musical de Wagner sans que cela implique l'acceptation de ses idées politiques ou sociales.
Pour revenir à la BD, il s'agit pour Wieland de faire sortir le mauvais passé afin de ressusciter malgré la souffrance et la culpabilité. Il a fini par transfigurer l’œuvre de son grand-père et de sauver sa musique en la purifiant de ses relents nauséabonds et de ses outrances raciales et meurtrières. L'influence et le soutien d'Anja va être d'ailleurs assez déterminant dans ce long chemin.
J'ai beaucoup aimé car cela va au-delà de l'amour ou de la haine, des préjugés et cela parle de rédemption, loin de la dénazification voulue. A un moment donné, on se rend compte que les dignitaires ayant participé à cette folie meurtrière ont retrouvé de belles places dans la société allemande à la botte des Etats-Unis dans leur lutte contre le soviétisme. Bref, beaucoup d'hypocrisie.
Cette BD va incontestablement poussée vers une réflexion plus profonde qui est tout à fait honnête et salutaire pour aller de l'avant. Elle interroge également sur l'utilisation de l'art à des fins politiques. Bref, une belle surprise.
Après avoir attendu des mois cette sortie, et spécialement la version limitée Canal BD, je suis vraiment déçu par le scénario sans profondeur. Ni dans l’histoire, qui aurait pu être rendue plus complexe et captivante (car résidant quand même sur quasiment 100 pages!), ni dans l’attachement aux personnages qui n’a pas été creusé j’ai l’impression par le scénariste.
Le dessin est très beau cependant.
J’ai malheureusement le sentiment amer de lire une BD commandée par l’entreprise Maghen pour vendre des planches, avec une histoire qui n’a que très peu d’intérêt.
Dommage. Sans intérêt pour moi qui adore la SF. Peut-être d’autres aimeront.
Enfin, un très bon tome (pour l'univers Percevan)!
Percevan se retrouve en pays arabe, vendu comme esclave, et part à la recherche d'un seigneur français. Il fera la rencontre de la belle Saâdia et du jeune Taïb qui l'aideront dans sa quête.
Ce qui me frappe d'abord, dans cet album, c'est à quel point le ton a changé. Cet album est beaucoup plus sérieux que tous ceux qui l'ont précédé, notamment en raison du fait que Kervin y joue un rôle plus restreint. Pour moi, cela a rendu la lecture beaucoup plus agréable.
Le côté fantastique demeure présent -- le mythique El Jérada et les portes d'Alarkam, par exemple, sont des éléments surnaturels ou des cités cachées qui sont présentés comme réels -- mais les personnages considèrent quand même le seigneur des Sables, un personnage qui les recherchait, comme fou, ce qui me semble contradictoire. Dans l'ensemble, par contre, le récit est moins ancré dans les légendes et la magie que les autres.
Sinon, on a encore droit à une histoire en un tome dont la fin arrive beaucoup trop rapidement, malheureusement. En fait, on n'a pas l'impression que l'histoire se termine vraiment. À noter aussi que les couleurs de l'édition originale sont affreuses, on dirait qu'elles ont dégouliné sur certaines pages, ce qui est très décevant. De plus, les personnages perdent de plus en plus leur côté "petit bonhomme" du point de vue des dessins, ce que je trouve dommage.
Tout de même, cet album détrône L'Épée de Ganaël comme meilleur album de Percevan pour moi jusqu'à maintenant!
Une bd déjantée au scénario un poil vulgaire !
Concernant le dessin et la mise en page, l'ensemble va avec le reste, que du bon !
Dommage, on reste sur sa faim !
c'est la première fois que je laisse une telle note pour un album de Léo mais honnêtement je me suis particulièrement ennuyé et je suis très poli.
les dessins sont comme d'habitude de grandes qualités malgré les visages toujours aussi inexpressifs.
mais question scénario rien ne colle.
j'ai l'impression d'être tombé sur une brochure du parfait woke avec les méchants complétement rétrogrades très proches de ce que l'on trouve aux USA actuellement et ailleurs dans le monde.
ils sont un mélange improbable des adeptes de QAnon et des Talibans.
les héros sont très peu genrés (le terme genre étant cité à un moment)
la présidente de l'ONU est parait il une femme mais sans le lire c'est difficile à deviner.
tout est très manichéen et improbable.
je veux bien que la SF laisse la lace à l'imagination mais ce que j'accepte avec plaisir pour Stars Wars ne passe pas pour moi dans cette histoire.
heureusement il y a une petite part de mystère mais trop petite pour moi.
franchement je ne sais pas si j'achèterai la suite.
je l'a lirai avant mais si elle est du même acabit je passerai mon chemin.
Résumé :
Grenoble, 1788. Un notaire apparemment bien tranquille, assassiné dans une ville jusqu'alors fort paisible. Etrange affaire qui mène Julien Brizard, jeune avocat acquis aux idées nouvelles, dans une enquête aux ramifications insoupçonnées.
Mais l'Histoire est là, qui tonne et contrarie ses plans.
Sur fond d'émeute ou d'intrugues feutrées, dans un décor superbement planté, une aventure trépidante bourrée de personnages pittoresques met à jour les mécanismes subtils qui vont conduire à la Révolution.
Une Révolution dont les premiers coups de feu, bien avant le Bastille, retentissent en Dauphiné.
toujours aussi sombre et violent, « Doggybags, volume 10 » relève pourtant le niveau par rapport au volume précédent en proposant des histoires plus originales : la première incroyablement cynique mais massacré par le graphisme abominable de Shavrin, la seconde classique mais plutôt exotique avec son folklore russo-démoniaque et la troisième la plus aboutie utilisant la déchéance de Detroit, Motor-City pour une plongée dans un univers machiavélique digne des psycho-killers.
Si les scénarios se relèvent, dommage simplement que le graphisme plutôt pauvre voir affreux, ne soit pas tout à fait à la même hauteur !
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/09/doggybags-volume-10-sztybor-mojo.html
« Doggybags, volume 9 » est un numéro à réserver pour les fans purs et durs de la zombie-exploitation ce qui est très loin d’être mon cas.
Malgré une qualité graphique des plus correcte, ce sont surtout les scénaristes qui se font plaisir avec des scénarios basiques consistant à exploser un maximum de cranes de ses monstres consommables.
L’exercice tourne pour moi rapidement court et est à classer au rayon « sans aucun intérêt ».
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« Doggybags, volume 6 » varie quelque peu les plaisirs en mixant cette fois les influences gore vampiriques avec le thème de la sexualité, abordé sous l’angle aujourd’hui moderne de l’envahissante pornographie.
La porn star Kastuni trouve dans ce style volontairement régressif l’occasion d’extérioriser d’autres facettes de ses « talents » artistiques produisant des scénarios basiques et autobiographiques ou on devine une certaine brutalité dans les tournages de style « gang bang ».
Pour le reste, les amateurs retrouveront le coté crade et grossier du graphisme des auteurs habituels. Avec cet apport ponctuel et particulier, ce volume six change un peu la donne, sans bouleverser pour autant par son audace ou son génie.
Plus d'informations sur ce lien :
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« Doggybags, volume 3 » se montre d’un grand niveau de qualité dans son style gangster/horreur très gore.
Tout en livrant des histoires d’une grande violence ou les trafiquants sont finalement les victimes soit de leur conscience, soit d’esprit vengeurs, soit d’autres organisations populaires vengeresses, le comics apporte des analyses historiques et sociologiques passionnantes sur le phénomène des cartels mexicains, capables par leur puissance économique de s’équiper comme de véritables armées, d’acheter des policiers ou des politiciens et surtout de se livrer de barbares guerres de contrôle de territoires ou l’horreur succède à l’horreur.
Un comics pour adultes e qualité donc qui à coté des histoires de gangs blacks californiens, remplira les fans d’histoires de cartels et de folklore mexicain.
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/09/doggybags-volume-3-run-neyef-florent.html
après un premier numéro pilote, « Doggybags, volume 2 » lance pour de bon la série avec des histoires bien gores de tueurs en série et de psychopathes dans une Amérique malade de sa propre violence.
Outre la violence, le sexe est également très présent tout particulièrement dans la première histoire quasi pornographique de Ozanam et Kieran.
Difficilement supportable par cette débauche hardcore, ce second volet des Doggybags se fait néanmoins remarquer par son style particulier « Tarantinesque » des scénaristes et des dessinateurs.
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/09/doggybags-volume-2-ozanam-run-kieran.html
« Doggybags, volume1 » plante dès le début le décor mélangeant série Z et fantastique-horreur sur fond de beacoup violence et d'un peu de sexe.
Volontairement premier degré et dénué d’humour, ce premier numéro présente le noyau de base de l’équipe avec des histoires simples voir simplistes, tout particulièrement la première trop fortement influencée pour moi par l’univers de Sons of anarchy.
Au niveau graphisme, la pauvreté de Singelin choque, Maudoux et Run relevant tout de même le niveau avec un trait plus soigné.
Rien de bien renversant au final mais une nouveauté mal élevée qui a au moins le mérite de bousculer un peu les codes trop figées du genre, ce qui à mon avis mérite un minimum de respect/intérêt.
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https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2023/09/doggybags-volume-1-run-singelin-florent.html
Bien-sûr, les dessins de Dany oscillant entre la fantaisie pure et le réalisme léché sont toujours aussi séduisants. Bien-sûr, la caricature de Donald Trump en un personnage de magnat surpuissant d’une chaîne de fastfood, Simon Santos dit « SS », est très drôle. Mais à part ça ? À part ça Spirou est un jeune pète-sec sans âme ni profondeur n’hésitant pas à se ranger par opportunisme au service des forces secrètes américaines. Ces forces armées elles-mêmes financées par le magnat Santos et en mission commandée dans le but d’anéantir une poignée de militantes écologistes défiant l’empire commercial du magnat. À part ça Fantasio est un grand bêta suiveur et constamment à côté de la plaque, Seccotine est une espèce de pétasse aussi insipide et insignifiante que le héros principal, ah et il y a aussi… le comte de Champignac, en vieux lubrique qui nous fait la morale sur le fait que l’écologie c’est bien, mais que trop de militantisme cela dépasse les bornes et devient de l’écoterrorisme. Ben voyons, le 7ième continent, cette immense étendue de déchets plastiques flottant sur l’océan n’est-il pas qu’un décor propice aux scènes burlesques ? Il doit y avoir un troisième degré que je ne capte pas. Ou alors je n’aime pas rire. Mais pour lire que les militantes écologistes capturées dans un filet de pêche « ne sont pas des thons », c’est de l’humour lourd comme une enclume à la mer !
Un mot sur la longueur. 86 planches tout de même, soit presque l’équivalent d’un double album. Dès lors, 2 planches supplémentaires introduisant une deuxième partie cela eut été judicieux, d’autant que la 44ième planche s’achève sur l’arrivée au 7ième continent. On aurait eu alors une respiration dans un récit beaucoup trop dense. Avec bien deux couvertures comme le suggère le verso de l’album. Bref, les auteurs à la carrière impressionnante qu'on adore ont sans doute voulu faire un quitte-ou-double désopilant sur des sujets actuels graves. Cela passe crème pour beaucoup de lecteurs, chez moi cela casse crash.
Cap sur la planète habitable Bellatrix située à 240 années-lumières de notre soleil. Les habitants ressemblent aux hommes de la Terre ce qui conduit les extra-terrestres à confier à nous deux héroïnes Kim et Manon une mission d'infiltration de la plus haute importance.
Il s'agit d'influer sur une élection présidentielle en cours comme l'ont fait par exemple les russes pour permettre celle de Donald Trump dans la mise en place d'une politique rétrograde vis à vis des femmes notamment en matière d'avortement. Bref, la servante écarlate n'est pas très loin.
Je dois quand même avouer que le pitch ne semble pas très convaincant à savoir qu'un gouvernement peut déclencher la fin d'une civilisation par des idées rétrogrades. Généralement, ce type de gouvernement est balayé dans des élections ultérieures à moins de se vouer dans une féroce dictature.
C'est sans doute l'aventure des mondes d'Aldebaran la plus politisée pour voir comment une civilisation peut basculer dans la haine et l'exclusion, en l'occurrence en s'attaquant aux femmes. On observera la patience de Kim contre une certaine forme d'abandon de la part de Manon en ce qui concerne l'ouverture d'esprit d'un jeune de 17 ans recueilli au cours de leur périple.
Une autre scène montrera un avion en feu au motif que si Dieu avait voulu que les hommes volent, ils auraient eu des ailes comme les oiseaux alors inutile de le défier avec de la mécanique. Bref, c'est assez poussé dans le paroxysme...
Pour le reste, les ingrédients sont toujours les mêmes et c'est toujours mené avec autant de talent par Léo au niveau du scénario qui réserve bien des surprises sur fond de mystère. Moi, j'adore et je crois que je ne me lasserais jamais. Il faut dire que Bellatrix inaugure le 7ème cycle des mondes d'Aldebaran après 26 albums parus. Bref, l'aventure continue avec le même plaisir de suivre ces perosnnages qui se battent pour un monde plus juste.
Je ne suis pas le lecteur attitré pour lire des BD jeunesse ayant un peu passé l’âge. Cependant, dans le cadre de mon expérience de toucher à tous les genres, je m’aventure parfois dans ces sentiers qui rappellent la petite enfance.
Je dois dire que j’ai été plutôt touché par la peur de la tortue Armelle qui a réellement peur de l’obscurité. En effet, dans la nature, les prédateurs chassent et tuent leur proie souvent la nuit. Le problème est que l’angoisse et la crainte entraîne le repli sur soi ainsi qu’une certaine forme de solitude qui ne procure pas du bonheur et de la sérénité.
Fort heureusement, ce type de conte possède toujours un élément déclencheur afin de guérir de cette situation et c’est la fameuse étincelle du sous-titre. Il s’agit en l’occurrence de la rencontre avec Mirko qui se fait dans le respect de l’autre et dans la bienveillance. La solution à ces problèmes serait bien dans l’amitié afin de pouvoir vaincre tous les obstacles.
La moralité de ce conte est très belle et instructive surtout pour les enfants en quête d’apprentissage sur les leçons de la vie. Evidemment, dans un monde idéal et solidaire, l’amitié est éternelle et apporte tous les bienfaits. Du coup, on ne peut que souscrire à une telle démarche de la part des auteurs dont le but est de dissiper la peur en allant vers les autres. La sociabilisation en sortira renforcée.
En conclusion, une belle BD jeunesse sur un simple postulat mais qui fonctionne assez bien. On passe en effet un agréable moment à sa lecture tout en douceur.
Ce tome 2 est pour moi similaire en qualité que le premier.
Mais je persiste à penser que ça va parfois trop vite pour moi.
Bam un personnage de plus, bam un personnage de moins. Bam un nouveau concept. J’ai parfois l’impression que chaque page apporte quelque chose.
Cette hystérie conceptuelle est pas forcément désagréable mais la lecture nécessite du coup une réelle concentration qui nuit, selon moi, un peu à l’expérience.
Parfois le lecteur a envie de se poser avec les personnages…
Ce premier album de Vesper est réussi. Il parvient à présenter aux lecteurs un univers et des personnages tout en gardant du rythme (et c’est pas toujours facile).
De là à le présenter de manière dithyrambique comme un chef d’œuvre de l’héroïc fantasy, faut pas délirer non plus.
Les dessins et la colorisation sont très agréables et le scénario révèle quelque bonnes idées tout en pêchant parfois sur des ellipses ou des accélérations soudaines.
Un bon album, sans plus, sauf peut être si vous êtes un fanatique absolu du genre.
Tout n’est pas bon dans Jour J mais ce premier album reste un moment plaisant. En réalité, c’est de la SF comique plutôt réussie.
Les dessins de Buchet sont au niveau et le scénario tournée autour de deux bases américaines et russes sur la Lune est suffisamment déjanté pour m’avoir vraiment fait sourire.
3,5/5