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L’auteur Art Spiegelmann semble atteint du syndrome James Cameron. Après l’immense succès rencontré par rapport à son œuvre culte Maus, plus rien ou presque… J’ai toujours considéré que c’était dommage qu’un génie se repose sur ses lauriers sans renouveler un nouvel exploit. Je continue de penser qu’un vrai artiste, c’est celui qui produit dans une certaine période donnée « quelques » œuvres cultes.
Ici, il aura fallu les attentats terroristes les plus meurtriers au monde, pour que l’auteur se réveille. Il explique qu’il a besoin de dessiner ce qu’il ressent pour exorciser son traumatisme car il se promenait avec son épouse au moment de l’effondrement des tours et qu’il a dû vite récupérer sa fille dans l’école située non loin des bâtiments. C’est louable que de mettre son talent en hommage à ce qui s’est passé. Mais c’est tellement maladroit dans l’approche et finalement également dans son concept.
Par ailleurs, cet ouvrage qui ressemble à un bel objet à collectionner ou à un premier bouquin pour bébé (au choix) se veut une critique féroce de la politique menée par Bush. Je n’ai pas senti d’attaques virulentes digne du film Fahrenheit 9/11 de Michael Moore que j’avais beaucoup apprécié soi dit en passant.
Mélanger les premières bd paru au début du XXème siècle comme Pim Pam Poum avec le tragique évènement du 11 Septembre ne m’a pas paru très judicieux. Au total, je me dis que pour l’instant, j’ai plutôt était déçu par les bd ayant pour sujet le 11 Septembre. Aucune jusqu’ici n’arrive véritablement à retranscrire avec un minimum d’impartialité tout ce qui s’est passé pour donner un caractère universaliste.
C'est une BD digne des romans photos des magazines "people".
Là où je me marre, c'est qu'elle se prend au sérieux en dissertant sur la mythologie des dieux égyptiens afin de faire un parallèle avec les lois de l'existence humaine. Vraiment pathétique !
L'histoire de cette jeune femme fatale dénuée de sentiment apparaît réellement artificielle. On n'y croit pas une seconde. Par ailleurs, la trame de l'histoire est décousue.
Il faut passer son chemin. C'est un grand raté de la pourtant excellente collection "Aire Libre".
J'ai retrouvé un peu une ambiance à la Gorn qui me manquait un peu. Ceci dit, je n'ai pas trouvé d'originalité dans le scénario. On s'ennuie assez rapidement car c'est du déjà-vu. A noter également qu'il s'agit d'une adaptation de romans de fantasy à succès.
Le graphisme est époustouflant comme à l'accoutumé avec Tiburce Oger avec un souci du décor très marqué. Du coup, cette nouvelle série souffre d'une assez grande inégalité entre un scénario moyen et un dessin exceptionnel.
Je n'ai pas réussi à me plonger avec aisance dans cet univers ce qui ne veut pas dire que cela sera également le cas avec les fans de la série originelle qui comprennent sans doute mieux que moi toutes les subtilités.
Je ne suis malheureusement pas rentré dans cette réalité virtuelle pour gamers dans un univers médiéval fantasy.
Le dessin au trait noirci m’a un peu rebuté. Pourtant, c’est un style graphique qui ne laisse pas indifférent. Cela passe ou cela casse. J’admets qu’il y a un soin tout particulier pour les décors et les costumes des personnages.
A noter qu’il s’agit d’un manga français. On le sent au niveau des dialogues. Pour l’intrigue, il y aura des surprises à partir d’une intrigue liée à un bug informatique empêchant notre héros de quitter la partie. Il est vrai que je n’ai pas saisi les véritables objectifs. C’est assez confus.
Un manga fait pour les véritables gamers encore actifs.
J'aime beaucoup généralement la bd italienne mais celle-ci n'en fait malheureusement pas partie. Pourtant, le dessin m'avait attiré dans ce style réaliste et coloré que j'apprécie tout particulièrement.
Le thème est celui d'une rupture sentimentale entre deux hommes dans la trentaine. Quelque soit le sexe, cette épreuve fait toujours assez mal. Cependant, on va avoir droit à une longue tirade pour sortir le dépressif de sa bulle, pour le remettre en cause dans le monde d'aujourd'hui et pour aller après sur le chemin du pardon en ayant retrouvé le courage.
A noter un rythme assez long avec des séquences par mois. Il y a toute une maturation du personnage mais j'avoue en avoir eu un peu marre au fil de la lecture. A réserver plutôt à ceux qui souhaitent se reconstruire après une déception sentimentale.
C’est une espèce d’autopsie de la nature humaine qui est réalisée au travers de petites histoires de couples. Des personnages doivent affronter la vieillesse, les moqueries sur le corps, les phobies quotidiennes. Tout sera disséqué.
L’auteur souhaite sublimer le corps humain dans une espèce d’expérimentation graphique. C’est vrai que c’est pas mal au niveau du dessin car il y a de la finesse et de la grâce.
Artiste gay, Quentin Zuitton s’est aussi inspiré de son expérience personnelle, de ses ruptures à ses années d’introspection.
Pour autant, je n’ai pas plus apprécié que cela cette lecture sur le fond.
Je n'aime pas trop ce genre de bd qui fait appel à la photographie pour coller des images presque ultra-réalistes avec un effet 3D.
Cela donne un aspect plutôt froid à l'ensemble. Par ailleurs, notre héros est plutôt dans le genre réfractaire aux choses de l'amour. Je n'aime pas trop les héros sans peur, ni reproche comme à l'ancienne.
L'univers décrit est celui de la série les Méta-Barons bien que ce scénario soit totalement indépendant. Il est question des Simak à savoir ces humains génétiquement modifiés avec augmentation des capacités physiques et sensorielles dont le premier spécimen était apparu dans la série-mère.
Nous avons le récit d’un père de famille qui se mêle des histoires de cœur de sa fille qui a quitté le domicile familial afin de faire ses études le plus sereinement possible. Elle ne trouve rien de mieux à faire qu’à se mettre avec le pire des yakuzas, se faire battre accessoirement et se faire soutirer de l’argent ce qui oblige le père à commettre l’irréparable.
Cela donne lieu à des situations assez cocasses et absolument pas crédibles. L’attitude de la fille est presque à baffer au niveau reconnaissance mais passons. Celle de l’épouse de notre home héros est carrément incompréhensible au vu de la situation. Toute l’action est privilégiée au détriment du bon sens.
Bref, c’est un manga qui se prend au sérieux et qui va très vite s’en mêler les pinceaux. A noter également que sur la couverture, il s’agit de dresser le portrait du père, un homme de 47 ans alors qu’on dirait un jeune homme. Bref, tout est trompeur.
Cela aurait pû être un thriller intéressant mais c’est raté. Cela fait dans le stéréotype et la caricature.
C’est un shojo qui pourra plaire aux femmes qui ne peuvent avoir l’homme de leur désir dans leurs griffes. En effet, elles peuvent par la suite se passionner d’astronomie pour observer les étoiles. Rien ne vaut un bon passe-temps pour oublier un homme. Tel est le pitch de ce manga. C’est une blague ? Je crois que je rêve !
Mais bon, il s’agit de faire preuve de tolérance. Il y a une véritable souffrance à vivre un amour impossible. Tout semble bon pour oublier cet état de fait. J’avoue que de mon côté, je me suis un peu ennuyé avec cette lecture douce-amère à l'ambiance mélancolique qui ne m’a pas trop touché.
A noter que le sujet du club d'astronomie n'est qu'un prétexte pour pouvoir nouer une relation avec son président. Un de perdu et dix de retrouvés.
Le bus est le point commun à toutes ces petites histoires d’amourettes entre lycéens. J’avoue m’être un peu ennuyé. Pour autant, il y a des fois où ce moyen de transport n’est pas vraiment présent. Il fallait coute que coute un fil conducteur.
Comme à chaque fois, les récits sont d’inégales valeurs. Si la première nouvelle m’a apporté satisfaction, ce ne fut pas le cas du reste à quelques exceptions près. Au final, on ne retient pas grand-chose.
Au niveau du dessin, c’est assez fouillis sans faire dans l’élégance du trait. Bref, il n’y a pas d’effort particulier de ce côté-là. D'ailleurs, la commercialisation de ce titre a été stoppée faute de succès. On peut comprendre pourquoi.
Après avoir lu Les trois cheveux blancs et Les Chasseurs de l'aube de Hausman que je n'ai pas beaucoup apprécié, je découvre "Le prince des écureuils". Et là, je me dis que c'est ce que j'ai lu de meilleur en ce qui concerne cet auteur. Le dessin est très convenable.
Ce conte un peu sombre nous interpelle sur la nature humaine. Cependant, il manque un peu de saveur. La narration occupe une place primordiale au dépend des personnages. On n'arrive pas à ressentir une émotion. Cela demeure un peu glacial. A lire pour découvrir mais pas à posséder.
Le dessin me fait penser un peu à celui de Stalner notamment en ce qui concerne les personnages.
La mise en scène est très dynamique. On voit qu'il y a un réel effort de la part des auteurs notamment lorsqu'il s'agit de faire ressurgir des scènes du passé.
Mais l'histoire use de ficelles scénaristiques un peu trop visibles et convenues. Par ailleurs, les principaux personnages manquent de charisme.
Au final, on ne retiendra pas grand chose de ce croquemitaine là. Tout juste une allégorie sur les villes de riches qui veulent se protéger de l'extérieur alors qu'elles sont leurs propres ennemies. On se dit qu'elles méritent bien leur punition.
Etant arachnophobe, il faut dire que la couverture ne m'avait guère attiré. Mais bon, il faut savoir surmonter ses peurs les plus obscures.
Les premières pages sont un peu glauques avec tous ces insectes qui remontent à la surface et cette mygale arpentant le Golden Gate à San Francisco. J'ai cru voir Largo Winch mais non, c'était un autre personnage prénommé Nathan, un peintre exotique. C'est fou ce que l'auteur peut être inspiré.
Nous sommes ici en plein thriller psychologique oscillant avec le monde des indiens. Entre polar et cauchemar...
Je n'ai pas compris la fin de cette histoire, ce qui m'a un peu gâché le plaisir. Pourquoi Nathan sauve l'homme des flammes voulant sa mort, si c'est bien lui l'assassin des pauvres victimes ? Son jumeau maléfique existe-t'il ? Ou est-ce une création de son esprit ? J'aurais voulu avoir plus d'explications.
On a tiré sur Alix !!! Non pas sur le héros de l'Antiquité. Mais sur l'avocate politicienne Alix des Maures, fille d'un puissant sénateur-maire de la région varoise ou niçoise à qui elle va s'opposer.
Cette Bd veut dénoncer les pratiques douteuses liées à la corruption répandue dans cette région. Cela peut faire cliché mais je pense que c'est nécessaire car salutaire. Ce ne sont pas les faits réels et les affaires qui parsèment la côte d'azur qui viendront contredire le récit développé dans cette mini-série.
Comme dit, le cliché ne me dérange pas s'il est mis en oeuvre de manière intelligente ce qui est le cas en l'espèce. Les promoteurs qui dénaturent la côte, le trafic de drogue, le racket des petits commerçants : tout y passe.
La lecture des 2 premiers tomes était très agréable et on n'a qu'une envie : découvrir la suite dans le dernier. Nous savons que l'histoire se termine mal car comme je l'ai dit notre héroïne meurt dans les premières pages. Le récit est un flash-back sur ce qui a amené les puissants à dégommer l'élément gênant. On aimerait qu'il y ait beaucoup plus d'Alix en ce monde !!!
Le dessin n'est absolument pas le point fort de cette Bd, c'est le moins qu'on puisse dire. Il reste figé et les couleurs sont vraiment ternes.
Je n'ai pas été fasciné par la soi disante beauté de l'architecture et des machines.
C'est vrai que je viens de lire De Cape et de Crocs et que la comparaison ne souffre d'aucune photo. Si seulement les personnages étaient attachants ! Cependant, c'est loin d'être le cas...
Il est vrai que l'univers à la fois bureaucratique et mécanique ainsi décrit est très singulier et mérite toute notre attention. Le scénario se veut complexe en opposant la société civile au pouvoir religieux mais en réalité il réside plus en une course permanente. Les explications données par les personnages pour expliquer leur ralliement ou leur trahison ne sont pas très convaincants.
Horologiom demeure néanmoins une série iconoclaste qui mérite d'être au moins une fois lue.
Il m'est toujours difficile de noter des oeuvres dont le sujet est extrêmement grave... La lecture de celle-ci m'a fait beaucoup réfléchir. Le dessin en noir et blanc rappelle "la liste de Schindler" de Spielberg volontairement tourné également en noir et blanc (un réel chef d'oeuvre soi-dit en passant). Le coup de crayonné est plutôt des plus réussis.
Je crois qu'il fallait oser faire une bd sur un tel sujet et traitée de manière tout à fait réaliste sans fioriture ou analogisme. On a envie de vomir devant toutes les atrocités commises par les nazis. Je n'ai pas encore lu Maus que j'ai pourtant acheté il y a 4 mois. Je n'avais encore jamais lu de bd sur le sujet des camps de concentration.
C'est vrai que quand une histoire est trop triste, ce n'est pas que je ne l'apprécie pas mais a t'on envie de le posséder et donc de conseiller l'achat ? Pour moi, c'est non car c'est quelque chose à lire qu'une seule fois. En effet, on ne passe pas un moment agréable devant la gravité de telle sujet. Le devoir de mémoire impose quand même la lecture car l'histoire se reproduit souvent (ex-Yougoslavie, Rwanda...).
Cette collaboration entre différents dessinateurs de plusieurs pays européens est particulièrement intéressante car il s'agit ici de se rappeler la chute du mur de Berlin et de ses conséquences sur le monde moderne.
Le mur a été une abomination et malheureusement peu de gens en ont conscience dans leur bulle dorée. La première nouvelle d'ailleurs est assez éloquente à ce sujet comme pour souligner l'égoïsme de nos sociétés occidentales.
Au-delà du mur, ce sont tous les symboles du communisme qui tombent telles les statues de Dzerjinski en Pologne ou de celle de Lénine.
Je ne me suis pas ennuyé à la lecture de tous ces récits non dénué de sens dont certains sont poignants. A lire et à méditer pour que d'autres murs puissent également un jour ou l'autre tomber.
Ce n'est pas une lecture dans mon genre de prédilection mais je dois bien avouer que c'est pas mal. Non pas que celle-ci me fasse hurler de rire mais j'ai trouvé des réflexions très intéressantes sur la société contemporaine.
"L'affaire du voile" par exemple m'a beaucoup plu car on parle d'un sujet ultra sensible mais avec une touche de délicatesse.
"L'enquête corse" est également drôle car elle dresse un portrait sympathique de l'île de beauté.
Cet humour est fin et j'apprécie réellement malgré la médiocrité du dessin. Néanmoins, dans le genre "regard sur la société", il y a mieux (Sfar et Larcenet).
C’est la première œuvre complète d’Andréas que j’avise. J’ai toujours eu peur des remarques du genre « soit on aime, soit on déteste » l’auteur car c’est très spécial. Je suis plutôt difficile dans mes choix surtout à force et à mesure de lire énormément de bd.
J’aime pouvoir démêler un scénario complexe mais encore faut 'il que cela ne soit pas confus. Il faut bien reconnaître que les techniques narratives de l’œuvre sont bien au-dessus du lot. On décèle ici et là les métaphores utilisées par l’auteur pour décrire le monde réel.
Rork est un personnage intéressant qui vit des aventures surnaturelles et fantastiques. Il aime résoudre les énigmes, s’intéresse au paranormal et aux légendes. C’est à la fois un être cultivé qui sait décrypter les écritures anciennes mais également un super héros aux pouvoirs très spéciaux.
Le graphisme paraît époustouflant mais il faut aimer car il peut apparaître par moment assez obscur. La mise en case est des plus astucieuse. On est vraiment au cœur d’une œuvre tout à fait originale et presque avant-gardiste.
Je n’ai pas encore découvert Capricorne ou Arq. Je n'ai pas encore été sous le charme total de l'auteur. Je comprends qu'on puisse apprécier son talent. Après, il faut que cela nous parle et que cela ne soit pas trop hermétique.
Il s'agit d'une petite chronique relatant les débuts de la vie d'adulte d'un jeune passionné d'aéromodélisme. C'est à la fois très frais comme lecture mais également un peu vide d'aventures ou de réflexions.
Cette bd est sortie en Septembre 2001 et la dernière image nous rappelle cruellement les évènements tragiques... Or, cela tombe comme un cheveu sur la soupe alors que l'histoire ne s'y prêtait pas réellement surtout dans le ton un peu léger de celle-ci.
Au-delà de ce petit impair, cela reste une chronique très agréable à lire et à découvrir. Voilà un second "Rabaté" que j'apprécie après l'étonnant Un Ver dans le Fruit. Et de deux !
L'idée de départ était plutôt bonne et le champ de perspective intéressant concernant ce petit polar aux accents marseillais. Bonne trouvaille que cette même scène au téléphone au regard d'un second point de vue.
Cependant, la dernière partie de ce récit est grand guignolesque. Cela enlève pas mal à la crédibilité de cette histoire. Soit je suis dans un polar sérieux où l'on essaye d'attraper le ou les coupables d'un vol d'argent, soit je suis dans une pièce de théâtre comique genre huit clos familial.
Par ailleurs, je n'ai pas trop aimé le trait graphique qui manque singulièrement de profondeur.
Ce n'est pourtant pas mauvais dans le fond mais pas inoubliable également ...
J'ai passé un très agréable moment de lecture. J'ai beaucoup ri alors que ce n'est pourtant pas une bd comique. Là où la plupart des bd classées dans le genre "humour" n'arrive pas à me toucher, voilà que ce one shot, un western spaghetti âpre et dur, me fait hurler de rire dans le bon sens du terme.
J'aime ces ambiances où les personnages poussent à l'exagération. Il est dommage que la fin soit si tragique car cela rompt un peu le charme de ce récit.
En tout cas, j'ai nettement préféré ce récit à Angela pourtant dans le même genre et dans une même approche cinématographique.
Cet album a déjà plus de 10 ans et je ne le découvre que maintenant. Les thèmes traités restent d'actualité, aussi surprenant que cela puisse paraître.
J'ai bien aimé la manière dont l'auteur se délecte des travers de notre société de consommation.
Le style graphique change au fil des récits traités. J'ai du mal à croire que c'est bien le même dessinateur. Je trouve qu'il a beaucoup de talent pour nous offrir une variété de palette si large.
En somme, une bd bien sympathique qui mérite que l'on s'y intéresse !
C'est également la première fois que je lis une oeuvre de cet auteur. Titanic a été dessiné en 1990 soit 7 ans avant que le plus grand film de tous les temps ne soit à l'affiche.
C'est vrai qu'avec la "titanicmania" on croyait tout savoir ou presque.... Cette bd donne encore d'infimes détails que j'ignorais (ex: la construction de 2 navires par la White Star dont le Titanic). C'est intéressant.
Ici, l''originalité vient de 3 histoires parallèles de passagers poussés par leur haine. On suit donc avec plaisir leurs déboires dans ce flot de passion. La fin est inéluctable et nous le savons.
Un crayonné expressif mais une coloration fade qui alourdit l'ensemble. De plus, les personnages ont un nez bizarre (un peu trop rouge par moment alors qu'ils ne boivent pas forcément).
Une Bd à découvrir et pas seulement pas les fans du Titanic.
Ces enquêtes policières font très série télévisée genre Colombo ou Commissaire Maigret. Cependant, elles sont plaisantes à suivre car il y a toujours une certaine cohérence.
Au-delà des histoires un peu classiques, on s'interroge toujours sur des aspects sociologiques. Par exemple, pour le tome "les petits meurtres", ce sont les personnes âgées que nous abandonnons à leur triste sort et qui peuvent alors croiser la route d'individus peu scrupuleux. Cela donne à réfléchir.
Le dessin n'est pas le point fort de cette série tant le traitement est vieillot. C'est dommage !
Bien que le style graphique de cette bd ne me plaît pas, j'ai bien apprécié la lecture de cette bd qui conte les dessous d'un spectacle de magie dans les années 30. Le personnage principal Sanderson est bien intéressant. Le ton est juste et les dialogues plutôt relevées.
Cependant, j'aurais aimé que l'histoire prenne une tournure différente comme un duel entre un fakir et notre magicien plutôt que de se perdre dans une énième aventure d'adultère qui tourne mal. Cela n'apporte pas grand chose au final.
Néanmoins et en tout état de cause, c'est joliment bien écrit et bien pensé.
C'est le premier récit de la collection "Sept" que j'aborde en toute sérénité. Le concept est très intéressant mais l'idée dans son développement ne m'a absolument pas convaincu après lecture. Cette histoire de sosies durant la seconde guerre mondiale est plus que grotesque. Par ailleurs, le recrutement va se poursuivre durant une bonne moitié de l'histoire laissant peu de place à l'action. La psychologie des différents personnages est à peine effleurée...
Il reste cependant qu'on passe un bon moment agréable de lecture. J'espère toutefois que les autres récits de la collection sont un niveau au-dessus. Je ne conseille pas l'achat bien que cela m'avait effleuré l'esprit car c'est plutôt mon genre dans la droite ligne de ce que fait actuellement l'éditeur Delcourt (l'Histoire secrète, Arcanes...).
Une Bd de cape et d'épée plutôt réussie dans le genre ! Des dessins agréables, un bon scénario qui tient en haleine, un enchaînement de cases très fluides avec des effets parfois très recherchés... et en bonus: des couvertures plutôt magnifiques! On n'en demande pas plus !
On entre véritablement dans le XVIIème siècle avec ses moeurs si particulières. Je trouve qu'il y a un réel effort narratif avec un souci du détail historique sans être pompeux. C'est une belle découverte ! Je ne m'y attendais pas...
Ce n'est pas la première fois que je lis ce genre d'histoire. Le scénario est plutôt convenu. Le ton de cette série est plutôt léger avec un esprit aventuresque de bon aloi. Cela ne va pas plus loin question "profondeur" des personnages.
Beaucoup de finesse se dégage du coup de crayon de l'auteur. Il en résulte un dessin plutôt convenable. Et quelques surprises dans le détail du dessin: voir page 9 du premier tome où le flanc de montagne est également la tête d'un homme...peut-être celle de l'auteur comme pour marquer une signature?
Pour conclure, je dirai que cette série n'est peut-être pas indispensable mais elle saura vous ravir par sa lecture plaisante.
Le début de cette saga épique retraçant la chute d'un grand empire "style" romain est particulièrement accrocheur. On a envie de connaître la suite car on est plongé au coeur d'une histoire mêlant beaucoup de sentiments d'amour et de haine, de trahison et de tragédie.
C'est vrai qu'on ressent tout de suite la patte de l'excellent dessinateur Alex Alice comme s'il y avait une école dédiée à son art. Par la suite, et c'est bien dommage, on sent que l'histoire tient dans un mouchoir de poche mais que cette bd trouve sa justification dans des dessins et des décors grandioses de sombres batailles. Encore faut-il aimer le style. C'est bien mon cas, cependant on ressent quand même un grand vide car cela aurait pu être encore bien meilleur.
J'ai également tiqué sur la relation charnelle co-sanguine entre frère et soeur. Je suis alors parti du postulat que cela ne devait pas être possible, qu'ils n'avaient aucun lien fraternel...
Par ailleurs, il y a des raccourcis scénaristiques bien trop faciles. Néanmoins, on peut quand même se laisser tenter ...
C'est pas mal pour une bd jeunesse ! Cela s'adresse également aux adultes grâce à des subtilités que les enfants auront du mal à comprendre. J'aime bien le ton de ces récits.
"La question du père" est par exemple une interrogation tout à fait légitime sur la religion. C'est plutôt bien réalisé. Il y a des dialogues qui sonnent juste. C'est par moment éducatif, mais loufoque également.
Quant au dessin, encore un adepte de l'école Hergé : décidément ! Les auteurs ne peuvent-ils pas se démarquer et faire preuve d'un peu d'originalité ?
Je lis rarement des comics. Je n'aime pas trop les combats manichéens de super héros avec le monde des humains en spectateur. Souvent, le style est basique et très naïf.
"Le Surfer d'Argent" n'échappe pas à la règle mais il a un autre côté que j'ai apprécié tout particulièrement : les questions existentialistes. Si un extra-terrestre très puissant se posait sur notre planète, l'accueillerions-nous aveuglément comme un Dieu ? C'est fort possible tant les sectes ont une prise de contrôle très grande sur les populations du monde entier. Je crois que les auteurs ont voulu dénoncer toutes ces formes de fanatisme. J'ai bien aimé la réaction du Surfer d'Argent à la fin de ce récit. Un vrai héros !
C'est une série bien sympathique qui respire la France profonde et nostalgique. Le scénario est généralement ultra convenu mais on s'attache assez facilement à ces gamins pauvres qui tentent de survivre dans le Lyon des années 60.
Comme à chaque fois avec Corbeyran, nous avons droit à un lexique des termes argotiques qu'il utilise toutes les deux trois planches comme pour étaler son savoir. Or, c'est cela qui m'agace le plus avec cet auteur car il reproduit ce procédé dans de nombreuses autres séries de son cru.
Le dessin demeure très enfantin. Cette série manque singulièrement de maturité. Cependant, on doit bien avouer que c'est très divertissant avec finalement une bonne fluidité des scènes. Le côté sympathique prend très légèrement le dessus. A emprunter seulement !
Par rapport à ma lecture de Sept psychopathes dans la même série, c'est un peu mieux. Le dessin est très agréable. Il procure une sensation d'émerveillement par rapport à cet univers imaginaire ainsi crée. Nous avons en effet un trait fin et subtil qui s'affranchit du superflu.
Les nains, la montagne, les orques et autre sorcier me font penser incontestablement au Seigneur des Anneaux. J'aurais aimé la vision d'un monde un peu plus original.
Par ailleurs, j'ai pas trop aimé la moralité de cette histoire notamment dans sa conclusion. On constitue un groupe de 7 personnes pour un but bien précis (voler un trésor) et à la première occasion venu, on se débarrasse de ses membres pour être moins nombreux à se partager le butin. L'individualisme prime sur la solidarité de groupe. Ceci n'est pas ma tasse de thé.
J'ai été très touché par le drame de ce couple et son long cheminement vers la déchéance. C'est vrai que ce type de dessin au trait simpliste ainsi que le mode narratif un peu pesant ne m'ont guère enthousiasmé.
Cependant, il se dégage de cette histoire d'amour tragique beaucoup de pudeur et de sensibilité. On comprend parfaitement la détermination de Joseph et on partage ses peines avec beaucoup d'intérêt. C'est un homme bon et simple qui ne juge pas ses semblables en les diminuant. Un exemple de comportement que beaucoup devrait suivre!
Cet album, c'est un peu un drame social qui évoque subtilement le racisme et l'horreur de la première guerre mondiale où des "indigènes" ont été muté de force puis mutilé comme de vulgaire bête. Le climat est évidement très sombre... peut-être trop sombre.
Là encore, j'étais également lecteur du fameux "Picsou Magazine" et de "Mickey Parade" qui relatait très souvent les aventures sonnantes et trébuchantes de notre pingre favori.
Aussi, quand les éditions Dargaud ont sorti Picsou en BD dans les années 80, j'étais le premier lecteur assidu. Nostalgie quand tu nous tient !
Pour tout dire, je préférais Picsou à Mickey qui m'énervait avec son côté "héros irréprochable".
Mon seul regret : ne pas avoir dans ma collection la fameuse "Jeunesse de Picsou". Malgré mes recherches, je ne le trouve pas. Il va bien falloir que je fasse une croix dessus.
Je suis un grand fan du dessin de Servais : il est réellement au top. Je possède d'ailleurs la plupart de ses dernières oeuvres. On retrouve ici néanmoins toujours les mêmes thèmes : le rôle de la forêt, les villages, la campagne, les oiseaux... Cela commence à en devenir lassant car l'auteur ne surprend plus.
L'histoire concerne un sujet très poignant de la seconde guerre mondiale dans la lignée de l'excellent film de Spielberg, mon réalisateur préféré, "La liste de Schindler". Le premier tome est tout bonnement excellent. Le second, un peu moins. Le problème récurrent chez Servais, c'est qu'il ne sait pas terminer ses histoires en apothéose. Cela pourrait être bien meilleur.
J'ai pas trop compris où l'auteur voulait en venir dans sa conclusion de ce récit. Nous avons un petit Sylvain qui dénonce par dépit amoureux, ce qui entraînera des conséquences dramatiques. Or, il ne paiera pas pour ces crimes. La morale n'est pas sauve. Il manque quelque chose...
Cette bd purement historique raconte l'expédition et les découvertes de Christophe Colomb. Elle incite sur le côté négatif de celle-ci : les pillages, massacre et dévastation du peuple indigène.
Elle insiste également beaucoup sur le fait que Colomb a toujours cru qu'il avait découvert l'Asie et donc une nouvelle route à l'Ouest.
Pas de grande "découverte" pour un lecteur averti mise à part peut-être l'ingratitude des rois d'Espagne car Colomb mourut pauvre et délaissé.
Il est dommage que ce récit soit sur un ton très académique. A la rigueur, l'achat serait utile pour nos enfants afin qu'ils puissent apprendre cette histoire passionnante par le biais de la bd. Finalement, la retranscription de cette biographie pourrait apparaître comme tout à fait honorable.
Les aventures d'un jeune indien dont chaque tome nous délivre une bonne leçon de morale. Destiné uniquement au moins de 10 ans (à moins de conserver une âme d'enfant). Cela sera pour les parents très agréable de leur conter ces récits divertissants et abordables au pied du lit juste avant le coucher. Le graphisme est d'ailleurs très agréable.
Ces histoires humanistes et écologiques proches de la nature ne dépassent de toute façon pas la trentaine de page. C'est presque un récit initiatique aux valeurs universelles pour tous les enfants du monde. La mondialisation dans l'univers de la bd.
Yakari est un jeune garçon capable de parler aux animaux et de se faire comprendre d'eux. Il est entouré de Grand Aigle, son totem protecteur, et Petit Tonnerre, son petit cheval fougueux. Cependant, Yakari est un gentil héros auquel il arrive des aventures bien prévisibles. La morale est toujours sauve grâce à la patte de l'auteur Dérib très imprégné d'une certaine culture. Nos enfants l'adorent et c'est bien l'essentiel !
Quant à moi, je trouve qu'il manque à cette série quelque chose pour l'élever au panthéon des séries "culte" de jeunesse... Peut-être un peu de modernité et d'exigence, tout simplement. Il reste que les valeurs morales transmises ne sont pas à remettre en question. C'est utile dans un monde qui perd petit à petit ses repères.
Nous avons droit à une ouverture très académique quant au récit mais qui a au moins le don de susciter de l'intérêt.
Point d'audace technique mais on insiste sur le cheminement des deux personnages principaux qui ont été séparé brutalement. On oscille entre une vie urbaine dans le Berlin des années 90 et un monde fantastique au milieu d'une île déserte gardé par des Mages.
Le dessin est un peu grisâtre, presque quelconque. Il manque un peu de souffle et du style à cette plongée fantastique dans le monde des magiciens.
Faute de vraiment surprendre, cette bd assure tout de même son minimum d'efficacité pour nous tenir en haleine. Je dirai que le charme n'opère pas autant que le suspense nous tient.
Un divertissement tout de même recommandé.
Franchement, j'aime bien le dessin de Gibrat car les lignes de son trait sont d'une élégance rare. Cependant, au niveau du scénario, c'est un peu marée basse.
Il manque véritablement de la "cohérence" dans ce récit assez surréaliste. J'ai eu l'impression de lire plusieurs histoires tant le mélange de genre est différent avec des clins d'oeil à des personnages mythiques (la reine de Blanche Neige, Little Némo...). Au final, je trouve cela plutôt étrange même si la lecture n'a pas été des plus désagréables.
Je vais être indulgent dans ma notation car les dessins de Gibrat m'ont plû. Il est l'un des rares à pouvoir sublimer la femme dans toute son essence.
Cette bd marie à la fois un drame intimiste avec l'horreur de la première guerre mondiale et ses tranchées. Le récit repose sur un scénario lié à l'envoi de correspondance sur le front.
Le sang des Valentines ne se contente pas de montrer toutes les atrocités de la guerre, il nous fait également partager l'émotion d'un homme et les conséquences psychiques de la guerre et de l'amour sur l'être humain. Il y a quelques clichés et un dénouement maladroit qui alourdisse quelque peu le propos. La fin m'est apparue comme un peu décevante.
Un exercice de style pas toujours convaincant dont on ne retiendra que le message fort.
Je suis plutôt étonné par le fait que je note aussi bien un one-shot datant de 1977. Généralement, je trouve le graphisme de ces vieilles bd ainsi que les récits très dépassés. Or, je n'ai rien ressenti de tel dans cette lecture.
Nous avons un polar avec tous les codes du genre mais qui se tient et qui a plutôt bien vieilli. J'ai même apprécié tous les détails qui rappellent incontestablement le Paris de la fin des années 70 (les affiches de film et de publicité genre "la vache qui rit", le tourne-disque...). Les dialogues ainsi que l'intrigue sonnent très actuels.
Griffu est incontestablement un anti-héros moderne comme on en voudrait de temps en temps.
Après l'excellent Silence, nous avons ici une histoire fantasmagorique qui m'a bien plu mais qui ne parvient pas à l'égaler. Nous retrouvons la même magie troublante de cet auteur talentueux qu'est Comès. Le graphisme inspire à la fois réalisme et abstraction totale.
Nous oscillons en effet dans une espèce de magie à travers le monde animal et surtout végétal. La mémoire des arbres et les conséquences d'un retour vengeresse de la nature sur l'homme perverti. J'ai ressenti véritablement une atmosphère inquiétante et oppressante. Le final est tout bonnement très réussi.
Une Bd franchement naïve qui ne se détache pas du lot de l'oeuvre de l'auteur qui semble s'abreuver de bons sentiments. Le scénario est désespérément mou. Nous n'arrivons pas à nous intéresser à la vie tout à fait prévisible de "celui qui est né deux fois".
Nous avons droit à un chamanisme de bon aloi qui donne un genre de western poétique. Avec toujours cette morale pour nous faire comprendre la nature de l'Ouest sauvage et combien les indiens vivaient en harmonie avec celle-ci avant que l'homme blanc ne saccage tout sur son passage. Mauvais, l'homme blanc, mauvais !...
Un bon coup de crayon notamment dans la description des paysages. Néanmoins, le résultat ne semble pas être à la hauteur des ambitions affichées au niveau du scénario. Bon, il faut avouer que la lecture n'est pas des plus désagréable non plus.
Il paraît que "celui qui est né deux fois" se réincarne 150 ans plus tard en son arrière petit-fils dans la série Red Road. Vous voulez connaître la suite ? Allez, on va se laisser tenter, ne sait-'on jamais!
Je ne souhaite absolument pas paraître condescendant envers cette bd qui est la suite de Celui qui est né deux fois. J'adore véritablement le dessin dont les traits sont très réalistes mais le propos de cette histoire est d'une naïveté sans pareille.
Pourtant, je dois admettre que cela se laisse lire agréablement et que c'est un cran au-dessus de la première saga indienne de Derib. Mais je n'accroche pas plus que cela... La faute à des ficelles déjà bien exploitées dans la bd ou même dans les films de bons sentiments qui passent en boucle l'après-midi sur nos chaînes de télévision et que je ne regarde plus depuis bien longtemps...
Amateur de chamanisme et autre quête spirituelle de la recherche de soi, cette bd est faite pour vous avec quand même (ne l'oublions pas) son lot moralisateur : mauvais l'alcool, mauvais ! Cependant, j'avoue qu'un peu de moralité dans ce bas monde ne fait pas de mal. 3 étoiles tout de même.
Etonnant que cette série ne soit pas encore postée ! Deux grands noms de la bd la composent : Stassen et Lapière. Il faut préciser qu'avec ce titre, ces auteurs débutaient dans la bande dessinée.
C'est vrai qu'on sent encore les codes de l'ancienne Ecole (un style de dessin proche de Hergé) mais on perçoit déjà en filigrane un génie narratif qui allait éclore avec d'autres oeuvres ultérieurement.
Nous commençons le récit à Philadelphie en 1937 : un combat qui tourne mal, la mort de l'adversaire et la carrière du boxeur champion Bullwhite est brisée. Alors qu'à Hollywood, le Maccarthysme et la chasse aux sorcières (communistes) bat son plein, le cinéaste Martin Hide décide faire un film sur Bullwhite qui a totalement disparu de la circulation. Son enquête le mène dans un orphelinat et dans les bas quartiers...
Peu à peu, la vie se reconstruit mais non sans fracas ! J'ai bien aimé cette histoire à la fois lente et à la conclusion amère. A découvrir!
Quelquefois, on peut lire une bd et selon l'humeur du moment, on peut apprécier ou pas une lecture. Je suis pourtant de bonne humeur mais je n'ai pas éprouvé un si grand attachement que cela. J'avoue que cela m'est difficile de noter cette bd qui oscillerait plutôt entre du 2 étoiles et du 3 ! J'hésite vraiment...
J'ai passé un agréable moment de lecture avec un "happy end". Les dessins sont très soignés et je les ai particulièrement appréciés notamment le fameux duel final dont l'audace des cases m'a époustouflé. Mais on ne retient pas grand chose à la fermeture de cet album. Etait-ce simplement le but ? Je ne pense pas. Cela reste de la bd pop-corn justement à l'image des western-spaghettis. Oui, c'est certainement voulu.
Mes références en matière de western sont : Blueberry, Bouncer, L'Etoile du Désert et plus récemment l'étrange Lune d'argent sur providence. J'ai bien aimé également Western (toujours pas réédité) et Wayne Redlake. Si je cite toutes ces bd, c'est pour les comparer avec un ordre de grandeur et me faire une idée sur celle-ci.
Finalement, je crois que je vais remonter ma note pour Angela par les même auteurs où j'ai finalement eu une lecture somme toute agréable et pareille que ce "Trio grande".
Mise à part La Maison Winchester que j'avais peu apprécié, je n'avais pas encore découvert l'oeuvre de Max Cabanes. C'est original et très adulte dans le propos.
Ici, l'auteur nous fait découvrir un pan de (sa?) jeunesse de la France des années 60. On explore aussi bien la vie musicale, que cinématographique ainsi que les modes vestimentaires sans oublier les voitures et autres Vespa. Une formidable libération sexuelle également... qui me laisse dubitatif par rapport à l'époque que nous vivons. J'ai pas connu les années 60 mais j'aurais bien aimé.
C'est certes un peu "ringard" notamment dans les lignes du dessin mais le but de faire ressuscité une certaine atmosphère de ces années là est atteint. J'ai trouvé l'ensemble de ce récit assez sympathique.
Je suis assez impressionné par cet auteur qu'est Max Cabanes. Son univers réaliste me surprend par sa qualité et son originalité graphique. Le dessin est beaucoup plus abouti que dans Les Années pattes d'eph'. C'est un style assez ripailleur et truculent.
Nous suivons ici les aventures sans lendemain d'une jeune fille très libre dans une société des années 70 où les parents, les professeurs et la Religion étaient extrêmement répressifs au moindre baiser d'une jeune fille. C'est limite érotique mais le titre est sans équivoque.
Petite originalité également: le récit se passe en pays cathare à Béziers.
Voici une bd qui s'affranchit de certains codes. Nous n'avons plus de bordures blanches qui délimitent les cases. C'est presque comme un photomontage composées d'aquarelles aux couleurs variées. C'est assez impressionnant pour les yeux! Cette innovation technique peut retenir l'attention.
Par ailleurs, le personnage principal est un vrai schizophrène. Il s'agit d'un dessinateur sans ambition et hésitant qui se crée un personnage imaginaire : Monsieur O. Ce dernier représente un peu son génie créatif. Le processus est assez intéressant car notre héros Oscar Plume est incapable de s'affirmer vis à vis de son éditeur ou même des femmes. Il a besoin d'une espèce d'ange gardien qui va le conduire à se rebeller.
Ce conte allégorique nous indique que très souvent, nos doutes et nos questions nous empêchent d'avancer dans la vie et qu'il suffit simplement d'un rien pour sortir de ce carcan. Le bonheur est très souvent sur le palier. Une réflexion psychologique intéressante pour un moment de lecture agréable...
Une romance tragique, un écrivain en manque d'inspiration, le passé avec la Seconde Guerre Mondiale dans les maquis, la trahison, un village qui se meurt... Des thèmes souvent traités. Mais ici, l'auteur le fait avec finesse et intelligence. Nous avons ici un véritable drame social.
Je mesure également le chemin parcouru depuis le triste et fade Sanguine. Le trait du dessin s'est très nettement amélioré. J'arrive à peine à croire qu'il s'agit du même dessinateur.
J'ai éprouvé une véritable fascination visuelle devant l'intensité et l'incroyable beauté du trait. Et dire que cet auteur a été l'un des premiers à utiliser le traitement par informatique dans la réalisation de ses planches avant de se consacrer dans le jeu vidéo.
Voilà une bd qui amène beaucoup d’humour, de l’action et de l’exotisme sans compter un retournement de situation finale particulièrement réjouissant.
C’est la première bd de l’auteur et elle apporte un vent frais venu de l’Himalaya dans un royaume contemporain ressemblant à celui du Népal (normal car l’auteur y vit !).
Une prêtresse se sert de deux amis pour réaliser une malédiction vieille de 204 ans. En effet, 200 ans plus tôt, la dynastie des Paryangs avait été renversée dans le sang par celle des Rana.
L’héritière de la prêtresse des temps anciens réussira à faire de l’un des deux amis le meurtrier du roi. Mais lequel ? Beaucoup de suspense d’autant que les deux personnages principaux sont attachants.
Le graphisme est très étrange car nous avons une construction et un dessin typiquement à la Hergé mais beaucoup plus moderne et adulte. Cela mérite le détour même si on pourra reprocher quelques défauts de jeunesse.
Ces petites chroniques sont tout juste sympathiques. Nous suivons des petites tranches de vie de garçons découvrant leur premier émoi devant la beauté des femmes. C'est joliment bien raconté avec un dessin raffiné qui sert merveilleusement l'ensemble.
L'érotisme conserve son caractère soft comme une mélodie amoureuse. Une belle authenticité pour ces chroniques d'un genre totalement disparu et qui faisait le bonheur de la collection "à suivre" chez Casterman.
Des couleurs chatoyantes, un scénario qui tient la route, un cadrage dynamique... Cette BD a tout pour plaire. J'aime bien également le côté sombre de Merlin, personnage emblématique, qui mène la barque de cette histoire qui s'appuie littéralement sur les fondements de la culture celtique.
C'est vrai que les légendes arthuriennes et la quête du Graal ont déjà fait l'objet de pas mal de publications dans le monde de la BD et qu'on peut ressentir un sentiment de saturation. Mais cette lecture se révèle finalement assez distrayante même si elle n'offre pas de véritable révolution en la matière.
La nouveauté vient ici du fait qu'on se situe au-delà de l'aventure épique pour se center de manière réaliste sur les interractions personnelles des personnages du cycle arthurien (Arthur, Merlin, Guenièvre, Lancelot, Perceval, Mordred). Des surprises sont ainsi réservés aux lecteurs. A vous de les découvrir!
Arrière petit-fils d'un grand bandit célèbre de Chicago, Tonio, Gino et Aldo tentent de perpétuer la légende familiale à Paris. Pour le meilleur mais surtout pour le pire! Cette bd va très loin dans la caricature de la connerie tout en calquant le tout sur la réalité!
Un début très prometteur mais cela s'épuise par la suite en trois histoires plus ou moins marrantes : le hold-up des pièces jaunes dans le train, le casse à la dynamite d'un commissariat par erreur et l'enlèvement d'un animateur d'une émission de télé-réalité.
Les situations sont volontairement très cocasses et cela se lit très facilement. On ne peut que sourire devant tant de connerie humaine.
Le problème, c'est qu'après lecture, il ne reste presque rien. Bah, le banditisme, ce n'est plus ce que c'était!
C'est un bon petit polar que ce cauchemar américain. La fin de l'intrigue est vraiment à la hauteur de notre attente : surprenante !
Le dessin reste sérieusement à améliorer notamment au niveau des visages des différents personnages. Mais bon, j'ai déjà vu pire.
Tous les ingrédients de l'anti-américanisme de base sont réunis dans cette histoire. L'auteur nous prévient que le rêve américain n'existe pas, que nous sommes au royaume de la mal-bouffe et qu'il y a des églises à chaque coin de rue, que la sécurité sociale n'existe pas et que le mystique occupe une place importante. Ceci dit, il a vécu aux States et a rencontré des gens chaleureux et sympathique. Tous les clichés sont véritablement réunis dans ce "Cauchemar américain". Je n'ai pas senti ce côté dérisoire dans cette peinture d'une Amérique qui ne fait plus rêver. Ou alors, il y a un second degré qu'il fallait capter.
Ce n'est pas l'originalité qui fait la force de cet album mais plutôt la qualité des planches ainsi que l'atmosphère angoissante que ce récit dégage véritablement.
Le graphisme est magnifique et il sert bien cette histoire. Les personnages sont sobres et collent parfaitement au propos.
Les scènes fantastiques, notamment l'apparition du fantôme, font l'objet d'une parfaite maîtrise. L'utilisation de la couleur directe y contribue largement.
Par contre, les chroniques de voyage joints dans un cahier spécial à la fin du récit sont pompeuses et sans grand intérêt.
La fin de l'histoire me paraît un peu artificielle comme s'il fallait couper à un moment.
La question qu'on se pose : y aura t'il un second tome ? Le site espagnol annonce un "Dontar" 2 dont j'ai pu admirer les premières planches. Malheureusement , celui-ci n'est jamais sorti depuis.
Equatoriales est composée de cinq récits assez court qui ont pour point commun la passion sous les tropiques. Nous voyageons au Congo, à Bornéo, au Kenya, en Equateur et au Brésil : dépaysement garanti !
Il est vrai qu'on ressent la chaleur étouffante de la jungle et des villes, ainsi que les brûlures de la passion. Les dessins assez réussis soulignent la sensualité des différents personnages dans des décors exotiques. Point de vulgarité, que de l'authenticité!
Il n'y a pas d'aventure et peu de dialogues. Ce sont les corps qui parlent... On peut tomber sous le charme de cette Bd. Laissez-vous tenter...
De l'auteur Isabelle Dethan, je n'avais lu que l'excellente collection Sur les Terres d'Horus que je possède également (en coffret collector). J'avais envie de voir ce qu'elle avait fait auparavant. Je dois dire que je suis agréablement surpris car elle dessine plutôt très bien. Le noir et blanc lui va très bien.
De plus, j'ai aimé l'humanité qui se dégage de ce récit où l'on observe la défaite du côté allemand. C'est fait avec tellement de finesse et de justesse.
C'est dommage de s'être arrêté qu'à un seul volume.
C'est une adaptation de deux histoires situées au bord d'un paquebot sillonnant la mer de Chine.
Le graphisme est assez particulier mais n'est pas reboutant grâce à un encrage de plus bel effet.
A la fin de la première histoire, je me suis dit mais "est-ce qu'on se moque du lecteur ?". Puis, je me suis ravisé en disant "pourquoi pas, après tout ?". Cependant, la seconde histoire ne m'a pas convaincu. Je crois que les auteurs ont voulu jouer avant tout sur le jeu des apparences. Au final, on peut dire qu'ils ont bien réussi. Cet album sent également l'exotisme, la nostalgie et l'air du grand large.
Toutes les figures de la légende de la littérature populaire se retrouvent ensemble pour de nouvelles aventures un peu loufoque.
C'est vrai, l'auteur Alan Moore redonne vie à ces personnages aussi mythique que le Capitaine Némo, Allan Quatermain, le Dr Jekyll et l'homme invisible. Tiens, James Bond a le mauvais rôle : c'est marrant.
Nous pouvons également dire que quelques dialogues sont vraiment savoureux (ex : L'humanité est pitoyable ! Si seulement elle pouvait devenir invisible à ma place").
C'est à emprunter à votre bibliothèque municipale. Achat seulement pour les amateurs.
Je ne sais pas si je dois le dire au risque de paraître ridicule mais c'est la première fois que je lis une Bd signée Joann Sfar. Pourquoi ? Le dessin de cette école simpliste m'a toujours fait fuir.
Comme je ne souhaite pas mourir idiot, je me suis donc attaqué à ce récit narrant les aventures de deux chasseurs préhistoriques. Peut-être que je ne devais pas commencer par ce titre là qui présente certains inconvénients...
Je dois dire que la lecture n'a pas été désagréable, bien au contraire. Il y a de bonnes trouvailles notamment au niveau des dialogues. J'ai bien aimé le passage sur les sacrifices humains au nom de la religion et celui sur les légumes sur le thème : faut-il refuser le progrès ?
Je me dis que je réessayerais bien une autre oeuvre.
Tiens, un road movie à la française ! Je vois que Davodeau n'a rien perdu de sa verve. On retrouve le prêtre devenu garagiste et surtout l'ancien communiste, des thèmes qu'il développera par ailleurs dans les publications suivantes.
Le titre "le constat" ne reflète en rien le propos de cette Bd. Quoique: est-ce un constat sur la vie et surtout le passé des trois personnages principaux dont le destin vont les lier ? Sans doute.
J'ai vraiment aimé cette BD jusqu'à ce la fin du récit vienne un peu gâcher mon plaisir. Pourquoi arrêter tout net dans l'action au moment le plus intéressant de l'histoire ? On a envie de savoir. C'est trop facile de laisser les lecteurs imaginer une quelconque suite. J'ai horreur de cela. Un auteur doit assumer jusqu'au bout son idée et la faire partager au lecteur. C'est vraiment dommage !
J'ai découvert toute l'oeuvre de Dethorey il y a peu de temps. Je suis consterné d'apprendre qu'il s'agit d'un auteur malheureusement disparu, je ne le savais pas. Le talent est là : il sait faire revivre des personnages dans un contexte historique bien précis. L'exécution m'avait surpris. (J'aimerais bien le posséder mais il n'est plus du tout édité). L'oiseau noir avait également réussi à nous faire revivre un moment d'histoire révolue.
Le tome 3 qui aurait pu être le plus intéressant de fameuse expédition militaire et scientifique de Bougainville ne paraîtra jamais. C'est trop dommage ! Je n'aime pas l'inachevé mais je comprends que l'éditeur ait voulu lui rendre hommage en publiant "Le Passage de Vénus". Son travail avec son souci du détail historique le mérite amplement.
Vous voyez que j'aime quand même Cosey. La preuve, j'ai bien aimé ce récit.
Il est tout d'abord très original. Il s'agit d'une communication téléphonique hasardeuse entre une petite fille de 11 ans et un vétéran solitaire de la guerre du Viêt-Nam un 31 décembre. Ils ne se connaissent pas. La petite fille a choisi comme cela dans l'annuaire car elle voulait parler.
On ne verra jamais la petite fille en question. Mais sa voix plane sur tout l'album...
Par contre, j'ai du mal à imaginer de tels dialogues pour une petite fille de 11 ans à moins d'avoir en face une surdouée. C'est toujours ces situations trop cocasses que je n'aime pas chez cet auteur.
On sent un parfum de nostalgie. Mais plus que tout, on souhaite la rencontre de ces deux êtres que tout sépare. La fin demeure toutefois crédible.
Je ne m'attendais pas à trouver autant d'avis sur cette série un peu particulière.
Je le dis sans détours: je n'aime pas le dessin. Les personnages sont volontairement laids et c'est plutôt de nature à me faire fuir d'ordinaire.
Mais je dois reconnaître que l'auteur, à la fois scénariste et dessinateur, a eu le mérite de créer son propre univers où il fait évoluer ses personnages. Les dialogues sont assez relevés et l'humour est quasi-présente. Entre sorcellerie et religion inquisitrice, c'est d'abord une critique à peine voilée du pouvoir et de ses dérives. Original également de donner le rôle principal à un fossoyeur. Dommage qu'il soit si laid!
Au total, je dirai que cette série vaut le coup d'être lu car on passe un bon moment de détente.
Difficile que de donner un avis sur ce récit car la lecture a été plutôt agréable mais on sent qu'il manque quelque chose pour faire vraiment la différence. Il y a un très bon début mais une suite des évènements un peu brouillonne. La fin de l'histoire relève toutefois le niveau.
Tiens, c'est la troisième fois que je lis une Bd qui se passe dans l'état américain de l'Alabama près de Selma et où on y rencontre beaucoup de racistes blancs à l'encontre des noirs même de nos jours. A croire que cet état du sud où la capitulation sudiste avait été signée par le Général Lee est définitivement marqué par le sceau de l'infamie.
C'est une bd d'action car nous sommes en plein thriller. La colorisation est plutôt originale pour ce genre.
Le dessin d'Andreae est toujours aussi beau et subtil (voir notamment MangeCoeur ainsi que La Confrérie du crabe que j'ai beaucoup aimé). On est tout de suite subjugué par tant de grâce. Les lignes sont élégantes et les couleurs puissantes...
Derrière la perfection du décor, on découvre un monde flottant étrange. Cependant la loufoquerie occupe une place importante et je trouve que cela nuit au sérieux de l'histoire. C'est un peu enfantin...
A lire comme une allégorie brocardant le droit à la différence ou le droit de penser autrement.
Cette lecture sur une histoire triste m'a fait beaucoup réfléchir sur la vie, la mort, l'amour et le combat contre la maladie.
Nous sommes en présence ici d'un drame intimiste qui touche le personnage central atteint du virus du SIDA.
Il y a des scènes qui font véritablement clichés mais je crois qu'elles sont nécessaires pour nous rappeler que nos sociétés adoptent très souvent une attitude d'indifférence, voire de mépris ou pire encore de violences brutales en ce qui concerne les malades homosexuels. Bien sûr, les mentalités ont beaucoup évolué depuis 1992, date de la première édition. Cependant, l'homophobie et les préjugés n'ont pas totalement disparu.
J'indique également à nos amis lecteurs que cette BD est réservée à ceux qui ont un esprit marqué par la tolérance par rapport à la différenciation sociale.
Pour ma part, j'ai trouvé dans cette lecture beaucoup d'émotion sans tomber dans la mièvrerie. Pas de faux semblant, ni de provocation également dans la société décrite.
A découvrir !
La préface signée Cyril Pedrosa ainsi que la postface de Craig Thompson étaient très ambitieuses. On nous promettait une lecture qu'on n'était pas près d'oublier. Pour une fois, ce n'était pas seulement une accroche promotionnelle cautionnée par deux grands noms de la bande dessinée.
J'ai franchement adoré ce magnifique album atypique qui s'est infusé progressivement en moi au fil de la lecture. Tout d'abord la beauté d'un dessin assez précis et détaillé. Puis des couleurs éclatantes, puissantes et profondes. Et enfin, une narration subtile et fluide. J'ai pris une grande claque. Il y aura dix chapitres qui présentent notre héros à différents âges et sans chronologie. Cependant, tout semble se tenir dans une parfaite cohérence. Bref, une maîtrise totale !
Cette réflexion sur la mort et les différentes vies possibles selon les choix qu'on opère nous rappelle l'essentiel. le scénario d'une vie, celle d'un écrivain dans les pas de son père et qui essaye de se construire. Les émotions brutes sont décuplées dans une logique d'ensemble pour un final qui sera magistralement beau.
Achat conseillé car loin de toute légèreté et naïveté qui pèsent sur les différentes oeuvres.
J'ai trouvé que l'histoire n'est absolument pas crédible : un Anglais qui s'engage dans les armées napoléoniennes. Sauf erreur de ma part, je ne savais pas que cela se faisait. C'est plus que dérisoire ! :|
Le premier tome est d'ailleurs assez obscur quant aux raisons du complot contre le Consulat. Dans le second tome plus guerrier, nous assistons au retour d'une morte par le biais d'une petite pirouette scénaristique.
C'est plus que basique !
Pourtant, il y a la qualité du dessin qui est exceptionnelle, s'agissant des batailles de Napoléon, notamment Austerlitz. le découpage est également parfaitement maîtrisé. La lecture devient à la fois fluide et agréable.
On a l'impression également qu'au fond, L Histoire ne sert que de prétexte au récit romanesque d'une femme partagée entre deux hommes...
Après un début un peu difficile car avec un dessin assez descriptif, nous nous plongeons dans un vrai roman noir dans l'Amérique du Mac Carthysme du début des années 50. Les auteurs communistes sont pourchassés...
Ce récit s'attaque à plusieurs niveaux, ce qui fait sa richesse : une histoire de jalousie familiale entre un père et son fils, le ku klux klan, les mafieux et leur rafales de mitraillettes dans les lieux publics, la politique...
Jean Dufaux et Marc Malès proposent un portrait original et attachant de l'auteur du Faucon Maltais, de la Clef de Verre, de Moisson rouge et de quelques autres chefs-d'oeuvre du roman policier. C'est un hommage tout à fait intéressant.
Je viens de terminer la lecture de ce premier tome s'intitulant "Le chant des autres". La lecture m'a passionné et on a envie véritablement de découvrir la suite. Et puis, j'apprends que le tome 2 qui devait achever cette histoire n'est jamais paru... C'est déconcertant et c'est bien la première fois que cela m'arrive. Il n'y a rien de pire que l'inachevé surtout quand la qualité scénaristique était au rendez-vous.
En résumé : six naufragés s'échouent sur une planète inconnue dont le climat est plutôt hostile. Ils y rencontrent des humanoïdes dépourvus de réactions et de vêtements. Ces "autres" ne parlent pas et opposent aux humains que silence et indifférence. Une question se pose alors : que sont-ils et qu'attendent-ils ? On s'aperçoit que ces étranges hommes bleus commencent à changer. La perplexité fait alors place à l'inquiétude...
C'est une bd assez étrange que ce cheminement qui conduit un père de famille à se retirer loin du monde dans une masure à la campagne. Il souhaite terminer un travail titanesque que lui a demandé son responsable de la Financière Lyonnaise.
Il va faire la rencontre d'une jeune randonneuse en fuite. Va se nouer une curieuse relation entre les deux personnages que tout sépare.
Cependant, il y a des scènes qui sont censées se passer dans le futur où on interroge son DRH, puis sa famille car ce père de famille va commettre quelque chose de grave que l'on va ignorer ("c'est une surprise ce qu'il a fait là"...).
Le premier tome se referme sur une certaine logique mais on ne sera jamais ce qu'Alain a pu bien faire.
La lecture m'a semblé très agréable mais je n'aime pas les histoires inachevées.
C'est réellement le meilleur "Frémond" que j'ai lu jusqu'à présent. L'auteur développe une analyse très poussée sur la chasteté. Fremond met à défi son héros, un écrivain, auteur d'un best- seller : "touche pas à mon corps", d'appliquer à lui-même cette religion en vogue au début des années 90 : la chasteté. Souvenez-vous du puritanisme et de ses victimes (ex: Clinton)!
Il fait la rencontre de Raphaelle, une jeune fille de 19 ans à la peau de pêche incroyablement attirante. Elle est si convaincue par son livre qu'elle se met également à la chasteté tout en lui proposant de vivre ensemble. Elle voit cela comme une sorte de philosophie, de libido zen, de religion...
Tout le débat est là: les hommes et les femmes peuvent-ils faire autre chose que l'amour? Peut-on trouver dans la chasteté un confident merveilleux? Bref, c'est une quête de la pureté de l'innocence.
Notre héros arrivera t'il à tenir ? Ses amis vont l'aider à surmonter cette épreuve qu'est l'inhibition du désir sexuel. Il sera même obligé de consulter pour lutter contre ses pulsions. Son médecin sera convaincu finalement que c'est l'accoutumance à l'acte qui crée un besoin. Plus on fait l'amour, plus on a besoin de refaire l'amour. Il ne faut pas oublier que le sexe est fait à 80% de ratages divers, de contrariété, de déséquilibre entre le plaisir de l'homme et de la femme et que ces déséquilibres sont sources de désagréments souvent rédhibitoires. Bref, l'acte sexuel est à déconseiller. La théorie du sexe qui ne serait pas indispensable...
Je ne vous dirai pas si cette théorie va triompher ou pas à la fin de ce récit mais il faut le lire.
Bien qu'il n'y ait aucune scène obscène, cette lecture est tout de même réservée à un public averti. Superjé et moins de 18 ans, s'abstenir !!! La chasteté, quoi !
Wondertown est une étrange série burlesque mettant en scène un grand dadet à savoir Pat et une bande de trois gentils marmots dans une ville ressemblant étrangement à New-York. Les petits récits qui s'enchaînent sont à la fois comique et fantastique sur un ton résolument moderne et déjanté.
Dans cette grande ville, on y rencontre des gangsters mais également des monstres sur fond de magie. Le trait du dessin ainsi que la colorisation assez naïfs renvoient cette bd à un public plutôt très ado. Les thèmes urbains traités le sont de manière trop légère pour que cette série entre dans le panthéon des grandes bd. Juste une petite sucrerie amusante !
On ne dira pas que je déteste les bandes dessinées destinées à la jeunesse. Voilà un superbe conte que je viens de découvrir et qui a fait le bonheur de mon fils quand je lui ai raconté cette histoire de voleur de lutins, un saltimbanque du nom infâme de Victor Louis Henri Emile...
On évolue dans un décor totalement moyenâgeux mais où on peut rencontrer ici ou là un détail anachronique intéressant comme une voiture garée dans une rue de pavés ou bien une antenne parabolique sur la tour d'un château. Bref, c'est super kitsch.
Ce que j'ai grandement apprécié, c'est la modernité des dialogues avec un humour décalé un peu caché. On ne s'ennuie pas une seconde et la morale est sauve. Il y a plein de clins d'oeil disséminés assez distractifs.
Je suis définitivement adepte du style de Trondheim qui revisite une Venise en guerre, de la première moitié du XVIème siècle sur fond d'espionnage politique.
Les deux personnages principaux, Giuseppe et Sophia, envoyés respectivement par Charles Quint et François 1er, ont tout de suite une personnalité forte et comique à la fois en jouant sur les antagonismes et autres quiproquos.
C'est un humour réellement dévastateur. J'ai beaucoup apprécié cette lecture très fraîche. Par ailleurs, le découpage et le dessin un peu cartoonesques sont excellents pour ne rien gâcher au plaisir. Une bd dont l'humour est franchement revigorant pour le reste de la journée.
J'ai eu un peu de mal à accrocher à cette histoire. Les 20 dernières pages du premier tome m'ont cependant séduites. Il y a quelque chose d'indéfinissable dans ce récit qui m'attire littéralement.
Le monde de la peinture dans la Pologne des années 20, les duels façon clip de Mylène Farmer, l'affrontement de la mort, le désir charnel donnent toute sa force à ce récit d'une grande originalité.
Les dessins sont sympas mais rien d'extraordinaire. Le trait pourrait être encore amélioré. Cependant, certaines planches sont vraiment belles alors que d'autres laissent à désirer. Il y a une grande différence de traitement qui est perceptible. Cette irrégularité graphique va de pair avec un scénario qui s'éffrite surtout au troisième tome.
J'aime le roman de Stevenson qui me rappelle l'une des plus fabuleuses histoires de mon enfance : la recherche d'un trésor de pirate sur fond de quête initiatique.
Nous avons droit à une adaptation de plus en bandes dessinées du chef d'oeuvre de Stevenson. Je n'ai pas vu l'intérêt de celle-ci sur le coup mais visiblement elle s'inscrit dans une collection qui reprend les classiques de la littérature mondiale : Les trois mousquetaires, Robinson Crusoé, Oliver Twist, les aventures de Tom Sawyer...
Long John Silver publié récemment apporte un éclairage totalement différent puisqu'il s'agit d'une suite et j'ai préféré nettement cette démarche originale.
Je ne dis pas que cette adapatation de Chauvel n'est pas réussie car la lecture a été plutôt plaisante. Cependant, il manque un aspect épique et surtout de rythme. Par ailleurs, le graphisme semble un peu imprécis. On peut admirer toutefois une belle couverture. L'émotion a du mal à passer car les personnages ne sont pas assez fouillés psychologiquement. On ne s'attache ni à Jim, ni à l'unijambiste.
Bref, on ne sent pas le souffle de la grande aventure. C'est tout juste honnête.
La gloire d'Albert : tout un programme ! Non pas politique, mais presque ! Pourquoi diantre ce brave homme à la tête de Gérard Jugnot vient-il faire le justicier solitaire ? Mais que fait la police, bon sang ? Non, je rigole.
On assiste à travers cette histoire à de sombres magouilles politiques et règlements de compte en vue de gagner des élections. C'est plutôt bien orchestré au niveau du scénario mais cela manque singulièrement de crédibilité. La politique n'en sort pas grandie...
C'est également la première fois que je lis une bd signée de Gérard Lauzier. Ce dessin humoristique décrit bien la société des années 70 et du certain malaise qui y régnait.
L'auteur n'hésite pas à recourir au macro-plan sur de grandes cases complétées par une colorisation un peu pâle. Les séquences sont véritablement rythmées. Il y a vraiment une belle audace des cases remarquable pour l'époque.
Vous aurez compris que je ne rejette pas les oeuvres des années 70 dans leur ensemble car nous avons là un bon exemple de ce qui se faisait de meilleur. C'est cool et sympa à la fois.
J'ai adoré le concept de ces sept petites histoires se situant dans un futur un peu éloigné. On passe d'une histoire à l'autre grâce à un petit dénominateur, un personnage qui était secondaire et qui devient le point central du récit. J'ai pas tout de suite compris qu'on était dans le futur en l'an 2115 car il y a finalement très peu de détail qui le laisse penser mis à part des véhicules qui flottent. Cette vision du futur n'est pas très enrichie d'un point de vue graphique. Le dessin en noir et blanc de l'artiste reste toujours une merveille pour les yeux.
Cependant, il y a toute une réflexion sur les problèmes de société que va connaître ce futur: des licenciements abusifs pour des délocalisations, les abus de pouvoir, les grandes puissances technologiques qui contrôlent un monde informatisé à outrance... Bref, c'est la description d'une société sombre et répugnante. Il y a un parfum de SOS bonheur mais sans en atteindre le nirvana.
Cet album sera cependant réservé au fan de l'artiste pour pénétrer dans un univers hors du commun. Pour la petite histoire, Stratos est le 4ème album de Prado publié en France.
J'ai bien aimé les aventures de ce frêle viking, peureux et paresseux. Ce personnage me rappelle étrangement celui de Lincoln dans un tout autre genre il est vrai.
Le premier tome voit s'affronter Ingmar et son frère au caractère diamétralement opposé pour des questions de succession à la tête de la tribu. Le second tome est totalement différent puisque notre héros est confronté à une jeune fille irlandaise peu farouche...
Le scénario laisse place à des situations humoristiques drôles sur fond de vérité historique. Bien sûr, il y a quelques incohérences que j'ai pu relever: la principale étant que notre Ingmar tombe à l'eau près de la banquise arctique et se fait repêcher par de braves gens dans un climat plutôt tempéré...
Cependant, je me suis laissé entraîner par le flot de dialogues subtils qui rendent cette lecture très plaisante. Simples, lisibles et drôles, ces aventures d'un viking pas comme les autres vous attendent !
Je ne suis généralement pas adepte de ce genre d'histoire qui puise son inspiration dans l'absurde.
Cela m'a d'ailleurs fait penser à la chanson du groupe Indochine: "j'ai demandé à la Lune". Car la Lune cause et raconte des histoires chaque soir à un homme paralysé qui sert de relais. Ce faisant, il va provoquer une sérieuse chute de l'audimat et la colère du patron de la chaîne "Canal moi" qui veut tout faire pour retrouver les faveurs du public et du pouvoir politique qui le sponsorise.
Bref, c'est une parodie du pouvoir des télévisions avec leurs programmes débiles qui abreuvent le peuple. Au final, j'ai bien aimé l'exercice de style avec son clin d'oeil à son corbeau, autre oeuvre de l'artiste que j'avais également apprécié.
Comment apprendre à frissonner? Le titre a déjà de quoi intriguer. Un homme qui n'a jamais connu la peur décide de partir dans le monde pour découvrir le grand frisson... En effet, la peur ne s'apprend pas si facilement !
Cette adaptation d'un conte de Grimm est ma foi très plaisante à lire même si la conclusion tombe un peu à plat.
Cependant, on arrive à ressentir un style très personnel de l'auteur. Par ailleurs, j'ai bien aimé la palette de couleurs sur les différentes planches. Les personnages auraient pu être mieux réalisé d'un point de vue anatomique mais je pense que cette difformité est pour plaire aux enfants. En tout cas, il y a des monstres qui font peur mais pas à notre courageux héros. Les enfants apprécieront...
Est-ce que les Editions Soleil sont les championnes dans les séries abandonnées ? J'en ai bien l'impression. Et cela me déçoit forcément. A quoi bon conseiller l'achat... Pourtant, cette BD disposait d'excellents atouts pour réussir à percer.
Ce qui m'a plu, c'est de découvrir une histoire de complot religieux et militaire se situant dans l'Egypte des Pharaons sur un mode totalement différent de l'excellent Sur les Terres d'Horus. Le dessin est plutôt réussi (voir page 22 avec une très belle planche) avec une mention spéciale pour la couverture.
Le scénario sans être exceptionnel semble patauger à la fin de l'épisode dans des scènes répétitives (notamment celle du crocodile dans les marécages).
Nous ne connaîtrons jamais la fin de cette histoire. Tout cela est bien dommage... :
J'ai bien aimé cette histoire de ce petit garçon nommé François à l'imagination débordante et qui semble vivre dans un monde à part. Il fait l'objet de moquerie de la part de ses camarades de classe comme c'est souvent le cas quand on a quelque chose de différent.
Au-delà de cette histoire enfantine, il y a une allégorie assez particulière qui se cache. En effet, le méchant de service est un écrivain dont le but est de publier toujours plus au détriment de la qualité. Cela ne vous rappelle rien?
Cerise sur le gâteau, j'ai vraiment apprécié ce dessin ainsi que la colorisation. Bref, lisez cette histoire à vos enfants car au travers des aventures fantastiques de François, il y a non seulement l'amour des mots mais également le pouvoir de rêver encore.
Fremond est l'un de ses auteurs qui s'intéresse au mâle rugissant de ses 30 ans approchant tout doucement la quarantaine à la recherche de l'âme soeur. Ce n'est pas la première fois qu'il aborde le thème des relations éphémères et du plaisir charnel. :8
Matthieu, 37 ans, célibataire, habitant à Paris, chroniqueur littéraire au Monde, mais étant en vacances dans le sud à Antibes dans la demeure familiale. Les pins, les cigales, la mer et surtout les belles filles... Mais également sa mère et les enfants terribles de son frère qu'il doit se coltiner. Parlons de sa mère justement. Elle est du genre à balancer à l'amie que vient de lui présenter son fils "Bonsoir Mademoiselle! Vous avez fait des études? Vous êtes croyante? Levez-vous et tournez un peu que je vois votre allure!". Pas facile d'être célibataire...
C'est la chronique d'un type en quête de se taper de jolie fille pour garder un bon souvenir de vacances. C'est primaire comme pensée mais cela tourne toujours mal pour notre célibataire car il y a toujours quelque chose pour gâcher son plaisir ou ses rencontres.
Ce n'est pas à prendre au premier degré, bien entendu.
Les dessins sont d'une extraordinaire beauté par un auteur espagnol que je ne connaissais pas. Il mérite réellement le coup d'oeil pour les amateurs de très belles planches. J'ai beaucoup apprécié le découpage également de cette histoire. Les différentes scènes s'enchaînent avec beaucoup de panache sur des décors magnifiques. On est très vite plongé dans ce récit haletant avec une ambiance très bien restituée. Cependant, la lecture sera assez rapide pour notre plus grand malheur. C'est si bien rythmé!
Le scénario est un polar classique contant les mésaventures d'un vétérinaire vivant avec une épouse acariâtre, qui tombe sur une beauté fatale, à savoir la fameuse Maria Dolarès. Cette délicieuse femme fatale aux contours visuels généreux :8 se sert de lui afin d'aider son malfrat de mari. C'est du mille fois déjà vu. Mais c'est tellement bien réalisé avec un dessin au top!
L'histoire de cette petite fille coupée du monde extérieur, par un psychologue menant une expérimentation humaine, est intéressante dans son concept (mais condamnable dans son application !).
Cependant, il y a une multitude de personnages avec une multitude de sous-intrigues diverses qui noient le propos principal. Certains questionnements peuvent dès lors apparaître un peu obscurs. Je n'aime pas les questions qui ne laissent pas de réponses laissant à l'imagination des lecteurs le soin de faire le reste. Ce procédé est hautement critiquable. En effet, je pense qu'il s'agirait là d'une facilité scénaristique qui cacherait en réalité une absence de maîtrise de l'auteur. Néanmoins, je ne ferai aucun procès d'intention par rapport à un auteur que j'aime bien et qui m'a si souvent séduit.
J'ajoute également mais pas pour enfoncer le clou que décidément cet auteur utilise très souvent l'argotique ou le patois local en emplissant les cases avec l'habituel glossaire traductif à la page de fin (confère Archipel, Sales mioches ...). Encore faut-il aimer ! :(
Petit Verglas est une série dont la problématique sonne comme une tentative de réveil de nos consciences. En cela, elle demeure supérieure à la moyenne des productions actuelles.
On pourra également regretter un dessin imprécis avec beaucoup de disproportions. Cet inconvénient est balayé par un découpage assez fluide qui rend la lecture plutôt agréable, et c'est bien là l'essentiel.
L'originalité de ce scénario est que l'on se situe du côté des allemands durant la bataille de l'Atlantique pendant la seconde guerre mondiale.
On y découvre des hommes engagés dans un combat qui les dépasse et non des monstres nazis sanguinaires si souvent décrit. On vît au rythme d'un équipage de sous-mariniers et de son emblématique kommandant. Le cinéma a déjà par ailleurs exploité l'histoire des U boot: on connaît le dénouement...
Il est intéressant de voir comment la destinée peut se jouer en quelques instants. Un hymne à la nature et à la fragilité de l'âme de celui qui l'affronte...
J'ai bien aimé la précision du scénario mais je n'ai pas ressenti la même angoisse des profondeurs qu'avec l'excellent Sanctuaire qui reste pour moi la meilleure histoire de sous-marin.
Cependant, ce récit regorge de qualités réelles qu'apprécieront bien entendu les amateurs de faits historiques.
Ce que j'ai surtout aimé dans Vanity Benz, c'est peut-être cet humour auto-dérisoire assorti d'une critique virulente à peine voilée sur certains aspects de la société consumériste et également sur les hommes politiques tel que Castro ou encore Bill Clinton qui dirigeait le monde dans les années 90.
Cet humour corrosif va de pair avec un scénario inspiré de faits réels. Ce mélange est plutôt savoureux. Encore un plus: le dessin est tout à fait honnête. En effet, les traits de visage reflètent correctement les expressions et collent avec les dialogues.
Par contre, il y a des idées reprises déjà par d'autres séries. Un exemple: Vanity Benz, grand reporter au journal PARIS SCOOP, arpente les points chauds du globe sous un pseudonyme pour ne pas inquiéter sa maman un peu cardiaque. Cela ne vous rappelle rien? Nonobstant ce détail, la lecture n'en demeure pas moins agréable d'autant qu'on ne peut que succomber avec plaisir au charme de cette héroïne aux moeurs légères.
De prime abord, j'ai trouvé les dessins assez curieux. Mais le découpage des cases est plutôt dynamique et cela colle assez bien à l'ambiance voulue. Je dois avouer qu'il y a des planches magnifiques (page 26 et 27). Le traitement est cependant inégal. Mais on s'habitue vite à ce type de dessin et de colorisation un peu particulière.
Le scénariste Crisse nous fait découvrir les légendes mayas. Le scénario regorge de surprise.
On pourrait juste regretté un ton délibérément naïf dans cette histoire, à croire que l'auteur aime bien les idiot(e)s (dixit Atalante). A moins que cela ne soit son humour. :|
Le tome 2 confirme tout le bien que je pensais de cette série à découvrir. Le lien entre les deux époques se précise... L'histoire avance.
Après un premier tome vraiment prometteur, le récit s'essouffle singulièrement dans le second. Bien sûr, on appréciera l'univers parallèle ainsi imaginé par l'un de nos scénaristes préférés, à savoir Léo, déjà connu pour les mondes d'Aldebaran ou encore pour le dessin sur Kenya. On croise toujours des animaux imaginaires vraiment originaux; c'est d'ailleurs ce qui fait tout le charme de cette série sur le thème de l'exploration.
Je n'ai pas du tout aimé la pirouette scénaristique concernant un majordome qui devine par avance où se situe le fils à papa qu'il doit protéger et bien entendu, il le sauve au dernier moment de l'affreux faux marchand de tapis. C'est une des explications les plus fumeuses que j'ai jamais digéré. C'est dommage car Léo fait preuve généralement de beaucoup de cohérence même si les mondes imaginés sont décalés. L'invraisemblance a ses limites. :|
Ceci dit, la lecture reste très agréable. Les références sont nombreuses. Cela ressemble un peu aux autres séries de l'auteur : toujours un système totalitaire style nazifiant avec des histoires de drague à deux balles... Mais le dépaysement est garanti avec les aventures de Dexter London. Que demander de plus ?
Les premières pages m’ont paru totalement incongrues. J’ai non seulement eu du mal à me faire à ce graphisme un peu spécial lié à des visages de personnages disproportionnés, mais également à la tournure de cette histoire située à mi-chemin entre rêve et réalité.
Et puis tout doucement mais surement, je me suis mis à apprécier véritablement le trait du dessin avec les décors de cette île paradisiaque. La colorisation est également très réussie.
Côté scénario, j’ai été intrigué par le mystère lié à ces voyageurs qui échouent dans ce lieu étrange. Cela m’a rappelé un peu L'Autre Monde, une bd tout aussi singulière.
J’avoue avoir pris pas mal de plaisir à cette lecture très agréable qui nous plonge dans un univers imaginaire très fertile. La qualité graphique est au rendez-vous. Le second tome est d'ailleurs sur un ton beaucoup plus sombre et moins enfantin que le premier comme si l'auteur voulait faire une remise en question en nous proposant une version moins commode. Bref, il ne faut pas se fier aux apparences.
Cependant, alors que la fin du second tome laisse augurer une suite avec une mention qu'un troisième volume était prévu, j'apprends que la série a été injustement abandonnée. On ne connaîtra jamais la suite. La fin du tome 2 ne veut rien dire et ne saurait suffire à elle-même.
L'éditeur a produit une intégrale en 2004 intégrant les 2 premiers tomes et a indiqué qu'il ajoutait un épilogue qui clotûre l'épopée. Or cet épilogue ne nous apprend pas grand chose. Cette pratique de l'éditeur ne témoigne pas d'un grand respect pour les lecteurs que nous sommes. Sans doute, les ventes de cette série n'ont pas eu le résultat escompté. Alors, je ne conseille pas l'achat pour une série qui s'est arrêtée aussi brutalement alors qu'elle regorgeait de qualités indéniables.
Cela me fait un peu mal au coeur pour l'auteur qui a fait le plus honnêtement son travail. Bien sûr, aucune explication n'a jamais été donné au lecteur par l'éditeur en question. Très mauvais point pour celui-ci!
Mémoire de sable est l'une des premières Bd d'un auteur que j'aime bien. Le projet est moins aboutit que Sur les Terres d'Horus mais cela se laisse lire très agréablement. J'aime toujours autant les traits du dessin ainsi qu'une narration parfaitement fluide et maîtrisée.
Plusieurs remarques cependant:
- Pourquoi avoir appelée cette série "mémoire de sable" alors qu'il est beaucoup question d'eau? :|
- Pourquoi faire apparaître des fusils portés par des soldats dans les premières pages de ce long récit pour ne plus les voir apparaître par la suite? Cela faisait un peu anachronique car même si l'histoire ne le dit pas explicitement; ce récit se situe dans un univers un peu égyptien même s'il est question d'empereur et non de pharaon.
Nos deux héros ne sont pas vraiment maîtres de leur destin. Ils subissent beaucoup et apparaissent même un peu effacés notamment au second tome. Par ailleurs, on ne croît pas beaucoup à leur histoire d'amour.
Bref, tout est pardonnable car il ne s'agissait que du début du fantastique parcours de cet auteur. Et il y avait déjà en germe une façon admirable de raconter une histoire.
C'est avant tout l'histoire d'une maison bordelaise de 1890 à la veille du passage à l'an 2000. Une maison où vont se succéder des générations d'acquéreurs plus ou moins scrupuleux. J'ai bien aimé le concept car la maison a une véritable personnalité.
Le titre "ne touchez à rien" fait assez lugubre avec sa couverture un peu kitsch. Mais l'atmosphère assez étrange voire malsaine est très bien retranscrite avec une narration assez fluide et un esthétisme assez soigné. Il est cependant clair que ces visages angulaires ne peuvent pas plaire à tous les lecteurs. Il faut s'habituer à ce trait un peu spécial mais si beau car précis et léger.
Et puis, on apprend un mot rarement employé dans la langue française: les taxidermistes. Il y a également un petit soupçon de morale : il faut toujours respecter la volonté des défunts même s'ils ont des exigences particulières ou sinon gare ! Mais il y a également une faute d'orthographe lié à un prénom qui se termine tantôt par un "t", tantôt par un D: un comble! :!
Par ailleurs, la conclusion de cette histoire manque un peu de punch pour être une oeuvre réellement révolutionnaire. Cela reste tout de même très correct avec en prime une qualité de papier irréprochable.
Nous avons quand même droit au mythe de la maison hantée mais comme on ne l'avait jamais vu grâce à un autre angle d'approche tout à fait louable. Un léger frisson garanti !