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Très belles illustrations. Le dessin est magnifique et le scénario l'est tout autant. J'ai passé un très bon moment. Je recommande
Il est l'homme le plus recherché de France depuis plus d'une décennie après avoir massacré froidement toute sa famille. Les motifs sont soit religieux étant catholique traditionaliste (acte de sacrifice divin), soit pour échapper à la honte d'une situation de faillite économique et sociale.
Ce qui rend l'affaire aussi attractive aux yeux des médias et du monde entier, c'est qu'on a découvert les corps que 14 jours après une terrible mise en scène ce qu'il lui a laissé le temps de partir en pèlerinage dans le Sud de la France. Il a abandonné sa voiture sur un parking d'un hôtel puis plus aucun signe de vie ce qui laisse la place à toutes les spéculations possibles.
La question est de savoir s'il s'est suicidé en pleine nature dans un lieu assez inaccessible pour ne pas qu'on puisse retrouver son corps ou est-il en vie quelque part dans le monde à siroter un whisky sur une terrasse ensoleillée ?
C'est d'ailleurs ce qui obsède les enquêteurs qui multiplient les arrestations dans le monde. Une fois, c'est un moine qui lui ressemble un peu dans une abbaye bénédictine, une autre fois un pauvre voyageur dans un aéroport d'Ecosse. Il y a une telle obsession à le trouver d’autant qu'on le voit partout jusqu'à Chicago...
C'est vrai que cette BD nous montre les faits et c'est plutôt glauque et effrayant à la fois. On ne peut que détester cet homme qui a sacrifié sa famille pour rien. On comprend la détermination de la police à le retrouver après ces terribles assassinats. C'est un homme machiavélique, intelligent et manipulateur : tout ce que je déteste personnellement même si un tas de femmes sauteront dans ses bras. Il mérite une sanction exemplaire.
Evidemment, cet ouvrage se terminera en lâchant plus de questions que de réponses et on se retrouve vite au même point. La fin est constituée par tous les témoignages des principaux protagonistes de cette affaire et tous sont extrêmement partagés sur le sort de Xavier Dupont de Ligonnès.
Cette œuvre a le mérite de poser les faits précis même si les connaisseurs n'apprendront rien de vraiment nouveau. Je trouve que c'est plutôt bien réalisé dans l'ensemble et assez passionnant à suivre.
Je vais quand même donner ma conviction personnelle : il n'est plus de ce monde depuis longtemps et par conséquent, on ne le retrouvera jamais. A vous également de vous faire un avis et après lecture me laisser un commentaire le cas échéant sur ce que vous pensez également dans le cadre d'un échange.
C'est une bien agréable et mignone petite aventure.
C'est une BD qui peut être lue par les enfants, mais c'est loin d'être cucul et infantile comme un Disney. La méchanceté des hommes n'est pas édulcorée.
J'ai découvert par hasard, et j'ai apprécié.
Le dessin est excellent, un trait classique à l'époque et vraiment réussi.
== Avis pour les trois tomes ==
À l'heure où j'écris ces lignes, cette BD n'est pas encore sortie en anglais. Si j'ai bien compris, les éditions Cornélius se sont mises d'accord avec l'auteur pour avoir l'exclusivité française en premier, le tout décliné en trois tomes. La version anglaise (Charles Burns est un auteur américain) sort en septembre 2024 en un seul volume.
En valait-ce la peine?
Non. Il ne se passe strictement rien dans cette histoire. C'est l'histoire d'un groupe de jeunes qui veulent tourner un film amateur, et l'un des gars du groupe a des problèmes d'asociabilité et obsessionnels compulsifs et il s'attache à une fille de qui il tombe amoureux. Ce n'est pas réciproque.
C'est tout!
En fait, on ne sait pas trop de quel problème le personnage principal souffre. On ne sait pas trop si la fille s'intéresse à lui au départ. Tout est ambigu du début à la fin. C'est pratiquement juste l'histoire d'un week-end. On a des rêves à la Burns avec des créatures bizarres, mais c'est franchement tout.
Aucune péripétie. Aucun mystère. Aucun enjeu.
Décevant.
J’ai mis deux étoiles pour le dessin, l’atmosphère, et l’époque que j’aime beaucoup, avis purement perso, mais sur le fond, le scénario est indigent … fin tombée du ciel … minot l’a fort bien décrit … deus ex machina !
Avis pour l’ensemble de la série, lus jusqu’au dernier paru en date, le numéro 14 (« Le Maraudeur Noir ») :
Il y a très peu de faux pas dans cette collection, les notes vont de 3 à 5/5 suivant les opus. Mes notes sont souvent assez raccords avec les moyennes de la plateforme, il est donc assez aisé de voir les meilleures aventures.
D’une manière générale, les albums sont tous - sans exception - plaisants à lire, et plutôt agréables visuellement (les dessinateurs ne sont pas manchots).
Ce qui est agréable, pour qui a lu comme moi les nouvelles du Cimmérien, c’est que les adaptations sont très fidèles au matériau de base de Howard. Pas d’ajouts artificiels pour doper les scenarii, pas de superflu.
Sans surprise, les meilleurs albums sont issus des meilleures nouvelles, mais certains auteurs s’en sortent remarquablement avec des histoires dites « plus faibles ».
Les dossiers de quelques pages de M. Louinet sont un vrai plus pour cette collection, ses éclairages sont précieux pour remettre dans le contexte l’écriture de Howard et l’expliquer, la nuancer ou l’approfondir.
Cette collection est un indispensable des fans de Fantasy, de Howard, ou pour tout amoureux d’aventure, de baston et de dépaysement. De mon côté je suis tout ça à la fois, et j’espère que Glénat ira au bout de toutes les nouvelles.
Une nouvelle histoire en mode 'one-shot' pour cet album de Wayne Shelton. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'intrigue est assez alambiquée avec la généalogie d'une famille de mafieux, qui est heureusement affichée au début.
Le dessin de Denayer reste de bonne facture et c'est dans la moyenne de la série avec le cahier des charges: femmes dénudées, argent, trahisons, rebondissements, meurtres, révélations larmoyantes et final où Shelton tire son épingle du jeu.
Un album sympathique mais encore une fois, rien d'inoubliable ni d'incroyable. Le temps où Van Hamme développait des intrigues sur plusieurs volets me manque et ce changement de paradigme se ressent depuis plusieurs années sur cette série en terme d'investissement, d'impact et de qualité.
Une quadrilogie intéressante mais qui fait désormais un peu daté, un peu vieillot (ou disons que ça a mal vieilli).
Le récit est lent, les dialogues sont très lourds et compliqués à suivre, les noms sont multiples et les protagonistes se ressemblent graphiquement, à tel point qu’il est difficile de les distinguer par moment.
Les données historiques sont néanmoins pertinentes et la documentation très riche. L’intrigue est techniquement complexe, alors que l’idée est simple : une jeune aristocrate qui a couché avec le mauvais garçon et qui est tombé enceinte, contrainte de se cacher chez les bonnes sœurs pour accoucher puis à qui l’amant, prenant peur, a menti sur la destinée de l’enfant (soi-disant mort, pourtant bien vivant).
Le reste n’est que succession de circonstances pour amener mère et enfant à se rejoindre.
Une narration plus simple et plus souple aurait aidé à la compréhension du récit : avoir mal à la tête en sortant d’une lecture n’est jamais bon signe…
Les décors et ambiances de Lax sont de grande qualité, on ressent la pauvreté et la crasse autant que l’opulence et le dédain. Un travail bien documenté, mais comme dit plus haut des soucis au niveau des personnages (trop de ressemblances).
Compilation des publications hebdomadaires (1 page inspirée d'un fait divers) réalisées durant presque 4 ans de 1993 à 1997 pour le journal suisse Tages Anzeiger, cet album en noir et blanc porte bien son nom au travers d'histoires souvent abracadabrantesques qui nous font sourire, même si le lien avec le réel est parfois difficile à cerner. Ainsi l'absurde nous interpelle, sans oublier un profond décalage humoristique bien traduit par le style graphique inimitable d'un Loustal plutôt inspiré. Bien vu la libération des nains de jardin, dont tout le monde a rêvé.
Le second cycle (appelé "Deuxième époque") des "7 vies de l'épervier" marque un ralentissement dans le rythme de l'intrigue, dans un cadre plus posé et explicatif. Les dessins de Juillard sont tout aussi plaisants, plus ronds et colorés. Cependant, le manque d'inertie dans ce début de cycle ne permet pas de rentrer aussi intensément que son prédécesseur. Le thème autour de la culture indienne m’intéresse moins et perd en intérêt au fil des pages. Également, bon nombre de personnages atypiques et plaisants sont morts dans le cycle 1. Du coup, il faut réécrire la personnalité de nombreux nouveaux personnages et cela a tendance à ralentir le déroulé des actions qui en découlent. De même que les personnages sont moins atypiques dans l'ensemble. Le T3 marque une coupure dans le rythme et donne aux "7 vies de l’épervier" un esprit plus contemplatif que d'action, qui dénote mon intérêt premier pour la série, malgré des dessins extrêmement bien réussis. Le T4 conclu loyalement ce cycle mais cela n'égale pas non plus son cycle ainée. Malgré de beaux atouts, ce cycle 2 déçoit par son scénario trop tenu, un manque d'intensité et de surprise sur certains tomes. A lire tout de même pour continuer à découvrir la suite de l'univers complexe et plaisant des "7 vies de l’Épervier".
Le second cycle (appelé "Deuxième époque") des "7 vies de l'épervier" marque un ralentissement dans le rythme de l'intrigue, dans un cadre plus posé et explicatif. Les dessins de Juillard sont tout aussi plaisants, plus ronds et colorés. Cependant, le manque d'inertie dans ce début de cycle ne permet pas de rentrer aussi intensément que son prédécesseur. Le thème autour de la culture indienne m’intéresse moins et perd en intérêt au fil des pages. Également, bon nombre de personnages atypiques et plaisants sont morts dans le cycle 1. Du coup, il faut réécrire la personnalité de nombreux nouveaux personnages et cela a tendance à ralentir le déroulé des actions qui en découlent. De même que les personnages sont moins atypiques dans l'ensemble. Le T3 marque une coupure dans le rythme et donne aux "7 vies de l’épervier" un esprit plus contemplatif que d'action, qui dénote mon intérêt premier pour la série, malgré des dessins extrêmement bien réussis. Le T4 conclu loyalement ce cycle mais cela n'égale pas non plus son cycle ainée. Malgré de beaux atouts, ce cycle 2 déçoit par son scénario trop tenu, un manque d'intensité et de surprise sur certains tomes. A lire tout de même pour continuer à découvrir la suite de l'univers complexe et plaisant des "7 vies de l’Épervier".
Eh ben... C'est l'une des meilleures BD que j'ai jamais lue.
Les graphismes et l'histoire sont très bons. Bravo pour l'évolution graphique des personnages qu'on suit tout au long d'une vie, on reconnait sans mal leur âge au fur et à mesure. Le scénario est original et soulève des questionnements profonds, au passage.
Mais surtout j'ai été scotché par la parfaite maîtrise du récit en bande dessinée, tout est malin, bien mis en scène, bien découpé. Le rythme est parfait avec des rebondissements fréquents...
GÉNIAL
Johnny C est un astronaute mais son appareil connaît un problème et l'envoie 20 ans plus tôt.
Le scénario est de la pure science fiction. La construction de Pelaez permet de créer une vraie tension et un vrai suspens.
J'ai beaucoup aimé cette histoire au scénario complexe. Le personnage de Johnny est très attachant, il est un vrai héros.
Les illustrations ressemblent un peu à celles du comic avec des traits bruts et anguleux. L'esthétique est un peu vieillotte et les couleurs manquent de nuances à mon goût. Néanmoins, ce choix correspond bien au style de la Science Fiction.
Une BD qui nous mène aux confins des étoiles.
De l’auteur, je connaissais « Sans famille », belle adaptation destinée à la jeunesse. Le sujet est ici tout autre, avec une plongée dans le monde du handicap. L’entrée dans ce monde particulier est facilitée par le ton de l’histoire, qui reste le plus léger possible, et par un dessin tout en rondeur, accompagné d’une superbe mise en couleurs.
Le propos est intéressant et présente les personnes handicapées sous un jour bienveillant. À titre personnel, j’aurais probablement préféré que l’auteur s’attarde davantage sur les histoires personnelles des résidents que sur son ressenti, mais c’est un choix qui se respecte et qui a l’avantage de mettre le lecteur lambda dans la position qui est probablement la sienne, c’est-à-dire celle de quelqu’un dont le quotidien est à mille lieues de la réalité décrite.
Je déplore un peu certains lieux communs dans les textes (genre « donner de l’amour à ceux qui n’en ont pas »), mais bon, le piège du pathos est au fond plutôt bien évité.
De page en page, un halo de lumière guide notre regard...
Par le prolifique Ed Brudbaker et les artistes espagnols Marcos Martin et Muntsa Vicente, BD découverte par le biais de la sélection jeunesse d’Angoulême 2024.
Malgré leurs têtes de premiers de la classe, les personnages sont très attachants. J’ai apprécié l’ambiance fantastique de la BD, à la Cthulhu, mais dans un mode mineur, puisqu’il s’agit plutôt d’une œuvre à destination des jeunes (focus, personnages, fantasmes et objets juvéniles...). Pas sans faire rappeler les bouquins de la collection Chair de Poule, à faire frémir...
Et ils ont de la chance les ados qui choisiront de lire cette BD, plutôt que de rester prostrés sur leurs écrans, parce qu’elle est excellente ! Le scénario fouillé et les dessins épurés, dans la veine du neuvième art européen, sont d’une grande maîtrise. La colorisation et le lettrage sont tout aussi magnifiques, comme savent bien le faire les auteurs de Comics, intensifiant la narration. Un beau travail d’équipe !
La série fourmille de bonnes idées, avec des mises en abyme récurrentes, un jeu sur les temporalités et une multitude de procédés pour nous plonger dans ce récit hallucinant. Il y a aussi une dimension morale (au sens philosophique du terme). C’est donc un indispensable pour les rayons Jeunesse de nos bibliothèques. Mais c’est aussi très bien pour des adultes, qui souhaiteraient refaire un passage en enfance, le temps d’une BD.
...J’attends donc avec impatience l’éclairage du tome 3 sur cette enquête, la révélation finale.
Je trouve un charme à cet ouvrage.
Les paysages, bien que lisse car maritime d’un bout à l’autre ou presque, des étendues de bleu, m’ont bien plus, détendu, apaisé, fait respirer… Et puis les cadrages sont suffisamment variés pour que ça ne soit pas lassant, bien vu.
Les personnages aussi sont sympas, super décalés, entre cette vieille aux troubles de mémoire et à l’esprit gamin attachante, le gamin muet touchant, et la môme qui essaye de s’en sortir. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et on tous un côté sympa et exaspérant, gentil et méchant, bref, une variété dans leur caractère qui les rend humain.
J’ai bien aimé les idées, ici et là, suffisamment originale pour me plonger dans l’histoire, le jeune qui communique à l’harmonica et la fille qui est envoûtante (jolie sensation de VOIR la musique dans cette BD).
D’autres idées m’ont moins convaincu car déjà vue ailleurs, du regroupement de méchant assez classique en l’entourage par des sales bêtes, classique et prévisible.
Mais c’est globalement bien fait et je ne me suis pas ennuyé à suivre chaque scène.
Cependant, je reproche à l’histoire ce que je reproche à tous ces road movie (donc ici, sea comic) : ça pourrait être tout et n’importe quoi. Il rencontre des méchants et se font entourer de bêtes marines ? Ils pourraient casser leur embarcation et finir par trouver un trésor.
Ce n’est pas le manque d’explications qui m’a gêné (finalement, on ne sait rien réellement de cette tradition qui poussent un paquet de jeunes à l’eau en même temps, pourquoi pas chacun à 15 ans (et donc chacun un jour) ni pourquoi les parents pouvaient vivre là avec d’autres visiblement puisque plein de jeunes partent en même temps alors reviennent-ils ?).
Bref, le manque d’explications ne m’a pas gêné, ça donne un charme, tout le monde y croit donc c’est logique.
Non, c’est juste qu’on a un point de départ avec tout le monde qui part au grand large, un final. Et entre les deux, juste des scènes qui s’enchaînent et qui auraient pu être tout et n’importe quoi car s’il y a des liens entre certaines, il n’y a pas de réelle évolution. C’est plus un catalogue de ce qui peut arriver, la faim, la soif, les mauvaises rencontres, la panne, la réparation, etc.
J’aurais bien aimé quelque chose de plus poussé au niveau de l’histoire, un mystère qui s’éclaircit, un réel chemin initiatique, des découvertes plus impressionnantes, une aventure plus prenante…
Mais j’ai passé un agréable moment.
Pas réellement accroché avec ce livre.
Au début, je trouvais les dessins très naïfs, simplistes, gribouillés, avec l’impression que c’était vite fait ou par quelqu'un de très jeune. Je me suis dit, je vais m’habituer, ça va servir l’histoire… Non et non. Je ne me suis pas habitué et j’ai trouvé que ce n’était pas assez noir, pas assez fou, pas assez en accord pour aller avec l’histoire…
Au début, j’ai eu du mal avec la narration, que je trouvais simpliste, facile, hachée voire réductrice. Il y a un méchant. On l’arrête. Il va en prison. Il sort de prison. Il est pas content. Je me suis dit, il va y avoir un côté télégramme, des flashs qui avancent paf paf paf avec des ellipses qui surprennent. Ben non. C’est juste simpliste, facile, haché et réducteur…
Au début, j’ai eu du mal avec les personnages, que je trouvais caricaturaux, grossiers dans le trait, simplifié. Je me suis dit que ça allait évoluer, que la gentille gamine ou voisine se révèlerait fourbe et impliquée, que le jeune dans le couloir allait se montrer héroïque… Ben non, le méchant est bêtement méchant, le pauvre type est un pauvre type, la fille gentille est une fille gentille, etc. Aucun relief, une seule tenance, des personnages taillés dans le granit, qui n’évolue pas et qui sont mono-caractériel sans subtilité.
Au début, j’ai eu du mal avec l’histoire. Je me suis dit que ça allait venir, qu’on aurait un truc genre documentaire révélant la vraie vie, un truc de dingue avec dix mille rebondissements ou en tout cas, une grosse surprise… Ben non, on a une histoire méga lisse, sans surprise, déjà vue moult fois sans un angle particulier qui la rendrait différente ou intéressante…
Au début, je me suis dit que j’allais rentrer dedans… Ben non.
Romain Dutreix s'occupe de sa grand-mère et il a du pain sur la planche! Celle-ci perd la tête et voit des Boches de partout! Mais elle ne s'arrête pas là et en vient à l'assassiner! Romain doit alors ramasser les pots cassés. Le scénario est drôlissime. J'ai ri et ai passé un agréable moment avec cette BD.
J'ai adoré les dialogues de sourd, les expressions de Mémé.
Les illustrations collent parfaitement au style de la BD. Les décors sont remplis de petits détails. Les expressions des personnages sont hilarantes. J'adore!
J’ai relu cet album et je l’ai apprécié davantage qu’à la sortie. Je suppose qu’à l’époque, j’avais été déçu par le peu de suspense du récit, mais je le vois maintenant comme une belle description, assez fine, du quotidien d’une personne déficiente visuelle.
Il est probable que mon propre handicap visuel m’ait entre-temps ouvert les yeux sur un sujet qui m’était totalement étranger à ma première lecture. Pour la fameuse scène de l’ascenseur, j’ai fait le test chez moi et je vous assure que, quand on est dérangé dans sa routine, la perturbation est telle qu’on en oublie tous ses repères. Quant au fait de ne pas reconnaître la voix de quelqu’un, même d’un proche, je vous assure que ça n’a rien d’étonnant et que ça m’arrive fréquemment. Surtout quand je ne m’attends pas à rencontrer cette personne dans un contexte particulier, ce qui est clairement le cas ici.
J’ai particulièrement apprécié le rythme lent du récit, inhérent à la vie de toute personne aveugle ou malvoyante, et la mise en couleurs qui peut paraître terne, mais qui, à mon avis, reflète assez bien la sensation de perte de vue.
Tout cela ne fait évidemment pas un chef d’oeuvre de cet album, on est bien d’accord ;-)
Très bonne BD mêlant enfer et parc d’attractions...
L’un des chefs-d’œuvre d’Arthur de Pins, avec La marche des crabes, que j’avais beaucoup aimé aussi. On y retrouve son humour, sa sympathie, mais aussi ses fameux dessins vectoriels (voir la vidéo de Funenbulles à ce sujet), ainsi qu’une critique sous-jacente du monde de l’entreprise.
Même si cette BD est plutôt à destination des adolescents (dans la droite ligne de Spirou), et que la série s’essouffle un peu vers la fin (je trouve que le tome 5 est en dessous des autres), elle reste très agréable et intéressante, même pour un adulte.
A lire !
Nul, le scenario est totalement absent.
Il n'y a aucune information à retenir de cette BD, ce n'est qu'une succession de planches vides et de plans séquences.
Même si le scénariste voulait raconter cet unique événement de la vie de Guillaumet (tout d'abord pourquoi ? Ce n'est pas comme si Guillaumet était tellement connu qu'il ne soit pas nécessaire d'en parler), mais il y a tout de même moyen d'introduire l'événement, parler de l'aeropostale vers l'Amérique du sud par exemple.
En tout cas, ce fut bref, 15 minutes et aucun noeud au cerveau.
Je ne pourrais même pas frimer à la pause café avec une information historique.
Les dessins, on aime ou pas c'est toujours difficile d'émettre un avis, perso je ne suis pas fan de cette technique trop numérique.
J'ai adoré le dessin subtil , d'une grande finesse, que le Nb sublime. L'histoire est originale et parle à l actualité. Un livre à ne pas manquer
Après deux tomes d'une qualité inouïe, j'avais un peu peur d'une baisse de la qualité et de l'intensité mais cela a vite été effacé par la maîtrise de l'auteur qui semble savoir là où il va. En effet, le récit se complexifie et il va falloir bien suivre.
Encore une fois, le graphisme est toujours aussi bien soigné notamment dans les personnages. Force est de constater que cela se fait un peu au détriment du décor sans doute pour conserver ce côté intimiste et huis-clos. Cependant, le découpage assez cinématographique rend la lecture des plus agréables.
L'ambiance reste toujours aussi sombre, voir glauque entre ces scènes de violences à caractère sexuelle qui peuvent nous mettre mal à l'aise. Il est question de torture dans des actes de sadisme et de soumission non consentie. La couverture de l'édition spéciale est d'ailleurs assez significative. C'est également celle que je préfère le moins...
A noter qu'on va avoir droit pour la première fois à une confrontation en face à face entre notre héros Katsuya et le fameux tueur. Cela ne sera pas une partie de plaisir, loin de là !
Mon petit bémol ira au fait que le tome 3 de l'édition spéciale introduit un chapitre 12 alors que jusqu'ici, il n'y avait point de numérotation. Par ailleurs, la couverture de garde ne m'a pas paru des plus judicieuses car elle pourrait vraiment éloigner certains lecteurs.
Un mot sur le graphisme pour dire qu'il reste tout simplement magnifique. On voit que les expressions des personnages sont justes car travaillés. Cela concourt à savoir ce que nos deux protagonistes Katsuya et Shinohara peuvent ressentir comme émotion. On est en parfaite immersion comme c'est rarement le cas. Cela contribue à toute cette intensité...
Il y a une intrigue qui semble tenir la route et qui nous ne laisse pas de répit. Le sentiment d'angoisse reste omniprésent. On se rend également compte que cette œuvre est certes baignée par une culture japonisante mais également par le thriller américain au travers les multiples séries TV du genre. Bref, un manga avec une approche toute occidentale...
Au final, cela reste d'un très haut niveau à donner des frissons. Vivement la suite !
Mea-culpa.
Le scénario d'Hanna est vraiment bon. Vraiment très bon. Dans ce deuxième tome, les surprises pleuvent. Je ne m'attendais à rien mais rien de tout ce qui se produit dans cet album. J'ai été captivé par ma lecture du début à la fin.
Le talent d'écriture d'Hanna est toujours aussi immense. Les phrases sont belles, sans fautes. Les enjeux politiques sont merveilleusement bien présentés : ce n'est ni trop simple, ni alambiqué. Les personnages ont une personnalité complexe. Les retournements de situation sont nombreux. On peut peut-être se demander si tout ne va pas un peu trop vite (certains personnages meurent un peu vite), mais en même temps, à trop s'étendre, peut-être que le récit s'en trouverait dilué. Difficile à dire. Tel qu'il est, c'est sans temps mort. C'est intelligent. Ça vous tient en haleine.
Mon seul bémol demeure le dessin. Ce style ultra numérique ultra léché ne me plaît pas beaucoup. Trop souvent, quand il y a des scènes d'action, l'arrière-plan devient monochrome jaune ou rouge ou peu importe. Les visages semblent parfois trop expressifs pour la personnalité que les personnages sont censés avoir (la mère du roi étant la principale coupable ici). Quand même, le dessin est loin d'être mauvais (malgré ce que j'ai dit pour le premier tome), et ce n'est en fin de compte qu'une question de goût. Certaines pages demeurent très belles, comme la page 46, par exemple, qui est superbe.
Si le tome 3 maintient le cap, ce serait un crime qu'Hanna arrête cette série à seulement trois tomes. Une suite avec l'un des autres royaumes et d'autres personnages, svp!
C'est franchement une sympathique histoire, c'est drôle mais c'est avant tout une réelle aventure qu'on suit, certes rapidement, mais sans s'ennuyer un instant.
Le dessin est simple mais réussi, les personnages, les expressions et les décors.
Ce n'est sans doute pas une BD à conserver bien longtemps dans sa bibliothèque mais plutôt à faire tourner chez les amis ou les neveux.
Ça me donne une idée à l'instant : faire un inventaire de BD à prêter "tu me la rendra la prochaine fois", avec un chouette marque page à mon nom pour éviter l'oubli.
Un album de Wayne Shelton bien plus intéressant et plus ancré dans l'actualité (l'Iran et son programme nucléaire). L'histoire tutoie le genre de l'espionnage et ajoute une part de géopolitique bienvenue dans un récit au déroulé très solide.
Ce n'est pas le meilleur album de la saga mais les auteurs se sont décarcassés afin d'apporter un peu plus de qualité après quelques opus oubliables.
SUPERBES souvenirs ! (.... cent caractères et ... la couleur de nos sous-vêtements, peut-être ?) ...
Cette album de collaboration multiple (certains dessinateurs ne sont pas présents dans la liste) contribue au financement de la réfection de ce théâtre auquel sont très attachés les havrais.
N'hésitez pas à vous rendre sur le site pour vous le procurer.
Quelques petites histoires de quelques pages chacune ou il y a une ch'tite situation dangereuse, de la baston, un gonzesse (sexy) qui veut se pécho le héros (sexy aussi), puis une bagarre et une résolution par la bagarre de la ch'tite histoire.
Alors oui c'est bien dessiné. Grell est un chef dans la baston, les corps et la sexualisation des corps mais aussi des décors....mais ensuite ça manque quand même de scénar et le nanard est plus très loin pour le coup.
Et, à part peut être la dernière histoire qui raconte, un peu et sympathiquement la trame principale, on se fend la poire à se moquer. Parce que, quand même, du côté des dessins, ça le fait.
Je n'ai pas trop aimé cette BD malgré la profondeur de son sujet à savoir la vie de Robert Johnson, un musicien noir des années 1930 dans les Etats-Unis de la ségrégation raciale. Il est clair qu'il ne faisait pas bon vivre dans l'état du Mississippi durant cette époque marquée par des lynchages à répétition.
C'est le traitement un peu vagabond de ce personnage qui m'a un peu débouté. Par ailleurs, c'est trop long malgré un graphisme en noir et blanc qui confère à la contemplation. Il est vrai que graphiquement, les décors sont plutôt réussis.
Sur le personnage de Robert Johnson, il avait incontestablement du talent mais il a sombré dans la dépression et l'alcoolisme suite à des coups durs dans sa vie comme la perte de sa mère, un père qu'il n'a jamais connu, et la mort de sa femme et de son bébé lors d'un accouchement.
On va le suivre notamment dans ses derniers jours car il mourra à 27 ans sans connaître la gloire et le succès. Il avait commencé à enregistrer des titres deux ans auparavant au gré d'un vagabondage l’entraînant d'un état à l'autre avec sa guitare acoustique.
C'est un titre que des mélomanes de jazz pourront sans doute plus appréciés que moi afin d'en saisir toutes les subtilités à travers tous ces silences. Un portrait qui rend certainement hommage à une des figures du jazz.
Tex en plein territoire ennemi, qui triomphe comme toujours avec la manière. Des thèmes simples mais bien développés dans cette histoire. Et le trait de Mastantuono est comme d’habitude parfait !
Victime d'un coup monté, Wayne Shelton doit retrouver un curé possesseur d'un billet gagnant de loterie, en se faisant passer… pour un prêtre.
Le point de départ de ce nouvel album est fort savoureux et lance une histoire pleine de bonnes promesses. Malheureusement, malgré les standards de qualité habituels de la série, le scénario manque de rebondissements imprévisibles, de panache voire d'un peu de folie pour réellement marquer l'essai et les esprits.
Le plaisir de lecture est toujours présent mais la série commence inutilement à trop tirer en longueur.
Un deuxième tome dans la lignée du premier. On en apprend un peu plus sur l'implication et le role de chaque personnage dans cette guerre qui pourrait se terminer par une destruction de la planète Link-Arkoïde.
La partie graphique de Floch est de très bonne facture et même si ses traits ressemblent à ceux de Tarquin, il arrive à mettre une ambiance propre à son univers.
Des plombs chauds pour un plat froid.
Par une nuit d'orage, alors que la pluie se déverse d'un ciel zébré d'éclairs, la bande de desperados menée par Quinn encercle et crible la baraque où s'est réfugié le jeune Tex Willer. La soif de vengeance de Tex, après le meurtre de son père, s'apaisera lorsque tous les responsables auront été éliminés mais les bandits ont le cuir épais. Ils sont nombreux, aguerris et vindicatifs. Bronson, propriétaire du Lazy M, titre les ficelles. En affaires avec les comancheros de Benitez, passé le Rio Grande, Bronson écoule au Mexique les chevaux volés des ranchers texans. Jim Callahan, célèbre Texas Ranger de la frontière, vient avertir le jeune Willer des dangers encourus mais Tex veut sa vengeance, quitte à plonger seul dans la gueule de l'enfer, au coeur du refuge des trafiquants de Benitez, dans les Piedras Negras.
Mauro Boselli, cador des scénaristes inféodés au Texas Ranger, apporte de la cohérence, de la nuance et de la vraisemblance au passé de Tex Willer, vite expédié en leur temps par les créateurs de la série, Gianluigi Bonelli et Aurelio Galleppini. Il fallait un héros libre, dégagé du carcan familial. Père, mère, frère, femme ont rapidement quitté la scène. Mauro Boselli redonne du lustre et de l'allant à la jeunesse d'un jeune hors-la-loi. Les lieux et les hommes sont identifiés. L'apparition du Texas Ranger Jim Callahan inscrit Tex dans une lignée d'hommes de la frontière hauts en couleur que le temps et l'espace vont progressivement dissoudre dans les mémoires quels que soient leur talent. Serpieri proposera d'ailleurs une version personnelle du héros disparu. L'album couleur pourrait sembler un peu trop court mais il se ramifie et se réseaute avec d'autres séries notamment celle consacrée à la jeunesse de Tex Willer que Mauro Boselli dirige. On y retrouvera Jim Callahan ou encore le rancher mexicain Juan Cortina. Les éditions françaises Fordis font paraître une belle série cartonnée et reliée qui fait plaisir à voir et à lire. Pour le premier tome de la collection Colorado, le talentueux dessinateur Stefano Andreucci est à l'oeuvre. Même si son superbe graphisme se trouve noyé dans la colorisation de Matteo Vattini, les planches dégagent une force expressive déflagrante.
Atypique et original, je reste un peu sur ma faim. Il manque un petit twist, un petit quelque chose pour que ça passe de bien à grandiose
Le génie de Segura dans cet album est de mêler 2 scenarii (excellents) en un et de tracer 2 enquêtes parallèles pour Tex. Quand à Ortiz, c’est un très grand dessinateur.
Voici une étrange BD qui oscille entre un dessin enfantin et une réalité bien plus glauque dans un monde apocalyptique où l'homme est pourchassé par d'étranges créatures ailées assez féroces.
Ombrane est une jeune fille qui fait la découverte de ce monde avec douceur et une extrême candeur. Elle sera une spectatrice assez impuissante des événements qui vont arriver à ceux qui vont la côtoyer. Elle porterait bonheur et on verra que ce n'est pas exactement le cas.
Je suis un peu resté sur ma faim avec le sentiment d'inabouti. On se pose des questions sur le sens d'une telle histoire qui nous est d'ailleurs raconté par un conteur en début d'album. On devine néanmoins que le monde qui nous attend dans le futur ne sera pas facile à vivre au point de connaître une forme de régression dans la civilisation.
Il y a un côté assez sombre, noir et déprimant qui tranche avec ce graphisme destiné à la jeunesse. Je ne suis pas certain que la mise en forme soit adéquate pour toucher le bon public. Je n'ai rien contre ce dessin qui est juste par moment assez magnifique et magique notamment avec ce personnage d'Ombrane qui irradie tout le décor de sa présence divine.
Pour autant, on sent une certaine potentialité de la part de l'auteur qui ne maîtrise pas à mon sens encore tous les codes même s'il souhaite s'en affranchir. Il faudrait alors que le résultat soit probant sur le plan scénaristique ce qui n'est guère le cas. Mais bon, on pourra pardonner car il s'agit tout de même de son premier album.
Après avoir écrit mon avis, j'ai regardé les autres avis de mes amis babéliotes. Je préfère toujours ne pas être influencé pour rester authentique avec ma pensée. Force est alors de constater que mon ressenti est partagé ce qui me rassure toujours.
On peut se laisser tout de même tenter par cette lecture pour avoir droit à quelque chose de d'un peu différent.
== Avis pour la série, c.-à-d. les 12 tomes ==
L'un des plus joyeux bordels de l'histoire de la BD!
L'histoire débute de manière assez satisfaisante, avec un pirate qui recherche un trésor particulier, sans qu'on sache précisément c'est quoi. Jusqu'au tome 6, le scénario progresse et se tient assez bien dans l'ensemble. Il y a un nombre impressionnant de personnages, mais chacun joue bien son rôle.
Et là, coup de théâtre, le gros méchant de l'histoire est tué rapidement dans le tome 6, comme si Istin s'en était lassé, et là la série va devenir un véritable cocktail de gros n'importe quoi.
Les personnages continuent d'affluer, mais la plupart finissent par avoir un rôle si minime qu'on se demande pourquoi Istin les a fait apparaître. Même la femme aux cheveux rouges finit par décevoir massivement et n'être qu'un sous-fifre d'Hannibal. Ajoutez-y un cocktail de zombies, Louis XIV, Vasquez et la conquête espagnole, Barbe Noire, un loup-garou, des indigènes, des elfes, des mondes cachés, l'immortalité, de la sorcellerie, Merlin l'enchanteur, les cités d'or, et même un voyage au Japon qui semble sortir de nulle part, et vous vous retrouvez avec Le Sang du dragon. Ouf!
À noter que les dialogues laissent souvent à désirer, certains personnages parlant ou agissant de manière parfois de manière totalement déphasée avec leur personnalité. Les deux derniers albums deviennent également extrêmement moralisateurs. Hannibal parle peut-être au nom de Satan, se targue d'être un vilain égoïste, est chef de pirates et tue d'innombrables personnes, attention : c'est tout de même un grand cœur qui veut changer la face corrompue de la société! N'importe quoi.
D'ailleurs, lorsque Hannibal devient immortel, les enjeux disparaissent. Ah, mais, finalement, ses yeux sont son point faible. Il peut se noyer, aussi. Ou se briser les os. Assurément! On a quand même besoin de faire croire au lecteur que ça ne sera pas trop facile! Sans incidence : ce sera quand même trop facile. Les moments qui se veulent tragiques manquent grossièrement d'impact émotionnel -- normal, les personnages qui meurent ont été oubliés par le scénario depuis trop longtemps déjà.
Même qu'après douze tomes, on annonçait une suite! Heureusement, cette suite n'est jamais parue. Ce boxon mène quand même parfois à des moments divertissants, mais il faut modérer ses attentes.
J'avais arrêté Wayne Shelton suite à la lecture de l'intégrale 3 qui contenait les opus 7 et 8, soit les pires albums de la série. Le neuvième opus avait vu le retour de Van Hamme au scénario et avait suggéré un retour de qualité pour les futurs autres albums.
Cet album n°10 débute sur un postulat assez classique avec un enlèvement et une demande de rançon. Wayne Shelton vieillit mais garde sa verve et sa classe légendaire pour un récit cousu de fil blanc avec des rebondissements assez prévisibles, pour peu que l'on connaisse bien la saga. De surcroit, le fan-service sera de rigueur avec le retour de plusieurs personnages des premiers (et meilleurs) opus.
Un 'one-shot' sympathique mais pas inoubliable.
Je me souviens de ma surprise à la parution de l’album, en 1997, seulement deux ans après le précédent, « Le cocon du désert », qui se fit par contre attendre durant pas moins de dix ans !
C’est dire si du coup j’espérais un enchaînement d’un ou deux albums supplémentaires. Mais je dus bien me résoudre au fait que « La goule et le biologiste » demeurera l’ultime Martin Milan, et que nous devrons éternellement nous contenter des treize albums pour cette série pas très connue mais tellement intense dans le cœur et les souvenirs des lecteurs des années 1970 aux années 1980.
Curieusement, nous avons affaire ici à une histoire statique et urbaine, en région parisienne, alors qu’on avait l’habitude de retrouver le personnage dans des aventures périlleuses aux quatre coins du monde. Martin Milan a momentanément délaissé son avion-taxi pour se mettre au service d’un de ses amis fabriquant des petits avions de plaisance. Martin se mue donc en pilote d’essai, rend visite à sa mère (pourquoi faire apparaître ce personnage dans le tout dernier épisode de la série ?), et se mêle à sa demande à une embrouille autour d’un biologiste riche et renommé, mais malade, dont la famille tente de faire main basse sur la fortune et les brevets lucratifs.
Une histoire somme toute très classique et qui ne nous donne que peu de surprises, si ce n’est la singularité des rapports entre Martin et sa mère. Il y a aussi ce qui fait tout le sel de l’album : le jeu de séduction de la nièce du biologiste envers Martin, rendant celui-ci confus et intimidé. On assiste plus que jamais aux rapports assez fuyants que Martin entretient avec les femmes, thème déjà effleuré dans certains épisodes précédents. Martin nous quitte sur un monologue existentiel très amer, comme s’il n’arrivait pas à trouver la paix en lui. Ce point final à ce qui a toujours été ma série préférée me laisse d’autant plus sur ma faim.
Reste les dessins toujours aussi élégants et fouillés de Christian Godard, dans la veine semi-réaliste qu’il avait pris pour les derniers épisodes de Martin Milan. Godard ne dessinera d’ailleurs plus qu’un seul album après celui-ci, le dernier de sa série « La jungle en folie ».
En 1995 Martin Milan nous revient après dix ans d’absence et l’impeccable « L’ange et le surdoué ». Les déboires éditoriaux que Christian Godard traversa à cette époque explique ce long délai. Clin d’œil de l’auteur, la conversation téléphonique ouvrant le récit fait référence à ces dix années de silence radio…
Cette histoire se situe dans le désert australien où Martin Milan est le pilote attitré d’un médecin de campagne qu’il véhicule par avion dans les villages reculés afin de dispenser des soins à la population. Dans la base aérienne de cambrousse, une étrange jeune femme débarque et sollicite ses services pour une mission loufoque servant assurément de prétexte à un but secret. Sentant l’embrouille, Martin refuse catégoriquement. Puis apparaît un homme maladroit et dépressif qui s’avére être un ancien camarade de classe d’enfance de Martin, mais aussi le mari jaloux et à-priori cocu de la jeune femme qu’il s’échine à épier à son insu, d’autant que celle-ci est flanquée d’un homme protecteur. Et voici comment Martin se laisse finalement emmener dans cette aventure qui mêle service secret français et enfant unique d’homme de pouvoir, atteint d’une maladie mortelle.
Bien que nous suivions cette longue filature en pleine contrée rocailleuse et désertique, il s’agit davantage d’un album psychologique. Le vaudeville se jouant sous les yeux de Martin Milan au travers du mari éconduit et de la femme mystérieuse lui permet de distiller ses sarcasmes sur les rapports entre les hommes et les femmes et l’illusion du couple. Tout cela avec un zeste de misogynie qu’on pardonne facilement tant Christian Godard fait sentir que son personnage ne s’est jamais remis d’une blessure sentimentale passée.
Au niveau des dessins l’album est plutôt inégal. Le regard plonge dans des planches qui nous immergent dans le bush australien, mais certaines autres manquent parfois de décors. Les couleurs ne suivent pas toujours la même gamme notamment au niveau de la coloration de peaux. En conclusion, si « Le cocon du désert » ne compte pas dans mes Martin Milan préférés, il apporte toutefois un éclairage sur la psychologie du personnage et sur certaines raisons de son caractère revêche.
Quel plaisir de se replonger dans cette qui a plus de 20 ans et je n'ai pas relue depuis sa sortie.
Les dessins sont agréables et le scénario démarre sur des bases classiques.
Un style récit qui se situe entre le fantastique et l'heroic fantasy, pour un moment agréables. La suite nous dira si la série tiens ses promesses.
Très bien. Une bonne BD de SF, genre que j'apprécie particulièrement
Je ne connaissais pas le dessinateur et c'est pour moi un talent à suivre
Belle découverte !
Une très belle biographie de Robert Louis Stevenson, narrée de main de maître par Rodolphe (c’est efficace, rapide et rythmée : on ne s’ennuie pas, mais on parvient à apprendre beaucoup d’éléments sur la vie de l’auteur) et magnifiée par les dessins de René Follet.
Fan de l’île au trésor, je suis ravi de découvrir la vie de l’un de mes auteurs préférés, avec des points que j’ignorais (même si sa santé fragile et ses problèmes pulmonaires sont malheureusement assez célèbres).
Une belle découverte que je recommande !
On suit les aventures d'Ethan Reckless qui est un détective privé œuvrant dans les vieux quartiers de Los Angeles pour régler les problèmes des autres quand il ne s'adonne pas au surf ou à une séance de cinéma.
Là, il va à San Francisco afin d'enquêter à la recherche d'une femme disparue peu après le tremblement de terre de 1989. C'est le beau-père qui l'engage afin d'aider son fils sombrant dans une grave dépression.
Visiblement, cela sera plus compliqué que prévu car il sombre dans une enquête aux multiples facettes. On retrouve tout le cocktail qui va de pair : sexe, drogue et violence. Inutile de préciser que les auteurs vont vraiment faire dans l'efficacité. On ne s'ennuie pas une seule minute.
Notre héros Ethan semble avoir ses propres règles pour suivre une enquête. Il ne se met pas forcément au service de la loi. Il peut même aider de jeunes femmes victimes de violences sexuelles dans l'enfance à accomplir leur terrible vengeance comme abattre de sang-froid un homme dans une voiture au bord d'un square où jouent des enfants. Bref, la moralité sous-jacente est qu'il faut se faire justice soi-même pour leur régler leurs comptes. On sent beaucoup de colère contre l'injustice...
J'ai bien aimé ce récit qui ne fait pas dans la dentelle mais qui accorde justement une grande part de psychologie à ses principaux protagonistes. On verra également que ce n'est pas forcément linéaire.
Un mot sur le dessin de Sean Phillips pour dire qu'il est toujours aussi précis avec une mise en page cinématographique qui rend la lecture très agréable. Son fils Jacob Philipps assure une colorisation d'enfer qui complète l’œuvre.
Certes, nous avons un justicier de plus dans l'immense palette dont on a pourtant le choix. Celui-ci est néanmoins un peu spécial avec une ambiance très années 80 et 90. Les amateurs de polar noir apprécieront ce genre de BD d'autant que les personnages sont assez captivants et charismatiques avec un passé trouble et traumatisant.
Ce Reckless pourra vous laisser un goût amer mais c'est une boisson hautement alcoolisée à consommer sans modération.
Quel sujet, fallait oser !.. Et pourtant ! Le dessin classique et soigné de Marivain habille un scénario aux scènes assez cinématographiques, qui fait autant appel à l'intelligence du lecteur qu'à son coeur. Avec certaines séquences fragmentées, ses allers et retours, ce récit si éloigné de la BD "oncle Paul" nous plonge vraiment au coeur du 10 juin 44 à Oradour. On comprend excatement ce qui s'est passé ce jour-là dans ce pauvre village. Et c'est terrible ! Un bel objet, nécessaire je trouve.
Même si le lecteur a l'impression d'être sur des sentiers battus, quel dessin tout de même ! La garnde classe !
C'est pas mon genre de BD d'habitude, mais j'ai apprécié la qualité du dessin et le scénario qui m'a fait plongé émotionnellement dans cette histoire.
J'ai beaucoup aimé la relation poignante entre Johnny et son père, les flashbacks et flashforwards sont clairs et limpides, ce qui rend le récit encore plus fascinant. On sent que le dessinateur a apporté un soin particulier à la construction de ses planches, non sans rappeler la trame d'un récit cinématographique. Les dessins ainsi que les couleurs sont tops et nous plongent immédiatement dans l'univers!
Grosse déception, entre le rythme bancal et les dessins approximatifs sans panache. Passez votre chemin.
Dans la lignée des précédents: de jolis dessins même si je me demande quand même l'intérêt pour l'histoire de "croquer" les saboteuses" comme des pinups. Racoleur?
Et un scénario sans intérêt, peu crédible au point que je n'ai même pas été ému lors de scènes difficiles.
En conclusion: Intérêt trèèèès limité....
Pour la petite histoire, j'ai déniché ce guide book dans une rue parisienne au hasard de mes déambulations où les magasins de bande dessinée et de mangas se succédaient comme si j'étais au paradis des passionnés.
Vinland saga est l'un des rares mangas dont j'ai acquis l'intégralité au fil des années. La série va d'ailleurs bientôt se terminer. Ce premier guide officiel permet de prolonger le plaisir en nous donnant une description des personnages mais également de la période historique dépeinte.
On sait qu'il y a en gros trois grands arcs narratifs dans cette longue série dont les deux premiers sont détaillés afin qu'on puisse avoir une véritable vue d'ensemble sur la saga. Dans l'arc viking, il y aura une succession de guerre et de violence afin de démontrer le monde cruel dans lequel vivent nos deux héros Thorfinn et Knut. Dans l'arc esclave, Thorfinn va abandonner la violence alors que Knut va devenir un roi sanguinaire alors que leur objectif était le même à savoir bâtir la paix sur terre. C'est bel et bien la destinée de deux infortunés.
Mon gros regret est de n'avoir pratiquement rien dit sur la dernière partie de l'histoire qui est pourtant le sujet central à savoir le Vinland. C'est quand même les vikings qui ont découvert l'Amérique.
Certes, il y aura de très longues explications sur l'art du combat dans les grandes batailles que nous verrons au fil des tomes. Cependant j'ai apprécié plutôt la longue interview avec l'auteur qui nous explique son processus de création.
Bref, c'est le guide à posséder pour ceux qui connaissent bien la série. Les autres peuvent tout de même découvrir les enjeux de cette série historique dont le thème serait celui de fuir la violence pour connaître la paix dans un nouveau lieu à bâtir.
Un nouveau cru exceptionnel, avec une ambiance très sombre tout du long. Le scénario est malin et ce côté fantastique dans Tex, je l’adore. Très bonne idée que ce « carnivale » !
Carnevale livre des planches magnifiques, et nous propose là un Tex de haut niveau graphique.
Édition comme d’habitude avec B&W au top.
Totalement d’accord avec herve26 et Olivier Soms.
Les dessins des personnages historiques sont bons (entre Franquin et Fournier) mais manquent cruellement de fond, les cases sont, pour la moitié, vides…
Les personnages emblématiques sont là, sans plus. Les personnages secondaires non aucuns intérêts et leurs verves est complètement gâchées par un faux accent américain ou pire (la palme au Che), Castro est caricaturé à pleurer et Lucky Luke fait hurler de désespoir, à pardon c’est Mr Enterit (mon dieu que c’est mauvais « Castro-Enterit »)
Franchement ultra déçu par le scénario/histoire pourtant tant prometteur avec cette excellente couverture et 4eme de couverture (d’où le 1/5).
Si toute la série « classique » est de cet acabit autant arrêter de suite!
Nous étions restés dans la frustration d’un « Spirou à Cuba » qu’avait entamé le duo Tome et Janry. Les Éditions Dupuis avaient injustement éjecté ces auteurs de la série, et seules huit planches fort prometteuses furent publiées. Voici que Dupuis remue le couteau dans la plaie du lecteur en produisant un album envoyant les héros dans le Cuba de 1961, quand les révolutionnaires sont arrivés au pouvoir et que les services secrets américains tentent à tout prix de renverser le nouveau régime.
L’intrigue, qui voit Spirou enlevé à New-York par les services cubains, puis Fantasio voler à sa rescousse en étant engagé par la CIA pour faciliter le projet (historique il est vrai) d’une reconquête de l’île communiste, est assez laborieuse. On a du mal à croire à tous les quiproquos à la chaîne, qui trouveraient aisément leur place dans un dessin animé parodiant l’espionnage, mais pas dans une bande dessinée sensée nous apporter une trame plus creusée.
À cela se rajoute un dessin minimaliste sans style, sans âme et sans saveur. Et surtout aux décors bâclés. La ville cubaine de La Havane paraît comme un décor de théâtre vide de toute population. Les personnages qui, hormis les héros principaux dont les codes graphiques ont pu être recopiés, se ressemblent tous à s’y méprendre mis à part une espèce de Che Guevera converti en latin lover colérique. Un président Kennedy au visage figé comme un masque. Des références inappropriées à Lucky Luke ou aux Dupont de Tintin qui tombent comme un cheveu dans la soupe. Une armée castriste qui se résume à quatre ou cinq hommes, à l’image comme au récit.
Il suffit de se replonger brièvement dans le chef-d’œuvre dont l’album fait référence, « Les prisonniers du Bouddha », pour que l’ampleur du désastre saute aux yeux. Le principal auteur n’est pas à incriminer, mais bien les Éditions Dupuis qui s’évertuent depuis des décennies à détruire une série mythique que le génial Franquin avait porté au rang de classique de la bande dessinée. Et que ni Fournier, ni Tome et Janry, auteurs que Dupuis avait sabordés alors que leur reprise était au sommet, n’avaient amoindrie tant leur version ne manquait ni d’originalité ni de panache. Quel gâchis.
Je n'attendais pas spécialement cet album mais je suis content de l'avoir lu.
Le scénario est linéaire et la fin est plus que prévisible, mais on y retrouve tous les éléments d'un WS (contrairement au tome 13):
du zang ou Van Hamme s'autoparodie via notre héroïne principale, des avions, des camions (pour lesquels Denayer excelle), des hélicos, de l'exotisme et un petit complot.
Le dessin faiblit un peu, mais c'est le dernier Denayer: alors merci monsieur de m'avoir fait fait rêver depuis "les casseurs".
La couverture est de nouveau un point faible, mais elle fait parler d'elle avec son phylactère.
Un bon album!
Une super histoire de SF sublimée par les dessins de Grabowski qui sont tout simplement époustouflants
Un nouveau tome avec Buchet tout seul aux commandes.
C'est plutôt réussi. Même si au niveau de la trame de fond cela n'avance pas vraiment, le scénario de ce tome reste agréable à lire.
Graphiquement, il n'y rien a rajouté sur le travail de Buchet depuis le début de la série. C'est d'une régularité confondante.
Si du point de vue graphique cela souffle le chaud et le froid, au niveau du scénario on est transporté tout au long de ces 160 pages.
On ne sort pas du concept qui dirige la série depuis le début.
Nos héros visitent une zone autonome des États-Unis. Cette zone exploite un aspect de la culture ou des caractéristiques américaines appuyée par une technologie en avance sur le reste du monde de plusieurs dizaines d'années.
Durant ce tome, c'est l'Histoire des États-Unis qui est mise sous la loupe. Avec une technologie qui permet de revivre les moments clés de cette histoire violente, nos 6 héros vont avoir fort à faire pour passer à la zone suivante.
Comme dans les tomes précédents, l'autarcie et l'absence de limite couplé à une technologie incroyable ont transformé cette zone en un territoire improbable, fantastique et obéissant à ses propres règles.
Ce concept génial ne souffre pas sur la longueur. D'autant plus qu'il est soutenu par une intrigue politique et sanitaire de tout premier plan.
Encore une belle réussite.
un art merveilleux et une histoire captivante. tout simplement magnifique un achat incontournable. l'histoire m'a pris par surprise. les scènes intimes étaient magnifiquement dessinées et n'étaient pas vulgaires. certainement pas pour les enfants, mais tous ceux qui aiment lire des histoires captivantes devraient acheter ce livre.
Premier tome de cette série spin-off d'ASTERIX. Ce n'est pas le meilleur album de la série mais il se laisse lire agréablement, d'autant que le dessin est calqué sur celui d'Uderzo. Au-delà de tous les nouveaux personnages créés spécialement pour cette série, il sera également plaisant de croiser quelques personnages secondaires de la série-mère comme l'architecte à l'ambition dévorante Anglaigus ("Le domaine des dieux"), le druide Amnésix ("Le combat des chefs") ou ce jeune freluquet de Goudurix ("Astérix et les Normands").
Un second opus réussi. Suspense et action font bon ménage, et le personnage de Jones a toujours autant de charisme. Le dessin de Taduc est comme toujours irréprochable et s'inscrit parfaitement dans l'esthétique générale de la saga.
Un "polar social" qui met en lumière la réalité de la vie d'une certaine Chine, où de nombreux Chinois se tuent littéralement à la tâche pour des salaires de misère, embourbés dans la misère, la crasse et la pollution. Pour avoir vécu un temps dans ce pays, je peux certifier que le cadre de ce récit n'est malheureusement pas inventé. Les sites naturels pollués, les villages crasseux où les gens survivent plus qu'ils ne vivent, les gosses au bord des routes qui jouent avec presque rien ... tout cela est véridique et donnent un visage peu reluisant de la seconde puissance économique mondiale (on est bien loin des sites touristiques de Pékin ou des quartiers huppés de Shanghai !).
Pour en revenir au récit, sa construction est relativement classique (un homme est victime d'un coup tordu et va chercher à se refaire petit à petit et se venger de ceux qui l'ont trahi) mais l'ensemble est plaisant à suivre, d'autant que les dessins sortent vraiment de l'ordinaire, avec un petit côté glauque qui convient parfaitement à l'ambiance noire, poisseuse et poussiéreuse qui émane de ce récit.
On va suivre la destinée d'Ulysse, jeune parisien héritier de l'une des dix plus grosses fortunes de France, amené à succéder à son père à la tête de la puissante entreprise familiale. Mais la rencontre de ce jeune homme timide et réservé avec Cyrano, ex-cuisinier de renom qui a tout plaqué dix ans plus tôt à la suite d'un coup de sang, va changer sa destinée. Cyrano va initier Ulysse au monde de la grande gastronomie, dans lequel ce dernier va plonger corps et âme, au point de s'écarter du chemin tout tracé. C'était sans compter sur les pressions familiales ... Dès lors, quelle voie choisir entre le cœur et la raison, surtout quand son avenir est en jeu ?
En bon épicurien, j'ai forcément été séduit par cet album. Le dessin plein de charme et de caractère est mis au service d'une histoire aussi captivante que touchante, remplie de personnages attachants. On espère et on doute avec ces derniers, on rêve devant la beauté des paysages et on salive devant toutes ces recettes préparées par ULYSSE & CYRANO.
Un récit très humain qui se déguste comme un bon premier cru de Nuits-Saint-Georges.
Je suis globalement déçu de ce 3eme cycle que je trouve en deçà des 2 premiers que ce soit au niveau scénario mais surtout dessins (mis à part le premier album)
Le changement de dessinateur est très perturbant a tel point que l'on a du mal à reconnaître certains personnages.
C'est un avis sur la série complète.
Ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'humour un peu décalé mais surtout le texte. Il faut lire attentivement tous les phylactères. On y trouves pas mal de perles. Des références à des groupes musicaux comme Bill Haley, les Beatles, AC-DC....; A des chansons et textes connus. Des jeux de mots, quand ce n'est pas une page complète écrite en vers ! Les Créateurs ont dû bien se marrer en faisant cette BD et je les en remercie. Il est vrai que les dessins semblent un peu maladroits mais cela s'accorde bien avec l'esprit de dérision présent tout au long de la série
Voilà, LES CAHIERS D'ESTHER, c'est fini ! Ce tome est dans la lignée des précédents : une succession d'anecdotes narrées par la jeune Esther, tantôt drôles, tantôt banales et sans grand intérêt. L'ensemble est illustré par un dessin hyper minimaliste mais suffisamment expressif pour que la lecture soit agréable (la marque de fabrique de Sattouf).
A travers cette série, Riad Sattouf aura peint le portrait d'une certaine jeunesse française (citadine, féminine, issue de la classe moyenne) avec ses codes, ses questionnements, ses espoirs, ses joies, ses doutes et ses illusions, et mis en lumière les qualités et travers d'une partie de la société française des années 2010 - 2020. Si le premier tome ne m'avait pas tout à fait convaincu, j'avoue que j'ai de plus en plus apprécié le concept au fur et à mesure de l'avancée de la série.
Bonne continuation à l'ami Sattouf et surtout bonne continuation à Esther ! Si à tout hasard elle lit ces lignes, qu'elle sache que j'ai pris un immense plaisir à lire ses réflexions et ses aventures du quotidien au cours de ces neuf dernières années. Ouech ! :-)
J'avoue avoir été un peu déçu par cette BD qui raconte la Révolution de Juillet 1830 qui a été confisqué par des hommes de l'ombre comme Talleyrand pour donner le pouvoir d'une branche familiale de la royauté française à une autre.
En effet, il faut savoir que depuis Louis XII, il y a deux branches : celle des Bourbons dont le dernier roi est Charles X, l'un des frères de Louis XVI et la branche des Orléans dont est issu Louis-Philippe 1er, le grand bénéficiaire de cette révolution de Juillet. Bref, on remplace un roi par un autre roi.
On se rend compte à quel point, le roi Charles X ne vivait plus dans son siècle et n'était plus en phase avec les aspirations de son peuple. Son aveuglement a d'ailleurs été complété par des ministres totalement incapables dont le premier d'entre eux à savoir Jules de Polignac qui n'aura de cesse de mentir sur la gravité de la situation. La chute de ce roi ultra-royaliste et conservateur de la Restauration en sera plus dure.
Il a fallu qu'il promulgue des ordonnances qui n'allaient pas dans le sens de la liberté de la presse et du peuple pour que pendant trois jours qu'on a appelé « les trois glorieuses » (à savoir les 27, 28 et 29 juillet 1830), une révolution éclate dans Paris. C'est ce que raconte dans le détail cet ouvrage historique. Les Libéraux ont gagné mais pas les Républicains.
Le titre est un peu trompeur car on ne verra pas la succession des 4 soi-disant rois. L'histoire a juste retenu un passage entre Charles X et Louis-Philippe 1er qui ne fera d'ailleurs guère mieux que son prédécesseur conduisant à la Seconde République puis au Second Empire. Louis XIX par exemple n'a jamais été reconnu roi et encore moins son neveu le comte Henri d'Artois, 9 ans, qui a fui vers l'Angleterre pour échapper à un funeste sort.
L'épilogue nous indique ce qu'il adviendra et qu'on aurait voulu voir pour être en conformité avec le titre de l'album. Par ailleurs, on pourra reprocher des passages avec de grandes lourdeurs narratives au lieu de simplifier pour une meilleure fluidité. Bref, l'indigestion n'est pas loin. En même temps, il s'agit de l'adaptation d'un livre assez dense écrit par un agrégé d'histoire professeur à la Sorbonne, ceci explique cela.
En conclusion, une BD qui nous explique comment on est en venu à la Monarchie de Juillet. Il est vrai que c'est une période historique qui est assez peu connue du grand public mais qui demeure quand même assez passionnante. On mesure alors mieux tout le chemin parcouru par notre pays depuis 200 ans.
== Avis pour les trois tomes ==
Ambiance bien lugubre. Monstres repoussants. Hallucinations débridées. Imagination fertile. On est réellement dans l'univers de Burns.
Si les deux premiers tomes s'avèrent excellents et nous présentent deux univers totalement distincts qui évoluent en parallèle et dont nous ne connaissons pas trop les tenants et aboutissants (même si on s'en doute un peu), le troisième tome déçoit par sa résolution. Finalement, ce n'était que ça? Au lieu de nous offrir une véritable histoire de science-fiction, Burns ne fait finalement que nous sortir une métaphore d'un événement de la vie de notre héros.
C'est souvent le problème des histoires de Burns, d'ailleurs. La fin est trop souvent décevante. Dommage. Le potentiel était énorme.
== Avis pour les trois tomes ==
Ambiance bien lugubre. Monstres repoussants. Hallucinations débridées. Imagination fertile. On est réellement dans l'univers de Burns.
Si les deux premiers tomes s'avèrent excellents et nous présentent deux univers totalement distincts qui évoluent en parallèle et dont nous ne connaissons pas trop les tenants et aboutissants (même si on s'en doute un peu), le troisième tome déçoit par sa résolution. Finalement, ce n'était que ça? Au lieu de nous offrir une véritable histoire de science-fiction, Burns ne fait finalement que nous sortir une métaphore d'un événement de la vie de notre héros.
C'est souvent le problème des histoires de Burns, d'ailleurs. La fin est trop souvent décevante. Dommage. Le potentiel était énorme.
Le premier cycle sur 7 tomes des "7 vies de l'epervier" est audacieux et introduit en beauté la série. Tout d'abord dans le scénario qui relate des faits historiques, mais au delà, avec un récit d'aventure plein de rebondissements et de mouvements. De nombreux personnages campent avec une personnalité incroyable, ils en deviennent rapidement attachant ou parfaitement détestable. Le dessin de Juillard dessert complétement la narration avec un très beaux traits, de beaux plans d'actions et une précision dans le mouvement, l'anatomie humaine et animale. Franchement, peu de récit arrive à ce niveau d'exigence. Il faut tout de même souligner que certaines planches sont très bavardes, mais on se délecte d'un vieux français qui reste lisible et compréhensible. La violence, la brutalité, le mystique et la nudité parsèment la série, presque a croire que "Game of Throne" aurait pu y puiser son inspiration. Beaucoup de détails sont présents et font que c'est un vrai plaisir de parcourir ce premier cycle, en plus d'un découpage de case intéressant qui à plusieurs reprises, mêle différentes scènes entre les lieux et personnages, tel un feu d'artifice ; c'est étonnant de voir comment l'interprétation entre les cases reste fluide et compréhensible pour le lecteur. Il s'agit d'un vrai cour de cœur me concernant pour cette première partie.
"La saveur du printemps" a justement un gout bien fade avec son lot de personnages sympathiques, sans être attachants. Je ne sais pas si c'est la traduction de l'anglais au français mais les dialogues sont plutôt ternes et sans saveurs. Concernant le dessin, les personnages et l'expressivité sont réussis, mais il n'y a aucun sens du détail sur les éléments du décor, certaines cases sont mêmes carrément grossières ou bâclées. La bichromie ne transcende pas non plus l'oeuvre. En résumé, tout est rapidement moyen, sans réelle recherche de profondeur, une histoire de vie lambda sur des thèmes vus et revus : émancipation, vie de famille, adolescence, paternalisme, homosexualité, en plus d'être très prévisible. Également une approche trop simple dans la gestuelle des personnages qui tire vers le manga, la présence de flèches sur certaines cases nous prête à croire que le lecteur ne sait décoder le mouvement dans une bande dessinée. "La saveur du printemps", d'un registre qui sonne trop vite adolescent n'apporte pas grand chose au paysage de la bande dessinée Outre-Atlantique.
Altarriba est toujours aussi juste et percutant, même lorsque les migrants sont éloignés de son histoire familiale. Coup de coeur pour le dessin de Sergio Garcia Sanchez !
Récit complet, au sujet intéressant et bien traité : la découverte de l'Indochine, et la confrontation au colonialisme, par un bûcheron corse rescapé de la grande guerre. Colosse plus fragile et attentionné que sa carrure ne pourrait le laisser supposer, il découvre la culture de l’hévéa, le travail en forêt tropicale, et surtout les coutumes et croyances locales. Il est initié au respect de l’esprit des arbres par Chan Ly un petit garçon exceptionnel, auquel les arbres semblent annoncer tous les événements à venir.
Le dessin "à la hache" rend bien la tension croissante entre les annamites exploités et maltraités et les colonialistes méprisants et violents.
Magnifique histoire sur la destiné d'un jeune héritier qui ne se voit pas suivre une route toute tracée en prenant la suite de son père, chef d'entreprise dans la tourmente. Magnifique histoire d'une rencontre entre ce jeune homme et un vieux cuisinier qui a tout lâché suite à un coup de colère. Avec un leitmotiv: IN VOLUPTATE VERITAS, la vérité est dans le plaisir on peut franchir tous les obstacles, ou presque. Une reflexion universelle passionnante, portée par le talent de conteur de Xavier Dorison et le dessin élégant de Servain.
Superbe.
Mon coup de coeur avant l'été
Qu'est-ce qu'il m'a déçu cet Aquablue. Sans doute celui qui m'a transmis le moins d'emotions de toute la saga, et pourtant qu'est-ce que j'ai pu être fan de cette série.
Là, on est face à un album fan service au minimum syndical, il fallait sauver Rabah, pour clore le tout sans le laisser dans son état végétatif, et remettre le sromboli dans le ciel. Point barre. Pas plus d'histoire que ça. Pour moi ce n'est pas un album de transition. C'est la clotûre d'une serie façon Netflix, on bâcle tout en 1 épisode, pour que les fans aient leur fin et qu'on puisse enfin passer à autre chose.
Sauf que...Des pirates de l'espace, Nao y a déjà eu affaire das "Le Megophias," et c'était autrement plus riche, à tous les niveaux. Et c'est dans cet album qu'on faisait connaissance avec Rabah, justement. Une boucle bouclée ? Rabah deserte des pirates pour au final être sauvé par d'autres ? Et Nao qui cède si facilement son île, en étant déjà à la limite de sa légitimité suite aux évènements précédants, sans que personne sur Aquablue ne bronche à une nouvelle ingérence ? Sans que lui même ne tilte que par le passé il a déjà eu fort à faire avec l'arrangement foireux passé avec le capitaine du Mégophias ?
Sauf que ... Les différences entre Mi-Nuée et Nao, leur relation tendue à l'extrême, leur fils hybride, la légitimité de Nao en tant que chef de guerre leader d'Aquablue, tout ce contexte monté par Régis Hautière et Réno sur les 12 à 17 , est ici balayé en 3 ou 4 cases insipides, .
Ce Stromboli Reloaded est une coquille vide. Un scénario vide qui n'a soit pas été fini, soit été raboté à outranbce pour tenir en 48 pages.
Les dessins vides et sans âmes. Nao devenu tellement carré qu'on ne le reconnait plus qu'à son torse nu (et quel torse, il ferait pâlir une armoir normande qui abrite Dolph Lundgren...), et ses longs cheveux blonds... Je ne parle même pas de Carlo..
Les decors somptueux d'Aquablue n'existent plus, et le principal de l'action se déroule sur une planete désertique avec un décor plus que minimaliste... Je regrette tellement le travail d'Olivier Vatine sur le cycle 1 (que j'avais retrouvé avec tellement de plaisir sur son Niourk !!! ), ou celui de Reno, même s'il était moins dynamique , plus figé, trop posé par moment...
Et pour finir, cette action tellement facile, insipide...
Ç'aura été le dernier scénario de Thierry Cailleteau dans la série, paix à son âme, et vraiment MERCI pour l'oeuvre qu'il a créée. Mais là, plus rien n'est à la hauteur., rien ne lui rend hommage.
SI effectivement c'est un albm de transition, il va y avoir fort à faire pour rattrapper les fans....
Quoi faire quand tout se déchaine contre vous car dans la même après-midi votre petite amie vous largue, votre boulot vous vire et votre portefeuille est subtilisé par un pickpocket?
Quand ça veut pas, ça veut pas!
Autant se prendre une "bonne" cuite, drôle d'idée pour Jonathan mais qui lui permet de croiser le chemin d'un dandy qui l'entraine dans une nuit de folie.
Le tout durera ... 13h17, d'où le titre.
C'est magnifiquement dessiné et colorisé, on y retrouve bien l'atmosphère (et les grosse bagnoles!) de l'Amérique des années 60.
Quant au scénario, il vous prend à la gorge dès le début et ne vous lâche qu'à la dernière planche.
Un bijou!!!
Absolument. catastrophique.
Rien ne va.
Le scénario est pompé sur l'histoire vérifdique du trésor d'Oak island... histoire qui passe en série (lamentable) sur History Channel depuis plusieurs saisons. Les dessins réalistes donnent l'impression de lire d'un horrible roman photo des années 70. Cetaines planches sont des collage de photos en arrière -plan, surimprimées de dessins, le tout tartiné d'une couche de photoshop. Ce n'est pas un hommage à la superbe série de Vance, c'est un désastre. !
Par l'intermédiaire de son amie allemande Ingrid, Yoko est mise sur la piste d'une étrange machine qui a le pouvoir de capter la foudre et de restituer son énergie destructrice en rayon de mort. Evidemment, cette invention destructrice suscite bien des convoitises et ce qui devait arriver arriva : des bandits arrivent à s'emparer de l'arme et projettent de l'utiliser à des fins terroristes contre un cargo pétrolier au large de la Bretagne, ce qui provoquerait une gigantesque marée noire. Voilà donc Yoko et ses amis partis à la poursuite des bandits pour tenter de contrecarrer leurs funestes projets ...
Excellente histoire mêlant science-fiction et polar, digne d'un épisode de James Bond. Les dessins sont encore une fois superbes (quelle précision dans les décors !), notamment dans la dernière partie de l'histoire où nos héros se retrouvent à naviguer à proximité des côtes bretonnes. Voir Yoko en bikini en train de faire des acrobaties en planche à voile sur la mer houleuse est incontestablement l'un des moments les plus marquants de cette aventure !
Yoko se rend en Allemagne retrouver sa jeune amie Ingrid mais en arrivant sur place, elle la découvre alitée, en proie à un mal mystérieux. Selon le cousin de cette dernière, Ingrid souffrirait d'un mal d'origine surnaturelle qui aurait pu être causé ... par un vampire ! Voilà un nouveau mystère que Yoko va devoir éclaircir si elle veut sauver son amie ...
Très bon scénario qui mêle science (les différentes expériences médicales), légendes et superstitions (le mythe du vampire), fantastique (le mythe de la vie éternelle) et action bien pêchue (les nombreuses poursuites nocturnes). En outre, l'album fait la part belle à l'émotion avec l'histoire tragique de cette fillette de cinq ans mais heureusement (attention spoiler !), tout est bien qui finira bien.
Quant aux dessins, ils sont toujours autant remarquables de détails et de précision et ont toujours autant de charme. A coup sûr l'une des meilleurs aventures de YOKO TSUNO !
Partis en Allemagne tourner un film sur les légendes du Rhin, Yoko et ses amis vont assister à une tentative d'assassinat au cours de leur croisière, une jeune fille étant poussée par-dessus bord. Après avoir sauvé cette dernière de la noyade, nos héros décident d'aider cette demoiselle et de mener l'enquête pour trouver qui cherche à se débarrasser d'elle, et pour quelles raisons.
Très bon scénario qui mêle polar, légendes médiévales et science-fiction. L'intrigue est parsemée de nombreux mystères, ce qui rend la lecture palpitante, d'autant que les dessins sont particulièrement soignés. Les nombreux décors, notamment, sont une pure merveille et R.Leloup parvient à retranscrire de manière remarquable la beauté et la majesté des paysages rhénans.
Les histoires de médecin légiste ont actuellement la côte. Encore une de plus qui situe l'action en 1977 en République Fédérale d'Allemagne au moment de sa lutte contre les fractions de l'Armée Rouge.
Pour rappel, la RAF est une organisation terroriste d'extrême gauche qui a opéré en RFA de 1968 à 1998 dans un climat de terreur et de paranoïa. Si on creuse un peu plus profondément, on s'aperçoit que c'est un mouvement contestataire né parmi les étudiants contre les injustices de ce monde.
En Allemagne, cela a pris l'accent d'une nouvelle génération qui demandait des comptes à l'ancienne. On se souviendra par exemple de ce président de la Dresdner Bank qui est assassiné par un commando dont fait partie sa filleule. Oui, l'heure des comptes a sonné.
Oui, notre héros est certes un expert en son domaine mais il fut un jeune soldat de 18 ans enrôlé dans l'armée du führer. Beaucoup d'anciens soldats occupent des postes à responsabilité dans cette nouvelle Allemagne. C'est véritablement le choc des générations. Voilà pour le contexte général dans lequel s'inscrit ce récit aux accents véridiques.
Certes, la thématique est assez particulière mais l’auteur l’aborde de façon beaucoup trop contemplative sans apporter le souffle nécessaire.
Pour le rester, je n'ai pas trop aimé le graphisme qui n'est pas un de mes préférés. Quant au récit, il est parfois alambiqué bien qu'on puisse en comprendre les grandes lignes. On se rendra compte que les puissants de ce monde peuvent encore tout faire et tout maquiller pour cacher leurs méfaits.
Au final, une œuvre à découvrir mais surtout pour son contexte assez intéressant.
Beaucoup plus intéressant qu'El Borbah. On n'est pas encore rendu au niveau qui a propulsé Burns vers la gloire avec Black Hole, mais les quatre histoires courtes présentées ici démontrent toutes un aspect tordu propre à l'esprit de Burns qu'il continuera à pousser de plus en plus loin au fil de sa carrière.
Toutes les histoires sont agréables à lire, mais ma préférée est la dernière, celle où les jeunes se retrouvent en camp de vacances et que notre héros y fait la découverte du fantôme d'un gamin décédé il y a douze ans...
Pas extraordinaire, mais ça vaut le coup d’œil si d'autres BD de Burns vous ont plu!
Beaucoup plus intéressant qu'El Borbah. On n'est pas encore rendu au niveau qui a propulsé Burns vers la gloire avec Black Hole, mais les quatre histoires courtes présentées ici démontrent toutes un aspect tordu propre à l'esprit de Burns qu'il continuera à pousser de plus en plus loin au fil de sa carrière.
Toutes les histoires sont agréables à lire, mais ma préférée est la dernière, celle où les jeunes se retrouvent en camp de vacances et que notre héros y fait la découverte du fantôme d'un gamin décédé il y a douze ans...
Pas extraordinaire, mais ça vaut le coup d’œil si d'autres BD de Burns vous ont plu!
Si vous êtes fan de Charles Burns, que vous sortez de Black Hole ou de X'ed Out, par exemple, eh bien ne cherchez pas par ici. Ces vieilles histoires courtes de début de carrière ne présentent aucun intérêt. Tout le grotesque et le choquant des histoires à la Burns sont complètement absents, et notre catcheur mexicain mène de petites enquêtes qui sont certes un peu étranges, mais sans grande particularité. Pas de monstres, pas d'horreurs corporelles... rien. D'ailleurs, la couverture et la 4e de couverture sont trompeuses, car ce que vous y voyez n'apparaît jamais dans les histoires présentées. Nul.
Si vous êtes fan de Charles Burns, que vous sortez de Black Hole ou de X'ed Out, par exemple, eh bien ne cherchez pas par ici. Ces vieilles histoires courtes de début de carrière ne présentent aucun intérêt. Tout le grotesque et le choquant des histoires à la Burns sont complètement absents, et notre catcheur mexicain mène de petites enquêtes qui sont certes un peu étranges, mais sans grande particularité. Pas de monstres, pas d'horreurs corporelles... rien. D'ailleurs, la couverture et la 4e de couverture sont trompeuses, car ce que vous y voyez n'apparaît jamais dans les histoires présentées. Nul.
Un raccourci pour l'enfer.
Dans les montagnes sauvages et boisées du Montana, Tex Willer chevauche afin de rejoindre son ami Birdy dans le besoin. Au cours de la traversée, des coups de feu retentissent dans le lointain et Tex découvre peu après un camp indien massacré et calciné. Il pense alors que Birdy est peut-être impliqué dans la tuerie. La rencontre pourrait être déflagrante entre Tex et Birdy mais la vérité est plus complexe et Tex va devoir affronter de bien sinistres soudards.
Réussir à déployer une histoire dans le format album relève de la gageure tant la série Tex Willer fédère ses aficionados sur la longueur de ses récits. Deux cents pages constituent un minimum pour que la magie s'installe avec les passages obligés du saloon, du bivouac ou du trading post, la violence et le sadisme des tortionnaires frustrés (sudiste en déroute, chasseur de primes, renégat, officier véreux, etc.), la traque et la patience des pisteurs (sixième sens, lecture des traces, longue-vue, etc.), une trame identique, toujours recommencée mais avec des nuances, des finesses, des échappées qui en font tout le charme. L'assassin, son misérable forfait accompli, doit payer (tabassage, exécution sommaire, bagne...) et Tex Willer n'a pas son pareil pour remettre les pendules à l'heure du juste. La catharsis opère à chaque fois. Que la crapule soit donneuse d'ordre en col blanc ou engluée dans la gangue de ses turpitudes, pleine de suffisance, assurée de son autorité, confortée par sa force et son adresse, elle paie pour les ignominies commises. Finalement Tex Willer et Jack Reacher (interprété par Alan Ritchson) ont bien des "poings" communs avec leurs capacités de déduction hors norme et leur détermination sans faille, même s'ils n'agissent pas à la même époque et que leurs armes diffèrent. Néanmoins, le scénariste Gianfranco Manfredi tend son récit sur une corde raide et les scènes d'action s'enchaînent crescendo jusqu'à l'ultime affrontement. Il n'a pas la place pour creuser ses personnages et leur donner de l'épaisseur. Giulio de Vita dessine superbement et ses grands espaces ont du souffle. La mise en couleur de Matteo Vattani est superbe. L'album édité par Le Lombard est une traduction de Romanzi e Fumetti, la série en albums couleur de Sergio Bonelli. Dommage que l'éditeur belge ne se soit cantonné qu'à un one-shot !
Un article récent du Soir, notre quotidien de référence en Belgique, m'a incité à découvrir cet album BD. Et à bon escient ! Le dessin réaliste de Marivain m'a attiré, la mise en scène assez contemporaine aussi. La lecture m'a littéralement captivé, emporté dans la bouleversante tragédie du 10 juin 1944, palpable dans ce récit poignant au crescendo implacable je trouve. Bref, une bande dessinée terriblement émouvante, importante pour le devoir de mémoire, notamment auprès de la jeunesse (l'album est consultable pour les collégiens). L'ex dernier témoin vivant de la tragédie, M. Hébras, a transmis le relais à ce trio d'auteurs durant les dernières années de sa vie. Belle initiative ! Ils ont traduit en images cette terrible tragédie collective, fidèlement me semble-t-il. Gages du sérieux de l'entreprise, deux labellisations parrainent cet album, celle de l'asso des familles des martyrs d'Oradour et celui du Ministère des armées français. Bravo à tous pour cette oeuvre collective rendant hommage aux infortunées victimes de la barbarie nazie.
Ça me fait ch*** de mettre cette note car j’adore cette série et cette héroïne. Je suis admiratif de R. Leloup pour ce qu’il fait à son âge mais il faut bien dire que c’est très moyen.
J’espère que le prochain album sera le dernier, finira bien la série et que l’auteur ira au bout.
Le nom de la rose est un célèbre roman de Umberto Eco mais j'en garde surtout en tant que cinéphile l'image de cet excellent film avec Sean Connery dans le rôle principal accompagné de Christian Slater qui commençait juste sa carrière dans un duo professeur/élève.
Nous voilà plongé en plein cœur du moyen-Age dans une abbaye bénédictine où les moines sont tués mystérieusement. C'est une époque trouble où l'on dispute à l'Eglise sont pouvoir spirituel d'où l'apogée de l'Inquisition. Bref, il n'était surtout pas question de rire car c'est diabolique. Bon, en même temps, avec un rôdeur tueur qui traîne, ce n'est pas très gai.
Le film avait réussi à s'adapter à une œuvre éminemment complexe dans un genre thriller enquête policière moyenâgeuse. Restait à savoir si la BD pouvait également passer ce cap. Umberto Eco a choisi Milo Manara pour ce faire et le résultat est assez concluant.
En effet, on arrive à être captivé jusqu'au bout grâce à ces rebondissements inattendus. L'intrigue en elle-même est passionnante dans ce huis-clos d'un nouveau genre. La tonalité reste assez sombre avec un propos divin assez humaniste.
Ce premier tome est assez réussi malgré quelques lourdeurs narratives qui aurait pu être allégées voir modernisées. Certains lecteurs pourront s'ennuyer en trouvant cela assez lent. Quant aux fans du roman, ils pourront être agacés. Quoiqu'il en soit, j'aime le fait d'adapter des œuvres littéraires pour rejoindre un autre public car cela touchera davantage de monde qui ne sont pas forcément des lecteurs de gros ouvrages.
Au final, l'une des meilleures œuvres à traiter avec réalisme la période du Moyen-Age dans un style polar. Voilà un classique bien adapté avec l'un des meilleurs auteurs du monde.
Très déçu par la BD , que dire des dessins il est impossible de reconnaître les personnages et que des tètes comme par exemple la reine et les Sex Pistols par exemple , quand au scénario on est perdu par les aller retour incessants , on nage dans la Tamise , à eviter
Nine Antico a beaucoup évolué dans son style graphique. Faire un retour en arrière sur ce livre paru il y a 14 ans permet de s'en rendre compte. Mais le propos sur la femme et sa place dans la société est toujours le sujet principal de son propos. Ici place à deux héroïnes aux destins parallèles Linda Lovelace (figure célèbre du porno des années 70) et Betty Page (figure célèbre de la photo érotique des années 50). Le récit est construit en 2 histoire parallèles. Mais toutes deux poursuivent le rêve américain et sont utilisées par les hommes. La fin du livre qui met en évidence la fin du rêve et même le reniement du passé est très intéressante.
Au fil des ans on peut se rendre dompte que Nine Antico a gagné en efficacité du récit et que son dessin actuel permet de faire passer plus de sentiments.
Coney Island Baby est un y album de Lou Reed à la gloire de l'amour, mais ici l'amour est plutôt destructeur.
Livre à lire, il aurait certainement gagné à être plus concis.
Dans la continuation du premier. Le scénario, quoique simple, demeure prenant. Manipulation et vengeance, on distille les sentiments humains à leur fonction la plus crue.
Les hommes ont la testostérone dans le tapis. Ce sont pratiquement des bêtes sauvages qui ne réfléchissent qu'avec la tête qu'ils ont entre les jambes. Et leurs poings. Ils sont tous enclins à se taper sur la gueule et quasi surhumains côté force. Les femmes fatales se servent de leur corps et de leurs charmes pour manipuler les hommes. Elles sont très souvent dans leur plus simple appareil. Tout est réduit à une dichotomie très primaire de l'homme et de la femme.
Et ça fait du bien. Dans un monde où tout est devenu sujet à la censure, Frank Miller s'en tamponne le coquillard et n'y va pas avec le dos de la cuillère. Certes, ça date de 1995, mais ça permet de voir à quel point le monde a reculé depuis à peine 30 ans.
Il n'y a pas de héros à Sin City. Juste des êtres humains crasses qui tentent de survivre tant bien que mal dans un monde qui les écrase. Une autre réussite.
Pour l’époque, c’était osé !
Dans le courant de ce qui se faisait à ce moment avec Chaland par exemple, mais en sus un petit côté vicieux qui est assez rigolo.
Divertissant et original, sans être un cheff d’œuvre.
Diptyque à côté duquel je suis passé à l'époque de sa sortie, "Highlands" possède de très nombreuses qualités qui lui permet de surpasser la concurrence dans le domaine de l'aventure historique.
En effet, l'histoire se déroule en Ecosse au XVIIe siècle où les guerres entre clans et Anglais sont légions, cadre historique peu voire pas exploité au niveau culturel. Les personnages sont solidement écrits et bien intégrés dans le chaos géopolitique dépeint. Le récit est épique, bien enlevé et ne manque ni de charme ni d'intérêt.
Visuellement, les décors et personnages sont finement bien dessinés; le trait est réaliste pour une belle immersion dans les 'highlands' embrumés et verdoyantes.
L'auteur Philippe Aymond a assuré, en solo, avec réussite une histoire qui aurait peut-être mérité un opus de plus. Je n'ai pas boudé mon plaisir et je recommande allègrement cette lecture.
Un homme qui vient de perdre son exploitation agricole dans l'élevage des brebis se met en retrait du monde et trouve tout le soutien nécessaire en vivant dans une cabane en bois.
Nous sommes dans une époque où l'on peut tout faire valser pour réaliser nos propres rêves. Alors, pourquoi pas la vie au sommet des arbres dans une forêt protectrice.
Il laissera la gestion de ses trois enfants à son épouse assez compréhensive par rapport à ce projet. D'autres hommes auraient par exemple réaliser une retraite dans un vieux monastère. Là, le lien ne sera pas définitivement coupé.
Il s'agit pour l'auteur Edouard Cortès de recréer du lien avec la nature mais en milieu forestier. Du coup, il interagira avec cet environnement peuplé non seulement d'arbres, mais d'animaux et d'insectes.
Visiblement, c'est une telle expérience qui lui permettra de venir à bout d'une grave dépression pouvant l’entraîner vers la mort qu'engendre le désespoir de vivre. C'est mieux qu'un antidépresseur. Bref, il ne faut pas négliger la force des arbres qui fournissent d'ailleurs de l'oxygène pour respirer un peu.
Personnellement, je n 'arriverai jamais à vivre au milieu des araignées et autres insectes qu'il faut pourtant respecter dans un équilibre de vie sur la planète. Du coup, j'admire réellement le courage de cet homme qui souhaite simplement se reconstruire.
Je partage également ses réflexions assez intéressantes notamment sur la posture optimiste que beaucoup de monde apprécie actuellement. Le fait de ne pas être dans ce trip entraîne une sorte de mise à l'index c'est à dire l'exclusion en plus de l'incompréhension. C'est comme une sorte de déni qui ne fait pas du tout du bien. Je peux comprendre ce qu'a dû traverser l'auteur qui a perdu la plupart de ses amis et de son entourage dans une volonté de faire un tri efficace.
Ces donneurs de leçons nous apprennent que la pensée positive est la clé pour contrer les problèmes de santé mentale que peuvent engendrer la vie de notre temps. Les personnes souffrantes sont réduites au silence et n’osent plus se confier ou encore aller chercher l’aide nécessaire à leur détresse parce qu’elles pensent qu’elles doivent faire leur bonheur elles-mêmes. Bref, souffrir dans son coin pour ne pas contaminer le reste de la société.
On se rendra compte au fil des pages que notre auteur a été victime de l'administration qui demande à un paysan de maîtriser la paperasse afin de toucher des aides. La moindre case mal cochée peut entraîner la fermeture de l'exploitation. La colère paysanne de ces derniers temps peut s'entendre.
Au final, une œuvre assez intéressante qui constitue un témoignage d'une expérience un peu unique.
Une histoire tragique et rudement efficace, où s’entremêlent brillamment plusieurs toiles de scénario
Mais quelle catastrophe…!!! C’est bête, mais alors bête… malheureusement cette série est devenue un sommet de nullité… aucun fond, une histoire débile, voire même pas d’histoire du tout…le marsupilami s’en sort le mieux, fidèle à lui même… pour les autres c’est juste NUL ! Rendez nous des histoires intéressantes et qui respectent l’œuvre par pitié !!!
Un bon album, que j’ai lu après le boulot.
J’aurais voulu qu’il me permette de me changer les idées, m’immerge dans un ailleurs. Au final, la lecture de cet album m’a plus angoissé qu’autre chose... Ce n’était peut-être pas une très bonne idée non plus quand on connaît l'auteur...
Charles Burns raconte dans ce tome 3 la fin du tournage et les amours des personnages, en particulier Brian et Laurie, puisque la narration est polyphonique.
La proposition graphique est intéressante, la qualité du style doit être soulignée. Mais je trouve qu’il y a un contraste déstabilisant, entre certaines planches magnifiques et d’autres plus banales, avec des erreurs de proportion (exemple : le personnage de Laurie). On est loin de la régularité d’Hergé...
La BD est complexe, jouant sur plusieurs degrés de lecture. Elle est aussi bizarre, comme un « melting pot » de rêves, mais dont le récit s’inscrit tout de même dans une forme de « réalité »... La fin est magistrale et m'a touché. On sent le talent de l’auteur, quoique je n'ai pas compris toutes ses références (je suis un inculte du cinéma d’horreur).
Pourtant, les thèmes abordés me touchent généralement : rousse, homosexualité, cinéma, anxiété, ballade en montagne, médicaments, relations entre jeunes et moins jeunes, alcoolisme, onirisme, extra-terrestre... Mais peut-être aussi que, à force de lire des romans graphiques, cette BD de 88 pages me paraît trop... condensée.
A lire, si vous aimez les atmosphères malsaines.
Un album plutôt atypique sur la forme et sur le fond ! La fin est également inattendue et fort intéressante, elle casse le rythme et donne une relecture intéressante de l’album.
Je vais me pencher dorénavant attentivement sur cette petite collection des éditions Réalistes :)