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Avec un dessin aux couleurs acides et saturées, "Les Trompettes de la Mort" est une escapade...en foret. Je dirais que le dessin est très bien maitrisé, dans un style carré, des traits de contour gras et des planches aux couleurs vives. La perspective est un point sur lequel s'est amusé son auteur, Bournel Bosson, pour proposer des plans originaux et dynamiques. En revanche, le scénario manque clairement de consistance pour le rendre captivant, les protagonistes parlent peu, tout est dans la contemplation. Le grand-père est un aigri de la vie, pourquoi ? J'ai l'impression que ça n'a pas d'importance, au final ce que veut cet œuvre, c'est qu'on apprécie l'instant présent, la vie et la nature, le récit ne cherche pas à changer ses personnages. Ainsi dans l'ensemble, ça sonne bien creux à mes yeux, dommage.
C'est fou tout ce qu'on peut dire sans parler, comme quoi le non-verbal est aussi une riche source d'informations. "Un Océan d'Amour" est un voyage sur une autre planète, une parenthèse sur l'immensité de l'océan, un humour fort apprécié et une destination inconnue. Et si le dessin est rapidement plaisant, il sait mettre en avant une grande variété d'expressions qui nous permettent de comprendre le récit. En soi, rien de compliqué pour comprendre l'ensemble si on prend de temps d'analyser les cases et les situations, mais c'est brillamment amené. C'est évident, on ne peut pas complexifier une histoire sans la parole, mais je trouve ça audacieux, tant les dessins et les expressions sont réussis.
Bien que le propos soit simple et dans une optique de prévention contre le SIDA (édito de Jack Lang, ministre de la culture en début de livre), cette bande dessinée signé DERIB est de qualité, tout d'abord dans le dessin et la couleur, mais aussi dans le propos. De la prévention certes, mais en jouant sur les cordes sensibles de la fragilité de la vie. Et si la chute est prévisible, il n'en reste pas moins une belle oeuvre. Une belle sensibilisation artistique pour la lutte contre le SIDA ou toutes les MST quelles qu'elle soient.
Steve Cuzor revient avec une adaptation d'un des premiers grands romans modernes des Etats-Unis d'Amérique, se situant durant la Guerre de Sécession.
Le combat d'Henry Fleming, c'est avant tout le portrait d'un jeune paysan souhaitant devenir un homme et connaître le baptême du feu. En l'espace de quelques heures, celui-ci découvrira la futilité de la guerre, l'injustice, la bêtise humaine, le courage et la peur.
Placé à l'échelle d'un homme, le récit nous livre les pensées et réflexions d'un jeune bleu avide d'en découdre mais finalement tenaillé par la peur de mourir dans des batailles qui s'apparentent davantage à des boucheries, destinées à satisfaire les plans et egos de supérieurs planqués à l'abri des balles.
J'étais très sceptique au départ avec ces planches monochromes. Elle prennent néanmoins sens à partir de l'instant où l'on assiste aux batailles, il n'y a plus de soldats bleus ou gris, simplement des êtres humains participant à une sauvagerie collective absurde. Les planches dépeignant les scènes de combat sont magnifiques et illustrent bien le chaos ambiant.
Un très bon 'one-shot' qui propose une réflexion intéressante et intelligente sur la guerre de façon générale.
Peut être est-ce à cause de ce comics que j'ai ce plaisir coupable à lire (et parfois relire) cette série nanardesque en diable avec, malgré tout, de beaux dessins à la Sal Buscema (en moins sympa), à la pépète sexy et aux barbares en carton pâte mais tout huileux et des muscles tout partout.
Parce que celui-là il est (presque) différent des autres.
Alors, bon, il y a des méchants qui sont méchants parceqeueueue !!!! ( sans la moindre once de psychologie CQFD). La première histoire ( avec le fameux géants des neiges) est tout pétée mais, bon, on se marre du bousin entre les mains...
Et puis il y a la suite...plus tourmentée, plus introspective dans une ellipse d'une vie qui va, comme toujours, trop vite mais qui surprend et qui plaît. Shakespearien ? La blague ! Non, bien sûr....mais ça y lorgne quand même pas mal.
Car, oui, les aventures précédentes racontent tout de même le dilemme d'une vie. Celle de Warlord qui a tout vécu, des tourments de l'amour, du déracinement, et même jusqu'au filicide. Et, ça, c'est pas rien.
Alors on se prend à rêver...cela aurait pu être trop bien Warlord si Mike Grell (un dessinateur très talentueux) s'était fait aider au scénario par un scénariste. Car les thèmes choisis ont de la pertinence, le parcours du héros est initiatique dans tous les thèmes d'une existence...mais hélas c'est mal et trop vite raconté à chaque fois.
Sauf ici. Ici l'introspection est agréable, plutôt pas mal narrée. Et surtout l'histoire prend son temps . Ce n'est toujours pas une vrai réussite mais ce n'est pas, dans cet opus, un nanard hilarant.
Je m'attaque à cette série "fleuve" avec 25 ans de retard...
J'ai tout de suite apprécié le background avec le concept original du Veill qui corrompt les corps et les âmes dans les environs d'un dragon.
Les Chevaliers Dragons étant une caste de vierges combattantes, spécialisées dans la traque des dragons, leur virginité les protégeant du mal
Cette série m'a motivé d'écrire mon premier avis sur bedethèque. Je suis franchement très surpris de la note reçu para la majorité des lecteurs. J'ai vraiment adoré Aldebaran, Betelgeuse et Antares (les personages et le scénario sont incroyable), mais ces deux derniers cycles (Survivants et Retour sur Aldebaran) m'ont deçus. Quelques bons idées de base, mais aucun type de tension qui montent pendant que l'histoire avance, trop de défis qui se resoudent tous seuls (et quelques fois de manière trop simpliste, genre "les extraterrestres arrivent et apportent la solution", même Kim Keller n'arrivait plus à m'inspirer par sa humanité tellement extraordinaire dans les série précédentes. Si j'avais su, j'aurais arrêté avec Antares...
Un épisode bien équilibré avec des changements de situation inattendus. Les cartes sont quelque peu redistribuées.
Les graphismes matures d'Alice Picard sont à l'image de l'intrigue. Soignés et efficaces.
L'un des meilleurs de cette collection. Pourquoi ? Tout simplement car il répond parfaitement à ce que j'attends d'un album de cette collection, à savoir proposer une histoire originale qui respecte parfaitement l'univers et l'esprit Disney tout en faisant ressortir la "patte" des auteurs.
Ici le dessin et la colorisation, volontairement vintage, sont très appréciables tout en étant assez décalés des standards Disney (Mickey ou Pat Hibulaire, par exemple, ressemblent assez peu à l'image qu'on a habituellement d'eux). Quant au scénario, on reconnait très bien l'empreinte de Nicolas Pothier, qui construit une histoire aussi drôle que pleine de rebondissements, à base de calembours, jeux de mots et références très amusants (Star Wars, Goldorak, etc.). Bonne idée aussi d'avoir placé l'action dans un univers futuriste et d'y avoir fait apparaître tous les principaux antagonistes de MICKEY (dont le Fantôme Noir, pour qui j'avoue avoir un gros faible).
Humour grinçant, propos et situations politiquement incorrects, personnages cabossés aux trognes pas possibles, intrigue prenante sortant des sentiers battus et dessin expressif de haute volée : cet album a tout pour me plaire.
J'attends déjà avec impatience le second tome, qui s'annonce explosif.
Nous voilà embarqué avec ce titre à suivre une agence de pompe funèbre en plein cœur de la Bretagne où il ne se passe pas grand-chose. On attend les morts mais ils ne viennent pas ce qui ne fait pas le bonheur de cette entreprise dirigé par M. Ganglion. Voilà que survient un décès et le récit peut enfin démarrer véritablement.
Evidemment, avec Fluide Glacial, on est dans le comique loufoque d'une situation assez morbide. L'humour sera noir car il s'agit de dédramatiser une situation de deuil pour les familles ayant perdu un être cher. On suivra les aventures très rocambolesque d'un convoi mortuaire qui va s'apparenter à un long chemin de croix.
Le dessin est simple et spacieux avec une bonne lisibilité à ce récit de déboires subies par une entreprise de pompes funèbres. Bref, l'esthétisme est réellement au service du scénario en remplissant correctement son rôle à jouer.
Fort heureusement, le scénario va éviter l'écueil du scabreux en restant drôle. Cependant, la fin nous plonge quand même dans une certaine interrogation semi-poétique et presque fantastique sur le rapport à la mort. La question qui se pose est : faut-il tuer un mort devenu trop encombrant ?! Vous aurez une réponse assez jubilatoire en suivant les aventures rocambolesques de ces deux fossoyeurs !
Au final, je reste assez dubitatif n'étant peut-être et sans doute pas le lectorat visé par l'humour noir semi-poétique mais cruelle. A noter que ce duo d'auteurs Le Bihan-Pog avait déjà donné avec un polar noir ayant pour cadre la Bretagne à savoir « Mulo ».
Ce scenario, je l'attends depuis que j'ai commence a lire les Soda. Suite a un enorme choc recu lors d'un accident de voiture, David est atteint d'amnesie et se prend vraiment pour un pasteur. Cela donne des scenes cocasses, surtout lorsque ses collegues l'interrogent au commissariat, d'ou il finit par s'enfuir car il tient a servir son office. Mais les malfrats continuent leurs mefaits et Soda retrouve la memoire juste a temps pour sauver sa peau en se souvenant de comment utiliser son arme lors d'une fusillade generale au beau milieu d'une eglise.
Le tout est tire par les cheveux, mais dans l'esprit de la serie, et les dessins toujours autant a mon gout.
L’adaptation en bande dessinée du roman homonyme de Gaël Faye (succès littéraire sorti en 2016) par la scénariste Marzena Sowa et le dessinateur Sylvain Savoia se concrétise par ce voluptueux volume de 125 pages. Certes le duo nous avait déjà séduit dans un autre genre avec leur série Marzi. Mais surtout, depuis « Les esclaves oubliés de Tromelin », le poignant roman graphique de Savoia sorti en 2017, j’attendais avec ferveur une nouvelle production dans la même veine : un récit ancré dans un contexte historique, une tragédie humaine sidérante, et un personnage central auquel s’identifier pour fil conducteur.
L’histoire de « Petit pays » est imbriquée au génocide de la population tutsi par les Hutus qui ravagea le Rwanda sur plusieurs mois en 1994, non sans débordements au-delà des frontières. C’est le cas du pays voisin, le Burundi, où vivent tranquillement Gaby, enfant métisse de dix ans, sa petite-sœur Ana et leurs parents : un père français travaillant pour la coopération et une mère réfugiée rwandaise de l’ethnie tutsi. C’est que les persécutions, prémisses à l’explosion de la haine raciale, frémissaient au Rwanda. En cet instant la bulle si fragile, le quartier de privilégiés, l’école, les copains, les aide-ménagères, tout ce petit monde doré allait bientôt voler en éclat par la folie meurtrière des hommes.
Cette tension est palpable dès les premières pages, avant-même que la sauvagerie sanguinaire ne déferle jusqu’à leur porte. Les auteurs la font monter progressivement comme une eau entrant en ébullition. Au paroxysme du récit, la narration graphique ne sature pas en images violentes car les auteurs se placent savamment dans le regard et le vécu de l’enfant. Savoia réussit l’équilibre parfait entre la pudeur et la nécessité de montrer toute l’horreur du génocide. Cette réalité nous frappe par images instantanées comme s’il s’agissait de flashs traumatiques dans la mémoire de victimes survivantes. Nous nous mettons alors à retenir notre souffle et à tourner les pages sur le fil de l’espoir que ne perd jamais le personnage principal.
À la prouesse du dessinateur se marie la qualité de l’adaptation opérée par Marzena Sowa. L’autrice arrive à nous faire suivre les histoires, souvent tragiques, d’une multitude de personnages pris au piège de la barbarie et cherchant l’échappatoire chacun à leur manière. Mais jamais l’on ne perd le fil de cette toile de destins qui basculent si brusquement, comme jamais l’on ne perd pour eux l’espoir de la survie au milieu d’un monde sombrant dans le chaos total.
Du grand art, comme nous avaient déjà servis ces deux auteurs auparavant. Et un album magistral.
Mon œuvre préféré de Bastien Vivès tant elle me rappelle avec plaisir mes séjours en Normandie, mes premiers amours de vacances, la découverte du corps et de la sexualité. D'une simplicité déconcertante dans le dessin, le récit nous emmène au cœur d'une œuvre pleine de bon sens et de premiers émois, avec sa sensibilité d'adolescent. Le dessin, bien que toujours minimaliste et simplifié est expressif et donne l'essentiel, il suggère au delà de montrer, un trait avec beaucoup de rondeurs, plaisant de bout en bout à lire. C'est bon moi un très bon roman graphique.
La série "Névé" présente de très bons dessins de Emmanuel Lepage, avec une très appréciable introduction dans le T1. Malheureusement, le récit se perd dans des histoires annexes qui construisent le jeune homme, mais perd en intérêt suite à la mort de son unique parent dans le T1. Il n'y a ensuite plus vraiment de réflexion sur cette mort tragique. On pourrait à la limite lire les 5 tomes de manière indépendante tellement ils ont peu de lien entre eux (à part pour suivre l’évolution de Névé). Le T2 et T3 présentent des longueurs scénaristiques, parfois le dessin rattrape un peu le tout, mais cela ne fait malheureusement pas tout, les T1 et T5 sont les plus réussi avec une thématique commune autour de la montagne, ceux sont mes deux tomes favoris. Une série agréable, des dessins très qualitatif, mais pas exceptionnel au niveau scénario.
Un immense (et trop lourd) ouvrage de plus de 400 pages qui regroupe les travaux et dessins de Moebius à l'époque du magazine Métal Hurlant. Bien que l’œuvre soit colossale, je n'en tire malheureusement pas grand chose. La plupart des histoires sont décevantes, surement parce qu'elles ne correspondent plus à la bande dessinée contemporaine. Il y a beaucoup d'idées sur le papier, mais elles avortent rapidement car les histoires sont bien trop courtes ou ça part dans tous les sens. "Le Garage Hermétique de Jerry Cornelius" en est l'exemple parfait, un univers ultra riche, mais hyper farfelu. Les histoires qui m'ont le plus plu : "Il y a un Prince Charmant sur Phenixon" et "La chasse aux Français en Vacances".
"Le Vol du Corbeau" qui est une suite de "Le Sursis" reste dans la même lignée que son prédécesseur. Un humour fin et subtil, un dessin riche et coloré, avec légèrement moins de contour (ligne claire) que "Le Sursis". Jeanne a une personnalité forte, Gibrat a plaisir à la dessiner et lui donner quelque chose de fougueux. Le personnage de François, qu'on pourrait largement comparer à Julien (dans "Le Sursis") avec ses traits présente une personnalité moins intéressante que ce dernier, peut-être parce qu'ici c'est Jeanne la narratrice (il s'agit de Julien dans "Le Sursis"). Dans l'ensemble, j'ai préféré le sarcasme et les personnages dans "Le Sursis", mais cette suite mérite largement lecture, pour sûr.
Gibrat offre avec "Le sursis" une œuvre complète tant sur le plan historique, scénaristique et graphique. C'est beau, c'est riche et fourni, c'est sexy aussi car Cécile est un personnage féminin très réussi aussi bien dans sa personnalité discrète que ses courbes qu'elle dévoile très sagement. Il y a de l'humour, de la tension, de l'action, tout est réuni pour passer un bon moment. Gibrat montre ici tout son talent de scénariste et de dessinateur. Même si la fin fait preuve d'une augure un peu déconcertante, le dessin reste d'une qualité indéniable, dans les détails, les décors, les personnages, mais aussi la couleur. "Le Sursis" reste une œuvre de BD majeure, il retranscris à merveille le passé dans une fiction prenante. Un must to have.
Je ne l'ai pas trouvé si mauvais cet album.
Cela fait très longtemps que je n'ai pas lu d'Asterix.
On m'a offert le dernier dont j'ai oublié le titre, avec les Amazones.
Le dessin du transatlantique n'est pas mal, mais bien moins bon que "le Griffon !".
Par contre il y a trop de calembours durant cette traversée et trop longs (une planche complète sur les cimbres/timbres), idem pour le sponsors garum lupus.
Du coup le scenario est alourdi, dommage car l'histoire n'était pas si mal.
Frontier est une BD de science-fiction un peu unique en son genre. Au début, j'ai été assez dérouté par la bonhomie des personnages qu'on dirait sortie d'un Minecraft avec leur aspect qui fait très playmobil. On croirait d'ailleurs des figurines pop dans l'espace !
Pour autant, le propos n'est guère enfantin puisque la conquête de l'espace n'est plus un doux rêve mais une réalité gangrenée par les multinationales qui exploitent abondement les ressources en laissant derrière eux pollution et paupérisation de la population des travailleurs. Bref, c'est un univers froid et hostile où le capitalisme règne en maître.
On va suivre le parcours de trois personnages. Tout d'abord Ji-Soo qui est une ingénieure désabusée qui n'arrête pas de se plaindre sur son sort depuis que son entreprise a été rachetée. Puis, elle fait la rencontre d'Alex, un ouvrier né dans l'espace, et qui a toujours connu que l'exploitation en dehors de toute planète. Enfin, il y aura Camina qui est une ex-mercenaire assez fougueuse qui donne un nouveau but à sa vie.
C'est assez intéressant de les suivre car il y a une réelle psychologie des personnages au service d'un récit qui va nous transporter d'un monde à l'autre. Le thème sera celui d'une humanité totalement déconnectée de son berceau à savoir la Terre.
Ce titre bénéficie d'une bonne critique de manière générale qui incite à le découvrir. Ce n'est pas la meilleure science-fiction que j'ai pu lire en raison de ce graphisme aux têtes disproportionnées mais il n'en demeure pas moins intéressant sur le fond. Certes, la forme laisse un peu à désirer dans ses contradictions.
Au final, voici un titre qui traite de la colonisation de l'espace sur un mode assez désenchanté.
Premier point positif, la couverture assez classe avec un effet brillant sur le titre . Second bon point, les dessins sont de qualité, surtout les tortues en elle-même à vrai dire. Troisième et dernier retour appréciable sur ce comics, la mise en scène de chacune des morts des tortues qui image parfaitement leur caractère individuel . A noter également le petit effet de surprise sur le Ronin choisit .
Le scénario quant à lui, si on enlève la mort de nos héros, est assez basique . Une histoire de revanche, sur l'honneur et la rivalité des clans ancestraux . Le grand vilain est d'une platitude infernale, j'en avais même raz le bol de lire ses interventions qui n'apportent rien à l'histoire, et encore moins au charisme qu'un antagoniste principal se doit d'avoir pour être apprécié ou détesté .
L'ère post apocalyptique cyberpunk est plutôt réussi, mais les couleurs choisis contrastent clairement avec l'ambiance générale du titre . Bien trop coloré et propre à mon goût . J'aurai aimé des images plus ternes, des personnages plus sombres, repoussants et impressionnants, des psychologies plus travaillées, avoir en dessin un monde aussi malsain qu'ils le décrivent . Seules les tortues et April respectent le genre post-apo/cyber .
Côté négatif, j'en attendais bien plus pour une référence sur les tortues ninja . Je n'ai pas pris la claque attendue, comme on peut la recevoir de certaines références sur d'autres personnages ou d'autres thèmes . Ca reste néanmoins une bonne lecture, mais à réserver aux fans
Note pour l'ensemble de la série.
Lecture agréable qui flirte avec l'onirisme.
J'ai bien aimé l'étrangeté du scénario.
Stalner réalise comme toujours un travail de qualité.
Une série pour adolescent...
Scénario et dialogues "enfantins" mais avec une fixation constante sur le sexe...
Bref, une série sans grand intérêt... ou qui a "mal vieilli".
Désorientant,
Suicide Total est une BD « border line », en marge, à la fois dans son propos et dans son style graphique, Julie Doucet (Grand Prix d’Angoulême 2022) s’étant affranchi de la contrainte des cases. Tout est en noir et blanc et on ne sera pas étonné de voir des scènes de sexe ou des menstruations.
Le début du bouquin est un peu raide, écriture/dessin automatique oblige et Julie Doucet étant en plein redémarrage, après avoir délaissé ses fanzines à consonance autobiographique pendant très longtemps. La deuxième partie a été plus à mon goût, quoique je lui préfère quand même ses œuvres de jeunesse, à l'énergie inégalable.
Ce n’est pas non plus un authentique album, puisque « Suicide Total » prend originalement la forme d’une longue fresque dessinée, d’un leporello de 20 mètres, compressé en une centaine de pages dans cette édition de L’Association. Alors on observe, on lit, de bas en haut (les dessins ayant été croqués dans ce sens), mais aussi de droite à gauche, en diagonale, en roulant les yeux comme un fou ou un drogué...
Puis, je suis les bulles, rares fils directeurs dans ce flux anarchique, ce déchaînement de traits noirs. Je m’en tiens au rythme, cadencé par la quantité des objets et autres personnages, unité de mesure de ces entrelacs, dont les têtes apparaissent parfois par séries, par vagues... Poétiques et musicales, certaines images sortent du lot, contrastent la composition, invitent à prendre le temps. Tandis que la profusion des monologues de Doucet donne parfois envie d’accélérer... Anxiogène.
Alors, on découvre quelques moments de sa vie, des rêves, des thématiques qui lui sont chers... Cela peut choquer, car ce n’est pas pour rien que la BD s’appelle « Suicide Total »... ou au contraire être encourageant, tant Julie Doucet est une artiste engagée, dans son art, dans les sujets qu’elle aborde...
Pour vivre pleinement l’expérience, je ne suis pas allé jusqu’à prendre du LSD (plutôt crever...), par contre je me suis écouté les références musicales de Doucet, indiqués en conscience dès la page de titre : Christian Death, Joy Division...
A la manière dont on apprend une nouvelle langue, il est finalement difficile de comprendre la BD de Julie Doucet à la première lecture, en tout cas de s’en faire une idée précise, arrêtée. Par contre, on n’en ressort pas sans émotion, ni sans un sujet de débat pour faire grandir nos communautés, celles de France, du Québec, de la BD...
...Une expérience différente.
Un des meilleurs tomes jusqu'ici. Au tant au niveau de l'écriture qu'au niveau du dessin.
La tension monte crescendo et le scénario prend des directions intéressantes. Le suspens bien construit nous mène jusqu'au bout de cet épisode avec beaucoup de brio.
Une nouvelle fois, nous avons des morceaux de l'histoire de cette dynastie folle et malsaine sous forme de flash-back qui enrichissent énormément cet univers.
Je ne l'ai pas encore lu mais je trouve le visuel et le graphisme
pointus et dans l'ère du temps.
La colorimétrie est pertinente.
C'est ce qui ma poussé à acheter cet ouvrage.
Impressions mitigées mais c'est finalement la déception qui prévaut après la lecture de ces cinq aventures : rien à dire sur le dessin qui est remarquable, je suis un peu plus réservé sur la couleur (trop d'aplats de teintes jaunes à mon goût qui gâchent le trait, mieux aurait valu garder les albums en noir et blanc). L'absence de scénariste en revanche se fait cruellement sentir : globalement les histoires se tiennent mais on n'échappe pas à des longueurs, les termes ou expressions employés rendent par moment les dialogues très artificiels et le récit est mal équilibré. Dommage car il y avait de l'inspiration et un vrai potentiel mais ça ne décolle pas !
Un grand bravo à Roger Leloup de continuer les histoires de Yoko Tsuno à son age. Mais le résultat est malheureusement décevant je suis incapable d'expliquer le scénario de l'histoire et si le dessin reste magnifique j'ai eu du mal parfois à reconnaitre Yoko
Une mère découvre que le visage de son enfant Jérémy a disparu totalement. C’est quand même un vrai problème. Elle essaye de le déclarer auprès de la Police mais cette dernière ne s’occupe pas de ce genre de perte. Elle a beau essayer le psychiatre ou bien le prêtre, rien n’y fait !
Il s’agira de se plonger dans les traumatismes familiaux pour tenter de résoudre ce problème. En effet, le père est absent car il a disparu en Afrique suite à une mission humanitaire. Les occidentaux sont souvent enlevés et parfois tués même s’ils veulent aider les habitants de ce continent pauvre. C’est ainsi que peut être récompensé parfois le prix de l’effort.
Il va y avoir une sorte de quête un peu onirique, voir psychologique, pour venir à bout de cette étrangeté. Evidemment, la fin demeure assez poignante et donne tout son sens à cette fable urbaine.
J’ai appris, après lecture, que cette BD était tirée d’une pièce de théâtre écrite par le dramaturge québécois Larry Tremblay. L’adaptation en bande dessinée n’était pas évidente mais le résultat me semble être cohérent. Le thème est celui de l’adolescence et de ses traumatismes ainsi que la quête de l’identité (d’où la perte symbolique du visage).
En conclusion, nous avons quelque chose d’intéressant à analyser car il y a bien entendu plusieurs niveaux de lecture. J’ai pioché ce titre dans les titres jeunesse alors qu’il peut s’adresser également à des adultes.
Dans la collection « Les Grands Peintres », la BD "Géricault "(2016-ed. Glénat) du scénariste feu Frank Giroud et du dessinateur Gilles Mezzomo, que l’on peut trouver à la librairie du Musée du Louvre, nous présente, en ouverture, l’épisode horrible de l’histoire de la Marine, le radeau de la Méduse, avec un capitaine incompétent et des scènes de cannibalisme et de morts jusqu’à l’arrivée d’un bateau sauveur, en 1816.
En 1819, Géricault veut faire une toile immense de cet épisode mais cela contrarie le pouvoir en place de Louis XVIII.
Alors, pour la BD, une jolie espionne anglaise va essayer de discréditer le peintre sur son amour secret et incestueux, tout en tombant amoureuse de lui. La vérité les séparera.
Ce n’est qu’en Angleterre, que Géricault, pré-romantique, décrié par la critique française, va connaître le succès, « entre la puissance d’un Michel-Ange et les ténèbres d’un Caravage », peignant d’après modèle la décomposition des cadavres, puis mourra prématurément.
Les dessins de l’ouvrage sont beaux et classiques.
À lire.
Un extra de la série "Le Sursis" (2 tomes) et "Le Vol du Corbeau" (2 tomes) qui présente les deux sœurs Cécile & Jeanne sous un angle différent. Les dessins sont juste incroyables et remplis de vie dans cette Artbook. J'apprécie particulièrement les réflexions et commentaires de Gibrat autour de ses dessins, qu'est ce qu'il a voulu amener sur ses croquis et de quelle manière. C'est puissant et nous ramène à notre condition d'artiste au delà de celui de scénariste, je dirais que c'est une très belle pièce à avoir dans sa collection si je la trouve un jour.
A lire absolument pour celles et ceux qui lisent ou ont lu tous les donjons précédents. Parce que sinon vous pigerez pas grand chose.
Mais, moi, qui lit (et achète) tout j'ai pris mon pied. Tous mes personnages que j'aime avec une trame qui tient la route, qui conclue des narrations et en propose de nouvelles....ça plait au fan que je suis. Et les revoir dans une posture de vieillesse, nostalgique et à l'oraison des conclusions et réflexions de leurs propres histoires, c'est assez passionnant à lire.
Et au milieu des anciens, il y a Andrée, nouveau personnage régulier, qui possède tout du destin tragique alors qu'elle n'a rien demandé.
Certes, je suis passé à côté de la dessinatrice Aude Picaut. Elle est dans le thème des nonfiguratifs "Donjon". Et cette chaleur, ces couleurs vives, cette naïveté dans le trait offrent bien sur un point de vue inverse mais stimulante dans une histoire pourtant glauque, noire et profond ( comme l'entremêlement de destins tragiques) mais, hélas, je n'ai pas accroché....les gouts et les couleurs....
"Venin de Femmes" est parsemé d'histoires courtes très noires sur le couple et la vision qu'il a de lui-même. Chaque histoire finie mal car personne n'arrive à trouver un accord à l'amiable. Certaines histoires sont plus mémorables que d'autres, mais malheureusement, l'ensemble sonne vite répétitif et prévisible, même si les axes de réflexions sont intéressant. Le dessin est quand à lui réussi et colle à la lourde atmosphère des récits. Tout ce poids sur la conscience pèse un peu lourd pour un seul homme, surtout pour un optimiste comme moi, je passe donc mon chemin.
"Les Fleurs aussi ont une saison" fait parler de lui car le ton est dramatique : 3 morts d'une même famille en plus ou moins un an (ce que je ne souhaite à personne). Mais je suis partagé sur la qualité de l’œuvre en temps que tel, car l'histoire de Cécile Porée est très personnelle et elle ajoute beaucoup d'anecdotes et de pensées dans son œuvre. Cependant, à part présenter et raconter les faits, la bande dessinée suit un rythme très linéaire. Le dessin est doux tout comme les couleurs qui tendent vers des tons pastels, avec une sensibilité qu'on ressent jusque dans les traits. Il s'agit là d'un témoignage face à l'adversité de la vie. D'un optimisme à toute épreuve, cette BD ne m'a malheureusement pas transcendé. La touche finale dans le scénario et toute la poésie qui en découle est belle, en plus de l'aspect onirique des dessins qui permettent de mettre en exergue l'imagination débordante des autrices, mais ça manque d'une puissante connexion pour le rendre mémorable.
"Ne m'oublie pas", avec ce titre on se croirait presque dans le film "N'oublie jamais" de Nick Cassavetes. Mais c'est à la lecture de la BD qu'on se rend compte que le thème de la maladie n'est abordé qu'en surface, comme celui de la solitude ou de la maison de retraite. En somme, l’œuvre ne cherche pas à nous émouvoir comme j'aurais pu m'y attendre ; certains moments fonctionnent mais restent assez sommaire dans l'approche. Je pense que le dessin est aussi la résultante et le parti pris de faire quelque chose d'humoristique, plutôt que dramatique ; malheureusement, je n'ai pas apprécié le dessin, avec une expressivité très cartoon qui empêche de rentrer dans la dureté du propos. Au final, l'histoire est assez banale et n'apporte pas ce que j'attendais, c'est juste divertissant, voir un tantinet ennuyant.
Sympathique, mais sans plus.
Si graphiquement c'est vraiment chouette, scénaristiquement, on a le droit à une course poursuite à cent à l'heure.
Très vite lu, et puis c'est tout. Dommage.
Comment planter une si belle série. Sur la base d'un scénario éculé, on avait envie de dévorer les pages et de retrouver le volume suivant. Immense déception avec ce numero 4, le dessin et les couleurs sont loin de la qualité des précédents volumes. J'ai un moment vérifié la couverture car je croyais être dans une autre série, très mauvaise. On ne reconnait meme pas les personnages, et encore moins cette beauté sensuelle et dangereuse qui caractérise souvent les héros de Arleston. À oublier et ne pas poursuivre si Floch ne revient pas aux crayons.
C'est beau, c'est émouvant ; beaucoup d'émotions à la lecture de cet album. Le travail sur la couleur entre les scènes imaginaires et les scènes de guerre est très subtil, là ou d'autres auraient simplement opposé couleur et noir et blanc.
BD très apprécié par les plus ou moins jeunes. On se retrouve dans notre adolescence et ses rêves de liberté. Les dessins nous plonge parfaitement dans ce récit.
Le dessin est indéniablement réussi, mais j'ai le sentiment que malheureusement cette BD se rapproche plus d'un exercice type artbook que de la bande dessinée.
Après une douzaine de planches, nous en étions au même point qu'à la première "Mais qu'est-ce que je viens faire ici ?" "Vous verrez".
La seconde moitié est plus intéressante et intrigante, mais malheureusement ressemble encore et toujours à un exercice certes réussi à dessiner à la perfection la belle héroïne.
Puis fin...
Si je trouve le second tome en occasion, peut-être me laisserais-je tenter.
C'est vraiment dommage d'avoir bâclé à ce point le scénario, l'idée était là et plutôt bonne, et le dessin comme la couleur sont irréprochables.
La qualité de l'intrigue est toujours aussi excellente. Le scénario est bien élaboré, avec de nombreux rebondissements.
L'histoire est si surprenante qu'on ne peut pas prédire ce qui va se passer avec les personnages. Elle nous amène là où on ne pourrait pas le supposer.
C'est vraiment dommage que l'aventure d'Astrealla et l'histoire de nos petits prisonniers soient moins présentes dans ce 3ème opus.
La qualité des dessins est toujours aussi remarquable. J'aime énormément la stature de Kirill, le chien mercenaire. Quel charisme!
Encore une fois, ce tome 3 m'a vraiment surpris.
Après son « Kaboul Disco », Nicolas Wild nous propose un voyage au cœur de la Russie de Vladimir Poutine, cet empire voulant s'étendre à l'Ukraine et pourquoi pas au-delà.
La question qui se pose est de savoir à quoi pensent les Russes ? Sont-ils pleinement satisfaits de cette situation qui a entraîné la guerre et des milliers de mort aux portes de l'Europe ? Une telle invasion ne s'est plus produite depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale sur le sol européen.
L'auteur essaye de rester neutre mais on voit bien qu'il est souvent très choqué par les réponses qui lui seront apportées de ses différents interlocuteurs qu'il interroge de manière assez professionnelle avec l'aide d'une correspondante locale.
On s'aperçoit que cet ex-agent du KGB revanchard et devenu président à vie a verrouillé tout ce qui pouvait être assimilé à une simple opposition dans le pays au fil des années pour avoir la main-mise totale sur son peuple. La Russie a toujours vécu sous un pouvoir politique fort que cela soit au temps des Tsars ou du communisme. On s'aperçoit que les russes ont besoin de cela pour survivre. Cela fait partie de leurs gènes. La loi du plus fort !
Certes, une minorité d'opposants existent mais ils sont presque tous exilés à l'étranger et n'ont plus vraiment une prise sur ce qui se passe réellement dans ce pays. La récente réélection triomphale de Poutine pour son 4ème mandat avec 87% des voix prouve que le peuple ne décide pas vraiment de son destin. En effet, quand un seul homme filtre les choix selon son intérêt personnel, une élection dans ce cas n'est qu'un grossier simulacre de démocratie.
Cependant, le soutien d'une frange importante de la population au président russe, même après deux ans de guerre en Ukraine, reste une certitude, grâce sans doute à l'ampleur des manipulations politiques, sociétales et historiques. Et c'est bien là, tout le problème !!!
J'ai apprécié cette BD car elle est actuelle et elle nous offre un regard assez intéressant sur la société civile russe. La fin de ce récit m'a laissé une impression de malaise par rapport à la suite surtout quand on voit le regard de l'auteur qui semble inquiet.
On ne peut que le comprendre à l'aube d'une troisième guerre mondiale embrasant toute l'Europe entière. Pas plus tard que cette semaine, notre Président Macron espérait de toute ses forces qu'on n'aura pas à partir en guerre. Cela n'augure rien de bon...
Oui, cette BD mérite incontestablement une lecture surtout dans le contexte actuel afin de mieux comprendre les enjeux géopolitiques.
Un ralentissement opère sur les deux derniers tomes de la série "Souvenirs de Toussaint", la faute à plusieurs facteurs, notamment un changement de scénariste en plein milieu avec le T7 bien que l'ensemble soit bien cohérent. Mais surtout un changement profond dans l'aspect et la colorisation entre le T7 et T8 qui donne l'impression que nous ne sommes plus vraiment sur la même série. Le motif de l'intrigue se répète toujours un peu de la même manière autour de la vengeance et de l'amour impossible, en moins bien. Je n'ai pas aimé dans le T7, les dialogues avec l'accent du Nord qui donnent moins l'état d'esprit du langage utilisé dans les tomes précédents. Le scénario est bien ficelé jusqu’au bout, malgré quelques longueurs sur certaines planches suite à un nombre de personnage important. Le T7 possède un twist final qui m'a bien plu ; le T8 reste très standard. En résumé, une série sympathique, mais très inégale et répétitive avec le personnage principal qui répond au nom de Toussaint, à la fois charismatique et original (photographe).
Avec cette suite de "Souvenirs de Toussaint", le motif se répète avec quelques variations, c'est toujours joliment amené et dans un langage paysan dont j'apprécie la forme. En revanche, au niveau du dessin et des couleurs de Savey, ça l'est nettement moins, le trait est trop gras, les couleurs trop pétillantes et surtout les visages sont parfois affreusement déformé ou d'un trait trop rapide. Le T4 tient une intrigue et des personnages de bonnes factures, mais l'intrigue sent vraiment le réchauffé par rapport au tomes précédents. Le T6, plus sombre au niveau de l'ambiance (couleurs très froides et sombres) propose un scénario solide qui sait nous tenir en haleine jusqu’à la fin, toujours malgré des visages un peu bâclés. Les scènes d'actions et de mouvements sont en revanche plus qualitatives.
D'une grande qualité, "Souvenirs de Toussaint" a pourtant tout d'un scénario classique. Mais l'ambiance qui en ressort et les personnages atypiques en font de très bon tomes (pour le T1 et T2). Les dialogues entre les personnages sont très intéressants, une façon de parler qui colle vraiment à l’atmosphère brute et difficile de la vie paysanne. "Souvenirs de Toussaint" est une série en 8 tomes, mais chaque histoire est différente et l'on découvre un nouvel univers sur chacun d'entre eux (à part le photographe Toussaint qui a le 1er rôle dans chaque récit et qu'on voit à chaque tome). D'un style réaliste, le dessin semble classique, pourtant à y regarder de plus près, il est parsemé de détails qui rendent l'univers vraiment riche, merci Dermault. Le T1 avec son gobe-mouche et l'introduction sur les origines de Toussaint est très qualitatif, c'est très bien amené. Le T2 sur une mariée déchue qui décide de se donner la mort car elle a perdu son amour n'a rien a envié au T1, c'est très plaisant à lire ainsi qu'a parcourir les planches. Le T3 marque une rupture dans l'intensité des dialogues et des personnages, bien que cela soit toujours bien construit, Convard ne sait pas vraiment quoi faire de ses personnages. Les dessins de Dermault sont par contre toujours aussi beaux et colorés du T1 au T3.
Cette série semblent étrange à première vue, quand on regarde la couverture des 4 tomes cote à cote, on croirait avoir affaire à une série amateur qui ne canalise pas ses idées. Et c'est le cas au départ dans un premier tome rapide et sulfureux. La série "Roxalane" surprends par son récit fantastique qui voyage entre la réalité et une autre dimension, celle de la pensée noire (régie par des dieux-fous) dans laquelle il est possible de voyager et de s'égarer (Necromantum). Le dessin s'améliore au fils des tomes, même si certaines cases restent approximatives, voir ratées avec un trait hésitant ou parfois mal défini. En revanche, la structure des dessins de la série "Roxalane" est un exemple de simplification et de minimalisme, les dessins vont à l'essentiel (peu de détails dans les paysages) et cela rend le récit clair. Roxalane malgré son scénario et dessin un peu passé sait encore surprendre par son genre à part, fantastique, organique et sexy. D'ailleurs, "Roxalane" se retrouve assez souvent nue pour la nécessité du récit (qui n'est pas directement nue sous une armure ?) mais surtout le plaisir des courbes féminine et du lecteur, d'avoir une héroïne qui s'assume aussi bien psychologiquement que physiquement. A découvrir.
"L'art Invisible" de McCloud est une belle proposition pour tout amateur/passionné de bande dessinée qui s’intéresse à son histoire, sa puissance et son inventivité. Sortie juste avant le début de siècle, c'est une mine d'information sur la relation entretenue avec le média, parfois mal connu ou dénigré (déjà à l'époque). "L'art Invisible" remet les pendules à l'heure avec une documentation fournie et complète. On peut reprocher certaines longueurs sur quelques passsages, mais l'ensemble sonne de manière cohérente. Attention, ce n'est pas non plus un ouvrage sur comment réaliser un scénario de BD ou comment dessiner ; il s'agit plutôt d'une réflexion autour de l'art et de la bande dessinée. Le dessin reste simple, mais efficace par rapport aux propos engagés. Bien sur, tout le charme de "L'Art Invisible" est qu'il s'agit d'une bande dessinée qui explique le fonctionnement de la bande dessinée. La bouche est bouclée !
de A à Z. Le T1 "Du scénario à la réalisation" est une mine d'informations en plus des exemples concrets aux travers des œuvres d'auteurs-scénaristes-illustrateurs des années 80. Pour le BDphile ou même celui qui veut se lancer dans la réalisation de BD, il pose les bases essentielles dans le processus créatifs d'une bande dessinée. Même si le livre date maintenant (1984), les fondements restent les mêmes en 2024 sur de nombreux points. J'ai appris beaucoup de choses me concernant et plus de découvrir des séries cultes de l'époque, merci Duc.
Changer un titre voire modifier une œuvre, afin de s'adapter au révisionnisme rétrograde de groupes de pression, est absolument lamentable et fournit de l'eau au moulin du politiquement correct actuel.
En effet, cette nouvelle adaptation des "Dix Petits Nègres" d'Agatha Christie, parue sous le titre "Ils étaient dix", révèle bien la soumission des éditeurs/auteurs au diktat de la pensée unique.
Passé ce premier et terrible constat, le résultat est heureusement bien fidèle à l'œuvre d'origine et ne part pas dans d'autres délires incongrus de cerveaux malades. Le déroulé est classique, efficace et immerge bien vite le lecteur dans le piège tendu par le meurtrier et qui lança la mode du "whodunit", propre à son autrice.
Le trait est solide et les références ne manquent pas au détour de quelques cases (Mortimer, Tintin et Milou). La résolution de l'enquête est toujours aussi implacable même si capillotractée.
Une très bonne adaptation des "Dix Petits Nègres".
Canardo tome 5, L'Amerzone. Encore un Canardo dans une atmosphère bien sombre. Cette histoire se déroule sous un régime dictatorial.
La conclusion de cet album est vraiment émouvante et triste en elle-même.
Un canardo de qualité, avec des dessins toujours d'une colorisation un peu passée, qui donne parfaitement vie à l'ambiance de cette histoire.
Lecture difficile bien sûr mais ô combien indispensable. La lecture de l'entretien avec le scénariste dessinateur apporte un éclairage passionnant sur le travail de mémoire et la reconstitution forcément partielle voire infidèle.
La série s’achève avec le début de la guerre civile syrienne en 2011...
Sur cette nouvelle couverture, on observe Riad et son père, qui regardent le ciel, que le patriarche pointe du doigt, alors qu’ils s’avancent dangereusement vers le gouffre d’une falaise (référence aux premiers albums, où ils se baladaient au cap Fréhel). Derrière eux, au second plan, Clémentine semble perdue, tandis que Yahya la suit l’air de rien. Tout au fond, un mur délabré, où la figure de Bachar Al-Assad est criblée de trous de balles et autres impacts d’obus... Des nuages bleus entourent la scène. On retrouve cette ambiance de délabrement sur la quatrième de couverture, où les câbles ressortent des murs complètement explosés. Des sacs poubelles éventrés jonchent le sol, clin d’œil aux lubies d’un des ses grands-pères, qui sombre peu à peu dans la sénilité à cette époque. Binational, les couleurs des deux drapeaux de Riad Sattouf sont réunis, bleu-blanc-rouge et rouge-blanc-noir-vert (qu’on retrouve dans la plupart des pays arabes, le rouge étant la couleur du sang versé par les martyrs, le blanc celle des califes Omeyyades de Damas, le noir celle des califes Abbassides qui leur ont succédé, le vert symbole des quatre califes successeurs de Mahomet dits les « bien guidés »). Dans ce décor surréaliste, empreint de symbolisme et d’art-thérapie, ressort Riad Sattouf, toujours colorié en blanc, ainsi que son farde vert, le dessin étant devenu sa nouvelle patrie, sa religion, ce en quoi il croit.
Cette série m’aura tenu en haleine pendant plusieurs longues années. Néanmoins, elle n’a pas répondue à toutes mes questions et j’avoue que je ne serais pas contre quelques précisions, tant la période couverte par cet album est longue (1994-2011)... J’ai apprécié tout de même de (re)découvrir la formation et l’éclosion du jeune bédéiste, animé par une curiosité équivoque, avant son ascension fulgurante dans les années 2010. La fin répond également à certaines des attentes que j’avais depuis le tome 4... Une manière assez naturelle de conclure ce récit autobiographique, même si je reste sur ma faim. Mais, après tout, cela reste sa vie privée, dont il nous dévoile que ce qu’il veut bien. D’ailleurs, si j’avais dévoré le livre à sa sortie, j’ai encore plus apprécié ce tome lors de ma récente relecture, notamment parce qu’il est nécessaire d’avoir une certaine connaissance de la carrière et de l’œuvre de Riad Sattouf pour tout comprendre. J’ai aussi été moins heurté par la tristesse de certains passages, moins surpris par les événements, moins ennuyé par les narratifs et autres dialogues ou mails à rallonge. Cependant, j’ai apprécié encore plus la tension de ce récit, autour des retrouvailles avec Fadi, mais aussi de la carrière de Riad Sattouf, qui aurait très bien pu ne jamais décoller, s'il avait continué à procrastiner... Pourtant, il y a toujours cru, et c’est probablement sa principale force : « Ayant eu, dès l’adolescence, un égo géant, j’avoue avoir rêvé de publier des livres avec mon nom dessus, avoir rêvé d’avoir du succès, avoir rêvé que des journalistes du Monde me posent des questions sur mon travail... ». Il sait cependant aussi faire preuve (d’un peu) de modestie : « Mais, en ce qui concerne le Grand Prix d’Angoulême (il l’a obtenu quelques mois après la sortie de cet opus), vraiment je n’y ai jamais pensé. Passer après Druillet, Moebius et Bilal était trop abstrait, inconcevable ».
Riad Sattouf, après avoir fait des albums sur un ton un peu trash, qui a plu à l’adolescent que j’étais (Pascal Brutal, Retour au Collège...), a su s’adresser à un public plus large, plus adulte, essayant de « faire des BD pour des gens qui n’en lisent pas »...
...Et, c’est l’apothéose.
"Les Rivières du Passé" est spécial dans son intrigue. Un plaisir de voir Corboz avec un trait laché et léger qui propose sur le diptyque quelque chose de très dynamique et convainquant. A vrai dire, c'est le dessin de Corboz qui est le plus réussi. Coté scénario avec Desberg, ça part rapidement dans tous les sens, avec des créatures macabres qui cherchent à massacrer la race humaine. Cependant, ces créatures venues d'ailleurs ne font pas vraiment écho à l'autre arc narratif sur Ay et son bijou. Les histoires s'entremellent sans vraiment une cohérence d'ensemble, ce qui laisse une série incomplète dans son propos et plutôt fade.
Une série post-apocalyptique qui a le mérite de proposer de monumentales fresques de désordre avec bon nombre de détails. Les dessins de Chauzy sont réussis avec notamment la faune et les paysages, en plus de l'équilibre dans les couleurs. Mais pour ce qui est des personnages, ils se ressemblent vraiment tous au niveau du faciès, ainsi il est parfois difficile de savoir qui est qui. De plus, les T1 et T2 parlent du monde post-apocalyptique, c'est OK, mais les T3 et T4 en remettent une couche, sans proposer de résolution donc nous tournons un peu en rond. C'est donc long de suivre l'aventure, car elle n'évolue pas sur les derniers tomes. Une suite de prévu ?
Le deuxième tome des 5 Terres s'inscrit dans la continuité du premier. Le scénario est bien élaboré et captivant, avec beaucoup de suspense.
Les manigances politiques de la royauté des Lions sont bien sûr mises en avant, mais nous suivons également, la vie de plusieurs petits héros tels que le petit soldat, les prisonniers des autres terres, le mercenaire, le chef des gardes du roi.
Chacun des petits groupes a ses propres péripéties, qui se réuniront, à mon avis, en grande partie.
Les intrigues qui se succèdent rendent cette bande dessinée de plus en plus palpitante. En outre, compte tenu de la construction du scénario, nous sommes confrontés à de nombreuses interrogations qui restent en suspens jusqu'au prochain tome.
Les planches sont vraiment splendides. Les personnages animaux sont parfaitement illustrés et leurs expressions sont d'une grande beauté.
Encore une fois, j'ai adoré lire ce deuxième tome.
Typiquement le genre de BDs que j’aime et dans lequel je me retrouve.
Il y a tout à mon goût.
Les dessins, d’abord, excellents, entre réalisme et rondeur caricaturale, précis et à la fois avec un trait léger… Tout à fait le style que j’aime, qui me laisse entrer dans un univers crédible tout en laissant un décalage sympa.
Les couleurs sont très sympa, chaque univers ayant le sien, un travail sur les couleurs plus ou moins pastels qui fonctionne bien.
Les décors, parfaits, précis, chouettes, riches et documentés sans être trop chargés, lisibles, avec quelques rappels aux échecs dans les damiers des sols.
Et puis les personnages sont cools, chacun un caractère identifiable, on les retrouve bien, ils ont tous des failles plus ou moins grandes qui fait qu’on s’attache à eux et prenons plaisir à les suivre.
Enfin, l’histoire, nickel, typique ce qui m’éclate, ces histoires chorales où tout se recoupe, de Pulp Fiction à Short Cut au cinéma.
Chacun a une histoire qui m’a plu, que j’ai pris plaisir à suivre, dans laquelle il y a un peu d’humour sous la nostalgie triste, mais avec beaucoup de tendresse.
Et quelle joie de voir comment tout se recoupe au final !
Avec un excellent travail pour rapprocher les histoires des parties et pièces d’échec.
Un travail brillant de construction de l’auteur, parfaitement mis en image.
Alors peut-être, si je devais faire un reproche, ça sera celui qui découle de cette construction : tout est bien carré, droit, conçu, linéaire.
Mais si tous les personnages sont vifs, vivants, l’histoire, bien que super efficace, a un côté froid, quelques pages chacun de présentation, une pièce d’échec, un bout d’histoire.
Je ne sais pas, ça marche, les histoires sont prenantes, mais il se dégage de ce côté carré tracé au cordeau bien réfléchi un petit manque de cœur, d’âme, coincé dans une structure hyper efficace qui emprisonne un peu les histoires…
Qu’importe, j’ai beaucoup aimé !!
The Walking Dead chez Tolkien....Une nuit en enfer en planche de BD.
Car, dés le début, ça part en couille. Et ça aurait pu être du très bon sauf que la trame se déroule avec trop de hasard heureux pour moi, avec trop de rencontres exceptionnelles et déterminantes pour le final et toujours dans le plus des heureux des hasards. Et puis il y a ces personnages secondaires....On sait qu'ils vont tous mourir mais on aurait aimé mieux les connaitre. Hélas, ils passent aussi vite qu'ils sont venus.
Malgré ces désidératas ça dépote, ça envoie, ça déboule. L'action est à son level le plus haut, les dessins sont sublimes. Lereculey nous régale. Les couleurs, les traits, les mouvements et les effets, malgré un classicisme avéré, sont d'une beauté à couper le baba.
Le final, lui, apporte des moins comme des plus. Le moins (voire le nul), c'est qu'on ne sera jamais peut être rien de ce "convoi" alors que l'on s'est attaché, dans le tome précédent, à savoir dans quel pays visiblement maudit ils vont et que vont-ils devenir. Les auteurs s'en fichent visiblement, tout cela n'était qu'un prétexte? Le plus, voire le top, c'est l'annonce de l'enfant. Il y aura peut être une quête, une saga qui s'annonce.
Bref, peut être une grande histoire dans ce grand univers.
Excellent album qui fait du bien à la lecture.Album sublime dont je recommande la lecture.Un chef d’œuvre.
Un bien bel ouvrage…
D’un point de vue esthétique, il n’y a rien à dire, c’est parfait.
Le trait doux de Geniller sert parfaitement la poésie légère de l’histoire. Elle va dans une épure terriblement efficace des traits de personnages et décors, allant à l’essentiel pour créer une superbe atmosphère, visuellement riche, sans être étouffante. Il y a des détails partout et pourtant, ça reste très lisible.
Le travail sur les couleurs est superbe, chaque scène a son ambiance, sa tonalité de couleur très justement trouvé et travaillé.
Et l’auteur se fait fort de réussir de superbes moments de mise en scène, alternant les plans large ou resserrés selon ce qui est raconté, trouvant parfois des angles originaux…
Elle s’offre même le luxe de se compliquer la vie avec de très jolies idées ici et là, sur une fumée envahissante qui surmonte les bulles, un beau travail des blancs pour faire un escalier dans une case unique qui présente plusieurs moments, un plan fixe d’immeuble sur quelques pages qui lui donne vie…
Graphiquement, je suis pleinement satisfait.
Pour l’histoire, je le suis globalement.
J’ai beaucoup aimé la poésie, la douceur qui se dégageait de la narration et des personnages. Le sujet est original et intéressant et la sororité ou presque fonctionne à plein, donnant le sentiment d’un cocon où tout va bien.
Mais c’est peut-être ça qui m’a manqué…
Je ne me plains absolument pas que tout aille bien !! Pour une fois que ça arrive, c’est plutôt cool.
Mais il n’y a pas de réelle évolution.
Alors on me dira que si, entre les débuts de Rose et la fin, il y a une sacrée marche. Mais tout est facile, il n’y a pas de véritable enjeu, pas plus que pour la mère qui n’a pas vu le père depuis 20 ans, la fille qui s’est coupé de sa famille, celle dont la famille croit qu’elle fait autre chose…
Tout va bien, on est justement dans ce cocon où tout le monde accepte sans souci qu’un homme s’habille en robe et les moindres embuches sont passagères, tranquilles, anecdotiques.
C’est très beau, très agréable, très apaisant, mais un peu lisse.
J’ai aimé l’histoire, je l’ai trouvée charmante, mais elle a ce côté long fleuve tranquille et un peu de rythme ou de panique ou de mouvement dans l’histoire m’aurait bien plu.
Cela étant, la dessinatrice a un incroyable talent pour rendre vivant des mouvements sur une page fixe et immobile, réussit presque à nous faire sentir les odeurs des fleurs dessinées sur son papier, et rien que ça, ça vaut le coup !
Un dessin superbe, régulièrement très proche de celui de Pratt (Georges, pas Hugo ...).
La thématique, une certaine forme d'approche du stress post traumatique consécutif à la guerre, est très bien desservie par l'approche graphique.
L'esclavage de type colonial est une véritable abomination. La Révolution Française de 1848 instaurant une Seconde République met fin à l'esclavage par décret, ceci afin de calmer les révoltes dans les colonies et empêcher accessoirement l'Angleterre (qui l'avait aboli dès 1808) de s'emparer de ces territoires que cela soit aux Antilles ou bien à l'île de la Réunion.
C'est sur cette dernière que se situe l'action de ce récit qui va s'intéresser au destin d'Edmond Albius, une jeune esclave qui a découvert le procédé artificiel de la fécondation de la vanille qui va faire la fortune des propriétaires des plantations de l'île. Voilà un esclave en or !
C'est horrible de constater que les colons étaient prêts à se battre contre les émissaires de la République pour ne pas se voir imposer l'abolition de l'esclavage. A chaque fois, on constate que c'est bien eux le problème car ils se croient maîtres de leur univers. Leur devise : « celui qui libère mes esclaves, je le tue ! ». On ne peut pas être plus clair. Les réflexions des colons créoles ou blancs dans cette BD donnent véritablement la nausée mais c'était la véritable pensée de l'époque.
Le véritable problème était que les employeurs ne voulaient pas payer le travail des noirs car ils estimaient qu'ils étaient déjà logés et nourris. C'est purement une logique capitaliste et égoïste. On va également s’apercevoir que d'esclaves, ils vont passer ouvriers mais exploités à fond par les propriétaires avec de misérables salaires. Les conditions de travail ne seront guère meilleures.
A noter quand même que le gouvernement va offrir des compensations financières pour la perte des esclaves à la minorité des propriétaires blancs dont les affaires vont pouvoir prospérer. Bref, l'argent du crime n'était pas allé aux victimes mais aux bourreaux !
Cette BD donne un témoignage de ce que fut l'esclavage et nous indique que son abolition n'a pas vraiment profité à ces nouveaux hommes libres qui continuaient à être exploités en vendant leur force de travail contre des sommes dérisoires.
L'exemple d'Albius est d'ailleurs assez marquant. En effet, il a permis à l'île de la Réunion de devenir le premier exportateur mondial de vanille et il est mis en prison pour un petit larcin de quelques babioles !
Aujourd'hui encore dans le monde, près de 40 millions de personnes seraient toujours victimes d'esclavage. Or cette pratique est interdite et condamnée dans de nombreux pays. Il faudrait en finir une fois pour toute avec cela.
Un mot sur le dessin pour dire qu'il est très agréable pour la lecture avec de belles planches colorées. Correct et efficace seraient les deux qualificatifs que je choisirais pour définir le graphisme.
Au final, une lecture assez instructive sur l'esclavage mais également sur la découverte du procédé de reproduction de la vanille sur l'île de la Réunion. En prime, on aura même droit à une belle histoire d'amour.
Est-ce que Riad Sattouf est un génie ?
Malgré un succès retentissant en BD, peu de médias lui donnent ce qualificatif.
Certes, il a le "génie du titre" (qui n'est pas sans faire penser à un chef d’œuvre d'Emile Bravo, L'imparfait du futur), comme le dit poliment Anne Douhaire-Kerdoncuff sur France Inter, "L’Arabe du futur ça claque, ça surprend" (2014). Il sait aussi attirer l’œil par ses couvertures.
Celle du tome 5 se démarque des précédentes par ses couleurs, même si j’avoue que ce n’est pas celle que je préfère. Clémentine avance vers la droite, dans un survêtement de sport qui entre en dissonance avec son geste de prière. Elle est marquée par les cernes, signe d’une dépression, assez compréhensible vu ce qu’elle traverse... mais sourit tout de même, béatement. Les deux fils qui lui restent la suivent, esquissant un léger sourire, leur cartable derrière le dos. Au loin, la plage et la mer, qui s’étendent à perte de vue (on se croirait à la fin des 400 coups de Jean-Luc Godard, réalisateur modèle pour Riad Sattoud). Sur la falaise, un phare, qui fait immédiatement penser au cap Fréhel, en Bretagne. Mais la série, qui a pris un tournant particulièrement dramatique, ne passe pas au "Gwenn ha Du", mais bien au bleu, blanc, rouge. Les couleurs du drapeau syrien sont ainsi remplacées par celles de la France, où se déroule désormais l’action. Si Fadi a disparu, le visage du "père Sattouf", pourtant condamné par la mère de Riad à la "damnatio memoriae", faute de justice, reste présent sur la première de couverture. Ces bouts de photographie s’enfoncent peu à peu dans l’oubli. En quatrième de couverture, les trois frères demeurent symboliquement unis dans le cadre qui surmonte la télé. On veut garder le souvenir de Fadi. Le taureau a lui disparu, envolé pour la Syrie, peut-être définitivement ?
Comme d’autres, je trouve que ce tome est moins abouti que les précédents (mes préférés étant les tomes 3 et 4). D’ailleurs, je ne me suis pas délecté du trait de Riad Sattouf, mais plutôt de la complexité de son récit, qui me transporte toujours. Je reste sans cesse bouche-bée devant cette série à cœur-ouvert. Rares sont ceux qui se sont autant livrés sur leur histoire personnelle en BD, à part peut-être Fabrice Néaud et d’autres de ses compères d'ego comme X...
Mais, même contre vents-et-marée, pour sa mère et sa grand-mère il demeurera toujours un "génie du dessin", tout comme pour sa professeure d’arts-plastiques (personnages que l’on retrouve dans cet opus). Je ne peux qu’applaudir ces femmes, qui ont su encourager le jeune Riad, à persévérer sur sa voie, celle de l’art. D’une certaine façon, on leur doit aussi cette série admirable, elles qui ont su gonfler l'égo de ce cher Riad.
Pourtant, il a rarement été LE meilleur dessinateur (au collège, il est déjà concurrencé par d’autres élèves, comme son copain Grégory). Son père n’approuve d'ailleurs pas sa démarche (en même temps, ce dernier fait de plus en plus figure de contre-modèle pour son fils aîné). Riad Sattouf lui même semble osciller entre une forme d’assurance, voir d’arrogance, et des doutes, un mal-être profond.
Mais, comme il a pu le dire en interview, Riad Sattouf n’a jamais baissé les bras, contrairement à d’autres de ses collègues, dégoûtés par ce métier trop ingrat. Dès sa jeunesse, il s’obstine et s’inspire de certains des plus grands maîtres de la BD (Bilal, Druillet et Moebius), sous l’influence d’une copine qu’il aime en secret, alors qu'il avait déjà découvert Tintin beaucoup plus tôt, par le truchement de sa grand-mère. La vie précaire d’auteur ne semble pas lui faire peur (mais il faut avouer que, d'une certaine façon, c’est plus facile de le raconter lorsque l’on a explosé le Box-Office BD...) et il est fasciné par l’œuvre d'H. P. Lovecraft depuis le collège, auteur à la destinée tragique... Au final, il suit un parcours assez simple pour mener à bien son projet artistique (littéraire, avec une option art dans un lycée rennais) pour finir par intégrer la prestigieuse école d’animation des Gobelins (raconté dans le tome 6), soutenu par sa famille bretonne (notamment son grand-père, qui a payé ses études à Nantes).
D’une certaine façon, on pourrait se dire que Riad Sattouf n’a pas un talent immense, qu’il n’a réussi que par la chance, un certain entêtement, le soutien de ses proches, ou une série de circonstances favorables à sa réussite. Je constate cependant que Riad Sattouf a su révéler une forme de génie, un talent lié à son labeur, à son expérience de la BD, du cinéma d’animation, de la presse, et plus largement de l’art et de la vie, entre Orient et Occident. La quantité phénoménale de commentaires et de critiques positives qui encensent l’Arabe du futur vont dans ce sens, surtout qu’on y trouve toutes les catégories d’âge, tous les sexes... Qui mieux que Rémi George avait auparavant touché un public aussi large en France ?
Si l’on compare avec des auteurs de sa génération, c’est-à-dire de la "nouvelle vague", il me semble plus prolifique que Satrapi, plus précis dans son dessin que Trondheim, moins déprimant que Larcenet, plus rigoureux que Sfar, plus constant et moins de droite que Blain, plus charismatique que Sapin, plus commercial et moins de gauche que Milhiet... avec en plus cette casquette de cinéaste (Les Beaux Gosses, Esther...). S’il attire des jalousies, c’est d’ailleurs qu’il a un certain brio... Néanmoins, il s’est aussi inspiré des autres (dont ceux que j'ai cités plus haut).
Pour moi, si son trait est assez particulier, il n’en demeure pas moins l’auteur de BD le plus complet du XXIème siècle, avec plusieurs bottes secrètes : l’accessibilité de ses histoires et la clarté de son trait pourtant flageolant, un regard presque de journaliste sur les jeunes et leurs problèmes, des caricatures de canailles et autres gredins, la mémoire d’une vie syrienne et une mise en scène plus que convaincante, jouant parfois aussi sur les symboles...
Même si je comprends certaines critiques à l’encontre de son travail, ses multiples récompenses, au FIBD ou à l'international, dans la BD comme au cinéma, me semblent amplement justifiées.
Il est l’un des bédéistes qui m’aura le plus marqué et des BD... j'en ai lus par milliers.
Un album de Tex en solo, plutôt jeune, visuellement magnifique, surtout pour les décors et paysages. L’histoire est simple et sans surprise, mais côté tempo et flashbacks, tout est extrêmement bien maîtrisé.
Je préfère toujours les récits de Tex au long cours, bien développés, complexes, souvent en N&B, comme les « Special Tex », mais des bons petits récits dynamiques comme celui-ci sont aussi les bienvenus.
Le tome 16 de Prométhée maintient mon intérêt en me captivant, avec toujours autant de mystère.
Nos voyageurs téléportés se retrouvent dans une époque différente. Nous retrouvons Denton, qui est resté dans le passé pour rejoindre la ferme familiale. Est-ce qu'il va perturber une boucle temporelle? Et évidemment, nous retrouvons aussi notre champion de golf avec notre magnifique Kellie dans leur nouvelle aventure avec le merveilleux président.
Vraiment, je suis complètement absorbés par ce récit.
Nous sommes dans le bon Prométhée à suspense.
J'espère que la suite restera aussi captivante.
Le tome 15 de Prométhée, redevient aussi passionnant que le cycle 1. Enfin, je me retrouve plongé dans ce scénario plein de suspense. On suit nos différentes histoires entre 1959 et 2019.
Ces dernières sont de nouveau très captivantes, avec de bons rebondissements. Nous sommes toujours impatients d'en savoir plus sur l'histoire de nos personnages, sur ce que l'humanité va devenir.
Les dessins sont de nouveau corrects et bien supérieurs à ceux du tome 13. Regardez cette couverture, cette luminosité magnifique.
Je vais continuer mon périple. Je suis passionné par ces multiples récits.
Magnifique première partie de la série les 5 Terres. Dès le début de cette histoire, nous sommes plongés dans l'intrigue de ces manigances. Qui sera le successeur de la place du trône?
Malgré la présence de nombreux personnages au début, un petit lexique nous aide énormément, et nous sommes tellement immergés dans l'histoire que nous retenons très vite tous les protagonistes.
On ne peut résister à l'envie de lire ce premier tome tant le scénario est captivant et riche, avec de nombreux rebondissements jusqu'à la fin, où vraiment je ne m'attendait pas à cela.
Une bd qui connaît un véritable renouveau du genre, avec des dessins splendides, de superbes personnages, de superbes couleurs et même une écriture remarquable des bulles.
Je suis impatient de lire la suite.
Cette suite de l'histoire demeure intéressante, mais je lui trouve les mêmes inconvénients que le premier tome. Il arrive parfois que les révélations de l'enquête soient un peu tordues. Est-ce dû au thème de cette bande dessinée? Aucune empathie envers l'héroïne.
Les illustrations sont toujours aussi réussies.
On passe quand même un bon moment de lecture, à voir la seconde intrigue.
Je n'ajouterai rien de plus à l'avis de "Tourisme-amateur", avec lequel je suis en complet accord.
Dommage.
Une de mes séries favorites. "Aldébaran" est pour moi une réflexion sur l'humanité et son devenir, sur la conquête spatiale et les prouesses humaines, sur la limite de l'homme sur son écosystème (au delà de la planète Terre). Les 5 tomes sont tous très bons, que cela soit au niveau du scénario, de l'approche, de la profondeur, des personnages qui parlent de leurs tracas, leurs relations, leurs peurs, leurs pensées qui les rendent très humains. Beaucoup de thématiques sont abordées dans ce Cycle 1 et suivront dans les cycles suivant. La mantrisse remet au centre toute la domination de l'homme sur terre, elle est la réflexion d'une entité potentiellement plus intelligente que nous (mais encore mal comprise de l'homme, donc une part de mystère qui restera tout au long de la série). Concernant l'aspect graphique et les couleurs, c'est là aussi incroyablement vivant, non sans défaut sur des personnages parfois un peu figés, mais cela n’enlève en rien à l'univers de la planète "Aldébaran". La faune et la flore sont des nids de trouvailles incroyables qui poussent à une créativité débordante. Beaucoup de réflexion aussi bien de manière collective qu'a l'échelle individuelle, de même que le corps et la sexualité font partie intégrante des œuvres de Leo. Quelle aventure humaine, surement une des meilleurs séries d'anticipation/science fiction sortie à ce jour, car on ne se contente pas de lire une simple bande dessinée, c'est un nid de créativité et de philosophie.
Le deuxième cycle "Bételgeuse" n'a rien à envier au premier. Dans la même continuité, Kim et son groupe explore une nouvelle planète. Et quel dépaysement lorsqu'on découvre cette nouvelle terre verdoyante et hostile. De la même manière qu'Aldébaran, la place des être humains sur une nouvelle planète est remise en cause. Encore une fois, l'humain et les relations sont au cœur des discussions. Les personnages ont une sexualité décomplexée et libre. L'autre sujet qui touche le cycle est la place de la femme dans cette nouvelle société d'expatriés, qui démontre une certaine réalité et remet en cause la vision de la famille, de la grossesse et des enfants. Les dessins sont toujours aussi réussi (toujours un peu rigide par moment), une faune et une flore riche, et pleine de découverte. Une série qui continue de surprendre avec tous les éléments nécessaires pour en faire une excellente bande dessinée et ainsi une série culte.
Toujours dans la même veine que les deux cycles précédents "Antares" est un cran au dessus au niveau de l'hostilité, une planète vraiment anxiogène et qui démontre la difficulté d'y vivre et de s'installer. Les personnages sont toujours aussi attachants (malgré la terrible coupe mulet pour Kim et Alexa) et remplis d'humanité. Cette série à le dialogue facile, car le sujet, le bestiaire et les personnages sont complexes. Moins d'actions et plus de réflexions, mais cela ne gâche pas le plaisir de la série. La venue de Lyn est peut être pour moi un arc narratif excessif, même s'il ajoute une vrai touche de SF. La forme et la complexité de la faune s'essoufflent aussi, même si cela reste un travail de qualité. Je trouve d'ailleurs les couleurs très agréables dans cette série.
Dans le style graphique de Bastien Vivès, "Polina" est un peu moins mon univers, d'une part car le monde de la danse me parle moins. Deuxièmement, le dessin est un peu trop minimaliste à mon gout, contrairement au "Le Chemisier" ou "Une Soeur" ou les traits sont plus interessants. L'oeuvre se lit tout de même bien, mais il lui manque quelque chose qui pourrait me satisfaire.
"Le Chemisier", l'idée part de pas grand chose pour prendre des proportions assez délirantes, mais qui restent cohérentes. Bastien Vives avec son style minimaliste propose une œuvre complète qui fait plaisir à parcourir. La première œuvre que je lis de Bastien Vivès, et ce manque de détails, avec des formes et traits suffisants pour comprendre de quoi il est question donne au dessin un charme fou. Une œuvre portée sur la sexualité et la féminité qu'on prend le temps de voir venir sur 200 pages.
Pour qui aime l'univers poétique et généreux de Fournier, cet album est indispensable. Pour les autres, il peut provoquer une certaine déconvenue. Pour ma part, j'aime l'univers de Jean-Claude Fournier. Le tirage de tête des éditions Maghen est splendide, dos toilé, ex-libris (sans trop d'intérêt) mais signé de la main du maître, couleurs splendides et papier de qualité. Un vrai collector. Par contre la relecture a laissé passer une grossière faute d'orthographe page 6, dernier strip ! C'est un peu dommage ce manque de rigueur, surtout pour un si bel album.
"Le Beau Parleur" fait preuve d'humilité au travers d'un récit simple qui s'oriente vers une lecture tout public (c'est un parti pris). Les dessins et les couleurs signés Turconi sont très verdoyants dans les paysages d'un Brésil chaud et radieux. Les personnages sont simples avec une belle dynamique. Concernant le récit, l'ensemble est linéaire et se lit sans encombre, avec quelques rebondissements ça et là. Pedro est le personnage principal, il a 11 ans, il a un regard d'enfant sur le monde et le fait savoir au travers de multiples commentaires au fil des pages. Je trouve que l'ensemble est un peu trop édulcoré pour justement que le récit soit 'Tout public', un exemple avec le Dulce de Leite et son addiction, qui fait clairement penser à un traffic de drogue pour Bisounours. En conclusion, l'ensemble est un peu trop gentillet pour satisfaire les lecteurs comme moi, mais cela reste un très bon One shot pour le jeune public en quête d'histoire riche et pleine de vie.
"Rosa" est un souffle de bonheur dans le monde la BD, jusque là François Dermaut a toujours prouvé son talent de dessinateur au travers de séries historiques comme "Les chemins de Malefosse" ou les débuts de "Souvenirs de Toussaint". Ici, Dermaut se livre à une œuvre plus intimiste, lui permettant d'essayer à un genre nouveau, mais toujours dans ses cordes comme le scénario se déroule à la fin du XIXème siècle. "Rosa" est une femme honnête et croyante, sujette aux fantasmes des hommes, à la manière du très bon film "La Fiancée du pirate" de Nelly Kaplan. Rosa va se lancer dans une aventure humaine riche et sensible, d'autant plus pour l'époque. Avec un tome 1 plus que réussi, et un tome 2 qui conclut le diptyque en beauté, l'ensemble se lit très bien grâce à des personnages hommes ou femmes très humains avec une personnalité riche, ils deviennent rapidement tous attachants en plus de l'univers créé autour de de ce village de campagne. Une poignée d'hommes qui sur un pari un peu débile au départ, finissent par montrer leurs cordes sensibles, car chez "Rosa" la virilité est mise de coté et laisse place a des hommes avec leurs envies, leurs peurs, leurs faiblesses, leurs douceurs. Le tableau présente des hommes tous très différents dans l'intimité et qui montre un autre visage au bar en fin de journée en partageant quelques bières et une partie de carte, au même titre que Rosa qui doute de sa condition féminine et ses croyances chrétiennes puis s'émancipe au fur et à mesure. Le thème aurait pu vite sonner putassier, mais ce n'est pas du tout le cas. Concernant le dessin, c'est au travers de traits forts que Dermaut s'exprime, proche de la caricature pour certains personnages : long nez, pommettes saillantes, traits du visage marqués avec un univers détaillé, coloré et bien équilibré, c'est un vrai plaisir de parcourir ce genre d’œuvre, un peu comme une bulle hors du temps.
Quelle étrangeté, cette série "Grimion Gant du Cuir", d'une part par son dessin, assez laid sur le T1 et T2, il s'améliore un peu dans le trait sur le T3 et T4, mais les couleurs font terriblement passées, d'un style qui oscille entre le comic et la ligne claire bien grasse, l'identité graphique me plait difficilement. Coté scénario, c'est la même chose, un tome 1 difficile à lire, j'ai du revenir dessus pour comprendre les fondements du propos, en plus du dessin, de la couleur, et des dialogues d'un autre temps qui trompent parfois le lecteur. Ce qui nous tient en haleine est le mystérieux "Gant de Cuir" autour duquel les mythes prennent vie. Mais cela ne suffit pas nous tenir éveillé, car chaque tome semble introduire une nouvelle thématique toujours plus loufoques, et s'enlise un peu plus dans les choses abstraites au delà du récit fantastique. On a une impression d'ensemble que le récit ne se tient pas, l'auteur ouvre de nouvelles portes souvent, mais aucune ne se ferme, rien ne se conclut vraiment, c'est une sensation incomplète et étrange. Le T4 marque la fin de la série, toujours avec l'armertume ne n'avoir pas su capter l'essence de la bande dessinée, même au delà d'un dessin passé, le scénario n'est pas à la hauteur de mes attentes, dommage.
"Carcajou" est une excellente surprise sur de nombreux points, notamment avec un scénario en béton qui amène une tension incroyable sur toute la longueur, un western trépidant avec de nombreux personnages atypiques aux caractères bien trempés. Le dessin peut sembler naïf et caricatural à première vue, mais je le trouve ultra expressif dans l'approche en plus du détail, des couleurs et de l'ambiance des paysages canadiens. Une plongée dans la fin du 19 siècle, surtout pour un twist qui vaut sont pesant d'or (ou de pétrole). L'approche du scénario et le découpage sont vraiment réussi, cela donne une œuvre plein de caractère, à lire absolument.
Un superbe album, au scénario et dessin impeccables et très documentés. C’est passionnant de bout en bout et on s’attache très rapidement à ce sacré bout de femme. Vivement la suite!
Une bonne bande dessinée, mais... certaines petites choses me dérangent. Par moments, le rythme est un peu lent. Il manque quelque chose à notre héroïne pour qu'on se sente réellement attaché à elle. Certaines résolutions de l'enquête nous laissent perplexes. Nous nous demandons comment il ou elle a pu trouver tel ou tel indice.
L'idée de mêler intrigue policière et fantastique paranormal est intéressante, mais je trouve que certains éléments sont mal exploités.
Le graphisme est simple, mais il remplit parfaitement son rôle. Les couleurs ont été soigneusement sélectionnées. Elles se marient parfaitement avec le thème fantomatique.
Le scénario nous encourage à poursuivre l'aventure pour découvrir la conclusion de l'enquête.
Suite des aventures de nos pilotes préférés face à des terroristes décidés à faire exploser Air Force One, en utilisant entre autre l'IA. Il y a beaucoup de choses à dire sur cet album, en bien comme en mal.
Visuellement, Formosa assure comme toujours les séquences en avion et les environnements plus terre-à-terre. C'est dynamique, lisible et riche en séquences d'action.
Pour autant, le rythme et le scénario sont problématiques: les rebondissements et autres raccourcis sont légions à un tempo très (trop) soutenu. J'ai eu la sensation d'un emballement voire d'un empressement destiné à tout boucler sur un deuxième opus qui en aurait mérité un troisième, afin de laisser un peu de répits et de développement entre deux planches d'action. Beaucoup d'informations/rebondissements/révélations sont délivrées dans cet album comme s'il fallait à tout prix maintenir l'intérêt du lecteur à coups de 'cliffhanger' et autres twists.
Autant le premier opus était sympa et plein de bonnes promesses, autant celui-ci est en-dessous en terme d'écriture et se termine vite-fait bien-fait. J'ose espérer que la conclusion proposée pour certains des personnages soit sérieuse et pas un énième gag/rebondissement téléphoné pour le prochain album.
Et la série continue... la mode de la bd d'humour actuelle est de prendre un thème par exemple l'héroic fantasy, les fonctionnaires ou encore ici les joueurs de pétanque et de broder des gags autour. L'univers exploré est ainsi cloisonné alors qu'un Sfar ou un Larcenet ne s'enferme pas. Il faut également dire qu'on est loin ici de leur humour.
Franchement, cette bd est un ramassi de clichés sur les gens du Sud avec des parisiens assez malmenés. Le charabia verbal de cette bd m'a repoussé immédiatement. Il faut s'accrocher pour comprendre quoique ce soit. Cela sera sans moi ! Et dire qu'il y a déjà 4 tomes alors que le premier a déjà été une épreuve de lecture...
Tome 14 de Promethee, relève le niveau du tome précédent. Bien que parfois j'ai trouvé qu'il y avait trop de bavardage scientifique dans ce scénario, cela m'a un peu ennuyé.
L'histoire est restée intéressante dans l'ensemble. Nous découvrons de nouvelles choses et nous retrouvons notre groupe de voyageurs temporels qui vont poursuivre leurs péripéties.
Nous remarquons aussi que les individus se réorganisent avec les moyens nécessaires pour prévenir toutes les maladies, en raison des nombreux décès.
Le graphisme est bien supérieur au précédent. Nous retrouvons de superbes planches.
Nous allons bien voir ce que cela va donner pour le suivant.
La magnifique collaboration entre le musée du Louvre et les éditions Futuropolis, gages de qualité, continue avec la BD "Le ciel au-dessus du Louvre" (Futuropolis-2009) du scénariste de cinéma et de télé, feu Jean-Claude Carrière, et le dessinateur Bernard Yslaire, créateur de "Bidouille et Violette" et "Sambre", dans un format carré.
L’histoire se déroule durant la Révolution Française quand Robespierre commande un portrait de l’Être Suprême et du jeune martyre Barra pour les commémorer lors de deux Fêtes, au peintre David qui a son atelier au Louvre.
Seule la dernière commande sera honorée mais inachevée tandis que Danton et Robespierre passeront à la guillotine. Et David, sauvé de la purge et embourgeoisé achèvera son portrait de l’Être Suprême avec un Bonaparte levant les yeux au ciel.
Le ciel. Il est important dans ce livre, en plus des œuvres du Louvre présentes dans la BD, est, dès le titre, un ciel sans Dieu, cher à Camus, ni Jésus Juif, est à « ré-habiter » car le Peuple a besoin de croire en quelque chose de plus grand, philosophiquement et esthétiquement, côté David.
Et ce sera le dessin d’Yslaire aux traits vifs, inachevés, de Bic et de blanc sur papier brun, qui nous fait revivre cet épisode de la Révolution en ces temps de fureur et de violence jusqu’à sa fin et l’avènement e l’Empire et son néo-classicisme.
A lire.
"Ceux qui me restent" parle d'une maladie toujours difficile à comprendre dans les faits : Alzheimer. Il n'y a pas beaucoup d’œuvre qui traite du sujet correctement et pour comprendre comment fonctionne la maladie et rentrer dans l'esprit du malade. Le film "The Father" de Florian Zeller parvient à quelque chose de construit mais le cheminement est plutôt long. Tandis que le découpage de la bande dessinée permet de prendre des raccourcis plus évident dans l'espace et le temps ; ainsi la construction du scénario est efficace et touchante, elle nous permet de comprendre les fondements de cette folie/maladie incomprise, Florent a beau savoir qu'il a une fille, il ne l'a reconnait pas ; sauf parfois dans des moments de lucidité, quand son cerveau fait finalement le lien entre le temps qui s'est écoulé et Lili (Aurélie) qui n'est plus aussi petite que son cerveau l'a mémorisé, c'est une très belle approche. Graphiquement , l'ambiance est réussie avec un bon choix concernant la palette de couleurs. En revanche, certains traits manque d'assurance et de définition. Ainsi, les nez pointus en ligne claire et les cheveux dessinés grossièrement rebutent un peu l'aspect graphique général de l’œuvre. Le roman graphique se lit rapidement, mais cela n'entache pas le plaisir de lecture.
La série "Péché Mortel" sonne vraiment années 90, dans son propos avec le VRH qui fait largement penser au VIH, ces couleurs plutôt saturées et criardes qui ne vieillissement pas forcément bien et les dessins de Béhé, avec une ligne claire un peu hésitante sur le T1, mais qui s'affirme au fil de la série. Le propos a peut être vieilli, mais l'intrigue tient la route avec de beaux rebondissements surtout dans le T1 qui permet d'entrevoir une suite intéressante pour cette série. Le T2 et T3 présentent quelques longueurs dans la forme qui complexifient quelque peu le scénario, mais n'en reste pas moins intéressante. Le T3 présente des longueurs, beaucoup de dialogues, assez peu d'actions concrètes, la série en perd un peu de sa superbe, pour un T4 réussi mais toujours gourmand au niveau des dialogues, au travers d'un style très vite politique. Il y a plusieurs longueurs, mais grâce à un dessin réussi, on arrive à être tenu en haleine face à la montée de l'autoritarisme et du fasciste. C'est bien pensé, c'est une belle série.
"Les Éternels", un titre qui ne parle pas vraiment et qui je trouve ne dessert pas le lecteur ; il est ici question de trafic de diamant. Et dans son ensemble, ça sonne très classique pour le genre (Polar, Thriller). Ce que je retiens c'est le dessin réussi de Meynet et ses pin-up : lèvres pulpeuses, poitrines avantageuses, tenues moulantes, ces demoiselles sont sujettes à quelques fantasmes selon les situations mise en avant. Concernant la plastique, nos héroïnes ont de beaux atouts, mais est-ce suffisant ? Car au delà de l'esthétique, la personnalité est l'essence même de ce que recherche un lecteur (les héroïnes pulpeuses inondent vite le marché de la BD et du cinéma) seules les plus charismatiques et uniques pourront sortir du lot. Au niveau personnalité, Uma ne déçoit pas, mais ne régale pas non plus, le ton de la série se veux plus ou moins léger et semble au final vite anecdotique. De même que l'action présente se déroule de manière très classique et tous les éléments de l'intrigue sont imbriqués de manière un peu trop évidente qui fait qu'on a cette étrange impression que tout est déjà prévu d'avance. Je m’arrête au T2 pour cette série, car elle ne m'apportera rien de plus qu'une lecture agréable (c'est déjà bien).
Le "Carnet de Pérou" de Fabcaro est dans l'absolu un trompe l’œil. Quelques croquis et clichés du Pérou remplissent la moitié des pages, de l'autre coté, nous avons le droit à l'humour grinçant de son auteur, à prendre ou à laisser. Clairement, je n'ai pas aimé les coupures incessantes entre son voyage et ses moments d'humour purs et durs, c'est trop répétitif, même si certains gags sont bons, voir très bons. Mais cela ne suffit pas à remplir son carnet de voyage qui reste assez anecdotique. Les dessins et les croquis sont plaisant, en bichromie, mais cela manque quelque peu de contenu pour en faire une œuvre complète. Au niveau de la couverture, elle est en papier souple sans protection plastique, elle a l'avantage d'absorber l'eau ou tout autre substance liquide donc d'une durée de vie très limitée si le livre n'est pas couvert.
"Oh Lenny" surprend par son graphisme très doux, en comparaison d'un scénario dramatique assez violent. Le dessin avec une ligne claire épaisse et ronde ainsi que des couleurs marquées rassurent, sauf que le registre est quelque peu différent d'une simple fiction. Cependant, certaines scènes oniriques fonctionne difficilement par son dessin, même si on ressent la bonne volonté de son auteur. Une œuvre qui se lit rapidement et addictive dans sa lecture et son propos, c'est original et cela a le mérite de sortir des sentiers battus, malgré que le couple June/Brad sonne très "cliché" à première vue. Il manque tout de même un brin de folie pour rendre l’œuvre et sa chute encore plus surprenante, mais la lecture vaut le coup.
Bonjour, je partage l'avis de Philjimmy autant sur le graphisme que sur le scénario. Pas évident à suivre et un peu farfelu. A se faire prêter seulement.
Belle adaptation du roman de Gaël Faye, en format BD et dans la veine franco-belge...
Par les auteurs de la série Mirza (une chronique BD à caractère autobiographique, sur la Pologne communiste, paru initialement dans le magazine Spirou), c'est-à-dire Marzena Sowa (au scénario) et Sylvain Savoia (au dessin).
Petit pays raconte de manière simple et accessible l'histoire d'un jeune garçon vivant au Burundi, pourtant empêtré dans un contexte géopolitique complexe, celui du génocide rwandais (1994) et de la guerre civile au Burundi (à partir de 1993)... Deux petits pays voisins d'Afrique orientale, marqués par des tensions entre les ethnies Hutu et Tutsis.
Le point de vue narratif, un peu décalé par rapport aux événements tragiques qui secouent la région, apporte une forme de réalisme au récit, se concentrant sur des scènes de la vie quotidienne de l'enfant, sur son regard et ses sensations.
Néanmoins, on ressent dans les relations entre les personnages, leurs discours, leurs jeux, le passage à l'adolescence... les fortes inégalités de la société burundaise. La violence du colonialisme et de la discrimination des peuples africains s'immisce dans toutes les strates de la société, peut se retourner contre tout le monde, y compris les dominants. Dès lors, le cours de cette roue tragique du destin paraît insurmontable... Il n'y a quasiment plus d'espoir, on voit arriver l'horreur de ce vaste mouroir...
Les auteurs de la BD on su retranscrire la part autobiographique du roman. L'expérience de Gaël Faye, né au Burundi d'un père français et d'une mère rwandaise (réfugiée à Bujumbura après le début des persécutions contre les Tustis, dans les années 1960), est tangible. On retrouve dans cette BD les thèmes, les champs sémantiques du slam de Gaël Faye. Une poésie engagée qui lui permet aussi "d'extérioriser sa douleur de l'exil et de se reconstruire".
Ainsi, cette BD est aussi d'une grande profondeur émotionnelle.
« ...Et de pays en pays, il pédale, il pédale.
Et de guerre en maladie, il pédale, il pédale... » (extrait de Pili pili sur un croissant au beurre, Gaël Faye)
Voici une BD où l'on va suivre une jeune femme provinciale qui s'est engagée dans la police afin de servir l'Etat dans sa mission de maintien de l'ordre dans la société. Evidemment, elle en verra des vertes et des pas mures dans ce milieu où l'on côtoie la pire misère sociale. Les individus qui commettent crimes et délits le font souvent (mais pas toujours) pour des motifs strictement économiques.
Elle va rejoindre après un stage concluant le prestigieux commissariat aux affaires criminelles situé au 36 quai des orfèvres avec pour nom de code Cristal 417 d'où le nom de la présente BD. Les affaires vont se corser un peu car elle va travailler pour des crimes d'homicide assez scabreux au milieu d'autres affaires un peu plus ordinaires dans cette brigade assez macho.
J'ai bien aimé un style qui se rapproche nettement de la réalité et d'une forme de documentaire mais sans l'être vraiment. Certes, c'est parfois assez ennuyeux car la forme est assez pompeuse par moment. Il n'y aura pas vraiment une action spectaculaire. C'est un parti pris de la part des auteurs qu'il nous faut respecter.
Pour autant, dépassé ce stade d'acceptation, on découvre l'envers du décor de la brigade la plus prestigieuse de la République et c'est plutôt intéressant comme approche. Le dessin est plutôt net mais parfois pas assez précis notamment dans le visage des différents personnages.
Cela se termine sur quelque chose d'énorme qui rappelle que notre pays n'est pas à l'abri. Je n'en dirais pas plus. En même temps, cela souligne quand même l'utilité de ce corps de fonctionnaires pas très apprécié d'une bonne partie de la population. Peut-être que cet ouvrage permettra de mieux les comprendre, on ne sait jamais.
Avis pour la série :
Ces 3 albums sont éminemment sympathiques. En effet, ces « pastiches » de Blake & Mortimer ou de Sherlock Holmes et du Dr Watson sont complètement déjantés, gores, irrévérencieux, détestables, crades, stupides, bêtes et méchants… le tout, sous un vernis d’élégance à l’anglaise, de flegme et de nonchalance.
Les albums sont constitués d’histoires courtes (quelques planches, pas plus), qui ont un petit côté redondant parfois, sans être gênant. La chute est souvent très gore ou glauque, et les histoires sont souvent résolues par un de nos héros de manière involontaire (mais efficace).
C’est de la lecture détente, sans vouloir nous vendre autre chose que ce que c’est.
J’aime tous ces mélanges de genre, donc je suis la cible, et ça marche plutôt bien, je suis client et je continuerais cette série tant qu’elle continuera.
Prenez du classicisme, ajoutez une pincée de violence bien graphique, introduisez une bonne dose de politiquement incorrect, insérez des références à Clint Eastwood et Lee Van Cleef, et enfin mettez une grosse dose de Blueberry. Mélangez et servez votre western spaghetti.
Le résultat final est malheureusement loin de la qualité de son illustre modèle tant au niveau du scénario (on en est très loin) que des dessins, qui vont s'améliorer au fur et à mesure des tomes. J'ai plus eu l'impression d'avaler un 'Canada Dry' que d'apprécier un bon verre de tequila.
Ultime affront, la série n'est pas achevée vu que celle-ci a été abandonnée il y a bien des années. Cela se laisse lire mais ne casse pas trois pattes à un canard, autant retourner sur les albums de Blueberry qui restent une valeur très sûre dans le genre du western.
Les guides pratiques en bande dessinée ont leur utilité, mais ne sont pas franchement des objets intéressants, au mieux y trouve-t-on parfois des signatures d’auteurices qui nous intéressent, souvent au début de leur carrière, et on s’amuse de découvrir ce travail de commande. Cela fait faisait dix ans que Tournevis, dernière BD d'Olive Booger, était sortie (il avait publié un petit carnet entre les deux, récit blues sympathique) et il semblait s'être éloigné de la bande dessinée. Et voilà qu'il semble pourtant avoir eu un tout autre projet que de s'arrêter en dressant dans son guide de « curiosités » le portrait un peu tordu de onze lieux, monuments et musées franciliens. Des lieux sulfureux, des petits musées privés, institutionnels parfois, qui recèlent leurs lots de bizarreries réjouissantes.
Le modèle est toujours le même, peut-être un peu trop systématique, car parfois un peu court : 3 pages dans lequel, sans jamais être présent à l’image, Olive se promène dans un de ces lieux et évoque notamment quelques objets : la tombe d’un chien de (très) riche, un étrange pose allumettes grotesque au méconnu « Musée du fumeur », des bouts de très grande Histoire qui se mêlent à l’absurde, comme cette étoile zazou qui devient un geste de solidarité presque involontaire et forcément touchant.
La majorité du texte est non dialogué, donnant à l’ensemble un goût de BD documentaire à l’ancienne, mais empreint de la modernité d’un trait matinée d’underground américain et d’un ton plus lâche et assumant une profonde subjectivité (pourquoi ce truc-là l’intéresse plutôt qu’un autre ? Mystère). Un mélange qui donne un résultat toujours un peu intrigant, on ressent le plaisir de son dessin de trognes tordues et d’objets bizarres, et réussi à nous redonner le goût de la bande dessinée documentaire.
Le pari est cependant complexe : les habitués des « Guides en BD » seront sans doute effrayés par le dessin, les habitués de BD alternative n’y verront qu’une BD didactique de plus. Ce serait vraiment dommage et il faut saluer Alain Beaulet, l’éditeur qui a eu le courage de publier ce qui est assurément un OVNI, qui mérite l’attention ne serait que pour ce jeu avec les étiquettes. Une vraie curiosité en somme, la douzième de l’ouvrage ?
Après avoir fini le premier cycle, j'ai repris la suite de Prométhée, à savoir le tome 13, pour commencer le second cycle.
Cependant, à ma grande surprise, qu'est-ce que ce tome?
Ce volume n'apporte rien. C'est un scénario vraiment nul. Nous ne savons rien de plus sur l'histoire, et les dessins font mal aux yeux, ils sont vraiment horribles.
On pourrait dire qu'il s'agit simplement d'un tome de transition, et encore...
J'espère que le tome 14 sera meilleur. Il n'y aura aucune difficulté de toute façon.
Quel retour après 12 ans d’attente! Puissant et graphiquement génial, ce 12ème tome sur fond de banquet des enfers emmène le lecteur dans un déluge d’action et de règlements de compte démentiels entre vampires et autres créatures déchues de Résurrection. Sans oublier les touches d’humour « so british » qui font tout le sel de la série, les deux auteurs s’en donnent à cœur joie pour nous embarquer dans leur vision infernale, menée tambour battant ! Une vibrante réussite!
Voila l'inevitable album des series qui depassent un certain nombre de numeros: le retour dans la jeunesse du protagoniste principal. Ici Soda et sa mere au coeur fragile font route jusqu'en Arizona, etat ou David a grandi et son pere, policier du village de Providence, est enterre. Verdict: l'exercice, sans etre excellent, est plutot reussi. Gazotti s'est fait plaisir et dessine des paysages differents des sempiternels districts de New-York. On a le droit a des scenes d'action reussies ( bus au debut, ravin au final...) Et surtout par le biais de la figure paternelle evoquee on en apprend un peu plus sur la construction psychologique de Soda. Lecture agreable.
C’est bavard, ça n’avance pas beaucoup. Par ailleurs, je ne comprends pas la stratégie non-violente. Je ne suis pas non plus convaincu par son efficacité. Et puis il y a un gros problème de motivation pour la "protagoniste" : Miss Bengalore applique une stratégie qu’elle n’a pas trouvée toute seule, qui lui a été donnée par le rat conteur et dont je ne sais même pas si elle en est convaincue. C'est trop facile et ce n’est pas crédible.
Ce deuxième tome est tout aussi remarquable que le premier. Le scénario nous dévoile la suite des événements du premier tome.
Nous continuons à suivre les péripéties de Wild Bill et de Jane Cannary. Elle se retrouve parmi les cavaliers américains en se faisant passer pour un homme, avant d'être en compagnie des Indiens. Wild Bill poursuit sa quête en tant que chasseur de primes.
C'est vraiment dommage que nous ayons une connaissance moins approfondie de la vie de Wild Bill que de celle de Jane Cannary.
Les décors de l'univers et les dessins sont toujours aussi superbes. On se laisse emporter par les tribus indiennes et leur mode de vie.
J'espère retrouver nos protagonistes dans le tome 3.