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Au niveau du dessin, ce n'est pas très précis. Je n'arrive pas par exemple à faire la différence entre le président et son chef d'état-major qui le met aux arrêts ce qui constitue une incongruité scénaristique hors-norme. Mais bon, passons sur ce détail.
Le thème central est celui des mondes parallèles à la série TV Slider ce qui peut être toujours intéressant. On notera également une grosse référence à la planète des singes en couverture. Bref, le public risque d'être le même.
Pour l'instant, ce premier tome peine à convaincre . Je me sens obligé de mettre les trois étoiles car c'est une bd financée par des édinautes et qu'il faut favoriser ce type d'initiative. Après, on attend quelque chose de mieux. Cela ressemble à un scénario à la Christophe Bec sauf que ce dernier arrive mieux à mettre en scène.
C'est un album principalement destinée à la jeunesse ce qui n'empêche pas de l'apprécier à sa juste valeur. J'ai bien aimé le dynamisme de ce récit avec ces dessins qui font assez manga jusque dans leur excès.
Pour le reste, je trouve que les valeurs véhiculés sont assez bonnes pour les collégiens. Il est vrai que le collège est un monde qui ne fait pas de cadeau pour peu que l'on soit un élève un peu différent des autres.
Le système qui est décrit dans cette oeuvre fait assez collège américain avec ses multiples clubs alors que je pense que c'est censé se produire dans notre pays. Cependant, et comme dit, c'est assez entraînant et assez sympathique dans l'ensemble.
Ce shonen est asse sympa, bon enfant et plutôt destiné à un public ado. J'ai presque tout dit en ces quelques mots. C'est un assez bon produit pour cette catégorie de lecteur.
Cependant, pour moi qui suis très exigeant, je n'ai repéré que les défauts qui sont inhérents au manga à savoir les japaniaiseries, les exagérations de traits et des situations, la démesure, le loufoque. Ne vous étonnez pas de trouver dans une auberge un vrai cochon qui parle et qui sera vous servir un bon rôti de porc.
Le pitch de départ n'est pas très accrocheur et le lecteur pourra très vite abandonner l'aventure. C'est surtout la suite qui réservera de bonnes surprises avec des personnages attachants que l'on va apprécier. L'univers médiéval fait penser aux légendes arthuriennes mais c'est bien à la sauce manga. C'est assez rythmé dans l'action.
Cette série se compare d'ailleurs actuellement au fameux Dragon Ball. Bref, cela risque d'être la série préférée de vos enfants.
Les albums de Larcenet de la période fluide glacial se suivent mais ne se ressemblent pas.
Je constate que par rapport à La Loi des Series, l'humour fait mouche. Il y a des trouvailles ainsi qu'un scénario un peu plus élaboré avec une certaine profondeur.
C'est comme si une étincelle s'était révélée dans la mise en scène mais également dans l'originalité.
Rien à redire au niveau du dessin également. L'ensemble est assez sympa mais je ne suis pas encore chaud pour conseiller l'achat à moins d'être un fan inconditionnel.
Nous suivons les aventures d’une famille de paysan russe à la fin du XIXème dont le patriarche se met à rêver à un agrandissement de son domaine agricole. Cette idée n’est pas venue tout de suite car il était heureux et auto-suffisant. Il aura fallu les arguments du beau-père baigné dans le capitalisme ou encore celui d’un entendant zélé n’hésitant pas à se servir du fouet.
L’écrivain russe Léon Tolstoï nous montre dans cette nouvelle que ceux qui rêvent de changer le monde tombe finalement dans les mêmes travers que ceux qu’ils dénoncent. Nous avons malheureusement chaque jour des exemples à travers le monde. J’ai adoré la fin de ce conte moral car cela montre que la cupidité et l’ambition ont des limites. Certes, c’est très abrupt et pas très bien amené, mais c’est finalement assez salutaire. On comprendra aisément le titre à savoir ce qu’il faut de terre à l’homme.
Une bd qui a finalement été bien adapté. Il est vrai que je ne connaissais pas l’œuvre de Tolstoï mais que ce nouveau format qu’est la bd apporte véritablement quelque chose. Maintenant et c’est ce que je dis, avoir de l’ambition n’est pas aussi mauvais que cela tout au contraire.
Je poursuis plus en avant mon exploration des vieilles œuvres de Manu Larcenet dans sa période fluide glaciale. Autant le dire tout de suite, ce n’est pas la meilleure partie de sa vie d’artiste ou plutôt celle que je préfère. Il est vrai que l’auteur est devenu un véritable génie de la bande dessinée et qu’il a dû passer par des phases d’apprentissage de son art.
A l’Ouest de l’infini est un recueil de 8 récits de science-fiction. A noter également que ce n’est pas le genre de prédilection de l’auteur. J’étais tout de même assez curieux de voir ce que cela allait donner. Ma foi, c’est très sympathique mais cela ne décolle pas vraiment. Il y a un humour un peu absurde et en décalage qui fait parfois mouche. Le dessin reste assez fouillis ce qui ne semble pas être le fort. On sait que l’auteur va faire beaucoup mieux mais par la suite.
Durant mon enfance et mon adolescence, mes lectures se sont portées sur Tintin, Astérix et Lucky Lucke sans oublier les Picsou et autre Mickey Parade. Spirou n'était pas mon univers. En effet, je n'ai jamais été attiré par ce groom. Pourtant, je lisais de temps en temps son journal où était d'ailleurs abonnée ma grand-mère. En grandissant (un peu), j'ai continué à ignorer Spirou préférant d’autres bd. A noter que j’ai tout de même lu la reprise à savoir Une aventure de Spirou et Fantasio par... tout en appréciant les qualités de celle-ci.
C’est vrai que cela fait genre racler les fonds de tiroir mais il fallait quand même que j’avise le Petit Spirou. Pour l’époque, c’était divertissant de suivre les pitreries de ce petit garnement. Mais il est vrai que la concurrence a été rude avec lui avec l’arrivée d’un certain Titeuf qui a vite pris la place dans le cœur des gens. Il reste tout de même les nostalgiques d’une certaine époque aujourd’hui révolue.
Le petit Spirou a connu son heure de gloire. L’humour des gags reste très bon enfant. Cela se lit. Ce n’est plus certes ce qui se fait de mieux. Il y a un manque manifeste de subtilité. Cela me fait à peine sourire. On fait vite le tour avec toujours les mêmes clichés. Cependant, ce n’est pas ce qui se fait de pire.
S'il y a une limite dans le dégoût qu'il ne faut pas franchir en ce qui me concerne, c'est bien le cannibalisme. C'est bien pire qu'une aversion. Fort heureusement, ce one-shot de la collection sept évite de montrer des scènes trop cruelles et trop gores. On aura droit aux sept bobos qui n'ont trouvé que ce passe-temps pour pimenter un peu leur vie. Il est clair qu'il y a sans doute mieux comme passion dans l'existence.
Par chance, ces bons pères de famille et cadres fortunés vont tomber sur un os. C'est bien le cas de le dire. Une jeune femme ne va pas se laisser déguster. Oui, il faut se battre contre la mauvaise santé, contre son patron, contre le terrorisme et bientôt contre les cannibales. La moralité sera sauve à la fin mais à quel prix ? Celui de la chair sans doute.
Ce n'est certes pas la première fois que je lis ce genre de bd sur des enfants qui perdent leurs parents et qui doivent se séparer de la maison familiale empreinte de souvenirs. La trame est hyper classique.
Alors, on essaye de se raccrocher à autre chose comme par exemple la sympathie des personnages. Encore faut-il les apprécier ce qui ne sera pas gagné d'avance. Mais bon, ce genre de bd joue sur la nostalgie du passé, sur les non-dits et sur le fait qu'un enfant se détache progressivement de ses parents pour voler de leur propres ailes.
L'auteur Paco Roca m'avait habitué à mieux. Ce n'est pas mauvais mais c'est déjà trop vu sans qu'il y ait ce petit plus qui ferait alors toute la différence sur d'autres oeuvres traitant exactement du même sujet. En tout cas, très déprimant pour ceux qui viennent de perdre un parent. Mais bon, c'est la vie.
Une belle ballade dans la Chine ancienne des morts et des vivants, voilà à quoi pourrait se résumer entre ciel et terre. Il est vrai que l'on désire parfois suivre l'être aimé dans l'au-delà jusqu'aux étoiles.
J'ai beaucoup aimé l'articulation de récit qui se concerne au début sur une petite fille qui vient de perdre sa maman. Puis, le regard sera tournée vers Ming, un garçon qui a toujours été aux côtés de cette pauvre petite fille qui est rejeté par son village. La lecture a été très agréable malgré le grand nombre de pages. Il y a comme un parfum de poésie à la Miyasaki. Bref, il y a un vrai style artistique palpable.
Il est vrai que le lecteur devra s'attendre à un tournant dans l'histoire qui pourra déstabiliser plus d'un. Une seconde partie beaucoup plus difficile à suivre et qui aura tendance à nous perdre un peu.
Une bd qui porte sur un espion français. Ce premier tome se passe dans la belle ville de Constantine en Algérie. Il nous permet de mieux comprendre la situation de ce pays après les fameuses années noires.
On comprend également le rôle joué par la France alors que près de 7 millions d'individus ont des origines algériennes. Ce chiffre ne sort pas du chapeau comme cela. C'est dans la bd en question. Bref, il y a des liens parfois troubles dans les relations entre ces deux pays.
Le traitement est plutôt efficace. Cependant, on ne se prend pas d'affection pour le héros et c'est un peu froid. Par contre, la crédibilité des situations est assurée et le scénario se tient. C'est une vraie bd d'espionnage de notre temps avec une vraie toile de fond géo-politique. Le trait est également assez sombre mais réaliste. Un ensemble plutôt convaincant.
Je n'avais pas vécu un tel engouement depuis longtemps pour une série. C'est sublime à tous les niveaux : décors, personnages et intrigues entre des maisons qui s'affrontent pour conquérir le pouvoir du trône de fer de ce continent imaginaire. Il faut dire que le succès va devenir mondial. Bref, de bons chiffres d'audience couplés à d'excellentes critiques.
Partant de ce constat, j'ai voulu lire l'oeuvre adaptée en bande dessinée car il est vrai qu'au début, il faut bien suivre les différentes intrigues. Par cette lecture j'ai compris des détails qui m'échappaient. Le graphisme est particulièrement réussi. C'est un récit riche et prometteur avec ce côté résolument adulte que j'affectionne.
Pour le reste, c'est rigoureusement identique à ce que j'ai vu jusque dans les dialogues. L'auteur du roman d'héroic fantasy à savoir Georges R. R. Martin a même signé la préface. Il assure que le graphic novel n'est pas une adaptation de la série TV mais plutôt de son roman. J'avoue ne pas connaître le roman mais je ne perçois pas une grande différence avec la série.
Ce nouveau support permettra sans doute de faire apprécié cette histoire à un tout nouveau public. A noter qu'une intégrale existe et qu'elle fait 750 pages. C'est dans tous les cas une adaptation assez réussie du plus grand succès de la fantasy depuis les 15 dernières années.
A noter également l'existence d'une belle intégrale de plus de 750 pages qui regroupe 6 tomes avec une préface toujours signée par l'auteur du roman lui-même et réadaptée pour l'occasion. Par contre, ne vous laissez pas avoir par le mot "intégral" qui pourrait signifier que c'est fini et que vous allez enfin savoir qui va régner sur les sept couronnes. C'est le bien le cas mais cela s'arrête au moment même où Daenarys sort des flammes avec ses trois bébés dragons. Autant dire que l'histoire ne fait que commencer...
Un joli conte moral qui plaira aux enfants qui veulent sauver leur grand-mère. A noter que méchant ogre est en réalité un banquier. Je suppose qu'il y a une double lecture. Il est clair qu'on souhaite élever nos enfants dans la méfiance absolue du financier. Cela sera très pratique par la suite dans la vie quotidienne en cas de demande de prêt par exemple. Mais bon, je dis cela et je dis rien.
Sur la forme, c'est très agréable avec beaucoup de couleurs vives. On ne s'ennuie pas à la lecture avec la traversée de cette forêt pas si sombre que cela. Mais comme dit, c'est un très très enfantin et édulcoré. Autant Pinocchio m'avait plu pour son côté un peu trash, autant là c'est très gentillet. Les contes de l'enfance sont un peu revisité à la sauce Winschluss. C'est simple et le message sera tout à fait lisible. Pour moi, c'est trop lisse et l'auteur m'avait habitué à mieux. Mais c'est déjà pas mal.
C'est un récit qui se passe un peu en vase clos par rapport à l'extérieur. Du coup, on attend tout au long de ce récit une action spectaculaire qui n'arrive pas. A la fin, nos héros super-retraités auront sauvé le monde mais pas de la manière dont on s'attendait. C'est toujours le même procédé qui est utilisé à savoir celui du vilain super-méchant. Bref, une intrigue où l'on peut vitre s'ennuyer comme dans une maison de retraite à moins de jouer au scrabble.
Maintenant, c'est une production made in France qui n'aurait rien à envier au comics des super-héros américain. Le dessin est fort bien réussi. Il y a du dynamisme dans le cadrage. Certes, la psychologie de chaque personnage tend un peu à se développer mais pas assez dans un one-shot d'une soixantaine de pages. C'est presque un peu long à se mettre en place. On a l'impression d'un cahier de charge a été rempli. Bref, on reste un peu sur sa faim.
C'est un comics de science-fiction dont la thématique est le voyage dans le temps tout à fait intéressant par son approche. La mélasse est ainsi une nouvelle dimension hostile perdue dans le temps et l'espace où échouent les naufragés des expéditions temporelles.
Il est cependant dommage que le scénario empreinte parfois des raccourcis ainsi que des situations de déjà vu. je pense aux méchants et notamment au second qui dézingue facilement le premier alors qu'il avait 20 ans pour le faire dans le passé.
Passé ces figures de style pour le moins peu originaux et un scénario rudimentaire, cela se tient plutôt bien. Il y a même une logique assez implacable qu'on retrouvera vite. La démonstration est sérieuse et donne envie de continuer l'aventure. Le manque de profondeur devra toutefois être comblé.
Un manga plein de bons sentiments qui conte la chronique d'un vieil homme assez actif qui a emménagé dans la famille de son fils. Il ne s'ennuiera pas car il va participer pleinement à la vie de cette famille en essayant tant bien que mal de leur faciliter la vie pour ne pas être une charge inutile.
J'ai pensé à ce sexagénaire en me disant que bientôt grâce à nos bien-aimés aînés, on devra plutôt être septuagénaire afin de vivre une retraite heureuse. Oui, je me demande comment on va vivre en travaillant toujours plus jusqu'à notre dernier souffle. Alors oui, cela fait un peu de bien de voir comment ils vivent leur retraite heureuse en me disant qu'ils ont bien de la chance. On a connu la crise. On connaîtra également la retraite à 70 ans sous prétexte qu'on vivra plus longtemps. Je demande à voir dans quelles conditions.
Pour revenir à ce manga, c'est frais mais parfois un peu triste et nostalgique. Le graphisme est d'une très grande simplicité comme le récit d'ailleurs. La vieillesse est bien sûr le thème central mais c'est surtout le regard que l'on porte sur celle-ci.
Cela faisait quelques mois que je voulais découvrir cette œuvre car la couverture attire incontestablement. Si seulement le dessin avait été à la hauteur de cette couverture, on aurait l’un des plus beaux comics qui soit. Ce n’est malheureusement pas le cas. C’est une bd animalière qui a certes quelques atouts dans la représentation anthropomorphique. Cependant, les défauts sont visibles à commencer par une couleur dégoulinante qui fait perdre la beauté aux images.
En ce qui concerne le scénario, on se rapproche de l’univers fantasy de Warcraft. Il n’y a rien de vraiment original à part sans doute le fait que le champion soit un homme au demeurant bien foutu. Il manque la grâce, la beauté et la subtilité, c’est certain. Mais bon, ce n’est pas aussi mal que cela. Il y a dans le traitement quelque chose de différent qui semble tenir la route. De griffes et de crocs nous donne envie d’aller plus loin dans la découverte de ce monde magique très automnale.
L'auteur nous emmène dans une exploration de la ville du Caire peu avant la révolution du printemps arabe. On découvre surtout la beauté des bâtiments, mais également la misère sociale et à l'opposé la corruption des élites financières et du pouvoir politique incarné par le dictateur Hosni Moubarak.
On découvre également l'emprise de la religion et des règles particulièrement conservatrices et j'avoue allègrement que cela m'a fait peur. Attention par exemple pour un touriste de ne pas se tromper de wagon réservé à l'autre sexe.
Il est vrai qu'on passe d'un sujet à l'autre sans véritable cohérence. C'est comme une ballade qui nous transporte au gré de la brise qui souffle aux abords du Nil majestueux. La place Tahrir n'aura plus aucun secret pour vous lecteur. Bref, une chronique sociale assez attachante de cette société en pleine révolution ou évolution. On regrettera une fin un peu abrupte qui ne laisse pas la place à une belle conclusion.
C'est une adaptation d'un chef d'oeuvre classique de la littérature britannique des années 50 destiné à un public jeune. Elle est fort bien réussie et assez moderne dans le montage entre le rêve et la réalité.
Certes, je ne suis pas pleinement satisfait de ce type de dessin: manque de détail et de relief, personnages trop statiques et griffonnés. Cependant, il arrive à passer grâce à des couleurs vives et éclatantes. Le jardin de minuit en sera plus luxuriant.
On voit que d'autres romans se sont bien inspirés par la suite de cette porte qui donne accès à un monde imaginaire. Il y a certes une variation car cela joue sur l'espace-temps. L'ambiance reste très british avec le thé servi à 16 heures.
En conclusion, un conte onirique sur l'importance des rêves d'enfance et le temps qui passe.
Sebring: c'est une course automobile mythique. On se souviendra plus particulièrement de celle survenu en 1970 grâce à la participation de Steve Mc Queen au volant d'une porsche 908 qui disputa la vedette aux as de l'époque: Pedro Rodriguez, Jo Siffert, François Cevert, Piers Courage, Jacky Ickx, Mario Andretti ainsi que notre héros Julian McCoy.
C'est une histoire assez poignante à cause de la rivalité entre deux frères dont notre héros qui porte une lourde responsabilité familiale car son écurie est au bord de la faillite. J'ai bien aimé la mise en scène qui révèle une surprise finale de taille. Cela permet certes de découvrir également les coulisses d'une telle course mais c'est également un vibrant hommage à ces pilotes.
La toile de fond est la guerre du Viêt-Nam et des célèbres manifestations contre celle-ci. Un mot sur le dessin que j'ai trouvé assez dynamique et qui colle à ce genre de récit. Certes, cela plaira surtout aux amateurs de course automobile avec des modèles à faire rêver. Bref, c'est de bonne facture.
Les récits de porte qui s'ouvre sur un autre monde sont plutôt en abondance ces dernières années. L'originalité viendrait du fait qu'il y a la coexistance entre un monde d'héroïc fantasy et notre monde moderne où certains dirigeants vont se frotter les mains. Bref, un mélange de genre parfaitement assumé.
Question crédibilité, il faudra cependant repasser. Si j'étais un empereur à la tête de soldats romains, je m'y prendrais à deux fois avant d'envoyer toutes mes légions affronter des chars et des missiles dans une autre dimension. Ce n'est pas avec trois dragons qu'on peut conquérir la terre de notre époque contemporaine.
Pour le reste, c'est plutôt bien dessiné avec une qualité de mise dans le trait graphique et le divertissement est assuré malgré des personnages surjoués.
Pour l'instant, j'ai plutôt bien aimé cette aventure dramatique mettant en scène un groupe de jeunes enfants dans les favelas de Rio qui luttent pour leur survie entre une police corrompue et les gangs qui sévissent.
Je trouve qu'il y a un équilibre parfaitement réussi entre le graphisme et le scénario qui se tient. Sur le fond, on ne peut que trouver cela assez triste entre le luxe exubérant des hôtels de la plage de Copacabana et la misère sociale.
C'est un thriller social qui ne laissera pas le lecteur indifférent avec des personnages fort attachants.
Journées rouges et boulettes bleues peine un peu à convaincre pourtant, c'était presque réussi. Il a manqué un petit quelque chose pour que cette chronique de vacances soit plus réussi. Il est vrai que la couverture n'est pas des plus belles et au final, elle n'est pas réellement représentative de cette oeuvre. Il y a presque tromperie sur la marchandise. Mais bon, passons !
On suit le père François qui emmènent ses deux enfants Baptiste le plus jeune et Kévin, l'aîné en pleine crise d'adolescence en vacances et en l'absence de la mère Clara qui est retenu pour son travail. On ne la verra pas mais on l'entendra au téléphone. Les enfants vont plutôt s'avérer pour ce père de famille une source de frustration. Certes, on pourrait le comprendre mais bon passons également !
Que reste t'il au juste? Un scénario suspense autour de la disparition du chien de la famille. C'est l'occasion de dresser un portrait psychologique plutôt bien vu des différents personnages. C'est assez réaliste même si le récit s'engouffre dans quelque chose de totalement imprévu et finalement peu crédible. Par ailleurs, la mise en scène est également maîtrisée. Oui, il y avait tout de même d'assez bonnes choses dans cette aventure estivale.
Je ne suis pas fan des films de guerre et encore moins des bds traitant de ce sujet. Pour autant, je pense que c'est important de découvrir les arcanes du journalisme de guerre dans le cadre d'un conflit fictif. Il faut dire que le postulat de départ est plutôt hallucinant avec cette île surgit de nulle part au beau milieu de l'Océan Pacifique qui attire les convoitises des grandes puissances. Cela aurait été plus crédible s'il s'agissait de Taiwan par exemple.
Le dessin est de très bonne facture. Le récit se lit plutôt bien avec de bons cadrages assez cinématographiques. La série est tout de même assez violente avec une ballade sur les champs de bataille. Le sexe un peu cru sera aussi présent. Tout est réalisé pour choquer. Cela vaut surtout par une certaine ambiance.
Comme dit, objectivement, c'est pas mal. Cependant, ce n'est pas ce que je préfère. Il est vrai qu'avant de devenir un manga, Front Mission est une série de jeux vidéos où l'on pilote les Wanzers, des robots mécha. Je regrette surtout l'absence d'un récit cohérent.
J'ai bien aimé ce titre mais je le trouve un brin trop violent et gore surtout vers la fin. On entre tout de suite dans le récit par le biais de cet adolescent Luther Strode un peu maigrichon qui cherche à être plus fort et qui va être doté de super pouvoir grâce à une revue. Il devient ainsi une espèce d'Hercule ainsi que le plus grand cauchemar des malfrats de la cité.
Il est vrai que l'on ne s'attardera pas sur les causes et comment il va devenir un super-héros. Par ailleurs, trop de gens de son entourage seront sacrifiés dans le premier tome. Il faut dire que le scénario n'est pas très original mais on sera surtout bluffé par la mise en scène vraiment prenante. Dommage que cela soit aussi gore et brutal. A ne pas conseiller aux adolescents car cela pourrait leur donner de mauvaises idées.
C’est bien d’être un homme hors du temps. Le corolaire, c’est que le temps n’a aucune prise sur vous. On pourrait dire que c’est beau ce qui arrive à Captain America. Cependant, il ne le percevra pas de cette façon positive car il a perdu son meilleur ami Bucky et laisse derrière lui des gens qu’il aimait. Bon, il se rendra compte qu’il a quand même fini par gagner la Seconde Guerre Mondiale. Le pauvre président Roosevelt n’aura pas l’occasion de savourer la victoire contre les forces de l’Axe. C'est également l'occasion de voir les transformations sur la société américaine après ce réveil de plusieurs années (d'avril 1945 aux années 60 plus précisément).
J’ai bien aimé le dessin qui est impeccable. Les personnages rayonnent de toute beauté. On apprécie de pouvoir découvrir les différentes cases. Au niveau de l’intrigue, je trouve qu’elle est un peu décousue vers la fin avec l’irruption de cet homme du futur. Bref, cela va un peu brouiller les cartes et la lisibilité. Pour le reste, c’est une bonne entrée en matière. C’est la première fois que je lis un Captain America alors que j’ai déjà vu les trois films en franchise au cinéma.
Il y a des bds non commerciales qui sortent un peu du lot quelque fois par le sujet traité. Du coup, il faut les lire pour se faire tout de même une petite idée.
C'est clair qu'on peut être surpris par la vacuité du scénario et des conversations futiles des différents protagonistes en admiration béat devant un idiot de joyeux fêtard. Le débat sera celui de faire la fête alcoolisée en groupe et de se distinguer du lot. j'ai aimé toutes ces filles qui sont prêtes à une nuit d'amour torride avec ce mec ayant 2 neurones dans le cerveau. Mais bon, c'est caractéristique de la société actuelle. J'en connais par exemple qui flashe sur Negan, la brute de Walking Dead. Nous vivons dans un monde où tout est possible: vos rêves les plus fous mais également les cauchemars les plus incrédules.
Je retiendrais également le récit de la dinde. Oui, il ne faut pas faire l'amour n'importe où. On peut être confondu. Mais bon, c'est blessant dans tous les sens du terme. Je n'ai jamais aimé non plus les groupes même si je peux également être la vedette d'une soirée. Il y a des mécanismes très simples pour que cela fonctionne. Mais bon, tout ceci n'est que le reflet d'un monde artificiel que l'auteur a su rendre plus vivant que nature grâce à son graphisme en aquarelle avec une touche presque onirique par moment.
C'est une aventure mignonne toute pleine qui ravira les plus jeunes et les vieux nostalgiques. Cosey a sans doute su retrouver la grâce d'une époque aujourd'hui disparue. Certes, la naïveté n'est pas une vertu mais la simplicité peut parfois l'être.
C'est avec plaisir que j'ai lu ce récit où Mickey fait la connaissance de Minnie. Certes, il y a d'abord ce malentendu lié à une affaire de vol dans un train. Ce bon vieux Pat n'est jamais très loin mais on 'aura pas l'occasion de voir véritablement ce personnage. On retrouvera par contre Dingo, Pluto et Horace avec un certain plaisir.
A noter que le style graphique de cette époque est conservé. Par conséquent, il semble que le cahier des charges est rempli. Mission accompli.
Quand je n'aime pas une série, je le fais savoir sans aucun ménagement quoique j'y mets souvent les formes. Au contraire, quand j'aime une série, je le dis aussi sans aucune part d'hypocrisie ou de suivisme. Androïdes est une série concept très intelligente.
Certes, il y a une tout petite baisse de régime au second titre mais ces récits sont tout à fait indépendants les uns des autres. Ce sont quatre one-shot sur le même thème à savoir les robots. Le premier volume restera certainement dans les annales de la très bonne science-fiction par sa chute totalement inédite. Les références sont Asimov et de Philip K. Dick ce qui n'est pas pour me déplaire.
A noter également un tome 3 dont le scénario demeure le plus complexe. Il faut le relire une seconde fois pour bien tout comprendre à moins de disposer des neurones suffisantes. A chaque fois, le dessin sera de très bonne facture. Au final, de la très bonne science-fiction.
Si on compare Pinocchia à Epoxy, je dirai qu'il n'y a pas photo. Il y a une histoire complète avec des références aux différents contes qui été exploité plus ou moins adroitement. L'érotisme est au service des mythes de notre enfance avec de bons moments de fantaisie.
Il y a également et surtout le charme du dessin. On reconnait la patte de Gibrat qui s'est encore amélioré par la suite. J'aime beaucoup son trait et ses couleurs qui font merveille. Son aptitude à dessiner la femme la rend encore plus belle.
A la place du nez, c'est la poitrine qui grossit lorsque Pinocchia ment. C'est plutôt une habile idée pour assouvir tous les fantasmes. Il y a certes de la candeur et de la naïveté dans ce personnage, mais c'est une oeuvre atypique qui e tombe aucunement dans la pornographie. Cela souffre sans doute d'une certaine forme de vieillerie.
Une fable pour enfants finalement remanié pour adultes qui n'est pas désagréable pour les yeux.
Cette oeuvre est assez singulière aussi bien dans le graphisme que dans le déroulé. On ne verra jamais le narrateur qui s'occupe d'un ami en totale perdition. C'est un peu à la manière d'un jeu vidéo où l'on est acteur mais sans se voir sur l'écran. Le mode est celui de l'observation. Une histoire assez simple mais très bien mise en scène.
Le récit est plutôt sombre car il s'agit d'assister à la déchéance alcoolique d'un ami junkie qui avait tout pour lui à savoir les femmes, l'argent et la famille. A vivre à cent à l'heure sans respecter les règles, on finit par se bousiller la santé. Les excès ne sont jamais bons. Je n'ai généralement guère de compassion pou ce genre d'individus. Cependant, en l'occurrence, cela fait quand même quelque chose au coeur. Malgré les défauts de ses amis, on arrive à les aimer.
Là, nous avons un vrai roman graphique qui apporte une touche humaine et crédible. L'auteur s'est d'ailleurs inspiré de la vie de l'un de ses amis. Il a longuement mûri ce projet qui a mis pas mal d'année avant d'éclore.
Près de 270 pages pour une histoire fort simple. Encore une fois, l'auteur a tout misé sur la mise en scène assez cinématographique avec de grands cases et des plans larges. Le décors sera celui d'un petit village enneigé de l'Ontario où une ancienne gloire du hockey est venu se perdre dans tous les sens du terme.
C'était sans compter la venue de sa junkie de soeur pour mettre un peu de piment à une existence bien morne entre deux cuvées dans le bar local ou une bagarre avec des gamins car notre héros est particulièrement violent. Vous aurez compris que ce n'est guère ma tasse de thé. Mais bon, les alcooliques et les junkies semblent faire recette dans le roman graphique. On n'y échappe pas.
Sinon, c'est bien dessinée et le travail est tout à fait honnête. Cela se lit assez bien. Cependant, au ressortir de cette lecture, je n'ai guère été marqué par la grâce divine. Comme dit la célèbre tirade, winter is coming ! Certes mais by the road.
All you need is kill part d'une très bonne idée de science-fiction qui a d'ailleurs été exploitée au cinéma. J'ai vu trois fois Edge of Tomorrow avec Tom Cruise dans le rôle principal. Incroyable qu'un manga ait inspiré un blockbuster américain.
Nous avons une histoire originale qui est couplée avec un dessin de haute qualité. On ne s'ennuiera pas car on accrochera dès le début. Il est vrai qu'on va avoir souvent l'impression de répétition comme d'ailleurs dans le film. Mais bon, il faut accepter le principe. On sera récompensé par un final explosif sur un thème post-apocalyptique.
Je regrette juste que le personnage principal manque un peu de profondeur. Tout semble être axé sur l'action. Néanmoins, force est de constater la parfaite maîtrise du scénario de bout en bout.
C'est le spin-off d'un manga à succès au Japon. Visiblement, l'anime a eu un grand succès là-bas (deux séries anime et un film).
Le psycho-pass n'est pas une si mauvaise idée que cela si on regarde bien. Il permet en effet de classer chaque être humain selon son degré de dangerosité. Ce coefficient de criminalité pourrait bien nous permettre d'éradiquer toutes les violences et les attentats dans le monde. Certes, mais il y a toujours un hic quelque part. C'est ce que va découvrir notre héros, un jeune inspecteur particulièrement prometteur.
C'est plutôt bien dessiné avec de la précision. Par ailleurs, la mise en scène semble intelligente ou en tout cas tenir la route. Le décor de ce polar est celui d'un futur sombre et d'une ambiance conspirationniste. Il est dommage que la trame policière soit si compliquée. Pour le reste, c'est tout à fait acceptable. Il y a un côté tristement réaliste...
Ce récit de Milo Manara est tiré d'un fait divers assez sordide qui a réellement eu lieu. C'est assez effrayant lorsqu'on y pense. Cependant, le monde du fric et de la politique est bien souvent corrompue et par conséquent, ce n'est guère étonnant.
A noter que c'est l'un des rares histoires de Manara où il y a un mort. Il y a une dimension tragique qui jusqu'ici faisait défaut à son oeuvre. Je dois bien avouer que c'est un scénario plutôt bien construit.
Bien entendu, il s'agit d'un érotisme assez particulier où le rôle de la femme est celui de la victime soumise. C'est un sujet assez brûlant qui est traité sans complexe. Il n'est pas certain que ce titre rencontre une adhésion à cause de cette thématique de domination. Cela attise toujours toutes les tensions et les crispations.
Cette bd est un délire totale mélange de séries B voir Z des années 50 avec du Tarantino. Il est vrai que le résultat est assez étonnant et plutôt jubilatoire.
En règle générale, je n'aime pas trop ce genre qui lorgne vers l'absurde. Cependant, en l'occurrence, cela se laisse lire non sans une certaine délectation. Il y a une multitude de clins d'oeil entre le pingouin extraterrestre et le robot géant d'une belle jeune femme totalement dénudée.
L'humour est totalement décalé. Il y a des idées à la pelle. La mise en image est également fort réussi dans un style purement vintage. A réserver toutefois à un public averti car c'est un peu subversif. On peut aimer Lorna.
Cela part d'une très bonne idée qu'est d'expliquer ce qu'est le monde quantique et toutes les règles qui font de cette science une des pièces maîtresses pour comprendre le fonctionnement de l'univers. Pour autant, j'avoue ne pas avoir compris grand chose à toutes ces thèses qui se succèdent. Déjà à l'école, je n'étais pas un adepte des matières scientifiques avec toujours une grande difficulté de compréhension. Bref, je suis un néophyte.
Pour autant, j'avoue croire plus que tout en la science. Bref, je préfère les explications scientifiques à l'existence de l'univers que celle des religions et de l'ésotérique. Du coup, j'admire réellement ces génies de la science qui ont fait avancer l'humanité sur les clés de la compréhension. Un jour, on démontrera qu'il n'est nullement besoin de Dieu pour ce qui est de la création de l'univers et ce jour là, toutes les religions de la terre tomberont ce qui constitue mon rêve suprême, je l'avoue. Plus de guerres ou d'attentats pour des choses qui n'existent pas !
Bon, il y a encore du chemin à parcourir. Cette tentative de vulgarisation du monde quantique est donc une bonne chose. Cependant, c'est clair qu'il faut disposer de plus de deux neurones pour lire cette oeuvre. On est pas tous doué d'une intelligence pour comprendre, c'est juste un constat.
J'ai bien aimé le dessin qui m'a assez impressionné par un style bien à part. Le rendu est plutôt satisfaisant au niveau du graphisme. La couverture est par exemple assez belle et attirante.
Pour ce qui concerne le récit, cela se laisse plutôt bien lire. Par contre, je trouve que c'est un peu malsain d'autant que si des enfants trouvaient un cadavre, ils ne feraient certainement pas l'amour ou un feu de joie autour du corps mais ils iraient sans doute prévenir les parents ou les autorités.
Encore du politiquement incorrect où l'on peut donner de drôles d'idées glauques à nos bambins. Il ne faut pas alors s'étonner que le monde va si mal. Bien sûr, il y a une pseudo-poésie de l'âme pour nous faire avaler la pilule. Mais tout de même, à bien y réfléchir.
Un dessin doux et presque enfantin pour une histoire assez glauque avec une réelle sensation de malaise. Un univers cependant assez intéressant qui lorgne vers le fantastique.
J'aime bien de manière générale les oeuvres de Nicoby. Son dessin est à la fois frais et aérien dans un style pourtant assez classique. Il va directement à l'essentiel mais c'est simple et efficace.
Le thème est celui de la découverte à l'adolescence du corps féminin ce qui donne lieu à pas mal de fantasmes surtout de la part d'Apple et Lemon les deux puceaux qui rivalisent d'ingéniosité mais surtout de bêtises propres à leur âge.
C'est très gentillet avec des chutes toujours bien dosés pour ne pas tomber dans le vulgaire ou le douteux.
Ce n'est guère un épisode glorieux de l'Histoire de notre pays. Après avoir envoyé des millions d'hommes à la boucherie lors de la Première Guerre Mondiale, voilà encore l'incompétence de l'état major durant ce qu'on a appelé la drôle de guerre. Neuf mois sans tirer un coup de feu puis la blitzkrieg qui fut rapide et efficace mettant à genoux un pays tout entier qui n'était manifestement pas préparé. La déconfiture nous donne plein de détails assez intéressants pour peu qu'on soit un peu masochiste. Pour autant, le ton sonne juste.
L'auteur choisit l'angle de deux militaires totalement impuissants dans ce chaos sans nom et qui tentent de survivre. Il y a certes l'absurdité de la guerre mais on l'a fait au nom des idéaux, pour ne pas laisser par exemple s'installer la tyrannie ou l'extermination au nom de la discrimination assumée. La sobriété du trait sera de mise. En ce qui me concerne, l'envie ne suit pas malgré l'honnêteté de ce travail.
La Bretagne est une région bien étrange qui donne lieu à de nombreux contes qui ne se terminent souvent pas très bien. Il est vrai que l'Ankou vient souvent chercher les hommes pour les emmener sur leur dernier voyage.
Les auteurs réussissent fort bien à nous raconter ces différents contes et légendes bretonnes en réussissant à merveille les transitions. Il y a en effet une histoire principale qui encadre toutes les autres.
Le dessin est variable selon les dessinateurs même s'ils essayent de prolonger le même style graphique. Il est vrai que je n'aime pas trop ces variations. Cela reste lisible et fort colorisé donc satisfaisant dans l'ensemble.
Pour le reste, je n'ai guère été impressionné par les scénarios qui restent assez bateau. J'aurais sans doute voulu un peu plus de créativité et des surprises.
Le mot génocide a une terrible résonance surtout lorsqu'on est un des descendants de survivants à ce massacre organisé. L'histoire du XXème siècle a connu malheureusement 3 grands génocides : celui des arméniens, puis des juifs et enfin des hutus. Le présent documentaire s'intéresse à ce dernier génocide perpétré au Rwanda en juin et juillet 1996. Rien au monde ne justifie un tel crime. Par ailleurs, j'avoue n'avoir jamais encore vu dans l'histoire de l'humanité, qu'un groupe politique d'un pays a sacrifié un million de ses habitants pour accéder au pouvoir. Ni impunité, ni négationnisme. C'est dit.
Par contre, je n'ai pas aimé que l'on commence par cette phrase prononcée par François Mitterrand : "Dans ces pays là, un génocide, ce n'est pas trop important". C'est facile d'accuser la France quand des chefs africains décident de régler leurs problèmes à la machette. En ce qui me concerne, le Rwanda est responsable de sa propre histoire et la France ne doit pas porter le chapeau. Personne dans mes relations n'a utilisé la machette. C'est facile en effet de culpabiliser la France ou la Belgique en disant que lors de la colonisation, elle a monté une ethnie contre une autre ou armer un groupe contre un autre. C'est facile de dire que nous n'avons rien fait pour empêcher cette barbarie.
De nos jours, on sait presque tous que Donald Trump est un dirigeant dangereux pour le monde et nous ne faisons rien. Quand une guerre éclatera, on reviendra pour dire que nous n'avons rien fait pour empêcher cela. L'ingérence dans les affaires d'un autre Etat est interdit par le droit international. Bref, je ne partage absolument pas la vision des auteurs. C'est dit.
Maintenant pour aller plus loin, il faudrait certainement un ou deux gendarmes dans le monde qui interviendraient militairement quand un dictateur menacerait directement ou indirectement sa population. On ne pourra plus nous accuser de génocide par passivité. La justification serait toujours d'éviter les bains de sang. Tiens au hasard, on pourrait commencer par la Syrie.
Pour en revenir avec la bd, le passage où les Tutsis se font massacrer dans une église est terrible. Il y a également des passages qui sont contemplatifs à savoir des paysages vides de leurs habitants comme une pause avant de se replonger dans l'insoutenable. Les auteurs ont voulu marquer les consciences et ils ont réussi leur objectif. Cependant, au-delà du fait de sortir nos mouchoirs, il faut poser la réflexion sur l'interventionnisme militaire en territoire étranger. Je rêve bien entendu d'une terre où il n'y aurait qu'un seul pays où les gens vivraient en paix mais c'est une vaine utopie. A noter pour finir que la France est le seul pays au monde à avoir organiser une opération humanitaire sur place pour éviter un massacre généralisé dans un contexte de guerre civile au Rwanda.
J'avoue ne pas connaître très bien l'oeuvre de José Roosevelt. C'est l'un des rares auteurs prolifiques qu'il me reste à découvrir. J'ai commencé par Derfal le magnifique. C'est vrai que ma lecture a commencé de manière assez pompeuse au début mais j'ai été happé dans la quête de cet érudit qui cherche à découvrir l'oeuvre d'un auteur d'une autre culture que la sienne. Cela m'a rappelé un peu quelqu'un d'autre...
On peut en effet aimer un auteur presque à la folie puis évoluer au fil des lectures et des années. On apprend de notre environnement puis quand on revient vers ses premières lecture de jeunesse, ce n'est plus pareil. On trouve cela terne et détestable. On va apprendre avec sagesse ce qui a provoqué le changement d'avis chez cet homme. C'est un conte philosophique intéressant qui donne une réflexion sur le rapport évolutif qu'on peut avoir avec une oeuvre.
Cela me donne également envie de poursuivre ma quête et de lire le reste de son oeuvre.
Oui, c'est une bd prise de tête. Assurément. Pour autant, si on aime se questionner sur le sens de la vie dans un genre introspectif, cette bd est faite pour vous. La dualité qui compose l'être humain n'aura plus aucun secret pour vous.
Il y a en effet des ressorts narratifs et visuels qui sortent du cadre et assure une originalité qui sera de mise. Le graphisme est assez spécial mais colle à merveille au sujet dans les méandres philosophique du moi.
La lecture est parfois déroutante et déstabilisante mais on se rattrape toujours au dernier moment comme si l'auteure savait y faire. A noter que je ne l'ai découvert récemment qu'avec le titre Emilie voit quelqu'un qui est encore un récit de psychanalyse. Bref, on peut parler de spécialisation.
Le concept de cette histoire est assez original avec ce rêve inversé qui semble concerné la même personne à deux époques différentes. Reste un lieu commun à travers cette ville de Markheim située en Europe de l'Est et vraisemblablement détruite au cours de la Seconde Guerre Mondiale sous un déluge de bombes.
Comme dit, ce récit m'a intrigué du fait de cette linéarité du temps qui semble être inversé. Cette vision du futur pour un jeune et bel homme dans la force de l'âge peut faire peur. C'est une prise de conscience que le temps avance et qu'il peut détruire tout ce qui nous entoure jusqu'à une ville.
C'est une belle métaphore qui trouvera bien entendu une explication finale. C'est doux-amère à la fois. Ce n'est pas forcément une lecture qui revigore.
La bulle de Bertold est une bd assez bizarre dans un genre que je n'apprécie guère. Cependant, je ferai pour une fois une exception car le message délivré me semble pertinent ou du moins avoir du sens.
Il est clair qu'une société qui ampute un individu au nom d'une certaine justice est un pays pour le moins ignoble et barbare. Si seulement ce n'était que pure imagination mais la réalité est un fait: cela existe. La culture par le biais d'une pièce de théâtre peut alors être une arme révolutionnaire.
Le cadre est pourtant celui d'une société du futur où le butane semble être la principale source d'énergie. L'univers graphique est assez foisonnant dans un genre plutôt angoissant. Cela semble tout de même fonctionner.
C'est vrai : j'ai été un lecteur de la série assez inventive Fables et j'avais plutôt aimé cet univers bien construit mais sans en faire pour autant ma série de prédilection. Revisiter les contes est à la mode et un peu à toutes les sauces actuellement. Nous savons que Blanche-Neige n'est pas la femme aussi innocente que cela.
En l'occurrence, ce hors-série s'adresse principalement aux fans de la série mère qui retrouveront ici des petites histoires totalement indépendantes sous forme d'un recueil. On retrouve les personnages clefs de la série principale pour un éclairage à chaque fois différent de leur parcours.
Le graphisme sera différent d'un auteur à l'autre ce qui veut dire que chaque histoire aura un style graphique différent. Je pense que cela ne sera pas un complément tout à fait indispensable pour résumer ma pensée.
C'est un shojo qui est plutôt agréable à la lecture avec de beaux dessins assez détaillé. Nous sommes dans l'Angleterre victorienne où une jeune et riche Lady joue à Sherlock Holmes. Jusqu'ici , tout va bien d'autant qu'on entre tout de suite dans le vif du sujet avec un meurtre à élucider.
Ce qui n'est pas très crédible, c'est qu'elle a un majordome qui a préféré revenir à son service après avoir été un brillant avocat ayant gagné 30 affaires d'affilée devant la justice. Je ne pense guère qu'un bel et intelligent avocat accepterait de devenir un simple majordome pour l'amour d'une femme qui le repousse. Le récit va être par la suite axé sur leurs relations particulières.
L'ensemble reste très léger mais c'est ce qui assure le divertissement. A noter également une édition qui n'a pas fait dans la plus grande qualité d'impression. Quelques anachronismes également sont à relever. Mais bon, nous avons une charmante et pétillante héroïne qui nous fait passer un bon moment de détente.
Pour une première oeuvre, c'est clair que ce n'est déjà pas aussi mal. La qualité des dessins est réellement au rendez-vous. C'est plutôt l'enchaînement des cases qui semblent poser problème surtout lorsque l'auteur met en scène des flashbacks. Il est vrai également que j'ai un peu eu du mal avec le début de cette histoire avec l'enlèvement de ce petit garçon. Le découpage n'est pas très bien réalisé. Il faut quand même le préciser.
Il n'y a pas grand chose de crédible mais on suit quand même. Je ne connais pas beaucoup de servante qui aurait un tel dévouement pour affronter l'aventure et peut-être la mort pour chercher un patron disparu. Cependant, on embarque avec elle sur ce beau voilier avec le gosse sous le bras. Les tomes suivants sont un peu mieux maîtrisés. C'est parti pour l'aventure sur les mers du globe.
Le nouveau Tom Sawyer est arrivé et il est nippon. Il vit dans les îles les plus éloignés du Japon au sud-ouest. Un jeune venu de Tokyo y débarque et se lit d'amitié avec un natif un peu vagabond qui fait de la chevauchée de raie manta. Oui, c'est bien l'univers un peu loufoque de cette reprise de la littérature américaine de Mark Twain mais à la sauce japonaise. Il faudra accepter ou pas.
Parmi les qualités, j'ai bien aimé ce graphisme réaliste qui est assez expressif pour séduire. On ressent également l'exotisme particulière de cette île qui devient un acteur à part entière. Il y a également le parfum de l'aventure. Une lecture pour l'instant assez agréable. Il faut dire également que Komikku soigne très bien ses éditions ce qui est toujours appréciable. Une adaptation contemporaine finalement assez intéressante.
Dans la forêt, il peut s’en passer des choses même si elle n’est pas profonde et mystérieuse. C’est un conte qui fait appel à une imagerie très détaillée qui donne du style à l’ensemble. L’enchainement des cases est parfaitement réussi pour entrer par exemple dans ce monde imaginaire lorsqu’on pénètre dans la forêt.
Au niveau du scénario, c’est tout de même un peu léger. J’ai l’impression que le poids des images a plus d’impact que le reste. C’est une œuvre assez visuelle avec un bestiaire certes assez intéressant. Pour le reste, je n’ai pas été plus en symbiose que cela. La fin de ce récit m’a un peu surpris même si elle se comprend.
J'aurais sans doute mis une meilleure note sans une fin qui gâche tout. Je n'ai pas accepté cette conclusion sans doute trop dur et trop âpre qui arrive comme un virage inattendu. Cela m'arrive assez rarement car je suis plutôt bonne pâte.
Le graphisme n'est pas également le fort de cette oeuvre. Non, c'est plutôt la relation plutôt improbable entre un ex-communard et un indien dont la famille a été massacré dans le Grand Ouest sauvage. Il vont essayer de mener une révolution communiste dans une mine d'or contrôlé par un affreux capitaliste qui fait régler la terreur à coup de revolver. Il y a un mélange de genre qui peut détonner mais curieusement, cela passe bien.
En conclusion, un western pour le moins original qui possède d'indéniables qualités.
Je n'ai jamais aimé jouer à la loterie. On a toujours plus de chance de perdre que de gagner. Le grand gagnant est toujours l'Etat. Là, il s'agit d'une loterie digne d'un Hunger Game et non d'un bingo loto pour club du 3ème âge. Il ne faut surtout pas tirer le mauvais bulletin. Le cadre est celui de l'Amérique puritaine des années 50 dans un village reculé.
C'est une bd assez contemplative avec des scènes toute simples qui se répètent inlassablement pour un résultat final assez décevant. On peut très vite s'ennuyer. On n'a d'ailleurs pas le temps de faire connaissance assez avec les personnages pour avoir peur avec eux. On devine très vite quel est l'enjeu de cette loterie annuelle qui se pratique depuis plusieurs générations dans cette Amérique profonde.
Pour autant, je serai indulgent dans ma notation car la thématique principale tirée d'une adaptation d'un classique de la littérature américaine demeure intéressante. C'est juste un peu mal exploité...
Un album typique des années 90 qui pourrait paraître totalement désuet de nos jours dans la mesure où il nous manque une fin digne de ce nom. C'est un développement beaucoup trop léger. Il est certain qu'on ne construirait plus un récit de la même façon. Maintenant, situé dans le contexte de l'époque, c'est déjà pas mal grâce à un beau dessin expressif et une thématique qui ne se démodera jamais.
On ne sait pas d'où voient Big Man, où il partira. Le lien avec la petite fille est également beaucoup trop rapide pour atteindre cette force émotionnelle. Cela reste un classique des années 90 qu'il faut avoir lu.
Je n'aime pas vraiment Kafka car c'est souvent des situations totalement absurdes où l'individu ne s'en sort pas. Nous suivons le parcours improbable d'un jeune naïf qui débarque en Amérique et qui va vivre des aventures pas très sereines passant d'une difficile situation à l'autre avec une touche d'humour absurde.
Il y a toujours la critique de cette justice tatillonne qui sanctionne les innocents qui ne peuvent se défendre face à l'implacable. Cependant, ce jeune homme est parfois assez énervant dans les choix qu'il opère et dans cette confiance aveugle au genre humain. On se dit que c'est parfois de sa faute. La naïveté ne pardonne pas dans un monde où l'individu est écrasé.
L'oeuvre est inachevée et cela se ressent à la fin. Pour autant, on a l'impression de suivre un long roman fleuve. Rien à redire sur le graphisme parfaitement lisible. Un volume de texte parfois abondant qu'il faudra digérer.
Ma lecture fut très intéressante malgré une narration omniprésente et un brin pompeuse d'énergie. Le graphisme fait quant à lui un peu vintage mais cela donne un certain cachet.
J'ai surtout aimé le final qui est la subtile démonstration qu'on peut quelque fois se tromper totalement. C'est construit à la manière d'une enquête policière mais mené par un agent d'assurance plutôt médiocre qui se fait des films et qui souhaite surtout donner du sens à sa vie.
Il y a une originalité dans la construction finale de ce récit qui pourra rester dans les annales.
Un drame familial au milieu de la toundra russe. La neige et la forêt comme décors. Un village isolé et des chasseurs. Voilà le cadre de cette aventure qui va nous conduire jusqu'à des créatures assez étranges nées de l'imagination. Le fantastique va emboîter le pas comme par magie.
Les retrouvailles entre frères vont être marquées par la réconciliation autour d'une vengeance contre un féroce ours. Pour autant, j'ai observé un sérieux manque d'intensité dans le déroulement de cette histoire. Fort heureusement, les dessins sont très agréables et assez expressifs. J'ai passé toutefois un bon moment jusqu'au dénouement malheureusement trop rapide et trop simple.
A noter que les auteurs sont très superstitieux car il n'y a pas de page 13 mais une 12 bis d'où le nom de cette collection je pense. Une belle couverture également mais qui ne reflète pas le déroulé de ce récit. La confrontation aura lieu ou pas.
Il est vrai que j'ai mis du temps à apprécier ce thriller au fil de ce récit auquel il faudra s'accrocher. Le graphisme ne m'inspirait pas. C'est surtout assez désuet. Cela faisait un peu bd des années 80 avec le style ligne claire.
Il est question de meurtres en série dans une petite ville et d'une enquête par un lycéen. Les têtes des personnages sont ceux des animaux. Bref, encore du zoomorphisme qui est décidément très en vogue. Cela faisait également un genre de bd à la Jason mais dans un tout autre style.
Cette oeuvre prend une certaine densité psychologique mais à la toute fin. C'est finalement une bonne surprise dans un genre que pourtant je n'apprécie guère.
J'avais hâte de lire cette grande guerre des mondes qui est une libre adaptation du roman de H.G.Wells. L'attente était grande de ma part mais le résultat de cette bd uchronique et un peu steampunk n'est pas tout à fait à hauteur de mes espérances. Cela commence de manière assez timide sans doute pour placer les pions de cet échiquier géant. Bref, c'est un premier tome d'exposition sans plus.
C'est tout de même assez originale de se placer au cours de la Première Guerre Mondiale pour faire évoluer ce classique fantastique de la littérature britannique. J'ai tout de même hâte de connaitre la suite où le rythme doit théoriquement s'accélérer dans le cadre de cette nouvelle trilogie. L'invasion va commencer et cela ne fera pas dans la dentelle. Albert Einstein est même rappelé en renfort. C'est dire!
C'est un récit très étrange avec une atmosphère très claustrophobique. Il faut dire que cela avait commencé assez normalement avec un homme cherchant à louer un appartement avec 4 autres colocataires.
Cependant, cela prend une tout autre tournure à partir du moment où il veut fuir une certaine folie s'emparant insidieusement des personnages. Je n'aime pas trop les chats mais je n'ai pas du tout aimé le sort réservé à ce pauvre chaton. La censure et Brigitte Bardot ne sont pas loin.
Le premier tome aurait pu se suffire à lui-même, c'est certain. Cependant, le second tome va apporter des réponses à toutes les questions lancinantes à commencer par l'identité de notre héros. J'ai beaucoup aimé ce récit d'ambiance avec ces mystères ainsi que cette perte de repères.
L’insolite m’a toujours passionné. Je lis d’ailleurs assez souvent les actualités insolites qu’il ne faut pas confondre avec les faits divers. Il est vrai que les bizarreries peuvent être assez nombreuses et diverses. D'ailleurs, il y a déjà trois tomes.
Le fait de vouloir les regrouper dans une œuvre est une démarche originale. J’ai moins apprécié le côté collectif d’auteurs qui produit automatiquement une absence d’homogénéité dans le style graphique. Bref, c'est une œuvre assez inégale.
D’ailleurs, la première nouvelle concernant le poulet sans tête n’était pas du tout avenant côté dessin. J’ai bien aimé les explications en guise de point final d’un récit. J’ai également fort apprécié les intermèdes qui nous apprennent des choses toujours surprenantes.
J’avoue que ce récit ne m’a pas été inconnu mais sans que je puisse le resituer. L’ais-je déjà lu dans une autre bd ou est-ce un film que j’avais vu ? Bref, cela m’a un peu titillé car la fin est très surprenante.
Par amour pour une femme, on peut faire les choses les plus insensées au nom de la Révolution. Effectivement, cela fait peur. C’est sans doute le pouvoir attribué aux femmes qui peuvent nous enlever ce libre-arbitre. Sur le fond, c’est très immoral quand on pourra y voir du romantisme.
Le graphisme est correct avec une bonne lisibilité sur les cases et un jeu de couleurs qui ne laisse pas indifférent. L’auteur parvient à nous faire ressentir l’atmosphère pré-révolutionnaire de l’époque.
Une pensée également pour ce malheureux qui a été assassiné alors qu’il menait son pays sur la voie des réformes. Mais bon, ce n'est pas le point de vue de cette œuvre qui magnifie les gestes anarchistes. On aura même droit à la fin de l'ouvrage par un mot de la descendante de notre héros, un jeune avocat bourgeois qui va faire appliquer sa justice et à sa manière.
Cette fille au carnet pourpre, c'est Anne Corre qui n'avait que 15 ans lorsque les troupes allemandes ont envahi la France ainsi que sa Bretagne natale. C'est une fille intrépide qui n'accepte pas cet état de fait et qui va s'engager afin de libérer notre pays de cet envahisseur. Elle le paiera de sa vie à la toute fin de la guerre. Cette BD est un hommage qui lui est rendu et à travers cette héroïne inconnue à tout les résistants qui ont combattu cette idéologie fasciste.
Le début n'est pas très captivant mais au fur et à mesure de ce récit, cela commence à le devenir. On voit que l'auteur s'est solidement documenté pour partir de vrais écrits et des témoignages. Il y a tout un carnet assez intéressant en fin d'ouvrage. Un mot sur le dessin que je trouve un peu faiblard mais bon.
J'ai trouvé que c'était courageux de la part d'adolescents que d'entrer en résistance pour combattre le nazisme. Comme quoi, on peut avoir une bonne conscience politique à cet âge-là. Je pense que l'époque se prêtait à une plus grande maturité d'esprit que de nos jours.
Ce n’est pas forcément une drôle de vie qu’a vécu Bibow Bradley. Il est vrai que je ne me suis pas du tout identifié à notre héros, mauvais élève mais bon soldat. Il passera par la guerre du Viêt-Nam ce qui le rendra un peu fou puisqu’il ne tirera pas forcément du bon côté. La CIA prend quand même un risque en l’engageant pour des missions d’infiltration très spéciales. Il faut dire qu’il ne connait pas la peur ce qui peut présenter de sérieux atouts.
Sur la forme, le graphisme ne m’a pas du tout rebuté. J’ai bien aimé également toutes ces couleurs presque hallucinogènes et ce trait semi-réaliste. Ce n’est pas exceptionnel mais cela rend la lecture plutôt agréable.
Au final, nous avons le vie d’un homme bizarre mais traité de manière sympathique et très détaché. Cela pourrait se rapprocher d’une certaine manière du fameux Forrest Gump bien que la voie empruntée soit différente. Il est bon de voir qu’une humanisation peut se profiler au fil du temps chez un individu qui en semblait un peu dépourvu.
The Long and Winding Road est encore une évocation un peu hippie. Visiblement, cette époque semble être une sorte de paradis perdu pour bien des auteurs. La camionnette Volkswagen du type Flower power figure en bonne position pour un pèlerinage du souvenir. Le rock et la liberté seront les valeurs phares.
Nous avons un héros qui est un homme ordinaire, pas forcément beau et intelligent. Il va suivre des représentants de la génération soixante-huitards un peu à la manière de la bd Les Vieux Fourneaux. C’est drôle et parfois touchant par moments.
A noter également que le titre de l’œuvre fait référence à une chanson des Beatles. Cela ne parlera pas forcément aux nouvelles générations. Chaque chapitre a d’ailleurs le titre d’une chanson pour nous mettre dans l’ambiance.
J’ai toujours aimé le trait de Pellejero donc je ne vais pas commencer à le critiquer. Cette manière de dessiner et ces couleurs me conviennent parfaitement. C’est très engageant pour une lecture. Maintenant, c’est vrai que ce n’est pas mon dessinateur préféré. J’aime un style plus réaliste. Cependant, il ne m’a jamais déçu. Il y a de l’élégance et du style.
C’est un peu long comme road-movie mais l’auteur prend la peine de décortiquer les relations humaines et les interactions entre les personnages. Mention spéciale pour la tante.
A lire en mettant une musique d’ambiance dans le style hippie et en fumant sans doute un pétard. Pas vraiment pour moi mais bon. Il faut aimer la musique des années 60 et 70. Pas la techno ou David Guetta. De toute façon, pour vous guider, une playlist est prévue à la fin de l’album. On est sauvé.
Je ne connaissais pas du tout le chanteur sans nom qui fut une gloire durant les années 30. Je vois que les concepts marketing étaient déjà développés au cours de ces années là pour vendre un produit à savoir un chanteur de charme. En effet, ce chanteur qui reprenait à la radio des succès de l'époque portait un masque noir à la Zorro sur le visage afin de perpétuer le mystère. Daft Punk reprendra cette même idée une cinquantaine d'année plus tard.
On va également côtoyer Charles Aznavour la grande Môme Edith Piaf qui furent ses amis. C'est également une biographie sans concession qui ne fera pas dans la complaisance s'agissant de ce personnage parfois lâche et malhonnête.
Il manque parfois un peu de dynamisme sur cette oeuvre mais elle demeure suffisamment intéressante pour que l'on s'accroche jusqu'à la fin. On ne retiendra que le positif à l'image de ce chanteur populaire qui a sombré dans l'oubli.
C'est le genre de série fantasy que j'aurais fortement aimé il y a 10 ans. Cependant, ce n'est plus ma période de prédilection pour ce genre d'aventure. Cela manque singulièrement de profondeur. Pour autant, le divertissement est assuré.
Il est vrai que par la suite, cela va un peu traîner en longueur. Le dynamisme du début va progressivement s'effacer. L'ensemble sera finalement assez convenu avec parfois un gros manque d'originalité.
Un mot pour dire que le dessin est assez soigné avec de beaux décors médiévaux.
Enfin un comics assez original qui sort du lot. J'ai bien aimé ce côté très adulte qui nous change un peu.
Il y a également une thématique qui a d'ailleurs été reprise par le dernier Batman v Superman: l'aube de la Justice à savoir les dommages collatéraux provoqués par les super-héros. The Boys apparaît comme assez novateur.
Je viens d'enchaîner avec Top 10 et là, je peux dire aisément qu'il n'y a pas photo. Certes, The Boys est violent mais surtout dérangeant pour l'image qu'on avait des super-héros. C'est même assez subversif.
Il est cependant dommage que cela flirte avec le potache. Par ailleurs, le rythme est plutôt lent. Néanmoins, on ne s'ennuie pas à cette lecture avec des dialogues parfois savoureux. Il y a même de la profondeur chez certains personnages. J'ai bien aimé ces parcours parallèles de deux leader et de deux naïfs dans des équipes différentes. On sent que la confrontation va être intéressante.
Aurel est un auteur de bd. Il n'a pas l'intention de reprendre la menuiserie située au coeur de l'Ardèche qui existe depuis 4 générations dans sa famille. Il n'y a pas de repreneur. C'est tout un pan de notre économie locale qui disparaît, victime sans doute de la mondialisation.
L'auteur retourne dans son village d'enfance. Il fait des rencontres qui sont autant de témoignages autour de cette menuiserie. Il interroge son père ainsi que les ouvriers. Il passe chez sa grand-mère dont la cuisine semble être le quartier général. Bref, c'est un voyage assez intimiste au coeur de la France et loin des clichés des journaux télévisées.
Cette oeuvre est destinée à nous faire réfléchir sur nos choix de vie. Au-delà de ces aspects, la lecture est parfois intéressante mais parfois ennuyeuse car on se perd dans des petits détails de la vie quotidienne. Cela reste un documentaire qu'il faut sans doute lire pour voir comment se passent les choses pour ces petites entreprises qui souffrent.
Le titre pourrait nous faire croire qu’on va se lancer dans une lecture macro-économique pour nous expliquer le plan de Franklin Delano Roosevelt afin de faire sortir les Etats-Unis de la Grande dépression commencée en 1929 par le krach de Wall Street. Il n’en n’est rien.
C’est plutôt une évocation à la manière d’une pièce de théâtre dans un grand hôtel mythique de New-York en 1936 à savoir le Waldorf Astoria. Bref, c’est plutôt une toile de fond d'une certaine époque aujourd'hui disparue.
Le dessin en noir et blanc est proche de celui de Will Eisner et c’est certainement plus que correct. A noter des petites touches bleutées qui font du bien pour les yeux. Cela a un charme assez rétro.
La moralité ne sera pas forcément de mise notamment pour le dénouement de ce récit. Cela tourne autour de 3 personnages principaux: un groom à la Spirou, une femme de ménage black et une belle femme de la haute society assez frivole. Il est vrai qu’il peut se passer des choses pour le moins incongrues dans les chambres de ces hôtels de luxe.
Ce titre, comme son nom l’indique, serait plutôt à classer dans la catégorie conte même s’il y a toujours une part de fantastique dans les légendes. D’ailleurs, ce sont plutôt une succession de 6 nouvelles courtes qui ont été sélectionnées par un jury composé des plus grands noms de la bd canadienne à savoir Régis Loisel ou encore Michel Rabagliati
Encore une fois, il y a du bon et du mauvais lorsqu’il s’agit d’un collectif d’auteurs. Pour autant, il y a la moitié des récits qui ont retenu favorablement mon attention. J’ai bien aimé l’histoire du pirate, du pendu et surtout celle de la bête du lac qui a donné lieu également à une série à part entière dans une autre collection.
On se rend compte que ces récits sont assez variés et traduisent une certaine diversité que l’on retrouve également Outre-Atlantique bien que l’inspiration soit européenne.
Bref, dans l’ensemble, j’ai plutôt un regard favorable. Et ce n’était pas gagné. En effet, le scénario de certaines nouvelles serait sérieusement à retravailler.
Un père tente désespérément d’endormir sa fille le soir afin d’avoir un peu de tranquillité. Pour cela, il faut lui raconter des histoires et de préférence des contes à dormir debout. Certes, le père n’est pas un expert en la matière. Il va détourner 25 contes pour les adapter à l’époque moderne. La moralité ne sera pas toujours de mise. C’est parfois assez irrévérencieux mais toujours drôle. J’avoue tout de même avoir été surpris.
Certaines références sont typiquement adultes. Or le dessin fait très enfantin. Cette bd était d’ailleurs classée dans le rayon jeunesse de ma médiathèque. Or, en qualité de parent même avec un fort esprit d’ouverture, je ne suis pas certain que j’aurais apprécié que ma petite fille lise cela. C’est sujet à caution. L’humour ne peut pas tout se permettre.
C’est fou comme des bd sur un sujet similaire peuvent être totalement différentes dans mon appréciation. Je n’avais pas aimé dans le même genre des titres comme La Vierge froide et autres racontars ainsi que Celle qui réchauffe l'hiver qui ont pourtant rencontré un certain succès d’estime. En l'espèce, je dois dire que je suis conquis par la banquise et son ambiance glacée.
Il s’agit là encore de conteurs de récits ayant pour cadre le cercle polaire arctique du côté de chez les Inuits. J’ai bien aimé la mise en scène qui semble former une boucle assez habile. Il y a une parfaite maîtrise du scénario. Par ailleurs, le dessin est plutôt avenant avec une belle colorisation. J’ai totalement adhéré à cette lecture qui m’a paru plutôt facile.
Je suis certes un lecteur difficile. Il faudra juste qu’on m’explique pourquoi cela ne le fait pas et pourquoi cela le fait selon la bd. A noter également que j’en suis à la 3ème bd de la journée portant sur des contes mais qui n’est pourtant pas classée dans cette catégorie. Là encore, ce n’est pas de chance.
Mirai Nikki pourrait apparaitre comme original au premier abord. Cependant, on sent l’influence des mangas portant sur des règles et des jeux mortels. On pense à King's Game à cause du portable ou encore à Death Note à cause du dieu maléfique. Bref, les références ne manquent pas. On a l’impression d’avoir à faire à une compilation de ces nombreux titres.
Pour autant, cela commence par un lycée solitaire qui se réfugie dans un monde imaginaire qui va prendre le dessus et lui imposer une certaine réalité. Son téléphone portable magique a le don de lui annoncer le futur. Cependant, il n’est pas le seul candidat de ce jeu un peu étrange. Il va s’en suivre une compétition mortelle.
C’est efficace si on aime ce genre ce qui est bien mon cas. Pour autant, on peut être lassé par des moments d’exaspération surtout quand les règles se compliquent singulièrement. Par ailleurs, plus stéréotypée, tu meurs. On a du mal également à suivre les enjeux.
Cela demeure une œuvre assez conventionnel dans un environnement fort concurrentiel en ce domaine. Certes, cela part d’un postulat assez intéressant. Cela se laisse suivre grâce notamment à la dualité du couple vedette.
C’est vrai que la lecture du premier tome avait bien commencé jusqu’à ce que l’âne se mette brusquement à parler. Il aurait mieux fait de se taire, cet âne à la Shrek. Il est vrai qu’on change alors de registre pour tomber dans une espèce de burlesque. Fort heureusement, le style ainsi que la mise en scène font que l’ensemble même un peu décalé tienne la route.
Les personnages sont plutôt sympathiques. On arrive à se passionner pour leurs petites aventures au centre du nowhere qui constitue à chaque fois une époque mythique de la construction des Etats-Unis, le pays phare de notre civilisation occidentale. J’ai bien aimé également le style de dessin ainsi que la colorisation. Une bonne idée également que d‘étaler plusieurs tomes sur les différentes générations de cette famille des Edison. On balaye ainsi le far West jusqu’à la guerre du Viet-Nam en passant par la prohibition.
C’est une série plutôt jubilatoire et atypique. Il fallait le faire et le tout dans la bonne humeur. C’est certes déjanté mais pour une fois, cela passe. Une bonne distraction en tous les cas.
L’auteur vient de terminer sa trilogie consacrée à la mer en adaptant des classiques. On saura désormais que c’est un grand spécialiste et amoureux des récits marins. Il est vrai que le titre A bord de l'Etoile Matutine n’avait rien de vraiment extraordinaire pour moi. Il a mieux réalisé à mon goût Le Loup des Mers. Puis vient ce troisième opus qui est un peu passé inaperçu malgré ses deux précédents succès.
Là encore, on peut trouver ennuyeux que tout semble raconté par la voix narrative. Par ailleurs, tous les chapitres ne se valent pas en termes de chute finale du scénario. Le plus souvent, c’est très sombre car tout le monde meurt et la mer sort toujours gagnante. Cela fait quand même très cliché dans le glauque.
Par contre et c’est sans doute le gros point fort de l’auteur, graphiquement, c’est époustouflant de beauté et de réalisme. On est littéralement immergé et c’est bien le cas de le dire. Il n’y a pas son pareil pour mettre en avant les ambiances maritimes.
C'est le genre de conte à raconter aux enfants afin de dissiper toutes leurs peurs par rapport aux monstruosités. Il est vrai que le monde en sera rempli plus tard. Même dans un lycée, le monstre peut roder. Plus personne ne semble être à l'abri. Moralité: qu'ils y restent !
J'adhère sans doute totalement à ce message de la part des auteurs qui nous ont fait un magistrale découpage en 5 actes en utilisant 4 figures méchantes de nos contes d'enfance à savoir le grand-méchant loup, l'ogre amérindien, le vampire des Carpates et le sorcier africain.
On peut reprocher une certaine simplicité ainsi qu'une répétitivité. Cependant, cette asymétrie est réalisée avec un certain style que j'ai beaucoup apprécié. La moralité peut apparaître comme assez simplette mais elle me parle. Certes, un bel écrin pour quelque chose finalement d'assez rachitique. Si cela peut contribuer à tuer nos peurs enfantines, alors je dis oui.
Pavillon noir représente pour moi la bonne bd d'aventure divertissante. Corbeyran maîtrise encore une fois le scénario.
Certes, certains personnages sont assez stéréotypées mais on retrouve l'essence même de la piraterie. Il y a même le fantastique qui s'en mêle. Ceux qui aiment la série Pirates des Caraïbes aimeront à tous les coups.
Pour autant, dans le genre, j'ai préféré nettement Long John Silver qui a réussit à placer la barre très haut. Dessin et couleurs sont pourtant tout à fait corrects. On peut également reprocher des dialogues qui font certainement trop modernes et qui peuvent apparaître en totale décalage.
Au final, une série piraterie qui se lit avec beaucoup de plaisir.
Lorsqu'on est encore un petit garçon de 12 ans, la perte d'un être cher peut paraître encore plus terrible. Il faut exorciser une peine qui ne part pas et il faut vivre avec. En l'occurrence, Louis va se réfugier dans le scoutisme. Est-ce cependant une si bonne idée ? Il devra subir les brimades de ses camarades. Il se forgera un caractère afin d'évoluer vers la maturité.
J'ai bien aimé le début et la fin de ce récit dont le thème principal est l'exploration de l'adolescence. Par contre, c'est beaucoup trop long avec un dessin parfois un peu brouillon. Pour autant, le graphisme laisse parfois échapper l'émotion dans son expressivité. Il y a également une bonne maîtrise des couleurs car on se sent véritablement oppressé à la lisière de cette forêt à la fois terrifiant mais hypnotisant.
Totem est une bd initiatique sur la dureté de l'enfance. Malgré son côté âpre, il en ressort quelque chose de positif comme une espèce de renaissance salutaire.
Cette bd dénonce le système des enfants footballeurs que des agents peu scrupuleux viennent recruter en Afrique. Ils font payer leur famille assez désœuvrée qui voit en leur enfant un investissement pour l’avenir. Puis, une fois en France, ces agents véreux abandonnent les gosses dans les rues à la merci des forces de police. On apprend que les sans-papiers peuvent avoir été cherchés alors qu’ils avaient des projets dans leur pays en l’occurrence le Cameroun.
Cette bd prend un parti pris. Il est clair que cette dénonciation nous apporte une autre facette de la réalité. Certes, on pourra rétorquer que cette arnaque est assez marginale puisqu’il s’agit de quelques centaines d’enfants en rêve de gloire autour du ballon rond. C'est tout de même une forme d'esclavage moderne. Plus dure sera la chute pour ces jeunes avec des rêves qui sont brisés !
La bd est également scénarisée par Laurent Galandon (auteur de L'Appel). Il a le chic de prendre des sujets assez originaux et cependant d’actualité. Le graphisme est un peu faible mais cela passe aisément. La lecture sera assez agréable grâce à un excellent découpage. Pour le reste, c’est une belle chronique sociale habilement mise en œuvre.
C’est vrai que c’est un récit très extravagant mais le scénario est tout de même assez maîtrisé. Au niveau du graphisme dans le style ligne claire, c’est assez bien réalisé avec de belles couleurs.
Des personnages humains viennent croiser des personnages aux têtes animalières dans un contexte rappelant la croisière s'amuse avec ses invités iconoclastes. On peut également y croiser un dangereux psychopathe. C’est un bien étrange univers mais on fait comme si c’était normal.
J’avoue avoir eu du mal au début de ma lecture avec ce saut temporel de 28 années que j’avais du mal à comprendre. Par la suite, cela s’est progressivement arrangé. La trame est assez classique. C’est juste le contexte assez foisonnant qui est assez original. C’est de la pure lecture divertissement.
Cobra, c'est toute une partie de ma jeunesse. Je l'avais un peu oublié celui-là. Quelle joie de pouvoir lire toute cette saga autour de l'arme absolue. Je retrouve peu à peu la mémoire qui me faisait défaut.
Cobra, c'est surtout de la bonne science-fiction dans un genre space opéra. Il faut dire que j'ai toujours préféré Cobra et son humour au Capitaine Albator qui sévissait à la même époque.
On se demande si tout cela n'est qu'un rêve. Cobra est un aventurier de l'espace qui avait disparu et qui revient avec son psychogun. J'ai beaucoup aimé l'intrigue ainsi que les péripéties. Le dessin me convient même s'il apparaît comme un peu vieilli.
La nostalgie fait oublier certaines choses qui paraissent alors secondaires face au plaisir que procure notre héros toujours prêt à emballer une jolie fille mais tout en gardant un sang froid à toute épreuve.
Cobra, c'est réellement l'aventure jusqu'aux confins de la galaxie. Il n'a visiblement pas pris une ride. C'est du bonheur !
Ce récit est d'emblée assez passionnant. On va suivre l'enquête d'un détective robot qui enquête sur les meurtres liés de plusieurs robots et humains. On est dans un monde où robot et humain coexistent pacifiquement. Les robots ont même une vie maritale. Ils ont d'ailleurs l'air terriblement humain. L'univers décrit est intéressant même si c'est déjà vu par bien des aspects.
Il y a une réelle efficacité dans la mise en scène. Je regrette juste la longueur de ce manga qui s'étire mais c'est quelque chose qui n'est pas nouveau. Il n'y a après tout que 8 tomes.
J'ai eu plaisir à découvrir une série de qualité dans la pléthore de titres de manga. Il faut dire que cette série m'était un peu passé sous le nez. Pourtant, c'est un indispensable de la science-fiction dans le genre des lois sur les robots d'Asimov. J'ai bien aimé également la géopolitique de ce monde futuriste.
L'intrigue est fort complexe à suivre mais le dénouement explique tout avec une parfaite compréhension et surtout un beau message d'espoir.
J'ai bien aimé le déroulement de cette aventure qui nous plonge du monde réel vers un univers fantastique assez élaboré. C'est bien agencé et le rythme est plutôt soutenu. De beaux paysages et un jeu de lumière plutôt incroyable également.
Certes, le sujet lié à une amulette magique dont l'âme parle au porteur de la pierre a déjà été maintes fois exploité. Cependant, c'est bien réalisé et c'est avant tout destiné à un public jeunesse même si les papas pourront également apprécier.
J'avais cru avoir affaire à un manga à cause du dessin mais c'est bien un comics. L'univers se situe entre Narmia et les films d'animation de Miyazaki.
Amulet est une bd insolite sur un univers fantastique également peuplé de créatures cauchemardesques. Une belle évasion en perspective.
Une bd très sympa pour le jeune lectorat afin de leur expliquer les choses essentielles comme la naissance, la vie et la mort. tout un programme !
Cependant, tout cela est traité avec beaucoup de douceur à l'image de ce dessin très enchanteur avec ces couleurs sépias. Il y a de la retenue et de la tendresse dans cette oeuvre au graphisme très élégant.
On arrive à avoir un lien de connexion avec cette petite fille Nora qui nous rappelle nos propres questionnements durant notre enfance. Bref, un album que je qualifierais d'attendrissant.
Je n'ai jamais été un grand fan d'Astro le robot. Cependant, je dois reconnaître que cette oeuvre a beaucoup apporté à la science-fiction et notamment la robotique. Avec ce titre, on remonte aux premiers essais à l'origine du mythe. Les jeunes professeurs Tenma et Ochanomizu sont des génies de la robotique. On suit leur aventure qui ne manquera pas de piquant.
J'ai lu très récemment Pluto qui était situé dans le même univers. Cela se complète un peu avec cette série. Le style graphique est toujours aussi rétro ce qui en fait la marque de fabrique d'Astro. On ajoute également à l'aventure un peu d'humour et le tour est joué.
Je suis un peu circonspect car on nous indique qu'il y a eu une grande catastrophe qui n'a pas été expliqué à la population puis on reconstruit. Cela me semble un peu léger pour être crédible mais bon.
Autant le dire tout de suite: ce dessin n'est absolument pas bien réussi. J'ai failli d'ailleurs mettre un 2 étoiles. Cependant, il y a une histoire élaborée ainsi qu'une héroïne qui a de la consistance. Il est question d'une perle cachée. Cela commence d'ailleurs par une scène forte qui ne trouvera son explication que plus tard.
J'ai bien aimé certaines idées comme la pilule anti-amoureuse qu'il faudrait parfois avaler. J'ai également aimé ce monde cocasse où les chiens portent des masques humains comme pour mieux se fondre dans la masse.
Une oeuvre dans un genre comédie d'espionnage qui aurait pu être améliorée sans aucun doute. Il n'en demeure pas moins que les émotions ont réussi à passer le cap.
Le chapeau de Rimbaud nous fait découvrir ce poète dans sa période trafiquant d'arme somalien. Il est vrai que les reconversions étaient également possibles dans le star système de l'époque comme passer de poète à marchand d'arme. Yannick Noah qui est aujourd'hui chanteur était bien un champion de tennis.
Rimbaud n'est point le héros mais il s'agit plutôt d'un obscur Jean-Roch Folelli qui fuit la République après avoir été un communard et un évadé du bagne. Cela mélange des faits réels avec des faits inventés. Il est vrai que cette période de Rimbaud l'aventurier est peu connu et donc sujet à fantasme.
On se demande encore pourquoi ce génie des mots a renoncé à son art pour vivre cette vie. On suivra avec un certain plaisir cette caravane qui voyage dans la corne de l'Afrique. Il est vrai également que le trait en noir et blanc rappelle les ambiances épiques à la Hugo Pratt.
Il y a des gens qui n'ont malheureusement pas de chance dans la vie. Au vent mauvais décrit précisément le parcours d'un homme qui aurait pu reprendre un nouveau départ dans sa vie mais qui semble être rattrapé par des événements funestes au gré des rencontres.
Il y a tout d'abord la compagnie de ce chien Lucky qui ne porte pas bien son nom car il décédera paisiblement dans son sommeil. La mort de ce pauvre animal m'a un peu arraché le coeur. Bon, il sera remplacé par un garçon en fugue par la suite de ce road-movie.
A noter une narration omniprésente qui pèse un peu mais qui trouve les mots justes. Au vent mauvais chantait le regretté Serge Gainsbourg. Il avait raison. Une oeuvre bien pessimiste, triste et froide. Je ne la conseille pas à l'achat à cause de cela mais elle est intrinsèquement bien réalisé et mérite un détour.
C’est un récit plutôt très léger que voilà avec un super-héros qui semble tout droit sorti d’une école élémentaire. Pour autant, il est accompagné d’une belle créature suédoise qui le laisse tomber provoquant chez lui un chagrin d’amour. On ne peut pas gagner à tous les coups !
Fort heureusement, le méchant de service est là pour la retenir en otage. Elle ne demande plus qu’à se faire sauver. Bref, un scénario vraiment très basique.
Pour autant, le divertissement est assuré si on essaye de rechercher un autre sens. En effet, il voir tout cela comme un peu décalé avec un petit trait d’humour.
Il y a un déséquilibre dans cette bd. Il est vrai que l’enquête est assez bien faite. On arrive bien à suivre les péripéties et les retournements de situations. Cependant, l’héroïne qui est loin d’être parfaite manque un peu de consistance. Il y a quelques scènes vers la fin qui essayent de donner de l’épaisseur au personnage mais cela fait un peu artificiel. Elle ressemble d’ailleurs au personnage phare de la série Millénium.
Il est vrai que le happy end ne sera pas de rigueur pour une fois. Cela change un peu des trames assez classiques. Du coup, c’est vraiment glauque mais là encore, le graphisme très ligne claire et le dessin semblent être en décalage avec cette atmosphère voulue.
Le récit se passe en Suède où il est question de jeunes qui sont fortement influencés par la culture américaine. C’est un phénomène bien connu en Suède qui a été surnommé « Les ragarres » avec un sens assez péjoratif comme pour désigner une sous-culture.
Au final, un polar scandinave qui se lit assez bien mais au fond sans grande surprise.
On nous présente ce récit comme un acte de guerre sur le territoire français dans le combat opposant les Républicains et les Franquistes en août 1937. Pour autant, c’est juste une tentative de prise de contrôle d’un sous-marin dans la rade de Brest. Un fait plutôt méconnu qui est mise en lumière. Cela me fait penser au sous-marin nazi dans le fleuve Saint-Laurent durant la Seconde Guerre Mondiale ou à celui des confédérés au large de la Normandie. Là encore, des faits assez méconnus mais qui ne sont pas significatifs.
Je n’ai pas été emballé par le scénario qui reste très terre à terre comme pour mieux respecter une certaine chronologie des faits. Il y aura même la belle espionne de service. Au niveau du graphisme, par contre, c’est de toute beauté avec une mention spéciale pour le jeu de couleurs. La ville de Brest d’avant-guerre est magnifiquement représentée avec ses prostituées ou encore ses ouvriers syndiqués. On sait que la ville sera entièrement bombardée durant la Seconde Guerre mondiale et qu’il ne restera plus grand-chose de ce qui avait été. C’est toujours un témoignage intéressant de l’atmosphère de cette époque.
Cette bd présente des avantages pour les passionnés d’Histoire à travers une petite anecdote. On se rend compte par exemple que la soi-disante neutralité de l’Etat n’était pas très respecté sur le terrain. Un one-shot historique très soigné à découvrir.
Depuis ma plus tendre enfance, j’ai l’impression de connaître par cœur l’œuvre d’Alexandre Dumas. Je crois avoir vu d’Artagnan et les 3 autres mousquetaires sous toutes les coutures. Cette bd n’apporte rien de plus quant au support. Certes, le personnage principal est mis à l’honneur.
Au niveau du trait, cela passe même si je trouve les visages un peu triangulaires et pas assez en rondeur et en grâce. Par contre, le découpage et les couleurs sont excellents. Il y a là une belle maîtrise de l’ouvrage.
Cette bd peut décevoir mais peut également plaire. J’ai eu un sentiment un peu ambivalent à la lecture. J’aurais sans doute aimé un peu plus d’originalité par rapport au roman initial. Mais bon, on ne pourra pas dire que l’auteur s’est écarté de l’œuvre. Un peu d’audace n’aurait sans doute pas fais de mal, non ?
Dans un monde uchronique et steampunk fait de magie et de science, une femme enquête sur son passé. Il est question d'androïdes qui coexistent avec les humains dans une Angleterre victorienne totalement revisitée.
J'ai bien aimé la préface où l'auteur inconnu en France se présente ce qui permet de retracer son difficile parcours dans le monde des comics. Il faut percer pour y arriver.
L'accent est mis sur le dessin qui frappe fort surtout au niveau des couleurs et de la précision de la galerie de personnages. Il est vrai que le scénario se laisse suivre au milieu d'un verbiage sans grand intérêt qui veut coller absolument au XIXème siècle. Cependant, au vu des technologies employées, on n'y croit guère. De plus, il y a quelques longueurs ce qui n'arrange rien.
Quelques faiblesses mais également quelques qualités font de ce comics quelque chose d'à la fois sophistiqué et original dans l'univers des comics steampunk.
Voilà, nous avons désormais droit au jeune beau héros qui se drogue sans vergogne. Il est vrai qu'il va abandonner la drogue au profit de l'aventure du fait de son métier de reporter à la Tintin. J'ai bien apprécié la liberté de ton. Les dialogues détonnent un peu ce qui ne fait pas de mal. Le dessin est très vif et assez expressif.
Le second tome nous entraîne dans l'Afrique des marabout après avoir visité l'Inde des gourous dans le premier volume. Je n'ai pas très bien compris le dénouement de ce récit mais j'avoue avoir passé un bon moment de divertissement. C'est effectivement une bd assez ancrée dans notre époque. Fun et assez captivant. Sexe, drogue et rock'n roll au menu.
C'est une horrible histoire au service de la raison d'état. On se demande si les faits sont réels tant l'authenticité semble crédible. Il est vrai que la période qui a suivi l'Occupation en France a été un peu spéciale. Certains ont commencé à réécrire l'histoire qui les arrangeait. Il n'est pas difficile de croire qu'il y a eu des crimes pour cacher des choses à la moralité douteuse.
Le début de cette enquête est assez conventionnel mais le déroulement par la suite réserve quelques surprises qui relance l'intérêt de la lecture. Il s'en ai fallu cependant de peu pour tomber dans l'ennui.
The Strain est à la base un roman américain d'horreur créée par Guillermo del Toro et Chuck Hogan qui s'est également décliné en série de TV après le succès des comics book. C'est vrai que c'est assez macabre par moment mais c'est assez bien réalisé. Il est dommage que le dessin ne fasse pas plus dans le réalisme. Il est vrai que cela ferait terriblement peur.
Cette série met en scène une bande de guerriers improbables tentant de vaincre une créature maléfique indicible avant qu’il ne soit trop tard. Une quête horrifique assez efficace. Cela se lit comme on peut voir une scène de cinéma. Cela fait un peu dans le virus qui se répand sur toute la planète.
Les vampires ont la langue bien pendue. Ce combat sanguinolent ne sera pas gagné d'avance.
Après avoir lu Supergod, j'enchaîne avec A god somewhere qui est basé pratiquement sur la même idée à savoir le super-héros qui devient un Dieu. J'ai nettement préféré ce récit bien qu'il parte sur un terrain plus glissant mais avec une approche qui m'a séduit.
Il est question d'un trio d'ami et d'une femme. Il est également question de la transformation des relations suite à quelque chose qui vient tout chambouler dans la vie de l'un de ces protagonistes. Avoir des super pouvoirs n'est pas toujours une très bonne chose.
Une oeuvre finalement assez tragique qui part de quelque chose de simple et qui gagne en profondeur au fil de la lecture.
Cette oeuvre retrace le parcours de Belle Yang pour devenir une artiste. Elle se sert de l'histoire familiale contée par son père. Il est vrai qu'elle n'a pas eu de chance en tombant sur Oeuf pourri, un homme qui la harcèle constamment. Elle a dû fuir la Californie où elle étudiait pour trouver refuge au creux des récits de son père déraciné.
La famille a vécu dans la Chine communiste avant de fuir vers Taiwan. Cette aventure a presque la forme d'un conte taoïste et bouddhiste avec un état méditatif qui est décrit à merveille. On peut être éventuellement touché par ce récit. On l'a comparé avec le travail de Marjane Satrapi sur Persepolis.
Bref, nous avons un seinen pas comme les autres avec un véritable guide de lecture ainsi que quelques points de réflexions. Là encore, on peut s'interroger sur le fait que personne n'a encore avisé ce roman graphique qui était classé parmi les meilleures lecture de l'année 2010 pour la plupart des magazines américains spécialisés (Gawker, Miami Herald, Times Literary, Boston Bibliophile...).
Il y a deux bonnes idées qui sont exploitées dans cette bd. A savoir tout d’abord le système des castes et du déclassement dans une société digne du Moyen-âge avec un clergé tout puissant. Puis l’idée d’une colonie oubliée par la Terre qui aurait déclinée au fil des âges.
J’ai noté quelques imperfections dans l’intrigue comme le passage trop rapide de la caravane du désert au navire attaqué par des pirates. Le rythme m’a paru trop forcé. Je pense que les personnages principaux sont assez intéressants et donnent envie d’en savoir plus.
Pour autant, il n’y aura que deux tomes à cette aventure de science-fiction. On a tout de même très envie de connaître le dénouement de cette adaptation d’un roman de Julia Verlanger connue pour son autoroute sauvage également adaptée récemment en bd.