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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 73152 avis postés dans la bedetheque
    Coyote14 Le 25/06/2024 à 08:38:01

    Je ne veux pas jouer le vieil amateur déçu par une reprise non conforme aux codes de la série qu'il a connu étant jeune. Je pense que reprendre une licence comme T et L est une mission difficile et plusieurs avant s'y sont cassés les dents. J'ai attendu la sortie du second volume de cette aventure canadienne pour émettre un avis. Je suis déçu. Trop c'est trop. Ce scénario qui commence bien avec des militaires sur une base aérienne et qui dérive rapidement me laisse perplexe. Un mélange d'enquête policière, d'aventure en milieu sauvage pour finir en pseudo western. Trop c'est trop. Faut-il mélanger tous ces ingrédients pour plaire aux plus grand nombre ? Personnellement, je n'adhère pas ou plus. Bien sûr, il y a quelques scènes aériennes mais ça sent l'alibi pour maintenir l'intérêt de cette histoire invraisemblable. En résumé, le scénario n'est pas crédible, bourré de grosses ficelles et de facilités. Pour le dessin bravo pour les images en vol et la précision des avions. Par contre, pour les visages des personnages des rôles secondaires ... Je préfère ne rien dire.

    Erik67 Le 25/06/2024 à 07:14:56

    Voici une chronique des années qui ont suivi le 17 mai 2013 où le mariage est ouvert aux couples de même sexe en France. Il y a eu un mouvement assez réactionnaire qui a voulu empêcher cette loi sous l'impulsion notamment de l'Eglise franchement hostile pour des raisons religieuses. A noter que le mariage gay représente aujourd'hui 3% de l'ensemble des mariages.

    Nous allons suivre un couple de jeunes femmes, Julie et Daphné, qui se sont rencontrés lors d'une manifestation de soutien à cette loi Taubira. Il est question dans cette BD de s'interroger sur le fait que la PMA n'a pas été légalisé pour les couples de même sexe ce qui entraîne frustration et surtout discrimination. Le président Hollande n'avait pas voulu aller aussi loin pour ne point diviser complètement la société qui n'était pas prête à franchir ce pas.

    Nous allons avoir un véritable plaidoyer pour cette légalisation qui a tant tardé dans notre pays : oui, près de 9 ans après la loi Taubira. Les auteurs sociologues ont voulu surtout dénoncer une aberration mais surtout montrer un véritable combat pour acquérir ces droits nouveaux sur fond d'homophobie ambiante.

    Je n'ai rien à redire sur le fond car les arguments m'ont convaincu même si je sais que cela risque de ne pas plaire à certains lecteurs. C'est un débat de société qui n'a plus raison d'être, à moins bien sûr pour un gouvernement futur de revenir sur ces droits acquis. Encore une fois, le fait que la PMA n'était pas ouverte aux couples de femmes et aux femmes seules était une discrimination intolérable dans une société ouverte et moderne.

    Sur la forme, j'ai trouvé la lecture assez agréable avec un graphisme tout en rondeur. La dessinatrice qui est surtout une sociologue s'est plutôt assez bien débrouillée pour nous présenter une œuvre assez convaincante.

    Camus disait que la démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection des minorités. Quand une minorité n'est pas protégée, les pires choses peuvent se produire.

    Au final, j'ai appris pas mal de choses sur un sujet de société qui ne retenait pas toute mon attention. La BD peut nous permettre l'ouverture sur des sujets qu'on ne maîtrise pas vraiment.

    Laurent57 Le 24/06/2024 à 22:39:10

    Incroyable, ça semble assez kitsch au premier abord mais l'expérience est vraiment intéressante.
    Les deux aventures sont plutôt bonnes (ce sont d'anciennes histoires avec d'anciens dessins et colorisation).
    Il faut faire l'impasse sur l'énorme anachronisme hommes/dinosaures.
    Les dernières pages sont de très beaux dessins et couvertures en 3D.
    Pour les amateurs de Rahan, c'est un indispensable assez facile à trouver en occasion et pas trop cher en plus.

    Zablo Le 24/06/2024 à 21:09:03

    Qu’est-ce qu’il se passe en cas d’arrivée au pouvoir de l’extrême droite ?

    C’est ce que raconte Alan Moore, associé au trait rétro de David Lloyd, dans une puissante diatribe. Comme l’avaient fait auparavant Orson Wells avec 1984 ou Ray Bradbury avec Fahrenheit 451...

    Sans surprise, il faut s’attendre au pire... L’idéologie du régime en place dans V pour Vendetta est nationaliste et raciste, les libertés collectives et individuelles sont supprimées, les livres brûlés, les minorités opprimées, la science perd toute éthique... Tout ça pour une vision galvaudée de la « sécurité » et pour une « morale » de façade. Au final, personne ne sort vraiment vainqueur d’un régime politique anti-démocratique, tant la corruption est partout.

    On pourrait se dire, ce n’est qu’une fiction, une dystopie, une vue de l’esprit... Or, le fascisme est une réalité historique. Déjà, Mussolini avait concrétisé ce projet fou en 1922, avec l’aide du grand patronat : en s’appuyant sur la peur du « rouge » et les milices, tout en faisant miroiter des réformes sociales ; il avait finalement imposé une dictature, dans la semi-légalité ; un ordre autoritariste et violent, centré autour de la personnalité d’un seul homme, le Duce. Ce même fascisme avait ensuite servi de modèle pour Adolphe Hitler (chancelier allemand en 1933 et instigateur de la « Solution finale » pendant la Seconde Guerre mondiale) et son partenaire français Philippe Pétain (1940-1944, condamné à mort par la Haute Cour de justice pour ses méfaits, avant d’être gracié par De Gaulle pour son vieil âge).

    A l’heure où les héritiers de Pétain (c’est-à-dire le RN) risquent de prendre les rênes du pouvoir exécutif en France, l’histoire de V pour Vendetta n’a plus rien de futile. Elle est tragique et doit nous pousser à réfléchir sur notre vote, sur notre engagement démocratique. Si le vote est une façon d'exprimer son mécontentement (ce n'est d’ailleurs pas la seule manière), plutôt que de passer par la violence (c'est ce que disait déjà Victor Hugo en 1850), il ne faut pas non plus en oublier les conséquences... On pourrait d’ailleurs comparer avec les expériences de Trump, Bolsonaro, Milei, Poutine, Netanyahou, Erdogan, Orban, Meloni... Tous se sont alliés à l’extrême droite pour gouverner, quand ils n’en font pas eux mêmes partie. Qui pourrait qualifier leur bilan de positif ? Sont-ils prêts à renoncer au pouvoir ?

    A lire absolument.

    Captain_Eraclés Le 24/06/2024 à 17:18:58
    Long John Silver - Tome 4 - Guyanacapac

    Quel plaisir de lecture ! Les auteurs sont passionnés et nous transmettent leur amour après avoir effectué de nombreuses heures de recherches pour se rapprocher au mieux du langage et des moeurs de l'époque. La finesse cohabite avec la rusticité, courtoisie et ordurier font la paire , parfois romantique, souvent sarcastique, toujours dramatique. C'est une écriture de haute volée dans le registre de la piraterie .

    Graphiquement, c'est globalement soigné avec des doubles pages magnifiques et quelques cases admirables .Alors certes il y a de temps à autres des erreurs d'inattentions et parfois même du crayonnage, mais ceci n'enlève en rien la qualité général du dessin sur cette oeuvre. Dans certains cas, c'est à couper le souffle tant ça fourmille de détails. On se prend parfois à vouloir être du voyage sur ces îles paradisiaques, jusqu'à ce que l'image suivante d'un équipage fiévreux, affamé et braillard nous rappelle la condition de pirate, prêt à tout pour quelques deniers, deniers qui sont l'espoir d'un meilleur lendemain pour ces rejetés de la civilisation ou de quelques nuits alcoolisées dans les bras de filles de joie pour les plus marginaux .

    C'est une aventure palpitante, à déguster délicatement car elle se termine en quatre petits tomes seulement (et c'est très bien comme ça) .

    minot Le 24/06/2024 à 15:43:22

    BD typiquement "oubapienne". Chaque page est l'illustration d'un nouveau chapitre d'un soit-disant feuilleton et contient une illustration, un titre et un fragment de texte qui aurait été tiré du chapitre en question. C'est ensuite au lecteur d'essayer d'imaginer ce qu'il aurait bien pu se passer entre deux pages en reconstituant l'histoire.
    Si l'idée sur le papier est originale, hélas la lecture est franchement barbante. Reste le dessin atypique de David B. pour passer un bon moment et l'ambiance macabre bien développée par l'auteur, grâce à sa ribambelle de personnages étranges, effrayants ou grotesques. Insuffisant néanmoins en ce qui me concerne pour justifier l'achat de cet ouvrage.

    franp Le 24/06/2024 à 14:56:29
    Junior l'aventurier - Tome 6 - Antarctique - Le dernier secret

    Série assez peu convaincante ; les dessins destinés à un jeune public sont bâclés et tout juste acceptable ; ils desservent des scénarios enfantins mais adaptés au public visé, mêlant aventure, exploration archéalogique et civilisations perdues (à la manière d'Indiana Jones, mais pour un pubvlic vraiment très jeune, genre 8-10 ans).

    Zeul Le 24/06/2024 à 12:08:36
    Afrikakorps - Tome 1 - Battleaxe

    Très bon album : dessin remarquable, histoire (vue d'un lieutenant commandant une section char) réaliste, précise, sans artifice ou excès, historicité à priori très bien documentée (j'ai lu en // plusieurs articles sur l'AFRIKA CORPS), contexte intéressant.

    On se prend à suivre l'avancement des évènements sur une carte et à aller chercher plus d'informations sur l'ordre de bataille et l'organisation de l'AFRIKA CORPS et notamment la 5ème division légère !

    Un air des "Scorpions du désert", de Hugo PRATT, ce qui n'est pas une mince comparaisons !

    franp Le 24/06/2024 à 11:59:00
    Carême - Tome 3 - Léviathan

    Dessin désagréable et pseudo-philosophie ; scénario inexistant. Rarement je me serai autant ennuyé qu'en parcourant cette série.

    Erik67 Le 24/06/2024 à 07:23:07

    Albert Einstein disait que ceux qui ont le privilège de savoir ont le devoir d'agir. C'est bien ce qui arrive à nos deux jeunes gens, Iris et Xavier, qui nous présentent cette BD sur le réchauffement climatique en interrogeant 9 scientifiques issus du GIEC au fil d'une enquête documentaire.

    Il paraît aujourd'hui évident que les enjeux climatiques sont primordiaux pour déterminer les trajectoires de notre civilisation face à un péril majeur. Cependant, ce n'est pas encore entrer dans les mœurs pour tout le monde. Beaucoup font du déni en préférant ne pas voir la noirceur de ce qui se prépare à l'horizon.

    Cette BD est très complète tout en étant assez didactique. Elle est composée de 9 témoignages qui sont très bien amenés. Les propos scientifiques essayent de nous expliquer de la façon le plus simple possible même si on verra que cela se complexifie progressivement.

    Ce qu'on peut retenir, c'est que l'activité humaine détruit petit à petit notre planète ce qui entraîne un changement sur le climat avec des effets qui se voient déjà actuellement comme des inondations, des tempêtes plus fortes ou des incendies géants.

    Certes, on va se concentrer surtout au départ sur le GIEC composé de 800 scientifiques réparties dans le monde entier et qui sont censés faire des rapports afin de partager la connaissance sur le sujet. Ce groupe se veut indépendant et non soumis à divers lobbies. L'objectif est de pousser à des choix politiques décidés par les Etats. Or, force est de constater que malgré ce travail scientifique, cela n'avance pas vraiment et qu'on est encore loin du compte pour inverser la tendance. Bref, on irait droit dans le mur avec des conséquences irréversibles.

    Notre pauvre Xavier sera pris par des phases de déni, de colère, voir même de dépression. Il est vrai que ce sujet lui tient à cœur. Cette BD peut transmettre à certaines personnes une vision assez pessimiste du monde de demain ainsi qu'une culpabilisation accrue.

    On apprendra cependant que ce sont bien les 10% les plus riches qui polluent le plus même s'il existe différents autres facteurs. On apprendra également que la Chine et les USA sont les deux Etats les plus pollueurs au monde. Enfin, même si on essaye d'agir pour la planète, notre action individuelle ne peut suffire. J'ai bien aimé d'ailleurs l'histoire du colibri qui peur d'épuisement à essayer d'éteindre un feu géant avec une goutte d'eau.

    Ce qui va compter, ce sont des changements structurels de la façon dont on fonctionne. Cela passe également par la redistribution des richesses ce qui ne sera pas chose aisée. Oui, tout cela suppose de la solidarité pour y arriver.

    Bref, les chercheurs du GIEC ont encore beaucoup de travail devant eux afin de convaincre les opinions publiques et leurs décideurs des actions efficaces à mener à l'échelle de toute la planète. Oui, il y a du boulot pour sauver notre planète !

    Au final, une BD qui explique assez bien les choses ainsi que les enjeux sur le changement climatique mais dans un contexte plus global qui apporte une autre vision des choses et qui nous poussent incontestablement à une réflexion plus personnelle. Evidemment à découvrir !

    Pulp_Sirius Le 24/06/2024 à 04:25:33
    Mamma mia ! - Tome 1 - La famille à dames

    Généralement, j'aime bien Trondheim. Mais une BD comme celle-ci, ce n'est généralement pas dans mes cordes. Ça peut toutefois être plaisant à lire.

    Moi, ça m'a beaucoup rappelé Lou!, mais en moins bon. Le style graphique d'Obion et ses couleurs éclatantes ne sont pas sans rappeler le style de Julien Neel. Dans Mamma Mia!, quatre générations de filles vivent dans une même maison; c'est une bonne idée. Les personnages sont plutôt attachants.

    Par contre, les gags sont souvent assez moyens. Parce que oui, on a droit à un album de gags en série qui tiennent sur une page chacun, mais qui forment un tout. Certains gags sont très bien, mais souvent ça manque de force. Il aurait été mieux, je crois, de faire une histoire complète sans que les auteurs aient besoin de forcer une blague à chaque page.

    Je n'ai pas détesté ma lecture, mais ça aurait pu être mieux. Je crois que le potentiel était là. Le premier tome ose indiquer que c'est le numéro 1, sauf que j'imagine que les ventes n'ont pas été au rendez-vous, parce qu'on attend toujours le numéro 2.

    JohnSheldrake Le 23/06/2024 à 23:14:37
    Les tuniques Bleues - Tome 49 - Mariage à Fort Bow

    Un album un peu faiblard comme souvent quand les bleus sont au fort et non au front. Ça reste très sympathique et amusant mais le challenge principal (empêcher les chercheurs d’or de venir sur un territoire indien ce qui relancerait les guerres indiennes) est résolu un peu trop rapidement et facilement. Les auteurs ont privilégié la farce à l’action. Il faudra s’en contenter. Au meilleur de leur forme, ils étaient capables des deux.

    addrr Le 23/06/2024 à 22:41:01

    Difficile de faire une œuvre impactante en si peu de planches. Ici, le style (original mais non plus dément) se fait au détriment de l’histoire, très basique.

    Vacom Le 23/06/2024 à 17:34:53
    Thorgal Saga - Tome 1 - Adieu Aaricia

    Pour situer mon avis, j’ai découvert la série sur le tard, dans la bibliothèque d’un ami, à la sortie de « Moi, Jolan ». C’était sans doute trop tard pour être un fanatique de la série, mais j’ai tout de même un faible pour les premiers volumes. Raison pour laquelle je me suis laissé tenter par le Saga de Recht qui replonge dans cette époque-là.

    Un mot sur le dessin d’abord, qui est superbe. Un trait qui rappelle celui de Rosinski, mais pas trop. Un bel hommage de l’auteur, qui n’en oublie pas son propre style. Les couleurs sont parfaites aussi, très bon boulot de Gaëtan Georges. Pour ce qui est de l’histoire, j’ai adoré le prologue et l’épilogue : ouverture intrigante et conclusion subtile. C’est sûrement dans ces deux passages, d’ailleurs, que Robin Recht s’approprie le mieux l’univers. Entre les deux, je l’ai senti un peu gêné aux entournures, comme si le fan qu’il est n’osait pas complètement se confronter au mythe. Le rythme perd clairement en intensité et il y a quelques longueurs.

    Il n’empêche, l’ensemble est cohérent et plutôt bien mené. J’imagine que les vrais connaisseurs de Thorgal auront une vision plus affûtée que la mienne.

    noubealitas Le 23/06/2024 à 16:16:43
    Titeuf - Tome 8 - Lâchez-moi le slip !

    Voilà le huitième tome de Titeuf que je lis, et je ne trouve que très peu de gags drôles...
    Je veux bien que la série soit plus délurée que "Bill et Boule", par exemple, mais c'est aussi bien plus grossier voire vulgaire, parfois !
    Pour ce qui est de l'humour, le véritable, je cherche encore !...

    ArvoBlack Le 23/06/2024 à 14:34:35
    Zoo - Tome 3 - Tome 3

    Si je retiendrais une chose de la série "Zoo", c'est le dessin et les couleurs d'une grande beauté, avec de l'ampleur et du caractère. Pour le reste, je reste carrément déçu d'un scénario qui peine à avancer, avec des personnages pour lesquels je n'exprime pas tant de compassion et auquel je me suis peu attaché (Anna, Manon, Buggy). D'un aspect très contemplatif, les ellipses sont parfois difficile à interpréter ou inintéressantes. Le personnage de Manon est étrange car je n'arrive pas à lui donner d'age, elle a des réflexions d'un enfant de 10 ans mais en parait 20 avec un corps de femme (voir T1), la sensation est étrange. Les couvertures donnent également difficilement envie (édition 2007) alors que le dessin et les couleurs sont très qualitatif. Quelques moments fort autour du thème de la guerre, de l'amour de son prochain et de la mort, mais je n'ai pas réussi à rentrer dans la série, malgré la meilleur intention du monde.

    ArvoBlack Le 23/06/2024 à 14:27:09
    War and Peas - Tome 2 - Salut la Terre

    "Salut la Terre" , c'est un thème autour du déréglement climatique et de la biodiversité avec une vision bien décalée/humoristique. Les dessins sont très naïfs, les couleurs simples, ce qui fonctionne surtout c'est l'humour badass avec des chutes bien perchés. Certaines approches/gags reviennent souvent : les mantes religieuses, la déforestation, la fonte des glaciers. Une bande dessinée qui se lit rapidement et sans prise de tête.

    Zablo Le 23/06/2024 à 11:56:57

    Inutile de lire le nouveau Gaston...

    Si la couverture ne me branchait pas trop au départ, j’ai finalement pris mon pied ! Et pourtant, je l’ai lu dans des conditions affreuses... mais pas autant que la situation dans laquelle se trouve l’héroïne : après avoir été invitée chez une patiente, elle se retrouve nez-à-nez avec un cadavre... Les problèmes lui collent ainsi à la peau pendant tout l’album, sans que cela n’entrave sa curiosité, parfois un peu malsaine pour une psychiatre...

    Car, ce personnage féminin est particulièrement attendrissant, sortant des carcans de la BD classique : que ce soit au niveau de sa physionomie, souple et élancée, de son look, libéré et élégant (d’ailleurs elle n’est pas sans me faire penser à l’autrice Cy), ou de sa personnalité émancipée et extravertie.

    Le rythme est effréné et j’ai gloussé comme un dindon du début à la fin : face à la grande indépendance de l’héroïne et ses prises de décisions désabusées, qui fait avancer l’histoire à elle seule, avec son humeur changeante, ses petits mensonges ou au contraire son honnêteté déconcertante, ses prises de bec, son hygiène de vie décomplexée, ses manies rigolotes, ses névroses utiles...

    Mais, en plus de ce personnage particulièrement bien pensé, que j’aurais plaisir à revoir... Jordi Lafebre maîtrise son art. Il sait jouer avec notre frustration et éclairer les dessous de l’image... Il se sert également de toute une palette de gags pour nous faire rire, allant de l’humour badin jusqu’au comique macabre. Et pourtant, il partait de loin, tant la mort et les questions d’héritage sont des sujets délicats...

    Au final, un chef-d’œuvre drôlesque du neuvième art, au scénario complexe (quelque part entre les thèmes des jeux de société La course à l’héritage et le Cluédo) et progressiste (féministe...), mais surtout qui nous faire rire à chaque page, à chaque vignette...

    Ce n’est peut-être pas un très bon polar, mais je m’en contrefous... parce que c’est une BD excellente, à l’humour génial et dans l’ère du temps !

    ...La relève est là.

    Erik67 Le 23/06/2024 à 08:28:22

    Voici un ouvrage que j’avais lu en 2012 et que j’ai relu 12 ans après comme pour mesurer le chemin parcouru depuis. Je me rends compte à quel point cette BD documentaire proposé par Philippe Squarzoni était malheureusement précurseur de ce phénomène qu’on appelle le réchauffement climatique et dont les effets sont désormais parfaitement visibles.

    A l’époque où l’on sentait moins ce phénomène même s’il était déjà assez marquant, je n'avais aucun a priori en commençant cette longue lecture sur les dangers que représente le réchauffement climatique. La démonstration était alarmiste pour conclure comme une évidence que le réchauffement climatique et l'augmentation dramatique de gaz à effet de serre sont directement liés à l'activité humaine. A noter que les arguments de l'auteur s'appuyaient sur des données scientifiques récoltées pour le compte du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).

    Nous étions d'ailleurs noyés de données et d’analyses scientifiques qui pouvaient se contredire. Ce sujet méritait de la réflexion et non une acceptation pure et simple d'un parti pris. L'auteur reconnaît que le mécanisme n'était pas aussi simpliste que cela. En 1940, le taux de CO2 était supérieur à ce qu'il est aujourd'hui.

    Le GIEC a perdu sa raison en abandonnant sa réserve et a utilisé des méthodes de calcul qui allaient toujours dans son sens. Il faut savoir que 31000 scientifiques parmi lesquelles des prix Nobel ont signé une pétition, la fameuse Oregon Petition, pour indiquer qu'ils étaient sceptiques sur la réalité d'un réchauffement climatique exceptionnel, sur son origine humaine ou encore sur le fait qu'il ait des conséquences négatives. Donald Trump s’était d’ailleurs rattaché à leur avis.

    Parmi les réactions : « le GIEC fonctionne en circuit clos, il n’écoute pas les autres. Ses membres manquent de largeur de vue. Bref, pour eux, tout cela relève de la plus grave supercherie qui fait honte à la science (« l'arnaque du réchauffement climatique est la fraude pseudo-scientifique la plus grande et la plus réussie jamais vue de toute ma carrière de physicien » déclare Harold Lewis).

    Maintenant et ceci dit, nous devons tout faire pour lutter contre la pollution d’origine humaine. C'est un fait : l'homme pollue et détruit la nature. Cependant, est-il plus efficace que le soleil en matière de réchauffement ? Voilà également une interrogation légitime. Cet ouvrage a le mérite de nous poser des questions et d'entraîner la réflexion au-delà de toute polémique.

    L'auteur fait une démonstration plutôt brillante et assez convaincante sur la base de son enquête documentaire. Je reconnais là tout son talent. L'œuvre est en soi très intéressante car il énonce des vérités qui dérangent. C’est un travail journalistique qui est réellement salutaire et qui fait dans le sans concession.

    Cela se termine de manière assez pessimiste car l’espoir d’inverser le cours des choses est relativement mince au vu de la nature de cette crise et de l’ampleur des changements à accomplir.

    En effet, cela dépend de grands Etats comme la Russie et la Chine ou encore les Etats-Unis qui devront accomplir de sérieux efforts. C’est tout un changement du fonctionnement de nos sociétés qui est demandé. Pas facile...

    Reste de savoir comment sera le monde de demain. Faut-il se réjouir du futur ou bien au contraire le craindre ? A vous de vous faire une idée en lisant cette BD.

    iffic Le 23/06/2024 à 00:20:00
    Yoko Tsuno - Tome 31 - L'Aigle des Highlands

    Qu'il est triste de voir une série qui a bercée son enfance se déliter de la sorte, j'en chialerai presque...
    Le dessin des personnages atteint un niveau affligeant, alignant les faciès difforment aux orbites inégales et aux strabismes inquiétants., les décors et les véhicules qui faisaient sa force, sont bien moins précis et le scénario regroupant quasiment tous les personnages de la saga est si brouillon que je n'ai pas eu la force de finir la lecture du tome.
    Il faut vraiment qu'un terme soit mis à la série ou qu'elle soit reprise comme d'autres l'ont été, avant que cela ne ternisse trop le réel bonheur de lecture qu'ont procurés les albums de Yoko à bientôt 3 générations.

    Zablo Le 22/06/2024 à 20:49:51

    Dans cette deuxième et dernière partie, le rythme de l’histoire s’intensifie.

    SPOILER : on apprend que « l’armée de la paix », que Number One cherche à préserver coûte que coûte, contre le putsch de l’armée régulière, est peuplée d’êtres humains génétiquement (?) modifiés, aux liens de solidarité forts. Imaginés et programmés par « Papa » (le lapin au visage de Moebius) dans une perspective utopiste, certains sont doués de pouvoirs inattendus, surnaturels, incontrôlables... qui bouleversent littéralement le cours de l’histoire.

    L’esthétisme de la série prend une nouvelle tournure, transcendant totalement la narration. En effet, Taiyou Matsumoto s’amuse toujours plus avec les images, jouant avec elles, les déformant, donnant à voir des sensations radicales, des contrastes saisissants : joie/tristesse, calme plat/violence extrême, enfance/âge adulte, naturel/aliénation, réel/onirisme, gentillesse/sadisme, le noir et le blanc...

    Matsumoto maîtrise « l’art neuf », comme jamais avant lui, faisant la synthèse de tout ce qui a pu le toucher en ce sens, depuis son enfance. Ce génie graphique autant que narratif s’affirme de page en page, de vignette en vignette. Je suis resté scotché face aux pages 342-343 par exemple (scène du bateau), où le storytelling se joue sur plusieurs degrés. Il y a notamment un effet de parallélisme, entre les bandes horizontales représentants Mike à gauche et ses poursuivants à droite, qui subissent l’intrusion violente du camp adverse, souffrance et vice n’étant le monopole de personne... Un huit-clos oppressant, où la cruauté des combats est amplifiée par un coup de pinceau éloquent (coup de crosse), par les taches de sang et autres impacts de balle. Les scènes sont riches en détails, Matsumoto jouant sur les regards, les reflets des lunettes, les expressions du visage, assombries de hachures au crayon ou à la plume. La légère distorsion des décors, ainsi que les diagonales des cases, donnent une impression de vitesse. Tout ça sur fond noir...

    Au final, Number Five vient finir son œuvre, si insensée, si inexplicable... Est-ce qu’il cherche à (re)trouver son Humanité, en détruisant le dernier symbole des expériences scientifiques de « Papa » ? Est-ce qu’il va à l’encontre d’une forme de déterminisme, se libérant d’un système qui l’avait fait « Number Five » ? S’agit-il pour lui de fonder un foyer ou plus trivialement d’une compétition sanglante pour conquérir une femme, pourtant peu séduisante ? D’ailleurs, quelles sont les capacités réelles de Matriochka : manipuler, apaiser, guérir ou rendre fou ? Est-ce que Number One fait figure de néo-Jésus, sacrifié au profit des autres ? Finalement, ne serait-ce pas un plaidoyer, quoique désabusé, pour une paix réelle dans le monde, où tout le monde aurait sa place ? Mais aussi un message de prévention, à la jeunesse, contre les manipulations médiatiques de l’opinion, les dérives de l'armée et autres avancées technologiques incontrôlées ?

    Tant de questions... Sur le plan moral, je pense que les idées de Tayou Matsumoto pourraient être rapprochées de celles d’Hayao Miyazaki : engagé pour le pacifisme, mais aussi très sensible aux enjeux de l’Anthropocène. Pourtant, son œuvre est beaucoup plus dense que ça, si complexe...

    De mon point de vue, Number Five est surtout l’œuvre la plus personnelle de Taiyou Matsumoto. Paradoxalement, ce manga est autant une œuvre hommage, à ses « maîtres », qu’une BD émancipatrice, l’artiste volant de ses propres ailes, atteignant des sommets...

    Vacom Le 22/06/2024 à 17:35:47
    Vic Valence - Tome 1 - Une nuit chez tennessee

    
Un quai désert la nuit. Une voix nasillarde sortie de nulle part. Un bras énorme qui lui serre la gorge. Un passé pas vraiment oublié. Il se rappelle. Tout n'est pas fini. Ponce n'est pas mort. Tennessee n'a jamais oublié. Il va falloir régler tout ça. Alors il s'en va, loin, navigateur solitaire, comme toujours, vers un avenir qui se confond avec ce passé enfui. Que trouvera-t-il dans cette petite île, perdue dans l'océan ? Un vieux militaire pour qui le péril rouge n'est pas qu'un souvenir. Un médecin désabusé mais philosophe face au malheur. Un cultivateur cynique au jeu trouble. Un écrivain qui trouve l'inspiration où il peut. De vieilles connaissances partagées entre rancune et désillusion.



    Un cadre qui a de la gueule, des personnages un peu fous, des dialogues de dingues, des textes somptueux. Tout est parfait. Tout. Et le dessin ? Quoi le dessin ? Peu engageant ? N'en pensez rien. Ne regardez pas. Lisez. Lisez et vous verrez : vous n'en voudrez pas d'autre. L'atmosphère sordide des bars. L'air empuanti des vieilles cases pourries. Les relents d'alcool qui vous prennent à la gorge. Le vent violent qui s'abat sur la côte. Le bruit des coups de feu. Le spectre de la guerre. L'amour déchiré, écoeuré, impossible. L'odeur de pisse qui croupit à fond de cale. Il y a tout cela dans le dessin. Alors ne regardez pas. Lisez. Plongez. Car passer une nuit chez Tennessee, c'est se perdre dans les profondeurs insondables de la misère humaine, où tout n'est que vains espoirs et regrets éternels.


    Vacom Le 22/06/2024 à 17:24:48

    Aude a vingt-deux ans, fait des études de philo, vit avec Etienne. Que dire d'autre ? Pas grand-chose, tant il est vrai que son existence, morne et sans relief, bien rangée, reste confinée au carcan imposé par une société bien-pensante. Un jour, pourtant, tout bascule : elle rencontre Corentin, un garçon de neuf ans qu’elle devra garder trois fois par semaine pour gagner un peu d’argent de poche. Dès le premier contact, l’enfant paraît étrange, à la fois renfermé sur lui-même et fascinant par sa faculté à en imposer aux autres, par son caractère déjà bien trempé. De fil en aiguille, Aude et Corentin vont se rapprocher l’un de l’autre, flirtant avec la morale, avec ce qui est juste, tout en sachant que les élans de la passion, malgré les subterfuges, finissent souvent par l’emporter.



    Le roman de Bénédicte Heim, ici adapté par Edmond Baudoin, aborde ce qui demeure sans doute l’un des plus grands tabous de la société actuelle, soit l’amour et l’attirance physique entre un adulte et un enfant. Ce sujet, si délicat, est traité avec talent et a pour mérite de confronter le lecteur à ses propres certitudes. L’histoire d’Aude entraîne dans son sillage nombre de questions sur ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas, sur les limites qui peuvent ou ne peuvent pas être repoussées. Bien sûr, il n’est pas question dans ce livre d’enlèvement ou de séquestration, ni de la moindre violence, si ce n’est le tourment infligé aux personnages du fait même de cette relation hors normes qui s’installe progressivement et dont les prémices, déjà, sont à même de provoquer des haut-le-cœur.


    Si la pilule passe, et si le questionnement porte ses fruits amers, c’est à l’origine grâce au texte de l’auteure, qui développe un style échevelé et un rythme un peu fou, au diapason des sentiments qui affluent dans l’esprit des protagonistes et battent en brèche leur existence préalable. Baudoin réalise lui aussi un travail remarquable. Intelligemment, il préserve le texte de départ tout en le réécrivant lui-même sur ses planches, dans un mélange de calligraphie et de caractères d’imprimerie, de ratures qui témoignent d’un empressement à l’écriture et soulignent avec force les emportements du narrateur devant un récit si poignant. Le dessin en lui-même est admirable, à la fois doux et puissant, esquissant une réalité qu’à plusieurs reprises, on serait tenté de recouvrir d’un voile pudique.



    Dérangeant, mais d’une beauté par instants envoûtante, ce livre n’est pas d’une lecture aisée, tant il contraint le lecteur à se poser des questions qu’il préférerait ne pas soulever. Entre malaise face à une impensable réalité et empathie pour des personnages amoureux, emportés par une histoire plus forte qu’eux, il est difficile de se positionner, preuve s’il en est que les auteurs, par un savant dosage d’émotions, ont réussi leur coup.


    Vacom Le 22/06/2024 à 17:08:37

    L’aventure, c’est ce que vivent par procuration tous les lecteurs du monde. Bien installés dans leur fauteuil, ils suivent leurs héros dans leurs péripéties, vibrent face au danger qui les guette et parfois versent une larme à leurs amours contrariées. Marcel est de ceux-là. Libraire, il vit entouré de livres et rêve de ces actes de bravoure qui restent pour lui autant d’idées proches et lointaines à la fois : proches parce qu’il s’y plonge avec délectation à chaque fois qu’il s’adonne à la lecture, lointaines parce qu’il sait que la réalité bien tangible d’une ville de Paris avare en surprises entretient entre lui et ses désirs de frissons une distance infranchissable. C’est compter sans Monelle, jeune femme de la nuit, et le Capitaine écarlate, qui portera la flibuste jusque dans les rues de la capitale.


    Entre déchaînements de violence et trompeuse sérénité, meurtres sordides et emportements amoureux, Emmanuel Guibert aux pinceaux et David B. au scénario usent de magie pour faire cohabiter des personnages disparates, semant le trouble entre imagination et réalité. Parfois, l’absurde semble l’emporter, aidé par un humour pince-sans-rire et de bons mots savamment distillés. À d’autres moments, le tragique s’impose, à mesure que le réel reprend ses droits. L’ambiance qui en ressort prend aux tripes et illustre, d’un bout à l’autre de l’histoire, la lutte entre l’envie de profiter du spectacle et le besoin d’en découdre soi-même. Cette opposition entre acteur et spectateur sera constamment mise en exergue, avec au centre de l’attention ce moment où l’on passe de l’un à l’autre.



    Loin d’être purement tourné vers l’action et les actes de piraterie, le récit se veut aussi une introspection pour chacun des protagonistes. Peu à peu, ils se livrent pour finalement se faire aimer, quelle que soit leur destinée, et peu importent leurs motivations. Pourtant, le texte n’est pas disert, tant les mots savent se faire rares pour laisser au formidable dessin le loisir de s’exprimer, aidé par une belle mise en couleurs exhalant un parfum de douce nostalgie. Chaque réplique est ainsi composée avec tant de justesse par un auteur maniant l’argot avec aisance que la fluidité jamais ne fait défaut. Subtilité, voilà le mot qui décrit avec exactitude l’impression laissée par ce récit d’une admirable sobriété.


    Vacom Le 22/06/2024 à 16:56:00

    
Ruth, Sacha, Linda. Plus tout à fait des hommes, pas encore vraiment des femmes. Qui êtes-vous ? On vous nomme travelos, êtres de chair à consommer à l’arrière d’une voiture ou sous un pont, vites baisés et vite oubliés par des clients dont déjà le visage s’estompe. Antoine n’est pas de ceux-là. Pour un peu, il serait des vôtres, fuyant le souvenir d’une vie passée, d’une femme partie, d’une mère envolée. Comme vous, il est un vide, un gouffre. Ce n’est pas un travail de nuit qui l’éloigne de ses démons, lui qui arpente les rails de chemin de fer tel un funambule.


    Vous vous rapprochez, comme des aimants. Le choc sera âpre entre deux mondes qui s’ignorent, se méconnaissent. L’apprivoisement, lent, se fera pour lui au prix de l’innocence, comme une tardive défloraison qui projette dans un univers inconnu celui qui aura franchi le pas. Pour vous, au contraire, c’est un retour en arrière, à une normalité qui vous échappait, à un rêve que vous pensiez inaccessible. Mais est-ce que cela change quelque chose ? Le ciel reste gris, l’ambiance pesante malgré ces instants de grâce qui font oublier les teintes fanées de l’existence.


    « Qui suis-je ? » Eternelle question qui ne trouve aucune réponse. Pour vous, rien n’avance, à l’image d’une fin qui ne résout rien. Mais l’important est-il d’expliquer, de comprendre ? Non, il faut s’exposer, quitter l’ombre, faire entendre son cri et espérer que quelqu’un, quelque part, y répondra. Pour exister autrement qu’à travers un regard lourd d’une sordide lubricité.



    Vacom Le 22/06/2024 à 16:38:00

    « 
La première chose à savoir sur mon frère : il est mort le jour de son dixième anniversaire. Ce qu’il faut savoir de moi : je suis né neuf mois après. Maman dit que je suis revenu. Personne ne nous connaît mieux qu’elle. Peut-être a-t-elle raison. »

    Dans un mois, Jakob aura dix ans, l’âge auquel son frère est décédé, percuté par un bus alors qu’il était à vélo. Du coup, il a peur que l’histoire se répète et qu’il connaisse bientôt le même sort. Sa mère porte bien sûr une part de responsabilité dans cette peur qui s’est installée en lui, elle qui inventa la fable du retour à la vie de l’enfant chéri pour se protéger du passé. Chaque jour, ce mensonge fait toutefois peser sur les épaules du jeune garçon un poids qu’il n’a jamais demandé à supporter : il veut être à la hauteur, ne surtout pas décevoir une telle attente. Il prend d’ailleurs des leçons de piano comme son frère avant lui, allant jusqu’à jouer et s’approprier les chansons écrites par cet autre Jakob qu’il ne connaît pas, mais qu’il côtoie dans ses rêves. Son identité en devient floue ; il ne sait pas très bien quelle part de son imaginaire lui appartient et quelle part lui provient de son frère. Entre les deux, il y a un partage qui tient du mystique. Sous-jacente, il y a aussi une sorte de facilité qui pointe le bout de son nez : marcher dans les pas de l’autre, suivre un chemin déjà tracé, du moins jusqu’à ses dix ans. Au-delà, c’est l’obscurité, l’inconnu, d’où la peur de ne pas survivre à la date fatidique.

    
Loin d’un professeur de piano qui voit dans les traits de Jakob ceux de son frère, loin d’une mère qui rejoue le drame en boucle et d’une école où il n’a jamais trouvé sa place, Jakob cherche une échappatoire auprès de son amie Miranda. Sa joie de vivre, les risques qu’elle prend, les petits dangers auxquels elle se confronte au quotidien… tout cela devrait permettre à Jakob d’enfin voler de ses propres ailes, de profiter de la vie. Une zone d’ombre reste néanmoins à explorer : celle entourant la disparition d’un père qui a pris la fuite pour tourner le dos à cette histoire de résurrection.


    La confusion qui caractérise l’identité de Jakob est au centre du livre et le volet graphique se devait de la souligner. Avec un trait tantôt épais, tantôt très fin, Joanna Hellgren parvient à donner forme à cette indécision qui habite le personnage de Jakob. L’autrice compose ainsi de grandes fresques où les dessins ne prennent jamais le pas sur les mots, et inversement. Cet équilibre, fragile, est maintenu du début à la fin ; la calligraphie, soignée, confère au texte toute son importance. L’ensemble rend une impression de douceur et accorde une place prépondérante au vide, au blanc qui emplit les pages. Comme un écho à l’existence d’un petit garçon souvent ostracisé, partagé entre crainte et curiosité.

    Arkadi Le 22/06/2024 à 15:59:03
    Nestor Burma - Tome 1 - Brouillard au pont de Tolbiac

    Tout d'abord "Brouillard au pont de Tolbiac" est une oeuvre à part pour moi. Car si je voulais monter à Paris, ce n'était pas pour visiter la Tour Eiffel mais le pont de Tolbiac J'avais tellement adoré le livre de Malet que je me suis englouti tous les Nestor Burma dans la foulée, puis tous les Mike Hammer, les Chandler, les Spencer. Alors forcément, le "Brouillard sur le pont de Tolbiac" est une oeuvre littéraire qui compte pour moi.
    Pour Malet, c'est également une oeuvre à part. Car c'est l'un de ses livres ou il parle de sa jeunesse. Le 12ème est un arrondissement ou il a trainé ses guêtres tout jeune. Alors l'histoire ne peut qu'être inspiré par l'ambiance glauque, poissarde de cette jeunesse désargentée. Chaque coin du quartier est un acteur à part entière comme si les destins des personnages ne pouvaient en être autrement à cause des démons poisseux des rues et cloaques en sens unique.

    Alors forcément Tardi se régale et nous régale: Un Paris des années 50 glauque et poisseuse? Il sait faire bougrement le bougre.
    C'est peut être un peu trop verbeux. Mais Tardi veut rendre hommage à la gouaille de Malet en apposant de longues tirades du roman. C'est surtout pesant et lugubre. Le noir et blanc est sublime. Les personnages et leurs silhouettes massives dans les cases de décors superbes, rend l'oeuvre unique et sublime. Tardi n'est pas un fortiche du mouvement ? C'est vrai. Et bien, ce défaut devient une qualité dans cette ambiance générale.

    Un classique du 9ème art

    Au Fil des Plumes Le 22/06/2024 à 13:52:16
    Les reflets du monde - Tome 2 - Et travailler et vivre

    Fabien Toulmé continue de mener l'enquête dans le Monde autour de divers thèmes. Ce tome 2 se penche sur le monde du travail. L'auteur se questionne notamment sur la place du travail dans notre société ou encore sur l'équilibre entre travail et vie perso.
    Grâce à cette lecture, j'ai appris énormément de choses et j'ai également découvert que la vision du travail est multiple.
    Dans cette BD, la question du bien être au travail est centrale. J'adore le style de Fabien Toulmé. On suit vraiment l'auteur et j'ai eu l'impression de suivre un reportage.
    Le dessin du Bédéiste est toujours aussi efficace. J'adore son style notamment la façon dont il croque les personnages. J'aime aussi beaucoup sa façon d'utiliser les couleurs. Elles sont peu présentes mais accompagnent le propos subtilement. Un coup de ❤️.

    Zablo Le 22/06/2024 à 13:32:48

    Je trouve ce livre assez moyen : j'aurais préféré qu'ils se concentrent sur la première partie de la saga (comme ils l'ont fait pour XIII récemment). Parce que les tomes 6 à 9 m'ont ennuyé, le trait de Bourgeon ayant pris un sacré coup de vieux... Contrairement aux tomes 1 à 5, qui me fascinent depuis toujours, et pour lesquelles j'aurais aimé avoir d'autres clés de compréhension.

    Au Fil des Plumes Le 22/06/2024 à 13:29:44

    Isaac vit sur la côte espagnole où ses parents tiennent une paillotte.
    A travers ce récit autobiographique, Isaac nous narre la vie de restaurateur. Les flots de touristes mais aussi les conditions de vie précaires qu'il partage avec sa famille.
    Il jette sur son passé un regard tendre et nostalgique. La figure du père est centrale. Il incarne le chef de famille et est quasi omniprésent. Il y a aussi la mère, plus discrète, mais qui scellera le destin de la famille. Et puis ce grand frère qui fera naître cette vocation.
    L'esthétique possède des traits fins et nerveux avec très peu de couleurs que j'ai trouvé fade.
    Il y a également quelque chose de particulier dans la façon de croquer les personnages qui leur donne des expressions réalistes.
    Un récit familial rempli de nostalgie.

    Zablo Le 22/06/2024 à 13:27:49
    Gaston (Hors-série) - Tome 2023 - Gaston Lagaffe - La véritable histoire d'un anti-héros

    Un hors-série intéressant sur le génie de Lagaffe, découpé en trois parties : métro, boulot, dodo...

    Les auteurs insistent sur l’aventure collective de l’anti-héros, avec des extraits d’interviews de Franquin, mais aussi d’Yvan Delporte, de Jidéhem ou encore de Frédéric Jannin... Cependant, la controverse sur le nouveau Gaston et le droit moral de Franquin sur son œuvre est éludée...

    Or, Gaston est bien le double de Franquin, lui ayant permis dans le temps de se libérer de la contrainte éditoriale de Spirou, de s’amuser, de sortir de sa dépression et d’y insuffler des valeurs anti-systèmes et écologiques... Tout ça dans la joie, la bonne humeur et une grande dose d’absurde et de dérision...

    D’où ma réticence à ce que Gaston soit repris par quelqu’un d’autre... quel qu’il soit.

    Erik67 Le 22/06/2024 à 07:53:30

    C'est vrai que cette version change totalement avec l'image que j'avais de l’œuvre de Victor Hugo. Evidemment, j'ai été baigné dans le dessin animée de Walt Disney à savoir le Bossu de Notre-Dame où tout se terminait très bien dans le meilleur des mondes.

    Il faut dire que Walt a l'habitude de transformer des drames comme par exemple « Pocahontas » en fin heureuse pour donner un peu de rêves aux enfants. Cette vision des choses n'est pas condamnable en soi. Cependant, je tombe de haut en sachant le sort final de la belle Esméralda. Par ailleurs, le capitaine des gardes à savoir Phoebus n'est pas du tout un gentil dans cette présente version. Oui, cela change singulièrement !

    L'auteur Georges Bess nous concocte encore une version assez proche du roman historique ce qui rend parfois certains passages assez pompeux et parfois trop littéraires. Pour autant, on sent bien que l'essence du roman est respecté afin de contenter les puristes du genre. Pour rappel, il avait déjà réalisé un travail assez remarquable sur « Dracula » ou encore « Frankenstein » que j'ai avisé précédemment. 

    Le rendu graphique avec ce noir et blanc totalement maîtrisé est assez somptueux à regarder. De mémoire, jamais la cathédrale de Notre-Dame n'a été aussi belle sur un support BD. Par ailleurs, la qualité narrative est également présente dans une ambiance assez gothique.

    Au final, on va avoir droit à un résultat plus que convenable à savoir une très belle retranscription de ce chef d’œuvre de la littérature classique. On pourra aisément savourer notre lecture !

    Knauso Le 22/06/2024 à 05:43:38

    One of the best comics of my childhood heroes, from Elvis to Judas Priests. This deserves a reprint and it should be available on all languages and prominently displayed in all comic book stores across the globe!

    Pulp_Sirius Le 22/06/2024 à 01:01:27
    Sin City - Tome 3 - Le grand carnage

    Y a pas à dire, Miller sait y faire. Encore une fois, c'est dans le même style que les deux premiers tomes, et forcément, l'effet "waouh" commence à perdre un peu de son impact. Pourtant, le style graphique et narratif demeure puissant.

    J'ai eu un problème avec le scénario par rapport à ce qui me semble être une contradiction avec l'histoire de la police, mais peu importe. Et je suis complètement en désaccord avec l'idée que c'est dommage que les filles aient besoin d'être sauvées par un homme -- parce qu'on s'en fout, ce sont elles qui règnent à Sin City, et Miller nous le rappelle constamment. En plus, la tueuse Miho sauve notre héros ou prend le dessus sur lui à plus d'une reprise..

    Encore une histoire plaisante à lire, mais si vous avez vu les deux films, il n'y a toujours rien de bien nouveau ici, les films ayant souvent repris mot pour mot, scène pour scène plusieurs parties des BD.

    addrr Le 22/06/2024 à 00:07:16
    Tex (Semic) - Tome 3 - Le dernier rebelle

    Tex se retrouve derrière les barreaux pour infiltrer une troupe militaire revancharde. Alléchant ? Oui ! Scénario prenant et dessins de grande classe, c’est un Tex premier cru que voilà

    addrr Le 21/06/2024 à 23:41:45
    Tex (Maxi) (Clair de Lune) - Tome 8 - Le train blindé

    Une histoire XXL, dans tous les sens du terme. L’intrigue prend le temps de se développer, mais les temps morts sont quand même rares. Beaux décors, un Tex ingénieux, que demander de plus ?

    ArvoBlack Le 21/06/2024 à 21:21:57

    "La Survivante" est une série originale, car elle mêle deux courants peu compatibles entre eux, science fiction et érotisme. "Druuna" de Serpieri s'est déjà essayé à ce mélange des genres, mais n'a pas su me convaincre sur toute la ligne. On retrouve dans les propos de "La Survivante" des items similaires : apocalypse, chaos, femme fatale, manipulation mentale. Mais il faut avouer que Aude, contrairement à Druuna, possède un caractère plus humain. Ainsi, au travers d'un scénario simple, on suit les aventures de Aude : femme, mère et un des derniers êtres vivants sur notre chère planète Terre. Cette dernière est rongée par une attaque/guerre nucléaire de grande ampleur et Aude en est (presque) la seule survivante, en subissant les affres de Ulysse, un robot dernière génération qui estime que l'humain est simplement un sujet expérimental (un rat de laboratoire en somme). Le scénario vaut ce qu'il vaut, mais il arrive à maintenir un certain niveau de cohérence permettant à la série de 4 tomes de proposer des retournements sympathiques. La partie érotique est selon moi dispensable, même si les biais sont moins prononcés que "Druuna", l'instinct sexuel étant une composante de l'espèce humaine, mais certaines scènes ne sont pas justifiées sexuellement, mise à part pour la beauté des corps et le dessin de Gillon, très organique et réussi, hormis les couleurs d'un autre temps. Si le T1 et T2 construisent le scénario de manière durable, le T3 et surtout le T4 (dernier tome) se trompent de direction selon moi ; je n'ai pas accroché a cette fin expéditive et plutôt facile.

    kergan666 Le 21/06/2024 à 19:42:49

    un album hors catégorie, une plongé dans l'horreur et la barbarie
    dans un genre différent de Wansee de Fabrice Le Hénanff mais encore plus poignant car les tueurs voyaient leurs victimes.
    contrairement à l'avis précédent je ne suis pas choqué que les habitants aient parlés de foot pour se détendre et ne pas paniquer
    en effet, comment pouvaient ils imaginer qu'ils seraient massacrés, que leurs femmes, filles et enfants seraient brulées vives dans l'église un lien protégé par Dieu
    mais ce qui s'est passé à Oradour était très courant en URSS
    l'abomination faites par des hommes que l'on aimerait imaginer être des monstres dégénérés très différent de nous.
    hors, ce n'est pas le cas les nombreuses études sur le sujet ont montrées que les tueurs étaient en très grande majorité normaux
    mais ne nous leurrons pas de nos jours les "soldats" de Daech sont du même niveau tout comme les responsables du génocide au Rwanda et biens d’autres encore.
    les discours de haines actuels montrent bien que les bourreaux sont toujours parmi nous
    un album indispensable pour ne pas oublier

    Eotran Le 21/06/2024 à 18:58:37
    Slhoka - Tome 4 - Les Arches de sang

    Un cycle qui se cloture avec un nouveau dessinateur, et c'est très particulier.
    Le scénario est plutôt solide, mais l'histoire a du mal à prendre de l'ampleur.
    Ayant la version améliorée avec les planches de Floch en noire et blanc, j'ai pu me laisser aller au jeu des comparaisons.
    Si le dessin de Floch est plus précis, plus travaillé, celui de Ceyles à des angles et une mise en place plus intéressants. Le mélange des deux visions aurait donné un résultat supérieur à la somme des deux parties.
    Cela reste une bonne série, mais un cran en dessous des plus grands titres du genre.

    minot Le 21/06/2024 à 16:12:20
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 3 - Permafrost

    Album qui clôture le premier cycle de cette série RENAISSANCE. Un tome en tout point excellent, qui conclue l'intrigue principale de manière fort satisfaisante, tout en proposant une fin ouverte qui appelle un second cycle que l'on a déjà envie de découvrir ! Les dessins restent impeccables jusqu'au bout, à la fois nets, précis et dotés d'une grande lisibilité.

    minot Le 21/06/2024 à 16:10:01
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 2 - Interzone

    Dans la continuité du premier tome : scénario accrocheur et dessin très plaisant. Le fait de suivre en parallèle trois intrigues (la mission au Texas, celle en France et les intrigues politiques sur la planète Näkän) rend la lecture passionnante. Ce second tome montre également que derrière la mission "humanitaire" du projet alien RENAISSANCE se cachent d'autres desseins moins nobles envisagés par certaines races d'extra-terrestres et on attend de fait la conclusion de l'intrigue au prochain tome avec beaucoup d'impatience !

    minot Le 21/06/2024 à 16:02:38
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 1 - Les Déracinés

    2084. L'Humanité est en voie d'extinction. En cause : l'épuisement des ressources naturelles, de multiples catastrophes climatiques d'ampleur mondiale, plusieurs conflits destructeurs de civilisations entre elles ainsi que la traque mortelle de l'espèce humaine par des IA qui se sont émancipées et sont devenues totalement indépendantes. C'est le moment que choisissent plusieurs races extra-terrestres pour débarquer sur Terre et sauver encore ce qui peut l'être. Mais tout ne va pas se passer comme prévu ...

    Etant friand de récits de SF, et notamment de récits d'anticipation qui donnent une vision très sombre et pessimiste du devenir de l'Humanité, le synopsis de cette série m'a immédiatement attiré. La lecture de ce premier opus m'a totalement emballé : le scénario tient toute ses promesses et les dessins sont très réussis (mention spéciale aux décors de mondes extra-terrestres).
    Problématiques écologiques, enjeux politiques forts et questions morales (notamment celle sur l'ingérence) jalonnent constamment le récit, qui n'oublie pas non plus de nous proposer des séquences d'action bien tendues et plusieurs passages forts émouvants. Du grand art !

    Vacom Le 21/06/2024 à 09:29:05

    Très belle histoire qui aborde le thème de la perte de vision avec beaucoup de justesse (j’adore l’idée de la méduse !). Avec aussi une réflexion plus large sur la différence. J’ai bien aimé les textes « made in Québec ». Ça donne un petit côté exotique vu de chez nous, mais, en même temps, ça n’empêche pas d’adhérer à ce que Boum raconte.

    Bonne pioche !

    Erik67 Le 21/06/2024 à 08:20:28

    Après Dracula, Georges Bess s'attaque à l'autre mythe britannique du 19ème siècle à savoir Frankenstein dans une nouvelle adaptation fidèle à l’œuvre. Certes, c'est Mary Shelley qui a créé le mythe de "Frankenstein" mais c'est surtout son passage au cinéma qui lui a donné toute la force et le succès jamais démenti. Il restait à savoir ce que cela donne sur le format de la bande dessinée.

    Dernièrement, j'ai posté une adaptation signée Sergio Serra en 2009. Il est vrai que je l'ai considérée comme la meilleure car je n'avais pas lu la version scénarisée de Georges Bess. J'ai promis de rattraper cette lacune et c'est chose faite.

    Le côté hideux et monstrueux du personnage de Frankenstein semble disparaître pour laisser place à quelque chose de profondément humain malgré tout. Le développement du personnage semble cohérent avec ce qu'avait voulu Mary Shelley avant sa transformation en bête de foire. Cela reste une œuvre qui interroge sur la condition humaine.

    Le graphisme fourmillant de détails est encore une fois très soigné et maîtrisé. C'est de très beau noir et blanc qui restituent à merveille ces ambiances sombres et inquiétantes. Oui, la beauté des planches est presque sidérante !

    Je dirais que Georges Bess a réussi son pari car il a procuré une certaine maturité à l’œuvre qui devenait un peu kitch notamment au cinéma avec toutes ces versions qui se sont succédés. La narration est certainement le gros point fort car elle est immersive.

    Au final, cet album m’a fait une forte impression. Grandiose et monstrueux à la fois !

    Pulp_Sirius Le 21/06/2024 à 04:26:24
    Le bestiaire amoureux - Tome 1 - Fernand le Vampire

    == Avis pour les 4 tomes ==

    C'est du Sfar. Parfois, c'est super drôle. Parfois, c'est bof. Les dessins sont parfois très bien, mais ils sont parfois super brouillons. Je crois que j'ai préféré les deux derniers albums aux deux premiers.

    C'est l'histoire de Fernand le vampire qui rencontre tout plein de personnages hétéroclites qui (surtout) vivent leurs petites histoires d'amour. J'ai passé un bon moment, mais sans plus. À la fin du quatrième tome, on annonce une suite, qui n'est jamais parue...

    Sir Mordred Le 20/06/2024 à 23:37:14
    Bruce J. Hawker (Les Nouvelles aventures de) - Tome 1 - L'œil du marais

    Un retour réussi pour le héros de William Vance, avec un scénario pour cette aventure maritime, sur fond de tempête et de chasse au trésor, servie avec un trait réaliste et somptueux.

    ArvoBlack Le 20/06/2024 à 21:45:30
    Une aventure rocambolesque de... - Tome 1 - Sigmund Freud - Le temps de chien

    Lecture du T1 uniquement pour cette série avec "Une aventure rocambolesque de Sigmund Freud : le temps de chien". Ne sachant pas vraiment à quoi m'attendre de ce tome de Manu Larcenet, j'ai été a moitié emballé. L'humour fonctionne bien, chaque personnage fait une fixette sur un élément qui renforce le coté répétitif et insistant des personnages : Sigmund Freud insiste sur la mère de chaque personnage, les struklis pour Igor, la recherche d'une "âme" pour le chien, ce qui donne des situations assez inédites. Au niveau du scénario, c'est plaisant à lire, mais on retrouve vite des limites à partir de la 2ème partie. Une fin expédiée rapidement pour une légère déception sur l’œuvre en général. Les dessins qui correspondent tout à fait à l'atmosphère du genre humoristique reste efficace, c'est une lecture agréable mais qui n'apporte rien de plus.

    Campanar Le 20/06/2024 à 19:28:28

    Loin d’être iconoclaste, je n’ai pas été séduit … je tournais autour depuis pas mal de temps, et j’ai fini par l’acheter, à la fois pour les critiques et pour le talent de Nury
    Road movie assez plat pour moi, malgré un dessin original et une atmosphère … ça ne m’a pas suffi

    bast79 Le 20/06/2024 à 11:53:56
    Spirou et Fantasio - Classique (Les aventures de) - Tome 1 - La baie des cochons

    Très déçu par cet album. Le dessin est vraiment top et ça fait longtemps que je n'avais pas apprécié le graphisme d'un Spirou mais côté scenario, c'est décousu, dépourvu d'Aventure et trop burlesque. Je n'ai pas pris de plaisir à la lecture, les caricatures (et les accents) des cubains n'étaient, de mon avis, pas nécessaires, Spirou est trop peu présent et que dire de Lucky Luke...
    Quel dommage.

    minot Le 20/06/2024 à 10:36:46
    Walhalla - Tome 3 - Un appel d'Eire

    Dans la même veine que les deux autres : de l'aventure enrobée d'humour très drôle, plein de clin d’œils et de références amusantes et un dessin qui fonctionne bien, en renforçant les effets comiques du scénario. Dommage que la série soit pour l'instant en stand-by car c'est vraiment très très rigolo !

    minot Le 20/06/2024 à 10:34:06
    Walhalla - Tome 2 - Du côté de Sherwood

    Un second opus dans la lignée du premier : une histoire et des personnages déjantés, de l'humour absurde, des répliques hilarantes, tout plein de références très drôles et un dessin jovial parfaitement adapté au ton comique du scénario. Je me suis marré du début à la fin. Le meilleur album de la série selon moi.

    minot Le 20/06/2024 à 10:31:27
    Walhalla - Tome 1 - Terre d'écueils

    L'ombre de Goscinny plane sur cet album, tant l'histoire est truffée de jeux de mots, de calembours et de références hilarantes. Les aventures de ces vikings du dimanche (un petit teigneux, un gros bourrin et un vieux sage ... ça ne vous rappelle rien ? ;-)) sont bien tordantes, d'autant que le dessin est suffisamment expressif et bien qu'il n'égale pas la qualité de celui d'Uderzo (faut pas déconner non plus), reste bien agréable et plaira certainement au plus grand nombre.
    En bref, un premier album aussi drôle que rafraîchissant pour cette série peu connue mais vraiment excellente.

    Eotran Le 20/06/2024 à 10:06:46
    Capitaine Vaudou - Tome 1 - Baron mort lente

    Un travail sérieux et convaincant de Perovic, qui reussi parfaitement à mettre une ambiance glauque et sombre tellement caractéristique de l'image qu'on a du vaudou. Par contre, au niveau des personnages ce n'est pas toujours évident de diversifier le genre. Il n'y a rien qui ressemble plus à un pirate qu'un autre pirate.
    Du point de vue du récit, c'est également compliqué. Pas au niveau de scénario qui lui est bien calibré et nous accroche parfaitement à partir de la deuxième partie de la bd. Non, c'est plutôt au niveau des codes du monde vaudou. N'étant pas familier de cet univers, il m'a fallut retourner plusieurs fois en arrière pour comprendre certaines choses. Un univers "rafraîchissant" qui change de ce qu'on a (j'ai) l'habitude de lire

    Armand Bruthiaux Le 20/06/2024 à 08:02:28

    A l’approche des Jeux Olympiques de Paris, les Editions Futuropolis et Gradimir Smudja nous proposent une bien belle histoire, celle de l’athlète noir-américain Jesse Owens.

    Né en 1913 en Alabama dans une famille de 11 enfants, petit-fils d’esclave, il est resté célèbre comme le quadruple champion olympique aux Jeux de Berlin battant ainsi en brèche les thèses racistes du régime nazi !

    La lecture est, au premier abord, déroutante. Il ne faut pas s’attendre ici à une biographie classique mais plutôt à un conte raconté avec beaucoup de poésie. Et c’est un animal, un chat, confident et ami du jeune Jesse, qui distille ses réflexions à la fois chafouines, humanistes ou drôles afin de former un récit passionnant et original. Et c’est grâce à l’aide de ce félin que Jesse Owens va tracer son propre chemin en courant, car Jesse a toujours couru, poursuivi par des sauterelles, les animaux de la ferme, des policiers, les membres du Ku Klux Klan et enfin des athlètes !

    Un parcours qui le mènera à Berlin, où il remportera 4 médailles d’or et se liera d’amitié avec l’athlète allemand Luz Long, avant de connaître un retour difficile dans son propre pays alors même que le président Roosevelt refuse de le recevoir de peur de froisser ses électeurs du Sud. Il faut attendre 1976, pour que le président Gérald Ford, après les Jeux olympiques de Melbourne, lui rende hommage pour ses exploits passés et son courage.

    Les dessins subliment ce conte sportif et humaniste grâce aux traits de crayon et de génie de Gradimir Smudja. Il réussit à nous plonger dans l’Amérique ségrégationniste où le jeune Jesse va devoir relever de nombreux défis afin de franchir les obstacles qui se dressent devant lui. Les planches sont splendides, parfois de véritables tableaux qui ne sont pas sans rappeler les œuvres de Norman Rockwell. Et les couleurs ! Et cette lumière ! Un vrai plaisir pour les yeux.

    Erik67 Le 20/06/2024 à 07:38:46

    Georges Bess va inaugurer une collection en commençant par cette adaptation de Dracula en 2019. Il s'en suivra Frankenstein en 2021 puis enfin Notre-Dame de Paris en 2023 en restant toujours dans le thème des monstres. J'ai évidemment lu ces trois adaptations qui ont fait couler beaucoup d'encre.

    Je connaissais Georges Bess qui avait souvent collaborer en tant que dessinateur au célèbre Alejandro Jodorowsky notamment pour « Juan Solo » que j'avais adoré. Il avait déjà abordé le mythe des vampires en 2011 dans « le Vampire de Bénarès », paru en 3 tomes.

    La narration ainsi que le rendu graphique et la mise en page atteignent véritablement des sommets dans le genre. Evidemment, on ne peut que tomber sous le charme devant autant de qualité. C'est assez gothique dans le style.

    Le récit m'a fait beaucoup pensé au Dracula de Francis Ford Copolla mais sans la dimension lyrique. On va d'ailleurs beaucoup se concentrer sur les personnages de Mina Harker, Jonathan Harker et surtout le fameux professeur Van Helsing.

    On assistera à de nombreuses transformations sidérantes du comte Dracula brillamment mises en images : vieillard, jeune aristocrate, loup-garou, rats, brouillard verdâtre et goule...

    L’atmosphère que Georges Bess donne à l’œuvre originale est envoûtante, presque romantique, mais également sombre et baroque. C'est également accompagné de somptueux décors. Bref, cette impression est incontestablement renforcée par le dessin qui atteint son apogée.

    Bref, tant sur le fond ou la forme, c'est une véritable réussite. C'est sans doute la meilleure adaptation en bande dessinée du mythe Dracula.

    jensouniev Le 19/06/2024 à 23:25:02
    Papyrus - Tome 28 - Les enfants d'Isis

    Grosse déception à partir de cette album. Si jusque là le sujet de la série était l’Égypte, ses réalisations, ses constructions, sa mythologie, son histoire, avec des débordement sur le pourtour méditerranéen, ce qui n'est pas du tout abscons, ici on bascule sur une amourette banale qui, j'en ai bien peur, va nous escorter jusqu'à la fin et nous emmener sans trop d'inventivité vers la sortie. Par la petite porte.

    Laissez moi deviner. Au dernier album, on va voir Papyrus se réveiller en petit pêcheur qui se rend compte avoir rêvé des aventures extraordinaires ? Ne bougez pas, je me divulgâche ça vite fait... Hé bien oui. C'est tout à fait ça.

    jensouniev Le 19/06/2024 à 23:14:12
    Papyrus - Tome 12 - L'obélisque

    Pour moi tout simplement le meilleur album de la série. On y apprend grosso-modo l'état des connaissances et hypothèses en 1989 sur la taille, l'acheminement et l’érection d'une obélisque avec les moyens de l'antiquité. Le tout avec une histoire pleine de péripéties pour garder le jeune lecteur accroché jusqu'au bout, et sans une once de magie.

    Comme quoi, le réel aussi peut être haletant et mystérieux. Pas besoin de dieux, prêtres, sorciers, et pas besoin de théories farfelues sur des petits homme verts qui auraient soufflé aux égyptiens le mode d'emploi pour monter leurs gros Lego de pierres. Un vrai bijou de vulgarisation !

    Évidemment, depuis, la science avance, l'égyptologie a fait des progrès. Une édition avec des annexes mettant les choses au clair serait une bonne idée.

    Zablo Le 19/06/2024 à 17:14:13

    Cette BD porte bien son nom...

    Parce que Julia Wertz cherche un moyen de guérir son alcoolisme (spoiler, c’est vraiment pas facile, mais on peut y arriver avec des médicaments, des séances de psychothérapie et quelques bons amis), mais aussi, dans une autre mesure, parce que les hommes qu’elle rencontre sont imbuvables (ses frères, son logeur, ses petits copains, certains hommes dans la rue...).

    Quelque part aussi parce que cette BD, sur le plan formel, est particulièrement insipide. Si l'objectif était de faire une BD imbuvable, c'est réussi : trait simple, « qui va à l’essentiel » (France Inter), décor généralement épuré voir absent, découpage redondant... Idem pour la composition, saturée de narratifs et autres bulles en cascade. Les rares variations de style n'y changent rien.

    Certes, les personnages, aux grands yeux caractéristiques et aux corps polissés, sont dessinés avec une grande régularité... Mais, marre de ces romans graphiques à portée autobiographique où l'esthétisme passe complètement à la trappe !

    Les angoisses de Julia Wertz et son storytelling, qui prend trop souvent la forme d'anecdotes, dans une organisation assez chaotique, m'ont rebuté. Je ne suis apparemment pas le public cible.

    C’est dommage, parce que le fond du propos est éminemment intéressant : que ce soit son combat intérieur contre l'alcool et les discriminations, ou encore sa vision aiguë de New York, ainsi que du monde du Comics indépendant.

    Et puis, il est vrai, il y a beaucoup d’humour (pour Le Monde c’est « hilarant », pour L’Obs la BD est « drôle et attachante », « humour cru » selon Washington Post...), bien que je n’ai franchement ri qu’une fois sur les 318 pages de ce roman graphique. Probablement la faute d’une traduction problématique, imbuvable encore une fois...

    Je me répète, le titre français est bien trouvé.

    Zablo Le 19/06/2024 à 14:51:11

    Quelle BD vous a fasciné le plus dans votre jeunesse ?

    Pour ma part, c’est sans conteste Number Five, manga de Taiyou Matsumoto (Amer Béton, Ping Pong... là encore un auteur qui mériterait un grand prix). Quoique j’ai du mal à m’y replonger maintenant, tant sa proposition esthétique et son storytelling sont délirants.

    Mais de quoi ça parle ?

    Dans la première partie de cette « intégrale » (en réalité je vous conseille de lire plutôt la première édition française des albums de N°5, avec quelques pages en couleur et des couvertures magnifiques, si vous avez l’occasion...), l’un des membres du « Conseil Rainbow » (sortes de super-héros institutionnels, garants d’un monde futuriste sois-disant unifié et pacifié), Number Five, se met à liquider ses congénères. S’agit-il d’une vengeance ? D’un acte de rébellion ? D’un délire mystique ? Ou tout simplement d’un pétage de plombs ? D'ailleurs, est-ce que Number Five peut-être considéré comme un anti-héros ? Un vilain ? Un méchant ?

    La première partie ne permet pas de répondre à toutes ces questions. D’ailleurs, même après avoir lu l’ensemble de la série plusieurs fois, j’ai toujours un doute quant au sens de cette œuvre... Un article du site Le jardin de Shuwa a intelligemment mis au jour quelques clés de compréhension (évoquant en particulier l’hypothèse d’une domination magique de Matriochka, la femme enlevée par N°5, mais aussi l’idée d’une IA qui transcende les personnages, des machines de chair, des dieux esclaves...), salutaire tant le sujet est occulte.

    Et, la lecture de Number Five a été si intense, que je me rappelle encore de la bibliothèque qui me l'a fait découvrir, du lit dans lequel j’ai achevé sa lecture, des copains avec qui j’en ai parlé, de la table où j’ai recopié ses dessins... Une véritable madeleine de Proust...

    Je me souviens surtout du choc, celui de l'initiation à l'univers et au trait fulgurant de Taiyou Matsumoto : parfois très détaillé, ou alors complètement caricatural, voir enfantin. Jamais je n’aurais pu imaginer un tel mélange des genres, un tel éclectisme (ses sources d’inspiration, comme Tezuka ou Moebius, sont aussi variées que ne l’est la BD moderne). Il capte avec justesse l’essence des images, donne vie à ses dessins, abreuvés de sensations, de symboles et de rêves. Un aspect surréaliste qui transparait aussi dans son découpage, passant souvent du coq-à-l’âne, du moins en apparence... Riche en émotions donc, mais très exigeant à lire (les apparences sont trompeuses).

    Car, on sent dans cette œuvre une dimension métaphysique et politique, à portée universelle, mondiale, mélangeant les cultures, les religions voir les langues humaines et même les espèces animales, dans un très large pot-pourri. Matsumoto s’inspire aussi de son époque : c’est-à-dire le monde à la fin de la guerre froide, point tournant de l'hégémonie américaine... Il rassemble ainsi, pour faire simple, un faisceau d’idées contemporaines : sur l’écologie, le réchauffement climatique, la surpopulation, le malthusianisme, le développement des IA, les OGM, la médiatisation de l'opinion publique... et pose encore d'autres questions, éthiques et morales, sur les gardiens de la paix... Dans le manga, le rapt de Matriochka par N° 5 apparaît ainsi comme l’élément perturbateur, un grain de sable dans un engrenage beaucoup plus vaste, « utopie » qui dévoile peu à peu son vrai visage. Le cocktail est particulièrement chargé et épicé...

    C’est peut-être ça qui me refroidit un peu dans ma lecture actuelle de Number Five. Car, si Number Five a quelque chose de prémonitoire (publié au Japon à partir de décembre 2000, il évoque déjà la guerre asymétrique USA vs terroristes et les remises en cause de l’Occident, notamment par les pays émergents, les BRICS...), je trouve que les valeurs de la démocratie et des droits de l’Homme, l’être humain lui même finalement, pourraient être mieux mis en avant... Ou en tout cas plus clairement.

    Une BD qui suscite cependant toujours mon intérêt, sur les plans artistique et narratif. Elle est d’ailleurs très loin des propos polémiques et de l’immoralité d’un Frank Miller (Sin City, 300...) par exemple.

    Malgré toutes ces questions sans réponse...

    Tanhouarn Le 19/06/2024 à 14:39:11

    Une belle fresque historique pour un événement exceptionnel pour la paix. Le contenu est très dense, faisant un parallèle entre l'histoire du monde et celle du pèlerinage, de sa création dans un contexte de réconciliation franco-allemande à aujourd'hui.

    JEANPIERRE Le 19/06/2024 à 12:51:47
    Yoko Tsuno - Tome 31 - L'Aigle des Highlands

    Scénario sombre qui appelle sans doute une suite, je n'ai pas reconnu la patte de Leloup dans le graphisme, certaines perspectives sont loupées on a du mal à reconnaitre notre héroïne

    JEANPIERRE Le 19/06/2024 à 12:47:59
    Les tuniques Bleues - Tome 65 - L'Envoyé spécial

    Les dessins ne donnent pas envie de continuer la collection, histoire banale d'un journaliste plein de bonnes intentions scénario utilisé en BD et films

    Laurent57 Le 19/06/2024 à 11:08:23
    Adler, l'aigle à deux têtes - Tome 1 - Le Choix du mensonge

    J'ai lu Eagle, que je n'ai pas du tout apprécié pour son scénario très court et très décousu pour n'être qu'une simple introduction à l'aventure.
    Celui-ci (Adler) est plus abouti, il y a une meilleur continuité dans l'histoire même si je ne comprends toujours pas pourquoi il faut 46 planches pour une simple mise en situation.
    On peut faire des séries complètes avec des cases sans dialogues ou presque.
    Au niveau des dessins, ils sont plus agréables que sur Eagle, un peu moins "Numériques", même si ce n'est pas encore ma tasse de thé.
    Il y a aussi beaucoup moins de scènes d'aviation.

    Que ce soit Eagle ou Adler, pour moi l'aventure s'arrete là.

    Zedruide Le 19/06/2024 à 10:45:43
    Habemus Bastard - Tome 1 - L'Être nécessaire

    Les dessins sont très bons pour le semi-réaliste. Point de vue scénario j'attends de voir avec le tome 2 car pour l'instant pas de grande surprise dans du déjà-vu

    Je l'aurais pensé un peu plus violent

    Erik67 Le 19/06/2024 à 07:18:22

    Voici un livre tout à fait intéressant sur Pierre Bourdieu, l'un des plus grands sociologues de notre pays. Je ne le connaissais pas particulièrement ce qui m'a permis de combler encore une de mes nombreuses lacunes.

    On va s'intéresser surtout sur la relation particulière qu'il a eue avec l'Algérie notamment pendant la guerre d'indépendance et puis après. On sait que ce pays a dû subir une décennie noire avec une guerre civile qui a fait des milliers de victimes. Aujourd'hui, un pouvoir fort dirige ce pays avec une absence manifeste de démocratie et de droit d'opinion.

    Cependant, pour Bourdieu, c'est la France qui est en grande partie responsable de ce qui s'est passé en Algérie ce qui va dans le sens de ce pays libéré de son colonisateur. Il faut dire que l'occupation a duré près de 130 ans (1830-1962) après 4 siècles où ce pays était dirigé par l'Empire Ottoman. Bref, c'est un jeune pays qui a encore beaucoup à apprendre.

    Pierre Bourdieu s'est beaucoup engagé politiquement après avoir révolutionné la sociologie moderne. Parmi les concepts qu'il a développés, on trouve celui de la reproduction de la hiérarchie sociale. Il est vrai que je ne peux lui donner tort quand j'observe ce qui se passe autour de moi. Il y a par exemple un véritable « privilège culturel » qui caractérise les étudiants issus des classes les plus favorisées.

    Par ailleurs, il défend le fait que la réalité du monde social ne repose ni sur les individus ni sur les groupes, mais sur les relations entretenues entre ces éléments. Pour lui, la religion ne joue pas de rôle. Il fallait oser.

    Visiblement, c'est le passage en Algérie alors qu'il était un appelé pour pouvoir y rétablir l'ordre colonial que Pierre Bourdieu va avoir une véritable vocation pour la sociologie. Sa région de prédilection sera d'ailleurs la Kabylie. Après la guerre d'indépendance, il resta à Alger pour y enseigner à l'université et publier son premier ouvrage de sociologie.

    C'est toute cette période de sa vie qui est relatée dans cette BD de Pascal Guénot, lui-même docteur en sciences de l’information et de la communication. Cela insiste sur le fait que ces années ont été déterminantes dans la construction de la pensée de Bourdieu. Le passé algérien est minutieusement décortiqué.

    Mon bémol proviendra de la forme car cette BD est immensément bavarde et on peut se perdre dans les méandres de toute cette pensée. Un peu plus d'aération aurait sans doute été plus profitable au lecteur. Il faut être aguerri avant de s’embarquer dans une telle lecture hautement intellectuelle. Vous voilà prévenu !

    Pulp_Sirius Le 19/06/2024 à 04:59:10

    Eum... histoire très étrange! Des promoteurs immobiliers veulent faire revivre un petit village en y bâtissant tout plein d'attractions touristiques. La population locale n'est pas contente. Elle fera appel à un vieux magicien pour les aider, qui fera réapparaître des générations de morts!?!?

    Le dessin de Bilal est beau, mais le scénario? Pas du tout aimé!

    addrr Le 19/06/2024 à 00:28:36
    Tex (Spécial) (Clair de Lune) - Tome 25 - Vers l'Oregon

    2 scenarii qui se croisent, c’est un procédé récurrent dans les Special Tex. Ici, c’est encore une fois fort brillamment utilisé, pour un road trip riche en action et rebondissements.

    addrr Le 18/06/2024 à 23:36:31
    Tex (Les aventures de) - Tome 6 - Yellow Bird, La Légende

    Cette collection « romanzi a fumetti » de Tex révèle de belles lectures. C’est un poil trop court pour bien développer les intrigues mais on ne s’y ennuie pas, comme ici, c’est très nerveux.
    Beaux dessins, belle fin au niveau scénario, bel album.

    addrr Le 18/06/2024 à 23:25:59

    Étonnant et inventif ! Je suis un peu passé à côté, je pense, mais je loue la prise de risque et l’imagination.

    herve26 Le 18/06/2024 à 22:25:20
    XIII Trilogy - Jones - Tome 2 - Rouge Alcatraz

    J'avais modérément apprécié le premier volume de cette trilogie, qui à mon humble avis, partait un peu dans tout les sens.Avec ce second volume, Yann se reconcentre sur le personnage de Jones et l'intrigue qui se noue autour de la prise d'otage d'Alcatraz. Les rapports entre Jones et le général Carrington évoluent de telle manière ici que l'on devine son dévouement dans la série mère.
    Le dessin de Taduc ne souffre d'aucun défaut et s'inscrit parfaitement dans l'ensemble de la série.
    Bref, un second album réussi, enlevé, bien rythmé, et je suis sûr que sans les errements du premier volume, l'intrigue aurait pu se conclure en deux tomes.

    herve26 Le 18/06/2024 à 21:47:56

    Avant tout, il faut souligner la qualité éditoriale de l’objet, une très belle couverture et un format un peu plus grand qu’à l’accoutumée. Casterman a, en cela, suivi les éditions Glénat avec '"1629, ou l'effrayante histoire des naufragés du Jakarta" scénarisé par un certain Xavier Dorison, qui est aussi aux fourneaux avec « Ulysse & Cyrano ». Le prix de cet album est certes un peu élevé, mais avec près de 170 pages, cela vaut vraiment le coût.
    Malgré les bonnes critiques lues ici ou là, je ne m’étais pourtant pas précipité sur cet album, le scénario surfant à première vue sur le monde des chefs cuisiniers, médiatisé à outrance dans les média et qui m’horripile à un point que vous ne pouvez pas deviner !
    Et puis, j’ai cédé à l’avis de ma libraire et j’ai bien fait. Il faut dire, que dans le climat morose que nous traversons actuellement, cette bande dessinée est un rayon de soleil, une récréation, une lueur d’espoir. Le temps s’est arrêté lors de la lecture. Que cela fait du bien !
    Je ne connaissais pas Stéphane Servain et j’avoue que son dessin est simplement lumineux, et cela va des décors aux personnages. Même les planches consacrées à la cuisine mettent en appétit. Certes le personnage bourru de Cyrano n’est pas très original mais il est terriblement attachant. On pourrait arguer que Xavier Dorison et Antoine Cristau surjouent de bons sentiments au cours de l’intrigue, mais qu’importe quand c’est bien réalisé.
    Sur fond de sombre histoire familiale, et d’apprentissage, les auteurs nous offrent une bande dessinée que j’ai dévorée d’une traite malgré ses 168 pages, et qui, je crois, tombe à pic pour s’échapper de la période trouble que nous vivons. J’ai suivi les aventures d’Ulysse avec délectation.
    Cette chronique m’a touchée et je ne manquerai pas de la relire, il va s’en dire. Prenante, émouvante parfois, amusante très souvent, ce récit ne peut que vous marquer.
    Une de mes meilleures lectures de l’année pour le moment.

    Alexisculture Le 18/06/2024 à 21:03:45
    Au-delà de minuit - Tome 1 - Tome 1

    Au-delà de minuit, mais pas encore trop tard, entre chevaliers et robots du passé
    *
    Au-delà de minuit, c'est un premier tome d'une série en circuit-court, écrite et dessinée, imprimée en Belgique après un crowdfunding. L'occasion pour ses auteurs @tanguypaques et @janssens.ju d'être entièrement libres de toutes considérations éditoriales et commerciales tout en réalisant leur rêve de publier une première BD au rendu très professionnel et efficace.
    *
    Partons à la découverte d'un monde oublié sur lequel la nature a repris ses droits tout en préservant quelques vestiges d'une activité humaine avec ses bons et ses mauvais côtés. Minuit a sonné à l'horloge de l'#Apocalypse et a été dépassé. Plus de 500 ans après notre ère, pourtant, des humains ont survécu.
    *
    Combien? Impossible à savoir, les villes ou plutôt les fiefs ne sont plus connectés et le groupe de survivants (enfin plutôt leurs descendants) est revenu à un mode de vie médiéval. D'où son étonnement quand, sortant de terre, des robots dont on ne sait top ce qu'il y a dedans, apparaissent. Surarmés, et pas de bonnes intentions. Le choc des civilisations peut commencer.
    *
    Assumant leur côté geek et fun, tout en conscientisant à faire avec les ressources (pas si illimités) qu'on a et non celles qu'on n'a pas, Pâques et Janssens commencent ici une curieuse épopée, avec toute une mythologie multiculturelle qu'on découvre au fil des pages. Sans doute y'a-t-il encore d'autres personnages et clans à découvrir. Ce sera pour plus tard.
    *
    En attendant, avec des héros très différents les uns des autres et des associations complémentaires même si elles n'allaient pas de soi au départ, les auteurs nous font découvrir sous toutes les coutures ce territoire mystérieux, ses "tribus", ses monstres aussi. Et, déjà, dans chaque camp, des envies de dissidence.
    *
    Julien Janssens se révèle dans de chouettes ambiances (qui doivent aussi aux couleurs de @radis_cosmique ) et des choix de narration dynamiques et créatifs. Comme avec cette focalisation interne, qui fait un peu jeux vidéo, assez sympa et qui intègre un peu plus le lecteur à cette aventure. Très prometteur.

    Lucasducamp Le 18/06/2024 à 18:41:35
    Top 1 - Tome 1 - Team Bambi

    Bd pour les fans de jeux vidéos ! Une équipe de bras cassés façon la septième compagnie dans l’univers des jeux vidéos Fortnite, apex etc très drôle !

    MARTHY Le 18/06/2024 à 15:54:16

    Petite déception concernant cet album , peu d"émotions pour les malheureux ayant vécu ce drame atroce , méme dans les conversations , l'un parle du match de foot à venir alors qu'ils sont pratiquement mis en joue par les ss , j'imagine que la situation a du étre vécue comme un cauchemar pour les habitants d'Oradour , je m'attendais vraiment à beaucoup mieux !!

    Arkadi Le 18/06/2024 à 15:38:19
    Michel Vaillant - Légendes - Tome 2 - L'âme des pilotes

    Par douze fois, l'album me faisait de l'œil dans mon supermarché. La première fois, je m'étais empressé de l'ouvrir (Une nouvelle série Michel, moi qui suit fan!!!) et aussitôt je l'ai remis dans le bac. Mon dieu que le graphisme des visages et des corps étaient pas beau caca !!! Puis, par 11 fois suivant, j'y suis retourné pour le recompulser, hésiter mais non vraiment les visages sont douloureusement moches....Et à la 13ème fois (le 13 est un chiffre porte malheur chez les Vaillant), je me suis laissé aller à l'achat. Retourner du côté des années 70 et de la période de la "Série noire" à Mimiche, ça ma tentait bien (j'aime bien cette période dans la série originelle).

    Alors vraiment pour les visages et les corps, je suis colère. C'est moche. Pas besoin de vouloir faire le trait de Jeannot pour faire du Vaillant. Plutôt du beau qui y ressemble pas que du moche qui tente de ressembler au trait de Mr Graton dans ces années-là! Question bolides et décors, ça le fait. C'est même impressionnant cette mécanique qui vrombit, virevolte de vitesse sur du papier crépon.
    Question scénar, c'est classique mais maitrisé. Il y a du rythme et parfois de l'éclat. Et puis retrouver Eddy c'est sympa.
    Par contre, raconter les pilotes , leurs rapports à la mort, à la vitesse, à la victoire au travers d'une romancière Francien Seik (Ce serait pas la femme de Jean cette Francine?), ça c'était réjouissant. Tous les mots, toutes les conversations résonnent, éclatent et palpitent.

    L'album porte à merveille son titre.

    Laurent57 Le 18/06/2024 à 14:22:14
    Eagle, l'aigle à deux têtes - Tome 1 - Un destin dans l'orage

    On m'a offert le volume 1 (dans les deux version Eagle et Adler).
    Je n'ai pour le moment lu que Eagle.
    Je ne suis pas du tout emballé, le scénario pour ce premier volume est une suite d'événnements sans véritables relations.
    J'ai l'impressions que depuis quelques années il faille un albun de 46 planches avec un scénario pauvre pour introduire une histoire et des personnages, là où moins de 10 planches et du talent suffisaient.
    Au niveau historique je n'ai aucun avis, puisque aucune compétence.

    Concernant le dessin, c'est plus personnel j'en convient, je ne suis vraiment pas fan du numérique visible.
    La mise en page n'est pas très jolie avec des vignettes on ne peut plus rectangulaires, c'est d'une tristesse pour un album résolument moderne.

    J'ai trouvé excellent l'idée du fond des planches noires lorsque l'action se déroule la nuit.
    Les dessins des avions très réussis (toujours sans compétence pour juger), j'ai aussi apprécié les changements de décors et les différents plans.
    Le dessin sur toute une planche d'un vol au dessus de l'Espagne est superbe.

    Je ne pense pas continuer l'aventure, excepté la lecture de Adler t1, la seconde tête de l'aigle.

    Eotran Le 18/06/2024 à 14:09:25
    Slhoka - Tome 3 - Le monde blanc

    Dans ce troisième tome, aux graphismes assurés et aux découpages efficaces et inspirés, le scénario n'est pas très surprenant. Si le développement de l'intrigue de Godderidge est crédible et bien pensé, elle devient par contre évidente au fil des pages. Tellement évidente que c'est presque incompréhensible que les personnages ne s'en rendent pas compte ( à part Swendaï qui semble plus consciente que tous du monde dans lequel ils vivent).
    Par conséquent, la conclusion qui devait être une grosse surprise, n'est finalement qu'un pétard mouillé.

    Aths Le 18/06/2024 à 12:17:30
    Bruce J. Hawker (Les Nouvelles aventures de) - Tome 1 - L'œil du marais

    Une bataille contre une frégate espagnole, des français qui secourent le Britannique et le Trésor des Templiers ! Christophe Bec et Carlos Puerta redonnent vie à un personnage culte du Franco-Belge. Bloody hell, quel album !

    Eric DEMAISON Le 18/06/2024 à 12:08:48
    Le marquis d'Anaon - Tome 1 - L'île de Brac

    Après avoir déposé mon avis sur le tome 2, voilà mon avis sur la série.
    C'est une belle découverte, les récits sont originaux, le scénariste a eu le bon goût de les situer toujours dans des ambiances différentes: la montagne, un navire, l'Egypte, une île... créant ainsi toujours des enquêtes en huis clos réels (le navire) ou imposés (tome 5 l'Egypte au sein de la communauté française). Cela permet à cette série d'histoires de rebondir à chaque fois et apporte de la richesse aux récits. Même si le fond est toujours la lutte entre la croyance et la raison. La raison gagne mais il reste toujours une place à l'irrationnel.
    Côté dessins, c'est du Mathieu Bonhomme... autant dire du très bien. Peut être le premier un peu moins bien, ou plus exactement le héros est moins calé graphiquement. Mais je fais le difficile!

    minot Le 18/06/2024 à 09:03:46
    Plus près de toi - Tome 2 - Seconde partie

    Bonne suite, bien que l'on reste dans la veine du T1 : une histoire peu passionnante (malgré ses aspects tragiques) et un dessin beaucoup trop basique, qui font que l'on a du mal à s'enthousiasmer. Perso, je n'ai pas accroché à ce diptyque.

    minot Le 18/06/2024 à 09:01:12
    Plus près de toi - Tome 1 - Première partie

    Une histoire peu intéressante à mon goût, si ce n'est le fait de nous apprendre un fait historique peu connu : le sort des tirailleurs sénégalais prisonniers des Allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale.
    Qui plus est, le dessin de Fournier est très décevant : le trait est beaucoup trop simpliste (dans le mauvais sens du terme) et manque réellement d'âme. On est loin du dessin enchanteur et dynamique dont il nous gratifiait dans ses albums de SPIROU ET FANTASIO.
    A lire pour les références historiques, mais il y a clairement mieux dans cette collection "Aire Libre".

    Erik67 Le 18/06/2024 à 08:26:24

    Il y a quelques années, j'avais vu une comédie romantique avec Cameron Diaz et Kate Winslet dans les rôles principaux à savoir « The Holiday ». Le principe est d'échanger une maison avec un couple d'inconnu quelque part sur la planète afin de vivre un total dépaysement salutaire. C'est également tout le principe de cette BD intitulée « home exchange ».

    Il s'agit pour le couple français Simon et Géorgie d'aller vivre pendant un an en Australie et notamment dans le Queensland pour un échange standard de maison. Elle est peintre et il est écrivain. Tous deux vivotent un peu mais ils sont heureux ensemble. Tout va bien.

    Sauf qu'il y a toujours un imprévu, une ombre au tableau. Géorgie se sent observée par quelqu'un. Pour en avoir le cœur net, elle n'hésite pas à commettre une violation de domicile ce que j'ai quand même beaucoup de mal à croire d'une professeure d'arts plastiques. Bref, question crédibilité, il faudra repasser. Par la suite, elle se révélera particulièrement insupportable dans sa méfiance qui pourtant était légitime.

    Maintenant, c'est vrai qu'échanger des lieux de vies aussi intimes qu'une maison, cela peut rebuter certaines personnes mais alors, il ne fallait pas s'engager dans cette voie. Oui, on vit dans les affaires dans l'intimité de parfaits inconnus. Qui sait, un tueur en série ou un ancien amoureux transit ?...

    J'ai beaucoup aimé le dessin réaliste qui fait qu'on entre tout de suite de manière assez agréable dans ce thriller urbain. Le chemin que va emprunter ce récit va prendre une tournure assez inattendue ce qui réservera pas mal de surprise au lecteur. Cela mérite la lecture même si l'authenticité des situations peut poser problème. Il faut le prendre comme un bon divertissement.

    On aura d'ailleurs droit à une belle postface avec un mot d'un autre grand scénariste de BD à savoir Rodophe puis celui de l'auteur accompagné de photos de son périple en Australie qui est d'ailleurs magnifiquement représenté dans cette œuvre peu singulière.

    polcamu Le 18/06/2024 à 00:17:49

    Tout part du fleuve et tout revient au fleuve. Magnifique récit initiatique qui nous est livré ici. Ouvrage mémoriel et familial. Ouvrage didactique et important. Carle ne nous fait pas de cadeau et nous confronte rapidement à ce que l'on peut faire ou penser de pire. Mais au final, quelle magnifique leçon de transmission, de souvenir et d'hommage. Malgré la dureté de cette oeuvre, elle reste accessible à tous et offre un témoignages attachant, important et indispensable.

    polcamu Le 18/06/2024 à 00:10:46

    Ce n'est pas l'histoire d'une guerre, c'est l'histoire d'hommes et de femmes embarqués dans une situation qui les dépasse totalement. C'est un roman sur la fin des illusions, la fin de l'enfance, la vie qui avance et qui devient rapidement incontrôlable. L'ouvrage nous remet rapidement face a nos propres destins et à nos choix. Malgré le contexte extrêmement dur et clairement explicité, les auteurs font le choix de la dignité et, à aucun moment, on ne tombe dans l'affichage de la violence. Et pourtant, ce récit est violent, dur, émouvant, poignant. Mais avec quelle dignité. Un album à mettre de toute urgence entre toutes les mains.

    polcamu Le 17/06/2024 à 23:57:41
    L'Élixir de Dieu - Tome 2 - Deus Ex Alembicus

    Les aventures des bonnes sœurs distilleries se poursuivent à un rythme effréné. Dynamisme et bonne humeur font de cet album une réussite. Le lecteur est embarqué et ne peut que trouver sympathique cette congrégation. Trop d'histoires sans doute périphériques viennent s'entremêler. Mais la compréhension reste fluide et il n'y a pas d'impact sur le rythme de lecture. Lecture d'ailleurs beaucoup trop courte. On en redemande. Il ne s'agit pas de la série du siècle mais d'une bonne poire pour la soif.

    Romain81 Le 17/06/2024 à 21:50:59

    Si vous avez aimé Qui a tué l'idiot? , je vous le recommande vivement, c'est dans la même veine.
    Dessins toujours agréables à l'oeil

    Zablo Le 17/06/2024 à 21:37:19

    Une BD intéressante, qui renoue avec la notion (anglo-saxonne) de front-pionnier et questionne notamment l’appropriation des ressources par de grandes entreprises... Si ce n’est qu’il s’agit ici de science-fiction, avec des vaisseaux densément peuplés, de grandes étendues spatiales et des planètes gigantesques. Contemplative !

    D’ailleurs, Guillaume Singelin a un style reconnaissable entre mille et ses dessins fourmillent de détails. Ses personnages caractéristiques (sortes de figurines Pop en plus vivant) sont attrayants. La colorisation numérique est également réussie. Quel travail ! On touche au génie !

    Si le scénario est plutôt bon (toujours Singelin), avec une dimension polyphonique (j’aime beaucoup ce mot...), je dois aussi avouer que j’ai parfois décroché... Il y a quelques longueurs et même un goût de déjà vu. Ceci étant dit et nonobstant son rapport qualité/prix attractif (quelle magnifique édition !), Frontier n’en demeure pas moins un digne représentant du neuvième art.

    Par contre, je n’adhère pas à la démarche du festival d’Angoulême et à son sponsor en carton, qui se servent de BD étiquetées « écologistes » pour faire du greenwashing. « How disgusting ! » dirait-on en bon anglais...

    Si cela n’enlève rien à la qualité de cette BD, on doit bien admettre que, un peu comme pour les personnages embarqués dans cette aventure, ils n'ont pas dit non...

    italia Le 17/06/2024 à 17:20:08
    Révolution (Grouazel/Locard) - Tome 2 - Égalité - Livre 1

    Très intéressant cette série je suis Italo-Slovène j'ai toujours était étonné par cette période qui a été terrible pour la France, les français n'en parlent jamais et font la politique de l'autruche lorsque l'on aborde ce sujet. Massacres, atrocités, colonnes infernales de turreau génocide vendéen, bébés empalés sur les baïonnettes ou cloués aux portes, hommes et femmes fusillés ou brulés dans des églises cela me rappelle une autre périodes terrible. Il ne faut surtout pas oublier de telles horreurs. Revenons à la BD. Le dessin me plait beaucoup et les auteurs ont fait de bonnes recherches dommage de ne pas avoir parlé de toutes ces atrocités. Il faut que les générations futures n'oublient pas

    italia Le 17/06/2024 à 17:00:46
    Mémoires de Marie-Antoinette - Tome 1 - Versailles

    Très agréablement surpris par ce diptyque moi qui suis Italo-Slovène j'ai toujours était étonné par cette période qui a été terrible pour la France, les français n'en parlent jamais et font la politique de l'autruche lorsque l'on aborde ce sujet. Massacres, atrocités, colonnes infernales de turreau génocide vendéen, guillotine qui fonctionnait du matin au soir. Merci pour cette belle série

    addrr Le 17/06/2024 à 14:25:27
    Tex (Spécial) (Clair de Lune) - Tome 23 - Patagonie

    Boselli a réussi le tour de force de placer cette « petite » histoire de Tex avec une cohérence dingue dans la « grande » histoire de l’Argentine. Album tragique et magnifique visuellement aussi, grâce à des dessins très soignés de Frisenda.

    franp Le 17/06/2024 à 14:08:23
    Scurry - Tome 3 - La Malédiction des ombres

    J'ai un penchant pour la BD animalière (surtout quand elle est débarrassée de tout anthropomorphisme, ce qui n'est pas le cas ici). Encore faut-il que ce soit agréable. Dans cette série de trois tomes, nous avons affaire à un scénario mêlant post-apocalyptisme et quête d'une terre promise, rabâché et d'une prévisibilité affligeante, digne d'un film d'horreur de série B, à des rebondissements en cascade (tout aurait pu tenir dans une centaine de pages), à des invraisemblances dignes des "Animaux du bois des Quat'Sous" (des renards amis de souris ? sérieusement ?), à des cases en ambiances monochromatiques ; et à un dessin (surtout dans les arrières-plans mais pas seulement), comment dire, flou ? imprécis ? gouacheux ? et à des dialogues indigestes. La question de fond est finalement : à qui est destinée un telle BD ?

    mallrat Le 17/06/2024 à 14:02:50
    Daredevil (Marvel Epic Collection) - Tome 18 - Déchéance

    La relecture de cet album en VF me fait revoir cette période à la hausse.
    Je trouvais ces intrigues un peu trop incompréhensibles. En fait s'il est vrai que Chichester aime compliquer ces intrigues inutilement par un enchevêtrement de couches mais aussi de résolution de cliffhanger discutables (on dirait parfois qu'une séquence manque), je trouve que tout reste bien compréhensible et que même c'est assez simple quand on enlève la construction (ca me rappelle un scénariste superstar d'aujourd'hui).
    Pour les 30 ans du personnage et à l'approche du 325, Chichester et son éditeur Macchio décide de secouer le cocotier Daredevil qui est une série du ventre mou qui ne fait plus parler d'elle depuis Fall Of Kingpin. Il faut dire que la série est alors assez faible avec des intrigues sans grand intérêt et faussement complexe avec un Scott McDaniel qui débute et a un trait assez défaillant.
    Chichester va reprendre la recette du succès de son Fall of Kingpin en servant une intrigue qui sera aussi un miroir de la période Millerienne. Avec son éditeur, ils utilisent aussi la quasi totalité des gimmicks commerciaux de l'époque: Mort, Resurrections, Guest Stars, Changement de costumes, boost de pouvoir (bon là c est l armure et les bâtons qui ont un boost), couverture spéciale, grim et gritty à tous les étages.
    Après tout ca, je sais que je donne pas envie mais au fond, fall from grace reste une histoire qui se lit malgré ses défauts et son aspect fourre tout.
    Sur le coté positif, on peut dire qu'Elektra est certainement mieux traité ici que dans n'importe quel titre post Lives Again (Man Without fear compris), que l'astuce pour mettre Elektra Assassin en continuité fonctionne plutôt bien et que les subpolts sur Karen sont intéressant. L'intrigue principale avec son arme psychique pose quelques questions mais reste pas mal. Il reste que trop de guest star tue le guest star (venom par exemple ou Morbius).. L'intrigue technologique et sur Ben Urich et l'identité de Matt me semble pas mal moderne comme l'intrigue qui suit et que je n 'aimais pas à l'époque.
    On rentre dans l'ère numérique du hacking et cela reste bigrement contemporain avec une mise en avant de l'Hydra qu'il remet au gout du jour depuis son passage sur Nick Fury de belle manière. Là aussi on a pas mal de guests comme Captain America ou Iron Fist mais ca reste plus lisible. D'autre part, la nouvelle identité de Matt bien que curieuse donne envie d'en savoir plus. Malheureusement que ce soit le subplot sur Karen ou Matt, Chichester ne restera pas assez longtemps pour aller plus loin même si la suite sera nettement moins intéressante que cet album. Il se fera débarquer sans être prévenu dés le changement d'editeur (Bobbie Chase remplaçant Ralph Macchio suite au départ de Defalco et une période sans éditeur en chef).

    Scott Mcdaniel choisit ce moment pour muer. Dans le prologue, on perçoit encore les nombreux défauts de son dessin mais dés le suivant le noir va être parfaitement utilisé pour masquer tout ça. De plus, sa mise en page et sa composition va grandement évoluer. Je trouve d'ailleurs que ces deux arcs sur Daredevil et sa mini sur Elektra sont la meilleure période de sa carrière. La série Green Goblin restera sympa mais son passage chez DC est pour moi gâché par un manque de noir et des couleurs criardes qui rendent son dessin moins expressifs et plus simpliste.

    Un bon album qui montre tout les excès d'une époque tout en restant quand même intéressant et un bon moment de lecture.

    mallrat Le 17/06/2024 à 11:32:44
    Captain America (100% Marvel - 2024) - Tome 1 - Les valeurs

    La série semble au départ prendre la même route que la précédente (Sentinel Of Liberty par Colin, Lazing et Carneiro) mais avec une équipe artistique plus confirmée avec une vie privée plus affirmée pour Steve Rogers et une menace qui vient du passé et des origines même du héros. Cependant si la précédente avait des défauts, elle montrait une équipe artistique qui s'améliorait et qui avait quand même une unité.
    Là on a une partie sur l'enfance de Rogers qui est bien écrite, confirme des éléments qu'on connaissait et permet de revenir sur des faits historiques qui ne ressortent que depuis quelques décennies (le poids du German Bund dans l'Amerique de l'avant guerre). Puis on a une partie dans le présent qui est plus problématique. Si la partie vie privé de Rogers est assez bien faites, la partie Captain America nous montre des guest stars assez peu utiles et une intrigue (qui est aussi dans les flashbacks mais moins prégnantes) assez tarabiscotée. Je ne suis pas du tout contre confronter un personnage à des intrigues qui en lui sont pas familière et là on a du surnaturel à un niveau d'etité trés puissantes. Cependant il me semble que ca rend naïf l'ensemble de l'intrigue mais aussi rajoute une entité qu'on a du mal à croire qu'on ne connaissait pas jusque là (une peu comme les nombreuses entités Hickmannienne ou ses ramifications dans le passé). Gaiman prenait un peu de temps pour trouver un semblant d'explications comme Moore.
    Bref ca a du mal à convaincre. Alors JMS écrit toujours bien ensuite et ca se lit bien mais c'est quand même assez moyen.
    Le souci est que si Saiz est à son niveau et livre deux épisodes et demi convaincant, il est ensuite vite remplacé Lan Medina qui semble lui avoir été appelé au secours à la dernière minute. Il livre des planches qui semble être dans le rush, déjà que pour moi Medina et Saiz ne boxe pas dans la même catégorie, on se retrouve quand même avec des planches assez fades, sans dynamismes.
    Une belle déception et la suite ne sera pas mieux avec un détour à la "caravane de l'étrange (Carnival)" assez peu convaincant.

    mallrat Le 17/06/2024 à 11:10:33
    Batman Chronicles - Tome 2 - 1987 Volume 2

    Contrairement a ce que dit les éditoriaux, je trouve que ce run est à l'opposé de Miller et de la série Batman.
    On est plus dans un ton léger avec Robin. Une sorte de modernisation du Silver age où l'intellect prime.
    Certes on nous reboote scarecrow, catwoman mais je trouve que le ton est plus souriant.
    Un beau run sympa manquant peut être suite quand le sort de catwoman est joué, je veux dire de conséquences.
    Mais alors au dessin ca le fait gravement.
    Les éditoriaux de Greenberg sont intéressants mais plus lisses que pouvaient l'être ceux du 1er tome.
    Conseillé.

    mallrat Le 17/06/2024 à 11:09:30
    Batman Chronicles - Tome 1 - 1987 Volume 1

    e trouve toujours que le court run de Collins est assez faible. il a de bonnes idées mais ca ne va jamais très loin. Je sais pas si son idée de faire une histoire complète par numéro (qui a une suite ensuite) n est pas un des problèmes.. Il y a un truc désuet chez Collins (et cockrum, heck, andru ca aide pas.. ni d ailleurs Starlin..plus figé que jamais).
    Bon ensuite il indique qu'il a pas mal été entravé et que Cockrum a fait comme il voulait.
    https://www.cbr.com/batman-second-chances-writer-recalls-editorial-clashes-reaction-to-robins-death/
    J'en profite pour indiquer que les partis rédactionnelles sont supers. on a des editos de Collins ou O'neil traduits puis des editos par JM Lainé très intéressants.

    Je ne vais pas parler du génial Batman Year one qui reste toujours génial.
    Je vais pas m'étendre sur l annual de Moore qui est intéressant, son of the Demon que j aime beaucoup.
    Il reste les numéros par Duffy/Dwyer et Starlin/Aparo sont déjà plus dans une ligne moderne et dans celle de Year One. Je ne dis pas que ce sont des chef d'œuvre mais il sont intéressants et ont des thèmes et une narration de leur époque.

    Sympa de voir les débuts de Dwyer.

    On a donc un très beau bouquin qui est bien conçu avec des éditoriaux qui accompagnement bien les épisodes (j'espère que le passage de Collins à Starlin sera dans le prochain volume). Les épisodes importants ont déjà été publiés mais ceux de Duffy et Starlin sont très sympas.
    Malgré mon avis sur le run de Collins je suis satisfait de ce volume qui est un bel objet. Le run de Starlin sera meilleur et derrière l arrivée d'Alan Grant donnera plus de fond avec surtout les épisodes de Milligan ci et là que j adorent.
    Le volume 2 va être plus uniforme avec le run de Barr et Davis qui est très sympa.

    mallrat Le 17/06/2024 à 11:07:19
    Batman Chronicles - Tome 8 - 1989 Volume 3

    Chouette période avec Sam Hamm qui revient sur le passé de Batman et un peu comme Byrne dans Many death of Batman, nous présente un peu ce que Wayne a fait entre le meurtre de ses parents et son retour à Gotham et l'introduction d'Henri Ducard. Grant et Breyfogle, eux, rationnalise un peu les gueules d argiles, créent Anarky et livrent quelques autres chouettes histoires.
    Breyfogle livre une belle version de Batman parfois cartoony mais utilisant aussi très bien les capes et avec un coté aussi "réaliste" à la Byrne, Davis.. Cowan bien sur a un trait plus dur, plus anguleux qui convient parfaitement à l'arc Blind Justice.
    Bel album avec du rédactionnel toujours agréable.

    mallrat Le 17/06/2024 à 10:27:51

    Relu la série et c est quand même un très bon titre.
    Remender en fait distille sir les effets de la fin justifie les moyens et les effets sur l'être humain. C est souvent au coeur de ses histoires comme le lien avec le père et l'innée et l'acquis.
    Le graphisme malgré les nombreux changement de dessinateurs est assez uniforme grâce aux couleurs. Certes Greg Tocchinni est pas à son niveau actuel sur l arc de l outremonde mais l'arc est assez impressionnant à la relecture. Il utilise pas mal de concepts un peu fou en reprenant par exemple "Le Monde" pour pousser le concept originel. On passe aussi de mondes en mondes allant de l ere d'apocalyspe à Outremonde ou dans le monde.. Le gore est aussi assez présent.
    Assez étonné par l'utilisation de dés dans e monde psychique pour revenir à la réalité qui ressemble fort aux concepts ds objets dans inception pourtant sorti à la même époque. On voit que Remender a des suites dans les idées puisque déjà il présente Dr Mindbubble qu il utilisera dans Captain AMerica alors que Brubaker est dans son premier arc de son relaunch.
    Bref une très bonne série qui lance Uncanny Avengers qui aprés son premier arc restera une grande séries marvel des années 2000 et la meilleure série Avengers de deux dernières décennies pour moi de très loin.

    mallrat Le 17/06/2024 à 10:25:11

    Joli histoire où la structure Whodunnit est un leurre pour en fait explorer (comme toujours avec Brubaker) le poids du passé sur les individus.
    On a aussi la place de l'amour sous toutes ses formes. La changement est peut-être dans le fait d'utiliser un cast assez conséquent sans jamais oublier de développer l'ensemble des personnages.
    Phillips livre son travail habituel trés bon même si je trouve que son passage au numérique rend ses planches un poil moins bonnes.. (je crois qu il est passé au numérique vers Kill or Be Killed que j adore)
    Un chouette album

    Sweethy Le 17/06/2024 à 10:10:03

    J'ai beaucoup apprécié cette bande dessinée intitulée 'La Cuisine des ogres', mais ce n'était pas mon coup de cœur comme beaucoup.

    L'histoire est un conte merveilleux. Les couleurs sont superbes, mais il a fallu que je me familiarise avec le style du dessin.

    Je vous recommande vivement cette bande dessinée, car son histoire est vraiment magnifique.

    Zablo Le 17/06/2024 à 08:25:57
    Deep (Mathieu) - Tome 2 - Deep It

    Au-delà d’une couverture minimaliste...

    Deep it (« au fond ») est une réflexion bédéesque sur l’Intelligence Artificielle et la fin du monde, faisant « suite » à Deep Me. Plus profond que Carbone et Silicium (Bablet), avec un vocabulaire assez technique, le dessin va pourtant à l’essentiel, épuré. Mais, au fil des pages, Marc-Antoine Mathieu fait évoluer l’esthétisme de son œuvre, jouant sur des nuances de gris (non sans écho avec Larcenet), un graphisme pointilliste, mais aussi sur de longs zooms (vertige métaphysique) et une composition lénifiante. Jubilatoire !

    Car, on connaît le talent de Marc-Antoine Mathieu pour l’illustration de concepts abstraits, de figures de style, comme en témoigne l’utilisation de ses BD en cours de français... C’est un explorateur de la BD, de ses formes narratives et plastiques (ce qui ne l’empêche pas de s’inspirer de ce qui existe déjà).

    Je n’ai pas peur de dire que c’est un indispensable. Marc-Antoine Mathieu est l’un des rares à faire véritablement de la poésie et à donner aussi un sens philosophique à ses BD (sans faire une vulgaire biographie tirée d’une fiche Wikipédia par exemple). Son œuvre positive et sensible en a inspiré plus d’un...

    ...Quand est-ce qu’on lui accordera un grand prix à Angoulême ?