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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 73414 avis postés dans la bedetheque
    Touriste-amateur Le 16/01/2025 à 23:18:54
    Gone with the Wind - Tome 2 - Gone with the Wind 2

    Un deuxième tome à la hauteur du premier et même peut-être encore meilleur!

    Les personnalités s'affinent, se dévoilent, voire déroutent! C'est prenant de bout en bout avec un dessin qui restitue bien les atmosphères et les émotions des personnages.
    Fabuleux!

    A noter que BD GEST' indique toujours, malgré la parution de ce second opus, "Série en cours". Mais après ce tome 2, l'histoire est terminée.

    saph Le 16/01/2025 à 22:31:27
    L'emprise (Zakine) - Tome 3 - L'origine du mal

    Ce dernier tome termine la série de très belle manière. Jean-Marc Zakine a encore élevé son niveau de dessin et est allé en profondeur dans la psychologie des personnages. Je conseille de relire le 1 et le 2 avant de lire celui-ci car il y a des références à d'anciens personnages. très beau cahier graphique à la fin.

    ArvoBlack Le 16/01/2025 à 21:50:31

    On retrouve avec "La Technique du Périnée" la folie des auteurs que sont Ruppert et Mulot. Tout commence avec la séquence assez loufoques du parallélépipède rectangle d'une hauteur démesurée d’où nos deux protagonistes sautent depuis le sommet pour s'envoyer en l'air virtuellement. Je sais, dit comme ça, cela semble vraiment étrange. Dans les faits, le dessin permet de clarifier les choses.

    Malheureusement, l'ensemble de la bande dessinée reste dans cette esprit loufoques (qui ne me dérange pas et éveille ma curiosité), mais c'est dommage que la personnalité et le caractère des personnages ne soit pas plus approfondis, qu'on aille pas un peu plus loin en terme de dialogues. Ainsi, l'impression générale reste moyenne. Le dessin est fidèle aux auteurs : de belles couleurs, un trait flou et légèrement anarchique, mais dans un style lisible et moderne. Bastien Vives fait acte de présence également sur une des séquences des plus étranges. Un "bof" dans son ensemble.

    ArvoBlack Le 16/01/2025 à 21:44:52

    Dans "Les amours suspendues", il est question d'amour propre, d'histoire de couple et de fidélité de l'esprit.

    Dans un premier temps, j'ai toujours du mal avec les dessins de Marion Fayolles : des traits simples, minimalistes, peu d'expressivité dans le mouvement, des personnages plats, parfois mal "installés" dans leur environnement. Graphiquement, je n'aime pas.

    En revanche, concernant la proposition et les idées, il faut avouer qu'il y a du potentiel, car les "amours suspendus" propose un concept novateur. Sous la forme de blessures intérieures, le lecteur va venir fouiller avec la participation du personnage principal masculin, une fameuse boite aux amours et aux temps figées. Alors que tout a évolué autour de lui, le personnage principal se retrouve enfermé dans un schéma de pensées qui n'est plus valable. Je trouve ce passage clé, ce personnage décide de revivre à nouveau ces amours et c'est d'une désillusion accablante. Cela prouve que l'être humain reste parfois enfermé dans des schémas de pensées complétement figées pour satisfaire son amour propre et son égo, alors qu'il devrait s'avouer à lui-même que les choses ont changé et rien n'est plus pareil. Hormis ce passage de qualité, j'ai trouvé le reste de l’œuvre sans relief, le rythme est très linéaire, et ce malgré les jolies métaphores émotionnelles autour de la malléabilité des corps.

    "Les amours suspendues" aurait pu être d'autant plus impactant avec un travail plus poussée graphiquement (même si ce style est typique de l'auteure).

    Danvorst Le 16/01/2025 à 18:04:24
    DMZ (Urban Comics) - Tome 3 - Travaux publics

    Un bon album mais qui manque un peu de fluidité par certains moments. Le dessin est plutôt bon. L'ensemble donne envie de poursuivre la série, mais il manque quelques éléments, surtout au niveau du récit, pour en faire une très bonne BD. On passe tout de même un bon moment de lecture, et il faut souligner que le sujet traité est original.

    Zorglubu Le 16/01/2025 à 17:18:54
    Hawkeye (2003) - Tome 1 - The High, Hard Shaft Part 1

    Marvel Reading Order - VII-30
    (https://comicbookreadingorders.com/marvel/marvel-master-reading-order-part-7) / Hawkeye Vol. 3 #1 à 8 (2003)

    Commençons par une note positive, le dessin de Stefano Raffaele est plutôt réussi dans l'atmosphère et la précision des scènes notamment d'action. Certains décors ne sont pas totalement cohérents d'une case à l'autre mais rien de dramatique compte tenu du genre.

    Après le scénario de Nicieza ne présente aucune prise de risque.

    Il est soporifique : Clint qui tente de protéger une femme poursuivie par des criminels ; pas besoin de prendre trop de temps pour le mettre en place ; c'est vu, revu, archi-revu.

    Et ce qui est le plus énervant tout comme dans Nightcrawler/Diablo Vol. 3 c'est que l'intégralité de l'intrigue est déconnectée du reste de l'univers Marvel.

    Je veux dire Hawkeye c'est les Avengers. D'accord à ce moment de l'univers Marvel, il est en froid avec Captain America mais de là à faire disparaitre tout rapport. La série est donc déconnectée (une unique apparition éphémère de Black Widow pour quelques conseils...) et un peu froide.

    En plus, je trouve qu'elle tire en longueur.

    Pas étonnant qu'elle se soit arrêtée rapidement. J'ai presque envie de dire merci !

    Eotran Le 16/01/2025 à 12:27:58

    Cette histoire en un tome est plutôt sympathique. Arleston trouve une façon originale d'intégrer l'imaginaire des gargouilles dans le monde de Troy.

    Le dessin avec un caractère bien affirmé, même s'il ne me plaît pas tant que ça, se marie très bien avec l'ambiance gothique du récit.
    Une chouette découverte d'une des nombreuses Légendes de Troy.

    Zorglubu Le 16/01/2025 à 10:51:12

    Parfaitement dispensable. Le scenario est répétitif et manque totalement de profondeur s'agissant du personnage principal (Dents de Sabre) qui est seulement décrit comme un tueur froid, rien d'autre. Sur 20 pages ça passe encore mais c'est un peu lassant voir usant sur l'ensemble.

    Le format (96 planches) ne permet pas de développer les personnages secondaires de sorte que l'album manque cruellement "d'émotion".

    Finalement le scénario n'est qu'un prétexte à un déferlement de combats contre des adversaires variés mais toujours selon les mêmes modalités.

    Vous pouvez passez votre chemin, vous n'en tirez pas grand chose.

    Marvel Reading Order - VII-27
    (https://comicbookreadingorders.com/marvel/marvel-master-reading-order-part-7) / Sabretooth : Open season #1 à #4

    Stephdu86 Le 16/01/2025 à 10:34:29
    XIII - Tome 29 - Moscow - Spaso House

    Album médiocre qu'on s'empressera d'oublier après l'avoir lu. Le scénario est alambiqué, on s'y perd, j'ai été obligé de reprendre les albums précédents pour comprendre certains éléments de l'intrigue. Je rejoins les avis précédents, il serait temps d'arrêter cette série où tout a été dit avant que les lecteurs ne désertent d'eux mêmes...

    Zorglubu Le 16/01/2025 à 10:25:10
    Vasco - Tome 7 - Le diable et le Cathare

    L'album le plus familial de la série. Il se déroule à Carcassonne et le dessin et comme à l'accoutumée irréprochable. L'histoire ne pas plus intéressé que cela car elle est décorrélée en grande partie de son cadre historique.

    Eric DEMAISON Le 16/01/2025 à 09:59:31
    Les passagers du vent - Tome 8 - Le Sang des cerises - Livre 1 - Rue de l'Abreuvoir

    Mon avis porte sur les deux livres.
    La fin de cette histoire qui aura jalonné ma vie de bédéphile. Cela a commencé par la Révolution et la marine à voile et cela se termine dans la nostalgie immédiate de la Commune et une réflexion sur la colonisation.
    François Bourgeon a tout au long de cette œuvre eu la grande intelligence de mixer la grande histoire et l'histoire individuelle. Dans ce dernier cycle, il poursuit ainsi son narratif. Zabo que l'on a laissé en Louisiane est emporté par les causes ouvrières, la destitution du 3ème Empire, la recherche d'une République humaine voulue dans les villes et rejetée dans les campagnes, la Commune, et toute la répression horrible qui s'en suivie.
    Le premier livre de ce cycle est un tout petit peu trop une leçon d'histoire où l'on croise les personnages célèbres (politiques et artistiques) de l'époque. J'ai trouvé cela un peu trop didactique. Mais il fallait certainement cela pour que le second livre soit exceptionnel et somptueux et nous fasse vibrer avec une montée crescendo (chez le lecteur) des sentiments. Tout cela finit en apothéose avec une fin ouverte qui laisse libre cours à l'imagination du lecteur.
    Pour l'aspect graphique, c'est tout simplement magnifique: le dessin la mise en page le découpage de l'histoire.
    Je conseille aussi de relire ces deux livres pour le plaisir visuel.

    François Bourgeon est à classer chez les très grands!

    kingtoof Le 16/01/2025 à 08:51:57
    Kid Paddle - Tome 20 - Blork chef

    Pas en phase avec ce nouveau tome.
    C'est malheureux, mais les aventures de Kid Paddle ne me font plus rire... La série s'essouffle fortement depuis plusieurs tomes...

    titou13180 Le 16/01/2025 à 08:32:05
    Brigantus - Tome 1 - Banni

    On a de plus en plus de mal à se faire au dessin d'Hermann, il faut parfois deviner ce qui se cache derrière ce trait maladroit, sans parler des visages, c'est une horreur ! Toutefois, les décors restent agréables comme toujours, avec cette noirceur quasi présente ! Heureusement qu'Hermann fils est là pour sauver l'ensemble,
    avec une intrigue pesante et malsaine !
    Enfin, on verra la suite...

    Erik67 Le 16/01/2025 à 07:56:34

    On nous présente ce roman graphique pour nous présenter une grande figure du Paris intellectuel de l'entre-deux-guerres à savoir Sylvia Beach, une américaine qui était la fondatrice de la fameuse librairie Shakespeare and Company.

    Cet établissement fut considéré pendant l'entre-deux-guerres comme le centre de la culture anglo-américaine à Paris. De grand auteurs comme Ernest Hemingway ou James Joyce ou encore Francis Scott Key Fitzgerald y ont fait un petit tour. Considéré comme étant de haute qualité, le contenu de la librairie reflétait les goûts littéraires de Sylvia Beach.

    Je ne connaissais pas du tout cette librairie, ni le personnage qui a joué un rôle non négligeable dans le développement de la littérature anglo-saxonne dans notre pays. C'est toujours bon à découvrir pour parfaire notre culture générale.

    Cette BD nous prouve qu'il ne suffit pas seulement de réussir ses études à l'école pour réaliser ses rêves et trouver sa passion même dans la culture et la littérature. Il suffit d'y croire mais également de tout faire pour se réaliser sans attendre une quelconque aide providentielle extérieure. Ce n’était pas facile à cette époque là pour les femmes de travailler et d'aller jusqu'au bout de leur projet d'où beaucoup de mérite pour Sylvia !

    Par ailleurs, c'est le genre de BD qui parle de littérature et de lecture de bouquin ce que je n'aime pas particulièrement, vous l'avez sans doute remarqué. Je ne poste en effet que des BD. D'autres m'ont fait cette réflexion : que des images. Oui, c'est vrai mais c'est devenu un art à part entière. Je trouve que cette œuvre est la parfaite alchimie entre nos deux mondes. Vous savez de quoi je parle !

    Sinon, j'ai une réflexion sur l'auteur James Joyce dont je ne connais pas l’œuvre mais vous m'excuserez cette remarque un peu déplacée : mais quelle enflure ! Il s'est très mal comporté avec notre héroïne qui l'a toujours soutenu jusqu'à se montrer particulièrement vénale. Je déteste ce genre de comportement mais il faut dire que Sylvia est un ange qui pardonne tout. Oui, le monde de l'édition n'est pas tout rose !

    Cependant, il existe également une formidable solidarité qui se met en place avec les auteurs tels qu'André Gide ou Paul Valéry pour sauver la librairie lorsqu'elle est en proie aux difficultés économiques à la fin des années 30.

    C'est une lecture qui marque incontestablement pour entrer dans le monde merveilleux et enrichissant de la littérature.

    Danvorst Le 16/01/2025 à 00:33:06
    DMZ (Urban Comics) - Tome 2 - Le Corps d'un journaliste

    Un deuxième volume plus efficace que son prédécesseur, surtout sur le récit. Les personnages sont mieux construits et l'intrigue est mieux amenée. Côté dessin, on remarque également quelques progrès.

    Le dernier chapitre est plus anecdotique que réellement utile à l'histoire.

    Un bon album, on a envie de découvrir la suite.

    JJKING Le 15/01/2025 à 22:18:04

    Une bd au top mais quelle erreur de l'editeur en découvrant que l'intégrale etait en noir et blanc. Les couleurs sont indissociables du reste. Elles sont une composante essentielles de l'ambiance si singulière de cette oeuvre. Absurde. Incompréhensible.

    Syngonic Le 15/01/2025 à 20:38:09

    Alors là, c'est peu dire que je n'ai pas accroché ! Si le talent d'Ariane Astier au dessin est indéniable, il faut qu'elle se fasse aider au scénario, ce n'est pas possible ! La narration visuelle est en-dessous du niveau zéro : les cases s'enchaînent au petit bonheur la chance et le lecteur comprend ce qu'il voudra comprendre. Encore faudra-t-il que le lecteur y mette toute la bonne volonté qu'il est capable, mais même avec ça, pas sûr qu'il y comprenne grand chose... En tous cas, pour ma part, j'ai lutté jusqu'à la dernière page, mais si j'ai compris les grandes lignes de l'histoire, ne me demandez pas d'en résumer les péripéties !
    On ne peut pas dire qu'Ariane Astier se contente d'être la fille de, elle démontre tout de même un réel talent graphique. Mais il faudrait vraiment qu'elle le mérite au service d'autre chose qu'un tel délire sans queue ni tête...

    Bourbix Le 15/01/2025 à 18:22:49
    Mega - Tome 3 - La danse des chacals

    Une trilogie méconnue autour des kaijus (monstres géants genre Godzilla) qui détonne par ses très bons atouts narratifs : une mise en scène titanesque et un récit bien posé. Certains trouveront qu'il y a peu de texte. Je dirais qu'il y a juste ce qu'il faut, les images comblant amplement cette épopée homérique où l'humanité va encore une fois avoir chaud à son cul :)

    Eotran Le 15/01/2025 à 17:37:56
    Lanfeust de Troy - Tome 9 - La Forêt noiseuse

    Une aventure sympathique à l'humour caractéristique de l'univers de Lanfeust de Troy.
    D'accord, il n'y pas grand chose d'epique et on est loin de l'épopée du premier (voir du deuxième) cycle. Mais il y a quelque chose de satisfaisant à revoir ces anciens héros remettre du cœur à l'ouvrage pour sauver le monde de Troy.

    Par contre, je ne suis pas pour les histoires en un tome ( comme dans Ekhö ). Arleston a trop l'habitude, dans ces formats, à exploiter une bonne idée sans vraiment l'approfondir. Ce qui m'a régulièrement donné un sentiment de gâchis.

    Bourbix Le 15/01/2025 à 17:02:56
    Tueurs de mamans - Tome 2 - tome 2

    Un très bon thriller où des ados se retrouvent coincées dans un jeu de vengeance qui leur échappe. On aurait bien repris une louche d'explication sur le site Castigo cependant, histoire d'éclaircir / étoffer ce volet. Efficace et un peu malsain.

    minot Le 15/01/2025 à 15:42:58
    Donjon Parade - Tome 8 - L'hostellerie des impôts

    Une aventure bien drôle, aussi originale qu'abracadabrante, qui a le mérite de mettre en valeur le personnage de Cadmium (chose assez rare dans la série pour être souligné) et de présenter deux ou trois situations très bien pensées (la manière dont le Gardien retourne la situation finale à son avantage, par ex), malheureusement illustrée par un dessin tout pourrave, certes bien dans l'esprit de la série, mais qui est vraiment limité.
    La joyeuse débilité du scénario l'emporte toutefois sur les défauts graphiques, et la lecture de cet album se révèle au final particulièrement plaisante.

    minot Le 15/01/2025 à 15:34:45
    Donjon Parade - Tome 7 - Le sirop des costauds

    Une aventure désopilante (les références évidentes à ASTERIX m'ont beaucoup amusé), bourrée d'humour débile et de situations ubuesques, magnifiquement mise en images par Tebo, dont le trait rondouillard et cartoonesque s'accorde parfaitement à l'esprit potache et déjanté de la branche DONJON PARADE.

    Ekho Le 15/01/2025 à 14:37:26
    Les 5 Terres - Tome 2 - « Quelqu'un de vivant »

    Le second tome de Les 5 Terres renforce les tensions autour du trône d’Angléon, où intrigues de palais et complots s’entremêlent.

    Les personnages continuent de gagner en profondeur, et les graphismes renforcent l’immersion dans cet univers inspiré des grandes sagas médiévales. Bien que le rythme s’alourdisse parfois, ce volet confirme la richesse narrative et visuelle de la série.

    M1 critique complète :
    https://www.alphabulle.fr/les-5-terres-2-letau-se-resserre/

    Bourbix Le 15/01/2025 à 13:16:04
    Raven (Lauffray) - Tome 3 - Furies

    Une trilogie flibustière aux qualités indéniables, mais le scénario pèche trop par ses incohérences. Je ne paraphraserai pas l'avis de ayeaye ci dessous, mais je suis assez d'accord avec ses remarques. Un excellent dessin ne fait pas une excellente histoire malheureusement.

    Erik67 Le 15/01/2025 à 07:22:46

    Visiblement, il s'agit d'une nouvelle édition en 2024 d'une BD déjà parue en 2003 soit il y a plus de 20 ans. Je crois que celle-ci est vraiment passé sous mes radars car je n'en n'avais jamais entendu parler, ni croiser sa route au détour d'une bibliothèque.

    Or, j'ai bien fais de m'accrocher à cette lecture car c'est une réussite totale. Finalement, ce petit rattrape m'a été assez salutaire ! Nous voici en effet dans un thriller digne Hitchcock qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière case.

    Sur la forme, nous avons un one-shot en couleurs directes représentatif de la nouvelle école suisse. Il y a réellement une certaine intensité dans ce graphisme de pastel gras qui en jette. On notera également une colorisation assez réussie dans sa vivacité et qui s'accorde à merveille avec le récit.

    Bref, je dirai que l’œil de la forêt constitue pour moi une réelle surprise dans le bon sens du terme. Même 20 ans, le récit demeure assez intemporel et ne souffre pas du temps qui passe. L'auteur Tom Tirabosco a incontestablement du talent avec cette réalisation que je juge impeccable. Encore faut-il avoir l’œil !

    Danvorst Le 15/01/2025 à 00:59:07
    DMZ (Urban Comics) - Tome 1 - Sur le terrain

    Un album qui est dans l'ensemble plutôt bon mais qui contient malgré tout de nombreux défauts. À commencer par le récit, qui est parfois confus au point de ne pas trop comprendre où le scénariste souhaite nous emmener. Les personnages ne sont ni assez développés, ni attachants. Côté dessin, on remarquera que des visages sont parfois complètement absents sur certaines cases...

    Pourtant, malgré tout cela, il y a un petit quelque chose qui pousse à poursuivre la lecture, probablement grâce à l'originalité du sujet et l'envie de comprendre comment ce reporter va s'en sortir dans ce monde si particulier. Mais, maintenant que l'entrée en matière est faite, il est évident que l'attente des tomes suivant sera plus élevée.

    addrr Le 14/01/2025 à 21:58:54
    Mega - Tome 3 - La danse des chacals

    EXCELLENTE série dont je ne comprends pas le fait qu’elle n’ait ici aucun avis.
    C’est du Kaiju mélangé à du Lovecraft, avec des dessins/peintures dignes des Breccia.
    Les monstres et Mega sont ultra stylés, l’histoire se tient plutôt bien, les combats sont dantesques …
    Ravi encore une fois d’avoir participé aux Ulule de iLatina, une maison d’édition que décidément j’adore. Et en plus avec un joli coffret pour les 3 albums !

    ArvoBlack Le 14/01/2025 à 21:16:41

    Sur le dessin doux, rond et coloré de Aimée De Jongh, Zidrou nous emporte dans une romance qui traverse le temps, comme quoi, il n'y a pas de d'age pour trouver l'amour.

    Malheureusement, cette histoire reste trop conventionnelle, elle fait preuve de bons sentiments qu'ils semblent difficile à nuancer, le lecteur participe à une tranche de vie des personnages, au bonheur dégoulinant de cette rencontre tardive. Les thèmes abordés y sont nombreux mais peu approfondis : solitude, retraite, vieillesse, le corps qui change, la perte d'êtres chers.

    Dommage que l'approche ne soit pas plus adaptée, la bande dessinée est divertissante tout au plus mais manque de force pour la rendre intéressante.

    addrr Le 14/01/2025 à 17:52:08

    Quelle superbe aventure de Tex, encore une fois. Ces Tex remplis de magie et de mystères sont mes préférés. Et ces dessins, des bijoux !

    franp Le 14/01/2025 à 15:04:47
    Alix Senator - Tome 2 - Le Dernier Pharaon

    J'ai fini par comprendre qu'il fallait, pour apprécier "Alix Senator", faire fi de la série principale. Alix est basé sur l'aventure et l'héroïsme, Alix Senator sur l'ambiance et la qualité du dessin. Les deux séries font largement appel à des techniques narratives basées sur le Deus ex-machina et l'invraisemblance.
    Le sommet de l'invraisemblance est atteint dans ce tome lorsqu'un protagoniste provoque l'effondrement d'un bâtiment en en ôtant la clé de voute. Il faut avoir une bien faible connaissance des lois de la physique pour imaginer que l'on puisse manipuler une clé de voute à la force de bras. Malgré tout, la séquence fonctionne (et plutôt bien) d'un point de vue narratif, parce que le lecteur sait que la série n'est pas basée sur l'intelligence mais sur l'ambiance. Ce qu'il recherche n'est pas une véracité mais un étonnement. Alix Sentaor fonctionne sur un procédé narratif qui n'est pas celui de la Guerre des Gaules mais celui d'Indiana Jones.

    Bedelisse Le 14/01/2025 à 14:09:25
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 1 - La conque de Ramor

    J’aime beaucoup l’histoire originale en quatre tomes. Nos personnages se connaissent pour la plupart, et le lecteur comprend qu’ils ont déjà vécu de grandes aventures. Les voilà réunis à nouveau pour une dernière quête : la quête de l’oiseau du temps. Le scénario est vraiment bien pensé, plongeant le lecteur dans une intrigue passionnante avec une fin à la fois très surprenante et parfaitement maîtrisée.

    La "suite" de La quête de l’oiseau du temps, qui est en réalité un préquel, nous permet de retrouver nos héros plus jeunes et de découvrir enfin les circonstances de leur rencontre. J’ai beaucoup aimé cette partie, même si certains albums, notamment L’emprise et Kryll, m’ont semblé un peu vides. À mon avis, regrouper ces deux albums en un seul aurait rendu l’ensemble plus intense.

    Le dessin est magnifique, avec un style graphique qui m'a beaucoup plu. Une très belle œuvre à conserver précieusement dans sa bibliothèque.

    Danvorst Le 14/01/2025 à 10:27:30
    Preacher (Urban Comics) - Tome 6 - Livre VI

    Dernier volume de Preacher pour conclure une série sans filtre ni limite et de grande qualité. On y retrouve plus que précédemment des situations qui tendent à sourire, notamment avec Herr Starr, ce qui est le bienvenu. La fin est à la hauteur de l'ensemble, à savoir superbement réussie.

    On ne peut que recommander cette série si atypique et si prenante.

    franp Le 14/01/2025 à 10:06:51
    L'autre Monde (Rodolphe/Magnin) - Tome 8 - Les Brouillons 2/2

    Voilà une série qui tire toute sa force des dessins sublimes de Florence Magnin. Coté scénarios, tout va bien jusqu'à la fin du premier cycle (fin du tome 2) : c'est frais, gentil, léger, décontractant. Malheureusement, le ton des albums suivants devient plus laborieux, plus artificiel, pseudo-philosophique. On prend le pli de sauter des cases verbeuses, puis des pages. Cette série aurait dû s'arrêter avec le tome 2. Accessoirement, il y a dès le premier tome un problème de positionnement générationnel, les scénarios mêlant une approche enfantine et des thématiques adultes.

    Flemeth Le 14/01/2025 à 09:44:22

    Ce livre mérite d'être parcouru rien que pour ses magnifiques planches qui montrent un Paris de 1900 en pleine mutation : des moulins, des taudis, un cabaret perdu côtoyé par des anarchistes, un cimetière hallucinant, des soirées mondaines avec robes affriolantes. L'histoire est tout aussi accrocheuse et même si l'accent est mis sur ces deux femmes, on suit l'histoire de l'inspecteur avec beaucoup d'intérêt. Dommage que le titre soit trompeur et que la couverture ne retranscrive pas vraiment l'histoire, qui est en fait un polar des années 1900. Très très chouette.

    Erik67 Le 14/01/2025 à 07:18:42

    On connaît tous la fameuse route de la soie qui a fait les beaux jours de la Chine tant cette matière est convoitée. Il y a eu également une industrie qui se basait sur ce textile pour produire de belles étoffes dans le monde entier. On est dans le département provençal de la Drome en 1910 où une filature est menacée par la concurrence étrangère.

    Ce récit se base des faits véridiques que j'ignorais à savoir des usines couvents qui proliféraient à la fin du XIXème siècle en France. Ces établissements providentiels offraient aux jeunes filles pauvres un métier et surtout un toit.

    Or, ces usines à l’ambiance carcérale exploitaient les femmes et les enfants à des fins économiques. Je sais que cela fait un peu « marxiste » de présenter les choses de cette manière et que beaucoup d'individus (curieusement les mieux pourvus) n'arrivent pas à l'entendre mais cela ne traduit que des faits bruts à savoir un monde terriblement injuste.

    En effet, le salaire était dérisoire et on faisait trimer ces pauvres femmes dociles pour remplir les poches de patrons exploitants capitalistes de la pire espèce qui se donnaient l'apparence de saints avec l'appui des bonnes sœurs. Une éducation religieuse stricte était dispensée afin d'en faire de bonnes femmes à marier.

    Nous avons une BD résolument féministe avec un caractère politique assez marqué. Après tout, c'est mérité car les faits sont véritablement scandaleux. On va suivre les déboires d'une jeune femme Henriette au visage brûlé qui nous apparaîtra comme assez attachante malgré un caractère assez trempé. On va dire que c'est un peu nécessaire dans un tel milieu qui ne fait pas de cadeau.

    Oui, il est intéressant de voir que le patron ne fait brûler aucune literie en cas de maladie mortelle contagieuse pour des problèmes de coûts. Cependant, il ne se prive pas d'organiser de belles réceptions avec de bonnes bouteilles de champagne. La santé de ses travailleuses n'est absolument pas sa priorité. On se demande où est passé l'humanisme ? Pour autant, il peut briller en société et se faire passer pour un bienfaiteur de l'humanité.

    Ce fut une très belle lecture assez agréable à suivre. Le contexte du récit est plutôt triste mais c'est une photographie d'une certaine époque marquée par l'exploitation des travailleuses. Bon, je file !

    Pulp_Sirius Le 14/01/2025 à 04:14:05
    Nains - Tome 15 - Oboron du Bouclier

    [RELECTURE]

    Je n'aime pas le concept des berserkers. C'est un concept flou qui permet n'importe quoi. De soi-disant descendants d'une ancienne caste de Nains honnis, dont les survivants aujourd'hui seraient éparpillés un peu partout, et dont Redwin et Brum feraient partie. Le mode berserker se déclenche dans la rage et leur donne une force surhumaine, les rendant surtout quasi invulnérables aux blessures. J'aime bien quand la colère rend un Nain plus puissant dans un cas de désespoir, comme pour Redwin et Jorun, mais je n'aime pas quand ils deviennent invincibles en se guérissant tout seuls comme des super saïyens. Je trouve qu'on s'éloigne aussi un peu du concept original des cinq Ordres.

    Ceci étant dit, l'histoire d'Oboron est particulièrement touchante en ce qui a trait à sa famille. L'histoire est un peu cruelle par rapport à ça d'ailleurs, parce que y a-t-il plus grande tristesse que d'apprendre que sa famille a été décimée, surtout quand des enfants font partie des victimes? Heureusement, tout n'est pas sombre et il y a une note d'espoir à la fin. C'est un tome qui comporte aussi beaucoup d'action, ce qui le rend forcément un peu plus léger, mais qui pourrait plaire à certains.

    Ultimement, encore un tome qui se laisse lire, mais qui ne fera pas partie des meilleurs tomes de la série. À noter également qu'Oboron est probablement le premier Nain avec la barbe aussi bien taillée!

    Mon classement des tomes 11 à 15 :
    1. Fey du Temple
    2. Torun de la Forge
    3. Brum des Errants
    4. Kardum du Talion
    5. Oboron du Bouclier

    Udangeureux Le 13/01/2025 à 11:15:26
    Iznogoud - Tome 25 - Qui a tué le Calife ?

    Un album raté à mon sens.
    La première grosse moitié de l’album est statique, on a l’impression de revoir non stop les mêmes cases, avec des pseudos gags à répétition. Le reste se laisse lire mais sans grand intérêt aussi.
    Heureusement que les dessins de Tabary sont top car niveau scénario, on est passé à côté.
    Dommage, il faut se rattraper sur des albums plus anciens.

    Eotran Le 13/01/2025 à 09:15:13

    Un bel ouvrage baignant dans les seventies mais au scénario qui manque un peu d'originalité.
    Le principe du truand repenti qu'on cherche à éliminer ce n'est pas vraiment innovant comme concept.
    Mais à travers cette histoire, on vit le prémisses du programme de protection des témoins mis en place par le FBI.

    Dans la mise en scène, le faux dialogue entre le coyote et le personnage principal est une très belle trouvaille. De manière générale, les dialogues ont cette saveur vintage digne de ce qui était produit à cette époque.

    Les dessins, bien travaillés, donnent vie à des personnages charismatiques. Le découpage donne un aspect très cinématographique, ponctuer par des passages plutôt comiques aussi bien dans le dessin que dans les dialogues.

    Un vrai plaisir de lecture.

    martindrouil Le 13/01/2025 à 09:12:59
    Demain - Tome 4 - Acte 4

    absolument déprimant, sitôt que notre héroïne croise quelqu'un il meurt peu de temps après, on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages, certes on a déjà était habité avec Léo, mais là, il faut avoir le moral pour lire cette série. sinon il y a quelque bonne idées.

    Erik67 Le 13/01/2025 à 07:35:22

    De Jamie Martin, j'avais aimé « Ce que le vent apporte » (2007) ainsi que « Toute la poussière du chemin » (2010). Bref, cela date un peu car c'est un auteur peu prolifique. Aussi, ce titre que j'ai découvert était le bienvenu pour poursuivre l'exploration de son œuvre.

    Alors que son trait de graphisme était assez gras et proche de ce que Pellejero peut faire, je vois une démarcation plutôt positive avec quelque chose de plus raffiné. Déjà, la couverture est magnifique avec ses couleurs crépusculaires. Cela donne envie de savoir ce que fuit cette jeune femme en pleine forêt dans un paysage hivernal.

    On va tout d'abord faire connaissance avec Mara qui est une vieille guérisseuse célibataire vendant ses remèdes dans un village espagnol au milieu des Pyrénées. Cependant, elle devra faire face à leur mépris et à leur médisance sur une certaine façon de vivre. Un jour, elle va recueillir une jeune fille fuyarde au passé trouble. Elle va lui apprendre le métier tout en la présentant comme sa nièce aux yeux de villageois bien trop curieux.

    Encore une nouvelle fois, j'ai aimé ce récit qui se laisse lire agréablement grâce à l’élégance du dessin et à un scénario parfaitement maîtrisé se basant sur les relations de ces deux femmes touchantes face à un monde cruel et difficile.

    Cependant, il y a eu certaine longueur avec parfois le sentiment de ne pas avancer comme si l'auteur s'était un peu perdu dans ses méandres scénaristiques. Il faut dire que cette œuvre semble avoir accouchée dans la douleur comme il l'indique dans une post-face où il a failli abandonner le métier pour le troquer contre une guitare.

    En conclusion, il s'agit d'un bon roman graphique qui saura parler aux lecteurs sous un sombre manteau.

    Pulp_Sirius Le 13/01/2025 à 02:59:50
    Johan et Pirlouit - Tome 5 - Le serment des vikings

    Probablement le meilleur tome de la série que j'ai lu jusqu'à maintenant, mais ça reste assez léger et farfelu. Johan est beaucoup trop naïf à mon goût, il se laisse berner si facilement. À l'inverse, parfois ce sont les ennemis qui se laissent berner de manière trop peu crédible (la scène du tonneau d'hydromel...) On a aussi droit à des grosses bulles de texte pour tout expliquer d'un coup... Le rythme laisse parfois à désirer, même si les scènes d'action s'enchaînent rapidement. Pas mal, si ça continue à s'améliorer, on s'en va dans la bonne direction!

    Pulp_Sirius Le 13/01/2025 à 02:48:28
    Nains - Tome 14 - Brum des Errants

    [RELECTURE]

    J'imagine que Jarry ne savait pas trop où envoyer son Ordre des Errants, parce qu'ici il nous retrace l'origine de la Légion de Fer, créée par nul autre que le légendaire seigneur Brum, un ancien Errant...

    L'album est bon, entre son amitié avec les gars du puits et son repêchage par maître Kalarum, la jeunesse de Brum nous permet d'apprendre à connaître cet emblématique personnage un peu plus. Par contre, tout va un peu trop rapidement, surtout avec Kalarum. J'aurais aimé y voir un peu plus de développement entre les deux personnages, et surtout pas une fin aussi hâtive. Certains personnages sont aussi un peu laissés de côté, comme maître Faradim ou encore la mère de Brum. Beaucoup d'éléments un peu disparates, présentés trop rapidement, qui font que l'album manque un peu de cohésion pour moi.

    Sinon, l'album demeure agréable à lire et nous apprend des choses sur l'univers des Nains, mais il ne s'approche pas des meilleurs tomes de la série.

    ArvoBlack Le 12/01/2025 à 22:16:45
    À la recherche de Peter Pan - Tome 2 - A la recherche de Peter Pan 2

    Une atmosphère unique et mystérieuse se dégage des planches de "A la recherche de Peter Pan". Cosey au travers de son trait nous montre une œuvre apaisée, où le temps est relatif et la contemplation fait partie du voyage, dans le paysage alpin Valaisiens autour du village (imaginaire) de Ardolaz. La neige donne un coté hors du temps, la relation et la découverte de Evolena (en référence au village existant d'Evolène) le suspend tout autant. La couverture du T1 exprime a elle seule le rythme et la beauté des compositions de Cosey, le blanc immaculé, des chalets en bois, la voluptueuse baignade. Le silence et le vide pèse autant que le bruit et la matière, c'est une histoire d'équilibre.

    Une quête interne pour le personnage principal répondant au nom de Sir Melvin Woodworth, il cherche l'inspiration pour son nouveau roman, il s’interroge aussi sur le passé de son frère ainé, mais ce qu'il cherche avant tout, c'est la paix intérieure. Sur quelques citations de J.M. Barrie, c'est un retour nostalgique sur ce que nous sommes, sur le retour à la simplicité, à la nature et aux bonnes choses de la vie. Une parenthèse qu'il est bon de prendre et d'apprécier, comme une pause méritée.

    omoide Le 12/01/2025 à 21:58:36

    "samurai non grata" (pages 1-148): tentative de se raccrocher à l'actualité d'alors (1991) avec la chute du bloc de l'Est, et de l'affairisme politique. Un mélange de prédation économique occidentale et d'influence géo-stratégique assez piteuse.
    Au final, un récit très mal construit à n'y rien comprendre, je soupçonne une traduction déficiente. Ni convaincant, ni distrayant.

    Eotran Le 12/01/2025 à 17:09:22
    S.A.M. - Tome 4 - Nous ne t'oublierons jamais

    Une conclusion plutôt réussie. Avec beaucoup de cohérence dans le propos. Rare sont les séries post-apocalyptiques où on donne des explications sur les causes de l'effondrement. Richard Marazano nous sert de manière très convainquante et crédible les raisons de ce chaos.
    La fin, en mode feel good, est également réussie même si les auteurs en font un petit peu trop.
    Je trouve que le personnage du robot, depuis le début de la série, n'est pas vraiment "habité". Peut-être est ce du a une faiblesse graphique, mais on a aucune compassion pour lui. Par conséquent, les hommages de la fin de cette série pour son rôle sonnent un peu exagéré.

    Mais la plus grosse déception vient une nouvelle fois de la partie graphique. Si Shang Xiao nous a prouvé son talent dans les deux premiers tomes, les deux derniers sont vraiment interpellant. La qualité est vraiment en chute libre.
    Était-il pressé de clôturer la série? Avait-il envie de changer de méthode, de technique?

    Captain_Eraclés Le 12/01/2025 à 15:37:03
    DoggyBags - Tome 3 - Volume 3

    Le tome qui m'a le moins plu côté "comics", mais les faits réels relatés dans cet opus sont absolument terrifiants, et toujours très riches en détails, avec de nombreuses sources.

    La mise en page, égale à elle-même, ce qu'il y a de meilleurs dans le domaine.

    TDH75 Le 12/01/2025 à 12:31:29
    Spider-Man (L'Intégrale) - Tome 11 - 1973

    Malgré une dose massive d’action « Spider-man, l’intégrale, 1973 » ne parvient pas à faire monter assez le niveau pour rendre les aventures palpitantes.

    Il y a certes du muscle au rendez vous avec l’improbable Smasher, Luke Cage et même Hulk mais leur utilisation est somme toute anecdotique, Spider man fuyant devant des ennemis plus puissants, et rossant sans trop forcer les seconds couteaux comme les ridicule Kangourou ou Loup garou.

    Pour ne pas sombrer dans l’ennui total, il y a certes la trame de la mort de la belle Gwen Stacy, splendeur solaire éteinte bien théâtralement et les féroces empoignades avec le Bouffon vert, irréductible ennemi de Spider man, que la haine, les armes vicieuses et surtout la farouche détermination rendent unique dans le panthéon des ennemis du Tisseur.

    Coté vie privée, c’est le calme plat pour Parker, plus occupé à grimper les gratte ciels qu’à réellement vivre comme le citoyen lambda, quitte à laisser sa chère tante aux mains faussement bienveillantes du Docteur Octopus.

    Au niveau dessin, Romita Sr et Kane se valent, tout en étant légèrement inférieurs au style plus raffiné de Andru.
    Plus d'informations sur ce lien :
    https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2025/01/spider-man-lintegrale-1973-stan-lee.html

    Dunyre Le 12/01/2025 à 11:59:26

    Un excellent polar/thriller se déroulant au Mexique, à Ciudad Juarez, vers la frontière américano-mexicaine.

    Le scénario est classique mais bien mené : les femmes disparaissent par centaines dans la ville, sur fond de trafics et violences par les cartels, le tout encadré par une corruption latente aussi bien de la police que des pouvoirs politiques.

    Dans ce contexte un jeune homme, Gael, arrive en ville à la recherche de sa sœur, disparue depuis plusieurs mois. Les faux-semblants vont se multiplier, les intrigues et personnages secondaires se croiser.

    Le tout arrivant à bon port, avec un très bon twist final (même si effectivement j’y avais déjà songé à quelques reprises, un côté « déjà-vu »).

    Et que dire des graphismes de Corentin Rouge, sinon qu’ils sont comme toujours d’une maîtrise impeccable. C’est LE dessinateur réaliste que je préfère depuis plusieurs années maintenant. Un très très grand talent.

    Arkadi Le 12/01/2025 à 11:03:56
    Valérian - Tome 11 - Les Spectres d'Inverloch

    Comme c'est curieux. Voila le début d'un nouveau dyptique qui, comme le précèdent va narrer la fin du monde de la terre. Je vous rappelle que la fin du monde dans cette série est en 1986. Et c'est maintenant que précisément 'on devrait avoir le fin mot de l'histoire.

    Sauf que là, non. Parce que l'album consiste à une mise en place de tous les personnages et les difficultés pour eux à venir au rendez vous qui se trouve au château (running gag du gazon assez savoureux d'ailleurs).

    Et pis, c'est tout. Alors c'est savoureux, truculent. Mais pas d'avantage. Il y a plein de petites historiettes qui racontent de jolis moments. Mais ça va pas plus loin. Le dessin est toujours aussi splendide, avec des prises de vues superbes. Mais on attend toujours la grand histoire. Et, certes, Laureline, habillée en cavalière, ça permet de patienter encore un peu plus encore avec de la joie dans le cœur mais ça ne nourrit pas son lecteur tout de même.

    Voila donc de très belles tranches d'histoires qui expriment merveilleusement l'humanité sincère d'un Christin qui raconte si bien et fait vivre vraiment ses personnages. Mais on attend la suite car cela ne commencera vraiment que dans le prochain opus.

    Certain pourrait dire "perte de temps"? Moi, j'ai aimé ces tranches de vie mais ils auraient raison tout de même.

    Erik67 Le 12/01/2025 à 09:29:22
    Gone with the Wind - Tome 2 - Gone with the Wind 2

    Voici la suite tant attendue d'une de mes séries cultes. Le célèbre roman de Margaret Mitchell a donné lieu à l'un de mes films préférés durant ma tendre jeunesse à savoir « Autant en emporte le vent » qui retrace les amours de Scarlett et de Rhett sur fond de guerre de sécession. C'est quand même le plus grand succès de l'histoire du cinéma depuis sa sortie en 1939 et multi-récompensé aux Oscars. J'attendais en effet avec une certaine impatience l'édition sur le format de la BD.

    L'auteur Pierre Alary signe une œuvre prenante et magnifie ce récit intemporel. Le second tome est dans la lignée du premier à savoir une réussite totale même au niveau graphique avec une colorisation des plus réussies. J'ai aimé l'enchaînement des scènes qui fait très cinématographique avec des décors à tomber. Même les scènes d'action sont réussies. Bref, le dessin demeure assez chaleureux ce qui rend la lecture des plus agréables !

    Je connaissais par cœur le récit de cette fresque intemporelle sur l'amour et la guerre ; ce qui fait que je ne suis guère surpris par la tournure des événements mais le plaisir est tout de même intact. Je trouve que l'auteur a réalisé une magnifique adaptation qu'il arrive à conclure dignement.

    Evidemment, Scarlett a tout de l'héroïne qui fait rêver et qui était en avance sur son temps. Même blessée, elle arrive à se relever de toutes les désillusions de la vie avec un courage qui force l'admiration. Oui, il faut parfois apprendre la résilience car on ne peut pas tout avoir dans une vie parfois difficile.

    Bon, il faut dire que le début m'a fait rire aux éclats tant Scarlett n'est pas du tout subtile et que Rhett la mène véritablement en bateau. On l'aime malgré tout ses défauts et Dieu sait que beaucoup pourrait fuir en la connaissant vraiment. Sa rivale Mélanie apparaît comme beaucoup plus douce et mesurée et surtout désintéressée par l’appât du gain en aidant véritablement son prochain. Mais bon, il faut avoir connu la misère et la pauvreté pour savoir qu'il ne faut pas cracher sur l'argent.

    Il nous ai montré des côtés que le film avait édulcoré comme le racisme de certaines idées comme le fait que nos héros admettent l'utilité de l'esclavage sans remise en question. Il y a également cette conversion d’Ashley Wilkes et de Frank Kennedy à un raid mené par le Ku Klux Klan pour laver l'honneur de Scarlett agressée alors qu'on lui avait maintes fois dit de ne pas se déplacer toute seule. Et surtout cette opinion assez désastreuse de la servante Mummy à l'idée que sa maîtresse Scarlett épouse un homme tel que Rhett Buttler.

    Oui, cette nouvelle version en BD nous propose quelque chose d'autre de plus réaliste et plus approfondie. On est loin de la version romantique du Sud et de cette vision très édulcorée de l'esclavage.

    En effet, il est reproché au couple Scarlett et Rhett d'avoir vu les avantages qu'offrait une civilisation en ruines et d'en tirer simplement le meilleur parti. Cet enrichissement sur le dos du Sud ne plaisait absolument pas à la bonne société de l'époque qui se remettait asse mal de la défaite. Mais comme dit si bien Rhett, les opportunistes sont ceux qui profitent des opportunités qui s'offrent à eux et ce n'est pas un mal. Certes, c'est surtout mal vu de ceux qui ont eu les mêmes opportunités mais qui n'ont pas su en profiter. Toute l'hypocrisie est là !

    Cette œuvre est bien plus profonde que l'on ne le pense au premier abord. Ce n'est pas une simple histoire d'amour mais le tableau d'un monde en décomposition par rapport à un autre qui commence. Scarlett arrivera à se défaire petit à petit de ses préjugés.

    Au final, un classique totalement sublime qui est à posséder dans toute bonne bibliothèque qui se respecte. Sinon, autant en emporte le vent !

    jacoh Le 12/01/2025 à 01:24:22
    L'emprise (Zakine) - Tome 3 - L'origine du mal

    Cet album est un prequel, qui se situe donc avant le tome 1. Vingt ans avant précisément. Un album passionnant qui dévoile tous les mystères des tomes 1 et 2. Le scénario est excellent. Il boucle cette belle trilogie. Amateurs de ligne claire, cet album est indispensable !

    addrr Le 11/01/2025 à 21:41:55
    Helena (Oreel) - Tome 2 - Le codex de la sibylle

    Mais … mais … et la suite ? BD Must ? Ça ne peut pas s’arrêter là ! Et les autres dossiers ? Les autres mystères ?
    Ça promettait une bien belle série, visuellement réussie et au scénario accrocheur.

    Danvorst Le 11/01/2025 à 21:17:06
    Preacher (Urban Comics) - Tome 5 - Livre V

    Encore un très bon album de Preacher. Depuis le début de la série, la barre est bien haute et la qualité du récit ne faiblit pas. Un volume fidèle à l'esprit de la série et qui captive le lecteur du début à la fin.

    Yovo Le 11/01/2025 à 17:43:07

    ::: CET AVIS CONTIENT DES SPOILERS :::

    Une déception monumentale.

    Pour faire simple, je n’ai rien compris et beaucoup de choses m’ont semblé incohérentes.
    « Journal de 1985 » étant la suite directe de « 1984 », je vais comparer les deux pour étayer mon avis.

    Sur la forme :
    Je trouve que l’absence des couleurs qui donnaient à 1984 une lisibilité exceptionnelle est regrettable. Il y avait également une place plus importante laissée aux architectures et aux intérieurs, qui sont des éléments fondamentaux pour rapetisser les individus et montrer l’aliénation de leur condition.
    Dans 1985, les décors sont dessinés de façon plus approximative, avec beaucoup moins de ces espaces surdimensionnés, de type soviétique, que des troupeaux humains disciplinés arpentaient à pied (superbes pages jaune et violet dans 1984).
    Enfin, dans 1985, l’ajout de la neige brouille la dimension rectiligne de la ville, ce qui la rend beaucoup moins oppressante.

    C’est le monde visionnaire d’Orwell en entier, si avilissant, si déshumanisé, qui semble avoir disparu ici au profit d’un univers vaguement post apocalyptique, banalisé, mal défini. Comparativement, l’impact visuel de 1985 est bien moindre.


    Parlons un peu des personnages : dans 1984, Winston Smith avait une épaisseur. Il représentait un humain ordinaire, vulnérable, menant un combat désespéré. On le voyait évoluer, se dresser peu à peu contre le système. Un homme animé par l’amour et la justice, dans lequel on pouvait tous se projeter. Sans oublier le rôle magnifique de Julia.
    Dans 1985 Lloyd Holmes n’incarne rien, aucun symbole. En tant que lecteur je n’ai strictement rien ressenti pour lui. Dès le départ on voit qu’il est un pion de cette résistance improbable dont on ne saura rien. Et son combat est plus personnel. Il n’a ni l’universalité ni l’envergure de celui de Winston.
    Tous les autres personnages, eux, ne font que de la figuration.

    Et que dire de l’artifice du jumeau ? C’est tellement éculé ! Comment peut-on encore l’utiliser dans une œuvre un tant soit peu exigeante ? Même dans une mauvaise série B, le recours à un jumeau caché, qui réapparaît comme cela, serait risible.
    Sont-ce réellement des jumeaux, d’ailleurs, ou est-ce un tour de passe-passe scénaristique ? Je n’en sais rien. Mais c’est tellement gros que j’ai décroché à ce moment-là.
    Leurs « retrouvailles » sont le point de bascule de l’histoire. Pourtant, tout au long de cette séquence, des questions sans réponse se multiplient : ces retrouvailles ont-elles été orchestrées ? Si oui, par qui et pourquoi ? Pourquoi, en tant que simple technicien de stade 3, Gordon vit dans un tel luxe et peut éteindre son télécran comme O’Brien ? Comment, sous kallocaïne, Lloyd peut-il se faire passer sans problème pour son frère, en mentant (p.147) alors que c’est censé lui être rigoureusement impossible ? Pourquoi Gordon aurait-il pris le risque de confronter son frère, seul, sans même avoir allumé son télécran ? Lequel des deux a trahi leurs parents : Gordon (p.66) ou Lloyd (p.230-231) ??
    Rien que pour ce passage, la liste des incohérences est longue, beaucoup trop longue…

    Aucune question ne restait en suspens dans 1984.
    C’est terriblement irritant de lire un album et de se demander constamment pourquoi ceci, pourquoi cela…


    Sur le fond :
    Le postulat de base n’est pas crédible.
    Le monde d’Orwell n’a aucune échappatoire, 1984 l’a prouvé. Aucun groupe factieux structuré ne saurait exister. « L’organisation » rebelle dans 1985, retranchée dans un « bunker » (un cliché) est donc parfaitement invraisemblable. Quand on se souvient des précautions que Winston et Julia déployaient pour simplement faire l’amour, on voit bien que les déplacements de Lloyd pour se rendre au bunker sont aberrants. Surtout après qu’il a perdu « Le livre de Winston », ce qui devrait faire de lui le criminel le plus recherché de Londres. Ça ne tient pas une seconde. Car la scène du début avec un homme (Lloyd donc, si je comprends) qui taggue un mur à la bombe en pleine ville, et qui en plus réussit à s’échapper, est absurde. Cette situation ne peut avoir lieu dans ce monde, où nul ne pourrait agir ainsi sans avoir été repéré depuis longtemps, et encore moins s’en sortir. On ne pourrait déjà pas l’imaginer en Corée du Nord, pensez donc sous le joug du tout puissant Big Brother ! Si Lloyd réussit aussi facilement, il n’y a alors plus d’obstacle à ce que tout un chacun puisse le faire à son tour. Impensable.

    Autre exemple qui m’a beaucoup gêné : il est dit p.44 que le premier passage a été écrit à la demande du Parti, par le collaborateur de O’Brien. Pourtant, on y lit « ces pauvres types n’avaient rien à révéler » ou « ces gémissements étaient curieusement bien plus insupportables à entendre que des hurlements ». Quelle soudaine empathie ! Un assistant du Parti tiendrait-il de tels propos ? A l’évidence non. C’est complètement illogique et, encore une fois, contraire à la vision développée dans 1984.

    D’ailleurs, peut-être conscient que son fil est fragile, Xavier Coste appuie parfois lourdement son propos. Comme quand il croit bon de préciser, dès le début, « agence de presse étatique océanienne » (p.15). Ah bon ? Parce que dans le monde d’Orwell, une agence de presse pourrait ne pas être étatique ? Bien sûr que non, c’est un pléonasme.
    Idem quand O’Brien demande s’il y a des images du taggueur et que les miliciens répondent « c’est grâce aux caméras mises en place que l’individu a été repéré » (p.20), comme s’ils se félicitaient d’un nouveau dispositif de vidéosurveillance. C’est inepte ! Les caméras sont omniprésentes depuis longtemps et sont le fondement même de cette société. Le rappeler de cette façon n'a pas de sens et affaiblit considérablement la portée du texte.

    Et en parlant de sens, même après l’avoir lue deux fois, je n’ai toujours pas compris ce que signifie la séquence finale en scaphandre, avec ces « robots » (p.230 à 235) que j’ai trouvé exagérée, voire lunaire, car sans rapport avec la technologie de l’époque.

    Bref, ces réinterprétations et toutes ces incohérences ruinent le récit et dévoient l’œuvre originelle. Car justement, 1984 est simple, mécanique, implacable. Il ne contient aucune outrance. Il donne même souvent l’impression d’être en dessous de la vérité. Cela participe énormément à la sensation de terreur qui s’en dégage. Terreur qui cherche à s’imposer dans 1985, mais qui n’atteint jamais l’effroi sourd, aveugle et impalpable qui transpire de 1984.

    Je ne vois dans 1985 qu’un palimpseste de 1984, en beaucoup moins bien. La trame suit globalement le même schéma, sans rien apporter de nouveau. Les enfants qui trahissent leurs parents sont déjà présents dans 1984, de façon bien plus fine, p.29 (« La pauvre femme devait vivre dans la peur de ses propres enfants »), et les soi-disant « révélations » finales n’en sont pas, puisque la thématique était déjà abordée dans 1984, p.132 (« Je pense qu’il n’y a même pas de guerre contre l’Eurasia. Je parie que les bombes-fusées qui tombent chaque jour sur Londres sont envoyées par le gouvernement pour maintenir le peuple dans la peur »), montrant au passage la sagacité et la clairvoyance de Julia.

    Je pourrais multiplier les exemples.


    Ma conclusion est que Xavier Coste, fort du succès de 1984, s’est senti légitime pour lui donner une suite, maintenant qu’il est dans le domaine public. Idée légèrement saugrenue qui pourrait passer pour extrêmement présomptueuse. Il est certes un bon auteur de bande-dessinée, mais peut-il être comparé au génie incontesté d’un George Orwell, qui a créé une des œuvres les plus influentes, les plus reconnues, les plus déterminante de la culture contemporaine mondiale ? Un peu de sérieux… poser la question, c’est déjà y répondre. Je ne juge pas X. Coste, je dis juste que non, il n’est évidemment pas à la hauteur d’Orwell, et il est fort étrange qu’il ait pu croire un seul instant la chose possible.

    J’ai acheté « Journal de 1985 » en me fiant aux bonnes critiques, mais aussi parce que j’ai adoré 1984. Ma désillusion est amère, totale. Surtout parce que j’aurais pu vraiment l’aimer si cela avait été une proposition plus scrupuleuse, plus accessible.
    J’ai été surpris de constater qu’il n’y a même pas quelques lignes en postface pour justifier cet album, éclaircir l’intention de l’auteur et rendre hommage à l’œuvre immense d’Orwell. Comme si Xavier Coste n’avait pas à s’expliquer. J’y vois un manque criant de modestie.

    Au-delà de n’avoir pas compris ce que cet album raconte, je n’ai surtout pas compris ce qu’il apportait à l’univers orwellien. Même si je n’en suis pas un spécialiste, son œuvre est patrimoniale, elle appartient à tout le monde. J’étais donc censé me sentir concerné par cette « suite ». Là, hélas, j’en suis loin, très très loin.

    Cette BD est peut-être formidable, puisque certains le disent et lui mettent des « coups de cœur » mais elle n’est pas pour moi. Je regrette de l’avoir achetée et je ne la garderai probablement pas.
    Ce n’était que mon opinion, merci à ceux qui m’ont lu jusqu’au bout.

    Yovo Le 11/01/2025 à 17:40:22

    Il ne m’a pas été facile de rentrer dans cet album à l’aspect peu attrayant.

    Très vite pourtant, j’ai eu la sensation de lire un ouvrage important.

    Cela tient d’abord – évidemment – au chef d’œuvre de George Orwell lui-même. Mais l’apport graphique de Xavier Coste y est aussi pour beaucoup. Ses décors austères, écrasants, et ses personnages froidement réalistes sont la parfaite illustration du monde totalitaire décrit par l’écrivain. L’auteur a choisi de l’adapter en privilégiant des vues d’ensemble, qui accentuent le sentiment d’oppression tout en éloignant le lecteur des protagonistes. Les quelques plans rapprochés sur les visages ne contiennent de toute façon aucun détail. Cette mise à distance permet de mieux se représenter l’idéologie collectiviste et dictatoriale d’Océania, niant l’individu.

    Cette immersion est parachevée par une mise en couleur très pertinente : des tons bruns pour les scènes ordinaires, du rouge pour l’omniscient Big Brother, et surtout, une bichromie de jaune et de violet pour les scènes se passant dans les ministères, barycentre du pouvoir absolu du Parti. En sachant que le jaune et le violet sont deux couleurs dites complémentaires – opposées sur le cercle chromatique et offrant un contraste maximum – desquelles résulte un inconfort visuel qu’exploite à bon escient Xavier Coste. Son dessin, ferme et rigoureux, est donc totalement en phase avec l’univers orwellien.

    Tout comme le contenu, tout à fait fidèle à l’œuvre originelle. Il révèle, en 224 planches de haute tenue, toute la monstruosité de la plus célèbre dystopie de la littérature. Et permet de rappeler au passage que nos sociétés s’en rapprochent de plus en plus, à commencer par l’appauvrissement continu du langage, donc de la pensée, et par la réécriture de l’histoire, que certains de nos dirigeants autocrates pratiquent déjà sans vergogne.

    Ce « 1984 » n’est pas qu’une adaptation de plus, c’est aussi une grande bande dessinée.

    Shaddam4 Le 11/01/2025 à 15:54:03
    Barbaric - Tome 1 - Crimes Étripables

    Le redoutable Owen vous le dira bien volontiers avant de vous trancher la gorge, la vie d'un barbare n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Il faut entretenir régulièrement son goût pour la violence aveugle, accaparer constamment des femmes et des richesses qui ne sont pas à vous, guerroyer, boire, guerroyer, boire encore, et ce dans une implacable routine faite de carnages et de têtes qui volent.

    Seulement, la routine n'est plus ce qu'elle était pour Owen, et il faut même dire qu'il la regrette amèrement. Depuis qu'il a été maudit par trois sorcières (Depuis Macbeth, il faut se méfier des trio de sorcières), Owen est littéralement condamné à ne faire que le bien et à venir en aide aux opprimés, ce qui fait qu'en réalité, il ne serait pas capable de vous trancher la gorge, mais si ça lui démange.

    Pour le "soutenir" dans sa mission, Owen s'est vu adjoindre une hache d'un genre bien particulier, puisqu'elle est dotée d'un visage et qu'elle lui parle constamment, en plus de boire le sang des ennemis qu'il massacre avec son concours.

    Le Barbare et sa Hache écument les terres désolées, portant secours à qui en fait la demande, et ne tuant que si la Hache le juge nécessaire. Au gré de ses bienfaisantes infortunes, Owen rencontre Soren, une sorcière qu'il sauve in extremis du bûcher, et va découvrir une menace bien plus sombre que les quelques sortilèges de Soren. Le duo improbable va pouvoir se remettre au boulot, mais pas de gaîté de coeur, bien sûr, même si, en étripant des méchants, Owen pourrait bien en retirer quelque satisfaction, allez savoir.

    Une nouvelle relecture du genre Heroic Fantasy, voilà ce que nous proposent les éditions Urban Comics en guise de lecture estivale avec un fun notable et une ambition très modérée.

    La magie opère sur ce premier tome, grâce au duo formé par Owen et sa Hache, qui donne lieu à des dialogues sarcastiques savoureux et des situations décalées. Contraindre un guerrier immoral à faire le bien est une idée originale qui fournit un bon moteur à l'intrigue, obligeant notre héros à réviser ses méthodes expéditives et son tempérament sanguinaire et égoïste au profit des plus faibles. Le caractère de l'anti-héros permet à l'auteur de développer un ton décalé et irrévérencieux, ainsi qu'un humour noir qui sied bien à son entreprise de relecture du genre.

    Côté action, nous sommes servis également, attention toutefois à la violence des combats qui rendent l'album incompatible avec un public trop candide (il n'y a pas d'encart "pour public averti" au dos). Le trait énergique de Nathan Gooden, que l'on avait pu apprécier dans Zojaqan ou plus récemment dans Dark Knights of Steel, comprend quelques morceaux de bravoure qui renforcent l'impact visuel de l'album et ajoutent une couche d'intensité. Entre un esprit Slaine et un trait qui fait parfois penser à Travis Charest, Brabaric a d'excellentes références et gagne un point par rapport à un Raiders très proche dans l'idée mais très différent visuellement.

    Audacieux, rythmé et gore, Barbaric parvient à équilibrer violence et humour pour un cocktail que ne renieront ni les amateurs d'anti-héros, ni les aficionados de Conan le Barbare.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2025/01/11/barbaric-1-crimes-etripables-2/

    Ekho Le 11/01/2025 à 15:17:20
    Bomb X - Tome 2 - Le conquérant

    Dans ce deuxième tome de Bomb X, les protagonistes affrontent des menaces venues du désert, mais l’intrigue peine à maintenir la dynamique du premier album. Malgré des compositions graphiques audacieuses et une ambiance riche, le récit s’enlise parfois dans des artifices scénaristiques. Les amateurs de mondes post-apocalyptiques trouveront néanmoins de quoi apprécier cet univers visuellement saisissant.

    Lire la critique complète :
    https://www.alphabulle.fr/bomb-x-2-entre-orages-dissipes-et-conflits-enlises/

    ArvoBlack Le 11/01/2025 à 14:42:49

    Si on fait abstraction des couvertures qui compose les 6 tomes de la série, cette version de "Peter Pan" proposée par Régis Loisel ouvre le lecteur à un monde fouillé et riche. On retrouve avec joie, l'univers fantastique de Loisel, comme il a su nous habituer dans "La Quête de l'Oiseau du temps" avec ses créatures qui peuplent la foret.

    Ici, le récit est bien entendu centré autour de Peter, enfin comment est-il parvenu à être le fameux "Peter Pan", un enfant (l'age n'est jamais précisé) qui a du mal à comprendre le comportement des adultes et qui se refuse à penser "comme un grand" pour se protéger et s’éviter les mêmes abus et absurdités. Du coup, Peter dans son état d'esprit reste et raisonne comme un enfant : il est maladroit dans sa façon de s’adresser aux personnes, mauvais en second degré, asexué, direct et honnête dans ses propos, il oublie la moitié des choses qu'il a réalisé (typiquement le comportement d'un enfant, beaucoup dans l'instant présent sans se soucier des conséquences de ces actes). Ses paroles et ses actes le rendent parfois irrespectueux sans qu'il s'en rende compte et lui donne une nature égoïste et vite antipathique.

    Pendant ma lecture, j'ai ressenti des longueurs en milieu du cycle (avec le T3, le T4 et le T5) ou le récit est très centré sur les aventures dans le monde imaginaire de Peter Pan. Les quelques tableaux dépeints du vieux Londres ne sont en fait pas tant présent hormis le T1 et le T6. En fait, il y a quelques séquences clés qui font la force des albums, mais on se perd parfois sur les planches de ce monde fantastique, alors que l’intérêt est autre selon moi. Les personnages sont bavards, parfois agaçant (Rose et Picou sont des personnages que je n'affectionne pas beaucoup, Picou avec ses tic de langages, et Rose pour son état d'esprit très maternel et conventionnel qui contrebalance avec la rondeur et l'hystérie de la Fée Clochette ). Il se passe des choses, c'est parfois dynamique, d'autres fois je me perd dans les dialogues qui ne nourrissent pas suffisamment l'histoire.

    En tout cas, ce récit de "Peter Pan" est plus dur et plus adulte, dans une ville de Londres représentée de manière froide et lugubre, c'est en ça que la série est intéressante. Concernant le trait de Loisel, il est rond et vif, c'est vraiment à chacun de se l'approprier, mais si vous appréciez le dessin de "La Quête de L'Oiseau du Temps" alors sans aucun doute, il en sera de même pour cette série avec des personnages attachants et fantastiques.

    Un final qui n'aboutit pas ou on l'attend mais qui n'en reste pas moins réussi et renforce le ton dramatique de l'oeuvre de Loisel. Car oui, même s'il s'agit d'une adaptation de J.M. Barrie, Régis Loisel a su s'approprier "Peter Pan" pour en faire un nouveau personnage ambivalent avec du caractère et bien plus tourmenté qu'on peut le penser.

    Arkadi Le 11/01/2025 à 11:12:23
    Un récit complet Marvel - Tome 22 - Daredevil

    Cet arc narratif de Daredevil année 90, dessiné par John Romita Junior et scénarisée par Ann Nocenti, est l'un des plus réussis à mes yeux. Il va prendre de la valeur, de la hauteur, de la profondeur tout le long des tomes parus. C'est un arc narratif qui narre un Daredevil perdu, super héros errant loin de son quartier, loin de de lui-même aussi.

    Cette épopée sera narrée dans la version intégrale de Daredevil chez SEMIC des épisodes 1 à 15. Et nous y reviendrons. Et elle débute sur ce récit complet Marvel. Et nous y sommes.

    Ici se clôture une histoire que je ne connais pas. C'est un arc narratif précèdent. Et Ann Nocenti se dépatouille comme elle peut pour la conclure. C'est assez indigeste d'explicatif et de dialogues. Et, dans cette fin d'histoire, elle y rajoute plein de petites histoires de vie qui pourraient être sympa si elles possédaient des linéarités claires et ne sont, en définitive , qu'incompréhensibles.

    Puis, elle débute la sienne d'histoire avec un passage apocalyptique. Et ç c'est génial. Car, au dessus d'Hells Kitchen se bagarre facteur X (les premiers X-MEN) contre les chevaliers de l'apocalypse. Et ça défouraille genre fin du monde. Et Ann Nocenti choisit de raconter l'histoire de notre petit super héros (avec sa copine la veuve noire qui n'a pas non plus des pouvoirs de dieu vivant) essayant de protéger son quartier des casseurs qui se lâchent à tout péter justement à cause de ce petit gout de fin du monde. Et, dans cette nouvelle histoire au climax génial, elle y rajoute plein de petites histoires de vie qui pourraient être sympas si elles possédaient des linéarités claires et ne sont, en définitive , qu'incompréhensibles.

    Et c'est vraiment dommage.

    Alors on se contente du dessin du fils à John Romita. Comme toujours superbe de crayonné saturé et de noirceur et de grisaille. L'illustrateur est un génie pour le dessin simple, efficace et....beau.

    La couverture de Tota n'est pas réussi et donne assez peu envie.
    Bref, un début raté ....

    Erik67 Le 11/01/2025 à 07:55:19

    Quand j'étais jeune, j'ai eu droit aux années Reagan (2 mandats soit 8 ans) et en surplus, j'ai même eu droit aux années Thatcher (11 ans avec 3 mandats). Quelle chance me direz-vous ! A vrai dire, je ne sais pas trop... Sic.

    J'ai été tout de suite interloqué par le titre provocateur de cette BD qui ne fait pas dans la dentelle pour décrire la biographie du président des États-Unis qui a remporté la bataille de la guerre froide face à son adversaire soviétique.

    Dans mes vagues souvenirs, c'était un ancien acteur de western plutôt sympathique en public mais qui ne lâchait rien face à ses ennemis et notamment la Russie. Je ne savais pas qu'il était perçu comme un idiot au même titre qu'un président comme W. Bush (le fils).

    On peut ne pas être d'accord avec un homme politique et surtout avec la politique qu'il mène concrètement pour le pays. Cependant, le respect devrait toujours être la règle dans une démocratie qui se respecte. Je sais bien que les positions politiques peuvent être irréconciliables. Mais de là, à chanter sur la tombe !

    Ma démarche est toujours la même en acquérant cet ouvrage le jour de sa sortie à savoir découvrir les arguments des auteurs et voir si c'est crédible. Faut-il enfoncer ou réhabiliter cet homme ? Un génie ou un imposteur ? Voilà pour la thématique générale.

    On nous décrit Ronald Reagan comme un président fainéant qui ne maîtrise pas ses dossiers, qui apprend tout par cœur et qui se sert des blagues et ses bons mots pour se donner un air sympathique dans sa communication avec le public. Ce trublion avant l'heure de Donald Trump est pourtant parvenu à gagner les deux élections très haut la main (49 états sur 50) en écrasant des adversaires politiques plus expérimentés et plus intelligents.

    Il a été en faveur des plus riches en baissant drastiquement les impôts et en pratiquant une politique de dérégulation des marchés. Donald Trump en a d'ailleurs bien profité avec son empire immobilier et on verra sa sortie prophétique dans un passage qui m'a sidéré.

    Le président Reagan a surtout montré qu'il ne voulait rien lâcher vis à vis des russes partout dans le monde. Cette politique d'intransigeance a fini par porter ses fruits car il a bénéficié de la chance des événements qui se sont produits en sa faveur.

    A noter que curieusement, il n'y aura pas un seul mot sur la tentative d'assassinat alors qu'il quittait l'hôtel Hilton de Washington au 69ème jour de sa première présidence. Ce fut quand même un événement marquant qui a suscité une grande sympathie de la part du public. Reagan croyait lui-même que Dieu avait épargné sa vie pour qu'il puisse réaliser de grandes choses. Bref, cela me rappelle étrangement l'histoire récente.

    J'ai bien aimé cette lecture qui m'a permis d'avoir une autre image qui est sans doute plus proche de la réalité. Oui, j'ai plutôt été convaincu par cette biographie qu'il faut aborder de manière objective qui est foncièrement révélateur des coulisses du pouvoir.

    Je trouve que l’auteur a fait un excellent travail de recherche et qu'il a très bien restitué les différents faits et surtout des situations limpides avec souvent une touche d'humour. On se régale des anecdotes historiques et réelles que l’on retrouve au fil de la lecture.

    Par ailleurs, un mot sur le dessin pour dire que que le graphisme réaliste a rendu cette lecture plutôt agréable. En effet, le trait est dynamique et expressif ce qui donne une sacrée pêche au récit. On ne s’ennuiera pas !

    Un petit reproche tout de même : c'est quand même sérieusement à charge contre cet homme sans la moindre nuance parce que les faits sont là. C'était un Trump avant l'heure mais dans un autre style. Indéniablement, c'était un grand communicateur comme un acteur doit le faire pour s'entendre avec le peuple. C'est à nous qu'il appartient de ne pas être duppe !

    Bref, on apprendra pas mal de choses assez intéressantes sur une période pourtant vécue. Les passionnés de politique et d'Histoire vont certainement aimer car l’exigence est au rendez-vous. En conclusion : une excellente lecture !

    Touriste-amateur Le 11/01/2025 à 00:33:25
    Corto Maltese (2015 - Couleur format normal) - Tome 17 - La Ligne de vie

    J'avais fait le choix de me limiter aux albums originels d'Hugo Pratt.
    Et puis on m'a offert cet album qui est donc le premier que je lis du duo Diaz Canalès / Pellejero.

    C'est peut-être un a priori mais j'ai trouvé le scénario bien moins fluide, parfois hésitant, parfois me perdant que les productions de Pratt. Tout comme le dessin qui est un ersatz de ce qu'il faisait.

    Ca se lit, c'est correct, mais ce n'est qu'une pâle imitation de Corto Maltese.

    Udangeureux Le 10/01/2025 à 20:55:57
    Red Ketchup (Dargaud) - Tome 3 - Red Ketchup s'est échappé !

    L’’ex agent du FBI Red Ketchup qui se bourre de médocs en tout genre et démissionne pour repartir à zéro. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Une histoire complètement barrée.
    Humour décalé et absurde au programme.

    Eotran Le 10/01/2025 à 17:23:32
    S.A.M. - Tome 3 - Un million d'hivers

    Un troisième tome qui reste prenant malgré son manque de rythme.
    La déception sera surtout au niveau graphique. La qualité du dessin est en dessous du niveau des premiers tomes
    On a même l'impression que le dessinateur a changé de style ou de technique par moment.

    Olivier Soms Le 10/01/2025 à 12:31:39
    Journal inquiet d'Istanbul - Tome 2 - 2007 - 2017

    Tome 2 de l’autobiographie du dessinateur turc Ersin Karabulut, qu’on retrouve exactement là où il nous avait laissés à la fin de son premier tome : jeune auteur s’accomplissant dans son art au sein d’un magazine populaire, au cœur d’une société stambouliote (celui-là, j’ai dû le chercher !) aux tensions exacerbées, et prête à basculer dans une quasi guerre civile. Ce qui ne manquera pas d’arriver, par ailleurs. Parallèlement aux événements tragiques qui se préparent, Ersin vit le bonheur d’avoir co-fondé son propre magazine satirique, devenu rapidement le plus populaire du pays où ce type de presse est très répandu dans la jeunesse.

    Les événements intimes et politiques s’entremêlent particulièrement dans ce tome, sous l’ombre écrasante d’un président qui, certes plébiscité par une majorité de citoyens, n’en glisse pas moins dans un régime autoritaire et abusif. Jusqu’au jour où l’organe de presse de Ersin se trouve dans la ligne de tir du pouvoir, et… Ah, bah, non, je ne peux pas raconter la suite, sinon je « spoile » l’album et vous gâche le plaisir de découvrir.

    Quelques mots toutefois pour évoquer les liens puissants liant Ersin à sa famille : sa mère, sa sœur, mais surtout son père. Le père est une figure centrale de cette autobiographie, et un personnage particulièrement émouvant. Dès l’enfance d’une personnalité fantasque comme Ersin, son père tente l’impossible pour éviter de l’exposer à la dangerosité d’un quartier peuplé d’esprits religieux obscurs ne tolérant aucune fantaisie, aucun trait de personnalité chez les enfants, et s’ils en décèlent les menacent et les traquent jusqu’à leur porte. Plus tard le père d’Ersin tente vainement mais avec une insistance persévérante de dissuader les décisions de son fils quand il sait les dangers que ces choix vont engendrer sur la vie de son enfant. Et lorsque Ersin, cet enfant devenu jeune-adulte, s’obstine et met son père devant les faits accomplis, ce dernier se range immédiatement aux côtés de son fils pour l’accompagner et le protéger du mieux possible, quitte à se mettre lui-même en danger.

    C’est aussi ça, le « Journal inquiet d’Istanbul ». Une histoire de famille solidaire et unie, le thème de l’amour filial père-fils que Ersin Karabulut parvient à nous faire profondément ressentir à la lecture, sans rien édulcorer de ses propres faiblesses. Tout cela dépeint dans des couleurs aux lumières tamisées qui semblent déborder de l’album et donnent du relief aux décors.

    Olivier Soms Le 10/01/2025 à 12:20:49
    Journal inquiet d'Istanbul - Tome 1 - Journal inquiet d'Istanbul - Volume 1

    Alors que l’auteur turc Ersin Karabulut était déjà à la tête d’une impressionnante production d’œuvres satiriques et de chroniques du quotidien en bande dessinée, connaissant le succès dans son pays natal, il n’en rêvait pas moins d’embrasser une carrière à la française. Après un premier album qui l’introduisit sur ce marché tant convoité, je découvre ici cet auteur en pleine maturité de son art, sur un premier tome de son autobiographique dessinée qui en comptera au minimum trois.

    Un premier volume fort dense. L’enfance et la jeunesse d’Ersin plongées dans le chaudron bouillonnant d’Istanbul, la mégapole turque, où cohabitent dans un climat de tension permanente une population très conservatrice de la religion musulmane, et une autre, en parallèle, se rassemblant sur les aspirations aux libertés individuelles et à la vie à l’occidentale… Mais Ersin n’est pas né et ne vit pas dans un quartier respirant la tolérance, bien au contraire, malgré ses parents athées tous deux enseignants.

    Dès le départ, en tant que lecteur, on étouffe avec lui de la chape de plomb que déverse l’obscurantisme environnant, puis des agressions physiques commises au gré des événements politiques. Comment Ersin pourra-t-il devenir ce dont il rêve depuis toujours : un dessinateur-caricaturiste, comme ceux qui illustrent les magazines qui le fascinent, lui apportant son évasion mentale hebdomadaire, et qui lui apprennent à résister ?

    Le récit autobiographique d’un auteur de bande dessinée n’est évidemment pas une démarche artistique exceptionnelle. Mais ce qui rend le récit d’Ersin exceptionnel, justement, c’est le contexte géopolitique dans lequel il se situe : une société cruellement divisée dans des modes de vie opposés, basculant dans la violence au moindre coup de vent sociétal ou politique. Cela donne un tableau passionnant de la société turque et nous permet de la comprendre vu de l’extérieur. Les dessins sont adaptés à chaque situation : caricaturaux pour raconter l’enfance, réalistes quand il s’agit de politique, et rehaussés de couleurs pastel envoûtantes que l’auteur maîtrise à la perfection.

    franp Le 10/01/2025 à 11:40:36
    Space Reich - Tome 3 - Objectif Von Braun

    La série qui commençait pas trop mal jusque là tombe subitement dans une niaiserie ésotérique avec l'utilisation d'un indien médium en contact avec des purs esprits supérieurs ... La série ne s'en relève pas, ni dans le quatrième tome, ni dans le cinquième, qui voient en outre les scénarios se diluer et s'allonger sans plaisir. On sent à plein nez la série interminable à but exclusivement lucratif ... Pour moi c'est full stop et pilon.

    vibrisse Le 10/01/2025 à 10:09:24
    Superman - New Metropolis - Tome 1 - Sans limites

    Ce tome contient Superman #151-154, Adventures of Superman #574 & 576, Action Comics #760-761 & 763, Man of Steel #95-98

    Erik67 Le 10/01/2025 à 09:22:17
    Thrace (Tabou) - Tome 3 - Omnia Vincit Amor (L'Amour Triomphe de Tout)

    J'ai attendu d'avoir lu les deux premiers tomes afin de décider de faire l'acquisition de la collection entière. 3 tomes n'est pas le bout du monde. Je peux faire une exception à ma nette préférence pour les one-shot si une certaine qualité est atteinte.

    Or, c'est manifestement le cas tant pour la partie graphique avec ses dessins somptueux que pour la richesse de son scénario à rebondissement.

    On s'en doutait que notre héros assez prétentieux et trop sûr de lui allait connaître sa première défaite dans l'arène de combat surtout face à Maximus, le mirmillon impérial.
    Le proverbe ne dit-il pas : « Qui laisse une trace, laisse une plaie » ? Certes, celui qui marche sur les pas d'un autre ne laisse pas de traces. Vouloir la gloire plus que tout peut conduire à un prix bien élevé !

    On assiste bien entendu à une évolution notable de Cleio qui va se battre non plus pour la gloire mais par amour pour sauver celle qu'il aime. Quant à Adriana, elle va se battre à sa manière et cela sera non négligeable. C'est elle qui a toujours pris le dessus !

    Le final sera véritablement à la hauteur de nos attentes surtout avec cette montée en tension sur fond de complot politique du Sénat contre l'Empereur et des amours contrariées entre nos deux protagonistes principaux. Reste à savoir si l'amour peut triompher de tout. Omnia vincit amor est le sous-titre de ce tome et n'apporte pas forcément la réponse souhaitée.

    A découvrir ce titre mais dans sa version non censurée pour un maximum de plaisir.

    Erik67 Le 10/01/2025 à 08:36:44
    Thrace (Tabou) - Tome 2 - Amor et Gloria (Amour et Gloire)

    C'est la suite de l'aventure un peu érotique de ce couple maudit à savoir une élégante romaine Adriana et un bel esclave gaulois Cleio devenu gladiateur dans les arènes impériales. J'adore les histoires d'amour impossible, c'est ainsi.

    On peut dire que ce second tome est radicalement différent du premier dont l'action était surtout située à Pompéi durant la jeunesse de nos deux protagonistes avant l'explosion du Vésuve et surtout avant la rencontre avec l'oncle félon et les intrigues romaines.

    Il est vrai qu'on va être plongé dans les coulisses de la politique et surtout d'un complot contre l'Empereur Domitien qui agit en fin stratège pour déjouer les pièges de ces nombreux ennemis du Sénat. Notre héroïne a d'ailleurs dû épouser l'un d'eux.

    On se rend compte également comme dans le film « Gladiator » de la puissance que confère une gloire au sein des arènes de combats. On va découvrir un Ludus, c'est à dire une école de gladiateurs où notre jeune thrace va se faire un nom. Cependant, il va succomber à la vanité portée par les cris d'une foule en délire. C'est généralement là qu'on devient le plus vulnérable.

    Le dessin est toujours aussi éclatant dans les détails que cela soit pour sculpter le corps assez sensuel de ces personnages ou dans les décors faramineux de la ville de Rome au sommet de sa gloire. Que dire également de la colorisation parfaitement réussie ! C'est un sans-faute !

    On notera un peu moins de scènes érotiques également au profit du récit qui avance à grand pas pour se conclure dans le troisième tome qu'il me tarde de découvrir. Evidemment, je recommande chaudement cette belle série résolument mâture dans l'univers de l'Empire romain.

    Erik67 Le 10/01/2025 à 07:37:18
    Thrace (Tabou) - Tome 1 - Lupi, Frates, Amantes (Loups, Frères, Amants)

    Cela fait un certain temps que je voulais absolument lire cette BD que m'avait conseillé un lecteur plutôt aguerri à ce genre de lecture un peu coquine. Moi, j'aime bien changer de registre de temps en temps pour quelque chose de plus mature.

    Je peux ainsi passer du yaoi à une lecture érotique dans la plus pure tradition. Je n'ai pas de frontières car je m'autorise tout. J'adore en plus quand il y a un véritable fond historique.

    On est à Pompéi après l'éruption du Vésuve en l'an 79. On va suivre le destin de deux survivants, une jeune noble et son esclave Cleio qui vont être séparé par un vieux pervers. La flamme du passé va se raviver quand elle le retrouvera alors qu'il est devenu un célèbre gladiateur convoité par toutes les femmes du pays latin.

    C'est une belle histoire d'amour mais également de haine et de mort. A noter que 2 éditeurs à savoir Graph Zeppelin et Tabou ont publié cette même histoire en deux versions différentes : une soft et l'autre un peu plus hard. Evidemment, j'ai lu la plus érotique des deux à savoir la version Tabou. On a droit à 64 pages contre 48 pages pour la version allégée.

    Bon, je dois bien avouer que les scènes érotiques s’intègrent bien à l’histoire d’origine. Le récit reste très agréable dans sa lecture et dans son approche de la Rome antique et du combat des gladiateurs.

    Un mot sur le graphisme pour dire qu'il est véritablement très bien réalisé avec une colorisation assez chaude. Personnages et décors sont très bien soignés avec un très grand souci du détail.

    J'ai beaucoup aimé tant le fond que la forme. Certes, cela demeure assez classique dans le scénario mais c'est le rendu qui est parfaitement maîtrisé et qui a rendu ma lecture fort agréable. On a véritablement envie de connaître la suite de cette belle histoire d'amour impossible. Nul doute que cette lecture laissera des traces !

    Pulp_Sirius Le 10/01/2025 à 02:26:26
    Johan et Pirlouit - Tome 4 - La pierre de lune

    J'ai absolument détesté cet album, le pire pour moi jusqu'à maintenant. Tous les problèmes propres aux scénarios clichés s'y retrouvent.

    Une intrigue où chaque action est explicitée à voix haute par les héros. Un méchant qui explique son plan machiavélique au héros parce qu'il n'a désormais "plus rien à craindre". Des personnages qui prennent des décisions irrationnelles (exemple, partir sans écouter...). Des scènes d'action farfelues. Et comble du comble, une intrigue dépendante d'une amnésie causée par un coup sur la tête et puis guérie par un second coup sur la tête!!

    On a beau se dire que cette BD date de 1956, j'ai eu beaucoup de difficulté à y prendre plaisir. Le comédien Pierre Arditi prétendrait que cet opus serait digne d'Alexandre Dumas... ouf, il faudrait revenir un peu sur terre. J'espère vraiment que les prochains seront meilleurs...

    Pulp_Sirius Le 10/01/2025 à 02:05:32
    Johan et Pirlouit (Intégrale) - Tome 2 - Sortilèges et enchantements

    == Avis pour les 5 mini-histoires qui n'apparaissent désormais que dans les intégrales ==

    Je ne savais pas où les placer, puisque BDGest n'a pas d'entrées individuelles pour ces histoires, alors je les mets ici, dans l'intégrale où je les ai lues.

    Le Dragon vert : 1/5
    Petite histoire simple sur un des voleurs déguisés en dragon qui terrifient la population. Bof.

    Enguerran, le preux : 1/5
    Une histoire sur le mensonge et la vantardise, une petite leçon de morale mais la résolution est prévisible.

    À l'auberge du pendu : 2/5
    Johan et Pirlouit doivent échapper à un guet-apens. Très simple, mais ça se laisse lire.

    Sortilèges au château : 2/5
    Intrigue bâtie autour d'une erreur de jugement. La fin est décevante, mais la tension est là.

    Veillée de Noël : 3/5
    Seulement deux pages, mais l'histoire est rigolote, la fin est touchante et présente un joli précepte. Ma préférée.

    malik44 Le 09/01/2025 à 20:50:10

    Je me suis dirigé vers Grand petit homme après la magnifique Peau d'homme, c'est une erreur. La BD est graphiquement esthétique mais le scénario est catastrophique. Au moment du procès Pélicot cet homme qui profite du corps des femmes pendant leur sommeil est plus que dérangeant. Tout le long du roman graphique on a l'impression de suivre un incel qui justifie ses agissements en mettant en cause les femmes. Tout ça pour finir sur un pseudo-changement de l'homme sauveur. Au-delà du sexisme ambiant de toute l'histoire, le scénario n'a pas beaucoup de construction, les personnages non plus et la fin est tout à fait décevante.
    Passez votre chemin.

    Udangeureux Le 09/01/2025 à 20:07:59
    Sophie (Jidéhem) - Tome 8 - Les bonheurs de Sophie 2e série

    Ça passe bien les générations, toujours agréable à bouquiner et profiter des dessins de Jidéhem.
    Second recueil d’histoires courtes, à lire et faire découvrir aux plus jeunes.

    Shaddam4 Le 09/01/2025 à 18:21:33

    C'est sans doute le plus gros procès politico-financier de l'histoire de notre pays. Après dix ans d'enquête, un ancien président de la République, des ministres de premier plan, préfets et conseillers au plus haut niveau sont renvoyés devant un tribunal pour association de malfaiteur et financement illégal de campagne électoral, entre autres. Au vu des éléments relatés par cette enquête on peut même se demander si le chef de haute trahison, disparu du vocabulaire judiciaire français, ou d'intelligence avec l'ennemi ne serait pas adapté contre l'ancien président Sarkozy. Le six janvier, alors qu'il est en attente de la pose d'un bracelet électronique pour sa condamnation définitive dans l'affaire Bismuth où il a corrompu un magistrat de la Cour de cassation, Nicolas Sarkozy entame le procès le plus long.

    Attaqué de toutes part, par adversité ou par faiblesse morale, Mediapart, alors jeune journal en ligne de quatre ans, révèle les premiers éléments entre les deux tours de la Présidentielle. Longtemps seuls dans la tempête qui voit tout un système étatique menacé bien au-delà de la Sarkozie, Fabrice Arfi et ses collègues se trouvent rejoints sur cet ouvrage par des pointures tels que Benoit Collombat ou l'ancienne cheffe du service justice de France-info, de quoi rendre incontestable une reconstitution minutieuse et ultra-référencée.

    Accrochez-vous car loin d'être un austère documentaire, Des billets et des bombes apparait comme un brillant thriller géopolitique du niveau d'un Largo Winch... sauf que tout est vrai! Aidés par des spécialistes de la création audiovisuelle, dans une mise en scène redoutable qui nous plonge au cœur des réunions secrètes mêlant les protagonistes, les journalistes utilisent des sources premières issues de l'enquête judiciaire, courriers, enregistrements audio, témoignages d'acteurs directs, permettant de décrire factuellement une odyssée que même les plus fins scénaristes n''auraient osé imaginer...

    Car tout y passe dans cette affaire qui voit un candidat de la Droite s'associer à un dictateur étranger pour accéder au pouvoir, faire des affaires par la suite, interférer dans la justice pour le blanchir sur ses crimes des années 1980, monter une guerre avec les pays de l'Otan pour éliminer les preuves de la corruption, sans parler des menaces, assassinats présumés et mille barbouzeries devant lesquelles les montages financiers de Jérôme Cahuzac sont du bac à sable.

    Sarkozy connait sans doute le risque majeur étant donnés les efforts déployés par la suite pour tenter d'annuler l'instruction judiciaire, manipuler des témoins, provoquant de nouvelles enquêtes en cascade, jusqu'aux premiers jours du procès où il conteste toujours la légitimité du tribunal correctionnel auquel il préfèrerait la Cour de Justice de la République, connue pour son immense bienveillance envers les prévenus.

    Nombre de responsables tentent d'associer le risque envers l'ancien Président comme un risque pour la République elle-même au travers d'une fonction qui serait alors tachée. A l'heure d'une défiance historique des français envers leurs représentants et de la plus grave crise politique de la cinquième République, le calendrier judiciaire apparait facétieux et l'on se demande bien ce que l'année 2025 qui s'ouvre va bien pouvoir nous apporter comme nouvelles surprises...

    Que vous la lisiez par amour des thrillers ou par désir de vous informer comme citoyens, cet album est déjà un must-read qui vous aidera comme aucun article de presse à comprendre la gravité et la complexité démente de cette affaire.

    bejo Le 09/01/2025 à 11:14:07
    La quête de l'oiseau du temps - Tome 12 - L’Omégon

    Une conclusion très réussie, qui fait parfaitement la jonction avec le premier cycle. Les derniers rebondissements permettent de comprendre le parcours de chacun des protagonistes et pourquoi tout ce petit monde se sépare après avoir vécu des aventures trépidantes.
    Le dessin est somptueux et la lecture de ce tome des plus agréable.
    Bravo les artistes !!!

    Bedelisse Le 09/01/2025 à 10:09:18

    Un beau scénario d’un beau road trip à travers la France. J’ai vraiment apprécié l’histoire de ces deux types qui plaquent du jour au lendemain leur petite vie bien rangée à Paris, pour descendre dans leur vieille BM sur les terres de leur enfance à Biaritz. 

    Franchement, je n’avais pas vu venir la fin, donc bravo pour l’écriture. 

    J’ai beaucoup aimé le dessin, et j’ai adoré les pages de garde des chapitres en noir et blanc. Les planches sont superbes.

    Une BD qui se laisse lire et relire avec plaisir.

    Bedelisse Le 09/01/2025 à 09:46:08
    Chambre Obscure - Tome 1 - Tome 1

    Depuis Fog, j’adore le dessin de Bonin ! Son style, notamment les personnages, est juste magnifique. L’ambiance du début du 20ᵉ est très bien retranscrite avec une superbe mise en couleur.

    Pour le scénario, nous sommes dans un style Agatha Christie (sans meurtres) ou plutôt Arsène Lupin : un vol suspect, une famille, une aventurière, un policier tenace et un mystère transgénérationnel. L’intrigue est vraiment bien amenée et, malgré plusieurs relectures, je me replonge dans ces deux tomes avec toujours autant de plaisir !

    Les livres sont de belle qualité avec une belle couverture, bravo à l’éditeur.
    Je regrette qu'il n'y ait pas eu une autre histoire.

    Eotran Le 09/01/2025 à 08:42:04
    S.A.M. - Tome 2 - Chasseurs de robot

    Ce deuxième tome m'aura un peu plus emballé par son scénario. Un scénario plus inventif et qui laisse une part d'ombre dans la narration. De quoi s'interroger et imaginer une multitude de pistes possibles.

    Le dessin avec une forte personnalité garde ses qualités. Les robots sont très bien croquer et les personnages sont très réussi. Seulement, les dessins ne sont pas constant qualitativement.

    Pour conclure, un tome qui prolonge l'intérêt pour la série.

    Zablo Le 09/01/2025 à 07:58:19

    Une excellente BD, pour ne pas dire un chef-d’œuvre...

    Vehlmann et Andréae y évoquent - de manière certes subtile - les abus faits aux enfants (lire en parallèle, sur la pédophilie et l'inceste, L'homme en noir de Panaccione, remarquablement bien fait et effectivement plus parlant), mais en l'inscrivant dans un certain classicisme, celui des contes pour enfants. A mettre entre toutes les mains donc, contrairement à certaines séries Netflix sur le sujet, plus abruptes voir insoutenables (Monstres)...

    Pour moi, tout est donc jaugé à la perfection dans cette BD. Malgré sa profondeur, son but est indubitablement de divertir et c'est divertissant. L'idée générale du livre ressemble d’ailleurs étrangement à celle d'un jeu de société de fantasy, Service Compris...

    Les dessins, à l'ancienne, sont d'une grande beauté et participent pleinement à la narration. Si j'avais plus d'argent, je me serais intéressé d'un peu plus près aux planches originales... Justes magnifiques.

    Les dialogues de Velhmann sont tout aussi bons, c’est l’une de ses grandes qualités. Le personnage central, une jeune fille courageuse et très douée malgré les stéréotypes, surnommée trois-fois-mortes, qui doit faire face à mille dangers, est particulièrement touchant.

    L'ensemble est accessible, plein d’énergie et d'idées fantaisistes, permettant aux enfants de se défaire de la boulimie des ogres. C’est prenant, effectivement malicieux et tout simplement génial...

    ...A 20 euros la BD, quand on voit les prix actuellement, on ne va pas cracher sur le caviar de Kraken.

    Udangeureux Le 09/01/2025 à 07:18:40
    Tounga (Cartonné) - Tome 1 - La horde maudite

    Le début des aventures de notre guerrier où l’on découvre son univers. Un peu simpliste à mon goût, certains albums suivants sont plus intéressants.
    Album complèté d’une histoire inédite basée sur Nooun. Interessant car l’on peut voir l’évolution du dessin entre les deux histoires.

    Erik67 Le 09/01/2025 à 07:14:36

    La Grande-Bretagne au Vème siècle était bien différente de celle que nous connaissons aujourd'hui. On se replonge dans la légende de Merlin l'enchanteur entre les mythes et les croyances.

    Ce dernier a péri dans un combat mais il va se réincarner dans un nouveau-né. Or, les puissants de ce monde divisé ne le permettent pas et veulent mettre la main sur cet enfant qui deviendra un puissant mage.

    Fort heureusement, un jeune moine chrétien et une jeune femme vont aider une femme enceinte à échapper à son triste destin au milieu de tout ce tumulte même par la superstition. Ces trois personnages principaux que sont Eigyr, Steren, et Calum paraissent assez attachants dans leur diversité.

    Par ailleurs, je trouve que le dessin est assez bien réalisé avec un réel souci du détail notamment dans les paysages traversés sur cette terre saxonne. Il y a également une douce colorisation qui rend la lecture fluide et agréable. Le style graphique est assez moderne et cela me plaît bien.

    Au final, on pourra se laisser tenter par ce one-shot de 150 pages même si l'intrigue demeure assez conventionnelle avec quelques longueurs. Cela reste du bon divertissement avec pour toile de fond le mythe arthurien.

    Bourbix Le 08/01/2025 à 22:18:11

    Un objet fantasmagorique à découvrir urgemment !! Un travail narratif et graphique assez incroyable. Le trait simpliste peut déconcerté, mais la générosité de l'ensemble vaut tellement le détour ! Un ouvrage à lire avec attention de A à Z ;)

    Touriste-amateur Le 08/01/2025 à 17:39:45

    A force d'être bafouées, moquées, humiliées, les "femmes du Louvres", toutes ces nues féminines qu'il s'agisse de peintures ou de sculptures, décident de réagir pour faire changer le regard porté sur elles.
    C'est magnifiquement décrit, joué. Tout en finesse, jamais dans la facilité de la caricature.
    Le dessin est surprenant, ce n'est pas ma tasse de thé au départ, mais on s'y habitue et finalement il n'est pas aussi "simple" que ça.

    Une merveille!!!

    Ekho Le 08/01/2025 à 14:50:17
    Les 5 Terres - Tome 1 - « De toutes mes forces »

    Le premier tome de Les 5 Terres nous plonge dans le royaume félin d’Angléon, où un roi mourant et sa famille se débattent au cœur d’intrigues complexes et de luttes pour le trône. Inspirée de grandes sagas, cette série offre un récit dense et des personnages marquants, malgré quelques maladresses visuelles. Une belle entrée en matière pour les amateurs de drames politiques et de fantasy.

    Lire la critique complète :
    https://www.alphabulle.fr/luttes-de-pouvoir-dans-les-5-terres-1/

    addrr Le 08/01/2025 à 09:14:35

    Ça a le mérite d’être original et rafraîchissant ! Les décors sont beaux et les intrigues, pour se si courtes histoires, se tiennent bien.

    Eotran Le 08/01/2025 à 08:59:21
    S.A.M. - Tome 1 - Après l'homme...

    Un début d'histoire avec très peu de surprises, tellement la couverture est explicite.
    Dans monde post apocalyptique, on suit une bande de jeunes qui tente de survivre dans une immense ville tout en étant la proie de robots destructeurs.
    Rien de surprenant et rien de vraiment nouveau. Mais l'auteur parvient à nous donner envie d'en savoir plus. Et on se demande bien où tout ça va nous mener.
    Graphiquement très proche du manga, le dessinateur arrive à donner de la personnalité à ses personnages malgré les petites imperfections de son dessin.

    Un début intéressant qui mérite qu'on s'attarde sur cette série.

    Erik67 Le 08/01/2025 à 07:28:24

    De nos jours, il ne fait pas bon d'être une citoyenne « iranienne ». Oui, en effet, c'est un pays dirigé par des mollahs un peu incultes qui asservissent les femmes sous un dogme religieux en leur imposant un carcan de règles tout à fait néfastes au développement personnel. Bref, un pouvoir patriarcal rétrograde.

    Bref, il vaut sans doute mieux naître dans une autre « nationalité » plus proche des idées démocratiques qui vont dans le sens de la liberté et du respect des personnes humaines quel que soit leur sexe et même leur orientation sexuelle. Et surtout où il n'y a pas de police politique et des gens prêts à vous dénoncer pour le moindre écart comme montrer ses cheveux ou bien un geste de tendresse dans la rue.

    Vous avez vu ? Je ne cache plus mes opinions même si elles peuvent provoquer une certaine irritation car il s'agit de respecter toutes les cultures. Mais bon, j'aime trop la liberté synonyme de bonheur. On ne se rend plus compte parfois de la chance qu'on a de vivre dans un pays tel que le nôtre et ceux malgré toutes les difficultés qui peut y avoir mais qui sont sans commune mesure de comparaison.

    Là, nous avons droit à la totale à savoir une femme iranienne mais également un peu punk et lesbienne. Autant dire que cela peut très vite finir par la case prison et torture. Je pense que Raya est une femme courageuse du haut de ses 19 ans car elle va se révolter contre ce système dictatorial inique.

    On sent bien qu'il se passe quelque chose dans la jeunesse et qu'à terme, ce régime où les parents ferment les yeux finira par tomber. Les gens veulent plus de liberté et de démocratie et non des fariboles. Puisse ce peuple se libérer un jour de ses chaînes qui les retiennent dans l'ignorance. Il est vrai que ce pays est passé de la tyrannie du Shah à celle des mollahs avec un système tout aussi corrompu. Espérons que la prochaine révolution soit la bonne !

    Je trouve que cette BD est assez courageuse dans l'approche pour nous montrer cela car franchement, j'ignorais que cela pouvait exister en Iran. J'aime la culture perse depuis que Marjane Satrapi nous la fait découvrir avec son fameux « Persepolis » au début des années 2000.

    A noter qu'une réflexion assez intelligente vers la fin de ce récit est basée sur le fait que l'avenir du pays se joue avec des personnes qui le fuient. Or, sans élite, il n'y aura pas d'opposition et donc pas de changement. Sans doute, c'est comme ça que le régime se débarrasse de ses opposants car ceux qui restent sont massacrés.

    On se souvient par exemple de la terrible mort de la jeune Mahsa Amini 22 ans arrêtée par la police des mœurs « pour port de vêtement inapproprié ». En effet, elle fut battue au point de décéder trois jours plus tard en septembre 2022.

    La faiblesse de cette œuvre proviendra du graphisme avec sa terne colorisation bien qu'il soit quand même lisible. Il manque une certaine douceur du trait. Mais c'est tout ce qu'on pourra reprocher.

    Pour le reste, à découvrir ne serait-ce que pour la scène du bus qui prouve à quel point une société peut défendre les hommes aux dépends des femmes ce qui est véritablement injuste et ignoble. Et c'est un homme qui le dit, votre serviteur ! Oui, un jour ou l'autre, la tyrannie de ce régime sera vaincue.

    Pulp_Sirius Le 08/01/2025 à 02:27:13

    Appollo et Brüno, ces grands amoureux de la culture africaine, décident de nous offrir l'histoire d'un dictateur dans un pays fictif d'Afrique très largement inspirée de la chute du Zaïre. Et pour cause, Appollo a vécu plusieurs années en Afrique!

    L'histoire dans l'ensemble est bonne, mais j'ai trouvé le scénario trop saccadé. Les nombreux retours en arrière ne sont pas toujours évidents à repérer de prime abord. Les personnages sont plutôt des acteurs passifs de la chute du régime.

    L'amour de Bobbi, par exemple, m'a semblé bizarre et sans but. Appollo intègre aussi d'autres aspects de la culture locale, comme l'apparition du roi de la sape, ou encore ce combat de lutte, mais ces interludes m'ont paru hors propos, s'intégrant mal au récit.

    Sinon, il y a quand même de très bonnes perspectives, comme celles de la psychologie d'un dictateur qui refuse de céder sa place et de la douleur que cela peut causer au peuple pris sous son joug. C'est, somme toute, une histoire bien triste.

    Pas mal, mais pas le meilleur Brüno pour moi.

    Pulp_Sirius Le 08/01/2025 à 02:01:21
    Thellus - Tome 1 - Le Cycle d'Eva Samas - Tome 1

    Scénario toujours aussi médiocre, sinon pire que dans le cycle de Kad Moon. Les personnages sont caricaturaux, les dialogues sont peu crédibles et simples, voire simplistes, et je trouve que l'intrigue manque de profondeur, même si elle essaie bien d'être complexe, ce qui la rend parfois un peu confuse.

    Seul point positif, le dessin de Gomez est indéniablement meilleur que celui de Zuccheri dans le cycle de Kad Moon.

    Captain_Eraclés Le 07/01/2025 à 17:05:47

    Mignola qui dessine "Aliens", c'est sympa mais pas extraordinaire contrairement à ce que laissait penser cette splendide cover.

    Dave Gibbons nous sert un scénario identique au premier film de la saga en changeant uniquement le décors, et relaie des discours profondéments religieux qui à la longue deviennent parfaitement ennuyeux. L'action ne casse pas trois pattes à un canard, et si vous vous êtes un tant soit peu intéressés à la bible , vous devinez la fin très rapidement.

    Un comics dont on peut se passer, ou à la limite le garder pour la collection car il s'agit tout de même de la rencontre entre Aliens et Mignola, et la cover reste superbe .

    Eotran Le 07/01/2025 à 08:51:56
    Lanfeust Odyssey - Tome 10 - Un destin karaxastin

    La fin du troisième cycle ou arc narratif de Lanfeust l'aventurier se termine de manière satisfaisante.
    Le combat est à la hauteur de ce qui est attendu. On a droit à quelques trait d'humour troll sur la conclusion et la fin ouverte ravira les fans (dont je fais partie).

    Les graphismes, les jeux de mots, les clins d'œil, le scénario, le retour des personnages de la première "saison", sont autant d'éléments qui font de cette saga un succès bien mérité.

    J'ai souvent lu que les auteurs tiraient trop sur la corde et que l'esprit de Lanfeust de Troy n'était plus. Je trouve qu'il n'y a rien de plus faux. Je pense surtout que cette première série avait tellement marqué les esprits qu'il était impossible de retrouver cette émotion et cette fraîcheur innovante, même avec un produit de qualité équivalente.
    Alors oui, il y aura eut des tomes plus intenses que d'autres, mais au bout du compte le plaisir de lecture est intact et le tout reste crédible.

    Erik67 Le 07/01/2025 à 07:08:45

    J'aime bien actuellement les scénarios de Philippe Pelaez qui est résolument assez moderne dans l'approche. Là, il nous concocte de la science-fiction façon « Interstellar » ou « Seul sur Mars ».

    Conquête spatiale et voyage dans le temps seront au programme de cette intrigue complexe mais plaisante à suivre. Encore une fois, l'auteur fait preuve d'une assez grande maîtrise pour rendre le récit assez cohérent.

    J'ai également comme beaucoup été attiré par cette couverture tout simplement envoûtante et qui invite au voyage vers l'espace à la découverte de nouvelles planètes.
    Le dessinateur Guénaël Grabowski n'est pas en reste car il nous propose un graphisme dans un style réaliste tout simplement assez bien adapté à ce récit de science-fiction.

    Plus encore, j'ai aimé l'aspect assez intimiste de ce drame dont la toile de fond est la conquête de l'espace. Cela sera surtout centré sur une relation père-fils mais également sur une relation amoureuse sacrifiée. C'est vrai que l'on s’attendait à autre chose de plus aventureux sur la planète neuf. Du coup, comme dit, j'ai beaucoup aimé le fait de prendre une tout autre direction.

    A découvrir pour une œuvre de science-fiction un peu intime.

    Aramis90 Le 06/01/2025 à 23:11:06
    Le secret du roi - Tome 1 - Bons baisers de Prusse

    Ça fait penser aux débuts de 421
    c'est parodique on s'amuse à rechercher les références
    De la bd pop-corn avec un peu beaucoup d'hémoglobine

    Danvorst Le 06/01/2025 à 22:40:40
    Preacher (Urban Comics) - Tome 4 - Livre IV

    Preacher est percutant, déjanté et sans limite, au point de faire ressentir parfois au lecteur une forme d'inconfort vis-à-vis de certaines situations. C'est rythmé et merveilleusement bien construit.

    Les quelques chapitres confiés à d'autres dessinateurs ne concernent pas la trame principale mais se concentre plutôt sur le passé de certains personnages. Cela ne dérange donc pas plus que ça.

    Un album aussi bon que ses prédécesseurs : vraiment excellent.

    kingtoof Le 06/01/2025 à 21:45:05
    Terres d'Ogon - Tome 5 - Amoun le Manha

    Bis repetita, au niveau de mon commentaire sur cette série...
    Une histoire bien réalisée, sans lendemain, qu'on oubliera rapidement et n'ayant aucune utilité dans l'ensemble de l'oeuvre d'Istin.

    Leweln Le 06/01/2025 à 21:44:41

    J'ai eu ce livre pour Noël et c'est mon coup de cœur de l'année ! J'ai été happé par l'univers, pas l'humour, par les différents niveaux de lecture (vive le 2e degré), par la mise en abyme …

    A lire sans le feuilleter avant, ou juste une page aléatoirement car rien ne doit être dévoilée avant la fin !

    kingtoof Le 06/01/2025 à 21:36:40
    Jujutsu Kaisen - Tome 25 - La bataille du no man's land de Shinjuku

    Incompréhensible... je ne comprends rien à cette série... qui se saborde totalement depuis quelques tomes...
    Bref, c'est pas bon.

    Blue boy Le 06/01/2025 à 21:23:11

    Connu pour son ambitieux projet pluridisciplinaire « Melvile », une BD déclinée en spectacle-concert, Romain Renard, artiste touche-à-tout, a décidé ici de rendre hommage à la saga « Comanche » de Greg et Hermann, née quelques années avant « Jérémiah », en lui donnant une suite en forme d’hommage. Il nous gratifie même de trois titres composés pour l’occasion (Renard est aussi musicien), que l’on peut découvrir à partir du QR code figurant sur l’ouvrage.

    A l’instar de « Melvile », c’est d’abord l’œil qui est attiré par « Revoir Comanche ». L’univers de Romain Renard est unique, littéralement ensorcelant. L’auteur belge sait insuffler une part de mystique dans son dessin, qu’il a cette fois voulu en noir et blanc. Cette Amérique qui sert de cadre à ses histoires est ici intemporelle, antérieure à la conquête de l’Homme blanc — même si on est dans les années 1930 —, et permet à Renard d’évoquer en filigrane la situation des Amérindiens dépossédés de leurs terres et les souillures infligées par les conquérants. Créer ce « sequel » à la série culte de ses compatriotes, considérés comme des maîtres du neuvième art, apparaît ainsi presque comme une évidence.

    Romain Renard nous comble de ses paysages crépusculaires en clair-obscur. L’ouvrage s’apparente à un road-movie dessiné, grouillant de références au cinéma d’avant-guerre et à la littérature US, celle des John Steinbeck ou des Jim Harrison. De la Californie au Wyoming, Red Dust et Vivienne Bosch vont traverser à bord de leur « Ford A » plusieurs Etats de l’Ouest sauvage, en passant par le Kansas où sévissait le Dust Bowl à cette époque, donnant lieu à des vues spectaculaires travaillées au numérique. Plus classique et réaliste pour les personnages, le dessin est élégant et les regards particulièrement expressifs. Si le concept pourrait faire un peu cliché, on ne peut nier la beauté de l’objet vis-à-vis duquel il serait difficile de faire la fine bouche. Tout au plus pourra-t-on objecter le classicisme du scénario, qui néanmoins tient la route et réserve un dénouement inattendu, précédant une fin tragique mais d’une poésie touchante.

    « Revoir Comanche », c’est une histoire de vengeance, un western-thriller lent mâtiné de fantastique où les fantômes qui harcèlent Red Dust, héros sur le retour, sont aussi un peu ceux qui n’en finissent pas de hanter les États-Unis, ce pays des extrêmes qu’on admire pour ses grands espaces et ses romanciers, et que parallèlement on déteste pour son arrogance quasi puérile, échafaudée sur un déni frôlant la névrose, celle du Blanc "civilisateur". Indiscutablement une bande dessinée qui se détache dans la production de cette année.

    ArvoBlack Le 06/01/2025 à 21:21:51

    J'aime bien lire des contes qui propose une autre vision des versions édulcorées de Disney. Du coup, nous avons dans ce "Pinocchio" de Winshluss quelque chose de bien plus trash et adulte. On peut également voir des incorporations d'autres contes/récits dans celui de "Pinocchio" : Blanche-neige, Titanic.

    La première chose qui saute au yeux, c'est le dessin très fourni et volontairement anarchique qui donne une ambiance sombre et glauque. Cependant, il y a des variations dans le style en fonction de l'histoire et Winshluss ne cesse de renouveler ses approches pour proposer une palette graphique très complète. Ainsi les illustrations des aventures de Pinocchio en page complète à l'aquarelle sont sublimes et contrebalance avec le style plus noir et chaotique des autres planches.

    Concernant la narration, différentes scènes finissent par se regrouper, Pinocchio est l’œuvre d'un Geppetto incongru qui souhaite faire de son invention une machine de guerre increvable, un robot invinsible. Cela part rapidement dans tous les sens lorsque que le fameux Jiminy décide de prendre ses aises et se loger dans la création de Gepetto. Des idées il y en a, le tout dans un style peu bavard, la compréhension passe exclusivement par le dessin et cela fonctionne très bien car les scènes sont très expressives et l'humour (noir) au rendez-vous. Le livre en tant que tel est également de qualité avec des pages épaisses qu'il est agréable de lire et feuilleter. Une bande dessinée à découvrir.