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Une bonne parodie du Train sifflera trois fois avec un vieux shérif gâteux qui interrompt son mariage pour affronter les Dalton. Bien heureusement Lucky Luke veille. Pas mal de rebondissements et de gags, et cerise sur le gâteau, le rôle du croque-mort, un personnage que j’affectionne, a été développé. Cet éternel figurant est enfin sous le feu des projecteurs.
Imaginer Lucky Luke enfant, il fallait y penser. Et le résultat est assez drôle grâce à quelques personnages hauts en couleurs comme le vagabond alcoolique qui lui sert de père ou la squaw au caractère bien trempé qui voudrait l’adopter. Et en prime la rencontre entre le jeune garçon et son cheval Jolly Jumper.
Warn's (oui à l'époque ce n'était pas Warnauts mais Warn's, va comprendre Charles) et Raives travaillent à 4 mains sur tout: dessin et scénario ensemble. Ils sont plutôt dans le one-shot, le dyptique ou le roman graphique. Et souvent j'aime beaucoup, vraiment beaucoup.
Mais, il y a un bail, ils avaient concocté une petite série pas piquer des vers ou il y a toutes les thèmes que j'aime: le New-York des années 40, les bas fonds, l'enquête policière d'un détective (ici un photographe) et des personnages brossés aux petits oignons.
Et tout y est avec un peu de Dahlia noir en prime...c'est dire.
Questions dessins pas de blême: c'est du Warnauts et Raives. Grand espace et belles planches en silence d'une ville qui s'expriment en couleurs chaudes et façades gigantesques. C'est beau. Et il y a les personnages: expressifs, superbes, chaloupés.
Questions scénarios, il y a un peu de capillotracté sur la narration mais les personnages sont réussies, les résonnances entre eux fonctionnement bien.
Et puis c'est plutôt drôle parfois, réjouissant aussi ce qui est rare dans ce genre de thématique. Mais il y aussi le spleen d'un personnage principal qui se veut joyeux devant les autres. Le final, lui, est vraiment pertinent. La nostalgie, la tristesse, le deuil dans un décor chaud et brulant, ensoleillé dans le sourire d'une femme morte.
Une belle réussite
Œil-Lance et Serpent finissent, bon gré mal gré, par collaborer ensemble sur les mystérieuses momies qui s'accumulent de part et d'autre du royaume aztèque. Coup de bluff, meurtres, manipulation, magouilles politiciennes seront au menu de ce nouvel opus qui fait encore office de transition.
Le dessin fourmille de détails et reste de très haute volée. Le chapitrage et le vocabulaire d'époque nous immergent davantage dans cette civilisation disparue, doublé par un jeu chromatique diversifié.
Le dernier tiers se lit sans à toute vitesse puisque le tueur est physiquement introduit dans l'histoire et la tentative pour sa capture est palpitante et pleine de rebondissements.
J'attends le dernier album, qui je l'espère, parviendra à clôturer avec panache cette superbe série de bande-dessinées.
Le mystère de la poule et de l'œuf. Depuis la parution du premier tome des 5 terres en 2019 toute BD anthropomorphique est lus en comparatif à cette grande saga. A sa sortie les 5 Terres furent comparées à Game of Thrones... qui fut comparé aux Rois maudits. Bref, a chaque création marquante il devient difficile d'admettre que ce n'est pas le package qui définit le projet mais bien son traitement. En cela Erik Hanna est soit courageux, soit suicidaire, soit opportuniste en proposant ce triptyque où l'on retrouve son talent littéraire indéniable qui faisait de sa série Détectives un excellent récit d'enquêtes dialoguée.
C'est immédiatement ce qui marque dans ce premier tome: l'esprit théâtral, shakespearien, emphatique des échanges entre personnages. L'ouverture prend la forme d'un long monologue introductif qui marque le tempo en créant un conflit entre le prince et sa mère. Bien malin ensuite qui pourra anticiper le rôle de chacun. Immédiatement les auteurs développent la galerie de personnages, entre le pouvoir, les malandrins de la basse ville, l'escouade diplomatique. Beaucoup plus léger (par le texte assez brillant), moins politique que les 5 Terres, Le royaume sans nom n'a pas à rougir devant son illustre grand-frère dont il se détache avec ses propres qualités. Graphiquement d'abord avec la superbe mise en couleur de Lou et les dessins très disneyens de Redec qui reste en famille puisque pour sa troisième série il continue à collaborer avec celui qui l'a lancé. Disney est ainsi
la référence qui revient évidemment, tant on sent dans l'esprit, les dessins utilisant largement les trognes tragi-comiques des personnages et la mécanique des séquences, l'envie de retrouver ce qui a fait la force de tant de magnifiques films d'animation de l'âge d'or. Attention, Le royaume sans nom est bien une BD adulte pleine de sang, de violence, d'intrigues tortueuses (et un peu de cul). Mais l'impression de lire un Anime comic est permanente, ne serait-ce que par la finesse des décors (probablement réalisés en structure 3D) ou l'apparition régulière de pleines doubles-pages pour des séquences clé choc.
Si la mécanique scénaristique de Lewelyn sur les 5 Terres a été fort logiquement louée, celle de cet acte I n'a rien à lui envier. La lecture se fait fluide, la découverte des personnages progressive, le scénariste posant un contexte de départ dans lequel la belle galerie de personnages va interagir de façon croisée en un très ludique jeu de piste. Situé entre un Disney, l’Ogre lion et les 5 Terres, ce Royaume sans nom va rapidement en acquérir un dans la bibliothèque des lecteurs tant il est la très bonne surprise de cette rentrée BD. On frôle les 5 Calvin pour l'originalité relative mais on n'en est vraiment pas loin.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/11/20/le-royaume-sans-nom-acte-i/
Nous suivons les difficultés d'une lycéenne Valérie Chu qui est assez discrète et qui souhaite toujours être obéissante et agréable envers sa mère. Cette dernière lui interdit de trop manger pour ne pas être grosse ce qui vire à l’obsession.
En réalité, cette jeune fille va connaître la boulimie et l'anorexie en étant totalement prisonnière de son corps qu'elle n'aime décidément pas. On verra que sa copine, un peu boulotte et bien dans sa peau, va beaucoup plus réussir qu'elle au niveau de la relation amoureuse et du bonheur.
La mère de Valérie tient une grande part de responsabilité dans ce processus destructeur mais il y aura comme une forme d'excuse dans l'amour maternel. Je crois qu'à un moment donné, il faut arrêter de jouer la petite fille sage et se rebeller contre ces choses qu'on nous impose et qui ne sont pas forcément bénéfiques pour notre santé aussi bien physique que mentale.
J'ai bien aimé la fin qui ne résout pas tous les problèmes mais qui indiquent une bonne direction à prendre dans une reprise de soi. Cela apparaît au moins assez réaliste loin de toutes les mièvreries moralisatrices. A noter que notre héroïne ne jouera pas forcément le bon rôle. On le verra dans cette mémorable scène avec sa meilleure amie où elle laisse éclater sa colère. Vouloir être trop parfaite peut conduire à l'inverse...
Les troubles alimentaires sont également traités dans « Heartstopper » mais ici, ils occupent une place prépondérante. On se rend compte qu'à la base, il peut y avoir des relations familiales protectrices et finalement assez toxiques.
A noter qu'il ne s'agit pas d'un manga mais d'une œuvre américaine. Il est vrai que cela fait assez manga dans le graphisme ainsi que dans la conception mais c'est un peu différent.
Un roman graphique sur l'amour de soi à découvrir et qui peut aider le cas échéant.
C'est beton! Quelle richesse dans le dialogue! Nos deux comperes - puis bientot trois - m'ont seduit d'emblee par leurs joutes verbales et j'ai essaye de lire cette BD le moins vite possible pour profiter de chaque case. Ca sentait l'abordage en alexandrins, la declaration d'amour en vers, le tournez en derision de l'ennemi en saillies drolatiques...A consommer sans moderation. Voila un auteur qui ne prend pas ses lecteurs pour des choux.
A travers l'histoire de ce journaliste pakistanais exilé en France, l'album montre les différences de mentalités, de manière de vivre et même de concevoir l'existence entre l'Occident et l'Orient, et démontre hélas que ces deux parties de l'Humanité ne se comprendront et ne s'entendront probablement jamais.
Si l'histoire m'a plu, le dessin m'a beaucoup moins enthousiasmé : trop vite expédié, trop approximatif ... Toutefois il faut reconnaître que ce trait façon "dessin de presse" convient particulièrement bien au sujet.
Dans cet ouvrage l'auteur aborde de front plusieurs thématiques qui lui sont chères : l'état des prisons en Italie, les ravages de la cancel-culture, le sort des kurdes irakiens, la création de sa série sur Netflix ... Comme à son habitude, Zérocalcare mêle thématiques socio-politiques et humour geek second degré. On oscille donc, comme d'habitude, entre réflexions pertinentes sur l'état de notre société actuelle et fines tranches de rigolade. La recette est connue mais perso je ne m'en lasse toujours pas, d'autant que le dessin très expressif est toujours aussi plaisant.
Quel conteur que ce Gess.
Semblable au premier, mais plus structuré, plus simple. Peut-être parfois trop? N'empêche, j'ai beaucoup aimé ma lecture. Meilleur que le premier? Ça dépend. J'aime que les personnages aient des 'talents', et heureusement que 'la bête' a eu son histoire en fin d'album, parce que j'avais trouvé son passage trop rapide, justement. Si vous avez aimé le premier, vous aimerez le deuxième. Sinon, ce deuxième tome ne vous fera pas changer d'avis. Le dessin n'est toujours pas ma tasse de thé, mais il a le mérite d'être clair la plupart du temps.
Hâte de voir ce que Gess a à offrir pour le troisième!
Un graphisme exceptionnel et une histoire d'une noirceur absolue. Par cet album, Larcenet démontre - si cela était encore nécessaire - qu'il est bien un géant contemporain de la bande-dessinée. Je ne connais pas le roman original, mais la lecture de cette BD fut un sacré choc. Fans d'univers post-apocalyptiques et de survivalisme, ce chef d’œuvre est pour vous !
Une deuxième partie dans la parfaite lignée de la première. Le dessin de Perger colle parfaitement à l'ambiance de ce polar gothique et le jeu des couleurs est remarquable. Scénaristiquement également on est dans le même type de récit. Seulement, les deux épisodes n'ont que très peu de liens entre eux, hormis l'équipe d'enquêteurs.
Un diptyque à l'ambiance réussie qui vaut la peine d'être lu.
Les auteurs nous plongent dans ce Londres du début de XIX ème siècle, où un enquêteur de Scotland Yard mis sur une voie de garage se voit obliger de faire équipe avec des personnages singuliers pour capturer deux fous dangereux.
Le scénario est assez rapide et directe mais très prenant.
Les magnifiques dessins teintés de finesse donnent une ambiance très réussi.
La mise en page est parfois hasardeuse et on doit relire, un ou deux fois, pour bien comprendre les intentions des auteurs.
De manière générale la première partie se ce diptyque est très intéressante.
Quel scénario !
Probablement le meilleur que j'ai lu pour l'année 2023. Après quelques pages, on est embarqué dans un récit d'une noirceur profonde, au rythme effréné. Un thriller fantastique, qui sort des classiques du genre.
En résumé, on y suit les péripéties d'une bande de montes-en-l'air, dont l'héroïne Alva, qui finissent par faire une mauvaise rencontre. Jugez-en la couverture...
La mise en scène est complètement à la hauteur, avec des plans aussi variés que dynamiques. J'aimerais tellement que cette histoire soit adaptée en film d'animation...
Néanmoins, les dessins sont beaucoup trop jetés, faisant plutôt figure de storyboard amélioré. J'en attends plus d'une BD, y compris dans un format « roman graphique ». En même temps, je viens tout juste de sortir de la lecture d'un chef-d’œuvre, celui de La route de Larcenet... D'où un certain niveau d'exigence.
Dans tous les cas, j'ai aimé ces personnages terrifiants, que ce soit leur design ou leur personnalité, en particulier cette sorcière mais aussi les autres méchants, assez ambigus, ou encore cette héroïne particulièrement agile... Enfin, on ne s'ennuie pas, il y a des retournements de situation à tire-larigot, des méchants qui ne sont pas forcément ceux que l'on croit...
De quoi se poser des questions sur ce qui définit le « bien » et le « mal ».
Une belle BD, quoique un peu tarabiscotée...
Le personnage central, une jeune femme à l'esprit d'aventure, doit cependant contenir son énergie face aux superstitions et autres a-priori des habitants de son village. Campé quelque part en Scandinavie, la vie y est rythmée par les saisons, le travail et les rituels animistes... Cyclique.
Emkla, Emkla... Ils n'ont que ce nom à la bouche. Jusqu'au jour où tout s'empire, se dérègle... Alors vient le moment du départ... Parfois, il n'y a pas trop le choix.
Je dois avouer que je n'ai pas tout compris. Une seconde lecture serait nécessaire pour mieux comprendre le message, assez poétique, de cette œuvre. Néanmoins, le scénario est rythmé et plein de surprises.
J'ai aimé certaines ambiances un peu magiques du livre, notamment les scènes avec les animaux, ou lorsque le personnage central escalade les grandes roches... D'une expressivité rare.
Le progressisme de cette œuvre est tout aussi évident, sans être stéréotypé : personnage féminin fort, végétarisme, société patriarcale, traditions qui semblent avoir perdu de leur sens, retour à la nature...
La mise en scène est réussie, avec de belles couleurs aquarellées, d'une tiédeur nordique. Par contre, j'ai été moins convaincu par les dessins. Le trait de Peggy Adam est fin, avec de belles rondeurs, assez féminin je dirais, mais il est aussi assez cassant, presque trop cinglant.
La divinité Emkla, qui s'incarne dans cette nuée d'oiseaux sur la couverture, m'a tout de suite fait penser à cet album de Valérian : Les oiseaux du maître, où les volatiles rendent fous ceux qui cherchent à s'opposer à leur dieu-maître.
Ici, comme dans Valérian, la divinité semble punir l'hubris des hommes et des femmes.
Peut-être est-ce une clé de lecture ? Ou peut-être que non...
Puisque la nature n'a pas de morale...
Et qu'Emkla n'a pas la même fortune.
Marvel Reading Order - VII-22 - New X-Men Vol. 2 #10 à #12 (en français X-Men 1ere série 109 et 110)
New X-Men Vol. 2 #10/11
David Alleyne peut absorber les compétences et les connaissances de toute personne à proximité mais il est condamné à tout oublier dès qu'il s’éloigne. Alors, que se passerait-il s'il pouvait garder cette connaissance au lieu de l'oublier ?
Une aventure dystopique autour de Prodigy qui est, pour le coup, une réussite. Cette série #Academy# est quand même sympa à lire même si évidemment tout n’est pas toujours bon (parfois un peu juvénile).
New X-Men Vol. 2 #12
Un épisode autonome autour de Rahne Sinclair aka Wolfsblane. Sans spoiler, cette épisode prépare la suite autour de ce personnage avec notamment les séries Madrox (2004) puis X-Factor vol. 3 (2006). Le reste n’est qu’un décorum autour d’une histoire de midinette presque indigne du personnage.
A noter le cliffhanger excitant de la fin de l’épisode autour du Dr Garrison qui est invité à devenir conseiller spécial de l’école (dans une histoire qui sera en réalité abandonnée ou sous-développée dans les épisodes suivants…).
Un épisode de transition.
Les trois numéros restent plaisants et parfaitement lisibles.
https://comicbookreadingorders.com/marvel/marvel-master-reading-order-part-7
Une histoire de pirates plus originale que la moyenne, assez basique somme toute, mais bien réalisée.
Cet avis concerne Avengers/Thunderbolts #1 à #6 (2004) - Marvel Reading Order - VII-21
Cette histoire tente de raconter la fin d’un mythe, celui des Thunderbolts, ce groupe de vilains devenus super-héros. Autant le dire d’emblée, c’est décevant et cette série méritait mieux.
Le dessin de Kitson est correct sans plus pour un scénario de Busiek et Nicieza réalisé à mon sens à la va vite. Pour le dire simplement un résultat prévisible et ennuyeux.
On sent bien la volonté de clôturer pour relancer la machine avec les New Thunderbolts quelques mois plus tard dans une sorte de prequel de la future série.
Et que dire de la fin qui, sans spoiler, ne rend pas assez hommage à un personnage extraordinaire, Baron Zemo.
Bref quel dommage.
https://comicbookreadingorders.com/marvel/marvel-master-reading-order-part-7
Je partage l'avis de @erik67. Et comme il l'écrit mieux que moi, je ne vais pas le plagier!
Juste j'ajouterai que l'histoire est par moments difficile à suivre avec des allers-retours passé/présent que rien ne permet d'identifier (pas de "sous-titre", pas de style graphique ou couleurs différents).
Quant au titre: bofff... Quel est le lien?...
Le moins bon album de la collection. Passez votre chemin.
J’avoue ne pas avoir trop aimé ce titre sans doute à cause de son sujet concernant les beatniks, des végétariens vivant d’amour et d’eau fraîche mais également de beaucoup trop d’herbes. J’ai un côté sans doute trop carnivore en incompatibilité. Il est vrai que la vague du Flower Power m’est un peu passé par-dessus.
Alors que la coté est des USA a organisé le fameux festival de Woodstock 4 mois auparavant, la côte Ouest décidé d’organiser en Californie du Nord un festival musical qui se veut légendaire sur le circuit automobile d’Altamont. On va suivre un groupe de jeunes gens complètement à l’Ouest et qui est totalement baigné par la musique et les grandes stars de la fin des sixties en matière de rock. Visiblement, les Rolling Stones étaient en tête d’affiche de ce fameux festival.
Il s’avère que la présence des Hell’s Angels a créé un climat de violence au sein de cette manifestation qui se voulait au départ plutôt sympathique. Notre groupe va y être mêlé car certains sont plutôt assez revendicatif avec un esprit rebelle qui peut se comprendre avec les horreurs de la guerre du Vietnam. Cette violence qui a gâché ce festival avec ses quatres morts sera un peu le point d’orgue d’une tension assez palpable depuis le début. En effet, les esprits s'échauffent sous l'effet de l'alcool et des drogues absorbées, tant par le service d'ordre que par les spectateurs.
Nous retrouvons le fameux co-auteur de « Walking dead » à savoir Charlie Adlard qui officie au dessin qui recèle toujours d’indéniables qualités à commencer par sa puissance.
Il y aura une fin un peu expéditive qui sera censée nous donner le fin mot de l’histoire mais sans que cela ne révolutionne les codes du genre. J’ai l’impression d’avoir été un peu baladé car c’est plus une BD d’ambiance où l’accessoire et la toile de fond a son rôle.
On comprendra qu’Altamont, cela a été la fin de l’innocence de ce mouvement de contre-culture qu’étaient les hippies.
Bon, allez. Un scénario d'Istin que j'ai aimé. C'est loin d'être parfait, bien sûr, mais l'histoire avait au moins l'avantage d'être assez originale! Un bon moment de lecture. Et que dire du dessin de Sébastien Grenier? Superbe!
Tellement, mais tellement mauvais. Je vous jure, Istin a perdu la main. C'est tellement mièvre, tellement peace & love, tellement moralisateur, tellement invraisemblable, tellement deus ex machina, tellement fouillis, tellement... mal écrit.
C'est sans compter les fautes de français (comme d'hab!) et en plus, des erreurs de phylactères! On a une bulle qui est présentée comme du dialogue provenant du personnage dessiné, mais qui est censée appartenir à la voix hors champ d'un autre personnage! Et on en a une autre sur une autre page dont l'extrémité pointe sur le mauvais personnage!
Zéro.
Soda vieillit bien. Car je n'avais pas lu cet album depuis une vingtaine d'annes et le plaisir est toujours intact a sa lecture. Agreable et dynamique. Certes le denouement n'est guere plausible lorsque on apprend l'identite de chaque personnage mais cela n'enleve rien a plaisir de lecture. Les dessins de Gazotti correspondent tout a fait au genre de BD: polar/thriller de 7 a 77 ans.
" Dieu " est mort, mais certainement pas Soda.
Il s’agit de la suite de la République des esclaves - tome 23. À mon avis un tome sans grand intérêt au scénario décevant. Les dessins sont intéressants mais le choix de la taille des cases nuit à la compréhension et à la qualité de l’ensemble. Correct, sans plus.
Pour tout fan d’uchronies comme moi, cet album est un must, un indispensable, un ouvrage à lire évidemment.
Les scenarii sont très, très intelligents. On s’amuse tout du long à chercher les détails qu’ont mis les auteurs dans les histoires pour placer personnages historiques ou décors connus de manière uchroniques.
Je découvre la série par lui, et je vais continuer, tiens !
Sur le même longueur d’onde que la critique qui précède. Pour ma part, j’ai pris plaisir à lire ce tome de Jour J. J’ai trouvé le scénario vivant et plutôt bien exploité.
J’ai trouvé les dessins parfaitement adaptés à l’histoire. Un bon cru.
Pas du tout convaincu par la simplification du scénario opérée par Rodolphe, et encore moins par l'utilisation de lapins anthropomorphiques.
dans une collection de BD, il y a les incontournables par valeurs, les incontournables par obligation (on est bien obligé de les avoir dans une collection digne de ce nom) et puis les petites perles, trop rares, la Série Ambulance 13 fait parti de ce dernier groupe, l'histoire personnelle du capitaine Bouteloup sert de fil conducteur pour évoquer la misère des poilus, les lâchetés de l'état-major, les injustices de la guerre, plus qu'une BD c'est un livre d'histoire, intimiste certes, mais oh combien poignant, un dessin ciselé, un texte parfait, bien sur il y a les raccourcis obligatoires dans un récit dessiné, mais l'oeuvre est exemplaire. Que cette série ait reçu le support du ministère des armées démontre que l'on peut maintenant regarder le passé sans complaisance, a lire absolument !
C'est certainement l'album que j'attendais le plus cette année.
Certes, j'avais lu le roman il y a quelques années et je ne l'avais pas trouvé terrible à l'époque, mais j'avoue que j'avais hâte de découvrir la version de Larcenet. J'ai longuement hésité sur la version qu'il fallait lire, pour finalement opter pour les deux (la version n&b, et la version dite "couleur"), avec pour une fois, une préférence pour cette version courante qui met plus en valeur l'histoire, à mon avis. Le tirage limité (4000 exemplaires) étant plus difficile à déchiffrer.
En adaptant cette œuvre sombre de Cormac McCarthy, Manu Larcenet réalise une nouvelle fois une prouesse. Avec "Blast", il m'avait époustouflé par son talent narratif, et là il renouvelle l'exploit du "Rapport de Brodeck", avec un graphisme magnifique. Son précédent album reposait sur le noir et blanc, et là Larcenet nous propose toute une teinte de gris, propre à l'ambiance du roman, avec ses pluies de cendres incessantes. L'auteur nous propose de nombreuses planches muettes, mais le dessin est tel, qu'elles méritent qu'on s'y attarde.
Ayant relu le roman hier, (roman qui vient d'être réédité cette semaine, et illustré par Larcenet), je dois dire que j'ai retrouvé toute l'atmosphère lourde et glauque de Mac Carthy dans cette bande dessinée.
Encore une fois une œuvre forte et puissante de Manu Larcenet, que je situe au même niveau que "Le rapport de Brodeck".
Lue deux fois depuis sa sortie , dans les deux versions et relu le roman également en version poche , je suis resté scotché par cette adaptation de Larcenet.
Certainement l'album de l'année.
Toute la serie (5 premiers tomes) est culte, dessins (qui vont s'ameliorant tome apres tome) comme scenarios. Quel talent de savoir allier le beau (bateaux, personnages attachants, paysages, amities) avec l'immonde (commerce triangulaire). La serie monte en puissance jusqu'a la revolte du bois d'ebene. Tres belle derniere page.
Indispensable dans ma bedetheque.
Voici un contre-pied jubilatoire du comics de super héros américain avec, cerise sur le gâteau, une question qui est au combien pertinente: C'est quoi vraiment le pouvoir imbattable d'un super héros de BD?
Et paf, l'auteur tape dans le mille: un personnage qui maitrise les codes de la BD. Et pis après il suffit ensuite d'inverser tous les codes du comics pour construire un univers irrésistible.
Ici, point de violence dans les villes mais voici un village du nord de France ou il ne se passe rien. Le (super-)héros fait ses courses, aide les petits vieux et va chez sa mamie. Ici, le vrai méchant est le maire qui est l'homme le plus versatile mais qui est surtout recadré par la vindicte populaire. Après il y a un savant fou qui est méchant parcequeueueu..., un joker plaisantin et un SIDE kick ado avec plein de boutons. Bref, tout y est et tout est passé à la moulinette pour en faire une Bd pour enfant assez géniale, sans violence et biodégradable. Un univers feel good tout prés de chez nous.
Mais là ou l'auteur fait fort c'est dans sa maitrise sur les règles du 9ème art. Et c'est vraiment pétillant, bourré de trouvailles pertinentes, intelligents et même détonnant. Il y a des blagues sur 1 planche et vraiment c'est alerte et puis des histoires sur plusieurs pages et elles donnent de la matière aux personnages et à l'univers.
Bref une BD pour ado intelligente, drôle et bourrés de trouvailles sur l'inversion des codes des comics. Avec ce petit plus du pied de nez à la française.... Après tout cela pourrait être ça un super héros à la française.
Troisième Deluxe composé de deux grands arcs. Le premier, « Le roi de Hell’s kitchen » fut très prenant avec pas mal d’action. Le second arc intitulé « la veuve » est peut-être mon préféré pour le moment de par ses enjeux qui m’ont rappelé le film « Captain America : Le soldat de l’hiver ».
J’ai pris un grand plaisir à lire ce troisième Deluxe. J’espère que le dernier sera à la hauteur de mes attentes et validera le statut légendaire de ce run.
West Fantasy, le croisement parfait entre le Western et la Fantasy. Après le monde d’Aquilon, JL. Istin est l’architecte d’un nouvel univers qui devrait ravir les fans sur les prochaines années.
Les dessins de ce premier tome sont magnifiques tout comme les couleurs qui donnent véritablement vie à cet univers. Le scénario est très plaisant et bénéficie de plusieurs rebondissements. Petit bémol (parce qu’il faut bien en trouver un), je ne suis pas parvenu à m’attacher aux personnages principaux, mais il est compliqué d’introduire, de développer et de rendre attachants trois protagonistes sur un seul numéro.
Ce premier tome pose quelques bases pour ce nouvel univers et je continuerai sur les prochains numéros pour lesquels j’ai des attentes élevées.
Cette série basée sur la Fantasy africaine continue de me surprendre positivement. Cette fois, l’inspiration égyptienne est clairement mise en avant. Nous suivons les aventures de Qâa un jeune mal né qui tente de trouver sa place dans la grande cité d’Amenrâ. Vax réalisé son premier album au dessin sur le monde d’Aquilon et c’est une immense réussite. J’ai été conquis et plongé dans cet univers dès les premières pages. Le scénario de l’excellent Nicolas Jarry est audacieux et nous offre un récit marquant avec un twist énorme au milieu du récit.
Je recommande vivement ce numéro, tout comme les trois précédents qui sont très bons. On en redemande !
Après de nombreuses années d’attente, j’ai enfin terminé le premier cycle dans 5 terres. Cette série est souvent comparée à Game of Thrones et je comprends vraiment pourquoi. Les intrigues politiques, les complots ainsi que les trahisons sont vraiment le cœur de cet univers. Les dessins de Jérôme Lereculey sont somptueux, les visages des animaux sont suffisamment expressifs pour nous plonger dans un univers mature malgré les animaux.
Je ne peux que recommander cette saga. J’espère que le cycle 2 sera du même niveau, car les attentes seront élevées.
Alfred vient de terminer sa trilogie italienne composée de « Come Prima » (paru en 2013) et « Senso » (2019). Ce sont des titres aux récits complètement indépendants mais dont le point commun est une sorte de définition de la dolce vita à la méditerranéenne.
On va suivre Mimmo qui a 15 ans; c’est la période de vie où l’on est encore dans l’insouciance de l’adolescence et pas encore adulte. Il roule avec sa vespa d’un bout à l’autre, les cheveux dans le vent.
Evidemment, la mise en image est magnifique avec ces paysages d’une petite ville côtière de la vieille Italie du Sud où la nature garde encore son authenticité mais ce calme précaire est menacé par les constructions d’hôtels pour touristes. Alfred est réellement dans la maîtrise de son art avec des progrès tout à fait considérables depuis que je le suis en tant qu’auteur avec le fameux « Pourquoi j’ai tué Pierre » paru en 2006. On peut dire que les couleurs chaudes égayent notre lecture. L’alchimie est quasiment parfaite.
Le scénario suit une bande de gamins qui forment un groupe car le leader souhaite gagner un concours pouvant le faire passer dans une célèbre émission de variété avec de la notoriété à la clé. C’est presque un miracle que le casting s‘étendent aussi loin de la capitale Rome pour toucher cette bourgade perdue. Mimmo rêve d’être une star du rock afin d’échapper à son destin où il vit seul dans le désœuvrement avec un père complètement anéanti.
Il y a certes un petit fond de mafia qui règle ses comptes avec le gouvernement afin d’isoler cette terre des touristes. Il sera également évoqué la résurgence du fascisme italien sous forme de tract ou de statuette à l’effigie du Duce. Cependant, cela ne sera absolument pas la thématique principale qui est beaucoup plus légère comme le dépassement de soi. J’avoue avoir beaucoup aimé cette douceur de vivre, ce récit qui nous emporte sous le soleil de l’Italie où tout demeure possible pour autant qu’on veuille bien s’accrocher.
Au final, c’est un bel album qui nous propose une sympathique tranche de vie. Tiens, on a presque envie de boire un apérol en écoutant Bella Ciao ou Ti amor.
L'ensemble de la serie tient la route, et bien plus que ca. Il s'agit d'une petite histoire dans la grande Histoire, a l'epoque du front populaire, puis de la guerre mondiale: le chasse-croise d'un fils d'immigres italiens communistes qui est tres ambitieux et un fils de la grande bourgeoisie francaise, qui ayant deja l'argent choisit d'aider les plus demunis. A noter que le chasse-croise dure jusqu'a la toute fin. Malgre le peu d'originalite de cette trame le scenario est bon car il ne juge pas et ne tombe pas dans le manicheisme.
Je ne mets " que " 3 etoiles car les dessins ne sont pas ma tasse de the, mais la serie est tres reussie.
J’ai trouvé que le scénario, qui semblait sur le papier si prévisible, ne l’est en fait pas tant que ça : on garde l’idée des voyages spatiaux au long court, mais on la travestit, on la déforme et on joue avec.
Par contre, la fin c’est n’imp’, pas crédible pour un sou.
Dessins « comics » agréables et bien adaptés.
Audacieux, tel est le mot.
Voila un scenario tout a fait surprenant et novateur dans l'univers de spirou et fantasio. Certes on est loin des meilleurs scenarii de Franquin, de ce foisonnement d'idees et de blagues qui etaient siennes. Mais cet album inespere, dynamique, coup de poing, avec un twist final, a le courage de faire sortir la serie de ses confortables sentiers battus, et ca marche!
Bravo aux auteurs de finir leurs apports a cette serie de si belle maniere.
L' intrigue criminelle sert principalement de motif pour faire decouvrir le Paris de 1910, l'annee de la crue, l'hiver du Paris sous les eaux, en pleines annees folles. Et c'est bien fait. Les dessins sont tres beaux, certains des personnages principaux de l'epoque sont evoques, la ville est bien depeinte meme si l' on peut critiquer tout de meme le choix de couleurs tres fades.
C' est au niveau du scenario que le bat blesse. Pas tres credible ce journaliste qui reussit a se faire ouvrir toutes les portes, manque de suspects, aucun plot-twist, aucune surprise...le scenario policier est vraiment trop creux.
Il est compliqué de construire une suite à un dyptique assez extraordinaire en soi. Pas facile et pourtant c'est pas mal.
Explication:
Du côté du scénario, Chauvel reprend deux personnages principaux ( et d'autres secondaires) pour les faire cheminer et nous faire découvrir plus encore le monde de Wollodrin. Chauvel utilise la narration du convoi étant obligé d'avoir guides pour atteindre le lieu. La narration est convenue, archi pratiquée déjà.
Sauf que Chauvel le fait bien. Le Drama fonctionne. Il y a a tout et c'est rondement mené pour une lecture vive et pleine de tensions.: Le judas et les forces obscures tout autour, les régions dévastés et la destination finale glaciale, Le peuple sectaire et la jeune fille qui veut s'en défaire. Et les guides: Une femme et un orq, comme un couple, qui sont les seuls à être humains.
Vous ajoutez à cela un dessin flamboyant et superbe. Et vous obtenez un très beau tome qui propose une superbe 1ere partie. Il y a de l'espoir d'avoir, en plus, de toute cette réussite de l'étonnement dans la 2ème.
Oui, c'est primaire. Il y a un beau cow-boy solitaire qui defend la justice, la veuve et l'orphelin contre des mechants qui n'ont aucune chance de l'abattre car Durango est le heros de la serie. ( Ils ont le droit de le blesser par contre...) Mais il faut admettre que c'est dans le haut du panier pour le genre. Le scenario est fluide et bien ficele. Et les dessins! Deja du tres tres haut niveau alors que Mr Swolfs n'avait pas encore atteint la maturite.
Cela va etre difficile d'ecrire une meilleure biographie sur " Georgie Best". Kris est vraiment un scenariste tres doue pour de multiples genres, et le dessin n'est pas en reste, parvenant meme a imprimer l'idee d'un mouvement lorsque les footballeurs sont en action. Le principal est narre: l'enfance en Irlande du Nord, la naissance d'une passion sans borne envers ce sport, son avenement, ses frasques, son apogee, puis la lente decheance au milieu de ses petites phrases cultes: " J'ai depense 90 pour cent de mon argent dans les femmes, les voitures et l'alcool. Le reste, je l'ai gaspille! "
Pas un monument de la BD car le sujet n' est pas universel, mais si vous aimez le football, c'est a avoir dans une bedetheque.
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Tout à fait d'accord avec Jozef, un superbe travail graphique. Larcenet a su avec peu de mots mais avec un graphisme puissant et très travaillé interpréter le livre de Cormac McCarthy (dont la traduction ne me paraît pas être en adéquation avec le contenu du livre. Mais ceci est une autre histoire...). Du grand Larcenet, et qui pouvait, à part lui, donner à ce récit si sombre une telle intensité. Pas d'esbrouffe, pas de pathos, rien, que des images à voir et à revoir, images, vignettes, dignes d'être parfois un tableau à part entière. Bravo Mr. Larcenet. A signaler que Dargaud (ce qui n'est pas toujours le cas) a soigné son édition, le livre est magnifique. A part le supplément graphique, la version N et B n'apporte pas grand chose de mieux, peut-être d'ailleurs vaut-il mieux privilégier la version courante. J'imagine déjà ce que Laurent Hennebelle pourrait faire en sérigraphie ou aux encres pigmentaires avec un tel morceau de roi....
Deux mots : excellent et indispensable.
Par ailleurs, si Erik avait lu le petit mot en en-tête, il aurait découvert des réponses à bien de ses remarques : cette histoire a été publié en 2019 aux USA ce qui explique le changement d'auteurs et de style.
Et, comme dans tout comics qui se respecte, on termine par une galerie de couvertures...
Enfin, je partage son avis : probablement la meilleure série de SF jamais publiée.
Dessin et couleurs : c’est l’école italienne (très bien, merci Federico Dallocchio)
Le scénario de base, c’est Julia Verlanger (donc, c’est bien).
Le tout se lit agréablement. C’est pas le chef d’œuvre du siècle, mais c’est de bonne facture.
Le thème de la nef avec les survivants d’une humanité à l’agonie est connu. Cette histoire est bien menée, le dessin est original, et ça se lit avec intérêt jusqu’à la dernière page.
De la bonne SF.
Cette BD joliment dessinée commence par un événement assez tragique à savoir un vieil homme veuf qui met fin à ses jours en sautant du 17ème étage de son immeuble. Son dernier geste : remplir la gamelle du chat afin qu'il ne manque de rien. Il a également laissé des instructions pour confier par exemple une plante verte à l'une de ses voisines.
Bref, cela fait tout de suite très mal au cœur même si par la suite, cela aura tendance à aller vers de la BD feel-good.
Le décor est celui d'une grande tour HLM qui s'inspire du quartier des Coteaux dans la ville alsacienne de Mulhouse où l'auteur a passé son enfance. Il y avait de grands ensemble d'immeubles qui regroupaient 15.000 habitants. Dans une tour, il y avait 400 habitants ce qui représentent presque un village où tout le monde se connaît en se rencontrant chaque jour.
A noter également une dimension interculturelle du quartier où se regroupaient plusieurs nationalités dans une expérience de vivre ensemble de la France des années 90. On peut se dire que les temps ont bien changé.
Certes, cela ne fera pas rêver les gens qui aiment la campagne ou les maisons des beaux quartiers résidentiels mais il y a beaucoup de solidarité dans ces immeubles. Aujourd'hui, ils sont tous voués à disparaître sous un dynamitage obligatoire. Il est vrai que cela entraîne beaucoup de nostalgie pour des habitants qui y ont vécu toute leur vie avec de multiples anecdotes à raconter.
Plein ciel est une très jolie chronique qui met en valeur les vies de ces habitants de quartier, de grands immeubles qui ont appris à vivre ensemble dans la joie et la bonne humeur. Certes, il y a parfois des drames humains mais c'est constitutif de la vie en général. Je dirai au final que cette œuvre constitue un vrai remède à la morosité ambiante actuelle.
Tres bon polar sur fond de guerre des tranchees. Le gendarme a qui l'enquete est confiee est d'emblee attachant et l'on suit avec interet ses investigations et ses reflexions metaphysiques empreintes de catholicisme. Quand le scenario de l'enquete marque le pas, le dessin reprend le flambeau avec brio, avec notamment une scene d'offensive extraordinaire au debut de la troisieme complainte ou l'on peut avoir l'impression d 'etre a l'interieur du char d'assaut avec les militaires. Tres bon denouement aussi.
Tres bon moment de lecture avec cette oeuvre assez complete: didactique avec le sujet de la dust bowl, entrainante avec un heros attachant (personnellement j'aime bien son apparence manga, qui pourrait denoter mais je trouve que ce n'est pas le cas) divertissante avec des couleurs enjouees malgre les circonstances depeintes, sentimentale avec une amourette, surprenante avec un twist final que j'ai bien aime.
Pas un chef d'oeuvre du neuvieme art, mais une tres bonne BD.
Un travail graphique somptueux de Manu Larcenet pour cette adaptation littéraire. J'en ai presque regretté d'avoir les images du film en tête... Que de détails et de finesse. Chaque case est travaillée. Du grand art ! Qui mieux que lui pour dépeindre un monde agonisant et torturé ?
Puissions-nous anticiper l'avenir pour éviter de vivre une telle horreur. Car nous en prenons bêtement et aveuglément le chemin... Gaspillage des ressources, destruction du vivant, pollution à outrance, maltraitance animale, conflits, guerres, etc... Il serait temps de retrouver un peu de simplicité, de bon sens et de sagesse.
Ce récit, plutôt long et documenté, propose de suivre ce voyage assez incroyable qu'a fait Bruckhardt à une époque ou les quelques occidentaux qui s'aventuraient, assez souvent pour le compte des puissances de l'époque, mouraient rapidement.
Cette BD se lit plutôt bien et décrit fidèlement les différentes étapes et les temps, parfois long, (en mois, années) passées par Bruckhardt dans ces lieux. Ca nous rappelle au passage la différence de rapport au temps entre cette époque/culture et notre réalité actuelle, un autre univers.
Nous replongeons, dans l'emprise qu'avait imposé Napoléon à l'Europe notamment, un morceau de notre histoire qui n'est pas décrit comme cela dans nos livres et qu'il est utile de se rappeler au passage.
Le dessin est efficace et les lieux/batiments sont bien rendus et offrent quelques belles planches.
Je suis moins fan des visages qui manquent parfois de variété dans les expressions. Le personnage principal pourrait gagner en épaisseur, relief ou souffle dramatique : il ne s'avère pas toujours très attachant (il ne l'était peut-être pas en réalité !).
, ... et sinon... quand même... dessiner une oreille c'est si compliqué que ça ? Je ne m'explique pas pourquoi le dessinateur dessine des espèces de soucoupes marrons à la place des oreilles alors que les mains ou autre éléments de détails sont rendus correctement. bizarre et ca m'a laissé une impression de "mal fini, manque de temps" jusqu'au bout.
Un ouvrage qui se laisse lire néanmoins et qui mérite un détour. Si vous avez aimez, une autre BD : "Abdallahi" propose le même type de récit avec un visuel plus aboutit de mon point de vue
Voilà bien une charmante histoire,
Que je pus lire il y a de cela quelques soirs.
Maître Spazi, notre bien-aimé narrateur,
Nous conte ici pour notre plus grand bonheur,
Les déboires de Piccolo le fou triste
Qui, à cause de sa mélancolie, peine à se remettre en piste.
Le bon roi Hilaro est alors bien embêté,
Que faire si son fou ne le fait plus rigoler ?
C’est donc ainsi que ce conte pour enfants
Nous occupe 48 pages durant,
Avec un récit tout en douceur
Qui nous met du baume au cœur.
Lisez donc cet album les yeux fermés,
Bien qu’alors les pages seront plus difficiles à observer.
Quelle tristesse de savoir cependant
Quel la suite fut condamnée au néant.
La série ainsi arrêtée,
Ne pourra pas davantage nous égayer.
Enfin, je vois le bout de cette série commencée en 2008 après plus de 24 albums. L'auteur Christophe Bec a décidé de terminer par le début avec un prologue se situant avant les événements ayant conduit à l'invasion finale de notre planète par des extra-terrestres belliqueux. A noter qu'il laisse un autre scénariste prendre le relai pour un style un peu plus anglo-saxon.
Oui, on envoie des signaux dans le cosmos pour signaler notre position sans se douter que cela pourrait amener des conquistadors intergalactiques en mal de ressources. En même temps, le pire n'est jamais certain de ce qui sera l'avenir de l'humanité. Encore faut-il croire en l'existence de tels êtres évolués capable de voyager rapidement dans l'espace.
Et puis, à vrai dire, je ne crois pas qu'on aura besoin des êtres venus d'ailleurs pour nous détruire totalement surtout quand des états comme l'Iran, l'Afghanistan ou la Corée du Nord posséderont tôt ou tard l'arme atomique sans la capacité de discernement nécessaire.
Ceci dit, c'est un tome introductif qui va nous expliquer le processus amenant à la fin du monde tel que nous le connaissons. On sait que 99% de l'humanité sera exterminée nous plongeant ainsi dans les ténèbres.
Il y avait pourtant une série d'événements planétaires se déclenchant chaque jour à la même heure comme pour donner une sorte d'avertissement à la fin de notre civilisation.
Dans ce tome, on va s'intéresser à Darla Clemenceau qui est hantée par des visions d'apocalypse depuis qu'elle fut enlevée, lorsqu'elle était enfant, par un vaisseau extraterrestre. Oui, c'est bien connu, les extraterrestres enlèvent certains humains pour pratiquer certaines expériences. On en ressort généralement assez chamboulé.
Dans l'ensemble, c'est plutôt bien rondement mené et en parfaite cohérence avec le récit de la série.
Au niveau du dessin, cela diffère un peu des autres tomes car la conception se rapproche singulièrement du comics. J'ai bien aimé les différentes couvertures en fin d'album qui sont autant de clin d'oeil à de célèbres films de science-fiction inspirants.
En ce qui me concerne et je le redis, c'est sans doute l'une des meilleures séries de science-fiction de l'époque moderne de la BD. Certes, elle est très ambitieuse mais beaucoup trop longue. Qu'importe car quelque fois, il ne faut pas bouder son plaisir.
J'attendais cette BD avec impatience...
Pas parce que c'est l’adaptation d'un livre à succès, le récit d'errance intimiste de MacCarthy, mais plutôt pour l'auteur qui l'a adapté... Gage de réussite. La couverture a aussi fait pencher la balance...
Sombre et déchéante, l'adaptation de Larcenet est d'une grande réussite. Il transcrit admirablement bien en BD, cette dure et interminable route, parcourue par un père et son fils, alors que l'Humanité part en fumée.
Le texte est concis mais efficace. Les quelques bulles, disséminées ça-et-là, ne gâchent en rien le plaisir de lecture.
Le style graphique de Larcenet a nettement évolué, vers un style plus réaliste qu'à l'accoutumé. Que de chemin parcouru depuis ses aventures avec Fluide Glacial !
Je me délecte de ses nuages de matières, presque informels, qui convoquent mon imaginaire. Je me régale aussi des détails du trait, quand il s'agit de représenter une nourriture irrévocablement perdue. Une précision du dessin qui peut aussi donner la nausée, parfois à rebours, lorsque Larcenet donne à voir la misère post-apocalyptique...
Car, le but est simple : survivre. Le propos de Larcenet n'en demeure pas moins profond, dans la veine de ses précédents albums : l'amour de la vie (Retour à la terre), à laquelle les héros s'accrochent du mieux qu'ils peuvent, mais aussi les tréfonds de la moralité humaine (Blast) et une dimension psychologique aiguë (Thérapie de groupe). Le vertige de l'abîme !
Bien sûr, il y a aussi une part de Larcenet dans ce livre, dans ses représentations... L'auteur a participé à réinventer la BD, au tournant du siècle, vers l'auto-fiction. Il semble ainsi s'incarner dans la figure du père : calvitie, barbe, casquette... ne manque que les tatouages et l'embonpoint.
La route met aussi en scène les relations d'un père et de son fils, coupés du monde. Une certaine vision de la famille face à la crise, la mère n'étant plus que dans leurs esprits...
Par ailleurs, la transmédialité est un chouia étonnante pour Larcenet. Mais, si le roman La route a été placé sur un piédestal, récompensé par le prix Pulitzer fiction en 2007, la BD fait aussi écho à elle même, avec le fameux Walking dead (2003)...
En tout cas, La route de Manu Larcenet est une adaptation très intéressante. C'est aussi un pied-de-nez au Monde sans fin de Jancovici, montrant très clairement certains dangers du nucléaire...
Le tirage limité offre un vrai plus, avec un cahier graphique sur beau papier, dont un passage inédit et plus personnel du dessinateur, rendant cette édition indispensable à mon sens.
S'il n'est pas le plus éloquent à la télé... Larcenet demeure l'un des auteurs les plus talentueux de notre temps. Que l'on aime, ou que l'on aime pas, chacun de ses livres est une leçon de narration graphique.
Et pourtant, il reste d'une grande humilité.
Je voulais voir pourquoi cette série est si mal cotée. Maintenant j'ai compris. Malgré son titre, la série décrit très peu chaque artiste. Les artistes sont quasiment réduits au rôle de prétextes contextuels pour des histoires assez peu palpitantes vaguement rattachées à l'une ou l'autre de leurs œuvres. La notice bibliographique de 8 page en fin de chaque album est assez intéressante, mais ne suffit pas à effacer l'impression que la lecture d'une bonne page encyclopédique sur chacun de ces articles aurait été plus profitable et t out aussi agréable à parcourir.
C'est une de ces séries qui démarre fort mais dont le scénario dans le genre Da Vinci Code s'étiole et se désagrège lamentablement d'album en album. Qui plus est, on en apprend finalement très peu sur la technique de fonte des cloches. Dommage, le dessin est agréable (hormi les visages peut-être)
Je me suis laissé séduire par cette couverture vraiment accrocheuse et plaisante ainsi que par l'auteur-dessinateur-coloriste Tiburce Oger qui est désormais une référence dans l'univers du western.
Je ne reviendrai pas en détail sur les nombreux éloges concernant le graphisme et la colorisation, d'autres l'ont souligné avant moi. C'est esthétiquement très réussi, notamment ces planches pleine page de toute beauté ! J'ai cependant une petite réserve sur le dessin des personnages, les visages sont parfois à la limite de la caricature.
Le scénario est correct, sans plus. J'avoue avoir été un peu déçu par la fin très convenue.
Au demeurant, cela reste quand même de la très bonne BD et je trouve qu'on en a pour son argent, ce qui n'est pas toujours le cas avec d'autres albums récemment parus...
Voici une BD de vulgarisation qui traite avec humour l'histoire des idées scientifiques durant l'Antiquité. On commence ce premier tome avec le grec Eurêka. Il faut dire que la Grèce antique est le berceau des sciences contemporaines même si la civilisation a commencé dans le bassin mésopotamien.
On va s'attacher à des questions assez existentialistes comme le fait de vouloir comprendre les origines de l'univers et de la science. On va alors s'embarquer dans les différentes interprétations du monde qui donnent lieu à des théories diverses. Ces définitions peuvent nous permettent de comprendre un peu mieux le monde actuel.
On fait la connaissance d'un binôme pour le moins particulier à savoir le fameux Eurêka avec l'auteur dessinateur, entre le connaisseur et l'érudit. J'ai plusieurs fois perdu un peu le fil de ma lecture car c'est bourré d'information tout azimut sans véritable direction précise. Certes, il y a bel et bien une mise en scène mais celle-ci m'a paru trop loufoque.
Par ailleurs, le graphisme fait dans le minimalisme ce qui n'aide vraiment pas à la lecture où les bulles de dialogues vont prendre toute la place dans une volonté de tout détaillé sans aller à l'essentiel. Bref, sur la forme, il faudra accepter. La relecture sera fortement conseillée pour bien saisir tout le sens.
Maintenant, le fond nous permet de voir que l'histoire a avancé à force de balbutiements au-delà de toutes les idées préconçues. Il est bon de voir que certains hommes ont voulu aller jusqu'à découvrir la réalité des choses dans une quête incessante de connaissance ce qui a permis le progrès de l'humanité entière.
J'ai bien aimé la conclusion qui nous laissent le choix, soit de faire confiance aux groupes de scientifiques ou bien soit aux groupes de croyants. On sait qu'il y a la concurrence entre les deux systèmes. Certes, on ne sera pas forcément obligés de choisir. Cependant, pour ma part, le choix est vite fait.
Comme dit, les passionnés de sciences et d'épistémologie vont assurément adorer ce qui sera moins le cas pour les autres dont je fais partie...
Bof. Divertissant, et encore...Cette bd est tres pauvre.
Un jeune homme beau muscle engage dans des conditions peu credibles par la police pour infiltrer une mafia, une belle femme, des mafiosi costaud, des gros flingues, des gros muscles, des dialogues primaires, tout est caricatural ici, et le dessin aussi completement fige.
Et dire que les auteurs sont Desberg et Valles, tous deux excellents dans d'autres series, rend ce resultat incomprehensible.
Tres bonne introduction a ce jeune homme passionne par l'Afrique. Jimmy est tousseul car ses parents ne sont plus, et qu'il est tousseul a s'interesser a l'Afrique dans la belgique de son adolescence. Mais arriveront ses amis Napoleon et Shwatzy, ils decouvriront ensemble les joies de l'amitie a la recherche des racines de Jimmy. Ici le racisme est condamne d'une maniere tres fine.
Peut etre eut-il ete une meilleure idee de realiser un one- shot avec un nouvel heros, car ici cette adventure d'Aymar sous forme de HS intitule " l'homme a la hache " a un scenario bien trop pauvre pour s'inserer dans la serie mere, bien trop conventionnel avec un mechant- mechant et un gentil- gentil on est bien loin de la subtilite de la serie mere.
Les dessins des paysages " tel un peintre flamand " sont beaux, oui, mais les femmes mal dessinee comme d'habitude malheureusement avec Hermann.
C'est une bonne lecture pour les fetes, mais guere plus. C'est bien dessine, il y a de belles couleurs, la BD est longue ( j'aime ), le scenario surfe sur des themathiques importantes d'aujourdhui: crise environnementale, malbouffe, reseaux sociaux,
Probleme pour un spirou: je n'ai eclate de rire qu'une seule fois. Et s'il n'est pas humoristique, le scenario n'est pas dramatique non plus, il manque un peu de piquant.
Je mets la moyenne principalement pour les dessins de maitre Dany.
Tres bonne BD d'action dans un univers post-apocalyptique. Un modele du genre. Des scenes de combats peuvent durer plusieurs pages sans lasser tellement elles sont bien realisees.
Neanmoins cette BD souffre de son manque de scenario, et du manque de psychologisation des personnages qui paraissent un peu binaires.
Mouais...Beaucoup d'invraisemblances dans cette histoire dont le twist final n'est d'ailleurs pas si original qu' il n' y parait. Je ne developpe evidemment pas pour ne pas spoiler.
Je mets tout de meme 2 etoiles car " l'attente fait partie du plaisir " et j'ai passe un long et bon moment a essayer de deviner le denouement a l'aide des indices. Je n'ai personnellement rien contre le fait que les protagonistes voient des elements que les lecteurs ne decouvriront qu'a la fin de la BD. Par ailleurs le dessin de Mr Pinheiro est bon, adapte et entrainant.
Mais mon sentiment apres lecture est de considerer que de trop nombreuses parcelles de cet ouvrage ne sont pas assez credibles pour le considerer comme un bon polar.
Si le tome précédent était intense, celui ci ne l'est pas moins. A l'heure où la pugnacité du "petit juge de Melun" commence à porter ses fruits, on ne peut pas s'empêcher d'avoir de la compassion pour sa cible. Mi-héros mi-monstre, l'acharnement qu'on lui porte peut paraître disproportionné dans le temps.
Comme depuis le début de la série, les dessins et la mise en page sont très soignés. Le scénario est très bien servi par cette histoire pationnante et exceptionnelle.
La combinaison de tout ça donne une fin et une série très réussie.
Ce tome fait la jonction entre la narration chronologique des tomes 2,3 et 4 et une partie du tome 1. On comprend mieux l'intrigue divisée sur trois lignes du temps de ce dernier. L'imbrication entre deux parties du tome 1 et la suite du tome 4 est réalisée avec maestria. On sent bien le travail derrière ce patchwork.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est un tome assez intense. Les choix du personnage principal le rattrapent de manière dramatique. Il est connu que le crime ne paie pas, et quand on met le doigt dans l'engrenage du crime organisé il n'y a plus de retour possible.
Le dessin est toujours au niveau et l'histoire est pationnante.
Il y a quelques planches qui sortent du lot, à l'instar du thème de la couverture de la série !
Dans ce 4ème tome, le personnage continue son double jeu, sans aucune ambiguïté pour le lecteur. C'est plutôt redondant par rapport au tome précédent, même si cette fois-ci, c'est face aux resistants qu'il doit se défendre.
Un tome tout à fait dispensable par rapport à ce qui a été produit jusqu'ici.
Un road trip bouleversant d'un père et son fils dans un monde post apocalyptique : émotion, partage, espoir, angoisses.
Graphisme incroyable. Larcenet franchit un cap avec cet album monumental. On peut en effet parler de chef d'oeuvre.
Cette lecture nous entraîne dans une relation entre un homme âgé mourant d'un cancer et un jeune infirmier à domicile qui doit s'occuper de lui. Le sujet est grave car il s'agit de l'accompagnement des malades en soins palliatifs dans leur dernière phase de vie. Bref, on n'est pas là pour rigoler.
Il faut également dire que cet homme, malgré son âge, est très actif car il monte des projets professionnels dans le monde de l'animation visuelle comme par exemple réaliser concrètement une publicité à la télévision. C'est vrai que si on regarde le titre et la couverture, on peut en déduire autre chose.
La relation sera au départ assez compliqué avec cet homme qui ne se laisse pas faire et qui a ses petites habitudes qu'il ne faut pas chambouler. Malgré son optimisme, le jeune homme va avoir du mal et devra serrer les coudes pour accepter des choses non tolérables et humiliantes. Cependant, progressivement, il va se passer quelque chose de beau dans cette relation humaine constituée de partage. Ceci pour dire que rien n'est jamais fixé à l'avance.
Evidemment, j'ai adoré car il y a manifestement une simplicité dans l'écriture qui amène à une authenticité et à une profondeur. Il s'agit d'un auteur argentin nommé Juanungo que je ne connaissais pas. Il signe quelque chose de très beau entre la douceur et la bienveillance sans la mièvrerie.
Je ne peux que vous inciter à la lire si vous avez envie de vous pencher sur ces thèmes universels que sont le rapport à la mort, l'envie de créer ou la complexité des rapports humains.
Excellente BD d’anticipation et de « post-apo », avenir crédible et assez terrifiant, rudement bien développé et réfléchi, le tout bien dessiné. Que demande le peuple ?
Faire dans l'humanitaire est un noble dessein. Ce n'est pas vraiment donné à tout le monde. Certes, les mères de famille ne font pas d'humanitaire car elles ont déjà de lourdes tâches à gérer.
On va s'attacher plus particulièrement à une mère de famille qui tente de prouver le contraire afin de casser tous les stéréotypes sur la question. Comme notre héroïne le dit si bien, elle n'allait pas se laisser tuer sa carrière par une vieille bique mais elle va se battre pour pouvoir réaliser son rêve et faire de l'humanitaire dans des zones de conflit.
Evidemment, j'aime bien ce genre de BD portées par des personnes de caractère qui vont jusqu'au bout afin d'atteindre leurs objectifs. Certes, s'occuper d'une famille est important mais il y a également des urgences dans le monde qui demandent de l'investissement d'âmes charitables dévouées. Certes, la notion d'urgence n'est pas la même pour tout le monde.
Etre mère humanitaire, c'est également accepter de douter. On va vite être embarqué par ce personnage sympathique qui consent à de grands sacrifices dans sa vie personnelle pour faire en sorte que le monde aille un peu mieux.
Une lecture sympathique qui indique un témoignage comme quoi on peut être mère et exercer le métier qui nous passionne et que les deux ne sont pas forcément incompatibles même s'il faut accepter des contraintes supplémentaires.
Deuxième tome de la série de l'inspecteur Amaury. Une enquête sur des meurtres à l'opéra est cette fois la trame du récit, toujours avec les réminiscences du drame personnel de l'inspecteur.
Le scénario est moins linéaire et ancré dans la réalité que le précédent. Cette fois-ci le paranormal a une place significative. Pourquoi pas? Mais si on ajoute une intrigue un peu complexe, cela rend un récit moins fluide et que j'ai du lire à deux reprises pour le comprendre.
Mais c'est plaisant, le dessin, souvent pleine page, est très beau et permet une mise dans l'ambiance fin du XIXème siècle. La référence à Mucha est manifeste.
Le personnage de l'inspecteur est particulièrement bien réussi à tous points de vue (scénario, dessin). Cela confère du charme à cette mini-série.
Lecture plaisante mais qui malheureusement risque d'être oubliée assez vite. Et pourtant, il y a manifestement une excellente connaissance de la vie des Beatles et le dessin est à la fois ressemblant et décalé.Mais peut être est-ce trop léger ou pas assez loufoque.
Une partie très intéressante est le retour sur l'année 1980 qui fut une année horrible pour ces 4 idoles.
Que dire qui n'a pas déjà été dit... certainement rien.
C'est une des meilleurs séries.
Ma préférée en tout cas : l'intrigue générale, les dessins, la complexité des personnages, le background...
Un album qui conclut le diptyque, avec toujours les mêmes atouts, mais aussi quelques maladresses, que ce soit dans le dessin ou dans la mise en œuvre du scénario, avec un flashback peu convaincant, trop long.
C'est dommage, parce que le tome 1, plus rigoureux, avait montré les talents du dessinateur et de sa scénariste, cette dernière maîtrisant différents types de narrations et capable de mener une histoire assez complexe, notamment en mélangeant les genres et en cadençant puissamment l'action.
Dans l'ensemble, cela reste cependant un réel plaisir de lire cette BD et de découvrir sa fin.
Une belle découverte...
Une jeune femme, poursuivie par ses abrutis de beaux frères et de père, se retrouve comme prise au piège, dans une ancienne mine d'or, en Australie. Il va y avoir de la bagarre...
Contrairement à la majorité, j'aime beaucoup cette couverture, en légère contre-plongée, et pas seulement parce qu'elle est sensuelle... Mais surtout parce qu'elle est claire, chatoyante et d'une grande énergie.
J'apprécie également le format en album, plus adapté pour ce type de BD.
A l'intérieur, le trait réaliste de Bernard Khattou, quoique classique, donne efficacement vie aux personnages.
Le découpage est un modèle du genre : cadrages savamment dosés, éléments narratifs correctement mis en évidence... on peut aussi se perdre dans les détails, pour approfondir notre expérience du livre.
L'ensemble est particulièrement harmonieux, avec une belle synergie entre le scénario de Nathalie Sergeef et les dessins de Khattou, admirablement mis en valeur par les couleurs numériques de Céline Labriet.
Les thématiques sont dans l'ère du temps (féminisme, écologie...), mais avec un certain recul, presque journalistique.
Les personnages sont fouillés, en particulier cette héroïne haute en couleur, aux allures de Lara Croft mais sans le pedigree, pourrait-on dire aux premiers abords...
Les personnages secondaires sont parfois toxiques, voir dangereux, en particulier les hommes. Mais il y a aussi des figures positives parmi eux.
On retrouve cet aspect progressiste dans la présence du peuple premier, des aborigènes.
En ce sens, cette BD n'est pas sans faire penser à la série Blueberry, de Charlier et Giraud/Mobeius... par la radicalité de l'action, son rythme frénétique, son humour désabusé, la crasse (dans tous les sens du terme) ambiante... mais aussi une part de mythe, de spiritualité autochtone et enfin des décors presque désertiques...
Mais, A prix d'or est également une BD moderne, innovante, de par son cadre géographique, ou encore ses grosses, très grosses voitures, ses manifs écologistes et autres syndicats.
Enfin, c'est l'un des scénarios les mieux ficelés de 2022, complètement éclectique : mélangeant brillamment le style western avec les problématiques du réel, l'investigation, et d'autres emprunts au thriller social, à l'iconographie zombiesque, à l'aventure, au policier... et surtout de l'action pure, brutale et complètement fictive.
Quel cocktail détonnant !
== Avis pour les trois tomes ==
Je n'ai jamais lu Jules Verne. Je ne connais que ses œuvres les plus connues par l'intermédiaire de films ou d'adaptations en BD. Je n'avais même jamais entendu parler des Enfants du Capitaine Grant.
Quelle surprise! Et c'était mal parti! Le prologue du premier tome a manqué de m'assommer tant je trouvais cette histoire de message reconstitué à partir de trois langues farfelue. Je me suis tout de suite dit que les histoires de Jules Verne avaient sûrement mal vieilli...
Que nenni! Quelle histoire pleine de rebondissements et d'aventures, bien écrite et intelligente de surcroît. Il est certain que Nesme a dû couper certaines scènes du roman, et ça se ressent, mais quand même, quel plaisir de lecture.
Il faut dire que le dessin de Nesme est vraiment superbe. Et moi, j'aime beaucoup les animaux anthropomorphes, alors c'est un plus pour moi!
Franchement, ça m'a donné envie de lire Jules Verne...
Le dessin est assez déconcertant au début, à mes yeux. Mais l'histoire est finement menée et on plonge rapidement dans l'ambiance de cette vengeance qui mène ce western aux confins de la folie. La grandeur de la nature est à la démesure de la petitesse des hommes qui ne font qu'y passer. On ne parvient pas à poser le bouquin avant de l'avoir terminé. Une pépite.
J'ai passé un excellent moment avec cette BD complètement décalée. Bien sûr, tout n'est pas égal et certaines planches sont évitables. Par contre, d'autres m'ont réellement fait pleurer de rire et c'est assez rare que pour être souligné. D'accord, ça ne vole pas haut, mais c'est du divertissement, et du bon ! Merci :)
Une BD que je viens de relire...
Riad Sattouf y raconte les débuts de Vincent Lacoste, qu’il a détecté pour jouer le rôle principal, de ce qui est aussi son premier film en tant que réalisateur, Les Beaux gosses.
Dans cette biographie, réalisée en tant qu’auteur complet, il alterne entre son propre point de vue et celui du jeune acteur.
En résulte un récit en miroir, où l’on a parfois la chance de découvrir la même scène, sous deux angles différents. On se rend alors compte des malentendus qu’il peut y avoir, notamment entre Sattouf et le petit Lacoste... Hilarant.
J’ai apprécié de retrouver les couleurs de l’Arabe du Futur (aplats de bleu et parfois du rouge pour les cases marquantes), dont cette œuvre, en partie autobiographique, est une sorte de continuation.
On appréciera d’ailleurs certaines similitudes entre les deux BD, notamment quand Riad fait la morale à Vincent, prenant une posture similaire à celle de sa grand mère dans l’AduF.
Cependant, je suis plus dubitatif quant aux couleurs utilisées pour illustrer la vie du jeune Lacoste, en particulier ce jaune, associé à d’autres couleurs parfois très vives, éclatantes. Cela m'évoque évidemment l’or, la réussite de l’acteur, sous le feu des projecteurs, mais ça pète aussi un peu les yeux...
Le scénario, très drôle, est plein de dérision. Formidable conteur du réel, Sattouf est aussi passé maître dans l’art de la caricature, fouillant les traits physiques et moraux des gens, leurs attitudes, leurs contradictions, leurs revirements, voir même leurs accidents... Ce qui est autant susceptible de nous faire rire que de nous interpeller.
Le découpage, rondement mené, est caractéristique de l’auteur : décors simples et épurés, narratifs à la première personne, informations fléchées, bulles rigolotes, pleines pages lors des moments clés...
Les nombreux détails, semés par-ci par-là, ainsi que la proximité du jeune réalisateur avec son principal acteur, accentuent le réalisme, la crédibilité de l’œuvre.
Il y a du rythme et on apprécie de suivre la vie d’un jeune acteur. Une première en BD.
A contrario, on trouve les thèmes habituels de Riad Sattouf, qui ont fait son succès : en particulier l’adolescence, souvent ingrate.
Les dessins restent dans la même veine que les précédentes BD de Sattouf, de Retour au collège à Pascal Brutal. Je n’ai pas vu de grand changement, si ce n’est que Sattouf est passé à la palette graphique et à des formats plus longs depuis L’Arabe du futur.
Son trait reste toujours un chouia biscornu, accentuant toujours les nez et d'autres parties du corps... en gros tout ce qui provoque des complexes chez les adolescents.
Dans tous les cas, c’était une expérience privilégiée, presque VIP, même si l’art de Sattouf, grand prix d’Angoulême en 2023, est éprouvé.
...J’attends la suite avec impatience.
Futur chef-d'oeuvre.
Graphisme époustouflant.
La BD reflète parfaitement l'univers du roman de McCarthy.
== Avis pour les deux tomes ==
Complètement déjanté! Le premier tome est tellement sauté que je n'ai pas pu m'empêcher d'être charmé par son côté audacieux. Ça m'a un peu fait penser à du Christophe Blain sur stéroïdes, au moins pour le premier tome.
Une sorte de sorcier immortel s'empare du corps d'un enfant pour essayer d'arrêter un démon qui transforme tout le monde en loup-garou. Tout ça se passe à l'époque des cowboys avec des tribus amérindiennes. Magie, humour décapant -- un shérif qui se promène l'entrejambe à l'air --, un gros cochon protecteur et une violence parodique mais brutale sont au rendez-vous.
C'est plutôt le tome 2 qui m'a déçu, sans toutefois être mauvais. Le ton change trop. Même si le voyage en train avec ses gens de la haute société qui parlent de l'origine du mot "con" m'a plu -- parce que c'est somme toute plutôt bien écrit tout ça --, on a l'impression que ça ne colle pas à l'esprit du premier tome. Mais surtout, on a ensuite une explication de plusieurs pages sur l'origine du démon, très verbeuse. Enfin, le combat final avec ledit démon est plutôt décevant. Le deuxième tome est moins violent, moins "fou" que le premier.
On ressort vraiment avec l'impression que les auteurs auraient gagné à faire durer leur récit sur trois tomes plutôt que de s'arrêter à deux. Quand même, on passe un bon moment de lecture. Si vous aimez le genre plutôt extrême, ça vaut le coup d’œil!
Bonjour, je viens de lire la série complète. J'ai bien aimé l'histoire et le graphisme. Je voulais juste préciser, il ne faut pas lire la série dans l'ordre de 1 à 6 mais de 1 à 3 puis 5-6 et enfin le 4. Cordialement Phil 404
Un album étonnant par sa sincérité et son côté touchant. Ce n’est pas parfait, pas vraiment surprenant non plus, mais c’est très bien fait et beau.
Le dessin remarquable de Chris Weston donne à cet album un attrait évident. C'est un dessinateur de tout premier plan qui justifie à lui seul l'achat de cet album. Son sens du détail et du grandiose dans les décors fascine à chaque planche, et sa caractérisation graphique des personnages saisit littéralement. Les mises en couleurs sont souvent de grandes qualité (à l'exception de celles de deux récits nettement plus en dessous).
Les scénarios de Rob Williams sont inégaux, allant du très bon au moyen.
L'ensemble donne un album très recommandable pour qui aime le charismatique personnage du Judge Dredd.
Note: 3,5/5 (Dessin: 5/5 - Scénario: 3/5)
Élégante...
Max Baintiger, un auteur que j’aime beaucoup, a entrepris une biographie bédéesque de la poétesse suédoise Sibylla Schwartz (1621-1638), morte de dysenterie en pleine guerre de Trente Ans.
La principale qualité de ce livre est son honnêteté. En effet, la BD est ponctuée de récitatifs, où l’auteur explique rapidement qu’elle est en réalité une commande, émanant d’une association. En plus, on a peu d’informations fiables sur cette poétesse... Une gageure.
Mais, que ça fait du bien, d’avoir un auteur de BD qui explique sa méthode d’interprétation historique, ses difficultés, mais aussi son intention, la nature de son financement, sans fard.
Heureusement, on a conservé l’œuvre de Sibylla, très dense. Car, malgré une vie trop courte, elle a écrit plus d’une centaine de poèmes.
Ainsi, Max Baitinger s’appuie sur ce corpus lyrique pour imaginer la vie de Sibylla. Pour cela, il déploie une esthétique puissante, variant les styles avec flegme et poésie.
La colorisation, quoique numérique, est précieuse pour le récit. Parfois discrètes voir quasi éteintes, les couleurs sont aussi, par moments, flamboyantes !
Au final, je trouve que l’esthétisme de cette BD surclasse même la versification de Sibylla, dont les mots sont moyennement mis en valeur. Comme si le support, l’écrin, avait pris le dessus sur son contenu, démontrant le potentiel poétique de la BD, que l’auteur maîtrise complètement.
Dit autrement, les auteurs de BD sont souvent plus doués en dessins que pour écrire.
D’où la difficulté de composer une biographie à partir, mais aussi sur, des sources poétiques.
La BD reste cependant d’une incroyable fluidité...
Et bien inspirée.
Une série de meurtres sadiques a lieu à proximité du chantier de construction du chemin de fer dans l'Ouest américain. Terence Nichols alias "Red Gun" est missionné par l'ancien général Dodge afin de dénicher le coupable, mort ou vif.
Inutile de chercher un western classique, malgré certains tropes propres au genre (fusillade, lynchage, saloon), il s'agit au départ d'une enquête policière avec son lot de scènes sanglantes, de cadavres mutilés et de suspects peu recommandables.
A l'exception d'une séquence en particulier (qui revient sur l'origine de son surnom), le personnage principal ne m'a pas plus marqué que cela. Même constat pour les secondaires, à l'exception du tueur que l'on peut difficilement oublier. D'ailleurs, j'étais curieux de découvrir l'identité et les motivations du dit-tueur, pour un récit qui se laisse lire sans difficulté.
Les dessins font bien le boulot avec des couleurs assez sobres, à l'image de cet album: simple mais efficace.
Pas l'album de l'année mais un bon petit western lorgnant vers le thriller sanglant.
Thanos #1 à #6
Suite à son combat contre le pharaon égyptien Akhenaton, Thanos confesse à son confident Adam Warlock ne plus chercher la conquête universelle et il décide de se racheter pour la destruction de Rigel-3 (v. Thor #1 (2000) : Mangog et Thanosi – un double de Thanos- attaquent la planète qui doit être évacuée après que 88 % de la population ait disparu).
Pour se faire, il accepte d’aider une colonie de Rigelliens à évacuer leur planète (Rigel-18) avant que Galactus ne puisse la consommer. Au cours de cette mission, il apprend que Galactus collectionne les pierres de l’infini dans le but de mettre fin à sa faim insatiable.
Mais rien n’est jamais aussi simple : Galactus est en réalité manipulé pour libérer une menace multiversale appelée La Faim (Hunger), qui se nourrit d’univers entiers…
Critique : Agréable moment de lecture signé Jim Starlin. Un scenario dans la continuité de la Terre-616, qui est cohérent et agréable. Des dessins au niveau. Comme quoi, Marvel peut aussi faire du bon !
Thanos #7 à #12
A Kyln, une prison intergalactique rejoint volontairement, Thanos rencontre à nouveau la Mort qui prétend pouvoir être courtisée, si Thanos lui offre autre chose que la mort.
Il s’allie en prison à Peter Quill (Star-Lord), emprisonné avec un des hérauts de Galactus, le Déchu (« The Fallen One »), pour avoir causé la mort de 350 000 civils au moment où ce dernier a attaqué Avaleen-4 et au guerrier shi’ar Strontian Gladiator, qui est lui-même sur les traces d’une femme, la « Créatrice » (the « Maker »), qui a massacré 64000 colons d’une colonie agraire shi’ar. Il se pourrait que derrière ce meurtre se cache le souvenir d’une entité bien connu des lecteurs Marvel…
Cette dernière a été envoyée sur Kyln pour son crime… mais qui se cache derrière cette femme étrange et potentiellement cruelle ? Quel adversaire va affronter ce trio hétéroclite ? Quid du Déchu ?
Critique : Il faut être clair, l’intérêt de cette seconde partie de la série Thanos est faible pour un débutant.
Elle s’adresse avant tout aux afficionados puisque Jim Starlin fait ici apparaitre deux méchants bien connus et il témoigne ainsi de sa parfaite connaissance de l’univers et des codes Marvel :
1. Beyonder/Cosmic Cube/Kosmos que l’on n’avait pas vu depuis 10 ans (et les épisodes Fantastic Four Annual #23 à #27 - 1990).
2. La première apparition du Déchu qui sera au centre de la série Annihilation : Silver Surfer #1 à #4 en 2007.
Ce volet peut avant-tout servir de prologue pour la suite (v. notamment Annihilation Prologue #1 et Annhilation Conquest Starlord #1 à #4 – (2007) ; Beyonder, Fantastic Four, Annual, Vol 1 24 et suivants, 1994). A mon avis à lire si vous êtes en mode « Marvel Reading Order » car cela permet une meilleure compréhension des événements futurs (notamment le crossover Annihilation).
En revanche, l’histoire en elle-même est d’un classicisme quasi-narcissique tellement Starlin fait du Marvel sans une once de modernité. Je pense que ces épisodes auraient pu sortir 10 avant c’était les mêmes sauf pour le dessin évidemment qui à la hauteur de son époque (début des années 2000).
Un bon album pour les dingues de Marvel ou du personnage de Thanos. A mon sens, dispensable pour tous les autres !
Marvel Reading Order - VII-20 -Thanos (2003) #1 à #12
https://comicbookreadingorders.com/marvel/marvel-master-reading-order-part-7
En bande dessinée, depuis le succès tant mérité des Maîtres de l’orge, les sagas familiales autour d’un produit encré dans notre patrimoine culturel (vin, bière, cigare, etc.) sont devenues nombreuses (Flor de Luna, Châteaux Bordeaux, etc.). Cette série autour de la culture, du commerce et de la transformation de la fève de cacao s’annonçait prometteuse car scénarisée par Didier Alcante (La Bombe, Les piliers de la terre, XIII Mystery, Rani) avec Fabien Rodhain (Les Seigneurs de la Terre, Whisky San) et dessinée par Francis Vallès (Les maîtres de l’orge, Rani, Tosca) … des noms censés rassurer les amateurs de bande dessinée ! Après un premier tome bien fade et décevant, aussi bien du point de vue du scenario, des dessins que des couleurs, Didier Alcante et Fabien Rodhain poursuivent ici l’intrigue familiale démarrée en 1822 dans la colonie portugaise du Brésil au cœur de la plantation cacaotière des Da Silva Bourbon.
Ici, l’histoire se poursuit 28 années plus tard avec Don Socrates, producteur de cacao en Afrique sur l’île de Sao Tomé, cherchant un débouché commercial en Angleterre. A Bristol, Sir Fry accepte de négocier à la condition que la plantation Socrates interdise l’esclavage. Aussi, afin de sceller cet accord commercial, il est prévu de marier la fille de Socrates, Sofia, avec le fils de Fry. C’est à ce moment que le passé va rattraper Don Socrates qui n’est autre que Tiago Da Silva Bourbon, un des protagonistes du premier album. Sao Tomé va être le théâtre des retrouvailles tragiques entre ce dernier et son frère Louis qui a des comptes à régler depuis les années brésiliennes.
Dans ce deuxième tome, les dix premières pages sont très soignées tant du point de vue du scenario que des dessins … dignes des Maîtres de l’orge ! Puis, l’histoire devient convenue et les illustrations moins méticuleuses. Une chose ne change pas : les fonds colorisés toujours aussi criards. L’intérêt principal de ce deuxième opus est d’enfin proposer au lecteur, dans les premières pages, des informations intéressantes sur la production, la transformation et le commerce du cacao, ce que le premier album n’avait pas fait en laissant un goût amer d’inachevé.
Les premières pages présentent un réel intérêt. La transformation des fèves de cacao en milliers de tablettes dans les usines Fry y est particulièrement bien décrite. C’est en effet à cette famille d’industriels, Jospeh puis ses trois fils, que l’on doit la première broyeuse hydraulique pour les fèves cacao ainsi que la tablette moulée issue du mélange du beurre de cacao, du chocolat en poudre du chimiste néerlandais Coenraad Johannes van Houten et du sucre. Comme beaucoup d’industriels quakers, les Fry refusent d’importer du chocolat des colonies où les conditions de l’esclavage sont inacceptables, le travail étant considéré comme l’une des voies privilégiées vers le salut. Plusieurs vignettes présentent ainsi l’usine Fry de Bristol, gigantesque et moderne. Les machines à vapeur ou hydrauliques permettent de torréfier les fèves, de les broyer, de malaxer la pâte de cacao, de la presser et enfin de mouler celle-ci en forme de tablettes. Pour l’instant, ce sont des ouvrières qui décortiquent à la chaîne les fèves, mais bientôt, ce travail sera lui-même effectué par une machine !
Armand Bruthiaux
Superbe et passionnante saga familiale au coeur de l'Himalaya. Une histoire pleine d'émotion et d'humanisme cher à Christian Lax. Les 2 volumes se dévorent littéralement. Le lecteur est baigné dans des paysages somptueux. Ce diptyque ou l'intégrale sont indispensables dans toute bonne bédéthèque.
Série statique, verbeuse, inutilement longue (tout aurait pu tenir en soixante pages). Le dessin est tout juste acceptable.
Que la lecture de ce tome m'a paru long à lire , on a l'impression de redite tant au niveau histoire que dessin , c'est mou et le dessin est très en dessous de celui de Vicomte , on ne retrouve pas la flamme de la première série , on s'ennuie , dommage
Après un 1er cycle assez extraordinaire qui narrait les petites histoires et la montée crescendo de ce qui allait être la guerre fantôme en territoire d'Algérie, dans lequel l'auteur narrait son amour immodéré pour ce pays aux paysages superbes mais aussi la violence latente qui s'instillait au sein de ce peuple colonisé et colonisateur, Ferrandez rentre dans le dur.
La violence directe, les représailles sur les représailles menées à cause d'autres représailles. Les personnages que l'on suit depuis le début de ce second cycle sont malmenés, titubant parfois par une destiné aléatoire et mortifère.
Il y a eu des méchants, peut être, et il y a des gentils parfois mais "Rue de la bombe" les malmènent pour n'être que des femmes et des hommes qui doivent faire des choix au jour le jour. Des choix chaotiques et à l'inverse même de leurs morales.
C'est la spirale donc infernale.
L'histoire est haletante, les actions ne sont que des réactions épidermiques aux actions des autres. Pas de répit. On craint pour eux tous. La spirale nous emporte avec eux.
Question dessins, les superbes aquarelles des paysages disparaissent, englouties par les cases de l'action et de la réaction. C'est bien vu. Ferrandez privilégie les articles de presse en pleine page. Car le temps de la peinture et des couleurs superbes d'orient est révolue. Seul l'actualité compte. L'actualité et comment les personnages multiples et bougrement bien racontés se sortent de tout ça.
Ferrandez raconte un effondrement.
Une saga viking pleine de bruit et de fureur, qui commence de manière plutôt convenue pour finir en apothéose tragique.
Ça monte en puissance de manière extrêmement satisfaisante au fur et à mesure des pages, en suivant une tension croissante autour de notre héros et de ce qui se trame contre lui.
On sent que Dufaux voyait plus grand que ces 3 albums, qu’il a dû précipiter certaines trames scenaristiques pour boucler le tout dans le 3e et dernier tome. Et c’est dommage, car tout y était de qualité : l’histoire, évidemment, les personnages, très bien dépeints et attachants (avec des méchants de qualité), et les dessins, forts agréables et soignés.
Belle lecture !
La série est très inégale ; le premier tome est très quelconque ; ça s'améliore ensuite un peu avant de décliner de nouveau. Dans cette série, la mayonnaise humour enfantin + sujets graves ne prend pas.
Un "Donjon Monsters" avec une vraie originalité graphique et une vraie identité visuelle ! Le dessin minimaliste d'Aude Picault s'intègre en effet très bien à l'univers graphique de la série, tout en se démarquant de ses prédécesseurs.
Le scénario, pour qui ne maîtriserait pas parfaitement les arcanes du "Donjon", risque d'être un peu confus, tant il fait référence à de nombreux albums parus antérieurement (principalement ceux publiés depuis 2020 et la reprise de la série). Mais le plaisir de lecture est tout de même au rendez-vous car on retrouve ce qui fait l'ADN des "Donjon" : bagarres bourrines, action épique et humour bon enfant.
Pas indispensable pour les non-fans de la série, mais essentiel pour qui aimerait suivre la grande fresque "Donjon" dans sa globalité.
Intégrale d'excellente qualité que l'on attendait depuis si longtemps! Les récits originaux ont été restaurés avec soin, et donnent bien plus de cachets aux histoires que lorsqu'elles étaient diffusées dans Spirou. Un travail vraiment réussi, contrairement aux avis des collectionneurs blasés. Indispensable.
Rechercher les perles d'Uderzo et Goscinny n'étant pas le but de cet opus, il faut bien un début pour Fabcaro et Conrad, j'ai pris plaisir à cet ouvrage. Merci aux auteurs, j'espère une belle série dans la continuité.