Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71112 avis postés dans la bedetheque
    Shaddam4 Le 18/12/2023 à 17:12:41

    Le projet mit du temps à accoucher. Écriture ciselée, recherchée, documentée, dessin d’orfèvre du dessinateur polonais, fabrication minutieuse, ce Dernier jour de HP Lovecraft a tout du projet fou et du cadeau de Noël pour tout amateur d’imaginaire fantastique. Car c’est bien un hommage magnifique que cet album, un hommage à celui qui inventa le fantastique moderne, à la suite de Edgard Poe et avant Stephen King et autres Alan Moore. Outre sa création d’un Mythe imaginaire cohérent, le confiné de Providence créa artistiquement la quasi-totalité des dessinateurs de BD fantastiques actuels, matrice esthétique et imaginaire indépassable.

    L’album est néanmoins bien une BD très joliment narrée en forme de reprise de l’Enfer de Dante voyant des guides mener Lovecraft à travers sa propre histoire, rencontrant de vrais personnes (le magicien Houdini), ses créations (Nyarlathotep), sa femme ou ses successeurs. Alors que l’on s’attendait à une nouvelle immersion dans le Mythe de Cthulhu, c’est une quasi-biographie fantastique que nous propose Romuald Giulivo en mêlant fiction et réalité dans la cheminement d’un pauvre hère délirant sur son lit d’hôpital. On découvre ainsi la pauvre vie tragique d’un enfant soumis au contrôle aliénant de sa mère et incapable de s’en extraire toute sa vie durant. On rencontre sa femme avec qui il n’a vécu que quelques mois à New-York, sans doute dans une tentative de jeunesse de sauver son âme de la domination familiale. En vain. On nous parle d’Auguste Derleth, celui qui constitua à titre posthume le Mythe de Cthulhu proprement dit… Alternant lettres écrites d’une calligraphie très élégante (et qu’on imagine manuscrite de l’auteur ou de l’éditeur, chose rare) et accompagnement des planches d’une immense variété et créativité de Jakub Rebelka, la cohérence de l’ensemble est remarquable.

    Ce n’est pas faire injure à la très grande qualité du projet et des textes de Romuald Giulivo que de rappeler que l’intérêt majeur de cet album reste le travail impressionnant du dessinateur polonais. Sachant être figuratif ou onirique quand il faut, celui que j’avais beaucoup apprécié sur La cité des chiens, prend une ampleur encore plus importante par l’apport de la couleur. Ce que l’on perd dans le travail d’encrage on le gagne dans les formes organiques et les textures. Rebelka semble né pour illustrer Lovecraft et comme pour tous les grands auteurs on lui accorde volontiers le temps nécessaire entre deux créations.

    Enfin, 404 comics constitue album après albums un sacré catalogue qui rivalise clairement avec les grands éditeurs par un choix qualitatif tant dans l’artistique que dans la fabrication de livres d’orfèvrerie. Heureusement nous serons gâtés dès l’an prochain avec un Judas qui s’annonce somptueux!

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/12/14/le-dernier-jour-de-howard-philips-lovecraft/

    Shaddam4 Le 18/12/2023 à 17:10:19

    Cela fait des éons que l’on n’a pas eu le loisir d’apprécier le boss d’Image comics aux dessins sur un album complet et je dois avouer que les récentes résurrection d’un Frank Miller par exemple ne m’incitaient pas à une grande confiance… Le créateur de Darkness et des mythiques éditions Top Cow a un style très marqué, proche d’un Jim Lee avec une vraie qualité de crayonné bien que parfois daté. Très bavard, Silvestri nous relate en préface l’origine du projet dans un texte assez narcissique qui montre qu’il n’y a pas que son dessin qui est vissé aux années 90.

    Soyons beaux-joueurs, malgré des lacunes techniques qui éclatent autant que celles de grands ancêtres de la Franco-belge au regard des cadors actuels de l’industrie comics, l’album est visuellement très agréable, pour peu que l’on admette une plongée absolument nihiliste dans une Gotham proche des cimetières de Tim Burton. On ne pourra pas parler de faute de gout même si l’univers du créateur du Darnkess prend clairement le dessus sur celui du Chevalier Noir. Et c’est ce qui surprend le plus dans cet album qui semble finalement bien peu « batman style ». Ce n’est pas la première fois qu’un auteur majeur s’émancipe du carcan traditionnel du Bat-Univers, mais ce Deadly Duo laisse l’étrange gout en bouche d’un album de Marc Silvestri habillé de la cape de Batman.


    Ce n’est pas l’intrigue proprement dite qui est en cause, artifice en forme de buddy-movie tout droit issu de Die Hard 3 où un mystérieux maître chanteur donne des missions impossible au plus improbable des duo. Cela permet de beaux morceaux de bravoure et surtout au dessinateur de se permettre une très inhabituelle violence cadavérique dans l’univers de Batman. Le problème vient surtout de la fausse bonne idée que la décence m’interdira de qualifier d’aberrante. Un autre que le grand éditeur aurait-il été laissé aux commandes d’un projet qui va a l’encontre de tout ce qui fait l’essence de Batman? Rien n’est moins sur. Comme s’il savait qu’il était scénaristiquement impossible de rendre cohérente cette collaboration entre Batman et le Joker, Silvestri balance d’ailleurs son excuse en quelques cases plus que légères, histoire de rapidement lancer son train.

    Car une fois lancé, le rythme est rapide, plusieurs séquences sont très amusantes dès qu’il s’agit pour le Joker de balancer des punchlines absurdes qui fonctionnent très bien en décalage avec le sérieux impénétrable et ennuyeux du Dark Knight. Ainsi l’écriture de cet album Black Label est tout à fait correcte, de même qu’un dessin très organique voulu comme crayonné, primal, pour exprimer les racines noueuses d’une Gotham que l’on n’a jamais fini de découvrir. Mais sans doute trop porté sur un cadre de cinéma hollywoodien, l’auteur oublie qu’il est dans une BD avec ses contraintes et s’oublie progressivement dans des intrigues cachées un peu éculées jusqu’au grand-guignol final où l’univers souterrain justifie une pauvreté graphique triste à voir.

    Démarrant plutôt bien, ce Deadly Duo progresse entre quelques séquences fun vers une conclusion brouillonne qui s’étire en longueur et fait craindre une envie de Silvestri-verse qui prolongerait plus que de raison ce qui devait n’être qu’une belle proposition.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2023/12/16/batman-joker-deadly-duo/

    ayeaye Le 18/12/2023 à 17:06:59

    Rien à redire, très bonne adaptation, très bon album, dessins, textes, tout ça est parfait.
    J'ai acheté cet album suite à un coup de coeur visuel : j'ai nommé la couverture de l'édition limitée fnac. Un corbeau en premier plan, avec un magnifique dégradé rouge/jaune, plus un cortège de véhicules en arrière plan !
    Voilà, une BD achetée pour sa couverture, je tenais à le dire ! (heureusement, l'intérieur est tout aussi bon !)

    ayeaye Le 18/12/2023 à 17:00:01

    "Librement adapté de V. Hugo", nous dit-on sous le titre, en page de garde. Librement, pas tant que ça ! J'ai trouvé cette adaptation plutôt fidèle à l' oeuvre d'Hugo (pour autant que je me souvienne du livre, en tout cas), avec même un flash-back sur le sinistre Thénardier détrousseur de cadavres à Waterloo. Certes le récit est épuré, la BD faisant 126 pages, mais l'essentiel y est, et Chaiko n'a pas à rougir de son adaptation (les Misérables, faut oser, qd même).
    Et je ne parle même pas des dessins, évidemment (sont magnifiques, c'est tout !!).
    Bravo à Chaiko pour cette BD !

    BudGuy Le 18/12/2023 à 14:44:32

    Au risque de plomber l'ambiance, je dois dire que j'ai été transporté par ce 'one-shot' pour ses qualités, mais pas entièrement convaincu en raison de plusieurs défauts.

    Eva est une espagnole, docteure en psychiatrie. Dotée d'un look androgyne avec des tatouages partout (il paraît que c'est à la mode de se faire taguer le corps), elle est surtout d'un caractère hautement instable et bien bipolaire à souhait. Cette dernière va se retrouver dans une histoire d'héritage avec un cadavre à la clé. Tout en suivant une séance chez son psy, elle va nous relater son enquête.

    Choisir une personne mentalement instable pour un polar sous le soleil de Barcelone est en soit une idée incroyable (cela me rappelle un peu la série 'Monk') et compte-tenu de son imprévisibilité, permet de déjouer les attentes du genre pour mieux jouer avec. Il y a un côté impertinent et parfois bien léger, de par ce personnage principal atypique mais également grâce aux dialogues.

    Mais alors, qu'est-ce qui me pose problème avec ce 'one-shot' ?
    Je suis fatigué par les touches de progressisme et l'obligation d'imposer des quotas dans les œuvres de fiction actuelles: sous-entendus et pas sous-entendus lesbiens, dénonciation du patriarcat, néo-féminisme 3.0 et femme voilée (hautement ironique au féminisme quand on sait que l'islam autorise le mari à battre sa femme via sa soumission).

    Justement, parlons-en du vernis "féministe". Ici, il est assez manichéen et lourd: tous les hommes (à deux exceptions près) sont soit des coureurs de jupons/violeurs en puissance, des manipulateurs, des lâches ou des meurtriers en puissance. Même la femme de Francesc, Natalia, qui a l'air d'être méchante au départ envers Eva, se révèle être une victime de la gente masculine, encore la faute du patriarcat oppressif phallocrate mouhahaha !

    Reste de beaux dessins, une enquête assez inhabituelle, surprenante (parfois peu crédible), l'ambiance estivale avec tout ce vin et la belle ville de Barcelone avec ses environs.

    addrr Le 18/12/2023 à 13:49:45

    C’est vraiment un bel album, copieux avec doté de récits vraiment cools.
    J’ai aussi bien aimé le passage avec le « retour » du papa Henderson dans leur vie, c’était étonnamment très touchant.
    En plus, ça se finit avec un cliffhanger autour de Unity, X-O, etc. Plein de promesses.
    Super sortie Valiant, merci Bliss.

    6350frederic Le 18/12/2023 à 09:57:23
    Fraternity - Tome 2 - Livre 2/2

    Ces 2 BD sont sublimes à lire pour le dessin et les couleurs retraçant bien l'ambiance mais le scenario est touffu et nous parle de plusieurs problèmes sans les approfondir , rien n'est fini , triste

    Sweethy Le 18/12/2023 à 08:26:12
    RIP - Tome 4 - Albert - Prière de rendre l'âme sœur

    Retour sur l'histoire de cette merveilleuse collection, RIP.
    Nous assisterons à la vie quotidienne d'un psychopathe amoureux. Albert, le petit microbe.
    Les photographies d'une fille décédée le hantent, l'obsèdent. Jusqu'à quel point peut-elle s'étendre, cette obsession ?
    Son apparence peut être si trompeuse... Non, il ne fera pas de mal à une mouche!!
    Cet album est tout simplement exceptionnel, un véritable chef-d'œuvre. Tous les codes de la série sont présents. Le macabre, le suspense et les bons flashbacks se conjuguent parfaitement pour résoudre ce mystérieux puzzle.
    La créativité scénaristique de Gaet's est vraiment remarquable. Un énorme bravo à Monier pour son trait et pour les teintes qui nous font ressentir une atmosphère lugubre jusqu'à l'odeur.
    Allez, je vais me prendre une petite rallonge avec Fanette.

    Erik67 Le 18/12/2023 à 07:33:00

    Ceux qui occupent des postes politiques doivent maîtriser leurs langages sous peine de finir en pâté. Ce fut d'ailleurs le cas d'un certain Bernard Tapie qui n'avait pas sa langue dans sa poche qui fut choisie comme Ministre de la ville par le président Mitterrand avant d'être congédié près de 50 jours après.

    On va s'intéresser en l’occurrence à la Secrétaire Générale de l'organisation internationale de la francophonie Michaelle Jean, pleine de verve et de dynamisme, et son porte-parole. Celle-ci bénéficie d'une assez bonne aura mais dans le privé, elle n'est pas sans défaut.

    Cette BD a le mérite de nous plonger dans les coulisses de la diplomatie internationale ce qui est plutôt rare. Je suis plutôt preneur d'autant que je ne connaissais pas vraiment cette organisation qui a pour objectifs de promouvoir la langue française dans son évolution, sa diversité culturelle et linguistique, et valoriser les différentes cultures qui s'expriment sur l'ensemble des territoires de la Francophonie.

    A noter que la description graphique du président français Emmanuel Macron est l'une des plus effrayantes qu'il m'ait été donné de voir dans une BD. Cela fait très peur à la manière d'un Dracula.

    Il faut dire que ce dernier sera extrêmement hypocrite avec la Secrétaire Générale en faisant mine de la soutenir pour mieux la poignarder dans le dos. Le pire, c'est qu'il arrivera à convaincre tous les autres Etats et même le Canada dont est issu pourtant cette femme métis d'origine haïtienne. Il placera à sa place la représentante d'un pays africain ayant pourtant tourné le dos à la langue française et dont les valeurs démocratiques du pays laissent franchement à désirer.

    En même temps, il y a eu le déchaînement de la presse canadienne autour des frais de rénovation un peu élevé de la plomberie d'un logement de fonction. Cela a provoqué un émoi dans l'opinion publique ce qui était l'objectif voulu pour la faire tomber. Il est dommage qu'elle n'est pas gérée correctement ses affaires de gestion financière de l'organisation.

    En minimisant, elle a provoqué sa chute. Il aurait fallu qu'elle puisse faire des concessions pour donner des gages et faire taire les critiques mais qu'elle n'a pas fait. Il ne fait pas s'étonner alors du résultat.

    Bref, c'est un monde assez impitoyable qu'on n'aurait pourtant jamais imaginé au sein de cette prestigieuse organisation. Cette BD a été passionnante à suivre à bien des égards.

    kingtoof Le 17/12/2023 à 21:27:40
    Bouncer - Tome 12 - Hécatombe

    Un album qui fait mal !
    Une véritable hécatombe !
    Excellent travail au niveau du scénario et de la mise en scène...
    Les auteurs ont souhaité faire "tabula rasa" pour ouvrir de nouvelles perspectives à notre "videur manchot".

    Blue Bird Le 17/12/2023 à 17:46:33

    Voici l’autobiographie inédite" Je suis toujours vivant "(Gallimard/Steinkis-2022) de Roberto Saviano, auteur du livre "Gomorra" devenu un best-seller et une série télé. Voici la BD : le récit vrai de sa vie de reclus avec au dessin, Asaf Hanuka, primé au W.Eisner Awards.
    Qui sont les auteurs ? Roberto Saviano nous conte comment sa quête de Justice est née. Ce qui lui a donné la force de rédiger un livre-enquête sur la camorra dans" l’Empire de la Gomorra". Mais alors, il vit depuis quinze ans sous protection policière car condamné par la mafia napolitaine après avoir donné des noms vrais et des enquêtes vraies dans son livre.
    Asaf Hanuka, né en 1974, est un dessinateur de BD israélien venu de la prestigieuse école Emile Cohle, à Lyon.
    Dans un premier temps, la couverture est déjà puissante car on voit l’auteur sur le bout où l’on vise d’un revolver, un équilibre entre la vie et la mort, menacé par une arme et un tueur anonymes. On comprend donc que sa vie est toujours en danger. Sa préface nous indique que sa vie est celle d’une « vie de résistance ». Enfin, le titre est un cri de révolte et, peut-être d’espoir, même s’il ne l’a pas choisie : « Et moi…. Je suis toujours vivant ».
    Les couleurs sont importantes dans le récit : le rouge, le noir et le blanc sont réunis pour la violence de la mafia et ses conséquences sur l’auteur. Les couleurs évoquent les souvenirs d’enfance, l’amour impossible, l’Art et les grands Auteurs. Enfin, le noir et blanc : cette vie de reclus (tout le temps surveillé, scruté, menacé, insulté). Seul (sans aucun plaisir de la vie).Puni.
    Le scénario est un grand cri de révolte et de liberté, appuyé par des auteurs qui ont combattu le fascisme. Et les dessins sont sobres et puissants.
    Depuis quinze ans, même caché, sa parole vit et c’est ce qui fait mal à la mafia qui n’a toujours pas réussi à l’éliminer de peur d’en faire un martyre.
    BD A LIRE ABSOLUMENT pour la force du témoignage !!!!!!!!

    Arkadi Le 17/12/2023 à 17:09:09

    Des bouquins de Stefan Wul, la mort vivante est certainement le plus foutraque et le moins bon. Il est même vraiment pas bon et la fin est pire encore.
    Olivier Vatine continue, chez un autre éditeur, l'adaptation des œuvres de l'artiste dentiste. Et là, comment faire....Le roman est vraiment pas bon. Wul a voulu écrire un bouquin sur la thématique de l'horreur et du gore. Et il s'est mis les deux pieds dans le plat, surtout que l'auteur écrit sans chercher véritablement une conclusion. Et là….

    Alors comment faire. Réécrire ? Oui et non. C'est tout de même une adaptation. Vatine fait ce qu'il peut. Et son final va trop vite avec une conclusion trop hâtive et qui ressemble à tous les finaux de pulps à bon marché.

    Et pourtant ...
    Le début et le milieu de la narration sont empreint d'une ambiance Steam punk assez géniale. Et, le dessin l'est encore plus. D'ailleurs ce n'est pas du simple dessin mais une vrai recherche picturale aussi Steam punk que l'histoire. Le monstre est superbe. Les décors empiriques. Les personnages inspirés.

    Un sacré bon moment. A part un final trop rapide et expéditif mais comment faire avec un livre qui n'avait pas grand chose à raconter?

    Arkadi Le 17/12/2023 à 15:30:55
    Michel Vaillant - Tome 19 - 5 filles dans la course !

    1968,

    Jeannot publie et publie encore et, comme toujours, c'est un vrai stakhanoviste de la planche. Et pis il faut trouver des idées. C'est pas si simple. Ici, Jean trouve l'excuse d'une course de route pour faire des simagrées avec Steeve et des personnages plus rigolos que méchants? Non, pas du tout. La querelle entre Betty et Steeve est un prétexte fourretout (qui est franchement réussi et hilarant!). Et avoir "5 filles dans une course" est un faire valoir ( Elles n'ont aucunes prise sur l'histoire). Certes, l'auteur met en avant Nicole Sol. Elle fut une grande de la route et qu'elle entre dans le panthéon gratonnien des coureurs automobiles est parfait.

    Non, non...le plaisir est ailleurs.

    Car c'est la course qui est vraiment le personnage principal. Cette course démente qui traversait, de nuits et de jours, un Portugal des années 1960/70 pauvre (voire misérable) et arriéré. L'opus, un peu trop verbeux, raconte la course des routes, folle et débridée avec des voitures de courses qui sortent de notre histoire automobile avec grande nostalgie. Nous vivons la course, nous la subissons, nous sommes dans l'habitacle. Et c'est pour cela que ce tome est à lire absolument: Le lecteur est en immersion dans une course des années 70.

    Alors, oui Betty, son cousin, Steeve nous donne à rire et à vibrer. Mais la course est quand même bien masculine et nos "filles" font plutôt de la figuration. Alors que la vaillante commando, elle, est magnifique tout du long de la course.

    BudGuy Le 17/12/2023 à 14:27:14

    Troisième volume consacré à l'Ouest sauvage après 'Go West, Young Man' et 'Indians', Oger revient avec une fine équipe de dessinateurs pour un nouveau recueil.

    Pour cette fois, l'histoire suit un fil rouge basé les dialogues entre un jeune pistolero et un armurier rassemblant à l'acteur John Goodman. Au fur et à mesure des dialogues ayant pour sujet des armes, nous suivons plusieurs histoires dans l'Histoire du Far West. Certaines sont tristement véridiques (la goule de Gettysburg, l'éléphant de cirque Mary), tandis que d'autres ont été imaginées ou réinterprétées, par exemple, la fin de Billy The Kid.

    J'ai bien apprécié ce nouveau travail réalisé par plusieurs mains de dessinateurs tous bien aguerris. Visuellement, j'ai eu le plaisir d'admirer le travail de Félix Meynet, me rappelant la très bonne série 'Sauvage' sur laquelle il a officié.
    En terme de scénario, j'ai trouvé l'épisode de la goule de Gettysburg déchirant, l'épisode de l'éléphant d'une cruauté et d'une bêtise abjecte, la confrontation entre Jules Béni et Jack Slade comme étant la plus brutale et ironique, et par extension la meilleure de cet album.

    Encore une réussite et un grand plaisir de lecture pour ma part. Bravo à tous les auteurs qui ont participé.

    janharmony Le 17/12/2023 à 14:13:08

    On n'a pas besoin de parler des dessins. Chaque page est un plaisir pour les yeux et s'inscrit dans l'épopée où l'on suit un jeune indien qui est rejeté par sa famille à cause d'un accident de chasse qui coûte la vie à son ami d'enfance. Le jeune indien accepte son destin et survit. L'histoire suit ses péripéties au fil des années et raconte la légende de Geronimo sur fond de disparition du mode de vie indien dans la nouvelle Amérique. Rossi a choisi ici de ne pas diviser les transitions temporelles en chapitres à la manière de Quentin Tarantino ;-) Les passages d'une époque à l'autre sont parfois brusques, et les récits ne sont pas tous détaillés, mais cette façon de raconter contribue à montrer la complexité du personnage principal et à faire ressentir au lecteur le drame que ces gens ont vécu. L'album se termine de façon incroyablement forte avec une image réflexive et poétique. Un chef-d'œuvre !

    Gillou66 Le 17/12/2023 à 12:25:02
    Tintin (The Adventures of) - Tome 10 - The Shooting Star

    Il existe une première Edition anglaise Methuen de 1961. Catalogue 2/6058/4 8s 6d net. 9 titres au 4e plat et le dernier est The shooting star. Cote ???

    FloN Le 17/12/2023 à 12:23:55
    L'institutrice - Tome 1 - Première partie : Ne fais pas à autrui...

    Très bonne BD se lisant aisément grâce à l’aventure palpitante de cette institutrice et de ses élèves devant affronter les tourments imposés par l’Occupation.
    La triade thématique alliant Seconde Guerre Mondiale, Ecole et Histoire/culture bretonne m'a beaucoup intéressée.
    Les illustrations sont d’une grande qualité !
    Je recommande !

    Touriste-amateur Le 17/12/2023 à 10:47:37
    Shi (Zidrou/Homs) - Tome 6 - La Grande Puanteur

    Le dessin est magnifique, le scénario d'une originalité rare. Superbe!

    Si j'avais juste 2petites remarques à faire ce serait:
    1) Contrairement au membre @kingtoof, je me suis parfois perdu dans les changements d'époques souvent abruptes
    2) Je ne vois pas en quoi on parle de dyptique et de cycle pour ces deux derniers tomes puisque rien n'est vraiment terminé...

    Je suis déjà dans l'attente de la suite!

    docteur fil Le 17/12/2023 à 10:44:09
    Lucky Luke (vu par...) - Tome 6 - Les Indomptés

    Parfait, très agréable à lire.
    Fort justement étiquetté par l'éditeur : 'Un hommage à Lucky Luke'.
    Quoi que l'on pense du dessin de l'auteur, cela va très bien à cette histoire de 'sales gosses capricieux'...

    Erik67 Le 17/12/2023 à 10:01:50

    J'étais particulièrement attiré par le thème de cette BD à savoir la Junk food qui entraîne une addiction à certains aliments. Je voulais surtout connaître les dessous de cette addiction qui touchent tant d’individus dans le monde. L'indice de poids est là pour le prouver malheureusement.

    Pour autant, le traitement réalisé par l'autrice d'origine mexicaine Emilie Gleason ne m'a absolument pas convaincu. C'est brouillon et loufoque à la fois. On s'éparpille de témoignages en témoignages sans aller directement à l'essentiel. Je ressors vidé de cette lecture et avec une absence d'information qui m'aurait pourtant été bien utile.

    Je retiens néanmoins que c'est la combinaison du gras et du sucré qui crée les conditions de cette addiction sur certaines personnes qui vont craquer. J'ai retenu également le top des aliments les plus addictifs à savoir le chocolat, la crème glacée, les frites, la pizza et le cookie. Tout ce que j'aime. On aurait pu ajouter le pot de Nutella !

    Si 95% des occidentaux boivent de l'alcool, 10% deviennent alcoolique. Cependant, on apprendra que peu de gens arrivent à contrôler leur alimentation. C'est sans doute le plus grave danger pour l'avenir en terme de maladie et de santé publique.

    Au niveau du dessin, j'ai été ébloui par autant de couleurs criardes qui ne font pas dans le bon goût et l'élégance du trait. Je préfère dire la vérité ce que j'ai ressenti que de mentir. Ce n'est pas du tout le style graphique que j'affectionne et pourtant, je suis assez large.

    J'aimerais bien voir à l'avenir d'autres BD sur ce thème avec un traitement différent et un peu plus scientifique. Il est vrai que la mal-bouffe est un vrai sujet de société.

    Erik67 Le 17/12/2023 à 09:28:02
    Ceux qui n'existaient plus - Tome 1 - Projet Anastasis

    Moi qui travaille dans la protection des données, j'ai été plus qu'abasourdi par le début de ce récit où un agent ses services secrets discutent comme si de rien n'était dans un avion sur un projet gouvernemental assez spécial avec notre héroïne au milieu de l'ensemble des passagers. Je dois dire que cela ne fait ni sérieux, ni crédible. Pourtant, le ton de cette BD est très loin d'être humoristique en témoigne la scène d'ouverture où deux enfants seront massacrés par un tueur russe.

    Le gouvernement russe souhaite en effet travailler sur la perte de mémoire des gens. Je ne sais pas vraiment dans quel objectif. Mon idée serait de mieux faire passer leurs mensonges éhontés aux yeux de la population. Après tout, le droit à l'oubli, c'est également faire table rase du passé surtout s'il est peu recommandable. Bref, cela n'existe plus. C'est justement tout le thème assez intéressant de cette BD.

    J'aime bien ce type de graphisme assez dynamique qui rend la lecture fluide et plutôt agréable malgré une colorisation assez terne. Après c'est vrai que le récit se complexifie plus il avance. A la fin, on n'y croit plus vraiment.

    L'idée de départ était assez intéressante puisqu'il s'agit d'oublier ses propres traumatismes mais également de les guérir. La fuite dans la mémoire n'a jamais été une bonne solution car on vit alors dans le déni.

    C'est un thriller de plus qui ne se distingue pas vraiment pour moi de ce que j'ai pu déjà lire sur le thème de la machination d'état dans un genre complotiste. Certes, c'est efficace et cela peut plaire à un jeune lectorat. Je n’ai pas vraiment envie de connaître la suite et la fin.

    Au Fil des Plumes Le 17/12/2023 à 09:08:15

    Douze est une BD musclée qui met en scène Douze tueurs enfermés dans un hôtel. Leur objectif: être le seul survivant.
    Ce scénario macabre et sanglant a vraiment su m'accrocher. J'ai d'emblée été plongée dans l'univers de cette BD. Le rythme est effréné, les actions s'enchaînent et on n'a pas le temps de s'ennuyer.
    La galerie de personnages est tout simplement géniale! Chacun a son histoire, son passé et son caractère. On sent le travail de fond sur les personnages et ça, ça fait toute la différence.
    L'esthétique est un peu "classique" avec des traits simples et bruts. Les couleurs sont très tranchées et manquent de nuances à mon goût. Par contre, les vignettes reflètent parfaitement la notion de mouvement et de rapidité des actions.
    J'ai donc vraiment adoré cette BD bien que j'émettrai un minuscule bémol concernant l'esprit graphique.

    Pulp_Sirius Le 17/12/2023 à 02:11:12
    Philémon (Nouvelle édition) - Tome 5 - Le voyage de l'incrédule

    Un autre bon album, qui se démarque surtout par ses idées originales. Les criticakouatiques? J'ai beaucoup aimé. Même les souffleurs et les comédiens-barbares, une autre idée certes saugrenue, mais qui ne manque pas de charme. Fred a aussi tendance à utiliser des images de photo-composition (ou peu importe comment ça s'appelle), qui viennent donner une dose d'unicité à ses récits. Là où le bât blesse, selon moi, c'est dans l'incrédulité du père de Philémon. Je suis incrédule quant à son incrédulité. Certes, c'est le but de l'exercice, mais c'est un peu trop invraisemblable à mon goût, et une grande partie de l'humour se base là-dessus. En ce qui concerne les deux histoires courtes, l'histoire du prestidigitateur, bof, mais l'histoire du charmeur de route n'est pas mal.

    Pulp_Sirius Le 17/12/2023 à 01:54:24
    Philémon (Nouvelle édition) - Tome 4 - Le château suspendu

    Meilleur que le précédent! J'ai bien aimé cette histoire de château suspendu, de phare-hibou, de mutinerie sur la baleine-galère et de guerre entre ladite baleine et les pélicans-baleiniers, jusqu'au rôle de Philémon en sorte de (faux-)messie coupeur de corde. L'histoire m'a paru plus amusante à suivre. Par contre, les deux histoires courtes en fin d'album, -- le miroir qui retarde et le nid-théâtre -- comme d'habitude, gros bof.

    Pulp_Sirius Le 17/12/2023 à 01:47:06
    Philémon (Nouvelle édition) - Tome 3 - Le piano sauvage

    Trop semblable au premier album pour moi. J'aime bien le début avec l'homme qui marche sur l'eau, mais s'ensuit une série de situations plus loufoques les unes que les autres, où Philémon ne fait que subir ce qui lui arrive. Les deux histoires courtes en fin d'album ne sont pas particulièrement palpitantes non plus. L'aspect le plus intéressant de cet album pour moi est peut-être la page qui narre comment les habitants du 'N' en sont arrivé à avoir des ailes. Eh bé!

    addrr Le 17/12/2023 à 00:29:27

    Avis sur l’ensemble de la série, lue au travers des intégrales :
    Cette série ressemble à une belle escalade en montagne ; on commence de manière agréable la balade, avec un album « 0 » plutôt beau en N&B, et plein de promesses (ce sera quand même l’album #1).
    Nous avons ensuite plusieurs albums de haut niveau, aux esthétiques irréprochables et aux messages peu subtiles (mais francs et honnêtes), où le côté post-apocalyptique sert surtout de prétexte à raconter de belles histoires humaines, mais il est bien présent.
    Jusqu’au 6e album donc, c’est un cycle très qualitatif, qui nous fait grimper en haut de la montagne sacrée du 9e art, et nous sommes vraiment heureux d’avoir eu de si belles lectures si variées (franchement, quel pied d’avoir autant de paysages et de situations complètement différentes, des personnages haut en couleurs et si bien campés).
    Puis viennent les albums 7 et 8 … grosses purges, réellement difficiles à lire.
    C’est simple, c’est uniquement beau à voir. Déjà, dans « L’éveilleur », il n’y a pas (presque pas) de Simon. C’est un conte, une légende qui nous est contée, et qui est contée à Simon, que nous voyons donc quelques planches à la fin. Et rien de SF/post-apo, c’est de la pure fable fantaisie inspiration celte (?). Quand au texte, tout est tellement obscur que j’ai du lire en diagonale pour en finir au plus vite. J’ai compris un peu où voulait en venir l’auteur mais quand même … Restent les planches, très belle. Mais quel gâchis de ne pas être revenu, plusieurs années après le premier cycle, à des albums aux histoires plus classiques mais ô combien plus percutantes, même dans les messages véhiculés. Cette association avec M. Riondet a donné quelque chose de singulier en tout cas. Beau trip.
    L’album suivant est du même tonneau, fait sous fumette, et cette fois ci c’est une aventure intérieure de Simon… je déteste ce genre d’albums, avec des aventures metaphysico-intellectuelles rêvées ou imaginées (genre la fin de la série Lost). Enfin bref, gâchis aussi au vu du talent du dessinateur.
    Donc niveau balade en montagne, nous avons notre chute brutale au fond du ravin avec ces 2 albums, occupés que nous étions à admirer la vue du haut du cycle précédent.
    Reste la fin de la ballade, l’après chute, le retour à la maison, la sortie du ravin :
    C’est rude d’en sortir, il faut pour cela 2 albums, les 9 et 10.
    Au 9, peu de Simon et sa famille, c’est un album qui pose les bases du 10. Un lieu avec ses secrets, ses routines, ses personnages aux ambitions dévoilées, leurs interactions.
    Un lieu breton, une Presqu’ile, où franchement le côté post-apo est vraiment très (très) léger. Cet album se lit vite, car il est peu bavard, peu attrayant aussi, a part encore une fois ces sublimes dessins. Auclair savait vraiment dépeindre la mer et les orages… l’album se finit sur un cliffhanger.
    Sortie timide du ravin, ce n’est pas mauvais, mais on a mal à la jambe à cause de la chute d’avant, on ne retournera plus au sommet de la montagne.
    Dixième album et … ça y est, on est vraiment sortis du ravin, on refait une petite grimpette pour profiter du spectacle avant de rentrer, sans pour autant prendre de l’altitude.
    C’est un bon album sans être un chef d’œuvre, beau comme toujours, avec cette fois-ci le dénouement d’un mélodrame humain, qu’on voit venir de loin. Heureusement, il est bien fait, plutôt touchant. Là encore, point de post-apo, un bon drame breton à l’ancienne, tel qu’il aurait pu se passer à Crozon au XIXe siècle.
    Fin de série, Simon part tranquillement avec femme et enfants vers de nouvelles aventures, que vous n’aurons jamais, et c’est vraiment dommage.
    Pauvre Auclair, triste fin de vie pour un homme si talentueux, si plein de choses …
    Mention spéciale aux 3 dossiers des intégrales faits par M. Gaumer, ils sont fort copieux et riches en enseignements (d’où ma remarque sur la fin de vie terriblement difficile de l’auteur), et nous permettent de mieux saisir le pourquoi du comment des contenus des albums.
    Cette série m’aura quand même marqué par la qualité du dessin (j’avais déjà trouvé Bran Ruz somptueux) et de l’écriture du premier cycle de 6 albums. C’est une grande saga de BD que j’ai pu lire, à n’en pas douter, et je comprends aisément qu’elle ai pu marquer les esprits lors de ses parutions en magazines.

    Zablo Le 16/12/2023 à 18:56:11

    Pour Océan Express, François Ayroles peaufine sa narration en miroir. Avec cet ingénieux procédé, il parvient à raconter les déboires de deux jeunes gens, dans une station balnéaire à l'allure générique : l'héroïne sur les pages de gauche et le héros sur les pages de droite. Mêlant les stéréotypes de genre, on peut ainsi comparer, de manière amusante, la façon dont se débrouillent les deux personnages.

    Ceci étant dit, j'ai rapidement éprouvé une sensation de mal à l'aise en lisant cette BD. La monotonie du gaufrier en 3x3 cases et des ombrages bleus, entrent en dissonance avec la chaleur estivale attendue. Car les héros ne passent pas non plus un bon moment... D'ailleurs ceux-ci se ressemblent énormément. Ils ont un caractère lisse et trop gentil, quoique leurs choix sont différents... Au contraire, les personnages secondaires sont durs et antipathiques... sauf le chien. Dans ce registre, quitte à être caricatural, j'ai préféré Qui a tué l'idiot ? de Dumontheuil. J'ai également été gêné par le manque d'identité des lieux : à la fois partout et nulle part. Enfin, si le trait de François Ayroles est expressif, dans la à-peu-près-droite ligne des auteurs de l'Association, je ne le trouve pas excessivement beau.

    J'ai quand même eu envie de lire cette BD jusqu'au bout, pour voir si les deux personnages principaux allaient finalement se rencontrer. Pour cela, j'admire le talent de l'auteur, qui sait nous frustrer jusqu'au bout et croise les intrigues, de façon assez ludique. En ce sens, je ne peux m'empêcher de penser au jeu Micro Macro, où l'on rencontre des gens peu recommandables à chaque coin de rue. Enfin, les mises en page qui sortent du gaufrier classique font beaucoup de bien et ont vrai rôle narratif... Mais elles sont fort rares.

    Au final, si certains des aspects de cette BD sont surprenants et géniaux, je n'ai pas été véritablement emballé. Le scénario, un peu trop urbano-centré à mon goût, est un peu déprimant. C'est dommage, parce que l'on aurait pu y voir une critique intéressante, quoique sévère, de notre rapport aux voisins, aux touristes, aux étrangers... . Je n'ai pas ri aux gags, alors que l'ambiance de ce roman graphique, à la Monsieur Hulot, s'y prêtait bien. Les graphismes ne m'ont pas plus convaincus. Dans le même thème, j'ai préféré un Café de la plage, au style plus personnel et tranchant.

    Néanmoins, le bouquin vaut le détour, pour se faire une idée.

    Eotran Le 16/12/2023 à 18:46:28
    Zombies Néchronologies - Tome 2 - Mort parce que bête

    Ce nouvel épisode de cette série à one-shot se déroule dans une autre capitale européenne. Alors que le précédent débutait à Paris, celui-ci se déroulera à Stockholm. La mise en abime du début de l'histoire est plutôt cocasse.
    Olivier Peru nous gratifie de scènes au découpage efficace et arrive à nous accrocher à ce récit au scénario original.

    Les personnages passionnants dessinés avec beaucoup de talents par Arnaud Boudoiron , nous font découvrir sous un nouvel angle l'effondrement de l'humanité envahi par les Zombies.

    Un très bon album.

    Eotran Le 16/12/2023 à 18:44:16
    Le sabre et l'épée - Tome 4 - Le Mont des Neuf Merveilles

    La conclusion d'un conte japonais, dont on ne maîtrise pas totalement les codes. On sent indéniablement les inspirations japonaises, et la mise en scène à un parfum de cinéma asiatique. Le tout est rapidement expédié de façon à laisser les personnages dans une posture idéalisée, sans leur laisser gagner de la profondeur.
    Ce récit sans être mauvais ne m'aura pas vraiment marqué.

    Roger.Lamborelle1962 Le 16/12/2023 à 17:13:26
    Tendre Violette (Couleur) - Tome 5 - Lucye

    Quand une personne qui se nomme (Jean-Claude) Servais, dont l'arbre généalogique regroupe les familles Servais et Lamborelle, dont Joseph Lamborelle, se permet de dire dans un album que Joseph Lamborelle a vendu son âme au diable, ce n'est pas acceptable. C'est un manque de respect grave pour Joseph Lamborelle et ses proches e.a.). Si ce n'est pas (encore) puni par la loi, c'est en tous cas punissable dans le cadre des Lois Universelles. Tôt ou tard, il vous faudra rendre des comptes, Monsieur Jean-Claude Servais, auteur de cet album insultant et diffamatoire !

    Sweethy Le 16/12/2023 à 16:05:16
    RIP - Tome 3 - Ahmed - Au bon endroit au mauvais moment

    Suite à un premier tome consacré à Derrick et à la vie mystérieuse de Maurice, nous abordons maintenant l'histoire quotidienne d'Ahmed.
    Amhed est un policier atypique, spécialisé dans l'expertise des insectes afin de trouver des éléments pour résoudre des enquêtes. Cependant, ses collègues et surtout son chef le considèrent comme un incompétent et un inutile.
    Par conséquent, Amhed entamera sa propre investigation et sera recruté par les employés de nettoyage. Mais, il s'est rapidement avéré être le parfait coupable d'un vol. Pourquoi ? Il est d'origine arabe !
    Dans ce troisième opus, le développement du scénario devient de plus en plus précis, l'atmosphère reste aussi macabre et sombre et la narration est toujours aussi bien structurée.
    Les flash-back des tomes précédents sont judicieusement placés, permettant de rassembler progressivement les pièces du puzzle.
    Une bande dessinée toujours aussi glauque et captivante...
    Je MEURS d’impatience de me COLLER à la suite…

    Erik67 Le 16/12/2023 à 08:40:57

    Bugatti est un nom qui raisonne encore pour beaucoup de passionnés. A noter pour ceux qui ne le savent pas qu'il s'agit de voiture hyper-sportive de grand luxe qui ont fait sensation dans l'histoire de l'automobile.

    C'est d'ailleurs le patriarche franco-italien Ettore Bugatti qui a fondé en 1909 une entreprise qui a révolutionné toute l'automobile. On se souvient de son slogan : « rien n'est trop beau, rien n'est trop cher ! » qui a contribué au dépôt de plus de 1000 brevets.

    Évidemment, il y a le palmarès incontestable : plus de 10.000 victoires nationales et internationales sur les circuits automobiles qui ont fait sa renommée. Bref, on va suivre dans cette BD biographique l'histoire légendaire de cette famille qui a écrit les plus grandes pages de l'automobile mondiale.

    J'ai bien aimé le dessin de Franck Mézin dont c'est la première BD qui fait dans le réalisme et qui permet d'apprécier de beaux modèles de véhicules imaginés dans les ateliers.

    Cette biographie m'a également indiqué que l'île de la Niederbourg, non loin de là où j'habite en Alsace, avait recueilli l'un de ses tout premier atelier avant Molsheim/Dorlisheim où il établira plus tard le siège de sa société.

    Pour le reste, cela demeure une biographie dans le plus grand classicisme et qui est totalement voué à la gloire de cette famille sans explorer le moindre recoin psychologique. Pour la profondeur de ce personnage, il faudra repasser. On a l'impression que c'est une commande afin d'honorer cette famille de constructeurs.

    J'ai été choqué par un passage où il tente d'expliquer au roi des belges Léopold III venu lui rendre visite le temps d'une partie de chasse que l'entreprise octroie des allocations familiales à ses ouvriers mais visiblement, cela n’intéresse pas sa Majesté.

    Je pense tout de même que le travail réalisé a été honnête et permettra de mieux connaître cette entreprise française inscrite dans la légende qu'avait fondé Ettore Bugatti et que les héritiers n'ont pas hésité à vendre en 1963 à leur client et créancier Hispano-Suiza dont la première mesure a été l'abandon de la construction automobile.

    C'est une triste destinée qui n'honore pas du tout le fondateur Ettore Bugatti. Reste néanmoins une amicale, un club et un musée qui lui est dédié par les anciens nostalgiques de la marque.

    JohnSheldrake Le 15/12/2023 à 18:28:04
    Spoon & White - Tome 1 - Requiem pour dingos

    Un cocktail survitaminé d’action et d’humour absurde. Un ovni du 9e art. Ça rappelle les buddy movies des années 80 avec deux flics censés faire équipes mais qui passent leur temps à essayer de se trucider l’un l’autre alors qu’ils se retrouvent coincés dans un grand hôtel pris en otage par un groupe de terroristes. Le. Résultat est plutôt positif au final. Ça se lit vite et bien.

    JohnSheldrake Le 15/12/2023 à 18:19:18
    Les tuniques Bleues - Tome 59 - Les quatre évangélistes

    cet album ne fait pas partie des plus grands de la série mais c’est un bon album avec une aventure plaisante et drôle aussi grâce à un Blutch qui offre un festival digne d’une comédie de cinéma muet.

    hardos Le 15/12/2023 à 17:48:55
    Murena - Tome 12 - Mort d'un sage

    Meme remarque que Bertrand4100 comment peut-on numéroter un Tome 12 de Murena.... sans aucune histoire! Hors série serait plus adapté.
    Pièce uniquement pour les collectionneurs, aucun intérêt sinon.

    24aikido Le 15/12/2023 à 15:51:29

    Dessins, dialogues en parfaite adéquation avec l'histoire proposée.Un pur moment de plaisir. Que du bon dans cette BD.
    A mettre dans la hotte du Père Noel.

    Jean Moresque Le 15/12/2023 à 11:04:25

    j’ai eu en cadeau ce premier tome pour Noël 2020. j’ai trouvé une histoire réécrite exceptionnellement, et un superbe dessinateur. Je ne comprends pas pourquoi la série ne continue pas ? C’est dommage pour les frères d’histoire et Verne.

    Zablo Le 15/12/2023 à 07:36:46

    Monstres est un roman graphique épais... mais j'ai été intrigué dès la couverture : on y observe une figure monstrueuse, torturée, avec un drapeau US posé ridiculement dans l'oreille.

    Après avoir lu quelques pages, j'ai accroché et je suis allé jusqu'au bout de l'ouvrage. J'ai eu envie de comprendre ce qui est arrivé à ce personnage, mélange de Hulk/Frankenstein/Captain America.

    L'auteur a un trait d'une grande dextérité et les personnages alternent entre le beau et l'horrible, propres à émouvoir. Tout est en noir et blanc, avec des ombrages hachurés caractéristiques.

    Le découpage est efficace, varié et bien rythmé.

    Les dialogues sont d'une grande réussite. (c'est pas si courant)

    Le récit est tout aussi bien pensé, mélangeant des genres différents, autour du fantastique. La longueur du récit a permis à l'auteur de développer ses différentes intrigues et de dresser un portrait psychologique profond des personnages.

    Ainsi, sans être ultra novateur et s'inspirant allègrement de l'héritage Comics, Barry Windsor-Smith a su trouver l'alchimie parfaite pour raconter cette histoire de Monstres.

    Erik67 Le 15/12/2023 à 06:54:19

    C'est la première BD sur l'astrologie qui existe à ma connaissance. Visiblement, ce sujet pourtant très à la mode n'inspire pas vraiment les auteurs. L'autrice suédoise Liv Stromquist a décidé de le traiter sur un mode humoristique.

    L'originalité provient à ce qu'elle ne va pas dire des choses positives sur les différents signes mais que du négatif pour souligner ce qui ne va pas. Elle va prendre pour exemple la vie des personnalités que cela soit le show business ou quelques figures historiques. Bref, elle va passer au peigne fin les vices des douze signes astrologiques.

    J'ai beaucoup aimé cette originalité dans le traitement car cela m'a fait vraiment sourire à de multiples reprises tant c'est parfois vrai. Il suffit juste de faire la comparaison avec des personnes que vous connaissez.

    Au niveau du graphisme, ce n'est pas très folichon mais ce n'est pas le genre de BD qui dessine du beau. On est plutôt avec beaucoup de textes explicatifs et des illustrations assez sommaires.

    Sur le fond, on peut dire qu'il y a trois parties qui compose cette BD. La première va se concentrer sur la présentation des différents signes. A noter que chaque signe zodiacal va en prendre pour son grade !

    La seconde va traiter des relations de couple entre les différents signes selon l'un des quatre éléments : eau, air, terre, feu. Evidemment, le rapprochement est toujours favorable entre des signes du même élément mais des associations demeurent possibles comme feu-terre ou air-eau quand d'autres ne sont pas conseillé (air-terre ou feu-eau).

    La dernière va conclure sur l'utilité de l’astrologie qui connaît un regain d'activité ces dernières années dans nos sociétés contemporaines. Les causes sociologiques et psychologiques seront évoquées via l'analyse d'un philosophe allemand Theodor Adorno.

    Selon lui, les gens tiennent souvent l'astrologie comme quelque chose d'acquis sans beaucoup trop y réfléchir, à la seule condition que leurs propres demandes psychologiques correspondent d'une manière ou l'autre à l'offre. Ils ne s'intéressent guère à la justification du système. Bref, c'est de la manipulation psychologique, voire un instrument de domination pour obéir à une autorité supérieure...

    En conclusion, l'astrologie peut nous servir mais cela ne définit pas un être humain tant il peut être complexe. C'est à nous de décider de notre identité et de la réussite de notre couple. La destinée est entre nos mains !

    Arkadi Le 14/12/2023 à 23:52:21

    Jan Karta est de retour à Berlin, le temps des jeux olympiques de 1936. Jan Karta n'est plus l'idéaliste, rêveur et neutre du 1er tome. Il n'est plus le dormeur qui ne veut pas se réveiller dans le second, ni l'homme désabusé du 3ème et en colère du 4ème, il entre dans la danse désormais. Il agit. Il tue même pour combattre le 3ème Reich.

    Encore une fois Dal Pra fait évoluer son détective qui n'en est plus un. Il est un résistant pour certains ou un terroriste pour les autres mais la mort rode tout autour de lui. Et l'histoire, anxiogène au possible, est comme un rouleau compresseur de tension. La Wehrmacht est partout, écrase tout, anéanti tout . Et le petit groupe autour du personnage principal, lui, tente juste de sauver une vie ou peut être deux ou de diffuser une lettre. Et le prix à payer pour ces dérisoires succès est incroyable de morts et de tragédies. Mais vivre suivant ses valeurs n'a pas de prix. Il y a de "l'armée des ombres" (Melville) dans le récit. Le même gout amer du grain de sable devant un rouleur compresseur. Dal Pra, pour cela, nous produit une trame haletante, désespérée. La fin du monde est plus proche que jamais.

    Torti , lui, change de style. Alors que j'avais tant aimé ses visages impressionnistes ou les traits de feutre font l'émotion du personnage, ici le dessinateur le simplifie son trait pour n'être que massif et rugueux. Comme du "Guess" mais en moins bien. Certes je comprends les gros plans, les visages durs et sans émotion. Oui cela prolonge l'anxiogène du récit et la violence des destins. Certes les mouvements et l'action sont bougrement menés. Oui Torti est un maitre du Fumetti. Mais il y a une déception folle. Ce changement de style ne ma ravit pas.

    Mais malgré ce léger désidérata, Jan Karta demeure une série majeure et trop méconnue du 9ème art. Merci aux éditions Fordis de nous offrir ses aventures encore inédites en France.

    Arkadi Le 14/12/2023 à 23:18:50
    Carnets d'Orient - Tome 6 - La guerre fantôme

    Second cycle des carnets d'orient et Jacques Ferrandez s'attaque à du lourd, du très très lourd. Car, après 5 tomes ou l'auteur racontent une Algérie en de nombreuses de vies et cinq histoires, voici que l'auteur donne l'assaut à la guerre d'Algérie sur une grande fresque de 5 tomes à l'intérieur d'une grande fresque.

    Comme toujours il tisse les liens, multiplie les magnifiques personnages , les fait s'entrechoquer les uns aux autres et bousculer surtout dans une grande histoire dont ils seront acteurs. Comme toujours le suspens monte crescendo, l'histoire détaille, précise et évolue dans une constante toujours plus violente. Comme toujours le maitre est un orfèvre dans la construction scénaristique. Le savoir faire est certes classique mais diablement efficace.

    Car, même dans les dessins, le classique du gaufrier privilégie l'histoire pour rendre plus efficace cette tragédie humaine qui débute et qui sera irréversible. Et puis, dans ce classicisme solide, Ferrandez raconte aussi son Algérie avec des pastels et des ocres superbes en pleine et double page. Ce sont les seuls moments de respiration dans cette intrigue inquiétante et Ferrandez nous souffle du chaud, du désert, du superbe et du lyrique. Car Ferrandez est aussi un grand peintre.

    Un début plein de promesse.

    herve26 Le 14/12/2023 à 21:53:28
    Bouncer - Tome 12 - Hécatombe

    C'est certainement une de mes plus belles lectures de cette année. Pourtant, j'ai acheté cet album dès le jour de sa sortie mais j'ai attendu plus d'un mois avant d'en débuter la lecture. Peut-être que la pagination inhabituelle de près de 140 pages me faisait peur.
    Je dois dire que j'ai aussi opté pour la version n&b grand format (en plus de l'édition courante) qui m'en a mit plein les yeux.
    Boucq nous offre un scénario en béton avec cet opus. Pour prendre la pleine mesure de cet album, il faut, à mon avis, avoir lu les précédents volumes depuis le tome 8.
    En effet, le lecteur ne peut qu'apprécier l'importance du devenir des principaux personnages de cet album, qu'à l'aulne de ce qu'il en connait. Car , comme le titre de l'album le précise "Hécatombe", il faut s'attendre à des surprises ! Il faut dire que cela flingue à tout va dans cet opus.
    Le paradoxe de cette aventure est que "le Bouncer" ne m'a jamais semblé aussi absent que dans les autres albums! Il m'a fait songer aux mythiques "Chien des Baskerville" de Conan Doyle ou encore de "l'Aiguille Creuse" de Gaston Leroux où leur héros respectif, Sherlock Holmes et Arsène Lupin ne font que des apparitions !
    Boucq arrive , dès l'incipit de l'album, à nous plonger dans une atmosphère lourde avec ces pluies torrentielles et interminables.
    La ville de Barro city devient ici un véritable décor de théâtre, avec des personnages que l'on suit depuis des années, et des nouveaux venus comme ce couple de magicien, qui viendra apporter le chaos dans cette cité.
    Le scénario est rempli de chausse trappes et de fausses pistes qui font de cet album une lecture captivante.
    J'ai certes opté pour les deux versions couleur et n&b , mais l'une comme l'autre mérite votre attention.
    J'ai adoré la version n&b, qui grâce à son format , met en valeur le travail de François Boucq. D'ailleurs , depuis quelques années, je m'attache à acheter la version grand format et n&b de Boucq comme "Un général, des généraux", "New York Cannibals".
    Mais la version courante en couleur est également de très bonne qualité.
    Je ne sais si cet album marque la fin de l'aventure du Bouncer, mais au vu des dernières interview de François Boucq , il semble que notre héros poursuive de nouvelles aventures dans les prochaines années.
    En tout cas, "Bouncer" est devenu au fil des années, avec "Blueberry", "Undertaker" "Comanche" un des meilleurs westerns adaptés en bd.

    herve26 Le 14/12/2023 à 16:13:19
    Tiffany - Tome 1 - Escrime et châtiment

    Très bon moment de lecture avec ce premier opus de cette série( abandonnée après deux volumes)
    Yann nous offre ici une intrigue policière originale , grâce son héroïne, lointaine descendante de Jeanne d’Arc, qui possède un don exceptionnel, sans pour autant être omniprésent dans cette aventure . Le récit est ponctué de bon mots et les dialogues font souvent mouches. Avec des clins d’œil non dissimulés(la rue Maurice Tillieux, par exemple), des personnages secondaires fort réussis, cet opus mérite vraiment qu’on s’y attarde. Le ton est certes léger mais le fond de l’intrigue reste assez sombre tout de même.
    Si le dessin d’Herval est parfait, le choix de couleurs pastels m’a quelque peu chagriné.
    Il faut souligner que cet album présente une histoire complète (tout comme le second -et dernier- volume)

    philjimmy Le 14/12/2023 à 15:50:54
    Les 5 Terres - Tome 12 - « La première à mourir »

    Avis pour le cycle deux.
    Si le premier cycle était plus axé sur la politique, le second est lui plus tourné sur la gestion mafieuse de la ville.
    J'ai eu un peu plus de mal à entrer dans ce cycle de Lys. Beaucoup de personnages, beaucoup d'intrigues différentes qui se succèdent .
    Certaines, d'ailleurs, n'auront pas de conclusion ( pour l'instant).
    Mais une fois qu'on a compris comment ça fonctionne, c'est impossible de lâcher avant la fin.
    Un univers très cohérent, dominé par les '' femelles''. Ce sont les femelles qui donnent les ordres, qui protègent les mâles, font bouillir la marmite.
    Même les règles de la grammaire sont chamboulées : c'est le féminin qui l'emporte.
    Ceci étant dit , ce sexe fort est tout aussi violent que dans notre réalité. Le clan du Sistre, avec à sa tête une Alissa effrayante d’implacabilité est l'élément central de ces six tomes.
    Une parfaite réussite après deux cycles fabuleux scénaristiquement et graphiquement. Vivement le troisième.

    MathMo Le 14/12/2023 à 15:03:28
    Les cités obscures - Tome 12 - Le Retour du Capitaine Nemo

    Un peu plat, malgré de beaux dessins nous ramenant à l'atmosphére mystérieuse et rétro-futuriste des Cités Obscures, se conjugant bien avec cet hommage à Jules Verne où le capitaine Nemo ressuscite, se réveillant d'un long sommeil pour se transformer en touriste du monde des Cités Obscures à bords d'un Nautipoulpe, croisement improbable du Nautilus et du monstre marin qui l'attaque dans "20 000 lieux sous les mers". Une façon aussi de mettre en avant le travail de Schuiten pour la ville d'Amiens et son musée Jules Verne. Sympa, mais sans profondeur, dommage pour un ouvrage qui reprend le thème du capitaine Nemo. J'ai l'impression d'avoir lu une compilation des différents travaux de Schuiten sur Jules Verne.

    MathMo Le 14/12/2023 à 14:59:39

    Dans les années 80 un jeune journaliste part à New York interviewer Allen Ginsberg l'un des grands prêtres de la beat génération, ce mouvement littéraire, artistique dont il faisait partie avec Jack Kerouac, et William S. Burroughs, à la source de la contre-culture américaine, mais aussi du psychédélisme et d'une certaine spiritualité. Il y rencontrera par hasard un mystérieux clochard céleste "Hank", qui lui ouvrira les portes de la perception intérieur.
    Une BD originale qui nous fait découvrir la beat génération et la plupart de ses acteurs, pas seulement par son coté littéraire mais aussi par sa spiritualité, son engagement politique, son ouverture d'esprit. Une découverte et un voyage au rythme de la pulsation du monde, "le Beat" des Jazzmen.

    Eotran Le 14/12/2023 à 09:16:22
    Zombies Néchronologies - Tome 1 - Les Misérables

    Aidé d'un dessin avec beaucoup de personnalité, ce tome s'intéresse au point de vue de l'Elysée. On y retrouve Hollande occupé à gérer cette crise inédite. Le scénario prendra très vite des chemins de traverse.
    La suite, sans être d'une originalité ébouriffante reste néanmoins intéressante et a le mérite de montrer un point de vue européen sur cette pandémie fictionnelle.
    Une lecture agréable, si on aime le genre.

    Eotran Le 14/12/2023 à 09:14:56
    Batman - One Bad Day - Tome 7 - Ra's al Ghul

    Une prise en charge efficace de ce vilain emblématique aux accents écologiques. Autant graphiquement que scénaristiquement c'est du solide. Et on prend beaucoup de plaisir à regarder le chevalier noir combattre son "beau père".
    Une belle réussite.

    Erik67 Le 14/12/2023 à 08:18:39

    Un navire au large de l'Australie est pris dans une tempête en 1879 alors que ce pays est colonisé par les anglais depuis une centaine d'année. Bon, à vrai dire, c'est plutôt des pénitentiers qu'on installait au départ dans cette région du monde assez éloignée.

    On va surtout s’intéresser à une famille de braves chiens qui ont été enfermé dans un tonneau par leur maître dans un acte désespéré de sauvetage. Par la suite, le tonneau s'échoue sur une plage d'une île en face de l'Australie. Ces petits animaux fidèles n'auront de cesse que de vouloir retrouver leur maître dans une espèce de road-movie animalier.

    Je retrouve un auteur que j'ai jadis beaucoup aimé grâce à sa série de space-opéra « Kookaburra ». Il s'agit de Crisse. L'un de ses dessinateurs de Kookaburra Universe et surtout de la série « Le pré derrière l'église » l'a rejoint dans cette nouvelle aventure australienne sur un seul volume. Il s'agit bien d'un one-shot qui est orineté à un public plutôt jeunesse.

    Un mot quand même sur le dessin pour dire qu'il est dynamique avec un trait semi-réaliste qui parvient bien à croquer les animaux dans des postures assez expressives. Le graphisme parvient très vite à nous séduire et à rendre cette lecture plutôt agréable.

    Au niveau du scénario, on ne peut que souligner la maîtrise de Crisse qui fait évoluer ce petit monde au milieu du bush et des aborigènes en donnant du sens dans une quête presque onirique et métaphysique. On sent réellement le parfum de Kookaburra !

    J'ai adoré ce récit qui aura une conclusion vraiment étonnante. Le thème sous-jacent au-delà du respect de la nature et de ses espèces, est de croire en des forces qui nous dépassent et qui peuvent nous emmener très loin. Tout devient alors possible.

    C'est vraiment le genre de BD que je conseille aux parents qui voudraient une BD un peu moderne pour leurs enfants. Une belle découverte cependant, dont je remercie Babelio et les éditions Soleil dans le cadre du dernier masse critique jeunesse. C'est d'ailleurs la meilleure BD jeunesse que j'ai pu lire avec ce parfum d'aventure australienne.

    addrr Le 13/12/2023 à 23:58:24

    Avis pour l’ensemble de la série, sous la forme des 4 intégrales Plotch Splaf :
    Quelle belle découverte !
    Quelle fraîcheur !
    Alors oui, c’est daté, que ce soit au niveau du dessin SF « années 80 », ou vis à vis des dialogues d’un autre temps, ou encore par rapport aux scenarii « simplistes ».
    Et alors ?
    C’est de la belle SF franche et directe, sans chichi, à destination de la jeunesse. Et même … Papilio est jeune, mais rien ne lui est épargné : il tue des méchants, manque de se faire descendre à chaque épisode, est littéralement envoyé au feu sauver les fesses de tout le monde tout le temps, il possède un revolver dont il se sert régulièrement … j’en passe et des meilleurs !
    J’aurais lu Papilio dans ma jeunesse que ça m’aurait donné goût à la SF, c’est certain.
    Il y a dans ces albums des trésors d’imagination et de poésie.
    La série, et c’est bien, se finit convenablement, dans le sens où nous sont dévoilés les background des héros, ainsi que nous est donnée une fin ouverte et joyeuse. Avoir des explications et un historique, plus une fin, ce n’était pas évident, vu que cette série n’a jamais eu droit à des albums, uniquement des épisodes dans Tintin.
    Le dessin est agréable, les différents décors sont jolis, et j’ai bien aimé le mélange SF/fantasy médiévale qu’on a pu ressentir sur un certain nombre d’histoires (surtout première moitié des récits).
    En bref, je suis ravi d’avoir franchi le pas et d’avoir commandé ces albums, qui ne sont pas faciles à trouver et assez chers (même en neuf et sans compter sur la spéculation des vendeurs).
    Je tiens à féliciter les éditions Plotch Splaf pour l’excellent travail patrimonial qu’ils font, notamment sur cette série. Il y a une quantité phénoménale de boulot en scanners et retouches/recolorisations sur ces albums, c’est inimaginable. C’est aussi très agréable d’avoir d’autres documents d’époque parus dans les journaux de Tintin pour égayer les albums (interviews d’auteur, reportages, couvertures et bandeaux, etc.)
    Je vais continuer à acheter chez eux d’autres albums, et j’ai hâte de m’y mettre. Je vais commencer par Terran Stone et Ceux du Khandôr (Pierret + Plotch Splaf, on ne change pas une équipe qui gagne).

    Pulp_Sirius Le 13/12/2023 à 22:11:11
    Philémon (Nouvelle édition) - Tome 2 - Le Naufragé du "A"

    Dans la même lignée que le premier album, mais pas mal mieux. Le récit suit une ligne directrice plus visible. Il y a un certain charme qui se dégage de cette aventure de Philémon qui se perd de l'autre côté du puits. "Qui est entré par le 'A' sortira par le 'A'" était une très bonne idée d'énigme. Les lampes-naufrageuses aussi. Le dessin de Fred est plutôt agréable. Par contre, les deux histoires courtes en fin d'album sont pas mal moins intéressantes. Je me demande si les histoires principales feront un jour toutes les pages d'un album?

    La conceptualisation de Philémon part d'une idée simple, mais si Fred est capable de canaliser ses idées pour créer des histoires qui ne se limitent pas à présenter des choses saugrenues les unes après les autres, ça peut devenir très bon.

    Jozef Le 13/12/2023 à 20:02:05

    Christophe Bec de retour au dessin c'est toujours un régal ! (Apparemment, on le retrouvera pour un prochain Thorgal Saga... j'ai vraiment hâte)
    J'aime beaucoup les univers de Bec, même si je n'ai pu suivre jusqu'au bout certaines séries...
    On retrouve la beauté et la froideur de Sanctuaire et Bunker.
    Un trait incisif et hachuré, parfois presque comme un croquis s'il n'y avait pas la couleur. Un album d'anticipation original de par sa forme, alternant BD, écrits et Artbook. Un bel ouvrage !
    Mais c'est surtout une mise en garde.
    N'oublions pas cette terre magnifique que l'on détruit depuis des décennies, voir des siècles, au profit d'une technologie alléchante, démesurée et mortifère.
    Un album qui pourrait être tragiquement visionnaire...

    wiski56 Le 13/12/2023 à 17:56:08
    Gaston (2018) - Tome 22 - Le retour de Lagaffe

    on y retrouve tout l'humour à une sauce 21eme matinée année 60.
    c'est un bon début! certes Franquin reste irremplaçable mais pour une reprise je me suis bien marré à chaque page.

    Michel AGOR Le 13/12/2023 à 15:10:28

    Quelle claque ! Je n’avais jamais rien lu de si puissant, juste, sensible, déprimant et en même temps réjouissant, un chef d’œuvre !

    Arnange Le 13/12/2023 à 12:37:00
    Undertaker - Tome 7 - Mister prairie

    On monte d'un cran. Le rythme de lecture est fabuleux, et on sort éreinté et impatient de lire la suite. Ralph Meyer impérial au dessin et Dorison surprend en abordant plusieurs sujets forts en seulement 49 planches, tout en maintenant une intrigue de fond forte.
    Toujours aussi bien !

    Arnange Le 13/12/2023 à 12:34:48
    Bouncer - Tome 12 - Hécatombe

    A quoi reconnait on une série et un personnage culte ?
    Quelques largesses, incohérences sur le scénario, des choses qui se répètent, mais on a toujours autant de plaisir ! Boucq est toujours aussi bon, le format 140 planche apporte beaucoup de plaisir à la lecture.
    Même s'il ressemble à une conclusion, cette album me laisse entrevoir que la franchise sera reprise par la suite !

    A lire

    Obi-Wan135 Le 13/12/2023 à 12:12:37
    Astérix - Tome 40 - L'iris blanc

    Avé la compagnie, me revoilà pour mon avis sur le dernier opus d'Astérix, " l'Iris Blanc " ... Fan de Fabcaro et de son humour décalé ( lire les derniers albums d'Achille Talon ou " Zaï zaï zaï zaï " par exemple ), j'attendais avec impatience le dernier Asterix ... Je pensais que la vision que Fabcaro a de notre société transposée dans l'univers d'Astérix allait donner une sorte de choc des cultures ... je me disais qu'on allait sortir des sentiers battus, des jeux de mots lourdingues et des gags pas drôles ( cf " Astérix et le Griffon " et d'autres albums scénarisés par Ferri ... ). Et là, j'avoue que j'ai été très déçu : en fait, Fabcaro nous sort du " réchauffé " ... je suis d'accord avec les lecteurs qui y voient un mélange du " Devin ", de la " Zizanie " et du " Bouclier Arverne " ... mais en moins bien. J'y ajouterais même une pincée de " Obélix et Compagnie " ... Bref, au lieu de sortir un album original et décalé, Fabcaro ressort les vieux poncifs et tombe dans les mêmes travers que Ferri ... même la critique du parisianisme tombe à plat, les anachronismes sont exagérés et pas drôles ( le CGV par exemple ... ) et les jeux de mots à répétition finissent par lasser. Heureusement, certains passages m'ont arraché un sourire ( le retour d'Obélix sur la scène d'un théatre par exemple ) mais cela ne suffit pas pour faire un bon album ... en bref, sans atteindre la nullité du " Griffon ", encore un album qui ne restera pas dans les annales. Décidemment, je crois qu'il est temps de jeter l'éponge et d'arréter le massacre ... mais comme je le disais dans mon post sur " le Griffon ", l'enjeu financier est trop important et personne ne veut tuer la poule aux oeufs d'or ... allez, je vais relire " la Zizanie " et " le Devin " ... encore une fois, l'original est supérieur à la ( pâle ) copie. Salut la compagnie.

    BudGuy Le 13/12/2023 à 12:00:54

    Ils étaient dix au départ pour un simple trek dans l'Oural, un seul reviendra vivant.

    Les auteurs Mayen et Gonzalez se réapproprient un fait divers morbide survenu en Janvier 1959 en plein URSS de Khrouchtchev. Ici, pas de tentative d'explication ou d'interprétation, juste un énoncé des faits et des hypothèses fournies au compte-goutte pour une enquête qui a été classée secrète par l'Armée Rouge. Même si l'un d'entre eux a survécu, ce dernier n'a pu apporter plus d'éléments tangibles à la résolution de ce mystère.

    Le dessin de Gonzalez est superbe, doté de couleurs assez sombres. Par ailleurs, l'ouverture de l'album met tout de suite dans l'ambiance avec l'arrivée glaçante du KGB dans un immeuble. L'atmosphère sera par instant bien paranoïaque, comme à l'époque où la délation fonctionnait de façon très efficace, permettant l'obtention d'un billet aller simple pour la Sibérie.

    Le dossier en fin d'album étaye les divers théories et potentielles explications scientifiques au sujet de cet incident. Etonnamment, il n'y a aucune explication ou hypothèse formulée, dans le dit dossier, au fait que certains cadavres furent horriblement irradiés; encore un autre mystère.

    Ce album aura le mérite de remettre sur le devant de la scène cet évènement meurtrier, peu connu de l'histoire de l'ex-URSS.

    Sweethy Le 13/12/2023 à 10:17:23
    RIP - Tome 2 - Maurice - Les mouches suivent toujours les charognes

    Dans le deuxième opus de cette série, nous sommes immergés dans le rôle de Maurice, le vieux. Nous découvrons la véritable identité de ce vieux barbu aigri et ce qu'il dissimule...
    Par conséquent, nous constatons que chaque personnage semble avoir quelque chose à dissimuler.
    Un tome qui se trouve entièrement dans la même lignée que le premier, avec une atmosphère tout aussi sombre, glauque, morbide et mystérieuse.
    Le scénario est exceptionnel. L'histoire commence à se développer avec la perspective de ce deuxième personnage.
    Cela nous permet d'obtenir les réponses à plusieurs interrogations qui étaient en suspens dans le premier tome. Dans l'histoire en général, nous pouvons avoir une vision plus claire de cette intrigue.
    J'en redemande encore... Je vais me plonger immédiatement dans le troisième.

    Erik67 Le 13/12/2023 à 07:32:23

    Le titre est dans une mouvance très en vogue actuellement qui me fait penser au succès du film « Barbie » que personnellement, j’ai bien aimé. Il s’agit de réhabiliter la place de la femme dans l’histoire de la philosophie.

    C’est encore un domaine où l’on ne voit que des figures masculines tel que Platon ou Socrate. Il s’agit, non pas de réécrire l’Histoire, mais de dévoiler à la face du monde qu’il y avait également, dans l’ombre et l’oubli, des femmes qui avaient une tête pour penser sur les questions existentielles de l’humanité. L’intelligence n’était pas que réservée aux hommes.

    Du coup, ce présent ouvrage nous présente le portrait de 10 femmes totalement inconnues au bataillon pour les mettre en avant dans une entreprise de réhabilitation. C’est comme si on entrait dans le monde de la cité idéale de « Barbie » avec que des femmes philosophes alors que la vraie vie est composée que d’illustres philosophes hommes.

    Le débat peut faire rage et certains ne seront pas forcément à l’aise avec cette revanche des féministes. Il est vrai que malheureusement, la place des hommes a été prépondérante pendant des siècles dans le monde. C’est encore le cas dans une bonne partie des pays composant la planète où la femme doit se cacher ou se fondre dans le décor.

    Moi, je suis assez sage pour tenter de comprendre et d’arrondir les angles. Il est vrai que la démonstration est assez intéressante sur le fond.

    Sur la forme, cela ne sera pas forcément l’extase avec trop d’explications qui ne vont pas à l’essentiel comme pour remplir des pages ce qui explique sans aucun doute mon 3 étoiles. En effet, je n’aime pas trop les prises de tête malgré un véritable concentré de pédagogie sur le sujet.

    Question plan graphique, c’est plutôt assez faible mais suffisamment démonstratif pour remplir son rôle à savoir lisible. Bref, le dessin ne rattrape pas vraiment le tout.

    Les amateurs du genre apprécieront pour une lecture réparatrice. Les autres, ce n’est pas certain. Pour autant, il faudrait dépasser ce clivage. Mesdames, je vous conseille de l’offrir à tous les hommes mais je ne suis pas sûr qu’ils liront cette BD...

    addrr Le 12/12/2023 à 23:24:16

    Hé bien oui, tout amateur de ligne claire et d’enquête mystérieuse doit lire cet album. C’est dit.
    Petit bémol que je vais donner d’entrée de jeu : la couverture et le texte en 4e de couv’ dévoilent beaucoup, beaucoup trop de pans de l’histoire pour qu’elle ne soit très mystérieuse. Et c’est dommage !
    Je comprends qu’il faille attirer le chaland en lui vendant certains éléments, mais là, c’est trop.
    L’histoire pourrait être plus prenante et la fin encore plus éclatante si rien n’était dévoilé d’entrée de jeu, car tout est réuni. On sait tous qu’il y a un croiseur, des soldats dedans, des expériences à ne pas dévoiler, que c’est la faute au gouvernement ricain, alors ça tombe à l’eau dès le début côté mystère.
    Il suffisait d’être moins racoleur extérieurement… et de 2-3 ajustements niveaux scénario, rien de méchant.
    Pour autant, on prend beaucoup de plaisir à suivre les pérégrinations de ce prêtre sympathique, profondément honnête et droit. C’est un bon héros, bien campé, crédible.
    Les dessins sont des petites merveilles par moments et me font penser a du Didier Savard. Le héros a d’ailleurs un air de ressemblance avec Dick Hérisson, et son aventure ne dépareillerait pas dans la collection.
    L’ambiance 50’ est palpable et les scènes d’action sont bonnes. J’aime particulièrement le passage de l’asile sur l’île, il y a un petit air de Shutter Island.
    En bref, c’est mon style de lecture détente, avec de l’aventure décomplexée mêlée à des mystères légers, le tout rendu avec des graphismes clairs et lisibles.
    J’aime ce que fait Devig dans son genre.

    BudGuy Le 12/12/2023 à 19:00:03

    Yo ! Quand le rap dérape, ça finit en ball-trap.

    Les auteurs nous proposent un plongée dans un groupe de rap français, 'BM20', qui va accéder à la gloire et découvrir les sinistres rouages de l'industrie musicale. De la banlieue du XXème aux concerts à guichets fermés en Afrique et aux Etats-Unis, le déroulé est très classique: des hits, l'ascension, la gloire, les dissentions artistiques, les paradis superficiels, les querelles amoureuses et la chute bien violente… sur le bitume.

    La couleur disparaît au bout de quatre pages à partir de l'instant où la bande de joyeux lurons se lance dans un magnifique freestyle devant le stade de l'OM à coups d'insultes et de doigts d'honneur, marquant le début de leur carrière.
    Il y a un criant sens du naturalisme qui se dégage à chaque page via tout ce qui y est associé à la banlieue et à la culture des racailles (kebab, barres d'immeuble, islam, tags, MJC au service des "nouveaux talents", Snapchiotte, drogues et BAC). Le souci du réalisme est poussé à son paroxysme avec l'emploi des expressions et autres idiomes mélangeant verlan, insultes, anglais, expressions musulmanes, langues africaines et autres fautes d'accord, tombant le plus souvent dans la chinoiserie et l'abscons pour le profane, d'ailleurs il y aurait dû y avoir un glossaire à la fin.

    Le dessin de Dall'Oglio est influencé par les mangas et cela passe tout seul sur cette histoire. Dommage pour l'absence de couleurs, choix artistique assumé car "la banlieue, c'est pas rose, la banlieue, c'est morose".

    J'ai bien apprécié ce 'one-shot' illustrant les dangers de l'industrie musicale (le superficiel, les producteurs mais aussi les profiteurs), et apportant un éclairage intéressant sur l'imposture qu'est le rap. Cette musique se révèle finalement n'être qu'un bel écran de fumée associant des actes et "paroles" vulgaires/racistes/misogynes/dangereuses/débiles et autres borborygmes insignifiants, pour une catégorie de personnes ayant un (très) faible niveau d'éducation ou d'exigence. Devant tant de "génie", Brassens, Brel, Apollinaire et autre Flaubert peuvent dormir tranquilles, la relève est bien assurée pour le meilleur et surtout pour le pire.

    Rien que pour cette passionnante et émouvante plongée dans l'univers des racailles, victimes stigmatisés de la société, et autres artistes urbains au service de l'amour, du respect de la langue française, de la poésie et de la paix envers leur prochain, je mets la note maximale.

    herve26 Le 12/12/2023 à 10:40:50
    Druuna au commencement - Tome 2 - Genesis

    Changement de dessinateur, changement de scénariste et presque changement de décor, j’ai envie de dire avec ce deuxième volume consacré au préquel de Druuna. Mais comment Serpieri a pu donner son aval à cette aventure de sa superbe créature, comme il le note dans la préface !
    J’avais apprécié le tome 1 « Espoir », dessiné par Eon , dont le travail était soigné avec un dessin assez proche de celui de Paolo Serpieri mais là, je suis plus que déçu. Même la couverture est trop sage !
    Le dessin des quelques pages couleurs de l’album est assez éloigné de ce que nous est proposé habituellement sur cette série ; quant aux pages centrales en noir et blanc, c’est une catastrophe !
    Le scénario n’est qu’un prétexte qu’à maintenir en vie une série qui désormais ne trouve plus guère d’intérêt pour moi. Quelle idée de retracer les aventures de la grand-mère de Druuna lorsqu’elle était jeune ? Un tome pour rien, je pense tant il n’apporte rien, pour le moment, au préquel.
    Ce préquel étant prévu en 3 volumes, j’espère tout de même que les auteurs remonteront le niveau de la série dans le prochain tome, que j’achèterai tout de même, n’aimant pas laisser une série inachevée dans ma bibliothèque.

    Erik67 Le 12/12/2023 à 07:23:04

    J'ai adoré cette BD car elle est intelligemment construite autour d'une sage-femme Garance qui sera accusée d'être une sorcière par l'Inquisition sur dénonciation d'un notable local après un accouchement.

    L'action se passe dans la ville de Cologne en 1630 qui fait partie du Saint-Empire germanique. La guerre de 30 ans fait rage et cela entraîne mort et désolation mais surtout la famine.

    On se rend compte que c'est encore les femmes qui vont payer un lourd tribut. Garance va devoir faire le choix de rester dans la légalité ou de commettre des actes réprouvés par l’église au nom de la compassion pour les femmes. Les hommes non mariés n'ont pas à se préoccuper d'une grossesse.

    En ce qui concerne le titre, l'herbe du diable est la belladone qui a pourtant des propriétés apaisantes. D'autres herbes seront d'ailleurs utilisés par Garance comme la valériane, le millepertuis ou encore la mandragore.

    On rencontrera également le prêtre jésuite Spee qui est chargé de confesser les condamnés et qui se rendra compte que les femmes qu'ils rencontrent ne sont pas des sorcières mais elles ont avoué sous la torture. Bref, il écrira plus tard un manuscrit pour dénoncer ces pratiques.

    A noter qu'on aura droit à un dossier assez détaillé et très bien documenté en fin d'album pour souligner les propos et la présentation des personnages. C'est réellement captivant, une fois n'est pas coutume.

    J'ai apprécié un graphisme assez avenant qui a rendu la lecture tout à fait agréable. Les décors sont très réussis. Les personnages sont facilement identifiables. Bref, un vrai confort visuel qui est présent.

    Au final, je conseille vivement la lecture de cette BD qui apportera une réflexion universelle sur la place de la femme dans l'histoire. C'est vrai que j'ai commencé sans grande conviction pour terminer en apothéose. C'est une belle découverte et une belle surprise !

    addrr Le 11/12/2023 à 18:30:57

    Un ouvrage (on ne peut plus dire album de BD dans ce cas) inclassable, extrêmement beau (ça fait du bien de revoir du Bec au dessin) et … un peu vide ou futile par moments, à l’image de certaines planches dépliantes où l’Homme n’a clairement pas le beau rôle.
    Il est évident que l’auteur a voulu se faire plaisir mais veut aussi faire passer un message, il y a un discours engagé, et il y parvient un petit peu mon cas, de justesse.
    Ou peut-être voulait il juste trouver un prétexte pour pouvoir dessiner ou peindre un certain nombre de décors magnifiques ? La montagne, comme souvent avec Bec, mais aussi des touches de grandiose et de mega-structures (assez récurrent chez lui aussi).
    Ce monde post-apo est un sorte de canevas de fond, un décor où l’auteur souhaite poser ses idées. Et il faut dire qu’elle ne sont pas gaies.
    J’ai juste eu du mal avec l’alternance de narratifs et d’expériences, la forme justement. Le fond fait parfois creux bien que sincère, mais la forme perturbe. Passé l’appréciation visuelle des scènes, les textes peinent parfois à accrocher. Le monde est intriguant mais si peu développé, quel dommage.
    Mes passages préférés sont ceux qui ressemblent à de la BD traditionnelle, car ce sont de loin les plus dynamiques et envoûtants.
    A chaque chapitre on change de « héros », de forme, mais le canevas de fond reste le même. Et tous les chapitres ne sont pas passionnants…
    En bref, fans de Bec, n’hésitez pas, c’est du pur jus, l’originalité de la forme en plus. Pour les autres, si vous aimez les décors grandioses, vous êtes servis, sinon il n’y a pas grand chose d’autre de croustillant.

    MANU POP Le 11/12/2023 à 18:25:04
    Yoko Tsuno - Tome 11 - La spirale du temps

    Des dessins toujours très beaux, un joli choix de couleurs (bravo à Béatrice) mais une histoire qui donne mal à la tête ! Roger Leloup travaille bien son propos, lui donne un vrai crédit scientifique mais... cela ne prend pas avec le lecteur. Peut-être parce que l'idée d'anticipation, de voyage dans le temps pour changer le cours des choses a déjà été vu bien des fois. Il aurait fallu plus d'entrain, d'enthousiasme dans la description des événements. Sans doute aussi l'idée que seulement 3 hommes (Leyton, Stanforf et le père de Monya) et une jeune fille puisse être seuls survivants de la destruction de la Terre et revenir dans le passé pour le modifier est trop exagérée. j'ajouterai aussi que la "créature" source du mal rappelle d'autres, dans YOKO TSUNO ou ailleurs, qui symbolisent tous les maux de la Terre et qui sont comme elle, à neutraliser. Les rivalités entre militaires japonais sont elles bien écrites et ajoutent de l'intensité à l'histoire. J'espère que les prochaines aventures seront plus faciles à lire, aussi agréables que le sont les dessins magnifiques et si précis de Roger Leloup...

    Herde76 Le 11/12/2023 à 16:21:35

    Un album très déroutant au premier abord. Puis quand on se donne la peine d'avancer dans l'histoire la lecture devient de plus en plus agréable. Le style du dessin est surprenant, Floc'h nous avait habitué à autre chose. On est là sur un mariage entre ligne claire et pop art, ce dernier se justifiant par le lieu et l'époque de l'action. Je pense qu'il faut le lire et le relire pour tout apprécier.

    kingtoof Le 11/12/2023 à 14:03:19
    Marshal Bass - Tome 10 - Hell Paso

    Une suite du tome 9, sans en être trop une... on retrouve néamoins les pseudos "Texas Rangers" lors de leur dernier baroud d'honneur.
    C'est une excellente série, ça c'est certain, même si cet album n'est pas le meilleur et se lit rapidement.

    kingtoof Le 11/12/2023 à 13:57:01
    Le triangle Secret - Rectificando - Tome 3 - L'héritage

    Difficile de donner un avis sur cet album qui sort un peu des "sentiers battus"... avec des passages sur la vie sentimentale du héros Jean Nomane.
    Comme d'habitude la lecture est agréable, le Rectificateur terminant une enquête qui "hantait" son père...

    DCJNM Le 11/12/2023 à 09:15:19

    Bella Ciao a réveillé mes souvenirs et m’a incité à relire cette merveilleuse BD de BARU parue en 1985 dans la non moins merveilleuse collection X chez Futuropolis. Pas de nostalgie, mais l’envie de voir l’effet de sa relecture plus de 35 après avoir eu cette dédicace lors de Lobédé 1987, un fameux salon organisé à Longwy (54) … Ce petit livre est un condensé des fêtes familiales italiennes, occasions multiples de réunir la famille, au sens le plus large du terme. Quel régal de brosser quelques portraits savoureux des tatas et des tontons, du grand père qui guette sa taupe. C’est la comédie de la vie, on rit, on pleure … Et déjà le dessin très personnel de BARU fait le reste, du mouvement toujours, des cadrages de cinéma, de véritables plans séquence. C’est époustouflant, et je comprends pourquoi dès la première BD (Quequettes Blues) j’ai adoré ce type. A retrouver dans sa version originale et à dévorer.

    Sweethy Le 11/12/2023 à 08:16:26
    Jeremiah - La Collection (Hachette) - Tome 7 - Afromerica

    Un bon tome qui s'inspire d'un contexte fort et sensible de l'actualité actuelle, le racisme. Hermann nous présente une histoire bien structurée, avec une excellente maîtrise du scénario. Des planches et des détails bien travaillés. En exposant ce thème, Hermann ne nous fournit pas de réponses précises à la fin de cet épisode.

    Erik67 Le 11/12/2023 à 07:35:39

    Nous avons droit à un gardien de musée, Patrick, la cinquantaine, esseulé, complètement blasé par son métier. Pourtant, il est le gardien du plus prestigieux musée du monde Le Louvre et de son tableau vedette à savoir « La Joconde ».

    Qu'est-ce qui peut le rendre si malheureux ? Comment la Joconde peut lui redonner le sourire ? C'est toute la tâche que cette BD va parvenir à accomplir au prix d'un voyage initiatique et un peu ésotérique.

    On va explorer de long en large ce tableau et j’apprendrais même des détails assez intéressants comme la dualité des paysages derrière le portrait de cette femme énigmatique. Il y a certes la Toscane mais pas que.

    Le processus est comparable à ce que j'ai pu déjà lire dans le roman graphique mais quand c'est bien fait, on ne peut que souscrire car cela redonne espoir en la vie et en l'amour pour peu qu'on apprenne à s'accepter.

    Il ne pourra que remercier Mona Lisa à la fin alors qu'il en avait une sainte horreur liée aux habitudes. Le voyage permet toujours de changer son point de vue.

    Le graphisme est absolument somptueux pour une lecture agréable de cette œuvre d'art. Il faut dire que le Musée du Louvre est sans doute le plus beau au monde par la richesse de ce qui est exposé au public.

    A découvrir le cas échéant pour un voyage culturel !

    LeBarbal Le 10/12/2023 à 22:42:34
    Jour J - Tome 1 - Les Russes sur la Lune !

    Thème plutôt bien exploité, mais je pense qu'il en manque:
    Je m'attendais à un peu plus sur le fait qu'une femme soit le premier homme à poser le pied sur la lune.
    L'album date de 2010, #MeToo n'existait pas encore, et la vulgarisation scientifique commençait tout juste à être pertinente sur les réseaux, certes... ça n'empêche pas un peu de recherche et de philanthropie: alors quoi, les femmes ne servent qu'à enfanter, ou se faire dessouder à coup de pied de chaise ou de missile? Alors que le même récit ouvre avec: une femme a posé le premier pied sur la lune... super idée, complètement gâchée.
    Au delà, le récit est bon et les idées sont presque toutes bonnes: base lunaire, entraide en milieu hostile, humanité finalement... Très classe. Dommage que l'un des moteurs soit l'alcool et l'autre la fumette, ça décrédibilise radicalement l'action scientifique dans l'espace. Donc on construit des bases lunaires à coûts astronomiques pour distiller de la vodka et cultiver du cannabis, qui ne servent qu'au troc local ? Seriously...
    Heureusement le reste, et notamment tous les aspects politiques, sont correctement développés, avec toute l'humanité et l'absurdité que l'on peut en attendre. Cette justesse, parfois un peu ampoulée (genre les 2 militaires US et soviet, tous 2 radicaux, qu'on envoie armés sur la lune qui est un endroit démilitarisé) rend le récit finalement crédible. Comme chaque camp envoie un génie en plus du nettoyeur, l'histoire ne tourne pas (trop) au massacre d'innocents même si on y a droit malgré tout.
    Le tout reste agréable à lire, malgré l'oublié number one de cette histoire: la science.

    BudGuy Le 10/12/2023 à 22:14:10
    Caktus - Tome 2 - Game au vert

    Amateur de western humoristique, de dérision et de bons mots, cette relecture de Zorro est pour vous.

    'Caktus' est un diptyque dont les auteurs assument ouvertement le côté loufoque via des gags et jeux de mots à chaque page. Ils en ont aussi profité pour y placer des références à foison avec notamment du Astérix, du Batman ou encore du Lucky Luke.

    En parallèle de l'histoire de ce justicier vert volant aux riches pour donner aux pauvres, il y une critique de certains maux toujours autant d'actualité: la tyrannie des puissants, la répression arbitraire de ces derniers via la police, les taxes, la manipulation de l'opinion, les élections truquées, la dépendance au jeu, la soumission aux banquiers ou encore la dette.

    Le découpage classique et le dessin de Pilet conviennent parfaitement au cadre et à cette double histoire ni trop courte ni trop longue. Dommage qu'il n'y ait pas d'édition intégrale.

    Daniel Joris Le 10/12/2023 à 19:10:52
    Michel Vaillant - Tome 4 - Route de nuit

    Ce livre a longtemps été ma BD préférée. Et je le relis encore avec gourmandise ! Parce que c'est le genre de récit qui participe à la "construction" d'un enfant en contant une aventure magnifique qui met en avant des valeurs positives et constructives

    Daniel Joris Le 10/12/2023 à 19:02:47
    Gaston (2018) - Tome 22 - Le retour de Lagaffe

    Je retrouve ici un album un peu "stressé" par l'enjeu. Comme le premier Blake & Mortimer après E.P. Jacobs. Mais je suis persuadé (ou, à tout le moins, j'espère) que ce retour du personnage donnera lieu à d'autres initiatives qui, petit à petit, vont se "décomplexer". Les héros ne sont pas faits pour mourir et disparaître. S'il a;lu le livre, Franquin doit (au moins un peu) rigoler dans sa tombe. A suivre !

    Erik67 Le 10/12/2023 à 19:01:29
    Heartstopper - Tome 5 - Premières fois

    Voici l'avant-dernier tome avant le final nous prévient l'auteure Alice May Oseman qui a seulement 29 ans. On suit toujours la relation amoureuse entre Charlie Spring et Nick Nelson même si ce sont des garçons, l'essentiel étant l'amour. Si je suis conquis en tant qu'hétéro, qu'est-ce que cela doit être sous d'autres sensibilités et orientations !

    C'est vraiment une série phénomène qui marquera les esprits de notre époque. Certes, certains pays vont l'interdire comme la Russie par exemple ou les pays du Moyen-Orient car cela pourrait tomber sous le coup de la loi pénale. Il ne faut jamais oublier qu'on vit en Occident et qu'on bénéficie d'une liberté sexuelle qui n'existe pas ailleurs et qu'il faut se battre pour conserver tout ces acquis face à la menace.

    Il aura fallu un peu plus de temps à l'autrice de sortir ce 5ème tome qu'elle pensait être le dernier mais il lui faudra encore un pour terminer toute son histoire. Il est vrai qu'elle prend son temps pour le déroulé de ce récit. En fait, elle a été accaparée par l'adaptation télé de la série sur Netflix qu'elle suit de près afin de pouvoir avoir le contrôle sur son œuvre. Elle a conscience que sans le roman graphique, il n'y aurait pas eu de série à succès.

    Les thèmes d'actualité comme le harcèlement scolaire, l'anorexie ou le coming-out ont fait le succès de cette série auprès du public adolescent et de jeune adulte. Il faut dire que l'auteure a manifestement du talent car elle ne néglige pas ses personnages secondaires également.

    Dans ce tome, Charlie trouve un peu plus d'assurance malgré son côté assez anxieux qui peut revenir parfois. C'est surtout Nick qui révèle un peu de sa fragilité en se posant beaucoup de question sur l'avenir car il devra partir à la faculté. On voit que c'est surtout l'interaction entre ces deux individus qui produit ses effets tant il y a de la communication et de l'échange dans un climat bienveillant.

    C'est encore une fois une lecture qui fait du bien au moral car elle est toute en douceur. Evidemment, on aimerait que cela dure toujours mais toute bonne chose a une fin et c'est pour bientôt. J'ai aimé cette exploration en profondeur des sentiments basé sur la tolérance.

    Oui, je crois bien que c'est une BD à mettre entre toutes les mains afin de faire évoluer la société sans tomber toutefois dans le wokisme de façade. C'est touchant, attachant et agréable, que demander de plus ? Rendez-vous est pris pour le dernier tome.

    cedd79 Le 10/12/2023 à 17:28:48
    The kill Lock - Tome 2 - Le Spectre Artisan

    Après un premier tome franchement chouette de bout en bout, cette suite démarre très bien, mais devient très anecdotique passé le premier tiers.

    En effet, si l'univers développé par l'auteur est vaste et très intéressant, malheureusement, dans ce tome 2, toutes les infos arrivent par une multitudes de personnages aux histoires elliptiques. Les "héros" sont peu présents et n'ont plus grand chose à apporter. Quant aux deux nouveaux protagonistes (qui semblaient prometteurs), ils sont vite mis de côtés et très mal utilisés. Même le "Spectre artisan" est également rangé au second plan sans plus de justification. On sent que l'auteur s'est fait dépasser par son sujet, en voulant en raconter trop à la fois, et s'est perdu dans toutes les pistes ouvertes.

    Quel dommage !!!

    freeycap Le 10/12/2023 à 16:47:46
    La fortune des Winczlav - Tome 3 - Danitza 1965

    Pour la série au complet :

    A la base : c'est sûr que de voir une série sur l'origine des Winch c'est super séduisant. Ça motive grandement à l'achat, surtout quand Van Hamme est à la barre. En 3 tomes, donc on n'attend pas des plombes avant d'avoir le fin mot de l'histoire, ce qui, en soit, est très sympa.

    On se retrouve devant le même principe que les Maîtres de l'Orge, c'est à dire une grande saga familiale s'étendant sur plusieurs générations. La saga des Maîtres de l'Orge s'étendait sur 150 ans, en gros, en 7 albums. Et pour la saga des Winczlav, ca s'étend plus ou moins sur la même période et la même durée, mais en 3 albums.
    La conséquence de ça est justement mon plus gros reproche sur la série : ca va trop vite, et bien trop vite à mon goût. On passe d'une scène à l'autre en sautant par moment jusqu'à 10 ans voir plus, sans avoir pris le temps de travailler les personnages en profondeur, ni les situations clés de l'existence de certains protagonistes. C'est bien dommage car le premier mot qui me vient à l'esprit est 'superficiel'... et d'autant plus dommage pour une série faite par Van Hamme.
    Ce qui gâche aussi, ce sont certains thèmes abordés par l'auteur, tel que l'avortement ou les indiens d'Amérique, qui sont traités bien trop maladroitement, sans précédents ni recherches. Des thèmes jetés basiquement dans l'histoire, comme un pavé dans la marre, trop artificiellement comme justification de certaines situations, et aussitôt oubliés.
    Donc l'origine du groupe W, le personnage de Nerio Winch, sa fortune, tout est traité bien trop succinctement. La série est donc superficielle pour un sujet comme celui-ci.

    Bon, ça reste quand même à lire au moins une fois pour se faire une idée de la généalogie Winch.

    Aussi, je ne suis pas super fan des dessins... Assez peu de détails en général, trop simples. Ça n'aide pas beaucoup la série non plus...

    PE Le 10/12/2023 à 13:19:10
    Okko - Tome 8 - Le cycle du feu II

    Second et dernier album du cycle du feu, on a ici un récit plus sombre que les cycles précédents. Okko et ses compagnons sont désormais des hors-la-loi et cherchent un moyen d'échapper au couroux de la famille du Pajan. Excellent récit sur tous les points, la fin est très bonne.

    Au Fil des Plumes Le 10/12/2023 à 12:36:42

    J'ai pris une claque monumentale en lisant cette BD qui nous plonge en pleine dystopie. Dans une cité en noir et blanc, la plus grande peur de l'Homme est la couleur. Les couleurs qui entourent la ville mais qui peuvent également être terriblement mortelles. Dans cet univers sans réelle nuance, Kroma est prisonnière. Cette jeune fille aux yeux colorés, vient perturber l'équilibre et va remettre en question tout le fonctionnement de la ville.
    Cette BD a un scénario d'une puissance rare. J'ai été prise dans le récit dès les premières planches. Les personnages sont charismatiques et d'une vraie force. Le lecteur voit Kroma grandir, s'épanouir et s'affirmer.
    Esthétiquement, c'est tellement beau que les mots me manquent. J'ai été frappée par les premières planches en noir et blanc qui créent une vraie ambiance étouffante. Et puis, quelques planches plus loin, les couleurs éclatantes viennent percuter le lecteur et lui exploser au visage avec un vrai sentiment de liberté.
    L'ensemble est sublime et j'ai été complètement conquise.
    Vous l'aurez compris, c'est un vrai coup de cœur que cette BD!

    Sweethy Le 10/12/2023 à 11:04:19
    La bête (Frank Pé/Zidrou) - Tome 2 - Tome 2

    Le premier tome a été un véritable coup de cœur, avec cette première partie de scénario et des planches magnifiques. Il n'y eut aucun doute pour le tome 2, et il convient de féliciter M. Franck Pé et Zidrou pour avoir conclu cette histoire dans les mêmes conditions que l'album que le précédent.
    Il y a toujours autant d'émotions fortes, de tendresse, mais peut-être un peu moins d'humour.
    Si vous ne connaissez pas la bête, bondissez !

    DCJNM Le 10/12/2023 à 10:17:34

    Sans être une suite de la trilogie Bella Ciao, Rodina ajoute des épisodes vécus par l’immigration italienne dans le Pays Haut lorrain, centrés sur la période de la seconde guerre mondiale et la Résistance.
    C’est toujours Teo qui raconte, entre souvenirs et recherche de ses racines, volonté de ne pas oublier, surtout ceux qui ne sont plus là pour nous le rappeler. Concernant la Résistance, c’est un sujet cher à BARU, pourquoi se retrouve t-on du bon côté ? Ou pas ? Un choix que l’on paye souvent au prix fort, en perdant la vie. Cet engagement comme celui que l’on peut avoir en politique peut déterminer toute une vie. Celle des deux frères Martini, Franco et Giovanni que l’on retrouve avec Lena prisonnière russe évadée du camp d’Errouville. Avec aussi cette folle histoire oubliée du seul groupe de résistantes, donc exclusivement constitué de femmes venues de l’Est, prisonnières, elles travaillaient pour l’armée allemande à la mine ou pour construire une usine de V1 qui ne verra pas le jour. Aidées par les FTP, elles s’évadèrent pour créer ce groupe, Rodina (patrie en russe). Il y a aussi Heinrich ou Enrico, allemand devenu presqu’italien, qui s’invente des passés.
    Un témoignage fort, un hommage vibrant à ces Résistant(e)s à qui l’on doit tant. Quand se mêle passé familial et histoire. Du BARU pur jus, assurément.

    DCJNM Le 10/12/2023 à 10:16:48
    Bella ciao - Tome 3 - (Tre)

    Dans ce dernier tome de la série, on retrouve d’abord Teo, enfant ; il apporte sa gamelle à son père qui travaille à l’usine toute proche des cités où vit la famille, quand il double son poste (faire les 16h00 était monnaie courante). Le dessin de BARU magnifie les lieux, c’est beau une usine et la coulée du haut fourneau. C’est aussi dangereux et effrayant pour un enfant, et si ça servait de leçon pour aller voir ailleurs en étudiant, pour ne pas y finir ses jours de père en fils comme c’était souvent l’usage, sauf à être rattrapé par les fermetures qui commenceront à la fin des années 60 dans le Pays Haut lorrain. Sans oublier que le travail peut aussi tuer. Plus tard, Teo a 14 ans, au bar du quartier, l’humour franchouillard à l’encontre des soldats italiens sévit (leurs camions ont une marche avant et cinq marches arrières, qui n’a pas entendu cette vanne ?), parfois ça peut rapporter un gros nez surtout quand on tombe sur un des frères Faedo. Transition qui permet d’évoquer à nouveau l’histoire et le combat des Italiens lors de la grande guerre, près de 3500 tombes en témoignent à Bligny dans la Marne. Ultime pied de nez : le dernier survivant des poilus de 14, Lazare Ponticelli est né en Italie ... Autres images d’un passé pas si lointain : nos aînés lorsqu’ils s’affrontaient avec des voix tonitruantes à la Morra et l’arrivée de l’eau courante à l’évier. Puis c’est l’histoire plus récente de Francesco Nardi, immigré clandestin, accueilli néanmoins avec bienveillance (Au début des années 50 la France a tellement besoin de main d’œuvre à la mine et dans les usines). Mais son rêve est d’être son propre patron, rêve qu’il réalisera en conduisant son beau taxi bienaimé.
    Toujours la présence de l’auteur, qui tour à tour enquête sur la mort accidentelle d’un ouvrier, rend hommage à Lazzaro Ponticelli, interviewe le François, évoque Emmanuel Todd et ses théories sur la transmission familiale égalitaire ou non comme déterminant sociologique, pour finir en dégustant le risotto aux cèpes chez Sylvie et Claude (c’est touchant). Et pour finir, encore de très belles pages sur l’usine, qui cette fois sera réduite en cendre car devenue inutile. Une, deux ou trois générations d’immigrés y auront souvent travaillés, cela aura permis l’intégration à en devenir transparent, sublime et dernier hommage aux immigrés italiens qui ont tout donné pour devenir Français.
    Merci Hervé (trois fois) pour cette dernière page de mémoire collective, qui parlera à tous les Ritals, mais pas que.

    DCJNM Le 10/12/2023 à 10:16:17
    Bella ciao - Tome 2 - (Due)

    On retrouve notre famille italienne réunie pour le repas de communion de Teo au début des années 60. Avec d’abord un nouvel épisode méconnu de l’histoire, révélé à travers celle de la chemise rouge portée a demeure par le grand-père de Teo, c’est l’engagement de la légion Garibaldi aux côtés des troupes française dès le début de la grande guerre en août 1914 sur le front de l’Argonne. Très peu de volontaires survivront. Nous voilà ensuite de retour au présent : la communion (presque du Mino – réminiscence d’un album culte de BARU avec son histoire du grand-père et de la taupe), la musique et l’avènement du « roquennerolle » qui bouscule la chanson italienne. Suit le morceau de bravoure de la série et l’histoire de Mortadelle, on rit, on pleure, c’est magnifique, ça dit tant de chose sur l’âme humaine, et chacun de se poser la question : de quel côté aurais-je été pendant la guerre, collabo ou résistant. C’est si facile de choisir après … Et la fête continue, on en oubliera d’aller travailler le lendemain pour fêter Saint Lundi. Et évoquer aussi le mythe du retour, cher à tant d’immigrés, qui bien sûr ne sont venus que le temps d’avoir suffisamment d’économies pour retourner au pays … mais est-ce encore le sien ? Ca parlera beaucoup à tous ceux qui ont eu des parents ou des grands parents venus pour repartir, sans jamais vraiment apprendre la langue, sans vraiment s’intégrer et devenus au fil du temps étrangers dans leurs deux pays. A nouveau l’auteur s’invite, pour nous parler des valeurs paysannes de beaucoup d’immigrés et du tiramisu.
    On retrouve toute la force narrative du premier opus, avec ses allers et retours entre le présent et les souvenirs, des dessins et une couleur qui claquent, c’est Maitre BARU au sommet de son art.
    Merci Hervé (deux fois) pour cette page de mémoire collective, qui parlera à tous les Ritals, mais pas que.

    DCJNM Le 10/12/2023 à 10:15:39
    Bella ciao - Tome 1 - (Uno)

    On plonge tout de suite dans l’histoire avec cet événement méconnu qu’est le massacre d’Italiens immigrés à Aigues Morte en 1893, tout est déjà là : la défiance de l’étranger qui se transforme en haine quand la misère rôde et que le travail est rare. Tout est forcément de sa faute et il doit partir, sinon …
    Puis c’est le décor de la série qui est planté : un repas de communion qui réunit toute la famille (la smala des macaronis) et qui sera l’occasion d’évoquer nombre de souvenirs vécus par cette famille italienne. Nous sommes au début des années 60 seulement 15 ans après la guerre, encore présente dans tous les esprits. C’est Teo, le communiant du jour, qui en sera le narrateur, il restera le fil conducteur de toute la série. Bella ciao, ce chant des partisans (mais est ce bien le cas ?), sera au centre des débats. Mais pas que, on parlera aussi naturalisation, fascisme en Italie et ses répercussions sur la vie des immigrés italiens en France, engagement des volontaires pour aller faire la guerre en Espagne.
    Le scénario est magnifiquement ficelé, on alterne entre réalité et fiction, passé et présent. C’est du grand art servi par un dessin flamboyant, avec toujours ces petits détails qui changent tout et nous émeuvent : la chemise rouge du grand-père, rouge aussi le foulard du jeune volontaire en Espagne, courts les pantalons pour exhiber de magnifiques chaussures, noirs et jaunes les habits fascistes des petits Italiens des cités qui reviennent de leur colonie au frais du Duce. On a tous les ingrédients d’une tragi-comédie comme savait si bien le faire le cinéma italien. Parfois l’auteur s’invite dans le récit, jusqu’à nous convier à manger des « capellettes »…
    Merci Hervé pour cette page de mémoire collective, qui parlera à tous les Ritals, mais pas que.

    DCJNM Le 10/12/2023 à 10:14:06
    Bella ciao - Tome 1 - (Uno)

    Avis sur la série
    Avec BELLA CIAO, BARU nous livre son grand œuvre et nous révèle qu’il y a encore beaucoup à dire sur l’immigration italienne, l’intégration à en devenir transparent, la nostalgie du temps qui passe inexorablement mais qui ne doit pas nous faire oublier. C’est un propos universel sur le regard porté à l’étranger, à l’autre qui n’est pas comme nous, qui dérange avec son histoire, sa culture forcément différente. C’est aussi un manifeste pour tous ceux qui peu ou prou ont baigné dans cette atmosphère, ce sentiment étrange d’être profondément français mais avec cette différence indicible dès lors qu’on se penche sur ses racines. C’est aussi une madeleine de Proust qui réveille les souvenirs, la musique et les chansons reprises en cœur, les merveilleux plats italiens préparés par la « mamma » ou la « nonna », les interminables discussions des anciens lors des retrouvailles familiales avec toujours beaucoup de monde autour de la table, et oui les immigrés n’ont pas oublié de faire des enfants. Pied de nez à la vie, à l’avenir que tous ceux qui sont venus d’ailleurs ont cru meilleurs pour leurs enfants et petits enfants.
    C’est aussi pour BARU l’occasion de rappeler l’histoire, en nous racontant des faits réels, souvent oubliés, vécus par ces immigrés qui ont payés de leur personne, de leur vie leur engagement pour la liberté, la fraternité. Ces histoires qui s’insèrent dans le récit principal donne un découpage très cinématographique à la série, une modernité narrative bienvenue et très efficace. Qui connaissait le massacre d’Italiens à Aigues-Mortes en 1893, l’implication des Garibaldiens dans la guerre de 14-18, les morts de Bligny en 1918, l’engagement des Italiens de France dans la Résistance ou la guerre d’Espagne, la réalité de l’immigration clandestine des années 50 …
    C’est beau et fort, merci Hervé d’avoir su exprimer si bien le vrai vécu des immigrés, entre volonté de s’intégrer et préservation (consciente ou non) de sa différence. Oui il faut s’intégrer à en devenir transparent, c’est sans doute une nécessité mais qui n’empêche pas de se souvenir de ses racines.

    Erik67 Le 10/12/2023 à 10:02:36
    Liberté ! - Tome 1 - Les insurgés

    Pour connaître la liberté, il faut toujours payer un lourd tribu. Le peuple américain s'est rebellé contre la monarchie anglaise afin d'avoir son indépendance et de prendre son destin en main. On sait qu'elle va devenir 100 ans plus tard la nation la plus puissante de la planète. Voilà pour les faits historiques, je n'invente rien.

    On ne peut qu'avoir de l'admiration pour ces hommes qui se battent pour une juste cause et surtout un idéal de liberté qui sera propice à la prospérité économique d'une nation. Beaucoup d'état dans le monde connaissent malheureusement la tyrannie d'un homme et de sa clique. Ce n'est que par le combat du peuple qu'on peut parfois renverser les choses. La liberté exige cependant des sacrifices qu'on est prêt à donner ou pas.

    Ce que l'on sait un peu moins, c'est le rôle de la France dans ce combat. Sans les armes et l'aide française, les rebelles n'auraient jamais remporté la mise contre l'armée et la nation la plus puissante du monde en cette époque situé autour des années 1875 à savoir l'Angleterre.

    C'est nous les français qui avons contribué à la naissance des États-Unis d'Amérique. Je n'ai jamais compris alors par la suite le rapprochement avec la Grande-Bretagne qui les a ardemment combattus.

    Le présent récit raconte toute la diplomatie en sous-main entre un envoyé de Thomas Jefferson et Benjamin Franklin nommé Deane qui commercera avec un célèbre dramaturge français nommé Beaumarchais pour obtenir des armes.

    Le principal lieu d'action est notre pays alors dirigé par le tiède roi Louis XVI que son Ministre des affaires étrangères voudrait parvenir à lui faire comprendre que la menace anglaise représente un danger pour le royaume. La perfide Albion possède d'ailleurs des espions en charge de contrecarrer ces projets.

    Bref, une BD historique assez bien dessiné qui retrace un pan oublié de notre histoire et de la relation assez particulière avec les États-Unis avant la déclaration d'indépendance.

    BudGuy Le 09/12/2023 à 21:00:38
    Blacksad - Tome 7 - Alors, tout tombe - Seconde partie

    J'avais été très sévère avec le tome 6 de Blacksad, majoritairement, en raison du fait que l'histoire avait été scindée sur deux albums et qu'il fallait attendre pour connaître la fin. Après une relecture de la première partie et enchaînement avec la seconde, je peux le dire l'attente en valait la peine.

    L'histoire prend toute son ampleur: les enjeux posés précédemment et les personnages introduits prennent tout leur sens. L'enquête se suit avec plaisir et toutes les pièces du puzzle s'imbriquent de façon logique jusqu'à la dernière planche.

    Le dessin est fourni, le découpage au service d'un récit passionnant où les auteurs ont monté la barre très haute en terme de qualité. Il va être très difficile d'aborder d'autres BD à caractère anthropomorphique et même les autres BD de type polar, sans faire de comparaison avec ce diptyque.

    Bravo aux auteurs pour cette belle performance.

    Yovo Le 09/12/2023 à 20:16:46
    Les chefs-d'œuvre de Lovecraft - Tome 10 - L'abomination de Dunwich - Tome 1

    Je collectionne avec avidité tous les tomes de cette série tant le travail de Gou Tanabe m’impressionne.
    Comme je lis exclusivement des BD et plus du tout de littérature, je ne me suis pas replongé dans les "vraies" nouvelles de Lovecraft depuis au moins 20 ans. Par conséquent je ne jugerai pas la qualité de l’adaptation. A en croire l’avis de kingtoof, elle est fidèle et je n’en doute pas. Ce qui est d’ailleurs une gageure car l’univers de l’écrivain est connu pour être difficilement transposable.
    Bref, Lovecraft par Tanabe, c’est vraiment bien.

    Pourtant, ce 10ème volume n’est pas mon préféré.

    Le travail graphique reste de haut niveau mais il ne m’a pas transporté. J’aurais préféré qu’il soit moins centré sur les personnages pour faire plus de place aux inquiétants décors.
    La narration, elle, est hachée par une chronologie non linéaire qui nuit un peu à la fluidité du récit, donc à l’immersion. Dommage, car l’atmosphère générale de « L’abomination de Dunwich » est suintante d’horreur et de mystère.

    J’attends le second tome avec impatience pour me faire une idée définitive.

    Arkadi Le 09/12/2023 à 18:13:24

    Classique et chef d'œuvre...et pourquoi donc cette intégrale intègre derechef le top 10 de mes albums préférés?

    Parce que le trait: Hirsute et violent, dépressif et saccadés, des coups et des coups dans le geste violent du coup de poignet qui symbolise tout ce que ressent l'auteur pour notre monde et les êtres humains qui la composent. Franquin se disait dépressif chronique? On le ressent jusqu'au bout de sa plume. Et l'harmonique est totale avec le propos.
    Parce qu'il y a les cadrages qui racontent bien plus que les bulles, le noir et blanc d'une maitrise absolue de malaisance, l'harmonique des onomatopées musicaux et littéraires, la maestria des dialogues qui vont à l'essentiel parce que le dessin est d'abord l'outil narratif principal.

    Et bien sûr, il y a l'ironie, le sarcasme, la malice, la raillerie d'un auteur qui ne croit plus en l'homme. Et le maestria fait prémonition aussi. Le Covid, La pauvreté du peuple, les oligarchies et la fin du monde....tout absolument tout fait actualité. Alors que la publication première sont de 1981 et 84, Franquin raconte parfaitement le monde de 2024.

    Oui, rien ,n'a changé

    MARTHY Le 09/12/2023 à 17:11:06
    Blacksad - Tome 7 - Alors, tout tombe - Seconde partie

    Pour les passionnés de bd , tout y est , ces 2 tomes sont passionnants de bout en bout , je viens de terminer le second opus et complétement imprégné de ce "récit" , on atteint des sommets , ce sera difficile de replonger dans une autre bd !!
    on attend avec impatience ...d'autres tomes !!!

    tomek14 Le 09/12/2023 à 17:04:48
    Dessous (Bones) - Tome 2 - Un océan de souffrance

    Je viens de relire les 2 tomes (en attendant enfin le dénouement à paraitre début 2024) et je dois dire que c'est un très bon album. Un style de dessin un peu particulier, mais cela s’intègre bien dans un univers à a "Lovercraft".
    Le 1er tome, je le trouvais danse et j'ai pris mon temps pour le lire, en faisant quelques fois des allers retours entre les pages pour être sûr d'avoir fait les relations dans l'histoire.
    C'est très plaisant, et en fin de tome on a abouti à une bonne histoire qui se suffit à elle même mais des questions subsistent!
    Le 2ème tome raconte la suite de l’histoire mais quelques années plus tard, avec quelques explications implicites sur ces années écoulés. J'ai trouvé que l'histoire se lisait très vite, tellement vitre que j'ai vérifié s'il manquait pas des pages comparé au tome 1 ;-)
    Ce 2ème tome appelle forcément une suite que nous n'avons pas eu la chance d'avoir à l'époque à cause de la fermeture de la maison d'édition d'antan.
    Quel plaisir que d'avoir bientôt de dénouement tant attendu.

    JohnSheldrake Le 09/12/2023 à 16:27:51
    Les schtroumpfs - Tome 41 - Gargamel, l'ami des Schtroumpfs

    Coup de théâtre dans le petit monde des Schtroumpfs, Gargamel a renoncé à les capturer après avoir appris d’un confrère que les schtroumpfs n’étaient d’aucune utilité pour un alchimiste. Malheureusement pour les schtroumpfs un savant naturaliste sans scrupule s’est mis en tête de les étudier. Un certain Jean-Louis Bouffon. Pour faire face à cette nouvelle menace, les schtroumpfs pourront compter sur l’aide inattendue de Gargamel.

    Cette histoire de schtroumpfs plaira sans doute aux petits et peut-être aussi aux plus grands s’ils ont su garder leurs yeux d’enfants. Une lecture amusante et agréable, il ne faut pas s’attendre à plus. On reste loin du meilleur des Schtroumpfs même dans les albums post-Peyo.

    BudGuy Le 09/12/2023 à 15:18:13

    "Comment je me suis radicalisée en féminazie".
    Avec un titre ouvertement provocateur et la mention 'Fluide Glaciale', je me suis dit qu'il fallait que je lise ce 'one-shot'.

    Isa et Gaudelette ont pourtant décidé de déjouer certaines attentes que l'on aurait pu légitiment avoir au départ; ici, il sera surtout question de thématiques parfois assez personnelles à l'autrice dessinatrice: inspiration pour l'écriture, condition des artistes, repas familiaux à couteaux tirés, condition de la femme au sein de la société, et bien sûr extrémisme/dérives sectaires de néo-féministes et de pro-masculinistes.

    Chacun en prend pour son grade et c'est assez drôle dans l'ensemble, même si certains gags voire passages le sont bien moins que d'autres. Au fil des pages, il se dégage une tonalité assez désabusée sur l'état actuel de notre monde, où plus personne n'a l'air de s'écouter ou d'écouter son prochain.

    vlan1966 Le 09/12/2023 à 14:50:57

    Pour les fans d’escalade, rétrospective complète sur tous les hommes et les femmes qui au fil du temps ont défié les lois de l’équilibre. Captivant.
    Le petit plus de l’album: des QR codes au fil des pages qui renvoient vers des films d’archive sur les événements racontés.

    PE Le 09/12/2023 à 13:39:45
    Okko - Tome 7 - Le cycle du feu I

    Premier tome du cycle du feu, le récit de cet album tient de la tragédie grecque. Il est plus sombre que les albums précédents, ici pas de fantôme mais des membres de la haute noblesse et des intrigues politiques mêlées à des affaires de coeur. Un excellent album sur tous les points pour un cycle à l'image du feu, passionné et violent.

    Eotran Le 09/12/2023 à 12:42:11
    Le sabre et l'épée - Tome 3 - Les Brumes Du Vieil Immortel

    La mise en scène intéressante et originale permet d'approfondir notre connaissance du héros masculin et de celle qui devrait être le héros féminin.
    Graphiquement cela reste un peu trop lisse à mon goût.

    Eric DEMAISON Le 09/12/2023 à 12:31:46
    Lucky Luke - Tome 55 - La ballade des Dalton et autres histoires

    Pas d'accord avec la critique de Minot. Certes c'est un peu inégal, mais le ton est là. C'est du Lucky Luke "historique" surtout la 1ère histoire particulièrement bien réussie. Du plaisir garanti même si ce n'est pas un "grand" Lucky Luke.

    pedrograto Le 09/12/2023 à 12:24:22
    Blanco - Le Chien Blanco - Tome 1 - Tome 1

    Dans la veine "bd de genre" de Taniguchi, le thriller canin : aventures assez sanglantes d'un beau toutou génétiquement modifié qui cherche sa maîtresse avec une armée au derrière... Le premier épisode est particulièrement palpitant, beaux dessins et mise en scène impeccable comme toujours chez cet auteur. La suite est un peu moins surprenante mais se lit avec plaisir