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La confrontation familiale Steiner versus De Veyrac trouve son épilogue (provisoire) en renvoyant, dos à dos, les principaux protagonistes.
Ce 3ème album nous offre un scénario solide mais sans réelle surprise, dans la lignée des séries télévisées actuelles.
Coté dessin, bien qu’étant un inconditionnel de Gillon (celui des Naufragés du temps), il convient de reconnaître que la qualité générale du graphisme n’est pas à la hauteur de l’histoire !
Dommage, car il y a matière à …
AirBorne 44 est une réussite : une réussite de justesse et de sobriété.
Justesse du dessin qui inscrit les personnages dans une réalité presque palpable. En effet, la maîtrise des couleurs et le réalisme du trait rendent parfaitement du froid mordant des nuits de l’hiver 44, du bruissement feutré des pas dans les neiges de décembre ou de la douce chaleur un été d’après-guerre.
Sobriété d’un scénario qui, tout en retenue, nous conte l’histoire de cette rencontre au milieu d’une guerre où l’horreur a atteint son paroxysme.
A lire absolument.
Chloé Cruchaudet signe ici un album plein de poésie.
Son dessin, tout en rendant avec une délicieuse naïveté une vision quelque peu édénique de l’Afrique, croque avec jubilation un microcosme colonial vivant sur ses certitudes.
L’aventure africaine de cette vieille-fille hypocondriaque, affublée d’une compagne de voyage aux mœurs légères, à de quoi surprendre ! Mais au fil des pages, il se dégage une empathie bienveillante pour ces deux héroïnes, un rien désuètes, terriblement « décalées » et totalement perdues.
A lire avec délice …
A la croisée des genres, Talisman est une synthèse qui ravira les adolescents et ravivera (peut-être) les souvenirs des plus anciens !
Montse Martin et François Debois n’ont plus qu’à imposer et affirmer leur style dans les prochains albums pour que cette série puisse se démarquer de productions similaires (qui cependant ne peuvent se prévaloir des mêmes qualités).
« A la folie » est une histoire d’une troublante vraisemblance : Elle, jeune femme dévouée à son foyer, Lui, cadre supérieur, qui gère son stress en la frappant.
En allant au-delà des clichés et en faisant évoluer (délibérément !) leurs personnages dans un milieu "aisé", Sylvain Ricard et James modifient quelque peu les lieux communs sur la violence conjugale.
La simplicité et l’a propos des dialogues mais également la sobriété et la précision du trait sont d’une efficacité redoutable.
Une vraie réussite, propre à (nous) interroger !
Au sortir de la Grande Guerre, deux hommes, qui n’auraient jamais dû se rencontrer, vont provoquer leur destin et partir, à l’aventure, au-delà de la Méditerranée.
Cette histoire écrite et dessinée à 4 mains (ce qui n’est pas courant !) est une réussite. Le scénario est solide et promoteur. Au fil de la lecture, le graphisme, de prime abord inhabituel, se révèle parfaitement adaptée. De même pour les couleurs utilisées qui créent des ambiances en parfaite adéquation avec le récit.
Une belle aventure en perspective...
Un agent du FBI, Marie Parks, se trouve confronté à un tueur démoniaque qui traverse les siècles à la recherche d’un évangile susceptible de saper les fondements même du Vatican. Parallèlement, le Saint Siège est lui aussi sur les traces du précieux ouvrage.
Antoine Maurel revisite, de manière fort libre, l’Histoire des religions et nous livre un scénario de bonne facture mais somme toute classique. Coté graphisme, il manque à l’ensemble une certaine fluidité et continuité.
En attente du 2ème tome !
ORBITAL est l’une de ces (rares) séries qui, tout en s’inscrivant résolument dans un genre, arrive cependant à le renouveler.
Sylvain Runberg et Serge Pellé signent là, le 3ème opus d’une série qui s’impose par la qualité et l’inventivité son scénario mais également par la richesse et la recherche de son graphisme.
Caleb et Mézoké évoluent au milieu de mondes qui ne sont pas sans rappeler ceux que fréquentaient, en leur temps, un certain Valérian et d’une certaine Lauraline.
Une vraie réussite…
La fin de la Seconde Guerre mondiale permet de redistribuer de nombreuses cartes qui, cette fois, ne sont plus uniquement entre les mains des Archontes.
Ce 16ème (excellent) tome nous plonge simultanément dans les prémices de la Guerre Froide, aux USA, et à Jérusalem avec la naissance de l’état d’Israël.
La réalité dépassant parfois la fiction, Pécau, Kordey et O’Grady n’ont qu’à se laisser porter par les événements d’après guerre pour nous en livrer leur interprétation.
La saga des Archontes continue mais leur fin semble désormais proche. …
Pécau, Kordey et O’Grady signent un 15ème opus excellent qui, cette fois, nous mène à la recherche de la Chambre d’Ambre à travers un Berlin exsangue.
Si le dessin de Kordey peut dérouter certains, Pécau utilise à merveille l’Histoire (la vraie) pour nous raconter sa très ésotérique version des choses…
Un jour ou l’autre, nous nous sommes tous posés cette question: « Et si je n’avais plus que 6 mois à vivre… qu’en ferais-je ? ».
Christian Durieux, Christophe Conty et Hervé Bourhis ont évité l’écueil de la banalité et du lieu commun. Ils nous livrent, ici, un ouvrage tout en simplicité, en sensibilité et en amertume qui nous renvoie à nos propres interrogations.
Libre interprétation des contes d’Orient, cette histoire est une jolie friandise.
A noter un humour, parfois caustique, et quelques clins d’œil qui en pigmentent la lecture sans toutefois un faire un moment de lecture inoubliable.
François Bourgeon, c’est avant tout une atmosphère, un équilibre subtile alliant une précision historique à un sens du récit exceptionnel. Mais, aujourd’hui, la magie d’antan n’opère plus avec la même efficacité !
Dans ce 6ème opus, l’histoire se perd dans la moiteur lourde des bayous et les méandres de la guerre. « La petite fille de bois Caïman » s’apparente plus à un long voyage initiatique vers un mystérieux passé familial qu’à un récit haletant chargé d’histoires extraordinaires. Et si le trait est toujours aussi (historiquement) précis, il lui manque la fluidité qui fait les grands récits.
Il faut savoir finir une série… et vouloir réaliser, 25 ans après, une suite aux « Passagers du vent » constitue un exercice périlleux… même pour François Bourgeon.
Que Zabo n’essaye pas de marcher sur les traces de sa bisaïeule mais qu’elle dessine sa propre voie !
L’histoire se structure et reste, malgré les nombreux chassés-croisés et flash-back, d’une agréable facilité.
L’organisation de chaque page s’adapte au rythme des différentes séquences dans un agencement très télévisuel mais efficace.
En deux albums, un style est mis en place, mélangeant ambiguïté des personnages, naïveté du dessin et violence du scénario.
A lire sans restriction.
Comme tous 1er album, celui-ci a le rôle ingrat d’installer l’histoire et de captiver (si possible) le lecteur !
Robledo et Toledano font mieux que cela en posant les bases d’une histoire quelque peu inhabituelle et des plus délicates à mettre en place : le chassé-croisé d’un mathématicien - boxeur, d’un banquier - joueur de poker et d’une tueuse à gages, institutrice à ses heures.
Au-delà de son aspect ludique, cette bande dessinée installe une véritable réflexion sur le mensonge et les non-dits de ceux que l’on croit connaître.
Si l’on ajoute à cela un graphisme efficace (mais trop simple à mon goût), l’on obtient un premier album prometteur !
Si le dessin d’Enrique Breccia est plaisant, le scénario reste trop conventionnel et sans véritable surprise. Gabriel Feraud, même s’il a quelques états d’âme typiquement européens ne peut éviter le mimétisme avec ses illustres homologues d’outre-Atlantique.
L’album glisse progressivement dans le cliché et le lieu commun. Dommage car le 1er opus de la série apparaissait comme prometteur.
Histoire d’une croisade maudite dans un désert improbable où légendes, djinns et mirages manipulent hommes et femmes : cette série est de celles qui se bonifient au fil des albums.
Le scénario de Dufaux sert à merveille les dessins de Xavier dont la richesse fait tout l’attrait de cette série.
En attente du 4ème opus !
Un graphisme qui, au fil des pages, affirme son originalité et sa pertinence.
Un parti pris au niveau des couleurs qui vous englue dans le côté sombre d’un Barcelone que l’on souhaite qu’imaginaire.
Un scénario alternant flash-back, ambiances intimistes et scènes d’une rare violence.
Une kyrielle de « Méchants » plus sordides les uns que les autres et des « Bons » quelques peu ambigus…
De ce cocktail détonant émane une ambiance qui porte littéralement le récit et donne toute sa particularité et sa puissance à cette trilogie qui est appelée à devenir une référence.
Pirate, corsaire, mercenaire : Black Crow est avant tout un homme certain de ses choix mais hanté par la mort de ceux et de celle qu’il aime et qui ne peut oublier, ni pardonner.
Jean-Yves Delitte signe là une belle histoire d’amour perdu, d’hommes et de bateaux. Il nous entraîne avec brio à travers une époque où tout est possible tellement l’avenir est incertain.
Un bon moment de lecture et d’évasion.
Le jeune Jack est pris dans la tourmente d’une guerre dont-il ignore tout. Il y rencontre Roberts, pirate humaniste et pragmatique qui l’entraînera jusqu’à « Grand Portage » en pays indien, à la recherche d’un trésor qui fera d’eux des hommes libres.
Si Jack évolue dans une époque dure (la guerre, la mort, la misère…), le scénario de Tiburce Oger, tout en subtilité, sait mettre en évidence l’humanité des personnages et distiller progressivement des notes d’espoir puis des moments de bonheur.
Les dessins de Patrick Prugne sont superbes. Son graphisme et sa mise en couleur savent mettre en évidence la beauté des paysages et la psychologie des personnages.
Un ouvrage magnifiquement mis en pages par Emmanuel Leroy. A lire absolument…
Ce 9ème opus clos l’histoire de Djinn.
Le scénario se perd entre mysticisme et mystère…Ce tome me laisse l’indicible sentiment d’être passé à coté de quelque chose…
La relecture du cycle africain, dans quelque temps, dissipera peut-être cette désagréable impression.
Reste le dessin d’Ana Mirallès dont la beauté, tout en simplicité et en sensualité, permet d’oublier les (quelques) méandres du scénario.
La «fusion noire » s’avère être le lien entre New York, New Byzance et New Harlem et la Réalité des uns apparaît donc comme l’Illusion des autres.
Après un 1er tome posant l’histoire, ce deuxième opus donne quelques clefs notamment au niveau des personnages. Porté par un scénario solide et complexe, l’ensemble manque cependant de mouvements alors que l’histoire s’y prête volontiers.
Ce 2ème opus conserve la structure du 1er album : chassés- croisés de lieux, de personnages, de situations… Progressivement, l’ensemble prend corps à l’image d’un puzzle. Toutefois, il n’est pas encore possible de saisir la place de certaines séquences ou de certains personnages, d’appréhender leur rôle ou leur importance dans la suite de l’histoire. Ce 2ème album, bien qu’apportant un début de réponse, laisse entrevoir encore beaucoup (trop) de questions !
Le graphisme propre à Christophe BEC est au service d’un scénario efficace mais qui peut, en 1ère lecture, apparaître confus. L’album reste cependant de bonne facture et procure un agréable moment de lecture.
A suivre donc…..