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Le premier Palmer ou plutôt "les" premiers Palmer!
Inspiré du foutraque de MAD, Pétillon nous régale dans le non-sens et le contre pied. Car à chaque à situation, chaque action du héros l'auteur prend le détonnant, l'inverse, l'antipode. Il y a toujours une histoire, il y aura toujours un début, un milieu et une fin. Mais pas une planche, pas une case, pas une bulle ne part pas en cacahouète, en tête à queue, en absurdie. Le lecteur n'a que l'embarras du choix pour bien se marrer parfois. Il y en a pour tous les gouts.
Pétillon fait du MAD, comme Fluide Glacial fait du MAD, comme Gotlib, Goossens, Edika font du MAD durant ces années 70. Et dans cet album sincèrement ça se ressent trop. Il n' y a pas encore la patte qui s'approprie les inspirations et créer ensuite une œuvre unique.
Alors parfois c'est drôle, parfois c'est même hilarant, parfois même la surprise est telle que l'hurlement de rire se fait dans une surprise totale ( j'en ai eu 2 ou 3). Et c'est bien tout ce qu'on demande au bousin, n'est ce pas? Et puis les dessins sont fluides, alertes. Ils servent le burlesque, uniquement au service de la bouffonnerie. Et c'est d'une vivacité qui va à l'essentiel.
Alors, on ne boude pas son plaisir. On lit un auteur, fan de MAD, et qui se débrouille très bien pour son 1er tome. Il faudra juste qu'il coupe le cordon ombilical avec son magasine étatsuniens préférés.
Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance de Jonas Crow, un croque-mort hors du commun.
Rapidement, nous comprenons l'intrigue de ce western lorsque ce dernier arrive en ville pour accomplir sa tâche de thanatopracteur.
Au fil de cette merveilleuse histoire, nous nous rendons compte que Jonas nous cache des éléments sur son passé mystérieux.
L'intrigue est vraiment captivante et l'action se déroule à point nommé. Il est difficile de ne pas succomber au charme de Jonas et de ses acolytes.
Le dessin est d'une grande finesse et certaines planches sont vraiment époustouflantes avec des couleurs et des nuances qui nous plongent dans l'immensité de ce superbe paysage de l'Ouest. Aussitôt terminé, aussitôt la suite pour découvrir le dénouement de cette magnifique histoire qui tient en haleine.
Avec ce titre, on est en pleine science-fiction avec des murs invisibles qui surgissent pour morceler totalement la planète. La particularité est que chacun des zones vit à un rythme temporel assez différent ce qui peut avoir pour effet de rencontrer des visiteurs du futur qui ont trois siècles de plus.
On pourrait se dire que ce monde est assez futuriste mais cela ne sera pas vraiment le cas car la civilisation est en nette déclin avec un retour à l'ère sauvage sauf pour une zone particulière qui garde un avantage technologique à pouvoir traverse les murs au niveau de ses brèches.
J'ai bien aimé ce concept et cette idée autour de laquelle est construite cette BD qui apporte son lot de surprises. Le graphisme est assez carré mais il parvient à donner une dimension assez intéressante. Je pense à une vue sur Paris et ce qui reste de sa tour Eiffel.
Bref, c'est un titre qui va plaire aux fans de science-fiction et à ceux qui aiment la BD survivaliste dans un monde hostile. Les bases sont jetées pour continuer l'aventure sous de bons hospices. Espérons que le niveau sera maintenu sur le long terme.
Magnifique BD avec un dessin, des couleurs et un découpage époustouflants qui collent si bien à l'ambiance des poèmes de Baudelaire.
J'ai juste trouvé l'ensemble un peu long même si rien n'est à jeter! C'est sans doute parce que si on admire le poète, l'homme est à vomir avec sa vanité, sa suffisance, son irrespect de l'humain, en général, et de la femme, en particulier. A certains moments, c'est un peu lourd à lire.
D'ailleurs, la couverture qui a un côté plutôt sympathique ne reflète absolument pas l'esprit de l'album qui est particulièrement noir.
Mais ça montre que c'est exceptionnellement rendu dans les textes et les dessins! Bravo aux auteurs
C'est brillant comme toujours chez Jean Harambat. L'histoire de la recherche d'une pièce perdue de Shakespeare inspirée de Cervantès dans le XVIIIème siècle anglais.
Les dialogues sont plaisants et enlevés, bourrés de référence aux auteurs. L'héroïne, véritable actrice anglaise qui a existé, est charmante, décalée. Le ton est léger au possible.Tout cela procure un réel plaisir de lecture. Les 150 pages passent à une vitesse folle! La mise en page confère du rythme au scénario. C'est très réussi.
Album qui a vieilli car les références à l'actualité sont datées. Mais malgré tout il y a l'humour de Cabu qui lui est transposable à toutes époques avec un peu d'effort (certes qui se souvient de Barre ou autres... grandeur et décadences!) et son trait incisif.
Du plaisir et de la nostalgie avec cette BD qui fleure bon le temps béni de Fluide Glacial '70s'. Des histoires courtes en 2 à 4 pages qui s'enchaînent et sont parfois hilarantes parfis moins mais toujours déjantées et bougrement très bien dessinées.
Une série qui ne faiblit pas !
Ces réflexions qui parcourent l'esprit du tueur et en font la marque de fabrique de la série sont toujours pertinentes, j'adore ! Et j'avoue rejoindre pas mal de ces analyses ou constats de notre société, de notre civilisation, de notre Histoire. Difficile de ne pas se répéter mais Matz s'en sort bien et parfois enfonce le clou, fouille l'absurdité de nos existences, se délecte de nos déviances ! Même si, la tristesse, l'impuissance et la colère nous envahissent quand on compare avec la vraie vie...
Une série intelligente çà fait du bien.
Le dessin, dont une bonne partie, voir la totalité, semble traité à l'ordinateur apporte tantôt de sublimes effets (un peu à la Gung Ho), tantôt des maladresses. Par contre, c'est toujours ultra lisible, très aéré, avec de grandes cases, compositions qui, pour moi, se font rares dans la BD actuellement.
Un régal !
Rien de bien nouveau mais très joli (quoique un peu statique). Une bonne lecture au pays des mythes nordiques.
Album plutôt alimentaire pour notre très chère Marion. Le dessin est toujours hors normes, niveau Franquin et Reiser qui pour moi sont des génies du traits. Mais le contenu scénaristique relève plutôt de la psychothérapie pour Marion. Des pages en délire sans vraiment d'apport intelligent comme souvent d'habitude chez Marion.
Vivement le prochain (j'espère)
C'est une assez curieuse histoire d'un enfant Augustin en proie à des cauchemars suite au décès prématuré de son père dès son plus jeune âge. Il va apprendre à canaliser ses émotions en devenant un chercheur scientifique dans un laboratoire de paléontologie. Bref, la rationalisation va prendre le pas jusqu'au début de sa vie d'adulte où il y aura un déclencheur.
La suite ne m’apparaît pas forcément comme convaincante. Il est vrai que ce récit va se plonger dans la part du mystère et dans l'ésotérisme lié à un lieu presque inaccessible dans les contreforts de l'Himalaya en Asie centrale non loin de la route de la soie. Il y a beaucoup d'exotisme également dans les paysages traversés où règnent des clans tribaux.
Ce n'est pas sous un angle de recherche d'un yéti mais plutôt un road-trip pour une recherche interne et intime. Evidemment, cela ne se terminera pas forcément bien mais il en reste presque un parfum de nostalgie.
L'auteur Frédéric Bihel multiplie les références en forme de clin d’œil. On pense notamment à Tintin au Tibet avec son yéti. Pour autant, le traitement sera beaucoup plus introspectif.
Un mot sur le dessin pour dire qu'il est tout simplement superbe avec ses couleurs pastel qui le rendent à la fois chaleureux et mystérieux. C'est vrai que ce graphisme au trait précis concourt à donner une certaine ambiance à ce récit.
Une lecture d'une belle histoire triste qui risque de ne pas vous laisser indifférent car on est tous à la recherche de quelque chose qui nous tient à coeur.
Il est assez rare que je dézingue une BD mais là, difficile de faire autrement. On dirait une parodie de film d'action américain à la sauce franchouillarde. La psychologie des personnages est ultra basique, avec une palme pour les personnages somaliens dont la mentalité tient plus de jeunes caïds de banlieue française qu'à des autochtones. Quant au scénario, ultra violent, il use de raccourcis tous aussi peu crédibles les uns que les autres.
Le dessin, on aime ou on n'aime pas. Néanmoins, le résultat parait désespérément figé, et l'expression faciale des personnages parait souvent en décalage avec les dialogues.
Bref, pas étonnant que cette série n'ait pas eu de suite.
Vraie pépite. Je n'avais jamais entendu parler de cette BD. Mais le scènar, et les dessins sont au diapason pour nous faire entrer dans une enquête pas comme les autres. L'intrigue est originale et nous emmène dans les méandres du cerveau humain. Mais c'est tout sauf rébarbatif ou psycho jus de crâne. C'est passionnant. Je recommande à tous les fans de BD, un indispensable.
Bon début pour une série en 5 tomes qui est vraiment géniale. une immersion comme jamais dans la vie policière. Franchement un grand coup de coeur. On est à la fois dans les séries the shield the wire, mais aussi les experts. On a les états d'âmes des policiers, leurs méthodes et on suit leur quotidien leurs traques. LEs difficultés avec la hierachie. Chef d oeuvre.
Scénario improbable et sans intérêt , quand au dessin désolé mais je le trouve d une laideur abyssale Je retourne vers ma collection ancienne sans regret
Une belle lecture.
Dans ce récit fictionnel, l'auteur aborde l'histoire de passeurs kurdes, transportant de la marchandise de contrebande vers l'Iran.
Iranien, Mana Neyestani connaît bien le contexte du pays. Il y était dessinateur de presse, jusqu'à son incarcération pour un dessin humoristique en 2006, qui a provoqué son départ en exil.
Le principal point fort de cette BD, c'est son scénario. On sent que l'auteur connaît son sujet : le récit est bien ficelé, avec des sujets forts (violences sociétales, ségrégation des Kurdes, frontières, dictature iranienne, inégalités et pauvreté...), des dialogues crédibles, des surprises... et une tension qui monte crescendo. La fin est particulièrement émouvante.
En débutant ma lecture, je trouvais les dessins un peu pauvres, ce qui n'était pas sans rappeler la condition des personnages eux mêmes d'ailleurs. Mais la proposition graphique, de Mana Neyestani, a fini par me convaincre : le découpage est efficace, son trait est expressif et il y a de belles idées, comme le tapis tissé peu à peu par Rojan, qui sert de transition aux chapitres. La couleur est rare, mais elle trouve quand même sa place dans le récit.
De cette manière, on est immergé petit à petit, pour finir par ressentir les émotions des personnages et frisonner à la vue des péripéties qu'ils traversent.
Enfin, Les oiseaux de papier est une BD qui invite à la méditation. On pourrait débattre des heures durant sur les thèmes du livre, comme la frontière iranienne par exemple : autant abstraite et injuste pour les Kurdes... qu'elle n'est un instrument de pouvoir et de répression pour l’État Iranien ; qui attire (pour la contrebande) et qui repousse (à cause des soldats, des mines...).
Pour conclure, que vous aimiez les récits d'aventure ou la BD du réelle, les thématiques sensibles ou la camaraderie virile, ce livre devrait vous plaire...
Tant que vous n'êtes pas iconoclaste.
le thème de la maladie est traité avec humour entre cette improbable amitié entre un lapin et un loup. J'adore.
Cette série me plaît beaucoup, à chaque page on a le plaisir de découvrir l'aventure qui continu toujours palpitant. je sui un collectionneur j'adore le dessin le scénario de ce polar.
Cette série devrait être présentée dans toutes les écoles de France et de Navarre!!! Le scénario, le graphisme font bien ressortir le contexte de cette période.
Quel plaisir de trouver chez un bouquiniste la version originale en noir et blanc de 1995 de ce BD roman, qui existe également en version colorisée par Laura BATTAGLIA, sortie à la même période (on ne lésinait pas sur les moyens à l’époque). El Gaucho est scénarisé par le maître Hugo PRATT, Milo MANARA se chargeant du dessin, pour donner au final une œuvre superbe comme on en voit de plus en plus rarement aujourd’hui.
C’est un vieil homme blanc de 100 ans, réfugié chez les indiens à la fin du XIXème siècle qui raconte un épisode de sa jeunesse, alors qu’il était tambour au 71ème chasseurs écossais, en pleine guerre opposant Espagnols et Britanniques en 1806 pour asseoir leurs intérêts dans les colonies sud-américaines qui vont devenir indépendantes. Ainsi l’armada anglaise est devant Buenos Aires (ville chère à Hugo PRATT) qu’elle s’apprête à soumettre à son autorité. Les Anglais promettent la liberté aux esclaves noirs s’ils se rangent de leur côté, mais faut-il y croire. Le scénario est complexe et nous montre les luttes d’influence que se livrent également les loges maçonniques d’obédience française ou anglaise pour asseoir les intérêts futurs de leurs pays respectifs. On y décrit aussi la vie des marins en campagne et celles des filles de joie irlandaises captives et au service des officiers britanniques. C’est l’une d’elle, Molly Malone qui est au centre des souvenirs du tambour Tom Browne, un amour de jeunesse au destin tragique. Même si certaines scènes apparaissent bien complaisantes aujourd’hui, quant au traitement fait aux jeunes femmes irlandaise, il n’en demeure pas moins que Milo MANARA les dessinent magnifiquement bien, donnant une dimension esthétique forte à ce récit historique très bien mené. On aurait aimé une suite à ce très beau roman graphique, avec d’autres souvenirs de la vie de Tom Browne, qui aura été si longue.
Jouissif avec plein de personnages bien reconnaissables, un excellent scénario écrit avec humour et un magnifique graphisme. j'adore !
Un album captivant par son scénario, dans ce récit, nous allons rencontrer Lena Toshida.
Cette ravissante asiatique est la fille d'un homme d'affaires extrêmement influent dans le secteur du financement du pétrole. Une querelle sera engendrée entre Jeremiah et son ami fidèle Kurdy, à propos de l’enlèvement de Lena.
Cela conduira à la fin de cet épisode avec une séparation de nos deux amis. Est-ce que notre duo sera de nouveau présent dans le prochain album ?
Les dessins et la mise en page des illustrations restent toujours aussi bien réalisés.
Dans cet épisode légèrement fantastique, Hermann révèle un autre mystère concernant des événements qui se déroulent dans un marais sans que personne ne puisse les expliquer, nous restons encore une fois sans réponse...
Je recommande cette bande dessinée où l'ambiance est bien retranscrite.
Le scénario navigue habilement entre l'acide et le sucré, dévoilant l'amertume et les arômes d'une bonne cuvée (car les bouteilles tombent). Entre clichés gentiment détournés et auto dérision, les personnages évoluent dans un tohu-bohu foutraque et réjouissant. Le graphisme rappelle Margerin et oscille entre illustrations de pleine page (mention spéciale pour le panorama de Sancerre) et des vignettes ultra détaillées. L'album est une initiative locale (les auteurs doivent vivre à moins de 100 mètres les uns des autres), conçu et imprimé sur place. Lors d'une exposition à Bourges, un véritable bureau de vote a même été monté. Alors, lecteurs à vos urnes!
Tout a été dit sur cet album et, dans ce concert de louanges, pas grand chose à ajouter... Si ce n'est que l'épisode du coffre-fort est tout de même fort "capillotracté"... [SPOILER ALERT] Comment les lingots pourraient-ils tomber dans le double fond sans produire un boucan de tous les diables et donc sans éveiller les soupçons ? Pourquoi les lingots sont-ils tombés et que le reste (deux petits coffrets) n'a pas bougé ? Et surtout, pourquoi les bandits mettent-ils en place un stratagème aussi alambiqué alors même que, fournissant le coffre et les clés eux-mêmes, ils ont tout le loisir de le vider à leur guise au moment opportun (la nuit, par exemple), d'autant que ce sont eux qui sont chargés de surveiller la banque ?? Voilà, un bel album très plaisant à lire, mais truffé tout de même d'invraisemblances scénaristiques...
On peut être surpris au premier abord par le format de cette BD qui oscille entre le carré et le normal. C'est vrai que c'est important dans la mise en scène car il y aura des planches découpées en deux ou trois cases comme pour insuffler du dynamisme.
Là encore, on est dans un mélange de western pur et d'une touche de fantastique avec le don de cet enfant indien recueilli par un blanc au service de la loi. Cela tourne autour de ces fameuses affiches « Wanted » qui permettait de diffuser le portrait-robot des hors-la-loi les plus recherchés de l'Ouest.
Ce jeune Cheyenne souhaite retrouver l'homme qui a massacré sa tribu ainsi que sa mère devant ses yeux. Il a un don pour croquer les visages mais cela va un peu au-delà sans vouloir rien révéler.
La lecture de ce one-shot a été plutôt agréable même si le traitement a été plutôt conventionnel. On ne sort pas des sentiers battus malgré l'originalité du pitch de départ. Il reste néanmoins que tous les ingrédients du genre sont réunis pour nous donner du plaisir. C'est déjà ça !
Voici la magnifique révélation finale d'Eugène sur cette aventure.
En nous faisant part de son passé énigmatique, il nous dévoile les dernières pièces de ce puzzle.
En combinant tous ces indices, nous serons en mesure de résoudre l'énigme principale, qui implique une collusion entre des agents de police arrogants et des personnalités importantes.
Les cinq premiers albums étaient déjà captivants, mais cet album final l'est tout autant, avec toujours autant de puanteur et de scènes sombres entourées de mouches.
C'est ainsi que ce sixième tome clôt cette aventure.
Néanmoins, est-ce vraiment fini ? En examinant la dernière page, le mystère reste entier quant à une éventuelle suite.
l'idée de départ sans être originale aurait pu donner quelque chose de sympa. Quelles seraient les conséquences pour une société si une partie des personnes la composant pouvait lire dans les pensées ? Tout connaitre d'une personne ce qu'elle a fait en bien et en mal ce qu'elle pense de toi etc.
Mais non a croire qu'avec les Comics il faut toujours en rajouter des tonnes et des tonnes. Et que je maitrise le feu et que je fais de la télékinésie à rendre jaloux Dark Vador et que j'arrive à contrôler mentalement plusieurs personnes en même temps.
Tout cela cour circuite complètement l'idée de départ et annihile le thème d'ailleurs bien explicité dans la postface du contrôle de la société et des personnes que ce soit par la pensée, les caméras etc
Je suis tombé sur cette BD par hasard... et c'est une belle découverte.
L'autrice Yudori raconte l'histoire fictive d'une jeune femme, Amélie, vivant aux Provinces Unies, lors de la première mondialisation. Elle est mariée à un marchand, qui ramène de ses voyages une belle esclave asiatique...
Ce manwha a su me surprendre à maints égards :
Malgré une profusion de thématiques (amour, sexe, beauté, religion, travail, émancipation, exotisme, inventions, histoire de l'art, chat...), la narration (alignée essentiellement sur Amélie) est très fluide.
Sans faire œuvre d'Histoire et malgré le point de vue particulier de l'autrice, le récit parvient à nous immerger dans un Pays-Bas renaissant, grâce à des évocations efficaces.
L'esthétisme, un peu efféminé, m'a étrangement plu. Éclectique, l'autrice a su jouer avec les codes de l'art oriental (shojo/josei) et occidental (Vermeer, Vinci), avec du nouveau et de l'ancien.
Au final, une BD qui pousse les frontières de l'espace et du temps, pour nous offrir une saga féminine engagée. Saisissant !
Une BD sympathique, bien fichue, dans l'air du temps.
Les graphismes sont convaincants et le découpage dynamique.
Accessible et agréable à lire.
Toujours aussi bien Aya !
Les dialogues de Marguerite Abouet sont toujours aussi vivants, avec de nouveaux proverbes ivoiriens (ou d'ailleurs). La recette du scénario reste à peu près la même : il y a des thèmes forts et l'intrigue des personnages, entre France et Côte d'Ivoire, évolue, avec son lot de surprises.
Le trait relâché, de Clément Oubrerie, sert toujours aussi bien le récit, avec des couleurs chatoyantes. Aya et ses amies sont toujours aussi belles et pleines de personnalité.
Le découpage ne change pas non plus : contours irréguliers et 3x2 cases, sauf lors des moments clés.
C'est à la fois un plaisir de retrouver cette série plein d'amour et de voir comme évolue la vie des personnages, que l'on connaît depuis longtemps maintenant. On attend la suite avec impatience !
Des scénarii Zumbiehl toujours aussi incohérents et bourrés d'invraisemblances! Les dessins sont moyens mais ça passent encore. L'histoire si elle part d'une bonne idée devient vite tirée par les cheveux avec des rapports ambigus entre les personnage et des situations impossibles ou improbables. Dommage ! c'était quand même une série mythique !
Zumbiehl commence toujours très bien ses scénarios avec une idée forte, Ensuite ça devient progressivement décousu, incohérent, sans intérêt, avec des invraisemblances ahurissantes et des incongruités énormes. Je suis étonné que cela plaise autant. Relisez Canon bleu, les vampires attaquent la nuit ou danger dans le ciel ! C'était à un tout autre niveau ! moi je fuis désormais Zumbiehl alors que je sais qu'il a du talent le bougre mais il joue depuis quelque temps la facilité et le travail bâclé; C'est bien dommage quand on a de tels titres mythiques en main. Quel saccage !
Frédéric Bagères et Marie Voyelle nous invitent au zoo à la découverte d'espèces vivantes en harmonie et d'autres qui ont muté en monstres de foire. Les détectives privées, Castor Burma et Poulpe, sont chargés d'enquêter sur ces mystérieuses transformations où le large bestiaire implique un grand nombre de suspects potentiels.
De l'originalité, des dialogues percussifs, des références à foison, des jeux de mots, des sous-entendus sexuels, de l'humour, une enquête policière avec des codes détournés, 'Panique au zoo' c'est tout cela à la fois. Les auteurs ont également utilisé des caractéristiques animalières au service de l'intrigue et des sous-intrigues.
Le rendu global est soigné et enfin, imaginer des mélanges inter-espèces est assez osé et instaure un côté décalé/détournement à plusieurs reprises, ce qui correspond aussi à l'aspect détournement de cette œuvre par rapport à ses références policières (Nestor Burma et le Poulpe).
C'est dans l'Allemagne des années 20 qu'évolue une jeune et talentueuse pilote de course non sans mal car elle est une femme au milieu d’hommes machistes. On lui attribue la responsabilité d'un accident mortel sur un circuit afin de se débarrasser d'elle car elle commençait à gagner pas mal de courses face aux hommes ridiculisés qui pourtant se la ramenaient.
Elle ne baisse pas les bras et entreprend un nouveau challenge digne d'une véritable expédition : faire le tour du monde en automobile. Il s'agit de prouver au monde que les femmes savent aussi conduire. Bref, c'est tout le portrait d'une femme allemande à l'aube du nazisme et de la grande dépression.
De son surnom Sigi, elle m’apparaît comme assez naïve au point de penser que les nazis n'auront jamais le pouvoir alors que son expédition est financée par l'un d'entre-eux afin de prouver la supériorité de la race aryenne.
Par ailleurs, les aventures américaines de la Miss m'ont paru un peu trop surréaliste dans l'accumulation des clichés de tout genre. On va vite s'écarter de la version officielle pour une aventure un peu plus cinématographique et divertissante.
Le dessin réaliste de l'espagnol David Morancho m'a tout de suite paru très agréable. Le trait est d'une rare élégance qui s'inscrit très bien dans ce type de récit. Les décors sont absolument merveilleux. Il y a tout un dynamisme qui porte le scénario dans l'ambiance des années folles.
On suivra toutefois avec plaisir les aventures de cette globe-trotteuse avant l'heure dont le parcours a fortement influencé l'émancipation féminine au XXème siècle dans nos démocraties occidentales.
Magnifique récit à la fois touchant et nécessaire. L'histoire de cette jeune femme est inspirante. La réalité décrite terrible. Mais toit respire le dépassement et l'espoir. La mise en image est irreprochable, jusqu'à la ressemblance parfois entre certains personnage qui montre que nous sommes toutes et tous concerné.e.s. A mettre sous chaque sapin.
Un tome bien plus intéressant que les deux tomes précédant. Pas de scènes gore inutiles. Un dessin agréable à l'œil.
Un tome dispensable mais qui se laisse lire sans déplaisir.
ps : peu de chance que l'on ait un jour l'occasion de lire la suite de ce cycle.
Un joli vent de fraîcheur parcourt cette bande dessinée qui retrace en partie la vie d'une riche américano cubaine. Son regard positif porté sur les gens de son entourage, son appétit pour la liberté et le sexe sont jouissifs, portés par un dessin délicat, quelquefois à la limite du mièvre. Sa condition de femme aisée s'ennuyant finalement assez souvent m'a toutefois assez peu touchée. Dans le genre j'ai préféré Joe la pirate de Hubert, autre femme forte, gay et libre.
Le premier épisode laissait envisager de bonnes choses. Malheureusement la suite n'est pas de la même veine et cette série est pour moi du gachis.
Le deuxième épisode et plus encore le troisième épisode est une accumulation de scène gore. On a vraiment l'impression que certaines scène ne sont là que pour faire gicler l'hémoglobine.
Personnellement je n'ai absolument eu aucun intérêt à suivre l'anti-héros Polstar. Abigael et le monkey s'en sortent un peu mieux avec un clin d'oeil sympa à l'armée des 12 singes.
L’abbé Pierre est une figure mythique dans l’inconscient collectif français, symbolisant la lutte contre la pauvreté et les injustices sociales. Les auteurs ne s’y sont pas trompés en dressant ce portrait assez sobre, s’attachant avant tout à l’être humain dans toute son abnégation -la foi religieuse constituant le moteur du personnage qui lui fournit force et volonté. On découvre un homme habité par l’obsession de sauver toutes les personnes en détresse qu’il rencontre, quitte à se mettre lui-même en danger comme lors de ses périlleux voyages.
Les auteurs ont opté ici pour une narration fidèlement chronologique, nous présentant les événements à la suite tout en découpant leur récit en périodes bien distinctes, titrées par l’année où se situe l’action. Si ce parti pris rend la lecture très fluide, on peut par contre déplorer un manque de lyrisme dans le traitement.
Cependant l’album a été réalisé pour le compte de la Fondation Abbé Pierre, sa vocation étant certainement d’avoir une portée didactique. En cela le dessinateur du flamboyant « Tanger sous la pluie » semble tiraillé entre sa propension à donner des scènes fouillées aux décors sublimes (la pauvreté est ici transcendée dans les scènes de rue et de l’intérieur de l’église), et le souci de servir strictement un récit centré sur l’essentiel, soit le parcours du célèbre abbé, dans des pages où la simplicité est privilégiée.
Au final nous avons un album qui remplit son rôle, initiatique pour les plus jeunes, et pour les plus âgés nous laissant comprendre de quelle façon l’abbé Pierre a laissé durablement son empreinte humaniste dans la société française.
un deuxième tome beaucoup moins intéressant à lire. On a vraiment l'impression que l'histoire n'est la que pour enchainer les scènes gore. Je n'ai pas trouvé le ton décalé du tome 1. Un anti-héros qui se transforme en as de la gâchette à faire pâlir Lucky Luke et autre James Bond.
Un album agréable à lire. Une histoire qui démarre sur les chapeaux de roue avec un ton complètement décalé voir déjanté. La bd n'est pas avare en scène gore. Un anti héros qu'on a envie de suivre et de découvrir. Les dessins et les couleurs sont sympathique.
La couverture donne le ton : The nice House on the Lake est un thriller distordu, entre deux mondes.
Les graphismes sont puissants et novateurs (mouvements saccadés, couleurs hallucinantes, découpage osé etc.) et accompagnent efficacement le récit.
Dans cette histoire, assez bizarre, on s'ennuie peu. Au départ l'enjeu n'est pas clair : il ne s'agit pas de survivre comme dans tout classique de l'horreur. Mais, petit à petit, les personnages (avec le lecteur) comprennent les règles du monde qui les entoure, et certains se rendent compte qu'ils ont perdu la mémoire... De plus, les rôles sont inversés, celui qui semble être le méchant a de l'empathie, est séduisant, semble vouloir les aider...
Surtout, cette BD a réussi à m'effrayer : un petit bijou que je vous laisse découvrir...
C'est une très bonne pioche que ce titre adapté de l’œuvre de P. J. Hérault qui fut un écrivain à succès dans les années 80.
On a l'impression de revivre un scénario à la Starship Troopers mais dans une forme très différente puisqu'il s'agit d'un space-opéra plutôt anti militariste. Cela égratigne un peu la forteresse du bien-pensant sans être dans l'outrance. Le patriotisme ne justifie pas tout ! Le thème sera bien de l'inutilité des conflits armés et d'une aversion pour la violence bien que parfois, elle peut s'avérer nécessaire.
Quand un soldat Gurvan commence à s'interroger sur les véritables raisons d'une guerre en se rendant compte que l'ennemi n'est pas le monstre décrié, les ennuis peuvent commencer. Cela provoque une réflexion sur le monde moderne qui construit parfois des guerres sur des motifs assez fallacieux.
Pour une fois, j'ai été véritablement captivé par ma lecture en faisant attention à chaque détail, à chaque dialogue. Bref, cela a bien pris ce qui n'est pas toujours le cas pour retenir mon attention.
Bref, nous avons là un space opéra intergalactique qui mérite lecture pour les amateurs de science-fiction. On peut retrouver également un écho dans le monde réel avec une foudroyante lucidité.
Première impression : c'est beau, très beau ! Les graphismes de l'autrice sont fouillés et elle nous met quelques claques (scènes de téléportation notamment). Les couleurs, très vives, sont assez belles. Mais je trouve que leur aspect numérique gâche un peu. Il y a aussi une forme d'avant-gardisme : je reste marqué par cette représentation d'une femme qui fait un pipi nature, assez rare dans les représentations graphiques.
Deuxième impression : c'est grossier et pas facile à comprendre. En effet, la juxtaposition de la narration externe avec les dialogues s'avère compliquée à suivre et il y a trop de violence verbale, souvent gratuite. Le design des personnages/objets est parfois un peu ridicule (trop avant-gardiste ?) et me sort du récit (après c'était pas facile, j'avais pas lu tous les tomes...). Les cliffhangers réguliers rajoutent un peu de piment, mais je reste sur ma faim.
Au final, cette BD n'est toujours pas ma came, je lui préfère un bon vieux Aya de Yopougon par exemple.
Fan de Franquin, j'étais très réservé sur cette reprise. Eh bien je n'ai pas été déçu. Je me suis surpris plusieurs fois à m'étouffer de rire face aux délires de Gaston (l'attrape-mouche au plafond! ), aux nouvelles mésaventures de Mr. de Mesmaeker (cloué au mur) et aux désespoirs de Prunelle . Oui, j'avais vraiment l'impression de faire un saut dans le temps.
Une palme spéciale aux fantasmes de M'oiselle Jeanne face à la candeur (réelle ? simulée ?) de Gaston : "calme-toi, ma fille, tu vas t'évanouir".
Avons-nous assisté à un feu de paille ou à l'éclosion d'un vrai talent ? J'attends avec curiosité le prochain album.
Je connais les BD de Berberian depuis petit et je dois avouer que je n'ai jamais accroché.
Mais je me suis tout de même lancé dans cette BD, sorte de biographie de l'auteur, qui raconte son enfance au Proche-Orient.
Première impression : graphiquement c'est le chaos ! On en voit littéralement de toutes les couleurs, avec des styles graphiques aussi divers que ne l'est la BD du réelle (photos, stylo, aquarelle, encres etc.) et un découpage explosif. On retrouve cependant le trait, entre élégance et gros nez, de Berberian.
Ce patchwork graphique n'est pas sans faire penser à la vie cosmopolite de l'auteur, ainsi qu'au désordre qui règne au Liban.
Mais, pour les mêmes raisons, l'ensemble est difficile à lire, trop décousu.
Si ce retour aux racines pourrait susciter de l'empathie et que j'admets avoir passé quelques bons moments, avec des passages touchants, je ne suis pas convaincu.
J'ai trop l'impression d'avoir affaire à une BD de l'intelligentsia parisienne.
De plus, cette BD fait pâle figure par rapport à la puissance d'un L'Arabe du futur ou même de la pédagogie d'un bon professeur. Berberian, qui était un auteur innovant à une époque, a ici un cran de retard.
Au final, je n'accroche toujours pas à ses BD.
Mais comment ruiner des dessins aussi magnifiques restituant si bien l'atmosphère de ce Moyen-Orient (que je connais un peu)? Bah, en y ajoutant un scénario pénible à comprendre qui multiplie les personnages, les quêtes, les époques.
En fait, les auteurs ne nous donnent aucun fil conducteur tant l'histoire part dans tous les sens. Du coup, c'est un album dont on subit la lecture, avançant de page en page sans comprendre ce qui se passe et comment l'histoire peut évoluer.
Ca s'anime à la fin, mais on a déjà passé 160pages à se demander ce qu'on fait là...
Album à regarder, pour le dessin, plutôt qu'à lire! Assez décevant, du coup.
A noter que tant le titre que la couverture ne revoient à rien dans l'album. Etonnant.
Cette série m'a laissé dubitatif. La reconstitution de l'antiquité romaine déclinante est superbe de détails mais à force de vouloir rassembler tant d'évènements historiques dans une même trame (vaguement ésotérique), le scénario perd tout intérêt, et nous-même tout plaisir.
Commentaires à propos des dessins : p.11, apparition d'une Mercedes 180. Premier problème : le levier de vitesse se trouve devant le volant (vignette 3). Deuxième : à la suivante, le personnage de l'espion soviétique semble assis à l'arrière, selon la découpe de la portière droite. Alors qu'il est censé être au volant. Page suivante, tout en bas, la berline 180 s'est métamorphosée en limousine 300, surnommée Adenauer. Promotion rapide du couple d'espions bernés. Dommage, parce que le reste tient la route, y compris pour le scénario lié à l'actualité des fifties.
j'ai adoré le film l'homme qui voulut être roi et j'ai bien aimé sa
version en bande dessinée.
l'on se plonge dans cette histoire improbable mais néanmoins captivante.
le XIXème était une époque ou les rêves étaient encore possible et les limites de l'humanité n'étaient pas encore atteintes.
les dessins sont bien adaptés à cette épopée
seule la typographie m'a dérangée sur certaines planches que je n'ai pas trouvées très lisibles en particulier du fait de couleurs trop délavée à mon gout
un bon album dans l'ensemble.
Je me suis lancé dans cette série avec un a-priori négatif. En effet, j'avais vu beaucoup de publicités pour les 5 Terres sur les sites spécialisés, mais peu d'articles sérieux, ni de récompense (aucune sélection au FIBD etc.). En d'autres termes, je voyais ça uniquement comme un succès commercial. QUE NENNI !
Cette BD est une pièce d'orfèvrerie, comme on en voit rarement en heroic-fantasy. J'ai accroché dès le premier tome et lu (très) rapidement les albums suivants (cycles 1 et 2).
Cette série BD est tout aussi addictive qu'un Game of Thrones. Les personnages y luttent pour le contrôle du pouvoir, avec des retournements de situation brutaux (au moins un à chaque fin de tome globalement) : inutile de s'y attacher trop...
Les protagonistes sont anthropomorphes et, ça tombe bien, je suis fan de ce type de BD depuis longtemps. Les 5 terres sont ainsi dominées par 5 grandes familles d'animaux, aux traits humains et avec une variété d'espèces : félins, singes, lézards, ours et cervidés. C'est mignon, un peu fantaisiste, ça fait appel à l'animal qu'il y a en nous... et en même temps ça permet de faire des intrigues, avec des sous-factions (lions contre tigres etc.). Si on peut comparer les 5 Terres avec Blacksad, l'anthropomorphisme y prend une tournure un peu différente. Dans les 5 Terres, le ton est moins satyrique et les sujets controversés plus rares (tout de même homosexualité dans le cycle 1, matriarcat dans le cycle 2 etc.). Surtout, si la personnalité de chaque personnage repose sur un archétype, ces représentations animales peuvent être contrariées, en particulier par des alliances contre-nature, surprenantes.
L'univers, élaboré par Andoryss, est consistant et les nombreux personnages, imaginés par Didier Poli, ont un graphisme et une psychologie fouillés. Cela a contribué grandement à mon immersion.
Car, pour les 5 Terres, l'éditeur et ses auteurs ont vu grand : ce n'est pas moins de 3 scénaristes, 1 character designer, 1 dessinateur et autres encreurs, coloristes et lettreur... qui ont contribué à ce blockbuster.
Selon les termes de David Chauvel, ceux-ci travaillent à un « train d'enfer » : en effet, ils ont prévu de sortir près de 3 tomes par an. Ils n'hésitent pas à se chamailler sur le scénario et à refaire maintes fois le découpage s'il le faut. De cette manière, on peut rapidement lire la suite, mais la qualité reste là.
Les planches sont dynamiques, avec un découpage caractéristique, à la manière des 7 voleurs ou de Wollodrin auparavant : successions de plans rapprochés, cases à bords perdus ou pleine/double-page pour les panoramas... Ainsi, les auteurs nous font voyager dans leur monde, donnent vie aux personnages et à leurs relations avec les autres, recentrent notre attention sur les éléments de l'intrigue, qui vont les déchirer.
Il y a quelques (rares) scènes de baston.
Mais, la plupart du temps, les personnages discutent, manigancent. C'est donc assez verbeux et il peut y avoir des lenteurs. En même temps, la narration est très dense et on reste tenu en haleine par les différentes intrigues politiques. Globalement, ça se tient.
Les décors de Lereculey sont somptueux et que dire de son trait... toujours aussi talentueux pour dessiner des bestioles. On ressent les émotions, intenses, que traversent les personnages.
Les couleurs de Martinos sont tout autant réussies et l'ensemble témoigne d'une bonne synergie dans le groupe.
Enfin, que dire de la régularité des artistes... si ce n'est que j'attends avec impatience le cycle 3, que j'espère aussi bon que les précédents !
Cette nouvelle approche originale du monde en plein effondrement zombiesque, nous emmène au Japon. On a petit aperçu de Tokyo qui subit les assauts des zombies, pour arriver dans l'autre archétype du Japon : le village perdu dans la montagne.
Si le personnage principal, nous rappelle le précèdant dans sa détermination et son intelligence au dessus de la norme, sa destinée et bien supérieure. Entre ses mains, il n'a pas la vie d'un petit groupe de survivants, mais bien celui de l'Humanité. Rien que ça.
Notre personnage au déficit d'empathie et au complexe de supériorité, trouvera-t-il la solution pour sauver l'Humanité. Ou bien, en laissant de côté la morale et la déontologie n'est-il pas occupé à lui asséner le coup de grâce.
Un scénario "aux petits oignons" de Peru accompagné d'un dessin bien rythmé de Bervas qui en font un véritable page-turner.
Après la Fouine, voici le Blaireau !
Contrairement au rappeur neuneu suscité, le blaireau mentionné est tromboniste et musicien de jazz dans un petit groupe, se produisant dans un club sur Paris. Cet 'anti-héros' va rencontrer sur chaque album une fille différente et ainsi, le plonger dans une aventure teintée de polar (en tout cas pour les deux premiers).
Le dessin de Boëm est magnifique puisqu'en adéquation avec le caractère morne et pittoresque du blaireau et de son atmosphère. Au fil des pages, il se dégage un charme indéniable à la Nestor Burma et à la France d'une autre époque, celle où l'on buvait un bon coup de pinard avec les amis au bar d'à côté après le boulot, celle où l'on pouvait fumer sans problème, celle où l'on pouvait se balader dans la rue en toute quiétude sans se prendre un coup de couteau par des islamo-racailles ou des "migrants mineurs isolés".
Une bonne série à l'ancienne qui a été arrêtée au bout de trois albums et c'est bien dommage.
Fanette, une mystérieuse femme, est le personnage principal de ce Tome 5. Son emploi ? Tenancière du bar où notre équipe de nettoyeurs se rassemble après leur journée de travail. Est-ce cependant son unique emploi ?
Malgré une légère baisse d'intérêt et d'addiction par rapport aux tomes précédents, ce tome 5 de la saga RIP suit la même voie.
Je me précipite sur le dernier tome pour compléter toutes les pièces du puzzle de cette histoire.
Il y a quatre ans le chevronné Merwan Chabane nous scotchait avec un délirant one-shot post-apo entièrement axé autour de l’absurde et de sa technique graphique prodigieuse. Sans prévenir il débarque avec cette suite immédiate, plus courte… et bien plus bancale malheureusement.
La première chose qui choque en reprenant le précédent volume c’est la force des couleurs directes, déjà remarquables sur l’album de 2019. On pourra trouver les planches trop chargées voir incertaines du fait de l’aquarelle mais chacun sera forcé de reconnaître l’incroyable précision des textures et des couleurs dans cet espère de cour de récré pour le grand Marwan! L’encrage très délicat laisse certains traits en crayonnés quand certains volumes exposent d’un noir profond, le tout permettant d’éviter un effet dilué de l’aquarelle en créant une progression des densités. Très fort. Surtout, les extraordinaires mise en scène et technique anatomique de l’auteur empêchent ses personnages de se noyer dans ces entrelacs de couleurs.
Jouant avec ses bonshommes dans le huis-clos d’une ancienne usine, Merwan fait mumuse avec des armes tout droit sorties d’un jeu vidéo comme Splatoon ou Portal qui crachent des rayons fluo du plus bel effet. L’action devient alors brillante de possibilités en renouant avec le dynamisme de la balle au prisonnier du premier tome… Malheureusement ces quelques idées magnifiques (une arme figeant les corps, l’autre désintégrant temporairement la matière… y compris les décors!) restent trop peu exploitées pour laisser la place au déroulé d’une intrigue qui part de trop loin pour nous intéresser. Inventant un passé à Aster (qui est ici loin d’avoir le statut de personnage central), Merwan complique pour rien la lecture qui n’aurait dû n’être que ludique, donnant un peu le sentiment que le copain Sanlaville lui a grillé la priorité en reprenant son concept sur le délirant Banana Sioule.
Disposant de tous les atouts dans sa manche, le dessinateur choisit pourtant de montrer un quasi thriller politique lançant factions de pirates contre forces de sécurité de la grande Nation. Ouvrant l’album sur une carte des territoires comme pour nous expliquer qu’il va cette fois développer son univers, Merwan oublie que l’on ne sait que bien peu de choses à son écosystème et que le premier volume tenait surtout comme mécanique sportive et compétitive. Abandonnant ici complètement le sport et ses interactions, Merwan a voulu recréer une situation de confinement où se développe une micro-société. Mais il en oublie du coup le concept de la série et on se demande pourquoi il n’est pas parti sur un tout autre album.
Changeant de braquet, d’essence et de route, Merwan perd un peu son lecteur en ne pouvant laisser libre-court à une fresque géopolitique du monde d’après dans le huis-clos de l’usine et en refusant de délirer complètement sur des acrobaties que le terrain de jeu permettait. Comme s’il était passé à côté de son sujet, parti sur une fausse bonne idée ou plutôt sur un malentendu, il laisse ce second tome inattendu comme un épisode bis oubliable. Fort dommage.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/12/12/mecanique-celeste-2/
Le projet mit du temps à accoucher. Écriture ciselée, recherchée, documentée, dessin d’orfèvre du dessinateur polonais, fabrication minutieuse, ce Dernier jour de HP Lovecraft a tout du projet fou et du cadeau de Noël pour tout amateur d’imaginaire fantastique. Car c’est bien un hommage magnifique que cet album, un hommage à celui qui inventa le fantastique moderne, à la suite de Edgard Poe et avant Stephen King et autres Alan Moore. Outre sa création d’un Mythe imaginaire cohérent, le confiné de Providence créa artistiquement la quasi-totalité des dessinateurs de BD fantastiques actuels, matrice esthétique et imaginaire indépassable.
L’album est néanmoins bien une BD très joliment narrée en forme de reprise de l’Enfer de Dante voyant des guides mener Lovecraft à travers sa propre histoire, rencontrant de vrais personnes (le magicien Houdini), ses créations (Nyarlathotep), sa femme ou ses successeurs. Alors que l’on s’attendait à une nouvelle immersion dans le Mythe de Cthulhu, c’est une quasi-biographie fantastique que nous propose Romuald Giulivo en mêlant fiction et réalité dans la cheminement d’un pauvre hère délirant sur son lit d’hôpital. On découvre ainsi la pauvre vie tragique d’un enfant soumis au contrôle aliénant de sa mère et incapable de s’en extraire toute sa vie durant. On rencontre sa femme avec qui il n’a vécu que quelques mois à New-York, sans doute dans une tentative de jeunesse de sauver son âme de la domination familiale. En vain. On nous parle d’Auguste Derleth, celui qui constitua à titre posthume le Mythe de Cthulhu proprement dit… Alternant lettres écrites d’une calligraphie très élégante (et qu’on imagine manuscrite de l’auteur ou de l’éditeur, chose rare) et accompagnement des planches d’une immense variété et créativité de Jakub Rebelka, la cohérence de l’ensemble est remarquable.
Ce n’est pas faire injure à la très grande qualité du projet et des textes de Romuald Giulivo que de rappeler que l’intérêt majeur de cet album reste le travail impressionnant du dessinateur polonais. Sachant être figuratif ou onirique quand il faut, celui que j’avais beaucoup apprécié sur La cité des chiens, prend une ampleur encore plus importante par l’apport de la couleur. Ce que l’on perd dans le travail d’encrage on le gagne dans les formes organiques et les textures. Rebelka semble né pour illustrer Lovecraft et comme pour tous les grands auteurs on lui accorde volontiers le temps nécessaire entre deux créations.
Enfin, 404 comics constitue album après albums un sacré catalogue qui rivalise clairement avec les grands éditeurs par un choix qualitatif tant dans l’artistique que dans la fabrication de livres d’orfèvrerie. Heureusement nous serons gâtés dès l’an prochain avec un Judas qui s’annonce somptueux!
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/12/14/le-dernier-jour-de-howard-philips-lovecraft/
Cela fait des éons que l’on n’a pas eu le loisir d’apprécier le boss d’Image comics aux dessins sur un album complet et je dois avouer que les récentes résurrection d’un Frank Miller par exemple ne m’incitaient pas à une grande confiance… Le créateur de Darkness et des mythiques éditions Top Cow a un style très marqué, proche d’un Jim Lee avec une vraie qualité de crayonné bien que parfois daté. Très bavard, Silvestri nous relate en préface l’origine du projet dans un texte assez narcissique qui montre qu’il n’y a pas que son dessin qui est vissé aux années 90.
Soyons beaux-joueurs, malgré des lacunes techniques qui éclatent autant que celles de grands ancêtres de la Franco-belge au regard des cadors actuels de l’industrie comics, l’album est visuellement très agréable, pour peu que l’on admette une plongée absolument nihiliste dans une Gotham proche des cimetières de Tim Burton. On ne pourra pas parler de faute de gout même si l’univers du créateur du Darnkess prend clairement le dessus sur celui du Chevalier Noir. Et c’est ce qui surprend le plus dans cet album qui semble finalement bien peu « batman style ». Ce n’est pas la première fois qu’un auteur majeur s’émancipe du carcan traditionnel du Bat-Univers, mais ce Deadly Duo laisse l’étrange gout en bouche d’un album de Marc Silvestri habillé de la cape de Batman.
Ce n’est pas l’intrigue proprement dite qui est en cause, artifice en forme de buddy-movie tout droit issu de Die Hard 3 où un mystérieux maître chanteur donne des missions impossible au plus improbable des duo. Cela permet de beaux morceaux de bravoure et surtout au dessinateur de se permettre une très inhabituelle violence cadavérique dans l’univers de Batman. Le problème vient surtout de la fausse bonne idée que la décence m’interdira de qualifier d’aberrante. Un autre que le grand éditeur aurait-il été laissé aux commandes d’un projet qui va a l’encontre de tout ce qui fait l’essence de Batman? Rien n’est moins sur. Comme s’il savait qu’il était scénaristiquement impossible de rendre cohérente cette collaboration entre Batman et le Joker, Silvestri balance d’ailleurs son excuse en quelques cases plus que légères, histoire de rapidement lancer son train.
Car une fois lancé, le rythme est rapide, plusieurs séquences sont très amusantes dès qu’il s’agit pour le Joker de balancer des punchlines absurdes qui fonctionnent très bien en décalage avec le sérieux impénétrable et ennuyeux du Dark Knight. Ainsi l’écriture de cet album Black Label est tout à fait correcte, de même qu’un dessin très organique voulu comme crayonné, primal, pour exprimer les racines noueuses d’une Gotham que l’on n’a jamais fini de découvrir. Mais sans doute trop porté sur un cadre de cinéma hollywoodien, l’auteur oublie qu’il est dans une BD avec ses contraintes et s’oublie progressivement dans des intrigues cachées un peu éculées jusqu’au grand-guignol final où l’univers souterrain justifie une pauvreté graphique triste à voir.
Démarrant plutôt bien, ce Deadly Duo progresse entre quelques séquences fun vers une conclusion brouillonne qui s’étire en longueur et fait craindre une envie de Silvestri-verse qui prolongerait plus que de raison ce qui devait n’être qu’une belle proposition.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/12/16/batman-joker-deadly-duo/
Rien à redire, très bonne adaptation, très bon album, dessins, textes, tout ça est parfait.
J'ai acheté cet album suite à un coup de coeur visuel : j'ai nommé la couverture de l'édition limitée fnac. Un corbeau en premier plan, avec un magnifique dégradé rouge/jaune, plus un cortège de véhicules en arrière plan !
Voilà, une BD achetée pour sa couverture, je tenais à le dire ! (heureusement, l'intérieur est tout aussi bon !)
"Librement adapté de V. Hugo", nous dit-on sous le titre, en page de garde. Librement, pas tant que ça ! J'ai trouvé cette adaptation plutôt fidèle à l' oeuvre d'Hugo (pour autant que je me souvienne du livre, en tout cas), avec même un flash-back sur le sinistre Thénardier détrousseur de cadavres à Waterloo. Certes le récit est épuré, la BD faisant 126 pages, mais l'essentiel y est, et Chaiko n'a pas à rougir de son adaptation (les Misérables, faut oser, qd même).
Et je ne parle même pas des dessins, évidemment (sont magnifiques, c'est tout !!).
Bravo à Chaiko pour cette BD !
Au risque de plomber l'ambiance, je dois dire que j'ai été transporté par ce 'one-shot' pour ses qualités, mais pas entièrement convaincu en raison de plusieurs défauts.
Eva est une espagnole, docteure en psychiatrie. Dotée d'un look androgyne avec des tatouages partout (il paraît que c'est à la mode de se faire taguer le corps), elle est surtout d'un caractère hautement instable et bien bipolaire à souhait. Cette dernière va se retrouver dans une histoire d'héritage avec un cadavre à la clé. Tout en suivant une séance chez son psy, elle va nous relater son enquête.
Choisir une personne mentalement instable pour un polar sous le soleil de Barcelone est en soit une idée incroyable (cela me rappelle un peu la série 'Monk') et compte-tenu de son imprévisibilité, permet de déjouer les attentes du genre pour mieux jouer avec. Il y a un côté impertinent et parfois bien léger, de par ce personnage principal atypique mais également grâce aux dialogues.
Mais alors, qu'est-ce qui me pose problème avec ce 'one-shot' ?
Je suis fatigué par les touches de progressisme et l'obligation d'imposer des quotas dans les œuvres de fiction actuelles: sous-entendus et pas sous-entendus lesbiens, dénonciation du patriarcat, néo-féminisme 3.0 et femme voilée (hautement ironique au féminisme quand on sait que l'islam autorise le mari à battre sa femme via sa soumission).
Justement, parlons-en du vernis "féministe". Ici, il est assez manichéen et lourd: tous les hommes (à deux exceptions près) sont soit des coureurs de jupons/violeurs en puissance, des manipulateurs, des lâches ou des meurtriers en puissance. Même la femme de Francesc, Natalia, qui a l'air d'être méchante au départ envers Eva, se révèle être une victime de la gente masculine, encore la faute du patriarcat oppressif phallocrate mouhahaha !
Reste de beaux dessins, une enquête assez inhabituelle, surprenante (parfois peu crédible), l'ambiance estivale avec tout ce vin et la belle ville de Barcelone avec ses environs.
C’est vraiment un bel album, copieux avec doté de récits vraiment cools.
J’ai aussi bien aimé le passage avec le « retour » du papa Henderson dans leur vie, c’était étonnamment très touchant.
En plus, ça se finit avec un cliffhanger autour de Unity, X-O, etc. Plein de promesses.
Super sortie Valiant, merci Bliss.
Ces 2 BD sont sublimes à lire pour le dessin et les couleurs retraçant bien l'ambiance mais le scenario est touffu et nous parle de plusieurs problèmes sans les approfondir , rien n'est fini , triste
Retour sur l'histoire de cette merveilleuse collection, RIP.
Nous assisterons à la vie quotidienne d'un psychopathe amoureux. Albert, le petit microbe.
Les photographies d'une fille décédée le hantent, l'obsèdent. Jusqu'à quel point peut-elle s'étendre, cette obsession ?
Son apparence peut être si trompeuse... Non, il ne fera pas de mal à une mouche!!
Cet album est tout simplement exceptionnel, un véritable chef-d'œuvre. Tous les codes de la série sont présents. Le macabre, le suspense et les bons flashbacks se conjuguent parfaitement pour résoudre ce mystérieux puzzle.
La créativité scénaristique de Gaet's est vraiment remarquable. Un énorme bravo à Monier pour son trait et pour les teintes qui nous font ressentir une atmosphère lugubre jusqu'à l'odeur.
Allez, je vais me prendre une petite rallonge avec Fanette.
Ceux qui occupent des postes politiques doivent maîtriser leurs langages sous peine de finir en pâté. Ce fut d'ailleurs le cas d'un certain Bernard Tapie qui n'avait pas sa langue dans sa poche qui fut choisie comme Ministre de la ville par le président Mitterrand avant d'être congédié près de 50 jours après.
On va s'intéresser en l’occurrence à la Secrétaire Générale de l'organisation internationale de la francophonie Michaelle Jean, pleine de verve et de dynamisme, et son porte-parole. Celle-ci bénéficie d'une assez bonne aura mais dans le privé, elle n'est pas sans défaut.
Cette BD a le mérite de nous plonger dans les coulisses de la diplomatie internationale ce qui est plutôt rare. Je suis plutôt preneur d'autant que je ne connaissais pas vraiment cette organisation qui a pour objectifs de promouvoir la langue française dans son évolution, sa diversité culturelle et linguistique, et valoriser les différentes cultures qui s'expriment sur l'ensemble des territoires de la Francophonie.
A noter que la description graphique du président français Emmanuel Macron est l'une des plus effrayantes qu'il m'ait été donné de voir dans une BD. Cela fait très peur à la manière d'un Dracula.
Il faut dire que ce dernier sera extrêmement hypocrite avec la Secrétaire Générale en faisant mine de la soutenir pour mieux la poignarder dans le dos. Le pire, c'est qu'il arrivera à convaincre tous les autres Etats et même le Canada dont est issu pourtant cette femme métis d'origine haïtienne. Il placera à sa place la représentante d'un pays africain ayant pourtant tourné le dos à la langue française et dont les valeurs démocratiques du pays laissent franchement à désirer.
En même temps, il y a eu le déchaînement de la presse canadienne autour des frais de rénovation un peu élevé de la plomberie d'un logement de fonction. Cela a provoqué un émoi dans l'opinion publique ce qui était l'objectif voulu pour la faire tomber. Il est dommage qu'elle n'est pas gérée correctement ses affaires de gestion financière de l'organisation.
En minimisant, elle a provoqué sa chute. Il aurait fallu qu'elle puisse faire des concessions pour donner des gages et faire taire les critiques mais qu'elle n'a pas fait. Il ne fait pas s'étonner alors du résultat.
Bref, c'est un monde assez impitoyable qu'on n'aurait pourtant jamais imaginé au sein de cette prestigieuse organisation. Cette BD a été passionnante à suivre à bien des égards.
Un album qui fait mal !
Une véritable hécatombe !
Excellent travail au niveau du scénario et de la mise en scène...
Les auteurs ont souhaité faire "tabula rasa" pour ouvrir de nouvelles perspectives à notre "videur manchot".
Voici l’autobiographie inédite" Je suis toujours vivant "(Gallimard/Steinkis-2022) de Roberto Saviano, auteur du livre "Gomorra" devenu un best-seller et une série télé. Voici la BD : le récit vrai de sa vie de reclus avec au dessin, Asaf Hanuka, primé au W.Eisner Awards.
Qui sont les auteurs ? Roberto Saviano nous conte comment sa quête de Justice est née. Ce qui lui a donné la force de rédiger un livre-enquête sur la camorra dans" l’Empire de la Gomorra". Mais alors, il vit depuis quinze ans sous protection policière car condamné par la mafia napolitaine après avoir donné des noms vrais et des enquêtes vraies dans son livre.
Asaf Hanuka, né en 1974, est un dessinateur de BD israélien venu de la prestigieuse école Emile Cohle, à Lyon.
Dans un premier temps, la couverture est déjà puissante car on voit l’auteur sur le bout où l’on vise d’un revolver, un équilibre entre la vie et la mort, menacé par une arme et un tueur anonymes. On comprend donc que sa vie est toujours en danger. Sa préface nous indique que sa vie est celle d’une « vie de résistance ». Enfin, le titre est un cri de révolte et, peut-être d’espoir, même s’il ne l’a pas choisie : « Et moi…. Je suis toujours vivant ».
Les couleurs sont importantes dans le récit : le rouge, le noir et le blanc sont réunis pour la violence de la mafia et ses conséquences sur l’auteur. Les couleurs évoquent les souvenirs d’enfance, l’amour impossible, l’Art et les grands Auteurs. Enfin, le noir et blanc : cette vie de reclus (tout le temps surveillé, scruté, menacé, insulté). Seul (sans aucun plaisir de la vie).Puni.
Le scénario est un grand cri de révolte et de liberté, appuyé par des auteurs qui ont combattu le fascisme. Et les dessins sont sobres et puissants.
Depuis quinze ans, même caché, sa parole vit et c’est ce qui fait mal à la mafia qui n’a toujours pas réussi à l’éliminer de peur d’en faire un martyre.
BD A LIRE ABSOLUMENT pour la force du témoignage !!!!!!!!
Des bouquins de Stefan Wul, la mort vivante est certainement le plus foutraque et le moins bon. Il est même vraiment pas bon et la fin est pire encore.
Olivier Vatine continue, chez un autre éditeur, l'adaptation des œuvres de l'artiste dentiste. Et là, comment faire....Le roman est vraiment pas bon. Wul a voulu écrire un bouquin sur la thématique de l'horreur et du gore. Et il s'est mis les deux pieds dans le plat, surtout que l'auteur écrit sans chercher véritablement une conclusion. Et là….
Alors comment faire. Réécrire ? Oui et non. C'est tout de même une adaptation. Vatine fait ce qu'il peut. Et son final va trop vite avec une conclusion trop hâtive et qui ressemble à tous les finaux de pulps à bon marché.
Et pourtant ...
Le début et le milieu de la narration sont empreint d'une ambiance Steam punk assez géniale. Et, le dessin l'est encore plus. D'ailleurs ce n'est pas du simple dessin mais une vrai recherche picturale aussi Steam punk que l'histoire. Le monstre est superbe. Les décors empiriques. Les personnages inspirés.
Un sacré bon moment. A part un final trop rapide et expéditif mais comment faire avec un livre qui n'avait pas grand chose à raconter?
1968,
Jeannot publie et publie encore et, comme toujours, c'est un vrai stakhanoviste de la planche. Et pis il faut trouver des idées. C'est pas si simple. Ici, Jean trouve l'excuse d'une course de route pour faire des simagrées avec Steeve et des personnages plus rigolos que méchants? Non, pas du tout. La querelle entre Betty et Steeve est un prétexte fourretout (qui est franchement réussi et hilarant!). Et avoir "5 filles dans une course" est un faire valoir ( Elles n'ont aucunes prise sur l'histoire). Certes, l'auteur met en avant Nicole Sol. Elle fut une grande de la route et qu'elle entre dans le panthéon gratonnien des coureurs automobiles est parfait.
Non, non...le plaisir est ailleurs.
Car c'est la course qui est vraiment le personnage principal. Cette course démente qui traversait, de nuits et de jours, un Portugal des années 1960/70 pauvre (voire misérable) et arriéré. L'opus, un peu trop verbeux, raconte la course des routes, folle et débridée avec des voitures de courses qui sortent de notre histoire automobile avec grande nostalgie. Nous vivons la course, nous la subissons, nous sommes dans l'habitacle. Et c'est pour cela que ce tome est à lire absolument: Le lecteur est en immersion dans une course des années 70.
Alors, oui Betty, son cousin, Steeve nous donne à rire et à vibrer. Mais la course est quand même bien masculine et nos "filles" font plutôt de la figuration. Alors que la vaillante commando, elle, est magnifique tout du long de la course.
Troisième volume consacré à l'Ouest sauvage après 'Go West, Young Man' et 'Indians', Oger revient avec une fine équipe de dessinateurs pour un nouveau recueil.
Pour cette fois, l'histoire suit un fil rouge basé les dialogues entre un jeune pistolero et un armurier rassemblant à l'acteur John Goodman. Au fur et à mesure des dialogues ayant pour sujet des armes, nous suivons plusieurs histoires dans l'Histoire du Far West. Certaines sont tristement véridiques (la goule de Gettysburg, l'éléphant de cirque Mary), tandis que d'autres ont été imaginées ou réinterprétées, par exemple, la fin de Billy The Kid.
J'ai bien apprécié ce nouveau travail réalisé par plusieurs mains de dessinateurs tous bien aguerris. Visuellement, j'ai eu le plaisir d'admirer le travail de Félix Meynet, me rappelant la très bonne série 'Sauvage' sur laquelle il a officié.
En terme de scénario, j'ai trouvé l'épisode de la goule de Gettysburg déchirant, l'épisode de l'éléphant d'une cruauté et d'une bêtise abjecte, la confrontation entre Jules Béni et Jack Slade comme étant la plus brutale et ironique, et par extension la meilleure de cet album.
Encore une réussite et un grand plaisir de lecture pour ma part. Bravo à tous les auteurs qui ont participé.
On n'a pas besoin de parler des dessins. Chaque page est un plaisir pour les yeux et s'inscrit dans l'épopée où l'on suit un jeune indien qui est rejeté par sa famille à cause d'un accident de chasse qui coûte la vie à son ami d'enfance. Le jeune indien accepte son destin et survit. L'histoire suit ses péripéties au fil des années et raconte la légende de Geronimo sur fond de disparition du mode de vie indien dans la nouvelle Amérique. Rossi a choisi ici de ne pas diviser les transitions temporelles en chapitres à la manière de Quentin Tarantino ;-) Les passages d'une époque à l'autre sont parfois brusques, et les récits ne sont pas tous détaillés, mais cette façon de raconter contribue à montrer la complexité du personnage principal et à faire ressentir au lecteur le drame que ces gens ont vécu. L'album se termine de façon incroyablement forte avec une image réflexive et poétique. Un chef-d'œuvre !
Il existe une première Edition anglaise Methuen de 1961. Catalogue 2/6058/4 8s 6d net. 9 titres au 4e plat et le dernier est The shooting star. Cote ???
Très bonne BD se lisant aisément grâce à l’aventure palpitante de cette institutrice et de ses élèves devant affronter les tourments imposés par l’Occupation.
La triade thématique alliant Seconde Guerre Mondiale, Ecole et Histoire/culture bretonne m'a beaucoup intéressée.
Les illustrations sont d’une grande qualité !
Je recommande !
Le dessin est magnifique, le scénario d'une originalité rare. Superbe!
Si j'avais juste 2petites remarques à faire ce serait:
1) Contrairement au membre @kingtoof, je me suis parfois perdu dans les changements d'époques souvent abruptes
2) Je ne vois pas en quoi on parle de dyptique et de cycle pour ces deux derniers tomes puisque rien n'est vraiment terminé...
Je suis déjà dans l'attente de la suite!
Parfait, très agréable à lire.
Fort justement étiquetté par l'éditeur : 'Un hommage à Lucky Luke'.
Quoi que l'on pense du dessin de l'auteur, cela va très bien à cette histoire de 'sales gosses capricieux'...
J'étais particulièrement attiré par le thème de cette BD à savoir la Junk food qui entraîne une addiction à certains aliments. Je voulais surtout connaître les dessous de cette addiction qui touchent tant d’individus dans le monde. L'indice de poids est là pour le prouver malheureusement.
Pour autant, le traitement réalisé par l'autrice d'origine mexicaine Emilie Gleason ne m'a absolument pas convaincu. C'est brouillon et loufoque à la fois. On s'éparpille de témoignages en témoignages sans aller directement à l'essentiel. Je ressors vidé de cette lecture et avec une absence d'information qui m'aurait pourtant été bien utile.
Je retiens néanmoins que c'est la combinaison du gras et du sucré qui crée les conditions de cette addiction sur certaines personnes qui vont craquer. J'ai retenu également le top des aliments les plus addictifs à savoir le chocolat, la crème glacée, les frites, la pizza et le cookie. Tout ce que j'aime. On aurait pu ajouter le pot de Nutella !
Si 95% des occidentaux boivent de l'alcool, 10% deviennent alcoolique. Cependant, on apprendra que peu de gens arrivent à contrôler leur alimentation. C'est sans doute le plus grave danger pour l'avenir en terme de maladie et de santé publique.
Au niveau du dessin, j'ai été ébloui par autant de couleurs criardes qui ne font pas dans le bon goût et l'élégance du trait. Je préfère dire la vérité ce que j'ai ressenti que de mentir. Ce n'est pas du tout le style graphique que j'affectionne et pourtant, je suis assez large.
J'aimerais bien voir à l'avenir d'autres BD sur ce thème avec un traitement différent et un peu plus scientifique. Il est vrai que la mal-bouffe est un vrai sujet de société.
Moi qui travaille dans la protection des données, j'ai été plus qu'abasourdi par le début de ce récit où un agent ses services secrets discutent comme si de rien n'était dans un avion sur un projet gouvernemental assez spécial avec notre héroïne au milieu de l'ensemble des passagers. Je dois dire que cela ne fait ni sérieux, ni crédible. Pourtant, le ton de cette BD est très loin d'être humoristique en témoigne la scène d'ouverture où deux enfants seront massacrés par un tueur russe.
Le gouvernement russe souhaite en effet travailler sur la perte de mémoire des gens. Je ne sais pas vraiment dans quel objectif. Mon idée serait de mieux faire passer leurs mensonges éhontés aux yeux de la population. Après tout, le droit à l'oubli, c'est également faire table rase du passé surtout s'il est peu recommandable. Bref, cela n'existe plus. C'est justement tout le thème assez intéressant de cette BD.
J'aime bien ce type de graphisme assez dynamique qui rend la lecture fluide et plutôt agréable malgré une colorisation assez terne. Après c'est vrai que le récit se complexifie plus il avance. A la fin, on n'y croit plus vraiment.
L'idée de départ était assez intéressante puisqu'il s'agit d'oublier ses propres traumatismes mais également de les guérir. La fuite dans la mémoire n'a jamais été une bonne solution car on vit alors dans le déni.
C'est un thriller de plus qui ne se distingue pas vraiment pour moi de ce que j'ai pu déjà lire sur le thème de la machination d'état dans un genre complotiste. Certes, c'est efficace et cela peut plaire à un jeune lectorat. Je n’ai pas vraiment envie de connaître la suite et la fin.
Douze est une BD musclée qui met en scène Douze tueurs enfermés dans un hôtel. Leur objectif: être le seul survivant.
Ce scénario macabre et sanglant a vraiment su m'accrocher. J'ai d'emblée été plongée dans l'univers de cette BD. Le rythme est effréné, les actions s'enchaînent et on n'a pas le temps de s'ennuyer.
La galerie de personnages est tout simplement géniale! Chacun a son histoire, son passé et son caractère. On sent le travail de fond sur les personnages et ça, ça fait toute la différence.
L'esthétique est un peu "classique" avec des traits simples et bruts. Les couleurs sont très tranchées et manquent de nuances à mon goût. Par contre, les vignettes reflètent parfaitement la notion de mouvement et de rapidité des actions.
J'ai donc vraiment adoré cette BD bien que j'émettrai un minuscule bémol concernant l'esprit graphique.
Un autre bon album, qui se démarque surtout par ses idées originales. Les criticakouatiques? J'ai beaucoup aimé. Même les souffleurs et les comédiens-barbares, une autre idée certes saugrenue, mais qui ne manque pas de charme. Fred a aussi tendance à utiliser des images de photo-composition (ou peu importe comment ça s'appelle), qui viennent donner une dose d'unicité à ses récits. Là où le bât blesse, selon moi, c'est dans l'incrédulité du père de Philémon. Je suis incrédule quant à son incrédulité. Certes, c'est le but de l'exercice, mais c'est un peu trop invraisemblable à mon goût, et une grande partie de l'humour se base là-dessus. En ce qui concerne les deux histoires courtes, l'histoire du prestidigitateur, bof, mais l'histoire du charmeur de route n'est pas mal.
Meilleur que le précédent! J'ai bien aimé cette histoire de château suspendu, de phare-hibou, de mutinerie sur la baleine-galère et de guerre entre ladite baleine et les pélicans-baleiniers, jusqu'au rôle de Philémon en sorte de (faux-)messie coupeur de corde. L'histoire m'a paru plus amusante à suivre. Par contre, les deux histoires courtes en fin d'album, -- le miroir qui retarde et le nid-théâtre -- comme d'habitude, gros bof.
Trop semblable au premier album pour moi. J'aime bien le début avec l'homme qui marche sur l'eau, mais s'ensuit une série de situations plus loufoques les unes que les autres, où Philémon ne fait que subir ce qui lui arrive. Les deux histoires courtes en fin d'album ne sont pas particulièrement palpitantes non plus. L'aspect le plus intéressant de cet album pour moi est peut-être la page qui narre comment les habitants du 'N' en sont arrivé à avoir des ailes. Eh bé!
Avis sur l’ensemble de la série, lue au travers des intégrales :
Cette série ressemble à une belle escalade en montagne ; on commence de manière agréable la balade, avec un album « 0 » plutôt beau en N&B, et plein de promesses (ce sera quand même l’album #1).
Nous avons ensuite plusieurs albums de haut niveau, aux esthétiques irréprochables et aux messages peu subtiles (mais francs et honnêtes), où le côté post-apocalyptique sert surtout de prétexte à raconter de belles histoires humaines, mais il est bien présent.
Jusqu’au 6e album donc, c’est un cycle très qualitatif, qui nous fait grimper en haut de la montagne sacrée du 9e art, et nous sommes vraiment heureux d’avoir eu de si belles lectures si variées (franchement, quel pied d’avoir autant de paysages et de situations complètement différentes, des personnages haut en couleurs et si bien campés).
Puis viennent les albums 7 et 8 … grosses purges, réellement difficiles à lire.
C’est simple, c’est uniquement beau à voir. Déjà, dans « L’éveilleur », il n’y a pas (presque pas) de Simon. C’est un conte, une légende qui nous est contée, et qui est contée à Simon, que nous voyons donc quelques planches à la fin. Et rien de SF/post-apo, c’est de la pure fable fantaisie inspiration celte (?). Quand au texte, tout est tellement obscur que j’ai du lire en diagonale pour en finir au plus vite. J’ai compris un peu où voulait en venir l’auteur mais quand même … Restent les planches, très belle. Mais quel gâchis de ne pas être revenu, plusieurs années après le premier cycle, à des albums aux histoires plus classiques mais ô combien plus percutantes, même dans les messages véhiculés. Cette association avec M. Riondet a donné quelque chose de singulier en tout cas. Beau trip.
L’album suivant est du même tonneau, fait sous fumette, et cette fois ci c’est une aventure intérieure de Simon… je déteste ce genre d’albums, avec des aventures metaphysico-intellectuelles rêvées ou imaginées (genre la fin de la série Lost). Enfin bref, gâchis aussi au vu du talent du dessinateur.
Donc niveau balade en montagne, nous avons notre chute brutale au fond du ravin avec ces 2 albums, occupés que nous étions à admirer la vue du haut du cycle précédent.
Reste la fin de la ballade, l’après chute, le retour à la maison, la sortie du ravin :
C’est rude d’en sortir, il faut pour cela 2 albums, les 9 et 10.
Au 9, peu de Simon et sa famille, c’est un album qui pose les bases du 10. Un lieu avec ses secrets, ses routines, ses personnages aux ambitions dévoilées, leurs interactions.
Un lieu breton, une Presqu’ile, où franchement le côté post-apo est vraiment très (très) léger. Cet album se lit vite, car il est peu bavard, peu attrayant aussi, a part encore une fois ces sublimes dessins. Auclair savait vraiment dépeindre la mer et les orages… l’album se finit sur un cliffhanger.
Sortie timide du ravin, ce n’est pas mauvais, mais on a mal à la jambe à cause de la chute d’avant, on ne retournera plus au sommet de la montagne.
Dixième album et … ça y est, on est vraiment sortis du ravin, on refait une petite grimpette pour profiter du spectacle avant de rentrer, sans pour autant prendre de l’altitude.
C’est un bon album sans être un chef d’œuvre, beau comme toujours, avec cette fois-ci le dénouement d’un mélodrame humain, qu’on voit venir de loin. Heureusement, il est bien fait, plutôt touchant. Là encore, point de post-apo, un bon drame breton à l’ancienne, tel qu’il aurait pu se passer à Crozon au XIXe siècle.
Fin de série, Simon part tranquillement avec femme et enfants vers de nouvelles aventures, que vous n’aurons jamais, et c’est vraiment dommage.
Pauvre Auclair, triste fin de vie pour un homme si talentueux, si plein de choses …
Mention spéciale aux 3 dossiers des intégrales faits par M. Gaumer, ils sont fort copieux et riches en enseignements (d’où ma remarque sur la fin de vie terriblement difficile de l’auteur), et nous permettent de mieux saisir le pourquoi du comment des contenus des albums.
Cette série m’aura quand même marqué par la qualité du dessin (j’avais déjà trouvé Bran Ruz somptueux) et de l’écriture du premier cycle de 6 albums. C’est une grande saga de BD que j’ai pu lire, à n’en pas douter, et je comprends aisément qu’elle ai pu marquer les esprits lors de ses parutions en magazines.
Pour Océan Express, François Ayroles peaufine sa narration en miroir. Avec cet ingénieux procédé, il parvient à raconter les déboires de deux jeunes gens, dans une station balnéaire à l'allure générique : l'héroïne sur les pages de gauche et le héros sur les pages de droite. Mêlant les stéréotypes de genre, on peut ainsi comparer, de manière amusante, la façon dont se débrouillent les deux personnages.
Ceci étant dit, j'ai rapidement éprouvé une sensation de mal à l'aise en lisant cette BD. La monotonie du gaufrier en 3x3 cases et des ombrages bleus, entrent en dissonance avec la chaleur estivale attendue. Car les héros ne passent pas non plus un bon moment... D'ailleurs ceux-ci se ressemblent énormément. Ils ont un caractère lisse et trop gentil, quoique leurs choix sont différents... Au contraire, les personnages secondaires sont durs et antipathiques... sauf le chien. Dans ce registre, quitte à être caricatural, j'ai préféré Qui a tué l'idiot ? de Dumontheuil. J'ai également été gêné par le manque d'identité des lieux : à la fois partout et nulle part. Enfin, si le trait de François Ayroles est expressif, dans la à-peu-près-droite ligne des auteurs de l'Association, je ne le trouve pas excessivement beau.
J'ai quand même eu envie de lire cette BD jusqu'au bout, pour voir si les deux personnages principaux allaient finalement se rencontrer. Pour cela, j'admire le talent de l'auteur, qui sait nous frustrer jusqu'au bout et croise les intrigues, de façon assez ludique. En ce sens, je ne peux m'empêcher de penser au jeu Micro Macro, où l'on rencontre des gens peu recommandables à chaque coin de rue. Enfin, les mises en page qui sortent du gaufrier classique font beaucoup de bien et ont vrai rôle narratif... Mais elles sont fort rares.
Au final, si certains des aspects de cette BD sont surprenants et géniaux, je n'ai pas été véritablement emballé. Le scénario, un peu trop urbano-centré à mon goût, est un peu déprimant. C'est dommage, parce que l'on aurait pu y voir une critique intéressante, quoique sévère, de notre rapport aux voisins, aux touristes, aux étrangers... . Je n'ai pas ri aux gags, alors que l'ambiance de ce roman graphique, à la Monsieur Hulot, s'y prêtait bien. Les graphismes ne m'ont pas plus convaincus. Dans le même thème, j'ai préféré un Café de la plage, au style plus personnel et tranchant.
Néanmoins, le bouquin vaut le détour, pour se faire une idée.
Ce nouvel épisode de cette série à one-shot se déroule dans une autre capitale européenne. Alors que le précédent débutait à Paris, celui-ci se déroulera à Stockholm. La mise en abime du début de l'histoire est plutôt cocasse.
Olivier Peru nous gratifie de scènes au découpage efficace et arrive à nous accrocher à ce récit au scénario original.
Les personnages passionnants dessinés avec beaucoup de talents par Arnaud Boudoiron , nous font découvrir sous un nouvel angle l'effondrement de l'humanité envahi par les Zombies.
Un très bon album.
La conclusion d'un conte japonais, dont on ne maîtrise pas totalement les codes. On sent indéniablement les inspirations japonaises, et la mise en scène à un parfum de cinéma asiatique. Le tout est rapidement expédié de façon à laisser les personnages dans une posture idéalisée, sans leur laisser gagner de la profondeur.
Ce récit sans être mauvais ne m'aura pas vraiment marqué.
Quand une personne qui se nomme (Jean-Claude) Servais, dont l'arbre généalogique regroupe les familles Servais et Lamborelle, dont Joseph Lamborelle, se permet de dire dans un album que Joseph Lamborelle a vendu son âme au diable, ce n'est pas acceptable. C'est un manque de respect grave pour Joseph Lamborelle et ses proches e.a.). Si ce n'est pas (encore) puni par la loi, c'est en tous cas punissable dans le cadre des Lois Universelles. Tôt ou tard, il vous faudra rendre des comptes, Monsieur Jean-Claude Servais, auteur de cet album insultant et diffamatoire !
Suite à un premier tome consacré à Derrick et à la vie mystérieuse de Maurice, nous abordons maintenant l'histoire quotidienne d'Ahmed.
Amhed est un policier atypique, spécialisé dans l'expertise des insectes afin de trouver des éléments pour résoudre des enquêtes. Cependant, ses collègues et surtout son chef le considèrent comme un incompétent et un inutile.
Par conséquent, Amhed entamera sa propre investigation et sera recruté par les employés de nettoyage. Mais, il s'est rapidement avéré être le parfait coupable d'un vol. Pourquoi ? Il est d'origine arabe !
Dans ce troisième opus, le développement du scénario devient de plus en plus précis, l'atmosphère reste aussi macabre et sombre et la narration est toujours aussi bien structurée.
Les flash-back des tomes précédents sont judicieusement placés, permettant de rassembler progressivement les pièces du puzzle.
Une bande dessinée toujours aussi glauque et captivante...
Je MEURS d’impatience de me COLLER à la suite…
Bugatti est un nom qui raisonne encore pour beaucoup de passionnés. A noter pour ceux qui ne le savent pas qu'il s'agit de voiture hyper-sportive de grand luxe qui ont fait sensation dans l'histoire de l'automobile.
C'est d'ailleurs le patriarche franco-italien Ettore Bugatti qui a fondé en 1909 une entreprise qui a révolutionné toute l'automobile. On se souvient de son slogan : « rien n'est trop beau, rien n'est trop cher ! » qui a contribué au dépôt de plus de 1000 brevets.
Évidemment, il y a le palmarès incontestable : plus de 10.000 victoires nationales et internationales sur les circuits automobiles qui ont fait sa renommée. Bref, on va suivre dans cette BD biographique l'histoire légendaire de cette famille qui a écrit les plus grandes pages de l'automobile mondiale.
J'ai bien aimé le dessin de Franck Mézin dont c'est la première BD qui fait dans le réalisme et qui permet d'apprécier de beaux modèles de véhicules imaginés dans les ateliers.
Cette biographie m'a également indiqué que l'île de la Niederbourg, non loin de là où j'habite en Alsace, avait recueilli l'un de ses tout premier atelier avant Molsheim/Dorlisheim où il établira plus tard le siège de sa société.
Pour le reste, cela demeure une biographie dans le plus grand classicisme et qui est totalement voué à la gloire de cette famille sans explorer le moindre recoin psychologique. Pour la profondeur de ce personnage, il faudra repasser. On a l'impression que c'est une commande afin d'honorer cette famille de constructeurs.
J'ai été choqué par un passage où il tente d'expliquer au roi des belges Léopold III venu lui rendre visite le temps d'une partie de chasse que l'entreprise octroie des allocations familiales à ses ouvriers mais visiblement, cela n’intéresse pas sa Majesté.
Je pense tout de même que le travail réalisé a été honnête et permettra de mieux connaître cette entreprise française inscrite dans la légende qu'avait fondé Ettore Bugatti et que les héritiers n'ont pas hésité à vendre en 1963 à leur client et créancier Hispano-Suiza dont la première mesure a été l'abandon de la construction automobile.
C'est une triste destinée qui n'honore pas du tout le fondateur Ettore Bugatti. Reste néanmoins une amicale, un club et un musée qui lui est dédié par les anciens nostalgiques de la marque.
Un cocktail survitaminé d’action et d’humour absurde. Un ovni du 9e art. Ça rappelle les buddy movies des années 80 avec deux flics censés faire équipes mais qui passent leur temps à essayer de se trucider l’un l’autre alors qu’ils se retrouvent coincés dans un grand hôtel pris en otage par un groupe de terroristes. Le. Résultat est plutôt positif au final. Ça se lit vite et bien.
cet album ne fait pas partie des plus grands de la série mais c’est un bon album avec une aventure plaisante et drôle aussi grâce à un Blutch qui offre un festival digne d’une comédie de cinéma muet.
Meme remarque que Bertrand4100 comment peut-on numéroter un Tome 12 de Murena.... sans aucune histoire! Hors série serait plus adapté.
Pièce uniquement pour les collectionneurs, aucun intérêt sinon.
Dessins, dialogues en parfaite adéquation avec l'histoire proposée.Un pur moment de plaisir. Que du bon dans cette BD.
A mettre dans la hotte du Père Noel.
j’ai eu en cadeau ce premier tome pour Noël 2020. j’ai trouvé une histoire réécrite exceptionnellement, et un superbe dessinateur. Je ne comprends pas pourquoi la série ne continue pas ? C’est dommage pour les frères d’histoire et Verne.
Monstres est un roman graphique épais... mais j'ai été intrigué dès la couverture : on y observe une figure monstrueuse, torturée, avec un drapeau US posé ridiculement dans l'oreille.
Après avoir lu quelques pages, j'ai accroché et je suis allé jusqu'au bout de l'ouvrage. J'ai eu envie de comprendre ce qui est arrivé à ce personnage, mélange de Hulk/Frankenstein/Captain America.
L'auteur a un trait d'une grande dextérité et les personnages alternent entre le beau et l'horrible, propres à émouvoir. Tout est en noir et blanc, avec des ombrages hachurés caractéristiques.
Le découpage est efficace, varié et bien rythmé.
Les dialogues sont d'une grande réussite. (c'est pas si courant)
Le récit est tout aussi bien pensé, mélangeant des genres différents, autour du fantastique. La longueur du récit a permis à l'auteur de développer ses différentes intrigues et de dresser un portrait psychologique profond des personnages.
Ainsi, sans être ultra novateur et s'inspirant allègrement de l'héritage Comics, Barry Windsor-Smith a su trouver l'alchimie parfaite pour raconter cette histoire de Monstres.
C'est la première BD sur l'astrologie qui existe à ma connaissance. Visiblement, ce sujet pourtant très à la mode n'inspire pas vraiment les auteurs. L'autrice suédoise Liv Stromquist a décidé de le traiter sur un mode humoristique.
L'originalité provient à ce qu'elle ne va pas dire des choses positives sur les différents signes mais que du négatif pour souligner ce qui ne va pas. Elle va prendre pour exemple la vie des personnalités que cela soit le show business ou quelques figures historiques. Bref, elle va passer au peigne fin les vices des douze signes astrologiques.
J'ai beaucoup aimé cette originalité dans le traitement car cela m'a fait vraiment sourire à de multiples reprises tant c'est parfois vrai. Il suffit juste de faire la comparaison avec des personnes que vous connaissez.
Au niveau du graphisme, ce n'est pas très folichon mais ce n'est pas le genre de BD qui dessine du beau. On est plutôt avec beaucoup de textes explicatifs et des illustrations assez sommaires.
Sur le fond, on peut dire qu'il y a trois parties qui compose cette BD. La première va se concentrer sur la présentation des différents signes. A noter que chaque signe zodiacal va en prendre pour son grade !
La seconde va traiter des relations de couple entre les différents signes selon l'un des quatre éléments : eau, air, terre, feu. Evidemment, le rapprochement est toujours favorable entre des signes du même élément mais des associations demeurent possibles comme feu-terre ou air-eau quand d'autres ne sont pas conseillé (air-terre ou feu-eau).
La dernière va conclure sur l'utilité de l’astrologie qui connaît un regain d'activité ces dernières années dans nos sociétés contemporaines. Les causes sociologiques et psychologiques seront évoquées via l'analyse d'un philosophe allemand Theodor Adorno.
Selon lui, les gens tiennent souvent l'astrologie comme quelque chose d'acquis sans beaucoup trop y réfléchir, à la seule condition que leurs propres demandes psychologiques correspondent d'une manière ou l'autre à l'offre. Ils ne s'intéressent guère à la justification du système. Bref, c'est de la manipulation psychologique, voire un instrument de domination pour obéir à une autorité supérieure...
En conclusion, l'astrologie peut nous servir mais cela ne définit pas un être humain tant il peut être complexe. C'est à nous de décider de notre identité et de la réussite de notre couple. La destinée est entre nos mains !
Jan Karta est de retour à Berlin, le temps des jeux olympiques de 1936. Jan Karta n'est plus l'idéaliste, rêveur et neutre du 1er tome. Il n'est plus le dormeur qui ne veut pas se réveiller dans le second, ni l'homme désabusé du 3ème et en colère du 4ème, il entre dans la danse désormais. Il agit. Il tue même pour combattre le 3ème Reich.
Encore une fois Dal Pra fait évoluer son détective qui n'en est plus un. Il est un résistant pour certains ou un terroriste pour les autres mais la mort rode tout autour de lui. Et l'histoire, anxiogène au possible, est comme un rouleau compresseur de tension. La Wehrmacht est partout, écrase tout, anéanti tout . Et le petit groupe autour du personnage principal, lui, tente juste de sauver une vie ou peut être deux ou de diffuser une lettre. Et le prix à payer pour ces dérisoires succès est incroyable de morts et de tragédies. Mais vivre suivant ses valeurs n'a pas de prix. Il y a de "l'armée des ombres" (Melville) dans le récit. Le même gout amer du grain de sable devant un rouleur compresseur. Dal Pra, pour cela, nous produit une trame haletante, désespérée. La fin du monde est plus proche que jamais.
Torti , lui, change de style. Alors que j'avais tant aimé ses visages impressionnistes ou les traits de feutre font l'émotion du personnage, ici le dessinateur le simplifie son trait pour n'être que massif et rugueux. Comme du "Guess" mais en moins bien. Certes je comprends les gros plans, les visages durs et sans émotion. Oui cela prolonge l'anxiogène du récit et la violence des destins. Certes les mouvements et l'action sont bougrement menés. Oui Torti est un maitre du Fumetti. Mais il y a une déception folle. Ce changement de style ne ma ravit pas.
Mais malgré ce léger désidérata, Jan Karta demeure une série majeure et trop méconnue du 9ème art. Merci aux éditions Fordis de nous offrir ses aventures encore inédites en France.
Second cycle des carnets d'orient et Jacques Ferrandez s'attaque à du lourd, du très très lourd. Car, après 5 tomes ou l'auteur racontent une Algérie en de nombreuses de vies et cinq histoires, voici que l'auteur donne l'assaut à la guerre d'Algérie sur une grande fresque de 5 tomes à l'intérieur d'une grande fresque.
Comme toujours il tisse les liens, multiplie les magnifiques personnages , les fait s'entrechoquer les uns aux autres et bousculer surtout dans une grande histoire dont ils seront acteurs. Comme toujours le suspens monte crescendo, l'histoire détaille, précise et évolue dans une constante toujours plus violente. Comme toujours le maitre est un orfèvre dans la construction scénaristique. Le savoir faire est certes classique mais diablement efficace.
Car, même dans les dessins, le classique du gaufrier privilégie l'histoire pour rendre plus efficace cette tragédie humaine qui débute et qui sera irréversible. Et puis, dans ce classicisme solide, Ferrandez raconte aussi son Algérie avec des pastels et des ocres superbes en pleine et double page. Ce sont les seuls moments de respiration dans cette intrigue inquiétante et Ferrandez nous souffle du chaud, du désert, du superbe et du lyrique. Car Ferrandez est aussi un grand peintre.
Un début plein de promesse.
C'est certainement une de mes plus belles lectures de cette année. Pourtant, j'ai acheté cet album dès le jour de sa sortie mais j'ai attendu plus d'un mois avant d'en débuter la lecture. Peut-être que la pagination inhabituelle de près de 140 pages me faisait peur.
Je dois dire que j'ai aussi opté pour la version n&b grand format (en plus de l'édition courante) qui m'en a mit plein les yeux.
Boucq nous offre un scénario en béton avec cet opus. Pour prendre la pleine mesure de cet album, il faut, à mon avis, avoir lu les précédents volumes depuis le tome 8.
En effet, le lecteur ne peut qu'apprécier l'importance du devenir des principaux personnages de cet album, qu'à l'aulne de ce qu'il en connait. Car , comme le titre de l'album le précise "Hécatombe", il faut s'attendre à des surprises ! Il faut dire que cela flingue à tout va dans cet opus.
Le paradoxe de cette aventure est que "le Bouncer" ne m'a jamais semblé aussi absent que dans les autres albums! Il m'a fait songer aux mythiques "Chien des Baskerville" de Conan Doyle ou encore de "l'Aiguille Creuse" de Gaston Leroux où leur héros respectif, Sherlock Holmes et Arsène Lupin ne font que des apparitions !
Boucq arrive , dès l'incipit de l'album, à nous plonger dans une atmosphère lourde avec ces pluies torrentielles et interminables.
La ville de Barro city devient ici un véritable décor de théâtre, avec des personnages que l'on suit depuis des années, et des nouveaux venus comme ce couple de magicien, qui viendra apporter le chaos dans cette cité.
Le scénario est rempli de chausse trappes et de fausses pistes qui font de cet album une lecture captivante.
J'ai certes opté pour les deux versions couleur et n&b , mais l'une comme l'autre mérite votre attention.
J'ai adoré la version n&b, qui grâce à son format , met en valeur le travail de François Boucq. D'ailleurs , depuis quelques années, je m'attache à acheter la version grand format et n&b de Boucq comme "Un général, des généraux", "New York Cannibals".
Mais la version courante en couleur est également de très bonne qualité.
Je ne sais si cet album marque la fin de l'aventure du Bouncer, mais au vu des dernières interview de François Boucq , il semble que notre héros poursuive de nouvelles aventures dans les prochaines années.
En tout cas, "Bouncer" est devenu au fil des années, avec "Blueberry", "Undertaker" "Comanche" un des meilleurs westerns adaptés en bd.
Très bon moment de lecture avec ce premier opus de cette série( abandonnée après deux volumes)
Yann nous offre ici une intrigue policière originale , grâce son héroïne, lointaine descendante de Jeanne d’Arc, qui possède un don exceptionnel, sans pour autant être omniprésent dans cette aventure . Le récit est ponctué de bon mots et les dialogues font souvent mouches. Avec des clins d’œil non dissimulés(la rue Maurice Tillieux, par exemple), des personnages secondaires fort réussis, cet opus mérite vraiment qu’on s’y attarde. Le ton est certes léger mais le fond de l’intrigue reste assez sombre tout de même.
Si le dessin d’Herval est parfait, le choix de couleurs pastels m’a quelque peu chagriné.
Il faut souligner que cet album présente une histoire complète (tout comme le second -et dernier- volume)
Avis pour le cycle deux.
Si le premier cycle était plus axé sur la politique, le second est lui plus tourné sur la gestion mafieuse de la ville.
J'ai eu un peu plus de mal à entrer dans ce cycle de Lys. Beaucoup de personnages, beaucoup d'intrigues différentes qui se succèdent .
Certaines, d'ailleurs, n'auront pas de conclusion ( pour l'instant).
Mais une fois qu'on a compris comment ça fonctionne, c'est impossible de lâcher avant la fin.
Un univers très cohérent, dominé par les '' femelles''. Ce sont les femelles qui donnent les ordres, qui protègent les mâles, font bouillir la marmite.
Même les règles de la grammaire sont chamboulées : c'est le féminin qui l'emporte.
Ceci étant dit , ce sexe fort est tout aussi violent que dans notre réalité. Le clan du Sistre, avec à sa tête une Alissa effrayante d’implacabilité est l'élément central de ces six tomes.
Une parfaite réussite après deux cycles fabuleux scénaristiquement et graphiquement. Vivement le troisième.
Un peu plat, malgré de beaux dessins nous ramenant à l'atmosphére mystérieuse et rétro-futuriste des Cités Obscures, se conjugant bien avec cet hommage à Jules Verne où le capitaine Nemo ressuscite, se réveillant d'un long sommeil pour se transformer en touriste du monde des Cités Obscures à bords d'un Nautipoulpe, croisement improbable du Nautilus et du monstre marin qui l'attaque dans "20 000 lieux sous les mers". Une façon aussi de mettre en avant le travail de Schuiten pour la ville d'Amiens et son musée Jules Verne. Sympa, mais sans profondeur, dommage pour un ouvrage qui reprend le thème du capitaine Nemo. J'ai l'impression d'avoir lu une compilation des différents travaux de Schuiten sur Jules Verne.