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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 72568 avis postés dans la bedetheque
    Sweethy Le 09/05/2024 à 11:32:32
    Wild West (Gloris/Lamontagne) - Tome 2 - Wild Bill

    Ce deuxième tome est tout aussi remarquable que le premier. Le scénario nous dévoile la suite des événements du premier tome.
    Nous continuons à suivre les péripéties de Wild Bill et de Jane Cannary. Elle se retrouve parmi les cavaliers américains en se faisant passer pour un homme, avant d'être en compagnie des Indiens. Wild Bill poursuit sa quête en tant que chasseur de primes.
    C'est vraiment dommage que nous ayons une connaissance moins approfondie de la vie de Wild Bill que de celle de Jane Cannary.
    Les décors de l'univers et les dessins sont toujours aussi superbes. On se laisse emporter par les tribus indiennes et leur mode de vie.
    J'espère retrouver nos protagonistes dans le tome 3.

    Cellophane Le 09/05/2024 à 11:28:24

    Compliqué.
    D’abord, le dessin. Il reste assez simple et ne m’a pas emballé outre mesure. Il illustre, quoi… Mais de jolie manière, il y a un travail efficace sur les expressions, les lieux qu’on différencie bien, les personnages multiples… Si je n’en suis pas fan, je reconnais largement le travail fourni !!
    Ensuite, il y a le texte.
    J’ai plus vu ce livre comme un ouvrage de vulgarisation que comme une BD.
    Alors certes, il y a des histoires, les jeunes entre eux, les couples d’ados qui se forment, le prof qui veut motiver sa classe ou la vie avec le coloc.
    Mais tout ça ne sert finalement que de prétexte à expliquer et faire comprendre l’ouvrage de Bourdieu.
    Et c’est là où ça devient compliqué.
    D’abord, je ne suis pas sûr d’avoir tout capté. Au début et à la fin, le prof explique aux élèves et moi, j’étais au niveau des élèves, c’était bien, c’était clair, ça posait très bien les trucs pour que je saisisse le raisonnement.
    Vers le milieu, plusieurs fois, les personnages lisent le texte et on se retrouve avec plein d’extraits. Alors certes, ils sont mis en relation avec la situation. Mais là, ce n’est plus expliqué simplement comme le fait le prof, c’est du texte brut. Et je me suis pas mal perdu dans ce texte plus dense, décrochant assez régulièrement…
    Du coup, pour un ouvrage de vulgarisation, quand on ressort et qu’on n’a pas tout capté, c’est ballot…
    Et puis je ne sais pas, il faudrait que j’ai un vrai prof devant moi, parce que je ne suis pas sûr d’être d’accord avec tout ce que dit Bourdieu – mais comme c’est un maître en son domaine et que je suis pas sûr d’avoir tout capté, faudrait que je prenne le temps de relire et comprendre ou avoir quelqu'un qui m’explique bien tout.
    Me reste maintenant à savoir dans quelle classe sociale Bourdieu me range et si je peux m’en sortir…

    Erik67 Le 09/05/2024 à 07:49:38

    J'avais déjà entendu parler de ce fameux mystère concernant la disparition tragique de ces alpinistes russes dans les années 50 qui avaient été évoqué dans d'autres BD que j'ai pu lire. Je pense notamment à « Prométhée » de Christophe Bec par exemple ou encore « A la recherche de l'homme sauvage » de Frédéric Bihel.

    On se demande en effet ce qui s'est passé sur les pentes du col Dyatlov dans la nuit du 1er février 1959 où 9 randonneurs expérimentés sont morts dans des conditions assez atroces et surtout étranges sans vouloir révéler les détails.

    Certains y ont vu la marque du yéti quand d'autres ont cru à une hypothèse purement extraterrestre. Les complotistes ont parlé d'essais nucléaires secrets déployés par l'armée rouge. Les scientifiques ont penché plutôt pour une avalanche. Quant aux policiers enquêteurs, ils ont exprimé l'idée d'un assassin parmi eux qui a été pris d'une folie meurtrière. Bref, il y en aura pour tous les goûts !

    Le dossier en fin d'album est assez intéressant alors que la BD en elle-même est apparue assez décevante dans son déroulé. En effet, on ne comprendra pas grand-chose sur ce qui s'est passé réellement avec une compilation des faits de manière assez rétroactive qui n'a pas rendu la lecture vraiment fluide.

    Visiblement, notre enquêteur russe penche pour une intervention d'origine extra-terrestre. Or, le guide en fin d'album insiste surtout sur l'hypothèse d'un vent catabatique ce qui aurait été intéressant de développer dans le corps du présent récit imagé.

    En conclusion, une lecture un peu frustrante au vu du sujet. Certes, l'auteur a évité le sensationnalisme mais le résultat paraît quand même assez fade.

    MAL75 Le 08/05/2024 à 18:34:58
    Travis - Tome 17 - Les pluies sèches

    Dieu sait que j’adore cette série depuis des années. Mais là, c’est l’album de trop. À oublier. Je propose que Travis meurt (enfin ?)

    Sweethy Le 08/05/2024 à 18:23:46
    Wild West (Gloris/Lamontagne) - Tome 1 - Calamity Jane

    Quelle superbe bande dessinée, que ce soit du point de vue du dessin ou du scénario.
    La vie pénible de Martha Canry, plus connue sous le nom de Calamity Jane, est racontée dans ce premier tome. Elle va croiser la route de Wild Bill Hicock, un chasseur de primes, que nous suivons tout au long de sa quête.
    Hiscock sera également là pour guider Martha dans le choix de sa vie, afin qu'elle puisse façonner son propre destin.
    Cette bande dessinée est une BD western remarquable, avec une grande dose d'aventure et d'action, on ne s'ennuie jamais.
    Cette magnifique aventure est accompagnée de superbes réalisations graphiques qui nous en mettent plein la vue.
    Les tons des couleurs des planches s'harmonisent parfaitement avec l'ambiance et l'atmosphère. Les visages sont d'une qualité exceptionnelle, ce sont des portraits vraiment expressifs. De la même manière que la couverture
    Un tome vraiment génial, j'ai hâte de poursuivre le prochain pour découvrir le sort de leur aventure.

    Au Fil des Plumes Le 08/05/2024 à 15:40:47

    Pénélope décide de se faire interner afin de lutter contre sa toxicomanie. Et c'est ainsi que le voyage en HP-kistan (je trouve le jeu de mots super bien trouvé) va commencer. A travers cette BD, on va vraiment découvrir l'envers du décor des hôpitaux psychiatriques. Pénélope va donc mener un double combat: celui contre elle-même et celui contre l'administration. A travers diverses situations, la BD raconte la lutte contre l'addiction, les prises en charge médicales, la relation avec les amis, la famille...
    C'est un récit intime qui vise à sensibiliser avec humour à une réalité. Le personnage de Pénélope est très attachant. Elle a une réelle volonté de s'en sortir. Sa force de caractère pousse à l'admiration.
    L'esthétique sobre seconde le scénario, le met en valeur. Les couleurs sont peu présentes, le trait est fin et léger. Il y a peu de détails. C'est vraiment le propos et le message qui prédominent. Cette BD est donc une fenêtre sur la lutte contre la toxicomanie et vise à mettre en avant les méandres auxquels sont confrontés les personnes addicts.

    Barjazid Le 08/05/2024 à 13:51:22
    Le retour à la terre - Tome 6 - Les métamorphoses

    Tout comme le Combat Ordinaire, le retour à la terre est un choc la première fois qu’on s’y frotte. L’histoire est pourtant tout ce qu’il y a de plus anecdotique : un jeune couple de citadins déménage pour s’installer à la campagne et va connaître une intégration pour le moins difficile.
    Le dessin est très simple et épuré, mais Larcenet parvient à croquer chaque personnage en quelques coups de crayon bien sentis. Rien de bien transcendant au premier coup d’œil, il peut même paraître fade. Pourtant on est vite happé par le dynamisme de chaque scène et l’expressivité des personnages. Le découpage des planches en séries de cases indépendantes les unes des autres est intéressant car il permet à la fois une lecture sélective et force les auteurs à multiplier les scènes efficaces et les gags courts.
    L’humour est présent sur chaque page, dans chaque bulle. Evidemment comme on peut s’y attendre, les stéréotypes des campagnards rudes répondent à ceux des Parisiens stressés et maigrichons. Mais il n’y pas que ça, comme dans le Combat Ordinaire, la tranche des 20-30 ans est extrêmement bien cernée : désabusée, privée de repères et perdue dans un monde toujours plus violent, froid et sale, Larcenet parle de manière subtile et compatissante à cette génération-là. La vraie vie est un tome rempli d’épisodes légers mais souvent révélateurs. Réservé à ceux qui veulent voir la jeunesse comme elle est.

    Barjazid Le 08/05/2024 à 13:50:17
    Le retour à la terre - Tome 1 - La vraie vie

    Tout comme le Combat Ordinaire, le retour à la terre est un choc la première fois qu’on s’y frotte. L’histoire est pourtant tout ce qu’il y a de plus anecdotique : un jeune couple de citadins déménage pour s’installer à la campagne et va connaître une intégration pour le moins difficile.
    Le dessin est très simple et épuré, mais Larcenet parvient à croquer chaque personnage en quelques coups de crayon bien sentis. Rien de bien transcendant au premier coup d’œil, il peut même paraître fade. Pourtant on est vite happé par le dynamisme de chaque scène et l’expressivité des personnages. Le découpage des planches en séries de cases indépendantes les unes des autres est intéressant car il permet à la fois une lecture sélective et force les auteurs à multiplier les scènes efficaces et les gags courts.
    L’humour est présent sur chaque page, dans chaque bulle. Evidemment comme on peut s’y attendre, les stéréotypes des campagnards rudes répondent à ceux des Parisiens stressés et maigrichons. Mais il n’y pas que ça, comme dans le Combat Ordinaire, la tranche des 20-30 ans est extrêmement bien cernée : désabusée, privée de repères et perdue dans un monde toujours plus violent, froid et sale, Larcenet parle de manière subtile et compatissante à cette génération-là. La vraie vie est un tome rempli d’épisodes légers mais souvent révélateurs. Réservé à ceux qui veulent voir la jeunesse comme elle est.

    Ylan Hamar Yousef Le 08/05/2024 à 10:59:05

    Malgré une idée originale, le scénario n'est pas à la hauteur et le début de l'histoire qui laisse présager un développement riche et foisonnant retombe bien vite dans un huis clos spatial empli des dialogues sans grand intérêt.
    Les trois personnages principaux sont relativement bien campés, mais très vite cloisonnés dans le poste de commandement d'où ils ne resortirons plus.
    Autre gros problème, c'est la disproportion entre le nombre de passagers ennoncés dans les dialogues, plusieurs millions, et la taille du vaisseau spatial: je defis quiconque de faire rentrer les dizaines de millions de passagers dont il est question dans ce vaisseau tel qu'il a été désigné. Est ce une bonne idée de prétendre charger 5o millions de passagers et leur module de cryogenisation sur un vaisseau spatial, il devrait être gigantesque, hors tel n'est pas le cas.
    Bref, une réelle déception, le graphisme relativement bien réussi n'arrive pas à contrebalancer un scénario assez faible avec pas mal d'incohérences qui a bien du mal à convaincre. Dommage.

    Eotran Le 08/05/2024 à 09:24:18
    Weëna - Tome 3 - Résurgence

    L'épopée de nos jeunes héros qui se cherchent sans se trouver se poursuit sur un rythme confortable.
    De nouveaux éléments viennent compliquer le tableau, et le rendent plus intéressant.
    Les graphismes sont toujours aussi agréables et l'histoire augmente en intensité.
    Les auteurs n'hésitent pas à nous faire découvrir l'Histoire de ce monde mystérieux, et c'est passionnant.

    Erik67 Le 08/05/2024 à 07:49:09

    J'ai eu un peu de mal au début avec ce récit car le cadre de la Venise que l'on connaît n'est pas tout à fait le même. Certes, on va naviguer dans une lagune qui retient les habitants totalement prisonniers comme pour les protéger d'une immigration massive.

    Il est question d'un adolescent à la recherche de son père mais également de passeurs d'immigrés dans cette cité lacustre. Cela ne semble pas trop correspondre avec la réalité si bien que l'on se demande si on n'est pas situé dans un futur pas si lointain où les villes seraient obligées de fermer leurs frontières face à une immigration devenue trop massive.

    Pourtant, il n'y a aucun indice de la sorte ne serait-ce que dans la narration nous permettant une datation. Bref, c'est assez déroutant car on est loin de la vision que l'on se fait de la belle Venise.

    Au fur et à mesure, j'ai apprécié cette lecture même si c'est parfois un peu trop long et plutôt sombre. L'auteur a pris son temps pour nous décrire une certaine situation où la mafia locale semble régner en maître sur le destin des différents personnages. On appréciera également les images à l'aquarelle ainsi que le décor presque semi-poétique de la lagune.

    Au final, une œuvre qu'il convient de découvrir si on souhaite sortir des chemins battus. C'est une tout autre facette de Venise que voilà !

    xof 24 Le 07/05/2024 à 23:07:11
    Habemus Bastard - Tome 1 - L'Être nécessaire

    Je mets un 4 car oui il faut se faire plaisir à lire cet album. C'est divertissant comme un bon film. Des trognes. Un scénario qui mets en place le deuxième opus. Plus qu'à espérer que le second tome soit à la hauteur

    Zablo Le 07/05/2024 à 23:05:41

    Maître du franco-belge "beurre-salé" et lui même élève de Franquin...

    Jean-Claude Fournier met en image sa "vie de rêves", dans une succession d’histoires plus ou moins courtes.

    Féérique, on apprend ainsi comment plusieurs moments de sa vie, imprégnée de culture celte et de BD, sont à la source de son parcours d’auteur, de sa narration.

    Bienheureux aussi les moments passés avec Franquin, qu’on ne présente plus et qui le prit sous son aile. Instructif.

    Néanmoins, il y a quelques mauvais rêves, lorsque Fournier doit affronter une cabale éditoriale pour la suite de Spirou par exemple. Un crève-cœur pour tout amoureux du travail du Breton sur la série phare de Dupuis...

    Le reste du bouquin prend la forme d’un dossier, avec des commentaires de Fournier, des fac-similés de son travail (crayonnés, scénarimages et autres surprises).

    Alors qu’il s’était cantonné à des récits de fiction (que j’aime énormément), que ce soit dans le style de l’école de Marcinelle (Spirou, Bizu) ou même semi-réaliste (Les chevaux du vent, Plus près de toi), après Dans l’atelier de Fournier de Nicoby et Joub (que j’aime beaucoup aussi)...

    ...il se résout à faire lui même un saut bédéesque dans l’égo-histoire (que j’aime toujours).

    philjimmy Le 07/05/2024 à 19:50:09

    Effectivement très librement adapté de Bram Stocker
    Si le dessin juste extraordinaire de Corrado Roi laisse pantois, le scénario, lui, est loin de m'avoir convaincu .Tordu, difficile à suivre, avec un découpage pas toujours judicieux, au final c'est Bof. Déçu.

    Sweethy Le 07/05/2024 à 18:31:16
    West Fantasy - Tome 1 - Le Nain, le chasseur de prime & le croque-mort

    West Fantasy est une bande dessinée qui marie habilement western et Fantasy. Ce premier tome présente du Gobelin, du Nain, du Cowboy et du mort-vivant, le tout dans un scénario solide qui ne laisse pas indifférent.
    C'est juste un peu regrettable que la fin soit si rapide.
    Le graphisme est excellent. Les visages sont superbement réalisés, le tout mis en valeur par les superbes couleurs de Nanjan.
    Ce premier tome m'a vraiment plu. Il y a du suspense, de l'action et des scènes de violence. Le genre western qu'on affectionne, à la manière de la Fantasy.
    J'ai hâte d'avoir le deuxième tome.

    Zablo Le 07/05/2024 à 07:40:42

    Une belle BD à offrir....

    ...qui raconte le destin mêlé de trois poètes français : Paul Verlaine, Arthur Rimbaud et Germain Nouveau. Cela m’a rappelé mes cours de français... et donné envie de me relancer dans des recueils de poésie.

    Et quel bonheur de découvrir une BD, admirablement scénarisée et illustrée sur ce thème. Dès la couverture, on est plongé dans un monde de soiffards et de marginaux, qui nous saisit, nous remue... puis nous berce par la riche sonorité de ses poèmes.

    Les dialogues sont très convaincants et j’ai apprécié ces « scènes polyphoniques », qui m’ont rappelé la narration en miroir de François Ayroles. J'ai cependant été un peu heurté par les traits de certains personnages : le visage de Germain Nouveau manque de relief et d’expressivité à mon sens, contrairement aux deux autres. Mais l’ensemble reste extraordinairement lisible et j’ai pu m’égarer dans certaines cases, comme cette scène qui sort de l’ordinaire à la fin de la page 110, où Rimbaud semble se noyer dans sa cabine. Surtout, pour un récit qui se déroule dans les années 1870, le style impressionniste de l’œuvre fait sens. Il y a d’ailleurs un certain nombre de références à Cézanne.

    A lire et à partager.

    Erik67 Le 07/05/2024 à 07:22:10

    J'ai déjà beaucoup lu sur cette expédition qui a mal tournée sur une île du Pacifique assez mortelle pour les occidentaux à savoir Vanikoro. On se souvient de la BD de Patrick Prugne absolument magnifique pour connaître le destin des marins survivants perdus sur cette île en plein milieu de l'océan.

    Cependant, l'angle choisi est plutôt celle de l'expédition chargée de retrouver l'épave de La Boussole. Cette mission de recherche a eu lieu en 1964. A noter que l'autre frégate L'Astrolabe a été retrouvé 5 ans plus tôt par l'expédition menée par le célèbre Haroun Tazieff.

    Pour rappel, le roi Louis XVI avait confié en 1785 au comte de La Pérouse la direction d'un voyage autour du monde afin de faire de nouvelles découvertes et de concurrencer ainsi les expéditions anglaises.

    Deux navires à savoir la Boussole et astrolabe entreprennent ce périple qui va s'achever tragiquement deux ans et demi plus tard soit en juin 1788 suite à une terrible tempête au large de l'île de Vanikoro assez inhospitalière. Il faut attendre 1826 pour qu'un capitaine marchand irlandais, Peter Dillon, découvre le lieu du naufrage de La Boussole et de L'Astrolabe, à Vanikoro, une île de l'archipel des Salomon.

    On va prendre le meilleur plongeur de la marine François Guérin qui est plutôt un barbouze tuant des individus pour le compte de la République. Le voilà embarqué dans une mission d'archéologie afin de laver l'honneur de la marine nationale. Certes, c'est un peu à contre-emploi qu'il va accepter mais cela va l’entraîner dans une véritable aventure digne de ce nom qui fait la joie de son père un professeur universitaire.

    En effet, cette expédition va réserver bien des surprises sur un fond historique qui sera évidemment assez bien exploité. On ne lâche carrément pas cette lecture jusqu'au bout afin de savoir si la mission va être accomplie.

    Cerise sur le gâteau, le dessin de Vincenzo Bizzarri est absolument magnifique avec une bonne utilisation des couleurs ce qui ne gâche rien au plaisir de cette lecture tout à fait passionnante.

    A vrai dire, j'ai particulièrement aimé cette approche qui va nous permettre d'en savoir un peu plus sur un des mystères qui a glané pendant très longtemps sur ce double naufrage.

    Touriste-amateur Le 07/05/2024 à 00:57:59
    Thorgal Saga - Tome 1 - Adieu Aaricia

    Déjà dire que je ne connais pas l'univers Thorgal que j'ai découvert en lisant le second opus de cette collection et comme je l'ai bien aimé, j'ai acheté celui-ci.

    Il faut aussi préciser que, comme le second album (Wendigo), c'est un one-shot totalement indépendant de la série qui peut se lire même si, comme moi, on n'a jamais lu un album de la série. On comprend vite le concept Thorgal.

    Cette fois, je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire. Au début, le dieu maléfique serpent est tellement mal dessiné qu'on dirait une parodie de Kaa, le serpent dans le Livre de la jungle de Disney! Et après il y a du bien et du moins bien, un roi débile, un Thorgal vieillissant qui tient difficilement sur ses jambes. Boff.
    A part la superbe couverture, je n'ai pas aimé grand-chose.

    Touriste-amateur Le 07/05/2024 à 00:40:08
    Les quatre de Baker Street - Tome 10 - Le Musée Noir

    Bon, on ne va pas se leurrer: Quand on en est là, à attendre la sortie du tome 10, c'est qu'on est un fan de la série et rien ne vous fera changer d'avis!

    Pourtant, même si les dessins sont toujours aussi profonds et le scénario bien ficelé, il m'a manqué ce petit supplément d'âme qui faisait jusqu'à présent le côté exceptionnel de la série. Peut-être parce que trop de violence? Peut-être parce que, même si l'histoire est différente, il reprend les mêmes ressorts que l'album précédent. Ou peut-être est-ce tout simplement moi qui me lasse?...

    Lecture agréable, mais pas les yeux qui brillent comme pour les albums précédents. Au point que je me suis dit que c'était peut-être la fin de la série, surtout vu l'épilogue! Et puis ça se termine par un "Fin de l'épisode", donc j'en déduis que ça va continuer.
    Je feuilletterai consciencieusement le prochain opus chez mon libraire avant de décider. Je ne l'achèterai pas les yeux fermés comme tous les précédents!

    Lartpenseur Le 06/05/2024 à 23:52:31

    Une bonne BD qui enchaine les malheurs, pour illustrer la tragédie du génocide arménien. Une BD pour nous rappeler les malheurs de ce monde et notre devoir de mémoire...

    Captain_Eraclés Le 06/05/2024 à 21:09:59

    Protagoniste attachant, très bien écrit , qui aura eu toute mon empathie durant cette terrible enquête . Faut dire que ça démarre très fort (voir illustrations), et le rythme reste le même du début à la fin, jouant tout du long avec nos émotions . L'affaire se révèlera aussi terrifiante que poignante, et ce pour tous les personnages croisés au cours de cette mésaventure .

    Le dessin restera certainement le point faible par moment, où l'on peut voir que certaines cases sont baclées . Ca reste globalement de bonne facture, si on adhère au style . A noter tout de même que certaines planches font frissonner de par leurs symboliques ou leurs violences .

    Zablo Le 06/05/2024 à 18:08:23
    L'arabe du futur - Tome 4 - Une jeunesse au Moyen-Orient (1987-1992)

    Le climax de la série...

    ...qui permet aussi à Riad Sattouf de se libérer d'un tabou familial.

    En apparence, la couverture est semblable aux trois autres. Mais l’arrière-plan s’est considérablement assombri, rehaussé par un dessin vert, représentant Sadam Hussein en chef de guerre. A gauche de l’image, juste en dessous de la figure du dictateur, on voit Abdel-Razak Sattouf, le père de Riad. Il semble s’éloigner, car sa silhouette s’amenuise et il esquisse un geste d’adieu. De l’autre côté, on distingue le reste de la famille, la mère Clémentine et ses trois fils. Au premier plan, ils semblent beaucoup plus grands et s’avancent vers la droite, vers leur futur. Comme toujours sur les couvertures de cette série, Riad Sattouf est colorié en blanc, ce qui le fait ressortir par rapport aux autres. Il est maintenant adolescent et répond au salut de son père, avec un beau sourire et un geste de la main. En quatrième de couverture, le taureau paternel est toujours là, placé au-dessus de la télévision, au milieu des jouets des trois garçons.

    Par-delà l’œuvre et le renom de son auteur, Allary Éditions a encore fait du très bon travail, que ce soit pour l’objet BD ou son marketing (nombreuses interviews, publicités etc.). En 2016 à titre d’exemple, le tome 3 de L’Arabe du futur avait été tiré à 220 000 exemplaires (Gilles Ratier – ACBD). Au jour d’aujourd’hui, la série a atteint le cap des 3 millions d’exemplaires vendus en France (Allary Editions) et dans le monde, dans plus d’une vingtaine de langues (dont le coréen, le catalan, le grec ou le japonais, mais toujours pas en arabe).

    Quoique plus volumineux que les autres (288 pages), le tome 4 de l’Arabe du futur garde une forme similaire. En mains, cette BD à la couverture souple et au papier épais reste très agréable à lire. La constance de la forme et de son contenu rassurent, tout comme sa charte graphique, qui demeure toujours la même. Rien n’a changé : que ce soit le trait du stylet tactile, la composition des pages, le lettrage biscornu parfois souligné à la main... Pourquoi changer, après avoir trouvé l’alchimie parfaite, les clés de la réussite ?

    En effet, la série reste toujours aussi accrocheuse, presque addictive, avec un sujet de société fort, qui arrive à son point culminant. La technique du cliffhanger, propre aux séries à succès, est maîtrisée, quasiment de manière naturelle, puisqu’il s’agit de l’histoire personnelle de l’auteur...

    De plus en plus intense, le drame n’est pas loin... D’aucuns se retrouveront dans ce déchirement familial ou cette vie éclectique. La majorité pourra toujours s’identifier au jeune Sattouf, ou à l’un de ses camarades de classe, face aux difficultés du collège et de l’adolescence. Je ne peux que me réjouir du regard nouveau porté par Riad Sattouf sur ce thème (cela depuis Retour au collège).

    L’AduF c’est aussi une série qui évolue, puisque Riad grandit. On le voit dès les premières pages, notamment à la page 7 où l’auteur décrit sa propre évolution physique, avec des informations fléchées emplies d’auto-dérision... En accompagnant le jeune Sattouf dans son histoire, on redécouvre aussi des émotions, celles de l’adolescence et en premier lieu de l’apprentissage de la sexualité.

    On constate également que la série est plus longue que prévue, puisqu’elle avait été annoncée initialement en 3 tomes. Est-ce parce que Riad Sattouf a eu un afflux de souvenirs, comme il l'évoque en interview ? La bonne fortune de son projet lui a donné les moyens de le prolonger.

    Pourtant, la "loi des séries" veut aussi que certains problèmes reviennent constamment. Ici, la famille fait inéluctablement des allers-retours entre la Bretagne et la Syrie (bien malgré eux), le père de Riad accumule les mensonges...

    Est-ce que l’on reverra sa figure taurine dans les prochains tomes ?

    Inquiétant...

    FinistereForEver Le 06/05/2024 à 16:04:43

    L'avis du chroniqueur de BDGest est consternant. J'aimerais que toutes les BDs franco-belges soient de ce niveau. Par exemple, dans celle-ci, il y a une résolution. Tous les auteurs de BD n'ont pas la politesse (la compétence ?) de finir leurs histoires. Beaucoup font pschitt à la fin.

    Eotran Le 06/05/2024 à 13:38:21
    Weëna - Tome 2 - Epreuve

    Un deuxième tomes un peu plus intéressant que le précédent. L'histoire , sans vraiment surprendre, prend une tournure qui sort de l'ordinaire et on commence à voir la patte de Corbeyran.

    Graphiquement toujours soigné, ce tome se lit sans déplaisir. L'attachement aux personnages se fait tout doucement mais sûrement.

    Un épisode qui rend la série prometteuse.

    fredom Le 06/05/2024 à 12:07:39
    Thorgal Saga - Tome 2 - Wendigo

    Cette Thorgal Saga s'avère être la meilleur des séries dérivées de Thorgal . Ce deuxième opus s'inscrit parfaitement dans l'univers créé par les maitres Van Hamme et Rosinski . Un one shot à posséder impérativement .

    fredom Le 06/05/2024 à 11:57:05
    Habemus Bastard - Tome 1 - L'Être nécessaire

    Une excellente surprise . Jubilatoire et politiquement incorrect ! Une histoire portée par un dessin tiré au cordeau comme toujours avec Sylvain Vallée et magnifiquement colorisé : (ha la doudoune orange) ...

    minot Le 06/05/2024 à 11:15:34
    Soda - Tome 11 - Prières et balistique

    Suite à une mission qui a failli mal tourner et qui l'a vu frôler la mort, SODA envisage sérieusement de rendre son insigne et de tout arrêter. Aussi quand il a l'opportunité de doubler la mafia russe sur un coup à dix millions de dollars, notre héros hésite sérieusement à basculer du mauvais côté de la barrière pour empocher le pactole ...

    Un album au ton extrêmement noir qui opère un vrai changement dans la série ! Jusqu'à présent le cocktail action explosive / humour noir était la marque de fabrique de la série, mais avec cet épisode SODA bascule dans une atmosphère bien plus sombre. Violence crue et à la limite du soutenable, héros hésitant à trahir son code d'honneur et à basculer dans la catégorie des "ripoux", relations sexuelles explicites entre SODA et sa partenaire, meurtres de sang-froid, enjeux lourds ... l'enquête que mène SODA est beaucoup plus sérieuse que d'habitude et l'humour est réduit à sa portion congrue.
    Un changement de ton qui personnellement me satisfait pleinement (d'autant que les dessins sont comme toujours magnifiques), tant je me suis régalé à la lecture de cet album.

    fredom Le 06/05/2024 à 11:08:07
    Lieutenant Bertillon - Tome 1 - Amotken

    Les douze planches de la preview laissaient présager autre chose que ce scenario plutôt confus dès l'arrivée d'Amotken.

    minot Le 06/05/2024 à 11:03:31
    Soda - Tome 10 - Dieu seul le sait

    Alors qu'il poursuivait un dangereux malfaiteur, SODA est victime d'un grave choc qui le rend partiellement amnésique. Le voilà qu'il ne se souvient plus d'aucuns de ses collègues ni même du fait qu'il soit flic et qu'il se prend pour un vrai pasteur !

    Un tome bien "bourrin", avec nombre de scènes spectaculaires, de fusillades déjantées et de cascades "à la James Bond" qui rendent cet album totalement improbable, et même comique par moments (SODA échappe même à plusieurs balles tirées dans son dos à bout portant ...). Si la crédibilité de l'intrigue en prend un coup, ce côté action spectaculaire / humour de situation est aussi ce qui fait le charme de la série. Le coup du héros amnésique n'est en revanche guère original mais on s'en contentera. Pas le meilleur album de la série, mais franchement plaisant à lire.

    minot Le 06/05/2024 à 10:50:42
    Soda - Tome 9 - Et délivre-nous du mal

    SODA accompagne sa mère dans la petite bourgade de Providence, en Arizona, pour fleurir la tombe de son paternel. Mais le retour de SODA dans sa ville natale ne semble pas du goût de tout le monde, et quand notre héros commence à se pencher d'un peu trop près sur les circonstances troubles dans lesquelles son père a perdu la vie, certains autochtones commencent à transpirer ... et à envisager de se débarrasser une bonne fois pour toute de ce gêneur. Notre faux pasteur n'est pas au bout de ses (mauvaises) surprises ...

    Probablement l'album le plus original de la série ! En raison de deux points : premièrement, il dévoile une partie des origines de SODA (avec notamment son père que l'on découvre enfin). Et deuxièmement, c'est le seul album à ce jour dont l'intrigue se déroule hors de New-York. Un changement de décor bienvenu qui permet de casser la monotonie dans laquelle aurait peu s'enfermer la série et qui donne surtout l'occasion à Gazzotti de dessiner des décors sublimes, les paysages sauvages de l'Arizona et l'atmosphère poisseuse d'un petit bled reculé de l'Amérique profonde étant magnifiquement retranscrits. Si l'intrigue globale n'est peut-être pas la plus palpitante de la série, plusieurs scènes marquantes (le trajet aller en bus, l'attaque nocturne, le règlement de compte dans le canyon sous l'orage ...) finissent de sortir cet album du lot.

    minot Le 06/05/2024 à 10:32:43
    Mickey et Cie (collection Disney / Glénat) - Tome 14 - Mickey et les mille Pat

    Le scénario sans surprise et le dessin vieillot n'apportent rien à l'univers de MICKEY. Ce n'est pas déplaisant à lire ni à contempler (même si l'ensemble reste très enfantin), mais il n'y a aucune originalité.

    C'est un peu dommage car si j'ai bien compris le principe de départ de cette collection, c'est que chaque dessinateur européen invité s'approprie l'univers de MICKEY et l'adapte à sa sauce, en proposant quelque chose d'original, de neuf, que ce soit d'un point de vue graphique et/ou scénaristique. Loisel, Trondheim, Nesme, Cosey, Kéramidas, De Poortere, Tebo, Camboni & Filippi y sont à mon humble avis arrivés. Pas les auteurs de cet album. Dommage.

    kingtoof Le 06/05/2024 à 10:18:19
    Je suis un Vampire - Tome 1 - La Résurrection

    Bien déçu par cette série...
    Je trouve que le scénario traîne en longueur et que les dialogues sont mauvais...
    Je vais essayer de m'attaquer au 3 prochains tomes, il faut que je me motive... car je pense que cela va être un calvaire.

    minot Le 06/05/2024 à 10:04:01
    Idéfix et les Irréductibles - Tome 4 - Les Irréductibles font leur cirque

    Album qui regroupe trois petites histoires sympathiques, bien ficelées, amusantes et bien dessinées (avec un trait tout à fait digne de celui du "Maître" Uderzo). En parcourant ces histoires, on aura aussi le plaisir de retrouver quelques personnages secondaires de la série-mère, comme cette brute sans cervelle de Briseradius ("Astérix gladiateur"), cet arriviste d'Anglaigus ("Le domaine des dieux"), le cuisinier belge Mannekenpix ("Les douze travaux d'Astérix"), sans oublier bien sûr Abraracourcix et Bonemine.
    Les jeunes lecteurs amateurs d'ASTERIX ne pourront être que ravis.

    Yovo Le 06/05/2024 à 09:23:26

    Après les prodigieux « Blast » et « Rapport de Brodeck », Manu Larcenet frappe encore – toujours aussi juste, toujours aussi fort – avec une adaptation fidèle de Cormac McCarthy.

    Mais au-delà des qualités propres du roman, c’est définitivement le langage graphique de l’auteur qui s’impose au fil des pages comme une référence définitive du 9ème art. Le vent, la cendre, la solitude, le froid, la peur… Les nombreuses planches muettes parviennent à dire bien davantage que les mots.

    Le texte reste cependant primordial. Précis, économes, les dialogues viennent questionner l’espoir avec une terrible acuité. Reste-t-il une raison de lutter pour vivre dans un monde où nulle herbe ne pousse, nul oiseau ne vole, où le soleil lui-même semble avoir disparu ? Pur instinct de survie ou foi aveugle en une hypothétique renaissance ?
    In fine, les quelques échanges entre l’homme et son fils viennent surtout donner corps à l’abnégation et la fatalité. En n’accrochant à leurs esprits en lambeaux qu’une seule et nécessaire idée motrice, celle qui les fera tenir un jour de plus : être et demeurer les « gentils ». L’enfant doit y croire. Le père doit, lui, trouver la force de faire semblant.

    Une œuvre éminemment sombre, bien évidemment, mais une grande œuvre.

    Blue boy Le 06/05/2024 à 08:44:43

    Une BD se déroulant à Copenhague, cela devait bien finir par arriver de la part de l’inséparable duo franco-danois Pandolfo-Risbjerg… D’ailleurs, on pourrait même déceler une part autobiographique dans ce récit déjanté mêlant enquête policière et romance, mais ça, c’est au lecteur qu’il appartiendra d’en juger et uniquement au lecteur…

    Et pour ce qui est de la déjante, le moins qu’on puisse dire, c’est que les auteurs n’ont pas fait dans la demi-mesure ! L’histoire commence en fanfare, au propre comme au figuré. Dès son arrivée dans la cité scandinave, Nana Miller, parigote un peu olé-olé (qui a décidé de partir une semaine à Copenhague en oubliant de prévenir sa fille, restée seule à la maison !), va se retrouver entrainée dans un tourbillon sonore au rythme des tambours et des trompettes lors d’une parade de soldats royaux, un événement qui va donner le la de l’histoire…

    Après ce démarrage en trombe, le récit d’Anne-Caroline Pandolfo va se poursuivre sans aucun temps mort en nous entraînant dans les pas frénétiques de Nana Miller et de Thyge Thygesen, un grand type totalement extravagant qui semble débouler d’une autre planète, sorte de croisement entre Pierre Richard et Jacques Tati. L’improbable duo d’enquêteurs improvisés va ainsi se lancer à la poursuite des assassins présumés de la sirène. A l’image de Thyge, cette histoire bien barrée va osciller entre burlesque et poésie, avec une galerie de personnages hauts en couleurs et une meute de toutous pittoresques. C’est à la fois foutraque et charmant, c’est léger et ça se mange sans faim, et si ça ne tient pas forcément au corps, ça fait tout de même du bien par les temps qui courent…

    Comme à son habitude, Terkel Risbjerg nous livre un dessin splendide et accompagne de façon très fusionnelle la narration de Pandolfo. Le bouquin rend bien hommage à la capitale danoise qu’il chérit sans aucun doute possible, avec des vues nocturnes et enchanteresses de la ville qui donnerait bien envie d’y traîner ses guêtres.

    Avec « Copenhague », les auteurs nous montrent aussi une ville sous un jour inattendu, bien loin de l’image parfaitement ordonnée que l’on pourrait avoir des mœurs danoises, en tout cas ceux qui n’y ont jamais mis les pieds. Celle-ci prend parfois des airs de cité méditerranéenne où la vie ressemble à un joyeux bazar, il ne manque que Léon la Terreur pour compléter le tableau ! Cette bande dessinée totalement « feel good », en s’inspirant du célèbre conte d’Andersen, donne voix à des sirènes bienveillantes dont on se laissera volontiers ensorceler par le chant, si tant est qu’il éloigne la laideur du monde.

    Erik67 Le 06/05/2024 à 07:45:18

    Chabouté est un auteur que je suis depuis mes débuts de lecture en matière de bande dessinée. C'est un auteur qui a su gagner en profondeur et en maturité au fil de ses œuvres que j'ai régulièrement acquises.

    Le point d'orgue aura sans doute été son œuvre « tout seul » en 2008 qui m'avait énormément marqué pour son côté mutique mais tellement lourd de sens. Pour autant, j'ai un peu laissé tomber ces dernières années sans doute happer par d'autres auteurs d'une résolution plus moderne. Par la suite, l'auteur avait poursuivi dans diverses productions sentant un peu le réchauffé mais sans connaître le génie de tout seul.

    Et puis, il y a eu la sortie de « Musée » en mars 2023 avec le succès qu'on lui connaît. Je n'ai pas réussi à emprunter cette BD à ma médiathèque tant il y avait des réservations dessus. Une fois n'est pas coutume, j'ai directement acquis celle-ci en me basant sur mon expérience passée ainsi que sur vos avis pour la plupart dithyrambiques.

    On peut dire que « Musée » renoue avec « Tout seul » dans l'esprit avec cependant des dialogues qui vont apparaître assez tardivement. Il est encore question d'images contemplatives ayant pour cadre le musée d'Orsay dont j'avais gardé un très bon souvenir de mes 20 ans. J'ai adoré la réplique sur la Joconde qui se trouve au Musée du Louvre, celui dont tout le monde se focalise. Cette ancienne gare transformée en musée vaut le coup d’œil.

    Là encore, il y a beaucoup d'images parfois répétitives mais les dialogues souvent anodins cachent en réalité une certaine réflexion sur le comportement des uns et des autres et surtout le regard que les visiteurs peuvent avoir sur l'art en général. C'est assez juste dans le ton.

    Je regrette juste l'emprunt d'une idée que Jean Dytar avait abondamment exploité dans « les tableaux de l'ombre » quelques années plus tôt en 2019 à savoir l'animation des personnages de ces œuvres du Louvre qui sortent la nuit à l'abri des regards tel des fantômes. Bref, l'idée n'est pas originale car reprise. Mais bon, passons car le charme opère quand même !

    A noter que la couverture nous montre un célèbre tableau mais il n'en sera point question car on se consacrera sur d'autres œuvres artistiques sans doute moins emblématiques à l'exception de l'auto-portrait de Rembrandt. Pour autant, les véritables acteurs seront des personnages plutôt secondaires.

    Bref, je ne regrette pas mon achat qui m'a permis de retrouver un auteur de talent non seulement part le dessin mais par la mise en scène véritablement sublime qui rend la lecture assez agréable. En conclusion, on a droit à un véritable hommage rendu au musée d'Orsay mais sans le côté pédagogique de rigueur ou l'approche culturelle assez rébarbative. Un exploit en somme !

    addrr Le 05/05/2024 à 23:37:26

    Un très, très bon dyptique, très original et atypique.
    Le thème d’un « casse du siècle » est récurrent dans la fiction, mais le lieu et l’époque sont pour le coup des idées géniales.
    Le ton, l’humour, les péripéties sont bien trouvées et font mouche.
    Les dessins sont le seul petit bémol que je pourrais trouver, car ils sont très adaptés au côté comique et casse du récit, mais je l’ai trouvé moins heureux sur le côté spectaculaire qu’il y a dans les affrontements armés et les scènes grandioses.
    La fin est particulièrement tragique et impressionnante

    mallrat Le 05/05/2024 à 19:13:05

    Ayant déjà les big book panini et les recueils US, j'ai hésité à prendre cette collection mais il y a peu j ai sauté le pas. Et j ai bien fait!
    Je n avais pas lu la première mini JSA Returns avec tous les one shots.
    C est une lecture classique mais bien menée comme le premier arc de l'ongoing.
    Les articles bonus de James Robinson ou de Yan Graf remettent bien le contexte. C est un plaisir de lecture et on est pas encore arrivé au moment où la série décolle.
    Je conseille!!!

    mallrat Le 05/05/2024 à 19:10:46

    Kapow!!!
    Injustice be done! Return of Hawkman! Les choses serieuses commencent! On est toujours pris dans un tourbillon d évènements et de subpolts mais sans manquer de définir les personnages et les liens entre eux!
    Le dernier arc avec Roulette semble presque être une accalmie alors que je n'ai pas parlé des ties ins à our World at War et Joker Last Laugh ni d'autres numéros.
    JSA continue d'être un titre mainstream tel qu'on peut les aimer à en devenir fans: ca part dans tous les sens, les personnages ont tous leur moments! On s'amuse mais pas que.. Rags Morales arrive sur le titre et il donne une autre dimension comme l'épisode de Snejbjerg.. La série est là à on top au scenario comme au dessin.
    Un bijou!

    mallrat Le 05/05/2024 à 19:10:17

    Si le rédactionnel est moins intéressant sur le témoignage des auteurs.. Graff continue de raconter l'historique du groupe ou de certains points d'intrigue. La première lecture sans les infos n'avait pas été difficile à comprendre mais c'est toujours intéressant d'avoir ces points. Ca constitue un point très positif de cette collection.

    Le tome commence au 6 avec l'arrivée de Geoff Johns qui remplace Robinson. Le premier numéro ouvre des porte en présentant Black Adam, le DEUS avec Bones et Chase. On part ensuite sur un arc centré sur Obsidian et l'arrivée du nouveau Dr Mid-nite. Wildcat est ensuite en vedette sur un stand-alone qui lance un subpolt sur la société d'injustice. Le DEUS et Kobra sont ensuite à l'honneur avec un moment important pour Atom Smasher.
    Stephen Sadowski dessine la plupart de ses épisodes en dehors d'un par Marcos Martin méconnaissable et Buzz. Le graphisme reste sympa mais très classique.
    Cependant, alors qu'on est pas encore au moment où la série decolle vraiment, les ingrédients qui font de cette série une réussite (et moins son relaunch) c'est vraiment que les auteurs jouent avec le bac à sable complet du DC Universe. On voit ce que pourrait être un univers DC bien utilisé (ce qui est rarement le cas sauf sur des séries ci et là, à mon avis). On joue avec des personnages peu utilisés comme airwave, Chase, Dove... L'autre force est de parfaitement utiliser chaque personnage qui a un moment ci et là pour exister. Enfin on a souvent des sagas qui aujourd'hui seraient dans une mini-série en 8 episodes avec moults ties ins et là durent 3 épisodes max.
    Bref c'est épique mais tout en restant à portée humaine pour nous raconter la passage de flambeau d'une génération à l'autre.

    L'annual nous présente une nouvelle héroine: Nemesis en la liant au Comité de la série Manhunter de Goodwyn et Simonson. Ce personnage reviendra.

    On complète ce volume par DC 2000 #1-2 par Tom Peyer et Val Mayerick qui joue avec les voyages temporels, la redéfinition du présent.. qui est un peu au cœur de la saga Extant aussi. Ca fait un peu double dose. Là la JLA arrive et Peyer exploite les difference entre les deux groupes, surtout que c'est la JSA des années 40. Il en résulte peut-être des caractérisation un peu trop marquées ou appuyée mais reste une bonne lecture.
    JSA Liberty Files 1-2 par Dan Jolley et Tony Harris est un elseword qui nous ramène durant la seconde guerre mondiale avec une histoire d'espionnage/polar avec les membres de la JSA et Batman et d'autres surprises dont un twist. J'ai trouvé quelques séquences du premier épisode peu claires mais globalement c'est un beau projet, intéressant, assez proche dans l'esprit de Gotham by Gaslight avec des personnages moins science fiction et plus pulp's.
    Tony Harris est toujours intéressant à suivre même si là parfois certains personnages ont un peu la même tête.

    Bref je suis toujours conquis par ces chronicles.. et on est pas encore arrivé au retour d'Hawkman qui marque; pour moi, le point où la série part vraiment à plein régime.
    Vivement conseillé!!

    Sweethy Le 05/05/2024 à 16:43:28

    Inexsistences, voici une bande dessinée vraiment étrange, car elle est à mi-chemin entre le livre, l'artbook et le roman. Les illustrations splendides de ce livre, parfois dépliées sur 3 planches, le rendent vraiment impressionnant.
    Ce livre est un véritable régal pour les yeux. Le travail de Christophe Bec est impressionnant. On comprend mieux qu'il ait mis plusieurs années à produire cette œuvre.
    Une création qui dépeint la destruction de la vie, de la terre, de l'oubli, de l'humanité...
    Il est dommage que j'ai trouvé quand l'ensemble du scénario un peu mou.

    Vindorix Le 05/05/2024 à 13:34:41

    Un scénario tridimensionnel assez original rendu par le coup de crayon de Tyef à la fois précis et détaillé. Exactement ce qu'il faut pour une partie de jeu de rôle... Alors, à l'aventure !

    Le_fouineux Le 05/05/2024 à 11:32:00
    Elric (Blondel/Cano) - Tome 5 - Le Nécromancien

    Impeccable : on avait rarement eu droit à une telle adaptation d'Elric, quels que soient les dessinateurs aux manettes. Sombre, hiératique, maléfique et tragique. Avec tout le baroque nécessaire. Encore bravo. L'idée de personnifier Stormbringer est plutôt déroutante, mais bienvenue finalement. L'art de l'adaptation.
    Gros regret sur ce tome toutefois, mais sans doute amendable par la suite : un doigt de facilité. Elric a manifestement pris un abonnement "Body Summer" chez Basic Fit. Le voilà un peu trop tanké pour un nécromant famélique à mon goût...

    Erik67 Le 05/05/2024 à 09:56:49

    Voici une BD assez humoristique sur deux sœurs qui cohabitent dans une maison mitoyenne mais qui ne se supportent vraiment pas.

    On va dire que les deux sœurs ont un caractère strictement opposé. L'une est assez bobo quand l'autre est professeur à l'éducation nationale. Les cercles d'amis fréquentés ne sont pas les mêmes ainsi que la vie de chacune qui tournent autour de valeurs diamétralement opposées.

    Evidemment, cela produit des situations assez comiques qui sont magistralement bien mises en case par l'auteur qui réalise d'ailleurs un très beau travail graphique. Le parallélisme des cases au départ est assez marquant pour faire une démonstration convaincante et amusante.

    Il va alors survenir un événement qui va remettre en cause leur équilibre qui sera brisé. Il faudra vaincre l'adversité à deux. Reste à savoir si elles vont y parvenir malgré leur différence. C'est tout l'enjeu de cette comédie dramatique qui est agréable à lire.

    Au final, on sent bien que ces sœurs qui ont été séparé par des histoires remontant à l'enfance ont envie d'être ensemble malgré tout. Il y aura comme une espèce de témoignage comme quoi on peut être différent et se crêper le chignon entre sœurs mais on arrive parfois à surmonter cela. Que du positif dans la joie et la bonne humeur !

    eric peschard Le 05/05/2024 à 09:15:54
    Henri Vaillant - Tome 2 - Famille

    Je pense que cet objet aurait davantage sa place dans la rubrique des Para BD, au même titre que les goodies proposées dans la fan box

    Pulp_Sirius Le 05/05/2024 à 03:02:08
    Terres d'Ogon - Tome 4 - Mystic

    Un autre album plus que moyen dans les terres d'Ogon. Déjà à la base, je trouvais le scénario assez ordinaire, mais lors de la grande révélation juste avant la bataille finale, j'ai complètement décroché. Beaucoup trop saugrenue pour moi comme résolution.

    Olivier Soms Le 04/05/2024 à 22:11:52
    Martin Milan (2e Série) - Tome 10 - L'ange et le surdoué

    Au fin fond de la Dordogne, région du sud-ouest de la France, Martin Milan teste des engins U.L.M. (sorte de mini-planeurs motorisés et ultralégers) en attendant que le « Vieux Pélican », son avion-taxi, ait fait l’objet d’une révision mécanique chez un réparateur à quelques kilomètres de là.

    Un jour sur un sentier de promenade Martin rencontre un enfant solitaire qui semblait l’attendre discrètement. Cet enfant de neuf ans, exceptionnellement surdoué, vit caché dans le village adjacent au petit terrain de vol. Il est en effet pourchassé par les services secrets de diverses puissances mondiales pour sa capacité à mettre au point une arme chimique redoutable. Martin aura la volonté un peu vaine de le soustraire à ces menaces. Dans les mêmes temps Martin découvre que le chien qu’il a adopté et qui le suit partout est son ange gardien. Cette histoire profonde, triste, comme bien souvent dans la série, ne connaîtra pas de dénouement heureux. C’est bien cela la quintessence de Martin Milan qu’on apprécie pour son lyrisme et son rapport subtil au réel.

    La transition d’un dessin humoristique vers un style semi-réaliste que Christian Godard avait entamé dans l’album précédent (« Une ombre est passée ») est ici pleinement aboutie. Autant dire que le trait de Godard est à son apogée et semble correspondre à une face plus tourmentée et amère du personnage de Martin Milan (même si le trait humoristique de la grande époque de la série avait beaucoup de charme). Les décors sont plus séduisants que jamais. Il y a par exemple une superbe séquence où l’enfant surdoué et Martin, pilotant son avion, développent une conversation en plein vol. Sur deux pages l’avion traverse les paysages de la Dordogne. Godard nous régale d’images à ciel ouvert où les vieilles maisons bucoliques de la région partagent la perspective avec le petit avion suspendu dans les airs.

    Encore une histoire poignante et un des meilleurs Martin Milan, même si je ne le compte pas dans mon top 3, mais pas loin derrière. Je considère cet album comme le dernier chef-d’œuvre de Christian Godard en tant qu’auteur complet (le scénariste réalisera encore de belles prouesses avec sa série « Le vagabond des Limbes »).

    Eotran Le 04/05/2024 à 17:18:20
    Weëna - Tome 1 - Atavisme

    Une fable plutôt classique, avec des références et une mise en place qui ont plutôt mal vieilli. Corbeyran qui a pourtant sortie des séries vraiment solides arrive avec quelque chose de plutôt léger dans les grandes lignes.
    Graphiquement on est face à un travail sérieux mais cela manque un peu de fantaisie.

    En résumé, une entrée en matière honorable même si on a vu beaucoup mieux depuis. Cette série, qui se positionne vers un récit épique, semble prometteuse.

    etiver41 Le 04/05/2024 à 17:14:45
    Strangers (Hexagon Comics) - Tome 2013 - Strangers 3.7

    La suite des aventures des strangers avec Tanka, le conte de St Germain et Morgane
    Dessins de Mauro Lirussi

    philjimmy Le 04/05/2024 à 16:56:12
    Aquablue - Tome 18 - Stromboli Reloaded

    Aquablue a vraisemblablement encore du potentiel, à condition de ne pas en faire n'importe quoi.
    Est ce que tout un album pour faire face à la nécessité de guérir Rabah et retrouver le Stromboli était obligatoire ?
    Pas sûr, vu que personne chez Delcourt ne s'est aperçu que Rabah et Carlo avaient été intervertis sur la quatrième de couv ^-^.
    C'est clair qu'en comparaison de ce qu'avait apporté le duo Hautière Reno à la série, ce tome 17 fait très pauvre. A voir.............

    Sweethy Le 04/05/2024 à 15:20:35
    Elfes - Tome 6 - La Mission des Elfes bleus

    Ce tome 6 nous emmène dans une nouvelle aventure avec le peuple des elfes bleus, accompagné de notre héroïne Lanawin et son compagnon Turin.
    Lanawin nous expose sa mission : elle est chargée de trouver la cause de la disparition des résidents d'Aspen.
    Le scénario est si bien élaboré que plus nous avançons dans l'histoire, plus le mystère s'épaissit. Nous sommes vraiment captivés par son récit.
    Dans cette bande dessinée, il y a de l'action, de l'horreur, du fantastique, un soupçon d'enquête tout ceci avec un équilibre bien dosé.
    Le scénario est agrémenté de superbes dessins, de paysages magnifiques, de personnages somptueux et d'une mise en couleur de toute beauté.
    La fin de cette histoire nous laisse en attente d'une suite et nous expose l'émergence des frontières de Borduria et de la banquise.
    J'ai hâte de me plonger dans les prochains numéros.

    amphipat Le 04/05/2024 à 14:23:24

    Après deux albums remarqués, teintés d’autobiographie (‘Portugal’ 2011 & ‘Equinoxes’ 2015), Cyril Pedrosa nous a livré le diptyque remarquable ‘L’âge d’or’ (2018 & 2020), multiplébiscité.

    Il a manifestement fait une pause BD pour se lancer dans ‘autre chose’. Pause de 18 mois d’écriture et de dessins, pour l’aider à sortir d’une impasse intime, qu’il a conceptualisé et restitué sous forme de 96 dessins de très grande taille (100x150cm), accompagnés de textes pas nécessairement directement associés à ces peintures. L’ensemble est remarquable (au sens premier du terme), et forme un ouvrage cohérent. Plusieurs des planches proposées mériteraient d’être affichées dans des musées d’art moderne…

    Problème conceptuel possible : cet album est-il vraiment une BD ? Je laisse aux théoriciens (comme Th Groensteen, B Peeters ou autres) le soin d’en décider. Toujours est-il que cet album fera date dans la carrière de l’auteur.

    J’ai un énorme regret (pour ne pas dire une méchanceté) vis-à-vis de l’éditeur, Dupuis. Comment est-il possible, à partir de dessins initiaux de (très) grande taille, de produire un album avec des planches de 170 x 235 mm. De plus, près des 2/3 des planches sont reproduites en double-page, quasi impossibles à visualiser correctement. La collection ‘Aire Libre’ m’avait hatitué à mieux. Et de plus, vu le format original des planches de Pedrosa, une édition à l’italienne eut été nettement plus adéquate. Je me pose aussi la question du pourquoi le ‘tirage limité’ à 2200 exemplaires.
    Bref, je note l’oeuvre de Cyril Pedrosa à 4/5, mais j’offre un 0/5 à l’éditeur.

    Erik67 Le 04/05/2024 à 06:54:43

    On pourrait penser que le pays noir se situe en Afrique mais ce n'est pas vraiment le cas puisqu'il s'agit de la Belgique et notamment la région de Charleroi qui produisait le charbon via d'immenses mines durant l'époque de la révolution industrielle.

    A l'époque, le charbon était l'énergie la plus utilisée pour faire tourner les industries et chauffer les foyers. Cependant, il fallait produire énormément de charbon correspondant à une tonne par jour pour un mineur. Les enfants étaient grandement appréciés surtout qu'ils ne coûtaient pas grand-chose pour l'employeur, la riche classe bourgeoise qui a prospéré. Leur petite taille permettait le passage sous d'étroites galeries qui s’effondraient souvent.

    Le charbon a aujourd’hui pratiquement disparu car il correspond à une énergie fossile assez polluante. Cependant, c'est surtout les coûts de production ainsi que les multiples accidents ayant coûté la vie à des milliers de mineurs qui ont eu raison des mines d'où leur fermeture.

    Cette BD va s'intéresser à l'une d’entre-elles et surtout l'une des plus prestigieuses à savoir « Bois du Cazier » qui est devenu un musée où l'on peut commémorer la vie de ces mineurs de fond. C'est un lieu de mémoire et de conscience, surtout depuis le terrible drame qui a fauché la vie de 262 hommes le 8 août 1956. On notera que sur ce total, il y a eu 136 d'origine italienne.

    Bref, le pays noir a apporté son lot de désolation et de deuil. On comprendra que les descendants des mineurs (et surtout des italiens) ont voulu préserver un des derniers sites pour le transformer en musée. Depuis, le vert a gagné un peu de terrain ce qui n'est pas plus mal. La laideur qui paraît caractériser ce type de paysage a été compensée par les espoirs économiques et sociaux dont il était porteur.

    Ce type de BD est parfois nécessaire car instructive sur l'histoire d'une région ou d'un pays. On n'est pas dans la recherche de l'évasion et du divertissement avec ce type d’œuvre, il faut le savoir !

    Par ailleurs, dans l'ensemble, c'est plutôt bien construit, accompagné d'un dessin tout à fait convenable. Bref, le pays noir mérite sans doute votre attention que vous soyez habitants de cette région ou des autres.

    Pulp_Sirius Le 03/05/2024 à 17:30:03

    J'aime Christophe Blain, je l'ai toujours dit. Par contre, ce genre de BD alarmiste environnementaliste ne m'intéresse pas. Mais j'ai quand même décidé de me lancer dans la lecture de celle-ci au vu des critiques aux positions diamétralement opposées.

    D'abord, j'ai beaucoup appris. L'énergie est une ressource que l'on gaspille à un rythme effréné et il est certain que nous allons finir par frapper un mur. En fait, j'ai trouvé toute la vulgarisation sur l'utilisation des machines et les dépenses d'énergie en comparant hier à aujourd'hui assez fascinante.

    Et oui, les arguments en faveur du nucléaire sont assez convaincants, ce qui ne me dérange pas vraiment, même si c'était certain que ça allait en faire rager plusieurs. J'ai plutôt été déçu par le coup de balai du revers de la main de l'hydroélectricité. Bon, peut-être qu'en France, les barrages hydroélectriques ne sont pas une ressource envisageable, mais quand même! Dans tous les tableaux chiffrés donnés par les auteurs, l'hydroélectricité est aussi performante que le nucléaire. Mais la BD aborde à peine le sujet et se concentre plutôt à démolir le solaire et l'éolien (peut-être avec raison?), tandis que le seul point négatif qu'on donne à l'hydroélectricité, au détour d'une case, c'est que "l'hydroélectricité noie des surfaces parfois considérables et perturbe les écosystèmes fluviaux.". Mais les catastrophes nucléaires qui ont déjà eu lieu (Tchernobyl, Fukushima), eh bien c'est tragique, oui, mais il est clair que ce genre d'accident est "impossible" en France! Même son de cloche pour les déchets nucléaires, étrangement relégués à quelques lignes.

    Bon. Sinon, c'est le genre de BD qui va très mal vieillir, évidemment. En 2050, nous verrons bien s'il fait 50 degrés Celsius l'été en France et si le monde sera retourné à la barbarie. Les prédictions auront été soient trop pessimistes, soient réalistes, mais comme les technologies auront évolué énormément d'ici là, c'est une BD qui va perdre de plus en plus de sa pertinence au fil des années.

    En 2050, si le monde existe encore, les gens liront encore Gus et Isaac le pirate. Le Monde sans fin, non. Ça démangeait Blain de l'intérieur de vouloir avertir les gens des dangers qui nous guettent, et tant mieux si ça a servi à quelque chose. À voir maintenant si les prophéties se réaliseront...

    amphipat Le 03/05/2024 à 14:27:53

    Album passé inaperçu car rédigé par un passionné mais publié par une Association locale de l'Oise. Une mine d'or, un trésor de documents introuvables et d'information sur Joseph Porphyre Pinchon, connu du grand public pour avoir donné naissance à Bécassine. Héroine qui a bercé l'enfance des plus âgés d'entre nous, et que les plus jeunes ont redécouvert avec Chantal Goya :)) . Mais Pinchon a réalisé beaucoup d'autres histoires dessinées, des affiches, des cartes illustrées...

    Cet album présente un inventaire quasi exhaustif de la production picturale de cet auteur français majeur de la première moitié du XXe siècle. Le tout agrémenté de commentaires pertinents, d'une biographie détaillée, et d'une bibliographie éclairée. Voir les détails (table des matières) sur le site du collectionneur / scénariste de cet album, qui s'avère un must pour les amoureux de cette grande époque.

    Romu_ Le 03/05/2024 à 09:56:43

    Serai-passé à côté de quelque chose ? histoire faite d'une suite de sketchs sans autre lien entre eux que les héros et le temps qui s'écoule et qui après plus de 200 pages ne m'a rien raconté. Du sexe, de la violence, de l'égoïsme, les travers humains dans toute leur horreur même pas relevés par un humour (humour ?) qui m'a laissé de glace. Je reconnais la qualité du dessin bien que n'y ayant pas accroché, mais c'est tout.
    Grosse déception.

    Erik67 Le 03/05/2024 à 07:28:09

    C'est un ouvrage dont la lecture a été plutôt difficile en raison d'un sujet pas franchement vendeur à savoir les asiles d'aliénés où l'on traite des maladies mentales atteignant un certain pourcentage de la population. Le lieu sera un hôpital psychiatrique non loin d’Angoulême et son fameux festival de BD.

    On va avoir droit à une analyse approfondie qui nous permet de changer notre regard sur cette vieille institution devant protéger la population mais surtout soigner les malades. On se place aussi bien du côté des malades avec une approche complète par exemple de la schizophrénie que des courageux professionnels qui font face malgré le manque évident de moyens mis à leur disposition. On va également nous expliquer les méthodes appliquées pour soigner toutes ces maladies de l'âme.

    Sur le fond, on ne peut trouver que cette initiative de vulgarisation sur le format de la bande dessinée est tout à fait louable et même salutaire auprès du grand public qui se fait des idées. Il s'agit de voir les gens malades mentaux comme des êtres humains avant tout et ne pas stigmatiser dans des fantasmes et des idées reçues fausses.

    Sur la forme, j'ai trouvé cela beaucoup trop bavard avec une mise en scène qui ne procurait pas vraiment une approche plus « divertissante ». C'est un choix parfaitement assumé par l'auteur qui est tout à son honneur entre pudeur et réalité mais qui n'a pas rencontré mon adhésion. Bref, je me suis ennuyé à un moment donné dans cette plongée en eaux troubles et un peu brouillonne.

    Cependant, nul doute que cette BD pédagogique peut vous plaire afin d'approcher ce monde de la psychiatrie d'une façon plus humaine.

    Touriste-amateur Le 03/05/2024 à 00:02:07

    J'étais un peu dans le doute car, alors que le titre est cité comme un élément de référence chez Simenon, ses autobiographies le citent à peine...

    J'ai pris le risque, donc, et bien m'en a pris! Le dessin nous plonge bien dans cette atmosphère de la période de l'occupation (enfin, de ce que j'en imagine!) et l'histoire, si elle est dure, est facile à suivre malgré les rebondissements.
    Je rejoins @minot", il est difficile d'avoir de la compassion pour le principal protagoniste, Frank. Mais c'est un bon polar (je parle de la BD), parfaitement servi par un dessin tout en finesse.

    Arkadi Le 02/05/2024 à 22:04:15

    Que ça file le temps...Que ça file.

    Alors Mike Grell dessine vite et pas mal avec une multitude de twists sans queue ni tête, de rebondissements sans le moindre sens, de "deus ex machina" qui facilitent , ubuesques, les passages d'une histoire à l'autre.

    Et c'est à chaque fois complétement débile mais, et c'est là ou c'est savoureux, toujours surprenant :

    une planète ronde qui roule par terre en faisant une grosse trainée avec des extraterrestres dedans qui se sont perdus dans la terre...qui est au centre de la terre...dont le chef veut pécho Tara ( la compagne de Warlord). Bon ils vont tous mourir en 4 planches chrono et ce sera fissa.
    Des méchants pas gentils dont le chef ...veut encore pécho Tara. Et pis, les héros vont tous mourir avec des ours....mais non parce que les vrais chefs, c'est des copains. N'ayez crainte, les méchants vont tous mourir aussi.

    Et Deimos (d'où le titre) qui veut (forcément) se venger de Warlord. Il clone le fiston à Tara et Warlord puis faire grandir le bambin en homme pour se bastonner avec son papa...Devinez la suite? Oui, c'est ça....ils vont tous mourir.

    Ce qui a de bien avec les nanards, c'est qu'on réfléchit pas, on se marre et on peut se moquer. Et c'est pas beau de se moquer...

    Eotran Le 02/05/2024 à 18:51:57

    Deuxième partie sur la quête de Moriarty et de son retour du royaume des anciens Dieux. Un récit très passionnant soutenu par le dessin efficace et soigné de Fattori.

    Laissant une fin ouverte, Cordurié nous laisse en suspens et nous donne un rendez-vous hypothétique dans une autre série de son cru dans le même univers.

    Personnellement, je suis un peu perdu. Découvrant l'univers dans le désordre et n'ayant accès aux différents "chapitres" de cette saga de manière aléatoire, je trouve que ça manque d'une ligne de conduite claire. Du fait que chaqu'une des séries de Cordurié, dans cet univers fantastique, ont un titre propre, on n'a du mal à comprendre l'ordre de lecture.
    Et c'est d'autant plus frustrant que l'intrigue et les ponts entre les séries sont passionnant et bien pensé.

    franp Le 02/05/2024 à 13:31:21
    Névé - Tome 1 - Bleu regard

    Ce premier tome inaugure une série de très belle facture ; le dessin de Lepage est splendide ; chaque case mérite qu'on s'y attarde. Les personnages font preuve d'une belle introspection et les scénarios sont tous puissants à l'exception du cinquième tome qui tombe brusquement dans la mièvrerie (peut-être est-ce une raison pour laquelle la série s'est arrêtée ?).

    franp Le 02/05/2024 à 13:27:21
    Névé - Tome 5 - Noirs désirs

    Si le dessin est toujours aussi superbe, le scénario de ce dernier tome est très en retrait. Névé est une série qui mêle avec bonheur paysages grandioses et introspection, mais là, on tombe dans brusquement dans la mièvrerie la plus totale. Dommage.

    byjove Le 02/05/2024 à 13:01:10

    Album à découvrir autant pour le scnénarion que le dessin. Belle surprise. Histoire touchante dans un contexte historique relaté avec justesse. Des messages forts et une dénociation du colonialisme à travers la relation entre un jeune garçon et un bucheron. Tout est juste dans cet album.

    kingtoof Le 02/05/2024 à 11:37:56

    Cet ouvrage est un documentaire sur la catastrophe qui a frappé Fréjus le 02 décembre 1959, lorsque le barrage de Malpasset a cédé.
    Barrage réalisé 5 ans auparavant, qui n'a jamais été d'aucune utilité et qui a été construit dans un souci d'économie : résultat une vallée dévastée, l'ancienne ville de Fréjus rayée de la carte et surtout 423 morts, laissant les survivants dans le deuil et le néant...
    Cette BD contient les témoignages de nombreux survivants marqués à vie par cette catastrophe.
    Un livre très émouvant !

    Bedelisse Le 02/05/2024 à 09:25:26
    Thorgal - Tome 1 - La Magicienne trahie

    Étrangement, une série que j'ai connue sur le tard, car plus jeune, les histoires de Vikings, cela ne me vendait pas du rêve. Et puis un jour, ne sachant que lire, j'ai donné une chance au premier tome...et quelques semaines plus tard, en ballade au village du livre de Fontenoy-la-Joute, j'achetais un lot des 13 premiers albums.

    Et oui, car ce n'est pas une histoire de Vikings classique, ce Thorgal vit des aventures extraordinaires saupoudrées de fantastique, de science-fiction et de magie. Vraiment génial, le parfait dosage. Mais aussi, que de beaux personnages secondaires et certains récurrants qui font la force de ces histoires. Finalement, j'ai acheté toute la collection, jusqu'au dernier album de Van Hamme, le 29. 

    Le dessin des premiers albums de Rosinski est un peu tranché, y compris la mise en couleur, mais au fur et à mesure, les angles s’arrondissent et le trait devient plus clair. La découpe des cases est parfaite. Un petit bémol cependant pour l'album 29 avec une mise en couleur surprenante qui tranche avec les précédents.

    Une série culte, quoi qu'il en soit !

    Erik67 Le 02/05/2024 à 07:19:58

    Qui sème la misère récolte la tempête. Tout gouvernement devrait prêter attention à cette maxime.

    La France du début des années Macron a vu l'émergence d'un mouvement social apolitique et d'un genre nouveau qui traduisait la révolte d'une certaine partie de la population abandonnée depuis des années par les pouvoirs publics. Il a fallu une augmentation de l'essence et une limitation de vitesse des routes départementales à 80 km/heure initié par Edouard Philippe pour mettre le feu aux poudres. C'est clair que les pauvres gens des campagnes se sont révoltés contre autant de mesures iniques.

    Le parti pris des auteurs est de nous montrer une héroïne Jennifer devenue parisienne un peu bobo qui est au départ totalement hostile à ce mouvement comme d'ailleurs une bonne frange de la population car les journalistes de BFM TV ne leur sont pas très favorables dans les reportages montrés sur leur mouvement. A noter qu'on se situe juste avant leur basculement dans la violence urbaine qui a fini par les décrédibiliser.

    Cette héroïne va progressivement changer de camp car elle va les comprendre même si elle jette un regard assez intéressant qui pousse à une certaine réflexion. Il y a tout d'abord les contradictions de ce mouvement qui se dit apolitique mais qui reflète parfois des idées assez nauséabondes comme le rejet de l'étranger responsable de tous les maux économiques du pays ce qui est d'ailleurs assez pratique pour dédouaner les vrais responsables de cette situation d’iniquité sociale. Cela s'illustre par exemple par les blagues racistes et douteuses de l'ancien petit ami ou même de la position de la mère pourtant médecin de campagne.

    Il faut bien comprendre qu'on a affaire à des gens ordinaires qui ne croient plus au vote, à la démocratie pour changer leur quotidien. Ils ont besoin de choses concrètes et non de beaux discours ou de campagne d'image sur d'interminables débats stériles. Oui, il ne suffit pas de traverser la rue pour trouver facilement un travail bien rémunéré. La précarisation des métiers et les délocalisations d'usine sans compter la fermeture des services publics en province, ils connaissent !

    J'ai été frappé que dernièrement, une révolte paysanne dans notre pays a obtenu une image beaucoup plus favorable alors que le combat était au fond un peu le même mais concentré sur une classe professionnelle précise qui ne vivait pas bien de son travail. Les conflits se succèdent mais ne se ressemblent pas ?!

    J'ai bien aimé car c'est savamment bien construit et cela donne une photographie de la compréhension de ce mouvement social composé de petites gens qui ont du mal à joindre les deux bouts, qu'on soit d'accord ou pas. Il faut aller au-delà de nos préjugés ou d'un choix de classe ou de rang politique pour bien analyser cette BD.

    Le temps des jonquilles a été un moment de révolte mais qui s'est soldé par un échec car on a renvoyé effectivement ces pauvres gens à leur vie de misère sans que cela ne change véritablement. Les bien-pensants ont encore de beaux jours devant eux... à moins que cela ne recommence un jour ou l'autre. Il suffit juste de continuer cette même politique pour 10 ans de plus ce qui creusera encore le fossé. 

    kingtoof Le 01/05/2024 à 20:18:28
    Wild West (Gloris/Lamontagne) - Tome 4 - La boue et le sang

    Un bon album, une bonne série où les dessins et le scénario sont de qualité.
    Beaucoup d'action dans cet album. Quelques facilités scénaristiques mais j'en excuse les auteurs.
    Espérons que la suite ne mette pas deux ans avant de paraître.

    Jean-Francisco Le 01/05/2024 à 16:09:00

    Très bon récit initiatique, apprécié à tout âge chez nous ! Nous pensons avoir trouvé quelques références qui nous ont fait replonger en enfance.

    Corentin ROBIN Le 01/05/2024 à 14:13:27
    Soda - Tome 6 - Confession express

    Lecture agreable, grace aux dessins notamment, mais pas le meilleur Soda. Il y a moins d'inventivite qu'a l'accoutumee. Moins d'humour, deja. Puis David, qui n'a pas beaucoup de temps car il doit retourner a l'hopital toutes les deux heures voir sa mere, fait se rejoindre les elements de l'enquete comme par enchantement, et sauve le monde maniere Bruce Willis. Tout va trop vite. Cette " confession express" se lit d'une maniere trop express.
    Note reelle 5/10.

    Damon79 Le 01/05/2024 à 11:47:34

    Très déçu par cette BD, pourtant tout était présent pour me plaire :
    des animaux anthropomorphes à la Blacksad, un policier anglais à la Sherlock Holmes, du steampunk à Paris avec des clins d'oeil à la BD franco-belge.

    Mais voilà, le style et la couleur sont particuliers et pas mon genre. J'ai pensé que le scénario me permettrait d'aller au delà du trait mais hélas je suis incapable d'accrocher à ce détective qui est très fort physiquement, très résistant, très intelligent, très charismatique, très agile, très discret, ...
    Bref un héros sans défaut. Sauf peut-être le fait qu'il torture et tue de sang-froid.
    Côté ambiance, mon petit côté chauvin en prend un coup avec une France militariste, colonialiste, d'extrême-droite, qui complote pour manipuler la population.
    Enfin, pour ce volume en particulier, je trouve le scénario inintéressant, un grand complot où comme d'habitude le héros ne découvre la vérité que parce que les grands méchants envoient des brutes contre lui. Avec en plus un final qui en fait beaucoup trop.

    Les points positifs pour finir : j'ai beaucoup aimé la double page sur Milou et à la fin du livre, les commentaires de l'auteur sur ses références sont un gros plus.

    BudGuy Le 01/05/2024 à 11:32:32
    San Francisco 1906 - Tome 1 - Les trois Judith

    Judith est une soubrette qui va se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Poursuivie par la mafia italienne et les Tongs pour un tableau, elle va, en plus, assister au tremblement de terre de San Francisco de 1906.

    L'histoire est un mélange original entre évènement de l'antiquité, peinture de l'Art Nouveau, chanteur d'opéra et règlements de comptes entre mafiosos. Il y a peu de temps mort et la restitution du tremblement de terre est la partie la plus intéressante et saisissante de cet album.

    Si malheureusement Judith n'est qu'une pauvre demoiselle à demi-vêtue peu explorée psychologiquement, le dessin de Meddour lui offre en revanche des proportions généreuses :)
    Les autres personnages sont bien croqués malgré leur multiplicité. Les teintes sont très orientées sur le sépia prodiguant un aspect rétro à l'ensemble.

    Un premier album de très bonne facture. Suite et fin au prochain album

    Arkadi Le 01/05/2024 à 09:51:42
    Lou Cale - The Famous - Tome 5 - Le centaure tatoué

    Après une entrée en matière absolument géniale (entre Coney Island, Halloween et découverte macabre au travers d'un incident visuellement impactant) le déroulement qui suit est au hasard heureux des découvertes et explications trop verbeuses sur plusieurs planches. C'est dire: les bulles prennent plus de place que les images dans certaines planches alors que les auteurs sont d'abord talentueux dans la narration visuelle. Le méchant explique tout car le personnage principal n'a rien compris? Dieu que je déteste cette procédure narrative.

    Reste des personnages toujours aussi attachants comme le vendeur d'hamburger dans son boui-boui, des planches silencieuses qui racontent tant dans les émotions, et des petites scènes de vie qui sont bien agréables. On sourit même parfois.

    Dommage que la narration principale soit si fragile dans son évolution. Dommage surtout que ce soit le dernier opus d'une série qui, franchement, avait tout d'une (très) grande.

    Erik67 Le 01/05/2024 à 08:29:16

    J'ai bien aimé ce titre malgré de gros défauts à commencer par un scénario qui n’apparaît pas très crédible pour un sou. Il est question d'une célèbre prison située à savoir San Pedro dans une ville de Bolivie et qui est administré par les prisonniers eux-mêmes ce qui peut présenter des avantages pour les mâtons qui ne risquent plus leurs vies.

    Il est surtout question d'un fils qui a été sauvagement assassiné loin de la France et surtout loin de son père qui a toujours été absent de sa vie. Il faut dire que ce dernier était cadre dans une entreprise à laquelle il a tout donné avant de se faire lourder, passé la cinquantaine en guise de remerciement. Ce dernier s'est mis en tête de le venger et pour cela, il doit intégrer cette prison bolivienne. Il va commettre un délit pour pouvoir y entrer. On y croit vraiment !

    Certes, on a l'impression que cette prison est le thème central de ce récit et que tout est orchestré tout autour. En effet, c'est une prison pas comme une autre où tout s'achète (même les armes ou la drogue). Mais bon, il faut travailler également pour payer sa pitance.

    Par ailleurs, on sera vite gagné par ce récit qui entretient un bon suspens car on s'attache à ce père de famille qui cherche une forme de rédemption en accomplissant un acte de vengeance. Il y a différentes étapes qui sont respectées marquant une tension qui ira en s'accentuant. Du coup, on sympathise assez rapidement avec ce personnage plutôt charismatique qui essaye de redonner un sens à son existence.

    Bref, j'ai beaucoup aimé cette histoire rythmée même si la conclusion peut paraître un peu exagéré dans une surenchère de bons sentiments. Au moins, la moralité sera sauve. Au nom du fils va nous changer d'un « Prison Break », c'est certain !

    Touriste-amateur Le 01/05/2024 à 00:25:51

    Quelle claque j'ai prise en lisant cet album!
    Certes, je connaissais globalement l'histoire, mais c'est comme si je la vivait de l'intérieur, notamment lors du procès.
    Dommage peut-être que la mobilisation de toutes les femmes autour du procès et +globalement du droit des femmes n'ait pas été +présente et décrite. Mais qu'importe! Tout est tellement juste dans le dessin, le scénario, les dialogues.
    Emouvant

    Touriste-amateur Le 01/05/2024 à 00:13:13

    Chapeau à cette Ann Bony qui semble avoir réellement existé et qui a choisi, bien qu'issue d'une famille bourgeoise, de devenir pirate!!!

    Le scénario est rondement mené, les dessins superbes. On ne s'ennuie pas un seul instant. Attention cependant: certains passages sont durs, je pense notamment à lorsqu'elle a été livrée à tout un équipage de pirates assoiffés de rhum et ... d'autres choses...
    Mais c'est tout à l'honneur des auteurs qui n'ont pas fait de concession à ce qui devait se vivre à l'époque.

    Touriste-amateur Le 01/05/2024 à 00:05:29
    China Li - Tome 4 - Hong Kong - Paris

    Cet album, bien construit, conclue efficacement une série magnifique même si j'ai eu un peu de mal à accrocher avec la toute fin de l'histoire de Li qui se termine un peu banalement après une vie si remplie.
    Bravo!

    Touriste-amateur Le 01/05/2024 à 00:01:38
    China Li - Tome 1 - Shanghai

    Cet avis vaut pour toute la série (découverte avec la sortie du tome 4!) dont j'ai lu les albums assez rapidement les uns après les autres.

    Sur fond historique particulièrement documenté de la Chine des années 1920 à 1960, notamment la guerre entre Tchang Kaï-Check et Mao et l'invasion japonaise, Maryse et Jean-François Charles nous font découvrir l'histoire et les mille et une vies de l'héroïne Li à coup de scénario et de dessins à se pâmer! Et c'est bien là leur marque de fabrique!

    Rien n'est à jeter (même si j'ai trouvé le Tome 3 un peu en dessous), le graphisme est exceptionnel.

    Attention cependant: C'est parfois assez violent car les moeurs plutôt sanguinaires de l'époque sont décrits avec beaucoup de réalisme...

    Zablo Le 30/04/2024 à 17:58:27
    Le chat du Rabbin - Tome 1 - La Bar-Mitsva

    BD que je viens de relire...

    ...car elle se trouvait dans la bibliothèque de ma compagne.

    J'ai dû me forcer un peu, car la composition plutôt monotone de Joann Sfar (gaufrier en 3x2 cases), le dessin lâché, le rendu aléatoire des personnages, les narratifs... me rebutent au premier abord. C'était pareil plus jeune.

    Cependant, après quelques planches, je me suis pris au jeu : celui d'entrer dans le monde des Juifs séfarades (Juifs d'Espagne ayant été expulsés de la péninsule vers le Maghreb après la prise de Grenade par les croisés en 1492), à travers les yeux d'un chat, amoureux de sa maîtresse. Celui-ci réclame à son maître le droit de faire sa Bar-Mitsva (statut de majorité religieuse acquis par les jeunes garçons juifs, à l'âge de 13 ans), après avoir miraculeusement obtenu le don de parole.

    Je trouve que le point de vue animal permet de donner du sens aux approximations, aux déformations du trait et de l'histoire. Une forme de poésie émane aussi de ces planches, aux motifs chamarrés et au symbolisme appuyé.

    L'autonomie du chat permet également de se balader dans la ville, de découvrir la société partagée entre Islam et Judaïsme et de développer un panache d'intrigues sur le thème de la tolérance et de la religion.

    Ce sphynx a aussi beaucoup d'humour et aime poser des questions délicates. On retrouve ici l'un des traits de l'archétype félin, d'une grande malice... Il n'en est pas moins séducteur et gourmand.

    Je dois pourtant avouer que la BD manque parfois de repères, pour se faire une idée précise de la voix du chat par exemple (lettrage). De ce fait, j'ai trouvé le film d'animation de Sfar beaucoup plus abouti et accessible.

    Néanmoins, cette BD jouant sur les impressions, est plus sensible et admirablement bien découpée et j'ai pris plaisir à redécouvrir cette histoire positive...

    ...tout en prenant le temps d'observer ses détails.

    Eotran Le 30/04/2024 à 13:38:50

    Graphiquement bien travaillée, cette suite de Sherlock Holmes & le Necromicon, ou quand H. P. Lovecraft rencontre Sir Arthur Conan Doyle, donne le rôle principal à James Moriarty (comme le suggère le titre de la série). Dans cette narration sur deux lignes de temps, la partie sur le retour de Moriarty du royaume des anciens Dieux est des plus pationnantes. L'autre partie étant beaucoup plus classique n'apporte pas beaucoup d'originalité.

    Force est de constater que la saga mise en place par Sylvain Cordurié avec beaucoup de créativité, mêlant le fantastique à l'univers du détective le plus connu au monde, a une saveur des plus intéressantes.

    Pour apprécier cette série, il faut au moins avoir lu le diptyque auquel il fait suite.

    Corentin ROBIN Le 30/04/2024 à 11:12:37
    L'Épopée de la franc-maçonnerie - Tome 1 - L'ombre d'Hiram

    Bonne lecture. Introduction au mythe fondateur de la franc-maconnerie, ce premier tome est interessant et bien dessine. Certes, il parcourt un peu trop la surface historique des evenements et pas assez a mon gout les arcanes occultes de la confrerie, mais l'essentiel me semble atteint dans cet exercice de vulgarisation. Les relations de voisinage entre les premieres civilisations du levant et le mythe de la Reine de Saba sont aussi revisites avec interet.

    Squilich Le 30/04/2024 à 10:50:44

    Très bonne surprise. Ado ou adulte on se laisse porter par l'aventure de ce jeune garçon. La projection dans l'imaginaire est facile et légère.
    un bon moment à passer.

    Corentin ROBIN Le 30/04/2024 à 10:25:39

    C'est tres emouvant, c'est sur. Les protagonistes sont attachants, attirent la compassion sans sombrer dans un sterile pathos. Le dessin de Peeters est stylise comme a son habitude. Il est toujours bon, mais je le trouve plus efficace dans ses BD de sci-fi que dans des recits intimistes de ce genre. Par contre j'aime beaucoup la scene metaphorique ou il digresse philosophiquement a dos de mammouth. Bonne lecture, mais dans le genre, j'avais prefere " Jo" de Derib. C'est probablement tres subjectif, car " Jo" est associee a mon adolescence...

    Erik67 Le 30/04/2024 à 07:23:52

    Voici une vraie lecture jeunesse ayant pour cadre l'Afrique australe et équatorienne, sur les bords du fleuve Zambèze, non loin de la construction d'un barrage hydroélectrique menaçant les habitudes de vies des tributs qu'on déracine progressivement de leurs foyers.

    Le cadre étant lancé, on va suivre une aventure assez ésotérique car les auteurs ont voulu donner du sens à une réalité historique qui prête à caution. Il faut savoir que nous sommes en présence d'un des plus grands barrages du monde d'une hauteur de 128 mètres et d'une largeur de 579 mètres. La création de ce barrage en 1959 a entraîné une détérioration significative de la situation économique de la population locale ainsi que de nombreux problèmes de santé

    J'ai beaucoup aimé le graphisme qui donne un côté enchanteur à ces paysages africains à couper le souffle. C'est d'une beauté absolument extraordinaire. A noter également une mise en page dynamique ainsi qu'un support de qualité sur plus de 200 pages.

    Comme dit, on va être entraîne dans une aventure assez magique mais qui reste assez enfantine. Le scénario reste suffisamment prenant tout le long de cette lecture aux multiples rebondissements.

    Au final, nous avons l'alliance entre un dessin d'une excellente qualité avec un récit rythmé ayant pour cadre des croyances légendaires aux parfums écologiques. Certes, les thèmes en arrière-fond sont la colonisation et la protection de la nature mais avec un traitement plutôt subtil ce qui est grandement appréciable.

    Corentin ROBIN Le 30/04/2024 à 00:19:25
    Chronique de la maison Le Quéant - Tome 1 - Le Pain enragé

    Acceptable pour un premier tome, mais trop microcosmique.
    Je m'explique. Le contexte est connu, 1847, des recoltes dramatiques pour les paysans francais, qui dans le meilleur des cas, survivent. Tragique pour ceux qui ont vecu ces evenements, mais cette periode pre-revolutionnaire est potentiellement passionnante pour le lecteur. Certes les inegalites sociales sont bien depeintes si besoin en etait, mais le scenariste circonscrit trop cet affrontement entre les " blouses " et les " habits " a une toute petite localite, et, de fait, rend moins lisible le contexte national. Il manque un peu l'impression d'etre plonge dans la grande Histoire. Et surtout, les dessins aussi sont perfectibles. Parfois, il n'y a tout simplement pas de decors derriere nos protagonistes!
    La BD saura plaire aux passionnes de la periode. Et pour avoir deja lu la suite, je sais que messieurs Bardet et Jusseaume vont bientot nous faire profiter d'un tonneau d'un encore meilleur cru...

    Pulp_Sirius Le 29/04/2024 à 23:07:39

    D'accord avec les avis précédents. L'ambiance est agréable, les dessins sont bons... mais l'enquête se termine brusquement de manière très décevante. Ça aurait pu être bien meilleur.

    beto Le 29/04/2024 à 20:29:01

    Il est absolument ridicule et fallacieux d'ouvrir trois nouveaux comptes simplement pour mettre 5 étoiles à cette bd. Vous n'avez pas honte d'essayer de tromper les gens ainsi? Certains se privent pour acheter des bd à leurs enfants!

    kingtoof Le 29/04/2024 à 18:59:59
    Lonesome - Tome 4 - Le territoire du sorcier

    Du bon travail !
    Yves Swolfs n'a de leçon à recevoir de personne en ce qui concerne le western.
    Un bon moment de lecture.
    Le seul risque est de "confondre" Elijah et Durango : ces deux héros se ressemblant physiquement et étant tous deux des as de la gâchette.

    mallrat Le 29/04/2024 à 17:12:43
    Howard le Canard (Intégrale) - Tome 1 - 1973-1977

    Quelle série!
    Je ne rappellerais jamais assez quand même que la série Man-thing de Steve Gerber est un must-have.. avec celle-i et Omega The Unknown on a une plongée dans la psyché d'un auteur foutraque et bien engagé!
    Notre canard se retrouve donc piégé dans un monde qu'il n'a pas bâti.. Ne le sommes-nous pas tous? Il va y rencontrer l'amitié, l'amour, le désespoir, l'envie de se foutre en l'air, les délires de puissance, un homme grenouille, un vache vampire, un comptable qui veut bénéficier du dividende cosmique, un homme radis ou de la théorie du complot, des sorciers, des super-héros, l'incompétence, le racisme et Kiss.. Il va être candidat à la présidence, faire une sorte de burn-out, rencontrer souvent l'injustice..

    Bon cette intégrale (comme les tp US divers et variés) commencent avec des bouts d'une histoire de Man-Thing déjà alambiquée.. ca n'aide pas. Parfois aussi ca peut aller trop loin ou pas assez et prendre des raccourcis.. mais bon sang quelle série!! Je redis que Steve Gerber est pour moi le prototype de les auteurs modernes, qu'il fait déjà du "proto-Vertigo" mélangeant discours politique, satire, absurde, action. Et dans Howard, il est à son meilleur! Le personnage est d'ailleurs un prête voix à l'auteur qui peut pousser ses coup de gueule mais qui ne se loupe pas non plus lui-même. Howard peut être autocentré et borné et parfois méchant.
    Les bonus en fin de tome avec l'interview de Steve Gerber est assez émouvante..

    Je terminerais aussi sur le fait que Frank Brunner et Gene Colan sont aussi à leur meilleur dans le trait et le découpage. Que Steve Leiahola offre un encrage en finesse. Et que sinon on a du dessin de John et Sal Buscema ou de l'encrage de Tom Palmer et Klaus Janson, ce qui n'est pas mal non plus.

    Le Canard c'est bon!

    Eric DEMAISON Le 29/04/2024 à 16:35:39

    L'autrice réussit la prouesse de sublimer et de nous faire découvrir le texte magnifique de Khalili Gibran. Texte d'une poésie, d'une profondeur incomparable ce livre est à garder sur sa table de nuit pour les jours de vague à l'âme et quand on se pose la question de l'amour, l'amitié; les lois, les maisons...
    La mise en dessin de Zeina Abirached laisse au discours philosophique toute sa place tout en créant une ambiance orientale totalement adaptée au texte.
    Ne vous laissez pas effrayer par l'épaisseur du livre, il nous entraîne dans la réflexion poétique.

    bd91130 Le 29/04/2024 à 16:28:04

    Adaptation totalement réussie du roman. J'avais été subjugué par le livre, et, comme souvent, plutôt un peu réservé au sujet de l'adaptation en film. Ici, la transposition en BD fonctionne parfaitement, je suis rentré dans le dessin sans aucune difficulté. Mais assez curieusement, j'ai trouvé la BD encore plus dure, plus violente. Dans mon souvenir, le livre, poignant, avait aussi sa part de poésie, de rêverie. L'enfance confrontée à la guerre et au monde réel. Ici, j'ai juste ressenti l'enfance confrontée à l'Horreur. Avec un grand H. Le poids des mots Vs Le choc des images ?
    Un album qui appelle le respect.

    Eric DEMAISON Le 29/04/2024 à 16:27:09

    Dommage l'histoire de cette comtesse slave qui s'émancipe au décès de son mari en gérant ses domaines et est accusée de "sorcellerie" par des rivaux jaloux est une bonne idée. De même que l'angle choisit par l'autrice de traiter l'histoire par ceux qui en souffriront: les serviteurs. Elle aborde ainsi la question des classes.
    Mais ces deux bonnes idées ne suffisent pas à faire un bon livre. J'ai trouvé le graphisme pénible, un brin caricatural alors que l'on est plutôt dans le drame ou la chronique historique. Nous n'arrivons pas à prendre fait et cause pour les dominés, ils sont traités au moins graphiquement comme les accusateurs.
    J'ai le souvenir du film de Julie Delpy (La comtesse). Préférez ce récit et cet objet à ce livre trop insipide.

    franp Le 29/04/2024 à 13:32:44
    Les enquêtes auto de Margot - Tome 1 - Le mystère de la traction 22

    Assez moyennement convaincu par cette série au dessin statique, aux bulles verbeuses et aux intrigues passables.

    Fahi13 Le 29/04/2024 à 12:23:10

    Je suis beaucoup l'auteur de cette bande dessinée sur les réseaux et j'ai toujours apprécié son travail sur les textes et de vulgarisation de sujets complexes. Cette BD met le dessin au service du texte ce qui a mon sens est assez rare pour être souligné.

    Thomas13 Le 29/04/2024 à 12:15:06

    Superbe BD que j'ai acheté au détour d'une journée de flânerie. Attiré par les dessins j'ai pris un grand plaisir a redécouvrir les affres de l'adolescence. une bien belle surprise. je recommande!

    gratin Le 29/04/2024 à 11:32:43

    Super BD pour Ado , bon .... j'ai 35 ans mais au fond, je dois me résoudre à cette implacable constat sur mon véritable âge et mon irrépressible désir de forêt et d'aventure. On attend la n°2

    Sweethy Le 29/04/2024 à 09:30:14
    Little Alice in Wonderland - Tome 3 - Living Dead Night Fever

    Je viens de terminer le troisième et le dernier tome de la série. Les pages m'ont semblé d'être d'une longueur interminable.
    Il m'a été difficile de terminer cette bande dessinée.
    Pour moi, j'ai trouvé que le scénario n'était pas du tout bien élaboré.
    Cette histoire sans queue ni tête m'a ennuyé.
    Tout comme pour le précédent, la note est spécifiquement attribuée au graphisme.

    Erik67 Le 29/04/2024 à 07:25:10

    Voici une BD de commande qui n’a pas fait peur à son auteur Nicolas Moog qui s’est lancé dans ce pari à savoir nous montrer le fonctionnement d’une micro-brasserie.

    Bon, il faut s’intéresser tout d’abord à la bière ce qui n’est pas vraiment mon cas, préférant l’art du vin ou encore du whisky. Mais bon, c’est toujours bon à lire pour apprendre car il s’agit quand même de la troisième boisson la plus consommée au monde après l’eau et le thé. La bière représente 51% des ventes d’alcool en France selon les chiffres 2023. Les humains consomment une quantité environnant les 180 milliards de litres et ceci, chaque année !

    Cette BD va se pencher sur la bière artisanale fabriquée par des micro-brasseries et plus particulièrement celle de Grenaille dans la région Grand-Est près de Nancy. Elle met en lumière tous ces petits fabricants qui s’éloignent de la bière de la grande distribution industrielle de certaines marques qui inondent le marché.

    On est dans quelque chose de plus qualitatif. Cela se ressent d’ailleurs à la lecture. La production des bières Grenaille est donc réalisée selon un cahier des charges prenant en compte une réflexion écologique globale et solidaire. On observera également une méthode artisanale à la main et non robotisée.

    Là encore, j’ai été un peu dubitatif à la lecture du prologue qui est certes intéressant mais qui s’éloignent un peu du sujet que cette immersion dans la micro-brasserie. Ceci dit, j’ai apprécié le traitement tout en humour car cela rend la chose plus amusante. Bref, nous avons une BD purement pédagogique dans l’air du moment sur la vie d’une brasserie coopérative.

    addrr Le 28/04/2024 à 23:33:43
    Conan le barbare (2023) - Tome 1 - Liés à la pierre noire

    Une bonne histoire originale et empreinte « d’horreur cosmique » pour Conan, ça ne se refuse pas ! Plaisant, également pour les dessins qui sont sensationnels, sans être un chef d’œuvre non plus.

    DCJNM Le 28/04/2024 à 19:04:40

    Le cousin de mon père était huissier, je ne l’ai jamais connu mais lorsque ma mère m’a appris sa mort singulière et les nombreuses notes qu’il avait laissées sur sa vie, je m’y suis intéressé au point d’en faire un album de BD retraçant son histoire. C’est ainsi que Dav GUEDIN présente son sujet, il réussit à nous faire entrer dans la peau du personnage à travers un dessin noir et proche du style de l’underground américain, bienvenu, notamment pour évoquer les évènements les plus sordides. Il faut dire que la vie de cet huissier n’est pas à proprement parler très gaie, même son enfance plutôt rude dans la campagne normande a de quoi nous tirer une larme. Il faut saluer la narration sans parti pris, ni empathie particulière, une vie racontée sans fioriture marquée par les nombreuses expulsions signifiées, et qui ne fait pas vraiment envie. On est assez proche aussi de l’atmosphère du roman noir qui nous plonge dans une réalité sociale faite surtout de malheurs et d’argent qui manque cruellement. A ne pas lire, si on est soi-même fortement déprimé …
    Dédicace lors du salon « Le livre à Metz » 2024.

    MICHEL-34170 Le 28/04/2024 à 18:02:03
    Buck Danny « Classic » - Tome 11 - L'ombre rouge

    depuis quelques temps, les séries spéciales se multiplient dans l'univers de Buck Danny, la série "classique" racontent des histoires antérieures à la date du dernier album de la série "standard" et permet ainsi de rajouter des histoires en cours de route. L'ombre rouge se déroule (chronologiquement) après la série du désert, à un période où les trois compagnons sont sensés rentrer comme pilote d'essai. Profitant d'une permission, ils sont embarqués dans une histoire d'espionnage qui se déroule dans le milieu du cinéma. le principal reproche est que le scénario est décousu, guère intéressant, les scènes ont déjà été exploitées dans d'autres albums (scène ou un avion s'écrase sur un sous-marin, espionne sulfureuse au nom d'Ava Warner, des personnages caricaturaux, comme Howard Hughes ou un certain John Steward (clin d’œil), bref cet album ne restera pas dans les annales....