Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
Copyright © 1998-2024 Home Solutions
• CGU Site
• CGU Logiciel
• CGV
• Cookies
• Design by Home Solutions
Page générée le 22/11/2024 à 05:35:34 en 0.0307 sec
Moins prenant que le premier tome, il est néanmoins difficile de saucissonner l'histoire et chaque volume a son importance, même si l'action n'y est pas.
A lire, donc, si on a aimé le début et si on veut rester accroché jusqu'à la fin.
J'avais découvert Sambre à sa sortie, il y a fort longtemps, et j'en avais gardé un très bon souvenir. Au point que j'ai décidé d'acheter la série sans l'avoir relue.
Et je peux dire que je ne suis pas déçu. Les images sont splendides et, si l'intrigue reste aujourd'hui assez classique, sorte de Roméo et Juliette maintes fois décliné, je me suis bien fait prendre.
A la fin du premier album, on a envie de suivre et d'en savoir plus...
Je peux aussi dire que la réédition valorise bien mieux les dessins d'Yslaire que la première édition (couleurs plus éclatantes)
Je rejoins les avis précédents.
Moi aussi, au début, j'étais rebuté par le dessin, un peu trop "enfant" à mon goût. Mais l'histoire m'a accroché, malgré le côté caricatural des personnages au premier abord (un fils paumé, une fille arriviste et hautaine, un père silencieux et austère). En avançant dans l'histoire, le dessin m'a séduit peu à peu, surtout pour son travail sur les ombres.
Les personnages sont très bien campés, leur psychologie traitée avec profondeur et humanité, leurs défauts regardés avec bienveillance, leurs qualités montrées avec pudeur.
C'est donc un livre à lire, sans doute, et à relire au bout de 10 ans, quand notre propre vie aura changé...
Depuis 1979, les poulets sont devenus des hommes comme les autres. Mais ils doivent se battre pour faire reconnaître leur droit à ne plus se faire rôtir.
Jake, poulet banal, voit sa vie chamboulée par la mort de son père, Elmer, qui lui lègue un cahier intime dans lequel il raconte la lutte des poulets pour devenir les égaux des humains.
L'auteur utilise des allégories du racisme, de l'antisémitisme (les élevages de poulets sont assimilés aux camps de concentration), montrant sans fard la stupidité de l'intolérance qui conduit à la violence.
Pourtant, difficile de ne pas être gêné par le fait que ce sont, justement, des poulets. Que ces poulets mangent du canard rôti (???). Peut-être est-ce l'effet recherché : provoquer la gêne chez le lecteur, surtout chez celui qu'un individu un peu basané laisse indifférent. Car le raciste considère peut-être celui qu'il voit différent comme le non-raciste voit les poulets... Je ne sais pas trop.
Le dessin est magnifique, le scénario bien construit. Il faut donc lire ce bouquin avec curiosité, et tâcher de passer outre l'aspect des héros...
Polina, ou la vie d'une danseuse russe, de son plus jeune âge au sommet de son art. Dit comme ça, ça peut ne pas motiver grand monde.
Mais quand c'est traité par Bastien Vivès, avec des silences éloquents, un dessin très graphique, digne descendant de celui de Baudoin, alors le sujet prend une dimension humaine intéressante et captivante.
Pas d'artifice dans cet album. Le temps passe, Polina grandit, mais on ne voit pas les années toucher Polina. Son corps se transforme néanmoins, sa vie privée évolue, ses projets naissent et s'affirment, mais rien, dans la narration, ne vient nous dire "Polina a 6 ans, 12 ans, 20 ans..." Vives a compris que le lecteur est capable de faire une ligne entre les pointillés qu'il nous offre.
Je n'avais pas aimé "La goût du chlore" non plus. Je ne voyais que difficilement l'intérêt de cette histoire sans paroles. Là, le silence intervient comme un élément de dialogue et c'est la grande force de cet album.
Ce qui peut manquer, c'est la violence qui existe dans la danse à haut niveau, la concurrence entre les danseuses...
M'enfin, c'est pour trouver quelque chose à redire.
Si l'idée de départ est séduisante (présenter l'histoire du Caire et des Cairotes) et instructive, sa mise en forme n'est pas à la hauteur.
Je passe sur le dessin, qui fait un peu brouillon, mais qui peut plaire... c'est une question de goût.
Le principal problème vient de la façon dont les choses sont exprimées : on a l'impression de lire un livre très docte mais ce sont des personnages qui parlent entre eux, dans un bar. Jamais on ne parle comme un livre. Du coup, ça rend la BD assez bavarde. Trop.
Dommage car je reconnais avoir été très intéressé par le fond et sa façon de l'incarner, même si ce n'est pas super original.
Il faut la lire pour se faire une idée mais je regrette que l'auteur n'ait pas pu faire plus concis et faire plus parler son dessin que son texte.
Le scénario de cette histoire est un peu tiré par les cheveux mais j'ai bien voulu y croire.
Bon, on doit se taper quelques personnages caricaturaux (le beau gosse à qui nulle jeune fille ne résiste, la secrétaire amoureuse de son patron, la bonne copine qui a toujours de bons conseils, la jolie scandinave qui, elle, résiste au beau gosse). En fait, tous les personnages sont des caricatures.
L'idée de départ était rigolote : cet événement plus qu'improbable devait perturber la vie bien réglée de ces personnages. Et il y avait de quoi la perturber : quand on se retrouve avec un légume comme copain, y'a de quoi devenir chèvre (pour mieux bouffer le légume).
Mais non, ça ne vole pas très haut dans l'évolution des personnages. Le beau gosse est évidemment le plus intéressant parce qu'il est détestable du début à la fin mais je trouve que c'est encore trop timoré. Il aurait pu être encore plus odieux...
Ca manque donc un peu de profondeur, même si l'ensemble est distrayant. Classique mais distrayant.
Des personnages bien trempés ; des dessins agréables sans grande émotion (pour moi) ; une mise en image très très classique...
Sinon, une histoire qui a du mal à se tenir. Je ne dois pas avoir tout compris mais je doute d'avoir envie de comprendre. La métaphysique m'échappe, le paradoxe temporel (qui était un dada des auteurs de SF des années 60) est assez mal exploité à mon goût, la femme mystérieuse le reste alors que tout semble reposer sur elle...
Enfin, pour moi, l'ensemble reste brouillon, même si je ne doute pas que l'idée de départ était intéressante.
Dommage.
Je ne sais pas si les premières remarques liées à l'édition ont porté quelque fruit mais je n'ai pas rencontré les problèmes de mauvaise couverture ou mauvais papier qui étaient mentionnés. Evidemment, c'est imprimé en Chine et on peut le déplorer politiquement... Mais que ceux qui n'achètent pas une BD imprimée en Chine s'appliquent la même rigueur pour le reste de leurs produits de consommation : bon courage pour vous habiller et trouver des jouets !!!
M'enfin, passons...
Asterios Polyp est donc un prof d'architecture qui refait sa vie suite à une catastrophe naturelle (ou presque)...
Le récit, tracé d'un trait simple et de couleurs sans nuances, est rempli de symboles muets et de réflexions bavardes. Ce qui en fait une histoire dense et intelligente. En tout cas, faisant appel à l'intelligence du lecteur.
L'histoire de fond est relativement simple mais les personnages sont particulièrement bien fouillés et montrés dans toute leur complexité, sans pour autant virer à la caricature.
On ne sait pas si le héros est attachant ou énervant. On a envie de savoir ce qu'il va devenir ; on s'étonne de son courage pour se remettre en question, lui qui donnait des leçons de vie à tout le monde.
Pour moi, une des BDs les plus intéressantes que j'ai lues depuis longtemps. Une vraie oeuvre créative. Un album à lire, en passant outre ses préjugés sur les Chinoiseries.
Histoire sordide : un assassin se pointe dans une maison isolée et, pour être tranquille car il est pourchassé par toutes les polices imaginables, il zigouille les occupants. Sauf un enfant...
Une relation ambiguë se noue entre cet enfant et son parricide. Relation qui semble mise en danger par l'arrivée d'un étranger que l'assassin accepte sans le suriner.
La mise en images de ce roman ne m'a pas accroché. Je trouve le texte assez plat et un peu redondant avec les images. Le talent aurait sans doute été de faire le même album sans paroles.
Les traits et les couleurs sont bien adaptés à l'histoire (beaux dessins monochromes). Par contre, je ne comprends pas ce choix de caractères presque typographiques pour le lettrage.
En résumé, une bonne histoire, sans doute, mais qui me laisse un peu sur ma faim. Et je n'ai même pas eu envie de lire le roman. J'ai préféré imaginer ce que Murat ne nous a pas dit et qui doit quand même être dans le roman...
La base du scénario est simple : c'est le récit d'un voyage vers une destination souvent montrée par des documentaires aux images sans égales, mais dont on ne connaît finalement pas l'envers du décor.
Et Emmanuel Lepage nous y engouffre avec modestie et ténacité. Il faut dire aussi que l'environnement humain ou naturel de ces endroits austères rend humble.
Très descriptif, très brut, le propos est aéré par la poésie des dessins, par les espaces très bien rendus, qu'ils soient confinés comme dans le bateau ou, au contraire, sans horizon.
L'édition en grand format est une excellente idée. Comme l'ont dit mes 2 prédécesseurs, certaines planches sont d'une beauté époustouflante et m'ont accroché plusieurs secondes, voire plusieurs minutes.
Il faut prendre le temps de savourer ce livre. Apprécier les jours qui passent et évoluer avec les personnages. Je n'étais pas pressé de revenir de ces TAAF, moi non plus. Et un peu jaloux de cette belle aventure que Lepage a pu nous faire partager et qui semble accessible à chacun...
Une petite crique marine isolée, un kabyle hagard, une famille bien franchouillarde, une autre famille tyrannisée par un médecin, une jeune fille adepte des bains nus en solitaire. Réunissez tout ça, ajoutez-y une pincée de fantastique, et vous avez un cocktail au goût puissant, qui donne une bonne gueule de bois.
Les personnages sont confrontés à la fuite du temps, inéluctable, et chacun l'aborde à sa façon, selon sa culture ou son âge.
Dans ce huis clos en plein air, on est pris d'angoisse au fur et à mesure que l'histoire se déroule. Le cadre se fait très près des personnages, on étouffe sous les traits encrés.
Outre l'édition très agréable (format, papier), cette BD au découpage classique ne peut pas laisser indifférent. On ne manquera pas de faire des rapprochements avec Pachyderme pour l'aspect "fantastique" du scénario, mais il y a ici une recherche sur la psychologie des personnages qui est bien propre à cette histoire et qui n'a pas beaucoup d'équivalent en bandes dessinées.
Le cycle de Cyann aurait pu s'arrêter après les 2 premiers tomes. En effet, ces 2 albums faisaient une histoire qui se tenait et qui n'avait pas besoin d'aller plus loin.
Pourtant, les auteurs nous ont fait un tome 3 très décevant, à mon goût, qui tenait plus du surf sur la vague du succès que de la vraie création.
Autant dire que je n'étais pas très chaud pour ce tome 4 !
La surprise fut donc d'autant plus agréable. L'univers futuriste de Marcade est bien pensé, quoi que son originalité graphique ne soit pas exceptionnelle. A force de faire de l'anticipation urbaine depuis les années 50, les auteurs ont du mal à créer de nouvelles cités. On se déplace toujours dans les airs, il n'y a pas plus d'espaces verts, il y a toujours des zones avec des exclus... Enfin, bref, c'est la même cité que Schuiten et Peeters ou d'autres encore.
Ceci dit, le graphisme fait parfois penser au génial Moebius et Bourgeon arrive à ne plus (sur)exploiter les formes généreuses de son héroïne. Un peu de sexe mais pas trop de décolletés ou de chemises qui collent inutiles. Ca, c'est un bon point...
En complément, les concepts futuristes (conversation payante par exemple) sont bien trouvés.
M'enfin, on reste sur des idées déjà eues, entre XIII et Philémon, le héros qui est pris dans un mécanisme piégeux qui le dépasse et qui découvre qu'il est peut-être même la cible d'un vilain complot.
A lire, donc, mais pas un chef d'oeuvre impérissable !
Ces deux médecins ont tout pour faire de vrais personnages de fiction. L'un, narrateur, est sérieux, un peu figé dans le rôle que la société du XIXème veut lui voir tenir. L'autre, celui qui a donné son nom à la série, original, marginal, aux idées extraordinaires.
Sur un fond réaliste, avec des images somptueuses, mises en lumière et en couleur de façon magistrale, les auteurs nous entrainent dans un univers fantastique, parfois à la limite du compréhensible.
Il faut peu de pages pour accrocher à cette histoire et vouloir aller plus loin.
L'idée de départ est assez classique : un auteur à succès mystérieux et une jeune journaliste ambitieuse qui veut décrocher son interview.
Si la rencontre et le lien qui se tisse entre ces deux protagonistes est un peu rapide à mon goût (et assez peu crédible), le traitement de l'histoire est très réussi.
On suit en parallèle cette histoire du "monde réel", en traits "classiques" et lumière normale, et l'histoire du dernier roman de l'auteur, en lumière rouge-orangé et peinture. Et on se demande comment vont se rejoindre ces deux histoires. Car on comprend bien vite que tout ça va bientôt s'entremêler.
Malgré ces attendus, les 100 pages passent vite, sans un seul moment d'ennui. J'aurais apprécié que les personnages soient plus fouillés. Ca aurait pu faire l'objet d'une série en 3 volumes...
N'empêche, l'album vaut le coup d'être lu, et l'édition est très agréable, ce qui ne gâte rien !
Bon, je commence à me lasser de ces histoires qui, au début, je le reconnais, m'ont bien séduit.
Là, l'énigme ne me tient plus en haleine et je ne languis plus de découvrir les mystères que les auteurs distillent au fil des pages.
Le dessin est toujours aussi hideux, ce qui est une caractéristique de toute la série. Donc, quand l'histoire n'y est pas, le dessin ne compense pas...
BofBofBof
L'histoire se situe sur Terre ou ailleurs, avec des humains et des bestioles toutes plus étranges les unes que les autres, et une notion du temps et de l'espace très relative.
Le héros est une sorte de diplomate interprète spécialisé dans les missions foireuses ; missions dans lesquelles il excelle.
La ligne dépouillée de de Bonneval sert admirablement bien le scénario touffu de Vehlman. Il faut parfois s'accrocher pour savoir où on est, qui on regarde (car les personnages principaux ont des doubles - les échos -). Enfin... ptète que j'étais un peu fatigué quand j'ai commencé la BD !
En tout cas, cet album est très rafraîchissant dans la production actuelle pour adultes, dans laquelle fleurissent beaucoup d'histoires introspectives prises de tête. Là, on a une vraie créativité, inspirée par les grandes théories de la science-fiction des année 1950.
Une bonne surprise. A découvrir.
Que rajouter de plus que je n'aie dit dans mes commentaires des 2 premiers albums ?
Pas de déception pour ce 3ème et dernier tome de la "première saison" comme on dit désormais dans les séries télévisées.
Le personnage de Jonas, une sorte de Joe Dalton gentil et biblique, porte l'histoire à lui seul. Il est prêt à devenir un héros récurrent. Une sorte de nouvel Astérix ou Lucky Luke du Moyen-Orient au début de la chrétienté...
Digne suite du précédent album.
L'auteur n'est pas un naturaliste. Ce qu'il aime, c'est la nature humaine dans toute son ambigüité. On s'attache aux personnages et on plonge dans la dualité du sentiment paternel quand il apprend la trahison de son fils.
Toujours entre rire et grand respect de la religion chrétienne dans son histoire ancienne, il est impossible de ne pas avoir envie de savoir comment ça se poursuit. Même si nous connaissons tous l'histoire...
Un début de série sans fioriture. On est dans la Bible jusqu'au cou, ou plutôt on est dans ce que la Bible ne raconte pas. L'auteur se plaît à nous transposer dans le quotidien galiléen, avec des personnages qui ont tout pour être des (anti)héros de BD.
Si le dessin est original est très lisible, ce sont surtout les dialogues qui font la force de l'album et de la série entière !
Après ce premier tome palpitant, j'attendais une fin à la hauteur...
Force m'est de dire que j'ai été déçu. Ce n'est pas forcément que j'attendais d'avoir une réponse aux mystères soulevés au début de l'histoire, mais comme les auteurs tentent d'expliquer ce qui semblait inexplicable, je suis bien forcé de tenter de comprendre ce qu'ils ont voulu faire comprendre.
Sans doute suis-je limité... je n'ai rien compris. Ou du moins n'ai-je pas compris pourquoi les phénomènes qui touchent Brüsel n'ont touché qu'un seul quartier de Brüsel alors que la cause semble suffisamment claire pour que de multiples endroits aient été affectés...
Et tout ça est résolu par un coup de baguette magique, trop simple...
Donc je dirais que ça se termine un peu en queue de poisson, avec des ficelles qui ressemblent plutôt à des cordes, sans subtilité...
Oui, on a envie de tourner chaque page mais, à la fin, je trouve qu'on manque cruellement de fond...
Ce premier tome ne peut pas décevoir quand on aime l'univers de Schuiten et Peeters. Outre le graphisme, toujours aussi magistral, qui s'enrichit ici de nuances de blancs, on plonge dans une intrigue mystérieuse qui donne envie de lire le 2nd tome.
Des personnages toujours aussi mystérieux, du fantastique... que de bons ingrédients pour lancer cette série...
C'est vrai que les dessins sont très beaux et donnent une ambiance tout à fait particulière, très reliée à l'histoire.
Mais cette histoire est assez banale et son traitement trop superficiel. A vouloir dire trop de choses, je trouve que les auteurs se sont un peu dispersés. Parfois, on ne comprend pas comment on passe d'une case à l'autre (pourquoi, d'un seul coup, l'héroïne part en courant, en bousculant tout le monde, pour aller téléphoner à son référent anthropologue par exemple ?)
Il y a donc du bon et du très très moyen. Pas inintéressant mais, bien que le fond aurait pu être accrocheur, je n'ai pas adhéré à ce récit.
Abdallahi est l'histoire vraie d'une aventure incroyable, celle d'un homme qui, entre mensonge et abnégation, cherche sa vérité et ses propres limites. On ne sait pas ce qui a poussé les aventuriers de ce XIXème siècle à prendre de tels risques pour leur personne et ce René Caillié ne nous aide pas plus à comprendre : goût de la découverte, volonté de prestige, quête de reconnaissance et d'argent ? un peu tout...
D'un graphisme somptueux, avec des lumières et des touches impressionnistes, cet ouvrage est un plaisir à découvrir. L'histoire fouille les tréfonds de l'âme humaine et de l'Afrique dans ses contrastes, avec ses peuples riches de diversité, avec ses conflits religieux plus ou moins larvés (déjà à l'époque), avec un esclavage omniprésent...
Bravo aux auteurs d'avoir transcrit cette biographie d'un homme modestement exceptionnel avec un tel talent. Je ne pensais pas être aussi enthousiaste en ouvrant la première page mais il ne m'a fallu que quelques cases pour être accroché jusqu'à la fin.
Cette série d'Algernon Woodcock est un vrai OP(ublié)NI. Les personnages sont très bien traités, dans leur complexité. Aucun n'est vraiment sympathique, mais pas antipathique non plus. Les histoires sont fantastiques, irréelles, et pourtant bien concrètes.
Ce 6ème tome n'est pas décevant. On croyait notre héros au repos mais l'aventure reprend, plus crue et violente que jamais. Chaque fois, c'est un peu plus sombre, les méchants le sont vraiment et la mort est toujours au tournant.
Le graphisme toujours sublime, avec des couleurs envahissantes, une lumière incroyable et des volumes palpables.
Il ne faut pas passer à côté de cette série si on aime le fantastique et les vrais personnages.
Rien que pour l'édition, cette BD vaut le coup !
Magnifique ouvrage, épais, avec une reliure solide et agréable à toucher.
Dedans, une fresque sans âge, avec des personnages hauts en couleur, humains et animaux humanoïdes. Un château, une sorte de princesse qui ne sait pas qu'elle l'est, une sorte de fée, une sorte de prince charmant... Tout pour faire une sorte de conte de fée. D'ailleurs, c'est un conte de fée. Enfin, presque...
C'est indescriptible, ça rebondit et les personnages se découvrent petit à petit. Un bon moment de lecture, pour lequel la longueur n'est pas usurpée : il y a de quoi se plonger dedans et ne pas en ressortir avant d'avoir lu la dernière page... Pas de lassitude à craindre.
Ah ! ce ministre survolté, insupportable et génial...
Un trait vif que je préfère pour cette histoire que pour Isaac le pirate par exemple. C'est intelligent, pas manichéen, drôle. Je pense qu'il y a aussi une grande acuité sur le travail au service des responsables avec une haute position hiérarchique. Très rapides, bien plus malins qu'ils ne le laissent paraître, laissant les subalternes irrités mais admiratifs.
On perçoit bien la difficulté de ne pas être complètement subjugué par ce personnage alors qu'il nous exaspère au plus haut point.
Une belle performance, originale et bien traitée.
Je suis un grand adepte de Mathieu et de l'univers absurde qu'il développe autour de J.C. Acquefaques. Dieu m'avait aussi assez séduit.
Là, cette histoire de prospection dans les tréfonds du Louvre, avec des personnages improbables, n'atteint pas la profondeur surréaliste de ces ouvrages, bien que le héros descende toujours plus bas. Bien sûr, il y a des excellentes trouvailles (la Joconde) mais ça sent un peu la BD de commande, même si ce n'est pas le cas (?)
Dommage...
Encore un album sur un personnage qui, lui, est intéressant dans son ambigüité. Connaître un peu de son histoire permet d'aller un peu plus loin.
Toutefois, ceci reste peu complexe et, même si le machiavélisme est jubilatoire, je reste sur l'idée d'une BD agréable et facile à lire, pas une grande oeuvre, comme le premier tome.
Rien de désagréable dans cette histoire. Rien de surprenant non plus. Un bon moment, une bonne BD qui se lit sans peine et sans avoir mal à la tête à la fin. L'histoire est bien construite et le trait, classique, comme le reste de la série.
Mais les intrigues du Triangle secret sont plus captivante que celle-là...
Petites nouvelles d'un Danois de génie (Jorn Riel) mises en image avec talent.
Chronique de la vie solitaire des mers gelées. Thème original, servi par un graphisme classique mais élégant (alternance d'aquarelle et d'encre au trait), d'autant plus qu'il faut parvenir à donner du corps aux immensités blanches de la banquise. C'est parfaitement atteint.
Quant aux histoires, fidèles à l'esprit que l'auteur leur a donné au départ, elles nous transportent dans un monde dans lequel nos références d'Européen de base n'ont aucune valeur. Humour noir, description d'un quotidien fait de routine, de chasse et d'amitiés viriles.
Les histoires sont courtes et pas répétitives. On s'attache à ces personnages et à ce milieu exclusivement masculin. Comme il n'y a rien à faire dans ce monde, ce sont les rapports humains qui priment. Et les auteurs nous en rendent compte avec pertinence.
Pour moi, une vraie révélation, qui m'a incité à lire Jorn Riel, et je vous recommande d'en faire de même.
Oui oui, bien sûr, l'intérêt de la lecture de Pascal Brutal, ce n'est pas le graphisme. Mais le fond est si subtil et sarcastique que cette lecture ne doit pas être évitée.
Satire éclairée de notre société, du chômage, du désoeuvrement qui lui est lié, des messages publicitaires, du culte de l'apparence et de la performance.
Pascal Brutal incarne à lui seul tous les avantages et les inconvénients de vivre pauvre et heureux, entre grande gueule et révolutionnaire, créatif et lourdaud, gros con et héros moderne. On ne peut que comprendre qui il est, malgré ses défauts, car il vit dans un monde, notre monde, qui ne l'intègre pas tel qu'il est. Alors on l'excuse comme nous serions bien inspirés d'excuser certains de nos voisins tout aussi paumés.
Chroniques de quartier, dans lequel le bar « Le Rallye » constitue un centre névralgique. Le dessin à l'encre est soigné, sans distinction majeure. Mais le découpage sans vignette, où dessins et textes flottent librement, permet à l'esprit de prendre des libertés de lecture. On s'attache aux personnages, malgré leurs travers. On ne comprend pas forcément ce qui mène à la fin mais ce n'est pas ça l'important.
On est en plein quotidien de la banlieue, ou d'un endroit pas très favorisé par l'économie, avec ses voyous, ses paumés, ses immigrés de toute origine,... Un mélange humain riche et détonnant bien décrit par l'auteur.
En bref, un livre sympathique, une bonne analyse sociologique et un graphisme agréable.
Entre réalité politique et surréalisme, le lecteur est embarqué de l'univers fantasmatique de la très charismatique héroïne au monde concret et caché de l'espionnage.
L'action se passe dans les années 50, les cicatrices de la guerre ne sont pas refermées. La guerre froide pointe son nez. Ca, c'est pour donner du concret.
L'héroïne est mariée à un homme qu'elle va retrouver à l'hôpital, un homme qui semble un élément clé de l'intrigue mais dont on perçoit mal l'influence. Sur son chemin vers la chambre de son mari, elle est interceptée par un espion qui lui fixe une mission...
L'auteur nous entraîne sans transition du fantasme à la réalité, de l'absurde au concret, du passé au futur. Tout se mêle habilement, dans une ligne fluide et des dessins très travaillés, des couleurs soignées et un découpage classique. Le tout dans un ouvrage agréable à ouvrir.
Recueil de 3 volumes retraçant la vie d'un soldat étatsunien pendant la 2nde guerre mondiale en Europe. Edition géante, très belle mais peu agréable à lire, surtout au lit !
Graphisme varié, en noir et blanc, symbolique ou figuratif (photos retravaillées ?) Très soigné et très évocateur.
L'histoire est simple comme un journal intime. Les faits sont banals, pas de grande saga, pas de grosses batailles. Bien que ça reste du quotidien, je me suis laissé prendre par l'histoire et les 300 pages ne m'ont pas pesé du tout, au contraire. La fin est un peu décevante, somme toute, mais le reste du temps est si agréable qu'on l'oublie facilement.
Dans les séries modernes sur les introspections terre à terre, celle-ci ne sort pas du lot. Bien sûr, on est en Corée, pays peu représenté dans les récits européens. Pourtant, tout ça a un goût de déjà lu : jeunesse désoeuvrée, violence de la société, recours aux plaisirs interdits, plaisirs aussitôt réprimés par des coups, désintégration de la cellule familiale si importante dans les pays asiatiques...
Des mangas ont su raconter tout ça mieux que ça et, à moins d'aimer ce genre, servi par un trait noir et rapide, je n'y ai pas trouvé mon compte. Le déroulé de l'histoire est souvent décousu, parfois sans logique d'une case à l'autre. Peut-être suis-je trop vieux (40 ans) pour apprécier ce genre de littérature !!!
Le voyage avec Bill est un road movie qui fait se rencontrer un homme voyageant avec sa fille et un rescapé de la guerre du Viet-Nam (Bill) qui doit affronter ses vieux démons.
Pourquoi le père et sa fille roulent-ils sans cesse ? nous ne le saurons jamais. Peut-être pour rencontrer Bill et faire à leur tour un voyage initiatique vers les forces surnaturelles qui guident le monde.
Entre rêve et réalité, entre magie et réalisme, le graphisme rapide et efficace de l'auteur finit par nous entraîner avec les protagonistes.
La longueur est un avantage mais le flou dans lequel on reste tout au long de l'histoire peut être énervant à un rythme aussi lent.
A lire si on a le temps et une bonne disponibilité d'esprit pour s'évader et bouffer la poussière des routes étatsuniennes.
J'avais déjà essayé Kinky et Cosy... J'ai recommencé... Et ce n'est pas l'obstination qui aide à aimer ce qui ne nous plaît pas au premier abord ! Pour K&C, on est typiquement dans le cas "j'aime ou je déteste".
Petites histoires en 3 cases, se voulant drôles, avec des personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres (prof dépressif, mère obsédée sexuelle...)
Je ne dis pas ne pas avoir ri à certains gags, souvent les plus noirs, mais, la plupart du temps, cet humour me consterne...
L'édition est, en revanche, très plaisante, même si elle est peu robuste.
A réserver à un public conquis... lisez quelques planches avant d'investir : si vous souriez/riez, foncez, l'ensemble vous plaira.
Avec cet album, on entre dans l'absurde directement et on va vers l'outrance progressivement.
Ah oui, les indiens, en voie de disparition, doivent être mis en conserve pour être protégés à travers le monde. Mais il est interdit pour eux de se développer n'importe où. Et les braves gens qui les hébergent et leur font une place dans leur pavillon ne se doutent pas de l'engrenage dans lequel ils ont mis le doigt.
Le dessin, alternant entre aquarelle et figuratif classique, sert parfaitement l'histoire, conte poético-écolo-humaniste sur la protection de l'environnement, des peuples minoritaires et sur ceux qui la mettent en oeuvre.
Cette histoire en dérangera plus d'un car elle atteint rapidement les limites que l'esprit peut concevoir (comment parcourir une banquise infinie dans un frigo lui-même planté au milieu d'une grande plaine où galopent les chevaux ?).
Peut-être la faiblesse du scénario est-elle dans ses bons sentiments finaux mais ce n'est pas très important au regard de la force et de l'originalité de son développement.
Comme dit par zemartinus, la lecture de cet album est particulièrement décevante, malgré un scénario classique mais prometteur et un dessin soigné. Les personnages, dont beaucoup sont intéressants ne sont pas fouillés comme ils devraient l'être (le prêtre, l'exclu du village, les bohémiens, les villageois...). Les situations sont elles aussi peu explorées (pourquoi ne passe-t-on pas plus de temps dans le camp de gitans ? pourquoi les auteurs ne cherchent-ils pas à nous influencer sur l'auteur des crimes ?). Enfin, comme déjà dit, l'intrigue est rapidement dénouée sur des ficelles un peu grosses.
Pour ma part, après 2 déceptions (après l'Ile de Brac), je ne me jetterai pas sur les autres tomes de la série.
La spontanéité du trait, la mise en page, le foisonnement d'idées, la plongée dans le merveilleux pour servir un fond critique sur la religion et toute forme d'intolérance... La lecture de ce premier volume m'a enchanté.
Sfar se révèle encore un peu plus comme un héritier de Fred par son univers loufoque, jamais très éloigné de notre univers réel, comme pour laisser penser que notre réalité n'est qu'une folie comme une autre (Philémon ou La petite sorcière). Et par son humour noir. Mais, comme Fred signait bien son époque (idéaux pacifistes, luttes ouvrières), Sfar est inscrit dans notre actualité où l'individualisme et la religion sont les justificatifs de toutes les actions de nos contemporains.
Oui, l'histoire est assez "simple", mais son traitement est savoureux. Peut-être faut-il simplement se déconnecter du contexte de sa réalisation pour se laisser porter par sa poésie.