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Un polar noir, rondement mené sans temps mort et avec des rebondissements.
Le scénario et les dessins sont ciselés et en totale osmose.
Wahouuu!
Je ne suis pas fan de ce genre de BD noire, mais j'ai été convaincu.
Le héros continuera ses aventures dans les tomes suivants. J'hésite à m'y engager de peur que les auteurs manquent d'énergie après un album aussi puissant!
Petite précaution: A lire lorsque le moral est bon car c'est sans concession!
En marge...
Le scénario de Monica est assez délirant : dès les premiers chapitres, on apprend ainsi que Monica a été abandonnée enfant par sa mère, une sorte de hippie un peu paumée...
Mais, si je n'adhère pas totalement au propos de Daniel Clowes, qui nous fait un peu le SAV des années 70... j'ai quand même accroché.
Car Daniel Clowes maîtrise son art. Il a un sens aigu de la mise en scène, les plans des cases étant choisis avec brio (ne serait-ce que pour le « générique » du début). Les regards spectateurs notamment ont le mérite de nous interpeller, de nous impliquer plus que ne le ferait une autre BD.
On a aussi la sensation de rentrer dans un vieux Comics, avec des couleurs délavées, des ambiances d'époque...
Les graphismes sont caractéristiques de Daniel Clowes, on ne peut pas se tromper : les contours épais des personnages font ressortir leurs silhouettes, tandis que de fines hachures, parfois obliques, leurs donnent du volume, une forme de vitalité.
La narration est profonde, faisant appel à notre sens de l'image autant qu'à celui des mots. Cela veut aussi dire qu'il y a des monologues, en vois-tu en-voilà...
Car la première personne du singulier, le « je », est central ici. Ce n'est plus le héros d'après-guerre, invincible et sur-protecteur, qui nous amène du réconfort, mais bien nous qui psychanalysons une héroïne mortelle. Exercice intéressant que celui d'être à l'écoute...
Quoiqu'il y aussi des à-côtés dérangeants : le ton des personnages est parfois un peu pathétique, dérisoire voir un peu méchant... Ils s'écoutent parler... mais entendent des autres que ce qui les intéressent. Les bulles à demi-rognées en témoignent et nous renvoient aussi à nous, à notre façon de lire la BD.
Mais quelle est la part d'empathie des personnages entre-eux, de l'auteur pour ses personnages, de la nôtre ? J'avoue à avoir eu du mal à m'impliquer totalement dans cette histoire, car j'ai parfois me-compris les motivations de l'auteur, son engagement, si ce n'est artistique.
Je me demande si Daniel Clowes n'est pas devenu un peu conservateur, tant dans ses idées que dans la forme de son comics, dit « indé ». Le jugement est d'ailleurs une constante dans le récit, à la fois pour s'en moquer, mais probablement aussi pour en tirer un véritable enseignement moral... une forme d'éclaircissement dans toute cette folie.
Comme Burns, le style de Clowes est maintenant bien établi dans le petit monde de la BD, à tel point qu'il est commercialisé par Delcourt, qu'on lui décerne des prix... Il est vrai que, comme d'autres auteurs de la scène indépendante, il a renouvelé l'art de la BD... Mais ça date déjà du début des années 2000.
Néanmoins, j'ai lu cette BD avec un réel plaisir. J'aime la dimension onirique, surréaliste de cette œuvre. J'apprécie son look. J'admire aussi le travail, le génie de son auteur, qui est parvenu à capter mon attention.
Cette BD a su me transporter dans un monde parallèle. Comme la parabole d'une vie, à la Moebius... son récit oscille entre des périodes de bonheur et des périodes de crise, mais aussi entre la clairvoyance et la folie, le réel et l'irréel, l'ordre et le chaos...
Au final, c'est une belle histoire d'enquête, à la fois mémorielle et existentielle, qui miroite dans les zones d'ombres, celles des interstices propres à la BD.
A nous de recoller les morceaux.
Ce tome ne fait que confirmer l'escroquerie que représente la seconde moitié de cette série (car il ne faut pas se leurrer, s'il y avait réellement dû y avoir une suite, elle serait parue depuis longtemps). Il s'est passé plus de choses dans les 5 1ers tomes que les 10 suivants! On nous tease une grande réunion qui finalement n'aura jamais lieu et le combat final, aux enjeux assez creux, est en plus interminable...
Le roman de Georges Simenon de 1951 est d'une modernité assez étonnante. Son adaptation BD d'aujourd'hui s'en trouve donc plutôt inéluctable surtout quand elle est servie par deux auteurs confirmés bien disposés à en traduire le climat lourd et oppressant.
La thématique émergente de ce récit est, comme souvent maintenant, l'influence de l'éducation et du creuset familial dans la destinée humaine.
J'ai lu ce récit après avoir terminé "Mon ami Dahmer" de Derf Backderf et j'y ai trouvé une certaine analogie.
Certes le héros de l'histoire n'attire pas la sympathie du lecteur mais est-ce bien indispensable à l'appréciation d'une œuvre forte relatant les méandres obscurs et insondables de l'âme humaine.
Nous sommes au cœur des préoccupations de Simenon, le dessin et l'admirable mise en couleurs d'Yslaire parachève la restitution de cette chronique proche de notre histoire récente.
Le jeune Hiro Hito devient régent du Japon lors de son retour du long voyage en Europe qui a duré plusieurs mois. A son retour, de multiples difficultés l'attendent.
Il est vrai que l'entourage est figé dans ses habitudes pour perpétuer la tradition ancestrale de ce pays. Lui qui a vécu tant de choses nouvelles en occident voudrait emporter une part pour redonner du souffle à son pays.
Il y a tout d'abord son frère ne rêvant que d'expansion et de grandeur pour son pays dont il va falloir calmer les ardeurs. Il y a surtout un père, l'empereur Taisho Tenno, totalement affaiblit par une maladie cérébrale et qui s'enfonce un peu plus chaque jour. On sait que son règne a été marqué par un renforcement de l'impérialisme et une politique intérieure plutôt libérale.
Son Premier Ministre Takashi Hara va être assassiné bêtement par un ouvrier du peuple n'ayant rien compris des enjeux. Ce tome va tourner d'ailleurs autour de cette tragédie qui a marqué le Japon car après lui, cela ne sera plus jamais la même chose. Le Japon va même se tourner vers cette volonté impérialiste et expansionniste.
Le tome se termine par le terrible tremblement de terre survenu en septembre 1923 qui affecta tout le Kanto (magnitude 7,9 !). 400.000 morts environ qui sont estimés et surtout des incendies destructeurs et incontrôlés à Tokyo.
Bref, c'est une histoire bien mouvementée qui touche la régence de Hiro Hito qui va devenir l'un des personnages majeurs de la Seconde Guerre Mondiale au même titre que Mussolini ou Hitler puisqu'il sera l'un des dirigeants de l'Axe !
Oui, c'est intéressant de savoir comment il a pu en arriver là. Il est incontestable qu’il a eu une responsabilité dans les activités militaires de son pays. On sait que malgré tout, les américains vont le maintenir dans un rôle qui sera alors purement symbolique à la tête de ce grand pays.
Belle collection pour découvrir Gil Jourdan et quelques autres héros de Tillieux - ainsi que pour voir leurs filiations et points communs
'Les chemins de la gloire' de Raymond Lécluse ou plutôt les chemins de la galère pour ce dernier dans la France de l'entre deux guerres, entre drôle de guerre, pauvreté, frustration, trahison, faste, décadence et boxe.
Résumer les aventures de Lécluse demeure une gageure tant les albums adoptent différents lieux, personnages et atmosphères avec un sens du rythme et une aisance narrative gérée de main de maître grâce à l'écriture de Bucquoy.
Hulet tire cette œuvre vers le haut via de magnifiques planches aux compositions et teintes diverses et variées. Que cela concerne les scènes de vie d'une garnison lassée d'attendre, des séquences de cauchemar saisissantes, des scènes de boxe, le résultat reste remarquable et ce, malgré son âge (1985-86).
Les deux premiers albums sont superbes et nous plongent dans une France en proie au chaos politique entre communistes et fascistes, et désordre social entre ouvriers et nantis.
A partir du troisième, Bucquoy emmène Lécluse de l'autre côté de la Méditerranée pour de nouvelles aventures avec un doux parfum d'exotisme et de danger, mais c'est réellement à partir du quatrième que le rythme et la narration exemplaire vont drastiquement prendre du plomb dans l'aile puisque Bucquoy va laisser les rênes à Hulet. En conséquence de quoi, l'histoire se met à patiner et finit un peu en queue de poisson, malgré des dessins et compositions toujours de haute volée.
Visiblement Bucquoy avait dans l'idée de poursuivre l'histoire et de proposer de nouvelles aventures au boxeur malchanceux (les notes en fin d'édition révèlent ce qui était planifié), c'était sans compter sa mort en 2011 coupant court à l'aventure de façon définitive.
Cette édition intégrale rend hommage au dur labeur des deux auteurs qui ont signé quatre albums, dont trois sont exceptionnels. 'Les chemins de la gloire' mérite(nt) que l'on s'y attarde.
Oh yeah, Ramirez est de retour! Je viens de terminer le tome 2 et franchement, c'est décoiffant, c'est rythmé, c'est drôle, ça pète de partout...
Cet acte est tout aussi bon, voire meilleur, que l'acte 1.
Le début de cette suite se situe exactement à l'endroit où le précédent tome nous avait laissés.
Le scénario est toujours aussi excellent, nous passons d'une révélation à l'autre, d'un étonnement à l'autre.
Dans ce tome, nous pouvons basculer de l'humour à la mélancolie, car OUI hélas, ce personnage a malheureusement perdu la vie (sniff, sniff, pourquoi Nicolas Pétrimaux a anéanti un rêve qui aurait pu être).
Les scènes d'action sont toujours aussi spectaculaires. Les dialogues restent aussi bien élaborés, certaines scènes et publicités sont hilarantes avec de nombreux clins d'œil.
En ce qui concerne l'aspect graphique, on retrouve la continuité du tome précédent. Les couleurs, d'une intensité chaude, nous plongent dans la chaleur de l'action. Grâce à la mise en scène des vignettes et à la mise en page, nous nous retrouvons plongés au cœur de l'action d'un film. Les doubles planches nous émerveillent, la mise en page est un véritable plaisir pour nos petits yeux.
Pour tous ceux qui ont été séduits par le premier, sautez sur la suite.
Une fois de plus, j'ai passé un excellent moment avec M. Ramirez. Je suis vraiment impatient de découvrir le troisième et dernier tome de la série.
Le jeune prince Hiro Hito qui va bientôt devenir Empereur du Japon à une époque assez trouble va entreprendre un long voyage en Europe avec son bateau afin de découvrir la culture occidentale qui l'inspire.
Hiro est âgé d'à peine 20 ans. C'est comme le début d'une nouvelle vie fait de rencontres qui vont le marquer comme celle avec le roi d'Angleterre Georges V qui venait d'affronter la terrible Première Guerre Mondiale laissant beaucoup de trace de souffrance et de désolation. On se dit que c'est dommage, à ce stade-là, qu'Hiro Hito n'a pas pu empêcher son pays de commettre la folie expansionniste ayant conduit à l'apocalypse de la guerre nucléaire. On l'avait pourtant prévenu !
Il y a également la rencontre avec l'Ecosse où il va manifestement découvrir la joie, le bonheur et un peu de liberté. La personnalité du Duc d'Atholl, résident du château de Blair, va beaucoup lui plaire au point qu'il le considère comme un exemple. Il va même l'initier à la pêche.
C'est surtout le contact avec le peuple qu'il recherche par-dessus tout à travers l'exemple de la royauté anglaise ou de sa noblesse. L'un de ses caprices sera d'aller dans le métro parisien totalement incognito. Encore faut-il acheter un ticket ! L'épisode sera assez marrant.
Il faut également préciser que le Japon de 1921 était dirigé par un Premier Ministre Takashi Hara n'étant pas vraiment acquis à la cause militariste. Il voulait tout concentrer sur l'économie. Il avait également le courage de tenir tête à l'impératrice qui gouvernait réellement le Japon, son mari l'empereur étant totalement malade au point d'avoir perdu l'esprit. On se croirait vraiment dans « la Reine Charlotte » pour ceux qui connaissent la saga des Bridgetown.
C'est toujours aussi agréablement précis au niveau du graphisme. La lecture est ainsi facilitée par une belle mise en image qui laisse respirer le récit.
On en apprend beaucoup plus davantage sur l'évolution de ce singulier personnage ayant marqué l'Histoire du XXème siècle de l'autre côté du Pacifique. Il faut savoir qu'il survivra à la Seconde Guerre Mondiale pour avoir l'un des règnes les plus long de l'histoire de son pays.
Je l'ai lu ce matin et j'en suis sorti littéralement enchanté!
Je n'ai pas acheté ce tome 1 des griffes du Gévaudan dès sa sortie comme j'en ai l'habitude quand un album m'intéresse. Sans réelle raison, je n'étais pas tout à fait convaincu de franchir le pas. Le sujet me passionne depuis plus de 20 ans et peut-être craignais-je d'être déçu.
Comme je le disais plus haut, cette lecture m'a enchanté. Dès les premières cases, j'ai été happé par le récit. C'est une bd classique. Une grande bd classique, avec toutes les qualité de cette tradition narrative. C'est terriblement bien écrit et l'on retrouve la densité des albums d'autrefois; chaque planche est très riche et fournie, et au bout de 10 pages on a déjà l'impression d'avoir lu l'équivalent d'un album. C'est passionnant même lorsqu'on connait bien les faits historiques. Tout est très bien rendu. J'ai eu le sentiment de retrouver dans cette bande dessinée ce que j'avais imaginé en lisant des études sur la bête du Gévaudan.
Le dessin rend particulièrement bien l'ambiance de cette région et restitue un Gévaudan du 18e siècle tout à fait crédible. Et puis l'atmosphère d'inquiétude et de mystère transpire de chaque planche. Il y a du Jean François Charles des débuts dans le trait de Poupard, je trouve. J'aime bien sa façon de construire ses cases pour rendre chacune d'elle très évocatrice d'une ambiance ou d'une attitude, produisant aussi des images très belles parfois, sans jamais altérer la fluidité du récit. Bien sûr, il y a des planches plus faibles que d'autres, des trucs moins réussis, mais dans l'ensemble, le résultat est très séduisant et remporte l'adhésion. J'aime bien aussi la mise en couleur qui rappelle les bandes dessinées d'il y a 30 ou 40 ans, quand la matière même des encres sur le papier était palpable (même s'il est fort possible que celle ci ait été réalisée numériquement).
Franchement merci et bravo aux auteurs, ce fut une lecture extrêmement prenante, pleine d'aventures et de mystère, respectant les lignes essentielles des faits historiques qu'on connait pour produire un divertissement de grande qualité dont j'ai hâte de découvrir le second volume.
Excellente série sans fausse note !
Certainement la meilleure de ces dernières années : celle que je conseille à tout le monde actuellement.
Un final réussit !
Grand bravo aux auteurs !
Un tome surprenant qui remonte le niveau de la série...
Les albums précédents étaient navrants et méritaient seulement 1 étoile.
Bastons et humour sont au rendez-vous !
Le point positif de cet album, ce sont les dessins avec ses perspectives, comme le labyrinthe de cases, par exemple. Mais sinon, j'ai trouvé le scénario trop foutraque. Ça part dans tous les sens -- comme c'est souvent le cas dans Philémon, me direz-vous -- mais je n'ai pas été emballé par le scénario cette fois-ci. On a droit à une succession de saynètes qui souvent n'apportent rien du tout au récit.
Classiquement la bataille d'Angleterre, et tous les avions qui vont avec, ont envahi l'espace, occultant toute l'aviation français engagée en 39-40, donc pendant la bataille de France. La BD de Daniel Chauvin, remet en lumière toute cette période, exhumant les MS406, MB152, Curtiss, Dewoitine 520 (quand même bien connu celui-là), etc, etc. Bien qu'il n'y ait pas de bibliographie donnée en fin d'album, les faits racontés me semblent être bien inspirés du livre "Invisibles vainqueurs - Exploits et sacrifice de l'Armée de l'Air en 1939-1940" de Paul Martin - Yves Michelet éditeur (1990)...évidemment épuisé...mais on arrive à le trouver d'occasion !
Où l'on découvre (que ce soit l'album ou le livre susmentionné) que, loin d'avoir été laminée, l'aviation française a descendu plus d'avions allemands (1469) pendant la bataille de France (45 jours) qu'il n"y en a eu (1408) pendant la bataille d'Angleterre ...pourtant de 82 jours. Bien entendu tous ces chiffres sont à confirmer...mais s'ils sont avérés, il faut bien se rendre compte que les pertes allemandes pendant la bataille de France, ont dû bien aider nos amis anglais à résister !
Les dessins des avions sont nickel...Certes, comme l'écrit Krompir, les personnages un peu figés, mais ce n'est pas le plus important.
Alors, après l’avoir reçu hier et lu dans la foulée aujourd’hui :
- déjà, c’est pas épais : 46 planches et 10 de « dossier » (très soft)
- ça se lit HYPER vite : j’ai dû mettre 15/20 min en prenant mon temps (forcément, du format à l’italienne de 46 planches, avec seulement 3 à 8 cases sur 2 bandes par planche, ça va vite)
- les dessins sont intéressants, on voit bien le mélange des 2 styles, même si évidemment on sent plus la patte de Taymans. Toutefois, rien de foufou, c’est agréable, c’est tout.
- côté scénario, c’est très très léger, plutôt caricatural, sans réelle surprise, avec peu de saveur. J’avoue être déçu, vu tout le tintouin, je pensais que ça allait avoir plus de gueule que ça.
- Spoiler:
je n’avais pas lu « l’aventure » sinon je l’aurais su, mais Sophia Stromboli n’est en rien l’héroïne de l’album : elle en est même totalement absente, c’est décevant. Y compris à la fin, où l’on pense que c’est son heure de gloire, c’est le médecin/infirmier et sa copine qui lui sauvent la vie.
J’ai pris un plaisir immense à découvrir cette œuvre, notamment par le biais d’une grosse mandale visuelle (Giorello est vraiment un top dessinateur mondial).
Le scénario n’est pas en reste, et je trouve que les auteurs ont mine de rien effectué un gros travail de recherches et de restitution historique (sagas et légendes). Le point de vue et la narration sont assez originaux également.
Je dois ajouter que « l’objet » en lui-même est fort beau, c’est un album grand format pour du comics. On dirait un gros one shot FB en fait, tel les Thorgal Saga par exemple. Excellent boulot de Bliss pour mettre en avant cette œuvre.
Ces comics Bad Idea chez Bliss sont à suivre !
Traitez-moi d'inculte si vous le voulez, mais je n'ai vraiment pas adhéré à cette histoire. Désolé M. Leroux. Les raisonnements sont souvent trop simples et à la fois abracadabrants -- le genre d'enquête impossible à déduire et à prédire puisque les conclusions sont beaucoup trop invraisemblables. D'ailleurs, étrangement, il y a quand même un nombre impressionnant de fautes de français dans cet album...
Il dessine bien Mike. Il va vite et évite les paysages mais les corps et leurs mouvements, les visages et leurs détails ainsi que les costumes, il est doué le Mike.
Après ça va vite, tellement vite. Warlord retourne sur terre, combat un dieu de plâtre et la CIA puis retourne en Skartaris avec une petite poulette russe canon et qui part avec lui, parce que bon, il y a la CIA et elle est communiste. Et ça suffit pour repartir ensemble par lé métro ( Evidemment et on sait pas pourquoi la sortie du tunnel explose et Warlord ne pourra plus rentrer)
Alors Maria ( la russe se nomme Maria) doit se changer parce qu'elle n'est pas locale question habit et devient une bombasse atomiquasse dans une tenue olé olé mais ça fait couleur locale vu qu'elles sont toutes comme ça en Sirtakis.
bref, entretemps ils retrouve un copain à qu'ils coupent la main pour pas qu'il devienne méchant tout plein, puis il y a une cité céleste avec des robots qu'ils détruiront en 5 planches montre en main.
Un album rigolo qui sent bon les années 80 et les comics sans prétentions qui zieutent du côté de Conan mais aussi de Flash Gordon et l'Age de cristal.
Très bon livre ! J'adore Bonhomme et je conseille cet ouvrage.
Le rythme est soutenu, on ne s'embête pas une seconde, des touches d'humour qui tombent à pic.
Un tournant dans la carrière du dessinateur qui l'a mené ensuite vers d'excellente production. Merci Trondheim !
Ce commentaire concerne l'ensemble des 3 tomes de la série dans lesquels j'ai investit dans la continuité des ouvrages réalisés sur la même époque : La Bataille et Berezina (ces derniers étant d'excellente facture).
Sans m'étendre sur les détails : Napoléon s'ennuie sur son île et nous nous ennuyons dans cette lecture. Un livre sur le sujet pourquoi pas mais 3.... C'est long, ça s'étire, on connait la fin mais on attend / on espère des rebondissements qui ne nous amènent jamais bien loin, les structures flash back / on débute par la fin du tome se répètent grossièrement...
Le seul intérêt réside à la limite dans les interactions entre les personnage et l'empereur qui garde sa stature malgré le cadre (et dans les costume toujours bien rendus).
A moins que vous ne soyez un collectionneur des BD sur Napoléon, gardez votre argent pour de meilleurs ouvrages sur le personnage... Je ne sais même pas ou revendre ces livres car personne n'en veut.
Vous voyez le roi Arthur? Et bien dans cette BD, il prend cher! On le découvre vieillissant et saoul, très loin de la brillante légende que nous connaissons. Mais, ce n'est pas sur lui que se penche ce roman graphique. Il se penche sur sa deuxième fille Ysabelle. Alors qu'elle doit épouser un affreux comte, elle décide de reprendre sa vie en main et s'enfuit du château. Mais avant de prendre la poudre d'escampette, elle dérobe à son père sa célèbre épée.
Furieuse nous offre une histoire passionnante. J'ai adoré suivre Ysabelle dans ses aventures. Courageuse, elle va se confronter à de terribles épreuves. Les actions s'enchaînent à bon rythme. On ne s'ennuie pas pendant cette lecture, bien au contraire.
Ysabelle crée un duo unique. En effet, l'épée magique est douée de parole. Cela donne lieu à des échanges très drôles.
Humour, rebondissements, batailles, que demander de plus?
L'esthétique de ce roman graphique colle parfaitement au ton et à l'atmosphère de l'histoire. Le dessin tend vers l'humoristique. Les expressions des personnages sont hilarantes. J'ai aimé la sensation de mouvement chez les personnages et j'ai aussi apprécié les décors soignés. Les nuances de couleurs permettent de transporter cette histoire dans un univers particulier.
Le scénario et l'esprit graphique se complètent donc à merveille pour nous offrir une lecture agréable et drôle.
Cette série de trois tomes a le mérite de s'intéresser à une face cachée de la "Belle Epoque" et de sa fascination pour les terres exotiques : l'exploitation mercantile et parfois morbide de cette fascination. Cependant la série n'échappe pas à quelques écueils :
- des couleurs trop sombres - n'y a-t-il jamais de soleil, ni en Océanie, ni en Europe, ni aux Amériques ? et une ligne "claire" tant appuyée qu'elle participe elle-même à cette noirceur inutile.
- quelques longueurs. La série aurait probablement pu tenir sur deux tomes.
Ça reste dans l'ensemble un bon essai méritoire.
Parfois la vulgarisation abêti plus qu'elle n'élève. C'est le cas ici : les gags n'ont aucun intérêt, et parfois peu de rapport avec la petite notice archéologique en bas de page, qui elle-même ne dépasse rarement la taille d'une phrase. Il y a bien mieux dans le 9e art pour donner aux enfants le goût de l’Égypte ancienne.
Très déçu apr cette série :
- il y a au moins un album de trop, voir deux, dans cette série, qui aurait gagné à être compactée.
- le héros de l'histoire, c'est le vieux Caire. Pour le reste, nous voyageons finalement très peu, et il nous est donné de contempler très peu des splendeurs de l'Egypte antique.
- le scénario n'est guère qu'une succession de rebondissements assez prévisible, avec un final qui se veut grandiose mais qui est tout au plus grandiloquent, et qui se poursuit inutilement par une véritable finale encore plus décevante. Si l'auteur a voulu ouvrir des pistes pour une suite, nous ne pouvons que l'en dissuader.
Que dire ? Les deux premiers tomes de cette série sont très bons, les deux derniers très décevant. Au final, on reste avec goût très prononcé d'insatisfaction et de bâclé. Occupe inutilement mon étagère.
Ce récit se passant en Chine actuelle mêle trois intrigues distinctes, la principale étant une enquête de police sur de mystérieux meurtres menés par la résurgence d'une ancienne triade. Il y a également cette école de mutants qui garde des enfants aux pouvoirs assez étonnants et pour finir une petite fille de milliardaire qui fait un peu de mécanique robotique dans le genre « Iron Man ». Voilà pour résumer brièvement.
Il est vrai que dans ce premier volume, on ne voit pas encore tout à fait le lien qui relis ces 3 scénarios distinct mais on sait que cela va arriver dans le second tome qui clos l'aventure.
C'est quand même assez classique dans le fond. Cependant, le traitement est plutôt efficace et dynamique pour faire en sorte que le lecteur ne s'ennuie pas une seconde. Bref, il y a tout un savoir-faire des auteurs qui est à l’œuvre.
A noter un dessin assez aéré qui est confié à un novice en la matière qui remercie d'ailleurs ses mentors à la manière de « Star Wars » dans la préface.
En conclusion, un diptyque assez sympathique qui mêle plusieurs références actuelles pour nous proposer du divertissement sans aucune prétention.
Miller fut dans un état de transe lors de la rédaction de ce nouvel opus qui dura un seul mois. D'ailleurs, il débuta par la dernière image ( une femme fatale sexuée et christique) pour écrire à l'envers . Et c'est en cela que cet opus est l'un des plus aboutis dans une oeuvre, au travers des codes du roman noir si personnelle) …
Ici Dwight revient, aussi crapule et sadique mais il est avant tout un enquêteur, un manipulateur et un organiste. Il y a aussi Miho, la blanche mort, tout de silence et de sadisme.
Et chaque détails, chaque perversions, chaque actions mortifères apportent l'apocalypse du détail. Il y a un chien de Tchekhov sublime: Le combiné d'une cabine téléphonique.
Il y a aussi le dessin incroyable: Miller utilise les codes du roman noir comme l'ellipse ou le retour en arrière dans ses illustrations. Le noir et blanc demeure sublime et l'âpreté des actions prennent le temps sur plusieurs pages et on ressent plus encore les impacts, les névroses, la violence.
Miller, ici, va au bout de sa démarche créative qu'il débute avec le 1er SIN CITY. L'oeuvre est personnelle, non pas dans sa psyché, mais dans sa fureur et sa rage.
La lecture est incroyable d'intensité ( un bémol peut être sur la fliquette qui veut séduire) et le final est dantesque.
Une oeuvre unique
== Avis pour les deux tomes ==
Je n'avais pas beaucoup aimé "La Bête du lac", du même auteur. Mais si j'ai ici décidé de donner à Lapierre une seconde chance, c'est bien à cause du dessin magnifique qu'on retrouve dans ces deux albums. On dirait de la peinture ou des fresques, c'est très joli à regarder. Ajoutez-y de la magie et des créatures mythologiques, et le visuel est superbe.
Mais voilà, le positif s'arrête à peu près là. Lapierre met en scène son sujet de prédilection à l'avant-scène, c'est-à-dire les Amérindiens en Nouvelle-France. Grâce à son côté fantastique, le tout aurait pu être très bon. Malheureusement, le fil narratif est ténu. Les situations s'enchaînent un peu aléatoirement, et comme pour La Bête du lac, l'humour omniprésent vient un peu gâcher l'ambiance. J'ai trouvé le scénario trop saccadé, mal développé.
Les leçons de morale, philosophiques et sociétales sont également simplistes, sans compter parfois contradictoires. Les dialogues ne sont pas particulièrement palpitants non plus. De plus, la fin du deuxième tome annonce une "fin de l'épisode", mais la suite n'existera jamais. Grosse déception pour moi encore une fois, alors qu'avec un dessin comme celui-là, j'aurais vraiment aimé pouvoir en dire autrement. Hélas...
Cette classique quête de la Terre promise sur le fond ne l'est pas du tout sur la forme : somptueuse. Chapeau l'artiste !!! À lire et relire (ou plutôt contempler…)
Et merci aux éditions 2024 (que je ne connaissais pas) pour offrir un écrin digne de ce nom à ce somptueux bijou.
Comment faire un Lucky Luke dans la veine mais aussi fondamentalement différent? Il suffit de confier l'exercice à Blutch.
Tout y est: le saloon, la danseuse, le shériff (plus couard que d'habitude), Jolly Jumper... Seuls manquent les Dalton et Rantanplan. Mais ils ne manquent pas, tant l'humour est présent à chaque page (à lire les répliques des citoyens, celles du shériff et traduire les noms anglais).
Le dessin est différent moins précis, mais c'est du Blutch!
Plaisir à toutes les pages. que demander de plus?
L'histoire originale d'une famille de colons anglais kidnappés par des indiens pour être vendus comme esclaves à des Français de Nouvelle-France. Les dessous méconnus de la "grande histoire". Le scénario est basé sur un récit autobiographique de Susanna Johnson.
Les auteurs ont fait l'effort de bien se documenter et de raconter une histoire cohérente, palpitante et de créer de vraies personnalités dans tous les personnages qui comptent.
Le dessin est beau, la mise en couleurs aussi. Ce livre se lit bien. Bien sur certains feront la comparaison avec les histoires américaines de Prugne (que j'aime beaucoup). Beaucoup de choses sont différentes, l'histoire ici n'est pas "minimaliste" et le dessin est beaucoup plus classique.
2 objets distincts pour des plaisirs différents.
Alexis Vitrebert est apparu dans le champ de la BD il y a cinq ans sur le très remarqué Château de mon père et confirme sa maitrise narrative et illustrative sur ce gros volume qui retranscrit le journal de l’explorateur suisse Johann Ludwig Burckhardt. Pour sa seconde BD (après un docu sur Gisèle Halimi) la chercheuse Danièle Masse oublie en revanche de nous raconter une histoire en restant trop près de ses sources. L’album prend ainsi la forme assez plate d’une succession de plans, de séquences d’attente répétitives. La réalité des récits de Burckhardt ne doit pas faire oublier qu’une histoire se doit de comporter des personnages, une tension dramatique, des surprises… choses absentes de cette sorte de journal illustré qu’est L’espion d’Orient.
L’album commence pourtant plutôt bien avec ces superbes dessins croquant le jeune suisse errant dans une Londres pluvieuse à la recherche d’un emploi sur recommandation. Finalement embauché par l’African association qui finance des explorations en lien avec le ministère des Affaires Etrangères, il débarque à Malte puis en Jordanie où il se crée le personnage de Cheikh Ibrahim qui lui permettra de passer inaperçu dans ses itinérances moyen-orientales, cette poudrière incontrôlée où brigands, tribus bédouines et chefs de guerre rendent les chemins si aventureux en pleine concurrence avec l’empire napoléonien. Prenant le temps d’apprendre la culture et la langue arabe, Burckhardt navigue entre transmission des notes qui intéresseront vivement les Renseignements britanniques, longues attentes d’un financement ou d’une caravane et rencontre avec puissants diplomates ou chefs locaux.
Le scenario part donc très bien jusqu’à son arrivée au Moyen-Orient où le rythme se trouve brisé par une alternance de scènes sans grands repères temporels, redondantes, qui finissent par ennuyer la lecture. Est-ce une volonté narrative de reproduire l’ennui de l’aventurier ou simplement la confusion entre une histoire à raconter et un Journal à illustrer? Toujours est-il qu’on arrive vite frustré à la lecture de ce long album sans grand souffle, malgré l’aspect Bigger than life du personnage. Hormis quelques interactions fugaces avec des Figures historiques que seuls les plus érudits reconnaîtront, on a tout le long le sentiment que l’universitaire déroule son descriptif historique un peu pros proche de ses notes en oubliant de faire vivre ses personnages. En tant que documentaire l’album pourra trouver un certain public. Les lecteurs classiques se contenteront eux d’admirer les très belles planches…
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/02/12/lespion-dorient/
Sacrée découverte que cette jeune autrice australienne formée à l’animation et déjà à la tête de trois albums avant un quatrième à sortir cet automne (et en 2025 chez Kinaye). Sous la forme d’un volume au format franco-belge très classique elle revisite le fameux conte sous une forme féminine, mais surtout comme une sorte de prolongation du récit qui introspecte la psyché de celle qui criait au loup par un léger décalage totalement immersif. Il faut dire que la partition graphique est franchement enthousiasmante, voir même impressionnante! Dans une bichromie orangée l’autrice travaille ses textures et des motifs simples pour, comme dans un rêve, évoquer les yeux ou le pelage du loup si redouté. Avec des traits simples elle insère ses personnages dans un univers organique qui nait par de simples effets de pinceaux, évoquant le couvert végétal, les huttes du volage ou cette fourrure, dans un monde nocturne où tout est sombre et inquiétant.
La mise en scène par des cadrages serrés et très dynamiques crée l’incertitude permanente, jouant champ/contre-champ en cherchant toujours les regards, comme une recherche crainte entre les yeux de Dawa et ceux du loup. Enfin le design du village, des costumes, très élégant, transpose un univers africain de fantasy dans les sombres forêts de résineux qui ont vu naitre le conte…
Cry wolf girl, par son immense richesse graphique, par la simplicité de son histoire, par l’utilisation du conte, a plus de l’album jeunesse, univers parent de la BD et où les artistes jouissent d’une liberté créatrice sans pareil. Ariel Ries a choisi le format BD, qui ajoute la possibilité de mise en scène lié au découpage. Il ressort de cette lecture (rapide) un très grand plaisir à la fois familier et novateur et surtout l’explosion d’un talent brut qu’il faudra suivre assurément!
Attention !
Avant de déguster ce grand, cru veillez à avoir le matériel adéquat ! Un bon lit, une paire de binocles et quelques feuilles de sopalin (pour les moments les plus intenses) sont nécessaires pour déguster cette grande BD, à sa juste valeur.
Manipulez là avec précaution ! Les pages collant parfois un peu, veillez à les tourner sans les déchirer.
Dernier conseil avant de vous lancer ! Il faut trouver le bon moment ! S'il y a trop de monde autour de vous, vous pouvez opter pour les toilettes.
Puis, faites-vous plaisir ! Le grand-cru spécial Edika plait généralement aux garçons comme aux filles, de l'adolescence jusqu'à l'Ehpad.
Mâchouillez bien les pages, tout en les gardant longuement en bouche et sans oublier d'aspirer de l'air par votre trou du cul, et vous devriez sentir son petit-goût absurde...
Labellisé « Fluide glacial » et avec la désautorisation de la censure.
Nous allons suivre le destin d'une jeune danseur berlinois épris de comédie musicale à la fin des années 50. Il faut dire que l'Allemagne se relève de la Seconde Guerre Mondiale.
Uli a 19 ans et rêve de partir au loin en Amérique car dans son école de danse moderne, il est plutôt moqué par ses camarades et son professeur à cause de son agitation alors qu'il est à la recherche d'un peu plus de rythme.
A Berlin, il rencontre Anthony, un jeune danseur afro-américain. Ce dernier suggère à Uli de venir tenter sa chance à Broadway ce qu'il va faire. On se rend compte que son installation aux Etats-Unis ne sera pas simple pour se faire accepter.
On apprendra que cet album a été conçu, écrit et dessiné dans 6 villes, 5 pays et 3 continents différents par son auteur Laurane Mazars comme pour souligner un caractère assez universaliste. Il faut dire qu'on baigne dans une culture qui dépasse les pays.
Cet album reste sur le fond assez superficiel car on passera outre les débats de fond sur les formes de danse. Il manque incontestablement d'un peu de rigueur dans le scénario qui laisse son récit un peu divaguer entre deux pas de danse.
Le dessin est l'un des gros points forts car la colorisation apportera cette touche de dynamisme avec des mouvements de corps omniprésents.
En conclusion, un roman graphique sur la danse, un peu différent de ce qu'on a pu déjà lire sur le sujet et qui apporte une pierre nouvelle à l'édifice. C'est également une œuvre iconoclaste qui peut paraître difficile à décrypter. A noter pour être complet qu'il a reçu le prix révélation à Angoulême en 2021.
S'agissant de la chronique et non de l'album.
S'il vous plaît : CALE avec un L comme Ludovic et non CAGE.
Pas une simple faute d'orthographe. Un non -sens !
== Avis pour les 4 tomes ==
J'ai lu cette série sans jamais savoir que c'était un prélude à "Le Sang du dragon". En fait, à la fin du tome 4, je me suis dit : "????????". Il n'y a pas de conclusion! Absolument rien dans le livre n'indique que la suite se trouve dans la série de laquelle celle-ci est tirée! Heureusement que je l'ai appris, parce que...
Du vieil Istin! Avant le succès monstre d'ENOMOA (Elfes, etc.), Istin touchait déjà à son sujet de prédilection préféré : le fantastique. Histoire de pirates mêlant magie et sorcières, l'histoire sait définitivement capter notre attention. En bref, le capitaine Hannibal part à la recherche des larmes d'Odin pour y découvrir le secret de l'immortalité pour sauver la femme qu'il aime. Le but est égoïste à souhait, car il apportera maints malheurs à son entourage en voulant assouvir ce désir.
Les personnages sont intéressants, l'intrigue avance à un rythme soutenu, les dessins de Créty sont satisfaisants... Et je dois dire que la scène de vampires dans l'auberge dans le tome 2 m'a énormément rappelé le film "From Dusk Till Dawn" de Robert Rodriguez. Une bonne chose!
Je dois dire par contre que la régularité laisse à désirer. Les deux premiers tomes utilisent une certaine typographie, et dans le tome 3 elle est complètement changée pour quelque chose de super laid, plus difficile à lire. Le tome 4 ramène une police plus potable mais elle est quand même moins belle que dans les deux premiers tomes. Je ne comprendrai jamais ces maisons d'édition... Suis-je vraiment le seul qui remarque ces divergences? C'est sans compter les erreurs, comme une même phrase qui revient dans deux phylactères successifs, par exemple... Soleil!
Bon, il semblerait qu'il faille que je lise le Sang du dragon, maintenant...
Ah, Cupidon. J'avais cet album dans ma jeunesse et c'est d'ailleurs le seul album de la série que j'ai lu. Je suis retombé dessus l'autre jour de manière fortuite et je n'ai pas pu m'empêcher de me relancer dans cette lecture, par pure curiosité.
C'était bel et bien comme dans mes souvenirs. Une série de petits gags d'une ou de quelques pages chacun, rien de plus. Cupidon tire ses flèches sur différents humains, animaux... ou objets, et des situations cocasses s'en suivent. Comme toutes les séries de gags en série, certains font sourire, plusieurs sont très médiocres.
J'ai de la misère à croire que Cauvin et Malik ont pu faire durer la série pendant 23 ans, parce que ça doit devenir terriblement répétitif. Je vois que ma bibliothèque de quartier les possède presque tous, je me lancerai peut-être dans leur lecture, juste pour voir. Quoi qu'il en soit, cet album-ci est plaisant, mais sans plus.
Quelle belle découverte!
Cette psychiatre détective nous régale tout au long de cette aventure.
L'histoire est très bien construite, avec cette Eva qui raconte sa semaine passée à un confrère pour qu'il réalise une analyse de personnalité. Des rebondissements jusqu'au bout.
Des personnages excellemment bien campés et toujours en opposition les uns aux autres. L’inspectrice qui ressemble à Angela Merkel, des cuistres à tous les coins de rues qui se font remettre en place par l’héroïne, des femmes "fantômes" piquantes et très comiques... Bref tous les personnages sont bien campés et avec ces dialogues ciselés ce récit est jubilatoire.
Le dessin est léger et alerte,. L'auteur joue avec nous. Il y a plein d'idéogrammes jouissifs qui rendent tout cela très vivant.
Un grand moment de bonheur y compris, surtout par jour maussade.
Il s'agit d'une adaptation d'un conte coréen.
Une jeune fille Mlle Bang se fait passer pour un garçon et devient haut fonctionnaire dans une Corée médiévale. Elle est en butte aux autres fonctionnaires de la cour (vieux et masculins). Elle sauve le royaume (plusieurs fois!)...
Le scénario enchaîne les épisodes très vite ce qui crée un ton alerte. Cependant tout se déroule sans épaisseur. D'autres épisodes auraient pu être ajoutés ou enlevés sans que cela n'apporte ou n'enlève quoi que ce soit au récit, aux personnages. Cela me fait penser aux récits que font les enfants à l'école primaire où ils racontent des histoires les unes à la suite des autres sans propos particuliers. Le problème c'est que l'autrice n'a pas huit ans!
C'est donc sans sans saveur et vain. Mais une mention particulière à certaines planches pleine page.
Graphiquement c'est très beau et très bien réussi avec de grandes s variétés de styles de dessins. La mise en page, elle aussi est remarquable.
L'histoire de cette communauté ou plutôt de ce que l'on appellerai aujourd'hui un habitat partagé dans lequel enfant il a vécu avec sa famille méritait d'être contée.Je comprends parfaitement qu'Emmanuel Lepage ait eu besoin de ce récit. Son choix de ne pas être chronologique mais d'alterner présent passé proche et passé lointain se tient. Cependant n'étant pas du tout croyant, j'ai eu du mal avec l'histoire de ce mouvement d'humanisme chrétien. J'ai trouvé tout cela très, trop long et même si j'ai appris cela m'a semblé être l'histoire d'un microcosme. Le propos est souvent juste sur le réglage très difficile d'une vie "communautaire".
Les grandes idées sont en effet difficiles à faire vivre au quotidien.
Je recommande la lecture de ce livre à celles et ceux qui ont une expérience de cette sorte en tête, non pour les décourager mais pour les instruire.
:::: AVIS POUR L’ÉDITION PRESTIGE GRAND FORMAT ::::
C’est clairement magnifique, mais j’avoue ne pas avoir pris tout à fait autant de plaisir à la lecture de Notre-Dame de Paris qu’à celle de Dracula et Frankenstein, les 2 fabuleux opus que Georges Bess nous avait précédemment offerts.
Cependant, mes réserves ne tiennent qu’à des détails et ne remettent pas en question la qualité générale de l’ouvrage.
Tout d’abord, pas de romantisme gothique ici. Ni d’ornementations débordantes ou de compositions picturales esthétisantes. Le texte originel de Victor Hugo étant beaucoup plus dense que ceux de Bram Stocker et Mary Shelley, son adaptation ne permettait sans doute pas à l’auteur de trop enluminer les planches ni d’agrandir les cases. Formellement, il s’agit donc d’une bande dessinée aux contours plus classiques que ses prédécesseurs.
Autre détail qui m’a surpris : la 1ère vraie vue de l’intérieur de la cathédrale n’arrive qu’à la page 174. Et je ne peux pas m’empêcher de regretter qu’il n’y en ait quasiment pas d’autres (hormis celle de la page 33, très partielle). La nef de Notre-Dame, ses colonnes, sa voûte, son transept, son chœur... méritaient quelques cases d’ampleur que le talent de Georges Bess aurait forcément rendu sublimes.
Dernier détail plus gênant : l’imprécision du visage de Claude Frollo. Son profil, notamment, qui change souvent d’une case à l’autre. A tel point que je n’ai pas réussi à m’en faire une image mentale et savoir à quoi il ressemblait vraiment.
C’est perturbant mais c’est comme ça et je l’accepte. Je ne vais pas critiquer le dessin d’un tel artiste.
L’histoire en elle-même est connue, forcément, mais elle est habituellement édulcorée. Avec cette adaptation parfaitement fidèle au roman, on découvre qu’elle reste sur le fond d’une grande modernité (ce qui devrait d’ailleurs nous inquiéter…). Une tragédie intemporelle, universelle, qui se joue au fil de pages superbes, poignantes, effroyables, saisissantes. Comme je l’ai déjà dit, c’est simplement magnifique.
J’en recommande la lecture en édition prestige. Le prix semble élevé mais il est largement justifié par le format, la beauté de l’œuvre et la qualité éditoriale. Et je continuerai de les acheter sous cette forme tant que Georges Bess continuera d’en réaliser. J’en espère d’autres en tous cas.
Et je confirme que ces trois albums géants ont fière allure côte à côte dans une bibliothèque ! Même si chez moi, ils sont relégués dans un coin, dans le seul casier assez haut pour les contenir...
« Iron-man, l’intégrale 1970-1971 » est aussi riche que son prédécesseur et bien entendu d’une qualité assez variable.
La première partie est réellement emballante, avec une grande variété d’adversaires et d’intrigues ou se succèdent des personnalités de premier plan comme Namor, Dynamo pourpe, Titanium-man, le Contrôleur et quelques super mercenaires de bon calibre comme le Mercenaire ou Spymaster.
Si on appréciera la courageuse incartade sociale dans laquelle le héros est confronté à la révolte contre les inégalités raciales et sociales de l’Amérique de 1970 incarné par Firebrand, on constatera une baisse sensible de niveau par la suite, que ce soit via de douteuse aventures pseudo cubaines et japonaises, le brossage sommaire d’un monde d’héroic fantasy bâclé en diable, un pauvre recyclage de la mythologie grecque et les pénibles aventures des criminels du Zodiaque, au graphisme du reste plutôt horrible.
Intéressant, captivant donc parfois mais inversement toute aussi décevante, ce « Iron-man, l’intégrale 1970-1971 » se montre au final bien trop inégal
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https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2024/02/iron-man-integrale-1970-1971-archie.html
« Iron-man, l’intégrale 1969 » constitue une intégrale dense et peu avare en aventures.
L’action est donc au rendez vous avec certains ennemis historiques d’Iron-man comme la caricature de chinois du Mandarin ou les bons vieux ex soviétiques Licorne et Fantôme rouge, aux pouvoirs du reste tout à fait crédibles.
Trimballant sa jolie potiche d’aventures en aventures, Iron-man frôle l’arnaque en combattant un faux Hulk, triomphe de super méchants aussi mégalomanes que caricaturaux avec mention spéciale pour la jolie petite copine chinoise du Mandarin, le servant par amour avant de le trahir pour le même motif ou pour les délires d’armée de super singes du Fantôme rouge !
On rira très fort de ces histoires de robot remplaçant le vrai Stark ou de l’usage à répétition de masques pour duper ses adversaires, mais trouvera beaucoup plus intéressants et crédibles des personnages révoltés et plus ambigus comme la Licorne , l’inquiétant Contrôleur, qui frôle l’exploit dans une aventure haletante ou le puissant Lucifer semblant nettement supérieur au simple mortel ingénieux constitué par Iron-man.
Beaucoup d’indulgence donc dans certaines histoires tirées par les cheveux, années 60 obligent mais chapeau bas à la créativité des auteurs et au style empli de dynamisme à défaut de finesse de Tuska !
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J’avais énormément d’attente concernant ce troisième tome des guerres d’Arran. Les deux premiers ayant été très bons, je craignais que la tension chute à un moment. Finalement, il n’en est rien, car ce numéro débute d’une excellente manière. On retrouve Myth en tant que narrateur, avec son phrasé aussi drôle que captivant. Quel plaisir de retrouver les personnages qui nous ont fait vivre d’excellents moments de lectures sur de précédents tomes. Certains personnages sont très en retrait, mais cela semble inévitable au regard du nombre de héros à exploiter.
Le conflit opposant les anciennes faces et les hommes avancent bien et nous livrent de nouveaux moments épiques. Tout ceci est sublimé par l’excellente dessinatrice Alina Yerofieieva (que l’on avait déjà vu sur l’excellent tome 21 d’Orcs & Gobelins).
En résumé, la lecture de ce tome 3 fut un pur bonheur et ce crossover tient vraiment toutes ses promesses. Vivement la suite !
J’ai passé un agréablement moment de lecture devant cette adaptation du Paris des Merveilles de Pevel. J’ai n’ai jamais lu l’ouvre original, mais c’est le genre d’univers qui me plaît énormément. J’ai découvert un Paris à la sauce fantasy avec d’excellentes idées. Les dessins de Willem sont excellents et participent grandement à cette immersion qui m’a captivé dès les premières pages.
Les événements avancent presque trop vite et ce numéro aurait mérité quelques pages de plus. Il y a beaucoup de personnages et plusieurs intrigues qui viennent se croiser pour faire avancer l’enquête du protagoniste.
Je recommande vivement la découverte de cette BD et je lirai la suite avec un grand plaisir.
Déjà l’avant-dernière intégrale de cette excellente saga ! Nous retrouvons Eve et Mark sur Talescria avant que ce dernier ne décide de reprendre du service dans la traque de Thragg. Le scénario va alors prendre un tournant inattendu qui va replonger le lecteur dans le passé. J’ai moins aimé cet arc scénaristique, mais heureusement, cela n’a pas duré. Cory Walker revient au dessin sur les derniers numéros pour nous plonger dans un nouveau statu quo. Je suis moins fan de son travail, mais le tout reste tout à fait appréciable.
Il me tarde de lire la 12ème et dernière intégrale. J’espère qu’elle saura nous offrir une conclusion épique à la hauteur de cette saga exceptionnelle.
Après le western crépusculaire, Hermann revient pour une nouvelle série en collaboration avec son fils. Il sera question de la Rome antique et plus précisément des tentatives romaines de conquérir et contrôler les terres écossaises face aux féroces autochtones, les Pictes.
Dans cet album, pas de place pour la légèreté ou l'humour, le ton est donné d'emblée: c'est sérieux et violent. L'ambiance est encore résolument sombre et peu reluisante comme sur les derniers 'Jeremiah' via des brumes et autres brouillards. Cela est d'autant plus logique vu qu'il s'agit du climat caractéristique des régions du nord de l'Angleterre, de plus, cela accentue le côté cauchemardesque de ces terres hostiles.
L'histoire mêle différentes thématiques: la tentative d'intégration des sang-mêlés dans les cohortes, les exactions commises sur des civils par des troupes d'occupation, la déshumanisation des soldats… le tout servi par les dessins si particuliers et couleurs sombres d'Hermann père.
Suite à la série 'Duke' qui a été terminée avec plus ou moins de succès, et celle consacrée à 'Jeremiah' qui est définitivement perdue, ce premier tome de 'Brigantus' apporte un peu de nouveauté pour le duo Hermann, en conséquence de quoi je me laisserai bien tenter par la suite.
Il faut flinguer Ramirez le premier tome, est pour moi un véritable succès, un véritable coup de cœur. Cette bande dessinée a tout pour attirer l'attention.
Observez ce format de bande dessinée, extrêmement pratique à prendre en main, (on dirait un format 16/9 retourné), la couverture est splendide, la quatrième de couve nous donne une irrésistible envie d'en savoir plus sur ce curieux personnage.
Dès le départ, on sait que le pauvre est muet, qu'il est le spécialiste de la réparation d'aspirateur, un homme anodin qui ne ferait aucun mal à une mouche. Vraiment comment pourrait-il être la cible d'un dangereux cartel mexicain bien décidé à lui faire la peau ?
Dès l'ouverture de ce tome, nos yeux sont subjugués par les couleurs chaudes des illustrations qui ornent les pages. C'est une véritable claque visuel.
Grâce aux traits des dessins, les personnages sont expressifs et le mouvement est parfaitement retranscrit, on a vraiment l'impression d'assister à un véritable film d'action à la Tarantino. Les cases parfaitement découpées nous donnent presque l'impression d'être au cinéma, on en aurait presque les oreilles qui bourdonnent avec cette ambiance incroyable. Nous ne savons plus où donner de l'œil, il n'y a aucune baisse de régime.
Le scénario est bien élaboré, très bien structuré, chaque chapitre est agrémenté de publicités humoristiques années 80 tout à fait remarquables. Pendant ces publicités, ces instants de détente entre les chapitres, il ne nous manque plus que les hôtesses pour nous proposer des glaces et des bonbons. La construction est si bien élaborée que j'ai l'impression de regarder un film dans une salle.
Cette bande dessinée ne manque de rien, tout y est, de l'action à l'humour en passant par les références (j'ai trouvé très drôle le clin d'œil à Magnum avec la Ferrari).
Les personnages sont tout de suite attachants, que ce soit notre héros, ou ces 2 femmes à la Thelma et Louise, les Mexicains, on a envie de suivre leurs péripéties.
J'ai passé un excellent moment avec cette bande dessinée, le dosage entre humour, action et suspense est parfaitement équilibré.
Je me dirige immédiatement vers la deuxième séance.
Un album magnifique, plus sombre et dramatique que le premier (qui était un peu classique) avec des dessins absolument sublimes. L'ambiance très Edgar Poe fait référence à des scènes vues dans des tableaux d'époque (intérieurs de maisons bourgeoises, scènes de cabaret vues dans des Renoir ou Toulouse Lautrec). On est littéralement transportés dans cette ambiance 19e avec ce dessin fourmillant de détails, et cette couleur divine (ces bleus !!). Les péripéties s'enchaînent et le héros finit par perdre tout contrôle au profit d'une histoire fantasmagorique qui ne peut que mal finir. Absolument réjouissant.
J'ai (enfin) lu cet album HS de Blake et Mortimer puisque je ne l'avais pas acheté à sa sortie, n'étant pas spécialement fan du dessin de Schuiten, mais un récent séjour à Bruxelles et l'opportunité de l'acheter en occasion à un prix modique m'ont donné l'envie de franchir le pas. Qu'en dire après la lecture ? Déjà que le scénario est assez alambiqué et qu'il m'a fallu m'y reprendre à plusieurs fois avec de fréquents retours en arrière pour tenter de comprendre l'enchaînement des événements. Ça part plutôt bien mais après la moitié de l'album, on s'y perd complètement tant c'est emberlificoté voire abracadantesque. Comme beaucoup, j'ai été choqué par ce duo Blake / Mortimer qui ne semble plus s'entendre, ce qui est parfaitement incongru, trahissant l'essence même des héros imaginés par Jacobs. Imagine-t-on Haddock et Tintin ne plus être amis ? A l'arrivée, j'ai refermé cet opus avec un sentiment mitigé. Ce n'est ni bon, ni franchement mauvais. Difficile pour moi de concevoir qu'on puisse mettre 5 étoiles (non désolé ce n'est pas un chef d'oeuvre de la BD) mais tout aussi choqué par le fait de n'en mettre aucune (ce n'est pas non plus une daube intersidérale) ! Ce Dernier Pharaon va rejoindre mes autres B&M dans ma bibliothèque mais pas certain qu'il en ressorte un jour pour être relu...
C'est vrai que voir sa maison brûlée totalement quand on est une petite fille, cela marque forcément. Le plus grave est de voir sa mère sombrer dans la désespérance au point de devenir totalement amnésique. La cause de tout cela ? Une amie de sa mère, très jalouse, qui va tout lui prendre par la suite : maison et mari compris.
Bien des années après, notre héroïne qui était gamine au moment des faits, est bien décidée à se venger afin que sa mère puisse retrouver non seulement la mémoire mais sa vie. Il s'agit bien d'une histoire de vengeance assez élaborée qui se poursuivra sur 8 tomes. Nous voilà prévenus !
Le pire est que dans ce climat assez malsain, on prend fait et cause pour notre héroïne tant la rivale est perfide et méchante. Elle réussit à se faire embaucher comme femme de ménage dans la demeure de cette matriarche intrigante.
Il est vrai que le récit ne dévoile pas toute ses cartes au premier abord et qu'il y aura des rebondissements assez intéressants qui vont corser les choses dans ce plan assez machiavélique. La tension va monter assez progressivement pour nous tenir en haleine. C'est vraiment bien construit au niveau du scénario.
Par ailleurs, j'ai bien aimé le graphisme au trait assez féminin qui donne de l'élégance et qui permet un bon confort de lecture.
Bref, c'est un titre qui va plaire surtout aux femmes désireuses de se venger entre jalousie et petits secrets. Manipulation dans un climat d'affrontement psychologique seront au rendez-vous pour faire des étincelles !
N'importe quoi... Le seul album écrit par Louis Pilon et on peut voir pourquoi. Les scènes se succèdent sans réelle logique, les personnages interagissent sans réelle intelligence... Dire qu'en quatrième de couverture ils annonçaient deux albums supplémentaires à paraître...
Je n'avais jamais lu une aventure de Fripounet et Marisette, que je ne connaissais pas du tout. Pour moi, une bonne BD jeunesse doit aussi savoir plaire aux adultes, mais il reste que c'est difficile de juger une BD qui s'adresse aux jeunes de 8-11 ans (selon l'éditeur) et pour laquelle on n'a aucune nostalgie.
C'est une sorte de petite enquête où nos deux héros doivent sauver le professeur-inventeur chez qui ils passent l'été de fripouilles qui tentent de lui voler sa machine révolutionnaire. Justement, le titre fait référence à cette machine qui peut analyser un objet et présenter la mémoire de l'objet pour ainsi voir dans le passé. Malheureusement, ce concept est cruellement sous-exploité ici, le gros de l'histoire se concentrant sur les péripéties entourant les méchants.
Le dessin de Roland Gremet est agréable, et l'album plaira peut-être à un certain groupe d'âge, mais l'intérêt que présente le scénario pour un adulte est très limité.
Excellente histoire avec un fond de scénario qui ressemble énormément à l’album de Gil Jourdan « les 3 tâches »
Une belle trouvaille. Ils mettent les watts et ça décoiffe, avec une bonne dose d'humour de la part de cette équipe de jeunes musiciens en herbe. J'espère tout de même qu'un jour Charles-Henry (avec un y) aura sa chance d'intégrer le groupe.
J’ai été pris par cet album et ce scénario à tiroirs. Une sorte d’Usual Suspect à la sauce Bd franco-belge ! Lecture agréable visuellement aussi. Belle réussite
Œuvre marquante du tournant du siècle...
Persépolis est une BD autobiographique. Marjane Satrapi y évoque sa jeunesse, tiraillée par les troubles politiques en Iran et son déracinement dans l'Europe libérale. Elle finit cependant par revenir au pays, remettant ce sombre et épais voile noir.
De manière didactique, l'autrice nous prend par la main, amenant des repères historiques (révolution islamique, guerre Irak-Iran, guerre du Koweït...) et géographiques (toponymie, carte astucieusement placée...) clairs et concis, pour nous transporter dans son histoire et celle de son pays.
Les dessins, dans un style persan, sont élégants, sans fioriture. Marjane Satrapi use du noir et du blanc pour composer les traits des visages, d'une grande régularité, ainsi que les formes et les volumes des décors... et leurs ombres aussi. Lumineux et obscur à la fois, cette bichromie accentue la dramaturgie de l’œuvre.
Car la vie qu'elle traverse nous mouille parfois les yeux. Intimiste, familiale, la narration nous rapproche des personnages. On partage leurs peines, mais aussi leurs joies.
En effet, le récit n'est pas sans humour, avec une forme d'autodérision de l'autrice sur sa jeunesse, mais aussi des caricatures des personnages les plus détestables...
Ceci étant dit, le bouquin de Marjane Satrapi témoigne d'une réflexion sur les libertés : celle de pouvoir s'exprimer, mais aussi de manifester, de se déplacer comme on veut, de se réunir avec ses amis, d'être jugé équitablement... La privation de liberté en Iran contraste avec l'Europe et amène des incompréhensions, entre Marjane Satrapi et ses amis Européens... mais aussi Iraniens.
Elle semble alors coincée entre deux mondes.
L'arrivée de Marjane Satrapi en Europe est une petite révolution pour elle, un changement de paradigme qui se concrétise graphiquement : pâleur des décors et surtout Marjane ne sourit presque plus... Tout semble beaucoup plus triste, dans ce qui semblait pourtant être un échappatoire à la tyrannie iranienne.
Ce bouleversement n'est pas non plus sans lien avec son entrée dans l'adolescence. Son corps se transforme, elle expérimente (drogue, sexe...), change de look... C'est une période difficile pour elle au final, car confrontée à la xénophobie, à l'éloignement de ses proches...
Ainsi, Marjane Satrapi parvient à représenter la violence, pas seulement celle de la guerre mais celle de la vie en générale. Elle y parvient dans une forme de déplacement poétique, par des discussions, des symboles, des visages marqués (cernes, yeux vers le bas, bouche triste...), des effets graphiques et autres chiasmes de la mise en page...
A contrario, le témoignage de Marjane Satrapi contient aussi ses solutions : les repères (valeurs inculqués par ses parents, culture persane...), les personnes (ses parents, sa grand-mère...), les dynamiques (affirmation, rire...) qui lui ont permis de s'en sortir. L'autrice fait en quelque sorte office de grande sœur.
Le propos est consistant, avec des thématiques aussi diverses que la religion, la politique, les discriminations... Les dialogues sont d'ailleurs nombreux, avec une grande part d'introspection voir d'autocritique de la part de l'autrice, et donnent toute sa profondeur au récit. Les dessins aident également à se rendre compte de l'apparence des personnages, de leurs émotions (leurs visages sont comme des smileys), de leurs souvenirs et de leurs rêves aussi parfois...
Le temps s'y déroule lentement, avec des flashbacks, nous laissant apprécier l'évolution des personnages, en particulier celui de Marjane.
En résulte une œuvre majeure, dans la lignée de Maus, roman graphique ayant servi de modèle pour Persépolis. Il ouvre une nouvelle ère pour la BD franco-belge, celle du réel et de l'éclatement des formats. L'Arabe du futur par exemple, de Riad Sattouf, fait partie de cette nouvelle vague.
BD alternative au regard nouveau, Persépolis a été très bien accueilli et est devenu un blockbuster, encouragé par une critique unanime, un film (2007) et trustant les rayons BD des bibliothèques scolaires.
Avec Persépolis, la BD iranienne rentre aussi dans l'Histoire du neuvième art, source d'inspiration pour de futurs dessinateurs ou caricaturistes (je pense notamment aux Oiseaux de papier, où l'on reprend l'image de la tisseuse de tapis).
Surtout, Marjane Satrapi aura su nous transporter dans son enfance, à la fois singulière et commune à tous, avec une sortie de l'innocence compliquée, mais forte en apprentissage.
Persépolis est enfin un plaidoyer pour le sort des femmes...
...dont l'émancipation constitue le but, le point final.
Un duo de scénaristes très efficace qui proposent un polar au milieu de la banlieue française...
Le tryptique pourtant très classique de drogue, police et galère sont admirablement bien représentés par le dessinateur Raphaël Pavard. Des idées inventives viennent dynamiser la lecture du récit, les couleurs sont magnifiques, les points de vue déconcertants, et les pleines pages... un régal !
Mention spéciale pour le papier qui est bien garni et rend la lecture d'autant plus agréable.
Voilà un diptyque (qui aurait pu être un gros one shot) qui me paraît immensément mésestimé et méconnu.
Au connaît le coup de crayon de Paul Teng : il fait ici un travail de restitution historique et architectural d’une qualité absolument dingue !
Les planches sont somptueuses, des décors aux ambiances, en passant par les personnages et leur vêtements.
On s’y croit, dans cette Rome du XVIe siècle bourrée d’intrigues.
Côté scénario, j’ai aussi été bluffé : les 2 périodes se chevauchent et se complètent à merveilles. D’un côté, on suit le fiston Scorel qui découvre un pan secret de la vie de son père, sous fond de réformes et révoltes religieuses aux futurs Pays-Bas. De l’autre, on a Scorel père, qui entre au service d’un nouveau pape à Rome, avant d’enquêter sur la mort de ce dernier.
Sans en faire des tonnes, on apprend mine de rien énormément de choses sur la géopolitique de l’époque et les grands courants qui vont traverser l’Europe.
C’est très bien ficelé, très très beau, que demande le peuple ?
Un deuxième tome qui semble fort conclusif.
Cette satire social aux accents burlesques est une nouvelle fois très juste. L'humour présent du début à la fin, donne toute sa personnalité à l'œuvre.
On pourra reprocher, le côté "tout est bien qui finit bien" en fin de tome, qui rend le propos un peu plus convenu.
Il y aura bien 4 tomes supplémentaires, reste à voir ce que les auteurs peuvent encore nous raconter et qu'elles excuses ils trouveront pour relancer la série.
Un magnifique ouvrage rendant un hommage à Jules Verne et au sombre personnage Nemo. En filigrane on peut y voir une réflexion sur le monde et sur la vieillesse, la solitude, l'errance que chacun de nous porte en lui. J'ai également acheté le Tirage de Laurent Hennebelle qui m'a un peu déçu. Si les couvertures sont magnifiques et le tiré à part aux encres pigmentaires qui reprend la couverture de l'édition ordinaire est sublime, reste que les planches sont assez fades et je m(attendais à des nuances de gris et de noirs qui ne sont pas très présentes. Sur certaines planches et même beaucoup, le tirage ordinaire est supérieur au tirage Hennebelle. Reste quand même que c'est quand même dans l'ensemble un album original.
Nahel débarque au Japon, rempli d'ambitions! Son rêve: devenir mangaka. Mais le début de son séjour va tourner court car le vieux monsieur qui le loge va se faire agresser. Sans s'en rendre compte, il va se retrouver embarquer dans une enquête palpitante au côté des membres du Mystery Café.
Le scénario drôlement bien construit a su me séduire dès les premières lignes. En quelques pages, l'intrigue est lancée et le lecteur suit Nahel dans ses péripéties. Rencontre de nouveaux personnages, humour, bagarres et émotions viennent rythmer savamment la lecture. Cette enquête palpitante a su me tenir en haleine mais aussi me surprendre par son dénouement.
Graphiquement, je suis comblée! L'immersion dans le Japon est totale. Les décors fourmillent de détails. J'ai particulièrement aimé le décor du Mystery Café qui nous donne vraiment l'impression dans l'un de ces restaurants japonais typiques. j'ai également beaucoup aimé la façon dont les personnages sont croqués. Nahel est français et ses traits se rapproche d'un style européen. En contraste, le propriétaire du Mystery Café, rappelle plus l'esthétique des personnages mangas. Ce mélange m' a vraiment séduite. Et puis, il y a cette sublime palette de couleurs! Les nuances de bleus m'ont enivrée!
Je crois que vous ne serez pas surpris si je vous dit que cette lecture est un vrai coup de ❤️.
Histoire simple, joliment écrite et joliment dessiné.
Les personnages un peu stéréotypés, mais attachants.
L'univers magique reste intéressant avec beaucoup de potentiel.
On va lire le tome 2 pour connaître la suite.
Plutôt destiné à un jeune publique.
Cette BD nous plonge dans un monde étrange. Un monde où une maladie décime les êtres vivants et où la Terre est devenue aride, sèche et dangereuse. Au milieu de cet univers hostile, il y a Lyra qui se bat pour sa survie et celle de son frère.
Le scénario amène donc le lecteur dans le sillage de ce personnages féminin au fort caractère. Suspens, rebondissements et scènes d'action s'enchaînent. Des moments remplis d'émotions viennent également ponctuer le récit permettant au lecteur de reprendre son souffle.
J'avoue avoir eu un peu de mal à accrocher à l'univers de cette BD. Je ne suis pas vraiment fana des histoires de sciences fiction et j'ai eu un peu de mal à adhérer à la lecture. J'ai beaucoup aimé le personnage de Lyra. Cette dernière porte l'histoire sur ses épaules. Néanmoins, cela n'aura pas suffit à entièrement me séduire.
Esthétiquement, cela n'est pas non plus ce que je préfère. J'ai apprécié les traits fins et les multiples détails notamment dans les vêtements. L'illustrateur arrive à donner aux animaux des expressions "humaines". Néanmoins, je n'ai pas adhéré à la palette de couleurs choisie. J'ai trouvé l'ensemble terne et peu séduisant... Dommage...
Un bilan en demie teinte pour cette BD.
J'adore les Elfes depuis le fameux « Seigneur des anneaux » d'un certain Tolkien. Cependant, en l'espèce, on va découvrir une elfe découvrant sa sexualité dans un mélange de fantasy et d'érotisme façon seigneur des annales. C'est évidemment un album réservé exclusivement aux adultes.
Oui, je lis vraiment tout dans la bande dessinée et cela comprend parfois des lectures un peu plus coquines et mâtures. C'est ainsi et il faudra me pardonner. Du même auteur, Chéri (c'est comme ça qui s'appelle), j'avais d'ailleurs lu « La sève » que j'avais d'ailleurs avisé. Le suc est dans la même veine. C'était sans doute pour nous mettre en appétit !
Bon, on va voir une succession de fées qui batifolent au rythme de la nature et de ses bienfaits. On navigue dans le fantasme le plus absolue mais de manière tout à fait élégante pour ne pas dire gracieuse.
L'auteur développe une thématique qui lui est propre afin de créer ce nouvel univers. A noter qu'il n'y aura absolument aucun dialogue car nous sommes dans la BD totalement muette mais avec une couverture particulièrement soignée et un papier qui demeure de qualité.
J'ai beaucoup aimé le dessin qui resplendit la sensualité ainsi qu'un aspect presque onirique sur ce récit. Je trouve également que cet album n'est point vulgaire malgré des scènes de sexe assez explicite car il s'inscrit dans une démarche originale et artistique.
Lorsque Benjamin arrive à l'école Saint Joseph, il n'est pas au bout de ses surprises. L'établissement a fait de la discipline son cheval de bataille et pour cela, ils n'ont pas hésité à mettre en place des salles de "torture" pour les élèves les plus récalcitrants. Benjamin et ses amis vont très vite découvrir le pot aux roses, ce qui va les embarquer dans d'incroyables aventures.
Dès les premières vignettes, je me suis sentie immergée par l'ambiance de cette BD. l'atmosphère lugubre de l'école transpire par les vignettes et m'a plongée dans l'histoire en quelques secondes. L'histoire de ce premier tome, permet de mettre en place les personnages et de faire découvrir leurs personnalités. J'ai adoré cette bande de copains au caractère bien défini. Les amis se complètent et leur cohésion leur permet de se sortir des situations les plus épineuses.
Les scénaristes nous offrent également une sacrée toile de fond pour cette aventure. L'internat pourrait servir de décor à un film d'horreur et n'a clairement rien de rassurant
Malgré son côté antipathique, probablement dû à son côté hautain et sûr de lui, son côté naïf et premier degré fait qu'on s'attache à ce personnage : Garulfo.
L'écriture très raffiné de Ayrolles fait mouche dès le début de ce récit. On prend un plaisir de lecture propre à cet auteur dans ces situations grotesques et d'humour jubilatoire.
Le dessin de Maïorana n'est pas en reste. Le style singulier et un peu daté (sortie du premier volume en 1995 ), renforce le côté drôle des situations.
Une fois qu'on rentre dans ce compte de "la princesse et la grenouille" revisité à la sauce satirique, on en sort plus.
Sur le fond, c'est un ouvrage très intéressant. Pour les incultes (dont je fais partie) de ce domaine c'est particulièrement instructif.
Dans la forme cela coince un peu plus. Le dessin n'apporte pas grand chose, si ce n'est une mise en situation à travers les âges. Les petites remarques sur le ton humoristiques ne fonctionnent pas du tout.
La où le fabuleux "Le monde sans fin" (sur un autre sujet, mais que je conseille ardemment) arrivait avec un point de vue et une analyse pointue et perspicace, cet ouvrage-ci donne surtout l'impression d'une succession de faits historiques sans analyse en profondeur, alors que le sujet est particulièrement passionnant.
Les auteurs abordent suffisamment le sujet pour nous intéresser mais pas suffisamment que pour nous donner les clés pour comprendre en profondeur le système financier.
Pour conclure, on est plus devant une chronologie qu'une analyse du monde financier, ce qui est bien dommage.
Un superbe moment de bonheur au rayon BD ....
Trente siècles les séparent... et pourtant, ils s'aiment. Londres, fin du XIXe siècle.
Un archéologue découvre la tombe et la momie du Pharaon Imhotep IV. Jusque cela, cela va.
Mais notre brave Imhotep, bien que mort il y a plus de 3000 ans est aussi sain de corps et d'esprit que vous et moi et se conduit en parfait gentleman.
Et paf, la fille du professeur en tombe amoureuse. Lui également aimerait bien épouser Liliane, mais, seul inconvénient : Imhotep n'est pas un prétendant comme les autres. C'est une momie qui se promène enveloppé de bandelettes dans le Londres victorien.
Le père de Liliane, homme très "comme il faut", trouve que tout ça fait un peu désordre. De même que le papa d'Imhotep qui s'en mêle également ...
Légalement parlant, Imhotep est une antiquité : sa place est donc au British Museum...
Mais quand l'Amour prend les rênes, cela dérape facile ...
Bref, un trèèèès grand moment de lecture.
Je n'ai pas été particulièrement conquis. Le dessin d'Yslaire n'est pas en cause. Comme toujours, son trait très puissant a beaucoup de caractère et parvient à créer de très bonnes ambiances. Mais entre une narration que j'ai trouvé passablement monotone et un personnage pour qui il est strictement impossible d'avoir un minimum d'empathie, je n'ai pas accroché plus que ça.
Uns second tome fort plaisant, dans la lignée du premier volet. Les fils du mystère initial (cf. tome 1) sont démêlés comme il faut et l'album répond parfaitement à nos attentes : graphisme d'inspiration "cartoonesque" soigné et intrigue bien menée avec un très bon équilibre entre l'enquête menée par les personnages, les multiples révélations et les scènes d'action particulièrement explosives.
En somme, un très bon divertissement.
Un album qui vient se placer comme la suite immédiate du "cycle du pays Qâ", très souvent considéré - à juste titre selon moi - par les amateurs comme le meilleur cycle de la série. Graphiquement l'album est magnifique, avec des dessins dignes d'un "vrai" THORGAL (notamment quelques cases grands formats ou doubles-pages tout à fait saisissantes). Quant au scénario, c'est du très classique, mais ce n'est pas du tout un reproche, tant je me suis régalé à la lecture. Comme dit le proverbe, c'est dans les vieilles marmites que l'on fait souvent les meilleurs soupes.
En tous cas cet album (comme le précédent) a su capter la substantifique moelle de la série-mère et les amoureux de THORGAL peuvent y aller les yeux fermés : c'est à la fois très respectueux de la série originelle tout en ayant sa propre identité.
Graphiquement c'est splendide mais je n'ai pas réussi à rentrer dans cette histoire... J'ai peiné à lire les textes assez petits. J'aimerais pouvoir développer mais rien ne vient... Peut-être relire cette série à un autre moment !
Bon scénario mais graphiquement, je trouve qu'on perd la virtuosité des premiers albums. C'est assez conventionnel finalement et presque trop fourni, mais comment garder la fraîcheur des débuts ?
Le choix des animaux est toujours savoureux.
(honte à moi j'ai oublié qui est Alma !!! J'aurais du relire les précédents tomes...)
La série est bien sûr, incontournable !
Un peu long et répétitif (le premier tome souffrait déjà de quelques longueurs...) malgré de superbes dessins et mises en couleur originales. Sacré taf quand même !
J'ai préféré le tome 1 plus accès sur l'humour et la détente. Ici, on vit presque un huis-clos sur 130 pages et c'est usant.
Cet album, je n'ai pu le ranger de manière habituelle dans ma bibliothèque... obligé de le poser de face pour contempler sa splendide couverture (l'édition simple, j'entends) !
Corentin Rouge a fait un sacré boulot sur la composition de ses planches !!! C'est splendide ! J'ai d'ailleurs commencé à découvrir ses autres albums.
Le scénario nous offre une aventure qui méritait peut-être un peu plus de suspense... Découvrir le Wendigo petit à petit plutôt qu'immédiatement en début d'album. Créer du mystère. Egalement autour du personnage Birkäa.
Bref, c'est un excellent deuxième opus que nous servent ces deux auteurs et j'ai eu une légère déception de découvrir les deux suivants en fin d'album. Yann et Surzenkho qui sont déjà sur la série Thorgal (ou les mondes de) n'ont pas vraiment fait leurs preuves... En tout cas, Surzenkho (auteur adorable je précise) devra se surpasser et confier la couleur (son point faible selon moi) à quelqu'un d'autre pour rivaliser avec les deux premiers tomes.
J'aimerais bien un album retraçant les origines du peuple des étoiles (même si Thorgal en serait peut-être absent). Les tomes 26 et 39/40 n'ont clairement pas été à la hauteur du sujet...
Après avoir été déçu par le premier tome, j'ai remarqué une nette amélioration dans cette deuxième partie, grâce à une fluidité et une clarté du scénario.
Dans cet épisode, on nous fait comprendre qu'un projet idéaliste peut ne pas être bénéfique pour tout le monde, et que l'homme peut se comporter de manière bestiale.
En termes de graphisme, les illustrations sont toujours aussi bien réalisées. Les teintes sont parfaitement adaptées à l'atmosphère pesante, malsaine de l'histoire.
En ce qui me concerne, je trouve que le deuxième tome est de meilleure qualité, avec une structure plus claire et des explications simples.
Malgré tout, je m'attendais à une lecture plus captivante pour cette série en deux parties.
Les commentaires positifs sur cet album m'ont donné envie de le lire, j'étais complètement passé à côté à l'époque de sa sortie. Je rejoins les éloges, c'est très bien documenté et cet opus nous replonge dans l'ambiance sombre des années 50 avec ce quotidien des "gueules noires" dans le bassin houiller du Pas-de-Calais. Pour cette aventure, le scénariste s'est inspiré de la catastrophe de Courrières survenue en 1906 avec un bilan effroyable (plus de 1000 mineurs morts). Bref, ça se lit très bien et cet album se démarque de ceux qui l'ont précédé. Petite remarque pour un album si bien documenté : le prénom Mirko attribué au boutefeu polonais alors que ce prénom n'est pas du tout usité en Pologne où on lui préfère Michal ou Mirek.
Je ne savais pas que la Camorra dont il est question est une organisation mafieuse qui sévit à Naples. C'est vrai qu'on le déduit par la suite mais cela aurait été bienveillant de le préciser. Je ne suis pas un expert en organisation criminelle.
Le pitch est celui de justicier masqué qui se prennent pour la police et qui vont faire justice eux-mêmes pour débarrasser Naples de cette pieuvre infecte qui terrorise et extorque les bons commerçants de la cité.
Ces super-héros le feront avec un certain style pour s'adapter à l'Italie et en utilisant les codes de la comedia dell'arte. Ainsi, on aura droit à Colombine, Sarrasin ou encore Polichinelle, le chef de la bande masquée.
J'ai bien aimé le dessin assez dynamique qui fait dans le semi-réalisme malgré des visages anguleux. Par contre, le scénario m'a paru assez décousu par moment. On ara ainsi un peu de mal à comprendre la fin et notamment le rôle du maire de Naples qui portait lui aussi un autre masque à sa manière.
Cela joue à sauver le monde mais ce n'est même pas capable de souhaiter un joyeux anniversaire à son fils quand le moment se présente ou tout simplement avoir une relation normale avec son épouse aimante. Il est vrai que le héros principal ne donne pas vraiment envie de s'attacher à lui. Du coup, on aura moins tendance à trembler avec lui lorsqu'il sera confronté au danger de la mafia.
On sera assez loin de Watchmen malgré un côté assumé de référence. C'est sans doute la spécificité italienne pour s'inscrire dans le local du milieu napolitain. C'est à découvrir pour cela.
Ce premier tome ne m'a pas vraiment séduit.
Le scénario m'a semblé trop confus, il se disperse sur trop de voix (la bête - l'enfant sauvage - les déserteurs - la guerre de sécession...). Est-ce dû à une mise en place qui prend trop de temps?
La lecture de ce premier tome m'a laissé de marbre, je n'ai ressenti aucune empathie envers les personnages.
D'après moi, le domaine du fantastique est mal exploité et ne bénéficie pas d'explications suffisantes.
Heureusement, le dessin splendide est mis en valeur par des couleurs magnifiques, ce qui permet de rendre un peu plus intéressant ce tome.
Je me lance dans la lecture du deuxième tome, en espérant une deuxième partie plus captivante et une conclusion qui me convienne.
Je me méfie toujours des stickers racoleurs de type "Par le scénariste de..." dans le cas présent, Les Indes Fourbes.
Mais quel régal et quels rebondissements!!!
Cependant, je me suis un peu lassé de la multiplication des scénettes représentées par toutes ces lettres échangées. Par moment on s'y perd.
Il n'empêche que j'attends la suite avec impatience!!!
A mi-chemin entre l'espionnage, le polard, le Marvell, cet album tire admirablement son épingle du jeu avec un scénario captivant (attention, le côté Marvell nous montre bien sûr un super héros qui se sort de toutes les situations, même les plus critiques!).
Ca tue beaucoup, mais c'est un peu à la Tarantino! L'hémoglobine "passe bien". Pourtant, je n'aime pas du tout.
La fin est certes un peu édulcorée, mais foncez pour un super bon moment de lecture et d'aventures!
Je n'avais pas été emballé plus que ça par les précédents opus, mais comme on nous annonce la fin, je me suis quand même dit qu'il fallait le lire!
A peine à mi-lecture le qualificatif qui m'est venu à l'esprit a été :
ri-di-cu-le !!!!
Mince! Et dire que j'ai payé 15euros pour lire "ça"?!
Si j'ai apprécié le dessin (d'où quand même ma note de 2sur5, le scénario se débat comme il peut dans une histoire et des personnages invraissemblables.
Même la fin est pathétique.
Ouff, c'est fini!
Un jour, Jean Graton a regardé au travers de sa fenêtre et il a vu un père et ses deux fils affairaient autour d'une moto. Et la saga Michel Vaillant est née: un père et deux fils autour d'une marque automobile. Cet album est comme un hommage à l'inspiration première car ce sera le seul dont le thème central est la moto.
La moto et Joël Robert, pilote belge et multiples champions du monde de Moto cross. Une vrai pointure au palmarès incroyable et qui est mort en 2021. Et Jean le rend bougrement sympathique le garçon aux nerfs d'acier.
Et tout est bon dans l'album. L'humour d'abord car, et même si je l'ai lu 20 fois, je ris toujours autant. C'est fou. Entre le père et les fils ( Le " Merci papa" me fait pleurer de rire toujours autant) et, surtout, entre Joël et Steeve. Hilarant. Il y a la même amitié sincère, juste (et qu'on aimerait tant connaitre dans la vrai vie) que dans "Concerto pour pilotes". Jeannot est un orfèvre sur ce thème là. Même les méchants ne le sont pas vraiment. Elle est virile cette amitié certes, et même un petit peu misogyne parfois (L'album est de 71). Moi je l'adore ce genre de camaraderie dans mes lectures et mes films ( Ventura, Gabin et tout le toutim)
Et puis il y a les courses riches et mouvementées, l'histoire qui déambule sur les chapeaux de roues avec des moments de calmes bien dosés. Il y a les dessins impeccables. Et puis il y a Jean-Pierre Beltoise aussi, sacré gentleman et Joël, toujours ( quel superbe hommage!)
Dans la série de Michel Vaillant, les albums vont être de moins en moins bon. Il va y avoir encore quelques pépites par ci par là mais pas d'avantage.
"Rodéo sur 2 roues" prouvent malgré tout que Graton était un sacré narrateur de l'être humain. Celui des années 70 peut être. Mais ne boudons pas notre plaisir de la belle histoire simple de copains.
Plutôt bon, en fin de compte!
J'étais sceptique à l'idée de ces anciennes races qui doivent s'unir contre les humains dès qu'elle fut annoncée : les gros et méchants humains contre d'autres races est un sujet tellement éculé dans le monde du divertissement que je n'avais aucune attente. En plus, dans ENOM (qu'on doit désormais appeler ENOMOA pour Terres d'Ogon et Guerres d'Arran), les gros méchants rois têtes chaudes sont tellement légion que blahhhh!
Ce qui sauve l'ensemble de la médiocrité, ici, c'est que du côté des humains, il y a des personnages qu'on a connus et qu'on aime qui se battent du côté des méchants... enfin, en partie. Les mages sont toujours contraints d'être méchants (Shannon), mais si Istin et compagnie peuvent faire de personnages précédemment gentils se battre du côté des humains, on va vraiment avoir quelque chose de plus complexe et de moins manichéen. Ça reste à voir.
Sinon, le scénario est relativement bien écrit (malgré les fautes de français, ENCORE, qui sont monnaie courante chez Soleil, contrairement aux bons réviseurs, paraît-il), et les enjeux sont intéressants à suivre. Les personnages sont nombreux, mais la plupart ont un rôle important à jouer (pas sûr pour Hidden le gobelin). Et bien sûr, faire monter le nombre de planches à 72 au lieu de 52, c'était une excellente idée. Le dessin de Cossu est également très bon, à ne pas oublier.
À noter par contre que ce genre de "crossover" va surtout plaire à ceux qui connaissent déjà les séries de l'univers d'ENOM. Si vous n'avez jamais lu autre chose dans cet univers, l'intérêt sera limité.
Si le niveau est capable d'être maintenu et que les auteurs ne gâchent pas tout... le potentiel est là pour la suite!
Une belle histoire, tout en retenue, à la fois légère et profonde. Etienne Davodeau a su mêler hauteur de vue et mélancolie avec la poésie qu’on lui connait.
Ses images sont douces, ses mots sont forts.
Après avoir été sèchement refroidi par son « Droit du sol », je suis heureux de retrouver le Davodeau que j’apprécie, loin des controverses et du militantisme facile. En observateur affuté, il n’est jamais aussi bon que quand il surmonte son égotisme et s’efface au profit des personnages touchants qu’il arrive toujours à sortir de son chapeau.
Cette balade en Loire fut un délicat plaisir de lecture. Je m’y rebaignerai avec joie.
Beau diptyque que voilà, en vérité.
Il y a du Lovecraft, du Verne, du Poe, des éléments piqués à droite à gauche à la culture occulte du monde ..:
C’est diablement beau, M. Dumas que j’adore nous campe de formidables planches dantesques et cyclopéennes (j’avais déjà pu voir son talent pour ces paysages dans l’excellent série Allan Mac Bride), des nautilus rutilants et magnifiques, des monstres crédibles, etc.
Côté scénario on ne s’ennuie pas un seul instant, car le dyptique suffit a peine à tout caser. La mise en place du tome 1 est bien faite et après, tout s’enchaîne.
Le mélange des références fonctionne hyper bien, chapeau au scénariste.
Je ne peux que recommander cette lecture
Patrice Louinet, directeur de la collection et auteur des cahiers que l'on retrouve en fin d'album, souhaite vraiment que vous sachiez que cette histoire est complexe! Qu'elle renferme nombre de subtilités! Qu'elle s'inscrit comme suite d'"Au-delà de la rivière noire"! Et surtout, surtout, qu'elle est sûrement sous-estimée parce qu'elle ne contient pas de femmes à poil! C'est pour cela que l'histoire est géniale, mes amis! Pas de femmes à moitié nues! En plus, Conan s'efface par rapport aux autres personnages principaux!
Avez-vous bien compris? Cette histoire de CONAN est l'une des meilleures parce qu'elle ne ressemble pas à... CONAN!
Non, mais... Louinet a-t-il autant honte de Conan que ça? Lui, le grand spécialiste de Conan, semble avoir tellement honte du personnage et du magazine Weird Tales! Louinet me fait penser à ceux qui tentent désespérément de trouver un côté moderne, plus politiquement correct à de vieilles histoires, parce qu'autrement ils en ont honte. Sauf que, flash spécial, le sexe vend et vendra toujours. Si, si, même aujourd'hui.
Ceci étant dit, il est vrai que le scénario est assez intéressant et qu'il présente des relations interpersonnelles plus poussées qu'à l'habitude. Mais j'ai quand même eu l'impression de lire un livre à moitié terminé. La bête noire ne sert finalement pas à grand-chose, si ce n'est d'un point de vue psychologique pour expliquer le profil d'un personnage. Ça déçoit, n'en déplaise à Louinet. Le dessin de Masbou, que j'avais beaucoup aimé dans 'De Cape et de crocs', est ici assez repoussant quand on regarde les visages humains. J'espérais mieux. (Sans compter les fautes de "français", comme "cimmérien" écrit avec un seul 'm'...)
L'histoire en soi présente un intérêt certain, mais il est vrai que ça fait moins Conan que d'habitude. Ça ravira peut-être ceux qui ont honte du personnage créé dans les années 1930, mais pour les autres, vous risquez d'être déçus.
Une intrigue qui nous place dans ce monde d'inquisition où l'église a vécu ses moments les plus intégristes confondant dogue et humanité. D'après un manuscrit de Dom Adson de Melk retrouvé à Prague en 1968 puis à Buenos Aires en langue géorgienne, Manara illustre le récit de ce moine bénédictin qui raconta sa jeunesse en 1327. Alors que les conflits opposent Louis de Bavière et Frédéric d'Autriche pour le titre d'empereur du Saint empire et la chrétienté était divisée entre Jean XXII en Avignon dénoncé hérétique par le vainqueur Louis et l'archevêque de Cologne sur le trône de Rome. La suspicion est grande dans la chrétienté et l'Inquisition va bon train. Nous retrouvons Adson jeune novice bénédictin accompagnant Frère Guillaume de Baskerville, Franciscain, réputé pour son observation et son sens de l'analyse gagnant une grosse abbaye cistercienne. Là, le père abbé lui demande d'enquêter sur un possible meurtre Adelme d'Otrante, enlumineur a été retrouvé mort au pied de la grande tour qui abrite en son sommet la bibliothèque la plus illustre de la chrétienté. Les sujets peints par Adelme semblent être la cause de sa possible défenestration,. Ses images coquines et sarcastiques font monter certains puristes bénédictins aux créneaux; y voyant l'image de Satan ou plaçant Adelme émule de prêtres libertins tel que Fra Dolcino, ou les Pastouriaux . Un deuxième meurtre vient perturber l'enquête. Frère Guillaume aux allures de Marlon Brando investigue et trouve des accès secrets à la bibliothèque. Il semble qu'autour de celle-ci règne une ambiance trouble. Egaré dans les dédalles du labyrinthe de la bibliothèque le jeune Aldom se retrouve avec des expériences d'apparitions surprenantes. Plus surprenant sera l'apparition à l'étage des cuisines au pied des escaliers qui mènent à la bibliothèque la présence d'une égérie aux apparences connues de Manara qui peureuse, voir abusée découvre la candeur du novice et lui présente sa beauté nue au point que celui-ci tombe amoureux de cette aura corporelle.
Thomas Noland est une saga.
Elle parcoure la destinée de cinq générations par un voyage dans le temps et l'espace très bien conduit.
Daniel Pecqueur maîtrise parfaitement cet exercice difficile du flashback et des digressions oniriques.
Le résultat est très cohérent et nous laisse une impression de plénitude de ces récits qui ont valeur universelle.
Si l'habillage des albums de la série laisse à désirer il n'en est pas de même du contenu qui gagnerait à être réuni en une belle intégrale propre à restituer la teneur globale de l'œuvre.
Après avoir été un peu déçu par le tome 4, qui manquait d'originalité, cette suite relance la série. Le déroulement de l'histoire est captivant.
Nous obtenons des informations supplémentaires sur les preshauns, la raison de la présence de Fourmille et Yuki sur ce monde, et enfin la raison pour laquelle ce monde est un reflet de notre propre monde.
Dans ce cinquième volume, Fourmille et Yuri apportent un peu plus d'humour, ce qui rend cette nouvelle aventure très divertissante.
Les dessins sont toujours aussi bien exécutés, les planches sont superbement colorées, le bestiaire est vraiment approfondi.
Un tome incontournable pour saisir toute la profondeur de la série. J'attends avec impatience de me procurer la suite pour vivre une nouvelle aventure.
Il faut d'abord savoir que Léo est une femme contrairement à ce qu'on pourrait penser. En fait, il s'agit d'un diminutif du prénom désuet Léocadie. Elle a vécu une histoire d'amour avec un jeune allemand du côté de Bordeaux durant les années d'Occupation et notamment en 1943 peu avant la reconquête du territoire par les armées alliées.
On apprendra à la fin du premier chapitre la destinée assez cruelle de ce jeune soldat allemand qui ne survivra pas au front russe peu après son départ de la région de Léo. Il y a tout de suite une grande émotion que l'on ressent à travers cette femme qui était sans nouvelles de lui depuis près de 20 ans et qui reçoit par hasard la visite de l'un de ses camarades.
On va être replongé dans le passé assez tumultueux de cette femme qui n'a pas forcément collaboré avec l'ennemi bien au contraire. On sait qu'à la fin de la guerre toutes les femmes ayant couché avec un allemand ont été tondu par une populace en furie, un épisode peu glorieux de l'histoire de notre pays.
La fin est très belle mais il manque cette dimension dramatique situé au début. C'est une histoire triste mais qui a touché certainement de nombreuses grand-mère. Moi, je dis que l'amour n'a pas de frontière même en temps de guerre. Encore faut-il le comprendre et l'accepter.
Au final, un récit assez touchant qui est remarquablement bien construit au niveau graphique avec ses pages intercalaires avec des bouts de photos. Certes, on récupérera Léo en petits morceaux mais elle arrivera à se reconstruire !
Avis pour l’ensemble de la série :
Je renâclais à lire Gil Jourdan. Ça semblait trop mythique, trop Intouchable, et surtout trop éloigné de mes goûts.
Je pensais que ça allait avoir un goût de vieillot en bouche.
Je me trompais.
Pour faire court : ça a non seulement gardé son charme d’antan, mais c’est intemporel.
L’humour, les personnages, les ambiances et la plupart des scénarios sont très soignés.
Cet album en particulier (la voiture immergée) vaut bien ses 5 étoiles. C’est un chef d’œuvre, un bijou.
Les dessins sont agréables à voir, y compris ceux de Gos, et on se plonge volontiers dans les décors et clins d’œils disséminés un peu partout. Un peu comme Franquin, en somme.
Les meilleurs albums, pour moi, sont dans les 10 premiers et surtout ceux situés en France, à l’exception du Chinois à 2 roues : passé cet album, la série passe de série exceptionnelle à série plaisante, et c’est dommage.
Ce qui faisait le charme et la magie des débuts s’est estompé, tout en restant fort correct.
Je prendrais plaisir à en relire plusieurs dans quelques années, et je ne peux pas dire ça de tous les albums parus à cette époque.
Je viens d'achever la lecture (enfin!) du premier tome de La chute. Je repoussais ce moment dans l'espoir que les sorties des albums allaient s'enchainer et que je pourrais tout lire de façon rapprochée... Eh bien non.
J'ai été pris très rapidement par cette histoire du quotidien d'une famille que l'ont observe déraper à mesure que la pandémie de grippe se répand dans la population. Tout glisse lentement vers le chaos, tout se désagrège par petits morceaux.
J'ai trouvé le ton du récit très bien trouvé avec cette chronique qui nous donnerait à penser que nous somme dans de la science fiction si le covid n'était pas passé par là et ne nous obligeait pas à regarder La chute comme un récit contemporain et réaliste.
Le dessin est très bon, à la fois fouillé et toujours très lisible. Il y a là dedans un peu de Moebius, un peu de Geof Darrow aussi. La mise en couleur est assez remarquable également, elle réhausse et imprime sa marque sur l'ambiance générale de l'album.
Bref ce premier tome est très réussi. Il nous jette dans la tourmente avec les personnages principaux de cette série. Vivement la suite même si on devine que ce ne sera pas une partie de campagne...
Je ne parviens pas à comprendre comment un éditeur comme Delcourt peut publier une telle médiocrité graphique. C'est insensé à une époque où pullulent les dessinateurs au style et au talent à peu près honnête de tomber sur des dessins aussi peu inspirés.
Quant au scénario.... disons qu'il marche sur les traces de dizaines de prédécesseurs qui avant cet album ont abordé le même sujet sous l'angle de l'humour. A vrai dire il n'apporte pas grand chose mis à part deux ou trois gags très bien sentis mais malheureusement desservis par un dessin sans génie ni inspiration.
Bref, ça ne décolle jamais vraiment et j'ai refermé l'album en me disant que le tout manquait singulièrement de travail et d'exigence à défaut de talent.
Un Lucky Luke à saveur homosexuelle. Pas étonnant, c'est König l'auteur. Le dessin de la couverture nous montre déjà la... euh... bosse dans les pantalons de Lucky Luke, et elle sera là pour y rester. Si vous voulez lire un album de Lucky Luke aux couleurs de drapeau arc-en-ciel, ne cherchez pas plus loin.
- L'histoire débute à Straight Gulch (le ravin des hétéros).
- Le personnage de Bud a gardé des moutons sur "Bareback Mountain" --> une référence à Brokeback Mountain, bien sûr, mais "bareback" en anglais est aussi un terme pour désigner les relations sexuelles non protégées... (!)
- Un autre personnage traite Bud de "salopette", lui parle de ses "tétons bien roses" (ce qui serait perçu comme sexiste s'il parlait d'une femme, mais pour un homme ça va, bien sûr. La couleur des tétons revient d'ailleurs souvent dans l'album), et se fait ensuite dire "C'est pas comme ça qu'on branche une salopette!"... Ce mot, "salopette", revient lui aussi souvent dans l'album.
- En donnant du chocolat suisse : "Mais ne mordez ni ne mâchez! Sucez seulement! Vous sucez trop vite, mes amis! Savourez le fondant moelleux, le... - "J'ai tout avalé!"
- Lucky Luke : "Ma crème n'a pas tourné au beurre, mais j'aimerais la battre ailleurs quelques jours".
Bon, vous voyez le genre? Et je suis seulement rendu à la page 14! C'est très explicite comme dialogues, et ça continue comme ça pendant tout l'album... Je ne pourrai pas lister tous les exemples, on n'en finirait plus. J'imagine que l'éditeur à mis son veto pour que ça ne bascule pas carrément en fantaisie érotique d'un point de vue du dessin, mais du côté des dialogues, les références à des concepts sexuellement explicites, surtout gays, sont répandues tout le long du récit.
Voici quand même quelques autres exemples susceptibles d'échapper au lecteur francophone ou que j'ai trouvés particulièrement... extravagants.
- Les personnages vont à "Dandelion Valley", le terme "dandelion" étant de l'argot pour désigner du sexe oral sur un organe masculin.
- Calamity Jane a un rencard avec "Sitting Butch", "l'hommasse qui s'assoit",
- Calamity Jane a appris aux vaches à poser pour la photo en montrant leur pis...
- Un indigène dit : "Autre visage pâle avoir belle ligne poils, du nombril jusqu'au..."
- "Pourquoi les sous-vêtements?" - "À cause du long john!" --> Des long johns, ce sont des caleçons longs, mais aussi bien sûr, un terme argotique pour désigner un long p...
- Joe Dalton veut "astiquer la vanité" de Lucky Luke.
- Lucky Luke dit : "Les cow-boys devraient coller la main plus souvent sur le long john de leurs collègues!"
- Sitting Butch, la chef amérindienne, dit : "Maintenant, moi étaler Calamity dans herbes hautes et lui écarter cuisses!"
Et il y a même une référence à Gus de Christophe Blain!
Mais bon, pour ceux qui disaient que certains des autres albums n'avaient rien à voir avec Lucky Luke, celui-ci n'a certainement pas grand-chose à voir avec Lucky Luke. C'est la définition même d'une fanfiction que Lucky Comics a accepté de publier! Le dessin de König est plaisant, mais pas une BD pour moi, ni pour les plus jeunes!
Une série qui se lit rapidement, bien enlevée, sans temps morts, au dessin stylé et agréable. Mon seul reproche est que cela manque parfois un peu de cartes géographiques. Si on n'est pas Alsacien on a un peu de mal à se repérer dans l'avancement de la ligne. Un défaut mineur eut égard aux qualité de l'ensemble.
Quel joli conte ! Cette lecture aura été un moment délicieux, grâce au portrait de Céleste dépeint tout en délicatesse, à ses rencontres, ses amours et ses déconvenues. L'ensemble est riche d'humanité et d'espoir, merci !
Waouh, la note est basse, ici! Pourtant, pour moi, cet album est très semblable à celui de Bouzard... le même genre de parodie, sauf que le dessin de Mawil est plus agréable quand même, non? Prenez, par exemple, la dernière case de la page 55... ça aurait mérité une page pleine!
Bon, sinon, Lucky Luke qui fait du bicycle (vélo), c'est, euh, particulier. On comprend, avant même d'avoir lu la biographie de Mawil en fin d'album, que l'auteur est un grand fan de vélo, juste par ses dessins. Les péripéties que vit Luke avec son vélo sont, bien sûr, complètement farfelues, un peu comme un film d'action des années 80. Il faut "suspendre son incrédulité" un peu beaucoup, pour reprendre une expression anglaise.
Pas mauvais, mais bof.