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Alors là mes bons amis, le magasine est à son sommet!
ça dépote, ça envoie, ça actionne, ça part en sucette, ça virevolte dans le n'importe quoi, c'est la classe à Dallas.
Parce qu'avant, dans Mustang, il y avait du bon gros nanard, du dessin à 3 sous (Mustang) et deux autres séries qui pouvait envoyer du blé mais sans s'assumer vraiment, en ayant toujours les yeux sur les grands frères américains. Je rappelle que Mustang, c'est français, ma bonne dame.
Mieux encore, Mustang c'est Mitton et Tota. Et ça y est ils assument ce qu'ils veulent faire.
Mitton part dans le Whats(euh)fuck le plus total et ça lui va bien au bougre! Ici aussitôt nos sup 'héros ont une base secrète ( l'empire state building qui est aussi un vaisseau spatial) que le président des états unis (himself) les contacte par une ligne secrète (Alors que Mikros a eu les clés y a pas minutes) parce qu'il y a l'apocalypse autour de la maison secondaire de Jean-Yves Mitton (Sissi) !!!! C'est du grand n'importe quoi réjouissant servi par un petit dessin aux petits oignons!
Du côté de Cosmo, tout pareil puisque c'est toujours Mitton aux commandes. Scénario à rebondissements abracadabrantesque et jouissive! Mitton est dans les étoiles!
Enfin Photonik. Tota passe en 4ème ! Actions et rebondissements avec de vrais surprises et un dessin vraiment bien qui allie l'"action et le mouvement parfaitement ainsi que les silhouettes superbes.
Voila de l'excellent comics des années 80 ! Et c'est français bon sang de bois!
On ne peut pas faire du très bon tout le temps et la construction intuitive d'une œuvre possède ses limites.
Dans cet album, les histoires se succèdent sans véritablement de liens les uns aux autres. L'errance de Philémon est totale. Le hasard guide l'aventure et le propos. Il y a des fulgurances certes comme le Don Quichotte de l'atlantique mais il y a aussi des histoires sans saveurs ni truculence. L'enfer des épouvantails par exemple ne raconte rien de particulier, le non-sens ne raconte rien et même le non-sens doit raconter quelque chose.
L'histoire est toutefois agréable à lire. C'est drôle, relevée parfois et parfois tristounette de tranquillité. Il y a parfois de belles planches qui ravissent les yeux et les sens et puis d'autres qui ne font que raconter l'histoire joliment. Jusqu'au final qui réjouira les aficionados de Philémon tel que je le suis.
Bref, le moment de lecture est agréable. La série Philémon ne peut pas être une continuité de chef d'œuvre. Il y a des hauts et des bas comme dans le monde de l'océan atlantique.
Drôle et romantique, touchant et délicat, un comics "feel good" comme il y en a peu, un délice que vous refermez le sourire aux lèvres, qui vous fait du bien à l'âme et vous laisse une empreinte réconfortante sur les décennies qui suivent.
Je vais rester un moment au carrefour parce que le croisement est le seul endroit qui existe. A travers cette citation qui donne le titre à cette BD, la thématique est celle de la transidentité.
Bon, pour résumer, il existe actuellement 3 genres humains :
Les filles d'un côté et les garçons de l'autre. C'est l'analyse classique et binaire de la société.
Il y a les femmes qui veulent devenir des hommes et les hommes qui deviennent des femmes. On appelle cela le transgenre. C'est désormais permis dans nos sociétés démocratiques. Une personne assignée homme ou femme à la naissance peut se faire opérer pour ressembler au genre auquel elle se sent appartenir.
Et puis, il y a la catégorie abordée dans cette BD et que je ne connaissais pas du tout à savoir les transgenre non-binaire c'est à dire ceux qui ne se sentent ni complètement garçon, ni complètement fille et qui sont les deux ou aucun des deux. On vit quand même dans une époque formidable où tout est permit selon ce que l'on ressent ! Il faut savoir que la non binarité est une identité de genre de plus en plus reconnue.
A noter que l'on exclut les extraterrestres qui ne sont pas du genre humain.
Même si la non binarité n'affecte en rien les autres, elle poste certaines questions. Elle peut même choquer certaines personnes. Dès lors, s'affirmer comme non-binaire peut-être assez compliqué. Certaines personnes peuvent avoir du mal à s'accepter, se sentir à l'écart ou être victimes de discrimination.
Les auteurs ont réussi l'exploit de traiter ce thème pas évident sur l'identité sexuelle avec une certaine délicatesse. La douceur du trait vient également apporter une touche de fraîcheur à cette BD résolument positive pour faire évoluer les mentalités.
Je n'ai pas trop aimé la fin qui fait dans la surenchère gratuite alors qu'il n'y avait pas forcément besoin de cela pour légitimer le propos. Il est vrai que cela gâche un peu la portée alors que le rythme prenait son temps. On voit que c'est un peu expédié.
Pour autant, je retiendrais le traitement plutôt réussi de ce thème qui fait dans l'originalité d'une certaine approche psychologique.
L'un de mes albums préférés!
D'abord, nos héros se retrouvent dans le monde des lettres par accident : ça faisait longtemps. Ensuite, le monde du 'U' est bien sûr lui aussi unique, mais il semble mieux défini. Des élites aux longues oreilles, des artistes rebelles, des guerres de canassoncanons contre des garde-colonnes, un bateau qui carbure à l'alcool, des soirées mondaines...
Le dessin m'a certes paru plus brouillon qu'à l'habitude sur certaines pages, mais certains dessins présentent de belles perspectives. Même les couleurs semblent être plus variées qu'à l'accoutumée. Par contre, Fred qui remplit ses pages en agrandissant le même dessin que l'on vient de voir, ça fait déjà longtemps qu'il fait ça.
Autrement, Fred fait le même genre d'humour qu'il a toujours fait (les artistes qui planent... littéralement!), mais sinon cette histoire m'a paru plus focalisée sur le monde du 'U' et moins encline à passer du coq-à-l'âne que dans d'autres albums. Le manque de cohésion, moi, je ne le vois pas; à l'inverse, je trouve que c'est tout le contraire!
Belle inventivité sur un thème pourtant éculé, un bon « prétexte » à de bonnes mini histoires qui ne sont pas sans rappeler SOS Bonheur (même le titre est proche)
Cette série est assez inégale dans son ensemble dans une évolution partant d'un thriller d'anticipation à une intrigue plus intime et gothique. J'ai d'ailleurs trouvé la conclusion pas du tout satisfaisante avec un retournement de situation aussi inattendu que peu plausible.
Les Editions Maghen sont passés maîtres dans l'art de nous montrer très souvent un beau graphisme. Il est dommage que cela soit ici pour servir un thriller un peu insipide aux personnages caricaturaux. Les ingrédients sont les suivants : une mystérieuse créature, un trafic d'organes et une jolie inspectrice.
Cela manque singulièrement de spontanéité. Le dessin très froid et ses décors baroques non appropriés auront vite fait de nous lasser.
Le scénario perd de sa profondeur à mesure que l'on avance dans l'histoire. Le troisième tome est d'ailleurs assez indépendant des deux premiers volumes qui formaient un diptyque. Le 3ème tome a pour thème principal celui de l'enfance abusée et de la maternité avec l'inspectrice Mia qui fera le lien.
A noter également une couverture qui paraît assez alléchante mais qui est sans rapport avec l'ouvrage. Même le titre fait dans le pseudo-poétique mais sans consistance réelle avec l'intrigue. Non, tout est surfait.
Au final, c'est une série qui ne se démarque pas vraiment. C'est dommage car il y avait de bonnes idées au départ et un graphisme intéressant.
Un très bel opus qui porte bien son nom, De mains de femmes.
Il porte bien son nom parce qu'il met en avant trois femmes aux profils différents, mais qui vont être décisives dans cette histoire qui se déroule en trois lieux différents.
C'est trois femmes laissant aux hommes la place de faire valoir durant toute la narration.
Le dessin est toujours aussi beau même si dans certaines scènes cela manque un peu de dynamisme, spécialement les scènes de combats.
L'écriture rythmée et accrocheuse ne nous lâche pas jusqu'à la fin du récit.
Belle confirmation pour la nouvelle paire (ou trio) d'auteurs.
De la dynamite cet album !.
C'est bourré d'humour et plein d’énergie.
Merci a Anlor et Olivier Bocquet qui donne un grand de fraicheur et de folie au western
Génial !
Et ça continue !
Toujours aussi déjanté et d'actualité.
Un régal que de retrouver ces 5 super nanas.
Encore ! Encore !
Une autre histoire de pirate ? Oui, mais différente, on sort des barbes noires, rousses, John Long Silver, etc…
C'est histoire originale est basée sur la courte vie de "La Buse" pirate du 18e siècle. Nous sommes loin d'un scénario très romancé avec de multiples rebondissements, mais plutôt sur une intrigue linéaire et fluide. J'ai beaucoup aimé le fait que la la première page du tome 1 et la dernière page du tome 2 soient liées.
Les graphismes sont d'une pure beauté. Les dessins de navires en pleine page sont absolument sublimes. Quel talent !
Un jalon dans l'évolution de la BD...
d'ailleurs reconnu par son petit monde en 2002, avec l'Alph-Art du meilleur album (tome 1 Les Amériques). Mais, en ce qui me concerne, je trouve au moins aussi intéressant les albums suivants.
Au départ, Isaac n'est pas prédisposé à être un pirate : c'est un peintre, il a une compagne, une vie de citadin... mais il manque de boulot, aspire à être quelqu'un et finit, un peu malencontreusement, par prendre le large, avec une bande de fiers à bras.
Dans cette oeuve, le sentiment d'immersion est total : mise en abîme, dégénérescence progressive du héros, vie très crue des flibustiers... Christophe Blain, lui même passé par la Marine nationale, engendre ainsi une oeuvre plutôt réaliste.
A la manière de Sfar, son collègue d'atelier dès 2002 (avec Sapin et Sattouf), Blain a un trait cinglant, particulièrement expressif. Les scènes d'action sont représentées dans leur jus : batailles navales ; combats, à mains nues, au couteau ou au pistolet ; cambriolages et parties de jambes-en-l'air...
L'émotion des personnages est tout aussi tangible, avec des sourires, des ombres éloquentes mais aussi des couleurs (par Walter et Yuka). Les relations des personnages, entre amour, amitié... et toxicité, sont ainsi brossées avec talent.
Le scénario est tout aussi consistant. De la grande aventure, on passe petit à petit à un récit plus posé, presque redondant. Au milieu du tome 3, la narration gagne aussi en érotisme, avec une vision assez libre de l'amour, de la sexualité... assez violente même.
D'ailleurs, dans ce jeu de chassé-croisé, Blain sait nous tenir en haleine, nous frustrer : on se demande toujours si Isaac retrouvera Alice ? Qu'est-ce qu'il se passera alors ?
Mais maintenant, ça commence à faire un peu long...
Belle histoire de secret de famille et de résilience servie par un trait épuré dans un style dynamique. À lire absolument.
Marie-France Barrier est une célèbre réalisatrice de documentaire qui a parcouru notre planète malade. Elle a réalisé « Le champ des possibles » en 2017 puis « Le temps des arbres » en 2020. Dans cette version BD qui est le prolongement, elle nous partage sa solidarité envers le monde agricole en pleine mutation.
Bref, elle a toute sa place dans cette collection « témoins du monde » que je commence à aimer sérieusement après des titres comme « Tropiques toxiques » ou « Profession solidaire – Chroniques de l'accueil » ou encore « MBS » que j'aviserai prochainement.
La grande idée est qu'il ne faut plus du tout labourer les champs pour les récoltes ou détruire les haies mais laisser toute sa place à la nature qui fait bien les choses toute seule. C'est un peu comme Adam Smith qui disait qu'il fallait laisser librement agir le marché (laisser-faire, laisser-aller). Bref, il faut le moins d'intervention humaine dans le processus naturel. Oui, je demande à voir le résultat sur le long terme en espérant que la famine sera vaincue.
L'autrice interroge alors divers agriculteurs qui ont décidé de changer de méthode pour adopter ces démarches qui sortent du lot et qui présentent de sérieux avantages pour la nature. Je ne sais pas si je suis totalement convaincu mais j'écoute leur témoignage ce qui constitue un premier pas.
Maintenant, je n'irai pas jusqu'à enlacer les arbres pour leur faire des câlins comme c'est montré de façon assez sérieuse dans cette BD dans une ode à l'amour pour Gaïa. Je crois que j'aurais trop peur des insectes qui pullulent. Désolé, je ne peux pas !
Cette BD est résolument optimiste pour nous montrer qu'une autre voie est possible afin de sauver la planète. En cela, c'est une belle initiative qu'on ne peut que saluer.
Excellent album, que je n’ai acheté que grâce à son bon résultat dans la catégorie « meilleur scénario » aux BDGest’Arts. Je vais faire court : c’est mérité
Je ne mets pas 5/5 car ce n’est pas mon style de lecture habituelle, je n’ai pas de coup de cœur particulier, c’est c’est rudement bien ficelé, au cordeau comme on dit.
Une fiction qui mélange les genres...
avec de l'action, des investigations, de l'humour... et même un brin de romance.
Pour vous donner une idée : Slava est un artiste contemporain, qui accompagne une crapule guillerette, dont le but est de piller d'anciennes villas de l'ex-URSS, pour revendre ensuite son butin à des oligarques russes...
Pierre-Henri Gaumont, auteur complet, réalise une histoire consistante. Quoiqu'un peu stéréotypée par moment (« On est des russes, Nina. On survit. Le trafic coule dans nos veines. Avant, pendant, et après le communisme. »), l'ensemble reste assez convaincant, plutôt équilibré.
Le trait de P.-H. Gaumont, nerveux et élancé, m'a fait immédiatement penser aux dessins de Blain et à l'auto-désignée " Société nationale de bande dessinée " (avec Sfar, Sattouf et Sapin).
Les couleurs, lumineuses, font régulièrement référence au rouge communiste voir aux couleurs de la confédération de Russie (bleu, blanc, rouge).
D'ailleurs, depuis les Bidochons tome 5, je ne me rappelle pas avoir vu d'aussi bonnes représentations de l'architecture soviétique...
En tout cas, les graphismes sont convaincants et guident plutôt bien notre regard.
Par contre, j'ai été un peu perturbé par la narration omnisciente du personnage principal, qui apparaît dans les interstices.
De plus, le ton vulgarisateur, qui se rapproche de celui de la BD du réel (explications divers et utilisation d'allégories pour certains propos périphériques), m'a parfois rappelé certaines BD de Blain (En cuisine etc.)... mais sans les penchants de ce dernier (prise de parti, manque de recul critique, snobisme, idolâtrie). Heureusement...
Ainsi, quoique j'ai eu un peu d'appréhension par moments (Le monde sans fin de Blain n'a pas fini de me traumatiser...), Slava est une BD éclectique...
...et passablement moderne.
Le grand format, la finition du livre et Ayroles m'ont fait acheter cette bande dessinée assez spontanément.
La mise en page et le dessin sont vraiment superbes. On sent qu'il y a une recherche sur la vie au 18° dans les villes, les campagnes, des bourgeois, des paysans, des dandi et autres servants.
La trame scénaristique est plutôt originale avec ces correspondances de lettres. J'ai cependant trouvé la lecture assez difficile. Il y a un certain manque de fluidité entre les « séquences ». J'ai eu parfois du mal à raccrocher les wagons avec une impression d'avoir sauté des pages.
Dans l'attente de la suite malgré tout.
Je ne dis pas enfin! Les deux derniers Astérix avec Ferry aux scénarios m'avaient permis de passer de bons moments de lecture. Celui-là me semble un ton au-dessus. A la fois par le dessin de Conrad qui particulièrement bien réussi (à noter les expressions bougonnes d'Abraracourcix , excellentes) et par le ton et les trouvailles scénaristiques du scénariste (le TGV/ la SNCF, le milieu bobo parisien). En plus tout y est et est réussi (les pirates, les camps romains, les références aux autres albums...).
Les jeux de mots et expressions sont nombreuses et réussies.
Seul bémol ce n'est pas une re-création ou une autre lecture de l'univers d'Astérix. Mais malgré tout j'ai pris un vrai plaisir à lire plusieurs fois cet album et ai à chaque fois découvert des jeux de mots/références qui m'avaient échappé.
Sacré inspecteur Canardo. Des histoires courtes (11) du très bon (la première) et du moins bon (mais jamais "sans intérêt") . D'où la note de 3/5. Le dessin est riche et expressif et colle bien avec le propos de polar loufoque.
Dans ce deuxième volume, la série continue avec des récits vraiment différents. (J'ai moins apprécié celui du théâtre). Ces petites aventures nous permettent d'en apprendre davantage sur nos compagnons, sur l'organisation de la vie sans la présence des hommes. En plus, de nouvelles intrigues se développent.
Ce tome progresse lentement sur l'intrigue principale, mais il a surtout pour but de convaincre Yorick que le suicide ne donnera aucun résultat. Après avoir éliminé cette motivation suicidaire, l'aventure le rendra plus fort, tout comme le fait de tuer le sens froid par exemple.
Le déroulement du scénario est toujours habilement maîtrisé. Les illustrations simples sont idéales pour cette aventure pleine de rebondissements.
Histoire fleuve, 260 pages. L'auteur écrit un conte d'une princesse d'un royaume imaginaire, que l'on soupçonne tyrannique, cerné par par une ville de pauvres puis par une nature mi merveilleuse mi fantastique. Promise à un noble , elle tombe amoureuse de "mon ami Pierrot" qui se révélera moins respectueux et attentif qu'espéré.
Où veut en venir l'auteur? Quel est l'apprentissage et quels enseignements retiendra Cléa? Tout cela est fort abscons. Cette histoire est longue, beaucoup trop, elle use et abuse des clés du conte sans vraiment trouver un propos; elle ne fait qu'enchaîner les épisodes.
Côté dessin et graphisme. J'ai été sensible à un réel effort sur les mises en page qui sont variées. Cependant pour le dessin, l'auteur a abusé des techniques du manga avec des héros à la bouche grande ouverte ce qui appauvrit le dessin et évite le travail d'un dessin précis et offrant du relief et de la perspective.
A oublier quand on referme le livre.
J'ai beaucoup de mal à comprendre que Jean-Yves Delitte, à la barre de cette belle série maritime, ait pu laisser Q-HA dessiner cet album alors que son travail sur No Ryang était déjà critiquable. Les navires sont grotesquement représentés et bien que le scénario soit intéressant, il en découle un album qu'on lit sans plaisir. Faire plus couleur locale en lorgnant vers le manga est manifestement un choix décevant. J'en viens à me demander si les impératifs financiers de l'édition n'ont pas précipités la parution d'une telle médiocrité graphique et si le courage n'a pas manqué pour refuser un travail aussi mal abouti. Je suis fan du travail de Jean-Yves Delitte, mais déçu de cette collaboration, où le dessin de Q-HA entache la qualité de la collection et souffre avec une évidence sans conteste de la comparaison avec le sens du détail didactique de Monsieur Delitte. Un coup dans l'eau !
On va faire la connaissance de Michel Kichka qui est un dessinateur à la fois belge et israélien. Après une enfance passée en Belgique, il va s'installer en Israël où il deviendra professeur dans une école de beaux-arts.
Il nous fait découvrir ce beau pays qu'il observe depuis ses 19 ans. La période de la pandémie du COVID a été l'occasion pour lui de faire une introspection sur sa vie, ses choix et son métier ainsi que sur l'avenir assez préoccupant de son pays.
On se situe avant les événements tragiques qui ont mené à la guerre actuelle. L'auteur était clairement un opposant de Bibi à savoir le surnom de Benyamin Netanyahou qui dirige ce pays depuis une vingtaine d'années en le menant à la guerre totale.
L'auteur s'affichait même dans un mouvement anti-raciste, anti-religion ainsi que pour une solution pacifique au conflit avec les Palestiniens. Je ne suis pas certain qu'aujourd'hui, il n'y aurait pas un changement de position qui serait légitimé par ce qui s'est passé. Je ne vais pas m'étendre sur un sujet aussi brûlant...
Pour en revenir à ce qui nous occupe, voilà une chronique tout à fait intéressante qui marque une sorte de témoignage sur la vie dans ce pays démocratique qui recèle beaucoup de beauté architecturale marquée par l'Histoire.
A noter qu'on a plutôt à faire avec un dessinateur de presse que de BD même s'il se met progressivement sur ce nouveau support. Il s'agit d'ailleurs de l'une de ses premières œuvres sous forme de roman graphique. On aura droit à de jolies vues assez bucoliques sur des quartiers résidentiels de Jérusalem.
J'ai bien aimé la sincérité du propos de l'auteur ainsi que son regards authentique sur les choses. Il remet en cause par exemple le poids de la religion sur la politique de son pays qui devrait selon lui rester laïc, comme à la française.
A vous également de vous faire votre propre idée sur ce carnet graphique semé d'anecdotes intéressantes.
Trees partait d’une idée assez intéressante mais un peu loufoque pour ensuite aboutir à un ennui mortel à force de vouloir développer les personnages. Parfois, on peut se faire attraper par des pitchs assez racoleurs pour un piètre résultat après lecture.
Par ailleurs, ceux-ci ne sont pas réellement attachants. On peut également se tromper entre deux personnages féminins se ressemblant un peu trop ce qui aurait pû être aisément éviter. La lecture va s'avérer assez confuse avec des enchainements sans transition. Et que dire de ces envahisseurs extraterrestres qui vont demeurer un peu dans l'ombre ?
Au niveau du dessin, je n'apprécie pas vraiment les traits hachurés et esquissés qui donnent certes un certain style mais qui manque de consistance et de finesse dans l'élaboration des décors apocalyptiques.
Dans le genre invasion extraterrestre, j'avoue avoir préféré très nettement la série « Prométhée » de Christophe Bec qui la surpasse largement.
Bref, il s'agit clairement d'une mise en scène très lente que je n’ai pas particulièrement appréciée. Les personnages schématiques et une narration lourde rendent l'ensemble totalement anonyme. C’est tree fade !
Une belle BD, bien menée par un scénario réaliste et touchant, laissant au lecteur sa part de découverte. Un très joli dessin, bien cadré, avec de belles perspectives et un souci du détail, servi par une mise en couleurs belle et originale. Belle complicité du trio scénaristes-dessinateur. et bravo pour avoir offert cette première à Raphaël PAVARD. Vous allez aimer Fatoumata !
Excellents dessins, mises en scènes et cadrages réussis. Histoire intéressante sur bien des points mais très, très mal bouclée. On retrouve avec plaisir des héros d’autres albums, tout est réuni, mais … Quel dommage, les ingrédients étaient bons pourtant, mais la recette a foiré.
Cet album est passé très près de devenir mon préféré, mais comme c'est souvent le cas dans Philémon, rendu à peu près à la moitié, l'intérêt de l'histoire s'est graduellement éteint en crépitant.
Au départ, j'ai beaucoup aimé cette histoire de déluge dans le monde des lettres de l'Atlantique. Il pleut tout le temps et il y a un côté particulièrement sombre à l'histoire. J'aime cette idée de seau qu'il faut utiliser pour écoper l'océan. Fred revient également en force avec ses images de synthèse ici, et ce n'est pas plus mal. Le retour de Vendredi est également bienvenu, même s'il a gagné une personnalité légèrement... colérique.
Là où j'ai décroché, c'est lors de l'apparition du Trompomp, sorti de nulle part et qui vient sauver tout le monde. Ce n'est pas la première fois que Fred emploie des ressorts aussi faciles, mais c'est toujours aussi décevant. Ensuite, toute la section avec la Mort m'a aussi laissé de marbre, avec des dialogues beaucoup moins recherchés dans l'ensemble, malgré quelques bonnes trouvailles.
Une excellente première moitié et une décevante seconde, voilà ce qui résume cet album pour moi.
Yves Swolfs passe la main aussi bien pour le dessin que pour le scénario.
Le dessin sera repris par un très talentueux Stéphane Collignon. Si le style change, la finesse du trait de Collignon est remarquable et à l'esthétisme assuré.
Du côté du scénario on retrouve Ange, le duo qui a déjà pas mal de bouteille et qui ne déçoit pas dans ce premier opus post-Swolfs. La mise en route n'est pas trop mal et l'évolution de la narration est assez prenante. On laisse de côté la partie mystique pour se concentrer sur une narration plus politique.
Une bonne entrée en matière pour cette nouvelle équipe !
Dans ce premier volume, vous pourrez découvrir les 10 premiers épisodes de cette série de fiction. Cette histoire met en scène une épidémie mystérieuse qui anéantit la population masculine de la planète, à l'exception de quelques individus : un homme et un singe de sexe masculin.
Un scenario vraiment bien conçu, où nous suivons les aventures et les épreuves de ce survivant masculin, qui est sous la protection d'un agent. Une histoire riche en rebondissements, qui peut parfois nous surprendre, étant donné que nous ne pouvons pas imaginer cette situation atypique.
Les illustrations ne sont pas vraiment détaillées, mais elles sont suffisantes pour cette histoire de fiction à suspense.
Jusqu'à présent, un scénario vraiment excellent.
Afin de trouver d'autres hommes survivants et de découvrir les nouvelles péripéties de notre héros, je me dirige vers le second volume.
Que l'on aime où pas Star Wars
Pour tout ceux qui aime le 7ème art , quel album !
Un biopic plus que intéressant , touchant , inspirant , quelle personne ce Georges et quel entourage "des gentils" , quelle vie ! De dingue !
La réalisation artistique est sympa mais l'histoire d'un intérêt limité se termine qui polus est en queue de poisson. . Si la BD est une fidèle image du roman, on comprend aisément pourquoi ce dernier a été oublié ...
Nul dans un français totalement approximatif. Les gags ne ressemblent à rien et je me demande comment on peut éditer de telles incongruités.
Toute une époque révolue : Alexis, Lauzier, Gotlib, Reiser, Coucho, Moebius ... adieu le cynisme, l'irréverencieux , place aujourdh'ui au poltiquement correct .....
J'ai relu les 2 premiers tomes avant de m'attaquer à cet opus final.
L'ensemble de l'histoire est une très bonne enquête avec de nombreuses ramifications entre la politique, le milieu des affaires, le football et le banditisme.
Nous sommes plongés complètement dans l'Italie des années 70, avec une société fracturée entre le regret du fascisme et le communisme.
Si je n'avais que le dessin à noter, j'aurais donné la note de 5 (au moins).
Quels excellents dessins réalistes ! Les décors sont d'une extraordinaire précision millimétrique. Que de temps consacré à réaliser ces planches.
Le contrecoup de la qualité graphique est que le scénario est bien faible ; de plus je sens que la traduction en français n'est pas au top.
P.S. : merci de soigner les expressions des visages qui sont un peu trop rigolardes, même dans des situations tendues.
Belle série que voilà, qui est très bonne et aurait pu être excellente, voir démente, en faisant une seule chose : prendre son temps …
Punaise, ça va trop vite ! Il y a trop de raccourcis, trop de résolutions faciles style Deus Ex Machina, surtout dans le deuxième album.
Pourquoi ? Les auteurs étaient ils obligés de faire en 2 albums ?
C’est dommage, ça coule la fluidité du récit. J’ai pris énormément de plaisir à la lecture, car les thèmes employés, s’ils sont assez peu originaux, sont toujours prenants quand ils sont bien mis en place. Nazis, Vikings, ésotérisme, tout ça fonctionne très bien.
Quand aux dessins, ils sont sublimes, sincèrement. C’est du mi-Gibrat mi-Delaby, dans l’idée, c’est très agréable à lire.
En bref : très bien mais aurait pu être génial.
Un humour à se pisser dessus...
Eric Salch, connu pour ses BD irrévérencieuses mais profondes et porté par l'éditeur Fluide Glacial, nous offre une vue d'ensemble des looks français de 2015, année de l'attentat de Charlie Hebdo.
Au programme, beaucoup de têtes « cons »... mais aussi des « petites putes », des « fils de... », des « connards » et au final tout le monde en prend pour son grade : selon Salch, le « beauf de 2015... rigole à mes dessins ».
Hilarant (aïe...), je me suis délecté de ces caricatures, un peu puériles et surtout très grossières...
Un exutoire tout en dérision.
La Chine, tout comme la Russie, ne recueille absolument pas ma sympathie tant les faits historiques ont démontré une volonté hégémonique de domination sur des peuples autrefois libres afin de les rattacher à leur dictature communiste.
Certes, je connaissais l'invasion du Tibet en 1950 ainsi que l'asservissement de ce peuple pacifique avec le Daila Lama en exil. Je me rappelle également du massacre sans précédent de la jeunesse étudiante chinoise réclamant un peu de liberté au char d’assaut de la place Tien-an-Men en 1989. Puis, il y a eu les récentes répression sur Hong-Kong qui était sous le joug britannique une ville assez libre. Maintenant, il y a la forte menace d'invasion sur la démocratie de Taïwan sans compter sur leur solide amitié avec la Corée du Nord qui déstabilise toute la région. Qui pourra les arrêter ?
Ce que je ne savais pas, c'était l'histoire des Ouïghours du Turkistan oriental qui ont été envahi en 1949 par Mao après qu'il est décimé sournoisement leur gouvernement. Ce beau pays est devenu le Xinjiang, une province chinoise à l'extrême ouest de la Chine qui a été colonisé progressivement.
Les Ouïghours, qui sont un peuple turcophone musulman comme la plupart des pays d'Asie centrale, sont 11 millions à égalité avec les Hans (principale ethnie chinoise). Ils veulent retrouver leur autonomie pour préserver leur culture qui est actuellement menacé. Cela donne lieu à des révoltes mais surtout à une répression d'une incroyable radicalité de la part de la Chine qui cache ses méfaits au monde entier. Nous y étions habitués depuis l'épisode du COVID et leur absence de décès.
Une telle lecture m'a révolté, non pas la BD en elle-même mais ce qu'elle dénonce à savoir un véritable génocide mené par ce grand pays soutenu par une grande majorité de nation ayant besoin de leur financement de l'économie. Le journaliste Eric Debré, auteur de cette BD, a mené différentes enquêtes sur une période de 25 ans en collectant des informations et des preuves totalement fiables.
Il en ressort qu'un million de ouïghours seraient actuellement dans des camps de concentration rebaptisés par le pouvoir politique chinois « camp de rééducation ». Les prisonniers subissent un lavage de cerveau où ils doivent chanter des louanges en faveur du dirigeant de ce pays Xi Jinping et baiser le drapeau chinois sans compter les nombreuses tortures et sévices physiques. C'est d'une immoralité sans nom.
Notre regard est actuellement tourné vers la Palestine. Certes, il n'y a pas d'échelle de souffrance. Le monde entier ignore ce qui se passe réellement dans cette province qui compte plus de 300 camps. Les femmes sont stérilisées de force afin de contenir la population de ce peuple. Quelle sera la prochaine étape ?
Il est vrai que certains partisans de ce peuple ont fréquenté les islamistes radicaux de la pire espèce afin de fomenter des attentats. Ils sont alors qualifiés de terroriste ce qui peut être assez pratique pour justifier des actes de répression.
Alors, oui, c'est une BD qui est très utile afin de connaître un peu mieux ce peuple et ce qu'il vit au quotidien sous l'emprise d'une sanglante dictature. Evidemment, on ne pourra rien faire pour les aider car cela dépend de la diplomatie d'un pays mais on pourra toujours compatir à leur malheur.
Le journaliste auteur de cette BD avoue lui aussi son impuissance face à un tel désarroi. Au moins, il aura permis d'accéder à une foule d'informations intéressantes sur ce sujet délicat. C'est un très beau travail journalistique qui est incroyablement bien reproduit sur le format BD car la lecture demeure agréable grâce à un graphisme clair et lisible ainsi qu'une narration fluide.
A noter qu'il s'agit d'un album qui trône dans ma bibliothèque à titre personnel car curieusement toutes les médiathèques de ma ville ont fait l'impasse sur ce titre.
Ca se bastonne, c'est violent et nerveux mais sans la découverte et la surprise qu'on avait sur le premier tome et l'intrigue n'est qu'une longue baston qui tient l'intégralité du volume. On croirait lire un manga.
Second tome qui ne cherche pas à se renouveler.
Tome 16
Dans cette nouvelle intrigue, nous remarquons que Debrah est devenue plus implacable, tandis que Kevin assume un rôle plus passif pour l'instant. La totalité de l'intrigue repose sur cet individu psychopathe, Carson.
Un volume haletant qui se dévore avec une grande rapidité tant on est captivé.
Je n'aurais jamais imaginé que les événements prennent cette tournure. Je suis vraiment enthousiasmé par ce cycle, j'attends avec impatience la suite.
Tome 17
L'intrigue de ce 17ème chapitre est extrêmement captivante. Dans ce tome, le scénario ne nous laisse pas de répit, avec de nombreux événements qui se déroulent, dont la fin qui m'a pris au dépourvu. On peut supposer que la fin sera époustouflante.
Tome 18
À mon sens, une conclusion satisfaisante, une fin très réussie pour une série exceptionnelle.
Il y a pas à dire, Diaz Canales et Guarnido savent faire du polar.
Un polar qui, dans cette deuxième partie, garde une forme très classique. Avec cette voix off qui commente philosophiquement les événements, on retrouve les bases du polar américain et donne un côté très cinématographique.
Emmené par plusieurs mises en scène magistrales, des cases aux dessins chaleureusement élégants, les auteurs nous réservent quelques belles surprises.
Un tome qui conclue intelligemment ce diptyque.
Mais quel gâchis ! Je me faisais une joie de lire cet opus, surtout que j’adore le cycle sur Green Falls dans la série-mère et notamment Judith.
J’adore également le personnage de Jessica, énorme coup de cœur pour elle.
Et en un one shot, van Hamme propose un récit insipide et incohérent, avec un lesbianisme absurde et voyeuriste entre Judith et Jessica…
On retrouve une Jessica en fuite mais particulièrement fade et sans pep’s qui loue une chambre chez Judith, installée désormais à Santa Barbara… et tout tourne autour d’une histoire alambiquée entre un responsable administratif local très vicieux, un journaliste (Danny Finkelstein) qui débarque comme un cheveu sur la soupe et le FBI qui traque Jessica.
Une course-poursuite sans intérêt s’engage, et la fin est encore pire… c’est affligeant…
C’est assurément l’un des plus mauvais titres de cette saga. Une histoire qui n’apporte pas grand chose et dont le déroulé comme la fin sont vraiment trop faciles, trop basiques.
En fait il s’agit d’une descente aux enfers d’Alan Smith du Vietnam au Costa Verde, avec une succession de faux-semblants et de twists trop évidents et tirés par les cheveux.
Les scènes au Vietnam sont bien dessinées, avec de bonnes ambiances… mais ce n’est vraiment pas intéressant, et surtout trop éloigné de XIII.
Un très bel opus que ce récit sur la vie de Jason et Jonathan Fly. L’histoire est touchante et intéressante, et quel plaisir de retrouver Green Falls ! C’est mon cycle préféré dans la série-mère, donc j’étais ravi.
Objectivement, cette histoire apporte du contenu pour mieux comprendre cette partie du récit originel, tout en développant la relation père-fils des Fly, avec des beaux moments de réflexion sur le sentiment d’exclusion et de trahison ressenti par Jason… alors que Jonathan ne peut pas forcément s’expliquer.
Les graphismes sont remarquables, les ambiances très bonnes.
Tome 13
Le treizième tome marque le début de la troisième saison. Dès le début, cette bande dessinée est trépidante. Le commencement de cette saison 3 de Corbeyran ne manque pas de nous surprendre. Le scénario de ce tome est vraiment intéressant, on veut tout savoir sur les choix de Deb, l'évasion de Carson et découvrir son identité.
Ce tome et même ce cycle vont en mettre plein la vue.
Richard Guérineau n'a jamais déçu avec son graphisme toujours aussi beau, voire plus beau. Les nuances créées par Luca Malisan sont absolument impeccables, que ce soit en ce qui concerne les effets de lumière ou les explosions, la colorisation est remarquable.
Cette nouvelle saison est excellente et nous tient en haleine avec beaucoup de suspense. On peut s'attendre à un cycle final prometteur.
Tome 14
Cette série est toujours aussi incroyable, même au tome 14, elle continue de susciter un tel intérêt, surtout avec ce scénario qui est vraiment excellent.
Ce scénario à rebondissements, au rythme effréné et palpitant, nous happe rapidement et nous tient en haleine. Il n'y a pas un seul instant de répit. En plus, cette histoire reste cohérente.
Le dessin et la coloration sont d'une grande qualité.
Tome 15
Le tome 15 est un album un peu plus introspectif que les autres, avec une narration plus axée sur la psychologie et moins d'action. Il nous introduit doucement au prochain volume.
Banjuro a croisé ma route lors d'une expo à Bruxelles, et quelle claque ! Une BD franco-belge avec un dessinateur japonais, le combo parfait. Les dessins sont juste dingues. Gros coup de cœur. !
Une BD pour les enfants... et aussi pour les plus grands.
Camille Jourdy (autrice de Juliette ou encore de Rosalie Blum, des classiques du genre) met en scène les espiègleries de deux enfants, Pépin et Olivia, dans une série d'histoires courtes.
Les aquarelles sont très jolies, quoique les couleurs édulcorées me laissent indifférent. J'ai été plus particulièrement intéressé par les détails minutieux de la couverture (planque dans l'arbre, la souris qui s'invite au goûter...), aspect que l'on retrouve dans certaines cases et qui ravit mes yeux (les constructions de legos multicolores de Pépin par exemple...).
Le découpage alterne entre des planches assez classiques, d'autres avec des cases sans bords (espaces extérieurs et « conversations hors du temps »...) ou des doubles pages (train fantôme...).
Cependant, je n'accroche pas trop à la narration. Est-ce que c'est le côté un peu lourdaud des facéties de Pépin ? Est-ce que c'est parce que c'est un peu genré, un chouia stéréotypé ?
La personnalité des enfants et la construction narrative restent cependant assez complexes, avec des liens entre chaque histoire. Peut-être est-ce que c'est quelque chose d'autre alors ?
Je me dis que j'ai souvent eu du mal avec certaines BD de ce style, utilisant la candeur des enfants comme ressort comique. Je n'avais pas accroché non plus à Pico Bogue, pour son côté enfant philosophe.
De plus, je ne suis pas dingue des BD de Camille Jourdy, s'attardant souvent sur le quotidien des protagonistes.
Au final, peut-être que c'est tout simplement une BD d'allure trop normale et que je préfère l'humour absurde ou un peu plus caustique. Je pense notamment aux BD où les enfants sont dépeints comme bêtes et (un peu) méchants : Tom Tom et Nana, Calvin et Hobbes voir même Mortelle Adèle...
Néanmoins, cette BD pleine de bons sentiments plaira sûrement à beaucoup de monde.
Pour rappel, un naufrageur n'est pas un naufragé. Le naufrageur contribue justement aux naufrages des navires afin de les piller comme le feraient des pirates en mer. C'est même pire qu'un pilleur d'épave qui se contente de prendre les richesses d'un navire déjà échoué.
En gros, certains habitants du littoral auraient cherché à tromper les navires suivant le rivage pour les attirer sur des récifs afin de s’enrichir en s’emparant de leur cargaison. Inutile de préciser qu'au lieu de porter secours aux naufragés, ils les achevaient pour ne laisser aucune trace de leur forfait.
Souvent, c'était tout un village pauvre des côtes anglaises qui pouvaient s'y mettre dans ces temps de disette. Il s'agit alors d'une question d'administration car il fallait être assez méthodique dans les tâches à accomplir (allumage des feux, tuerie et dissimulation des corps et du trésor). C'est le squire qui menait ce type d'opération à savoir une sorte de chef de village.
Dans notre récit, un adolescent de 14 ans est associé à ce carnage ce qui provoque de graves répercussions psychologiques. Nous allons suivre son parcours tout le long de cette lecture.
J'aime bien le style de Rodolphe qui fait un peu à l'ancienne mais qui n'en demeure pas moins très efficace. J'ai également apprécié la conclusion qui aurait pu être diverse au vu des multiples péripéties subies. C'est du classique dans le déroulé du scénario mais toujours aussi rondement bien mené.
Un mot sur le dessin semi-réaliste de Laurent Gnoni pour dire qu'il restitue à merveille ce récit dans des décors de côtes anglaises du XVIIème siècle. Une colorisation assez terne mais qui ajoute à cette ambiance cette touche indispensable.
A noter qu'il s'agit d'un one-shot c'est à dire d'une histoire complète sur ce mythe des naufrageurs. Certains historiens pensent qu'il s'agit de simples légendes urbaines non étayés. Moi, je dis qu'on ne peut être sûr de rien avec la cupidité des hommes.
Oh non, quel gâchis.
'Wahkan' est un 'one-shot' de style steampunk se déroulant à Paris lors de la fameuse exposition universelle. Nous y suivons une inspectrice, Eléonore Kowalski, essayant de résoudre une série de meurtres sanglants ayant lieu sur la Tour Eiffel. Son supérieur l'oblige à travailler avec Jules Castignac, un pistonné tatoué, plus prompt à courir après les jolis filles qu'à trouver des indices.
Voilà une œuvre pour laquelle j'aurais vraiment voulu mettre une note excellente, et ce pour plusieurs bonnes raisons. Visuellement, j'ai été client de ce mélange entre BD franco-belge et l'aspect manga que les auteurs ont voulu transmettre (même à travers certains dialogues et situations). L'aspect rétro-futuriste est également vraiment plaisant et aurait dû permettre d'ouvrir de magnifiques horizons et nous en mettre plein la vue. Malheureusement, c'était sans compter le scénario qui est le plus gros point faible.
En effet, après l'introduction des personnages et la création d'une complicité indéniable voire plus entre nos deux protagonistes principaux. Le récit va s'emballer et se ratatiner sur un final extrêmement décevant, coupant l'herbe sous les pieds du lecteur. La frustration de ne pas avoir une histoire plus charnue et plus longue a été le premier sentiment que j'ai eu à la fermeture du livre, surtout avec ce qui était proposé: la secte amérindienne, les politiques corrompus, les meurtres ritualisés… il y avait de quoi faire.
En même temps, les auteurs précisent dans la préface que cette BD a nécessité treize ans de travail avant d'arriver à son terme. Je peux aisément imaginer les difficultés rencontrées pour arriver à un résultat édité et publié; cependant, je ne peux pas oublier la fin: des révélations en quelques planches puis la mort du méchant qui est à ce titre assez pitoyable.
Un album graphiquement sublime, mais scénaristiquement convenu.
Calvin Wax est un immonde avocat et manipulateur de l’ombre aux idées extrémistes abjectes. On le savait déjà avec XIII, c’est d’autant plus confirmé avec ce spin off.
Le récit nous offre toute la palette de la cruauté et du vice de Wax, en révélant qu’il a manipulé Wally Sheridan afin qu’il devienne le numéro 1 de la conspiration des XX. Cet ajout donne de la profondeur au personnage, mais le rend encore plus détestable.
Il n’y a aucun point positif ou aucun espoir avec ce genre de personnage et c’est cela qui rend la lecture de ce tome instructive mais dérangeante.
Par contre quelle claque pour les graphismes, Corentin Rouge est un maître des décors naturels, des ambiances. Remarquable.
Un tome de transition où on explore la partie mystique de cette série.
On se plaît à suivre cette histoire remplie de référence aux contes et enrobée symbolisme.
Ce tome n'a pas d'autre prétention que d'approfondir la personnalité de Tristan et d'en apprendre un peu plus sur sa jeunesse.
Certains passages sont plutôt choquant, mais l'ensemble est assez plaisant.
Je trouve Tristan (et l'auteur) assez sévère avec son père adoptif au moment de la conclusion de ce récit.
En cette fin d’année nous sommes servis en adaptations de grands classiques du roman moyen-ageux après le Nom de la Rose de Manara. Désormais spécialiste des adaptations littéraires, Geoges Bess débarque cette fois au XIX° siècle sur le plus connu des romans de Victor Hugo, reprenant la maquette d’édition de Dracula et Frankenstein. Le projet était aventureux, comme pour Dracula, tant le récit a été mille fois proposé, jusqu’à s’éloigner du cœur du texte. Et ce sera la principale qualité de cette belle version qui s’étale sur XXII chapitres (contre une cinquantaine dans l’œuvre originale) que de rester étroitement proche du récit initial en nous rappelant l’immense modernité de Victor Hugo qui pointe la pesanteur des traditions (d’en haut comme d’en bas) et le drame des passions humaines.
Esmeralda apparaît comme la candeur, plus que la beauté, qui aspire à une vie simple et victime de la jalousie maladive d’un puissant, l’abbé Frolo. Souvent ramenée à l’amour (fraternel) de la belle et la bête, cette histoire est à l’origine plus celle de la bohémienne et de l’abbé au sein d’une société d’injustice où les gueux ne sont guère plus éclairés que les puissants. Multipliant les protagonistes en refusant la linéarité comme dans toutes ses œuvres, Hugo aborde la complexité des passions, des hasards et des drames humains et la BD permet par la concision du format d’éviter les longues digressions qui rendent parfois le texte exigeant. En lisant cet album on se rappelle combien ce récit est la matrice d’une infinité de grandes séries BD telles Sambre ou le Roy des Ribauds par exemple.
La version de Bess est peu une BD, le dessinateur déroulant son récit essentiellement par des cartouches narratifs entrecoupés par quelques scènes fortes de véritable BD. Graphiquement, si la première moitié se hisse au niveau de précision de Dracula, tant dans les décors, les éléments décoratifs qui font le sel des planches de Georges Bess, on sent sur la fin que la charge de travail sur une telle pagination l’a poussé à l’économie, multipliant les fonds vides et certains décores à peine encrés. Le choix de textures de niveau de gris permet de densifier les cases et le jeu de lumières dans une Cité qui est un personnage à part entière de l’histoire.
Le rendu global est une lecture très plaisante, immersive qui prend une partie du talent de Victor Hugo embelli par un graphisme de haut niveau et quelques sublimes pages. La grosse pagination augmente le risque de dessins inégaux mais on ne pourra constater que l’auteur maintient une générosité générale et une passion pour ce texte évidentes. Une excellente occasion de lire ou relire ce chef d’œuvre du patrimoine littéraire français et d’ajouter un nouveau joyau à la collection d’adaptations de Georges Bess. En attendant avec impatience de connaître le prochain choix qu’il nous livrera…
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/12/27/notre-dame-de-paris/
Depuis la passage à la périodicité biennale au changement de scénariste les éditions Dupuis semblent vouloir multiplier les recettes de leur poule aux œufs d’or puisque outre un troisième film (basé sur le diptyque Le prix de l’argent/La Loi du Dollar), ce sont trois éditions qui sont parues en fin d’année et s’accompagnent de pub pour des tirages luxe de Philippe Franck…
Le vingt-troisième tome avait paru comme un miracle pour Largo, un rafraichissement inattendu et l’illustration d’une maturité pour le nouveau couple créatif. Laissant Largo dans de beaux draps à 100 km de la Terre il faut reconnaître que le cliffhanger de ce double album n’aura pas fait l’effet escompté puisque défloré en introduction du premier volume il tombe d’autant plus à plat qu’Eric Giacometti tombe dans la facilité en se débarrassant totalement de toute recherche de complexité pour laisser les clefs à son (brillant) dessinateur pour résoudre le problème du héros. On ne va pas bouder son plaisir mais cette ouverture explosive (déjà vue au cinéma avouons-le) illustre l’ensemble d’un album qui va tutoyer les sommets de l’action en sa calant dans un scénario de blockbuster hollywoodien. On pourra trouver pire mais pour une série de cette qualité et après les efforts tortueux de l’ouverture on a le sentiment que le scénariste a encore du mal à gérer le format 2X46 pages.
Chacun place le curseur d’exigence où il veut sur les séries royales ; personnellement j’assume une tendresse mais j’attends le meilleur. Surtout, le comparatif avec les scripts de Van Hamme ne cesseront de se manifester. On savoure alors cet album comme un des tout meilleurs de l’ensemble de la série sur le plan de l’action, les auteurs enchaînant les séquences franchement impressionnantes! D’autant que les deux années de travail pour Franck ne semblent pas se passer à la piscine tant la qualité graphique et colorimétrique des planches brise les rétines, jusqu’à frôler le photoréalisme par moments, à se demander si le dessinateur ne travaille pas essentiellement sur photo retouchées. On alterne d’une chute libre depuis l’espace (moins ridicule que celle d’un certain Chevalier Noir…) avant de tutoyer Rambo dans les sublimes décors du Yosemite pour finir en baston d’hélicoptère après une fusillade choc. On aura rarement autant retenu son souffle sur les planches du milliardaire en blue-jeans! Mais ces plaisirs primaires ont une conséquence: outre une méchante absolument pas mystérieuse, le scénario expédie tous les tiroirs ouverts en une case en forçant un peu trop sur la pédale. Il en résulte un gros gâchis scénaristique, d’autant que le précédent diptyque avait fait de gros efforts pour ouvrir le background. Il restera au crédit de ce Centile d’or décevant toujours plus de personnages savoureux, des perspectives politiques intéressantes pour Largo et son groupe et donc un plaisir actionner indéniable. Je dirais donc la coupe de champagne à moitié pleine…
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/01/04/largo-winch-24-le-centile-dor/
La Chute de la Maison Usher est une des nouvelles les plus célèbres de l’immense Edgar Poe, qui a inspiré nombre d’œuvres musicales, cinématographiques ou BD. Netflix vient de diffuser la première saison d’une variation audiovisuelle et au moins trois autres adaptations BD sont déjà parues avant cette originale version de Jean Dufaux.
L’originalité de ce one-shot est d’élargir librement l’histoire du personnage principal en imaginant une classique fuite devant un créancier violent. Le surgissement surnaturel d’un fiacre semblant sorti des Enfers permet à Damon Price, cousin du riche Rodrick Usher (son ami d’enfance dans la novelle) d’échapper à un assassinat et de découvrir la fameuse maison qui donne son titre au récit et fait office de personnages à part entière. Cet ajout permet d’installer une atmosphère vénéneuse et de caractériser cet antihéros qui abuse de l’amour d’une belle prostituée et de multiplier les antagonistes redoutables de violence avant de confronter le personnage à la maison et son propriétaire. Dufaux fait également œuvre de facétie en insérant Edgar Poe dans le récit avec une mise en Abîme intellectuellement très attrayante où l’auteur raconte au personnage son propre récit…
Les planches de Jaume Calderon (qui spécialisait jusqu’ici sa redoutable technique sur des récits historiques) nous plongent immédiatement dans une ambiance que ne renierait pas Tim Burton, où les grandes cités de la côte Est ne sont encore que des bourgades aux maisons de bois et aux ruelles tortueuses et où les brumes de la campagne n’attendent plus que de laisser émerger esprits et non-morts… La violence du récit de Jean Dufaux est sèche et le scénariste ne laisse que peu de possibilité de compassion pour son personnage qui va se retrouver (un peu facilement) dans les griffes d’Usher. S’agissant d’un conte noir le lecteur n’attend pas tant de la vraisemblance que de l’immersion et en la matière le projet est tout à fait réussi. Ainsi lorsque le maître des lieux nous conte le destin tragique de sa sœur entre chandeliers gothiques et qu’il promène son invité dans les marais environnants on n’est guère surpris de voir surgir des forces surnaturelles aussi normales à cet emplacement que le cocher aveugle qui a sauvé Price ou la maison dont les portraits semblent vivants. Dans ce type de récit le personnage n’est qu’un focus à une narration linéaire. Pour une adaptation d’un classique on peut dire que les auteurs réussissent à nous surprendre, ce qui était une gageure.
Avec des planches somptueuses, un texte inspiré et une action qui évite de limiter le projet à de la seule horreur gothique, Dufaux et Calderon nous proposent avec ce one-shot une élégante proposition fantastique qui sait enrichir le matériau d’origine et, cerise sur le gâteau, permet de lire le texte de Poe présent en fin d’album et lui comparer l’adaptation. On a trouvé pire comme découverte d’un texte célèbre.
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/01/06/la-maison-usher/
J'ai ADORE !!!!!!!!
Superbe dessins, extrêmement lisibles. Colorisation au top.
Les personnages, les attitudes, les différents plans, les perspectives ... quasiment photographiques.
Chouette histoire, chouette personnages, contexte et époque ...
J'ai vraiment bien aimé ... et attend la seconde mission
Depuis trois albums le duo Eacersall/Scala nous ravit par des histoires particulièrement immersives et cinématographiques dans le monde de la police dont est issu le second. Une sorte de pendant BD d’Olivier Marchal au cinéma et contrairement à celui-ci nos deux scénaristes ont l’intelligence de varier les sujets puisque après les indic dans GoSt111 et la police criminelle dans Cristal17 nous voilà transporté dans l’univers des « nourrices », ces habitants des Quartiers qui gardent discrètement les cargaisons de drogue, d’armes ou d’argent pour le compte des dealers.
Avec une mise en scène sèche comportant peu de dialogues mais redoutablement efficaces pour faire monter la tension par de simplex cadrages, ils happent le lecteur qui peut être dubitatif eu commencement de la lecture avec le risque de déjà vu. Intelligemment ils font changer le regard sur cette femme qui semble pas bien maline en tombant dans les pièges insolubles de la banlieue (mariage africain imposé, mari évaporé, incapacité à gérer l’argent, heures passées devant des imbécilités TV,…) avant de nous montrer qu’avec ses moyens et sa détermination elle tentera de renverser la double mâchoire de son contact dans la police et de du caïd par qui tout a commencé. Comme dans tout récit social les auteurs nous parlent bien sur de la réalité de ces quartiers hors de la République (le truand rappelle fort à propos « ici la loi c’est moi ») où les paliers des barres d’immeubles font se croiser islamistes oppresseurs de compagnes, dealers, vieillards miséreux et femmes seules avec enfants. En tissant des liens entre les personnages, le scénario permet de parler aussi d’entraide et d’une forme de liberté qui ne dépend pas du niveau scolaire mais bien de la force de caractère.
Réalistes, crédibles dans sa froide description d’un quotidien bien loin de nous, Eacersall et Scala parviennent à l’équilibre entre récit policier plein de tension et de suspens au travers de regards perçants, et description anthropologique de cet infra-monde où la police exploite les exploités et où la morale est bien moins exigeante au regard des difficultés matérielles. Les splendides dessins réalistes à l’aquarelle participent grandement à la qualité de l’album avec une maîtrise des éclairages saisissants et les limites inhérentes à cette technique (encrages très légers et manque de précision sur certaines scènes).
Avec son titre intrigant et sa couverture fort réussie, les trois auteurs réussissent avec A mourir entre les bras de ma nourrice un nouveau carton passionnant à lire, qui assume la dureté réaliste sans sombrer dans le misérabilisme.
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/01/10/a-mourir-entre-les-bras-de-ma-nourrice/
Troisième album en trois ans pour l’Anthologie grand format passionnée de Tiburce Oger qui se révèle à nos yeux de lecteur un grand expert de la Conquête de l’Ouest, s’efforçant de partager, parfois maladroitement, sa passion. Car une fois que l’on a savouré les magnifiques planches débordant de tout ce qui fait l’Ouest, dans le confort graphique de récits très courts, on ne peut que constater les limites de l’exercice de vouloir raconter une dizaine d’histoires en moins de dix pages chacune.
Après les pionniers et les Indiens voici venus les gunmen, ces fortes têtes venues au crime souvent par hasard, souvent par erreur, dans un univers où ce qui définissait la Loi fut souvent celle du plus fort/riche quand elle n’était pas tout bonnement inexistante. La variété des profiles décrits (souvent historiques) permet de ne pas s’ennuyer et le talent pur des illustrateurs suffira à tous les amoureux de poussière, de soleil et de saloons. Seule faute de gout, l’insertion du récit absurde d’un éléphant pendu, dessiné par un Nicolas Dumontheuil dont on se demande ce qu’il est venu faire là tant son style tranche avec le reste des partitions. Le plaisir de voir le trop rare Olivier Vatine de retour aux crayons contrebalancera cette incongruité.
La difficulté du format anthologique se confirme donc ici et l’auteur aurait été inspiré de reproduire le fil rouge des deux premiers tomes qui donnaient une fiction de liant entre ces histoires, ici totalement découplées. La désormais habituelle ouverture et clôture de l’album par Paul Gastine (dont ont attend en trépignant le nouveau western cette année…) si lumineuses soient-elles, ne suffisent pas à donner un squelette à cet enchevêtrement qui reste réservé aux passionnés de westerns.
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/01/11/gunmen-of-the-west/
Album après album Teresa Radice et Stefano Turconi enfilent les chefs d’œuvres comme les perles sur un collier. Avec la même aisance mais sans jamais tomber dans la facilité, la redite ou la formule. Après la trilogie Violette autour du monde qui les a révélé en France et un passage par la jeunesse entre deux albums de leur univers de l’encensé Port des marins perdus, ils proposaient ce monstrueux Amour minuscule. Un projet gargantuesque dont le seul défaut sera la taille et la structure qui se rapproche plus d’un roman illustré que d’une BD. Entendons-nous bien: Amour minuscule est bien une BD, brillamment montée et mise en scène, magnifiquement illustrée par la technique impériale de Stefano Turconi. Seulement la verve de Teresa Radice, l’intimité du propos, la quantité de textes, rendent la lecture exigeante, demandant plusieurs sessions de lecture concentrée.
Construit en dix Livres illustrés par une calligraphie arabe et une citation, l’album pourrait presque faire penser par son ampleur et sa profondeur au monument Habibi. Débutant par la découverte de la grossesse et par l’enlèvement d’Ismaïl, le récit est ensuite agencé en une structure complexe passant par la jeunesse d’une mère terriblement absente, la rencontre entre les deux amants mais surtout celle du lieu central qui donna naissance à ce projet, le monastère Deir Mar Moussa al-Habachi qui vit à l’orée des années 2000 une communauté œcuménique y recréer un lieu de vie spirituelle sous la houlette du père Dall’Oglio. Comme le dit Teresa Radice en post-face, les histoires sont toujours un mélange de réalité et d’imaginaire qu’il n’est pas nécessaire de vouloir détricoter.
La trame double enchevêtre l’odyssée d’Ismaïl, qui permet d’aborder le drame des migrations et du cimetière méditerranéen depuis le Printemps arabe de 2011, avec l’itinéraire plus personnel d’Iris, entre sa grossesse seule, sa mère absente, son absence de racines et son amour disparu. La quantité de réflexions, tantôt pleinement philosophiques, tantôt humanistes sidère et demande une digestion lente. L’intelligence des propos, la finesse des textes répondent aux superbes pastelles d’un Stefano Turconi qui transpire le calme et la beauté intérieure.
Sur des sujets foncièrement durs on ne tombe jamais dans le pathos, même lors des passages les plus crus avec les migrants clandestins et une vraie émotion nous presse concernant ce destin tragique tant l’immersion émotionnelle est tissée.
En parvenant à allier les drames géopolitiques, les questionnements philosophiques sur la relation entre homme et divin et l’itinéraire psychologique d’une jeune femme enceinte à la recherche de ses racines familiales, le couple d’auteurs réussit un sacré tour de force qui semble réalisé avec une spontanéité déconcertante. Pas le plus facile de leurs albums mais peut-être le plus profond, Amour minuscule est un nouvelle illustration que Radice et Turconi sont le couple artistique le plus constant et le plus intéressant du moment.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/01/12/amour-minuscule/
Grosse déception à cause du dessin, déjà la couverture très colorée par rapport aux trois premiers tomes.
Ensuite à l'ouverture de l'album, c'est le choc, le dessin n'a plus rien à voir avec les albums précédents, trop coloré, on reconnais à peine les personnages, heureusement qu'ils sont nommés dans les bulles sinon....
S'il y avait eu ce dessin depuis les début, je n'aurais jamais commencé cette série, c'est vraiment dommage car j'aimais beaucoup.
Quel beau livre, franchement : le grand format, la reliure, la couverture en toile et le ruban marque-page. » Magnifique ! C'est un très bel objet et cela en rend la lecture encore plus agréable.
Le dessin est somptueux, notamment les pleines pages qui mettent en avant de manière infaillible ce drame en pleine mer. La découpe de chaque page et de chaque chapitre est totalement métrisée.
Le scénario est super fluide, avec un développement des personnages en créchendo, tout en gardant une grande part d'intrigue sur les motivations de chacun. Il y manque cependant un tantinet de surprise ou de suspense.
Cela reste une très belle réalisation. Vivement la suite
Le premier tome n'est pas forcément le meilleur de la série ; il faut planter le décor. Mais l'ensemble de la série est une réussite, avec un bon équilibre entre histoire familial et histoire nationale. Ça aurait même pu être une réussite totale si l'auteur s'était un peu moins attardé sur des histoires de mœurs éculées et d'un intérêt limité.
Début du quatrième cycle de la série. Les cinq personnages principaux sont de nouveau réunis et partent en quête de s'extirper définitivement du Monde des Limbes après que Dodji leur ait révélé qu'il existait quelque part un passage vers le Paradis. Mais pour y accéder, ils devront d'abord ramener la paix dans les Limbes ... et ce n'est franchement pas gagné, quand on voit la détermination de leurs adversaires à les exterminer !
J'ai vraiment bien aimé ce nouvel épisode qui, tout en étant dans la continuité des précédents, pose de nouveaux enjeux, avec cette recherche du Paradis. Un tome une nouvelle fois marqué par l'excellent dessin de Gazzotti, comme d'habitude toujours aussi précis, clair et dynamique, et un scénario très prenant qui résout certaines énigmes passées (et non des moindres cette fois-ci !) autant qu'il pose de nouvelles questions, concept qui selon moi fait la grande force de la série.
Croyez-le ou non, mais c'est ma fille de cinq ans qui m'a fait découvrir LES SISTERS par l'intermédiaire de la série animée ! Séduit par le concept, j'ai entamé la lecture de quelques albums de la série, dont celui-ci, le dernier en date à être paru.
Et j'avoue, c'est franchement bien sympathique ! Personnages attachants (surtout les deux héroïnes), humour bon enfant, ambiance "feel good" pleine de bons sentiments fort appréciable, absence de "méchants", dessin fluide et dynamique très plaisant ... c'est la série idéale pour les enfants et pré-adolescents. A offrir à nos chères têtes blondes ou à lire en famille; chouettes moments garantis !
Une histoire mélangeant fantastique, superstitions, êtres démoniaques, fantômes, démons, à cheval entre l'Angleterre et la France de la fin du XVIIIème siècle, plongée en plein régime de la Terreur imposée par Robespierre et ses Révolutionnaires.
Si j'ai apprécié l'ambiance horrifique qui se dégage de ce récit, j'ai un peu moins accroché à l'intrigue générale, la faute à un scénario qui après une bonne entrée en matière devient quelque peu confus et foutraque (surtout dans le tome 2). En revanche, chapeau bas pour le dessin à la fois inquiétant et onirique de Zanzim qui est parfaitement adapté au ton de cette histoire et qui constitue pour moi le point fort de l'album.
Avis sur l’ensemble de la série, découverte sur le tard et lue d’une traite : WAOUH.
J’ai vraiment loupé quelque chose dans ma jeunesse… pas grave, j’ai bien rattrapé et pris du plaisir ces dernières semaines.
Alors : c’est vraiment du tout bon !
Déjà, la base, ce sont les excellents scenarii, qui sont en pleine veine médiévale-fantasy, à tendance un peu Dark/gothique, voir apocalyptique. Nous avons souvent un gros méchant (ou un groupe de vilains) qui veut mettre la main sur un artefact magique surpuissant pour dominer/détruire le monde.
Ces antagonistes, qui sont récurrents et bien travaillés, travaillent des fois ensemble ou s’affrontent.
Ce qui est intéressant également, c’est que parfois des méchants deviennent gentils ou inversement, les alliances se font et se défont au gré des circonstances.
Les histoires ne sont jamais très compliquées mais peuvent s’étaler en cycles, pour mieux développer les intrigues et rebondissements.
Les héros bénéficient souvent de chance mais triomphent quand même la plupart du temps grâce à … leur ruse. Hé oui ! Ce n’est pas bas du front à la Conan, on arrête la menace d’un coup d’épée bien placé (même si Percevan se défend bien, il l’emporte rarement grâce à la force).
Les résolutions sont bien trouvées, Percevan ou Kervin se montrant tout simplement plus malins, prenant les méchants à leur propre jeu. Ça, j’ai beaucoup aimé aussi.
Nos méchants sont bien détaillés mais le panthéon des personnages, d’une manière générale, est de grande qualité. Nos 2 héros font une paire exceptionnelle, Percevan étant le parangon du héros classique, sans peur et sans reproche, la pointe d’esprit et d’humour en plus. Kervin prend quand à lui beaucoup de place très vite dans le duo et sauve les miches de son ami plus d’une fois. Lui n’est pas sans peur mais reste d’une fidélité inébranlable à Percevan, malgré leurs désaccords fréquents (celui-ci court systématiquement au secours de n’importe qui et n’importe quoi, parfois pour son malheur, sans écouter Kervin). Ce dernier tient le rôle de sidekick comique dans la série, avec Guymli le petit compagnon animalier (qui, sur plusieurs albums, se montre d’une importance capitale, c’est à souligner).
Pour finir, les autres personnages sont souvent ambivalents, gentils ou méchants selon les moments, le pouvoir pouvant déstabiliser les caractères et penchants (hormis les proches de Percevan comme messire Guillaume et les domestiques).
Côté dessin, maintenant : LE gros point fort de la série. C’est beau et dément, somptueux ! Luguy a un trait unique, difficile à qualifier : c’est à la fois hyper détaillé pour les décors, très franco-belge (école de Marcinelle) niveau personnages et faciès, et le tout est d’inspiration celtique/bretonne.
Certaines planches sont somptueuses et fourmillent de détails, avec des clin d’œils ou des surprises savoureux en arrière plan. Souvent, on voit Kervin faire des bêtises avec Guymli, c’est très drôle. Quand il y a profusion de personnages dans une case, il n’est pas rare d’en voir certains faire des choses assez incongrues ou marrantes.
Les scènes de batailles sont excellentes et bien rythmées, fluides et limpides.
Néanmoins, le must, ce sont les scènes apocalyptiques, souvent vers la fin des albums, quand les forces maléfiques se déchaînent et que le dénouement final approche. Les ambiances sont dingues, les dessins d’une audace folle, les couleurs sublimes. On a des vortex, des Tourbillons, des maelströms qui explosent dans les planches et subjuguent le lecteur.
D’une manière générale, les ambiances sont dingues. Les scènes de mauvais temps, de pluie, de fournaise, etc. Sont remarquables de réalisme.
Le trait a évolué au fil des décennies mais reste encore aujourd’hui très digne.
C’est un must, un incontournable de la fantasy dans la BD FB, au même titre que la quête de l’oiseau du temps, Lanfeust, Donjon, etc. On est plus dans du médiéval fantasy, c’est tout.
Je trouve injuste que cette série soit par trop méconnue, elle mérite plus de visibilité. Personnellement je suis passé à côté pendant 2 décennies parce que je n’ai jamais vu les albums exposés dans les librairies où j’allais, contrairement aux séries citées précédemment, malgré des dates de sorties que je vois correspondre aux moments où j’allais déjà fréquemment acheter des BD…
Si j’ai un cycle à proposer à quelqu’un qui souhaite découvrir la série sans tout acheter, la crème de la crème est le cycle de Malicorne, le seul à avoir eu droit à une intégrale. On est là au sommet narratif et visuel de la série.
Un Must, vous dis-je.
Quand on a vit ou qu’on a vécu, ou qu’on craint de vivre la situation de notre héros, l’histoire prend un tournant radicalement différent ; il devient peut être même dangereux de la lire, car elle refait monter en mémoire des souvenirs pas toujours agréables. C’est mon cas.
L’histoire est touchante et quelque part crédible.
J’ai eu ma petite larme vers la fin, c’était beau et triste à la fois.
Œuvre majeure du genre sur le deuil.
Cet ouvrage en forme de biographie va intéresser à une artiste méconnue des années 60 et 70 dans un genre folk américain.
Comme beaucoup d'artistes qui se sont brûles les ailes, elle terminera retrouvée morte à coup de dose mortelle de drogue par la police dans son appartement. Affaire classée comme une junkie qui s'est suicidée par la police. Et pourtant, derrière ce corps inerte, il y a toute une vie, tout un parcours assez intéressant à suivre.
Elle n'a réussi qu'à publier deux albums pour un label et même à se produire en concert à Londres durant la période 72-73. Elle était surtout ingérable pour son agent artistique et elle a fini toute seule abandonnée presque par tout le monde. Elle avait pourtant beaucoup de talents avec une rare sincérité dans les propos.
On retient qu'elle a commencé sa vie d'adulte en braquant une banque afin de payer son mariage. Il ne tiendra pas longtemps car le mari a eu l'idée de faire une descente de rafting complètement drogué. Bref, vous voyez un peu le topo.
A noter qu'elle détestait les chats et qu'elle préférait les animaux exotiques du genre serpent ou caméléon car son père était un célèbre importateur qui livrait même les studios Hollywood pour ses besoins en film de séries B.
Bref, c'est vraiment une personnalité atypique qui change de la conformité. Du coup, on ne va pas s'ennuyer à cette lecture mais on ne va pas forcément adhérer à ce mode de vie assez bohème. Chacun demeure responsable de ses actes. Point de jugement de valeur.
Au niveau du graphisme, on observera des couleurs assez criardes et psychédéliques qui collent à merveille avec ce type de récit avec ses doses hallucinogènes.
J'ai vraiment aimé cette BD car elle apporte un supplément d'âme qui manque parfois cruellement. Cela m'a également permis de faire la connaissance de Judee Sill dont j'ignorais tout.
En conclusion, une biographie d'un destin plutôt dramatique mais qui mérite une réhabilitation loin de l'oubli pour son apport incontestable au panthéon de la musique.
== Avis pour la série ==
Une sorte de version inférieure de 'De Cape et de crocs'. D'accord, le sujet est assez différent, mais les ressemblances sont aussi nombreuses. Animaux qui parlent, sorte de texte parfois poétique, écriture ciselée, contexte moyenâgeux, quête d'amour...
Pourtant, la série ne m'a pas autant emballé. C'était certes divertissant, mais sans vraiment m'épater comme l'avait fait l'autre série légendaire d'Ayroles. J'ai parfois bien ri, et les dessins de Maïorana sont très bien (sans toutefois égaler ceux de Masbou), mais je suis ressorti avec un sentiment de déjà vu malgré le sujet assez unique. L'ogre qui est finalement un gros nounours gentil, par exemple, ou encore le prince vantard qui finit par découvrir l'humilité à travers ses péripéties, ce n'est pas nouveau, même pour les années 90.
Quoi qu'il en soit, ça vaut au moins le coup d'une lecture. Mais en ce qui concerne le message pas trop subtil de la sorcière qui nous somme d'acheter tous les albums, à vous de voir...
" le lecteur a été épargné des interminables récitatifs habituellement associés au travail d’Edgar P. Jacobs."
Mais pourquoi dire celà ? Quel lecteur a été épargné ? Le critique maison ? Et il a aussi été épargné des 20 cases par page que l'amoureux des aventures de B et M prend plaisir à regarder, décortiquer, analyser à la recherche de clins d'œil de l'artiste.
Comme il prend plaisir à lire le récitatif qui dit tout ce qui n'est pas dans le dessin.
Mais les récitatifs participent pleinement aux histoires de Blake et Mortimer. Comme l'accumulation des cases. Un album de ces deux là se déguste avec gourmandise, sur la longueur, à petites gorgées .
Ce n'est pas le cas de celui ci.
Ce nouvel opus est le fruit d'artistes talentueux que chacun appréciera en fonction de ses goûts.
Nouvelle aventure de Takeo, en compagnie de Sayuri, qui se fait piéger dans un petit village par un mystérieux tueur.
Point de départ convenu, langage moderne et vulgaire à souhait, facilités d'écriture à foison, mort du méchant très décevante, manque de beaux combats au katana, cet opus est assez désastreux sur pas mal d'aspects.
Seuls les dessins, couleurs et les cadrages dynamiques sauvent un peu l'ensemble de cet album parfaitement oubliable et dispensable.
Il serait temps d'arrêter les frais et de conclure dignement cette saga.
Une œuvre pleine d'ironie (il suffit de voir les première et quatrième de couverture).
Contrairement aux avis précédents... j'ai pris du plaisir à lire cette BD, à l'humour non-sensique.
J'ai eu un rictus tout au long de la BD et les gags m'ont pas mal fait marrer.
L'art d'Emmanuel Reuzé, dans la veine de son éditeur Fluide glacial, consiste à raconter des historiettes sur un ton assez sérieux, mais en ajoutant des éléments incongrus... pour rendre l'ensemble absurde et désopilant.
Hâte de lire les autres albums de cet auteur.
Cette BD est un cadeau de Noël et je dois dire que je l'ai dévorée avec gourmandise ! Le récit est passionnant et vraiment accessible aux lecteurs qui ne connaissent pas forcément Star Wars et qui aiment pourtant le cinéma.
Et si la série était mythique?
En tout cas le 1er tome prend le chemin.
Car, certes Lereculey fait des visages masculins et féminins assez similaires les uns aux autres. Certes ce n'est pas le seul chez les maitres du 9ème art mais un lecteur peut ne pas apprécier. Moi pas. Sinon les décors sont superbes, les costumes grandioses, les batailles sont majestueuses, les planches prennent l'espace. Tout y est classique mais parfaitement maitrisé. Du grand art en dessin.
Mais c'est du côté de l'histoire qu'il y a le petit plus qui fait la différence. Chauvel reprend l'idée de 7 gars partant en mission comme dans "7 voleurs" mais là, il prend le temps des personnages et nous racontent leurs vies, tout en expédiant la création du groupe ( explicatif incompréhensible mais rapide et c'est tant mieux) . Ici Chauvel ne choisit pas la trame "7 mercenaires" mais choisit celle de "la communauté de l'anneau": Une équipe qui ne peut tenir la mission. A cause du territoire en guerre, une bataille les force à se séparer. Ici Chauvel prend le temps de la narration puisque ce sera un diptyque. Ici, le premier qui meurt des 7 est le pas gentil du tout, la solution du problème contrairement à "7 voleurs" ou c'était le gentil qui servait à pas grand chose. Bref, Chauvel choisit une même trame que l'album préquel mais change tout pour être plus mature.
Et c'est bien.
Un récit remarquable, des graphismes magnifiques, une tentatrice diabolique qui a marqué la série-mère de son empreinte par ses allers-retours incessants.
Insupportable, narcissique, manipulatrice : Felicity est une femme fatale, et ce tome vient confirmer tout le mal que l’on pensait d’elle.
C’est une redoutable joueuse de poker, une anguille filant entre les doigts du FBI, un animal à sang froid prêt à vendre tout ce qu’elle a pour le pouvoir et l’argent.
Et ce récit montre tout cela avec brio : dés le départ, elle est présentée comme une jeune veuve qui dépense l’argent de son défunt mari pour s’acheter des bijoux, son corps encore tiède. Le reste de la BD est à l’avenant : course-poursuite avec le FBI, manipulation d’hommes riches et puissants en usant de tous ses charmes, aussi bien sa plastique de rêve qu’elle expose sans pudeur que son intelligence démoniaque.
L’égoïsme et l’opportunisme à l’état pur, guidé par un cerveau calculateur et organisé.
Ce tome explique de surcroît comment Felicity s’est retrouvée au Costa Verde, au bras du président. Un vrai ajout.
LE meilleur album de la série. Une réussite totale !
Et pourtant ce n’était pas gagné pour ma part : comme Billy, Martha fait partie de ces personnages très peu présents et finalement anecdotiques. Par conséquent, quel est l’intérêt de développer leur histoire ?
Une médecin radiée de l’ordre et alcoolique qui sauve XIII avant de mourir dés le tome 1 : end of the story pour moi. De surcroît, je pense réellement qu’un spin off doit développer l’intrigue principale de la série-mère, y apporter une contribution.
Et c’est justement la force du scénario de Giroud : un vrai apport totalement imprévu, un lien ténu mais tout à fait pertinent. Une histoire d’amour impossible entre Martha et William Sheridan, entre une obstétricienne et un député issu d’une riche famille de Boston.
C’est beau, bien raconte et graphiquement impeccable. Un vrai coup de cœur, Martha remonte dans mon estime grâce à ce tome.
Betty, un personnage adorable sur lequel on a envie d’en savoir davantage. Ce tome répond bien à la commande et Vallée propose graphiquement quelque chose de très soigné.
Mais je suis tout de même un peu resté sur ma faim, avec cette impression que Betty est sans cesse ballottée par les événements et pas vraiment maître de ce qu’elle fait par moments.
Toutefois le récit est suffisamment intéressant pour nous accrocher jusqu’au bout, sans que ce soit totalement prenant de bout en bout (quelques longueurs sur les moments de Betty dans les SPADS).
Un récit faiblard et inutile, centré sur le co-détenu psychopathe de XIII à Plains Rock.
Un personnage inutile et détestable, autant dans XIII qu’ici.
Sa folie et ses problèmes psychologiques sont détaillés sur 50 pages. Ce n’était pas nécessaire pour comprendre qui était vraiment Billy…
Un très bel album, intéressant et bien relié à la série-mère.
Ce one shot nous en apprend plus sur Steve Rowland, jeune étudiant proche des mouvances d’extrême droit, approché par les services secrets états-uniens.
On en apprend davantage sur ses motivations, son côté sociopathe et son engagement dans le projet d’attenter contre le président Sheridan.
Un vrai plus pour comprendre la série-mère : voilà à quoi devraient correspondre tous les spin off. Un ajout indéniable, de surcroît magnifiquement mis en image par Guérineau.
L’un des pires albums de cette série de spin off. Quel intérêt de faire un spin off sur un personnage d’une série si c’est pour raconter une histoire totalement déconnectée de la saga originelle ?
Non vraiment je ne comprends pas…
Une obscure histoire d’espionnage entre Israël et les Etats-Unis, avec un rôle de taupe pour Amos… qui rend le personnage encore plus détestable que dans XIII. C’est finalement ce qui ressort de ce récit : Amos est un sale con, qui n’aime rien ni personne et qui n’apprécie que le pouvoir que lui offre la manipulation.
Sans patrie, sans amis… et pourtant une histoire est produite dessus…
Si vous aimez Boucq, vous aurez au moins ses graphismes. Pour ma part j’y suis totalement insensible, je me suis donc ennuyé tout du long.
Un album sur la jeunesse de Jones. Le personnage est très attachant, que ce soit dans XIII ou dans ce one shot.
Mais le scénario est ici trop classique et trop basique pour sortir réellement du lot. La petite Jones est excellente, les décors sont jolis, mais on reste sur sa faim au niveau du scénario… d’autant plus qu’on devine déjà les twists et la fin (recrutement dans l’armée par Carrington).
Se laisse lire, mais pas inoubliable.
Un album assez affligeant. Le personnage de La Mangouste est déjà assez inutile et dispensable dans la série-mère, donc l’intérêt de développer un récit sur sa vie avant même de le lire est discutable.
Et finalement, après la lecture, le sentiment est le même : quel intérêt ? Un tueur sans scrupules que l’on tente d’humaniser par une obscure histoire familiale alternant Allemagne de l’Est et États-Unis. C’est du déjà vu et globalement nombreux sont les lecteurs à ne pas s’intéresser au tueur à gages de la série : son rôle est lambda.
Vite lu, vite oublié.
Arthur Rimbaud fait partie des auteurs qui ont largement influencé ma vie. Dès le collège, sa poésie m’a laissé entrevoir une autre vision du monde, faite de création, de solitude et de liberté, qui s’est avérée être le meilleur rempart qui soit contre tout esprit pusillanime et trop terre à terre. Il reste pour moi l’incarnation ultime du génie ; sa définition même. Son destin incompréhensible (abandon total de la poésie pour une vie hasardeuse de trafiquant d’armes en Afrique) participant également à sa légende.
« Les illuminés » met en lumière cette singularité, ce renversement entre le maître absolu de la littérature qu’il était et le dégoût rampant que son art, sa propre vie ou ses semblables lui inspirèrent au fil du temps. On y découvre les poètes Germain Nouveau et Paul Verlaine, les deux plus proches compagnons de Rimbaud, être tour à tour terrassés, jaloux, hypnotisés, effrayés presque, par la puissance de ses mots. Impuissants à le sauver de lui-même, ils vivront dans son ombre, comme hantés par son insaisissable fantôme.
Laurent Frédéric Bollée retrace 14 années de leurs parcours respectifs dans des narrations parallèles et complémentaires. On peut suivre chacun des trois poètes aux mêmes moments mais dans différents lieux, grâce aux tonalités que les pinceaux de Jean Dytar attribuent à chacun d’eux. Procédé brillamment exploité qui permet de les identifier immédiatement en rendant chaque planche parfaitement lisible. Qui permet surtout de comprendre leurs trajectoires croisées, leurs divergences et leurs aspirations.
Le dessin enfiévré de Dytar dépeint tellement bien l’époque, les portraits, le thème, qu’il en est arrivé à me déconcentrer ! Je me trouvais parfois de longues minutes dans l’incapacité de poursuivre ma lecture, ébloui que j’étais par cette beauté.
C’est très personnel mais les auteurs ont réussi à réveiller l’adoration que j’avais porté à Rimbaud dans mes jeunes années. Un album qui m’a laissé au cœur une étrange mélancolie doublée d’une furieuse envie de faire des vers, de vivre, tout simplement.
Quant à cette couverture ! De loin la plus belle de l’année à mes yeux. Ah ! que n’aurais-je donné pour croiser, une nuit de brouillard, ces illuminés sur ce pont et trinquer avec eux…
Attention, je ne recommanderais toutefois pas cet album - pour magnifique qu’il soit - à quelqu’un qui ne connaitrait ni ces personnages ni leurs œuvres ; il aurait toutes les chances de passer à côté.
Bec le précise d'emblée dans la préface: il a mis cinq années avant de pouvoir accoucher du présent ouvrage. Non seulement il revient au dessin après de longues années de mutisme mais surtout, il signe un album de BD qui n'en est pas un.
Il s'agit surtout d'une sorte de mélange entre décors enneigés, paysages post-apocalyptiques, des écrits, des références à Métal Hurlant, de la narration entrecoupée par chapitre… Bec livre une copie au visuel saisissant et démesuré, mais empreint de textes creux et de réflexions parfois anecdotiques tant le visuel est plus parlant.
Il ne faut pas chercher à lire une BD dans le sens 'classique' du terme mais plutôt un recueil original d'ambiances post-apocalyptiques questionnant l'état du monde, doublé d'une mise en garde face aux dérives de notre monde et de nos dirigeants bienveillants.
Les romans de Frank Thilliez, tels que Le syndrome E, Gataca et Atomka, sont magnifiquement retranscrits dans cette bande dessinée qui rassemble la trilogie de la violence.
On peut affirmer sans hésitation que le scénario et l'histoire sont irréprochables, ayant lu les romans.
Les illustrations demeurent satisfaisantes.
À découvrir pour les passionnés de Thilliez.
Fin du premier cycles qui a mis du temps à se mettre en place mais qui, sur la fin, a su être accrocheur.
Si dans ce dernier tome les dessins sont bien travaillés, cela manque cruellement de chorégraphies et de mouvements, spécialement dans les combats.
On ne sera pas du tout surpris par une fin très classique pour une histoire qui l'est tout au tant.
Cette dixième intégrale ose aborder des thèmes très difficiles qui sortent de ce qu’on a l’habitude de lire dans l’industrie du comics. Encore une fois, cette série veut nous surprendre et nous proposer quelque chose d’innovant tout en gardant cette identité si particulière qui lui est propre.
Les numéros sont pour la plupart excellents. L’histoire est marquée par plusieurs tournants inattendus et la vie de Mark & Eve change totalement.
La série ne faiblit pas et j’attends avec impatience la suite même si j’ai grande peine à me dire qu’il ne reste plus que deux intégrales à découvrir avant la fin de la saga.
L'autisme asperger est à la mode ces temps-ci. Nous avons des séries comme « Good Doctor » qui nous indique qu'on peut être autiste mais également un brillant chirurgien. Cette BD va également dans le même sens à savoir qu'une jeune autiste peut rencontrer également l'amour. Réussite professionnelle, réussite amoureuse, même combat !
C'est vrai que c'était plutôt mal partie pour la jeune femme Emilie qui s'enferme dans sa bulle où elle n'a aucun ami mais des plantes et un chat. Sa grand-mère, seule famille restante, est mourante et s'inquiète pour elle au niveau de ses relations sociales. Elle souhaite qu’Émilie se trouve un compagnon avant de mourir.
Cette dernière va alors se mettre à la recherche de l'âme sœur ce qui ne sera pas choses aisée car elle ne connaît manifestement pas les codes qui régissent les relations humaines en société. Il est dommage que la grand-mère ne lui a pas appris les bases pour bien communiquer en société.
J'ai du mal à voir qu’Émilie va se jeter sur le premier garçon venu pour connaître ce qu'est le sexe. On aurait sans doute préféré quelque chose qui va un peu plus en douceur. Certes, rien ne sera montré et c'est plutôt convenu mais le malaise va vite s'installer chez le lecteur. On pourra certes excuser toutes ces maladresses et le mettre sur le compte de ce trouble du comportement reconnu officiellement comme un handicap.
Ce premier chapitre se termine par un petit cliffhanger, histoire de relancer la dynamique du récit dans un second tome. C'est quand même un peu artificiel et cousue de fil blanc d'autant que cela ne concerne pas directement notre héroïne si naïve.
Au niveau du graphisme, on reste dans des traits assez enfantins mais qui rendent la lecture plutôt fluide et agréable. On reconnaît très vite le cadre de Bayonne et de ses plages où l'on fait du surf. Cela me rappelle singulièrement une BD sorti en 2014 qui s'intitulait « Patxie Babel». Il y a de la couleur et un peu de légèreté mais cela fait du bien.
J'ai quand même apprécié cette BD malgré tout car il s'agit de sortir de sa bulle de confort afin de découvrir le monde. On pourra même lire un dossier en fin d'album sur le spectre autistique. J'ai bien aimé la partie sur l'autisme au féminin ainsi que les stratégies de camouflages qui peuvent expliquer bien des choses.
« Spider-man » montre déjà avant « Spawn » tout le talent et le style unique de Todd Mc Farlane composé de noirceur, de mysticisme, de violence et d’action.
Le Canadien est parfaitement à l’aise pour créer des atmosphères horrifiques dans lesquelles évoluent le Lézard, le Super bouffon ou Ghost rider dans des versions démoniaques d’eux même.
Il fait preuve de plus de subtilité dans l’affaire du Wendigo, qui fait plus ici figure de victime de la folie des hommes que de prédateur aussi implacable qu’effrayant, même si Spider-man n’a ici qu’un rôle de faire valoir face à un Wolverine taillé sur mesure pour la profonde foret du Grand Nord.
On déplorera cependant des scènes d'action surchargées parfois difficiles à apprécier et l'aventure de Morbius, éternel looser en Dracula de série B.
Enfin, même si Liefeld n’a pas son pareil pour dessiner des forces de la nature comme le Fléau ou Red dragon, son aventure reste de loin la plus faible et ridiculise un personnage censé balayer des semi amateurs comme la X-Force.
Malgré ces critiques, Mac Farlane impose indiscutablement une version plus sombre et violente du Tisseur bon enfant des années 60.
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2024/01/spider-man-todd-mac-farlane-rob-liefeld.html
Si j'avais trouvé un peu long le premier tome, j'ai été submergé d'émotions par ce second opus.
Le dessin sert parfaitement l'histoire. Et quelle histoire! Sauf que là, ce n'est pas de la fiction.
Chapeaux bas... Merci.
Quel livre merveilleux ! Passé un début un peu long et obscur, on se trouve emporté par une vague d'une intensité émotionnelle incroyable. On se régale de tout, narration, faits historiques, contexte politique et religieux, questions philosophiques. Le récit est dense, riche, on est balloté comme ont pu l'être ces personnes qui risquaient leur vie, qu'ils soient en Europe ou en Amérique. Le dessin est parfois un peu naïf mais il dessert très bien le sujet. J'ai vécu quelque chose de grand en parcourant ces pages. Merci, merci.
Après m’être égaré dans les deux tomes précédents que je trouvais trop confus, j’ai bien failli abandonner la série… jusqu’à ce que je découvre et me laisse séduire par ce tome 14 dont le simple coup d’œil aura suffi à ranimer la flamme de mon intérêt pour ce feuilleton passionnant et original.
Il faut dire que les cinq personnages principaux sont enfin à nouveau réunis pour donner toute la dynamique à des séquences admirablement mises en scène, servies par le dessin de Gazzotti toujours aussi efficace, lisible et détaillé. La tension va crescendo dans cet épisode jusqu’à atteindre son paroxysme, et littéralement exploser, dans l’action que l’histoire situe au cœur d’un village méridional, niché à flanc de colline, qui sera le théâtre d’un dénouement spectaculaire. Cette séquence développée sur plusieurs pages est certainement une des plus mémorables de la série et vaut à elle seule la lecture de l’album. Si l’idée de la statue géante, articulée et animée d’intensions meurtrières, a déjà été utilisée dans les fictions de toutes sortes, son rendu est ici très impressionnant et nous prend aux tripes.
Mais la haute réussite de l’album ne se résume pas à cette seule prouesse narrative. Un pan important du mystère qui englobe la situation des personnages, errant depuis des mois dans les limbes séparant la vie de la mort, est enfin dévoilé. Nous en apprenons beaucoup sur la raison d’être de tous les événements auxquels nos personnages sont confrontés depuis le début, les découvertes révélées dans cet opus nous raccordent au tout premier épisode. C’est comme si les auteurs, après avoir lancé peut-être un peu trop de fils, se recentraient sur l’essentiel que sont le sens de toutes ces épreuves extrêmes et le comment s’en sortir. Cet épisode est une pépite dans une série qui est indiscutablement une des plus brillantes de la bande dessinée actuelle.
A la suite de l'abordage du Nossa Senhora do Cabo, la Buse et son équipage filent enterrer leur pactole dans un endroit perdu. Tandis que les Autorités locales essayent en vain de le capturer, le pirate continue d'écumer l'Océan Indien pour le meilleur et pour le plus sanglant.
Suite et fin des aventures du pirate français, il sera surtout question de l'enterrement du trésor, d'épisodes d'abordage assez violents et surtout de sa capture.
Autant visuellement, je suis toujours admiratif du travail de Delitte (surtout les somptueuses double-pages), autant j'ai été un peu ennuyé sur le récit qui aurait pu être plus épique.
J'ai eu également ce sentiment de "vite, il faut boucler l'histoire en deux tomes" alors que je suis persuadé qu'il y avait encore de la matière à raconter autour de cet incroyable pirate.
Ce 24ème tome de la saga Orcs & Gobelins est surtout le 100ème album de la collection du monde d’Aquilon. Bravo et merci à tous ceux qui ont pris part à la création et à la réalisation de cet univers qui me donne tant de plaisir depuis toutes ces années.
Jean-Luc Istin et Sébastien Grenier donnent vie à Orouna, une magnifique orc au charisme redoutable. Un nouveau personnage féminin très bien écrit que je prendrai énormément de plaisir à retrouver dans de futurs tomes. L’histoire se dévore et on prend un grand plaisir à suivre les deux temporalités qui nous sont proposées. Les dessins de Sébastien Grenier sont absolument sublimes et font de ce numéro un des plus beaux de la saga.
En résumé, j’ai pris énormément de plaisir en lisant ce tome qui fait partie de mes indispensables.
Un très joli artbook grand format de plus de 200pages autour de Ralph Meyer et son travail sur la série Undertaker.
C'est très beau, les documents sont de qualités et plutôt variés. On à des illustrations n&b, couleurs, des storyboards, des planches crayonnées puis encrées, des recherches de couvertures, de personnages...
L'ensemble se termine par une longue interview de l'auteur très complète sur ses influences, sa façon de travailler et son approche artistique de la bd.
Un petit bémol toutefois, pour moi c'est plus un catalogue d'exposition qu'un vrai artbook (mais c'était le but du projet visiblement). J'aurais aimé des explications, des anecdotes directement en vis à vis des documents pas juste les noms et la date.
Mais c'est quand même un régal pour les yeux !
Indispensable pour des côtes réalistes établies par des gens qui ont une connaissance du marché de la bande dessinée de collection !
Une BD, le Japon, les vins de Bourgogne et du Bordelais mis à l’honneur, que pouvais-je espérer de plus ? Tout ce que j'aime se trouvait réuni en une série de 44 tomes dans ce manga japonais.
Les descriptions des vins sont tellement imagées, tellement bien faites, quelle imagination de la part des auteurs pour décrire ces nectars savamment choisis.
Une quête sur le vin, avec un héros qui a un don pour le goût, mais aucune théorie et un anti-héros qui a l’expérience, la pratique et sait tout sur les vins. Chacun, par son instinct et sa sensibilité, va devoir découvrir les douze apôtres du vin. J’ai vraiment adoré cette quête principale qui s'enchevêtre avec d'autres petites histoires sur la famille, les amours perdus, le business ou encore l'amitié. Vraiment super.
Les dessins sont quant à eux magnifiques. Quel don pour mettre en valeur les scènes de décantation, les angles de vues sur les bouteilles, mais surtout, l'illustration de la description des vins est juste incroyable. J'aime beaucoup aussi le style, en réduisant la taille des personnages à leur plus simple expression, faisant mettre en valeur un sentiment fort.
Excellente BD.
Un dessin et une "voix off" à la Black et Mortimer, un détective au cynisme à la Tyler Cross, le tout sur le fond historique de la montée du nazisme dans les années 30 en Allemagne.
Tout est donc réuni pour une note de 4 ou 5étoiles! Je ne mets que 3 car j'ai trouvé, même si tout est intéressant, l'histoire un peu longue et surtout une multiplication de personnages qui m'a perdu par moment.
Pour moi, la BD doit rester un moment récréatif. Si en permanence il faut revenir en arrière pour se rappeler qui est qui et pourquoi on en parle là, ça casse un peu mon plaisir.
Je ne connais pas le roman éponyme, peut-être aurait-il fallu s'en écarter un peu pour condenser l'action.
Très bonne BD cependant.
Look Back est un one-shot qui se concentre sur le parcours de deux adolescentes qui sont dessinatrices de mangas à 13 ans dans le même collège.
L'une d'elle est plutôt introvertie et ne sort pas du tout de chez elle. Elle semble suivre ses cours par correspondance.
On va se concentrer surtout sur la personnalité de Fujino qui m'a semblé tout de suite assez prétentieuse pour un talent qui ne me semble pas du tout sauté aux yeux surtout comparé à sa camarade Kyômoto. Pourtant, lors de leur rencontre, Kyômoto va s'abaisser à elle.
Il est alors question de travailler et de progresser ensemble comme une espèce d’ode au travail collaboratif. Pour autant, à un moment donné, leurs aspirations seront différentes et il faudra se séparer sur des chemins de vie différent. Un événement dramatique assez improbable viendra cependant tout remettre en cause.
La fin est assez étrange dans son alternativité. On ressort quand même avec une impression de tristesse alors que c'était plutôt surfait jusqu'alors. C'est un titre qui aurait gagné en épaisseur en étant sans doute un plus long pour laisser une place au développement.
Je ne suis pas vraiment convaincu par cette lecture inaboutie dont les défauts m'ont apparu assez manifestes.
Je mets 3 mais j'ai vraiment hésité à mettre 2. Ceux pour qui la qualité du scénario prime sur le reste ne doivent absolument pas lire blacksad. Tous mes amis me disaient que c'était un chef d'oeuvre. Et bien vraiment Bof. Dessin et univers très sympa. Et peut etre que la suite de la série est un peu mieux écrite. Mais ce 1er tome... L'enquête est résolue (Attention mini spoil) par miracle avec la pièce à conviction qui arrive direct sans rien demander à personne. Et la justification à la fin pour échapper à la loi est tout aussi simpliste. Vraiment rarement vu un scénar aussi faible pour une Bd dont tout le monde parle. A fuir
Dans ce quatrième tome, nous sommes transportés à Barcelone où Fourmille et Yuri se retrouvent pour cette nouvelle intrigue.
Je ne pense pas que ce soit le meilleur de la série.
Cet opus propose un scénario plutôt moyen, axé sur une enquête policière concernant la disparition de jeunes femmes. De plus, un chat va venir habiter l'esprit de fourmille, j'ai trouvé cette idée peu intéressante.
Les répliques de nos partenaires sont bien moins divertissantes.
Cependant, ce scénario va nous permettre de progresser dans la suite de la saga sur le mystère des Preshauns.
Le dessin reste toujours aussi impressionnant.