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De loin le moins bon tome de la série jusqu'à maintenant. Et aussi le plus court.
L'histoire se résume au carnage perpétuel pour arriver jusqu'au "big boss" et assouvir sa soif de vengeance. C'est tout. Ça m'a un peu rappelé les "Polar" de Victor Santos. Beau style, aucune histoire. Même Miho fait tache blanche dans ce noir poisseux, comme un brouillon mal dessiné.
Ça commence à sentir le manque d'inspiration.
C'est étrange. Frank Miller met en scène un vrai gentil pour la première fois, et on dirait presque qu'il révolutionne le genre. Pour la première fois, il utilise aussi la couleur pour représenter un certain personnage. Ça détonne.
Ce "prequel" met en scène le policier Hartigan qui cherche à sauver Nancy, cette même Nancy qu'on connaît déjà, alors qu'elle était enfant, âgée de 11 ans seulement. Et puis un peu plus tard, on la retrouve à 19 ans.
Le style graphique est toujours aussi sublime. L'histoire est particulièrement malsaine. La tension est à son zénith. Ce qui est un peu étrange pour moi, c'est que Hartigan est carrément surhumain. Certes, tous les personnages de Sin City le sont toujours un peu, mais notre vieil homme qui souffre d'angine de poitrine survit à tous les coups, toutes les balles, et même une pendaison! Il semble encore plus puissant que Marv ne l'était dans le tome 1, pourtant Miller essaie de nous le présenter comme un vieillard sur le point de mourir. Ça ne colle pas.
Quoi qu'il en soit, l'album est extrêmement divertissant, et peut-être le meilleur de la série. Mais âmes sensibles, s'abstenir.
Généralement, j'aime bien Trondheim. Mais une BD comme celle-ci, ce n'est généralement pas dans mes cordes. Ça peut toutefois être plaisant à lire.
Moi, ça m'a beaucoup rappelé Lou!, mais en moins bon. Le style graphique d'Obion et ses couleurs éclatantes ne sont pas sans rappeler le style de Julien Neel. Dans Mamma Mia!, quatre générations de filles vivent dans une même maison; c'est une bonne idée. Les personnages sont plutôt attachants.
Par contre, les gags sont souvent assez moyens. Parce que oui, on a droit à un album de gags en série qui tiennent sur une page chacun, mais qui forment un tout. Certains gags sont très bien, mais souvent ça manque de force. Il aurait été mieux, je crois, de faire une histoire complète sans que les auteurs aient besoin de forcer une blague à chaque page.
Je n'ai pas détesté ma lecture, mais ça aurait pu être mieux. Je crois que le potentiel était là. Le premier tome ose indiquer que c'est le numéro 1, sauf que j'imagine que les ventes n'ont pas été au rendez-vous, parce qu'on attend toujours le numéro 2.
Y a pas à dire, Miller sait y faire. Encore une fois, c'est dans le même style que les deux premiers tomes, et forcément, l'effet "waouh" commence à perdre un peu de son impact. Pourtant, le style graphique et narratif demeure puissant.
J'ai eu un problème avec le scénario par rapport à ce qui me semble être une contradiction avec l'histoire de la police, mais peu importe. Et je suis complètement en désaccord avec l'idée que c'est dommage que les filles aient besoin d'être sauvées par un homme -- parce qu'on s'en fout, ce sont elles qui règnent à Sin City, et Miller nous le rappelle constamment. En plus, la tueuse Miho sauve notre héros ou prend le dessus sur lui à plus d'une reprise..
Encore une histoire plaisante à lire, mais si vous avez vu les deux films, il n'y a toujours rien de bien nouveau ici, les films ayant souvent repris mot pour mot, scène pour scène plusieurs parties des BD.
== Avis pour les 4 tomes ==
C'est du Sfar. Parfois, c'est super drôle. Parfois, c'est bof. Les dessins sont parfois très bien, mais ils sont parfois super brouillons. Je crois que j'ai préféré les deux derniers albums aux deux premiers.
C'est l'histoire de Fernand le vampire qui rencontre tout plein de personnages hétéroclites qui (surtout) vivent leurs petites histoires d'amour. J'ai passé un bon moment, mais sans plus. À la fin du quatrième tome, on annonce une suite, qui n'est jamais parue...
Eum... histoire très étrange! Des promoteurs immobiliers veulent faire revivre un petit village en y bâtissant tout plein d'attractions touristiques. La population locale n'est pas contente. Elle fera appel à un vieux magicien pour les aider, qui fera réapparaître des générations de morts!?!?
Le dessin de Bilal est beau, mais le scénario? Pas du tout aimé!
== Avis pour les trois tomes ==
À l'heure où j'écris ces lignes, cette BD n'est pas encore sortie en anglais. Si j'ai bien compris, les éditions Cornélius se sont mises d'accord avec l'auteur pour avoir l'exclusivité française en premier, le tout décliné en trois tomes. La version anglaise (Charles Burns est un auteur américain) sort en septembre 2024 en un seul volume.
En valait-ce la peine?
Non. Il ne se passe strictement rien dans cette histoire. C'est l'histoire d'un groupe de jeunes qui veulent tourner un film amateur, et l'un des gars du groupe a des problèmes d'asociabilité et obsessionnels compulsifs et il s'attache à une fille de qui il tombe amoureux. Ce n'est pas réciproque.
C'est tout!
En fait, on ne sait pas trop de quel problème le personnage principal souffre. On ne sait pas trop si la fille s'intéresse à lui au départ. Tout est ambigu du début à la fin. C'est pratiquement juste l'histoire d'un week-end. On a des rêves à la Burns avec des créatures bizarres, mais c'est franchement tout.
Aucune péripétie. Aucun mystère. Aucun enjeu.
Décevant.
Mea-culpa.
Le scénario d'Hanna est vraiment bon. Vraiment très bon. Dans ce deuxième tome, les surprises pleuvent. Je ne m'attendais à rien mais rien de tout ce qui se produit dans cet album. J'ai été captivé par ma lecture du début à la fin.
Le talent d'écriture d'Hanna est toujours aussi immense. Les phrases sont belles, sans fautes. Les enjeux politiques sont merveilleusement bien présentés : ce n'est ni trop simple, ni alambiqué. Les personnages ont une personnalité complexe. Les retournements de situation sont nombreux. On peut peut-être se demander si tout ne va pas un peu trop vite (certains personnages meurent un peu vite), mais en même temps, à trop s'étendre, peut-être que le récit s'en trouverait dilué. Difficile à dire. Tel qu'il est, c'est sans temps mort. C'est intelligent. Ça vous tient en haleine.
Mon seul bémol demeure le dessin. Ce style ultra numérique ultra léché ne me plaît pas beaucoup. Trop souvent, quand il y a des scènes d'action, l'arrière-plan devient monochrome jaune ou rouge ou peu importe. Les visages semblent parfois trop expressifs pour la personnalité que les personnages sont censés avoir (la mère du roi étant la principale coupable ici). Quand même, le dessin est loin d'être mauvais (malgré ce que j'ai dit pour le premier tome), et ce n'est en fin de compte qu'une question de goût. Certaines pages demeurent très belles, comme la page 46, par exemple, qui est superbe.
Si le tome 3 maintient le cap, ce serait un crime qu'Hanna arrête cette série à seulement trois tomes. Une suite avec l'un des autres royaumes et d'autres personnages, svp!
== Avis pour la série, c.-à-d. les 12 tomes ==
L'un des plus joyeux bordels de l'histoire de la BD!
L'histoire débute de manière assez satisfaisante, avec un pirate qui recherche un trésor particulier, sans qu'on sache précisément c'est quoi. Jusqu'au tome 6, le scénario progresse et se tient assez bien dans l'ensemble. Il y a un nombre impressionnant de personnages, mais chacun joue bien son rôle.
Et là, coup de théâtre, le gros méchant de l'histoire est tué rapidement dans le tome 6, comme si Istin s'en était lassé, et là la série va devenir un véritable cocktail de gros n'importe quoi.
Les personnages continuent d'affluer, mais la plupart finissent par avoir un rôle si minime qu'on se demande pourquoi Istin les a fait apparaître. Même la femme aux cheveux rouges finit par décevoir massivement et n'être qu'un sous-fifre d'Hannibal. Ajoutez-y un cocktail de zombies, Louis XIV, Vasquez et la conquête espagnole, Barbe Noire, un loup-garou, des indigènes, des elfes, des mondes cachés, l'immortalité, de la sorcellerie, Merlin l'enchanteur, les cités d'or, et même un voyage au Japon qui semble sortir de nulle part, et vous vous retrouvez avec Le Sang du dragon. Ouf!
À noter que les dialogues laissent souvent à désirer, certains personnages parlant ou agissant de manière parfois de manière totalement déphasée avec leur personnalité. Les deux derniers albums deviennent également extrêmement moralisateurs. Hannibal parle peut-être au nom de Satan, se targue d'être un vilain égoïste, est chef de pirates et tue d'innombrables personnes, attention : c'est tout de même un grand cœur qui veut changer la face corrompue de la société! N'importe quoi.
D'ailleurs, lorsque Hannibal devient immortel, les enjeux disparaissent. Ah, mais, finalement, ses yeux sont son point faible. Il peut se noyer, aussi. Ou se briser les os. Assurément! On a quand même besoin de faire croire au lecteur que ça ne sera pas trop facile! Sans incidence : ce sera quand même trop facile. Les moments qui se veulent tragiques manquent grossièrement d'impact émotionnel -- normal, les personnages qui meurent ont été oubliés par le scénario depuis trop longtemps déjà.
Même qu'après douze tomes, on annonçait une suite! Heureusement, cette suite n'est jamais parue. Ce boxon mène quand même parfois à des moments divertissants, mais il faut modérer ses attentes.
== Avis pour les trois tomes ==
Ambiance bien lugubre. Monstres repoussants. Hallucinations débridées. Imagination fertile. On est réellement dans l'univers de Burns.
Si les deux premiers tomes s'avèrent excellents et nous présentent deux univers totalement distincts qui évoluent en parallèle et dont nous ne connaissons pas trop les tenants et aboutissants (même si on s'en doute un peu), le troisième tome déçoit par sa résolution. Finalement, ce n'était que ça? Au lieu de nous offrir une véritable histoire de science-fiction, Burns ne fait finalement que nous sortir une métaphore d'un événement de la vie de notre héros.
C'est souvent le problème des histoires de Burns, d'ailleurs. La fin est trop souvent décevante. Dommage. Le potentiel était énorme.
== Avis pour les trois tomes ==
Ambiance bien lugubre. Monstres repoussants. Hallucinations débridées. Imagination fertile. On est réellement dans l'univers de Burns.
Si les deux premiers tomes s'avèrent excellents et nous présentent deux univers totalement distincts qui évoluent en parallèle et dont nous ne connaissons pas trop les tenants et aboutissants (même si on s'en doute un peu), le troisième tome déçoit par sa résolution. Finalement, ce n'était que ça? Au lieu de nous offrir une véritable histoire de science-fiction, Burns ne fait finalement que nous sortir une métaphore d'un événement de la vie de notre héros.
C'est souvent le problème des histoires de Burns, d'ailleurs. La fin est trop souvent décevante. Dommage. Le potentiel était énorme.
Beaucoup plus intéressant qu'El Borbah. On n'est pas encore rendu au niveau qui a propulsé Burns vers la gloire avec Black Hole, mais les quatre histoires courtes présentées ici démontrent toutes un aspect tordu propre à l'esprit de Burns qu'il continuera à pousser de plus en plus loin au fil de sa carrière.
Toutes les histoires sont agréables à lire, mais ma préférée est la dernière, celle où les jeunes se retrouvent en camp de vacances et que notre héros y fait la découverte du fantôme d'un gamin décédé il y a douze ans...
Pas extraordinaire, mais ça vaut le coup d’œil si d'autres BD de Burns vous ont plu!
Beaucoup plus intéressant qu'El Borbah. On n'est pas encore rendu au niveau qui a propulsé Burns vers la gloire avec Black Hole, mais les quatre histoires courtes présentées ici démontrent toutes un aspect tordu propre à l'esprit de Burns qu'il continuera à pousser de plus en plus loin au fil de sa carrière.
Toutes les histoires sont agréables à lire, mais ma préférée est la dernière, celle où les jeunes se retrouvent en camp de vacances et que notre héros y fait la découverte du fantôme d'un gamin décédé il y a douze ans...
Pas extraordinaire, mais ça vaut le coup d’œil si d'autres BD de Burns vous ont plu!
Si vous êtes fan de Charles Burns, que vous sortez de Black Hole ou de X'ed Out, par exemple, eh bien ne cherchez pas par ici. Ces vieilles histoires courtes de début de carrière ne présentent aucun intérêt. Tout le grotesque et le choquant des histoires à la Burns sont complètement absents, et notre catcheur mexicain mène de petites enquêtes qui sont certes un peu étranges, mais sans grande particularité. Pas de monstres, pas d'horreurs corporelles... rien. D'ailleurs, la couverture et la 4e de couverture sont trompeuses, car ce que vous y voyez n'apparaît jamais dans les histoires présentées. Nul.
Si vous êtes fan de Charles Burns, que vous sortez de Black Hole ou de X'ed Out, par exemple, eh bien ne cherchez pas par ici. Ces vieilles histoires courtes de début de carrière ne présentent aucun intérêt. Tout le grotesque et le choquant des histoires à la Burns sont complètement absents, et notre catcheur mexicain mène de petites enquêtes qui sont certes un peu étranges, mais sans grande particularité. Pas de monstres, pas d'horreurs corporelles... rien. D'ailleurs, la couverture et la 4e de couverture sont trompeuses, car ce que vous y voyez n'apparaît jamais dans les histoires présentées. Nul.
Dans la continuation du premier. Le scénario, quoique simple, demeure prenant. Manipulation et vengeance, on distille les sentiments humains à leur fonction la plus crue.
Les hommes ont la testostérone dans le tapis. Ce sont pratiquement des bêtes sauvages qui ne réfléchissent qu'avec la tête qu'ils ont entre les jambes. Et leurs poings. Ils sont tous enclins à se taper sur la gueule et quasi surhumains côté force. Les femmes fatales se servent de leur corps et de leurs charmes pour manipuler les hommes. Elles sont très souvent dans leur plus simple appareil. Tout est réduit à une dichotomie très primaire de l'homme et de la femme.
Et ça fait du bien. Dans un monde où tout est devenu sujet à la censure, Frank Miller s'en tamponne le coquillard et n'y va pas avec le dos de la cuillère. Certes, ça date de 1995, mais ça permet de voir à quel point le monde a reculé depuis à peine 30 ans.
Il n'y a pas de héros à Sin City. Juste des êtres humains crasses qui tentent de survivre tant bien que mal dans un monde qui les écrase. Une autre réussite.
Je n'aime pas trop la BD américaine en général, mais Frank Miller signe ici une BD qui va devenir un véritable monument du comics américain. L'histoire est simple, mais diablement efficace. La narration du personnage de Marv nous permet de vivre dans ses souliers. Les textes sont plutôt bons. Les dessins en noir et blanc sont superbes et accentuent le côté sombre, lugubre et hyperviolent de Sin City. Franchement, en 30 ans, ça n'a pas vieilli d'un poil (sauf, peut-être, pour deux ou trois commentaires qu'on qualifierait aujourd'hui de politiquement incorrects.)
Ça commence à dater... ou peut-être pas tant que ça, parce que hormis le nom du dictateur, la Corée du Nord a-t-elle changé un brin depuis?
Portrait fascinant d'un des pays les plus fermés du monde. La soumission du peuple face à son dirigeant est effarante, ce qui donne une belle perspective par rapport à nos pays soi-disant si imparfaits. C'est à se demander comment il peut même y avoir des entreprises étrangères qui envoient du monde en Corée du Nord??
Quoi qu'il en soit, le récit de Delisle est bien sûr teinté d'une bonne dose d'humour et réussit quand même à conserver une certaine forme de légèreté malgré le sujet. À lire si vous aimez le genre documentaire.
Un album que j'ai bien aimé. On ne cherche pas à injecter de l'humour de force comme c'est souvent le cas dans Donjon (même si l'humour demeure présent, bien sûr), mais on suit une histoire tragique qui tire à sa fin.
Il y a une certaine sérénité qui survole l'album, entremêlée de violence habituelle pour la série. Le dessin d'Aude Picault est simple, mais il se démarque bien. Ça fait plaisir de revoir Andrée dans une histoire beaucoup plus intéressante que celle qui lui a été donnée dans le tome 16.
Un bon album Donjon, ça faisait longtemps.
De la vieille SF à saveur humoristique. Le dessin de Bilal est beau, mais je trouve cette compilation d'histoires courtes complètement indigeste.
Tant de potentiel gâché par une fin en queue de poisson! En fait, même si l'on ignore l'aberration qu'est la dernière page de l'histoire, la fin de l'album ne connaît pas de réelle conclusion et le scénario part dans tous les sens. On a l'impression que la série aurait dû être plus longue, ou que Gabrion ne savait juste pas comment terminer son histoire. C'est franchement dommage, parce que jusque-là, c'était plutôt bon!
À noter, pour les fans de Théodore Poussin -- il apparaît dans cet album!
Je fais écho à l'avis précédent. Complètement nul. L'humour, si on peut appeler ça comme ça, est d'une simplicité sans nom et totalement dénué d'intérêt.
Un autre album plus que moyen dans les terres d'Ogon. Déjà à la base, je trouvais le scénario assez ordinaire, mais lors de la grande révélation juste avant la bataille finale, j'ai complètement décroché. Beaucoup trop saugrenue pour moi comme résolution.
J'aime Christophe Blain, je l'ai toujours dit. Par contre, ce genre de BD alarmiste environnementaliste ne m'intéresse pas. Mais j'ai quand même décidé de me lancer dans la lecture de celle-ci au vu des critiques aux positions diamétralement opposées.
D'abord, j'ai beaucoup appris. L'énergie est une ressource que l'on gaspille à un rythme effréné et il est certain que nous allons finir par frapper un mur. En fait, j'ai trouvé toute la vulgarisation sur l'utilisation des machines et les dépenses d'énergie en comparant hier à aujourd'hui assez fascinante.
Et oui, les arguments en faveur du nucléaire sont assez convaincants, ce qui ne me dérange pas vraiment, même si c'était certain que ça allait en faire rager plusieurs. J'ai plutôt été déçu par le coup de balai du revers de la main de l'hydroélectricité. Bon, peut-être qu'en France, les barrages hydroélectriques ne sont pas une ressource envisageable, mais quand même! Dans tous les tableaux chiffrés donnés par les auteurs, l'hydroélectricité est aussi performante que le nucléaire. Mais la BD aborde à peine le sujet et se concentre plutôt à démolir le solaire et l'éolien (peut-être avec raison?), tandis que le seul point négatif qu'on donne à l'hydroélectricité, au détour d'une case, c'est que "l'hydroélectricité noie des surfaces parfois considérables et perturbe les écosystèmes fluviaux.". Mais les catastrophes nucléaires qui ont déjà eu lieu (Tchernobyl, Fukushima), eh bien c'est tragique, oui, mais il est clair que ce genre d'accident est "impossible" en France! Même son de cloche pour les déchets nucléaires, étrangement relégués à quelques lignes.
Bon. Sinon, c'est le genre de BD qui va très mal vieillir, évidemment. En 2050, nous verrons bien s'il fait 50 degrés Celsius l'été en France et si le monde sera retourné à la barbarie. Les prédictions auront été soient trop pessimistes, soient réalistes, mais comme les technologies auront évolué énormément d'ici là, c'est une BD qui va perdre de plus en plus de sa pertinence au fil des années.
En 2050, si le monde existe encore, les gens liront encore Gus et Isaac le pirate. Le Monde sans fin, non. Ça démangeait Blain de l'intérieur de vouloir avertir les gens des dangers qui nous guettent, et tant mieux si ça a servi à quelque chose. À voir maintenant si les prophéties se réaliseront...
D'accord avec les avis précédents. L'ambiance est agréable, les dessins sont bons... mais l'enquête se termine brusquement de manière très décevante. Ça aurait pu être bien meilleur.
== Avis pour les trois tomes ==
J'ai A.DO.RÉ!!
Pourtant, la guerre n'est pas un sujet qui habituellement m'enthousiasme outre mesure. Mais Brüno et Appollo signent ici une trilogie remarquablement bien écrite, à la fois drôle, sérieuse, dramatique, et remplie de tension.
Si les auteurs avaient un peu manqué leur coup avec la deuxième partie du diptyque Biotope, ici le niveau se maintient jusqu'à la fin, même si, contrairement aux autres (si je me fie à la note moyenne), j'ai *légèrement* moins aimé le dernier tome.
Ultimement, j'ai vraiment beaucoup ri et je me suis attaché à ce duo d'agents secrets. Super!
Tome 1: 5/5
Tome 2: 5/5
Tome 3: 4/5
Le dernier! Enfin! J'avoue que j'ai dû me forcer un peu pour arriver à bout de cette série... les histoires ne sont pas assez bonnes.
Le gros problème que j'ai, c'est que Grégory utilise à peu près tout le temps les mêmes rouages. Encore une fois, on a une vieille légende et un élément "surnaturel", et encore une fois, c'est bien sûr tout simplement quelqu'un qui se déguise pour faire peur aux gens. C'est tout le temps la même chose!! Il y a en plus un problème de continuité dans ce tome que j'ai trouvé assez bizarre.
Sinon, on "casse le quatrième mur", alors que Fripounet lit "Tintin et les 7 boules de cristal" et que nos héros nous lancent : "Tu sais... si un dessinateur racontait nos aventures, ça pourrait être sympa! - M'oui... N'empêche, ce qui se passe dans la vie est souvent moins fantastique que les histoires de romans ou de bandes dessinées!"
Eh ben, justement. Si vos aventures avaient eu un peu plus de piquant, un peu plus de magie, peut-être se seraient-elles plus vendues? Le septième tome à paraître qui est mentionné en quatrième de couverture : "La sarabande des korrigans", ne paraîtra jamais.
Il fallait prendre son temps pour écrire des scénarios plus étoffés, plutôt que de sortir six tomes en moins de deux ans. Dommage.
Le cycle des Sudenne, toujours aussi mauvais.
D'abord, si j'étais Aylissa, j'utiliserais le Fitchell pour régner sur le monde! Fini! Ah, mais non, Dufaux ne s'en sert que pour faire avancer son histoire quand bon lui semble, sans logique aucune. Même remarque pour Seamus, qu'on continue de ballotter de gauche à droite sans aucune crédibilité.
Et les dialogues sont toujours aussi hyperboliques, sans nuance, sans subtilité, sans naturel, sans finesse, sans doigté... Le scénario toujours aussi simpliste. Le personnage du Cryblood (!?), quel manque de développement intéressant. Quel ajout inutile...
J'aime bien le cycle des Sorcières, finalement. C'est pas mal. Mais si vous aimez les Sudenne, mieux vaut relire le cycle premier...
Fripounet et Marisette se retrouvent dans un pays africain fictif où un coup d'État a éclaté et un dictateur a pris le contrôle... Comme toile de fond pour une BD pour enfants, il fallait le faire...
L'idée est intéressante, mais comme d'habitude, l'exécution laisse à désirer. L'identité du sorcier, par exemple, est prévisible dès son apparition. Les adultes continuent à se laisser berner trop facilement, etc.
Enfin, je ne sais pas si c'est le cas avec toutes les copies de ce tome 5, mais certaines pages sont mal imprimées. Le dessin derrière les phylactères est flou et brouillé. Bizarre.
Je ne pensais pas écrire de critique sur cet album, mais en lisant l'avis de Fradagast, j'ai changé d'idée.
J'avais plutôt un bon a priori sur l'histoire comme les deux autres avis plus bas, mais en lisant celui de Fradagast, j'ai dû me rendre à l'évidence qu'en effet, le scénario ne tenait pas la route.
Mais bon, c'est Istin qui est aux commandes... J'ai quand même trouvé l'album divertissant (contrairement à Elfes tome 34, par exemple), alors je mets deux étoiles, mais pour ce qui est de la cohérence du scénario dans l'univers d'Aquilon, on repassera...
Vingt-six ans. Vingt-six ans qu'il aura fallu pour que Fred termine cette histoire. Et ensuite, deux mois plus tard à peine, comme s'il était enfin soulagé de ce dernier fardeau qui lui pesait, Fred nous quitte...
Parce qu'en fin de compte, combien de pages auront été dessinées, au crépuscule de sa vie? Fred avait déjà dessiné une vingtaine de planches avant d'abandonner le récit toutes ces années, et les sept dernières planches de l'album sont extraites du « Naufragé du A »... Ça n'en laisse plus beaucoup.
Mais l'album est sorti. Il fallait qu'il sorte. Carburer à l'imagination, ce n'est pas toujours facile. Philémon passe très peu de temps dans le monde des lettres de l'océan, contrairement aux autres albums. Il cherche à y retourner, comme il l'a souvent fait, mais pour cette dernière fois, ça prend du temps. Le tunnel est sombre, la lumière s'éloigne...
Qu'importent vos préférences en BD, qui pourrait dire que Fred n'a pas réinventé le 9e art? Qui pourrait dire que Fred ne marche pas aux côtés des géants? Qui pourrait dire que Fred n'a pas inspiré une génération de lecteurs?
En préface, on apprend que Fred aurait dit ceci : « Je suis passé direct d’un hôpital à l’autre. Hop! J’avais l’impression d’être une balle de tennis noire, en deuil, qui passait d’un raquette à l’autre. Dans l’ambulance, j’étais furieux parce que je voulais absolument finir cette fameuse histoire, ‘Le train où vont les choses...’ »
Elle est finie, Fred. Elle est finie.
Merci.
Bof, bof, bof. Plus ça avance, plus c'est pareil?
La meilleure blague de l'album selon moi : "Salut, Georges..."
Je n'ai pas aimé.
D'abord, ce n'est pas complexe du tout, mais pas du tout. C'est tout simplement l'histoire d'un vol de documents qui doit mener à un attentat contre un train. D'un côté, il y a le gouvernement, et de l'autre, les rebelles.
C'est tout! On ne sait pas les rebelles se battent pour quoi. On ne sait pas s'ils sont vraiment les gentils dans cette histoire, ou si ce sont les membres du gouvernement qui prétendent s'être battus pour la paix. Tout ce qu'on sait, c'est qu'il y a deux côtés qui se battent pour une cause qu'ils croient juste.
Je n'ai jamais été fan de ces histoires qui laissent le lecteur dans l'ombre. De plus, j'ai trouvé que ça manquait cruellement de panache. Certes, il y a quelques retournements de situation, mais le récit ne sort jamais du carcan de son atmosphère oppressante qui ne présente que quelques personnages dont les buts demeurent obscurs jusqu'à la fin.
Et que dire de la traduction de Chopan, qui contient un nombre effarant de fautes de français?
Le livre (l'objet) est très beau.
Quel conteur que ce Gess.
Semblable au premier, mais plus structuré, plus simple. Peut-être parfois trop? N'empêche, j'ai beaucoup aimé ma lecture. Meilleur que le premier? Ça dépend. J'aime que les personnages aient des 'talents', et heureusement que 'la bête' a eu son histoire en fin d'album, parce que j'avais trouvé son passage trop rapide, justement. Si vous avez aimé le premier, vous aimerez le deuxième. Sinon, ce deuxième tome ne vous fera pas changer d'avis. Le dessin n'est toujours pas ma tasse de thé, mais il a le mérite d'être clair la plupart du temps.
Hâte de voir ce que Gess a à offrir pour le troisième!
Bon, allez. Un scénario d'Istin que j'ai aimé. C'est loin d'être parfait, bien sûr, mais l'histoire avait au moins l'avantage d'être assez originale! Un bon moment de lecture. Et que dire du dessin de Sébastien Grenier? Superbe!
Tellement, mais tellement mauvais. Je vous jure, Istin a perdu la main. C'est tellement mièvre, tellement peace & love, tellement moralisateur, tellement invraisemblable, tellement deus ex machina, tellement fouillis, tellement... mal écrit.
C'est sans compter les fautes de français (comme d'hab!) et en plus, des erreurs de phylactères! On a une bulle qui est présentée comme du dialogue provenant du personnage dessiné, mais qui est censée appartenir à la voix hors champ d'un autre personnage! Et on en a une autre sur une autre page dont l'extrémité pointe sur le mauvais personnage!
Zéro.
== Avis pour les trois tomes ==
Je n'ai jamais lu Jules Verne. Je ne connais que ses œuvres les plus connues par l'intermédiaire de films ou d'adaptations en BD. Je n'avais même jamais entendu parler des Enfants du Capitaine Grant.
Quelle surprise! Et c'était mal parti! Le prologue du premier tome a manqué de m'assommer tant je trouvais cette histoire de message reconstitué à partir de trois langues farfelue. Je me suis tout de suite dit que les histoires de Jules Verne avaient sûrement mal vieilli...
Que nenni! Quelle histoire pleine de rebondissements et d'aventures, bien écrite et intelligente de surcroît. Il est certain que Nesme a dû couper certaines scènes du roman, et ça se ressent, mais quand même, quel plaisir de lecture.
Il faut dire que le dessin de Nesme est vraiment superbe. Et moi, j'aime beaucoup les animaux anthropomorphes, alors c'est un plus pour moi!
Franchement, ça m'a donné envie de lire Jules Verne...
== Avis pour les deux tomes ==
Complètement déjanté! Le premier tome est tellement sauté que je n'ai pas pu m'empêcher d'être charmé par son côté audacieux. Ça m'a un peu fait penser à du Christophe Blain sur stéroïdes, au moins pour le premier tome.
Une sorte de sorcier immortel s'empare du corps d'un enfant pour essayer d'arrêter un démon qui transforme tout le monde en loup-garou. Tout ça se passe à l'époque des cowboys avec des tribus amérindiennes. Magie, humour décapant -- un shérif qui se promène l'entrejambe à l'air --, un gros cochon protecteur et une violence parodique mais brutale sont au rendez-vous.
C'est plutôt le tome 2 qui m'a déçu, sans toutefois être mauvais. Le ton change trop. Même si le voyage en train avec ses gens de la haute société qui parlent de l'origine du mot "con" m'a plu -- parce que c'est somme toute plutôt bien écrit tout ça --, on a l'impression que ça ne colle pas à l'esprit du premier tome. Mais surtout, on a ensuite une explication de plusieurs pages sur l'origine du démon, très verbeuse. Enfin, le combat final avec ledit démon est plutôt décevant. Le deuxième tome est moins violent, moins "fou" que le premier.
On ressort vraiment avec l'impression que les auteurs auraient gagné à faire durer leur récit sur trois tomes plutôt que de s'arrêter à deux. Quand même, on passe un bon moment de lecture. Si vous aimez le genre plutôt extrême, ça vaut le coup d’œil!
Mauvais! Une histoire enfantine et moralisatrice, des personnages qui expliquent absolument tout aux lecteurs comme s'ils étaient de petits enfants, des conversations sans intérêt, des péripéties farfelues... Ouf! Au secours...
Pas du tout aimé. En plus de la première moitié qui est incroyablement prévisible, l'histoire racontée à travers ces lettres est globalement peu intéressante. Notre infâme vicieux n'a pas grand-chose de palpitant à nous faire découvrir, finalement -- on s'endort plus que si on avait nous-mêmes lu les lettres du Chevalier! C'est sans compter les commentaires sociaux qui sont parfois complètement irréels... Le dessin de Guérineau est passable.
Déception totale.
Je cherche mes mots.
C'est bon. C'est définitivement bon. Mais un chef d’œuvre? Pas pour moi.
Le récit de Gess est assez original, même s'il est fondé sur une trame assez classique : un ancien tueur à gages qui se meurt se remémore sa vie. L'originalité provient du côté surnaturel que l'auteur donne au récit... par exemple avec l'Hypnotiseur, dont le visage n'est qu'un crâne, ou bien le talent de Gustave, qui parle toutes les langues du monde. Le voyage périodique dans les recoins de la conscience de Gustave donne également au récit une touche particulière qui est la bienvenue. Il faut dire qu'on ne s'ennuie pas. Même si le lecteur connaît la fin dès le début, Gess sait nous tenir en haleine en nous présentant la vie de son personnage. En plus, on cite en permanence du Baudelaire (et plus?) -- toujours du positif pour moi que la poésie en BD.
Difficile de mettre des mots sur ce qui ne fonctionne pas. C'est une question de ressenti. Je n'ai pas été transcendé par l'histoire. Même si je l'ai trouvée captivante, je ne l'ai pas trouvée palpitante. Même si j'ai passé un bon moment, elle ne m'a pas chamboulé. Honnêtement, c'est le genre de BD qu'il faudrait que je lise une deuxième fois pour voir si mon opinion ne changeait pas après coup. Je n'aime pas non plus le dessin de Gess, que je trouve souvent trop brouillon, malgré les couleurs qui apportent une dimension intéressante à la narration.
Une bonne histoire, donc. Originale tout en étant familière. Ça mérite une lecture. À vous de voir ce que vous en retirerez.
D'un point de vue graphique, c'est du 5 sur 5, facile. Le différent style de dessin qui s'impose quand les cauchemars apparaissent est superbe.
Mais côté scénario? C'est l'histoire de Lovecraft qui "vit" ses propres histoires, en quelque sorte. C'est à moitié biographique, à moitié cauchemardesque. Une très bonne idée qui s'amuse à confondre le mythe et la réalité, mais malgré le nombre de pages, tout se déroule un peu trop vite. L'histoire n'a pas le temps de respirer. On ne réussit pas vraiment à explorer la psychologie de Lovecraft.
Un album qui vaut tout de même le coup d’œil, si ce n'est que pour les dessins d'Enrique Breccia.
Euh... nul! Le scénario n'a aucun intérêt -- un homme doit marier quatre filles de roi afin de prévenir une guerre -- c'est de l'humour puéril, les dialogues sont pauvres, le dessin n'est pas fameux, la colorisation est horrible... Je n'ai pas lu le deuxième tome, mais d'après moi, l'histoire ne doit même pas se conclure et la série a probablement été annulée...
Définitivement meilleur que le tome 3, mais pas extraordinaire non plus. L'idée est bonne, mais les péripéties sont moyennes. Et franchement, la toute fin de l'histoire est un peu ridicule... Quand même, pas mauvais pour les plus jeunes.
Après avoir lu par hasard le tome 9, voici le tout premier.
D'abord, l'édition de 1992 que j'ai en main est affreuse. Énormément de fautes de typographie, des espaces manquantes, des tirets rajoutés pour les conversations, etc. C'est quoi ce délire d'avoir retouché au texte original? Je n'ai repéré aucune de ces erreurs dans la version de 1979 du tome 9, qui était parfait en tout point. Ça fait toujours rire, de voir qu’on savait mieux écrire en 1913 qu’en 1992, alors imaginez en 2024...
Sinon, j'ai trouvé ce tome moins intéressant que « Bécassine Nourrice ». Beaucoup de blagues axées sur le manque d’intelligence ou de jugement de Bécassine (une enfant ici) qui prend tout au pied de la lettre. J’ai parfois souri, mais j’ai trouvé que c’était toujours le même type d’humour qui se répétait tout le long du récit. Il y a quand même une ou deux scènes touchantes.
J’ai cru comprendre que chaque nouvel album de Bécassine faisait suite au précédent, alors d’un point de vue historique, pour comprendre les origines du personnage, l’album conserve un certain intérêt. Mais sinon, j’ai hâte de retrouver Bécassine adulte...
En lisant cet album, je savais d'avance que les critiques allaient être dithyrambiques. Un drame humain! C'est la recette parfaite : un père abusif, un enfant et une femme maltraités... ça parle aux gens, ces choses-là...
À moi aussi, d'ordinaire. Mais le scénario passe beaucoup, mais beaucoup trop de temps sur les délires d'espion du père qui sont beaucoup trop répétitifs. Le premier tiers de l'album, ce sont des histoires sur De Gaulle, etc. Encore et encore. Le deuxième tiers, c'est le fils qui reproduit le schéma de son père avec un ami.
Là où j'ai finalement accroché, c'est au dernier tiers. Quand le fils devient adulte et qu'il a fait sa vie et qu'il revoit ses parents de temps à autre. Les réactions du père face à son fils sont tragiques. La folie exacerbée par la vieillesse fait mal au cœur. C'est là que j'ai véritablement eu de la peine. Avant ça, le père me paraissait trop unidimensionnel. Son caractère manquait cruellement de complexité.
Très moyen dans l'ensemble. Le dessin de Gnaedig est également beaucoup trop simpliste à mon goût.
Dans le même genre qu'un "Paul". Le ton est très léger. Pascal veut bien paraître pour ses retrouvailles d'anciens compagnons de classe du secondaire (lycée) qu'il n'a pas vus depuis 10 ans. Même s'il a déjà une blonde (copine), il veut impressionner Alice qui est censée être là. J'ai quand même ri à quelques reprises.
Le problème, c'est que Pascal, le personnage principal, n'est pas super aimable, et que l'histoire traîne un peu en longueur. Certains concepts se répètent un peu trop. Et la fin est décevante. Pas désagréable, mais le récit manque un peu d'ambition selon moi.
(Je n'ai pas lu le premier tome.)
Dans le genre gags idiots en série, j'ai déjà vu pire. Mais comme dans la majorité des BD de cette catégorie, certaines blagues sont sympas, la plupart sont plutôt moyennes. Gros bof.
Ouais ben, c'est du Caza. C'est super beau, mais sinon?...
"Métropolitain Opera" est probablement la meilleure histoire du lot...
J'avoue que je n'ai jamais été vraiment intéressé par Paul, je n'y voyais pas d'intérêt. Mais j'ai été agréablement surpris par ma lecture de ce premier album. C'est léger, c'est drôle, c'est même parfois un peu triste... Un genre de BD qui fait du bien à lire, un beau matin ensoleillé avec un café à la main...
Je découvre Bécassine avec cet album, et j’ai adoré!
D’abord, il faut dire que cet album date de 1922, alors il a déjà plus de cent ans!
Est-ce que c’est le genre de BD à découvrir pour un lecteur d’aujourd’hui? Dans la très grande majorité des cas, non! En fait, Bécassine ressemble plus au roman illustré (ou la nouvelle illustrée) qu’autre chose, et pas dans le sens moderne du terme, où n’importe quel pavé est un « roman graphique », quelle prétention. Ici, on n’a droit à aucun phylactère – ce sont des paragraphes qui accompagnent chaque dessin.
Et l’histoire est très anecdotique : on suit Bécassine dans sa vie de tous les jours qui raconte, dans ce cas-ci, son rôle de nourrice et ses contrariétés. C’est souvent humoristique, mais encore, pas au sens moderne du terme. Je me demande si les gens de l’époque riaient à gorge déployée en lisant Bécassine… En tout cas, moi, ça m’a surtout fait rire et sourire non seulement à cause des expressions et du vocabulaire de l’époque, mais aussi à cause de la différence incroyable de mentalité qu’on retrouvait alors.
En effet, c’est une excellente façon de découvrir les coutumes et les mentalités du début du 20e siècle. Si vous aimez l’Histoire, un vrai trésor que Bécassine. Si vous aimez le français parfois impeccable, parfois argotique et parfois désuet, un vrai trésor que Bécassine. Même le dessin est surprenamment bon et agréable. Je vais assurément me mettre à la recherche des autres albums.
Houlà, on rajeunit, ici!
Je ne sais pas pourquoi, mais on a l'impression que Grégory a fait de ce troisième tome une histoire pour les plus jeunes encore. Il y a beaucoup plus de péripéties "rigolotes", comme Fripounet qui dévale une pente en vélo à toute allure et en évitant tout, causant des accidents, etc. On a aussi un personnage qui rappelle constamment au lecteur que des enfants, ça peut mettre son nez là où il ne le faut pas, qu'il espère que les enfants ne viendront pas contrecarrer ses plans, etc. Non, mais... De toute façon, l'histoire est en elle-même beaucoup moins intéressante que celle du tome précédent.
À partir de ce tome-ci, c'est Christian Goux qui est aux dessins. Et si le dessin n'est pas mal non plus, je ne comprends pas pourquoi il a complètement changé le design de Fripounet! Ce n'est plus le même garçon! Même du point de vue de sa personnalité, il est devenu beaucoup plus vantard et narquois.
Non, décidément, si les albums avec Goux continuent sur cette lancée, ce ne sera pas fameux...
Meilleur que le premier!
D'abord, cette histoire est la suite du premier album, et le fameux chromotographe que je trouvais sous-utilisé dans le premier tome obtient enfin la place qui lui revient. Le scénario est bien rythmé, et l'histoire est nettement plus palpitante que dans le premier tome. Un certain voleur surgit du passé (ou est-ce un imposteur?) et se remet à commettre des crimes semblables à ceux qui l'avaient rendu célèbre. Nos deux héros sauront-ils l'arrêter?
Il est certain qu'il ne faut pas s'attendre à une grande subtilité dans le scénario ou au plus grand réalisme dans une BD de ce type pour les jeunes. Nos deux héros sont d'ailleurs souvent plus débrouillards et plus intelligents que les adultes qui les entourent, ce qui n'a pas de sens.
Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé que Grégory nous offrait ici une belle aventure jeunesse. D'ailleurs, le dessin de Gremet est toujours aussi agréable. Allez savoir pourquoi il donne sa place à un autre à partir du troisième tome...
Assez nul dans l'ensemble. Quelques gags corrects, mais encore...
Le meilleur gag de l'album : "Nous irons tous au paradis...".
Ouf, encore moins bon que le tome #2. Vraiment, pas une seule blague ne m'a vraiment plu. La toute dernière, "Pauvre petite fille riche", est probablement la seule que j'ai trouvée correcte.
Ouf, quel titre pour une série, n'est-ce pas?
Je n'ai pas lu le premier album, auquel celui-ci fait suite, mais l'histoire se lit bien en "one-shot". On retrouve des personnages fictifs dans une réalité historique, c'est-à-dire pendant la crise congolaise qui opposa le gouvernement de Milongo à l'armée.
Arthur est un Français qui vit au Congo et qui est du côté de ceux qui tiennent à la démocratie, mais même s'il est le personnage principal, il subit les événements plutôt qu'il n'y participe vraiment. C'est assez tranquille, en fait, comme récit. C'est un genre. Il faut aimer la région et son histoire pour véritablement apprécier.
J'imagine que la série ne s'est pas trop vendue, parce qu'en quatrième de couverture, le troisième tome annoncé n'est jamais paru...
Je ne comprends pas trop les critiques ultra-positives.. c'est assez sommaire comme intrigue, non? Pas désagréable, mais je m'attendais à quelque chose d'un peu plus... développé.
Oua, bah. C'est un genre d'humour, hein.
Le dessin de Maëster est très bien -- même si ça rappelle la caricature de politicien dans un journal -- ça colle parfaitement au genre parodique et il ne lésine pas sur les détails.
Si vous connaissez la pléthore de films parodiés dans l'album, c'est sûr que c'est encore meilleur. Malgré cela, ce n'est pas mon genre d'humour. Je comprends qu'on puisse aimer, mais pas pour moi!
Le dernier Philémon avant le dernier!
En effet, je ne sais pas si Fred planifiait encore écrire Philémon après cet album, mais il aura fallu plus de 25 ans avant qu'un dernier album ne voie le jour, juste avant sa mort.
D'ailleurs, la toute première phrase de l'album est la suivante : "...Et voilà, oncle Félicien, voilà toute l'histoire..." Au-delà du sens premier qui relate en fait que cet album fait directement suite au précédent, Fred envoyait-il un sous-entendu? Voilà, Philémon est arrivé au bout de son histoire. C'est fini.
Quoi qu'il en soit, j'hésite entre un trois et un quatre étoiles pour ce "dernier" tome. D'abord, c'est probablement le Philémon le plus complexe que la série a connu jusqu'à maintenant. C'est également le plus verbeux. L'histoire débute de manière assez traditionnelle pour un Philémon, mais lorsqu'entre en jeu le démon, ça vire à gauche. Toute l'idée de l'histoire tourne autour de ce peintre qui peut emprisonner ceux qu'il peint dans une toile, ce qui mène à des situations intéressantes.
D'ailleurs, le démon lui-même a sa propre histoire à conter, celle de sa rencontre avec ledit peintre. C'est étonnamment long, comme récit, et assez unique pour l'univers de Philémon. Ensuite, le monde de la toile avec ses couleurs est superbe. Et quand on arrive au peintre qui s'est peint lui-même en bleu et tout le tralala, on se rend compte que Fred n'a pas hésité à appliquer de nombreuses couches de couleurs à son scénario.
Les jeux de mots ici nombreux ne sont pas toujours les plus originaux, mais comme conclusion pour Philémon, cet album est réussi.
J'ai peut-être souri... deux fois, sur l'ensemble de l'album. L'idée que les bébés raisonnent comme des adultes est intéressante (ça rappelle le chef-d’œuvre qu'est Calvin & Hobbes, en quelque sorte), mais franchement les gags sont très souvent d'une banalité déconcertante.
Le point positif de cet album, ce sont les dessins avec ses perspectives, comme le labyrinthe de cases, par exemple. Mais sinon, j'ai trouvé le scénario trop foutraque. Ça part dans tous les sens -- comme c'est souvent le cas dans Philémon, me direz-vous -- mais je n'ai pas été emballé par le scénario cette fois-ci. On a droit à une succession de saynètes qui souvent n'apportent rien du tout au récit.
Traitez-moi d'inculte si vous le voulez, mais je n'ai vraiment pas adhéré à cette histoire. Désolé M. Leroux. Les raisonnements sont souvent trop simples et à la fois abracadabrants -- le genre d'enquête impossible à déduire et à prédire puisque les conclusions sont beaucoup trop invraisemblables. D'ailleurs, étrangement, il y a quand même un nombre impressionnant de fautes de français dans cet album...
== Avis pour les deux tomes ==
Je n'avais pas beaucoup aimé "La Bête du lac", du même auteur. Mais si j'ai ici décidé de donner à Lapierre une seconde chance, c'est bien à cause du dessin magnifique qu'on retrouve dans ces deux albums. On dirait de la peinture ou des fresques, c'est très joli à regarder. Ajoutez-y de la magie et des créatures mythologiques, et le visuel est superbe.
Mais voilà, le positif s'arrête à peu près là. Lapierre met en scène son sujet de prédilection à l'avant-scène, c'est-à-dire les Amérindiens en Nouvelle-France. Grâce à son côté fantastique, le tout aurait pu être très bon. Malheureusement, le fil narratif est ténu. Les situations s'enchaînent un peu aléatoirement, et comme pour La Bête du lac, l'humour omniprésent vient un peu gâcher l'ambiance. J'ai trouvé le scénario trop saccadé, mal développé.
Les leçons de morale, philosophiques et sociétales sont également simplistes, sans compter parfois contradictoires. Les dialogues ne sont pas particulièrement palpitants non plus. De plus, la fin du deuxième tome annonce une "fin de l'épisode", mais la suite n'existera jamais. Grosse déception pour moi encore une fois, alors qu'avec un dessin comme celui-là, j'aurais vraiment aimé pouvoir en dire autrement. Hélas...
== Avis pour les 4 tomes ==
J'ai lu cette série sans jamais savoir que c'était un prélude à "Le Sang du dragon". En fait, à la fin du tome 4, je me suis dit : "????????". Il n'y a pas de conclusion! Absolument rien dans le livre n'indique que la suite se trouve dans la série de laquelle celle-ci est tirée! Heureusement que je l'ai appris, parce que...
Du vieil Istin! Avant le succès monstre d'ENOMOA (Elfes, etc.), Istin touchait déjà à son sujet de prédilection préféré : le fantastique. Histoire de pirates mêlant magie et sorcières, l'histoire sait définitivement capter notre attention. En bref, le capitaine Hannibal part à la recherche des larmes d'Odin pour y découvrir le secret de l'immortalité pour sauver la femme qu'il aime. Le but est égoïste à souhait, car il apportera maints malheurs à son entourage en voulant assouvir ce désir.
Les personnages sont intéressants, l'intrigue avance à un rythme soutenu, les dessins de Créty sont satisfaisants... Et je dois dire que la scène de vampires dans l'auberge dans le tome 2 m'a énormément rappelé le film "From Dusk Till Dawn" de Robert Rodriguez. Une bonne chose!
Je dois dire par contre que la régularité laisse à désirer. Les deux premiers tomes utilisent une certaine typographie, et dans le tome 3 elle est complètement changée pour quelque chose de super laid, plus difficile à lire. Le tome 4 ramène une police plus potable mais elle est quand même moins belle que dans les deux premiers tomes. Je ne comprendrai jamais ces maisons d'édition... Suis-je vraiment le seul qui remarque ces divergences? C'est sans compter les erreurs, comme une même phrase qui revient dans deux phylactères successifs, par exemple... Soleil!
Bon, il semblerait qu'il faille que je lise le Sang du dragon, maintenant...
Ah, Cupidon. J'avais cet album dans ma jeunesse et c'est d'ailleurs le seul album de la série que j'ai lu. Je suis retombé dessus l'autre jour de manière fortuite et je n'ai pas pu m'empêcher de me relancer dans cette lecture, par pure curiosité.
C'était bel et bien comme dans mes souvenirs. Une série de petits gags d'une ou de quelques pages chacun, rien de plus. Cupidon tire ses flèches sur différents humains, animaux... ou objets, et des situations cocasses s'en suivent. Comme toutes les séries de gags en série, certains font sourire, plusieurs sont très médiocres.
J'ai de la misère à croire que Cauvin et Malik ont pu faire durer la série pendant 23 ans, parce que ça doit devenir terriblement répétitif. Je vois que ma bibliothèque de quartier les possède presque tous, je me lancerai peut-être dans leur lecture, juste pour voir. Quoi qu'il en soit, cet album-ci est plaisant, mais sans plus.
N'importe quoi... Le seul album écrit par Louis Pilon et on peut voir pourquoi. Les scènes se succèdent sans réelle logique, les personnages interagissent sans réelle intelligence... Dire qu'en quatrième de couverture ils annonçaient deux albums supplémentaires à paraître...
Je n'avais jamais lu une aventure de Fripounet et Marisette, que je ne connaissais pas du tout. Pour moi, une bonne BD jeunesse doit aussi savoir plaire aux adultes, mais il reste que c'est difficile de juger une BD qui s'adresse aux jeunes de 8-11 ans (selon l'éditeur) et pour laquelle on n'a aucune nostalgie.
C'est une sorte de petite enquête où nos deux héros doivent sauver le professeur-inventeur chez qui ils passent l'été de fripouilles qui tentent de lui voler sa machine révolutionnaire. Justement, le titre fait référence à cette machine qui peut analyser un objet et présenter la mémoire de l'objet pour ainsi voir dans le passé. Malheureusement, ce concept est cruellement sous-exploité ici, le gros de l'histoire se concentrant sur les péripéties entourant les méchants.
Le dessin de Roland Gremet est agréable, et l'album plaira peut-être à un certain groupe d'âge, mais l'intérêt que présente le scénario pour un adulte est très limité.
Plutôt bon, en fin de compte!
J'étais sceptique à l'idée de ces anciennes races qui doivent s'unir contre les humains dès qu'elle fut annoncée : les gros et méchants humains contre d'autres races est un sujet tellement éculé dans le monde du divertissement que je n'avais aucune attente. En plus, dans ENOM (qu'on doit désormais appeler ENOMOA pour Terres d'Ogon et Guerres d'Arran), les gros méchants rois têtes chaudes sont tellement légion que blahhhh!
Ce qui sauve l'ensemble de la médiocrité, ici, c'est que du côté des humains, il y a des personnages qu'on a connus et qu'on aime qui se battent du côté des méchants... enfin, en partie. Les mages sont toujours contraints d'être méchants (Shannon), mais si Istin et compagnie peuvent faire de personnages précédemment gentils se battre du côté des humains, on va vraiment avoir quelque chose de plus complexe et de moins manichéen. Ça reste à voir.
Sinon, le scénario est relativement bien écrit (malgré les fautes de français, ENCORE, qui sont monnaie courante chez Soleil, contrairement aux bons réviseurs, paraît-il), et les enjeux sont intéressants à suivre. Les personnages sont nombreux, mais la plupart ont un rôle important à jouer (pas sûr pour Hidden le gobelin). Et bien sûr, faire monter le nombre de planches à 72 au lieu de 52, c'était une excellente idée. Le dessin de Cossu est également très bon, à ne pas oublier.
À noter par contre que ce genre de "crossover" va surtout plaire à ceux qui connaissent déjà les séries de l'univers d'ENOM. Si vous n'avez jamais lu autre chose dans cet univers, l'intérêt sera limité.
Si le niveau est capable d'être maintenu et que les auteurs ne gâchent pas tout... le potentiel est là pour la suite!
Patrice Louinet, directeur de la collection et auteur des cahiers que l'on retrouve en fin d'album, souhaite vraiment que vous sachiez que cette histoire est complexe! Qu'elle renferme nombre de subtilités! Qu'elle s'inscrit comme suite d'"Au-delà de la rivière noire"! Et surtout, surtout, qu'elle est sûrement sous-estimée parce qu'elle ne contient pas de femmes à poil! C'est pour cela que l'histoire est géniale, mes amis! Pas de femmes à moitié nues! En plus, Conan s'efface par rapport aux autres personnages principaux!
Avez-vous bien compris? Cette histoire de CONAN est l'une des meilleures parce qu'elle ne ressemble pas à... CONAN!
Non, mais... Louinet a-t-il autant honte de Conan que ça? Lui, le grand spécialiste de Conan, semble avoir tellement honte du personnage et du magazine Weird Tales! Louinet me fait penser à ceux qui tentent désespérément de trouver un côté moderne, plus politiquement correct à de vieilles histoires, parce qu'autrement ils en ont honte. Sauf que, flash spécial, le sexe vend et vendra toujours. Si, si, même aujourd'hui.
Ceci étant dit, il est vrai que le scénario est assez intéressant et qu'il présente des relations interpersonnelles plus poussées qu'à l'habitude. Mais j'ai quand même eu l'impression de lire un livre à moitié terminé. La bête noire ne sert finalement pas à grand-chose, si ce n'est d'un point de vue psychologique pour expliquer le profil d'un personnage. Ça déçoit, n'en déplaise à Louinet. Le dessin de Masbou, que j'avais beaucoup aimé dans 'De Cape et de crocs', est ici assez repoussant quand on regarde les visages humains. J'espérais mieux. (Sans compter les fautes de "français", comme "cimmérien" écrit avec un seul 'm'...)
L'histoire en soi présente un intérêt certain, mais il est vrai que ça fait moins Conan que d'habitude. Ça ravira peut-être ceux qui ont honte du personnage créé dans les années 1930, mais pour les autres, vous risquez d'être déçus.
Un Lucky Luke à saveur homosexuelle. Pas étonnant, c'est König l'auteur. Le dessin de la couverture nous montre déjà la... euh... bosse dans les pantalons de Lucky Luke, et elle sera là pour y rester. Si vous voulez lire un album de Lucky Luke aux couleurs de drapeau arc-en-ciel, ne cherchez pas plus loin.
- L'histoire débute à Straight Gulch (le ravin des hétéros).
- Le personnage de Bud a gardé des moutons sur "Bareback Mountain" --> une référence à Brokeback Mountain, bien sûr, mais "bareback" en anglais est aussi un terme pour désigner les relations sexuelles non protégées... (!)
- Un autre personnage traite Bud de "salopette", lui parle de ses "tétons bien roses" (ce qui serait perçu comme sexiste s'il parlait d'une femme, mais pour un homme ça va, bien sûr. La couleur des tétons revient d'ailleurs souvent dans l'album), et se fait ensuite dire "C'est pas comme ça qu'on branche une salopette!"... Ce mot, "salopette", revient lui aussi souvent dans l'album.
- En donnant du chocolat suisse : "Mais ne mordez ni ne mâchez! Sucez seulement! Vous sucez trop vite, mes amis! Savourez le fondant moelleux, le... - "J'ai tout avalé!"
- Lucky Luke : "Ma crème n'a pas tourné au beurre, mais j'aimerais la battre ailleurs quelques jours".
Bon, vous voyez le genre? Et je suis seulement rendu à la page 14! C'est très explicite comme dialogues, et ça continue comme ça pendant tout l'album... Je ne pourrai pas lister tous les exemples, on n'en finirait plus. J'imagine que l'éditeur à mis son veto pour que ça ne bascule pas carrément en fantaisie érotique d'un point de vue du dessin, mais du côté des dialogues, les références à des concepts sexuellement explicites, surtout gays, sont répandues tout le long du récit.
Voici quand même quelques autres exemples susceptibles d'échapper au lecteur francophone ou que j'ai trouvés particulièrement... extravagants.
- Les personnages vont à "Dandelion Valley", le terme "dandelion" étant de l'argot pour désigner du sexe oral sur un organe masculin.
- Calamity Jane a un rencard avec "Sitting Butch", "l'hommasse qui s'assoit",
- Calamity Jane a appris aux vaches à poser pour la photo en montrant leur pis...
- Un indigène dit : "Autre visage pâle avoir belle ligne poils, du nombril jusqu'au..."
- "Pourquoi les sous-vêtements?" - "À cause du long john!" --> Des long johns, ce sont des caleçons longs, mais aussi bien sûr, un terme argotique pour désigner un long p...
- Joe Dalton veut "astiquer la vanité" de Lucky Luke.
- Lucky Luke dit : "Les cow-boys devraient coller la main plus souvent sur le long john de leurs collègues!"
- Sitting Butch, la chef amérindienne, dit : "Maintenant, moi étaler Calamity dans herbes hautes et lui écarter cuisses!"
Et il y a même une référence à Gus de Christophe Blain!
Mais bon, pour ceux qui disaient que certains des autres albums n'avaient rien à voir avec Lucky Luke, celui-ci n'a certainement pas grand-chose à voir avec Lucky Luke. C'est la définition même d'une fanfiction que Lucky Comics a accepté de publier! Le dessin de König est plaisant, mais pas une BD pour moi, ni pour les plus jeunes!
Waouh, la note est basse, ici! Pourtant, pour moi, cet album est très semblable à celui de Bouzard... le même genre de parodie, sauf que le dessin de Mawil est plus agréable quand même, non? Prenez, par exemple, la dernière case de la page 55... ça aurait mérité une page pleine!
Bon, sinon, Lucky Luke qui fait du bicycle (vélo), c'est, euh, particulier. On comprend, avant même d'avoir lu la biographie de Mawil en fin d'album, que l'auteur est un grand fan de vélo, juste par ses dessins. Les péripéties que vit Luke avec son vélo sont, bien sûr, complètement farfelues, un peu comme un film d'action des années 80. Il faut "suspendre son incrédulité" un peu beaucoup, pour reprendre une expression anglaise.
Pas mauvais, mais bof.
Quel est le propos de ce livre, au juste? Que Lucky Luke est sénile?
Ce que je trouve particulièrement étrange, c'est que ET cet album ET le deuxième album de Matthieu Bonhomme font une référence extrêmement similaire. Dans "Wanted Lucky Luke", il y avait une ligne que j'ai trouvé particulièrement farfelue. Quand Luke rencontre le fils de Phil Defer, ce dernier lui dit : "Quand on tire plus vite que son ombre, ce n'est pas de la légitime défense. C'est une exécution!"
Et tiens donc, dans l'album de Bouzard, Luke rencontre Phil Defer (!)... et Luke lui dit : "Est-ce que toi, tu tires plus vite que ton ombre? Vas-y, dis?" Bon, soit la coïncidence est incroyable, soit dans l'album de Phil Defer dans la BD originale il y avait vraiment une référence à Luke qui tire plus vite que son ombre... (je ne sais pas, si je l'ai lue, ça fait trop longtemps). Mais quand même!
Bon, sinon, dans l'ensemble, c'est une parodie des albums de Lucky Luke. On aime ou on n'aime pas, le dessin y compris, très caricaturé. Pas mal, mais bof.
Semblable au premier dans le style.
Bonhomme emploie un peu les mêmes véhicules que dans son premier album. Par exemple, les trois sœurs qui cherchent à embrasser Lucky Luke mais qui n'y parviennent pas, c'est un peu comme Luke qui essaie de fumer dans l'autre album. On revient même sur cette envie de fumer, et cette fois on s'en moque carrément, avec les personnages qui disent à Luke qu'il tient une fleur dans sa bouche au lieu d'un brin de paille. On fait beaucoup plus de références à d'autres personnages de la série mère également.
J'ai aimé le rôle des sœurs dans l'album, et que tout le monde veuille s’approprier Luke pour différentes raisons. Finalement, on a encore droit à un album plutôt divertissant, sans toutefois être à tout casser.
Confession : je n'ai jamais été un grand fan de Lucky Luke. Dans ma jeunesse, entre les Schtroumpfs, les Tintin, les Astérix et les Spirou, Lucky Luke était de loin la BD que je trouvais la plus ennuyante. Il faudrait que je les relise aujourd'hui, mais je n'arrive jamais à trouver la motivation pour le faire. Par contre, j'aime quand des auteurs peuvent créer leur propre version d'un personnage emblématique, alors je me lance dans la lecture des Lucky Luke vu par...
J'ai trouvé cette histoire de Matthieu Bonhomme divertissante, il y a avait de bonnes idées. Par exemple, cette envie de fumer de Luke qui n'y parvient jamais, un joli clin d’œil à l'évolution de la BD. Sinon, j'ai trouvé le scénario beaucoup trop prévisible. C'est du vu et revu, ce genre d'histoire, et ça m'a même un peu fait penser au premier Tyler Cross.
Bon moment de lecture, mais ça ne casse pas ma baraque, quand même.
Superbe album!
Ici, Fred se joue des saisons et il y a un véritable vent de poésie qui balaie l'album, tant dans les dessins que dans les couleurs. L'alternance des couleurs dominantes qui changent au fil des pages et des saisons est très réussie. Par contre, certaines pages doubles laissent fortement à désirer (notamment les deux [quatre] premières).
Sinon, cette histoire de feuille qui doit passer l'hiver et de dérèglement temporel avec un Philémon qui se retrouve dans l'histoire même qu'il est en train d'écouter... super! Les soldats du printemps et les rois-soleils et la froidure et le givre et la recherche de l'Hiver... super! Et puis, enfin, on nous raconte un peu l'origine de la connaissance du monde des lettres de l'oncle Félicien.
Tout cela donne l'une des, sinon la plus belle histoire de la série pour moi jusqu'à maintenant!
Encore une histoire de zombies? J'ai préféré les personnages ici à ceux des deux albums précédents, moins enclins à se confondre en insultes juvéniles à tout bout de champ. L'histoire est classique, mais l'ensemble se tient bien. Le dessin de Benoît est correct, mais le dessin de la page couverture ne semble pas être de lui tant le niveau est différent (même si c'est de lui aussi, semble-t-il).
[Mini-avis]
Le dessin de Sierra est bon, mais c'est tout. Humour puéril persistant mais la farce n'est pas drôle, scénario falot et personnages peu intéressants sortis tout droit de "Conquêtes", c'est-à-dire le même genre de copies carbone que Jarry nous ressort tout le temps. Zéro.
[Mini-avis]
Abasourdi par la pauvreté des dialogues et du scénario dans cet album. Très mauvais. Zéro.
Encore un Philémon moyen pour moi. D'un point de vue scénaristique, ce n'est pas très intéressant. Par contre, le visuel est beaucoup plus accrocheur qu'il ne l'était dans l'album précédent. On a même droit à un chanteur qui est pris dans son tube... C'est monnaie courante, pour Fred, de rendre littéralement de manière visuelle une expression métaphorique. Parfois, ça donne de bonnes idées, parfois, on se dit que c'est du déjà vu. Un album pas complètement dénué d'intérêt, surtout grâce aux yeux de la chatte et d'une révélation inattendue sur les soleils, mais le final avec les queues du chat ne m'a pas convaincu.
De loin l'un des albums que j'ai le moins aimés! On passe vraiment d'une scène à une autre sans véritable cohésion, avec quelques allusions au monde réel, par exemple les grévistes qui se butent aux "plantes répressives", qui ressemblent aux forces de l'ordre...
L'amnésie de Philémon était une bonne idée, mais ça ne mène nulle part. L'ivrogne qui retrouve et reperd la mémoire au fil des bouteilles, bof. Le marchand de souvenirs et son bla-bla métaphysique, bof. Sinon, j'ai bien aimé la neige qui remonte et l'arrivée dans les nuages, mais ensuite l'histoire des anges-clowns, encore bof!
Soit je me lasse de ces histoires qui finissent par toutes se ressembler, soit Fred commence à manquer d'idées.
Énième BD au style minimaliste avec pseudo-thriller en arrière-plan. Elle crie à tue-tête : "Regardez-moi! Je suis une œuvre d'art!" D'abord, non seulement le dessin est très minimaliste, peu coloré, mais le scénario aussi, malheureusement. Il ne se passe pas grand-chose, pour être honnête. Méditation profonde sur la psyché de ses personnages? C'est ce que l'auteur veut nous faire croire. Mais ce genre de trame où des étrangers se croisent dans un coin reculé de campagne à l'ambiance oppressante est loin d'être originale. La fin est peut-être surprenante, mais c'est trop peu. Moi, j'ai trouvé l’œuvre ténue et vide de sens.
== Avis pour la série ==
Positif : accrocheur. Difficile de ne pas vouloir terminer la série quand on la commence, si ce n'est que pour voir comment cette petite bande de voyous va s'en sortir. Il y a les adultes, avec leurs failles, et les jeunes, avec leurs failles. Sorte d'histoire de zombies mais avec des créatures à fourrure blanche qui ont décimé une grande partie de l'humanité, ce genre de thème est toujours facile à développer et à rendre intéressant -- vous n'avez qu'à regarder le nombre incalculable de jeux vidéo ou de films/séries télé qui font leurs choux gras des histoires de zombies... eh bien ici c'est assez pareil, et ça fonctionne plutôt bien.
Négatif : d'abord, les éditions Paquet. Ils proposent souvent des trucs "de luxe", mais attention à ne pas être abandonnés en cours de route!! (Voir : La Malédiction des sept boules vertes; Bob et Bobette Amphoria) C'est sans compter les nombreuses fautes de frappe et de français que l'on retrouve dans leurs séries, y compris celle-ci.
Autrement, je n'ai pas trouvé tous les dialogues ou réactions des personnages très réalistes. J'aurais aimé voir autre chose que la seule colonie qu'on nous présente et en apprendre plus sur le monde qui entourait la colonie. Le dessin hyperplat fait à l'ordinateur est acceptable mais c'eût été mieux sur papier, bien sûr.
Je suis un peu surpris des critiques dithyrambiques sur cette série... ou pas. C'est du fast-food facile à digérer.
Correction : il y a bel et bien une "suite" (du moins avec les mêmes personnages) en néerlandais! Ça s'appelle "De Kronieken van Amoras" et au moment d'écrire ces lignes, il y a déjà 13 albums qui sont sortis!
L'un de mes albums préférés!
D'abord, nos héros se retrouvent dans le monde des lettres par accident : ça faisait longtemps. Ensuite, le monde du 'U' est bien sûr lui aussi unique, mais il semble mieux défini. Des élites aux longues oreilles, des artistes rebelles, des guerres de canassoncanons contre des garde-colonnes, un bateau qui carbure à l'alcool, des soirées mondaines...
Le dessin m'a certes paru plus brouillon qu'à l'habitude sur certaines pages, mais certains dessins présentent de belles perspectives. Même les couleurs semblent être plus variées qu'à l'accoutumée. Par contre, Fred qui remplit ses pages en agrandissant le même dessin que l'on vient de voir, ça fait déjà longtemps qu'il fait ça.
Autrement, Fred fait le même genre d'humour qu'il a toujours fait (les artistes qui planent... littéralement!), mais sinon cette histoire m'a paru plus focalisée sur le monde du 'U' et moins encline à passer du coq-à-l'âne que dans d'autres albums. Le manque de cohésion, moi, je ne le vois pas; à l'inverse, je trouve que c'est tout le contraire!
Cet album est passé très près de devenir mon préféré, mais comme c'est souvent le cas dans Philémon, rendu à peu près à la moitié, l'intérêt de l'histoire s'est graduellement éteint en crépitant.
Au départ, j'ai beaucoup aimé cette histoire de déluge dans le monde des lettres de l'Atlantique. Il pleut tout le temps et il y a un côté particulièrement sombre à l'histoire. J'aime cette idée de seau qu'il faut utiliser pour écoper l'océan. Fred revient également en force avec ses images de synthèse ici, et ce n'est pas plus mal. Le retour de Vendredi est également bienvenu, même s'il a gagné une personnalité légèrement... colérique.
Là où j'ai décroché, c'est lors de l'apparition du Trompomp, sorti de nulle part et qui vient sauver tout le monde. Ce n'est pas la première fois que Fred emploie des ressorts aussi faciles, mais c'est toujours aussi décevant. Ensuite, toute la section avec la Mort m'a aussi laissé de marbre, avec des dialogues beaucoup moins recherchés dans l'ensemble, malgré quelques bonnes trouvailles.
Une excellente première moitié et une décevante seconde, voilà ce qui résume cet album pour moi.
== Avis pour la série ==
Une sorte de version inférieure de 'De Cape et de crocs'. D'accord, le sujet est assez différent, mais les ressemblances sont aussi nombreuses. Animaux qui parlent, sorte de texte parfois poétique, écriture ciselée, contexte moyenâgeux, quête d'amour...
Pourtant, la série ne m'a pas autant emballé. C'était certes divertissant, mais sans vraiment m'épater comme l'avait fait l'autre série légendaire d'Ayroles. J'ai parfois bien ri, et les dessins de Maïorana sont très bien (sans toutefois égaler ceux de Masbou), mais je suis ressorti avec un sentiment de déjà vu malgré le sujet assez unique. L'ogre qui est finalement un gros nounours gentil, par exemple, ou encore le prince vantard qui finit par découvrir l'humilité à travers ses péripéties, ce n'est pas nouveau, même pour les années 90.
Quoi qu'il en soit, ça vaut au moins le coup d'une lecture. Mais en ce qui concerne le message pas trop subtil de la sorcière qui nous somme d'acheter tous les albums, à vous de voir...
Personnage quelque peu oublié en BD, ou pas tant que ça, puisqu'en 2018 Soleil Productions a tenté de relancer les aventures de Joseph Rouletabille en publiant une réécriture des trois premières enquêtes du célèbre journaliste.
Je veux bien être indulgent pour les histoires plus vieilles, mais je trouve cette version du fantôme de l'Opéra trop farfelue. Ça me rappelait un peu les bons vieux Bob et Bobette, avec une touche fantaisiste en moins. Je ne sais pas à quel point le scénario suit l'histoire originale, mais j'ai eu l'impression que Duchâteau avait manqué de souffle pour remplir toutes les pages. J'ai beaucoup aimé le dessin clair de Swysen, par contre, surtout ses décors.
Ça se laisse lire, mais sans plus.
Beaucoup moins bon que les précédents. D'abord, le début avec Hector qui croit que Félicien est fou devient lourd. À chaque fois c'est la même chose, sauf que là, il semble avoir oublié que Philémon et Barthélémy pensent comme lui!? Ensuite, il y a ce moment étrange où l'on apprend que le père de Philémon ne peut pas voir les créatures de l'Océan Atlantique parce qu'il est incrédule... alors que précédemment il s'est lui-même retrouvé sur l'une des lettres et qu'il pouvait voir tout le monde! Manque de cohérence, ici.
Sinon, il y a quand même quelques bonnes idées, comme le brouillard de chiffres que j'ai bien aimé ou la caverne à l'envers dans laquelle les gens se cachent pour pouvoir rire. Mais ultimement, un album médiocre.
Critique sociale de la guerre? Les brigadiers sont des marionnettes qui ne peuvent parler que lorsque contrôlées par une 'main'.
Quoi qu'il en soit, le dessin est pas mal plus brouillon par endroits dans ce tome. Je ne sais pas pourquoi, mais on dirait que Fred a manqué de temps sur certaines cases. C'est peut-être aussi ce qui explique que c'est le premier album qui ne contient pas de deuxième ou troisième petite histoire?
Le début de l'histoire avec l'arrivée sur l'île des brigadiers et les bibelots est splendide. Je trouve que l'histoire se perd un peu avec les manu-manus sauvages, à qui on accorde trop de temps, même si le concept demeure intéressant. N'empêche, quand on arrive au décor qui défile, on se dit que Fred a encore de superbes idées en tête.
Ultimement moins bon que le dernier album pour moi, mais qui renferme peut-être ma citation préférée jusqu'à présent : " Bien sûr! Si on attend d'avoir une corde pour partir, on ne part jamais... "
J'ai bien aimé la première histoire principale, avec le charmeur de mirages et Simbabad -- une poésie certaine s'en dégage -- mais l'histoire ne me semblait pas si différente de celles de ses prédécesseures.
Là où j'ai vraiment aimé, c'est la deuxième petite histoire en fin de tome, avec la sorcière qui fait sortir Philémon des cases. Ça m'a vraiment rappelé Julius Corentin Acquefacques, et ça, c'est toujours positif. Certes, ça reste léger et féerique, mais j'ai trouvé l'imagination splendide!
Le meilleur Philémon pour moi jusqu'à présent!
Une énième série de science-fiction pour Filippi. Si j'aime beaucoup Colonisation du même scénariste, je n'ai pas du tout aimé le premier tome de Prima Spatia. L'histoire est sans intérêt, les personnages sont sans intérêt, les enjeux sont sans intérêt, le dessin des personnages ne me plaît pas outre mesure... je me suis franchement ennuyé.
Je ne lirai pas le tome 2.
== Avis pour la série ==
Attention : chef-d’œuvre absolu!
J'appréhende toujours la lecture d'une série aussi prisée. Il m'arrive d'être déçu (exemple : le premier cycle des 5 Terres; exemple : Blacksad).
Mais là, Ayroles signe un chef-d’œuvre indéniable. J'ai un faible pour le français soutenu, alors quand en plus on parle en poèmes, quand on parle en rimant, quand on a des joutes d'alexandrins, quand un personnage demande la signification d'un mot et que personne ne lui donne la réponse... J'ai aussi un faible pour les animaux anthropomorphes, le côté Renaissance, les histoires de cape et d'épée, les pirates, et toute la grande Fantaisie où se cachent monstres et créatures.
Alors que le scénario présente des dialogues aussi fignolés, aussi peaufinés, aussi raffinés... quand on présente des dessins aussi grandioses (sauf pour le tome 9, qui semblait avoir été fait un peu à la va-vite), quand le scénariste ne prend pas ses lecteurs pour des idiots... on frise la perfection, ici.
Normalement, c'est le genre de série pour laquelle j'écrirais un avis pour chaque tome, ou du moins pour chaque cycle, mais tout a déjà été dit, alors je me contente d'un avis général. La série comporte trois cycles. Cycle I (tomes 1 à 5), l'île au trésor; cycle II (tomes 6 à 10), la lune; et le cycle III (tomes 11 & 12), Eusèbe. Je crois que les cycles I et III sont mes préférés, mais le deuxième cycle est presque aussi bon, juste un tantinet moins abouti selon moi.
N'en demeure, De Cape et de Crocs se hisse facilement dans le top 5 des meilleures BD que j'ai lues dans ma vie, et elle prend une place définitive dans ma collection permanente. À n'en point douter, une plume de génie.
Un autre bon album, qui se démarque surtout par ses idées originales. Les criticakouatiques? J'ai beaucoup aimé. Même les souffleurs et les comédiens-barbares, une autre idée certes saugrenue, mais qui ne manque pas de charme. Fred a aussi tendance à utiliser des images de photo-composition (ou peu importe comment ça s'appelle), qui viennent donner une dose d'unicité à ses récits. Là où le bât blesse, selon moi, c'est dans l'incrédulité du père de Philémon. Je suis incrédule quant à son incrédulité. Certes, c'est le but de l'exercice, mais c'est un peu trop invraisemblable à mon goût, et une grande partie de l'humour se base là-dessus. En ce qui concerne les deux histoires courtes, l'histoire du prestidigitateur, bof, mais l'histoire du charmeur de route n'est pas mal.
Meilleur que le précédent! J'ai bien aimé cette histoire de château suspendu, de phare-hibou, de mutinerie sur la baleine-galère et de guerre entre ladite baleine et les pélicans-baleiniers, jusqu'au rôle de Philémon en sorte de (faux-)messie coupeur de corde. L'histoire m'a paru plus amusante à suivre. Par contre, les deux histoires courtes en fin d'album, -- le miroir qui retarde et le nid-théâtre -- comme d'habitude, gros bof.
Trop semblable au premier album pour moi. J'aime bien le début avec l'homme qui marche sur l'eau, mais s'ensuit une série de situations plus loufoques les unes que les autres, où Philémon ne fait que subir ce qui lui arrive. Les deux histoires courtes en fin d'album ne sont pas particulièrement palpitantes non plus. L'aspect le plus intéressant de cet album pour moi est peut-être la page qui narre comment les habitants du 'N' en sont arrivé à avoir des ailes. Eh bé!
Dans la même lignée que le premier album, mais pas mal mieux. Le récit suit une ligne directrice plus visible. Il y a un certain charme qui se dégage de cette aventure de Philémon qui se perd de l'autre côté du puits. "Qui est entré par le 'A' sortira par le 'A'" était une très bonne idée d'énigme. Les lampes-naufrageuses aussi. Le dessin de Fred est plutôt agréable. Par contre, les deux histoires courtes en fin d'album sont pas mal moins intéressantes. Je me demande si les histoires principales feront un jour toutes les pages d'un album?
La conceptualisation de Philémon part d'une idée simple, mais si Fred est capable de canaliser ses idées pour créer des histoires qui ne se limitent pas à présenter des choses saugrenues les unes après les autres, ça peut devenir très bon.
Bon. Les connexions à l'univers Donjon sont ténues. Perso, moi, je m'en fous un peu. D'ailleurs, il est certain qu'on s'en va vers quelque chose qui va relier la série aux autres, c'est évident.
J'ai trouvé l'album assez bon, mais pas extraordinaire. Il y a de bonnes idées, comme le personnage de la renarde. J'aime aussi que le professeur Cormor sorte enfin de son bocal. Surtout, le dessin de Vince n'a jamais été aussi petit. Cet album contient plus de cases que les deux Antipodes + précédents, et ça, j'aime beaucoup. Que voulez-vous, j'aime les petits dessins! Ça fait des histoires plus complètes sur le même nombre de pages, forcément! Ceci étant dit, on est quand même loin de l'époque de gloire qu'était Potron-minet. Il y a une plus grande fixation sur les blagues de sexe dans cet album, ce qui me fait penser que c'est peut-être Sfar qui a écrit une grande partie du scénario (lol), mais le dessin ne suit pas dans ce sens. Donjon est devenu beaucoup plus conservateur qu'il ne l'était lors de la première époque.
Le personnage de l'Atlas est décevant ici. Il n'a pas grand-chose à faire. Sinon, l'humour en général n'est pas mal, il y a une ou deux blagues qui m'ont fait rire, mais on a déjà vu mieux dans l'ensemble. Un album qui pour moi reste assez stable pour la période Antipodes +, divertissant sans plus, mais j'attends toujours celui qui va vraiment me surprendre.
Il faut vraiment qu'un auteur soit au sommet de son art pour que j'apprécie l'absurde. Prenez, par exemple, Marc-Antoine Mathieu avec Julius Corentin Acquefacques -- du pur génie.
Dans ces deux premières histoires de Philémon (l'album contient deux récits) -- que je ne connaissais pas vraiment -- je n'ai pas trouvé grand intérêt au scénario. Les dessins sont agréables, et les idées de Fred en tant que telles sont intéressantes, mais on assiste ici à une succession de rebondissements un peu aléatoires, ainsi qu'à un humour souvent simpliste. Pourtant, Philémon est souvent considérée comme série poétique, ce qui tomberait dans mes cordes, mais ce premier tome ne m'a point ému.
À en croire les critiques d'Arkadi sur la série, j'ose espérer que ce tome est peu représentatif de ce qui s'en vient. Parce qu'en regardant les couvertures des prochains tomes, j'ai l'impression que toute la série repose sur ce même concept. À voir...
== Avis pour les deux albums ==
À l'aide! Voilà un auteur dont les mérites sont, selon moi, largement surfaits. Léo peine à écrire des dialogues qui coulent naturellement. Certes, il a parfois de bonnes idées, et j'ai aimé certaines de ses séries, mais ses réflexions me font penser à un jeune qui croit tout connaître et tout savoir.
D'abord, la main de Léo est lourde, lourde, lourdeeeeeeeeeeeee. Regardez comme elles sont belles, mes héroïnes! Comme elles sont jeunes! Comme elles sont douées! Comme elles gèrent bien! Comme elles sont expérimentées! Comme elles sont compétentes! Comme elles sont brillantes! Comme elles sont habiles! Comme elles sont inspirantes! Comme elles sont talentueuses! Comme elles sont.... ON A COMPRIS!!!
Ça n'en finit plus de ne plus finir. C'est ce que vous appelez de la bonne écriture, vous? Léo me semble tellement imbu de ses personnages qu'il ne peut s'empêcher de marteler le crâne de ses lecteurs avec ses petites leçons de morale qui font grimacer. Sans compter qu'il est loin d'être le premier à faire ce qu'il fait, comme il semble le croire.
Tome 2, page 43 : "Mais je suis un peu surpris par le fait que vous soyez deux jeunes femmes... je m'attendais plutôt à des hommes plus... musclés, au moins selon les films que nous avons de votre ancienne guerre. - Adrien fait allusion aux films qu'ils ont captés et enregistrés à l'époque où ils survolaient la Terre..."
Ah, bon? Voyons voir.
Alien (1979), Barbarella (1968), Gravity (2013), The Hunger Games (2012), Arrival (2016), Annihilation (2018), Contact (1997), Tank Girl (1995), Terminator 2 (1991), Æon Flux (2005), Edge of Tomorrow (2014), The Matrix (1999), Cloud Atlas (2012), Resident Evil (2002)... etc, etc...
Et ça c'est juste pour la SF. Vous voulez Lady Snowblood (1973), ou Battle Angel Alita, l'adaptation de Gunnm (1990), ou encore Nausicaä (1984), ou Kill Bill (2003) ou encore............???????
Et si vous vous dites, "ouais mais les films ont été captés pendant la Deuxième Guerre mondiale", dites-vous que Léo pensait déjà ça lorsqu'il écrivait Survivants, comme il le dit à la fin du cinquième tome. Et que les films avec des femmes tenant le rôle principal existaient déjà dans les années 1920!
À un moment donné, il faut remettre les pendules à l'heure. Les femmes fortes existent depuis belle lurette, et elles ont souvent été bien mieux écrites que celles que Léo nous présente! Pas besoin de se bomber le torse juste parce qu'on dessine des femmes fortes, ouh là là.
Les Mondes d'Aldébaran n'ont plus rien à dire. Et si je dois me fier aux critiques du premier tome du prochain cycle, Bellatrix, je crois que je vais allègrement passer mon chemin plutôt que de perdre mon temps.
Un bon polar, captivant à lire, qui nous laisse deviner jusqu'au bout.
Le gros problème que j'ai avec ce genre de BD, c'est qu'une fois lu, il n'y a plus vraiment d'intérêt à la relire. Comme on connaît déjà le développement de l'intrigue et surtout son dénouement, ça ne donne pas envie de se replonger dedans.
Quoi qu'il en soit, ça vaut le coup d'au moins une lecture.