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Evidemment un album dédié à Jacques Martin et à ses couvertures dans le journal Tintin n'est pas anodin. Mais au final on est déçu. On aurait aimé voir ces couvertures, ou mieux encore les originaux, en grand format.
Ce n'est pas le cas et c'est dommage !
Les commentaires -nombreux- n'apprendront pas grand chose aux fans (encore que ...). Là aussi on attendait davantage.
L'agonie de l'Ecosse jette sur les mers les derniers soutien de Bonnie Prince Charlie. Parmi eux, Eileen et Gillander bien sûr. Mais il serait trop simple de les voir enfin trouver un havre de paix puisqu'il vont être victimes de naufrageurs.
J'aimerai ici pousser un coup de gueule, non pas sur la série, mais sur les éditeurs ! Ne serait-il pas décent quand on décide de "tuer" une série par manque de succès de terminer la saga proprement; sans laisser ces braves couillons de lecteurs -qui ont entre parentèses dépenser quelques sous pour assurer le succès- le bec dans l'eau ? Cela me paraît être la plus minime des courtoisie et si ce langage peut paraître désuet, j'irai plus loin en leur disant que c'est aussi -et surtout pour eux- un excellent marketing. Ainsi les lecteurs ne regarderaient plus à deux fois avant d'entamer une série puisqu'ils auraient la certitude d'aller au bout, même si cette fin doit être écourtée.
Si la politesse est absente dans la réflexion des éditeurs, celle du profit doit pouvoir y trouver sa place, non ?
Les BD se déroulant en Ecosse durant la révolution jacobite ne sont pas si nombreuses qu'on puisse négliger cette série. D'autant que Maryse Charles qui aime les femmes au fort caractère nous a gratifié avec Eileen d'un personnage peu commun.
Le tout se déroulant lors du chant du cygne écossais avant que l'Angleterre ne mette définitivement la main sur le pays.
Après avoir collaboré sur "les pionniers du Nouveau Monde", Nouwens alias de Maryse Charles et Ersel décident de remettre cela. L'intérêt de l'Ecosse était déjà patent dans cette série précédente, alors pourquoi ne pas en faire le sujet central d'une nouvelle série ?
D'autant que dans les deux cas l'ennemis reste l'Anglais.
Si vous avez aimé Rob Roy, Kidnappé et autres romans du même genre, vous allez adorer cette claymore.
Fin (provisoire ? définitive ?) de cette grande fresque américaine ?
L'album se termine sur un cliffhanger qui laisse penser à une suite mais avec le temps qui passe l'espoir s'amenuise. Si les dessins sont parfaits, l'histoire commence, elle, à tourner sur elle même et n'a pour autre ressource que d'utiliser de bonnes grosses ficelles.
C'est certes plaisant, mais il ne faudrait pas que cela vire à la fin de XIII qui devenait franchement un calvaire.
Le dessin d'Ersel, en pleine maturité, rend cet album délectable même si l'action diffuse entre le Canada et la Louisiane n'est pas toujours appropriée. Il me semble qu'il eût été préférable d'alterner albums "canadiens" et albums "louisianais" afin de meix resserrer l'action et non la diluer.
Néanmoins le choix cornélien laissé à l'odieux Crimble en fin de volume rend cet album encore plus plaisant. Enfin l'un des grands méchants de la saga va être puni et ce n'est pas dommage !
Petit détour par la Louisiane, notamment la Nouvelle-Orléans et les bayous pendant un "huracan". C'est plutôt bien troussé malgré une absence totale de ressort dramatique, genre McGuffin si cher à Hitchcock. Cette absence est dommageable car elle empêche cette série de décoller vraiment et l'empêche d'atteindre les sommets malgré le soin apporté à sa confection.
L'intérêt de cette série ne réside pas vraiment dans l'inventivité des scénarios mais dans le plaisir que l'on a à retrouver des personnages attachants et dans l'approche parfois quasi documentaire que les Charles ont mis dans ces récits.
Cet épisode n'échappe pas à cette règle; la satisafaction est donc bien au rendez-vous.
Un album un peu en retrait par rapport aux précédents mais toujours ces grandes étendues canadiennes, toujours ces paysages magnifiques et toujours la rudesse du grand nord.
Ceux qui ont vu Jeremiah Johnson, qui se régalent de Buddy Longway ne seront pas dépaysés. Les autres y trouveront une action un peu lambinante mais comme dans une pièce dramatique les derniers éléments se mettent en place pour l'acte final que seront les derniers albums.
Petit détour par les Indes françaises qui n'apporte pas grand chose à la saga sinon davantage de dépaysement encore. On trouve sans doute ici encore les racines d'India Dreams et de Claymore pour Ersel.
L'action est très enlevée et fait parfois penser aux aventures d'Eric, le fils de Barbe-Rouge dans le Capitaine sans nom paru en album sous le titre du "Fils de Barbe-Rouge".
On en redemande !
Suite des aventures dans l'ouest canadien.
C'est violent mais aussi magnifique et parfois cruel. On pense au film The Black Robe, malheureusement inédit en France. Quoiqu'il en soit le souffle du bison s'est emparé de l'album et cela pour notre plus grand plaisir.
Quant aux héroïnes, elles sont toutes désirables et préfigurent ce que sera India Dreams.
Dans la plus pure tradition du Dernier des Mohicans. Un grand moment dans les somptueux paysages de la prairie avec des personnages forts et attachants qui ne vivent que pour assouvir leur vengeance.
Avec toujours cette impression de fatalité. Impression renforcée par la puissance et la beauté des paysages.
Débarassés de l'histoire officielle Maryse et jean-François Charles peuvent de nouveau se concentrer sur leurs personnages et une offrir une superbe aventure dans l'Ouest américain, mais l'ouest d'avant le far-west.
C'est superbement mis en images par Ersel et le scénario nous fait saliver d'envie pour la suite car Benjamin, si loin en Ecosse et d'ailleurs marié, va bientôt remettre le cap vers la Neuve-France. Et avec la vilaine Mary dans son sillage...
Le retour de la grande aventure quoi !
Le précédent voulme avait éclaté les différents protagonistes de la série en divers lieux. Du coup ce volume ci se concentre sur la vie de Billy le Nantais, sur sa vie de famille avec une indienne, mais aussi avec ses déboires avec certains indiens. Pendant ce temps Louise essaie d'oublier Benjamin, en compagnie de Thimoléon, Tante Julia et de l'Irlandais Neil dont le chemin a croisé celui du group le livre précédent.
Les dessins d'Ersel et le couleurs de Savoia redonnent une vitalité nouvelle à une série sympa mais sans vrai +.
La mort du loup n'est jamais que celle du général Wolfe (quel jeu de mots !).
Dans cet album tout se dénoue. Benjamin, le noble, le pur, semble avoir tout perdu à commencer par l'amour de Louise bien sûr. Enfin, Mary a triomphé puisque de Nouvelle-France, il n'y a plus désormais.
Quant à Billy tout le monde le croît mort.
Bref, la saga pourrait s'arrêter là mais en fait elle va mieux rebondir.
Début du récit en deux volets du siège de Québec dont la prise marquera la fin de la guerre de 7 ans en Amérique du Nord.
Maryse et Jean-François Charles n'ont pas vraiment fait le choix de poursuivre la saga de leurs héros ou de raconter purement et simplement cette page d'histoire. Du coup, il m'a semblé que la narration était un peu heurtée, pas suffisamment fluide.
Un mystérieux chevalier à la croix de St Louis -l'équivalent de notre légion d'honneur mais donnée au compte gouttes- trahit allègrement les intérêts français...
L'album reste moyen parce que l'on croît avoir deviné l'identité du mystérieux rénégat. De plus nous avons droit à la vie du général Wolfe, le vainqueur de Montcalm qui mourra comme lui dans les plaines d'Abraham. Et franchement ce n'est guère passionnant.
Alors que Mary met sa vengeance au point, Benjamin et Louise essaient de connaître le bonheur au sein de la communauté amish. Mais le bonheur est l'ennemi des cénaristes ...
Pas inintéressant mais assez tiédasse.
A noter qu'il s'agit du 1er album de la série sorti chez Glénat.
Bien qu'initialement parue chez Deligne, cette série ne fait qu'appliquer les recettes de la collection Vécu qui est contemporaine, à savoir un homme dont le coeur est partagé entre deux femmes.
Vient évidemment l'heure du choix et l'évincée devient la meilleure ennemie du séducteur. Nous retrouvons ce schéma chez Dampierre, les Aigles décapitées, le vent des Dieux et j'en passe.
Cela étant, ça marche !
Les pionniers du Nouveau Monde est LA chanson de geste de l'Amérique française. Dense (une dizaine de cases par planche), sans temps mort, ce premier album met en place les principaux personnages de la saga :
Benjamin Graindel, Louise la française, Mary l'anglaise et Billy le nantais.
Tout est presque dit à vous de découvrir les grandioses paysages de la série.
Quelle déception !
Après un premier album fort enlevé, nous avons droit à une "suite" fort quelconque. Si les débuts londoniens sont fort réussis, l'interêt de la poursuite jusqu'en Inde se dégrade au fur et à mesure qu'on se rapproche de l'objectif.
Seul le retournement final apporte vraiment du neuf et du plaisant.
Sherlock nous doit une revanche.
Ce roman graphique commence comme un polar, se continue comme un drame psychologique et aborde enfin le fantastique. Seul défaut, il reprend les recettes les plus éculées des 3 genres.
Quant au dessin, il est à l'unisson du scénario et se cherche en permanence un style. A l'arrivée en tant que polar c'est pas terrible, en tant que drame psycho c'est encore moins bien et enfin rayon fantastique c'est abominable.
Quant à mon tout ...
Tout commence par une excellente idée : un homme ne s'est pas réveillé d'une hypnose collective lors d'un spectacle et va du coup pourrir la vie d'un de ses vieux copains qui n'était d'ailleurs pas si copain.
Le problème de l'album est que les pages s'égrènent sans intérêt, ni ennui grâce notamment au dessin de Denis. Reste que l'histoire est assez creuse et fait penser à certains films où il ne se passe rien ... à part deux heures !
Onze aventures d'une douzaine de pages chacune de celui qui fut l'ancêtre de Gil Jourdan. Mais avec ses binocles et son bérêt d'un autre âge, Félix n'a pas le charme de son successeur. Si le tandem Libulle-Croûton est là dans les personnes d'Allume6gaz et Cabarez, il est moins explosif.
Quant aux histoires, Heroic Album exigeait des aventures complètes, Tillieux n'avait don pas la place d'exploiter son scénario comme il pourra le faire plus tard. C'est à mon sens moins bien, plus haché et avec moins de suspens, même s'il est vrai que sans Félix il n'y aurait pas eu de Gil.
La guerre des Rustaud est un évènement réel qui secoua l'Allemagne à la fin de la Renaissance et toucha du même coup l'Alsace. Cet album raconte les derniers soubresauts de l'armée paysanne alsacienne face aux 11.000 hommes du duc de Lorraine en 1525.
Les Alscaciens ou les passionnés d'Histoire apprécieront l'album (d'autant qu'il est xomplété par deux pages de commentaires sur les évènements d'Avril-Mai), les autres passeront leur chemin.
Okiya veut dire maison des geishas en japonais, ceci explique l'avertissement au "public averti". Pour autant, il serait faux de croire qu'il s'agit d'une oeuvre purement érotique, loin de là. Il ne s'agit pas de nier que certaines planches sont sans fioriture mais le fonds de l'histoire n'est pas là.
Nous avons droit à un conte fantastique comme la littérature extrême orientale sait les magnifier. C'est donc une balade fantastico-poétique qui est proposée ici et l'invitation vaut le détour.
Cette fois ci c'est le meurtre d'un des prêtres d'Amon qui occasionne l'enquête de Mery et du fils de Pharaon.
Pour une fois j'ai trouvé l'histoire un poil en deça des volumes précédents. Il n'en reste pas moins vrai que la lecture reste délectable et que je continue vivement de recommander cette série.
Reprise (en totalité ? en partie seulement ?) de l'album des biscottes Pelletier "Asterix à Romainville". Ce livre ci légèrement plus réduit que le format normal avait le gros mérite de réunir des histoires qui n'étaient certes pas inédites mais qui avaient publiées lors de numéros spéciaux de Pilote (Noël par exemple) et dans un cas dans Superpocket Pilote.
L'album a perdu de son attrait depuis que ces histoires ont été rééditées aux éditions Albert René.
Journal grand format destiné aux purs fans d'Astérix.
Un peu trop hagiographique pour convaincre pleinement mais quelques anecdotes intéressantes (même si là encore on les retrouve dans d'autres revues ou livres).
Pas indispensable en tout cas, c'est tellement vrai qu'il n'est pas devenu un collector.
Bande post-soixantehuitarde en diable, cette BD se voulait avant tout militante (c'était l'époque du Larzac, cf l'une des chansons de Maxime Leforestier). A l'époque elle signifiait un certain engagement politique fait d'utopie et de générosité. Aujourd'hui les diverses allusions ne diront rien à un public plus jeune.
Plus dramatique encore : cette bande a vieilli (et moi aussi par la même occasion !)
Je suis un inconditionnel de Tardi et reconnait beaucoup de talent à Forest.
Pas simplement pour sa Barbarella qui a, certes, un intérêt historique mais qui n'est pas à mon sens l'alpha et l'oméga de la BD érotique. Son Leonid Beaudragon est complètement déjanté et fait penser à de l'Helzapoppin.
Nous avons ici aussi de nombreuses trouvailles, à commencer par le titre puisque dans ce cas Même est un nom propre. Forest et Tardi nous convient donc à une balade poétique et fantastique. Mais ce qui aurait été plaisant avec un sourire au coin de l'oeil est ici inexistant car nos auteurs se prennent au sérieux. Et à mon sens cela fout tout par terre !
Daeninckx a l'habitude de nous offrir des intrigues sur fond historique tout à fait décapantes. Celle-ci n'échappe pas à la règle puisqu'elle débute par le massacre d'un régiment russe, stationné en France, et qui prend fait et cause pour la Révolution d'Octobre.
Ce sont des soldats français avec des canons français utilisant des obus français qui materont dans le sang cet épisode réel mais peu connu de l'Histoire.
En s'acoquinant avec Tardi, Daenincksx joue gagnant car ses tics d'écriture disparaissent derrière la majesté du dessin. Qui mieux que Tardi sait nous peindre Paris, qui mieux que lui sait donner de la couleur au noir et blanc ?
Ce Paris de la fin de la boucherie de la "Der des Ders" a sous sa plume un côté magique, magnifique, inégalable.
Je trouve le précédent jugement un peu sévère. Certes ce n'est sans doute pas le meilleur Tardi mais pour une oeuvre de jeunesse c'est très réussi. Nous avons tous lu des cohortes d'albums dûs à des scénaristes qui même après plusieurs années de métier n'arrivent pas à la cheville de Tardi.
On retrouve dans cet album tout ce qui va faire la mythologie de Tardi dans Adèle.
Ce pastiche vernien a la complexité de ses oeuvres futures, son désespoir aussi. Quant au court récit de la guerre de 14, il n'apparaît pas dans l'édition originale mais dans la réédition. Là encore on retrouve tout ce qui sera la thématique de Tardi vis à vis de la Grande Guerre.
Amateurs de BD, privilégiez donc les rééditions !
Tardi-Pennac quel régal !
On doit à Pennac quelques fantaisies policières plutôt cocasses, le voici qu'il récidive mais en BD cette fois.
Toujours aussi drôle, toujours aussi incisif (la débauche doit se comprendre comme le contraire de l'embauche !), il sait nous tisser une superbe histoire policière de derrière les fagots.
Quant à Tardi qu'on adore pour son Paris du passé et en noir & blanc, le voici qu'il nous livre la ville lumière en couleurs et dans sa version contemporaine. Bon, d'accord cela n'a pas tout à fait le charme de ses "peintures" mais cela reste superbe.
Ah mes aïeux !
A relire cette série on se demande encore comment l'Angleterre a fait pour perdre la France. Car nos "brav'tits gars" sont bien mal en point entre le roi de Bourges vélleitaire et celui d'Angleterre, Henri V, diabolique stratège.
Comme quoi l'Histoire apporte parfois son lot de surprises.
En tout cas un grand coup de chapeau aux scénaristes même si cet album est plus "bavard" que les précédents, quant aux dessins que dire ...
La scène du dîner entre Bourgogne et Angleterre est emblématique du talent de Théo.
Décidément l'école italienne de dessinateurs est sans doute l'une des meilleures du moment. Sinon la meilleure quant à sa profondeur de véritables artistes.
Contrairement au mystère de la Toison d'Or, cette aventure est d'une affligeante médiocrité. La raison a un scénario d'un infantilisme rare qui met justement en scène des enfants, histoire que le public puisse mieux s'identifier aux petits héros.
Cett histoire d'oranges bleues qui poussent dans le désert et pourra ainsi vaincre la faim dans le monde, laisse vraiment un goût amer.
A noter que dans cette version, c'est Jean Bouise qui remplaçait Georges Wilson dans le rôle du capitaine Haddock.
Des deux films avec acteurs celui-ci est le plus réussi. Le scénario dans lequel a trempé Rémo Forlani, un vrai fan de BD, est digne de la saga hergéenne et nous vaut de nous balader à Istanbul.
Dans cette période de grande pénurie tintinesque, il ne serait pas idiot de mettre cette histoire en planches et vignettes et beaucoup réaliseraient alors qu'elle tient largement la route.
Suite de l'enquête de Watson, toujours accompagné de Wiggins. Cette fois ci les deux compère se rendent chez les parents de Sherlock. Le père, Siger, est un poil timbré et la demeure semble abriter un lmourd mystère...
Aussi remarquable que le premier album. Quant aux dessins de Cecil, c'est simplement somptueux. Les tons sont en gris argentés, sauf pour les action du passé pour lequel le sépia a été préféré. Quant aux rêveries, elles se font en couleurs. Rien que ce détail dénote toute la poésie des auteurs.
Je le confesse platement, je suis un Sherlomaniaque. Pourtant je n'ai pas encore trouvé des BD qui me satisfassent pleinement dans ce domaine. Mais là je dois dire ...
Nous sommes après le drame des fameuses chutes de Reichenbach et Watson enquête sur la mort de son ami. Or voici que Mycroft lui apprend que Sherlock ne s'est pas battu avec le Pr Moriarty mais s'est simplement suicidé. Pire encore, Moriarty et sa famille entendent défendre son honneur et menace le Strand, la revue où Watson publie ses chroniques, d'un procès.
Très intelligente suite des aventures holmésiennes. On est baba devant le résultat, toutefois ceux qui ne sont pas vraiment familiarisés avec la geste holmésienne n'y trouveront peut-être pas leur compte, les fanatiques, eux, s'en délecteront.
"Révolte au bois dormant" est la dernière aventure de Strapontin qui soit signée Goscinny et c'est un feu d'artifice. Ce chant du cygne fait partie des grandes créations de Goscinny, c'est d'ailleurs sans aucun doute le meilleur de la série.
"Strapontin et le masque de jade" est en revanche le premier scénario de Strapontin imaginé par Acar. Quelque soit le talent d'Acar (et c'était véritablement un scénariste de grand avenir) , ce n'est pas une très bonne idée de le mettre dans un même album à la suite de Goscinny.
Le journal de Tintin, celui des jeunes de 7 à 77 ans, comportait des bandes s'adressant à des publics différents. Celle-ci ravira les plus jeunes mais laissera de marbre les plus grands.
Et pourtant Goscinny montre avec maestria comment utiliser un running gag.
Quoiqu'il en soit le prix demandé ne justifie pas l'acquisition de cet album qui est, selon moi, sympathique mais sans plus.
Un deuxième album nettement moins bon qui nous met en relation avec de nouveaux personnages qui eux aussi vont se dépêcher d'aller à Théra.
Sauf que l'histoire est moins bien construite, elle est même assez linéaire, les dessins sont corrects sans plus et qu'enfin si le scénariste reprend les mêmes recettes dans chaque album en insérant de nouveaux personnages, pourquoi ne pas faire carrément le bottin ?
Aline a perdu son père soldat à Dien Bien Phu, puis sa mère dans un attentat quelques jours plus tard. Une vague tante la colle dans une institution pour "jeunes filles", cette fameuse écolde de la légion d'honneur que Violette Leduc (si je me souviens bien) a copieusement vomi.
Commence un récit qui va l'entraîner dans les brad d'un beau militaire de carrière, noble de surcroît. Et malgré les péritpéties Aline va vivre une vie vide de sens mais pleine d'ennui. A ce titre l'album est très réussi puisque c'est l'impression globale qui s'en dégage.
Une fois n'est pas coutume même les dessins d'Annie Goetzinger sont souvent ratés.
Retour à un bon thriller qui aurait sans doute mérité 3 ou 4 planches de plus car la fin est un peu rapide. Mais pour cela il faudrait casser le sacro-saint formatage à 44 planches.
Quoiqu'il en soit Van Hamme et de retour avec un solide scénar. Mais la fin avec le retour en France laisse présager le pire.
Quant à Aymond, il n'est pas de retour car il n'était jamais parti.
Dieu que ce titre est bien trouvé quand il s'adresse au lecteur !
Van Hamme ne s'est guère foulé, multiplie les invraisemblances, touille un salmigondis de scénario avec sa grande cuillère et nous offre ça tout chaud.
Résultat une bonne indigestion en se disant qu'il nous doit une revanche.
Aymond lui est toujours impeccable.
Nous sommes à Stockholm et la cérémonie des Nobel va bientôt avoir lieu. Mais il semberait que le passé de Suzan/Shania revienne à la surface...
Un bon thriller, un peu en retrait par rapport aux deux premiers albums mais remarquable tout de même. L'histoire fait un peu penser au film "Pas de lauriers pour les tueurs" (The Prize). Si vous avez l'occasion de voir ce film n'hésitez pas, il est digne des meilleurs Hitchcock !
Du Van Hamme pur sucre d'accord mais pour lequel on succombe bien volontiers. Certes l'histoire et des plus improbables, certes encore l'héroïne a bien des qualités, Mais ce mélange d'espionnage et de vols fait penser, un peu, à la fameuse "Main au collet" d'Alfred Hitchcock.
Sacré référence, non ?
Van Hamme est un vieux routier de la BD; il peut tout aussi bien bâcler une histoire que de charpenter un scénario bien solide. Mais dans tous les cas, il use et parfois abuse de ficelles. Mais après tout, Alexandre Dumas n'en faisait il pas autant.
Cette histoire d'espionnage en deux volets fait partie des bons crus.
On ne s'ennuie pas un instant et puis le dessin d'Aymond fait plus que nous plonger dans l'histoire.
Conçu à l'origine comme un roman (c'est à dire sans suite), cette histoire fut une grosse baffe dans la g...
Lob, qui mourra quelques années après, nous offre un conte philosophique de l'ère atomique.
Dans un monde plongé dans l'hiver nucléaire, un "train aux mille et un wagons" parcourt une steppe désolée recouverte de neige. Plus on se rapproche de la locomotive, plus on fait partie de la caste des privilégiés. Inutile de dire que dans les compartiments de queue s'accumule la piétaille, à la subsistance plus que précaire. C'est pourtant l'un de ces "queutards" qui en franchissant la ligne de démarcation va provoquer beaucoup d'émoi chez les gens de la "haute".
Presqu'un chef d'oeuvre, tant le livre est fort. Bien que se suffisant à lui même, les diverses questions qu'il entraîne, ne pouvait qu'amener des suites.
Cet album était conçu à l'origine comme un one shot mais son succès (relatif) en a fait une série. Il y a beaucoup de bonnes choses dans cette histoire qui parle d'un virus VRH décimant la planète et entraînant une réaction des plus autoritaires du gouvernement.
Au moment de l'apparition du virus du Sida quelques "bonnes âmes" extrêmistes avaient préconisé un tatouage sur les malades afin qu'on puisse les reconnaître. Cette histoire reprend cette base et va juste un petit peu plus loin, le tout conforté par un gouvernement qui vire vers la dictature de droite.
Le ton désespéré, malgré une fin plus souriante, était rare à l'époque (et même encore aujourd'hui) puisque les "gentils" sont loin de triompher. L'album fourmille de micro-détails qui le rendent bigrement intéressant (certaines professionnelles ont une fleur de lys tatouée comme les prostituées sous les rois de France). Bref, il y a toujours quelque chose à voir ou revoir.
De plus découvrir le Strasbourg du futur est vraiment très chouette.
Seul vrai regret, les couleurs ne sont pas terribles (au moins dans l'édition originale), un Chagnaud devrait se pencher sur la question.
Le talent -réel- de Koller n'est pas en cause mais je ne l'ai pas senti très à l'aise dans cet album. La tonalité des couleurs tire vers le tristoune, sans doute pour mieux souligner que l'heure est grave (un attentat menace, mon bon monsieur !).
Le scénario n'est pas plus convaincant. C'est un travail industriel de grande série, plutôt laborieux dans l'ensemble malgré quelques bonnes idées ici ou là.
Cette balade cambodgienne méritait mieux. Sur fond de la fameuse affaire de trafic de piastres qui contribua à lézarder la IVème République, Bardet nous sort une histoire à laquelle il est difficile de s'accrocher complètement.
Le caractère plus que moyen des dessins ne contribue évidemment pas à rendre cette aventure palpitante.
Pourtant on aurait aimé en savoir plus, puisque la série se termine, si l'on peut dire, avec l'arrivée de Marie et Léo à Marseille tandis que Claus et Linh filent sur un boutre vers Aden.
Bardet nous donnera peut être une suite un jour.
Si la couverture est superbe et les dessins bien meilleurs que dans l'album précédent, l'aspect graphique laisse encore à désirer.
Quant au scénario qui repose sur un "coup" que le viet-minh doit réaliser, il reste par moments un peu embrouillé mais se laisse lire sans ennui, mais sans enthousiasme aussi.
C'est en Indochine que se poursuivent les aventures de Claus (mais aussi de Marie et Léo). Le voilà muté dans un comptoir commercial plus ou moins sous contrôle viet-minh. Voilà aussi qu'il se découvre homme de paille servant de paravent à de multiples trafics illicites. Evidemment, il n'aime pas cela...
Un scénario sans grande originalité mais qui nous propose un vrai dépaysement. Les aventures de Tramp dans le conflit indochinois sont toutefois bien plus intéressantes. Quant aux dessins, malgré une bien jolie couverture, ils ne sont pas des plus réussis. Mais il faut bien débuter un jour.
Après un court épisode dans le Londres du Blitz, Claus est envoyé en France pour une mission d'espionnage, une de ces missions dont on ne revient pas... normalement.
Bardet en profite pour nous raconter à sa manière la célèbre et attristante, bien que réussie, l'opération Fortitude.
Dommage que les couleurs soient des plus loupées.
Un excellent album qui se déroule principalement en Suisse et nous vaut une bonne petite histoire d'espionnage de derrière les fagots. Mais nous avons aussi droit au passage de la ligne de démarcation, celui de la frontière helvètique et aux relations entre douaniers français, allemands et suisses. Bref, de nombreux aspects qu'on n'a pas trop l'habitude de voir.
Encore, encore !
Description du Paris collabo vue à travers la lorgnette d'un bobinard : le cheval bleu.
L'atmsophère est des plus réussies. Nous avons même droit à la présence de Monsieur Joseph, le héros de "Il était une fois en France", sauf qu'ici on l'appelle Raskovitch (allez savoir pourquoi). Quelques jolies scènes de poursuite sur les poursuites des toits de Paris (ah, ah !).
Une énigmatique comtesse roumaine, le retour de Robert, bref tous les ingrédients de la grande aventure.
Retour à Liancourt chez les Focillon.
L'intérêt de l'album réside dans la description de ces premières semaines d'occupation, quand les lignes ne sont pas encore complètement tracées entre résistance et collaboration. Mais déjà le marché noir montre son nez ...
Comme une bonne bouteille de vin, la série se bonifie avec le temps. Et puis entre Suzanne, la serveuse du restaurant, et Marie, la paysanne et mère de Léo, on se demande où le coeur de Claus va pencher. Car pour ce qui est du corps, il prend les deux !
Quand on est prisonnier la guerre peut avoir du bon. Surtout quand un bombardement vous libère. Voici Claus sur les routes de l'exode en compagnie d'un dingue ou qui se fait passer pour tel, Robert Garcin-Latour que l'on retrouvera régulièrement par la suite. L'objectif de Claus est de retrouver le gosse des Focillon, Léo.
Et nous voilà plongé dans la France de juin 40, celle de la débacle.
Ce n'est pas tant le scénario que l'on retiendra mais bien plutôt cette atmosphère de fin du monde qui est très bien rendue.
Nous sommes en août 39 et les tambours de guerre se tendent. Un Alsacien, Claus, cherche du boulot dans la campagne du nord de la France. Il finit par en trouver un mais n'est pas vraiment accepté par les gens du village qui le considère comme un ... boche. Mais est-il seulement Alsacien ?
Un assez bon album introductif d'une estimable série. Mais je n'ai pas trop aimé le "lourd et mélodramatique" secret de la famille Focillon. On a quand même fait mieux dans le genre.
La fin enigmatique et surprenante ne compense malheureusement pas une histoire qui s'engouffre dans la facilité du "fantastique". Ce que l'on peut admettre d'une nouvelle ou d'un conte du 18ème ou 19ème siècle est moins "étonnifiant" dans ce nouveau millénaire.
On attendait davantage donc coté scénario.
En revnahce, les dessins de Prugne sont toujours aussi réussis.
Ce deuxième album a des contours bien plus fantastiques que le premier aux tonalités plus policières.
Comme souvent, mais pas toujours, le deuxième album d'un triptyque est le plus faible du lot puisqu'il fait la soudure entre une genèse et un épilogue et que le developpement central est souvent un art difficile.
Cela étant l'ensemble est fort plaisant même si en retrait par rapport au précédent.
Fin sans doute provisoire de la série puisque Leroux avait donné des "suites" pourquoi Bertho et Boidin ne contueraient-ils pas eux aussi ?
Conclusion de ce cyle avec une fin ouverte et toutes les recettes du roman feuilleton. C'est un pur régal, on en veut encore et on réclame à cor et à cris les dessins de Boidin. S'il vous plaît M. Bertho vous pourriez pas faire un peu plus long ?
Comment faire rire sur l'effondrement des démocraties en mai/juin 40 ?
Tel est l'objectif de cet album qui avec des personnages typés et hauts en couleurs essaient de symboliser cette France qui découvre avec stupeur les uniformes allemands dans ses villages.
Si l'intention est sans doute louable, cela reste assez caricatural et cela devient un peu "chatouille moi que je rigole".
Reste le témoignage historique car Mittteï parle d'une époque qu'il a fatalement connue même si son histoire emprunte à des souvenirs autres et à de la pure fiction. En ce sens c'est à lire en tant que document.
Suite de l'épopée de ces "irréductibles Français". Les scénaristes savent brosser un récit qui ne manque pas de souffle. Ils excellent dans un savant dosage de ryhtme et d'explication. C'est superbe !
Ils sont de plus servis par un fabuleux dessinateur qui bien qu'oscillant entre le réalisme (la plupart du temps) et la caricature (certains visages notamment) apporte lisibilité parfaite et porfondeur à l'album.
Bien bel album sur la guerre de 100 ans, au moment où la France est véritablement au fond du trou. Paris est prêt à vaciller aux mains des Bourguignons alliés des Anglais. Seule une poignée d'homme courageux y croît encore. Le destin du pays basculera grâce à eux. C'est le début de l'épopée du futur roi de Bourges, épopée qui s'achèvera avec une pucelle sur des fagots enflammés à Rouen.
Pour ceux qui auraient oublié leurs leçons d'histoires, certains à-propos pourront sembler abscons. Il n'en reste pas moins vrai qu'on a là un formidable livre d'histoire et d'aventure. A lire vraiment toute affaire cessante.
Tardi est l'inégalable peintre du Paris populaire, désespéré, crasseux mais débordant d'humanité. C'est aussi le chantre de l'absurdité de la guerre, celle de 14-18 étant le symbole suprême de la boucherie inutile, de la stupidité bornée d'un commandement prônant l'offensive à outrance (quand se décidera-t-on de faire tomber de son piedestal cette vieille baderne de Joffre ?).
Dès lors comment ne pas retrouver le dégoût dans ces planches ?
Du grand art vraiment. Seulement terni par une absence de scénario puisque nous avons droit à des mémoires (carnets intimes ?) d'un pioupiou du Paris ouvrier.
On aurait aimé que Tardi prenne davantage de temps pour développer tel ou tel personnage secondaire, on aurait aimé qu'il fouille davantage encore les sentiments.
Mais son choix est autre, c'est presque une description chirurgicale, glaciale, sans doute aussi efficace pour dépeindre l'horreur.
Suite et fin de l'album précédent et de la série également.
On sent bien que le scénariste a voulu donner du souffle et qu'il veut brasser beaucoup de choses. Malheureusement le résultat n'est pas vraiment à la hauteur des intentions et cela se dilue un peu trop à mon goût.
Il faut noter que la dernière planche est dessinée par Convard, le créateur de la série.
Sacrilège au temple de Ptah, un inconnu s'y est glissé pour dérober le talisman qui protège Pharaon...
Le début de l'album est excellentissime tant l'atmosphère est prenante. Après cela baisse un peu de niveau tout en étant fort délectable. Le choix des couleurs, oppressantes, de Bihel apportent un soutien incontestable à l'album.
Tous les protagonistes de la série se retrouvent en Egypte pour fêter les 65 ans de Pharaon. Mais voilà que Halija, la fille de Fille est kidnappée. Commence alors une chasse à l'homme ...
S'il est toujours aussi plaisant de retrouver des personnages qui ont su devenir attachant, si les dessins de Bihel sont toujours aussi cpativant, le scenar est quant à lui un peu plan plan. Après une série de quelques albums très réussis en voici un davantage en retrait.
Bien que je ne sois pas un spécialiste des écrits bibliques, il me semble que concernant Josué ce volume s'écarte quelque peu des écritures saintes. Encore que le chapitre relatif à Josué se terminant sur une fin ouverte, tout soit possible.
Le reproche principal que je fais à ce doublet est la grande confusion des actions, défaut largement balancé par la qualité intrinsèque de l'histoire et par celle des dessins.
La simplicité, l'efficacité et la beauté des croquis de Bihel qui sont en début de volume démontrent bien que nous avons à faire à un grand dessinateur, malheureusement bien trop peu utilisé.
C'est la luuuutte finaaaale ! En tout cas celle qui oppose Fils et Fille à Sâ-Nefer et sa mère, Gbanba-Tita.
Le dessin de Bihel est devenu une petite merveille, ses reconstitutions bien non académiques dans le style martinien sont néanmoins remarquables. Outre la beauté des forteresses, on appréciera les décor d'une chasse au léopard des neiges.
Question scénario, cette histoire en deux tomes souffre d'être un peu trop confuse car les auteurs ont voulu un peu trop brasser. Les auteurs, en effets, car il s'agit de la dernière contribution de Convard à une série qu'il avait créée.
Le frère de Halija, la princesse hittite épouse de Pharaon, s'est mis en route pour retrouver sa soeur. Oui, mais sa soeur est morte depuis 2 albums sous les coups des prêtres d'Amon.
Seul un subterfuge a permis de dissimuler la vérité et donc la paix. Comment s'y prendre alors pour perpétuer l'illusion ?
On attendait mieux comme stratagème. A l'arrivée on reste un peu sur sa faim mais c'est à lire tout de même.
Nouvelle petite pépite.
Cette fois ci encore, le clergé d'Amon se heurte à Pharaon et à ses alliés que sont les architectes royaux. Par l'intermédiaire du Grand Prêtre, le clergé aimerait bien mettre la main sur les secrets de l'Egypte lesquels sont sous la garde de la Confrérie des Architectes.
Des personnages attachants, une solution sympa, un dépaysement total. Ne boudons pas notre plaisir !
Il y a parfois des miracles.
Alors que la série n'était qu'un long nanar sans fin, voici que surgit du désert (au propre comme au figuré) un album réellement épatant. On nous compte comment les prêtres d'Amon veulent s'y prendre pour faire assassiner la future reine d'Egypte, à savoir la fille du roi hittite...
Si intrinséquement le dessin de Convard est plus achevé, celui de Bihel ne manque pas de charme et colle surtout très bien à cette histoire.
Franchement c'est l'album le plus lamentable de la série.
Les couleurs sont d'une vulgarité rare, le scénario est aussi palpitant qu'une herbe qui pousse.
Et c'est ronflant avec ça ! Nous avons ainsi droit à Moïse sur le mont Sinaï. Yahvé plus que ça à mettre sans doute.
Seule avantage de l'album, la fin de Nethi, lequel était mal en point depuis un moment. Espérons que ce soit la même chose pour les autres protagonistes de la série.
Curieux album à la fois envoûtant et à la fois désespérant.
Envoûtant car le sort de cette gamine, abandonnée dans une gare de Baltimore en 1987 puis travaillant dans une boîte de nuit new yorkaise, est plein de mystères. Envoûtant aussi car la symbiose qu'elle forme avec ses copines d'orphelinat est également lourde de secret.
Désespérant car nous sommes dans une histoire vampires, certes modernes, mais comme le cinoche US nous balance régulièrement à longueur d'années.
A l'arrivée, c'est donc, pour moi, mi-chèvre, mi-chou.
En 1822, une femme est assassinée dans une grotte bretonne et sa fille encore petiote disparaît. Onze ans plus, voici la gamine de retour mais c'est une femme cette fois et elle est devenue muette. Qui plus est la voilà qui guérit aussi les animaux souffrant. Certains dans le village commencent à médire ...
Très bon album introductif qui nous met l'eau à la bouche. Mais plus qu'un scénario bien fait mais assez traditionnel, ce sont les dessins de Patrick Prugne qui emportent les suffrages et des dessins qui sont encore réhaussés par un emploi de couleurs merveilleusement appropriées.
La suite, vite !
Une sympathique et distrayante histoire de pirates qui nous vaut de retrouver maints des protagonistes du roman original de "l'île au trésor".
Jim Hawkins a des ennuis d'argent, Ben Gunn fait la quête à la sortie des églises, le Dr Livesey est un ivrogne avéré, ...
Bref, tout ce petit monde n'a pas bien tourné et voilà qu'on leur offre de retrourner sur l'île car le fameux Flint y avait enterré 2 trésors !
Ce scénario qui en vaut d'autres brille par son efficacité. On se laisse prendre au jeu et on regrette une fin un peu trop abrupte à mon goût malgré les 62 planches.
Le dessin d'un auteur que je ne connaissais pas est tout à fait sympa.
A recommander pour un bon moment de détente.
"Au bord de l'eau" est, paraît-il, un des chefs d'oeuvre de la littérature chinoise.
Je le confesse piteusement, je n'ai jamais pu terminer le premier des deux forts volumes parus chez Folio.
C'est dire si j'ai commencé cet album précautionneusement, mais j'avais succombé à la beauté du dessin, superbe, magnifique, sans adjectif vraiment valable devant une telle qualité.
Plus les pages se tournaient plus je me sentais conforté dans ma première impression, à savoir que la finesse littéraire extrême orientale et ses subitilités sont fortement éloignées de ce que nous mêmes considérons comme littérairement intéressant.
Bêtise que tout cela bien sûr car le récit va bientôt prendre le tour d'une histoire de vengeance et là nous retrouvons nos repères avec le dépaysement et le rafinnement chinois en plus.
Vivement la suite.
Le chef de la tribu des Torses Rouges vient de mourir sous les coups de cornes d'un vieux bison. Mais avant de rendre l'âme, il fait jurer à ses 5 fils de le venger. Laghou, le boiteux du lot n'a pas le droit d'accompagner l'expédition punitive, alors il l'a suit en cachette pour s'apercevoir que plusieurs de ses frères sont des lâches et des assassins.
Ce sera donc à lui de laver l'honneur du clan en tuant d'abord l'infâme bison. Mais pour cela le sage de la tribu lui conseille d'aller quémander du cristal de roche auprès d'un clan plus lointain. Une longue quête commence ...
Si le scénario ne brille pas par son caractère novateur, le traitement l'est davantage. Le héros n'est pas un homme de Cro Magnon comme Tounga ou Rahan (?) mais un néandertalien. Si au départ on avance un peu à reculons, le plasir s'accroit au fil des page au point qu'on demande la suite.
De méchants agents de la DGSE font chanter un gentil industriel britannique pour l'obliger à implanter son usine en France. Voilà qui risque de priver les Midlands de plusieurs centaines d'emplois. Mais l'quipe des vigies est là en la personne de Tara Chace.
Le traitement n'est pas très original et je me demande encore comment Tara aurait pu mettre la main sur le personnage clé de l'histoire sans le secours de son scénariste, c'est dire.
Mais ce qu'il y a d'intéressant dans cette série est de montrer que les "services" comme on les appelle pudiquement s'occupent aussi des affaires économiques. Ce qui est aussi très intéressant c'est qu'on voit de plus en plus de Français comme méchants dans différents flms, romans et BD.
Merci MM. Bush et Rove. Comme disait Voltaire (le vrai) : "Médisez, médisez, il en restera toujours quelque chose."
Prequelle de la fameuse série "Queen & Country" cet album nous plonge, après un détour guerrier dans l'ex-Yougoslavie, dans Hong Kong à 48 heures de la rétrocession à la Chine.
S'ensuivent quelques poursuites, coups de feu et autres anecdotes qui laissent malheureusement de marbre. Les dessins sont en revanche assez sympa car tirant à la fois sur le réaliste et la semi-caricature.
Un dossier qui aurait malgré tout dû rester classifié.
Suite et fin du cycle entamé dans le volume précédent.
Ce sont dans les entrailles de la terre (ce fameux royaume des eaux noires) que Corentin va découvrir le Chaïtan (le diable) et que la série flirte un instant dans le fantastique science fictionnel. Mais c'est pour mieux revenir et rebondir avec des clins d'oeil à Léonard de Vinci.
Ici encore c'est sa description de la découverte de l'amour par Corentin qui fait la différence.
C'est la BD du "passage à l'âge adulte" comme "les dernières vacances" le sont au cinéma pour ne donner qu'un exemple.
Et dans le genre exemplaire ce cycle de Zaïla se pose un peu là !
Merveilleuse histoire en deux volumes dont voici le premier tome.
L'histoire n'est pas nécessairement d'une originalité folle : Corentin Feldöé et ses compagnons vont faire équipe avec la délicieuse Zaïla, fille d'un mage, pour mieux lutter contre le Chaïtan.
On le voit, il y a mieux comme point de départ; non pas que les rebondissements soient anodins, non ils sont fort plaisants mais Van Hamme, qui sait avoir du talent quand il le veut, brosse un extraordinaire portrait de l'adolescent qui découvre l'amour et c'est merveilleusement bien vu.
Retour après bien des années d'absence du héros martinien mais cette fois en l'absence de Jean Pleyers.
Si Thierry Caylan nous délivre des paysages splendides (la reconstitution de la forteresse de Sion entre autre), ses personnages sont moins réussis. Le problème du classicisme est que pour être pleinement efficace il doit être parfait ou presque. Ce n'est pas vraiment le cas ici.
Quant à l'histoire, elle se déroule en Suisse, c'est dire si elle se passe lentemeeeeent ! Les rebondissements aussi nombreux soient-ils ne font pas une histoire. L'une des erreurs de certaines BD (comme de films d'ailleurs) est de croire que l'action peut remplacer la vacuité du propos. Rien de très nouveaux à ce sujet puisque le scénariste, Hugues Payen, nous rejoue "les sorcières de Salem" au Moyen Age valaisan et ce n'est pas très enthousiasmant.
Van Hamme aime picorer par ci par là quelques idées.
Il en ressort parfois de vrais de chefs d'oeuvre, d'autres fois des plats réchauffés.
Ici ce n'est ni l'un ni l'autre mais une aventure christique au pays de Tolkien. Les emprunts irritent parfois (comme celui de "2001 l'odyssée de l'espace"), amusent d'autres fois (comme la reprise de la Cène de Leonard).
Dire que c'est désagréable serait très exagéré dire que c'est "bouleversifiant" le serait tout autant. Un bon album mais pas le chef d'oeuvre annoncé. Dégonflons les baudruches !
Encore une histoire de serial killer dira-t-on. Oui, mais celle-ci a deux petites originalités.
Tout d'abord elle se passe essentiellement à Milan en 1908 (avec un début parisien) et ne repose pas sur les deux classiques traditionnels que sont le serial killer moderne américain, désaxé sexuel, et l'archétype de Jack l'Eventreur.
Ensuite on connaît depuis le début le nom de l'assassin, ses raisons de tuer, le jeu consistant à savoir comment il se fera prendre. La fin, amorale, est plutôt bien venue.
Pas de novation folle donc, sinon un bel exemple de la vitalité des fumetti que l'on devrait sans mieux considérer de ce côté ci des Alpes.
Ce 15ème album sensé fêter les 25 ans du Chat se décompose en, deux parties :
1/ de vieux inédits
2/ du sang neuf
Disons le tout de suite, à de rares exceptions près, les inédits avaient de bonnes raisons de le rester et leur exhumation n'apporte pas grand chose au talent du chat et au génie de Geluck.
Les dessins récents sont eux d'une très bonne cuvée mais l'impression globale donne un arrière-goût d'inachevé.
Alors que se joue au Lyceum la pièce Dracula avec Henry Irving, un criminel passe de la théorie à la pratique. Ce mélange Dracula/Jack est devenu très classique mais est ici plutôt pas mal traité.
Signalons tout de même que cette série est due à fin connaisseur de la geste holmésienne et du roman policier en général. J'ai cité Jean-Pierre Croquet.
Lîle d'Uffa est une fameuse untold story, comprendre une histoire mentionnée par Watson mais jamais racontée par Conan Doyle.
L'originalité de cette BD est de mélanger deux mythes, celui de Holmes bien sûr mais aussi celui du fameux "prisonnier de Zenda".
Ainsi donc cette petite île écossaise recèlerait les joyaux de la couronne de Ruritanie.
Encore, encore !
Cette fois-ci c’est à une momie qu’Holmes se mesure, sauf que l’aspect mystère est éventé quasiment dès les premières pages pour tourner vers une conventionnelle –mais réussie- affaire d’espionnage.
La très astucieuse utilisation du « vril » des atlantologues sert ici de McGuffin et la fin est un joli démarquage du film La Vie Privée de Sherlock Holmes.
Plutôt bon, sans être révolutionnaire.
Prévu initialement pour sortir chez Lefranc (l’histoire fut terminée en mai 1998 !), cet album n’avait finalement pu trouver sa place, la série Bdétective battant de l’aile. Finalement le transfert fut bénéfique au militaire puisque de “capitaine” Warburton est passé “colonel” (ce qu’il avait toujours été d’après Watson !)
Dans de superbes paysages d’Ecosse, Croquet reprend le thème de la vengeance qui va frapper les méchants anciens officiers de l’armée des Indes. Bien que très conventionnel, c’est plutôt réussi.
Cet album n’est donc que la réédition de celui de 1997 car tout le monde vous le dira quand il s’agit de lancer (ou relancer) une série, il est plus facile de l’installer avec plusieurs albums d’un coup. Il s’agit ici d’un démarquage de l’affaire de Jack l’Eventreur mise dans un contexte démoniaque avec en prime un final à Stonehenge.
Ni original, ni très enthousiasmant. Pas mal tout de même.
Adaptation du roman éponyme. Pas très réussi car trop bavard. C'est en effet une gageure que de faire tenir en 44 planches un roman aux péripéties multiples de plusieurs centaines de pages. Du coup le procédé de la narration par un personnage permet de gagner de la place par rapport à une action qui détaillée ferait exploser la pagination traditionnelle.
Et pourtant Duchateau réussit à peu près son coup.
Incontestablement le format de la nouvelle est mieux adapté à la BD, sauf à pondre plusieurs volumes de BD pour un roman. C'est l’option qu'a choisie Van Hamme où deux albums de Largo Winch font l'équivalent d'un bouquin élagué.
Seule tentative un peu sérieuse avec celle de Croquet et Bonte de donner vie au personnage en BD. Si Duchateau est presque toujours à la plume, Guy Clair et Stibane se relayaient au pinceau, au moins au départ, pour sortir des albums le plus régulièrement possible.
Mise en image de l'untold story du banquier Crosby. Ni déplaisant, ni franchement enthousiasmant, cet épisode ouvrait la série. On demandait à voir.
Guy Clair, le dessinateur, et Duchateau ont le fait le choix d'un dessin semi-humoristique. Peu de bandes réalistes réussissent dans cet exercice. Pour un Barnaby Bumper ou pour un Rock Derby par exemple, il faut le talent précoce d'un Derib ou la maturité d'un Greg. Hélas, ce n'est pas tout à fait le cas ici. D'où cette impression mitigée au final, renforcée par une mise en couleurs assez plate et sans finesse aucune. Précisons pour être franc que le dessin de Guy Clair a gagné depuis en force et atteint même parfois désormais des sommets.
Cette BD est à l'original ce que "Un homme et une femme, 20 ans ans après" est au cinéma : un tour de force.
Quand il s'en donne les moyens, Van Hamme est l'un des meilleurs scénaristes de BD de toute l'histoire. Ici ce n'est pas tant son scénario que l'on va applaudir (et que je trouve bon au demeurant) mais aussi et surtout sur le devenir des héros rescapés depuis 20 ans.
Pour moi cette séquelle est donc meilleure que le volume initial. Mais pour en apprécier la saveur, il convient bien sûr de lire les deux.
Une bonne histoire certes, mais que je trouve singulièrement surestimée (en tout cas, c'est mon opinion) dans les Histoires de la BD. Dire que c'est une histoire sans héros récurrent, oui (puisque c'était à l'origine un one shot). Mais dire que c'est une histoire sans héros (on a presque envie d'ôter un S à héros) est faux dans la mesure où tous les personnages sont justement des héros, au moins potentiels.
C'est le genre d'histoire que le cinéma américain sut nous offrir des années 30 à 50. Des films de séries B le plus souvent, non sans un certain charme, des chefs d'oeuvre dans leur genre mais pas des chefs d'oeuvre du cinéma en général. Cette BD est à leur image.
En prenant une base historique réelle (les dossiers secrets d'Edgar Hoover), Richez nous sort une jolie histoire assez prenante.
Malgré tout la mayonnaise ne prend pas complètement par faute de discordance dans les détails.
Son héros est tourmenté, soit ! Mais c'est aussi un super guerrier, du genre de ceux qui ne se posent pas trop de questions dans le combat (format Bruce Willis). En tout cas, si l'on en juge par les résultats.
Petit problème, c'est en général l'un ou l'autre. Pas les deux en même temps.
Pour en revenir au culot de Richez, sachez qu'il met en scène -comme l'un des grands méchants- William Colby. Ce personnage fut le vrai patron de la CIA jusqu'en 1975. Il fut viré par Gerald Ford lors du célèbre "massacre d'Halloween", puis il milita pour le gel des armes nucléaires et participa à l'élaboration d'un jeu sur PC, Spycraft (excellent au demeurant).
Il termina sa vie noyé alors qu'il se baladait sur son canöé. Beaucoup ont jugé et jugent encore, cette mort un peu trop curieuse, mais c'est une autre histoire.
Très bon album.
Sam vit une vie de m... pour financer celles de son neveu et de sa belle soeur.
Il ne se doute pas que le hasard va faire qu'à des milliers de kilomètres de là un gamin chinois va interférer dans sa vie et dans celles des gens qu'il aime.
Richez est assez culotté, c'est rare qu'un scénariste se permette autant de décès avec des "héros", mais c'est aussi le charme de cet album.
Pourquoi pas une meilleure note alors ? Tout simplement parce que s'il y a densité, il manque à mon sens une certaine profondeur. Les sentiments semblent trop plaqués et pas suffisamment massifs.