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Un très beau combat entre Iron Man et Hulk, le dessin de Romtia Jr. s'avèrant
des plus efficace pour ce qui est de l'action. C'est très léger, mais on en
attendais pas plus de World War Hulk. Par contre déçu que l'affrontement
contre Flèche Noire soit complètement eclipsé.
+ le début d'un mini-récit en fin de journal par Jenkins, et pour l'instant ya
vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent.
Comme à son habitude, Marc-Antoine Mathieu déploit dans cet album son
imagination sans se fixer aucune limite. Les idées et les concepts fusent et
priment sur tout le reste. Les personnages ne sont là que pour porter
l'histoire, et l'histoire n'est là que pour porter les idées. Et quand on parle
d'idées, ce ne sont pas des moindres (un monde placé "entre la 2e et la 3e
dimension", l'absence de point de chute... et encore mille et une trouvailles
toutes plus géniales les unes que les autres).
La manière d'introduire et de conclure l'histoire est en elle-même géniale. Puis
on entre dans une intrigue très "Mathieusienne" : Julius Corentin Acquefacques
"rêve dans un rêve" de la perte d'un point de chute. La réalité s'en retrouve
alors modifiée, et notre héros-rêveur est débauché par le corps scientifique
pour partir "hors de la réalité" chercher un nouveau point de chute. On part
alors dans un petit régal de voyage où chaque page nous offre de nouvelles
surprises plus extraordinaires les unes que les autres, où chaque case, chaque
bulle, chaque dessin est une petite merveille d'invention, où Marc-Antoine
Mathieu s'amuse dès qu'il le peut à jouer avec son support.
Vient s'ajouter à cela un humour très bien sentit, arrivant toujours à point, fait
de jeux sur les mots et d'absurdités, une ligne claire des plus efficace et de
superbes applats de noir qui nous font rentrer entièrement dans le graphisme
de la BD, et toujours cette part non négligeable laissée à une réflexion
ouverte.
Ce cinquième (et ultime?) aventure de Julius Corentin Acquefacques est donc
un très bon album qui se lit sans peine et avec grand plaisir, faisant "glisser"
le lecteur le long de ses pages avec grande facilité, pour notre plus grand
bonheur.
From Hell n'est pas une BD facile. La lecture peut être fastidieuse, le dessin
rebutant et peu agréable, le scénario difficile à saisir... Mais si on fait l'effort
d'aller jusqu'au bout, si on arrive à surmonter les passages ennuyeux, on se
rend alors compte qu'on vient de lire un chef-d'oeuvre, une bande dessinée
construite de manière extrêmement complexe (et complète), avec un nombre
important de niveaux de lecture.
Au départ l'ambition peut sembler assez faible : donner une version de
l'énigme de Jack l'Eventreur. Mais là-dessus viennent se greffer tout un tas
d'intrigues secondaires, un nombre impressionant de points de vue, de styles,
de genres. From Hell est un livre complet, entier, comparable de par son
étendu et le champs qu'il recouvre aux grands romans-fleuves tel que Guerre
et Paix ou Les Misérables. C'est un livre énorme, tant par l'érudition et les
connaissances qu'il aura fallu à son auteur pour l'écrire que par sa
construction narrative impressionante et son contenu extrêmement riche. Seul
une BD pouvait offrir un tel rendu (bien plus qu'un roman), et sans doute seul
Moore pouvait le faire ainsi.
Le livre débute difficiliement : on commence par ne rien comprendre. On nous
livre des scènes, des informations dont on ne voit ni l'utilité ni même le
rapport qu'elles ont entre elles, ça semble extrêmement confus et fouillis. Puis
ça s'éclaircit petit à petit... vient alors un chapitre extrêmement fastidieux à
lire (on est alors vers la page 90). Il s'agit de la visite des symboles francs-
maçoniques de Londres par William Gull, accompagné de son fidèle cochet
Nettley. Sans doute les 30 pages les plus denses de toute l'histoire de la
bande dessinée (surtout compte-tenu du format comics). Il m'aura fallu plus
d'une heure pour en venir à bout, et comme beaucoup j'ai faillit décrocher à
ce moment-là, malgré que ce passage soit une mine de savoir vraiment
intéressante à découvrir, passionante même sur certains points.
La suite est moins difficile, on arrive à vraiment entrer dans le livre, avec ses
hauts et ses bas. Viennent alors les 150 dernières pages, véritablement les
plus prenantes du bouquin, les plus extraordinaires... Et dire que j'avais faillit
lâcher le livre pas longtemps avant d'arriver à cette partie finale. On a le droit
(enfin) au dénouement de toutes les intrigues que l'auteur a trainé jusque là,
au recoupement de toutes les informations qui ont été éparpillées tout le long
du bouquin. Et puis cet extraordinaire chapitre 14, tout à fait onirique,
déroutant mais tombant à point, qui à cette faculté de nous transcender... On
comprend d'ailleurs en re-feuilletant le bouquin que ce chapitre est dans la
continuité logique d'autres parties et n'est pas un ovni malgré l'impression qu'il
pourrait donner.
Difficile à cerner dans sa plenitude lors d'une simple lecture, From Hell contient
heureusement une appendice de 50 pages où Moore explique les passages
sombres ou peu compréhensibles, donne ses sources, cite ses auteurs. Les
renvois à ces notes sont du coup souvent le bienvenue et permettent de saisir
l'oeuvre dans sa totalité pour peu qu'on se donne la peine de pousser la
réflexion personnelle assez loin.
Hard Time regroupe les épisodes 146, 147, 148, 149 et 150 de la série
anglaise Hellblazer.
Azzarello et Corben nous proposent une plongée cauchemardesque dans un
univers carcéral quelque peu exagéré mais véritablement inquiétant.
Dantesque pourrions-nous même dire. John Constantine, bien qu'innocent du
crime dont on l'accuse, y nage comme un poisson dans l'eau : il fascine les
autres détenus, manipule son monde, appeure chaque gang qui compose la
prison... Rapidement, une foule de rumeurs circulent sur son compte.
Brian Azzarello, qui s'est vu ouvrir les portes du succès par sa série phare
"100 Bullets", nous sert ici des histoires très violentes, exaltées par des
dialogues secs, tranchants, qui touchent droit au but. Mais tout cet univers ne
pourrait exister sans la géniale touche de Richard Corben : visages disloqués,
pris sur le vif, tout à fait moches dans leur déformation ; des angles de vue en
plongé ou contre-plongé alternant avec des gros plans ; des murs crasseux,
des ombres vives, de l'épaisseur, de l'humide. Autant vous le dire : l'auteur de
Den s'est surpassé. "Le trait de Corben est de chair, de graisse et de tendon,
de rictus et de grimace, replet et pendouillant, squarneux et fibreux, gras,
veiné, ridé, vergéturé". Une description très exacte du dessin de Corben faite
par Jean-Marc Lainé dans l'introduction de l'édition française.
Hard Time... un petit bijou (mais un crasseux bijou).
Amer Beton aurait très bien put s'appeler Takara tant le rôle tenu par cette
ville est primordial. Elle est la cible de tous les enjeux, le sujet de toutes les
conversations. Et parlons-en de cette ville! enseignes lumineuses et publicités
tapageuses à tous les coins de rue, comme pour parodier les villes japonaises.
Parodie, car cette ville n'a rien de réaliste : façades courbées, immeubles
bombés, ruelles ondulées, le tout dessiné avec un déni évident et volontaire
des proportions. Une ville souple, déformée, presque organique. Une ville
bourrée de détails insignifiants mais graphiquement riches, parsemée de
sculptures étranges qui jonchent les places et les trottoirs. Assurément,
Matsumoto a pris un grand plaisir à dessiner ce manga, tant pour les décors
urbains improbables que pour les expressions exacerbées des personnages,
tant pour les scènes d'actions transfigurées par les déformations de la ville
que pour les tenues et coiffures assez fantastiques de certains protagonistes.
Peu avenant au tout premier abord, le trait un peu enfantin et cartoonesque
de Matsumoto révèle toute sa richesse au fur et à mesure que l'on avance
dans le récit, un trait génial aux influences profondément underground.
Takara, donc. En défenseurs de cette ville se lèvent deux petits voyous que
l'on surnomme "les Chats" : Blanko et Noiro, deux frères de même pas 10
ans. Deux faces d'une seule personne : le coeur et la tête, le rêveur et le
cynique. L'incarnation de la dualité des choses en quelques sortes, tant
présente dans la culture japonaise et représentée en général par le yin et le
yang. Noiro est réaliste, froid, tandis que Blanko - son opposé en toute chose
mais aussi sa doublure, les deux frères étant véritablement inséparables - se
présente à nous comme un enfant candide, joyeux, légèrement autiste, un
peu attardé, un peu poète aussi, qui n'a de cesse de chantonner des textes de
son cru comme "le cerveau sort par le nez mais c'est pas de la soupe!" et de
répéter "y'a pas d'prob! y'a pas d'prob!" à tous propos.
La violence est omniprésente et les "Chats" en use et en abuse en toutes
occasions. Une violence brute et fracassante, inévitable dans cette ville
grouillante de gangs et de yakuzas. Autour des deux bambins se démènent
toute une faune de personnages étonnants qui viennent colorer cette comédie
dramatique. Il y a Sawada, le flic tout juste débarqué et décomplexé de sa
frigidité sexuelle, ne rêvant que de pouvoir un jour tirer un coup de pistolet.
Suzuki, que la pègre a surnommé le Rat, un yakuza calme, débonnaire,
toujours le sourire en coin et la moquerie à la bouche. Son opposé Kimura,
violent, agressif, impulsif, sans scrupules. Ou encore le "grand-père" de
Blanko et Noiro, un sage désabusé et réaliste, le flic Fujimura, les deux frères
"du jour et de la nuit", le Serpent, Chokola...
Autant de personnalités qui donnent à la ville de Takara son identité propre.
Autant de personnalités qui "font" le récit. Le récit, entre autres, d'une
séparation forcée et de ses effets. Un récit menée avec une très grande
habileté par le virtuose de la mise en scène qu'est Matsumoto, un récit
soutenu par un excellent enchaînement des séquences et un découpage en
tranches horizontales d'un grand effet graphique.
Amer Beton, c'est un ovni dans le monde de la bande dessinée japonaise, un
chef-d'oeuvre dont on parle encore plus de dix ans après sa sortie. Et c'est
bien normal.
Avec Ultra Heaven, préparez-vous à entrer dans un trip graphique
psychédellique qui vous emmènera très loin sur les voix du Manga.
Le pitch est simple : l'histoire se déroule dans un futur proche où la drogue a
été légalisée, et produite en conséquent par des centres pharmaceutiques qui
redoublent d'effort pour offrir à leurs clients un panel de sensations toujours
plus important. Se droguer est ainsi devenu une norme (mais pas sans une
règlementation stricte).
C'est donc dans cet univers qu'évolue Kab', jeune homme complètement
accroc aux drogues, toujours à la recherche de sensations plus extrême et en
constante infraction à la "règlementation" de la défonce.
Ne vous attendez pas ici à lire un récit d'anticipation à proprement parlé, car
au final on ne sait que très peu de choses du monde où se déroule l'intrigue.
Même architucteralement on ne nous montre que peu d'images véritabelement
futuristes (mais cela peut donner de très beaux dessins lorsque c'est le cas).
On pourrait alors penser que le récit sera simplement une suite de trips, une
sorte de guide pratique du toxico de demain. Mais il ne s'agit pas de cela, et la
réflexion de l'auteur ne se limite pas au simple monde de la drogue mais
prend au fil de l'histoire une tournure bien plus métaphysique sur (entre
autres) la perception du monde qui nous entoure, à grands renforts de délires
plus dingues les uns que les autres.
Au départ, on pense qu'on aura quelquechose d'assez carré. Une publicité
explicite pour nous faire comprendre la place de la drogue dans la société. Un
toxico qui cherche à se défoncer dans un "bar à pompes". Un trip. Ce même
toxico le lendemain qui voit un pote et se défonce encore un peu... bref des
tranches de vie ponctuées de passages de délire. Mais assez rapidement des
scènes viennent se superposer, s'imbriquer les unes dans les autres, avec des
mises en abyme complexe qui donnent au déroulement de l'histoire une
impression de gros bordel assez emmêlé. Pourtant, arrivé un certain moment
on remarque que certains éléments se recoupent, et on se dit alors que tout
était peut-être pensé et non pas simplement improvisé comme on pouvait le
croire au départ.
Comme le dit si bien Charles-Louis Detournay (du site actuabd.com) : "on perd
graduellement le peu de repères posés par le début de l’histoire et par une
trame initialement basique ; on tombe dans une suite saisissante de tableaux
alternant onirisme et réalisme sans pouvoir distinguer avec certitude l’un de
l’autre. Malgré cette déstructuration du récit, on suit l’ensemble avec frénésie,
devenant même accro pour tenter de percevoir le vrai du faux, pour autant
que la chose soit possible".
On a ainsi, de quelques sortes, une dualité du scénario : d'une part les scènes
réalistes, avec découpage classique et apparente normalité, et d'autre part les
trips fous du héros. Mais ces scènes réalistes ne le sont parfois qu'en
apprence et cachent l'illusion, tandis que les trips peuvent nous rapprocher de
la vérité... Cette aspect des choses s'accentue au fur et à mesure qu'on
avance dans l'histoire et donne un amalgame complexe entre réalité et illusion
(et c'est la base même de la réflexion de l'auteur sur la perception de ce qui
nous entoure et la conception que l'on a de l'espace spatio-temporel).
Ce qui nous emporte littéralement dans ce manga, qui nous absorbe
entièrement, ce sont bel et bien les "trips" du héros, véritables nébuleuses,
tableaux sensoriels saisissants. Keichi Koike destructure complètement ses
planches, courbe ses cases, partage ses page en stries, en vagues, en
diagonales, mélange texte et dessin, complexifie son découpage... Il met des
éléments en abyme, sort d'une scène pour mieux partir vers une autre, nous
offre un "enchâssement d'images brusques" (dixit aaapoum), laisse un libre
court total à son imagination et invente des images toutes plus folles les une
que les autres. "Un amalgame d'images figurant l'incohérence sensorielle du
héros" (C-L Detournay again).
Ces scènes complètement psychédelliques, qui font toute la particularité de ce
manga, peuvent d'ailleurs parfois devenir fatigantes. Mais le schéma du
scénario est ainsi : l'histoire va au rythme des montées et descentes brutales
des trips. En ce sens Keichi Koike a une impressionante capacité à nous
communiquer les impressions sensorielles et psychiques de son héros :
émerveillement, extase, sursauts, palpitation, excitation, mais aussi
épuisement mental, sentiments éprouvants, perte de repères, dégoût,
angoisse... On "sent" au sein même de la lecture tous les aspects du trip, de la
phase ascendante au contre-coup désagréable, de l'exaltation à l'épuisement.
Le tout est porté par un dessin absolument jouissif (oui parce qu'avec tout ça
on a même pas parlé du dessin lui-même). Il y a une influence évidente de
Moebius (Arzach, L'Incal, et compagnie...) et d'Otomo (l'auteur d'Akira, qui
concidère lui-même Moebius comme son maître à dessiner). C'est assez
épuré, l'auteur maîtrise son trait et semble le laisser glisser sans difficulté,
donnant l'impression de dessiner instinctivement (mais il serait très étonnant
que ce soit véritablement le cas). À la manière très marquée de Moebius on a
tout un tas de hachures et de suites de traits savamment placées qui viennent
se superposer sur les dessins, figurant les ombres et donnant une touche si
particulière (là où en Manga les applats de noir sont plus habituels). Les
personnages, dans leurs postures, leur morphologie, leur visage, leurs
manière de s'habiller, leur apprence générale, tiennent eux d'Otomo (la
ressemblance de Kab avec le Kensuke de Akira est frappante), même si
Moebius n'est pas loin du tout.
Malheureusement pour nous lecteurs (parce que tout ne peut pas être parfait
dans un manga), la série est en arrêt au Japon. Le tome 2 est sortit voilà 6
ans au pays du Soleil Levant, et toujours pas de suite en vue. Cet arrêt brutal
n'est évidemment pas voulue tant Koike semble avoir encore beaucoup de
choses à dire. Et c'est bien dommage, car la construction de l'histoire semblait
très ambitieuse, et on ne pourra pas en saisir toute l'étendue (tous les
éléments étaient-ils réellement connectés comme on pourrait le croire? tout
était-il pensé dès le départ?). Certes cette suite de trips qu'était devenue le
tome 2 pouvait par moment être fatigante, mais force est de constater qu'on
en était devenu accroc. Alors peut-être est-ce un coup de génie de l'auteur,
qui a voulu pousser son concept jusqu'au bout : nous rendre totalement
dépendants le temps d'une lecture, nous faire vivre au plus proche du resentit
sensoriel les effets des drogues hallucinogènes, nous faire resentir les phases
ascendantes et desendantes d'un trip, pour finalement mieux nous montrer ce
que tout drogué resent un jour : le manque... Et quel manque!
L'une des saga cultes de Marvel et un mythe de la BD américaine... Autant
dire qu'en ouvrant ce livre je m'attendais à être bluffé.
Certes les dessins de Sienkiewicz sont pour le moins originaux... certes il en
resort une liberté, une expressivité, une esthétique unique... mais au final ça
fait plus mal aux yeux qu'autre chose (les couleurs m'ont paru franchement
pas belles).
Quant à Miller : certes il donne un aspect psychologique profond à son
histoire... certes il complexifie fortement son scénario... certes il ne lésine pas
sur le texte... mais au final on a un truc chiant à lire. Oui, vraiment. Je ne
mentirai pas en disant que j'ai dût me forcer pour finir. On a des masses et
des masses de textes, souvent inutiles, peu faciles à lire du fait de la syntaxe
particulière de l'auteur, une intrigue générale qui vaut pas grand chose, une
destructuration générale du scénario qui facilite encore moins la lecture et la
compréhension. Bon y'a quand même des passages qui m'ont pas mal
enthousiasmé, mais au final ce qui est resortit de ma lecture c'est de l'ennui,
de la "fatigue", et un effort fastidieux pour arriver à la dernière page.
Vous aurez compris, j'ai pas accroché du tout. À réserver aux fans de
Sienkiewicz sans doute...
Les trois premiers volumes ne m'ont pas beaucoup emballé, voir même
ennuyés par moments... On sent que l'auteur ne sait pas bien où il veut aller,
les pensées en voix-off des différents personnages, pas toujours
indispensables, plombent un peu le récit, bref c'est pas très intéressants.
Puis la suite s'améliore... on s'attache aux personnages, on peut être très
ému, ou bien parfois véritablement saisi d'effroi... Burns semble alors mieux
maîtrisé son sujet. Restent malheureusement ces encadrés remplis de textes,
et j'avoue ne pas être un grand fan de ce procédé.
Pour résumer, on peut dire que Black Hole oscille entre récit horifique et
tranches de vie d'adolescents (presque) quelconques. Des hauts et des bas il
faut avouer, mais en tout cas un graphsime vraiment prenant.
je me suis gourré, je voulais mettre 6/10 et non pas 5 (la nuance semble
minime mais elle a son importance pour moi). Je met donc un 7 pour
rééquilibrer
jhsddjhfmjkdshfjkmdfshkjdsfhdsfgdsfgdfgfdgdsfgsdfgdsfvsdfgdfgfdgfdgsdgfdfg
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Une ville aux limites incertaines (beaucoup la pensent infinie), une
administration farfelue comme seul M-A Mathieu sait en inventer, une société
surveillée, des politiciens attentistes... Et un beau jour, un mur qui vient se
dresser en plein milieu d'une rue et dérégler cette belle mécanique. Puis un
autre, en plein milieu d'une autre rue. Et ainsi de suite, des murs sont érigés
sans logique au moindre conflit.
On ne peut pas dire que cet album soit le meilleur de Mathieu, mais on ne peut
pas non plus dire qu'il soit mauvais... Une fois de plus l'auteur a réussit à
mettre en place un univers tout à fait atypique, soutenu par un dessin qui nous
"engloutit" totalement grâce à de grands applats de noir en opposition parfaite
à un blanc immaculé, allié à une ligne claire dont l'exactitude peut ici
s'exprimer toute entière grâce cette ville à la symétrie parfaite.
Reste que tout le potentiel de l'histoire ne semble pas avoir été exploité, et
que la réflexion sur la société, le langage, la perception, semble assez vaine.
Au final on reste sur sa faim, on n'a pas l'impression d'avoir lu une bonne BD
mais une BD potentiellement bonne... C'est assez dommage car il y avait-là
des possibilités énorme et des planches vraiment grandioses (la scène de la
rueuse en est un exemple flagrant).
Un second tome aussi génial que le premier même si les nombreuses zones
d'ombres empêchent de bien tout saisir. Le trait de Risso, qui m'a d'abord un
peu rebuté dans le premier volume m'a littéralement régalé dans ce deuxième
opus, apportant véritablement une ambiance particulière à la série, en plus de
nous servir des découpages ultra-dynamiques.
Les intrigues semblent elles aussi plus aboutis, les personnages sont toujours
aussi réussit, et les dialogues encore plus géniaux que dans le tome
précédent.
Un régal, donc, une fois de plus (même si les zones d'ombre peuvent être un
peu frustrantes).
Fin de l'arc des Puissants Vengeurs... et une fin bien amenée. Cet "arc" aura
été assez inégal mais dans l'ensemble plutôt réussit (l'abus de "bulles de
pensées" pouvait vraiment etre gavant par moment).
L'épisode de Hulk nous promet un avenir "fracassant" (dommage que
l'affrontement contre Hercule n'ait pas plus duré), la série annexe à WWH
Gamma Corps semble osciller entre profondeur et légèreté (j'avoue craindre
un peu la suite) et le What If final reste un épisode bouche-trou malgré tout.
Bref c'est pas mauvais, mais ça reste un peu mou. L'arrivée de Thor et le
retour des jeunots de l'Initiative le mois prochain devrait relever le niveau.
Plus la série Hulk dont la suite s'annonce prometteuse.
Une claque énorme la première fois que je l'ai lu, une excellente lecture
lorsque je l'ai réouvert... Certes Marc-Antoine Mathieu est plus "sage" qu'à
l'habitude pour ce qui est de destructurer ses albums, il y a moins d'inovations
graphiques, mais la créativité, l'imagination et le génie sont bien là. On se
demande où il va chercher autant d'idées.
Eudes le Volumeur, un "expert", accompagné de son disciple Léonard, doit
examiner de fond en comble les gigantesques sous-sols du Musée du Louvres
(dont personne ne se rappel le nom dans l'univers si particulier de Mathieu -
tout fan est en terrain connu). Gigantesques en effet : l'expert déambulera
des dizaines d'années dans ces sous-sols, sans même réussir à établir un plan
précis ni même à tout répertorier (et ce malgré le travail de ses
prédécesseurs).
L'histoire est découpée en chapitres, chacun d'eux mettant en scène la visite
d'un étage, d'une aile, d'un département particulier. Et à chaque chapitre ses
extraordinaires idées et ses trouvailles sans nom. On se régale véritablement
à avancer dans le livre en même temps qu'avancent les recherches du
Volumeur, à être encore plus surpris à chaque fois que l'on tourne une
nouvelle page.
Le moindre détail peut être conceptualisé, transformé, rendu tout à fait génial
par les idées sans fin de l'auteur. Lequel auteur s'amuse à nous compliquer ce
qui semblait si simple, à imbriquer des idées les unes dans les autres, à
emmêler des concepts... (des tableaux de tableaux, des cadres encadrés, des
copies copiées, des copies de copies de copies, des copies de copistes... mais
surtout pas de copies de Copi (il est incopiable) (ne rajoutons pas d'exemple
ça pourrait gâcher votre lecture (et j'en ai déjà trop dévoilé))). On a en plus
de ça des jeux sur les mots exquis (amoureux des anagrames...) et quelques
teintes d'humour bien senties. Et toujours cette réflexion sur l'art, sa
perception, son contenu, sa reproduction, sa création...
Au pur noir et blanc habituel, on a ici quelques teintes de gris en plus. La
parfaite opposition noir/blanc que Mathieu maîtrise si bien n'est donc plus là
mais ces gris sont propices à l'univers du Musée et ne gâchent en rien
l'impeccable ligne claire de l'auteur. De plus, même s'il est vrai que M-A M
aurait put jouer un peu plus sur la forme, ce format carré est parfait et permet
des découpages à la symétrie si cher à Mathieu.
Les Sous-Sol du Révolu est donc un album génial que tout fan de Marc-Antoine
Mathieu se doit de posséder (et il en est de même pour les fans d'auteurs
comme Fred ou Chris Ware).
un volume bien en dessous des précédents. Le problème principal : trop de
scènes d'action! ça en devient vraiment lassant, surtout que les dessins de
Maalev ne s'y prêtent pas énormément. Là où Bendis arrivait à jongler
parfaitement entre discussions ironiques, passages introspectifs et bastons
arrivant à point, il semble ici qu'il ait voulu déséquilibré la balance. Du coup on
a comme d'habitude de très bons passages, mais beaucoup d'autres qui
n'apportent rien. La saveur des épisodes précédents ne fonctionne plus, en
tout cas moins.
Bon ça reste du Bendis et du Maalev (l'expressivité de ses visages est
impressionante), donc ça peut pas être totalement mauvais, c'est juste que
c'est moins bon que sur les épisodes précédents.
Début de l'affrontement entre Iron Man et Hulk... pas top du tout. Les auteurs
ne sont pas mentionnés, mais je n'ai pas l'impression qu'il s'agisse des mêmes
qu'auparavant (dessins différents et scenario qui semble vite expédié - les
frères Knauf ont quand même fait des histoires largement plus travaillées sur
leurs Iron Man). Espérons que la suite nous donnera un affrontement
véritablement au sommet.
Quant au 4 Fantastiques, ça reste du McDuffie et du Pelletier... Très moyen,
donc. Une scène de combat plutôt cool malgré tout.
Reste deux épisodes bouche trou. Tout d'abord un What If qui imagine Steeve
Rogers et la naissance de Captain America pendant la guerre de Sécession.
J'ai bien aimé, avec des dessins intéressants qui m'ont fait (un peu) pensé à
ceux de Maïorana sur Garulfo. Et enfin, le dernier épisode ne nous raconte pas
autre chose que le Noël des Vengeurs (ceux d'avant Civil War). C'est léger,
marrant et agréable à lire, on en demande pas plus.
Ce Marvel Icons 36 n'est donc pas bien top. Et pour preuve : seul les deux
épisodes bouche-trou de la fin lui donne un peu d'intérêt.
comme d'habitude l'épisode des Thunderbolts est excellent (Warren Ellis
oblige), on regrette qu'il soit aussi court! Et pour une fois l'action prime sur sur
le reste.
À côté de ça on a une histoire complète d'Aguira-Sacasa en deux épisodes.
C'est plutôt réussit et surtout très sombre, avec un Eddie Brock schizophrène
partagé entre ses convictions et les tentations que lui laissent les restes de
Venom...
Peter David nous sert lui un petit face à face entre J. Johna Jameson et Peter
Parker... Pas mal mais sans plus.
Tout d'abord une très bonne réussite niveau humoristique. Ensuite un très bon
scénario. Et enfin un dessin et des couleurs qui accrochent.
Un excellent moment de lecture, une histoire prenante malgré son côté
improbable, des personnages bien campés dans leur caractère... Rien à redire
en somme, c'est du très bon, on passe du burlesque au tragique sans difficulté
aucune.
tout simplement hilarant. On n'arrête de rire pas une seule seconde, Larcenet
distille son humour avec grand talent et on passe un excellent moment. Il sait
être un champion dans le burlesque, l'absurde, le comique de répétition, le
détournement, l'exagération, la caricature... Bref, un grand moment
d'humour.
Pour un album bien mené, ce tome 7 est un album bien mené. Aymar de Bois-
Maury part pour la Terre Sainte en compagnie de son écuyer Olivier, du
fougeux chevalier anglais William, du brusque, grossier, chauvin mais non
moins sympathique chevalier batave Hendrik, et d'une poignée de pélerins. La
plus grande partie de l'histoire prend place dans l'Europe centrale, et bien des
surprises attendent notre groupe. La fatigue et la faim se lisent sur les visages
et dans les postures jusqu'au moindre coup de crayon. Un voyage au plus
près de la réalité. Une épreuve de souffrance et de douleur racontée avec
talent par Hermann, malgré l'intrigue finale qui laisse à désirer.
Cet album est à part dans la série des Tours de Bois-Maury, se partageant
entre la vie de château et les mythes anciens, et prenant place sur les côtes
brumeuses de Normandie. Hermann a voulu revisiter à sa manière les mythes
anciens, ceux d'Odin et de Thor. C'est assez réussit, malgré le côté
improbable et la déception qu'aura suscité ce titre pour beaucoup de lecteurs.
On peut être étonné par cet album, voir dérangé, mais la maîtrise d'Hermann
est certaine : authenticité de la vie de chevalier, maîtrise graphique des
paysages, fait de brume, de vent et de sel, ressentit des sentiments d'Aymar
et surtout ce côté inquiétant, mystique, intrigant, et graphiquement recherché
du fantastique.
Beaucoup ont été déçu, ce n'est pas mon cas.
Aymar débarque chez son vieil ami Yvon de Portel, dont les terres ont été
dévastées par la peste et autour duquel ne restent que quelques fidèles dont
l'amitié semblent très intéressée. De plus, non loin de là, une bande de
maraudeurs met la région de Tours à feu et à sang, attaquant tout convoi
semblant avoir de la valeur.
L'atmosphère est lourde, pesante... en ce sens cet album n'est pas des plus
agréable à lire. Reste néanmoins Yvon de Portel, un homme seul qui porte
véritablement l'album sur ses épaules. Dommage qu'Hermann n'est pas
réussit à nous servir un scénario aussi aboutit que sur les précédents titres.
Aymar de Bois-Maury et son écuyer Olivier s'apprêtent à traverser les
Pyrénées, et croisent sur leur route l'allemand Reinhardt, figure imposante,
archétype du chevalier à la fois courageux et imbu de lui-même, accueillant et
provocateur, n'ayant pas son pareil pour allier bravoure et bêtise. Il doit ici
faire face à son frère, qui veut lui rafler le fief qu'il vient d'hériter de son père.
Il s'agit-là d'un tome sombre et violent. Beau aussi, avec cette énigmatique
gamine qui apparaît tout au long de l'album, et cette fin en apothéose très
réussit. Aymar tient enfin une place véritablement prépondérante dans cette
histoire.
Cet album prend place dans une Espagne aride, aux décors somptueux. La
bande de la Pie, des voleurs-cambrioleurs-détrousseurs, n'a put s'empêcher
de s'emparer des biens d'un riche monastère. Favard, homme d'arme brutal
et violent, va partir avec ses hommes à la recherche des brigands. Commence
alors une poursuite sans pitié.
L'environnement est impitoyable, les hommes transpirent, tout est sec et les
paysages montagneux sont sublimes... Magnifiques et tragiques décors pour
une histoire qui l'est tout autant. Un album rude, tragique et beau, où le
combat de la vie devient une chanson de geste. Sans doute le meilleur titre du
premier cycle, porté par un dessin et un découpage qui ont gagné en maturité.
Alors que l'hiver frappe durement le pays de Caulx, une bande de pillard vient
saccager le château du coin sans oublier d'incendier les habitations alentours.
C'est dans cette période de souffrance qu'arrive Aymar, sur une terre où
plâne un fort désir de vengeance. Sans oublier l'arrivée parallèle d'un
personnage énigmatique : Eloïse de Montgri.
En parallèle on suit non sans plaisir la vie du village en reconstitution : ce
comique vieillard qui tient plus à sa poule qu'à sa vie, ce jeune noble qui tente
de restituer un semblant d'autorité, ces paysans qui essayent tant bien que
mal de survivre...
Les planches sont plus sombres, l'histoire tient la route, le scénario est plutôt
bien mené... bref, un bon album des Tours de Bois-Maury même si un peu
moins bon que le précédent.
Paysannerie, noblesse, criminalité, maçonnerie, clergé, mendicité... Avec ce
premier album Hermann a voulu dépeindre plusieurs aspects du Moyen-âge,
et avec brio malgré que l'on sente que ni son dessin ni son scénario n'ont
encore atteint la maturité qui feront la renommée de l'auteur.
On suit parallèlement la vie d'Aymar de Bois-Maury, hôte d'un petit seigneur
dont le fils ne cesse de le provoquer, et celle de Germain, jeune maçon
accusé de meurtre. C'est cet aspect-ci qui est vraiment intéressant, et en
particulier la dernière partie qui nous donne à voir l'évolution progressive du
jeune homme dans la société.
La manière dont Hermann décrit cette société moyen-âgeuse est admirable.
L'auteur a su trouver le ton juste entre deux visions, celle qui en donne une
image sublimée, l'autre qui exagère jusqu'au possible les souffrances et la
barbarie de cette époque. Les Tours de Bois-Maury est une série qui, dès ce
premier tome, trouve le compromis parfait entre ces deux imageries (bien que
la reconstitution historique ne soit pas parfaite, mais on se rapproche de la
réalité de cette période).
Le dessin quant à lui est assez flamboyant, fait de couleurs vives et éclatantes
qui malgré tout collent bien à l'époque. La capacité qu'a Hermann de créer de
magnifiques cases, de véritables compositions, est déjà acquise à cette
époque et nous régale véritablement, sans parler de son trait cassé et au plus
proche de la réalité.
Très bonne BD, avec des dessins et une mise en couleur vraiment très réussit,
les deux frères Larcenet nous offrent d'excellentes planches. Ca se lit
facilement, les dialogues sont efficaces, l'humour omniprésent, les
personnages intéressants, le tragique bien distillé... On en regrette que
Larcenet se soit limité à 48 pages, l'histoire aurait méritée d'être développée
sur un nombre de pages plus élevé à mon goût.
Il y a aussi une intéressante réflexion sur la peinture et l'image, et une autre
assez antimilitariste sur la guerre, qui m'a moins emballée, m'a semblé assez
caricatural (comme à chaque fois que Larcenet donne dans le politique pour
ma part).
La dernière partie, qui tranche fortement avec le reste de l'album, m'a quant à
elle un peu laissé froid. Elle arrive d'un coup, sans avoir été amenée alors
qu'elle est très différente du reste de l'album.
Reste que la Ligne de Front est véritablement une excellente BD (mais trop
courte!).
Marco est devenu papa, et toutes les scènes en rapport avec cet aspect de
l'histoire sont vraiment rafraîchissantes et agréables à lire. Certes. Mais on a
malgré tout l'impression que Larcenet reste sur ses acquis, qu'il ne force pas
trop son talent. En parallèle de cela on a une intrigue plus politique (la
destruction de l'atelier 22) qui lasse un peu malheureusement, et ne nous
passione que très peu là où dans les autres tomes Larcenet avait réussit à
nous attacher aux ouvriers de l'atelier 22 et à leur détresse.
Un dernier tome qui n'est donc pas très embalant, et où l'absence d'émotions
resenties par le lecteur tranche fortement avec les albums précédents.
La vie au jour le jour du comissariat de Néopolis, ville habitée uniquement
d'êtres à supers pouvoirs (et habillés de supers déguisements).
On n'a pas ici de personnage principal mais un groupe de policier dont chaque
membre a une vraie importance et une véritable place dans l'histoire. Une
intrigue principale distillée le long de ce volume, racontée parallèlement à une
mutitudes d'histoires secondaires et d'annecdotes bien senties.
Plein d'idées et de trouvailles, ce comics au ton léger est très bien construit et
agréable à lire, caricaturant ouvertement l'univers des super-héros (et cachant
de nombreuses références).
Un tome 3 bien au-dessous de ses prédécesseurs. On a certes une partie sur le
deuil très bien faite, et des passages de solitude saisissants mais dans
l'ensemble on a l'impression qu'il y a redite, comme une recette qu'on nous
reservirait une fois de plus. Mais la fraîcheur du tome 1 n'est plus là, et l'émotion
que l'on pouvait resentir avec le tome 2 bien moins forte. Des monologues assez
peu intéressants, de "grandes phrases profondes" prétentieusement intelligentes,
et surtout absence ce petit quelquechose qui m'a fait adorer les deux premiers
tomes. C'est dommage.
Lu le premier tome, et c'est très rafraîchissant comme BD. Au début ça ne m'a
que très peu emballé puis petit à petit je me suis laissé allé à la bouffée d'air pur
qu'est cette BD, pour mon plus grand plaisir. Et la suite risque elle aussi de
grandement me plaire, vu la tournure de l'histoire. Sans parler du dessin (sur
lequel j'avais quelques a priori au départ) qui marque par sa clareté, sa
simplicité maîtrisée, sa fraîcheure et l'utilisation d'un noir et blanc des plus
agréable.
Une très belle couverture pour un numéro... très moche.
Bon enfin, n'exagérons rien. L'épisode des Puissants Vengeurs est quand
même bien cool et la fin d'Omega Flight pas trop mauvaise non plus. L'épisode
des Illuminati démarre très fort (une discussion entre Red Richards, prof
Xavier, Tony Stark, Namor et Stephen Strange sur les femmes... c'est pour
dire) mais devient assez vite ennuyeux, avec de la parlote sans grand intérêt.
Reste néanmoins un tabassage très bien mis en image par Jim Cheung (dont
le dessin me ravie toujours autant).
Et enfin on a le droit à la première apparition de la série Hulk dans ce
mensuel... et tout ce que je peux en dire c'est que j'espère vraiment que ça
va s'améliorer, parce que là c'est pas du tout emballant.
Un deuxième tome plus sombre que le premier, les moments véritablement
légers sont plus rares... néanmoins cela permet de développer un côté plus
tragique d'où émane une véritable sensibilité, une vraie émotion que l'on
resent sans difficulté. J'ai même légèrement préféré au premier tome.
bla bla bla
Un très bon album où Alain Ayroles nous sert une fois de plus un excellent
scénario. Une bande de moines très attachantes, un comique de situation qui
atteind des sommets même si moins présent que sur les séries régulières de
l'auteur, une histoire maîtrisée de bout en bout... Ce scénariste hors pair
qu'est Ayroles est un véritable génie qui sait allier mieux que quiconque un
humour des plus efficace, à la fois subtil et grotesque, avec l'aventure la plus
prenante, sans oublier l'élaboration de personnages atypiques, attachants et
caractéristiques.
Le dessin de Critone sert quant à lui très bien le scénario, je suis pas
forcément un grand fan mais ça se marie super bien avec le ton général de
l'histoire (malgré quelques défauts au niveau du découpage et des angles de
vue, qui auraient put accentuer quelques effets du scénario).
des tranches de vie très agréables à lire. C'est frais, c'est simple. Joies et
angoisses d'un jeune photographe au tempéramant solitaire, borné, et un peu
névrosé, mais qui sait apprécier les choses simples. Son chat, son frère, sa
campagne, son voisin, ses photos, sa copine, sa vie. Des questionements sur lui-
même et sur sa vie, que Larcenet arrive à nous faire partager sans lourdeur. Le
resentit du lecteur est très fort, on partage impressions et émotions sans
difficulté grâce notammant au trait typique de l'auteur, trait qui devient ici
presque impressionniste.
Une très bonne BD aux relents autobiographiques.
Daredevil continue sa guerre contre le Hibou, et il est près à tout pour mettre
fin aux manigances de celui qui se prétend nouveau caïd d'Hell's Kitchen. En
parallèle à cela se poursuivent les intrigues déjà en place tandis que de
nouvelles entre en scène. Une iddyle naissante, un procès qui risque de se
compliquer, la presse toujours à l'affut... Bendis ne nous ménage pas et
maîtrise magnifiquement bien son sujet. Peu de scènes d'action, mais des
histoires véritablement palpitantes et passionantes, le scénariste sait nous
tenir en haleine sans nous ennuyer un seul instant. Le moindre dialogue est un
vrai régal, la maîtrise des silences est impressionantes, l'organisation des
cases parfaite. Et le graphisme dense et gras de Maalev toujours aussi
impeccable. On a en plus le droit dans cet album a un très bon final qui clos
parfaitement la saga débutée dans le volume précédent.
Bon épisode des Vengeurs Secrets avec une bonne grosse mêlée assez
confuse mais où le dessin de Yu s'exprime à merveille. Par contre une fin
assez étrange (le fameux "super méga évènement" dont on nous parle depuis
des mois) qui pourrait donné du grand n'importe quoi si Bendis s'égare un peu
trop...
un peu à la manière des Fantastic Four de McDuffie, avec un épisode assez
bof. À côté de ça on nous impose encore un épisode hors-série de l'équipe,
mais qui pour une fois est pas mal même si très léger (Paul Pope au dessin et
au scénario).
Dans Captain America, Bucky essaye par tous les moyens de récupérer le
bouclier de son mentor. Pas forcément génial mais comme d'habitude
Brubaker maîtrise son sujet (et les dessins sombres et sobres de Epting et
Perkins servent parfaitement ses scénarii).
Et pour finir, suite et fin du What If tournant autour de House Of M. Sans grand
intérêt malgré un premier épisode qui était plutôt pas mal.
Attention, absence de Sensasional Spider-Man et des Thunderbolts dans ce
numéro.
À la place on a 3 épisodes de Friendly Neighborhood plutôt cools (et en
rapport avec la saga "L'Autre"), comme quoi Peter David sait être constant
dans le "plutôt agréable à lire".
Du côté de la saga régulière pas de super-vilains ni de supers scènes d'action,
mais juste des super-problèmes auxquels un Peter Parker très sombre doit
faire face. Plutôt pas mal.
Kalesniko raconte dans cet album tous les traumatismes vécus par un jeunot
(lui?) pendant son enfance à travers de courts (très courts parfois) épisodes
où prédomine le muet. Une suite d'annecdotes à première vue annodines
soutenues par un dessin net, énergique et expressif, un découpage clair et
efficace, une narration et une mise en scène très bien maîtrisées où les
sensations du jeune Kalesniko (à condition qu'il s'agisse bien de lui) nous
touchent directement.
Ca se lit très vite (trop vite) mais ça nous atteind et nous émeut beaucoup.
Kabylie, 1957. Le lieutenant Messonier et sa section ont disparu depuis bientôt
un mois. Désertion? enlèvement? attaque des fellagas? retournement de
veste? rebellion? Valera et ses hommes sont chargés de retrouver les
disparus et de faire la lumière sur cette histoire.
L'histoire que Franck Giroud nous sert ici n'est en fait qu'un prétexte pour se
replonger dans les régions montagneuses de l'Algérie en guerre, où son père
a combattu étant jeune. Solidement documenté (Giroud est par exemple allé
sur place interroger d'anciens fellagahs), le récit n'en est que plus fort. On en
retiendra le caractère trempé des différents personnages, l'intensité
dramatique habilement mise en place, la très forte véracité des dialogues, et
surtout la volonté de montrer tous les apsects de la guerre d'Algérie dans
cette région de Kabylie dans un soucis évident d'objectivité, sans poser aucun
jugement de valeur sur personne. Et c'est très réussit.
La force d'Azrayen vient aussi en grande partie de la patte de Lax qui, à
travers un très beau sepia magnifié par des touches de lumières habiles, nous
sert de superbes compositions fourmillant de détails. On passe ainsi de
vertigineuses vues panoramiques à d'autres toutes en longueur, de plans
d'ensemble géniaux à des gros plans qui se fixent sur une action, un
personnage, un visage, le tout laissant une impression de parfaite symétrie,
avec des cadrages habiles et audacieux. Le trait est brisé, hérissé, aussi
chaotique que les décors dépeinds, avec des lignes allongées, exagérées, qui
donnent du mouvement à l'ensemble. Il faut aussi noter l'importance des
premiers et des arrières plans où toute la vie de la Kabylie est mise en scène
; des images rarement au centre de l'action mais qui amènent une ambiance,
des impressions, comme s'il s'agissait des décors naturels du pays.
C'est cette association du trait dur et expressif de Lax et du scénario au plus
proche de la réalité de Giroud qui donne à Azrayen cette envergure, cette
qualité, cette sensation qu'on vient de lire une très grande BD. Et ce n'est pas
qu'une sensation, heureusement.
tout simplement excellent. Joe Matt met sa pitoyable vie en image sans aucun
tabou. Et on prend un malin plaisir à suivre les tribulations maniaco-sexuelles
d'un loser assumé, pingre, grincheux, pleurnichard, insuportable, obsédé
sexuel, voyeur, obsessionel... c'est très bien fait, à peine a-t-on fini une page
qu'on veut absolument connaître la suite, on est très facilement pris par ce
personnage assez hors du commun, on sent qu'il y a eu une volonté de
"travailler" ces souvenirs, d'y mettre de l'ordre, de ne pas simplement aligner
des évènements les uns à la suite des autres (dans le cadre de chaque
chapitre je veux dire, pas sur l'ensemble du bouquin).
Les graphismes quant à eux, bien que simples, sont un régal de lisibilité et de
noir et blanc maîtrisé, avec des expressions faciales savammant exacerbées.
L'auteur a beau donner l'impression de se reposer sur ses aquis, on ne lui en
demande pas plus.
Le découpage systématique en planches 6 cases et la tendance à garder
toujours le même type de cadrage et les mêmes angles de vue tout au long
de l'album donnent quant à eux à l'ensemble un côté feuilletonesque et une
apparente cohérence, en plus d'accentuer l'aspect dessin animé (ou view-
master pour reprendre un objet cher à l'auteur).
Bref, un livre hautement jouissif.
franchement pas très emballé par ce premier tome... bon déjà les dessins
m'ont semblé assez moches (grands applats de couleurs fades ou au contraire
trop vives, corps "rectilignes" et statiques, visages avec des expressions qui
sonnent faux, et surtout d'énormes carrences pour toutes les scènes de
mouvement et d'action... bref ça manque vraiment de technique. Maaaaais ça
n'engage que moi).
Bon ensuite si l'idée de départ est très bonne (du jour au lendemain tous les
hommes meurent... n'en reste qu'un, au milieu d'un monde désormais dirigé
par les femmes), la manière dont elle a été traitée est par contre très en
deça. L'énorme champs d'idées scénaristiques que cela aurait put induire est
très mal exploité, on est surpris à quasiment aucun moment, dans l'ensemble
les situations paraissent très peu plausibles, on a des personnages sans
charisme... bref ça semble baclé.
Mais tout n'est pourtant pas à jeter, car si le scénariste a un peu du mal au
niveau des éléments de l'histoire, il a néanmoins un certain talent pour ce qui
est de raconter : les séquençages sont bien trouvés, les dialogues plutôt pas
mal, la multiplication des points de vue intéressant... et en + il a même réussit
à me donner envie de connaître la suite (un peu en tout cas).
un rythme soutenu, une intrigue prenante, un découpage et des dessins assez
flamboyants pour un type de BD où l'austérité est habituellement de mise...
bref un très bon album plein de qualités, mais qui contient néanmoins
quelques clichés assez pénibles qui auraient facilement put être évités.
bla bla bla (ça c'est pour la nouvelle règle des 300 caractères)
c'est deg', affreux, immonde... les aventures d'un "exterminateur" (et pas
seulement de cafards, mais aussi de rats, mulots, vers...) qui fait ses premiers
pas dans le métier. On suit ainsi ses péripéties hautement gerbantes soutenues
par un dessin pour le moins... efficace, et dont les couleurs flamboyantes
donnent un côté encore plus vif aux amas de putréfactions qui nous son montrés
ici.
Le point fort de cette BD, outre l'originalité de sujet traité, c'est évidemment sa
capacité à nous faire partager la plus haute sensation de dégoût, et on
manquerait presque de lâcher un dégueulis tant on se laisse facilement emporter
par les scènes les plus répugnantes.
Ajoutez à cela des personnages pour le moins atypiques, une intrigue "chimico-
mutante" qui se met bien en place et une bonne dose de mystère magico-
mystique, et vous avez un excellent divertissement. À ne pas trop prendre au
sérieurx evidemment.
c'est marrant et plein de bonnes idées, mais de là à dire que c'est un chef-d'oeuvre... certes il y a une critique du totalitarisme mais elle est somme toute assez faible, et puis ce n'est pas à cela que l'on juge un chef d'oeuvre. Les dessins sont franchement moyens (en même temps c'est du Tronchet quoi), les personnages principaux sans relief et assez sans intérêt, et l'idée de départ devient peu à peu lassante.
Restent le comique de répétition, l'humour absurde, les situations coquasses, et de biens bonnes blagues : Tronchet sait faire rire, et il le fait super bien. Sans oublier toutes les inventions "Fréd-iennes" très bien trouvées qu'il imagine dans cette histoire.
Bref pas un chef d'oeuvre mais un très bon album tout de même.
Avis sur les 2 premiers tomes : c'est excellent. Ca commence de façon intéressante, pas forcément très original non plus, puis ça part dans un aspect plus physique quantique et théorie de la relativité, le tout dans une ambiance SF faussement classique.
Les personnages ont une profondeur psychologique un peu surfaite et le dessin assez sombre et fouillé ne donne pas un ensemble très clair mais le développement de l'intrigue nous passione sans difficulté pour peu que l'espace-temps et ses paradoxes vous intéresse un peu. Les impressions de grandiose et d'immensité sont très réussit et nous immerge immédiatement dans l'action.
J'ai tout lu d'une seule traite et la suite ne va pas tarder à se faire dévorée tant le scénario, les questionnements et l'intrigue sont prenant et intelligemment développés.
Un très bon tome d'introduction qui donne tout de suite le ton de la série.
Un découpage destructuré qui brise le fil linéaire des cases et qui instaure immédiatement un certain rythme, propice à ce genre de récit ; des dialogues savoureux, remplis de petites touches d'humour qui font mouche sans difficulté ; un dessin qui ne donne pas forcément l'impression d'une grand technique mais qui instaure un style "street" sans difficulté et qui se suffit à lui-même, va droit au but. C'est assez peu chargé, le trait est clair, un peu "brisé", avec des décors "à l'économie spartiate" pour reprendre les termes de Steranko dans son introduction.
Les situations vécus par les divers protagonistes sont très bien présentées et mise en scène, avec des personnages assez quelconques qui prennent une envergure certaine sous la plume d'Azzarello. L'auteur maîtrise ses intrigues et les développe avec qualité. Mais les dénouements ne suivent pas toujours et peuvent paraître dans ce premier tome un peu maladroits.
La suite s'avère prometteuse!
En 1989, subitement, pour échapper à la pression que lui font subir ses
éditeurs, Hideo Azuma décide de tout lâcher et de disparaître dans la nature.
Pendant plusieurs mois il aura une vie de clochard avant de rentrer chez lui. 3
ans plus tard il disparaît à nouveau, vagabonde, se met à travailler dans une
entreprise de gaz, et redonne à nouveau signe de vie. Et enfin, en 1997, il
passe par un hôpital psychiatrique pour soigner son alcoolisme.
Trois expériences pour autant de chapitres (+ un passage assez long sur la
dur vie d'auteur de manga, sans cesse harcelé par ses éditeurs).
Ce qui est intéressant avec ce manga c'est que Azuma raconte tout avec un
détachement et une distance certaine, évite l'appitoiement sur lui-même et
n'oublie pas de placer beaucoup d'humour dans ses pages. L'auteur avoue
même avoir éviter de raconter les moments les plus durs et les plus
misérables.
On suit ainsi avec plaisir (si je puis dire) toutes les petites astuces et
débrouillardises que ce nouveau vagabond utilise pour survivre et pour passer
le temps. C'est raconter de façon assez linéaire, avec beaucoup de textes en
voix-off, le tout illustré par un trait rond, comique, et sous lequel la moindre
poubelle paraît très propre. On se met assez facilement dans la peau de
l'auteur et on suit avec intérêt ses péripeties.
Le reste de l'album est un peu moins intéressant, même si le passage dans
l'entreprise de gaz garde de l'intérêt et que la description que fait l'auteur de
son alcoolisme est criante de vérité.
Bien que l'album souffre parfois de quelques longueur, cela reste très instructif
et agréable à la lecture. On regrette néanmoins qu'Azuma fasse l'impasse sur
un certain nombre de points pourtant important (son retour au foyer, sa
relation avec sa femme, les réactions de ses proches...).
Jeph Loeb et Tim Sale revisite le mythe de la naissance de Hulk. Les
premières 48 heures de son existence. Avec en guest star le Iron Man des
premiers temps.
Les moments d'émotions et les passages tragiques sont très réussit mais les
scènes d'action ne suivent pas vraiment et les colères de Hulk ne donnent pas
toujours un très bon rendu. Le trait assez caricatural de Sale n'est pas non
plus le mieux adapté pour cette histoire.
Ca reste un bon titre, mais qui aurait put donner beaucoup mieux si les
graphismes avaient eu un meilleur rendu
Le Procès du Siècle présenté ici n'est pas celui de Daredevil contre le Daily
Globe mais de l'état de New-York contre le White Tiger. Ce dernier, héros "de
seconde zone" qui a repris du service il y a peu est accusé à tort du meurtre
d'un policier. Matt Murdock sera son avocat lors du procès.
3 très bons épisodes mais l'absence de Maalev au dessin est vraiment
dommage, et on se rend compte alors de toute la puissance tragique et
dramatique qui resort habituellement de son graphisme tant elle semble faire
défaut ici. Les dessinateurs qui le remplacent (Gutierrez et Dodson) ne sont
pas mauvais mais la différence se fait fortement resentir. Et c'est bien
dommage parce que le scénario est vraiment bien réussit, mais sans les
dessins de Maalev toute l'intensité se perd.
Heureusement ce dernier retourne à son poste dans le 4e et dernier épisode
de ce volume pour une histoire qui s'annonce géniale, mettant au prise
Daredevil et le Hibou, lequel espère bien récupérer la place laissée par le
Caïd. Daredevil y retrouve toute sa noirceur. Et on a en prime la naissance
(encore très timide) d'une idylle assez platonique.
Exellent épisode des Illuminati qui met en scène le fameux Beyonder, c'est
bien mené du début à la fin, avec un dénoument étonant. Bien cool quoi. Dans
Omega Flight on a le droit à de la bonne baston du début à la fin donc très bon
épisode aussi (avec l'arrivée intéressante d'un nouveau personnage). Un peu
moins enthousiasmé par contre par les Puissants Vengeurs. Déjà l'équipe me
revient vraiment pas et puis les dessins sont faussement maîtrisés (ya des
scènes vraiment moches) et l'histoire me passione vraiment pas. Et enfin on a
un petit What If à la fin assez nullissime qui fait de Thor le nouveau hérault de
Galactus.
Bon mag' dans l'ensemble malgré tout
Bien sympa, pas un chef-d'oeuvre mais le mélange de la réalité historique et
de la fiction le plus farfelue donne un rendue intéressant. C'est quand même
un peu trop improbable niveau scenario pour qu'on soit complètement
emportés mais ça reste un assez bon album.
(PS : absence quasi-totale de protagonistes féminins dans cet album)
attention chef d'oeuvre. À ne louper sous aucun prétexte, tout fan de BD se
doit d'avoir ce volume dans sa bédéthèque (selon moi du moins)
et j'écris encore 2-3 trucs ici parce que maintenant il faut 300 caractères
minimum dans un avis (du coup tous les avis de Cachou ont disparu et ça me
deg' parce qu'ils étaient vraiment magnifiques)
Arg! nom de dieu de nom de nom! ça c'est d'la BD! Sacré bordel...
Ptètre bien qu'je suis un peu influencé par le culte qui est porté à cette BD
(quoi que d'hab' c'est pas trop le cas) mais quand même c'est impressionant
comme truc... J'viense de me le relire, et bah.. quand on sait de quand ça
date... ces dessins... ce muet... chaque case est d'une telle richesse, alors
imaginez une planche entière, une histoire entière, un album entier... J'suis
sous le coup là...
Bon faut quand même avouer que ce n'est pas à mettre entre les mains de
n'importe qui, et que c'est surtout la partie ventrale qui est intéressante, le
reste étant quand même un cran en dessous (voir très en dessous -la dernière
planche).
un méga machin à lire avec un bon truc d'electro expérimentale en fond
sonore
Pour ce nouvel album Blain arrive à faire rebondire la série sans la dénaturer,
à faire évoluer la situation de base qu'était celle du premier tome de façon
habile.
On a ici un album principalement centré sur Clem, personnage très intéressant
tant pour sa personnalités que pour sa vie amoureuse/aventureuse. On reste
dans le même ton, les effets graphiques sont toujours aussi bons et on
partage les peines et les joies de Clem, tiraillé entre ses amours passionés et
sa vie de famille.
On peut néanmoins regretté que le côté "bande de potes" ne soit plus là,
même si ça reste très bon à lire. Ptit bémol quand même pour les quelques
pages de la fin où les textes explicatifs dans les encadrés prennent un peu
trop le pas sur la narration habituelle de Gus et la dénature un peu.
J'ai rarement vu des dessins aussi vivants, dynamiques, parlant, que ceux que
Blain nous sert dans cette BD. De chaque case se dégage un foisonement de
vie assez impressionant, avec un trait fluide, tout en courbes, naturel,
spontané, nerveux, et tout un tas d'effets graphiques qui nous font rentrer
sans difficulté dans cet album. Même constat pour les émotions, que Blain
retranscrit à merveille grâce à des procédés de son cru qui marchent
magnifiquement biens.
Niveau scénario, l'histoire tourne autour de trois potes hors-la-loi qui écument
diligences, trains et banques. Mais ces bandits-là pensent plus à leur
quéquette qu'à leurs dollars. On suit ainsi les manigances de Gus pour se
"faire des poules", l'amateurisme de Gratt en matière de flirt et les amours
passionés de Clem. Ici pas d'histoires à l'eau de rose ou exagérément
tragiques, on pourrait dire qu'il s'agit plutôt d'histoires d'amour pour mecs. On
passe ainsi du flirt à la cuite, de la nuit d'amour à la journée de vols, du mot
doux à la grossièreté.
Une vraie BD de potes séquencée en épisodes plus ou moins longs, avec un
trio attachant ou chacun à ses propres qualités et ses propres défauts. C'est
relâché, sans fard, l'écriture comme les dessins semblent assez instinctifs.
Très plaisant à lire.
Super album de Bendis et Maalev, supérieur à Underboss selon moi même si
on peut dire qu'il s'y passe moins de choses.
Le résumé : Daredevil doit faire face à la presse, qui a révélé qu'il était en
vérité Matt Murdock.
C'est un régal de lire l'écriture fortement cinématographique de Bendis,
surtout lorsque elle est servie par un Maalev au mieux de sa forme, avec son
trait épais, ses ambiances sombres et ses couleurs noircis. Ajoutez à cela un
découpage audacieux et des dialogues superbes, et vous avez une exellente
BD. Pas déçu de l'avoir achetée, avec pas mal de passages d'anthologie.
mmh... l'affrontement tant attendu entre Spider-Man et le Caïd?... bof bof
bof... au fait d'un affrontement, on a juste le droit à un passage à tabac dans
les règles de l'art ponctué de quelques monologues d'un Peter Parker très
remonté. Par contre intrigué de savoir comment les choses vont tourner pour
Fisk.
L'épisode de Peter David est quant à lui plutôt sympa, divertissant comme
d'hab' quoi, et celui de Sacasa est pas mal non plus, avec une bonne fight
entre Spidey et Mister Hyde.
Thunderbolts continue de son côté de me passioner, avec un Osborn vraiment
fascinant (pareil pour Penitence, mais on le voit moins) et un scénario mené
de main de maître par Warren Ellis.
Super épisode des Vengeurs Secrets (alala kes je j'l'aime cette équipe) avec
un peu moins d'allers-retours scénaristiques entre le passé et le présent qu'à
l'habitude, ce qui repose un peu. + l'arrivée d'Oeil de Faucon en prime. Du
très bon Bendis quoi (même si ça avance pas vraiment niveau histoire mais
c'est pas le plus important selon moi).
La série Iron Man continue elle aussi sur sa lancée avec encore un très bon
épisode. Cette manière qu'ont les frères Knauf de traiter les histoires me plaît
vraiment beaucoup (avec en + des dessins very good de Delatorre). Mais bon
il reste encore pas mal de questions non élucidés et espérons que les
réponses seront pas du n'importe quoi (notammant la mort de Najeeb).
Niveau fantastiques McDuffie ne l'est pas vraiment et reste constant dans le
moyen (même constat pour les dessins et les couleurs). Quant au "What if"
final (l'enquête de la Bête et de Miss Marvel sur l'implication de tiers dans
l'affaire House Of M) c'est pas mal sans être non plus exceptionnel.
En gros un bon numéro qui reste constant quant à la qualité (ou la non-
qualité) de ses séries régulières.
L'épisode de Jeph Loeb est bien sympa mais... c'était pas censé être le dernier
de la saga? parce que là ya encore beaucoup de questions qui restent en
suspend (faudrait d'ailleurs voir à accélérer un peu le mouvement parce que
c'est bien beau de mettre des énigmes à tous les coins de case mais avoir
quelques réponses de temps en temps c'est pas plus mal non plus). Bon je me
plains je me plains mais c'est quand même du bon Loeb. Et puis les dessins et
la mise en page de Bianchi sont vraiment magnifiques.
Quant au "What If" qui suit et bien... divertissant. Pour résumer : Wolverine
décide de buter toute la communauté super-héroïque
Des combats excellents, de très bons passages (et d'autres qui le sont
beaucoup moins), une intrigue plutôt pas mal... un album plutôt bon dans
l'ensemble quoi, mais qui aurait gagné à moins s'étaler par moment, en
évitant quelques scènes inutiles qui traînent en longueur. Et si les dessins
peuvent donner parfois un très bon rendu (en particulier sur les fameuses
scènes de combats) il peuvent en revanche devenir parfois franchement
moches (trop lisses, trop "photos", se reposant trop sur le travail
informatique...). Mais bon ça reste du bon Iron Man.
Une série vraiment exceptionnelle! un Tardi qui donne la pleine mesure de son
art, tant graphiquement que scénaristiquement. On croirait son style avoir
toujours été destiné à cette période de l'Histoire tant elle lui va bien (encore +
que pour la Belle Epoque ou la Grande Guerre). Et puis ce format à l'italienne,
très bien choisit, permet à Tardi de réaliser de superbes vues panoramiques
et d'élaborer ses planches de façon tout à fait nouvelle.
Les intrigues individuelles s'entremêlent, se croisent, influent les unes sur les
autres... la grande Histoire rencontre la petite... C'est un régal, tant dans les
portraits que fait Tardi de chacun de ses personnages que dans la
reconstitution du Paris de la Commune. On s'y croirait vraiment. Le tout est
forcément très noir, réaliste, on passe au fil de ces quatre énormes albums de
l'espoir le plus sincère au désespoir le plus profond. C'est passionant d'un
point de vue historique et souvent très prenant du point de vue du scenario.
Tardi met ses tripes dans cette adaptation (libre) du roman de son ami Jean
Vautrin. C'est pour moi le titre majeur de l'oeuvre de Tardi et l'un des plus
important de la BD des années 2000.
Quelques bémoles néanmoins (il en faut bien) : une accumulation de texte qui
peut en rebuter certains (ce ne fut heureusement pas mon cas), un tome 3 qui
donne un peu trop libre court à des monologues sans fin (à mon goût), un
partit pris évident qui manque parfois cruellement d'objectivité (je parle
surtout pour le tome 4), et une intrigue finale un peu vite expédiée, ce qui m'a
légèrement déçu.
À part ça rien à redire, un grand moment de lecture!
La première BD que j'ai vraiment lue de la première à la dernière page, sans
rien oublier ni sauter. J'venais d'avoir 7 ans je crois bien.
J'lui met donc un beau 10 sur 10 qu'elle ne mérite pas du tout.
Histoire quand même sympatoche (j'viens de le relire) de Pif et Hercule
voyageant à travers le temps.
Rien à rajouter.
Ces dessins! qu'est-ce qu'ils sont beaux... et pourtant on aurait put penser
qu'ils colleraient mal à un univers super-héroïque mais là ces peintures (parce
qu'il s'agit plus de peintures que de planches) sont vraiment éblouissantes. On
se demande comment l'italien Dell'Otto a put boucler Secret War dans des
délais normaux vu le travail effectué sur ses graphismes.
Quant à Bendis, toujours en forme. Ses dialogues sont exceptionnellement
cinématographiquest et les personnages super bien traités. Sa tendance à
toujours vouloir mêler action passée et action présente est bien sûr là mais ne
gêne pas outre mesure (au contraire d'autres scenarii où il s'égare parfois un
peu). Une belle performance de sa part aussi donc.
Quant à l'histoire à proprement parlée, et bien je dirai 3 premiers épisodes
géniaux, puis les deux derniers un peu en deça (un affrontement final qui dure
et dure encore, des révélations pas super biens amenées, la partie "Latvérie"
de l'intrigue un peu vite expédiée...). Mais bon on va pas se plaindre, ça reste
du très bon (surtout que d'après la préface (qui n'a pas l'air d'un fake)
l'histoire serait vaguement inspirée de faits réels relatés à Bendis jeune par un
oncle travaillant alors à la CIA). Bref, une histoire d'intrigues classées secret
défense, de missions obscures et d'intérêts divergents, avec pour capitaine le
patron du SHIELD Nick Fury.
Il faut au passage préciser que sur 248 pages, la moitié au moins est
constituée de "dossiers" du S.H.I.E.L.D. présentant les caractéristiques des
personnages, des comptes-rendus de discussions et d'interrogatoires, des
notes prises par Fury... le tout présenté sous forme de vrai-fausses données
informatiques. C'est sympa, mais un peu barbant à la longue (quand c'est
entre 2 chapitres ça va mais quand on nous sert 80 pages compactés en fin de
volume on fait une p'tite overdose quand même).
Sans oublier aussi quelques pages consacrées au travail graphique de
Dell'Otto.
Bref, une belle réussite que ce Secret War (avec en + un très beau format et
un papier d'excellente qualité).
Un très beau livre, malgré la fait que les choix scénaristique (notamment
l'absence de texte) peuvent le rendre hermétique pour certains. Mais si l'on
arrive à passer ce cap on entre dans un univers magique.
Le thème du livre est l'émigration (vers les USA semble-t-il, mais pourtant
l'auteur dit s'être surtout inspiré du vécu de son père qui, lui, a débarqué à
Melbourne... de toute façon Shaun Tan veut surtout tendre vers l'aspect
universel de la chose). On a l'impression de connaître toutes ses images par
coeur (l'arrivée des imigrants, leur inspection, la recherche d'un emploi, le
taudis miséreux...) et pourtant tous les traits de la ville sont inventés : il ya
d'étranges bestioles partout, les bateaux volent, la nourriture est inhabituelle,
les systèmes d'achats ou de courrier sont tout droit sortis de l'imagination de
l'auteur, les immeubles sont atypiques... On nous présente donc un univers
très riche pour lequel Shaun Tan a fait preuve d'une créativité étonnante... et
pourtant on est à peine dépaysé tant la présence d'éléments familliers est
forte.
Le dessin au teint tantôt sepia tantôt grisatre est quant à lui un vrai régal, et
assure parfaitement le rôle tenu normalement par les textes. Les visages sont
bien expressifs, la manière de dessiner les mouvements et les positions
extrêmement parlante.
Un très bon album donc, un ovni qui m'a séduit plus par son côté inventif,
créatif, extrêmement riche et plein de trouvailles plutôt que par le témoignage
onirique à visée universelle de ce que peut être l'émigration loin des siens. À
relire à coup sûr (lu à la fnac).
Néanmoins à ne pas mettre entre toutes les mains car c'est vraiment
particulier et assez difficile d'accès, rentrer dans le bouquin n'est pas
forcément très facile (ouf j'en suis).
Mis à part 2 mini-épisodes inutiles en fin de mensuel, toutes les séries de ce
troisième numéro sont vraiment réussit (même si je crains que Les Vengeurs :
l'Initiative ne prenne une mauvaise tournure). Petit bémol : Illuminati a été
éclipsé et ne revient que le mois prochain
Un livre vraiment émouvant où Taniguchi nous fait partager tristesse, regrets
et nostalgie.
Yoichi vient de perdre son père et retourne dans la ville où il a grandit (qu'il
n'a plus vu depuis 15 ans) pour se rendre à la veillée funèbre. Tout au long de
plus de 200 pages, c'est cette veillée qui nous est racontée, une veillée où on
se rapelle quel homme était le père de Yoichi, lequel Yoichi apprend en vérité
à réelement le connaître ce jour-là.
Le côté introspectif de l'histoire peut parfois être étalé de manière un peu
lourde mais au final ce livre ravit. C'est simple et très réussit.
Azzarello a voulu pour cet histoire encrer clairement Hulk dans un univers
réaliste : fini les immeubles détruits sans qu'il n'y ait aucune victimes
collatérales, ici on nous montre cadavres, familles éplorées et réfugiés
désorientés.
Niveau dessin, le Hulk de Corben est d'une grande force graphique, même si
ce trait particulier peut lasser un peu à la longue.
L'histoire quant à elle est réussit, pas forcément beaucoup d'action mais de la
destruction comme on la connaît avec le géant vert, et de l'introspection
comme il faut. Doc Samson traque son compère en radiations avec l'appui de
l'armée, un scénario plutôt classique en vérité au premier abord.
Au final on a un album bien réussit, avec peu de défauts.
Le magazine reprend du poil de la bête!
On y voit un Spider-Man véritablement jusqu'au boutiste et plus ténébreux que
jamais confronté à un Fisk toujours aussi méthodique et efficace. Le prochain
épisode rique bien d'être des plus haletant, avec un duel au sommet. Seul
bémol : la manière dont sont réglés les problèmes de tante May me semble un
peu tiré par les cheveux et pas du tout satsfaisante.
Par ailleurs la collaboration Spider-Man/Homme-Sable dans "Friendly
Neighborhood" s'avère très intéressante (même si l'apparition de personnages
de 2011 n'annonce pas une suite forcément géniale) tandis que l'épisode avec
pleins de Spider-Men partout (Sensational Spider-Man), bien que pas super,
nous éclaire un peu plus sur les étrangetés qu'on a put voir et nous donne une
explication assez bien trouvée.
De son côté la série Thunderbolts continue d'être toujours aussi bien tournée :
on nous montre habilement le fonctionnement de l'équipe tout en cresant un
peu plus les personnages (notammant Osborn, de plus en plus tourmenté),
sans oublier le point de vue des super-héros pourchassés ni celui du peuple
américain. Au final on a un épisode avec peu d'action mais qui nous tient
véritablement en haleine du début à la fin.
Assez inégale, mais une très bonne idée de départ, imaginée par Straczinsky :
étudier les différentes étapes qui constituent le deuil à travers le regard de
plusieurs super-héros sur la mort de Captain America. Ces étapes sont le
refus, la colère, le marchandage (dans le sens où on essaye de remplacer la
personne morte par une autre), la dépression et enfin l'acceptation. Autant de
passages du deuil qui donnent lieu pour chacun d'eux à un chapitre de ce
recueil. Au final ce ne sera pas Straczinsky qui se collera au scenario de ce
récit mais Jeph Loeb (qui a perdu son fils il y a 2 ans de cela) tandis que les
dessins sont confiés tour à tour à Lenil Yu, Ed McGuinness, John Romita Jr.,
David Finch, et John Cassaday.
Mais, comme je le disais plus haut, c'est assez inégale, et si on a le droit à de
très bons passages (l'enterrement par exemple, ou encore d'un point de vue
graphique l'épisode de Finch qui est vraiment époustouflant) il y en a d'autres
qui semblent presque inutiles (comme le combat entre les Puissants Vengeurs
et le Requin-Tigre). Mais bon, les premiers priment sur les seconds donc au
final je ne dirai qu'une chose : c'est franchement pas mal.
Si le premier numéro de ce mensuel m'avait quelque peu déçu, je dois avouer
avoir pris beaucoup de plaisir à la lecture du second.
Mighty Avengers est ma foi pas trop mal (même si l'équipe mis en place me
plaît toujours aussi peu) et Omega Flight commence à prendre une très bonne
tournure (malgré des dessins bof).
Illuminati, dont le premier épisode m'avait semblé assez inutile et loupé, nous
offre ici une aventure cosmico-métaphysique des plus inventive dont j'attends
la suite avec impatience (le regard sévère de Xavier à la dernière page
semble être lourd de sens, mais pourquoi?).
Et enfin "Avengers : The Initiative" est clairement la révélation de ce nouveau
mensuel. On renouvelle les super-héros, on utilise intelligemment les anciens,
les histoires sont intrigantes et le dessin de Caselli, mélangeant habilement
style manga et utilisation de l'informatique, colle parfaitement à l'ambiance du
récit.
En bref cette nouvelle édition du mensuel Marvel Heroes prend une très bonne
tournure (et encore les séries Hulk et Thor doivent arrivés).
L'arc de Jeph Loeb avait très bien commencé et j'attendais la suite avec
impatience, mais je dois avouer avoir été un peu déçu avec cet épisode. Les
dessins de Bianchi, sombre et proches de la peinture, ont beau être
magnifiques et donner lieu à quelques géniales compositions, mais l'intrigue...
ça s'emmêle, c'est confus, les pensées en voix-off et les dialogues ne sont
pas clairs et les évènements ne s'enchaînent pas forcément bien. En revanche
je trouve l'idée d'ouvrir chaque épisode par une sorte de rêve très bien
exploitée.
Quant à Origins, je dois avouer que les dessins de Dillon ne sont pas vraiment
ma tasse de thé et que ça gâche quelque peu ma lecture. C'est d'autant plus
flagrant ici vu qu'on a pas mal d'actions et que Dillon n'excèle vraiment pas
dans ce registre.
Bien dommage que Straczinsky soit partit de la série Fantastic Four. Ce n'est
pas que McDuffie soit mauvais scénariste, mais il est assurément moins bon.
On a le droit a 2 de ses histoires, une première aux allures cosmiques que je
trouve vraiment sans plus, et une seconde plus de l'ordre de l'anecdotique
(une rencontre entre Richards et Fatalis) qui ne convainct pas vraiment. En
bref : j'attends l'arrivé de Mark Millar avec pas mal d'impatience.
Quant aux Vengeurs Secrets, je trouve que Bendis emmêle trop passé et
présent. Je sais que c'est un peu à la mode ce procédé de flash-back mais ça
donne ici une histoire pas forcément agréable à lire alors que l'intrigue vaut
quand même le coup (surtout avec une équipe aussi charismatique). Par
contre rien à redire au niveau des dessins, le style crayonné de Lenil Yu donne
certes un aspect un peu brouillon à l'ensemble mais c'est vraiment original et
même osé pour un comics Marvel. Un vrai style à part quoi, expressif et
instinctif.
À l'inverse des 2 autres épisodes qui ne m'ont pas emballé des masses, Iron
Man (maintenant devenu directeur du shield) m'a en revanche agréablement
surpris. C'est clair, c'est maîtrisé, et on centre clairement la série sur l'aspect
organisationnel du S.H.I.E.L.D.
mouais pas top ce numéro...
déjà le Straczinsky n'est pas des plus réussit malgré les alléchants épisodes
qui le précédaient. Enfin un peu déçu quoi, on peut pas dire que ce soit
mauvais mais "l'enquête" de Peter Parker est expédiée super vite et pas super
bien racontée (et puis les dessins de Garney j'avoue que j'suis pas un grand
fan).
Le Friendly Neighborhood m'a pas trop emballé lui non plus même si une
collaboration entre Spidey et l'homme sable peut donner du bon par la suite.
Sensational Spider-Man c'est somme d'hab', Roberto Aguirre-Sacasa nous fait
crouler sous les énigmes et on comprend à peu près rien. C'est pas mal
comme procédé mais faudrait qu'il se renouvelle un peu ce scénariste.
Au final seul Thunderbolts m'aura un tant soit peu enthousiasmé, avec un
Osborn qui commence à montrer ses failles et une équipe dont on comprend
mieux le fonctionnement. L'assault sur Jack Flag n'est pas forcément des plus
palpitant mais la série reste intéressante.
Par contre je suis vraiment déçu que les traducteurs aient choisit Penance
comme nouveau nom pour Speedball plutôt que Pénitance. L'utilisation de ce
dernier pseudo pour nommer le nouveau SpeedBall auraient à mon avis eu un
impact bien plus important qu'un "Penance" dépourvu de tout sens à la lecture
directe.
Enfin bref vous l'aurez compris ce numéro 95 n'est pas un Spider-Man qui
m'aura emballé
Une suite un peu décevante. Le premier album frisait avec la perfection
technique niveau scenario, le second reste un album comme un autre, pas
mauvais mais pas exceptionnel non plus. Les pensées en voix-off du
personnage principal prennent le dessus pendant une trop longue partie de
l'album, et surtout les explications que l'on attendait des énigmes du tome 1
sont trop brutales, même pas amenées, il aurait fallu les distiller, faire
comprendre petit à petit, par touches, par bribes. Alors que là on nous balance
tout d'un coup, dans un explicatif de plus d'une page. Sans parler du
manichéisme à peine camouflé que l'on trouve pendant une grande partie de
l'album.
En bref : un tome 1 génial, un tome 2 qui déçoit. On en attendait peut-être
trop.
Le traitement du scenario est tout à fait remarquable : minimalisme des
dialogues pour une efficacité parfaite, découpage réussit à la sauce "nouvelle
vague", une vraie personnalité pour chaque personnage, une enquête aletante
et intrigante, des énigmes à foison qui ne virent pas à l'accumulation, une
ambiance particulière dût en grande partie au dessin de Brüno (un dessin
souple, arrondie, courbe, cartoonesque, porté par un minimalisme outrancier.
Raffraîchissant et très agréable à l'oeil)... Et cette fin, retournante, inatendue,
surprenante, qui appelle inévitablement une suite et qui nous fait nous
impatienter de plaisir.
Cet album est un chef-d'oeuvre pour toute personne sachant apprécier une
expérience graphique atypique! Celle qui nous est présentée ici est unique, un
véritable choc artistique. "Cauchemards" est une oeuvre hors du commun.
Il ne s'agit pas de dessin mais de peintures, d'aquarelles, mélangées à des
crayonnés, des traits brouillons, des coupures de journaux, des photos
retouchées et des gribouillis d'enfant. On peut à peine dire qu'il s'agisse d'une
BD tant les pages sont destructurées : cases tordues, trames changeant
d'épaisseur, traits imprécis, bordures de cases mal tracées, voir carrément et
assez souvent absence de cases. Le style ne cesse de changer, les couleurs
dépassent, s'étalent, des tâches apparaissent, on mélange aquarelle,
gribouillis, peinture et crayon. Et puis il y a ces mots, parsemés au fil des
pages dans les bordures, entre les cases, au milieu des dessins, des mots
écrits violament et mal-habilement, sans véritable cohérence, et faisant
presque l'effet d'images subliminales.
Bon j'arrête là, je viens tout juste de finir cet album donc je m'emporte un peu
mais bon, qu'est-ce que c'est beau cette BD. Au niveau du scenario aussi je
trouve ça très bon, c'est lentement amené, le récit est étalé, il y a des
passages vraiment saisissant, de l'effroi, de la tristesse, du drame.
Mais tout de même deux "hic" qui font que je ne met pas 10/10 (si ça se
trouve je regretterai même mon 9/10 d'ici demain) : premièrement les
révélations que fait Spider-man à la fin. Trop soudaines, amenées trop
brutalement (même si la toute fin, elle, est très réussit). Deuxièmement : les
pensées de Ben Urich (le personnage principal - eh oui, on voit très peu DD)
en voix-off qui souvent brisent un peu l'ambiance et même n'apportent pas
toujours grand chose au récit.
ATTENTION : cet album ne plaira sûrement pas aux amateurs de BD ou de
comics classiques, parce que là c'est vraiment expérimental. S'il n'y avait pas
les philactères je sais même pas si on pourrait dire que c'est de la BD. En tout
cas, moi je dis merci à Bendis et Mack pour ce livre.
Cet album est un chef-d'oeuvre pour toute personne sachant apprécier une
expérience graphique atypique! Celle qui nous est présentée ici est unique, un
véritable choc artistique. "Cauchemards" est une oeuvre hors du commun.
Il ne s'agit pas de dessin mais de peintures, d'aquarelles, mélangées à des
crayonnés, des traits brouillons, des coupures de journaux, des photos
retouchées et des gribouillis d'enfant. On peut à peine dire qu'il s'agisse d'une
BD tant les pages sont destructurées : cases tordues, trames changeant
d'épaisseur, traits imprécis, bordures de cases mal tracées, voir carrément et
assez souvent absence de cases. Le style ne cesse de changer, les couleurs
dépassent, s'étalent, des tâches apparaissent, on mélange aquarelle,
gribouillis, peinture et crayon. Et puis il y a ces mots, parsemés au fil des
pages dans les bordures, entre les cases, au milieu des dessins, des mots
écrits violament et mal-habilement, sans véritable cohérence, et faisant
presque l'effet d'images subliminales.
Bon j'arrête là, je viens tout juste de finir cet album donc je m'emporte un peu
mais bon, qu'est-ce que c'est beau cette BD. Au niveau du scenario aussi je
trouve ça très bon, c'est lentement amené, le récit est étalé, il y a des
passages vraiment saisissant, de l'effroi, de la tristesse, du drame.
Mais tout de même deux "hic" qui font que je ne met pas 10/10 (si ça se
trouve je regretterai même mon 9/10 d'ici demain) : premièrement les
révélations que fait Spider-man à la fin. Trop soudaines, amenées trop
brutalement (même si la toute fin, elle, est très réussit). Deuxièmement : les
pensées de Ben Urich (le personnage principal - eh oui, on voit très peu DD)
en voix-off qui souvent brisent un peu l'ambiance et même n'apportent pas
toujours grand chose au récit.
ATTENTION : cet album ne plaira sûrement pas aux amateurs de BD ou de
comics classiques, parce que là c'est vraiment expérimental. S'il n'y avait pas
les philactères je sais même pas si on pourrait dire que c'est de la BD. En tout
cas, moi je dis merci à Bendis et Mack pour ce livre.
Cet album regroupe le mythique combat titanesque opposant Thor au Surfer
d'Argent, et un combat certes moins impressionant mais tout aussi exaltant
qui cette fois-ci met aux prises l'Arraignée et le Caïd.
Le premier des deux récits reste pour moi le plus intéressant. "Je me suis
régalé en mêlant la linguistique asgardienne de Thor à la grammaire
galactique du Surfer!" nous révèle Stan Lee. Eh bien on se régale nous aussi!
"Rien ne peut atteindre celui qui chevauche les météores et qui a connu la
chaleur de milliers de soleils". Sublime réplique!
Vraiment pas mal les Hulk scénarisés par Peter David. Pour moi les meilleurs
sont ceux qu'a dessiné Dale Keown (jusqu'au 9). Certains des dessinateurs qui
ont suivit manquaient parfois de talent...
Mon album préféré, avec le tome 1. Une exaltante chasse à l'homme, des
révélations sur le passé de XIII, et une force dramatique qui à mon goût n'a
jamais atteind un tel niveau dans cette série.
Je pense néanmoins que peu de gens partagent mon goût pour "la Nuit du 3
Août". C'est pourtant sans doute celui qui m'a le plus marqué.
Cet opus forme avec le n°15 un dyptique qui constitue pour moi le sommet de
cette série. On nous y raconte l'enseignement que reçoit Ryo Narushima du
"maître" dans les montagnes reculées (tome 15), et le combat qui s'ensuivra
contre celui qui se fait appeler "Son Goku" et ses deux disciples (tome 16).
Sans oublié la jeune Yan, élève du maître. Ce sont là les 6 seuls personnages
que l'on rencontre dans ces deux albums. Pas un de plus.
Ce dyptique arrive à point dans une série qui avait parfois tendance à se
répéter et à se complaire dans la surenchère. Un récit complet en tous points,
maîtrisé. L'art du détail, du gros plan, du décorticage graphique est à son
appogé, porté par un découpage d'une précision sans pareil. Et le récit...
presque mystique par moment. Une sorte de quête initiatique. On se sent
porter par ces deux albums. Et tout se concrétise, se matérialise dans cette
dernière séquence qu'est le combat final, magnifique, aérien, décomposé,
extrême...
Le meilleur de "Coq de Combat", avec peut-être le tome 1.
Récit horifique et profondément sombre. Du mal à accrocher véritablement au côté "magie noir" del'histoire pour moi qui ne suis pas un habitué de cette série (peu de tomes ont été traduit e français), mais l'ambiance est là, et le personnage de John Constantine toujours aussi irrésistible. Vraiment pas mal du tout.
Du très bon Jason. Histoire d'une vie médiocre, dont le récit est divisé en une dizaine d'histoires au nombre de pages variables, toutes muettes. Les thèmes chers à Jason sont tous présents : l'amour, la mort, la médiocrité et le traumatisme.
C'est un régal d'essayer de décripter le sens de chaque dessin, de chaque scène. Tout ou presque est implicite et "métaphoré". Et puis ce muet, ce découpage, quelle force!
Cet album m'a véritablement pris aux trippes. Derrière une histoire loufoque
se cache un étonnant récit dont le resort principal semble être l'absurdité de la
situation vécue par le personnage principal, héros malgré lui et mort
programmé. Une absurdité atroce, angoissante et terrible.
Une grande réussite sur sa totalité.
j'ai pas du tout aimé cette série (dont j'ai lu les 3 premiers tomes) mais vu les
notes qu'elle reçoit ici, je suppose qu'il doit y avoir du bon dedans. J'ai dût
passer à côté mais ne change pas d'avis.
Icare a été beaucoup critiqué, et ce dès sa sortie, à cause de son côté "non-
fini". J'attache pour ma part en général plus d'importance au "resentit" qu'à
l'histoire, et ce côté ne m'a donc jamais gêné. Je comprends néanmoins tout à
fait que cet album ne fasse pas l'unanimité.
L'étrangeté du scenario y contraste avec la rationalité et la précision des
dessins de Taniguchi. Ce dernier s'est d'ailleurs surpassé, nous offrant sans
doute les plus belles images qu'il ait jamais dessiné, maîtrisant parfaitement
son noir-blanc-gris. Grâce à un découpage plus que soigné, ces 280 pages
souvent muettes sont sublimes. La douce poésie de Taniguchi est poussée à
son paroxysme, cotoyant la mélancolie, la tristesse et la cruauté.
Cette histoire aux allures de thriller politico-historique ne se limite
heureusement pas à ce seul aspect. Il s'agit avant tout de tragédies, de
drames humains et de détresses personnelles : Osamu Tezuka dépeind avec
un réalisme très rare la psychologie de ses personnages. C'est véritablement
boulversant et saisissant. L'absence totale de manichéisme chez les
personnages ne s'est jamais vu ailleurs poussés à un tel degré que dans ce
livre, ce qui donne au récit une justesse et une objectivité unique.
Le dessin, assez simpliste et essayant maladroitement de se rapprocher de
celui des BD réalistes n'est pas gênant à partir du moment où on s'y habitue.
Un chef-d'oeuvre profondément humain.
Le norvégien Jason nous raconte ici l'histoire de toute une vie en une
soixantaine de pages de seulement 6 cases chacune, qui en plus sont
casiment toutes muettes. Une fois le livre terminé on se demande encore
comment l'auteur a put réussir à en dire autant avec si peu.
À travers un univers particulier et récurent (tous les personnages sont des
animaux, etc...), un dessin noir et blanc minimaliste très réussit, un art de
l'ellipse époustouflant et un récit qui se divise plus que jamais en pages (à
chaque page sa tranche de vie), Jason nous livre un album tout en finesse,
plein de mélancolie et de tristesse, de tendresse aussi, nous montrant le
désespoir d'un homme rongé par la mort de son ami d'enfance.
Ce livre boulversant est unique et difficilement descriptible, l'art de Jason se
rapprochant d'une certaine manière de celui d'un Chris Ware. La solitude, les
ravages de l'amour et la mort sont les thèmes principaux de cette BD qui, plus
qu'une BD poétique, est une poésie en BD, dans toute sa simplicité.
À l'heure actuel, ce troisième album de "Blacksad" est le plus humain de la
série, le plus dense, le plus tragique, alignant portraits recherchés et drames
psychologiques. Plus posé que ses prédécesseurs, "Âme Rouge" est une
grande réussite.
Un album génial au rythme étonnant, avec des dialogues à couteaux tirés où
les phrases tranchantes fusent comme des balles de 11.43, et un scenario où
les resorts tragiques ne peuvent être que des plus.
L'intérêt de "Blacksad" tient tout d'abord dans l'étonnant bestiaire qui nous est
présenté. En effet, jamais on avait vu en BD une série si réaliste dont les
protagonistes étaient exclusivement des animaux. Le talent avec lequel Juanjo
Guarnido dessine ces bêtes-là est impressionant. Il réussit à leur donner une
allure, des positions et des expressions profondément humaines sans pour
autant dénaturaliser leur aspect d'origine. Le dessin est sobre mais varie
parfois vers des tons plus gais, plus joyeux, étant dans l'ensemble extrêment
vivant. Ajoutez à cela une qualité certaine du trait et des cadrages parfaits,
souvent sublimes, et le dessin de Guarnido brille de toute sa sombre
splendeur.
Quand à ce premier album, il fut remarqué et applaudit plus pour l'originalité
de la nature des personnages que pour celle du scenario. Ce dernier n'est pas
mauvais mais sans plus, classique, les textes en voix off étant beaucoup trop
envahissants et gênants.
Au cours des deux histoires de cet album, c'est dans la forêt amazonienne que
l'on retrouve Corto Maltese. La "Lagune des Beaux Songes" est un très beau
récit d'où émane une envoûtante magie tandis que "Fables et Grands-Pères"
reste un bon cran en dessous.
Au cours des trois histoires de cet album, c'est dans la forêt amazonienne que
l'on retrouve Corto Maltese. Ce sont principalement des histoires d'aventure
qui nous sont racontées ici. Des histoires que par ailleurs je trouve assez
ratées.
Cet album réunissant trois histoires d'une vingtaine de pages chacune raconte
les voyages de Corto Maltese à travers l'Amérique du Sud et les caraïbes. Il
s'agit d'un enchaînement d'histoires d'aventure où magie noire, vieilles cartes
au trésor et mystérieuses intrigues s'entremêlent.
L'album n'est pas désagréable à lire, mais du fait du manque de place, il y a
un surplus de texte à chaque case, ce qui devient parfois barbant.
Cet album réunissant trois histoires d'une vingtaine de pages chacune raconte
les voyages de Corto Maltese à travers l'Amérique du Sud et les caraïbes. Il
s'agit d'un enchaînement d'histoires d'aventure où magie noire, vieilles cartes
au trésor et mystérieuses intrigues s'entremêlent.
L'album n'est pas désagréable à lire, mais du fait du manque de place, il y a
un surplus de texte à chaque case, ce qui devient parfois barbant.
Des histoires plaisantes dans les zones désertiques de l'est africain, des
aventures guerrières agréables à lire, et surtout Cush, un personnage
fascinant qui donne tout son intérêt à cet album.
Les Celtiques raconte le passage de Corto Maltese en Europe pendant la
Première Guerre Mondiale.
Trois chapitres m'ont particulièrement plus dans cet album : "Sous le Drapeau
de l'Argent", "Songe d'un Matin d'Hiver", et "Côtes de Nuits et Roses de
Picardie". Le premier des trois est un régal à lire pour sa légèreté et sa
drôlerie, la multiplication des personnages permettant une multitude
d'évènements simultanées. Le second brille par sa magie et son originalité,
nous portant au sein des mythes celtiques. C'est d'ailleurs un grand classique
de la série. Enfin, le dernier chapitre est une très grande réussite
scénaristique, avec une histoire qui m'a véritablement régalé.
À travers une région dévastée par la guerre et la violence (l'Asie du nord-est),
Corto Maltese vit une aventure où s'entremêlent coups de feu et coups de
couteau et où des personnages atypiques font leur apparition, tous plus
extrêmes les uns que les autres, que ce soit dans la cruauté ou le romantisme
(il y a notammant le Baron Von Ungern-Stenberg, le plus étrange de tous en
plus d'être un personnage historique).
Un album grandiose, une aventure superbement racontée où la rudesse des
caractères va de paire avec celle des décors. La cruauté de l'homme et le
chaos de toute une région sont très bien retransmis. Selon moi, il s'agit là du
meilleur album de la série, et c'est incontestablement un grand classique du
9e Art.
Toute l'action se passe à Buenos Aires, et Corto Maltese est un héros un peu
passif. Il se pose plus en spectateur qu'en acteur. L'ambiance, elle, est noire.
Proxos et macros de toutes nationalités d'Europe se massacrent sur fond de
Tango.
J'aime beaucoup cet album au charme unique, ressemblant par certains côtés
à "Fable de Venise" (l'action se passe dans une seule ville, il ne s'agit pas
d'une aventure, l'histoire est plutôt calme...) mais avec une saveure en plus,
une sorte de goût amer dût au calme et à la lenteur de certaines scènes, et
renforcé par la fin de l'album. L'ambiance sombre et glauque est des plus
prenantes.
C'est la troisième fois que Corto Maltese se rend à Venise, la deuxième que
son séjour nous est raconté. Ici, le héros maltais hère à travers les ruelles et
les cours de Venise, pas celle des cartes postales, mais la Venise des
mystères, la Venise des légendes, la Venise des cours cachés et des sociétés
secrètes... La Venise des fables...
Une belle histoire romantique et posée,différente de ce qui s'était vu dans les
précédents albums de la série. Il ne s'agit pas d'un album que j'apprécie
énormément, mais il est vrai qu'Hugo Pratt a signé avec "Fable de Venise" une
très belle bande dessinée.