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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 73424 avis postés dans la bedetheque
    Captain_Eraclés Le 07/01/2025 à 17:05:47

    Mignola qui dessine "Aliens", c'est sympa mais pas extraordinaire contrairement à ce que laissait penser cette splendide cover.

    Dave Gibbons nous sert un scénario identique au premier film de la saga en changeant uniquement le décors, et relaie des discours profondéments religieux qui à la longue deviennent parfaitement ennuyeux. L'action ne casse pas trois pattes à un canard, et si vous vous êtes un tant soit peu intéressés à la bible , vous devinez la fin très rapidement.

    Un comics dont on peut se passer, ou à la limite le garder pour la collection car il s'agit tout de même de la rencontre entre Aliens et Mignola, et la cover reste superbe .

    Eotran Le 07/01/2025 à 08:51:56
    Lanfeust Odyssey - Tome 10 - Un destin karaxastin

    La fin du troisième cycle ou arc narratif de Lanfeust l'aventurier se termine de manière satisfaisante.
    Le combat est à la hauteur de ce qui est attendu. On a droit à quelques trait d'humour troll sur la conclusion et la fin ouverte ravira les fans (dont je fais partie).

    Les graphismes, les jeux de mots, les clins d'œil, le scénario, le retour des personnages de la première "saison", sont autant d'éléments qui font de cette saga un succès bien mérité.

    J'ai souvent lu que les auteurs tiraient trop sur la corde et que l'esprit de Lanfeust de Troy n'était plus. Je trouve qu'il n'y a rien de plus faux. Je pense surtout que cette première série avait tellement marqué les esprits qu'il était impossible de retrouver cette émotion et cette fraîcheur innovante, même avec un produit de qualité équivalente.
    Alors oui, il y aura eut des tomes plus intenses que d'autres, mais au bout du compte le plaisir de lecture est intact et le tout reste crédible.

    Erik67 Le 07/01/2025 à 07:08:45

    J'aime bien actuellement les scénarios de Philippe Pelaez qui est résolument assez moderne dans l'approche. Là, il nous concocte de la science-fiction façon « Interstellar » ou « Seul sur Mars ».

    Conquête spatiale et voyage dans le temps seront au programme de cette intrigue complexe mais plaisante à suivre. Encore une fois, l'auteur fait preuve d'une assez grande maîtrise pour rendre le récit assez cohérent.

    J'ai également comme beaucoup été attiré par cette couverture tout simplement envoûtante et qui invite au voyage vers l'espace à la découverte de nouvelles planètes.
    Le dessinateur Guénaël Grabowski n'est pas en reste car il nous propose un graphisme dans un style réaliste tout simplement assez bien adapté à ce récit de science-fiction.

    Plus encore, j'ai aimé l'aspect assez intimiste de ce drame dont la toile de fond est la conquête de l'espace. Cela sera surtout centré sur une relation père-fils mais également sur une relation amoureuse sacrifiée. C'est vrai que l'on s’attendait à autre chose de plus aventureux sur la planète neuf. Du coup, comme dit, j'ai beaucoup aimé le fait de prendre une tout autre direction.

    A découvrir pour une œuvre de science-fiction un peu intime.

    Aramis90 Le 06/01/2025 à 23:11:06
    Le secret du roi - Tome 1 - Bons baisers de Prusse

    Ça fait penser aux débuts de 421
    c'est parodique on s'amuse à rechercher les références
    De la bd pop-corn avec un peu beaucoup d'hémoglobine

    Danvorst Le 06/01/2025 à 22:40:40
    Preacher (Urban Comics) - Tome 4 - Livre IV

    Preacher est percutant, déjanté et sans limite, au point de faire ressentir parfois au lecteur une forme d'inconfort vis-à-vis de certaines situations. C'est rythmé et merveilleusement bien construit.

    Les quelques chapitres confiés à d'autres dessinateurs ne concernent pas la trame principale mais se concentre plutôt sur le passé de certains personnages. Cela ne dérange donc pas plus que ça.

    Un album aussi bon que ses prédécesseurs : vraiment excellent.

    kingtoof Le 06/01/2025 à 21:45:05
    Terres d'Ogon - Tome 5 - Amoun le Manha

    Bis repetita, au niveau de mon commentaire sur cette série...
    Une histoire bien réalisée, sans lendemain, qu'on oubliera rapidement et n'ayant aucune utilité dans l'ensemble de l'oeuvre d'Istin.

    Leweln Le 06/01/2025 à 21:44:41

    J'ai eu ce livre pour Noël et c'est mon coup de cœur de l'année ! J'ai été happé par l'univers, pas l'humour, par les différents niveaux de lecture (vive le 2e degré), par la mise en abyme …

    A lire sans le feuilleter avant, ou juste une page aléatoirement car rien ne doit être dévoilée avant la fin !

    kingtoof Le 06/01/2025 à 21:36:40
    Jujutsu Kaisen - Tome 25 - La bataille du no man's land de Shinjuku

    Incompréhensible... je ne comprends rien à cette série... qui se saborde totalement depuis quelques tomes...
    Bref, c'est pas bon.

    Blue boy Le 06/01/2025 à 21:23:11

    Connu pour son ambitieux projet pluridisciplinaire « Melvile », une BD déclinée en spectacle-concert, Romain Renard, artiste touche-à-tout, a décidé ici de rendre hommage à la saga « Comanche » de Greg et Hermann, née quelques années avant « Jérémiah », en lui donnant une suite en forme d’hommage. Il nous gratifie même de trois titres composés pour l’occasion (Renard est aussi musicien), que l’on peut découvrir à partir du QR code figurant sur l’ouvrage.

    A l’instar de « Melvile », c’est d’abord l’œil qui est attiré par « Revoir Comanche ». L’univers de Romain Renard est unique, littéralement ensorcelant. L’auteur belge sait insuffler une part de mystique dans son dessin, qu’il a cette fois voulu en noir et blanc. Cette Amérique qui sert de cadre à ses histoires est ici intemporelle, antérieure à la conquête de l’Homme blanc — même si on est dans les années 1930 —, et permet à Renard d’évoquer en filigrane la situation des Amérindiens dépossédés de leurs terres et les souillures infligées par les conquérants. Créer ce « sequel » à la série culte de ses compatriotes, considérés comme des maîtres du neuvième art, apparaît ainsi presque comme une évidence.

    Romain Renard nous comble de ses paysages crépusculaires en clair-obscur. L’ouvrage s’apparente à un road-movie dessiné, grouillant de références au cinéma d’avant-guerre et à la littérature US, celle des John Steinbeck ou des Jim Harrison. De la Californie au Wyoming, Red Dust et Vivienne Bosch vont traverser à bord de leur « Ford A » plusieurs Etats de l’Ouest sauvage, en passant par le Kansas où sévissait le Dust Bowl à cette époque, donnant lieu à des vues spectaculaires travaillées au numérique. Plus classique et réaliste pour les personnages, le dessin est élégant et les regards particulièrement expressifs. Si le concept pourrait faire un peu cliché, on ne peut nier la beauté de l’objet vis-à-vis duquel il serait difficile de faire la fine bouche. Tout au plus pourra-t-on objecter le classicisme du scénario, qui néanmoins tient la route et réserve un dénouement inattendu, précédant une fin tragique mais d’une poésie touchante.

    « Revoir Comanche », c’est une histoire de vengeance, un western-thriller lent mâtiné de fantastique où les fantômes qui harcèlent Red Dust, héros sur le retour, sont aussi un peu ceux qui n’en finissent pas de hanter les États-Unis, ce pays des extrêmes qu’on admire pour ses grands espaces et ses romanciers, et que parallèlement on déteste pour son arrogance quasi puérile, échafaudée sur un déni frôlant la névrose, celle du Blanc "civilisateur". Indiscutablement une bande dessinée qui se détache dans la production de cette année.

    ArvoBlack Le 06/01/2025 à 21:21:51

    J'aime bien lire des contes qui propose une autre vision des versions édulcorées de Disney. Du coup, nous avons dans ce "Pinocchio" de Winshluss quelque chose de bien plus trash et adulte. On peut également voir des incorporations d'autres contes/récits dans celui de "Pinocchio" : Blanche-neige, Titanic.

    La première chose qui saute au yeux, c'est le dessin très fourni et volontairement anarchique qui donne une ambiance sombre et glauque. Cependant, il y a des variations dans le style en fonction de l'histoire et Winshluss ne cesse de renouveler ses approches pour proposer une palette graphique très complète. Ainsi les illustrations des aventures de Pinocchio en page complète à l'aquarelle sont sublimes et contrebalance avec le style plus noir et chaotique des autres planches.

    Concernant la narration, différentes scènes finissent par se regrouper, Pinocchio est l’œuvre d'un Geppetto incongru qui souhaite faire de son invention une machine de guerre increvable, un robot invinsible. Cela part rapidement dans tous les sens lorsque que le fameux Jiminy décide de prendre ses aises et se loger dans la création de Gepetto. Des idées il y en a, le tout dans un style peu bavard, la compréhension passe exclusivement par le dessin et cela fonctionne très bien car les scènes sont très expressives et l'humour (noir) au rendez-vous. Le livre en tant que tel est également de qualité avec des pages épaisses qu'il est agréable de lire et feuilleter. Une bande dessinée à découvrir.

    Blue boy Le 06/01/2025 à 21:20:00
    Le lait paternel - Tome 1 - Livre 1 : Les errances de Rufus Himmelstoss

    A travers cette semi-autobiographie, Uli Oesterle a tenté de partir sur les traces d’un père qu’il a peu connu et qu’il ne revit qu’au moment de sa mort, sans avoir pu dialoguer avec lui. A partir d’anecdotes inventées pour combler « les nombreux hiatus qui [jalonnaient] son existence », ce fils, qui avoue avoir souffert de ne pas avoir de modèle, a voulu comprendre ce qui avait conduit son paternel à laisser la mère dans la dèche, contrainte de l’élever seule. « Le Lait paternel », qui croise deux histoires, celle du fils Victor en 2005 et celle du père Rufus dans les années 70, a donc ici une valeur pleinement thérapeutique. En plus de donner une existence au père, ce livre lui donne l’occasion de se remettre en question sur son propre rôle en tant que parent, car lui-même semble dépassé par les crises d’ado de son fils, comme il le montre à travers le personnage de Victor. Celui-ci a tendance à incriminer le paternel et son héritage générique, à savoir son faible pour l’alcool, avec des effets parfois calamiteux.

    Ce premier tome raconte tout cela, avec pour axe la brutale descente aux enfers de Rufus. Uli Oesterle expose les circonstances qui l’ont provoqué, jusqu’à ce point de bascule que fut le tragique accident en introduction du récit. La lecture est captivante, car le lecteur lui aussi veut comprendre. Le père de Victor était-il un salaud ? Comment a-t-il pu sombrer si vite dans la cloche ? Il faut l’avouer, c’est assez poignant, et on finit par pardonner à ce père « indigne » ses frasques ininterrompues, son attitude désinvolte vis-à-vis de son épouse et de son fils, son addiction pour l’alcool, ainsi que son obsession pour l’argent facile, le jeu et les femmes. D’ailleurs, on ne l’apprendra que dans la post-face, le père d’Oesterle était victime du syndrome de Korsakoff, qui se manifeste notamment par des troubles prononcés de la mémoire et souvent lié à l’alcoolisme…

    Graphiquement parlant, Uli Oesterle possède un trait très stylé qui attire l’œil — et c’est d’abord ce qui m’a séduit en feuilletant le livre. Les a-plats de noir donnent un beau rendu dans les ambiances, judicieusement additionné d’une bichromie différente pour les deux fils narratifs, beige pour le père, mauve pour le fils. La seule autre couleur est l’orange pour la Coccinelle, élément-clé du récit. De même, la mise en page est équilibrée, associé à un sens du cadrage accompli.

    L’exercice est réussi dans sa première partie et donne envie de découvrir la suite. On peut supposer que l’ouvrage aura été bénéfique et apaisant pour son auteur, qui s’est efforcé de présenter le père de façon la plus objective possible, sans rien édulcorer mais sans haine non plus, comme s’il lui avait pardonné, en regard des troubles cérébraux dont il souffrait. D’ailleurs, il semble presque moins indulgent avec son double, Victor, apparaissant souvent comme irascible sous l’emprise de l’alcool.

    Blue boy Le 06/01/2025 à 21:18:56
    Le lait paternel - Tome 2 - Livre 2 : Sous la surface

    Le second tome nous montre comment Rufus va tenter de se reconstruire. Toujours officiellement recherché par la police malgré une enquête qui piétine, il a coupé tous les ponts avec son entourage et ses connaissances, se fait désormais appeler Roland Herzig et fréquente les soupes populaires. En quête de rédemption, comment pourra-t-il « ramasser les morceaux » et se sortir de cette situation en échappant au jugement des tribunaux ? Pour l’ancien flambeur, tourmenté par la culpabilité et des crises d’angoisse de plus en plus fréquentes, l’horizon est décidément bien sombre…Sa seule planche de salut réside dans sa relation avec Bernie, un ancien architecte ruiné par son goût immodéré pour les prostituées et reconverti en bénévole dans un foyer de sans-abris. Celui-ci s’est mué en une sorte de sage à l’énergie positive, dont la vocation est d’aider les nécessiteux sans rien attendre en retour.

    En parallèle de ce récit, on retrouve Victor qui, après avoir revu son père à l’hôpital juste avant qu’il ne décède, s’est lancé dans une randonnée alpine avec sa femme et son fils. Son objectif : disperser les cendres du paternel. Victor, qui tente difficilement de se mettre à l’eau comme Rufus trente ans avant lui, compte sur cette expérience vers les hauteurs pour terrasser ses propres démons. On relèvera l’utilisation astucieuse d’Uli Oesterle d’un procédé de synchronicité narrative, de la page 112 à 121 : dans un musée de Munich, Rufus est assis en face (totalement par hasard, car il n’aime pas la peinture) du « Voyageur contemplant une mer de nuages », célèbre tableau de Caspar David Friedrich ; la séquence suivante montre Victor en train de vider le contenu de l’urne funéraire au sommet d’une montagne. Sans doute le plus beau passage et le plus chargé de sens de ce deuxième volet.

    Graphiquement parlant, Uli Oesterle possède un trait très stylé qui attire l’œil — et c’est d’abord ce qui m’a séduit en feuilletant le livre. Les a-plats de noir donnent un beau rendu dans les ambiances, judicieusement additionné d’une bichromie différente pour les deux fils narratifs, beige pour le père, mauve pour le fils. La seule autre couleur est l’orange pour la Coccinelle, élément-clé du récit. De même, la mise en page est équilibrée, associé à un sens du cadrage accompli.

    On peut supposer que l’ouvrage aura été bénéfique et apaisant pour son auteur, qui s’est efforcé de présenter le père de la façon la plus objective possible, sans rien édulcorer mais sans haine non plus, comme s’il lui avait pardonné, en regard des troubles cérébraux dont il souffrait. D’ailleurs, il semble presque moins indulgent avec son double, Victor, apparaissant souvent comme irascible sous l’emprise de l’alcool.

    Les deux premiers tomes de ce « Lait paternel » constituent un excellent moment de lecture. Cette future trilogie, dont on attend avec impatience le troisième tome, mérite véritablement que l’on s’y attarde. Le dessin comme la narration, parfaitement maîtrisées, sont conjuguées avec brio par un auteur qui nous livre ici avec une grande sincérité un récit intime et puissant. Une œuvre fortement recommandée !

    Blue boy Le 06/01/2025 à 21:15:43
    Saint-Elme - Tome 5 - Les Thermopyles

    L’excellente série en milieu alpin de Serge Lehman et Frédérik Peeters nous livre donc son dénouement tant attendu avec ce tome 5. Tous les protagonistes sont désormais réunis autour du détective Franck Sangaré. La tension est à son comble, la guerre avec le clan Mazur semble inévitable. Le redoutable parrain de la « mafia » des Eaux de Saint-Elme est bien décidé à occire définitivement ceux qui cherchent à se mettre en travers de son chemin. Mais Franck, qui a survécu de justesse après les sévices infligés par les acolytes de Mazur, n’est plus le même homme. Gravement brûlé et défiguré, il semble avoir acquis un don de double vision après s’être enfui à travers de mystérieuses galeries creusées dans la montagne. Ce don lui permet notamment d’entendre les révélations du fantôme d’Hèlène Mertens, juge d’instruction qui fut assassinée pour avoir osé défier la mafia régnant sur Saint-Elme. Celle-ci le persuade d’arrêter Mazur avant qu’il ne soit trop tard… Il n’en faudra pas plus pour convaincre Franck, déjà déterminé à se venger d’Arno Cavalieri, dit le Derviche, l’un des hommes de main du clan Mazur, la mafia contrôlant les eaux de Saint-Elme.

    Grâce à un savant dosage entre « hardboiled » et fantastique en demi-teinte, un peu à la manière d’un David Lynch, avec quelques indices énigmatiques disséminés ça et là, les auteurs ont réussi à maintenir ce qu’il fallait de tension et de mystère pour qu’à aucun moment le livre ne tombe des mains du lecteur. Ce qui est sûr, c’est que ce dernier épisode tient ses promesses avec un affrontement final en apothéose d’action, de feu et de sang, mais également à haute teneur mystique. Une fois encore, Serge Lehman puise son récit dans une mythologie européenne immémoriale, où la nature était divinité et la spiritualité n’avait pas encore été squeezée par la religion. Dans « Saint-Elme », la montagne joue le rôle de bienfaitrice en fournissant aux humains son eau nourricière, et gare à ceux qui tenteraient de l’accaparer à des fins purement mercantiles ! Lehman a-t-il cherché ici à métaphoriser la mainmise des multinationales sur les ressources naturelles (dont l’eau bien sûr), dans le contexte préoccupant du réchauffement climatique ? Quoiqu’il en soit, cette fiction supporte facilement une double lecture…

    Pour ce qui est du dessin, on relèvera encore une fois le travail bluffant de Frédérik Peeters sur la couleur. Celui-ci, en revisitant les codes du psychédélisme de façon très moderne, renforce la portée multidimensionnelle du récit où il est question de substances hallucinogènes, celles dont use et abuse le Derviche, personnage-clé, et qui dissolvent les frontières entre réalité et imaginaire. Et pour parachever cela, sa maîtrise du cadrage et du mouvement est sans fausse note.

    Ceux qui auront apprécié « Saint-Elme » (oui, il s’agit bien du dernier tome) pourront se féliciter de son succès aussi populaire que mérité. « Saint-Elme », c’est un peu une histoire de fusion, celle de Franck Sangaré avec une montagne vivante, rendue menaçante par ses entrailles révélées, d’un vert artificiel et « radioactif », comme si l’âme même de la géante rocheuse avait été blessée à mort… Cette fusion se retrouve de l’autre côté du rideau, à l’échelle créatrice, celle de la conception de l’œuvre, car à l’évidence une sorte d’alchimie a eu lieu entre les deux auteurs. Une rare combinaison née avec « L’Homme gribouillé », où nombre d’ingrédients qui composaient alors ce one-shot, se retrouvent dans « Saint-Elme », de façon encore plus évidente dans ce volet final. L’avenir le dira, mais on est curieux de voir si à l’avenir le duo Lehman-Peeters nous proposera avec le même savoir-faire un objet de pop culture sortant des schémas géographiques habituels.

    Blue boy Le 06/01/2025 à 21:13:15

    Une bande dessinée hors normes pour une histoire hors normes, voilà ce qui pourrait définir le mieux cet ouvrage. Par un premier feuilletage, on devine immédiatement que l’on a affaire à quelque chose d’unique, et c’est bien sûr de la forme dont on parle. On a rarement vu ça en BD, et on se dit que décidément, le neuvième art est devenu aujourd’hui un mode d’expression où les limites peuvent être sans cesse repoussées. Rien à voir ici avec l’Oubapo et la BD expérimentale, car on reste sur un format narratif traditionnel. Non, ce qui surprend le plus, c’est qu’ici il n’y a aucun dessin… Une bande non pas dessinée, mais peinte ! Chaque case est une véritable peinture, faisant de l’ouvrage une sorte de petit musée de 21 sur 30 cm, presque plus un beau livre qu’une bande dessinée.

    Quant à l’histoire, elle repose sur des témoignages, notamment celui d’Isaac Morris, sujet de la Couronne britannique, qui fut l’un des rares rescapés lors du fameux naufrage. Et pour lui comme pour ses compagnons qui survécurent, le voyage en frégate se poursuivit en pure galère sur les terres d’Amérique du sud, à l’époque où les Anglais guerroyaient contre les Espagnols sur les océans pour mener à bien leurs stratégies expansionnistes. D’une fluidité impeccable, le récit scénarisé par Pablo Franco raconte leur errance sans fin dans une région en proie aux tensions opposant les tribus autochtones et les conquistadores. En plus d’une topographie difficile qui freinait leur progression, ils furent confrontés aux moustiques, au froid, à la faim et à la maladie. Ils durent se résigner au cannibalisme avant d’être capturés par les Indiens qui en firent leurs esclaves, pour être ensuite revendus aux Espagnols. Si les autochtones les traitaient humainement, les conquérants ibériques n’eurent aucun scrupule à les maltraiter de la façon la plus abjecte. Force est de constater à la lecture du récit, que les prétendus « sauvages » avaient une éthique, ce dont les colons venus de l’Europe dite « civilisée » étaient totalement dépourvus lorsqu’il était question de s’emparer de leurs terres, allant jusqu’à les massacrer de la façon la plus lâche et la plus arbitraire, quand bien même ils avaient conscience de leur supériorité en matière d’armement. Génocide, vous avez dit génocide ?

    Et pour revenir à l’art pictural de de Lautaro Fiszman, sa magnificence ne saute pas aux yeux, et certains pourraient même être rebutés au premier abord. A l’évidence, sa fonction n’est pas de faire joli, et étant donné le contexte du récit, n’a pas vocation à l’être. Si les histoires de ce type sont plus souvent assorties d’un graphisme généralement assez académique, l’artiste sort clairement des sentiers battus. Ses « toiles » nous sautent à la figure dans un néo-expressionnisme âpre et rageur, inspiré de la peinture de marine hollandaise du XVIIe siècle mais parfois proche de l’abstraction, ni désuet, ni moderne. Un style produit avec les tripes (et si je dis ça, ce n’est pas juste pour faire un bon mot en référence au cannibalisme évoqué dans le livre), comme si Fiszman s’était totalement fondu dans cette terrible histoire pour la « recracher » sur ses tableaux avec la violence inhérente à cette épopée, et bien sûr, sans céder au voyeurisme auquel on pourrait s’attendre.

    Et pourtant ces images sont saisissantes par leur capacité à nous faire ressentir cette bataille pour la survie à laquelle se livraient ces naufragés, les yeux hagards, aux prises avec un environnement rude et mille autres menaces, transformés en hommes des cavernes dévorant la viande crue, ou pire encore, leurs compagnons… même dans cette quasi-abstraction, Fiszman parvient à susciter l’effroi, souvent sur de longues séquences muettes où les textes seraient redondants. Mais il nous émerveille aussi, avec ces ciels tourmentés et ces mers démontées qui se confondent et semblent engloutir les fragiles frégates, nous ramenant à notre insignifiance. Ou encore avec ces vues d’un Londres où un enchevêtrement de constructions crasseuses vient si bien suggérer la misère des classes populaires. C’est tout simplement grandiose, on ne peut être qu’impressionné !
    « Le Naufrage du Wager » mérite qu’on s’y arrête. Si on ne compte plus les BD évoquant l’art pictural ou les grands peintres, on ne peut pas dire que ce type d’œuvre soit monnaie courante. Il faut l’avouer, le pari était osé. Et Il a été gagné haut la main !
    Si l’on s’intéresse cet épisode tragique de la conquête des Amériques, on pourra également consulter une autre excellente bande dessinée « Le Voyage du Commodore Anson », de Mathieu Blanchin et Christian Perrissin (Futuropolis, 2021) ou le roman paru l’an dernier aux Editions du Sous-sol, « Les Naufragés du Wager », de David Grann, ainsi que l’ouvrage qui a inspiré ces deux derniers, « Voyage autour du monde du commodore Georges Anson, 1740 à 1744 », du chapelain Richard Walter, qui participa lui-même à l’expédition.

    Blue boy Le 06/01/2025 à 21:11:18

    A l’origine, le monde était un paradis, où toutes les créatures vivaient selon les lois de la nature. Puis l’Homme est arrivé, avec sa soif de domination, s’érigeant en maître des éléments, créant des dieux à son image. Tandis que les humains se multipliaient, les animaux devaient fuir pour ne pas mourir. C’est sur ce postulat que se fonde ce conte éblouissant magnifiquement mis en images par Firat Yaşa, un auteur turc dont c’est la première bande dessinée publiée en France.

    Pour ce faire, Yaşa a imaginé une aube des temps empreinte de fantastique en se basant sur les connaissances accumulées autour du site néolithique de Göbekli Tepe, dans le sud de la Turquie. C’est ainsi qu’il nous propose une préhistoire fantasmée de façon très poétique et intemporelle. L’Homme, qui a découvert le feu et les armes, a commencé à se sédentariser et s’organiser de façon structurée, avec sa hiérarchie constituée de dominants et de dominés. Symbolisée ici par un clan assez populeux, contrôlé par un chef religieux qui n’est rien de moins qu’un vulgaire gourou avide de pouvoir, l’espèce humaine est envisagée comme une menace pour l’équilibre naturel, avec déjà des velléités de bâtisseuse. Cette communauté de chasseurs voraces oblige ainsi les animaux à se terrer pour échapper à une mort probable, en tant que nourriture ou offrande destinée au « Père-Ciel », le dieu inventé par celui qui se fait appeler « vieux sage »…

    Face à ces effrayants prédateurs, la jeune biche Murr accompagnée de Râht, son ami humain quelque peu misanthrope, seront constamment sur le qui-vive. Toutefois, ils auront la chance de trouver refuge temporairement au sein d’une tribu aux intentions moins belliqueuses, vivant selon des préceptes beaucoup plus en conformité avec la nature, et respectueuse du monde animal.

    Aux côtés de cette histoire où les meutes de chasseurs à l’affût, quasi omniprésentes, contribuent à installer une atmosphère oppressante, le dessin apporte une note très contemplative. Dans un style un peu naïf qui évoque parfois les scènes de chasse figurant dans certaines grottes préhistoriques, Firat Yaşa possède un talent indéniable dans sa façon savante de gérer les couleurs. Les tonalités ocres, très chaleureuses, communient pleinement avec les nuances de bleu sombre. Les ciels étoilés sont littéralement envoûtants, de même que les constellations, ponctuellement symbolisées par des silhouettes humaines ou animales qui semblent se livrer à une ronde majestueuse. C’est par cette représentation que ressort toute l’approche empathique de l’artiste vis-à-vis du règne animal, avec comme axe narratif la douleur de cette biche privée du lien maternel dans sa fuite pour la survie.

    Au-delà de cet aspect, Firat Yaşa fait ici s’opposer deux visions très divergentes du monde, dont la plus néfaste est plus que jamais prépondérante dans nos sociétés modernes. D’un côté, la doctrine religieuse fondée sur les élucubrations d’un illuminé en quête de domination ; de l’autre la position humble d’une spiritualité respectueuse de toutes formes de vie, qui tente d’exister chez les peuples autochtones non décimés par la civilisation et son pire acolyte, le capitalisme.

    En remontant à la pureté de nos origines, il n’est pas impossible que ce conte fascinant — en apparence inoffensif — ait servi de prétexte à Yaşa – et celui-ci ne sait que trop bien à quel point la religion est utilisée à des fins politiques et nationalistes dans son pays, la Turquie — pour exprimer sa colère et son mépris vis-à-vis de ceux qui prétendent parler au nom d’un dieu hypothétique pour asseoir leur soif de puissance.

    Une fois encore et comme souvent, on pourra être extrêmement reconnaissant envers les Editions ça et là de nous proposer la voix d’un artiste originaire d’un pays où la bande dessinée, qui tient pourtant une place importante, reste encore largement méconnue sous nos contrées. « Tepe, la colline », c’est vous l’aurez compris un énorme coup de cœur.

    Blue boy Le 06/01/2025 à 19:19:24

    Le récit démarre quelques années après l’arrivée du vaisseau sur Geminae, loin d’apparaître comme la terre promise. Dans un enfer de poussière et de brume opaque, une fillette prénommée Nova marche aux côtés de son père Reiz (une scène qui évoque instantanément « La Route »), en quête de l’antidote permettant de retarder le processus de fossilisation de son corps. Alors que le reste de l’équipage semble avoir péri lors de l’atterrissage, Reiz, qui dispose d’une quantité limitée de doses, sait que le gros du stock doit se trouver dans un des modules du vaisseau, ceux-ci s’étant dispersés accidentellement avant leur descente dans l’atmosphère de Geminae. Pour ce faire, Reiz va devoir marcher longtemps, et affronter les violentes tempêtes qui balaient constamment la planète hostile, alors que son pas se fait plus lourd et que ses membres deviennent de plus en plus rigides… Nova quant à elle, première humaine née sur Geminae, cherche à connaître les circonstances de sa naissance, convaincue que son père ne lui dit pas la vérité…

    Incontestablement, l’ouvrage intrigue par son aspect. Par son volume tout d’abord (près de 300 pages) mais surtout par sa couverture au format carré, de belle facture, à la fois sombre et mystérieuse, qui représente une fillette dans la paume d’un géant sans visage, avec en arrière-plan l’espace infini. Philippe Valette, qui nous avait déjà étonnés avec « Jean Doux et le mystère de la disquette molle », fait preuve encore une fois d’une grande créativité doublée d’un perfectionnisme accompli. Mais la comparaison s’arrête là. Car si « Jean Doux » tenait de la comédie décalée et désopilante sur la vie en entreprise dans les années 90, « L’Héritage fossile » s’inscrit dans un tout autre registre, celui du space opera claustrophobique et désespéré. Qu’on se le dise, on est plus proche du récit d’anticipation où affleurent les questionnements de notre monde terrestre actuel (et donc pas toujours très gais) que de « Star Wars ».

    Au-delà du thème toujours attrayant de la conquête spatiale, c’est l’immortalité et la survie de l’humanité qui sont au centre de l’intrigue. Comme on va le deviner assez vite, la Terre est en proie à un chaos dont on ne connaît pas la raison mais qui menace la vie à sa surface. Le vaisseau Heritage a donc pour mission de perpétuer la race humaine en allant coloniser une planète viable, selon les scientifiques. Celle-ci étant située à des années lumières, bien plus loin que Mars dont la colonisation s’est révélée être un échec cuisant (coucou Elon !), il faudra donc faire de trèèèèès longues siestes en « biostase » pour ne vieillir que de dix ans. Hélas, l’imprévu s’est invité à bord du vaisseau, lorsque ses passagers réalisent que leur peau prend un aspect minéral, tandis qu’il leur reste 19 000 années de voyage à travers l’espace pour atteindre leur « terre promise » baptisée Geminae !

    Graphiquement parlant, Philippe Valette a fait une sorte de mix entre dessin et numérique. Son trait aux accents manga s’attache aux personnages, tandis que le vaisseau ou les décors ont été conçus par ordinateur. Le rendu est assez bluffant, sans les défauts propres à cette technique dont certains abusent parfois. Les vues du vaisseau géant ont un aspect très réaliste, mais Valette n’en fait pas non plus des tonnes pour épater la galerie, le recours au procédé restant plutôt discret. Ledit procédé a été utilisé également pour représenter la planète Geminae, dont on ne fait d’ailleurs que distinguer les reliefs à travers l’obscurité omniprésente, renforçant l’ambiance hautement anxiogène du récit.

    Tout cela fait de « L’Héritage fossile » une belle réussite, malgré son propos pour le moins pessimiste où la lumière semble être restée prisonnière de l’énigmatique et ténébreuse Geminae. Au même titre que le graphisme, la narration est très bien structurée, jusqu’à l’incroyable révélation finale. On pourra (peut-être) regretter la partition visuelle un peu froide, ainsi que la conclusion, qui, si elle est au demeurant tout à fait inattendue, aurait gagné à être un peu plus resserrée, plus concise. Mais ces quelques bémols n’empêcheront en rien ce one-shot de s’imposer comme l’un des musts de cette année.

    Blue boy Le 06/01/2025 à 19:17:33

    Entamer la lecture de « D’or et d’oreillers » équivaut un peu à franchir le fameux miroir d’Alice. D’abord, il y a cette très jolie couverture mise en valeur par la technique d’impression à l’or (logique) du titre, un travail éditorial soigné très en phase avec le contenu empreint d’une fine poésie. Parce que cet album est une véritable gâterie d’un point de vue graphique, parvenant d’emblée à envelopper le lecteur comme le ferait un drapé de soie, et c’est bien cette sensation qui nous accompagnera sans discontinuer au fil des pages. Le travail sur le dessin est tout à fait remarquable, sur ce plan, il est rare qu’une œuvre de bande dessinée procure une telle extase. Il y a la grâce et la sensualité du trait, la diversité dans la palette de couleurs, agencées avec un goût incomparable, le tout étayé par une mise en page variée, avec nombre de pleines pages se laissant admirer avec bonheur. Mayalen Goust montre ici toute l’étendue de son talent, bien plus que n’auraient pu les faire ses précédentes productions, qui pourtant livraient déjà un bon aperçu de son potentiel artistique. « D’or et d’oreillers » est dans la parfaite lignée d’une autre parution sortie il y a trois ans, « Le Jardin – Paris » de Gaëlle Geniller, qui produisait également un effet très similaire.

    Pour illustrer ce récit se déroulant dans le cadre de l’Angleterre victorienne, l’autrice mêle avec brio et délicatesse un style un peu gothique à un art nouveau revisité, ce dernier étant incontestablement le mouvement artistique le plus sensuel de l’Histoire européenne. Ainsi, une telle approche est tout à fait appropriée pour narrer cette histoire d’amour impossible entre un jeune lord reclus dans son immense château et une « roturière », la néanmoins belle et mystérieuse Sadima.

    La fascination de l’objet se trouve renforcée par le choix du genre, le conte. Le récit de Flora Vesco, dont s’est inspiré Mayalen Goust, respecte les fondamentaux avec tout ce qu’il faut de noirceur nécessaire. Avec moult références aux grands classiques : « Cendrillon », « La Belle et la Bête », « La Princesse et le Petit Pois », « Alice au pays des merveilles » (avec ici un lapin qui va mal finir) … Et c’est bien la magie du conte qui permet de métaphoriser cette relation toxique et fusionnelle entre une mère diabolique et son fils pris au piège de sa folie possessive, repoussoir inébranlable pour toutes les potentielles épouses. Autour d’un axe narratif linéaire viennent s’enrouler des digressions très oniriques mais complémentaires. La seule chose que l’on pourrait regretter est que la tension liée à la folie inhérente à l’histoire, cette tension caractéristique des contes qui fait que l’on adore sentir ses cheveux se dresser sur la tête, apparaît quelque peu diluée par l’écrin graphique dans son extravagance poétique.

    Malgré ce très léger bémol, « D’or et d’oreillers » demeure une belle réussite, offrant à nos yeux ébahis un très bel univers pour enchanter nos âmes de ses chatoiements. On sera presque surpris de voir que l’ouvrage n’ait pas été publié dans le cadre de la collection Métamorphose, cette dernière ayant réussi à se distinguer en faisant de la féérie sa ligne éditoriale. Ce livre ressortira très certainement comme un des musts de l’année, prouvant par la même occasion, et on ne pourra que s’en réjouir, la place croissante et légitime occupée par les femmes dans la bande dessinée.

    Blue boy Le 06/01/2025 à 19:15:58

    En adaptant le roman de Cormac McCarthy, Manu Larcenet nous prouve une fois encore, après « Blast » et « Le Rapport de Brodeck » (autre adaptation d’un livre de Philippe Claudel), qu’il n’est jamais aussi bon que quand il aborde la face sombre de l’humanité. Et on peut le dire, ce roman de l’écrivain américain, qui est d’abord un ouvrage de littérature avant d’être d’anticipation (le contexte « post-apo » n’est en fait qu’un prétexte pour explorer la nature humaine lorsqu’elle est confrontée à une situation catastrophique), en laissant passer si peu de lumière, fournissait au bédéiste français une matière première idéale.

    Larcenet étant resté très fidèle au roman, l’effet de surprise est donc moindre pour ceux qui l’ont déjà lu et/ou ont eu l’occasion de voir le film de John Hillcoat avec Viggo Mortensen dans le rôle principal. Mais l’auteur du « Combat ordinaire » ne s’est pas contenté d’être fidèle, il s’est parfaitement approprié le livre, ce que suffit à confirmer la puissance de son trait. Le chemin de croix de ce père et de son fils errant dans un univers de grisaille, pris en tenaille entre le froid et la terreur, poussant sur des routes défoncées un caddie rempli de rares provisions et de leurs maigres biens (quelle image forte !), a été mis en scène avec brio par celui qui fait figure de maître du neuvième art en France.

    A coup sûr, le lecteur sera plongé dans un état d’effroi hypnotique en découvrant ce monde désespérément morne où toute vie semble avoir disparu, laissant apparaître les reliques d’une civilisation volatilisée corps et biens : distributeurs de canettes, boîtes de conserve empilées (clin d’œil warholien ?), panneaux publicitaires vantant les mérites d’une destination de rêve… Autant d’objets divers et variés qui, juxtaposés avec des crânes humains témoignant du retour à des pratiques d’un autre âge, nous rappellent par un effet de miroir grinçant notre inconséquence et notre aveuglement, celui de notre monde actuel individualiste et anthropocentré, que l’on nous pousse toujours à considérer comme le summum de la civilisation, le modèle à suivre sans aucune alternative possible.

    Mais le plus terrifiant (âmes sensibles s’abstenir), ce sont surtout ces scènes récurrentes suggérant l’anthropophagie, encore plus terrifiantes peut-être du fait qu’elles ne soient que suggérées… Notamment celle où l’on voit défiler une cohorte d’hommes en guenilles, simulacre d’armée brandissant des drapeaux en lambeaux et escortant ses prisonniers humains, tels des garde-manger vivants, un choc visuel qui vient percuter violemment notre rétine.

    Le trait de Larcenet, ici réaliste et minutieux, associé à un cadrage évocateur, joue à plein. Les paysages désolés sous la brume ou la neige laissent filtrer la beauté évanescente de ce qu’il reste d’une nature indifférente à la laideur ambiante. Il paraîtrait presque déplacé de dire que c’est superbe, entant donné le propos extrêmement âpre du livre, et pourtant c’est bien le cas. Vers la fin, une case (p.130) pourrait d’ailleurs rappeler certains tableaux du romantique allemand Caspar David Friedrich, où souvent des personnages font face à l’immensité de la nature. Ici, le père et le fils contemplent une mer grise, laissant apparaître au loin un bateau échoué.

    Cette brillante version de « La Route », largement acclamée par la critique, est déjà un best-seller, ce dont on ne peut que se réjouir quand il s’agit d’une œuvre atteignant un tel niveau de qualité. Certes, ce n’est pas la lecture la plus « feel-good » de l’année, mais il faut parfois savoir s’infliger des chocs pour prendre conscience de la fragilité de notre monde, et peut-être, s’efforcer de le changer à son échelle. Si le propos de « La Route » est à la fois lucide et sans illusions sur la nature humaine, ce récit, qui décrit le basculement rapide d’une société dite « civilisée » dans la barbarie la plus extrême, n’a pas pour fonction de nous plomber le moral, sinon à quoi bon ? Il devrait plutôt, en nous délivrant un électrochoc mental, nous avertir quant à l’urgence de brandir notre humanité comme seule voie de salut, à l’image du jeune garçon, seul personnage doté d’empathie, et de fait, le plus touchant.

    Blue boy Le 06/01/2025 à 19:12:53

    Fidèle à son sacerdoce, consistant à réintégrer la tradition littéraire « fantastique » européenne dans la pop-culture mondiale, Serge Lehman a mis ici en lumière une mouvance marginale dans l’art du XIXe siècle, celle de la peinture symboliste et ésotérique. Pour ce faire, il s’est centré plus particulièrement sur Odilon Redon, artiste tourmenté et décalé qui eut sa période noire, où il représentait des chimères cauchemardesques, avant de s’orienter vers des thèmes plus sobres, plus lumineux. Partant de là, Lehman, scénariste érudit à l’imagination féconde, va tisser un univers fictif et original en évoquant des courriers imaginaires du grand Jean Cocteau, des œuvres disparues, des artistes obscurs ou inventés tel ce Ferdinand Krebs, auteur supposé de la fresque dans la chambre d’une des protagonistes, Neige Agopian.

    Et si Serge Lehman se réfère à Cocteau, ce n’est pas totalement par hasard, puisqu’avec « Les Navigateurs », il reprend le credo de l’artiste de mêler le rêve à la réalité. Par la découverte d’une fresque dissimulée sous un vieux papier peint, va naître, comme si une porte avait été ouverte sur l’inconnu, une aventure étrange, entraînant les protagonistes vers une dimension onirique parallèle à la réalité plus familière.

    Particulièrement bien ficelé et d’une originalité rare, ce récit nous entraîne en région parisienne, où trois potes d’enfance vont mener leur propre enquête pour retrouver leur amie Neige revenue récemment de l’étranger, celle-ci ayant disparu corps et biens dans la maison familiale où elle venait de s’installer, de façon très mystérieuse. La psychologie des personnages, principaux comme secondaires, est très bien dessinée, et c’est le point fort de cet auteur. Il y a d’abord Max Faubert, écrivain technophobe amoureux de la poésie, rédac-chef d’une petite maison d’édition héritée par Sébastien, fils à papa stylé et faux snob très cultivé, aux opinions bien tranchées. Vivant sa vie un peu à l’écart, Arthur est le rebelle du trio, l’aventurier un brin asocial qui a fait les 400 coups depuis l’enfance, doté d’une prothèse de tibia qui lui donne de faux airs de pirate. Celui-ci, vivant toujours avec ses deux tantes, console sans modération ses douleurs diverses avec l’alcool ou l’herbe. Quant à Max, cette aventure lui permettra-t-elle d’exorciser des traumatismes très enfouis, qui s’accrochent à sa psyché comme le sparadrap qu’il porte sur sa joue ?

    Tout au long de ces captivantes 200 pages, les indices vont s’accumuler pour reconstituer peu à peu toutes les pièces d’un puzzle incroyable, jusqu’à ce point de bascule vers une dimension parallèle aux accents oniriques, où une étonnante poésie horrifique échappe à tous les repères temporels, une poésie magnifiée par l’excellent dessin de Stéphane de Caneva. Et comme le suggère le titre, « Les Navigateurs » ont à voir avec le monde de la mer, d’une portée symbolique très riche qui part des mythes ancestraux jusqu’à Freud, pour qui elle représente l’inconscient du rêveur dans son immensité, ce que Lehman va exploiter abondamment ici. Ce fameux « monde de la vieille mer » décrit dans le livre s’appuie sur les recherches hydrologiques du XIXe siècle de l’ingénieur Eugène Belgrand, qui avait découvert que le Bassin parisien était complètement submergé par les eaux à la préhistoire, que Montmartre était une île et Montreuil une ville côtière… N’était-ce pas le sujet rêvé pour l’amateur de mythes et de mystères qu’est Serge Lehman ? Ainsi, comme on le verra, cette aventure vers une réalité maritime alternative donnera à Max l’opportunité de laver son âme blessée…

    Stéphane de Caneva, qui en est à sa troisième collaboration avec Serge Lehman, nous livre un dessin maîtrisé qui évoquerait les comics US, mais dans un style écartant la violence souvent inhérente au genre. Il y adjoint une jolie touche poétique qui atteint son summum dans la dernière phase de l’histoire, avec une étonnante variation graphique pour signifier le basculement dans une dimension parallèle.

    Véritable invitation au rêve, qui plus est bénéficiant d’une édition soignée pour mettre en valeur la très belle couverture, « Les Navigateurs » s’impose comme une des meilleures aventures fantastiques de l’année, avec en filigrane une quête initiatique plus psychologique sur la façon d’échapper à des traumatismes culpabilisants. Par une documentation poussée qui sert de socle à son imaginaire foisonnant, Serge Lehman parvient à réenchanter un pays qui en a bien besoin (le nôtre !), faisant que ses citoyens n’en finissent pas d’être désabusés par l’absence de perspectives politiques. Depuis le début, Lehman s’inscrit en passeur — moderniste et non nostalgique — d’une tradition littéraire fantastique délaissée en France et en Europe, souvent au profit des productions américaines ou japonaises. Et ça, c’est extrêmement précieux.

    Blue boy Le 06/01/2025 à 18:57:22

    Visuellement remarquable, la BD se distingue par son réalisme photographique enrichi de couleurs, une nouveauté pour Squarzoni. Ce style immersif s’allie à une iconographie variée (photos d'actualité, graphiques, gravures historiques…) venant renforcer le propos. Latour, convaincu que l’art peut traduire des concepts complexes, avait personnellement choisi Squarzoni, séduit par son travail sur Saison brune. Après la disparition de Latour, Squarzoni a poursuivi ce projet, qui est devenu un hommage vibrant au philosophe.

    L’ouvrage interroge notre époque à travers deux questions fondamentales traitées dans les ouvrages de Latour : "Où suis-je ?", "Où atterrir ?"*. Ces interrogations reflètent le désarroi d’une humanité en perte de repères face aux crises environnementales, aux populismes et à la montée des inégalités. La pandémie de Covid a accentué ce sentiment d’incertitude, révélant un troisième pôle, le « Terrestre », qui transcende l’opposition entre le local et le global. Ce concept invite à une interaction renouvelée avec la planète, impliquant de « l’habiter » différemment, à la manière des termites qui se fondent dans leur environnement de bâtisseurs.

    Cependant, l’humanité semble hésiter entre adaptation et fuite. Les plus riches se réfugient dans des bunkers sécurisés, désormais conscients sans pour autant se l'avouer que les ressources sont limitées, tandis que les « laissés-pour-compte », submergés par la peur de l’étranger, se tournent vers des leaders populistes. Ces derniers promettent des solutions simplistes face aux crises migratoires et climatiques, alimentant un climat de division et d’incertitude. Cette dynamique contribue à l’émergence d’un quatrième pôle, le « hors-sol », incarné par des politiques déconnectées de la réalité terrestre.

    "Zone critique" pointe également du doigt les échecs du système matérialiste moderne. Ce dernier, en se revendiquant rationnel et efficace, a ignoré les limites environnementales et sociales, compromettant la capacité des générations futures à habiter un monde viable. L’ouvrage dénonce cette fuite en avant et invite à repenser nos priorités collectives, non pas en rêvant d’un retour à un passé idéalisé, mais en imaginant des solutions adaptées aux défis actuels.

    Loin d’offrir des réponses toutes faites, Latour propose des pistes de réflexion pour réorienter nos sociétés. Les « pistes d’atterrissage » évoquées dans l’ouvrage ne sont pas des solutions miracles, mais des invitations à repenser nos interactions avec le vivant et à reconstruire un « territoire » non pas géographique, mais basé sur les relations entre ceux qui le composent. Cette approche, née des réflexions durant le confinement, souligne la nécessité de s’adapter à une ère d’incertitudes, où les frontières classiques ne suffisent plus à contenir les crises.

    En combinant réflexions philosophiques, illustrations immersives et analyses politiques, "Zone critique" s’adresse à un public en quête de sens. Ceux qui refusent de céder au fatalisme y trouveront des outils pour envisager de nouvelles façons de vivre sur une planète en mutation rapide. Ce projet, devenu un hommage posthume à Latour, traduit avec clarté et profondeur des idées complexes, tout en invitant chacun à s’engager pour bâtir un avenir commun.

    minot Le 06/01/2025 à 18:56:33
    Un putain de salopard - Tome 4 - Le Rituel

    Un album de clôture en tous points satisfaisant, que ce soit au niveau graphique (avec comme d'hab' un dessin semi-réaliste absolument splendide) comme scénaristique, où les multiples intrigues entamées depuis le tome 1 sont toutes parfaitement bouclées.
    Le scénario est tellement bien fichu que même les passages d'ordre surnaturel paraissent plausibles !

    Félicitations aux auteurs pour cette "putain" de bonne série; je me suis régalé du début à la fin !

    Fabrice29 Le 06/01/2025 à 18:51:02
    XIII Mystery - Tome 14 - Traquenards et sentiments

    1 étoile pour le papier.
    Mêmes remarques que les autres visiteurs : un patchwork de plusieurs histoires piochées ici et là, sans grand intérêt et qui ne sert pas à grand chose. Dommage je trouvais que les one shot de XIII Mystery étaient jusqu'à présents intéressants mais cet album est à fuir.

    minot Le 06/01/2025 à 18:50:35
    Un putain de salopard - Tome 3 - Guajeraï

    Excellent troisième tome. Les événements s'accélèrent, l'action monte encore d'un cran et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on ne s'ennuie pas ! Le scénario ménage en outre un très bon suspense et il ne nous tarde qu'un chose à la fin de cet épisode : enchaîner avec le dernier volume pour connaître le fin mot de toute cette histoire rocambolesque !
    Ajoutez-y un dessin toujours aussi parfaitement maîtrisé et vous obtenez une fois de plus un excellent album !

    Diddu Le 06/01/2025 à 13:48:38

    Vincent Zabus nous a concocté une foule de petites histoires tour à tour drôles, émouvantes, poétiques ou touchantes, autour de métiers qu'il invente pour ré-enchanter le monde, toujours avec tact, empathie et bienveillance.

    Chaque histoire est illustrée par un dessinateur différent, avec des styles différents, mais qui fonctionnent tous très bien.
    Outre son idée très originale et sa réalisation très agréable, c'est vraiment l'humanisme qui se dégage de cet album que l'on retiendra.

    L'album coup de cœur 2024, assurément !

    Diddu Le 06/01/2025 à 13:48:38

    Vincent Zabus nous a concocté une foule de petites histoires tour à tour drôles, émouvantes, poétiques ou touchantes, autour de métiers qu'il invente pour ré-enchanter le monde, toujours avec tact, empathie et bienveillance.

    Chaque histoire est illustrée par un dessinateur différent, avec des styles différents, mais qui fonctionnent tous très bien.
    Outre son idée très originale et sa réalisation très agréable, c'est vraiment l'humanisme qui se dégage de cet album que l'on retiendra.

    L'album coup de cœur 2024, assurément !

    Blue boy Le 06/01/2025 à 12:16:15
    Slava (Gomont) - Tome 3 - Un enfer pour un autre

    C’est presque avec une pointe de regret, mais désormais totalement conquis, que l’on aborde le dernier volet de cette fabuleuse trilogie. Narrée par le personnage principal, Slava Segalov, jeune artiste reconverti en mécanicien minier par le hasard des événements, cette fresque épique se déroulant dans la Russie postsoviétique ne manquera pas de nous faire vibrer à nouveau durant les cent dernières pages contenues dans ce volume.

    Mené sans temps morts, à l’image des deux tomes précédents, « Un enfer pour un autre » parvient, si cela était possible, à pousser encore d’un cran sa puissance narrative. Alors que l’écroulement de l’ancien monde soviétique n’en finit pas d’entraîner la mort et la désolation, on continue à suivre avec appétit le destin de ces deux hommes, Slava et Lavrine, un destin en forme de montagnes russes, expression facile mais tellement appropriée…Il faut dire que Pierre-Henry Gomont, en plus d’être un dessinateur hors pair, sait concevoir un scénario (très peu d’auteurs ont ce double talent, il faut bien le dire) avec en prime des textes et des dialogues ciselés. La narration possède un souffle indéniable, assorti à une touche de burlesque incarné par le personnage de Volodia, l’attachant géant géniteur de la belle Nina, qui n’hésite pas à disperser façon puzzle (la diplomatie c’est pas son fort), tout particulièrement avec les vautours et les aigrefins, qu’un don particulier lui permet de repérer à dix mille lieues à la ronde.

    Tout au long de la série, Slava Segalov et Dimitri Lavrine, qui se sont connus chez les pionniers soviétiques, tentent d’exister au milieu des décombres de l’URSS, en, mode chassé-croisé. Les deux hommes entretiennent des rapports ambigus, chacun d’eux ayant des aspirations pour le moins antagonistes. Slava, c’est l’artiste fauché, beau gosse romantique et candide qui, lassé de tirer le diable par la queue, s’est résigné à s’associer avec Lavrine, un type un peu replet et très roublard, obsédé par l’idée de faire fortune. Leur amitié est-elle sincère ou seulement motivée par leur propre intérêt ? On n’en est pas trop sûr au début de la saga, mais au fil du récit, et en particulier dans ce dernier tome, on réalise que leur attachement mutuel, à force de galères et de déconvenues, est bien plus profond qu’il n’y paraissait, et ce malgré plusieurs périodes de séparation. Comme si l’artiste sensible avait été touché par les fêlures que son compagnon tentait de dissimuler derrière son masque cynique et arriviste. On peut véritablement parler ici de bromance, en parallèle de la romance fougueuse entre Slava et Nina.

    Clairement, « Un enfer pour un autre » constitue l’apogée de « Slava ». Alors que toute échappatoire à la tragédie annoncée semble de plus en plus compromise, la narration va prendre une coloration de plus en plus sombre, avec pour acmé une déflagration spectaculaire, au propre comme au figuré, qui laissera peu de monde indemne. Mais comme Gomont n’a pas pour seul but de faire pleurer dans les datchas, il va conclure son histoire en nous emmenant vers des terres plus apaisées, plus lumineuses, plus poignantes aussi. Nous laissant dans un silence ému au sortir de cette lecture.

    Pour éviter de trop me répéter quant à la partie graphique, je dirais simplement que « Slava » ne saurait être dissocié du dessin. Celui-ci apporte une vibration unique, une énergie totalement en phase avec la narration. Chaque coup de pinceau est une gourmandise oculaire, une sensation que personnellement je n’ai pas eu si souvent l’occasion d’éprouver. A ce titre, Gomont nous livre peut-être une partie de son secret par le biais de Tatiana, personnage secondaire mais ô combien important, conseillère artistique passagère de Slava qui ne fut pas étrangère à son revirement vers l’art. Ce qui laisserait penser que Slava est finalement un peu le double de Pierre-Henry…

    C’est peu dire que ce dernier opus conclut en beauté la saga « Slava », figurant désormais au panthéon des œuvres majeures du neuvième art. Et si on considère que PHG s’est un peu projeté dans le personnage de Slava Segalov, on ose espérer qu’il conservera comme lui une éthique plus proche des artistes galériens (mais avec le confort pécuniaire) que galeristes (ceux qui ont lu ce tome comprendront), afin qu’il puisse encore nous émouvoir et nous surprendre à l’avenir.

    LaurentGouvieux Le 06/01/2025 à 11:07:34

    Certes, c'est un premier album et il y a beaucoup de travail (176 planches). Mais certains dessins sont parfois très approximatifs pour une BD réaliste et l'histoire est beaucoup trop longue. Quant à la passion amoureuse et dévorante qui saisit l'héroïne, je n'en ai toujours pas compris la (les) raison(s).

    DCJNM Le 06/01/2025 à 10:23:12

    Putzi, c’est « l’histoire dessinée d’un homme dont on ne sait s’il fut clown, ou un monstre. Peut-être fut-il un peu des deux » nous dit Thomas SNÉGAROFF dans la préface de cette bande dessinée adaptée de son roman à succès éponyme par la dessinatrice LOUISON.
    Clown, ou monstre, ou les deux il faut dire que le destin de Ernst Hanfstaengl (surnommé Putzi - petit homme, pied de nez à sa grande taille) n’est pas banal : né d’un père allemand et d’une mère américaine, c’est un homme très cultivé, marchand d’art et pianiste, qui vit aux États Unis, il sera fasciné par Hitler à son retour en Allemagne dont il deviendra l’ami grâce à sa femme qu’Hitler admire beaucoup et aussi Wagner qu’il lui fera découvrir. Tout les oppose et pourtant Putzi finira par se rallier au parti Nazi, à la recherche d’une reconnaissance, d’un rôle de premier plan : il fut en 1933 après l’accession d’Hitler au pouvoir, le responsable de la presse étrangère, sans jamais atteindre le premier cercle qu’il avait connu en aidant Hitler financièrement pour remettre à flot le journal du parti Nazi en 1924. Putzi sera progressivement évincé, au profit notamment de Goebels, et ne verra jamais se réaliser son rêve d’un rapprochement de l’Allemagne avec les États Unis ses deux patries. Après sa disgrâce, il finira comme informateur du président Roosevelt.
    Le récit est factuel et ne condamne pas explicitement la trajectoire de Putzi, il laisse le lecteur se faire sa propre opinion : clown ou monstre ? C’est néanmoins toujours glaçant de voir Hitler dessiné, avec des pages (34-35 par exemple) très suggestives quant à l’emprise qu’il pouvait avoir sur Putzi et par la même sur un grand nombre de ses compatriotes. Le dessin de LOUISON et des couleurs qui varient (le rouge surtout qui souligne toute la violence du nazisme incarné par Hitler) sont d’une rare efficacité. Pour ma part, j’ai tranché : Putzi est un monstre, comme tous les nazis, et même s’il rêvait d’un autre destin pour son pays.

    minot Le 06/01/2025 à 09:31:01

    Une BD aussi prenante que troublante sur l'identité, le genre, la marginalisation et l'exclusion. Si les cent trente premières pages (!) se lisent avec un certain plaisir sans toutefois être totalement accrocheuses, tout s'accélère à partir du moment où "Elle" retrouve "Lui", et il est alors impossible d'arrêter la lecture avant la fin de cette histoire !

    La ligne claire très sobre et la colorisation plutôt terne créent une ambiance froide, triste et angoissante, qui correspond bien au ton du scénario, aussi étrange que déprimant. Lecture fortement conseillée !

    magma57300 Le 06/01/2025 à 09:16:09
    Gaston (1997) (40e anniversaire) - Tome 19 - Tome 19

    Sauf erreur de ma part le tome 19 de Gaston ne fait pas partie du 40 è anniversaire. Déjà il n'a pas le macaron sur la couverture, d'autre part il a été fait en décembre 1999, alors que tous ceux du " 40 è " ont le dépôt légal en juillet 1997....

    Erik67 Le 06/01/2025 à 07:32:03

    Est-ce que la sexualité est un art ? C'est un peu la question que pose cette BD intitulée sobrement « Kamasutra ».

    Ne vous fiez pas aux apparences parfois assez trompeuses. En effet, il n'y aura rien de pornographique, ni même de vraiment trop érotique dans ce titre qui reste avant tout une aventure dépaysante mêlée d'histoire de trahison et de vengeance dans l'Inde du 2ème siècle après JC.

    J'ai beaucoup aimé le dessin en couleur directe de Laura Zuccheri qui fait dans le détail des décors mais surtout dans la sensualité des corps pour apporter une touche d'exotisme à ce récit. Au final, cela apparaîtra comme particulièrement soigné ce qui n'est jamais pour me déplaire surtout avec une telle vive colorisation.

    Il faut savoir que le Kamasutra n'est pas qu'une pratique des meilleures positions sexuelles mais c'est surtout un guide assez spirituel pour mieux explorer sa vie. Oui, cela va bien au-delà !

    Je me suis littéralement embarqué dans ce récit qui vous ne lâche plus tant on a envie de voir ce que va devenir cet homme esclave aux prises avec une reine insatiable qui tue par insatisfaction. Il est clair que dans ces conditions, la connaissance du kamasutra peut vraiment aider....

    Au final, une belle histoire d'amour mais également de guerre et de sang. Moi, j'ai adoré ! A découvrir !

    Akim2995 Le 05/01/2025 à 22:40:19

    Le début ne m’a pas emballé. C’est fade. Aucune originalité, aucune créativité. Et surtout pas assez de conflit. Cyrano est gentil, pédagogue et philosophe.

    Ça prend un peu d’épaisseur et de cohérence au fur et à mesure. Mais, globalement, je trouve ça quand même moyen. Le mot qui me vient, c’est "vieillot". L’histoire se déroule en 1952 et n’est pas d’actualité. Et puis que risque Ulysse, le "protagoniste" mou ? D’être déshérité ? On sait que la cuisine va bientôt devenir prestigieuse et qu’il sera heureux à faire ce qu’il a envie de faire. En fait, le gros risque d’Ulysse, ce serait de rester dans l’entreprise de son père. Or ce danger n’est pas suffisamment puissant. Ulysse a trop d’alliés (l’intendante, sa mère). S’il avait le choix entre sa passion pour la cuisine et la vie de sa mère, là oui, il ferait face à un vrai dilemme.

    Touriste-amateur Le 05/01/2025 à 20:27:51

    Petite BD sympa sur fond historique assez triste: l'histoire d'un homme, as de l'aviation hongroise durant la seconde guerre mondiale, devenu paria après guerre car le pays s'est tourné vers le communisme qu'il combattait à cette époque.

    Le mode de narration n'a rien d'original, les scènes d'avion sont plutôt réussies. Mais pour le reste dont les visages, c'est très figé avec une colorisation un peu pompier.
    Se lit vite et bien. Une bonne "BD de gare". Rien d'exceptionnel, mais un moment de lecture agréable, sans fausse note.

    PLANINCLINE Le 05/01/2025 à 18:26:16
    Blueberry (La Jeunesse de) - Tome 10 - La solution Pinkerton

    J'étais content d'être enfin débarrassé des dessins de Wilson , si moyens... Je me disais que Corteggiani allait peut être enfin nous pondre un bon scenario... et bien non , l'histoire et nulle et Blanc Dumont , même si bien meilleur que Wilson ,ne me fera pas poursuivre cette série que j'adore . Je retourne lire la mine de l'allemand perdu :)

    Eotran Le 05/01/2025 à 14:04:58
    Le cycle de Nibiru - Tome 2 - La fin d'un monde

    Je termine cette bd avec un sentiment mitigé. Partagé entre le talent des auteurs et la semi déception d'une fin avec un sentiment de trop peu.
    Avec des ellipses plutôt culottés mais compensées par des dialogues claires et efficaces, Izu arrive à donner du rythme à cette histoire très originale.
    Ce récit m'aura tenu en haleine de bout en bout. Même si la fin est un peu trop soudaine à mon goût, l'intrigue reste totalement compréhensible grâce au savoir-faire des auteurs.

    Arkadi Le 05/01/2025 à 12:12:09
    Munro - Tome 4 - Le jardinier des étoiles

    Griffo qui s'en va est remplacé par Taymans qui arrive. Sauf que Taymans qui connait à n'en pas douter son job (il suffit de lire Caroline Baldwin pour se le prouver) n'a pas le trait hergéen ni la plume qui a construit, dans les opus précédents, l'ambiance folle. Clairement, Taymans a du talent et le montre mais il est en totale antinomie avec le style de Griffo. Et ça, ça décote l'album.

    Par contre question scénario, Di Giorgio demeure vif, incisif et sans temps mort mais cette fois-ci sans Deus ex machina qui, auparavant, partait en cacahuètes question pragmatisme. Certes, on sait qui sont les (vrai) méchants et les (faux) gentils. Munro, comme toujours, rate tout ce qu'il fait mais reste le chef d'orchestre de toute l'aventure. Certes, c'est assez conventionnel question narration mais choisir l'aviation postale en Amérique du sud est source de richesse scénaristique.

    Dommage quand même aussi qu'on aille si vite sur la grande Adrienne Bolland, 1ere aviatrice à avoir franchi les cordillères des Andes et qui n'apparait qu'en hors champ dans cette histoire bien plaisante à la lecture et qui sera la dernière de la série (malgré le préambule final explicatif de l'album)

    Erik67 Le 05/01/2025 à 09:04:50

    Il y a de rares auteurs dont j'achète directement les BD sans me poser la question de savoir si cela va me plaire car je le devine à l'avance. C'est le cas avec Cyril Bonin dont je collectionne les œuvres.

    Au cœur de Greenwich Village à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, on va faire la connaissance de Sara sans h qui va tomber amoureux de Jake Malone, un journaliste de l'armée américaine. C'est le frère de Sara qui pose problème étant un peu communiste et de surcroît homosexuel ce qui n'était pas très bien vu dans l'Amérique du Maccarthysme où ils étaient pourchassés comme de vulgaire bête animale.

    Le dessin de Cyril Bonin est toujours aussi sublime dans la nuance de ses traits fins et soignés. Les illustrations sont dynamiques avec une belle galerie de personnages attachants. On aura également droit à une ambiance des années 40 et 50 très bien reconstituée.

    J'ai toutefois deux remarques à formuler qui seront quand même de taille afin d'apporter des nuances à une critique dithyrambique.

    Une scène montre un landau avec des parents qui sont en train de le promener à Central Park. Le souci est qu'ils disent que le bébé à l'âge de 3 ans et demi. Je sais pas mais pour moi, ce n'est plus un bébé qu'on ballade dans un landau. Comme la scène paraît assez sérieuse quant au calcul de la date de conception de l'enfant, je me dis que ce n'est absolument pas crédible du tout. C'est franchement à revoir !

    Mon second bémol sera d'un autre ordre. Je suis assez abasourdi de voir les réactions de Sara qui me semble assez choquante pour se soumettre à la volonté des hommes quitte à accepter des choses assez intolérables. On se dit que c'était sans doute le cas à une autre époque. Du coup, c'est crédible mais c'est perturbant dans l'approche.

    J'ai adoré ce drame sentimental car je suis réellement un amateur du genre lovers.

    Metal.Hurlant Le 04/01/2025 à 21:59:47

    surement qu'il est libre d'interpréter ces textes faussement divin écrit par des hommes voulant en dominer d'autres.
    Horrible de penser qu'il y est une admission commune é cette merde.
    "Judas un héros c'est rejeter la vérité", quelle vérité, celle qui te fait croire des absurdités afin de commettre des atrocités

    ArvoBlack Le 04/01/2025 à 21:08:44
    Amorostasia - Tome 3 - ... et à jamais

    "Amorostasia", un titre farfelu pour un postulat de départ novateur : et si tomber amoureux devenait une maladie ? Cyril Bonin nous propose une œuvre douce et dans l'ère du temps. Au travers d'un trait rassurant, on suit l'aventure de Olga qui essaie de comprendre le pourquoi scientifique de cette nouvelle épidémie "L'amorostasie".

    Si le T1 pose les bases du récit de manière convaincante, la suite perd en crédibilité au fur et mesure. Pourquoi ? Car je me suis posé des questions auxquelles l'auteur n'a pas répondu : les personnes "amorostasiés" sont figées certes, mais pendant plus de 3 ans, le métabolisme reste t-il le même avec un coeur qui bat à 30 battements par minute ? Est ce qu'on vieilli lorsqu'on est figé ? Pas besoin de boire, de manger, de dormir ? Est-ce que les cheveux et les ongles poussent pendant ce temps figé ? Ce sont des questions simples mais qui mériteraient réponse pour avoir une vision plus complète de la maladie.
    Au delà de la fiction et du coté fantastique, la narration propose quelques moments de réflexions philosophiques sur la vie, l'amour, la mort, c'est toujours bienvenue. Les personnages principaux sont réussis dans l'approche.

    Une composante de la série qui me me dérange, c'est parfois la facilité à faire basculer le récit dans le romantique, surtout dans le T2 et T3. Il y a bon nombre d'incohérences et de phénomènes inexpliqués qui gâchent une partie de l'histoire.

    Le dessin sur un fond noir et blanc avec plusieurs nuances de gris fonctionne bien et en font le style de inimitable de Cyril Bonin. Une forme de pureté se dégage sur les dessins de personnes figées, c'est plaisant à regarder. Sur le T3, on voit apparaitre ce que j’appelle le "syndrome de la grande bouche" qui fonctionne bien sur certains personnages exubérants, mais cela va de mal en pis dans la progression du tome.

    Un bon départ mais une suite gâchée par trop d'incohérences et d’éléments inexpliqués. A noter également une forme d'anticipation sur le récit par rapport au Covid-19 qui est arrivé quelques années plus tard, on retrouve dans "Amorostasia" la même forme de psychose.

    statair Le 04/01/2025 à 19:17:31
    Yoko Tsuno - Tome 31 - L'Aigle des Highlands

    Fervent fana de Yoko depuis les débuts (et mon plus jeune age), je ne peux qu'être déçu de ce denier numéro au point de ne pas l'acheter. Le dessin, si beau auparavant est devenu tellement approximatif, les visages totalement difformes, les engins mal aboutis,... Que se passe t'il ???
    Est-ce vraiment encore Roger Leloup qui dessine ?
    Je pense que le moment d’arrêter cette superbe série est bel et bien arrivé !

    franp Le 04/01/2025 à 18:13:32
    Les tuniques Bleues - Tome 68 - De l'or pour les bleus

    Vous croyez encore que l'enjeu de cette série, c'est le plaisir du lecteur ? On est là face à du service minimum, du travail d'astreinte, du pur alimentaire. Rien d’irritant (quoi que, le dessin peut-être ?), rien de plaisant. C'est plat comme un repas de CROUS un dix janvier.

    franp Le 04/01/2025 à 18:05:33
    Alix - Tome 43 - Le gardien du Nil

    Le point faible du ce tome 43 est dans le scénario un peu faiblard. Pour ce qui est des dessins et de l'ambiance, c'est agréable à voir. Un album moyen, ni plus, ni moins.

    Ekho Le 04/01/2025 à 14:51:35
    The nice House on the Lake - Tome 2 - Tome deux

    Le deuxième tome de The Nice House on the Lake replonge les personnages dans le mystère après une amnésie collective imposée par Walter, leur hôte.

    Tandis que des concepts innovants, comme la création de bâtiments "magiques", sont introduits, le récit reste parfois répétitif et perd un peu de souffle. L’ambiance oppressante et la tension psychologique restent les points forts de cette série qui fascine autant qu’elle déroute.

    Lire ma critique complète :
    https://www.alphabulle.fr/tnhotk-2-la-villa-des-illusions/

    Touriste-amateur Le 04/01/2025 à 12:36:23

    Guerre civile américaine.
    Les doutes (et sans doute ensuite le stress post-traumatique) d'un jeune adolescent engagé qui va au front pour la première fois, n'étant que de la chair à canons comme l'a decidè leur général dans l'une des batailles les plus sanglantes de la guerre de sécession.

    Ça pourrait être intéressant, mais c'est là où ça commence à dérailler.
    D'abord, il y a les gris du Sud et les bleus du Nord. Sauf que l'album est tout en couleurs gris-bleu et par moment c'est difficile de s'y retrouver.
    Ensuite, il y a la "psychologie" d'Henry Fleming. Tantôt déserteur, tantôt Rambo et le passage de l'un à l'autre se fait sans qu'on y comprenne quoi que ce soit.
    Également, il y a des éléments dont on ne comprend pas pourquoi on en parle car, s'ils ont l'air important, ils ne sont pas repris par la suite.
    Enfin, il y a une fin pas très compréhensible qui m'a perdu.

    Bref, un album un peu brouillon, avec une colorisation dont on se lasse. Pas un mauvais album, mais peu vraiment mieux faire comme nous y a habitué cette collection "Aire libre".

    Blithe Le 04/01/2025 à 12:31:33
    Ric Hochet - Tome 18 - Enquête dans le passé

    Un album passionnant même si j'ai du mal à croire au jeune Richard détective : ça ne cadre pas trop avec son futur profil d'aventurier recherché par toutes les polices... Quelques clichés amusants pour situer l'action, comme les photos sous cadre du Normandie (1938) puis du France (1973). Les premières planches sont remarquables de par leur atmosphère ; j'ai toujours été frustré que cette première partie ne soit pas plus longue... Pour répondre à la question de Manu Pop, les vêtements du cadavre calciné (Donnet, identifié par les empreintes de son portefeuille) étaient des vêtements d'après-guerre (nylon). Donc contrairement à ce qu'a affirmé Rambaud devant Ric Hochet après son attaque dans la serre, Donnet ne pouvait pas porter les mêmes vêtements qu'en 1938, donc il a menti !

    Yovo Le 04/01/2025 à 11:39:12

    « L’héritage fossile » est un album étonnant qui mérite une grande attention. Le format carré et la belle couverture avec le titre doré en relief en font déjà un bel objet. Puis il suffit de feuilleter quelques pages pour être frappé par le graphisme. Des décors créés en 3D avec les personnages 2D posés par-dessus. L’effet est étrange, c’est clivant, mais pour moi ça fonctionne à 100%. Ce rendu est au service du récit, qui prend, grâce à cette technique une tout autre dimension. La profondeur de champ réduite qui floute l’arrière-plan, par exemple, renforce l’ambiance d’isolement et de promiscuité dans les modules du vaisseau. Alors que les tempêtes à la surface de Geminæ prennent par ce biais une ampleur titanesque.
    Par ailleurs, les 4 protagonistes ont chacun une couleur de peau différente (violet, rouge, bleu et jaune). Étrange, encore une fois, mais c’est plus qu’un caprice d’auteur gratuit et tape-à-l’œil. Il s’agit d’un véritable choix artistique qui permet de porter un autre regard sur l’action et l’ensemble de l’intrigue. Une prise de risque assumée de la part de Philippe Valette.
    Toute la partie graphique me semble donc pertinente, novatrice et avant-gardiste, en phase avec les thématiques de conquête spatiale et de transhumanisme abordées dans le scenario.

    Cette histoire de 4 astronautes enfermés dans le vaisseau « Héritage », partis pour un voyage sans retour avec des embryons humains, pourrait d’ailleurs paraitre hermétique pour ceux qui attendraient des exoplanètes peuplées de faune exotique, ou des batailles spatiales entre cuirassés impériaux.
    Non, pas de space opera. Ici règnent l’introspection, l’errance, les questionnements éthiques et métaphysiques.
    Pour autant, aucune prise de tête, pas de vocabulaire alambiqué non plus, ni d’explications pseudo-scientifiques. L’histoire tient en peu de lignes mais elle est d’une efficacité maximale grâce, notamment, au récit déroulé sur deux époques, et les nombreuses passerelles narratives liant les deux.
    Le rythme reste soutenu d’un bout à l’autre. De superbes pleines planches, parfois mystérieuses, parfois oniriques, permettent de prendre des respirations contemplatives jusqu’à une fin surprenante et très bien amenée.

    La tonalité générale est sombre mais invite à la réflexion, ce qui me va comme un gant. J’ai adoré la mélancolie qui s’en dégage. « L’héritage fossile » fut pour moi une des excellentes lectures de l’année. C’est un album illustré d’une façon remarquable, qui a des choses à dire et les dit d’une façon intelligente et radicale. Pour un auteur seul aux manettes, la maitrise de Philippe Valette impressionne. Il peut remercier l’équipe technique qui a travaillé avec lui, le résultat est admirable.

    Je me permets cependant une observation : les tempêtes sur Geminæ sont visuellement superbes mais – bien que l’on ignore leur nature (eau, sable, matière inconnue…) – les personnages ont l’air de n'en subir aucune conséquence. Il continue d’ouvrir les yeux et la bouche normalement. De mon point de vue, les scènes auraient eu davantage d’impact si, à l’extérieur, Nova et Reiz avaient eu des masques ou du tissu sur le visage pour s’en protéger. Cela aurait accentué le ressenti hostile des éléments et la folle détermination dont ils font preuve.

    Arkadi Le 04/01/2025 à 10:22:10
    Elles (Toussaint/Stokart) - Tome 1 - La nouvelle(s)

    Je suis un vieux de 50 ans ayant des filles dont une de 9 ans qui vient toujours avec moi quand je vais chez mon dealer de BD. Et, quand j'achète ma dose de cases et de bulles, elle en fait de même (forcément).

    Et, cette série là est sa préférée. Alors, curieux, j'ai lu à mon tour et c'est vrai que c'est bien.

    Clairement, c'est une série pour ado. Si la cible est claire, les auteurs font un Bull direct avec la narration et le dessin. Comme un bon Teen movie, tous les personnages sont solides en quelques passages et sans être caricaturaux. Ils sont surtout attachant tout de suite. La narration file bon train sans anicroche avec, en même temps, un petit goût de feel good dans les yeux, mais également une tragédie sous jacente en cette personnalité visiblement dévastatrice et qui est en train d'éclore dans le corps d'Elle.

    Du côté dessin par contre (et je vais faire mon vieux con), et même si j'apprécie la tonalité, la fluidité et les couleurs, je ressens aussi le passage sur ordinateur pour que le plaisir soit total. Certes Aveline Stokart va à l'essentiel de l'action et mélange, avec le bon dosage, manga et franco-belge, mais, et c'est irrévocable, je préfère l'artisan de la plume à celui de la souris (quand ça se voit beaucoup trop).

    Et, puis, il y a l'idée majeure qui charpente le tout et c'est franchement bien foutu, vachement bien maitrisé et bien exploité. Bref, ce préambule donne envie de connaitre la suite..

    titou13180 Le 04/01/2025 à 08:25:14
    The goon - Tome 6 - Chinatown

    Les premiers pas dans la pègre du Goon, doublé d'une histoire d'amour !
    Ce n'est pas du grand Goon mais bon, ça se lit jusqu'à la fin !

    kergan666 Le 04/01/2025 à 01:59:55

    passionnée de cette époque je ne connaissais pas l'histoire des photographes qui ont couverts toute l'époque du 3ème Reich
    la propagande est primordiale dans toutes les dictatures pour dominer le peuple d'où l'importance d'avoir la maitrise des médias
    l'histoire tourne autour de l'un de ces fameux 3ème appareil photo que possédaient tous les photographes et des recherches des photos potentiellement compromettantes qu'il contenait dans un Berlin à l'agonie
    tout est noir comme l'humeur de l'époque et les dessins sont parfaitement adaptés
    le dossier en fin d'album est intéressant et montre bien le travail de ces photographes et de leur participation à la propagande
    j'ai relevé une petite erreur me semble t'il quand l'auteur laisse entendre que Goebbels a participé à l'écriture de Mein Kampf ce qui à ma connaissance est faux.
    à part ce détail rien à dire à part bravo!!

    Pulp_Sirius Le 04/01/2025 à 01:50:14
    Nains - Tome 13 - Fey du Temple

    [RELECTURE]

    Superbe histoire sur le personnage de Fey, qui revient à ses origines. Comme je l'ai déjà dit, les meilleures histoires de Jarry mettent en scène un enfant et son père... et c'est encore le cas ici dans une certaine mesure, mais avec les deux parents et de manière différente.

    Les commentaires sur le rôle des Naines dans la société naine sont un peu lourds, et le personnage d'Afaron est mon seul bémol dans cette histoire. Je n'aime pas les personnages extrêmes, surtout quand on parle de personnages dont le seul but est de rabaisser les femmes, parce qu'ils manquent toujours cruellement de complexité et sont trop faciles à écrire. Heureusement, son rôle demeure minime.

    Mais sinon, l'histoire de Fey est très bien écrite, on prend plaisir à la voir redécouvrir l'Ordre du Temple et sa première passion : l'ingénierie. Tout le contenu technique sur la création du pont démontre le sérieux des auteurs. Le dessin de Deplano n'a jamais été aussi beau. Il s'est grandement amélioré depuis le tome 3.

    L'histoire est juste différente. Au lieu de mettre en jeu des seigneurs de guerre et des combats et des armes (quoique...), on a droit a une histoire sur la valeur du travail et de la persévérance qui fait du bien. Pas parfait (on a encore la célèbre phrase de Marcel Pagnol après tout!), mais pas loin!

    Arkadi Le 03/01/2025 à 21:00:23
    Munro - Tome 3 - Les fleurs bleues de Ha.Ta.Men

    Bon... Di Giorgio continue dans ses hasards heureux et ses incongruités. Mais il y a du bon tout de même:

    Les méchants d'abord. Tous sont au sommet de la caricature sauf que c'est le but ici. Et les caricatures sont assez délicieuses. Les gentils ensuite. Munro a toujours aucune chance et se fait pécho presque tout le temps (sauf une fois, enfin!), Miss Crawft est le vrai personnage fort de l'album (et ça c'est bien qu'une figure féminine soit autre chose qu'un love interest!), il y aussi un jeune chinois (qu'on sait pas d'où il vient ni ou il va) avec une personnalité inexistante et un capitaine Hadock rouquin et écossais qui est assez savoureux!

    Après? l'histoire vrombit, trépigne et court de partout avec de bons gros deus ex machina qui permet justement ce rythme. Mais bon....Faut avouer que les Deus sont quand même pas piquer des vers (Faut voir la scène de l'évasion. Tout ce qu'il ne faut pas faire si l'on veut construire une narration pragmatique et sensée).

    C'est amusant certes mais il n'y a rien de neuf au soleil. Mais avec la croisière jaune qui passe et ça, j'ai aimé.

    Demeure le dessin. Griffo nous avait fait voyager dans un New York enneigé et magnifique, Une venise superbe et faite de mystère et voila qu'il réussit avec dextérité l'ambiance du soleil levant.

    Et puis il y a ce petit trait très sympa de plume qui s'amuse dans la caricature Hergéenne. Ce petit trait qui rappelle que tout ceci n'est qu'un pochade sans surprise mais qui fait le taf pour une lecture sans prétention et agréable.

    BudGuy Le 03/01/2025 à 15:47:32
    Les tuniques Bleues - Tome 68 - De l'or pour les bleus

    Bon soyons clair, cette série aurait dû s'arrêter depuis au moins 10 ans, cependant les raisons pécunières prévalent toujours au-dessus de toutes les autres, même après la mort de Cauvin. De plus, le dernier album des Tuniques Bleues ("Du feu sur la glace") m'avait quelque peu refroidi, autant dire que pour le prochain, je n'avais pas d'attente particulière.

    Première surprise: au scénario exit Kris, place à F. Neidhardt et finalement c'est un changement qui s'est avéré bénéfique pour cet album. En effet, nous retrouvons le duo Chesterfield/Blutch qui va tomber sur les doubles de leurs colonels habituels mais du côté confédéré, le fils du Général Lee, son assistant noir Jones et un pasteur hors-la-loi sans honneur. Ces rencontres apportent un peu de nouveauté et d'humour.

    Le rythme est correct avec quelques rebondissements qui pointent le bout de leur nez mais sans trop de surprises. Le terrain est bien balisé et cela fonctionne mais il manque peut-être un peu de folie et d'audace pour sortir du lot. Par ailleurs, le postulat fait écho à l'un des meilleurs albums "L'or du Québec" avec ces lingots qui permettraient au Sud d'obtenir un avantage sur le cours de la guerre de Sécession.

    La série continue mais comme je l'ai dit au début elle aurait dû s'arrêter bien plutôt, c'est beau de vouloir persister mais comme dit dans un avis précédent: "le meilleur est désormais derrière nous". Je note quand-même la meilleure réplique qui m'ait été donné de lire depuis très longtemps dans cette série: "Vous croyez encore que l'enjeu de cette guerre, c'est l'abolition de l'esclavage ?".

    Jozef Le 03/01/2025 à 14:10:24
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 12 - L’Omégon

    Et voilà ! On y est ! La fin du début :-)
    J'avais lu "L'ami Javin" peu après sa sortie puis j'ai oublié cette "Avant quête" pour la retrouver il y a quelques années donc je n'ai pas subi l'attente entre les albums. J'ai quasiment lu les 8 titres d'une traite.
    Mallié, à l'instar de Bragon, est clairement l'élève qui dépasse le maître !!! Dommage qu''il n'ait pas assuré la série complète avec Lapierre aux couleurs. Ses planches sont magnifiques. Une lisibilité sans faille et un trait gourmand comme Loisel (ce qui ne veut rien dire mais j'aime bien l'image).
    NB : Vous pouvez d'ailleurs relire le premier cycle avec les nouvelles couleurs qui réhaussent et harmonisent considérablement l'ensemble.

    Gros défaut de cet album, le lettrage à main levé qui ondule un peu trop ! Mais çà reste lisible.
    Pour le scénario, je rejoins certains commentaires qui relèvent des incohérences ou nouvelles idées qui ne se retrouvent pas dans le premier cycle. C'est le problème des préquels...les faux raccords ! C'est presque impossible d'y échapper quand c'est écrit à posteriori !
    Cependant, c'est un bonheur de retrouver l'ambiance de ce monde imaginaire et ses attachants personnages. Je pense que six albums auraient suffi en faisant l'impasse sur "L'emprise" et "Kryll". Inutiles... Idem, l'enfant, Sig... Bof. Même si je comprends l'effet scénaristique.
    Le jeune Bulrog perd son charisme avec sa love story. On ne voit pas vraiment le lien avec le personnage plus mystérieux et tourmenté du premier cycle (selon mon souvenir) ni la relation plutôt haineuse avec Bragon.
    Par contre, le final est vraiment émouvant avec une mise en scène magnifique. Et on a envie de relire la suite !
    Cette Avant Quête est quand même bien menée et on peut saluer le travail des auteurs !

    SCOOP :
    Apparemment, il y aura un dernier et 5ème (13ème tome ?) qui proposera un final à la série mère... Tout n'est pas encore fini !

    Eotran Le 03/01/2025 à 12:36:52
    Le cycle de Nibiru - Tome 1 - La Loi du sang

    Une série qui cache bien son jeu.
    Si le démarrage de cet album, soutenu par un très bon pitch devient très vite quelque chose de déjà lu, au moment où on s'y attend le moins l'histoire bascule dans quelque chose de totalement différent et rafraîchissant.
    Une belle surprise pour le lecteur.
    L'analogie avec nos problèmes actuels sur le réchauffement climatique est marquante. La dualité entre les échéances à court terme et la survie à long terme et la pensée individualiste en opposition à l'idée de la survie de l'espèce abordés par les auteurs, nous renvoie sans complaisance la dure réalité de la nature humaine, dans ce qu'elle a de moins noble.
    Graphiquement, nous sommes face a un ouvrage agréable qui transmet une ambiance très réussie.

    Padav Le 03/01/2025 à 12:15:15

    Indispensable pour suivre et comprendre le Vendée-Globe. Une navigatrice qui évolue, découvre progressivement les arcanes d ece métier incroyable.
    Des réflexions au jour le jour, un journal de bord avec des dessins sympas.
    Pour moi, une des meilleures BD de 2024 !!

    BudGuy Le 03/01/2025 à 11:57:35

    Inspiré du livre de Mark Twain, "Huckleberry Finn" sur une majorité de points, Steve Cuzor s'est associé avec Colman et Thirault au scénario pour une relecture absolument incroyable.

    Commençons par le trait de Cuzor: une merveille ! Dépeindre le delta du Mississippi et son atmosphère étouffante au début du XXe n'a jamais été aussi immersif que dans cette série. Entre le sort des laissés-pour-compte, le traitement des afro-américains, la violence, la mort, la déchéance humaine à tout les niveaux, c'est une période et une région des Etats-Unis qui ne fait pas tant rêver que cela. Les gros plans sur les visages burinés et/ou malmenés par la vie sont très omniprésents dans cette œuvre. Par ailleurs, l'édition N&B accentue davantage la noirceur de l'histoire et des thématiques abordées.

    L'histoire permet de suivre l'amitié mise à mal par l'époque entre Huck Finn, un enfant maltraité par son père et Charley Williams, un bluesman noir raté. Autant, les deux premiers opus constituent la fuite des deux comparses tout en étant à la recherche du frère de Huck, Tom, au quatre coins de l'état, autant le troisième correspond à la recherche de Charley mené par Huck à Memphis. C'est d'ailleurs ce dernier album qui est le meilleur tant sur le plan scénaristique que de l'évolution psychologique des personnages, le tout avec ce final bien malin.

    Les références de l'époque sont légions (Fats Waller, Sammy Davis Jr. et surtout le bluesman Robert Johnson) et la documentation est très solide sur les us et coutumes des "hobos". Les auteurs ont infusé des notes d'humour bienvenues dans cette atmosphère lourde, quelques passages oniriques et des séquences musicales assez sommaires.

    Un triptyque qui recèle bien des qualités et qui mérite assurément une lecture, même si on n'est pas un fan de blues.

    DCJNM Le 03/01/2025 à 11:23:30
    Tokyo mystery café - Tome 1 - La disparue d'Akiba

    Le Mystéry Café est le centre du 1er tome de cette nouvelle série, avec son patron original car aussi détective. C’est lui que rencontre Nahel, jeune Français venu au Japon tenté sa chance dans le monde des mangas, qui va se retrouver entraîné dans une intrigue bien ficelée, avec des personnages adolescents pleins de ressources. Une belle fraicheur narrative que l’on retrouve aussi dans le dessin et les couleurs qui donnent envie de découvrir le quartier branché d’Akibahara à Tokyo. Une BD qui devrait beaucoup plaire aux jeunes lecteurs de mangas, mais pas que.
    Pour l’Atelier Sentô, peu importe qui dessine, qui scénarise, qui applique les couleurs, c’est d’abord une œuvre collective, le travail d’une « factory » à deux et c’est particulièrement réussi. L’histoire est originale, les décors bien sentis dans une Tokyo des mangas, geeks et autres inventeurs de robots.

    DCJNM Le 03/01/2025 à 11:20:41

    Jean Solé est un dessinateur de talent et ces carnets dessinés en sont une excellente illustration. 50 mini carnets passés en revue et compilés dans cet ouvrage grâce à Francis Zahnd un éditeur qui essaie toujours d’aller au bout de ses envies et publie année après année des livres singuliers pour rendre hommage aux dessinateurs qu’il aime, sans arrière pensée mercantile. On a ainsi le plaisir de voyager au fil de l’imaginaire de Solé, qui a commencé ces carnets en 1975, sans jamais les quitter. Aucune volonté monographique dans cet album, simplement le plaisir de voir, surtout des « tronches » croquées sur le vif ou purement imaginaires. Cela pourrait bien inspirer nombre de dessinateurs en herbe. A lire mais surtout à regarder sans modération.

    Erik67 Le 03/01/2025 à 07:19:26

    Manu Larcenet fait partie des grands noms de la BD actuelle. J'ai vu son éclosion en étant lecteur de ses toutes premières œuvres. Déjà, j'avais senti toute la puissance quand il se réveillerait à passer tous les caps.

    Evidemment, quand il adapte de nouveau une œuvre majeure de la littérature ayant remporté le prix Pulitzer, le résultat ne peut qu'être à la hauteur de nos espérances. D'un roman-culte, il a fait un album d'une beauté saisissante à la fois puissant et poignant.

    J'ai vu l'ensemble de vos avis laissés sur le site. Je n'arrivais pas à mettre la main sur cette BD au niveau de ma médiathèque tant le succès a poussé certains lecteurs peu scrupuleux à emprunter pour ne plus jamais rendre. Dans ce cas-là, pas de choix que d'acquérir l’œuvre pour soi. Bien m'en a pris.

    Il faut dire que depuis « Blast », il a acquis une maturité hors du commun. C'est une valeur sûre de la BD moderne actuelle. Moi, j'ai toujours cru en lui depuis ses débuts assez fracassants alors qu'il a été longtemps sous une pluie de critiques diverses. Quel magnifique parcours depuis !

    Alors, verdict ? Que du bonheur évidemment. Vous aviez tous raison ! Graphiquement, on frise une certaine perfection dans le dessin. C'est un album dont il convient de contempler chaque case afin de ressentir une émotion qui ne sera pas forcément positive tant il y a de la désespérance et de la désolation dans ce monde du futur qui nous attend si par exemple le despote Poutine nous bombarde de l'arme nucléaire.

    Au niveau du récit dans ce monde apocalyptique, on est saisi par une telle densité avec une atmosphère oppressante. C’est une véritable réussite dans la mise en scène. J'ai qu'un seul mot : spectaculaire !

    Certes, c'est un album assez sombre dans le propos comme une sorte d'avertissement ou un aperçu de ce qui nous attend si nous ne prenons pas garde. C'est vrai qu'en élisant des hommes de la trempe de Trump, on a quand même un peu de soucis à se faire. Mais bon, notre pays ne sera pas exempté. Oui, la route sera longue...

    En conclusion, on tient là l'une des meilleures BD de l'année qui sera d'ailleurs très vite qualifiée de chef d’œuvre si ce n'est déjà le cas par le niveau de ses ventes. En ce qui me concerne, une BD impressionnante en de très nombreux points. Il fallait que je le dise aussi.

    Pulp_Sirius Le 03/01/2025 à 04:55:33
    Nains - Tome 12 - Kardum du Talion

    [RELECTURE]

    Le dernier tome de l'Ordre du Talion à ce jour, et encore une fois, moins bon que dans mes souvenirs.

    Commençons par la controverse et ce que j'ai moins aimé :

    1 — Arban est présenté comme chauve au début du récit, mais lorsqu'on retourne dans le passé, Créty l'affuble de cheveux (c'est normal), mais oublie de les lui enlever lorsqu'on revient dans le présent (ce n'est pas normal)! Il y a eu trop de temps qui s'est écoulé entre les dessins des différentes planches? Il y a un dessinateur fantôme?? C'est une erreur franchement honteuse. Honteuse pour Soleil, honteuse pour Créty. Et de manière générale, le dessin de Créty est toujours aussi moyen.

    2 — À la page 24, le personnage de Kardum dit la phrase suivante : « Ils l'ont fait parce qu'ils ignoraient que c'était impossible... personne ne le leur avait jamais dit. » C'est vraisemblablement une phrase de Marcel Pagnol qui date de 1967. Et dans le tome 13, Jarry va utiliser encore la même phrase!! Mais c'est de la paresse!? Et c'est quoi l'idée de copier cette phrase? Alex Alice fait la même chose avec son Château des étoiles!!

    3 — Derdhr est sous-utilisée, et on ne la reverra pas. Kardum non plus, pour l'instant.

    4 — À la toute fin, on parle des « geôles d'Yjdad ». Ce sont les geôles d'Yjgrun, non!!? On s'assoit à la table d'Yjdad, mais on va pourrir dans les geôles d'Yjgrun!! Paresse!!

    5 — Plusieurs fautes de français encore une fois...

    Pour les points positifs, l'histoire de Kardum et son ascension au sein de l'Ordre du Talion est plutôt intéressante. C'est un tome qui fait du marchandage son sujet principal et qui nous plonge dans le monde de l'argent. On peut comprendre la volonté de Kardum de vouloir faire mieux que son père et de sortir de la pauvreté, et il y a une certaine tristesse à le voir rendre visite à sa mère et se rappeler sa vie d'antan. J'aime aussi les Elfes qui lui servent de gardes du corps, ainsi que son comptable.

    Malheureusement, et c'est triste à dire, mais c'est une histoire qui semble avoir été bâclée. Elle aurait pu être encore meilleure, surtout sans cette erreur de dessin. Finalement, à quand la suite? Je sais que Kardum est mentionné dans Guerres d'Arran, mais...?

    33phoenix Le 03/01/2025 à 01:51:02
    L'homme qui n'aimait pas les armes à feu - Tome 4 - La Loi du plus fort

    Excellent tome et fin pour cette aventure !
    Je ne m'attendais vraiment pas à cette fin car je voulais voir si Margot allait avoir ce qu'elle mérite et je n'ai pas été déçu par les rebondissements et autres retournements de situation.
    J'ai pris un plaisir fou à lire cette histoire et je vous la recommande vivement !

    33phoenix Le 03/01/2025 à 00:55:27
    L'homme qui n'aimait pas les armes à feu - Tome 3 - Le mystère de la femme araignée

    Décidément Margot de Garine est impitoyable et Lupano sait entretenir ses lecteurs !
    On en apprend plus sur Jack et la légende de la femme-araignée dont le titre de cet album. Une coalition semble s'être formée contre Margot mais cette dernière semble tellement ingénieuse que le diable lui-même s'asseoit pour prendre des notes.
    Les dessins de Salomone sont sublimes, fourmillant de details
    Hâte au prochain et dernier tome pour connaître le fin mot de cette aventure où chaque partie compte utiliser les fameuses lettres de Madison à sa cause

    Udangeureux Le 02/01/2025 à 21:30:20

    La mythologie grecque revue avec humour.
    De bons petits gags dans cette série plutôt bien maîtrisée.

    Udangeureux Le 02/01/2025 à 20:05:07
    Les diables rouges - Tome 8 - Mieux vaut Qatar que jamais !

    Les premiers albums étaient sympa, avec Bercovici au dessin.
    Ce huitième et dernier tome est à l’image de la prestation de l’équipe belge au Quatar, nullissime.

    Montalte Le 02/01/2025 à 18:05:00
    Alix - Tome 8 - Le tombeau étrusque

    Difficile de dire lequel est le meilleur "Alix", entre "Le dernier Spartiate" et celui-ci. Peut-être qu'affectivement, je préfère celui-ci parce que c'est le premier que j'ai lu vers 7 ans et j'ai joué au "Tombeau étrusque" avec ma soeur et mes amis pendant toute mon enfance, on était pourchassés par les Molochistes. Pour en revenir à l'album proprement dit, l'intrigue est géniale, le dessin le sommet de l'art de J. Martin, les personnages passionnants, y compris Brutus. Après l'apparition - enfin - de la gent féminine à l'épisode précédent, on a un des personnages les plus intéressants de la série: Lidia, qui réussit le tour de force de ne pas se jeter au cou d'Alix et, du coup, on ne sait pas très bien jusqu'à quel point il en pince pour elle. Cette ambiguïté bénéfique tranche avec la litanie des amoureuses transies qu'Alix dédaigne : à l'heure ou j'écris, Adrea, Héra tout de même un peu, Saïs, Santhô, Malua, Archeloa, Julia, Aurélia (mais là, Alix doit faire gaffe, pas touche à la vestale !) On ne sait pas trop pour Argela. C'est Lidia qui a la bonne tactique, comme la suite va le montrer!

    Montalte Le 02/01/2025 à 17:55:40
    Alix - Tome 7 - Le Dernier Spartiate

    La quintessence du sommet de l'art de J. Martin, l'"Alix'" le plus réussi avec "Le tombeau étrusque" Le génie d'une tragédie grecque, des dessins magnifiques, une intrigue somptueuse. Bien sûr, c'est en grande partie grâce à l'"incomparable Adrea", comme l'appelle Horatius dans "Le Cheval de Troie". Difficile de trouver des superlatifs adéquats pour ce chef d'oeuvre. Ou on découvre aussi le trop rare Héraklion, personnage qui devrait être mieux mis en valeur par la suite (et le trop rare Astyanax).

    Montalte Le 02/01/2025 à 17:49:45
    Alix - Tome 6 - Les légions perdues

    On entre dans la triade glorieuse des meilleurs albums d'Alix, avec les sommets atteints dans les deux suivants. Excellent album, intéressant dans la plongée historique, des personnages attachants, une intrigue solide, la joie de savoir ce que devient Vanik. Vraiment indispensable.

    Montalte Le 02/01/2025 à 17:44:48
    Alix - Tome 5 - La griffe noire

    Un bon album, original dans sa découverte de l'Afrique antique mélangée à la société romaine (et punique...), mais crédible jusque dans sa touche de fantastique. Toujours un peu triste, comme la plupart des épisodes d'Alix.

    kergan666 Le 02/01/2025 à 17:38:32
    Thorgal Saga - Tome 2 - Wendigo

    j'ai franchement bien aimé cet album
    je n'ai que peu d'album de Thor gal car il faut faire des choix
    celui là est à l'instar de ceux de la série Thorgal Saga peut se lire sans avoir pour autant lu tous ceux de la série mère
    évidement les avoir lu apportent une meilleur comprehension
    les dessins sont vraiment de qualité bien aidés par des couleurs adaptées
    le scénario est un peu capillotracté mais il se laisse lire avec un certain plaisir
    en bref, un bon album avec une superbe couverture

    Pulp_Sirius Le 02/01/2025 à 16:18:25
    Donjon Antipodes + - Tome 10003 - Retour de flamme

    La fin d'Antipodes +? Cet album clôture l'histoire lancée dans le premier Antipodes + de manière assez définitive, laissant tout juste assez de place pour une suite si jamais un jour il en fallait une.

    Ultimement, quelle déception. On reconnecte toutes les époques avec ce tome, et l'identité révélée de l'Atlas est la bienvenue, mais l'histoire est ficelée de manière beaucoup trop artificielle. Je n'ai pas accroché au jeu de cartes qui révèle tout joué par hasard par des étudiants qui sortent de nulle part. Le côté pègre de l'histoire avec Mimi n'a finalement abouti à rien et se termine en queue de poisson, alors que c'était la facette la plus intéressante de cet univers. Même remarque pour Perséphone, quel manque de panache et quel pet mouillé.

    C'est le moins bon des quatre albums Antipodes +. J'avais beaucoup d'espoir en ce dérivé de Donjon après le premier tome, qui finalement s'est avéré être un gros bof.

    Arkadi Le 02/01/2025 à 15:34:01

    Emile Bravo va chercher le Spirou de chez Rob-Vel, tout en candeur et en naïveté, proche des enfants et plutôt enfant lui même, loin des affres des hommes. Un Spirou également pauvre et pupille (comme toujours chez Rob-Vel). Sauf que Bravo le porte aux portes de l'embrasement, de la réalité des hommes et de la guerre contrairement à Rob-Vel qui, lui, conservait son Spirou dans les blagues de gosses de quartiers et galéjades de cages d'ascenseur.

    Et bon dieu quel idée foutrement bonne! Ici Spirou, au début de l'histoire tout en ignorance virginale, apprend, non pas à devenir un homme, mais à comprendre le monde. Il revend d'ailleurs son pantalon tintinophile (Tintin est tout de même le personnage le plus neutre de la BD belge!) pour acheter...un atlas. Il apprend aussi l'amour et les premiers émois mais aussi les mensonges et les trahisons. Il est si agréable de suivre cette progression du personnage principal même s'il conserve toute sa candeur (qui est une qualité. La preuve, c'est cette même candeur qui a faillit trouver la solution pour éviter l'embrasement de la seconde guerre mondiale), il sera bien moins naïf et bien plus méfiant.

    Car la narration est fluide, alerte, surprenante. Malgré un dessin d'un classicisme Franco-belge assez savoureux, tout n'est que mouvement mais aussi moment calme qui amène la réflexion. Tout est savamment dosé. Ce classicisme qui peut rebuter imbibe le propos par une ambiance encore plus années 30. Le côté un peu trop verbeux, aussi.

    Enfin, il y a aussi Fantasio qui est toujours à côté de la plaque pour le scoop, le re scoop et la victoire de l'armée belge contre l'armée nazi. C'est un Fantasio tellement sûr de lui, tellement imbu de lui qu'il ne voit même plus les évidences. Il est hilarant de bêtise et tellement pompeux qu'on a envie de le claquer. Et puis, il y a Spip, le vrai dictateur en puissance, l'épilogue est aussi drôle que bien vu.

    Car, oui, autour d'un Spirou, pur gentil, personne d'autre ne l'est. Tous sont troubles, versatiles et, en même temps, très humains car, ils sont toutes et tous à la recherche de la paix mais, hélas, suivant leurs propres et uniques conditions.

    Une vrai réussite donc!

    Pulp_Sirius Le 02/01/2025 à 15:14:46
    Nains - Tome 11 - Torun de la Forge

    [RELECTURE]

    Moins bon que les tomes 1 et 6, mais quand même très bon. À noter que Torun adulte tel qu'on le voit sur la couverture n'est aperçu que dans les toutes premières pages, l'album se concentrant sinon exclusivement sur sa jeunesse.

    Et justement, ce passage vers l'âge adulte de Torun est moins passionnant que l'ont été les histoires de Redwin et de Jorun, puisqu’ici c'est surtout son contact et sa relation avec l'ermite (dont le dévoilement de l'identité était aussi évident qu'un éléphant dans un champ de fraises) qui sont mises de l'avant, ainsi que la présence du seigneur de guerre Brum qui fait culminer le récit en sorte de bataille de superhéros à la Marvel... ce qui fait de Torun une sorte de personnage secondaire dans son propre récit. Maintenant, si vous aviez toujours rêvé de savoir qui serait le gagnant d'un combat entre Brum et Redwin, ce tome répond à la question! C'est aussi le premier tome qui mentionne l'Ordre du Malt.

    L'album est donc très plaisant à lire, mais l'intensité émotionnelle à laquelle nous avaient habitués les deux autres tomes de l'Ordre de la Forge est absente. Une baisse de régime, donc, mais on aurait tort de passer notre chemin!

    (À noter que l'avant-dernière bulle de la page 27 n'est pas complète, mais que même les rééditions n'ont pas pris la peine de corriger.)

    addrr Le 02/01/2025 à 14:05:37
    10 octobre - Tome 2 - Tome 2

    Une courte série formidable, car sous la perfection affichée de l’univers dépeint se cache une redoutable machine d’oppression. Les réflexions sont interessantes, l’anticipation est intelligente, et le scénario est prenant.
    Seule petite déception, cette fin bien trop ouverte, dont on ne sait pas si tout ça aura servi à quelque chose.

    kergan666 Le 02/01/2025 à 13:15:52
    Demain - Tome 1 - Acte 1

    j'ai eu du mal à me lancer dans cette série mais bon j'ai plongé
    en effet, les dessins ne sont pas vraiment à mon gout
    l'histoire est passablement intrigante et suffisamment passionnante pour avoir envie de continuer sur les tomes suivant

    kergan666 Le 02/01/2025 à 13:08:46
    Sillage - Tome 24 - Concessions

    cet album est de meilleur qualité scénaristique que le 2 précédents du moins à mon gout
    néanmoins nous sommes très loin de la qualité des premiers albums et je me suis passablement ennuyé
    heureusement il y a les dessins qui sont toujours au top bien aidé par des couleurs parfaitement adaptées
    comme souvent dans les séries à rallonges et à succès il est manifestement difficile de mettre le mot fin sur une histoire
    je me suis fait offrir ce tome et j'avoue que sans cela je n'aurais peut être pas franchi le pas de l'achat car il y a pas mal d'autres séries de qualité et qui méritent plus l'investissement financier

    Montalte Le 02/01/2025 à 11:54:50
    Alix - Tome 4 - La tiare d'Oribal

    Très bon album, où J. Martin atteint sa maturité dans le dessin. Le personnage d'Oribal est sympathique, l'intrigue vraiment bien menée, l'exotisme mésopotamien réussi, avec une part de mystère juste comme il faut. Arbacès ressuscité en vizir reste crédible, alors que les différents scénaristes abuseront ensuite du procédé.

    Montalte Le 02/01/2025 à 11:51:01
    Alix - Tome 3 - L'Île maudite

    La fin du début ? Ce 3e album est le dernier de J. Martin dont le dessin me semble encore rudimentaire. Il s'affirmera ensuite. Il parait que J. Martin détestait cet album mais je le trouve bien sévère. Il est bien mené, la découverte de Carthage est riche, l'intrigue suffisamment étoffée.

    Montalte Le 02/01/2025 à 11:48:15
    Alix - Tome 2 - Le sphinx d'or

    Un des meilleurs albums si on excepte le dessin encore rudimentaire. Le scénario est en effet excellent, très rythmé, et jette quelques lumières sur les origines d'Alix. Un bémol : la réaction naïve d'Alix à la reddition de Vercingétorix et le fait qu'il n'ait pas du tout, mais alors pas du tout la même tête que dans "Vercingétorix". Mais enfin, c'est la faute de J. Martin à la production de "Vercingétorix", pas au moment du "Sphinx d'or"...

    Danvorst Le 02/01/2025 à 08:46:34
    Preacher (Urban Comics) - Tome 3 - Livre III

    Une réussite supplémentaire pour cet album de Preacher. On en apprend plus sur le Saint des Tueurs, un personnage bien mystérieux jusqu'à présent et introduit dès les premières planches du premier volume. Le scénario est réussi, les personnages malgré tous leurs défauts sont attachants. La mise en page est toujours intelligente et colle parfaitement au récit.

    C'est une BD sans le moindre filtre, et c'est totalement assumé, ce qui participe à son succès et sa réussite.

    ArvoBlack Le 02/01/2025 à 08:28:20

    "Amour, sexe et terre promise" à l'audace d'exprimer la façon dont est vécu l'amour et la sexualité au sein de la communauté israélienne et palestinienne. Face au conflit qui déchire les deux communautés, comment l'individu se réapproprie son corps, son identité et son intimité, vis à vis de la société, vis à vis de la religion juive ou musulmane ? Et même avec cette démonstration sur le papier, tout n'est pas si simple. Il permet en tout cas pour les non-initiés de délier les amalgames, de comprendre les faits et d'ouvrir son esprit sur un autre monde, une autre culture pour en comprendre les nuances. Dans l’œuvre, on parle avant tout de l'être humain et de individu en tant que tel, de sa perception du monde dans lequel il évolue. Les interviews s'enchainent de manière linéaire, on reste dans le documentaire pur, à but informatif avant-tout.

    Le dessin de Deloupy est simple, je n'ai pas d'affinité particulière avec son trait, il permet surtout de comprendre le récit au travers de ses planches. En ce sens il est vecteur des interviews, mais graphiquement, je le trouve peu intéressant aussi bien dans la mise en couleur que le mouvement. Je n'aime pas l'expressivité des yeux ronds (représentés par un point). Un autre support que la bande dessinée aurait pu fonctionner également, il n'est pas exclusif à cet art selon moi.

    Erik67 Le 02/01/2025 à 08:18:09

    Les lecteurs de ma génération vont généralement acquérir cette BD au même titre de Goldorak car cela nous rappelle les années 80 de notre enfance avec le Club Dorothée. Le capitaine Flam occupait alors dans nos esprits le rôle d'un véritable héros de la galaxie dont les aventures faisaient notre bonheur et notre joie.

    Oui, c'est un achat impulsif sous le coup de la nostalgie. Il reste à savoir si, sur le fond et la forme, c'est une bonne adaptation. Fort heureusement, ce fut le cas mais cela n'est pas exempt de quelques critiques.

    Le dessin d'Alexis Tallone colle très bien à ce type de récit qui se rapproche de notre dessin animée mais avec un côté assez moderne dans l'approche ce qui n'est pas pour me déplaire. L'androïde Mala est un peu plus différent par rapport aux autres personnages bien connus.

    La relation entre le capitaine Flam et l'agent spéciale Johann Landore est assez intéressante à suivre dans son évolution. Il est vrai que je n'avais pas ressenti cela dans la version originale où elle semble tout de suite acquise à sa cause et sans le moindre sentiment amoureux.

    Il est vrai que Curtis Newton peut nous apparaître comme assez énervant dans son comportement très sûr de lui. Il n'aime pas que l'on doute de ses capacités et encore moins qu'on remette en question les décisions qu'il prend au sein de son équipe. Bref, un chef pas très commode, ni à l'écoute...

    Pour autant, les faits lui donneront raison puisqu'il triomphe toujours du mal. A noter que lorsqu'on découvrira l'identité de l'Empereur éternel, on sera quand même un peu surpris même si certains ont pu le deviner.

    A noter qu'on peut être surpris par cette adaptation qui reprend des thèmes assez actuels comme l'intelligence artificielle, la science au service de l'humanité, l'intégrisme religieux et l'asservissement des masses populaires. Bref, c'était quand même une série assez visionnaire pour l'époque.

    J'ai bien aimé ce divertissement qui m'a rappelé cette série que je possède d'ailleurs en DVD dans on intégrale, encore par nostalgie. Attention, je ne dis pas que c'était « mieux avant » !

    Jacques BERNAT Le 01/01/2025 à 22:14:03

    "Stacy est bonne", ces trois mots vont entrainer Gianni (alias Gipi) dans une vertigineuse descente aux enfers. L'influence violente et immédiate des réseaux sociaux sera dénoncée dans ce nouveau Gipi, qui décrit avec réalisme la face sombre de l'homme à travers l'observation d'un milieu intellectuel branché aux préoccupations parfaitement artificielles et totalement égocentrées. Quelle cruauté indépassable dans le scénario et dans le dessin. Cruauté, veulerie et cupidité ! C'est dur, comme toujours chez Gipi mais c'est une grande réussite !

    Jacques BERNAT Le 01/01/2025 à 21:56:59

    J'ai été enthousiasmé par ce livre. L'évocation réaliste du vécu en 1977 d'anciens militaires allemands (volontaires ou conscrits) de la deuxième guerre mondiale, confrontés à la révolte extrémiste de leurs enfants est un pari risqué parfaitement réussi par Jennifer Daniel. Le dessin me parait très personnel, entre un grand modernisme et une parenté avec l'époque de l'expressionisme allemand. Je souhaite à cette autrice après ce premier album de continuer à faire preuve de cette grande originalité dans le traitement fictionnel du monde contemporain. Bravo !

    principicule Le 01/01/2025 à 20:44:47

    Voila une BD qui m’a vraiment beaucoup plu. Tout d’abord, son univers proche de Mad Max avec ce convoi qui traverse une France sans foi ni loi est typiquement fait pour moi. Ensuite, les dessins de Jef sont absolument géniaux et pour finir j’ai adoré les personnages complètement déjantés qui forment cette équipe de mercenaires déterminés. De l’action, des dialogues trucculents et beaucoup d’humour font que j’ai dévoré rapidement ce superbe volume que je suis très heureux d’avoir découvert.

    Udangeureux Le 01/01/2025 à 20:31:43
    Mr Magellan (série actuelle) - Tome 5 - Hold-up au Vatican

    Dans Mr Magellan, il y a à boire et à manger mais c’est finalement assez indigeste. Clairement, on sent bien le côté 70s et un peu psyché. À côté de cela c’est un mélange de Science-fiction, humour’ paranormal et autres joyeusetés. Mixer le tout et vous obtenez un album de Magellan.
    Une histoire principale et deux courtes pour compléter cet album. C’est toujours un peu tordu dans le scénario en fait, on ne comprend pas toujours vers quoi Duchateau veut aller.
    Bref les histoires de l’homme au cigare sont dirons-nous « particulières ». On peut aimer le côté décalé mais cela ne suffit pas à en faire une série indispensable. Ça se lit, c’est intriguant et ça reste correct, sans plus.

    Udangeureux Le 01/01/2025 à 16:41:32
    Chlorophylle (Série verte) - Tome 13 - Le testament d'Anthracite

    Si pour certaines personnes, la reprise de la série a été un peu synonyme de sacrilège, d’autres - dont moi-même - ont continué à savourer les aventures de notre ami rongeur.
    Macherot avait placé la barre haute avec ses personnages et tout son petit monde. Je trouve que visuellement, les dessins repris par Walli tiennent bien la route. L’histoire n’est certes, pas extraordinaire, on n’est pas moins heureux de retrouver tout le petit monde.
    Personnellement, j’adhère et c’est un bon moment de lecture, dans toute sa simplicité.

    Arkadi Le 01/01/2025 à 16:28:43
    Spirou et Fantasio - Tome 21 - Du glucose pour Noémie

    J'aime bien la période Fournier, celle d'après le génie. Certes, sa plume n'est pas celle de Franquin mais c'est tant mieux. Fournier a sa patte propre. Il sait construire le mouvement et le rythme dans ses visuels, il sait dessiner de belles voitures et les visages des protagonistes ont une vrai psyché croquignole.

    Cerise sur le gâteau, Fournier s'amuse à détourner l'accident ferroviaire du 22 octobre 1895 à Montparnasse ( et c'est franchement bien vu!) pour l'intégrer dans une immense course poursuite qui n'en finit pas de la première planche à la dernière. Train, avion, vélo, train encore, voiture tout le temps....il y a toujours des ressorts rigolos qui font que cette poursuite là ne s'émousse pas.

    Et même que Fournier utilise des Deus ex machina qui ne me gênent pas. En effet, il les mets en place avec tant de drôleries et d'importances que cela s'intègre parfaitement dans la pantalonnade générale. Et, il est vrai, que l'organisation des méchants est assez fendarts car Fournier exagère en surenchère. .

    Bon, si la course poursuite est inspirée, le reste est tout de même fragile. Et les caricatures des japonais ou des allemands faits dans le bouquin passent un peu moins dans une lecture de 2024. Ne soyons pas cancel, la BD nous ramène en 1971.

    Il n'empêche, Fournier est généreux. Il est même bienveillant. Et certains de ces gags sont bonhommes et doux.
    Et c'est pourquoi j'aima la période Fournier dans cette série car c'est un univers aimable.

    Udangeureux Le 01/01/2025 à 10:51:42
    Alain Chevallier - Tome 17 - Pole position

    Dernier album de la série qui commençait à s’essouffler un peu je trouve. De bonnes idées dans ce tome mais certainement pas dans les meilleurs.
    Néanmoins, il se lit tranquillement et reste somme toute assez correct dans l’ensemble.

    Erik67 Le 01/01/2025 à 10:39:09

    C'est un titre que j'ai vu souvent sur ce site commenté par mes amis babéliotes. J'avais également envie de m'y plonger à mon tour. Je ne fonctionne pas à sens unique car j'ai réellement besoin de savoir ce que vous lisez également comme BD afin de pouvoir en découvrir toujours des nouvelles même après 7500 lectures d’œuvres différentes.

    Là, je découvre un récit imagé tout en douceur sur l'amitié improbable entre une jeune étudiante plutôt solitaire et une petite mamie à Paris sous la neige en hiver. Il n'y aura aucun dialogue pour ponctuer la moindre narration.

    En effet, tout se passe dans le déroulement des images qu'il nous faut interpréter de manière cohérente ce qui sera le cas en l'espèce. La BD muette est toujours un exercice plutôt difficile aussi bien pour un lecteur que pour un auteur qui doit transmettre un message.

    Souvent, on croit souvent à tort que c'est le genre de BD à réserver aux enfants. Or, celle-ci est plutôt destiné à un public adulte. Comme quoi ! Une petite particularité tout de même : un seul dialogue sous phylactère afin d'engager tout simplement un processus de dialogues entre deux personnages qui ne se connaissent pas encore.

    Oui, le thème abordé est celui de l’horrible maladie d’Alzheimer qui s'attaque à nos souvenirs ce qui touche véritablement à l'intime. Pour autant, il y a un réel souffle de légèreté qui donne du dynamisme à cet ensemble. Certes, c'est parfois triste mais cela ne sera pas ce qui se dégagera au final.

    J'ai bien aimé le dessin qui fait dans la rondeur et la douceur des traits afin de lui donner un effet presque dessin animée. Moi, j'aime bien !

    C'est de la BD feel-good qui fait du bien d'autant que c'est plutôt très bien réalisé. Certes, on pourra toujours trouver le fond un peu trop simpliste mais parfois, cela est plutôt salutaire. J'ai tout simplement adoré ! Pour un premier album de l'autrice Valérie Choquet, une véritable réussite !

    Pulp_Sirius Le 01/01/2025 à 02:40:34
    Johan et Pirlouit - Tome 3 - Le lutin du bois aux roches

    Un autre album sympathique, mais loin d'être extraordinaire. C'est la première apparition de Pirlouit, qui fera désormais partie de la série comme personnage principal aux côtés de Johan. La série sera même renommée pour lui faire une place! Je suis moins fan de Biquette, car je n'aime pas quand les animaux viennent sauver la mise aux héros. Mais pour l'instant, la chèvre ne semble pas prendre trop de place.

    julld Le 31/12/2024 à 22:37:43
    Gaston (2018) - Tome 22 - Le retour de Lagaffe

    J'appréhendais ma lecture de cet album, dont le concept me semblait, et me semble toujours, peu pertinent tant il est inconcevable d'ajouter quelque chose de valable à une série fabuleuse terminée depuis plus de 30 ans, sans que personne n'en réclame davantage.

    Au final, c'est... correct. En faisant un gros effort de bonne foi. Delaf s'en tire bien, quoique l'imitation du dessin de Franquin me semble exagérée. On retrouve même à l'occasion des poses reprises directement des pages de Franquin, c'est très étrange. On sent que le pauvre auteur a dû avoir beaucoup de paires d'yeux par dessus son épaule au fur et à mesure de la création de cet objet.

    Certains gags font sourire. D'autres sont peu efficaces. La plupart semblent forcés. D'autres encore ne font qu'aligner des références modernes en lieu et place de véritables blagues: Spiderman, iPhone, Jokarowling, oh oh oh c'est rigolo.

    Ceci dit, j'ai trouvé intéressant que l'album se termine avec une histoire de Gaston développée sur plusieurs pages, ça c'est une nouveauté intéressante, qui fait penser à Bravo les Brothers dans son rythme.

    Par contre, certains autres trucs m'ont aussi franchement repoussé. Gaston insensible à l'intérêt amoureux de Jeanne, par exemple, je sais pas d'où ça sort alors que dans les derniers albums de Franquin, ils forment carrément un couple. Gaston se permet même d'être rustre avec Jeanne, ça m'a fait sursauter.

    Pire encore, ce n'est pas le seul personnage traité avec méchanceté, alors que le Gaston original se définissait par son absence de méchanceté. En effet, l'album reprend le personnage (très) secondaire de l'ami dessinateur de Gaston, et toute la rédaction le méprise lui et son travail. L'album assume même que le lecteur, qui n'a jamais vu ses pages supposément très mauvaises, prendra lui aussi plaisir à le mépriser. Ça m'a semblé très négatif pour du Gaston, alors que Franquin se serait assuré d'être bienveillant avec le personnage dans lequel pourrait se visualiser le lecteur souhaitant un jour publier dans Spirou.

    Fort heureusement, l'album se termine en lui donnant sa revanche.

    Comble de tout, Gaston est lui aussi traité avec une certaine méchanceté par la rédaction, et par l'album. Prunelle et Fantasio, lesquels j'ai par ailleurs beaucoup aimé voir interagir ensemble, semblent par moments réellement détester Gaston et le traiter avec mesquinerie, ce qui n'était certainement pas le cas dans les albums originaux, malgré leur impatience à son endroit.

    Sur le ton, c'est un échec retentissant. Tout ça pour ça, oserais-je dire, puisque que cet album s'est produit au coût d'un combat d'avocats en public avec l'héritière de leur auteur le plus marquant.

    Je rapprocherais ça de la tendance moderne à déconstruire les oeuvres mythiques avec un certain mépris, comme Luke Skywalker massacrant les enfants Jedis et balançant son sabre laser en bas de la falaise.

    julld Le 31/12/2024 à 21:56:03
    Richard - Tome 4 - Richard dans la salle d'attente

    Mouais. Peu de matière, sympathique, bien raconté évidemment, quoique convenu pour un Trondheim. Ça n'apporte pas grand chose de neuf à l'univers de Lapinot, en plus d'être basé sur une succession de variations thématiques sans conséquences, pour se terminer sans réelle satisfaction. Rigolo, mais dispensable.

    julld Le 31/12/2024 à 21:47:30
    Corto Maltese (Quenehen/Vivès) - Tome 1 - Océan noir

    J'ai plutôt aimé. Le changement d'époque ne m'a pas dérangé. L'histoire est assez anecdotique, et n'apporte que très peu à l'univers déjà bien défini de Corto. C'est un boulot de commande, visiblement, que les auteurs ont fait honnêtement, quoique rapidement, en s'assurant de remplir le cahier des charges.
    Le dessin souvent virtuose de Bastien Vives m'apparait ici un peu plus faible, sa narration est quelquefois laborieuse. Il faut dire que l'histoire passe du coq à l'âne sans que les enchaînements soit toujours très clairs.
    Mais c'est un album honnête, qui propose une mise à jour honnête du concept de Pratt, avec savoir-faire et respect.

    julld Le 31/12/2024 à 21:22:35
    Lucky Luke (vu par...) - Tome 6 - Les Indomptés

    Super exercice de la part de Blutch. Le style visuel est un peu différent, on l'oublie pourtant avant la fin de la première page, pour se laisser porter dans un Lucky Luke aux techniques narratives familières. Blutch respecte parfaitement l'oeuvre originale, montre qu'il la connait l'aime et la comprend, reprenant les codes, les palettes de couleur, les poses des personnages, la galerie des personnages secondaires, même les trames occasionnelles, et tout ça avec brio, avec même une impression de facilité qui elle aussi rappelle le regretté Maurice.

    Tout ça résulte en un album non seulement efficace, mais également humble, qui ne cherche pas à attirer l'attention sur lui ni à en faire trop. C'est simplement de la bonne bande dessinée, honnête et respectueuse de l'auteur original et du lecteur, faite par quelqu'un qui connaît son métier.

    Je mets 4 étoiles plutôt que 5 parce que même si l'exercice est une franche réussite, au final, si j'ai l'impression d'avoir lu un véritable Lucky Luke, il faut bien admettre qu'il est assez loin des meilleurs de la série. Mais bon, j'ai passé tout de même un très bon moment, malgré quelques longueurs.

    julld Le 31/12/2024 à 19:12:50

    Lu ça il y a quelques jours, bien après le scandale que cet album et sa suite on engendré. J'ai trouvé ça fantastique, et franchement très drôle. Oui, c'est amoral, mais contrairement aux interprétations militantes il ne me semble pas que l'auteur cherche ici à défendre l'inceste, il n'a clairement aucun agenda idéologique, il ne fait que se permettre de construire une histoire sur les bases d'associations d'idées indécentes, explorant ses perversions et pensées intrusives avec humour, comme bien d'autres avant lui. Quiconque a lu et aimé Crumb, Édika, ou même Relom, n'y trouvera rien pour s'en offusquer.
    Le dessin toujours virtuose de Bastien Vives est vif, relâché et souple. C'est magnifique. Comme toujours dans son cas, c'est lorsque la mise en scène se complique, avec par exemple des déplacements de personnages, des changements de rythme ou des changements de relation au décor, et s'éloigne donc du simple dessin de personnages dans des poses relaxes, qu'il apparaît le plus faible et commet d'occasionnelles erreurs de lisibilité.
    Il semble vraiment aller très vite. C'est souvent une force, quelquefois c'est une faiblesse, qui demande de s'arrêter, se questionner, et revenir un peu derrière pour mieux décoder ce qu'il a voulu faire.

    Arkadi Le 31/12/2024 à 18:56:17
    Spirou et Fantasio - Tome 19 - Panade à Champignac

    Dans cet album, deux histoires et toutes deux sont géniales et cela pour différentes raisons:

    Panade à Champignac (la première) est un déglinguage en règles de l'univers de Spirou par un auteur (Franquin) qui en a raz la casquette de Spirou. Bref, c'est idiot, grand guignol avec un méchant/bébé ridicule. La lecture est clairement pénible par tant de bêtise et de grotesque ....Et c'est ce qui est, justement, bon à lire quand on sait le pétage de plomb qu'a fait vivre la série à un génie qui en pouvait plus. D'ailleurs, le moment le mieux écrit et le plus drôle de l'histoire se trouve quand LE personnage qui va sauver Franquin apparaît : Gaston Lagaffe!

    Bravo les Brothers! (la seconde) est hilarante! Gaston Lagaffe apparait peu mais il est le chef d'orchestre de toute la pantalonnade. Ici, Spirou entre dans l'univers de Gaston. Le seul et unique univers ou se sente bien Franquin. C'est encore que du grand guignol, clownesque et pitrerie en diable mais, dans cette histoire là, ça détonne, dépote, défouraille. Et tout le monde y est: De Mesmaeker, Prunelle, Lebrac, Longtarin, Boulier, Mademoiselle Jeanne et même Sonia! Et c'est le souk, le bazar, le foutoir et c'est drôle, bon dieu que c'est drôle!

    Franquin est un génie du rythme, de la mesure. Et son dessin, mon dieu son dessins! Lui aussi virevolte. Il tourbillonne avec un tel génie du trait et de la plume.

    C'est simple: "Bravo les Brothers" devrait être intégré dans la série de "Gaston Lagaffe". D'ailleurs aucune des deux histoires n'est utile à l'univers de Spirou et Fantasio. Voire même que "Panade à Champignac" est une vengeance!

    julld Le 31/12/2024 à 18:48:50
    Nic - Tome 3 - Ça, c'est Filarmo, Nic

    J'ai été marqué par cet album, enfant. Je l'ai lu à l'école, dans la pile de vieilles bd qui trainait au fond de ma classe. Je me souviens de me sentir nauséeux à sa lecture, face aux visages de trisomiques en pamoison de Hermann et ses anatomies monstrueuses. Clairement, l'auteur souhaitait faire une fable psychédélique douce à la Little Nemo, le résultat est plutôt un cauchemar horrible qui me troubla durablement. En ce moment, près de 35 ans plus tard, je regarde la couverture et la première page sur la fiche Bédéthèque, et je ressens encore l'angoisse physique, la répulsion que cet album m'avait inspiré. Une horreur.

    Montalte Le 31/12/2024 à 17:10:20
    Alix - Tome 9 - Le Dieu sauvage

    Le début de la fin ? Cet album est un peu moins bon que les 3 précédents. Après, il n'y en aura plus que quelques uns de temps en temps pour être excellents. On est très contents - et très tristes - de retrouver Adrea et Astyanax et l'intrigue en Lybie est une bonne idée. Mais c'est aussi le premier album avec une part de surnaturel qui ne donnera rien de bon par la suite, en particulier dans les délires d'"Alix Senator". Mention spéciale pour Héra, l'amoureuse de service mais avec beaucoup de personnalité.

    Montalte Le 31/12/2024 à 17:07:07
    Alix - Tome 10 - Iorix le grand

    Histoire originale, très bien dessinée et bien menée, avec une dramatique qui monte crescendo. Mais que c'est sombre! Un des principaux intérêts reste ce que pense vraiment Alix pour Argela et vice-versa. L'aime, l'aime pas ? Pas clair.

    Montalte Le 31/12/2024 à 17:06:03
    Alix - Tome 11 - Le prince du Nil

    Un très bon album, avec une grande finesse psychologique. Saïs est remarquable de courage et d'intelligence, Qaa est très attachant, la dramatique très efficace et les dessins superbes. On est triste pour Saïs et même Djerkao mais à découvrir!