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Un très bon album. Très bien construit, drôle et original. Le travail de Ferri est meilleur dans ses propres œuvres.
Cet album est vraiment décevant. Tant par l'histoire que par le dessin. On a du mal à se repérer. Cela gâche un peu la série.
Très bon album. Un univers bien construit. Des histoires qui suivent bien. Les albums dérivés des Profs sont tout aussi bons que les originaux.
Ariane de Troïl est née le même jour, quelque part en Auvergne, que le Dauphin du Roi en sa capitale parisienne. Rien ne les rapproche, mais leurs destins se trouveront liés par les hasards de l’Histoire.
Pour cette série qui fait partie des classiques de la bande dessinée à caractère historique, Patrick Cothias situe son intrigue dans la France du début du 17e siècle. En sept tomes, il compose une œuvre qui multiplie les protagonistes et il enchaîne les révélations, fait évoluer les personnages et leurs relations réciproques, décrit avec minutie le quotidien du palais et du peuple, forcément aux antipodes, pour aboutir à une scène finale qui compte parmi les plus poignantes du 9e Art.
André Juillard, maître du genre, offre des planches d’un classicisme inflexible, mais d’une très grande classe, rehaussées de couleurs tout en délicatesse.
Le jour de l’enterrement de son père, le jeune Bernard Sambre rencontre Julie, une belle braconnière aux yeux rouges. Dès le premier regard, leurs cœurs s’enflamment, et les voilà pris d’une passion qui annonce les drames, appelle les pleurs.
Sur fond de révolution populaire, Yslaire, dans un premier temps sur un scénario de Balac puis en solo, compose une histoire d’amour impossible, contrarié tant par les hasards de l’existence que par une lutte des classes qui place les amants dans des camps opposés. Le texte, évidemment, se veut lyrique et chante les tourments des personnages dans un style parfois emprunté, mais qui évite le pathos dans sa retranscription endiablée des sentiments.
À mesure que le récit progresse, dévoilant au passage des planches d’une grande beauté, où les tons de rouge, omniprésents, rappellent le nœud de l’intrigue, le suspense se fait plus intense. Les protagonistes se multiplient, de même que les rebondissements, pour se terminer, avec ce quatrième tome, en apothéose.
Perdu dans une guerre d’Algérie qui n’est pas la sienne, Messonnier aimerait passer moins de temps à combattre qu’à conter fleurette à une jolie fille du pays. Est-ce la raison de sa mystérieuse disparition ? A-t-il fini par déserter pour retrouver sa belle, ou plus simplement pour échapper aux horreurs quotidiennes commises au nom de la patrie ?
Azrayen’ raconte l’histoire de la guerre menée par la France dans sa colonie africaine, à travers le regard d’un soldat qui rêvait d’un autre avenir. Frank Giroud s’inspire de sa propre histoire familiale pour dépeindre avec crédibilité la réalité du conflit pour les différentes parties prenantes, avec pour parti pris un ancrage dans la réalité du terrain. Aux dessins, Christian Lax dépeint avec classe des paysages d’une grande beauté, dont les couleurs feutrées parviennent par instants à faire oublier la guerre, ses exécutants et leurs exactions.
Il en résulte un parfait équilibre entre réalisme pur et inspiration artistique. Ce tour de force se traduit par des planches qui donnèrent, au moment de leur réalisation, une envergure supplémentaire à leur créateur.
Emmanuel Guibert, figure majeure de la bande dessinée indépendante, fait ici équipe avec Didier Lefèvre, photographe, pour raconter le périple de ce dernier en Afghanistan, où il a accompagné une mission humanitaire.
Les auteurs décrivent avec réalisme et une réelle affection le quotidien des membres de la mission, leurs déboires autant que leurs moments de joie, ainsi que la vie et les coutumes des populations locales. Le ton se veut didactique, mais sans lourdeur, porté par des personnages captivants et une grande richesse de fond.
Ce qui surprend au premier abord, c’est la composition des planches. Les dessins de Guibert se mêlent aux photos de Lefèvre, pour donner naissance à une œuvre hybride, mais pourtant d’une grande cohérence. Les différents modes d’expression se rejoignent, se complètent à merveille et forment un ensemble parfaitement lisible, d’autant plus que les couleurs de Frédéric Lemercier brillent elles aussi par leur discrétion, leur finesse et leur parfaite intégration dans le graphisme général de la série.
J’ai été un peu perdu par la forme : le chapitre suivant explique les évènements qui ont amené ce que l’on vient de lire dans le chapitre terminé. Je m'y suis perdu au milieu de l’histoire.
Cependant il y a de superbes couleurs, des dessins caricaturaux servant à souhait ce western moderne au sein d’un Paris des années 70, des gueules comme il y en a dans les fims de Blier et des tranches de vie qui ont chez moi fait référence à des détails de ce que j’ai vécu : amour, amitié, cupidité, trahison, envie de s’évader.
Un bon moment d’évasion pour ma part.
Sans l’avis des lecteurs je n’aurais jamais acheté cette BD : merci à tous de critiquer ce que vous avez lu !
Car je ne suis ni fan du dessin: un peu trop manga pour moi, ni des couleurs: un peu trop digitales. Sur la base de ces éléments je n’aurais jamais épinglé cette BD à ma collection.
Par contre quelle idée ! Se voir priver de son corps par un autre soi. C’est génial, bien construit, cela fourmille de personnages secondaires qui ont tous leur place et au-delà du « divertir », cela fait « réfléchir » à comment on remplit les jours qu’il nous reste avant qu’ils disparaissent.
Achetée le jour de sa sortie, lue seulement hier...
Il est clair que ce n’est pas la BD la plus rigolote que j’ai lue, cependant j’ai adoré l’ambiance que les auteurs ont réussi à décrire
Les dernières pages expliquent le processus de création cette BD atypique : cela a été un ping-pong entre l’auteur et le dessinateur. Connaitre ce process n’apporte rien à l’histoire, mais montre combien la symbiose entre les deux a bien fonctionné.
Je n’aime pas trop le dessin, mais les aplats de couleur permettent de créer une ambiance et de recadrer le trait parfois fouillis et volontairement imprécis.
On sort de là triste et joyeux à la fois : sensation super bizarre, mais finalement l’art c’est faire passer des émotions et là c’est réussi.
Certains mangas ont des titres assez marquants qui peuvent attirer tout de suite l'attention. Cela sera le cas avec cette question existentielle à savoir mais qu'est-ce qui cloche avec ta vie en ligne ? Bref, vous avez vraiment envie de le savoir ? Vous ne connaissez pas la réponse ? Alors, c'est parti pour une découverte de ce manga à vos risques et périls !
Il est question de monde réel et de monde composé de réseaux sociaux où l'on ne se connaît pas vraiment, un peu comme Babélio d'ailleurs. On va observer un couple qui ne s'est jamais rencontré dans leur existence et qui vont adopter sur un forum des personnalités totalement opposés à ce qu'ils sont réellement dans la vraie vie. Cela fait peur mais c'est assez intéressant comme thématique.
A noter qu'il s'agit d'un titre coréen du sud (et non du nord où je doute qu'un couple de jeunes puissent avoir la liberté de communiquer sur un réseau social). On appelle cela un manhwa. Le graphisme est plutôt soigné et c'est paru dans une très belle édition de qualité. Il y a une réelle précision du trait et la colorisation a été effectué à bonne escient.
J'aime bien les comédies romantiques ainsi que ce thème vie réelle/vie virtuelle. Certes, mais la lecture de ce manga s'est révélé un peu décevante à cause d'un bavardage incessant qui ralentit le rythme. Bref, cela manque singulièrement de dynamisme et de piquant dans ce premier tome introductif qui ne me donne pas envie de continuer l'aventure sentimentale.
Certes, la suite sera peut-être un peu mieux dans l'exploration de leur découverte sentimentale mutuelle mais il n'y a pas (ou plus) de séances de rattrapage avec moi tant il me reste peu de temps pour la découverte de tout ce qui existe et qui est paru ces dernières années.
Une BD sympa pour ceux qui aime l'égyptologie.
Par contre, il y a un détail étrange : Thomas Reilly est brun dans la partie qui se passe à notre époque, et blond dans le flashback.
Anne et Gérald s’installent dans la campagne ardennaise. Ils y découvrent un monde à mille lieues de leur existence de citadins, où la sorcellerie dépasse le simple cadre du folklore. L’univers que dépeint Comès est celui de l’ancien temps, mis à mal par l’avènement d’une pensée plus rationaliste et d’une technologie en plein développement, mais qui garde par endroits de farouches adeptes.
Pour Anne, l’acceptation d’une nature qui dicte ses lois à l’homme, contraint de s’y plier et de vivre en harmonie avec son environnement, se fera progressivement. Enceinte de son deuxième enfant, elle trouve dans la nature et sa qualité de mère nourricière le réconfort que l’Église et ses dévots n’ont jamais pu lui apporter. Ce sera également l’occasion pour son premier fils, autiste, de s’ouvrir à un monde qui accepte sa différence.
Comme à son habitude, Comès place l’humanité et l’authenticité des relations au centre de son récit. Les contes et légendes de nos ancêtres, pour un temps, redeviennent réalité sous la plume de l’auteur, lequel nous gratifie en outre d’un dessin en noir et blanc d’une grande élégance.
À sa sortie de prison, Zoé se sent bien seule. Elle se raccroche donc à l’unique héritage qu’il lui reste, une maison que lui a léguée sa grand-mère dans le petit village de La Goule. Alors qu’elle ne pense qu’à reprendre une vie normale et rangée, elle découvre rapidement que le calme dont semble empreint cette bourgade comme il en existe tant n’est que faux-semblant. Peuplée de personnages inquiétants, la région s’avère moins accueillante qu’il n’y paraît. À part Hugo, un peu simple d’esprit mais dont l’amitié n’est pas feinte, aucun ne semble avoir trop intérêt à ce qu’un étranger vienne mettre son nez dans les affaires des villageois.
Chabouté propose depuis ses débuts une œuvre qui n’est pas sans rappeler celle de Didier Comès, non seulement en marquant une préférence pour les récits en un volume et en noir et blanc, mais aussi en traitant de thèmes similaires : sorcellerie, loi du silence dans un village isolé, difficulté de vie en société pour des êtres fondamentalement différents, lutte entre tradition et modernité, etc. L’approche est toutefois plus actuelle, avec un récitatif moins présent et une importance accrue donnée aux silences, aux cadrages. Ainsi, il n’hésite pas à offrir de longues séquences muettes, en faisant passer par le dessin des informations pour lesquelles tout texte aurait été superflu. Sa maîtrise du noir et blanc étant parfaite, le résultat est invariablement une réussite.
L’auteur offre ici une histoire au caractère très humain. Grâce aux personnages qu’il crée, à commencer par Zoé et Hugo, et à une belle mise en scène, il impose une marque qui, malgré une certaine filiation, n’appartient qu’à lui.
Un magicien pour imaginer les êtres peuplant le monde et un grand chêne aux pouvoirs divins pour leur insuffler la vie. Curieuse association entre deux êtres qui, entre collaboration et ressentiment, donnent naissance à un univers parallèle à celui des hommes. Entre furets et transparents, qui en sont tous deux issus, les relations ne sont d’ailleurs pas au beau fixe, tant le poids d’une faute passée continue à peser sur les épaules de tous. Par un pur hasard, Andréa et Elwood, deux furets, se retrouveront mêlés à cette histoire de légende.
Si le monde créé par Christophe Gibelin est un ravissement en soi, lui qui allie douceur et cruauté dans un même mouvement, la série aura surtout marqué les esprits par le dessin de Claire Wendling, dont les apparitions en bande dessinée sont aussi rares que délectables. Trait d’une rare finesse et couleurs harmonieuses se confondent pour conférer à chaque planche une grande beauté. Ce serait toutefois faire injure au travail du scénariste que d’en rester là : entre une légende dont les répercussions n’ont pas fini de nous étonner et des personnages qui sont autant de portraits minutieux et approfondis, Gibelin aura réussi le parcours sans faute.
D’une parfaite harmonie entre récit et illustration, « Les lumières de l’Amalou » est une série qui dépeint un imaginaire éblouissant.
Le monde des hommes est gagné par une violence sans cesse renouvelée et la ville de Carlotta en porte les stigmates. Un homme, pourtant, n’a pas perdu espoir et met tout son art de créateur d’automates au service d’une chimère : faire revivre le temps des fées en donnant l’œil-fée à l’un de ses pantins.
« Fée et tendres automates » est la série qui a révélé le talent de dessinatrice de Béatrice Tillier. Par son style tout en finesse et ses couleurs lumineuses, elle donne à ses planches des airs de féérie, tout en n’excluant pas une violence dépeinte avec fougue. Les textes aux accents poétiques de Téhy accordent une grande importance aux récitatifs et accompagnent le lecteur dans sa découverte d’un univers fascinant. Le troisième et ultime tome de ce triptyque marque une rupture, non seulement par une précipitation vers une fin déchirante, mais aussi par un changement de dessinateur qui, une fois la surprise passée, s’accorde finalement bien avec l’évolution du scénario. Le trait de Franck Leclercq est en effet plus brut, plus direct, tandis que les couleurs signées Le Prince portent en elles un côté beaucoup plus sombre.
C’est par un déchaînement de force brute que se ponctue cette série, laissant une impression de grand opéra baroque. L’ultime page de cette fabuleuse série constitue par ailleurs un grand moment d’émotion dont la densité perdure une fois le livre refermé.
Je n'ai pas pu aller au bout de cette série ennuyeuse à mourir. Je dois avouer que les scénarios de quêtes ésotériques à la manière de Da Vinci Code me laissent de marbre.
Un album choral, doux amer, pour apprendre à accepter la mort comme faisant partie de la vie.
Avec ce premier ouvrage, SantaMatita réussit un exercice plutôt casse-gueule: parler de la mort sans détours et surtout sans plomber l'ambiance.
Une adaptation très médiocre de Gaston leroux ; les personnages sont difficilement différentiables ; le dessin est lourd et indigeste ; le fantôme n'est pas seulement psychopathe, mais il est dénué d'humanité, ce qui n'est pas l'esprit du roman de Leroux, me semble-t-il.
Oui, Oui .... mais non !
La route, adaptation du roman de Cormac McCarthy (pas lu) par Larcenet.
Je m'attendais à un truc sombre, genre road-movie désespéré sous prozac ... ben c'est pire que ça.
Ah certes les dessins sont beaux, en noir et blanc, parfois dans des dégradés de gris, et bien déprimants à souhait. On se croirait sur la cote Normande au mois de février. L'ambiance de fin du monde avec une retombée permanente de cendres est très bien rendue. Mais ça s'arrête là.
Les personnages ne sont pas crédibles, on ne sait pas d'où ils viennent ni où ils vont, et à part croiser quelques cannibales, ben il ne se passe rien. Je me suis ennuyé du début à la fin ... lu en 30 minutes, car il n'y aucun scénario.
Franchement, 30 balles pour ça et un format "belle BD", c'est abusé et survendu.
Le célèbre Hayao Miyazaki nous fait l'honneur de découvrir une nouvelle qu'il avait publié au Japon en 1983 soit 2 ans avant lac création des studios Ghibli qui le rendront mondialement célèbre grâce à ces diverses film d'animation.
Je trouve que c'est bien de le retrouver dans un décor typiquement asiatique qui rappelle le Tibet ainsi que la route de la soie. Le récit est d'ailleurs tiré d'un ancien conte tibétain et forcément modernisé à la sauce de l'auteur.
Il est vrai que le scénario révélera pas mal de surprises assez intéressantes. J'ai dû attendre longtemps avant de pouvoir mettre la main sur ce titre dans le cadre du prêt dans ma médiathèque. Evidemment, ce manga est plutôt assez prisé par les fans de l'auteur.
Le graphisme est tout simplement magnifique dans des décors qui font rêver. Les personnages ressemblent à ceux que l'on a pu voir des œuvres comme « Princesse Mononoké » ou encore « Nausicaä ».
La thématique semble être celui d'un monde où l'on importe de la nourriture sans vouloir la produire soi-même. Or, pour pouvoir importer, il faut payer un prix assez élevé car ici, il s'agit de l'esclavage et la traite d'êtres humains. Oui, la cupidité n'est pas très loin. Cependant, notre héros Shuna semble briser cette acceptation des règles de ce monde pour pouvoir sauver son peuple qui meurt de faim.
Bref, c'est incontestablement un titre à découvrir pour ceux qui n'ont pas encore eu cette chance. Il est vrai que j'arrive assez tardivement mais il n'est jamais trop tard pour les bonnes choses.
La prémice est vraiment bonne, beaucoup de potentiel. Dans les faits, on se perd un peu dans les textes que j'ai trouvé inutilement opaques. J'ai le feeling que l'auteur a voulu nous ramener au langage de l'ouvrage original, mais ça travaille contre son récit à mon avis (et je suis loin d'être opposé au fait de devoir travailler lorsque je lis). J'ai fini ma lecture hier et je n'ai pas eu le choix que d'aller voir en ligne pour essayer de comprendre ce que je venais de lire. Un autre lecteur a très bien résumé ma pensée en disant que le récit cherche a inverser la perception du lecteur face à la Circé de l'Odyssée et, par le fait même, celle d'Ulysses et ses compagnons, beaucoup moins héroïque en fait que ce qu'Homère nous a décrit. Donner de la profondeur à un personnage mis au second plan dans l'oeuvre originale est un brillant effort, mais les discours grandiloquents m'ont empêchés de pleinement absorber la finesse de la prémice.
Petite note quand même niveau graphique, c'est très différent de ce qu'on peut habituellement retrouver dans les BD récentes et ça mérite d'être souligné. Je suis ambivalent parce que je trouve que certaines planches où on tombe dans le métaphorique et surnaturel sont très bien illustré avec le style hachuré dérangeant, mais que les planches plus posées sont exponentiellement plus complexes à lire à cause de ce même style.
Je suppose que je le recommenderais à un méga-fan de l'Odyssée, sinon passer son tour.
Junji Ito est excellent, mais en général je trouve qu'il en arrache sur ses récits plus longs. J'ai lu Uzumaki, Tomie et Gyo ainsi que deux receuils de ses histoires plus courtes. Gyo ne se situe pas au fond de la pile, mais pas loin. La prémice est intéressante, mais je pense qu'il y a beaucoup de gras dans le scénario qui aurait dû être coupé. Je m'attend à dire "what the fuck" en lisant du Junji Ito, mais ici c'était plus "what... the fuck?". La nuance est importante. Je ne comprenais pas toujours où il s'en allait avec son récit et ça se ressent comme si lui-même ne savais pas où m'amener. Certains chapitres m'ont donné l'impression d'être juste là pour lui permettre de dessiner certains trucs dont il avait envie d'explorer sans que ça ne se rattache très bien au restant du scénario.
Niveau artstyle, j'ai rien à dire. On est dans du Ito pur et c'est beau à regarder. J'ai moins eu le côté dégoutant/dérangeant qu'il s'amuse régulièrement à explorer habituellement. On est dans une partie plus soft de son oeuvre je pense.
Petit truc très frustrant, la police est en majuscule et en gras. Ça donne l'impression que les personnages crient tout le temps. C'est pas grave et on s'habitue, mais je ne comprend pas le choix de cette police-là.
Bref, une oeuvre que je recommande surtout aux puristes.
L'auteur travaille dans le storyboarding pour les jeux vidéo et les films et ça paraît. C'est vraiment bâti comme un blockbuster américain tout en ridiculisant la culture de surconsommation américaine.
Niveau art, rien à dire. C'est magnifique. Mention spéciale aux perspectives qui sont ultra bien maîtrisées (ce qui est pas évident). Les choix de couleur sont top et aident à nous situer dans les années 80 où la série se situe. 5/5
Au niveau de l'histoire, c'est très rocambolesque. Quelques passages sont légèrement plus long, mais on a pas le temps de s'ennuyer. J'ai l'impression de me faire amener en avion très très haut. J'ai un peu peur de voir comment unaussi beau voyage pourra bien se terminer. Je reste un peu plus méfiant de ce côté-là. Considérant que ça fait 4 ans que le 2ème tome est sorti et qu'on a pas de nouvelle du 3ème, j'en ai encore pour un bout à rester sur ma faim.
Ça reste une excellente lecture qui montre à quel point la BD peut être un beau medium quand c'est utilisé par quelqu'un qui sait comment l'utiliser pour raconter une histoire (jusqu'à présent, du moins).
Jeff Lemire a fait une genre de préface à la fin du comic pour donner son avis et il a mis le doigt dessus. Je vais essayer de faire ma version dans mes mots sans être trop redondant.
Ce comic a une facette horreur et une facette politique/commentaire social. C'est probablement deux des thèmes les plus difficiles à aborder correctement et efficacement sous forme de comic.
Premièrement, l'horreur. À mon avis, 99% du temps un comic d'horreur ne fait pas peur. C'est la faute du médium plus que de ses auteurs. Ce n'est pas un medium qui favorise l'horreur. Y'a quelques auteur qui sortent du lot (Junji Ito pour ne pas le nommer par exemple). Je dirais que Pornsak Pichetshote vole dans les mêmes sphères. Ce n'est pas parfait, mais c'est clairement un des comics les mieux réussi au niveau de l'horreur que j'ai eu la chance de lire.
Deuxièmement, le côté commentaire social. C'est là où l'ouvrage brille le plus. Évidemment, ça traite beaucoup de racisme à un point de vue individuel plutôt que systémique. Ça fait en sorte qu'on voit les perspectives individuelles de plusieurs personnages sur les questions raciales. Au final, on peut être plus d'accord avec certains, mais c'est pas noir ou blanc. C'est gris, ma couleur scénaristique préférée. Tous apportent des points qui méritent réflexion.
Bref, métaphoriquement Pichetshote a scénaristiquement tenté de jongler avec 3 tronçonneuses activée et malgré qu'il s'est erraflé à quelques reprises, il a donné un sacré bon spectacle. La fin m'a un peu déçu par contre, c'est particulièrement à ça que je pense lorsque je regarde les points plus faibles de l'ouvrage.
Ça c'est du Lemire que j'aime. Scénario axé principalement sur ses personnages principaux et leurs émotions. Très mélancolique, rappelant beaucoup The Underwater Welder du même auteur. On se situe dans le même genre de récit que celui du film Manchester By The Sea. Une ville col bleu et un protagoniste un peu loser au passé tragique. Il y a toujours cet espèces de nuage gris qui flotte au dessus du récit, comme une tumeur qui ne réussi jamais vraiment à partir. Les deux premiers tomes m'ont énormément plu et ont monté la table pour un récit à plusieurs facettes, avec plusieurs poursuite individuelles contradictoires. En voyant qu'il me restait juste un tome à lire, je me suis questionné à savoir comment Lemire pourrait boucler toutes ces sous-intrigues. Il a réussi, plus ou moins.
Je suis encore ambivalent à savoir quelle fin j'aurais préféré avoir. Une fin plus optimiste, qui me laisse apaisé en sachant que nos personnages sont entre bonnes mains, ou bien une fin plus pessimiste, proche de la réalité, difficile à digérer. Des fois, j'aime être tourmenté par une histoire après ma lecture. Des fois, j'aime pouvoir aller me coucher et passer une bonne nuit. Je ne sais pas encore où me situer avec ce récit. Peut-être qu'il y aurait eu moyen de balancer les deux plutôt que de pencher d'un côté plus que l'autre.
Je me perd dans les détails. Définitivement c'est le genre de récit qui me parle et je suis content de voir Lemire dans son élément. Avec Underwater Welder, Royal City rejoint la liste d'ouvrage que je vais vouloir me procurer quand j'aurai plus de place dans mes bibliothèques
On a ici du shlock gore, gratuit, violent, barbare, bon marché. L'auteur ne s'en cache pas. Il s'est inspiré des couverture de roman-chocs de son enfance pour son ouvrage. Mais est-ce que c'est si pire que ça?
Red Room imagine l'industrie qui se cacherait derrière ces fameuses Red Room sur le Dark Web. C'est en fait une collection anthologique de récits appartenant tous au même univers plus ou moins reliés ensemble et non-chronologique. Pensez à Sin City (les comics tout aussi bien que les films). Déjà là, c'est le genre de composition qui me parle naturellement.
Étonnament, j'ai trouvé le niveau de gore plutôt restreint pour ce que je m'attendais. Le focus n'est pas sur les scéances de torture en tant que tel (même si elles occupent une place de choix dans le récit), mais plutôt sur l'univers qui entoure celle-ci et qui leur permet d'exister. Quelque chose qui aurait pu être gratuit et conséquemment vide de valeur scénaristique s'en sort pas si mal finalement.
Scénaristiquement, bien entendu certaines histoire vont frapper plus que d'autres. J'ai bien apprécié l'analyse de l'auteur de ses propres récits inclus à la fin de l'édition que j'ai pu lire. Ça a dissipé certaines interrogations que j'avais à la fin de ma lecture, mais ça témoigne quand même d'une faiblesse à certains passages.
Artistiquement, c'est du Ed Piskor tout craché. Les dessins sont sublimes, très détaillés. J'aime l'absence de couleur. Je me perd dans les illustrations quelques fois en appréciant chaque détail. Je donnerais 5 étoiles facilement basé uniquement sur ça.
Bref, après avoir lu presque l'intégralité de Crossed, je n'ai rien rencontré ici qui pouvait me retourner l'estomac. Quand même, ça reste pour un lecteur averti.
Jeff Lemire en BD Franco Belge. C'est la meilleure façon que je peux le résumer. On a ses forces et ses faiblesses ici.
Intrigue très prometteuse. La couverture et le résumé me laissaient croire que j'aurais droit à un récit de zombie tout ce qu'il y a de plus classique. Les dessins rappelant ceux de Charlie Adlard (Walking Dead) ne faisaient rien pour m'en dissuader. Sans vouloir trop spoiler: oui, mais non. Ce que je peux dire, c'est que la composante zombie a été très adroitement maniée dans un récit où elle aurait pu sembler hors sujet. J'en suis très surpris.
Malheureusement, l'intrigue a pris le dessus sur nos personnages qui sont plats et ennuyants. Malgré qu'on ait voulu que je m'attache à eux, je n'y suis pas arrivé. Un des personnages est particulièrement insupportable et lorsque vient l'exposition de son passé qui explique un peu pourquoi elle agit comme elle agit, ma haine était déjà trop ancrée pour me rendre empathique à son sort. En fait, le personnage le plus intéressant n'est même pas l'un des 7 principaux et n'est présent que très brièvement.
À lire uniquement pour le récit lui-même qui reste adroitement manié et qui m'a tenu en haleine tout le long.
La prémice me parlait même si je l'ai loué à la bibliothèque sans m'en préoccuper. Au final, on a affaire à un huis clôt d'enquête plus qu'à un drame historique, ce qui ne me déplaît pas nécéssairement.
Les dessins sont très bon avec un trait gras et des couleurs assumées. Rien à faire crier sur les toit, mais tout pour être plaisant à l'oeil.
Le scénario a beaucoup de potentiel. Nous avons 7 membres d'une fraternité semi-secrète qui ont tous (ou presque) été arrêté par les allemands durant l'occupation. Durant le récit, chacun devra raconter comment il a réussi à survivre à la guerre et prouver son innocence. C'est là où un huis clôt devient complexe à écrire. Il ne s'agit pas de cacher le coupable au lecteur jusqu'au moment fatidique, mais bien de laisser quelques miettes ici et là pour que le lecteur se sente imbécile de ne pas avoir pu deviner le dénouement à la fin de celui-ci. Personellement, j'ai trouvé que l'album ne réussi pas tout à fait à tanguer cette ligne malgré quelque essais.
Par exemple, un personnage ment sur un détail annodin à un moment. Est-ce qu'il cherche à cacher quelque chose ou bien l'a-t-il simplement oublié? A-t-il honte de ses propres actions et cherche-t-il à les embellir? On ne sait pas, et c'est génial comme ça. C'est un filon qui n'a pas été assez exploité au courant du livre. Pareil pour la personnalité propre de chacun des personnages. Certains sont hauts en couleur, d'autre très fade. Au final, aucun vraiment ne sort du lot et c'en est bien dommage.
En résumé, un bon ouvrage divertissant qui ne sera pas le premier en lice lorsque je voudrai relire certains albums de la série Sept.
Sept a tendance à sortir les prémices les plus insolites et encore une fois on y a droit ici.
En gros, on a 7 athlètes qui vont se joindre à un conflit armé et utiliser chacun leur propre talents particulier pour atteindre leurs objectifs. C'est étrange, c'est différent, c'est frais. J'aime ça. J'irais jusqu'à dire que c'est même assez bien exécuté. Les personnages sont attachants et on veut les voir réussir dans leur quête impossible. On essaie de me faire avaler une pseudo intrigue familiale dans les dernières pages et l'album s'en serait porté mieux sans.
Les dessins sont très jolis, certains des meilleurs que j'ai vu jusqu'à présent dans la série sept.
En résumé, ça a été une lecture super agréable et c'est probablement un ouvrage que je vais relire de temps à autre.
Un thriller nerveux et violent à mi chemin entre Seven et la trilogie Jason Bourne. Des méchants, des tarés, du glauque... rien ne nous est épargné, mais le scénario est solide et le dessin efficace. Un récit pour lecteur averti cependant.
D'abord, Jeannot recommence avec une superbe caméra embarquée dès les premières planches. Il l'avait déjà fait dans de précédents albums mais là elle est plus technique, plus pro. Tellement pro que Jeannot demande à Jacky Ickx jusqu'aux positionnements des aiguilles sur le tableau de bord à chaque virage, chaque trajectoires. Et c'est top. On y est.
Et après?
Rien de nouveau. Pour Gabrielle et Yves tout va bien. C'était juste un test de papa. Françoise est agaçante à être désagréable vis à vis de Jean Pierre. Elle est même pénible et dessert par son comportement agressif le propos initial de la femme inquiète pour son mari pilote. Et rien de neuf ici non plus.
Reste Steve. Peut être l'histoire la plus intéressante, peut être même le personnage le plus intéressant. Steve , depuis le début de la saga, cherche, malgré tout, l'apaisement et la construction de sa famille par le biais d'une histoire d'amour. Et malgré qu'il ait le comportement d'un fils de la guerre, il reste un idéaliste. Alors ce (nouvel) échec pèse. D'ailleurs c'est grâce à lui et son comportement exemplaire que Michel devient champion. Parce qu'il peut être un anti héros et héros tout à la fois que sa narration est la plus stimulante à suivre.
Et puis il y a Henri. Une planche, 3 répartis et il pose un propos qui a du mordant, du bonhomme et un vrai enjeu qui faits sens.
Mais à part ces moments plaisants, ce personnage qui raconte un destin malgré tout tragique et que Jean sait raconter merveilleusement les pilotes et le circuit de Monaco, la lecture, trop verbeuse, est aussi trop confortable et pépère. Je pourrais même dire ennuyeuse.
Le début de la fin?
Une aventure de Tex ultra-classique (bandits retords, soldats véreux, gros méchants, chasse au trésor et courses poursuites), mais tellement dans la maîtrise que ça en est prenant.
"L’Intégrale X-Men- 1985 (2) "(Panini comics- 2014) , des très grands scénariste Chris Claremont, du dessinateur John Romita Jr et de l’encreur Dan Green, nous offre le climax de l’année 1985 pour la série "X-Men", l épisode double # 200 :" Le procès de Magneto" ou le devoir de mémoire : Magneto, ancien leader de la Confrérie des Mauvais Mutants et ennemi juré des X-Men, est jugé comme terroriste, à Paris, par le Tribunal International.
Mais, Xavier, le fondateur des X-Men et Magneto se sont connus jeunes alors que Magneto, survivant des Camps de la Mort nazis, tous les deux mutants, ont choisi chacun deux chemins différents. Pour la cause mutante. Xavier, l’idéaliste à la Martin Luther King et Magneto par la force, tel Malcom X.
Dans cet épisode, Claremont fait reposer son récit sur la haine de l’autre, du différent comme ont été victimes les Juifs et les mutants. Cela a conduit à la Solution Finale et peut recommencer. Trois victimes sont présentes : l’avocate Juive, victime dans le passé, Rachel Summers, dans le futur possible, qui aura été dressée à chasser les Mutants pour les tuer et la Juge, dans le présent. L’Histoire se passe à Paris, la foule gronde et des terroristes en profitent pour vouloir tuer Magneto mais celui-ci a changé, accepte d’être jugé et de s’occuper des X-Men et leur relève (les Nouveaux Mutants) face à un Xavier mourant.
Quant aux dessins, le jeune Romita Jr est au sommet de son Art et fait de Magneto un être puissant et noble qui a sauvé des vies dans les Camps de la Mort et qui a perdu sa femme à cause de son origine.
À lire. Récit visionnaire en ces temps actuels où tout a failli basculer.
celui que j'ai en ma possession : ISBN : 2-07-58139-X
dépôt légal :septembre 1993
N° d'Edition : 545298
L’action se situe au début du XXe siècle, dans une ville de New York qui s’apprête à connaître des élections municipales aux enjeux importants. Alors que des bandes font régner le chaos en ville, deux candidats s’opposent. Tandis que Gedeon Sikk, le maire sortant, entend répondre à ces émeutes par une surenchère de violence, Jessica Ruppert, démocrate, prône le dialogue et l’écoute de l’autre. Les intrigues qui se mêlent autour de ce passage aux urnes sont nombreuses. C’est dans ce contexte que Joshua Logan, ancien du Viet-Nam, tente d’oublier les horreurs de la guerre aux côtés de sa femme et de son fils. Pas facile, lorsque l’actualité lui rappelle sans cesse ce passé qu’il pensait révolu.
Le pouvoir des innocents est une série qui aura marqué de nombreux lecteurs. La raison de ce succès, mérité, tient dans la profondeur des personnages et dans la façon dont le scénariste, Luc Brunschwig, entremêle les différentes destinées pour livrer un tout cohérent. À la lecture, la crainte est parfois grande de voir les auteurs se perdre dans leur propre intrigue ou décevoir par une fin qui ne serait pas à la hauteur de l’implacable montée en puissance du scénario au fil des cinq volumes. Au final, le dernier tome est sans nul doute l’un des mieux construits qu’il m’ait été donné de lire : toutes les questions trouvent réponse et le final, grandiose autant que cruel et chargé d’émotions, ponctue comme il se doit cette série haletante illustrée par Laurent Hirn avec un talent qui s’affirme à chaque parution.
Un must en matière de thriller politique, riche dans son propos et infaillible dans sa narration.
De nouveau, un album fleuve où les planches les plus sublimes les unes que les autres se succèdent.
Au fil des pages, Ledroit se rapproche de plus en plus de ce monde gothique qu'il connaît et affectionne. Si les graphismes sont irréprochables, les longues tirades qui semblent infinissables alourdissent le récit sans vraiment apporter de la profondeur.
Malgré tout, cela restera un tome de haute volée qui vaut la peine d'être lu.
La trame est extrêmement simple. Clement rencontre Tracy-Lee, quelque part sur la route, dans une Amérique où la ségrégation reste une actualité brûlante. Mais un homme noir peut-il coucher avec une femme blanche sans peur des représailles ?
Cet album est un road-movie dans la plus pure tradition du genre, où jamais le rythme ne s’élève. Tout est calme, d’un calme qui semble contenir à chaque instant une violence sourde. La qualité du récit ne tient pas dans une façon de traiter le thème du racisme qui serait exceptionnelle, mais dans l’ambiance posée par les auteurs grâce à un découpage qui accentue la lenteur de l’histoire, son côté pesant, et au dessin de Philippe Berthet qui renforce l’atmosphère sombre prévalant du début à la fin. Il fait également passer de nombreux sentiments par la mise en scène, par les silences qui s’imposent tant au lecteur qu’aux protagonistes de cette histoire déchirante.
Implacable, le scénario de Philippe Tome brille par une simplicité qui paraît de bon aloi, au service de personnages dont le destin tient à cœur jusqu’à la dernière page.
La première particularité de Nuit noire est de se dérouler en France, tandis que nombre de thrillers préfèrent prendre pour cadre les États-Unis. La deuxième est d’adopter une narration particulièrement morcelée, alternant des scènes qui se déroulent sur plusieurs trames temporelles.
Le lecteur suit le parcours de deux amis, Marc et Joey, qui doivent s’enfuir après une altercation qui tourne mal avec la police. Ce sera l’occasion pour ces jeunes hommes de revenir sur leur vie passée, leurs erreurs, mais aussi les événements qui se sont imposés à eux. Le parcours de ces personnages aux caractères dissonants a pour toile de fond une vie pas toujours rose, et la nécessité pour eux de se battre pour survivre. Le procès qui se déroule en parallèle de leur fuite en avant sera pour le scénariste, David Chauvel, le moyen de revenir sur les causes d’un drame qui apparaît comme évitable.
Au dessin, Jérôme Lereculey fait preuve d’un réalisme sobre mais efficace. Son trait brut convient parfaitement pour rendre une ambiance finalement très dure, à l’image de la vie des différents acteurs. Ensemble, les deux auteurs auront donné naissance à une série brève mais intense, qui alterne avec bonheur les moments de violence et les instants de répit, et dont la fin, attendue, atteint un sommet en termes de tension dramatique.
En règle générale, les auteurs essaient souvent de rendre leurs héros attachants d’une manière ou d’une autre. Ce ne sont pas toujours des saints, mais au moins ont-ils un vécu ou un caractère qui nous font comprendre les actes qu’ils posent. Tel n’est pas le cas du tueur qui donne son nom à cette série de Matz. Le tueur est quelqu’un qui apparaît comme extrêmement froid, détaché, sans scrupule, et qui trouve dans la violence dont est faite le monde prétexte à justifier, ou du moins à minimiser, ses propres exactions.
Le monologue est d’ailleurs la forme de narration qui prédomine, témoin de la solitude du tueur ne pouvant vraiment se lier à personne. Il est difficile de savoir quelle attitude adopter face à cet être qui a fait de son quotidien une mise à mort sans cesse renouvelée et qui passe le plus clair de son temps à s’en dédouaner : impossible de rejeter en bloc tous ses arguments ; impossible également d’y accorder un trop grand crédit, même si, comme il le dit lui-même, il ne fait qu’aider des personnes souvent peu recommandables à s’entre-tuer. Les pensées du tueur soutiennent véritablement l’histoire, surtout faite de considérations générales sur la vie et la destinée. Ainsi, ce personnage qui semble nous échapper complètement narre sa vie et expose sa vision du monde, tout en perpétrant les assassinats pour lesquels il est rétribué.
Cette façon particulière de raconter permet au dessinateur, Luc Jacomon, de faire montre d’un style très original, tourmenté, haché, et accompagné de couleurs très tranchées. Les ambiances qui en ressortent sont soit d’une profonde noirceur, soit au contraire d’une luminosité qui, par instants et par endroits, contraste avec un récit d’une grande violence.
L’intrigue en elle-même n’a qu’un intérêt limité : Griffu est conseiller juridique et il se retrouvera embrigadé dans une sombre histoire de magouilles, où les coups de feu seront aussi nombreux que les coups bas. C’est plus au style littéraire de Patrick Manchette que tient l’originalité de ce récit : le personnage, à grand renfort de voix off et de dialogues percutants, s’exprime dans un français teinté d’argot parfaitement réjouissant.
Autre particularité, les différents personnages sont tous plus ou moins des crapules, même le soi-disant héros. Ils se démènent dans un univers d’une grande noirceur, illustré par Tardi dans son style éminemment reconnaissable. L’atmosphère qui s’en dégage prend aux tripes et sert le côté sombre de l’histoire.
Au rang des maîtres du polar, le duo Tardi/Manchette tient une place de choix. Griffu en est la preuve ; un album à savourer pour ceux qui n’aiment rien tant qu’une plongée un brin sordide en milieu urbain.
Comme son nom l’indique, cette série nous emmène à la découverte des travers de la politique, autrement dit des petits et grands complots qui font et défont nos représentants. L’histoire se déroule au Royaume-Uni, à l’approche d’importantes élections. Nous suivons le parcours dans ce monde de requins de Clive Baker, proche de Sir Stuart, ancien Premier ministre qui s’apprête à révéler des informations compromettantes sur des politiciens en vue.
L’intrigue concoctée par Philippe Richelle brille par sa construction sans faille, sa représentation édifiante des luttes d’influence et des enjeux politiques. Elle présente des personnages à la psychologie approfondie et s’accompagne d’un dessin réaliste de qualité signé Jean-Yves Delitte.
Tous ces éléments ont concouru au succès de ce récit qui nous fait pénétrer dans les coulisses d’un univers où, sans cesse, hommes et femmes flirtent avec la légalité pour assouvir leur soif de pouvoir, même si, de toute évidence, ce combat peut également s’accompagner d’une certaine éthique et d’un réel sens du devoir.
Un jeu d’équilibriste, en somme.
Ne connaissant rien à cette œuvre de Moorcock (contrairement à Elric), je suis rentrée dans cette BD en espérant qu'elle soit fidèle aux livres (l'avis de thorntrop m'a rassuré sur ce point).
Ce 1er tome est un bon opus d'introduction de la situation de l'Europe et des différents protagonistes.
"L’intégrale X-Men -1985 (1)" (Panini comics-2013) , du scénariste Chris Claremont, du dessinateur John Romita Jr et de l’encreur Dan Green, nous présente la suite des aventures des "Uncanny X-Men "(Logan, Colossus, Rachel Summers …) face à la montée du sentiment de haine contre les mutants et le fait que, bien qu’ils sauvent l’humanité à chaque aventure, ils sont rejetés par l’humanité.
Chris Claremont est un humaniste. Interrogé par votre serviteur lors d’un "Paris Comics Con" sur le sentiment de haine pour les mutants dans ses scenarii, il nous prouve que les êtres rejetés par les humains, ici les mutants dotés de super-pouvoirs, sont plus droits, plus justes dans ce camp, dans ces épisodes.
Le Maître John Romita Jr fait de superbes dessins de New-York dans son œuvre et crée de nouveaux personnages : le robot Nimrod, chasseur de mutants (ce qui accentue le climat de haine contre les X-Men) ou le petit frère natif du défunt Thunderbird, mort dès la première aventure des Uncanny X-Men.
L’important dans ses dessins sont les Portraits, les personnages, l’humain. Car, malgré les costumes, les super-héros sont des humains, une famille qui pourrait être la vôtre.
À lire.
L’auteur nous prévient dans sa préface que des personnages et des faits sont réels mais que le récit est totalement imaginé. Nous avons le même concept qui a prévalu sur le film catastrophe « Titanic » réalisé par James Cameroun à savoir une histoire brodée sur un fait historique précis.
En guise de catastrophe, nous avons droit au tremblement de terre qui secoue San Francisco à 5h12 au matin du 18 avril 1906. L’épicentre se situait seulement à 12 km de la grande mégalopole de la côté Ouest : bref la fameuse faille de San Andreas. La magnitude a atteint 7,8 soit presque 8 ce qui en fait l’un des séismes les plus marquants. Il y eu près de 3000 morts et surtout d’immenses dégâts.
Si on pouvait croire qu’une fois le tremblement de terre passé, cela serait fini, on se trompait assez lourdement car les conduites de gaz éventrés ont provoqué un immense incendie qui a ravagé la ville pendant trois jours durant.
A noter également les pillages qui ont suivi cet événement majeur dans une ville qui était le fleuron de l’Ouest américain avec ses milliers d’émigrants notamment chinois. Le général Frédérick Funston chargé de protéger la ville ordonna aux militaires de tirer à vue sur les pilleurs faisant alors plus de 500 personnes blessées ou tuées.
Pour en revenir à la BD, cela se concentre sur le passage d’un chanteur d’opéra italien qui a donné un récital le soir précédant le tremblement de terre ce qui est un fait avéré. Il s’agit du célèbre ténor Enrico Caruso qui doit faire passer un tableau de Klimt en toute illégalité pour servir la maîtresse du général. Ce dernier séjourne dans un grand hôtel. Il est également question d’une femme de chambre aux compétences étendues comme un peu dans l’affaire du Sofitel impliquant Dominique Strauss-Kahn, futur candidat à l’élection présidentielle.
Bref, on suivra les aventures un peu rocambolesques de cette soubrette qui tente de protéger le tableau pour ne pas qu’il tombe dans les mains de la mafia italienne locale. Oui, les faits sont assez télescopés. Sur ce, il arrive le grand cataclysme qui est ne sorte de porte de sortie pour notre femme de charme. On n’y croit pas une seule seconde mais bon.
Grâce à un dessin assez agréable tout en aquarelle, on suit tout de même avec un certain plaisir non dissimulé ce titre sous l’angle du divertissement pur. Il est vrai que cela part un peu dans tous les sens entre l’aspect artistique avec un retour sur la période de l’Antiquité lors d’une bataille qui fut réglé par une décapitation au sommet et les règlements de compte entre mafioso utilisant une vedette internationale. Il reste à découvrir le second tome qui clôturera cette œuvre.
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Joe Haldeman est un ancien du Viêt-Nam qui a voulu raconter son expérience de la guerre sous la forme d’un récit de science-fiction. Dire qu’il s’est fortement impliqué dans l’écriture de son roman, adapté en bande dessinée avec l’aide de Marvano, est donc un doux euphémisme. L’authenticité du récit et des nombreuses émotions qui en émanent est ainsi inattaquable.
Au long des trois tomes qui composent cette série, le scénariste ne se concentre pas sur les ressorts d’une guerre qu’il présente comme inepte et sans fondement, mais bien sur le quotidien des soldats soumis aux affres du conflit armé : violence omniprésente, conditions de vie extrêmes, entraînements meurtriers, isolement total, obligation de commettre des exactions que leur propre morale réprouve. À mesure que nous suivons les personnages, nous découvrons un monde qui, inexorablement, se déshumanise jusqu’à faire des individus les simples rouages d’un système. Les soldats deviennent des machines, contraints de se défaire de leurs sentiments, de se montrer froids face à l’ennemi et de lutter contre tout sentiment d’empathie, dans un monde où l’importance de chacun se résume à ce qu’il peut apporter au système. Avec, au final, une perte de repères totale pour le combattant qui, paradoxe temporel aidant, participe littéralement à une guerre sans fin, et dont le début se perd dans un passé indéfini.
Tous ces éléments, toute cette véracité renforcée par le dessin ultra-réaliste de Marvano, font de La guerre éternelle l’une des meilleures séries de science-fiction jamais publiées, en tout cas l’une des plus poignantes, et un véritable manifeste contre la guerre, quelle qu’elle soit.
La trilogie Nikopol constitue à n’en point douter l’une des références en matière de science-fiction, mais elle revêt un caractère particulier à plus d’un titre. Ici, pas de monde ultra-futuriste, pas de conquête spatiale ou de vaisseaux interplanétaires. Non, l’action a lieu dans un Paris qui n’est plus que l’ombre de lui-même, aux mains d’un régime fasciste qui a rejeté en périphérie une plèbe qui se décompose dans la crasse et la misère. Ce monde en déliquescence, c’est celui que retrouve Alcide Nikopol après un séjour prolongé dans l’espace en état de cryogénisation, reliquat d’une technologie semble-t-il oubliée.
Le premier tome est un modèle de récit politique dans un contexte d’anticipation, agrémenté d’une touche originale de mysticisme. Le personnage de Nikopol, devenu un jouet dans les mains d’Horus, dieu égyptien qui a fui ses semblables, combat le régime en place pour rétablir un système démocratique. Le lecteur suit avec intérêt le rapport de forces entre les deux entités, l’une humaine et l’autre divine, qui se côtoient par la volonté d’Horus. Il s’établit entre eux une relation pour le moins particulière, à mi-chemin entre le partenariat et la véritable amitié. Leurs desseins, pourtant différents, se rejoindront étrangement au fil de leurs pérégrinations.
Par la suite, au cours des deux derniers tomes, Enki Bilal change de registre et de graphisme. À mesure qu’il délaisse le fond politique de son récit pour se concentrer sur le destin de ses personnages, il adopte progressivement un style plus cinématographique qui fait la part belle aux plans larges, avec un découpage moins classique et un trait certainement moins réaliste. Il s’agit par ailleurs d’un tournant important dans sa carrière, ses productions suivantes allant de plus en plus dans le sens de l’expérimentation.
Cette trilogie n’a rien d’académique et peut paraître décousue par endroits. Elle fait de la puissance graphique de l’auteur et de son originalité, parfois outrancière, ses véritables atouts.
La Fédération des terres unies assure au système solaire une paix que rien ne semble devoir remettre en question, si ce n’est l’apparition soudaine d’un mur, immense et terrifiant, quelque part entre Saturne et Jupiter. L’escadrille Purgatory, composée de fortes têtes et autres rétifs à un minimum de discipline, aura pour mission de pénétrer dans ce mur pour en découvrir la nature et, surtout, pour pister les ennemis qui se cachent forcément derrière ce mystérieux phénomène.
Pour conter cette première guerre universelle, Denis Bajram se retranche derrière une kyrielle de théories scientifiques qui, si elles ne sont pas toujours faciles à suivre et pourront éventuellement être remises en cause par des esprits pointus, confèrent tout de même au récit une grande crédibilité. Il joue notamment sur le paradoxe temporel pour procéder, au cours des six volumes, à d’incessants allers-retours dans le temps. Loin de perdre le lecteur, cette narration audacieuse donne à la série son identité et permet de multiplier les pistes de réflexion. Arrivé au dernier tome, force est de constater que la cohérence est assurée, même si d’aucuns pourront peut-être regretter la tournure quasi mystique que prend l’histoire. C’est oublier que, depuis le début, des passages entiers de la Bible s’égrènent au rythme des chapitres composant chaque opus.
Malgré la complexité apparente de l’intrigue, Bajram n’oublie pas de rythmer son récit par un grand nombre de scènes d’action et de batailles spatiales auxquelles son dessin, spectaculaire, donne une grande force. Par une mise en couleurs sombre et l’utilisation adéquate de teintes rougeâtres, l’auteur crée en outre une ambiance oppressante qui rend d’autant plus trépidante cette histoire qui ose énormément, intégrant des éléments qui font franchement froid dans le dos.
Marco est photographe. Lassé de couvrir les guerres qui déciment le monde, lassé des relations compliquées qu’il entretient avec sa famille et ses proches, il quitte la région parisienne pour s’installer à la campagne. C’est là qu’il rencontre Émilie, avec qui il tentera de construire une vie.
Dans cette série de quatre tomes, Manu Larcenet campe un jeune homme moderne qui pose un regard critique sur lui-même et sur le monde qui l’entoure, sur la façon de dépasser ses propres peurs, de se comprendre soi-même. Les thèmes abordés sont donc divers, entre la relation au père et la conscience politique de chacun, en passant par l’éducation des enfants, le poids d’une conscience meurtrie par un passé douloureux, ou encore le regard que l’on peut porter sur l’histoire parfois atroce de son propre pays.
L’auteur ne traite pas de ces sujets avec didactisme ou une volonté trop marquée d’imposer ses vues, il se contente de confronter ses personnages à des situations et, d’une certaine manière, d’en observer le résultat. Le lecteur se retrouve dans une position identique, souvent tiraillé par les choix que doit faire Marco. L’histoire alterne ainsi les moments de joie intense et les autres, plus douloureux, nous faisant passer sans ménagement du rire aux larmes, en quelques cases à peine, sans tomber dans le pathos ou la lourdeur. L’émotion passe d’ailleurs autant par les mots que par les images.
Le dessin de Larcenet, sans esbrouffe et sous des dehors de simplicité, est virtuose. Les expressions des visages, par exemple, sont très travaillées et parfaitement révélatrices des sentiments des personnages, tandis que les mises en scène, entrecoupées de silences significatifs et parfaitement dosés, sont souvent imparables.
Étienne Schréder raconte ici la descente aux enfers qui a marqué sa jeunesse. Alcoolique de son état, il perd son travail. C’est alors la rue et la clochardisation qui l’attendent, sans véritable espoir d’en sortir un jour.
Le lecteur suit son parcours avec une certaine horreur, entre pitié et impuissance, et repense à ces innombrables SDF qu’il croise dès qu’il met les pieds en ville. Portrait du monde actuel qui ne cesse de générer des exclus, le livre repose non seulement sur un propos très intéressant, mais aussi sur un dessin en noir et blanc qui happe le lecteur pour ne plus le lâcher. L’ambiance souvent très sombre qui en ressort souligne à la perfection le sort peu enviable d’un jeune homme pourtant brillant.
Émile, veuf et retraité, mène une existence paisible : seule sa passion de la pêche lui permet de s’évader parfois d’un quotidien un peu terne auquel il s’est résigné... jusqu’au jour où il décide de reprendre goût à la vie, de sortir, voir du monde, et pourquoi pas rencontrer une dame avec qui passer d’agréables moments.
Cette bande dessinée aborde un sujet délicat et peu traité dans les récits de fiction, tous médias confondus : l’amour et la sexualité chez les personnes âgées. Pascal Rabaté fait preuve de beaucoup de tact et de tendresse dans son portrait d’un homme à la recherche du plaisir, un plaisir qui consiste avant tout à trouver de la compagnie, davantage qu’un simple partenaire sexuel. Faire un tel choix de vie, pour lui, c’est aussi s’exposer au regard des autres, qui considèrent le plaisir de la chair comme réservé à la jeunesse.
Le dessin de Pascal Rabaté, qui a évolué pour tendre vers l’épure, participe grandement au sentiment de délicatesse qui émane du récit. Il réserve également une place importante au silence, au calme, à la contemplation. Comme si, privilège de la vieillesse, tout se faisait plus lentement, sans que la résolution dont peut faire preuve une personne en soit amoindrie. Au long de cette tranche de vie offerte au lecteur, Émile rencontre aussi de nombreuses personnes, toutes ayant leur rôle à jouer dans les choix qui se poseront à lui.
Le soin accordé par l’auteur à la réalisation de ces « Petits ruisseaux » est tout bonnement remarquable, tout comme son habileté à retranscrire avec sobriété un large panel d’émotions. Douceur, tel est en définitive le mot qui convient le mieux pour qualifier ces quelques instants volés à une vie faite de peines, de doutes, d’espoir... mais surtout de beaucoup d’amour.
Nouvelle édition pour deux récits signés André Juillard, dans la collection des « Chefs-d’œuvre primés à Angoulême » de Casterman.
Le premier, intitulé « Le cahier bleu », raconte une partie de la vie de Louise, une jeune femme originaire du Québec et vivant à Paris. Par le jeu du hasard, elle fera une rencontre amoureuse, puis une autre, et ce sont ces différentes relations qui servent de fil rouge au récit. Si les dialogues peuvent parfois paraître empruntés, la façon qu’a l’auteur d’imbriquer les différentes scènes en jouant avec la trame temporelle de son intrigue est quant à elle admirable. Sans parler du dessin qui, dans la veine réaliste, fait de l’auteur l’un des monuments du genre.
Le récit n’a pas pour but de tirer de grands enseignements, il se contente de mettre en scène des personnages qui se dévoilent progressivement et dont l’image pourra être altérée au fil des pages. Il ne faut donc pas voir dans « Le cahier bleu » autre chose qu’une histoire au parfum romantique, même si, il est vrai, Juillard fait de ses personnages plus que de simples marionnettes et les rend attachants par leur personnalité, leurs réactions et le passé que certains tentent d’oublier.
Une petite friandise pour un plaisir de lecture bien innocent, voilà ce qu’il faut retenir de ce qui fut, à ma connaissance, la première incursion dans le registre contemporain d’un auteur auparavant cantonné à la bande dessinée historique.
Le second récit, intitulé « Après la pluie », m’a beaucoup moins convaincu. Si le dessin reste correct, le lien avec le précédent album m’a paru plus que ténu. Et les personnages moins attachants. À noter que cette édition comprend également deux pages publiées dans (À Suivre) en 1997. Sans être indispensables, elles prolongent agréablement « Le cahier bleu ».
David Salomon, dit Soda, est flic à New York. Il vit en appartement avec sa mère cardiaque et refuse obstinément de lui avouer son vrai métier, de peur de la faire mourir d’inquiétude. Il se fait donc passer pour un pasteur, ce qui donne lieu le matin et le soir à un étrange manège : il change de vêtements dans l’ascenseur, en un temps record. Tout le monde au commissariat est au courant de sa petite combine et l’aide à entretenir le secret.
Humour omniprésent et dessin très accessible, pas de doute, Soda s’adresse à un large public. Au fil des albums, Philippe Tome aura toutefois donné à sa série une touche plus noire qu’il n’y paraît à première vue, la vie quotidienne d’un agent de police dans la Grosse Pomme n’étant pas précisément de tout repos. Lors de ses enquêtes, Soda entre donc en contact avec la lie de la société américaine. Si l’angle de vue ne manque pas de légèreté, c’est donc bien une réalité peu reluisante qui sert de toile de fond aux pérégrinations d’un héros qui ne manque pas d’attirer la sympathie. Il gagne aussi progressivement en épaisseur, aux prises avec une vocation parfois vacillante à force de coups portés et reçus au jour le jour. Il est parfois difficile de résister à l’envie de prendre la tangente avec Linda, collègue et plus si affinités...
À noter, au niveau du dessin, un passage de témoin très réussi entre Luc Warnant et Bruno Gazzotti, en plein milieu d’un album.
Voilà un détective particulier. Non seulement est-il affublé d’un patronyme pour le moins original, il a aussi appris son métier en suivant des cours par correspondance. Imperméable sur le dos et chapeau vissé sur le crâne, il aime se donner des airs de fin limier. Cette impression a toutefois tendance à s’estomper dès qu’il enfourche son solex, tousse à la moindre bouffée de cigare et semble accumuler les bévues le long de ses enquêtes. Inoffensif, c’est ainsi que le perçoivent nombre des malfaiteurs qu’il traque pourtant sans relâche. Sous ses airs de jeune homme lunatique, Jérôme n’est pourtant pas dénué de bon sens et d’esprit de déduction. Opiniâtre, c’est souvent avec brio qu’il résout les énigmes qui se présentent à lui.
D’abord sur des scénarios de Pierre Makyo et de Serge Le Tendre, puis en solo, cela fait plus de vingt tomes qu’Alain Dodier balade son personnage d’affaires en affaires. Et avec une qualité qui ne se dément pas ! Dans la grande tradition des romans policiers, il offre aux aficionados une série taillée à leur mesure, pleine d’humour et de gaieté malgré des destins qui, parfois, tendent vers le tragique. L’auteur propose ainsi des enquêtes qui ne manquent pas de surprises et reposent invariablement sur des personnages d’une remarquable consistance.
Le dessin, simple et élégant, est parfait pour cette série qui s’adresse à tous les publics.
Dans la veine policière, Le Choucas est une série qui me tient particulièrement à cœur, car, sous forme d’hommage à la célèbre Série Noire des éditions Gallimard, elle accorde une grande importance au style littéraire et regorge de références. Les textes et dialogues sont ainsi d’une qualité mémorable et Christian Lax, maniant l’humour noir avec efficacité, se sert de sa prose pour donner à ses personnages des caractères bien marqués. Entretenant le côté décalé de ses histoires, il propose des enquêtes pouvant paraître anecdotiques, dont seuls les canards régionaux feraient leurs choux gras.
Ancien ouvrier reconverti dans l’investigation privée suite à un licenciement, celui qui se fait appeler le Choucas partage avec son collègue Jérôme K. Jérôme Bloche le fait d’être tout sauf un professionnel. La façon dont il résout les énigmes, parfois à son corps défendant, témoigne de cet amateurisme qu’une bonne volonté évidente ne suffit pas toujours à compenser. Flegmatique, philosophe face aux déconvenues mais têtu comme une mule, il n’en prend pas moins ses missions au sérieux, n’hésitant pas à s’envoler à l’autre bout du monde pour les besoins de l’affaire en cours.
Le trait faussement hésitant de l’auteur et sa manière d’instaurer des ambiances réellement oppressantes font de cette série la digne héritière du roman noir et lui assurent une place de choix dans la bibliothèque de tout amateur qui se respecte.
Peu d’albums au compteur pour Blacksad, et déjà une grande renommée. Adulée, la série repose avant tout sur le dessin virtuose de Juanjo Guarnido et l’expressivité de ses personnages animaliers. Ce qui marque, outre les ambiances qu’il parvient à installer, ce sont les gueules qu’il donne aux personnages : il choisit l’espèce en fonction du caractère de chacun, les humanise au niveau du visage et leur donne une véritable identité. Il est également à l’aise dans les scènes d’action, et chaque planche est un régal pour les yeux.
Les scénarios, signés Juan Diaz Canales, sont extrêmement classiques et ne soulèvent pas autant l’admiration que le graphisme qui les accompagne. Ils sont toutefois redoutables d’efficacité et mènent le lecteur à bon port sans que l’ennui ne le guette un seul instant. Néanmoins, on gardera davantage le souvenir des atmosphères qui servent de support à l’intrigue, que de l’intrigue elle-même. La réalisation n’en est pas moins parfaitement soignée, et Blacksad a indéniablement gagné sa place parmi les références du genre.
Pour ma part, je n’ai toutefois pas été au-delà du cinquième tome, attachant au fil du temps plus d’importance au fond qu’à la forme.
Je ne connais pas du tout l'univers de Méto, une série mettant en scène des enfants coupés du monde et surveiller de manière assez tyrannique où aucun écart n'est permis. On ne sait pas encore ce qui se passe à l'extérieur ce que va essayer de découvrir un enfant plus curieux qu'un autre à savoir Méto.
Or, ce présent titre se situe dans l'univers de cette série mère qui a conquis le cœur de nos enfants-adolescents grâce à l'originalité de son scénario.
J'ai commencé sans le savoir par cet opus présenté comme un coup de cœur par ma Médiathèque dans le rayon jeunesse. Bref, que de la curiosité en ce qui me concerne pour découvrir une histoire totalement indépendante dans cet univers ce qui tombe bien.
On va découvrir que Joe est issu de la politique de l'enfant unique d'une société post-apocalyptique. L'uchronie veut que dans les années 50, il y a eu la troisième guerre mondiale détruisant une très grande partie de notre monde. Les rares survivants vivent dans une société très restrictive, voir répressive.
Le thème est celui de retrouver la liberté perdue qui est une valeur assez chère. Il est vrai que cela donne une impulsion supplémentaire à un récit qui ne manque pas de rebondissement. On entre dans une lecture assez addictive.
Un mot également sur le dessin de l'espagnole Maribel Conejero pour indiquer qu'elle remplit parfaitement son rôle en apportant une touche de modernité et d'aération profitable aux lecteurs.
Bref, c'est plutôt réussi et je comprends mieux l'engouement des jeunes autour de cette nouvelle saga.
== Avis pour le 1er cycle, c.-à-d. les tomes 1 à 3 ==
(ATTENTION : Les rééditions colorisées par Dominique Thomas sont AFFREUSES! Non seulement tout est plus sombre, plus gris, plus morne, plus laid, les couleurs ont carrément été altérées pour être... plus sombres, plus grises, plus mornes, plus laides... Parfois, les affiches ou les voiles de couleur rouges ou bleues ou orange sont devenues grises et brunes! L'eau est rendue sombre. Les vêtements ont perdu de leurs couleurs. Par souci de réalisme, j'imagine? Mais c'est une catastrophe absolue!!! Je ne peux en aucun cas recommander les versions colorisées par Dominique Thomas, parce qu'elles ne rendent pas justice aux histoires de Frank Le Gall, même si les nouvelles couvertures qui reprennent le style du tome 13 sont très belles.)
Quant aux scénarios, ils sont très bons, quoique, par leur manque de linéarité, on a parfois l'impression d'en manquer des bouts. J'ai beaucoup aimé le vent de liberté et de poésie du premier tome, avec ce Poussin à la recherche de son oncle disparu. Mais j'aurais aimé avoir une conclusion à cette histoire. Peut-être plus tard? Le deuxième tome, j'ai aimé dans une moindre mesure. Novembre est un personnage surhumain (une manifestation du destin de Théodore en quelque sorte) qui fait presque bouffon de service selon moi, et le deuxième tome lui consacre non seulement beaucoup de temps, mais l'histoire ne m'a pas trop convaincu. Par contre, le troisième tome rehausse vraiment la barre. Quel thriller palpitant, même si la fin est en partie prévisible. La personnalité de Poussin change aussi beaucoup dans ce tome, comme si la vie l'avait amené à s'endurcir. Probablement le meilleur des trois premiers.
J'ai envie de lire la suite. Mais pas les rééditions.
En des temps immémoriaux, le dieu maudit Ramor s’était opposé aux autres divinités pour posséder à lui seul le pouvoir-force et régner sur Akbar. Défait, il avait été enfermé dans une conque et privé de sa puissance. Mais les dieux avaient fini par s’en aller, laissant Ramor seul, avide de vengeance : il attendait l’heure de sa libération. Et cette heure est proche. La princesse-sorcière Mara est la seule à pouvoir sauver Akbar, elle qui a pu déchiffrer le grimoire des dieux anciens, mais elle manque de temps pour achever l’incantation qui permettra de renouveler le sortilège. Elle enverra donc le légendaire chevalier Bragon et sa fille Pélisse en quête de l’Oiseau du Temps, un être magique grâce auquel Mara pourra suspendre le cours du temps et parvenir à ses fins.
L’histoire s’étend sur quatre tomes, et ce découpage du récit n’est pas le simple fruit du hasard. Il est rare de voir l’ambiance changer à ce point d’un album à l’autre, si bien que chacun possède ses propres spécificités. Au fil des épreuves, les personnages devront faire face à des adversaires terrifiants, mais ils devront surtout apprendre à se connaître eux-mêmes et donner un sens à leur vie. Les relations qu’ils entretiennent ne sont d’ailleurs pas figées, et tous finiront par se voir sous un autre jour. En dehors des héros qui occupent le devant de la scène, les personnages secondaires sont nombreux et ont leur propre personnalité, même lorsqu’ils n’apparaissent qu’épisodiquement.
Précisons toutefois que le premier tome est largement inférieur aux suivants, que ce soit au niveau du dessin pas encore totalement abouti ou du scénario qui prend un départ plutôt lent. Un seul conseil : continuez, même si vous n’êtes pas emballé dès les premières pages, car vous tenez peut-être ici la meilleure série dans son genre. Et qui a mis sur le devant de la scène un dessinateur de tout premier ordre en la personne de Régis Loisel. On en oublierait presque que cette histoire est aussi le fait de Serge Le Tendre, scénariste non moins talentueux.
Jean Van Hamme propose ici une narration on ne peut plus traditionnelle : un long monologue pour planter le décor, une progression régulière, des personnages qui se découvrent peu à peu et un nouveau monologue pour ponctuer ce joli cas d’école. Cela pourrait lasser, mais les scènes s’enchaînent, les personnages tiennent à cœur et la conclusion laisse plutôt songeur.
L’histoire se déroule sur Daar, un monde qui, depuis maintenant si longtemps, voit s’affronter les hordes sanguinaires de trois seigneurs immortels et être réduit en esclavage le brave peuple des Chninkels. Mais cette tuerie sans issue finit par lasser U’n le Maître Créateur des Mondes, qui va confier à J’on le Chninkel la lourde tâche de faire cesser la guerre. Son arme ? Le Grand Pouvoir. Le petit J’on serait-il le Choisi, celui qui, selon de vieilles légendes, est appelé à mettre fin aux souffrances des siens, prix à payer pour une faute oubliée de tous ?
La vie de cet être pauvre et démuni qui, par la parole, la bonté et sa faculté à se jouer des miracles, rassemble autour de lui un petit nombre d’apôtres allant porter la bonne nouvelle à qui veut l’entendre, est évidemment à l’image de celle du Christ. Pourtant, alors que les auteurs multiplient les références au christianisme, jamais le personnage central ne cesse de vivre sa propre vie, et c’est cette vie que nous suivons dans un univers qui abrite des êtres fascinants et des décors imposants. Le récit est également riche en émotions et le parcours des différents personnages, fait de doutes, de résignation, mais aussi d’espoir, conduit à un final qui tient ses promesses.
L’album doit également son succès au dessin en noir et blanc de Grzegorz Rosinski. Certaines cases, sombres, désolantes, enlèveraient aux personnages jusqu’à l’envie de vivre. Et même quand le noir fait place au blanc, c’est pour accentuer une impression de solitude et de néant.
En fin de compte, seuls des emprunts un peu trop évidents à Dark Crystal, film culte de Jim Hanson, viennent ternir l’impression laissée par cette histoire en un volume, à préférer évidemment à la version colorisée publiée ultérieurement.
Le mage Bedlam règne en maître sur les terres de l’Eruin Dulea depuis ce jour funeste où il tua Wulff le loup blanc, héritier des Sudenne. Mais rien n’est irréversible et l’usurpateur le sait, car il connaît les légendes du pays. Il se murmure que la complainte des landes perdues résonnera lorsque fleuriront à nouveau les arbres de vérité. Alors, les héros morts à la terrible bataille de Nyr Lynch se relèveront et suivront celui ou celle qui saura les mener à la victoire.
Sioban ne sait pas encore qu’elle sera cette main vengeresse. Elle se contente d’apprendre le métier des armes et voit d’un mauvais œil le remariage de sa mère, Lady O’Mara, veuve du loup blanc, au ténébreux Lord Blackmore.
C’est une histoire digne des plus grandes épopées fantastiques que Jean Dufaux met en scène avec cette complainte qui plonge dans un univers sombre, violent, où réalité et légende sans cesse se confondent. Porté par des personnages charismatiques, ce conte instaure dès les premières pages une ambiance des plus oppressantes, renforcée par des textes narratifs d’une grande qualité. Ces mots se mêlent aux dessins de Grzegorz Rosinski, qui offre à cette histoire un décor de brumes et de landes désertées, de rochers menaçants et de ciels ombrageux.
Trois envoyés du peuple nain, à la recherche de leur nouveau roi, s’enfoncent dans les inquiétantes contrées du Nord, sur le territoire d’Ewandor. Ils découvrent un monde où les bêtes sont sauvages et les hommes cruels, où entraide et amitié ne sont que faux- semblants... un monde où l’on tue pour quelques pièces d’or. L’issue de leur quête repose sur un secret que certains élus ne transmettent qu’à leurs successeurs et qui leur fut imposé par les Puissances, des divinités qui font de tous les peuples les instruments de leurs intrigues.
Cette trame assez simple, Bruno Chevalier l’étoffe au fil des trois tomes qui composent la série en rassemblant autour des héros plusieurs êtres que tout oppose. Sans rompre avec cet aspect traditionnel de l’Heroic Fantasy, le scénariste parvient à développer une intrigue qui repose sur des personnages pour le moins intéressants : un lïn partagé entre la volonté de fuir et celle de gagner cent fois son poids en sels rouges, un guerrier akeï aussi stupide que sauvage, ou encore des nains perdus et désemparés dans un environnement qu’ils ne connaissent pas. Dépassant la vision manichéenne de la lutte du Bien contre le Mal, l’histoire est avant tout faite de personnalités ambivalentes.
Thierry Ségur, quant à lui, est un dessinateur à part et constitue à lui seul une curiosité : il se plaît à enrober de couleurs lumineuses un trait particulièrement exubérant, en opposition totale avec la noirceur du récit.
Peut-on raisonnablement parler d’Heroic Fantasy en bande dessinée sans évoquer Lanfeust de Troy ? Non. D’abord parce qu’il s’agit d’un des plus grand succès de librairie, ensuite parce que ce succès s’accompagne d’une certaine qualité, enfin parce que cette série aura amené un nombre incroyable de jeunes lecteurs à s’intéresser de plus près à la BD.
Cette série fondatrice réunit tous les éléments que l’on peut attendre d’un récit de ce type : un groupe d’aventuriers aux caractères tranchés et dissonants, une quête dans un univers médiéval, des héros qui subissent de multiples épreuves, des bêtes sauvages et improbables, des méchants très... méchants, et bien sûr d’accortes donzelles pour égayer le paysage.
La recette est simple mais efficace : l’action, ponctuée de scènes humoristiques, se déroule sans véritable temps mort, et les dialogues foisonnent de jeux de mots. De quoi rappeler la véritable raison d’être de l’histoire : divertir ! Cet humour qui, il est vrai, n’est pas toujours des plus fins, naît surtout de la confrontation de personnages aux divergences plus que marquées. Abstraction faite de l’éternelle naïveté de Lanfeust, sur laquelle les auteurs ont tendance à trop s’appesantir, chacun tient bien son rôle, à commencer par le troll Hébus, véritable trouvaille d’une série qu’il semble parfois porter à lui seul.
Le dessin, en constante progression, accompagne agréablement cette série au ton léger.
Bon album, ma seule réserve concerne les fautes d'orthographes que j'ai relevées...qui gâchent un peu l'ensemble. Mais ce n'est que mon avis!
Un travail peu avare en graphismes d'une qualité incontestable. Ledroit nous régale de ses dessins dont il a le secret. Dans un style qui ne lui ressemble pas trop (le monde contemporain dans un univers réaliste avec quelques touches de fantastiques), il arrive à délivrer des illustrations abasourdissantes.
Évidemment, ce ne serait pas du Ledroit s'il n'y avait pas toute une partie allégorique, adjointe à un texte et une description mystique. Les lecteurs les moins enthousiastes diront que c'est un peu (trop) long.
De mon point de vue, la qualité graphique compense à merveille ce petit défaut.
Ah la la la nostalgie!!
San Antonio en BD c'est comme prendre la machine à remonter chez Pompidou! Avec les blagues potaches( et pas drôles du tout, du coup...) les poncifs sexistes (inexistences du (seul) personnage féminin) et les acceptations d'hier non acceptables d'aujourd'hui ( sérieux, on peut se marrer sur la torture?") de l'époque 70...
Alors du coup ça a quand même mal vieilli et donc on voyage dans le temps avec sa lecture. C'était comme ça avant la BD ? Evidemment pas.
Mais cette collection ci est faite pour surfer sur la vague du succès San Antonionesque. Alors les dessins, ils sont plusieurs et ils sont au zef tellement qu'il y a aucune harmonie dans l'atelier et l'histoire est un prétexte à raconter de la blague et du calembour. Ce n'est donc pas de la BD mais une commande.
Sauf que les autres opus sont plus n'importenawak dans le déroulé, plus nanardesque et donc plus jouissive à la lecture au 12ème degrés. Là, je regrette même que cela soit trop sage dans le foufou, trop gentillet dans le bordelique, Il y a même des blagues rigolotes, c'est dire...
Entendons nous bien quand même...C'est nanardesque ? Oui. Mais ça vire parfois dans le simple navet. Parce que les auteurs essayent de construire une vrai histoire. Et ça c'est pas bien de vouloir faire son métier.
Pour moi cette série est la plus nanardesque de tout le 9ème art et c'est pour cela qu'elle a toute sa place dans ma bibliothèque. Et cet opus est le plus sérieux. Dommage...
Evidemment, avec un titre pareil, on ne peut qu'être dans la compassion car ceux qui naissent en Corée du Nord ou en Iran, on ne peut pas dire qu'ils ont particulièrement de la chance. C'est à chaque fois la même chose, un tyran et sa clique confisque le pouvoir au peuple et restreint les libertés du peuple afin d’asseoir leur domination.
Dans le cas de l'Iran, il y a eu une révolution qui a placé un pouvoir religieux très stricte au pouvoir. La société civile ne peut pas vivre normalement car privé de la liberté de réunion ou d'expression (et on ne parlera même pas du droit des femmes !). Par ailleurs, un niveau de vie au moins de 50% par rapport à l'Occident. Bref, ce n'est pas un pays qui fait rêver malgré sa beauté géographique et son ancestrale culture persane.
Passé le stade de la compréhension et de l'attendrissement, je n'ai pas du tout aimé ce titre sur le fond et la forme. Oui, graphiquement, cela manque singulièrement de maîtrise en partant un peu dans les sens pour donner un cachet qui n'existe pas.
Quant au scénario, il est un peu décousu. On se perd dans des détails qui n'ont pas grande importance et surtout, on est très loin de la puissance narrative d'une œuvre comme « Persépolis » de Marjane Satrapi sur le même sujet.
Certes, il sera fait mention de la chute du shah d'Iran, de la guerre avec l'Irak de Saddam Hussein ou encore des violentes manifestations de 2009 mais cela ne sera guère suffisant pour nous éblouir.
La conclusion semble être la fuite et l'abandon de sa terre natale au lieu de se battre pour changer les choses à la manière d'un peuple courageux qui résiste. Certes, le prix à payer pourrait être très coûteux mais il en va ainsi quand on place au pouvoir des gouvernements confiscatoires de libertés.
Maintenant, je ne porte aucun jugement de valeur sur l'auteur qui a manifesté en 2009 contre ce régime inique. La récente élection d'un président réformateur est sans doute une sorte de revers déguisé pour le pouvoir conservateur en place.
Bref, malgré ma miséricorde, je juge l’œuvre sans tomber dans une sorte d'adhésion de principe par rapport aux idées véhiculées. Evidemment que je suis contre la dictature mais il faut aussi savoir faire une BD convaincante c'est à dire bien construite.
Y’a pas à dire, Mastantuono est un sacré dessinateur, mais je le préférerai toujours en N&B. Sinon suite directe en scénario du premier et même constat : bien, mais court.
Le postulat de base de ce futur décrit est peu crédible (sérieux, on en sera à compter les gigas de stockage des œuvres ?), mais il permet de développer un récit touchant et des réflexions intéressantes
Très bonne lecture pour ma part. D’autant plus marquante si vous avez vécu des événements similaires.
Pas emballé par cette quette semi héroïque et semi fantastique. J'ai trouvé ça niais, et le graphisme n'améliore pas les choses.
"Ces jours qui disparaissent" propose un scénario suffisamment solide pour être convaincant, c'est construit et original. Lubin, notre personnage principal est pris dans une spirale infernale de jours "conscient" qui s'effacent de sa vie par un second moi d'un esprit différent. Je trouve l’œuvre maline sur plusieurs point, déjà on voit très peu le quotidien de la seconde personnalité (sérieuse) de Lubin qui donne à la personnalité narrative (jovial) plus de force et de prestance. On sent que le concept de jours alternatifs a été pensé en avance avec de nombreux détails pratiques : les aventures du jour J, laisse les séquelles de la journée le J+1 pour l'autre personnalité et vise-versa : cheveux coupés, gueule de bois, une inconnue dans le lit ; les moments de surprise et les situations cocasses ne manquent pas. L'évolution des jours qui disparaissent devient de plus en plus anxiogène, la personnalité supposée "forte" prend le dessus sur la "faible", je regrette juste un peu le manque d'approfondissement sur cette vie schizophrène, quelques planches parlent du pourquoi, mais sans trop rentrer dans le détail. Par contre, je n'ai que trop moyennement aimé le dessin, minimaliste dans le trait, dans un style manga avec peu de détails. Les couleurs et le travail sur la lumière sont dans l'ensemble bien fade, c'est dommage. Heureusement, avec un scénario ambitieux "Ces jours qui disparaissent" s'extrait en bien des "One Shot" existants, ce qui donne un peu plus envie de découvrir son auteur Timothé le Boucher au travers d'autres œuvres qu'il a réalisé.
Comment peut-on s'attacher à cette série-fleuve ? Il n'y a rien de plaisant : le découpage et les allers-retours incessant donnent la nausée, aucun personnage ne sort du lot, les bavardages dégueulent sur toutes les cases, la fin en queue de poisson et puis, pourquoi rassembler tout ça en deux ou trois tomes bien serrés, si on peut en vendre 24 ?
S'il on accepte le postulat de départ identique à celui du film de 1980 "Nimitz, retour vers l'enfer" que j'aime beaucoup mais ce n'est pas le sujet, c'est un bon album d'introduction pour cette histoire de paradoxe temporel.
Le dessin est agréable et le scénario offre toutes les perspectives pour développer une histoire au long cours.
J'attends maintenant le tome 2 avec impatience pour mettre, j'espère, 4 ou 5 étoiles
Les trois premiers tomes de la série sont bien ficelés et drôles. Les tomes 4 et 5 marquent une nette dégradation de la qualité scénaristique ; les tomes 6, 7 et 8 sont carrément verbeux et ennuyeux.
Quand on pense à un environnement toxique, on pense au travail avec ses petits chefs pratiquant le harcèlement moral. C'est le cas de cette jeune femme Kate qui travaille au Canada pour une compagnie pétrolière qui exploite les sols. On va avoir droit à son témoignage aussi rare que bouleversant dans un refus du silence.
Le Canada est un vaste pays. Il y a des régions où il n'y pas beaucoup de travail comme sur cette île de Terre-Neuve dont est originaire l'auteure ce qui provoque son départ pour l'Alberta, une région certes isolée mais avec des exploitations de sables bitumeux fournissant du travail au plus courageux.
En effet, il faut le vouloir pour travailler dans des conditions de froid frôlant les moins 40 degrés. Autant dire que c'est une activité plutôt réservée aux hommes. Il y a certes quelques femmes qui peuvent travailler mais plutôt dans l'intendance et l'administration, bien au chaud. C'est là que va se retrouver notre héroïne.
Elle va subir les blagues salaces de ces collègues uniquement masculins. Certains vont être un peu lourds avec elle qui se refusent à la moindre aventure. Non, c'est non. Cette attitude de rejet tout à fait légitime ne va pas du tout plaire à ces hommes travaillant dans des conditions extrêmes. Bref, l'environnement est toxique avec ce sexisme.
Evidemment, on va trouver d'autres femmes pour lesquelles, il n'y a rien à redire. Ce n'est pas le cas de Kate qui dénonce courageusement les faits avec ce qu'il faut de pudeur tout en gardant son humour. Le ton est juste.
Il est vrai qu'avec ce titre, on pourrait également penser à ces industries pétrolières qui polluent des régions entières du Canada contribuant ainsi au réchauffement climatique. Le Canada a payé un lourd tribut dernièrement avec des feux de forêt tellement gigantesques qu'on n'avait jamais vu ça, nulle part sur la planète. Oui, les dégâts écologiques sont manifestes avec cette exploitation du gaz de schiste.
Cependant, même si ce problème est en toile de fond, c'est bien sur l'aspect humain que se concentre cette œuvre dénonciatrice. Comme dit, la particularité est que d'autres lois semblent s'appliquer dans des milieux isolés du reste de la société. Une sorte de communautarisme prend le dessus. Il faut alors s'adapter ce qui n'est pas simple quand on a certaines valeurs de respect.
En même temps, on se rend compte que Kate est prise dans une sorte d'engrenage de la société fortement inégalitaire. Elle a payé pour faire des études et elle doit absolument rembourser ses dettes. Pour ce faire, elle s'éloigne de sa famille pour travailler en milieu hostile dans un virilisme ambiant. D'où une question : est-ce que c'est la société qui conduit insidieusement à cela ? Bref, la dépression du capitalisme...
Sur la forme, j'ai trouvé cela un peu trop long avec des discussions parfois assez stériles mais qui révèlent bien l'authenticité d'une situation en apparence monotone pour nous mener à ces propos inacceptables de la part des hommes. J'aurais aimé que cela soit un peu plus synthétique car on finit quand même par s'ennuyer à la lecture sur 440 pages...
Une œuvre sur la violence faite aux femmes qui pose pas mal de questions mais qu'il convient de lire pour se faire une idée un peu plus précise. Oui, cela se passe aussi au Canada.
Un retour! Après deux tomes très décevants, Miller revient en force pour cet ultime tome (quoique, récemment, il a annoncé une suite qui se passerait au Far West... à voir)
L'histoire est sans temps morts et palpitante à suivre. Il n'y a jamais eu autant de couleur non plus -- si les tomes 4 et 6 en avaient déjà introduit pour des personnages précis -- ce septième tome fait de même, mais en plus avec une partie toute en couleur pendant un rêve halluciné.
Seul défaut, les dessins semblent assez bâclés dans l'ensemble. La force visuelle des premiers n'est plus au rendez-vous. Mais sinon, c'est la meilleure histoire depuis le tome 4! C'est aussi le plus long de la série.
Habitué que je suis aux albums XXL de Tex, en N&B, je ne peux qu’être plus réservé face à un album de ce calibre. Néanmoins, cette jeunesse de Tex débute bien
ouvrage attachant, science-fiction certes mais pas que, avec une dimension métaphysique, l'histoire est convenu, mais son découpage mêle agréablement histoire et flash back, les personnages sont attachants, bref je recommande
De nouveau un très bon opus, Marshal Bass est sans conteste une des meilleures série BD de ces dernières années et un must have pour les fan de western.
Une nouvelle histoire bien sombre, où la famille de Bass ce déchire pour du "Putain de fric".
Dernière petite lecture: Xenogenese avec les Astonishing X-Men.
Loin d'être déçu par ce numéro de 120 planches.
Ça date de 2010-2011 mais c'est toujours frais.
Le dessin de Andrews Kaare est incroyable.
Moi qui suis friand de rondeurs pulpeuses, Andrews nous en met plein la vue.
Le scénario de Ellis Warren tient la route et au-delà de l'intrigue, il nous met aussi face a des réalités sur l'Afrique.
Je conseil donc vivement.
Et le dernier point positif: pas besoin d'en savoir trop sur le storyline abyssal des X-Men pour apprécier l'histoire....
bon, c'est un peu stéréotypé, mais ça se laisse lire avec plaisir, le dessin est convenu mais agréable, maintenant c'est vrai que le couple Leo-Rodolphe (Leo n'y est pour rien) fait beaucoup de commercial ! beaucoup de séries en stand-bye, finissez ce que vous commencez avant d'en attaquer une nouvelle !
Cette BD met l’accent sur un horrible drame survenu en Belgique alors que les autorités locales ont pris en charge un véhicule qui refusait d’obtempérer et qui transportait des émigrants en situation d’irrégularité. Une balle perdue a troué la tête d’un bébé de 2 ans dans les bras de sa mère.
Inutile de dire que les parents ont été arrêté et maltraité alors qu’ils ont vu leur fille mourir sous leurs yeux dans l’indifférence général des policiers. Ces derniers ont même accusé les parents d’avoir jeté leur enfant du véhicule en marche afin de se dédouaner de cette situation embarrassante. A noter que les médias assez complaisants vis-à-vis des sources policières ont repris en chœur cette version maquillée des faits. Bref, un vrai scandale d’état.
Je sais qu’on vit une époque où l’immigration ne passe plus auprès d’une grande majorité de la population. Il n’y a plus de compassion, d’humanité face au drame que vivent ces migrants venant de pays où ils sont menacés de mort. On ne quitte pourtant pas son pays natal pour rien.
Mais de là, je ne peux me résoudre à accepter que la police les abat à vue comme du vulgaire bétail ou des terroristes. Certes, le passeur n’a pas respecté l’obligation de s’arrêter aux injonctions des forces de l’ordre. Les pauvres gens à l’intérieur de la camionnette n’y peuvent rien. Certes, les policiers essayent de faire leur boulot et dans des conditions qui ne sont pas faciles. Tout cela est compréhensible. Mais bon, on ne tire pas sachant que cela peut entraîner la mort de manière aléatoire. Le pire étant par la suite de cacher cette bavure policière de façon éhontée.
Evidemment, pour beaucoup de nos concitoyens, les forces de l’ordre doivent faire respecter la loi par tous moyens à leur convenance et cela implique l’usage des armes si la personne ne coopère pas. Du coup, la plus horrible des morts peut trouver une justification qui ne paraît pourtant pas admissible si on analyse les faits de fond en comble comme l’a fait l’auteur.
Cette BD a le mérite de présenter les choses de manière objective même si cela parait à charge contre les policiers qui sont passés dans l’art de la brutalité. Certes, mais les faits sont là de manière incontestable. Je n’ai pas aimé cette connivence malsaine entre les autorités policières et la Justice ainsi que les médias.
Il est vrai qu’on peut dire comme c’est indiqué dans un mot sur la postface que c’est toute la société qui est malade avec ce problème de flux migratoire. On ne se comporte plus avec humanité. On en est arrivé là.
Ouf, on continue de s'enfoncer. Cette fois-ci, on a droit à une série de petites historiettes de rien du tout qui, pour la plupart, n'ont aucun intérêt. Le dessin demeure parfois très beau, mais sinon?
Un excellent Maxi Tex que voilà, avec notre héros qui doit infiltrer une compagnie de la légion étrangère, rien moins que ça … mission qui va être difficile ! Dessins et scénario efficaces
Toujours autant haché au niveau du scénario...
Je comprends les auteurs qui veulent nous en mettre plein la vue avec des affrontements épiques, mais cette série crossover m'a plutôt déçu...
J'ai préféré le prélude aux guerres d'Arran
Très belle oeuvre gtraphique de Moynot, sa meilleure jusque-là sur NESTOR BURMA. Je suis curieux de connaître les médiums, visiblement nombreux, qu'il a utilisés (cases 5 à 7 page 7, 3 page 32, 7 page 33). Les visages sont savoureux, notamment ceux du commissaire Pellegrini (case 7 page 9) et Jacqueline Andrieu (case 1 page 12). Chantal Quillec applique de très belles couleurs, bravo à elle (j'aime beaucoup son travail sur les toiles abstraites de Charles Maurin : case 5 et 7 page 30, 1,2,4 et 6 page 31).
Finalement, le seul point faible de cet opus est à nouveau, sur un titre de NESTOR BURMA, la complexité de l'intrigue ou plutôt les évènements qui amènent les scènes de l'album. On s'y perd dans les noms des protagonistes et leurs liens entre eux...
Très bon album cependant.
Un autre chef-d'oeuvre ! L. Brunschwig nous livre un magnifique scénario, illustrant avec encore plus de détails la bravoure de Jonathan Fly. L'autre personnage fort est Jasper Konrad Glover, un "méchant" impressionnant à retenir de la bande-dessinée européenne. Tout est sublime dans cet album, avec un travail formidable de O. Taduc au dessin (expression des personnages, décors et objets). Bérengère Marquebreucq livre des couleurs parfaites (case 1 page 4, 2 page 8, 1 page 15).
Un album indispensable.
Mes cases préférées : 2 page 6, 7 page 7, 1 page 12, 5 page 18 et 1 page 23.
Un chef-d'oeuvre graphique ! Les dessins de Corentin Rouge sont sublimes. Les expressions des personnages sont remarquablement transcrites (case 5 page 3) et les décors somptueux (case 1 page 5). On retrouve un peu le style de William Vance...
F. Duval livre une magnifique étude psychologique des personnages, offrant un éclairage nouveau sur William Sheridan...
Mes cases préférées : 2 page 3, 5 page 6, 7 page 13, 1 page 16 et 3 page 21.
Très vite prise par l'histoire, le trait, le texte et surtout la fraîcheur et le dynamisme de l'ensemble, je n'ai pas été déçue bien au contraire. J'ai quasi tout lu d'un trait, découvrant avec beaucoup d'intérêt les péripéties de nos héros et héroïnes, attachants. La fin d'internet, la vie privée des gens livrée au monde, les différents masques obligatoires pour se protéger, tout cela a une résonnance (je lis à l'instant un article qui décrit les nouveaux cambrioleurs en Chine affublés de masques en silicone). Une très bonne lecture, avec juste un petit bémol : le format à l'italienne peu ergonomique (bande dessinée empruntée à la médiathèque, et au dos bien affaibli).
Voilà de la science-fiction comme je l'aime : voyages dans l'espace et le temps ! C'est un très beau récit bien découpé. Les liens personnels et professionnels entre le personnage principal et les secondaires donnent une trame solide et consistante à cette histoire.
Je ne connaissais pas le dessinateur, Guénaël Grabowski : j’ai beaucoup aimé le dessin, vraiment superbe. Bien que nous traversions plusieurs époques, les personnages restent identifiables et permettent au lecteur de ne pas se perdre dans la lecture. Les planches sont d'une très grande qualité. Bravo
Dommage qu'il n'y ait pas une suite ou un autre album dans un univers similaire.
Je ne regrette pas mon achat. L'histoire est bien menée et j'attends du rebondissement pour le 2nd volume. Le dessin est vraiment très bon, je rejoins les autres avis déjà donnés.
Une BD dont le thème est la maladie ou plutôt le handicap qui peut tous nous toucher à un moment donné de notre vie. Téréza n'aurait jamais cru qu'elle perdrait un jour ses beaux cheveux suite à une maladie que je ne connaissais pas à savoir l'alopécie. Elle va devenir totalement chauve et perdre également ses sourcils.
Certes, on pourrait dire qu'il y a sans doute plus grave comme maladie mais il ne s'agit pas ici de faire une classification entre les pires maux dont on peut être victime. Ce témoignage demeure terriblement touchant.
A noter que les cheveux peuvent repousser après une alopécie. La durée de la repousse dépend de nombreux facteurs, notamment le type d'alopécie, la santé générale du patient et le niveau de stress...
Récemment, un ancien Premier Ministre a révélé au monde entier être atteint de cette maladie. Il est vrai qu'on avait vraiment du mal à le reconnaître ce qui peut poser problème s'il se présentait un jour à une élection présidentielle. Il est question d'humilité et de courage pour révéler courageusement quelque chose d'encore tabou dans la société actuelle.
Pour en revenir à la BD, l'auteure qui raconte sa propre histoire nous montre les conséquences sur sa féminité dans un monde où il y a une espèce de dictature de la beauté comme critère physique. On apprendra alors toutes les techniques pour cacher ces signes bien trop visibles. Il est question de perruques et autres.
Cependant, il y aura beaucoup de doutes et de questionnements tout à fait légitimes de celle qui vit cette pénible situation. Plus encore, il sera question d'espoir et d'aller de l'avant !
J'ai vu récemment un magnifique film intitulé « La tresse » qui m'avait profondément marqué pour son humanité et surtout son curseur mélodramatique. Ce titre m'a fait penser à ça.
Bon, au moins le récit ne sera pas un peu tiré par les cheveux !
Correct, sans plus. D'abord, le dessin d'Andréae, avec les visages ultras allongés de ses personnages humains, je n'aime pas trop. Mais sinon, côté monstres et décors, c'est plutôt bon.
Le scénario est certes très original, et j'ai quand même passé un bon moment de lecture, mais il manquait quelque chose. Finalement, le tout était trop joyeux et trop simple. Est-ce une BD pour enfants? Il y a des éléments assez terrifiants à certains endroits, mais ça se déroule de manière assez bon enfant en général, comme si l'histoire ne savait pas quel ton adopter.
Je crois que je peux comprendre les critiques dithyrambiques, parce que l'histoire dégage un charme certain, mais pour moi, j'ai trouvé la valse cruauté-gentillesse trop étrange et la fin trop gnangnan.
== Avis pour les deux tomes ==
C'est quoi ça? C'est sûrement original, mais c'est banal en même temps. Le scénario est bizarre. Les textes ne sont pas particulièrement bons. Les dessins sont agréables, mais sans plus. La morale de l'histoire est nulle. Le sobriquet "Ex-People" est hyper ringard.
Les personnages (tous morts) cherchent de l'argent pour ressusciter, mais en allant de village en village, on nous dévoile le passé de chacun au fur et à mesure. Mais c'est surtout une comédie. Qui n'est pas drôle. Et peut-être un drame. Qui n'est pas touchant. Ou encore une morale. Qui est superficielle et stéréotypée.
Zéro.
Le réveil de la farce ou quand Star Wars se fait gentiment malmené par des auteurs en mode sale gosse, cela donne ce 'one-shot' irrévérencieux.
Que cela soit les films de la saga, les films et autres séries dérivées, chacun va en prendre pour son grade. Les gags sont bien trouvés, tutoyant parfois le graveleux et l'humour bien noir comme le côté obscur. Les noms sont ouvertement décalés et il y a même un 'running gag' autour du nom d'Han Solo tiré du même film.
Si la lecture est au final assez rapide, cela m'a en revanche bien plus distrait et fait rire que les pitoyables derniers films de cette saga, réalisés sous la houlette de Mickey, et les séries fan-service sans âme ni intérêt qui pullulent sur une certaine plateforme 'woke'.
Le trait de Magnus est reconnaissable entre mille et fourmille de détails incroyables. Il est ici au service d’un scénario hyper original, doté d’une ambiance intimiste très envoûtante. Un must !
Un ouvrage colossal (presque trois-cent pages !) qui permet d'en apprendre énormément sur l'univers de DONJON. L'album se destine aux rôlistes confirmés (qui y trouveront là un jeu avec des règles beaucoup plus fouillées que celles que proposait le premier "Donjon Bonus").
Mais pour ceux qui ne joueraient pas (ou plus) aux jeux de rôle, l'album reste intéressant pour en apprendre toujours davantage sur l'univers de cette série hors-norme : description des principaux lieux et personnages rencontrés à toutes les époques où se passe la série, informations complémentaires sur les principales guildes, sociétés, castes, etc. rencontrées dans les albums, fonctionnement de la magie expliqué en détail ... voilà de quoi satisfaire très certainement tous les fans de DONJON, qui en apprendront là énormément sur leur série fétiche.
Comble de réjouissances, les grandes illustrations en couleur de Trondheim sont une pure merveille et valent à elles seules le détour (davantage que celles de Sfar en tous cas, beaucoup moins esthétiques).
Un album incontournable pour les fans de la série, que l'on soit amateur de jeux de rôles ou pas !