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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 71110 avis postés dans la bedetheque
    barek133712 Le 30/06/2024 à 00:41:19
    Zombie Tales - Tome 2 - Tome 2

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    franp Le 29/06/2024 à 11:43:25
    Ivor - Tome 5 - Les mercenaires vont au paradis

    Cette série est assez bizarre. Il y a une certaine qualité graphique dans les scènes de bataille, là où les personnages fourmillent. Les décors d'intérieur ou d'extérieurs (villes villages, châteaux ...) sont correctement travaillés, ainsi que les personnages, bien individualisés.
    Mais les scénarios sont assez mauvais, les histoires peu palpitantes, les individus sans charisme et sans intérêt (à vrai dire, on n'a cure d'aucun d'entre eux).
    Accessoirement, la BD oscille maladroitement entre une violence et des thèmes réservés aux adultes et une approche burlesque destinée aux enfants.

    Lakazdelonclepol Le 29/06/2024 à 10:33:14

    Cet album réussit la prouesse d'aborder des sujets d'une profonde gravité d'un ton léger, humoristique et distancé.
    La poésie qui se dégage de ce récit d'une destinée hors normes, soutenue par le dessin virtuose de Gladimir Smudja, nous laisse, à la fermeture de l'ouvrage, dans une félicité béate.
    Pour moi un des grands titres de l'année 2024, à ranger en bonne place parmi vos must-to-have BD.

    Arkadi Le 29/06/2024 à 10:12:34
    Michel Vaillant - Tome 24 - Cauchemar

    On va mettre de côté tout de suite le déplaisant de côté: J'avoue ne pas comprendre pourquoi on teste une machine lunaire....sur terre. Ce n'est tout de même pas la même gravité pour les suspensions du carrosse et je ne comprends pas non plus pourquoi tant de distance entre Michel et les scientifiques. Ce n'est pas tout de même pour la communication ? Ils sont à quelques kilomètres alors que la lune est tout de même un peu plus loin... Alors oui à cause de ce début j'ai eu un peu mal à entrer en immersion.

    Ok Jeannot doit trouver des idées et c'est pas facile de se renouveler....alors Michel sur la lune ! ça fait grandiose comme pub pour le journal Tintin!

    Sauf que dès la disparition de notre champion apparaît le grand art ouvre les portes du génial. Jean Graton est un grand narrateur et le prouve une nouvelle fois! L'histoire, qui reprend les codes de " Le retour de Steve Warson" est tout simplement rebondissante, angoissante et superbement orchestrée! Mais comme "Le retour de Steve Warson" ou le final de "Route de nuit", Jean Graton construit une véritable ambiance visuelle qui sert et souligne la narration. Une ambiance de nuit et de fureur mais aussi d'aurore légère. Il travaille aussi sur les lieux et en fait des zones intenses. Comme le moment du bac qui est, en soit, une scène d'action et de d'angoisse sur le fil de l'eau grandiose (avec ce petit plus qui offre aux lecteurs une plus grande résonnance affective avec la présence de Boule.

    Jean Graton transforme les reliefs de la Camargue pour en faire un acteur principal dans cette narration. Tour à tour lune et angoisse, levé de soleil du possible et course poursuite dans la pierre.

    Du grand art

    Erik67 Le 29/06/2024 à 08:06:20

    C'est une BD un peu bizarre que voilà et qui pourtant se situait dans la liste des BD en lice pour le grand prix d'Angoulême de cette année ! On se situe dans un milieu typiquement montagnard et forestier avec un village qui élève des moutons qu'il convient de protéger contre les loups.

    Il est question de célébrer une divinité à savoir Emkla afin de s'assurer de sa protection. Il convient alors pour les jeunes filles de ne surtout pas aller seule dans la forêt au risque de très mauvaises rencontres. Or, notre héroïne est plutôt du genre rebelle...

    Le thème abordé est sans doute celui des superstitions qui se développe dans certains milieux isolés où l'on croit que si on accomplit une action interdite, le malheur va s'abattre sur toute la communauté. L'action défendue est en l’occurrence de ne pas pénétrer dans la forêt ce qui pourrait permettre de découvrir le monde. Réflexion toute personnelle : marre de ces religions qui interdisent !

    Le dessin en aquarelle de Peggy Adams est assez naïf avec un côté enfantin alors que le propos est plutôt sombre. Il y a par contre une assez bonne utilisation des couleurs qui ont de l'effet sur le rendu à la fois expressif et dynamique.

    Les dialogues m'ont paru assez monotones au départ avec un manque évident de subtilité. Il est vrai qu'on ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe en se demandant si c'est réellement voulu par l'auteur. Par ailleurs, le récit peine à décoller dans sa première partie.

    Plus on poursuit la lecture, plus on se rend compte à quel point, c'est décousu au niveau du scénario. Désolé de le dire ainsi. Le comble reste la fin ouverte et qui peut donner lieu à toutes les interprétations possibles. Bref, j'ai eu l'impression que l'autrice ne savait pas où elle allait ce qui m’apparaît pas comme satisfaisant.

    En conclusion, pour moi une lecture dispensable même si ce titre était présent dans la sélection pour le festival d'Angoulême.

    Romu_ Le 28/06/2024 à 10:30:53

    Plongée dans l'indochine coloniale des années 20. Entre arrogance des colons et chamanisme des locaux, une histoire complexe mais très cohérente, une galerie de personnages attachants pour la plupart, un dessin et des couleurs adaptés au récit, bref une réussite anticolonialiste, écologique et humaniste.

    Nattorres68 Le 28/06/2024 à 10:27:31
    Orcs & Gobelins - Tome 25 - Kalderok

    Ce 25ème tome d’Orcs & Gobelins nous présente le personnage de Kalderok, un traqueur aux allures de chasseur de primes. Ce dernier est vieillissant et cherche à honorer un dernier contrat avant de tirer sa révérence. Le récit se déroule pendant les guerres d’Arran ce qui nous permet d’apercevoir des personnages bien connus de l’univers du Monde d’Aquilon. L’histoire est prenante et agréable à suivre. Les dessins sont très beaux et accompagnent parfaitement le récit.

    Nattorres68 Le 28/06/2024 à 10:23:56

    12ème et dernière intégrale pour la saga Invincible. Autant le dire tout de suite, je suis un immense fan de ce comics que j’ai découvert à travers la sortie de ces intégrales. J’étais partagé entre la hâte de lire cette fin, la tristesse de me dire que c’est terminé et la peur que la conclusion ne soit pas à la hauteur de mes attentes.

    Après avoir lu la dernière page, je peux dire que je suis soulagé. Le soulagement est le sentiment qui prédomine, car nous avons tous en tête une série dont la fin ratée nous en a gâché l’appréciation générale. Robert Kirkman nous offre un final dépassant mes espérances et venant définitivement placer cette série comme étant la meilleur série de super-héros qu’il m’eut été donné de lire. Un immense merci à lui, à Ryan Ottley, Cory Walker et tous ceux qui ont créé ce comics. Un grand bravo à Delcourt pour la qualité d’édition de ces 12 intégrales.

    Nattorres68 Le 28/06/2024 à 10:17:52
    Guerres d'Arran - Tome 4 - La Bataille des Cités-États

    Déjà le 4ème tome pour ce fantastique crossover des Guerres d’Arran. Le conflit opposant les hommes aux anciennes races nous mène cette fois au sein des cités-états et plus particulièrement au cœur des forêts de Duhann et de Daëdenn. C’est également l’occasion de revoir des personnages iconiques tels que Torun, Killrok, Dalyam et bien d’autres. J’avais énormément hâte de lire cette BD et j’ai une nouvelle fois passé un excellent moment. Les dessins sont magnifiques, l’histoire est poignante et nous tient en haleine du début à la fin du récit.

    Cet univers offre une nouvelle fois un merveilleux voyage au cœur de la Fantasy. Il faut dorénavant attendre 5 mois pour avoir la suite (ce qui est peut-être un peu trop long).

    Nattorres68 Le 28/06/2024 à 10:13:00
    Orcs & Gobelins - Tome 26 - Grimoire

    Ce 26ème tome est le premier de l’excellent dessinateur Gianluca Gugliotta au sein du Monde d’Aquilon et quelle première ! Son trait est extrêmement agréable et vient sublimer des personnages que j’ai pris plaisir à revoir. Le récit nous plonge au cœur d’une enquête liée au mystérieux passé de Plume. J’ai été très vite plongé dans l’histoire puis j’ai dévoré la BD. Je regrette seulement qu’elle ne soit pas sortie avant le crossover des Guerres d’Arran.

    John-@-tan Le 28/06/2024 à 08:31:55

    Jean Zeid et Emilie Rouge nous fond vivre la chronologie du Jeux Vidéo eux-mêmes. En traversant les années et en passant d'un jeu à un autre.

    La BD n'est qu'un condensé d'information où les dates, noms, et chose accomplie s'enchainent… Au final on ne retient pas grand chose mise à part certaines anecdotes intéressantes et quelques dates cultes. Le reste est noyés sous des tonnes de données.

    Le dessin et les couleurs sont simples et efficaces. Ils s'adaptent aux époques ou le duo se trouve propulsé, et aux jeux dans lesquels il intervienne. Que ce soit les personnes, les lieux, les machines et les décors de jeux vidéo Emilie Rouge a réalisé un joli travail.

    Je lui mets quand même la note de 3/5 malgré que ce soit lourd à lire et vraiment pas facile. Car concernant la création du jeu vidéo jusqu'à maintenant toutes les choses importantes sont référencées ici. Pour moi se serait plus une Base de Données illustrée sur les événements du Jeux Vidéo.
    "Pour les gameurs (et ceux qui n'y connaissent rien)" pas sur car il faut s'accrocher pour aller jusqu'au bout du voyage...

    Erik67 Le 28/06/2024 à 07:37:58
    B-Side - Tome 1 - Tome 1

    Combien de parents poussent leurs enfants à l'excellence réalisant ainsi une sorte de souhaits par procuration ? A les entendre, leurs enfants sont toujours supérieurs à la moyenne du commun des mortels.

    Ainsi ce jour par exemple, je suis tombé sur une information concernant une gamine de 9 ans qui va passer son bac afin de rejoindre les études supérieures à même pas l'âge où l'on termine le primaire. Bref, cela va parfois trop loin !

    Rui, notre héros, ainsi que son frère Yugo sont ainsi poussés par leur mère à devenir un parfait interprète de musique classique. Bref, Vivaldi et Mozart n'ont qu'à bien se tenir ! Il est surtout question de liberté dans le choix de composer car le grand-père va s'en mêler pour que la fratrie se concentre sur leurs partitions. On s'en fout de ce qu'ils veulent vraiment car cela sera la musique classique avant tout.

    On pourrait penser qu'il y a une rébellion dans l'air mais on ne quitte pas le milieu de la musique classique. C'est juste comme si on restait quand même dans le même moule en feignant juste un peu d'audace sur un mode assez mélodramatique.

    A noter qu'on est dans une espèce d'uchronie où l'un des plus grands compositeurs de tous les temps à savoir Beethoven s'est suicidé avant de composer ses plus belles œuvres. Son fantôme va venir hanter notre héros en l'utilisant afin qu'il puisse également accomplir son œuvre.

    Pauvre garçon ! Cela ne suffisait pas cette famille prête à tout pour le lancer en le retenant comme prisonnier et dans une certaine souffrance, il fallait également le fantôme du plus génial des compositeurs pour se servir de ce virtuose en herbe. On aura le choix entre la toxicité de la famille ou le poids de Beethoven.

    Evidemment, dans ce récit assez triste, il est question de la passion de la musique qui se ressent dans les émotions. Pour cela, ce manga remplit bien son rôle dans sa partition avec une très belle intensité. On suivra ce titre avec plaisir que l’on soit ou pas mélomane.

    BudGuy Le 27/06/2024 à 21:49:11

    Ponzio et Marazano. Le duo prolifique et inspiré pour accoucher d'œuvres atypiques, que cela soit en terme de scénario dont la narration est généralement bien alambiquée, ou encore en terme de visuel rotoscopique qui s'approche du roman-photo hyperréaliste.

    Genetiks™ est une œuvre qui met les pieds dans les dérives de la manipulation du génome humain, empruntant aux polars paranoïaque à la De Palma, aux ambiances étranges à la David Lynch/Cronenberg, à la narration complexe d'un Nolan et à la dénonciation du système à la "Matrix". Les allers/retours et autres ellipses font perdre le "héros" au même titre que le lecteur dans ce dédale où l'intrigue se complexifie pour finalement mieux révéler sa chute cruelle et cynique.

    Avec un peu de recul, certaines péripéties sont assez capillotractées et les personnages sont au départ de véritables clichés sur patte, je pense notamment au méchant dirigeant du labo pharmaceutique qui se prend pour un dieu. Il faut quand même saluer l'effort des auteurs pour l'œuvre dans globalité, même si cela aurait pu être plus allégé (il y a quelques répétitions).

    Une bande-dessinée qui résonne étrangement avec l'actualité au regard des richissimes "lobbies" pharmaceutiques, tel que Pfizer et autres marchands de vaccins mortels, qui n'ont jamais autant prospéré et influencé des décisions majeurs et autres politichiens à coup de millions. Pour finir, comme l'écrivait si bien Rabelais: "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".

    Zablo Le 27/06/2024 à 21:30:50

    Un petit coffret...

    Qui contient 7 carnets dessinés, de 48 pages chacun... Ainsi qu’un plan et une carte, auxquels on peut ajouter une bande-son d'ambiance, en cherchant sur le net.

    Le storytelling est surréaliste et l’expérience quasi unique en son genre. L’atmosphère se fait irréelle, interrogeant les lois de l’art 9, ses limites.

    Et quel plaisir de tenir cette œuvre intimiste entre les mains, au format si particulier, qui rappelle de lointains souvenirs, et plus encore...

    J’avoue, je n’ai pas compris grand chose lors de ma première lecture (beaucoup moins que Number Five par exemple), mais j’aime beaucoup le trait de Doublebob, émouvant...

    J’ai savouré ces " doses " une par une, en prenant le temps. Une parenthèse mystérieuse et poétique, dans ce monde de brutes.

    ...Pour rêver gaiement.

    Pio2001 Le 27/06/2024 à 21:10:36
    Arcana (Blasco) - Tome 3 - Les cauchemars de la Lune

    Un final intense pour cette histoire complète en trois tomes, avec pas mal de réminiscences de Harry Potter, un monde imaginaire riche, des personnages qui ont de la profondeur, et un scénario à rebondissements.

    Eotran Le 27/06/2024 à 18:54:41

    Une œuvre intense !
    Le roman remarquable dont il s'inspire donne une base de travail prodigieuse que Larcenet sublime de son talent graphique. Les dessins sont à couper le souffle. Le travail sur les textures est d'une finesse vertigineuse au regard de la dureté de ce qu'il exprime et met en scène.
    Ce récit prenant nous fais traverser une belle palette d'émotions avec très peu de dialogues, du grand Art.

    Dunyre Le 27/06/2024 à 18:30:52

    Un spin off très intéressant en terme d’apports à la série-mère (cette trilogie raconte ce que Cixi a vécu entre les tomes 5 et 6 de Lanfeust de Troy).

    On en apprend davantage sur les réflexions de Cixi et ses difficultés (ses rêves se brisent et elle devient l’Ombre Ténébreuse pour contrer ce qu’elle voit de Thanos), ainsi qu’une belle présentation de la tyrannie de Thanos et du mal qu’il cause à Eckmül (enlèvement de tous les Sages du continent, répression dans la ville, appauvrissement et inégalités, etc.).

    Cependant, l’histoire est parfois anecdotique sur plusieurs aspects (Lotus de sel et ses femmes-pirates notamment) et, surtout, les graphismes sont très en dessous de ceux de la série-mère.

    J’ai eu énormément de mal, en (re)lisant tout à la suite. Le passage du tome 5 de Lanfeust au premier de cette trilogie sur Cixi montre un énorme décalage dans les détails des décors et la précision des visages des personnages.

    Cela s’améliore ensuite à chaque tome je trouve (même scénaristiquement), mais les débuts sont compliqués et je pense que nombre de personnes pourraient s’arrêter au tome 1, car il est un gros cran en deça du reste.

    Cependant, avec cette nouvelle intégrale grand format parue en 2024, ce fut une belle découverte. Une lecture agréable à faire d’une traite, avec, pour cette intégrale justement, une joli cahier graphique à la fin qui montre de belles illustrations !

    addrr Le 27/06/2024 à 18:23:33
    Tex (Maxi) (Clair de Lune) - Tome 5 - Dans les territoires du nord-ouest

    Des décors somptueux, ni plus, ni moins, au service d’une belle histoire longuement développée. Ces paysages canadiens sont des bijoux délivrés par Font …

    Vacom Le 27/06/2024 à 17:48:00

    Le type même de l’album « sympa », dans tout ce que ça peut impliquer de positif et de négatif. Une légèreté bienvenue au départ, mais qui donne finalement un album qui manque de caractère. C’est un peu paradoxal. Un peu comme si l’originalité et le décalage étaient de surface.

    Même ressenti pour le dessin et les couleurs. Il y a du style, mais devant le manque de variation, j’ai fini par me lasser. Ça m’a un peu fait le même effet que « The time before » de Cyril Bonin : une patte singulière qui intrigue, mais une uniformité qui lasse.

    Peut-être que l’album est tout simplement trop long, en fait. J’aurais bien vu un truc plus resserré, dont on aurait retranché tout ce qui a tendance à faire traîner les choses en longueur.

    Ça reste globalement plaisant à lire, mais j’étais content aussi d’arriver au bout.

    Vacom Le 27/06/2024 à 17:21:05
    Thorgal Saga - Tome 2 - Wendigo

    Assez déçu par cet album, pour ma part. Histoire certes bien racontée, mais sans réelle surprise dans le déroulement. Et surtout, un lien ténu avec Thorgal. J’entends par là que ça aurait très bien pu être une aventure de Tartempion, ça aurait été pareil.

    En gros, vite lu,vite oublié. Reste de très beaux dessins.

    addrr Le 27/06/2024 à 16:53:15
    Tex (Spécial) (Clair de Lune) - Tome 3 - Le signe du serpent

    Je suis - et c’est peut être un crime de lèse majesté - moins fan des dessins de Galep (pour Tex et ses acolytes) que de ceux d’autres dessinateurs. Néanmoins l’histoire est vraiment sympa et bien rythmée, comme toujours

    Cellophane Le 27/06/2024 à 15:57:41
    Ric Hochet - Tome 23 - La ligne de mort

    Je l’ai trouvé dans la continuité du précédent, à savoir : on essaye de nous faire croire à un truc surnaturel (avant, des extraterrestres, là, une ligne de mort) qu’on justifie ensuite de façon réaliste.
    Ça marche un peu mieux que le précédent mais pas complètement.
    D’abord, parce que ça s’étire beaucoup, plusieurs scènes de fausses pistes moyennement utiles, ou redondantes.
    Ensuite, parce qu’on n’y croit pas vraiment à cette ligne de mort et qu’autant de gens y croient, au point de débourser des millions, ça marche pas.
    Enfin, parce que la fin ne me satisfait pas complètement ; vite expédiée pour le coupable, Ric devient à nouveau un meurtrier sans réel scrupule…
    L’idée est sympa mais c’est pas mon préféré du tout.

    franp Le 27/06/2024 à 11:12:08
    Victor Billetdoux - Tome 3 - La nuit de l'Horus rouge

    Le dessin de Wininger, trait, couleurs, plans, est agréable et le scénario de ce qui constitue une sorte de mini-série réussit une synthèse à la fois ésotérique et légèrement steam punk surprenante mais satisfaisante dans son originalité. En revanche, le découpage n'est pas satisfaisant, avec des coupures et des sauts brutaux. Au final reste une impression de fantaisie mal ficelée.

    Erik67 Le 27/06/2024 à 07:20:13

    Voici le récit d'un périple constitué de milles dangers pour un enfant du Congo en Afrique voulant fuir sa misérable condition humaine. On va suivre le parcours du jeune Nivek d'une Afrique sombre et mystérieuse à une Europe constituée de désillusions.

    Je dirai que c'est encore un véritable drame humain qui constitue un témoignage de plus dans la longue liste des BD sur le thème de l'immigration. On ne peut que comprendre les motivations parfaitement légitimes qui pousse un être humain à quitter son pays afin d'échapper à l'enfer.

    Il est ici question du travail dans des mines ou être enrôlé de force dans des commandos d'enfants soldats. Bref, que du sordide avec cette traitement des êtres humains ! Il ne rencontrera que la violence avec une telle domination que la mort semble toute proche.

    L'auteur dénonce à la fois l'emprise de la Chine en Afrique mais également celle des occidentaux qui ont exploités abondamment ce continent. Par ailleurs, il n'épargnera pas non plus le racisme ambiant qui règne dans nos riches pays face à la montée de l'immigration.

    La première scène donne le ton avec cet esclavagiste africain qui fait travailler les siens dans des conditions inhumaines, qui plus est des enfants. Oui, parfois les pires ne sont pas ceux auxquels on croit. Visiblement, sous ses latitudes, la vie ne vaut pas grand- chose. Comme dit, c'est réellement consternant. Je ne parlerai même pas de la suite...

    L'auteur ne nous a absolument pas ménagé pour nous montrer une violence brute et cruelle que subissent tous ceux qui veulent fuir leur pays pratiquant une barbarie sans nom. La question que je me pose est de savoir si cela va suffire à convaincre le lectorat de tout bord.

    Il y a un parti pris assez original dans le graphisme que l'on peut ou pas aimer. Force est de constater que c'est quand même assez original dans l'approche. Oui, il y a un esthétisme assez particulier que je vous laisserais découvrir.

    C'est une BD à découvrir même si le sujet a déjà été exploité par d'autres auteurs. La réalisation me semble parfaite pour décrire une odyssée âpre et difficile mais assez touchante. Pour moi, c'est un chef d'œuvre du genre tant sur le fond que sur la forme. C'est bien le meilleur de ce que la BD peut offrir ! Cependant, quelle triste fin...

    Pulp_Sirius Le 27/06/2024 à 03:03:13
    Sin City - Tome 5 - Valeurs familiales

    De loin le moins bon tome de la série jusqu'à maintenant. Et aussi le plus court.

    L'histoire se résume au carnage perpétuel pour arriver jusqu'au "big boss" et assouvir sa soif de vengeance. C'est tout. Ça m'a un peu rappelé les "Polar" de Victor Santos. Beau style, aucune histoire. Même Miho fait tache blanche dans ce noir poisseux, comme un brouillon mal dessiné.

    Ça commence à sentir le manque d'inspiration.

    Pulp_Sirius Le 27/06/2024 à 02:59:17
    Sin City - Tome 4 - Cet enfant de salaud

    C'est étrange. Frank Miller met en scène un vrai gentil pour la première fois, et on dirait presque qu'il révolutionne le genre. Pour la première fois, il utilise aussi la couleur pour représenter un certain personnage. Ça détonne.

    Ce "prequel" met en scène le policier Hartigan qui cherche à sauver Nancy, cette même Nancy qu'on connaît déjà, alors qu'elle était enfant, âgée de 11 ans seulement. Et puis un peu plus tard, on la retrouve à 19 ans.

    Le style graphique est toujours aussi sublime. L'histoire est particulièrement malsaine. La tension est à son zénith. Ce qui est un peu étrange pour moi, c'est que Hartigan est carrément surhumain. Certes, tous les personnages de Sin City le sont toujours un peu, mais notre vieil homme qui souffre d'angine de poitrine survit à tous les coups, toutes les balles, et même une pendaison! Il semble encore plus puissant que Marv ne l'était dans le tome 1, pourtant Miller essaie de nous le présenter comme un vieillard sur le point de mourir. Ça ne colle pas.

    Quoi qu'il en soit, l'album est extrêmement divertissant, et peut-être le meilleur de la série. Mais âmes sensibles, s'abstenir.

    Steed7784 Le 26/06/2024 à 18:40:50
    XIII Trilogy - Jones - Tome 2 - Rouge Alcatraz

    Ce second album maintient le suspense, même si les choses avaient déjà été bien posées dès le premier tome.
    J'attends avec impatience Septembre pour la conclusion de cet épisode.
    Je profite de ce poste pour remercier Jean Van Hamme et William Vance de nous avoir offert cette histoire, ou plutôt ces histoires - devrais-je dire.

    Zablo Le 26/06/2024 à 16:46:31

    Je trouve cette BD jeunesse très bien.

    Les dessins, certes assez simples, sont d'une grande expressivité, qui n'est pas sans rappeler le trait de Lisa Mandel. La composition est maîtrisée...

    Tout comme l'histoire, qui raconte par la voix d'un dragon, la vie d'une jeune femme, se comportant comme un homme. Ce conte traditionnel coréen, auquel on donne ici une dimension assez universelle, n'est pas complètement naïf. Il est même d'un progressisme rare, qui déplaira probablement aux ayatollah de la famille classique (un couple marié homme/femme avec enfants).

    Une lecture drôle et positive, qui conviendra donc aux grands comme aux petits...

    Dès 8 ans.

    Eric DEMAISON Le 26/06/2024 à 16:36:55
    Trois touches de noir - Tome 1 - Quelque chose de froid

    Pour les amateurs de polar bien sombre dans une ambiance américaine 1930. L'intrigue est tordue à souhait, même si à la fin on devine qui est le tueur en série. Le soin apporté à la description de tous les personnages donne du corps au récit. Le dessin est somptueux, la variation des plans, leurs mises en page sont très soignés. Enfin j'ai particulièrement apprécié la mise en couleurs de Jérôme Maffre majoritairement dans les bleus sombres.

    Un 4/5 bien justifié.

    Eotran Le 26/06/2024 à 16:17:55
    Slhoka - Tome 6 - Les Méandres

    Un récit agréable avec des enjeux intéressants et une évolution qui a le mérite d'être cohérente.
    Le dessin a des qualités esthétiques intéressantes, mais manque beaucoup de fluidité dans les scènes d'action. Et certaines scènes sont ratées, par exemple quand l'auteur essaye de suggérer certaines choses par les ombres, ou qu'il place de toutes petites ellipses pendant l'action, ce qui la rend très difficilement lisibles.

    Bref un ressenti mi figue mi raisin.

    Eotran Le 26/06/2024 à 16:05:28
    Slhoka - Tome 5 - L'éveil

    Dix ans après la clôture du premier cycle on retrouve nos héros qui l'ont mal digéré. Passant ainsi du statut de héros à antihéros. Si cela peut sembler intéressant au premier abord, certains personnages deviennent rapidement caricaturaux et excessivement irritants.
    Au niveau du dessin et de la mise en scène, cela coince un peu aussi. Certaines scène ne sont pas claires, et certaines ellipses sont très confuses et confusantes.
    Cela la dit l'esthétisme des Rhoukes est très réussi !
    Au niveau du scénario, il y a quand même les prémices de quelques choses de passionnant. Reste à voir la suite.

    GarulfoPasUnCrapaud Le 26/06/2024 à 15:37:46

    Je ne sais pas bien ce qui remplit la définition exacte de "comics", mais ce qui est sûr c'est qu'ici, en dehors du titre, il n'y a pas de super héro, de super pouvoir, ni de pleines pages avec des scènes d'action dynamiques.

    Appeler cette BD "Magneto" fait un peu sa force, mais il ne faut pas s'attendre à voir autre chose que l'histoire d'un garçon juif pendant les années 30 et 40 en Allemagne. Aucun autre mutant n'apparait, et de fait, les fans de BD historiques y trouveraient leur compte. Le héro passe par toutes les terribles étapes du génocide, et son amour de jeunesse est également là pour nous rappeler le sort parallèle réservé aux Roms.

    Connaître le destin du personnage dans les histoires X-men permet de mieux comprendre certaines répliques et apprécier différemment certaines scènes de cette histoire. Inversement, cette lecture donne beaucoup de poids à ses actions et sa conviction dans les autres histoires où il apparait.

    Le dessin surprendre au début, certains visages (dont celui du héro et sa copine) semblent un peu étranges au début de l'histoire. Mais ils sont très expressifs, et ils évoluent au cours de l'histoire. La mise en couleur contribue bien à l'ambiance.

    En conclusion une lecture très conseillée, moyennant ces quelques avertissements : ce n'est pas du X-men, et ce n'est pas très gai.

    Bourbix Le 26/06/2024 à 12:23:06

    Une idée de génie ce scénario ! Mais la prouesse tient surtout dans le pilotage de ces 8 milliards de souhaits et la résolution du problème posé. Bluffant.

    Bourbix Le 26/06/2024 à 12:20:28
    L'attaque des Titans - Tome 34 - Tome 34

    Une œuvre ambitieuse qui n'a pas usurpée sa réputation. Petit bémol sur le visuel de certains protagonistes qui se ressemblent trop, et sur certains flashback qui arrivent comme un cheveu sur la soupe.
    Pour le reste, c'est réellement titanesque ;)

    Bourbix Le 26/06/2024 à 12:17:38
    Mazarian - Tome 3 - Tome 3

    Une histoire qui aurait mérité de s'étoffer un peu, mais l'ensemble demeure solide et créatif. Un bon moment de lecture !

    Bourbix Le 26/06/2024 à 12:15:52

    Une série atypique dans les méandres de la psyché humaine. Visuellement très inventif, le scénario l'est tout autant et le résultat est incroyable : immersif et prenant !
    Une découverte sur le tard pour ma part, mais un nouvel indispensable dans ma bédéthèque :)

    gregory tarmoul Le 26/06/2024 à 08:49:00

    Très bonne BD qui met en exergue un réel problème que peuvent vivre certaines adolescentes. Le dessin est très classique mais avec de très belles couleurs !

    Erik67 Le 26/06/2024 à 07:21:21
    In these words - Tome 4 - Tome 4

    Avec ce titre, on peut dire que nous ne sommes pas dans la bad romance, bien au contraire. Il n'y a d'ailleurs pas de romance du tout !

    L'édition limitée nous offre l'une des plus belles couvertures de cette saga horrifique avec toujours un côté assez intriguant. On nage véritablement en eaux troubles ! On peut affirmer avec un brin d'humour que c'est une tuerie.

    Le scénario a souvent été imprévisible par le passé. Cependant, dans ce tome, on aura droit à des réponses qui paraissent cohérentes à la lumière des faits qui se sont succédé. On atteint un paroxysme alors qu'on est pourtant au 4ème tome. Bref, tout semble se concrétiser en faisant véritablement les liens nécessaires pour une parfaite cohérence.

    La finesse du dessin n'est plus à démontrer. On frôle une qualité rarement atteinte pour un manga. Certes, l'édition limitée coûte deux fois plus que la simple mais elle vaut son pesant d'or surtout pour admirer la richesse de ce graphisme hors norme.

    A noter qu'il a fallu attendre 4 ans entre le tome 3 et le tome 4 ce qui peut paraître considérable. J'ai heureusement découvert ce titre sur le tard après la parution des 4 premiers tomes. On observera également qu'il s'agit du tome le moins volumineux.

    En effet, les autrices Jun Togai et Neko Kichiku expliquent qu'elle se sont lancées dans d'autres projets tout aussi accaparent au niveau du temps. On pourra quand même regretter qu'elle se dispersent un peu. Il vaut toujours mieux finir ce que l'on a commencé d'autant que cette série a rencontré un vif succès.

    Sinon, les critiques ont un peu dénoncé ce côté malsain avec ces tortures et ces violences sexuelles dont le viol entre hommes. Certes. Pour ma part, je considère que l'approche des autrices est plutôt une représentation qui est malheureusement plus proche de la réalité aussi difficile à supporter soit-elle. C'est une œuvre éminemment psychologique traitant de la souffrance des victimes quand d'autres pourront y voir quelque chose de plus dépravé.

    Pour moi, on est dans le meilleur de ce que le manga peut aujourd'hui nous offrir. En même temps, commencer par ce titre pour découvrir le manga ne me semble pas très opportun. Ce titre est à réserver à un lectorat bien avisé.

    ArvoBlack Le 25/06/2024 à 22:18:51

    Sans prétention aucune, "Un petit livre oublié sur un banc" se veut simple, c'est annoncé dès le début dans la préface de Jim. Et bien, cette simplicité nous montre l'essentiel : "un bon livre et tout va bien". Cette chronique sociale signée Jim est très humaine, s'appuyant sur les dessins réussi de Mig qui donne à Camélia notre personnage principal, une sensation de bienveillance et de cohérence avec les éléments qu'elle côtoie. Bien sûr, la bande dessinée n'hésite pas à être poussif dans les clichés, notamment la relation de couple entre Camélia et Hervé qui n'ont clairement rien à faire ensemble, sans aucune ambivalence. Mais ce "Petit livre oublié sur un banc" qui part d'une histoire anecdotique nous ramène facilement à l'amour du livre et de la relation que nous entretenons avec celui-ci et au travers de lui, le livre comme "un lieu" d'échange plein de ressources.

    addrr Le 25/06/2024 à 15:21:48
    Tex (Semic) - Tome 5 - Les assassins

    Une mystérieuse organisation d’assassins, contre laquelle vont lutter nos héros, plus un jeune homme plutôt badass. Bon scénario accrocheur, des voyages, et des bouilles connues, ça fait un bel album.

    PicDixSept Le 25/06/2024 à 13:39:19
    Super Picsou Géant - Tome 173 - Un hiver bien au chaud !!!

    Mon numéro préféré ! Il y a de bonnes histoires et la couverture est super belle! A lire si collectioneur!

    MARTHY Le 25/06/2024 à 12:16:35

    En accord total avec les avis précédents , que dire de plus que ce qui n'a déjà été dit ! Une histoire touchante .... ce lien qui se crée entre Ulysse et Cyrano , pourtant vivant dans deux mondes diamétralement opposés !!

    franp Le 25/06/2024 à 09:54:04
    Miss pas touche - Tome 4 - Jusqu'à ce que la mort nous sépare

    Je n'ai pas trouvé de plaisir (hi hi) à feuilleter cette série en maison close.
    Le dessin de Kerascoët n'est pas désagréable mais dans certains cases la différenciation des personnages laisse à désirer.
    Le problème principal provient probablement du scénario beaucoup trop dilué. Tout cela aurait pu tenir dans un tome un peu épais, et les personnages sont finalement assez peu captivants.

    franp Le 25/06/2024 à 09:46:30
    Louise Petibouchon - Tome 1 - Perdreaux aux Pruneaux

    Je ne suis pas convaincu par le dessin d'Albert dans cette série. Les scénarios n'ont rien d'extraordinaires non plus.

    kingtoof Le 25/06/2024 à 09:35:00

    Un excellent documentaire sur l'émergence du punk rock en France et sa traversée des années 80.
    Un très beau cadeau à offrir aux fans des Béru, de La Souris déglinguée et autres groupes alternatifs...
    Des tranches de vie de nombreux artistes et de leurs entourages.
    Un album historique où j'ai appris pas mal de choses.

    Coyote14 Le 25/06/2024 à 08:38:01

    Je ne veux pas jouer le vieil amateur déçu par une reprise non conforme aux codes de la série qu'il a connu étant jeune. Je pense que reprendre une licence comme T et L est une mission difficile et plusieurs avant s'y sont cassés les dents. J'ai attendu la sortie du second volume de cette aventure canadienne pour émettre un avis. Je suis déçu. Trop c'est trop. Ce scénario qui commence bien avec des militaires sur une base aérienne et qui dérive rapidement me laisse perplexe. Un mélange d'enquête policière, d'aventure en milieu sauvage pour finir en pseudo western. Trop c'est trop. Faut-il mélanger tous ces ingrédients pour plaire aux plus grand nombre ? Personnellement, je n'adhère pas ou plus. Bien sûr, il y a quelques scènes aériennes mais ça sent l'alibi pour maintenir l'intérêt de cette histoire invraisemblable. En résumé, le scénario n'est pas crédible, bourré de grosses ficelles et de facilités. Pour le dessin bravo pour les images en vol et la précision des avions. Par contre, pour les visages des personnages des rôles secondaires ... Je préfère ne rien dire.

    Erik67 Le 25/06/2024 à 07:14:56

    Voici une chronique des années qui ont suivi le 17 mai 2013 où le mariage est ouvert aux couples de même sexe en France. Il y a eu un mouvement assez réactionnaire qui a voulu empêcher cette loi sous l'impulsion notamment de l'Eglise franchement hostile pour des raisons religieuses. A noter que le mariage gay représente aujourd'hui 3% de l'ensemble des mariages.

    Nous allons suivre un couple de jeunes femmes, Julie et Daphné, qui se sont rencontrés lors d'une manifestation de soutien à cette loi Taubira. Il est question dans cette BD de s'interroger sur le fait que la PMA n'a pas été légalisé pour les couples de même sexe ce qui entraîne frustration et surtout discrimination. Le président Hollande n'avait pas voulu aller aussi loin pour ne point diviser complètement la société qui n'était pas prête à franchir ce pas.

    Nous allons avoir un véritable plaidoyer pour cette légalisation qui a tant tardé dans notre pays : oui, près de 9 ans après la loi Taubira. Les auteurs sociologues ont voulu surtout dénoncer une aberration mais surtout montrer un véritable combat pour acquérir ces droits nouveaux sur fond d'homophobie ambiante.

    Je n'ai rien à redire sur le fond car les arguments m'ont convaincu même si je sais que cela risque de ne pas plaire à certains lecteurs. C'est un débat de société qui n'a plus raison d'être, à moins bien sûr pour un gouvernement futur de revenir sur ces droits acquis. Encore une fois, le fait que la PMA n'était pas ouverte aux couples de femmes et aux femmes seules était une discrimination intolérable dans une société ouverte et moderne.

    Sur la forme, j'ai trouvé la lecture assez agréable avec un graphisme tout en rondeur. La dessinatrice qui est surtout une sociologue s'est plutôt assez bien débrouillée pour nous présenter une œuvre assez convaincante.

    Camus disait que la démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection des minorités. Quand une minorité n'est pas protégée, les pires choses peuvent se produire.

    Au final, j'ai appris pas mal de choses sur un sujet de société qui ne retenait pas toute mon attention. La BD peut nous permettre l'ouverture sur des sujets qu'on ne maîtrise pas vraiment.

    Laurent57 Le 24/06/2024 à 22:39:10

    Incroyable, ça semble assez kitsch au premier abord mais l'expérience est vraiment intéressante.
    Les deux aventures sont plutôt bonnes (ce sont d'anciennes histoires avec d'anciens dessins et colorisation).
    Il faut faire l'impasse sur l'énorme anachronisme hommes/dinosaures.
    Les dernières pages sont de très beaux dessins et couvertures en 3D.
    Pour les amateurs de Rahan, c'est un indispensable assez facile à trouver en occasion et pas trop cher en plus.

    Zablo Le 24/06/2024 à 21:09:03

    Qu’est-ce qu’il se passe en cas d’arrivée au pouvoir de l’extrême droite ?

    C’est ce que raconte Alan Moore, associé au trait rétro de David Lloyd, dans une puissante diatribe. Comme l’avaient fait auparavant Orson Wells avec 1984 ou Ray Bradbury avec Fahrenheit 451...

    Sans surprise, il faut s’attendre au pire... L’idéologie du régime en place dans V pour Vendetta est nationaliste et raciste, les libertés collectives et individuelles sont supprimées, les livres brûlés, les minorités opprimées, la science perd toute éthique... Tout ça pour une vision galvaudée de la « sécurité » et pour une « morale » de façade. Au final, personne ne sort vraiment vainqueur d’un régime politique anti-démocratique, tant la corruption est partout.

    On pourrait se dire, ce n’est qu’une fiction, une dystopie, une vue de l’esprit... Or, le fascisme est une réalité historique. Déjà, Mussolini avait concrétisé ce projet fou en 1922, avec l’aide du grand patronat : en s’appuyant sur la peur du « rouge » et les milices, tout en faisant miroiter des réformes sociales ; il avait finalement imposé une dictature, dans la semi-légalité ; un ordre autoritariste et violent, centré autour de la personnalité d’un seul homme, le Duce. Ce même fascisme avait ensuite servi de modèle pour Adolphe Hitler (chancelier allemand en 1933 et instigateur de la « Solution finale » pendant la Seconde Guerre mondiale) et son partenaire français Philippe Pétain (1940-1944, condamné à mort par la Haute Cour de justice pour ses méfaits, avant d’être gracié par De Gaulle pour son vieil âge).

    A l’heure où les héritiers de Pétain (c’est-à-dire le RN) risquent de prendre les rênes du pouvoir exécutif en France, l’histoire de V pour Vendetta n’a plus rien de futile. Elle est tragique et doit nous pousser à réfléchir sur notre vote, sur notre engagement démocratique. Si le vote est une façon d'exprimer son mécontentement (ce n'est d’ailleurs pas la seule manière), plutôt que de passer par la violence (c'est ce que disait déjà Victor Hugo en 1850), il ne faut pas non plus en oublier les conséquences... On pourrait d’ailleurs comparer avec les expériences de Trump, Bolsonaro, Milei, Poutine, Netanyahou, Erdogan, Orban, Meloni... Tous se sont alliés à l’extrême droite pour gouverner, quand ils n’en font pas eux mêmes partie. Qui pourrait qualifier leur bilan de positif ? Sont-ils prêts à renoncer au pouvoir ?

    A lire absolument.

    Captain_Eraclés Le 24/06/2024 à 17:18:58
    Long John Silver - Tome 4 - Guyanacapac

    Quel plaisir de lecture ! Les auteurs sont passionnés et nous transmettent leur amour après avoir effectué de nombreuses heures de recherches pour se rapprocher au mieux du langage et des moeurs de l'époque. La finesse cohabite avec la rusticité, courtoisie et ordurier font la paire , parfois romantique, souvent sarcastique, toujours dramatique. C'est une écriture de haute volée dans le registre de la piraterie .

    Graphiquement, c'est globalement soigné avec des doubles pages magnifiques et quelques cases admirables .Alors certes il y a de temps à autres des erreurs d'inattentions et parfois même du crayonnage, mais ceci n'enlève en rien la qualité général du dessin sur cette oeuvre. Dans certains cas, c'est à couper le souffle tant ça fourmille de détails. On se prend parfois à vouloir être du voyage sur ces îles paradisiaques, jusqu'à ce que l'image suivante d'un équipage fiévreux, affamé et braillard nous rappelle la condition de pirate, prêt à tout pour quelques deniers, deniers qui sont l'espoir d'un meilleur lendemain pour ces rejetés de la civilisation ou de quelques nuits alcoolisées dans les bras de filles de joie pour les plus marginaux .

    C'est une aventure palpitante, à déguster délicatement car elle se termine en quatre petits tomes seulement (et c'est très bien comme ça) .

    minot Le 24/06/2024 à 15:43:22

    BD typiquement "oubapienne". Chaque page est l'illustration d'un nouveau chapitre d'un soit-disant feuilleton et contient une illustration, un titre et un fragment de texte qui aurait été tiré du chapitre en question. C'est ensuite au lecteur d'essayer d'imaginer ce qu'il aurait bien pu se passer entre deux pages en reconstituant l'histoire.
    Si l'idée sur le papier est originale, hélas la lecture est franchement barbante. Reste le dessin atypique de David B. pour passer un bon moment et l'ambiance macabre bien développée par l'auteur, grâce à sa ribambelle de personnages étranges, effrayants ou grotesques. Insuffisant néanmoins en ce qui me concerne pour justifier l'achat de cet ouvrage.

    franp Le 24/06/2024 à 14:56:29
    Junior l'aventurier - Tome 6 - Antarctique - Le dernier secret

    Série assez peu convaincante ; les dessins destinés à un jeune public sont bâclés et tout juste acceptable ; ils desservent des scénarios enfantins mais adaptés au public visé, mêlant aventure, exploration archéalogique et civilisations perdues (à la manière d'Indiana Jones, mais pour un pubvlic vraiment très jeune, genre 8-10 ans).

    Zeul Le 24/06/2024 à 12:08:36
    Afrikakorps - Tome 1 - Battleaxe

    Très bon album : dessin remarquable, histoire (vue d'un lieutenant commandant une section char) réaliste, précise, sans artifice ou excès, historicité à priori très bien documentée (j'ai lu en // plusieurs articles sur l'AFRIKA CORPS), contexte intéressant.

    On se prend à suivre l'avancement des évènements sur une carte et à aller chercher plus d'informations sur l'ordre de bataille et l'organisation de l'AFRIKA CORPS et notamment la 5ème division légère !

    Un air des "Scorpions du désert", de Hugo PRATT, ce qui n'est pas une mince comparaisons !

    franp Le 24/06/2024 à 11:59:00
    Carême - Tome 3 - Léviathan

    Dessin désagréable et pseudo-philosophie ; scénario inexistant. Rarement je me serai autant ennuyé qu'en parcourant cette série.

    Erik67 Le 24/06/2024 à 07:23:07

    Albert Einstein disait que ceux qui ont le privilège de savoir ont le devoir d'agir. C'est bien ce qui arrive à nos deux jeunes gens, Iris et Xavier, qui nous présentent cette BD sur le réchauffement climatique en interrogeant 9 scientifiques issus du GIEC au fil d'une enquête documentaire.

    Il paraît aujourd'hui évident que les enjeux climatiques sont primordiaux pour déterminer les trajectoires de notre civilisation face à un péril majeur. Cependant, ce n'est pas encore entrer dans les mœurs pour tout le monde. Beaucoup font du déni en préférant ne pas voir la noirceur de ce qui se prépare à l'horizon.

    Cette BD est très complète tout en étant assez didactique. Elle est composée de 9 témoignages qui sont très bien amenés. Les propos scientifiques essayent de nous expliquer de la façon le plus simple possible même si on verra que cela se complexifie progressivement.

    Ce qu'on peut retenir, c'est que l'activité humaine détruit petit à petit notre planète ce qui entraîne un changement sur le climat avec des effets qui se voient déjà actuellement comme des inondations, des tempêtes plus fortes ou des incendies géants.

    Certes, on va se concentrer surtout au départ sur le GIEC composé de 800 scientifiques réparties dans le monde entier et qui sont censés faire des rapports afin de partager la connaissance sur le sujet. Ce groupe se veut indépendant et non soumis à divers lobbies. L'objectif est de pousser à des choix politiques décidés par les Etats. Or, force est de constater que malgré ce travail scientifique, cela n'avance pas vraiment et qu'on est encore loin du compte pour inverser la tendance. Bref, on irait droit dans le mur avec des conséquences irréversibles.

    Notre pauvre Xavier sera pris par des phases de déni, de colère, voir même de dépression. Il est vrai que ce sujet lui tient à cœur. Cette BD peut transmettre à certaines personnes une vision assez pessimiste du monde de demain ainsi qu'une culpabilisation accrue.

    On apprendra cependant que ce sont bien les 10% les plus riches qui polluent le plus même s'il existe différents autres facteurs. On apprendra également que la Chine et les USA sont les deux Etats les plus pollueurs au monde. Enfin, même si on essaye d'agir pour la planète, notre action individuelle ne peut suffire. J'ai bien aimé d'ailleurs l'histoire du colibri qui peur d'épuisement à essayer d'éteindre un feu géant avec une goutte d'eau.

    Ce qui va compter, ce sont des changements structurels de la façon dont on fonctionne. Cela passe également par la redistribution des richesses ce qui ne sera pas chose aisée. Oui, tout cela suppose de la solidarité pour y arriver.

    Bref, les chercheurs du GIEC ont encore beaucoup de travail devant eux afin de convaincre les opinions publiques et leurs décideurs des actions efficaces à mener à l'échelle de toute la planète. Oui, il y a du boulot pour sauver notre planète !

    Au final, une BD qui explique assez bien les choses ainsi que les enjeux sur le changement climatique mais dans un contexte plus global qui apporte une autre vision des choses et qui nous poussent incontestablement à une réflexion plus personnelle. Evidemment à découvrir !

    Pulp_Sirius Le 24/06/2024 à 04:25:33
    Mamma mia ! - Tome 1 - La famille à dames

    Généralement, j'aime bien Trondheim. Mais une BD comme celle-ci, ce n'est généralement pas dans mes cordes. Ça peut toutefois être plaisant à lire.

    Moi, ça m'a beaucoup rappelé Lou!, mais en moins bon. Le style graphique d'Obion et ses couleurs éclatantes ne sont pas sans rappeler le style de Julien Neel. Dans Mamma Mia!, quatre générations de filles vivent dans une même maison; c'est une bonne idée. Les personnages sont plutôt attachants.

    Par contre, les gags sont souvent assez moyens. Parce que oui, on a droit à un album de gags en série qui tiennent sur une page chacun, mais qui forment un tout. Certains gags sont très bien, mais souvent ça manque de force. Il aurait été mieux, je crois, de faire une histoire complète sans que les auteurs aient besoin de forcer une blague à chaque page.

    Je n'ai pas détesté ma lecture, mais ça aurait pu être mieux. Je crois que le potentiel était là. Le premier tome ose indiquer que c'est le numéro 1, sauf que j'imagine que les ventes n'ont pas été au rendez-vous, parce qu'on attend toujours le numéro 2.

    JohnSheldrake Le 23/06/2024 à 23:14:37
    Les tuniques Bleues - Tome 49 - Mariage à Fort Bow

    Un album un peu faiblard comme souvent quand les bleus sont au fort et non au front. Ça reste très sympathique et amusant mais le challenge principal (empêcher les chercheurs d’or de venir sur un territoire indien ce qui relancerait les guerres indiennes) est résolu un peu trop rapidement et facilement. Les auteurs ont privilégié la farce à l’action. Il faudra s’en contenter. Au meilleur de leur forme, ils étaient capables des deux.

    addrr Le 23/06/2024 à 22:41:01

    Difficile de faire une œuvre impactante en si peu de planches. Ici, le style (original mais non plus dément) se fait au détriment de l’histoire, très basique.

    Vacom Le 23/06/2024 à 17:34:53
    Thorgal Saga - Tome 1 - Adieu Aaricia

    Pour situer mon avis, j’ai découvert la série sur le tard, dans la bibliothèque d’un ami, à la sortie de « Moi, Jolan ». C’était sans doute trop tard pour être un fanatique de la série, mais j’ai tout de même un faible pour les premiers volumes. Raison pour laquelle je me suis laissé tenter par le Saga de Recht qui replonge dans cette époque-là.

    Un mot sur le dessin d’abord, qui est superbe. Un trait qui rappelle celui de Rosinski, mais pas trop. Un bel hommage de l’auteur, qui n’en oublie pas son propre style. Les couleurs sont parfaites aussi, très bon boulot de Gaëtan Georges. Pour ce qui est de l’histoire, j’ai adoré le prologue et l’épilogue : ouverture intrigante et conclusion subtile. C’est sûrement dans ces deux passages, d’ailleurs, que Robin Recht s’approprie le mieux l’univers. Entre les deux, je l’ai senti un peu gêné aux entournures, comme si le fan qu’il est n’osait pas complètement se confronter au mythe. Le rythme perd clairement en intensité et il y a quelques longueurs.

    Il n’empêche, l’ensemble est cohérent et plutôt bien mené. J’imagine que les vrais connaisseurs de Thorgal auront une vision plus affûtée que la mienne.

    noubealitas Le 23/06/2024 à 16:16:43
    Titeuf - Tome 8 - Lâchez-moi le slip !

    Voilà le huitième tome de Titeuf que je lis, et je ne trouve que très peu de gags drôles...
    Je veux bien que la série soit plus délurée que "Bill et Boule", par exemple, mais c'est aussi bien plus grossier voire vulgaire, parfois !
    Pour ce qui est de l'humour, le véritable, je cherche encore !...

    ArvoBlack Le 23/06/2024 à 14:34:35
    Zoo - Tome 3 - Tome 3

    Si je retiendrais une chose de la série "Zoo", c'est le dessin et les couleurs d'une grande beauté, avec de l'ampleur et du caractère. Pour le reste, je reste carrément déçu d'un scénario qui peine à avancer, avec des personnages pour lesquels je n'exprime pas tant de compassion et auquel je me suis peu attaché (Anna, Manon, Buggy). D'un aspect très contemplatif, les ellipses sont parfois difficile à interpréter ou inintéressantes. Le personnage de Manon est étrange car je n'arrive pas à lui donner d'age, elle a des réflexions d'un enfant de 10 ans mais en parait 20 avec un corps de femme (voir T1), la sensation est étrange. Les couvertures donnent également difficilement envie (édition 2007) alors que le dessin et les couleurs sont très qualitatif. Quelques moments fort autour du thème de la guerre, de l'amour de son prochain et de la mort, mais je n'ai pas réussi à rentrer dans la série, malgré la meilleur intention du monde.

    ArvoBlack Le 23/06/2024 à 14:27:09
    War and Peas - Tome 2 - Salut la Terre

    "Salut la Terre" , c'est un thème autour du déréglement climatique et de la biodiversité avec une vision bien décalée/humoristique. Les dessins sont très naïfs, les couleurs simples, ce qui fonctionne surtout c'est l'humour badass avec des chutes bien perchés. Certaines approches/gags reviennent souvent : les mantes religieuses, la déforestation, la fonte des glaciers. Une bande dessinée qui se lit rapidement et sans prise de tête.

    Zablo Le 23/06/2024 à 11:56:57

    Inutile de lire le nouveau Gaston...

    Si la couverture ne me branchait pas trop au départ, j’ai finalement pris mon pied ! Et pourtant, je l’ai lu dans des conditions affreuses... mais pas autant que la situation dans laquelle se trouve l’héroïne : après avoir été invitée chez une patiente, elle se retrouve nez-à-nez avec un cadavre... Les problèmes lui collent ainsi à la peau pendant tout l’album, sans que cela n’entrave sa curiosité, parfois un peu malsaine pour une psychiatre...

    Car, ce personnage féminin est particulièrement attendrissant, sortant des carcans de la BD classique : que ce soit au niveau de sa physionomie, souple et élancée, de son look, libéré et élégant (d’ailleurs elle n’est pas sans me faire penser à l’autrice Cy), ou de sa personnalité émancipée et extravertie.

    Le rythme est effréné et j’ai gloussé comme un dindon du début à la fin : face à la grande indépendance de l’héroïne et ses prises de décisions désabusées, qui fait avancer l’histoire à elle seule, avec son humeur changeante, ses petits mensonges ou au contraire son honnêteté déconcertante, ses prises de bec, son hygiène de vie décomplexée, ses manies rigolotes, ses névroses utiles...

    Mais, en plus de ce personnage particulièrement bien pensé, que j’aurais plaisir à revoir... Jordi Lafebre maîtrise son art. Il sait jouer avec notre frustration et éclairer les dessous de l’image... Il se sert également de toute une palette de gags pour nous faire rire, allant de l’humour badin jusqu’au comique macabre. Et pourtant, il partait de loin, tant la mort et les questions d’héritage sont des sujets délicats...

    Au final, un chef-d’œuvre drôlesque du neuvième art, au scénario complexe (quelque part entre les thèmes des jeux de société La course à l’héritage et le Cluédo) et progressiste (féministe...), mais surtout qui nous faire rire à chaque page, à chaque vignette...

    Ce n’est peut-être pas un très bon polar, mais je m’en contrefous... parce que c’est une BD excellente, à l’humour génial et dans l’ère du temps !

    ...La relève est là.

    Erik67 Le 23/06/2024 à 08:28:22

    Voici un ouvrage que j’avais lu en 2012 et que j’ai relu 12 ans après comme pour mesurer le chemin parcouru depuis. Je me rends compte à quel point cette BD documentaire proposé par Philippe Squarzoni était malheureusement précurseur de ce phénomène qu’on appelle le réchauffement climatique et dont les effets sont désormais parfaitement visibles.

    A l’époque où l’on sentait moins ce phénomène même s’il était déjà assez marquant, je n'avais aucun a priori en commençant cette longue lecture sur les dangers que représente le réchauffement climatique. La démonstration était alarmiste pour conclure comme une évidence que le réchauffement climatique et l'augmentation dramatique de gaz à effet de serre sont directement liés à l'activité humaine. A noter que les arguments de l'auteur s'appuyaient sur des données scientifiques récoltées pour le compte du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).

    Nous étions d'ailleurs noyés de données et d’analyses scientifiques qui pouvaient se contredire. Ce sujet méritait de la réflexion et non une acceptation pure et simple d'un parti pris. L'auteur reconnaît que le mécanisme n'était pas aussi simpliste que cela. En 1940, le taux de CO2 était supérieur à ce qu'il est aujourd'hui.

    Le GIEC a perdu sa raison en abandonnant sa réserve et a utilisé des méthodes de calcul qui allaient toujours dans son sens. Il faut savoir que 31000 scientifiques parmi lesquelles des prix Nobel ont signé une pétition, la fameuse Oregon Petition, pour indiquer qu'ils étaient sceptiques sur la réalité d'un réchauffement climatique exceptionnel, sur son origine humaine ou encore sur le fait qu'il ait des conséquences négatives. Donald Trump s’était d’ailleurs rattaché à leur avis.

    Parmi les réactions : « le GIEC fonctionne en circuit clos, il n’écoute pas les autres. Ses membres manquent de largeur de vue. Bref, pour eux, tout cela relève de la plus grave supercherie qui fait honte à la science (« l'arnaque du réchauffement climatique est la fraude pseudo-scientifique la plus grande et la plus réussie jamais vue de toute ma carrière de physicien » déclare Harold Lewis).

    Maintenant et ceci dit, nous devons tout faire pour lutter contre la pollution d’origine humaine. C'est un fait : l'homme pollue et détruit la nature. Cependant, est-il plus efficace que le soleil en matière de réchauffement ? Voilà également une interrogation légitime. Cet ouvrage a le mérite de nous poser des questions et d'entraîner la réflexion au-delà de toute polémique.

    L'auteur fait une démonstration plutôt brillante et assez convaincante sur la base de son enquête documentaire. Je reconnais là tout son talent. L'œuvre est en soi très intéressante car il énonce des vérités qui dérangent. C’est un travail journalistique qui est réellement salutaire et qui fait dans le sans concession.

    Cela se termine de manière assez pessimiste car l’espoir d’inverser le cours des choses est relativement mince au vu de la nature de cette crise et de l’ampleur des changements à accomplir.

    En effet, cela dépend de grands Etats comme la Russie et la Chine ou encore les Etats-Unis qui devront accomplir de sérieux efforts. C’est tout un changement du fonctionnement de nos sociétés qui est demandé. Pas facile...

    Reste de savoir comment sera le monde de demain. Faut-il se réjouir du futur ou bien au contraire le craindre ? A vous de vous faire une idée en lisant cette BD.

    iffic Le 23/06/2024 à 00:20:00
    Yoko Tsuno - Tome 31 - L'Aigle des Highlands

    Qu'il est triste de voir une série qui a bercée son enfance se déliter de la sorte, j'en chialerai presque...
    Le dessin des personnages atteint un niveau affligeant, alignant les faciès difforment aux orbites inégales et aux strabismes inquiétants., les décors et les véhicules qui faisaient sa force, sont bien moins précis et le scénario regroupant quasiment tous les personnages de la saga est si brouillon que je n'ai pas eu la force de finir la lecture du tome.
    Il faut vraiment qu'un terme soit mis à la série ou qu'elle soit reprise comme d'autres l'ont été, avant que cela ne ternisse trop le réel bonheur de lecture qu'ont procurés les albums de Yoko à bientôt 3 générations.

    Zablo Le 22/06/2024 à 20:49:51

    Dans cette deuxième et dernière partie, le rythme de l’histoire s’intensifie.

    SPOILER : on apprend que « l’armée de la paix », que Number One cherche à préserver coûte que coûte, contre le putsch de l’armée régulière, est peuplée d’êtres humains génétiquement (?) modifiés, aux liens de solidarité forts. Imaginés et programmés par « Papa » (le lapin au visage de Moebius) dans une perspective utopiste, certains sont doués de pouvoirs inattendus, surnaturels, incontrôlables... qui bouleversent littéralement le cours de l’histoire.

    L’esthétisme de la série prend une nouvelle tournure, transcendant totalement la narration. En effet, Taiyou Matsumoto s’amuse toujours plus avec les images, jouant avec elles, les déformant, donnant à voir des sensations radicales, des contrastes saisissants : joie/tristesse, calme plat/violence extrême, enfance/âge adulte, naturel/aliénation, réel/onirisme, gentillesse/sadisme, le noir et le blanc...

    Matsumoto maîtrise « l’art neuf », comme jamais avant lui, faisant la synthèse de tout ce qui a pu le toucher en ce sens, depuis son enfance. Ce génie graphique autant que narratif s’affirme de page en page, de vignette en vignette. Je suis resté scotché face aux pages 342-343 par exemple (scène du bateau), où le storytelling se joue sur plusieurs degrés. Il y a notamment un effet de parallélisme, entre les bandes horizontales représentants Mike à gauche et ses poursuivants à droite, qui subissent l’intrusion violente du camp adverse, souffrance et vice n’étant le monopole de personne... Un huit-clos oppressant, où la cruauté des combats est amplifiée par un coup de pinceau éloquent (coup de crosse), par les taches de sang et autres impacts de balle. Les scènes sont riches en détails, Matsumoto jouant sur les regards, les reflets des lunettes, les expressions du visage, assombries de hachures au crayon ou à la plume. La légère distorsion des décors, ainsi que les diagonales des cases, donnent une impression de vitesse. Tout ça sur fond noir...

    Au final, Number Five vient finir son œuvre, si insensée, si inexplicable... Est-ce qu’il cherche à (re)trouver son Humanité, en détruisant le dernier symbole des expériences scientifiques de « Papa » ? Est-ce qu’il va à l’encontre d’une forme de déterminisme, se libérant d’un système qui l’avait fait « Number Five » ? S’agit-il pour lui de fonder un foyer ou plus trivialement d’une compétition sanglante pour conquérir une femme, pourtant peu séduisante ? D’ailleurs, quelles sont les capacités réelles de Matriochka : manipuler, apaiser, guérir ou rendre fou ? Est-ce que Number One fait figure de néo-Jésus, sacrifié au profit des autres ? Finalement, ne serait-ce pas un plaidoyer, quoique désabusé, pour une paix réelle dans le monde, où tout le monde aurait sa place ? Mais aussi un message de prévention, à la jeunesse, contre les manipulations médiatiques de l’opinion, les dérives de l'armée et autres avancées technologiques incontrôlées ?

    Tant de questions... Sur le plan moral, je pense que les idées de Tayou Matsumoto pourraient être rapprochées de celles d’Hayao Miyazaki : engagé pour le pacifisme, mais aussi très sensible aux enjeux de l’Anthropocène. Pourtant, son œuvre est beaucoup plus dense que ça, si complexe...

    De mon point de vue, Number Five est surtout l’œuvre la plus personnelle de Taiyou Matsumoto. Paradoxalement, ce manga est autant une œuvre hommage, à ses « maîtres », qu’une BD émancipatrice, l’artiste volant de ses propres ailes, atteignant des sommets...

    Vacom Le 22/06/2024 à 17:35:47
    Vic Valence - Tome 1 - Une nuit chez tennessee

    
Un quai désert la nuit. Une voix nasillarde sortie de nulle part. Un bras énorme qui lui serre la gorge. Un passé pas vraiment oublié. Il se rappelle. Tout n'est pas fini. Ponce n'est pas mort. Tennessee n'a jamais oublié. Il va falloir régler tout ça. Alors il s'en va, loin, navigateur solitaire, comme toujours, vers un avenir qui se confond avec ce passé enfui. Que trouvera-t-il dans cette petite île, perdue dans l'océan ? Un vieux militaire pour qui le péril rouge n'est pas qu'un souvenir. Un médecin désabusé mais philosophe face au malheur. Un cultivateur cynique au jeu trouble. Un écrivain qui trouve l'inspiration où il peut. De vieilles connaissances partagées entre rancune et désillusion.



    Un cadre qui a de la gueule, des personnages un peu fous, des dialogues de dingues, des textes somptueux. Tout est parfait. Tout. Et le dessin ? Quoi le dessin ? Peu engageant ? N'en pensez rien. Ne regardez pas. Lisez. Lisez et vous verrez : vous n'en voudrez pas d'autre. L'atmosphère sordide des bars. L'air empuanti des vieilles cases pourries. Les relents d'alcool qui vous prennent à la gorge. Le vent violent qui s'abat sur la côte. Le bruit des coups de feu. Le spectre de la guerre. L'amour déchiré, écoeuré, impossible. L'odeur de pisse qui croupit à fond de cale. Il y a tout cela dans le dessin. Alors ne regardez pas. Lisez. Plongez. Car passer une nuit chez Tennessee, c'est se perdre dans les profondeurs insondables de la misère humaine, où tout n'est que vains espoirs et regrets éternels.


    Vacom Le 22/06/2024 à 17:24:48

    Aude a vingt-deux ans, fait des études de philo, vit avec Etienne. Que dire d'autre ? Pas grand-chose, tant il est vrai que son existence, morne et sans relief, bien rangée, reste confinée au carcan imposé par une société bien-pensante. Un jour, pourtant, tout bascule : elle rencontre Corentin, un garçon de neuf ans qu’elle devra garder trois fois par semaine pour gagner un peu d’argent de poche. Dès le premier contact, l’enfant paraît étrange, à la fois renfermé sur lui-même et fascinant par sa faculté à en imposer aux autres, par son caractère déjà bien trempé. De fil en aiguille, Aude et Corentin vont se rapprocher l’un de l’autre, flirtant avec la morale, avec ce qui est juste, tout en sachant que les élans de la passion, malgré les subterfuges, finissent souvent par l’emporter.



    Le roman de Bénédicte Heim, ici adapté par Edmond Baudoin, aborde ce qui demeure sans doute l’un des plus grands tabous de la société actuelle, soit l’amour et l’attirance physique entre un adulte et un enfant. Ce sujet, si délicat, est traité avec talent et a pour mérite de confronter le lecteur à ses propres certitudes. L’histoire d’Aude entraîne dans son sillage nombre de questions sur ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas, sur les limites qui peuvent ou ne peuvent pas être repoussées. Bien sûr, il n’est pas question dans ce livre d’enlèvement ou de séquestration, ni de la moindre violence, si ce n’est le tourment infligé aux personnages du fait même de cette relation hors normes qui s’installe progressivement et dont les prémices, déjà, sont à même de provoquer des haut-le-cœur.


    Si la pilule passe, et si le questionnement porte ses fruits amers, c’est à l’origine grâce au texte de l’auteure, qui développe un style échevelé et un rythme un peu fou, au diapason des sentiments qui affluent dans l’esprit des protagonistes et battent en brèche leur existence préalable. Baudoin réalise lui aussi un travail remarquable. Intelligemment, il préserve le texte de départ tout en le réécrivant lui-même sur ses planches, dans un mélange de calligraphie et de caractères d’imprimerie, de ratures qui témoignent d’un empressement à l’écriture et soulignent avec force les emportements du narrateur devant un récit si poignant. Le dessin en lui-même est admirable, à la fois doux et puissant, esquissant une réalité qu’à plusieurs reprises, on serait tenté de recouvrir d’un voile pudique.



    Dérangeant, mais d’une beauté par instants envoûtante, ce livre n’est pas d’une lecture aisée, tant il contraint le lecteur à se poser des questions qu’il préférerait ne pas soulever. Entre malaise face à une impensable réalité et empathie pour des personnages amoureux, emportés par une histoire plus forte qu’eux, il est difficile de se positionner, preuve s’il en est que les auteurs, par un savant dosage d’émotions, ont réussi leur coup.


    Vacom Le 22/06/2024 à 17:08:37

    L’aventure, c’est ce que vivent par procuration tous les lecteurs du monde. Bien installés dans leur fauteuil, ils suivent leurs héros dans leurs péripéties, vibrent face au danger qui les guette et parfois versent une larme à leurs amours contrariées. Marcel est de ceux-là. Libraire, il vit entouré de livres et rêve de ces actes de bravoure qui restent pour lui autant d’idées proches et lointaines à la fois : proches parce qu’il s’y plonge avec délectation à chaque fois qu’il s’adonne à la lecture, lointaines parce qu’il sait que la réalité bien tangible d’une ville de Paris avare en surprises entretient entre lui et ses désirs de frissons une distance infranchissable. C’est compter sans Monelle, jeune femme de la nuit, et le Capitaine écarlate, qui portera la flibuste jusque dans les rues de la capitale.


    Entre déchaînements de violence et trompeuse sérénité, meurtres sordides et emportements amoureux, Emmanuel Guibert aux pinceaux et David B. au scénario usent de magie pour faire cohabiter des personnages disparates, semant le trouble entre imagination et réalité. Parfois, l’absurde semble l’emporter, aidé par un humour pince-sans-rire et de bons mots savamment distillés. À d’autres moments, le tragique s’impose, à mesure que le réel reprend ses droits. L’ambiance qui en ressort prend aux tripes et illustre, d’un bout à l’autre de l’histoire, la lutte entre l’envie de profiter du spectacle et le besoin d’en découdre soi-même. Cette opposition entre acteur et spectateur sera constamment mise en exergue, avec au centre de l’attention ce moment où l’on passe de l’un à l’autre.



    Loin d’être purement tourné vers l’action et les actes de piraterie, le récit se veut aussi une introspection pour chacun des protagonistes. Peu à peu, ils se livrent pour finalement se faire aimer, quelle que soit leur destinée, et peu importent leurs motivations. Pourtant, le texte n’est pas disert, tant les mots savent se faire rares pour laisser au formidable dessin le loisir de s’exprimer, aidé par une belle mise en couleurs exhalant un parfum de douce nostalgie. Chaque réplique est ainsi composée avec tant de justesse par un auteur maniant l’argot avec aisance que la fluidité jamais ne fait défaut. Subtilité, voilà le mot qui décrit avec exactitude l’impression laissée par ce récit d’une admirable sobriété.


    Vacom Le 22/06/2024 à 16:56:00

    
Ruth, Sacha, Linda. Plus tout à fait des hommes, pas encore vraiment des femmes. Qui êtes-vous ? On vous nomme travelos, êtres de chair à consommer à l’arrière d’une voiture ou sous un pont, vites baisés et vite oubliés par des clients dont déjà le visage s’estompe. Antoine n’est pas de ceux-là. Pour un peu, il serait des vôtres, fuyant le souvenir d’une vie passée, d’une femme partie, d’une mère envolée. Comme vous, il est un vide, un gouffre. Ce n’est pas un travail de nuit qui l’éloigne de ses démons, lui qui arpente les rails de chemin de fer tel un funambule.


    Vous vous rapprochez, comme des aimants. Le choc sera âpre entre deux mondes qui s’ignorent, se méconnaissent. L’apprivoisement, lent, se fera pour lui au prix de l’innocence, comme une tardive défloraison qui projette dans un univers inconnu celui qui aura franchi le pas. Pour vous, au contraire, c’est un retour en arrière, à une normalité qui vous échappait, à un rêve que vous pensiez inaccessible. Mais est-ce que cela change quelque chose ? Le ciel reste gris, l’ambiance pesante malgré ces instants de grâce qui font oublier les teintes fanées de l’existence.


    « Qui suis-je ? » Eternelle question qui ne trouve aucune réponse. Pour vous, rien n’avance, à l’image d’une fin qui ne résout rien. Mais l’important est-il d’expliquer, de comprendre ? Non, il faut s’exposer, quitter l’ombre, faire entendre son cri et espérer que quelqu’un, quelque part, y répondra. Pour exister autrement qu’à travers un regard lourd d’une sordide lubricité.



    Vacom Le 22/06/2024 à 16:38:00

    « 
La première chose à savoir sur mon frère : il est mort le jour de son dixième anniversaire. Ce qu’il faut savoir de moi : je suis né neuf mois après. Maman dit que je suis revenu. Personne ne nous connaît mieux qu’elle. Peut-être a-t-elle raison. »

    Dans un mois, Jakob aura dix ans, l’âge auquel son frère est décédé, percuté par un bus alors qu’il était à vélo. Du coup, il a peur que l’histoire se répète et qu’il connaisse bientôt le même sort. Sa mère porte bien sûr une part de responsabilité dans cette peur qui s’est installée en lui, elle qui inventa la fable du retour à la vie de l’enfant chéri pour se protéger du passé. Chaque jour, ce mensonge fait toutefois peser sur les épaules du jeune garçon un poids qu’il n’a jamais demandé à supporter : il veut être à la hauteur, ne surtout pas décevoir une telle attente. Il prend d’ailleurs des leçons de piano comme son frère avant lui, allant jusqu’à jouer et s’approprier les chansons écrites par cet autre Jakob qu’il ne connaît pas, mais qu’il côtoie dans ses rêves. Son identité en devient floue ; il ne sait pas très bien quelle part de son imaginaire lui appartient et quelle part lui provient de son frère. Entre les deux, il y a un partage qui tient du mystique. Sous-jacente, il y a aussi une sorte de facilité qui pointe le bout de son nez : marcher dans les pas de l’autre, suivre un chemin déjà tracé, du moins jusqu’à ses dix ans. Au-delà, c’est l’obscurité, l’inconnu, d’où la peur de ne pas survivre à la date fatidique.

    
Loin d’un professeur de piano qui voit dans les traits de Jakob ceux de son frère, loin d’une mère qui rejoue le drame en boucle et d’une école où il n’a jamais trouvé sa place, Jakob cherche une échappatoire auprès de son amie Miranda. Sa joie de vivre, les risques qu’elle prend, les petits dangers auxquels elle se confronte au quotidien… tout cela devrait permettre à Jakob d’enfin voler de ses propres ailes, de profiter de la vie. Une zone d’ombre reste néanmoins à explorer : celle entourant la disparition d’un père qui a pris la fuite pour tourner le dos à cette histoire de résurrection.


    La confusion qui caractérise l’identité de Jakob est au centre du livre et le volet graphique se devait de la souligner. Avec un trait tantôt épais, tantôt très fin, Joanna Hellgren parvient à donner forme à cette indécision qui habite le personnage de Jakob. L’autrice compose ainsi de grandes fresques où les dessins ne prennent jamais le pas sur les mots, et inversement. Cet équilibre, fragile, est maintenu du début à la fin ; la calligraphie, soignée, confère au texte toute son importance. L’ensemble rend une impression de douceur et accorde une place prépondérante au vide, au blanc qui emplit les pages. Comme un écho à l’existence d’un petit garçon souvent ostracisé, partagé entre crainte et curiosité.

    Arkadi Le 22/06/2024 à 15:59:03
    Nestor Burma - Tome 1 - Brouillard au pont de Tolbiac

    Tout d'abord "Brouillard au pont de Tolbiac" est une oeuvre à part pour moi. Car si je voulais monter à Paris, ce n'était pas pour visiter la Tour Eiffel mais le pont de Tolbiac J'avais tellement adoré le livre de Malet que je me suis englouti tous les Nestor Burma dans la foulée, puis tous les Mike Hammer, les Chandler, les Spencer. Alors forcément, le "Brouillard sur le pont de Tolbiac" est une oeuvre littéraire qui compte pour moi.
    Pour Malet, c'est également une oeuvre à part. Car c'est l'un de ses livres ou il parle de sa jeunesse. Le 12ème est un arrondissement ou il a trainé ses guêtres tout jeune. Alors l'histoire ne peut qu'être inspiré par l'ambiance glauque, poissarde de cette jeunesse désargentée. Chaque coin du quartier est un acteur à part entière comme si les destins des personnages ne pouvaient en être autrement à cause des démons poisseux des rues et cloaques en sens unique.

    Alors forcément Tardi se régale et nous régale: Un Paris des années 50 glauque et poisseuse? Il sait faire bougrement le bougre.
    C'est peut être un peu trop verbeux. Mais Tardi veut rendre hommage à la gouaille de Malet en apposant de longues tirades du roman. C'est surtout pesant et lugubre. Le noir et blanc est sublime. Les personnages et leurs silhouettes massives dans les cases de décors superbes, rend l'oeuvre unique et sublime. Tardi n'est pas un fortiche du mouvement ? C'est vrai. Et bien, ce défaut devient une qualité dans cette ambiance générale.

    Un classique du 9ème art

    Au Fil des Plumes Le 22/06/2024 à 13:52:16
    Les reflets du monde - Tome 2 - Et travailler et vivre

    Fabien Toulmé continue de mener l'enquête dans le Monde autour de divers thèmes. Ce tome 2 se penche sur le monde du travail. L'auteur se questionne notamment sur la place du travail dans notre société ou encore sur l'équilibre entre travail et vie perso.
    Grâce à cette lecture, j'ai appris énormément de choses et j'ai également découvert que la vision du travail est multiple.
    Dans cette BD, la question du bien être au travail est centrale. J'adore le style de Fabien Toulmé. On suit vraiment l'auteur et j'ai eu l'impression de suivre un reportage.
    Le dessin du Bédéiste est toujours aussi efficace. J'adore son style notamment la façon dont il croque les personnages. J'aime aussi beaucoup sa façon d'utiliser les couleurs. Elles sont peu présentes mais accompagnent le propos subtilement. Un coup de ❤️.

    Zablo Le 22/06/2024 à 13:32:48

    Je trouve ce livre assez moyen : j'aurais préféré qu'ils se concentrent sur la première partie de la saga (comme ils l'ont fait pour XIII récemment). Parce que les tomes 6 à 9 m'ont ennuyé, le trait de Bourgeon ayant pris un sacré coup de vieux... Contrairement aux tomes 1 à 5, qui me fascinent depuis toujours, et pour lesquelles j'aurais aimé avoir d'autres clés de compréhension.

    Au Fil des Plumes Le 22/06/2024 à 13:29:44

    Isaac vit sur la côte espagnole où ses parents tiennent une paillotte.
    A travers ce récit autobiographique, Isaac nous narre la vie de restaurateur. Les flots de touristes mais aussi les conditions de vie précaires qu'il partage avec sa famille.
    Il jette sur son passé un regard tendre et nostalgique. La figure du père est centrale. Il incarne le chef de famille et est quasi omniprésent. Il y a aussi la mère, plus discrète, mais qui scellera le destin de la famille. Et puis ce grand frère qui fera naître cette vocation.
    L'esthétique possède des traits fins et nerveux avec très peu de couleurs que j'ai trouvé fade.
    Il y a également quelque chose de particulier dans la façon de croquer les personnages qui leur donne des expressions réalistes.
    Un récit familial rempli de nostalgie.

    Zablo Le 22/06/2024 à 13:27:49
    Gaston (Hors-série) - Tome 2023 - Gaston Lagaffe - La véritable histoire d'un anti-héros

    Un hors-série intéressant sur le génie de Lagaffe, découpé en trois parties : métro, boulot, dodo...

    Les auteurs insistent sur l’aventure collective de l’anti-héros, avec des extraits d’interviews de Franquin, mais aussi d’Yvan Delporte, de Jidéhem ou encore de Frédéric Jannin... Cependant, la controverse sur le nouveau Gaston et le droit moral de Franquin sur son œuvre est éludée...

    Or, Gaston est bien le double de Franquin, lui ayant permis dans le temps de se libérer de la contrainte éditoriale de Spirou, de s’amuser, de sortir de sa dépression et d’y insuffler des valeurs anti-systèmes et écologiques... Tout ça dans la joie, la bonne humeur et une grande dose d’absurde et de dérision...

    D’où ma réticence à ce que Gaston soit repris par quelqu’un d’autre... quel qu’il soit.

    Erik67 Le 22/06/2024 à 07:53:30

    C'est vrai que cette version change totalement avec l'image que j'avais de l’œuvre de Victor Hugo. Evidemment, j'ai été baigné dans le dessin animée de Walt Disney à savoir le Bossu de Notre-Dame où tout se terminait très bien dans le meilleur des mondes.

    Il faut dire que Walt a l'habitude de transformer des drames comme par exemple « Pocahontas » en fin heureuse pour donner un peu de rêves aux enfants. Cette vision des choses n'est pas condamnable en soi. Cependant, je tombe de haut en sachant le sort final de la belle Esméralda. Par ailleurs, le capitaine des gardes à savoir Phoebus n'est pas du tout un gentil dans cette présente version. Oui, cela change singulièrement !

    L'auteur Georges Bess nous concocte encore une version assez proche du roman historique ce qui rend parfois certains passages assez pompeux et parfois trop littéraires. Pour autant, on sent bien que l'essence du roman est respecté afin de contenter les puristes du genre. Pour rappel, il avait déjà réalisé un travail assez remarquable sur « Dracula » ou encore « Frankenstein » que j'ai avisé précédemment. 

    Le rendu graphique avec ce noir et blanc totalement maîtrisé est assez somptueux à regarder. De mémoire, jamais la cathédrale de Notre-Dame n'a été aussi belle sur un support BD. Par ailleurs, la qualité narrative est également présente dans une ambiance assez gothique.

    Au final, on va avoir droit à un résultat plus que convenable à savoir une très belle retranscription de ce chef d’œuvre de la littérature classique. On pourra aisément savourer notre lecture !

    Knauso Le 22/06/2024 à 05:43:38

    One of the best comics of my childhood heroes, from Elvis to Judas Priests. This deserves a reprint and it should be available on all languages and prominently displayed in all comic book stores across the globe!

    Pulp_Sirius Le 22/06/2024 à 01:01:27
    Sin City - Tome 3 - Le grand carnage

    Y a pas à dire, Miller sait y faire. Encore une fois, c'est dans le même style que les deux premiers tomes, et forcément, l'effet "waouh" commence à perdre un peu de son impact. Pourtant, le style graphique et narratif demeure puissant.

    J'ai eu un problème avec le scénario par rapport à ce qui me semble être une contradiction avec l'histoire de la police, mais peu importe. Et je suis complètement en désaccord avec l'idée que c'est dommage que les filles aient besoin d'être sauvées par un homme -- parce qu'on s'en fout, ce sont elles qui règnent à Sin City, et Miller nous le rappelle constamment. En plus, la tueuse Miho sauve notre héros ou prend le dessus sur lui à plus d'une reprise..

    Encore une histoire plaisante à lire, mais si vous avez vu les deux films, il n'y a toujours rien de bien nouveau ici, les films ayant souvent repris mot pour mot, scène pour scène plusieurs parties des BD.

    addrr Le 22/06/2024 à 00:07:16
    Tex (Semic) - Tome 3 - Le dernier rebelle

    Tex se retrouve derrière les barreaux pour infiltrer une troupe militaire revancharde. Alléchant ? Oui ! Scénario prenant et dessins de grande classe, c’est un Tex premier cru que voilà

    addrr Le 21/06/2024 à 23:41:45
    Tex (Maxi) (Clair de Lune) - Tome 8 - Le train blindé

    Une histoire XXL, dans tous les sens du terme. L’intrigue prend le temps de se développer, mais les temps morts sont quand même rares. Beaux décors, un Tex ingénieux, que demander de plus ?

    ArvoBlack Le 21/06/2024 à 21:21:57

    "La Survivante" est une série originale, car elle mêle deux courants peu compatibles entre eux, science fiction et érotisme. "Druuna" de Serpieri s'est déjà essayé à ce mélange des genres, mais n'a pas su me convaincre sur toute la ligne. On retrouve dans les propos de "La Survivante" des items similaires : apocalypse, chaos, femme fatale, manipulation mentale. Mais il faut avouer que Aude, contrairement à Druuna, possède un caractère plus humain. Ainsi, au travers d'un scénario simple, on suit les aventures de Aude : femme, mère et un des derniers êtres vivants sur notre chère planète Terre. Cette dernière est rongée par une attaque/guerre nucléaire de grande ampleur et Aude en est (presque) la seule survivante, en subissant les affres de Ulysse, un robot dernière génération qui estime que l'humain est simplement un sujet expérimental (un rat de laboratoire en somme). Le scénario vaut ce qu'il vaut, mais il arrive à maintenir un certain niveau de cohérence permettant à la série de 4 tomes de proposer des retournements sympathiques. La partie érotique est selon moi dispensable, même si les biais sont moins prononcés que "Druuna", l'instinct sexuel étant une composante de l'espèce humaine, mais certaines scènes ne sont pas justifiées sexuellement, mise à part pour la beauté des corps et le dessin de Gillon, très organique et réussi, hormis les couleurs d'un autre temps. Si le T1 et T2 construisent le scénario de manière durable, le T3 et surtout le T4 (dernier tome) se trompent de direction selon moi ; je n'ai pas accroché a cette fin expéditive et plutôt facile.

    kergan666 Le 21/06/2024 à 19:42:49

    un album hors catégorie, une plongé dans l'horreur et la barbarie
    dans un genre différent de Wansee de Fabrice Le Hénanff mais encore plus poignant car les tueurs voyaient leurs victimes.
    contrairement à l'avis précédent je ne suis pas choqué que les habitants aient parlés de foot pour se détendre et ne pas paniquer
    en effet, comment pouvaient ils imaginer qu'ils seraient massacrés, que leurs femmes, filles et enfants seraient brulées vives dans l'église un lien protégé par Dieu
    mais ce qui s'est passé à Oradour était très courant en URSS
    l'abomination faites par des hommes que l'on aimerait imaginer être des monstres dégénérés très différent de nous.
    hors, ce n'est pas le cas les nombreuses études sur le sujet ont montrées que les tueurs étaient en très grande majorité normaux
    mais ne nous leurrons pas de nos jours les "soldats" de Daech sont du même niveau tout comme les responsables du génocide au Rwanda et biens d’autres encore.
    les discours de haines actuels montrent bien que les bourreaux sont toujours parmi nous
    un album indispensable pour ne pas oublier

    Eotran Le 21/06/2024 à 18:58:37
    Slhoka - Tome 4 - Les Arches de sang

    Un cycle qui se cloture avec un nouveau dessinateur, et c'est très particulier.
    Le scénario est plutôt solide, mais l'histoire a du mal à prendre de l'ampleur.
    Ayant la version améliorée avec les planches de Floch en noire et blanc, j'ai pu me laisser aller au jeu des comparaisons.
    Si le dessin de Floch est plus précis, plus travaillé, celui de Ceyles à des angles et une mise en place plus intéressants. Le mélange des deux visions aurait donné un résultat supérieur à la somme des deux parties.
    Cela reste une bonne série, mais un cran en dessous des plus grands titres du genre.

    minot Le 21/06/2024 à 16:12:20
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 3 - Permafrost

    Album qui clôture le premier cycle de cette série RENAISSANCE. Un tome en tout point excellent, qui conclue l'intrigue principale de manière fort satisfaisante, tout en proposant une fin ouverte qui appelle un second cycle que l'on a déjà envie de découvrir ! Les dessins restent impeccables jusqu'au bout, à la fois nets, précis et dotés d'une grande lisibilité.

    minot Le 21/06/2024 à 16:10:01
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 2 - Interzone

    Dans la continuité du premier tome : scénario accrocheur et dessin très plaisant. Le fait de suivre en parallèle trois intrigues (la mission au Texas, celle en France et les intrigues politiques sur la planète Näkän) rend la lecture passionnante. Ce second tome montre également que derrière la mission "humanitaire" du projet alien RENAISSANCE se cachent d'autres desseins moins nobles envisagés par certaines races d'extra-terrestres et on attend de fait la conclusion de l'intrigue au prochain tome avec beaucoup d'impatience !

    minot Le 21/06/2024 à 16:02:38
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 1 - Les Déracinés

    2084. L'Humanité est en voie d'extinction. En cause : l'épuisement des ressources naturelles, de multiples catastrophes climatiques d'ampleur mondiale, plusieurs conflits destructeurs de civilisations entre elles ainsi que la traque mortelle de l'espèce humaine par des IA qui se sont émancipées et sont devenues totalement indépendantes. C'est le moment que choisissent plusieurs races extra-terrestres pour débarquer sur Terre et sauver encore ce qui peut l'être. Mais tout ne va pas se passer comme prévu ...

    Etant friand de récits de SF, et notamment de récits d'anticipation qui donnent une vision très sombre et pessimiste du devenir de l'Humanité, le synopsis de cette série m'a immédiatement attiré. La lecture de ce premier opus m'a totalement emballé : le scénario tient toute ses promesses et les dessins sont très réussis (mention spéciale aux décors de mondes extra-terrestres).
    Problématiques écologiques, enjeux politiques forts et questions morales (notamment celle sur l'ingérence) jalonnent constamment le récit, qui n'oublie pas non plus de nous proposer des séquences d'action bien tendues et plusieurs passages forts émouvants. Du grand art !

    Vacom Le 21/06/2024 à 09:29:05

    Très belle histoire qui aborde le thème de la perte de vision avec beaucoup de justesse (j’adore l’idée de la méduse !). Avec aussi une réflexion plus large sur la différence. J’ai bien aimé les textes « made in Québec ». Ça donne un petit côté exotique vu de chez nous, mais, en même temps, ça n’empêche pas d’adhérer à ce que Boum raconte.

    Bonne pioche !

    Erik67 Le 21/06/2024 à 08:20:28

    Après Dracula, Georges Bess s'attaque à l'autre mythe britannique du 19ème siècle à savoir Frankenstein dans une nouvelle adaptation fidèle à l’œuvre. Certes, c'est Mary Shelley qui a créé le mythe de "Frankenstein" mais c'est surtout son passage au cinéma qui lui a donné toute la force et le succès jamais démenti. Il restait à savoir ce que cela donne sur le format de la bande dessinée.

    Dernièrement, j'ai posté une adaptation signée Sergio Serra en 2009. Il est vrai que je l'ai considérée comme la meilleure car je n'avais pas lu la version scénarisée de Georges Bess. J'ai promis de rattraper cette lacune et c'est chose faite.

    Le côté hideux et monstrueux du personnage de Frankenstein semble disparaître pour laisser place à quelque chose de profondément humain malgré tout. Le développement du personnage semble cohérent avec ce qu'avait voulu Mary Shelley avant sa transformation en bête de foire. Cela reste une œuvre qui interroge sur la condition humaine.

    Le graphisme fourmillant de détails est encore une fois très soigné et maîtrisé. C'est de très beau noir et blanc qui restituent à merveille ces ambiances sombres et inquiétantes. Oui, la beauté des planches est presque sidérante !

    Je dirais que Georges Bess a réussi son pari car il a procuré une certaine maturité à l’œuvre qui devenait un peu kitch notamment au cinéma avec toutes ces versions qui se sont succédés. La narration est certainement le gros point fort car elle est immersive.

    Au final, cet album m’a fait une forte impression. Grandiose et monstrueux à la fois !

    Pulp_Sirius Le 21/06/2024 à 04:26:24
    Le bestiaire amoureux - Tome 1 - Fernand le Vampire

    == Avis pour les 4 tomes ==

    C'est du Sfar. Parfois, c'est super drôle. Parfois, c'est bof. Les dessins sont parfois très bien, mais ils sont parfois super brouillons. Je crois que j'ai préféré les deux derniers albums aux deux premiers.

    C'est l'histoire de Fernand le vampire qui rencontre tout plein de personnages hétéroclites qui (surtout) vivent leurs petites histoires d'amour. J'ai passé un bon moment, mais sans plus. À la fin du quatrième tome, on annonce une suite, qui n'est jamais parue...

    Sir Mordred Le 20/06/2024 à 23:37:14
    Bruce J. Hawker (Les Nouvelles aventures de) - Tome 1 - L'œil du marais

    Un retour réussi pour le héros de William Vance, avec un scénario pour cette aventure maritime, sur fond de tempête et de chasse au trésor, servie avec un trait réaliste et somptueux.

    ArvoBlack Le 20/06/2024 à 21:45:30
    Une aventure rocambolesque de... - Tome 1 - Sigmund Freud - Le temps de chien

    Lecture du T1 uniquement pour cette série avec "Une aventure rocambolesque de Sigmund Freud : le temps de chien". Ne sachant pas vraiment à quoi m'attendre de ce tome de Manu Larcenet, j'ai été a moitié emballé. L'humour fonctionne bien, chaque personnage fait une fixette sur un élément qui renforce le coté répétitif et insistant des personnages : Sigmund Freud insiste sur la mère de chaque personnage, les struklis pour Igor, la recherche d'une "âme" pour le chien, ce qui donne des situations assez inédites. Au niveau du scénario, c'est plaisant à lire, mais on retrouve vite des limites à partir de la 2ème partie. Une fin expédiée rapidement pour une légère déception sur l’œuvre en général. Les dessins qui correspondent tout à fait à l'atmosphère du genre humoristique reste efficace, c'est une lecture agréable mais qui n'apporte rien de plus.

    Campanar Le 20/06/2024 à 19:28:28

    Loin d’être iconoclaste, je n’ai pas été séduit … je tournais autour depuis pas mal de temps, et j’ai fini par l’acheter, à la fois pour les critiques et pour le talent de Nury
    Road movie assez plat pour moi, malgré un dessin original et une atmosphère … ça ne m’a pas suffi

    bast79 Le 20/06/2024 à 11:53:56
    Spirou et Fantasio - Classique (Les aventures de) - Tome 1 - La baie des cochons

    Très déçu par cet album. Le dessin est vraiment top et ça fait longtemps que je n'avais pas apprécié le graphisme d'un Spirou mais côté scenario, c'est décousu, dépourvu d'Aventure et trop burlesque. Je n'ai pas pris de plaisir à la lecture, les caricatures (et les accents) des cubains n'étaient, de mon avis, pas nécessaires, Spirou est trop peu présent et que dire de Lucky Luke...
    Quel dommage.

    minot Le 20/06/2024 à 10:36:46
    Walhalla - Tome 3 - Un appel d'Eire

    Dans la même veine que les deux autres : de l'aventure enrobée d'humour très drôle, plein de clin d’œils et de références amusantes et un dessin qui fonctionne bien, en renforçant les effets comiques du scénario. Dommage que la série soit pour l'instant en stand-by car c'est vraiment très très rigolo !

    minot Le 20/06/2024 à 10:34:06
    Walhalla - Tome 2 - Du côté de Sherwood

    Un second opus dans la lignée du premier : une histoire et des personnages déjantés, de l'humour absurde, des répliques hilarantes, tout plein de références très drôles et un dessin jovial parfaitement adapté au ton comique du scénario. Je me suis marré du début à la fin. Le meilleur album de la série selon moi.

    minot Le 20/06/2024 à 10:31:27
    Walhalla - Tome 1 - Terre d'écueils

    L'ombre de Goscinny plane sur cet album, tant l'histoire est truffée de jeux de mots, de calembours et de références hilarantes. Les aventures de ces vikings du dimanche (un petit teigneux, un gros bourrin et un vieux sage ... ça ne vous rappelle rien ? ;-)) sont bien tordantes, d'autant que le dessin est suffisamment expressif et bien qu'il n'égale pas la qualité de celui d'Uderzo (faut pas déconner non plus), reste bien agréable et plaira certainement au plus grand nombre.
    En bref, un premier album aussi drôle que rafraîchissant pour cette série peu connue mais vraiment excellente.

    Eotran Le 20/06/2024 à 10:06:46
    Capitaine Vaudou - Tome 1 - Baron mort lente

    Un travail sérieux et convaincant de Perovic, qui reussi parfaitement à mettre une ambiance glauque et sombre tellement caractéristique de l'image qu'on a du vaudou. Par contre, au niveau des personnages ce n'est pas toujours évident de diversifier le genre. Il n'y a rien qui ressemble plus à un pirate qu'un autre pirate.
    Du point de vue du récit, c'est également compliqué. Pas au niveau de scénario qui lui est bien calibré et nous accroche parfaitement à partir de la deuxième partie de la bd. Non, c'est plutôt au niveau des codes du monde vaudou. N'étant pas familier de cet univers, il m'a fallut retourner plusieurs fois en arrière pour comprendre certaines choses. Un univers "rafraîchissant" qui change de ce qu'on a (j'ai) l'habitude de lire

    Armand Bruthiaux Le 20/06/2024 à 08:02:28

    A l’approche des Jeux Olympiques de Paris, les Editions Futuropolis et Gradimir Smudja nous proposent une bien belle histoire, celle de l’athlète noir-américain Jesse Owens.

    Né en 1913 en Alabama dans une famille de 11 enfants, petit-fils d’esclave, il est resté célèbre comme le quadruple champion olympique aux Jeux de Berlin battant ainsi en brèche les thèses racistes du régime nazi !

    La lecture est, au premier abord, déroutante. Il ne faut pas s’attendre ici à une biographie classique mais plutôt à un conte raconté avec beaucoup de poésie. Et c’est un animal, un chat, confident et ami du jeune Jesse, qui distille ses réflexions à la fois chafouines, humanistes ou drôles afin de former un récit passionnant et original. Et c’est grâce à l’aide de ce félin que Jesse Owens va tracer son propre chemin en courant, car Jesse a toujours couru, poursuivi par des sauterelles, les animaux de la ferme, des policiers, les membres du Ku Klux Klan et enfin des athlètes !

    Un parcours qui le mènera à Berlin, où il remportera 4 médailles d’or et se liera d’amitié avec l’athlète allemand Luz Long, avant de connaître un retour difficile dans son propre pays alors même que le président Roosevelt refuse de le recevoir de peur de froisser ses électeurs du Sud. Il faut attendre 1976, pour que le président Gérald Ford, après les Jeux olympiques de Melbourne, lui rende hommage pour ses exploits passés et son courage.

    Les dessins subliment ce conte sportif et humaniste grâce aux traits de crayon et de génie de Gradimir Smudja. Il réussit à nous plonger dans l’Amérique ségrégationniste où le jeune Jesse va devoir relever de nombreux défis afin de franchir les obstacles qui se dressent devant lui. Les planches sont splendides, parfois de véritables tableaux qui ne sont pas sans rappeler les œuvres de Norman Rockwell. Et les couleurs ! Et cette lumière ! Un vrai plaisir pour les yeux.

    Erik67 Le 20/06/2024 à 07:38:46

    Georges Bess va inaugurer une collection en commençant par cette adaptation de Dracula en 2019. Il s'en suivra Frankenstein en 2021 puis enfin Notre-Dame de Paris en 2023 en restant toujours dans le thème des monstres. J'ai évidemment lu ces trois adaptations qui ont fait couler beaucoup d'encre.

    Je connaissais Georges Bess qui avait souvent collaborer en tant que dessinateur au célèbre Alejandro Jodorowsky notamment pour « Juan Solo » que j'avais adoré. Il avait déjà abordé le mythe des vampires en 2011 dans « le Vampire de Bénarès », paru en 3 tomes.

    La narration ainsi que le rendu graphique et la mise en page atteignent véritablement des sommets dans le genre. Evidemment, on ne peut que tomber sous le charme devant autant de qualité. C'est assez gothique dans le style.

    Le récit m'a fait beaucoup pensé au Dracula de Francis Ford Copolla mais sans la dimension lyrique. On va d'ailleurs beaucoup se concentrer sur les personnages de Mina Harker, Jonathan Harker et surtout le fameux professeur Van Helsing.

    On assistera à de nombreuses transformations sidérantes du comte Dracula brillamment mises en images : vieillard, jeune aristocrate, loup-garou, rats, brouillard verdâtre et goule...

    L’atmosphère que Georges Bess donne à l’œuvre originale est envoûtante, presque romantique, mais également sombre et baroque. C'est également accompagné de somptueux décors. Bref, cette impression est incontestablement renforcée par le dessin qui atteint son apogée.

    Bref, tant sur le fond ou la forme, c'est une véritable réussite. C'est sans doute la meilleure adaptation en bande dessinée du mythe Dracula.