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Dessins de grande qualité, vraiment très joli avec des ambiances remarquables. Mais le scénario est fouillis, on se perd dans la temporalité, avec une narration évoquant des avants/après très déstabilisant.
C’est un peu dommage, cela gâche le rendu final.
La lecture m'a été tout à fait désagréable. L'avantage étant que la BD est maigre donc finie assez vite.
Le scenario tient en une phrase et n'est pas particulièrement intéressant. On s'attend à ce que le traitement de la situation soit drôle, touchant, ou satirique. Il est juste vide.
Le personnage de la grande soeur est ridicule et surtout particulièrement détestable. Les dialogue sont inintéressants, il n'y aucun propos à l'histoire, et la conclusion laisse perplexe. Quelques flashbacks inutiles pour illustrer des frustrations et quelques bons souvenirs de famille ne suffisent pas pour ajouter de la profondeur aux personnages ou éclairer le lecteur sur leur motivation.
Le dessin est bien pauvre et donc ne rattrape pas le scenario. Accorder une moitié de la page (ou double page) à chaque héroïne pour les mettre en miroir est quasiment le seul découpage proposé, on a l'impression de tourner en rond. La mise en couleur est plus qu'étrange, avec des personnages à la peau grise et beaucoup de contrastes marqués qui agressent un peu la vue (ça me semble moche, en gros).
En bref, je trouve cet BD complètement ratée.
Dessin et mise en scène efficaces, mais scénario beaucoup trop réchauffé pour surprendre en quoi que ce soit. A emprunter dans votre bibliothèque local tout au plus.
Un troisième tome qui m'a un peu effrayé au début, tellement les dessins étaient bâclés et largement en dessous de ce qui nous avait été proposé jusqu'ici. Heureusement, Camuncoli se reprend au fil des cases pour revenir à un niveaux d'exigence fidèle à son talent.
Du point de vue de l'ambiance du récit, on est de nouveau très surpris par cette nouvelle zone, bien différente des deux premières. Même si, on reste dans le registre de l'originalité, que le récit est totalement cohérent, cette fois ci, cela fonctionne moins bien.
Je dois bien avouer que je ne suis pas mécontent que nos aventuriers quittent cette zones pour découvrir la suivante.
Je poursuis enfin ma lecture un peu « malsaine » de ce duel entre un psychiatre profiler et un criminel de la pire espèce genre « saigneur des agneaux » où l'on va naviguer entre les fantasmes sexuels les plus inassouvis et la triste réalité d'un tueur en série sans la moindre pitié ou compassion pour l'espèce humaine.
En effet, j'ai effectué un achat audace en acquérant les 4 volumes d'un coup mais dans la version limitée de luxe c'est à dire en grand format cartonné et avec une couverture rigide et une impression impeccable.
Il faut dire que la lecture du premier tome m'avait fortement marqué car je n'avais jamais lu quelque chose d'aussi passionnant dans le genre polar avec une telle profondeur des deux principaux personnages le Dr Katsuya Asano et Shinohara Keiji qui a été arrêté suite à d'horribles meurtres.
Evidemment, je suis époustouflé par les dessins et les couvertures sont tout juste magnifiques. J'ai rarement vu une telle précision de trait dans un manga. La qualité graphique saute aux yeux. C'est tout simplement monumentale. Petite particularité : les deux auteures sont des femmes (taïwanaises) et cela apporte une touche de grâce tout à fait exquise.
Je préfère préciser tout de suite que ce n'est pas le genre de lecture de manga grand public dans lequel je suis pourtant un habitué. On sort un peu des sentiers battus pour quelque chose de plus adulte et sulfureux et certes différent. Les scènes érotiques sont bien présentes. Cependant, ce n'est pas du tout ce qui fait la force de ce titre...
Il y a tout d'abord ce récit qui semble naviguer entre le rêve et le réel avec un côté psychologique assez marquant. C'est justement cette frontière assez trouble qui fait la force de ce récit en nous communiquant une sorte d'angoisse et d'insécurité dans cette confrontation.
On observera en effet une maîtrise de la mise en scène car tout est finalement assez bien amené dans ce thriller d'un nouveau genre. Et puis, ce fameux rebondissement scénaristique qui va nous laisser totalement abasourdi tout en restant crédible. Un tel niveau de maîtrise est rarement atteint. Cela m'a véritablement surpris. Bravo aux auteurs qui ont réussi leur pari !
On est presque torturé avec une seule envie finale : lire absolument le tome 3. Il faut dire que le scénario est réellement tout à fait original ce qui fait du bien. C'est à la fois fluide et agréable à lire. Que demander de plus ?!
Certes, il y a des scènes de sexe qui peuvent mettre mal à l'aise. Cependant, ce n'est pas gratuit car cela sert véritablement ce récit enrobé d'un parfum sulfureux. Après tout, c'est adulte consentant. Je ne cache pas que je recherche une certaine maturité dans mes lectures assez éclectiques où le goût n'est pas exclusif.
On peut affirmer que c'est un chef d’œuvre du genre qui ne laissera absolument pas indifférent le lectorat. Mais bon, il faut aimer s'aventurer sur des pistes éloignées des standards où la douleur et l'amour se rejoignent d'une certaine manière...
Je n'aime pas trop la BD américaine en général, mais Frank Miller signe ici une BD qui va devenir un véritable monument du comics américain. L'histoire est simple, mais diablement efficace. La narration du personnage de Marv nous permet de vivre dans ses souliers. Les textes sont plutôt bons. Les dessins en noir et blanc sont superbes et accentuent le côté sombre, lugubre et hyperviolent de Sin City. Franchement, en 30 ans, ça n'a pas vieilli d'un poil (sauf, peut-être, pour deux ou trois commentaires qu'on qualifierait aujourd'hui de politiquement incorrects.)
Jean Harambat imagine une histoire où une actrice de théâtre londonienne du XVIIIème siècle et son valet métisse seraient à la recherche d'une pièce perdue de Shakespeare, inspirée du "Don Quichotte" de Cervantès. Une chasse au trésor rocambolesque où notre duo-phare n'est pas le seul à s'intéresser à cette pièce manquante ...
Encore un ouvrage de Jean Harambat qui se boit comme du petit lait ! Comme toujours chez cet auteur, le verbe est finement manié; les dialogues sont piquants, les réparties souvent drôles et les textes toujours pleins d'esprit. Ajoutez à cela une partition graphique espiègle et virevoltante, avec un trait minimaliste aussi efficace qu'original, et vous obtenez encore une fois une vraie petite pépite.
Honnêtement, si vous aimez Jean Harambat, ne vous fiez pas à la chronique pisse-vinaigre de ce site et foncez, vous ne le regretterez pas !
BD haletante. De l'histoire, des rebondissements, un dessin en phase avec le scénario. J'ai beaucoup aimé.
Même si elle fait 140pages, il manquerait la partie de la montée en puissance du personnage principal qui, dans l'histoire, passe pratiquement d'un gamin voyou à un businessman avisé et sans scrupules. mais ça n'affaiblit pas le plaisir de la lecture!
Tout simplement WHOUHHHHHH dessins magnifiques, histoire qui tient les yeux ouverts même si on est claqué j'adooooooore. Un grand merci aux éditions OXYMORE pour cette belle surprise. J'avais été déjà scotché avec WEST FANTASY. Long live heroic fantasy et Métal
Comme le héros, je me suis ennuyé; mais contrairement à lui, l'ennui ne m'a pas quitté jusqu'à la conclusion de l'album...Je savais que ce n'était pas par une originalité graphique que cet album pouvait m'étonner (et les quelques planches en couleur n'apportent pas grand chose) ; j'attendais donc beaucoup du scénario, et au fil de la lecture, à chaque fois que je tournais une page je me disais qu’il allait se passer quelque chose, que çà allait décoller...Et bien non : je suis resté sur le plancher des vaches.
Laissez-moi vous présenter Ernestine.
Ernestine à 9 ans, crache sur ses camarades, fume en cachette dans sa chambre-cabane-dans-l'arbre-qui-est-dans-le-salon, extorque de l'argent à son entourage, trompe la psy, est la reine des calambours d'enterrement, traumatise les bambins à coup d'Actionnisme Viennois (que je savais pas même pas ce que c'était, moi) et fout le feu aux scouts (entre autre).
Mais faut dire qu'ils l'ont bien cherché aussi tous ces débiles et ces inutiles !
La seule qui tente de surnager et de trouver des solutions pour une vie normale et apaisée, c'est sa mère. Ernestine saura-t-elle s'en rendre compte et se rapprocher d'elle ?
Vous le saurez en lisant ce chouette album de Salomé Lahoche à la belle couverture cartonnée façonnée, aux dessins faussement enfantins (comme du Tom-Tom et Nana tendance trash) et aux dialogues hilarants.
Trois paquets de clopes et un mollard et demi dans ta gueule sur cinq.
Ubu roi est pièce de théâtre bien connue d'Alfred Jarry écrite en 1895.
Daniel Casanave en a fait son interprétation avec brio.
L'absurdité des situations et des personnages est très bien représentée, des dessins brouillons et grossiers. J'ai eu du mal à retrouver le trait qu'on connait de Daniel mais pour une première BD j'ai apprécié le dessin même si parfois il est difficile de s'y retrouver, comprendre une scène ou reconnaitre les personnages. Mais dans un autre sens, l'histoire est tellement absurde qu'un trait propre et défini aurait gâché le plaisir.
J'ai maintenant grande envie d'en lire d'autres...encore, encore, donnez-moi du Casanave !
Au fait, le livre est de belle qualité, le papier est superbe. Peut-être pas une pièce de collection pour certains mais il restera dans ma bibliothèque, pour relire ou prêter, comme un grand classique de la littérature.
La couverture nous induit un peu en erreur tant le dessin semble être enfantin. Je confirme que c'est le cas de ce graphisme qui fait dans la rondeur et la douceur.
Pour autant, dès qu'on a lu les premières cases, on se rend compte que cela va virer au trash voire très gore dans la plus grande des contradictions. On se rendra compte que l'effet est voulu par l'auteur Jonathan Munoz pour amener ce récit là où il faut.
J'ai beaucoup aimé ce procédé qui parait déroutant au premier abord mais qui est en réalité assez intelligemment mis en place. Au final, on observera une certaine originalité dans l'approche. Certes, le ton sera résolument acide et l'humour assez noir et il faut quand même aimer.
Par la suite, cela va se corser un peu autour de 4 personnages principaux qui vont être relié par des sentiments amoureux pas toujours avoués ce qui rend les situations mi-comiques, mi-dramatiques. Bref, on ne s’ennuiera pas !
Au final, un titre qui se défend bien dans la jungle des titres actuels et qui amène un regard un peu différent.
Ça commence à dater... ou peut-être pas tant que ça, parce que hormis le nom du dictateur, la Corée du Nord a-t-elle changé un brin depuis?
Portrait fascinant d'un des pays les plus fermés du monde. La soumission du peuple face à son dirigeant est effarante, ce qui donne une belle perspective par rapport à nos pays soi-disant si imparfaits. C'est à se demander comment il peut même y avoir des entreprises étrangères qui envoient du monde en Corée du Nord??
Quoi qu'il en soit, le récit de Delisle est bien sûr teinté d'une bonne dose d'humour et réussit quand même à conserver une certaine forme de légèreté malgré le sujet. À lire si vous aimez le genre documentaire.
"Hécatombe". Voilà un titre en parfait adéquation avec son contenu puisqu'effectivement le lecteur va décompter les cadavres à la pelle au fil des planches.
Bouncer est de nouveau obligé de sortir les colts afin de mettre un terme à cette histoire de lingots d'or, objets de biens de convoitises, dans une ville en proie aux intempéries et autres prestigitateurs trop honnêtes pour être franc du collier.
Cet opus de fin de cycle est charnu avec 140 pages et géré de main de maître par Boucq et Jodorowsky. Comme à son habitude avec ce dernier, les corps prennent chers et finissent aussi meurtris que l'âme de ses personnages.
Autant c'est un plaisir de lecture bien sombre et violent à souhait, autant il y a quelques facilités scénaristiques notamment avec des lingots qui ne font pas bruit en tombant d'un coffre, ce qui m'oblige à diminuer la note finale.
Lire Nick Drnaso est une épreuve en soi...
Dans Acting class, des personnages fragilisés psychologiquement et socialement participent à un atelier de théâtre « gratuit ». Leur vie va en être bouleversée...
A dire vrai, j’ai un peu piqué du nez... J’ai pris une centaine de pages pour m’immerger dans ce récit exigeant, à la manière des personnages, peu à peu séduits par les mises en situation auxquelles ils participent. Au départ, j’ai trouvé la proposition graphique de l’auteur particulièrement terne et redondante (gaufrier en format 5x3 cases ; répétition sans fin de plans resserrés, soulignant les expressions des visages, assez semblables d’ailleurs ; austérité de cette ligne claire...), quoiqu’elle participe à sa vision de l’Amérique, celle d’une société moribonde.
Graduellement, je me suis pris d’intérêt pour ce récit profond et complexe. Le jeu sur la « réalité » des personnages et les rôles qu’ils interprètent (différence indiquée par la fonction contextualisante du décor) est saisissant. Les erreurs d’« acting » et autres interventions intempestives sont jubilatoires, dans cette mise en abyme fascinante, cette mise en scène d’un jeu de rôles, où les repères du « réel » s’effacent peu à peu... Le metteur en scène, John Smith, semble d’ailleurs prendre un caractère omniscient, accompagnant les autres personnages dans leur engagement croissant, qui semblent improviser, se réinventer, au moins intérieurement... Mais, tout ce beau monde est-il aidé ou bien manipulé ? Certains ne finissent-ils pas par se mentir à eux-mêmes ?
Car, on sent que Nick Drnaso est allé chercher son inspiration dans certaines formes de développement personnel, de thérapie, comme les constellations familiales (critiquées par certains professionnels de la santé pour leur caractère médiumnique). Si l’auteur fait ressentir l’intensité et la puissance des émotions que traversent ses personnages, pour qui l’atelier peut avoir du sens, on se rend compte rapidement que des formes d’altérations de la réalité (non sans écho avec les dérives sectaire de la BD Monica) en touchent certains, rentrant dans un monde imaginaire, affectant leur santé mentale.
Au final, cet ouvrage m’a surtout donné une perspective nouvelle sur le « médium » BD, d’une grande diversité quand on prend la sélection d’Angoulême 2024. Quand je vois le personnage de Denis, qui s’invente peu à peu un rôle de surhomme adulé par tout le monde, je me demande si ce n’est pas ce qui se passe parfois aussi en BD. En d’autres termes et au risque de paraître un peu provocateur, les « super héros » ne seraient-ils pas le produit d’une société névrosée ? C’est en tout cas une réflexion propre au Comics « indépendant », c’est-à-dire sans « super héros »...
Mais, donner son avis n’est pas toujours si facile et il faut savoir s’arrêter quand on commence à sortir de son domaine de compétence.
Nous voilà entraîner dans le Paris des merveilles à savoir un monde uchronique où le monde des fées aura rejoint celui des hommes. La période est située justement à la belle époque ce qui donne un véritable cachet à cette aventure.
L'idée n'est absolument pas nouvelle car je l'ai récemment avisé « The magic of Aria » où c'était cette fois-ci New-York qui était empli de créatures imaginaires. Bref, le procédé n'est pas nouveau et cela ne confère plus de l'originalité. Même le fait de relier les deux mondes par une ligne de métro est fortement inspiré de l'univers d'Harry Potter.
J'aimerais dire du bien de cette BD mais la lecture m'a semblé assez ennuyeuse car il n'y a pas de proximité avec les deux principaux protagonistes qui répondent à des normes de marché assez standard. Bref, il n'y a aucune profondeur. Même l'intrigue m'a semblé assez convenue. Je n'ai pas été dedans, manifestement...
Par contre, on peut glorifier le graphisme qui est absolument soigné avec des décors à tomber par terre entre féerie et steampunk. C'est sans doute le gros point fort de cette série qui démarre.
Si moi je n'ai pas trop aimé, cela ne veut pas dire que vous n'aimerez pas bien au contraire, car cette série semble rencontrer un certain public entre la fantaisie et la série policière à la Sherlock Holmes. Pour moi, cela reste du déjà trop vu.
Un manga intelligent et original ! Belle découverte !
Parmi les meilleures séries venues du Japon, sans conteste
Mou mou pour ma chérie ma chérie, mou mou pour mon chéri mon chéri: Feroumont fait fondre tout le monde
Dix ans après Gisèle et Béatrice, Benoît Feroumont s'offre à nouveau une escapade coquine et fantastique, et néanmoins sociétale, avec Mou. Un super-héro(tique) inattendu.
Chronique à lire en ingégralité et avec plein d'extraits sur : https://branchesculture.com/2024/06/04/mou-benoit-feroumont-bd-dupuis-humour-erotisme-coquin-conte-fantastique-plaisir-transformation-mutant-chasse-monstre-infidelite/
"Mou, Mou, Mou est venu entre nous, Mou Mou, j'ai plus la force du tout, de croire qu'j'vais résister." Il est passé par ici, il repassera par là, en attendant tout le monde en parle: Hugues Dayez et Rudy Léonet, Macfly & Carlito, Eric Zemmour et Pascal Praud. Sans oublier les instagrammeurs pros et les addicts des réseaux en tous genres. Mou ne laisse personne insensible.
Mou? Ouhla, vous, vous venez de débarquer! Vous n'avez pas entendu parler de cette créature inclassable qui est arrivée en ville comme un cheveu dans la soupe? Sûrement un extraterrestre... brrr. Sauf que le "monstre" (on est toujours le monstre d'un autre) qui privilégie les égouts et les cabinets de toilette pour se déplacer, se révèle être une bête de sexe et de sensibilité. La star des réseaux. L'ennemi public n°1 pour ceux qui disent que le travail rend libre et tant pis si ce n'est pas l'éclate au pieux... alors que c'est l'amour charnel qui nous met sur orbite.
Quand on fait sa rencontre, on a envie de se blottir, de se laisser aller, d'être insatiable. Comme l'inconnue que Benoît Feroumont a choisi de mettre en couverture, cramponnée, telle une Jane des villes, à ce qui semble être l'appendice d'un éléphant. Détrompez-vous, Mou est bien mieux pourvu.
Mais puisqu'il trompe énormément, il pourrait bien mettre un coup de fouet aux couples qui vivent ensemble par habitude (ou parce que l'un des partenaires met l'autre en prison), faute de mieux. Monstre de délicatesse et de doigté, Mou chamboule tout, traverse les castes, annihile les règles. À deux, à trois, avec des hommes, avec des femmes, avec des indéterminés, tout le monde est semblable et à la fois différent face à l'extase.
Quand donner du plaisir, trouver l'accord parfait avec l'autre (les autres), c'est aussi se donner du plaisir. Même si, quand il n'est pas au lit, Mou tente de retrouver sa vie d'avant... Pourtant, en se réveillant dans la peau d'une sorte de pieuvre, il a perdu toute capacité à se faire comprendre des humains. Peut-être est-ce le moment d'accomplir sa quête, de trouver qui il est, qui il sera vraiment et de se prouver qu'il n'était pas seulement le loser dont on se moquait, castré par sa mère.
Dans un Royaume tout public ou un conte pour public averti, Benoit Feroumont a ce don et les rondeurs pour nous embarquer, avec de la poésie et de l'humour plutôt que de la vulgarité graveleuse. Bien sûr, un nombre incalculable de corps se déshabillent et se rhabillent, en toute impunité et simplicité, mais il y a de la classe, du naturel, rien de contrôlé ou d'écrit, pour arriver à l'orgasme. Ces personnages, aussi vrais qu'ils sont en papier, se laissent porter, si bien que le récit va de surprise en surprise, avec brio et beaucoup d'esprit. Jusqu'au contrepied final.
Mou, ce n'est pas que sexuel. Loin de là. Rien n'y est facile, tout y est fragile, subtile, et Benoît Feroumont s'y adonne de manière très créative (dans les dessins et les couleurs), très récréative. Rafraîchissant et dyna"mou"que. Coquin et mature.
Chichement vêtu et équipé d’une simple pelle, un petit personnage noir et blanc trace sa route, à la force des bras : un chemin lent et sinueux, le long d’une crête... Énigmatique.
Ce petit bonhomme, c’est le père de l’autrice, qui a fini par lui raconter l’histoire de son enfance, avec force de détails et richesse du vocabulaire, parfois très technique. Lika Nüssli délaisse ainsi le design, pour se projeter dans un autre univers, celui des campagnes suisses après la Seconde Guerre mondiale, le temps d’un roman graphique.
Et quel récit saisissant ! Loin de sa famille, le petit Ernst est placé dans une autre ferme, pour aider aux champs, en échange d’une monnaie... de singe. La vie y est dure et ses gérants ne sont pas tendres avec lui, loin de là, même si Ernst semble faire du bon boulot.
Le trait sombre et épais de Lika Nüssli, vient souligner les émotions, bigarrées, qu’a traversées son père à cette époque : trait parfois fourni et délicat, souvent plus lâché et simple, voir hors de contrôle, avec des gribouillis et autres gloubi-boulga d’images, soulignant toujours avec justesse la détresse du jeune garçon, confronté à un équilibre précaire entre son labeur agricole, l’école du village et quelques rares loisirs. Un certain apprentissage de la vie...
Si la structure du storytelling peut surprendre, tenant parfois plus du livre d’illustration que de la BD, l’absence de cases clairement définies, l’omniprésence de ce fond blanc et le dépouillement de la composition prennent rapidement sens. En effet, on y ressent la routine et l’âpreté des conditions de vie et de travail d’un enfant.
J’aime les libertés prises par Lika Nüssli, dans son dessin, pour caricaturer ce maître trop cruel, qui exploite plus faible que lui, comme beaucoup à cette époque. De même, le corps d’Ernst, devenu serviteur docile, se transforme selon les émotions, les aléas du travail et les sévices qu’il subit.
Certes, c’est une éducation à la dure et on pourrait penser qu’il s’aguerrit... Mais, dans cette société d’après-guerre encore peu mécanisée, le travail fragilise aussi les corps et use les esprits. Au final, le père de Lika Nüssli n’est-il pas devenu, à ce moment-là, un colosse aux pieds d’argile, un homme d’apparence forte mais aux blessures profondes ?
Dans tous les cas, après avoir fini l’album, on ne verra plus de la même manière le paysage de la couverture, d'apparence pourtant si tranquille...
décidement cette série ne brille pas par sa gaité
sans mauvais jeux de mots, tout est noir, le héros, l'histoire, les couleurs, l'humour très grincant
mais franchement, une fois plongé dans l'action il est difficile de sortir de la lecture
un album de plus pour une série atypique.
Est-ce qu'un détour par Epsilon vaut le coup ? Sans doute car nous n'avons guère le choix dans ce monde apocalyptique rempli de zombies menaçants.
La problématique est toujours la même que celle de la fameuse série inspirante « Walking Dead » à savoir la survie qui passe parfois par des alliances. Et puis, il faut surtout se méfier des êtres humains qui gardent précieusement leurs denrées alimentaires en ne connaissant pas le partage. Bref, pour l'originalité du cadre, il faudra sans doute repasser.
Il reste néanmoins un certain traitement un peu différent et qui peut faire la différence. Cependant, on est surtout dans les relations humaines et une introspection de ses vieux démons intérieurs qui rattrapent des personnages traumatisés par leur expérience de vie dans ce nouveau monde.
J'ai bien aimé le dessin qui met un peu de couleur car la nature semble reprendre ses droits sur la planète à l'exception de certaines zones urbaines.
Bref, on peut s'aventurer dans ce récit qui constitue tout de même une première pour son autrice Lolita Couturier. Je dirai qu'elle ne se débrouille pas trop mal dans l'ensemble grâce à une certaine fraîcheur de style. Certes, il convient encore de progresser pour élever le niveau de cette histoire. Mais bon, c'est sur de bonnes rails.
Une spin off de plus dans l'univers de Solo.
Une spin off en one shot ? Probablement, même si la petite surprise de fin pourrait laisser place à un deuxième opus.
Une petite surprise qui ne le sera pas pour les fans les plus assidus de la série.
Les graphismes de Castellani remplissent parfaitement le cahier des charges, et s'intègrent de manière très cohérente à l'univers de la série mère.
Violence, hémoglobine, avec un soupçon d'espoir pour ce monde post apocalyptique sont de nouveau au rendez-vous. Avec une tendance moindre à la philosophie introspective, les fans devraient y trouver leurs comptes.
« Quand Phèdre rencontre Mobutu »
Plongé au cœur de la forêt équatoriale, on découvre dans cet album un surprenant complexe, où se déroule l'action de ce huit-clos. C’est le palais d’un dictateur déchu, T'zée, où réside encore une partie de ses proches (son fils Hippolyte, dont le nom est tiré de la pièce de théâtre antique, et sa deuxième femme Bobbi, protagonistes principaux de l’histoire, que l'on retrouve sur la couverture). Comme l’antique Mycènes, le palace est voué aux gémonies.
Appollo, au nom à consonance mythologique, est aussi un scénariste qui connait l'Afrique et en particulier le Congo, pour y avoir lui même vécu. Ses personnages, inspirés notamment de Mobutu (dictateur à la tête de la RDC entre 1965 et 1997, ayant fomenté un coup d’État avec l'aide de la CIA contre Lumumba... ce dernier étant érigé plus tard en héros national par le même Mobutu, qui l’avait pourtant fait assassiner...) et de sa famille, sont crédibles.
Brüno, dessinateur chevronné (on connait bien son Tyler Cross, mais je vous conseille également son Nemo ainsi que sa BD sur l’american sniper, qui a une saveur toute particulière...), adulé pour sa ligne claire, aussi saisissante que moderne, illustre avec élégance et poésie l’entre-soi de cette élite. On y ressent le simulacre d'opulence, la décontraction feinte, mais aussi une tension accrue, entraînée par la chute du patriarche. Car, peu à peu, la population se révolte contre le dictateur affaibli, se souvenant de ses crimes...
Outre ses ressorts dramatiques, le récit, pensé à la façon d’une tragédie grecque, contient une forme d'allégresse, une musicalité toute africaine. En effet, les auteurs ont su jouer de différents dualismes, sise entre deux cultures, mais aussi entre mythe et réalité, traditions et modernité, passion et amour-vide, animalité et valeurs humaines, violence déchirante et calme plat... et enfin ils opposent un certain processus de décolonisation (T'Zée cherchant à faire de son pays une puissance indépendante) aux soubresauts coloniaux (la France de Versailles restant un modèle pour un T'Zée kleptocrate et mégalomane, malgré l’arrivé de nouvelles influences comme la Chine...).
Parfois un peu décontenancé, notamment lorsque j'ai compris que Mobutu était comparé au héros Thésée (roi unificateur et bâtisseur), en particulier pour sa face obscure (il tue son fils à cause d’un amour interdit avec sa femme)... C’est plutôt le réalisme historique de cette œuvre, inspirée de documentaires sur le Zaïre/RDC, qui m’a bluffé. Appollo maîtrise cependant le genre de la tragédie grecque, qu'il étudie avec ses élèves de lycée à Saint-Denis de la Réunion. Finalement, le trait épais et aéré de Brüno, vivifié par les couleurs de Laurence Croix, donne toute son énergie à cette BD, participant pleinement à la fameuse suspension d'incrédulité.
A lire !
On continue dans la dégringolade de cette série, de plus en plus barbante. L'auteur de sait pas s'arrêter. Pour ma part je n'ai conservé que les deux premiers excellents tomes. Si vraiment on est addict et qu'on a rien d'autre à faire, on peut aller jusqu'au tome 6, mais dépasser cette limite c'est perdre des neurones inutilement.
L' album à la planche 48 titre - La Bataille de Fasthan Creek - sur Google et Wikipédia Fasthan s'écrit Fatshan le ''S'' est placé après le ''T'' et non avant, qui à tord, qui à raison ?
Cette adaptation de "1984" transposé dans "Le meilleur des mondes" ne présente à mes yeux aucun intérêt. Les textes sont niais, les dessins médiocres, l'univers science-fictif rabâché.
Il y a juste un point où le scénariste a vu juste : il y a une erreur fondamentale dans le "1984" d'Orwell : un état dictatorial ne s’appuierait pas sur une interdiction des relations sexuelles mais sur leur banalisation et leur stérilisation. Du coup, Rodolphe a également tout faut : puisque son univers corrige l'erreur d'Orwell, il aurait fallu inverser la relation transgressive avec Clara : dans un univers où la sexualité est banalisée, la transgression n'est pas dans plus de sexualité mais dans une relation platonique. Le seul fait que Clara ne soit pas un robot mais un humain ne suffit pas à donner à la transgression reprise sans grande imagination par Rodolphe la force qu'Orwell insère dans son roman.
Un chouette second tome, qui part dans des directions inattendues, en introduisant par exemple plusieurs nouveaux personnages bien "badass" (j'adore l'abeille samouraï et encore plus la sorcière) et en faisant virer l'ambiance vers du western-spaghetti autant que vers de l'aventure pirate façon Disney ! L'univers décrit et les différents personnages sont toujours aussi originaux et le dessin fantaisiste et les couleurs acidulées collent parfaitement à l'ambiance et perso me plaisent beaucoup !
Hâte de lire le prochain tome pour savoir comment tout ça va se terminer !
Le FBI a concocté un plan mêlant Michel Vaillant, Steve Warson et la pilote canadienne Elsa Tainmont pour forcer la tueuse professionnelle qui traque Warson à sortir de l'ombre, et ainsi l'arrêter. Voilà donc les trois pilotes engagés dans la célèbre course d'Indycar sur le circuit d'Indianapolis. A l'adrénaline de la course se mêle alors une terrible tension ...
Encore un bon épisode de cette série décidément très qualitative, que ce soit au niveau du dessin, comme toujours précis et efficace, comme au niveau de l'intrigue, encore une fois bien ficelée. Les scènes de course automobile alternent avec celles de la vie quotidienne des différents personnages (les problèmes de santé de Françoise, les relations sentimentales d'Elsa, les problèmes de sécurité de Steve ...) et c'est un vrai plaisir.
Une BD de space-opéra très réussie, dans la lignée des albums de la série-mère ORBITAL, que ce soit graphiquement (avec un dessin et une colorisation similaires, donc forts agréables) comme dans l'esprit du scénario (qui mêle action bien pêchue, suspense et enjeux politiques).
Comme dans ORBITAL, l'univers décrit (races extraterrestres, décors, gadgets futuristes ...) est très original. Ajoutez à cela une mise en page efficace et dynamique, des cadrages audacieux, de l'action survitaminée et des personnages "badass" et vous comprendrez que la lecture soit extrêmement plaisante.
Bof Bof
Cet album est très cliché. Les personnages semblent sortir des vieux films de barbouze mais sans la moindre originalité. Je suis bon public mais là je me suis ennuyé.
Quand au dessin je le trouve très stéréotypé. Vallée ne se renouvelle pas et ne semble pas faire d'effort sur cet album
Une énorme claque !
Certainement le meilleur album de Larcenet.
Une lecture âpre, une oeuvre très sombre bien sûr, mais où l'émotion et la sensibilité, voire une certaine douceur sont toujours présentes. Du grand art !
BD monumentale.
On va finir par croire qu'il y aura un jour une apocalypse zombie sur notre planète tant il y a d'ouvrage relatant ce fait qui relève pourtant du fantastique. On peut y voir une allégorie d'une pandémie mondiale d'un virus décimant toute l’humanité.
Bref, le sujet n'est pas du tout nouveau surtout depuis que la saga « Walking Dead » a remis au goût du jour les productions du cinéaste George Andrew Romero avec ces films d'horreur mettant en scène des morts-vivants.
Nous suivons ici le parcours différencié de 5 survivants de cette holocauste en nous plongeant dans un univers post-apocalyptique. Encore une fois, la dimension psychologique sera de mise avec des questions aussi bien éthiques que religieuses. J'ai d'ailleurs bien aimé la phrase suivante au niveau de la narration : la religion est un commerce qui vend du sens à ceux que leur insignifiance terrifie. Certes, on peut ne pas être d'accord.
L'originalité vient du fait d'avoir des profils totalement différents et venant de plusieurs continents : un gamin des rues mexicaines, une jeune femme afghane interprète militaire, un tueur japonais, une scientifique du cercle polaire et enfin un survivaliste du Mildwest américain. A noter qu'on les suivra de manière autonome sans lien de rattachement. Ils ont pourtant tous un but commun : survivre à cet enfer.
Comme dit, la narration joue un grand rôle et celle-ci ne sera point rébarbative afin de nous expliquer la situation du monde. Cela paraît la grande force de cette œuvre où l'on ne sympathise pas vraiment avec les personnages tant le regard semble être extérieur. Cela manque singulièrement d'empathie.
A noter une couverture un peu trompeuse d'une photographie réelle alors qu'il s'agit d'une bande dessinée. Cela questionne sur le réalisme de la situation à savoir une pandémie mondiale. Comme dit, on s'y croirait.
Ce comics n'a pas prétention à révolutionner le genre mais il se débrouille plutôt bien pour retenir notre attention à la condition d'aimer ça au-delà de toute forme de lassitude.
quelle différence entre les premiers albums et les derniers
autant les premiers donnaient vraiment envie de connaitre la suite autant celui là ne m'isnpire pas vraiment
rien à dire de particulier pour les dessins mais le scénario est vraiment trop incohérent
l'humanité n'existe donc plus remplacée par des androids
ceux-ci sont suffisament proche de l'homme pour pouvoir avoir des relations sexuelles mais pas pour avoir des enfants.
ils parlent et se comportent comme les humains du XXème siècle.
autant imaginer des êtres vivant ayant remplacés l'Homme est crédible autant qu'il le soit par des androides....
franchement, je n'ai pas accroché et j'espère que cette série aura une fin car, pour ma part, je n'attendrai pas des années
"Spirou et Fantasio - Classique" est une nouvelle série reprenant, Spirou et Fantasio donc, dans un style très proche de celui de Franquin tant au niveau stylistique, humoristique que de l'état d'esprit global.
Passé cet aspect un peu "copié-collé", je reconnais que la formule pour ce premier album est sympathique et de très bonne tenue. En effet, tous les ingrédients de la grande époque Spirou y sont: le Marsupilami, Seccotine, le générateur atomique gamma, Longplaying… Particularité de cet album se déroulant à Cuba, Fidel Castro et le Che sont caricaturés et ridiculisés comme il faut.
A l'issue de la lecture, je me pose quand-même la question: est-il vraiment utile de poursuivre des albums dans cette veine ? Pour ma part, ce premier volet est appréciable mais comme on dit souvent: 'les meilleures blagues sont les plus courtes'.
Toujours pas de tome 4, que se passe t'il ?, avez vous des informations sur ce sujet ? même chez DUPUIS c'est le silence Radio !
Le récit se passe en Indes en 1876 durant le règne de la reine Victoria. Ce grand et vaste pays appartenait à la couronne britannique. On va suivre une enquête policière mené par un jeune médecin écossais qui vient juste de débarquer dans ce pays qui lui est assez mystérieux.
On a droit à ce qu'on peut appeler un graphic novel édité d'ailleurs par un éditeur que je ne connaissais pas. On est tout de suite plongé dans une ambiance assez particulière qui se révèle assez prenante et qui met en valeur l’Inde dans toute ses contradictions entre richesse et pauvreté au milieu des castes composant la société.
Au niveau du trait en noir et blanc, c'est assez noirci ce qui donne une tonalité assez sombre. Calcutta est en effet partagé entre une ville blanche et une ville noire assez pauvre et dangereuse.
En conclusion, une œuvre assez atypique qui nous permet de nous plonger dans une enquête policière et historique afin de découvrir qui est le meurtrier. Rien de très innovant sur le fond mais c'est cet univers sombre et mystérieux qui retient l'attention.
Un album que j'ai bien aimé. On ne cherche pas à injecter de l'humour de force comme c'est souvent le cas dans Donjon (même si l'humour demeure présent, bien sûr), mais on suit une histoire tragique qui tire à sa fin.
Il y a une certaine sérénité qui survole l'album, entremêlée de violence habituelle pour la série. Le dessin d'Aude Picault est simple, mais il se démarque bien. Ça fait plaisir de revoir Andrée dans une histoire beaucoup plus intéressante que celle qui lui a été donnée dans le tome 16.
Un bon album Donjon, ça faisait longtemps.
De la vieille SF à saveur humoristique. Le dessin de Bilal est beau, mais je trouve cette compilation d'histoires courtes complètement indigeste.
Bien évidemment, une BD avec pour titre Kamasutra, ça interpelle ! J'ai trouvé le scénario intéressant sans vraiment être une surprise. On reste sur une histoire de vengeance assez classique. Un peu plus de romance, de sensibilité et de sensualité aurait donné plus de chaleur au récit. Malgré les 100 pages, on reste sur notre faim.
Le dessin est réussi. Le côté crayonné et la mise en couleur collent bien à l'Inde. .
Qu’une seule tienne et les autres suivront… Oui, mais bon, sur la couverture de ce neuvième opus (en comptant le gros one-shot hors-série paru il y a quelques années) de la série humoristique, mais tout de même épique, de Benoît Feroumont, Anne est un peu toute seule avec son balai et son chat (qui va bientôt suivre la déferlante) face à un raz-de-marée humain et bestial qui rue sur elle. Que fuient le roi, la garde, les vaches (tendance Guernica), etc.? Pour le savoir, il vous faudra ouvrir cet album. Mouahahahahah (rire machiavélique).
Chronique à lire en ingégralité et avec plein d'extraits sur : https://branchesculture.com/2024/05/26/chronique-du-chateau-faible-le-roi-se-meurt-qui-lui-succedera-jean-christophe-mazurie-fluide-glacial-le-royaume-t8-feroumont-dupuis-parodie-moyen-age-chevalier-humour-choral-b/
Alors que Benoît Feroumont a été longtemps occupé comme directeur de l’animation de la dernière petite pépite de l’animation espagnole (Robot Dreams – Mon ami robot dont vous n’avez pu louper les affiches et les sélections prestigieuses jusqu’aux Oscars et le grand prix Contrechamp à Annecy), ce qui l’a éloigné de la planche à dessin, l’attachant auteur avec encore du matos en stock pour nourrir sa série d’un nouvel album de derrière les fagots. Une nouvelle fois, La reine du balai fait la part belle à onze nouvelles histoires courtes (voire même en une planche), réalisées entre 2011 et 2023 et qui partent dans tous les sens.
Avec de l’action, de l’émotion et une bonne tranche de rigolade. Épaulé au scénario par les fidèles Clara Cuadrado et Maïa Mazaurette et aux couleurs par les tout aussi assidues Christelle Coopman et Sarah Marchand, Benoît Feroumont est toujours aussi royal dans ce royaume plein de personnages qui ont un grain et un gros nez. Par le bout duquel ils se font parfois mener. Car tout le monde, ici-bas, ne vit pas d’amour et d’eau fraîche, il y a des convoiteurs, des voleurs, des usurpateurs, des charlatans (businessmen médiévaux) et un roi qui veut retrouver l’anonymat, parfois, ou un subterfuge qui lui permettrait surtout d’aller batifoler loin de la reine mère et amère.
Dans cette anthologie terriblement réussie, plus marrante encore que le précédent tome, le portrait choral de cette grande famille dysfonctionnelle (même les petits oiseaux s’y mettent) continue de s’enrichir dans une dynamique solidement huilée. Tous ces personnages continuent de crever les cases de ce classique.
Après une page-titre qui nous spoile la surprise des premières pages et l’identité du voyageur mystérieux et lugubre, par monts et par vaux, à travers les villages et les campagnes, voilà que nous pénétrons dans le petit théâtre de Jean-Christophe Mazurie.
Chronique à lire en ingégralité et avec plein d'extraits sur : https://branchesculture.com/2024/05/26/chronique-du-chateau-faible-le-roi-se-meurt-qui-lui-succedera-jean-christophe-mazurie-fluide-glacial-le-royaume-t8-feroumont-dupuis-parodie-moyen-age-chevalier-humour-choral-b/
L’auteur a une patte pour griffer ses personnages (très cartoonesque et esquissés mais avec de la personnalité). Il les ensorcelle pour qu’ils échappent au canevas habituels dans les récits de ce genre, quitte à avoir des contre-emplois.
La mort arrive dans le royaume, tout le monde est en émoi (ou fait mine de l’être) mais très vite chacun veut tirer la couverture à lui. Même la plèbe qui, d’ordinaire, n’a pas voix au chapitre, se dit qu’elle a un coup à jouer. Pour être calife, ou plutôt, roi, à la place du calife.
Gag après gag, mais dans une continuité d’une petite histoire, Jean-Christophe Mazurie s’amuse, comme on le ferait de petits soldats ou de marionnettes, et parodie cette cour des miracles. Il y en a pour tous les goûts et toutes les sensibilités : l’amour courtois, la religion et le malsain esprit, les bandits de grand chemin qui ne demandent qu’à apprendre… la politesse et le bien parler, les complots et les enfants cachés mais complètement cramés, la dure vie paysanne.
Puis, ça s’excite, ça s’excite, mais si tombe, il est déjà mort ce roi, remplacé par un sosie, non? Avec ces ingrédients délirants et un dessin synthétique et créatif, Jean-Christophe Mazurie tourne autour du pot et n’arrive malheureusement pas à conclure. Il y avait moyen d’allumer un feu d’artifice, c’est finalement un pétard à moitié mouillé.
Jean a encore des fulgurances et la période des années 70 est également une belle période chez Vaillant. Moins extraordinaire que celle de 60 mais belle tout de même.
D'abord, le négatif....C'est verbeux, terriblement. Et les mots sont redondants avec les images, des mots boursouflés en plus. Autre chose : les couleurs. L'ocre et le coup de pinceau ce n'est pas beau. C'était à la mode à l'époque (comme tous les explicatifs verbeux d'ailleurs) et, déjà, à l'époque c'était pas beau.
Enfin, on sait, qu'à la fin, Michel, quand même, il va s'en sortir....
Parce que pour le reste, les choix sont pertinents. Nous sommes en 73. Les champions automobiles meurent par pacson de 12 sur les circuits. La jeunesse qui brûle dans les carcasses de voiture (et il y a 1 page sublime dans cet album) et Jean en parle (un peu)dans cet album. Mais il y a surtout le doute, l'échec, la mauvaise étoile d'un champion qui veut tout laisser tomber parce que tout est horreur, erreur et noirceur. Et on est dans sa tête à Michel, on ressent ce qu'il ressent. Graton est un merveilleux conteur de l'être humain, et , pour cet album, il raconte bien, si bien.
Elles sont rares les œuvres dans cette série qui raconte le doute et l'angoisse. Cet album est un album de l'intime obscure. Bien sûr, le final retourne idéalement dans le feel good ( Et le retour de Joseph! Enjoy !)...La série de Michel Vaillant est toujours publié dans le journal de Tintin....Mais peu importe car tant mieux...Car on ne veut qu'une chose durant toute l'histoire, après tout: Que Michel marque des points.
On connaissait Kid Lucky, Billy the Kid, puis plus récemment les Six-Coups, préparez-vous à faire la connaissance d’une tempête nommée Wind. Molly Wind (à ne pas confondre avec Molly West, un diptyque paru il y a deux ans chez Vents d’Ouest). Avec sa longue tresse rutilante, cette petite binoclarde a plus d’un tour dans son sac, aux côtés de chefs-d’œuvre de la littérature. De nobles lettres qui pourraient élever les débats et sortir les Appalaches d’un Far West à tête patibulaire qui n’a que trop duré. Pourvu qu’on puisse galoper sans peur et sans reproche.
Chronique à lire en ingégralité et avec plein d'extraits sur : https://branchesculture.com/2024/05/27/molly-wind-bibliothecaire-du-far-west-tome-1-bd-catalina-gonzalez-vilar-toni-galmes-aventure-jeunesse-cheval-voyage-rencontres-convoitise-danger/
1937, la dernière heure du Far West est passée mais ça ne l’empêche pas de jouer les prolongations dans les territoires reculés. Où quelques malfrats tentent encore d’imposer par la force et la félonie leurs projets peu philanthropes. Ici, il s’agit d’un pur-sang qui est convoité par un borgne à la dent d’or et qui entend bien ne pas laisser des « bouseux » (le rejet de classe est bien présent, entre gens de la ville et ceux de la campagne) jouir des qualités de l’animal.
Mais « c’est pas très malin d’écouter un pirate », juge Molly à la lumière de Robert Louis Stevenson. Seulement, voilà, elle est la plus petite de la famille et elle n’a pas trop son mot à dire dans la famille (hé oui, sur terre ou dans les airs, comme on l’a vu avec Amelia Erroway, les grands décident que chaque chose en son temps). S’il faut gagner un peu plus d’argent, c’est plus sur Ann, sa soeur Ann, son aînée, qu’il faut miser. Cette offre d’emploi pour être bibliothécaire itinérante tombe à point nommé pour éviter à la mère de famille de commettre l’irréparable. Mais, forcément, avec Tom Halton, à distance, et ses deux rejetons, sur les talons d’une héroïne et puis de l’autre, le plan ne va pas se passer comme prévu. Que les adultes le veuillent ou non, avec son grand coeur et sa soif de découvertes, Molly reste le seul espoir. Carson mérite qu’on se batte pour lui mais aussi la littérature pour qu’elle éclaire les coins les plus reculés du monde. Sources de dangers mais aussi d’émerveillement.
Avec cette histoire tissée d’aventure, de dépassement de soi et de bons sentiments, les Espagnols Catalina González Vilar et Toni Galmés (ancien professeur d’histoire dont on découvre le dessin en francophonie, cette année, avec la parution quasi-simultanée du premier tome de Quand la nuit tombe), et Toni Vicent aux couleurs, nous entraînent dans un premier tome qui dose bien ses rebondissements et son humour. Les femmes y sont presque seules au monde pour rendre celui-ci meilleur et plus soudé, malgré tous les individus qui essayeront de diviser pour mieux régner.
La baie des cochons : pas un Spirou classique mais... moisi, sans âme si ce n'est celle pillée, plagiée sur Franquin et les autres
Extraits et chronique sur : https://branchesculture.com/2024/05/26/les-aventures-de-spirou-et-fantasio-classique-la-baie-des-cochons-lemoine-baril-elric-dupuis-cuba-castro-che-guevara-marsupilami-aventure-espionnage-franquin-tarrin/
Après le succès autant public que critique (chez Branchés Culture aussi) du Spirou chez les Soviets de Fred Neidhardt et Fabrice Tarrin, voilà le one-shot converti en une collection : Les aventures de Spirou et Fantasio - Classiques. La deuxième équipe à se mouiller, dans une baie des cochons survoltée en cette année 1961, est composée du dessinateur caméléon Elric (déjà repreneur d'Iznogoud, entre autres albums) et des quasi-inconnus Mickaël Baril et Clément Lemoine, spécialistes de Lucky Luke. Sans arriver à se séparer de l'ombre de Franquin avec une histoire resucée et grossière. Le vintage, c'était mieux avant. Et le lecteur de rêver à l'aventure cubaine avortée par Tome & Janry.
Changement total de latitude et de longitude. Après la Russie enneigée, retour sous des températures plus clémentes, d'autant plus que les esprits s'échauffent, à Cuba, pour Spirou et Fantasio. Qui ? Pas le Spirou et Fantasio de la série originelle, ni de la collection "vu par" (encore que cette nouvelle anthologie parallèle pourrait très bien être un spin-off du spin-off), mais ceux des "classiques". Soit ce que l'éditeur Dupuis identifie comme l'âge d'or. Celui de Franquin qui, après Rob-Vel et Jijé, inventa la mythologie et la bible du groom le plus célèbre du Neuvième Art. Avec ses amis, son bestiaire (le Marsu!), ses gadgets, son phrasé, sa dynamique. Puis, l'esthétique d'une maquette, pas de dos rond mais bleu avec son lettrage vertical et une quatrième de couverture grise. Le vintage à fond, dont on accommode les (excellents) restes soixante ans plus tard.
Tantôt du côté de Chaland, tantôt du côté de Bravo, s'amusant et parodiant ses aînés, Elric n'a jamais caché son intérêt pour Spirou. Il en partage des émanations et fulgurances régulièrement sur son mur Facebook. Si on lui avait dit, il y a près de 20 ans, que son rêve se réaliserait, il aurait sans aucun doute signé des deux mains. En 2024, le voilà à signer cette aventure inespérée d'une main de... Franquin et de l'autre de... Tarrin (qui a conseillé Elric sur son dessin). Dès les premières planches, et un premier attentat au cigare désamorcé par Fidel, Elric se fait fidèle à Franquin, dans le design des personnages et des décors dans lesquels ils vont se balader ou être jetés. Car, très vite, les reporters vont être pris pour des traîtres à la Revolución et le dépaysement va être total.
Bon, en bande dessinée, surtout européenne, on a l'habitude de voir des auteurs-repreneurs devoir surfer sur les codes initiés par les créateurs des héros perpétués. Astérix, Les Schtroumpfs, Alix et bien d'autres comme Lucky Luke (tiens, puisqu'on en parle, lui aussi apparaît dans cet album travesti en un autre personnage). Spirou est en fait un de ces cas à part qui ont pu s'affranchir de leur enveloppe originelle pour évoluer au fil des époques et du style, souvent tranché, de ses parrains successifs (Fournier, Chaland, Tome & Janry, Yoann et désormais Schwartz, sans parler de tous les auteurs de "vu par...").
Voilà, après Tarrin, dans une moindre mesure qui laissait tout de même parler sa particularité (comme dans les Astérix qu'il réalise), qu'Elric se force ou est forcé à faire du Franquin, sans s'en tirer aussi bien. Oh, il ne se débrouille pas trop mal, mais quand on compare avec le maître qu'il doit faire un peu plus que recopier, jamais il n'y a l'étincelle. N'en déplaise aux gardiens du temple qui attendent ce moment depuis cinquante-cinq ans (et ne se retiennent jamais de massacrer sur la place publique le travail de ceux qui tentent de nouvelles choses avec les personnages iconiques), ça ne tient pas la route. Encore moins 62 planches d'un album complètement vide et empilant les clichés. Voire les plagiats.
Bien sûr, on peut s'amuser à parodier la BD, et les séries rivales du groom-reporter, mais encore faut-il le faire de manière subtile. Ce n'est pas franchement la subtilité qui habite cet album. Visez la couverture. Elle vous rappelle quelque chose? Non, deux choses! Le célèbre cliché d'Alberto Korda immortalisant Che Guevara et qui deviendra viral (on n'utilisait pas encore cette expression à l'époque) à la mort de celui-ci. Il date de 1960, le photographe est décédé en 2001. Ça ne fait pas assez longtemps, j'ai l'impression, que pour que l'oeuvre soit tombée dans le domaine public et que le champ d'action de la propriété intellectuelle soit éteint. Deuxième élément, la couverture, le fond rouge, les personnages principaux en bas à droite dans un nuage blanc, et un personnage exotique en plus grand: c'est le concept de la couverture qu'avait donnée Franquin au 11e tome de la série-mère: Le gorille a bonne mine. Ce choix et cette mise en relation sont assez curieux, on crée une collection pour s'évader de la série phare pour y revenir avec une couverture plagiée...
Le tout en faisant référence à un autre album, le tome 14, Le prisonnier du bouddha (fond rouge aussi), dont La baie des cochons est une suite indirecte, incarnée par l'insaisissable Harold W. Longplaying et son invention, le générateur. Un petit bouton sur ce gadget révolutionnaire, le G.A.G., qui vous donne la force de Benoît Brisefer, déplaçant des montagnes. Le hic? Pas d'astérisque, pas de renvoi vers la vénérable oeuvre de Franquin (à part une allusion en quatrième de couverture), c'est comme si les auteurs s'appropriaient ce personnage, cet appareil... dont le lecteur qui aurait perdu de vue Le prisonnier du bouddha se demandera s'il n'a pas loupé un épisode? Quitte à chercher les pages manquantes dans ce nouvel album qui font que des éléments tombent comme des cheveux dans la soupe. Sans cohérence.
Déjà, le lecteur part un peu perdu, et les auteurs le semblent aussi. Et ce n'est pas fini. De gag à plat en gag à plat (même si on sous-emploie le rebondissant Marsupilami), on dirait que cette aventure sait qu'elle court à sa perte et ne vaut pas la chandelle allumée dans les yeux des afficionados du Spirou des premières heures. Alors, elle perd du temps. Ça blablate, ça blablate, oui mais en Espagnol, oui mais en Anglais, ou en espagnolisant le franchais. Quitte à ne plus rien comprendre à ce charabia - on demande la VOST -, encore moins quand, tout d'un coup, un peu plus loin, tous les personnages semblent enfin parler la même langue. Rien n'a de sens, et c'est surtout lourdingue.
Bon, on a parlé de ces bons vieux Longplaying et Marsupilami (ah oui, tiens, il y a Spip, en planche 20, qui se "demande quand il allait servir à quelque chose dans cette aventure", aveu d'oubli des scénaristes obligé au fourre-tout?) mais quid des autres personnages? Alors, il y a Fidel Castro et Che Guevara, plutôt bien campé dans leur idéalisme, leur grandiloquence et leur furie, puis Kennedy et, dans le reste de la galerie... on croise un Lucky Luke, une descendante de Bonnemine aux cheveux noirs, des ersatz d'Abdallah et des Dupondt. Ce n'est pas qu'ils sont cités, qu'on leur rend hommage, c'est qu'on les utilise facilement. Hop, un personnage gratuit et qui fonctionne. Tout le monde, il est là, tout le monde y fait pitié dans une histoire amenée au forceps, absolument pas passionnante, éculée, épuisante, déprimante et énervante.
Ne vous méprenez pas, cette baie des cochons est vraiment une cochonnerie. Un album en apparence bien fait, mais sans âme puisque pillant tout l'amour qu'a mis Franquin dans cette série. C'est de loin le pire album de Spirou qu'il m'ait été donné de lire. Ce n'est pas un Spirou classique, c'est un Spirou moisi, indigeste, indigne et indigent. N'y a-t-il pas de pilote dans ce missile éditorial, ce monstre de Franquinstein?
Notons que cette collection va se poursuivre avec au moins deux tomes annoncés en 4e de couverture. Elric, Lemoine & Baril ont déjà manifestement signé pour Zorgrad tandis que Lewis Trondheim (qui a déjà goûté à du Spirou avec Panique en Atlantique) et Fabrice Tarrin (ce sera son troisième après Les géants pétrifiés et Spirou chez les Soviets, donc) signeront Le trésor de San Inferno. Je ne vous cache pas que je suis plus tenté par l'un que par l'autre.
Peindre avec les lions : la préhistoire n’est pas qu’un monde d’homme, la sensibilité féminine a changé le monde des représentations et de l’invisible
Chronique à lire en ingégralité et avec plein d'extraits sur : https://branchesculture.com/2024/05/30/peindre-avec-les-lions-bd-docu-fiction-fabien-grolleau-anna-conzatti-art-parietal-fresque-caverne-prehistoire-role-femme-spiritualite-respect-vivants/
Avec Peindre avec les lions, prenez place sur un banc de fortune dans une caverne grandeur, candeur nature. C’est du côté des lionnes et des femmes fortes – dans des tribus préhistoriques que le paternalisme a trop longtemps placées sous la suprématie des hommes – que nous entraînent Fabien Grolleau et Anna Conzatti, qui signe son premier roman graphique avec une beauté pure et émerveillée.
Pour les hyperconnectés et consommateurs que nous sommes, même quand on fait une pause de smartphone, si nous voyagions de 36 000 ans dans le passé, le monde que nous trouverions nous semblerait-il bien plat, ennuyeux, dure, vide, mortel? Rien à se mettre sous la dent pour peu qu’on ne chasse ou ne cueille pas; une vie en tribu, en vase clos d’où s’échappe parfois l’un ou l’autre individu qui va se mêler à d’autres, des dangers partout et l’Homme crasseux, poilu et dans le plus simple appareil. Pourtant, cette époque, qui peut sembler peu sexy aux humains modernes et finalement peu passionnants que nous sommes, était sans doute bien plus captivante. Tant tout est à découvrir et à inventer. Pas des technologies gadgets qui nous rendent dépendants… mais le rapport aux hommes et aux femmes, à la terre et au ciel, aux animaux, aux proies et/ou prédateurs, à la vie et à la mort.
Pour s’approprier ce monde XXL et bien plus beaux sans buildings, sans construction humaine – Anna Conzatti livre des planches contemplatives d’une beauté saisissante -, les tribus vont se choisir des guides, eux-mêmes placés sous des animaux-totems. Ellé, notre héroïne est devenue, masque à l’appui, Alté la hibou, une merveilleuse magicienne. C’est son parcours, ses hésitations, le passage des âges, que Grolleau et Conzatti ont choisi pour nous emporter entre le monde extérieur et l’intérieur des grottes sur les parois desquelles les traces, autant de conceptualisations et d’hommages au monde et ses vivants, s’accumulent. Un geste loin d’être anodin.
Dans cet album puissant et symbolique à plus d’un titre, où il y a des animaux sauvages partout tout le temps, plus que dans nos assiettes, au zoo, parmi nos animaux de compagnie ou les animaux de la ferme du voisin, scénariste et dessinatrice se sont merveilleusement entendus pour que ce voyage soit délicat et immersif, interrogeant les hommes, femmes, êtres humains modernes que nous sommes. Ici, au-delà de la préface signée par Marylène Pathou-Mathis, préhistorienne réputée qui adoube cette fiction avec des bouts de préhistoire actualisée à la lumière des dernières découvertes, tout commence il y a 36 000 ans. Sans besoin d’introduction, d’une visite au musée prétexte, avant un énorme flash-back. Nous sommes avec ces héros aïeux, dans les différentes tribus qu’Ellé intégrera. Pas à pas, main après main.
Dans cette histoire de la vie humaine au commencement, avec ses peines mais aussi beaucoup de joies et de moments de bonheur, de détente, dans les plaines, et aussi sous sa facette spirituelle, Fabien Grolleau et Anna Conzatti se font les relais d’une étude de la préhistoire qui a su évoluer et bonifier, échappant au paternalisme qui l’a sans doute tronquée, pendant des décennies, d’une part d’analyse et d’interprétation, de féminité et de sensibilité. De quoi amener une autre compréhension d’un univers bien moins farouche et brut que ce que la fiction et les légendes ont pu laisser penser.
Comment lier l'utile à l'agréable de la meilleure des façons ! J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette aventure, et j'ai revu mon Histoire de France par la même occasion . Je n'ai jamais été aussi intéressé qu'à présent par le règne de Philippe Ausguste, sa création des ribauds, ses querelles avec Richard Coeur De Lion etc ...
Paris, sous le crayon de Ronan Toulhoat est aussi fabuleuse qu'effrayante . Ses personnages sont atypiques, attirants, repoussants bien que parfois présentants des traits similaires, ce qui a pu au tout début, entrainer des confusions . Faute très rapidement corrigée, laissant place à un dessin de toute beauté, très détaillé, fluide et sans détours, parfois caricatural mais jamais grotesque .
Le scénario est également intense et habile . Il est vrai que la grande richesse de l'Histoire de France est un puit sans fond de réflexion et d'imagination pour un auteur talentueux, qui la romancera sans jamais la dénaturer . Place à l'honneur des chevaliers, la trahison des proches, aux fins stratèges et à la corruption des confréries, l'appât du gain et du pouvoir comme source d'existence etc ...
La mise en scène est parfaitement adaptée à une montée en tension tout au long des deux premiers tomes pour une explosion dans le troisième (qui signera une fin de cycle) .
Le quatrième tome est un nouveau départ, malheureusement bien moins passionnant (et dans l'attente d'un cinquième et dernier tome) .
Dans l'ensemble, c'est une excellent lecture . Quatre tomes lus en un week-end, n'arrivant pas à décrocher le nez de ces beaux ouvrages .
Mattéo a tout pour être heureux, sauf ce "petit soucis" qui persiste. Et oui, le petit garçon est hanté par un homme en noir et fait pipi au lit.
Le scénario est incroyablement fort. Bien construit, il insinue le doute dans la tête du lecteur, jusqu'au dénouement terrible. Sous ses airs de BD pour enfant, "L'homme en noir" aborde en réalité un sujet de société grave: les violences sexuelles.
Le scénario est d'autant plus saisissant qu'il est raconté du point de vue de Mattéo, la victime.
Les illustrations m'ont également surprises. Les traits sont nerveux. Mattéo est tout fin, hirsute et a une apparence fragile. Les couleurs sont vives et contrastent avec la noirceur des scènes avec l'homme en noir.
"L'homme en noir" est une BD émouvante qui met des mots sur l'indicible.
Mitsuko est un vrai mystère. Elle intrigue le voisinage et éveille toutes les curiosités. Oscar, lui, a su voir qui elle était.
Les contes des cœurs perdus nous offre un nouveau récit émouvant. Les émotions se mêlent aux charmes du récit et des illustrations.
La plume sensible de Loïc Clément décrit des personnages unique à la beauté envoûtante. Chaque fois que je lis un récit de ce scénario, je reprends foi en l'humanité.
Et que dire des sublimes illustrations de Qin Leng. L'esthétique est poétique. Les traits fins se mêlent à l'aquarelle conférant aux personnages une dimension onirique.
Se plonger dans la lecture d'un conte des cœurs perdus, c'est un peu être de l'autre côté du miroir, dans un univers dont on ne voudrait pas partir.
Rose a des origines réunionnaises qui lui ont laissé en héritage de magnifiques cheveux crêpus. Mais Rose n'est pas du tout de cet avis. Pour elle, sa chevelure est un fardeau, une malédiction qui est cause de tous ses maux.
A travers le regard de Rose, Lou Lubie se penche sur un problème de société réel: la norme dans le monde capillaire. Elle décortique l'histoire, s'appuie sur des études et des faits pour dénoncer cette discrimination.
En nous narrant le parcours d'acceptation de Rose, elle dénonce le long chemin qu'il reste à faire dans notre société.
Le scénario m'a ouvert les yeux sur ce vrai problème. L'histoire de Rose a été comme une prise de conscience, une vraie gifle.
Pour accompagner ce récit fort en émotions, Lou Lubie a opté pour une esthétiques aux traits sûrs et aux couleurs chatoyantes.
Les moments qui se basent sur des faits historiques ont une autre teinte, ce qui permet de bien les distinguer. Le dessin est vraiment au service du propos et l'ensemble donne une BD émouvante mais aussi percutante. Lou Lubie nous livre un vrai message. Une BD à mettre entre toutes les mains.
Ana perd son frère Noé dans une mystérieuse forêt. Partie à sa recherche, elle va rencontrer une sorcière, une princesse, un loup et un prince (pas forcément dans cet ordre).
Cette BD est un conte qui respecte quasiment tous les codes. le début fait penser à Alice au pays des merveilles. Les péripéties s'enchaînent à bon rythme. Il y a de la magie et su mystère mais aussi beaucoup d'humour qui donne un petit côté moderne qu'on adore.
J'ai totalement adhéré à l'ambiance graphique. Les traits des personnages sont fins et expressifs. Les décors correspondent à un royaume enchanté. Mais, ce que j'ai préféré, ce sont les couleurs. Elles sont pastels et douces.
Cette BD m'a transportée dans un autre univers à la limite de l'onirique. j'ai tout simplement adoré!
Dans deux villages au bord de la Garonne, le nerf de la guerre, c'est le rugby. Au rythme des entraînements et des matchs, le scénario nous dévoile la vie des habitants.
Nous suivons notamment Yvelines, cette campagnarde qui veut aller faire ses études à la ville.
J'ai beaucoup aimé cette histoire de village, cette ambiance particulière teintée de fin des années 60. Ca sent la jeunesse qui se rebelle, celle qui veut briser le carcan de cette société trop rigide.
Ce vent neuf est notamment porté par les personnages féminins. Dans cette BD, on sent le poids de la société sur les femmes.
L'esthétique est plutôt classique. Les décors fourmillent de détails. Les couleurs donnent vie à tout cela créant cette atmosphère campagnarde palpable.
Cette BD a su me séduire par son ambiance mais aussi par ses personnages féminins forts.
Un tome toujours fidèle aux autres tomes de la série. C'est toujours un plaisir de lire les aventures de Donald et compagnie. Ici, on est plus sur des aventures de 10 pages et plus dans l'environnement où vivent quotidiennement Donald et ses proches. On dénote, ici, l'absence de Picsou dans ce tome.
Néanmoins, rien n'a changé et on passe d'excellents moments.
Une course vers les mers du sud ou une escapade dans le grand nord : Donald, Picsou et leurs neveux ne ratent pas une occasion pour partir à l’aventure. Dernier album pour clore une intégrale riche et conséquente sur l’œuvre de Carl Barks.
Donald, Picsou et leurs neveux explorent une fois encore de nouvelles contrées, des hautes montagnes des Andes jusqu’à l’Afrique profonde, toujours en quête de découvertes fabuleuses. Avant-dernière intégrale marquant la période 1948-1949.
Donald est toujours fauché, incapable d’emmener ses neveux en vacances. Heureusement, l’oncle Picsou leur propose souvent des expéditions à l’autre bout du monde. L’intégrale Carl Barks se poursuit avec des histoires de la période 1947/1948.
Donald ne rate pas une occasion pour partir à l’aventure. Il emmène ses neveux avec lui explorer de nouvelles contrées. Une nouvelle intégrale compilant des histoires courtes sur Donald, ses neveux et Mickey.
Donald emmène ses neveux dans de folles aventures à la recherche d’un trésor de pirates ou du mystérieux anneau de la momie. Ce volume rassemble les premières aventures de Donald imaginées et dessinées par Carl Barks.
Donald accompagne son oncle Picsou dans ses aventures autour du globe, à la recherche de trésors perdus et autres butins incroyables. De nouvelles histoires des canards, scénarisées par le grand Carl Barks.
Les castors juniors ne se laissent jamais impressionner, surtout s'il s’agit de leur oncle Picsou dont les profits dévastent la nature. Le dix-septième tome encore une fois du meilleur de Carls Barks.
Picsou, Donald et leurs neveux partent encore une fois à travers la planète afin de découvrir de nouveaux trésors cachés. Et pas que ! Les dernières grandes histoires dessinées par Carl Barks.
Picsou, l’archi-super-extra-milliardaire, attire sur lui les convoitises les plus folles. Moult escrocs élaborent maintes stratégies pour le dépouiller. Un tome quinze rassemblant le meilleur des histoires de Carl Barks des années 1964/65.
Donald, Picsou et leurs neveux s’embarquent encore dans de nouvelles aventures autour du monde en évitant de croiser une certaine sorcière, Miss Tick. Nouvelle intégrale des meilleures histoires de Carl Barks des années 1963 et 1964.
Picsou, Donald et ses neveux se mettent en quête de la célèbre caverne d’Ali Baba pour y prendre toutes ses richesses. Un treizième tome riche en aventures, toutes pleines d’humour et de bonnes humeurs.
Picsou affronte mille dangers. Même les dieux de la mythologie ne lui font pas peur. Cependant, Miss Tick la sorcière va le mettre dans l'embarras. Une douzième intégrale rassemblant les meilleures histoires de la période 1961/62.
Picsou, Donald et ses neveux partent en quête de la fontaine de jouvence, pour ensuite rechercher le monstre du Loch Stress afin de le prendre en photo. Une onzième intégrale pleine d'aventures et de mystères...
Un volume passionnant qui nous envoie en antarctique, sur un système de double planète, à la recherche des origines de clan McDuck, deux confrontation mémorables de Picsou contre Gripsou ou contre les rapetouts dans un combat mécanique épique. Mais aussi de nombreuses apparition de Géo Trouvetou ainsi que de Grand-Mère Donald et quelques incursions dans les pages du journal intime de Daisy.
Des histoires toujours pittoresques. Quelques grandes épopées, c'est toujours un plaisir de suivre l’œuvre de Barks dans cette intégrale phénoménale.
Donald, Picsou, Riri, Fifi et Loulou seront dans ce tome accompagnés de Grand Mère donald, Gus et Géo trouvetou. A déguster comme une madeleine de Proust.
Nous continuons à suivre l'évolution des canards au cours des années 50. Un vrai plaisir de collectionneur de retrouver ces amis d'enfances mais aussi de nos parents avant nous.
Une collection indispensable pour tous les amateurs de l'homme au canards Carl Barks !
Donald, Picsou et leurs neveux partent une nouvelle fois autour du monde, à la recherche de trésors perdus, découvrant des contrées sauvages oubliées des hommes. Une nouvelle intégrale rassemblant les histoires des années 1956/57...
Première apparition de Gripsou dans ce tome. Picsou quand a lui se bonifie au fil des aventures. C'est toujours un très grand plaisir de retrouver l'homme au canard que ce soit dans des aventures épiques à travers le monde que dans la vie quotidienne de Donaldville et de ses habitants.
Picsou, Donald et ses neveux partent vers de nouvelles aventures qui les amènent à affronter les Rapetous, puis de mystérieuses harpies venue de Colchide. Cinquième intégrale de Carl Barks, couvrant les années 1954-1955.
Donald, Picsou et leur neveux partent à la recherche de lieux mystérieux et mythiques, disparus depuis longtemps, contenant mille et une richesses. 4ème intégrale des 24 tomes composant la série complète des aventures de la famille Duck.
Halloween, c'est sacré ! Surtout pour Riri, Fifi et Loulou qui, avec l'aide de la sorcière Hazel, vont détrousser Donald de toutes ses sucreries. Une nouvelle intégrale de Carl Barks, rassemblant ses histoires canardiennes publiées entre 1952 et 1953.
Un excellent ouvrage sur la compilation des récits de Carl Barks qui éleva au panthéon des personnages préférés des petits comme des grands donald ; archi-super-extra-multimilliardaire Picsou ; ou encore Riri, Fifi et Loulou.
Pour conclure, cette série est longue et au final plutôt chère, je conseille celle-ci aux admirateurs de canards
mini série la plus aboutie à mon goût de Willem. Aussi bien au niveau du dessin très affinés subtil. Scénario enlevé et personnages craquants. Vivement le prochain.
Renouveau assez sympa je trouve par rapport à tous les 'nouveau spirou' qui fleurissent !! Dessin vivant se rapprochant du maitre Franquin et du second maitre Janry ! Le scénario est moins conventionnel avec de jolis traits d'esprits.
Cet album mérite une distinction parmi les multiples reprise en cours ...
Un album pas désagréable à lire.
J'ai bien aimé le principe des doubles pages lorsque chacun raconte son histoire.
Malheureusement l'auteur n'est pas allé en profondeur, il a parlé de ce sujet en surface, telle qu'on la voit quand on a 13 ou 14 ans. Avec quelques gentils contestataires qui se cantonnent à poser des affiches. Le malaise, la méchanceté, les regards, les paroles, les silences ou l'indifférence auraient pu en quelques cases faire la différence.
C'est ce qui rend cette BD assez accessible à tous et à tout age mais sans réflexion du coup.
Au niveau des dessins, ils sont réussis même si ils ne sont pas très travaillé, cependant c'est un assez gros volume. C'est vraiment dommage qu'il n'y ai aucune couleur, il manque une vraie profondeur. Si c'est une contrainte de coût pour la publication je peux alors comprendre, si c'est juste un choix artistique il est raté. La première de couverture par exemple est reussie.
J'ai bien aimé le début de cette aventure fantastique qui nous entraîne au Proche-Orient non loin de Jérusalem à l'époque des Croisades où les francs prenaient de véritables forteresses sur les musulmans dans des combats épiques.
Il y a un récit qui demeure assez classique mais avec une mise en scène assez entraînante voire efficace. Je crois que j'ai bien aimé le fait que Néro soit un véritable anti-héros complètement rebelle dans l'âme. La première scène est d'ailleurs assez marquante. Il manque sans doute un peu de nuances afin d'épaissir l’œuvre d'une dimension plus mature.
L'originalité viendra du fait du duo qu'il va composer avec un jeune homme appartenant pourtant à l'ennemi chrétien. Je connais le mécanisme qui fait se réunir des caractères totalement opposés mais ici, c'est poussé à son paroxysme ce qui entraîne une véritable surprise à laquelle on ne s'attend pas vraiment.
Au niveau du dessin, je dois avouer que c'est plutôt époustouflant. C'est tout à fait le genre de graphisme qui me convient. Certes, les couleurs sont un peu informatisées mais elles procurent un émerveillement qui sert bien à ce récit où la magie a toute sa place.
On est dans de la BD d'action que vont aimer les plus jeunes. J'avoue que c'est du bon travail dans ce registre. Le divertissement semble assuré.
Tiens, déjà un cycle de terminé, et comme c'est marrant avec cet auteur, les trois premiers albums se font en famille, là pour le 4ème il délègue déjà les couleurs à quelqu'un d'autre. D'ici à ce que le 5ème soit dessiné ENCORE par un autre dessinateur comme toutes ses séries, y a pas gros à parier pour que ca se réalise.
Voilà un auteur qui a perdu mon respect depuis bien longtemps, tout aussi bon qu'il soit, car ne pas finir une série lui-même c'est lui qui manque de respect à son public.
Pour les fans inconditionnels, bonne lecture , moi ca fait bien longtemps que je ne lis ses séries que si je les trouves chez des amis, ou en bibliothèque. Fini de dépenser des sous pour quelqu'un qui ne respecte pas ses fans.
Je termine là car je vois que je me répète
Je viens de relire cette série , particuliérement les 4 premiers tomes, nous sommes plongés dans l'enfer de 14-18 , qui plus est à travers l'univers d'un jeune médecin aspirant , issu d'une famille bourgeoise qui va se retrouver en premiére ligne et découvrir cette "boucherie" qu'était cette guerre , les personnages attachants , dessin certes un peu dur ...mais qui retranscrit si bien l'univers des tranchées et la souffrance de ces malheureux !
Après la mise en place efficace du premier opus, l'intrigue suis son cours de manière passionnante.
Les auteurs nous surprennent autant par la richesse de ce monde particulier, que par l'inventivité scénaristique.
Il faut adhérer à la fantaisie graphique que demande ces néo-états américains en autarcie depuis un nombre élevé d'années. Mais si on passe cette étape, le récit devient prenant et ne vous lache pas une seconde.
Je n'aime pas cette expression, mais on peut dire de ce comics que c'est une vrai claque.
A découvrir !
Bon album mais c'est vrais que le changement de dessinateur déstabilise beaucoup, on peine a reconnaître certains personnages...
C'est la couverture et le grand format qui ont attiré mon regard sur cette bande dessinée. Une belle surprise avec un scénario plutôt intriguant, mais malgré tout un peu trop léger. Certains passages m'ont fait penser au film Inception avec ces univers imbriqués. Le point fort est le graphisme, très beau et poétique.
J'ai beaucoup aimé les références aux véhicules Citroën, dont la superbe 2 CV qui n'a rien à envier à la Doloreane de retour vers le futur.
Une belle histoire.
Un scénario plutôt intéressant qui ne renouvelle cependant pas le genre. Un premier album qui est une mise en situation plutôt gentille des principaux personnages, contrairement au deuxième tome beaucoup plus cru et violent. Cela monte crescendo pour terminer sur une dernière planche assez surprenante, mais révélatrice que notre curé et son équipe vont vivre d’autres méfaits.
Le dessin de Sylvain Vallée est superbe, très cinématographique. J'ai adoré la "page de titre" arrivant en page 8 du T1 après la séquence introductive : il ne manque plus que le bruit de l'orage et une musique dramatique.
Bien que j’aie apprécié la lecture de cette première histoire, je ne compte pas poursuivre cette série.
L’homme qui assassinait sa vie est une sorte de malade mental névrosé qui tire sur tout ce qui bouge ou plutôt sur tous les êtres qu’il côtoie dans sa vie. Le fond est trop noir et trop glauque pour une petite âme comme la mienne.
J’ai littéralement détesté ce récit qui constitue une sorte de road-movie descente aux enfers concernant deux paumés. On n’oubliera pas la vulgarité dans le dialogue afin de conférer une certaine atmosphère grivoise à ce récit pour mâles dominants cyniques.
A la base, il s'agit de l'adaptation d'un polar noir de Jean Vautrin publié en 2001 qui reprend tous les poncifs du genre. Les tontons flingueurs épris de vengeance entre flics pourris et femmes libidineuses ne sont sans doute pas ma tasse de café. Mais plus encore, on sent que la BD a voulu être fidèle a roman ce qui entraîne des enchaînements manquant singulièrement de naturel et de dynamisme.
Bref, c'est véritablement un concentré de tout ce que je déteste. Un polar jubilatoire pour les uns, un désastre absolu pour les autres. En tous les cas, une grosse déception pour moi. Par ailleurs, il faut savoir que le tarif moyen d'une BD dans notre pays se situe autour de 14€ actuellement et c'est sans compter sur l'impact environnemental d'un tel gâchis. A ce prix-là, il ne faudrait pas se tromper...
Plus que dispensable, sauf si vous vous ennuyez vraiment (ce que je ne pense pas).
Suite et fin des aventures philippines du duo Tango/Mario à la recherche du casque et de la flèche de Magellan.
Cette deuxième partie relève un peu plus le niveau que le précédent avec plus d'enjeux et plus d'action, et ce malgré l'emploi de quelques raccourcis et petites facilités d'écriture.
Cet album se laisse lire sans déplaisir grâce au travail toujours exemplaire de Xavier. Pour autant, la lecture est très rapide et au final, peu mémorable.
Une série remplie d'originalité et de mélancolies avec des personnages attachants, notament Rémi avec lequel on exprime une certaine compassion. Les expressions et dialogues nous ramènent dans la France rurale et pauvre des années 60. Toinette, la femme dont Bout d'homme (Rémi) tombe sous le charme est également un personnage clé et réussi. Les dessins et les couleurs s'améliorent au fur et à mesure des tomes. Les 4 premiers tomes sont un "must-to-have" selon moi. En revanche, les tomes 5 et 6 axés sur une histoire annexe de Bout d'homme, ne mérite pas ma retenue malgré des dessins et couleurs très réussis.
Avec une trame simplifiée du roman de George Orwell "1984", cet opus signé Derrien n'apporte pas grand chose à l’œuvre originale. Les dessins soignés de Tottegrossa restent peut-être les plus plaisants des différentes adaptation de "1984". Malheureusement sans surprise, le choix du format et d'un nombre de pages limitées ne permet pas de développer les axes de cette dystopie, ni de proposer un regard nouveau sur l’œuvre.
Une œuvre simple qui reste informative et divertissante. Le dessin est réussi sans transcender non plus l'ensemble. La couleur dans ses tons sépia apporte une certaines gaieté. Le roman graphique se lit rapidement, l'histoire est sincère, mais sera malheureusement vite oublié.
Une série que je n'ai pas apprécié, les dessins et couleurs sont réussis donne une atmosphère parfaitement sombre et lugubre. Mais l'intrigue sous forme de courts chapitres est rapidement redondante. La série se complexifie à partir du tome 2, malheureusement malgré un univers intéressant et les personnages ne m’ont pas plu. Le tome 4 et 5 ont été pour moi les plus difficiles à lire car je n'ai pas réussi à rentrer dans cette histoire et narration drôle et loufoque.
Une série qui commence très bien avec un tome 1 prometteur, notamment avec un bestiaire farfelu et très riche, mais le scénario signé Lupano fini ensuite par perdre en intérêt au fur et à mesure des tomes, malgré l'imagination débordante qui en découle. Le style de dessin de Andreae est très atypique, de multiples personnages/animaux, des formes géométriques, élancés, c’est très réussi et surement le point gros fort de la série, tout comme les couleurs. L'univers est à découvrir pour ce faire un avis.
Si le contenu de l’œuvre montre rapidement son coté épique et explosif, l'ensemble sait s'affirmer à travers un univers riche, un humour bien dosé et des idées crédibles, d'autant plus que les termes techniques utilisés donnent parfois l'impression d'être dans une certaine réalité de narration. En revanche, je trouve le dessin de Vatine (T1 à T4) est assez discriminant pour l'appréciation de l’œuvre, des traits épais, des personnages avec peu de détails, une expressivité parfois très caricaturale. Je préfère le trait de Tota (T5). Le cycle 1 de Aquablue (T1 à T5) est solide et je comprends tout à fait qu'il reste une série culte malgré le temps qui passe, car elle sonne encore très moderne.
La série se divise en 4 cycles distincts, les dessins sont d'une grande qualité sur l'ensemble des 8 tomes (4 cycles). Florence Magnin propose quelque chose de très doux graphiquement en couleur directe, avec beaucoup de poésie et qui correspond à la "douceur" des intrigues. Le cycle 1 qui permet d'appréhender ce nouveau monde dans lequel apparait notre héros Jan. Les trouvailles et recherches en terme de scénario sur ce premier cycle (T1 et T2) sont une grande réussite qui valent lecture. En revanche, la tournure prise par les autres cycles ne permettent pas d'alimenter selon moi l’intérêt pour la suite de la série (T3 à T8), qui a du mal à décoller, avec cette douceur et ce coté rêveur qui lui colle tant à la peau.
Œuvre fictive tirée de faits réels, nous allons apprendre que ce Dust Bowl n’est pas une catastrophe uniquement liée au bon vouloir de dame Nature . Les conséquences de ce phénomène sont l’affaire de ces redneck crasseux pensaient-ils dans leurs buildings … avant de se retrouver devant la soupe populaire, comme tout le monde .
On traverse les Etats-Unis, en pleine « Grande depression » sur fond de ségrégation raciale . La « prohibition » vient tout juste d’être levée . Une époque très difficile, et pourtant on imagine à peine les dégâts collatéraux .
Les dessins détaillés des paysages sont exquis et parlent pour eux (une image vaut 1000 mots dit-on), et les quelques photographies d’archives sont émouvantes . Nous avons droit à beaucoup de contemplation, si bien que les 280 pages sont lues en 1h30 environ . Les paysages sont magnifiques et le voyage à travers les États-Unis donne des envies de « Road trip » . La colorisation y joue un rôle important .
L’histoire du personnage principal m’a énormément plu, et malgré son jeune âge, je me suis retrouvé en lui sur plusieurs points (dont je ne peux aborder sous peine de dévoiler l’intrigue)
Nombreux sujets sont abordés avec plus ou moins d’importance : L’accomplissement humain ou social, la famille, l’appartenance à un groupe, le devoir, le travail, la survie et le rêve américain .
En conclusion
Une belle aventure sans réel « happy end », à une époque difficile des États-Unis . Quelques anecdotes quelconques de certains personnages , qui se révèlent finalement réelles dans le dossier de fin de bouquin, c’est appréciable . On ressort de cette lecture avec un peu plus de considération et d’empathie pour la condition humaine, des plus démunis, de ceux dont on ne parle jamais, sauf pour les dénigrer ou faire du bénéfice . Il s’agit aussi d’un bel hymne à la campagne, à la vie rurale .
On reconnait bien les traits de Dany sous cette série humoristique. L’ensemble se lit rapidement, les dessins sont réussis et convaincants, les femmes toujours dessinées de manière pulpeuses. Cependant les histoires sont très courtes (1 page) et ne permettent pas de s’attacher aux différents personnages.
Mauvais sur toute la longueur. Un scénario mal orchestré, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre de quoi il était question et l'enjeu de "Barcelonight", c'est pas terrible. Les dessins et personnages sont corrects mais l'ensemble parait vite fade. Pas grand chose à dire, dommage.
Voilà encore une série du dessinateur qui m'énerve le plus !!!
Alors oui c'est beau, oui c'est bien scénarisé, oui c'est très bien maîtrisé.
MAIS ...... Quand est-ce le jour ou ce gugusse va apprendre à terminer lui même une série, et pas la refiler à un autre, si talentueux soit-il, si j'achète une BD de Swolf, c'est pour y voir JUSQU'A LA FIN des dessins de Môssieu Swolf.
Bref, encore une déception au compteur, et une dernière série que je terminerai ultérieurement sans que rien ne presse.
Pour toutes ces raisons, ma note ne va pas être bonne du tout !
Avec un début de scénario des plus emballant qu'il m'a été donné de découvrir ces derniers mois, ce Undiscoverd Country est très accrocheur. En distillant les informations sur ce monde dystopique avec maîtrise et parcimonie, les auteurs tiennent notre attention durant toute la première partie de ce tome. Mais je n'étais pas prêt à ce qui allait suivre. On passe de surprise en surprise et on a l'impression que l'imagination de Snyder et Soule n'ont aucune limite.
Je n'en dirait pas plus pour ne pas divulgacher le plaisir de cette découverte.
Graphiquement Camincoli est à la hauteur du projet, nous servant des planches qualitatives où les couleurs de Matt Wilson ont un rôle excessivement important.
Une belle découverte qui ne laissera pas les lecteurs indifférents
Très jolie histoire, pétillante et pleine de vie. Le dessin est frais et léger, la couleur lumineuse… Tout cela donne une belle ambiance, un peu acidulée mais pas trop (très belle séquence à la fête foraine !). Il y a aussi de chouettes trouvailles graphiques qui permettent de se mettre à la place de Marie-josé. Et c’est fort bien raconté, en plus : ça se lit tout seul et les textes sont soignés.
Le seul bémol viendra peut-être d’une certaine inégalité dans la justesse des dialogues. Alors que la plupart sonnent très juste, d’autres me paraissent un peu trop… comment dire ? Grandiloquents ? Ampoulés ? Solennels ?
Au final, une lecture pleine d’espoir et de positivisme qui fait du bien.