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Cinquantenaires de tous pays réjouissez-vous, Goldorak est de retour !
Nostalgiques de RecréA2, je vous invite à découvrir le nouvel album de Barjam, Cossu, Dorison, Sentenac et Guillo qui nous font revivre une nouvelle aventure de Goldorak.
Et quelle aventure !
Nous retrouvons nos héros vieillis, (la patrouille des aigles) presque désabusés pour certains (Actarus, étrangement barbu, particulièrement éprouvé au début de cet épisode), appelés, encore une fois, à sauver leur pays contre les Golgoths ; mais aussi Procyon,Rigel, Mizar,Banta
Le tour de force est tout de même de ne faire figurer Goldorak qu’à la moitié de l’album, qui compte 136 pages, sans pour autant dénaturer les souvenirs que l’on avait de ce dessin animé. Je dois avouer avoir eu des frissons, lorsque Actarus prononce le mythique « Goldorak Go ! », une véritable madeleine de Proust, vous dis-je, cet album. Et que dire du fameux « métamorphose ! », parfaitement dessiné par le trio Bajram, Cossu et Sentenac.
Justement côté dessin il faut souligner la qualité du travail, mais aussi les couleurs en parfaites adéquation avec celles du dessin animé et des pages parfois audacieuses (page 64) au niveau du découpage. Quelques clins d’œil sympathiques égrènent la lecture de l’album, comme le disque 45 tours que sort Procyon (page 60).
L’album est agrémenté d’un cahier de 16 pages sur la genèse de cette histoire, qui montre, s’il fallait encore le prouver, que les auteurs ont une passion dévorante pour Goldorak depuis leur plus tendre enfance. Cette passion s’est ressentie dans l’album qui, pour moi, est une de mes meilleures lectures de cette année.
Finalement, je retire ce que je disais en introduction « cinquantenaires de tous pays réjouissez-vous, Goldorak est de retour !», mes enfants de 20 et 21 ans m’ont emprunté l’album en faisant un « Waouh ! », au vu de la couverture.
« Goldorak » en définitive, n’appartient plus exclusivement aux gens de 50 ans ou plus, comme moi et tant mieux.
Un grand merci aux auteurs.
Nous suivons les aventures du lieutenant Armand Colbert de la fin du consulat au début de l'Empire, avec un certain Pierre Cambronne, appelé à passer à la postérité.
Il faut souligner la qualité du dessin, en noir et blanc de Venturi aussi bien dans les costumes,décors et uniformes de l'époque que dans les scènes de sexe.
Car cet album, qui n'est pas à mettre entre toutes les mains, relate les exploits amoureux de ce véritable Don Juan du premier régiment des Hussard, qui n'hésite pas à se frotter à un général, en séduisant sa protégée.
Avec un dessin réaliste, Venturi nous offre une histoire certes pour adultes, mais qui, ce qui est assez rare pour le souligner, repose sur un scénario léger mais crédible.
L'histoire est rapide,à la hussarde, et bien dessinée, bref cela se lit bien.
Autant j'avais trouvé que le tome 1 était bien rythmé, avec un début accrocheur, autant j'ai eu du mal entamer le tome 2 où l'intrigue (la recherche du trésor) met du temps à se mettre en place.
Il faut arriver au milieu de l'album pour que l'action et l'aventure l'emportent sur des dialogues parfois inutiles.
L'auteur prend le parti de nous offrir une histoire de pirates se déroulant sur la terre ferme comme dans le film "le corsaire rouge" ou plus récemment dans la bd "Barracuda"(Dufaux/Jeremy), mais cela ne me dérange pas..
Le dessin de Lauffray nous fait oublier les petites faiblesses du scénario ou certaines facilités (comment le jeune Arthur a-t-il réussi à suivre le groupe de pirate dans la jungle hostile?), mais ne boudons pas notre plaisir avec cette série qui a le mérite de nous divertir.
J'ai été littéralement subjugué par le premier tome de cette série, qui, ouvrait de nombreuses portes.
J'avoue avoir trouvé le second tome plus faible que le précédent mais là,les auteurs concluent avec maestria cette série. J'ai retrouvé le côté "page turner"du premier tome avec cet ultime volume. En associant encore plus le côté uchronie de l'histoire( ah! le président François Fillon qui reporte les élections présidentielles) avec la science fiction (avec la réapparition de l'UMO), et l'aspect policier, les auteurs ont réussi leur pari de construire une série prenante,à l'image de certaines série TV devant lesquelles on ne peut plus décrocher
Beaucoup attendaient les auteurs (Tanquerelle, Blanchard, Vehlman, de Bonneval) au tournant, imaginant un final apocalyptique.
En recentrant l'intrigue autour d'Ismael Tayeb, les scénaristes offrent aux lecteurs un final à la hauteur de leurs attentes.
Je conseille tout de même de lire les trois volumes à la suite pour apprécier toutes les subtilités de cette série.
J'ai lu l'ensemble de ces albums dans la version noir et blanc,ce qui m'a permis d'obtenir un superbe coffret chez mon libraire canalbd.
Il faut saluer le travail des auteurs qui nous ont offert plus de 700 pages de qualités en 3 ans!
Les reprises ou les albums vu par....sont nombreux depuis quelques années. Si, à mon avis ,certains se sont révélés désastreux (comme la reprise de Spirou, série que j'ai abandonnée), d'autres comme le Lucky Luke de Mathieu Bonhomme ou certains Blake et Mortimer, voire la version de Sfar & Blain de Blueberry sont assez voire très bien réussies. D'ailleurs, la reprise n'a jamais été autant meilleure lorsqu'elle fait exploser les codes comme "le dernier pharaon" (Blake et Mortimer) de Shuiten, Van Dormael et Gunzig.
Avec "océan noir', Vivès et Martin Quenehen arrivent à nous surprendre avec leur vision d'un Corto Maltèse, plus contemporain.
J'avoue que je ne suis guère un grand fan des aventures imaginées par Hugo Pratt, et je ne possède que 3 albums (dont l'excellent "ballade de la mer salée"), mais j'ai été littéralement bluffé par cet album. Le dessin de Bastien Vivès est à la hauteur de l'enjeu, il a gardé son propre style tout en conservant l'atmosphère des albums d'Hugo Pratt; et mon dieu que Raua est jolie sous les traits de Vivès. Le scénario de Martin Quennehen ne trahit en rien l'univers de Corto Maltese: rencontres, silence, mystère, quête et voyages en bateau, même Raspoutine est présent !
Très bel album que j'ai déjà lu deux fois.
S'il fallait trouver une critique, ce serait sur le prix. En effet la version de luxe à 35 euros (celle que j'ai prise), et l'édition brochée à 22 euros, c'est abusé lorsque les albums brochés n&b de Corto Maltèse que je possède, m'avaient coûté 12 euros au début des années 2000!
Que vois-je, une BD signée Corbeyran dans laquelle on ne voit ni monstre, ni meurtre en série, ni cauchemar. Bref, un Corbeyran bucolique ! Pourtant, ce changement de cap ne me convient guère. Je trouve que l'histoire est un peu laborieuse au démarrage (l'explication entre Huguette et Paul -pages 11 à 15- est trop longue). En outre quelques personnages et intrigues auraient mérité un meilleur développement dans l'histoire (Tels quels, ils n'apportent en effet rien au scénario, sauf à rajouter quelques pages), comme l'aventure du châtelain et de son trésor, la romance de Marc et Amélie, le language du fada, la mésaventure des deux touristes...
Quant à la chute de l'histoire, elle est en elle même superficielle. Cette conclusion deus ex machina n'apporte rien à l'ensemble.
Une BD bien décevante au regard d'une idée de base originale de scénario. Le dessin pourtant colle assez bien à l'ambiance champêtre de l'histoire.
Dommage....
Deuxième et avant dernier épisode de notre Surcouf en jupons, Gabrielle B. Après un premier opus réussi, j'ai été un peu déçu par celui-ci. Non, au niveau du scénario qui reste dans la continuité du précédent- encore qu'après un récit d'intrigues, celui ci fait beaucoup plus place à l'aventure -, mais par le dessin qui m'a semblé beaucoup moins fin, avec un encrage assez raté. Bref, Gabrielle B. a perdu le charme qu'elle avait dans "le guerrier aveugle".
Reste une aventure originale d'une femme flibustière sous le consulat. Les fans de Vidocq et de corsaires ne seront certes pas déçus par cette série qui a pour principal atout, et ce n'est pas des moindres, de nous divertir.
Décidément Bonaparte a le vent en poupe dans la bande dessinée. Il joue, en outre, tout comme dans" Double Masque" de Jamar et Dufaux, le grand maître des espions et des intrigants.
Un épisode plus alerte, plus vif que le précédent, avec des rebondissements, mais un dessin un peu deçà, et je le regrette, que le premier volume .
J'avoue avoir acheté ce one shot sur le seul nom de Jim, auteur que j'adore, sans avoir fait attention au nom du dessinateur, Laurent Bonneau que j'ai découvert à cette occasion, avec un certain plaisir.
Dès les premières pages, j'ai tout de suite songé au film "les choses de la vie", tant les similitudes se rapprochaient, jusqu'au prénom de Romy, héroïne malgré elle de cette très belle histoire.
D'ailleurs les auteurs ne cachent pas cette référence dans le dossier de l'édition canalbd, édition superbe avec signet et limitée à 1200 exemplaires.
Si le dessin de Laurent Bonneau peut déstabiliser certains comme moi, à la première approche, il s'avère d'une efficacité redoutable au fil de la lecture. Son dessin est certes très éloigné des albums que signe Jim en tant que scénariste, mais je suis resté scotché par son talent.
Il faut dire que cette histoire est basée sur ce qu'on appelle sur le principe du "cadavre exquis" où, en l'espèce le scénariste s'inspire du dessin pour imaginer une histoire..
J'ai été assez séduit par cette recherche de cette inconnue prise en photo sur une plage, alors que la femme de Benjamin, jeune sculpteur, est dans le coma.Le récit est très émouvant, sans fausse note, et au final nous prend aux tripes. Jim aborde ici ses thèmes de prédilections, la vie, la mort, le sens de la vie, l'envie sur des planches de Laurent Bonneau, qui subliment le scénario de Jim.
Je vous invite à lire cet album de 300 pages, qui peut vous amener jusqu'aux larmes.
Je regrette que cet album, qui pour moi s'avère un des meilleurs de ce premier semestre 2021, sorte à une période assez creuse voire reste inaperçu en cette fin de saison. Curieux choix de l'éditeur, alors que ce one shot méritait une meilleure exposition éditoriale..
En tout cas, cet album mérite toute votre attention, tant il est remarquable aussi bien sur le scénario que sur le dessin.
A lire et à relire.
Remarquable à tout point.
Après avoir adapté "la pharmacienne", le roman d'Esparbec, Igor nous propose un album plus léger, toujours chez Dynamite
içi, nous sommes beaucoup plus dans une succession de scènes drôles en suivant une journée de Clémentine à la plage, que dans une histoire scénarisée.
Si le dessin est assez sage, pour une bd pour adulte, les dialogues eux, sont assez crus. Par contre, les dessins beaucoup moins aboutis qu'à l'accoutumée.
Hasard des parutions, le final de cet opus fait écho avec celui d'"Une journée bien remplie", édité chez Tabou le mois dernier.
Igor a signé de meilleurs albums auparavant.
J'ai découvert Axel avec "une femme fidèle' parue très récemment.
A la lecture de ce dernier, j'ai eu envie de connaitre les autres livres d'Axel, un auteur assez surprenant. Certains m'ont conseillé "La tentation", et j'avoue de pas avoir été déçu par ce choix judicieux.
On a pour habitude d'associer la bd porno à des pochades (comme le tout récent "Clémentine à la plage" d'Igor et Boccère), ou encore à des histoires courtes humoristiques ( la série des "Giovanna"), voire des adaptions de romans ou nouvelles ("la pharmacienne" d'Igor & Boccère, ou "les 110 pilules" de Magnus), mais là, Axel arrive à nous livrer une histoire plausible, avec des personnages qui sont très éloignés des bimbos ou des Apollons .
C'est ce côté réaliste qui donne à cette histoire le rang d'une véritable scène de la vie conjugale .Les personnages sont crédibles, on ressent même une certaine empathie avec ce couple de cinquantenaire, qui part à la dérive suite à des jeux érotiques dangereux.
Outre les scènes de sexe très crues et très explicites, mais nullement gratuites, Axel a un véritable don pour camper une atmosphère. On sent le soleil, la mer et la chaleur à travers les pages. Son dessin est vraiment lumineux sur cet opus.
J'ai lu ces 64 pages avec délectation, regrettant juste que la fin de l'album n'appelle pas un tome 2, tant le lecteur est plongé dans la vie de ce couple, Gérard et Françoise.
Une bande dessinée de cul émouvante, touchante, ce qui n'est pas donné à tous les livres du genre dite pour adultes.
Une des meilleures bd porno que j'ai lu depuis pas mal de temps.
C'est la première fois que j'achète et que je lis une bd signée Axel, pourtant j'ai souvent feuilleté ses précédents ouvrages sans pour autant franchir le pas. Alors pourquoi celui -ci? Sans doute en raison d'une couverture plus sobre qu'à l’accoutumée, représentant une femme bien mystérieuse.
Mais derrière cette couverture assez intrigante, se cache un récit où l'érotisme flirte plus avec la pornographie qu'autre chose. Axel sait mettre en lumière les scènes de sexe voire les sublimer.
Mais avec cette histoire d'adultère partagé, Axel nous offre un schéma plus complexe que l'on y pense.. En 65 pages, qui se lisent certes très vite -les pages muettes y sont nombreuses-, le destin de Sophie ne nous laisse pas indifférent.
Le dessin d'Axel m'a surpris de prime abord. Les personnages sont presque ordinaires, et Sophie ressemble à ce que Hugh Hefner appelait "the girl from next door", la femme d'à côté, ce qui donne à ce récit un aspect assez réaliste.
En abordant différents thèmes, l'adultère, la maladie, le dévouement voire la soumission à un homme, Axel nous offre un portrait intéressant et assez ambiguë de Sophie, une femme "fidèle".
Finalement, je vais sans doute me lancer dans la lecture de ses autres albums.
Livre à ne pas mettre entre toutes les mains, il va s'en dire.
Les éditions Tabou ont publié en l'espace d'un mois deux bandes dessinées," Les Arcanes de la Maison Fleury", au scénario solide et mystérieux", et "une journée bien remplie", récit beaucoup plus léger, mais ce récit mérite toutefois de s'y attarder.
Ici pas de surprise, la couverture annonce la couleur, ou plutôt les couleurs. L'auteur espagnol Juan SanMiguel s'amuse en effet au mélange des genres en nous proposant les aventures de la plantureuse rousse Rachel, de Clara, la black délurée et enfin de Kaori, une asiatique qui réserve des surprises au lecteur.
Les amateurs du genre ne seront pas déçus., le ton est donné dès la première page avec une scène de fellation. Pas de temps mort au cours de ces 48 pages, qui s'achèvent par une partouze SM, avec une dernière page amusante.
C'est bien dessinée, même si la poitrine de Rachel est furieusement imposante, tout comme la taille des sexes de hommes qui passent dans l'appartement de nos 3 colocataires.
Je regrette juste que l'auteur, malgré un talent indéniable au niveau du dessin, n'ait pas proposé un scénario moins basique.
Je pense que cet auteur a du potentiel pour nous offrir un album plus construit à l'avenir.
A suivre donc.
Avec ce deuxième opus d'une série qui en comptera trois, Thierry Dubois nous plonge dans une ambiance plus sombre, d'ailleurs j'ai préféré cet album au premier, qui plaçait déjà la barre assez haut.
Car nous plongeons ici dans le coeur de l'occupation, avec une description de la Résistance, vue au niveau local, avec ses différents réseaux que la France Libre veut réunifier. Il s'agit non seulement de la Résistance, menée par le Merlu, mais aussi la résistance passive .
Le ton est plus dramatique dans cet album, même si le running gag de l'explication de Colin sur l'explosion du berlier fait sourire. "Les routes du sang", titre de cet album, passent donc par les traitres, les héros anonymes mais aussi par la torture, et les collabos.
Si vous vous intéressez, comme moi à cette période trouble de l'histoire, lisez cette série. Ce second volume est encore plus prenant que le précédent.
Vivement le prochain pour connaitre le dénouement de cette histoire imaginée par Thierry Dubois.
J'ai découvert cette série presque par hasard, en lisant un sujet lui étant dédié sur le forum de bdgest. J'avoue être passé complétement à côté de sa sortie en 2020.
J'ai vite réparé cet oubli, en trouvant chez mon libraire l'édition canalbd limitée à 1000 exemplaires. Il faut avouer qu'il s'agit d'un bel objet éditorial avec le nom de la série étrangement en retrait sur la couverture et un 2ème plat de couverture qui me rappelle les anciennes bd (avec le rappel des titres déjà parus).
Après ces considérations de collectionneur, qu'en est-il de cet album?
Certes le thème de l'exode a souvent été évoqué récemment dans la bd (rappelons nous d'Emile Bravo, avec sa vision de Spirou - d'ailleurs un clin d’œil y est fait page 27- ou ,encore "comment faire fortune en juin 40" d'Astier et Dorison), mais là, nous sommes rapidement plongé dans l'ambiance du désastre de mai 40.
Nous suivons donc les aventures du sergent Colin (colin....merlu...vous avez fait le rapprochement? ,non? attendez de lire le tome 2 alors...), rendu à la vie civile, suite à son évasion. Bref, tout au long de ce volume, nous assistons à la vie des petites gens, des anonymes sous l'occupation, qui peu à peu vont s'engager dans la résistance, par des actes presque anodins
C'est bien observé, et même si les personnages sont assez caricaturaux (le jeune fougueux, le père pétainiste , l'ami juif , le pro-allemand, sans oublier l'amoureuse de service), on lit cet album avec un grand plaisir.
Le dessin de Jérôme Phalippou sied parfaitement à cette histoire, à tel point que j'ai envie de découvrir d'autres albums de ce dessinateur .
Un scénario certes traditionnel servi par un dessin classique, mais qui s'achève sur une page qui ne demande qu'à découvrir le tome 2, bref un très bel album.
Je remercie les participants du forum dédié à cet album de m'avoir fait découvrir cette série, prévue en 3 volumes, et qui va rejoindre mes incontournables de mon immense bibliothèque.
Comment ne pas faire le parallèle avec la série Le Tueur de Luc Jacamon et Matz, publiée également chez Casterman, dans la collection "ligne rouge" ? Même si le thème est différent, on ne peut que faire allusion à cette formidable série à la lecture de "Malone".
J'ai été vraiment bluffé par ce premier numéro de ce diptyque. Ce premier opus alterne sans cesse scènes bavardes (voire très bavardes), et scènes muettes.
Nous suivons le parcours d'un tueur cynique et froid, que l'aspect souvent silencieux de certaines pages, rend encore plus mystérieux.
Je déplore pourtant certains effets de style à la "matrix" (voir page 16 ) qui n'apporte rien à l'histoire et font plus sourire qu'autre chose, atténuant ainsi le côté spectaculaire de l'intrigue.
Le scénario de Michel Rio repose essentiellement sur le personnage du tueur (dont on ne connaît même pas le nom tout au long de cet épisode); élément assez paradoxal pour une série qui s'intitule "Malone", du nom du commissaire divisionnaire chargé de l'enquête, que l'on découvre seulement à la fin de l'album.
J'ai apprécié la maîtrise scénaristique mettant en évidence le sang froid de ce tueur, sans état d'âme et calculateur.
Convaincu par cette série, j'en conseille évidemment la lecture.
Après un récit complet « symposium », qui fut toutefois assez remarqué par la critique, Chéri, pseudonyme sous lequel se cache l’auteur, nous offre, cette fois ci chez Glénat (collection porn’Pop) des nouvelles très sensuelles autour du thème de la sève, c'est-à-dire du plaisir féminin.
J’avais écrit à propos de son premier album, que Chéri était un ou une auteur à suivre, tant son talent à la fois de scénariste et de dessinateur pointait sous les planches de « symposium ». Les défauts que j’avais soulignés à l’époque à propos d’un dessin parfois approximatif sont gommés dans cet album.
Il faut souligner tout d’abord la qualité éditoriale de l’ouvrage, avec une couverture soignée et un papier de qualité, et surtout un riche cahier de recherches d’illustrations en fin d’album.
En prenant le parti de proposer des nouvelles, l’auteur nous fait voyager dans son monde très onirique, très poétique, comme le souligne Céline Tran, dans la préface. Avec, « le ruisseau » la première des six nouvelles, l’auteur nous plonge dans le thème de « la sève », qui ne nous quittera pas tout au long de la lecture. Ma préférence va tout de même au récit intitulé « Cime » (où la marque des bouteilles d’eau distribuée aux passagers de l’avion s’appelle, de manière à peine insolite « sève »), récit le plus explicite sur le plan des scènes de sexe, mais aussi original en raison du tournant donné au bout de 9 pages.
Il faut aussi souligner une nouvelle muette (« Essence ») qui intrigue par son mystère, sa sensualité et son aspect onirique.
Enfin « le lac » vient enfin clore cet album, en réponse au « ruisseau » qui ouvrait cet opus, révélant ainsi que l’auteur n’a pas fait qu’offrir aux lecteurs une succession de scénettes, mais a pensé l’album dans sa globalité.
Un album, certes réservé aux adultes, mais qui se démarque de la production dans ce domaine, par sa sensualité et son dessin.
Une belle réussite.
Lorsque le thriller rencontre la bande dessinée pour adulte, cela donne cela, un très bon album.
La couverture donne le ton sur cette histoire. Leone Frollo, avec sa série "Casino" n'a désormais plus le monopole des aventures se déroulant dans un bordel.
Gabriele Di Caro y a planté le décor de ce thriller , situé dans le Londres de la fin du 19ème siècle. Le dessin est particulièrement soigné pour une bd pour adulte, les dialogues nombreux,( voire trop) , et les femmes aux poitrines opulentes ne manquent pas au fil des pages. Si les scènes de sexe sont très explicites, l'originalité de ce premier volume de cette série(qui en comptera 3) repose sur l'atmosphère glauque d'un Londres , pas encore remis de soubresauts de Jack L'éventreur.
On suit avec intérêt l'enquête du commissaire Barnes sur les meurtres atroces,et les relations d'affaires entre Madame Fleury et le mystérieux Jenkis, qui se révèle au centre d’événements qui dépassent l'ensemble des protagonistes..
Un dessin réussi, une intrigue parfaitement dosée, bref un album qui mérite toute votre attention, mais à réserver à un public très averti, il va s'en dire.
J'avais adoré "l'homme qui tua Lucky Luke" et là, je trouve cet opus encore meilleur. Dès la première page, on rentre dans l'intrigue qui ne faiblit pas jusqu'au bout.
J'ai dévoré cet album alors que je ne suis vraiment pas un grand fan du pauvre cow boy solitaire. Au fil des déménagements, je crois que je n'ai pas conservé d'album de cette série, pourtant j'en ai lu pas mal dans ma jeunesse. D'ailleurs, je n'ai pas été perdu dans cet aventure où les références ou des personnages aux anciens albums sont nombreux ici.
Mais en invitant un trio de pétroleuses, Matthieu Bonhomme apporte un souffle inattendu dans la vie de Lucky Luke.
Et que dire du dessin magnifique de Matthieu Bonhomme ! Il faut dire que j'ai lu cette aventure dans l'édition limitée en noir et blanc des éditions canalbd, que mon (gentil) libraire m'avait mis de côté.
J'ai hésité avant d'acquérir cet album, ô pas bien longtemps.
Je l'avais feuilleté et j'avoue avoir été un peu surpris pas le dessin de Berhet, auteur pourtant dont j'achète d'habitude les albums les yeux fermés.
Mais là, l'encrage me paraissait différent et les couleurs plus ternes qu'à l'accoutumée. J'ai donc reposé l'album sur la pile. Et puis, mon côté collectionneur l'a emporté et j'ai pris la version "tirage limitée" à 1635 exemplaires, et finalement, en me lançant dans la lecture , je n'ai pas regretté mon choix une seule seconde.
On retrouve ici le Van Hamme scénariste de la série "les maîtres de l'Orge" avec cette nouvelle saga. D'ailleurs il y fait quelques emprunts non dissimulés.
Certes, cela vite, parfois trop vite, l’histoire galope, elle va très vite, elle court la poste mais elle reste passionnante à travers les 2 générations que nous suivons ici..
C'est tout un pan de l'histoire de l'Amérique qui défile sous nos yeux, et j'ai hâte de savoir comment le vieux Nério Winch a bâti son empire.
Et finalement le style de Berthet sied parfaitement à cette nouvelle saga de Van Hamme...
Je n'avais pas envie d'acheter cet opus, car en le feuilletant, je le trouvais trop sombre, trop éloigné du monde imaginé par Franquin.
Je me suis donc contenté d'un emprunt à la médiathèque, et je dois dire que je suis resté scotché par le résultat.
Avant d'entamer la lecture de cette bande dessinée, il faut faire fi du marsupilami version Franquin. Nous sommes très loin du marsupilami facétieux et drôle auquel nous sommes habitués.
Ici, le décor sinistre est planté dès les premières pages par Frank Pé. Cela commence comme un roman de Simenon, le port d'Anvers sous la pluie.
Le marsupilami est une bête traquée, violente qui, au contact du jeune Francois, va semble-t-il s'apprivoiser.
Le tout, dans une famille encore marquée par la guerre de 40.
Le dessin de Franck Pé est sublime, il nous offre un bestiaire assez impressionnant. Il faut noter que ce n'est pas la première fois qu'il dessine le marsupilami, j'ai retrouvé dans "les portraits héroïques" (Dupuis,2008), deux illustrations de ladite "bête".
Le scénario de Zidrou ne souffre d'aucun défaut, peut-être juste des références un peu trop appuyées à l'école de Marcinelle, avec le journal "Spirou", avec un personnage nommé 'Tillieux" et un Yvan Delporte que l'on croise dans cet album.
Bref, une très belle surprise pour moi que finalement je pense passer par la case "achat".
Je ne connaissais ni ce titre, ni cette collection, pourtant je possède déjà de nombreux albums de bandes dessinées dites "pour adultes".
J'ai juste été intrigué par cette couverture et le format qui me rappelait les albums petits formats que je lisais quand j'étais plus jeune, les fameux fumetti.
Ces trois histoires présentées dans cet album sont il faut l'avouer assez soft. Nous sommes très loin des histoires signées Ardem ou Bruce Morgan. Bref, nous sommes plus ici dans un érotisme old school, que dans de la pornographie débridée.
Si je devais comparer ces récits, je les rapprocherai de la série "Casino" de l'immense Leone Frollo.
Mais là où Frollo faisait du One Two Two, le théâtre de l'ensemble de (presque) ses histoires, les auteurs , ici, font de l'Orient Express, qu'un cadre parfois lointain au titre de cette collection.
La série originale comprenant 27 albums, cela ne me déplairait pas de voir rééditer d'autres titres dans cette nouvelle collection qui compte à présent 5 titres.
Une curiosité à découvrir.
Derrière une couverture que je trouve ratée, la fin de ce triptyque se joue à un train d'enfer !
Pas de temps mort ici, les scènes d'action sont efficaces et les combats aériens tout autant.
Débutée en 2018, cette histoire autour d'un virus mutant est d'une actualité criante.
Cet album donne la part belle à Lady X, ou encore Jane, comme l'appelle Buck Dany qui est ici manipulatrice à souhait.
Une très belle conclusion d'une histoire débutée il y a 3 ans, avec un rythme de parution assez rapide, il faut l'avouer.
Après une série d'albums plus faible, les deux auteurs reprennent avec brio cette série que je suis depuis au moins 40 ans.
Pour la deuxième partie de cette aventure, le scénario tient toutes ses promesses. Avec l'intervention des armées russes, françaises et américaine, l'intrigue prend une dimension internationale et aventures, espionnages, et scènes aériennes rythment la lecture de cet opus.
Je ne me suis pas ennuyé une seconde, même si les retournements de situation sont un peu trop nombreuses ici.
J'ai l'impression que Gil Formosa maitrise mieux le trait de ses principaux personnages et les décors et aéronefs sont parfaits dans cet album.
Vivement la fin de cette histoire avec "le pacte !"
Cette 56ème aventure de Buck Danny renoue avec ce que j'aime dans cette série.
Tout d'abord, Formaosa renoue avec une mise en page plus académique, moins audacieuse et déstabilisante que sur les deux derniers titres, pour les vieux lecteurs de la série comme moi.
Et puis, je suis ravi de retrouver les décors polaires, comme dans "NC22654 ne répond plus", titre qui fait évidement écho à cet opus . De mémoire, je crois avoir découvert Buck Danny avec cette 15ème aventure, que m'avait offert un oncle.
Zumbiehl s'éloigne ici, des aventures à la James Bond du précédent diptyque , en nous présentant un colonel Dany, touchant, plus humain, et la main dans la main avec la belle Natalya. Il mêle adroitement des scènes d'aviation, et une intrigue scientifique d'une terrible actualité, bref j'ai beaucoup apprécié cet album dont l'histoire va se dérouler sur 3 tomes.
Attention toutefois, à ne pas user le lecteur avec le personnage de Lady X, que l'on retrouvera donc sur 5 albums à la suite.
On se souvient de la lassitude des lecteurs pour les personnages d'Olrik, de Zantafio dans d'autres séries classiques.
Fort de ses nombreux prix, je me suis finalement penché sur cette bande dessinée dont tout le monde parle y compris les média. Je dois dire que j'ai beaucoup apprécié le dessin expressif,naïf et simple de Zanzim. Certaines cases, avec le déplacement multiple de personnage m'ont sérieusement fait songer à "l'âge d'or" de Pedrosa.
D'ailleurs nous restons sur le même genre, celui du conte philosophique avec ici un thème plus appuyé sur la tolérance.
C'est amené de façon originale avec cette "peau d'homme" endossée par la très moderne et libérée Bianca, même si parfois j'ai trouvé le message un peu répétitif voire trop appuyé.
On comprend dès l'approche de Lorenzo auprès de Giovanni où en veut venir le regretté scénariste,Hubert.
Je ne sais pas si cet album méritait le grand schelem au niveau des prix décernés par le monde de la bd, mais pour ma part, j'ai beaucoup aimé cette histoire qui prône une certaine liberté sexuelle sur fond d'obscurantisme clérical, décrit de manière assez caricatural , il faut l'avouer dans cet album.
Une histoire plaisante sur fond médiéval mais qui renvoie à notre époque,servie sur près de 160 pages par un dessin expressif, dans un grand format, et qui se lit d'une traite, bref que demander de mieux à une bande dessinée? En outre, gage de réussite, le lecteur ressent une certaine empathie avec Bianca.
Très bel album.
Le premier volume de "Alt-life" fut pour moi une de mes plus belles lectures de l'année 2018, une véritable révélation, et je le relis souvent.
Je me suis donc précipité chez mon libraire pour découvrir ce second opus. Mais j'avoue avoir été complétement désorienté par le scénario de ce second volume .
En effet, nous retrouvons ici René, qui s'est inventé un monde à la héroïc fantaisy pour jouer au Dieu tout puissant, et une Josiane face à la disparition de personnes dans le nouveau monde.
J'avoue ne pas avoir adhéré à ce scénario, et ne pas en avoir saisi les tenants et aboutissants.
Je ne pense même pas avoir compris l'explication sur la disparition des gens.
C'est donc une grande déception, et je crois que les auteurs auraient du en rester à un one shot, le premier album se suffisant amplement à lui-même.
Dommage, j'attendais beaucoup de ce nouvel album.
Troisième intégrale pour cette série érotique qui possède deux atouts de taille dans le monde des bandes dessinées pour adultes.
D'une part un dessin d'une élégance que je n'ai pas retrouvé ailleurs, et d'autre part un scénario inspiré, ce qui est assez rare dans ce domaine.
Nous retrouvons ici notre couple, Simon et Iris, mais séparément,leur mariage n'ayant pas résisté aux assauts de La Danseuse folle.
En effet, nous assistons à la dérive des principaux personnages dans ce volume. Simon ,esseulé,essaie de se rattacher à ses souvenirs; Iris va jusqu'au bout de ses fantasmes avec La Danseuse folle, tandis que la plantureuse Charlotte a du mal a surmonter ses aventures avec Ava et Richard.
Les auteurs nous offrent donc un portrait assez désabusé de nos héros, le tout illustré par des scènes de sexe explicites, d'ailleurs de toute beauté. C'est pourtant le paradoxe de cet album, le dessin est si élégant qu'il fait oublier le côté pornographie de la série.
J'en conseille la lecture évidemment.
A noter, à la fin de l'album, la présence d'un bonus constituée de planches "coupées au montage", avec le commentaire des auteurs.
J'ai emprunté cet album à la médiathèque, juste sur les noms de Zidrou et de Maltaite, dont j'avais découvert et apprécié le dessin sur la série "Choc".
Avec cet opus, je suis toujours sous le charme de son style de l'école de Marcinelle.
Zidrou est capable du meilleur comme du moins bon. C'est sans doute le lot des scénaristes prolifiques.
Ici, l'histoire débute sur les chapeaux de roues avec ces mystérieuses disparitions sur lesquelles va enquêter Blandine, sœur jumelle d'une disparue.
Pas mal d'ellipses rythme le scénario qui finit par tomber à plat.
J'ai envie de dire tout ça pour ça!
J'ai, comme beaucoup, regardé s'il s'agissait d'un tome 1, attendant la suite, mais que nenni!
Aucune explication à ces mystérieuses disparitions, ce qui est très frustrant pour le lecteur.
Dommage, car le récit allait crescendo pour déboucher ....finalement sur rien.
Autant, j'ai trouvé "la nuit des sorciers" assez faible, malgré un scénario signé Delporte, autant j'ai bien apprécié cet opus post Peyo. Grand admirateur de cet auteur devant l'éternel (j'ai même les deux premiers volumes de l'intégrale Niffle grand format), j'ai retrouvé ici ce qui me faisait rire avec Johan & Pirlouit .
Le fait d'envoyer nos compères vers des contrées plus habituées aux croisades qu'au son de la sacquebute de Pirlouit, est une bonne idée.
Si le dessin d'Alain Maury n'égale pas le style alerte et vif de Peyo, il n'en demeure pas moins très fidèle à la série.
Dépaysant, original, avec un scénario fait de fausses pistes, cet album remplit son rôle, celui de nous distraire.
Avec cette deuxième aventure publiée initialement dans le journal "Tintin" n°1 du 7 janvier 1964 au n°15 du 28 juillet 1964 (édition belge), le style de Bob de Moor évoluait aussi bien sur le plan graphique que scénaristique.
On s'éloigne ici de l'école d'Hergé pour un style un peu moins ligne claire, avec des décors fouillés et des personnages moins caricaturaux que sur le précédent album "L'énigmatique Mr Barelli".
Le scénario est beaucoup plus fluide, et ne souffre pas de situations cocasses simplistes comme dans le premier volume. Le fait d'avoir une aventure sur 30 planches permet de ne pas utiliser d'artifices, comme précédemment, pour rallonger la sauce sur 48 pages. En outre, l'incipit est assez originale pour l'époque avec ce flash-back.
Un album qui se lit avec plaisir.
En ces temps de désert éditorial, je me suis plongé dans ma bibliothèque et je suis tombé sur cet ouvrage, que je n'avais pas encore lu!
Bob de Moor nous conte ici dans un style pur franco-belge, une aventure assez improbable de Barelli, acteur et détective amateur, héros qui n'est pas pour nous rappeler un certain Tintin (mais en beaucoup moins bien) . On sent le poids de l'empreinte d'Hergé dans les planches (normal, Bob de Moor faisait partie des studios Hergé en 1956).
Si le dessin a bien résisté au temps, il n'en est pas de même du scénario qui alterne poursuites et runnng gags assez lourds (les chutes, glissades et autres) viennent alourdir la lecture. Il faut noter que Bob de Moor , pour l'édition de 1981, avait rajouter aux récit de 32 pages publié dans le journal "tintin" n°30 du 27 septembre1950 au n° 9 du 28 février 1951 (édition belge), 14 planches parues dans le numéro 40 du 6 octobre 1981.
Cette bande dessinée est restée figée dans l'époque des Alix, Lefranc et autres héros.
A réserver aux nostalgiques du journal Tintin des années 50.
J'avais découvert cet album presque par hasard à l'époque de sa sortie. En le feuilletant, j'avais été littéralement subjugué par le dessin de Romain Hugault (un vrai fan d'aviation), qui mérite le détour.
Quatre histoires, quatre destins, quatre héros, quatre nations pris dans le tourbillon de la guerre. Tourbillon de la vie aussi, des rencontres, car ces petites nouvelles s’entrecroisent, un peu comme dans le film "la ronde " de Max Ophus.
J'avais une grande admiration pour Bergèse, qui dessine admirablement bien les aéronefs, mais là, il faut avouer que les combats aériens de Romain Hugault sont retracés d'une façon extraordinaire et magistrale.
Ce vol d'essai de Romain Hugault se transformera en un vol long courrier, et ce , sur 48 pages avec ses prochains albums. Vous l'avez compris, je conseille vivement l'achat de cette bande dessinée,qui a révélée un grand dessinateur.
Je n'avais pas acheté ce volume à sa sortie en 2013, alors que je suis un grand lecteur de la série "Buck Danny", que je possède dans son intégralité. Rebuté par le dessin des premières pages, ce titre n'avait donc pas rejoint ma collection.
J'ai finalement cédé en achetant ce volume il y a peu.
Il faut avouer qu'il était difficile de succéder à Bergèse mais finalement Winis s'en sort finalement pas mal. Je regrette toutefois que l' arrière plan des cases soient souvent vide et un manque de précisions dans les décors, mais au fil des pages on oublie ces imperfections.
Côté scénario, Zumbiehl plonge le lecteur dans l'action dès les premières pages pour cette aventure toujours d'actualité, qui retrace la guerre larvée entre les USA et l'Iran (appelé Basran ici).
Le cahier des charges est respecté : de l'humour avec Sonny, des combats aériens, le tout sur fond d'espionnage, bref une bonne histoire
Par contre, le recours à de trop nombreuses notes de bas de pages (ou de vignettes) nuit à la lecture; et j'ai fini par les ignorer vers la fin
Enfin le quatrième et dernier volume (du 1er cycle) de cette saga familiale qui nous a fait voyager dans l'Empire de sa très gracieuse majesté. Le dessin de JF Charles, en couleurs directes, est toujours aussi bon. Que de changements depuis Fox (série que je recommande) et "les pionniers du nouveau monde" (série à laquelle je n'ai guère accroché). Pourtant, au delà de cette saga , je suis un peu déçu que les intrigues politiques l'emportent , dans ce dernier opus, sur l'Aventure, cela gâche quelque peu le côté romanesque de cette fabuleuse histoire qui nous entraîne des années 30 à la fin des années 60, soit une éternité sur l'échelle des transformations de l'Inde. Car, le complot politique, calculateur, intelligent et sur le long terme, certes sur fond de guerre froide, est un peu trop appuyé sur cet opus . Mais ne manquez pas cet album, les pleines pages sont sublimes, et les auteurs, au final, nous mettent tellement le doute que l'on se demande si cette histoire en défintive n'est pas réelle. Et c'est avec tristesse que l'on quitte Kamala, Emy et Jarawal, tout trois témoins de l'histoire d'une Inde en marche vers sa modernité. (la couverture en est l'illustration : l'Inde traditionnelle en marche, et l'Inde moderne sur les rails). Une bd qui vaut vraiment le détour, un bon dépaysement.
Entre légende et réalité, le marquis d'Anaon nous entraîne, une fois de plus, dans une aventure où magie noire et superstition font bon ménage. Enfant, ou plutôt précurseur des Lumières, notre héros essaie de faire triompher la raison sur l'obscurantisme. Une très belle bande dessinée avec des planches magnifiques, notamment celles où le marquis rend visite au couple de paysans (pages 16/17), qui ne sont pas sans nous rappeler les tableaux de Le Nain. Après le mythe de l'ogre (dans le premier album), le scénario s'appuie sur celui de la bête du Gévaudan (entres autres) pour débuter cette nouvelle aventure. Une ambiance oppressante du début à la fin, bref un second album aussi réussi que le précedent. Un plaisir de lecture !
J'avais adoré les aventures de Scott & Hasting, pourtant accusé de plagiat, et cette aventure de Mac Gregor ravira les amateurs de Sherlock Holmes. Beaucoup de références dans cet ouvrage, tout d'abord littéraire avec l'ombre du Héros de Conan Doyle et la présence du Docteur Watson, puis bédéphile avec les allusions à "From Hell" et à l'autre série de Marniquet, enfin quelques apparitions style Guest Star (Avez vous remarqué le flegmatique John Steed dans une case? ).Les détracteurs de Marniquet mettront une nouvelle fois en avant les visages inexpressifs voire figés ( bien que je trouve qu'il a progressé depuis ), un dessin "ligne claire ", mais cela fait le charme de l'histoire et je reste un inconditionnel de cet auteur. En outre le livre est de bonne qualité avec un papier soigné et de très belles couleurs .
Cette intégrale regroupe les deux volumes intitulés "Elisea" et "Le Trésor noir", sous une couverture que je trouve moins réussie que les albums pris séparément.
J'avais trouvé la lecture du premier volume assez fastidieuse : un scénario confus (mêlant histoires familiales et quête d’un mystérieux « noir »), des personnages difficilement reconnaissables d'une case à l'autre. Mais ce second opus est beaucoup mieux maîtrisé que le précédent, comme si en "éliminant" des personnages secondaires inutiles (Isabelle, Nicolas, véritable arlésienne de cette aventure, et d'autres encore...) l'intérêt de l'histoire rebondissait.
Sur fond de prise de Saint Jean d'Acre pendant les croisades, Ilaria Trondoli développe une chasse au Trésor menée par un mystérieux Luc de Ridefort, ancien templier.
Le principal atout de cette bande dessinée est sans nul doute le magnifique dessin, en couleurs directes. En outre, le second volume bénéficie de plus de lumière que le tome précédent. Le moins bon réside sans doute dans le scénario qui nous fait penser au "Troisième Testament". La dessinatrice, étrangement, transforme physiquement son héros (Luc de Ridefort) dans ce volume, ce qui le rapproche de Conrad de Marbourg.
Une bonne histoire en deux volumes,réunies ici dans une intégrale, à acheter si vous n'êtes pas encore rassasié d'histoires de Templiers .
je n'ai pas été convaincu par ce premier opus, qui de prime abord , m'a paru confus. J'avoue ne pas avoir saisi l'ensemble des tenants et aboutissants de cette aventure post apocalyptique, genre dont je suis guère féru. Sans doute que le découpage choisi n'aide pas à une lecture fluide.
D'ailleurs je ne m'attendais pas à rencontrer monstres et mutants dans cette bande dessinée, où le rôle du convoyeur s'estompe parfois.
Reste le dessin et les couleurs de Dimitri Armand qui sont de toutes beautés.
Je ne pense pas poursuivre cette série, n'étant pas dans la cible du lectorat.
Retour gagnant pour le Scorpion.
Ayant acheté cet album en "click and collect", je n'ai pas eu l'occasion de le feuilleter avant.
Aussi, cette nouvelle aventure du Scorpion est restée sur ma pile de lecture en attente depuis un moment, de peur d'être déçu de cet après Marini.
Et bien, je me trompais, Critone a repris avec brio la relève de Marini, même si les premières pages sont un peu figées, la suite est d'un très bon niveau.
Certes, le côté "capes et épées" est un peu moins présent ici mais le suspens ne manque pas, entre la recherche d'un enfant (hypothétique?) du Scorpion et celle d'un mystérieux Tamose, qui remettrait en cause certains épisode de l'ancien testament.
Nous retrouvons avec ce nouveau cycle , outre Méja, le commandant Vazlar, mais surtout le seigneur Golam, nouvel adversaire désigné du Scorpion.
Même si le dessin de Critone est un peu moins alerte que celui de Marini, je suis resté subjugué par les couleurs employées, qui collent parfaitement à cet Orient mis en image par Critone.
Une très bonne surprise au final.
J'ai emprunté à la médiathèque cet album sur le seul nom de Lewis Trondheim.
En effet, j'ai été assez étonné de voir son nom sur un album aussi classique, ce n'est pas son genre d'habitude.
L'héroïne, Karmela Krimm, ne se définit pas par une originalité folle, une ancienne flic qui devient détective privée.
On a vu mieux dans l'originalité.
Mais cet album mérite toutefois d'être lu. Primo, nous avons à faire à une histoire complète par album, ce qui est très appréciable, et secundo, j'ai beaucoup apprécié les dialogues, souvent à fleuret moucheté, notamment entre Karmela et l'homme de main de la riche héritière, Tadj.
C'est bien enlevé, très actuel avec l'ambiance des cités, et j'ai pris un certain plaisir à lire cette bande dessinée.
En outre, le dessin de Franck Biancarelli sied parfaitement à cette histoire policière.
Pour ceux qui ont aimé les polars genre Barbara Wolf, cet album est pour vous
Changement de dessinateur pour ce "Buck Danny Classic", mais André Le Bras n'est pas un parfait inconnu sur la série, en effet, celui-ci avait déjà signé "les oiseaux noirs #2", avec toujours le même défaut, à mon goût (des visages un peu trop lisses).
J'ai regretté quelques erreurs dans le scénario malgré la présence de deux auteurs (les scénaristes s’emmêlent dans les grades avec Tuckson qui passe de lieutenant page 10, au grade de capitaine page 14) pour cette histoire qui se déroule après les aventures coréennes.
Malgré ceci et quelques fautes d’orthographes, les auteurs ont trouvé un équilibre parfait entre une histoire d'aviation et une intrigue d'espionnage intéressante. La dernière case de l'album laisse augurer une suite prometteuse.
Mais la véritable révélation fut pour moi l’aéronef, le Sea Dart, véritable hydravion à réaction dont je ne connaissais pas l’existence à ce jour !
Bon album qui ne dépareille pas avec l’ensemble de la série mère, série que justement je relis en ce moment dans la version intégrale « Tout Buck Danny »
Une intrigue accrocheuse, des scènes aériennes nombreuses, bref que demander de plus pour un album de Buck Danny ?
Avec « le cri du Moloch » Dufaux achève ce qu’il avait débuté avec « l’onde Septimus », il y a déjà 7 ans. C’est d’ailleurs curieux qu’il n’est fait aucune référence au premier opus sur la couverture de ce 27ème volume. En effet, c’est un peu tromper l’acheteur occasionnel de la série Blake et Mortimer de ne pas mentionner que « le cri du Moloch » est une suite de « l’onde Septimus ».
Plaçant «Blake et Mortimer » dans mon trio de mes séries préférées, je me suis précipité la veille de la sortie chez mon libraire pour récupérer mon exemplaire , dans l’édition dite du bibliophile. Pourtant, je savais que j’allais être déçu par la lecture de cet opus, « l’onde Septimus » m’ayant laissé un assez mauvais souvenir (je relis très régulièrement les « Blake et Mortimer », canal historique et les albums de reprises, mais j’ai vraiment du mal à relire « l’onde Septimus », qui est franchement raté)
Mais l’effet madeleine de Proust l’a finalement emporté, et, je n’ai pas pu résister à la tentation d’acheter ce nouvel album (et puis, je n’aime pas avoir de trou dans mes séries) pour découvrir nos célèbres gentlemen déambuler dans la city.
Il faut tout de même avouer que le dessin de Christian Cailleaux, épaulé par Etienne Schréder, est bon , voire réussi, même si celui d’Antoine Aubin était remarquable dans le premier volume de l’histoire (sauf les dernières pages, bâclées pour des raisons bassement commerciales). On peut toutefois lui reprocher un visage de Mortimer parfois peu ressemblant d’une page sur l’autre (en particulier, dans un hors texte page 46 de l’édition bibliophile) Par contre, le personnage du capitaine Blake est bien soigné. Seuls les décors ne sont pas aussi fouillés et aussi précis que d’habitude. J’ai aussi apprécié l’aspect encore plus ressemblant, dans ce volume, d’un Pierre Brasseur pour le personnage du docteur Scaramian. Et Laurence Croix , une coloriste remarquable, nous offre un très bon rendu des couleurs, tout du moins pour l’édition bibliophile que je possède, certains ayant noté (sur l’excellent site du « centaurclub ») des couleurs violacées sur la première planche de l’édition cultura.
Côté scénario, et bien Jean Dufaux nous rejoue le Jean Dufaux de « l’onde Septimus » . J’ai entendu la journaliste spécialisée de la bd sur RTL, le jour de la sortie, avouer de rien avoir compris à l’album. Et je ne suis pas loin de partager son avis. Tout comme dans « l’onde Septimus », l’histoire débute bien mais dérive rapidement vers une histoire de science-fiction qui n’a pas sa place dans le monde de Blake et Mortimer. Paradoxalement, le meilleur album de reprise de Blake et Mortimer reste à mes yeux « l’étrange rendez-vous », qui pourtant à un côté science-fiction plus qu’affirmé. Mais n’est pas Van Hamme qui veut, et l’histoire s’inscrivait parfaitement dans le monde de Jacobs, à tel point que le maître du bois des pauvres n’aurait certes pas renié ce scénario, à mon humble avis.
A force d’appuyer les références au « Mystère de la Grande Pyramide », à « la Marque jaune » (le Moloch entouré de flammes page 54 par exemple ) et à Jacobs, cela devient lourd.(la référence à la vente de la couverture originale du « Mystère de l’Espadon », page 27 n’apporte rien à l’histoire). Jean Dufaux aurait sans doute aimer aller encore plus loin, mais l’éditeur (béni soit son saint nom !) a tout de même résisté à certaines de ses volontés (comme faire venir le cheikh Abdel Razek du «Mystère de la grande pyramide» à Londres, afin de psychanalyser Olrik, ou encore montrer Olrik à l’enterrement de son père) . D’ailleurs, on ne reprendra plus Dufaux sur cette série car comme celui-ci l’a affirmé : « Mais non, moi, je suis le cancre de la classe parmi ceux qui ont repris Blake et Mortimer, on ne me demandera plus rien. Mais cela a été une page intéressante dans ma carrière, qui m’a beaucoup appris sur les relations auteur-éditeur et que j’évoquerai je pense plus longuement au moment d’écrire mes mémoires». Je pense qu’il a du mal prendre le fait que pour « le dernier pharaon » (album très réussi, par ailleurs), Schuiten ait bénéficié d’une liberté de scénario beaucoup plus grande.
Tout comme Yves Sente avec les Beatles dans « la Machination Voronov », Jean Dufaux a peut-être aussi eu tort de dater la série en faisant apparaitre la reine Élisabeth II dans l’album, Edgar P.Jacobs s’étant toujours refusé à ce petit jeu. Mais il s’agit là d’un détail.
Je n’attendais pas grand-chose de cet album, sauf le fait de retrouver mes héros dans une nouvelle aventure. Cela tombe bien, cet opus ne restera pas pour moi un album incontournable des albums de reprise. Il faut remonter au « bâton de Plutarque » (2014) pour retrouver une qualité scénaristique et graphique (« la vallée des immortels » nous proposait un dessin magnifique voire parfait, mais dommage, le scénario du tome 2 ressemblait à un naufrage)
Espérons que « huit heures à Berlin » dessiné par Antoine Aubin et scénarisé par Fromental et Bocquet sorte du lot, en attendant le retour de Van Hamme pour un ultime scénario avec « le dernier espadon », by jove !
J'attendais avec impatience la sortie de la fin de ce diptyque, tant j'avais été séduit par le tome 1, premier volume que j'avais recommandé à mes proches.
Je me suis donc lancé dans la lecture de cet opus, qui inaugure mes nombreuses lectures prévues pour ce second confinement..
Je dois avouer que j'ai été assez déstabilisé par l'incipit de ce volume 2. J'ai eu l'impression qu'il manquait quelques pages de transition entre les 2 volumes. Nous avions quitté Tilda inconsciente, à la recherche d'un mystérieux coffre, et nous la retrouvons brusquement içi à la tête d'une armée , assiégeant le château de son frère, sans aucune explication.
Là où le premier volume nous entrainait vers une course au trésor, en passant par une lutte fratricide, sur fond d'une légende lointaine d'un âge d'or, j'ai eu l'impression de perdre un peu de cette magie en parcourant ce tome 2 qui donne une part belle voire exclusive au siège du château.
Si sur le plan graphique, cet opus est autant réussi que le premier (le travail des coloristes Joran Tréguier et Marie Millotte est remarquable), j'ai été beaucoup moins surpris sur le plan scénaristique.Bref , l'effet de surprise n'est plus là, mais cela reste tout de même un ouvrage d'une grande qualité et qui se distingue du lot des sorties éditoriales de cette période.
Un très bel album, mais qui n'a pas été à la hauteur de ce que j'attendais ou de ce que j'espérais .
Soixante sept ans après sa création,Buck Danny revient en force avec cette histoire, publiée par Zéphyr édition. Il ne s'agit pas en effet,d'une énième aventure de nos 3 héros (Buck, Sonny et Tumb)publiée par Dupuis (avec un scénario qui s'essouffle d'ailleurs au fil des albums) mais une aventure qui se situe juste après "Ciel de Corée" publié en 1954. C'est d'ailleurs ce qui fait l'intérêt de cet album: on y retrouve l'âge d'or de la série avec les mig, la guerre froide,de belles scènes de combats aériens et un Sonny Tuckson,certes gaffeur, mais moins clown que dans la série mère. Zumbiehl, à qui l'on doit déjà "Cobra Noir" (Buck Danny #53), nous livre ici une histoire bien menée avec de l'action, de l'humour sur fond d'espionnage entre les deux supers puissances sous le ciel de Corée.
Le dessin, quant à lui, se situe dans la parfaite continuité du style de Victor Hubinon.
L'album en outre est soigné: couverture, qualité du papier en font un bel objet éditorial.
Il faut noter que l'album est présenté sous deux couvertures différentes : une sur fond bleu (pour un lectorat plus jeune, sans doute), et une autre sur fond orange, qui fait beaucoup penser aux éditions originales de Buck Danny des années 50 et 60 et qui ravira nul doute les nostalgiques de la série, dont je suis.
Cet album rassemble l'ensemble des fantasmes et perversions que l'on peut retrouver dans l’œuvre d'Ardem.
C'est l'histoire de l'éducation "forcée" d'une jeune fille , Mathilde, qui passera entre pas mal de mains pour obtenir de meilleures notes au lycée.
Bien sur, on retrouve ici le thème de la femme soumise (comme dans Les Films de Justine), du chantage (comme dans sa série Chantages), des scènes de sexe dans les toilettes (décidément, comme dans la plupart de ses livres !), de la perversion (les scènes avec le prof et le concierge sont particulièrement dures voire repoussantes et dégradantes) et celui de la femme qui finit par se rebeller (ouf ! une certaine morale est sauve !).
Sinon, au niveau dessin, c'est du Ardem pur jus (sic !), avec des belles femmes à fortes poitrines (hum !) et des hommes assez moches qui en profitent !
A réserver à un public plus qu'averti.
J'ai apprécié cet album qui relate une histoire d'amour sur 37 ans signée Jordi Lafebre, auteur que j'avais découvert avec "Lydie" puis "les beaux étés", qui ont connu un succès commercial mérité.
Nous ne saurons pas ce qui se passera après le baiser échangé entre Anita et Zéno, par contre à travers la lecture de ce one shot, on en découvrira l'origine à travers les 150 pages que composent l'album.
En effet, l'auteur a pris le parti pris original de nous présenter cette histoire d'amour, où se dressent pêle-mêle des ponts asymétriques, une ville de mouettes, des campagnes électorales,des aventures maritimes et une librairie délaissée, à rebours.
Nous débutons le 1er chapitre, intitulé chapitre 20 avec le fameux baiser entre Anita & Zéno pour arriver au chapitre 1 pour découvrir les deux héros très jeunes, c'est à dire leur première rencontre..
C'est un parti pris osé mais réussi.
J'ai été plus que séduit, voire bouleversé par cette histoire d'amour à travers le temps.
Les lecteurs des "Beaux étés" ne seront pas dépaysés par les mimiques parfois exagérées des personnages, mais cela donne un aspect assez humoristique à certaine situation (le discours du maire entrant par exemple).
Il ressort de cet album une énorme tendresse, une sympathie pour les deux principaux protagonistes qui forcent une relecture immédiate.
Très bel album que je recommande
Il faut avouer que la couverture de cet album ne m'attirait pas trop mais j'ai quand même ouvert cette bande dessinée machinalement en librairie. Et là ô miracle, je découvre un dessin somptueux en noir et blanc. Ni une ni deux,j'achète ce one shot et je me lance dans la lecture.
Le scénario est assez déconcertant, avec des flash back incessants, et il faut bien s'accrocher pour apprécier cette aventure, qui mérite une attention soutenue voire une seconde lecture. Découpée en de très courts chapitres, débouchant chacun sur une correspondance d'un certain Jack Stullman, descendant de l'un des protagonistes,cette œuvre est très originale, même si la référence au mythe du hollandais volant, indiqué sur le sticker, n'est pas le véritable sujet de cette histoire.
Mais la force de cet opus réside dans le dessin de Karl T., auteur que je découvre à cette occasion. Ses planches sont sublimes, des paysages urbains aux combats navals, c'est un régal pour les yeux.
Je vous invite à suivre les aventures d'Agnès, aventures très sombres, qui mêlent théologie et mythe.
Une lecture certes soutenue, mais servie par un dessin puissant et précis....c'est une bande dessinée que je vous engage à découvrir.
Très belle surprise en tout cas.
La collection "bd cul" des Requins Marteaux est assez inégale.Pour ma part, je possède uniquement le désopilent "la bibite à bon dieu" de Bouzard, et les remarquables opus de Vivès "les melons de la colère" et "la décharge mentale".
Et là, j'ai craqué pour ce livre signé Ugo Bienvenu, dont j'avais lu "préférence système" il y a peu (et que j'avais ,il faut l'avouer ,modérément apprécié).
Mais avec ce fascicule de 128 planches, Ugo Bienvenu nous offre un petit bijou aussi bien narratif que graphique.
Bien sûr, on ne peut que songer à "la survivante" de Paul Gillon (1985) lorsque l'on découvre cette histoire. Mais Ugo Bienvenu nous raconte, à travers le récit autobiographique de B.O, robot hétérosexuel, véritable sextoy vivant pour riches femmes esseulées, une vision assez froide, clinique et désabusée de l'amour. Les dessins sont le plus souvent explicites, et les dialogues parfois crus mais le lecteur finit par avoir de la sympathie pour ce robot unique en son genre.
Ugo Bienvenu, outre les scènes de sexe, ne cesse de placer dans ses dessins des références sexuelles explicites (forme phallique du vaisseau spatial par exemple).
Bref, l'auteur fait une entrée plus que remarquée dans cette collection et , je pense, que ce one shot fait parti des meilleurs titres de cet éditeur.
Cela fait des années que j'ai cessé d'acheter et de lire les albums de la série mère, vu la médiocrité des dessins lorsque je parcourais ces opus en librairie. Quant aux aventures de "Spirou & Frantasio vu par....", je les ai tous revendu car contrairement aux albums dessinés par Franquin, je ne les avais pas relu depuis leur achat. Je n'ai conservé que les aventures de Spirou réalisées par Franquin, évidemment, mais aussi par Fournier qui en fin de compte n'étaient pas si mal que cela malgré les critiques de l'époque et quelques albums signés Tome & Janry qui , rétrospectivement ont marqués l'histoire de Spirou et Fantasio.
Alors pourquoi avoir craqué pour cet album précis?
Tout d'abord, il faut saluer les éditions Dupuis d'avoir proposé une édition de qualité avec dos rond , à un prix très abordable. Nostalgique de cette époque, cela m'a attiré.
Et puis, l'époque de la guerre froide, thème de cet opus, m'intéressait. Et puis, même si le scénario pour "le tombeau des Champignac" ne m'avait guère emballé, j'avais souligné la qualité du dessin de Fabrice Tarrin à l'époque.
Avec "Spirou chez les Soviets" Tarrin & Neidhardt nous offrent un album de qualité qui ravira, je l'espère, les lecteurs de "Spirou" canal historique. J'ai particulièrement apprécié la première partie de l'album, avec le château de Champignac, les bureaux des éditions Dupuis (avec l'apparition plus que furtive d'un Gaston Lagaffe égal à lui-même, un Monsieur Boulier toujours aussi tatillon et d'autres personnages de la rédaction, bref que du bonheur !
Contrairement à certains, je n'ai pas trouvé une baisse de régime avec la partie se déroulant sur sol soviétique. C'est assez drôle, bien enlevé et je ne me suis pas ennuyé une seconde.
Bref, pour la première fois, depuis une dizaine d'année, j'ai pris un plaisir fou à lire un album de "Spirou et Fantasio" (je passe sous silence volontairement les albums d'Emile Bravo, d'une qualité remarquables à tout point de vue, mais que j'ai du mal à placer dans la série des "Spirou et Fantasio").
Un dessin qui lorgne vers les albums historiques, un scénario qui tient la route, le tout enrobé d''un travail éditorial d'une grande qualité pour le format "dos rond", que demander de plus?
Rien, sinon de continuer dans cette voie pour que les vieux lecteurs comme moi de "Spirou et Fantasio" (que je lis depuis mes 7/8 ans, j'en ai 51 aujourd'hui) reprennent enfin la lecture d'une série qu'adorait mon père, et , que faute de ligne éditoriale claire, j'ai arrêté de suivre et que je n'arrive pas à faire apprécier de mes enfants.
J'ai hésité un moment avant d'acheter, non pas l'album en tant que tel, mais cette version proposée par les éditions du Lombard, une version grand format , noir et blanc ou plutôt en bichromie.
Et j'avoue ne pas avoir été déçu. Je ne dirai qu'un seul mot après la lecture de cet opus: Sublime !.
Avant de me lancer dans la lecture de "New York Cannibals", j'ai naturellemnt relu "Little tulip", véritable petit bijou de la bande dessinée.
Avec cette suite, Boucq et Charyn nous offrent un album flamboyant, encore meilleur que "Little tulip". Ici , nous retrouvons Pavel/Paul avec sa fille adoptive Azami qui s'est bien transformée.Mais les souvenirs de Goulag vont rapidement le rattraper .
Le rythme est bien soutenu, j'ai littéralement dévoré les 168 pages de l'album.Certes on va retrouver des personnages de "Little Tulip" mais aussi découvrir d'autres personnages attachant, comme l'étonnant "Albatros" qui joue un rôle important.
Pourtant le personnage principal ici ce n'est pas Pavel,Azami ou d'autres mais bien la ville de New York , ou plutôt ses bas-fonds , parfaitement illustrés par un Boucq très inspiré. D'ailleurs dans le dossier présent dans la version n&b, Charyn écrit:"le New York que nous présentons ici est une image miroir déformée du New York moderne...la ville s'est détraquée et plonge dans l'ombre des ténèbres ..."
Évidemment, côté scénario, nous n'échappons pas aux références chamaniques, parfaitement assumées par Charyn et Boucq mais cela colle au scénario de manière éclatante.
Et que dire du dessin de Boucq. Avec le noir et blanc de cette édition, je suis resté époustouflé devant les planches. Le grand format permet d'admirer toute la beauté du trait de Boucq, dessinateur pourtant que j'ai mis beaucoup de temps à apprécier.Il faut ajouter qu'il s'agit d'un superbe objet éditorial, avec dos toilé.
Il aura fallu la série "Bouncer" pour que je puisse me familiariser à son style.
Avec cet album, la rentrée débute bien.
Un véritable coup de cœur en tout cas pour "New York Cannibals"
J’avais adoré « Buffalo Runner », où je découvrais le dessinateur Tiburce Oger. Je relis d’ailleurs régulièrement ce one shot avec un plaisir non dissimulé.
Alors lorsque j’ai appris que Tiburce Oger sortait un nouvel opus, je n’ai pas attendu la sortie de l’édition courante en couleur pour me ruer sur l’édition en noir et blanc, qui d’un point de vue éditoriale, est de toute beauté : couverture, qualité du papier et les quelques « pages bonus »
Mais ce qui m’a frappé en premier lieu, c’est le dessin brut de Tiburce Oger, en noir et blanc qui m’a semblé assez éloigné de l’image de ce que je me faisais suite à ma relecture de « Buffalo Runner ». Comme quoi, la couleur des planches change beaucoup de chose. Pourtant le noir et blanc adopté pour cette édition est superbe et je ne me lasse pas de feuilleter les pages de ce tirage spécial. J’ai noté un dessin très vif, fourmillant de détails, agrémenté de pleines pages à tomber à la renverse
Mon cœur balance pourtant entre cette édition brute (je suis pourtant un grand amateur des éditions n&b , et je privilégie le plus souvent l’achat de ces dernières éditions) et l’édition en couleur qui sera en vente en août prochain, dont j’ai découvert avec un certain ravissement les premières pages en couleur sur le net, pages qui sont de toute beauté
Côté dessin, il va s’en dire que cela est très réussi mais que dire du scénario ?
Avec « Buffalo Runner », Tiburce Oger nous décrivait une vision assez pessimiste de l’aventure de la conquête de l’Ouest américain. Ici, changement d’ambiance avec pourtant un héros mal foutu dès le départ : âgé, recherché pour meurtre –mais qui ne pèsera guère sur la suite-, à moitié aveugle et seul (enfin presque seul), il doit affronter de multiples obstacles pour retrouver sa fille.
Mais là ou flottait un sentiment d’abandon et de désespoir dans « Buffalo Runner », l’auteur essaie ici d’offrir au lecteur une vision plus positive, comme si pour reprendre une citation de Michel Ange, "Dieu a donné une sœur au souvenir et il l'a appelé espérance".
Bref un album très réussi au niveau graphique, que du point de vue scénaristique (je l’ai lu deux fois depuis son achat, gage de qualité à mes yeux)
Je lis ici ou là beaucoup d'avis réservés sur ce nouvel album de Mathieu Lauffray, car je pense que certains l'ont lu à l'aulne de "Long John Silver", série ô combien réussie de ces dernières années.
Pour ma part, j'ai passé un très agréable moment à la lecture de cet opus.
Avec un incipit faisant furieusement songer à la première page de "la magicienne trahie" (Thorgal), Lauffray frappe fort.
Les premières pages d'introduction, jusqu'à l'explosion du navire, font office d'un générique bien amené.
Mais ce qui fait l'intérêt de ce premier opus réside dans l'audace de l'auteur. Avec une mise en page osée et très cinématographique à plusieurs reprises, Mathieu Lauffray réussit à capter le lecteur que je suis. Mais je ne suis pas très objectif dans la mesure où je suis très fan du dessin de Lauffray (je possède d'ailleurs différentes éditions de Prophet- noir et blanc, grand format, albums et intégrale- , par exemple, sans compter les tirages de luxe grand format de" Long John Silver").
Je ne me suis pas ennuyé une seconde en lisant ce premier volume, même si j'ai été frustré qu'il s'achève si vite.
Le récit, il est vrai, obéit aux codes des aventures de pirates et ne révolutionne pas le genre, mais laisse augurer de beaux affrontements entre Raven et Lady Darksee.
Si comme moi, vous aimez les histoires de pirates et de chasse au trésor, cette nouvelle série de Mathieu Lauffray est pour vous.
Clap de fin avec ce quatrième volume.
C'est assez rare dans la bande dessinée de voir les personnages vieillir et là Jim le fait intelligemment.
Je lis cette série de diptyque depuis 2012 , et je relis souvent ces albums avec plaisir. et je suis heureux de constater que les personnages, notamment Raphaël colle plus à un homme de 50 ans que dans l'album précédent. Même Jim arrive à donner à Marie, vers la fin de l'histoire, l'allure d'une femme de 50 ans.
Côté scénario, c'est certes un peu plus sombre , plus grave mais l'humour n'est pas totalement absent de cet opus..
Quant au final, s'il est assez surprenant , le lecteur attentif peut le deviner à travers un indice que Jim à glisser dans une case.
un très bon moment de lecture.
Avec ce second volume d'une série qui finalement en comptera 4, les auteurs se sont surpassés. Cet opus est encore meilleur que le précédent. Le dessin de Matthieu Bonhomme est superbe , et même magnifique dans la version noir et blanc que j'ai acquis.
Côté scénario Fabien Nury mêle adroitement fiction et réalité en donnant sans nul doute un rôle un plus important à Charlotte que ne l'avait réellement .
Car Fabien Nury fait de l'impératrice une maitresse femme, voire une intrigante, dans un Mexique pauvre et dévasté par une guerre civile qui n'en finit plus.
Les auteurs décrivent parfaitement ce Mexique dirigé par la bourgeoisie et le clergé , et malmené par les partisans de Juares.
Les 72 pages de cet album se lisent d'une traite.
Même en connaissant l'histoire de Charlotte et de Maximilien, les auteurs arrivent encore à me surprendre et me captiver.
Passionnant !
Comme certains, je n'ai pas attendu la sortie de l'album en couleur pour me procurer la version n&b, tant je suis fan du dessin en n&b très épuré de Brüno. (je possède d'ailleurs l'ensemble de ses albums en n&b)
Ce livre s'ouvre sur la célèbre réplique de "l'homme qui tua Liberty Wallance" de John Ford "quand la légende devient réalité, on imprime la légende", ce qui sied parfaitement à cette histoire.
le scénario se base sur l'histoire de Chris Kyle (qui avait déjà fait l'objet d'un film "American sniper" de Clint Eastwood) mais surtout va beaucoup plus loin que le film ,à travers notamment le portrait d'Eddie Ray Routh, le meurtrier.
En suivant ces deux personnages, Chris Kyle et Eddie Ray Routh, Fabien Nury nous dresse un portrait sans concession des Etats Unis, empreinte de nationalisme, de suprématie blanche, mais aussi et surtout très attachée aux armes à feu , et au business (le destin de veuve de Chris Kyle est d'ailleurs à ce point remarquable).
Bien sûr cet album relève beaucoup plus du reportage dessiné que d'une aventure classique dont nous avaient habitué Nury et Brüno. D'ailleurs, il n'y a pas de dialogue ici.(Fabien Nury s'en explique d'ailleurs dans le très bon dossier présent à la fin de l'album). Avec un découpage assez original, les auteurs utilisent les clip vidéo,les interview TV données par les différents protagonistes pour nous livrer leur version de l'histoire. Certes on peut regretter un peu trop de copié/collé niveau dessin, mais sur la pagination (152 pages) cela passe. Graphiquement, le travail de Brüno est parfait, et je me contenterai uniquement de la version noir et blanc tant elle est parfaite à mes yeux.
Pour ceux qui s'attendaient à une aventure type "Tyler Cross", jetez-y un coup d’œil tout de même, cela vaut le coup d’œil.
En tout cas , j'ai bien aimé cet album à la fois déconcertant sur la forme mais passionnant sur le fond.
"Tintin au Congo" ne fait certes pas parti de mes albums "Tintin" préférés, loin de là.
Mais j'ai beaucoup apprécié l'édition présentée par Philippe Goddin, auteur déjà de la remarquable édition "La malédiction de Rascar Capac", que je consulte très régulièrement.
L'originalité de cette édition inédite réside dans la publication intermédiaire de l'album, sous le titre de "Tintin in Kongo", de septembre 1940 à octobre 1941, dans le journal belge "Het Laatste Nieuws".
Cette version est basée sur celle du "petit vingtième" de 1930 et va se rapprocher au fil des pages de celle publiée,cette fois-ci en couleur , en 1946.
Cet album, en format à l'italienne bénéficie, outre d'une iconographie très abondante, d'un dossier assez complet, et de commentaires de Philippe Goddin sur chaque page de l'album.
Certes, j'ai trouvé ces tribulations de Tintin au Congo un peu moins intéressantes que le formidable diptyque intitulé " la malédiction de Rascar Capac", mais les les amateurs (ou plutôt les collectionneurs) de Tintin doivent lire cette monographie, qui en fin de compte réhabilite un album que certains voulaient voir retirer du circuit il y a encore très peu de temps, en 2012 et que d'autres ont réussi à faire retirer de certaines bibliothèques.
J'ai profité de cette période de confinement pour me lancer dans la relecture de l'ensemble de la série.
Et bien, je dois dire que j'ai pris plaisir à découvrir ce dernier volume qui clôt la longue collaboration de Desberg & Marini.
Ce dernier opus se lit assez vite tout de même, mais le dessin de Marini est toujours aussi somptueux.
Cet album vient enfin donner une réponse au fameux trésor des Trébaldi, et ne ménage pas son lot de surprises.
Mais pour autant ce douzième album marque-t-il pour autant la fin des aventures du Scorpion? Sans doute pas.
Sans spoiler, on peut légitiment se projeter vers d'autres aventures (même des" one shot" comme c'est apparemment envisagé), et je serai au rendez-vous.
Une lecture divertissante et de bonne qualité.
Je ne vais pas être objectif dans cette critique, en effet j'achète, depuis des années, les albums de Berthet les yeux fermés, même ceux qui n'ont pas reçu les faveurs du public comme "Yoni", ou encore "Nico".
J'ai d'abord été très surpris que cet opus ne prenne pas place dans la collection "ligne noire" dirigée par Berthet au sein de la même maison Dargaud. Pourtant, le sujet abordé ici s'y prêtait parfaitement.
Autre surprise au niveau éditorial, le format choisi, beaucoup plus petit que le format franco-belge habituel.
Mais la qualité éditoriale de l'album est là : une jaquette et un dossier complet en fin d'album viennent compenser un format un peu trop petit.
Reste le scénario de Fromental qui tient la route et l'on ne peut songer qu'à Simenon en découvrant son héros, François Combe, écrivain installé avec sa femme, sa maitresse et sa gouvernante au fin fond de la Santa Cruz Valley .L'intrigue est certes classique, et sans nul doute si Berthet n'avait pas été au dessin, je n'aurai pas fait attention à cet album.
Mais le style de Berhet est là (sans oublier les couleurs de Dominique David) , un style qui colle parfaitement à l'atmosphère de cette ville coincée entre le Mexique et l'Amérique de 1948,sur fond de meurtres de prostituées.
Une trame certes classique, un dessin impeccable et parfaitement maitrisé, que demander de mieux?
J'ai pris un grand plaisir à la lecture ce ce one shot.
A lire et relire.
J’ai toujours aimé cette série qui prend toujours le temps d’installer une intrigue souvent complexe. Avec ce dernier opus, je ne suis pas déçu.
Pierre Christin, comme à son habitude, nous présente une aventure de Léna tournant autour du Moyen-Orient. Par contre, il le fait sous la forme d’un formidable huis-clos où chaque protagoniste se méfie l’un de l’autre, sous le regard d’une Léna parfaite en maitresse de cérémonie.
Oh bien sûr, si vous préférez les bd avec des scènes d’actions, passez votre chemin.
« Léna dans le brasier » se place sous le signe de la diplomatie et non de l’action. C’est finement observé et les personnages sont très crédibles, le tout avec un dessin parfaitement maitrisé d"André Juillard, encore plus beau avec l’édition en format à l’italienne, format sous lequel j’ai découvert ce troisième opus d’une série qui ne compte que 3 albums depuis 2006, et dont le dernier opus remonte à 2009.
Ce format sied parfaitement au rythme lent de cette histoire, rythme qui s’accélère vers la fin.
Je l’ai déjà lu deux fois depuis sa sortie, gage d’une bande dessinée de grande qualité.
Est-ce une bande dessinée pornographique ou alors un roman porno illustré....j'avoue m'être posé la question à la lecture de cette magnifique intégrale qui nous est proposée à un prix très abordable.
Peu importe la réponse à cette question, car il s'agit d'un ouvrage d'une très grande qualité. Pourtant connaisseur des bandes dessinées dites pour adultes, j'ai découvert cet auteur presque par hasard, à l'occasion de la parution de cette intégrale qui associe à un dessin superbe, un texte de grande qualité, basé sur des témoignages de femmes faites à l'auteur
J'avais déjà rencontré ce genre de procédé (dessin en noir et blanc, avec commentaires) avec " Sois vicieux" de Matthias Schulttheiss, mais là le dessin de Quinn est plus réaliste, et peut parfois égaler celui d'Hyman
Les histoires relatées tournent la plus souvent auteur de la soumission, quelle soit masculine ou féminine, sans oublier le candaulisme ou le voyeurisme.
Les textes sont crus, les dessins explicites mais le tout forme un ouvrage de grande qualité, que tout amateur de bande dessinée pornographique doit avoir lu,je dois dire que je me demande encore comment j'ai fait pour passer à côté de cette série réservée à un public très averti
Indispensable !
Derrière une couverture très sobre (je parle ici de l'édition n&b), se cache une très belle aventure de Blueberry, que l'on espérait plus depuis des années.
C'est vrai que la reprise de cette série mythique par le tandem Sfar/Blain a de quoi surprendre (et j'ai même pensé à une blague quand cette information est apparue sur les sites spécialisés début 2019), tant leurs styles différaient de celui de Gir & Charlier.
Pourtant la magie est là, nous retrouvons le lieutenant Blueberry de Fort Navajo, intrépide et fougueux, écartelé entre son devoir et les beaux yeux de Ruth.
Même si le dessin de Blain n'est vraiment pas celui de Gir, au fil des pages, on finit par oublier cet écart, et l'esprit de Giraud finit par l"emporter et je dois dire que j'ai fini par y croire, rien qu'en découvrant la gueule de Jim Mac Clure,
Je n'ai lu que l'édition n&b , mais elle me suffit à dire que Sfar & Blain ont effectué un bon boulot pour rendre hommage, voire plus, à une série qui a marqué l'histoire de la bande dessinée.
Avec des personnages féminins assez affirmées (de Ruth, véritable sosie de Claudia Cardinale, à la très belle Mrs Mc Intosch, aux traits de Brigitte Bardot, en passant par la rebelle Bimhal,) les auteurs offrent aux lecteurs, avant même le personnage de Chihuahua Pearl, des femmes d'exceptions et assez remarquables par leurs caractères, il faut le souligner.
J'ai été subjugué par la lecture de cet opus qui mêle tout ce qui a fait le charme de cette série: affaires indiennes, histoires militaires, et comportement atypique du lieutenant Mike Blueberry.
Un seul regret: je pensais que les auteurs avaient choisit de traiter cette histoire en un one - shot, il n'en est rien, il me faudra attendre un second volume pour en connaitre la fin.
Un récit ultra classique mais très agréable à lire.
Des personnages forts, des secrets de famille qui s'installent, bref ce premier opus d'une série qui en comptera 3 je crois,s'avère efficace et prenant.
Quant au dessin de Gontran Toussaint, il sied parfaitement à ce récit historique.
une belle découverte.
Pourtant fortement conseillé par mon libraire, j'ai finalement emprunté ce livre à la médiathèque,et j'ai bien fait...
En effet, je pense être passé à côté de quelque chose, tant ce one shot m'a déçu. Je n'ai pas compris l'engouement de certains autour de cette fable philosophie et écolo qui n'a m'a guère touché.
Autant "la saga de Grimr" m'avait emballé, autant les aventures de Penss, personnage que je ne trouve pas sympathique,m'ont laissé perplexe.
Seules les pages sur le sort que Penss réserve à sa mère, après sa mort, m'ont littéralement étonnées voire dérangées.
Sinon, le sort de Penss m'a laissé complétement indifférent.
Je passe sans doute à côté d'un bon album, mais je n'ai guère trouvé un intérêt dans cette histoire
J'ai lu cet album dans sa version dite" bibliophile "qui à l'avantage d'offrir au lecteur , outre une qualité de papier remarquable,des hors textes de toute beauté. Bref, niveau qualité éditoriale, cet opus est formidable.
Le premier opus m'avait emballé, et je renouais avec plaisir avec les scénarii d'Yves Sente qui m'avait pourtant fortement déçu avec "le testament de William S.".
Et voilà qu’ici, le scénariste reprend ses mauvaises habitudes avec notamment, l'histoire de l'empereur Shi Huangdi, qui prend un peu trop de place dans l'album au détriment de l'intrigue. Mais, contrairement au "testament de William S.",où nos deux héros étaient complément absents de l'album, Yves Sente n'a pas oublié Mortimer en l’occurrence, en le rendant témoin du récit de Sho .
J'avoue tout de même avoir été frustré sur plusieurs points dans cette histoire:
- un capitaine Blake quasiment absent
- une invention de Mortimer, dont j'attendais beaucoup, le "Skylanten", qui ne fait office que de figuration à la fin de l'album
- des "deus ex machina" un peu trop nombreux ; de la jeune mademoiselle ZI, rencontrée sur la rivière des Perles à Nasir, que l'on retrouve sur la route de Mortimer, en passant par les retrouvailles avec Francis Blake.
J'ai donc un avis assez mitigé sur la fin de ce diptyque, avec une réserve sur un emprunt scénaristique au "Mystère de la Grande Pyramide" avec le soit disant rêve étrange et dérangeant où dragons et légendes se mêlent de façon assez maladroite.
Pour conclure, je suis toujours ravi de retrouver "Blake et Mortimer " au fil des ans, je place en effet, Jacobs dans les premières places de mon Panthéon des auteurs de BD (d'ailleurs , je ne compte plus le nombre d'ouvrages -bd, monographies- que je possède sur cet auteur), mais je reste réservé sur la conclusion de ce diptyque où j'ai eu l'impression qu'Yves Sente à travers un long et inutile périple de Mortimer dans la jungle, a délaissé une intrigue qui aurait pu être plus intéressante avec la nouvelle invention de Mortimer, réduite à sa portion congrue ici, ce qui en découle un rôle assez minime de notre ami Olrik .
Dommage, le premier opus était prometteur.
Graphiquement superbe mais limité au niveau du scénario.
Aslan, de son vrai nom Alain Aslan Gourdon , est indissociable du magazine LUI, grâce à ses pin-up, qui dès 1964 ont fait le bonheur des lecteurs.
Grand amateur de Pin-Up devant l’éternel, je ne pouvais qu’acheter cette superbe intégrale qui retrace l’ensemble des dessins qu’Aslan produisait pour ce journal masculin. Et ses pin-up reflètent parfaitement l’évolution de la société, tout comme les playmates de PlayBoy.
Des jeunes femmes que l’on découvrait, poitrines dénudées début des années 60, aux dessins plus osés des années 80, ne cachant plus rien de l’anatomie féminine, Aslan nous offre de superbes portraits, qui parfois peuvent songer à des photos.
D’ailleurs celui-ci s’en inspirait souvent .Il suffit d’admirer la pin-up du calendrier d’octobre 1967, qui reprend jusqu’à la pose à la playmate Dona Michelle (miss décembre 1963) que l’on retrouve dans « le livre des playmates », page 99.
Dans cette intégrale, nous découvrons les pin-up seules, sans décor, sur fond blanc la plupart des cas, voire sur fond noir. En tout cas c’est superbe, et j’avoue avoir un faible pour les premières pages de cette intégrale, où la suggestion l’emportait sur l’exhibition
Il faut souligner la qualité éditoriale de cet art-book, qui pour la première fois, je crois, reprend l’ensemble des dessins d’Aslan pour le magazine LUI, et outre une préface et une postface très intéressante, nous offre des illustrations de toute beauté (admirez avant tout la couverture)
Un livre à posséder, pour tout amateur de Pin-Up, d’ailleurs je ne me lasse pas de le feuilleter.
Très bel ouvrage
Avec cet opus, j'ai eu la franche impression de revenir aux fondamentaux de XIII,avec une menace, un complot et un compte à rebours bien amené.Le scénario d'Yves Sente est si simple que j'ai pas eu besoin de revenir sur les albums composant le deuxième cycle, la lecture récente du très bon "XIII Hystory" ayant bien résumé l'ensemble.Bref, j'ai retrouvé dans ce 26ème volume tout ce qui me plaisait dans les premiers albums de XIII, avec peut-être quelques réserves (pour ceux qui ont été attentifs aux dernières pages de "l'héritage de Jason Mac Lane", la cible de XIII semble évidente)
Un scénario simple et efficace, un dessin impeccable de Jigounov (dessin qui manque sans doute un peu de chaleur), bref, XIII repart sur de bonnes bases.
Un regret tout de même qui réside dans le changement de format de l'album (y'en a un peu marre des séries changeant de format en cours de route) et dans le dos de l'album (où est passé mon XIII en rouge?). Tout cela fait un peu désordre dans ma bibliothèque.
Sinon, bon album.
il faut d'abord avouer que je suis allé à reculons dans la lecture de ce one shot, pourtant fortement conseillé par mon libraire, bien avant sa sortie.
Le seul nom de Kas sur la couverture aurait du m’enthousiasmer tant j'avais adoré son trait sur la série "Halloween Blues" scénarisée par Mythic.
Et que dire d'une histoire signée par Pierre Dubois, qui m'a enchanté dans "Sykes" et "Texas Jack".
En feuilletant l'album à sa sortie, je l'ai pourtant reposé car le style adopté par Kas ne m'a pas du tout plût, un style trop éloigné d'"Halloween Blues", avec peut-être trop de fioritures, de détails, qui pour un lecteur comme moi habitué à "la ligne claire" peut-être rédhibitoire.
Mais il ne faut pas se limiter à ces apriori, et suite à un emprunt en médiathèque, je me suis enfin décidé à lire cet album.
Je dois dire que seul Pierre Dubois aurait pu signer un tel scénario qui oscille entre l'histoire médiévale et une certaine poésie,avec ce havre de paix découvert par hasard par ces mercenaires. Et que dire de ce pseudo druide, dirigeant cette communauté pacifique, qui ne peut que naître que dans l'imagination de Pierre Dubois.
J'ai été subjugué par cette aventure, qui finalement s'avère très cinématographique. Certes le dessin ne m'a guère emballé mais l'histoire l'a emporté sur les réserves émises sur le graphisme
Ces deux auteurs nous avaient livrés il y a quelques années "l'héritage du diable", une série sympathique mêlant ésotérisme avec la grande Histoire, série que j'avais beaucoup apprécié.
Cette fois-çi le tandem nous revient avec un western, et quel western!
Derrière une magnifique couverture, que l'on ait opté pour le tirage de luxe ou le tirage normal, nous découvrons une histoire assez inattendue.
Outre un scénario qui n'est pas avare en surprise, et qui défie tout ce que l'on attendait d'un western classique, il faut souligner la qualité exceptionnelle du dessin de Paul Gastine. Quels progrès depuis "l'héritage du diable".
Avec des plans très cinématographiques (jetez un coup d’œil à la troisième case de la page 49), Gastine nous offre des planches somptueuses. Il est très à l'aise dans les scènes nocturnes, assez nombreuses dans cette histoire.
J'avoue avoir choisi l'édition grand format, en tirage de luxe pour admirer le dessin. J'attendais depuis plusieurs mois la sortie de cet album, après avoir découvert quelques planches sur certains sites, et mon attente a été à la hauteur de ce que j'espérais.
Car ce one shot, il faut souligner qu'il s'agit d'un one shot, est sublime.
Jérôme Félix a l'habileté de nous offrir, derrière un début de scénario somme toute assez classique, souvent traité au cinéma(le déclin des cow boys et l'émergence du chemin de fer) une histoire d'amitié, d'engagement qui va virer au cauchemar.
J'ai déjà relu cet album deux fois tant cette histoire m'a enthousiasmé, et je vous invite à découvrir ce one shot, qui,avec "les Indes fourbes" sera à mon avis, un des meilleurs albums de cette année.
Avec cet nouvel opus, Xavier Dorison nous offre un récit très dense, en tout cas plus complexe, à mon avis, que dans les albums précédents.
L'introduction pour révéler la mission exacte de Jonas est bien ficelée et ménage quelques surprises sur le passé de notre désormais célèbre croque-mort.
Le scénario est très riche pour ce premier volume d'un nouveau diptyque, et il n'est pas avare de surprises.
J'ai aimé le rôle joué par Jed, le vautour, dans cet opus; regrettant au passage l'absence d'une touche féminine au récit, je veux parler de Lin et de Rose Prairie.
Et que dire du dessin de Meyer, qui s'améliore d'albums en albums, que ce soit sur les scènes nocturnes ou sur la neige.
Un dessin somptueux, un scénario parfaitement maitrisé...que demander de mieux à part....la suite?
Je pense qu'"Undertaker" s'inscrit dès à présent de manière durable et remarquable dans les grands westerns de la bande dessinée
Très bon album
Autant "XIII, l'enquête, deuxième partie" m'a semblé parfaitement dispensable, autant "The XIII history" m'a réellement passionné.
Je l'ai dévoré comme un roman policier.
Mêlant planches de bandes dessinées et textes biographiques, cet opus est habilement construit, avec quelques clins d’œil à Van Hamme et Vance.
Yves Sente développe là les éléments présents à la fin de "lhéritage de Jason Mac Lane"
A travers cet opus, c'est toute l'histoire des USA que l'on découvre, sous un jour nouveau
Je suis un grand fan de XIII, depuis son apparition dans le journal Spirou de juin 1984, mais j'avoue que la reprise de Sente & Jigounov n'a pas laissé de grands souvenirs dans ma mémoire
Avec ce hors série, j'ai eu envie de replonger dans les cinq albums signés par ces repreneurs, avant de découvrir " 2 132 mètres", le nouveau titre à paraitre ce mois-ci.
Bref, un très bon album qui me réconcilie avec le nouveau cycle.
le duo Ferri/Conrad m'avait habitué à mieux. En effet j'avais adoré leur précédente collaboration sur "Astérix et la transitalique" mais là j'avoue m'être ennuyé à la lecture de cet nouvel opus.
J'ai trouvé la mise en place de l'intrigue assez laborieuse malgré l'habile trouvaille des FARC. J'ai eu l'impression que Ferri a essayé, avec moins de talent, de nous rejouer le coup de "Goudurix" en introduisant le personnage d "Adrénaline".
Là où Goscinny nous amusait avec ce grand dadais, Ferri n'arrive pas à me faire sourire avec sa nouvelle héroïne, assez fade. Les discussions entre Adrénaline, le fils d'Ordalfabétix et celui de Cétautomatix , dans la carrière m'ont semblé assez plats.Bref le côté jeunesse gauloise, cela a déjà été fait auparavant dans "Astérix et les Normands"
Et que penser de la trop longue scène navale qui m'a ennuyé à tel point que je me suis demandé si le scénariste ne l'a pas imaginé de telle manière à boucler l'intrigue dans les 48 pages réglementaires.
La fin de cette aventure m'a furieusement fait penser aux dernières pages de "La galère d'Obélix", ce qui n'est pas un compliment à mes yeux.
En conclusion , j'ai trouvé le scénario faible, bref un album poussif qui est sauvé par le dessin de Conrad.
J'ajoute que la présence de nombreuses astérisques donne un côté didactique assez gênant dans la lecture d'un album d'"Astérix"
Malgré tout, le coût de l'acquisition de l'édition grand format n'a pas gâché ma lecture. Les dossiers sont bien foutus et les planches originales de Didier Conrad sont de toute beauté, d'ailleurs depuis que le duo d'auteurs a repris la série, je n'achète leurs albums uniquement dans cette édition grand format mêlant la version couleur et la version n&b.
Tout de même, une grande déception après avoir lu cette aventure.
Dommage car depuis "Astérix chez les pictes" , la qualité scénaristique des albums s'améliorait au fil de temps.
Comme certains ici, je n'ai pas vu venir cet album, et pourtant, je surveille constamment les sorties des bandes dessinées. Il a fallu que mon libraire attire mon attention sur ce titre pour titiller ma curiosité (merci au passage, pour le travail de ces libraires indépendants).
Avant tout, il faut souligner la qualité éditoriale de l'ouvrage: dos toilé, cahier graphique à un prix très abordable.
Et puis, après la forme, il y a le fond, l'histoire à proprement dite qui se révèle originale et prenante. Imaginez que New York soit devenue subitement désertée suite à l'incapacité de l'armée US à éliminer King Kong.Il fallait oser et Eric Hérenguel,à qui l'on doit déjà le très remarqué "lune d'argent sur providence " l'a fait.
En plaçant son histoire en 1947,il nous offre un scénario habile qui m'a fait songer à Mark Schultz (« Chroniques de l’ère Xénozoïque', que j'avais adoré) .L'album est truffé de références et se lit avec plaisir voire avec une certaine jubilation.
Sans se prendre au sérieux , Hérenguel régale le lecteur avec des plans audacieux, des dialogues qui font mouche et un dessin dynamique .
J'ai été tellement emballé par cet album (dessin et scénario) que je me suis empressé d’acquérir la version n&b , déclinée sous un format comics, en deux volumes et en anglais.
C'est, à mon avis, une des meilleures surprises inattendues de cette rentrée .
J'en conseille fortement la lecture.
J'ai été très agréablement surpris à la lecture de ce premier volume signé Christophe Bec , que j'avais plus l'habitude de lire dans dans récit de science-fiction, souvent complexe à lire.
Mais ici, le classicisme de Christophe Bec me surprend.
Car j'ai découvert avec ce premier opus (le récit comprendra 2 volumes) un récit classique qui nous renvoie aussi bien vers des westerns que je regardais dans "la dernière séance" sur FR3 que vers des classiques de la bande dessinée. Comment ne pas songer à la série "Comanche" avec son ranch, surtout quand Michel Rouge signe l'illustration.
Autant ce dernier ne m'avait pas convaincu lorsqu'il succéda à Hermann, autant il nous offre là de magnifiques planches.
Je serai évidemment au rendez vous sur le second volume.
J'ajoute que la police de caractère critiquée par certains, ne m'a guère gênée, même à l'âge avancé où j'arrive, même avec une paire de lunettes que je dois changer.
Le dessin de Fane, assez bâclé je trouve, m'avait rebuté dans l'achat de cet album que pourtant m'avait recommandé mon libraire.
Finalement, un simple emprunt à la médiathèque m'a convaincu de lire cet opus.
Et bien je dois dire que j'ai été agréablement surpris par ce huis-clos post apocalyptique. Je ne m'y suis pas ennuyé un seul instant alors que nous suivons seulement l'histoire de deux personnages, dont l'un Adam, nous semble cacher ses véritables intentions.
C'est bien amené, et même si j'ai une vague idée sur ce que découvrira Megan, j'ai hâte de connaitre la suite.
Une histoire prenante et habile.
C'est certainement avec cette édition à l'italienne que m'avaient offert mes parents en 1988, que ma passion pour Tintin s'est affirmée et que j'ai commencé à collectionner les différentes éditions de Tintin.
Avec cette version originale, je découvrais qu'il existait des variantes aux albums que l'on trouvait habituellement dans le commerce.
Et que dire de la présentation de Philippe Goddin et de Stéphane Steeman qui me faisaient découvrir quelques strips inédits en n&b des "7 boules de cristal". Il me faudra attendre "les mystères des 7 boules de cristal" (2012) et surtout "la malédiction de Rascar Capac" toujours commentée par Philippe Goddin (2014) pour lire enfin ces planches parues dans "le soir volé".
Pour revenir à cet album, je dois dire que les couleurs sont nettement meilleures à celles de sa réédition de 2003.
Une édition qui certes date de 1988 mais qui préfigure déjà les rééditions des "Blake et Mortimer" dans le format du journal de Tintin, et bien sûr les superbes ouvrages de Philippe Goddin ("la malédiction de Rascar Capac", "les tribulations de Tintin au Congo").
Une édition passionnante voire indispensable qui ravira les tintinophiles.
Derrière une couverture inédite " Déviances" reprend entre autres les récits parus dans"Canicules" de la défunte collection" Selen", que j’avais beaucoup appréciés à l’époque.
Le dessin réaliste de Bernardo Muñoz est parfait pour ce genre d’histoires pour adultes.
Les scénarii sont souvent osés voire transgressifs avec notamment "du bon usage de la vidéo " ou encore avec" les dimanches à la campagne" où l’auteur aborde l’inceste entre frère et sœur sous différentes formes.
Avec le récit central intitulé " chronique villageoise ",Muñoz nous livre une histoire dramatique sur fond de nécrophilie. Outre le côté scabreux de cette aventure, il faut souligner la qualité du dessin de Muñoz, un dessin très expressif et superbe.
Les autres récits courts, certes plus sages voire classiques dans les thèmes abordés, sont malgré tout de bonne qualité.
Même si le dessin est moins abouti dans la dernière histoire " hymne aux lolos", l’histoire reflète avec humour le fantasme de beaucoup d'homme sur les seins des femmes à la façon d'un Guillaume Bianco avec "les carnets secrets" consacrés aux seins.
Bref, un album qui dérange, qui "bouscule les habitudes" comme indiqué au quatrième de couverture mais qui mérite toute votre attention grâce à un dessin magnifique.
(cet avis porte sur l'ensemble de la série)
"La fille du Yukon" c'est d'abord de très belles couvertures qui illustrent parfaitement le climat de l'aventure : une histoire d'hommes et de femmes dans une nature hostile.
Ce western (version "ruée vers l'or" en plus dramatique) tient bien la route malgré un dessin parfois approximatif (j'ai en effet eu du mal à distinguer Lew Frane, le bon samaritain, de Mister Lynch, le détective).
Dans le deuxième volume, on en apprend plus sur Justin, personnage principal de cette histoire. Ce qui m'a plût dans cette série, c'est la place de plus en plus primordiale accordée aux femmes dans un univers rude et violent.
Le troisième et dernier volume se concentre sur la vraie fille du Yukan, Bonnie.
Philippe Thirault exploite ici les pires sentiments humains (avidité, vengeance, folie, lâcheté) dans un univers qu'il connaît parfaitement, celui des chercheurs d'or (il avait auparavant signé Lucy toujours chez Empreinte(s)-Dupuis).
Cet album renoue avec le western style" Wayne Redlake" ou" Trio Grande", albums qui figurent au panthéon de mes lectures.
Avec "la Venin" Laurent Astier nous offre un premier volume intéressant à plus d'un titre.
En prenant Emily comme une héroïne assez particulière, l'auteur a le loisir de la laisser évoluer dans un univers très masculin (saloon, bordel, fort...)Bref, tout les stéréotypes du western défilent dans ce premier opus sans autant en alourdir la lecture (on y croise même des indiens !), Pas mal de clins d’œil dans ce volume (Blueberry entre autre)ponctuent la lecture de cet opus.
Même si je n'ai pas eu trop de surprise à la lecture du scénario, j'ai été emballé par ce récit, qui grâce à ses flash back, est assez intriguant.
Mais, il faut avouer que le dessin de Laurent Astier est parfaitement adapté à ce type d'aventure.
Il est dynamique (grâce à un découpage souvent original),expressif, précis, bref un superbe dessin au bénéfice d'une histoire qui nous tient en haleine sur 62 pages.
Une bande dessinée dans la collection Signé est souvent gage de qualité et en l’occurrence, avec "Zaroff", le lecteur, que je suis , est une nouvelle fois comblé. J’avais repéré ce titre depuis quelques mois dans les prévisions de sorties, grâce à la superbe couverture qui cristallisait le crime, la moiteur d’une forêt vierge et un héros haut en couleur.
A la lecture, je ne m’étais pas trompé. Certes Zaroff est le personnage ignoble et cynique que j’attendais, mais au-delà de la galerie des personnages présents, le rôle principal de ce récit reste à mes yeux cette île, je dirai presque cette île mystérieuse qui regorge de pièges, et d’une faune sauvage parfaitement mis en relief par François Miville-Deschênes, que j’avais découvert avec sa série Millénaire. Il faut avouer que son dessin est superbe et restitue l’atmosphère de cette jungle de manière magistrale.
Passionné de cinéma, en particulier de la période 1927-1939, je connaissais l’existence du film de 1932 sur le comte Zaroff, et Sylvain Runberg s’en est habilement et intelligemment inspiré pour construire une chasse à l’homme qui tient en haleine sur près de 80 pages.
Un dessin très soigné, un récit haletant, bref une bande dessinée que je recommande vivement
Contrairement à ce qu'annonce la couverture de cet album, l'intrigue s'apparente plus à un récit d'espionnage ,sur fond de guerre froide, qu'à un récit d'aviation..
Il faut en effet attendre le dernier tiers de l'album pour découvrir des scènes aériennes.
Sinon, le scénario est classique , voire un peu trop prévisible avec malheureusement une lady X pas aussi présente que ne l'augurait le premier album de ce diptyque.
Pendant que Sonny & Tum essaient de passer le mur de Berlin, nous suivons Buck Danny en Union Soviétique à la recherche d'un avion soviétique, à la manière d'un Clint Eastwood dans "Firefox,l'arme absolue". Peut-être que le fait de suivre trois aventures parallèles sur trois pays différents (RDA, URSS et Etats Unis) casse un peu le rythme de lecture et empêche d'avoir une intrigue plus fouillée.
Le dessin de Jean Michel Arroyo est en parfaite adéquation avec le côté rétro des aventures de Buck Danny "classic" mais j'ai cru lire que le trio d'auteurs "Arroyo, Marniquet et Zumbiehl" n'étaient pas reconduits pour le prochain album.
Dommage, car j'ai pris un grand plaisir à lire les six albums que composent cette série.
Cet ouvrage est le premier signé Chéri, un pseudonyme évidemment pour cette aventure plus érotique que franchement pornographique. Bien sûr, cet opus est destiné à un public adulte mais, pour une fois, l’auteur fait l’effort pour ce genre de bande dessinée, de nous offrir un scénario original qui repose sur une découverte médicale basée sur la stimulation sexuelle des patients.
Mais ce que j’ai apprécié dans cette bd réside dans le dessin en noir et blanc, avec cinquante nuances de gris, dessin parfois approximatif notamment dans la représentation des têtes de certains personnages mais un dessin qui promet. Certaines scènes de sexe sont certes gratuites et n’apportent rien au récit (comme celle avec le contrôle routier) mais c’est la loi du genre, il faut l’accepter pour apprécier de tels albums.
Un album agréable à lire et un auteur (homme ou femme ?) qu’il faudra suivre.
Avant toutes choses, je dois dire que j’ai aimé cette aventure de « Blake et Mortimer » ou de plutôt celle de Mortimer tant le capitaine (non, le colonel, l’agent du l’intelligent service ayant pris du galon) Blake ne joue qu’un rôle assez minime ici.
Je ne suis pas un spécialiste de Schuiten et de ses « Cités obscures » (j’ai seulement un très bon souvenir de "la fièvre d’Urbicande" ) mais j’ai vraiment apprécié son style de dessin hachuré appliqué aux héros imaginés par Jacobs. D’ailleurs, je n’ai de cesse d’admirer les cases dans le format à l’italienne (8000 exemplaires) qui rend parfaitement hommage à son travail, et j’attends donc avec impatience l’édition en noir et blanc prévue en fin d’année. Collectionneur dans l’âme, je n’ai pas résisté non plus à l’achat de l’édition canalbd, limitée à 2000 exemplaires.
Il faut souligner le travail remarquable de Laurent Durieux sur les couleurs qui sont plus que réussies sur cet album. C’est d’ailleurs ce qui frappe, outre de dessin, dans cet opus : la qualité des couleurs !
Si graphiquement l’ouvrage dépasse mes attentes, le scénario est plus proche de l’univers des « Cités obscures » que de celui de Jacobs, à mon avis, même si, parait-il que le créateur de Blake et Mortimer avait songé à une aventure se déroulant au palais de justice de Bruxelles. Schuiten se paye même le luxe de placer sa fameuse locomotive "12, la douce" dans cet album.
Avec ces rayonnements mystérieux menaçants la survie de l’univers, Schuiten, Jaco Van Dormael et Thomas Gunzig nous entrainent dans une aventure qui oscille sans cesse entre ésotérisme et fantastique, le tout en faisant le lien avec « le mystère de la grande pyramide », bref je pense qu’EP Jacobs n’aurait pas renié complétement ce scénario. Certes, on s’éloigne parfois des codes jacobiens comme l’épisode de Mortimer en parachute, Mortimer avec un chien et enfin l’éloignement de Blake et Mortimer, vivant à présent leur vie bien séparément et ayant parfois des dialogues à fleuret moucheté, mais dans l’ensemble, le récit tient en haleine le lecteur.
Depuis l’achat de cet album, je l’ai lu deux fois, dont l’une dans le format à l’italienne qui est un régal pour les yeux.
Grand admirateur de " Blake et Mortimer" canal historique, je suis séduit par ce one shot de Schuiten qui signe là le dernier album de sa longue carrière, et qui ne trahit en rien l’esprit de Jacobs, bref une réussite.
Monsieur Schuiten tire sa révérence avec un excellent album.
Depuis un moment, mon libraire insiste pour me faire lire « le dernier Atlas », une pépite selon lui. Je l’ai feuilleté puis reposé. Cela ne me disait rien. Et puis, je suis tombé dessus à la médiathèque et j’ai commencé à le lire pour vraiment m’en faire une idée et je ne l’ai plus lâché !
Le début de cette histoire est pourtant assez banal : un petit truand de Nantes, Ismael Tayeb qui magouille dans les machines à sous. On pourrait facilement tomber dans le polar avec une guerre des gangs, que nenni ! De mystérieuses migrations d’animaux dans le désert algérien viennent bouleverser la vie de Tayeb.
Autour de Tayeb, gravite une galerie de personnages assez étonnants : Martin et Jean Legoff pour la pègre, Françoise, l’ancienne journaliste au « canard enchainé », sans oublier les anciens du « George Sand », le dernier Atlas, robot hors norme dédié à la construction.
Sur les conséquences de la fin de la guerre d’Algérie, cet album nous entraine en fin de compte dans une uchronie française étonnante, qui finalement nous est révélée dans le dossier présent à la fin de l’album.
J’ai suivi avec une certaine fascination l’histoire de Tayeb, qui au fil des chapitres, s’affirme de plus en plus et finit par s’émanciper de la pègre nantaise. Ce premier opus de cette série (qui en comptera 3) est littéralement addictif. J’en ai pour preuve que mon fils m’a emprunté, à son tour cet album, et lui qui lit rarement des bd, l’a dévoré d’une traite. Les auteurs confirmés (Vehlman, de Bonneval, Tanquerelle & Blanchard) nous livrent là une histoire digne des meilleures séries TV : aucun temps mort, on passe d’un personnage à l’autre, d’un continent à l’autre avec une facilité déconcertante de lecture.
Après avoir lu ce premier opus dans sa version standard (en couleur), j’ai finalement acheté la version noir et blanc , en tirage limité, de canal bd. Cette version est splendide (ce qui n’enlève rien au travail remarquable de la coloriste, Laurence Croix) et met en valeur le dessin d’Hervé Tanquerelle, que je rapproche ici du dessin de Frédéric Peeters, période « RG », comme le souligne également Jérôme Briot dans le magazine Zoo (mars/avril 2019). J’ai lu que canalbd allait continuer à éditer les deux volumes suivant en noir et blanc, je m’en réjouie d’avance.
Cet album est une des meilleurs sorties de ces derniers mois, et tranche avec la production actuelle.
Dépaysant, original et addictif, bref une réussite.
Belle surprise que cette lecture.
Le dessin fait très public pré-ados alors que le récit est plus centré vers une enquête policière menée par une jeune paraplégique dynamique et sympathique qui devrait plaire à un lectorat nettement plus âgé.
C'est frais, drôle , le tout sur un thème assez dramatique, celui du handicap.
J'avoue que je lirai la suite sans hésiter.
Ce n'est certes pas une bande dessinée indispensable mais elle est très agréable à lire.
A découvrir.
Formidable galerie de portraits que nous présente François Dermaut dans ce second volume qui clôt une histoire qui aurait pu vite dériver vers une bande dessinée plus graveleuse, voire vulgaire.
Mais le talent de l'auteur est là!
Les personnages, parfois grossiers au premier abord, deviennent plus touchants, une fois seuls avec Rosa, qui, elle, au fil du récit, s'émancipe de plus en plus des codes moraux et religieux. Mais l'histoire ne s'arrête pas au défi relevé par Rosa, mais elle relate aussi la vie mouvementée d"un petit village normand, avec ses querelles "politiques" et ses secrets enfouis mais pas pour tout le monde.
Et que dire du dessin qui est admirable en tout point.
Comme je l'avais écris à propos du premier opus, je pense qu'il y a du Maupassant dans cette histoire.
Bravo à l'auteur.
J'avoue avoir hésité avant d'acheter cet album. D'une part, j'ai peur que Régis Loisel nous réitère le coup de la trilogie en 9 volumes comme sur "Magasin général" et d'autre part, les derniers opus d'Olivier Pont ne m'avaient guère tentés ("Bouts d'ficelles" et "DesSeins"). Mais j'avoue que l'alchimie des deux auteurs m'a intrigué.
J'ai retrouvé dans ce premier volume, la fraicheur du dessin d'Olivier Pont que j'avais très apprécié avec "là où le regard ne porte pas". Les personnages sont très facilement identifiables et ont tous des trognes particulières. Je dois saluer au passage les couleurs de François Lapierre qui réalise là un travail remarquable sur cet album.
Que dire du scénario? Et bien, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde à la lecture de cet album de près de 88 pages. C'est rondement mené , cela va très vite, même si les cris des "coco,Chacha, Cricri"m'ont fatigué.
Bien sur, on devine que les routes parallèles des deux infirmières idéalistes au sein de la forêt amazonienne et celle de Max vont une nouvelle fois se recroiser.
J'espère seulement qu'au vu de la dernière planche (magnifique pleine page au demeurant) que le petit côté fantastique que j'entrevoie, ne l'emportera pas sur le récit de la recherche du père de Max.
Un apriori plutôt positif pour ce premier album d'une série qui en comptera trois selon les dires des auteurs (enfin, je l'espère)
Sur les conseils de mon frère, je me suis lancé dans la lecture de ce récit. Dès le début, j'ai été pris dans la tourmente de cette histoire et je n'ai lâché le livre qu'à la fin, malgré les presque 180 pages qui le composent.
Quel destin que celui de Marcel Grob, grand oncle alsacien de l'auteur, Philippe Collin et qui devient ici la figure des "malgré-nous". Cette génération sacrifiée d'Alsaciens, nous la connaissons tous,mais à pas à travers l'histoire d'un seul homme, comme l'illustre la couverture de l'album.
J'ai été secoué par cette lecture, qui ne peut laisser le lecteur indifférent : du front italien, en passant par le massacre de Marzobotto, au front Russe , on se demande encore comment Marcel Grob a pu affronter et survivre et tout cela.
Bien sûr, les auteurs nous décrivent les horreurs de cette guerre, mais avec quelques éclaircies comme le comportement du lieutenant Brehme, amoureux de littérature.
Du début à la fin du récit, on ressent une certaine empathie pour Marcel Grob, sans pour autant justifier ses choix.
Contrairement à certains lecteurs, je n'ai pas été dérangé par le scénario qui renvoie sans cesse à l'entretien que Marcel Grob a avec le jeune juge d'instruction fictif ,qui le renvoie directement à ses actions passés, à sa conscience. Au contraire, cela donne un certaine respiration au récit.
A noter que le dessin, avec ses couleurs sépia et gris-bleus , est parfaitement en phase avec le récit.
Une lecture très forte.
Avec ce dernier opus, que l'on attendait plus, Serpiri nous surprend à plus d'un titre. D'une part, le dessinateur renoue avec le style de ses bd sur les western avec l'apparition d'indiens et de chevaux dans l'univers de Druuna (Seul le personnage du gnome nous rappelle l'univers futuriste où Druuna évolue habituellement) et ensuite, en ne présentant aucune scène de sexe. Que les voyeurs passent donc leur chemin ! Il leur faudra attendre le cahier graphique, présent en fin d'ouvrage, pour découvrir des esquisses plus osées de cette célèbre créature.
Il réalise également ici un grand écart en reprenant le personnage d'Anima, véritable clone de Druuna et premier opus de la série (mais l'avant dernier paru).
Serpieri fait l'effort d'avoir commis un scénario, certes complexe, mais qui pour une fois, se tient
Un très bel album où Serpieri nous prouve que malgré ses 75 ans, sait toujours aussi bien dessiner le corps des femmes.
Cet album s'achevant assez brutalement, mérite évidemment d'avoir une suite que j'ai hâte de connaître.
Avec ce quatrième et dernier volume, l'histoire de Sara Lone rejoint la grande histoire. Au vu de l'évolution du récit, on se doutait bien que Sara Lone allait se trouver au centre de la journée du 22 novembre 1963.
Ce thriller est fort bien mené jusqu'au dénouement final qui nous offre une fin ouverte, mais pas sous le label "Sandawe" qui vient d'annoncer leur cessation d'activité.
A noter à la fin, un dossier très intéressant sur cette histoire (on y apprend au détour d'une phrase, la vraie nature des relations entre Sara Lone et de Rip.
Avec ce tome 3, je m'attendais à lire la fin de l'histoire. Hélas, il n'en est rien et cet opus ne fait que conclure un cycle, d'où ma déception.
Le dessin de Christophe Dubois est sompteux (rien que le cahier graphique de cette édition vaut le coup d'oeil), mais je dois dire que le scénario de Rodolphe ne m'a guère emballé. Avec un tome 1 original et réussi, nous retombons au fil des albums à un récit plus classique de science-fiction, même la révélation sur la véritable de "main d'or" n'en est plus une.
Dommage aussi que certains personnages disparaissent trop brutalement, flouant ainsi le lecteur.
Bref, un avis mitigé sur cette série
5 ans ont passé depuis la première rencontre entre Iris et Simon, et l'habitude remplace le désir.
Avec ce second volume, Elise et Thomas Raven s'allie avec la scénariste Candice Solère. Si le dessin est toujours aussi sublime, avec l'apparition de nouveaux personnages comme "la danseuse folle" et la très délurée Valentine, l'histoire tourne surtout autour des amours lesbiens de Charlotte, et de la" danseuse folle", bref les femmes prennent le pouvoir dans ce second opus.
Il y a un parfum de "Eyes Wilde Shut" qui flotte sur cette histoire, qui prend un tour nouveau avec une Iris qui finit par céder à une aventure où on ne l'attendait pas.
Un peu en deçà du premier volume, sans doute en raison de trop longues scènes qui se déroulent à "la danseuse folle", ce second tome reste tout de même de grande qualité .
Cette série s'achève en apothéose. Bien que j'ai eu l'impression que malgré ses 80 pages, cet opus se lisait plus rapidement que les deux premiers volumes, nous avons là les réponses à toutes les questions que l'on se posait.
Le scénario relève d'un mécanisme d'horlogerie parfaitement huilée, jusqu'au final ou plutôt jusqu'au deux fins qui nous réservent de sacrés surprises.
Et que dire des magnifiques planches de Maltaite qui traduisent parfaitement la violence de la guerre mais aussi le destin tragique du petit Eden. Ce dernier épisode s'éloigne de son enfance pour se consacrer à la naissance de Monsieur Choc.
Très belle réussite en tout cas.
Toujours aussi sombre et sanglante, cette deuxième partie de "Choc"
Je reste encore scotché par le scénario parfaitement huilé de Stéphan Colman, qui outre les flash-back assez nombreux, retrace un passé lourd et dramatique du futur Monsieur Choc.
Dans cet opus le lecteur voyage dans le temps mais aussi dans l'espace (Angleterre,Brésil,Macao,Belgique), avec un excellent dessin de Maltaite.
On en apprend encore un peu plus sur le personnage mais j'espère que le troisième et dernier volume apportera les réponses aux questions que l'on se pose encore ( comme le port de ce fameux heaume).
Superbe série, qui me fait complètement oublier la série "Tif et Tondu"
C'est avec surprise que j'ai découvert en librairie la dernière bd signée Jim. Alors que je l'attendais pour le fin du second diptyque d'"une nuit à Rome", voilà que Jim nous offre une grande bouffée d'air frais avec "Détox", dont il réalise le scénario et le dessin des personnages, avec Antonin Gallo qui assure la partie décor. Pour comprendre l'histoire de cet album,(scénario et méthode de travail) je vous invite à vous rabattre sur la version canalbd de cet album limitée à 1200 exemplaires).
L'histoire? Elle est toute simple, un cadre sup au bord du burn out , part sur un coup de tête, rejoindre un stage de détox, où il devra abandonner notamment son "cordon du monde", son téléphone portable.
Le scénario repose essentiellement sur le personnage de Matthias, cadre sup bourru et cynique, qui m'a fait songer , par son (mauvais) caractère à Gabriel , le grand père dans "l'adoption" de Zidrou & Monin. Les dialogues font souvent mouches et les situations cocasses.
C'est drôle, émouvant parfois, et on regrette presque d'avoir attendre le tome 2 pour en connaitre la conclusion.
Avec "Détox", Jim s'éloigne un peu de ses précédents albums qui traitaient de la crise du couple autour de la quarantaine, avec des personnages au physique plus commun.
Côté dessin, je suis toujours aussi fan du dessin de Jim, avec une mention spéciale pour la mise au gris d'Antonin Gallo, qui donne à cet album un relief particulier.
Un lecture très agréable
Quel raffinement dans cette bande dessinée pour adultes.
Habitué du genre, je suis encore sous le charme de cette première intégrale qui avec un dessin très sensuel, est une véritable révélation. C'est en tombant sur la parution de la seconde intégrale, que j'ai finalement cédé à l'achat de cette série que je ne connaissais que de nom.
Il faut avouer que les dessin sont somptueux Avec un choix de couleurs limitées (noir & blanc avec une pointe de rouge toujours très bien ciblée), les auteurs nous offrent une histoire très sensuelle malgré des scènes très hard classiques et des dialogues parfois très crus qui tranchent avec l'érotisme raffiné des dessins.
Là où la plupart des bandes dessinées pour adultes ne sont qu'un catalogue de scènes hard, nous avons le droit ici à un scénario élaboré et crédible, avec des chapitres où l'on découvre le point de vue des personnages, Iris et Simon, le tout pimenté par les aventures saphiques (et terriblement excitantes) de Charlotte .
Bref, une très belle réussite, et je me demande encore pourquoi je suis passé à côté de ce petit chef d’œuvre de la bande dessinée érotique.
L'histoire se conclut par un cliffhanger qui ne peut que nous entrainer dans l'achat de la seconde intégrale.
Depuis quelques années, Frédéric Niffle nous propose des superbes albums reprenant les planches en noir et blanc des bd relevant du patrimoine franco-belge comme "Comanche", "Thorgal", ou encore "Blake et Mortimer", auquel je n'ai pu résister avec l'achat des deux volumes en n&b, qui me fascinent toujours autant.
J'avoue que mes auteurs préférés étant Hergé, Jacobs, Tillieux, Giraud et Peyo, je ne pouvais faire l'impasse avec ce premier opus des aventures de Johan & Pirlouit, qui reprend les 4 premières aventures de nos deux héros médiévaux.(les éditions Niffle déclineront cette collection sur 4 volumes ).
J'avoue être resté scotché devant cette intégrale qui est assez incroyable par sa taille, en effet, je ne m'attendais pas à un format à l'italienne de cette dimension! c'est assez inédit pour moi!
Car sous un coffret imposant, se cachent les planches reproduites à leurs tailles originales!
On y trouve même des planches qui avaient été censurées à l'époque ( mais que tout amateur connait, cf la scène de torture du "châtiment de Basenhau").
Grand fan de Peyo, je suis en admiration devant les planches proposées par cette édition, qui est remarquable à tout point de vue.
Je ne cesse de contempler ces planches en noir et blanc depuis l'achat de cette intégrale, assez chère , je l'avoue.
Certes , je possède le "Peyo, l'enchanteur" de Dayez ,le remarquable Peyo, édité récemment chez Daniel Maghen, mais aussi le catalogue "La vie et l’œuvre d'un conteur merveilleux" acheté suite à ma visite à cette expo à Paris en 2011 chez Acturial mais cette intégrale, prévue en 4 volumes, marquera sans nul doute un tournant dans l’œuvre posthume de Peyo .
Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un tel travail sur une bande dessinée que l'on peut qualifier de "patrimoniale", qui traverse les générations (un de mes enfants de 18 ans adore cette série, tout comme mon neveu de 4 ans qui, grâce à mon frère, adepte aussi de Peyo, connait par cœur les aventures de Johan et Pirlouit.)
Les éditions Niffle ont donc eu l'idée opportune d'éditer sous ce format atypique les aventures de Johan & Pirlouit, que je continuerai d'acheter, malgré son prix élevé, vu la qualité produite.
Cet ouvrage est aussi agréable à lire qu'à contempler.
Un des must des classiques de la bd franco-belge à posséder.
J’ai relu les trois premiers volumes de "l’arabe du futur",dont le dernier remonte à 2016 avant de me lancer dans la lecture de cet imposant quatrième opus de 280 pages que j’ai dévoré d’une traite.
J’ai trouvé cet opus encore plus passionnant que les autres pour plusieurs raisons. Peut-être que les années « collèges » de Riad Sattouf m’ont directement fait écho à certains souvenirs personnels. Les rapports entre le père et la mère de Riad , de plus en plus tendus, donnent à cette histoire du piment à cette aventure. D’ailleurs plus on avance dans l’histoire personnelle de Riad Sattouf, plus on a de la sympathie pour cette femme, qui a tant endurée. Et puis, il y a les premières amours du petit Sattouf qui sont assez drôles
Au début des albums, le père apparait comme le plus souvent maladroit, radin, distrait et drôle, souvent loin des considérations matérialistes mais au fur et mesure des livres, l’obscurantisme de son père devient flagrant (on se demande encore comment un docteur diplômé de la Sorbonne puisse s’offusquer d’une reproduction d’un Degas affiché dans l’appartement) pour arriver à la page dramatique finale.
Quelle évolution ! Car ce n’est pas seulement de sa jeunesse que nous parle Riad Sattouf, mais aussi d’une certaine vision politique de notre société.
Bref, j’ai adoré ce quatrième opus. Pour tout dire, j’ai lu en deux jours les quatre volumes qui composent cette saga familiale encore inachevée. Vivement le suivant.
une de mes meilleures lectures pour un livre de 2018.
Dix ans après "le journal d'un ingénu", Emile Bravo nous revient avec ce premier volume d'une tragicomédie humaniste prévue en quatre volumes.
J'avais un peu peur, avant de lire cet opus, de faire une overdose d'un Spirou chez les Allemands après l'album de Bravo et celui de Schwartz & Yann, qui datent certes, mais j'avoue avoir cessé d'acheter la série mère et ses dérivés '"spirou, vu par..." depuis quelques années vu la médiocrité des albums édités
Avec "l'espoir malgré tout", j'ai eu l'agréable surprise de retrouver un Spirou comme je l'aime: intrépide, souvent naïf (son discours pacifiste est parfois trop appuyé par E. Bravo) mais surtout l'auteur nous a dépeint ici un Fantasio fantasque, roublard, lâche et fuyant qui, prend littéralement le dessus sur son compère dans cet opus.Sacré personnage que ce Fantasio qui est capable d'adopter toutes les postures pour arriver à ses fins! Emile Bravo a, de ce point de vue, réussi à faire d'un personnage secondaire un personnage incontournable de cette aventure (la dernière page le prouve).
Emile Bravo, à travers cet album, n'a de cesse de rendre hommage ouvertement aux auteurs de la ligne claire, notamment à Hergé avec un Spirou déguisé en Tintin.
J'ai adoré cet album qui balaye à la fois la seconde guerre mondiale, l'histoire de la Belgique avec son exode,son occupation ("le soir volé"), ses antagonismes entre Wallons et Flamands,mais aussi ses héros anonymes comme le père Anselme et les amours de jeunesse.
Un récit dense, riche et passionnant que nous offre là un Emile Bravo, en très grande forme. J'ajoute que le dessin est excellent.
Très bonne lecture
Après un laborieux troisième album "Rien", ce dernier opus "la petite boite rouge" vient clôturer une aventure éditoriale débutée il y a plus de 20 ans!
Même si ce quatrième opus est beaucoup moins bavard que le précédent, il ne m'a pas captivé pour autant. Un dessin trop lisse, par rapport au travail méticuleux et soigné de Laurent Vicomte, un scénario sans doute trop vite bâclé pour achever enfin cette intrigue (que dire du comportement d'aguicheuse vulgaire de Sasmira, quid des amis de Bertille et Stan restés en plan devant le portail de la mystérieuse demeure, sur le tome 2).
Bref le seul intérêt à trouver dans ce final est de connaître,pour ceux qui en doutaient encore,l'identité de la vieille femme qui meure dans les bras de Stan , dans le premier opus.
Bref, je ne retiens de cette série que le premier volume qui aurait dû finalement rester inachevé pour devenir mythique, telle une Arlésienne de la bande dessinée.
Je ne pense pas que cette série soit sujette à une pression éditoriale telle qu'il faille à tout prix publier un album chaque année voire deux albums dans l'année
En effet, la qualité scénaristique se perd avec ce cinquième opus qui m'a vraiment déçu. Quelle idée avec un titre pareil "les beaux étés" de traiter des vacances de Noël !
Le scénario est indigeste (la scène avec les douaniers n'apporte rien), d'ailleurs beaucoup de scènes sont inutiles.
Je déconseille aux lecteurs de débuter cette série, dont les 4 premiers volumes - qui d'ailleurs peuvent se lire dans n'importe quel ordre- , étaient très sympathiques et bon enfant, par cet album plus que décevant.