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J'avoue aisément que le monde des skinheads n'est pas ma tasse de thé. Je ne suis jamais tombé dans la soupe de cette haine de l'autre au nom d'un patriotisme exacerbé. Toutefois, c'est intéressant de découvrir le monde des nazillons de l'intérieur au travers des yeux d'un ex-membre. Je découvre également que des femmes sont séduites par ces hommes au crâne rasé. Oui, c'est possible.
Cette bd nous plonge dans les années 90. Que dire de la situation 20 ans après où les idées nationalistes ont bien progressé ? Cela fait peur pour la suite que certains voient comme une délivrance. Je ne me doutais pas qu'il y avait une telle ignorance, une telle haine, une telle absence de dialogues, une telle admiration pour la bière. Cela mènera l'auteur à une véritable descente aux enfers avant de connaître la rédemption qui est un thème qui m'est cher.
Ce témoignage sincère est plutôt rare donc assez original. On pardonnera aisément toutes les maladresses. Pour le reste, et comme dit, je ne suis pas fan même si cela nous sensibilise sur l'état d'esprit de ces groupuscules à droite de l'extrême-droite.
C'est sans doute l'oeuvre la plus osée d'Aude Picault. Le dessin épuré en noir et blanc est d'un trait assez léger qui donne dans la délicatesse des mouvements. C'est une comtesse pleine de grâce dans une époque assez charnelle pour l'aristocratie dépravée. Bref, l'éveil à la chair en l'absence de son mari.
Cela se lit sans doute trop vite. Le prix n'est pas justifié pour ce mini-format. Pour le reste, c'est jamais vulgaire malgré cette sexualité débridée. Comme dit, Madame la Comtesse sera servie.
C'est la chronique d'une jeune parisienne actuelle approchant la trentaine qui collectionne les mecs faciles. C'est vrai qu'elle cherche désespérément l'amour de sa vie. Je pense qu'elle ne le trouvera jamais car elle est bien trop difficile et n'a visiblement que des valeurs assez surfaites surfant par exemple sur la mode. On n'a pas trop envie de plaindre cette jeune fille bourgeoise qui prend tout à la légère à commencer par son job.
Aude Picault s'essaye à décrire le mode de vie de la jeune femme d'aujourd'hui. Elles ne sont heureusement pas toutes comme cela. Pour rien au monde, je n'en voudrais même en éprouvant une certaine pitié. La superficialité et le côté grande gueule sont loin de me délecter. Fort heureusement, il y a l'humour qui sauve la mise. Encore faut-il savoir l'apprécier ! J'ai l'esprit large, cela ira. C'est so hype !
J'ai l'impression d'être un OVNI car je n'ai jamais pris de drogue durant mes années collège ou lycée et encore moins à l'université. Là, on s'en donne à coeur joie dans les milieux bobos de la capitale. L'auteure (une sorte de Riad Sattouf au féminin) nous livre son parcours de garçon manqué à la recherche du grand amour. Entre une prise de biactol et un voyage scolaire, nous voilà embarqués dans une chronique lycéenne autobiographique.
Certes, une jeune bourgeoise qui rêve d'une révolution anti-bourgeoise, cela donne un côté rebelle surtout lorsqu'elle va manifester contre Juppé. Nous sommes en effet dans la France de 1997. C'est souvent léger et futile mais cela donne le ton sur une certaine époque que les trentenaires se remémoreront avec un certain plaisir.
C'est l'histoire d'un émigrant lituanien qui découvre l'Amérique industrielle autour de Chicago. Il s'installe avec sa famille mais il va la perdre petit à petit car rongé par la condition sociale. Il faut dire que les ouvriers n'avaient guère la vie facile. Il y a un peu trop de malheurs pour une si petite épaule et cela en est presque exagéré.
C'est un véritable cri du coeur de l'ouvrier démuni contre le riche patron. C'est tiré d'un roman de 1905 et remis au goût du jour sous forme de bd. Un roman graphique que n'aurait pas renié un certain Karl Marx et qui sert bien une certaine forme de propagande politique. On regrettera l'absence de subtilité même si on sait bien qu'au fond cela décrit une dure réalité. La misère a toujours existé et ne fera malheureusement que s'accroître à l'avenir.
Il y a de l'originalité dans le style graphique ainsi que dans l'écriture de ce récit de pirates. En effet, il y a mille et une astuces narratives qui en font un petit bijou maritime.
Visuellement, c'est très beau. Cela ressemble à des gravures des siècles derniers. L'univers est foisonnant de petits détails. Les connaisseurs apprécieront à leur juste valeur ce conte loufoque.
Je regrette juste que cela soit un peu trop fantaisiste sur les bords. Le ton est totalement décalé. Cela fait penser irrémédiablement à Alice au pays des merveilles mais version pirate. Ce n'est sans doute pas mon style mais je reconnais des qualités indéniables. Bref, cela n'a pas de sens pour moi et j'ai besoin de cela pour apprécier une oeuvre.
Les mers d'Omerta vous attendent pour voguer vers l'aventure !
C'est une oeuvre bien triste sur un sujet fort délicat à savoir le retour des survivants juifs des camps de concentration. Une femme, à savoir Marguerite, ne retrouve que l'ombre de son mari qui reste alité et qui ne communique plus.
Elle avait épousé un jeune et beau prince charmant. Elle se retrouve avec un vieillard ayant vécu des choses incommensurables. Pour autant, elle aide les autres rescapés car cela lui permet de tenir bon. A l'occasion d'une pièce de théâtre à savoir Le retour d'Ulysse au pays, elle va s'identifier à la pauvre Pénélope.
Ce livre est unique en son genre par l'angle du sujet traité. Le graphisme est assez puritain. Il y a également une fausse lenteur afin de faire monter l'émotion. C'est toute la psychologie d'un personnage qui remonte à la surface. C'est une oeuvre forte qui pourrait faire partie des douleurs intimes. Cela respire la mélancolie.
C'est une bd assez intéressante pour comprendre Cuba, sa population, son vécu et sans doute son avenir. Jacques Ferrandez quitte l'Algérie pour nous proposer sa version de cette île qu'il a visitée par deux fois avec son fils.
Il est dommage qu'il n'ait pas senti les dernières évolutions, à savoir la fin probable du blocus américain du fait du rapprochement de ces deux nations.
Par ailleurs, il nous propose un intéressant documentaire en seconde partie de l'ouvrage. Il faut dire que la bd était un peu légère quant à son évolution, à savoir les retrouvailles d'un père et de son fils à travers une espèce de road-movie. Il faut sans doute le prendre comme une espèce de carnet de voyage.
J'aime bien cette BD d'humour avec ses personnages résolument modernes. Les gags se déclinent autour d'une page. C'est agréable à lire car aéré. Enfin une BD d'humour moderne qui se respecte.
Il faut dire que le rythme de parution a été assez rapide : pas moins de 17 albums et trois best of en 4 ans (2011-2015). Chaque album traite d'un thème différent. Le premier aborde les premières fois en amour, le second s'intéresse au boulot etc...
Ce sont des histoires de vie quotidienne qui sont brocardées avec humour. C'est drôle et croustillant à la fois.
C'est le genre de truc en plus dont on se passerait bien surtout dans notre monde aussi ordinaire. La trisomie reste une terrible épreuve pour les proches. Une fois l'acceptation passée, les choses se déroulent car il le faut bien. Cette bd vient apporter un peu de baume au coeur en nous présentant un petit Pablo presque comme les autres enfants. Certes, il ne quitte pas son disque de Petula Clark (c'est qui ?).
Il est toujours intéressant de voir le regard décalé des enfants par rapport au monde qui les entoure. Il y a une certaine fraîcheur et une innocence que l'on regrette. Pour le reste, je dois dire que le sujet difficile a été bien maîtrisé. Il fallait le faire : une bd d'humour sur une maladie aussi triste.
C'est tout le portrait des années 80 à travers deux jeunes filles qui veulent monter leur propre groupe de rock en commençant par leur chambre d'adolescente. C'est clair qu'avec des titres comme "je suce des queues", elles vont faire fureur. Mais bon, c'était les années 80 où il fallait obligatoirement se droguer pour être in ou se faire remarquer par tous les moyens (voir la coupe de cheveux de Desireless).
Mis à part tout ces excès propre à l'esprit rock, on finira par trouver attachante des deux nanas Tania et Virginie. Cela se finit sans savoir ce qu'il va advenir mais qu'importe car l'essentiel était de goûter l'esprit du temps. Eh oui, il fut un temps où écouter Etienne Daho et ses vies martiennes était encore branché.
Il est dommage qu'aucune mention ne soit faite à la plus grande chanteuse française des 30 dernières années alors qu'elle a survécu aux années 80 à savoir Mylène Farmer. Mais bon, on pourra pardonner car le bon goût n'est pas à la portée de tous. Quoiqu'il en soit, cette BD est teintée d'humour et d'ironie sur cette France qui s'endort alors que de l'autre côté de la Manche, c'est just can't get enough.
C'est clair que cela va nous rappeler les souvenirs de nos cours en anglais au collège. Les situations décrites par ce prof paraissent tellement réalistes. C'est traité avec un certain humour qui prêtera juste au sourire.
Il faut savoir que ce prof avait un blog où on pouvait voir ses dessins à travers les sketchs de plusieurs cases. C'est ainsi devenu un ouvrage avec une compilation de plusieurs anecdotes. L'auteur se débrouille plutôt bien au dessin.
Pour le reste, on voit les préoccupations quotidiennes des professeurs obligés de se coltiner des élèves incultes pendant 20 heures par semaine et ne bénéficiant que de 6 mois de vacances par an. Ce n'est pas la bella vita avec des conditions de travail aussi pénibles. Que dire également des réunions avec les parents ? Tout cela sera abordé.
Au final, c'est sympathique car cela se lit avec plaisir mais sans ce petit plus.
Il n'y a pas moins de 5 séries au minimum consacrées au Capitaine Achab et à Moby Dick. Malgré tout son talent, Chabouté nous livre une version pas très originale. On a trop vu cette histoire de folie et de vengeance envers un cachalot albinos. On la connait par coeur.
On appréciera par contre son dessin qui marque les esprits. Il arrive à donner une expression hors du commun à ses personnages. Il a également une excellente maîtrise du noir et blanc. Je le dis sans concession : c'est sans doute le meilleur dessinateur du moment au niveau de ce travail graphique.
Bref, cette bd n'apportera rien au roman original. Cependant, Chabouté reste toujours à la hauteur.
Il est vrai que le graphisme de cette bd ne paye pas de mine. Cependant, on se laisse facilement entraîner par le propos tant c'est intéressant de découvrir les origines du peuple kurde jusqu'aux problématiques actuelles. J'ai appris des choses que j'ignorais même si je suis au fait des réalités géopolitiques de cette région du monde.
Ils sont près de 40 millions à faire partie d'un peuple sans état. Il serait peut-être temps de trouver une solution pacifiste. Il est vrai que cette bd nous montre les difficultés, les tragédies, l'exil que vit ce peuple oublié ou volontairement ignoré. C'est en tout cas la première fois que je lis une bd sur la question kurde.
Je viens de lire l'intégrale qui a changé complètement de nom à savoir Jihad. Il n'est plus fait de référence à l'empereur Océan.
Le récit est assez mystique dans le genre chamaniste. Il est fait référence notamment aux Mongols. La lecture n'a pas été déplaisante car l'auteur a une foule de petites idées qui assemblées forment quelque chose d'originale.
On notera cependant que ce n'est pas très crédible en terme d'évolution politique de la Russie ou de l'Ukraine. J'ai bien aimé le passage qui disait que la Russie sous une dictature expansionniste avait laissé l'Ukraine comme un état libre. On voit que les récents événements ne donnent pas raison à l'auteur.
Le style de Baranko ressemble un peu à celui de Bilal dont il pourrait être le digne héritier.
La première chose qui m'a frappé en lisant cette bd est la faute d'orthographe monumentale à peine passées les deux premières planches. Maman ne s'écrit pas Manman. C'est franchement horrible d'en arriver à de telles fautes qui sont une insulte pour le lecteur. En tant qu'aviseur sur bdthèque, oui je fais des fautes d'orthographe comme la plupart des gens. Mais là, on parle d'une bd publiée chez Dargaud que nos enfants vont également lire. Passons sur l'inacceptable qui vaudra que je ne conseille pas l'achat...
Le fantastique n'apparaît pas clairement et juste de façon progressive. J'ai bien aimé la construction de ce récit basé sur deux amis que tout oppose en mission officielle pour le gouvernement américain. La thématique sera celui des soldats enfants qu'ils soient bourreaux ou victimes. Il y aura également un dragon comme dans Game of thrones mais avec la magie asiatique. Notons également une bonne fluidité de lecture sur 150 pages tout de même.
L'auteure Tiffany Cooper fait partie de ceux qui ont fait la prestigieuse école de Strasbourg à savoir les arts-déco. Dans cette oeuvre, elle mêle une compilation de toutes les histoires croustillantes qu'on lui a raconté en les mélangeant également à des anecdotes personnelles. On passe d'un personnage à l'autre le temps de quelques cases. C'est assez abrupt car l'auteur va à l'essentiel.
Tout va pour le mieux alors ? Certains récits traitent de la pédophilie avec des auteurs qui s'en sortent plutôt bien. C'est même carrément dérangeant et sordide par moment. Par ailleurs, le monde que fréquente l'auteure n'est pas vraiment le nôtre. Pour autant, j'ai bien aimé son trait et la manière de mettre en image ces petites histoires terriblement humaine.
Je ne connaissais absolument pas Robert Moses, le Haussmann américain. Avec cet ouvrage, c'est chose faite. Je me rends compte également de ma grosse lacune au vu de tout ce qu'il a réalisé pour la construction de la ville de New-York.
Il faut dire que l'homme est également très contre-versé. Rien ne sera oublié ce qui rend cette bd très crédible et assez professionnel. La narration bien que omniprésente n'est pas harassante. Il manque juste un peu d'audace dans la construction de ce scénario assez linéaire.
On ne verra plus jamais la grande pomme comme avant.
Eloi est encore un exemple des méfaits de la colonisation française. Cela se passe en 1842 à une époque où les expéditions menaient la marine dans le Pacifique. Il s'agissait de ramener un canaque dans la métropole pour l'étudier scientifiquement.
On sait que cette affaire va mal tourner et c'est toute cette triste aventure qui nous est contée. Le thème sera celui de la justification de la colonisation à travers son oeuvre civilisatrice.
C'est surtout un huis clos sur le navire qui est bien orchestré quoiqu'un peu longuet par moments. Certaines scènes sont un peu crues mais bon, il fallait bien démontrer le contexte de l'époque. C'est traité avec réalisme et justesse. On est réellement pris par le récit. Encore une fois, les gentils ne sont pas ceux que l'on croit.
Dès les premières pages, on sent bien qu'on a affaire à un connard de la pire espèce avec une obsession pour le sexe sans amour. Il est clair qu'avec une telle dégaine et manière de penser, il ne peut pas plaire à la gente féminine. Bon, j'avoue que je déteste les moustaches et les barbes et que si j'étais une femme, cela me ferait fuir dans une espèce d'horreur mêlée à un cauchemar vivant. Rien que cela et ce n'est qu'un détail. Je ne sais pas si les auteurs ont fait exprès ce personnage détestable ou si c'est une autobiographie...
Au-delà de cet aspect rébarbatif, j'avoue que j'ai trouvé un quelque chose d'intéressant. Certes, l'humour est caustique. Cela montre également le poids de la solitude et de cette misère affective. Par contre, je n'ai pas eu de pitié ou de compassion pour ce looser. J'aurais plus d'indulgence pour cette oeuvre un peu mordante à l'image de ce plan de copulation des vaches qui restera dans les annales.
Je ne dois pas avoir une culture rock: c'est le constat que je fais en ayant lu ce livre qui retrace l'histoire de ce courant musical à travers des anecdotes. Je n'ai pas vécu les années 50 et 60 mais même après, je ne suis pas parvenu à me raccrocher.
J'aime pourtant beaucoup la musique. Je suis né avec une radio qui passait tous les airs, toutes les chansons. Je regardais systématiquement toutes les émissions musicales ainsi que MTV et MCM, ainsi que l'ensemble des vidéos clips. Je possède pas moins de 360 albums CD de divers genres.
Or, la moitié des références indiquées dans cette bd me sont totalement inconnues. J'ai l'impression d'être un OVNI ou d'être passé à côté de quelque chose. Ce ne sont pas mes références, ce ne sont pas les années musicales que j'ai vécues. Pourtant, cela s'arrête chronologiquement à 2007. J'avoue ne pas comprendre.
Comme il existe deux formes de bd, il existe une musique rock et une musique pop cataloguée commerciale et honnie par les puristes. J'ai pourtant acheté l'album One des Beatles pour découvrir le plus grand groupe rock du monde et pour ne pas mourir bête. Cela fait vieillot quand j'écoute et je n'ai pas plus d'émotion que cela. J'ai assisté également à un concert de Michael Jackson de son vivant: la fameuse tournée Bad. Je le considère comme le plus grand chanteur du monde. Pitié, qu'on ne m'oblige pas à écouter du Elvis !
Bref, je ne me suis pas retrouvé dans ce petit livre du rock. Pas un mot d'ailleurs sur le Groupe Indochine. On préfère le chanteur Katerine comme icone du rock français ! Tss, n'importe quoi !
Après et pour finir, cette bd a le mérite de décrire le rock même si c'est subjectif. Je ne discute pas sur le reste.
Ce titre forme un triptyque avec C'est comment qu'on freine ? que j'avais beaucoup apprécié et Le Dernier homme que je n'ai pas encore lu. On est censé croiser certains personnages rencontrés. La thématique est celle du couple et de sa résistance par rapport au quotidien.
L'auteur Grégory Mardon explore à sa manière l'intimité d'un couple à savoir Gladys et Fabrice. On découvre progressivement les différentes facettes des personnages. J'aime bien le modernisme qui s'en dégage. Ce titre est toutefois au niveau de l'intrigue un cran en-dessous du second volet de son extravagante comédie du quotidien. Il manque un peu de piquant ce qui est un comble au vu de son titre. C'est clair qu'entrer incognito dans un club privé pour y voir ce qui se passe, tout le monde l'a déjà fait.
Lorsque des personnes se marient, c'est pour la vie. Résister à la tentation est un vrai challenge perdant ou gagnant.
Le titre sonne comme une évidence mais beaucoup de personnes ne le comprennes pas vraiment. Ils vivent dans le malheur sans se rendre compte qu'avec un peu d'effort et de changement, on peut connaître également le bonheur de vivre.
C'est clair que le chemin ne sera pas facile pour Camille qui avait en apparence tout pour être heureuse à commencer par un mari, un enfant ou encore un travail. Elle va croiser une espèce d'ange gardien Claude qui va la mettre sur le bon chemin.
J'aime beaucoup ce genre de BD très positive et axé sur le développement personnel. Il est vrai que cela me rappelle fortement une autre série que j'adore à savoir « le jour où... » qui se base sur les mêmes genres de conseil pour aller mieux. C'est bien se de poser parfois des questions sur le sens de notre existence pour se remettre un peu les idées au clair.
Le dessin tout en rondeur et en luminosité donne un côté très facilement accessible. C'est la zen attitude qui va plaire à pas mal de lecteur si on fait abstraction du côté un peu moralisateur et parfois naïf. Cependant, je pardonne tout ces écarts car c'est très bien réalisé et surtout pour la bonne cause. Il est vrai qu'on vit tous plus ou moins des périodes difficiles et que cette bienveillance peut apporter une vraie plus-value avec parfois de bonnes idées...
Après, on est libre de faire ce que l'on souhaite de nos vies. Espérons que cela soit pour le meilleur. Bref, c'est une bonne exploration spirituelle avec une mise en pratique assez concrète.
C'est une lecture assez longue pour décrire la vie de James Joyce, l'un des plus grands auteurs irlandais. Je dois bien avouer que je ne le connaissais pas n'étant pas un homme de lettres.
On se rend vite compte que c'était une sorte de parasite qui vivait aux crochet de ses amis en étant certain de sa supériorité artistique. Pour certaines personnes, l'art justifie tout. Il s'adonnait à la boisson en dépensant sans compter et avait une vie pour le moins dissolue. Je ne juge pas mais je n'approuve pas. Ce n'est pas mon trip.
Pour le reste, l'homme de Dublin va très vite quitter la capitale irlandaise pour ne plus jamais revenir dans son pays. Il parcourra l'Europe en dilettante.
L'auteur a choisit la chronologie la plus simpliste ce qui rend la lecture plutôt accessible. On traverse une Europe en proie aux deux guerres mondiales. C'est assez intéressant par moment.
Le style graphique est assez réaliste et expressif ce qui m'a tout à fait convenu. Le noir et blanc ne gâche rien. Bref, sur la forme, c'est assez sympa. Sur le fond, je n'ai pas éprouvé d'empathie particulière.
Comment trouver le trait pur ? En dessinant des modèles nus probablement et encore, il faut être touché par la grâce divine. A moins que tout cela ne soit juste qu'un fantasme. C'est toutes ces petites questions qui sont abordées avec humour dans cet ouvrage.
Cette petite comédie concernant un dessinateur en quête du perfectionnement technique est assez sympa à lire. On regrettera juste sa brièveté. J'avais déjà beaucoup apprécié le dessin de Nicoby sur Les Ensembles contraires. C'est un trait vif et gras qui caractérise la nouvelle bd.
A t'on déjà lu des confessions émanant d'un canard sex-toy ? C'est clair qu'il aurait des choses à raconter pour nous faire vivre son expérience en la matière.
J'ai trouvé cette bd assez sympa à lire car il y a beaucoup d'inventivité. Cela reste toujours très soft. Ce canard est vraiment trognon et attendrissant. Bref, ce n'est pas le vilain petit canard.
Mention spéciale également pour Elise la vache !
Sans vouloir être péjoratif, c'est une bd pour les filles car elle aborde le sujet du plaisir sexuel au féminin. Je l'ai lu purement par curiosité. Voilà pour la justification.
Une bd assez coquine quand même.
Je ne connaissais pas cette technique donc on en apprend tous les jours. Pour le reste, c'est une bd coquine qui explore l'art ainsi que la séduction dans un Paris métropolitain branché bobo. Certains pousseront à dire que c'est une histoire d'amour branché sex mais je n'irai pas jusque là.
Les métaphores poétiques s'enchaînent dans une relation assez intrigante pour tenir jusqu'au bout. On parcours les pages où il ne se passera pas grand chose malgré la montée du désir. Le final ne sera guère grandiose. On aurait espéré un orgasme cosmique, mais non.
Lulu est une jeune femme moderne qui boit des coups avec ses copines et qui commentent l'actualité du moment à la manière des brèves du comptoir. C'est également une blogueuse renommée dans la capitale un brin caustique.
Pour le mariage gay, elle dit que les socialopes ont foutu un sacré bordel. Le ton est donné. Elle se moque également des Daft Punk avec leur casque sur la tête. Tout le monde y passe ? Pas vraiment.
C'est un humour plutôt grinçant et décalé. Le dessin est plutôt proche de la caricature. Il y a une certaine élégance dans le trait ainsi qu'un habillage correct de la couleur. Sur la forme, l'édition a fait un effort tout particulier. C'est un bel objet.
Quand Lulu paye son coup, il ne faut pas le rater. Un verre oui, cela va mais pas 3 sinon bonjour les dégâts. En tout cas, une forme de remède à la morosité. A vrai dire, je n'ai pas accroché plus que cela. C'est sympa mais sans plus.
A force de lire des bds de qualité provenant de l'éditeur "la boite à bulles", j'ai commencé à me poser des questions pour en savoir plus. Cela tombe bien avec cet ouvrage qui marque le dixième anniversaire de cette petite maison d'édition qui a misé sur des auteurs de talent. Tout a commencé d'ailleurs avec un chroniqueur de bd passionné qui en a fait son métier.
J'ai bien aimé le concept chronologique ainsi qu'une page par oeuvre publié. On entre ainsi dans les coulisses de cette maison d'édition qui a fait des choix dont certains se sont révélés assez judicieux. je pense notamment à Nicolas Wild avec son Kaboul Disco que j'ai découvert tout récemment. les autres préfèreront certainement Nancy Pena. Bref, il y en a pour tous les goûts.
On se rend compte également des problèmes auxquels doivent faire face des petites maison d'édition comme le contrôle du Fisc ou encore les auteurs à gérer, les problèmes d'impression etc...
Le marché était pourtant engorgé en 2003. Cependant, on voit que ce n'est pas que pour le fric mais pour la découverte de nouveaux auteurs qui ont ainsi eu leur chance. Je soutiens ce genre de démarche qui est avant tout une aventure humaine.
Il y a un florilège de dessinateurs et par conséquent de styles différents. Les planches ne se valent pas toutes. Le noir et blanc est de rigueur. Bref, c'était le risque de ce genre d'album mais au final, c'est plutôt pas mal. Par ailleurs, à 2€, cela ne sera pas la ruine.
Au début, je n'ai pas du tout adhéré. On entre tout de suite dans l'action et on ne comprend pas tout avec cette fille cachée et son furet qui parle. Cependant, au fur et à mesure de ma lecture, je me suis rendu compte d'un univers plutôt riche et cohérent malgré le manque d'épaisseur des personnages.
C'est tiré d'une adaptation que je ne connais pas. Visiblement, c'est une oeuvre attendue par beaucoup de fans. Il me semble qu'un film est sorti au cinéma en 2007 et cela a été un vrai flop à cause d'une gamine insupportable et d'un effet Narnia dévastateur.
Une inspiration steampunk, un zest de fantasy et nous voilà parti pour une grande aventure familiale. Le final donne envie de voir la suite.
Encore une fois, je constate que Serpieri est un excellent dessinateur. Il n'y a rien à redire sur la qualité de son trait. Bref, que du bonheur ! C'est du Serpieri dans ce qu'il dessine le mieux: le western.
L'intrigue de ces 4 récits n'est pas bien élaborée ou subtile mais la magie opère toujours surtout avec l'homme médecine. J'ai également bien aimé la troisième nouvelle laissant une porte ouverte au fantastique et à la science-fiction.
Un gros point noir: une lecture trop rapide. Il faut sans doute s'attarder sur les beaux dessins en noir et blanc. Cependant, ne vous y trompez pas: vous ne verrez pas la belle indienne aux contours généreux figurant sur la couverture. Ce n'est pas Druuna !
L'auteur introduit un processus assez intéressant. Nous avons un homme qui est bien ancré dans la vie avec une jolie femme et un boulot de cadre. Certes, ses parents sont divorcés et il faut se taper ses beaux-parents mais concrètement tout va bien. Or, cette mécanique bien huilée va totalement déraper à cause d'une cicatrice ou plutôt l'absence de souvenir. D'autres diront que c'est la pression du travail ou de la famille.
Je le dis tout net : je n'ai pas aimé la fin car on ne saura sans doute jamais. Ou du moins, nous devinons la métaphore du basculement vers une certaine forme de maladie psychiatrique. Je laisse toujours une place importante au besoin de comprendre. L'irrationnel me fait peur comme à Denis, le personnage principal de cette BD intimiste dont le thème est la crise identitaire dans un monde où l'on écoute plus les autres.
C'était la dernière oeuvre d'Aurélia Aurita que je n'avais pas encore lu. C'est chose faite. On s'aperçoit de tout le chemin parcouru depuis Angora. Elle arrive encore à nous surprendre en abordant un sujet totalement différent de ce qu'elle a déjà produit. C'est également une oeuvre plus mâture, comme une sorte de documentaire dans un établissement scolaire autogéré.
Ce lycée se situe à Paris. Ce n'est pas un lycée comme les autres. Il n'y a que des professeurs et des élèves: pas de directeur ou de membre du personnel. Par ailleurs, il y a une libre fréquentation des cours en échange de faire un peu des tâches ménagères. J'ignorais que cela pouvait exister. bref, c'est une expérience unique comme un peu ces villes utopiques crées autrefois par des philanthropes.
Comme à chaque fois, c'est beau, drôle et parfois émouvant. j'aime beaucoup l'approche faite par l'auteure qui est tombé amoureux de ce lieu et qui pourtant n'était au départ qu'une simple observatrice. Elle nous fait partager une expérience singulière et touchante. C'est un vrai roman d'apprentissage.
J'ai bien aimé cette bd sur les rapports homme/femme. Il y a une certaine originalité dans l'approche qui fait que tous les clichés tombent un à un à travers les déboires de notre dragueur looser. Certes, le sujet reste celui de définir une identité masculine.
On a l'impression que la réponse se situe pour les auteurs dans le fait d'adhérer totalement à la cause féministe. C'est traité avec suffisamment d'humour pour ne pas tomber dans des travers. Il est très difficile de nos jours de draguer une femme sous peine de subir les foudres d'une certaine censure morale.
On ne sera pas obligé de suivre la voie emprunté mais on peut s'amuser en lisant cette bd dans cette quête obsessionnelle de notre héros le mâle occidental contemporain vivant en milieu très urbain. Bref, c'est drôle et caustique.
C'est une histoire qui se passe durant la prohibition dans les milieux mafieux de Chicago entre les flics véreux et l'attrait pour le pognon. Certes, on va faire un petit tour du côté de l'Arizona sur la route de Los Angeles. Roy est une fine gâchette. C'est clair qu'il y a toujours des balles qui se perdent et cela peut faire mal. La tonalité sera assez sombre.
Je n'ai pas aimé les trognes des personnages notamment de celui que l'on suit dans sa quête de l'amour impossible. Le graphisme fait très photoshop. Je n'ai pas trop aimé malgré un trait réaliste. La couleur sépia permet de donner une certaine atmosphère.
En ce qui concerne le scénario, il est assez simple à comprendre ce qui est plutôt une qualité pour un polar (c'est souvent très compliqué et on se perd un peu). La narration se révèle être une réussite. L'approche se révèle assez cinématographique. C'est correct, voire pas mal mais pas assez pour entrer dans les annales du polar noir.
Voici la première bd de Robin qui est directeur artistique dans l'un des magazines jeunesse de Bayard presse ("J'aime lire"). Il frappe fort car c'est un pavé de 300 pages. Le dessin est encore imprécis, voire un peu brouillon par moments. Cependant, il y a un certain dynamisme du trait. On voit qu'il y a du talent même si ce n'est pas encore le top.
On va suivre la vie de Titus de 4 à 26 ans. C'était le fils de Rembrandt qui vivait dans une époque où les épidémies ne faisaient pas de quartier. A travers lui, on découvre également son illustre père sous une autre facette. Les difficultés sentimentales, pécuniaires et administratives vont s'accumuler jusqu'au malheur. Tout est abordé sans tabou.
C'est une bd qui a du rythme et de la légèreté malgré tout.
Pour une fois, je serai indulgent dans ma notation d'une oeuvre signée Hermann. Ce n'est pas la première association avec le scénariste Yves H à savoir son propre fils. Zhong Guo ne m'avait guère enthousiasmé. Pour autant, le récent Station 16 ainsi qu' Une nuit de pleine lune ou encore Manhattan Beach 1957 étaient pas mal.
Sans pardon est un western dur et très âpre où la violence atteint des sommets presque inégalés. J'ai bien aimé le décors du Wyoming, un état encore sauvage et désertique. Le père semble être une ordure recherchée par un shérif aux méthodes très expéditives. Le fils ne sera guère mieux. Il n'y a que des méchants. Par conséquent, on ne versera pas des larmes.
Je reconnais que le dessin d'Hermann m'a séduit. Par ailleurs, le scénario est certes sommaire mais c'est efficace. Sans pardon ne fera guère dans la concession. Le western semble encore avoir de beaux jours devant lui.
J'avais adoré Martha Jane Cannary. Cependant, il était difficile de faire mieux sur le même sujet à savoir celle qui a marqué la conquête de l'Ouest. Il n'en reste pas moins que cette bd est pas mal. La lecture est assez plaisante malgré la sobriété du dessin en noir et blanc.
La fille de Calamity part à la recherche de ses racines pour découvrir qui était sa vraie mère. Elle ne l'a appris qu'au décès de celle-ci. On va faire alors un tour du côté de Deadwood. Elle acceptera ce qui est arrivé en mêlant souffrance et pudeur.
Bon, d'un point de vue historique, les lettres à sa fille sont un canular. Calamity n'aurait pas eu de fille et était analphabète. Il reste qu'on a bien voulu le croire pour renforcer le mythe.
Bizarre comme cette bd divise l'opinion des lecteurs. Ce n'est pas pourtant ce que j'ai pu lire de pire. Le scénario est plutôt bien construit quoique assez classique mais diablement efficace. La série se révèle assez sympathique au fil des tomes avec une histoire qui se complexifie. Cela reste tout de même noir et dur mais j'aime bien.
Par ailleurs, il y a de l'originalité à mêler des personnages mi-homme, mi-animaux. Il y a également de nombreux clins d'oeil à commencer par Scarlett qui rappelle l'héroïne d'Autant en emporte le vent. Les thèmes exploités seront le respect de la différence et la lutte contre une certaine forme de racisme.
Bref, une compilation de contes mêlée à la sauce western en deux diptyques. On va avoir peur du grand méchant loup...
Cette série n'a pas connu le succès d'où son arrêt après le second tome. Pourtant, il y avait une certaine ambition dans la manière dont se déroulait cette histoire qui revenait sur le mythe de Butch Cassidy, le célèbre pilleur de train et de banque.
Il faut dire que ce personnage a emporté avec lui de nombreux mystère notamment sur les circonstances ténébreuses de sa mort à San Vincente en Bolivie en 1908. Sa propre soeur a indiqué qu'il est mort de vieillesse dans la banlieue de Washington dans les années 1930.
Certes, le dessin est franchement trop naïf et ne colle pas avec ce genre d'histoire. Il est vrai également que certaines scènes sont un peu pathétique comme lorsque ce colonel de cavalerie dégomme à bout portant son sergent suite à une petite divergence d'opinion. c'est nullement crédible et cela fait cliché.
Au crédit, je mettrai que le contexte historique est assez bien expliqué dans la narration. On arrive à comprendre les motivations de ces hors-la-loi. Il faut dire que la justice était plutôt du côté des forts et de ceux qui exploitait le peuple. Le fils du président américain par exemple était associé à ces gros éleveurs qui ont massacré les petits exploitants en balançant de la dynamite sur leur troupeaux. Oui, et après, on s'étonne de la violence. Les bandits ne le sont pas par hasard.
Alors que Tessa, Agent Intergalactique m'avait laissé de marbre, j'ai enfin abordé ce dérivé pour donner une chance. Sans doute, ma notation avait été trop sévère à l'époque. Il faut dire que depuis, j'ai beaucoup lu de série et j'arrive sans doute mieux à comparer. J'ai d'ailleurs relevé ma note.
Ces 42 agents intergalactiques remplissent correctement leur part de marché. C'est une série qui se situe dans la moyenne: ni bonne, ni mauvaise. Le style graphique est plutôt convenable avec une colorisation réussie.
A noter qu'il y a une réelle progression entre le premier et le cinquième tome beaucoup plus sombre. Le premier tome partait sur une intrigue assez légère. Que de chemin également parcouru !
Dans ce space opéra, je retrouve pêle-mêle Sillage, Star Wars. J'aurais sans doute aimé avoir un peu plus d'originalité mais bon.
Pour être objectif, je pense que le dessin n'est pas du tout mauvais mais il est au service d'un scénario qui utilise tous les poncifs du genre à mauvais escient. Il y a également un humour qui est assez présent et qui fait beaucoup penser à "Lanfeust". Il faut apprécier !
Au fil des tomes, on perçoit une amélioration du style et surtout du scénario qui sera riche en rebondissements.
C'est une lecture surtout destinée aux adolescents.
Il est question de mana, d'une académie de mages et de pouvoirs défiant l'imaginaire. Bref, rien de neuf dans ce monde d'héroïc fantasy de Ceryl.
Le graphisme laisse la place à de la couleur et des personnages un peu manga ou jeux vidéos. Le public concerné sera celui des plus jeunes. Les scènes d'action sont d'une grande naïveté. Il y a bien entendu assez d'humour pour créer un divertissement honnête. Il est vrai que l'héroïne est attachante.
L'aventure s'est arrêtée après le premier tome. Cependant, les fans ont eu droit à la suite directement sur internet. Tild le retour en bd blog !
La cité de dieu nous offre une excursion dans la ville sainte de Jérusalem. Cela tombe bien car j'ai lu il y a peu Chroniques de Jérusalem de Guy Deslile. Le style de Jens Harder est complètement différent. Il faut avoir lu Alpha... directions pour comprendre.
La ville est chargée d'histoire et les religions se combattent assez férocement. J'avais apprécié la certaine neutralité du ton. Cependant, l'auteur se dévoile à la fin ou au regard de quelques remarques assez acerbes.
La conclusion ne donne pas du tout envie de croire à l'une des religions car ils sont tous d'accord pour se faire une guerre sans merci. La religion est infecte: c'est un véritable poison pour le peuple. Certes, l'auteur le dit dans d'autres termes pour ne pas froisser les susceptibilités.
Une oeuvre laïque d'utilité publique.
Il faut sans doute lire cette série pour la période traité dans l'histoire de l'Angleterre à savoir au Vème siècle après JC sur les restes de l'Empire romain. C'est une période de paix relative après des décennies de pillage et de combat entre les différentes tributs.
Or, cette stabilité semble être menacée tout d'abord par l'Eglise qui souhaite asseoir sa domination dans une lutte dans relâche contre les anciennes religions des druides. Il n'est pas question du monument célèbre de Stonehenge.
Le récit se suit très bien mais il manque incontestablement d'originalité dans le déroulement. En même temps, j'ai apprécié la grade lisibilité de cette histoire. On comprends vite les tenants et les aboutissants. Par ailleurs, le dessin ne manque pas de charme et on fait la connaissance d'un nouveau venu.
Dommage que cela soit si classique.
Les plaisirs charnels sont célébrés ce soir soi-disant avec cette BD. Encore faut-il aimer les corps vieux et poussiéreux. Cependant, comme le dit la marquise de Pompadour, il faut méditer sur cette maxime : "jeune vit bien huilé, point ne vaut vieux vil expérimenté". Ouais, je demande à voir !
Les auteurs nous entraînent dans la France libertine de la fin du XVIII ème siècle. C'est jamais trash. Cela reste un met exquis plutôt coquin pour peu qu'on aime l'époque des lumières. La narration est de haute volée dans ces désirs de frivolité. Par ailleurs, le dessin possède un certain style assez soigné.
Le maître des lieux est un vieillard de 92 piges qui reprend goût à la vie : un bon coup tiré remet le pied à l'étrier. Certes.
Le thème était très intéressant à savoir la légalisation du cannabis dans un secteur géographique déterminé pour lutter contre les trafics. On dit que c’est la fin de la prohibition décidé par le président Roosevelt qui a eu raison du mafieux Al Capone. Si on légalise, ce n’est plus délictueux et cela fait entrer l’argent dans les caisses d’une pauvre commune. Après tout, l’alcool et la cigarette sont des produits nocifs pour la santé qui entrainent plus de maladie et de décès dans les statistiques.
Par la suite, c’est bavard et on ne comprend pas très bien le fil de l’histoire. Qui est le grand méchant qui souhaite la fin de ce projet décidé par un maire avec l’assentiment du président de la république. D’ailleurs, l’auteur a imaginé une uchronie se situant dans les années 2017-2019 où François Hollande entamerait un second mandat. Je me demande comment cela serait possible ? Un attentat sans précédent ayant ému le peuple au point qu’il passe du statut de président le plus impopulaire à l’homme providentiel ? Soit, acceptons. Coup de griffe également de la part de l’auteur à l’ancien président quand il dit que la monarchie est terminée depuis 2012 et qu’on respire enfin. Ouais. No comment ! Je ne sais pas mais je n’adhère pas tellement à cette vision des choses car j'ai plutôt l'impression d'étouffer et je ne dois pas être le seul...
L’auteur balance des clins d’oeil à tout va que cela en devient presque insupportable. C’est lourd et indigeste à la fois. Pour autant, je serais indulgent dans ma notation car il y a une volonté d’originalité et une prise de risque. Cela donne envie de réfléchir sur la fin de la prohibition des drogues dites douces. Bon, en même temps, à l'heure où l'on risque de sanctionner le manspreading dans les transports en commun, ce n'est pas bien parti.
De prime abord, j’aime bien l’œuvre d’Hergé à savoir Tintin. Je ne savais que très peu de choses sur l’auteur qui s’est montré particulièrement discret au cours de sa carrière professionnelle. Je sais qu’il fut le père de la bd européenne. Dernièrement avec l’audacieux Georges & Tchang une histoire d'amour au XXe siècle, j’avais pu faire une incursion dans la vie de cet auteur qui a créé un héros asexué confinant à l’ambiguïté.
Tintin continue de faire parler de lui bien après la mort de son auteur qui ne laisse aucun successeur. A l’heure où j’écris ces lignes, les héritiers d'Hergé ne peuvent plus réclamer de droits pour l'utilisation d'extraits d'albums de Tintin, a décidé la justice néerlandaise, grâce à un document signé par le dessinateur du célèbre reporter en 1942. En gros, Tintin est enfin libéré car il fait partie du patrimoine de l’humanité et non d’un homme d’affaire gérant l’héritage de la famille avec agressivité.
A côté de cela, les aventures d’Hergé apparaissent bien fades. Certes, on apprendra de petites choses de ces tranches de vie choisi au hasard. Ainsi, j’ai vu comment se comportait vis-à-vis d’Hergé, le sieur Jacques Martin le créateur d’Alix, une série que je n’aimais pas. D’autres épisodes sont plus connus mais ils mettent toujours en avant George Remi sans sujet qui pourrait le fâcher. J’aurais sans doute aimé ressentir plus de choses à cette lecture multipliant les clins d’œil. Attention au glaucome ou à la conjonctivite.
Salvador Dali est l’un des plus grands peintres du XXème siècle avec Picasso. Je crois n’avoir jamais encore lu une biographie via le support de la bd. Mon intérêt pour ce peintre remonte à mes années universitaires où j’avais rencontré une étudiante en arts graphiques qui m’avait reproduit la girafe en feu sur une toile de plus de deux mètres. Que de commentaires effectués à propos de ce tableau trônant dans mon salon de la part de mes invités ! Dali attire comme il repousse mais il ne laisse jamais indifférent. Un peu comme ma personnalité.
C’est vrai qu’il faut s’accrocher pour supporter les excentricités du peintre. Il a eu quelque fois des intuitions véridiques comme par exemple quand il a deviné la vraie signification de l’Angélus. D’autre fois, il a eu des coups de génie comme avec la montre dégoulinante comme son camembert. Je le considère comme un maître absolu. C’est l’un de mes peintres préférés.
Quant à la bd, je n’aime pas le style graphique de Baudoin. Pour autant, je trouve que cette œuvre sort un peu du lot grâce à une narration ingénieuse qui ne nous noie pas à l’ennui. Bref, il s’en sort plutôt bien pour retranscrire la vie du maître. J’ai même appris des détails que j’ignorais sur ce roi de la controverse. L’audace paie toujours.
Encore un récit de globe-trotter à la manière du Guy Delisle. On va découvrir le Kazakhstan d'une certaine manière aux antipodes du récit de Ted Rall dans La Route de la soie... en lambeaux qui était beaucoup plus sérieux. Ici, on laisse tomber tout l'aspect économique et politique pour se plonger intimement dans une espèce de drame de couple.
En effet, je découvre que deux Français en couple qui partent dans ce pays subissent l'effet Kazakhstan à savoir qu'ils se séparent car il y a de trop jolies filles là-bas. C'est primal et c'est une ode à l'infidélité même si l'auteur se perd dans une théorie dite scientifique pour expliquer ce phénomène. Chacun doit assumer ses choix, après tout.
Ex-Patria nous emmène dans une région méconnue pour mieux se découvrir.
Le western est un genre rarement abordé dans le manga. Green Blood s'en sort pas trop mal. Le dessin est de très bonne qualité et surtout on ne rate pas une miette de cette histoire de deux frangins Brad et Luke au milieu des gangs de five point à New-York. Cela rappelle beaucoup le film Gangs of New-York de Martin Scorcese avec Di Caprio dans le rôle principal.
Certes, on pourra dire que c'est une véritable tuerie mais cela serait un peu exagéré. Beaucoup de sang va couler. Certains personnages sont d'une noirceur sans nom. Cela ne fera pas dans la dentelle au niveau de la violence. La trame reste assez classique mais c'est efficace.
Une bonne découverte pour les amateurs de western et de bon manga.
Miracle sur fond de parapsychologie... Le 3ème tome lance véritablement l'histoire en levant le voile sur des parties de l'histoire qui devenait incompréhensible pour le lecteur tant l'intrigue est longue et sineuse.
La colorisation ainsi que le dessin contribuent à créer une atmosphère paranormale envoûtante. Ces disparités de teintes et de luminosités apportent un sérieux plus à la série. De même, on peut admirer quelques décors somptueux.
J'ai eu du mal à croire que cette BD venait du fameux Kris de Un homme est mort. Voilà l'exemple d'un auteur qui sait se renouveler.
Reste que l'histoire, qui oscille entre un aspect scientifique de rigueur et le fantastique, peine encore à convaincre totalement.
J'ai bien aimé la première époque de cette mafia story mais beaucoup moins la seconde qui tire réellement en longueur sur 5 volumes pour expliquer la montée en puissance de Luciano. J'ai appris récemment qu'un condensé en deux volumes venait de paraître ce qui est une bonne idée en soi.
C'est mieux que La Cuisine du Diable dans le même genre. Le dessin est juste, voire agréable. On apprend beaucoup sur l'origine du crime organisé par les grands noms qui ont fait la mafia aux States. Cependant, cette chronique mafieuse est un peu trop verbeuse à mon goût.
Tout le monde ou presque connaît l'histoire de Fort Alamo et des sacrifices opérés par les résistants texans face à l'armée mexicaine en 1836. On se souvient de la mort héroïque de David Crockett et de ses adaptations télévisuelles. Le film Alamo en 1960 viendra compléter le tableau. A 200 combattants contre 5000, le sort était joué d'avance.
On ne saura pas grand chose de l'ennemi en face qui commande les troupes mexicaines à savoir Antonio Lopez de Santa Anna surnommé le Napoléon de l'Ouest. C'est un peu dommage car il y aurait eu matière.
Pour autant, je dirais que l'intérêt de cette bd est de replacer le contexte historique de la bataille de Fort Alamo. J'ignorais jusqu'ici que le Texas s'était soulevé pour acquérir son indépendance en ayant un président à sa tête. Il est question d'un complot fomenté par le général Houston.
Cela reste pour moi assez classique bien que savamment documenté. Après Alamo, il y eu la revanche de San Jacinto qui fut la bataille décisive de la révolution texane. Ce n'est qu'en 1845 que le Texas deviendra le 28ème état des Etats-Unis.
C'est un récit qui est destiné à une population plus jeune bien qu'il recèle des clins d'oeil très jazzy. Il faut dire que tout part de la légende concernant Robert Johnson, un black né en 1911 dans le Mississippi et qui va devenir un véritable prodige de la musique au point où l'on dira qu'il a vendu son âme au diable en échange de son succès. La culture vaudou était très implantée...
Malheureusement, il décédera probablement empoisonné à 27 ans rejoignant la légende des artistes morts à cet âge (Jim Morrison, Kurt Cobain et dernièrement Amy Winehouse). C'est son fantôme qui va apparaître pour guider notre petit héros Harlem à s'en sortir.
L'ambiance graphique est très motown genre année 70 avec une pointe de dynamisme. C''est une partition assez originale malgré le classicisme de l'intrigue. L'ambiance va rester très jazzy avec une colorisation très étonnante.
Une bd assez groove en somme.
Je lis de plus en plus rarement des bds destinées à la jeunesse. Mes enfants ont déjà bien grandi et les années passent vite. Je me suis néanmoins penché sur cette bd dont le dessin me rappelait l’animation à la Tex Avery. Il y a un véritable dynamisme du trait qui me plaît bien.
C’est composé de plusieurs histoires marrantes dans chaque volume. Les auteurs ont fait preuve d’une imagination délirante avec poncho le cow-boy chauve accompagné de semelle le petit cheval ainsi que d’un fantôme car cela peut toujours servir. C’est assez loufoque dans l’ensemble.
Certes, on pourra dire que cela ne casse pas des briques mais cela reste divertissant pour un jeune public de petit garçon. Le troisième tome de ce western humoristique semble le plus réussi avec une seule longue histoire inédite. De l’aventure, de l’humour et des rencontres inédites.
Décidément, j'ai beaucoup de mal avec cette série de l'univers des Block 109 où Hiltler a été assassiné en 1941 ce qui est l'événement conduisant à la victoire des nazis sur le reste du monde. C'était le dernier titre qui avait échappé à ma vigilance. On revient sur l'année 1947 et la campagne africaine qui a permis au hochmeister Zytek de prendre le contrôle du troisième Reich. Tout s'est joué dans le Congo belge ! Oui, il faut y croire ! L'authenticité n'est point troublante.
Bon, j'avoue qu'il y a quelques bonnes trouvailles comme Adolphville anciennement Léopoldville ou le colonel Leclerc qui commande aux résistants. Il y a une certaine ambiance à la Apocalyspse Now avec l'introduction de ces hélicoptères avant l'heure. L'intrigue est réduite à sa plus simple expression mais c'est efficace pour la lecture. Certains autres titres étaient compliqués.
J'ai bien aimé le dessin aux couleurs sépias entre le beige et le vert foncé. Point de séduction pour le reste même si cela reste correct.
Ce one-shot est plutôt bien construit avec pour thème les voyages dans le temps. Il est clair que la couverture nous présentant un vaisseau spatial de combat digne de Star War nous induit un peu en erreur sur le contenu.
En même temps, il faut dire que la machine à voyager dans le temps est justement le fameux red wing. Si j'avais un parallèle à faire, je dirai que c'est le croisement de la série Slider avec Star Wars ou encore de la bd La Guerre Eternelle.
On va découvrir le mystérieux ennemi vers la fin et la révélation sera étonnante. Bon, il faudra se creuser les méninges avec tout ces paradoxes temporels.
Voilà une bd qui donne envie d'aller visiter l'île d'Ometepe située dans le lac Nicaragua, au Nicaragua et qui est constituée de deux volcans. On peut trouver des requins bouledogues dans le lac Nicaragua et qui est pourtant un lac d'eau douce. C'est quand même assez curieux pour le souligner.
Ce lieu est presque magique par sa beauté ensorcelante. Cela donne lieu à toutes sortes de légendes qu'on va découvrir dans le folklore local. C'est intelligemment construit. J'ai aimé toute la cohérence de ces petites histoires qui vont se rejoindre. C'est un voyage à la manière d'une carte postale mais dans un lieu totalement onirique. On ne perdra pas son temps bien au contraire.
Cela faisait un certain temps que je n'avais plus lu du Bilal. Il faut dire que j'avais été excédé par ces précédentes oeuvres un peu trop sophistiquées. Fort heureusement, en l'espèce, on ne retrouve plus les termes pseudo-intellectuel qui ne voulaient rien dire.
En effet, on se concentre sur une atmosphère post-apocalyptique et plus précisément sur une histoire d'amour à la Roméo et Juliette. C'est un peu du Shakespeare à la Mad Max.
Le dessin avec sa patte personnelle est toujours une merveille: il faut bien le reconnaître. La véritable surprise provient de la fin de son histoire qui change du registre habituel. Cela ne me déplaît pas, au contraire. Un vrai coup de sang ?
C'est une série qui a été abandonnée malgré un début assez prometteur. La trame est plutôt assez classique mais il y avait du dynamisme dans l'air. En effet, une fois n'est pas coutume, ce western mettait des femmes de couleur à l'honneur: une black et une chinoise.
Le dessin est assez moderne dans la colorisation mais il ma,que de finesse et de détail. Par ailleurs, il y a une parfaite lisibilité. Les dialogues sont assez simples. Ce premier tome se concentre sur la rencontre de ces deux femmes avec une fin qui revient sur le passé de l'une d'elle.
Au final, il manque quand même un peu d'intérêt au niveau d'une intrigue trop classique dans son déroulement.
J'ai mis pas moins d'une semaine avant de venir à bout de cet ouvrage qui commence joyeusement par le suicide d'un vieil homme de 90 ans qui se jette du 4ème étage de sa maison de retraite. Il faut dire qu'il n'était pas réellement libre dans cette institution qui le privait de toutes ses petites joies.
On va dès lors remonter le temps et vivre dans l'Espagne de l'avant-guerre. La vie de cet homme qui naquit dans le milieu paysan ne fut pas très facile de bout en bout. C'est un peu comme une histoire d'homme ordinaire qui en a vu passer. Certes, il y a eu la guerre d'Espagne, puis les camps en France, la désillusion à la fin du conflit.
Sur la forme, je n'ai pas aimé le format trop petit et les cases surchargées de textes et de dialogues ce qui ralentit fortement le rythme de la lecture. Sur le fond, c'est un témoignage plutôt poignant d'un homme qui a eu une vie bousculé par les sombres périodes du siècle dernier notamment pour l'Espagne sous Franco. Dense et intense à la fois.
Dans l'ensemble, j'ai plutôt aimé cette comédie urbaine sur les relations père-fils. Il faut dire que c'est assez moderne dans l'approche. En effet, je me suis reconnu dans les attitudes d'un père face à la société moderne. Mes enfants sont également nés avec une console de jeu à la main. Et Star Wars est ma saga préférée. Par contre, le visage du père fait plutôt assez peur. On dirait un ours des cavernes. Oui, la comparaison s'arrête là.
Curieusement, on ne voit pas la maman dans cette bd. On peut en conclure que c'est une famille monoparentale. Ou est-ce que la mère est décédée ? On n'en saura rien. Par ailleurs, les gags autour de Star Wars sont plutôt lourds à digérer alors que cela devait être le point d'orgue.
Au final, nous avons tout de même une compilation de petites scènes de vie actuelle assez drôle. Sympathique mais sans le plus qui fait les grandes bd.
Cette chronique layette est également un ouvrage sur la paternité. On suit la grossesse puis les premiers mois d'un bébé mais avec le regard du père. Ce dernier n'est pas très expérimenté en la matière et son épouse est plutôt assez fatiguée.
Les situations qui sentent le vécu sont assez bien retranscrites. C'est souvent drôle car basé sur ces petites choses qui font le quotidien d'une famille avec un nouveau-né.
Par ailleurs, j'aime bien le trait graphique de Nicoby. En définitive, il y a la légèreté, l'autodérision et l'humour. Bref, réaliste et touchant !
J'aime véritablement le style de cet auteur Nicoby que je n'ai découvert que récemment. C'est de la bd d'humour sur fond de chronique sociale ou quelquefois comme ici sur une base documentaire. Il s'agit de nous faire découvrir l'île d'Ouessant au-delà de tous les préjugés lié à l'alcoolisme ou au naufrageur.
Certes, c'est une petite bd sans prétention mais qui est parfois très drôle. En tout cas, voilà une forme d'humour que j'apprécie. Même le dessin nous permet d'apprécier la force des éléments sur cette île au bout de la France. On arrive à ressentir le vent ou le bruit assourdissant de la corne de brume. J'ai retenu cette jolie phrase : nous sommes sur une île, c'est comme un village qui ne serait entouré d'aucun autre village...
C'est vrai que l'arrivée des enfants chamboule tout dans une famille. Ce livre va surtout se concentrer sur le couple. Comment il arrive à subsister en ayant à faire face à ces petits monstres ? On retrouve des situations vécues en tant que parents.
J'ai bien aimé le côté très actuel et moderne de ce couple qui essaye de regarder 'Game of thrones' à la TV sans subir de dérangement.
Les dessins colorés sont très agréables. Cela se lit facilement. Un effort a été fait sur la présentation.
Au final, on sourit plus qu'on ne rit. C'est une bd drôle et déculpabilisante.
C'est une série plutôt classique qui surfe sur un graphisme plutôt moderne. L'originalité est de nous présenter la vraie vie du célèbre Vidocq autrefois joué par Claude Brasseur dans le feuilleton télévisuel avant que le cinéma ne s'en empare avec Gérard Depardieu ainsi que Guillaume Canet dans le rôle de l'alchimiste en 2001.
Les affaires confiées à Vidocq ne sont pas seulement des affaires policières, mais également des affaires délicates, des affaires politiques voire diplomatiques. Dans ce premier tome, on va s'intéresser au suicidé de Notre-Dame. L'intrigue ne va pas être forcément la plus palpitante mais on verra surtout un certain contexte historique avec le déclin de l'Empire bâti par Napoléon.
Il y a également toutes ces intrigues à la Sûreté car on voit assez mal un ancien bagnard occuper le rôle de premier flic de France. Bon, en même temps, il n'est pas rare d'être un mafieux et de terminer Ministre de l'Intérieur. Ceci dit, cette série est plutôt prometteuse pour la suite si le niveau augmente un peu. J'ai rien à redire sur la forme car j'aime véritablement ce type de graphisme où les décors sont réalistes et fouillés.
L’ambiance de ce one-shot est plutôt étrange et mystique. On est confronté à la magie vaudou dans le bayou de la Louisiane au beau milieu des années 50. Il y a certes la violence policière des blancs qui pourchassent les noirs.
Il y a également une jeune femme prénommée Adèle en qui le maître compte beaucoup pour lui succéder. Cependant, la curiosité est un vilain défaut qui entrainera bien des conséquences. On va nager dans un monde peuplé de mauvais esprits. Le récit se tient pourvu qu’on accepte le principe de base certes ésotérique.
Le graphisme va jouer sur l’antagonisme de certaines couleurs. Cela donne un résultat plutôt original. J’ai également apprécié la lisibilité et le rythme des scènes. Bon à savoir le vaudou se dit hoodoo en anglais d’où le titre. Les rites seront fort détaillés ce qui n’enlève rien à la spiritualité.
Une aventure mouvementée sur fond de magie et de colère des Dieux. Pour autant, le scénario m'a paru un peu bâclé notamment vers la fin. La motivation des différents personnages n'est pas suffisamment expliquée. La lecture se révèlera quand même assez satisfaisante.
La lecture s'est révélé assez agréable avec un dessin en noir et blanc assez épuré ainsi qu' un dynamisme des cases. Cependant, la compréhension sera assez difficile autour de phénomènes extraterrestres et de visions télépathiques.
Certes, il s'agit avant tout d'une histoire d'amour assez magnétique entre un vieil homme et une fillette. C'est pourtant un psychologue de renom mais il ne se méfie pas assez de la pédophilie d'où un certain malaise malgré une certaine atmosphère plutôt bien réussie et qui invite à la subtilité.
Le débat tourne autour d'une vielle façon de voir les choses contre une jeune génération avide de changement et de nouveauté. Classique dans l'approche mais original dans le concept.
La première partie de ce diptyque est fort réussie car elle montre l'histoire d'amour d'une jeune belge avec un togolais demandeur d'asile politique mais aux yeux de ses parents qui tiennent à elle. L'angle de vue nous permettra d'aborder en confiance cette chronique familial sur fond de la question sensible et épineuse des étrangers qui demande le droit de séjourner en Europe. C'est très enthousiaste et optimiste malgré tout.
Le second tome est beaucoup plus triste car ce couple s'est quitté et dix ans ont passé. Il n'y aura pas d'happy-end comme dans les comédies romantiques alors que le ton du premier tome était souvent à l'humour. Le second est beaucoup plus sombre et nous apporte des éléments de réponse sur des questions laissées en suspend.
Cette oeuvre n'est pas un manifeste politique pour la défense des demandeurs d'asile. Cela va plus loin que ces considérations. C'est d'abord la relation amoureuse qui est abordée ainsi que les souffrances qu'elle peut générer. Une bd en noir et blanc: normal pour l'occasion...
L’auteur est un habitué de la science-fiction mais il n’a jamais réussi à inscrire une série ayant véritablement du succès si on excepte Le Complexe du chimpanzé et encore ! Ce n’est pas l’utilisation des images informatisées faisant office de dessin qui pose problème mais bel et bien le scénario souvent alambiqué.
Pour son premier one-shot, cela se tient mais on regrettera juste le manque d’ambition. J’ai bien aimé la solitude et l’ambiance claustrophobie à bord de cette station spatiale. Il y avait un côté à la Hal de l’odyssée de l’espace. Cependant, le final révèlera autre chose de bien plus basique. Fort heureusement, le style d’écriture est assez simple ce qui rend assez de fluidité au récit. On nous abreuve souvent de terme barbare dans les récits de science-fiction : l’auteur nous évitera cet écueil.
Au final, c’est sympathique mais pas révolutionnaire.
L’idée est de transposer l’odyssée grecque d’Ulysse à la révolution américaine. L’originalité ne tient qu’à cela. Nous avons déjà eu le futuriste Ulysse 2000, pourquoi pas Ulysse 1781 dans une ambiance western ? Par la suite, c’est intéressant de voir les protagonistes évoluer au milieu des anglais belliciste ou des iroquois qui veulent nous scalper.
Le dessin est vraiment bien réalisé. Il fourmille de petits détails et possède assez de consistance pour être en admiration. Certaines planches sont de toute beauté avec une bonne utilisation des jeux d’ombre et de lumière.
Le mythe d’Ulysse est réellement dépoussiéré. C’est le plus gros défis du scénariste qui s’en sort bien. Oui, c’est convainquant. Cependant, il manque encore quelque chose pour faire la différence avec la concurrence et ce malgré le talent incontestable des deux auteurs.
J’ai découvert Yoko Tsuno dans le journal de Spirou que je lisais ponctuellement quand j’étais plus jeune. J’aimais cette idée d’héroïne d’origine asiatique et qui vivait des choses extraordinaires. Il y avait peu de BD où la femme était l’héroïne hormis la Bécassine.
Cette série fantastique faisait un peu rêver entre les voyages dans le temps et les civilisations extraterrestres. Avec le temps, je suis passé à des lectures moins naïves. Il est vrai qu’avec du recul Yoko manque singulièrement de charme. Le rythme de parution s’est essoufflé avec le temps depuis son origine au début des années 70. Certes, l’auteur a vieilli sans passer la main. Les dernières aventures sont d’ailleurs un peu creuses et assez insipides. La magie du début a un peu disparu.
Cependant, la qualité graphique était au rendez-vous avec des décors assez fouillés. Les vaisseaux et les planètes sont époustouflants de beauté et de précision. Par ailleurs, une certaine nostalgie me prend lorsque je relis un Yoko Tsuno : celui d’une époque de la BD disparue au profit d’autre chose de plus élaborée.
Un début prometteur mais une suite beaucoup trop classique avec un héros gosse de riche séducteur insipide. Voilà pour résumer en quelques mots. A préciser que j'ai lu l'intégrale.
Je n'ai pas trop aimé les différentes sections et groupuscule. On ne sait plus qui travaille pour qui. On se perd dans les méandres des services secrets en tous genres. Par ailleurs, le lien entre notre héros blondinet et le reste de sa famille n'est pas très visible. C'est parfois lourd et fastidieux, d'autres fois plus léger. Cela manque surtout cruellement d'authenticité jusque dans les dialogues à la limite du ridicule.
Cependant, et malgré tout, cela reste un bon thriller d'espionnage dont la lecture pourra plaire sur le thème des sociétés occultes. Pour les fans de la société du complot. Je les rassure: le Vatican est dans le coup !
J'ai acquis récemment la série "Rome" que j'ai revu deux fois. Dans celle-ci, l'assassinat de Jules César est très détaillé pour coller au plus près de la réalité historique.
Cette lecture rappelle le récit d'événement encore tout frais dans mon esprit. Je retrouve les mêmes protagonistes et les mêmes faits. Rien ne diffère jusqu'à l'utilisation du garde du corps de César ayant participé à toutes ces campagnes militaires et notamment vétéran de la Gaulle.
Bref, rien de nouveau sauf pour ceux n'ayant pas vu cette excellente série en 2 saisons. Pas de réelle originalité mais une efficacité. Que demande le peuple !
Il y a incontestablement du génie dans la narration et la mise en scène mais cela ne suit pas sur le plan graphique. Les dessins en noir et blanc sont un peu brouillon et ne reflètent pas la beauté onirique ou réaliste de ce scénario ambitieux.
Pour autant, c'est une œuvre à découvrir même si celle-ci est plutôt mélancolique. Comment oublier un être que l'on a aimé ? C'est le thème principal ponctué d'une dose de fantastique à un moment donné de ce récit progressif. On sera pris dans une espèce de spirale qui nous conduira hors des sentiers battus.
On va tout d'abord vivre une histoire d'amour passionnelle entre un professeur de littérature et une élève qui s'adonnent malheureusement à la drogue mais également aux tags de rues dans la ville de Marseille. Il y aura également un parallèle qui est effectué par la peste qui a ravagé cette cité marchande en 1720.
Peste blanche est objectivement une bonne bd qui aurait mérité un autre traitement graphique.
Rémina était encore un des rares Jungi Ito que je n'avais pas encore lu. Il est question d'une planète de l'enfer qui dévore tout sur son passage. C'est assez organique voire horrifique sur une atmosphère de fin du monde.
Rémina constitue la souffre-douleur idéale dans un monde qui vénère les idoles avant de les rejeter brutalement. Le thème est assez intéressant mais la mise en exploitation beaucoup trop poussive. On se rend compte que malgré une bonne idée de départ, l'auteur va partir dans tous les sens sans maîtriser les codes de la science-fiction ce qui rendra certaines scènes totalement ridicules surtout pour le final. Par ailleurs, notre héroïne n'est absolument pas charismatique. On a du mal à s'attacher à elle.
Bref, Rémina n'est pas la meilleure oeuvre de cet auteur prolifique.
Nous avons là une oeuvre assez originale presque inclassable. Il y a divers influences à commencer par les peintres impressionnistes. Il y a également une vision à la Métropolis dans un Paris futuriste imaginaire. Et puis, j'ai reconnu également un soupçon de Fantomas.
J'ai beaucoup aimé les couleurs chatoyantes. Certaines planches sont magnifiques telles des tableaux. D'autres sont plus sombres et nous offre un spectacle assez étrange d'un avenir possible.
On se laisse importé par le récit de cet homme injustement accusé du meurtre de son épouse. Il a tout perdu mais semble lutter pour faire éclater la vérité. Il y a également le personnage de Blanche qui est assez intrigant. La conclusion laissera tout de même un goût d'inachevé.
Un album au final assez sympathique par sa bonne humeur ambiante.
Je constate qu'il y a une déclinaison à l'infini dans la série des happy. Etre parent n'est pas un métier très facile, on le sait. Le thème sera donc celui du point de vue des parents face à une progéniture qui n'est pas en reste.
Certaines observations de l'auteur sont excellentes car bien vues avec des situations tellement vraies. Certes, nous n'échapperons pas au côté scato si cher à l'auteur. Cela reste amusant et distrayant.
De la bd à bidochon comme la France de la ménagère de moins de 50 ans en raffole dans les supermarchés de la vraie vie. Léger mais efficace.
Cet ouvrage pourrait être qualifié de mine de renseignements sur l'univers de la BD.
Hervé Bourhis nous a habitués à cette collection thématique avec Le Petit Livre Rock, Le Petit Livre des Beatles puis Le Petit Livre de la Cinquième République que j'avais d'ailleurs avisé en montant la fiche.
Cela part grosso modo de la fin du XIXème siècle jusqu'à l'année 2014. Les 70 dernières années font l'objet d'une documentation sur deux pages assez détaillée à la manière d'un almanach.
Maintenant, on peut contester le choix de Bourhis qui va mettre l'accent sur certains auteurs jusqu'à l'exaspération comme Hergé (Tintin, c'est de l'art et Astérix c'est de la BD) ou occulter plusieurs autres qui ont pourtant bien marqué nos années. C'est très partial mais c'est assumé. On apprendra tout de même des choses assez intéressantes.
La vision de l'histoire de la BD n'est pas observée par un moderniste mais un ancien qui fait tout de même partie intégrante des auteurs. Cela plaira incontestablement, d'autant qu'il aura un regard décalé sur certaines choses avec ce côté amusant.
Un BDphile qui se respecte doit au moins avoir lu cet ouvrage. Oui, c'est une obligation. La naissance du roman graphique, l'évolution du manga et du comics n'auront plus aucun secret.
Cette bd exploite le filon laissé par le célèbre Harry Potter. Nous avons également une petite orpheline au super pouvoir dont les parents ont été tués par la magie d'un puissant sorcier. L'univers sera d'un Paris dans une époque post-chasse aux sorcières peu après l'attentat de l'eurostar. Cela remplace Londres !
Les auteurs ont su tout de même créer un univers un peu uchronique mais qui colle parfaitement à notre réalité. Ainsi, on va embarquer dans une intrigue policière mêlée de fantastique. C'est assez moderne dans l'approche. On pourrait appeler cela de l'urban fantasy !
Les couleurs sont harmonieuses et les décors sont soignés. Le dynamisme des cases permet une lecture assez agréable. On regrettera juste que le scénario manque un peu d'originalité malgré tout un habillage discret. Les sorcières n'ont pas fini de nous poser des problèmes...
Une bd qui nous fait découvrir un Brésil sauvage dans les années 20 qui ressemble à s'y méprendre à l'Ouest américain au moment de sa conquête.
Nous avons différents chapitres qui s'emboîtent autour d'une trame principale. On découvre le destin de différents protagonistes. Il y a profusion de personnages et il faudra être attentif. Pour autant, cette lecture m'a paru assez fluide avec un dessin en noir et blanc qui passe plutôt bien.
Au final, c'est un western brésilien réalisé avec maestro. Le désert du Sertao nous réserve pas mal de surprises dans un mélange de mythe et de réalité.
C'est une oeuvre originale de par ses paysages et ses personnages animaliers. On baigne dans une espèce de culture du chamanisme et d'exorcisme des mauvais esprits. Le graphisme est assez enfantin alors que le propos ne l'est pas du tout. Ce n'est pas le genre de BD à trouver son public.
Par ailleurs, il n'y a pas de numérotation si bien qu'on pourrait penser qu'il s'agit d'un one-shot. Cependant, la fin appelle clairement à une suite qui n'a pas encore eu lieu et qui ne verra probablement jamais le jour faute de ventes suffisantes.
Le jeune auteur s'est fait connaître récemment par L'Esprit à la dérive dans un genre totalement différent et qui tranche véritablement avec ce travail. Il faut dire que j'avais apprécié ce one-shot intimiste.
Pour Chamans, je suis juste déçu par le fait que c'est original, qu'il y avait de bonnes idées mais qu'on ne connaîtra jamais la fin de cette histoire.
Eightball est un polar survitaminé qui en fait de trop jusqu'à l'excès. Il y a pourtant une particularité à cette bd dite interactive. En effet, à la fin du premier tome, les lecteurs étaient appelés à voter pour l'une des 4 suites envisageables. Qui a volé le magot caché dans le coffre de la voiture dans ce parking miteux de Las Vegas ?
Le second tome a été entièrement conçu par la réponse majoritaire des lecteurs. Oui, c'est une bd où le lecteur est roi et où il a le droit de donner la suite qu'il souhaite. Elle n'est pas belle la vie ? Cela donne Eightball dans le plus pur style des séries américaines du style Hollywood night.
On trouve d'ailleurs des personnages ressemblant à des personnalités existantes. Ainsi Dino Laurenti est le parfait sosie de Dany de Vito. On croisera Schwartzy ou Vin Diesel. Plus inattendu, on va même rencontrer Igor et Grichka dans le rôle de tueurs à la solde de la mafia russe. Bon, les frères jumeaux ne feront pas long feu. Bref, on s'amuse dans cette débauche de clins d'oeil. Loser et Winner seront au rendez-vous.
Après la parution de La Boucherie chez les enfants rouges, voilà les remords d'un livreur de saucisses sans qu'il y ait une véritable continuité. Je pense que l'auteur apprécie cet univers gustatif.
Le scénario est plutôt assez basique (ciel, mon mari !) mais cela est plutôt efficace. On a tous envie de savoir ce qu'il va se passer suite à cette relation adultérine entre notre livreur de saucisses et la femme du patron. Cela se lira assez rapidement en raison de nombreuses cases sans dialogues.
Pour autant, le titre est assez humoristique alors que le récit va plutôt se prendre au sérieux. L'armoire de la chambre à coucher va avoir un grand rôle dans cette petite oeuvre dessinée en noir et blanc dans un style plutôt brouillon et imprécis. Cela ne sera pas comme dans le Monde de Narnia : il ne faut pas rêver ! Le genre sera plutôt le drame intimiste. Moralité: ne jamais manger de la saucisse.
C'est une histoire vraie assez passionnante que le destin de cette fille sauvage appelé Marie-Angélique le Blanc. Elle a prouvé qu'elle pouvait très bien s'insérer dans la société après avoir connue une vie à l'état sauvage.
Elle a dû traverser bien des épreuves depuis sa naissance sur le Nouveau Continent dans la région du Wisconsin. Fort heureusement, il y aura la noblesse à savoir le Duc d'Orléans puis la reine de France pour veiller sur son existence. J'avoue que je ne connaissais pas son histoire bien qu'il y ait déjà eu des cas d'enfant sauvage en France.
On peut reprocher à ce récit d'être un peu trop long. cependant, les scénaristes ont voulu faire durer le plaisir pour expliquer les différentes étapes de sa vie et surtout le fait de se remémorer un passé oublié. Ainsi, il y aura de nombreux flash-back mais pour une fois placé à bon escient. la lecture a été assez agréable grâce à un dessin tout en réalisme. Sauvage nous offre une bien belle histoire qui s'achève en parfaite harmonie.
J'ai bien aimé l'atmosphère qui se dégage de cette bd et qui reconstitue à merveille la vie d'un immeuble d'habitants de Varsovie en 1944 peu avant l'insurrection et un an après l'écrasement du ghetto juif.
On suit le quotidien d'un couple, puis un autre et des histoires de personnages secondaires qui se recoupent au sein de cet immeuble. La guerre est une toile de fond tout comme l'insurrection dont on ne saura pas grand chose sur les préparatifs. Cela vient un peu brusquement à la fin de ce premier tome.
Je n'ai pas trop aimé le style graphique assez sombre et parfois imprécis mais qui fait dans la sobriété. Par ailleurs, je me suis véritablement laissé embarqué par ce récit tragique très bien construit. Les décors sont assez funèbres et collent parfaitement à cette histoire basée sur des faits réels car vécus par ce peuple.
On devine que la suite sera poignante avec ces petites gens qui ne souhaitent pas être des héros mais survivre à l'horreur de la guerre.
Après Wanted, voici Ghosted. Ce qu'on recherche en l'occurrence, ce sont des fantômes. le début commence de manière assez caricaturale sans aucune originalité. J'aurais aimé plus de finesse dans l'approche. Mais bon, passons !
On va faire un petit tour dans un manoir hanté où l'horreur a toute sa place loin de l'image idyllique du fantôme à la Casper. Visiblement, les fantômes parviennent à tuer les êtres humains de manière assez sanglante. Les amateurs d'hémoglobine apprécieront sans doute.
Avec cette série, on pense surtout au film Ghostbuster. Cependant, le début peut rappeler Ocean Eleven avant de devenir Poltergeist. Bref, les influences sont nombreuses. On oscille entre le thriller, le polar et le surnaturel. Oui, il s'agit de braquer un fantôme !
J'ai bien apprécié le dessin dont le trait est assez efficace pour entrer dans ce récit fantastique. A noter que la série compte déjà 3 tomes sur les 4 de prévus et qu'on observe une amélioration au fur et à mesure.
Cette bd nous fait découvrir un poète et écrivain américain que je ne connaissais pas car n'étant point un connaisseur des oeuvres littéraires à de rares exceptions près. C'est un peu le Serge Gainsbourg made in USA mais sans pousser la chansonnette.
On découvre les multiples galères de cet homme qui a dû quitter très jeune un foyer où son père le battait. Bref, on descend véritablement dans les bas-fonds de l'âme humaine. Ce jeune homme en devenir se forge un caractère qui l'exclura progressivement de toute vie sociale. On nage en pleine marginalité et alcoolisme. Bref, rien de très beau et poétique. Et pourtant, de la crasse et de ces années d'errance va naître une sorte de génie ou d'écrivain atypique.
Mais bon, on n'est pas là pour juger l'homme qui a laissé derrière lui une oeuvre littéraire colossale. A noter qu'il n'a connu le véritable succès que la cinquantaine passée. J'ai trouvé qu'il y avait dans cet ouvrage des réflexions bien pensées. Par exemple, il dit que le marché est inondé par des merdes (selon ses mots). Plus vite on comprendra cette vérité élémentaire, moins il aura besoin de picoler. Il est vrai que les gens ne savent plus faire la différence que cela soit en peinture, en film ou en bd.
Au final, c'est un album assez décousu mais qui reste sympa à la lecture pour découvrir un homme ou plutôt une légende de la littérature américaine. C'est de lui: L'Amérique semblable à une courge vide éclairée de l'intérieur...
Se jeter du haut d'une falaise n'est jamais très agréable mais c'est l'issue choisie par certaines personnes désireuses d'en finir avec la vie même en laissant derrière eux des enfants qui vivront toute leur vie ce traumatisme. Rien encore de très joyeux dans cette lecture très introspective qui a pour thème l'absence d'un être cher.
On suivra le narrateur dans les différentes phases de sa vie c'est à dire de son enfance gâchée à ses premiers pas en tant que père. J'ai bien aimé dans l'ensemble malgré certains passages entièrement en anglais au rythme d'une chanson qui m'a passablement énervé. Les dialogues sont plutôt rares et les images contemplatives laissent s'exprimer le silence et les non-dits.
Au final, une oeuvre assez mélancolique qui a du style mais sur un sujet trop lourd à porter. Ne pas lire un soir de deuil.
Dix auteurs coréens et français signent ensemble en image l'exploration d'un monde surprenant: la France ! Pour une fois que nous sommes à l'honneur ! Les mêmes auteurs avaient publié trois ans auparavant un ouvrage collectif intitulé Corée. C'est comme un match retour où l'on donne son regard sur notre pays.
Parmi les auteurs, il y a quand même Bastien Vivès. La plupart des autres sont coréens et leurs noms me sont inconnus. J'ai bien aimé certaines nouvelles comme dialogue ou encore duels à Montmartre. A la rencontre de Millet et Van Gogh et la cigarette sont plutôt axés sur les peintres qui ont magnifié notre pays.
Par contre, d'autres nouvelles sont assez malvenues comme celle du procès d'Outreau. Il est clair que la Justice de notre pays n'a pas brillé dans cette affaire et que les Coréens n'ont retenu que cela. Party in Paris est sans doute la nouvelle la plus joyeuse et celle qui donne le plus d'espoir.
Au final, la perception de notre pays sera assez différenciée selon les auteurs. C'est une approche tout de même assez intéressante et qui mérite lecture. Graphiquement, on aura même quelques bonnes surprises dans cette diversité de style.
J'ai lu l'ensemble des tomes de cette série et je ne suis pas plus convaincu que cela. Pourtant, il y a eu pléthore de prix et récompenses ainsi qu'une bonne accroche du public pour ce polar.
Si le premier tome était pas mal, le dernier (Fun Insland) n'est pas très fun. Le cadrage est assez maîtrisé. Le dessin est vif et dynamique mais par moment assez illisible. Il y a tout de même une énergie brute qui est assez appréciable pour suivre les différents récits. Cela fait tout de même très années 50.
Le gangster Parker se révèle être un personnage assez rusé pour élaborer des plans où il s'en sort à chaque fois. Il se dégage comme un charme désuet. Le troisième volume à savoir Le casse est sans doute mon préféré.
Je vais être bon prince dans ma notation sur cette série. Je ne vais pas revenir sur sa genèse. Hermann est au dessin sauf pour quelques tomes où il a été remplacé par Dany puis par Aidans avant de revenir. Mis à part les trognes des personnages, j'avoue que j'aime bien ce dessin qui reconstitue à merveille les différentes ambiances selon les pays traversés. Mention spéciale pour le tome 18 à savoir menace sur le fleuve avec ses couleurs directes.
Pour le reste, on a droit à un héros dont les cheveux sont péroxydées en blanc bien avant le Larry d' I.R.$.. On est dans le droite ligne du Journal de Tintin avec le trio dont un personnage ressemblant étrangement au capitaine Haddock. A la place du chien, il y a le jeune Djinn. Curieux nom pour un garçon dont on ne sait pas s'il est Pakistanais ou Indien tant les versions diffèrent selon les tomes.
Au final, c'est une bd d'aventure à l'ancienne qui a su tout de même s'adapter à son époque. De l'action et de la détente. On regrettera juste que Greg n'est plus au scénario et que cela se sent.
Il existe des auteurs dont j'aime bien le travail. Oui, cela existe. Grégory Mardon que je suis depuis des années dans ces chroniques sociales en fait partie. Il possède une écriture résolument moderne. Il met en avant des thèmes urbains assez intéressants.
Dans une société assez individualiste, il met en scène un homme qui apparaît invisible aux yeux des autres sauf d'une femme kinésithérapeute. on entre également progressivement das l'intimité de Bérénice qui ne sera pas fort joyeuse avec un frère handicapé. On s'attache à la psychologie des personnages plus qu'à l'action.
Encore une fois, l'auteur nous prouve qu'il est passé maître dans l'art de montrer les choses enfouies. Exploiter les faiblesses des autres est également une manipulation de l'âme humaine. Une histoire aussi surprenante que troublante. Alors, incognito ? Plus vraiment maintenant.
Qui connait Mr Nobody ? Personne ! Voilà pour le concept. Pour le reste, c'est un polar où le lecteur va nager en eaux troubles. Il y a une alternance entre des beaux moments de lectures et des passages assez confus. Cela souffle le chaud et le froid sans jamais être constant d'où une impression un peu mitigée.
Par ailleurs, je n'ai pas aimé la tournure que prennent les événements. Au final, on se rend compte que c'est assez classique. A vrai dire, j'en ai un peu marre de ces histoires de clonage. Néanmoins, sur l'ensemble, cela se laisse lire et on ne peut pas affirmer que cela soit mauvais.
Le trait est plutôt dur et brut, ce qui va bien avec cette ambiance d'un univers sombre et froid. Angoisse et paranoïa seront de la partie. Les fans de la théorie du complot seront ravis.
Summer War est un avatar de War games. Un jeune lycéen doué en math doit lutter contre une intelligence artificielle qui prend les commandes des ordinateurs du Japon pour provoquer des catastrophes à répétition. On suit également les aventures sentimentales de ce Kenji (à ne surtout pas confondre avec le chanteur à succès ayant gagné la saison 3 de The Voice).
C'est un divertissement un peu sucré mais assez bien dessiné et on se laisse prendre au jeu. Le thème sera celui du piratage informatique. Des combats, de l'humour, une romance : tout y est dans ce manga pour nous faire passer un agréable moment de lecture. Cependant, cela reste trop léger à mon goût. Cela plaira aux plus jeunes sans révolutionner le genre.
J'ai eu du mal au début avec ce manga à cause de la personnalité turbulente du petit Uméo. Cependant, petit à petit , on arrive à comprendre ce que cache cette violence. Certes, on évitera pas tous les poncifs du genre avec par exemple l'étranger européen qui apprend les arts martiaux en prônant la non-violence. L'aikido a d'ailleurs le vent en poupe dans notre pays.
Bref, c'est le genre de manga qu'il ne faut pas lâcher au début mais laisser une chance de prendre. Il a des qualités mais également des défauts inhérent au genre. Autre chose qui m'a un peu marqué: c'est le troisième manga d'affilée que je lis où des enfants sont obligés de vivre tout seul sans leurs parents pour diverses raisons qui se justifient ou pas. Cela serait impensable en France. Est-ce que cela se pratique vraiment au Japon ? Bon, en tout cas le procédé nous permet de suivre les aventures de ce petit garçon et de sa soeur qui n'ont réellement pas eu de chance dans leur vie.
C'est une histoire assez prenante. On peut dévorer les trois tomes d'un coup avec une intrigue rudement bien menée. Le thème est celui d'un homme venu du futur pour nous prévenir de l'imminence d'une grande catastrophe qui touchera Tokyo.
Le format est tout petit et cela ne paye pas de mine. Cependant, le graphisme est plutôt pas mal avec les traits des personnages plutôt bien retranscrit pour leur émotion. La qualité du dessin est au rendez-vous.
Néanmoins, le sens de la compréhension à toutes les questions qu'on se posait dans le premier volume va prendre un sacré coup dans le second. On va se trouver être noyé sous les flashbacks. Le lecteur va être un peu perdu d'autant que chaque action modifie le futur.
Bref, après un premier tome tonitruant, on sera un peu déçu par la suite. Cependant, on pourra constater que le dernier tome est beaucoup plus compréhensible comme si l'auteur avait eu conscience de ses erreurs.
C'est une chronique douce-amère qui m'a plutôt touché. Une gentille jeune fille enjouée et sympathique tombe amoureuse d'un vrai looser. Il est fraîchement divorcé et lui dit qu'il va s'occuper d'elle, qu'elle n'a plus besoin de travailler. Il tombe alors au chômage. Elle découvre petit à petit qu'il a des dettes, beaucoup de dettes...
Il emprunte beaucoup d'argent à son père. Elle laisse faire croyant qu'il va changer mais la situation ne fait que s'empirer. Il achète une voiture avec l'argent prêté par le père de notre jeune fille. Par ailleurs, il passe tout son temps avec ses enfants du précédent mariage. Beaucoup de femmes se reconnaîtront dans cette situation où l'homme abuse car il est beau (surtout beau parleur).
J'aurais envie de dire à cette Mlle Oishi de prendre ses distances. Mieux vaut être seul que mal accompagné. Où sont les hommes ? On se le demande. Les relations amoureuses sont au centre de ce manga mais cela va plus loin car cela aborde également les difficultés du couple dans la vie quotidienne où il faut payer le loyer, les courses, les factures. J'ai bien aimé cet aspect là même si ce n'est pas très romantique.
Bref, je découvre un jôsei (à savoir un manga pour femmes) un peu original. Je n'ai pas trop l'habitude avec ce genre mais comme je suis très ouvert, j'essaye.
Edwin est une bd qui est née à partir de la réussite d’un concours (le prix Raymond Legrand de la jeune création en 2013). Cela permet à de jeunes auteurs fort prometteurs de se faire connaître. Il est vrai que le projet était plutôt intéressant que de partir sur la recherche des origines de l’homme à l’époque victorienne d’un certain Darwin.
Cependant, ce voyage vers l’Afrique, berceau de l’humanité, va nous conduire dans un autre monde fantasmagorique et onirique. C’est une réelle surprise quant à la direction prise qui ne sera pas celle que l’on imaginait au départ. Il est clair qu’il fallait de l’audace et que cela surprend. Cependant, cela vient un peu comme un cheveu sur la soupe alors que rien n’y préparait.
On sent également l’influence de Léo et son bestiaire imaginaire des mondes d’Aldébaran. L’album est cependant assez atypique avec son propre style. Bref, on a affaire à une bd peu commune avec une fin assez surprenante.