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Légèrement plus complexe que les deux premiers tomes, et tout aussi bon. À noter que même si chaque histoire est indépendante, chacune fait quand même suite à la précédente.
Je n'ai pas parlé de l'écriture dans mes deux premiers avis, mais j'aime beaucoup. Je dirais même que c'est poétique, parfois.
"Le maquillage n'effacera pas la peur sur son visage. Fermer les yeux n'éloignera pas les monstres qui rôdent autour d'elle."
C'est beau, non?
Vivement le retour Tyler Cross dans une nouvelle trilogie, un jour.
Ah, les histoires de prison. Succès assuré!
Est-ce que le tome 2 est meilleur que le premier? Possible... Mais j'aurais aimé qu'on passe moins de temps sur l'histoire de certains personnages secondaires, parce que justement le plus intéressant de l'album se passe avec Tyler en prison. Pas grand-chose à dire qui n'ait déjà été dit -- un autre album réussi pour notre duo d'auteurs!
Décidément, Nury et Brüno sont faits pour s'entendre!
Une bonne trame de série B avec un tueur au charisme indéniable. Je ne m'étendrai pas sur l'histoire, il y a quand même... au-dessus de 30 avis sous le mien pour ce tome (!), mais c'est divertissant du début à la fin.
Il est certain que ça demeure classique -- on a déjà vu ce genre d'histoire ailleurs, rien de nouveau sous le soleil ici. Mais ça reste diablement efficace. Sinon, j'ai des réserves quant à la tournure de la relation que prend celle de Tyler et de Stella dans le troisième acte, mais sinon, difficile de se plaindre!
== Avis pour les trois tomes ==
La série commence à manquer d'idées. Je me suis profondément ennuyé en lisant ce cycle. Beaucoup de bla-bla sur le rapprochement humain-extraterrestre, avec une dose d'eau de rose trop importante. C'est beaucoup trop mélodramatique avec tout le monde qui s'aime et qui se lance des fleurs en continu.
Sinon, la nouvelle planète découverte grâce à la porte quantique offre très peu d'intérêt. On apprend quelque chose d'important pour la série, mais c'est à peu près tout ce que ce cycle a à offrir.
== Avis pour les trois tomes ==
Une histoire étrange, où il ne se passe pas grand-chose. Un homme touche à une pierre magique et devient pratiquement un demi-dieu qui peut tout détruire sur son passage. Il détruit donc toutes les armées ennemies à lui tout seul et a une soif insatiable de pouvoir.
C'est un homme arrogant, hautain, irrespectueux, moqueur, méchant... une vraie raclure, quoi. Ça rend la lecture du récit assez désagréable, puisque toute l'histoire tourne autour de lui. Il y a aussi une sorte de "sorcière" qui ne sert pas à grand-chose, et d'autres personnages qui lui gravitent autour mais qui n'ont que peu d'intérêt.
Même les ennemis, qui ressemblent assez à des orcs ou des démons, sont pratiquement inutilisés dans le récit puisqu'ils se font décimer brutalement par notre "héros" sans offrir de résistance aucune. Les textes ne sont pas particulièrement bons, avec des conversations convenues et souvent truffées de clichés. C'est sans compter le dénouement express d'une histoire qui n'avait pas grand-chose à dire et qui finalement nous donne l'impression de nous avoir fait perdre notre temps.
Je cherche une étoile à mettre... le dessin de Créty aurait pu être pire, j'imagine. Mais je ne suis pas fan.
RELECTURE : Je monte ma note, l'écriture d'Hanna est trop forte pour que ce soit en bas de trois étoiles. Et honnêtement, le scénario est quand même fichtrement bien mené.
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[Critique originale modifiée.]
Les 5 Terres, sortez de ce corps!
Je suis toujours attiré par les séries aux animaux anthropomorphes. Mais il faut que le scénario suive. Heureusement, les textes sont plutôt bons. Hanna sait écrire. (En excluant l'usage excessif de points de suspension. Je n'ai... jamais vu... autant de points... de suspension... dans une BD... auparavant... Il ne faut pas... exagérer... quand même!...)
La fin de l'album est prévisible, ou plutôt peu surprenante. Et malgré un scénario d'une qualité incontestable, le tout est un peu trop simple pour l'instant. Pourtant, on prend plaisir à suivre ces tractations politiques avec ses personnages intelligents. On espère que le récit atteindra un niveau qui va nous surprendre, ce qu'il réussira surtout à faire à partir du deuxième tome.
Il y a un autocollant sur la couverture de l'album qui dit : "Violent, tragique... un Shakespeare bestial." Violent?? D'accord, il y a quelques scènes violentes, mais c'est somme toute assez léger! On a vu bien pire dans nombre de BD qui ne se targuent pas d'être violentes pour autant. Au contraire, ça manque cruellement de panache. Bestial? Bon, alors, oui, ce sont des animaux. Mais sinon? Où est le cru, le viscéral, l'inconfortable? Surtout quand on considère que le trio qui forme Lewelyn souffle tout sur son passage ces temps-ci et propose des scénarios d'une qualité indéniable, nonobstant leur propagande idéologique.
Je n'aime pas les dessins non plus. C'est du dessin fait à l'ordinateur? C'est tellement léché, lisse, propret, et ça manque de détails. Cet album renferme quatre (!) doubles pages, et aucune ne m'a impressionné! Les couleurs ne sont pas particulièrement belles. Sans compter les erreurs (?). Exemple, un personnage a du sang sur la figure. On tourne la page, oups le sang a disparu. On tourne encore la page, voilà le sang est revenu! Les scènes d'action sont statiques, avec des arrière-plans monochromes, ça manque de mouvement.
Malgré tout, le scénario d'Hanna démarre sur une bonne note, et on ne peut être qu'intrigué par où l'histoire va nous mener. Et la suite n'en sera que meilleure (voir ma critique du deuxième tome).
Super! Le meilleur album de la série jusqu'à maintenant!
Quand je vois le nom de Nicolas Jarry, je suis toujours optimiste sous réserve. Il a écrit tous les albums Nains qui sont pour moi généralement de meilleure facture que toutes les autres séries de cet univers. Par contre, justement, lorsqu'il prête sa plume à d'autres univers, il est tout aussi capable d'écrire des histoires bien médiocres. Mais j'avais espoir. Et je n'ai pas été déçu!
D'abord, cet d'album d'I.S.S. Snipers tranche de manière assez nette avec les quatre autres tomes de la série. Jarry nous amène à travers une histoire complètement déjantée de métamorphose d'araignée géante en cyborg au corps de femme. Hein? Franchement, l'idée est géniale. Mais notre héroïne n'est pas le seul personnage intéressant. Avec en plus une I.A. rechigneuse, une sorte de "robot" de 70 ans dans le corps d'une petite fille, et un pirate de l'espace qui complète le groupe, le cocktail est servi.
Surtout, c'est bien écrit. Heureusement. Comme avec Peru pour le tome 4, sauf qu'ici c'est encore plus original. Jarry maîtrise sa plume sur cet opus et ça donne un véritable bon moment de lecture. Le dessin de Campanella Avdisha est également très bon.
Seuls bémols pour moi -- quand on blâme les ultra-riches pour tous les problèmes du monde, gros bâillement. Et sinon, justement, le méchant est un peu trop exagéré. "Tu es ma propriété. Chacun de mes mots sera pour toi un commandement divin. Agenouille-toi! Et maintenant ouvre la bouche..." Vous voyez ou ça s'en va? Ce genre de comportement excessif et scénaristiquement facile pour faire en sorte qu'on déteste vraiment le méchant de service est décevant. Mais hormis ce détail, le méchant réussit quand même à remplir son rôle de manière assez convaincante.
Ultimement, un très bon album. Est-ce que je surcote parce que les trois premiers tomes étaient tous trop mauvais à mon goût? Peut-être. Peu importe, ça fait du bien de lire quelque chose qui n'enrage pas, pour une fois.
Bon bien voilà, vous voyez, il est possible de faire du bon même dans l'univers d'I.S.S. Snipers.
D'abord, il faut dire que l'écriture d'Olivier Peru est de loin supérieure à tout ce que nous avons vu dans les trois premiers tomes. J'ai cru au scénario, j'ai cru aux personnages, j'ai cru à la vision de l'auteur. J'ai voulu suivre cette bande de Snipers jusqu'au bout.
Pourtant (et en point négatif d'ailleurs), l'histoire reste à peu près la même que celle des trois premiers tomes. Le méchant est à peu près copié-collé lui aussi. Il y a quelques raccourcis scénaristiques que je n'ai pas aimés, comme quand les Snipers apprennent comme ça soudainement que leur navire a été équipé "d'émetteurs capables de passer outre les perturbations générées par la planète." Tiens donc, comme c'est commode! La fin, aussi, avec la révélation sur la planète, bof, mais bon.
La grosse différence, c'est que c'est bien écrit. L'histoire est peut-être sans grandes surprises, mais elle bien livrée. Pour moi, ça fait toute la différence. Je note aussi que le dessin d'Alessandra De Bernardis est plutôt bon.
Dernière note, par contre, c'est que page 12, il manque le dernier mot de la première bulle. C'est récurrent chez Soleil Productions ce genre d'erreur, ma foi.
Affreux! Des quatre derniers Donjon sortis, il y en a un seul que j'ai vraiment aimé. Ici, nous avons encore droit à un album de la période Zénith, que les auteurs enchaînent à une cadence infernale.
D'abord, l'humour tombe totalement à plat pour moi. On a déjà vu ça des millions de fois chez Trondheim et Sfar, même dans d'autres séries, comme dans Lapinot. On a compris, les auteurs vouent apparemment une haine profonde contre tout ce qui à trait aux religions. Bon, c'est bien beau tout ça, mais combien de fois allez-vous ressasser jusqu'à l’écœurement cette idée? C'est pas mal l'ensemble de l'histoire ici. Marvin est stupide à cause de sa religion draconiste. Hahaha. Sinon, on conclut l'histoire d'Horous entamée quelques albums plus tôt.
Je ne comprends pas non plus l'amour que les gens portent pour le dessin de Boulet. Je le trouve franchement désagréable maintenant. Je préfère de loin le dessin de Trondheim lui-même, qui malgré sa simplicité possède au moins un certain charme.
Quand une série commence à pondre plus de mauvais albums que de bons albums, je me dis qu'il est bientôt temps de passer à autre chose. L'époque Potron-minet avec l'incroyable Christophe Blain me manque.
Vous pensiez qu'on ne pouvait pas faire pire que les deux premiers albums? Eh bien, vous aviez tort!
Je suis désolé, mais j'ai absolument dé-tes-té les textes de cet album. Les personnages sont idiots, insensés, immatures, illogiques, irréalistes... Le scénario est simpliste, réchauffé, banal... Les scènes d'action sont absurdes... Il n'y a RIEN qui fonctionne, rien!
Quand on a des Snipers qui se font battre comme des mouches par le dieu du coin, transformant ainsi les super-soldats de leur BD éponyme en chair à canon jetable, c'est un mauvais choix scénaristique. Quand on a des Snipers qui pensent que leurs armes vont être assez puissantes pour s'attaquer à cette glu qui bouffe tout le monde, ça fait d'eux des personnages stupides. Quand on a les meilleurs soldats de l'armée qui s'abaissent à être des petits intimidateurs sortis tout droit d'une cour d'école, ça ne donne aucune plausibilité à leur rang. Quand on a un méchant dont la seule motivation est - encore - de récupérer des armes et puis tant pis pour les courageux envoyés à l'abattoir, c'est décevant. Quand on donne une importance quelconque à des personnages qui finissent par ne servir à rien (la rouquine), on a l'impression qu'on nous fait perdre notre temps. Quand on a le héros de l'histoire qui survit à l'impossible juste parce qu'il le faut bien, le récit perd toute crédibilité.
Et c'est sans compter les astérisques qui ne renvoient à rien! ENCORE! Ils nous avaient déjà fait le coup dans leur série Androïdes! Page 28, astérisque sans explication en bas de page! Page 29, astérisque sans explication en bas de page! Page 30, astérisque sans explication en bas de page! Quand on part à l'imprimerie trop vite... C'est sûr que, aux pages 29 et 30, les astérisques sont inutiles parce qu'on a déjà "expliqué" Khâliste à la page 3 (VOIR TOME 2!!!) , mais quand même, les gars. Ça fait dur.
Ouf.
Hmmmm... Un album qui fait référence à plusieurs autres albums de la série, y compris le plus récent Donjon Zénith 9, qui lui-même faisait référence au Donjon Monsters 16. Mais il y a une multitude d'autres clins d’œil à d'anciens albums, alors saurez-vous suivre le fil?
C'est le genre d'album pour fans de la série que, normalement, j'aimerais beaucoup. Mais le scénario ne m'a pas accroché plus que ça. L'humour que l'on retrouve dans cet album est aussi moins mon style, dans l'ensemble. Je suis toujours content de retrouver Papsukal, mais il manquait un petit quelque chose ici. J'aime bien le dessin de Gatignol, par contre.
Notez que Donjon continue de "cacher" des messages, comme dans les formules magiques, par exemple. Page 4, le "Neerg Yad" est simplement "Green Day" à l'envers, et page 5 le "Egaun Cigam" encore juste "Nuage Magic" à l'envers. Il y en a sûrement d'autres.
== Avis pour les trois tomes ==
Trop d'incohérences! Les personnages se contredisent parfois dans leurs propos, et le scénario aussi. On se demande quel était le rôle de certains personnages en fin de compte. Le dessin angulaire est beau dans le premier tome, mais prend une méchante débarque dans les tomes 2 et 3. L'humour est quasi-constant, comme un vieux mononcle qui essaye trop fort d'être drôle au party de Noël. L'humour fonctionne parfois, j'en conviens, mais il est trop omniprésent. Enfin, tout est constamment surexpliqué. Les personnages décrivent tout et expliquent tout, comme si les lecteurs n'étaient pas capables de comprendre ce que le dessin raconte déjà.
À noter que si vous avez la version intitulée "La Bête du lac", c'est la version québécoise originale. Si vous avez la version intitulée "Le Mangeur d'âmes", c'est la version française. J'ai repéré quelques "bonyenne", "mautadit", "torrieu", "ça m'a bin l'air", "saint-chrême de calvasse" et quelques autres expressions québécoises du genre, mais franchement, si ça, c'était assez pour mériter une réécriture pour le lectorat français, euh, ça en dit plus sur la mentalité française que sur le français québécois.
Pas une grosse perte anyway.
*soupir*
J'avais une bonne impression après les premières pages. Un sniper alpha et un loup alpha qui œuvrent pour le même but mais qui sont rivaux? J'aime! Un méchant tout aussi alpha que même la fédération n'est pas capable de l'approcher? J'aime! J'ai toujours aimé quand plusieurs personnages qui sont au sommet de la meute doivent s'affronter, et c'est ce que nous présentait cet album.
Malheureusement, ça vire au gâchis total. Seul le loup finit par avoir un rôle substantiel. Le sniper? Rien du tout. Le méchant? Une véritable farce! Je ne suis même pas sûr de comprendre comment il a fini par être battu, tellement le dessin ne montre juste pas bien ce qui est censé être arrivé. Un véritable pétard mouillé.
De plus, les personnages sont beaucoup trop extrêmes à mon goût dans leurs personnalités. S'ils avaient été plus terre-à-terre et moins CoMplÈTeMenT CIngLÉS, on aurait eu une meilleure histoire! Déception totale.
J'ai nettement préféré ce Zénith, que j'ai trouvé assez drôle, au précédent. C'est en fait une attaque en règle contre les traditions que Trondheim et Sfar lancent ici, mais si on s'attarde seulement à celles de l'univers Donjon, on peut bien rire.
Les différences d'opinion entre Isis, Herbert et Marvin sont bien présentées, et Herbert ressort vraiment du lot comme étant le plus rationnel des trois. C'est une fable intéressante sur l'importance qu'on accorde à certaines règles qu'on l'on suit mais qui peuvent mettre la vie d'autrui en danger. Sur ce, j'ai beaucoup de peine pour le petit bébé de nos deux héros dans ce tome.
Sinon, Hyacinthe a toujours un rôle restreint, et on se demande vraiment comment va se conclure cette histoire avec De la Cour. On fait d'ailleurs un lien direct avec Donjon Monsters 16, "Quelque part ailleurs", que je n'avais pas du tout aimé. Heureusement, j'ai bien aimé cet album-ci en fin de compte.
À noter que la page 25 contient des petits "trous", que j'ai trouvés dans chaque album que j'ai vérifié dans différentes librairies, et que la page 41 est un peu tachée de noir à cause de l'encre de la page 40!
Euh... qu'est-ce que je viens de lire?
Un homme se retrouve endoctriné par une secte qui vénère des pneus... et on suit son noviciat et toutes les règles qu'il lui faut suivre... Et on en apprend sur l'origine de cette "religion"... Jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il lui faudrait plutôt s'enfuir. Et... c'est tout?
Conquêtes version 2. Ou Androïdes version 2, dans une moindre mesure.
Connaissez-vous Jean-Luc Istin? C'est un jeune auteur qui cherche à se faire une place dans le milieu... allez, je blague. Soleil Productions, c'est lui. Impossible de ne pas retrouver son nom sur une nouvelle série publiée par cette maison. Non mais, quelles similarités avec l'autre série spatiale des productions ensoleillées, Conquêtes! La différence se résume probablement à, euh... eh bien... je ne sais pas trop.
De gigantesques vaisseaux qui se déplacent dans l'espace? Coché. Des soldats qui doivent se frotter à des extraterrestres? Coché. Encore des soldats qui sont vulgaires et dont c'est le seul trait de personnalité? Coché. Colonisation d'exoplanètes? Coché. Euh... j'aimerais vous en dire plus mais il n'y a pas grand scénario ici. La véritable différence, c'est que nos personnages sont des assassins à moitié robot, et non des colons. Ou quelque chose comme ça.
Bref, à quoi ressemble notre premier tome? Nos héros -- enfin, LE héros, parce que les autres membres du groupe sont pratiquement relégués aux oubliettes -- doivent généralement exterminer des colons rebelles. Sauf qu'ici, surprise, c'est une planète autochtone pacifiste, alors ils vont plutôt se rebeller contre la fédération. On y saupoudre des scènes d'action, et voilà.
On suit tous les codes de la BD ici, sans grande surprise, sans véritable originalité. Il n'y a rien qui ressorte du lot. Notre héros narre sa propre histoire. Notre héros a un passé bien triste. Notre héros doit faire face à un traître. Notre héros doit faire face à son passé. Ce sont des idées qui peuvent être passionnantes, même si on les a déjà vues mille fois, à condition que ce soit écrit de manière innovatrice. Malheureusement, il n'en est rien.
C'est sans compter ce dessin numérique qui est franchement parfois flou dans certaines cases, avec des couleurs souvent douteuses.
On verra si les prochains tomes sont meilleurs.
Pouhahahahahaha! De la propagande d'extrême gauche!
==SPOILERS!! == (mais pour vrai mieux vaut se faire spoiler cette histoire que de perdre son temps sur du prosélytisme comme ça!)
Si j'avais adoré les deux premiers tomes pour leur folie et leur écriture, avec une histoire qui cherchait avant tout à DI-VER-TIR le lecteur, ici, Julien Lambert fait de la politique. Et de la petite politique identitaire à deux balles, en plus. Franchement, cette BD est une vraie honte.
D'abord, j'avais déjà eu la puce à l'oreille quand l'histoire a commencé à sous-entendre que le géant s'était fait tué parce qu'il était "différent"... Et ensuite, que le festival serait mieux "sans violence"... Vous voyez le genre? Eh bien, attachez bien vos culottes encore toutes propres, ça va beaucoup plus loin que ça.
La "force" du gardien, ce sont ses menstruations!
Je cite : "Leur virilité s'est soudain trouvée menacée! Une puissance pareille dans le corps d'une femme, ils étaient incapables de l'admettre." Muahahahahahahah!
"Très vite, les blagues ont commencé. C'était à qui trouvait le mot le plus obscène pour qualifier le vagin de la géante." Pouhahahahahah!
"Il fallait montrer que les hommes sont des hommes et qu'ils doivent posséder les femmes!" Lolololololol, à l'aide, je n'en peux plus!
Et j'en passe! Et le géant... pardon, la géante qui se libère en détruisant tous les obstacles les culottes pleines de sang. Wouuuhouuuu, c'est assez clair pour vous, ça, comme message?
Je n'ai aucun respect pour ce genre de politisation de la BD qui cherche à faire passer un message en réduisant carrément le sexe opposé à des êtres abjects et dégueulasses. À mon sens, cette BD est carrément misandre. Et tout simplement pas intéressante d'un point de vue scénaristique. Elle prêche pour sa paroisse, au lieu de chercher à divertir tout le monde.
Vive les bibliothèques! Imaginez si j'avais payé pour ça.
== Avis pour les deux premiers tomes ==
Waouh! Quelle découverte que cette histoire de Julien Lambert!
D'abord, je ne m'attendais pas à aimer, parce qu'un homme qui parle aux objets, c'est généralement un peu trop farfelu pour moi. Ça m'a tout de suite rappelé "La Révolte d'Hop-Frog" de David B. et Christophe Blain, sauf que je n'avais pas beaucoup aimé ce dernier. Mais ici, le scénario de Lambert est tellement bien construit que c'est difficile de ne pas être séduit!
Tout est complètement déjanté dans cette histoire, et il est très difficile de prévoir comment l'histoire va se développer! En passant par les hommes volants à la bande de jeunes qui détestent les adultes au savant fou qui veut créer l'insecte ultime jusqu'à la fille d'une famille mafieuse qui préférerait plutôt chanter... on dirait vraiment que c'est nul, dit de même, mais c'est tellement bien écrit! Les dialogues sont excellents sans être littéraires, l'histoire avance sans temps morts, et l'auteur sait soutenir notre intérêt du début à la fin!
J'aime aussi beaucoup le dessin, même si les scènes d'action sont parfois un peu statiques à mon goût. Sinon, mon seul bémol, c'est que l'histoire se termine un peu trop "happy end", malgré quelques scènes tragiques quand même.
Superbe découverte! J'ai hâte de lire le troisième tome!
(EDIT: Finalement, je n'aurais pas dû le lire.)
Du pareil au même.
Les personnages n'ont pas de personnalité et sont des copiés-collés de tous les autres personnages que l'on a vus dans la série jusqu'à maintenant, et tiennent exactement toujours le même type de conversation! L'histoire ne présente aucune originalité particulière -- il n'y a franchement rien à dire tellement le scénario est sommaire et simpliste!
C'est sans compter l'anglais bancal qu'on retrouve.
p. 36 "If you do not apply, sergeant, I'll kill you!" ??? Ça veut dire quoi, ça, au juste? "Si tu postules pas, sergent, je te tue!" Hein? Et si c'était censé être "Si tu ne t'appliques pas", l'idiome anglais est "apply yourself".
p. 51 "Calimity Jane!" ... Heu, c'est plutôt Calamity Jane avec un 'a', les gars, merci.
p. 16 Finalement, le "sons of bitch", quoique techniquement possible, est pour le moins inhabituel, et aurait probablement dû être "sons of bitches".
Pas grand-chose d'intéressant dans cet album -- c'est du déjà vu mille fois!
Pour les enfants!
Une histoire plate, avec des dialogues hyper simples, et un scénario beaucoup trop classique. Ne vous y méprenez pas : juste parce qu'on a des robots dans un univers japonais (euh, c'est original, ça?), il n'y a pas grand-chose qui ressort du lot ici. Le méchant est caricaturé à l'extrême, lui aussi. Les robots qui font des petites simagrées en guise d'humour, des petites philosophies à la (je paraphrase) "ce sont les méchants humains qui sont les véritables robots dégénérés, pas vous", etc., et je le redis, un scénario d'une simplicité absolue font que je n'ai retiré aucun plaisir de cette lecture.
Même le nom de l'un des robots, "Sheru", me dérange. D'abord, le mot pour 'coquillage', en japonais, c'est 'kaigara', ou encore l'une ou l'autre des deux syllabes, soit 'kai' ou 'kara'. シェル (sheru) est une translittération de l'anglais vers le syllabaire japonais. Carrément le mot anglais 'shell' prononcé à la japonaise. Donc qu'on retranslittère ça en français pour "Sheru", c'est... drôle. Son nom aurait dû être Shell. Ou Kai.
Les dessins sont bien, mais au-delà de ça, vraiment, je me suis ennuyé. J'imagine que c'est recommandable pour les jeunes de 8 à 12 ans.
Une étoile pour le dessin sublime de Garcia, zéro pour tout le reste. Le tome 1 est semi-intéressant, mais l'histoire se perd rapidement en succession de séquences sans profondeur, de dialogues insipides et de bribes de récits peu développés. Résultat : aucun intérêt.
Ouf. Le pire Percevan à ce jour.
D'abord, en quatrième de couverture du tome 15, Dargaud indiquait déjà que le prochain tome à paraître s'intitulerait "La Couronne du crépuscule". Ce tome, en fin de compte, n'est jamais paru chez Dargaud. Pour le tome 16, alors que la série est reprise par les Éditions du Tiroir, on a eu droit à une autre histoire. Mais le Tiroir indique lors de la parution du tome 16 que le tome 17 est déjà en cours de préparation! C'est, bien sûr, ce que sera enfin la Couronne du crépuscule, dont l'histoire avait, j'imagine, déjà été conçue et peut-être même en partie écrite alors que Percevan résidait encore chez Dargaud.
Bon! Commençons par le dessin, pour une fois. J'ai déjà dit que je trouvais souvent les visages de Luguy étranges, et ici, c'est le comble! Vraiment, les visages sont souvent difformes ou étrangement dessinés, et pas toujours uniformes. D'ailleurs, Kervin a de plus en plus souvent ce sourire sardonique qui le fait paraître carrément méchant. Il y avait déjà deux ou trois tomes que ça avait commencé, mais ici plus souvent que jamais Kervin a franchement l'air mauvais. Il y aussi quelques cases avec un TCHAC qui ne montrent pas l'action mais seulement quelques gouttes de sang pour nous laisser imaginer, mais qui donnent plutôt l'impression d'être extrêmement bâclées et grossièrement ratées.
Quand on parle de paysages ou de décors, par contre, ou encore de scènes imaginatives (le chevalier noir, par exemple), Luguy est encore capable de nous surprendre. Mais les couleurs de cet album sont affreuses. Je n'ai pas du tout aimé les couleurs, et je ne sais pas si c'est de la faute à Fabien Rypert ou à l'imprimerie, mais ce n'est pas très agréable à regarder.
Côté histoire, ça ne fonctionne pas mieux. Le roi réunit quelques personnages dont Percevan pour retrouver une couronne, mais les personnages sont peu crédibles. Dans la scène d'hallucination collective, par exemple, il est peu crédible que tous les personnages se laissent avoir aussi facilement. Même Cordille, qui regarde de haut la jeune fille après ce qui vient juste de se passer, réagit d'une manière qui n'a aucun sens. Percevan qui empêche qu'on tue le monstre, alors qu'à la page d'avant il s'apprêtait à sortir son épée pour le tuer parce qu'"il faut en finir", ça n'a aucun sens!! On n'explique jamais pourquoi les trois hôtes détestent le duc de Rochecombe, ou encore pourquoi le mage Mabon ne sait pas vraiment utiliser la magie. Kervin qui réussit à sortir de prison, ce n'est pas logique non plus. Et plein d'autres détails qui font que le scénario ne tient pas la route.
Grosse déception que cet album pour moi. Et en quatrième de couverture, on indique qu'un autre album est à paraître, un jour, "Les Miroirs du ciel"... Je me prends à rêver du jour où Percevan aura le traitement Spirou & Fantasio vu par... ou les Schtroumpfs vu par... où d'autres auteurs pourront écrire leur propre version du personnage, sans aucune contrainte, comme bon leur semble... Je ne dis pas que Léturgie et Luguy sont arrivés au bout de leur corde, mais je commence à avoir peur pour la suite...
Voilà, la série est reprise par les Éditions du Tiroir. Pourquoi a-t-elle été abandonnée par Dargaud? Aucune idée! Je n'ai pas trouvé d'informations à ce sujet. Mais mon nez fin me dit que c'était une question d'argent. Percevan ne se vendait plus? Probablement.
Quoi qu'il en soit, cette histoire avait vu quelques-unes de ses pages, si j'ai bien compris, déjà publiées dans le tome hors-série "Les foudres de Balkis", album qui relate plus en détail, dans une sorte de prologue, le pourquoi du retour aux forces obscures de Balkis présenté dans ce tome-ci.
Car c'est précisément ce dont il est question dans cette histoire. Balkis revient du côté des méchants et tente de sauver Ciensinfus du reflet du miroir où il est enfermé depuis la trilogie de Malicorne. Ciensinfus la tient supposément en otage, mais ce retournement de personnalité de Balkis n'est jamais explicité très clairement. D'où l'existence du numéro hors-série, je présume.
Le concept de l'histoire est intéressant, avec cette course contre le temps et cet échange de vie contre une vie, mais le développement de l'histoire et certains dialogues laissent à désirer pour moi. De plus, le retour de Mortepierre et de Polémic est aggravant, car ils prennent beaucoup trop de place. Même le jet de dés que fait Percevan à la fin pour mettre un terme à toute cette histoire m'a semblé trop tiré par les cheveux.
Par contre, j'ai aimé le personnage d'Altaïs dans ce tome -- son rôle n'avait jamais été aussi important. Au final, un album correct, mais loin d'être parmi les meilleurs pour moi.
Dernier album de Percevan publié chez Dargaud!
Un énorme potentiel, mais... D'abord, cette idée que Percevan se fasse voler son temps -- Percevan passe d'un moment de la journée à un autre sans avoir vécu le temps qui s'est écoulé -- est superbe. On vient toujours me chercher quand on joue avec le temporel. Personne ne sait pourquoi Percevan se fait voler son temps -- le mystère intrigue. Ensuite, il y a une sorte d'ambiance "polar", si on veut, qui place un traître parmi les magiciens, mais ni les personnages ni le lecteur ne savent qui est le traître. Ce sont vraiment d'excellentes idées qui auraient pu faire de cet album l'un des meilleurs de la série.
Hélas, si seulement l'histoire avait été séparée en diptyque, on aurait peut-être eu plus de temps pour développer... Après le début de l'histoire, ce concept de temps perdu est complètement abandonné. Sinon, la naïveté de Sharlaan continue d'être navrante. Comment un magicien tel que lui peut-il sans cesse se laisser prendre aussi facilement? Il y a d'ailleurs beaucoup de développements qui sont causés par des actions ou des décisions de nos personnages qui sont beaucoup trop douteuses. Léturgie emprunte trop de raccourcis faciles pour faire avancer le récit.
La révélation du grand méchant est aussi décevante. Ni l'identité du voleur de temps ni ses raisons ne sont convaincantes. Faire des liens avec des histoires antérieures peut être intéressant, mais il faut que ce soit bien fait. Quand ça devient trop fréquent (dans plusieurs albums) et qu'on nous renvoie sans cesse à d'anciens albums comme ça, on a un peu l'impression de se faire mener en bateau. Enfin, donner à Guimly le clou du spectacle, non merci.
Un autre de ces Percevan qui aurait pu être fantastique, mais il faudrait que Léturgie et Luguy songent à faire passer Percevan à l'âge adulte...
(À noter que je possède également un album noté "Première édition" mais qui ne contient PAS les pages inversées. Probablement une réimpression non datée?)
Le début de l'histoire est très bien, avec ce roi qui veut briser cette tradition de sacrifices qu'il croit barbare et sans fondements, mais le développement du récit par la suite m'a semblé lacunaire.
D'abord, le récit a repris un peu de loufoquerie par rapport au dernier tome, avec beaucoup de déprime par rapport aux fèves au lard et Guimly qui assomme un soldat... Même plus tard, un homme gigantesque répond à Percevan : "Je pourrais t'écraser d'un seul coup!!! Mais je suis le fils d'Eliandysse et te combattre n'est pas digne de mon rang..." Et il s'en va, alors que Percevan est sur le point de tout gâcher! Allons, ce n'est pas sérieux...
J'ai aussi trouvé la fin prévisible quant à la véritable identité d'Éliandysse (on a déjà vu ça ailleurs). Même la libération d'un personnage par Kervin m'a semblé beaucoup trop facile comme ça à la dernière minute.
Un tome qui aurait pu être beaucoup mieux mais qui ultimement déçoit.
Plutôt mauvais dans l'ensemble.
À la fin du deuxième tome, François Schuiten mentionne que pour que l'histoire soit adaptée en dessin animé, il fallait l'aide d'un "script doctor", et on peut comprendre pourquoi! Dès le début, j'ai trouvé les dialogues artificiels, mécaniques, irréalistes -- je n'ai pas du tout aimé.
Voici deux exemples :
John Greyford, un scientifique océanographe, découvre une sorte de crabe géant échoué sur une plage. "Incroyable! Tout bonnement fascinant!" En l'examinant, il y découvre en plus une femme vivante à l'intérieur. Est-ce assez pour rendre l'incrédule crédule, vous pensez? Quelques pages plus loin, un ancien marin lui raconte l'histoire d'une baleine géante... Réaction de notre cher John?
- Lieutenant O'Bryan! Vous n'êtes pas en train de me dire que vous avez cru à cette faribole de marin ivre? [...] Ha! Ha! Ha! Mais ce n'est pas possible, voyons!!! Personne n'a jamais prouvé l'existence de ce léviathan d'opérette! Et je m'y connais : la cryptozoologie marine, c'est ma spécialité...!"
Dit-il, alors qu'il tient dans ses bras une femme sortie tout droit d'un crabe géant!!!!!!!!!!!!!!!!!! Ce genre de réaction n'a aucun sens pour moi.
Autre exemple, Aquarica (c'est le nom de la fille) creuse dans le sable d'une île sur laquelle elle se trouve. Pourquoi? Pour toucher la baleine qui s'y trouverait en dessous. Quand elle se fait dire que ce n'est qu'une île, un continent, qu'il n'y a pas de baleine sous l'île, elle répond : "S'il n'y avait pas de grandes baleines sous les îles, alors les îles s'enfonceraient dans la mer!!!"
Quelques pages plus loin, en expliquant aux marins d'où elle vient, elle dit : "Chez moi, c'est comme une île, mais ce n'est pas une île... C'est une baleine, grande comme une île..."
??????????????????? Mais... mais... je croyais que tu croyais que toutes les îles étaient des baleines... HEIN!?!?
Script doctor, à l'aide!! De toute façon, même si vous essayiez de rationaliser ces dialogues, en me disant par exemple qu'elle fait une différence entre les baleines sous les îles et les îles-baleines, ça n'aurait pas beaucoup plus de sens.. Le deuxième tome n'est pas bien mieux et contient tout autant de personnages caricaturaux et de dialogues douteux. Quant aux dessins, gros bof pour moi.
Malgré le thème, cette histoire manque de complexité et de personnages développés.
Alors moi, j'ai beaucoup aimé. C'est la première fois qu'une histoire de Percevan est aussi mature, je dirais. Les interactions entre les personnages sont plus intéressantes, et l'histoire m'a plu. Est-elle trop "plate et sans rebondissements"? Peut-être -- il manque un peu de magie, comparé à d'habitude, pour Percevan -- mais l'histoire m'a semblé mieux développée qu'à l'habitude, ce qui est toujours un plus pour moi. D'accord, oui, elle demeure classique, mais je n'ai pas été dérangé par toutes sortes de détails comme c'est souvent le cas.
Léturgie a d'ailleurs réussi à intégrer Guimly dans l'histoire d'une manière qui ne me déplaît pas, chose surprenante. Il y a aussi une référence au tout premier album de Percevan que je n'ai pas bien comprise, parce que je n'ai pas souvenir de Balkis comme étant une prisonnière du roi. Le roi est d'ailleurs présenté comme méchant dans ce tome, ce qui contraste avec le tome 4, où il était victime d'un envoûtement et dans lequel Percevan a risqué sa vie pour le sauver. Sinon, la princesse chinoise joue un trop petit rôle à mon sens.
Je trouve que le dessin de Luguy a lui aussi maturé dans cet album, et certains paysages et châteaux sont véritablement enchanteurs. Bien sûr, l'histoire se termine trop rapidement, comme de coutume, mais pour la première fois depuis le tout premier tome, la fin m'a pris de court, pas à cause de sa conclusion abrupte, mais à cause de l'événement qui s'y produit.
Ultimement, l'un des meilleurs albums de la série pour moi.
(À noter aussi qu'à partir de cet album, le style employé pour écrire le titre "Percevan" a changé pour quelque chose de plus "moderne", mais je préfère la typographie originale.)
Légèrement meilleur que sa première partie, cette suite peine à véritablement se démarquer. Léturgie et Luguy nous offrent un tome tout en action avec moult créatures, mais il manque clairement de profondeur au récit. D'accord, les Percevan ne sont pas reconnus pour être des parangons d'histoires complexes et bien développées, mais je m'attendais quand même à un peu mieux.
Ce qui fait un peu pathétique selon moi, c'est que l'album nous renvoie à pas moins de quatre albums déjà parus (!) avec des astérisques, si jamais vous étiez l'un de ces pauvres malheureux qui n'avaient pas tout lu!
La révélation du grand méchant est à peine expliquée et continue la lancée du onzième tome qui cherche à faire revenir tous les personnages possibles ou presque, et j'avoue que la révélation est décevante, surtout quand on pense à ce qui s'était passé la première fois. Il y a trois cavaliers de l'apocalypse qui servent de sbires au méchant, mais seulement deux des trois sont utilisés.
J'ai quand même passé un meilleur moment qu'avec le précédent tome, mais on touche à peine aux trois étoiles pour moi.
Ainsi commence un nouveau diptyque. Hmmm. Un grand nombre de personnages connus de la série sont réunis ici -- Balkis, Altaïs, Shyloc'h, Mortepierre, Polémic, Sharlaan, Malice... et pourquoi pas un petit passage par le pays d'Aslor et le Labyrinthe incertain, tant qu'à faire?
Un être maléfique tente de briser sept sceaux pour renouveler le monde selon ses désirs... La trame est très classique dans l'ensemble -- et le développement de l'histoire aussi, malheureusement. Tout avance d'ailleurs très vite (surprise!) et les sceaux sont pratiquement déjà tous brisés dès la fin de l'album. Et si certains semblent apporter leur lot de conséquences sur le monde, d'autres semblent oubliés... Et bien sûr, on accorde trop de place à Mortepierre et Polémic...
Enfin, le dessin de Luguy comporte de belles créatures et de beaux décors, comme toujours, mais je dois avouer que les visages de ses personnages m'ont souvent semblé étranges, et les scènes d'action également, dessinées parfois maladroitement. À noter aussi que le papier glacé (lustré??) utilisé dans l'édition originale est affreux et rend les couleurs affreuses à son tour. Le papier mat des premiers tomes me manque...
Album plus que moyen.
== Avis pour les 4 tomes ==
Ahhh! Nous étions si près du but!
L'univers créé par Shovel est riche, riche, riche! J'ai adoré découvrir cette lande avec ses nains, sylves, orcs, et autres animaux sauvages. Les personnages sont nombreux et jouent tous leur rôle. Le scénario est rudement bien écrit et le français, impeccable! J'ai adoré ce français soutenu qu'emploient les personnages. Les dialogues sont intelligents, l'intrigue est futée. Lire un album prend du temps! Mais tout ce texte ne s'évapore pas en logorrhées inutiles -- chaque chose a sa place, chaque mystère finit par s'éclaircir le temps venu (ou presque). Alliances, traîtrises, jeux de pouvoir... le tout s'emboîte comme des poupées gigognes. Même l'humour est souvent très réussi, malgré certaines scènes qui se répètent un peu trop pour moi, comme l’obsession de Siliane, par exemple.
Les dessins sont très beaux, surtout les paysages, les décors -- le trait est fin, raffiné. Les couleurs sont agréables. J'aime la petitesse des dessins. C'est trop rare de nos jours. Seuls les visages pourront en rebuter certains... ils changent parfois radicalement de proportion selon les cases ou les albums.
Alors, quel est le problème? Eh bien, le problème, c'est le tome 4. J'aurais tant aimé que cette série fasse 8 tomes au lieu de 4. Hélas... Je ne sais pas pourquoi la série s'est achevée en 4 tomes, puisqu'elle était censée faire 5 tomes à l'origine. Peut-être ne se vendait-elle pas assez? Quoi qu'il en soit, malgré les 64 pages du dernier tome (au lieu de 48 pour les trois autres), on sent que Shovel n'a pas eu le loisir d'y consacrer tout son temps.
D'abord, les dessins prennent un méchant coup. Le trait devient beaucoup plus grossier, les décors sont plus brouillons. Ensuite, certains événements s'enchaînent trop rapidement. La révolte de Cénac, par exemple. Ou encore Guénïel, dont l'histoire ne connaît pas de véritable conclusion. Le Nedrak est sous-utilisé. Je n'ai pas trop compris le rôle de la dame aux corbeaux. Tout est catapulté d'une manière qui ne sied pas à l’œuvre qu'avait créée Shovel jusque-là. Et malgré tout, le tome 4 est très loin d'être mauvais. Shovel réussit quand même à conclure la série de manière satisfaisante, d'une manière qui pourrait faire rougir beaucoup d'auteurs de fantaisie. Seulement -- il n'est pas tout à fait à la hauteur des trois premiers tomes. Sinon, je trouve que le titre est d'un commun sans nom (Dwarf??? -- oui, oui, je comprends le jeu de mots avec "Shovel Dwarf"), et que les couvertures auraient mieux fait de représenter le dessin que l'on retrouve à l'intérieur des albums. Ça aurait peut-être aidé pour les ventes, parce que personnellement je n'aime pas du tout les couvertures.
Je suis tellement déçu, parce que nous sommes passés si près, si si près d'avoir ici un chef-d’œuvre du genre. Mais je suis aussi heureux parce qu'il y avait longtemps que je n'avais lu un scénario aussi bien ficelé et aussi bien écrit se déroulant dans un univers empli de fantaisie et de merveilleux m'ayant autant enchanté!
Chapeau bien bas, M. Shovel.
Scénario incompréhensible! De plus, malgré le fait que ce soit une "intégrale", l'histoire ne se termine même pas, donc ça ne vaut pas le coup de se lancer dans cette lecture. Seuls les dessins de Patrice Garcia et l'univers glauque et lugubre qu'il réussit à créer ici sont dignes d'intérêt. (Ah, et il y a énormément de fautes de français...)
Trop intangible et irréaliste à mon goût.
Cette histoire qui débute un peu comme un thriller mais qui sombre rapidement dans le surréalisme ne m'a pas convaincu. Sorte de réflexion sur l'art et sur la vie qu'on se fait... avec questions laissées sans réponses. J'accorde au moins à l'auteur le sens du suspense, parce qu'on a vraiment envie de savoir comment ça va se terminer.
Ça m'a un peu rappelé "Le Silence" de Bruce Mutard, mais en moins bon. Et en plus violent. Gros bof pour moi.
Retour en Arabie, retour de Saâdia... (sans accent cette fois, parce qu'au diable la cohérence!) mais pas mal moins intéressant qu'El Jérada l'avait été. Un sultan cherche à obtenir la force de l'univers mais pour ce faire doit réunir trois savants et une sphère bleue. Percevan se retrouve mêlé dans tout ça par hasard, alors qu'il passe dans le château de l'un des savants. Le deuxième savant est un proche du sultan, et le troisième ne sert pratiquement à rien dans l'histoire.
Beaucoup de scènes cocasses avec Kervin qui donnent un ton trop léger au récit. À l'inverse, le début de l'album comporte des scènes assez violentes, d'un niveau que l'on n'avait pas vu dans Percevan jusqu'à maintenant. L'autre première, c'est que cet album comporte deux pages où des femmes sont montrées complètement nues dans un bain public -- ce qui pourrait ne pas convenir à certains groupes d'âge selon les valeurs des parents. Cet album se présente comme étant pour adolescents plus vieux, mais les personnages parlent et agissent souvent comme des petits enfants.
Bien sûr, l'histoire se termine très rapidement parce que Léturgie est-il seulement capable de faire autrement? Une déception que cet album pour moi, le moins bon depuis le tome 6.
Un très bon one-shot! Cet album voit nos deux héros séparés et agir en parallèle (enfin, en supposant que l'on puisse considérer Kervin comme un héros). Difficile de dire pourquoi j'aime cet album sans tomber dans les spoilers par contre, mais l'histoire comporte de bonnes idées.
Évidemment, ce n'est pas parfait -- le rôle de Bertrand, par exemple, semble inutile -- à quoi bon garder le secret?, et bien sûr le personnage de Moriane voit sont nom écrit "Mauriane" comme ça une fois au hasard parce que vive les erreurs!
Sinon, je ne sais pas quelle technique de coloration est utilisée lors des passages à l'intérieur de l'Arcantane, mais c'est beaucoup plus beau que les couleurs du reste de l'album! Tous les albums devraient utiliser cette technique!
Je crois que cet album devient mon deuxième préféré de l'univers de Percevan, juste après le tome 7.
J'ai ENFIN mis la main sur cet album! (Version 66 de 77! :D)
Dans la préface écrite en 1977, Philippe Manœuvre écrit : "En cette heure précieuse, un album manquait à la fête : ce même 'Mystère Des Abîmes' que certains n'hésitaient pas à se procurer pour des sommes mirobolantes..." L'original de 1966 était déjà rare! Mais aujourd'hui, 46 ans plus tard, même ce Lone Sloane 66 commence à être difficile à trouver!
Bon, alors, ça ressemble à quoi? Eh bien... D'abord, Druillet n'avait que 21 ans lorsqu'il a écrit cette histoire, mais toutes les particularités qui feront de lui le maître de la BD SF des années 70 sont bien présentes ici. Le dessin n'est pas encore aussi abouti qu'il le deviendra, certes, mais certaines planches rappellent beaucoup les albums qui suivront. Certains dessins sont quand même superbes, avec les détails qu'on lui connaît bien, et toute l'inventivité du cerveau Druillet est déjà bien en vue.
Côté histoire, c'est ici que l'on rencontre Yearl pour la première fois, l'ami de longue date de Sloane. Sloane, piégé par un magicien, doit retrouver trois pierres de sang pour échapper à une malédiction et enfin sauver l'univers tout entier, disons-le comme ça. S'ensuivront des épreuves pour recouvrer les pierres, mais Druillet semble s'être lassé de sa propre histoire, puisque Sloane obtient les deuxième et troisième pierres en même temps sans véritable explication, et la troisième épreuve est zappée pour nous mener à la finale directement.
Peut-être ne faut-il pas s'attendre à trop de logique d'une BD comme celle-ci, où les personnages prennent des décisions étranges et où on passe du sérieux au comique sans crier gare, mais ça part parfois dans tous les sens. Le tout demeure assez simpliste dans l'ensemble et votre degré de tolérance pour ce genre de "gros-n'importe-quoi" influencera certainement votre opinion de l'album. Tout de même, je préfère cet opus-ci à Chaos ou encore Delirius 2.
Sinon, cette réédition de 1977 offre trois (techniquement, mais plutôt deux) histoires supplémentaires en fin d'album. La première, avec Demuth au scénario, s'intitule "Saint naufrage des extases" et présente un intérêt limité. Certains dessins sont intéressants. La "deuxième", c'est seulement deux pages d'une histoire intitulée "Passage de la main d'or" que Druillet aurait écrite en 1965. Elle ne semble pas complète? Ce n'est pas clair -- peut-être Druillet n'a-t-il jamais terminé cette histoire? À moins que l'histoire ne s'appelle "La main d'or" et qu'on ne nous fournit qu'un passage? Enfin, on a une histoire de Lone Sloane qui s'appelle "Nova", qui est beaucoup plus moderne dans le style, peut-être parue dans Métal Hurlant ou un magazine du genre à l'époque, qui fait 10 pages. Un bof pour moi là aussi.
Ultimement, je suis quand même satisfait d'avoir pu mettre la main sur cette fameuse première histoire de Lone Sloane qui ne fait même plus partie du canon officiel du personnage. Je ne paierais certainement pas les prix de fou que l'on trouve en ligne pour l'édition originale (de toute façon la réédition de 77 offre plus!), mais si vous êtes fan de Sloane ou de Druillet, ça vaut le coup d'y jeter un œil!
Et on reperd des plumes.
Le dernier album de la trilogie de Malicorne est assurément meilleur que le premier, mais moins bon que le deuxième. C'est un mélange des deux précédents albums, en fait. Beaucoup de situations loufoques, d'humour puéril, de raccourcis scénaristiques... Mais il y a aussi du bon, comme le combat entre Sharlaan et Ciensinfus, par exemple, qui contient des dessins d'une belle créativité. La fin de l'album avec la table d'émeraude réussit aussi à offrir de belles scènes d'action, et pour une fois, la fin de l'histoire ne s'arrête pas sur un coup de hachoir prématuré. Une chance, parce qu'après trois albums, c'eût été le comble de la déception!
J'ai la sensation que le summum de la série aura été atteint avec le tome 7, mais on verra pour la suite. Quoi qu'il en soit, la trilogie de Malicorne semble faire partie des albums les plus appréciés par les fans de la série, et on peut voir pourquoi.
Waouh! Ce deuxième tome de la trilogie de Malicorne est le meilleur Percevan qu'on a vu jusqu'à maintenant!
C'est très sombre. Il pleut presque tout le temps. L'histoire est présentée avec sérieux (si l'on excepte les quelques scènes avec Mortepierre) et les enjeux sont graves. Les Seigneurs de l'Enfer sont terrifiants et ne sont pas battus en quelques secondes comme ça a souvent été le cas des autres méchants apparus dans Percevan auparavant. J'oserais même dire que ça me rappelle *un peu* le cycle des Chevaliers du pardon de la Complainte des landes perdues! La page 45 est absolument magnifique! Le dessin de Luguy est super! On ne s'ennuie pas une seconde!
Du très, très bon! Reste à savoir si le dernier tome de cette trilogie saura être à la hauteur? (réponse : non) Dommage que ce tome soit pris en sandwich entre deux tomes qui lui sont nettement inférieurs mais qu'il faille pratiquement les lire pour pouvoir apprécier celui-ci...
De retour au pays d'Aslor, que l'on avait découvert dans le tome 4. Cet album est le premier d'une histoire qui se déclinera en trilogie, une première pour la série.
Malheureusement, ce premier tome est beaucoup trop loufoque pour m'apporter un sentiment de satisfaction. Le retour de Mortepierre et de Polémic est pesant, et on enchaîne les scènes d'humour puéril. On n'explique jamais pourquoi Ciensinfus accepte de retravailler avec Mortepierre, d'ailleurs, alors qu'il avait juré de le mener à sa perte après sa trahison dans le tome 2, Le Tombeau des glaces, album auquel celui-ci nous renvoie deux fois. Bien sûr, Sharlaan est également de retour, et il se fait piéger comme un amateur dès les premières pages de l'album d'une façon très naïve, ce qui rajoute à l'invraisemblance du scénario.
Je n'ai pas grand-chose de positif à raconter sur cet album, si ce n'était pour les 6-8 dernières pages qui arrivent in extremis pour empêcher le navire de sombrer complètement -- l'histoire prend enfin une tournure intéressante et on espère qu'elle saura maintenir la barre pour le prochain album!
Enfin, un très bon tome (pour l'univers Percevan)!
Percevan se retrouve en pays arabe, vendu comme esclave, et part à la recherche d'un seigneur français. Il fera la rencontre de la belle Saâdia et du jeune Taïb qui l'aideront dans sa quête.
Ce qui me frappe d'abord, dans cet album, c'est à quel point le ton a changé. Cet album est beaucoup plus sérieux que tous ceux qui l'ont précédé, notamment en raison du fait que Kervin y joue un rôle plus restreint. Pour moi, cela a rendu la lecture beaucoup plus agréable.
Le côté fantastique demeure présent -- le mythique El Jérada et les portes d'Alarkam, par exemple, sont des éléments surnaturels ou des cités cachées qui sont présentés comme réels -- mais les personnages considèrent quand même le seigneur des Sables, un personnage qui les recherchait, comme fou, ce qui me semble contradictoire. Dans l'ensemble, par contre, le récit est moins ancré dans les légendes et la magie que les autres.
Sinon, on a encore droit à une histoire en un tome dont la fin arrive beaucoup trop rapidement, malheureusement. En fait, on n'a pas l'impression que l'histoire se termine vraiment. À noter aussi que les couleurs de l'édition originale sont affreuses, on dirait qu'elles ont dégouliné sur certaines pages, ce qui est très décevant. De plus, les personnages perdent de plus en plus leur côté "petit bonhomme" du point de vue des dessins, ce que je trouve dommage.
Tout de même, cet album détrône L'Épée de Ganaël comme meilleur album de Percevan pour moi jusqu'à maintenant!
Pas un grand fan de cet album. Le tout fait un peu bric-à-brac. Le roi est mourant, et Percevan et cie partent au pays d'Aslor à la recherche d'un puissant mage qui pourrait briser la malédiction.
Un nouveau personnage accompagne nos héros -- Günter, un soldat du roi. Mais à quoi sert ce personnage, finalement? À pas grand-chose. C'est encore un personnage idiot qui n'existe tout simplement que pour être en opposition à Kervin.
De plus, l'histoire se termine sur un deus ex machina, parce que bien sûr. Même la soudaine histoire d'amour entre Percevan et Balkis est peu crédible. Certains dessins sont beaux et bien imaginés, comme d'habitude avec Luguy, mais cette histoire ne m'a pas convaincu (histoire en un tome). Le tome 3 reste encore le meilleur pour moi jusqu'à maintenant.
Enfin, un album plutôt intéressant! Et quand on parle avec un français aussi soutenu, on vient toujours me chercher par les sentiments (malgré les nombreuses fautes d'orthographe et grammaticales que l'on retrouve toujours dans les Percevan)!
Cet album renferme d'excellentes idées. Le piège de Morgane, par exemple, est l'une de mes préférées. L'imagerie est belle. Le voyage par la brume et les marais vers le château de Ganaël est super, et le combat contre les chevaliers noirs est court, mais bien réalisé. Le dessin de Luguy est toujours aussi beau.
Le problème, c'est qu'on a l'impression que toutes les cases qui contiennent Kervin en sont de précieuses de perdues. C'est dans cet album aussi qu'apparaît Guimly, qui deviendra le nouvel animal de compagnie. Ah, quand un petit animal vient sauver nos héros du danger (bâille...). Le scénario est aussi amené étrangement -- Percevan part à la recherche de Ganaël juste comme ça, pour le plaisir, parce que c'est un ami d'enfance. Euh, ok. Et bien sûr, la fin est fauchée par une rafale et en deux temps trois mouvements, voilà que tout est terminé. C'est une histoire en un tome qui, cette fois, en aurait vraiment mérité un deuxième.
Ce troisième tome de Percevan est loin d'être parfait, mais c'est pour moi le meilleur des trois premiers.
Ce deuxième album, suite et conclusion de l'histoire entamée dans le premier, est plutôt décevant.
Je n'avais pas parlé de Kervin, le compagnon de Percevan. C'est le bouffon de service. Généralement, je déteste ce genre de personnage, mais puisque nous sommes ici dans une BD jeunesse, je peux le tolérer. Par contre, le méchant, Mortepierre, a lui aussi son clown de service, un dénommé Polémic.
S'ensuit une alternance de scènes entre les deux fous du roi -- Kervin est maladroit, ne pense qu'à manger et a peur de tout; et Polémic est constamment frappé, maltraité et insulté par son maître. Cette quête de la couronne, donc, ne cesse d'enchaîner les scènes farfelues (beaucoup plus que dans le premier album), et l'histoire perd de son intérêt.
Qui plus est, la fin arrive en trombe et on se demande même si c'est bien fini tellement tout a déboulé en quelque trois pages? Mais oui, le tome 3 repart sur une toute nouvelle histoire! Grosse déception par rapport au premier. Il reste le dessin de Luguy.
Je n'ai pas lu Percevan quand j'étais jeune, je ne connaissais pas du tout.
D'abord, ce qui marque, c'est l'excellent dessin de Luguy. Vraiment superbe, surtout quand on parle d'arrière-plans et de paysages. La colorisation, je l'aime beaucoup aussi. Ça fait peut-être vieillot, mais je trouve ces couleurs vives très attirantes.
Côté scénario, ça reste classique avec son côté fantastique moyenâgeux, ses péripéties et ses personnages loufoques qui ciblent un public plus jeune (par ex., trébucher sur une bordure de tapis pour rentrer dans un mur), mais ça reste agréable à lire. Il y a quelques bonnes idées également.
Étrangement, par contre, pour une BD jeunesse avec des péripéties qui semblent viser un public assez jeune, notre Percevan est un coureur de jupons. Dès la page 6, on le retrouve au lit avec une jolie demoiselle, et deux autres fois dans l'album on fait allusion à son attirance pour d'autres femmes rencontrées au hasard. Tout d'un coup, on est plus du côté ado. La série ne semble pas savoir sur quel pied danser de ce côté-là.
Sinon, l'histoire de ce premier album n'est pas complète, il faudra lire la suite pour découvrir la conclusion. Plusieurs autres récits de la série comporteront d'ailleurs des histoires en deux ou trois tomes. Autre petit détail, le personnage de Shyloc'h voit son nom écrit "Shiloc'h" une fois dans l'album, alors que partout ailleurs c'est avec un 'y'. Les erreurs sont fréquentes dans Percevan.
Bref, une bonne entrée en la matière. Il y a de l'action, il y a de l'humour (tempérez vos attentes quand même), et surtout, un magnifique dessin.
Il n'y a pas plus classique. Cet album était-il supposé représenter une version plus adulte de Blanche Neige? Le récit ne présente aucune surprise, semble décousu par endroit et nous propose une fin précipitée. Je n'aime pas beaucoup le dessin non plus. La meilleure partie, ce sont les dessins des illustrateurs invités en fin d'album.
== Avis pour la série ==
Très bon! Les points faibles propres à Leo sont toujours bien présents, mais quand même moins exubérants que d'habitude. Peut-être grâce à Rodolphe? Quoi qu'il en soit, une bonne petite série pareille à toutes les autres écrites par Leo, mais qui s'en tire plutôt bien niveau scénario cette fois, avec des créatures intéressantes à découvrir et des personnages qu'on prend plaisir à suivre.
Malheureusement, la fin est plutôt décevante. Sinon, c'est très recommandable!
Dernier album de la série Sept, et waouh! enfin! un superbe album!
Il faut dire que le scénario de Meunier est super bien pensé, bien écrit, original... En voyant la couverture, je m'attendais à une énième histoire traditionnelle de zombies, mais ce n'est pas du tout ce que nous avons là! Des ressuscités qui doivent accomplir une dernière mission en Antarctique, mais qui se rendent compte que leur corps ne tient pas aussi bien que prévu... j'ai vraiment beaucoup aimé!
Même les personnages sont assez bien développés, on en apprend sur leur passé, certaines scènes sont touchantes, d'autres drôles... et la fin nous réserve toute une surprise. L'histoire prend un certain temps à démarrer, mais c'était nécessaire pour bien nous mettre en contexte.
Il aura fallu attendre le 21e album pour que je sois séduit... mais il y en a eu au moins un! Enfin, c'est réussi! Une belle façon de terminer la série.
Une BD à saveur politique...
Page 2: "Aux militants de MERE 29, mémoire vivante des républicains espagnols." - Kris
MERE 29? Sur leur page officielle, on y trouve ceci :
"L’association MERE 29 a vu le jour au printemps 2012. Elle est issue de la rencontre de plusieurs personnes liées par la volonté de « connaître », « faire connaître » et «faire reconnaître » la mémoire des exilés républicains espagnols dans le Finistère. Immigration peu commune et méconnue de plusieurs milliers d’individus entamée dès 1937 et qui se poursuit durant les années sombres de l’Occupation. [...] et qui finira pour certains dans les camps de concentration nazis et à la Libération, par l’installation en France."
Bon, je ne connais rien de cette histoire, mais je respecterai toujours ceux qui tentent de préserver la mémoire de ceux qui ont injustement souffert. À cet égard, l'effort des scénaristes pour rendre honneur aux descendants des exilés républicains espagnols est louable. Par contre, je *crois* que le scénario de cette BD a été inventé de toutes pièces. Une fiction inscrite dans une réalité historique. J'ai trouvé l'histoire intéressante à suivre, quoique parfois légèrement improbable.
Ce qui me dérange plus, c'est ce sentiment anti-capitaliste qui imprègne l’œuvre. Le capitalisme est loin d'être parfait, certes, mais c'est quand même le système économique qui a le plus tiré les gens de la pauvreté dans l'histoire du monde, point. D'ailleurs, je trouve toujours ça ironique qu'un scénariste soit anti-capitaliste alors qu'il... fait de la BD pour vendre. Croyez-vous que les auteurs fassent dans le bénévolat? Peut-on obtenir cette BD gratuitement si on écrit à Kris? Avez-vous contribué à engraisser les poches de Delcourt avec votre argent durement gagné pour vous procurer cet album?
Enfin... Un album quand même agréable à lire et, à la base, avec de bonnes intentions.
J'aime beaucoup le dessin de Tirso et les couleurs de Morey. Et le concept du scénario aussi, en quelque sorte, quoique vraiment poussé à l'extrême. Le problème, c'est le développement de l'intrigue qui nous ramène sans cesse dans le passé pour brièvement nous montrer les singeries des protagonistes à travers les années.
Vous pourriez voir la BD de deux manières différentes -- soit on a droit ici à un fantasme de machistes qui profitent de leur art pour dessiner les pires abjections, soit on a droit à une sorte d'histoire féministe moderne qui met en valeur la "super femme" dans la deuxième moitié de l'album, un peu comme si les auteurs avaient voulu s'excuser pour la première moitié...
Euh, je ne sais pas quoi en penser. D'un côté, la deuxième moitié de l'album est beaucoup trop classique et convenue, comme si c'était obligé pour obtenir la permission de publier; de l'autre, nos personnages sont si extrêmes qu'on a de la difficulté à y croire, sans compter que j'aurais préféré une histoire plus axée sur le présent. Bref.
Cet album aurait dû s'appeler Sept sadiques et non Sept cannibales.
Ça finit beaucoup trop brusquement. Sinon, l'idée est très originale quoiqu'improbable. Vraiment, nos héros ne parviennent pas à s'enfuir? Et ils trouvent une salle où les balises GPS ne fonctionnent pas? Certains des dialogues semblent aussi forcés. Il reste que l'histoire est intéressante à suivre et qu'on a hâte de savoir comment ça va se terminer. Le genre de bonne idée qui aurait gagné à être développée sur plusieurs tomes.
Ahhh, ça aurait pu être tellement mieux. Certains des sept mages ne servent pratiquement à rien, une partie de la fin est très prévisible, et le raisonnement qui conclut l'album n'a aucun sens. De quels enfantillages parle-t-on, au juste? Le dessin est plus que moyen, mais mention spéciale à la double page en 40-41, qui est époustouflante! Bref, un album classique dans son développement avec des personnages sous-utilisés.
Surprenamment bon. De prime abord, j'appréhendais la lecture de cet album, car le sujet des francs-maçons et de la Deuxième Guerre mondiale ne m'intéresse pas. Mais en fin de compte, on a droit à une histoire remplie de tension qui nous fait vraiment douter des personnages et qui nous donne envie de découvrir la vérité... qui est le traître? Réussi!
Et voilà, l'ultime saison de Sept est entamée. Aura-t-on des histoires intéressantes à suivre? Je ne retiens pas mon souffle!
Étonnamment, ce premier album de ce dernier heptaptyque est assez bon. Cette énième réinvention de Blanche-Neige et les Sept Nains est complètement loufoque, mais plutôt réussie. J'ai trouvé plusieurs répliques assez drôles, et l'histoire se laisse lire sans temps morts, en plus de présenter de bonnes petites idées originales.
Ce n'est pas le plus grand album du siècle, et la fin est assez bof, mais si vous recherchez quelque chose de léger, qui fait sourire et qui permet de passer un bon moment de lecture, la série Sept a rarement fait mieux.
Voilà, le dernier album de la 2e saison de Sept.
Eh bien, c'était pas fort fort, cette deuxième saison.
Je trouve que cet album commence de manière plutôt bonne, l'hommage aux spaghettis westerns est bien ressenti, et la présentation des pistoleros est bonne (quoique brève). D'ailleurs, le personnage du Vétéran est évidemment calqué sur l'acteur américain Lee Van Cleef, qui a joué dans de nombreux westerns. Si d'autres personnages sont inspirés d'autres acteurs, je ne l'ai pas remarqué.
Par contre, plus l'histoire avançait, plus mon intérêt pour l'album s'est amenuisé. Trop de personnages extrémistes, qui font très cliché, et qui sont l'apanage des auteurs qui ne savent pas écrire des personnages aux personnalités complexes. Je n'ai pas été convaincu non plus par la fusillade et tout le tralala, trop rapide, trop de facilités dans le scénario. Finalement, je n'aime pas le dessin de Sarchione non plus, qui me semble parfois carrément brouillon.
Bref, un western à l'ambiance réussie, avec un début qui promet, mais qui ultimement déçoit. La troisième saison saura-t-elle se montrer meilleure?
Pas mal. Mon problème provient du fait qu'il faut attendre la fin pour que les discordances s'harmonisent. Le scénario semble invraisemblable à plus d'une reprise, et la fin vient "boucher les trous". Mais n'eût-ce été meilleur si la révélation finale ne venait pas simplement régler des extravagances, mais plutôt embellir un récit déjà bien ficelé? Si l'enquête avait été plus plausible, on n'aurait pas décroché avant la fin.
J'ai beaucoup aimé cet album dans l'ensemble, bien écrit, avec un personnage principal intéressant à suivre, une histoire bien développée et des combats de dragons excitants. En fait, malgré les 62 pages, l'album aurait gagné à être encore plus long. Vers la fin, les choses se précipitent trop.
Le frère du héros m'a paru un peu extrême, mais sinon les autres personnages secondaires sont tous aussi uniques qu'intéressants. Ce qui m'empêche vraiment de donner 4 étoiles à cet album, hormis la fin qui arrive trop rapidement, c'est vraiment la dernière page.
Non, non, et re-non. Trop de choses ne concordent pas. On nous balance un paquet d'informations pour tenter d'expliquer au lecteur ce retournement de situation incroyable, mais je n'y crois pas. Quelle déception! Cet album est vraiment passé près d'être le meilleur de la série...
J'aurais vraiment aimé aimer cet album plus que ça. Mais il y a trop d'incohérences et de règles arbitraires.
Les enfants se souviennent de certaines choses et d'autres non depuis leur arrivée sur l'île, sans aucune explication du pourquoi ils se souviennent de ceci et pas de cela, ce qui permet au scénariste d'écrire à peu près n'importe quoi. Qui sont ces adultes sur l'île? Pourquoi sont-ils là? On ne le saura jamais! Pourquoi n'ont-ils pas le droit d'agir sur les enfants? Mystère!
C'est le genre d'histoire qui aurait pu être super intéressante, mais qui hélas manque de cohésion. Et pour ma part, la fin était assez prévisible.
Au secours!
Vous voulez du gros n'importe quoi? Le voici! Des clones qui se font contrôler par une main "toute-puissante" qui parle comme un petit voyou, qui se laisse duper aussi facilement, et qui n'est pas capable d'entendre chuchoter dans une salle qui est hors du temps, ça n'a aucun sens!
Une répétition incessante que la société du futur est dominée par des publicités (avec des vrais noms d'entreprises!) au point où même une rencontre avec des extraterrestres est à peine plus importante que les commanditaires, c'est n'importe quoi!
Les réactions des divers clones qui se parlent entre eux par télépathie et que l'auteur tente de rendre drôles, complètement farfelues! La fin de l'histoire est ridicule et tous les problèmes sont réglés en un coup de baguette magique! Et j'insiste... cette grosse main vient complètement démolir toute pertinence que l'histoire aurait pu avoir.
Officiellement le pire album de Sept que j'ai lu jusqu'à présent.
Je me joins aux voix qui disent que l'idée est super originale, mais que l'exécution est moyenne. J'admire l'ambition du scénariste. Faire vivre les personnages de Molière pour qu'ils enquêtent sur la mort de leur créateur, c'était bien pensé. Mais je ne sais trop que dire de cette histoire d'empoisonneurs et de messes noires, sinon que le récit peine à prendre son envol et que certains rebondissements m'ont semblé peu crédibles. Et globalement, je n'ai pas trouvé le récit particulièrement palpitant.
Je ne sais pas si Guy Delisle garde un bon souvenir de sa collaboration avec Trondheim et Sfar, mais quel gâchis. Nous avons droit ici à l'un des pires albums de la série.
Le scénario déçoit. On aurait pu avoir droit à une histoire intelligente de poursuites juridiques et de combats administratifs, mais finalement à partir du moment où Andrée se retrouve chez les morts, tout l'intérêt de l'album s'envole. Ça devient trop standard, comme si les auteurs avaient manqué de bonnes idées.
Grosse déception.
Pas vraiment aimé. Un univers correct, mais avec un humour beaucoup trop adolescent à mon goût. Les rebondissements ne m'ont pas convaincu non plus, et j'ai été déçu par la fin. Il y avait un bon potentiel, mais je n'ai pas aimé le développement de l'intrigue. Dommage.
== Avis pour les 5 tomes ==
Enfin! Voilà une série de l'univers d'Aldébaran que j'ai aimé lire! L'histoire est intéressante à suivre avec ses sauts temporels (même si le concept est sous-utilisé), les personnages sont généralement plus intéressants qu'auparavant (excepté Mel) et les différentes races qui peuplent la planète créent une ambiance qu'on n'avait pas dans les cycles précédents. Certaines races sont amicales, d'autres violentes et agressives -- on a enfin un scénario qui s'éloigne des deux groupes d'humains qui évoluent en parallèle, d'un bord les héros, de l'autre les connards. Franchement, Survivants est le meilleur cycle des mondes d'Aldébaran pour moi jusqu'à présent.
Mais bien sûr, tout n'est pas parfait. Le personnage de Mel, par exemple, est du Leo tout craché. Avec son arrogance, ses commentaires racistes et misogynes ("une nana qui tient un fusil!?"), c'est un personnage qui démontre encore une fois à quel point Leo peut avoir de la difficulté à créer des personnages antipathiques qui ne tombent pas dans les mêmes stéréotypes éculés. Heureusement, le rôle de Mel est assez restreint dans l'histoire.
Et parlant des héroïnes de ses histoires, Leo semble très très fier d'écrire des personnages représentés par des femmes fortes. Il met souvent l'accent là-dessus, comme si c'était révolutionnaire. Dans l'entretien en fin de cinquième album, il dit ceci : "J'essaie de faire se comporter les personnages féminins exactement à l'opposé de ces caricatures qu'on rencontre dans certaines BD et films d'aventures où le héros est le mec plein de muscles et la belle héroïne ne fait que le gêner dans l'action et s'évanouir au pire moment. Je déteste ça. [...] Mais je fais exprès d'aller à contre-courant."
Eum... Leo vit-il dans les années 1950?? Les femmes fortes existent à la télé et dans les BD depuis belle lurette! On pourrait en nommer plein! D'ailleurs, j'ai toujours trouvé les personnages de Leo plutôt caricaturaux, justement, alors ça me fait rire un peu qu'il prétende aller à contre-courant. Au moins, les femmes de Leo ne sont jamais vraiment parfaites, ce qui mérite une main d'applaudissement. La tendance moderne est de créer des hommes idiots qui évoluent au sein de femmes parfaites; Leo échappe au moins à ce piège, à défaut d'échapper à tous les autres.
Sinon, je n'ai pas vraiment aimé non plus la façon dont l'histoire se termine dans le tome 5. Trop facile, trop simple. Les explications sur la mantrisse sont désormais le sujet le moins intéressant sur cette planète inconnue, et j'aurais aimé encore plus d'interactions avec les différentes races, ainsi qu'une conclusion mieux sentie. Mais ultimement, j'ai bien apprécié ma lecture.
Voilà, la deuxième saison s'entame avec une histoire d'horreur. Et c'est l'un des meilleurs de la série jusqu'à maintenant. Mais c'est loin d'être parfait.
Le rythme est bon, la tension est présente, le mystère est épais... et malheureusement, le mystère demeurera entier. L'histoire se termine sans véritable explication. Certains personnages ont des visions alors que d'autres, non. Donner le nom d'"asséchés" aux zombies pour ne pas dire le mot zombie est très cliché.
**Légers spoilers**
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L'un des personnages fait remarquer que le tunnel n'est pas une ligne droite mais que les murs sont légèrement courbés... mais à quoi sert cette information puisque de toute façon, le tunnel n'est qu'une illusion? Dans certains dessins, en plus, cette courbe est plus que perceptible...
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** Fin des spoilers**
Bref, une histoire avec une bonne ambiance, mais qui déçoit quand même un peu. La conclusion, elle aussi, laisse à désirer.
Le dernier album de la première saison de "Sept". La quatrième de couverture proclame fièrement, sur chaque album, "7 histoires complètes à découvrir dans une collection d'exception". Une collection d'exception, vraiment? Outre les titres généralement médiocres dans l'ensemble, aucun album ne contient de cahier graphique supplémentaire en fin d'album, de dossier recherche, d'entrevue, de dos toilé... rien! Qu'est-ce qu'elle a donc d'exception, cette collection?
Encore une fois, des prisonniers sur la lune, c'est une excellente idée. L'histoire me rappelle un peu le "Retour à 0" de Stefan Wul. Mais il ne suffit pas d'avoir de bonnes idées pour être capable d'écrire de bons albums. Trop d'incongruités, d'improbabilités, comme la condamnation express du scientifique, par exemple. Impensable! Ensuite, la fin est trop expéditive, cette idée de mutation trop peu exploitée, et certains éléments sont incroyables, comme la cage aux papillons qui laisserait pratiquement passer n'importe quoi!?
L'album a le mérite d'avoir su introduire une prémisse dont les enjeux vont piquer notre curiosité, mais le voyage et la conclusion se révéleront certainement décevants pour la plupart des lecteurs.
Gros potentiel pour cet album. Le pays du soleil levant jouit d'un cadre souvent aimé des lecteurs, ce qui rend les BDs y prenant place plus facilement appréciables, je dirais.
L'idée est superbe, avec ce vieux yakuza qui raconte un peu sa vie et celle de ses compères. Son ascension jusqu'à sa chute. Malheureusement, l'exécution laisse à désirer. Certains personnages m'ont également déplu, comme celui de Samon, trop extrême à mon goût dans son langage mi-français mi-anglais. Je n'ai pas du tout adhéré au rebondissement final non plus.
Par contre, chapeau à Morvan pour son dévouement à l'authenticité historique japonaise, comme le japonais écrit de droite à gauche horizontalement, chose qui n'existe plus depuis le milieu du 20e siècle!
Je n'ai pas adoré l'album, mais c'est l'un des meilleurs depuis le début de la série.
Mouais. Comme d'habitude, l'idée était bonne sur papier... euh... était bonne dans la tête des auteurs, sûrement, mais une fois dessinée, manquait cruellement de rythme et de personnages convaincants. Les dialogues également manquaient de finesse. Et le retournement de situation en fin d'album m'a paru tiré par les cheveux, voire carrément improbable. Gros bof.
Hmmmm. Normalement je suis assez frileux quand on parle de christianisme en BD (parce que c'est toujours négatif), mais ici, ce n'est vraiment pas aussi mauvais que prévu. Je ne sais pas quelle était l'intention d'Ayroles en écrivant cette BD, mais j'irais même jusqu'à dire qu'il y avait quelques éléments positifs ici et là, même si, bien sûr, le tout demeure une caricature assez grossière qui a pour but l'humour avant tout.
Bon, ceci étant dit, cette aventure de sept moines qui doivent évangéliser les Vikings est assez drôle, avec de bonnes idées. Je ne me suis pas du tout ennuyé lors de cette lecture, ce qui est déjà bien pour cette série assez mal entamée!
J'imagine que la très faible note moyenne pour l'album sur ce site est due aux dessins, mais ils ne m'ont pas dérangé. Il est vrai, par contre, que les couleurs auraient pu être meilleures. L'histoire sera aussi plus intéressante pour ceux qui connaissent l'histoire originale de l'Île au trésor, ce qui n'est pas mon cas. Pourtant, le scénario est empreint de bonnes idées et de personnages aux personnalités variées, même si certains aspects m'ont paru tirés par les cheveux. Reste que l'histoire ne m'a pas emballé outre mesure.
J'ai trouvé ce deuxième album meilleur que le premier. Même si l'histoire demeure très classique (monter une équipe pour aller voler un trésor) et que le dessin est assez moyen dans l'ensemble, au moins l'histoire a un bon rythme et se laisse lire facilement. Certaines répliques m'ont aussi fait rire. Bon album.
Et c'est reparti! Je me lance dans une nouvelle série anthologique qui, j'imagine, contiendra beaucoup plus de médiocrité que de bon! Mais allons voir!
Ce premier tome est, en effet, très moyen. Pourtant, l'idée est originale à souhait. Mais le scénario m'a laissé dubitatif et je suis d'accord avec "minot" ici bas : le dessin est peu lisible. L'album a beau faire 62 planches, on a l'impression qu'il manque quelque chose...
Hahahahaha...
Tous les défauts de Leo sont toujours bien présents, et exacerbés fois mille. Je ne crois pas du tout aux personnages. Je n'ai pas envie d'écrire un avis détaillé pour Antarès. Ce rire vaut pour les six albums...
== Avis pour les 5 tomes ==
J'avais passablement aimé le premier cycle, "Aldébaran". J'ai absolument détesté "Terres lointaines", du même auteur. Après avoir lu Bételgeuse, je crois que je connais assez Leo. Divertissant, certes, mais c'est très loin d'être l'apothéose en bandes dessinées. Leo est trop manichéen à mon goût.
D'abord, les personnages sont toujours aussi caricaturaux. Aucune nuance, aucune profondeur. On pourrait être porté à croire que Leo tente de générer une sorte d'introspection quand Kim doit décider, par exemple, lequel des deux groupes sur Bételgeuse a raison. Mais cette dichotomie a déjà été trop explicitée par ses personnages extrémistes pour que le lecteur s'attende à quelque surprise que ce soit.
L'un des groupes comporte des personnages qui 1) sont des apprentis dictateurs 2) sont obsédés sexuels et même pires (!) 3) tuent les animaux sans vergogne et 4) forcent les femmes à engendrer le plus d'enfants possibles. L'autre groupe quant à lui cherche à respecter la nature, à ne pas déranger les animaux, etc.
Eh bien, on se demande pour quel camp Kim finira par pencher... Même les femmes qui enfantent sans cesse et qui n'aiment pas se faire critiquer leurs choix par des étrangers (la bande à Kim), et qui auraient pu apporter une vision différente au récit, finissent par disparaître. Kim décoche un petit sourire qui veut dire quelque chose comme, "Ah, la misogynie intériorisée!" LOL.
Si vous vous attendez à une narration complexe avec Leo, il faut regarder ailleurs, c'est certain. D'ailleurs, pourquoi est-ce que TOUS les hommes sont obsédés par la beauté des femmes? Tous les hommes de la série trouvent toutes les femmes belles, reluquent leurs seins sans arrêt, commentent sans cesse leur physique... Pffff. Et détrompez-vous, je n'ai aucun problème avec la nudité en BD, même quand elle gratuite et sans but (on lit des BDs pour le plaisir après tout) -- mais cette obsession des personnages envers le corps des femmes me fait grincer des dents. Je trouve également ridicule que tous les personnages (même l'extraterrestre!) tombent amoureux de Kim!
Sinon, Bételgeuse est trop peu explorée. Les créatures de Leo finissent par se ressembler. L'originalité des paysages et de la faune est toujours là mais elle n'est plus aussi surprenante. Les dialogues manquent toujours autant de naturel.
Je ne me suis pas ennuyé en lisant Bételgeuse. Mais pour moi, sa réputation est largement surfaite.
Tome 1 : 5/5
Tome 2 : 2/5
Quelle déception amère que le deuxième tome de Biotope après l'excellent premier tome!
Le premier volume est superbe! L'ambiance sur Biotope est pesante, le suspense est au rendez-vous, les répliques sont piquantes, l'humour est raffiné, les personnages sont bien développés -- Toussaint est un héros hyper sympathique -- et franchement on tourne les pages sans pouvoir s'arrêter, car le mystère est entier et la chute en fin d'album est surprenante!
Arrive le deuxième tome. Ça commence bien, mais quand on rencontre les deux groupes écolos -- un groupe extrémiste et un groupe ultra extrémiste, en quelque sorte -- eh bien il n'y a plus de mystère. Plus de tension. Plus d'excitation. Plus grand-chose d'intéressant, en fait.
Il y a même quelques points qui me laissent perplexe. Pourquoi le doc Alex continue-t-il ses recherches? À qui les léguera-t-il, au juste, puisque la communication avec la Terre est rompue? Pourquoi raconte-t-il que la Terre ne reprendra pas nécessairement la situation en main, mais qu'à la page suivante il prétend plutôt que l'entreprise est vouée à l'échec parce que la Terre finira par revenir!?!?
Quelle est cette "coquetterie" de Marion qui porte une tête de cerf? Ça n'a aucun sens! Ce ne serait pas plutôt une coquetterie de Brüno qui avait besoin d'un coup de marketing pour la couverture de l'album? Est-ce vraiment possible que Victor ne connaisse pas l'emplacement du porte-balise alors qu'ils ont eux aussi été en possession du scanner??? D'ailleurs, sur la base, ils n'avaient pas accès à toutes ces informations??? En plus, on a une fin ouverte.
OUF! Non mais quelle incroyable déception que ce deuxième tome. Au moins, les auteurs réussissent à préserver le lecteur d'un ennui total grâce à la mise en place du premier tome -- on veut savoir comment tout ça va finir. Mais pour citer l'utilisateur Krompir dans sa critique du deuxième tome en 2012, "Et la fin, franchement, est totalement indigne d'une histoire commencée avec tant de prémices intéressantes."
Tout est dit.
J'ai lu les deux premiers tomes et c'était assez pour moi. Le tout est un peu trop étrange à mon goût, avec une histoire qui avance beaucoup trop vite. On a parfois l'impression de lire une pièce de théâtre tellement tout est exagéré. Les situations s'enchaînent de manière brouillonne, et le lecteur s'y perdra forcément un peu. Les personnages paraissent parfois se contredire et on ne comprend pas toujours leurs motifs. L'idée de départ était bonne, mais il aurait fallu une meilleure cohésion scénaristique.
== Avis pour les trois tomes ==
C'est la première fois que je lis Bourgeon. Tout de suite, ce français littéraire et archaïque m'a plu. Les dessins, par contre, pas mon style préféré, mais ce n'est pas plus mal.
J'ai trouvé le premier tome assez étrange, mais quand même intéressant. Le deuxième tome, quant à lui, je l'ai trouvé phénoménal! Absolument superbe, avec ses deux histoires en parallèle, et l'aspect fantastique du récit n'a fait qu'accentuer mon admiration pour l’œuvre. Malheureusement, je suis retombé sur terre en lisant le troisième volume. L'aspect fantastique n'est plus, et il est beaucoup, beaucoup trop bavard à mon goût. On perd du temps sur pas grand-chose. Il semblerait d'ailleurs que Bourgeon tombe souvent dans la verbosité excessive, selon les critiques que j'ai lues sur ses autres BDs. L'histoire est d'ailleurs assez complexe et parfois difficile à suivre. Au moins, le dernier quart du dernier album reprend un peu du poil de la bête.
Ultimement, le troisième tome m'a trop déçu pour que je considère cette œuvre comme essentielle. À voir pour les prochains Bourgeon...
J'ai beaucoup aimé cette série que je viens de découvrir en intégrale. Bien sûr, j'avais déjà entendu parler du roman (mais jamais lu) et j'ai déjà vu, il y a très très longtemps, le film "La Planète sauvage" de René Laloux (qu'il faudrait que je revoie).
D'abord, le dessin de Hawthorne, quoique classique, voire assez simple, est plaisant. J'aime beaucoup l'univers des Draags et les couleurs propres à leur civilisation. J'aurais aimé passer plus de temps chez eux, et moins chez les OmS.
Les deux premiers tomes sont excellents, malgré des dialogues qui paraissent parfois un peu forcés. Cette quête des OmS qui veulent s'affranchir des Draags est divertissante, quoique classique. Les relations familiales prennent une place importante et l'émotion est au rendez-vous.
Malheureusement, le tome 3 change la donne complètement. On tombe dans une sorte de narration qui relate des événements et la résolution du conflit est beaucoup trop facile. J'ai déjà entendu dire que les romans de Stefan Wul se terminaient souvent en queue de poisson, donc ceci explique peut-être cela.
En postface, Morvan explique qu'il aurait plutôt voulu faire en sorte que le tome 3 se déroule sur la Terre, mais que ça déviait trop du roman. Je pense que cette idée aurait probablement été meilleure, finalement. Parce que le tome 3 manque cruellement de péripéties.
Il n'en demeure pas moins qu'OmS en série est une adaptation réussie qui se laisse lire agréablement.
== Avis pour les trois tomes ==
Je reviendrai ultérieurement écrire un avis plus détaillé pour cette série, mais pour l'instant je veux juste dire qu'elle est excellente! Je n'ai pas lu la série de romans de laquelle cette BD est tirée non plus, donc impossible de comparer, mais ça donne envie de la lire!
Le dessin, j'en suis sûr, ne sera pas la tasse de thé de tout le monde, mais il colle parfaitement à l'univers, surtout les décors et les paysages qui sont très jolis. Mais c'est surtout le scénario qui fait tout l'attrait pour moi, avec ses jeux de pouvoir, intrigues, factions, questions de loyauté... et même ses amours de jeunesse! C'est vraiment très bien ficelé et on ne s'ennuie jamais!
Franchement très bon! Vivement l'adaptation de la suite!
== Avis pour les 5 tomes ==
C'est Leo qui a écrit ça? À l'aide! J'ai rarement lu quelque chose d'aussi mauvais! "C'est très désagréable, tout ça. Très énervant!"
Ouch! D'une banalité extrême! Des personnages caricaturaux et unidimensionnels! Des stéréotypes grossiers! Les méchants sont méchants, méchants, méchants (tous des violeurs et des abuseurs, quoi) remplis de préjugés, qui traitent les extraterrestres d'aberrations! de sauvages! de monstruosités! Les gentils sont gentils, gentils, gentils (ils vont sauver la planète de la colonisation!), et les extraterrestres sont bien sûr absolument parfaits. Ils aiment juste ce qui est agréable et amusant. De grands penseurs! Les humains sont très très énervants grrr et désagréables avec leurs camions qui font du bruit vroom vroom et leur violence perpétuelle qui détruit la planète, tellement compliqués et désagréables ces humains! Agréable! Désagréable! Amusant! Énervant! Agréable! Compliqué! Désagérable! Énervant! (C'est la grande sagacité des aliens qui parle.)
J'ai l'impression qu'un élève de première année a écrit ce texte! C'est tellement manichéen! Tellement mièvre! Tellement kitsch! Tellement moralisateur! C'est gnangnan comme j'ai rarement vu du gnangnan! Le papa se rachètera-t-il, le garçon finira-t-il avec la fille, les humains auront-ils leur deuxième chance? Pas besoin de lire l'histoire pour le savoir. Certains personnages sont mêmes complètement inutiles en fin de compte, comme le professeur du tome 1 dont je ne trouve plus le nom et le biologiste Amid.
J'ai failli mettre une étoile parce qu'au moins Leo crée un monde rempli de créatures fantastiques qui sont toujours intéressantes à découvrir (même si c'est Icar qui est au dessin). Mais les dialogues et le scénario sont d'une telle pauvreté abyssale que je ne peux m'y résoudre.
Brüno, c'est un peu (juste un peu) le Quentin Tarantino de la BD française. Si on regarde sa bibliographie, on voit qu'il s'intéresse beaucoup à la culture africaine/afro-américaine. Il aime également les histoires de gangsters et faire des références à la culture populaire. Il faut dire qu'avec Brüno aux dessins, il est difficile de ne pas ressentir sa présence à travers le scénario aussi (désolé Fatima, désolé Appollo, désolé Fabien...). J'aime beaucoup Brüno. Pourtant, même si j'ai la plupart de ses albums dans ma collection, à part pour Lorna (mon avatar), je n'avais encore jamais écrit d'avis sur ses histoires! Il était temps d'y remédier!
Inner City Blues, c'est trois volumes qui mettent chacun des personnages principaux différents à l'avant-plan. Dans le premier tome, on suit les aventures d'Arnold & Willie, deux gangsters pas trop brillants qui doivent se racheter en devenant les hommes de main d'un mafieux puissant. Dans le deuxième tome, on suit les péripéties de Priest, un autre gangster puissant qui sort de prison et qui veut reprendre sa position auprès de ses compères. Dans le troisième tome, c'est plutôt ce même chef du tome 1 qui périclite et qui tente de se garder la tête hors de l'eau. Les trois histoires finissent par aboutir au même point, avec le final qui éclate à la fin du tome 3.
C'est beaucoup plus réfléchi qu'on l'on pourrait le croire à première vue. On est loin des scènes d'action sans queue ni tête, au contraire. Magouilles, manigances et surprises sont au rendez-vous. On a aussi droit à des conversations assez poussées sur le business de ces hors-la-loi. Ammari-B réussit merveilleusement bien à tisser une toile qui mène à un final imprévisible. Il manque peut-être une note plus concluante à mon goût, mais sinon, c'est très bien pensé!
Comme mentionné plus haut, Inner City Blues exhibe aussi des références à foison. Par exemple...
-- Référence au premier Dirty Harry (1971) dans le dialogue de Willie qui reprend mot pour mot une réplique de Clint Eastwood.
-- Affiche du film Duel de Steven Spielberg (1971).
-- Le film "Blacula" est également vu et mentionné (William Crain, 1972).
-- Nos deux héros regardent l'émission The Outer Limits (Au-delà du réel en VF, 1963-1965) à la télévision.
-- Ils regardent aussi The Young and the Restless (Les feux de l'amour en VF, 1973), ce qui est impossible puisque l'histoire se déroule en 1972.
-- On nous montre également le fameux match de boxe entre Joe Frazier et George Foreman qui a eu lieu le 22 janvier 1973 (encore une fois, impossible puisque l'histoire se déroule en 1972).
-- Les peintures "allover" d'un certain "Jason Pollack" existent réellement, sauf que son nom véritable est Jackson Pollock (erreur des auteurs?).
-- Et il y en a d'autres!
Je n'ai repéré que deux fautes de français dans les trois albums. Bémol pour le deuxième tome, qui contient des pages de papier tellement minces qu'elles sont souvent transparentes! Les tomes 1 et 3 n'ont pas ce problème. Le tome 1 contient également un bel ex-libris (ou frontispice, selon BDGest) qui venait avec tous les albums.
Au final, superbe petite série d'Ammari-B et de Brüno. Parfois je me demande si quelques scènes d'action supplémentaires n'auraient pas été les bienvenues, mais on ne peut reprocher aux auteurs d'avoir créé un récit aussi bien ficelé. Je conseille, bien sûr, les éditions d'origine, puisque l'intégrale est en format plus petit, toujours moins intéressant à lire selon moi. Mais bon, au moins vous n'aurez pas de pages transparentes.
Christophe Blain est l'un de mes scénaristes préférés. Manque de bol, ici il n'est que dessinateur. Mais comme je n'aime pas trop le style graphique de David B., cette collaboration entre les deux auteurs semblait présenter un bon compromis.
Je n'avais pas beaucoup aimé le premier album d'Hiram Lowatt & Placido. Trop absurde pour moi, avec du mobilier qui prend vie et se met à tuer des gens. Ce deuxième album, plus "réaliste", m'a paru plus convaincant. J'ai beaucoup plus apprécié cet opus.
Des cannibales violents et des Amérindiens qui se déguisent en ours? Pourquoi pas. On est à mi-chemin entre enquête surnaturelle et cauchemar réaliste. Mais l'histoire avance vite, peut-être trop vite. J'ai trouvé le rythme un peu inégal et certains personnages, comme celui de Miss Norton, sous-utilisés.
Quoi qu'il en soit, difficile de ne pas être absorbé par cette fable étrange et sombre. Un bon moment de lecture.
Assez d'accord avec les autres avis. Plutôt moyen comme histoire. Et franchement le commentaire de Valérie Mangin sur le soi-disant propos procolonialisme du roman me semble tiré par les cheveux... Bref, je n'ai pas lu le roman, mais l'histoire ne m'a pas vraiment emballé. Pourtant, tous les ingrédients étaient là pour en tirer une bonne histoire. Impossible par contre de savoir si c'est la faute de Wul ou de Mangin sans avoir lu le roman aussi.
== Avis pour les deux tomes ==
L'idée était bonne, mais l'humour vient un peu gâcher le récit, selon moi. Le recours constant à des situations cocasses vient soutirer au scénario son potentiel d'épopée grandiose, au point où on a de la difficulté à prendre l'histoire au sérieux. Les dessins sont agréables, mais c'est tout.
Très moyen. Quelques beaux dessins ne suffisent pas à masquer un scénario qui manque de développement et de fluidité. Les personnages sont très caricaturaux et réagissent de manière bien peu naturelle.
Ce genre d'intrigue a été vue et revue des milliers de fois auparavant. Mais c'est surtout le côté mécanique qui me déplaît, où on avance puce par puce comme pour suivre une présentation de bureau. Les personnages n'ont pas de profondeur.
Premier tome décevant.
== Avis pour le premier cycle, c.-à-d. Aldébaran ==
Enfin, j'ai lu le premier cycle de cette série tant adulée. J'avoue qu'il m'a fallu du temps pour me lancer dans cette lecture, parce que je trouve le dessin archi laid. Mais je dis toujours qu'en BD, c'est le scénario qui prime, alors il faut bien que je joigne l'acte à la parole.
Je ne m'étendrai pas sur le scénario, puisque je crois que je n'apprendrai rien à personne en résumant quoi que ce soit ici. J'avoue qu'il m'a été difficile de ne pas enchaîner les albums les uns après les autres après le début de ma lecture.
C'est avec les créatures imaginaires que Leo réussit à tirer son épingle du lot, l'imagination est bien au rendez-vous et elle nous captive par sa fécondité. J'avais vraiment hâte de comprendre quelle était cette créature au pouvoir de métamorphose. Hélas, le cycle se termine sans réelle réponse. Peut-être viendra-t-elle plus tard?
Leo passe aussi beaucoup de temps sur ses personnages et sur leurs amourettes. Cela permet, certes, de les développer et de donner à chacun une personnalité distincte, mais on se demande parfois si on ne perd pas un peu trop de temps sur ces relations qui paraissent évoluer en marge de l'histoire principale.
Je dois quand même rendre à Leo ce qui appartient à Leo : il a su retenir mon attention tout au long du récit. J'espère qu'un jour nous saurons si une civilisation s'est installée sur Aldébaran avant les terriens ou si c'est la mantrisse qui arrive d'une autre planète. Parce que je sais que le prochain cycle, Bételgeuse, suit plutôt une histoire parallèle à celle d'Aldébaran.
Quoi qu'il en soit, pas déçu d'avoir finalement commencé cette série!
Oufffff. Par où commencer?
Bienvenue dans le "monde des otaku". On veut tellement vous montrer à quel point on connaît la culture japonaise qu'on vous bombarde sans cesse de termes japonais sans jamais vous en donner une définition. Le novice s'y perdra. Sauf que, celui qui a retranscrit le texte de la BD à l'ordinateur était sûrement un peu perdu, lui aussi! On retrouve, par exemple, le terme "honbucho" et un peu plus tard, "honbusho", dans le même tome! Bien sûr, le bon terme (本部長) se translitère avec le 'c' et signifie dans le contexte de la BD "chef/capitaine de police" ou un titre semblable.
Il y a aussi une fixation sur le terme "j-horror" alors qu'il n'existe pas ou peu en japonais -- on dit tout simplement des films d'horreur, surtout si les personnes qui parlent sont Japonaises comme dans la BD!
Mais tout y passe, y compris les dessins! Il y a des références à la tonne! Sauf que je ne l'aime pas non plus, je trouve les visages trop étranges, et ils changent parfois dramatiquement de forme d'une case à l'autre. Et ce n'est pas tout, il y a en plus des problèmes de cohérence. Il y a une scène où une femme reçoit un plateau de nourriture dans une salle fermée, et ledit plateau disparaît complètement de l'image comme par magie quelques cases plus loin alors qu'on voit la salle en entier!!
L'histoire suit à la fois une étudiante qui veut approfondir le phénomène otaku et des inspecteurs de police qui traquent un tueur en série. Est-ce que vous voyez où ça s'en va? Les personnages ne m'ont jamais semblé très crédibles, ni même sympathiques, et l'intrigue manque cruellement d'énergie.
Diptyque complètement raté pour moi.
En général, je n'aime pas Comès. J'ai lu une bonne partie de son œuvre, et ses histoires ne sont pas pour moi.
Silence, c'est l'exception.
Quelle histoire que celle de Silence (c'est le nom du personnage). Difficile de ne pas s'attacher à ce personnage à la déficience intellectuelle qui se fait exploiter par son maître. Tous ses phylactères sont écrits dans un français presque entièrement phonétique. On a mal pour lui. On déteste ceux qui profitent de lui.
Silence, c'est l'histoire d'un petit village et de son passé qui va refaire surface. C'est l'histoire d'une sorcière qui veut assouvir sa vengeance. C'est l'histoire des habitants du village qui vivent avec un lourd secret. Et Silence est un pion dont tout le monde se sert.
J'aime les textes. Même s'ils servent souvent d'exposition (expliquer au lecteur), en faisant penser ou dire aux personnages des choses que personne ne dirait jamais de cette manière-là, ils sont bien écrits. J'aime l'aspect légèrement surnaturel de l'histoire. Ça donne du piquant au récit. J'aime qu'on ne sache jamais à quoi s'attendre. D'ailleurs, l'histoire prend un tournant assez surprenant dans les derniers chapitres, inattendu.
Le scénario n'est tout de même pas parfait. Certains revirements de situation sont décevants (La Mouche). Certaines réactions laissent perplexe. Certains raccourcis empruntés sont trop faciles. Certaines conclusions trop hâtives.
Il demeure que Silence est une histoire qui ne laisse pas indifférent. Un classique qu'il faut lire au moins une fois si on est amateur de BDs. À découvrir.
"Il sourit et vous plante là avec votre angoisse, votre pesanteur de gros balourd farci d'intelligence réaliste." - Henri Gougaud
Décidément, Jef ne deviendra sûrement pas mon auteur préféré. Je n'avais pas beaucoup aimé Gun Crazy, et là je n'ai pas beaucoup aimé Mezkal non plus. Bien qu'on ait droit à une parodie du monde des cartels et des gangs, les personnages sont beaucoup trop caricaturaux à mon goût, avec un humour qui m'a laissé de marbre. Trop absurde et trop exagéré pour moi. Ça m'a rappelé un peu le Mutafukaz de RUN.
Pour les enfants.
C'est ce qui ressort de plus en plus pour moi dans cette série. Bon, disons plutôt pour les jeunes adolescents. Quelques scènes de violence et une vulgarité interminable ne rendent pas une BD "adulte" pour autant. En fait, c'est l'inverse. On dirait qu'on essaye tellement d'être "co0L eT mAtuRe!1!" et que la seule chose qu'on trouve pour faire ça, c'est de mettre des obscénités dans la bouche des orcs.
Que voulez-vous, les auteurs ne sont pas capables de leur donner une personnalité autrement! Parce que outre les insultes et les métaphores vulgaires retrouvées à chaque deux cases, on se rend compte que l'histoire est en fait un petit conte de fée tout gentil tout propret qui se termine de manière bien heureuse.
Que se passe-t-il ici, au juste? Un vieil orc (insérez les insultes qui vous plaisent) cherche à rassembler d'autres orcs pour prévenir une catastrophe (insérez d'autres insultes à votre guise), mais tous ces orcs guerriers (insultes ici, svp!) sont bien trop stupides (rajoutez-en d'autres!) pour vouloir faire équipe. Ah!! Et c'est pas mal ça. Même la bataille finale est hyper simple, hyper rapide, hyper décevante.
Le texte de David Courtois est trop banal, trop convenu, trop standard, trop répétitif, trop adulescent. Mon intérêt pour cette série s'amenuise à chaque nouvel album. Est-ce vraiment si dur de faire de la bonne BD de fantaisie pour adultes? En tout cas, Orcs & Gobelins n'est certainement pas la réponse à cette quête.
J'ai lu l'édition en bichromie (2021), qui donne un aspect magistral aux paysages -- c'est vraiment très beau. Mais voilà, le problème avec une BD où il n'y a pas une seule case de texte, c'est que l'ensemble reste somme toute assez superficiel. Cette chasse à l'homme est agréable à lire, mais on n'en ressortira pas profondément marqué. Un assez bon moment de lecture, mais sans plus pour moi.
== Avis pour les deux tomes ==
Le dessin de Malnati est très beau, très original, très coloré... Malheureusement, le scénario est plutôt mauvais. Pas étonnant que la série se soit précipitamment arrêtée après seulement deux tomes. D'ailleurs, l'histoire ne sera jamais bouclée, alors ça ne vaut pas la peine de commencer une série qui ne finit pas.
On passe d'une scène à une autre sans véritable émotion, les personnages n'ont pas de profondeur, l'humour éculé trop présent irrite plus qu'il ne fait rire, les dialogues sont fades et banals, et le tout manque cruellement d'originalité. Le développement de l'histoire est très classique et très mécanique -- on semble plus intéressé à cocher des cases qu'à écrire quelque chose de passionnant -- seuls les dessins sont empreints d'imagination.
Décevant.
D'accord avec les mauvaises critiques! Un roman photo! Le scénario n'est vraiment pas fameux non plus. Je ne sais pas à quel point c'est fidèle au roman, mais ce n'est pas génial. Je n'ai pas du tout aimé l'ensemble, trop bizarre.
Retour à 0 est l'un des rares romans de Stefan Wul que j'ai lu, et j'avais plutôt apprécié. Cette adaptation est franchement réussie. Mais si l'idée globale du scénario est plutôt originale et captivante -- c'est plutôt son dénouement qui laisse à désirer.
Quoi qu'il en soit, j'ai bien aimé le dessin particulier qui ne semble pas plaire à tout le monde. En lisant le cahier en fin d'album, on comprend pourquoi Thierry Smolderen et Laurent Bourlaud ont opté pour ce style. Comme hommage aux couvertures de romans de gare et de bandes dessinées des années 30 et 40, c'est très réussi! Mais on peut comprendre pourquoi certains lecteurs n'aimeront pas, presque cent ans plus tard.
Divertissant!
== Avis pour les 4 tomes ==
Chef-d’œuvre! Patrick Mallet crée une présuite (prequel) d'une richesse incroyable. Il y avait longtemps qu'une BD ne m'avait pas autant absorbé.
Je dois d'abord dire que le roman d'Herman Melville, Moby Dick, est l'un des romans classiques de la littérature les plus ennuyeux qui soient. Les parties qui concernent les personnages sont superbes, mais 80 % du roman est consacré à décrire les baleines, les différents types de travaux qu'il faut accomplir à bord, les harpons, l'huile, etc. Si Moby Dick vous intéresse, je conseille vivement une version abrégée du roman.
Achab, qui nous dépeint la jeunesse de ce capitaine notoire et comment il est devenu l'enragé assoiffé de vengeance qu'on connaîtra, est absolument magnifique. Patrick Mallet est un grand amoureux de l’œuvre originale, et ça paraît. Mallet doit concevoir une grande partie du scénario en inventant les origines des histoires du roman pour expliquer certains épisodes (c'est le concept d'une présuite), et c'est très réussi.
D'ailleurs, on ressent toute la lourdeur, la solitude et le silence que ces gens d'une autre époque devaient endurer lorsque quelqu'un s'engageait sur un baleinier. Les hommes quittaient leur chez-soi un an, deux ans, voire plus, avant de revenir à terre. Il disaient au revoir à leurs pères et mères, leurs frères et sœurs, leurs femmes, leurs enfants, pour Dieu sait combien de temps. Et certains d'entre eux ne revenaient jamais. C'est d'une tristesse absolue que Mallet réussit à nous faire ressentir avec brio.
Patrick Mallet dépeint aussi l'époque d'un ton neutre. Il ne la regarde pas de haut, ne la réécrit pas pour plaire au public moderne, ne passe pas de commentaires peu subtils sur les travers de l'époque. C'est ce qui, en partie, fait la force du récit selon moi. Trop d'auteurs de pacotille ne peuvent s'empêcher de critiquer une époque qu'ils n'ont pas connue, alors que dans cent ans c'en sera d'autres après nous qui se moqueront de nous. Bref, le contexte historique d'Achab est réaliste et non partisan, et je lève mon chapeau à l'auteur pour cet accomplissement.
J'ai vu certains avis qui se plaignaient du dessin, mais je ne l'ai pas trouvé désagréable. Ce n'est pas un dessin extraordinaire, je vous l'accorde, mais il demeure coloré, plaisant, et ça n'a pas gêné ma lecture : je l'ai même trouvé plutôt bien.
Ma plus grande déception provient du fait que l'histoire se termine juste avant le début du roman. Mallet écrit en fin de quatrième album : "Pour ceux d'entre vous qui voudraient poursuivre l'aventure et connaître le destin d'Achab, Elie, Ismaël, Quiequeg et Fedallah, il ne vous reste plus qu'à vous plonger dans la lecture de ce formidable et passionnant roman." Même si Moby Dick était le plus grand roman de tous les temps, je crois qu'il y a peu de chances pour qu'une majorité de lecteurs se lancent dans sa lecture. J'aurais vraiment aimé que Mallet poursuive l'aventure en réécrivant Moby Dick à sa manière, toujours du point de vue d'Achab, par exemple.
Quoi qu'il en soit, Achab est l'une des meilleures BD que j'ai lues depuis longtemps, qui nous présente un scénario sans faille et qui fait vivre de réelles émotions -- une véritable cale d'huile bien remplie!
Troisième et dernière intégrale de Red Ketchup, celle-ci évite de justesse la nullité grâce à l'un de ses trois titres.
La première histoire, "Échec au King", n'a présenté pour moi aucun intérêt. Dans la lignée des albums de la deuxième intégrale, l'humour est tellement "niaiseux" que je n'ai pas du tout adhéré à l'histoire.
La deuxième histoire, "Red Ketchup en enfer", est légèrement meilleure, mais je crois que toute l'histoire aurait dû se dérouler en enfer. Les parties sur Terre sont beaucoup moins intéressantes et trop verbeuses. Se prendre au sérieux dans une histoire absurde, c'est un tantinet ridicule. Un album très moyen.
Le meilleur titre de l'intégrale est le troisième, "Élixir X". On a enfin quelque chose qui, quoique toujours aussi absurde, a au moins le mérite de ne pas s'embourber dans un dialogue excessif et de présenter des bonnes idées. Cette histoire d'élixir de jeunesse qui rend les gens hyper agressifs est plutôt réussie. L'histoire n'égale toutefois pas les premiers albums de la série, mais on a une ligne directrice qui semble suivre une certaine forme de logique. Et pour la première fois, la sœur de Red Ketchup obtient un rôle digne d'intérêt.
Un dessin animé basé sur la BD a été annoncé pour l'hiver 2023... en supposant que la version animée ne soit pas édulcorée pour la télévision (ça me surprendrait qu'elle ne le soit pas), à voir si elle imitera le meilleur ou le pire de ses origines sur papier.
Le début est excellent, mais on rétrograde assez rapidement. Une fois le mystère résolu, on tombe dans une chasse à l'homme sur une planète où les individus meurent un à un... et puis il n'y a plus rien d'original. Je suis aussi d'accord avec Erik67 pour dire que le revirement final est très décevant. Vraiment dommage. À noter que les dessins sont plus que moyens également.
== Avis pour les trois tomes ==
Je suis un grand fan de Miyamoto Musashi depuis que j'ai lu le chef-d’œuvre d'Eiji Yoshikawa : "Musashi", un roman historique que je recommande à tout le monde. Il a été, après tout, le plus grand samouraï de l'histoire du Japon -- bien que beaucoup de détails sur sa vie demeurent inconnus.
Le personnage de Musashi est utilisé fréquemment et partout -- dans les anime, dans les jeux vidéo, dans les films... et dans les bandes dessinées européennes. Je suis donc toujours appréhensif quand je découvre une nouvelle histoire le mettant en scène, surtout par des non-Japonais.
Cette BD est basée sur le roman éponyme de Thomas Day que je n'ai pas lu. Transposer Musashi dans un monde plus fantastique? Pourquoi pas! Ça permet au scénario de souffler un peu en ne s'imposant pas un carcan d'historicité trop rigide. On y retrouve donc des hommes-lézard, des magiciens, et un peu d'immortalité...
Le travail de Mariolle et de Ferniani est superbe. Nous sommes plongés dans un magnifique Japon du 15e siècle, avec de splendides dessins et mises en pages. Et lorsqu'un personnage raconte une histoire fabuleuse, le style change encore pour nous transporter, nous aussi, dans cet abîme de légendes.
Ici, Musashi prend sous son aile un enfant dont il déteste le père et à qui il tentera d'inculquer la voie du sabre. Cet élève, loin d'être stupide, remettra en doute sans cesse les enseignements de son maître, et gravira lentement les échelons de la société dans laquelle il évolue. Mais l'élève et le maître atteindront-ils leurs buts respectifs?
Cette histoire est une véritable réussite. Tant au niveau du scénario qu'au niveau des dessins. Seuls quelques passages m'ont semblé être résolus trop rapidement. S'il y avait eu plus d'albums, c'eût été encore mieux!
À lire!
Enfin!! Un bon album de Lapinot sans Lapinot! On a une véritable histoire propre au monde de Lapinot, ce n'est plus juste un regard humoristique sur le vrai monde.
J'ai beaucoup aimé cette histoire! Richard, Patrick et Félix misent 5 mille euros chacun pour savoir qui sera capable de ne plus être célibataire à la fin du week-end. Comme mentionné par Cellophane, toute l'histoire aurait pu tenir avec ça. Mais Trondheim rajoute un élément surnaturel de plus, celui où tous ceux qui touchent Richard deviennent complètement fous de lui.
Le scénario est bien écrit, avec de bonnes répliques, et l'histoire est drôle. On a l'impression de lire un Trondheim qui est en forme. On ne s'ennuie pas une seconde et on se demande où tout ça va mener. Par contre, j'aurais préféré que ça se termine différemment, pas avec cette histoire de présidents...
Le meilleur des Lapinot sans Lapinot, et un bon Lapinot tout court!
Un Soda qui cherche à remettre en doute la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 sur le World Trade Center. Il y a même tout un cahier à la fin de l'album qui parle de ça. Et malheureusement, le dessin de Verlinden n'est pas au même niveau que celui de Gazzotti.
Dommage que la série se termine sur cette note. Le fameux tome XIV à paraître qu'on montre au dos de la couverture ne paraîtra jamais, finalement...
Très semblable au deuxième tome, sauf que cette fois, on est avec des personnages de Lapinot à 100 %. Surtout Patrick et Félix, en fait. L'histoire se concentre surtout sur les jeux vidéo et l'informatique de son époque (2001) : il est certain que les références ont vieilli.
La grosse différence entre ces albums et les Lapinot avec Lapinot, pour moi, réside dans le fait qu'ici c'est surtout l'auteur qui nous fait part de ses craintes sur la société contemporaine -- plutôt que de nous présenter une histoire propre à cet univers. Chaque page fait un gag, et certaines idées s'échelonnent sur quelques pages.
Mais, bof. Plusieurs gags se terminent de la même manière (wôhhh, l'autre), et il y a une certaine répétition qui dénote un manque d'originalité. Même le dernier gag de l'album est prévisible et manque tellement d'éclat qu'on a de la difficulté à croire que ça se termine là-dessus.
Je trouve ça très drôle, aussi, que Trondheim écrive Tetris avec un accent aigu (Tétris), alors que Pokémon sans accent (Pokemon)!
Il y a aussi cette conversation à la page 38 :
- Peut-être la décennie idéale était-elle celle de 1960? La croissance mais pas de maladie, pas de guerre...
- La liberté d'expression muselée.
La liberté d'expression était-elle muselée en 1960? Je me demande vraiment ce que Trondheim pense de notre liberté d'expression aujourd'hui en 2023. C'est sûr qu'en 2001, c'était plus libre qu'aujourd'hui en tout cas!
Une anecdote, pour le plaisir.
Ma femme déteste tout ce qui a trait à la fantaisie, sauf pour le Seigneur des anneaux, qu'elle adore. Tout le reste, selon elle, n'est jamais plus qu'une pâle imitation de maître Tolkien. Je lui avais d'ailleurs fait lire le premier album d'Elfes, et son verdict avait été : "Bof!". Je l'ai souvent encouragée à lire Nains, qui est selon moi la meilleure série de l'univers d'ENOM, sans succès.
Mais quand elle a vu la couverture de cet album, elle m'a lancé : "Ah, il a l'air bon, celui-là! Avec le petit bébé sur la couverture..."
Ça m'a fait rire. Eh bien, était-il bon? On peut dire. Était-il excellent? Non. Cet album nous ramène dans le passé dans la jeunesse d'un personnage vu dans le tome 20, mais il peine à se démarquer. En fait, Jarry semble plus intéressé à faire de Nymn son personnage principal, et pas Volgrïr. Pour se donner bonne conscience? Allez savoir.
Malheureusement, et pour faire écho à l'avis de Fradagast, ni l'un ni l'autre ne sont particulièrement intéressants. Les enjeux de l'histoire ne sont pas spécialement excitants non plus. On retire tout de même un certain plaisir à suivre cette bande qui tente de survivre au brouillard, mais ultimement, c'est un album bouche-trou.
Même le passage de Redwin m'a laissé de marbre, puisqu'on a vu la même situation ou presque dans un album antécédent. Et j'adore Redwin! C'est toujours le genre de personnage qui me fait vibrer. Mais ici, on a plutôt l'impression qu'il sert de porte de sortie trop facile à emprunter et qu'il rend nos personnages principaux encore plus inutiles.
Un bon album, mais aucunement essentiel.
Mauvais!!!!!! Une écriture terne!!!!!! Un scénario fadasse!!!!!!
Pardonnez-moi l'abus de points d'exclamation, je me suis laissé influencer par le style de l'album qui les surutilise pour essayer de soutirer une quelconque émotion au lecteur.
Trêve de plaisanterie, c'est véritablement l'une des pires BD que j'ai eu le malheur de lire récemment. Le scénario est d'une simplicité inouïe, avec des dialogues d'une platitude déconcertante.
- Jamais une femme ne commandera le Greenwald!
- Les femmelettes aux cuisines, les hommes sur les champs de bataille!
- C'est vrai que tu as l'air redoutable avec ta hache! Tu ne dois craindre personne... - Surtout pas une femme!
- Tu plaisantes! Jamais un sacrifié n'affrontera une femme! C'est l'insulter, l'humilier!
Waouh! Quelle originalité! Quelle subtilité! Quel symbole!
Sioban rétorque : "Mmm... je connais la chanson. Toujours la même, d'ailleurs." Exactement! Toujours la même! Y a-t-il quelque chose de plus banal et d'éculé qu'un auteur qui met dans la bouche de ses personnages de tels mots pour dépeindre des machistes avec une personnalité plus mince que des feuilles de papier?
Mais ça, c'est vraiment la pointe de l'iceberg.
Le scénario est risible. Les personnages ne sont pas intéressants. Les raisons qui mènent au combat contre le Niddhog reviennent à dire que Sioban a glissé sur une peau de banane. Le harfingg représente un dispositif qui ne sert qu'à faire avancer l'intrigue de manière peu crédible. Les instincts de Sioban sont des deus ex machina. Aylissa est une méchante qui fait penser à une parodie, à un pastiche de méchant de mauvais film. L'attaque contre Seamus est un tour de passe-passe qui entérine le manque de crédibilité et d'imagination du scénario.
Dans l'ensemble, il y a un cruel manque de créativité dans le scénario, de naturel chez les personnages et de subtilité dans les dialogues -- la Complainte des landes perdues s'est réellement perdue.