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Ce deuxième tome débute trois jours après la tuerie de Gorsvenor Castle, qui a coûté la vie au père d’Elisabeth. Sean est en prison en attendant d’être pendu, mais plusieurs partis vont tentés de le libérer. Des alliances se forment dans les faubourgs de Londres afin de retrouver Les Larmes de Pourpre.
Bon, il faut bien avoué que le scénario en début de tome est un peu faiblard avec l’évasion peu palpitante (et crédible) de Sean. Heureusement qu’un nouveau personnage nommé Bruce apparaît en cours de tome. Plus typé qu’Ethan et Elisabeth, il redonne un peu d’ampleur et de réplique au côté des bons.
Le dessin de Speltens a progressé avec encore quelques problèmes dans les scènes en mouvement (combats), mais je pense qu’il y a un hic au niveau de l’impression, car le texte donne une impression de flou.
Bref, mis à part les magnifiques et diaboliques Thana et Phaedra ce deuxième tome n’offre pas grand-chose de neuf.
Jacob Kandahar a compris l’utilité des rayons et va pénétrer les rayons un à un en compagnie de ses compères Ardell et Hannah, afin de découvrir le message destiné aux habitants de la terre.
Bizarrement le premier rayon, ne donne qu’un pouvoir à ses amis, sans avoir d’effets apparents sur Jacob. A-t-il déjà reçu un pouvoir en devenant l’homme le plus intelligent du monde dans le passé ou cela cache-t-il quelque chose d’autre ? Voici déjà un mystère à élucider dans un des cycles suivants.
Inspiré des X-files, avec les interactions politiques, militaires et fantastiques, mais également du film « Contact » avec Jodie Foster, où le message venu d’ailleurs n’était pas sous forme de rayons, mais de sons, cette série tient le lecteur en haleine depuis 4 tomes (heureusement parus très rapidement). Dans ce tome, Jacob, devenu sensible à la lumière est transporté dans une mystérieuse cage, inspirée du film « Le silence des agneaux » : tiens, encore un film avec Jodie Foster.
Ce cinquième tome clos avec brio un premier cycle bourré de suspens, d’une série qui prévoit encore deux cycle supplémentaires.
Je ne suis pas trop amateur du genre science-fiction, mais cette série est vraiment ce que j’ai lu de mieux dans le genre avec Universal War One. Je ne serai sans doute jamais fan du genre, mais je le suis en tout cas de cette série. Je vous conseille d’ailleurs l’intégrale (tiens la couverture est pas mal) où les auteurs donnent des commentaires planche par planche sur les 5 tomes de ce premier cycle.
Jacob, l’homme le plus intelligent du monde, s’est isolé dans un refuge au Népal depuis son évasion de la base souterraine dans le tome précédent. Il continue néanmoins ses recherches par rapport aux rayons (apparus il y a déjà deux ans) et semble en avoir compris la signification. Il est malheureusement enlevé par Guru, le gourou d’une secte baptisée « la Croix divine » et qui est entièrement dédiée aux rayons. Guru a lui aussi découvert le code que dissimulent les rayons et compte bien l’utiliser afin de dominer le monde.
Après avoir plongé le lecteur dans un sous-sol dans le tome précédent, on se retrouve ici au beau milieu d’une secte sans en apprendre autant qu’on voudrait sur les rayons. Certains diront que les auteurs veulent allonger la série pour des raisons commerciales, mais si c’était vraiment les raisons commerciales qui primaient, ils auraient mieux fait de changer le nom de la série et les titres et les couvertures des albums. Non, le but qu’ils atteignent ici est de tenir le lecteur en haleine et ça marche à merveille.
Si dans des séries comme le Chant des Stryges Corbeyran s’amuse à laisser le lecteur sur sa faim en entrouvrant plusieurs portes afin de donner une nouvelles tournure à l’histoire, de faire le lien avec ses autres séries « Stryges » ou simplement afin d’envoyer le lecteur dans une impasse, Bollée, lui, s’amuse à chaque fois entrouvrir la même porte. A chaque fois, cette porte sur les rayons s’entrouvre pour se refermer en vitesse. Mais à chaque fois la porte s’entrouvre un peu plus longtemps pour se refermer tout aussi vite. Et c’est vrai qu’on à l’impression de chaque fois voir quasi la même chose à travers cette même porte, mais c’est le pied de savoir qu’au prochain regard on pourra regarder un peu plus longtemps et qu’on en saura un peu plus. La curiosité devient extrême et c’est clair que pour le prochain tome qui est sensé conclure le premier cycle, je compte bel et bien la défoncer cette porte afin de contempler ces rayons jusqu’à en comprendre leur nature et leur but.
Jacob, après un coma de 18 mois, se retrouve prisonnier d'une base souterraine secrète avec ses deux compères Ardell et Hannah. Il fera tout pour s’évader de cette base et échapper à son commandant, le névrosé Colonel Monday.
Ce troisième tome est inspiré du comics The Invisibles où l’on retrouve également une base et un commandant qui s’appelle Friday au lieu de Monday. Le lecteur se retrouve ici dans un autre monde, à priori loin des mystérieux rayons. Mais même si Jacob ne peut sortir de la base, il parviendra tout de même à élucider quelques mystères concernant les rayons et fera la rencontre d’un étrange vieillard aux pouvoirs télépathiques très utiles.
Si ce tome isole un peu le lecteur par rapport à son désir de suivre l’évolution et le mystère des rayons, il offre à Aymond une totale liberté d’expression au niveau du dessin. On sent qu’il a pris plaisir à créer se monde souterrain futuriste, loin de la réalité et des décors terrestres et le résultat est plutôt réussi.
Afin de déterminer l’origine et la nature des quatre rayons de lumière qui frappent la terre, un colloque scientifique, auquel participent Jacob Kandahar et Ardell Clayton, est organisé. Malgré ce colloque Jacob décide de continuer ses recherches en solo, ou faut-il dire «en trio», car il entraîne Ardell dans l’aventure et est bien décidé de retrouver le témoin clef de la première tuerie au Sénégal qu’est la journaliste Hannah Osternik.
Côté scénario les interrogations du premier tome sont confirmées, voir même amplifiées. Les scientifiques et les militaires vont, tels des enfants face à une nouvelle découverte, faire des expériences aux résultats souvent surprenants sur les rayons. L’intrigue demeure.
Jacob est de plus en plus antipathique, ce qui change des héros plus classiques auxquels les lecteurs aiment s’identifier. L’histoire ne donne pas l’impression d’évoluer, mais reste tout de même passionnante et pleine de rebondissement car l’auteur joue avec les zones d’ombres pour tenir le lecteur en haleine, un peu à l’image de Corbeyran dans le Chant des Stryges. Et il faut bien avouer qu’ici aussi, ça fonctionne totalement.
Quatre rayons lumineux apparaissent simultanément aux U.S.A., au Groenland, au Sénégal et en Turquie. Leur origine apparemment extra-terrestre reste mystérieuse et ils semblent d’ailleurs accompagnés d’étranges phénomènes. Au Sénégal, l’armée nettoie le véritable carnage qui a eu lieu à l’aéroport.
Jacob Kandahar, l’homme le plus intelligent de la terre, et la journaliste Hannah Osternik vont se retrouver mêlés à cette histoire, que les militaires considèrent déjà comme une menace à l’échelle mondiale.
Ne vous fiez pas à la couverture hideuse et au titre plutôt primaire, qui ne sont qu’une grosse erreur marketing pour un produit dont le contenu mériterait de se vendre comme des petits pains.
Tout en développant les principaux protagonistes, c’est avec grande précision que Bollée nous met l’eau à la bouche en développant une intrigue captivante à l’échelle planétaire. Le résultat est une mise en place fluide de la série avec déjà pas mal d’action, dont une chasse en pleine jungle sur des monstres extra-terrestres qui fait fortement penser au film «Predator».
Le scénario de Bollée laisse beaucoup d’alternatives de développement à l’histoire, tout en livrant au lecteur quelques pièces d’un puzzle qui s’annonce passionnant.
Le dessin aux superbes couleurs d’Aymond n’est pas spectaculaire, mais sert efficacement le récit, un peu à la manière de Leo.
L’échiquier est mis en place pour une partie en 5 tomes qui s’annonce passionnante.
On retrouve le lieutenant Preko Dragan et le sergent O’Hara en pleine aventure sur la planète Dakoï où ils tentent de délivrer le dernier chevalier-sorcier. Ce chevalier-sorcier est le seul à pouvoir déchiffrer un mystérieux message reçu par la Terre. Dans sa quête, Dragan tombe sur une Amazone nommée «Taman-Kha» qui poursuit le même objectif que lui sur cette étrange planète.
Si on prend plaisir à suivre les aventures du sniper Dragan sur Dakoï, grâce à une narration fluide, des dialogues humoristiques et un dessin soigné et haut en couleurs, on découvre également avec grand intérêt l’intrigue principale concernant le fameux message et des enfants-dieux aux curieux pouvoirs.
L’ambiance de cette série est bien plantée et, sans être grand amateur du genre science fiction, je vais m’empresser d’aller découvrir le deuxième tome.
Après avoir lu le huitième tome de «Trolls de Troy» et le quatrième tome de «Lanfeust des Etoiles», c’est avec une énorme appréhension que j’ai découvert la sortie de cette nouvelle série d’ARLESTON. J’ai d’abord résisté aux assauts commerciaux de Soleil, puis voyant les avis plutôt positifs j’ai craqué et j’ai acheté ce premier tome.
Puis en commencent la lecture, j’ai retrouvé un univers typique Lanfeust et j’ai juré. Puis j’ai découvert un dessin et des personnages typiques Soleil, produit par un des dessinateurs clones de la batterie Soleil et j’ai encore juré. Ensuite j’ai commencé à me lier aux trois nouveaux personnages (Granite, Calista et Narvath), à leurs caractères et à leur complémentarité (pas à leur look Soleil).
Le vaisseau de nos trois héros fait naufrage sur une mystérieuse planète où ils sont directement capturés par une tribu qui parle la même langue, sauf qu’elle remplace les "c" par les "f", ce qui rend la lecture carrément insupportable (je jure encore une fois). Soleil m’avait déjà fait le coup de remplacer systématiquement le "c" par "kl" dans l’excellent "Kuklos", mais là au moins c’était afin de correspondre à la réalité. Ici, c’est juste pour emmerder le lecteur je crois.
Heureusement, nos trois vedettes Soleil parviennent à s’échapper de cette tribu à la prononciation irritante (j’ai rarement été tant soulagé de m’être évadé d’un endroit). J’ai continué la lecture, commencé à apprécier le dessin dynamique de Floch et accroché au scénario bien ficelé d’Arleston.
Bon d’accord, il y a encore des passages à l’humour assez puéril, mais ils ne sont pas trop fréquent et feront sûrement plaisir à une certaine tranche d’âge du large public que vise cette série. La narration d’Arleston est fluide, le scénario est excellent (même si la recette n’est pas nouvelle), sans temps morts et c’est finalement avec un sentiment positif que j’ai refermé ce nouveau pari box-office de Soleil.
Zlabya se marie et c’est accompagnée de son chat et de son père qu’elle va à Paris afin de rencontrer sa belle-famille. Ils ont du mal à s’habituer à ce nouvel environnement au climat désagréable et où même les juifs sont bizarres.
Sfar ne se limite pas à confronter ces deux environnements, mais s’amuse également à lie le chat d’amitié avec un chien, à faire pénétrer le rabbin dans une église et à le faire enfreindre quasiment toutes les lois du Shabbat sur un coup de gueule.
Le tout avec la même profondeur et légèreté que dans les tomes précédents.
Sean est un coureur de jupons et un arnaqueur qui tente de cambrioler la demeure abandonnée d’une amie de son père. Ethan, son frère, est un honnête travailleur qui essaye d’empêcher ce nouveau méfait de Sean. Malheureusement, ils sont pris en flagrant délit dans la demeure par des policiers, mais parviennent néanmoins à s’évader pendant le transport vers la prison. L’éternelle lutte entre le bien et le mal peut débuter.
C’est en découvrant la couverture et le dessin agréable du troisième tome que j’ai acheté ce premier tome. On perçoit directement que le dessin de Speltens a fortement évolué en trois tomes et que le dessin de ce premier tome est encore un peu maladroit sans être désagréable. On sent même une évolution du dessin en cours de tome.
Le scénario et les dialogues démarrent aussi un peu maladroitement, mais on sent que les deux auteurs belges prennent de l’aisance de planche en planche pour terminer ce premier tome avec une histoire cohérente, avec une touche de fantastique et une fin qui donne envie d’acheter le deuxième tome.
Pour un premier tome d’une nouvelle série de deux nouveaux auteurs chez un petit éditeur, c’est parfois maladroit mais prometteur. On ne s’ennuie pas et l’intrigue me pousse vers le deuxième tome.
Voici un album reportage d’Etienne Davodeau sur Etienne, Jean-Claude et Olivier, trois agriculteurs qu’il a suivi pendant environ un an. Trois agriculteurs associés qui, par conviction personnelle, sont passés d’une agriculture conventionnelle à une agriculture biologique avec tous les problèmes que cela entraîne. De plus, c’est impuissant qu’ils assistent à la planification et aux travaux de l’autoroute A87 Angers-Cholet qui va couper leur exploitation en deux en passant dans la salle de bain fraîchement rénovée de leurs voisins.
Même si le récit offert par Davodeau n’est pas entièrement objectif et qu’on sent qu’il se lie d’amitié et s’implique de plus en plus tout au long du reportage (et le lecteur aussi d’ailleurs), il a déjà le grand mérite de ne pas nous livrer une énième image caricaturale pourvue de vieux paysans boiteux et munis d’un couvre-chef usé. Ici, les paysans sont jeunes, modernes et osent parler bio.
Davodeau combine ici ses grands talents de narrateur à un récit qu’il rend très fluide et agréable à lire à l’aide de flash-backs habiles. Mais Davodeau n’est pas seulement un grand narrateur, c’est également une touche humour que j’apprécie et un côté très humain émouvant.
Cette famille qui se voit délocalisée pour une compensation financière plutôt modeste ne peut laisser indifférent. Ce genre d’histoires que les paparazzis rongent jusqu’à l’os, mais que Davodeau aborde avec justesse, humanisme et respect.
L’humour et l’autodérision de Davodeau qu’il distille avec brio jusque dans ces remerciements à la fin du tome (Merci à l’ASF, non c’est pour rire). Ceux qui aiment cet humour doivent absolument lire « Quelques jours avec un Menteur » de Davodeau.
Et puis, pour tous ceux qui aiment commencer leurs journées par un bon verre de lait (ou même pour ceux qui sont allergiques et se gavent de soja), c’est très intéressant de voir comment fonctionne une ferme laitière, avec les interminables heures de travail qui précèdent la fabrication de ce verre de lait.
Si le sujet de l’autre album reportage de Davodeau (Les Mauvaises Gens) ne m’avait pas plu, celui-ci est accessible de tous et devrait combler tous les amateurs de Davodeau et autres BDphiles.
Wayne Redlake cherche à venger la mort de son associé qui c’est fait assassiné en essayant de vendre 500 fusils au chef des rebelles juaristes. June Mac Allan se joint à Wayne, car étant reporter elle tente d’interviewer ce fameux chef des rebelles juaristes. Rochegrosse, colonel de l'armée française, fait également route vers les rebelles juaristes afin de les tuer.
Tous ces personnages bien typés convergent vers une même scène, tous munis de motifs très nobles telles que : escroqueries, mensonges et meurtres. Le rendez-vous s’annonce sanglant.
Voilà un western one-shot qui fait mouche. Une histoire avec beaucoup d'action et de rebondissements, un brin d’humour, un héros à la Clint Eastwood et une ambiance à la Sergio Léone. Mettez un petit fond musical d’Ennio Morricone et vous ne pourrez qu’apprécier ce scénario western spaghetti.
Le dessin de Lamy est excellent et la colorisation avec de belles couleurs orangées d’Isabelle Rabarot colle parfaitement à l’ambiance! De plus, la présence de troupes françaises et de rebelles juaristes dans un décor mexicain (comme c’est également le cas dans l’excellent Hauteville House) fait plaisir et change des westerns classiques aux Etats-Unis.
Bref, une BD que je conseille à tous les amateurs de westerns.
Après avoir sauvé le président Lincoln dans le tome précédent, le jeune lieutenant Blueberry se lance à la recherche de Richard Gaitling avec l’aide des hommes de l’agence Pinkerton. Enlevé précédemment par les Sudistes, Richard Gaitling doit leur développer sa nouvelle mitrailleuse qui pourrait changer l’issue de la guerre.
Basé sur des faits et des personnages réels, le scénario de ce 14ème tome m’a paru bien moins utopique que le scénario du tome 13. Ici, on se lance sur une course-poursuite crédible, prévue en deux tomes et qui doit mener Mike au Mexique afin d’y affronter Snake, le boucher de Cincinatti.
Le dessin de Michel Blanc-Dumont est toujours un peu raide, et même s’il n’atteindra jamais la qualité du dessin de l’œuvre originale, il est bien détaillé et pas dérangeant.
Bref, un tome que j’ai trouvé bien meilleur que le précédent, pour une série qui est damnée à rester dans l’ombre de Blueberry.
Dans l’ombre d’un port, un petit village coupé du reste du monde où cohabite une étrange communauté. La Bible est le seul livre autorisé, beaucoup aimeraient s’enfuir mais le grand maître Jason contrôle tout.
Milova est sauvée de la noyade par Jeremiah et Kurdy en essayant de fuir le village et c’est la peur dans l’âme qu’elle rejoint le port brumeux en compagnie de nos deux compères. Il est vite évident que les étranger ne sont pas les bienvenus dans le coin et certainement pas deux têtes brûlées comme Jeremiah et Kurdy.
On retrouve dans ce 26ème tome une ambiance chère à Hermann : un décor mystérieux et brumeux, une secte aux personnages louches et la désolation à perte de vue. Et au milieu de cette ambiance typique, débarquent nos deux alcolites. Ils n’ont peur de rien, les dialogues qu’ils échangent sont toujours aussi marrant et s’ils ont un plan pour se sortir de ce merdier il sera de toute façon foireux.
Le dessin de Hermann est comme d’habitude irréprochable. Les tons gris plongent le lecteur dans la brume de ce port désolé. Même les habitants du village n’ont pas le droit de porter des couleurs, ce qui accentue encore plus le manque de couleurs de plusieurs planches et contribue à l’ambiance mystérieuse. On tourne la page et voyant les couleurs, c’est presque simultanément avec Kurdy qu’on se dit : mais qu’est-ce que je suis venu foutre dans ce bled.
Mais si le dessin de Hermann reste exemplaire et les dialogues très plaisants, l’intrigue n’a rien de neuf, n’accroche pas plus que ça et les rebondissements sont rares. Néanmoins, il faut également avouer que peu de séries parviennent à garder un niveau aussi élevé après tant de tomes, mais cela ne devrait évidemment pas être une excuse.
Le jeune Mike Blueberry parvient finalement à rejoindre la gare d’Upper Darby après avoir une fois de plus échappé au Sudistes. Les agents de l’agence Pinkerton ont également rejoint Upper Darby afin d’empêcher Eléonore Mitchell et ses comparses d’assassiner le Président Lincoln qui est sensé changer de train dans cette gare fort prisée par les personnages de ce tome.
Cela fait toujours plaisir de retrouver le jeune Mike, même s’il n’est que l’ombre du vrai Blueberry. Le scénario est également quelques niveaux en dessous de l’œuvre originale, avec un Mike qui s’en sort toujours et souvent trop facilement.
Il est apparemment plus facile d’approcher le président Lincoln et son wagon présidentiel (même sous la menace d’un attentat) que d’obtenir une dédicace de certains auteurs de BD. Que ce soit une jolie meurtrière blonde dont tout le monde a la description ou le Frenchie déguisé en Toutankhamon, c’est avec facilité qu’ils approchent le Président alors que d’un autre côté on élabore des stratagèmes avec des fumées de couleurs et des arrivées secrètes : pas très crédible tout ça.
Enfin, Mike s’en sort et sauve tout le monde et a encore du pain sur la planche car une plus grande menace plane encore sur les troupes de l’Union, car l’assassinat du Président ne serait qu’un leurre (pourquoi pas)!
Le dessin de Blanc-Dumont n’est pas dérangeant si on évite de le comparer au dessin de l’œuvre originale. Bref, la « Jeunesse de Blueberry » n’a jamais été « Blueberry » et ceci n’est pas le meilleur tome de la « Jeunesse de Blueberry ».
L’ONU n’a plus les moyens financiers suffisants pour continuer à envoyer des troupes afin de maintenir la paix lors de conflits. Ils décident alors de privatiser les missions militaires et de s’attribuer les services d’une armée privée fournie par la société Multicorps Security Inc.
De son côté, Douglas Pistoia est désespérément à la recherche d’un emploi et parvient à se faire engager par la société Multicorps Security Inc. Il sort vite du lot parmi les nouveaux candidats et devient un des soldats vedettes de cette guerre retransmise en direct par cette même société privée qui compte bien faire des gros bénéfices via la diffusion télé.
Après le succès du duo Matz et Jacamon dans le genre polar avec l’excellente série « Le Tueur », ils s’attaquent ici à la science fiction dans un futur qui semble extrêmement proche. Les dérives actuelles de notre société sont clairement à la base de ce scénario qui fait penser à la Star Academy, mais avec des mercenaires au lieu de « chanteurs ». Des types qui ne savent pas encore se battre, sont sélectionnés sur base de l’audimat qu’ils pourraient générés. Ils sont ensuite envoyés dans des combats retransmis en direct et sont plus ou moins sacrifiés sur base de leur cote de popularité. Cette télé réalité où des illustres inconnus deviennent des vedettes en très peu de temps sans pour autant avoir le profil de l’emploi résulte en l’ascension médiatique extrêmement rapide de Douglas Pistoia. Est-ce vraiment de la science-fiction où la suite logique des travers de notre monde actuel qui retransmet déjà bien vite les images de ses guerres et vit au rythme de la télé réalité ?
Au dessin on retrouve le trait efficace de Jacamon avec certains personnages qui ont un petit côté familier avec ceux du « Tueur ». C’est très bien fait et on a vraiment l’impression de suivre l’émission télé en question.
Seule petit hic pour ma part, c’est le fait de faire croire au lecteur qu’un type qui a eu les meilleures cotes à l’université, qui a été un sportif quasi professionnel et qui a en plus un look d’enfer, ne peut pas se permettre de refuser un job qui ne l’attire pas trop car il ne trouve rien d’autre.
Ethan, devenu agent fédéral, est maintenant infiltré dans la bande du puissant homme d’affaire Van Rhinelander. Lorsqu’une fusillade éclate il gagne encore des gallons en sauvant la vie de son patron et en récupérant des biens volés sans verser de sang.
Durant cette nouvelle enquête policière sur fond de western, Ethan va également devoir se frotter au plus grand concurrent de Van Rhinelander, le chef de la maffia irlandaise Mc Steernan.
Même si ce deuxième tome nous dévoile le nom de la tribu dont Ethan est originaire (les hommes-brume), c’est un peu maigre étant considéré que les origines ethniques d’Ethan sont sensées être le fil conducteur de cette série. A défaut de nous en apprendre un peu plus sur Ethan, Filippe nous sert quand même une enquête policière passionnante.
Le dessin de Mezzomo est toujours aussi réaliste et efficace que dans le premier tome. A noter qu’un cahier spécial de 8 pages avec des croquis du dessinateur, est livré avec la première édition de cet album.
Marc et Joël sont en cavale car ils viennent de tuer deux flics ! Joël, un jeune colérique de 22 ans qui a quitté un domicile parental fort désagréable vers 17 ans, a déjà été en prison et ça ne fait d’ailleurs pas longtemps qu’il en est sorti. Marc, issu de parents divorcés, n’a pas eu une enfance facile non plus, mais « heureusement » il a son pote Joël qu’il connaît depuis belle lurette.
Pour l’histoire comme pour le dessin : c’est classique mais efficace. Ce qui fait vraiment la force de « Nuit Noire », c’est la façon dont Chauvel nous raconte l’histoire et qui rend impossible de refermer la BD avant de l’avoir terminée. Ce n’est pas le seul bon polar type road movie de Chauvel (Les enragés), mais c’est pour moi le meilleur.
Le lecteur va non seulement pouvoir suivre la fuite des deux compères et le tourbillon de violence qu’ils génèrent, mais également le procès de l’ami Marc, et cela tout en jetant de temps en temps un œil sur le passé et l’enfance des deux jeunes garçons. Ce dosage millimétré des différentes périodes de leurs vies va permettre au lecteur de se former une opinion sur nos deux meurtriers tout en découvrant leurs crimes. Il cherchera vainement des circonstances atténuantes afin de disculper ces deux personnages auxquels il s’accroche en cours de lecture, tout en sachant bel et bien qu’ils sont coupables.
Pour couronner le tout (et à l’instar de « Rails »), Chauvel nous clos l’histoire de façon bien orchestrée ! Excellent polar !
Quant à dire que la version intégrale est moins chère, c’est quasiment un pléonasme, étant donnée que le deuxième tome est devenu quasi introuvable et donc hors prix ! Delà à trouver la version en noir et blanc meilleure que la version en couleurs, c’est une question de goûts ! Personnellement, j’ai su apprécier l’apport de Simon à ce niveau là !
Le Rabbin est balancé entre deux sentiments dans ce deuxième tome : d’une part l’angoisse d’une dictée imposée par les autorités françaises afin d’être officiellement reconnu en tant que rabbin par Paris et d’autre part la joie de la visite de son cousin, la Malka des lions.
Comme pour le premier tome on retrouve ici un récit intelligent et subtil, débordant d’humour, de dérision et d’humanité. Par contre, les dialogues captivants et savoureux entre le chat et les humains (en particulier le rabbin), qui constituaient une partie l’originalité du premier tome, se voient réduits au silence dès le moment au notre chat perd la parole dans ce second tome. Heureusement il continue à penser et à dialoguer avec les autres animaux tout en narrant de façon originale les scènes qui l’entourent.
Si les dialogues souffrent de l’absence de parole du chat, ses pensés continuent néanmoins de traiter de sujets profonds (comme la relation et les origines juifs/arabes) avec finesse et humour et surtout sans jugement et sans aucune haine. De plus avec le Malka des lions, ce deuxième tome se voit enrichi d’un personnage haut en couleurs et au caractère prononcé !
La bataille pour la possession du grimoire de Venoncius, que Debrah s’était appropriée dans le tome précédent, continue avec d’un côté Abeau et sa sœur Cylinia et leur mystérieux commanditaire et de l’autre, le milliardaire Sandor Waltman.
Parallèlement à cette quête pour le grimoire que se livrent Debrah et les agents de Waltman, Nivek et Jill décident de prouver au professeur Chapman (qui détient toujours sa fille Melly) que les Stryges existent en faisant analyser l’ADN d’une plume de Stryge.
Le Lieutenant Reese laissé pour mort, Nivek prend une balle dans l’épaule et Debrah dans le genou, mais pas de panique pour la suite des aventures car ils retrouvent la grande forme d’ici la fin de l’album car nous ne sommes qu’à la moitié de cette série prévue en 3 cycles de 6 tomes et Corbeyran a apparemment encore besoin de la plaine capacité de tous ces personnages afin de poursuivre son aventure.
On en apprend pas mal sur Sandor G. Weltman dans ce tome et en plus on a enfin droit à l’apparition d’un Stryge dans ce deuxième cycle : pourvu que ça continue !
Nos héros tentent de récupérer le grimoire de Venoncius, espèce d’encyclopédie des Stryges, et doivent pour cela lutter contre le lieutenant Reese, qui s’avère être le bras droit de Sandor G. Weltman. Mais, Kevin, Debrah et Jill sont également contactés par Cylinia et son frère Abeau, qui proposent de joindre leurs forces afin de vaincre leur ennemi commun : l’énigmatique Sandor G. Weltman.
Dans ce tome Eric Corbeyran, s’amuse à distiller à petites doses des zones d’ombres afin de tenir le lecteur en haleine et à tisser son univers de Stryges en référant habilement aux autres séries Stryges (Le Clan des Chimères et Le Maître du Jeu).
Si le suspens est habilement soutenu on peut regretter de ne pas encore avoir vu un Stryge apparaître dans ce nouveau et avant-dernier cycle. Mais bon, vu qu’il y a encore dix albums de prévus, ils ont encore le temps de s’échauffer la voix en coulisses pendant un certain temps avant de venir chanter en surface ces fameux Stryges !
Tout comme Van Hamme, qui (20 ans après) avait miraculeusement relancé son « Histoire sans héros » avec une série de meurtres, Cobeyran relance la chasse aux Stryges suite à six assassinats de membres importants du réseau de notre héroïne Deborah Faith. Une nouvelle mission l’attend : éliminer Sandor G. Weltman !
Parallèlement, Jill, ex membre du réseau et également tueuse professionnelle veut retrouver Deborah afin de mettre un terme à ses cauchemars et sa maladie, car elle aussi à reçu le « baiser d’oubli » des Stryges.
Après sept ans, nos héros, renforcés par Jill, retroussent à nouveau leurs manches avec un seul nom en tête : Sandor G. Weltman ! Cet avant-dernier cycle, prévu en six tomes, est bien lancé !
Bienvenu dans le monde étrange d’Olivier Cinna et de Hugues Fléchard, qui, pour un premier album, nous livrent un conte fantastique bien surprenant.
Surprenant à travers les 3 personnages clefs aux traits plutôt enfantins : Tani, Mr. Deeds et le voleur !
Tani, constamment agressée par sa mère, est une petite fille rêveuse, passionnée d’étoiles et amie du gardien du musée où elle adore contempler une mystérieuse météorite. Notons que le nom de notre petite héroïne vient d’ailleurs du diminutif de la femme d’Olivier Cinna.
Mr. Deeds, horloger et inventeur, dont le chapeau totalement disproportionné par rapport à sa petite taille est à l’échelle de son génie.
Le voleur vient compléter le génie de Mr. Deeds et le côté rêveur de Tani par son côté péplum afin de former un trio bien complémentaire.
Surprenant à travers une histoire bien étrange, dont ce « Mystère de l’étoile » forme le tome de mise en place d’une trilogie fantastique. C’est l’histoire d’une malédiction, d’une météorite mystérieuse aux étranges pouvoirs et d’un monstre aux traits d’enfant auxquels notre singulier trio devra faire face.
Mais surtout surprenant à travers le dessin d’Olivier Cinna qui nous plonge dans un univers imaginaire des années 20 à Paris. Un dessin au crayon, couvert de tons pastel qui façonnent cette atmosphère bien étrange de Mr. Deeds. Alors que le terme « fadeur » viendrait cataloguer toute autre BD coloriée de telle façon, c’est bien de splendeur et de douceur qu’il faut parler ici. Un dessin sublime qui rend presque superficiel le peu de texte qui s’y trouve pour une BD qui se regarde plus qu’elle ne se lit.
Après un agréable moment de rêveries dans le tome 2, notre mystérieux chevalier et ses compagnons continuent ici la quête entamée dans le premier tome. L’épilogue de cette série se déroule à Montroy la belle, balancé entre un monastère où un manuscrit sur Merlin fortement convoité s’achève et un château dirigé par Neyrelle, l’aînée des trois sœurs, dont Blanche vola le cœur de notre mystérieux chevalier dans le passé.
Comme dans les deux tomes précédents les dialogues d’antan et les merveilleux dessins détaillistes et lumineux ont toujours le mérite de dépayser le lecteur en le plongeant au beau milieu de cette fresque moyenâgeuse !
Par contre, si d’autres ont apparemment été largués dans un des tomes précédents au niveau du scénario, moi c’est ce troisième tome assez copieux qui m’a quelque peu perdu. Ce n’est pas qu’on ne comprend pas l’histoire, mais il y a comme une brume (certainement voulue) qui entoure l’histoire et qui, une fois arrivé à la fin du tome incite à le relire afin d’éclairer ces zones d’ombre.
C’est donc légèrement mitigé par le scénario, mais toujours envoûté par le dessin et les dialogues que j’ai conclu cette série.
C’est avec Ethan Ringler, âgé de 17 ans, que le lecteur débarque à New York à la recherche des origines indiennes de la mère d’Ethan. Refusant l’aide financière de son grand-père notre jeune ami tente de ce débrouiller seul en cherchant des petits boulots. Doté d’une bonne dose de courage et de culot il grimpera vite sur le marché de l’emploi, passant de barman à garde du corps et finalement agent fédéral.
Ce premier tome forme une excellente mise en place des personnages et de l’ambiance de l’époque. Filippe, qui avait également scénarisé l’excellent « Livre de Jack/Sam » se lance ici dans un bon western où l’on dégaine avant de parler, avec des saloons où la bagarre fait partie des divertissements et où les indiens … se font bouffer par les blancs.
Le dessin de Mezzomo (Luka, Le Roi Vert) livre des personnages bien caractéristiques dans un décor crédible qui laisse présager une bonne documentation sur l’époque.
Pour une mise en place, ce premier tome nous livre déjà une intrigue accrocheuse, pleine d’aventures d’un jeune homme aux origines indiennes qui a tout pour survivre aux dangers qui le guettent et pour plaire au lecteur qui s’empressera d’aller lire la suite de la destiné de Tecumska.
Keiko Ichiguchi est une mangaka qui réside en Italie depuis plus de 10 ans et c’est donc imbibée de l’Europe qu’elle s’attaque à un récit sur fond de deuxième guerre mondiale. Avec Osamu Tezuka comme référence dans le genre avec l’excellente «Histoire des 3 Adolf», la barre fut placée très haut pour les autres mangakas voulant s’attaquer à la grande guerre.
Tout comme Tezuka qui basa son histoire sur l’amitié impossible entre un Juif allemand et son ami qui se retrouve parmi les Jeunesses hitlériennes pendant le conflit, Ichiguchi signe ici un drame sentimental basé sur l'histoire d’amour impossible entre Alex, enrôlé dans les Jeunesses hitlériennes, et Elen, jeune Allemande qui s’oppose au régime d’Hitler depuis que sa meilleure amie, Rosa, une juive, fut déportée.
Néanmoins, Ichiguchi parvient à se distinguer de l’œuvre de Tezuka en racontant son histoire d'un point de vue totalement allemand, tout en s’approfondissant sur le mouvement estudiantin allemand de la Rose Blanche, qui s'opposa au nazisme.
Autre différence avec « l’Histoire des 3 Adolf » qui est un manga seinen (pour adultes), est que « 1945 » est plutôt un « shojo » (manga pour filles) dont le scénario est beaucoup plus léger et dont le dessin idéalise les personnages dépourvus de toute laideur (blonds aux yeux bleues) afin de plaire aux filles.
Cette légèreté du scénario peut déranger durant les scènes de guerre au front et interroger le lecteur sur le fait que nos trois protagonistes se retrouvent où qu’ils soient en Allemagne, voir même à Stalingrad (le monde est petit n’est-ce pas !). D’un autre côté, avec le mouvement estudiantin de la résistance au nazisme, on prend plaisir à s’interroger sur les raisons de la guerre sur fond d’une histoire d’amour « shojo ».
Il faut enfin souligner que « 1945 » fut le premier manga prépublié en ligne en Europe (sur le site du quotidien belge lalibre.be) suite à l’initiative de Kana qui a développé un moteur de lecture en ligne de manga, le Kanabox.
Finalement je peux également me réjouir d’avoir reçu ma première dédicace d’un auteur manga, qui a en plus a eu l’originalité de dédicacer en kimono dans un magasin spécialisé du centre de Bruxelles que je tiens à remercier. Espérons que les autres mangakas suivront !
Le chat du rabbin est heureux, constamment cajolé par la fille du rabbin, Zlabya. Puis, en mangeant le perroquet il va acquérir la parole, mais également le mensonge. Faisant découvrir au lecteur bien des choses sur l’usage de la parole, il finira par conclure que "Ça vaut le coup de fermer sa gueule pour être heureux".
En tant que chat juif, et maintenant qu’il sait parler, il exprime son désir d’apprendre les textes saints et de passer sa bar-mitsva. Loin d’une leçon sur la Torah, le chat du rabbin va prendre un malin plaisir à titiller la culture juive de façon aiguisée et espiègle. Cette réflexion sur la religion et la société juive de la part d’un chat s’interrogeant lui-même sur son quotidien et les effets de l’usage de la parole sur celui-ci est d’une intelligence astucieuse.
Le dessin aux couleurs chaleureuses plonge le lecteur dans les décors d’Alger au XXe siècle.
Le Chat du Rabbin est un récit intelligent et subtil, débordant d’humour, de dérision et d’humanité.
Siloë et son père, l’ancien chercheur en physique nucléaire Sidney Mc Guffin, parviennent à échapper au mystérieux consortium qui la "soignait". Norman Hawking, le journaliste qui enquête sur les attentats meurtriers de New York, établit un lien entre les Psybombes, les caissons de relaxations vendus par le Consortium et les pouvoirs de Siloë.
Evoluant vers la schizophrénie, Siloë a du mal à maîtriser son pouvoir dévastateur et se retrouve traquée par des organisations voulant exploiter ses facultés. Le fait de donner un tel pouvoir à une petite fille crédule de dix ans ne rate pas son effet chez le lecteur qui ne peut qu’éprouver beaucoup de sympathie pour cette héroïne.
Durant cette course poursuite passionnante Le Tendre explore les dessous du monde SF qu’il a crée sans pour autant user de la SF pour aider nos héros à s’en sortir, ce qui accentue encore un peu plus la vulnérabilité de nos héros face à la dureté du monde qui les entoure.
Le dessin et les couleurs de Servain restent excellents pour un deuxième tome toujours aussi crédible, du même niveau que le premier tome et qui nous rapproche du dénouement prévu dans le tome suivant.
Siloë est une petite fille de dix ans qui fut exposé à des ultrasons avant sa naissance, durant une expérience scientifique qui coûta la vie à sa mère. Dotée de facultés télépathiques elle est "soignée" par un consortium puissant.
Au même moment, de violents attentas frappent New York : des passants, surnommés Psybombes, propagent des ondes mentales fulgurantes et meurtrières. Norman Hawking, journaliste et vétéran de l’espace, enquêtant sur les Psybombes, découvre l’existence de Siloë.
Tout en développant parallèlement les différents personnages, Le Tendre distille habilement son intrigue tout en touchant le lecteur avec des personnages émouvants et humains. De plus l’univers qu’il crée est tout à fait crédible, n’usant pas de la science-fiction pour faire rebondir le scénario de manière débile, mais seulement pour créer un environnement qui est en harmonie avec un scénario crédible.
Quant au dessin, Servain ne fait qu’accentuer la crédibilité de l’environnement créé par Le Tendre et nous livre en plus des couleurs sublimes.
Avec plus de 70 pages, Servain et Le Tendre nous livrent ici bien plus que la mise en place d’une série prévue en trois tomes. Bref, une agréable BD de science fiction, copieuse, cohérente et avec des personnages touchants ! Irréprochable !
Excellent ! Je crois que je viens de découvrir le même plaisir qu’Obélix quand il croise ses pirates favoris dans un album d’Astérix. Moi, mes pirates favoris, ce sont ceux de Ratafia dorénavant !
L’album commence avec l’entrée en scène extraordinaire de ce petit marin excentrique qui s’annonce comme le nouveau capitaine du navire. Après avoir bluffé l’ancien capitaine Charles aux cartes, il parvient à bluffer l’équipage et le lecteur avec son audace.
Ce petit personnage mystérieux, qui n’est pas intéressé par les trésors mais plus par la littérature, la peinture et la sculpture, va changer la vie de cet équipage qui finira par danser en tutu et par abandonner des trésors.
Cette aventure de pirates humoristique est pourvue de dialogues bourrés de jeux de mots et de finesse. Un mélange d’humour, de finesse, de dérision, de poésie, de critique sociale (avec les fameux Dos Fixes) et de fraîcheur qui se retrouve dans les dialogues ainsi que dans le dessin.
Mélange d’absurdité et de subtilité pour un tome que je ne peux que conseiller !
Cinq types qui s’évadent de leur quotidien, de leurs femmes et de leurs enfants, pour passer quelques jours entre copains dans un chalet, c’est une histoire classique, mais des vacances entre mecs ça donne forcément des grands moments d’hilarité. C'est bien connu: Quand bobonne n’est plus là pour mettre le frein, alors on déconne comme des gamins !
Forcément on rigole en lisant cette tranche de vie et quand on me sert une tranche de vie, pour que ce soit parfait, j’ai un nom qui me traverse l’esprit : Davodeau ! C’est le roi des tranches de vie, des histoires simples, mais humaines ! Son dessin et sa narration s’y prêtent à la perfection et quand il y mêle une intrigue et que le sujet donne naissance à des scènes à mourir de rire on se retrouve en face d’un grand Davodeau.
Voici le premier album d’une série prévue en trois tomes, dont le scénario se situe entre "Le livre de Jack/Sam" et une des aventures de Blake et Mortimer. Si dans le "Le livre de Jack/Sam" tout le monde avait son propre livre retraçant sa vie, ici il n’y qu’un livre, mais dont le contenu à la faculté de s’adapter au lecteur.
Roman, notre jeune héros innocent et fan de Peter Pan, va se retrouver en possession de ce mystérieux livre des destins. A peine aura-t-il redécouvert son passé dans ce livre qui raconte la vie (passée et future) de celui qui le lit, qu’il se le fera dérober par deux étranges hommes en blancs.
La poursuite est lancée et comme Roman n’est apparemment pas le seul à vouloir reconquérir son futur, une aventure palpitante s’annonce à la suite de ce premier tome intrigant.
Matthew va découvrir que c’est souvent une fois privé d’une chose que l’on se rend compte de sa vraie valeur. Etant un homme vivant selon une logique implacable sans place pour l’aléatoire, il ne pourra croire que le meurtre violent de sa femme et de sa fille est dû au hasard. Cette étoile gravée au couteau sur le corps violé de sa fille doit avoir un sens et, tout comme le lecteur, Matthew fera tout pour vite apprendre la vérité.
Le scénario, mélange entre polar sombre et western violent, est excellent, les dialogues habiles et la voix off suit à la perfection la logique et le raisonnement calculé de notre héros, qui ressemble étrangement à Sean Connery. Le dessin de Marini est fabuleux et nous plonge au milieu de cette ville du fin fond de l’Amérique du XIXième siècle, là où les pires énergumènes du Far West font la loi.
D’abord quelques conseils afin de pouvoir acheter cet album :
1. Ne pas regarder la couverture, qui est pour ma part ignoble et n’incite pas du tout à l’achat !
2. Ne pas feuilleter l’album avant de l’acheter car les dessins risquent de vous exploser la rétine et de vous dégoûter.
Impossible de résumer ce one-shot, quoi que le terme one-shoot soit plus approprié pour ce trip qui vous défonce le cerveau et les yeux. Lola est une pute nymphomane aussi vulgaire que les dialogues de cet album, qui s’en sort toujours avec son cul, sur terre tout comme dans l’espace. Elle mettra 64 pages à baiser tout ce qui bouge, votre esprit inclus !
Une fois la BD refermée, ne sachant pas si on vient de percuter un OVNI ou si on sort d’un trip cosmique, on se demande s’il n’aurait pas mieux valu prendre l’aspirine avant la lecture.
Sex, drugs & trash, une BD à ne pas offrir aux enfants à Noël ou à leur communion ! C’est osé, difficile à digérer, mais comme après n’importe quel trip on finit par se dire ... et pourquoi pas une petite suite, ... allez rien qu’une petite ?
Une histoire complètement banale, la vie de tous les jours des locataires d’un immeuble de trois étages, mais tellement bien racontée qu’on prend vraiment plaisir à découvrir cette tranche de voyeurisme.
Tout comme dans le film "Sliver" avec Sharon Stone on va observer la vie de ces locataires, s’amuser de leurs interactions et apprécier surtout les non-dits ! Le dessin de Vanyda, fortement influencé par le dessin manga, se prête parfaitement à la simplicité de l’histoire. Un bon moment de lecture !
Après quelques apparitions furtives dans les deux tomes précédents, le Diable en personne s’installe aux commandes de ce troisième tome. Après avoir transporté Lincoln à New York, il espère en faire le plus grand truand de la ville, mais c’est bien évidemment sans compter sur le caractère contradictoire de Lincoln.
Après Dieu, c’est donc le diable qui va se casser les dents sur le caractère de Lincoln dans un troisième tome que j’ai autant apprécié que les deux premiers.
… et Dieu vit que ça allait mieux avec Lincoln …
Lincoln, en plus de trimballer sa mauvaise humeur et Dieu, doit maintenant également trimballer trois trouducs qui l’appellent chef ! C’est en cette charmante compagnie, qui a tout pour lui déplaire, que Lincoln va commettre des bonnes actions contre son goût.
Les dialogues sont toujours aussi savoureux et l’apparition (également sous sa forme humaine) de Satan ne fait qu’améliorer la situation. De plus, Lincoln a légèrement évolué depuis le premier tome et commence à se sentir impliqué dans ce qu’il fait.
… et puis Dieu créa Lincoln et il vit que ce n’était pas bien du tout !
Lincoln, fils d’une pute et d’un spermatozoïde aléatoire, n’est pas née sous une bonne étoile et il en veut à tout le monde d’avoir une vie de chien. C’est sans but et sans joie, mais non dépourvu d’un esprit affûté, qu’il vagabonde à travers le pays.
Et c’est là que Dieu décide d’intervenir afin de faire découvrir le bonheur à Lincoln. Ayant pris une forme humaine, Dieu devient le compagnon de route de Lincoln, au grand bonheur du lecteur qui ne peut que se réjouir des dialogues exquis qui s’en suivent.
Un scénario très original, des dialogues savoureux, une histoire soutenue, le tout arrosé de cynisme et d’humour : bref une série qui a tout pour plaire ! D’ailleurs, ceux qui apprécient devraient également apprécier la série Ratafia et vice-versa.
Les paroles non réfléchies de Fukamachi concernant la dernière partie de l’ascension folle de Habu vont-elles pousser Habu à faire plus que n’était déjà possible?
Fukamachi frôle la mort, Habu s’éloigne vers le sommet pour l’épilogue de cette magnifique série qui aura au minimum eu le mérite de passionner l’habitant d’un plat pays comme le mien pour l’alpinisme.
Le sommet du neuvième art avait déjà été atteint par Taniguchi dans d’autres séries et voici un nouveau sommet qu’il franchit en compagnie du lecteur et de Habu Jôji!
Le mystère de l’appareil photo du célèbre alpiniste disparu George Mallory, déjà partiellement élucidé dans le tome précédent, donne l’impression de se terminer un peu facilement dans ce tome lorsque Fukamachi se voit remettre l’appareil par Habu.
Le côté polar terminé, le lecteur se retrouve seul avec Habu Jôji, Fukamachi et la face sud de l’Everest pour une ascension quasi impossible. Les Dieux nous laisseront-ils franchir le sommet du monde? La réponse doit impérativement se trouver dans le tome suivant!
S’il y a une chose qu’un japonais ne supporte pas, c’est qu’on lui pique son appareil photo!
Fukamachi retourne donc au Népal, bien décidé de retrouver le mystérieux appareil photo et le mythique grimpeur japonais Habu Jôji, ainsi que son sherpa.
Ce troisième tome s’éloigne donc de la montagne pour plus se diriger vers le polar avec l’enlèvement de Ryôko comme ultime rebondissement. Taniguchi laisse de côté l’alpinisme pour mieux se consacrer aux sentiments des personnages principaux, tout en s’intéressant à la culture népalaise.
Afin de retrouver l'appareil photo de l'alpiniste Mallory disparu sur l'Everest dans les années 20, Fukamashi va d’abord tenter de retracer la vie de celui qui a retrouvé cet appareil : le mystérieux alpiniste japonais Habu Jôji !
Interrogeant tous ceux qui auraient été en contact avec Habu, il découvrira vite la parallèle qui le lie à un autre alpiniste japonais légendaire : Hase Tsuneo.
A l’aide de paysages de montagne impressionnant Taniguchi parvient à décrire avec suspens le combat de ces deux héros face aux sommets du monde et dissipe tout doucement la brume qui entoure le passé de Habu Jôji. Fabuleux !
Un récit sur l’alpinisme. Voilà un sujet qui à la base me passionne autant que le bilboquet ! Et pourtant une fois l’album refermé … heureusement que j’habite en Belgique et qu’il n’y a pas de montagnes dans les parages sinon, ce n’est pas l’envie d’en escalader une qui me manque.
A travers l’histoire d’Habu, Taniguchi nous fait découvrir l’alpinisme et à travers un dessin manga au sommet de son art il nous fait grimper sur le toit du monde. A cet extraordinaire combat de l’homme sur la montagne il mêle une histoire de détective via le photographe Fukamachi qui est bien décidé à élucider un des premiers mystères de l’Himalaya.
Vu la passion que Taniguchi parvient à libérer en moi pour l’alpinisme avec ce premier des cinq tomes, j’en viens presque à redouter qu’il écrive un jour un récit sur le tricot, de peur de me retrouver avec des caleçons en laine, faits maison ! Passionnant !
Voici une histoire classique et prévisible à la trame identique au premier tome : une histoire d’amour sur arrière-plan de guerre en Macédoine.
L’histoire d’amour est cependant différente que dans le premier tome et décrit l’amour fou du lieutenant Alban Méric pour le jeune grec Manolis. On prend également plaisir à retrouver les endroits et les personnages du premier tome et à revivre certains événements à travers le regard d’une autre personne.
Même si l’intrigue se dévoile lentement dans ce deuxième tome, il faut néanmoins souligner que le fait de jouer avec le regard des différents personnages sur les mêmes événements est loin d’être aussi habilement développé que dans la magistral "Berceuse Assassine".
Loin d’être passionnant, cet agréable récit commence tout de même à chatouiller la curiosité du lecteur.
Ce premier tome raconte en toute simplicité l’histoire d’amour de la chanteuse de cabaret Dora Mars, qui accepte d’aller distraire les troupes pendant la guerre en Macédoine afin de retrouver le pilote de l’armée française Armel Flamant, qui ne répond pas à ces lettres.
Comme le titre le laisse présager, ce récit se concentre surtout sur le personnage de Dora Mars, ses sentiments, ses espoirs et ses désillusions. Si cette vision est parfaitement servie par le dessin et les couleurs de Cyril Bonin, le lecteur s’apercevra très vite qu’il doit également se concentrer sur ce que Dora ne raconte pas en détail, car c’est bien autour de Dora Mars qu’il a dû se passer quelque chose.
Deux homes semblent toutefois en savoir plus et le lecteur devra se plonger dans les tomes suivants afin de regrouper tous les éléments nécessaires afin d’élucider le secret qui lie ces cinq destins.
Une nouvelle série d’action où, Narvalo, à la tête d'un commando de mercenaires, est chargé de protéger une plate-forme en pleine mer du Nord : le Zeeland.
Le problème principal de cette nouvelle série est que les mercenaires ne sont pas du tout crédibles avec un Narvalo pas costaud du tout, se faisant facilement avoir par le premier venu et à la tête d’une troupe qui ne l’écoute même pas !
Même si le scénario est plutôt original, cette aventure au rythme soutenu est malheureusement, par moment, également pourvue de dialogues pas trop recherchés.
Après l’apprentissage d’Alan dans le premier tome, le voici qui débarque en France pour participer à la grande guerre. Première constatation: la guerre c’est bien plus relax que l’apprentissage: d’abord deux mois de congé car les armes et véhicules se sont perdus en chemin et puis un ennemi qui reste invisible.
Arrivé après le levé du rideau sur cette guerre, le peloton d’Alan croise le Continent d’Ouest en Est sans rencontrer l’ennemi et surtout sans vraiment connaître son but et sa destination finale. Cette petite balade absurde et désorganisée d’après-guerre montre comment des soldats parviennent à mourir au “combat” sans même rencontrer l’ennemi, comment Alan prend plaisir à voyager à travers l’Europe sur le compte du gouvernement américain et comment on parvient à se faire décorer malgré l’inactivité, l’ennui et l’absence de combat.
Un récit déroutant sur un peloton qui changea le cours de la guerre sans même y participer. Par contre pour suivre un cours de géographie c’est raté, car, comme tout bon américain, le type est incapable de nommer un nom de ville dans toute l’Europe qu’il a traversé.
On suit ici les sauts de mémoire d’un vétéran de la guerre: Alan Ingram Cope. Scrutant sa mémoire parfois défaillante, cet ancien G.I. nous raconte la préparation à la guerre et la formation du soldat Alan sur son sol natal avant de partir à la guerre.
Rien d’extraordinaire ne se passe, c’est tout simplement le récit honnête d’un type qui se voit former au combat avec quelques anecdotes comme toute personne ayant fait son service militaire pourrait vous raconter. Et pourtant on prend un réel plaisir à lire cette pré-aventure d’un type comme les autres qui un jour va partir au combat.
Bienvenue dans le monde cauchemardesque et bourré d’imagination des enfants et en particulier dans celui de la courageuse petite Courtney Crumrin.
Développant son propre monde à l’insu de ses parents, la petite Courtney se découvre lentement une passion pour la sorcellerie et les créatures fantastiques et va se lier d’amitié avec son oncle, qui n’a peut-être pas très bonne réputation dans le cartier mais semble en savoir beaucoup sur les créatures de la nuit.
Un récit accrocheur ou le lecteur se lie d’amitié avec cette petite apprentie sorcière rejetée de tous et rejetant le monde réel au profit de son propre monde bien étrange.
Nostradamus, voulant confier ses fameux secrets décide de donner la tâche de sauver son œuvre aux futurs descendants de trois naufragés qu’il guérit de la peste. Et miracle, les trois descendants, chacun muni d’une opale, se retrouvent et semblent en plus avoir tous les atouts nécessaires pour affronter les dangers qui les guettent. Voilà déjà un beau pied de nez aux chefs de personnel qui essaient de recruter le personnel adéquat de la part de ce cher Nostradamus.
Unis par la dette de leurs parents, nos trois compères (la jeune et belle corsaire Walaya du Martray, un mercenaire suédois Éric Gustavson et un officier proche du cardinal Joachim Pratentis) vont donc devoir affronter les forces du cardinal Richelieu ainsi que la mystérieuse loge "Ars Magna" afin de préserver on ne sait pas trop quoi.
Ce tome d’introduction lance cette nouvelle aventure de Cobeyran dans un contexte historique sans rien dévoiler sur l’intrigue. Bref un premier tome bien commercial qui ne fait pas avancer le schmilblick, mais se laisse lire facilement. Je ne sais pas ce que Nostradamus a prédit pour cette série, mais ce premier tome est à lire sans trop réfléchir !
La trame de ce second tome est identique au premier tome.
On retrouve à nouveau l’agent Graves distribuant aux victimes des valises contenants une arme, 100 cartouches, le nom, l’adresse et les preuves qui accablent ceux qui leur on fait du tort et surtout une garantie d’immunité pour le crime à commettre.
Mais les histoires sont plus recherchées que dans le premier tome de cette série dont le scénario fait penser aux "Enchaînés". On en apprend également plus sur l'agent Graves et lentement le voile se lève sur les mystérieux “Minutemen”.
Les dialogues sont toujours aussi bons et le dessin de Risso irréprochable!
Excellent polar.
Dans ce premier tome, on découvre deux histoires différentes, mais au scénario identique. A chaque fois, le personnage central reçoit une valise du mystérieux agent Graves. Dans cette valise : une arme, 100 cartouches, le nom et l’adresse de la personne qui est la cause de tous leurs malheurs et surtout une garantie d’immunité pour le crime à commettre.
Au niveau scénario, impossible de ne pas faire le lien avec "Les Enchaînés", autre excellente série où les personnages reçoivent également une mallette, une arme et les données des personnes à tuer.
La première histoire, plus classique, se déroule au milieu des gangs. La deuxième est plus raffinée et meilleure, mais malheureusement beaucoup plus courte.
Un comics sans super-héros et un très bon polar à l’histoire très dynamique et aux dialogues excellents.
Un deuxième tome plus mystérieux mais tout aussi captivant et envoûtant que le premier. Deux histoires parallèles s’entremêlent et nous entraînent dans un univers à la limite du rêve et du cauchemar.
Le lecteur, en refermant ce deuxième tome, comme à la sortie d’un rêve, ne comprend pas tout ce qui c’est passé, tout en se rendant compte que nos héros se sont rendus à la ville glauque et que le cauchemar des Duards est terminé.
Un grand récit pour un moment de rêverie plein d’aventures. Le réveil peut néanmoins paraître brutal face à l’incompréhension partielle de ce qu’on vient de rêvasser.
L’histoire commence par un mystérieux chevalier qui se trouve deux compagnons de voyage au bout d’une corde : l’Anicet à la limite de la pendaison et Mariotte, prise au piège les jambes en l’air et le cul à l’air (voir couverture).
Bourgeon nous propulse directement au Moyen-âge grâce à un dessin merveilleux, plein de détails et pourvu d’un jeu de lumière somptueux. Grâce à un vocabulaire et une conjugaison adaptés, auxquels il faut certes d’abord s’habituer, il parvient à nous décaler du monde où nous vivons pour nous plonger dans cette ambiance d’antan et nous servir des dialogues poétiques et chantants.
Les personnages, diamétralement opposés se fondent et se complètent magistralement dans cette aventure qui passe du chevaleresque à l’heroïc fantasy avec maestro. Bref, un excellent premier tome d’une série typique Bourgeon.
Quand le docteur Raoul Faurissier, activiste déjanté de "l'Élan National Français", retrouve sa femme au lit avec un jeune immigré nommé Karim, il n’a plus qu’une chose en tête : la vengeance !
Il s’en suit une cavale pleine de rebondissements à travers toute la France avec d’un côté, Raoul Faurissier et sa bande de fachos et de l’autre Karim le tombeur et Alexandre le fils d’ouvrier italien immigré, vouant une admiration sans borne à Karim.
Pendant 430 pages, le lecteur va se retrouver au milieu de cet incroyable road-movie, se retournant régulièrement pour voir si ce fou de Faurissier ne l’a pas rattrapé ! Les personnages sont tous très bien développés et c’est se liant d’amitié pour Karim et Alexandre que le lecteur va prendre part à cette fantastique course-poursuite.
Les rencontres que font Karim et Alexandre durant leur fuite ne sont pas toutes agréables, mais elles apportent toutes un plus à l’histoire. La narration est très fluide, tout s’emboîte parfaitement et on est vite happé par l’histoire.
Le dessin de Baru est plutôt spéciale mais colle parfaitement à l’histoire. Depuis sa première édition, une nouvelle édition en deux volumes et au format légèrement plus grand est parue dans la collection "Ecritures".
Cet album est pour moi le meilleur des six et constitue l’apothéose de ce conte de fée satirique. Etant probablement le seul conte où le prince charmant aspire à devenir batracien pour finalement vivre heureux et faire beaucoup de têtards, cet album s’amuse à regrouper tous les acteurs de cette pièce de théâtre aux dialogues fabuleux, tout en faisant un clin d’œil aux autres contes populaires (la belle et la bête, le chat botté, le petit poucet, la belle au bois dormant, etc.).
Ce mélange d’aventure, de dérision, de satyre, de poésie, de tendresse, de philosophie et de magie se termine comme tout conte de fée qui se respecte et de la même manière que le premier cycle, avec cette petite différence que cette fois, on a l’impression que Romuald a bien compris la leçon. Parfait !
Si le tome précédent nous avait fait partager quelques moments de tendresse entre l’ogre et la princesse, ce tome ci se veut plus dynamique et bourré d’action. L’album s’ouvre par une chute vertigineuse de nos deux amis, qui devront ensuite éviter le lynchage pour finalement pouvoir participer aux joutes de chevaliers qu’ils devront impérativement gagner pour obtenir le fameux baiser de la princesse Héphylie.
Cette alternance d’action, de dialogues exquis et de situations d’infortune, combinée aux dessins fabuleux de Bruno Maïorana donnent une impression de dessin animé au lecteur, qui prendra sans aucun doute autant de plaisir à lire ce nouvel album, moins novateur, mais plus dynamiques que les précédents.
Le tandem Garulfo/Romuald, toujours à la recherche de la princesse Héphylie, fonctionne encore à merveille avec de nouvelles scènes hilarantes. Amusant de voir un corps de grenouille expliquer la ‘logique’ humaine à un corps d’humain et un humain expliquer comment manger des insectes à un batracien. La naïveté de Garulfo, combinée aux expressions incrédules de Romuald dans son corps de grenouille font merveille.
Heureusement pour le lecteur, leur quête pour retrouver leurs formes respectives n’aboutira pas dans cet album car ils n’y rencontreront même pas la princesse, qui parodiant la Belle et la Bête, passe sont temps dans la maison d’un Ogre. Cette nouvelle relation entre la princesse et l’ogre donne une petite touche de tendresse à cet album, que l’auteur s’amuse à alterner avec les drôleries de notre duo favori.
Adorant Davodeau, c’est sans la moindre hésitation que je me suis jeté sur Les Mauvaises Gens. J’ai directement retrouvé ce dessin simpliste mais efficace typique Davodeau, tout en étant agréablement surpris que dans ce récit il dessine aussi ses parents, mais également lui-même. C’est ainsi qu’on prend plaisir à voir le petit Davodeau un Astérix à la main ou sur une table de dessin avec en face de lui un plumier avec ACDC écrit dessus. Et petit à petit on découvre le petit Davodeau et ses origines.
Ce côté autobiographique de l’ouvrage m’a bien plus. La perception du petit Davodeau de la religion est de la politique est narrée et dessinée comme seule Davodeau est capable de le faire. Seulement, le sujet principal de cet ouvrage n’est pas la famille Davodeau, mais les gens qui militent au sein de cette région catholique et ouvrière et comme le dit honnêtement Davodeau à la fin de cet ouvrage : ce récit est pour eux ! Et donc : pas pour moi !
Le sujet ne m’a donc pas accroché du tout, car lire un récit sur les syndicats, la religion, la politique et ses militants, dans un pays qui n’est pas le mien et une période qui date d’avant ma naissance ... désolé mais j’ai plus tendance à décrocher qu’à accrocher. Donc même si le côté autobiographique m’a intéressé, le côté plus historique et militant m’a plutôt ennuyé et je me vois donc dans l’obligation de donner ma toute première mauvaise note au grand dadais, ... ce qui lui rappellera peut-être l’école.
Charles Masson nous fait suivre le raisonnement hypothétique mais réaliste d’un SDF qui s’enfuit d’une maison d’accueil en pyjama et pieds nus sous la neige. On suit le parcourt d’un type qui souffre d’un cancer. Les médecins ont bien voulu lui enlever la mandibule pour tenter de le sauver, mais comme il n’avait déjà rien il ne voulait pas en plus qu’on lui prenne sa mandibule. Quand il fouille dans les poubelles, il ne cherche pas ses clefs car cela fait longtemps qu’il n’a plus de maison. Il n’y a qu’une chose qu’il a et qui le réchauffe : c’est la soupe chaude qu’on lui sert le soir au foyer. Alors, quand on a l’audace de lui servir une soupe froide, il se sent humilié et préfère fuir au beau milieu de la nuit !
On suit les dernières heures de ce SDF, de cet homme qui va mourir dans l’anonymat, tout ça parce qu’on n’a même pas été capable de lui servir une soupe chaude dans un monde où un SDF qui meurt de froid est qualifié de mort naturelle ! Ca ne devrait pourtant pas être naturel de mourir de froid … saloperie de monde !
En tant que lecteur on prend la peine d’écouter le monologue de 120 pages d’un type qu’on évite dans la rue. Des gens qu’on ne regarde pas alors qu’ils crèvent de faim et de froid et qui ont une histoire similaire à celle de ce SDF dans Soupe Froide. Charles Masson leur donne ici enfin la parole, rendant ainsi un peu de dignité à ces personnes qu’il nomme SIP (sans intérêt particulier).
Le trait assez brut et hachuré est tout de même convaincant et parfois surprenant. Je ne peux que vous conseiller de lire ce récit poignant, car la fin anonyme de ce SDF vous rendra intérieurement plus riche ... Ces gens qui n’ont rien vous offrent ici leur histoire !
Un thriller horrifique en plein Far West où l’auteur ose mélanger le western classique (avec des bonnes vieilles fusillades dans tous les sens) à des événements surnaturels et à de la magie.
Bon, tout d’abord pour ceux qui n’apprécient pas la couverture plutôt originale pour un western (moi je la trouve plutôt pas mal), vous pouvez trouver les couvertures originales de la série DESPERADOES sur http://www.idwcomics.com/?path=gallery&view=title&id=89&IDWid=08138663fb2ca08be23bafd185c59804
Quant à l’histoire qui se déroule dans le grand Ouest américain, la partie western est très classique avec des personnages qui tirent d’abord et cherchent les explications ensuite. Quand ça tourne mal pour nos trois héros, ce n’est pas la cavalerie qui arrive à la rescousse, mais les indiens (pourquoi pas). La partie occulte se mêle plus ou moins bien à la partie western, mais pour la partie surnaturelle (surtout celle à la fin de l’album) c’est vraiment plus que limite. Ce sont ces moments un peu débiles où le côté "Buffy The Vampire Slayer" et "Angel" de Mariotte (dont il est également l’auteur) fait surface qui m’ont surtout dérangé dans cet album.
Des trois hors-la-loi, c’est le vieux baroudeur cynique Gideon Brood qui est le plus crédible et le mieux développé. Le psychopathe versé dans les arts occultes fait un peu penser à Ringo, le dangereux psychopathe qui égorge des femmes dans Dust de Blueberry pour offrir leur sang au Dragon Rouge, sans pour autant lui arriver à la cheville.
Le dessin, autant comics que western, ne m’a pas trop dérangé mis à part les bulles comics rouges et jaunes qui apparaissent de temps en temps.
Bref de l’action typique western (dont je ne me plains jamais) mélangée à de l’horreur surnaturelle dans le grand Ouest américain et pour lequel j’ai énormément de mal à donner une côte car je suis certain qu’il y en a beaucoup qui n’aimeront pas du tout ! Quant à moi, il suffit de mettre un cow-boy et un indien pour que j’aime ...
Après les péripéties des deux premiers tomes, Garulfo avait bien compris qu’il n’avait rien à envier aux humains et c’est heureux d’être redevenu batracien, qu’il profitait des journées auprès de sa bien-aimée. Malheureusement pour lui, en magie comme en physique, rien ne se crée et rien ne se perd. Afin de maintenir cet équilibre, lorsque Garulfo est devenu humain, il y a donc un humain qui c’est retrouvé grenouille et pas n’importe quel humain, mais l’orgueilleux et égoïste prince Romuald.
Et si Garulfo a bien compris la leçon de sa transformation, le jeune prince, lui, n’a pas changé. C’est pourquoi la sorcière décide de le retransformer en batracien au grand damne de Garulfo, qui se retrouve de nouveau humain, mais cette fois sans en avoir eu envie.
Le fait que les deux protagonistes se rencontrent et décident de faire chemin ensemble donne plus de piment à l’histoire car on retrouve non seulement notre Garulfo en humain comme dans les tomes précédents, mais également son corps de grenouille habité par ce prince abjecte et les scènes qui en découlent sont souvent hilarantes.
Cette nouvelle métamorphose a pour mérite de relancer cette série de façon originale et surprenante. Garulfo commence ainsi une toute nouvelle aventure et pourtant ce tome reste indissociable du premier cycle. Ajoutez à cela des allusions à plusieurs autres contes (petit Poucet, Blanche Neige, etc.) habilement entremêlées à celui-ci, quelques rebondissements surprenants et des bonnes doses d’humour et vous ne pouvez qu’applaudir la créativité du scénariste.
Si vous ne savez pas quoi répondre quand votre femme vous demande “Pourquoi tu m’aimes” ou si vous êtes braconnier à la recherche d’animaux exotiques, vous pouvez achetez cet album les yeux fermés. Les premiers trouveront dans Pilules Bleues la réponse ultime à cette question, quant aux seconds ils apprendront que Genève n’est pas le meilleur endroit pour chasser le rhinocéros blanc.
Les autres découvriront une histoire simple et honnête, une tranche de vie, celle de Frederik Peeters et de son amie Cati séropositive. Malgré la gravité du thème, Pilules Bleues se veut positif et montre que si la maladie les rapprochent de la mort, elle les rapprochent également de la vie … et c’est une belle leçon pour ceux qui ne profitent pas assez de la vie et de l’amour. Plus qu’un combat contre la maladie, c’est donc une hymne à la vie et à l’amour que le lecteur retrouve, tout en partageant la vie et les émotions du couple.
Mais même si cette histoire ne m’a pas laissé indifférent, j’ai eu l’impression de ne pas la partager, de ne pas accrocher. C’est peut-être du au dessin qui ne m’a jamais plu ou l’impression de devoir suivre cette histoire à la lettre, sans recul, sans une petite place où me glisser. Juste un spectateur qui n’a pas son mot à dire … et c’est dommage.
Je crois que ce n’est pas l’histoire qui ne m’a pas accroché, mais Peeters et je suis certain que la même histoire racontée (et surtout dessinée) par Taniguchi m’aurait bouleversée. Bref, une bien belle histoire, mais vraiment pas fan de Peeters.
Okko, n’est pas le seul personnage fort de cet album, car avec ces compagnons Noburo (le mystérieux guerrier au visage dissimulé derrière un masque rouge), Noshin (le moine jovial amateur de saké) et Tikku (le jeune pêcheur à la recherche de sa sœur enlevée par une horde de pirates) il forme un groupe attachant, hétéroclite et complémentaire. C’est ce sympathique et redoutable petit groupe de chasseurs de démons dont on suit les aventures en plein Japon médiéval tout au long de cet album.
Hub parvient à créer un univers fantastique aux parfums d’Asie qui tient bien la route et nous livre sur fond de légendes et avec humour une excellente intrigue, de l’action et du suspense. Son dessin est élégant, détaillé et dynamique, on s’y croirait presque.
C’est donc très bien parti pour cette série prévue en dix tomes de cinq cycles qui couvriront l’eau, la terre, le feu, l’air et le vide.
Encore meilleur, plus profond, plus incisif et un peu plus sombre que le premier tome, avec des sujets plus graves (la maladie, la mort, le racisme) toujours abordés avec le même tact et la même intelligence.
Et vous avez intérêt à terminer cette BD avec le sourire, "sinon ji ramène li boulaouane !"
Suite à mes commentaires sur le premier tome je me vois donc obligé de donner la note maximale pour celui-ci.
Comment peut-on acheter une BD au dessin si enfantine, au graphisme aussi sommaire et puis crier partout au chef-d’œuvre? Voilà, une question à laquelle j’ai longtemps cherché une réponse et c’est donc las et bien décidé de lever le voile sur cette usurpation primée à Angoulême que j’ai acheté ce premier tome!
Je commencerais donc par dire que dans le Combat Ordinaire, c’est surtout le dessin qui est ordinaire. Ok, je dois avouer que ce dessin simpliste colle parfaitement à la simplicité du personnage de Marco et qu’on s’y attache au petit Marco … et au dessin aussi (eh zut, raté).
Bon, mais de là à aborder des sujets délicats et très forts comme la solitude, les relations sociales, amoureuses, familiales, le jugement d’autrui et autres avec un dessin pareil, il ne faut pas pousser quand même! Et pourtant, ces sujets sont abordés de manière si intelligente, voir drôle ou même hilarante et avec une telle justesse que ce dessin si prête parfaitement. Je suis même obligé de dire que la simplicité du dessin ajoute de la sincérité à l’histoire et oblige le lecteur à se concentrer sur le fond très profond du récit (et rezut!).
Me sentant donc obligé de rejoindre les avis positifs sur cet album, il ne me restait donc plus qu’à trouver une excuse pour ne pas donner la note maximale et j’ai finit par trouver (aaahh). Une scène qui montre deux types qui fument un pétard à côté d’une femme enceinte doit être sanctionnée et c’est donc pourquoi je ne donne pas le maximum pour cet album. Malheureusement, je dois déjà avouer que Larcenet m’obligera à mettre la note maximale au tome suivant, où nos deux frères iront systématiquement fumer dehors (zut, zut et rezut).
L’histoire de Marco, son combat contre lui-même, ses angoisses, ses sentiments, ses émotions, ses interrogations, ses attentes, ses réflexions, touchent le lecteur comme il faut et où il faut. Une BD introspective, drôle, bouleversante, spontanée, émouvante, hilarante, intelligente et profonde sur la vie de tous les jours, pleine d’humanité, d’humilité, de finesse, de tendresse et de charme. Une balançoire entre drôlerie et philosophie!
Et si cet album ne deviendra peut-être jamais culte, son Geeeooorges l’est déjà pour moi, car cette scène (ainsi que celle avec son père regardant les bateaux) m’a fait hurler de rire!
Et pour terminer cette critique sur la même note que l’album de Larcenet: “Tout... Tout est mieux avec Combat Ordinaire dans sa bibliothèque que sans !"
Un album surprenant à l’ambiance sombre et lourde, qui donne l’impression de parcourir cette période d’inquisition barbare au milieu d’une épaisse brume étouffante! Les non-dit concernant le passé du héros au look de samouraï et son détachement face à l’horreur ne font qu’accentuer cette ambiance angoissante.
Le dessin des personnages, superposé au décor détaillé ajoute une touche d’irréel à ce monde ténébreux et est vraiment une bonne surprise. Ajoutez à cela une touche de mystérieux avec les guerriers dorés de l’inquisition, le secret des Delany et leur étrange pouvoir que l’on découvre petit à petit et qui nous pousse à se demander pourquoi il achève son fils au tout début du tome (??).
Bref, du grand 9ième art germanique (je ne croyais pas un jour écrire ces mots) au scénario viril dans un Moyen-âge malsain, au dessin irréel, à l’intrigue fort bien menée et à la “fin” prometteuse.
Mauvaise suite et fin d’une série attrayante jusque là. Pas de surprise dans cette fin de cycle, où les événements des 3 précédents tomes s’achèvent de manière logique.
Les pirates ferroviaires parviennent à échapper (on va dire de façon miraculeuse) à la Garde Blanche. Pearse s’échappe (de façon tout aussi miraculeuse) du convoi de la Garde Blanche et retrouve (comme par hasard et au beau milieu d’une tempête de neige s.v.pl.) son ex-chef Davis au beau milieu de la nature. Non seulement il réussit à se venger, mais en plus il reçoit une jolie compagne en guise d’adieu à cette série.
Bref, une excellente série qui connaît une fin plutôt ridicule !
Si on me demande quelles étaient mes dernières vacances à l’étranger, je pourrais facilement répondre “Voyage en Italie”, “Chute de vélo” et ce tome de “Où le regard ne porte pas” qui nous plonge dans un petit village côtier Italien au ciel bleu azur qui se fond au loin dans l’océan.
Ce parfum de vacances et du sud qui se hume de page en page, la quiétude de ce village de pêcheurs méditerranéen ... on s’évade à tel point qu’en refermant le tome on s’étonne de ne pas retrouver les lunettes de soleil et le chapeau de paille que les auteurs on délicatement posés sur nous pendant ce fabuleux voyage.
LA COUVERTURE:
Il y d’abord la couverture qui déjà invite au voyage et à la rêverie. Ces deux enfants assis sur un rocher, suspendus dans le vide à la limite du monde réel, le regard porté sur les nuages et le rêve.
LE SCÉNARIO:
C’est à travers le regard des enfants qu’on entre dans l’histoire. Cette touchante histoire d’amitié entre quatre enfants nous projette dans l’insouciance de notre jeunesse. William, Lisa, Paolo et Nino sont nés le même jour et un étrange objet semble les unir inexorablement. Si les quelques scènes de paranormal (visions, flash backs mystérieux et cérémonies nocturnes) donnent forme à l’énigme de fond, elles ont également tendance à casser un petit peu le rythme méditerranéen de l’histoire.
Essayant de comprendre le lien qui les uni, le lecteur savourera chaque instant passé en compagnie de nos quatre amis, tout en partageant leurs rêves. Et c’est, profitant de cette sérénité et naïveté dans laquelle il nous plonge, qu’Abolin va nous prendre à revers, nous confrontant à la réalité de la vie, celle des adultes.
Tandis que tout semble unir les enfants dans cet album, les rapports entre parents y semblent diamétralement opposés. A peine arrivé, Alex se heurte au sectarisme, à l’inculture et à l’autarcie des autochtones, qui ne voient pas d’un bon œil l’arrivée du modernisme et du capitalisme et feront tout pour chasser l’envahisseur de cet endroit paradisiaque, sans même essayer de le comprendre.
Cette critique sociale contraste énormément avec l’innocence juvénile et la légèreté du reste du récit, sans pour autant sombrer dans le manichéisme. Cette alternance du scénario entre la sensibilité et la cruauté nous montre l’arrière du décor de cette jolie carte postale de vacances.
Les dialogues sonnent juste, le rythme colle parfaitement à la lenteur méditerranéenne et l’histoire est narrée avec beaucoup de précision. Mais c’est dans le non-dit et les silences que l’histoire prend toute sa profondeur, dans les attitudes, les regards et les émotions que l’authenticité du récit séduit.
LE DESSIN & LES COULEURS:
Les personnages aux traits joviaux et ronds ne laissent pas indifférent. Le dessin, les couleurs et l’éclairage des planches donnent la crédibilité nécessaire à la baignade du lecteur dans l’Italie du début du XXème siècle. Les couleurs éclatantes, claires, lumineuses, douces et chaleureuses caressent les sens du lecteur de cette ambiance méditerranéenne.
Voici un album dépaysant, touchant, profond, pourvu d’une intrigue mystérieuse et que vous pouvez, comme le titre le laisse présager, acheter les yeux fermés !
Dans ce tome on s’éloigne pour ainsi dire des rails pour se concentrer sur la gare, c.à.d. le repère des gangs ferroviaires. Pearse a réussi à rejoindre cette forteresse où les trains sont entretenus et où les hommes, telles des marins revenus sur la terre ferme, se défoulent et règles leurs comptes.
Davis, ayant perdu ses appuis politiques, a lui aussi découvert le repère des gangs et se prépare à donner l’assaut avec l’aide de la Garde Blanche afin de redorer son blason auprès de la population.
Si les batailles des tomes précédents faisaient penser à l’abordage de pirates sur les navires ennemis en pleine mer, ils ressemblent maintenant plus à une guerre de tranchées ou à la prise d’assaut d’une forteresse de cavalerie par les Indiens.
Ce qui reste inchangé, par contre, sont les deux camps qui s’affrontent de manière manichéenne depuis le début de la série, c.à.d. les blancs (Davis) et les noirs (Pearse).
Les gangs de pirates ferroviaires noirs qui assaillaient les convois de blancs dans le tome précédent, se voient maintenant traqués par les trains entièrement blancs de la Garde Blanche, organisation héritière du K.K.K. qui lance une croisade raciste sous l’impulsion de l’ancien chef de Pearse.
Le traqueur devenant traqué, ce récit à tendance à tomber dans un certain manichéisme. Néanmoins le développement des passés de Pearse et de son sauveur, tout comme l’ascension politique de son ancien chef Davis à l’aide de corruption et chantages, donnent un peu plus de profondeur à ce conflit entre noirs et blancs.
Repéré par Davis, le séjour de Pearse au sein du nouveau gang black des Fils de Judah tourne néanmoins court, donnant une nouvelle tournure à cette histoire en fin d’album.
Plus qu’une mise en place, ce premier tome, non seulement nous plonge dans l’ambiance originale de cette série, mais nous livre déjà une histoire bien ficelée à la fin surprenante.
Le décor très original, nous plonge dans un gang de noirs sillonnant le pays à bord de trains équipés comme des navires de guerre. Telle des pirates ils passent à l’abordage d’autres trains afin de piller les blancs !
C’est ce groupe de sauvages que le sergent Pearce, flic métis rejeté par les noirs et méprisé par ses collègues blancs, doit infiltré pour enfin pouvoir démanteler ce réseau de gangs.
Parsemé de trahison et de racisme, Chauvel nous livre un premier tome attrayant d’une série qui parait déjà très prometteuse.
Tout comme les autres Davodeau, cette histoire reste d’une simplicité rare. Un petit chef de gare qui veut se rendre indispensable, un fonctionnaire incorruptible qui ne rate pas une journée de travaille, un sans-abri philosophe et quelques petits voyous de campagne : il n’en faut pas plus à Davodeau pour écrire un fait-divers prenant et réaliste.
Des valeurs simples, des personnages simples, le train train quotidien d’une gare qui dérape lentement vers le tragique. Moins bien que les autres Davodeau, il n’en reste pas moins efficace !
Tout comme les autres Davodeau, cette histoire reste d’une simplicité rare. Un petit chef de gare qui veut se rendre indispensable, un fonctionnaire incorruptible qui ne rate pas une journée de travaille, un sans-abri philosophe et quelques petits voyous de campagne : il n’en faut pas plus à Davodeau pour écrire un fait-divers prenant et réaliste.
Des valeurs simples, des personnages simples, le train train quotidien d’une gare qui dérape lentement vers le tragique. Moins bien que les autres Davodeau, il n’en reste pas moins efficace !
Transformé en prince charmant et projetée au milieu des humains, notre ex-grenouille Garulfo, découvre lentement le côté négatif de l’être humain et, rejetant sa vision idyllique de l’homme, aspire à nouveau à sa vie de batracien.
C’est au milieu de ce conte humoristique, à la critique sociale encore plus prononcée que dans le premier tome, que Garulfo va comprendre à ses dépens que l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs et que souvent, le vrai bonheur est de ce contenter de ce que l’on a ! Ce tome clôture un premier cycle agréable et d’une naïveté touchante.
Garulfo est une sympathique petite grenouille, qui aimerait bien grimper quelques places sur l’échelle alimentaire, voir même réaliser son rêve ultime : devenir humain. Grâce à une sorcière, Garulfo, va réaliser son rêve et se transformer en Prince, tout en gardant son "regard animal" sur les choses.
Les personnages sont touchants et admirablement bien dessinés. Le lecteur est plongé dans un conte classique, retouché d’humour et surtout d’une critique sociale et satyre de l’être humain. Humour, action, tendresse et (auto)critique de l’espèce humaine par une ex-grenouille tout aussi sympathique et virevoltante que celle de Michel Plessix dans le "Vent dans les Saules".
Les résistants républicains et l’armée de l’empereur Napoléon III continuent leur lutte en plein Mexique pour conquérir l’arme absolue au sein d’un temple Maya. L’espion républicain Gavroche, notre 007 local, s’en donne à coeur joie, se rapprochant petit à petit du mystère qui nous intrigue depuis le début, tout en échappant à l’armée napoléonienne et en déjouant les pièges de sa belle "alliée" Zelda.
Les différents genres (western, aventure, fiction, historique, espionnage, ...) continuent à cohabiter à merveille au milieu de cette ambiance Steam Punk. Et que dire du dessin qui est un véritable régal pour les amateurs du Mexique, si ce n’est que c’est la couverture fabuleuse de ce deuxième tome qui m’a donné envie de commencer cette série des plus surprenantes.
Ce deuxième tome ne poursuit pas seulement brillamment un premier tome prometteur, il a également la perversité (prévisible) de ramener le lecteur au début du premier tome, le laissant sur sa faim jusqu’à la parution du troisième tome qui devrait clôturer ce premier cycle. La boucle est donc bouclée, mais le mystère loin d’être percé !
Hauteville house est le quartier général des agents spéciaux républicains qui tentent de déjouer les plans de l’empereur Napoléon III au Mexique en l’an 1864. Cette aventure fantastico-historique a pris le risque d’allier plusieurs genres et, même si ça a tendance à surprendre au début, le cocktail est plutôt plaisant !
Ce mélange original et réussi entre James Bond (espionnage et action, fourni de jolies espionnes) et Wild Wild West (western et aventure, fourni de gadgets d’une technologie avancée pour la période de l’histoire) est de plus pourvu d’un dessin aux couleurs attrayantes, avec des planches mexicaines chaleureuses et splendides !
Bref, une combinaison de genres mieux réussie que dans W.E.S.T., sur fond d’une histoire d’espionnage plus conventionnelle. Surprenant !
On sent un Michel Plessix totalement libéré dans ce dernier tome du cycle. S’il avait commencé la série en se concentrant sur la délicate narration d’un charmant conte pour enfants, dans ce 4ième tome il prend plaisir à divertir avec humour et finesse et à interagir avec le lecteur, lui proposant même de tourner l’une des pages.
Si le tome précédent mélangeait encore la quiétude de la vie dans la nature aux aventures rocambolesques de Crapaud, ce tome ci sera quasi entièrement voué à l’action. Crapaud est de retour parmi ses amis et met tout en œuvre pour récupérer son domaine, provisoirement squatté par des hermines et furets.
Le dessin reste extraordinaire, détaillé et léger et la scène d’action où l’acte de propriété passe d’un animal à l’autre, telle une scène de Tom & Jerry, est plus que réussi.
Personnellement, la quiétude, la lenteur et la sensibilité du récit, que Plessix m’avait fait découvrir dans les tomes précédents, m’ont manqué dans ce tome de grande qualité, axé sur l’aventure du vaniteux Baron Tétard, mais moins contemplatif que les autres.
Que dire de ce début d’album, passé sur cette petite île, à l’heure où la nuit se transforme en bleu, où tout est silence avant que l’aube nous entoure de sa douce lumière? Après nous avoir fait humer la nature dans les tomes précédents, Plessix parvient à nous la faire écouter ! Tout bonnement magique !
Comparé aux tomes précédents, nous quittons la quiétude de la forêt pour nous aventurer parmi les humains et du coup le scénario s’accélère, notre batracien favori est en cavale, se lance dans une (més)aventure rocambolesque et affronte tous les dangers et les risques.
Le dessin de Plessix atteint ici son apogée, le scénario et plus dense, l’humour encore plus présent, les dialogues plus succulents, tout en gardant cette poésie qui nous charme depuis le premier tome. Fabuleux !
Ce deuxième tome nous fait passer de la balade printanière au réconfort d’un bon repas au chaud pendant la période de Noël. Le dessin, toujours aussi fabuleux, nous fait savourer les petits plats que Blaireaux prépare pour ses amis égarés, nous fait apprécier ce petit coin de bonheur bien au chaud, alors qu’on a failli se faire ensevelir par la neige et le froid hivernal. Et que dire du réveillon de Noël, simple, mais tellement chaleureux, passé dans le logis dépoussiéré de Taupe. Mais tout ce bonheur se gâte un peu en fin de tome car Crapaud, toujours aussi irresponsable et mégalomane, à commis une grosse bêtise et est condamné à 20 ans de prison ...
Ce premier tome, une balade printanière avec nos amis Taupe, Rat, Crapaud, Loutre et Blaireaux, nous fait découvrir les adorables personnages de cette série, leurs caractères et surtout leur environnement. Le dessin, extrêmement détaillé, mais quand même très léger, est merveilleux. Il nous projette dans cette nature, nous fait humer la forêt, nous fait ruisseler avec la rivière. Le scénario peut paraître un peu lent, mais pourquoi courir quand on peut profiter de la nature qui nous entoure? Un agréable plongeon dans la nature et l’univers animalier de Plessix.
Hamlet n’a rien d’un poète car c’est avec les armes qu’il parle le mieux. Ses meurtres n’ont rien de théâtral car c’est un pro. C’est un tueur à gages efficace, sans scrupules et c’était son dernier contrat : 2 femmes et un gosse pour 70.000$ !
Huevo gobe trois œufs tous les matins et à tendance à tuer autant de personnes chaque jour, car ce jeune chicano à la détente facile, mais à l’instar de Hamlet, lui (pour l’instant) ne tue pas pour l’argent, mais pour le plaisir.
Wendy, d’abord témoin unique du dernier méfait d’Hamlet, ensuite otage de ce dernier, puis, finalement fugitive complice (syndrome de Stockholm ?).
Ces trois personnages, poursuivis par la police, le FBI et le mystérieux commanditaire du meurtre, vont nous emmener dans un road movie parsemé de violence.
Démarrant sur un scénario des plus classique (un tueur à gages qui accepte une dernière mission), le scénario de cette série prend de l’ampleur au tome 3 en développent le passé de ce tueur et en entremêlant plusieurs histoires. Le dessin, quant à lui, colle à l’histoire sans être extraordinaire.
Voici une série sans message apparent, où des histoires parallèles et parsemées de violence plus ou moins gratuite se rejoignent sur les routes désertes du Nevada afin de nous livrer, dans la ligné de XIII, une histoire palpitante à rebondissements.
Morvan met en place les personnages mystérieux de cette nouvelle série, tout en livrant déjà une histoire haletante au lecteur. Garance, une jeune fille rebelle, nomade, boulotte et attachante qui possède l’étrange pouvoir de manipuler les gens qu’elle croise en s’introduisant dans leurs souvenirs. Yann, pourvu d’innombrables doubles à cause d’une malédiction qui le fait se réveiller chaque jour à côté d’un clone de lui-même. Un ange déchu, qui avec l’aide de Garance et d’autres individus dotés de pouvoir mystérieux, veut résoudre d’anciennes malédictions.
Illustré d’un dessin semi-réaliste que je nommerai innovateur dans le doute, Morvan nous livre ici un thriller fantastique somptueux, palpitant, innovateur et original, pour une série qui s’annonce déjà tout sauf éphémère !
Les époux Roquebrune, deux des personnages clefs des premiers tomes, disparaissent de la série, mortellement frappés par la malédiction qui plane sur le domaine des Roquebrune. Par contre, les Stryges et autres créatures surnaturelles, qui étaient jusque-là restés un peu dans l’ombre, montent sur le devant de la scène. Le combat entre les Chimères et le nouveau seigneur de Roquebrune peut commencer.
La série commence enfin à exploiter tous les personnages développés dans les tomes précédents et fait lentement sortir les Stryges de l’ombre dans ce troisième tome. Abeau, le fils de Payen forme la convoitise des chimères en quête de liberté depuis une éternité, mais également de Cylinia, sa demi-sœur, à la recherche du pouvoir absolu et avide de vengeance envers Payen. Ce troisième tome lance la série pour de bon et a plus de profondeur que les précédents. Les Stryges sont enfin parmi nous dans cette série !
Dans l’ombre des Stryges, la tension commence à monter entre les personnages de cette série et l’heure de régler quelques comptes est venue. La colère de Gwenaldren envers Smérald la sorcière, avivée par l’inquisition, mènera cette dernière au bûcher. La haine grandissante de Perrin et de Cylinia envers Payen est prometteuse pour le tome suivant, tandis que le fils de Payen, Abeau, est emmené dans le repère des Stryges ... la série peut enfin décoller !
Payen de Roquebrune est un beau seigneur jalousé par son cousin et faisant recours à ce que l’on nomme "sorcellerie" en cette époque médiévale, pour faciliter la naissance de son premier enfant. L’apparition d’un étrange phénomène juste après la naissance de son fils donne une touche petite de surnaturel (Strygien quand il s’agit de Corbeyran) à une histoire très classique qui met en place cette série, mais qui n’a pas grand-chose d’emballant. Le tout est illustré par un dessin très simple et sans fioritures qui sied à merveille au moyen-âge. Bref, un premier tome assez faiblard qui ne fait pas vraiment décoller cette série médiévale.
L’athmosphère angoissante et pesante qui se dégage des dessins épatants et surtout des effets de lumière gérées par Tenderini de façon surnaturelle à certainement sa place parmi la collection Insomnie. Je trouve par contre que l’histoire part un peu dans tous les sens pour un premier tome (100 âmes qui ont réussi à s’échapper d’Enfer, un démon envoyé sur Terre pour les récupérer, un locataire disparu, des suicides, une des filles qui se retrouve mystérieusement enceinte, etc.) et j’espère retrouver un peu plus de stabilité et de continuité dans l’intrique dans les tomes suivants. La fin, très énigmatique conclut à merveille ce cocktail d’angoisse, d’horreur et fantastique pour insomniaques.
Quand les gens se questionnent sur des évennements qui donnent une nouvelle tournure à leurs vies, ils aiment se donner comme réponse “Parce que c’est écrit!”. Ce conte fantastique illustre à merveille cette réponse en abordant ce monde où les livres de nos destinées sont écrits. Boiscommun parvient à créer une atmosphère envoutante et variante avec des dessins époustouflants aux couleurs flamboyantes.
Si le scénario invite à l’évasion, on peut par contre regretter la légèreté de l’ensemble avec un scénario très simple, voir prévisible, mais n’est-ce pas le cas pour la plupart des contes pour enfants ? On aprécie particulièrement la belle métaphore qui conclut cet album, démontrant la vraie valeur d’un livre dans cet univers magique et le pouvoir de toute oeuvre littéraire en général.
Bref, une BD qui se lit extrèmement vite (15-20 minutes), au dessin poignant, où des évènements mystérieux s’enchaîenes, mais sans étre suffisamment développés. A la base, une excellente idée, merveilleusement illustré mais trop peu exploitée, laissant le lecteur sur sa faim.
Imaginez un instant que pendant la poursuite d’O.J. Simson, retransmise live par la télé américaine, les spectateurs aient pu miser sur l'issue de la poursuite. Vous aurez alors une idée de ce qu‘est le jeu "Urban Interceptor". Projetez ensuite ce réality show sur une terre qui est tranformée en un paradis du jeu et de plaisir, un mellange entre un Las Vegas immense et un Disneyland aux costumes guillemauves, mais à l’échelle mondialle. C’est ce contraste entre cet univers séduisant et bon-enfant et cette ambiance noire, violente et cynique (typique Brunschwig) qui fait la force de ce premier tome. Plongé dans cet univers magique, le lecteur découvre petit à petit l’envers du décor de ce paradis du jeu où les dès sont évidemment truqués.
L’ambiance, étant plantée dans ce premier tome, on espère pouvoir découvrir les personnages qui, en coulisses, faconnent cette société illusoire basée sur le jeu. A suivre ? ? ?
Un étudiant en archéologie est projeté malgré lui sous la Rome antique et va tenter d’empecher le complot contre Jules César d’aboutir au meurtre de ce dernier par Brutus. Une intrigue classique mais efficace, dans une atmosphère de trahison, plongée dans le quotidien de l’antiquité romaine. Le dessin de Pasarin, légèrement figé, se prete mieux à l’époque antique et ne m’a donc dérangé qu’en débût de tome (le dessin du loup qui fait dévier la voiture dans l’arbre vaut le détour). Voilà un premier tome, vaguant entre l’ésotérisme, le polar fantastique et l’aventure, qui laisse présager un developpement intéressant de l’histoire dans les 4 tomes suivants. Alea iacta est ...
Loin du carnage de la petite île bretonne, les survivants tentent de se remettre de leurs émotions et de reprendre le cours d'une vie normale ..., mais c’est sans compter sur l’imagination débordante de Corbeyran. Si le scénario se détache lentement du titre de la série, Corbeyran en profite pour approfondir l’histoire et les personnages en nous distillant des éléments clefs et en éclaircissant les zones d’ombres qui subsistaient à la fin du premier cycle. Il tisse de main de maître la toile des Stryges autour du lecteur et renforce, au fil d’indices, les liens entre ses différentes séries (Chant des Stryges, Clan des Chimères, Maître de jeu). En fin d’album il parvient finalement à relancer l’histoire de plus belle avec un bouquet final qui nous met l’eau à la bouche pour le prochain album.
Si le troisième album finissait en bain de sang sans grand intérêt et sans nous apprendre grand-chose, Corbeyran a su ici poser son histoire, lever le voile sur quelques questions qui subsistaient et relancer ce thriller fantastique avec brio. Le dessin et les couleurs de Charlet sont en parfaite harmonie avec l’ambiance de la série qui alterne légèreté et touches d’humour avec des scènes plus angoissantes. Je pourrais juste reprocher que les visages des personnages sur les plans larges sont souvent laissés vides (sans yeux, ni bouche), mais même si cela donne une petite impression de livre de coloriage, c’est loin de gâcher la qualité de ce tome qui inaugure de façon magistrale ce nouveau cycle d’une série qui devient de plus en plus incontournable pour les amateurs de Stryges.
Cet album nous apprend que Kirstie n’est pas la seule à avoir pénétré le Territoire et que pour l’instant, seule la folie peut empêcher les créatures écorchées du Territoire de retrouver leurs victimes. Pour le reste ce troisième album commence malheureusement déjà à donner des signes de déjà-vu avec une nouvelle disparition de Kirstie et un Nigel qui finit à nouveau par se faire incarcérer en fin d’album. Seule consolation : les peintures d’Ugarte (http://perso.wanadoo.fr/ugarte/oeuvres_01f.htm) sont plus nombreuses que dans les 2 tomes précédents réunis et plongent à chaque fois le lecteur vers la terreur et l’effroi que dégage se mystérieux territoire. Le suspens reste donc total, mais il ne faudrait pas tenter de le tirer trop en longueur ...
Le dernier conjoint en date de Kirstie nous apprend qu’avant de mourir écrasée par une rame de métro, cette dernière avait déjà été déclarée morte le 11 septembre lors de l’effondrement des tours du WTC. Mais Kirstie est bien de retour parmi les vivants et erre à nouveau entre la réalité new-yorkaise et le mystérieux territoire en évitant tout contacte avec ce dernier car, au fond d’elle-même, elle sait ce qu’il s’y passe. Nigel, toujours aussi déterminé à résoudre le mystère qui entoure ce territoire, plonge son subconscient dans ce territoire via une séance d’hypnose presque fatale. Malheureusement, faussement accusé du meurtre de sa maîtresse, ce dernier se retrouve incarcéré et doit apparemment interrompre ses recherches. Sera-t-il innocenté du meurtre où sera-t-il "libéré" par les créatures du territoire, maintenant que son âme fait parti des leurs ?
Si, au point de vue scénario, l’histoire ne donne pas l’impression d’avancer énormément, le dessin (aidé par les fantastiques peintures d’Ugarte) et les cadrages (particulièrement réussis durant la séance d’hypnose) continuent de plonger cette série et le lecteur dans l’ambiance mystérieuse du territoire.
Fouillant dans son imagination illimitée, Corbeyran nous plonge entre deux mondes dans ce polar fantastique: Big Apple et ses new-yorkais mondains et le mystérieux Territoire. La belle Kirstie, constamment hantée par une représentation du territoire, disparaît inexplicablement avant d’être retrouvée "morte". Nigel, reçoit au lendemain de cette funeste découverte un fax signé de la main de Kirstie ... et va, tout comme le lecteur, tout mettre en œuvre pour résoudre cette énigme. Cette quête va lentement nous soustraire de la réalité new-yorkaise et nous entraîner vers ce Territoire énigmatique à souhait. Tout comme Nigel, nous basculons vers un deuxième tome qui s’annonce cauchemardesque, frissonnant et peut-être mortelle !
Le suspens fonctionne donc à merveille dans ce premier tome graphiquement réussi, avec en prime de magnifiques représentations des peintures d’Ugarte.
Stephen Desberg s’appuie sur des thèmes à la mode (altermondialisme, guerre d’Afghanistan, ...) pour construire son scénario et s’il parvient à développer habilement l’intrigue, les thèmes porteurs sont malheureusement parfois mélangés avec certaine incohérence. Je trouve les personnages également trop superficiels et trop peu développés, le cadrage et le dessin trop distant par rapport à l’action, donnant un manque de profondeur au récit. La petite touche surnaturelle en fin de tome est très agréable, mais manque de crédibilité à cause du dessin trop classique.
Bref, une intrigue prometteuse, un scénario porteur et un dessin (trop) classique, ... donc une série qui devrait vendre !
Des femmes dénudées, du cyber-sex et un peu de drogue et on obtient un récit sur la luxure, mais surtout un mauvais polar. Et quand on prend un personnage principal qui, de loin, ressemble comme deux gouttes d’eau à Hugh Grant, on obtient en plus un play-boy dont le visage dénote totalement avec cet univers mafieux, de drogue et de cyber-sex. Bref, ça se laisse lire, c’est moderne et surtout très commerciale ... et cela n’est pas un pêché à ce que je sache
D’un côté l’image d’une vache toute maigre vivant en liberté dans un pays torturé par la famine et la sous-nutrition et de l’autre l’image d’une vache élevée dans un espace restreint afin de produire le plus de nourriture possible pour un nombre limité de personnes suralimentées. Ces deux images montrent le déséquilibre écœurant entre deux parties du globe et démontrent surtout que si la stupidité ne tue pas, la famine et l’exploitation excessive et purement commerciale de notre échelle alimentaire se chargeront de le faire.
Ce troisième volet de la série ne laisse pas indifférent les grands consommateurs que nous sommes car il aborde un sujet d’actualité (la vache folle) et une consommation qui s’avère vitale : la nourriture. Si cette dénonciation des outrances de la rentabilité alimentaire est pour ma part très réussie, bien illustrée et documentée, les puristes pourront regretter que cette dénonciation d’une des facettes de la commercialisation extrême soit faite par une série des plus commerciales ...
Manhattan beach 1957 est un road movie se déroulant en Amérique dans les années 50 et qui raconte l’histoire d’un flic mélancolique qui continue à s’accrocher à une histoire d’amour vécue il y a 20 ans. Hermann alterne avec brio les planches du présent et du passé de l’histoire de cet homme brisé, donnant un rythme parfait à ce récit tragique. Dommage que Hermann ait cependant toujours autant de mal à dessiner une femme avec la sensualité qu’elle mérite, ce qui constitue tout de même un hic quand on dessine une histoire qui est basée sur un coup de foudre pour une femme que l’on espérait plus sensuelle, féminine et attirante.