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Cet avis prend en compte les trois tomes.
Avec ‘Sonora’, les auteurs nous offrent un western mâtiné de vengeance se déroulant en 1851, où nous suivons Maximilien, un français recherchant les meurtriers de son frère, qui va se retrouver mêlé à des histoires politiques mêlant fusillades, exactions et autres exécutions. L’action va se dérouler respectivement en Amérique centrale avant de filer sous le soleil californien pour finir dans les plaines désertiques de Sonora.
Le dessin peut rebuter de prime abord (notamment sur le tome 1), celui-ci va se bonifier au fil des albums, il en est de même pour les couleurs au départ assez sombres, qui vont s’éclaircir jusqu’à mettre en évidence les grandioses espaces mexicains.
Le scénario est mené tambour battant et explore de nombreuses pistes (fraternité italienne, utopie socialiste française, clans de mineurs indépendantistes…) et déjoue ainsi nos attentes pour aller dans des directions inattendues. Cela en est à un tel point que l’on en oublie la quête vengeresse du héros au profil de l’histoire politique et de ses enjeux (cela tire cette BD de western au-dessus de la moyenne).
Les personnages évoluent et ne manquent pas d’intérêt (Tortillard en tête) générant de l’empathie.
Un bon western au postulat classique mais original par le cadre, le contexte et les personnages convoqués.
Un des meilleurs réalisateurs de tout les temps a (enfin) le droit à sa bande-dessinée retraçant son incroyable parcours, de sa jeunesse à ses derniers instants.
Le dessin est très sobre et en noir en blanc, ce qui est dommage au regard des films haut en couleur auxquels il a participé. Autre défaut, les personnages ont aussi tendance à parfois se ressembler apportant de la confusion au fil du récit.
Pour le reste, c'est un régal pour tout amateur cinématographique ! Nous suivons le destin de ce réalisateur qui a participé à la nouvelle vague italienne de l'après-guerre, avec tout les acteurs, réalisateurs et scénaristes impliqués de près ou de loin (Pasolini, Bertolucci, Corbucci, Eastwood, Van Cleef, Coburn, Terence Hill, Morricone, Fonda, Cardinale, Bardot, Bronson…).
Des anecdotes de tournage sont évoquées et apportent une autre lecture ou regard sur les films du maestro. Les auteurs ne sont pas tombés dans le piège de l'hagiographie et c'est tant mieux.
Un bon album pour tout fan de Sergio Leone ou toute personne désireuse d'en connaître plus à son sujet.
Les tomes de "Conquêtes se suivent et ne se ressemblent pas, certains se démarquent du lot et sont de solides divertissements (tome 1 et 2), tandis que d'autres sont truffés de défauts notables (dialogues très vulgaires, clichés, précipitation de l'intrigue afin de boucler sur un album…).
Avec ce nouvel opus, je n'ai pas passé un mauvais moment, loin de là, en revanche cela m'a laissé une impression mitigée à bien des égards.
Le début est bien prometteur et mystérieux à souhait (le thème de l'amnésie est bien amené et expliqué), les auteurs brouillant les pistes au sujet du narrateur et des personnages (qui est réellement qui ?). Les éclaircissements sont donnés au compte-goutte et entrecoupés de scènes de combat efficaces et sanglantes.
Néanmoins, la conclusion m'a refroidi dans le sens où il y avait la promesse d'autres éléments scénaristiquement intéressants à explorer, malheureusement il y a un nombre limité de pages.
J'ai également noté des références cinématographiques évidentes: Predators, la saga Terminator, Ironman et bien évidemment Space Killers.
Dans ce volume, les auteurs se la jouent "justiciers féministes" avec la revanche de la femme violée envers son agresseur homme blanc hétérosexuel psychopathe (pléonasme !). En revanche pas un mot ou action au sujet de l'infidélité présentée, tout va bien à ce niveau-là… On n'oublie pas non plus le quota ethnique devenu obligatoire, puisqu'on est "progressiste" et politiquement correct.
Les dessins restent dans la lignée des précédents opus et les planètes et environnements originaux sont bien restitués (il y a plusieurs doubles pages de belle facture).
Un divertissement correct.
Une succession de scènes autour des soucis du quotidien des "geeks" et des histoires de couple, entrecoupées de gags faciles et peu drôles (c'est d'ailleurs à l'image des vidéos du youteubé scénariste de cet étron).
Le dessin est moche et pas folichon (les personnages ont des yeux vides !?!), ce qui n'aide pas à tirer cette œuvre vers la haut mais au contraire à davantage la couler.
Je n'attendais rien de cette BD mais je suis quand-même déçu.
Direction la poubelle.
"Pourquoi ne pas rêver d'un monde sans tyrans, sans chaînes, sans prisons ni bourreaux ?"
C’est par ces belles paroles que nous est présenté Staline, pas encore leader suprême, mais déjà un fieffé hypocrite et prêt à toutes les bassesses pour arriver à ses fins. Ce dernier va manipuler un jeune soldat amoureux de l’une des filles de Nicolas II, Anastasia, tout en cherchant à provoquer la Révolution avec Lénine et d’autres agitateurs portés sur la violence et le sang.
C’est d’ailleurs la couleur rouge qui va le plus ressortir de cette trilogie, rouge comme le sang de toutes les personnes qui vont être sacrifiés au nom d’intérêts politiques, rouge comme le symbole de cette idéologie mortifère.
Je n’ai pas tellement accroché aux dessins et par l’absence d’encrage. Les scènes de combat sont trop brouillonnes, je comprends l’idée de présenter le chaos de ces évènements via le dessin et la mise en page, mais cela pose des problèmes de compréhension ou de lecture claire, la séquence d'exécution de la famille Romanov en est un bel exemple.
Autrement, le scénario est prenant et synthétise bien des éléments et évènements (et il y en a eu durant cette période d’agitation !). Lénine est au départ présenté tel un homme proche et soucieux du peuple, chose qui sera vite évacuée pour nous montrer son vrai visage… Staline et Trotski ne sont d’ailleurs pas en reste et j’ai bien apprécié les quelques analyses politiques de Tatiana, l’une des filles du Tsar, qui résume la situation au détour d’un dialogue bien écrit.
Les auteurs ont su habilement reprendre l’Histoire et la détourner afin de nous livrer une œuvre de bonne facture et pleine de rebondissements.
'Les ailes du singe' est une trilogie relatant les mésaventures d'Harry Faulkner, un singe aviateur casse-cou toujours au mauvais endroit au mauvais moment, dans une Amérique anthropomorphique des années 30.
Etienne Willem connaît son affaire puisqu'il nous délivre un joyeux cocktail mêlant action/acrobatie/humour/amour/gravité pour des dessins de très bonne facture avec un découpage efficace et serré.
Il y a un côté 'Black Sad' avec tout d'abord l'aspect anthropomorphique évidemment, mais aussi avec la critique sociale de l'Amérique de la Prohibition (corruption, chantage, règlement de compte, ségrégation…).
Néanmoins, l'œuvre se démarque de son illustre modèle de par ses personnages au caractère bien trempé et par la présence d'une légèreté par instant. Cela passe enfin par des dialogues bien écrits, teintés d'humour voire de doubles sens explicites. Pour autant, cela manque de développement de personnages et de profondeur par moment.
Chaque tome recèle son lot de personnalités ayant réellement existé et adapté version animale (Théodore Roosevelt, Howard Hughes, Cecil B. Mille, Douglas Fairbanks, Al Capone…)
Les trois tomes se suivent et il y a une touche de fantastique à partir du tome 2, bien plus présente dans le tome 3, ce qui s'est avéré inattendue.
Une lecture très agréable.
Le duo Hermann père et fils nous revient avec une nouvelle histoire ayant pour cadre une base russe en Antarctique dans les années 90.
Le scénario lorgne du côté de "The Thing" de John Carpenter et mélange les paradoxes spatio-temporels avec des essais de bombes atomiques russes pour un résultat efficace mais en demi-teinte (la faute à un scénario qui va manquer de rebondissements).
Si les vingt premières planches instaurent une ambiance glaçante et crédible, la suite va s'enchaîner de façon plus automatique jusqu'à cette fin digne des séries B voire Z d'il y a trente ans.
La qualité des dessins d'Herman n'est plus à démontrer: les décors sont glaçants, les couleurs gris sombres sont en parfaite adéquation avec l'atmosphère anxiogène de l'endroit. De plus l'aurore boréale et les explosions atomiques sont magnifiquement mis en valeur via des doubles pages.
La postface permet d'en apprendre plus autour des dits essais et de la genèse de ce projet.
Un bon one-shot malgré quelques défauts.
Time Lost, c'est en quelque sorte un gros délire de "geek" qui s'assume complètement; d'ailleurs les auteurs ne mentent pas sur la marchandise puisque tout est présenté sur la couverture: place à l'action et au défoulement !
Et le menu est largement copieux: des méchants nazis (pléonasme), des gentils soldats américains (re-pléonasme), des dinosaures, des jolies filles, des explosions, des méchas, de la violence et des fusillades pour un plat qui s'apparenterait à un gros burger de chez McDonalds dégoulinant de graisse par tout les pores.
Les clichés sont foisons, la subtilité et la nuance aux abonnées absentes, les dialogues ne volent pas haut et c'est très convenu (pour l'originalité on repassera). Les références sont TRES appuyées lorgnant du côté de Jurassic Park, Jumanji, Avatar en passant même par les Village People !
Khaled rend une copie correcte avec des visages et personnages réalistes, de plus les décors sont très beaux et immersifs, le tout est retouché numériquement pour un rendu honorable.
A quand la suite de cette grosse tranche de rigolade ?
Si je devais définir "Luna Fatale" vis à vis du reste des autres albums de Tome et Janry, c'est "Spirou à New York" mais en mieux !
Retour à New York pour Spirou et Fantasio qui se retrouvent (de nouveau) mêlés aux rivalités entre triades chinoises et mafia sicilienne. Se retrouve aussi mêlée la fille de Don Cortizone, Luna, véritable dure-à-cuir mais également élégante demoiselle très intéressée par Spirou.
Un opus qui ose des choses, joue sur le côté célibataire de nos deux héros et propose un cocktail d'action/humour/gravité bien dosé pour notre plus grand plaisir. Les auteurs prouvent que l'on peut prendre des personnages de jeunesse et les faire évoluer sur un terrain plus adulte sans les trahir ni les dénaturer. Les dessins sont très beaux et dynamiques pour une bonne intrigue.
Tome et Janry signent leur dernier album consacré à Spirou et c'est un choc à différents niveaux tant c'est à la fois audacieux et déroutant.
Il y a tout d'abord le choix esthétique de mettre un fond noir derrière les cases, cela instaure une ambiance oppressante et on sent que le récit va être plus sombre qu'à l'accoutumé. Le design des personnages est également plus "réaliste" que tout ce que les auteurs et leurs prédécesseurs avaient entrepris auparavant.
Scénaristiquement, fini les aventures au quatre coin du globe, place à une histoire sérieuse qui flirte avec le polar noir et énervé. Les auteurs n'en oublient pas pour autant d'aborder des thématiques plus adultes et ancrées dans l'actualité (le clonage) et tentent une évolution relationnelle entre plusieurs personnages.
Enfin cerise sur le gâteau: il y a un joli twist bien amené :)
Un album de Spirou qui peut se lire en one-shot et qui est certainement un des meilleurs sortis à ce jour.
C'est avec grand intérêt que je me suis plongé dans ce diptyque dont l'idée de départ était alléchante et prometteuse (un parasite tueur se retrouve au XIXe siècle à Londres via une machine à remontrer le temps).
Le scénario promettait son lot de rebondissements et de paradoxes temporelles tout en jouant sur les différences d'époque et de mentalités, malheureusement rien ne s'est passé comme prévu :(
Pour commencer, l'histoire a été scindée en deux tomes sortis quasiment en même temps, laissant peu de marge aux auteurs pour la finalisation (des décors ou les dessins de certains personnages). Le récit va également subir les affres du peu de temps imparti mais aussi de choix scénaristiques très DISCUTABLES.
En effet, l'idée de mélanger les univers du XIXe, XXIe et XXVIe siècle n'est pas mauvaise en soi, encore eut-il fallu ne pas user de raccourcis scénaristiques et d'incohérences !
Le récit s'emballe tel un moteur et accumule les rebondissements et l'action au détriment des paradoxes et autres problématiques temporelles habituelles associées au genre, ce qui est un choix que je peux admettre. Néanmoins, plus le récit avance, plus cela devient capillotracté à l'extrême !
L'histoire va aussi accumuler pléthore de références à des œuvres cinématographiques préexistantes: Alien le huitième passager, le blob, The Thing (pour le chien aux yeux bleus).
J'ai noté une assez bonne retranscription du Londres poisseux et brumeux de Jack l'Eventreur.
Enfin, on a le droit à un tacle envers l'ancien président américain Donald Trump, c'est gratuit et totalement facile…
On peut passer un bon moment de lecture si on met de côté les problématiques, mais je finirai par reprendre les termes de la critique du site au sujet du volume 2: "Promptement édité, hâtivement lu et prestement oublié, le diptyque n’entrera pas au panthéon des œuvres de la bande dessinée".
Cet avis prend en compte les trois albums de cette série.
Mélange d'œuvres préexistantes (Mad Max, Walking Dead, Le labyrinthe), l'originalité n’est clairement pas la qualité première de cette trilogie.
Les dessins sont esquissés tels des brouillons et délivrent un côté "sale" et rugueux à l'image du sujet abordé. De même que les couleurs ont des teintes orangées, grises sépias renforçant l'univers froid et aride de l'œuvre.
Là où le premier volet lance une histoire post-apocalyptique à la Mad Max et réussit à maintenir le suspense, le deux part dans une direction inattendue plus vers de la science-fiction/transhumanisme. Le troisième opus est le plus rythmé et en même le temps le plus confus vu qu’il faut conclure et rapidement !
Les séquences d'action sont brouillonnes à l'image du monde dépeint mais absolument pas agréable pour le lecteur ! Cela est trop découpé et finalement décousu pour être intéressant (il ne faut pas confondre vitesse et précipitation).
Le prologue du tome 1 est intéressant et permet d'en apprendre plus sur les motivations de l'auteur d'origine, ainsi que son "pistonnage" auprès de la sœur de Vin Diesel afin de distribuer son œuvre.
Les auteurs nous gratifient d'un beau discours très gentillet en filigrane au sujet des pauvres migrants qui traversent la Méditerranée afin de venir s’installer dans des pays tels que la France. De toute évidence, il manque des éléments ou des questions qui auraient pu apporter de la nuance vis-à-vis de cette thématique (Qui fait passer ces migrants ? Que deviennent-ils après être arrivés ? S’intègrent-ils de leur plein gré ? Quand est-il des terroristes qui passent via ces réseaux ?).
L’œuvre globale est de facture correcte grâce au travail fourni par Mario Alberti. Ça se laisse lire mais c'est sans plus.
N’étant pas un lecteur de comics, je n’ai pas pour habitude d’en lire ni d’en critiquer (à l’exception de « Gaijin Salamander »). Néanmoins, j’ai décidé de me plonger dans ce one-shot doté d’une histoire originale se situant dans un univers post-apocalyptique.
Ce dernier puise ses influences chez Mad Max, Waterworld mais également chez Jules Vernes avec ces immenses forteresses « porte-avions » naviguant dans les nuages, afin d’échapper à la vie sur la terre ferme, synonyme de mort lente et douloureuse.
Le dessin est très encré avec un côté « sale » et techniquement toujours bien découpé et en place. La pagination est importante (200 pages environ) et permet de lancer et conclure une histoire impliquant un clan de survivants armés face à un chef de guerre au motivation nihiliste. Que cela soit au niveau des séquences de combat avionique ou de combat en jetpack, les scènes d’action sont à la fois brutales, sanglantes, sales et majestueuses.
Quelques éléments m’ont toutefois refroidi : la présence de quelques clichés bien américains et le fait que ce soit un one-shot ! Il y avait tant à développer sur cet univers, il est dommage que l’histoire se finisse aussi rapidement. Voyons le bon côté des choses, il y a au moins une fin et elle reste en adéquation avec son récit sans le trahir.
Une très bonne bande-dessinée, offrant un courant d’air dans un milieu gangréné par les franchises super-héroïques interminables et interchangeables.
Adaptation d'un roman de Julia Verlanger, "les décastés d'Orion" a pour objet l'incursion de personnages aux technologies futuristes sur une planète où les sociétés sont revenues à un système de castes, proche de celui du Moyen-Age.
L’univers proposé était incroyablement prometteur, malheureusement, cela manque d’approfondissement des us et coutumes de ces colons, voire du système de castes tout court. De plus, l’intrigue avance TROP vite, on sent la volonté des auteurs ou la pression des éditeurs afin de boucler l’histoire le plus vite possible, d’où seulement la présence de deux tomes, là où il aurait pu y en avoir facilement trois !
Les planches sont bien dessinées, les couleurs agréables et les personnages sont correctement esquissés.
De la bonne science-fiction de série B, qui aurait mérité plus de pages et de développement par rapport à l’univers présenté, d’où mon sentiment mi-satisfait mi-déçu.
Commencez par un dessin à tomber par terre, qui fait directement écho au courant impressionniste.
Prenez une belle reconstitution du XIXe siècle et des références bien amenées.
Ajoutez un scénario bien construit, plein de rebondissements et une fin incroyable avec son lot de révélations.
Imaginez que cela soit raconté sur uniquement deux albums et vous obtenez une série de très grande qualité ni trop longue ni trop courte.
Inutile d'en ajouter plus: jetez-vous dessus !
Un tome plus sombre que les précédents, qui explore plus en détail le passé de Mario. C'est d'autant bien mené que les auteurs ont écrit un bon scénario qui mêle nos héros au passé peu joyeux de l'Argentine.
La qualité visuelle est toujours présente et après quatre opus, les auteurs arrivent à ne pas tomber dans la répétition ni à provoquer une quelconque forme de lassitude.
Autant dire que pour l'instant il n'y a pas eu de faux pas… de tango !
Un quatrième opus toujours dans la lignée des précédents, avec de l'action qui est toujours percutante et bien dosée.
Tango/Mario continuent d'aligner les problèmes malgré eux et révèlent un côté "robin des bois".
Détail intéressant pour cet album: l'histoire se conclut sur la fin de quelques personnages.
Notre duo Tango/Mario se retrouve plongé dans une sombre histoire impliquant un ressortissant français un peu trop gentil pour être honnête, du côté du Panama.
Comme toujours, les auteurs arrivent à alterner les séquences de dialogue, d'action, fusillades et de poursuites sans jamais lasser. Ils n'en oublient pas pour autant de continuer à développer le passé du duo principal.
Direction les Bahamas !
On reprend les mêmes et on recommence (la surprise en moins).
Les décors sont exotiques et paradisiaques à souhait. Le duo précédemment formé devient un trio bien bourrin et drôle le temps d'un album, où il y a un peu plus de légèreté.
Ca se laisse lire comme on siroterait un verre de rhum à la plage sous un cocotier.
Le duo Matz/Xavier nous délivre un western moderne se déroulant au Chili avec des décors qui sont sublimes et bien colorés.
Le scénario ménage son suspense et ses rebondissements au fil du récit, malgré quelques éléments cousus de fil blanc.
il y a un côté Largo Winch qui n'est pas désagréable au niveau du personnage de Tango.
Un premier opus très prometteur pour la suite.
Cet avis prend en considération les deux volumes.
Nouvelle série de science-fiction scénarisée par le très productif Christophe Bec, "Labyrinthus" est un diptyque intéressant sur bien des points.
Premièrement, la mise en place de l'histoire est carrée et le rythme est très bon: on ne perd pas de temps en fioriture, cela va à l'essentiel.
En revanche là où l'efficacité est au rendez-vous l'originalité ne viendra que réellement dans le tome deux, la faute à un scénario en soi assez basique (pour résumer le postulat de départ, il s'agit d'une invasion extra-terrestre qui menace la Terre).
Comme toujours avec Bec, les influences cinématographiques sont bien présentes (Cube, Sphère, Armageddon, Prometheus), d'ailleurs certaines têtes sont tirées d'acteurs connus (Morgan Freeman ou encore Dave Bautista par instant), voire de personnes réelles (Angela Merkel, Kim Jung Un ou le pape).
Les dessins de Neaud sont solides et dimensionnés de telle sorte que l'on puisse nous mettre en évidence les variations d''échelle entre la Terre, les vaisseaux et Phobos. De plus, des doubles pages saisissantes et colorées viennent entrecouper les scènes de dialogue et/ou de révélations, on en prend plein la vue à ce niveau.
La fin est inattendue et bonne pour une histoire qui est bouclée sur deux opus ! Autant dire que c'est un autre très bon point quand on connaît les interminables séries qui traînent dans la bibliographie de Bec.
Après un premier tome intéressant et bien ficelé, un deuxième tome toujours bien mené, le troisième poursuit sur la même lancée avec toujours la même approche: nous suivons l'histoire principale axée sur la vengeance d'Emily, qui au fur et à mesure, l'amène à rencontrer divers personnages sur sa route, entrecoupée de séquences autour de sa très mouvementée jeunesse.
Le procédé est bien dosé permettant un juste équilibre qui ne lasse pas, mais bien au contraire apporte encore plus d'intrigues ou de révélations au niveau du scénario.
Les dessins d'Astier sont corrects et le découpage est astucieusement bien pensé pour alterner les séquences d'autres époques.
Néanmoins, je dois émettre des réserves sur quelques points dans ce nouvel album. En effet l'accent est mis sur les inégalités sociales et "raciales" dans le sens où tel un collier de perles, l'auteur accumule les poncifs politiquement très orientés avec notamment:
- Le cliché du méchant mâle blanc plein de concupiscence envers la noire, qui porte un long et gros cigare à la bouche pour en rajouter sans aucune subtilité
- Le mot "patriarcat" qui est lâché gratuitement au détour d'un dialogue (correspondant à un des mots-clés du féminisme idéologique), c'est de l'opportunisme de bas étage
- la revanche des opprimés/minorités
C'est légèrement contrebalancé par "un peu" de nuances mais ce n'est pas assez pour faire passer la pilule justice socialo-féministo-correct. Déjà dans le tome précédent, la religion en prenait pour son grade et j'avais trouvé cela un peu facile et cliché.
Reste un bon divertissement.
Comme expliqué dans la préface, le scénariste Joe Haldeman est un ancien vétéran blessé au Viêt-Nam en 1968, qui est par la suite devenu écrivain et romancier de Science-Fiction. S'inspirant de son expérience sur le terrain, il en a tiré un livre: "la guerre éternelle" ou "the forever war", en VO. Cette œuvre a alors eu le droit à une adaptation en BD avec Marvano au dessin.
Pour commencer, cette trilogie est toujours d'aussi bonne qualité malgré son âge (1988) tant scénaristiquement que graphiquement. La BD dresse la synthèse du parcours d'un soldat lambda entraîné et envoyé dans un conflit spatial dont personne ne connaît les ennemis et dont les enjeux géopolitiques échappent à beaucoup de monde. Ici le manichéisme n'existe pas, la frontière entre bien et mal est ténue, seuls les intérêts financiers et politiques priment au détriment de la morale et des vies humaines (comme pour toutes le guerres finalement).
La guerre est présente dans toute son horreur dans le premier opus avec la scène de massacre des Taurans qui est glaçante et incroyable de par son découpage et sa précision, c'est violent et sans concession.
La violence sera d'ailleurs présente tout au long de cette trilogie entrecoupée de thématiques futuristes intéressantes, telles que: la manipulation des informations, le retour des soldats au pays, les problèmes sociaux, le contrôle des masses par la censure, le contrôle des naissances via l'homosexualité, la création de soldats clonés..
Le scénario est à la fois riche, palpitant et sans fioritures, par ailleurs j'ai bien aimé le fait que les gradés en prennent plein la figure en terme de dénonciation (lâcheté, déshumanisation, décisions absurdes et sans état d'âme).
Les deux premiers opus se suivent bien, seul le troisième accélère les péripéties et le rythme afin de conclure, ce qui me fait penser qu'un opus de transition entre le tome 2 et 3 aurait peut-être été le bienvenue.
"La guerre éternelle" est un sommet de la BD de Science-Fiction et mérite qu'on s'y attarde.
Avec un postulat de départ digne des meilleures œuvres du théâtre de l'absurde, Turf se lâche avec au programme:
- de l'humour absurde donc
- des situations burlesques, ubuesques voire surréalistes
- des jeux de mots
- des personnages un peu tarés ou excentriques
- des dialogues truculents
- des références à tout va (Molière ou encore Tintin)
Le dessin est incroyablement bien géré et original. Seule l'intrigue est un peu mince et manque de reliefs notamment dans le deuxième tome. Toujours dans ce dernier, le fond de l'histoire et la forme des cases entrent en symbiose ajoutant encore plus d'inattendu et d'originalité à cette œuvre.
Un régal pour tout amateur de BD comique absurde et décalée.
Mathieu Mariolle (coscénariste de l'excellent 'Blue Note') nous revient en compagnie d'un dessinateur (Guénaël Grabowski) dont c'est la première BD visiblement, et nous plongent dans une histoire située au début du XIXe siècle en Inde, où une guerre secrète entre espions russes et anglais fait rage pouvant à tout moment dégénérer vers une guerre ouverte entre les deux puissances.
C'est dans ce contexte géopolitique tendu que nous suivons les traces Kimball O'Hara, agent secret au services des Anglais, qui va se retrouver piégé et traqué. Son seul espoir réside en la personne du Capitaine Nemo, détenu dans une forteresse prison russe.
Beaucoup de choses à dire sur cette œuvre et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est bien mené et sans temps mort !
La traque d'O'hara est remplie de rebondissements et d'actions, d'ailleurs j'ai noté de grosses références bien appuyées au film "Le Fugitif" d'Andrew Davis de 1993:
- Une scène où Harrison Ford est poursuivi par Tommy Lee Jones et saute du haut d'un barrage pour lui échapper est exactement la même que dans la BD sauf que le héros saute d'un train pour finir au fond d'un ravin
- Les deux héros sont traqués par un marshal/agent opiniâtre tout au long de l'histoire.
- Hasard amusant: le héros se prénomme Kimball O'hara tandis que le personnage d'Harrison Ford se prénommait Richard… Kimball !
Le passage dans la prison est mené avec suspense et intérêt, chacun cherchant à tirer son épingle du jeu pour s'en sortir au mieux.
J'ai quand même noté quelques passages et transitions un peu trop rapides et scénaristiquement peu clairs (à deux/trois instants mais rien de vraiment très choquant).
Enfin, soyons clair: le Nautilus n'apparaît que sur deux planches (en début et fin), il faudra donc attendre le prochain tome pour le voir véritablement en action, d'où une légère déception.
Les dessins et les couleurs sont au top et rendent honneur aux œuvres respectives de Vernes et Kipling.
Un bon album de mise en place, en espérant que la suite nous embarque pour de bon sur le Nautilus.
'La foire aux monstres' ou 'Freak show' en version originale nous plonge dans une sombre histoire de monstres de foire donc, qui est à la fois glauque et sordide.
Commençons par le dessin de Wrightson qui réussit parfaitement à restituer tout ces corps difformes et peu enviables, son trait permet de jouer sur le clair/obscur et les effets d'ombre afin de faire ressortir toute l'horreur et la terreur à la vue de ces monstres. Il y a un aspect conte gothique qui se dégage tant au niveau narratif que visuel, chose que n'aurait pas renié un certain Tim Burton.
Cela a pris un petit coup de vieux à certains moments mais cela reste toujours aussi effrayant malgré son âge (1984 quand même).
Au niveau du scénario, le suspense est bien tenu jusqu'à la scène finale glaçante. Nous avons le droit à l'opposition très classique du personnage laid physiquement mais bon intérieurement face à l'homme laid intérieurement, qui finalement est le vrai monstre de l'histoire; cette thématique est exactement la même que dans d'autres œuvres du genre (de "Freaks la monstrueuse parade" à "Elephant man" en passant par 'le Labyrinthe de Pan').
Ce one-shot d'environ 50 pages est suffisant pour le sujet qu'il aborde, et je le précise bien: ce n'est clairement pas destiné aux enfants.
J'ai bien vu les qualités de cette BD, mais n'étant pas un fan d'histoire gothico-sordide, je n'ai pas été plus emballé que ça.
A réserver aux amateurs du genre.
Après Wyat Earp et Billy The Kid, voici Sitting Bull qui a le droit à son album one-shot.
Cet opus est particulièrement bien mené et très bien écrit avec un subtil mélange entre violence, gore, fusillades et rebondissements. Le contexte géopolitique amérindien est bien posé et le lecteur est bien tenu en haleine sur une bonne partie de l'album avant les explications et la résolution.
Le sang gicle par hectolitre pour une histoire où Sitting Bull est mis à l'honneur pour ses qualités de stratège, guerrier ou tout simplement visionnaire. Il forme un duo peu plausible mais intéressant en compagnie d'un ancien sudiste.
Je trouve que le dessin est plus graphique, plus agréable et mieux géré au niveau du découpage que les deux volets précédents de la série West Legends.
De loin, le meilleur opus de cette série pour le moment.
Voici une BD dont je n'attendais pas grand chose, mais qui au final est plus riche qu'elle n'y paraît.
Le postulant de départ n'est pas très original, il faut l'admettre, néanmoins le scénario s'avère plus intéressant, et ce jusqu'à cette conclusion inattendue et amorale à souhait.
Les paysages représentant le bayou sont bien retranscrits: c'est sombre, plein de verdure, d'alligators et on ressent la moiteur de l'environnement.
N'en déplaise à certains, la comparaison entre le gardien de prison et JM Lepen est très grossière et hors-propos.
Un très bon one-shot.
Suite des aventures de Julie Doohan qui se déroule chronologiquement quatre ans après le premier opus, on reprend les mêmes ingrédients et on recommence.
Julie Doohan a toujours son caractère bien trempé et est plus revancharde que jamais, pour un opus où les règlements de compte et la violence sont omniprésents toutes les deux planches.
De nouveaux personnages sont introduits (le pianiste, la chanteuse Lollybelle) et l'ambiance est résolument tournée vers le western avec notamment le saloon qui donne le titre de l'album. Cet aspect western apporte une plus value à l'histoire (très codifiée il est vrai) et tente le mélange des genres, chose qui me pousse à mettre une note correcte.
Le rendu est toujours bien soigné et c'est divertissant.
Ingrid Chabbert le précise dans la préface : Larkia est ouvertement inspirée du personnage de Furiosa de ‘Mad Max Fury Road’ et les références au film sont parfaitement assumées.
Certains visuels sont très beaux et inspirés de Mad Max donc, mais aussi de ‘The Walking Dead’. Larkia est effectivement une dure à cuire à qui on ne l’a fait pas et qui sait manier le couteau, elle est aussi le seul personnage à avoir du développement et du charisme, j’ajouterai également que le côté punk de l’héroïne lorgne du côté de ‘Tank Girl’.
Malgré les éléments suscités, les défauts sont légions:
- Histoire post-apocalyptique où le contexte n'est pas clairement bien posé
- Des raccourcis scénaristiques et séquences capillotractées à la truelle (Depuis quand sait elle conduire un hélicoptère ? et en plus dans cet état ?!)
- Quelques bonnes idées scénaristiques sous-exploitées ou balayées vite fait
- Le dessin ne m'a pas particulièrement marqué
- Une histoire qui est expédiée en un seul tome
C'est au final très moyen. Aussi vite lu, aussi vite oublié.
Voilà une bonne BD de science-fiction qui devrait satisfaire les amateurs du genre et autres lecteurs cherchant du divertissement.
L'histoire démarre au quart de tour avec un début alléchant et mystérieux à souhait, puis les auteurs réussissent à maintenir l'intérêt jusqu'à la dernière page. D'ailleurs, le scénario pose de bonnes questions sur le libre arbitre ou tout simplement l'humanité.
En revanche là où je suis plus sceptique porte principalement sur le scénario qui aurait pu être encore plus développé. Certains passages vont trop vite et auraient mérité plus de d'exploration. Autre point décevant, les personnages manquent de personnalité et de profondeur.
Heureusement, les décors et couleurs sont superbes et nous immergent bien sur cette île très mystérieuse et les dessins sont corrects.
Après les "contes ordinaire d'une société résignée", Ersin Karabulut revient avec une suite au vitriol tout aussi décapante que le premier opus.
Nous suivons donc, à nouveau, différentes histoires indépendantes et réparties sur plusieurs planches qui dépeignent l'absurdité et les dysfonctionnements de nos sociétés occidentales (les réseaux sociaux, les couples, le sexe, l'éducation…). C'est tantôt étrange, ubuesque, vulgaire, violent, gore, caricaturé à l'extrême, fantastique mais surtout noir à souhait !
Le dessin est très particulier et renforce encore plus le côté malsain/étrange des situations évoquées pour un rendu fourmillant de détails en arrière plan de chaque case. Ces corps déformés, ces étrangetés m'ont rappelé des œuvres cinématographiques d'auteurs tels que Lynch, Cronenberg voire Dali par instant.
Néanmoins, qu'est-ce qui bloque ?
L'une des histoires du deuxième opus ('le monde d'Ali') illustre parfaitement le problème du discours de l'auteur avec un cruel manque de nuance et de subtilité (les conservateurs sont tous méchants, les autres gentils !). A certains moments, les chutes d'histoire ne sont pas formidables, la dénonciation de l'auteur y est parfois appuyée de façon pachydermique, quant parfois elle est obscure.
S'il n'y avait pas eu ce message politique surligné au Stabilo rose fluo et ce manque de clarté, cette BD se serait hissée vers le haut du panier des œuvres contestataires, mission à moitié remplie.
Dans la lignée des idées noires de Franquin, les contes ordinaires d'Ersin Karabulut se laissent lire si on accepte de se plonger dans des histoires à caractère anticonformiste et que l'on apprécie l'humour noir.
A ne pas mettre entre toutes les mains.
"Une équipe de mercenaires envoyée en Antarctique pour retrouver un artefact, convoité par le gouvernement américain".
Voici le postulat de départ de cette BD et cela résume beaucoup de choses: c'est le genre de BD qui sent bon la sueur, la testostérone et la poudre; la subtilité restant au vestiaire pour laisser sa place à l'action et aux explosions !
Le début est un peu long à se mettre en place mais une fois lancé, le récit prend sa vitesse de croisière et on suit les péripéties de ce groupe de mercenaires jusqu'à un "cliffhanger".
Certains personnages sont un peu mieux développés que d'autres, même si cela reste assez basique, il faut le mentionner.
Cela se laisse lire sans être désagréable, d'autant que la suite et fin est prévue pour le tome 2.
Une bonne grosse série B.
Affirmer que cette œuvre est originale, inattendue est un doux euphémisme tant elle accumule les qualités.
L'auteur suisse Matthias Gnehm nous livre une fable qui étrille le capitalisme et ses excès, sans omettre une critique du monde des banquiers et de la finance.
Le scénario est au cordeau et manipule le "héros" et le lecteur à souhait jusqu'à ce dénouement tant machiavélique que cathartique.
Le design des personnages est assez particulier et cette étrangeté est mis en exergue par le dessin qui est intégralement crayonné.
Ce diptyque est l'exemple parfait de la bande-dessinée d'auteur qui est excellente mais injustement méconnue. Un conseil, jetez-vous dessus !!!
Gaijin Salamander ou Cold blood samurai en VO est un comics réalisé par des auteurs italiens se déroulant dans un Japon anthropomorphique au XVIIIe siècle. L'édition française réunit les six chapitres en un one-shot.
L'histoire suit le parcours d'une salamandre "gaijin" (terme très familier signifiant "étranger" en japonais), qui va apprendre et suivre la voie du samouraï ou "bushido", tout en participant à une lutte face aux envahisseurs occidentaux (incarnés par des lézards, tandis que les samouraïs et autres japonais sont représentés par des batraciens).
Commençons par le dessin et les couleurs: le résultat est solide et coloré.
En effet, les auteurs se sont amusés à alterner dessins de représentation d'histoires anciennes tels des estampes, dessins jouant sur le clair/obscur, cases de transition avec des cerisiers en fleur… L'encrage est particulièrement très marqué afin de jouer sur les nuances clair/obscur et autres jeux d'ombres. On notera la présence d'onomatopées japonaises pour les bruitages empruntées au manga ^^
Scénaristiquement, le schéma narratif est classique: nous suivons les pérégrinations du héros sans nom, tout en alternant, avec des flashbacks relatant son cheminement, ses motivations, ses doutes, sa tristesse…
Le contexte géopolitique est bien exposé dès le début de l'histoire et prend de l'ampleur tout du long jusqu'à ce final qui aurait pu être plus sanglant à mon avis.
Certains choix d'animaux m'ont paru étranges. En effet, pourquoi des crabes comme bandits ? pourquoi avoir choisi des batraciens et pas des chats par exemple ? pourquoi les fourmis sont utilisés comme montures ?... Autre défaut: certaines têtes ressemblent à celles des tortues ninjas.
En conclusion: une œuvre qui ne réinvente pas la poudre mais qui l'utilise de façon efficace avec le respect des codes du chambara.
Imaginer Hollande et Sarkozy comme barbouzes à la botte des services secrets français est la seule bonne idée de cette BD.
Pour le reste, des références à foison à tous les niveaux et quelques lignes de dialogues qui m'ont fait (un peu) sourire, pour un dessin très moyen et un scénario sans queue ni tête, accumulant les raccourcis et facilités scénaristiques en tout genre.
Le résultat est très médiocre et justifie cette note.
Ce deuxième opus n'a rien à voir avec le premier au niveau de l'histoire, seul le personnage d'Ichi est de nouveau présent et il est d'ailleurs relégué au second plan.
Comme pour le premier, le scénario est classique et suit le parcours d'une dame qui veut se venger. Les références sont à chercher du côté de "Lady Snow Blood" et comme dans ce manga, c'est graphiquement violent et on ne lésine pas sur l'hémoglobine !
Le dessin est les décors sont du même niveau que le premier volet, néanmoins j'ai trouvé l'histoire un peu en-dessous et me suis senti moins impliqué.
Hommage aux films de Jidai-kegi d'Akira Kurosawa et autres chambara de Kenji Misumi, cette œuvre en deux tomes indépendants est signée de la main d'auteurs italiens.
Tout les codes et archétypes inhérents au genre sont présents (le ronin, le jeune idéaliste, le groupe de brigands...) et le scénario aligne les poncifs tels des perles, jusqu'à ce final sanglant et violent, clin d'œil évident aux "Sept Samouraï" bien sûr.
Le dessin de Recchioni est bon et certaines cases ont été réalisées de telles sorte que l'on a l'impression de faire face à des estampes.
Dernier clin d'œil: le personnage d'Ichi est bien évidemment une référence à... Zatoïchi !
Un premier opus qui se laisse lire.
A l'occasion de la sortie du quatrième opus, j'en ai profité pour relire les trois opus préexistants.
Catamount, qu'est-ce ça vaut comme BD de western ?
Commençons par l'aspect graphique: le dessin est correct et nous permet d'apprécier les vastes territoires sauvages et arides typiques de l'ouest américain, avant de nous plonger dans les froids hivers montagneux de certaines régions amérindiennes. L'encrage et les couleurs sont de bonne facture.
J'ai noté la présence de double-pages absolument incroyables et saisissantes de par leur sauvagerie et de la violence qu'elles véhiculent; à ce propos dans le troisième opus, nous assistons à un "remake" de bataille de Little Big Horn dans toute sa splendeur (et son horreur).
L'histoire suit la jeunesse et l'évolution du personnage de Catamount qui va passer par différentes étapes narratives très douloureuses. Le tout va être entrecoupé de fusillades aussi violentes que gores, puisqu'en effet ces dernières font toujours gicler le sang de façon très appuyée, ce que n'aurait pas renié un certain Quentin Tarantino.
De mon point de vue, le plus gros défaut concerne les dialogues: certains sont basiques voire convenues, quand cela ne tombe pas dans la vulgarité la plus crasse :(
Autre défaut, le politiquement correct instauré dans le tome 2 et 3. D'un côté les méchants blancs racistes esclavagistes (soldats, cavalerie, bandits), de l'autre les gentils racisés qui vont se venger (indiens, gitans), ce n'est pas subtil pour un iota.
Pour info, le premier opus peut se lire en one-shot, ce qui n'est pas le cas des deux opus suivants. Le quatrième et dernier opus à ce jour peut se lire à part sans en avoir lu un seul.
Catamount est un western très classique dans son approche, efficace et bien troussé mais plombé de défauts.
Jaounen le mentionne avant les remerciements d'usage, il a mis dix-huit ans pour accoucher de cette œuvre, et effectivement la passion et le travail transpirent sur chaque page de cet album.
Le dessin est très beau et léché avec un bon dosage des couleurs: les paysages de cette terre futuriste sont à tomber (on sent qu'il y a du Mad max Fury Road derrière).
Concernant l'aspect visuel donc, il n'y a pas grand chose à reprocher tant le rendu est très bon, à l'exception de quelques cadrages discutables.
En revanche, le scénario est un peu plus problématique.
Nous suivons un groupe d'humains cherchant à survivre dans un futur post-apocalyptique, dont le contrôle est géré via un système de castes par des amérindiens un peu revanchards envers les blancs.
Malgré ce postulat intéressant, l'histoire est par moment assez brouillonne, c'est un mélange d'influences diverses (Mad Max, robots tueurs, fantastique…). Je sens bien que l'auteur a eu envie de composer un univers touchant à différents domaines mais il aurait fallu garder un peu de mystère pour l'opus suivant et peut-être en faire moins !
Par exemple le méchant suprême ressemble à Zeus et contrôle des robots à partir d'un "temple" grecque situé dans une station spatiale en orbite autour de la Terre, kamoulox !
Certains éléments sont peu clairs pour l'instant au niveau enjeu (le début, quel est son lien avec l'histoire actuel ?). D'ailleurs la couverture n'est pas présente dans les dessins de cet album :(
Pour finir certains personnages sont clichés et mériteraient plus de nuances. Je précise enfin qu'il y a de l'émotion qui se dégage à certains moments clés et c'est toujours bienvenue.
Reste à voir ce que donnera la suite.
Cette suite one-shot se déroulant vingt ans après la série Chinaman, est un régal pour tout fan de la première heure ou tout fan de western.
Le dessin de TaDuc s'est encore amélioré et atteint ici son paroxysme. Le scénario de Le Tendre est bien ficelé, doté d'une solide intrigue et de bons personnages.
La fusillade sous l'orage est saisissante et bien gérée niveau découpage. Les couleurs et l'encrage sont de très bonne facture.
Chen Long a toujours la classe malgré les années passées, et c'est en quelque sorte son chant du cygne.
Un très bon western, une très bonne conclusion à Chinaman, un chef d'œuvre tout simplement. Bravo aux auteurs !
Oh misère, c'était très mauvais…
Le "scénario" est semblable à ceux des productions Luc Besson, à savoir qu'il tient sur un morceau de papier toilette (Jeremiah et Kurdy protègent une femme à moitié folle contre des méchants qui en veulent à ses émeraudes).
Une grosse partie de l'action se déroule dans un quartier sombre et brumeux où spatialement, narrativement et niveau action, il n'y a absolument aucun sens.
Les dialogues ne volent pas haut et on assiste aux jérémiades (mdr) de la demoiselle en détresse plus insupportable qu'autre chose.
Jeremiah est devenu monolithique et tueur sans état d'âme, pendant que Kurdy fait son Kurdy.
Finalement je peux répondre à la question du titre "tu piges ?": Oui, j'ai pigé qu'il fallait arrêter cette série !!!
Suite et fin de cette série et, comme dit dans un avis précédemment, c'est une tuerie (dans tout les sens du terme !).
Le dessin de Grun (Metronom') est toujours excellent, les couleurs et filtres permettent une immersion totale au cœur de l'action, le découpage est au service d'un récit dynamique qui ne va pas traîner en chemin.
Car en effet, ce dernier opus enchaîne les phases de combat, d'action et de violence, où toutes les forces en présence vont en prendre plein la figure, et ce jusqu'à cet épilogue totalement surprenant.
Pour dire les choses: cela a été tellement prenant que je ne me suis pas arrêté avant de connaître la fin de cette histoire !
En résumé, 'On mars' est excellent ! Jetez-vous dessus si vous cherchez de la bonne BD de science-fiction.
Je rejoins les avis précédents: une très bonne reprise d'une BD culte !
Le scénario ressemble à du Charlier de la grande époque, le dessin est beau, le découpage efficace. Plusieurs références à certains titres de la série mère sont évoquées sans pour autant gêner l'intrigue ou le lecteur.
Vivement la suite !
Après les batraciens samouraï de 'Gaijin Salamander', voici les robots samouraï de 'Yojimbot' (jeu de mot sur 'Yojimbo' signifiant garde du corps et 'bot' pour robot).
Nous avons ici une œuvre qui rend donc hommage aux samouraïs en reprenant les codes inhérents au Japon médiéval et les appliquant à des robots, dans un monde post-apocalyptique. Il faut aussi ajouter, d'autre part, que l'auteur s'est inspiré de l'esthétique visuelle des mangas, pour un très beau rendu au final.
Le nombre de pages est conséquent pour une œuvre qui est dotée d'un univers riche et très colorée. Le scénario n'est pas avare en action, émotion et rebondissements, même s'il est très codifié par les différents genres qu'il convoque, la greffe prend bien et le tempo va crescendo pour aboutir à un final tonitruant.
Après un premier album très plaisant, Béka et Etien rempilent avec cette suite des aventures du comte de Champignac durant la Seconde Guerre Mondiale.
Les dessins et décors d'Etien sont toujours très bons (à l'image de ceux des Quatre de Baker Street) et l'encrage et les couleurs viennent sublimer le tout. Ajoutons que le découpage est dynamique et nous obtenons un album de très bonne facture graphique.
En revanche, là où le bas blesse concerne la scénario: celui-ci est rempli de quelques facilités d'écriture à plusieurs moments et surtout vers la fin; l'objectif est bien évidemment de tout boucler sur un tome et cela en altère la lecture: il manque des rebondissements et plus de difficultés pour les personnages. J'ai aussi trouvé que le discours était assez naïf et politiquement très correct au détour de quelques dialogues, ce qui me fait penser que cette œuvre est destinée à un public plus jeune qu'adulte.
Les dialogues sont tantôt sérieux, tantôt amusants et d'ailleurs les clins d'œil et références sont légions au fil des pages (Duplumier, Von Braun,...). Il y a même une blague autour de Roger Federer ^^
Après l'excellent "La Honte et l'Oubli", le scénariste Gregorio Harriet, épaulé du dessinateur Ivan Gil, nous revient avec un western se déroulant en 1778 au Mexique.
A la différence des western classiques, la période choisie est originale, de même que l'histoire qui va se focaliser autour d'un groupe de dragons (cavaliers lourds espagnols) dont la mission est d'escorter des convois entre le Mexique et le Nouveau-Mexique (appartenant à la Couronne d'Espagne à l'époque). Néanmoins, nous avons à faire à un western qui respecte les codes du genre (fusillade, amérindiens belliqueux, désert...).
Les dessins de Gil sont très soignés, les personnage sont bien esquissés avec une expressivité bien exacerbée sur certaines cases. Les décors sont corrects et rendent bien les étendues désertiques de cette région du monde, de plus les couleurs participent à une pleine immersion. Mention spéciale à la couverture qui m'a donné envie de lire cette BD.
Le scénario, rempli d'actions et de rebondissements, va à l'essentiel, et c'est dommage car il manque de l'émotion qui aurait pu être développée à différents moments clés. J'ajouterai la présence de quelques facilités/hasards scénaristiques bienheureux dans ce premier tome. Il est en effet prévu deux opus pour cette histoire (trois auraient été mieux pour plus de développement).
Enfin dernier défaut: tout le monde parle Espagnol dans cette BD, même les Apaches et les Commanches ! Je comprends qu'il faille faciliter la lecture mais là c'est un peu gros.
Malgré quelques petits défauts, il serait dommage de passer à côté de cette oeuvre.
Suite et fin de ce triptyque comprenant "Vostok ne répond plus" et "Opération Vektor", ce dernier opus enchaîne les rebondissements, les séquences de bravoure/d'action à la vitesse d'un TGV.
C'est très efficace et on ne s'ennuie pas ! D'ailleurs j'ai noté quelques références au film "Broken Arrow" de John Woo (tant visuellement que scénaristiquement).
Néanmoins, cette efficacité est à double tranchant: en effet, le scénario va trop vite et scénaristiquement parlant, il y a des éléments qui posent problème à la cohérence globale. Exemple: Lady X qui s'associe avec Buck Danny ?!?, on dirait Blake et Mortimer avec Olrik dans certains derniers albums...
Autre exemple: Buck Danny et Sonny Tuckson qui repartent immédiatement en mission après avoir été dans le coma/failli mourir d'un virus/failli mourir après une tentative d'assassinat... James Bond peut aller se rhabiller !
Visuellement, le style de Formosa est bon et dynamique: les séquences de vol sont réussies et Lady X n'a jamais été aussi vénale que séduisante ^^
Dernier point important: les personnages évoluent (enfin) un peu dans le bon sens et il faudrait continuer sur cette lancée sur les prochains albums.
Un opus sympathique et sans prise de tête.
Le réseau Mirabelle est ce que l'on pourrait appeler une grosse farce référencée à l'extrême et remplie de bons mots.
Le scénario est basique à l'extrême: "douze salopards" qui doivent tuer Hitler lors d'un séjour en France; cela va ainsi convoquer des clichés et des séquences d'action mettant en scène des acteurs français, anglais et américains d'anciennes générations, où la subtilité sera aux abonnés absentes !
Le dessin des personnages est correct, ce qui n'est pas le cas des décors beaucoup trop simples et peu détaillés.
Cela ne vole pas très haut mais se laisse lire sans déplaisir.
"Vous votez. Nous luttons. Le vote électronique est la solution."
Avant le très bon "On Mars", Corbeyran et Grun avaient déjà travaillé ensemble sur cette série en cinq tomes, qui bénéficie aujourd'hui d'un intrégral les réunissant.
Le dessin de Grun est très bon, on différencie aisement les personnages entre eux et les filtres de couleur m'ont rappelé des oeuvres de référence telles que 'Blade Runner'. Les dessins pour le conte sont également bien réalisés et s'intègrent parfaitement au récit.
Le scénario réserve son lot de rebondissements et de suspense. Auncun personnage n'est épargné par les aléas du récit et c'est sans concession.
Mes regrets concernent le cinquième tome où l'action se précipite pour vite conclure, certains personnages "disparaîssent" ou on ignore ce qu'ils deviennent.
La fin est en revanche soignée et impitoyable :)
Je finirai par préciser un élément qui m'a le plus marqué à la lecture: la vision dépeinte de la société. En effet, au programme nous avons: vote électronique, couvre-feu, contravention, répression policière, délation de voisin, lois liberticides, censure de la presse, contrôle de l'art, science détournée pour contrôler le peuple, illusion du changement par la démocratie...
La science-fiction rejoint la réalité ! Cette oeuvre n'a pourtant que 5~10 ans mais elle résonne encore plus fortement au vu du contexte politco-sanitaire actuel et cela fait froid dans le dos.
Le dernier album des quatre de Baker Street est sorti et comme on pouvait s'y attendre: la qualité est (toujours) au rendez-vous !
Les dessins et couleurs de David Etien sont toujours au top et rendent très bien l'atmosphère poisseuse et brumeuse des quartiers de White Chapel du XIXe siècle.
Le scénario est dans la continuité des précédents, à savoir de très bonne facture, avec des personnages qui continuent d'évoluer.
Le découpage est au service d'une histoire riche en action, suspense, rebondissements et émotion.
Un très bon album pour une série qui ne m'a pas déçu une seule fois. Vivement la suite !
Ce n'est que tout récemment que j'ai (enfin) lu l'intégralité de 'Trent' et quelle plaisir !
Scénario, découpage, dessins, couleurs et écriture sont excellents au service d'une histoire et de personnages plus travaillés qu'il n'y parait au premier abord.
Une oeuvre ni trop longue (coucou Christophe Bec), ni trop courte pour un western qui se démarque de tous les autres.
Les auteurs de "Texas Jack" nous gratifient d'un autre très bon album de western avec "Sykes".
Des dessins au top, des couleurs qui retranscrivent bien l'Ouest sauvage, des fusillades, de l'émotion, du suspense et un final déchirant sont au menu: l'amateur de western sera comblé.
Je rejoins le concert de louanges vis à vis de cette oeuvre: Un scénario palpitant et plein de surprises, des personnages bien écrits avec de vrais trognes, des fusillades (dont la dernière complètement ahurissante), des dialogues ciselés, les ambiances du Wyoming et de l'Ouest bien rendues, des couleurs et dessins magnifiques...
Inutile d'en dire plus: jettez-vous dessus si ce n'est pas déjà fait !
L'histoire de deux amis envoyés au Viet-Nam durant le conflit (l'un dans l'infanterie, l'autre dans l'aviation), sublimé par un dessin soigné et de qualité.
Une oeuvre qui reprend quelques références du genre (Platoon, Apocalypse now, Rambo 2 pour l'hélicoptère qui rentre à la base) et qui délivre une narration exemplaire et un découpage des scènes de combat de toute beauté, au service d'une histoire bien construite.
Un régal !
Cet avis prend en compte le premier tome.
Alors M.O.R.I.A.R.T.Y, qu'est-ce que ça vaut ?
L'idée de mélanger l'univers de Sherlock Holmes avec du steampunk est excellente même si elle est loin d'être neuve ("Sherlock Holmes Society" est passé avant), cela reste toujours captivant et peut déboucher sur une oeuvre de qualité.
Le premier point qui m'a frappé correspond à la couverture, que ça soit le tome 1 ou 2: cela vend du rêve !!!
Et donc, ni une ni deux je me suis plongé dans la lecture et malheureusement j'ai très vite déchanté:
Qu'est-ce que c'est que ces dessins ?!? On dirait des brouillons, sérieusement !?!
A la rigueur, j'aurais pu faire abstraction de ce problème mais cela a gâché mon immersion et d'ailleurs en voici quelques exemples:
- Les visages des personnages qui sont parfois tellement gribouillés qu'il est difficile de les différencier.
- Dans le tome 2, il est difficile de suivre l'enchaînement des scènes d'actions tellement plus rien n'a l'air d'être spatialement en place ou cohérent, l'action devient illisible et ne peut pas être appréciée à sa juste valeur !
Le scénario est pourtant intéressant, nous avons une alternance entre les passages d'enquête avec de bons dialogues bien ciselés, les passages avec de l'action et des rebondissements sympas pour notre plus grand plaisir.
J'aurais pu davantage apprécier cette oeuvre si les dessins avaient suivi.
Une belle déception.
Une bonne série bien sympathique qui suit un grand nombre de personnages à la recherche de cryptides durant l'époque victorienne.
Le rythme est soutenu et les albums sont très bavards et remplis de bons mots/d'humour. Les références sont bien amenées et assumées (Le Monde Perdu, Vingt mille lieues sous les mers, des inventions "Jules Vernesque").
Pour le premier opus, le scénario est riche et aurait mérité un traitement sur deux albums; c'est également le cas pour le deuxième.
Autre bémol: le changement de dessinateur m'a un peu refroidi à la lecture du deuxième tome.
Néanmoins, j'ai bien apprécié l'ensemble et serais bien partant pour un nouvel opus.
Kogaratsu est une oeuvre à part dans la BD franco-belge: il s'agit peut-être (de mon point de vue) de la meilleure BD se déroulant à l'époque des samouraïs et possédant un cadre et une approche réaliste (contrairement à d'autres oeuvres qui plongent ouvertement dans le fantastique).
"Taro" est le dernier album de cette série, et comme précisé précédemment, il y a un sentiment de sérénité qui s'en dégage.
En un tome, Bosse signe un album qui se tient avec son lot de péripéties, de combats, d'émotions et doté d'un souffle épique sublimé par le dessin et les couleurs de Michetz.
Cet album est devenu l'un de mes favoris avec "Sous le regard de la lune" et "la stratégie des phalènes", en raison du fait qu'il s'agisse du dernier en date et peut-être bien du dernier tout court, pour une saga exemplaire où il n'y a eu aucun faux pas.
Senseï est une série qui à la fois intéressante mais aussi frustrante à bien des égards.
Commençons par le dessin de Vax qui est très bien ! Une bonne mise en valeur des décors du Japon féodal, ça fourmille de détails et les combats sont bien découpés: un très bon point de ce côté-là ^^
Là où le dessin est de qualité, le scénario est lui, en revanche, en dent de scie tout au long de ces trois albums.
Pour la première BD, le scénario va TROP vite et enchaîne les péripéties à la vitesse d'un shinkansen ! Di Giogio aurait très bien pu développer son intrigue sur deux tomes au lieu d'un (d'où une première frustration).
Le deuxième opus redresse la barre comme il faut et prend le temps de développer une nouvelle intrigue en lien avec le passé de l'héroïne, tout en instaurant les enjeux politiques et les différents protagonistes.
Le troisième opus continue sur la lancée du deux, mais encore une fois, des écueils vont en atténuer la qualité: le scénariste se permet quelques facilités d'écriture (avec la mort d'un personnage qui tombe dans le vide), et surtout, le summum du "foutage de gueule" pour ce dernier opus: les auteurs ont l'audace de nous apprendre que la suite et fin se déroule dans la série "Samurai Origines" !?!
Dernière précision: en dehors d'un gros monstre sous-terrain dans le troisième opus, la série se veut réaliste et ne possède pas d'éléments fantastiques.
Malgré tout ses défauts, cette série est appréciable et je la recommande à tous les fans de samouraïs et de Japon médiéval.
A l'issue de la lecture de ce troisième et dernier tome, que retenir de "Mexicana" ?
C'est une oeuvre de type série B efficace et remplie d'action aux allures très cinématographiques, où l'on suit un garde frontière (qui a un air de Steve McQueen) mêlé à une sombre histoire de narco-trafiquant impliquant son fils.
Ici la subtilité est aux abonnés absentes: l'action et la violence sont reines et ça ne fait pas dans le détail !
Je dois quand-même préciser que le scénario ne perd pas de temps et va à l'essentiel, on commence par le tome 1 et on ne lâche plus l'histoire jusqu'à la dernière page du tome 3 (même si le sujet est peu original).
Au cours de l'histoire, une réflexion intéressante est développée autour de notions telles que le bien, le mal et le sacrifice, et ce au détour de dialogues entre le héros et le chef des narco-trafiquants. Enfin j'ai bien apprécié le beau retournement scénaristique au cours du tome 3 (mais je n'en dis pas plus)
En résumé, c'est une bonne série B d'action bien bourrine sur les cartels mexicains. A lire pour le plaisir et sans prise de tête.
La réputation de Christophe Bec n'est plus à faire: entre licences interminables (Carthago), récits mêlant science-fiction et civilisation extraterrestre (Prométhée, Olympus Mons) ou encore les séries B de tout genre, Bec peut se targuer d'avoir une bibliographie aussi longue que son bras !
Avec Sibéria 56, on est dans une approche de type série B avec un postulat de science-fiction très classique, mais au combien alléchant pour les amateurs du genre.
Au programme donc:
- des référérences visuelles et cinématographiques à une pléthore d'oeuvres (Alien 1 et 3, The Thing, Planète interdite, Prometheus et même Tremors premier du nom pour la chute des silhurs)
- Un récit mené avec efficacité et tambour battant (malgré un tome 2 très verbeux)
- Les paysages glacés de Sibéria sont bien rendus avec des magnifiques nuances de blanc et gris
- Des clichés et facilités scénaristiques (avec un gros fusil de Tchekov pour le tome 2)
- Des personnages absolument pas caractérisés et non présentés
- La fin aurait été excellente et intattendue si les auteurs n'avaient pas tout révélé au début du tome 3 :(
En ressort un sentiment mitigé: d'un côté tous les éléments sont présents pour passer un bon moment, mais en même temps, les personnages sont creux, pas développés, certaines questions sont répondues à la va-vite. Il aurait sans doute fallu raconter l'histoire sur quatre tomes au lieu de trois, dommage.
Pour résumer: Sibéria 56 est une bonne grosse série B cumulant tous les défauts énoncés plus haut. Cela se laisse lire mais ne restera pas dans les annales.
Cet avis vaut pour les deux opus de cette série qui est terminée.
Le plaisir: c'est le sentiment que j'ai eu à l'issue de la lecture de ces deux tomes revenant sur le tragique épisode de la guerre entre l'Espagne et les Etats-Unis en 1899 autour des Philippines (colonie espagnole à l'époque).
Je vais essayer de résumer au mieux car il y a masse d'éléments à retenir, au programme donc:
- Des décors magnifiques et bien mis en valeur
- Des dessins corrects et agréables (pas de corps déformés/disproportionnés)
- Des couleurs pas trop criardes
- Un cadre et évènements historiques intéressants car peu mis en avant et peu connus
- Tome 1 page 44: "L'Allemagne ne sera pas celle qui débutera une guerre mondiale" humour quand tu nous tiens
- j'ai eu du mal avec les personnages féminins (physiquement interchangeables surtout dans le tome 1)
- Alternance sur le destin des deux frères (Félix et José) qui se ressemblent beaucoup d'ailleurs
- Quelques clichés (le traître, le supérieur teigneux, l'agent double, le manipulé)
- Les lettres manuscrites sont écrites de façon illisible dans le tome 1, heureusement cela s'améliore dans le tome 2
- Humour noir dans le tome 2: "Nous ne sommes pas un peuple de sauvages" avant d'assister à une exécution bien violente
- Immersion avec les dialogues en philippin, anglais pour les Américains (traduit en bas de chaque page)
L'histoire est menée tambour battant, cela fourmille de personnages et le périple de ces deux frères rejoint la grande Histoire. On sent que les auteurs se sont bien documentés et l'authenticité n'en est que plus criante :)
Tout le monde en prend pour son grade (les Espagnols, Américains, Anglais et Philippins), il n'y a pas de manichéisme et nous avons un discours nuancé et intelligent qui n'oublie pas de mentionner les prisonniers de guerre et autres civils, détenus sur place dans des conditions inhumaines (les grands oubliés de chaque conflit).
Un très bon diptyque qui a le mérite de nous faire découvrir une autre page de l'Histoire.
Ce one-shot, intégralement réalisé par Enrique Fernandez, est une oeuvre à charge contre l'audimat de masse prenant place dans un pays inconnu autour d'un conflit futuriste.
Outre l'audimat guerrier, le scénario se permet également une (légère) critique de la consommation et du favoritisme.
Il faut toutefois mentionner des facilités d'écriture, le scénario qui s'emballe très vite pour clôturer l'oeuvre et les thématiques qui ne sont pas assez développés; en même temps sur 65 pages, difficile de réellement en faire le tour.
L'aspect technologique est intéressant et bien représenté graphiquement à travers des panzers d'un nouveau type et autres chars hybrides. Dommage que la géopolitique de cet univers ne soit pas abordé :( Pour résumer, nous sommes littéralement lâchés dans un univers inconnu dont on ignore les règles et tenants/aboustissants.
L'élément qui pour moi est le plus gênant concerne l'aspect graphique: les visages sont trop allongés voire déformés; le pire étant l'ami du héros qui a un faciès de singe sur certaines cases !?!
Pour le reste, je retiens les deux personnages principaux (le héros et sa supérieure hiérarchique) qui possèdent le meilleur développement/relation, à contrario, de l'équipe de jeunes qui est au final sous-exploitée et méritait mieux.
Alors là je dois admettre que je suis gêné vis à vis de cette série, je m'explique:
Le talent du dessinateur et scénariste Léo n'est plus à démontrer (Aldébaran, Antarès, Bételgeuse...) et à chaque nouvelle sortie, je suis toujours curieux de savoir où ce dernier va nous emmener et quel nouveau bestiaire nous allons bien pouvoir découvrir.
Avec "Ultime frontière", Léo ne change pas sa recette et nous plonge sur une nouvelle planète colonisé par l'Homme avec pleins de nouvelles créatures. Néanmoins, la nouveauté se situe dans le fait que cette histoire n'est plus ni moins qu'un western sur une autre planète.
En conséquence de quoi, les codes du western vont être appliqués (l'arrivée d'étrangers dans une petite ville, le riche propriétaire terrien, les fermiers opprimés, le saloon...) au service d'une histoire qui va être entrecoupée de quelques bonnes saillies humoristiques inattendues voire méta (le tome 3 affiche une référence au film "Taxi Driver" page 42 avec un dénouement amusant ^^). Cet humour est tout aussi bienvenue et appréciable.
Malheureusement, les défauts vont très vite pointer le bout de leur nez et entâcher la qualité de l'oeuvre après un tome 1 correct et alléchant (je le considère comme le meilleur sur les quatre).
Cela commence au niveau des dessins: du tome 1 au tome 4, la qualité graphique prend du plomb dans l'aile (visages plus que moyens...).
Certains personnages sont soit unidimensionnels, comiques relief, ou sacrifiés/éjectés du récit.
L'histoire accumule tous les défauts que l'on reproche à Léo depuis plusieurs années (personnages qui doivent forcément se mettre ensemble, bons sentiments, facilités scénaristiques...).
C'est très énervant puisque, par exemple, en deux-trois planches du dernier tome, le frère du héros retrouve ses jambes et le scientifique transformé en monstre redevient humain, alors qu'il y avait moyen d'aller au bout des idées et du concept sans tout sacrifier sur l'autel des bons sentiments et du "happy end" (que n'aurait pas renié Disney !).
A croire que Léo sait parfaitement mettre en place un univers, un bestiaire inédit, lancer une histoire/intrigue, instaurer un cadre mais est incapable de bien conclure (sauf à deux-trois occasions et encore), d'où mon sentiment mi-satisfait mi-déçu.
Enfin dernier problème: les couvertures respectives des tomes 2 et 3 sont mensongères car à aucun moment nous n'avons ces deux séquences d'action inclues dans l'histoire ;(
Une oeuvre imparfaite et émaillée de beaucoup de défauts, qui plombent le récit au fil des tomes, pour terminer sur une fin qui ne rend pas honneur au travail de Léo.
Je ne conseille pas l'achat, à lire en bibliothèque si vous avez le temps et l'envie.
Cet avis vaut pour les deux albums de Little Big Joe.
Un western reprenant tous les codes du genre mais passé à la moulinette de Lupano pour un résultat aussi caustique que drôle.
Une oeuvre humoristique qui ne lésigne ni sur le sang ni sur les morts, avec à la clé des trognes de personnages bien dessinés.
Autant aussi prévenir: certaines blagues et situations sont basées sur des sous-entendus sexuels voire pas sous-entendus du tout !
Après un premier album bénéficiant de l'effet de surprise, j'ai trouvé que le deuxième était un peu en-dessous, et par conséquent je pense que ces deux albums suffisent amplement.
Cet avis vaut pour les deux tomes existant à ce jour.
La thématique du voyage dans le temps est un élément de science-fiction qui a tellement été exploité, qu'il en devient difficile de se démarquer (en BD comme au cinéma d'ailleurs).
L'autre problématique inhérente réside dans le fait de maintenir un scénario à la fois intéressant, ludique tout en évitant le sentiment de redite que cela pourrait occasionner.
"Paradoxes" entend explorer les différentes possibilités du voyage temporel en utilisant un gros socle d'arguments et d'idées scientifiques solides, avant de passer à la science-fiction, tout en racontant une histoire d'amour.
Les auteurs vont donc mélanger les temporalités et croiser les univers parallèles, ce qui va avoir pour conséquence de nous perdre au fur et à mesure (le deuxième tome pousse le bouchon loin dans cette direction), nous avons donc le droit à un scénario alambiqué, ce qui risque de laisser plus d'un lecteur sur le carreau.
Le dessin est correct mais j'ai constaté à plusieurs reprises que cela manquait parfois de reliefs, de vie (au niveau des visages) voire de détails sur certaines cases.
L'enchaînement des cases est réalisé avec efficacité et, comme dit au-dessus, avec un mélange des univers.
La fin du deuxième opus pourrait éventuellement laisser présager d'une suite, heureusement les auteurs se sont arrêtés au bout de deux tomes !
A conseiller aux amateurs de voyage temporel, autrement c'est sans plus.
A l'issue de la lecture de ce premier tome, que retenir de Julie Doohan ?
Qu'il s'agit d'une irlandaise au caractère bien trempé, qui sait faire parler la poudre face à la concurrence, et placer quelques crochets au visage des malpolis ^^
Plus sérieusement, cette bande-dessinée qui se déroule durant la Prohibition n'est pas trop mal puisque mêlant action, réglements de compte, drame et fusillades: on ne s'ennuie pas une seule seconde !
Pour le moment, l'histoire de façon globale accumule les poncifs du genre et quelques passages obligés inhérents au film de gangster. En soi, ce n'est pas mauvais mais rien de nouveau sous le soleil, néanmoins là où cette oeuvre va se démarquer de toutes les autres correspond à son personnage principal (une jeune femme irlandaise donc) et à son unité de lieu; en effet, tout se déroule en pleine campagne américaine dans une petite ville, alors que généralement ça se passe du coté des grandes métropoles (Chicago, New York, Détroit).
Le dessin est agréable et les couleurs sont correctes. Là où en revanche je suis un peu plus sceptique concerne les visages un peu figés ou manquant d'expressivité/détails sur certaines cases, ce qui est dommage.
Notons également le gros clin d'oeil au film "Pulp Fiction" au détour d'un dialogue à propos des pâtes au beurre françaises (page 18).
Une bande-dessinée sympathique, j'attends de voir où la suite va nous mener et surtout si les auteurs vont réussir à davantage démarquer l'oeuvre et déjouer mes attentes.
A déguster autour d'un bon verre de bourbon et avec un disque de Duke Ellington (de sa période au Cotton Club) ^^
Cela faisait un moment que je devais lire cette bande-dessinée et, à l'occasion de la sortie de l'intégral regroupant les trois albums, je me suis enfin décidé à m'y attaquer.
L'histoire tourne autour du naufrage du Lusitania en 1915 au large de l'Irlande, torpillé par un U-boot allemand, mais pas que, puisque nous suivons une série de personnages d'horizons divers et variés qui vont être plus ou moins liés à cet évènement et ses conséquences.
Le premier opus plante le décor, le contexte historique, les personnages et les tenants/aboustissants en terme de géopolitique et d'espionnage, et ce en utilisant le principe d'un récit choral (procédé qui va être également exploité sur les deux autres opus). Le deuxième tome traite de la traversée de l'Atlantique et du naufrage avec son lot de rebondissements. Le troisième et dernier tome s'attarde sur les survivants qui recherchent la vérité sur le naufrage et les vraies raisons qui l'entourent.
Là où on pourrait craindre d'être perdu en passant d'une intrigue à une autre, ou d'un personnage agent simple ou double à un autre, il n'en est rien puisque c'est efficacement bien mis en page et cela ne perd pas en temps inutile (nous allons à l'essentiel sans pour autant sacrifier les personnages et les émotions).
Le seul défaut serait le fait d'avoir introduit autant de personnages, le temps d'exposition étant réduit et certains d'entre eux sont mieux traités au regard d'autres beaucoup plus anecdotiques.
Les dessins sont beaux et dynamiques, tantôt mettant l'accent sur l'action et l'histoire de ces personnages, tantôt sur des compositions marines (le U-boot, le naufrage, le plan de fin du troisième album).
Les décors ne sont pas en reste: on part des quartiers/docks de New York au quartiers brumeux de Londres, en passant par la côté irlandaise avec un petit tour en France et Belgique; le dénominateur commun étant l'océan toujours à proximité.
Une oeuvre que je recommande de lire :)
Vous aimez l'humour noir ?
Vous appréciez les saillies humoristiques de Fluide Glacial ?
Vous aimeriez lire autre chose que des oeuvres politiquement correct ou trop bien pensante ?
Alors "Mauvaise mines" est fait pour vous.
Affirmer que cette bande-dessinée est dotée d'un humour corrosif est un doux pléonasme, tant Jonathan Munoz passe notre société au vitriol et tire au bazooka sur le politiquement correct et les dysfonctionnements sociétaux actuels.
Le dessin alterne entre dessins minimalistes enfantins et pages avec illustrations détaillés, d'ailleurs mention spéciale à la couverture qui met tout de suite dans l'ambiance ^^
Mes deux seuls regrets résident dans le fait que c'est une oeuvre trop courte et que certaines institutions, groupes de pression et autres casse-pieds politico-journalistico-débiles ne soient pas représentés.
Cet avis vaut pour les deux opus de cette série.
Voilà une histoire plutôt originale et sympathique où l'on suit une colonie pas comme les autres en Russie.
Comme dit dans un avis précédent, il y a effectivement un côté manga sur certaines cases et/ou certains personnages, autrement le dessin est solide et bien mené.
L'histoire se suit bien et part dans une direction inattendue à partir du deuxième tome. En revanche, là ou le bât blesse réside dans le scénario global et la dénonciation que les auteurs entendent mener, à savoir le régime mené par Poutine en Russie.
En effet, les auteurs ont une vision "occidentale" de la Russie à travers le prisme de ce que les médias dominants nous abreuvent à son sujet depuis toujours.
A aucun moment, il n'y a une quelconque forme de questionnement ou réflexion qui ne soit pas manichéenne et/ou qui essaierait d'être subtile ou objective: ici Poutine est au final un politique pourri qui néglige son peuple, vit et est adulé comme une star, se moque de la démocratie...
Rien de nouveau sous le soleil en terme de dénonciation et en conséquence de quoi, vous obtenez un produit bien inoffensif.
Cela se laisse lire mais sans plus.
Aïe ! L'une des séries de mon enfance vient d'être sacrifié sur l'autel du dieu "Argent" par les éditeurs et des auteurs peu respectueux.
- Le premier choc concerne le nouveau design des personnages qui ressemble à une version cartoon de ce que l'on a connu. Cet aspect cartoon aurait pu bien passer si, en amont les auteurs avaient eu des idées et/ou une direction précise de là où aller, malheureusement c'est tout le contraire qui se passe... ;(
- Le scénario est un ramassis de non-sens, de clichés, de manichéisme primaire bobo-gauchiste politiquement très correct sur la guerre de Sécession (les méchants sudistes racistes, les pasteurs rigoristes/fanatiques, les femmes battues, les noirs opprimés…). Après "Lucky Luke, un cow-boy dans le coton", qui est passé à la moulinette de la propagande manichéenne bien pensante, les tuniques bleues suivent la même trajectoire :(
En résumé: n'achetez pas cet opus !!! Il ferait tâche d'huile dans votre collection, cet album n'est rien d'autre qu'un doigt d'honneur envers tous les fans de cette série.
Boycottez, histoire de faire comprendre aux auteurs (coupables de ce crachat) et aux éditeurs (qui ont validé et cautionné ce projet) que l'on refuse un résultat d'aussi piètre qualité et aussi malhonnête intellectuellement !!!
Un album qui démontre qu'il faut savoir s'arrêter à un moment.
Scénario abracabrantesque, méchants extrêmistes de droite (plénoasme!), énième complot politique visant les Etats-Unis (re-pléonasme)...
XIII est une série qui commence au tome 1 et finit au tome 19, le reste n'a plus d'intérêt si ce n'est faire de l'argent facile.
Dans mon cas, c'est terminé pour de bon.
Un cowboy dans la galère.
Comme le décrivent si bien les avis précédents, cet album est le summum de la bêtise et de la bien-pensance dans toute sa splendeur.
Au programme donc:
- Bass Reeves qui apparaît quelques planches, c'est presque du caméo à ce niveau-là
- Les Dalton servent de quota comique et n'apportent presque rien à l'histoire
- Les Noirs sont gentils et opprimés par les méchants blancs racistes sudistes (pléonasme)
- La subtilité a disparu au profit du bourrage de crâne et du manichéisme primaire
- Les méchants blancs meurent à la fin
Un magnifique doigt d'honneur envers les fans et un beau gâchis vu le potentiel du personnage de Bass Reeves sous-exploité.
Une bande-dessinée qu'il ne faut ni acheter ni recommander, histoire de montrer aux auteurs et éditeurs que l'on ne cautionne ni le travail bâclé, ni le manichéisme de bas étage, ni les idéologies propagandistes bobo-gauchiastes pro-indigènes. Nos enfants méritent mieux que cet étron !
Les auteurs devraient s'excuser d'avoir pondu ce qui est sans doute le pire album de Lucky Luke.
Après un premier tome d'excellent facture, ce deuxième opus vient confirmer l'excellente qualité de cette série !
L'écriture des personnages est ici encore plus remarquable: pas de manichéisme, la frontière entre le bien et le mal est floue. Au fil des pages, différentes émotions se dégagent, apportant une pierre de plus à l'édifice des auteurs.
Le dessin est très bon et le rendu de couleur froid et gris est au service de l'hiver peint dans cette oeuvre.
Seul bémol: du premier au deuxième tome, on passe de 71 planches à 55, ce qui est légèrement frustrant pour le lecteur avide de connaître la suite ^^
En tout cas, une série à suivre de très près !
Un très bon album qui retrace le parcours de William Bonney dit Billy "The Kid".
En raison du fait que cela se déroule sur un seul et unique album il y a masse de textes narratifs et explicatifs sur les différentes personnes impliquées et évènements dont notamment la guerre du comté de Lincoln en 1878 (qui est d'ailleurs l'élément pivot de l'album).
Christophe Bec (le scénariste) a réalisé un très bon travail de synthèse des évènements sans pour autant sacrifier l'action et les émotions.
Les dessins sont corrects même s'il est parfois difficile de distinguer certains personnages les uns des autres sur certaines cases.
Cet avis prend en compte les trois opus précédents.
Gloria Victis relate les (més)aventures d'un fils de "aurige" ou conducteur de char durant la Rome antique, de ses débuts en tant qu'esclave jusqu'à son arrivée à Rome.
Au programme de ces quatre opus donc: de l'action, des rebondissements, des courses de char, des combats de gladiateur, de l'amour, de la vengeance... C'est suffisamment bien géré en terme de rythme pour que l'on ne s'ennuie pas à la lecture, malgré le fait que le sujet et l'époque retranscrite en BD ne soient pas neufs.
Les dessins sont très bons, les ombres et les couleurs sont de tout beauté ! Les auteurs se sont également bien renseignés sur le sujet (citations latines, décors...) et cela se ressent dans les dessins.
Certains personnages sont un peu stéréotypés et/ou unidimensionnels, heureusement cela n'entrave en rien le récit.
En somme, ces quatre albums forment une bonne série qui pourrait s'achever sur le quatrième opus, que cela ne constituerait pas un problème :)
Du vu et du revu!
Après deux albums de qualité médiocre, un opus qui redresse légèrement la barre avec un "scénario" plus présent.
Les avis précédents résument bien les grandes lignes de ce que vaut "Jérémiah" aujourd'hui: à savoir une série qui aurait dû s'arrêter depuis un moment ou reprise par de nouveau auteurs.
Un album consacré à Wyatt Earp qui sort des sentiers battus en nous proposant une enquête policière à San Francisco.
C'est suffisament bien mené pour que l'on ne s'ennuie pas et les dessins sont corrects.
Un bon moment de lecture en somme.
Un nouvel opus consacré à Blueberry ? Qui n'entre pas dans la catégorie "La Jeunesse de Blueberry" ?
C'était avec une grande curiosité mêlée de crainte (il suffit de lire les derniers albums de "La Jeunesse de Blueberry" pour assister à l'étendue des dégâts) que j'ai abordé la lecture de cet album réalisé par de nouveaux auteurs (Sfar et Blain).
A l'issue de la lecture, force est de constater que les auteurs ont réussi ! L'atmosphère est là, les personnages (Blueberry, MacClure) sont de retour et fidèles à eux-mêmes, l'histoire est bien charnue et intéressante.
Seul bémol, le dessin peut rebuter au début mais on s'y fait et on se laisse mener jusqu'à la fin de l'album, qui laisse présager un deuxième opus d'aussi bonne facture.
Une bonne reprise par de nouveaux auteurs qui ne trahissent pas le matériau de base !
Depuis un moment, les albums des tuniques bleues se suivent et se ressemblent illustrant la déchéance d'une série qui naguère était exemplaire. Ce nouvel opus s'inscrit dans cette course à la médiocrité :
- Dessins aux proportions "écrasées" sur les premières planches
- Un scénario historique trop sous-exploité et pas assez développé (deux tomes auraient pu être créés à cette effet)
- L'apparition inutile de Cancrelat dont le caractère sadique a été très atténué
Ajoutons à cela une couverture pas terrible et vous obtenez un opus décevant (mais meilleur que le tome 61 "Sallie") et frustrant vu le potentiel qu'il y avait au départ !
Il serait temps que la guerre s'arrête pour nos tuniques bleus ou que d'autres auteurs reprennent la série pour y insuffler du sang neuf, car de toute évidence, cette série est à bout de souffle.
Un opus de très belle qualité graphique au niveau couleur/composition/gestion des planches. Le scénario est de bonne facture et le côté année 80 est bien retranscrit.
Néanmoins nous avons le droit au quota couple de lesbiennes dont on aurait très pu se passer (n'apportant rien au final) !!!
Après l'excellent bande dessinée "Long John SIlver", j'attendais de voir où Mathieu Lauffray allait bien pouvoir nous emmener pour sa prochaine aventure, et le moins que l'on puisse dire c'est que pour ce premier travail mené en solo (scénario et dessin) le résultat est fort divertissant et efficace même si très classique dans sa narration.
Le dessin est toujours aussi beau et c'est un plaisir, d'autant plus que le rythme est mené tambour battant et on ne s'ennuie pas une minute.
Néanmoins, je trouve que le scénario va très vite et certaines péripéties et éléments auraient pu être traités ou davantage développés. J'ajouterai que les personnages sont aussi des clichés sur pattes...
En résumé un bon album dans la lignée de "Long John Silver" qui ne révolutionne pas le genre mais qui se laisse lire avec plaisir. J'attends le prochain volume qui je l'espère va bonifier cette nouvelle série.
Comme dit le post précédent, ça plonge, ça remonte, ça redescend et ça parle beaucoup aussi !
Cette série commence à traîner en longueur et il serait temps qu'elle s'arrête avant de finir en grand n'importe quoi (elle aurait d'ailleurs dû s'achever plutôt).
Mention spéciale: la fin qui fait revenir un personnage "mort" depuis plusieurs tomes, on touche vraiment le fond... des abysses de la nullité ^^
Cet avis vaut pour les deux opus de cette BD.
A quoi reconnaît-on une BD de qualité ?
A ses dessins exemplaires et fourmillant de détails ? A la qualité des dialogues ? A l'enchaînement des séquences ? A l'écriture des personnages ? A la qualité de son scénario ?
Malheureusement pour "Drones", ce sera l'exact inverse de tout ce qui a été précédemment écrit.
En effet, les dessins sont moyens et manquent de détails.
Les dialogues ne sont pas bons, un exemple frappant est le premier dialogue (sous la ceinture) de la première planche qui met dans le ton !
Les séquences s'enchaînent très vite afin de boucler sur deux albums alors qu'il en aurait fallu au moins trois pour approfondir les personnages et les thèmes abordés car il y en a masse.
Dans cette BD, nous avons également le jeu des 7 quotas: à savoir un noir, des femmes, des pacifiisto-végans, des méchants intégristes religieux (sur lesquels je vais revenir après),... il ne manquait que la communauté LGBT et le compte y était !
Enfin le summum du ridicule est atteint avec le scénario qui met en scène des méchants terroristes... catholiques !!! Sachant que la religion chrétienne est basée sur l'amour et le respect de son prochain, il est absolument inconcevable d'avoir ce genre de terroriste dans le monde aujourd'hui, n'en déplaise au scénariste qui a voulu jouer au malin !!!
Pour toutes ces raisons, je lui mets un zéro pointé.
A zapper.
Un western fort sympathique et plaisant à lire. Pas la BD de l’année mais vous fera passer un bon moment.