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Les avis de - Erik67

Visualiser les 7441 avis postés dans la bedetheque
    Erik67 Le 29/03/2021 à 07:59:39

    Quelle lecture réellement pathétique ! Effectivement, il ne vaut mieux pas enchaîner avec « le jour où le bus est repartie sans elle » car voilà réellement une BD déprimante qui peut très vite vous faire entrer en dépression à condition d'être très fragile mentalement parlant.

    L'expérience traumatisante vécue durant l'enfance par Charlie ? En étant petite fille en colonie de vacances, elle aurait pu être la proie d'un animateur de 25 ans pédophile qui a été arrêté 8 ans après alors qu'elle avait 16 ans. Bref, elle a eu l'impression d'avoir échappé au danger des attouchements par décalage temporel. C'est comme quand vous traversez sur un passage protégé après qu'un fou du volant ait manqué de vous écraser 5 minutes après. Mais bon, cette petite fille devenue femme a commencé à craquer totalement et a été obligé de suivre une psychothérapie. Sa vie amoureuse a d'ailleurs été un désastre. Elle aurait dû porter plainte pour se faire indemniser en rejoignant un collectif de victimes.

    Tout cela découle d'un sentiment d'insécurité pour avoir passé très près dans la gueule du loup. Je crois que j'ai dans l'absolu un peu plus de compassion pour la petite fille qui perd ses parents lors d'un bombardement en Syrie que de cette situation que je trouve risible. Est-ce humain que de penser ainsi ? Je sais qu'on peut être marqué par des choses qui peuvent nous paraître insignifiantes et que pourtant la douleur est bien réelle. Mais là, je n'y arrive pas. La victimologie par ricochet n'est pas trop mon truc.

    Une œuvre intime et sincère mais que je n'ai pas aimé. Le raconter sous forme de BD peut être une forme de thérapie pour l'auteure. Je peux parfaitement le comprendre. Cependant, je ne suis pas obligé de partager l'esprit perturbé d'une jeune femme. Je ne suis pas Charlie.

    Erik67 Le 28/03/2021 à 09:56:35

    Notre héros est un jeune policier qui met des amendes et qui croit qu'il peut y avoir des attentats islamiste sur des petits marchés au beau milieu d'un village de montagne. Certes, les terroristes peuvent frapper partout mais bon, ce n'est pas franchement un lieu privilégié pour ce genre d'acte.

    Il va être au cœur d'une histoire assez insolite pour empêcher un attentat par un vieil homme qui a perdu son épouse lors d'un tragique attentat dans un magasin de bricolage. C'est vrai qu'on frise un peu la paranoïa dans un climat de suspicion et de haine. Mais soit, acceptons le postulat.

    Rien n'est véritablement crédible dans toutes ces déambulations mais on arrive quand même à suivre ce récit jusqu'au bout. La conclusion m'a paru un peu étrange et pas très abouti. C'est presque un non-sens.

    Pour le reste, nul doute qu'il y a un belle mise en scène signée par Bastien Vivès qui ne signera pas là son plus beau succès. La lecture demeure agréable mais c'est tout.

    Erik67 Le 27/03/2021 à 08:59:08

    J'avoue que je suis plutôt admiratif de ce combat contre l'oubli mené par ce couple hors norme. Un français juif a épousé une allemande dans les années 60 puis l'a sensibilisé à ce qui s'est passé durant la Seconde Guerre Mondiale avec la solution finale prônée par les nazis.

    En ce qui me concerne, il est tout à fait normal que ceux qui ont commis ces atrocités soient jugés pour des crimes de guerre qui sont absolument inacceptables même s'ils changent de vie après la guerre comme par exemple conseiller à un dictateur dans des pays d'Amérique du Sud même soutenus par les USA.

    Je suis désolé « mais vous avez été nazi et vous avez tué des milliers de gens civils sans défense ». On ne peut pas appliquer le principe du droit à l'oubli si cher à notre CNIL et au RGDP pour se dédouaner de notre passé et de nos responsabilités. Il faut à un moment donné payer l'addition.

    J'ai adoré quand Beate a giflé le chancelier allemand Kiesinger en 1968 lors d'une réunion politique publique car ce dernier qui avait été un ancien nazi. Cela a montré au monde entier que ces dignitaires même élus démocratiquement devaient payer pour leur crime.

    C'est clair que la méthode est un peu expéditive mais cela fait partie d'un combat pour changer les points de vue. Quel courage quand même pour faire face à une impunité inacceptable. Et c'est elle qui a été arrête après cette action symbolique. Où est donc la justice ?

    Ce couple n'aura de cesse que de pourchasser les derniers nazis au quatre coin de la planète. Je trouve que cette chasse est tout à fait légitime à un moment donné où beaucoup ont voulu tourner la page au nom d'une réconciliation nationale.

    Il y a des choses qui demeurent impardonnables. Le plus marquant en France a été le procès Klaus Barbie qui sera longuement expliqué. A noter que la police allemande avait refermé ce dossier dans les années 70.

    J'ai beaucoup apprécié ce reportage sur la vie de ce couple et ce qu'ils ont fait suscite mon plus grand respect et ma gratitude. On sait que malheureusement, cela peut se reproduire. En tout cas, pour rien au monde, je ne voterai pour une idéologie de haine cachée qui se rapproche ou qui pardonne ces massacres au nom d'un certain nationalisme de bon aloi. Ce n'est nullement un détail de l'Histoire.

    Il faut au contraire rechercher la paix et la liberté dans l'union. L'histoire n'est pas derrière nous. La nature humaine ouvre de terribles perspectives sur la capacité de l'homme civilisé à faire le mal (dixit Donald Trump) comme le rappelle Serge Klarsfeld.

    Erik67 Le 26/03/2021 à 08:00:32

    J'aime bien le whisky contrairement à la bière. Alors une BD sur ce breuvage ne pouvait que m'intéresser. Cependant, c'est surtout le traitement assez ingénieux par les auteurs que j'ai aimé. On échappe fort heureusement au documentaire de rigueur comme c'est souvent le cas. En effet, c'est agrémenté d'un scénario assez haletant comme une chasse aux trésors.

    Il s'agit pour notre héros Fix, un trader déchu, de rechercher 5 whiskies de légende dispersés aux quatre coins du globe. On ne va pas aller qu'en Irlande ou en Ecosse, la patrie d'origine de ce breuvage mais également voyager dans le Kentucky qui regroupe 95% de la production de bourbon des USA ou encore au Japon qui a découvert assez tardivement le whisky mais dont la qualité actuelle n'a plus rien à envier à ses aînés.

    On passera du concassage (broyage des céréales afin d'obtenir une farine prête pour la fermentation) au brassage du malt, puis à la distillation, à la maturation, à la mise en bouteille et enfin à la dégustation. Tout un programme !

    C'est parfois déjanté mais on passe un agréable moment de lecture tout en apprenant des choses assez intéressantes sur cet alcool fort. A déguster avec un whisky pur malt et pas autrement ! L'abus d'alcool demeure toutefois dangereux pour la santé. Juste l'abus, pas le reste.

    Erik67 Le 25/03/2021 à 07:58:59

    Nous retrouvons l'auteur iranien exilé Mana Neyestani (auteur de « L'araignée de Masshad » et du « Petit manuel du parfait réfugié politique »).

    Dans cet ouvrage, il raconte avec minutie son calvaire pour embarquer lors d'un vol pour le Canada afin de participer à un colloque sur sa dernière parution. Il n'y arrivera pas malgré toute la meilleure volonté du monde car il vivra tout un cauchemar durant trois heures du fait de son statut de réfugié politique.

    Certains pourront se dire qu'il y a beaucoup plus grave dans la vie que de louper un vol mais ce n'est pas le propos. Il s'agit de dénoncer les difficultés que rencontrent les réfugiés même quand ils sont en règle pour voyager à travers le monde avec des papiers réguliers. Il y a toujours quelque chose qui cloche comme le système infoirmatique qui ne reconnaît pas les papiers officiels pourtant si difficilement obtenus.

    Notre auteur exprime une certaine souffrance qu'il nous faut comprendre. Cependant, il s'autorise à une vanne un peu mal placée lorsqu'il se compare à l'une des tours jumelles du World Trade Center sur le point de s'écrouler comme pour simuler un malaise après être resté debout pendant trois heures. Je n'oublie pas que de pauvres gens sont morts dans cet abominable attentat et que cela n'est pas comparable à une attente forcée dans un hall d'aéroport. Certes, c'est désagréable mais tout de même...

    Ceci dit, c'est un épisode autobiographique qui revêt la forme d'un témoignage contre une certaine forme d'injustice touchant les exilés venant des pays du Moyen-Orient. On sait que notre auteur a fuit la dictature iranienne après avoir été arrêté et emprisonné pendant trois mois. Ce n'est donc pas sans raison qu'il a pu gagner la France, le pays des libertés.

    Erik67 Le 24/03/2021 à 07:59:51
    Hitler est mort ! - Tome 1 - Vigilant et impitoyable

    Là encore, j'ai lu récemment une BD qui traitait sur le même scénario à savoir dans les décombres de Berlin la recherche du cadavre d'Hitler en Mai 1945. On se souvient tous de ce coup de cœur un peu collectif à savoir « Seules à Berlin ».

    Cependant, on est pas dans le même registre émotionnelle. Hitler est mort est de la BD de divertissement pur grand public. On oublie un peu les viols commis par les soldats de l'armée rouge conquérante ainsi que toute la souffrance d'un peuple. C'est certes évoqué mais tout se concentre sur l’événementiel à savoir la lutte de deux services rivaux de l'URSS (NKVD et le mystérieux Smersh) quant à la recherche du cadre d'un dictateur nazi avec ce doute : Hitler est-il bien mort ? A t'il pu s'enfuir en Amérique du Sud comme d'autres dignitaires nazis ? Tel est l'enjeu de ce récit assez passionnant.

    Dans ce registre, la mission est accomplie par les auteurs. Il y a bien quelques retournements de situation. Le tout demeure assez crédible. Au final, un thriller historique palpitant.

    Erik67 Le 23/03/2021 à 08:21:44
    L'homme de l'année - Tome 16 - 1989 - L'Inconnu de la place Tiananmen

    La Chine est connue pour avoir envahi le Tibet pour ses richesses et chassé le paisible Dalaï-lama, fait des millions de victimes durant la révolution culturelle sans compter la mise actuelle dans des centres de rééducation de sa minorité ouïghours, avoir également malencontreusement disséminé par inadvertance sur toute la planète un virus mortel (qui a fait très peu de morts localement mais beaucoup dans les démocraties rivales) et bien entendu le massacre au char d’assaut de pacifiques manifestants étudiants le 4 juin 1989.

    Excusez-moi si je n'admire pas vraiment les dirigeants de ce beau pays à la culture millénaire sans être une hyène folle. Ces mêmes dictatures (en incluant la Russie) qui viennent ensuite nous critiquer sur la gestion des gilets jaunes par exemple comme si c'était seulement comparable.

    C'est totalement abject tout comme le fait de diplomates chinois de s'attaquer sournoisement à des blogueurs et chercheurs français qui commentent au nom de la liberté d'expression et qui sont jugés trop critiques à l'égard de Pékin. Ce n'est pas surprenant que ce pays se comporte de manière aussi brutale. Ce qui a changé, c'est qu'ils le font désormais ouvertement vis à vis des occidentaux.

    J'ai lu récemment un ouvrage consacré au massacre de la place Tien-An-Men à savoir « TienAnMen 1989. Nos espoirs brisés ». Il est vrai que cette BD de fiction apporte plus d'images choquantes sur ce qui s'est réellement passé grâce aux travail des journalistes présents.

    On se rappelle tous de cet étudiant anonyme qui s'était mis courageusement devant un char pour l'arrêter. Une image forte et symbolique mais qui cachait en réalité un véritable bain de sang inexcusable et impardonnable. A noter également le rôle des snipers chinois qui ont fait un carton. L'auteur va se concentrer sur l'histoire personnelle de cet étudiant.

    Pecau va en effet nous livrer toute une histoire dont la fin ne tiendra absolument pas debout ce qui est franchement bien dommage. On a du mal à imaginer une telle vengeance auprès d'un mourant qui a perdu son fils durant cette tragédie. Je n'arrive pas à comprendre également le sens de cette photographie adressée à notre principale protagoniste. On arrive pas à faire le lien ce qui est décevant. Tout avait pourtant bien commencé pour démarrer ce récit qui va nous tenir en haleine.

    On ne peut pas oublier de sitôt un tel massacre parce que des jeunes manifestent pour plus de libertés. Aucune excuse n'est valable mais malheureusement, l'impunité face au géant chinois est totale. C'est une froide leçon d'histoire.

    Erik67 Le 22/03/2021 à 08:11:43

    C'est ce que j'appelle une œuvre égocentrique à l'image de son héros Franck Olmet, un architecte un peu mégalo dont une de ses créations s'est écroulée dans l'une des monarchies du Golfe faisant beaucoup de morts parmi les ouvriers du chantier. Bien entendu, il déniera toute responsabilité en direct lors d'une interview à la TV. Il va faire l'objet de poursuite devant un tribunal. Bref, un long combat judiciaire l'attend.

    Pour autant, il a besoin de faire un petit break sous la forme d'un voyage d'affaire au Japon où il va rencontrer une jolie guide qui ne le ménagera pas. On découvre un Japon très moderne tourné vers le futur. Il est question d'un prestigieux concours d'architecture à Osaka.

    J'ai beaucoup aimé le graphisme qui fait très architectural avec des plans à tomber. Il y a la ligne claire mais également des lignes droites et une parfaite maîtrise de la couleur. L'esthétique sera de rigueur pour une lecture assez agréable.

    Pour le reste, cela rester une œuvre introspective qui se terminera dans une forme de rédemption pour son principal protagoniste qui après avoir connu des succès a pu rencontrer un échec retentissant. L'essentiel est de toujours se relever.

    Erik67 Le 21/03/2021 à 12:37:51

    Je sais bien que c'est difficile actuellement pour un jeune issu directement du Maghreb de venir étudier en France et de faire face sournoisement à un racisme latent.

    La scène de la fouille corporelle sans aucune raison Gare du nord à Paris par des forces de l'autorité m'a particulièrement choqué. Si les agents ne trouvent rien de répréhensible, on ne dit pas « tires toi » après une fouille humiliante devant les voyageurs. Il faut se montrer plus respectueux envers des êtres humains pour ne pas les affecter et les conduite vers un sentiment de haine et d'injustice. Je pense sérieusement que les codes de conduite de nos honorables policiers seraient sérieusement à revoir sans vouloir m’immiscer dans leur gestion parfois difficile des situations rencontrées.

    Certes, les attentats ont fait beaucoup de mal à notre pays et à d'autres parmi nos démocraties, et cela se ressent comme c'est souvent évoqué dans cette œuvre qui pose de bonnes questions. Cependant, tous les musulmans ne sont pas des terroristes et rien que de faire cet amalgame peut paraître choquant.

    Maintenant, je comprends que Bilal puisse être vexé par les amis de sa petite amie quand ces derniers évoquent des expatriés pour parler de jeunes européens qui travaillent à l'étranger quand on parle d'immigrés pour des africains venant en Europe. Là encore, il y a une différence de valeur dans la sémantique. Et il y aura plein d'exemples de ce genre qui mis bout à bout conduit à une conclusion peu enviable.

    Cependant, Bilal va se fâcher avec une frange de la population qui se montre beaucoup plus ouvert que des racistes purs qu'on croise ouvertement dans le métro part exemple. Je l'ai trouvé bien dur avec sa petite amie mais au fond, on ne peut que le comprendre. L'auteur va mener sa démonstration jusqu'au bout et c'est tout à son honneur pour faire comprendre le lecteur. J'aime bien ce genre de bd assez engagé.

    J'ai cependant un gros bémol. Le rejet ne se fait pas seulement pour des étrangers mais parfois et souvent à l'intérieur d'un même pays pour des gens de catégories sociales différentes. Le rejet et donc la douleur est la même. On peut savoir ce que Bilal ressent au fond de son cœur.

    Maintenant, j'aimerais dire une chose afin de résoudre cette équation infernale. Je suis persuadé que ces pays du Maghreb sont très mal gouvernés par des gens corrompus et incompétents et qu'il faudrait bâtir une véritable démocratie avec des dirigeants parvenant à construire une croissance économique durable. Ils en ont les ressources par exemple le pétrole pour l'Algérie ou le tourisme pour la Tunisie et le Maroc.

    Cela doit également s'accompagner par une liberté pour tous et notamment pour les femmes et non des entraves au nom d'une religion quel quelle soit. C'est ce qui fait la grosse différence avec une société laïque et donc plus tolérante. Est-ce que Bilal peut entendre également ces arguments ?

    Bref, une lecture qui s'avère assez marquante et qui pose des questions sur ce qui se passe actuellement dans notre société démocratique et pourtant tolérante.

    Erik67 Le 20/03/2021 à 07:52:31

    Cette œuvre tiré du livre de Valérie Auslender (médecin généraliste à Science Po Paris) est assez unique en son genre puisqu'elle traite du phénomène de maltraitance faites aux étudiants en santé.

    Cela va de l'humiliation à la déshumanisation en passant par l'acharnement et la prétendue incompétence sans oublier l'ignorance ou l'abus de pouvoir tout en passant par l'omerta et l'exploitation. Les cas les plus graves sont des délits pénaux comme le harcèlement sexuel très courant dans ce milieu où le médecin se sent tout puissant.

    Avec cette lecture et tout ce programme, on comprendra pourquoi la France est confinée ce qui provoque des dommages économiques très importants. En effet, il manque des lits dans les hôpitaux pour faire face à l'afflux des patients lié à cette épidémie de coronavirus. Il manque aussi du personnel soignant. Il est vrai qu'il faudrait attirer les vocations et non les décourager en s'y prenant ainsi.

    Cette lecture est si marquante que cela ne donne pas du tout envie de faire ce genre d'études. Il faudrait que les comportements changent au plus vite. C'est franchement intolérable. J'étais loin de penser que cela pouvait se passer ainsi mais je ne mets pas en doute ces très nombreux témoignages d'étudiants maltraités.

    Bien entendu, l'auteur prend le soi de nous indiquer qu'il y a des bons soignants dans des services où tout se passe très bien. Je dirai « encore heureux que cela ne soit pas la norme » mais au vu de ces différents témoignages, il m'est permis d'en douter. Il faut également dire ce qui ne va pas pour pouvoir avancer.

    Une lecture malheureuse mais assez instructive qui met en lumière ce qui ne va pas dans notre système de santé qui a foutu en l'air toute notre société durant cette crise sanitaire.

    Erik67 Le 20/03/2021 à 07:41:55

    Quand une lecture est une réelle déception pour moi, je le dis tout net sans détour. J'avoue avoir été attiré par ce graphisme qui rappelle un peu le manga bien que cela soit un comics dans le genre roman graphique à la Thompson.

    C'est surtout le récit qui ne m'a pas plu avec cette histoire de ruptures amoureuses à répétition entre deux filles sur fond de lycée et de couleur rose bonbon. A la fin, c'est bien la rupture finale qui nous délivre de ce scénario qui tourne en rond et d'une lenteur absolue.

    Cette histoire ne m'a pas touché alors que je suis plutôt un grand sentimental. Maintenant, je dis que cela peut plaire à d'autres lecteurs. Ce n'était tout simplement pas pour moi.

    Le thème est celui de la séparation parfois difficile et qu'il nous faut accepter même quand on est une adolescente attirée par les filles. Il faut aller de l'avant et réussir à faire son deuil. C'est tout à fait louable dans l'intention et dans le message délivré.

    Erik67 Le 19/03/2021 à 08:11:06

    C'est une œuvre que je ne lierais pas une deuxième fois tant le sujet traité est difficile émotionnellement. La vie des résistantes françaises qui ont été déportés dans les camps de concentration en Allemagne est en effet assez éprouvante. On va s'intéresser à Francine et sa sœur qui ont été arrêté par la Gestapo avant d'être envoyé à Ravensbrück.

    L'auteur Boris Golzio avait tout d'abord recueilli son témoignage oral à la fin du XXème siècle avant de laisser passer beaucoup de temps pour mûrir son projet. Il a reproduit en voix off celle de Francine qui s'exprimait avec ses mots ce qui rend ce témoignage encore plus authentique. Dommage d'avoir garder cela aussi longtemps dans les tiroirs.

    Il est vrai qu'il y en a qui disent qu'elle a exagéré son propos mais l'auteur nous prouvera que c'est totalement faux. C'est malheureusement la triste vérité qu'il tient à partager avec les générations futures.

    Je sais que les nazis n'ont pas fait dans la dentelle. J'ai été baigné par le film de Steven Spielberg (La liste de Schindler) ainsi que celui de Roman Polanski (Le pianiste) sur le sujet de la déportation. J'ai déjà lu « Maus » et bien d'autres œuvres. Cela me fait toujours un pincement au cœur devant autant de barbarie inhumaine.

    Les derniers témoins direct de cette sombre période sont entrain de disparaître petit à petit. C'est certes un témoignage de plus, mais qu'il ne faut pas oublier car c'est tout aussi poignant.

    Erik67 Le 19/03/2021 à 08:09:46

    A vrai dire, je n'ai pas trop aimé l'introduction qui est une longue débauche dans le Paris des années folles où l'on fait la connaissance d'une artiste-peintre hors du commun à savoir Tamara de Lempicka.

    J'avoue que mes notions de peinture ne m'ont pas permis de la connaître avant cette lecture fort enrichissante et qui répare ainsi une lacune culturelle. Cette artiste a eu du succès mais a connu également l'oubli sous l’effet de la mode avant de recevoir une reconnaissance posthume.

    Elle a connu le Tsar puisqu'elle s'est marié avec l'un des ses fidèles amis. Elle est morte au Mexique en 1980 après avoir eu une vie bien remplie. C'est seulement les années 20 qui sont explorées par cette bd.

    Au niveau du graphisme, ce n'est pas celui que je préfère mais je dois reconnaître une certaine sensualité dans le trait qui m'a touché.

    C'est un personnage assez troublant et sulfureux. On arrive à la comprendre à un moment donné où elle justifie ses sorties auprès de son mari et de sa fille. Il faut bien trouver l'inspiration à travers des modèles, nus de préférence.

    C'est incontestablement un beau portrait d'une femme moderne et d'une artiste accomplie qui est devenue la chantre de la période art déco.

    Erik67 Le 19/03/2021 à 08:08:21

    C’est typiquement le genre d’album d’humour que je n’aime pas. A vrai dire, j’avais été attiré par le nom de l’auteur qui est Philippe Foerster que je connais sur des albums plus récents comme « La frontière » ou d’autres plus ancien comme "L’œil du chasseur » que j’avais beaucoup apprécié. Je ne pensais pas qu’il avait débuté sa carrière comme un auteur de BD à l’humour noir et macabre. Il est vrai que je n’aime pas ce genre d’humour.

    Le dessin me semble assez basique dans la caricature. Ce n’est pas dans ce que j’aime et apprécie de voir. La lecture m’a paru assez ennuyeuse à la longue. Bref, c’est une déception que je mets sur le compte d’erreur de jeunesse car l’auteur a fait beaucoup mieux par la suite en changeant de registre même si on devine encore un humour assez caustique ce qui reste sa marque de fabrique.

    Erik67 Le 18/03/2021 à 08:13:34
    Une famille en guerre - Tome 1 - Le pays perdu

    J'aime les récits qui ont pour cadre ma région natale à savoir l'Alsace. En effet, celle-ci s'est battue à travers l'histoire pour exister. Elle a été conquise par Louis XIV pour être rattaché à la France avant d'être reprise par l'Allemagne en 1870 soit un siècle plus tard.

    En 1918, elle est reprise par la France à l'issue de la fin de la première guerre mondiale mais Hitler vient d'envahir la France en 1940 et la rattache aussitôt à son pays. Aussi, les alsaciens ont été fort ballottés durant ce XX ème siècle. C'est toute l'histoire d'une famille de vigneron près de Colmar lors de la Seconde Guerre Mondiale qui nous est raconté.

    Evidemment, l'un des frères va aller du côté des jeunesses hitlériennes quand l'autre choisit le camp de l'autonomie alsacienne sans compter la grande sœur institutrice qui va choisir la résistance. Le père va être témoin de ce déchirement familial sans pouvoir s'y opposer. On pressent le drame à cette division politique sur fond de guerre.

    Pour autant, on va intéresser également à l'agriculture et notamment à la viticulture et à la production du bon vin blanc alsacien comme le riesling. Le père vigneron n'hésite pas à nous donner des informations sur les techniques comme la méthode de nettoyage des tonneaux en bois. Il est question également de réhabiliter des vieux plans de vignes datant du Moyen-Age.

    Ce premier tome qui parle du pays perdu est une excellente introduction tant sur le fond que sur la forme. A découvrir bien entendu car c'est à la fois instructif et captivant !

    Erik67 Le 18/03/2021 à 08:12:03
    Monster Club - Tome 1 - Que le meilleur gagne et dieu sauve la reine !

    Je n’ai pas adhéré du tout à ce Monster Club qui se dédouble des deux côtés de l’Atlantique dans l'ère victorienne ce qui provoque une gentille rivalité sur fond d’exploration. C’est une bande dessinée de pur divertissement qui fait dans l’humour et la facilité.

    L’idée de départ était pourtant assez ambitieuse. Cependant, son exploitation s’est révélée assez décevante en ce qui me concerne. Ce n’est pas parce que c’est le dessinateur de la série vénérée « De cape et de crocs » que je vais faire dans la mansuétude. Je me suis passablement ennuyé à cette lecture et c’est un fait.

    Pourtant, je reconnais des qualités indéniables à commencer par un excellent dessin bien maîtrisé. Néanmoins et comme dit, ce n’est guère suffisant en ce qui me concerne.

    J’aurais sans doute voulu être emporté par les mystères des découvertes d’animaux sauvages. Or, on ne croise guère que quelques mammouths perdus dans une Sibérie qui ressemble à la jungle équatorienne. Bref, la suite se fera sans moi.

    Erik67 Le 18/03/2021 à 08:09:53

    American Vampire est un autre moyen de nous montrer le rêve américain et surtout sa puissance. C'est comme la comédie musicale American Graffiti. Il s'agit en effet d'explorer le mythe des vampires dans l'Ouest américain depuis la conquête jusque dans les années 60.

    L'un des scénaristes n'est autre que Stephen King lui-même. C'est déjà un gage de qualité quant à l'écriture.

    On est à mille lieux d'un Twilight par exemple car les vampires sont terrifiants. On ne fera pas dans le romantisme. le dessin est assez dynamique. Les dialogues sont parfois pompeux mais on fait avec. De nombreux flash-back viennent parfois polluer le récit. Là encore, il faudra s'accrocher. La mise en scène n'est pas réussie.

    Bref, il faut du temps pour entrer dans l'histoire et pour comprendre les enjeux ce qui rend la lecture un peu pénible. C'est dommage.

    Erik67 Le 18/03/2021 à 08:06:46

    C'est tout le parcours d'une interne en psychiatrie qui nous est livré à travers cette bd. On sera assez loin d'une œuvre comme « Omerta à l'hôpital ». Visiblement, on apprendra que les médecin qui ne sont pas très bien classé pour être de bons chirurgiens se tournent alors vers une spécialité de compensation à savoir la psychiatrie.

    Je n'ai pas trop aimé cette œuvre car elle m'a semblé assez décousue dans le cheminement. On ne suit pas cette lecture avec plaisir. Certaines notions médicales sont assez difficiles à appréhender. Il aurait fallu une meilleure prise en charge au niveau du scénario et de la mise en scène.

    Tout n'est pas à jeter car il y a le fameux syndrome de imposteur qui nous est expliqué mais qui s'apparente plutôt pour moi à un manque de confiance en soi et de fausse modestie.

    Il y a également un passage assez intéressant sur le fait que tout le monde aime les histoires qui font peur comme les actes d'agressions gratuites dans la rue commise par des malades mentaux. Ce fut d'ailleurs exploité par Nicolas Sarkozy le 2 décembre 2008 après le meurtre d'un étudiant à Grenoble par un patient échappé de l’hôpital psychiatrique.

    C'est un roman graphique sur un sujet qui est tout de même assez difficile. Il faut juste un peu plus de maîtrise.

    Erik67 Le 17/03/2021 à 08:17:31
    Conan le Cimmérien - Tome 11 - Le Dieu dans le sarcophage

    C'est l'une des plus belle introduction de la série qui nous explique l'histoire d'un royaume à l'origine de la Stygie. C'est assez intéressant de voir comment les empires se forment et s'écroulent à travers l'histoire. Rien n'est immuable.

    Par la suite, cela se transforme en un huit clos dans un magnifique palais où un meurtre a été commis. On se croirait presque dans un Agatha Christie mais version barbare. C'est au chef de la garde de résoudre ce mystère où il sera confronté à plusieurs théories.

    Il y a un changement assez palpable dans la narration ce qui fait que cette nouvelle est totalement différente pour notre plus grand plaisir de découvrir toujours des versions qui créent la surprise.

    La série est sans doute dans son ensemble comme la meilleure du moment. Ce n’était pas un pari gagné d'avance car l’hétérogénéité nuit souvent à la qualité d'une œuvre mais ce n'est pas le cas en l'espèce, bien au contraire !

    Pour autant, j'ai trouvé la fin un peu confuse même si le dénouement était attendu car il y a bien un dieu dans le sarcophage.

    Erik67 Le 17/03/2021 à 08:16:01
    Conan le Cimmérien - Tome 10 - La Maison aux trois bandits

    Encore une fois, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle après deux tomes un peu en dessous de ce qu'on pouvait attendre. C'est juste le titre qui ne colle pas trop. En lieu et place de maison, il faudrait sans doute parler d'un grand et mystérieux palais.

    Par ailleurs, on ne sait pas trop dans quelle ville cité-état se situe cette nouvelle. C'est un peu dommage par rapport à la topologie des lieux dessiné par l'auteur et qui est affiché dans chacun des tomes.

    Il est question de luttes rivales pour le pouvoir entre un aristocrate un peu politicien et un prêtre rouge. Chacun de ces personnages va se servir de Conan le mercenaire sans état d'âme pour accomplir de basses besognes afin d’asseoir son pouvoir.

    Conan va se retrouver dans une position peu enviable face au personnage mystérieux de Thak qui apporte une touche fantastique. Mais comme dit, il s'en sortira. Cela se terminera dans le sang qui coulera.

    Une mention spéciale pour le dessinateur Paolo Martinello qui a réussi à merveille à coller avec l'esprit et l'univers du Conan imaginé par Howard. Ce trait ultra réaliste a permis une immersion très facilement. Graphiquement, c'est magnifique !

    C'est une histoire bien sombre mais je les aime ainsi. Du coup, je me dis vraiment que dans une comparaison avec Thorgal, un autre héros que j'aime bien, Conan apparaît comme plus sanglant et sans doute plus adulte.

    Au final, on a droit à une version différente mais tout aussi intéressante de Conan. A découvrir pur tout bon amateur d'héroïc fantasy !

    Erik67 Le 17/03/2021 à 08:14:37
    Conan le Cimmérien - Tome 9 - Les Mangeurs d'hommes de Zamboula

    On reste dans le monde oriental dans une cité marchande située en plein désert et qui fut convoitée par deux puissances ennemies. Conan va suivre une femme un peu étrange qui va le mener un peu à la baguette. Fort heureusement, la conclusion sera pleine de surprise.

    Il est question de cannibalisme et de puissances occultes sur un fond oriental et plutôt exotique. Comme à chaque fois, notre héros va s'en sortir et c'est sans doute pour cela qu'on l'aime bien. Le mal ne triomphera pas. L'espièglerie et la malice auront leur part.

    Certes, on pourra reprocher qu'on ne retrouve pas à chaque fois le même Conan car il est différent dans chaque album. On découvre à chaque fois une autre facette de sa
    personnalité beaucoup plus riche et complexe qu'on ne le croît.

    La lecture demeure toujours aussi passionnante et divertissante. J'ai bien aimé le trait graphique de Guess qui arrive à donner beaucoup de consistance à cette épisode pourtant rempli de clichés. Le nudisme sera par exemple de la partie.

    En conclusion,un album qui ne sera pas le meilleur de la série mais qui se laisse lire agréablement.

    Erik67 Le 16/03/2021 à 08:23:22
    Conan le Cimmérien - Tome 8 - Le Peuple du cercle noir

    Le cadre de ce récit se passe dans une version orientale du monde de Conan. Il y a d'ailleurs des noms de pays très proche de la réalité comme l'Iran, l'Irak ou encore l'Afghanistan. Un peu d'originalité aurait sans doute mieux convenu.

    Par ailleurs, j'ai trouvé le scénario assez alambiqué pour une fois avec du mal à suivre entre toutes ces trahisons. On ne sait plus très bien où on en est tant il y a une espèce de surcharge d'intrigues assez inhabituels. Je retiens surtout que la menace vient de ces fameux nécromanciens noirs de la montagne que doit combattre notre héros à la fin. La conclusion offrira d'ailleurs un peu plus de lisibilité.

    Au niveau graphique, j'ai déjà vu mieux pour cette série car le trait est assez nerveux même si j'apprécie son dynamisme. Le découpage n'est pas non plus exempt de défauts.

    Il faut dire que c'était presque un sans faute dans cette série qui sortait du lot. Là, je ne peux pas dire cela mais ce n'est pas déplaisant à la lecture pour autant si on aime les aventures de Conan. On se situe juste un cran en dessous car il y a une véritable saturation à tous les niveaux.

    Pour autant, on retrouvera tout le charme de la furie guerrière de Conan, la belle princesse exotique enlevée et les inquiétants pouvoirs de ces sorciers. L'essentiel est sauf.

    Erik67 Le 16/03/2021 à 08:21:49
    Conan le Cimmérien - Tome 7 - Les Clous rouges

    C'est l'une de nouvelles les plus connues d'Howard et classées parmi les meilleures du genre sinon son chef d’œuvre absolu. Autant dire que nos auteurs Régis Hautière et Didier Cassegrain qui reprennent cette adaptation étaient attendus au tournant.

    Je trouve qu'ils s'en sortent pas trop mal avec ce récit qui s'avère assez passionnant. Cela démarre dans une jungle luxuriante mais peuplé par un dinosaure/dragon assez vorace. Cela peut faire un peu kitch mais pas dans le monde de Conan. Par ailleurs, il y aura toute l'exploration claustrophobique de ce palais d'inspiration aztèque qui révélera bien des surprises. Au final, on ne s'ennuiera pas avec toutes ces factions rivales et ces trahisons en série.

    J'ai juste trouvé le dessin de Cassegrain un peu en dessous des précédents tomes mais c'est normal quand on change d'équipe à chaque tome. Il faut juste un peu s'habituer au trait et après cela part tout seul. C'est un graphisme en couleur directe qu'on aime ou qu'on aime pas trop.

    Les clous rouges demeurent la nouvelle la plus passionnante au niveau du scénario qui demeure assez fluide. Par contre, je ne l'ai pas ressenti comme la plus sombre, la plus sanglante ou la plus impitoyable comme annoncé. C'est plutôt léger et plaisant. Comme dit, c'est une adaptation qui en vaut une autre et qui reste très convenable.

    Erik67 Le 15/03/2021 à 07:58:54
    Conan le Cimmérien - Tome 6 - Chimères de fer dans la clarté lunaire

    J'ose le dire, c'est pour moi l'un des meilleures de cette nouvelle collection consacrée à Conan le Cimmérien (ce qui n'est pas la même chose qu'un barbare).
    Virginie Augustin (dessinatrice de la fameuse série Alim le tanneur) est une auteure complète qui livre une très belle prestation de l'adaptation de Conan. C'est toujours intéressant d'avoir une vision féminine de ce personnage mythique.

    Conan devient le protecteur d'une jolie demoiselle en détresse qui a été obligée de s'évader de la compagnie du souverain d'un royaume auquel elle a été vendue malgré son statut de princesse d'Ophir. Bref, ils sont tout deux obligés de fuir les hyrkaniens qui ne leur veulent pas du bien. Ils vont se retrouver sur une étrange île dans une mer intérieure à la découverte de ruines et de statues assez étranges.

    Il y aura beaucoup d'ennemis entre les hyrkaniens, les pirates, les statues de fer totalement horrifiantes ou encore le monstre à la King Kong qui rode sur l'île. Notre héros aura fort à faire.

    Au niveau de ce que je n'ai pas apprécié : le fait de désigner des villes ou des endroits qui ne figurent pas sur la carte du monde de Conan qui nous est présenté à chaque volume. Par ailleurs, on n'en saura pas plus sur ces fameuses statues et ce visiteur venu de l'espace. J'aurais aimé avoir un peu plus d'explications. Malheureusement, c'est orienté sur l'action et l'aventure.

    J'ai beaucoup aimé le graphisme qui donne des décors absolument magnifiques du marais, de la jungle, de l'île, des ruines. C'est un plaisir pour la lecture. Pour moi, il s'agit de la meilleure dessinatrice de la série tout entière. C'est dire !

    En conclusion, encore une très belle aventure de Conan à découvrir.

    Erik67 Le 15/03/2021 à 07:57:23
    Conan le Cimmérien - Tome 5 - La Citadelle écarlate

    Dans cette nouvelle, Conan est un roi bienveillant depuis une dizaine d'année. Il s'agit de l'Aquilonie dont il avait eu fort à faire contre les Pictes sur la rivière noire (voir tome 3).

    Visiblement, il voulait prêter main forte au roi d'Ophir mais ce dernier allié à Koth lui a tendu un piège. Son armée est vaincu et Conan se retrouve prisonnier pendant qu'un noble local reprend les reins du pouvoir à l'aide de ces puissances extérieures félonnes. On se croirait un peu dans Game of Thrones.

    Bref, c'est une facette et une situation que l'on ne connaissait pas chez Conan ce qui fait que ces nouvelles ne sont jamais répétitives. On a toujours plaisir à les découvrir.

    Au scénario, nous avons tout de même l'excellent Luc Brunschwig qui réussit très bien cette adaptation en lui apportant sa touche personnelle. Un mot sur le dessin d'Etienne Leroux pour dire que j'ai également apprécié ces traits qui concourt à merveille avec ce récit épique. Bref, nous avons là une association efficace et le reste n'a que peu d'importance.

    Conan qui n'est plus tout jeune va s'en sortir encore une fois mais grâce à l'aide d'un puissant sorcier. Le souffle de l'aventure nous emporte véritablement. Trahison et magie noire seront au rendez-vous pour notre plus grand plaisir de lecture.

    Erik67 Le 14/03/2021 à 10:09:26
    Conan le Cimmérien - Tome 4 - La Fille du Géant du Gel

    C'est le Conan le plus érotique que j'ai pu lire jusqu'ici. A vrai dire, je ne m'y attendais pas et c'est tant mieux. On se souviendra longtemps après de cette fille du géant de sel.

    On sait que Conan est un véritable guerrier un peu sauvage dans son genre. Il va se battre jusqu'au bout. Pour autant, parfois, il n'a pas que des guerriers en face de lui ! Il existe des menaces plus subtiles, plus charmantes et également plus sournoises. C'est la fille du géant de sel qui se dresse sur sa route au milieu d'un lac gelé.
    Il la traite de sorcière mais il s'agit en fait d'une belle déesse qui sait ce qu'elle veut. Le désir devient à la fois violent et presque poétique.

    J'ai bien aimé cette vision de Conan qui est assez inédite. L'auteur de la BD à savoir Robin Recht a pris le temps de raconter une histoire assez simple dans le déroulé. Il restitue une puissance du récit à faire frémir d'extase.

    Graphiquement, il y a des effets de mise en scène absolument superbes et des planches de toute beauté. J'ai adoré car on ressent véritablement les battements de cœur de Conan. C'est du grand art incontestablement d'une splendeur inégalé. Le meilleur de la série consacré au cimmérien ! Bravo à l'auteur  qui produit là un chef d’œuvre du genre !

    Erik67 Le 14/03/2021 à 10:08:47
    Conan le Cimmérien - Tome 3 - Au-delà de la rivière Noire

    Le visage de Conan change radicalement dans ce tome ce qui m'a obligé à un certain temps d'adaptation lors de ma lecture. La jungle est magnifiquement dessiné et on perçoit tous les dangers de cet univers foisonnant mais hostile.

    J'ai bien aimé ce titre où il s'agit pour Conan de lutter contre un sorcier tribal et de protéger son jeune ami. Beaucoup de spécialistes considèrent ce récit original de l'auteur Howard comme l'un de ses meilleurs. Je n'irai pas jusque là personnellement mais cela n'empêche pas d'apprécier.

    Le thème est celui de la colonisation et de ses dangers. Cette histoire nous rappelle qu'il n'est pas bon de coloniser des territoires qui ne nous appartiennent pas au départ. Certains colons devraient sans doute en prendre de la graine car cette problématique dépasse toutes les époques. Dans le cas qui nous occupe, la barbarie finit par triompher sur la civilisation et cela fait peur.

    Il est clair que l'auteur faisait référence aux premiers colons venus dans l'Ouest sauvage où les indiens résistaient encore envers et contre tout. Une magnifique civilisation a disparu pour laisser place à une autre.

    C'est également un récit sans concession qui rappelle que Conan n'est pas seulement un cimmérien mais également un barbare qui n'a pas hésité à tuer des enfants lors de batailles. Bref, ce n'est guère le héros sans reproches.

    Pour le reste, c'est clair que c'est une bonne bd d'aventure qui rend hommage au travail de l'auteur. On prend plaisir à cette lecture qui reprends les vieux codes.

    Erik67 Le 13/03/2021 à 10:07:16
    Conan le Cimmérien - Tome 2 - Le Colosse noir

    C'est vrai que cela fait bizarre de quitter Conan dans le premier tome et de le retrouver dans une tout autre situation. C'est voulu car chaque tome est véritablement indépendant avec son propre scénario. Après la jungle luxuriante, nous voilà dans les contrées semi-désertiques.

    On le retrouve dans un royaume qui est menacé. Cependant, la princesse régente lui confie très facilement le commandement de ses armées afin de vaincre un sorcier maléfique qui vient la hanter toutes les nuits. A noter également une introduction fort bien réussie.

    Le récit est fort simple dans on déroulé mais je suis quand même preneur. Je n'aime pas trop quand cela devient alambiqué. La réalisation est fort bien assuré avec un côté cinématographique jusque dans la mise en page et le graphisme. Les scènes de combat valent le coup d’œil. C'est vraiment un récit épique.
    Graphiquement, c'est somptueux surtout au début avec ce mélange de pages en couleur juxtaposant des croquis sous forme d'esquisses en noir et blanc.

    Bref, c'est un tome qui ne m'a pas laissé indifférent bien au contraire. Cela reste un très bel hommage au travail de Robert Howard rendu par des artistes français.

    Erik67 Le 13/03/2021 à 10:04:39
    Conan le Cimmérien - Tome 1 - La Reine de la Côte noire

    Il est franchement dommage que l'auteur de Conan à savoir Robert Ervin Howard soit mort à l'âge de seulement 30 ans après un suicide suite à la maladie mortelle de sa mère. Il a été l'un des pères fondateurs de l'héroïc fantasy avec J.R Tolkien. Il a crée ce personnage mythique en 1932 soit 4 ans à peine avant son décès.

    Conan sera repris par la suite avec notamment le cinéma qui a lancé un certain Arnold Schwarzenegger mythique acteur des années 80. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort...

    J'ai bien aimé cette nouvelle adaptation qui rend véritablement hommage au personnage. Il y a une véritable topologie des lieux dans cette ère nommée l'âge hyborien. Chaque tome sera repris par des auteurs différents pour former une histoire à part entière. La reine de la côte noire fut d'ailleurs la toute première dessinée par Robert Ervin Howard.

    J'aurais aimé un personnage de Conan avec un peu plus de profondeur que la force physique brute mais bon, c'est comme cela qu'il fut perçu depuis la reprise par Lyon Sprague de Camp qui a vampirisé le travail de son prédécesseur. Quelque fois, la traduction d'un personnage peut prendre d'autres chemins.

    Pour ce tome, on remarquera un excellent découpage et une mise en scène assez dynamique. J'ai beaucoup aimé également le graphisme qui modernise l'ensemble. Les décors notamment de cette cité perdue dans la jungle sont véritablement à couper le souffle.

    Je retiendrais surtout la belle histoire d'amour entre Conan et la reine de la côte noire qui tient toutes ses promesses au sens propre comme au sens figuré.

    Erik67 Le 12/03/2021 à 07:58:23

    C'est un sympathique récit qui met en scène que des jeunes habitants du Burkina Fasso. On apprend d'ailleurs des choses intéressantes sur les habitudes locales et les expressions à la mode (elle est choco !).

    On se rend compte également qu'il y a beaucoup de joie de vivre malgré une extrême pauvreté. Notre héros Hippolyte, qui a décidé de relever un grand défi, dort à même le sol par exemple.

    C'est également le règne de la débrouillardise afin de pouvoir honorer son pari. Il y a une bonne retranscription de l'ambiance locale qui fait chaud au cœur. J'ai trouvé cette lecture assez sympathique car dans la bonne humeur. En tout cas, c'est très optimiste et cela fait du bien.

    Erik67 Le 11/03/2021 à 11:26:14

    Ce n'est de loin pas la première version de la guerre des Mondes que je lis. Ce que je retiens, c'est que c'est sans doute la version qui se rapproche le plus du récit original de l’œuvre de H.G. Wells qui l'a publié en 1898.

    Ainsi, l'action se passe au début du XXème siècle dans l'Angleterre victorienne. On est très loin de la version cinématographique de Spielberg bien que la trame soit la même.

    Les tripodes veulent exterminer tous les habitants. C'est la guerre avec son lot de morts et de destruction face à une population qui a été bien incrédule au départ. La fin du récit reste également fidèle à la conclusion du roman. On sait que les bactéries jouent un très grand rôle.

    J'ai beaucoup aimé le dessin dans un style semi-réaliste. Il est précis avec des décors absolument extraordinaire. On contemple véritablement les planches. C'est du très beau travail graphique.

    L'histoire se divise en deux où l'on va suivre les aventures non seulement du héros Robert mais également de son frère Henry. Concernant ce dernier, on ne sait pas s'il est bien parvenu à s'enfuir grâce au bateau. Cela m'a un peu troublé de ne pas vraiment savoir. L'interprétation sur son sort demeure de mise.

    L'auteur a fait d'énormes recherches sur ce roman et son auteur. Tout son travail sera expliqué en fin d'album dans un dossier consacré.

    Lorsque j'étais adolescent, cette œuvre était parmi mes préférées avec « la machine à explorer le temps » publiée en 1895. C'est un auteur qui était un véritable visionnaire. Aussi, cette lecture sobre et efficace m'a réellement passionné et peut passionner bien entendu d'autres lecteurs.

    Erik67 Le 11/03/2021 à 11:25:04

    Il s'est passé des choses horribles dans ce stade de Dublin le 21 novembre 1920. C'était un autre « Bloody Sunday » comme le chantait le groupe U2.

    Comment peut-on en arriver à tirer sur des spectateurs et des joueurs de rugby dans un stade populaire par acte de vengeance ? Cela faisait suite à une tuerie orchestrée par des activistes irlandais face des espions anglais démasqué et éliminé.

    Ce sont en effet deux choses différentes et sans doute le prix à payer pour le métier d'espion. Cela ne justifie aucunement ce qui s'est passé à Croke Park à savoir un véritable massacre sur des gens désarmés. On peut comprendre les enjeux de ce conflit qui a opposé l'Angleterre à l'Irlande.

    La reconstitution de cette journée est assez minutieuse. C'est également complété par un dossier situé en fin d'album avec photos et témoignages à l'appui. On entendra plus le « God save the Queen » de la même manière après cette lecture.

    Cela reste une bd historique assez sérieuse avec un beau message d'espoir sur la réconciliation des peuples lors du tournois des six nations en 2007.

    Erik67 Le 11/03/2021 à 11:24:14

    Un état qui tire sur sa jeunesse est constitutif de quelque chose qui ne tourne pas rond. C'est certain. On savait que le président Nixon ne faisait pas dans la dentelle à l'image par exemple d'un certain Donald Trump.

    Il s'agissait de riposter face aux jeunes qui manifestait contre la guerre du Vietnam. Loin de se désengager, le président Nixon voulait étendre le conflit à un autre pays à savoir le Cambodge. Or, il 'agissait d'envoyer les étudiants à la guerre car ils n'étaient pas volontaire mais tiré au sort. Or, le nombre de morts dans ce conflit était très conséquent.

    On apprendra que le système mis en place à parmi à certains fils de gens fortunés de ne pas être envoyé pour défendre le pays dont toujours un certain Donald Trump qui finira par être président de ce pays.

    J'ai beaucoup de mal avec les œuvres de Derf Backderf. Ce n'est pas la première fois (« Mon ami Dahmer » ou encore « Trashed »). Il s'étale sur de nombreuses pages en nous fournissant mille détails. On perd parfois le Nord. Globalement, on arrive à retenir l'essentiel. Cependant, je n'aime guère sa mise en page ainsi que son graphisme au visage anguleux. On s'y fait à la longue.

    Kent State reste un très beau travail pour indiquer ce qui s'est passé le 4 mai 1970 sur le campus de l'Université de Kent State dans l'Ohio. On ne peut pas dire que la garde nationale a fait preuve de sang froid face à un mouvement de contestation étudiante. C'est une véritable tragédie.

    La recherche est minutieuse et bien documenté. Les témoignages sont présents pour attester des faits. Il y a également une bonne retranscription de l'ambiance et du contexte de l'époque.

    Evidemment, cela ne sera guère une bd réjouissante. Le massacre perpétré laisse sans voix. Cela a marqué l'esprit collectif des américains. J'avoue que cette lecture m'a permis de combler une lacune.

    Cette reconstitution est fidèle et doit laisser comme message de ne plus jamais reproduire cela. Au final, les étudiants avaient bien raison quand on voit l'issue de la guerre du Vietnam trois années plus tard.

    Moralité : on devrait un peu plus écouter les jeunes qui ont des valeurs morales parfois admirables surtout face aux générations passées et au monde qu'elles nous laissent.

    Erik67 Le 09/03/2021 à 08:09:32

    Don Vega sera sans doute la meilleure adaptation que j'ai lu de Zorro car elle s'inscrit dans un cadre historique précis. En effet, les jeunes Etats-Unis ont conquis le Texas (1845) puis la Californie (1848) en l'arrachant au Mexique.

    Pour autant, la Californie n'est pas encore un état des Etats-Unis. Il va y avoir un important accord en 1850 où la Californie accédera au statut d'état et tout ce qui va avec. En 1849, c'est un peu le flou avec des propriétaires terriens du style de Gomez qui font leurs lois en spoliant des biens à d'honnêtes familles comme celle de notre héros.

    J'ai adoré le fait que beaucoup d'individus se prennent pour Zorro comme pour dire « nous sommes tous Zorro » afin de lutter contre l'injustice. Cela rappelle l'époque Charlie. Certes, la forme a été moqué mais le fond reste juste et légitime.

    Certains personnages sont vraiment minimisés comme Bernardo et d'autres totalement absents comme le drôle sergent Garcia. Cependant, nous avons un récit très âpre à la place qui ne laisse pas la place à la rigolade et qui revient surtout sur l'origine du mythe Zorro. J'ai bien aimé cette version tout à fait moderne et pertinente avec un dessin tout à fait à la hauteur.

    Erik67 Le 09/03/2021 à 08:08:05

    Manu est instituteur depuis 12 ans. C'est un homme fort et protecteur comme on les aime. Et pourtant, il n'est pas du tout invulnérable. Il aura suffit d'une injustice au niveau d'une promotion dans son travail au nom de l'équité homme-femme. Tout peut très vite basculé car il va perdre sa petite amie et par conséquent quelques repères. Ce récit rappelle que tout le monde peut basculer malgré les apparences.

    Il va surtout s'attacher par gentillesse à une famille pas comme les autres. Au début, on croit à cette solution qui est remplie de générosité lorsqu'on va s'apercevoir qu'il s'agit d'une grave erreur. La culpabilité, la honte, l'échec, la frustration, le regret et les remords ou encore le rejet sont de terribles adversaires. Ce sont les sept tourments qui s'engouffrent dans nos failles intimes.

    J'ai beaucoup aimé une certaine tournure que prend le récit et que je n'avais pas vu venir faute d'indices probants. Manu est-il bien l'homme de la situation comme le titre l'indique ? Il faut lire cette BD pour pouvoir répondre à cette question sur la place de l'homme dans notre société. Point de spoilers.

    De la scénariste Lou Lubie, j'avais déjà bien apprécié son précédent « La fille dans l'écran ». Avec cette œuvre, elle est une auteure complet. Je dois bien avouer que c'est plutôt une réussite sur le fond et sur la forme. Un thriller psychologique à découvrir pour explorer nos failles à la frontière du réel et de l’irréel !

    Erik67 Le 08/03/2021 à 07:56:13
    Jason Brice - Tome 3 - Ce qui est révélé

    Ce troisième et dernier tome de la série vient clore définitivement les aventures de notre jeune soldat traumatisé de guerre. C'est l'heure des révélations qui seront amenées de manière non subtiles.

    Il est vrai que cette incursion du fantastique fait un peu tâche d'huile. J'aimais bien rester dans cette rationalité étrange. Du coup, le fantastique amène à de la facilité scénaristique dans le cas présent. Pour autant, l'auteur nous dévoile d'autres surprises qu'on avaient pas vu forcément venir. Alcante réussit à maintenir un équilibre et même à nous surprendre.

    Je souligne que le dessin demeure toujours d'une très grande beauté. Il restitue à merveille toute cette ambiance british. Le plaisir de lecture est assuré.

    Au final, nous avons une série d'une grande qualité à découvrir.

    Erik67 Le 08/03/2021 à 07:55:22
    Jason Brice - Tome 2 - Ce qui est caché

    Il est vrai que le premier tome aurait pu se suffire à lui-même. Je suis étonné de voir que Jason continue de poursuivre l'auteur disparu de l'ouvrage qui prédisait le futur. Il est vrai qu'il s'est retrouvé accidentellement en très mauvaise posture.

    On va voir l'apparition d'un personnage qu'on avait à peine entrevu dans le premier tome et qui semble tirer toutes les ficelles du jeu. J'ai bien aimé également le clin d’œil à la série « Pandora Box » que j'avais fort bien apprécié de ce même scénariste Alcante. Un mot sur le graphisme pour dire qu'il convient parfaitement à ce type de récit. C'est précis et élégant.

    Le scénario tient encore la route mais cela s'achève sur une fin moins tonitruante et inventive comme la précédente qui était d'un niveau presque inégalé. Il est parfois bien difficile de faire mieux. Du coup, la sensation générale reste celle d'un essoufflement de la série malgré tout l'intérêt qu'on lui porte.

    Erik67 Le 08/03/2021 à 07:54:19
    Jason Brice - Tome 1 - Ce qui est écrit

    Dès le début, j'avais repéré ce scénariste à savoir Alcante pour son excellente série Pandora Box qui n'a pourtant pas pu capter l'intérêt du plus grand nombre de lecteurs malgré son ambition. Je m'étais dis que nous avons là l'un des plus brillants auteurs de sa génération dans le genre fantastique et anticipation. C'était il y a plus de 15 ans et beaucoup de chemin a été depuis parcouru.

    Avec Jason Brice, il allait encore plus loin dans un créneau un peu différent dans le Londres des années 1920. J'ai rarement lu une histoire aussi machiavélique dont la fin est tout simplement surprenante. Le thème principal est celui du destin: c'est écrit !

    En deux mots: un jeune détective cartésien enquête sur un mystérieux roman prophétisant la mort d'une jeune femme dont les signes avant-coureur se réalisent. Cet auteur disparu avait déjà écrit un roman nommé Titan sur le naufrage du plus grand paquebot du monde en 1902 soit 10 ans avant la catastrophe maritime que nous connaissons. Alcante fait du Bec à savoir se servir d'un fait connu un peu étrange pour bâtir tout un récit qui tient en haleine.

    Là encore, cette série semble être passée malheureusement un peu aux oubliettes faute de publicité ou peut-être de bouche à oreille efficace. C'est un peu dommage car la série ne le mérite pas au vu du lot de production réellement passable.

    Si vous aimez les histoires étranges, celle-ci est faite pour vous. C'est une très bonne bd par son scénario excellent et par un dessin traditionnel précis. Une véritable claque qui peut faire des émules.

    Erik67 Le 07/03/2021 à 10:41:05

    Il n'est pas facile d'être une jeune reine surtout au Moyen-Age dans un monde dominé par la fureur des hommes. Par ailleurs, l'action se situe dans une principauté située en terre-sainte durant l'époque des Croisades. Même le lieu géographique est sujet à danger. C'est malheureusement encore le cas après un millénaire.

    On va très vite suivre le parcours de Constance qui perd son père d'une horrible manière à l'âge de seulement trois ans. Sa mère est avide de pouvoir et fait tout pour le conserver en tentant de l'éliminer soit en l'enfermant dans un monastère, soit en la mariant à un roturier.

    Cependant, les plans de la machiavélique Alix de Jérusalem seront déjoués. Cette femme n'aime pas qu'on lui résiste et va vouloir se venger. Constance sera obligé d’épouser de très jeune âge un chevalier Raymond de Poitiers afin d'assurer sa survie et sa protection. On aura également le plaisir de retrouver un court instant la fameuse Aliénor d'Aquitaine (parenté à Raymond de Poitiers) que les habitués de la série « Reine de sang » doivent bien connaître.

    C'est une période de l'histoire que je connaissais assez peu ainsi que cette reine rebelle qui ne m'était guère familière. Cela peut combler une lacune d'autant que c'est fort plaisant à lire. On ne va pas s'ennuyer car c'est une vie fort riche en complots, rebondissements et alliance diverses dans un jeu politique fort difficile.

    Le graphisme restitue la beauté de ces lieux. On se croirait presque en Europe tant il y a beaucoup de verdure.

    Pour le reste, c'est un bel hommage qui est rendu à cette reine fine stratège qui a dû se battre envers et contre tout pour se faire une place.

    Erik67 Le 07/03/2021 à 10:38:51
    Labyrinthus - Tome 2 - La Machine

    Alors que le premier tome était d'inspiration prométhéenne, le second se situe un peu plus loin dans le passé de l'auteur avec l'une de ses premières série à savoir « zéro absolu » pour ceux qui connaissent (série fin XXème siècle). A ce moment là, Christophe Bec n'en n'était que le dessinateur.

    Il y a la même ambiance claustrophobique de ces astronautes perdus dans un dédale mortel. Ils vont être les victimes de leurs propres peurs et démons du passé. Certains vont s'en sortir mieux que d'autres.

    On passe toujours un aussi bon moment. J'ai apprécié le fait qu'il s'agit d'un diptyque avec une conclusion qui se tient. Comme quoi, il est possible pour Christophe Bec d'abréger ses séries à rallonge.

    Ce tome pose des questions essentielles sur l'avenir de l'humanité en citant les théories de Malthus. Est-ce que nous aurons les ressources nécessaires si la population mondiale croît au-dessus de 12 milliards d'être humains ? Est-ce que la planète sera alors menacée de destruction ?
    On aura droit à des réponses mais pas celles que nous croyons. Cela va être un peu plus radicale. Mais bon, ce n'est pas dénué de fondement.

    Il y aura une très bonne conclusion à ce récit d'anticipation après toutes ces destructions. Etait-ce la conclusion que l'auteur voulait pour la série « Prométhée » mais qu'il ne pouvait réaliser ? En effet, la fin est quand même assez inattendue ce qui constitue en soi une bonne surprise. A découvrir surtout pour les amateurs de science-fiction.

    Erik67 Le 07/03/2021 à 10:37:37
    Labyrinthus - Tome 1 - Cendres

    Ce premier tome commence comme la série « Prométhée » avec l'apparition soudaine de phénomène extra-terrestre qui provoque l'extinction de masse d'une grande partie de la planète. J'ai eu l'impression de relire une nouvelle version de Prométhée qui aurait pu s'intituler Phobos.

    Comme à chaque fois, le scénario de Christophe Bec nous tient en haleine. Pas de surprise mais une grande efficacité. Il y a toujours un plaisir à découvrir ses histoires un peu fantastique car elles sont bien amenées. Il y a par exemple des séquences du passé qui expliquent que le phénomène bien que soudain prend des racines dans le passé.

    On ne peut s'empêcher de penser à la situation actuelle de notre monde qui peut être menacé par une épidémie d'origine inconnue. Il y a certes des résonances mais cela s'arrête là. Il s'agit là d'une retombée de cendres toxiques.

    Pour le reste, on va surtout s'attacher à un personnage peu commun qui sort du lot à savoir un autiste extra-intelligent. Là encore, on se demande si l'auteur est adepte de la série « Good Doctor ». Bref, on sent bien les influences diverses.

    Un mot sur le dessin de Fabrice Néaud que j'ai toujours aimé et qui s'éloigne de la bd intimiste pour quelque chose axé sur le divertissement pur.

    Erik67 Le 06/03/2021 à 09:33:44

    Prado est un auteur que je connais depuis des années. Il y a eu beaucoup d’œuvres que je n'ai pas aimé et d'autres où cela passait. Le triskel volé me semble son œuvre la plus abouti ou en tout les cas, celle que j'ai le plus aimé à la lecture. Bref, ce n'était pas gagné d'avance.
    J'ai bien aimé ce récit qui lorgne sur le côté fantastique sur fond de légendes celtiques. Il y a un côté résolument moderne avec les dérives de l'archéologie en ligne de mire. Il est vrai que c'est un commerce florissant et pas toujours légal.

    C'est une belle aventure qui est bien ficelé dans le genre thriller ésotérique avec même un message assez écologique sur le devenir de l'humanité. J'ai aimé sur toute la ligne. Il n'y a pas de temps mort dans l'action. Un mot sur le dessin pour dire qu'il est toujours aussi sublime mais on a affaire à un dessinateur virtuose. Il est vrai qu'il faut aimer le trait anguleux. Le traitement à l'aquarelle est également très bien réalisé.

    Même si cela manque un peu d'émotion, cela reste un travail tout à fait convenable qui ravira les fans de l'auteur. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus rien produit. La magie est toujours présente.

    Erik67 Le 06/03/2021 à 09:32:26
    Deux passantes dans la nuit - Tome 1 - Arlette

    Deux passantes dans la nuit a pour thème le couvre-feu à Paris durant l'Occupation. On se rend compte de toute l'ambiance oppressante que peut représenter un couvre-feu avec des forces de l'ordre qui surveille de façon aléatoire les mouvements. On peut être arrêté à tout coin de rue.

    Il est vrai que la situation sanitaire actuel avec le couvre-feu rappelle cette triste période de l'Histoire de France où la liberté était réduite au minimum jusque dans les déplacements d'aller et de venir. Mais bon, comme dans la bd en question, il y avait toujours des fêtes clandestines où le tout Paris allait se divertir au mépris des règles fixées par l'Autorité.

    Je n'ai pas plébiscité cette œuvre plus que cela car on va assister à une sorte de déambulation d'Arlette qui vient de sortir de prison dans les rues de Paris de nuit sur une soirée où il se passera un tas de choses. Par contre, on ne sera pas la cause qui a conduit Arlette en prison car ce ne sont pas selon elle des choses que l'on demande. Oui, mais moi je suis un peu curieux en tant que lecteur. On apprendra la vérité sur le tard.

    Cette bd constitue une plongée dans la vie nocturne parisienne de cette époque au travers de la rencontre de deux femmes au caractère fort différent. C'est bien retranscrit mais cela ne m'a pas plus touché que cela malgré les résonances actuelles.

    Erik67 Le 06/03/2021 à 09:29:02

    Martin, la douzaine, devrait le savoir : dénicher un faucon est un privilège qui est réservé au seigneur. Enfreindre ce droit est passible de peines très sévères même pour un enfant de serf surtout à cette époque moyenâgeuse assez trouble.

    Il va se lier d'amitié avec cet oiseau majestueux et ne va pas en faire un tueur comme les faucons du seigneur local destinés à la chasse. C'est la rencontre entre un garçon et un animal domestiqué un peu comme « Belle et Sébastien ». Ceci est la version volatile de cette amitié. Pour autant, le fauconnier du château viendra récupérer ce faucon en le séparant de son jeune maître. La partie la plus intéressante de l'histoire commencera alors.

    Il y a une grande forme de naïveté chez Martin qu'on pardonnera en raison de son jeune âge. On voit bien que la lecture est destinée à la jeunesse. Le passage du saut presque dans le vide pour retomber sur ses pieds est assez improbable mais comme dit, c'est pour mettre en avant la bravoure de Martin au caractère presque indomptable. Il est également assez malin pour voir qu'un complot se prépare devant l'inaction des gardes.

    Par ailleurs, on aura droit à une approche de la condition bien difficile des serfs entre la destruction du village par des seigneurs rivaux ou bien la famine lors des destruction de récoltes. Le contexte historique est bien rendu ainsi que la vie quotidienne au Moyen-Age.
    Un moine nous apprendra par exemple que nul n'est tenu de s'expliquer à cette époque quand on demande asile. Les temps ont bien changé.

    J'ai beaucoup aimé ce graphisme qui a su restituer à merveille les décors médiévaux à commencer par le château fort. Et puis, le style d'écriture est tout à fait agréable et compréhensible. Bref, c'est accessible à tout le monde.

    Cette adaptation de l'auteur Jean-Côme Noguès (qui était enseignant) est plutôt bien réussie et donne envie de découvrir les autres œuvres tel que « l'homme qui a séduit le soleil ». Je regrette juste personnellement une conclusion un peu déprimante et abrupt alors que les choses commençaient à s'arranger grâce à la bienveillance du seigneur local. Du coup, ce n'est peut-être pas aussi naïf que cela.

    Par ailleurs, c'est une bonne idée d'avoir glissé à la fin de l'ouvrage des pages de jeux afin de savoir si on a bien assimilé le monde de Martin. C'est en tout cas une manière assez ludique pour les enfants de découvrir la vie au Moyen-Age.

    Erik67 Le 05/03/2021 à 08:07:38
    Zap collège - Tome 1 - Premières classes

    Mon Dieu que l'adolescence est réellement l'âge bête! Cette bd des années collège reflète cet état d'esprit. On suit les aventures de 4 ados qui vont à la découverte du monde.

    Cette série a même fait l'objet d'une série animée qui passait sur Canal J. Je suis réellement surpris par l'incrustation dans la couverture du premier tome de la mention "meilleur album jeunesse" au Festival international d'Angoulême. Qui compose donc le jury? Sous prétexte de mieux comprendre l'adolescence, cette série humoristique semble totalement louper son coche. Ce n'est pas le dessin sans expressivité qui relèvera l'impression d'ensemble avec cette colorisation réellement criarde.

    Le comble dans le tome 4 : Jasper déguisé en Mylène Farmer. Cela fait rire qui ? Un humour destiné au 9-12 ans. Et encore ! Pour résumé, cela manque d'originalité, de profondeur et d'humour.

    Erik67 Le 05/03/2021 à 08:05:04
    Yasuda - Tome 1 - Le bombardier englouti

    C'est dommage car j'aime beaucoup ce que fait Jung (notamment son fameux « Couleur de peau : miel » qui est un véritable chef d’œuvre sans compter sur « Le voyage de Phoenix »). Cependant, Yasuda ne mérite pas plus de deux étoiles de manière objective.

    On a droit en effet à tout les clichés du genre à la limite d'une histoire sympathique à la Flipper le dauphin. Puis, on s'embarque dans des règlements de comptes entre Yakuzas dans le Japon sous occupation américaine pour une histoire de perles. L'enchaînement des situations de ce récit n'est pas très naturel. Par ailleurs, le propos est extrêmement naïf. Cela n'arrange rien à l'affaire.

    Quant au dessin, je confirme qu'il est trop approximatif même si j'avoue avoir bien aimé ce vert pastel qui colore les albums. On remarquera que certaines parties du corps humain sont disproportionnés sur certaines cases. Que dire également des visages qu'on ne reconnaît pas forcément d'une page à l'autre !

    Bon, c'était le début de cet auteur prometteur. Rares sont ceux qui réussissent l'album parfait au premier coup de crayon. Néanmoins, cela arrive parfois. En définitif, un titre à oublier.

    Erik67 Le 05/03/2021 à 08:04:01
    Xoco - Tome 1 - Papillon obsidienne

    Alors que le premier tome distillait une histoire mi-polar mi-fantastique qui aurait pu être intéressante dans le New-York de la grande dépression, voilà que le scénario commence à dérailler dans le second chapitre qui se clôt tant bien que mal.

    Mais alors le 3ème opus va rajouter aux légendes indiennes, un peu de chinoiserie comme pour compliquer l'ensemble déjà pas homogène. Le scénario va alors totalement dérailler. Le héros qui donne son nom à la série, outre le fait qu'il n'était pas charismatique, est mort, dans tous les sens du terme.

    Je pense que cette bd pouvait très bien s'arrêter au second tome. La suite apparaît comme illégitime. Je ne suis pas allergique aux histoires de démons. Mais j'ai préféré nettement la série «Mille Visages» dans le même genre. La conclusion du dernier tome m'a totalement achevé : c'est d'un grand guignolesque jusque-là jamais atteint.

    Bref, la série pâtit véritablement d'un sérieux manque de lisibilité. Je serai toutefois un peu indulgent dans ma note car le dessin est très réussi notamment pour les deux premiers tomes signé Ledroit. L'enchaînement des cases fait preuve d'une particulière audace qui souligne un grand esthétisme. C'est dommage car le scénario pose réellement problème.

    Erik67 Le 05/03/2021 à 08:02:53
    Womoks - Tome 1 - Mutant suspends ton vol...

    Il fallait y penser ! Mettre une troupe de soldats déjantés à la conquête de l'espace. Ils font "atomiser" les planètes à cause de leurs bêtises et pousse un petit "oups". Ce n'est pas très marrant car on prend vite fait et cause pour les pauvres petites créatures inoffensives. On retrouve le décor de films comme Starship Troopers ou bien encore Star Wars avec quelques clins d’œil pour d'autres films culte comme Alien.

    Les couleurs sont beaucoup trop traitées informatiquement pour être véritablement belles. Les dessins paraissent également trop en rondeur; ce n'est pourtant pas si désagréable que cela à la vue.

    Les auteurs ont voulu faire passer avec ces albums un moment de franche rigolade pour les lecteurs amateurs de science-fiction. Cela peut prendre quelque fois mais à de trop rares fois à mon goût.

    Erik67 Le 05/03/2021 à 08:01:49

    "Voyage à Uroshima" peut être analysé comme une espèce de mauvais clin d’œil à Hiroshima tant les noms se ressemblent. Je trouve que ce n'est pas forcément ce genre d'hommage auquel des victimes de la bombe nucléaire pouvaient s'attendre...

    On sera prévenu que nous sommes le bienvenu dans un pays où tout le monde baise comme chien et chat avec tout le monde sans aucune gêne dans la rue et partout. Je me suis demandé dans quel délire totalement utopique et érotique je m'étais embarqué. C'est franchement pathétique par moment et même du plus mauvais goût. Bref, il faut aimer !

    La bizarrerie confère en effet au lecteur un certain malaise dont il sera difficile de sortir. Il faut y voir un fantasme géant à l'échelle de toute une ville. Du coup, ce petit vieux totalement frustré sexuellement dans la vraie vie se voit changer en une espèce de Don Juan dans ce monde imaginaire. Il est clair qu'entre l'impuissance et la castration, on n'aura guère le choix que l'illusion d'un fantasme inassouvi. Comme dit, Uroshima mon amour !

    Erik67 Le 05/03/2021 à 08:00:17

    Il est vrai que beaucoup de gens ont détesté énormément l'Islande à cause de l'explosion volcanique qui avait paralysé le Nord de l'Europe empêchant les avions de décoller durant plusieurs jours. D'internet est parti un véritable phénomène de mode assez malsain se déclinant à toutes les sauces (T-shirt « I hate Islandia » etc..). Trouver un responsable coûte que coûte au lieu d'accepter tout simplement les aléas de la nature !

    C'est dans le cadre de ce pays que se situe cette histoire qui démarre comme un bon vieux polar accentué par un dessin en noir et blanc. Je dois dire que j'étais plutôt assez intrigué par cette histoire de découverte macabre d'un corps d'une femme de Néanderthal portant du United Colors of Benetton. La suite va se révéler terriblement décevante comme une mauvaise série Z.

    Pour autant, la lecture a été assez agréable même si l'intrigue n'arrive pas à convaincre. Un point pour dire également que c'est pas tous les jours qu'on lit les aventures d'une héroïne qui aime les femmes. C'est peut-être juste une touche audacieuse de circonstance. Dommage que la conclusion soit si décevante. On peut passer notre chemin.

    Erik67 Le 04/03/2021 à 07:55:27

    Le concept de retranscrire dans un futur plus ou moins éloigné des problèmes touchant notre société comme la pollution, la crise du logement ou encore la télé-poubelle n'est pas nouveau. Un auteur comme Prado l'avait déjà expérimenté il y a plus d'une dizaine d'années.

    Je n'ai pas aimé le fait que l'auteur noircit à l'extrême le tableau social en guise de dénonciation. C'est une démarche que je juge un peu trop facile. Par ailleurs, ces histoires courtes ne sont pas inoubliables, c'est le moins qu'on puisse dire. Pire encore: elles ne sont absolument pas convaincantes. On frise l'utopie et l'absurde même si on part de faits réels à base d'articles de journaux.

    Sur le dessin, je dirais que le trait est beaucoup trop imprécis. J'ai pas eu droit à de jolies planches décrivant le futur. Cela paraît vraiment brouillon surtout au niveau de la transcription des personnages. C'est bien essayé mais c'est un coup loupé. Cependant, rire jaune garanti !

    Erik67 Le 04/03/2021 à 07:53:00
    Saga anglaise - Tome 1 - Le poids du silence

    Les dessins qui composent cette saga anglaise sont d'une remarquable fadeur qui tranche singulièrement avec des dialogues plutôt percutants et de bonne qualité.

    Alors que le premier tome présageait une intrigue intéressante mêlant deux jeunes couples que leurs conditions sociales respectives séparent, le second tome s'avère très décevant. Il y a tout d'abord un procès qui ne recule en rien devant tous les clichés du genre.

    Cependant, on observe une rupture indéniable de l'équilibre du récit car un des couples est plus mis en avant que l'autre. Même la conclusion de cette soit-disant saga est plus que pathétique. C'est réellement dommage car malgré un dessin désincarné, j'étais prêt à passer l'éponge.

    Le scénario a véritablement montré ses lacunes. Richelle a depuis composé une autre série bien plus intéressante : "Les coulisses du pouvoir » qui se déroule encore une fois en Angleterre. La saga continue mais d'une autre manière...

    Erik67 Le 04/03/2021 à 07:51:48
    Ruse (Semic) - Tome 1 - L'Affaire Miranda Cross

    Ruse est une belle bande dessinée quant à son objet : un format à l'italienne, des pages d'une rare qualité, des couleurs somptueuses et un dessin précis. Pour le reste, c'est du classique pur. Ne vous laissez pas abuser par le côté flashy !

    En effet, on se lassera assez vite de ces histoires de détectives dans l'Angleterre victorienne mais dans un univers tout de même parallèle. Il ne suffit pas d'introduire une dose de glamour en remplaçant le Dr Watson par une charmante jeune femme éperdument amoureuse.

    L'ennui nous guette assez rapidement d'autant qu'on est assez vite agacé par le comportement d'une extrême froideur de Simon Archad, le plus grand détective du monde : rien que cela !

    Par ailleurs, la disposition des cases rend la lecture particulièrement difficile. C'est bien de pousser l'audace mais pas au point de manquer de lisibilité. On passe du rationnel vers le fantastique en un éclair. Rien n'est véritablement amené de façon plus subtile et intelligente. Cette série n'a pas été abandonnée pour rien !

    Erik67 Le 04/03/2021 à 07:50:12
    Quéquette blues - Tome 1 - Part ouane

    Il est clair qu'il faut aimer vouloir se plonger dans la quête d'une bande de copains désœuvrés d'une ville minière de l'Est de la France dans les années 65. La quête de quoi ? Bref, une quéquette blues entre bande de potes. Inutile de vous préciser que le rôle de la femme se réduit à un bout de chair et qu'on n'a guère d'autres considérations pour elle. Bien sûr, c'est sympa les conneries entre copains. Cela donne un genre dans lequel je ne me suis pas reconnu.

    Au-delà de l'apparente tendresse de l'album, il faut également apprécier un humour gras. On retombe dans le travers de l'auteur à savoir la vulgarité et le sexe gratuit avec les scènes hautement graveleuses qui vont avec. Je ne peux pas aimer cela et je ne pourrais sans doute jamais car c'est vraiment au-dessus de mes forces. Je ne suis pas le public visé, c'est aussi simple que cela. Cependant, je conçois qu'il en faut pour tout les goûts.

    Je trouve que le dessin est très réussi en ce qui concerne le décor. Néanmoins, les personnages ont une trogne tout à fait spéciale avec des traits imprécis. On arrive tout de même à se plonger dans le temps avec l'ambiance des années 60. Il y a incontestablement une maîtrise de l'auteur sur le plan graphique qui a par ailleurs prouvé son grand talent. C'est le sujet traité qui ne m'a pas plu.

    Erik67 Le 04/03/2021 à 07:48:37
    Pierre Tombal - Tome 1 - Les 44 premiers trous

    La question éthique que pose cette série est la suivante : peut-on rire de tout ? Peut-on se marrer de la mort ? Peut-on se gausser avec ce qu'il y a de plus sacré que la vie qu'il faut préserver ? Quand la religion est écornée, cela me fait quelquefois rire. Alors pourquoi pas la mort, après tout ?

    C'est bizarre mais là, je ne peux pas car j'atteins ma limite ! On a tous perdu des êtres chers qui comptaient pour nous. Je ne peux pas décemment me marrer d'une chose comme la mort qui franchement me fait peur. Cependant, c'est certainement un moyen d'exorciser pour certains lecteurs.

    Alors, oui cette série est très sympathique avec des dialogues savoureux. Les gags sont morbides à souhait. Plus d'une vingtaine de volumes composent cette série autour d'un sympathique fossoyeur de tombes.

    Cette série est peut-être faite pour vous mais pas pour moi pour des questions de moralité. Je pense qu'il faut respecter les valeurs de chacun.

    Erik67 Le 03/03/2021 à 08:06:55
    Oknam - Tome 1 - Adieu, mon ange

    Oknam est une jeune chinoise orpheline que des naufragés découvrent subitement sur une île. Dès lors, elle va devenir l'héroïne d'une série à mi-chemin entre l'aventure et le thriller à travers le monde.

    Cette série ne souffre pas seulement d'un déficit d'envergure mais d'une relation entre les personnages pour le moins artificielle. Bref, on n'y croît pas une seconde même si on sent un effort de la part de l'auteur qui souhaite par endroit donner une dimension poétique. C'est tellement tiré par les cheveux. L'insipidité nous guette...

    Nous avons un dessin tout juste correct au service d'une histoire totalement incrédule mais pas totalement inintéressante. Une colorisation bien terne vient encore assombrir le tableau.

    L’histoire est trop alambiquée et pas assez maîtrisée pour que le lecteur se retrouve parmi une multitude de personnages et d'intrigues. La fin du premier tome nous réserve une belle surprise. Cependant, ce n'est pas suffisant pour gagner en estime. Oknam reste ce qu'on peut appeler une série un peu maladroite dans sa construction.

    Erik67 Le 03/03/2021 à 08:05:47
    Neon Genesis Evangelion - Tome 1 - L'Ange, l'Assaut

    Je n'ai éprouvé aucun intérêt à cette lecture. Eva contre les Anges: c'est primaire comme titre. On pouvait penser que les auteurs se prennent la peine de nous décrire le monde futuriste apocalyptique où se situe cette action mais il n'en n'est rien. Tout semble être composé pour assister à des batailles de robots. A 8 ans, fan de Goldorak, j'aurais certainement apprécié. Plus maintenant !

    C'est vrai que la qualité du papier laisse véritablement à désirer. On est loin de la qualité apportée par les éditeurs dans la publication de bd européenne. Par ailleurs, le dessin ne m'a guère captivé. Il ne semble également fait que pour le rendu des actions de combat très réussies au demeurant.

    La psychologie des personnages est simplifiée à l'extrême: nous avons droit à un héros "ado rebelle" un peu névrosé et psychotique. Certes, une évolution se ressent au fil de la lecture des tomes qui s'enchaînent. Cependant, cette série dans son ensemble n'est guère convaincante !

    Erik67 Le 03/03/2021 à 08:04:17
    Maliki - Tome 1 - Broie la vie en rose

    A l'origine, Maliki était l'héroïne d'un webcomic c'est à dire une bande dessinée sur Internet. Il y avait un strip par semaine que chaque internaute pouvait suivre. Ainsi est née cette bande dessinée grâce à ce support fabuleux que constitue Internet.

    Le format est manifestement manga avec également une débauche de couleurs et d'un graphisme réellement impeccable. Le public visé est celui des jeunes adolescentes. Le thème exploité est celui de la relation entre l'homme et le chat. C'est réellement passionnant comme problématique si on s'intéresse à ce thème. Or, ce n'est manifestement pas mon cas.

    En effet, j'ai toujours détesté les chats tyranniques qui sont les objets précieux de leurs mémères. J'ai connu dans mes relations une femme qui s'occupait plus de son chat que de son enfant. C'est peut-être à cause de cela que me vient cette aversion pour cet animal capricieux. Et puis, disons-le tout net sans détour: cela m'apparaît comme superflu, voir superficiel.

    Ici, il est également question d'enfance et de traumatisme. C'est quelquefois très sucré même si on sent du vécu derrière ces histoires d'une fraîcheur toute relative. Pas mauvais; cependant cela ne m'a pas touché. Le message véhiculé me semble trop simpliste.

    Par contre, il y a un humour que j'aime bien par moment. Maliki, c'est comme un clone d'Amélie Poulain dans le manga. Le mélange peut apparaître comme indigeste pour certains lecteurs.

    Erik67 Le 03/03/2021 à 08:03:13
    Lys - Tome 1 - Pleine Lune

    En abordant cette série italienne, je croyais un peu retrouver quelque chose de la fameuse série « Sky-Doll ». Je me suis largement trompé. Le dessin est nettement informatisé donnant un aspect manga du plus mauvais effet aux différents protagonistes. La recette d'associer un peu de manga à la sauce Disney ne fonctionne pas toujours à merveille...

    Cette série de science-fiction part sur le constat que les hommes ont détruit leur planète à cause de la pollution et de la destruction de la couche d'ozone et du réchauffement climatique. La vie animale a pratiquement disparu en l'an 2050. Il s'agit de protéger les rares animaux survivants qui valent aussi cher qu'un diamant.

    Le postulat de départ est certes intéressant et surfe sur une vague écologiste. Rien de nouveau me direz-vous! C'est sans doute l'exploitation un peu fantastique qui m'a déplu. Une jeune fille nommée Lys (comme la fleur belle et sauvage) se change en l'animal de son choix les soirs de pleine lune pour protéger la faune.

    Le public visé est celui de jeunes adolescentes (voir l'allure vestimentaire de l'héroïne qui plaira aux jeunes lolitas). C'est clair et net jusque dans les couleurs flashies des albums. Ne faisant pas partie de ce public, il est peut-être normal que je n'ai pas trop accroché. Par contre, je ne déconseille pas la lecture aux enfants pour le message que la série véhicule et dont je suis en parfait accord.

    Erik67 Le 03/03/2021 à 07:59:25
    Kuro gane - Tome 1 - Tome 1

    Jintetsu est tué par des samouraïs, mais un étrange savant récupère son corps pour le transformer en pantin à la manière de Frankenstein et lui offre un sabre magique qui s'exprime.

    Dès lors, Jintetsu va arpenter les routes sans jamais pouvoir se séparer de son sabre qui lui insuffle la vie... Qui est véritablement ce tueur ? Est-il mort ou vivant ? Qui, du sabre magique ou du pantin, anime l'autre ? Sur ces mystères l'auteur, une illustratrice japonaise, Kei Tome, construit un conte noir et soi-disant romantique qu'elle met en image.

    Pour moi, l'intrigue est simpliste et ces questions ne m'ont pas suscité un grand intérêt. Un amateur de seinen pourra peut-être apprécier car il en comprendra toutes les subtilités. Cela s'apparente à un grand flacon vide qu'on a de la peine à consommer et pour cause... Un sabre qui parle à la place du pantin : on aura tout vu !

    Pour apporter des précisions sur le titre de cette mini-série, Kuro Gane signifie "Acier Noir". Ce petit pantin timide et attachant va observer les hommes, dénoncer leur violence et découvrir leur bonté. Rien de très original à cela.

    Au "crédit" de cette série, on pourra apprécier un excellent dessin tout en finesse qui sera tantôt en noir et blanc pour la plus large partie, tantôt en couleur au gré de l'envie de l'auteur sans qu'on puisse finalement en connaître les réelles motivations.

    Erik67 Le 02/03/2021 à 08:18:13

    C'est un conte bien morbide que voilà ! Il faut vraiment aimer ce genre. Le graphisme est enfantin alors que l'histoire est glauque. Ce mélange de style entre candeur et cruauté pourra rebuter plus d'un lecteur. Les enfants ne doivent pas lire ce conte sous peine de faire d'affreux cauchemars. Il devrait y avoir un avertissement.

    Après un début de lecture plutôt difficile, je me suis accroché à l'histoire de cette petite Aurore qui tente d'organiser la survie autour d'un cadavre humain qui lui ressemble. Il y a plein de questions qu'on se pose sur ce corps humain en décomposition qui va demeurer jusqu'à la fin un élément du décor. On n'aura pas de réponses sur le pourquoi. C'est bien dommage car l'idée en soi était plutôt originale.

    Le détachement par rapport aux scènes cruelles m'a littéralement rebuté. Cette absence de justification peut interpeller à juste titre. Une œuvre bien singulière mais à l'esprit un peu tordu. Effectivement, soit on aime, soit on déteste. Au moins, cela ne laisse pas indifférent.

    Erik67 Le 02/03/2021 à 08:17:41
    Isaac le Pirate - Tome 1 - Les Amériques

    Les deux premiers albums sont plutôt bons mais les trois suivants paraissent du grand n'importe quoi à côté. L'orientation scénaristique prise par l'auteur ne m'a absolument pas convaincu. C'est bel et bien dommage. Rarement, je n'avais été aussi déçu surtout quand une bd commence sous d'aussi bons augures.

    Les situations ne sont pas crédibles et finalement on a du mal à se rattacher aux motivations d'Isaac qui passe du rang de peintre aventurier à celui du voleur à la tire. C'est bien la première fois que je me dis que le héros ne mérite pas de retourner avec sa fiancée. Quand on arrive à ce constat, c'est plutôt grave...

    Le dessin que je n'affectionne guère s'est même dégradé au fil des albums où l'on peine à reconnaître les visages des protagonistes. Cela n'arrange rien à l'affaire !

    Erik67 Le 02/03/2021 à 08:17:10
    Hyrknoss - Tome 1 - Vive la France

    L'idée de départ pouvait s'avérer séduisante. Nous avons un préfet français qui vient prendre possession d'une île anglo-normande qui passe sous le giron national suite à un traité à l'aube du XXème siècle.

    La population ne lui fait pas un accueil triomphal : c'est le moins que l'on puisse dire ! Ce sont des gens plutôt bizarres. Tous les regards sont tournés vers la véritable maîtresse de l'île : une belle et jeune baronne pour le moins mystérieuse.

    Il est question de rêves et de cauchemars dans une ambiance onirique. Le rythme est très lent. Les images sont bien ternes. La mise en cases me paraît ennuyeuse et point astucieuse. Sur la forme, ce n'est pas génial.

    Je trouve que l'idée n'est pas bien exploitée car on va vite se perdre dans les méandres de cette île ou dans les rêves brumeux. L'enthousiasme du départ laisse place à un peu d'amertume. C'est ainsi. Je ne poursuivrai pas le voyage au-delà de ce premier tome...

    Erik67 Le 02/03/2021 à 08:16:34
    Gnomes de Troy - Tome 1 - Humour rural

    Je tiens surtout à sanctionner une exploitation archi commerciale du monde de Troy que je n'ai guère envie de cautionner. Je n'ai rien contre la bd commerciale: c'est preuve qu'une œuvre peut se populariser et toucher un plus large public. Le succès est parfois amplement mérité.

    Lanfeust de Troy et des Etoiles font partie de mes lectures favorites en héroic fantasy même si depuis, j'ai fais d'autres agréables découvertes. Cependant ici, la lassitude ne me permet pas d'être plus enclin à la clémence.

    Pour autant, je pense que c'est également un bon moyen de faire découvrir à un public encore plus jeune le monde de Troy et les amener progressivement vers celui-ci. A noter tout de même un graphisme assez avenant.

    Erik67 Le 02/03/2021 à 08:16:02
    Fruits Basket - Tome 1 - Volume 1

    J’avais vraiment envie d’aimer cette œuvre mais je n’y arrive pas. Il n’y a rien à faire, c’est comme cela que je le ressens. La lecture n’est certes pas désagréable mais cela ne m’apporte pas grand chose, à commencer par une héroïne totalement naïve et candide pour ne pas dire nunuche.

    Je suis ensuite très circonspect sur ce récit qui vire au fantastique avec la transformation animale des membres masculins de cette famille à la suite d’une malédiction. Les impressions laissées par l’auteur ici et là sont d’une affligeante banalité auto-congratulation.

    Je me rappelle que j’ai été véritablement conquis par mes premiers mangas qui étaient signés par Jiro Taniguchi. Cependant, je m’aperçois que les auteurs que je lis et notamment Takaya Natsuki sont assez loin de lui arriver à la cheville, surtout dans l’art et la manière de faire passer des émotions. Un mot sur le dessin pour dire qu'il est totalement fouillis.

    Je ne vais pas mentir en vous disant que j’ai lu les 23 tomes de cette série renommée. La lecture des premiers tomes m’a finalement donné une idée assez précise de ce que je ressens. Je ne crois pas en une sorte de « rédemption » qui interviendrait à partir de la lecture du 6ème voir du 14ème tome.

    Je n’arrive tout simplement pas à m’intéresser à ces histoires abracadabrantes de jeune fille entre le ménage, la cuisine et le prince charmant. Si encore c’était intéressant, mais non ! Et je ne ferai pas l'affront de dire que cela ne peut plaire qu'à la gente féminine.

    Erik67 Le 01/03/2021 à 08:34:49

    Je vais résumer : un dessin purement enfantin, des longueurs insupportables et des dialogues qui sonnent creux. Au final, c'est une œuvre qui ne m'a pas convaincu.

    Avons-nous là une sucrerie des Editions Soleil tout au plus ? On glisse de manière inattendue vers le surnaturel sans que l'auteur puisse donner de véritables justifications à son récit. C'est réellement dommage car on sentait tout de même un potentiel.

    La couverture est même plutôt assez réussie de même que les petites bouilles des enfants qui en deviennent attachants. Il se dégage une pointe de tendresse qui est le bienvenue.

    Cependant, l'absence de précision dans le décors crée un grand vide sidéral qu’accroît d'ailleurs le grand format de l'album.

    Bref, à la fin de la lecture, on ressent comme une petite déception car il manque incontestablement un supplément d'âme à cette bd.

    Erik67 Le 01/03/2021 à 08:32:36
    Diosamante - Tome 1 - La passion de Diosamante

    Avec "Diosamante", nous retrouvons effectivement les thèmes favoris de Jodorowky mais dans un autre cadre que la science-fiction : la quête mystique pour enfin renaître de ses cendres.

    Le problème est que le personnage central (pour une fois une héroïne) n'a aucune consistance. C'est trop artificiel pour convaincre. L'explication donnée à la fin du premier tome est presque risible. Comment une reine aussi belle et ténébreuse peut-elle se transformer en mendiante aveugle tout en prônant un discours spirituel et philosophique totalement dénué de sens ?

    J'ai bien aimé le dessin de Gal mais beaucoup moins celui de Kordey. On passe de couleurs éteintes au premier tome à une colorisation à outrance dans le second. Dix ans se sont écoulés entre les deux volets et cela se ressent énormément au niveau de l'esprit initial de cette série.

    C'est trop tarabiscoté. Ou bien, il faut accepter que ce n'est qu'en se vidant de nous-mêmes et d'accepter les pires humiliations que le désir puisse nous emplir. Des amateurs pour ce genre d'expérience ?

    Erik67 Le 01/03/2021 à 08:31:09

    Une histoire assez étrange ayant pour cadre une piscine municipale: tel est le concept de cette bd. Une jeune femme restauratrice de mosaïques va tomber amoureux du fantôme d'un noyé, le tout dans les années 60. C'est sans compter l'obstination du directeur de la piscine qui a le béguin pour notre héroïne Delphine, une petite fille capricieuse qui rêve encore au prince charmant.

    Ce récit avait tout pour plaire mais il est traité à la manière d'un roman photo. Les sentiments qu'expriment les personnages sont comme artificiels, sans aucune chaleur. J'ai trouvé par exemple que Delphine manquait singulièrement de charisme. On ne s'attache pas car on n'éprouve rien.

    Par ailleurs, les invraisemblances "matérielles" m'ont toujours agacé. Voilà Delphine qui remplit une piscine d'eau en quelques minutes avant d'y plonger. Tout le monde sait qu'il faut bien plus d'une journée pour remplir un bassin : mais bon, passons !

    Graphiquement, c'est morne et fade à la fois. Cependant, cela se laisse regarder sans aucun plaisir pour les yeux même si je dois reconnaître une certaine fluidité harmonieuse de l'ensemble. Les 3 premières pages dont les cases se combinent sont d'ailleurs très réussies.

    Oui au final, il manque singulièrement quelque chose à cette bd. Un petit supplément d'âme !

    Erik67 Le 01/03/2021 à 08:29:17
    Black Mary - Tome 1 - Quartier des Ombres

    La lecture de Black Mary est très facile en partie grâce à une absence de narration. La mise en image est donc parfaitement fluide. Le dessin est correct mais sans plus. Qu'est ce qui cloche alors ?

    Nous avons une histoire concentrée sur une héroïne du prénom de Mary qui a bien caché son jeu au premier tome et qui devient un véritable caïd œuvrant à une unification des confréries de brigands pour lutter contre les forces de l'ordre à la solde des bourgeois. On aura tout vu ! Bref, c'est pas crédible pour un sou et cela manque singulièrement de subtilité.

    A partir du second tome, il y aura même une introduction du fantastique mais assez maladroite. Nous n'aurons d'ailleurs pas les réponses au mystère soulevé par la présence du garçon invisible à la fin du troisième tome. On devine juste les contours d'un énième pacte avec le diable. Rien de nouveau donc.

    Ce qui m'a fait franchement fait hurler de rire, c'est le dos du troisième et dernier tome où on peut lire que ce récit palpitant fait de Black Mary un grand polar historique. Ah bon... tant que ça ? Il est vrai qu'après avoir fait preuve de tant d'immoralités en assassinant des pauvres gens innocents, voilà que notre charmante héroïne se met en tête avec son ridicule chapeau de pirate de défendre la condition ouvrière. Franchement pathétique ! Une artificialité du scénario qui aura fini par couler la série...
    Notez également que le troisième tome aura mis 12 ans à combler l'impatience de ses fans. Je dirai que c'est plutôt un manque de respect par rapport au lecteur. Mais comme dit le proverbe, mieux vaut tard que jamais !

    Erik67 Le 01/03/2021 à 08:27:52
    Agathe Saugrenu - Tome 1 - Je suis un monstre !

    L'idée de départ n'était pas trop mal : une petite fille victime d'une maladie rejetée par ses camarades de classe décide de devenir amie avec les monstres de la nuit qui sont sans doute issus de son imagination pour compenser la triste réalité. On se souvient tous de l'excellent film « Le Labyrinthe de Pan » réalisé par Guillermo del Toro qui traitait sur un sujet similaire mais avec beaucoup plus d'intensité.

    Cette quête dans l'étrange tourne vite court quand elle s'aperçoit des intentions de l'un d'eux qui mène une expérience maléfique. Je pense qu'il y a finalement trop de choses confuses dans cette bd qui noient véritablement l'intrigue dans un flot incompréhensible pour nos enfants. N'oublions pas que cette bd leur est d'abord destinée.

    Bref, il n'y a pas une parfaite lisibilité et cohérence dans ce récit. C'est dommage car le sujet traité est délicat et qu'il méritait sans doute mieux. C'est quand même un peu saugrenu.

    Erik67 Le 28/02/2021 à 10:01:32

    Après les chroniques birmanes et les chroniques de Jérusalem, voici venir les chroniques de jeunesse de Guy Delisle. Cette fois-ci, ce n'est pas un carnet de voyage sur une dictature ou un Etat en guerre contre ses voisins mais plutôt un souvenir d'adolescence concentré sur le travail d'été dans une usine de pâte et de papier située à Québec sur l'embouchure de la rivière Saint-Charles. C'est clair que cela sera moins dépaysant !

    Cela me renvoie incontestablement à mes propres souvenirs dans les années 80. Pour financer ses études, certains d'entre-nous sommes obligés de travailler à l'usine et mettre la main dans le cambouis. On s'aperçoit alors comme l'auteur que l'on sait pourquoi on fait des études. On reste alors humble.

    En effet, je n'envie absolument pas la vie difficile des ouvriers avec des conditions de travail répétitives et parfois dangereuses. Il est vrai qu'à plusieurs reprises, on appréhende l'accident fatal au cours de notre lecture. Ces rouleaux compresseurs peuvent si vite happer tout un corps jusqu'à l'écrabouillement.

    Je déplore un peu le manque d'émotion ou d'empathie dans les rapports humains notamment lorsque l'auteur apprend le sort de Jake. Cependant, l'auteur reste certainement fidèle à son vécu. C'est parfois un peu froid également avec son père qui travaille pourtant dans les bureaux de cette usine. Il en explique les raisons et il faut faire preuve de compréhension. En tout cas, il y a une acceptation assez remarquable de sa part. On arrive véritablement à comprendre sa réaction.

    C'est dommage d'être resté cantonné pratiquement à cette grise usine dont on saura tout sur le fonctionnement des machines dans les moindres détails. J'aurais aimé en savoir un peu plus sur le parcours de jeunesse de l'auteur même s'il dévoile parfois certains aspects. Tout se concentrera sur les anecdotes de la vie de ce complexe industriel avec une pointe d'humour.

    On notera au niveau graphique une petite touche colorée en orange sur le T-shirt de l'auteur notamment. Cela égaye un peu par rapport à cet univers assez triste.

    Pour le reste, cette chronique est fort bien réalisée. J'aime de toute façon le style graphique et narratif de cette auteur. On se laisse prendre par le récit malgré un enjeu moindre que dans ses précédentes œuvres.

    Erik67 Le 28/02/2021 à 10:00:28

    En attendant la seconde partie de Beta Civilisation qui se fait attendre depuis des années, l'auteur Jens Harder en profite pour faire un nouvel ouvrage parlant des cités qu'il a visité à travers le monde au cours de différents voyages où il était invité à des colloques et autres festivals.

    De nombreuses villes feront l'objet d'un passage plus ou moins court selon son inspiration (Marseille, Lyon, Nantes, Berlin, Edimbourg, Montréal, Lima, Lucerne, Bâle). On aura même droit à un long extrait de la cité de dieu, un autre ouvrage de l'auteur, consacré à la ville de Jérusalem. Cela fait un peu redite.

    Mis à part la découverte de Pékin, je dois bien avouer que je me suis un peu ennuyé au cours de cette anthologie. Il y a des vignettes et surtout des commentaires dont certains m'ont paru assez abstrait.

    J'ai lu de nombreux carnets de voyages qui étaient beaucoup plus convaincant sur le fond et sur la forme. Là, l'auteur semble faire un peu de surplace suite au succès d'Alpha et Beta. C'est dommage mais on pardonnera assez aisément au vu du talent de l'auteur.

    Erik67 Le 28/02/2021 à 09:57:42

    Après ma lecture de l'adaptation de l’œuvre de JeanTeulé « Mangez-le si vous voulez », on pouvait légitimement penser que le lynchage était réservé à une époque révolu du passé. Malheureusement, il n'en n'est rien puisque ce phénomène est à nouveau à la mode et notamment au Brésil où c'est devenu assez quotidien.

    Il s'agit pour un groupe de gens de se prendre pour des super-héros en faisant justice soi-même lorsque l'on prend quelqu'un la main dans le sac (le plus souvent des vols à la tire). Les citoyens n'ont plus confiance dans la justice ou la police de leur pays. Parfois, ils sont corrompus sans vouloir leur manquer de respect. D'autres fois, ils sont plus occupés à mettre de lourdes amendes pour non-respect du couvre-feu en application stricte de la réglementation en vigueur pendant que les chapardeurs n'ont jamais été aussi nombreux. Les lyncheurs pensent être toujours du bon côté.

    Tout ceci ne doit excuser en rien la barbarie et la violence dont font preuve ces personnes lorsqu'elles sont dans un groupe. Il y a une déshumanisation qui est manifeste. Il y a le pire de l'humanité dans une scène de lynchage. Pour les lyncheurs, un voleur ou un violeur n'est plus un être humain et ne doit pas bénéficier de droits relatifs à la défense ce qui justifie l'acte de violence. Bref, les mêmes qui pensent au rétablissement de la peine de mort ou de la loi du talion.

    Ce récit va se concentrer sur un garçon Johan qui part au Brésil afin de se changer les idées après une rupture amoureuse. Il va découvrir la ville de Rio pendant la période du carnaval. C'est assez joyeux et festif. Cependant, il va découvrir également la face sombre de cette cité lorsqu'il sera au beau milieu d'un lynchage sans le vouloir. Les hommes deviennent alors des animaux.

    Il va rencontrer Marcella qui se pose en défenseur de ces victimes de lynchage. Pour elle, le crime (commis ou pas) ne justifie pas un tel acte de violence en représailles. Le plus souvent, il s'agit d'un malentendu et la victime est réellement innocente ce qui renforce le caractère plutôt injuste du châtiment populaire.

    Par ailleurs, on va se rendre compte qu'il existe d'autres formes de lynchage (ex : médiatique, réseaux sociaux, rumeurs,...) et pas que physique. Cela peut être une chasseuse qui se prend en photo sur les réseaux sociaux avec son gibier qu'elle vient de tuer. Les défenseurs des animaux vont alors la harceler de message de haine jusqu'à provoquer son suicide.

    On se souvient récemment de celle qui avait tenu des propos assez controversé sur une religion et qui avait dû subir une vindicte populaire. Bref, émettre une opinion peut aller loin et j'avoue avoir assez peur de ce phénomène , moi qui ne met pas ma langue dans ma poche.

    Le passage devant les caméras de télévision est assez réussi sur la forme où l'on voit petit à petit apparaître le visage de Johan comme pour faire comprendre que cela peut toucher tout le monde que l'on soit l'agresseur ou la victime.

    Je suis en totale accord avec la démonstration effectuée magistralement par les auteurs. Ils ont démontré et démonté un à un les différents mécanismes du lynchage. Il faut que cela cesse pour retrouver une certaine humanité dans nos relations même si elles sont difficiles. J'ai également la fin qui marque une petite note d'espoir quant à la foule. On peut être également capable du meilleur.

    Enfin, je voudrais remercier chaleureusement les éditions la Boîte à Bulle ainsi que Babélio de m'avoir adressé cet ouvrage dans le cadre de la masse critique. J'avoue que cette lecture m'a réellement bien plu. Et c'est également un message à faire passer à l'ensemble de la société contre ces phénomènes qui vont continuer à se développer si on ne les arrête pas avant que cela soit au Brésil ou dans d'autres pays car cela n'a pas de frontière.

    Erik67 Le 27/02/2021 à 09:15:30

    Jean Teulé a pris l'habitude de ressortir de vieux faits historiques qui se sont perdus dans nos mémoires et de les remettre en perspective. Ainsi, j'avais beaucoup apprécié « Entrez dans la danse » où l'action se situait à Strasbourg en plein cœur du Moyen-Age.

    Là, c'est une terrible histoire qui s'est passée en août 1870 à la fin de l'Empire de Napoléon III pendant la guerre avec les prussiens. Le cadre sera celui d'un petit village de la Dordogne. Un brave gars va aller dans une fête villageoise où il y a une foire paysanne. Il va se faire lyncher, torturé et brûlé vif avant d'être mangé par la foule en délire alors qu'il pensait être de retour pour boire le thé avec sa mère.

    Un simple malentendu sur une plaisanterie va entraîner toute une réaction en chaîne. En effet, on venait d'apprendre la défaite des troupes françaises à Reichshoffen. Il fallait accepter la mauvaise nouvelle et surtout trouver un responsable de ces malheurs.

    Alain de Moneys qui passait par là allait le payer de sa vie. On l'accusa d'être un prussien alors qu'il était sur le point d'être envoyé au front pour se battre contre eux et qu'il était plutôt le bienfaiteur de ce village.

    C'était tout à fait ridicule mais on n'arrête plus une foule en délire qui veut du sang et de la vengeance gratuite tant la haine du pression était palpable dans ce village très reculé de la frontière. Certains ont essayé comme le curé. D'autres comme le maire ont plutôt été lâche (mangez-le si vous voulez). La justice ne laissera pas ce fait impuni.

    L'auteur nous présente ce fait divers comme l'une des anecdotes les plus honteuses de l'histoire du XIXème siècle. Après lecture, je confirme que ce n'est pas exagéré. Encore aujourd'hui, il faut se méfier de la vindicte populaire. Une phrase mal comprise et c'est le bûcher dans la plus grande sauvagerie pour celui qui devient le bouc émissaire.

    Les faits seront minutieusement reconstitué à la manière d'un reportage assez sordide.

    Bref, on va avoir droit au pire de ce que l'humanité peut offrir. Une lecture qui ne sera pas saine et pour un public très averti.

    Erik67 Le 27/02/2021 à 09:14:07

    Franchement, ce n'est pas réellement un coup d'éclat mais plutôt un coup dans le vide sans vouloir mener un véritable coup d'état. Que se passe-t-il donc ? Pourquoi suis-je totalement imperméable à ces récits qui racontent des tranches de vie ? J'aime pourtant beaucoup le roman graphique sur ces petits instants du quotidien qui en disent longs sur la vie.

    En l'espèce, c'est réellement peu passionnant en ce qui me concerne malgré des thèmes assez porteurs comme l'exclusion, la marginalisation, l'injustice, la prostitution. Il y a quelque chose qui rend la lecture complètement anodine en comparaison avec d'autres.

    Les différentes histoires courtes ne mènent nulle part. C'est une petite déception pour moi dans l'exploration du manga. Tous les titres ne peuvent pas plaire forcément. Maintenant, les fans de l'auteur pourront sans aucun doute apprécier car tout dépend de ce que l'on recherche dans la lecture. A éviter lorsque l'on a le moral en berne par exemple.

    On reconnaîtra également un trait graphique assez grossier avec un respect des règles classiques du genre. C'est très vieillot sans vouloir insister sur ce caractère péjoratif.

    Erik67 Le 27/02/2021 à 09:12:12
    Mickey et Cie (collection Disney / Glénat) - Tome 5 - Mickey et l'océan perdu

    Mickey est repris par différents auteurs européens non issus du monde du comics. Ils vont adapter la petite souris à leur sauce. Dieu sait que j’adore Mickey depuis ma plus tendre enfance, mais là, c’est un véritable massacre que je perçois. Il faudrait arrêter cela tout de suite le cas échéant. En même temps, il faut bien laisser la place à une version créative différente. Cependant, on n’est pas obligé d’aimer et de faire des louanges si cela ne plaît pas.

    En effet, c’est affligeant dans le scénario qui se veut moderne un peu à la Matrix. Pour le dessin, je serai un peu plus indulgent en reconnaissant certaines qualités graphiques même si on peut dénoncer un excès de colorisation.

    En fait, je n’ai plus retrouvé le Mickey, la Minnie, le Dingo ou encore le Pat Hibulaire de mon enfance. C’est en l’occurrence d’autres personnalités qui ne correspondent pas à ces personnages mythiques. C’est un peu comme si ce scénario avait été conçu pour d’autres protagonistes que Mickey et sa bande. Au final, le rendu est plutôt bizarre.

    Que dire également du blabla pseudo-scientifique ? C'est du charabia sans nom. Cela manque de cohérence surtout vers la fin quand Mickey se relève de son long coma. Je suis véritablement déçu et je n’ai pas d’autres mots pour le dire.

    Erik67 Le 26/02/2021 à 08:02:15

    Les gens riches ont été les premiers à quitter la planète Terre déclinante et agonisante pour aller sur la planète Mars. Depuis, on n'a plus de nouvelles d'eux. Les plus démunis sont restés sur place dans l'enfer terrestre.

    Les années ont passé et on attend toujours leur retour comme des messies afin qu'on vienne chercher les derniers terriens laissés à l'abandon. Or, cela ne se produira pas.

    Pour autant, la vie a repris son cours sur la Terre. Il reste encore des vestiges hérités de l'ancien monde mais qui sont recouverts par la végétation. C'est l'état sauvage qui prédomine. La technologie n'existe plus car il n'y a plus de ressources.

    La bonne idée est d'avoir maintenu une tradition orale sur l'histoire et ce qui s'est passé. Ces messagers sont voués à un véritable culte. Pour autant, toute vérité n'est pas bonne à dire à la population croyante au mythe martien.

    J'ai beaucoup aimé ce récit qui est marqué par une certaine originalité au niveau de son contenu.On pourra aussi dire que la fin est plutôt explosive.

    Au niveau du graphisme, il y a une utilisation de l'encre au lavis. Le lavis est une technique picturale consistant à n'utiliser qu'une seule couleur qui sera diluée pour obtenir différentes intensités de couleur. Le rendu est plutôt magnifique.

    A noter que de la même auteure à savoir Mobidic, j'avais déjà beaucoup aimé « Roi Ours » qui était sa première œuvre. On retrouve certains thèmes comme l'écologie ou la difficulté à communiquer, les croyances et les sacrifices.

    Au final, nous avons là une belle œuvre de science -fiction à découvrir !

    Erik67 Le 26/02/2021 à 08:00:55

    Pour une première œuvre de la mangaka, elle avait plutôt frapper fort au Japon lors de sa sortie car le succès fut immédiat. En effet, my broken Mariko ne laisse pas indifférent entre douleur et tristesse.

    Les thèmes abordés sont le deuil, la colère, l'impuissance face au suicide d'une meilleure amie. Notre héroïne Tomoyo va faire une sorte de voyage initiatique en commençant par voler l'urne funéraire. Elle souffre moralement de la perte de cet être cher qui avait beaucoup souffert de la relation qu'elle entretenait avec son père. On peut comprendre Tomoyo mais elle va s'enfermer dans une sorte de folie rédemptrice.

    J'ai également eu l'impression que la mangaka n'avait pas vraiment eu une ligne conductrice pour son récit. Je n'ai pas aimé par exemple le dénouement final qui est une action totalement ridicule et saugrenu qui vient décrédibiliser l'ensemble. Quand on fait du sérieux, il faut savoir tenir le cap.

    Cela reste tout de même emprunt d'une certaine humanité dans les relations. Une œuvre engagée dans son contenu.

    Erik67 Le 26/02/2021 à 07:59:20

    Je n'ai pas été convaincu par cette expérience d'un comics qui joue sur la multitude de petites cases pour raconter une histoire. Le thème est celui de l'automne avec seulement trois teintes de couleur à savoir rouge, bleu et noir. Bref, la sobriété sera de mise. On va suivre plusieurs trajectoires de types dans une ville par un mardi gris du mois d'octobre.

    La lecture de cette bd d'atmosphère contemporaine m'a paru un brin ennuyeuse. Cela ne m'a pas beaucoup apporté car il n'y a finalement pas d'histoire mais juste des actes de vie courante qu'il nous appartient de contempler ou pas.

    Cela faisait pourtant partie de la sélection d'Angoulême en 2013 dans la catégorie prix révélation. Pour moi, ce n'en fut pas une. C'est plutôt une perte de temps sans vouloir être trop méchant.

    Erik67 Le 26/02/2021 à 07:57:14

    Mass effect le jeu vidéo et son produit dérivé à savoir ce comics va se décliner en plusieurs one-shot indépendant qui décrivent tel ou tel aspect ou tel personnage. Cela remonte jusqu'aux origines de la saga.

    Le dessin reste quand même le point fort de ce comics avec des illustrations de grande qualité graphique. Au niveau du scénario, je l'ai préféré à « Mass Effect - Invasion » même si cela demeure presque totalement incompréhensible. On va enfin savoir pourquoi l'homme trouble a des yeux aussi brillants et perçants. Visiblement, c'est un récit en marge de l'intrigue principale du jeu vidéo.

    Bon, on aura compris que c'est une saga conçue pour satisfaire un public de fan de ce jeu vidéo. Je préfère pour ma part passer mon chemin.

    Erik67 Le 25/02/2021 à 07:45:40

    C'est le genre de lecture où j'en attendais beaucoup car la couverture et le titre sont assez évocateurs. En fait, c'est une BD tirée de l'adaptation d'un best-seller de Michel Bussi.
    Le scénario tourne autour d'une affaire de pari non honoré sur la vie à l'occasion du débarquement des GI en Normandie à Omaha Beach.

    On peut dire que Lucky a perdu sa vie ce qui ne lui a pas porté chance. Cependant, il a veillé à ce que sa fiancée Alice reçoive une belle somme d'argent en retour. C'est le prix de sa vie. Elle va en faire tout un combat assez symbolique. Elle sera rejointe par une autre femme qui a également perdu l'amour de sa vie après lui avoir sauvé la vie après le débarquement.

    Il est vrai que certains faits ne paraissent pas très crédibles mais on va s'accrocher car il y aura de forts retournements de situation jusqu'à la chute finale. C'est plutôt bien scénarisé car je ne l'avais pas vraiment vu venir. On est tout de même tenu en haleine au cours de cette enquête qui monte en puissance.

    Un mot sur le dessin pour dire que j'adore ce trait graphique qui fait merveille quant à la compréhension de l'histoire. Bref, on ne mélange pas les personnages. C'est un trait moderne que j'apprécie grandement.

    Gravé dans le sable est une œuvre à l'intrigue bien ficelée. On pourra aisément apprécier cette lecture surtout la gente féminine.

    Erik67 Le 25/02/2021 à 07:44:08
    KiloMètre Zéro - Tome 1 - Une épopée ferroviaire

    Il fallait sans doute le faire : une épopée ferroviaire dans ma région l'Alsace. Je ne le savais pas mais ce fut quand même la troisième ligne de chemin de fer construite en France et la plus longue. Elle a eu une envergure internationale car partant de Bâle en Suisse pour desservir Strasbourg tout en passant par Mulhouse, une ville très industrielle au XIXème siècle.

    Il sera également question de la condition ouvrière et du travail des enfants qui n'était pas interdit par la législation favorable au capitalisme le plus sournois. Ainsi, les enfants travaillaient jusqu'à 10 heures par jour pour subvenir au besoin de leur famille plongée dans la misère à cause des bas salaires. Cela profitait bien entendu à une classe de riches bourgeois industriels que nous apercevrons dans cette œuvre qui joue sur les deux registres comme pour marquer une sorte d'opposition.

    On va suivre également la famille Koechlin, une dynastie d'entrepreneur, qui est à l'origine de ce grand projet que cette épopée ferroviaire du XIXème siècle. Ce fut un chantier d'envergure qui a commencé en 1838 pour être exact (bref sous la monarchie de Juillet). Cela transformera en profondeur le territoire et le quotidien des alsaciens durant la seconde moitié du XIXème siècle. L'Alsace n'a pas été une riche province sans raison.

    Au final, un bon premier tome assez prometteur avec des personnages assez sympathiques à suivre dans leur destin respectif.

    Erik67 Le 25/02/2021 à 07:41:59

    Je vais encore me démarquer mais j'assume entièrement. Je n'ai pas franchement été emballé par cette histoire de deux frères jumeaux dont l'un est jaloux de l'autre au point de détruire sa famille.

    On va vite se perdre dans les méandres de ce scénario un peu alambiqué. J'avoue ne pas avoir très bien compris mise à part la querelle sentimentale. On sent un lien très fort avec la mère qui souhaite la réconciliation. Par ailleurs, le thème de l'exil n'est pas très bien mis en valeur.

    Des mêmes auteurs, j'avais pourtant adoré "Daytripper". Là, même le dessin a changé pour du noir et blanc. La narration est omniprésente et vampirise tout. L'originalité et l'inventivité font vraiment défaut. C'est vrai que cela fait sérieusement penser à des soap brésiliens.

    Cette sombre histoire de famille ne m'a absolument pas convaincu et c'est le moindre que je puisse dire. Je me suis ennuyé ferme.

    Erik67 Le 25/02/2021 à 07:40:38

    Je ne connaissais pas dans les moindres détails la vie du Che Guevera. C'est chose faite avec cette biographie d'une centaine de page qui n'est pas avare de détails.

    Cela peut paraître assez rébarbatif pour un lecteur car la vie du Che est traitée d'une manière très scolaire et par conséquent peu passionnante. Il s'agit d'une succession de vignettes représentant des scènes diverses. Il manque un peu de souffle qui aurait élevé cet ouvrage en biographie intéressante surtout au niveau de ce personnage hautement charismatique.

    Ce qui m'a véritablement déplu, c'est le parti pris qui oppose "le cœur pur des révolutionnaires castristes" aux "vampires du capitalisme sauvage". J'aurais quand même aimé plus d'objectivité, moins de manichéisme politique. Ainsi, on apprend que Cuba possède la meilleure médecine du monde et que l'homme qui a tué le Che a été opéré gratuitement de la cataracte.

    Cela m'a fait tout de suite penser au tome 7 du la série culte « le tueur » dont l'action se passe à Cuba. Je me dis que l'argumentaire déployé n'était pas totalement faux ou en tout cas moins hypocrite que dans le présent ouvrage. Bref, il y a d'autres moyens de magnifier Cuba. Personnellement, j'éviterai les dictatures même révolutionnaires. On a bien vu ce que cela donnait.

    Erik67 Le 24/02/2021 à 07:44:44
    Open Bar - Tome 2 - 2e Tournée

    L'auteur Fabcaro nous en remet pour une deuxième tournée. C'est open bar et cela fait du bien à un moment où l'on ne peut même plus s’asseoir dans un bar ou un restaurant.

    Fabcaro n'est jamais à court d'idées car il est en phase avec notre époque. Il y a en effet tout de même quelques pépites qui font mouche. Certes, il faut s'habituer à son humour absurde et à son cynisme habituel. Les parodies sont assez parlantes car elles égratignent toute notre société actuelle.

    Après l'éléphant bleu en couverture, nous aurons droit à l'ours rose sur une trottinette électrique. Cependant, cette absurdité fait rire grâce au talent de l'auteur dans la mise en situation et dans la chute.

    Le dessin assez minimaliste et figé peut apparaître comme assez répétitif par moment. Certaines planches ont les mêmes cases qui se répètent six fois d'affilée. Cependant, c'est voulu comme pour créer un effet comique. La majorité des gags font sourire.

    Au final, c'est une lecture assez sympa car l'efficacité sera de mise. A quand la troisième tournée ? Attention à ne pas abuser de la boisson tout de même !

    Erik67 Le 24/02/2021 à 07:43:16

    Je trouvais que le cadre était plutôt intéressant à savoir le phare d'Armen au large de l'île de Sein en 1943 où le personnel était obligé de cohabiter avec l'occupant allemand. Il est question d'une étrange relation qui devrait se nouer entre le gardien du phare et le lieutenant allemand.

    Cependant, on va assister plutôt à un long monologue et une absence quasi totale d'échange constructif. On voulait sans doute en tant que lecteur une relation plus poussée et qui ait au moins un sens. La narration plombe véritablement ce récit. C'est d'une lenteur jusqu'au dénouement final et fatal attendu.

    C'est dommage car cela aurait pu donner quelque chose d'intéressant dans un pareil contexte. On sent bien que ce jeune auteur a du talent mais il l'exploite encore bien mal.

    Erik67 Le 24/02/2021 à 07:41:29
    Dusk - Tome 1 - Pauvre Tom

    Dusk signifie crépuscule. Il faut le savoir pour saisir le sens de ce polar fantastique.

    Graphiquement, je n'ai pas trop aimé. L'ambiance neigeuse de cette petite bourgade américaine un peu isolée est pourtant très bien rendue. Cependant, je n'apprécie guère les visages avec cette colorisation un peu floue. Les cadrages et les plans m'ont paru souvent inappropriés et presque brouillon.Il y a un manque de visibilité.

    Scénaristiquement, je n'ai pas non plus trop aimé. En effet, les dialogues sonnent creux entre les trois principaux personnages, ce qui amène un peu à l'ennui. Et puis, ces histoires de sorcellerie à Salem inspirées par les œuvres d'Arthur Miller ne sont pas très originales.

    Bien sûr, on ne peut que compatir à la morale de cette histoire qui s'en prend à l'uniformisation de la société américaine et qui plaide pour le droit à la différence. Mais le propos n'est guère avenant et cela ne le fait pas malgré une ambiance morbide et des références en tout genre notamment au comics. Bref, cela reste plat et sans grand intérêt.

    Au total, ce polar aux accents de fantastique m'est apparu comme un peu incongru. Fort heureusement, l'auteur a su me séduire par d'autres œuvres réalisées par la suite.

    Erik67 Le 24/02/2021 à 07:39:59
    Sheïd - Tome 1 - Le piège de Mafate

    Je n'ai pas été plus emballé que cela par cette lecture. En effet, le scénario demeure assez classique dans un tome qu'on peut appeler une véritable introduction où il ne se passe pas grand chose : juste un fait déjà résumé sur le dos de couverture.

    Ce n'est pas assez pour susciter un véritable intérêt du lecteur surtout avec la concurrence des titres actuels où il convient de faire la différence dans le domaine de la bd d'aventure et d'évasion.

    Il y a certes des décors assez impressionnant notamment de cette ville forteresse tout droit sorti de l'imagination de l'auteur. Cela fait un peu comme le film Avatar avec ces vaisseaux voiliers volants dans le ciel pour amarrer au port. Il est question d'un empire conquérant, d'un conseil de sages et d'un vague enjeu de pouvoir. On en saura très peu.

    L'action se concentrera sur Sheïd, un ancien mercenaire qui accepte un douteux contrat. Il ne sera pas forcément sympathique au premier abord.

    Un mot sur le graphisme pour souligner qu'il est tout de même de toute beauté même si c'est dans un style que je n'apprécie pas forcément. Il y a de belles couleurs qui magnifient le décors. Cela reste un très beau travail graphique qui fait certes une petite différence.

    Erik67 Le 23/02/2021 à 07:58:57

    Le retour traite de celui des soldats qui reviennent de la guerre. Ils subissent pour la plupart d'entre-eux un choc post traumatique lié aux horreurs. Cela n'a été reconnu par la médecine qui bien des années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. On pense notamment au conflit du Viet-Nam ou encore la guerre d'Irak.

    On est dans cette période où l'Allemagne nazie vient de capituler le 8 mai 1945 mettant fin à toutes les hostilités en Europe. On sait également que cela prendra du temps pour les soldats rejoignent leur famille dans leur pays surtout que la guerre avec le Japon n'est pas encore terminée. Il y a tant à reconstruire dans un monde si dévasté.

    L'Europe a en effet payé un lourd tribu à cette guerre particulièrement meurtrière avec plus de 10 millions de morts. L'enjeu est de construire un autre monde pour ne plus jamais avoir à revivre une telle situation. Cependant, il y avait encore de la colère et du ressentiment. Pas facile dans ces conditions...

    Nous avons eu la chance de naître dans la paix et de ne pas connaître la guerre. Elle est née du nationalisme et de l'ambition démesurée de certains dirigeants avides de pouvoir. C'est toujours la même histoire qui se reproduit à travers le monde. La paix est toujours un acquis fragile. Il faut lutter pour conserver la liberté.Il faut également éprouver de la gratitude pour les gens qui ont donné leur vie pour ce futur plus clément.

    L'auteur Benjamin Dickson raconte une histoire inspirée de celle de son père qui a vécu une enfance un peu insouciante pendant cette guerre. Les enfants marchaient et jouaient sur les ruines encore fumantes des quartiers londonien détruit par les bombes de la Luftwaffe. L'avenir était encore très sombre mais on savait que le plus dur était passé.

    J'ai bien aimé cette thématique sur le difficile retour à la vie normale après une destruction du monde sans précédent. On aurait envie de crier plus jamais ça. Ce retour au bercail ne sera pas des plus faciles.

    Erik67 Le 23/02/2021 à 07:57:02
    Le moine fou - Tome 1 - Le moine fou

    J'ai conscience que je donne une note plutôt sévère à une œuvre sincère et qui recèle des qualités indéniables, à commencer par le dessin avec ses jolis tons pastels. Je peux également admirer le talent de l'auteur par rapport à la progression de son dessin si on le compare à une œuvre plus récente dans sa biographie comme « Le passager ».

    Seulement voilà, je n'ai pas été touché, ni embarqué par cette histoire d'une jeune fille à moitié garçon dans la Chine médiévale du XIIème siècle qui part à la recherche d'un moine qui posséderait une connaissance des arts martiaux tellement approfondie qu'il en serait devenu fou. J'avoue même avoir eu beaucoup de mal à reconnaître les personnages tant l'action est confuse.
    Le scénario est le bât qui blesse dans cette vieille bd des années 80. On a fait beaucoup mieux depuis. Ce n'est pas que cela soit complètement désuet mais un peu tout de même.

    Et puis, la grande question que je me pose légitimement: pourquoi avoir choisi une héroïne d’origine européenne quand une femme asiatique aurait très bien pu faire l’affaire ?

    Erik67 Le 23/02/2021 à 07:55:39

    Je n'arrive pas à apprécier les œuvres de Cosey à leur juste valeur. Je me force à les lire en espérant qu'un jour un déclic va avoir lieu mais rien ne se passe. Je suis hermétique à son langage. Le pire, c'est que je n'arrive pas à savoir pourquoi.

    En effet, j'apprécie en général assez facilement les différents auteurs de Bd. Il m'arrive même d'avoir des coups de cœur et dans ce cas, je me plonge dans toutes les œuvres de l'auteur. Et quand je n'aime pas, j'essaye de lire quand même les autres récits afin d'avoir une vue d'ensemble sur les différentes publications de l'auteur.

    Je pense que pour l'instant, seul "le voyage en Italie » était pas mal concernant Cosey. En l'espèce, Cosey traite des sentiments amoureux dans une large gamme, de quoi satisfaire ses fans.

    La première histoire m'a paru tout à fait bizarre. Je n'ai pas compris les motivations de la vieille dame qui a fait semblant de ne pas reconnaître son ancien petit ami. Ce n'est pas une réaction très naturelle, voire saine. L'explication finale était peu convaincante.

    Le second récit m'a laissé de marbre. Certes, il y a une petite surprise à la fin mais rien de transcendant. Cela ne m'a pas touché car c'est peu convaincant. C'est pourtant cette nouvelle qui porte le titre de l'album.

    Le troisième récit est le meilleur. Il est fort et poignant et trouve tout son sens à la fin. C'est à la fois tendre et presque poétique. Ce fut trop court et c'est un peu dommage.

    La dernière nouvelle sur le thème de la nostalgie des lieux m'a paru un peu vide de sens. Pourquoi le principal protagoniste ne rejoint-il pas son amour d'enfance puisqu'il a son adresse ? Le fait-il réellement ? J'ai un doute. Ce n'est pas clair. J'avoue aisément que je n'aime pas trop quand il y a un peu d'incompréhension.

    Si je fais le bilan sur les 4 nouvelles mélancoliques qui composent l'album, seule la troisième nouvelle sur la relation entre la vieille dame et l'adolescent m'a véritablement touché. C'est assez peu pour emporter mon adhésion totale.

    Erik67 Le 23/02/2021 à 07:53:59

    Ce titre est un peu spécial dans le genre des survival game car il se situe dans une époque médiévale dominée par un empire. Ainsi, plusieurs jeunes hommes se retrouvent coincé dans un château piégé. Un seul doit survivre afin de succéder à l'empereur.

    Il y a de jolis costumes et une certaine élégance dans les personnages et les décors. Le graphisme est particulièrement soigné. Il est vrai que les jeunes hommes ont parfois une couleur de cheveux assez étranges sur la couverture. Bref, cela fait assez Bachelor version survival sur l'île de la tentation.

    L'ambiance est assez séduisante avec une bonne idée de départ également. Il est dommage de retrouver parfois si peu de subtilité et de grosses lourdeurs. Le héros de ce manga est si candide et naïf que cela en devient parfois pathétique. Mais bon, il faut bien que jeunesse se passe.

    Par ailleurs, c'est un titre qui réserve bien des surprises à mesure que l'histoire avance. Cependant, je n'ai pas été convaincu plus que cela au final car les actions ont été trop prévisibles et les rebondissements peu crédibles.

    Est-ce qu'un jour mon Prince viendra ? Ce n'est pas du tout certain car il risque de ce perdre dans ce labyrinthe millénaire. Mesdemoiselles, pas la peine de l'attendre !

    Erik67 Le 23/02/2021 à 07:52:33
    Isola - Tome 1 - Tome 1

    Isola me rappelle plutôt le nom d’une célèbre station de ski à la mode bien que je ne pratique pas ce sport. C’est aussi le titre de cette œuvre à mi-chemin entre un dessin et une atmosphère à la Miyazaki ainsi que l’héroïc fantasy.

    J’avoue ne pas être rentré émotionnellement dans cette histoire qui commence sur une scène assez confuse. Malheureusement, la suite sera toute aussi chaotique pour la compréhension du lectorat. Je n’arrive pas à me concentrer sur un récit si on ne m’explique pas les enjeux.

    Par ailleurs, il y a comme une espèce de fausse tension qui se poursuit. J’ai perdu tout intérêt à poursuivre ma lecture d'autant qu'il y a une extrême lenteur dans les scènes.

    Le dessin vif et fluo et les effets de style ne font pas tout l'affaire. C’est au final trop moyen pour me séduire véritablement.

    Erik67 Le 22/02/2021 à 07:49:25
    Terre - Tome 1 - Le vieux monde

    Je ne le savais pas quand j'ai commencé ma lecture mais il s'agit de la seconde saison de la série TER que j'avais heureusement déjà lu. Encore une fois, c'est le type de récit qui m'emballe assez avec cette vision futuriste de notre monde.

    En effet, j'adore plutôt les récits d'exploration surtout quand on s'aventure en zone inconnue. Il y a toute cette part de mystère et de découverte. Rodolphe l'entretient très bien avec des carcasses qui jonchent la Terre comme si les dinosaures étaient revenus après le cataclysme qui a détruit une très grande partie de l'humanité.

    On voit également une grande part accordée à la flore et la faune ce qui est digne de l'héritage de Léo avec lequel Rodolphe a collaboré.

    J'ai été à fond dans cette lecture ce qui est toujours un très bon signe. Le graphisme réaliste est tout à fait magnifique par moment surtout dans l'immersion de cet étrange univers post-apocalyptique.

    Pour le reste, j'invite le lecteur à découvrir cette série mais il faudra passer par la case « TER ».

    Erik67 Le 22/02/2021 à 07:47:27

    Je le dis tout de suite: le graphisme minimaliste ne m'a absolument pas convaincu pour son coté trop brouillon et non réaliste. Cependant, parfois, il m'arrive que je puisse apprécié une œuvre malgré cela.

    En effet, c'est plutôt la démarche de l'auteure que j'ai apprécié. Elle a voulu faire le portrait non pas de super-héros qui sauvent le monde mais de personnes totalement anonymes rencontrées au fil du temps et qui sont à leur manière ce qu'on appelle de belles personnes. Elle souhaitait leur rendre hommage en image.

    La première fois que j'ai entendu ce terme de belles personnes, j'ai ressenti quelque chose de neuf et d’intrigant. On n'a pas besoin d'être un héros, on peut par nos actes ou notre attitude bienveillante être de belles personnes non pas physiquement mais moralement.

    Certains de ces portraits m'ont plutôt touché. Ma préféré est sans doute ce fantôme de l'abribus car il y a un côté un peu mystérieux. J'ai aimé également ce jeune trentenaire isolé au fond d'un bar qui agit en prince même s'il ne l'est pas avec ce côté poète. Il y a également cette voisine qui cultive de drôles de plantes dans son jardin ou cet éboueur qui chantent à tue tête sans oublier Mint le pauvre chien qui cache bien son jeu.

    Dans ces anonymes, il y a quelque chose de profond à saisir, sans doute de l'humanité retrouvée.

    Erik67 Le 22/02/2021 à 07:45:51
    Wild river - Tome 1 - Le raid

    En lisant une bande dessinée évoquant les grands espaces de l'Ouest américain, je ne pouvais que souscrire naturellement. Pourtant, c'est loin d'être le cas pour le lecteur exigent que je suis. J'ai d'abord crû à une vaste farce en découvrant des dialogues à la limite de la niaiserie et d'un autre temps de la bande dessinée moderne que je vénère il est vrai.

    Le scénario tient à un fil: l'enlèvement de la femme et du fils d'un ancien soldat de l'armée américaine ayant participé à des expéditions diverses. C'est non seulement maigre mais sans grand intérêt même d'un point de vue historique où d'autres lectures procurent plus de plaisir ou d'information sur les mœurs de cette époque bien particulière de découverte.

    L'enchaînement des situations est pire que pathétique. On sent même que l'auteur a construit son histoire de manière mécanique voir très lourde sans laisser place à la poésie. Bref, c'est la mise en scène qui pêche véritablement.

    J'ai ensuite crû à une bd destinée à la jeunesse mais des scènes cruelles et sanguinolentes sont là pour nous rappeler la sauvagerie presque manichéenne de l'époque western.

    Un dessin plutôt minimaliste, des personnages mal proportionnés, des décors absents, bref tout ce que je n'aime pas. Go West mais certainement pas sur la Wild River !

    Erik67 Le 22/02/2021 à 07:44:17
    La roue - Tome 1 - La prophétie de Korot

    Voici une bien étrange série qui mélange la science-fiction avec l'héroic fantasy dans la plus pure tradition de la quête suite à une énième prophétie. Nous avons l'impression de lire deux bandes dessinées totalement différentes tant le lien qui les relie n'est absolument pas évident.

    Bref, la coordination ne fonctionne pas du tout. C'est vraiment dommage car on tenait là un concept très intéressant : le fait de pouvoir punir un criminel en envoyant son esprit dans le corps d'une autre personne dans un univers décalé (mieux vaut cela que la mort !).

    Cependant, dès le deuxième tome, l'histoire se matérialise en quelque chose à la fois de banal et d'incontrôlable. Le quatrième et dernier tome se transforme même en "cœur de dragon", bref du n'importe quoi mélangé à toutes les sauces ! Indigeste au final...

    Il est vrai que cette série méconnue n'a peut-être pas trouvé son public ce qui explique son arrêt brutal car abandonnée à son triste sort depuis.

    J'ai trouvé également bizarre que ce titre fait partie de la collection « Vécu » car ce n'est pourtant pas le même registre historique. Mais bon.

    Erik67 Le 22/02/2021 à 07:42:32

    D'emblée, on est assommé par des dialogues qui ne donnent guère envie de poursuivre l'aventure. L'intrigue semble tout simplement inexistante au début. Finalement, cette mise en bouche ne me plaît pas trop entre un homme politique sur le retour, une mère dans le coma et une fille kidnappée mystérieusement. Que dire également de la fin ouverte ? Elle ne m'a guère convaincu car ce n'est pas limpide.
    Par ailleurs, il faut bien suivre pour dénouer les fils de cette intrigue prise de tête et de récits à tiroir. Il est vrai que je n'ai jamais été un grand admirateur de cet auteur bien qu'il est fait des émules. Je trouve son dessin assez géométrique et anguleux dans un style que je n'affectionne guère.

    Je n'ai pas particulièrement passé un bon moment de détente, ma note vient sanctionner le manque global d'intérêt personnel de cette lecture passive et fade. C'est assez décevant même si cela provient d'un auteur de renommé. Pour moi, l'habit ne fait pas le moine. Si j'aime pas, j'aime pas.

    Erik67 Le 22/02/2021 à 07:40:04
    La vie en rose (Dieter/Nicaise) - Tome 1 - Frelons

    Je n'avais pas d’à priori négatif sur cette série au doux nom "la vie en rose" mais qui pourrait plutôt s'appeler "une descente aux enfers". La collection "bulle noire "de chez Glénat est plutôt spécialisée dans les histoires glauques genre thriller. On suit ici le parcours d'une jeune mère qui vient de se séparer d'un petit ami après avoir déjà divorcé.

    Elle se connecte bêtement sur le net et fait une mauvaise rencontre avec un certain "Coca-Cola" ce qui lui vaudra beaucoup de soucis entre harcèlement et dépression. Rien d'original dans l'idée si ce n'est d'ajouter des scènes d'attaques de frelons digne d'un Hitchcock dans Les Oiseaux. Ce fut le moment le plus pathétique de cette lecture !

    En effet, ce phénomène reste inexpliqué alors que le concept même de la série se base sur le réalisme le plus quotidien de la vie bruxelloise. Bref, les auteurs ont voulu ajouter malicieusement un petit soupçon de fantastique... mais cela ne rend absolument pas crédible pour un sou cette histoire !

    Le tome 2 est radicalement différent mais se perd dans des méandres inutiles via un pistolet identique à celui du fameux Coca-Cola qu'elle retrouve dans les affaires de son ex-copain Willy dont le comportement jaloux et agressif finit par la perturber davantage. Elle devient véritablement paranoïaque. Le lecteur peut légitiment penser qu'elle devient folle et qu'elle est victime d'hallucinations diverses.

    Le final du troisième tome est l'un des plus franchement stupides qu'il m'ait été donné de lire. Cela se voulait être la révélation grandiose de ce complot machiavélique... cela tombe plutôt à plat. Ce n'est pas que l'explication ne soit pas rationnelle mais c'est la façon de la servir. Je vous assure que l'incrédulité demeure après lecture.

    Que dire également de notre héroïne au charmant prénom de Rose qui dirige un magasin de fleurs ? (ce n'est pas inventé !). Elle est un peu quelconque, elle ne possède pas de personnalité pouvant provoquer le moindre attrait.

    Le dessin est plutôt plat et statique, ce qui ne donne pas vraiment une belle perspective à ce roman de gare. La lecture est plutôt facile. Les trois tomes peuvent se lire en moins d'une heure. J'ai senti qu'il y avait de la potentialité mais cela a été mal dirigé, voilà tout.

    Erik67 Le 21/02/2021 à 10:29:09
    L'odyssée d'Hakim - Tome 3 - De la Macédoine à la France

    On va retrouver Hakim alors qu'il parvient à traverser la Macédoine du Nord assez rapidement. Il y aura la Serbie puis un choix difficile à prendre au niveau de l'itinéraire pour parvenir jusqu'à la France. On lui avait pourtant déconseillé la Hongrie mais il va tenter quand même à son grand malheur.

    J'avoue que cette lecture m'a dégoutté à tout jamais de ce pays la Hongrie que je ne visiterais sans doute jamais au cours de mon existence. Sa politique envers les migrants est d'une rare cruauté et ses habitants sont assez racistes dans l'ensemble comme on a pu le voir au travers l'expérience d'Hakim. C'est vrai que cela contraste nettement avec l'Autriche où même la police est venu les acceuillir avec bienveillance. Ces sortes de camps de concentration de réfugiés devraient être interdits et son président traduit devant la Cour pénale internationale de La Haye comme un crime contre l'humanité. Mais bon, avec l'extrême-droite au pouvoir, ce n'est guère étonnant ce genre de politique répressive à vertu dissuasive.

    C'est un tome qui va clore son périple qui a duré plusieurs années et qui nous a bien tenu en haleine sur 3 tomes. On se rend compte que la condition des migrants est bien difficile et que peu de gens peuvent parfaitement comprendre le problème. Il est vrai que de tout temps, l'immigration a toujours produit un solde positif sur le plan économique à long terme comme le rappelle à juste titre l'auteur au cours d'un passage. Fuir la guerre et la mort est également quelque chose de parfaitement légitime. Qu'aurait-on fait à leur place ?

    Au final, c'est un travail tout à fait remarquable qui mérite une très bonne appréciation. C'est une lecture édifiante et touchante qui nous permet de mieux appréhender la situation des migrants et d'avoir sans doute un autre regard plus compatissant. BD à mettre entre toutes les mains !