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Bugatti est un nom qui raisonne encore pour beaucoup de passionnés. A noter pour ceux qui ne le savent pas qu'il s'agit de voiture hyper-sportive de grand luxe qui ont fait sensation dans l'histoire de l'automobile.
C'est d'ailleurs le patriarche franco-italien Ettore Bugatti qui a fondé en 1909 une entreprise qui a révolutionné toute l'automobile. On se souvient de son slogan : « rien n'est trop beau, rien n'est trop cher ! » qui a contribué au dépôt de plus de 1000 brevets.
Évidemment, il y a le palmarès incontestable : plus de 10.000 victoires nationales et internationales sur les circuits automobiles qui ont fait sa renommée. Bref, on va suivre dans cette BD biographique l'histoire légendaire de cette famille qui a écrit les plus grandes pages de l'automobile mondiale.
J'ai bien aimé le dessin de Franck Mézin dont c'est la première BD qui fait dans le réalisme et qui permet d'apprécier de beaux modèles de véhicules imaginés dans les ateliers.
Cette biographie m'a également indiqué que l'île de la Niederbourg, non loin de là où j'habite en Alsace, avait recueilli l'un de ses tout premier atelier avant Molsheim/Dorlisheim où il établira plus tard le siège de sa société.
Pour le reste, cela demeure une biographie dans le plus grand classicisme et qui est totalement voué à la gloire de cette famille sans explorer le moindre recoin psychologique. Pour la profondeur de ce personnage, il faudra repasser. On a l'impression que c'est une commande afin d'honorer cette famille de constructeurs.
J'ai été choqué par un passage où il tente d'expliquer au roi des belges Léopold III venu lui rendre visite le temps d'une partie de chasse que l'entreprise octroie des allocations familiales à ses ouvriers mais visiblement, cela n’intéresse pas sa Majesté.
Je pense tout de même que le travail réalisé a été honnête et permettra de mieux connaître cette entreprise française inscrite dans la légende qu'avait fondé Ettore Bugatti et que les héritiers n'ont pas hésité à vendre en 1963 à leur client et créancier Hispano-Suiza dont la première mesure a été l'abandon de la construction automobile.
C'est une triste destinée qui n'honore pas du tout le fondateur Ettore Bugatti. Reste néanmoins une amicale, un club et un musée qui lui est dédié par les anciens nostalgiques de la marque.
Un cocktail survitaminé d’action et d’humour absurde. Un ovni du 9e art. Ça rappelle les buddy movies des années 80 avec deux flics censés faire équipes mais qui passent leur temps à essayer de se trucider l’un l’autre alors qu’ils se retrouvent coincés dans un grand hôtel pris en otage par un groupe de terroristes. Le. Résultat est plutôt positif au final. Ça se lit vite et bien.
cet album ne fait pas partie des plus grands de la série mais c’est un bon album avec une aventure plaisante et drôle aussi grâce à un Blutch qui offre un festival digne d’une comédie de cinéma muet.
Meme remarque que Bertrand4100 comment peut-on numéroter un Tome 12 de Murena.... sans aucune histoire! Hors série serait plus adapté.
Pièce uniquement pour les collectionneurs, aucun intérêt sinon.
Dessins, dialogues en parfaite adéquation avec l'histoire proposée.Un pur moment de plaisir. Que du bon dans cette BD.
A mettre dans la hotte du Père Noel.
j’ai eu en cadeau ce premier tome pour Noël 2020. j’ai trouvé une histoire réécrite exceptionnellement, et un superbe dessinateur. Je ne comprends pas pourquoi la série ne continue pas ? C’est dommage pour les frères d’histoire et Verne.
Monstres est un roman graphique épais... mais j'ai été intrigué dès la couverture : on y observe une figure monstrueuse, torturée, avec un drapeau US posé ridiculement dans l'oreille.
Après avoir lu quelques pages, j'ai accroché et je suis allé jusqu'au bout de l'ouvrage. J'ai eu envie de comprendre ce qui est arrivé à ce personnage, mélange de Hulk/Frankenstein/Captain America.
L'auteur a un trait d'une grande dextérité et les personnages alternent entre le beau et l'horrible, propres à émouvoir. Tout est en noir et blanc, avec des ombrages hachurés caractéristiques.
Le découpage est efficace, varié et bien rythmé.
Les dialogues sont d'une grande réussite. (c'est pas si courant)
Le récit est tout aussi bien pensé, mélangeant des genres différents, autour du fantastique. La longueur du récit a permis à l'auteur de développer ses différentes intrigues et de dresser un portrait psychologique profond des personnages.
Ainsi, sans être ultra novateur et s'inspirant allègrement de l'héritage Comics, Barry Windsor-Smith a su trouver l'alchimie parfaite pour raconter cette histoire de Monstres.
C'est la première BD sur l'astrologie qui existe à ma connaissance. Visiblement, ce sujet pourtant très à la mode n'inspire pas vraiment les auteurs. L'autrice suédoise Liv Stromquist a décidé de le traiter sur un mode humoristique.
L'originalité provient à ce qu'elle ne va pas dire des choses positives sur les différents signes mais que du négatif pour souligner ce qui ne va pas. Elle va prendre pour exemple la vie des personnalités que cela soit le show business ou quelques figures historiques. Bref, elle va passer au peigne fin les vices des douze signes astrologiques.
J'ai beaucoup aimé cette originalité dans le traitement car cela m'a fait vraiment sourire à de multiples reprises tant c'est parfois vrai. Il suffit juste de faire la comparaison avec des personnes que vous connaissez.
Au niveau du graphisme, ce n'est pas très folichon mais ce n'est pas le genre de BD qui dessine du beau. On est plutôt avec beaucoup de textes explicatifs et des illustrations assez sommaires.
Sur le fond, on peut dire qu'il y a trois parties qui compose cette BD. La première va se concentrer sur la présentation des différents signes. A noter que chaque signe zodiacal va en prendre pour son grade !
La seconde va traiter des relations de couple entre les différents signes selon l'un des quatre éléments : eau, air, terre, feu. Evidemment, le rapprochement est toujours favorable entre des signes du même élément mais des associations demeurent possibles comme feu-terre ou air-eau quand d'autres ne sont pas conseillé (air-terre ou feu-eau).
La dernière va conclure sur l'utilité de l’astrologie qui connaît un regain d'activité ces dernières années dans nos sociétés contemporaines. Les causes sociologiques et psychologiques seront évoquées via l'analyse d'un philosophe allemand Theodor Adorno.
Selon lui, les gens tiennent souvent l'astrologie comme quelque chose d'acquis sans beaucoup trop y réfléchir, à la seule condition que leurs propres demandes psychologiques correspondent d'une manière ou l'autre à l'offre. Ils ne s'intéressent guère à la justification du système. Bref, c'est de la manipulation psychologique, voire un instrument de domination pour obéir à une autorité supérieure...
En conclusion, l'astrologie peut nous servir mais cela ne définit pas un être humain tant il peut être complexe. C'est à nous de décider de notre identité et de la réussite de notre couple. La destinée est entre nos mains !
Jan Karta est de retour à Berlin, le temps des jeux olympiques de 1936. Jan Karta n'est plus l'idéaliste, rêveur et neutre du 1er tome. Il n'est plus le dormeur qui ne veut pas se réveiller dans le second, ni l'homme désabusé du 3ème et en colère du 4ème, il entre dans la danse désormais. Il agit. Il tue même pour combattre le 3ème Reich.
Encore une fois Dal Pra fait évoluer son détective qui n'en est plus un. Il est un résistant pour certains ou un terroriste pour les autres mais la mort rode tout autour de lui. Et l'histoire, anxiogène au possible, est comme un rouleau compresseur de tension. La Wehrmacht est partout, écrase tout, anéanti tout . Et le petit groupe autour du personnage principal, lui, tente juste de sauver une vie ou peut être deux ou de diffuser une lettre. Et le prix à payer pour ces dérisoires succès est incroyable de morts et de tragédies. Mais vivre suivant ses valeurs n'a pas de prix. Il y a de "l'armée des ombres" (Melville) dans le récit. Le même gout amer du grain de sable devant un rouleur compresseur. Dal Pra, pour cela, nous produit une trame haletante, désespérée. La fin du monde est plus proche que jamais.
Torti , lui, change de style. Alors que j'avais tant aimé ses visages impressionnistes ou les traits de feutre font l'émotion du personnage, ici le dessinateur le simplifie son trait pour n'être que massif et rugueux. Comme du "Guess" mais en moins bien. Certes je comprends les gros plans, les visages durs et sans émotion. Oui cela prolonge l'anxiogène du récit et la violence des destins. Certes les mouvements et l'action sont bougrement menés. Oui Torti est un maitre du Fumetti. Mais il y a une déception folle. Ce changement de style ne ma ravit pas.
Mais malgré ce léger désidérata, Jan Karta demeure une série majeure et trop méconnue du 9ème art. Merci aux éditions Fordis de nous offrir ses aventures encore inédites en France.
Second cycle des carnets d'orient et Jacques Ferrandez s'attaque à du lourd, du très très lourd. Car, après 5 tomes ou l'auteur racontent une Algérie en de nombreuses de vies et cinq histoires, voici que l'auteur donne l'assaut à la guerre d'Algérie sur une grande fresque de 5 tomes à l'intérieur d'une grande fresque.
Comme toujours il tisse les liens, multiplie les magnifiques personnages , les fait s'entrechoquer les uns aux autres et bousculer surtout dans une grande histoire dont ils seront acteurs. Comme toujours le suspens monte crescendo, l'histoire détaille, précise et évolue dans une constante toujours plus violente. Comme toujours le maitre est un orfèvre dans la construction scénaristique. Le savoir faire est certes classique mais diablement efficace.
Car, même dans les dessins, le classique du gaufrier privilégie l'histoire pour rendre plus efficace cette tragédie humaine qui débute et qui sera irréversible. Et puis, dans ce classicisme solide, Ferrandez raconte aussi son Algérie avec des pastels et des ocres superbes en pleine et double page. Ce sont les seuls moments de respiration dans cette intrigue inquiétante et Ferrandez nous souffle du chaud, du désert, du superbe et du lyrique. Car Ferrandez est aussi un grand peintre.
Un début plein de promesse.
C'est certainement une de mes plus belles lectures de cette année. Pourtant, j'ai acheté cet album dès le jour de sa sortie mais j'ai attendu plus d'un mois avant d'en débuter la lecture. Peut-être que la pagination inhabituelle de près de 140 pages me faisait peur.
Je dois dire que j'ai aussi opté pour la version n&b grand format (en plus de l'édition courante) qui m'en a mit plein les yeux.
Boucq nous offre un scénario en béton avec cet opus. Pour prendre la pleine mesure de cet album, il faut, à mon avis, avoir lu les précédents volumes depuis le tome 8.
En effet, le lecteur ne peut qu'apprécier l'importance du devenir des principaux personnages de cet album, qu'à l'aulne de ce qu'il en connait. Car , comme le titre de l'album le précise "Hécatombe", il faut s'attendre à des surprises ! Il faut dire que cela flingue à tout va dans cet opus.
Le paradoxe de cette aventure est que "le Bouncer" ne m'a jamais semblé aussi absent que dans les autres albums! Il m'a fait songer aux mythiques "Chien des Baskerville" de Conan Doyle ou encore de "l'Aiguille Creuse" de Gaston Leroux où leur héros respectif, Sherlock Holmes et Arsène Lupin ne font que des apparitions !
Boucq arrive , dès l'incipit de l'album, à nous plonger dans une atmosphère lourde avec ces pluies torrentielles et interminables.
La ville de Barro city devient ici un véritable décor de théâtre, avec des personnages que l'on suit depuis des années, et des nouveaux venus comme ce couple de magicien, qui viendra apporter le chaos dans cette cité.
Le scénario est rempli de chausse trappes et de fausses pistes qui font de cet album une lecture captivante.
J'ai certes opté pour les deux versions couleur et n&b , mais l'une comme l'autre mérite votre attention.
J'ai adoré la version n&b, qui grâce à son format , met en valeur le travail de François Boucq. D'ailleurs , depuis quelques années, je m'attache à acheter la version grand format et n&b de Boucq comme "Un général, des généraux", "New York Cannibals".
Mais la version courante en couleur est également de très bonne qualité.
Je ne sais si cet album marque la fin de l'aventure du Bouncer, mais au vu des dernières interview de François Boucq , il semble que notre héros poursuive de nouvelles aventures dans les prochaines années.
En tout cas, "Bouncer" est devenu au fil des années, avec "Blueberry", "Undertaker" "Comanche" un des meilleurs westerns adaptés en bd.
Très bon moment de lecture avec ce premier opus de cette série( abandonnée après deux volumes)
Yann nous offre ici une intrigue policière originale , grâce son héroïne, lointaine descendante de Jeanne d’Arc, qui possède un don exceptionnel, sans pour autant être omniprésent dans cette aventure . Le récit est ponctué de bon mots et les dialogues font souvent mouches. Avec des clins d’œil non dissimulés(la rue Maurice Tillieux, par exemple), des personnages secondaires fort réussis, cet opus mérite vraiment qu’on s’y attarde. Le ton est certes léger mais le fond de l’intrigue reste assez sombre tout de même.
Si le dessin d’Herval est parfait, le choix de couleurs pastels m’a quelque peu chagriné.
Il faut souligner que cet album présente une histoire complète (tout comme le second -et dernier- volume)
Avis pour le cycle deux.
Si le premier cycle était plus axé sur la politique, le second est lui plus tourné sur la gestion mafieuse de la ville.
J'ai eu un peu plus de mal à entrer dans ce cycle de Lys. Beaucoup de personnages, beaucoup d'intrigues différentes qui se succèdent .
Certaines, d'ailleurs, n'auront pas de conclusion ( pour l'instant).
Mais une fois qu'on a compris comment ça fonctionne, c'est impossible de lâcher avant la fin.
Un univers très cohérent, dominé par les '' femelles''. Ce sont les femelles qui donnent les ordres, qui protègent les mâles, font bouillir la marmite.
Même les règles de la grammaire sont chamboulées : c'est le féminin qui l'emporte.
Ceci étant dit , ce sexe fort est tout aussi violent que dans notre réalité. Le clan du Sistre, avec à sa tête une Alissa effrayante d’implacabilité est l'élément central de ces six tomes.
Une parfaite réussite après deux cycles fabuleux scénaristiquement et graphiquement. Vivement le troisième.
Un peu plat, malgré de beaux dessins nous ramenant à l'atmosphére mystérieuse et rétro-futuriste des Cités Obscures, se conjugant bien avec cet hommage à Jules Verne où le capitaine Nemo ressuscite, se réveillant d'un long sommeil pour se transformer en touriste du monde des Cités Obscures à bords d'un Nautipoulpe, croisement improbable du Nautilus et du monstre marin qui l'attaque dans "20 000 lieux sous les mers". Une façon aussi de mettre en avant le travail de Schuiten pour la ville d'Amiens et son musée Jules Verne. Sympa, mais sans profondeur, dommage pour un ouvrage qui reprend le thème du capitaine Nemo. J'ai l'impression d'avoir lu une compilation des différents travaux de Schuiten sur Jules Verne.
Dans les années 80 un jeune journaliste part à New York interviewer Allen Ginsberg l'un des grands prêtres de la beat génération, ce mouvement littéraire, artistique dont il faisait partie avec Jack Kerouac, et William S. Burroughs, à la source de la contre-culture américaine, mais aussi du psychédélisme et d'une certaine spiritualité. Il y rencontrera par hasard un mystérieux clochard céleste "Hank", qui lui ouvrira les portes de la perception intérieur.
Une BD originale qui nous fait découvrir la beat génération et la plupart de ses acteurs, pas seulement par son coté littéraire mais aussi par sa spiritualité, son engagement politique, son ouverture d'esprit. Une découverte et un voyage au rythme de la pulsation du monde, "le Beat" des Jazzmen.
Aidé d'un dessin avec beaucoup de personnalité, ce tome s'intéresse au point de vue de l'Elysée. On y retrouve Hollande occupé à gérer cette crise inédite. Le scénario prendra très vite des chemins de traverse.
La suite, sans être d'une originalité ébouriffante reste néanmoins intéressante et a le mérite de montrer un point de vue européen sur cette pandémie fictionnelle.
Une lecture agréable, si on aime le genre.
Une prise en charge efficace de ce vilain emblématique aux accents écologiques. Autant graphiquement que scénaristiquement c'est du solide. Et on prend beaucoup de plaisir à regarder le chevalier noir combattre son "beau père".
Une belle réussite.
Un navire au large de l'Australie est pris dans une tempête en 1879 alors que ce pays est colonisé par les anglais depuis une centaine d'année. Bon, à vrai dire, c'est plutôt des pénitentiers qu'on installait au départ dans cette région du monde assez éloignée.
On va surtout s’intéresser à une famille de braves chiens qui ont été enfermé dans un tonneau par leur maître dans un acte désespéré de sauvetage. Par la suite, le tonneau s'échoue sur une plage d'une île en face de l'Australie. Ces petits animaux fidèles n'auront de cesse que de vouloir retrouver leur maître dans une espèce de road-movie animalier.
Je retrouve un auteur que j'ai jadis beaucoup aimé grâce à sa série de space-opéra « Kookaburra ». Il s'agit de Crisse. L'un de ses dessinateurs de Kookaburra Universe et surtout de la série « Le pré derrière l'église » l'a rejoint dans cette nouvelle aventure australienne sur un seul volume. Il s'agit bien d'un one-shot qui est orineté à un public plutôt jeunesse.
Un mot quand même sur le dessin pour dire qu'il est dynamique avec un trait semi-réaliste qui parvient bien à croquer les animaux dans des postures assez expressives. Le graphisme parvient très vite à nous séduire et à rendre cette lecture plutôt agréable.
Au niveau du scénario, on ne peut que souligner la maîtrise de Crisse qui fait évoluer ce petit monde au milieu du bush et des aborigènes en donnant du sens dans une quête presque onirique et métaphysique. On sent réellement le parfum de Kookaburra !
J'ai adoré ce récit qui aura une conclusion vraiment étonnante. Le thème sous-jacent au-delà du respect de la nature et de ses espèces, est de croire en des forces qui nous dépassent et qui peuvent nous emmener très loin. Tout devient alors possible.
C'est vraiment le genre de BD que je conseille aux parents qui voudraient une BD un peu moderne pour leurs enfants. Une belle découverte cependant, dont je remercie Babelio et les éditions Soleil dans le cadre du dernier masse critique jeunesse. C'est d'ailleurs la meilleure BD jeunesse que j'ai pu lire avec ce parfum d'aventure australienne.
Avis pour l’ensemble de la série, sous la forme des 4 intégrales Plotch Splaf :
Quelle belle découverte !
Quelle fraîcheur !
Alors oui, c’est daté, que ce soit au niveau du dessin SF « années 80 », ou vis à vis des dialogues d’un autre temps, ou encore par rapport aux scenarii « simplistes ».
Et alors ?
C’est de la belle SF franche et directe, sans chichi, à destination de la jeunesse. Et même … Papilio est jeune, mais rien ne lui est épargné : il tue des méchants, manque de se faire descendre à chaque épisode, est littéralement envoyé au feu sauver les fesses de tout le monde tout le temps, il possède un revolver dont il se sert régulièrement … j’en passe et des meilleurs !
J’aurais lu Papilio dans ma jeunesse que ça m’aurait donné goût à la SF, c’est certain.
Il y a dans ces albums des trésors d’imagination et de poésie.
La série, et c’est bien, se finit convenablement, dans le sens où nous sont dévoilés les background des héros, ainsi que nous est donnée une fin ouverte et joyeuse. Avoir des explications et un historique, plus une fin, ce n’était pas évident, vu que cette série n’a jamais eu droit à des albums, uniquement des épisodes dans Tintin.
Le dessin est agréable, les différents décors sont jolis, et j’ai bien aimé le mélange SF/fantasy médiévale qu’on a pu ressentir sur un certain nombre d’histoires (surtout première moitié des récits).
En bref, je suis ravi d’avoir franchi le pas et d’avoir commandé ces albums, qui ne sont pas faciles à trouver et assez chers (même en neuf et sans compter sur la spéculation des vendeurs).
Je tiens à féliciter les éditions Plotch Splaf pour l’excellent travail patrimonial qu’ils font, notamment sur cette série. Il y a une quantité phénoménale de boulot en scanners et retouches/recolorisations sur ces albums, c’est inimaginable. C’est aussi très agréable d’avoir d’autres documents d’époque parus dans les journaux de Tintin pour égayer les albums (interviews d’auteur, reportages, couvertures et bandeaux, etc.)
Je vais continuer à acheter chez eux d’autres albums, et j’ai hâte de m’y mettre. Je vais commencer par Terran Stone et Ceux du Khandôr (Pierret + Plotch Splaf, on ne change pas une équipe qui gagne).
Dans la même lignée que le premier album, mais pas mal mieux. Le récit suit une ligne directrice plus visible. Il y a un certain charme qui se dégage de cette aventure de Philémon qui se perd de l'autre côté du puits. "Qui est entré par le 'A' sortira par le 'A'" était une très bonne idée d'énigme. Les lampes-naufrageuses aussi. Le dessin de Fred est plutôt agréable. Par contre, les deux histoires courtes en fin d'album sont pas mal moins intéressantes. Je me demande si les histoires principales feront un jour toutes les pages d'un album?
La conceptualisation de Philémon part d'une idée simple, mais si Fred est capable de canaliser ses idées pour créer des histoires qui ne se limitent pas à présenter des choses saugrenues les unes après les autres, ça peut devenir très bon.
Christophe Bec de retour au dessin c'est toujours un régal ! (Apparemment, on le retrouvera pour un prochain Thorgal Saga... j'ai vraiment hâte)
J'aime beaucoup les univers de Bec, même si je n'ai pu suivre jusqu'au bout certaines séries...
On retrouve la beauté et la froideur de Sanctuaire et Bunker.
Un trait incisif et hachuré, parfois presque comme un croquis s'il n'y avait pas la couleur. Un album d'anticipation original de par sa forme, alternant BD, écrits et Artbook. Un bel ouvrage !
Mais c'est surtout une mise en garde.
N'oublions pas cette terre magnifique que l'on détruit depuis des décennies, voir des siècles, au profit d'une technologie alléchante, démesurée et mortifère.
Un album qui pourrait être tragiquement visionnaire...
on y retrouve tout l'humour à une sauce 21eme matinée année 60.
c'est un bon début! certes Franquin reste irremplaçable mais pour une reprise je me suis bien marré à chaque page.
Quelle claque ! Je n’avais jamais rien lu de si puissant, juste, sensible, déprimant et en même temps réjouissant, un chef d’œuvre !
On monte d'un cran. Le rythme de lecture est fabuleux, et on sort éreinté et impatient de lire la suite. Ralph Meyer impérial au dessin et Dorison surprend en abordant plusieurs sujets forts en seulement 49 planches, tout en maintenant une intrigue de fond forte.
Toujours aussi bien !
A quoi reconnait on une série et un personnage culte ?
Quelques largesses, incohérences sur le scénario, des choses qui se répètent, mais on a toujours autant de plaisir ! Boucq est toujours aussi bon, le format 140 planche apporte beaucoup de plaisir à la lecture.
Même s'il ressemble à une conclusion, cette album me laisse entrevoir que la franchise sera reprise par la suite !
A lire
Avé la compagnie, me revoilà pour mon avis sur le dernier opus d'Astérix, " l'Iris Blanc " ... Fan de Fabcaro et de son humour décalé ( lire les derniers albums d'Achille Talon ou " Zaï zaï zaï zaï " par exemple ), j'attendais avec impatience le dernier Asterix ... Je pensais que la vision que Fabcaro a de notre société transposée dans l'univers d'Astérix allait donner une sorte de choc des cultures ... je me disais qu'on allait sortir des sentiers battus, des jeux de mots lourdingues et des gags pas drôles ( cf " Astérix et le Griffon " et d'autres albums scénarisés par Ferri ... ). Et là, j'avoue que j'ai été très déçu : en fait, Fabcaro nous sort du " réchauffé " ... je suis d'accord avec les lecteurs qui y voient un mélange du " Devin ", de la " Zizanie " et du " Bouclier Arverne " ... mais en moins bien. J'y ajouterais même une pincée de " Obélix et Compagnie " ... Bref, au lieu de sortir un album original et décalé, Fabcaro ressort les vieux poncifs et tombe dans les mêmes travers que Ferri ... même la critique du parisianisme tombe à plat, les anachronismes sont exagérés et pas drôles ( le CGV par exemple ... ) et les jeux de mots à répétition finissent par lasser. Heureusement, certains passages m'ont arraché un sourire ( le retour d'Obélix sur la scène d'un théatre par exemple ) mais cela ne suffit pas pour faire un bon album ... en bref, sans atteindre la nullité du " Griffon ", encore un album qui ne restera pas dans les annales. Décidemment, je crois qu'il est temps de jeter l'éponge et d'arréter le massacre ... mais comme je le disais dans mon post sur " le Griffon ", l'enjeu financier est trop important et personne ne veut tuer la poule aux oeufs d'or ... allez, je vais relire " la Zizanie " et " le Devin " ... encore une fois, l'original est supérieur à la ( pâle ) copie. Salut la compagnie.
Ils étaient dix au départ pour un simple trek dans l'Oural, un seul reviendra vivant.
Les auteurs Mayen et Gonzalez se réapproprient un fait divers morbide survenu en Janvier 1959 en plein URSS de Khrouchtchev. Ici, pas de tentative d'explication ou d'interprétation, juste un énoncé des faits et des hypothèses fournies au compte-goutte pour une enquête qui a été classée secrète par l'Armée Rouge. Même si l'un d'entre eux a survécu, ce dernier n'a pu apporter plus d'éléments tangibles à la résolution de ce mystère.
Le dessin de Gonzalez est superbe, doté de couleurs assez sombres. Par ailleurs, l'ouverture de l'album met tout de suite dans l'ambiance avec l'arrivée glaçante du KGB dans un immeuble. L'atmosphère sera par instant bien paranoïaque, comme à l'époque où la délation fonctionnait de façon très efficace, permettant l'obtention d'un billet aller simple pour la Sibérie.
Le dossier en fin d'album étaye les divers théories et potentielles explications scientifiques au sujet de cet incident. Etonnamment, il n'y a aucune explication ou hypothèse formulée, dans le dit dossier, au fait que certains cadavres furent horriblement irradiés; encore un autre mystère.
Ce album aura le mérite de remettre sur le devant de la scène cet évènement meurtrier, peu connu de l'histoire de l'ex-URSS.
Dans le deuxième opus de cette série, nous sommes immergés dans le rôle de Maurice, le vieux. Nous découvrons la véritable identité de ce vieux barbu aigri et ce qu'il dissimule...
Par conséquent, nous constatons que chaque personnage semble avoir quelque chose à dissimuler.
Un tome qui se trouve entièrement dans la même lignée que le premier, avec une atmosphère tout aussi sombre, glauque, morbide et mystérieuse.
Le scénario est exceptionnel. L'histoire commence à se développer avec la perspective de ce deuxième personnage.
Cela nous permet d'obtenir les réponses à plusieurs interrogations qui étaient en suspens dans le premier tome. Dans l'histoire en général, nous pouvons avoir une vision plus claire de cette intrigue.
J'en redemande encore... Je vais me plonger immédiatement dans le troisième.
Le titre est dans une mouvance très en vogue actuellement qui me fait penser au succès du film « Barbie » que personnellement, j’ai bien aimé. Il s’agit de réhabiliter la place de la femme dans l’histoire de la philosophie.
C’est encore un domaine où l’on ne voit que des figures masculines tel que Platon ou Socrate. Il s’agit, non pas de réécrire l’Histoire, mais de dévoiler à la face du monde qu’il y avait également, dans l’ombre et l’oubli, des femmes qui avaient une tête pour penser sur les questions existentielles de l’humanité. L’intelligence n’était pas que réservée aux hommes.
Du coup, ce présent ouvrage nous présente le portrait de 10 femmes totalement inconnues au bataillon pour les mettre en avant dans une entreprise de réhabilitation. C’est comme si on entrait dans le monde de la cité idéale de « Barbie » avec que des femmes philosophes alors que la vraie vie est composée que d’illustres philosophes hommes.
Le débat peut faire rage et certains ne seront pas forcément à l’aise avec cette revanche des féministes. Il est vrai que malheureusement, la place des hommes a été prépondérante pendant des siècles dans le monde. C’est encore le cas dans une bonne partie des pays composant la planète où la femme doit se cacher ou se fondre dans le décor.
Moi, je suis assez sage pour tenter de comprendre et d’arrondir les angles. Il est vrai que la démonstration est assez intéressante sur le fond.
Sur la forme, cela ne sera pas forcément l’extase avec trop d’explications qui ne vont pas à l’essentiel comme pour remplir des pages ce qui explique sans aucun doute mon 3 étoiles. En effet, je n’aime pas trop les prises de tête malgré un véritable concentré de pédagogie sur le sujet.
Question plan graphique, c’est plutôt assez faible mais suffisamment démonstratif pour remplir son rôle à savoir lisible. Bref, le dessin ne rattrape pas vraiment le tout.
Les amateurs du genre apprécieront pour une lecture réparatrice. Les autres, ce n’est pas certain. Pour autant, il faudrait dépasser ce clivage. Mesdames, je vous conseille de l’offrir à tous les hommes mais je ne suis pas sûr qu’ils liront cette BD...
Hé bien oui, tout amateur de ligne claire et d’enquête mystérieuse doit lire cet album. C’est dit.
Petit bémol que je vais donner d’entrée de jeu : la couverture et le texte en 4e de couv’ dévoilent beaucoup, beaucoup trop de pans de l’histoire pour qu’elle ne soit très mystérieuse. Et c’est dommage !
Je comprends qu’il faille attirer le chaland en lui vendant certains éléments, mais là, c’est trop.
L’histoire pourrait être plus prenante et la fin encore plus éclatante si rien n’était dévoilé d’entrée de jeu, car tout est réuni. On sait tous qu’il y a un croiseur, des soldats dedans, des expériences à ne pas dévoiler, que c’est la faute au gouvernement ricain, alors ça tombe à l’eau dès le début côté mystère.
Il suffisait d’être moins racoleur extérieurement… et de 2-3 ajustements niveaux scénario, rien de méchant.
Pour autant, on prend beaucoup de plaisir à suivre les pérégrinations de ce prêtre sympathique, profondément honnête et droit. C’est un bon héros, bien campé, crédible.
Les dessins sont des petites merveilles par moments et me font penser a du Didier Savard. Le héros a d’ailleurs un air de ressemblance avec Dick Hérisson, et son aventure ne dépareillerait pas dans la collection.
L’ambiance 50’ est palpable et les scènes d’action sont bonnes. J’aime particulièrement le passage de l’asile sur l’île, il y a un petit air de Shutter Island.
En bref, c’est mon style de lecture détente, avec de l’aventure décomplexée mêlée à des mystères légers, le tout rendu avec des graphismes clairs et lisibles.
J’aime ce que fait Devig dans son genre.
Yo ! Quand le rap dérape, ça finit en ball-trap.
Les auteurs nous proposent un plongée dans un groupe de rap français, 'BM20', qui va accéder à la gloire et découvrir les sinistres rouages de l'industrie musicale. De la banlieue du XXème aux concerts à guichets fermés en Afrique et aux Etats-Unis, le déroulé est très classique: des hits, l'ascension, la gloire, les dissentions artistiques, les paradis superficiels, les querelles amoureuses et la chute bien violente… sur le bitume.
La couleur disparaît au bout de quatre pages à partir de l'instant où la bande de joyeux lurons se lance dans un magnifique freestyle devant le stade de l'OM à coups d'insultes et de doigts d'honneur, marquant le début de leur carrière.
Il y a un criant sens du naturalisme qui se dégage à chaque page via tout ce qui y est associé à la banlieue et à la culture des racailles (kebab, barres d'immeuble, islam, tags, MJC au service des "nouveaux talents", Snapchiotte, drogues et BAC). Le souci du réalisme est poussé à son paroxysme avec l'emploi des expressions et autres idiomes mélangeant verlan, insultes, anglais, expressions musulmanes, langues africaines et autres fautes d'accord, tombant le plus souvent dans la chinoiserie et l'abscons pour le profane, d'ailleurs il y aurait dû y avoir un glossaire à la fin.
Le dessin de Dall'Oglio est influencé par les mangas et cela passe tout seul sur cette histoire. Dommage pour l'absence de couleurs, choix artistique assumé car "la banlieue, c'est pas rose, la banlieue, c'est morose".
J'ai bien apprécié ce 'one-shot' illustrant les dangers de l'industrie musicale (le superficiel, les producteurs mais aussi les profiteurs), et apportant un éclairage intéressant sur l'imposture qu'est le rap. Cette musique se révèle finalement n'être qu'un bel écran de fumée associant des actes et "paroles" vulgaires/racistes/misogynes/dangereuses/débiles et autres borborygmes insignifiants, pour une catégorie de personnes ayant un (très) faible niveau d'éducation ou d'exigence. Devant tant de "génie", Brassens, Brel, Apollinaire et autre Flaubert peuvent dormir tranquilles, la relève est bien assurée pour le meilleur et surtout pour le pire.
Rien que pour cette passionnante et émouvante plongée dans l'univers des racailles, victimes stigmatisés de la société, et autres artistes urbains au service de l'amour, du respect de la langue française, de la poésie et de la paix envers leur prochain, je mets la note maximale.
Changement de dessinateur, changement de scénariste et presque changement de décor, j’ai envie de dire avec ce deuxième volume consacré au préquel de Druuna. Mais comment Serpieri a pu donner son aval à cette aventure de sa superbe créature, comme il le note dans la préface !
J’avais apprécié le tome 1 « Espoir », dessiné par Eon , dont le travail était soigné avec un dessin assez proche de celui de Paolo Serpieri mais là, je suis plus que déçu. Même la couverture est trop sage !
Le dessin des quelques pages couleurs de l’album est assez éloigné de ce que nous est proposé habituellement sur cette série ; quant aux pages centrales en noir et blanc, c’est une catastrophe !
Le scénario n’est qu’un prétexte qu’à maintenir en vie une série qui désormais ne trouve plus guère d’intérêt pour moi. Quelle idée de retracer les aventures de la grand-mère de Druuna lorsqu’elle était jeune ? Un tome pour rien, je pense tant il n’apporte rien, pour le moment, au préquel.
Ce préquel étant prévu en 3 volumes, j’espère tout de même que les auteurs remonteront le niveau de la série dans le prochain tome, que j’achèterai tout de même, n’aimant pas laisser une série inachevée dans ma bibliothèque.
J'ai adoré cette BD car elle est intelligemment construite autour d'une sage-femme Garance qui sera accusée d'être une sorcière par l'Inquisition sur dénonciation d'un notable local après un accouchement.
L'action se passe dans la ville de Cologne en 1630 qui fait partie du Saint-Empire germanique. La guerre de 30 ans fait rage et cela entraîne mort et désolation mais surtout la famine.
On se rend compte que c'est encore les femmes qui vont payer un lourd tribut. Garance va devoir faire le choix de rester dans la légalité ou de commettre des actes réprouvés par l’église au nom de la compassion pour les femmes. Les hommes non mariés n'ont pas à se préoccuper d'une grossesse.
En ce qui concerne le titre, l'herbe du diable est la belladone qui a pourtant des propriétés apaisantes. D'autres herbes seront d'ailleurs utilisés par Garance comme la valériane, le millepertuis ou encore la mandragore.
On rencontrera également le prêtre jésuite Spee qui est chargé de confesser les condamnés et qui se rendra compte que les femmes qu'ils rencontrent ne sont pas des sorcières mais elles ont avoué sous la torture. Bref, il écrira plus tard un manuscrit pour dénoncer ces pratiques.
A noter qu'on aura droit à un dossier assez détaillé et très bien documenté en fin d'album pour souligner les propos et la présentation des personnages. C'est réellement captivant, une fois n'est pas coutume.
J'ai apprécié un graphisme assez avenant qui a rendu la lecture tout à fait agréable. Les décors sont très réussis. Les personnages sont facilement identifiables. Bref, un vrai confort visuel qui est présent.
Au final, je conseille vivement la lecture de cette BD qui apportera une réflexion universelle sur la place de la femme dans l'histoire. C'est vrai que j'ai commencé sans grande conviction pour terminer en apothéose. C'est une belle découverte et une belle surprise !
Un ouvrage (on ne peut plus dire album de BD dans ce cas) inclassable, extrêmement beau (ça fait du bien de revoir du Bec au dessin) et … un peu vide ou futile par moments, à l’image de certaines planches dépliantes où l’Homme n’a clairement pas le beau rôle.
Il est évident que l’auteur a voulu se faire plaisir mais veut aussi faire passer un message, il y a un discours engagé, et il y parvient un petit peu mon cas, de justesse.
Ou peut-être voulait il juste trouver un prétexte pour pouvoir dessiner ou peindre un certain nombre de décors magnifiques ? La montagne, comme souvent avec Bec, mais aussi des touches de grandiose et de mega-structures (assez récurrent chez lui aussi).
Ce monde post-apo est un sorte de canevas de fond, un décor où l’auteur souhaite poser ses idées. Et il faut dire qu’elle ne sont pas gaies.
J’ai juste eu du mal avec l’alternance de narratifs et d’expériences, la forme justement. Le fond fait parfois creux bien que sincère, mais la forme perturbe. Passé l’appréciation visuelle des scènes, les textes peinent parfois à accrocher. Le monde est intriguant mais si peu développé, quel dommage.
Mes passages préférés sont ceux qui ressemblent à de la BD traditionnelle, car ce sont de loin les plus dynamiques et envoûtants.
A chaque chapitre on change de « héros », de forme, mais le canevas de fond reste le même. Et tous les chapitres ne sont pas passionnants…
En bref, fans de Bec, n’hésitez pas, c’est du pur jus, l’originalité de la forme en plus. Pour les autres, si vous aimez les décors grandioses, vous êtes servis, sinon il n’y a pas grand chose d’autre de croustillant.
Des dessins toujours très beaux, un joli choix de couleurs (bravo à Béatrice) mais une histoire qui donne mal à la tête ! Roger Leloup travaille bien son propos, lui donne un vrai crédit scientifique mais... cela ne prend pas avec le lecteur. Peut-être parce que l'idée d'anticipation, de voyage dans le temps pour changer le cours des choses a déjà été vu bien des fois. Il aurait fallu plus d'entrain, d'enthousiasme dans la description des événements. Sans doute aussi l'idée que seulement 3 hommes (Leyton, Stanforf et le père de Monya) et une jeune fille puisse être seuls survivants de la destruction de la Terre et revenir dans le passé pour le modifier est trop exagérée. j'ajouterai aussi que la "créature" source du mal rappelle d'autres, dans YOKO TSUNO ou ailleurs, qui symbolisent tous les maux de la Terre et qui sont comme elle, à neutraliser. Les rivalités entre militaires japonais sont elles bien écrites et ajoutent de l'intensité à l'histoire. J'espère que les prochaines aventures seront plus faciles à lire, aussi agréables que le sont les dessins magnifiques et si précis de Roger Leloup...
Un album très déroutant au premier abord. Puis quand on se donne la peine d'avancer dans l'histoire la lecture devient de plus en plus agréable. Le style du dessin est surprenant, Floc'h nous avait habitué à autre chose. On est là sur un mariage entre ligne claire et pop art, ce dernier se justifiant par le lieu et l'époque de l'action. Je pense qu'il faut le lire et le relire pour tout apprécier.
Une suite du tome 9, sans en être trop une... on retrouve néamoins les pseudos "Texas Rangers" lors de leur dernier baroud d'honneur.
C'est une excellente série, ça c'est certain, même si cet album n'est pas le meilleur et se lit rapidement.
Difficile de donner un avis sur cet album qui sort un peu des "sentiers battus"... avec des passages sur la vie sentimentale du héros Jean Nomane.
Comme d'habitude la lecture est agréable, le Rectificateur terminant une enquête qui "hantait" son père...
Bella Ciao a réveillé mes souvenirs et m’a incité à relire cette merveilleuse BD de BARU parue en 1985 dans la non moins merveilleuse collection X chez Futuropolis. Pas de nostalgie, mais l’envie de voir l’effet de sa relecture plus de 35 après avoir eu cette dédicace lors de Lobédé 1987, un fameux salon organisé à Longwy (54) … Ce petit livre est un condensé des fêtes familiales italiennes, occasions multiples de réunir la famille, au sens le plus large du terme. Quel régal de brosser quelques portraits savoureux des tatas et des tontons, du grand père qui guette sa taupe. C’est la comédie de la vie, on rit, on pleure … Et déjà le dessin très personnel de BARU fait le reste, du mouvement toujours, des cadrages de cinéma, de véritables plans séquence. C’est époustouflant, et je comprends pourquoi dès la première BD (Quequettes Blues) j’ai adoré ce type. A retrouver dans sa version originale et à dévorer.
Un bon tome qui s'inspire d'un contexte fort et sensible de l'actualité actuelle, le racisme. Hermann nous présente une histoire bien structurée, avec une excellente maîtrise du scénario. Des planches et des détails bien travaillés. En exposant ce thème, Hermann ne nous fournit pas de réponses précises à la fin de cet épisode.
Nous avons droit à un gardien de musée, Patrick, la cinquantaine, esseulé, complètement blasé par son métier. Pourtant, il est le gardien du plus prestigieux musée du monde Le Louvre et de son tableau vedette à savoir « La Joconde ».
Qu'est-ce qui peut le rendre si malheureux ? Comment la Joconde peut lui redonner le sourire ? C'est toute la tâche que cette BD va parvenir à accomplir au prix d'un voyage initiatique et un peu ésotérique.
On va explorer de long en large ce tableau et j’apprendrais même des détails assez intéressants comme la dualité des paysages derrière le portrait de cette femme énigmatique. Il y a certes la Toscane mais pas que.
Le processus est comparable à ce que j'ai pu déjà lire dans le roman graphique mais quand c'est bien fait, on ne peut que souscrire car cela redonne espoir en la vie et en l'amour pour peu qu'on apprenne à s'accepter.
Il ne pourra que remercier Mona Lisa à la fin alors qu'il en avait une sainte horreur liée aux habitudes. Le voyage permet toujours de changer son point de vue.
Le graphisme est absolument somptueux pour une lecture agréable de cette œuvre d'art. Il faut dire que le Musée du Louvre est sans doute le plus beau au monde par la richesse de ce qui est exposé au public.
A découvrir le cas échéant pour un voyage culturel !
Thème plutôt bien exploité, mais je pense qu'il en manque:
Je m'attendais à un peu plus sur le fait qu'une femme soit le premier homme à poser le pied sur la lune.
L'album date de 2010, #MeToo n'existait pas encore, et la vulgarisation scientifique commençait tout juste à être pertinente sur les réseaux, certes... ça n'empêche pas un peu de recherche et de philanthropie: alors quoi, les femmes ne servent qu'à enfanter, ou se faire dessouder à coup de pied de chaise ou de missile? Alors que le même récit ouvre avec: une femme a posé le premier pied sur la lune... super idée, complètement gâchée.
Au delà, le récit est bon et les idées sont presque toutes bonnes: base lunaire, entraide en milieu hostile, humanité finalement... Très classe. Dommage que l'un des moteurs soit l'alcool et l'autre la fumette, ça décrédibilise radicalement l'action scientifique dans l'espace. Donc on construit des bases lunaires à coûts astronomiques pour distiller de la vodka et cultiver du cannabis, qui ne servent qu'au troc local ? Seriously...
Heureusement le reste, et notamment tous les aspects politiques, sont correctement développés, avec toute l'humanité et l'absurdité que l'on peut en attendre. Cette justesse, parfois un peu ampoulée (genre les 2 militaires US et soviet, tous 2 radicaux, qu'on envoie armés sur la lune qui est un endroit démilitarisé) rend le récit finalement crédible. Comme chaque camp envoie un génie en plus du nettoyeur, l'histoire ne tourne pas (trop) au massacre d'innocents même si on y a droit malgré tout.
Le tout reste agréable à lire, malgré l'oublié number one de cette histoire: la science.
Amateur de western humoristique, de dérision et de bons mots, cette relecture de Zorro est pour vous.
'Caktus' est un diptyque dont les auteurs assument ouvertement le côté loufoque via des gags et jeux de mots à chaque page. Ils en ont aussi profité pour y placer des références à foison avec notamment du Astérix, du Batman ou encore du Lucky Luke.
En parallèle de l'histoire de ce justicier vert volant aux riches pour donner aux pauvres, il y une critique de certains maux toujours autant d'actualité: la tyrannie des puissants, la répression arbitraire de ces derniers via la police, les taxes, la manipulation de l'opinion, les élections truquées, la dépendance au jeu, la soumission aux banquiers ou encore la dette.
Le découpage classique et le dessin de Pilet conviennent parfaitement au cadre et à cette double histoire ni trop courte ni trop longue. Dommage qu'il n'y ait pas d'édition intégrale.
Ce livre a longtemps été ma BD préférée. Et je le relis encore avec gourmandise ! Parce que c'est le genre de récit qui participe à la "construction" d'un enfant en contant une aventure magnifique qui met en avant des valeurs positives et constructives
Je retrouve ici un album un peu "stressé" par l'enjeu. Comme le premier Blake & Mortimer après E.P. Jacobs. Mais je suis persuadé (ou, à tout le moins, j'espère) que ce retour du personnage donnera lieu à d'autres initiatives qui, petit à petit, vont se "décomplexer". Les héros ne sont pas faits pour mourir et disparaître. S'il a;lu le livre, Franquin doit (au moins un peu) rigoler dans sa tombe. A suivre !
Voici l'avant-dernier tome avant le final nous prévient l'auteure Alice May Oseman qui a seulement 29 ans. On suit toujours la relation amoureuse entre Charlie Spring et Nick Nelson même si ce sont des garçons, l'essentiel étant l'amour. Si je suis conquis en tant qu'hétéro, qu'est-ce que cela doit être sous d'autres sensibilités et orientations !
C'est vraiment une série phénomène qui marquera les esprits de notre époque. Certes, certains pays vont l'interdire comme la Russie par exemple ou les pays du Moyen-Orient car cela pourrait tomber sous le coup de la loi pénale. Il ne faut jamais oublier qu'on vit en Occident et qu'on bénéficie d'une liberté sexuelle qui n'existe pas ailleurs et qu'il faut se battre pour conserver tout ces acquis face à la menace.
Il aura fallu un peu plus de temps à l'autrice de sortir ce 5ème tome qu'elle pensait être le dernier mais il lui faudra encore un pour terminer toute son histoire. Il est vrai qu'elle prend son temps pour le déroulé de ce récit. En fait, elle a été accaparée par l'adaptation télé de la série sur Netflix qu'elle suit de près afin de pouvoir avoir le contrôle sur son œuvre. Elle a conscience que sans le roman graphique, il n'y aurait pas eu de série à succès.
Les thèmes d'actualité comme le harcèlement scolaire, l'anorexie ou le coming-out ont fait le succès de cette série auprès du public adolescent et de jeune adulte. Il faut dire que l'auteure a manifestement du talent car elle ne néglige pas ses personnages secondaires également.
Dans ce tome, Charlie trouve un peu plus d'assurance malgré son côté assez anxieux qui peut revenir parfois. C'est surtout Nick qui révèle un peu de sa fragilité en se posant beaucoup de question sur l'avenir car il devra partir à la faculté. On voit que c'est surtout l'interaction entre ces deux individus qui produit ses effets tant il y a de la communication et de l'échange dans un climat bienveillant.
C'est encore une fois une lecture qui fait du bien au moral car elle est toute en douceur. Evidemment, on aimerait que cela dure toujours mais toute bonne chose a une fin et c'est pour bientôt. J'ai aimé cette exploration en profondeur des sentiments basé sur la tolérance.
Oui, je crois bien que c'est une BD à mettre entre toutes les mains afin de faire évoluer la société sans tomber toutefois dans le wokisme de façade. C'est touchant, attachant et agréable, que demander de plus ? Rendez-vous est pris pour le dernier tome.
Après un premier tome franchement chouette de bout en bout, cette suite démarre très bien, mais devient très anecdotique passé le premier tiers.
En effet, si l'univers développé par l'auteur est vaste et très intéressant, malheureusement, dans ce tome 2, toutes les infos arrivent par une multitudes de personnages aux histoires elliptiques. Les "héros" sont peu présents et n'ont plus grand chose à apporter. Quant aux deux nouveaux protagonistes (qui semblaient prometteurs), ils sont vite mis de côtés et très mal utilisés. Même le "Spectre artisan" est également rangé au second plan sans plus de justification. On sent que l'auteur s'est fait dépasser par son sujet, en voulant en raconter trop à la fois, et s'est perdu dans toutes les pistes ouvertes.
Quel dommage !!!
Pour la série au complet :
A la base : c'est sûr que de voir une série sur l'origine des Winch c'est super séduisant. Ça motive grandement à l'achat, surtout quand Van Hamme est à la barre. En 3 tomes, donc on n'attend pas des plombes avant d'avoir le fin mot de l'histoire, ce qui, en soit, est très sympa.
On se retrouve devant le même principe que les Maîtres de l'Orge, c'est à dire une grande saga familiale s'étendant sur plusieurs générations. La saga des Maîtres de l'Orge s'étendait sur 150 ans, en gros, en 7 albums. Et pour la saga des Winczlav, ca s'étend plus ou moins sur la même période et la même durée, mais en 3 albums.
La conséquence de ça est justement mon plus gros reproche sur la série : ca va trop vite, et bien trop vite à mon goût. On passe d'une scène à l'autre en sautant par moment jusqu'à 10 ans voir plus, sans avoir pris le temps de travailler les personnages en profondeur, ni les situations clés de l'existence de certains protagonistes. C'est bien dommage car le premier mot qui me vient à l'esprit est 'superficiel'... et d'autant plus dommage pour une série faite par Van Hamme.
Ce qui gâche aussi, ce sont certains thèmes abordés par l'auteur, tel que l'avortement ou les indiens d'Amérique, qui sont traités bien trop maladroitement, sans précédents ni recherches. Des thèmes jetés basiquement dans l'histoire, comme un pavé dans la marre, trop artificiellement comme justification de certaines situations, et aussitôt oubliés.
Donc l'origine du groupe W, le personnage de Nerio Winch, sa fortune, tout est traité bien trop succinctement. La série est donc superficielle pour un sujet comme celui-ci.
Bon, ça reste quand même à lire au moins une fois pour se faire une idée de la généalogie Winch.
Aussi, je ne suis pas super fan des dessins... Assez peu de détails en général, trop simples. Ça n'aide pas beaucoup la série non plus...
Second et dernier album du cycle du feu, on a ici un récit plus sombre que les cycles précédents. Okko et ses compagnons sont désormais des hors-la-loi et cherchent un moyen d'échapper au couroux de la famille du Pajan. Excellent récit sur tous les points, la fin est très bonne.
J'ai pris une claque monumentale en lisant cette BD qui nous plonge en pleine dystopie. Dans une cité en noir et blanc, la plus grande peur de l'Homme est la couleur. Les couleurs qui entourent la ville mais qui peuvent également être terriblement mortelles. Dans cet univers sans réelle nuance, Kroma est prisonnière. Cette jeune fille aux yeux colorés, vient perturber l'équilibre et va remettre en question tout le fonctionnement de la ville.
Cette BD a un scénario d'une puissance rare. J'ai été prise dans le récit dès les premières planches. Les personnages sont charismatiques et d'une vraie force. Le lecteur voit Kroma grandir, s'épanouir et s'affirmer.
Esthétiquement, c'est tellement beau que les mots me manquent. J'ai été frappée par les premières planches en noir et blanc qui créent une vraie ambiance étouffante. Et puis, quelques planches plus loin, les couleurs éclatantes viennent percuter le lecteur et lui exploser au visage avec un vrai sentiment de liberté.
L'ensemble est sublime et j'ai été complètement conquise.
Vous l'aurez compris, c'est un vrai coup de cœur que cette BD!
Le premier tome a été un véritable coup de cœur, avec cette première partie de scénario et des planches magnifiques. Il n'y eut aucun doute pour le tome 2, et il convient de féliciter M. Franck Pé et Zidrou pour avoir conclu cette histoire dans les mêmes conditions que l'album que le précédent.
Il y a toujours autant d'émotions fortes, de tendresse, mais peut-être un peu moins d'humour.
Si vous ne connaissez pas la bête, bondissez !
Sans être une suite de la trilogie Bella Ciao, Rodina ajoute des épisodes vécus par l’immigration italienne dans le Pays Haut lorrain, centrés sur la période de la seconde guerre mondiale et la Résistance.
C’est toujours Teo qui raconte, entre souvenirs et recherche de ses racines, volonté de ne pas oublier, surtout ceux qui ne sont plus là pour nous le rappeler. Concernant la Résistance, c’est un sujet cher à BARU, pourquoi se retrouve t-on du bon côté ? Ou pas ? Un choix que l’on paye souvent au prix fort, en perdant la vie. Cet engagement comme celui que l’on peut avoir en politique peut déterminer toute une vie. Celle des deux frères Martini, Franco et Giovanni que l’on retrouve avec Lena prisonnière russe évadée du camp d’Errouville. Avec aussi cette folle histoire oubliée du seul groupe de résistantes, donc exclusivement constitué de femmes venues de l’Est, prisonnières, elles travaillaient pour l’armée allemande à la mine ou pour construire une usine de V1 qui ne verra pas le jour. Aidées par les FTP, elles s’évadèrent pour créer ce groupe, Rodina (patrie en russe). Il y a aussi Heinrich ou Enrico, allemand devenu presqu’italien, qui s’invente des passés.
Un témoignage fort, un hommage vibrant à ces Résistant(e)s à qui l’on doit tant. Quand se mêle passé familial et histoire. Du BARU pur jus, assurément.
Dans ce dernier tome de la série, on retrouve d’abord Teo, enfant ; il apporte sa gamelle à son père qui travaille à l’usine toute proche des cités où vit la famille, quand il double son poste (faire les 16h00 était monnaie courante). Le dessin de BARU magnifie les lieux, c’est beau une usine et la coulée du haut fourneau. C’est aussi dangereux et effrayant pour un enfant, et si ça servait de leçon pour aller voir ailleurs en étudiant, pour ne pas y finir ses jours de père en fils comme c’était souvent l’usage, sauf à être rattrapé par les fermetures qui commenceront à la fin des années 60 dans le Pays Haut lorrain. Sans oublier que le travail peut aussi tuer. Plus tard, Teo a 14 ans, au bar du quartier, l’humour franchouillard à l’encontre des soldats italiens sévit (leurs camions ont une marche avant et cinq marches arrières, qui n’a pas entendu cette vanne ?), parfois ça peut rapporter un gros nez surtout quand on tombe sur un des frères Faedo. Transition qui permet d’évoquer à nouveau l’histoire et le combat des Italiens lors de la grande guerre, près de 3500 tombes en témoignent à Bligny dans la Marne. Ultime pied de nez : le dernier survivant des poilus de 14, Lazare Ponticelli est né en Italie ... Autres images d’un passé pas si lointain : nos aînés lorsqu’ils s’affrontaient avec des voix tonitruantes à la Morra et l’arrivée de l’eau courante à l’évier. Puis c’est l’histoire plus récente de Francesco Nardi, immigré clandestin, accueilli néanmoins avec bienveillance (Au début des années 50 la France a tellement besoin de main d’œuvre à la mine et dans les usines). Mais son rêve est d’être son propre patron, rêve qu’il réalisera en conduisant son beau taxi bienaimé.
Toujours la présence de l’auteur, qui tour à tour enquête sur la mort accidentelle d’un ouvrier, rend hommage à Lazzaro Ponticelli, interviewe le François, évoque Emmanuel Todd et ses théories sur la transmission familiale égalitaire ou non comme déterminant sociologique, pour finir en dégustant le risotto aux cèpes chez Sylvie et Claude (c’est touchant). Et pour finir, encore de très belles pages sur l’usine, qui cette fois sera réduite en cendre car devenue inutile. Une, deux ou trois générations d’immigrés y auront souvent travaillés, cela aura permis l’intégration à en devenir transparent, sublime et dernier hommage aux immigrés italiens qui ont tout donné pour devenir Français.
Merci Hervé (trois fois) pour cette dernière page de mémoire collective, qui parlera à tous les Ritals, mais pas que.
On retrouve notre famille italienne réunie pour le repas de communion de Teo au début des années 60. Avec d’abord un nouvel épisode méconnu de l’histoire, révélé à travers celle de la chemise rouge portée a demeure par le grand-père de Teo, c’est l’engagement de la légion Garibaldi aux côtés des troupes française dès le début de la grande guerre en août 1914 sur le front de l’Argonne. Très peu de volontaires survivront. Nous voilà ensuite de retour au présent : la communion (presque du Mino – réminiscence d’un album culte de BARU avec son histoire du grand-père et de la taupe), la musique et l’avènement du « roquennerolle » qui bouscule la chanson italienne. Suit le morceau de bravoure de la série et l’histoire de Mortadelle, on rit, on pleure, c’est magnifique, ça dit tant de chose sur l’âme humaine, et chacun de se poser la question : de quel côté aurais-je été pendant la guerre, collabo ou résistant. C’est si facile de choisir après … Et la fête continue, on en oubliera d’aller travailler le lendemain pour fêter Saint Lundi. Et évoquer aussi le mythe du retour, cher à tant d’immigrés, qui bien sûr ne sont venus que le temps d’avoir suffisamment d’économies pour retourner au pays … mais est-ce encore le sien ? Ca parlera beaucoup à tous ceux qui ont eu des parents ou des grands parents venus pour repartir, sans jamais vraiment apprendre la langue, sans vraiment s’intégrer et devenus au fil du temps étrangers dans leurs deux pays. A nouveau l’auteur s’invite, pour nous parler des valeurs paysannes de beaucoup d’immigrés et du tiramisu.
On retrouve toute la force narrative du premier opus, avec ses allers et retours entre le présent et les souvenirs, des dessins et une couleur qui claquent, c’est Maitre BARU au sommet de son art.
Merci Hervé (deux fois) pour cette page de mémoire collective, qui parlera à tous les Ritals, mais pas que.
On plonge tout de suite dans l’histoire avec cet événement méconnu qu’est le massacre d’Italiens immigrés à Aigues Morte en 1893, tout est déjà là : la défiance de l’étranger qui se transforme en haine quand la misère rôde et que le travail est rare. Tout est forcément de sa faute et il doit partir, sinon …
Puis c’est le décor de la série qui est planté : un repas de communion qui réunit toute la famille (la smala des macaronis) et qui sera l’occasion d’évoquer nombre de souvenirs vécus par cette famille italienne. Nous sommes au début des années 60 seulement 15 ans après la guerre, encore présente dans tous les esprits. C’est Teo, le communiant du jour, qui en sera le narrateur, il restera le fil conducteur de toute la série. Bella ciao, ce chant des partisans (mais est ce bien le cas ?), sera au centre des débats. Mais pas que, on parlera aussi naturalisation, fascisme en Italie et ses répercussions sur la vie des immigrés italiens en France, engagement des volontaires pour aller faire la guerre en Espagne.
Le scénario est magnifiquement ficelé, on alterne entre réalité et fiction, passé et présent. C’est du grand art servi par un dessin flamboyant, avec toujours ces petits détails qui changent tout et nous émeuvent : la chemise rouge du grand-père, rouge aussi le foulard du jeune volontaire en Espagne, courts les pantalons pour exhiber de magnifiques chaussures, noirs et jaunes les habits fascistes des petits Italiens des cités qui reviennent de leur colonie au frais du Duce. On a tous les ingrédients d’une tragi-comédie comme savait si bien le faire le cinéma italien. Parfois l’auteur s’invite dans le récit, jusqu’à nous convier à manger des « capellettes »…
Merci Hervé pour cette page de mémoire collective, qui parlera à tous les Ritals, mais pas que.
Avis sur la série
Avec BELLA CIAO, BARU nous livre son grand œuvre et nous révèle qu’il y a encore beaucoup à dire sur l’immigration italienne, l’intégration à en devenir transparent, la nostalgie du temps qui passe inexorablement mais qui ne doit pas nous faire oublier. C’est un propos universel sur le regard porté à l’étranger, à l’autre qui n’est pas comme nous, qui dérange avec son histoire, sa culture forcément différente. C’est aussi un manifeste pour tous ceux qui peu ou prou ont baigné dans cette atmosphère, ce sentiment étrange d’être profondément français mais avec cette différence indicible dès lors qu’on se penche sur ses racines. C’est aussi une madeleine de Proust qui réveille les souvenirs, la musique et les chansons reprises en cœur, les merveilleux plats italiens préparés par la « mamma » ou la « nonna », les interminables discussions des anciens lors des retrouvailles familiales avec toujours beaucoup de monde autour de la table, et oui les immigrés n’ont pas oublié de faire des enfants. Pied de nez à la vie, à l’avenir que tous ceux qui sont venus d’ailleurs ont cru meilleurs pour leurs enfants et petits enfants.
C’est aussi pour BARU l’occasion de rappeler l’histoire, en nous racontant des faits réels, souvent oubliés, vécus par ces immigrés qui ont payés de leur personne, de leur vie leur engagement pour la liberté, la fraternité. Ces histoires qui s’insèrent dans le récit principal donne un découpage très cinématographique à la série, une modernité narrative bienvenue et très efficace. Qui connaissait le massacre d’Italiens à Aigues-Mortes en 1893, l’implication des Garibaldiens dans la guerre de 14-18, les morts de Bligny en 1918, l’engagement des Italiens de France dans la Résistance ou la guerre d’Espagne, la réalité de l’immigration clandestine des années 50 …
C’est beau et fort, merci Hervé d’avoir su exprimer si bien le vrai vécu des immigrés, entre volonté de s’intégrer et préservation (consciente ou non) de sa différence. Oui il faut s’intégrer à en devenir transparent, c’est sans doute une nécessité mais qui n’empêche pas de se souvenir de ses racines.
Pour connaître la liberté, il faut toujours payer un lourd tribu. Le peuple américain s'est rebellé contre la monarchie anglaise afin d'avoir son indépendance et de prendre son destin en main. On sait qu'elle va devenir 100 ans plus tard la nation la plus puissante de la planète. Voilà pour les faits historiques, je n'invente rien.
On ne peut qu'avoir de l'admiration pour ces hommes qui se battent pour une juste cause et surtout un idéal de liberté qui sera propice à la prospérité économique d'une nation. Beaucoup d'état dans le monde connaissent malheureusement la tyrannie d'un homme et de sa clique. Ce n'est que par le combat du peuple qu'on peut parfois renverser les choses. La liberté exige cependant des sacrifices qu'on est prêt à donner ou pas.
Ce que l'on sait un peu moins, c'est le rôle de la France dans ce combat. Sans les armes et l'aide française, les rebelles n'auraient jamais remporté la mise contre l'armée et la nation la plus puissante du monde en cette époque situé autour des années 1875 à savoir l'Angleterre.
C'est nous les français qui avons contribué à la naissance des États-Unis d'Amérique. Je n'ai jamais compris alors par la suite le rapprochement avec la Grande-Bretagne qui les a ardemment combattus.
Le présent récit raconte toute la diplomatie en sous-main entre un envoyé de Thomas Jefferson et Benjamin Franklin nommé Deane qui commercera avec un célèbre dramaturge français nommé Beaumarchais pour obtenir des armes.
Le principal lieu d'action est notre pays alors dirigé par le tiède roi Louis XVI que son Ministre des affaires étrangères voudrait parvenir à lui faire comprendre que la menace anglaise représente un danger pour le royaume. La perfide Albion possède d'ailleurs des espions en charge de contrecarrer ces projets.
Bref, une BD historique assez bien dessiné qui retrace un pan oublié de notre histoire et de la relation assez particulière avec les États-Unis avant la déclaration d'indépendance.
J'avais été très sévère avec le tome 6 de Blacksad, majoritairement, en raison du fait que l'histoire avait été scindée sur deux albums et qu'il fallait attendre pour connaître la fin. Après une relecture de la première partie et enchaînement avec la seconde, je peux le dire l'attente en valait la peine.
L'histoire prend toute son ampleur: les enjeux posés précédemment et les personnages introduits prennent tout leur sens. L'enquête se suit avec plaisir et toutes les pièces du puzzle s'imbriquent de façon logique jusqu'à la dernière planche.
Le dessin est fourni, le découpage au service d'un récit passionnant où les auteurs ont monté la barre très haute en terme de qualité. Il va être très difficile d'aborder d'autres BD à caractère anthropomorphique et même les autres BD de type polar, sans faire de comparaison avec ce diptyque.
Bravo aux auteurs pour cette belle performance.
Je collectionne avec avidité tous les tomes de cette série tant le travail de Gou Tanabe m’impressionne.
Comme je lis exclusivement des BD et plus du tout de littérature, je ne me suis pas replongé dans les "vraies" nouvelles de Lovecraft depuis au moins 20 ans. Par conséquent je ne jugerai pas la qualité de l’adaptation. A en croire l’avis de kingtoof, elle est fidèle et je n’en doute pas. Ce qui est d’ailleurs une gageure car l’univers de l’écrivain est connu pour être difficilement transposable.
Bref, Lovecraft par Tanabe, c’est vraiment bien.
Pourtant, ce 10ème volume n’est pas mon préféré.
Le travail graphique reste de haut niveau mais il ne m’a pas transporté. J’aurais préféré qu’il soit moins centré sur les personnages pour faire plus de place aux inquiétants décors.
La narration, elle, est hachée par une chronologie non linéaire qui nuit un peu à la fluidité du récit, donc à l’immersion. Dommage, car l’atmosphère générale de « L’abomination de Dunwich » est suintante d’horreur et de mystère.
J’attends le second tome avec impatience pour me faire une idée définitive.
Classique et chef d'œuvre...et pourquoi donc cette intégrale intègre derechef le top 10 de mes albums préférés?
Parce que le trait: Hirsute et violent, dépressif et saccadés, des coups et des coups dans le geste violent du coup de poignet qui symbolise tout ce que ressent l'auteur pour notre monde et les êtres humains qui la composent. Franquin se disait dépressif chronique? On le ressent jusqu'au bout de sa plume. Et l'harmonique est totale avec le propos.
Parce qu'il y a les cadrages qui racontent bien plus que les bulles, le noir et blanc d'une maitrise absolue de malaisance, l'harmonique des onomatopées musicaux et littéraires, la maestria des dialogues qui vont à l'essentiel parce que le dessin est d'abord l'outil narratif principal.
Et bien sûr, il y a l'ironie, le sarcasme, la malice, la raillerie d'un auteur qui ne croit plus en l'homme. Et le maestria fait prémonition aussi. Le Covid, La pauvreté du peuple, les oligarchies et la fin du monde....tout absolument tout fait actualité. Alors que la publication première sont de 1981 et 84, Franquin raconte parfaitement le monde de 2024.
Oui, rien ,n'a changé
Pour les passionnés de bd , tout y est , ces 2 tomes sont passionnants de bout en bout , je viens de terminer le second opus et complétement imprégné de ce "récit" , on atteint des sommets , ce sera difficile de replonger dans une autre bd !!
on attend avec impatience ...d'autres tomes !!!
Je viens de relire les 2 tomes (en attendant enfin le dénouement à paraitre début 2024) et je dois dire que c'est un très bon album. Un style de dessin un peu particulier, mais cela s’intègre bien dans un univers à a "Lovercraft".
Le 1er tome, je le trouvais danse et j'ai pris mon temps pour le lire, en faisant quelques fois des allers retours entre les pages pour être sûr d'avoir fait les relations dans l'histoire.
C'est très plaisant, et en fin de tome on a abouti à une bonne histoire qui se suffit à elle même mais des questions subsistent!
Le 2ème tome raconte la suite de l’histoire mais quelques années plus tard, avec quelques explications implicites sur ces années écoulés. J'ai trouvé que l'histoire se lisait très vite, tellement vitre que j'ai vérifié s'il manquait pas des pages comparé au tome 1 ;-)
Ce 2ème tome appelle forcément une suite que nous n'avons pas eu la chance d'avoir à l'époque à cause de la fermeture de la maison d'édition d'antan.
Quel plaisir que d'avoir bientôt de dénouement tant attendu.
Coup de théâtre dans le petit monde des Schtroumpfs, Gargamel a renoncé à les capturer après avoir appris d’un confrère que les schtroumpfs n’étaient d’aucune utilité pour un alchimiste. Malheureusement pour les schtroumpfs un savant naturaliste sans scrupule s’est mis en tête de les étudier. Un certain Jean-Louis Bouffon. Pour faire face à cette nouvelle menace, les schtroumpfs pourront compter sur l’aide inattendue de Gargamel.
Cette histoire de schtroumpfs plaira sans doute aux petits et peut-être aussi aux plus grands s’ils ont su garder leurs yeux d’enfants. Une lecture amusante et agréable, il ne faut pas s’attendre à plus. On reste loin du meilleur des Schtroumpfs même dans les albums post-Peyo.
"Comment je me suis radicalisée en féminazie".
Avec un titre ouvertement provocateur et la mention 'Fluide Glaciale', je me suis dit qu'il fallait que je lise ce 'one-shot'.
Isa et Gaudelette ont pourtant décidé de déjouer certaines attentes que l'on aurait pu légitiment avoir au départ; ici, il sera surtout question de thématiques parfois assez personnelles à l'autrice dessinatrice: inspiration pour l'écriture, condition des artistes, repas familiaux à couteaux tirés, condition de la femme au sein de la société, et bien sûr extrémisme/dérives sectaires de néo-féministes et de pro-masculinistes.
Chacun en prend pour son grade et c'est assez drôle dans l'ensemble, même si certains gags voire passages le sont bien moins que d'autres. Au fil des pages, il se dégage une tonalité assez désabusée sur l'état actuel de notre monde, où plus personne n'a l'air de s'écouter ou d'écouter son prochain.
Pour les fans d’escalade, rétrospective complète sur tous les hommes et les femmes qui au fil du temps ont défié les lois de l’équilibre. Captivant.
Le petit plus de l’album: des QR codes au fil des pages qui renvoient vers des films d’archive sur les événements racontés.
Premier tome du cycle du feu, le récit de cet album tient de la tragédie grecque. Il est plus sombre que les albums précédents, ici pas de fantôme mais des membres de la haute noblesse et des intrigues politiques mêlées à des affaires de coeur. Un excellent album sur tous les points pour un cycle à l'image du feu, passionné et violent.
La mise en scène intéressante et originale permet d'approfondir notre connaissance du héros masculin et de celle qui devrait être le héros féminin.
Graphiquement cela reste un peu trop lisse à mon goût.
Pas d'accord avec la critique de Minot. Certes c'est un peu inégal, mais le ton est là. C'est du Lucky Luke "historique" surtout la 1ère histoire particulièrement bien réussie. Du plaisir garanti même si ce n'est pas un "grand" Lucky Luke.
Dans la veine "bd de genre" de Taniguchi, le thriller canin : aventures assez sanglantes d'un beau toutou génétiquement modifié qui cherche sa maîtresse avec une armée au derrière... Le premier épisode est particulièrement palpitant, beaux dessins et mise en scène impeccable comme toujours chez cet auteur. La suite est un peu moins surprenante mais se lit avec plaisir
Amusant sans plus. Zep et Riad Sattouf se parlent de leur utilisation du soit disant langage djeun..
Plat, creux, sans exemple. Et surtout sans dessins (l'éditeur parle de dessins inédits, gag !). Non indispensable, même pour les fans des 2 auteurs.
Ce tome se passe au moment de la capitulation de Florence face à l'empereur et au parti du pape qui souhaite mettre cette ville dans leur rang. Une terrible famine s'empare de la ville qui a été assiégée. Elle doit également faire face à des pillages commis par ses propres soldats ce qui est un comble.
Notre héroïne Arte et ses amis sont sur le point de rentrer dans la ville dévastée par la guerre afin qu'elle puisse retrouver Léo. Et c'est là que l'action va faire une pause pour s'intéresser un peu plus près au passé de cet homme qui fut le maître de peinture de la jeune femme avant que celle-ci ne suive la princesse de Castille en Espagne.
C'est un tome entièrement consacré à Léo comme pour lui donner une nouvelle importance avant les retrouvailles alors qu'on l'avait un peu oublié avec toutes ces péripéties. C'est assez habile comme stratagème et cela fonctionne à merveille.
On se rend compte que cet homme n'a pas commencé comme Arte dans une famile noble mais qu'il était orphelin et seul dans la rue avant d'entrer par la tout petite porte dans un atelier composé de fils de notables sans talent.
Il va subir les brimades de ses camarades de classe mais il ne fera rien pour répliquer ce qui lui donne une force extraordinaire d'encaisser. Evidemment, on prend pitié pour lui d'autant que son maître Ezio semble jouer de cette situation malsaine.
Alors, oui j'ai vraiment aimé ce tome qui donne une place d'importance au compagnon professionnel de notre héroïne qui lui doit beaucoup de chose. Reste à savoir si l'amour est réellement réciproque. La suite promet d'être assez poignante avec sans doute quelques surprises.
J'avais mis 4 etoiles pour le 1er tome de cette serie qui était tres prometteuse et je me retrouve à mettre seulement 2 étoiles à cet album final : comme souvent le scénario est devenu confus et moins intéressant au fur et à mesure des 4 épisodes.
Dommage encore une série qui a fait Pschitt !
Une belle adaptation des podcasts d'Elodie Font.
Une introspection sur la sexualité : c'est très émouvant et touchant par moment avec des touches d'humour.
De nouveau un album réussit !
Des grandes cases, des moments de contemplation, des citations philosophiques...
Et le Tueur qui, au milieu de tout ça, exécute ses contrats, même si cette fois-ci, il y a mis un peu plus d'affect : "Six ! Mais c'est un massacre !"
Un album dont on a l'impression de l'avoir déjà lu...
Un épisode de transition avec peu d'intérêt.
Le début de l'histoire commence comme une série télévisée des "Experts", Thorgal racontant à haute voix ce qu'il est en train de faire et pourquoi il le fait... procédé scénaristique que je déplore.
Bref, ce tome 41 ne vaut pas grand chose dans la Saga Thorgal et ce n'est pas le cliffhanger de la dernière page qui changera ma note de 1/5.
Bon. Les connexions à l'univers Donjon sont ténues. Perso, moi, je m'en fous un peu. D'ailleurs, il est certain qu'on s'en va vers quelque chose qui va relier la série aux autres, c'est évident.
J'ai trouvé l'album assez bon, mais pas extraordinaire. Il y a de bonnes idées, comme le personnage de la renarde. J'aime aussi que le professeur Cormor sorte enfin de son bocal. Surtout, le dessin de Vince n'a jamais été aussi petit. Cet album contient plus de cases que les deux Antipodes + précédents, et ça, j'aime beaucoup. Que voulez-vous, j'aime les petits dessins! Ça fait des histoires plus complètes sur le même nombre de pages, forcément! Ceci étant dit, on est quand même loin de l'époque de gloire qu'était Potron-minet. Il y a une plus grande fixation sur les blagues de sexe dans cet album, ce qui me fait penser que c'est peut-être Sfar qui a écrit une grande partie du scénario (lol), mais le dessin ne suit pas dans ce sens. Donjon est devenu beaucoup plus conservateur qu'il ne l'était lors de la première époque.
Le personnage de l'Atlas est décevant ici. Il n'a pas grand-chose à faire. Sinon, l'humour en général n'est pas mal, il y a une ou deux blagues qui m'ont fait rire, mais on a déjà vu mieux dans l'ensemble. Un album qui pour moi reste assez stable pour la période Antipodes +, divertissant sans plus, mais j'attends toujours celui qui va vraiment me surprendre.
Cet album est un pur chef d'œuvre ! On passe d'une page à une autre en poussant des cris d'admiration, tant la représentation quasi onirique de ce conte oriental est réussie. Beaucoup d'inventivité, une trame implacable. Bravo à Yann Damezin pour ce travail à la palette d'une richesse inouïe, mais aussi pour sa versification en alexandrins (enfin, presque tout le temps !) de l'histoire. La richesse du vocabulaire et le style choisi sont incroyablement justes et adaptés au propos.
Il est à souligner que l'album a bénéficié d'un support du centre national du livre et que l'auteur, décidément à suivre de près, avait réalisé un autre chef d'œuvre : Concerto pour la main gauche.
Je suis surpris qu'il n'ait fait l'objet d'un coup de cœur du site.
N.B. Pour les lecteurs fortunés, les éditions Diane de Selliers ont aussi publié un album magnifique de ce conte : Leyli et Majnûn de Jâmi illustré par les miniatures d’Orient. Avis aux amateurs !
Autant j’avais été conquis par le 1er tome, autant cette suite est d’une affligeante nullité. La raison en incombe au scénario, totalement irréaliste et truffé de rebondissements dont les héros se sortent toujours par miracle. J’aurais probablement aimé dans mon adolescence, mais là j’ai passé l’âge.
Je suis tout à fait d’accord avec la chronique de BDGest: cet album est très bien ficelé, tant au niveau du scénario (original avec les drones) que des dessins. Un tout bon Buck Danny. Je lui donne 3,5/5
Un album de la série au dessin pas trop éloigné de l’original. Un personnage de Lucky Luke plus fébrile que l’original et aussi plus effacé. Une intrigue à rebondissements plaisante. C’est sympathique mais pas de quoi sauter au plafond.
L’histoire est peut-être un brin romancée mais elle ne tombe jamais dans la mièvrerie. Au contraire je trouve que le scénario est bien ficelé et l’album se laisse lire avec beaucoup de plaisir. Les dessins sont magnifiques, comme toujours avec Prugne. De vraies aquarelles. Cette BD est à lire rien que pour cela.
Un format inhabituel pour un hors-série qui s'écarte de la ligne éditoriale tout en étant d'une exemplaire fidélité aux étranges diktats de la ligne claire. Entre les deux lignes (éditoriale et claire), l'album réalise un grand écart fascinant. C'en est au point qu'il est difficile de savoir où il faut le classer "physiquement" dans sa collection. D'abord surpris puis, après quelques pages, amusé et séduit, je me suis régalé. Comme les plus grands conteurs, l'équipe au commande s'illustre particulièrement dans ce qui n'est pas écrit, laissant au lecteur le soin de compléter inconsciemment les phylactères. Du très grand art. Une revisite complète dans un décor familier.
Je rattrape enfin mon retard sur cette série de Mikaël qui nous plonge une nouvelle fois dans le New-York de la prohibition, après 'Giant' et 'Bootblack'.
Encore une fois, la forme est à tomber par terre: dessins détaillés, couleurs sombres mais jamais lassantes, encrage de qualité, découpage millimétré et haletant (surtout pour le climax du deuxième tome). Mikaël n'a pas son pareil pour dépeindre la "Grosse Pomme" sur cette époque en terme de détails et d'ambiance immersive. On notera par ailleurs la clin d'œil à 'Giant' au détour d'une planche.
Si la forme est irréprochable, le fond est en revanche un peu plus problématique de par un scénario déséquilibré. En effet, si le premier volet introduit bien les différents personnages (Bumpy Johnson, Dutch Schultz,...) et des bribes du passé de Stéphanie St Clair, il ne s'y passe pas grand chose et l'ennui arrive assez vite.
Heureusement, le deuxième opus relance l'intérêt mais se perd dans une foultitude de thématiques à peine effleurées voire balancées gratuitement dans la figure (violence faîte aux femmes, avortement et homosexualité). Il y également un discours progressiste insufflé au compte-goutte sur les deux volumes (racisme, ségrégation et néo-féminisme revanchard) et à plusieurs moments, sans trop de subtilité.
Sympa mais pas indispensable pour ma part.
La fin d'un diptyque ambitieux et incroyablement maitrisé tant dans sa narration que dans son graphisme. Un nouveau monument du polar.
Voici enfin venu l'invasion finale qu'on nous promettait depuis le début de cette série. Bref, cela s'achève enfin. Je garde certes un sentiment d'exaspération devant tant de tomes dont certains étaient vraiment inutiles, il faut bien l'avouer !
En même temps, je pousse un ouf de soulagement même s'il reste encore un tome qui composera le prologue. Cela reste une série des plus ambitieuses jamais produites en matière de science-fiction et qui part d'une idée tout à fait crédible d’anéantissement de notre monde par une race d'extraterrestre voulant éradiquer une fois pour toute le virus humain..
Ce tome se concentre sur le récit d'un sous-marin et d'une bande de jeunes qui parte en mer avec un bateau de fortune afin d'échapper aux vaisseaux et drones extra-terrestres.
On pensait que le mystère serait résolu mais il en reste encore un à savoir ce qui pourrait être encore pire que l'holocauste produit sur la planète. On n'aura pas cette réponse.
Au final, c'est un tome final plutôt long mais assez bien construit qui donne une conclusion pour le moins satisfaisante compte tenu des terribles événements survenus. On ne perd pas une miette de lecture ce qui constitue quand même un très bon point. Cette série aura quand même été marquante et je ne regrette pas de la posséder.
La naïveté du scénario indique clairement que cet album (future série ?) est réservé à un lectorat de moins de dix ans. En tant qu'adulte j'avoue m'être fortement ennuyé à la lecture, entre un scénario très simpliste donc, et un vocabulaire nébuleux et inutilement tarabiscoté, qui ne facilite en rien la lecture.
Reste l'univers graphique qui est très attrayant, entre un dessin aux formes arrondies très plaisant et une colorisation numérique très vive et très tranchée qui embellit considérablement le tout. L'univers, ses décors, ses couleurs, ses personnages, etc. m'ont quelque peu fait penser au jeu vidéo de plate-forme "Rayman".
Un album au final qui mériterait d'être jugé par des enfants, dont les avis seraient certainement plus pertinents que le mien.
Fin du second cycle. Un album une nouvelle fois magistral, tant graphiquement que scénaristiquement. Ce dernier opus du "cycle des Primates" ménage un très bon suspense et réserve quelques révélations et retournements de situations assez bluffants, qui font que l'on se régale à la lecture. Evidemment, la fin est une surprise que je n'avais pas du tout vu venir et qui me satisfait pleinement. Un (léger) bémol toutefois : la non-résolution de certaines intrigues secondaires. J'imagine / j'espère que l'on en saura plus dans les prochains cycles à paraître.
Et maintenant, la suite, vite !
Il s'agit d'un livre remarquable et de haute qualité, avec une couverture de toute beauté.
Lovecraft est sur son lit de mort, atteint d'un cancer des intestins. On lui administrera de la morphine dans le but de le réconforter, ce qui provoquera des hallucinations et des rêves.
Sous l'influence de cette substance, il nous raconte des histoires véridiques combinées à des détails inventés. Souvent, nous ne savons pas si nous sommes dans le vrai.
Le travail de recherche et d'écriture pour cette œuvre a dû demander beaucoup de temps. Cela a pu être accompli grâce aux nombreuses lettres trouvées.
Les dessins sont parfaitement en harmonie avec le monde de Lovercraft, avec des tentacules, des visages sombres et des illustrations rouges. Cependant, il faut aimer ce style de trait.
Même, si parfois, j'ai été un peu perdu dans le récit, je recommande quand même ce magnifique album.
J'ai juste baissé la note, pour les dessins (pas mon gout) et vu que j'ai perdu de temps en temps le fil de l'histoire.
Pas franchement, voire franchement pas emballé par ce volume…
Bernard Prince – l’otage – 3,5
Mouais, bon, ça se tient, il y a de l’aventure et c’est le but de l’opus, mais ça se résume assez naïvement par « des mecs poursuivent des gens qui veulent s’échapper »… Et l’ensemble est assez basico-banal mais passe bien
Un prince nommé Bernard – 3
Interview intéressante si on s’intéresse à un personnage tombé en désuétude et la passation entre deux dessinateurs…
Bernard Prince – le nyctalope - 3
L’histoire m’a un peu plus intéressé que la première, parce qu’il s’y passe plus de choses même si ça reste simpliste et que le nyctalope est un personnage intéressant, mais le dessin de Dany est bien meilleur chez Olivier Rameau que dans ce style réaliste !
L’aventure est au bout de la caméra
Sûrement intéressant mais ça ne m’a pas branché, j’ai sauté les pages…
Vega – La dernière île – 1,5
Alors là, on tombe dans le récit d’aventure mode 1960 où on croit que c’est cool de mettre des persos qui se demandent ce qu’est ce truc là-bas, y vont, découvrent un secret totalement improbable de civilisation en train de disparaître… C’est vieillot et pas intéressant…
Steve Canyon – Un colonel nommé Canyon – 0,5
Ah, je ne pensais pas qu’on pouvait faire pire que le précédent mais si… Avec cette histoire tordue, improbable, pleine de testostérone et d’ellipse qui rendent l’ensemble aussi incompréhensible que dispensable.
L’aventurier – 3,5
Si le début s’étire un peu dans la répétition, ça vaut le coup de la lire pour le final !
Martin Milan – Tant qu’un chien t’attendra – 3,5
Toujours mordant, cynique et tendre, Godard… L’histoire est bonne même si là aussi, elle s’étire un peu…
Jeux – 1
Bon, j’ai pas palpité…
Cubtius – Bernard Pince, moi… - 3
Si on ne connaît pas Bernard Prince (et les deux premiers récits ne sont pas suffisants), on manque quelques gags dans cette parodie pourtant drôle mais dans laquelle je n’ai pas totalement réussi à entrer par manque de référence.
La Grande aventure – 2,5
Mouais, bon, c’est assez classique et pas super suprenant…
Billet Surprise – 2
Je ne sais pas si Bernard Prince a mal vieilli ou a toujours été vieillot mais le dessin assez rigide n’embellit que peu cette histoire banale…
On n’a pas encore ce que j’aimais chez Seron par la suite, du délire et des idées décalées…
Les prémisses, peut-être, avec les cases dans tous les sens pour montrer la houle du voyage en bateau, sympa.
De l’humour, un peu, ici et là…
Mais beaucoup de bavardage, finalement, avec les méthodes de torture différentes mais qui se ressemblent, la répétition des essais de cheminée pour trouver son chemin qui semblent meubler, le voyage en bateau où il ne se passe pas grand-chose et où les évènements sont anecdotiques…
L’histoire est assez basique pour sa part…
Bref, je n’ai pas été totalement convaincu…
C’est pas que ce soit mauvais, c’est qu’il y a un petit côté poussif…
On démarre sur les chapeaux de roue avec une idée assez décalée et originale, des jeux de mots à la pelle…
Et puis dès que l’épopée démarre, ça tourne en rond, les situations ont un petit côté répétitif, les jeux de mots sont moins pertinents…
Pire, on dirait que l’auteur a tenté de caser tout ce qu’il pouvait sur le trajet, pour ne rien oublier… Mais le voyage est long, on ne peut pas tout voir et l’ensemble est assez anecdotique à chaque fois…
Avec un voyage pour l’Himalaya que j’imaginais plein de neige et de montagne et qui se révèle majoritairement empli de désert…
Pas aussi bon que le premier.
On arrive à la fin du second cycle consacré au royaume des singes dans une spectaculaire conclusion. Ils vont recevoir la flotte de la reine qui dirige désormais Angléon à savoir Astrélia que nous retrouvons avec le plus grand plaisir. Ce dernier tome promet pas mal de rebondissement notamment politique pour l'univers des 5 terres.
Alissa a gagné sa bataille sur les autres clans ennemis afin de garder la suprématie sur la ville mais ce fut au prix de beaucoup trop de sacrifices. On croit qu'elle a la maîtrise de tout mais tout ces combats ont laissé beaucoup trop de traces et de souffrances. Evidemment, cela va se retourner contre elle à la faveur du commissaire examinateur qui a des principes concernant la justice.
On regrette que certaines des intrigues se terminent un peu en queue de poisson comme celle de l'archéologue en herbe Otsue qui revient en ville avec le jeune Kauri. J'aurais bien aimé savoir ce que la découverte archéologique a pu bien apporté à cette civilisation.
Le tome va se concentrer sur l'aspect politique alors qu'il a été absent pendant presque toute la durée du cycle à l'exception d'une lettre envoyée par Kéona, la fille de la reine qui a été libérée justement par Astrélia. Il y aura une surprise de taille qu'on n'avait pas vu vraiment venir en fin d'album malgré des indices évidents laissés sur le passage. Oui, c'est assez magistral et surprenant comme fin de cycle.
On se demande désormais quel sera le monde des 5 terres exploré dans le troisième cycle après Angléon et Lys. Il est probable que cela soit la belliqueuse Arnor. Évidemment, avec une telle qualité, on a envie de continuer l'aventure. Certes, les séries à rallonge ne font plus recette mais celle-ci possède un découpage assez particulier et homogène qui s'inscrive dans une certaine logique. On est prêt pour la suite !
Cette couleur... C'est ce qui m'a marqué dans l'album. Il vaut le coup d’œil juste pour ça. Les aplats de couleur de Peeters, intenses, presque à saturation, créent une ambiance particulière, dérangeante. Ce graphisme sied bien aux mafieux et autres psychopathes du récit de Lehman. Particulièrement expressive, la couleur relègue le trait épais du dessin et les dialogues, au second plan ! Elle est ainsi au cœur de la narration.
Cependant, j'ai trouvé moins pertinente cette colorisation pour les parties plus lentes de l'album, qui sont d'ailleurs majoritaires, où les enquêteurs discutent entre eux pas exemple.
J'ai donc pris du plaisir à suivre les scènes d'action ou celles avec la mafia de Saint-Elme, mais je me suis un peu ennuyé pendant le reste du récit.
Marcus Brodie et Gordon McPherson sont deux membres de la célèbre police montée canadienne, dans un futur où l'Homme a colonisé d'autres planètes et rencontré d'autres civilisations extra-terrestres. Ces deux compères sont surtout deux planqués, partisans du moindre effort et un peu gaffeur sur les bords, qui vont être envoyés en mission sur diverses planètes où le danger guette à chaque instant de par la faune et flore.
Veys et Guilhem signent une irrévérencieuse odyssée pour nos deux héros bras-cassés mais agents de la paix avant tout ! Les jeux de mots, références, comique de situation sont légions et je me suis amusé à suivre les tribulations de Brodie et McPherson. Les dessins participent également avec efficacité à l'ambiance comique et satirique sur les trois volets.
Si le premier opus installe les enjeux, la dynamique du duo et les particularités de ce futur, le deuxième nous envoie sur une planète pastiche de Cuba avec un clone de Fidel Castro. Le troisième et dernier opus est de mon point de vue le meilleur de tous puisque détournant les sept mercenaires, Jurassic Park et autres codes du western pour un résultat hilarant. Les dialogues ne sont d'ailleurs pas en reste avec quelques bonnes réparties bien placées.
Une très bonne BD comique détournant sur pas mal d'aspects les mondes d'Aldébaran. Seul regret: il aurait fallu citer la chanson ou le titre de cette dernière, tirée du film South Park: 'Blame Canada'.
Les déboires de Spoogue continuent dans ce tome 3. Le récit est agrémenté de nouveaux personnages, en particulier des barbares très... hmm... barbares... et monstres (j’aime beaucoup le design de ce rocher vivant). Il y a aussi de nombreux effets magiques grotesques, que je vous laisse découvrir.
J’ai apprécié le retour des scènes enneigées, comme sur la couverture, la plus réussie de la trilogie. Les dessins, dans la même veine caricaturale que les tomes précédents, prêtent toujours à rire. Comme pour le tome 2, les détails marrants sont plus rares... mais il y en a encore quelques uns dans les plans larges, panoramiques.
Je n’ai pas été déçu par la fin du volume. Certes, elle clôt la série de manière abrupte, mais convient au ton trash de la trilogie. D'autre part, si Delcourt à mis un terme à sa collaboration avec Milhiet... Je rêve toujours d’un autre tome de cet auteur atypique.
Dans ce tome 2, on continue d'aller de surprise en surprise, en particulier avec l’apparition de nouveaux monstres (voir planche 35, monstre qui fait penser au film d’animaton Le voyage de Chihiro et qui permet d’accélérer le récit). Le style graphique de Milhiet a gagné en maturité, quoique les scènes enneigées ou macabres (référence au conte cauchemardesque de Burton) m'ont un peu manquées.
L’auteur a aussi recentré sa narration. C’est pourquoi les petits détails amusants, sans lien direct avec la narration, sont plus rares. Ce qui m’a un peu déçu. Peut-être est-ce aussi une question de délais, plus courts pour le tome 2 ? Quelques détails rigolos sont à se mettre sous la dent tout de même, en particulier dans le lupanar... grivois bien entendu...
En définitif, j’ai encore passé un bon moment avec ce tome 2 de Spoogue. J’étais très heureux à l’époque qu’il y ait une suite.
Après avoir vu sa sélection au FIBD 2024, je me suis procuré cette BD, en espérant passer un bon moment de lecture. J’en sors un peu mitigé.
Certes, le contexte d’écriture de l’oeuvre est intéressant : l’auteur s’est appuyé sur des notes transmises par sa mère pour les raconter en BD. Ses thématiques sont tout aussi peu communes : les relations amoureuses compliquées d’une femme coréenne d’âge mure, sa vie quotidienne etc.
Mais, j’ai eu du mal à adhérer aux graphismes de l’auteur (un trait fin, quoique cassant, des décors épurés), mal servis par un lettrage trop rond, ainsi qu’à son découpage, assez redondant. Quelques scènes se démarquent graphiquement du reste de l’ouvrage, ce qui accentue leur puissance émotive : scènes de crêpage de chignon, très expressives pour le coup, scène de flashback, lavage d’urinoir, conflit social etc.
J’ai un sentiment tout aussi contrasté pour la narration. Les scène de la vie de So-Yeon Lee sont assez rébarbatifs : j’ai peu d’empathie pour ces récits de commérages et autres tromperies. Si ça reflète l’histoire du personnage principal, c’est peu plaisant à lire et l’ensemble est assez décousu. Je me suis senti plus impliqué à partir du milieu du livre, lorsqu’on aborde enfin le conflit de So-Yeon Lee avec une autre femme (je vous laisse découvrir la raison), à la fois dramatique et un peu absurde.
En résumé, si les thématiques abordées par ce roman graphique sont fortes et inédites, qu’il y a de belles scènes, l’ensemble ne m’a pas convaincu. Vous voulez entrer dans la tête d’une femme de ménage corréenne ? Lisez-le ! Vous cherchez plutôt un ouvrage à l’efficacité d’un Maus ou d’un L’Arabe du futur ? Passez votre chemin !
Prémonitoire, visionnaire, je ne sais pas, mais ce récit est exceptionnel de maitrise et d’intelligence. Pour son époque, c’est novateur, avec des idées chocs, et il n’a rien perdu de sa force.
Bon, il faut s’accrocher pour trouver cet album, vu les prix pratiqués. J’ai eu de la chance de tomber sur un super vendeur (merci Olivier, si tu te reconnais !).
Des années d’attente et pas déçu, pas du tout même.
C’est kitsch comme couleurs mais au fond on s’en fiche, le récit est fort et les dessins bien accordés.
Dans la même veine que SOS Bonheur, aussi puissant.
Le recit commence enfin à prendre de la vitesse et à attraper le rythme qu'on attend dans ce type de récit. On garde le sentiment que cette histoire aurait pu tenir en un tome.
Les qualités que l'auteur a su développer dans le premier tome sont toujours présents dans le deuxième. Les vignettes qui telles des photos immortalisent une époque, une ambiance sont d'une beauté saisissante.
On appréciera le petit clin d'œil aux fans qui remarqueront le lien avec les autres séries. D'ailleurs plusieurs liens font le pont en entre ses trois séries du New-york d'entre deux guerres.
Quelle plaisir de retrouver la pate de Mickael, qui n'est jamais aussi bon que quand il nous décrit un de ses sujets favoris ( y en a-t-il d'autre?), le New-York du début du siècle passé.
Le talent pour dépeindre en quelques vignettes, l'ambiance et l'esprit d'une époque est tout simplement remarquable. Les graphismes sont magnifiques et on s'immerge rapidement dans ce quartier noir du New-york en pleine grande dépression.
Par contre au niveau du scénario et de l'histoire, on patine un peu. Le récit n'avance pas très vite et les protagonistes tournent un peu rond au lieu d'agir.
On jugera définitivement sur les 2 tomes, mais l'enthousiasme bien présent dans les deux séries précédentes n'est pas (encore ?) au rendez-vous.