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C’est certainement l’album le plus attendu de l’année. Après le magnifique " Portugal" et "les équinoxes" -que j’avais moins apprécié-, Cyril Pedrosa nous revient avec un nouveau pavé de près de 220 pages, qui à mon grand regret, n’est qu’un premier volume d’une histoire qui en comptera deux (le second volume étant prévu pour 2020).
Mais la seule chose que l’on retient en ouvrant n’importe quelle page de cet opus, c’est le dessin.
Pedrosa nous offre ici de véritables enluminures, certaines cases étant dépourvues de perspectives, comme à l’époque médiévale. Un véritable travail d’orfèvre qu’il nous livre avec ce premier opus. Les couleurs sont en outre, resplendissantes et sont en parfaites adéquations avec l’atmosphère du scénario. L’auteur s’offrant même le luxe de nous dessiner le même personnage sur une seule et même case, mais évoluant dans le temps ! Quel culot et quelle habileté !
Car Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil nous développent un récit passionnant qui relève à la fois du conte et de la réflexion contemporaine sur nos propres sociétés, bref une véritable quête du graal.
J’y vois à la fois des questions sociétales actuelles mais aussi des références plus imaginaires comme l’on retrouve dans les films tels que " la belle au bois dormant" de Walt Disney (un de ses meilleurs dessins animés, à mon avis) avec la société administrée exclusivement par des femmes (page 82, par exemple).
Le récit ne ménage pas en outre son lot de surprises (j’avoue que je ne m’attendais pas à la conclusion de cet album)
J’ai véritablement été scotché par la qualité du dessin et du scénario développé par Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil, et cet album fait partie de mes coups de cœur de cette année 2018.
En un mot, j’ai pensé à ce mot de Barrès en achevant cette bd :"Et bien ! tâche que ce soit un beau conte à conter dans les jardins de l’Oronte ."
J'ai emprunté cette bande dessinée presque par hasard. En effet, je ne suis pas un grand fan du dessin de Pierre Wachs, mais le thème m'a plu.
Je dois reconnaitre que l'ambiance du début des années 70 est fort bien retranscrite. De la musique, aux voitures, aux mœurs post soixante- huitarde des jeunes, tout y est. Y compris l'image de la famille modèle à travers celle d'Anna et plus dévergondée de celle d'Isa. Le dessin de Wachs est meilleur qu'à l'accoutumée, à mon avis.
Je ne me suis pas ennuyé à la lecture du destin d'Anna, prise dans la tourmente de l'avortement avant la loi Veil. Même si le scénario n'est pas trop surprenant, cette histoire se laisse lire.
J'avais un apriori négatif sur cette bande dessinée, sans doute en raison d'un dessin daté trop années 70, à mon goût et d'un scénario que je pensais être beaucoup plus centré sur le personnage de Denis Mukwege, qui sera désigné comme "prix Nobel de la paix 2018"
Finalement, j'ai passé un agréable moment de lecture même si l'histoire est tout de même assez dure et cruelle. Je regrette juste que la préface de Colette Braeckman fasse un peu redondance avec la présentation que l'on fait de l'économie du Congo à notre ingénieur des mines, dans les premières pages de la bande dessinée.
Sinon, Van Hamme nous livre un scénario béton, qui allie aventures et guerre économique, sujets de prédilections pour lui,
Le tout sur un fond social et politique très instructif. J'ai appris pas mal de choses en lisant cette bande dessinée, et pas seulement l'existence du fameux docteur Denis Mukwege !
Bref, une très bonne surprise.
Cette aventure dans l'Ethiopie des années 30 est assez bien amenée.
Le scénario est riche, voire dense. Pas mal de clins d’œil sont glissés dans cette aventure comme les références à Agatha Christie, à Henry de Monfreid,ou encore à Peter Ustinov mais je n'ai pas adhéré au dessin de Clément Oubrerie, qui sur "Pablo" ou "Voltaire amoureux" m'avait habitué à mieux.
Dommage car cette enquête policière, doublée d'une aventure à la Indiana Jones , est agréable à suivre.
Après deux albums décevants, enfin un "Thorgal" lisible et qui revient aux origines de la série. Yann reprend le flambeau avec intelligence,en succédant à Dorison et à Yves Sente. En reprenant des personnages du "mal bleu" -qui au demeurant n'est pas le meilleur de la période Van Hamme- le scénariste fait revenir Thorgal en pays de connaissance.
Certes le scénario est parfois rapide, avec quelques ellipses, mais je crois qu'il fallait cela pour achever une histoire qui s'enlisait depuis "la bateau sabre".
En faisant rentrer Thorgal au pays (comme indiqué sur le sticker de promo sur une couverture ratée), Yann va sans doute réconcilier pas mal de lecteurs avec cette série.
Mais, je pense qu'il faut savoir arrêter une série, et cet album sera sans nul doute pour moi, le dernier que j'achète...sauf heureuse surprise, par la suite.
Bastien Vivès a fini par se forger une solide réputation dans le monde de la bande dessinée. Il publie beaucoup en ce moment, de "last Man" au très controversé et jubilatoire " Petit Paul", en passant par "Le chemisier", il n’arrête pas.
J’avais beaucoup apprécié son précédent album "Une sœur" qui combinait tendresse et premiers émois sexuels.
Ici, c’est tout à fait le contraire. Vivès n’y va pas par quatre chemins en nous racontant un épisode de la vie Séverine Armand. J’avoue que cet album est assez déroutant voire parfois irréaliste tant l’appétit sexuel de Séverine, à travers ce chemisier qui lui est prêté, se développe. Ce livre est un prétexte pour Vivès, à dessiner de voluptueuses poitrines (il ne s’en cache pas, et c’est assez réussi) et des scènes explicites (quel intérêt de nous avoir montré cette scène de dogging qui semble surréaliste en l’espèce), mais je préfère quand il le fait de manière plus franche et affirmée comme dans "La décharge mentale" ou "Les melons de la colère" ou le plus récent "Petit Paul".
Cet album se lit assez vite (raison pour laquelle, je n’ai fait que l’emprunter à la médiathèque), mais le dessin de Vivès est toujours aussi bon.
Vivès a voulu faire de ce chemisier, ce que Manara avait fait du boitier, bien que la comparaison soit assez lointaine, dans "Le déclic" , mais on a du mal à y croire ici.
Bref on est assez loin de son chef d’œuvre"Polina".
Graphiquement réussi, le scénario demeure assez mince au final
Avant de me lancer dans la lecture de "Double 7" , je me suis replongé dans l’œuvre de Juillard avec notamment " le long voyage de Léna " et "Léna et les trois femmes", que j’avais beaucoup apprécie mais aussi « Mezek », véritable petit chef d’œuvre , scénarisé par Yann.
Si " Double 7" débute comme "Mezek", par le bombardement d’une ville (Tel-Aviv pour le second, et Madrid, pour le premier), la comparaison s’arrête là. Dans le dernier album de Juillard et Yann, le scénario est poussif, et fini d’ailleurs par décoller à partir du moment où la police politique des miliciens communistes commence à liquider les sympathisants du POUM (cet acronyme m’ a toujours fait sourire) .
J’ai trouvé sans intérêt ce qui tournait autour des parties de cartes truquées et inutile et lourde l’intervention d’Hemingway dès le début de l’album. Par contre, la fuite de Roman et celle de Lulia, vers la fin de l’album sont très bien traitées et le final de l’histoire est assez surprenant, dans le bon sens.
J’ai lu cette aventure dans l’édition"format à l’italienne"-édition limitée à 3500 exemplaires- , car je possède déjà les albums de Juillard consacrés à "Blake et Mortimer", dans ce format. Et j’avoue que son dessin n’en est plus que réussi , à mes yeux, dans cette édition. Mais l’inconvénient, en l’espèce, c’est qu’avec un scénario assez pauvre, la lecture est plus longue (près de 200 pages). Il faut tout de même souligner la qualité des couleurs employées, qui tranche avec le travail de Juillard sur" Blake et Mortimer "
Avis mitigé donc.
Après le très décevant « testament de William S », Yves Sente revient en force avec « la vallée des immortels », premier volume d’un diptyque qui se conclura fin 2019.
Tout d’abord, il faut souligner la qualité graphique de cet album, avec deux dessinateurs que je découvre avec cet album, Teun Bererik et Peter Van Dongen qui nous offrent des planches incroyables, très proches du style de Jacobs. Jamais depuis Antoine Aubin et Ted Benoit, je n’avais ressenti une telle émotion de retrouver la patte du maître du bois des pauvres. En outre, j’ai choisi de lire cette nouvelle aventure de Blake et Mortimer dans l’édition dite « bibliophile » qui présente des pleines planches (hors texte),de toute beauté. C’est d’ailleurs ce qui fait l’atout de cette édition numérotée et limitée à 7000 exemplaires, en plus d’une couverture alternative réussie (et de la présence d’un ex-libris)
D’ailleurs certaines planches, si l’on excepte celles directement inspirées par « le secret de l’Espadon » font écho à d’autres aventures de Blake et Mortimer. Je pense notamment à celles sur le British Museum qui me font furieusement penser aux planches sur le Musée du Caire, dans « le mystère de la grande pyramide ». Même le dialogue entre Mortimer et le professeur Bao Dong au restaurant du Savoy s’inspire de la conversation entre Mortimer et le professeur Amhed, au continental Savoy du Caire.
Yves Sente ne se contente pas de faire des clins d’œil aux canons de la série, mais il utilise aussi des personnages secondaires déjà présents chez Jacobs (je pense au « bon » docteur Sun Fo ) mais aussi dans ses propres albums, notamment « le bâton de Plutarque » (album le plus abouti au demeurant) avec le professeur Nathan Chase (que l’on entrevoit dans le préquel de l’Espadon) . Peut-être que les références un peu trop appuyées à Odilon Verjus et à William Gibbons (« le lotus bleu » Hergé) sont un peu gratuites, mais Yves Sente a fini par prendre l’habitude de distiller de tels clins d’œil dans ses albums.
Côté scénario, Yves Sente nous a concocté une histoire dense, riche en rebondissements qui nous tient en haleine tout au long de la lecture. Nous retrouvons un Olrik fourbe, retord et manipulateur à souhait.
J’ai hâte de découvrir la suite de cette histoire, de connaître le véritable but de la nouvelle invention du professeur Mortimer, le « skylantern », et du devenir de la fameuse « Aile rouge III ».
Ce nouvel opus de « Blake et Mortimer » est passionnant, et mérite une lecture soutenue, comme pour les albums signés Jacobs, signe d’une grande qualité.
Je venais juste récemment de visionner l'excellent reportage "la police de Vichy" que je tombe sur cet album consacré à Darnand, figure de la collaboration française.
Ce premier opus d'une série qui en comptera 3, revient essentiellement sur le parcours de Joseph Darnand pendant la première guerre mondiale et sur Ange, son compagnon d'arme, jusqu'au début du conflit de 39.
Le dessin de Bédouel, que j'avais apprécié dans "l'Or et le Sang" est toujours aussi bon: simple et épuré, qui va à l'essentiel.
Quant au scénario, s'il réserve encore des mystères (que vient faire l'intervention indirecte de Churchill) et quelques incompréhensions (c'est quoi ce camp de prisonniers de Pithiviers gardé par l'armée française?), il n'en demeure pas moins très intéressant.
Je lirai le tome 2 sans hésiter.
Avec" Petit Paul", Bastien Vivès inaugure une nouvelle collection "Porn'Pop", dirigée par Céline Tran, plus connue sous le nom de Katsuni, dans le milieu du X.
En 2011, Bastien Vivès avait surpris son monde en publiant chez "les Requins Marteaux" Les Melons de la colère, un ouvrage dérangeant et transgressif sur Magalie, une jeune fille pourvue d'une incroyable poitrine.
Avec "Petit Paul", Vivès nous présente des scènes de la vie de Paul, le frère de Magalie, qui lui est pourvu d'un membre disproportionné pour son âge. On retrouve évidemment les personnages des "Melons de la colère", avec les parents mais surtout Magalie, qui joue un rôle non négligeable dans cet album.
Il faut lire cet opus au second voire au troisième degré, et non le voir comme une simple BD porno. Car Vivès ose tout mais sur un ton humoristique. Il suffit de découvrir les pages d'introduction aux aventures de Petit Paul, qui sont des parodies des couvertures des albums de Martine, que tout le monde connait.
Je mettrai une mention spéciale à "Petit Paul récite une poésie" pour sa chute très surprenante.
Loufoque, drôle, osé (lisez "Petit Paul à l'anniversaire de Mohammed"), complètement immoral, ce livre est jubilatoire !
Une fois passé toute la polémique qui a entourée la sortie de cette édition "colorisée" de cet album, il est à présent temps de se lancer sur les qualités intrinsèque de cette version (je parle de la version luxe colorisée que j'avais acheté, en écho à la version n&b de 1981 que mes parents m'avaient offert quand j'avais 13 ans).
Malgré les avis des gardiens du temple, je pense que c'était une très bonne idée d'avoir donné à cet album mythique des couleurs (en particulier les tons bleus voire grisâtres) qui collent parfaitement au début du XXème siècle. J'ai eu vraiment l'impression de redécouvrir cet album qui malgré un scénario complétement improbable, reste dans la mémoire des bédéphiles.
La version luxe coloriée n'a rien à envier au fac similé de 1981, rehaussée en outre d'une préface de l'inévitable Philippe Goddin, que l'on ne présente plus.
Une très belle manière de faire découvrir un album jusqu'à présent réservé aux initiés, à un nouveau public (comme je l'avais constaté en librairie dès la sortie de la version commerciale colorisée des "Soviets").
A redécouvrir!!
S’il est un album incontournable pour cette rentrée, c’est bien « Negalyod », de Vincent Perriot. D’une part cet opus est , graphiquement sublime. Avant de me lancer dans la lecture, j’ai passé du temps à feuilleter les pages, à rester bouche bée devant les pleines pages, les doubles pages, qui évidemment font furieusement penser au style de Moebius , voire de Giraud pour la partie « western ». Amateur éclairé des bandes dessinées en noir et blanc, j’ai appris qu’une édition en n&b de ce one shot était prévue, pourtant je pense que l’intérêt d’une telle bd réside dans les formidables couleurs de Florence Breton, un choix parfaitement assumé par l’auteur, puisqu’elle avait travaillé avec un certain Giraud.
On sent que Vincent Perriot s’est fait plaisir avec cette bande dessinée, cela se sent, cela se voit à travers l’album (d’ailleurs j’ai trouvé que Jarri, le personnage principal, avait un côté très Cosey).
Mais j’avoue avoir été bluffé devant la beauté des planches qui nous sont présentées, l’auteur nous offre ici des scènes fabuleuses : des scènes muettes avec des dinosaures, d’un dynamisme ébouriffant, qui oscille sans cesse entre la science –fiction (style Moebius) et le Western (style Giraud). Honnêtement, je crois que cela faisait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir à seulement découvrir les planches de cet album, un album de près de 206 pages, à un prix très abordable, assez rare dans le monde de l’édition, ce qu’il faut souligner, signe d’une certaine confiance envers l’auteur. C’est un pari mais un pari réussi.
Même si, d’autre part, le scénario peut, vers la fin, semble faiblir. En effet, à partir du moment où les ptérodactyles prennent un rôle majeur, le récit s’accélère de manière un peu trop précipitée et même si la finalité « du réseau » reste assez obscure (mais j’ai ma propre opinion : les personnes donnent au « réseau » ce qu’elles veulent voir réellement – l’espoir-avec la Nature- ou la mémoire- avec le souvenirs des morts-) , le lecteur aura toujours le loisir de donner à cette bd sa propre conclusion.
Graphiquement superbe, d’un point de vue scénaristique partiellement imparfait, ce one shot reste néanmoins une petite perle incontournable de cette rentrée.
Un grand merci en tout cas à mon libraire, Franck, pour avoir attiré mon attention sur cet album depuis quelques semaines.
C'est Jean Van Hamme en personne qui conclut (définitivement?)cette série de spin off consacrée aux personnages secondaires de la série XIII, et cela juste avant de nous offrir un second opus de "The XIII mystery, l'enquête".
Cet album repose sur le nom de la jolie Judith, que l'on apercevait dans le diptyque "la nuit du 4 août", mais cet album aurait pu avoir comme titre celui de Jessica Martin, tant elle est présente dans les pages de l'album, tout comme dans le lit de Judith. Car Jean Van Hamme ne se refait pas: les scènes saphiques sont en effet nombreuses !
Vieux briscard de scénarii, Jean Van Hamme use (ou abuse) des références de "The XIII mystery", en nous vantant la couverture sur quelques cases (on dirait à de la publicité à peine déguisée) et réemploie un certain nombre de protagonistes de la série mère comme David Rigby, Danny Finkelstein, et l'inévitable tueuse Jessica Martin, s'offrant même le luxe de se référer à l'album "Colonel Amos".
L'album est assez dense, avec comme à l'accoutumée des fausses pistes, des poursuites et de l'action. Seule le geste initial de Danny Finkelstein, à la fin de l'album, ne me semblait pas en adéquation avec son caractère.
Côté dessin Olivier Grenson a fait un bon travail, avec un dessin encore plus réaliste que sur sa série "Niklos Koda".
En tout cas, cet album s'inscrit dans les meilleurs de la série.
La collection "ligne noire", dirigée par Philippe Berthet est depuis son lancement, un gage de qualité. Ce dernier opus, sur un scénario de Raule (scénariste de "Jazz Maynard")est encore meilleur que le précédent "Motorcity".
J'ai trouvé le scénario plus dense, plus long à lire, bref un très bon one shot.
Je connais assez bien Barcelone, où se déroule le récit, mais là, je découvre encore ici des endroits assez inattendus.(Merci Raule!)
Cet opus qui mêle enquête policière,marché de l'art, et histoire familiale, est un régal de lecture.
Même Berthet, dont j'adore le dessin, prend un parti pris très tranché avec le personnage de Sophie, l'ex femme de Philippe Martin, femme que l'on ne voit jamais réellement.
Les dernières pages, sur un fond musical signé Jacques Brel, sont fort bien agencées.
Comme les autres albums de la collection, voici un album que je relirai avec plaisir, gage d'une bonne qualité.
Le dessin de Genêt est formidable sur cet album, c'est d'ailleurs la grande qualité de cet ouvrage. En effet, j'en ai trouvé la lecture assez laborieuse.
Avec ses trop nombreux flash-back , le récit oscille entre fantastique et semi-historique, j'avoue que j'ai été un peu perdu dans la lecture.
Une narration plus fluide aurait sans nul doute émoustillé mon intérêt mais là, j'ai eu l'impression de passer à côté de quelque chose.
Les amateurs de "Game of Throne" y trouveront sans doute leur compte entre les conspirations et la magie, moi pas.
Cinq ans après "Terra Australis", les mêmes auteurs se sont lancés dans un nouvel ouvrage, encore imposant -près de 350 pages- sur le thème de l'Australie.
Cette fois-çi, nous suivons le destin de deux déportés,celui de Mary Bryant, petite volueuse, et celui Thomas Muir,déporté politique écossais dont le seul but était de fuir ce bagne à ciel ouvert.
Malgré les 350 pages du volume, ce récit se lit très vite,tant le scénario est prenant. On y croise les révoltés du Bounty, l'amiral Nelson, des révolutionnaires français et d'autres personnages.
C'est un livre beaucoup plus sur le périple des évasions de ces deux forçats que sur l'histoire de l'Australie à proprement dit qui est relatée ici, même si la partie intitulée "monologue" est centrée sur cette terre.
Le dessin en noir et blanc de Philippe Nicloux est parfait pour ce récit, surtout sur les planches maritime.
Un beau récit.
Après nous avoir étonné avec "Une histoire d'hommes" et plus que séduit par "Un bruit étrange et beau", ZEP continue avec cet album de trancher avec l'univers que le grand public lui connait.
Il aborde ici une fable écologique, avec des personnages convaincants et assez attachants.
Cette enquête, parfois avec des fausses pistes, est assez bien écrite et débouche sur une fin surprenante.
Zep adopte un dessin réaliste, sur un fond de couleur sépia, qui donne un cachet presque angoissant à l'intrigue.
A découvrir
Je ne vais pas être aussi dithyrambique que certains sur cet album.
J'avoue avoir eu du mal à entrer dans ce pavé de 200 pages.
Ne parlons pas du dessin, assez sommaire, pour aborder le récit.
Il nous offre parfois des moments drôles voire très drôles (ah, le fonctionnement des WC sur l'ISS!!)mais aussi des pages laborieuses que j'ai seulement survolé tant je me suis ennuyé en les lisant.
A la lecture de cet album, j'ai eu la curieuse impression qu'il s'adressait plus à des personnes qui n'achetaient pas des bd habituellement mais qui , sur l'hyper médiatisation de l'aventure spatiale de Thomas Pesquet, voulaient en savoir plus; qu'aux vrais amateurs de bd comme moi.
J'ai emprunté cette bd à la médiathèque mais, en aucun cas, j'en ferai l'achat.
J'ai hésité un peu avant d'acheter cet album pour plusieurs raisons. D'une part, avec le temps, je ne me lance plus guère dans les séries, fussent-elles assez courtes, d'autre part, en feuilletant l'album je n'ai pas trouvé les couleurs réussies.
Finalement, j'ai cédé à la tentation sur la version n&b éditée par canal bd (limitée à 1500 exemplaires) et sur les seuls noms de Fabien Nury et Matthieu Bonhomme.
On ne présente plus Nury, qui depuis "Il était une fois en France" à "Tyler Cross", en passant par "W.E.S.T." et "Katanga", nous offre des scénarii originaux et prenant.
Quant à Matthieu Bonhomme, depuis "L'âge de raison", je suis sa carrière de près.
Hasard de mes achats, je possède les éditions n&b de "Tyler Cross", de "Katanga", du "Marquis d'Anaon" et "l'homme qui tua Lucky Luke", alors je ne pouvais que me tourner sur cette édition en n&b.
Derrière une couverture assez réussie, les auteurs nous offrent, malgré un titre à la "Sissi" une histoire assez sombre sur le destin de Charlotte, qui épousa Maximilien, futur empereur d’opérette de Mexique, qui connu une fin tragique. Le scénario est habile mêlant récit historique, mariage arrangé et portrait d'un Maximilien, humilié par le poids écrasant d'un frère empereur de l'Empire Austro-Hongrois. Nous avons même droit à un bref aperçu du caractère assez cynique de l'impératrice Elysabeth, loin de l'image du film "Sissi" avec Romy Schneider.
Ce décalage est assez amusant et nous offre quelques répliques cinglantes (voir l'épisode du chien)
Côté dessin, l'édition n&b permet d'admirer le travail de M.Bonhomme. Des scènes intimes entre les époux, teintées de noir, aux fastes de Venise et de la Scala de Milan, en passant par la double page du mariage, le dessin est superbe.
La dernière page se termine sur le visage de Charlotte qui semble plus déterminée que jamais, après avoir subi tant d’événements sur ce premier volume.
Cet album n'est sans doute pas l'album de l'année mais j'ai pris un plaisir fou à la lecture de ce premier opus.
Une belle surprise.
Vivement le prochain volume
Avec" Les folles nuits de Cryptée" Ardem a enfin les honneurs de la collection cartonnée des éditions "Dynamite". Il suit en cela le chemin d'Igor et Bocère avec "La pharmacienne" à cette différence près que pour Ardem, il s'agit là d'une réédition. Dans son "encyclopédie de la bande dessinée érotique" (édition "la Musardine"), Henri Filippini souligne que "le nom d'Ardem apparaît la première fois avec la publication des "Folles nuits de Cryptée" dans la collection des "Marquis" des éditions Glénat", toute une époque !
Je possède un certain nombre de bd signées Ardem, comme "Vidéos privées", "Chantages" ou encore"Tournage amateur", pourtant, je suis assez étonné de la maitrise du scénario par Ardem (alias Alain Mounier) sur son premier album de près de 64 pages. Car, contrairement à de nombreuses bd dites pour adultes, il y a une histoire, certes ponctuée de scènes pornographiques souvent crues - fellations, sodomies, doubles pénétrations...tout y est- , illustrée par un dessin de qualité. Même les récitatifs sont légions dans cette bande dessinée !
D'ailleurs l'histoire débute comme un film de Francis Leroi ( réalisateur entres autres de "Je suis à prendre" avec Brigitte Lahaie en 1978) où se côtoient, dans un décor luxueux, Maître et valets, majordomes, et servantes. Bref, un album témoin d'une époque révolue, celle où les films pornographiques n'avaient pas encore débouché sur le "Gonzo".
Avec cet opus, Ardem annonce sa marque de fabrique: soumission des femmes,un certain goût pour le chantage, le tout sur fonds d'histoire familiale.
Lecture réservée à un public très averti, il va s'en dire.
J'ai découvert cet art-book presque par hasard. La couverture m'intriguait et le nom à rallonge de l'auteur me disait quelque chose. Ah, oui! il s'agissait bien du dessinateur des deux premiers volumes de "les enquêtes auto de Margot", ouvrages qui rendaient hommage à la ligne claire et que j'avais beaucoup apprécié pour son côté "vintage".
Grand amateur de Pin Up, j'en collectionne les livres de Romain Hugault, à Sébastien Pernet, sans oublier Félix Meynet (avec son art-book "From Paris with love")
Ici Van Der Zuiden nous offre tout l'étendue de son talent dans plusieurs domaines: des hommages à Frank Miller, à Forest, aux affiches publicitaires, en passant aux projets non aboutis comme Mata Hari, ses dessins sont magnifiques. Avec comme point commun,sa vision de la femme, sensuelle, bien en chair, à la poitrine généreuse, bref Emilio Van Der Zuiden nous donne sa propre vision de la pin-up, sans aucune vulgarité, même si 2 ou 3 pages flirtent avec le sado-masochisme.
En parcourant ce livre, j'ai la furieuse envie de découvrir une de ses séries, que je n'avais pas vu passé à l'époque, "Mc Queen"
Un très bel ouvrage à contempler sans modération.
Grand amateur de Buck Danny, je me réjouis à chaque sortie d'un album de la série "classic" qui ravive en moi une certaine nostalgie des Buck Danny de la grande époque. Cette aventure se situe immédiatement après "les tigres volants contre pirates".
Marniquet et Zumbiehl ont construit un scénario habile, mêlant espionnage et aventures militaires sur fond de guerre froide en Europe, avec un clin d’œil à James Bond avec un certain Félix Leiser,responsable local de la CIA .Nos trois célèbres pilotes se retrouvent en effet affectés en RFA, pour défendre l'espace aérien alors qu'une sombre histoire de transfuge de savant soviétique vers les Etats Unis se trame.L'intrigue est bien menée, et l'histoire permet de renouer avec Lady X, qui occupera sans doute un plus grand rôle dans le prochain volume.
Le dessin d'Arroyo, avec ce côté rétro, sied parfaitement à cette série. J'ai particulièrement apprécié les scènes se déroulant sous la neige, sans oublier les scènes de combats aériens, très réussies.
Une lecture très agréable, que les amateurs des vieux "Buck Danny" ne peuvent qu'apprécier.
Vraiment, la série "Classic" surpasse les albums de la série mère post Bergèse- Charlier.
Certes ce douzième et avant dernier volume de ce spin-off n'est pas un des meilleurs de la série, mais il se situe au dessus de celui consacré à "Little Jones" ou encore à celui dédié à "Felicity Brown".
En suivant le destin d'Alan Smith, nous suivons celui d'un véritable looser, qui échappe à la mort tant de fois dans cet opus que cela devient presque lassant. Alan Smith tombe dans tant de pièges que le final, assez réussi et surprenant, il faut l'avouer,finit par surprendre, ce qui sauve le scénario.
Côté dessin,Buchet fait le job, en se rapprochant du style de la série mère, donnant une certaine homogénéité à cette série (contrairement à Berthet,qui signant un opus certes de qualité avec "Irina", mais avait conservé son style propre)
Bref, un peu trop de rebondissements improbables pour essayer de coller à la série mère vient nuire à la fluidité du scénario.
J'avais feuilleté longuement cette bd chez mon libraire, très attiré par le dessin très détaillé, le tout sur un ton sépia, de Bertail. Mais j'avoue n'étant guère grand fan de l'humour de fluide glacial, j'ai attendu que cet album soit disponible en médiathèque pour me lancer dans la lecture. Chose faite à présent.
Et bien, j'avoue que l'idée d'inverser les codes du western est assez plaisante (les hommes étant réduits au rôle de sexe faible) mais résiste mal sur une intrigue qui s'étire sur près de 90 pages et finit par être parfois ridicule (la romance de Cornélius -Cornélia- et Suzette - Lindbergh- en est la parfaite illustration).
L'humour est souvent lourd et je n'y adhère guère.
Bref, une fausse bonne idée que ce scénario, malgré un graphisme très réussi.
L'idée d'entrelacer la mythologie grecque, en particulier la guerre de Troie, avec l'histoire du peuple des amazones est assez bien traité par Géraldine Bindi, qui signe, je crois, son premier scénario; même s'il manque parfois de fluidité.
Mais la force ou la beauté de ce one-shot réside sans nul doute dans le dessin de Christian Rossi qui nous offre de magnifiques planches où les cases en noir et blanc côtoient celles réalisées en sépia, voire où les deux styles cohabitent dans une seule et même vignette voire une pleine page (pages 122 ou 148, par exemple).
Un très bel album, qui certes manque un peu de rythme, mais qui revisite avec intelligence un aspect de la mythique guerre de Troie.
Un album, à mon avis, où tout s'enchaine trop vite. Nous avons pas le temps de nous attacher aux personnages. J'ai eu du mal à m'intéresser au destin fou d'Anatoli Lenski dans Moscou occupé par les troupes de Napoléon.
Reste le dessin de Stéphane Perger, que j'avais découvert sur la trilogie assez réussie d'aillers de "Sir Arthur Benton", qui nous gratifie de belles planches,(en particulier page 32 avec le départ de l'Empereur) rehaussée par des couleurs dignes du brasier lancé par le célèbre Gouverneur de Moscou, le comte Rostophchine.
Une bande dessinée qui ne m'a guère marquée.
Cet album vient clore avec brio cette série qui m'a tenu en haleine sur 5 volumes. Les scénaristes Duval & Pécau ont su maintenir un suspens sur la longueur, sans pour autant avoir de baisse de régime.
Cela devient tellement rare d'avoir un scénario qui tienne la route sur seulement 5 volumes, sans avoir la tentation de rallonger la sauce pour des raisons commerciales, qu'il faut saluer le travail des scénaristes.
Le style très cinématographique de Colin Wilson donnerait presque envie de voir cette histoire adaptée au grand écran: tout y est, fusillades, explosion, poursuite, violence et pointe d'humour, bref je ne me suis pas ennuyé en découvrant la conclusion de cette histoire.
Très bonne série, qui se relit avec plaisir (au fil des sorties des volumes, je relisais l'histoire depuis le début sans que mon intérêt ne faiblisse)
A lire !
Tombé dessus par hasard à la médiathèque, j'ai rapidement été sous le charme du dessin, tout d'abord, de Cinna (les quelques portraits du petit cahier graphique à la fin de l'album étant sublimes).La composition de la dernière page, sous le trait d'Olivier Cinna est remarquable.
Il a mis en image avec intelligence et talent une nouvelle de Thilde Barboni, qui peut faire un lointain écho au célèbre "Hiroshima, mon amour" de Marguerite Duras. Mais ici, nous suivons la rencontre entre Ludwig, Allemand, et une ravissante japonaise en 1945 à Hiroshima.
Sur fond de fin du conflit, cette histoire d'amour est sublime.
Un très bel album.
Une divine découverte.
Conseillé par mon libraire, je me suis plongé dans la lecture de ce one-shot de plus de 180 pages.
Les auteurs nous entraine dans un récit qui oscille sans cesse entre science-fiction,érotisme et philosophie.
Dans un futur plus ou moins proche (seule une référence à l'année 2030 y fait allusion) Josiane et René (avouons que cela sonne pas vraiment"in" comme choix de prénoms) sont volontaires pour être les premiers hommes à basculer dans un monde virtuel, donc sans limite et sans aucune contrainte. Ils vont pouvoir vivre tout leurs désirs et phantasmes. Évidement, ils vont pouvoir se livrer aux joies du sexe (à deux, à trois...à plusieurs) sans aucun tabou. Si Josiane s'éclatera dans ce domaine, René aura, lui, du mal à concrétiser ses fantasmes.
Dans ce monde, point de limite, un déjeuner dans un restaurant de luxe, et vous y voilà transplanté, envie de coucher avec Louis XIV, et voilà Josiane transportée parmi les courtisans du Roi pour réaliser son souhait.
Mais au fil de ces désirs assouvis, ces nouveaux "explorateurs" ne vont-ils pas finir par se fatiguer, car jouir sans contrainte n'est-il pas vraiment lassant? Et la question du bonheur dans une telle société virtuelle se pose cruellement.
C'est tout l'enjeu qu'aborde Cadène dans cette histoire où René et Josiane découvrent un monde nouveau, avant que l'ensemble de l'humanité n'y entre.
Le dessin de Joseph Falzon cadre parfaitement avec le scénario. Les couleurs finalement réalisées numériquement apportent un côté encore plus futuriste à cette aventure.
Lors d'une séance de dédicace, Joseph Falzon m'a confié qu'une suite, avec les mêmes personnages, était en préparation.
Une belle découverte en tout cas ,et une agréable lecture.
Annoncé comme la bande dessinée à lire en 2018, je me suis finalement lancé dans ce one-shot de plus de 330 pages.
Je dois dire que j’ai adoré le dessin en noir et blanc de Peeters, qui mérite amplement qu’on s’y attarde. Il excelle aussi bien dans les scènes d’actions, que celles se déroulant à Paris et même les planches muettes sont superbes ! Vraiment du très bon Peeters sur le coup. Superbe travail !
Côté scénario, la première partie va crescendo et l’intrigue nous tient en haleine constamment au fil des pages, on sent la tension monter. Et puis vers la fin, j’avoue que le recours aux légendes du Judaïsme, même si je m’y attendais, a un peu refroidi ma lecture. C’est sans doute mon côté rationnel qui en prend un coup.
En mêlant le destin de Max le Corbeau à celui de la mystérieuse créature, on finit par ne plus savoir le rôle de chacun, comme si le scénariste Serge Lehman, ne savait pas comment achever son récit de manière linéaire. A trop mélanger les légendes, on finit par s’y perdre et avoir un goût d’inachevé, une fois le livre reposé. Le rôle de Max depuis encore plus obscur au final , et je ne crois pas avoir vu d’explication précise sur l’origine de ce personnage.
Reste un très bon travail des deux auteurs, une réflexion sur les origines, et les silences au sein d’une famille assez particulière, il faut dire.
J'avais un apriori , non pas sur le dessin de Marini, mais sur l'histoire, étant allergique aux comics américains et aux supers- héros en particulier (Je dois avouer que je n'ai jamais lu une bd sur Batman). Et bien je dois dire que j'ai été agréablement surpris par ce premier opus. Le dessin de Marini est superbe, surtout les pleines pages . Même si cet opus fait la part belle au Joker, les scènes où Batman entre en action sont assez réussies.
Mais quelques aspects m'ont quelques peu déçus: le format choisi, entre le comics et le franco-belge, un lettrage parfois trop petit (en particulier ceux de la voix off) et une lecture assez rapide (l'intrigue principale s'installant que vers la seconde partie de l'album).
Bref un avis mitigé, mais je lirai sans nul doute le second volume de cette histoire.
Sans l'éclairage de ma médiathèque sur cet ouvrage, je serai passé à côté sans doute de cet opus, étant assez peu réceptif au style des comics américains.
Pourtant, dès les premières pages de l'album, on est happé par l'histoire. Guère féru de récit animalier (hormis la série "Blacksad"), j'ai apprécié ce premier opus qui oscille sans cesse entre l'ambiance de "la planète des singes" ou de la série "Zoo" et des récits post-apocalyptiques.
Un road movie qui se lit bien, même si le dessin est parfois approximatif (surtout les personnages humains) et les couleurs en peu fades parfois.
Intéressant.
J'avais aimé les deux premiers volumes et c'est avec une certaine surprise que j'ai découvert il y a quelque temps que Jim travaillait sur un nouveau diptyque . Fallait-il vraiment donner suite à cette aventure romaine entre Marie et Raphaël, publiée avec un certain succès de librairie il y a 6 ans?
Pourtant, Jim fait le pari, risqué, de renouer avec des personnages qui semblaient avoir fait le deuil de leur relation furtive.
Nous retrouvons ici, Raphaël, dix ans après, un Raphaël désabusé et cynique avec qui le lecteur que je suis, ne ressent pas beaucoup d'empathie tant il est égoïste, à mon avis.
A contrario, Jim nous dépeint une Marie plus posée, plus émouvante, plus adulte enfin.
J'ai retrouvé, avec bonheur, l'atmosphère des deux premiers albums, avec Rome, la fête des copains,le balcon - la scène de présentation de l'appartement italien est assez réussie, il faut l'avouer- .
Le ton est certes plus grave (rien que l'incipit donne le ton au récit), mais j'ai dévoré ces 100 pages d'une traite.
Le seul reproche que l'on peut faire à Jim réside dans le fait que les personnages ne font souvent pas leur âge : Marie, censée avoir 50 ans, a le corps d'une femme de 30 ans et s'habille comme une midinette. Raphaël, au contraire fait plus vieux.
J'ai lu cette histoire dans la version en tirage limitée "dos toilé" pour rester dans la continuité des deux premiers, et le cahier graphique vaut le coup (presque exclusivement réservé à des esquisses et dessins sur le personnage de Marie, même les recherches de couvertures sont autour de son personnage féminin).
Un très bel album, j'attends la suite avec impatience.
Troisième aventure de "Tyler Cross", et troisième réussite pour le duo Nury-Brüno. Ayant pour décors Miami, cet opus est truffé de références cinématographiques et littéraires comme le souligne sur un ton très humoristique, Fabien Nury, dans le dossier réservé à l'édition noir et blanc de Canal bd.
Cette aventure reprend l'ensemble des canons du genre, avec des traitres, des truands hauts en couleurs, des fusillades et des jolies filles.
L'incipit, par ailleurs, m'a furieusement fait songer à l'épisode de la série Columbo, " Une ville fatale"(1971) où le pilier d'un immeuble en construction servait de tombeau.
S'il fallait pinailler, je pourrai dire que certaines ellipses m'ont obligé de revenir parfois en arrière pour suivre l'histoire, que trop de gros plans coupent les visages, mais c'est juste pour relever un éventuel défaut.
Depuis le lancement de cette série, je n'arrive pas à me départager entre l'achat de la version noir et blanc et celle en couleur, les deux versions ayant leur intérêt. J'ai donc opté pour les deux versions pour chaque volume. D'ailleurs, Brüno est un des dessinateurs dont j'achète systématiquement la version n&b, lorsqu'elle est disponible (comme "Commando colonial" ou encore "Atar Gull". Il faut néanmoins souligner le travail de Laurence Croix qui , au niveau des couleurs, réalise un travail remarquable, j'en arrive même à découvrir une nouvelle histoire avec la version couleur, après avoir découvert cette aventure en n&b.
Cet opus est digne des meilleurs polars des années 50, et le scénario se place, à mon avis au dessus du tome 1, et au niveau d'"Angola", le tome 2, qui avait placé la barre très haute.
J'attendais ce troisième opus avec impatience,
je n'ai pas été déçu.
Si le dessin de Dubois est toujours aussi bon (jetez un coup d’œil au cahier graphique), ce second volume prend un tournant beaucoup plus classique. Le mystérieux "Mandor" semble un peu perdre de son prestige, et s'efface un peu au profit du groupe.
A partir du moment où, à la fin du premier volume, on découvrait ce qui se cachait derrière "TER", il y a beaucoup moins de surprises dans le deuxième volume.
Néanmoins, j'ai envie de connaitre la fin dans le prochain volume.
Il faut tout de même souligner un rythme de parution soutenu, sans pour autant nuire à la qualité du dessin
Cette épaisse bande dessinée (170 pages tout de même) marquera sans nul doute l'année 2018.
Loin des reprises plus ou moins heureuses de séries phares comme "Blake et Mortimer" ou "Thorgal", Yves sente nous livre là un scénario original et passionnant comme il l'avait magistralement fait avec "la vengeance du comte Skarbek".
Nous suivons ici le destin de ces trois soldats noirs, ces "monuments men" pris dans le débarquement de 44 et dans la bataille des Ardennes, à la recherche du premier drapeau américain.
En révélant la particularité de ce drapeau confectionné par Betsy Rose, Yves Sente nous plonge dans la guerre d'indépendance de 1776, mais aussi dans la lutte contre la racisme, à travers l'histoire d'Angela Brown.
Mêlant fiction et réalité, cet ouvrage est remarquable.
Il l'est d’autant plus que l'histoire est illustrée par Cuzor. J'ai eu l'occasion de feuilleter la version noir et blanc (un peu chère)de cette aventure, et bien je dois dire que la version dite commerciale,rehaussée par la palette de couleurs de Meephe Versaevel, est encore plus réussie.
Une histoire forte, mise en lumière par un dessin talentueux....que demander de plus?
J'en conseille vivement la lecture.
Dans un style très épuré, Pascal Rabaté nous offre sa vision de la débâcle de 40 à travers le regard d'Amedée Videgrain, simple soldat désabusé.
Ce premier volume se lit bien mais cela sent le déjà vu. Ce thème a maintes fois été traité au cinéma ( on pense évidement aux films de Robert Lamoureux -"la 7ème compagnie" ou encore à "jeux interdits" avec ce flot de réfugiés mitraillé par l"aviation allemande).
Reste des dialogues bien troussés et percutants sur cet épisode qui traumatisa l'armée française.
Signe peut-être d'une lassitude, je ne me suis pas précipité vers l'achat de cet opus , me contentant de l'emprunter à la médiathèque plus d'un mois après sa sortie.
Certes, la fraicheur du premier album n'y est plus mais ce quatrième volume se lit avec plaisir, multipliant le niveau de lectures (le côté politique avec les "zadistes", le côté familial avec l'histoire de la famille de Sophie, et le côté mystérieux avec "le trésor des papys") Je regrette quelque peu que notre vieux trio soit mis en second plan dans cette aventure qui privilégie ici l'histoire de Sophie, mais avec Jojo, le couvreur, j'ai retrouvé la verve du premier volume.
Un album correct mais une série qui finit par s'essouffler tout de même.
La collection « bd cul » des requins marteaux reste assez inégale, il faut l’avouer. Pour ma part, j’avais, dans les 16 autres titres proposés, seulement craqué pour le jubilatoire « La bibite à bon Dieu » de Bouzard et surtout pour l’irrévérencieux « les melons de la colère » de Bastien Vivès.
Bastien Vivès nous offre une nouvelle fois une palette de son talent dans cette collection avec « la décharge mentale », véritable réponse à « la charge mentale » d’Emma, une bd qui avait eu les honneurs de l’Express et de l’Obs, dès sa parution. Mais, en l’espèce, cela m’étonnerait que ces mêmes hebdomadaires consacrent un seul article à la nouvelle création de Bastien Vivès, qui ne s’était jamais caché vouloir s'essayer dans l’illustration de bd dites pour adultes.
Bien sûr, on ne peut s’empêcher de comparer ce dernier opus avec « les melons de la colère », et niveau dessin, on peut sans hésiter affirmer que Vivès a encore réalisé de sacrés progrès en nous offrant, ici, des personnages plus réalistes…. avec des yeux ! Sinon, je ne peux que souligner que son penchant pour les grosses poitrines (surtout avec la très séduisante Isabelle, même si elle ne dévoile sa poitrine que vers la fin) est, pour le lecteur que je suis, assez jubilatoire.
Côté scénario, Vivès nous offre une histoire assez folle, qui pourrait flirter avec les romans d’Esparbec (d’ailleurs Isabelle n’est-elle pas pharmacienne, à la base ?). Nous faisons connaissance avec une famille complètement déjantée qui m’a fait un peu penser au roman assez sulfureux d’Anne Serre « Petite table, sois mise ! », où Roger, le père de famille, entraine son ami d’enfance, Michel, dans sa vie intime faite de surprises.
C’est osé (jetez juste un œil à la couverture!), à contre-courant de toute morale mais aussi très drôle et surtout très bien dessiné.
J’ai trouvé cette fable familiale encore plus forte et plus transgressive que « les melons de la colère »
A réserver à un public très averti, il va sans dire.
"Kriss de Valnor" est le seul spin off de la série "Thorgal" que j'apprécie. Cet opus fait écho au "Maître des montagnes" de la série mère. avec les voyages dans le temps.
Mais j'avoue avoir été assez déstabilisé par le découpage de cet opus, Kriss de Valnor au début, puis Jolan en seconde partie (j'ai eu un faible pour cette partie, plus facile à suivre). Ce choix de Dorison est assez déroutant, il faut dire.
Mais il est tout de même temps de mettre fin à ce spin off qui a du mal à avancer depuis deux ou trois albums.
J'avais eu le dossier de presse en main en septembre, et je n'étais pas vraiment convaincu par le concept de ce premier volume de cette nouvelle série dédiée à l'histoire. J'ai donc emprunté cet opus avec un apriori négatif.
Et bien, je dois avouer qu'au fil des pages, j'ai été agréablement surpris. Certes le procédé de réunir Jeanne d'Arc, le Maréchal Pétain,le général Dumas, Molière et Marie Curie autour de Jules Michelet pour un tour de France peut paraître saugrenu mais on y apprend plein de choses au final.
Le scénario repose sur une nouvelle approche de l'histoire, assez éloignée de "l’histoire de France en bande dessinée"(Larousse) que je suivais quand j'étais gosse.
Bref, l'auteur nous offre une pile de connaissance , sur un ton parfois humoristique, bien servi par le dessin de Davodeau.
Surprenant, instructif et bien fichu.
Avant tout, je dois préciser que j’ai abandonné la lecture des " Spirou et Fantasio" depuis quelques années. Bien sûr, je m’étais rué dès leur sortie vers les albums "Une aventure de Spirou vu par… ", mais quelle déception ! Les repreneurs, pourtant reconnus, comme Vehlmann, Frank Legall ou Yoann ou encore Fabrice Tarrin n’ont pas réussi à me convaincre. Pire, j’ai revendu toute cette collection, à deux exceptions près : le formidable " le journal d’un ingénu" d’Emile Bravo , et " le groom Vert- de- Gris " (malgré quelques maladresses) de Yann & Schwartz. Depuis, j’évite tout achat de la série " Spirou" depuis la désastreuse reprise de Morvan & Munuera (j’ai également revendu les albums de cette période) ou de ses déclinaisons.
Difficile en effet de succéder à Franquin, même si la période Fournier était plaisante, et si Tom & Janry avaient réalisé de très bons albums, sans oublier Nic & Cauvin, qui rétrospectivement, nous avaient offert des histoires correctes. Dommage que Chaland n’ait pas continué sa propre version, qui ravivaient les nostalgiques des premières aventures de Spirou et Fantasio.
Nostalgie justement, c’est sur cette vague que navigue " Il s’appelait Ptirou " de Verron et Yves Sente. Tout d’abord, c’est le côté " rétro " du dessin qui m’a attiré. N’ayant pas lu les autres albums de Laurent Verron, ce fut une belle découverte.
Côté scénario, Yves Sente, si souvent décrié, notamment sur sa reprise de " Thorgal " et de certains " Blake et Mortimer ", s’en sort ici magistralement. En débutant l’histoire à la manière des . "belles histoires de l’oncle Paul", que je lisais dans ma jeunesse dans les périodiques conservés par mon père, il fait un beau cadeau aux nostalgiques du journal. Pari risqué mais pari réussi, au delà même de mes espérances.
Le scénario repose sur plusieurs intrigues sur fond de début de récession de l’année 1929, le tout pendant une traversée transatlantique. On retrouve de l’aventure, du suspens, des clins d’œil appuyés (avec Robert Velter), un début de romance le tout sur un ton mélodramatique assez inattendu pour une aventure évoquant " Spirou ".
Car cet album n’est pas une histoire de " Spirou", une de plus, mais un véritable hommage au personnage, à sa genèse, et à son créateur, Rob- Vel.
Très bel album qui me réconcilie enfin avec le personnage.
A lire d’urgence.
Prévue en deux volumes, cette histoire de l'écrivain et du fantôme est plaisante à lire. Sur fond de romantisme (rappelé par une case hommage au tableau du "voyageur contemplant un mer de nuage" page 27 et 57), nous suivons Lewis pris dans les tourments de l'inspiration, en vue d'écrire un roman, avec l'aide de Sarah, le fantôme. Les pleines pages oniriques sont assez belles, en tout cas le style de Lionel Richerand me rappelle celui d'Hervé Tanquerelle.
Le scénario est assez bien enlevé, mais peut-être un peu trop sage.
A découvrir.
Les scénaristes, Gérard Mordillat et Jérôme Prieur ont acquis une certaine aura avec leur film "Corpus Christi",et sont donc parfaitement bien placés pour cette nouvelle série qui s'inspire de l'origine du Saint Suaire. Après le très critiquable "Trois Christs" de Bajram et Valérie Mangin, voici donc de nouveau le linceul de Jésus au centre des intrigues d'une série prévue en trois volumes.
En partant d'un postulat rationnel sur l'origine de ce linceul, les auteurs introduisent l'histoire de Lucie, une nonne du XIVème siècle, partagée entre la religion et son amour de jeunesse.
Même si cela parait assez simple, je pense qu'à l'aune des deux prochains volumes,cette histoire prendra une autre dimension.
Mais, ce qui fait la force de ce premier volume, c'est évidemment le superbe dessin d'Eric Liberge (je n'avais pas encore lu une de ses bandes dessinées) qui adopte ici un dessin en noir et blanc qui sied parfaitement au scénario.Se déroulant dans la Champagne pouilleuse,l'ambiance hivernale y est fort bien décrite.
Que ce soit les scènes relatant la peste, ou encore celles se déroulant au monastère, nous sommes vraiment plongé dans le moyen-âge.
Pas trop de surprises dans ce tome 1, mais une interprétation rationnelle du mystère du Saint Suaire, avec un scénario qui devrait prendre son élan avec le prochain volume, déjà prévu cette année, le tout servi par un dessin magnifique.
A suivre....
Pour la première fois depuis quelques années, aucun nouvel album de" Blake et Mortimer" n’est sorti pour les fêtes de Noël. Mais les éditeurs ne sont pas en reste, et se rattrapent pourtant avec la réédition de "L’affaire Francis Blake" , édition bibliophile (qui ne justifie pas son prix élevé), et l’édition posthume de " Objectif Jacobs" de Pierre Sterckx (ouvrage qui présente une superbe iconographie mais un texte peu en phase avec la magie qui dégage des dessins).
Mais il faut souligner le remarquable travail des éditions Niffle , qui, grâce au travail de restauration des planches originales de "Blake et Mortimer", nous offrent une intégrale, en deux volumes, en grand format, et en noir et blanc, des aventures de " Blake et Mortimer ". Après " Thorgal", "Comanche" et avant " A la recherche de Peter Pan" de Cosey (à paraître début 2018), Frédéric Niffle poursuit ainsi la réédition des grands classiques de la bande dessinée franco-belge, dans une très belle collection.
Après la luxueuse intégrale, en couleur cette fois-ci, publiée en mai 2016 aux éditions "Blake et Mortimer" (difficile à trouver à un prix raisonnable aujourd’hui), je vous invite à découvrir les planches d’Edgar P. Jacobs dans un format assez inhabituel.
En tournant les pages de ces deux volumes, vous comprendrez combien l’expression "ligne claire" prend toute son sens ici. Même si dans les dernières pages du premier volume du "Secret de l’Espadon", le trait de Jacobs oscille entre le crayonné et l’encrage, ce qui nous plonge encore plus dans le travail du Maître du Bois des Pauvres. Vous pourrez aussi admirer l’atmosphère embrumée, sous les traits de Jacobs, de Limehouse Dock dans " La Marque Jaune".
Cette intégrale offre aux amateurs de nos deux plus britanniques des héros de la bd franco-belge, un magnifique écrin pour des aventures que l’on connaît pourtant par cœur. Même au bout de plusieurs relectures, c’est un plaisir de relire ou simplement de feuilleter les aventures de " Blake et Mortimer" dans un tel format. J’attendais d’ailleurs impatiemment la sortie de cette édition, dès que j’en ai eu connaissance en août dernier.
Un seul petit regret, mais c’est juste pour pinailler, est de ne pas retrouver les couvertures des albums dans les pages de deux volumes et avoir conservé les quelques erreurs des rééditions (comme le décalage entre la date de la lettre reçue par Macomber- planche 10 de " La Marque Jaune" et le calendrier affiché au mur-)
Pour les puristes, je signale, au passage, la réédition, début 2018, du " Mystère de la pyramide " dans l’excellente collection " Une histoire du journal de Tintin", avec je l’espère les planches et découpages inédits parus à l’époque dans le journal Tintin entre 1950 et 1952 . Cette collection comprend déjà le très classique" La marque Jaune ", " Le piège diabolique", " L’énigme de l’Atlantide " et l’excellent "SOS Météores ! ".
Ce one-shot avait tout pour me déplaire: une sélection pour Angoulême 2018,un dessin plus qu'approximatif et un titre digne d'un mauvais film de série B. Mais, étant de curieux de nature, et ayant lu de bonnes critiques dessus, je l'ai tout de même emprunté à la médiathèque.
Basée sur un scénario hautement improbable (David Niven & Peter Ustinov travaillant pour le MI5 pendant la seconde guerre mondiale), cette bande dessinée repose pourtant sur des faits réels. D'ailleurs de nombreux extraits des mémoires de David Niven, de Peter Ustinov, ainsi que de Clifton James se retrouvent dans le récit.
Et bien, je dois dire que la lecture de cette bd fut pour moi jubilatoire! Voir nos deux acteurs de cinéma transformer Clifton James en un général Montgomery, plus vrai que nature, est un régal, le tout sur un ton so british! Même si les visages sont dessinés de façon simple voire simpliste, on voit et on entend David Niven ou encore Winston Churchill dans cette histoire.
C'est un album drôle, alerte...bref une véritable farce au moment où les alliés préparaient dans le plus grand secret le débarquement en Normandie.
Une très belle découverte
J'ai eu envie de lire ce one- shot pour deux raisons : d'une part il est présent dans la sélection officielle d’Angoulême 2018, et d'autre part, je n'ai lu que de très bonnes critiques sur ce livre.
Pour une fois, je ne vais pas me joindre au concert des louanges lues ici ou là, mais j'ai vraiment l'impression d'être passé à côté de quelque chose.
L'idée de départ est certes très bonne (Lubin, le héros, ne vit qu'un jour sur deux) mais là où je m'attendais à tomber sur une histoire simplement fantastique, le scénario oriente le lecteur vers des doutes (Lubin est-il schizophrène ou disparait-il vraiment?) qui se dissipent vers le milieu de l'album.
Si le dessin de Timothé Le Boucher est bon (il lorgne un peu sur le style de Bastien Vivès, je trouve), j'avoue avoir un peu décroché vers la fin , avec la description d'un monde futuriste qui m'a laissé perplexe (si quelqu'un peut m'expliquer le personnage de la femme à barbe, vers la fin, je suis preneur)
A vrai dire, je crois que je n'ai pas compris grand chose à l'histoire.
Je sais que beaucoup vont aimer ce one- shot, très original, dans lequel on voit le héros vieillir (assez rare dans le domaine de la bd), et qui interroge le lecteur sur le sens de la vie, ses priorités...mais pour ma part, je suis passé à côté.
Le thème abordé ici, le voyage dans le temps, n'est pas traité de manière théâtrale. Au contraire, Cyril Bonin nous offre dans ce one shot parfaitement maîtrisé, une application presque "domestique" de ce pouvoir que découvre le héros, Walter Benedict. Avec ce pendentif qu'on lui a donné, il ne cherche pas à bouleverser l'Histoire, mais juste à améliorer sa vie quotidienne par touches successives.
Ne recherchez pas d'effets spéciaux dans cette bande dessinée, mais la description de la vie d'un petit photographe de la fin des années 50 aux USA.
Je ne me suis pas ennuyé une seconde en lisant cette centaine de pages.
En outre, le dessin et les couleurs donnent une certaine douceur à cette histoire , qui sans en avoir l'air, reste tout de même une histoire fantastique.
Pour ma part, j'ai trouvé ce deuxième tome encore plus réussi que le précédent. Sans s'éloigner complètement des canons de l'héroïc-fantaisy, Arleston nous offre un scénario très bien ficelé.
L'incipit remarquable au demeurant, nous entraine quelques années en arrière, dans la vie de Fesolggio, la future cible de Sangre.
On pourrait presque lire cet opus de manière indépendante tant Arleston a tissé de manière adroite les mécanismes d'une vengeance à la "Monte-Cristo". On en oublierai presque que l'on évolue dans l'univers de l'héroïc-fantaisy.
Le dessin d'Adrien Floch est parfait pour cet univers.
Cet opus me réconcilie (définitivement?) avec les productions d'Arleston.
A lire.
La collection "Musée du Louvre" est d'une qualité inégale.
Ici Tanuguchi s'essaie à l'exercice en insufflant dans ce roman graphique (qui se lit dans le sens des mangas) un de ses thèmes favoris : le temps.
A travers le héros, nous traversons les époques et rencontrons Corot, Van Gogh et faisons connaissance avec un épisode méconnu du Louvre (avec le chapitre le plus intéressant et réussi du livre), celui du déménagement de ses œuvres pendant la seconde guerre mondiale.
Le tout avec le style toujours aussi épuré de l'admirable Taniguchi.
Plongez donc dans ces rêveries d'un promeneur solitaire au musée du Louvre, c'est pas mal fait.
Belle découverte que ce premier volume volume d'une série qui en comptera trois. On retrouve un peu l'univers du "Pilote à l'edelweiss" de Romain Hugault avec la vie d'une base aérienne pendant la Grande guerre.
Certes, on retrouve des personnages et des situations stéréotypés (le jeune pilote chien fou, le pilote expérimenté défiguré , un vieux briscard de capitaine et un pilote teuton chevaleresque ) mais l'histoire très bien la route. On a envie d'en savoir plus sur la mystérieuse et belle Gabrielle Bretton, mais au vu de la couverture annoncée du tome2, gageons qu'elle sera au centre des attentions des deux pilotes .
Que dire du dessin de Cédric Fernandez, qui s'est déjà frotté au monde de l'aviation avec "Saint Exupéry"? Il est tout bonnement bien foutu. Les scènes de combats aériens sont parfaites et les aéronefs très bien dessinés. On peut juste regretter des visages un peu lisses, mais c'est pour chipoter.
Un bon album sur cette période, et je serai au rendez-vous sur le prochain.
Très agréablement surpris par la lecture de ce premier volume.
Kris nous raconte, une fois encore, une histoire toute empreinte d'humanité, sur un fond tragique, l'occupation allemande en Bretagne.
Je ne sais pas si ce récit repose sur une vérité historique ou non (apparemment il est inspiré "en partie de faits réels") mais la description d'un village breton abritant un camp de prisonniers sénégalais, est tout à fait saisissante, et la générosité de ses habitants est de très loin des clichés que l'on peut se faire de cette sombre période.
Beaucoup plus habitué au style de Jean Claude Fournier (que l'on retrouve sous les traits du père missionnaire, page 9) dans sa reprise de Spirou et Fantasio, il s'éloigne ici du pur Franco-Belge pour un univers un peu plus réaliste.
Une très belle surprise donc.
vivement le tome 2.
Je crois que je n'avais pas ouvert un livre de Gipi depuis" Notes pour une histoire de guerre". C'est en écoutant l'auteur à la radio, à l'occasion du prix RTL de la bd de l'année 2017, qu'il m' a été donné envie de me procurer cette bande dessinée.
Ce pavé de près de 300 pages (non numérotées,au passage) se lit pourtant assez vite. Nous sommes plongés,dès le début, dans un univers glauque où deux jeunes garçons sauvages tuent un chien.
Sans connaître les raisons du monde post-apocalyptique dans lequel ils vivent, nous sommes happés par leur histoire. Le récit, très cinématographique au demeurant,peut faire songer à l'univers du roman de Cormac Mc Carthy, "La route", bien que l'ensemble de l'histoire se déroule autour d'un seul lieu, un lac.
Gipi aborde ici beaucoup de thèmes sans en avoir l'air:de l'éducation à l'amour filial, en passant par le fanatisme, nous suivons une véritable quête du Graal-avec le livre de leur père- entreprise par ces deux ados, livrés à eux-mêmes.
Mais cette histoire est véritablement sombre, cruelle, même sous le trait en noir et blanc,adroitement brouillon,de Gipi.
L'auteur ne laisse que très peu de place à l'espoir dans cette histoire, laissant le lecteur imaginer une fin.
Un livre très fort, que j'ai dévoré d'une traite et qui mérite amplement son prix et sa place dans la sélection du festival d'Angoulême cette année.
Je dois dire que j'ai beaucoup apprécié ce pavé de près de 235 pages sur une partie de l'histoire des guerres indiennes.
Le scénario d'Ethan Hawke (que je ne connaissais pas) repose sur l'histoire de Cochise et de Géronimo. Cela m'a rappelé les souvenirs que j'avais de "L'histoire du Far West en bande dessinée" (Larousse), mais ici on se place du côté des indiens.
Mais ce qui ressort de cette bande dessinée, c'est le dessin de Greg Ruth, un dessin remarquable(en noir et blanc), même dans les scènes violentes ou cruelles (ah! la trahison de Mangas), assez nombreuses.
Malgré son épaisseur, ce livre se lit rapidement.
Je pense que Jonas Crow finit par s'inscrire définitivement dans le monde du western en bande dessinée avec cet album. Même s'il est écrasé par la personnalité plus que machiavélique de Jéronimus Quint alias l'Ogre, dans cet opus.D'ailleurs cet album fait la part belle aux seconds rôles, que ce soit Lin ou Rose Prairie.
Le scénario de Dorison est très sombre ici, laissant aucune place à l'humour (même les fameuses citations bibliques de Jonas Crow ont du mal à nous décrocher un sourire,tant cette chasse à l'homme est sanglante). Jusqu'à la dernière page, Xavier Dorison nous tient en haleine. ( et que dire des dernières pages qui ménagent une surprise de taille).
Côté dessin, Ralph Meyer est aussi à l'aise dans les nombreuses scènes nocturnes que sur les autres scènes. On peut seulement regretter le fait que certains visages ne soit pas dessinés en détail sur quelques vignettes.
Un récit riche et très dense sur 54 pages, qui ravira les amateurs de western.
Encore un bel album de Meyer & Dorison.(une nouvelle aventure est d'ailleurs annoncée au dos de l'album)
Je n'avais pas accroché au précédent livre de de Pierre Sterckx "l'art d'Hergé", pourtant avec une très belle iconographie (mais beaucoup de cases agrandies) et un texte peu adapté. En outre, cet ouvrage était inutile pour ceux qui,comme moi, avaient déjà "la chronologie d'une œuvre" .
Possédant pas mal d'ouvrages sur Jacobs ("opéra de papier", "le manuscrit de Jacobs", quelques monographies de G Lenne, par exemple, "Jacobs 329 dessins", sans oublier les 2 intégrales Niffle et "la damnation de Jacobs" et quelques autres), donc j'avais peur que cet ouvrage fasse doublon, comme le précédent sur Hergé.
Et bien, je dois dire que rien que pour l'iconographie, ce livre vaut le coup d’œil : des strips de la "Marque jaune" sur 6 pages, des cases encrées,des cases modifiées lors de l'édition en album, et des crayonnés du "Piège diabolique" ou du "Secret de l'Espadon". Même "le rayon U" (version journal "Bravo"), a le droit à une place de choix dans cet ouvrage.
Je ne sais pas si beaucoup d'inédits sont présents dans cet ouvrage mais sur près de 180 pages on peut suivre un résumé du travail de Jacobs, avec ces très belles reproductions de vignettes ou de planches.
Un bémol, et il est de taille, c'est le texte. Soit Pierre Sterckx (disparu en 2015) enfonce des portes ouvertes avec l’égyptologie, les gouffres souvent présents dans les albums de Blake et Mortimer, les personnages de savants fous, la science...soit il s'enfonce dans des démonstrations dans un langage incompréhensible au plus commun des mortels (Par exemple, "il est évident que Jacobs vit et crée sous la menace de cette nouvelle thanatocratie..."Le dessin de Jacobs...c'est un téléscopage de forces et pas du tout une introspective formelle"...."l'image architectonique stable" ect.)
Si vous recherchez un ouvrage Jacobs, sa vie, son œuvre, passez votre chemin. Par contre les amateurs du travail de Jacobs , (croquis, crayonnés et planches encrées) seront ravis et vous en prendrez plein les yeux.
Avis mitigé donc.
Cela finit par devenir une habitude, celle d'acheter "le dernier Lepage", les yeux fermés. Et bien, encore une fois, je n'ai nullement été déçu par son nouveau one-shot dédié au célèbre phare au large de l'ïle de Sein, Ar-Men, justement surnommé "l'Enfer des enfers".
Emmanuel Lepage ne se contente pas ici de retracer l'histoire de la construction difficile du phare, à travers l'histoire du jeune Fouquet Moizez, mais il nous relate aussi la vie de gardien de phare avec Gabriel. Avec lui, nous retrouvons les grandes légendes de la Bretagne avec l'Ankou mais aussi celle de la ville d'Ys (pour aller plus loin, écoutez " Gwerz Kêr-Is" de Yann-Fanch Kemeneur, c’est une merveille) qui nous hantent toujours (ah ! J’oubliais de dire que j’étais breton).
Outre le scénario où se mêlent histoires, légendes, documentaire et destin des hommes, ce qui fait la force de ce récit c’est évidemment le dessin d’Emmanuel Lepage qui prend toute sa démesure dans les planches de tempêtes nocturnes.
Après l’Antarctique, et Tchernobyl, j’ai l’impression que Lepage fait partager aux lecteurs des éléments encore plus déchainés, au large des pointes bretonnes.
Il faut noter qu’on peut prolonger le voyage avec le DVD (" les Gardiens de nos côtes ", documentaire de Herlé Jouon, avec Emmanuel Lepage ) qui est présent avec la première édition de cet album.
Un très bel album qui mérite d’être lu et relu.
Un régal pour les yeux, une très belle histoire d’hommes.
Avant tout, je dois préciser que je n'ai jamais lu le roman éponyme d'Alain Damasio mais à la lecture de ce premier opus, je me suis empressé de l'acquérir. C'est dire si cette bande dessinée a vraiment été une révélation pour moi.
Le dessin d'Eric Henninot avait déjà attiré mon attention avec son précédent album "Fils du Soleil", mais là, je trouve le travail du dessinateur encore un cran au dessus.(D'ailleurs, j'ai l'impression de retrouver dans les visages, le style de Matthieu Lauffray dans "Prophet", sur lequel Eric Henninot avait collaboré-tome 4-)
Pour s'en convaincre, il faut se lancer dans la lecture de la version noir & blanc de cet album, qui rend parfaitement hommage au style d'Eric Henninot. Même dépourvue de couleur, on sent les rafales de vent sur les pages et l'auteur donne vie à ce qui pouvait rester opaque pour le lecteur du roman comme "le port" ou encore "les chrones"
Étrangement, alors que tout se déroule dans de grands espaces, on a l'impression d'assister à un huis clos, à une confrontation entre les personnages formant la horde sur près de 80 pages.
En tout cas, je m'étais juré d'arrêter l'achat de nouvelles séries, en privilégiant les one-shot, promesse en l'air avec cet achat du tome 1, que je recommande vivement.
Graphiquement, ce one-shot est une véritable claque.
Guillermo Escalada est aussi à l'aise sur les scènes de combat que sur les scènes oniriques, ou encore nocturnes. C'est vraiment bluffant!
Côté scénario, j'ai pris plaisir à suivre les aventures de Messire Juan Fernandez de Heredia.
L'auteur, Stéphane Piatzsezek, nous fait voyager entre la réalité (la fameuse bataille de Crécy, point de départ de l'errance du chevalier) et la fiction (avec la quête de la licorne).
A la fois violent et poétique, cet album qui, certes, se lit très vite, mérite votre attention.
Après la disparition de Philippe Delaby, on pouvait légitimement s'interroger sur le devenir de cette série.
Mais, il faut avouer que la reprise par Théo, est très réussie, même s'il m'a fallu quelques pages pour m'habituer à son style, notamment pour les visages, qui sont plus anguleux que ceux dessinés par Delaby. J'ai eu du mal à reconnaitre Ruffalo, le centurion de la garde prétorienne, sur les premières planches. (il faut dire que je viens de relire les 9 premiers albums avant d'entamer celui-ci).
Mais Théo met tout son talent au service du scénario de Jean Dufaux, dans les scènes d'orgie ou dans celle du combat sanglant de Murena.; et il faut souligner la construction de la dernière page qui vaut le coup d’œil !
On peut regretter la facilité scénaristique de Dufaux sur l'amnésie de Murena (décidément après Bragon dans "la quête de l'oiseau du temps", l'amnésie est à la mode) mais l'intrigue est telle qu'elle n'émousse pas l'intérêt que je porte à cette série depuis le début. A signaler, la sortie concomitante du "Dictionnaire Murena" sous la direction de Claude Aziza, qui reprend l'ensemble des personnages des 9 premiers volumes et les grands événements se déroulant sous le règne de Néron.
A noter que la couverture assez osée (Dufaux s'en amuse dans la préface) est un choix de Théo. Au départ, comme il l'explique dans une interview, l'album devait s'intituler "Nouveaux horizons" , mais Dufaux l'a modifié en "Banquet" au vu de la nouvelle couverture.
En s 'inspirant d'un fait réel (l'explosion d'une citerne de mélasse à Boston en 1919), Jacques Lamontagne nous offre une enquête policière digne d'un très bon "Sherlock Holmes".
Il ajoute des pointes d'humour en confrontant les deux caractères de Shelton et Felter, dans cette sombre histoire.
Côté dessin , c'est du pur Franco-Belge mais de très bonne qualité (jetez un coup d'oeil au cahier graphique en fin d'album, pour vous rendre compte du travail de Jacques Lamontagne).
Je trouve que l'atmosphère de ces années de "prohibition" est parfaitement rendue avec ces dessins.
Une bonne bande dessinée qui repose sur un scénario solide.
Amateur des aventures du locataire de Baker street, ce livre est pour vous.
Le très prolifique Zidrou nous amène ici sur les chemins de la croisade, avec un personnage haut en couleur, le chevalier Brayard.
Je dois dire que j'ai été agréablement surpris. C'est drôle, les dialogues font mouche,sans en faire trop, avec un mélange d'expressions moyenâgeuses (surtout les grivoises) et de références actuelles (ah! le "par saint Titanic! ").
Évidement, on y parle religion (l'histoire de Sainte Bertrude est assez édifiante), intolérance, valeur de la chevalerie, et même de ceinture de chasteté ( épisode qui m' a fait beaucoup rire) sous couvert d'un humour assez fin.
Une bande dessinée très distrayante et assez surprenante dans sa conclusion, que je n'attendais vraiment pas.
C'est drôle, bien enlevé, et le tout sur près de 80 pages.
A lire.
Cela fait des années que je n'avais pas lu une bande dessinée signée Kokor,depuis "Balade Balade", en 2003. Bien que le scénario soit de Pascal Rabaté, je trouve que l'on reste dans son univers, c'est d'ailleurs ce qui fait le charme de ce one-shot.
J'avais peur que la lecture des dialogues , la plupart en alexandrin, soit fastidieuse au final, et bien non, on finit comme Kevin, le jeune garçon qui accompagne le poète, par attraper ce virus.
En suivant quelques jours dans la vie de curieux poète,mi clochard, mi séducteur, Alexandrin,j'ai beaucoup ri (ah! la scène des bains douches) mais la seconde partie de cet ouvrage devient plus émouvante, voire touchante toute empreinte de spleen.
Ce livre est une véritable bouffée d'oxygène dans ce monde matérialiste.
Touchant.
Il faut reconnaitre que le dessin de Mikaël sur cet album est superbe. Il décrit parfaitement l'atmosphère de la Grande Dépression des années 30. Le dessin est sombre et reflète assez bien le quotidien des bâtisseurs de buildings à New York (la photo en introduction de l'album est assez édifiante!)
Cependant, je n'ai pas été embarqué par ce récit, qui à mon avis, traine parfois en longueur. Ces échanges épistolaires sur fonds de crise en Irlande et aux Etats Unis, ne m'ont guère touché,même si l'idée de départ est séduisante.
Je lirai sans nul doute le second volume de ce diptyque au vu de la dernière page qui annonce un rebondissement presqu'attendu, tout de même.
Lorsque j'ai commencé la lecture de cette bande dessinée , je ne savais pas où je m'embarquais. Et bien, je n'ai pas lâché ce livre jusqu'à la dernière page. Véritablement passionnant de bout en bout.
La vie d'Alexandre Jacob, scénarisée par le talentueux Matz, m'a enthousiasmé. "Gentleman cambrioleur" avant l'heure, Alexandre Jacob a traversé le XXième siècle avec plus ou moins de bonheur. Mais quelle vie il a eu, digne d'un roman !
Du mouvement ouvrier aux sombres anarchistes, aux préparations des vols (Ah! la visite "amicale" chez Pierre Loti) en passant par la guerre de 39-45 et le bagne de Cayenne (qu'Albert Londres contribuera à fermer), tout y est!
Et le tout parfaitement mis en scène par Matz, qui en ancrant le récit à partir d'un prétoire, donne encore plus de force à cette incroyable aventure.
Dès le début, on sympathise avec le jeune Alexandre, dans un Marseille formidablement dessiné par Chemineau.
Car Léonard Chemineau illustre de manière magistrale cette aventure (dessin et couleurs sont superbes)
C'est sans aucun doute, une des meilleures bandes dessinées que j'ai lu depuis ce début d'année.
Alors, achetez- la, empruntez- la, volez- là mais lisez cette bd !
Vous ne serez pas déçu du voyage.
Je ne m'attendais pas du tout à une telle bande dessinée lorsque j'en ai débuté la lecture.
Les auteurs nous offrent un très belle chronique familiale, entre 1947 et les années 80. Histoire d'un couple que tout oppose, histoire d'amour touchante et émouvante tout au long de ces années.
Avec comme fil rouge, la montagne.
Cédric Mayen y aborde également la condition des femmes (avec l'apparition de Simone de Beauvoir), mais aussi l'évolution de la société des années 50 (Indochine, la mode, le monde du travail...)
Une chronique sociale réussie,une très belle histoire d'amour qui ne peut que vous émouvoir.
Le tout rehaussé par un dessin très élégant de Lucie Mazel.
Fin de l'histoire avec ce second volume d'ailleurs très (un peu trop, même) riches en péripéties, où Amédée se démène sans compter pour retrouver le jeune Nicolas.
C'est d'ailleurs le problème principal de ce second opus : le nombre de rebondissements finit par nous faire perdre pied dans cette aventure. Autant dans le premier volume,la volonté de faire du Audiard , nuisait à la lecture, autant celui-ci souffre d'un certain manque de réalisme pour croire à cette histoire d'amitié.
En outre, on crie beaucoup trop dans cet opus. A croire que les personnages , en particulier Amédée, ne savent s'exprimer que comme cela.
Un diptyque qui se laisse lire, mais qui avec ce final, m'a un peu déçu.
Changement de décor, changement d'histoire aussi avec ce troisième et avant dernier volume de cette belle série.
Tout d'abord, nous abandonnons la mystérieuse Sara, dirigeante d'une petite entreprise familiale , pour découvrir Sara, agent n°7047, travaillant pour les services secrets américain.
Ce virage est assez étonnant voire inattendu.
Nous sommes plongés dans les complots (véridiques) et coups foireux fomentés par la CIA pour abattre le jeune régime Castriste. Bref l'ensemble de l'album tourne autour de Janus, au détriment de Sara, qui reprendra un rôle de premier plan vers la fin de l'album. On reste plus proche d'une ambiance style XIII (période "Spads") que des débuts de "Sara Lone", dans cet épisode.
Je pense que cet opus, véritable parenthèse dans la série, va servir de prétexte pour justifier le rôle que jouera Sara dans le final de cette aventure qui tournera, à mon avis, sur l'assassinat de Kennedy.
J'avais peur, au vu des critiques lues ici ou là, que ce 5ème tome ne fasse pas avancer l'histoire. C'est vrai que l'intrigue reposant essentiellement sur la perte de mémoire de Bragon, on aurait pu s'attendre au pire. Mais non, lorsque je suis arrivé au terme de cet opus, j'ai trouvé cette idée bienvenue pour expliquer le destin des principaux protagonistes.
Cinquième volume, mais aussi quatrième dessinateur!
Etien tire parfaitement son épingle du jeu, en se moulant dans le style de ses prédécesseurs, même si j'ai trouvé que les décors en arrière plan étaient moins fouillés que ceux proposés par Mallié.
Par contre , j'ai tiqué sur les couleurs, un peu fades à mon avis.
J'espère ne pas attendre 4 ans pour découvrir le tome 6.
Avant tout, il faut souligner la qualité éditoriale de cet ouvrage apportée par "Sarbacane":grand format, dos toilé et superbes illustrations,où le rouge, le bleu et le noir dominent.
Dans un style très épuré, style ligne claire (d'ailleurs, pages 51 à 53, le héros,Pierre, est habillé comme "Tintin"- . il y a même du Burns ou du Hergé dans ces pages),Lucas Harari nous propose un scénario qui oscille entre fantastique et polar.(un étudiant en architecture est persuadé que les thermes de Vals abritent un secret, une porte dérobée). A cela vient s'ajouter une légende , "les pierres qui volent", qui donne un côté encore plus mystérieux à cette aventure. Même les prénoms choisis (Pierre, Ondine) sont en parfaite adéquation avec le thème de ce récit intriguant.
Mais ce qui fait la force de cette bande dessinée , c'est le dessin très architectural d'Harari. (les pleines pages consacrées aux thermes sont incroyables).
Malgré son format et sa pagination (149 pages), cette bande dessinée se lit assez vite, et l'auteur apporte une touche presque réaliste à cette aventure avec un incipit et une fin assez originale.
Très belle découverte, en tout cas.
Comme à son habitude, Marniquet nous propose un casting hollywoodien dans cet album . Jugez donc, John Wayne, Lee Marvin, Curd Jurgens, Charlton Heston, ou encore Mickael Caine, avec en outre quelques guest stars comme Steeve Mac Queen ou Robert Mitchum et beaucoup d'autres encore.
Ce second opus oscille entre le film de guerre et Indiana Jones, bref amateurs de film d'aventures, cette bd est pour vous .
Pas de temps mort, des dialogues percutants, une ambiance virile et beaucoup de clin d'oeil cinématographiques.
Pourtant mon enthousiasme est freiné par une question purement esthétique, le changement de maquette de la couverture et un horrible dos rond de couleur bleu/vert qui tranche avec le précédent volume dans ma bibliothèque!
Sinon, le dessin reste toujours le même : visages figés voire difficilement reconnaissables d'une page à l'autre mais fichtre diantre, ces imperfections sont gommées par un scénario réjouissant et par la qualité éditoriale de l'album (format, choix du papier, dos rond etc.)
Marniquet/Gauthier surfe(nt) sur la vague de l'ésotérisme avec les sempiternels croisés, un livre aux pouvoirs mystérieux etc ( ce qui n'est pas sans rappeler Fox de Dufaux et JF Charles)
Distrayant.
Gauthier (mais ne serait-ce point le pseudonyme de Fréderic Marniquet !) nous offre ici un spectacle grandiose. Jugez donc : nous sommes dans un film à grand spectacle avec, dans les rôles principaux : John Wayne, Lee Marvin, Michaël Caïne et, en guest star, Robert Mitchum et Charlton Heston. L'histoire oscille entre Buck Danny, "les têtes brûlées" et "Alan Quatermann", bref un dépaysement garanti. Depuis le début, je suis un fan inconditionnel de Marniquet et cet album bourré de références et plein d'aventures ne m'a pas déçu. Bref, malgré le dessin souvent approximatif, le style "rétro", tant par le scénario que par le livre en lui-même (qui bénéficie d'une qualité de papier et de couverture assez exceptionnelle), me convient parfaitement. Voilà, juste pour dire que j'ai adoré cette BD particulière.
Fidèle à ses précédents albums, Marniquet (alias Gauthier) met en avant la ligne claire, chère à mes yeux.
Dans cette aventure qui relève d'Allan Quatermain et d'Indiana Jones, nous avons affaire à l'histoire ( la guerre de 14), au mythe (celui d'Eldorado) et au fantastique (la fameuse cité de l'éternel retour). Réunir tout cela en 46 pages, il fallait le faire, non ?
Etant un grand amateur du cinéma américain, je retrouve en Paul Darnier, le Clark Gable de "Mogambo" ou encore le Stewart Grangers des "mines du roi Salomon", bref un formidable hommage aux films d'aventures.
Je l'avais déjà noté lors de son précédent album ("Mystères en Birmanie"), le dessin de Marniquet progresse énormément.
Un album donc à retenir pour les amateurs du genre (Tintin, Blake & Mortimer), nostalgiques de l'école franco-belge des années 50.
Amateurs de narnards des années 50 , cette bd est pour vous. Je ne développerai pas ici mes arguments totalement en faveur de Marniquet, mais je trouve, une fois de plus- et n'en déplaise à certains- que Marniquet nous fait passer un agréable moment, en nous faisant ici le coup du "retour de la momie", thème ô combien repris par le cinéma depuis les années 50.
L'histoire est agréable et me fait songer aux films ( et aux trouvailles)de seconde partie de "la dernière séance" d'Eddy Mitchell.
Bref, un album nostalgique d'une certaine époque et une atmosphère du passé , que la qualité éditoriale et et le format de l'album , ne font rien pour effacer.
Après le très cinématographique" La Cité de l'éternel retour", voici une nouvelle série, "La brigade de l'étrange" toute aussi fidèle aux précédents albums de Marniquet.
En effet, même si ce n'est pas lui qui assume le scénario (mais Philippe Chanoinat), le cinéma n'est guère éloigné car on y rencontre les visages de John Wayne (en irlandais, en référence à un film célèbre), de Stewart Grangers, en Gentleman Farmer, de Robert Stephens (le Sherlock Holmes de Billy Wylder) à travers le Professeur... Bref, une galerie de personnages bien connus du 7ème art.. Même le cirque présent dans la bd semble tout droit issu de "Freaks ", film réalisé par Tod Browning en 1932.
"La brigade de l'étrange" ne pouvait que débuter au pays de l'Ankou, et notamment à Ploumanac'h (et non Ploumanach comme l'indique le titre - je suis natif du coin alors...) J'avais toutefois des doutes sur la présence d'une gare à Perros Guirec dans ces années là, mais ce doute fût ôté par ma famille qui m'a bien confirmé la présence d'un chemin de fer dans cette ville jusqu'à 1950.
Si l'enquête menée par l'Inspecteur Louis Carette (encore un nom d'un des plus grands seconds rôles du cinéma français des années 30) est statique, j'ai toujours plaisir à regarder les dessins très style ligne claire de Marniquet.
Une lecture agréable.
C'est avec Le Voyage en Italie,une belle réussite de Cosey.
Je viens de relire, plusieurs années après l'avoir acheté, ce one shot et le charme opère toujours autant.
Le thème de cette histoire (qui prend la forme de road-movie), des enfants (plutôt des adultes) à la recherche de leur vieux père parti en vadrouille, est traitée souvent de façon drôle (les dialogues entre les 2 frères et leur petite soeur sont savoureux et font mouche à chaque fois).
L'histoire prend un tournant avec l'apparition du père (qui d'ailleurs ressemble étrangement à Hemingway), à la fois fantasque, insouciant et touchant. Tout l'univers de Cosey est là dans ce personnage émouvant.
Comme d'habitude avec cet auteur, une vague impression de quiétude ressort après avoir reposé ce livre.
Sur 80 pages, Cosey nous offre un portrait d'une famille à la recherche du temps perdu...
A lire et surtout à relire.
Le dessin est certes très réussi et c'est d'ailleurs là-dessus que mon attention s'est portée en premier. Les formes géométriques des visages, les décors et les couleurs, le tout forme un ensemble somptueux mais, il y a un mais, le scénario est d'un compliqué !
On s'y perd. En outre la mythologie vient se greffer à une histoire de pirate, bref on ne sait plus où on en est.
Il faut véritablement s'accrocher pour arriver au terme des trois volumes de cette série.
J'ai à plusieurs reprises essayé de le relire mais sans succès...
Dommage car le dessin de Krassinsky est véritablement superbe.
Tout va vite dans cette série signée Marniquet.
Véritable hommage aux films de série B du cinéma américains des années 50, cette bande dessinée retrace les aventures mouvementées de Jack Bishop, personnage haut en couleur, contrebandier attachant et qui prend les traits de Robert Mitchum.
Le scénario est simple, efficace et les dialogues sont souvent prévisibles. Mais, je suis resté sous le charme de cette bande dessinée
Voici donc une aventure distrayante, qui se lit facilement, bref sympathique... que demander de plus.
Certes, cette bd souffre des imperfections des autres titres signés Marniquet, Chapelle et Chanoinat, à savoir un dessin souvent approximatif mais, pour ma part le charme opère.
En outre la qualité éditoriale de "Desinge & Hugo & Cie" est au rendez-vous.
Souvenirs, souvenirs....
J'ai découvert cette série à la fin des années 70 dans le journal Spirou.
Redécouverte à l'occasion de l'intégrale, je me suis replongé avec délice dans cette amourette d'adolescents où Hislaire distillait légèreté, conflit des générations derrière un humour feutré.
Car c'est vrai que cette romance reste somme toute assez triste.
Seul, le volume de "la reine des glaces" m'a laissé de marbre, cette fable onirique ne m'a guère touché.
Sinon, j'ai eu plaisir à retrouver l'ambiance des années 80, ambiance que Janin retranscrira avec brio dans Germain et nous.
J'avais acheté cette bd il ya quelques années après avoir découvert le fantastique travail de Gibrat dans Le Sursis.
Certes, on reconnait le trait si particulier de Gibrat mais malheureusement le scénario de Francis Leroi ne suit pas. Partant d'une idée originale d'une histoire grand public (à l'image de Gulliveriana de Manara), les aventures de cette lointaine cousine de Pinocchio ne convainc guère. Une succession de tableau, prétexte à dessiner les courbes avantageuses de notre héroïne.
Dommage car Gibrat possède un talent certain pour ce genre de dessin.
A lire au moins une fois pour découvrir Gibrat sous un ciel nouveau, mais de là à l'acheter....
Je suis d'habitude un inconditionnel de Davodeau.
Mais là, je viens de découvrir cette oeuvre de jeunesse et j'avoue avoir été fort déçu.
J'ai trouvé l'histoire invraisemblable voire embrouillée.
Si on retrouve les thèmes qui feront la réputation de Davodeau (le compagnonnage avec le communisme, les marginaux, le souvenir....), j'ai très peu adhéré à ce one shot, qui m'a un peu lassé.
Davodeau a voulu traiter trop de thèmes en même temps. Même si cette bande dessinée comporte 100 pages, cela finit par devenir indigeste.
Et le final, fort énigmatique, m'a laissé sur ma faim.
Non, Etienne Davodeau a réalisé depuis de véritables chefs d'oeuvre, mais vous pouvez laisser de côté cette aventure... dommage.
J'ai été ravi de retrouver le dessin de Simon Hureau, que j'avais découvert avec Palaces et Bureau des prolongations. Mais ici, nous sommes très loin des aventures de routard et Hureau nous plonge dans un univers noir, voire macabre, qu'il a déjà développé avec son étonnant Colombe et la Horde.
Sur plus de 200 pages, Simon Hureau nous offre une chronique qui de bon enfant, sombre dans une folie meurtrière et les dernières pages sont assez dures à supporter, à mon goût.
Mais ce pavé se lit d'une traite et j'ai eu du mal à le reposer tant la lecture est prenante.
Nauséabonde certes mais prenante et bien ficelée.
Une très belle plongée dans l'enfer d'une jeunesse provinciale paumée et desoeuvrée.
Un joli conte que nous propose Krahen.
Dans une Bretagne imagée, que l'on retrouve aussi dans Le Sang des Porphyre nous suivons l'histoire de Rémi, garçon qui, à l'image d'Oscär, héros du "tambour" de Gunter Grass, refuse de grandir.
Krahen nous décrit une Bretagne pauvre, empreinte de superstitions et dominée par le catholicisme, bref une Bretagne presque réaliste.
Le volume consacré à la pêche est, à mon goût, particulièrement réussi.
Seule la fin (4ème opus) me parait un peu vite expédiée et trop simpliste.
C'est certes un conte mais pendant les 4 volumes nous avons croisés tant de mort que ce final parait encore plus irréaliste que le postulat de départ (l'étrange pouvoir de Rémi).
Ce premier cycle se lit en outre très vite.
Le dessin de Krahen est toujours aussi agréable.
Mon dieu que c'est difficile à suivre cette bd, tant le langage employé (le verlan et autres mots dont je n'ai encore saisi le sens) m'a rebuté.
Heureusement que l'histoire est prenante sinon j'aurai vite lâché ce diptyque.
Les auteurs nous plongent, avec brio, dans le monde des cités, celui des plans foireux et des petits trafics, celui encore plus violent de la drogue et ses dérives avec l'histoire de Kévin, gosse de banlieue qui fait des mauvaises fréquentations rapidement.
C'est assez noir, même l'amourette avec Clarisse, n'arrive pas à illuminer cette sombre histoire.
Ce n'est ni un reportage sur les cités, ni une caricature, simplement un portrait dur et une approche sociologique de ces quartiers.
A découvrir.
Cela va vite, très vite.
Cette bande dessinée, malgré sa centaine de pages, se dévore en quelques minutes (c'est presque un reproche) mais on ne sort pas indemne de cette lecture, fut-elle rapide.
Dans un quasi huis-clos, nous assistons au calvaire d'une femme (qui curieusement ne se prénomme pas Inès). Il y a tout dans ce calvaire : violence conjugale, alcool, machisme et bien d'autres encore.
Pas de temps mort, on rentre très rapidement dans le vif du sujet, et on se prend à tourner les pages pour savoir avec impatience jusqu'où cela va aller....
Le dessin de Jérôme d'Aviau, en noir et blanc, colle parfaitement à l'histoire.
Une chronique amère, violente mais prenante.
Une histoire de Wayne Shelton assez difficile à suivre. En effet, il faut vraiment être attentif à l'arbre généalogique pour comprendre les méandres -et ils sont très nombreux- de l'intrigue imaginée par le retors Jean Van Hamme.
Il nous offre ici un scénario riche en dialogues et en actions, en n'omettant pas de faire un clin d’œil à une autre série qu'il avait reprise, "Blake et Mortimer", avec l'apparition page 34 et 35, d'un capitaine du MI5, véritable sosie de Francis Blake.
Sinon, les grosses ficelles scénaristiques ne manquent pas non plus (notamment avec le passé de la belle Honesty Goodness) mais dans l'ensemble cet opus se laisse lire.
J'ai arrêté d'acheter cette série, trouvant qu'elle se lisait un peu vite (me contentant de l'emprunter à la médiathèque) mais là, en l’occurrence, cet opus se lit avec grande attention.
Côté dessin, rien à redire. Denayer reste dans la droite ligne des précédents albums.
Je n'ai pas totalement été conquis par cette aventure animalière qui souffre essentiellement de s'inscrire dans la période post "Blaksad", qui a marqué le genre il y a quelques années.
Même si le postulat de départ (égalité entre les hommes et les animaux, grâce au "tofu", un aliment ), est assez intéressante, l'intrigue ne m' a pas enthousiasmé outre mesure.
Pourtant, l'idée de l'agent de la CIA, sous couverture de critique gastronome est assez bien trouvée.
Le scénario souffre de linéarité, passant d'une scène à l'autre de manière abrupte.
Le dessin de Réculé est très agréable, et il s'offre le luxe de quelques pleines pages assez réussies
Avec ce second tome, nous connaissons enfin le terme de cette aventure débutée par Charlier et poursuivie ici par Buendia et Zumbiehl.
Le scénario s'inscrit dans un contexte de fin de guerre froide, avec les suites du fameux projet "Stars Wars" imaginé par l'Administration Reagan, qui pour certains, amènera à la chute de l'URSS. Les auteurs développent dans cet opus un récit d'espionnage au détriment d'une aventure privilégiant les scènes et combats aériens (et c'est un peu dommage). Même le général soviétique Stanitsim prend ici les traits du général Ourumov, que l'on retrouve dans "Goldeneyes" (James Bond)
Je ne peux regretter l'emploi abusif du terme "popov" à toutes les pages, pour désigner les soviétiques. Tout comme, je trouve un peu regrettable que l'expression "John Doe" soit expliquée 2 fois (page 12 et page 25,sous forme d'un renvoi en bas de page)
Enfin, les auteurs ont eu par contre la bonne idée de faire revenir Slim Holder (qui était présent entre autre dans " le retour des tigres volants"), pour palier l'absence de Tumbler retenu ailleurs...
Le récit est très dense et aussi très riche, avec tout un pan de l'histoire de l'aviation américaine que l'on découvre avec l'apparition de Clarence Johnson .
Côté dessin André Le Bras succède à Francis Bergèse. Même si j'ai trouvé les visages de nos héros un peu lisses, il s'en tire très bien avec un dessin classique et efficace. On a vu pire sur la série par le passé.
En résumé, un bon album qui ne lit pas en 10 minutes et qui manque de combats aériens.
Ce qui fait la force de cette bande dessinée c'est le dessin de Jeremy, que j'avais découvert avec la série "Barracuda". Il est aussi à l'aise dans les palais royaux que dans le monde de la piraterie.
Quant au scénario de Jodorowsky, il est d'une insolence sans pareil.
En imaginant cette uchronie, il ose vraiment tout: Un Louis XVI (méconnaissable au demeurant) abusant de la gente féminine, très loin de l'image que l'on en a habituellement, et un prisonnier du temple (Louis XVII) assez étrange.
Le côté ésotérique cher à Jodo est très appuyée dans ce premier volume avec les allusions à Nostradamus, à Imothep,
Un premier volume qui suscite une certaine curiosité, même si je reste assez réservé sur le parti pris de Jodorowsky sur cette période de l'histoire de France.
Prévu en 4 volumes, je suis assez impatient de connaître la tournure que prendra cette histoire.
Je suis un fan de la première heure de Largo Winch. Je possède même les intégrales éditées chez "Niffle" en n&b il y a quelques années.
Alors pour cet album post Van Hamme, évidemment j'étais au rendez-vous.
Surtout que le tome précédent m'avait vraiment laissé un goût d'inachevé, inhabituel dans les diptyques que nous offraient les auteurs depuis quelques années.
Avec ce tome 21 (que j'ai pris dans son édition documentée), Eric Giocometti s'en sort plutôt bien. Il expédie de manière assez rapide dans son incipit, le lien avec le volume précédent avec l'élimination d'Igor Maliakov pour mieux rebondir sur le thème central de cet album: la finance dominée par l'informatique.
Le nouveau scénariste nous offre une intrigue bien enlevée, en n'oubliant pas de faire des clins d’œil aux anciennes aventures de notre milliardaire en blue jean, avec l'apparition de Gus Fenimore, l'intrusion des parts détenues au Liechtenstein, mais aussi un flash back avec Nério Winch sans oublier la présence de Simon, qui revient en force.
Bref, Eric Giacometti est revenu aux fondamentaux qui faisait le succès de Largo Winch. Et c'est du beau travail.
Quant au dessin de Philippe Franck, il reste dans la droite ligne de ses albums précédents: vif, enlevé,avec de superbes couleurs signées par Bertrand Denoulet, Philippe Franck himself et Yoann Guillo.
Il va s'en dire que j'attends le prochain album avec impatience.
Avec ce tome 4 intitulé "Paradise birds", Yann et Romain Huguault débutent un second cycle des aventures d'Angéla ,pilote des WASP dans la série "Angel Wings" .
Il n'y a pas à dire, les scènes aériennes (et elles sont nombreuses ici) sont de toute beauté.Romain Hugault est vraiment, avec Francis Bergèse, l'auteur le plus talentueux de la bande dessinée aéronautique.
En plus, il se permet de nous gratifier de superbes pleines pages.
Même si, avec ce second cycle, on passe de la Birmanie aux bases des Marines du Pacifique (pas très loin d'ailleurs de la base des "Têtes brulées") et que l'intrigue est autre, Yann conserve comme fil rouge la recherche de la vérité sur la mort de Maureen, la sœur d'Angéla, sur laquelle on restait un peu sur notre faim après l'album précédent.
Dans cet opus, le côté aventure l'emporte largement sur le côté Pin-up, et j'ai vraiment hâte de connaitre la suite de cette histoire d'espionnage.
J 'avoue avoir eu du mal au début à m'approprier au style graphique de Jérémie Moreau, un style assez simple mais au fil des pages, son talent s'affirme. Et les scènes nocturnes,toutes en aquarelles, sont superbes (les premières pages du chapitre 4 sont d'une beauté à couper le souffle) .
L'auteur nous offre une histoire forte dans une Islande du XVIIIème siècle,dominée par le Danemark , et où une nature hostile rend la vie difficile aux habitants.
A travers les aventures de Grimr, l'auteur relate tout un pan d'une certaine histoire de l'Islande, histoire méconnue par la plupart d'entre-nous (légendes, société ...)
De l'injustice des hommes, aux caprices de la nature, rien ne sera épargné au jeune Grimr, dès les premières pages d'ailleurs.
Le scénario est bien construit, le chapitre 1 faisant écho aux planches de fin, et repose finalement sur une touche d'humanité que l'on attendait (presque) pas.
Un très bel album.
Par Toutatis, les auteurs commettent un triple sacrilège en omettant la célèbre carte de la Gaule, en passant à la trappe la galerie des personnages du villages Gaulois et en faisant débuter l’album par la planche 1 à gauche !
Mais cela finalement, n’a aucune importance puisque cette nouvelle aventure d’Astérix et surtout d’Obélix est d’un très bon niveau. Définitivement, Conrad & Ferri ont dépassé le niveau des albums signés du seul Uderzo.
Par une incipit bien amenée, on rentre de plein pied dans le sujet de cette histoire, à savoir une course de chars, non pas une de celles « qui ont tendance à tourner en rond », comme le dit le sénateur Lactus Bifidus mais une véritable course à étape, véritable prétexte à découvrir un empire Romain pas si unifié que cela.
Les jeux de mots de Jean- Yves Ferri fusent dans cet opus (peut- être un peu trop, parfois) , du meilleur comme « le changement de carrière » d’Obélix aux multiples variations liés aux « Cimbres » en passant par des jeux de mots plus douteux comme « le déplacement des bornes » ou encore le très facile « Capri ; c’est fini ! »
Le scénariste introduit dans cette aventure une pléiade de noms, (collant, comme toujours, à notre époque) que n’aurait pas renié Goscinny comme Coronavirus et Bacillus, le très actif Lactus Bifidus, Bioétix, Pataquès et j’en passe.
Même si quelques gags sont assez inutiles dans le récit (je pense aux « galettes », à l’apparition d’un Berlusconi, et au Vésuve), l’histoire se déroule, comme la course, sur un train d’enfer. Le scénario est rythmé et au fil des albums, Jean- Yves Ferri s’approprie de plus en plus, et de de mieux en mieux, l’esprit de Goscinny, dont on commémore le 40ème anniversaire de sa disparition.
Côté dessin, Didier Conrad s’est définitivement moulé dans le style d’Uderzo, même si son Jules César diffère un peu de celui que l’on rencontrait dans les anciens albums. D’ailleurs, je ne peux que vous recommander la lecture de cet album dans l’édition « grand format », qui propose, en outre, une version crayonnée de l’aventure.
Avec « Le payrus de César », les auteurs avaient déjà placé la barre assez haute.
Mais « Astérix et la Transitalique» (titre qui sonne très mal, soit dit en en passant) Jean-Yves Ferry et Didier Conrad prouvent qu’ils sont les dignes successeurs d’Uderzo & Goscinny.
Bizarre autant qu’étrange.
Avec le tome 3 de « Giovannissima ! », je pensais que les éditions « dynamite » avaient enfin achevé la réédition des albums de Giovanna parus sous d’autres titres comme « Selen présente… »
Pourtant avec ce nouvel opus, certes je découvre des aventures, je crois, inédites, mais en noir et blanc alors que le tome 3 de « Giovannissima » avait amorcé la mise en couleur par Giovanna Casotto, de ses histoires érotiques. D’ailleurs, la série des « Oh ! Giovanna », « Giovanna ! Ah ! » et « Giovanna !Si ! » , parues bien précédemment , sont ,sinon en couleurs, tout du moins en bichromie.
Bref, à force de rééditions d’histoires courtes sous des titres ou maquettes différents, on finit par s’y perdre !
En tout état de cause, Giovanna Casotto nous offre des histoires émoustillantes avec des femmes toujours aussi plantureuses, et vivent des fantasmes inavouables parfois.
Car chez Casotto, comme souvent, c’est la femme qui impose voire domine dans les rapports amoureux ( on est assez loin de l’image des femmes soumises que l’on retrouve dans les albums d’Ardem, par exemple)
Nouveauté avec ces mini-récits, l’apparition de la troublante Vénus, héroïne récurrente que l’on retrouve dans « le complot », « exhibition » et « exhibition 2 ».
L’album se conclut avec un bonus de quelques portraits de pin-up, qui n’ont rien à envier à la femme présente en couverture de cet quatrième opus.
Même si je préfère les planches en bichromie de Giovanna Casotto, cet album est de très bonne qualité, avec notamment l’histoire intitulée « Vœux à gratter » qui n’est pas sans rappeler la bande dessinée « Esmera » de Zep & Vince, parue en novembre 2015.
Vivement recommandé par mon libraire, je me suis plongé dans cette bande dessinée quasiment muette illustrée par Julie Rocheleau, dans son style aussi élégant que dans "la colère de Fantomas".
Vero Cazot nous offre une merveilleuse histoire à partir d'un sujet grave, le cancer du sein. Tout en subtilité, l'auteur aborde ce thème sans pathos , en nous épargnant le côté médical de cette maladie.
A travers le destin, a priori brisé, et les doutes de celle qui prendra le nom de Betty Boob (superbe trouvaille, au demeurant, et hommage à cette pétillante héroïne des années 30), Vero Cazot nous offre une note d'espoir, une bouffée d'espérance non seulement uniquement pour les femmes mais aussi pour les hommes.
Les rapports homme- femme à qui l'on a ôté un sein, sont très bien traduits dans les premières pages du livre et donnent à réfléchir.
C'est une œuvre forte, belle mais toute empreinte de poésie, qu'il faut évidemment lire.
Histoire, couleurs et dessin...tout est réussi.
Au risque de m'attirer les foudres de beaucoup de lecteurs, je dois avouer que je suis passé complètement à côté de ce pastiche de Valérian par Larcenet.
Pourtant amateur de Larcenet (mais je préfère nettement le Larcenet sombre comme dans Le Rapport de Brodeck ou des fabuleux Blast et Le Combat ordinaire ), j'aime beaucoup "les aventures rocambesques de ...", mais là rien.
Je n'ai pas du tout été transporté dans cette histoire où René-Valérian vit des nouvelles aventures inter- galactiques.Sinon les pérégrinations sur la planète Walawalla, la planète carcérale" m'ont laissé de marbre.
J'avoue n'avoir lu qu'un seul voire deux Valérian canal historique, mais je ne pense pas que le fait d'avoir lu ou non cette série ait un impact réel sur la lecture de cet album.
Seule la fin a trouvé grâce à mes yeux avec cette pirouette scénaristique bien trouvée.
Cela fait des années que je suis le travail de Bastien Vivès. Certains de ses albums m'ont franchement laissé de marbre, comme "Le goût du chlore" ou "Dans mes yeux", d'autres ont contraire m'ont enchanté comme "Polina" titre étrangement absent des albums de Vivès cités en fin d'ouvrage.
Dans ce one shot, Bastien Vivès nous livre une histoire douce amère d'adolescents, une belle chronique de vacances relatant la découverte de la sexualité par un adolescent de 13 ans.(mais bien loin du style des "melons de la colère") Le tout, en évitant le côte "histoire à l'eau de rose" dans lequel il aurait pu tomber.
C'est drôle comme l'on se retrouve dans cette atmosphère de vacances, on sent presque le vécu (les fêtes sur la plages, les bals
Mais ce qui fait la force de cet album réside dans le dessin épuré de Vivès (où seul , parfois,les contours du visage sont esquissés).
Bref, une œuvre tout en délicatesse, avec une dernière case toute empreinte de nostalgie.
Superbe.
J’ai découvert cette série assez tardivement et j’avais déjà l’ensemble des albums dans l’édition « «Bagheera ». Mais avec la réédition, en intégrale, chez Glénat, j’ai de nouveau craqué.
Il faut souligner la qualité de cette nouvelle intégrale, qui en plus du récit, propose « des archives » quasi inédites : des planches en noir et blanc, des illustrations, des couvertures, des croquis, bref que du bon.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore « Druuna », il faut rappeler que cette belle femme, véritable Vénus callipyge, (Serpieri lui avait donné, au début, les traits de Valérie Kaprinsky , en créant son héroïne) vit des aventures incroyables dans un monde post apocalyptique, où se mêlent mutants, prêtres, des robots, scientifiques déjantés et monstres de tout genre.
Dans ce premier cycle « Morbus Gravis/Delta », Druuna essaie d’aider Shastar, mutant, à se procurer du sérum pour échapper à une transformation inéducable. Elle devra évidemment jouer de son corps pour arriver à ses fins et va se retrouver plonger dans un combat entre un ordinateur central et un certain Lewis, qui va l’aider par télépathie.
Ces deux premiers volumes sont assez violents et surtout le sexe y est très présent. D’ailleurs cette intégrale est à réserver à un public très averti.
Serpieri est un maître pour dessiner les courbes de Druuna, ce qui fait de cette série un must dans le genre de la bande dessinée dite « pour adulte ».
Contrairement aux prochains albums de Drunna, qui s’enfonceront, au fur et à mesure, dans un scénario presque incompréhensible, « Morbus Gravis » et « Delta » reposent sur un scénario linéaire et abordable.
Bref, un dessin magnifique au service d’une histoire de science- fiction qu’il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie.
Pourtant tiré d'une histoire vraie (celle inspirée par l'histoire de JC Pautot, braqueur "de profession", cette bande dessinée débute comme dans la série "Prison Break", par un projet d'évasion.
J'ai vraiment dévoré cet album, qui se lit d'une traite malgré un fil non chronologique (d'ailleurs ce parti pris est assez déroutant dans la lecture). On finit presque à s'attacher à Jean Claude Pautot,individu pourtant jugé particulièrement dangereux, à tel point qu'une fois la dernière page du livre tournée, on se demande : et puis? la suite ? qu'est-il devenu?
C'est la deuxième fois (avec "Comment faire fortune en juin 40") que je découvre le style de Laurent Astier.
A chaque chapitre correspond une couleur dominante,et son dessin colle parfaitement à ce polar qui pourrait facilement s'apparenter à une fiction américaine tant le rythme est soutenu.
Un très bon moment de lecture, et une collaboration efficace entre l'ex taulard et le dessinateu
« Extases » c’est d’abord l’album de la liberté, de la liberté sexuelle telle que l’a vécu Jean Louis Tripp à l’heure où le SIDA ne sévissait pas. Mais c’est aussi celui de l’amour joyeux, fou voire gai (sans jeux de mots, bien que sur certaines pages….vous verrez).
Est-ce du courage, de la folie ou un défi, en tout cas, Jean Luis Tripp se met à littéralement à nu dans cette nouvelle série (qui comprendra 3 ou 4 albums) qui retrace sa vie sexuelle depuis son enfance ou adolescence. Quelle vie sexuelle, mon dieu ! Il se livre sans tabou. De la découverte de l’onanisme à la partouze (mais qu’est-ce qu’il lui reste donc à découvrir pour les prochains volumes ?), tout y passe, y compris la candaulisme, l’amour libre, l’échangisme, l’expérience homosexuelle….
Mais ce premier opus est aussi drôle (ah ! le sympathique satyre bien membré est assez réussi !) et Jean-Louis Tripp nous livre des dessins exagérés de pénis et autre organes, qui ne donnent pas à cet album une connotation pornographique (on est assez loin du genre bd dite pour adultes), mais au contraire apporte un côté assez pédagogique sur les questions sexuelles.
Comme beaucoup, j’avais découvert Jean Louis Tripp avec la série « le magasin général », qui rétrospectivement, avec le personnage Marie, brise aussi les tabous de l’époque. Je trouve évidement que son dessin est très proche de celui de cette série, à tel point que je me demande quel était l’apport de Loisel comme dessinateur.
La narration est fluide, même si parfois elle ne suit pas toujours la chronologie, et le fait de passer de la description narrative à la confession (avec le passage au « je » au bout de quelques pages) donne un côté encore plus fort au récit.
C’est certainement l’album de la rentrée.