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Longtemps, j'ai feuilleté les pages de cet album avant de me lancer dans la lecture.
J'avais quelques a priori en découvrant au fil des pages d'étranges créatures, des situations plus que loufoques, mais dès le début de ma lecture, j'ai été littéralement emballé par le scénario de Peeters, qui après Koma(avec Wazem) nous refait le coup du récit onirique.
Mais là où Koma pêchait par une scénario mal maitrisé, "Pachyderme", au final, se révèle être un petit bijou de mécanique scénaristique.
Je n'ai nullement été déstabilisé par les rencontres réelles ou imaginaires de Carice.
Peut-être à l'image de la longue valse entre le Docteur et Madame Sorrel, nous sommes pris dans le tournis de l'histoire mais la fin nous donne envie de relire l'album sous un autre éclairage.
Le trait de Peeters est très séduisant.
Un Peeters de très bon cru, loin de ses histoires réalistes (comme RG) ou plus intimiste (Pilules bleues) voire décalées (Lupus) de ces dernières années.
C'était bien avant le "Da Vinci code" et cette déferlante de la "catholic-fantaisy" que le monde de la bande dessinée allait connaître. Xavier Dorison et Alex Alice ont concocté une série qui a marqué les esprits, en particulier le mien.
Les dessins d'Alex Alice sont magnifiques et les cadrages, souvent osés, sont très cinématographiques. D'ailleurs nul ne peut oublier la prise de Jérusalem, dans le tome 4, qui sous le crayon d'Alex Alice reste inégalée ou encore cette vue plongeante de Notre Dame de Paris (dans le tome 1). Car « le troisième testament », avant d’être une quête, ce sont avant tout, et c’est pour cela que je le relis très souvent, des décors somptueux et inquiétants : la bibliothèque de Tolède, l’ile forteresse de Stornwall, la ville de Dantzig (avec un véritable défilé de Nuremberg avant l’heure), ou encore le pic de Nidmigiv.
Si les couleurs sont superbes, je suis resté sous le charme du dessin en noir et blanc d’Alex Alice, à l’occasion d’un tirage spécial pour l’ultime volume.
Si l’ambiance de l’histoire peut faire songer, parfois, au « nom de la rose », c’est en raison d’un parti pris, d’ailleurs fort discutable des auteurs, d’emprunter les traits de Sean Connery pour le visage de Conrad de Marbourg. Enfin, l’intrigue est passionnante voire complexe sur les trois premiers volumes, mais j’ai fait parti des déçus par la conclusion de l’histoire : le final est surprenant voire déroutant mais cela n’empêche nullement cette série de faire partie des incontournables bandes dessinées qu’il faut lire et surtout relire.
mon avis porte sur la série -les 4 premiers albums- :
J'avais d'abord découvert le tome 1 d'"Urban" il y a quelques années, sans y donner suite. Et là au hasard de mes déambulations, je tombe sur les 4 premiers volumes de cette série à la médiathèque. Je m'y suis plongé à mon retour et j'ai littéralement dévoré les 4 volumes d'une traite.
Le scénario de Luc Brunschwig est captivant. Il relève à la fois du récit d'anticipation, de l'enquête policière et de questions sociétales.En outre, Luc B. sait amener un suspens inattendu à chaque fin d'album, qui donne furieusement envie de connaitre la suite.
Avec ce récit d'anticipation, on plonge entièrement dans l'univers de "Blade Runner" ou du "Cinquième élément" (d'un autre Luc B.)
Même si au fil des albums, on est un peu bousculé par la chronologie des événements, on se remet vite dans l'histoire en quelques cases.
Le scénario est habile, conçu comme un véritable mécanisme d'horlogerie, et ne ménage pas les rebondissements qui happent le lecteur.
Même si j'ai eu du mal à cerner le dessin de Roberto Ricci, je dois dire qu'au fil des pages, je m'y suis pleinement habitué, à tel point qu'à présent, je n'imagine pas un autre style pour coller à l'univers imaginé par Luc B.
Vivement le tome 5, qui sauf surprise, devrait clôturer cette trépidante aventure.
Les éditions Daniel Maghen ont l'habitude de nous proposer des ouvrages de très belle qualité. Le travail est très soigné.
Je ne connaissais pas du tout le dessin de Christophe Dubois, et bien je dois avouer qu'il est vraiment superbe. Comme l'a souligné quelqu'un, son style fait peut se rapprocher de celui de Serpieri sur certaines planches. Les scènes de nuit sont particulièrement réussies et d'une beauté à couper le souffle.
Côté scénario, j'ai rapidement accroché.
Cet inconnu sorti de nulle part et doué de ses mains intrigue fortement. On reconnait aussi la patte de Rodolphe avec le bestiaire présent sur TER, digne de celui que l'on peut trouver sur "Aldébaran".
Et que dire de la dernière page qui nous donne furieusement envie de connaitre la suite.
Vivement le tome 2.
J'avais acheté cette série pour deux raisons.
D'une part, le premier volume ,proposé en grand format n&b, était sublime (le dessin noir et blanc de Aouamri est magnifique). D'autre part, l'histoire se clôturait en deux volumes. Peine perdue, Dufaux, fidèle à sa mauvaise habitude (rappelez-vous la série "Barracuda" qui passe de 3 à 6 volumes)rallonge la série d'un troisième volume.
Bien sûr, cette saga nordique fait terriblement songer à Thorgal (même dans les noms employés) et l'intrigue est assez simple voire basique.
Ce qui fait la force de cette série est le dessin de Aouamri que j'ai vraiment apprécié. Je ne le connaissais que pour le préquel de "La quête des oiseaux du temps".
Sinon, le scénario de Dufaux repose sur des légendes nordiques.
C'est assez classique.
On peut s'interroger sur la fin ouverte qui peut éventuellement déboucher sur un nouveau cycle, mais qui se fera sans moi.
Une série honorable, classique servie par un magnifique dessin.
Cet album est un polar sur fond de fin de guerre d'Algérie (l'action se déroule entre janvier et mai 1962), et de règlement de comptes entre partisans de l'OAS et du FLN.
Nous suivons une enquête policière particulièrement glauque,le tout dans une atmosphère très sombre. Une famille bourgeoise "pied noir" où les secrets de familles sont pas si bien gardés que cela, des non-dits du côté de la famille d'origine "algérienne", bref un cocktail explosif dans lequel doit s'engouffrer le jeune inspecteur Paco.
L'intrigue ,si elle semble simple au début, finit par s'embrouiller au fil des pages, c'est un peu dommage on finit par s'y perdre dans le nombre de protagonistes.
Les scènes de sexe, quant à elles, n'apportent rien à l'histoire et Ferrandez semble mal à l'aise pour les dessiner.
Même si je ne suis pas trop fan du dessin de Ferrandez (parfois assez figé, par rapport à d'autres de ses albums que j'ai seulement feuilleté), j'ai toutefois passé un agréable moment avec cette bande dessinée.
J'avoue que je connais très peu l’œuvre de Fane. Le seul livre que j'ai lu était le fruit de sa collaboration avec Jim "Petite éclipse" en 2007,bande dessinée très réussie au demeurant.
Ici, Fane nous offre une histoire très distrayante et rythmée sur les préparatifs d'une course digne des "fous du volant" qui ne connaitra son épilogue que dans le second volume.
C'est drôle, on ne s'ennuie pas une seconde et les personnages sont bien campés.
Fane sait tirer de son trait vif et rapide, des personnages haut en couleur.
Même si, je n'ai pas trouvé que c'était l'album de l'année, (je l'ai emprunté à la médiathèque), je me plongerai sans hésiter dans la lecture du tome 2.
Je viens de redécouvrir cet album, paru initialement en 1993, dans ma bibliothèque.
Cette histoire est à la fois simple et mystérieuse. Nous suivons quelques personnages (un navigateur, une énigmatique et belle passagère et la tenancière du seul restaurant de l'île-et son fils-) sur une île le temps d'une brève escale.
Tout d'abord, il faut souligner le magnifique dessin de Miguelanxo Prado où chaque case est travaillée. Les couleurs employées font ressortir l'atmosphère du moment. Les cases ressemblent parfois à de véritables petits tableaux.
Quant à l'histoire, elle peut paraitre incompréhensible, en fin de lecture mais il se dégage une poésie sur l'ensemble de l'album. D'ailleurs, Prado abonde sa narration de multiples références littéraires.
J'avoue avoir été un peu déboussolé à la première lecture mais il faut prendre son temps pour lire ce presque huis clos dans une atmosphère étouffante.
Œuvre à découvrir ou à redécouvrir.
Cela fait un moment que je suis le travail de Carole Maurel qui avec "L'Apocalypse selon Magda" (avec Chloé Vollmer-Lo) et "Luisa,ici et là" avait attiré mon attention et m'avait agréablement surpris.
Son dessin est toujours aussi bon et l'atmosphère de l'occupation est parfaitement mis en relief.Même si le Paris occupé n'est rigoureusement pas décrit dans cet album, j'ai retrouvé un peu l'ambiance du "Dernier Métro" de François Truffaut.
En plus de l'histoire d'amour de Rose, c'est toute la vie d'une petite communauté d'un modeste immeuble que nous suivons, avec ses rancœurs,ses rivalités et ses non-dits. Toute une galerie de personnages, que l'on a pourtant du mal à bien cerner au début de l'album.
Il m'a fallu,en effet, repartir quelques pages en arrière à plusieurs reprises, pour voir les liens qui unissaient les principaux protagonistes, surtout les femmes (normal les hommes étant, guerre oblige, "occupé" ailleurs).
Un album très intéressant ,sans manichéisme, et qui, à travers les deux lettres de la fin, bouleverse quelque peu l'ordre des choses établies au début de l'histoire.
Je ne m'attendais pas à une suite, je l'espérais certes mais de là à voir un second fascicule paraître aussi rapidement, c'est assez inespéré.
Toujours réalisé par un logiciel de jeu vidéo pour adulte, cet album tient toute ses promesses.
On retrouve notre triangle amoureux Josh-Alexandra-Hélène, sous des combinaisons différentes, avec d'autres personnages secondaires qui viennent prendre de l'importance.
Mais, si ce second album est toujours aussi hot niveau sexe, le ton devient plus dramatique au fil des pages pour se transformer en un polar que l'on attendait pas.
Marc Ali nous offre, certes une histoire pour adulte mais qui repose, ce qui est assez rare pour le souligner, sur un scénario qui tient la route.
Une curiosité à découvrir.
Avec"la pharmacienne ", Igor et Boccère (qui ne font qu’un) adaptent un des romans les plus connus, voire le meilleur (avec" la foire aux cochons" et plus récemment " le fruit défendu") d’Esparbec, écrivain que j’adore. Ce roman est même repris dans l’anthologie des lectures érotiques de Jean Jacques Pauvert.
Après l’inoubliable "Chambre 121" (et sa" Suite 121") et le moins bon "Voyage en profondeur", Igor & Boccère ont enfin eu l’honneur de décrocher un grand format couleur aux éditions"dynamite". Rien que la couverture, qui reprend celle du roman publié en 2002 vaut le détour !
Igor & Boccère adaptent avec (presque) fidélité le livre d’Esparbec (encore que certains personnages passent à la trappe, comme le frère de Bébé, ou encore le cousin Jérôme qui est remplacé ici par un copain de fac, ou certaines situations – comme l’inceste et une scène homosexuelle entre Ernest et le frère, disparaissent purement et simplement dans la bande dessinée) et nous offrent une fin originale et drôle non présente dans le livre
En tout cas, on y retrouve l’ambiance du livre où, au final, tout le monde couche avec tout le monde, et dans toutes les positions. Évidemment, les courbes généreuses et avantageuses de la belle pharmacienne sont parfaitement mises en valeur, comme je l’imaginais à la lecture du roman. C’est un ouvrage franchement pornographique, assez réussi, à ne pas mettre entre toutes les mains, servi par un dessin qui sans nul doute aurait gagné à être un peu plus soigné au niveau des visages des deux femmes. En effet, on confond parfois Laura, la mère, avec Bébé, la fille…….un peu comme les deux lascars de la maison, Beau et Ernest, en fin de compte !
Bref, une très belle adaptation que je recommande vivement.
Avec cet album consacré à Jonathan Fly, Luc Brunschwig nous replonge avec brio dans les meilleurs albums de Jean Van Hamme "le dossier Jason Fly" et "la nuit du 3 août".
Il retrace habilement une partie de l'histoire des Etats Unis, à travers des personnages très reconnaissables , même s'ils ne portent pas leur nom véritable (on y croise Hoover, les époux Rosenberg, les défenseurs des droits civiques etc.).
Mais on croise aussi dans cet opus de vielles connaissances comme David Dwight et son père Rigby Dwight, le jeune Zeke mais surtout le jeune Jason Fly.
Entre histoire de gosses et règlement de compte entre adultes, le scénario tient sacrément la route. Du bout boulot signé Luc Brunschwig, comme à son habitude. Il s'en parfaitement fondu dans le monde imaginé par Van Hamme, en reprenant à son compte l'image du père, Jonathan Fly, avec sa préface dédiée à ses enfants.
Après "Calvin Wax", encore un très bon album de la série "XIII mystery"
Il ne faut pas oublier le travail d'Olivier Taduc qui nous offre un dessin qui n'est pas si éloigné que cela du style de William Vance.
Avec ce second volume, Zidrou nous amène sur un terrain assez inattendu. Et ce choix audacieux, s'il casse quelque peu l'atmosphère dégagé dans le premier volume, est heureux.
En recentrant l'histoire sur les pérégrinations de Gabriel, le grand père,(la bande des gégés est quasiment absente de cet album, au détriment de Marco, nouveau compagnon de Gabriel) le ton est plus grave (même si les dialogues sont toujours aussi drôles et savoureux)mais aussi plus tendre.
Zidrou nous livre ici un regard sur la paternité ,mais là où on ne l'attendait pas, celle de Gabriel. J'avoue que c'est assez fort.
Au final, l'album est très émouvant à plus d'un titre.
En plus, pour ne pas gâcher notre plaisir, le dessin et les couleurs d'Arno Monin sont tout à fait remarquables.
Ce second volume faisait partie des albums dont j'attendais la parution avec impatience dans une année marquée, à mon avis, par une qualité éditoriale assez faible pour le moment, et je n'ai pas été du tout déçu.
Une de mes meilleures lectures depuis un moment
Cela faisait des années que je n'avais pas ouvert un album édité par "Soleil" et à fortiori, une bande dessinée d'héroïc-fantasy.
Et bien, je dois dire que la lecture fut une bonne surprise.
Sans pour autant renouveler le genre, Arleston apporte un vent de fraicheur à ce genre avec Sangre, et ses difficultés d’élocutions et son pouvoir d'arrêter le temps . (ce pouvoir a déjà été traité dans l'inégale série "Phenomenum", en 2002)
Cette vengeance, qui s'étire sur 8 volumes (cela fait peut-être beaucoup) est très bien construite, et évite tout l'humour un peu lourd que l'on pouvait trouver dans les habituels album d'Arleston.
Une très bonne surprise donc, avec un dessin de Floch qui ne souffre d'aucun défaut.
Complètement déjanté , ce one shot.
Étonnant et détonnant, tant les codes de la science-fiction et de la narration explosent dans cette bande dessinée : une prostituée, folle de sexe, se trouve mêlée à un complot interplanétaire.
La mise en page est souvent audacieuse, les dialogues parfois crus, et l'histoire , une fois la dernière page lue, repose sur un scénario très habile et fort bien construit.
On nage entre polar et science-fiction, sans jamais s'ennuyer une seconde, l'humour y étant très présent.
J'ai lu et relu cette bande dessinée tant de fois depuis des années, sans jamais bouder mon plaisir.
Dépaysement garanti!
Habitant Chartres depuis près de 8 ans, je ne pouvais passer à côté de cette bande dessinée retraçant l'étonnant parcours de l'abbé Franz Stock, que je ne connaissais que de nom.
Cette biographie est assez réussie, bien documentée, et on reste assez étonné de croiser des personnages dans la vie de Franz Stock, tels que Madame Ribbentrop, Otto Abbetz, mais aussi des résistants comme Jacques Bonsergent, premier civil fusillé par les allemands, Honoré d'Estienne d'Orves ou encore le nonce Apostolique, Monseigneur Roncalli, le futur Jean XXIII, qui sera l'artisan de la renommée posthume de l'abbé.
Même si le dessin de Denoël est assez dépouillé, l'album se lit avec plaisir.
Instructif , intéressant et surtout cet album nous permet de découvrir le destin exceptionnel d'un homme de conviction.
Avec ce second volume, Kraehn confirme tout le bien que je pensais du premier opus.
Changement de décors avec cette nouvelle aventure de Josef l'aviateur. Aux plaines du Tanganyiaka succède la jungle de Paris, avec ses marloux et ses apaches de l'immédiate Grande Guerre.
Mais le Paris des années 20 est aussi bien mis en valeur par Millien que l'était l'Afrique Noire d'Arnoux et Millien.
Le récit est plus dense que dans le volume précédent, en raison sans doute des multiples notes historiques et techniques qui ralentissent parfois la lecture.
Fort bien documenté, ce récit fait la part belle à la banlieue parisienne avec ses bas fond, ses guinguettes, ses bars, ses usines et sa pègre. On se croirait presque dans un film de Gabin des années 30.
Le dessin est soigné, et la lecture agréable.
A conseiller.
Je ne suis pourtant guère un lecteur très assidu de la série maritime "Tramp" (je n'ai lu que le premier cycle sans grande conviction) mais là , avec ce spin off consacré à Josef l'aviateur, alias Tanguy-la-vie-dure, Jean-Charles Kraehn m'a bluffé.
Il faut souligner qu'il est inutile d'avoir lu la série mère, pour suivre ces nouvelles aventures.
Kraehn nous offre une histoire certes classique , avec pas mal de rebondissements, mais qui se lit d'une traite tant on est pris dans l'histoire, le tout dans des superbes décors signés Arnoux et Millien (sans oublier les couleurs signées Patricia Jambers).
On nage dans l'ambiance de "out of africa" ou encore de la très belle bande dessinée "Madame Livingstone" de Cassiau-Haurie et Baruti, qui se déroule également à la même époque, dans la même contrée.
Car le récit repose aussi sur un épisode méconnu de la première guerre mondiale, celui du conflit en Afrique noire.
Cette histoire sous forme d'un récit complet, est fort réussie et me réconcilie avec Kraenh (je vais sans nul doute me replonger dans l'intégrale de "Tramp")
Vivement la lecture du tome 2 pour voir si l'essai est transformé.
Ce one shot m'a évidemment fait songer à Hergé.
Pourtant l'univers et le style habituel d'Hervé Tanquerelle, que j'avais découvert avec "le legs de l'alchimiste" reste assez éloigné de la ligne claire.
Ici, l'auteur ne nous offre pas un carnet de voyage dans l'esprit de ce que nous propose Emmanuel Lepage, mais un récit assez drôle, même si le scénario repose sur un voyage vécu par Tanquerelle.
Sans le personnage de Jorn, l'écrivain baroudeur , véritable frère jumeau du capitaine Haddock, cette aventure n'aurait pas eu la même saveur. L'expédition pour ramener le whisky est un moment d'anthologie de l'album.
Malgré pas mal d'erreurs de frappes et une traduction des textes présente en fin d'album-qui ne nuit en rien à la compréhension du récit- j'ai passé un agréable moment de lecture.
Ce n'est certes pas l'album de l'année, mais j'en conseille vivement la lecture.
Hasard de mes lectures, je m’étais intéressé à ce qui restera dans l’histoire de la Guerre Froide , " Le coup de Prague" en lisant le roman d’Antoine Choplin, "Quelques jours dans la vie de Tomas Kusar ", qui se déroule en Tchécoslovaquie.
Paradoxe de cette bande dessinée intitulée, " le coup de Prague " ,l’histoire se déroule presque qu’exclusivement à Vienne, dans l’immédiate après guerre, en hiver 1948. Nous sommes plongé dans un nid d’espion, dans une ambiance-la chaleur en moins- digne du film "Casablanca " mais pendant la guerre froide.
C’est sans nul doute sur le seul nom de Miles Hyman que j’ai acheté ce one shot. Depuis son adaptation du" Dahlia noir ", je ne manque plus un de ses livres, jusqu’à son art-book "Drawings" sorti en 2015.
Voilà un auteur qui me fascine, dont le dessin au fusain est reconnaissable entre tous. Chaque case est un véritable tableau, et les vignettes sous la neige de Vienne sont de toute beauté. On a d’ailleurs souvent rapproché son style à celui d’Edward Hooper.
Cet album, sur un scénario de Jean-Luc Fromental, nous offre une histoire complexe mais passionnante mèlant l’Histoire, la littérature, le cinéma, la création et l’espionnage, le tout sur 96 pages riches et denses. En suivant, Graham Greene à Vienne, puis à Prague dans cet hiver 1948, Fromental explore une zone d’ombre dans la vie de l’auteur, qui se mue ici en espion ou en écrivain en mal d’inspiration pour rédiger ce qui sera son roman le plus connu grâce à l’adaptation cinématographique qui en sera tiré, " le Troisième homme ".
C’est intelligent, parfois difficile à suivre (il ne faut pas s’emmêler les pinceaux entre les services de l’IS, du KGB ou de la CIA) dans un contexte politique assez complexe entre les grandes puissances. Et l’histoire prend toute sa saveur lorsque l’on découvre les dernières pages du livre. Une gageure ! Très habile !
Ce n’est certes pas une bande dessinée qui se lit en 10 minutes, ce qui en fait évidement tout le charme. En tout cas, comme son précédent livre "La loterie " (un de mes coups de cœur de l’année 2016), je relirai avec plaisir cet ouvrage qui, sur un scénario adroit de Fromental, nous offre de magnifiques planches signées Miles Hyman.
Les éditions Dupuis ont, en outre, eu l’intelligence de présenter à la fin de la bande dessinée, un dossier, signé Jean-Luc Fromental, consacré aux principaux protagonistes de l’histoire, ce qui m’a donné envie de revoir le film de Carol Reed, "le Troisième homme ".
"L'avion qui tuait ses pilotes" vient conclure le diptyque débuté avec "Menace sur Mirage F1", d'après un roman signé Charlier.
Et bien, je dois dire que cet album, toujours scénarisé par le regretté JM Charlier, mérite toute votre attention.
Fort bien mené, nous suivons une intrigue riche en rebondissements, où les séquences aériennes sont un peu moins nombreuses au profit de l'enquête dirigée par Michel Tanguy.
On échappe ici au traditionnel Ernest Laverdure gaffeur, ce qui fait du bien, pour se plonger dans l'atmosphère digne d'un roman d'espionnage de la grande époque.
Et que dire du dessin de Durand, qui sans plagier ses illustres prédécesseurs, rend hommage à cette série, que je pensais honnêtement, tombée en désuétude.
Cette reprise est assurément une réussite pour les Editions Zephir et, offre aux lecteurs, un moment de nostalgie rafraichissante
On pourrait écrire des pages et des pages sur la création et la gestation de cette série, débutée, mon Dieu, en 1997. Trois albums en 20 ans!
La qualité du lecteur de "Sasmira" repose donc essentiellement sur la patience.
Trois albums et trois dessinateurs différents. A Laurent Vicomte,avec un dessin élégant, raffiné et minutieux, succède Claude Pellet, aux dessins sans fausse note et, à présent, Anaïs Bernabé.
Je dois avouer que son style tranche avec celui de ses prédécesseurs, et cela sans nul doute en raison des couleurs employées.
Je n'ai pas retrouvé le souci du détail,que Vicomte maitrisait à la perfection, (relisez "Virages" ouvrage de Daniel Maghen, consacré à Laurent Vicomte et vous comprendrez)dans le dessin d'Anaïs Bernabé.
Bien sûr, Bertille est toujours bien dessinée mais j'ai eu du mal à reconnaître Stan dans cet opus.
Je regrette un peu que le scénario donne une part trop belle à la période égyptienne, avec des explications un peu trop alambiquées.
Bref, la magie du premier album de Sasmira tend à s'estomper.
Fallait-il pour autant que "Sasmira" reste l'arlésienne de la bande dessinée?
On jugera lorsque la série sera, enfin, achevée.
J'étais passé à côté de cet album lors de sa sortie. Séance de rattrapage donc avec emprunt à la médiathèque.
Alcante et Bollée, rompus aux scénarii bétons, nous offrent là une très bonne histoire, dépaysante, sur fond historique et qui ne manque pas de rythme.
Grand fan du film hollywoodien "les 55 jours de Pekin", je suis ravi de retrouver la Chine, celle des légations étrangères, une Chine objet de toutes les convoitises du vieux continent
Même la première partie, plus marquée sur la vie militaire et l'entrainement du soldat François Montagne, se lit avec plaisir.
Le dessin de Xavier Bessen, que je découvre ici, est très réussi et fonctionne à merveille sur cette histoire.
De l'aventure, de l'action, une romance que l'on devine à venir, bref une série prometteuse.
Le dessin de Homs est très élégant voire très raffiné sur une histoire tout de même sombre. J'ai été très surpris par le changement d'époque au bout de que 4 pages, et comme kergan666 , je me suis demandé s'il n'y avait pas une erreur d'édition ! c'est dire si la transition est brutale!
Ce premier volume nous offre une mise en place assez lente d'une vengeance que l'on suivra sur 4 volumes. Et c'est bien là que le bât blesse, car j'ai bien peur que cela paraisse un peu trop long à suivre, surtout lorsque l'on sait que Zidrou travaille sur plusieurs séries ou one shot en même temps.
Je suis donc assez mitigé sur ce premier volume qui manque un peu de crédibilité à mon goût.
A suivre tout de même.
Rafraichissant!
Sans mon libraire, je serai passé à côté de cette bande dessinée.
Je pensais que la lecture allait être longue, vu le pavé (192 pages) mais non. Les planches sont très aérées.
Chronique très drôle de cette famille (nombreuse) immigrée tunisienne dans la France du regroupement familial des années 70-80, racontée par Chadia.
Récit autobiographique mais qui fait écho chez les lecteurs de mon âge. En effet, certains détails (les cagoules, l'école...)vont rappeler des souvenirs à certains.
Avec un dessin assez proche de celui de Marjane Satrapi, Chadia Chaibi Loueslati nous relate des histoires souvent cocasses de sa famille (le logement, l'école,la religion, le permis de conduire,la cohabitation entre frères et sœurs etc.)
C'est réussi,et surtout cette bande dessinée apporte un vent d'optimisme et de fraicheur.
Seul regret: ce n'est pas un one shot, une suite est prévue.
Comme certains, j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout de cet album.
Mais il fallait absolument que Thorgal quitte cet Orient où l'avait mené Yves Sente, Orient où notre valeureux viking n'avait rien à y faire.( pourquoi pas imaginer des extra-terrestres débarquer dans le village d'Astérix, pendant qu'on y est !)
Xavier Dorison a donc réalisé le "sale boulot" en terminant ce cycle, qui depuis deux ou trois albums finissait par lasser .
Je n'ai guère apprécié la violence de cet album, violence très éloignée de l'univers développé par Jean Van Hamme dans les précédents albums. D'ailleurs les couleurs rouges dominantes nuisent à la lecture. On a connu un Rosinski plus inspiré dans le dessin, par le passé.
Même si Thorgal reprend un rôle de premier plan, ce tome reste assez décevant et trop bavard.
J'espère que Xavier Dorison ramènera Thorgal sous des cieux plus nordiques dans le prochain volume.
En succédant à Van Hamme sur le scénario, Yves Sente a relevé le défi avec brio sur ce "Moi, Jolan" qui renoue avec l'aventure : des épreuves initiatiques que doivent subir Jolan et ses 4 nouveaux compagnons, sur fond mythologique nordique .
Yves sente ne se coupe pas des autres personnages de la série, avec Aaricia, qui enquête sur le mystérieux Manthor, et un Thorgal, certes peu présent, mais qui fait le lien entre les principaux personnages.
Le tout avec un superbe dessin de Rosinski, où chaque case est parfaitement travaillée.
Passé la bonne surprise du précédent volume, je me suis rué dans la lecture de la seconde partie, dès sa parution.
Je dois avouer que cet album est un cran en dessous du précédent.
En effet, Jim nous décrit ici des situations plus convenues sur le couple, sur l'adultère, sur la différence d'appréciation de l'âge entre les hommes et les femmes, et il nous livre un album plus bavard, avec un peu moins d'humour, où Florent passe en second plan derrière une Léa métamorphosée (ah! son apparition dans la fête des voisins du dessus !), plus explosive que jamais.
Malgré ces faiblesses, j'ai passé un agréable moment de lecture, surtout grâce au superbe dessin de Lounis Chabane.
Derrière une couverture assez aguicheuse,ce premier album retrace, selon une trame très classique, l'histoire de la reprise d'un music-hall par deux frères. Le dessin de Djief est très bon et reflète parfaitement l'ambiance et l'atmosphère des années folles: Chorus-girls, mafia, prohibition, cabarets et cinquième avenue, l'ensemble des clichés sont présents dans cet opus qui s'avère toutefois très intéressant.
La dernière vignette laisse augurer d'un second volume où magouilles et combines seront au rendez-vous sur le destin du cabaret.
J'attendais cet album avec impatience. Jugez donc, la nouvelle série des auteurs de "Il était une fois en France".
Il faut l'avouer cet album est une réussite totale. Tant au niveau du dessin (on y croise des trognes et des gueules dignes du cinéma américain ou français des années 50), que du scénario, qui est très cinématographique au demeurant.
Les premières pages commentées en voix off sont en ce point remarquables. Le procédé est d’ailleurs souvent réutilisé sur ce premier volume, tout comme la reproduction de courriers. Tout concourt ou presque à nous faire croire que nous suivons une histoire véridique.
La touche locale( corruption, massacre, colonialisme et trafic en tout genre ) est très bien mise en scène dans cet opus, qui met en place avec talent tous les ingrédients de cette nouvelle série.
Même si le rôle des mercenaires occupe une place prépondérante ici, on sent que le dénommé Charlie va vite occuper le terrain dans les prochains volumes.
Une aventure comme j’aime lire et, à l’image de « Il était une fois en France », que j’aime relire.
Fabien Nury s’affirme là , de nouveau ,comme un scénariste hors pair. Quant au dessin de Sylvain Vallée, il ne souffre d’aucun défaut et les personnages qu’il nous présente ont tous une présence imposante.
Une réussite.
Vivement la suite.
Dommage que ce second volume ,qui clôt l'histoire , abandonne le milieu familial et les mines du Nord, pour suivre le seul Omer sous de nouveaux cieux.
Loin de la guerre de 14 qui vient de débuter sur le seul européen, Omer s'embarque clandestinement pour le Québec.
J'ai trouvé les ficelles scénaristiques de Francis Carin assez grosses sur cet opus. et l'histoire beaucoup moins fuillée. Là où le premier volume retraçait presque l'histoire de la sidérurgie, cet album est une succession de péripéties.
Bref, une impression de déjà vu: entre Robinson Crusoé et "'ïle mystérieuse" de Jules Vernes.
Cet album s'appuie certes de l'aventure mais elle est sans surprise.
Une déception donc.
Dommage.
Loin des polémiques qui ont accompagnées la sortie de cet album, j'ai pris un réel plaisir à relire cette aventure américaine de Jijé, Franquin et Morris.
Je connaissais cet épisode dans la vie des dessinateurs mais Yann réussit à le rendre vivant et surtout drôle. Que certaines anecdotes soient inventées ou non, ce n'est pas grave, suivre ces pieds Nickelés au pays de l'Oncle Sam et au Mexique (ah ! les scènes de saloon) m'ont fait rire. Le dessin de Schwartz y est pour beaucoup : vif, et rendant hommage aux maîtres de la bd franco-belge.
A travers cet album, vous revivrez un pan de la petite histoire de la bande dessinée franco-belge, sur un mode humoristique.
Bon album, et dommage qu'aucune suite ne verra le jour, vu l'attitude des ayants-droits.
Je viens de lire le tome 3 de "Undertaker", et bien je dois dire qu'il est bien foutu. Le tome 2(un peu trop bavard) de cette série était un cran en dessous du premier volume,pourtant assez décrié par certains.
Cet opus est assez sombre, il faut le dire, aussi bien au niveau du scénario que du dessin, où les scènes nocturnes sont assez nombreuses.
L'intrigue est bien amenée avec cette scène où le colonel Warwick s'écrie "l'ogre est vivant!". Même si pour le moment,Xavier Dorison nous livre que des fragments sur le passé de Jonas Crow, on sent que le prochain volume qui clôturera l'histoire, nous apportera plus d'éclaircissements.
Les personnages féminins Rose Prairie et Lin ne font pas que de la figuration dans cette aventure, mais Rose, particulièrement, y occupe une place prépondérante.
Niveau dessin, Ralph Meyer nous offre de belles planches, dont la planche 22, celle qui nous présente l'Ogre. Il faut souligner d'ailleurs, la présence d'un cahier graphique réservé à la première édition.
J'ai passé un très agréable moment avec ce premier volume, et c'est sans hésiter que j'achèterai le prochain album.
Si l'intrigue concoctée par Alcante tient bien la route (c'est une honnête histoire d'espionnage), le lien avec la série mère est très lointain. Outre Amos, les sieurs Giordano et Heideger apparaissent dans ce spin off. Mais l'histoire pouvait tenir avec d'autres personnages. Seule la dernière case de l'album rappelle la série XIII.
Quant au dessin de Boucq... et bien c'est du Boucq. Avec Hermann, c'est un des dessinateur qui a du mal à dépeindre de belles femmes... dommage.
Pour ce second opus , Berthet arrive, au fil des pages, à nous faire oublier ses célèbres Pin-up, malgré un trait similaire.
Par contre, Corbeyran n'a fait qu'épaissir l'article consacré à Irina dans l'album n°13 de XIII. En effet tout y était : son enfance en Biellorussie, son mariage, ses missions aux USA .... Corbeyran y ajoute seulement sa touche personnelle avec cette histoire de vengeance (même la présence de Jessica Martin ne nous surprend pas). Contrairement à l'album précédent où Dorison a pu construire un passé à la Mangouste (Van Hamme n'ayant pas décrit la jeunesse du tueur dans ce fameux n°13), j'ai senti Corbeyran coincé par ce carcan. C'est un peu dommage mais ne boudons pas notre plaisir, cet album est vraiment superbe et mérite toute sa place auprès de la série mère.
Peu adepte des spin off mais passionné par cette série culte que représente XIII (je fais en effet partie de ceux qui l'ont découvert dans le magazine Spirou en juin 1984), je ne pouvais pas passer à côté de cette déclinaison de XIII.
En plus, ce one shot est scénarisé par Xavier Dorison à qui l'on doit notamment "Le Troisième Testament " et le fantastique et très réussi "Long John Silver".
Cette aventure est un prétexte à découvrir le passé de "la Mangouste", personnage ô combien détestable de la série mère, mais qui devient presque sympathique dans cet album !
Le scénario est bien ficelé, avec des références évidemment à l'intrigue principale de XIII, mais le talent de Dorison - car il faut bien parler de talent- est d'avoir donné à la Mangouste un passé crédible et presque touchant, dans une Allemagne de l'Est sous le joug de l'Armée Rouge.
Meyer a parfaitement tiré son épingle du jeu et sa vision graphique de "la Mangouste" reste très proche de celle de William Vance. Seul peut-être, le personnage de Kim Rowland, me parait un peu "lisse" dans l'album. Par contre, le personnage du Mentor, Hans, est fantastique à plus d'un titre : de bonnes réparties pendant l'apprentissage de son élève, et son goût pour l'esthétisme et le cynisme m'a fait songer au mentor de Dorian Gray dans le roman éponyme d'Oscar Wilde.
Un très bon moment de lecture,
une superbe couverture,
bref, une bonne bd qui réconciliera, sans doute, les déçus des derniers albums de XIII.
Personnage principal du complot menant à la mort du président Shéridan, il ne pouvait faire l'économie d'un album de ce spin off. Fabien Nury a parfaitement suivi l'histoire de Steve Rowland, telle qu'elle est décrite dans "XIII mystery", la référence de Van Hamme,
On y retrouve la pseudo supériorité de la race blanche, la puissance de la famille Rowland mais un autre regard sur l'assassinat de Shéridan, qui croise à la fois la vision de la série mère et de l'album "la mangouste", un des meilleurs de ce spin off.
Quant au dessin de Guérineau, même s'il ne s'inscrit pas trop dans la droite ligne de la série mère, on finit par s'y habituer voire par croire à cette histoire par son trait assez réaliste.
Derrière une couverture ratée, se cache le dénouement de l'histoire débutée avec "la menace universelle".
Et je dois bien avouer que j'ai été assez déçu par cet opus ". En effet, "le duel des esprits" n'a pas pris. Autant, j'adhère au côté science fiction des autres albums de "Blake et Mortimer" (qui s'appuie souvent sur des explications scientifiques très longues dans la bouche des personnages), autant cet affrontement dématérialisé entre Olrik et Philip Mortimer m'a semblé hautement improbable voire risible.
En outre, des couleurs trop criardes viennent nuire à la lecture du récit.
Comme pour le précédent volume, le retour sur l'aventure indienne reste appréciable.
Reste les dernières pages où Yves Sente introduit de façon très habile la trame de ce que sera le prochain album "le sanctuaire du Gondwana".
Décidément, le format en deux volumes ne réussit pas aux aventures de Blake et Mortimer.
L'intérêt principal de cet opus réside sans nul doute dans la première partie , celle retraçant un épisode important de la jeunesse de Philip Angus Mortimer en Inde.Pour cela, Yves Sente s'est inspiré du curriculum vitae de Mortimer laissé par Edgar P. Jacobs dans son livre autobiographique "Un opéra de papier, les mémoires de Blake et Mortimer" . Le scénariste y puisera d'autres éléments pour le parcours militaire de Francis Blake pour écrire "le bâton de Plutarque", quelques années plus tard.
Pour cet intermède en Inde, le dessin de Juillard, mais aussi les couleurs de Madeleine DeMille sont parfaits. Côté scénario, Yves Sente réintroduit avec brio le personnage de Nasir, qui avait mystérieusement disparu au cours de "La Marque Jaune" et nous présente une nouvelle venue, Miss Sarah Summertown, amenée à jouer un grand rôle dans la vie de Philip Mortimer .
Mais d'autres personnages refont leur apparition dans cet album: le professeur Ramirez, le major Varitch mais aussi le professeur Labrousse. Bref Yves Sente essaie d'imiter ce qu'avait fait Hergé avec "Coke en Stock" où il faisait revenir une pléiade de personnages secondaires.
La seconde intrigue qui se déroule lors de l'exposition universelle de 1958 à Bruxelles (notons qu'au passage,que Jacobs ne laissait jamais de dates précises dans ses albums, alors qu' Yves Sente n'a de cesse d'ancrer les deux héros dans la réalité en datant ses récits) est assez confuse. Dans un contexte de guerre froide, nous passons d'un continent à l'autre, du trafic d'uranium sur fonds d'indépendance du Congo, à une machination orchestrée par Açoka avec Olrik comme agent.
Il faut avouer que cet album, comme le tome suivant "le duel des esprits" qui clôt cette aventure, est un de ceux que je relis le moins de la période post-Jacobs, vu la faiblesse du scénario.
Avec ce one shot publié dans la collection "Ligne noire" de Dargaud (pour le moment,les titres sont assez intéressants), Sylvain Runberg nous entraine dans un pays qu'il connait bien, la Suède.Il y situe aussi un de ses derniers albums "le chant des Runes", que j'ai bien apprécié.
Nous suivons ici un polar très classique: une enquête sur la disparition d'un homme, enquête menée par une jeune policière, affectée sur un poste de police de sa ville natale, qu'elle avait quitté depuis la mort de sa mère.
L'originalité de cette histoire réside dans le milieu dans lequel elle se déroule: le mouvement "reggare"-inconnu pour moi-, qui rassemble des amateurs des années 50, de grosses cylindrées américaines, et de rock.
Berthet, à son habitude, nous livre des planches nettes, claires et précises.On suit cette enquête avec plaisir, cependant avec le regret que le dénouement final soit un peu précipité. Aucun indice distillé dans l'album n'aurait pu nous mettre sur la piste de cette conclusion.
Bref, un album honnête, mais à qui il manque un quelque chose pour nous tenir en haleine jusqu'à la dernière page.
Un polar classique, somme toute mais qui, grâce au talent de Berthet, sort du lot.
Je suis un inconditionnel de la série "Buck Danny". D'ailleurs je possède tous les albums ("le cobra noir", excepté, à cause d'un dessin trop juste) et je me suis lancé avec plaisir dans la série "classic" .
C'est donc avec curiosité que je me suis lancé dans la lecture de cet album (j'avais lu les seize premières planches parue en intégrale )imaginé en partie par Charlier. Et bien, je n'ai nullement été déçu.
Cet opus répond parfaitement aux canons de la série avec un Sonny gaffeur à souhait, un scénario assez manichéen (les bons américains contre les abominables bolchéviques) et son lot d'espionnes. Certes ce premier volume manque un peu de scènes aériennes (mais Bergèse , même s'il ne le dessinera pas , a annoncé des scènes de combats aériens pour le tome 2. D'ailleurs, ce qui fait la force de ce volume c'est de retrouver le dessin de Bergèse, un dessin impeccable et net. Je regrette qu'il n'ait pas continué la série.Il est sans nul doute l'un des meilleurs dessinateurs de Buck Danny (avec Hubinon).
Un petit regret également. Comme l'ont fait remarquer certains, il était inutile de donner les traits de Laverdure, de Laurel et Hardy à certains personnages, certes secondaires, mais tout de même.
Un très bon album, sur fond de guerre froide.
En tout cas , je serai au rendez-vous pour le tome 2, qui sera piloté par Arroyo, Zumbiehl et Marniquet.
Ce second volume revisite entièrement le héros imaginé par Henri Vernes.
Luc Brunschwig nous présente un combat entre l'énigmatique Monsieur Ming et Bob Morane, duel dans lequel devra prendre parti Tania Orloff
Ce album est assez violent et frise parfois avec la science fiction.
Il se laisse lire mais je trouvé un cran en dessous du précédent volume. On sent que Luc Brunschwig veut créer un nouvel univers autour de Bob Morane (en alternant ici les aventures du sergent Ballantine) . Malheureusement, au vu des réserves exprimées par Henri Verne, ce diptyque sera le dernier signé Luc Brunschwig, le choix ayant été fait par l'éditeur de confier la suite à une nouvelle équipe. Dommage, car les auteurs avaient modernisé ce personnage.
Peut-être qu'Henri Vernes n'a pas aimé voir son personnage ne pas maitriser l'ensemble des évènements qui se présentaient à lui.
J'avais aimé leur précédente collaboration "les larmes du seigneur afghan" mais là, le voyage sera moins long. Les auteurs nous amènent en Belgique. On y retrouve les briques rouges des maisons typiquement belges-ou du Nord de la France- les mines et les souvenirs, ceux d'Ottavio, un grand-père aigri, un immigré italien qui a combattu dans l'armée de Mussolini, et qui doit accueillir pendant quelques jours son petit-fils ,Roméo.
La confrontation entre Nono, le grand père et Roméo, le petit fils est assez classique: nous passons de l'indifférence à peine polie ("le vieux chiant", "petit con") au rapprochement inéluctable entre les deux protagonistes à travers le récit des souvenirs: la guerre, la mine, l'Italie.
J'ai bien aimé la technique de Thomas Campi pour faire vivre les fantômes du passé dans la maison de Nono.
C'est un récit assez touchant mais sans surprise. Il manque un quelque chose pour en faire une bande dessinée incontournable .
Il faut noter la préface d'un immigré d'origine italienne assez célèbre ,vivant en Belgique, à savoir Salvatore Adamo.
Hasard de mes lectures, je viens d'achever le troisième volume de "l'arabe du futur" de Riad Sattouf et voilà que je tombe sur cette bande dessinée à la médiathèque. Je l'ai pris sans regarder le nom des auteurs, juste pris par curiosité car je savais que ce livre avait été sélectionné pour le festival d'Angoulême 2017.
C'est en commençant la lecture que le trait du dessinateur me rappelle quelque chose....bon sang c'est Lewis Trondeim qui illustre le récit de Brigitte Findakly, sa compagne.
D'ailleurs plus qu'un récit, ce beaucoup plus des tranches de vie que nous présente là l'auteur. On retrouve des similitudes entre les souvenirs de Riad Sattouf et ceux de Brigitte Findakly: sur l'école, la religion,la censure, la politique anti-sioniste, la propagande, bien que l'auteur semble évoluer dans une classe supérieure à celle de Riad Sattouf, ou alors l'Irak d'alors était, malgré les nombreux coups d'état que ponctuent ce récit; plus évolué que les autres pays arabe.
A la lecture de ce témoignage, nous prenons aussi conscience de l'évolution de l'Irak sur ces quarante dernières années : là où les femmes devaient exposer leurs bijoux pour montrer leur réussite sociale , même en pleine rue, dans les années 70; elles doivent à présent rester cloîtrée, et accepter que leur mari aillent "voir les filles", ce qui choquera Brigitte Findakly, habituée à la vie parisienne depuis l'exil de son père.
Malgré des ellipses assez maladroites entre le passé et le présent, j'ai aimé ce témoignage, à l'heure où Bagdad ou encore Mossoul n'ont pas encore pansé les plaies des conséquences de la folie meurtrière de Daesh.
Au fil des années, Romain Hugault s'est affirmé comme un spécialiste des bandes dessinées liées à l'aéronautique.
Avec "le grand Duc", que je relis régulièrement, on retrouve un scénario de Yann impeccable, et un dessin magnifique de Hugault.
Je viens de revoir par hasard le film "la nuit des généraux", et je crois qu'il est assez rare de retrouver aussi dans le monde de la bd des héros qui ont revêtus l'uniforme allemand lors de la seconde guerre mondiale. Yann nous offre là un affrontement certes simpliste entre Wulf, héros de Ludwaffen, et Lylva, pilote de l'Armée Rouge, et qui plus est une femme aux contours avantageux, que sait mettre en valeur Romain Hugault. Celui-ci développera en parallèle des superbes ouvrages consacrés à la gente féminine avec "Pin Up Wings".
Outre les personnages, le dessinateur maîtrise parfaitement les scènes de combats aérien mais aussi uniformes et avions où il ne manque ni un bouton, ni un boulon.
Cette aventure où se croisent le destin de deux as de l'aviation, sur fond de l'écroulement du III Reich se lit avec plaisir.
Superbe dessin, scénario sans faille, que demander de plus?
Autant le premier volume m'avait surpris et enthousiasmé (je n'attendais pas Riad Sattouf sur ce terrain), autant le deuxième opus m'avait un peu freiné dans ma lecture (l'aspect scolaire étant à mon avis trop présent).
Mais là Riad Sattouf a réussi à relancer mon intérêt pour son autobiographie , notamment avec le personnage de son père, à la fois maladroit, rêveur et on peut le dire souvent à côté de ses babouches. Mais les thèmes abordés sont aussi plus variés dans cet opus: la famille, évidement, le ramadan, la corruption, la religion, le couple etc.
Et le témoignage de Riad Sattouf sur cette Syrie tant meurtrie, prend aujourd'hui toute son ampleur. Les villes de Homs, d'Alep ou de Damas n'ont plus le même attrait qu'à l'époque où Riad Sattouf les fréquentait.
Pour en revenir au père, j'ai adoré la dernière page de ce troisième tome, je n'en dit pas plus....grandiose !
Je viens de relire les quatre premiers volumes des "Aigles de Rome " avant de me lancer dans la lecture de ce cinquième opus.
Et bien, il faut avouer que cette série se bonifie avec le temps.
J'ai l'impression que Marini n'a écrit cette série que pour décrire cette bataille de Teutoburg (la double planche 46-47 en est la preuve),où se joue le destin des peuples mais surtout celui de deux frères ennemis à présent, Arminius qui redevient Ermanamer, et Marcus.Les scènes de combat sont magnifiquement bien dessinées , et j'en suis à regretter que cet opus n'ait pas bénéficié d'un tirage grand format noir et blanc, comme le précédent, pour apprécier encore plus le le trait d'Enrico Marini.
Cet épisode est violent mais Marini arrive tout de même à glisser quelques scènes de sexe dans ce flot de sang, on ne se refait pas!
Vivement le prochain volume.
Etrangement classé dans le rayon jeunesse de la médiathèque, j'ai tout de même cédé à la curiosité de découvrir ce tome 1 .
Et bien il faut avouer que les premières pages sont assez énigmatiques. On passe d'une époque à l'autre sans transition. Et puis, on découvre le personnage d'Harmony, jeune fille amnésique, enfermée dans une cave.
La mise en place de cette trilogie est en route....superpouvoirs, traque par les militaires, une mystérieuse adepte du chamanisme...bref tous les ingrédients d'une série prometteuse.
Je dois souligner la qualité du dessin de Mathieu Reynes, sans lequel je n'aurai sans doute pas prêter attention à ce livre.
Allez, je vais de ce pas rechercher le deuxième volume.
Tout d'abord réticent au dessin particulier de Tronchet, je me suis laissé bassement influencé par les nombreuses critiques élogieuses lues ici ou là.
Et quelle ne fut pas ma surprise ! Cet album est véritablement éblouissant, bref magnifique.
Les sept premières pages sont émouvantes.
Sibran et Tronchet atteignent ici le degré d'émotion que j'avais ressentie à la lecture du livre de Taniguchi "Journal de mon père."
Bien que cette bande-dessinée soit l'adaptation libre du roman autobiographique de Sibran, le style narratif employé (le "je") ne fait pas trop romanesque et Tronchet a su parfaitement illustrer ce témoignage.
N'oubliez pas de vous attarder sur la préface, c'est un cri d'amour pour le père... pour "l'homme heureux".
Je m'aperçois que j'ai oublié de vous parler des couleurs, du graphisme, du scénario mais d'autres l'ont fort bien fait précédemment alors lisez ce livre.
Cette œuvre ne peut que vous enchanter.
Magnifique !
Simon Hureau signe là une première œuvre magistrale. Même s'il faut quelques pages pour s'habituer à son univers graphique, le voyage au Cambodge, en sa compagnie vaut vraiment le détour. Au final, beaucoup d'images restent inscrites dans nos têtes : le vol de la vielle sacoche bien sûr, véritable épisode tragi-comique, les démarches administratives à l'étranger( c'est du vécu, non ?), le carrefour aux 4 feux rouges et surtout les formidables couleurs vermillon du " palace". Avec un album qui relève à la fois du guide du routard et du traité de botanique (je sais cela fait un grand écart!), les aventures de Simon Hureau ne peuvent vous laisser indifférent.
Du début à la fin, on admire la nonchalance du héros, devant des situations dramatiques (le vol), cocasses (le réveillon) et bien d'autres encore. L'humour est évidement au rendez-vous avec la balade en moto (page 44), la promiscuité avec des "travailleurs " et des "parasites"...
Alors lisez cet album. Dépaysement garanti.
J'avoue avoir gardé un petit faible pour les "carnets de voyage" comme ceux de Renaud De Heyn ("La Tentation") ou encore ceux de Guy Delisle . Simon Hureau continue ici le récit de ses aventures asiatiques. Nous l' avions quitté en mauvaise posture au Cambodge, et très affecté par le vol de son carnet de croquis.
Dans ce second opus, le ton est plus tragique, moins frivole, je trouve, au moins pendant les 2/3 du livre (d'ailleurs l'épisode du chien, viande de fête, nous refroidit quelque peu). On sent le héros paumé sans son carnet de croquis, il n'a même plus rien à lire ! Confronté à la faim, au mal de ventre récurrent, aux indigènes (non dans un sens péjoratif) et à la corruption, on a pitié de lui.
Heureusement que les tracasseries administratives sont là pour apporter la grande dose d'humour qui était absente au début de l'album.
Entre les tentations de terroriste de Simon Hureau et ses gaffes (ah, l'épisode désopilant du post-it, et celui du général), rien est épargné au lecteur qui retrouve ici le héros nonchalant et cocasse du premier volume.
Dommage que les éditions Ego comme X n'aient pas gardé la même qualité de papier pour le tome 2. Au papier glacé blanc, succède un papier plus jaune qui met beaucoup moins en valeur le dessin de Simon Hureau.
Un ouvrage réussi, réaliste et souvent drôle que je recommande vivement.
Une grosse déception à la lecture de ce nouvel album signé par Simon Hureau, auteur qui m'a toujours enthousiasmé. (ses précédents albums "Palaces", "Bureau des prolongations "voire "Colombe et la Horde" sortaient véritablement du lot .
Ce n'est pas le dessin qui est en cause (les couleurs et le dessin restent toujours aussi soignés).
Non, je n'ai vraiment pas accroché à cette histoire de gosses, assez naïve et qui offre peu de surprise au lecteur. Du déjà vu, comme Le Club des Cinq contre.... ou encore un ersatz de La Patrouille des Castors, je n'ai pas ressenti la magie annoncée en 4ième plat.
J'ai eu l'impression de suivre une histoire somme toute assez banale... dommage car Simon Hureau m'avait habitué à mieux par le passé.
Bref, je n'ai trouvé que peu d'intérêt dans cet album.
" Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître ", celui du service militaire (ou national). Si on veut comprendre quelque chose au tempérament de Manu Larcenet, il faut lire ce livre, témoignage poignant et horrible d’une période vécue comme un cauchemar (ce fût d’ailleurs le cas de beaucoup).
L’encrage choisi, vient renforcer cet aspect glauque et sordide du service militaire, vu par Larcenet.
Mais l’humour (noir) n’est pas en reste car en se caricaturant (lui et sa mère), Larcenet met en relief le fossé qui le sépare de sa mère, sur cette fameuse période appelée les " classes ".
" Presque" c’est une histoire autobiographique, c’est une histoire qui m’a remué les tripes et qui ne peut pas laisser indifférent.
C’est une bd indispensable ou presque…
« Quimby the mouse » ou les drôles aventures d’une souris, entrecoupées de publicités, de petites annonces, de fac-similés de journaux, de plans de montage improbables, et de tranches de vie d’un certain Jimmy Corrigan (j’avoue que ce sont ces planches qui m’ont le plus touché).
Lire ce livre relève parfois de l’acrobatie (il faut le tourner dans tout les sens) et de l’ophtalmologie (essayez de lire les petites lettres sur des planches entières et vous verrez).
Chris Ware possède un sens de la narration assez éclaté tout de même (On s’en est rendu compte avec le fabuleux "Jimmy Corrigan") mais il laisse exploser là son scénario (et encore est-ce un scénario) à un tel point que cela devient totalement délirant , donc hermétique pour le lecteur.
Cependant, le thème dominant (l’amour pour sa mère et pour ses grands-parents) est illustré de manière originale : un monologue sous forme de dialogues (c'est bizarre mais il l'a fait) dans un comics de superhéros, et des scènes de dialogues sans que l’on voit les personnages sur plusieurs pages.
Un Ovni donc dans le monde de la bd.
Mais une lecture souvent difficile, qui n'arrive pas à me convaincre totalement.
Une déception donc sur ce qui est de prime abord un superbe objet éditorial. (l'Association a fait là, un travail remarquable)
Mais c'est un peu juste pour en faire un livre intéressant.
C’est sous une couverture inédite que j’avais découvert "Le testament de Sibérie", initialement paru en 1974, et réédité par les éditions "des ronds dans l’O" . On a souvent reproché à René Follet de ne pas s’attacher les services d’un scénariste digne de son talent. Pourtant en aucun cas le dessin de René Follet était en cause, au contraire, il était le principal atout de ces bandes dessinées. Ici, un scénario simple mais efficace, une course poursuite dans les steppes enneigées de Sibérie, une histoire d’amitié de vengeance, un monde viril dans une nature hostile, le tout magnifiquement mis en image par René Follet. Tout au long de l’histoire, des personnages tout en couleur (je pense notamment à Stepim), assez stéréotypés tout de même (par exemple, Vassili, l’archétype du méchant) mais qui viennent apporter une touche d’humour à cette histoire (voir l’épisode de la réserve de viande).
Le dessin et l’intrigue sont certes datés voire un peu désuets mais j’ai aimé retrouver l’ambiance des petits formats, en noir et blanc, de mon enfance. Cet opus possède certes un charme désuet mais dans cette expression il ne faut pas oublier le mot "charme". Un petit bémol, c’est l’erreur sur le quatrième de couverture concernant la recherche du testament : il ne s’agit pas du testament du père d’Ivan Zourine mais celui du père de Mickaël Mistirine. Une réédition de qualité, une histoire qui nous entraînent dans l’hiver Sibérien, le tout servi par un beau dessin de René Follet.. que demander de mieux ?
Après une cinquantième aventure fort décevante, c'est avec inquiétude que j'ai abordé ce nouvel opus. Et là, surprise, on retrouve un Bergèse bien inspiré dans ce scénario. En effet l'intrigue débute rapidement. Bien sûr, on retouve un Sonny gaffeur, mais le plus surprenant reste ce personnage féminin, Cindy, qui semble faire de la figuration dans l'album (comme si Bergèse ne savait plus que faire de sa création). Bon, il reste toujours les imperfections propres à Bergèse : Tuckson toujours aussi mal dessiné, le "running gag" du chien qui commence à peser, le décor choisi (l'Antarctique) rappelle étrangement le mythique "NC 22654 ne répond plus"- mais après plus de 50 aventures, cela devient difficile de trouver des territoires vierges. Côté positif : Bergèse dessine toujours aussi bien les avions, les combats aériens et surtout, il m'a fait passer un agréable moment de lecture. En utilisant l'actualité militaire de 2005, (le porte avion "Charles de Gaulle"), politique (l'écologie avec ces cousins de "Greenpeace", l'ONU), Bergèse s'en est plutôt bien sorti. Un petit bémol tout de même, avec le discours un peu naïf de Buck Danny sur "les victimes de toutes les guerres". Malgré une couverture ratée (un Buck Danny peu reconnaissable), j'ai été ravi, contrairement au précédent album, de retrouver mes héros d'enfance.
Au hasard de mes relectures, Je viens de me replonger dans un album dont le sujet aurait pu être assez difficile d'accès, il s'agit de "Siegfried"d'Alex Alice.
Mes souvenirs sur ce mythe remontent à assez loin, et sont plus tournés vers mes souvenirs cinématographiques (comme le film de Fritz Lang) que vers l'opéra de Wagner.
Malgré la difficulté à laquelle s'est attelé Alex Alice, il faut avouer que ce premier album d'une trilogie est véritablement superbe. Même si les décors sont moins fouillés que dans" Le Troisième Testament", Alex Alice, ici seul aux commandes a su faire ressortir une atmosphère particulière propre aux légendes nordiques. L'humour n'est pas absent non plus de cet opus avec le personnage de Mine, et Alex Alice y glisse de nombreuses références .
Comme il le précise, dans l'excellent dossier qui accompagne cette édition spéciale, ce tome oscille entre "Le Livre de la jungle" (il a d'ailleurs gommé toutes références aux ours de la légende de Siegfried, en les remplaçant par des loups) et" Le Seigneur des Anneaux".
Et ce ne sont pas les seules références que propose Alex Alice dans son adaptation de l’œuvre wagnérienne puisque certains de ces personnages, et non de moindres, s'inspirent directement de "Dark Crystal", un film que j'avais apprécié à l'époque.
Mention tout à fait spéciale aux Éditions Dargaud qui nous avait proposé à l'époque,(aujourd'hui introuvable, sauf en y mettant le prix) une magnifique édition spéciale de 150 pages, avec un dossier doté de nombreuses iconographies de grande qualité, illustrant une interview passionnante d'Alex Alice sur cette série , ainsi qu'un DVD avec le début d'un film d'animation reprenant la bande dessinée (projet abandonné, par la suite).
Je suis heureux de pouvoir relire l'ensemble de cette aventure dans ce magnifique écrin.
Sorti en même temps que "le testament de William S" de Sente & Juillard, cet ouvrage est certainement le livre le plus complet que j'ai lu sur la période post-Jacobs.
Jean -Luc Cambier et Eric Verhoest, qui avaient déjà signés un inoubliable "Blake et Mortimer [histoire d'un retour]" en 1996, nous offrent un magnifique recueil d'entretiens avec les différents repreneurs de Blake et Mortimer (scénaristes et dessinateurs ).
Le tout est accompagné d'une iconographie abondante, parfois inédite (les crayonnés du prochain album "huit heures à Berlin", par exemple) assez bluffante pour un tel livre.
La présence de nombreuses esquisses, crayonnés, reproduction d'ex-libris ,mais aussi d'entretiens sans langue de bois, en font un ouvrage passionnant. Pour ma part, j'ai mis pas mal de temps à le parcourir, allant de temps en temps regarder les albums de Blake et Mortimer pour me remémorer certaines planches.
Même si on s'en doutait, on découvre ici la pression exercée par l'éditeur sur les dessinateurs pour sortir leur album à temps, mais aussi les tensions entre auteurs, notamment entre Jean Dufaux et Antoine Aubin, ainsi que le rôle réel d'Etienne Schréder sur les derniers albums de Blake et Mortimer.
Une analyse assez pertinente des auteurs vient compléter ces entretiens.
Un ouvrage que les admirateurs de nos célèbres héros britanniques doivent lire, by jove !
Après un diptyque assez moyen, "les sarcophages du 6ème continent", Yves Sente et André Juillard nous présentent des nouvelles aventures de Blake et Mortimer qui se déroulent essentiellement sur le continent Africain.
Cet opus reposant essentiellement sur une confrontation entre Olrik et Mortimer, peut, une fois que l'on connait la fin, s'apparenter à une suite logique des "sarcophages du 6ème continent".
Yves Sente introduit , avec habileté, dans cette aventure des personnages que l'on avait déjà croisé dans les albums de Jacobs (le Benzedjas, et ce vieux gredin de Youssef) ou encore Nastasia (héroïne malgré elle de "la machination Voronov")et David Honeychurch, qui au fil des albums, finit par rejoindre la grande famille de "Blake et Mortimer". Sans compter cet hommage au mythique album "la Marque Jaune" avec la scène où le mystérieux Mister Bowler se glisse dans l'appartement du 99 bis Park Lane.
Même si le final de cet album peut paraitre complétement irréaliste (mais pas plus que celui du "piège diabolique" ou de de "l'énigme de l'Atlantide"), cette aventure est parfaitement mise en valeur par le dessin de Juillard, qui sur certaines scènes m'a fait songer à l'ambiance qui se dégage du film "Hatari!" de Howard Hawks qui se déroule aussi dans l'ex- Tanganyika.
D'ailleurs André Juillard avoue dans " les coulisses de Blake et Morimer' (ouvrage paru en 2008) qu'Olrik porte la même tenue de brousse que John Wayne...au bouton près!
Bref, un album de reprise plus que correct et qui a le mérite de nous faire retrouver une pléiade de personnages de l'univers de "Blake et Mortimer".
Il faut se faire à une évidence: "L'étrange rendez-vous" est certainement le meilleur album de reprise de Blake et Mortimer qu'il m'est été donné de lire. E.P Jacobs n'aurait certes pas renié cette histoire qui reprend les canons de la série : de la science, du fantastique, un gouffre et un Olrik royal qui reprend son uniforme de colonel de l'armée de Basam Damdu, l'empereur qui fait une réapparition surprenante.
Le scénario de Jean Van Hamme ne souffre d'aucun défaut, et apporte un souffle nouveau à la série en y introduisant des personnages inédits (que l'on retrouvera plus tard) comme le professeur Ramirez ou Jessie Wingo , rare présence féminine dans les aventures de Blake et Mortimer.
La scène de "l'exécution" de Philip Mortimer (pages 42 et 43) m'a particulièrement marquée et les références au "secret de l'Espadon" sont remarquables.
Mais un scénario ne fait pas tout. Il faut souligner le formidable dessin du regretté Ted Benoit, qui pour moi était le meilleur successeur d'Edgar Jacobs (avec Antoine Aubin, malheureusement celui-ci ne sera pas servi par un aussi brillant scénario), tant il a su s'inscrire dans le style du maître.
Je prends toujours un très grand plaisir à relire cet opus, qui avec "la machination Voronov" et "le bâton de Plutarque" ; demeure pour moi un des meilleurs albums post Jacobs.
Ma lecture du "Testament de William S." m'a donné envie de me replonger dans d'autres albums de "Blake et Mortimer".
J'ai eu envie de relire "La malédiction des trente deniers" pour son côté aventure mouvementée qui fait défaut au dernier album signé Sente & Juillard.
Ce premier opus intitulé "le manuscrit de Nicodémus" fait une part belle, une fois de plus, au personnage de Philip Mortimer.
Jean Van Hamme, dans l'admirable ouvrage "l'héritage Jacobs", avoue alterner les aventures de nos célèbres héros anglais entre le genre policier, fantastique et archéologique. En choisissant la Grèce comme lieu, Jean Van Hamme nous entraine, dans cette première partie, dans une des passions de Mortimer (déjà abordée dans "le mystère de la grande pyramide), à savoir l'archéologie.
Mais, ce qui m'a réellement enthousiasmé dans cet opus, est de retrouver Olrik dans un rôle enfin à sa mesure. Je regrette toutefois quelques longueurs narratives: le côté guide touristique des pages 36 et 37 en est un exemple.
En confiant le dessin à René Stern; l'éditeur prenait un pari risqué (succéder aux repreneurs Ted Benoit et André Juillard était casse gueule), mais un pari réussi. Même si le côté "ligne claire" de René Stern est beaucoup moins orthodoxe que celle de ses prédécesseurs, il s'en sort bien. Malheureusement, la mort le surprend alors qu'il travaillait sur la planche 29.
Sa compagne,Chantal de Spiegeleer, aidé d'Etienne Schréder, achèvera l'album. Même si l'on sent le changement de style, son travail reste de grande qualité. (même si je trouve parfois le visage d'Olrik, raté)
Cette première partie est rythmée et on ne s'ennuie pas entre l'évasion d'Olrik, les courses poursuites ou la croisière sur l'Arax.
En outre, la dernière page, éclairée par la seule lune, offre un superbe cliffanger.
J'étais passé à côté de cet album à sa sortie. Je suis tombé dessus par hasard à la médiathèque, et bien m'en a pris.
Le parti pris des dessins crayonnés voire des esquisses peuvent rebuter certains mais le style de Stéfano Turconi est véritablement bluffant et donne un souffle épique que l'on attendait pas aux aventures maritimes d'Abel (le combat naval dans la première partie est magnifique!)
Car si le récit de Teresa Radice est avant tout maritime, il allie toutefois histoires d'amour, histoire fantastique, et recherche au trésor.
La narration reste fluide malgré le fait d'avoir le point de vue de plusieurs personnages.
Mais le charme de cette épaisse bande dessinée (294 pages) réside dans la poésie qui plane tout au long du récit. On y cite aussi bien des extraits de Shakespeare, que des poèmes du poète William Blake, voire des extraits de la bible - ce qui est presque normal lorsque les principaux protagonistes se prénomment Rebecca et Abel-
On peut rapprocher, sans commune mesure eu égard à son format, ce livre , au court récit intitulé "En Mer" de Drew Weing (2011) par sa poésie.
Même si certaines pages sur les états d'âme de Rebecca ou de Nathan sont un peu lassantes, j'ai n'ai pas lâché ce livre avant d'en connaître la fin.
Emparquez sur "l'Explorer" , vous passerez un très agréable voyage.
Avec "Defcon one", Formosa & Zumbiehl achèvent leur diptyque débuté l'an passé avec "la nuit du spectre".
Il faut souligner le changement assez radical de style avec les autres aventures de Buck Danny. Deux couvertures et un dessin résolument modernes, qui peuvent déstabiliser les puristes.
Gil Formosa a réussi a se réapproprier les personnages, de façon remarquable.
Mais peut-être que la mise en page souffre d'un peu trop d'audaces pour les vieux lecteurs de Buck Danny, comme moi. Le style "gaufrier" est vraiment loin de ces deux albums.
Sinon, les scènes aériennes sont très réussies et l'épisode du typhon est assez grandiose, il faut l'avouer.
Reste le scénario, qui à mon avis est , comme l'ont souligné certains, un peu trop tournée vers les films d'espionnage.
L'idée de départ, celle d'un groupuscule (du genre de "Spectre") voulant provoquer une guerre entre deux super puissances, relève beaucoup plus d'un James Bond (style "Demain ne meurt jamais" ) que d'un scénario de Charlier ou de Bergèse.
Mais les deux repreneurs de cette série n'ont pas à rougir du résultat, j'ai passé un agréable moment de lecture, même si je préfère la reprise de Buck Danny sous forme de la série "Classic", plus conforme à l'image de ce que je me fait de Buck Danny et de ses compagnons.
Cet avis porte sur les 3 volumes réunis dans un coffret:
Les éditions Paquet ont eu la brillante idée de réunir dans un coffret les ouvrages d'illustrations de Romain Hugault consacrés aux Pin Up ; et en particulier de rééditer le premier volume de cette série, sorti en janvier 2007 et limité seulement à 1000 exemplaires, introuvable aujourd'hui en édition originale.
Romain Huguault s'est d'abord illustré par des séries remarquables consacrées à l'aviation comme "Au delà des nuages" ou "le Grand Duc", ou encore sa série "le pilote à l'Edelweiss" et plus récemment "Angel Wings", mais aussi par le one shot "le dernier envol", qui l'a révélé au grand public.
Ici, avec ces 3 art books, Huguault laisse libre cours à sa passion (l'aviation des années 40), le tout agrémenté par la présence de superbes créatures féminines, les célèbres Pin Up.
On y croise évidement Marilyn, mais aussi Dita Von Teese, une certaine Margot, plus habituée à l'univers de l'automobile, et d'autres encore...
Même si les albums sont inégaux (le premier est assez léger au niveau des illustrations, dans le second Romain Hugault fait appel à quelques "guest stars" pour compléter son album d'ailleurs co-signé avec Laurent Negroni; par contre dans le dernier album, on sent que notre dessinateur maitrise à la fois le format et le sujet.....un régal!), l'ensemble de cette" trilogie" reste très agréable à contempler.
Bref, une série de Art books indispensable aux amateurs de belles carrosseries........
A noter qu'un quatrième volet de cette série est paru en juin 2016.
Ce fascicule édité par les éditions "Dynamite" est , je l'avoue, assez réussi. Cette histoire d'un couple presque comme les autres, lui photographe pour des magazines de charme, elle , infirmière très troublée par l'arrivée d'une nouvelle collègue, se lit avec plaisir.
Tout d'abord, il faut souligner le parti pris choisi par l'auteur, Marc Ali, d'avoir construit une histoire sous forme 3D, qui donne,sans jeu de mots, du relief à cette aventure.D'ailleurs, cette bande dessinée a été réalisée via le logiciel de jeu pour adultes "trixxx".
Ensuite, j'ai trouvé personnages, décors, et mise en scène très classieux, sans vulgarité aucune, bien que ce livre soit réservé à un public adulte averti.
Par rapport à d'autres ouvrages du même style, l'histoire semble plus réaliste et repose sur des fantasmes assez répandus.
Bien sûr, certaines scènes sont très explicites, avec des dialogues assez crus, mais la qualité du dessin et du scénario font que cet ouvrage sort du lot de la production dite "pour adultes".
Une bonne surprise donc qui j'espère, connaîtra une suite.
J'avais lu, comme beaucoup, la prépublication de ce 24ème volume dans le figaro magazine cet été.
J'avoue que la lecture de cet opus m'avait profondément déçue. Il faut dire que cet album succédait au "Bâton de Plutarque", superbe préquel du "secret de l'Espadon", signé des mêmes Juillard et Sente.
Pourtant, ici la magie n'opère pas.
Nous assistons à une énigme que l'on pourrait retrouver dans un roman d'Agatha Christie - à l'image du "serment des cinq lords"- mais ne convainc guère pour nos intrépides aventuriers. Avec le parti pris de développer un pan de la vie de William Shakespeare sous forme de flash-back, nos héros passent en arrière plan. Je n'ai pas compté les cases mais il me semble que jamais dans une de leurs aventures,Blake et Mortimer auront été aussi absents d'un album !
Et que dire du génial Olrik ? Relégué un rôle de chef de Maffia téléguidant des opérations douteuses du fonds de sa cellule! Mais que diable allait-il faire dans cette galère? On ne le reconnait pas, tout comme on ne reconnait pas Sharkey, qui semble avoir subi une cure d'amaigrissement.Même si on voyage pas mal entre Londres et Venise, entre Vérone et Ravenne, je n'ai pas réussi à m'embarquer complètement dans cette histoire.
Certes, contrairement aux albums de Jacobs, les femmes sont assez présentes dans cet opus, Yves Sente levant à peine le doute en fin d'album sur la filiation d' Elizabeth McKenzie.
Malgré toutes ces imperfections,j'ai cédé à mon côté collectionneur en achetant la version format à l'italienne (qui a l'avantage de souligner le dessin de Juillard qui, malgré de nombreuses critiques en ce moment,reste un bon repreneur de Blake et Mortimer, même si je lui préférais le regretté Ted Benoit et surtout Antoine Aubin) et le tirage "normal" de l'album, mais avec la couverture déclinée pour la Fnac,plus intéressante que la version tout commerces.
Bref,un sentiment plus que mitigé pour cette vingt-quatrième aventure d'une série que je suis depuis près de 40 ans.
Parallèlement à cette sortie, je voudrais vous signaler la parution d'un ouvrage intitulé "l'héritage Jacobs" de Jean Luc Cambier et Eric Verhoest qui avaient déjà signé en août 1996 un superbe livre d'entretiens avec Jean Van Hamme et Ted Benoit, "Blake et Mortimer [histoire d'un retour]".
Cet "Héritage Jacobs" bénéficie de riches illustrations (crayonnés,reproduction d'ex libris...)et en fait un livre indispensable pour ceux qui, comme moi, restent attachés aux aventures de Blake et Mortimer.
Très agréable surprise que cette bande dessinée.
Dans la lignée des bd des années 50 style, d'ailleurs les références y sont nombreuses (voir l'hommage discret à la "marque jaune", page 21, ou encore à Spirou, page 25), cet album doit ravir tout les nostalgiques de cette époque.
Certes, le récit repose entièrement sur les épaules (ou plutôt le buste fort généreux) de Margot mais le côté naïf du scénario est rapidement effacé par un dessin efficace.
Adepte de la période "ligne claire", j'ai été vite séduit par cette aventure assez improbable mais bien ficelée.
En outre, l'objet éditorial rentre dans les "canons" de l'époque avec les pages bleues (comme les "tintin" d'époque) en ouverture, et le dossier en fin d'album mérite toute notre attention (ah! Margot dessinée par Romain Hugault)
Bref, une lecture très fluide, un dessin classique avec une pointe d'érotisme à la Vadim (Margot ne peut vous laisser indifférent) et un scénario qui, s'il ne casse pas trois pattes à un canard, tient la route grâce à deux dessinateurs doués.
Que dire de plus sur cette bd ?
Oui, sans le coup de projecteur d'Angoulême,à l'époque, je n'aurais certainement pas fait attention à ce livre. Emprunté à la bibliothèque (heureusement pas acheté), je l'ai lu rapidement et puis au final, qu'en reste-t-il ? Rien, une amourette naissante et naïve qui se déroule dans une piscine.
Pas d'histoire, peu voire pas de dialogue, des planches muettes et surtout des pages que l'on tourne à vitesse grand V.
Quant à la conclusion... je ne l'ai pas comprise. J'ai tourné la page pour voir si il y avait une suite mais non...
Reste un dessin élégant et stylé que j'ai trouvé réussi.
Dernièrement,je me suis replongé dans la lecture de cette aventure.
Dans un premier temps on peut s'accorder que le scénario ne brille guère par son originalité : une simple réminiscence du "comte de Monte-Cristo", d'Alexandre Dumas, pourrait-on penser.
En effet, tout y est : la servante noire, l'amour de jeunesse ; le banquier peu scrupuleux, la vengeance, jusqu'à la première case qui rappelle l'incipit du roman. Yves Sente pousse assez loin les références puisqu'on y voit Maquet (le nègre de Dumas ou co-auteurs des romans de Dumas selon certains) prendre des notes au tribunal.
Mais ce qui fait la force de cet album, ce sont les magnifiques planches de Rosinski en couleurs directes. Certaines cases sont de véritables petits tableaux !
Dans un second temps (le deuxième volume , en réalité ), le scénario prend un tournant qui m'a littéralement bluffé. Très riche en rebondissements, cette seconde partie nous entraine loin de Paris et de son palais de justice, où le talent de Rosinski peut s'exprimer, avec des couleurs plus vives.
Une histoire qui ne peut que ravir les amateurs d'aventures avec un grand A.
Yves Sente joue avec le temps, avec ses personnages, et surtout avec nos nerfs qui sont mis à l'épreuve avec ce scénario complexe ô combien réussi.
Un régal pour les yeux, un plaisir de lecture... du grand art.
Une œuvre que j'aime relire régulièrement.
Dernière partie de cette histoire d'un acteur muet, accusé du meurtre de sa femme, ce second opus est beaucoup plus centré sur l'enquète policière que le précédent. Malgré tout, on retrouve l'atmosphère désuet des années 30 à Hollywood (poids des studios, alcool, drogue, producteurs véreux etc.). Cette bande dessinée oscille constamment entre "le cirque" de Chaplin et les films noirs de l'âge d'or du cinéma américain. En outre, de fabuleux seconds rôles font irruption dans cette seconde partie : le commissaire évidemment, et surtout l'archiviste du commissariat. Si le dessin est parfois grossier voire maladroit, il ne dessert en rien cette histoire, empreinte de nostalgie. Il faut également s'attarder sur les réparties (écrites) savoureuses de Julius.
Enfin, la couverture de l'album est magnifique. Un bon album qui se laisse lire et relire.
C'est un très bel album publié par Vents d'Ouest et ce serait malheureux de passer à côté. Alors, amoureux du 7ème art, lisez vite "la voix" et vous retrouverez l'ambiance de la fin des années 20.Influencé certainement par la romance de John Guilbert et de Greta Garbo, par des films comme "chantons sous la pluie", (pour les conséquences de l'arrivée du cinéma parlant en 1927), ou encore "sous le plus beau chapiteau du monde" (pour le rôle de clown), l'intrigue n'en n'est pas moins originale. La lecture est agréable malgré le grand nombre de flash back. Le dessin peut, à première vue rebuter certains, mais cette BD est un régal !
J'avais longtemps entendu parler de cette bd et il a fallu attendre sa réedition par Delcourt pour enfin me la procurer.
J'ai été surpris et surtout séduit par le graphisme de Magnus, un dessin en noir et blanc soigné et réaliste.
Franchement pornographique dans la première partie, le récit devient plus sombre et torturé vers la fin.
Cette bande dessinée tranche avec les autres bd du genre car, pour une fois, un scénario existe (même s'il s'agit de l'adaptation d'un roman chinois du XVI ème siècle) ; nous sommes loin ici d'une multiplication de scènes pornographiques sans queue ni tête (heum !).
En outre, l'histoire bénéficie d'un superbe dessin, loin des illustrations souvent grossières que l'on retrouve souvent dans les bd érotiques.
Bref, une bd que les amateurs du genre doivent posséder dans leur bibliothèque.
Au fil des albums, on finit par suivre les aventures des pensionnaires du désormais célèbre " One Two Two ", comme celle d’une famille. Et cette fois-ci, c’est la mère-maquerelle, la tenancière du bordel, Mme Georgette, qui occupe le principal rôle dans ce cinquième volume.
Avec son esprit de "sacrifice", elle rend un immense service à cette nouvelle cendrillon, étrangement dénommée Cosette, qu’elle accueille sous son toit et qui se révèlera une recrue hors paire dans l’histoire intitulée "la belle envoutée".
Par contre, elle devient la principale protagoniste de " Mme Georgette tombe amoureuse " où intrigue sentimentale et jeu d’argent font mauvais ménage….je vous laisse le soin de découvrir la suite.
Enfin, avec "la millième passe ", Frollo nous offre une histoire plus classique,certes, mais assez drôle d’un client habituel (Monsieur Clivet) voulant épouser une des pensionnaires du One Two Two.
Frollo nous offre, comme à l’habitude, un dessin simple, dépouillé, mais très explicite, servi par un scénario original et , il faut le reconnaitre, souvent drôle
Retour gagnant pour Igor & Boccère (qui ne forment qu'un seul et unique auteur) avec cette Suite 121, qui reste au niveau de Chambre 121, album dont j'avais, à l'époque, pensé le plus grand bien. Dans le style BD dite "pour adulte", je tiens cette série comme une des meilleures du genre.
Avec ce premier opus de cette seconde saison, l'auteur nous offre là les nouvelles aventures d'un "étalon" mis à la disposition d'une grande bourgeoise répondant au superbe nom d'Ermadine Saint Lys.
On y retrouve toutes les perversions sexuelles : du candaulisme à la partouze branchée, en passant par la double pénétration et l'onanisme, le tout dessiné de manière magistrale.
Certes les canons habituels ne sont guère présents ici : aucune bimbo mais des femmes ordinaires (la notion de la "voisine d'à côté" - the girl next door- comme le soulignait le journal PlayBoy à une époque, semble être le leitmotiv de cette série).
C'est un album très cru, pornographique mais qui tranche vraiment avec les albums habituels en faisant des femmes évoquées dans ce récits non des femmes soumises (comme le fait Ardem) mais des maîtresses-femmes, fières et dominatrices.
A réserver aux adultes, évidemment
Un tome 2 qui se laisse lire avec plaisir.
Erik Arnoux nous offre là un polar certes classique , où se mêlent Mafia, FBI, et complot politique le tout sur une recherche au trésor pendant les premières années de la Présidence Kennedy, mais très efficace. On y trouve, comme dans les albums de XIII (s'il faut en faire une référence flatteuse) le Ku Klux Klan mais aussi une mystérieuse conspiration, encore assez énigmatique dans ce deuxième opus.
Les dessins de David Morancho sont soignés .
Je serai au rendez vous pour le troisième volume.
Il s’agit d’abord d’un bel objet éditorial : couverture cartonnée, avec incrustation en relief, le tout assez sobre mais très classe. Bref du beau travail signé " Delcourt".
Par contre, je ne suis pas très fan d’histoires courtes en bandes dessinées. Ces saynètes m’ont parfois esquissé un sourire (surtout les dernières) mais sans plus. A titre de comparaison, j’avais préféré l’humour grinçant voire très dérangeant de la série Durandur parue entre 2005 et 2007
Je ne suis vraiment pas dans la cible de cette bande dessinée humoristique. Je reconnais par contre que le dessin est très soigné et va à l’essentiel mais je n’ai pas du tout accroché à ce côté absurde.
Dommage car le dessin complètement décalé en quatrième de couverture me donnait envie de lire ce livre.
Clap de fin avec ce sixième et dernier volume d'une série, prévue à l'origine en 3 volumes si mes souvenirs sont bons.
Sans s’appesantir sur le scénario de Jean Dufaux, qui aurait gagné en concision - un peu trop de digression à mon goût , notamment avec le tome 2-, il faut souligner l'excellent dessin (et les couleurs superbes) de Jérémy, même au bout de 6 volumes.
Dans cet opus, tout va très vite, nous n'avons pas vraiment pas le temps de nous ennuyer, comme si Dufaux avait enfin hâte de trouver une conclusion à cette aventure de pirates, aventures qui se déroule pour l'essentiel sur la terre ferme, ce qui est le paradoxe de cette aventure (mais de mémoire le film "le corsaire rouge" se déroulait aussi en grande partie sur la terre ferme).
La véritable personnalité des personnages se révèle ici: Raffy prend l'ascendant sur les autres, et Ferrango va connaitre une destinée inattendue.
Je ne sais pas si Dufaux et Jérémy se lanceront dans un nouveau cycle, en tout cas je pense honnêtement que ces 6 volumes se suffisent à eux même, la dernière case concluant parfaitement l'histoire.
Un récit qui se relit avec plaisir, malgré quelques longueurs.
Troisième et dernier volume de ce cycle qui se conclut sur une superbe planche .
Ce tome fait la part belle aux tribulation d'Angela et de Jinx dans la jungle (même si parfois, comme sur la page 40, on a du mal à les reconnaître). Sinon, le dessin de Romain Huguault est toujours aussi bluffant: que ce soit la jungle, les personnages (on a même le droit à un petit strip-tease d'Angela, qui fait beaucoup plus pin-up que sa rivale Jinx) les uniformes ou les scènes de combats aériens, je ne trouve rien à y redire.
Il faut en effet souligner la beauté des planches consacrées aux combats aériens - avec la présence de nombreuses grandes vignettes- où on ressent à chaque fois le mouvement, la vitesse, bref du grand art!
Au niveau scénario, on pourrait regretter qu'on ne trouve pas ici de réponse concrète à l'assassinat de la sœur d'Angela, mais les auteurs ont décidé de s'engager dans un nouveau cycle pour répondre à cette question.
Si vous voulez prolonger cette lecture dans l'univers des Pin-Up des années 40, jetez-vous sur les quatre volumes "Pin-Up Wings" signés Romain Huguault, cela en vaut le détour.
Tout d’abord, je dois préciser que je ne connaissais pas du tout Antonio Tabucchi, écrivain italien qui vivait au Portugal (je me suis renseigné depuis), ni le roman éponyme d’où est inspiré cette bande dessinée.
L’histoire de cette prise de conscience politique de Pereira, journaliste responsable de la rubrique culturelle du journal « Le Lisboa », nous est contée sur près de 150 pages. Le récit se situe pendant la dictature de Salazar, sur un fonds de guerre d’Espagne.
Il fallait effectivement au moins 150 pages pour cerner le personnage de Pereira, personnage complexe, hermétique à l’actualité et passionné de littérature française. Le suivi de cette métamorphose, qui passera de la neutralité au militantisme, n’est certes pas très original mais cela se lit bien. Quelques scènes m’ont fait sourire, surtout celle avec le père Antonio et son avis sur Claudel !
Connaissant assez bien le Portugal, j’ai surtout apprécié les planches de Pierre-Henry Gomont : on s’y croirait. Loin d’avoir adopté un style réaliste, bien au contraire, il nous baigne dans l’ambiance de Lisbonne avec brio : couleurs, décors, tramway, les ruelles, la chaleur, le Tage…tout y est. C’est parfait.
Par contre, si la qualité aussi bien scénaristique que graphique est au rendez-vous, je ne sais pas si je relirai cette bande dessinée.
Depuis quelques années, je lis avec amusement les péripéties de Guy Delisle, voyageur malgré lui.
Ici, le récit qu'il nous offre ne prête pas à rire.
En suivant, jour après jour le véritable récit ,sur près de 430 pages, d'un otage, celui de Christophe André, en mission humanitaire pour une ONG, Delisle aurait pu nous soumettre un livre ennuyeux. En effet, sur plusieurs pages, on a le même décor, le même cadrage je pourrai dire, mais l'histoire avance avec fluidité. On a envie de connaître la suite. En distillant les pensées du jeune otage, ses doutes, ses illusions, Guy Delisle fait un travail remarquable. On est en parfaite symbiose avec Christophe André, on a peur avec lui, on tremble avec lui, on doute avec lui. On ne peut que souligner son courage, ses moyens de s'évader mentalement grâce aux maréchaux d'Empire et aux batailles napoléoniennes.
L'humour n'est pas totalement absent de ce récit. Le personnage de Christophe est assez drôle: les surnoms donnés à ses geôliers,ses problèmes de chaussures, ses tracas quotidien viennent adoucir le drame qui se déroule sous nos yeux.
Guy Delisle indique qu'il a mis 15 ans à élaborer cet album, qu'il en soit remercié, le résultat est à la hauteur.
Un récit intimiste, intelligent sur le quotidien d'un otage,quotidien qu'ont connu certains, que connaissent sans doute d'autres (la captivité de Christophe André, en 1997,n'avait pas été dévoilé au grand public) et que malheureusement, dans le monde chaotique que nous vivons, se reproduira sans doute pour d'autres hommes.
Dans un style graphique assez proche de celui de Frederick Peeters, Graig Thompson nous offre ses souvenirs de jeunesse et d'adolescence.
Souvenirs marqués par le poids du puritanisme américain, par le lycée mais surtout souvenirs bercés par les histoires d'amours ou plutôt par sa grande histoire d'amour, Raina.
Ce récit autobiographique est magnifiquement mis en page, et les scènes oniriques sont illustrées de façon magistrale.
J'ai trouvé les dernières pages (chapitre intitulé "note de bas de page") bouleversantes.
Il s'agit là d'un livre incontournable. Tous les thèmes sont abordés : amours, illusions, religion, désillusions, famille...et même le mythe de la grotte de Socrate.
La magie de ce livre de 600 pages est aussi de nous remémorer nos propres souvenirs.
Conseil de lecture : installez-vous confortablement dans un fauteuil et éteignez téléviseurs, portables, et autres parasites pour apprécier à sa juste valeur ce chef-d'oeuvre.
Et après la lecture, souvenez-vous....
Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas replongé dans le roman graphique.
Et pour recommencer, j'ai trouvé ce pavé, de... mince les pages ne sont même pas numérotées.
A sa sortie, j'avais boudé cette bd, pourtant chaudement recommandée par mon libraire, au vu des dessins un peu trop simplistes et surtout à cause du personnage de Peters, dessiné avec une tête de grenouille (sauf dans une case).
Comme quoi il faut se méfier des apparences car ce récit est une belle et heureuse surprise.
Je l'ai dévoré d'une traite tant l'histoire m'a passionné.
Pourtant, il n'y a aucune intrigue, aucun suspens mais on suit seulement une réunion familiale sur quelques jours, réunion où les parents annoncent leur séparation après 40 ans de mariage et la réaction de leurs enfants (qui ont à présent la trentaine).
Le scénario est très bien construit, parfois déroutant (comme ces pages où seuls les plans de la maison figurent sur plusieurs pages). Malgré l'épaisseur de ce bouquin, il se lit très vite et l'on s'attache aux personnages de cette famille.
A tel point que l'on est déçu d'arriver à la fin du livre.
Un chouette bouquin donc, où l'auteur aborde pêle mêle l'amour, la vieillesse, la maladie, la solitude sans jamais tomber dans la mièvrerie.
Je l'avoue tout de suite: je ne suis guère fan des comics (j'ai d'ailleurs revendu l'ensemble des comics que je possédais, excepté un seul : ce fameux diptyque).
Très loin de cet univers, j'ai pourtant succombé à la lecture et surtout à la relecture de cette aventure.(je ne compte plus combien de fois je l'ai relu)
Tout d'abord, le scénario est béton, il fallait oser créer l'histoire d'un Clark Kent, qui se trouve avoir les mêmes super-pouvoirs d'un autre Clark Kent, idéalisé dans les comics.
Et puis, surtout ce qui m'a vraiment séduit dans cette histoire, c'est de suivre sur plusieurs années l'histoire de ce héros, qui de la jeunesse fougueuse et parfois dangereuse à une vieillesse plus apaisée , vit des aventures hors du commun, en essayant de protéger sa famille.
En imaginant un Superman, adolescent puis père de famille, puis grand-père,Kurt Busiek prend à rebours tout l'imaginaire que nous avions sur ce héros, tant de fois illustré et repris.
Enfin, le dessin de Stuart Immonem n'est pas en reste. Il s'éloigne des comics que j'ai pu lire, et c'est sans doute pour cela que cela me plait.
Si comme moi, vous n'aimez pas les comics, n'en lisez qu'un seul: celui-ci qui est un chef d’œuvre absolu.
Première lecture dans le monde de Michel Rabagliati.
J'ai certes eu un peu de mal à entrer dans l'histoire mais passé le bref épisode lycée, famille, imprimerie, je me suis plongé dans l'histoire de Paul, moniteur de colo avec délice. Sans doute à cause des années passées comme mono également, j'ai été séduit par les aventures de Paul, à la fois timide, gaffeur, cool ou dépassé par les évènements
L'ambiance des camps de vacances, même si cela se passe au Québec, est bien rendue.
La fin, même si Rabagliati tire un peu trop sur la corde sensible, est finalement prévisible.
Au vu de l'excellente impression que m'a laissée cette lecture, je vais de ce pas me plonger dans les autres aventures de Paul.
Voilà le type d'ouvrage sur lequel je ne me serai même pas arrêté sans le coup de projecteur du festival d'Angoulême 2009. En effet, depuis quelques années, j'ai délaissé, par lassitude et souvent par déception, les bandes dessinées dites indépendantes, au profit des mainstreams.
Pourtant, ce livre est en tout point remarquable : une couverture soignée, à la Chris Ware (d'ailleurs c'est ce même festival d'Angoulême qui m'a révélé Jimmy Corrigan), un papier de grande qualité et une pagination importante, 200 pages que j'ai lues d'une traite tant Winshluss a adapté d'une façon intelligente le roman de Carlo Collodi.
Enfin, lu c'est vite dit car cette bande dessinée est quasi-muette, seules les pages consacrées à Jiminy le cafard (qui remplace le célèbre criquet) sont pourvues de dialogues. A la lecture, je ne me suis guère ennuyé, au contraire. C'est irrévérencieux (Ah ! Blanche Neige croquée par Winshluss vaut le détour !), parfois trash, quelquefois drôle mais surtout bien construit. Un scénario qui ne laisse aucune place à l'improvisation.
Winshluss a bâti une mécanique parfaitement huilée qui, jusqu'à la dernière page, nous surprend et nous enchante.
Mais plus que l'adaptation du roman éponyme de Callodi, c'est sans nul doute à celle de Walt Disney que Winshluss a songé lorsqu'il a écrit ce livre.
Il s'agit, je pense, d'un ouvrage qui plaira à tout amateur de bd, tant le récit est fort et extrêmement bien pensé.
Un livre incontournable qui mérite d'être lu et surtout relu.
Grand amateur de Western, aussi bien en bande dessinée qu'au cinéma, j'ai découvert assez tardivement cette aventure imaginée par Vatine et Clément.
Quelle claque !
Bien sûr on songe aux westerns spaghettis de Sergio Leone à la lecture d'Adios Palomita, et il ne manque que la musique d'Ennio Morricone pour se croire devant le grand écran !
On rit beaucoup dans cet opus, où l'ensemble des canons du western est présent: trahison, duels, poursuites, hold -up et une pointe d'érotisme, qui sous les pinceaux de Fabrice Lamy, est plus qu'agréable...
Un récit extrêmement bien construit, mené à un rythme d'enfer ; et sans doute un des meilleurs one shot que j'ai lu sur cette époque.
One shot, en effet, car il est fort dommage que la série se soit arrêtée à cet unique opus.
Mais si vous voulez poursuivre dans la même veine, je ne peux que recommander "500 fusils"(Wayne Redlake), du même dessinateur.
Voici une bande dessinée que j'ai lue et relue trois fois depuis son achat, et sur laquelle j'ai du mal à m'exprimer tant le sujet est fort.
C'est en effet une véritable claque, une bombe évidement à ne pas mettre entre toutes les mains.
L'objet éditorial en lui-même est superbe : une belle jaquette représentant une scène champêtre voire bucolique : une petite fille dort dans l'herbe !
Que nenni, Fabien Velhmann et Marie Pommepuy nous ont concocté un conte macabre, cruel, parfois gore, sordide et..., bon j'arrête là les adjectifs tant on sort dégouté de cette histoire, même complètement retourné tant le décalage est fort entre le dessin (presque de l'illustration de livre d'enfant) et la cruauté du récit.
Le scénario n'explique pas tout, et c'est d'ailleurs une volonté des auteurs. Qu'est-il arrivé à cette fillette, qui est l'homme habitant la forêt (son père, son assassin, un quidam ?), qui sont ces étranges créatures sorties du corps d'Aurore (pour ma part, je pense qu'il s'agit de la production de son cerveau, de ces histoires que se racontent les petites filles... mais cela n'engage que moi) ? Mais c'est au lecteur d'imaginer le passé et la suite de cette aventure.
Un récit qui, au fil des saisons et de la décomposition du corps (tiens cela me fait songer au poème de Baudelaire intitulé Une charogne, lisez-le, vous verrez) nous met mal à l'aise, voire nous répugne mais bon sang que c'est réussi !
Une excellente bande dessinée,
Après le remarquable The Birthday Riots, Nabiel Kanan continue, avec "Drawners" (les noyés) son constat amer sur la société.
Le regard désabusé de l'auteur sur le monde politique, se porte à présent sur la sphère économique.
J'ai eu, je l'avoue, un peu de mal à rentrer dans le récit, tant les personnages s'entrecroisent sans pour autant découvrir au début, tout du moins, un vrai fil conducteur. (Car qu'y a t-il de commun entre un magnat de la finance, un couple sans histoire et un toubib ?)
Pourtant, de ces personnages torturés et complexes, aucun n'échappe au couperet du remord et de la souffrance. Nabiel Kanan porte un regard froid et lucide sur les désillusions des hommes, thème qu'il avait déjà développé dans son précédent album.
Un album noir, scénario réglé comme une horloge (malgré quelques facilités – lorsque Havley, armée, retrouve trop vite son dealer-), le tout relevé par un dessin en noir et blanc sobre et beau.
"Un ciel radieux" ou "le ciel peut attendre" aurait pu sous-titrer Jirô Taniguchi, si cela ne faisait pas déjà référence à un film célèbre.
Cette imposante bande dessinée (300 pages) reprend les thèmes chers à Taniguchi, le temps, la famille, les secrets, les remords et les regrets. Pourtant contrairement au Journal de mon père qui m'avait ému presque jusqu'aux larmes ou alors Quartier lointain, chef-d’oeuvre absolu, je n'ai été peu ou prou, touché par cette aventure de Kubota et de Takuya.
Non, l'émotion, que sait si bien manier habituellement Taniguchi, n'atteint pas le lecteur ici.
Quelques exceptions notables tout de même, lorsque Kubota revoit sa fille par exemple.
Mais j'ai eu parfois l'impression que l'auteur avait du mal à faire passer auprès du lecteur cette idée, pourtant originale, de l'esprit de Kubota dans le corps d'un jeune homme. Parfois, je ne savais plus qui parlait.
Le livre aurait sans doute gagné en intensité et en émotion en étant plus court : les passages faisant allusions aux cadences infernales des entreprises japonaises, m' ont semblé inopportuns, ou tout du moins, trop long.
Taniguchi aurait dû se contenter de la sphère familiale.
"un ciel radieux" reste malgré tout un livre de qualité mais bien en deçà des oeuvres que j'ai citées au début.
Avant toutes choses, il faut souligner la qualité éditoriale de cet objet: de la couverture au format, en passant sur les enluminures de pages, tout est parfait.
Habitué aux aventures maritimes, Riff Reb's abandonne ici son style habituel.
Cela suffit-il pour autant pour en faire une bonne bande dessinée?
Je ne le crois pas.
Nous suivons ici l'histoire de 4 horribles personnages (un loup, un ogre, un sorcier et un vampire) à vitesse grand V.
A peine ouvert, j'ai lu la quarantaine de pages qui compose l'album en à peine cinq minutes.
Même si la morale de ce conte,nous ramène à des souvenirs d'enfance, je n'en pense pas moins que cet ouvrage est plus destiné aux adultes qu'aux enfants.
Au final, un album qui se lit trop vite....d'où une déception.
Ce one shot est assez réussi, je l'avoue. Avec une idée originale (l'héroïne, Luisa, fait la rencontre de son double, adolescente), bien que Taniguchi, avec son "Quartier lointain" ait déjà esquissé cette hypothèse, Carole Maurel nous offre un récit touchant, drôle en jouant sur les sentiments amoureux ambigus de Luisa.
Au cours de ces 270 pages, on ne s'ennuie pas une seule minute en découvrant la vie actuelle de Luisa, et les espoirs, parfois déçus de le jeune Luisa, qui assiste à ce qu'elle deviendra dans les années à venir.
C'est intelligent,avec des dialogues bien enlevés.
Pour ma part, je l'ai lu deux fois depuis sa sortie, gage d'une bonne qualité de cette bande dessinée. En outre dessins et couleurs sont de bonne fracture.
Passé le décalage entre les techniques des années 1995 et celles de 2013 qui nous offre quelques moments drôles (les francs, la télécarte...),nous avons là une réflexion sur la vie, ses espoirs et ses regrets, sans autant verser dans le pessimisme, bien au contraire, le ton adopté étant ici assez enjoué.
Ce pavé de 270 pages se lit malgré tout assez rapidement, et avec plaisir
Un pavé cette BD, mais est–ce encore une BD ? Très dense, la lecture m’a pris une bonne semaine pour tout apprécier, y compris les notes de bas de pages qui sont plus pour rappeler au français que nous sommes, certaines subtilités voire références de la langue anglo-saxonne.
Si le récit est long (600 pages tout de même), Alex Robinson a eu l’idée de le découper en chapitres, annoncés par un tableau des principaux personnages répondant à une question existentielle (qu’est ce vous voulez pour Noël ? par exemple).
L’histoire s’inscrit dans l’air du temps puisque l’on parle colocation (style "friends" mais en plus intelligent) de boulot, de rencontres, d’espoirs, d’échecs et de ruptures. Ruptures amoureuse (d’ailleurs le livre débute ainsi), rupture avec la société (Cf. le groupe de rockeurs-du-dessous).
Beaucoup de moments drôles (la logeuse est excellente !), d’émotion (le noël du professeur), de grâce (la scène du patinage), de doute (à travers Ed Velasquez).
Evidemment le monde du travail très présent, n’est pas épargné, en particulier celui de la BD et de l’édition, à travers Irving Flavor, dessinateur ô combien désagréable à la première approche. Tout au long de ces 600 pages, on s’attache à tous ces personnages gravitant autour de Sherman, l’étudiant-apprenti- écrivain-libraire : du dessinateur-raté à la logeuse-caporal chef, en passant par la journaliste-bordélique et l’intello-dragueur fou… bref une galerie de portraits parfaitement réussis.
Le génie de Robinson est d’avoir fait passer l’intrigue d’un personnage à un autre… sans que l’on se rende compte qu’au final, le héros n’est pas celui que l’on croit mais chut…. En outre l’épilogue est traité de façon magistrale et la nostalgie nous rattrape.
"De mal en pis", un roman graphique qui évidemment ravira les amateurs du genre mais qu’il faut absolument faire découvrir autour de vous …un régal, une claque aussi saisissante que ne l’était « Blankets » dans mes souvenirs.
Derrière ce récit qui se lit assez rapidement, se cache une fable cruelle.
Dans un monde post apocalyptique, nous suivons les aventures d'un étrange personnage, le tout découpé en seize chapitres très courts, sur un mode muet. D'ailleurs inutile de dialogues ou de mots pour deviner les sentiments d'horreur ou de dégoût ressentis par le personnage principal dans un monde sans foi ni loi.
Au vu de la couverture, on aurait pu s'attendre à un livre pour enfant, il n'en est rien, en revenant à la case départ, c'est une réflexion quasiment philosophique que nous livre là Jean-Luc Cornette, le tout servi par un magnifique dessin en noir et blanc de Jûrg, qui m'a penser à celui de Charles Burns, sur certaines pages.
C'est un récit violent, dérangeant où même toute humanité semble absente...bref terrifiant
Sans le jury auquel je participe pour désigner la meilleure bd de l'année, je n'aurai sans doute pas prêté une attention particulière sur cet album.
Le spitch en quatrième de couverture souligne que ce récit policier est très éloigné des feuilletons américains que l'on connait. Je n'ai pas ressenti cette impression, au contraire. Au travers de ce documentaire en bd, j'ai retrouvé les stéréotypes des séries américaines policières: du policier chevronné et sage (Addario) au flic de terrain aguerri (Landsman), en passant par le pistonné (Pellegrin)qui se révèle un excellent enquêteur, rien de neuf sous le soleil de Baltimore.
Le dessin de Squarzoni est très bon ,voire un peu froid.En prenant le parti d'une voix off quasiment tout au long du récit, l'aspect documentaire et froid est accentué.
Bref, je suis sans doute passé à côté de quelque chose, mais en tout cas je n'ai pas envie de connaître la suite.
J'ai découvert cet illustrateur, presque par hasard, au fil d'un forum de Bdgest.
Les illustrations postées sur le site m'ont rapidement conquises.
Il y a du Aslan ou du Elvgren derrière ses Pin Up.
D'ailleurs, en mettant en avant, sans aucun décor, des femmes superbes , Sébastien Pernet n'en retient que l'essentiel. Aucune vulgarité dans cet ouvrage, qui relève beaucoup plus de l'érotisme soft que d'autre chose.D'ailleurs l'interview présente en fin d'album illustre parfaitement le choix opéré par l'auteur.
Un album d'illustrations "classe", "classieux" aurait dit Gainsbourg, qui retrace l'ensemble des dessins réalisés par Sébastien Pernet entre 2001 et 2015.
L'auteur mélange, en outre, des planches en noir et blanc et des planches en couleur.
Ce recueil étant auto édité, je ne peux que vous conseiller de vous rapprocher de l'auteur , comme je l'ai fait, sur son blog, si vous êtes intéressé par l'achat de ce recueil.
Un très bel hommage aux femmes, aux pin-up et à l'érotisme simple.
En tout cas, je suis partant pour le tome 2, les yeux fermés, vu le talent de l'auteur.
Je n'ai lu que quelques livres de Jean Philippe Peyraud, parmi lesquels le somptueux "le désespoir du singe".
Avec "L'inversion de la courbe des sentiments", je découvre une autre facette de cet auteur, à la fois sur le style que sur le ton.
J'ai immédiatement pensé à la série "Love Song" de Christopher, en découvrant le dessin assez épuré de Jean-Philippe Peyraud sur cet album mais aussi par les thèmes abordés.
Ce récit se veut à la fois intimiste (avec des histoires d'amours qui se font et se défont), drôle (avec le père de Robinson) mais aussi plus dramatique (comme la liaison de Gaspard avec une femme mariée), autour d'un personnage , Robinson. Personne complexe, d'une quarantaine d'année,assez blasé mais toujours à la recherche de l'amour , même sur internet
Auprès de lui, gravitent moult personnages, qui comme dans "la ronde" de Max Ophüls, finissent par se rejoindre.
Les dialogues font mouche et cette comédie douce amère (parfois tragique-voir l'épisode de la barque-) est très agréable à lire.
En tout cas la chute finale, dans tout les sens du terme, est bien amenée
Dixième album de la série, cet opus répond parfaitement au cahier des charges de la série.Fred Duval nous livre un scénario impeccable voire implacable sur le numéro II de la conspiration des XIII. C'est machiavélique à souhait et le scénario repose sur un mécanisme d'horlogerie qui n'a sans nul doute pas renié le gardien du temple, à savoir Jean Van Hamme.Avec l'imbrication de l'histoire de frères Shéridan, du docteur Martha et Dwight S. Rigby, j'ai lu une histoire cohérente, en parfaite adéquation avec la série mère.
Bref, un album assez académique voire classique mais qui reste dans les canons de la série.
J'ai vraiment aimé cet opus.
Il faut aussi souligner le dessin de Corentin Rouge (je ne connaissais que celui de son père sur des reprises de "Comanche" ou de "Marshall Blueberry"), mis en valeur par le cahier graphique réservé à la première édition.
Avec " à coucher dehors" les auteurs surfent sur la mode des anti-héros, que l’on retrouve chez Lupano, par exemple avec Les Vieux Fourneaux ou alors avec Zidrou dernièrement avec L'Adoption.
Le personnage d’Amédée tout en couleur est fort attachant et peut faire penser parfois, de par ses jurons, à un certain Capitaine Haddock qui n’aurait mal tourné, ou alors qui n’aurait pas encore rencontré son "Tintin ". C’est d’ailleurs peut être le but de cette histoire, de celle d’une rédemption….on en saura plus dans le deuxième et dernier tome. Car, il faut l’avouer, la dernière page m’a laissé sur ma faim !
En tout cas le dessin d’Alnor est très bon. Elle nous offre des trognes de SDF saisissantes, une galerie de portrait étonnante, le tout servi sur un scénario bourré d’humour de Ducoudray. Hommage ou clin d’œil, je n’ai cessé de penser au professeur Sprtschk de Franquin, dans " le voyageur du Mézozoïque " en découvrant le personnage du notaire Hubert Troigneau (même lunettes, même coiffure, même trogne presque)
Même si tout va finir par tourner autour du jeune Nicolas, un adolescent trisomique, le trio de SDF est fort bien réussi et forme à eux trois le personnage principal de ce premier volume.
La faiblesse de cet opus réside peut être dans la volonté du scénariste d’en faire un peu trop dans les dialogues, de faire du Audiard à chaque case, ce qui alourdit souvent la lecture. Trop de bons mots tuent un peu les dialogues.
Sinon, une très belle découverte pour moi.
Je lirai le second volume sans hésiter.
Autant j'avais adoré il y a quelques années "le prestige de l'uniforme" (qui est réédité ce mois-ci), autant je pense être passé à côté du scénario de Loo Hui Phang.
Certes le dessin (sans oublier les couleurs) de Peeters sert parfaitement ce western presque chamanique mais il m'a manqué quelque chose pour j'accroche vraiment à l'histoire, où il faut l'avouer, il ne se passe pas grand chose sur presque 110 pages. L'irruption du fantastique vient un peu ternir cette aventure.
Un album graphiquement réussi mais dont j'ai eu du mal à comprendre les motivations des principaux personnages dans cette expédition (en particulier ceux de l’ingénieur Stingley) .
Un album moyen, à mon goût
Pour une fois, pas de critique sur le fond, car tout a été écrit sur les 12 albums signés Jacobs. Car vous l'aviez tous imaginé,et les éditions "Bake et Mortimer", l'ont réalisé cette intégrale dont nous rêvions tous. Nous avons ,tous , une image ou une expression "by Jove!, par exemple, sur chaque récit de Jacobs.
- de l'Aile rouge dans "le secret de l'espadon"
- "balek" " Par Horus demeure !" avec "le mystère de la grande pyramide"
- le spectaculaire vol des bijoux de la couronne dans "la Marque jaune"
- la descente dans le gouffre dans " l'énigme de l'Atlantide"
- la poursuite dans le métro à Passy-Maleseau , pour "SOS météore"
- la roche Guyon dans " le piège diabolique"
- le manège du parc Montsouris de "l'affaire du collier"
- sans oublier le Ryu de "Sato"
Depuis, tout jeune, je lis les albums d'Edgar P. Jacobs. Avec Hergé , Peyo et Franquin, je le place au dessus de tout.
Pour cette intégrale "Blake et Mortimer" de Jacobs,le format est plus grand que je ne le pensais.(il s'apparente aux éditions "le Lombard" que je possède déjà)
Le papier est assez fin mais de bonne qualité, contrairement à l'intégrale de Tintin, parue il y a 8 ans.
Belle édition avec dos toilée, avec un dossier de 16 pages sur les principaux protagonistes de cette série.
C'est un plaisir de tenir en main les 12 aventures de B&M réunies en un seul volume.
En effet, mes albums de "Blake et Mortimer " ,dans ma bibliothèque, datent des années 70 ( éditions Le Lombard- Dargaud, avec un format assez proche de cette présente édition), et commencent à fatiguer au fil des lectures. J'avais acheté la collection Hachette, il y a quelques années mais je les ai laissé dans ma résidence secondaire où mon père, grand amateur de B&M devant l'éternel, peut les consulter à loisir.
Avec cette intégrale, je rachète cette série à un coût raisonnable (72 € pour 12 albums) et qui ne prend pas beaucoup de place dans ma bibliothèque, le tout avec des couleurs ravivées, et de pleines pages absentes des éditions originales.
avis aux amateurs...
Mon libraire habituel n'en avait plus cette semaine.
J'ai du me rendre chez un de mes autres libraires, où il n'en restait que 2 exemplaires.
D'une très belle qualité éditoriale, je ne ne peux que recommander cette édition qui s'adresse à la fois aux collectionneurs mais aussi aux amateurs de "Blake & Mortimer";
Une très belle édition à posséder.
C'est le genre d'ouvrage que l'on lit et relit sans cesse, avec plaisir.
J'en recommande l'achat et la lecture , il va s'en dire