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Les avis de - Erik67

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    Erik67 Le 01/12/2020 à 14:00:32
    Souvenirs de Toussaint - Tome 1 - Gobe-mouche

    C'est une belle série sur la France paysanne du XIXème siècle avec des dessins haut en couleur et une certaine ambiance d'époque recrée. Le premier tome est une plongée au coeur d'un secret de famille du jeune héros photographe de métier. C'est assez intéressant de se plonger dans l'intimité et le quotidien de gens modestes dans les campagnes là où battaient réellement le coeur d'une nation.

    Les trois premiers tomes sont réellement pas mal. Après, cela va se gâter sérieusement. La faute à un changement de dessinateur? Probablement mais cela s'essouffle également au niveau du scénario avec des trames répétitives. Je crois que cette série n'était pas faite pour s'étaler sur autant de tomes. Il faut quelquefois savoir faire dans la sobriété.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:58:29

    Les séries mettant en scène des femmes héroïnes étaient plutôt rares dans les années 80. On pourra donc s'y intéresser avec un certain plaisir. Cependant, je vous préviens : les femmes qui sont dessinées sont les plus moches que j'ai rarement vu en bd. A quoi cela tient ? A un graphisme particulier presque figé. Je ne crois pas que c'était un choix de l'auteur que la laideur caractérisée. C'est dommage car un peu de grâce et de beauté n'aurait pas fait de mal. Miss Univers n'est-elle point vénézuélienne cette année?

    Ceci dit, la lecture demeure toutefois très agréable. L'histoire s'inscrit dans un cadre historique rarement évoqué en bd. Nous sommes en 1907 au Venezuela. Le chef du gouvernement, le Général Cipriano Castro a promulgué le régime des lois minières, base légale des premières concessions qui vont marquer l'essor de l'industrie pétrolière. On attribue les premières concessions tout en lançant un vaste programme de prospection des sols par des sociétés à capitaux étrangers et notamment américains. Bref, le sol vénézuélien attire la convoitise des américains qui n'hésitent d'ailleurs pas à envoyer leur flotte. Castro doit se rendre en Europe pour des raisons médicales. Son Vice-président en profite pour prendre le pouvoir et passer un pacte avec les Etats-Unis.

    Solange est une jeune métisse (moitié française, moitié vénézuélienne) qui a voyagé en Europe durant toute son enfance et qui s'est fixée non loin de Caracas en tenant un café. Elle va vivre des aventures plutôt conventionnelles mais dont on ne se lasse pas. Le personnage est assez travaillé avec une véritable épaisseur psychologique. Cela me plaît car elle a l'intelligence et le courage en plus de la générosité et d'une petite pointe de coquetterie. Presque un hymne à la femme !

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:56:51
    Jérôme Moucherot (Les Aventures de) - Tome 1 - Les dents du recoin

    Voici une lecture qui m'a interpellé dans le bon sens du terme. Je ne suis pourtant pas un adepte de l'absurde et du non-sens. Pourtant, il y a quelque chose d'intelligent dans cette oeuvre qui marque une construction d'ensemble dont je vois les aboutissants.

    On évolue en effet dans un univers post-futuriste avec un Paris recouvert par la jungle. Jérôme Moucherot appartient à une noble profession que je ne connais que trop bien. Les situations quotidiennes peuvent devenir le point de départ d'une aventure délirante. Le premier tome est à ce sujet une véritable réussite du genre.

    L'originalité, la fraîcheur, l'humour des propos : tout y est pour faire passer un agréable moment de lecture. Il est dommage seulement que les tomes qui ont suivi n'atteignent pas l'extrême qualité du premier unique en son genre.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:54:42
    Tanatha - Tome 1 - Acte 1

    Le début de cette série me donne envie de vomir. Nous avons là une tueuse froide implacable au doux prénom de Tanatha qui n'hésite pas à tuer (entre autre) un bébé dans son berceau afin d'obéir aveuglément aux ordres au nom de la santé publique dans un monde ravagé par un virus. C'est un régulateur, vous l'aurez compris! On pense tout de suite à l'autre série du même nom. La comparaison va s'arrêter là car les deux séries ont pris des directions différentes tant au niveau du scénario que des thèmes traités.

    J'ai bien aimé le discours de l'archevêque dans le premier tome : "faites ce que je dis pas ce que je fais". La classe dirigeante n'est point épargnée et c'est tant mieux.

    Tanatha est une bonne série avec un bon scénario et un dessin convenable. Elle demeure toutefois un peu dépassée par l'actualité mais offre tout de même une vision intéressante de ce que pourrait être l'avenir.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:51:20
    Rohner - Tome 1 - Le sang du volcan

    Paru en 1991 aux Editions Soleil, cette série ne connut pas de suite après un second volume aux Editions Theloma en 2004 (euh oui : 13 ans entre les deux tomes !). Le premier volume était composé de 3 petites histoires : mon ami Tusi-Tala, les dents du requin et enfin le sang du volcan qui donne le titre à l'ouvrage.

    Le marin chevronné qu’est John Rohner accompagne Robert Louis Stevenson dans son périple sur l’océan Pacifique. Il s'agit bien du fameux auteur du fameux roman d'aventure L'île au trésor. Nous savons dès le début que Stevenson va mourir mais on en ignore la raison. Par contre, le mystère ne sera pas dévoilé à la fin de cette lecture ce qui est réellement dommage. Peut-être dans le second si j'arrive un jour à mettre la main dessus ce qui ne sera pas évident.

    Nous avons un capitaine aux allures de Corto Maltese, presque un clone. Il n'égale bien évidemment pas l'original. Cependant, ces aventures exotiques dans les îles Samoa à la fin du XIXème siècle sont assez intéressantes pour captiver toute l'attention. Les Puissances coloniales (allemand, anglais, américain...) se disputent les îles au détriment des populations indigènes.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:44:21
    Nestor Burma - Tome 1 - Brouillard au pont de Tolbiac

    Tardi est un auteur que j'ai appris à connaître. Quand j'ai commencé ces oeuvres il y a à peine 2 ans, j'étais très dur dans ma notation que j'ai corrigée depuis. Et puis, à force et par comparaison à d'autres titres, j'ai appris à aimer tout doucement. Nestor Burma est la dernière série que je lis pour terminer un cycle sur cet auteur prolifique.

    Nestor Burma est un détective privée que je ne trouve pas forcément très sympathique avec son côté cynique et désabusé et sûr de lui. C'est bizarre mais j'avais déjà le même sentiment pour son héroïne Adèle Blanc Sec.

    Nestor Burma, pour revenir à lui, mène ses enquêtes dans le Paris toujours très bien retranscrit des années 50. Certains dénouements de ces enquêtes m'ont paru bien tarasbicottés (notamment "m'as-tu vu en cadavre?").

    Cependant, il y a un style et des dialogues qui font mouche. C'est un bon polar avec le respect de toutes les règles du genre. Pour autant, j'avoue avoir plus de passion pour d'autres titres. Pas mal... mais pas excellent.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:38:29
    Atalante - La Légende - Tome 1 - Le Pacte

    Cette histoire sur fond de mythologie grecque ne m'a pas laissé un souvenir réellement mémorable. Non pas que le dessin de Crisse soit désagréable, au contraire ! De plus, il y a des dialogues assez savoureux. Cependant, cela manque de substances, d'un supplément d'âme qui élèverait cette BD un peu creuse.

    Je suis entrain de lire Les Feux d'Askell. Et là, je me dis qu'en comparaison "Atalante" est loin derrière. A vrai dire, j'en ai un peu marre de toutes ces blondes écervelées aux contours généreux qui peuplent nos bds. Je trouve que le rôle de la femme n'en sort pas grandi. Il manque beaucoup de finesse à rendre l'héroïne plus humaine, plus crédible, plus femme. On pourra reprocher cette facilité que l'on rencontre un peu trop souvent dans les productions Soleil.

    Pour autant, cette série procure son lot de plaisir aux lecteurs alliant un beau dessin et une aventure tout juste agréable. Il y a bien pire dans les productions actuelles.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:36:17
    Krän - Tome 1 - Les Runes de Gartagueul

    Il faut aimer l'humour lourdingue pour pouvoir apprécier cette série un peu iconoclaste. Ce n'est pas donner à tout le monde. Il y a un côté manifestement sympathique qui me plaît bien. Cependant, au fond, je sais très bien que cette bd drôle est plutôt destinée aux adolescents. Kran représente un gros personnage tendre et bourrin à la fois. Comme dit, il faut aimer.

    Pour revenir à cet humour un peu gras, il représente l'anti-Larcenet ou l'anti-Sfar car les chutes ne sont point recherchées et un peu vulgaires. Bon, on n'est pas non plus dans la scato version collection Tchô. La distraction est néanmoins assurée mais elle ne demeure pas mémorable. On pourra faire avec.

    J'aime bien ce que fait l'auteur Eric Herenguel. J'apprécie cependant beaucoup plus un travail plus soigné comme Lune d'argent sur Providence.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:34:43

    J'ai lu un magnifique roman policier bien orchestré. La narration est tout à fait originale et place cette BD sur un piédestal concernant son scénario.

    Je dois bien avouer que j'ai rarement été aussi déçu par le dessin. Quand un scénario me plaît mais que le dessin est limite, je n'en tiens pas trop compte. Néanmoins en l'espèce, ce dessin noir au trait très gras m'a un peu gâché mon plaisir de lecture. C'est à peine si on peut distinguer les silhouettes des différents personnages. Il me faut quand même un minimum en matière graphique.

    Pour autant, j'ai décidé de ne pas baisser la note à deux étoiles car cela reléguerait cette oeuvre dans le commun des mortels. Or, c'est quand même une lecture à découvrir qui ne laissera pas indifférent.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:33:47
    Anges - Tome 1 - Psaume 1

    Je n'ai pas été plus séduit que cela à cette bd au ton volontairement irrévérencieux. Je vois où elle veut en venir mais je préfère nettement la subtilité.

    Graphiquement, ce n'est pas tout à fait mon style. Le dessin manque de perspective et les visages sont inexpressifs. Au début, j'ai même cru que nos anges étaient des petits diablotins... Et non, je ne savais pas comme soi-disant tout le monde que les démons sentent la musaraigne. Cela manque singulièrement de finesse malgré un humour présent.

    On pourra cependant avoir une lecture agréable qui fera passer un bon moment.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:30:35

    L'univers de Bone me plaît beaucoup. C'est donc avec une grande ferveur que j'ai pu lire ce one-shot racontant la jeunesse tumultueuse de la jeune princesse Rose, la grand-mère combative de la série originelle. La surprise vient de la colorisation qui apporte une nouvelle dimension épique à cette formidable saga.

    On retrouve certains personnages clés comme Lucius en capitaine des gardes ou encore la soeur félonne Briar qui est inexorablement attirée par le maître des criquets. Le grand dragon rouge est également très présent avec son air toujours aussi énigmatique.

    J'ai simplement un peu regretté la présence des Bone qui apportait une touche de fraîcheur dans ce monde d'héroîc fantasy moyenâgeux. Par contre, je n'ai pas senti de naïveté enfantine... bien au contraire ! La conclusion de cette histoire n'est pas aussi "heureuse" que le laisse paraître un « happy end » de rigueur.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:16:48
    Le temps des bombes - Tome 1 - Au nom du père

    Je ne suis pas parvenu à apprécier aussi bien cette oeuvre comme je l'aurais voulu initialement malgré toute la bonne volonté du monde. C'est comme ça !

    On suit les aventures d'un jeune garçon de famille très bourgeoise à savoir Augustin qui se plonge dans les milieux anarchistes de la vie parisienne de la fin du XIXème siècle. Je n'arrive réellement pas à comprendre les motivations de ce héros érudit poseur de bombes. S'agit 'il des suites de la querelle qui l'a opposé violemment à son père qu'il croit avoir laissé pour mort ? De vieilles blessures d'enfance qui détermine le destin d'une personne...

    J'ai trouvé que le dessin manquait de finesse dans les contours et surtout de précision dans les décors. Peut-être suis-je trop exigeant ! Il y a d'ailleurs beaucoup de choses qui me paraissent manquer pour faire ressusciter le Paris de cette époque. Pourtant, un autre auteur, Dethorey avait bien réussi dans son oeuvre : L'exécution. Il n'y a pas la même magie par comparaison. Certes, l'action est centrée sur les actes de ce groupe d'anarchistes, sur leur division par rapport aux objectifs de leur idéaux. C'est tout de même intéressant de voir la construction de ce phalanstère selon les principes de l'idéologie anarchiste.

    Les deux premiers albums se laissent lire agréablement dans la plus pure tradition romanesque. Le dernier volume qui sonne comme un désenchantement est un peu moins réussi à mon goût. La fin était inéluctable diront certains. Objectivement, le 3 étoiles est de rigueur.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 13:04:48

    Armand travaille à la chaîne dans une usine de boîtes de raviolis. Que fait-il à dîner le soir quand il rentre chez lui après avoir pris le métro ? Une boîte de raviolis bien entendu !

    Le début de ce conte moderne est triste à mourir. On éprouve un peu de la peine pour cet homme solitaire qui fait un travail si répétitif. On apprendra qu'il aime bien les fleurs. Il vit dans l'immeuble n°243 au milieu d'autres immeubles qui se ressemblent. Sur le rebord de sa fenêtre au dernier étage, il peut arroser sa fleur.

    Le miracle va s'accomplir quand il rencontre le génie de la boîte de raviolis qui va pouvoir exaucer non pas trois voeux mais seulement deux. C'est difficile de choisir ce qu'on voudrait réellement.

    Cela se lit en 5 minutes. C'est destiné aux plus jeunes enfants mais il y a un double niveau de lecture qu'on ressent tout de suite du fait de ce décalage entre le triste quotidien et la part de fantastique. Les dernières pages révèlent une véritable surprise digne des plus grands contes. Bref, il y a de la réflexion derrière cette anodine petite histoire de raviolis.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 12:54:53
    Barbe-Rouge - Tome 1 - Le démon des Caraïbes

    Barbe Rouge est une vieille série destinée tout d’abord aux nostalgiques et aux amoureux des histoires de pirates. Le scénariste était au départ Charlier un grand nom de la bd connu pour sa série phare Blueberry ayant changé les codes d’une bd autrefois naïve en quelque chose de plus consistant. C’est drôle mais je retrouve un peu de cela en lisant les premiers volumes.

    Les derniers sont signés par un amoureux de la mer à savoir Perrissin, le scénariste de Cap Horn et El Nino qui a également repris tout à son compte la jeunesse de Barbe-Rouge que personnellement je ne lirai pas (celle de Blueberry me restant encore en travers de la gorge avec une collection que j’ai revendu pour une bouchée de pain).

    C’est vrai que cela fleure bon la bande dessinée à papa. Les couleurs sont criardes ; cependant cela donne tout son charme à l’ensemble même si cela paraît un peu désuet. On ne s’ennuie pas grâce à des intrigues très bien ficelées mais parfois inégales.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 12:52:48
    Double M - Tome 1 - Le Trésor des Chartreux

    Voilà une série bien sympathique ayant pour cadre le pays des montagnes alpines et pour sujet des enquêtes policières.

    Je dois reconnaître que le dessin en apparence plutôt naïf regorge de détails plutôt amusant. J'ai d'emblée été séduit ce qui est plutôt rare sur ce genre de bd sans prétention.

    Pourquoi Double M ? Nos deux héros se nomment Mel (le savoyard sportif) et Mirabelle (la belle journaliste). On ne s'ennuie pas une seconde avec ces deux là ! C'est réellement une lecture très sympathique qui m'a mis de bonne humeur.

    J'avais l'année dernière l'occasion lors d'un festival de rencontrer l'auteur que j'ai volontairement zappé car la série Les Eternels ne m'avait pas laissé de bons souvenirs. Il se rattrape nettement avec Double M. Cela sera pour une prochaine fois.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 11:36:42
    Les gendarmes (Jenfèvre) - Tome 1 - Flagrant délire !

    Je m'étais promis de ne plus lire de bd d'humour catégorielle. J'ai voulu essayer "les gendarmes" car cela aurait été un peu dommage de passer à côté de cet illustre corps de métiers.

    Je dois avouer que c'est bien sympathique et cela reste très gentil dans le genre des productions habituelles des Editions Bamboo. J'aurais aimé un peu plus d'audace bien entendu mais bon, après, il s'agit d'échapper à la censure des Autorités...

    Inutile peut-être de se plonger sur toute la collection pour se faire une idée. De même l'achat n'est pas indispensable sauf peut-être pour les gendarmes amateurs de bd. Les gendarmes ne sont pas si méchants que cela sauf exception notable !

    Erik67 Le 01/12/2020 à 11:33:31
    Calvin et Hobbes - Tome 1 - Adieu, monde cruel !

    Que c'est mignon, tout plein! Beaucoup de tendresse et une lame d'humour. On retrouve véritablement un pan de notre enfance aujourd'hui disparu. Calvin a des préoccupations d'enfant et son monde imaginaire bien à lui.

    Il est vrai que cette bande dessinée apporte beaucoup de fraîcheur. C'est radicalement différent de Cédric, Titeuf ou autres Kid Paddle qui sévissent actuellement. Bref, une autre forme de comédie liée à l'enfance. Un trop grand nombre de tomes cependant qui rendent les gags répétitifs. Il faut quelquefois savoir s'arrêter ce que l'auteur n'a pas manqué de faire après seulement une décennie.

    Visiblement, l'auteur a fait des émules même en France où certains auteurs n'hésitent pas à revendiquer une inspiration à Calvin et Hobbes. Une série phare du comic d'humour. Pour ma part, je ne suis pas plus fan que cela. La bd d'humour sous forme de strip ne m'attire pas particulièrement. Mon avis est par conséquent assez personnel.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 11:31:33
    Extrême orient - Tome 1 - Li Fuzhi

    Je suis actuellement fasciné par l'Asie. Dès que je peux, je me mets à lire des bds traitant de l'histoire de la Chine. Le parti communisme ne s'est pas imposé aussi rapidement que chez le grand frère russe. Il a mis près d'une vingtaine d'années après un long combat meurtrier pour s'imposer. Nous avons là un pan de l'Histoire qui est rarement traité ce qui en fait d'ailleurs tout son intérêt.

    Le style adopté dans "Extrême-Orient" est réellement exquis sous des aspects un peu brouillons. On pose d'abord un étrange regard avant de l'adopter. Ce n'est pas une approche commerciale et facile. Il est clair que si je n'aime pas l'absurde, j'aime l'originalité dans une oeuvre. Or, ce ne sont pas forcément les plus grands scénaristes de la planète bd qui savent en faire preuve. Je ne connais pas l'auteur Franck Bourgeron. Il doit certainement s'agir de sa première création. En tout cas, il signe là quelque chose d'unique en son genre.

    Certains sites internet de bdphiles n'hésitent pas à classer cette bd dans le trio des meilleures séries de tous les temps. C'est peut-être un peu exagéré...

    Erik67 Le 01/12/2020 à 11:21:39
    Edward John Trelawnay - Tome 1 - Le voyage du Starkos

    J'ai pas mal apprécié cette série malgré ses quelques défauts. Nous avons la retranscription d'un monde maritime dans une nouvelle dimension où la compagnie des Indes est aussi puissante qu'un Empire. Une rébellion de différentes peuplades se forme contre elle. Nous suivons l'aventure d'un jeune marin qui choisira son camp dans celui des opprimés. Les navires de guerre sont des dirigeables flottants donnant lieu à d'impressionnantes scènes de batailles. Les villes portent étrangement les noms des fameux comptoirs qui ont existé sur notre monde (Goa, Bombaye, Adagascar...).

    On pourra bien sûr regretter que les personnages et certaines situations soient réellement stéréotypées. Il y a bien un début de profondeur psychologique quand on se plonge dans un flash-back pour évoquer le passé tumultueux du jeune Edward John Trelawnay. Ce n'est guère suffisant pour faire pencher la balance du côté de la série exceptionnelle. Les idées sont là et ma foi, on ne s'ennuie pas une seconde. Les aventures sont menées tambour battant. Les couvertures, par contre, sont assez repoussantes: il ne faut pas vous y fier.
    Par ailleurs, la fin réserve bien des surprises et ne sera pas du goût de tout le monde.

    Les tomes sont cependant assez inégaux entre eux malgré l'excellent dessin de Herenguel que j'apprécie nettement.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 11:06:16
    Les gens honnêtes - Tome 1 - Première partie

    Je ne rechigne jamais à lire une bd signée par le grand Gibrat. Il est associé ici à Durieux dont la série Avel ne m'avait pourtant pas laissé un souvenir mémorable.

    On a droit à une tranche de vie d'un homme fêtant ses 53 ans et se faisant illico presto licencié par l'Agence (d'ailleurs laquelle?). Suivra alors une descente aux enfers assez classique dans le repli sur soi et l'alcoolisme. La famille va assister impuissant à ce naufrage non programmé.

    C'est là que j'aurais envie de hurler à cet homme qu'il a une famille réellement formidable et un meilleur ami qu'on rêverait d'avoir et qu'il n'y a aucune raison valable à ce qu'il se laisse autant aller.

    Par ailleurs, ce boulot ne lui plaisait absolument pas, que regretter alors? C'est plutôt le genre revanchard vis à vis de son huissier (qui ne fait que son travail soit-dit en passant). C'est également le genre à aller à l'hôpital pour un simple point de côté n'hésitant pas à râler devant un homme ayant tronçonné sa main: tu me piques ma place ! C'est également le genre à ne jamais payer l'addition au restaurant, bref à manquer de fierté (et d'argent).

    Bien sûr, la bd s'appelle les gens honnêtes. On avait envie d'y croire. Et on se rend compte que la réussite doit passer par la combine et la malhonnêteté. C'est franchement puant. J'espère que la seconde partie rétablira un peu de moralité et de justice.

    On veut nous présenter ce gars là comme sympathique et victime de la mondialisation. A l'inverse le fils à papa qui gobe devant la TV de son restaurant le discours de Sarkozy nous est présenté comme un con fini. Il y a sans doute du vrai mais c'est si schématique. On voit bien sûr où l'auteur veut en venir. L'homme perd son travail et son toit mais cette plongée au coeur de lui-même est censée le faire revivre. Je n'éprouve pour lui aucune sympathie même si je comprends parfaitement ce qu'est le malheur de perdre son emploi du jour au lendemain.

    Pour autant, je n'approuve pas sa manière d'être et de réagir. C'est peut-être à l'opposé de ce que je suis et c'est peut-être pour cela que je réagis aussi vivement. Bon, cette lecture aura eu le mérite de me faire sortir de mes gongs. Je me demande même si l'auteur n'a pas fait exprès de brosser un tel portrait. Une bd qui ne laissera pas indifférent même si l'aventure semble classique.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 10:32:40
    Janet Jones photographe - Tome 1 - La Terre Promise

    Janet Jones s'inscrit dans la tradition de l'Ouest sauvage. Le premier tome conte les difficultés qu'on eu les premiers colons dans leur quête d'une vie meilleure toujours plus à l'Ouest. Le second se penche sur la ruée vers l'or et les villes champignons. Le troisième opus se concentre sur le banditisme et la chasse à l'homme pour une vulgaire histoire de vengeance.

    Nous avons là tous les mythes de l'Ouest à travers les yeux d'une femme photographe...ou plutôt d'une femme qui devient un homme pour affronter la rudesse de l'Ouest. Cependant, le cliché ne fait pas long feu. Janet Jones manque singulièrement d'un petit quelque chose pour l'élever au rang de nos héroïnes préférées. Honnêtement, je n'ai ressenti aucune compassion.

    Le dessin dans la continuité de celui rencontré dans la série du même auteur à savoir Les Lutins ne semble pas s'améliorer: c'est un peu dommage. Le style demeure classique et manque de maturité. En réalité, ce dessin ne semble pas très convaincant par rapport au sujet traité.

    Nous avons droit à un petit clin d'oeil à Lucky Luke qui apparaît vers la fin du troisième et dernier tome. Un dernier tome qui d'ailleurs déçoit par la simplicité de l'intrigue. L'utilisation abusive de hors texte donne aux albums un côté histoire illustrée.

    Pour résumé, cela se laisse lire agréablement sans aucune prétention.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 10:30:05
    Lloyd Singer - Tome 1 - Poupées russes

    Cette histoire de gentil comptable qui comprend les femmes n'est absolument pas crédible. Certes, ce héros semble profondément humain mais ultra-lisse. Que dire également de cette transformation en justicier masqué maîtrisant les arts martiaux ?

    J'aime bien généralement les scénarios de Brunschwig car la psychologie des différents personnages est de mise. Néanmoins, en l'occurrence, j'ai trouvé que c'était trop gentillet et pas assez approfondi.

    Le dessin réaliste est ultra-classique. Il manque ce petit quelque chose qui ferait la différence en permettant que la magie opère. Cependant, cela ne se prête peut-être pas à ce genre de récit. C'est quand même dommage !

    Maintenant, c'est plutôt une lecture plaisante et non prise de tête. Dans le genre, il y a mieux mais il y a également beaucoup moins bien. Je donne cette note par comparaison à d'autres séries du genre. Vous aurez de toute façon compris que ce n'est pas un coup de coeur. Cela reste satisfaisant.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 10:27:20
    Mickey à travers les siècles - Tome 1 - Mickey chez les hommes des cavernes

    Je ne regrette qu'une seule chose: je possédais la plupart des albums de cette collection quand j'étais jeune grâce à ma grand-mère et je les ai perdu au fur et à mesure de tous les déménagements. Je dois dire que cela me manque aujourd'hui. Sans doute, la nostalgie...

    C'est dommage qu'il n'y a pas de réédition de cette série. Les jeunes générations en profiteraient également. J'ai l'impression que la bande dessinée cartonnée n'est pas le genre de prédilection de la maison Disney. Les comics sous forme de magazine (Mickey parade ou encore Picsou Magazine), c'est bien. Cependant, des véritables bd, cela serait mieux !

    Mickey à travers les siècles, c'était une façon amusante de découvrir l'histoire revisitée par Walt Disney. Toujours cette fabuleuse magie !

    Erik67 Le 01/12/2020 à 09:53:35
    Vortex - Tome 1 - Campbell, voyageur du temps - 1

    Vortex est une série qui aurait pu être vraiment passionnante et qui rate complètement son coche en étant simplement divertissante. Récemment, la série Voyageur qui traite du même sujet se révèle être d’un autre gabarit.

    D’un point de vue graphique, c’est un style très proche du comic. On est un peu étonné de le voir sur un tel support classique des Editions Delcourt. C’est tout de même colorié, frais et vivant. J’ai bien aimé également la juxtaposition des 4 premières couvertures.

    En ce qui concerne le scénario, on peut pas affirmer que cela soit bien agencé. Je m’explique. J’ai commencé à lire le tome 1 de « Campbell voyageur du temps » avant d’enchaîner sur le tome 2. Je me suis rendu compte qu’il y avait d’énormes trous au niveau de l’histoire. Puis, j’ai enchaîné par le premier tome de « Tess Wood prisonnière du futur » qui redémarre chronologiquement avant l’action du premier de Campbell. Certes, les trous vont se reboucher peu à peu mais cela ne s’est pas passé avec grâce et subtilité. Le concept était sans doute révolutionnaire pour l’époque mais que c’est vraiment maladroit !

    Pourtant, je serais réellement indulgent dans la note que j’attribue à cette série suite à ma lecture. C’est naïf, prévisible ô que possible et rempli de clichés. Pourtant, je ne me suis pas ennuyé du tout. Cela s’enchaîne sans déplaisir. Il faut simplement accepter de se laisser emporter dans ce vortex...

    Erik67 Le 01/12/2020 à 09:47:44

    Cela a le goût d'un polar, la couleur d'un polar... Cependant, il manque un peu le rythme et l'inspiration.

    Ces dix petites histoires qui essayent de méditer en toute élégance sur les crimes tombent à chaque fois à plat dans une désuétude profonde. Il y a une bonne idée de départ qui est cependant "massacré" à chaque fois sans vouloir faire de méchants jeux de mots. Visiblement, une fois qu'on a compris le procédé, cela en devient un peu répétitif.

    Je dois admettre qu'il y a bien une ou deux histoires qui sortent un peu du lot. Néanmoins, ce n'est pas assez pour susciter une quelconque admiration.

    On a droit à une couverture toute droit sorti du jeu vidéo "GTA Vice City". Une déception palpable en perspective. Mais bon, c'est tout de même un exercice de style. J'ai effectué une relecture qui est mieux passé. Je vais me montrer indulgent dans ma notation car ce n'est quand même pas mauvais.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 09:42:41
    Un monde si tranquille - Tome 3 - Ceux qui t'aiment

    Cette lecture a commencé d'une façon surprenante: nous avons un gardien de but qui marque volontairement contre son camp lors d'une finale très importante pour tout un pays. C'est le coup de grâce!

    Davodeau nous conte alors l'histoire d'une jeune footballeur à l'image de notre champion Zidane (dont le surnom est Titou à la place de Zizou) par le biais d'un flash-back. Le lecteur va ainsi comprendre ce qu'il s'est passé pour en arriver là.

    Voulait-il là dénoncer les travers de la popularité à travers le football? Voulait-il dénoncer les fans de football adulant les sportifs comme des Dieux? Voulait-il dénoncer les manoeuvres des clubs? Il y a un peu de tout cela comme pour faire un pied de nez à toute cette absurdité qu'est le football roi.

    L'humanité des personnages est touchante et on est vite pris par le jeu. Cela ne sera pas une bd qui fera date mais cela reste très agréable à la lecture.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 09:33:10
    Clover - Tome 1 - Volume 1

    Je n'aime pas spécialement les mangas de baston non plus. On peut même dire que je les évite. Pourtant, mon choix s'est arrêté sur Clover car c'est une série qui débute et qui ne compte que 3 volumes donc facile à digérer et de se faire une idée...

    Le constat de départ est plutôt classique: nous avons un adolescent taciturne Tomoki qui se lie d'amitié avec Hayato, la tête brûlée ainsi qu'avec Kenji, la force tranquille. A eux trois, ils vont s'unir et essayer de se venir en aide mutuellement. Il faut dire que suite à un terrible accident, le père de Kenji se trouve dans l’incapacité de rembourser une importante somme d’argent qu’il doit à des gens peu recommandables. Kenji se voit obliger de jouer les gros bras afin de l'aider financièrement...

    Après un premier tome introductif où l'on fait connaissance avec les trois principaux personnages, on entre progressivement dans l'histoire qui reste ancré dans une certaine réalité. Et là, je n'ai pas eu vraiment de mal avec ce trio mal assorti. On ne s'ennuie pas une seconde d'autant que le dessin est correct. Cela reste léger et donc agréable à lire entre baston et humour.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:32:15
    My Way (Ji Di) - Tome 1 - Tome 1

    C'est un manga bien singulier que my way. Ces petits contes qui s'enchaînent sont assez profonds pour retenir notre attention. Il paraît que cette série serait n°1 en Chine.

    Le dessin ressemble à des tableaux impressionnistes de Monet ou Degas tout en aquarelle. C'est graphiquement un plaisir pour les yeux. Cette ambiance renforce le côté onirique de ce manga pas comme les autres.

    Je crois que ce qui m'a véritablement plu, c'est le côté un peu optimiste de chacune de ces histoires poétiques. Cela procure un peu d'espoir dans un monde où il faut continuellement se battre. On a droit à un nouveau regard sur les choses.

    On pourra sans doute reprocher à l'auteur une certaine mièvrerie. Cependant, la simplicité a également ses bons côtés.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:28:42
    Dofus - Pandala - Tome 1 - Tome 1

    Le ressort dramatique joue dès les premières pages où survient un drame qui va toucher un petit panda qui vît sur une île. En effet, le village a été attaqué et est complètement détruit. Le petit panda va alors faire une quête initiatique.

    Cela s'adresse plutôt un public jeune. Le gros atout de ce manga est un dessin magnifique. On est surpris par autant de qualité graphique. La mise en couleur à la gouache donne une ambiance unique à la fois onirique et poétique à l'ensemble.

    Le premier tome nous permet de faire connaissance avec les personnages de cette île surprenante où la faune et la flore sont décortiqués. C'est un plaisir de suivre les aventures de ce panda.

    Le seul hic est que cela se lit vite... trop vite. A force de vouloir décortiquer les mouvements, on multiplie des planches contemplatives où l'action avance lentement. Pour les rêveurs ou les amateurs de beaux dessins. Cela reste pas mal.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:26:32

    Je n'ai pas vu le film du même nom de Tsui Hark. Je ne vais pas alors faire de comparaison, chose à laquelle je me suis malheureusement habitué. L'avantage est d'avoir alors un oeil neuf pour apprécier la qualité d'une oeuvre. Visiblement, cette bd serait une sorte de préquel au film c'est à dire un prélude.

    Je dois dire que j'ai été immédiatement séduit par le dessin ainsi que la colorisation. Les scènes de combat sont magnifiques. Souvent, elles m'apparaissent incohérentes. Or, ce n'est pas le cas en l'espèce. Il y a comme une harmonie du mouvement qui confère une réelle beauté. Un gros reproche cependant : la qualité ne se retrouve pas dans les différents chapitres puisque réalisés par sept auteurs différents.

    Pour l'histoire, nous sommes sous la dynastie chinoise des Ming au XVIIème siècle lorsque celle-ci était en perte de pouvoir. Il est question de 7 épées qui est le symbole de l'arme traditionnelle. Celles-ci possèdent un pouvoir particulier que devra maîtriser chacun des personnages. C'est intéressant de les découvrir au fil de ces 7 chapitres même si on pourra reprocher une certaine brièveté du récit.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:22:57
    Deep Maurice et Gologan - Tome 1 - Pagaille chez les samouraïs

    Deep Maurice est un robot sophistiqué très sympa qui n'aime pas son physique et qui a l'avantage d'avoir des sentiments humains. Il est associé à un agent secret à savoir Gologan, plantureuse jeune femme qui maîtrise les arts martiaux. Ils agissent dans le cadre d'une division secrète de l'ONU. Ils luttent contre un être malfaisant à savoir Raz qui est une sorte de grand super méchant qui rêve de dominer le monde.

    Les intrigues des 3 volumes sont plutôt assez classiques. Le premier volume explore le Japon des Yakusas, le second aborde les sectes américaines, le dernier s'intéresse à la pollution de l'espace avec les satellites usagers du temps de la guerre froide. Il n'y aura sans doute pas de 4ème album...

    Le public visé est manifestement celui des moins de 18 ans dans la plus pure tradition de la ligne claire chère aux Editions Casterman. La lecture est agréable mais c'est vite oubliable. L'achat n'est absolument pas indispensable. Un travail honnête mais sans plus...

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:21:11
    La vie des festivals - Tome 1 - La vie des festivals

    D'ordinaire, je n'aime pas trop les productions provenant de la collection fluide glaciale. Pour moi, ce sont de vieux auteurs qui ont régné en maître sur la bd d'autrefois en faisant dans le trash pour concurrencer la ligne Spirou avec son approche plus enfantine.

    Or, je n'étais pas trop adepte de cette bd d'humour qui ne parvenait même pas à me faire sourire. Depuis, le paysage du monde de la bd s'est beaucoup enrichi et ces auteurs ont été pour la plupart un peu relégués. Certains d'entre eux provenant d'une nouvelle école ont quand même pu tirer leur épingle du jeu de manière éclatante à l'image de Larcenet qui a quitté ce navire.

    Je ne connaissais pas particulièrement Gaudelette et je dois bien avouer que cette vie des festivals qui aborde l'envers du décor du monde de la bd m'a bien plu. Il y a des trouvailles un peu extraordinaires et des effets qui ont su me captiver. J'ai bien aimé cette ambiance bon enfant dans une analyse quand même assez caustique. Tout le monde en prend pour son grade ! Vous voilà prévenu !

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:19:28

    J'ai un peu du mal à croire que c'est le Winshluss qui m'a tant séduit par son Pinocchio qui a dessiné cette parodie dans le genre alternatif et trash.

    Le procédé est toujours le même à savoir le détournement des codes de la bande dessinée populaire et traditionnelle pour pondre quelque chose d'iconoclaste et de subversif. En guise de drôlerie, on aura droit à de la vulgarité. Certes, la culture de l'image sous toutes ses formes est présente mais cela ne me suffit pas pour apprécier.

    Je n'aime pas du tout. C'est l'anti-Fabcaro au niveau de la subtilité.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:10:21

    Je m'attendais également à un chef d'oeuvre devant autant de critiques élogieuses. Ce n'est pas tout à fait le cas. Cette lecture a été quand même fort sympathique à bien des égards que je vais tenter d'expliquer.

    J'ai réellement apprécié le trait du dessin en noir et blanc par cet auteur que je ne connaissais pas. J'ai apprécié également ces petites scènes de la vie courante mettant en scène des personnages ordinaires et fort sympathiques pour la plupart. Il y a beaucoup d'humanité et de profondeur et cela se ressent.

    Le sujet est délicat puisqu'il met en scène une petite fille de 6 ans qui s'appelle Luce. Elle passe des vacances chez son papi à la campagne. Elle va être confrontée à des questions existentielles... sur la mort. Le thème n'est pas facile à aborder du point de vue d'une si jeune fille.

    Je trouve que l'auteur a su tirer son épingle du jeu avec brio car il aborde le point de vue de la jeune fille mais également celui des personnes âgées. Ce double niveau rajoute du piment à l'ensemble.

    Au final, le talent graphique se ponctue avec grâce sur un scénario pas facile mais maîtrisé.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:08:41
    Sept - Tome 7 - Sept Prisonniers

    On sera tous d'accord sur un point: la série "Sept" ne se terminera pas en apothéose. Il y aura eu des perles et des ratés. C'était quand même un peu prévisible si le principe était de confier chaque volume à une paire d'auteurs différents qui possèdent leur propre style et qui ont nécessairement un talent variable...

    Pour ma part, j'aime bien Matthieu Gabella pour avoir apprécié son scénario dans Les Mesures du temps ou plus récemment sur La Licorne. Ici, le projet était hautement ambitieux. Je dois bien avouer qu'il y avait de bonnes idées mais la fin paraît tellement bâclée.

    Quelles sont les bonnes idées ? Avoir par exemple imaginé que la Lune pouvait devenir un immense bagne où les prisonniers sont livrés à eux-mêmes. Avoir également imaginé qu'on pouvait atteindre l'espace dans des ascenseurs d'un nouveau type hydraulique.

    C'est de la science-fiction extrêmement violente dans un milieu cruel et barbare. L'enjeu est une découverte fondamentale pour l'humanité : une caverne préhistorique sur la Lune. Certes, il faudra s'accrocher question vraisemblance. Cependant, ce voyage mérite certainement une lecture avant d'être jugé un peu trop sévèrement.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:06:50
    Les quatre de Baker Street - Tome 1 - L'Affaire du rideau bleu

    Billy, Charlie et Black Tom sont des gamins des rues inséparables dans le Londres des années 1889 en pleine époque victorienne. Ils ont dans leurs relations un certain Sherlock Holmes pour lequel ils font parfois des missions d'espionnage. Je ne sais pas pourquoi le titre de la série fait référence aux quatre de Baker Street quand on n'en compte que trois. Peut-être que leur chat est compté avec ?!

    On ne verra d'ailleurs que Scherlock Holmes et son fidèle Dr Watson qu'à la toute fin de l'aventure comme un épilogue.

    Le dessin précis et la colorisation flamboyante sont réellement au top. Je tire d'ailleurs un vrai coup de chapeau au jeune dessinateur encore dans la vingtaine qui a un réel talent. Les vues sur ce Londres victorien sont tout simplement splendides.

    Cependant, il est dommage que le scénario soit si léger et si naïf. La série s'adresse t'elle alors à un public plus jeune alors qu'il est question de maison closes et de prostituées dans un milieu plutôt sordide ? Je ne sais pas...

    Régis Loisel signe la préface comme un gage de bonne garantie. Il est vrai que la mise en scène est dynamique et que le cadrage est effectué à bon escient. C'est un véritable plaisir de lecture. C'est classique mais on retiendra surtout un visuel hors norme.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:04:54

    Le Chant du Pluvier décrit la tentative des membres d’une famille désunie pour resserrer les liens suite à un événement tragique. C'est un récit plutôt intimiste qui tente le pari de nous faire découvrir la vie au Groenland au milieu des autochtones. Le risque de voir un éparpillement du sujet était conséquent entre ethnologie et sentiment. Les auteurs arrivent tout de même à maîtriser le récit. S'il est emprunt d'une humanité certaine, il est parfois un peu lourd et presque ennuyeux sans compter le dérapage vers le patois local pour sonner plus vrai...

    Au bout du voyage, un nouvel équilibre familial se réalisera-t-il ? Tel est l'enjeu du chant du pluvier qui pour la petite histoire est un oiseau. La découverte de soi, de ses limites, de ses capacités restent des thèmes courants souvent traités en matière de bd ou encore de cinéma.

    Il y a également des subtilités graphiques qui m'ont un peu échappé lorsqu'il est question de rêves. A découvrir toutefois pour les beautés du Groenland.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:02:54

    Comparé à de nombreux autres titres, ce one-shot ne s'en sort pas trop mal à vrai dire. Il est question d'un amour impossible entre une belle tzigane et un jeune mineur qui rêve d'évasion. Cette soif de liberté va bien évidemment se heurter aux moeurs d'un village reculé. Et puis, il y a la grève qui menace chez les gueules noires. Les conditions de travail au fond du puits sont épouvantables sans compter les accidents liés aux coups de grisou. Lorsque les exploitants menacent d’embaucher les tsiganes à leur place, l’affrontement semble d’autant plus inévitable que ressurgissent de très vieilles rancœurs.

    L'histoire de cette romance s'inscrit assez bien dans ce contexte. Cependant, sur fond de superstition, il y aura l'apparition de phénomène fantastique assez classique. Le dessin de l'auteur de Fog est toujours aussi poignant. Il arrive à dégager une certaine ambiance.

    Non, on pourra juste reprocher un scénario qui manque un peu d'originalité. La lecture demeure plaisante c'est l'essentiel.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 08:00:57
    Abdallahi - Tome 1 - Dans l'intimité des terres

    J'ai eu beaucoup de mal à comprendre le scénario et surtout où l'auteur voulait en venir au début de cette aventure. Pourtant, j'ai été tout de suite charmé par le dessin de ces étendues désertiques sub-sahariennes. Les vues de Tombouctou sont merveilleuses par exemple. Il y a quelque chose de magique dans le graphisme. Peut-être également les couleurs.

    Je crois que ce qui pêche dans cet ouvrage, c'est le scénario qui n'est pas très clair. On nous entraîne volontairement sur de fausses pistes. Quand on découvre la vérité c'est à dire la clé, c'est vrai qu'on acquiert tout de suite une meilleure compréhension de l'ensemble. C'est cependant dommage d'y voir clair qu'à la fin de l'histoire. Cela ne se prête pas à ce genre de récit qui n'est pas un polar. Ceci dit, cela demeure intéressant car on apprend des choses sur l'histoire de l'Afrique et de la colonisation.

    Erik67 Le 01/12/2020 à 07:59:20

    Du même auteur, j'avoue avoir préféré très nettement son Extrême Orient. On retrouve avec bonheur le trait de son graphisme un peu exceptionnel. C'est une joie pour les yeux ébahis des lecteurs que de découvrir ces couleurs magiques.

    Je m'attendais à une histoire d'amour vraiment originale avec une passion dévastatrice et tragique. C'est bien décevant à ce niveau là où l'action reste presque figée sur le marivaudage intellectuel du héros en mal de sensations fortes. L'ivresse de l'imagination et des sens...

    Nous avons en effet un jeune officier de marine qui reste bloqué à Salonique puis à Istanbul. Le fond historique est celui de la guerre des Balkans entre les russes et les turques. C'est un épisode bien méconnu des occidentaux. Or c'est bien là que l'auteur excelle dans la manière de nous présenter cet environnement historique. Belle couverture également.

    Une oeuvre qui se veut un peu inaccessible à tout un chacun et qui reste prioritairement axé sur une atmosphère romantique.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 20:01:58
    Je suis Cathare - Tome 1 - Le parfait introuvable

    Makyo n'a rien perdu de sa verve: voici là une grande histoire habilement contée sur les derniers cathares pourchassée par la "Sainte" Inquisition notamment dans la région du Languedoc.

    Au niveau de l'intrigue tous les ingrédients sont réunis pour une superbe production: l'ignoble inquisiteur, la martyre brûlée vive, le miraculeux guérisseur... L'originalité provient du fait de voir sous trois angles différents une scène clé du passé du jeune amnésique, héros de cette aventure. Encore une fois, c'est très bien construit grâce à l'ingéniosité du scénariste.

    Là où je suis agréablement surpris, c'est la qualité du dessin par un auteur qui m'est totalement inconnu. Il possède déjà tous les atouts d'un grand dessinateur. Je suis admiratif devant un tel talent de rendre des planches magnifiques par une précision du trait hors norme tant au niveau des décors que des personnages ainsi qu'une colorisation bien agréable. Le découpage s'avère parfaitement dynamique.

    Alors quand un récit riche et brillant s'allie de pair avec un graphisme époustouflant de réalisme, nous ne pouvons avoir qu'une grande bd. Un premier tome presque "parfait" rendant une lecture passionnante.

    Cependant, le second tome ne semble pas être à la hauteur. L'histoire progresse peu et se perd un peu dans des considérations trop théâtrales qui font perdre un peu de crédibilité à l'ensemble.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 19:55:30

    C'est vrai qu'on pouvait s'attendre à mieux d'autant que l'idée de départ est très intéressante. Pas une fois, on ne frissonne de terreur ce qui est un comble s'agissant de nous faire vivre des lieux maudits où resurgissent des fantômes.

    L'action se situe dans le futur en 2050 mais on a l'impression que cela aurait pu très bien se dérouler dans les années 1980. Par ailleurs, il manque quelque chose au niveau du scénario. Le graphisme est impeccable bien que les visages des personnages ne soit pas trop à mon goût.

    Trop d'éléments un peu funky amenuisent le sentiment d'angoisse comme par exemple cette présentatrice de reportage TV tabloïd ou la transformation de cette abbaye en parc d'attraction à touristes. Il y a véritablement une erreur de casting dans la mesure où cette histoire qui aurait dû être horrifique sombre dans une comédie humaine ou dans un polar de facture moyenne.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 19:53:21

    C’est un bien étrange roman graphique que celui-ci. On ne s’attache pas du tout au héros mais on le suit bien volontiers dans ses aventures sexuelles.

    La narration est volontairement détachée à l’image de ce David Boring qui paraît bien étrange dans ses réactions. C’est à la fois un récit intimiste et légèrement décalé. Il y a une atmosphère de fin du monde où l’on se demande ce que les protagonistes font là. Ce mélange a un peu du mal à passer.

    Il y a trois parties et j’avoue nettement avoir préféré la première. Il est question également d’assassinat et de tentative de meurtre. On aura droit à des explications ; cependant des ombres demeurent. Les interrogations demeurent…

    Le scénario est torturé à souhait et les intrigues se multiplient. On aurait aimé plus de linéarité bien que cela soit tout à fait abordable.
    Néanmoins, je dois bien avouer que ma lecture a été quand même agréable. Les dialogues ne sont pas insipides et il y a suffisamment de mystère pour nous captiver. Et surtout une authenticité dans les relations entre les personnages qui fait du bien. On était un peu en manque de tout cela.

    La conclusion n’est pas vraiment à la hauteur de cette œuvre originale ou peut-être à contre-courant de ce qu’on pouvait en attendre. Le dessin reste également figé. Cependant, on pourra essayer pour se faire une idée.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 19:51:06
    Le cadet des Soupetard - Tome 1 - La Louche

    On lit les aventures de ce petit galopin en culotte courte avec beaucoup de plaisir. Le dessin est même plutôt réussi. Mais ce genre d'histoire est très peu pour moi. Un exemple dans "la Louche" où notre Soupetard se transforme en parfait petit Sherlock Holmes en herbe : un génie inné !

    Beaucoup trop de facilités scénaristiques ! Ce n'est plus ce que je recherche dans la bd. Certes, c'est un agréable moment de lecture qui apporte un brin de fraîcheur mais c'est sans plus... en ce qui me concerne. Les plus jeunes apprécieront sans doute cette lecture qui ne révolutionnera pas le genre. Objectivement, cela reste pas mal.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 19:49:17
    O'boys - Tome 1 - Le Sang du Mississippi

    On ne peut que tomber sous le charme de cette série qui nous plonge dans l'Amérique désoeuvrée des années 30 à travers le destin de deux jeunes que la couleur de peau sépare mais certainement pas l'amitié. Huck Finn est fils d'ivrogne et subit la violence d'un père teigneux. Charley, travailleur noir, rêve de percer dans la musique blues. Leurs routes vont se croiser aux abords du fleuve Mississippi dans un Etat clairement ségrégationniste.

    On a droit à un excellent récit inspiré de l'oeuvre de Mark Twain avec une ambiance du Sud très bien rendue grâce à la patte d'un bon dessinateur. La mise en couleur est des plus réussie. La couverture très accrocheuse rappelle la teinte de l'affiche du film "autant en emporte le vent". Il y a une restitution réellement impressionnante au niveau des visages des personnages. On ressent beaucoup de tendresse... et également du professionnalisme. L'auteur de Blackjack nous revient en forme !

    On ne pourra que conseiller de lire cette série qui débute car on se prendra vite au jeu d'une amitié presque improbable qui débute. Le scénario bien que classique n'en reste pas moins très efficace. Bref, un bon road-movie initiatique ! Il est cependant dommage que la suite ne soit pas à la même hauteur qu'un démarrage tonitruant. Je suis malheureusement obligé de baisser ma note pour tenir compte de l'ensemble.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 19:47:27

    Je déteste éperdument l'absurde. Avec Julius Corentin Acquefacques fonctionnaire au Ministère de l'Humour, je suis plutôt bien servi ! Pourtant, j'ai aimé cet univers farfelu... On peut quelquefois dépasser le stade d'un genre qu'on n'apprécie pas. Pour cela, il faut que le résultat soit réellement à la hauteur.

    Or, j'ai été un peu abasourdi par autant de virtuosité. Pour moi, cet absurde me parle et m'interroge sur le sens de la vie ou de la création. C'est surprenant à souhait. Voilà une bande dessinée les plus étonnantes et les plus créatives de ces dernières années. L'expérimentation dans le domaine de l'absurde peut faire naître un univers de philosophie. A méditer !

    Erik67 Le 30/11/2020 à 19:46:04

    Le voleur de visages est un manga d'un genre horrifique composé de plusieurs nouvelles d'épouvantes. Ces histoires ont souvent pour protagonistes de jeunes adolescents pré-pubères. Est-ce à dire que c'est destiné à ce public là ? Je dois être trop vieux pour lire ce manga surnaturel.

    Il est vrai que certaines histoires sont tellement tirées par les cheveux... Il n'y a souvent aucune explication qui est donnée par l'auteur. Certaines intrigues pourtant relèvent l'ensemble comme celles des épouvantails ou des chutes. La thématique employée est celle du visage ce qui justifie le titre de ce recueil. Il y a de très bonnes idées incontestablement.

    J'ai bien aimé la couverture argentée très kitch de l'édition d'Octobre 2008. Cela attire incontestablement. On peut s'en servir pour faire des jeux de lumière ou bien cela peut faire usage d'un miroir. Bref, cette lecture dans l'original et l'étrange ne sera jamais à peine perdue.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 19:44:25

    Je ne suis pas un expert en bd érotique (dixit les stats !). Aussi, il m'est particulièrement difficile de donner une note et même de rédiger un avis motivé. Sur quoi se base-t-on en la matière ? Mais bon, je vais essayer...

    Ce recueil se lit assez rapidement car il s'agit de tranches de vie de gens qui n'ont aucun lien entre eux. On termine une scène par l'apparition de celui qui prend le relai. J'ai bien aimé ce procédé.

    Le dessin crayonné en noir et blanc est vraiment pas mal. C'est jamais vulgaire. C'est même parfois poétique. On termine sur une note presque surréaliste entre une belle ange et un petit diablotin qui s'éprennent l'un de l'autre comme une espèce de clin d'oeil.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 19:42:09
    Ewen - Tome 1 - Alis

    Pourquoi faut-il qu'une série si prometteuse soit arrêtée sur décision unilatérale de l'Editeur ? Au moment où j'écris ces lignes, la série avait seulement un an d'existence. Il faut parfois attendre plusieurs années avant qu'un second tome vienne compléter le premier. Pourquoi cette décision si brutale et sans appel ? La maison d'édition est un galériste -Daniel Maghen- qui n'hésite pas à remercier dans la préface Michel Edouard Leclerc pour son soutien permanent... On leur doit le récent Canoë Bay. La réponse est simple: seulement 3000 exemplaires vendus.

    Par ailleurs, des efforts ont été réalisés pour offrir un magnifique premier tome avec un grand format inhabituel. Tiburce Oger lui-même signe un scénario plus noir que d'habitude. Les dessins d'Arinouchkine (d'origine biélorusse) sont vraiment de toute beauté avec des tons doux et pastels. On a droit à de superbes esquisses dans un cahier spécial en fin de volume (32 pages de croquis tout de même !). Sur la forme qui fait très galerie d'art, il n'y a rien à redire !

    L'histoire en elle-même peut paraître assez classique et simpliste. Un peuple barbare et brutal envahit par la mer les terres d'un pacifique peuple de cultivateurs terriens. La légende dit qu'un homme va un jour libérer son peuple du joug de l'envahisseur. Cette trame n'est point originale. Ce qui fait l'attrait, c'est que ce mystérieux homme n'est pas de ceux qu'on aime. Il a tout du anti-héros. On arrive à lui préférer le gentil poète qui appartient au peuple dominateur. Cette démarche semble un peu novatrice dans le monde de l'héroic fantasy, à de rares exceptions près.

    Le problème est qu'on ne connaîtra jamais la suite de cette saga. Je ne peux conseiller l'achat dans un tel cas. J'entends les cris de tous ceux qui aiment l'oeuvre inachevée. Désolé mais je ne suis pas des leurs !

    Erik67 Le 30/11/2020 à 19:40:43

    "Aux femmes qu'on veut sauver, et à celles qui se sauvent". C'est ce qu'indique l'auteur sur une page blanche avant de commencer son récit. On ne sait pas de qui est signé cette citation : vraisemblablement d'Emmanuel Moynot lui-même ! Cependant, elle résume à elle-seule toute l'histoire qu'il raconte. C'est un peu dommage de tout dévoiler...

    Un routier va sauver des griffes de son employeur une femme meurtrie par la vie (elle a un fils en prison). Il va la remettre à flot en sacrifiant sa propre femme et ses trois enfants. Et pour quel résultat ? A vous de le découvrir ! Les mots de la grand-mère résonnent encore à mes oreilles : "tu dois avoir le sens de tes responsabilités. Le boulot d'un homme, c'est d'assurer le bonheur de sa famille !"... Il y en a qui n'écoutent pas et qui n'en font qu'à leur tête. Il y a toujours un prix à payer. "On m'y reprendra plus" dit-il... Tout ceci a un gros côté moralisateur que le lecteur doit accepter.

    J'ai pas aimé la narration car tantôt, c'est le personnage de Nouria qui s'exprime, tantôt c'est celui de JC sans qu'on sache véritablement les distinguer. Il y a une erreur manifeste d'appréciation dans la mise en bulle. Cela m'a déstabilisé au point que j'ai cru au début que JC aimait les hommes. C'est franchement risible de se tromper à ce point.

    Au final, c'est une tranche de vie entre deux personnes qui n'étaient pas faites pour vivre ensemble. On va d'ailleurs s'en apercevoir très vite. Tout cela sonne vrai. On pourra apprécier ce côté authentique. Bon, je dois avouer que ce n'est pas une lecture très gaie. Le titre doit y être pour quelque chose...

    Erik67 Le 30/11/2020 à 19:39:01
    Les chercheurs de trésor - Tome 1 - L'ombre de Dieu

    Voilà enfin la première oeuvre de David B. que j'apprécie. Je désespérais... Pourtant, le style d'écriture me rappelle étrangement celui d'un auteur que j'admire à savoir Joann Sfar. Ceci explique peut-être cela. Attention : il n'y a rien de mal dans cette démarche d'inspiration.

    Les chercheurs de trésor sont une confrérie composée de sept personnalités intéressantes. Le premier tome va faire la part belle à l'un d'entre eux à savoir le bourreau. L'ambiance rappelle les contes de mille et une nuits. Cependant, il y a beaucoup de tendresse et d'humour.

    Graphiquement, c'est superbe. Il y a même une audace de cases assez impressionnante. On sent la créativité.

    Ma note sera susceptible d'évoluer vers le haut si la suite de ces aventures tiennent leurs promesses. C'est bien parti !

    Erik67 Le 30/11/2020 à 16:24:55

    Enfin un titre de la collection hanté digne de ce nom. Il faut dire que Mortemer relevait plus de la farce géante que d'une histoire de maison hantée.
    A bien y réfléchir, c'est la bd qui m'a fait le plus peur de toutes celles que j'ai pu lire dans le genre. Bon, Christophe Bec est quand même le spécialiste pour instaurer des ambiances morbides et inquiétantes. Je pense encore à Pandemonium.

    Ce qui est génial dans cette bd est que l'on part d'un couple de cartésien pur et dur (dans lequel je pourrais m'identifier aisément) qui rigole bien aux histoires de fantômes jusqu'au moment où cela leur arrive vraiment. On peut croire que tout cela n'est que superstitions. Pourtant, il y a des endroits qui ont eu un sacré vécu et où il s'est passé des choses terribles. La trace de ces horreurs n'est 'elle pas mémorisée à travers ces manifestations de l'au-delà ?

    Ici, il n'y a point de fantômes ou de goules qui vous poursuivent. C'est souvent suggéré. La plus belle réussite est d'avoir su installer un climat de terreur là où d'autres auteurs pourtant de renom ont lamentablement échoué. Bravo!

    Je ne suggèrerai pas l'achat pour une simple raison: j'ai eu trop peur. Je ne crois pas que j'aurais envie moi-même de posséder une oeuvre qui me fasse faire des cauchemars la nuit à moins d'être masochiste et d'aimer ça (ce qui n'est guère mon cas).

    Erik67 Le 30/11/2020 à 16:21:26
    Axo - Tome 1 - Nord-Sud

    Cette série de science-fiction part d'un postulat intéressant : et si la première puissance de la planète se refermait subitement sur elle-même en construisant un mur géant pour se protéger de la masse des Etats pauvres ? On apprend que la construction de ce mur ne durerait que 2 semaines selon un procédé de construction révolutionnaire et gardé secret. On commence à avoir du mal à y croire. Puis, on apprend que ce mur n'a jamais été franchi en 20 ans à une exception près ce qui fait l'intérêt de cette histoire.

    Les auteurs veulent nous amener au fait que si un homme a réussi à franchir le mur, c'est tout cet édifice qui pourrait s'écrouler. On parle de ce mur et on ne le voit jamais. La bd est axée sur des scènes conventionnelles : on vole un fourgon chargé de nourriture pour les donner aux plus démunis.

    Par ailleurs, c'est un triumvirat qui dirige les USA depuis 20 ans en ayant assuré une prospérité économique alors que se dresse également à l'intérieur de ce pays. On nous donne des infos à gober. Je me pose la question suivante: comment un Etat replié sur lui-même pourrait connaître la prospérité sans échange ? Bref, c'est trop superficiel dans l'approche. Cela reste agréable à lire.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 16:18:57
    Bunker (Betbeder/Bec) - Tome 1 - Les frontières interdites

    C'est tout à fait le genre d'histoire que j'aime avec en prime l'un de mes auteurs favoris à savoir Christophe Bec. Ce dernier possède l'art de scénariser de belles histoires passionnantes qui instaurent progressivement un climat de peur et d'angoisse. Il sait créer une atmosphère pesante et presque étouffante. Certaines scènes sont d'anthologie !

    C'est vrai qu'au début, on se dit qu'il y a comme un parfum de Sanctuaire avec cette fois-ci l'ivresse des hauteurs. Ce n'est pas forcément pour me déplaire car la qualité est au rendez-vous. Et puis, la tournure que prennent les évènements dans le second et troisième tome semble marquer une certaine rupture. C'est à se demander pourquoi le titre de la série demeure "bunker"...

    Il y a un véritable effort qui a été fait pour créer un univers imaginaire entre deux Etats qui se font la guerre et qui ont une véritable ligne de démarcation à travers les bunkers. Cela va jusque dans le jargon employé par les différents personnages. Heureusement que le lexique nous éclaire ...

    La série semble véritablement se bonifier au fil des tomes. Cela monte en crescendo tout en se complexifiant. Le lecteur devra s'accrocher mais le plaisir en sera plus intense.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 16:16:14

    J'aime bien le style de Rabaté. Ici, il s'inspire d'un roman de Tolstoï qui raconte le destin de Siméon Nevzorof, un obscur comptable qui va profiter de la guerre pour devenir riche. C'est un véritable aventurier un peu cynique et certainement criminel dans la tourmente de la Russie révolutionnaire de 1917. C'est une période de l'Histoire qui me fascine car c'est toute une société qui bascule dans l'effondrement de l'autorité du Tsar. Pour autant, je n'ai pas été pleinement conquis.

    Le dessin me semble très épuré. Cependant, le graphisme tend à s'inspirer des peintres expressionnistes comme Goya et Gréco qui étiraient volontairement leurs personnages pour donner une autre dimension. Si le choix graphique se justifie, il ne me plaît pas beaucoup car il reste invariablement dans une même teinte noire-grisâtre.

    Entre cynisme et opportunisme, Ibicus est un véritable drame dans la révolution bolchevique. Avis aux amateurs !

    Erik67 Le 30/11/2020 à 14:49:39

    Cela fait du bien quelquefois de lire des récits un peu intimistes loin des grandes batailles qui jalonnent le monde et autres histoires à sensation. Nous sommes ici en compagnie de Pierre sur une île bretonne un peu isolé. Lui qui voulait passer une journée avec sa compagne, une ornithologue, c'est raté !

    Il va alors parcourir cette petite île par un après-midi maussade et faire des tas de rencontres avec les locaux. La plupart sont vraiment intéressantes. Non pas que cela sonne authentique. C'est plus que cela. On part vraiment sur des réflexions sur le sens de la vie qui donnent à réfléchir. Généralement, je déteste cela car c'est pompeux à souhait. Ici, tout semble couler de source. C'est plutôt salvateur.

    Je n'ai pas trop aimé la calligraphie du texte qui ne me semble pas appropriée. Par contre, l'ambiance est très bien rendue graphiquement grâce à cette tonalité bichrome. On suivra avec plaisir cette chronique intimiste le temps d'une évasion sur une île... le temps d'un après-midi même maussade.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 14:03:58
    Yiu - Tome 1 - Aux enfers

    C'est vrai que le premier tome de cette série est très léger au vu de son prix qui reste lourd. Bien sûr, on rétorquera que ce n'est qu'un tome introductif qui présente un peu les évènements qui se produiront sur tous les continents dans un futur sombre et apocalyptique. On se dit qu'après ça, qu'est ce que l'humanité peut subir de pire ?!

    Bien entendu, cette vision du monde est intéressante mais peu crédible. Des séries comme Carmen Mc Callum ou Travis offrent une meilleure vision bien plus intelligente et en rapport avec certaine tendance plausible.

    Le concept fait un peu penser aux histoires de Jodorowsky et le dessin à celui de Gimenez : cela ne vous rappelle rien ? La mercenaire-tueuse qui ne laisse rien sur son passage, que du sang et des tripes...

    Malgré ce déchaînement de violence, j'avoue que la lecture a été agréable. Le graphisme soigné me plaît et il y a de l'audace dans la disposition des cases. Je serai par conséquent indulgent dans ma notation qui tient compte de l'ensemble de tous les paramètres que constitue cette série efficace.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 13:57:16

    La Tchalette est composée de petites histoires courtes racontées par Jean-Claude Servais. J'ai presque lu l'intégralité de son œuvre.

    Il s'inspire encore une fois des contes et des légendes populaires. Il est question de loup à travers nos peurs ancestrales. Il est question de fées qui ne peuvent vivre à nos côtés que durant 5 ans. Il est question de lutte contre le malin avec l'aide du curé de la paroisse.

    La Tchalette n'est que la première histoire. Pourtant, elle va donner son titre à l'œuvre. A noter que chacune des histoires est différente, ce qui varie le propos.

    On suivra avec plaisir ce recueil d'histoires fantastiques. C'est toujours aussi bien dessiné. Les années passant, on pourra regretter la naïveté de certaines d'entre-elles. Cependant, cela fait du bien de se replonger dans le passé. On peut en tirer des enseignements pour améliorer notre futur.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 13:54:05
    La mémoire des arbres - Tome 9 - Isabelle

    Isabelle a 14 ans. Fille d'un seigneur féodal, elle est promise en mariage à un noble de son rang. Or elle tombe amoureux d'un pauvre poète itinérant à savoir Quentin. Leur amour résistera t'il ? Le scénario est bateau sur le thème de l'amour impossible.

    Pourtant, on prend du plaisir à suivre ce couple au-delà des frontières de la réalité dans le pays des fées. Vous aurez compris que le scénario va basculer vers le fantastique jusqu'au dénouement. La deuxième partie suscite alors un nouvel intérêt chez le lecteur.

    La réédition de cette oeuvre de 1984 est plutôt une réussite. Le talent graphique de Servais est admirable. On pourra regretter que l'auteur brasse encore une histoire avec des thèmes maintes fois repris.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 13:50:56

    Jusqu'ici, mes critiques ont toutes été très sévères à l'encontre de cet auteur qui s'est attaché à défendre toutes les causes humanitaires du monde (ex : la prostitution avec Pour toi Sandra, la violence avec No limits) : Derib est l'abbé Pierre de la bd !

    Il a un côté très moralisateur et les situations semblent totalement surfaites, juste là pour expliquer à la jeunesse les dangers. C'est agaçant à la fin et je comprends tout à fait les critiques négatives à son encontre.

    Pour autant, c'est avec le coeur que je note pour une fois positivement ce récit qui traite du SIDA. Il est vrai qu'on est très loin d'une oeuvre artistique comme Pilules bleues... Mais je crois que c'est ce qu'il a fait de meilleur avec quand même un réel talent pour le dessin.

    Puis, il faut se replacer dans le contexte de 1991. On ne connaissait pas la maladie depuis bien longtemps. Je me rappelle incontestablement ma propre histoire amoureuse à cette époque-là et à quel point cette maladie me faisait terriblement peur, l'attente des résultats du test...

    Cela passe ou pas, cela pourrait arriver à tout le monde car il suffit d'une fois. Bref, j'avoue que cette histoire m'a touché un peu même si elle est un peu artificielle. Et dire que nous sommes en 2009 et que le vaccin n'existe toujours pas...

    "Jo" est une histoire triste qui a le mérite d'exister. Si je l'avais lue en 1991, cela aurait pu modifier mes comportements et certainement à beaucoup d'autres. Une lecture d'utilité publique à visée sanitaire...

    Erik67 Le 30/11/2020 à 13:48:28
    Paroles de... - Tome 6 - Paroles d'illettrisme

    Paroles d'illettrisme est un recueil scénarisé par Luc Brunschwig mettant en scènes huit témoignages différents. Huit dessinateurs vont se succéder également. Le style graphique n'est point homogène. Seule la couleur est absente. Dans l'ensemble, la qualité est acceptable.

    J'ai bien aimé le récit de ces personnes qui ont connu l'illettrisme et de toutes les difficultés que cela pouvait engendrer dans leur vie. Je n’en avais pas trop conscience jusqu'ici. C'est important d'aborder pour une fois ce thème dans la bande dessinée : l'initiative était louable. On se rend compte que cela touche des étrangers, des enfants malades, des gens défavorisés : bref, ceux que la société a mis à l'écart. Certains témoignages sont poignants et en tout cas toujours justes.

    Pourtant, j'ai senti beaucoup d'optimisme à la fin de chaque récit. Je n'aurais cependant qu'un regret : l'histoire de Zahia qui est découpée en 3 parties se termine pas vraiment sur une note de gaieté. Cela tranche singulièrement avec le reste. De plus, on reste un peu sur notre faim avec son récit dont on aurait aimé connaître la suite.

    En conclusion, je dirai que j'ai apprécié l'authenticité de ces récits. Une vraie bd humaniste comme je les aime.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 13:46:09

    Avec ces petits récits, on part également dans l'absurde. Cependant, on sent une certaine maîtrise et on éprouve quelque chose même si on n’est pas fan du genre. L'auteur semble jouer à merveille avec le sujet.

    La qualité graphique est au rendez-vous avec un très bon point pour la mise en page et les dispositions des cases. Il y a un exercice de style qui procure tout de suite un confort dans la lecture. C'est surprenant. J'ai déjà lu mieux mais c'est quand même déjà pas mal.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 13:35:00
    Les 4 as - Tome 1 - Les 4 as et le serpent de mer

    C'est vrai que les quatre principaux personnages Lastic, Doc, Dina et Bouffi sont archi-stéréotypés mais c'est voulu par l'auteur pour parodier un genre existant dans les années 60-70. J'ai eu beaucoup de plaisir à les lire quand j'étais un bambin.

    Ces aventures nous entraînent dans un monde déjanté et parodique. Sous des couvert plutôt naïfs, certains albums se révèlent d'une grande qualité ("les 4 as et le magicien" ou encore "les 4 as et le château maléfique"sur le débat : la peur s'auto-engendre t'elle ou l'homme s'habitue t'il à la peur?).

    J'aime bien le petit chien Oscar qui les accompagne dans leur aventure: il est toujours sceptique contrairement à un Milou ou à un Idéfix.

    Bref, cette BD est un peu le "Scoubidou" à la française. Ma note n'est que la traduction d'un bon souvenir laissé dans mon enfance où la collection trônait sur les étagères de ma tante. Je pense que si je les relisais avec mon regard d'adulte, cela ne serait pas la même chose.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 13:32:59

    Le dessin m'a rappelé vaguement celui de Satrapi. Il faut dire que l'héroïne ressemble à celle de Persepolis.

    On commence le récit par la peine provoquée par une séparation. Il est parti avec une autre femme. Il s'avère que cette femme est sa prof. de physique. Elle lâche devant ses camarades: "pourquoi, c'est elle la prof. de physique ?" Et en coeur, ils répondent "parce c'est la meilleure du monde !". L'humour ne manque pas.

    C'est le genre de récit que je n'aime pas d'habitude. Le dessin trop épuré et presque enfantin, voire brouillon ne m'incite guère à la clémence de mon jugement souvent sans appel. Pourtant, je dois reconnaître que j'ai bien aimé suivre les pérégrinations sentimentales de cette jeune fille qui tombe toujours sur des mecs qu'il ne faut pas. On se laisse prendre au jeu. Alors, pourquoi pas ?

    Pour l'achat à 13.50 euros, cela me paraît bien cher pour un si petit volume.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 13:31:29

    Enfin j'arrive à trouver un titre intéressant dans la faune de toutes ces petites productions au label indépendant qui sortent des sentiers battus des grandes maisons d'édition. Le format est petit mais l'histoire est passionnante.

    Le style graphique est proche du comics. Normal car il est également question d'un super héros masqué qui a trouvé dans ce subterfuge un moyen de fuir sa tristesse. Il y a une belle histoire d'amour dont on sent l'intensité entre Ana et ce boxeur mélancolique.

    Il y a énormément de flash-backs mais distillés de manière professionnelle. Le découpage de ces moments semble parfait pour maintenir une cohérence dans ce récit aux accents de tragédie grecque. On se souviendra longtemps de ce petit avion en papier qui vole dans les airs.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 13:29:23

    Hotel Koral possède en effet de quoi surprendre. Graphiquement, c'est beau. Une page se décompose en deux grandes cases également colorées. Les dialogues ne sont pas dans les cases, ni dans des bulles. C'est presque un livre imagé dans un style ultra-réaliste.

    Dans un hôtel nouvellement construit, quatre personnages (deux vieillards, une jeune femme et un jeune asiatique vivant de petits trafics) vont faire resurgir le passé enfoui... La jeune femme est la fille d'un riche industriel. Elle enquête sur des exactions qui ont été commises.

    J'avoue avoir été un peu troublé car le pays où se passe l'action ressemble étrangement aux States. Cependant, on apprendra plus tard que le gouvernement dictatorial a exterminé dans des charniers épouvantables des prisonniers suite à une guerre civile. S'agit-il d'une uchronie ? Il y a de quoi se poser des questions.

    La fin de cette histoire n'est pas très claire également. Tout semble partir en fumée ... On éprouve toutefois un véritable plaisir à la lecture de cet étrange bd.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 11:23:09

    Il y a plusieurs histoires mais un seul dénominateur commun : il s'agit de désigner une victime qu'on va sacrifier pour des raisons tout à fait variables. C'est quelquefois bavard mais cette philosophie est à la portée de chacun de nous.

    L'auteur veut nous ouvrir les yeux sur les bassesses de l'âme humaine quand on recherche absolument un coupable par exemple. La victime expiatoire se retrouve tous les jours quand on écoute les informations. Quand quelque chose ne tourne pas rond, on cherche inlassablement celui qui va payer l'addition pour les autres ou simplement pour le coup du hasard. Ce sujet est généralement peu abordé, c'est ce qui a rendu cette lecture intéressante.

    J'ai bien aimé la fin où il y a une véritable symbolique du chiffre 4. Il est dommage cependant que l'histoire des naufragés n'ait pas connu le moindre dénouement. On se demande si c'était voulu alors que tout parait être millimétré. Ce manque de lien est flagrant.

    Au final, on retiendra une expérience philosophique attrayante.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 11:17:15
    Pad

    Pad rêve de devenir champion de boxe depuis le plus jeune âge. Il vit en Irlande et son père est ouvrier. Il a déjà des vues sur une fille qui deviendra la femme de sa vie. Cependant, le récit va se concentrer sur la relation qu'il a avec un ami et qui est plutôt une mauvaise fréquentation selon les parents. Or, comme chacun le sait, les parents ont toujours raison ! Il va s'embarquer à l'âge adulte dans une histoire difficile au péril de sa vie.

    Il s'agit de préciser que ce récit est ponctué de très nombreux flash-backs qui renvoient à sa jeunesse. Le début commence par une course-poursuite avec un tueur qu'il tente de fuir comme le montre la couverture. On est plongé tout de suite dans le coeur de l'action. J'ai bien aimé également le dénouement.

    C'est le genre d'histoire qui se laisse lire sans aucune prétention. Ce n'est pas l'oeuvre du siècle et l'achat n'est pas indispensable. Il manque quelque chose à cette bd pour la faire sortir du lot des productions habituelles.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 10:48:42

    C'est la première fois que je lis une bd israélienne. C'est tiré d'un roman de Etgar Keret qui l'adapte sur le support du 9 ème art. Je dois bien avouer que c'est très bizarre.

    J'ai mis du temps à comprendre que les personnes sont toutes mortes et qu'elles évoluent dans une sorte de dimension parallèle qui ressemble à notre monde en tous points. Pourtant, la première page était sans équivoque sur la mise en bière du héros !

    Je devrais juste préciser que tous les personnages se sont suicidés. On rencontre même un clône de la fameuse rock-star Kurt Cobain. Une Juliette, par exemple, cela sera le nom donné aux suicidés qui ont avalé des cachets ou du poison. On y voit également un kamikaze palestinien. Bref, c'est à la fois absurde et déroutant mais quand on commence à lire ce récit, on ne peut plus s'arrêter car c'est intriguant.

    J'ai été séduit par l'originalité de ce concept. Ce n'est point du tout morbide. C'est traité à la manière d'un comics d'un point de vue graphique. Le héros veut retrouver sa dulcinée dans ce monde étrange. Cependant, il y a quelques situations qui semblent réellement inutiles. Le tout reste très satirique et un brin onirique. A découvrir pour changer un peu d'horizon.

    Les auteurs:
    Né en 1967 à Tel-Aviv, Etgar Keret est un véritable porte-parole de la jeune génération israélienne. Ses brèves nouvelles en forme de bulles, ses BD ou ses films disent, dans une langue crue teintée d'humour et de désespoir, l'inadéquation profonde des jeunes dans un monde fait par les adultes, leurs parents, et auquel ils ne se sentent pas du tout adaptés.

    Asaf Hanuka, jeune dessinateur israélien, a su s'imprégner de la culture française de l'entre-deux-guerres, et mélange avec aisance toutes les tendances de l'art graphique.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 10:38:49

    La scène introductive m'a tout de suite rappelé les oeuvres de Chabouté avec ses plans de nature un peu contemplatifs. Cela possède le mérite de fixer au moins le décor. L'histoire se passe dans une région reculée de la Russie, plus précisément à la campagne aux abords d'une rivière.

    Un homme vit toujours dans le passé de la mort de son épouse qui était gravement malade. Il souhaite en finir avec ses jours dans sa vieille cabane percée au fond de la forêt. Et là, débarque son fils âgé de 18 ans qui avait été confié à l'assistance publique. L'histoire peut commencer après un lent début. Oh, il ne se passera pas grand chose tout le long de ce récit. Ce n'est pas un roman d'action mais de réflexion sur la vie qui passe et le plaisir d'être en vie.

    J'ai bien aimé cette relation entre un homme qui a tout perdu et son fils qui lui redonne le goût de vivre. C'est beau !

    Erik67 Le 30/11/2020 à 10:34:23

    Quand j'ai emprunté ce manga, je ne savais pas où je mettais les pieds. Je me suis dit : "chouette, un manga en un seul volume ! " La couverture laissait apparaître deux jeunes filles enlacées. Bigre : ce sont en réalité des hommes ! Les japonais semblent les féminiser un max dans leur trait graphique.

    C'est la première fois que je lis un Yaoi pour adultes. Décidément : j'explore bien des choses ces derniers temps ! J'ai l'esprit ouvert et cela ne me dérange point car les expériences en matière de bd sont toujours enrichissantes. D'ailleurs, il n'y a pas si longtemps, j'avais lu Love My Life pour une version féminine à savoir le Yuri. L'amour ne connait pas de frontière entre les sexes. Et c'est tant mieux ainsi !

    L'auteur est une mangaka japonaise. Son oeuvre "Le jeu du chat et la souris" ne fait pas exception à la règle entre érotisme et complexité des sentiments. Le tableau qu'elle nous offre est intéressant. Jugez-en par vous même : d’une nature à se laisser facilement convaincre par les femmes, Kyoïchi doit prendre ses responsabilités lorsque sa femme engage un détective privé pour le surveiller. Il se retrouve alors face à cet homme qui met à jour ses adultères et qui n’est rien d’autre que Imagasé, un ancien ami de faculté. Celui-ci est depuis toujours amoureux de Kyoïchi et est bien décidé à le faire chanter tant qu’il a des cartes en main. Imagasé demande donc un simple baiser en l’échange de son silence… un simple baiser qui va mener à plus…

    Le Tome 2 est annoncé par Asuka éditions pour 10 octobre 2009. Il est déconseillé aux moins de 18 ans pour ses images explicites. A part cela, c'est plutôt bien construit avec un dessin élégant de finesse. Cette oeuvre est à la fois violente dans les sentiments et érotique. Est-ce seulement réservé à un public gay ? A voir...

    J'avais un peu raison car ce second tome voit l'introduction d'un personnage féminin qui va jeter le trouble dans cette relation déjà bien difficile et tourmentée. Cela ajoute du sel à l'affaire.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 10:28:55

    Rancho Bravo nous introduit dans l'Ouest américain. C'est un vrai western humoristique avec une série d'histoires toutes différentes. Bon, on est encore loin d'une série culte comme Lincoln.

    Toutefois, c'est assez agréable et léger. Il est dommage que l'absence de colorisation de l'album donne un côté un peu "brouillon" à l'ensemble.

    Cependant, force est de constater que le trait graphique restitue un far-west à la fois rigolo et cynique. Les décors sont véritablement soignés. On sent une véritable maîtrise de l'auteur sur ce sujet avec une vraie mise en scène cinématographique.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 10:23:23

    J'aime le trait si caractéristique de Will Eisner. C'est un grand de la bande dessinée. Je dois bien avouer que le dernier chevalier m'a surpris car je découvre son talent sous un autre angle. C'est un peu différent de ce que j'avais lu jusqu'ici. Autre époque, autre moeurs...

    Les aventures de Don Quichotte sont célèbres dans le monde entier. C'est le rêve d'un homme excentrique qui vit dans ses rêves en confondant par exemple des moulins à vent avec de terrifiants dragons. Même s'il est naïf et un peu désespérant, on ne peut que reconnaître que l'âme des chevaliers est bien noble.

    En tout cas, j'ai bien aimé cette adaptation assez sympathique de l'oeuvre de Cervantès. De la vraie poésie épique !

    Erik67 Le 30/11/2020 à 10:21:03
    Paroles de... - Tome 3 - Paroles de parloirs

    C'est encore une exploration de la vie carcérale par Corbeyran. Cette fois-ci, c'est un peu différent. Nous avons droit aux témoignages des familles de détenus.

    On se rend compte que ces gens peuvent également beaucoup souffrir parce que l'un des êtres chers se trouve derrière les barreaux. Ils vivent également emprisonnés dans la solitude et l'angoisse. Bref, ils assument également à leur manière la peine infligée par la société. Il y a également la honte et le regard des autres qu'ils doivent affronter. Je pense à cet enfant dont le père est en prison car il a pété les plombs sans être un criminel dans l'âme. On peut se retrouver en prison par accident de la vie...

    Je n'avais jamais imaginé que la prison, c'était également cet aspect là. Ces témoignages peuvent vraiment nous faire ouvrir les yeux. Très humain et très instructif. Poignant par moment surtout lorsqu'il s'agit des femmes ou des mères.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 10:18:57
    Paroles de... - Tome 1 - Paroles de taulards

    Corbeyran nous livre 25 histoires fortes et humaines qui laissent entrer dans le monde obscur de la prison un peu de cette lumière qui aide à comprendre. Il y avait eu auparavant Paroles de taulards qui avait rencontré un certain succès d'estime. C'est une oeuvre qui donne la parole à ces exclus de la société.

    Les journées sont longues en prison et ce n'est pas une sinécure. L'opinion publique a tendance en général à trouver les prisons trop confortables. On jette encore du mépris sur des prisonniers dont les conditions de vie se dégradent en raison de la surpopulation carcérale. Si l'incarcération reste une punition, l'objectif est quand même de trouver une vraie réinsertion en faisant réveiller les consciences sur les véritables valeurs du monde qui nous entoure.

    Paroles de taule nous donne la version des prisonniers sur les différents problèmes rencontrés sur les lieux de détention. Cependant, il est également fait une place aux gardiens qui vivent chaque jour la prison alors que ce n'était pas forcément voulu ou choisi et qui font un métier difficile.

    J'ai trouvé l'ensemble d'une grande honnêteté intellectuelle. Certains témoignages peuvent briser le coeur. J'aimerais tellement que chaque personne puisse prendre conscience de ce qui se passe vraiment en prison. Toute cette souffrance est parfois atroce.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 10:17:15

    L'innocente... Ce titre intrigue lorsqu'on voit l'aigle posé sur la croix gamée en arrière plan de la couverture. On se demande quel crime a pu avoir commis cette femme, une jeune allemande qu'on découvre dans un centre de formation afin de fuir les bombardements alliés sur les grandes villes. On va suivre son parcours qui n'a franchement rien d'extraordinaire.

    Ce sentiment de culpabilité, c'est tout un peuple qui va l'avoir en découvrant à la fin de la guerre les horreurs commises par les nazis notamment lors du Procès de Nuremberg. C'est une période de l'Histoire assez intéressante que nous font découvrir les auteurs car on part de la chute du nazisme au blocus de Berlin par les Soviétiques. On se rend compte que cela n'a pas été facile pour le simple citoyen allemand de naviguer en eaux troubles.

    Il est vrai que ce récit semble s'égarer dans des aventures de moeurs sans grand intérêt. La fin est d'ailleurs assez pathétique. Les dessins sont magnifiques comme d'habitude par le duo d'auteurs Warnauts et Raives. Je retiendrais surtout l'aspect historique. Pour le reste, on a déjà vu mieux.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 10:15:39

    C'est la troisième oeuvre de Nancy Peña que je découvre. Il s'agit en l'espèce de sa première bande dessinée. C'est vrai que cela pourrait agacer d'ériger un monument à la gloire d'un auteur ici adulé mais ignoré de bien d'autres sites de la toile. Qu'importe ! L'essentiel n'est-il pas de faire découvrir des artistes débutants hors du commun ? Le succès commercial n'est pas un gage de qualité. C'est le genre de bd qu'il faut chercher âprement. Le trésor de satisfaction n'en sera que plus grand ! Les traits sont magnifiques : presque de la magie au détour d'une alchimie particulière ...

    Je sens en ma qualité de gros lecteur une fibre qui me rattache à cet univers si particulier où les motifs prennent vie. J'aime et je me délecte de ce cabinet chinois. C'est typiquement le genre de bd qui me fait rêver. Cet album est presque l'objet d'un enthousiasme littéraire. Comme dit, j'arrive à comprendre. Ce n'est pas donné à tout le monde. Un grand moment de pureté absolue arrive à saisir votre âme et à vous transporter au-delà de la réalité.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 10:05:07

    C'est intéressant de suivre un conflit, aussi complexe soit-il, des yeux d'un reporter journaliste sur le terrain. Ce dernier s'adjoint les services d'un fixer c'est à dire d'un correspondant sur place qui connait toutes les ficelles. A l'heure de la médiatisation de tous les conflits de la planète, c'est une démarche intéressante de se plonger au coeur même du journalisme d'investigation.

    La lecture a été plutôt difficile en raison de la multitude de personnages évoqués, notamment des généraux bosniaques et serbes ainsi que de nombreux flash-backs qui ponctuent le récit. Cela devient à la fois compliqué et fastidieux. Etait-ce réellement nécessaire de multiplier les portraits des protagonistes qui ont participé à cette guerre fraticide ? Ils se ressemblent presque tous. A la fin, on éprouve beaucoup de confusion en se perdant dans la géopolitique.

    Pour autant, il y a des aspects du récit qui m'ont plu comme la description d'une atmosphère à Sarajevo qui devait être bien singulière. C'est déjà la ville qui avait été le déclencheur de la Première Guerre Mondiale avec l'assassinat de l'archiduc d'Autriche et de son épouse. Par ailleurs, il n'y a point de dramatisation à outrance. L'auteur semble nous livrer sa vision des choses ce qui implique qu'il occulte beaucoup de faits historiques.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 09:47:01

    Aïda s'installe à Trieste, la ville de ses grands-parents. Dans le grand appartement rempli de souvenirs, Aïda a la surprise de retrouver ses grands-parents pourtant disparus depuis longtemps.

    Puis, elle va rencontrer un homme triste qui serait le frère de son grand-père. une étrange relation va se nouer entre eux. Cet homme malheureux ne se rappelle plus de son passé. Elle va l'aider dans cette quête car si les fantômes apparaissent, c'est qu'il reste des choses à faire...

    La ville de Trieste leur ouvre timidement les portes du passé. La ville d'aujourd'hui va se confondre avec celle d'hier. Cette ville a fait l'objet d'une occupation des nazis durant la Seconde Guerre Mondiale où un batiment de raffinage de riz avait été transformé en camp d'extermination. Or, il ya des origines juives dans la famille d'Aïda. La tragédie de la famille va se confondre avec celle de l'Italie en proie avec ses démons.

    Il y a quelque chose d'attirant dans ce récit au niveau d'une certaine ambiance nostalgique recréée. Cependant, il est dommage que cela se termine un peu en queue de poisson. On regrettera donc des lacunes au niveau du scénario même si graphiquement, c'est très soigné.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 09:10:38

    Le mangeur d'histoires est un récit réellement original qui semble confondre la fiction d'un roman avec la réalité d'un Paris fin XIXème siècle. Je n'avais jamais lu quelque chose de semblable où un personnage sort d'un roman pour venir dans le monde réel motivé par l'ambition. C'est déjà un bon point.

    J'ai été également un peu surpris par le format de ce one-shot que je ne trouve pas forcément adapté à ce type d'histoire. Par ailleurs, le dénouement ne m'a pas autant charmé que le début de cette histoire mi-fantastique.

    Le mangeur d'histoire est également un véritable hommage aux feuilletons policiers d'antan. Il y a un véritable suspens pour découvrir l'identité de l'auteur du roman et du meurtrier qui sévit.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 08:41:56
    Obama - Tome 1 - L'espoir

    Cette bd est sortie en décembre 2008 soit peu de temps après l'élection américaine, j'avais vraiment envie de lire celle-ci. Je m'intéresse beaucoup au sujet.

    J'avais pu en effet mesurer l'attente du peuple américain l'année dernière lors de mon voyage aux States. C'était intéressant de découvrir un pays en pleine campagne électorale. J'ai assisté en direct au déclic de ce qui allait conduire à la victoire de cet homme qu'on dit exceptionnel. Il l'est certainement pour être arrivé au sommet de la première puissance mondiale en étant le premier président noir américain. Maintenant, il s'agit de ne pas décevoir. C'est pas une histoire de couleur de peau. La tâche sera ardue avec la crise économique actuelle.

    J'ai été très surpris par la taille lilliputienne de cet ouvrage. Quelquefois, cela fait très photo-montage. Cependant, c'est bien agréable à lire. Cela se présente également comme un comics. J'ai appris récemment qu'Obama les aimait bien.

    Il y a beaucoup de choses qu'on apprend notamment sur le programme. L'auteur aurait pu insister sur le duel avec son rival Mac Cain qui est à peine évoqué. Il y aurait également beaucoup de chose à dire sur Miss Alaska. Je regrette également qu'il y ait de grandes impasses sur le parcours politique avant qu'il ne soit sénateur. Le duel avec Hillary est également un peu évacué.

    On nous promet un second tome à un an d'intervalle pour voir ce qu'il a déjà réalisé. Oui, c'est effectivement une bonne idée. Cependant, il n'y aura pas de suite.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 08:34:33
    Ultimate Spider-Man (1re série) - Tome 1 - La victime

    Spider-man a baigné toute mon enfance. La trilogie sortie en film fait également partie de mes préférés. Aussi, j'ai voulu remonter aux sources c'est à dire à la bd car il s'agit d'un de mes personnages de comic fétiches. Là encore, il y a le choix entre les différentes licences à l'image de son confrère Batman.

    J'ai été attiré tout d'abord par les couvertures magnifiques. Il est dommage que le dessin ne soit pas aussi en relief. Toutefois, c'est pas trop mal avec un véritable dynamisme du trait. Cela donne un look tout à fait moderne avec ces couleurs criardes.

    C'est intéressant également de tout reprendre depuis le début de l'histoire. Il y a nécessairement des détails qui changent par rapport au film ou au dessin animé. On se laisse à la limite surprendre. L'essentiel est que ce récit garde l'esprit de l'oeuvre originale.

    J'aime beaucoup cette phrase de Stan Lee qui a été reprise à de multiples reprises par la suite et notamment dans cette version : "De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités". Les grands de ce monde devraient s'en inspirer !

    Erik67 Le 30/11/2020 à 08:31:00

    C'est curieux de lire en bd deux fois exactement la même histoire. En effet, il y a quelques mois, j'avais abordé l'histoire de Minik, un esquimaux recueilli par un explorateur américain avide de gloire et de découverte.

    « Groenland Manhattan » de Cruchaudet dont c'est la première œuvre est sorti en mars 2008 tandis que Minik de Marazano est paru quelques mois plus tard en Septembre 2008.

    Pourquoi les auteurs choisissent-ils les mêmes histoires à raconter ? Il y a un sérieux loupé que je n'aurais sans doute pas remarqué s'il n'y avait pas une telle coïncidence dans les dates de parutions.

    Je dois admettre que cette version est quand même un peu mieux. Cela tient peut-être au graphisme qui est peut-être plus agréable et plus lisible même si ce n'est pas encore le paname. On pardonnera facilement à une auteur qui débute. Il y a un réel travail de documentation qui sent la qualité.

    Le thème abordé est celui de l'intégration dans une société différente de laquelle on vit. Il faut dire que cette société se croît bien supérieure. Il faut dire qu'elle a sans doute perdu les vraies valeurs proches de la nature. Ce petit garçon va connaître un véritable choc culturel. Il deviendra hybride. Le retour aux sources n'en sera que plus difficile.

    En conclusion, je dirai que cette histoire vraie vaut le détour d'une lecture.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 08:24:18

    Crisse a souvent déchaîné les passions dans le monde des bdphiles. Il y a ceux qui succombent à ces histoires aidées par des créatures féminines magnifiques et ceux qui déplorent tout ces procédés machiavéliques et ô combien perfides.

    Je dois avouer que mise à part la formidable saga Kookaburra, peu de ses œuvres m'ont plu mais je reconnais à l'auteur beaucoup de talents. Perdita Queen fera exception à cette mauvaise liste car c'est véritablement un one shot de qualité entre le thriller et le fantastique.

    Et là encore, on peut légitimement se poser la question de savoir pourquoi l'auteur a abandonné cette série au profit d'autres qui ne le valaient pas... Force est de constater que quelque fois, on fait des choix qui ne sont pas les bons. C'est humain de se tromper.

    Cela rend cet auteur très sympa dans mon imaginaire.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 08:15:06

    C'est une toute petite histoire qui a pour thème la difficulté de communiquer. Nicolas va être confronté tout le long de la journée à des situations pénibles et à des incompréhensions diverses.

    Cela va influencer son repli sur soi et sur sa perception des gens. Il croit que le monde lui tourne le dos. Il arrivera même à se tromper sur les personnes qu'il pense mauvaises alors que ce n'est pas forcément le cas. Bref, il a une perception réellement faussée du monde. Il faudra qu'arrive un déclic pour comprendre.

    Pour 4 euros, on ne perd rien à acquérir cette nouvelle qui nous fait ouvrir les yeux. Il y en a toujours qui en auraient le cas échéant besoin !

    Erik67 Le 30/11/2020 à 08:11:21

    Dernièrement, du même auteur, j'avais découvert une magnifique perle à savoir Droit dans le mûr dans une petite collection que je ne connaissais pas. Tout de suite, le talent sautait aux yeux. Je voulais naturellement aller plus loin.

    Je suis alors tombé sur ce titre un peu bizarre qui ne veut absolument rien dire après lecture. J'ai appris plus tard que Talijanska était un chant populaire yougoslave à la sonorité douce et mélodieuse... un peu comme cette bd. Bien trouvé !

    C'est un recueil de gags sur une page à la façon des comics. Il y a toujours ce trait si caractéristique que j'aime bien. Cela rend les personnages tout de suite très attachants.

    Pour ce qui est de l'humour, c'est parfois un peu cynique mais toujours marrant. Il a un style qui rappelle quand même celui de Larcenet ce qui n'est pas pour me déplaire.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 08:09:54

    Cette bd humoristique attire incontestablement l'attention car elle semble originale sur deux aspects distincts. Elle est effectivement totalement muette jusqu'à l'épilogue qui se passe à une époque plus moderne. On suit effectivement les aventures un peu cocasses d'un petit singe qui n'est d'ailleurs pas très sympathique.

    Par ailleurs, il y a un lien tout à fait inattendu entre la Préhistoire et l'époque moderne.

    La lecture a été rapide. Le prix un peu élevé ne vaut sans doute pas un achat. Par ailleurs, je ne suis pas fan de ce dessin hachuré en noir et blanc qui donne un côté brouillon à l'ensemble. On pourra cependant admirer un certain dynamisme du trait ainsi qu'une ambiance primitive et violente. Cela reste une oeuvre sympathique mais sans plus.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 07:55:20

    J'ai bien aimé le style graphique qui rappelle un peu les comics. L'histoire se laisse lire assez agréablement. On se laisse un peu porter. Mon impression générale est plutôt positive.

    Pourtant, je n'ai pas vraiment aimé la fin de cette histoire. J'ai même l'impression qu'il y a un double niveau de lecture et que tout ceci n'est qu'un rêve ou une hallucination. C'est peut-être même une métaphore sur le vrai passage à l'âge adulte. Y a t-il un loup-garou au fond de nous même ? Bref, cela vire sur des considérations philosophiques et métaphysiques. Mais bon, pourquoi pas si c'est bien la bonne interprétation de l'oeuvre !

    Par ailleurs, il demeurera des mystères qui n'auront pas de réponse. On ne sera jamais concrètement ce qui s'est passé avec le père de Pauline et qui a entraîné la fuite de ce couple d'adolescents en perte de repères. On le devine néanmoins dans les réactions de Pauline par rapport à l'acte sexuel.

    On ne franchira jamais la porte du fantastique. En cela, les auteurs ont pu délivrer une oeuvre à l'atmosphère originale. C'est à découvrir comme un conte moderne avec un petit chaperon rouge qui se jette dans la gueule du loup.

    Erik67 Le 30/11/2020 à 07:53:53

    Comme à peu près tout le monde, j'ai pu admirer les X-Men au cinéma jusqu'au récent Wolverine. Dans ma jeunesse, ce n'était pas des héros que je connaissais. Ce groupe de mutants a été crée en 1963 par Stan Lee et Jack Kirby. L'idée originale d'une équipe de jeunes super-héros dans lesquels les lecteurs pouvaient se reconnaître n'a pas fonctionné.

    C'est alors que Chris Claremont décide de changer radicalement la composition du groupe en introduisant par exemple des héros plus âgés au passé souvent mystérieux. Il mêle paysage urbain, tragédie humaine et ennemis diaboliques. Il a réussi à trouver son public (un peu plus adulte) jusqu'à toucher Hollywood avec le film réalisé par Bryan Singer.

    La présente histoire a d'ailleurs directement inspiré le réalisateur pour X-Men 2. Je dis bien "inspiré" car la lecture est radicalement différente des faits du second chapitre des aventures de ces mutants pas comme les autres. Oui, ce graphic novel garde sa spécificité. Notons qu'il fut également le premier à gagner un prix littéraire.

    Les thèmes abordés sont résolument adultes (intolérance, violence, sectarisme...). Il y a tout un engagement de la part de l'auteur que le lecteur avisé pourra ressentir.

    Je n'ai pas trop aimé le découpage ainsi que les couleurs qui sentent le délavé. Je pardonne néanmoins au vu de l'âge déjà vieillissant de cette oeuvre qui a marqué un tournant dans le monde des comics. Que les fans puissent découvrir !

    Erik67 Le 30/11/2020 à 07:51:23

    C'est une bd très forte pour dénoncer la torture qui s'est pratiquée en Argentine durant la dictature militaire. Il y eu des milliers de disparitions et ce pays n'en n'est toujours pas ressorti indemne malgré la démocratie. L'héritage du colonel, c'est ces années noires qui restent dans tous les esprits. L'auteur s'est volontairement axé sur "l'après" ce qui constitue en soi une très bonne démarche.

    On est embarqué dans un récit très glauque où un homme va jusqu'à sacrifier sa pauvre mère en la laissant mourir de faim pour satisfaire ses perversions avec une poupée. Il est question de bourreau et de victime. Il est également question de vengeance dans une "douce" atmosphère de réalisme cruel.

    La noirceur extrême n'a jamais fait recette avec moi. C'est comme ça dans mon caractère. Je trouve cette oeuvre quand même bien utile pour expliquer aux générations futures tout ce qu'a été cette dictature qui niait l'humanité. Il faut s'accrocher et ne pas être dégouté. Perturbant, c'est certain.

    Erik67 Le 29/11/2020 à 21:58:57
    Batman - Halloween - Tome 0 - Haunted Knight : Madness (Halloween) - Dark Victory

    Il est dommage que les récits contenus dans Batman Halloween ne soient pas en harmonie les uns avec les autres. Tantôt très long, tantôt très court et surtout empruntant à chaque fois un autre style graphique. Cependant, l'ensemble m'a bien plu. On rentre tout de suite dans l'univers si particulier de Batman.

    Les adaptations sont nombreuses mais ce n'est pas pour me déplaire. A chaque fois, c'est un plaisir de lecture et de voir notre héros au costume de chauve-souris sous un aspect différent. J'ai bien aimé la première nouvelle intitulée "peur" où l'on voit un Bruce Wayne plutôt vulnérable.

    Erik67 Le 29/11/2020 à 21:57:26
    Hellboy (Delcourt) - Tome 1 - Les Germes de la destruction

    Hellboy est un autre super héros d'un genre différent de ce que l'on a l'habitude de rencontrer dans le monde des comics. C'est un monstre d'apparence mais un vrai coeur d'humain à l'intérieur. Il a une désinvolture et un franc-parler qui peuvent surprendre. Le registre est celui du paranormal dans un ensemble très coloré.

    J'ai eu beaucoup de mal à me faire à ce dessin assez carré et au graphisme un peu cartoonesque. Le petit format n'est peut-être pas également le plus approprié pour ces histoires de démon enquêteur. L'ambiance est résolument gothique alors que le ton est humoristique.

    Ce mélange de genre peut plaire ou pas. Pour moi, c'est tout juste passable. On ne s'ennuie pas avec ce folklore de monstres dans une ambiance un peu sombre et décalée et c'est déjà un bon point.

    Erik67 Le 29/11/2020 à 21:54:06

    A la lecture de Malet, j'ai été pris d'un sentiment qui consistait à me dire toutes les deux pages: "mais il est fou, ce n'est pas possible !". Je pensais à une supercherie et qu'on découvrirait que c'est une scène jouée dans un hôpital psychiatrique. Cependant, il n'en n'est rien! Cela fait un peu froid dans le dos quand on apprend dans l'annexe qu'il s'agit bien d'un fait réel un peu oublié par l'Histoire.

    Malet raconte le parcours de cet homme qui a voulu faire un coup d'état en Octobre 1812 en faisant croire que l'Empereur Napoléon 1er était mort tué d'une balle dans la tête lors de la campagne de Russie. Le pire, c'est qu'une garnison de soldat y a crû dur comme fer. Mais pas qu'eux !
    Ce qui m'a interpellé, ce sont les gens qui gravitent autour et qui cautionnent cette folie en l'accentuant.

    C'est un ouvrage intéressant qui décortique minutieusement l'état d'esprit qui régnait à ce moment là dans l'Empire. Pour autant, ce n'est pas une lecture sur la folie du pouvoir qui m'a emballé plus que cela.

    Erik67 Le 29/11/2020 à 21:50:59

    Sirènes d'Afrique sur l'aspect ressemble à une vulgaire brochure très fine. Comme chacun sait c'est le contenu qui compte. Cette histoire se révèle être particulièrement prenante avec un graphisme foisonnant dans les détails.

    Il est question d'une expédition pour découvrir les restes d'une dernière civilisation en Afrique. Un étrange personnage va débarquer chez un jeune professeur prêt à partir pour le mettre en garde. Il ne faut pas écouter le maudit chant des sirènes. Oui, c'est vraiment curieux de faire apparaître de belles sirènes blanches au milieu de la jungle africaine. Il y a aura d'autres incongruités de ce genre qui achèveront le lecteur.

    La fin de ce récit par exemple est beaucoup trop brutale et ne donne guère d'explications. Bref, la déception guette. C'est vrai qu'en 24 pages, on ne pouvait pas espérer la Lune. Il faudrait que les auteurs reprennent leur histoire pour l'améliorer. Il y aurait de quoi faire pour un résultat plus probant. Pour cette raison et parce que cela part d'une bonne idée, j'accorderai les 3 étoiles.

    Erik67 Le 29/11/2020 à 21:48:09

    Du même auteur, j'avais lu Les Ames sombres il n'y a pas si longtemps. Je dois dire qu'il reprend un peu le même schéma. Nous avons encore un héros sans domicile fixe qui est une âme charitable au milieu de la racaille plongé dans divers trafic dont celui de la drogue.

    Il est également question de deux frères : l'un est beau et intelligent. L'autre est difforme et simple d'esprit et du coup, il est renié par ses parents. Lorsque notre héros croise la route des fils de la racaille, cela fait deux mois que l'un d'eux a disparu mystérieusement noyé dans le canal. S'agit 'il d'un accident de voltige ? S'agit 'il d'un meurtre ? ...

    Cela fleure bon la chronique sociale mais il s'agit avant tout d'un thriller dans la plus pure tradition. Il y aura même une évolution dans la psychologie de certains personnages qui semble être une traduction de foi en la bonté humaine. Bref, c'est comme si on avait une Amélie Poulain dans le milieu du squat et des dealers. A découvrir !

    Erik67 Le 29/11/2020 à 21:46:00

    La beauté du trait de Didier Tronchet est associée à un roman d'Anne Sibran. De cette association nait une puissance à la fois émotionnelle et visuelle assez rare. C'est certainement ce qui fait la force de cette oeuvre peu commune.

    Doit-on croire qu'on peut voler en toute impunité comme un oiseau ? Doit-on se laisser emporter par les tourbillons du vent ? Est-ce une allégorie pour fuir des parents assassins d'une soeur tant regrettée ? Tant de questions directes qui resteront sans réponse pour ajouter au mystère...

    La plume poétique de l'auteur est là pour nous bercer d'illusion sur le sens de la vie à travers le destin d'une petite fille qui va grandir et se rapprocher de l'ancre de la folie. On pénètre dans un conte pour terminer dans un cauchemar. La palette de couleurs qui s'assombrissent progressivement est si évocatrice de ce plongeon dans l'inconnu. "Ma vie en l'air" se lit presque à l'envers pour ne pas tomber par terre. Attention au décollage !

    Erik67 Le 29/11/2020 à 21:43:27

    Il y a tout d'abord un débat sur la paternité de cette oeuvre qui fut écrite il y a très longtemps en 1888. On a d'abord pensé à l'auteur de science-fiction français le plus traduit dans le monde à savoir Jules Verne.
    Cependant, les auteurs ont fait des recherches et attribué cette nouvelle à son fils Michel Verne qui a subi toute sa vie l'ombre de son père pour qui la garantie d'une popularité comptait plus que l'épanouissement de son fils. Or, le père aimait bien s'approprier les idées de son fils et les exploiter à sa manière...

    Cette nouvelle raconte la journée d'un journaliste américain en 2889 ou plus exactement celle d'un magnat de l'information Francis Bennett au coeur de son empire médiatique.
    Il est alors très intéressant de voir le monde imaginé par cet écrivain inconnu du public. Nous avons tous les chefs d'état de la planète qui se pressent au portillon de la presse qui est désormais devenu toute puissante. On fait désormais des guerres pour être à la une du "Earth Herald" !

    Il est également intéressant de voir que ce visionnaire avait déjà imaginé une sorte de webcam. Il y a également de la publicité projetée sur les nuages : cela n'existe pas encore. Nous avons également droit à des préparations d’aliments aseptiques envoyés à domicile. Il avait également imaginé la régulation des naissances en Chine. Bref, c'est une véritable pépite d'informations diverses dans tous les domaines.

    La bd n'est pas géniale en soi sur la forme. Il n'y a pas non plus d'aventures extraordinaires palpitantes. C'est purement "littéraire". On doit la lire pour apprécier les idées imaginées en 1888 sur un monde en 2889 soit mille an après. Cela paraît presque comme une prophétie des années à venir. A découvrir.

    Erik67 Le 29/11/2020 à 21:41:22

    Quatre est un drôle de petit ouvrage. Il paraît très structuré dans son principe. Chaque chapitre correspond à une saison particulière. Le dessin épouse d’ailleurs merveilleusement bien les 4 saisons.

    J’ai bien aimé l’entrée de cette histoire. On se rend compte qu’on a affaire à un jeune garçon qui est mort et qui erre sur un banc public. Il n’est plus qu’un fantôme qui observe l’entourage. Les objets se mettent à parler ce qui confère un caractère un peu étrange à l’ensemble.

    Le second chapitre enchaîne sur une autre scène. On a du mal à suivre le fil de l’histoire. Arrivée au 4ème chapitre, on se demande où l’auteur voulait en venir.
    Et puis, il y a une grosse frustration de ne pas savoir comment ce garçon est mort. Est-ce en voulant récupérer le ballon dans la rivière ? Cela serait en tout cas un indice laissé par l’auteur. Un peu plus d’explications aurait été souhaitable pour une meilleure lisibilité de l’ensemble.

    Erik67 Le 29/11/2020 à 21:39:52
    Commedia - Tome 2 - La farce du cuvier

    La farce du cuvier est une pièce de théâtre anonyme du Moyen-âge. C'était un pari plutôt risqué que de l'adapter en bande dessinée avec un langage châtié d'époque.

    J'avais une petite appréhension au début en pensant que cela ne me plairait pas. Eh bien, une fois n'est pas coutume, c'est tout le contraire! J'ai franchement apprécié cette petite farce où les rôles sont inversés entre l'homme et la femme. A ne pas prendre au premier degré car on pourrait croire que c'est alors misogyne.

    C'est une critique à peine déguisée de toutes les tâches ménagères qui sont dévolues aux femmes. Je suis surpris que cela reste d'actualité alors que ce fut écrit au XVème siècle. C'est une belle leçon ! Pour autant, cela ne révolutionnera pas le genre. A emprunter pour se faire une idée.

    Erik67 Le 29/11/2020 à 21:37:57

    Ces poèmes de Victor Hugo sont magnifiquement interprétés par différents dessinateurs. J’avais déjà pu admirer l’idée de cette même collection sur mon poète préféré à savoir Baudelaire.

    Ici, on fait référence à un autre grand homme considéré comme le plus important des écrivains de la littérature française. Il était à la fois écrivain, dramaturge, homme politique, académicien et intellectuel engagée et enfin poète.

    Qui n’a pas appris au moins un de ses poèmes à l’Ecole ? Il est dans tous les manuels scolaires. Ses poèmes ont contribué au renouvellement de la poésie romantique. On retrouve dans ce recueil : odes et ballades, les feuilles d’automne, les châtiments, les contemplations...
    Renier ces poèmes est comme une hérésie pour moi ou un manque sérieux d'intelligence et/ou de sensibilité.

    Je trouve que les auteurs ont su magnifiquement replacer ces poèmes dans le contexte de l’époque. On a droit par exemple à la ballade d’un lapin digne de déjeuner sur herbe et du fameux pont japonais de Claude Monet. Il y a également les épisodes sanglants de la Commune de Paris que Victor Hugo avait réprouvé.

    Et puis, cela va quelquefois plus loin car il y a un magnifique récit qui se situe dans le futur comme pour souligner une certaine intemporalité de son œuvre. C'est d'ailleurs mon épisode préféré car cela fait un peu Star War.

    Cette bd devrait servir de support pour les instituteurs afin de sensibiliser les jeunes à la poésie. Cela serait une bonne idée. A bon entendeur, salut !