Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
Copyright © 1998-2024 Home Solutions
• CGU Site
• CGU Logiciel
• CGV
• Cookies
• Design by Home Solutions
Page générée le 25/11/2024 à 23:01:49 en 0.0894 sec
Dans cette série le ton est délibérément humoristique. Le dessinateur, au crayonné prometteur, a joliment croqué Jeremy Brett, le Sherlock Holmes de la TV, dans le rôle principal. Ce recueil de 5 courtes histoires (L’incident sur la Tamise, Ophiophobie, Tossing the caber, Le bois rouge de Pernambouc, Rançon pour une momie) est néanmoins décevant. Il faut dire que la mise en couleurs, plutôt loupée, n’aide pas vraiment à rentrer dans le texte. Aussi le Groom 99 décerné par la Société Sherlock Holmes de France doit-il davantage être considéré comme un encouragement que comme la récompense matérialisant la maîtrise d’une œuvre.
Nous sommes dans la Grèce qui subit le joug ottoman, celle de la pré-révolution hellénique (1821). La présence de Rataplan et Bobèche est un peu culottée mais pas complètement incongrue dans la mesure où Napoléon en mettant la main sur Venise récupéra les îles ioniennes (Corfou, etc.).
Voilà pour le volet historique.
Sinon pour l'histoire nous avons droit au résistant grec Sorpapa qui apprend le sirtaki à la princesse Pauline Bonaparte (!!!). Même si la série n'atteint pas des sommets comiques, elle mérite quand même autre chose que l'oubli dans lequel elle est plongée. A quand une réédition ?
Yves Duval, l'un des piliers du journal Tintin (je parle bien de pilier et non de mur porteur, nuance !) eût l'idée d'utiliser les talents de Berck, alors encore jeune dessinateur.
Cela aboutit à Rataplan jeune grognard de la garde impériale et du sergent Bobèche. Le grand mérite de cette série souriante (comique serait de trop) est de nous balader à peu près partout dans le monde de l'époque (Antilles pour le Vaudou, Amérique du Nord pour les Maudits-Camps, ...).
Nous sommes ici en Russie comme le titre le laisse comprendre et il s'agit de protéger la fameuse comédienne Rosie Bouteille.
A noter que l'histoire en 22 planches est complétée par un court récit complet (6 planches datées de 1967) de Minimax, toujours sous la plume de Berck.
Spirou avait "la Patrouille des Castors", Pilote "Jacques Legall", Tintin se devait d'avoir ses scouts.
Ceux-ci sont un poil plus âgés (mais vraiment un petit poil de barbe !) et vont vivre des histoires qui seront davantage policières que d'aventures. Il faut dire que derrière le pseudo de Vasseur se cache Duchateau, le père de Ric Hochet.
Cette histoire de trésor gênois au large de la Corse se laisse lire avec plaisir même si ces 30 pages ne révolutionnent pas le genre.
Dernier petit détail pour ceux qui découvriraient cette bande aujourd'hui : Cette histoire ayant été publiée en 1966 dans Tintin, l'aspect seconde guerre mondiale n'est pas si improbable que cela, même si aujourd'hui cela paraît un tantinet bizarre.
Cette fois-ci c'est vers l'Île Hypothétique que cinglent nos amis.
Bien que charmantes les histoires se suivent sur une trame identique à quelques détails près. Ce qui permet de passer la rampe est l'inventivité de Greg et la qualité du dessin de Dany, mais la thématique finit par restreindre le lectorat soit vers les plus jeunes, soit vers les adultes mais dans ce cas à petites doses.
Le petit monde d'Hallucinaville est sous la menace d'une terrible épidémie : la zozotalazaunisse. Seule moyen récupérer la Bulle de Si-C'était-Vrai. Seul petit problème le chevalier Grinssan Samankeduile tient à devancer Olivier Rameau pour être le seul héros de l'histoire...
L'effet de surprise du premier album est passé. Reste le caractère charmant de l'histoire et du dessin. Très bien à condition de ne pas trop en abuser.
A noter que cette histoire est la première en 44 planches. La précédente n'en faisait que 40. L'édition en album avait d'ailleurs nécessité un petite histoire additionnelle de 4 pages qui présentait Hallucinaville.
En descendant à Turelurette, Olivier Rameau et Maître Pertinent, clercs de maître Codicille, pénètrent dans un monde irréel. Monde à la merci du terrible razibus, oiseau mystérieux qui agresse les chevelures masculines.
Nous sommes chez Cocteau qui rencontrerait Lewis Carroll; autant dire que nous sommes dans du fantastique poétique. De haute tenue qui plus est. Une totale réussite pleine de merveilleux. Magique !
Désiré est recruté comme contrebassiste par un individu louche. En fait, il n'est que la chèvre pour transporter des diamants cachés dans l'instrument.
Un scénario éculé avec un traitement indigne du talent de Mitteï, le tout accompagné d'un histoire complète (non titrée) de 7 pages encore plus indigentes que les 22 planches précédentes.
Ne satisfaira que les passionés ou historiens du genre.
Compositeur débutant à Ripaton-les-Panards, Désiré bénéficie des oeufs magiques d'une poule (on parle de l'animal !) qui ne l'est pas moins. Ses oeufs donnent en effet du génie créatif permettant de composer des chefs d'oeuvre. Qui dit chef d'oeuvre dit grosses ventre, de quoi mettre la puce à l'oreille à d'avides malfrats.
Le thème, on le voit, est original, mais le traitement n'est pas vraiment à al hauteur.
Sir Jason Almighty aimerait bien devenir pianiste de jazz, oui mais voilà la tradition familiale veut qu'il devienne agent secret. Parfait pour la théorie, Jason est pris d'une peur panique pour la pratique. Clifton est chargé de lui inculquer le sang froid britannique et cela ne va pas être du pudding.
Sympathique mais en rien bouleversant.
Un voleur au rire diabolique pille allègrement bijouteries et banques au pays de sa Gracieuse Majesté. Clifton enquête bien sûr mais la police officielle aussi et ne voilà-t-il pas que notre Harold Wilberforce Clifton est désormais suspect...
Une très classique histoire plutôt bien troussée. A noter que cette édition en album est tronquée d'une planche car l'histoire initiale faisait 31 planches !
Après le départ de Macherot pour Spirou, Clifton est resté en stand by un bon moment. Devenant le rédac chef de Tintin, Greg lança un certain nombre de nouvelles séries comme Bernard Prince ou Bruno Brazil (au départ d'ailleurs sous un nom d'emprunt).
Il eût l'idée de reprendre un certain nombre de personnage dont Clifton à qui il confia le dessin à Jo-El Azara, collaborateur de longue date des studios Hergé et du journal Tintin.
Cette histoire de lutins qui terrorisent la campagne anglaise tire vers "Chapeau Melon et Bottes de Cuir" mais sans convaincre tout à fait.
Clifton se fait passer pour un nouvel Arsène Lupin sous l'alias de Lord X et infiltre une bande malfaiteurs particulièrement bien organisée.
Un scénario des plus classiques et sans aucune surprise.
Le dessin de Turk est très agréable et colle bien à l'histoire mais recéler le petit plus qui permettrait de passer la rampe.
La première aventure à suivre du brave Spaghetti.
Goscinny mitonne une histoire d'émeraude qui porte malheur et qui a bien sûr été confiée à notre Italien de choc.
Une bande purement alimentaire certes mais à laquelle Goscinny donne un petit plus.
Excellent témoignage sur le talent de l'auteur, non pas que la bande soit géniale, loin de là, mais on voit que le scénariste (et surtout dialoguiste) est capable de donner les sel qui manque à un produit fade.
En 1965, Goscinny abandonne la série trop pris par ses autres activités. Attanasio va signer quelques aventures seul puis faire appel à un scénariste qui n'a pas laissé de trace dans la BD : Francel.
Est-ce un pseudo ? Peut-être, en tout cas, il n'est pas crédité sur cet album lequel se déroule dans le charmant pays de Tulapa, célèbre pour ses révolutions. Peu de choses à retenir sinon que Spaghetti va tomber amoureux.
Cette balade parisienne s'accompagne d'une virée dans le désert. Dans les deux cas on prend en léger plaisir, une sorte d'en-cas, mais rien qui ne s'apparente réellement à la gastronomie et encore moins à la grande cuisine.
En fait Goscinny est sur cette série en courant alternatif. Il n'a pas vraiment choisi le héros qui lui a été imposé par le journal Tintin. Mais comme ilm faut bien vivre ...
Cette pure bande alimentaire recèle ça et là quelques bons moments mais ils ne sont pas suffisants pour en faire une série d'exception.
Deux histoires initialement parues dans Tintin en 1961/1962.
La première, sans doute la meilleure, est aussi la plus originale.
Prosciutto a acheté un hôtel en pleine montagne et sur la frontière.
On devine bien sûr qu'il s'agit d'une histoire de contrebande sauf que l'élément de surpise vient des multiples cyclistes qui se donnent rendez-vous dans l'hôtel...
Cette fois-ci, Prosciutto a trouvé un emploi chez un ancien gangster devenu sage, promis juré !
Mais que vaut la parole d'un maffieux ?
Gentille galéjade qui ne porte pas à conséquence et ne transporte guère le lecteur. Il y a néanmoins ici et là quelques éclairs de génie de René Goscinny toujours non crédité mais auteur de l'album.
Bien qu'il ne soit pas crédité, Goscinny est bien le scénariste de l'album. Même si il ne s'agit pas de la première aventure de Spaghetti (L'émeraude rouge est antérieure par exemple), cette histoire est importante dans la mesure où c'est la première fois qu'apparaît le cousin Prosciutto.
Gaffeur invétéré, il animera désormais toutes les histoires de Spaghetti et apporte la touche comique, un peu à la manière d'un Obélix.
Pour autant cet album n'est pas complètement réussi même si les bizarreries du milliardaire américain feront les délices d'une horde de lapins blancs ...
L'émirat de Mandhamer pourrait bien tomber dans les pattes de celui de Kahk-Haweit à moins qu'on ne retrouve l'héritier de l'émir défunt, un jeune garçon nommé Rachid. Or il se trouve que Martin est justement le protecteur du gamin. Mais deux sbires sont aussi à sa recherche pour mieux le supprimer, il s'agit des deux tueurs Afeu et Hassan.
On le voit, Godard s'est vraiment fait plaisir dans cet album et du coup il nous fait aussi plaisir.
Martin est payé par Hans Dupanier pour aller ramener une lionne apprivoisée dans la savane africaine. C'est Benjamin qui est le petit maître de l'animal et pour lui c'est un creve-coeur que de s'en séparer.
Jolie fable sur le passage à l'âge adulte.
Album complété par une histoire de 8 planches "Miss Radada".
Cette histoire est la première histoire à suivre de Strapontin (1959) mais c'est aussi le dernier album paru (1975). C'est donc peu dire que le Lombard ne croyait pas vraiment au personnage.
A la lecture de cet album on peu comprendre pourquoi.
Le dessin de Berck est certes symathique mais pas encore "fait", quant au scénario de Goscinny il est des plus prévisibles.
Strapontin, brave chauffeur de taxi, est engagé par un chatelain qui mène par ailleurs différentes expériences sur un carburant pas très au point. A moins qu'on ne le sabote ....
Lorsque Goscinny a laissé tomber la série Strapontin, Berck a signé seul quelques histoires mais s'est vite mis en cheville avec Jacques Acar qui était à l'époque le "petit jeune qui montait". Sa mort survenue beaucoup trop tôt (il n'avait pas 40 ans !) coupera net son ascension qu'on espérait intéressante.
Cette histoire est la dernière de Strapontin parue dans Tintin car Berck vait désormais rejoint l'équipe Spirou.
Dans cette histoire le professeur Ondulium vient d'inventer une "arme" qui transforme toute chose en denrées, le plus souvent succulentes. Mais de méchants espions le surveillent ...
Pas exceptionnel mais assez rondement mené et surtout un bon témoignage des BD secondaires des années 60.
Ce qui est fabuleux chez Dupa est qu'en quelques gags, il a su créer un univers avec ses tics qui vont régulièrement revenir.
L'aversion de Cubitus pour prendre les bains, sa peur devant la pétoire à moteur de Sémaphore, Sémaphore lui-même, sorte de réincarnation de Papa Talon et enfin bien sûr le chat Dagobert.
C'est donc toujours une joie que de retrouver ces personnages d'autant que plusieurs gags dont la fameuse parodie de la poule aux oeufs d'or son devenus des classiques.
Cubitus affrontant Dagobert dans des parodies d'Eliott Noss et Al Chaptone, la guerre du Pacifique et autres spaghetti western valent leur pesant de cacahouètes. Malheureusement, tout en étant bon, l'album n'est pas composé que de cela, d'où une note un peu en retrait.
Cela étant, le rire est quand même au rendez-vous.
Apparu en 1968, le chien Cubitus va faire la joie des lecteurs pendant un 1/4 de siècle. D'abord dans le journal Tintin puis dans les différentes "suites" jusqu'à Hello BD.
La collection Vedette reprenait sous format broché de 30 pages, les héros non encore "installés". Cela permettait de voir si ceux-ci avaient un débouché commercial ailleurs que dans le journal. Et puis la formule des 44 pages cartonnés s'est imposée à tous les albums, même au plus indigents.
Tel n'est pas le cas de cet album qui n'est sélectionne les 30 meilleurs gags parmi les 80 premiers. Bref, un grand cru !
Nouvel album, nouvel réussite.
Cette fois ci l'un des personnages récurrents est une grosse bêbête, genre monstre du Loch Ness. A noter que toutes ces histoires, à la différence de leur parution dans Tintin n'ont pas de titre.
Parmi les 30 pépites qui compoisent l'album, la dernière qui voit le shériff rentrer chez lui après une soirée de beuverie est sans doute la plus représentative de l'esprit de ces différents albums.
NB : J'ai inversé les albums, le monstre du Loch Ness est présent dans "la foire aux Gags" et le sosie de Hagar Dunor dans "Dites le avec des Gags".
Durant un peu plus de 15 ans Turk et De Groot animèrent ces personnages dans les pages de l'hebdomadaire Tintin avec un succès grandissant.
Ce court album, les 30 pages réglementaires de la collection "Vedette", rassemble quelques gags de haute tenue. Pour la petite histoire, plusieurs gags mettant contenant des Vikings mettent en scène Hagar Dunor, ou plus exactement son sosie.
Premier mini-album (30 planches !) de Robin Dubois et du shériff de Nottingham. Une petite perle des plus séduisante. Difficile de résumer un album qui n'est composé que de gags de 1 planche. Disons que dans le domaine de l'absurde, c'est d'un excellent niveau.
Non, cela n'atteint pas les sommets de Gaston mais ce n'est pas si loin derrière.
Une nouvelle aventure policière qui traite de diamants. Pas plus original que l'épisode précédent, cet album nous vaut toutefois la présence de Gil Gascinny et René Goscard, allusion transparente à René Goscinny (la caricature ne trompe pas) et Christian Godard (mais là je suis moins affirmatif).
Loin d'être étincelement malgré les pierres précieuses !
Première aventure d'une série purement alimentaire de Greg qui signe dessins et scénario. Néanmoins en grand professionnel qu'il est, Greg livre 30 pages d'aventures mâtinées d'humour de bonne qualité.
On regrettera seulement l'aspect convenu du scénario qui n'offre guère de surprises. Caractère novateur de l'album : il est intégralement en couleurs alors que la version parue dans Tintin était le plus souvent bicolore.
Le dernier chef d'oeuvre signé Macherot de cette série.
Le roi Mitron de Coquefredouille demande à Chloro de revenir le plus vite possible car Anthracite a encore fait des siennes.
Cette fois ci, c'est le thème de la guerre que Macherot développe avec un talent inimitable. Une guerre en trompe-l'oeil, bien sûr, mais qui singe à la perfection nos guerres humaines (massacres mis à part).
Une très jolie parabole doublée d'une belle aventure.
Cette fois ci c'est Gustave, serpent échappé d'un zoo, qui veut établir sa loi à Petit-Bois. Si l'originalité n'est pas vraiment le fort de cet album, c'est suffisament bien fait pour qu'on en apprécie la lecture, même si sur ces 30 planches on a l'impression d'un "déjà vu".
Agréable mais sans plus.
Un charmant petit album dans lequel un singe échappé d'un cirque sème le désordre dans le petit monde de nos amis. Le ramener chez lui constitue la trame de ce livre dans lequel Chloro et Minimum décide d'abandonner leurs amis à la fin de l'histoire pour mieux courir le vaste monde.
30 pages délicieuses !
Nous sommes dans les îles des Pacotilles, erzatsz de Coquefredouille que les nouveaux auteurs n'ont pas dû pouvoir reprendre pour des problèmes de droits. Nous voici plongés dans une enquête policière qui par le ton rappelera le premier album de Chaminou. c'est donc peu dire que cet album est excellent.
Dupa et Greg reprennent le travail d'Hubuc et de Guilmard (l'ordre des albums ne suit pas cela de la prépublication dans Tintin); ce qui nous vaut une petite fable écologique avant l'heure.
En une 30aine de planches, Greg nous raconte comment la population de Bois-Joli doit fuir les bétonneuses d'un promoteur immobilier.
Charmant et plein de poésie.
Suite au départ de Macherot chez Dupuis, Guilmard d'abord puis Guilmard et Hubuc reprendront la série jusqu'au décès de ce dernier.
Cette histoire voit nos héros quitter Coquefredouille pour retourner au Bois Joli, mais en chemin un accident d'avion leur fait rencontrer une petite communauté. Ce qui leur vaudra de faire un tour sur "la Lune" avec de méchants corbeaux qui rêvent à une planète de fromage.
Charmant mais mineur.
Bien que publiée tradivement, cette histoire est la première aventure de Marc Franval. Du coup le thème aventures "écologiques" qui est la marque de la série n'est pas vraiment posée ici.
L'aventure narrée ici chasse dans le domaine de l'espionnage. D'abord située en France continentale on termine à Papeete. Exotisme un peu suranné.
Une BD très secondaire du journal de Tintin dans les années 50 et 60. Bien qu'il ait eu son importance, le couple des Funcken n'a pas de chance dans ses séries puisqu'aucune ne passera à la postérité.
Cette aventure là de 30 planches où Harald va sauver son ami Ragnard et mettre à l'ombre un prévot malfaisant ne rehaussera
Pardon pour l'erreur de manip', je termine donc mon topo.
Follement original disais-je avec de multiples référents divers. Que ce soit avec Homère (Saint Illiède s'il vous plaît) ou encore Fortuné du Boisgobey (auteur de romans populaires très célèbre à l'époque) ou même encore de Robert Wiene, le réalisateur du fameux -ety fabuleux Dr Caligari.
Bref, il y a de quoi s'amuser un bon moment.
Dommage que le dénouement, original tout de même, ne soit pas à la hauteur du reste du volume, nous eussions alors tenu un pur chef d'oeuvre.
Un personnage de roman vient dans le monde réel pour faire en sorte de devenir un personnage de référence, un "méchant" inoubliable de façon à rester dans les esprits pour l'éternité. C'est le début d'aventures suréalistes dans un Paris fantasmé du XIXème siècle, mais un XIXème qui tirerait autant de la IIIème république que du chevalier Dupin ou de Rocambole.
Follement original, a
J'avais tort dans mes supputations puisque c'est la Romme de Bonaparte qu'a choisi le scénariste. Enfin, il s'agit plutôt du Paris de Bonaparte car c'est bien là que se déroule l'essentiel de l'action.
Nous sommes plongés dans une histoire que les meilleurs spécialistes ignoraient, celle du rapt de l'Aiglon alors encore bébé. Cela se lit, cela s'oubliera, cela n'est en rien transcendant mais cela occasionne un bon moment de lecture.
Un album de transition où il ne se passe pas grand chose mais où bon nombre de personnages -et non des moindres- vont disparaître. Soit parce qu'ils vont être tués, soit (ne pas lire la suite si vous voulez entretenir le suspense) parce que Caitlin s'avère être la 1/2 soeur de notre héros.
Bref, beaucoup de sang, beaucoup de développements possibles qui tombent en quenouille. Pour repartir de plus belle par la suite ?
Cet album s'appelle "La rose et la Croix". L'auteur a raison de s'envoyer des roses car le lecteur n'est pas tenté de le faire. L'album s'intitulerait "la Croix et la Bannière" que cela serait plus exact. Et cela malheureusement tant au niveau du dessin qui se relâche un peu qu'à celui du scénario qui s'égare dans la méga-stratosphère.
Impression globale de cette série : celle d'un coureur de 100 mètres qui voudrait d'un coup faire le 10.000. Evidemment, il s'essouffle !
Jonathan accompagne Neal, le fils d'un artiste qui a disparu dans l'Himalaya. Mais Neal n'est pas seul puisqu'il s'est inventé un personnage virtuel Sylvester avec qui il échange propos et pensée.
Un brave toutou accompagne tout ce petit monde; bref tout est réuni pour tirer une petite larme à l'oeil. Et comme c'est fait avec une réelle sensibilité, on marche !
Une jeune femme engage Jonathan à la recherche du mythique château de l'Oiseau Blanc. Bien évidemment des sentiments vont progressivement naître entre eux deux. Mais Kate est atteinte d'un mal incurable (?) ...
Nouvelle balade hymalayenne. On pense parfois à Alexandra David Neil et surtout à Ella Maillart (même si son trajet était celui de la Route de la Soie).
C'est Out of Africa sur le Toit du Monde !
Drolma et Jonathan sont de l'autre côté de la frontière. Là ils vont venir en aide à un Russe (à l'époque le rideau de fer existe toujours) en proie aux fièvres suite à un accident.
Il ne se passe pas grand chose dans cet album sinon une nouvelle méditation sur l'amour et la destinée. Sauf que lorsque la destinée est vraiment trop chanceuse on ne peut s'empêcher de penser qu'elle doit beaucoup au scénariste, lequel se sort d'une situation sans trop se casser. Et ça, c'est pas bien !
Pendant que Drolma est à l'école à Srinagar, Jonathan passe au service d'un vieil anglais excentrique, le colonel Westmacott (Cosey a choisi l'un des pseudos d'Agatha Christie).
Là au fin fond de la montagne, il vit dans un chateau assez étonnant et épatant dans lequel, il va bientôt recevoir Shangarila, une guerrière tibétaine...
Excellent album sur la notion du temps qui passe, de la beauté par rapport à la liberté. Le titre de l'album combinant les deux notions via Monet.
Nous sommes au Ladhak, petit royaume semi-indépendant mis à la mode dans les années 70 notamment par l'ethnologue Michel Peissel (et ardent défenseur pendant longtemps de la cause tibétaine).
On propose à Jonathan et Drolma de monter une expédition sanitaire dans le Tibet occupé et plus particulièrement vers un mystérieux monastère.
La saga prend vraiment corps (à mon avis) à compter de cet album.
Une tempête de neige abat un avion chinois. Jonathan vient secourir l'unique survivant qui va faire cause commune avec les Tibétains. Mais l'amrée chinoise n'est jamais très loin ...
Assurément vieilli même si c'est pas mal fichu enocre que les coïncidences finales, un peu mélodramatiques, sont assez convenues. C'est dans cet album que Jonathan se frotte véritablement pour la première fois aux forces de l'APL (les Chinois !).
Jeune amnésique, Jonathan cherche à retourner au Tibet pour y retrouver sa mémoire. Il la retrouvera en constatant qu'il a perdu celle qu'il aime.
Le dessin de Cosey, alors encore presque débutant, n'a pas encore acquis la maturité qu'il aura par la suite. Dans la même mesure, l'histoire est assez prévisible et pas très bien construite. C'est pourtant le premier épisode d'une série importante, ne serait-ce que parce qu'elle est la première à se pencher réellement sur l'occupation chinoise au Tibet.
Un album assez bavard (pour pas grand chose) sensé se dérouler à l'époque de Moïse. C'est à la manivelle qu'il faut faire démarrer cette série tant toute la première partie de l'album est décousue.
Victor Hugo avait pour habitude de dire que les adjectifs étaient la graisse du style, il ne serait pas idiot que les scénaristes de BD se disent que le remplissage de pages ne sert à rien, sinon à laisser une mauvaise impression.
On s'attend à revivre un "Comte de Monte Cristo" façon bretonne. Tout le laisse penser mais c'est pour Kraehn l'occasion de mieux nous enfariner. Et puis que demander de plus à une joilie saga qui se termine bien.
Décidément les BD qui se passent en Bretagne sont souvent de bonne facture. Ets-ce la magie des lieux ? les couleurs des cieux ? ou l'esprit des anciennes croyances ?
Où il s'avère que Gaspard (le rat) est l'émanation de Yann qui a disparu en mer lors de la précédente grande pêche.
Pr voici que Rémy embarque pour cette fameuse pêche...
Les dessins sont toujours fabuleux et les couleurs aussi. L'histoire, bien que très bien documentée, est convenue. Quand j'achète une BD je veux d'abord une histoire et éventuellement un documentaire.
Rémi parcourt les routes de Bretagne avec un cirque minable dont la principale caractéristique est d'avoir une "parade de monstres".
Rejeté au départ, il trouve refuge avec eux et Satou, la jeune femme à barbe, en pince pour lui. Mais bientôt son numéro de tuer à distance des lapins ou des poules à du succès et le comportement de Bout d'Homme change.
Un deuxième album plus convientionnel qui peut faire penser au fameux film de Tod Browning "La monstrueuse parade/Freaks" et là la BD ne soutient pas la comparaison tant au niveau humaniste qu'au niveau "monstrueux".
L'ensemble reste toutefois de bonne facture.
Nous sommes dans la Bretagne du XIXème siècle. Rémi a décidé à 10 ans de ne plus grandir. Il en a aujourd'hui 19 mais se fait rosser par les gamins du village, notamment Bati'ss qui en a 12.
Toinette son amie d'enfance, l'aime toujours d'un amour vrai, pur et sincère mais comme on le croît coupable de tuer avec ses yeux, Bout d'Homme n'a d'autre choix que de poursuivre sa route.
Merveilleuse et tendre histoire qui bénéficie du talent incomparable de Kraehn tant au niveau du dessin qu'au niveau du scénario. Un grand bravo à la coloriste qui a su trouver toutes les nuances du noir, de la colère et du désespoir.
Jeff aime Angela, jeune et troublante esthéticienne. Enfin, il l'aimait car depuis elle a changé. Du coup, il s'en ouvre à un voisin parisien qui passe régulièrement dans sa résidence secondaire (nous sommes dans le Lubéron).
Aussi bizarre qu'étrange, ce voisin saperçoit qu'il vit la même histoire et avec la même fille de surcroît.
Banalités et portes ouvertes. J-C Denis nous doit une revanche.
Un écrivain plus ou moins à la dérive tombe par hasard sur un roman qui raconte justement le parcours d'un homme qui voyage au hasard. Aloys Clark décide d'en faire autant, ce qui lui vaudra à lui aussi de faire d'étonnantes rencontres et puis l'histoire va lui resérver une surprise, comme celle du serpent qui se mord la queue.
Intéressant mais trop décousu ce qui nuit au ryhtme de l'intrigue principale, les digressions n'ayant guère d'intérêt.
Ultime album de la série. Il est tout plein de bagarres, de prises de château, de morts de personnages importants, de princes qu'on reconnaît à leur tatouage sur l'épaule (droite et pas gauche !), sur des ours au grand coeur qui sauvent les gentils héros et leur évitent de faire un tour prématué au paradis.
Pour les enfants uniquement. Qu'on se le dise !
J'avoue que j'ai quand même du mal avec cette série assez unique en son genre mais surtout aussi assez grotesque.
Beaucoup de personnages portent des nomns exotiques à commencer par Ivor. Et puis d'un coup on se retrouve avec une princesse Rose ou une Marie-Lou !
Là où j'ai encore plus de mal c'est quand la princesse s'appelle Philippe. Attention pas d'ambiguité, je rappelle que c'est tiré du journal de Tintin celui des jeunes de 7 à 77 ans !
Non, la jeune femme s'appelle simplement Philippe !
Je dois donc être vieux jeu ou plutôt ne pas correspondre au coeur de cible : celui des enfants !
Ivor doit ramener dare dare le roi Ilan et la princesse, sinon ses compagnons gardés comme otages auront la tête tranchée. Détail qui a l'air de les chagriner (voir album précédent).
Mais faire cela Ivor va devoir affronter le Grand Pentagone (sic) et ses hommes. A propos l'un des personnages s'appelle frère Narze, ce qui rime somme toute assez bien avec naze !
Pour enfant uniquement.
Cette bande est totalement destinée à un jeune public; elle marque d'ailleurs la dégénrescence de la revue Tintin qui était alors entrée en phase d'agonie.
Ce n'est pas que le scénario soit totalement mauvais : il est simplement éculé.
Ce n'est pas non plus que le dessin soit infâme : il est sans originalité, ni beaucoup de talent mais se laisse voir.
C'est moyen par quelque bout qu'on le prenne !
Ivor était une BD d'appoint qui parut dans la revue "Tintin" dans les années 80. La série était composée de courtes histoires indépendantes, situé dans un Moyen-Age de fantaisie, non dénué de magie dans certains épisodes. Mais ce n'est pas de l'heroic fantasy. Quant à la qualifier "d'historique", ça c'est une grosse couillonade.
Reprend 3 épisodes sans l'ordre chronologique de parution.
A cette époque, Métal Hurlant était LA revue. Le tout meilleur de la BD francophone, voire européenne, de SF s'y était donné RV avec quelques guest stars US.
La qualité fut telle que des films d'animation en furent tirés ainsi qu'un comics américain qui porta le titre de Heavy Metal (plus de 100 n° !).
Parmi toutes ces séries, un recueil de courtes nouvelles noires et souvent désespérées : Les armées du Conquérant.
Un dessin d'une qualité inégalée. Des paysages, des décors et des costumes exceptionnels au services de courtes histoire d'une vraie densité.
Suite des aventures d'Arn, initialement parues dans la revue "Metal Hurlant".
Chaque dessin est une pure merveille, on ne se lasse pas de les contempler tout en se demandant à chaque fois combien d'heures de de travail chaque détail nécessite.
A noter que Picaret (Polonius avec Tardi) a donné un coup de main au scénario.
Après avoir surpris tout son lectorat avec les Armées du Conquérant, Gal récidive toujours dans le récit d'heroic fantasy et toujours avec son complice Dionnet.
Cette fois ci nous avons droit à un héros récurrent sur l'ensemble de l'album : Arn. Si le scénario est conventionnel, les dessins en N&B sont fabuleux.
Retour sur cette bonne vieille planète Terre, direction le Crillon !
Pas davantage d'histoire que précédemment. Du coup, Aude se souvient comment elle froissait les draps à l'époque des hommes membrus.
Bon, c'est tout. Ce n'est pas assez et c'est faible !
La série partait sur un chef d'oeuvre, se termine sur une pantalonnade mais a du soigner quelques comptes bancaires : ceux de Gillon et de l'éditeur.
Aude et Jonas fuient la terre et finissent par rejoindre un satellite habité par des humains qui passent leur temps en copulant joyeusement (enfin pas si joyeusement d'ailleurs !).
Les scènes de sexe permettent de rajouter des pages mais l'histoire est à peine (mais vraiment à peine) moins creuse que celle du tome précédent.
A part cela que le dessin de Gillon est beau !
Aude a eu un fils, Jonas, et vit toujours malgré tout avec Ulysse et ce dans un Paris toujours aussi désert.
Comment surfer sur la vague du succès en réchauffant de vieilles platitudes ?
Exercice impossible, ça vent certes mais cela a du mal à se lire tant le scénario est vide. Notamment de sens.
Lors de sa sortie l'album provoqua stupeur et admiration.
Jamais le dessin de Paul Gillon n'avait été aussi beau. Jamais le thème n'avait paru aussi peu passionnant. Aude est l'unique rescapée d'une catastrophe qui a semble-t-il éliminé tous les humains de la terre. Elle ne doit son salut qu'à la plongée qu'elle effectuait à ce moment là.
Ne restent sur terre que des robots et Aude va vivre avec l'un d'eux.
Sur un sujet aussi ingrat on pouvait redouter une bonne dose d'ennui. Il n'en est rien. C'est passionnant et même par moment très chaud. Quant à la fin, je ne vous dis que cela !
Un inspecteur d'assurances enquête sur la mort d'un artiste de cirque. Ce qui est étrange c'est que le shérif n'a pas demandé d'autopsie et plus surprenant encore est qu'il a disparu depuis.
Ah, un dernier détail, ce cirque est à une exception près composé de nains.
Citoyens soviétiques de surcroît car nous sommes en 1963 ...
Un scénario assez culotté qui reprend l'un des ressorts de "La vie privée de Sherlock Holmes" tout en l'adaptant au monde de l'époque. C'est très bien fait. Le dessin au départ déroutant est assez vite envoûtant tout comme l'histoire d'ailleurs
Cothias fait ce qu'il peut pour faire à la fois coïncider l'Histoire officielle, les péripéties des multiples séries de sa grande saga et l'histoire secrète de ses personnages.
Il s'intéresse davantage à son numéro d'équilibriste qu'à la qualité de ce qu'il raconte. Sans être mauvais, ce n'est pas transcendant (beaucoup de récitatif, même les histoires de l'Oncle Paul en avaient moins). Mais cela permet d'admirer le paysage : à savoir les dessins de Goepfert qui rejoignent de plus en plus (sans toutefois les atteindre) ceux de Juillard.
Ainsi donc il aura fallu près de 100 pages pour que cette saga commence -un peu. Le frère de Louis XIII cherche toujours à faire occire Molière, de peur que le bâtard du roi puisse prétendre au trône (à l'époque Louis XIV n'est toujours pas né !).
Pourquoi pas, sauf que c'est donné beaucoup d'importance aux enfants illégitimes qui n'avaient strictement aucun droit à l'époque. A fortiori quand la filiation ne pouvait pas être prouvée (ce qui est le cas ici).
Enfin bref, avec le trépas de son pauvre grand-père, notre futur Molière commence à se poser des questions sur ses origines.
Le jeune Pouquelin/Poquelin/Pocquelin tombe amoureux du théâtre.
Bon et après ?
Après il tombe aussi amoureux de la Béjart.
Bon et après ?
Après, il rêve souvent, histoire de donner des pages à l'album.
Et après ?
Après et surtout avant, il vaut mieux lire les bouquins relatifs aux relations entre Corneille et Molière, notamment sur le fait que le premier était l'auteur des meilleures pièces du second.
C'est bien mieux fait, plus intéressant et beaucoup plus rigolo
En donnant naissance aux "7 Vies de l'Epervier" qui est une continuation de "Masquerouge", Cothias prend conscience de son grand oeuvre tel un alchimiste.
Il va donc multiplier les séries connexes.
Dans celle-ci il part du principe que Molière est le fils caché de Louis XIII. Pourquoi pas. Sauf qu'au lieu de nous brosser une histoire, il se contente de demander à Brice Goepfert de mettre en images la jeunesse de Molière.
L'amateur de BD se sent floué et l'amateur de Molière aussi car les bonnes biographies en racontent bien davantage.
Un très bel album assurément qui mérite pour autant quelque éclairage.
Le terme intégrale est impropre car il ne reprend pas les récits courts de Barelli :
- C'est dans le lac (7 planches)
- Barelli et la mort de Richard II (7 planches)
- Barelli et le nez de Cléops (18 planches mais format poche)
- L'abominable M. Barelli (4 planches)
- Top secret ! (4 planches)
IL ne contient pas (et pour cause !) "Les trafiquants du Temple" aventure publiée après cet recueil. D'ailleurs à ma connaissance, cette aventure est toujours inédite en album.
Quant aux versions de "L'énigmatique M. Barelli" et de "Barelli à Nusa Penida", il s'agit des versions originales non augmentées des rajouts postérieurs.
Il fallait que tout cela soit dit !
Si "la mort de Richard III" et "C'est dans le lac" parurent bien dans Tintin, ce n'est pas le cas du "Nez de Cléops" qui parut lui dans Tintin Sélection (format poche).
La bande dut donc être remontée pour les besoins de cet album.
Album dédié exclusivement aux vrais amateurs de Barelli car les histoires -courtes- ne sont pas les meilleures de la saga. Qui plus est la réédition est en noir et blanc.
Fort plaisante aventure dans laquelle Barelli et sa tante sont kidnappés par l'oncle Victorino ce qui va les entraîner au Rocca Negro sorte de Bordurie barellienne.
On ne peut s'empêcher de voir les similitudes entre l'univers hérgéen et celui de Bob de Moor. Incontestablement l'homme avait le talent pour reprendre le dessin du père de Tintin, le scénario c'est certes une autre histoire mais n'oublions pas que Greg avait aussi travaillé avec Hergé ....
Regrets, regrets...
Il est important de préciser que les rééditions de 1981 et 1983 ne correspondent pas à la version originale de 1956 rééditée en 1961 puis en 1976 dans la collection Vedette.
Cet "énigmatique M. Barelli" faisait à l'origine 30 planches, mais pour les "beautés de l'album de 1981, Bob de Moor a rajouté les 14 ou 16 planches réglementaires.
Cela saute aux yeux immédiatement, car 30 ans d'écart ou presque séparent les deux conceptions. Pourtant ce rajout ne manque pas de charme, car Bob de Moor en profite pour nous rajouter l'ambiance St Germain des Près de l'immédiate après-guerre et l'on a droit ainsi à la présence des grandes vedettes de l'époque avec Yves Montand (encore jeune) en tête.
Un très bon Barelli qui part d'une donnée historique aujourd'hui quelque peu oubliée : les radios pirates.
Bien avant les radios libres du débuts des années 80, la fin des années 60 avaient vu des radios essentiellement destinées aux jeunes et programmant de la musique ad hoc. Pour contourner les lois (françaises, britanniques, ...) ces radios émettaient de navires qui croisaient dans les eaux internationales.
La plus célèbre de ces radio s'appelait Radio Caroline et son animateur vedette fut par la suite recruté par une "vraie" radio périphérique.
Ce n'est évidemment pas cela que cette aventure évoque mais une histoire policière où le titre évoque à la fois la tante de Barelli et l'explosif.
Sans doute le meilleur Barelli dans un style tout à fait conforme à celui de Bob de Moor (donc d'Hergé) dans une aventure assez sympa qui emmène Barelli en Asie centrale entre deux pays qui sont près à se déchirer.
Mais l'artiste a plus d'un tour dans son sac ...
A propos le Bouddha boudant fait référence à un Bouddha qui, sculpté dans la masse, est vu de dos et non de face. Ces Bouddhas de pierre existaient (à part le boudant évidemment) en Afghanistan mais les talibans les ont réduit en poussière !
Après quelques années d'absence, Barelli refaisait surface dans les pages de Tintin. Surprise ! Pour cette aventure, Bob de Moor changeait son style hergéen (à part la couverture) pour quelque chose de pas désagréable certes mais qui n'était pas sa marque : celle du frère de Tintin.
Cette courte aventure ne fait certes pas partie des chefs d'oeuvre mais ce laisse lire.
Monsieur Frémouille, grand voyageur et non moins collectionneur, vient d'acquérir une émeraude inca qui a une double particularité : elle est rouge et elle est sensée porter malheur.
Arrive sur ces entrefaits Spaghetti qui cherche à vendre une machine à cirer. Le millionaire lui propose de lui acheter l'objet si Spaghetti garde le bijou un mois. Mais davantage qu'à Spaghetti, c'est surtotu à tous ceux qui entrourent notre héros qu'il va arriver sinon des malheurs au moins des déconvenues.
Une fois encore, même dans une bande dessinée mineure, Goscinny sait lui donner les ingrédients pour en faire un objet plaisant et donc à lire.
Bien que dessinée par un autre, le graphisme reste de bonne qualité. L'histoire, un peu embrouillée, est intéressante. Chris Chance élimine un tueur qui devait assassiner une pseudo star hollywoodienne.
Problème aant de se faire dessouder, le tueur avait kidnappé un gamin, également vedette de cinéma. Chris commence son enquête avec une jolie surprise à la fin mais toujours avec de la psycho à deux balles. C'est là où le bât blesse.
L'idée de départ est séduisante bien que pas très originale : un homme est capable de modifier son aspect à volonté. Fantomas en faisait autant il y a un siècle !
Là où c'est plus original, c'est que ce Fregoli de la physionomie en a fait son métier. Il se fait ainsi passer pour d'autres afin d'infiltrer des gangs, servir de cible à des tueurs patentés, etc.
Le thème pouvait être fortement intéressant.
Sauf que le scénariste pour nous montrer que ce n'est jamais qu'un homme avec tous les questionnements possibles (tout le registre de la psycho de comptoir y passe, ça fait toujours un joyeux moment !) nous le dote d'un alter ego encore plus torturé (où suis-je, ou cours-je, dans quel état j'erre ?).
Pour compenser cette psychologie aussi épaisse et aussi consistante qu'un double hamburger, le scénariste nous offre des scènes de violences comme on en retrouve plus désormais que dans les films américains de série dans lesquels les coups de feu tiennent lieu et place de scénario.
Qu'est-ce qui est bien alors ?
Les dessins tout d'abord et une histoire qui délestée de ses hypertrophies hypercaloriques (comme pour les doubles hamburgers !) est assez astucieuse. Faire de la tueuse Emerald une mère de famille, enceinte de surcroît, est significatif de cette originalité.
Plusieurs histoires olé olé (normal l'auteur est argentin !) qui a l'origine étaient destinées à je ne sais trop quelle édition internationale de Play Boy.
C'est toujours chaud, souvent drôle et toujours remarquablement dessiné.
A franchement parler je me demande même si Altuna ne dessine pas les femmes mieux que Milo Manara. C'est dire !
Enfin l'édition de cette aventure qui était parue avant "le signe fatal" et "le serment de l'archer" et qui avait été oubliée dans son coin.
Chlorophylle (rien que le nom de cette maison d'édition montre la volonté de sa politique éditoriale) va donc ressusciter des aventures inédites en album.
Destinés aux afficionados, ces rééditions sont en noir et blanc.
Du coup même la jeune classe risque de se faire porter pâle.
Arrivé avec ses compagnons à Andelot, Jehan de Dardemont est mis a défi par l'Archer Rouge. Il va vite s'avérer que cet archer, masqué, est un redoutable adversaire.
Bof, bof, comme d'hab et même public.
PS : Tordons le cou coup à une légende (que les moins de 40 ans ne comprendront pas !), non le Chevalier Blanc n'a rien à voir avec Ajax ammoniaqué !
Deux aventures du preux chevalier.
Dans la première, Jehan est pris pour un autre et se retrouve en prison. Il s'en évade grâce à ses amis et s'aperçoit bien vite que le Chevalier Blanc est le chef d'une bande malfrats ...
La deuxième aventure se passe en Italie et Jehan va aider au couronnement d'un prince.
Toujours le même public.
Pour récupérer ses barons prisonniers et empêcher le retour de la guerre avec son voisin (on ne saura pas quel voisin) le roi de France dépêche (empêche/dépêche ouarf, ouarf !) un convoi. Oui mais les choses ne se passent pas comme prévu.
Heureusement qui vous savez est là ...
Reprise d'une partie du précédent volume.
En fait ce "Nectar Magique" est la suite de l'aventure intitulée "Le chevalier blanc". Les deux aventures ayant été réunies.
Ainsi donc le vilain Conrad du Lac n'est pas mort comme on le croyait. Pis encore, il empoisonne Claude, la nièce du roi. Heureusement Jehan de Dardemont veille...
Destiné aux jeunes uniquement ou alors comme madeleine.
A l'époque où cette bande paraît dans Tintin, si la BD est éducative c'est mieux (surtout dans l'esprit des parents !). Ce chevalier blanc est donc dans cette tendance et rejoint les films d'aventures hollywoodiens. C'est donc très linéaire et de fait quand même pas mal vieilli.
Aussi cette histoire du fiston qui veut venger son papa laissera de marbre bon nombre de lecteurs actuels mais plaira davantage aux enfants, public initial de cette bande d'ailleurs.
Fin de l'aventure -assez brutalement d'ailleurs puisque contrairement au premier album nous n'avons pas droit à un épilogue. Fin de notre plaisir aussi, car cette série atypique avait su créer des personnages plus qu'attachants. C'est d'autant plus navrant que la post-face du premier volime laissait comprendre que Mercurio allait retrouver Rebecca.
Si vous appréciez la cohérence et la densité des mondes de Hugo Pratt, il n'y a pas de raison que vous ne succombiez pas au Quattrocento que nous brossent Brandoli et Queirolo.
Ces "Testaments de St Ambroise" dont "Scènes de chasse" constituent le premier volume sont la deuxième et dernière aventure de Rebecca. Conçue à l'origine comme une histoire unique de 92 planches, elle n'a été scindée en deux que pour des raisons d'édition.
Nous retrouvons Rebecca et Anna la Rousse, mais en couleurs cette fois. Toutes deux se dirigent vers Milan mais le hasard va les mettre sur la piste du trésor de St Ambroise. Et qui dit trésor dit beaucoup d'intérêt de la part de beaucoup de monde. On ne sera donc pas étonné de revoir Face de Crâne que nous avions déjà croisé dans le premier album.
Toujours aussi bien fait, toujours aussi pro.
Après la vie de Caius Sylvius contée dans les deux albums précédents, retour sur le Vème siècle naissant avec Flavien et le fameux mystère de disparitions d'enfants.
L'énigme semble résolue à la fin de l'album (sauf retournement de situation possible dans le dernier tome) et l'on est un peu déçu : tout ça pour ça !
Reste le ciselage de l'orfèvre ou du bénédictin Chaillet, qui fait que l'album est à lire de toute façon.
Suite et fin de la vie d'Héliogabale, l'empereur romain un tantinet frappadingue. Encore que "tantinet" est davantage une figure de style qu'autre chose.
Chaillet s'accomode parfaitement de cette histoire sanglante et pleine d'excès. Il nous invite à un grand voyage dans l'antiquité. Si la BD en tant que telle n'est pas nécessairement une grande BD, le voyage, lui, est enchanteur.
La Sibylle fait voyager Flavius dans les méandres de l'Enfer. C'est pour le lecteur l'occasion de découvrir la vie de Caius Sylvius qui, deux siècles auparavent, fut également confronté aux mêmes problèmes de disparitions d'enfants.
Chaillet avec autant de soin que d'habitude en profite pour commencer la narration de la vie d'Héliogabale, le César digne de Néron et Caligula ...
Après avoir mis les chrétiens au supplice, c'est désormais aux adorateurs de Jupiter de subir les foudres des chrétiens. Nous sommes en 394 et l'empire est agonisant, même si "officiellement" il tiendra encore 80 ans.
Dans ce maëlstrom de violence, Flavien est choisi par les tenants de l'ancienne religion comme héraut de leur cause...
La reconstitution historique tant au niveau du dessin que du scénario est somptueuse et minutieuse. Les premières planches de batailles "éclatent" le format traditionnel. Reste que l'histoire, sans être mauvaise, nous laisse un peu sur notre fin. Certes, il s'agit du premier album (d'une série de 5 a priori) qui met donc en place les personnages de la saga. Mais on sait que Chaillet peut faire encore mieux, alors évidemment on devient exigeant...
Louis accompagne finalement Guillen et Alfio planquer l'or des républicains espagnols. Pas question en effet de le refiler aux Soviétiques qui depuis le pacte Ribbentrop-Molotov sont devenus les alliés des Nazis.
Là dessus nos compagnons se font épingler par les chemises noires qui leur proposent de faire un tour au bagne des îles Lipari ou d'aller remplir une mission en Sicile chez l'oncle d'Alfio, antifasciste notoire et accessoirement peu ou prou lié à la mafia.
Mais les franquistes espagnols n'ont pas non plus renoncé à l'or républicain.
Alors qu'il coule enfin des jours heureux avec Karen, sa fille, et Kattalin -que nous connaissons depuis Etchezabal- Louis est contacté par une représentante du gouvernement républicain en exil.
Il semblerait que ses compagnons de lutte, Dieter et Alfio, aient fait main basse sur une partie du trésor espagnol. Pour en avoir le coeur net, Louis se fait intégrer dans le camp d'Eskeron sous le nom de Jorg Elwart....
Fabuleux bouquin où la qualité de l'intention rejoint celle du scénario qui se conjugue avec la beauté des dessins (Dethorey est complètement au top !). Giroud dédie cet album à tous ceux qui ont eu à subir ces camps d'internement qui ne font pas la gloire de la France. Mais il n'oublie pas de nous brosser une histoire palpitante. Un must !