Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
Copyright © 1998-2024 Home Solutions
• CGU Site
• CGU Logiciel
• CGV
• Cookies
• Design by Home Solutions
Page générée le 21/11/2024 à 22:58:47 en 0.0580 sec
Un album qui décontenance, car un peu mystique.
La poésie de Broussaille est toujours présente.
On retrouve un peu d'ésotérisme des Sculpteurs de Lumière.
Un message écologique sous-jacent qui était déjà présent auparavant.
La contemplation que l'on connaissait chez Broussaille est poussée à son paroxysme.
Mais pas de véritable quête du personnage, plutôt une succession de tableaux, de scènes, de messages. Certains sont limpides, d'autres plus énigmatiques. L'album est donc moins accessible, chacun y trouvera son interprétation. L'auteur y décline sa philosophie, de la vie, de la nature. Il nous invite à l'introspection, qui est finalement l'exercice auquel Broussaille se prête lui-même.
Deux histoires courtes pour cet album.
La première est sans doute la plus faible. La confrontation de Broussaille l'européen au Japon de tradition et de modernité manque un petit peu de l'ambiance poétique qu'on aime dans la série. C'est donc un carnet de voyage et quelques poncifs sur le Japon, dans lequel il manque ce petit quelque chose qui rend la série si admirable.
La seconde histoire se déroulant en Afrique en revanche est un émerveillement. Une quête du personnage véritablement au niveau de La nuit du chat, un récit qui nous transporte et une conclusion tout simplement sublime. La qualité d'écriture, le découpage, la narration, le graphisme, la mise en couleurs : tout est tout simplement parfait !
Sans aucun doute le point d'orgue magistral de la série.
A ce niveau là de bande dessinée, on ne peut même plus parler d'album indispensable ou de chef d’œuvre, c'est une BD parfaite, indémodable, incomparable.
L'album allie le côté doux rêveur du personnage de Broussaille, si attachant, à une ambiance poétique à souhait, une quête d'un chat qui débouche sur une quête du personnage lui-même, qui narre le passage de l'adolescence à l'âge adulte.
Toute une palette d'émotions est retranscrite dans cet album, avec le sentiment amoureux en toute fin comme résolution de l'intrigue.
Le dessin merveilleux de Frank Pé raconte tout, pas besoin de textes ou si peu, un découpage tellement soigné qu'il est un modèle du genre, un rythme parfaitement dosé et maîtrisé.
Sans doute ma bd préférée.
Peut-être le plus faible des Broussaille, qui verse plus dans l'ésotérisme, lorsque le premier était plus poétique.
Mais un album un peu en-deça de Broussaille reste un chef d’œuvre d'humanité. C'est une quête de sens, une trace écologique en avance sur son temps et en même temps une mémoire du passé.
Broussaille, ce sont des histoires à vivre, à ressentir.
Une lecture plus que recommandable !
Un premier album incroyable, d'une série magistrale.
Broussaille est un héros du quotidien, doux rêveur, qui nous invite à mettre nos pas dans les siens, à laisser vagabonder notre esprit, nous émouvoir de petites choses.
L'histoire est enchanteresse et poétique, avec un brin de surréalisme.
L'album tout entier charme par son ambiance à nulle autre pareil, les décors sont à eux seuls des personnages. Ils ont une âme.
Un album qui marque de manière indélébile le cœur de ses lecteurs.
Un chef d’œuvre !
Trevor, qui travaille pour l’agence Pinkerton, est envoyé en mission afin de protéger un cheptel et mener a bien son enquête. Comme dans chaque album, son frère «le Kid » va le suivre discrètement et l’aider à mener a bien sa mission.
Le dessin est très bon et rappelle bien entendu Lucky Luke, l’humour est omniprésent, visuellement ou dans les textes, c’est une lecture plutôt plaisante et divertissante, qui mérite qu’on s’y attarde.
Ce noir et blanc incroyablement immersif, cette histoire sur le thème du "et si" extrêmement bien documentée et réaliste. Tout est incroyable dans cet album à la pagination généreuse, et c'est un nouvel indispensable de mes lectures BD. Vertigineux !
Dommage, ce qui a semblé être une sympathique randonnée se termine en album aussi décevant. À la question de l'auteur de la page 162, je peux répondre : dans la pile des livres à vendre à la librairie d'occasion!
Tramp est une valeur sûre, et la lecture de cet album qui constitue le dénouement du précédent ne déroge pas à la règle.
Pour être un peu critique, je dirais que les choses s'accélèrent beaucoup sur la fin et la résolution de l'intrigue est un peu facile, rendant finalement l'aventure peu utile, puisque tout ce que Yann et son équipage entreprennent sont sans conséquence sur le dénouement.
Côté graphique, c'est très propre.
Zaghi n'est pas Jusseaume, et il faut faire son deuil. Il s'en tire néanmoins très bien.
Bref, chaque nouvel album de Tramp suscite en moi une belle attente, et j'en serai avec plaisir pour le suivant
Une grande réussite.
J'ai retrouvé avec cet album le souffle d'aventure des premiers albums.
Graphiquement, le dessin est d'une très bonne tenue, très agréable. Les couleurs sont rayonnantes.
L'intrigue n'est pas en reste, j'ai été happé par le récit.
Vivement la suite, qu'on devine en partie (en partie seulement !) grâce aux révélations des dernières pages ainsi qu'au titre de l'album suivant.
Tramp est un incontournable de la BD d'aventure en ce qui me concerne, et cet album ne déroge pas à la règle.
Mieux, il renouvelle avec passion mon intérêt pour la série.
Roberto Zaghi assure parfaitement, que ce soit les décors qui nous immergent pleinement dans l'ambiance (un élément essentiel du charme de cette série). Les ambiances portuaires, celles des villes, des troquets, les ambiances coloniales, sans oublier celles de la vie à bord.
Le charme de cette série me fait en partie penser à Théodore Poussin, même si la région visitée ici, dans Traquenard en mer, et les années ne sont pas tout à fait les mêmes (années 30 pour l'ami Théodore, années 50 pour Tramp). Il y a néanmoins quelques similitudes dans le charme de ces deux séries que j'affectionne beaucoup.
Un bon coup de cœur, et un très grand plaisir à avoir lu cet album
Un vrai bonheur.
J'y ai retrouvé une nouvelle fois les talents de conteur de frank le gall, dans un récit qui n'est pas sans rappelé le ruisseau, un mini-récit paru dans Spirou il y a maintenant quelques années. Le dessin de Plessix est comme à l'accoutumé enchanteur.
Un conte, un vrai.
Un pur moment de poésie !
Très bon album.
Pas excellent, mais très bon.
L'histoire est originale et bien écrite, même si à un moment donné, ça traine un peu en longueur avec des situations de redite au sein de l'album. C'est ce qui donne cette sensation qu'à un moment donné, ça patine.
Graphiquement, c'est comme d'habitude une grande réussite.
On lira la suite dans 2 ans !
C'est du bel ouvrage, c'est certain. J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire, et graphiquement, c'est impeccable.
Je ne le place cependant pas au top des reprises. J'ai trouvé le déroulé assez scolaire. Le scénario se déroule de manière fluide, mais finalement assez prévisible, il n'y a pas de grosse surprise , pas d'évènement particulièrement inattendu.
Je trouve qu'il lui manque un petit quelque chose, un soupçon d'exotisme, ou bien un souffle épique, ou bien une scène particulièrement marquante.
Du même duo de dessinateurs, je conserve ma préférence à la vallée des immortels, et du même scénariste, je préfère la malédiction des 30 deniers ou l'étrange rendez-vous.
Quel magnifique diptyque, quelle magnifique série
C'est toujours aussi beau à se pâmer, un véritable feu d'artifice visuel, une explosion de couleurs.
L'alchimie entre le caractère du personnage et le choix de l'animal est toujours parfaite.
Les personnages sont attachants. Chacun d'entre eux évolue suivant sa propre logique, avec ses motivations, en parfaite imbrication avec les autres. Ils sont tous parfaitement à leur place, au service d'une superbe histoire.
Le scénario sur les bâtisseurs de la nouvelle-Angoulême (^^) est une excellente idée.
Le rythme des deux albums est lui aussi parfait, ni trop rapide, ni trop lent, et sans accélération finale comme on le rencontre parfois pour boucler une histoire en 2 pages avec des conclusions compressées.
La révélation finale est superbe, je ne l'ai pas du tout vue venir (je pense qu'on ne pouvait pas la voir venir d'ailleurs!)
Bravo aux auteurs, qu'ils continuent à prendre leur temps comme ils le font.
7 tomes en 23 ans, on ne peut pas dire qu'ils abusent. Et c'est très bien ainsi !
Nous retrouvons nos deux compères que sont le caporal Blutch et le sergent Chesterfield. Tous les séparent car l'un est plutôt pacifiste quand l'autre a l'âme d'un guerrier. Pour autant, ils sont toujours fourrés ensemble même lorsqu'ils bénéficient d'une permission de sortir.
A noter tout de même que le sergent Chesterfield fait la différence entre un acte de guerre et un pur assassinat. Il va essayer de tenir la promesse qu'il a fait e à un mourant sudiste ce qui ne sera pas une mince affaire quant à sa réalisation.
J'ai trouvé que pour une fois, c'est lui qui semble voler la vedette au caporal Blutch qu'on trouve généralement plus censé et sympathique que le va-t'en-guerre. Chesterfield a visiblement une moralité et de beaux principes.
Ce tome tourne autour du thème du fameux or sudiste qui aurait pu inverser le cours de la guerre. Oui, comme chacun le sait, c'est l'argent qui est le nerf de la guerre. Il reste assez léger malgré toutes les horreurs de la guerre de Sécession. On a également droit à une remarque comme quoi sur le prétexte abolitionniste pour expliquer la cause du Nord. Oui, c’est une guerre pour s’approprier des richesses et rien d’autre.
Nous avons là un album qui demeure encore assez sympathique. Il y a une simplicité et une efficacité dans le scénario qui va de pair avec un dessin dans la tradition des séries humoristes franco-belge. A noter qu’un nouveau scénariste a pris le relai pour nous présenter un récit plus structuré et à rebondissement tout en restant dans la tradition de ce qu’on attend d’une telle série. Bref, un divertissement à l’état pur pour l’une de mes plus grandes séries dans ma collection.
Les hommes sont de retour et ils vont faire la connaissance de Serge, arrivé depuis peu au village. Les relations vont rapidement s'envenimer...
Une suite dans la continuité des tomes précédents. L'histoire est maîtrisée de bout en bout, et à tout point de vue : les dialogues, les relations entre les protagonistes, les dessins, les plans...
Une très bonne lecture !
Je ressors satisfait de ma lecture, à défaut d’être totalement emballé. En fait, je n’ai pas pu m’empêcher defaire un parallèle avec « Elle ne pleure pas, elle chante » qui traite du même sujet, mais le témoignage est celui d’une adulte qui raconte ses souvenirs (prépondérance du texte) alors qu’ici, on suit directement l’action par les yeux de l’enfant (prépondérance de l’image).
Tout repose donc sur le dessin et, de ce point de vue-là, il n’y a rien à redire. La couverture est somtueuse et, à l’intérieur de l’album, le contraste entre les couleurs lumineuses du jour et le noir absolu de la nuit est du plus bel effet. Quant à l’histoire, c’est sur la fin qu’elle déçoit, avec une conclusion bien trop explicative à mon goût. Ça pose la question du public visé par l’ouvrage : enfant, ado ou adulte ? J’ai eu comme l’impression que les auteurs eux-mêmes n’en savaient trop rien.
Un bel exercice de style, très … frénétique, comme le dit le titre. C’est toujours sympa de lire des cadavres exquis, même si là les auteurs ne découvraient pas forcément le scénario à leur tour.
La plupart du temps c’est affligeant et le reste c’est passable. Trop de deus ex machina, en plus, pour faire avancer l’intrigue. Et je n’étais pas prêt pour les scènes finales … O_o
Quel sabordage complet de l’album précédent, prometteur.
Au fond, l’idée de base de cet album est plutôt bonne (un retour aux sources fantasmé), mais qu’est ce que c’est mal réalisé !
L'album tourne autour de l'arrivée de Serge à Notre-Dame-des-Lacs et de sont intégration dans le village. L'intrigue est moins éparpillée que dans le premier tome, ce qui donne un scénario de meilleure qualité. On reste un peu dans le même style, à savoir qu'il ne se passe pas grand chose hormis "la vie" de ce petit village qui suit son cours. Les dialogues ainsi que l'enchaînement des différentes scènes sont parfaitement maîtrisés.
Les dessins sont superbes et correspondent parfaitement à l'univers de cette série.
Creux et pas forcément bien dessiné (certain visage sont difformes !), une quatrième de couverture qui compare le tout à Akira (faut oser...) Rien à sauver ce cette BD qui en plus est chère pour ce qu'elle propose.
Un album dans lequel il y a un décès, une jambe fracturée, une bagarre dans un bar et... C'est tout. J'exagère un peu, mais c'est vrai qu'il ne se passe pas grand chose. On sent que la trame est plutôt axée sur la présentation d'un village et de nombreux protagonistes. Mais peut être est-ce le but après tout ?
Les dessins et la colorisation sont superbes.
C'est très joli, çà a de la gueule et du contenu, c'est signé par l'inoxydable et incollable Philippe Goddin, et c'est vendu à un prix correct (annoncé moins de 20€, de fait: 19.95 !).
La série couvrira, sur quasi 4 années, les 23 albums de Tintin, à raison d'une parution tous les 2 mois.
Possédant les 7 volumes "Chronologie d'une oeuvre" et les 4 "Archives Hergé", je reste assez dubitatif sur l'intérêt de cette nouvelle série, si ce n'est qu'apparaissent quelques planches 'inédites'.
A acquérir certes par une génération plus jeune qui ne connaîtrait que les versions récentes des albums de Tintin. Mais totalement dispensable pour les vieux tintinnophiles.
De plus cette série sent (pue) le marketing de Moulinsart, après la série "Tintin c'est l'aventure" avec Géo, qui s'essouffle franchement.
Je n'ai pas du tout adhéré.
Dessin pas du tout attirant, histoire trop vite bâclée et vite close.
Manque de détails: on ne sait pas d'où on vient, ni où on va.
Le dessin n'est pas du tout ma tasse de thé, je le trouve "brouillon"...
Voici un comics qui ressemble à tant de comics Marvel/Semic de sa génération 80/90 ....et qui parsèment ma bibliothèque parce que j'aime à relire ces petites curiosités outre atlantique pour me détendre.
Et je m'explique:
A de rares exceptions, ces comics fonctionnent tous de la sorte: le dessin, la mise en place, la narration, les cadrages sont superbes, dynamiques, acérés. Il y a du brio dans chacune des planches. Et du côté du scénario, c'est vide, incongru parfois même sans queue ni tête.
Cet opus est comme tous les autres donc.:
Larry Stroman est incroyable de talent avec des traits incisifs et uniques ce qui fait de lui un auteur à la plume inégalable. Il construit des ambiances folles uniquement par le hachurage. Ses cadrages et ses choix de cases privilégient le mouvement, la vivacité et la lecture alerte alors que les dessins sont remplies de vides et de silence offrant une atmosphère de ténèbres et de lumière palpable.... et Son épée est d'un tel sexy absolu (il faut l'avouer) .
Et évidemment du côté de l'histoire proprement dite c'est indigent, parfois même incompréhensible. Les tenants et aboutissant sont abscons. Le chemin qu'à voulu prendre Bill Mantlo est bien sûr compris par le lecteur mais les virages et directions prises sont tous pétés du bulbe. Pire, on ne comprend pas vraiment les enjeux des personnages. Surtout ceux des méchants.
De toute manière Bill Mantlo n'a jamais fait de bons scénarios. Il sait construire des concepts, des personnages pour vendre du jouet. Mais il est nul en général quand il raconte une histoire.
Très bonne adaptation d'un roman de Simenon, écrit à la suite du décès de son frère (dixit la postface). Le personnage principal est presque dénué d'affect, et lorsqu'il en a , c'est à posteriori.. Son parcours m'a fait un peu penser à celui de Villon , à la différence qu'il est seul, et que rien ne justifie, apparemment, ses actes.
Seuls d'infimes détails nous permettent de le comprendre, et c'est la grande force de ce récit.
Godard, c’est l’art de raconter et faire vivre une histoire, tout en y mêlant un soupçon de tendresse et des pointes d’humour.
C’est un excellent album, à lire sans hésitation.
Alors que la série était sur le point de s'arrêter, il y a visiblement une relance de cette franchise autour d'une catastrophe nucléaire survenue en 2027 avec un nouveau diptyque cette fois-ci centré sur Donovan, le chasseur de bête étrange à la solde du milliardaire tirant toutes les ficelles.
Il faut savoir que Donovan est l'un des principaux protagonistes de la saga. Accompagné par l'indien Tuak, ils se sont réfugiés dans une caverne dans le grand Nord afin d'échapper aux radiations liées aux bombes nucléaires larguées sur un monde en guerre.
Le tome s'intitule « au cœur des ténèbres » comme pour décrire une situation malheureusement dramatique. Cependant, la nuance est qu'il y a toujours une petite lueur d'espoir même au fond de l'abîme à condition de se battre.
La couverture est assez intrigante et je la trouve particulièrement réussie. Le dessinateur italien Ennio Bufi arrive grâce à son dessin totalement réaliste à nous faire entrer dans cette triste destinée de l'humanité. C'est du bon travail graphique même si on peut lui reprocher une certaine froideur. Moi, je ne retiens que la modernité dans le trait ainsi qu'une mise en page et une colorisation parfaitement adaptée au récit.
On voit évidemment le parallèle avec une autre longue série de Christophe Bec à savoir « Prométhée » et plus récemment le fameux « Inexistences » que j'aviserais d'ailleurs prochainement. Le thème est toujours celui de catastrophes qui détruisent totalement la planète nous faisant entrer dans une ère post-apocalyptique difficile à vivre.
Il est question de survie mais également de faire les bons choix pour ne pas mourir. Cela demande de très gros sacrifices à la limite de l'insupportable.
Ce tome nous dévoile également un pan de l'enfance de notre héros dans le climat froid de l'Alaska. Il est plutôt réussi grâce à un côté intimiste qui constitue une autre approche adopté par cette série. On a hâte de voir comment cela se termine dans le second et dernier tome.
Une série de petites histoires bien lubriques avec une bonne concentration de symboles phalliques destinées à faire rire, j'imagine? Certaines sont meilleures que d'autres, mais dans l'ensemble c'est plutôt moyen. Par contre, les dessins sont magnifiques comme d'habitude!
Le dessin de Picotto est incroyable! Vraiment, l'album vaut le coup d'œil juste pour pouvoir apprécier l'imagination débordante de Picotto; c'est sublime! Parce que sinon, le scénario est plutôt moyen.
Il y a une première histoire de quelques pages vite oubliée. Ensuite l'histoire qui porte le titre de l'album se décline en trois chapitres bien plus intéressants. Les deux premiers chapitres en particulier, qui présentent un roi qui se noie dans une orgie de plaisirs et qui oublie qu'il sera sacrifié, sont débordants de créativité. Mais le troisième chapitre s'essouffle un peu.
Un énorme potentiel, mais comme c'est souvent le cas chez Druillet, le dessin prime sur le scénario. Tout de même, avec Druillet au scénario et pas aux dessins, c'est quand même bien meilleur que Le Mage Acrylic.
Ce récit m'a enchanté.
C'est sublime du début à la fin, le graphisme, la mise en couleurs, les effets d'ombre et de lumière, c'est vraiment extra-ordinaire. En plus, les environnements varient, avec la forêt, la mer, des temples, les cimes des montagnes, les paysages enneigés, bref, c'est vraiment très flatteur pour l’œil.
L'histoire est une sorte de conte, je ne l'ai pas trouvée enfantine.
Peut-être faut-il simplement avoir conservé son âme d'enfant, c'est assez différent.
Je me suis parfaitement laissé entrainer par le récit qui est finalement une quête : une quête d'or pour certains, une quête initiatique pour d'autres.
Un gros coup de cœur pour ce El Diablo !
Un classique qui reste indémodable.
Cet album a beau avoir près de 60 ans, ça se lit toujours avec plaisir.
Un album a mettre entre toutes les mains, petits et grands.
Nos héros sont confrontés à un double problème : la ville de Bruxelles à secourir car en proie au mal d'Orion, et une rébellion au sein de l'hospitalerie. J'ai trouvé ce tome légèrement au dessus du précédent. Mais je suis là aussi assez surpris par la réaction de certains personnages vis-à-vis de certaines situations.
Côté scénario là boucle est bouclée avec la série mère. La dernière scène correspond à la première de Neige. Raconter ce qui était arrivé aux parents de Neige était une bonne idée en soit. Peut être que l'ensemble manquait un peu d'originalité pour surprendre le lecteur.
48 heures dans la vie d'une femme, mais pas n'importe quelle femme, Ava Gardner, "le plus bel animal du monde" d'après Cocteau.
J'avais découvert les prémices de cet album dans le très bel "art-book" consacré à Ana Miralles par les éditions Daniel Maghen en novembre 2022.
C'est donc un épisode assez méconnu de la vie d'Ava Gardner (elle l'évoque à peine dans son autobiographie) que relate Emilio Ruiz et superbement illustré par Ana Miralles. D'ailleurs, cet album méritait sans doute un format plus grand pour mieux mettre en relief le dessin exceptionnel d'Ana Miralles,. Outre les personnages, elle réalise de superbes planches avec, par exemple, ces vues de la baie de Rio sous la nuit, c'est superbe ! Le scénariste nous entraine dans les péripéties vécues par Ava Gardner pour la promotion de "la comtesse aux pieds nus" au Brésil, avec son lot de contraintes: un climat local délétère , une presse people omniprésente,une diva au caractère parfois excessif ou touchant, un star system pesant...
Pas de suspense, aucune intrigue dans ce one shot et pourtant j'ai tourné les pages avec un plaisir non dissimulé. Il est vrai, qu'en tant que fan de l'âge d'Or du cinéma américain, je suis évidement sous le charme d'Ava Garder.
Un dessin magnifique au service d'une des plus grandes icônes du cinéma américain.
Que demander de plus?
A découvrir.
Le personnage d’Aquaman est créé en 1941 et adapté au cinéma en 2018 au sein du Snyderverse. Succès commercial et critique, le destin de la franchise au cinéma est pourtant mort-née avec les changements de plans de l’éditeur. Un second film doit sortir en fin d’année aux Etats-Unis. Première incursion de l’étoile montante du scénario US Ram V dans le Label mais aussi de l’artiste numérique couronné aux Eisner Christian Ward, il a fallu attendre une année pour voir débarquer chez nous ce one-shot très attendu, avant le fort alléchant Wonder Woman Historia cet été.
Doté peut-être de la plus belle couverture de l’année BD, cet album coche toutes les cases de la qualité BL en proposant une histoire dans sa propre continuité et parfaitement accessible aux néophytes, sur un schéma archi-classique voir même plagiaire puisque l’on a parfois le sentiment de lire un mix entre le Namor d’Esad Ribic (pour l’horreur en huis-clos) et le film Abyss: alors qu’Aquaman navigue entre ses amitiés humaines retirées des villes et son gardiennage des royaumes sous-marins, un objet spatial tombe dans une fosse du Pacifique en attirant une expédition de l’armée américaine à bord d’un sous-marin ultra-technologique. Bien vite la pression des fonds et l’influence de ce qui est renfermé dans le vaisseau mettent à mal les objectifs de la mission. Aquaman va devoir sortir de sa neutralité pour empêcher un chaos planétaire…
Votre appréciation de ce très bon album sera déterminée par votre réceptivité à l’art très particulier de Christian Ward. Doté d’une technique de dessin parfois discutable et très éloignée des canons du comics, l’artiste excelle surtout dans un découpage très libre qui accompagne les formes et couleurs semblant inspirées par l’iridescence des fonds et des écosystèmes marins. Cela permet de créer une atmosphère entre haute-technologie aux aspects vaguement kitsch avec des aplats et des formes futuristes dans le sous-marin et un univers psyché-dark pour l’Océan où la quasi absence d’encrage se marie parfaitement avec un monde incertain à la luminosité fuyante. Sa représentation d’Aquaman est sur ce point parfaitement réussie en sorte de fantôme presque muet qui rode autour des humains pas vraiment à leur place.
Si la trame générale du scénario est donc fort classique, avec un chapitrage décrivant alternativement le passé des différents membres de l’équipage, on retrouve la facilité narrative et l’écriture riche de Ram V vu sur These Savage shores ou le récent Batman Nocturne et qui semble jusqu’ici dans la toute puissance créative, pour notre plus grand bonheur. Proposant un schéma totalement calibré pour un futur film (le CV parfait!), il profite de la forme de Ward pour éviter un trop grand déjà-vu et travaille la paranoïa de son équipage pour aboutir à un huis-clos fantastique.
Remarquablement équilibré entre les balises de ce type de récit (les militaires, le massé mythologique, l’angoisse des abysses, les relations en huis-clos), la cohérence formelle avec le film et l’historique d’Aquaman, Andromeda est un bel album qui sort incontestablement des canons Comics et retrouve la raison d’être du Black Label en proposant une entrée assez facilitée dans le monde numérique de Christian Ward.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/07/10/aquaman-andromeda/
Un tome intéressant à plus d'un titre.
On en apprend un peu plus sur les origines de la machination des pathacelces. Et cela donne un peu plus de consistance à toute cette histoire, qui dans les grandes lignes tient quand même très bien la route.
Sur la deuxième moitié cela s'accélère de manière inattendu pour terminer sur un solide cliffhanger.
Ce n'est pas le meilleur tome de la série dans son écriture mais il a le mérite d'être passionnant de bout en bout.
Le ressenti est vraiment moyen à la cloture de cet album. Les dessins ne sont pas extraordinaires. Certaines représentations et réactions sont assez surprenantes : comment une jeune fille qui a son ami qui se fait transpercer par une épée juste à côté d'elle peut-elle rester impassible ?! Comment est-ce que deux soldats dont les membres sont tranchés de façon atroce (la dose d'hémoglobine est bien là) peuvent susciter aussi peu de réaction parmi les autres membres de l'expédition ?
Ce sont pour moi de grosses incohérences.
Côté scénario, on devine assez facilement le "twist" de cet album car il n'est pas amené de manière suffisement subtile. On retrouve dans les dernières pages quelques explications sur l'origine d'un personnage bien étrange dans la série mère : Miséricorde. On percoit bien les liens entre les premières tomes de Neige et ce prequel.
L'ensemble peine à convaincre.
Il m'aura fallu trois longues après-midi pour arriver au bout de cette merveille, analysant, disséquant, décortiquant chaque case, chaque plan, chaque planche. Que dire du travail de fou de Michel Durand si ce n'est MA-GNI-FI-QUE. Une claque graphique phénoménale sur un scénario magistral de Victor Hugo. Un must qui fait déjà partie du trio de tête des meilleures BDs que j'ai lues dans ma déjà longue existence. J'arrête là les superlatifs et invite tous les amoureux du 9e art à plonger (au sens propre) dans cet ouvrage fabuleux. Merci Messieurs Hugo & Durand.
Il ne se passe rien et c'est ça qui est bien.
Lereculey est un maitre absolu de l'illustration. Que ses planches sont grandioses! Ces décors superbes! Sachant illustrer les batailles avec brio, il est évidemment un orfèvre dans les duels ! Et puis, ses cadrages, son découpage, bon dieu de bon dieu....Que cet artiste est génial! Rien que pour lui il faut aller vivre en Wollondrîn.
Chauvel s'amuse aux duos improbables. Après un couple voici une amitié atypique et le scénariste prend le temps de la tresser au travers de situations pas forcément guerrières. Et c'est bien agréable. Il n' y a pas de mou dans l'histoire même si celle-ci prend son temps au travers des décors grandioses.
Oui, Chauvel tisse d'abord un univers ou on aime les personnages à prendre le temps de les connaitre avant de raconter une histoire. Mais il y a une certitude: Tout cela fera sens. Ils vont se rejoindre. C'est une certitude. La preuve ? La dernière planche de l'album.
Personnellement j’ai apprécié ce premier tome. Certes, ce n’est pas l’album du siècle mais j’ai trouvé que cette enquête dans une ambiance fête foraine était intéressante même si l’histoire est assez linéaire.
Le lieutenant est un personnage maladroit mais sympathique.
Le dessin est un peu simple mais en aucun cas dérangeant, ça colle plutôt bien à ce type d’histoire. Il mérite d’être lu.
Un album nerveux et dur, aux dessins rugueux et parfaitement adaptés au ton général.
Excellente série basée sur la fin de vie de Conan, qui a le mérite de changer des habituelles séquences adaptations, qu’elles soient américaines ou françaises.
Vraiment super cette série sur la jeunesse de durango le dessin est magnifique. Espérons qu'il y ai une suite
Ça se lit vite et c’est très agréable, très beau aussi. Assez peu de grosse originalité mais en même temps, c’est toujours sympa d’être dans des variations de thèmes connus.
C'est dans ce tome que le Schtroumpf à lunettes prend finalement son nom, "Schtroumpf-lunettes", alors qu'il était plutôt appelé "Schtroumpf moralisateur" avant ça!
Les Schtroumpfs et le Cracoucass : 4/5
Vous croyiez que "Les Schtroumpfs noirs" était le seul récit d'horreur de l'univers des Schtroumpfs? Vous n'avez pas lu "Les Schtroumpfs et le Cracoucass"! Le début, avec la plante schtroumpfivore, quelle frayeur! En fait, je crois que Peyo aurait pu construire toute son histoire rien qu'avec ça! Finalement, on va avoir droit à un oiseau gigantesque (question de perspective) qui va tenter de supprimer nos pauvres petits bonshommes bleus à la manière d'un bon vieux film de monstre! Nos amis doivent fuir pour éviter de se faire manger! L'oiseau détruit tout et la tension est bien présente. Et le Grand Schtroumpf qui fait le toréro, j'ai toujours trouvé ça drôle. Ce que je trouve moins drôle, c'est que malgré ça, j'ai l'impression qu'on commence à infantiliser les histoires de Schtroumpfs. Les blagues récurrentes sont fréquentes chez les Schtroumpfs (le Schtroumpf bêta), mais la blague de la culotte ici, surtout rendu dans la tour, c'était la fois de trop. Ou l'éjection du Schtroumpf à lunettes par l'arbalète, ça manque de cohérence avec le reste de l'histoire. Bref, peu importe, une bonne histoire malgré tout!
Un Schtroumpf pas comme les autres : 2/5
Un Schtroumpf veut partir à l'aventure! L'idée est bonne, mais le récit est trop court, et tout de suite Gargamel vient brouiller les cartes. Hormis le sifflet magique, une histoire sans grande saveur.
Un formidable album, qui trouve le moyen de respecter l'esprit de Franquin tout en mettant les choses au gout du jour. Dessins parfaits, gags hilarants, j'ai rajeuni de 30 ans en lisant (et relisant) cet album. Merci Delaf !
Hélas... si vous avez aimé La mort de Spirou, peut-être trouverez vous de quoi vous contenter dans celui-ci. Les dessins, comme dans La baie des cochons et La mort de Spirou, sont très bons. Le scénario, en revanche... Trois tomes que j'achète dès leur sortie et qui me tombent des mains à mi-parcours, malgré une pagination standard. Le pire étant que la fin de ce La mémoire du futur laisse augurer d'un 3ème tome du même tonneau...
Masterclass de vulgarisation ! Les amateurs de BD arty ou "classiques" passeront leur chemin. Mais dans le domaine de la transmission de connaissances, rarement lu quelque chose de ce niveau. Et les détails (historiques) des dessins... Bravo aux auteurs !
L’histoire suit un pilote suédois qui fait des miracles dans cet embryon d’armée qui doit résister aux attaques des arabes et aux manigances de l’Irgoun, ce groupe paramilitaire suprémaciste qui assume l’élimination des arabes pour fonder le Grand Israël. Présentant la guerre froidement, dans toute sa violence brutale, imprévue et inéluctable, les planches de Juillard sont d’une efficacité clinique, alternant dans une étrange atmosphère estivale les séquences militaires très lisibles et les débats fort bien écrits sous la plume de Yann, entre ces goys qui tiennent l’existence de la jeune nation à bout de bras et ces jeunes juifs fiers, mélangés entre fanatiques, mystiques et socialistes.
Ainsi l’album retranscrit parfaitement ce patchwork de personnes venues de partout, de toute influence, toute idéologie, certains nés en Palestine et qui livrent une guerre de basse intensité dans une ambiance de boy-scouts flirtant dans la chaleur de la méditerranée et ramenés à la réalité par les drames soudains. Entre les batifolages du personnage principal, ses mystérieux cauchemars et la vie quotidienne du bataillon, l’histoire de ces Mezek, cercueils volants rachetés à bas prix en Europe et dont la fiabilité semble tuer plus de pilotes juifs que d’adversaires…
On savoure ainsi autant les superbes planches d’André Juillard (qui montrera encore avec son acolyte son amour pour l’aviation sous la Guerre d’Espagne) que le scénario et les dialogues de Yann entre marivaudages et espionnage clinique. Dans un parfait équilibre entre l’Histoire, l’action, la sensualité (car n’oublions pas que Juillard aimait les beaux corps), ce Mezek est donc un franc succès digne de la collection et d’un remarquable équilibre, donnant autant envie de se documenter plus avant sur la période que de poursuivre l’exploration de la biblio d’un grand maître.
Lire la chronique complète sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/10/11/mezek/
Parmi la masse de comics publiés je dois dire que Delcourt déniche très fréquemment de petites pépites, comme ce magnifique Kroma paru l’an dernier. Également publié par Image comics, cette fois c’est un disciple de Mike « Hellboy » Mignola qui publie son premier indé, à la fois très prenant et déstabilisant par sa crudité. Car ce Poussière d’os est d’un nihilisme violent rarement vu depuis le survival espagnol Solo! A cheval entre le superbe Renaissance de Duval et Emem et la série d’Oscar Martin, la création de Ben Stenbeck parcourt des terres désolées où un jeune humain semble doté de capacités guerrières, d’une envie de vivre et d’une praticité qui lui permettent de résister à la force brute des cannibales qu’est devenue l’humanité. Sans nom, sans parole (l’album se lit d’ailleurs très vite du fait de la quasi absence de textes), cet inconnu attirera l’attention d’un des deux êtres qui ouvrent l’aventure: lumineux, d’un aspect semi-robotique évolué, on ne sais pas s’il s’agit d’aliens venus visiter la Terre ou d’androïdes/cyborges extrêmement sophistiqués.
L’auteur nous confronte ainsi à un schéma classique d’une archéologie d’une Terre morte par une entité supérieure, en jouant sur un contraste graphique appuyé. L’élégance du trait permet de résister à l’ignominie de ce que sont devenus les hommes. Progressivement, malgré le format one-shot et l’ambition toute mesurée du projet-concept, Stenbeck instille des éléments de background, comme
cette créature mécanique que l’on comprend être l’aboutissement aberrant d’une IA, continuant de déblatérer les lignes de son code de propriété des siècles après la Chute. Construit comme une fuite de l’enfant sans but autre que la survie, le scénario voit nos être supérieurs et a priori invincibles tourner autour de cette lutte naturelle. Avec une base sèche, primale, l’auteur apporte suffisamment d’aspect SF élégant pour sortir son projet du seul plaisir post-apo.
Graphiquement c’est extrêmement fluide mais aussi extrêmement gore. Âmes sensibles s’abstenir, ce monde est mort, organique, vulgaire et sanglant. Les hommes ne sont que de la viande sur pattes et les belles planches rehaussées par le toujours brillant Dave Stewart ne détournent pas le regard pour montrer toute l’étendue de la souffrance possible… Sans espoir (ou presque…), Poussière d’os s’avère une belle lecture pleine d’énergie, d’action et capable d’entrainer son lecteur sur une trame simple mais rudement efficace. Jusqu’à une conclusion surprenante mais qui instille tout de même quelques goutes d’avenir prométhéen pour notre pauvre engeance.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/10/12/poussiere-dos/
Sans doute victime d’un ostracisme pour son identification « jeunesse » depuis les Mythics, on oublie que Philippe Ogaki est aussi le dessinateur de la formidable série Météores où son worldbuilding faisait déjà merveille en matière de design. Etonnamment ignorée, Astra Saga arrive déjà à la moitié de son intrigue et il est temps de résoudre le malheureux choix scénaristique initial qui alourdit sans raison un projet par ailleurs tout à fait merveilleux.
La mécanique de l’ouverture au cœur de l’action avant un flashback qui reboucle fonctionne très bien en audiovisuel car le rythme reste court pour le spectateur qui garde en mémoire son intrigue. Sur de la BD étalée sur sept années (un an par album) cela impose au lecteur de switcher à chaque étape entre les différentes époques chronologiques, en espérant que le dessin des personnages soie suffisamment précis pour ne perdre de vue le who is who. Dans Astra saga si l’intrigue progressive fonctionne en voyant grandir nos personnages qui se croisent épisodiquement, le retour de la scène inaugurale à chaque album tombe complètement à plat faute de tension dramatique. Des bastons spatiales il y en a pléthore sur l’ensemble des pages, l’antagoniste n’est pas encore connu et l’univers pas encore suffisamment ouvert pour procurer un effet WAOU lorsque l’inframonde va se révéler au héros. Surtout la brièveté des séquences du « temps présent » coupe l’intrigue principale pour un double effet négatif. A la clôture de ce troisième épisode il semble que les deux trames se rejoignent, ce qui peut laisser espérer de revenir à un déroulement chronologique plus classique et plus intense…
Car pour le reste on est toujours dans du magnifique space-opera qui sait en outre garder du mystère hors-champ, comme ce Sultanat dont on aimerait diablement découvrir l’apparence. l’auteur n’oublie pas pour autant d’ouvrir des portes en dévoilant progressivement des peuplades au design toujours réussi, comme ces nains logiquement équipés d’exosquelettes. Les séquences d’apocalypse sont lisibles et aussi titanesques que les batailles spatiales en permettant en un instant de saisir ce qui a pu provoquer le Ragnarök antédiluvien. Hormis ce petit bug de structure on reste donc sur de l’excellent blockbuster d’une richesse imaginaire proche de ce que fait Alice sur le Château des Etoiles, excusez du peu. Alors n’attendez pas plus, chaussez vous rouflaquettes et votre plus belle robe et embarquez pour les Etoiles d’Astra Saga!
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/10/19/astra-saga-3/
Je retrouve l'une de mes séries préférées un peu malsaine puisqu'on suit un tueur à gage qui ne fait pas dans la dentelle et qui agit en véritable professionnelle.
Cependant, on va s'apercevoir qu'il a quand même une certaine humanité puisqu'il s'attache à une jeune fille qu'il a sauvé d'une fusillade et qu'il s'efforce de la protéger au-delà de sa mission. Cela marque quand même une rupture dans la psychologie du personnage généralement assez cynique.
Il faut dire que la série nous a rendu ce personnage pourtant peu sympathique assez attachant. Il débarrasse quand même l'humanité de certaines ordures qui l'ont bien mérité. Mais bon, un assassinat reste un meurtre puni par la loi. Il faut laisser la Justice faire son travail car elle le fait bien comme d'ailleurs tout le monde peut le constater dans notre pays.
Le début commence par une de ces réflexions que j'adore dans cette série et qui pose un très bon constat comme à chaque fois. Je fais sans doute partie de ces bonnes âmes charitables qui sont contre la peine de mort car je considère que la vie est sacrée. Cependant, face à une justice perméable, il faudrait sans doute plus de fermeté afin d'éviter de nouveaux drames. Certes, il se dit qu'il vaut mieux être riche et coupable que pauvre et innocent...
Le tueur est tout sauf naïf. Certaines personnes mérite la mort. Et il est là pour nous soulager même d'un procureur véreux où l'on dira que c'est la République tout entière qui est attaquée. Son regard sur le monde est assez pessimiste avec une critique à peine voilée sur le fait de se vautrer dans une émotion bon marché formatée par la TV. Bref, ce sont des réflexions qui ne sont pas dénuées de sens.
Cet épisode est un tournant où les commanditaires vont se retourner pour nettoyer complètement les scènes de crime. On ne peut plus faire confiance à personne dans le monde du tueur. Dans ce contexte, c'est assez difficile de protéger une petite fille rescapée d'un réseau. Il devient vulnérable et une proie plus facile...
Bref, ce nouveau tome est encore une véritable tuerie !
Les ficelles sont grosses et le scénario peut sembler du déjà-vu, et pourtant … il comporte son lot de petites surprises et d’idées intéressantes. Quand aux graphismes, ils sont sublimes !
Des lectures comme ça, j’en redemande tous les jours.
Cette suite du "Monde D'Arkadi" laisse différentes impressions ; en premier lieu une certaine frustration du temps d'attente entre le T6 et le T7 (1996->2004). Partant de ce premier principe, le dessin a évolué, des formes plus simples, un graphisme plus angulaire, plus minimaliste aussi, cela change quelque peu la forme de l’œuvre. Mais c'est surtout la colorisation qui modifie la perception générale de la série, une couleur bien plus numérique qui selon moi ne permet pas au dessin de Caza de rayonner pleinement comme les 6 premiers tomes. Cependant, le travail reste de qualité et je reconnais que c'est très soigné graphiquement, le découpage est également bouleversant. Coté scénario, il faut vraiment attendre le dernier tome pour prendre une joli claque qui permet de fermer le récit et ainsi clôturer la série. Le T7 montre quelques longueurs, en plus de l'aspect apocalyptique du T7 au T9 de l'ensemble qui sonne un peu trop "héroic fantasy" à mon gout. Cela dit, cette suite garde son mérite, cloture la série en beauté et lui donne un gout unique. Un univers complexe et élaboré celui de "l'Ere de la masse", Caza a su répondre aux questions qu'ils me manquait jusque là. Une belle lecture, graphiquement intéressante, scénaristiquement poussée, Caza n'a pas fait pas les choses à moitié.
Plutôt pas mal pour ce nouveau cycle ! Les dessins sont toujours aussi beaux ! et le scenario nous transporte littéralement...
Ne ratez surtout pas cette pépite, si vous aimez les textes à l'humour un peu irrévérencieux, iconoclaste, la belle langue avec une certaine dose de cynisme. Et cela sur fond d'idées des lumières qui commencent à se répandre en perturbant un peu le cerveau de certaines gens.
Les avis postés sur le tome 1 laissent apparaitre une certaine unanimité quant au dessin, mais beaucoup de lecteurs se plaignent du scénario qu'ils ont trouvé un peu confus à suivre. En effet, il ne faut pas hésiter à s'adonner à une seconde lecture, pour le plaisir mais aussi pour bien suivre qui écrit à qui dans cet échange entièrement épistolaire, c'est important.
Pour moi, un régal !
Mais pourquoi cet auteur s'acharne à continuer cette série qui a perdu tout son intérêt depuis plusieurs albums ???
Cet ouvrage aborde des sujets théoriques de manière assez originale. Quoi de mieux qu'une bande dessinée pour parler de la bande dessinée ? Cela, l'auteur l'a bien compris, et exploite de manière astucieuse certains codes de la BD pour faire passer des messages. On en apprend beaucoup sur cet art et cela a sensiblement changé ma manière de percevoir la BD lors de mes lectures.
À recommander vivement à tout amateur de bande dessinée.
Parfois, il vaut mieux être amnésique plutôt que de se souvenir du passé. Il y a parfois des épreuves dans la vie qui peuvent être si intolérables comme celle de cette jeune juive qui doit échapper aux nazis durant la Seconde Guerre Mondiale en se réfugiant dans les Alpes.
La thématique sera l'effacement des souvenirs mais c'est teinté de romance onirique et surtout d'un peu d'humour pour rendre la lecture un peu plus agréable. J'ai bien aimé que le personnage central qui amène au ressenti narratif de ce récit soit un chien, un bouvier bernois plus précisément.
La couverture ne paye pas vraiment de mine ou fait assez enfantin mais il ne faut pas se fier aux apparences. C'est tout de même une belle édition avec un grand format et un papier de qualité.
Sur le fond, j'ai adoré véritablement cette BD sans vouloir faire dans la complaisance. Je n'aime généralement pas les histoires farfelues sur le monde de la quête initiatique car cela part souvent dans tous les sens. Or ici, c'est d'une maîtrise qui frôle presque la perfection avec un côté assez subtil. La fin réussi à rassembler tous les morceaux du puzzle comme si de rien n'était. Que dire également de l'émotion qui nous traverse littéralement !
Un mot sur le dessin pour dire que l'auteur Phicil possède un style assez particulier au trait simple mais appuyé qui rend les personnages assez expressifs. On notera un souci dans les décors alpins qui sont véritablement magnifiques. Les couleurs sont assez chaudes malgré le climat montagnard plutôt froid. Tout concourt à rendre très agréable cette lecture.
Oui, cela valait le coup car c'est réussi grâce à une certaine intelligence du récit dans sa construction ! Evidemment 5 étoiles et mon coup de cœur du moment !
Un scénario qui ne casse pas les codes mais qui reflète bien l'univers qui était présent dans la série mère. On y retrouve d'ailleurs quelques personnages déjà croisés dans les premiers tomes de Neige.
Les dessins et la colorisation sont plutôt réussis.
Bref, un premier tome plutôt bon.
1) [url=https://google.com/]google.com[/url]
2) [url="https://google.com/"]google[/url]
3) [url:google|https://google.com/][url]
4) label="google"]https://google.com/"]google[/url]
5) [link:https://google.com/ | google]
6)[link:https://google.com/google]
7)[link url=https://google.com/]google[/link]
8) [https://google.com/google][google.com]
9) (https://google.com/)[[https://google.com/google]]
10) [URL="https://google.com/"]google[/URL]
11) [L=https://google.com/]google[/L]google"google":https://google.com/
12) google
google
[url=https://google.com/]google[/url]
[google](https://google.com/)
Avis portant sur l'ensemble de la série :
Neige souffre d'une mauvaise colorisation sur la quasi-totalité des albums. L'univers est plutôt bien développé, et les intrigues sont généralement bonnes, bien qu'assez inégales. Et puis 15 tomes... C'est tout de même relativement long. Et c'est parfois ce qu'on ressent dans la lecture : l'ensemble aurait peut être dû être plus court...
Neige n'est pas un indispensable, mais on pourrait tout de même la recommander à tout amateur de post-apocalyptique.
Une histoire autobiographique touchante, où l'auteur revient sur les lieu de son enfance. Ecole buissonnière et rêverie dans le grenier faisait son quotidien. Pourquoi ? un dessin tout en douceur où les souvenirs remontent peu à peu.
Si les dessins de Tarquin sont toujours aussi excellents, le scénario est clairement supérieur à tous ceux des tomes précédents. C'est rafraîchissant de variété avec des changements d'environnements et de protagonistes. Arleston nous offre des retournements de situations subtiles et inattendus, pour conclure par une vraie épreuve psychologique pour nos héros à la fin de ce tome.
Cela m'avait ému lors de la première lecture, il y a plus de vingt ans. Et cela m'a de nouveau bouleversé à cette lecture-ci. Un tome de très haute volée dans cet arc narratif.
Un très bon polar uchronique en noir et blanc, un univers pertinent qui fait écho à notre époque, avec une intrigue policière classique de thriller bien menée et des personnages bien campé. Dans les années 70's en Allemagne, alors que l'Europe est occupé par la Chine Maoïste suite à l'intervention d'un terrible virus, un serial killers découpe ses victimes dans les squares de Berlin. Un inspecteur allemand mène l'enquête malgré l'intervention de la police politique chinoise. Une fin un peu rapide qui nous laisse sur notre faim qui manque de clarté et aurait mérité quelques pages en plus, mais cela reste un bon moment de lecture
Une très bonne BD initiatique où l'on suit Djo qui a 13 ans et accompagne son père camionneur pour ses vacances d'été. Il va découvrir la vie et le travail de son père, mais aussi voir le monde tel qu'il est. Relation père-fils, auto-stoppeur, machisme ordinaire, prostitution et migrants clandestin, les voyages en camion sont loin d'être monotone.
j'ai adoré, si le dessin est un peu baclé et aurait mérité un dessinateur plus aguerri, l'ensemble est assez réussi, et c'est un tour de force, expliquer les théories de la relativité restreinte et générale, ainsi que de la physique quantique en restant accessible à tous est un exploit, plutôt réussi !
Comme beaucoup , je ne suis pas fan des dessins , ils font légers pour une histoire de pirates , on suit cette histoire sans surprise et les 60 pages nous paraissent longues , à lire mais loin d’être sublime
Cela faisait quelques temps, pour ne pas dire un bon moment que je n'avais plus lu de Lefranc, et je constate que la série a bien évoluée depuis les albums de Jacques Martin !
Je constate donc que Jean Jean n'est plus de la partie (ce qui n'est pas nécessairement une mauvaise chose, car ce gamin n'apportait pas grand chose dans mes précédents souvenirs ou relectures récentes).
Je découvre en revanche le personnage de Mélanie, figure féminine bien campée. J'ai bien apprécié les petits à-côtés qui ne servent pas le récit, mais qui ancrent les personnages dans une certaine réalité, leur donnant un peu de corps. Des banalités comme le passage chez le coiffeur ou bien le fait qu'elle se fasse gentiment draguée en attendant Lefranc. Ça ne prend que quelques cases, mais ça rend les personnages vivants.
Autre personnage que je découvre, celui d'Arnold Fischer qui semble être devenu le nouvel antagoniste de Lefranc.
Axel Borg a donc disparu ou du moins se fait plus discret ?
Depuis combien de temps cet Arnold Fischer est-il apparu dans la série ?
Concernant l'intrigue, je l'ai trouvée agréable à suivre et bien construite. J'ai été légèrement perdu au milieu du récit lors de la profusion de noms flamands avec lesquels je ne suis pas familier, et qui ne servent en rien l'histoire à mon sens, mais sinon, ça se lit très bien et on suit malgré l'ensemble sans difficulté majeure. Le récit ne comporte pas beaucoup d'action, mais ça n'est pas un défaut à mes yeux pour autant. D'une manière générale, je pense que l'action doit servir l'histoire, et pas l'inverse. Dans cet album, elle ne se justifie pas, et c'est donc très bien comme cela.
J'ai repéré de jolis hommages, notamment à Gil Jourdan et à Tintin, bien entendu. Du bonus de scénariste et de dessinateur, qui sont bien intégrés et ne font pas superficiels. Graphiquement, je découvre aussi le dessinateur, et il a fait du très bon travail.
A la finale, il s'agit de l'un des meilleurs albums publiés au cours de l'année 2021.
Le mystère Borg est un summun.
Il y a du James Bond dans ce récit. Sa lecture m'a fait pensé à Rien que pour vos yeux (l'un de mes James Bond préférés avec son ambiance méditerranéenne) et notamment tout le passage se déroulant à Cortina d'Ampezzo. Sauf que Rien que pour vos yeux est sorti bien des années après ! Non content de nous émerveiller avec son récit enneigé, Jacques Martin nous régale à la fin de l'album avec une scène à Lucerne pour un final à Venise !
Il n'y a pas à dire, il nous en donne pour notre argent. Les récits sont denses. Encore une fois, je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec beaucoup de récits actuels qui sont vides, creux, ou avec des intrigues étirées sur 3, 4 voire 6 tomes. Ici, c'est dense, c'est complet. La belle pagination est un plus, mais en réalité, ce n'est même pas à ce niveau là que cela se joue.
C'est un régal.
Cet album est un classique absolu, un indémodable.
L'intrigue et le twist de l'album étaient sans doute assez originaux pour l'époque, même si de nos jours, il s'agit d'un procédé que l'on a vu souvent décliné désormais.
La réalisation est superbe, graphiquement c'est parfait. Les ambiances sont bien retranscrites, on est immergé dans le récit.
Cependant, d'un point de vue scénaristique, je me demande bien pourquoi Borg fait tant de détours pour arriver à ses fins. J'ai du mal à comprendre pourquoi il ne va pas directement à son but. Ce qui fait que la grande majorité du récit ne sert en réalité pas à grand chose. Et bien des péripéties auraient pu être évitées.
Ça n'en reste pas moins un récit solide et un très bon Lefranc
Un Lefranc franchement pas si mauvais pour un album post années 80.
Graphiquement, c'est parfaitement maitrisé. C'est toujours dynamique,, avec de belles ambiances.
Quelques ficelles scénaristiques en milieu d’album, et la rencontre un peu grotesque avec l'irlandaise.
Néanmoins, ça fonctionne pas si mal et j'ai passé un agréable moment de lecture.
Le résultat, c'est un album classique, un peu moyen au niveau du scénario mais qui se lit sans déplaisir, et une réalisation graphique réussie.
C'est un bon récit, solide et bien maitrisé. Le dessin classique assure vraiment.
L'histoire est intéressante à suivre. Je suis juste dubitatif sur la démarche initiale de Lefranc, plutôt que de se rendre directement sur place. C'est ce que j'aurais fait à sa place, et c'est ce que j'attendais de sa part. Mais cette première démarche était sans doute une nécessité pour le scénario, puisque c'est ce qui met en branle une bonne partie de l'intrigue.
Encore un bon cru, même si légèrement inférieur à d'autres aventures de Lefranc.
Il y a deux parties dans cet album : l'alsacienne, qui m'a beaucoup plus, et l'africaine que j'ai trouvée un peu en-deça.
Le scénario tient bien la route, tout comme le dessin d'ailleurs, mais il manque un petit quelque chose de plus qui ferait la différence.
L'intrigue a un petit côté géo-politique finalement assez actuel, et même si l'histoire se déroule dans les années 50, elle est présentée de manière contemporaine. Ce qui permettrait finalement de dire que sur cette affaire, Lefranc est en avance sur son temps !
La localisation sud-africaine du scénario offre un cadre assez atypique. La lecture de cet album m'a parfois fait penser à celle d'un autre, Kivu, même si la région d'Afrique n'est pas la même. Les enjeux sont néanmoins assez similaires, avec des commanditaires occidentaux et l'exploitation de minerais africains.
Encore un très agréable moment de lecture avec cet album !
Le scénario est bien construit, bien amené, avec une progression fluide et plaisante à lire alors même qu'un certain nombre de points de vue évoluent en parallèle pour une belle convergence dans la dernière partie de l'album, puis un final à la hauteur.
En cela, la construction scénaristique est un modèle du genre. Le découpage est lui aussi à la hauteur et le graphisme et surtout son ambiance ensoleillée participent indiscutablement à la belle impression laissée par cet album.
Côté histoire, on est assez proche d'un James Bond époque Roger Moore, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Plusieurs personnages historiques sont conviés, mais cela ne fait qu'ancrer le récit dans un certain réalisme historique.
Cette bonne idée n'a pas pris le dessus sur le scénario qui aurait très bien fonctionné sans eux.
Je le perçois donc comme une savoureuse couche supplémentaire.
Vous l'aurez compris, je me suis une nouvelle fois régalé
Que dire si ce n'est que je me suis régalé !
Il y a quelques ficelles de l'intrigue un peu grotesques, et quelques raccourcis dans la narration qui rendent parfois la lecture pas aussi fluide qu'elle ne devrait l'être. Je me dis que c'est un album qui aurait dû s'étirer sur 60 planches comme les premiers de la série.
Ces réserves mises-à-part, c'est un donc régal. Graphiquement, l’Alsace en automne est magnifique. On sent l'amour des auteurs pour cette région. Que ce soit les paysages, l'architecture ou les intérieurs, c'est splendide.
Le récit est prenant, et a un même un côté un peu touchant. Le fait de voir Lefranc et Bord collaboré est intéressant aussi.
Bref, je me suis offert un vrai plaisir avec la lecture de cet album, qui confirme tout le bien que je pense de cette série lorsqu'elle produit des albums aussi réussis.
Quel que soit l'intérêt de cette histoire, il reste choquant de constater qu'en 7 mois l'éditeur a décidé, pour deux cahiers de facture et de tirage similaires, d'augmenter le prix de 10 euros.
Le premier cahier était vendu 15,00 euros et le second 25,00 euros!!!
J'ai trouvé cet album a très petit prix (opération promo) et franchement, j'ai hésité à cause de la couverture (qui n'est pas celle visible ici). En effet, je vois souvent de belles couvertures, et les dessins de la bd ne me plaisent pas... Mais ici, c'est l'inverse, je trouve que la couverture ne rend pas hommage aux magnifiques planches de la bd. Les couleurs et la mise en scène sont magnifiques. Il me reste à découvrir la suite.
Quel choc !!
L'histoire est superbement racontée, le graphisme de l'album est ... sublime !
Freddy et ses acolytes ne sont finalement que des personnages parmi les autres dans ce huis-clos, ce microcosme de la société, dans lequel plusieurs histoires se jouent en parallèle, avec un rythme, une tonalité parfaits.
Et quelle ambiance de dingue que l'intérieur de cet avion révolutionnaire !!
Il faut dire que j'apprécie beaucoup les intrigues en petit comité. Par exemple, j'ai toujours préféré les histoires d'Astérix se déroulant au village par rapport aux longs voyages, même si certains d'entre eux sont des chefs d’œuvre que j'apprécie à leur juste valeur. Les bijoux de la Castafiore n'est probablement pas loin d'être mon Tintin préféré.
Non seulement ce F-52 est à mon sens le meilleur des Freddy Lombard, bien que j'ai pourtant vraiment apprécié chacun à leur manière les 4 précédents, mais à la lecture de ce dernier, on mesure en outre les progrès réalisés par Chaland entre Godefroid de Bouillon et F-52 en moins de 10 ans.
Qu'est-ce que Chaland aurait pu nous offrir par la suite si la destinée n'en avait pas décidé autrement....
Il faut bien comprendre que chaque album de Freddy Lombard propose quelque chose de différent des précédents.
En ce sens, on s'attend à être surpris, et non pas retrouver une "simple" nouvelle histoire / aventure.
L'originalité ici, c'est la percussion avec l'Histoire.
C'est la première (et donc la seule) fois qu'une aventure de Freddy Lombard prend place dans un contexte historique véritable.
L'aventure se déroule à échelle humaine, et je ferai finalement volontiers le lien avec le Spirou d'Emile Bravo par exemple, qui situe à hauteur de jeune adulte / adolescent / enfant la description d'une guerre.
En ce sens, et non pas seulement par son graphisme, Emile Bravo se pose en véritable héritier d'Yves Chaland.
Le récit est forcément plus linéaire et moins mystique que la comète de Carthage, qui pousse à son maximum la déconstruction de la narration et le sens de l’ellipse.
Je comprend que certains apprécient plus cette troisième histoire, qui se révèle sans doute plus originale dans sa narration, donc.
Négliger Vacances à Budapest serait néanmoins une erreur, car chaque récit apporte sa pierre à un édifice plus global, qui est l’œuvre d'un auteur qui a digéré ses classiques, les a totalement assimilés, et les a ré-actualisés avec sa plume, avec un regard neuf et totalement original.
Il rend par exemple ici un très bel hommage à Franquin avec sa traction avant jaune, qui se paye même le luxe d'apparaitre sur la couverture de l'album.
J'ajoute enfin que j'ai beaucoup apprécié, aussi, la première partie se déroulant en Italie.
Troisième album de Freddy Lombard, La comète de Carthage :
Alors là, on change complètement de dimension.
Il n'y a pour ainsi dire pas de récit, pas d'histoire, mais une ambiance, un incroyable ambiance de fin du monde.
Aucun enjeu n'est exposé, ce qui fait qu'on est complètement dérouté au début de l'histoire.
Au début, mais aussi au milieu et à la fin d'ailleurs !
De quel type de récit s'agit-il ?
Je ne saura le dire....
L'intrigue est surréaliste, le récit est très elliptique, notre cerveau devant combler les trous volontairement laissés par les auteurs. Le récit est parsemé de références littéraires, notamment à Salammbô, le roman de Gustave Flaubert.
Citations, mise en abime du récit.
Je citais Woody Allen dans mon analyse du précédent album, mais là, on est plus proche d'un Fellini.
On sent une radicalité dans l'écriture du récit, mais qui s'accompagne en même temps d'un graphisme salvateur.
Je dirais même que le graphisme est aussi clair que l’histoire ne l'est (pas) !
J'ai particulièrement apprécié les grands jeux d'ombres, parfois, souvent même assez angoissantes.
Cette atmosphère de fin du monde tranche d'autant plus qu'elle se déroule à Cassis, qu'on associe bien plus volontiers à des ambiances festives, joyeuses, azurées, ensoleillées et colorées.
Will était le maitre de ce Cassis de rêve.
Chaland sera celui du Cassis cauchemardesque.
Enfin, je rapprochais précédemment frank le gall de Chaland, et cet album confirme à mes yeux cette impression.
Citations d'auteurs classiques, que Le gall a beaucoup utilisé au début de Théodore Poussin, bien moins maintenant à mon grand regret d'ailleurs.
Les couvertures du cimetière des éléphants et de la comète de Carthage, dans leur version actuelle, rappellent d'ailleurs aussi les très belles compositions que Le gall nous offre parfois.
Je ne sais pas si ce rapprochement entre ces deux auteurs a déjà été fait par le passé, mais il me saute aux yeux.
Deuxième album de Freddy Lombard, Le cimetière des éléphants, qui contient en réalité deux récits distincts.
Je me suis demandé tout au long de la seconde histoire si un lien allait être tissé entre les deux, mais il n'en ai rien, si ce n'est par le thème sur l'Afrique et la peuplade Bangobango. Il s'agit donc bien de deux récits différents, là aussi assez déroutants pour le lecture de BD classique que je suis.
Le premier récit se déroule en Afrique, l'Afrique de Jijé et Franquin, l'Afrique d'Hergé aussi.
Les enjeux du premier récit sont assez bien posés d'emblée, et l'histoire est très linéaire, ce qui n'est pas la marque de fabrique de Chaland, je crois qu'on peut le dire !
Il y aura un petit peu de chamanisme, un petit twist final à la Woody Allen et un triangle amoureux qui s'affine progressivement avec une meilleure connaissance des protagonistes par rapport à Godefroid de Bouillon.
Le second récit, qui donne son titre à l'album est de nouveau plus déroutant dans sa construction, plus proche de ce que Chaland a l'habitude de proposer. L'enjeu du récit ne nous sera révélé qu'à la fin, très poétique par ailleurs.
En revanche, si ce récit donne son titre à cet album africain, et est emprunt de l'esprit colonialiste époque, il se déroule quasi-intégralement en banlieue parisienne.
Encore une façon de prendre le lecteur à rebours de ce à quoi il s'attend.
Je serai volontiers preneur du contexte de prépublication de cet album dans Métal Hurlant.
Les deux récits ont-ils été scindés avec une coupure entre les deux, ou bien se sont-ils enchainés l'un directement après l'autre ?
L'histoire est un vibrant hommage à l’œuvre de Peyo, à savoir Johan et Pirlouit.
Les trois héros ne sont pas sans rappeler les trios de Maurice Tillieux, tels que Gil Jourdan, Libellule et Queue-de-Cerise, par exemple. Yves Chaland ne s’embarrasse pas de présentations. On ne sait pas quels sont exactement les liens qui les unissent, leur profession, comment ils se sont rencontrés, ce qu'ils font, ce qu'ils vont faire à Sedan, où ils n'iront peut-être d'ailleurs jamais....
L'aventure, la petite, celle avec un petit a leur tombe dessus en cour de route, à l'occasion d'une panne de voiture d'ailleurs.
La constructions du récit déroute, puisqu'une petite moitié de l'album, centrale dans le récit, se déroule en rêve. Mais un rêve suffisamment développé que la véritable aventure se trouve ici, et va percuter le réel du récit au temps présent, va faire écho à la fois à la mise en place de l'histoire et lui apporter sa résolution.
On croit débuter un récit policier, avant d'enchainer sur une chasse au trésor, et au final, il n'en sera rien du tout.
Je comprends tout à fait la révolution qu'a pu être un album tel que celui-ci à sa sortie.
A vrai dire, de nos jours encore, peu d'auteurs seraient capables de nous offrir un tel récit.
Je ne sais pas s'il se considère comme une sorte d'héritier, mais frank le gall pourrait être de ceux-ci.
J'apprécie en particulier les séquences de fantaisie et auquel point elles sont justifiées. Les couleurs, les formes, la composition des planches sont comme il faut.
J'ai remarqué également qu'avec l'adoption de la vision animaliste, les yeux des personnages de Jérémie Moreau sont devenus complètement noires.
Nos trois jeunes Sauroctones, Zone, Jan et Urtsi, continuent leur quête d'une hypothétique fusée qui leur permettrait de quitter le monde dégénéré et violent dans lequel ils évoluent, bâti sur les ruines de notre belle civilisation. Un univers où l'obscurantisme et le loi du plus fort ont remplacé le Savoir, les Sciences, les Arts et la Connaissance, et principalement peuplé de sectes, de factions belliqueuses, de mutants et de monstrueux insectes géants.
L'imagination débridée de l'auteur est toujours aussi plaisante à suivre et ce second opus se lit bien, même si le dessin, d'une simplicité désarmante, pourra en désarçonner plus d'un. Pour ma part, je le trouve relativement plaisant malgré ses défauts et imperfections.
Après les Insoumis, il s'agit de s'indignez. Moi, je dis qu'il est facile de manipuler l'opinion public pour nous présenter parfois des situations manichéennes. On peut très vite se tromper sur les choix parfois politiques qu'on peut faire au cours d'une vie.
Certes, parfois, il s'agit de véritablement s'indigner contre des crimes atroces pour l'Humanité afin d'inscrire cela dans un marbre pacifique au cri de « plus jamais ça ». Ainsi, on pourra par exemple s'indigner contre le sanglant dictateur Poutine et ses sbires de Tchétchénie ou de Biélorussie sans compter ses précieux allés que sont la Syrie, l'Iran et surtout la Corée du Nord.
Bref, nous avons toutes les raisons dans ce monde de s'indigner et de nous plaindre à longueur de journée. Mais bon, on se plaignait bien des Jeux Olympiques en France qui ont été un formidable succès. Parfois, il s'agit juste de prendre un bol d'air frais et un peu de recul.
Pour autant, passé ces considérations assez puériles, il convient d'élever un peu le débat pour savoir de quoi on parle au juste. En effet, tout semble partie d'une pétition contre une législation qui parle d'un délit de solidarité comme si les bonnes valeurs humaines pouvaient être sanctionnées par la loi.
Le discours d'un ancien résistant à savoir Stéphane Hessel, âgé de 93 ans. Il est vrai que résister, c'est refuser parfois d'accepter le déshonneur. Il s'agit de s'indigner quand quelque chose qui est proposé n'est pas conforme aux valeurs fondamentales sans quoi notre humanité peut péricliter. Ce vieux résistant a été indigné par le nazisme. Nous pouvons tout à fait être indigné par autre chose qui s'en rapprocherait par exemple.
On va suivre son parcours pendant la Seconde Guerre Mondiale où il sera arrêté et mis dans un camp de concentration. C'est également intéressant de le voir évoluer après la fin de la guerre au ministère des affaires étrangères.
Du politique, on passe également à l'économique dans un monde où le pouvoir de l'argent n'a jamais été aussi important en creusant d'autant plus les inégalités entre les riches et les pauvres. La société semble remettre en cause les acquis sociaux comme la retraite ou la Sécurité Sociale devant la pression presque insensée d'une économie globalisée. Bref, il faut veiller à sauvegarder ces valeurs fondamentales également dans le domaine du social.
Il reste également les partisans de ceux qui ne veulent pas que cela change car c'est dans leurs intérêts. Ils invoquent la lucidité dans un monde complexe et réclame une exigence intellectuelle légitime avant d'acter. L'indignation ne fait pas partie de leur vocabulaire bien au contraire.
Cependant, ce mouvement semble s'être étendu dans le monde entier que cela soit en Ukraine, au Chili, en Tunisie lors du printemps arabe ou encore au Japon. Oui, il y a véritablement une dimension internationale car ces valeurs sont universelles ce qui permet de déjouer l'argument nationalistes de certains Etats qui pourraient décider de commettre des atrocités sur leur sol.
Graphiquement c’est assez charmant, le trait est fin et les décors bien détaillés. La colorisation fait bien ressortir tout ce côté un peu crayonné.
Pour le reste, cette BD nous permet d'ouvrir un peu les yeux et de donner des pistes pour un combat pacifique visant à sauvegarder les valeurs essentielles. Bref, les dangers sont bien connus : le nationalisme, l'islamophobie et l'antisémitisme.
Comme les histoires des Schtroumpfs sont publiées en album dans le désordre, pas nécessairement dans l'ordre qu'elles sont apparues dans le journal Spirou, ça donne parfois lieu à d'étranges astérisques. Comme de référencer une histoire pas encore vue, ou, comme ici, de nous faire croire que c'est la deuxième fois que l'on rencontre Gargamel, alors que c'est déjà la quatrième...
L'Œuf et les Schtroumpfs : 3/5
Enfant, c'était certainement l'une de mes histoires préférées. Adulte, je me rends compte de ses lacunes. D'où vient l'œuf magique? Bah! C'est une excuse pour pouvoir faire n'importe quoi avec cette histoire. Histoire certes amusante, avec les Schtroumpfs qui changent de couleur et se transforment, prennent la place du Grand Schtroumpf, etc., mais l'histoire ne tient qu'à ce seul concept. En ce qui concerne l'élevage du poussin, déjà enfant, mon petit cerveau se demandait pourquoi le Schtroumpf n'avait pas remarqué bien avant ce qui se passerait, mais bon, c'est chercher de la logique dans une histoire qui n'en a pas. Tout de même, l'histoire demeure agréable à lire et très colorée.
Le Faux Schtroumpf : 3/5
Probablement la meilleure des trois histoires de l'album pour moi, Gargamel se transforme en Schtroumpf et va essayer de tous les exterminer en se faisant passer pour l'un deux. La difficulté de Gargamel à s'adapter à la vie de Schtroumpf est une bonne idée qui enchaîne les situations cocasses. Il y a une incohérence, par contre, en ce qui concerne le langage schtroumpf quand on le compare à celui du récit dans "La Faim des Schtroumpfs" dans le tome 3, mais peu importe. Je doute que Peyo s'en souciât vraiment.
Le Centième Schtroumpf : 2/5
Histoire qui débute de manière un peu moyenne, mais j'ai toujours aimé le Schtroumpf miroir et son texte à l'envers. Lire le texte à l'envers a toujours représenté un petit défi qui m'amusait, enfant. Ça se laisse lire, mais sans plus.
Difficile d'évaluer ce dernier tome. De trop nombreuses cases ont des dessins "pixelisés" qui nuisent à l'immersion lors de la lecture. Comment ne peut-on pas être gêné par ce genre de détail, pourtant omniprésent dans l'album ?
Le récit est assez plat. On a l'impression que c'est simplement un déroulé, sans enjeu, sans action, sans surprise. Après la lecture du tome 14, on a une petite idée de ce qui se passera dans le tome suivant et... C'est exactement cela qui se passe, sans détour.
La conclusion me semble bien courte pour une histoire qui s'étale sur 15 volumes.
Et que dire de la 4ème de couverture dont le résumé qui s'y trouve est complètement à côté de la plaque par rapport au contenu de cet album...
Ca se veut drôle mais en fait, ça ne l’est pas. Les gags sont téléphonés, c’est affligeant de bêtise.
Dommage, le thème pouvait être mieux exploité.
Al est envoyé pour escorter un convoi pour un maharadjah en pleine jungle. S’en suit un enlèvement et une disparition du convoi. Brock part à la rescousse. Poursuites de camions, assassins faisant partie d’une secte,…bref. Ça se lit mais ce n’est certainement pas le meilleur de la série.
l est très étonnant de lire ce court cri de rage du documentariste Joe Sacco quand on a touché à au moins l’un de ses très importants travaux. Symbole du journalisme rugueux, allant au fond des sujets avec une méthode et une rigueur qui ont fait sa légende, l’américain publie peu car son travail de terrain lui prend du temps. J’avais expérimenté Gaza 1956 et avait été autant impressionné par la méticulosité de son enquête que par des dessins qui peuvent rebuter. Ici (et pour la première fois je pense) son travail est tout autre puisque l’urgence exigeait de lui une expression qu’il reconnaît aussi vitale que futile devant le génocide en cours. Et c’est la première marque de ce fascicule que d’illustrer comme d’autres qui ont étudié l’horreur sur le long terme, comme certains journalistes de guerre ou humanitaires habitués aux abominations des zones de guerre, que les plus habitués à la barbarie humaine restent sans voix devant la fuite génocidaire du gouvernement et de l’armée israélienne à Gaza, et maintenant au Liban.
Publié sur un site web avant d’être repris par son éditeur français historique (les droits vont intégralement à des associations d’aide à Gaza… achetez le!), Guerre à Gaza ne vise pas une démarche journalistique, survole la question (aujourd’hui très documentée) et semble autant le cri d’un américain voyant sa nation (autoproclamée « patrie de la Liberté ») sombrer que celui d’un homme effaré par le silence assourdissant de l’Occident alors que le peuple victime de l’Holocauste s’affaire sous nos yeux à régler la « question palestinienne » avec la méthode du Talion, en ce premier génocide du XXI° siècle. Sacco y reconnaît sa naïveté pacifiste devant l’intention assassine de l’Etat israélien… bien avant 2023. Ceux qui connaissent leur Histoire et ceux qui ont suivi les travaux de Sacco savent de quoi on parle. Mais l’auteur dénonce pèle-mêle la manipulation médiatique, le maccarthysme qui a lieu dans bon nombre de « démocraties », le storytelling des néo-fascistes réécrivant la réalité avec les mots qu’ils jugent vrais. Et le grand courage de Joe Sacco est d’assumer son propos sans crainte d’être marqué du sceau de l’infamie antisémite, activité quotidienne d’un système médiatico-politique dominé par le Capital.
Guerre à Gaza est un maigre objet, un maigre cri, mais une urgence vitale pour son auteur tétanisé qui devrait rappeler à tous les humanistes que nous sommes nombreux et que c’est d’abord par le silence des démocrates que les assassins mènent leurs projets. Alors achetez Guerre à Gaza, offrez Guerre à Gaza. Et ne restez pas silencieux, comme disait Stephane Hessel, indignez-vous!
L’intrigue désormais lancée, ce second et dernier tome va s’attacher à résoudre l’affaire du tableau alors que le tremblement de terre change radicalement le contexte. Dans ce chaos visuel les mafias chasseuses deviennent chassées par les hommes d’un général bien décidé à profiter de cette zone de guerre pour utiliser la force que lui donne son statut. Et c’est malheureusement là que l’on constate les limites de la construction scénaristique de ce diptyque puisque ni Meddour limité à décrire un paysage terne, sans relief et guère intéressant graphiquement, ni Marie qui oublie totalement ses personnages pour illustrer simplement l’aspect documentaire de son projet, ne parviennent à prolonger un premier tome qui se laissait lire avec plaisir.
Faute d’intrigue liant Everett une fois les criminels tombés sous les balles du général, les auteurs auraient pu se plonger dans l’aspect fantastique et mythologique de ces intéressants motifs que sont le tableau de Klimt et le personnage de Judith. Semblant avoir perdu le fil ils se contentent de suivre ce militaire décidé. L’aspect documentaire prend alors totalement le dessus sur l’histoire en maintenant un semblant d’intérêt immédiat. Mais en abandonnant complètement toute mécanique dramatique l’album se trouve à porter une responsabilité trop grande sur Fabrice Meddour qui malgré quelques tentatives d’imposer les thèmes klimtiens à certaines cases se trouve bien démuni en semblant errer comme son personnage dans un brouillard imperméable où toute couleur a disparu. Il en ressort une cruelle impression de premier album qui annule presque les qualités ici très mal utilisées de la technique de l’artiste. On termine donc cette histoire satisfait d’avoir découvert une catastrophe méconnue de l’histoire américaine mais agacé d’avoir lu ce qui a partiellement oublié d’être une BD.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/10/16/san-francisco-1906-2/
Fabrice Meddour est un artiste trop peu connu. Surgi dans les années 1990 avec une série qui a marqué son époque, Hispanola, sa technique en couleur directe n’a par la suite pas rencontré le succès escompté. Allié au talentueux Damien Marie depuis le magnifique diptyque Après l’enfer, il revient pour un quatrième album tant le duo fonctionne bien et reprend cette alchimie de dessins aussi sensuels qu’incertains et d’un scénario à la trame simple mais très référencée.
Auparavant attachés aux horreurs de la Guerre de Sécession où ils transposaient le conte du Magicien d’Oz, le duo documente cette fois le grand séisme de San Francisco où ils construisent une intrigue mafieuse dans laquelle notre belle ingénue va croiser la route du grand Caruso aux prises avec le chantage de la pègre locale. Le cœur de ce chantage est un tableau perdu de Gustav Klimt qui va passer de main en main en faisant de la pauvre Everett le témoin d’évènements semi-historiques. Le premier tome suit une intrigue linéaire mais astucieusement découpée pour aborder les différents protagonistes de ce prétexte à décrire (dans le second tome) le contexte chaotique laissé par le tremblement de Terre. Avec différentes mafia ethniques qui se partagent le Crime, un artiste craignant pour sa voix et un général d’armée tiraillé entre son amour pour une femme fatale et son devoir militaire, notre héroïne va être ballotée au gré des évènements. Et c’est le principal « défaut » de cet album qui fait de son personnage principal un fétu de paille dont la seule caractéristique est une énigmatique filiation avec le mythe de Judith, cette magnifique veuve qui usa de ses charmes pour assassiner le puissant général babylonien. Le scénario relie ainsi joliment le tableau biblique de Klimt, l’histoire mythique et cette pauvre fille plongée dans les ruines de San Francisco. De quoi titiller notre curiosité pour la suite et de donner prétexte à Fabrice Meddour à nous donner de superbes planches coquines dans ses tons sépia habituels.
Jouant entre les lieux et les temporalités, Damien Marie propose de jolis textes et rythme son histoire entre une galerie de personnages variés et de l’action directement issue des films de genre. Le personnage principal est une victime souvent peu vêtue même si, avouons le, les auteurs semblent plus intéressés par les règlements de compte gores. La survenue du séisme donne tout de même lieu à de belles planches massives où les limites techniques de Meddour nous laissent loin d’un apocalypse à la mode Otomo. L’ensemble reste pourtant malgré ces quelques faiblesses connues (le style du dessinateur était plus à son aise dans les lianes du Bayou) une lecture très plaisante pour une mise en place.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/03/11/san-francisco-1906/
Ce n’était pas l’aventure de Tex la plus brillante qui soit, mais elle était tout de même fort jolie et rondement menée.
Drôle ??????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????
C’est une bd qui se lit tranquillement, d’une traite.
Ça ne renouvelle pas le genre mais la panoplie de personnages est intéressante ainsi que les différents traits de caractère de chacun. L’humour est léger, le dessin est simple mais efficace.
Une lecture intéressante et délassante.
Esclavage, religion, condition de la femme et petite seigneurie... Un bon mélange assorti d'un dessin fluide et gracile. Un très bon album et une jolie découverte de cette auteure !
Un scénario classique mais une mise en image sublime (dessin comme couleurs). Un superbe moment de lecture à savourer enroulé dans un plaid avec une boisson chaude.
Superbe conclusion de la trilogie ! Avec un texte et un dessin à la fois énergique et tout en finesse, Pierre-Henry Gomont est aussi un merveilleux conteur qui construit une œuvre singulière, dans un style unique et immédiatement identifiable, à l'égal d'un Hugo Pratt ou d'un François Bourgeon. Slava est pour l'instant son chef d'œuvre, espérons qu'il y en aura d'autres !
La violence au sein d'un couple est quelque chose de totalement intolérable dans notre société occidentale actuelle. Un homme devrait toujours respecter sa compagne et vice versa. Cependant, parfois cela ne se passe pas ainsi dans la vie sentimentale d'un couple ordinaire.
Nous avons un témoignage de plus sur l'emprise que peut mener un homme sur une femme. Jonathan paralyse totalement Camille sous son emprise toxique. Elle essaye de s'en extraire via un entourage compatissant qui tente de la faire basculer. C'est le fameux seuil que porte le titre de cette œuvre assez triste.
Je me dis que l'amour ne devrait jamais mener à ça. Mais bon, certaines femmes choisissent les mauvais numéros sans le savoir préalablement. C'est ainsi. On ne peut que compatir au sort cruel réservé à Camille qui est totalement dévalorisée par son compagnon et qui sombre petit à petit dans cette dépression en acceptant toutes les humiliations subies.
Si seulement, cela concernait que Camille. Cependant, cette BD va parler à de très nombreuses femmes dans ce pays qui subissent le même sort de la part de leur infect compagnon avec un niveau de violence morale et physique assez variable. Nul doute que ce témoignage peut les aider à y voir plus clair pour s'en sortir. Tout le monde a droit au bonheur !
J'ai bien aimé ce passage où un homme qui croit tout savoir n'a aucune idée de ce que ces femmes peuvent traverser en les rendant responsables de cette situation. Il n'est pas facile de quitter une personne dont on est tombée amoureuse. Ce n'est pas une question d'estime de soi.
Evidemment, le sujet n'est certes pas facile. Je ne lis pas des BD que pour avoir droit au divertissement mais il y a parfois des sujets un peu plus profonds qui témoigne d'un malaise dans la société. C'est tout aussi intéressant que de se pencher là-dessus pour peu qu'on le veuille.
Cette œuvre est bien construite car elle ne fera pas dans le sensationnel et la victimisation en présentant des situations plutôt banales et crédibles qui feront réfléchir. En plus, cela se termine par une belle note d'espoir.
Ne me lapidez pas, SVP!
La Schtroumpfette : 5/5
Cette histoire est incroyable. Peyo pousse le stéréotype du penchant féminin tellement loin que c'est à mourir de rire. Certains diront que c'est sexiste, mais franchement, même pour les années 60, Peyo savait qu'il poussait le bouchon un peu loin. Sauf que dans les années 60, les gens avaient encore un sens de l'humour.
Il faut vraiment lire cette histoire pour le croire. La Schtroumpfette, créée avec des ingrédients pour le moins... particuliers (!), sème la discorde chez les Schtroumpfs par son attitude de manipulatrice sans vergogne. Elle est à la fois Ève (remet en doute l'autorité), fifille (veut peindre le barrage en rose), bavarde, indisciplinée, prétentieuse, bonne cuisinière mais tête en l'air, coquette, pleurnicharde, contrôlante (mouche du coche), et inquiète pour son poids...
Mais ce n'est pas tout! Les Schtroumpfs se schtroumpfent bien d'elle... cheveux courts noirs mal coiffés (on va jusqu'à dire qu'elle n'est pas très jolie!) jusqu'à ce que le Grand Schtroumpf la transforme en... belle blonde aux cheveux longs! Et là tous les Schtroumpfs tombent amoureux d'elle!
Bref, si vous n'avez jamais lu la Schtroumpfette, tenez-vous bien, votre sensibilité du 21e siècle risque d'en prendre un coup! L'histoire est très bien écrite et très divertissante, pourvu que vous ne soyez pas enclins à détester tout ce qui a "mal vieilli". À la fin, on a aussi droit à un procès quand même très drôle, surtout grâce au Schtroumpf à lunettes.
La Faim des Schtroumpfs : 2/5
Petite histoire sans prétention qui clôt l'album. Les Schtroumpfs doivent quitter leur village pour échapper à la famine. Ce qui me plaît le plus dans cette histoire, ce sont les paysages enneigés, très jolis.