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Surabondance de jeux de mots douteux, graphisme inconsistant, encrage très lourd qui ne permet pas à la coloration de s'exprimer, mélange de faciès (trop) détaillés pour les héros et approximatifs pour la plèbe, scénario incohérent avec coq-à-l'âne intempestifs, et enfin les textes des bulles QUI SONT EN MAJUSCULES BIEN GRASSES même pour écrire "quelle paix!" - Bref, le nanar total !
Vinland Saga n'en finit pas de nous estourbir par son graphisme d'une précision envoûtante et les émotions puissantes vécues par ses personnages complexes et évolutifs.
Délaissant (oh, pas pour bien longtemps) la baston sanguinolente, cette série fabuleuse creuse les racines du bien et du mal en posant aux Vikings du XIe siècle des questions qui vont fonder la morale 1000 ans plus tard.
Embarquez dans Vinland Saga !
Les gags qui se passent à l'hôpital sont passables. Les autres sont trop tirés par les cheveux et ne cadrent pas avec une série qui est censée décrire les aléas des infirmières.
Le dessin est souvent approximatif, la coloration des arrière-plans change sans que l'on y perçoive une logique quelconque.
Attention, l'humour est parfois trop macabre pour des jeunes de moins de 10 ans.
Le dessin n'est pas en cause, il est compétent, soutenu par une coloration agréable.
Le scénario est pédestre et ne renouvelle rien dans la mythologie Western. Pour le moins, chacune des deux histoires aurait pu tenir dans la moitié des pages.
Mais les dialogues, quelle plaie ! Des jeux de mots faciles, des jeunes de 7 ans qui s'expriment comme des grands, un vocabulaire émaillé de références au XXe siècle, et malheureusement quelques grossièretés racistes totalement déplacées dans une BD pour enfants. Le tout dans des phylactères qui dévorent les cases.
On regrette l'absence d'un éditeur rigoureux qui aurait su orienter cet hybride Yakari / Tuniques bleues vers des aventures plus intéressantes.
La Rose écarlate nous avait charmée par son style délibérément cucul, mâtiné des codes Manga. Dans ce greffon "Missions", tout est réchauffé. Faites l'impasse.
Adèle est méchante.
Adèle est mal dessinée..
Adèle ne mérite pas un avis de cent caractères.
Bye-bye, Adèle.
Vinland Saga devrait tomber sous le coup de la loi anti-drogues.
Drogue douce :
- Par le trait ultra-fin qui exacerbe les émotions des personnages. Le dessin s'améliore visiblement au cours de la série
- Par la composition des cases, extrêmement variée.
- Par la profondeur des personnages; Bons ou méchants, nigauds ou penseurs, ils ont tous droit à un traitement en adéquation avec leur rôle. Ce qui veut dire, pour les personnages principaux, des flash-backs qui illuminent d'un jour tout à fait différend l'idée que l'on s'en faisait.
- Pour le scénario, qui nous tient en haleine d'un tome au suivant.
- Pour l'intrigue, qui nous promène avec délectation dans toutes ces contrées que les Hommes du Nord ont colonisé. Bien que l'on assiste à des pans de la vie quotidienne, ce n'est nullement au détriment de l'action. Au contraire, ces passages sont essentiels à la formation du caractère des personnages.
Drogue dure :
- Les scènes de combat sont rendues avec un réalisme bouillonnant d'hémoglobine et d'amputations
- Les combats individuels tombent dans ce gore et ces yeux exorbités qui ont rebuté plus d'un lecteur de Seinen.
On a affaire plus à une BD qu'à un Manga. Ce qui peut agacer - ou séduire, c'est selon - c'est que ces "brutes" du XIe siècle s'expriment et agissent comme des gamins de la Zone.
Vinland Saga est un joyau que l'on voit briller d'un feu renouvelé à chaque nouveau tome.
Serre, qui d'habitude est si mordant, rate ici sa cible. Si une ou deux vignette font sourire, comme le macho dans son auto phallo, le reste n'est que répétition sur le thème de l'accident ou de l'alcool. Un peu plus de créativité, SVP !
La trame est un pastiche des BD d'aventure des années 60, avec un peu trop de courses-poursuites et pas assez d'emphase sur les épisodes vraiment ingénieux, comme sur l'île de Bimini où ni le personnage mystérieux ni les fontaines de Jouvence ne sont suffisamment élaborés.
Le scénario rajoute une couche (un peu épaisse, il est vrai) d'émotivité avec le héros qui s'ignore et qui devient enfin un Homme aux yeux de son père. La bataille finale est du grand-Guignol.
Le graphisme demande un bon temps d'ajustement : personnages déformés, cases redondantes, couleurs sépia, trognes simplistes.
Une BD sympa qui fera vibrer votre fibre nostalgique. À lire sans trop se poser de questions.
Oui, je sais, le Petit Spirou est poilant avec sa combinaison réussie de farces zizi pour pré-ados et d'allusions pour adultes.
Mais la compilation "Le Petit Spirou présente" est de l'arnaque pure : seulement 30 planches, dont 23 de gags existants. De grâce, n'encouragez pas Dupuis dans ce racket vide-portefeuille !
Chassé-croisé sur fond de gondoles.
Comme dans un très mauvais James Bond, tout le monde se tire dessus sans que la police n'intervienne, l'héroïne arbore des hot pants ridiculement courts et des décolletés vertigineusement profonds.
Mais elle a un minois adorable... Alors, est-ce que on lui pardonne ? Au dessinateur, oui; Mais pas au scénariste, qui a pondu ce chassé-croisé ubuesque.
Détail amusant, on voit les protagonistes un verre à la main dans 13 pages !
Tchin-tchin...
Des vignettes dans la lignée du Chat, mais sans méchanceté aucune. Un humour déjanté, mais fort astucieux dans ses références.
Bailler d'ennui en lisant un Chat ? Eh, oui s'il s'agit d'une « histoire » dont les vignettes - une par page - se suivent selon un (prétendu) scénario.
Avant d'ouvrir le (petit) opuscule, on frissonne d'expectative : comment Geluck va-t-il déconstruire la vache sacrée qu'est la Bible ? Avec un mouton sacré !!
Ne cherchons pas la logique, ni l'illogique qui fait tout le charme du Chat; ils sont aux abonnés absents.
Curieusement, la colorisation soignée dépare le propos, car nous sommes tellement habitués au Chat en aplats simplissimes que les quelques couleurs de cet album semblent de trop.
Encore un autre navet dans cette série d'adaptations "incontournable", "indispensable" et autre "Cadmos".
Le problème est que ces oeuvres font partie du bagage que tout le monde a sinon lu, du moins étudié à l'école. Donc, on en a une image toute faite, assez forte.
On est forcément déçu par les raccourcis choisis par le scénariste de la BD.
Ou bien on a vu un film ou un dessin animé basé sur le roman (et qui a généralement charcuté l'oeuvre originale). On est alors surpris de découvrir la lourdeur d'un texte écrit aux débuts du genre romanesque.
Dans le cas de Robinson, cette BD n'apporte rien de plus à notre culture générale, si ce n'est de découvrir le style dégoulinant de religiosité de Defoe.
Un thème racoleur, mais un manque criant d'imagination quant à ce que pourrait être l'au-delà. De plus, les réactions des protagonistes sont peu crédibles, des personnages disparaissent, pouf, au tournant d'une case. Tout aurait pu être dit en un seul album.
Est-ce que cela vaut notre argent ? Non.
Est-ce que cela vaut notre temps ? Non.
Collectif produit par les étudiants du programme universitaire en BD à l'Université du Québec en Outaouais.
Le parti-pris de n'avoir aucune politique éditoriale résulte en un salmigondis indigeste. Si on enlève les graphismes dignes d'une école maternelle, les strips sans scénario, les "scénarios" nombrilistes décrivant les états d'âme du dessinateur, il reste...
Au fait que reste-t-il ?
Une dizaine de pages qui se noteraient 1,5 / 2 dans une BD commerciale, une demi-douzaine de pages à 2/5...
Détail amusant, c'est la première année ou Jean-Louis Tripp y est en poste comme professeur en Bandes dessinées à l'Université du Québec en Outaouais (il signe une page de l'album, comme "finalisation par..."). Gageons qu'il n'a pas eu à craindre que ces jeunes loups le délogent des bacs des libraires...
Des "chibis" au détour d'une planche, des "gouttes de sueur" dans presque chaque case, des héroïnes "Kawaï" alors qu'elles devraient dégouliner de romantisme, un Napoléon au faciès prognathe et simiesque - Non, vraiment, les codes artistiques (?) du Manga ne conviennent vraiment pas à la littérature slave.
Là ou il y a crime de lèse-littérature, c'est que notre jeunesse, déjà peu portée vers tout ce qui a été écrit avent leur naissance, va se faire une idée alambiquée de ce que sont les écrits de Tolstoï. Au secours!
On en vient à regretter la fin des auto-da-fé...
Le dessin est aguichant avec des encrages ultra fins. Mais il y a un manque criant de continuité entre les cases.
Le scénario est aguichant avec des des détails ultra fins. Mais il y a un manque criant de continuité entre les scènes.
Un bel effort pour un premier album, mais il y a besoin d'un gros coup de barre pour faire une série qui captive plutôt que rebuter.
Aventures dans un Cambodge de pacotille. Le scénario fourmille d'idées et de rebondissements, mais ils sont enchaînes de façon peu crédible, pour en mettre plein la vue. Dessins de base.
Si on avait 15 ans dans les années '70, les références foisonnantes nous ferons travailler les méninges, faute de nous faire sourire. Le dessin Uderzo Tartuffié n'est pas méchant. Le brouet résultant est affaire de goût.
Un dessin lumineux et un scénario linéaire pour conter la détermination du fondateur du fait français au Québec. Une légère touche de mysticisme pour rajouter à l'humanité du personnage. Que la vie était difficile en ce temps-là : scorbut, raids entre tribus et chicanes commerciales entre les promoteurs européens. Une belle leçon d'histoire.
Un polar bien noir, mâtiné de fantastique - à moins qu'il ne s'agisse des délires éthyliques du "héros" ?
C'est pas du James Hadley Chase, mais c'est suffisamment tordu pour mériter le détour.
La fin nous laisse sur notre faim, et le héros sur sa soif; Il retourne au bar ou tout a commencé...
Mettant en scène un sosie de Christopher Lambert et une Seccotine sous amphétamine contre une dictature d'opérette, le scénario ultra-conventionnel développé en cinq cases par pages se survole en quelques minutes.
Certes, les trognes sont bien typées et il y quelques (rares) situations originales. Mais les aplats de couleur choisis dans une palette anémique et les nombreux coqs à l'âne n'encouragent pas à crier au chef d'oeuvre. Sauf que...
Il se dégage un charme suranné, inexplicable de cet opus. Le fait que cette BD aurait été réalisée sur ordi en 1989 force le respect; Surtout si on la compare aux BDs 3D super-lichées, mais vides de vie du début des années 2000.
Donc, jetez-y un coup d'oeil, et dégustez ces images comme l'on fait les archéologues en découvrant Lascaux...
Graphisme quelconque, voire enfantin. Scénario pédestre, à la fois prévisible et grotesque.
Seulement 27 planches, mais c'est bien assez pour ce péplum Pablum.
Le dossier d'info de 16 pages est instructif; Malheureusement, il est illustré des photos du film, et on voit bien que ça cloche.
Amateurs de péplums de qualité, rabattez-vous sur Vae Victis!
Un très bel album avec un scénario minimaliste, relatant une des premières rencontres entre les conquistadores au Nouveau-Mexique et les nombreuses nations Apaches.
Beaucoup de sensibilité dans cette rencontre interculturelle. Tant bien que mal, chacun appréhende les différences des autres.
Le dessin est remarquable, proche de l'illustration. On aurait aimé voir le talent de Kresse se déployer sur quelques grandes planches.
On ne peut pas tout a fait noter "4/5-A lire absolument", mais c'est bien plus qu'un "3/5 Bon album". Ah, rendez-nous la notation sur 10 !!
- Un éphèbe aux cheveux pâles se prend d'amitié (et plus...) pour une personne au teint mat et aux cheveux noirs.
- Sa ville d'adoption lui confie une importante mission secrète chez l'ennemi.
- Sa morale et sa droiture lui fait rejeter la "raison d'état".
Alix, vous avez dit Alix ? Et bien non, il s'agit de "Orion", La machine à remonter le temps est rendue au Péloponnèse, 5 siècles plus tôt. Le choix est avisé, car il permet une iconographie somptueuse et une référence aux évènements, personnalités et coutumes fondateurs de notre culture.
Orion doit distraire Sparte, rivale d'Athènes, en fomentant une révolte d'esclaves. Ce scénario un peu faible souffre de court-circuits lors du déroulement. Reste le dessin, pareil à lui-même: les décors, détails historiques et coloris sont absolument magnifiques; les personnages évoquent les frises sur les amphores antiques mais restent statiques lors des scènes d'action, qui ne manquent pas ! Les cadrages sont très variés et contribuent au plaisir visuel.
Tous les poncifs qui font grincer des dents dans l'oeuvre de Jacques Martin sont bien là :
Éphèbes peu vêtus, hommes d'âge mûr admirés dans des postes d'importance, matrones conspiratrices et bedonnantes, dialogues incroyablement ampoulés dès que le héros s'adresse à une femme.
On rajoute des scènes inutiles de sado-maso dignes de Saint Sébastien et une amourette de bienséance entre Orion et Hilona, jeune "femme" qui n'est qu'un garçon aux lèvres pulpeuses et tétins siliconés.
Les inconditionnels du style Martin seront ravis. Les esthètes admireront le travail graphique. Les amateurs d'un scénario bien ficelé et de dialogues savoureux y gagneraient à faire l'impasse sur les phylactères et à imaginer leurs propres dialogues.
Dans cette série - Namibia et Kénya - tout est complètement dépassé : un scénario alambiqué et qui à la fois traine la patte et fait des sauts du coq à l'âne, un style de dessin d'un autre âge (d'un autre siècle...) et une coloration inconsistante qui change de teintes lors d'une même scène.
Même si les cadrages des personnages sont variés et réussis, leur succession hétéroclite brise la continuité visuelle de la lecture.
Toute comparaison avec Blake et Mortimer de leur grande période est une injurie à la mémoire de Jacobs.
Une rédemption pour cet album : alors que les épisodes précédents se traînaient, beaucoup de trous noirs du scénario y sont éclaircis. On sent la volonté des auteurs de se dépêtrer de ce bourbier au plus vite.
Mélusine vieillit ! Notre jeune sorcière favorite accuse ses 119 ans. Une crise hormonale lui fait perdre ses pouvoirs magiques. Le seul remède : elle doit trouver l'Amour (charnel !) Pas facile dans un monde où crapauds, vampires et zombies foisonnent...
Une piste de solution : Le tournoi inter-sorciers s'en vient; peut-être que parmi les participants...
Les gags sont bien. Bon, on ne risque pas de se péter les sutures, mais Clarke assure fort bien ses scénarii. Certains gags s'étalent sur plusieurs planches, ce qui donne de la consistance, tout en assurant la continuité du thème de l'album.
Et rassurons les parents d'adolescentes pudibondes, l'Amour, lorsqu'il est accompli, est traité avec une délicatesse exquise. Papa a même eu une petite larme au coin de l'œil, souvenir d'une amourette de jeunesse...
Une magnifique leçon d'acceptation de la différence. Les images simples rendent superbement l'amour inconditionnel de la maman pour ses deux louveteaux-garous.
Les dessins de Gimenez sont toujours aussi sensuels, mais on sent un net relâchement sur la finition des personnages, surtout lors de scènes de groupes.
Le tome 1 était prometteur avec ses sept mondes "idéaux", chacun regroupant la portion d'humanité qui partage un trait de caractère bien défini. Pourtant, le tome 2 ne va pas creuser assez la spécificité de chaque planète.
On craint que la course de nos deux héros, pourchassés par la Gestaspo du temps, risque de se limiter à des sauts de puce interstellaires ponctués de baston et baisouille. On introduit un nouvel élément ésotérique pour aiguiser l'appétit du lecteur.
L'ensemble est certes graphiquement séduisant, mais manque de continuité.
BD style Art et Essai. Beaucoup d'essai, peu d'art.
Graphisme abscons,
Scénario infécond,
Résultat : piège-à-cons.
Je défie quiconque de ne pas verser une larme à la dernière page. Larme de tristesse, mais surtout larme d'espoir, car jamais le Cercle de la Vie n'aura été aussi brillamment, ni aussi délicatement évoqué.
Les dessins simples et la coloration soignée rendent avec brio l'immensité enneigée qui est le quotidien des Inuit. La vie y est rude, certes, mais ponctués des petites joies du conteur de passage et des premières captures du jeune chasseur. Le passage du flambeau entre les générations donne sa raison d'être à ce peuple.
La série GEO BD est d'une qualité narrative et picturale exceptionnelle. Elle DOIT être lue par tous les jeunes ET leurs parents !
Quel répit des mangas agressifs, écoliers pipi-caca et autres Légendaires...
Le vécu quotidien d'un peuple nous informe de la douce poésie qui est la fondation de toute culture sereine.
Visages figés, lacérés, stigmates sur tout le corps, expressions aux abonnés absents, coloration terne et peu inspirée - voilà un dessin très pénible à regarder.
Et le scénario est à l'avenant : trois-quart de leçon d'histoire qui devient vite un pensum, un quart à suivre péniblement un "héros" qui ne sait pas qu'il est l'enfant choisi. Et nous, le saurons-nous ? Probablement pas, car nous ne serons pas au rendez-vous du tome 2.
"La sueur du soleil" et "La légende de Potosi" resteront nos BD de référence sur le XVIe des conquistadores.
La dure vie des trappeurs dans le Nord-Ouest canadien est visuellement très bien rendue.
Le tome 1 est un peu plus faible au scénario, la sombre vengeance qui pousse les ennemis du Vieux monde à faire des mois en canot est tirée par les cheveux.
Mais le tome 2 est magnifique. Nos Voyageurs sont livrés à eux-mêmes dans la nature impitoyable.
Une transposition des "Eaux de Mortelune" dans une Russie qui serait passée sans transition du stalinisme au tsarisme du XVIe siècle.
Le tome 1 appâte par ses personnages troubles.
Les 2 et 3 font des digressions qui n'avancent pas nécessairement l'intrigue, mais permettent à l'imagination loufoque des créateurs d'en mettre plein la vue.
La principale vertu du tome 4 est de ne pas prolonger indéfiniment une série qui aurait pu être un diptyque. Mais c'est également son défaut, car il faut refermer toutes les parenthèses ouvertes - certaines moins heureuses : les blattes ?? - ce qui donne un rythme trop effréné et des fins en "coup de marteau", "torpillées", égorgées...
La série complète se mérite 2 pour le scénario, 3 pour l'imagination d'un monde décrépit et déjanté et 4 pour les dessins somptueux, détaillés et imaginatifs.
Ce deuxième tome comporte des scènes d'action typiques des Manga : beaucoup de lignes de vitesses, cadrages exubérants et onomatopées à l'avenant. Le résultat, comme dans les mangas, manque de lisibilité et de raison d'être. Mieux aurait valu conserver les techniques "européennes".
On cote en conséquence...
Ce n'est pas un album de BD, mais une compilation de fan art. On feuillette ce livre pour les images magnifiques, mais il intéressera surtout les amateurs de Manga ou des Anime Vocaloïd - ces personnages virtuels qui "chantent"; voir http://www.youtube.com/watch?v=-RACy141f7U
Des dessins précis, mais surchargés, des jeunes filles aux moues séduisantes, une coloration riche aux couleurs victoriennes - l'album attire visuellement, mais le scénario qui se cherche rebute.
Certes, il s'agit d'une entrée en matière, mais rappelons-nous les maîtres belges des années 50 et 60 qui vous ficelaient une histoire complète dans chaque tome, sans qu'on aie à se gratter le crâne pour savoir où tout cela va nous mener.
On sent le potentiel, mais notre patience n'ira pas au delà du tome 2 si l'histoire ne se précise pas.
Complication, quand tu nous tiens...
Après 84 planches, on ne sait toujours pas où les auteurs veulent nous mener. Les personnages foisonnent, leurs motivations sont nébuleuses, les faciès ont peu de continuité et la coloration a été faite sous Crystal Meth. L'intérêt est titillé par les nombreuses références culturelles, mais on s'en lasse face au cul-de-sac scénaristique.
Si tout cela est pain béni pour un manga shōnen, c'est inapproprié pour une BD qui se veut "crossover".
On n'attend pas le tome 2 avec trépidation.
Prenez votre meilleur souvenir d'enfance - gâteau, voyage, Noël... - et transformez-le en pire cauchemar - McDo, embouteillage, visite chez la belle-mère... C'est ce qui attend l'infortuné lecteur qui a gardé en douce mémoire le riche Spirou de Franquin lorsqu'il découvre cette horreur que Broca et Cauvin ont concoctés.
À leur décharge, leur sélection est le résultat d'une vulgaire bataille éditoriale entre les héritiers Dupuis, qui jouaient sottement à l'apprenti-sorcier dans les coulisses du journal.
Les lecteurs, eux avaient déjà choisi par référendums Tome et Janry comme dignes repreneurs du flambeau Franquien.
Vox populi, vox Dei...
Un Manga pour filles de facture ultra-classique ? Oui, mais... à la sauce européenne !
Reprenant la recette maintes fois éprouvée de la collision entre le monde des contes de fées et notre monde réel, Jenny arrive à susciter l'intérêt de la lectrice ado avec les incertitudes et les états d'âme propres à la jeunesse et celui du lecteur adulte avec les références aux contes de notre jeunesse. En boni, les rondeurs de l'héroïne sont plutôt agréables à regarder...
Se consomme comme des chips, on en redemande sans trop savoir pourquoi. Attendons le deuxième tome...
Combine les deux albums Objectif Lune / On a marché sur la Lune, traduits dans un anglais suranné qu'on ne voudrait pas faire lire à des jeunes qui apprennent l'anglais moderne.
À la fin, quelques pages d'un commentaire dithyrambique à la gloire d'Hergé, qui n'apportent aucun éclairage critique sur l'auteur ni sur ces aventures.
Nette dégradation de la qualité du dessin. Les mimiques des personnages sont plus qu'approximatives; et pourtant, les émotions sont bien rendues ! Efficace, donc, mais éminemment améliorable. "Plus rond, le dessin", aurait conseillé Franquin.
L'histoire ? un fil ténu relie les pages, sans qu'il en ressort un quelconque suspense - pourtant suggéré par la couverture.
Vite lu, vite oublié
Un humour en dessous de la ceinture, totalement politiquement incorrect. Mais c'est drôle ! Alors, on en redemande...
Un dessin riche et imaginatif ne saurait faire pardonner l'indigence du scénario.
Pour un bien meilleur rendu d'une histoire de pirates, de chasse au trésor et agrémentée d'une portion de fantastique, allez voir du côté d'Hannibal Meriadec.
Graphisme épuré, aplats de couleurs écrasants : si vous n'avez pas aimé le premier tome, les deux autres sont à l'avenant.
Un fabliau simplet a été étiré sur trois albums pour en faire un enseignement pesant.
Le résultat ? Un long pensum. Pour amateurs du genre.
Si vous avez lu le premier tome et avez été rebuté par la densité du sujet politique traité, l'aridité des lieux et la noirceur générale des dessins, de grâce, lisez le tome 2 !
C'est une explosion d'aventures, les rebondissements se succèdent à la vitesse TGV et on voit Alex s'enfoncer dans la mouise la plus profonde sans que l'on puisse imaginer comment il pourrait surnager.
Pourtant, le placide Alex va dénouer ce nœud gordien à la tronçonneuse...
Les six dernières pages apportent un baume inattendu, mais salutaire sur ce diptyque qui est un cours accéléré sur les dérives nationalistes et les turpitudes de la raison d'état.
Cinq longues années depuis "Lady Luck"...
Le dessin est efficace, même s'il ne redéfinit pas les canons du genre.
Le scénario fait la part belle à Pandora, dans le genre gamine sympa. Et puis on en beurre épais : Viet-Nam - CIA, Nixon - FBI, Leary - LSD, les Stones - Altamont, plus Basquiat - les inévitables zombies. Mais voilà, à peu près rien ne relie tout ce beau monde ensemble. Après une montée en crescendo sur 46 planches, la chute s'ouvre sur... rien !
Alors, là, vraiment pas chapeau. On note en conséquence.
On est attiré par... le nom de Barbucci au dessin, le créateur des somptueuses Sky-doll.
Et on est rebuté par... le scénario du même Barbucci.
Hélas, si quelques dessins sont corrects, la majorité donne l'impression d'être sortis du panier à rebuts d'un mangaka débutant. Le scénario ne manque pas d'imagination, mais peine à entretenir la curiosité du lecteur, tant c'est une suite d'équipées décousues. Tout ça donne l'impression d'avoir été conçu sur une serviette en papier au McDo du coin.
Enfin, si nos (jeunes) ados aiment, qu'avons-nous à y redire...
La roue est un hybride à 80 % de fantaisie-dragons et 20 % science-fiction. Malgré la puissance indéniable des dessins, le mariage n'est pas tellement heureux. On se perd dans les méandres et sauts d'un scénario peu structuré, sans personnage porteur et surtout sans thème majeur. Un tel style de narration pouvait passer dans les années 70 avec Luc Bradefer, mais passe difficilement 30 ans plus tard.
Si vous n'accrochez pas au premier album, attendez-vous à être encore plus dubitatif avec les autres...
Submerman, créature subaquatique angélique est la proie de toutes les convoitises : les méchants en veulent à l'or qu'il a accumulé, les bons veulent l'étudier et lui proposent leur amitié.
Dessin simpliste, mais adéquat. Personnages manichéens, dégouline de bons sentiments.
Un conte pour enfants revampé à la sauce des années '70.
Un fort bel album d'aventures coloniales, sans manichéisme. Une chasse à l'éléphant mythique est prétexte a de belles aventures.
Le dessin des (nombreux) acteurs déroute un peu par sa diversité stylistique. La subtile coloration en aplats des personnages ressort sur les décors somptueux de la savane africaine, traitée, elle en dégradés lumineux.
Les caractères des protagonistes sont suffisamment complexes pour porter le scénario. On devine la possibilité d'une saga fort intéressante.
Une curiosité que ce diptyque. Un jeu télévisé est prétexte à une course à mort entre quelques concurrents qui tentent d'empocher une cagnotte fabuleuse et tout le reste de la Planète qui tente de les en empêcher.
C'est un monde semi-cybernétique - une sorte de Matrix, ou plusieurs personnages jouent des rôles ambigus.
Le Tome 1 rend bien cette ambiance et laisse suffisamment de zones grises pour titiller notre imaginaire. Le Tome 2 est moins réussi; le rôle du héros présumé se dilue, beaucoup de personnages subsidiaires apparaissent, trop de retournements incongrus et un final pas assez imaginatif au regard des prémisses annoncées.
Un graphisme classique, coloration chatoyante.
Tower - nom de code du personnage principal - nous tient en haleine du début à la fin. Le terreau de cette série est le conflit fratricide en Ulster et les magouilles amorales qui en résultent.
Essayer de nous rendre sympathique un ''héros'' qui est un ancien (?) terroriste de l'IRA est toutefois au-dessus des capacités de cette série, tant les faits d'armes passés et les tactiques actuelles de Tower sont rédhibitoires. Bon, il est moins salaud que le ''méchant'', et à égalité avec les SAS qui pourchassent tout ce beau monde. Un accessit pour le MI5, qui améliore la technique du kneecapping (balle dans le genou, utilisée par Tower) avec une machine infernale à billes qui détruit les chevilles à 20 mètres à la ronde.
Les deux premiers albums tiennent la route. Malheureusement, le troisième déteint par le laisser aller du graphisme et un scénario en noeud de vipère. On sent l'essoufflement de Goethals, qui a repris le scénario des mains de Ange. Trop d'éléments se téléscopent; Il aurait fallu quatre albums pour garder le même rythme et rendre justice à la complexité de l'écheveau.
Plaquette d'information. Texte historique et illustrations, parfois pleine page, mais statiques et académiques.
On découvre un Versailles peu connu, car écrasé par le Palais ostentatoire construit par le fils (Louis XIV) ''par-dessus'' la retraite infiniment plus modeste de son père (Louis XIII), qui aimait s'y reposer après ses parties de chasse, loin des remugles de la Cour.
Une sombre histoire de vengeance familiale au XVIIe siècle, saupoudrée d'exotisme. L'action se déroule en Amérique latine dans une Réduction, une mission construite par les Jésuites dans le but de regrouper les populations indigènes pour les protéger, les évangéliser et les « civiliser ».
Si l'aspect didactique de ce choix est indéniable, il n'est pas essentiel au récit. Plusieurs situations et interactions entre les personnages ont du mal à passer; Les motivations profondes des protagonistes sont insuffisamment développées.
Reste la beauté des images, avec le trait fin et réaliste qui semble de rigueur pour toute aventure historique. Et la prémisse du parricide vengeur. Pas tout à fait assez pour faire décoller l'ensemble.
Une série accrocheuse : un dessin détaillé, une coloration franche, des mimiques super-expressives, des situations qui flirtent entre le ''réel'' des films hollywoodiens et l'imaginaire fantasque d'un ado pré-boutonneux.
Une macédoine fort agréable, qui plaira également aux adultes, car les mêmes situations pourraient être (ont été?) traitées d'un ton beaucoup plus (trop) sérieux.
Allez, embarquez...
Les sagas familiales ont le vent en poupe. Celle-ci se déroule en Afrique de l'est. Vu ce choix, on se serait attendu à des paysages sublimes, mais ils sont bien rares, comme la faune d'ailleurs. La coloration est délavée, mettons ça sur le compte du soleil équatorial.
Les tensions entre les anciens colonisateurs et les Africains sont bien présentes, quoique par trop manichéennes. Les salauds le sont un peu trop et presque tous sont des salauds.
Que dire d'une série ou les rares héros sont décimés et ne survivent que les pourris ? Elle laisse un arrière-goût amer, tant les acteurs sont amoraux. Aurait pu être conclu en deux albums.
Plus un roman illustré qu'une BD, cet album fleure bon son Corentin. Un trait épuré, efficace, servi par une coloration sobre., mais lumineuse. Du grand art!
Le scénario du petit mousse qui vit l'Aventure avec un grand A est certes plus que ressassé, mais le tout est d'une fraîcheur vivifiante. Il faut voir le grand méchant pirate Turk pouponner les cheveux de l'infante captive !!
Bye bye l'honneur, salut les tendres cuisses de l'Adonis de service. Veule, faible de corps, voleur, pactise avec l'ennemi - c'est beaucoup pour un « héros. »
Avec un tel passif rédhibitoire, l'illustration relève-t-elle le niveau? Pas réellement, le trait reste figé et s'éclaire seulement lors des gros plans sur les yeux de veau des deux amants. La coloration et les aplats ne font pas honneur à ce coin de la Grèce, qui est si lumineux.
On ne sait pas trop quel est le message que les auteurs veulent laisser pour cette deuxième étape dans la série : que l'amour justifierait tout? Brrrh...
Un scénario simpliste qui doit devenir alambiqué pour donner l'illusion d'être consistant. L'histoire est plus une suite d'évènements décousus qu'un fil conducteur. Un autre coup d'épée de Crisse-tal dans l'eau.
Le dessin fait feu de tout bois, et les mimiques manquent de précision, au point de devenir des moues; Une influence de Maître Crisse??
Certes, les couleurs plairont aux plus jeunes; Mais, hyper-saturées, elles agaceront les autres lecteurs. Cette série peux être laissé sur l'étalage du libraire, sans aucune arrière pensée.
La tradition du couple vieux-baroudeur-fragile / jeune-louve-branchée est réutilisée pour mettre à mal une cellule terroriste mafio-talibano-indienne.
Sur une idée originale, à savoir la création d'un virus informatique qui peut «déprogrammer» les humains, le scénario fait feu de tout bois, mais ne réussit pas à allumer un brasier qui nous tiendrait en haleine. Une partie du problème vient du dessin plus qu'approximatif.
Si les auteurs prenaient le temps de peaufiner leur oeuvre, il est fort à parier que la qualité remonterait de quelques crans.
Collection de strips en N&B relatant la difficile co-existance de Tom et Gustave, le maître et son chien - ou est-ce le contraire? Car le chien ne s'en laisse pas conter, et il « maîtrise » très bien son humain... Trop bien ? Les gags sont vitrioliques pour le genre humain. Trait simple qui va à l'essentiel.
Plus un journal thérapeutique de souvenirs qu'une BD avec une dynamique de case en case. Si au moins le dessin était là pour en faire un essai graphique, mais ce sont des crobards d'école primaire les 25 premières pages, à peine mieux par la suite.
De plus, un sujet dur - père alcoolique, fille rejetée - ont concourus pour faire de cet album l'une des rares BD que j'ai été incapable de terminer.
Gags d'une page ayant pour prétexte la plus vieille profession du monde. La moitié sont visuels, le reste en jeux de mots. Des références un peu vieillottes vont être (peut-être) appréciées par les 50 ans et +. Même pas coquin.
Dans cette série, Tony Parker tente la gageure de transcrire l'intégrale du texte du roman assez hermétique de Philip K. Dick, et s'en sort fort bien! Évidemment, l'ensemble est longuet, à plus de 600 pages. Parfois on lit ce pensum par obligation, pour bien appréhender les sources de Blade Runner, le film.
L'auteur fait le choix risqué d'illustrer ce monde post-apocalyptique en ne montrant que les seuls protagonistes, ce qui résulte en un étouffant huis-clos grisonnant sur fond noir. On a du mal à imaginer que derrière ça, il y a une société qui crée des androïdes, colonise Mars, crée des « voitures » volantes qui peuvent couvrir 700 miles en 40 minutes. Tout le contraire du film, qui crée un monde minutieusement illustré, chamarré et cohérent.
L'ensemble se tient, les dessins sont remarquables, les cadrages (Comics oblige) foisonnants. On applaudit L'artiste.
Une trame scénaristique passablement décousue qui aligne les évènement menant des recrues pilotes de leur école de vol jusqu'au déclenchement « officiel » de la guerre du Vietnam.
Les scènes terrestres prédominent sur les aventures en vol, ce qui est dommage car si les avions sont très bien rendus, les faciès des personnages souffrent en comparaison. De plus, une rivalité peu crédible entre bleus bites vient alourdir la trame.
Ça sent le « Top Gun » mal réchauffé... L'épais dossier en deuxième partie est plus intéressant que la BD !! On espère plus relevé avec le Tome 2.
Isabelle Dethan nous fait partager sa passion et son amour pour l'Égypte ancienne. Le très beau dessin et la coloration en douceur de Mazan participent activement au rendu de la chaleur du delta du Nil.
Ici, point de Pharaon, nous vivons avec le peuple; Il est donc plus facile aux jeunes lecteurs d'avoir des connivences avec Kheti qui apprend le métier de scribe pour succéder à son père, et à Mayt sa copine. L'histoire est moins alambiquée qu'un Papyrus, mais tous les dieux du Panthéon sont bien là pour des aventures en douceur.
Le côté didactique sera apprécié des parents, qui apprendront une foule de détails sur le quotidien des fellahs. Un seul regret : les albums ont une trentaine de pages, ce qui est bien vite lu...
Dommage que la série s'arrête là, on s'en serait régalé encore et encore !
Héroïque-Fantaisie chez les Amérindiens : Une héroïne musclée, une quête, des compagnons aux pouvoirs variés, des monstres qu'on trucide (du moins, on essaye...)
Le dessin n'est pas inintéressant, quoiqu'il laisse une impression de froid, due à la combinaison d'un trait hyper précis et d'une coloration en mode mineur qui change selon l'endroit et l'heure.
Les grandes lignes du scénario se tiennent, mais les détails ne sont pas assez liés. Les dialogues hésitent entre cour d'école et banlieue; certes, on ne s'attend plus à des « Ugh! Plume blanche a parlé ! », mais on est supposé être dans une saga amérindienne.
Comme c'est une première publication pour Cristina de Arcos, on note 5/10 pour l'effort, en regrettant qu'un deuxième tome ne sois pas venu renforcer la série.
A-do-ra-ble !!
Sautez à pieds joints dans le monde chaleureux des lapins Passiflore. Pas une once de méchanceté ne vient gâter les dessins fabuleux de Jouannigot. Cherchez les détails : une souricette qui trimballe un escargot dans une minuscule remorque de son vélo liliputien; le doudou de Dentdelion participe à la corvée de désherbage avec une micro-binette...
Dès 6 ans, mais jusqu'à 106 ans...
Une belle surprise que ce remake de la Guerre des boutons. On se prend au jeu de ces gamins terriblement sérieux de 10 ans qui vont concocter une guerre entre les pirates de la rue Perron - le clan de l'oeil noir, et ceux de la rue Beaulieu - le clan des Rouges-Gorges (dans le sens « gorges tranchées !!» )
Quiproquos et mini-bastons se succèdent jusqu'à ce que leurs deux capitaines respectifs Étienne et La Rousse...
Un dessin incisif et un propos ado-adulte dans les émotions nous scotche pour connaître la fin...
Michel Falardeau ne cesse de nous surprendre, avec son Mertownville et Luck. Découvrez-le !
« Kissinger », ou comment erección mène à revolución.
Sur une prémisse intéressante - comment des jeunes chiliens vont être impliqués dans le coup d'état de 1973 - le récit s'empêtre dès le début dans des chemins inextricables :
- Des allées-retours incessants entre les années de formation du groupe dans un camp de formation révolutionnaire de la jungle bolivienne et 1973 cassent le récit;
- Les couchettes inopinées entre les protagonistes sont incongrues dans le contexte.
L'intervention musclée d'un éditeur aurait été indispensable pour rendre plus lisible ce qui est resté un petit joyau dans sa gangue.
Les dessins denses, les petites cases et les coq-à-l’âne sempiternels, la lecture est excessivement ardue. Seuls les historiens, ou ceux qui ont un intérêt particulier pour ces semaines sanglantes arriveront au bout de ce pensum. Et ce n'est que la partie un de deux ? Ayez pitié de vos lecteurs, Glénat !
Supposition no 1 : vous aimez la baston, vous appréciez les références misogynes, la scatologie vous fait saliver, voir des couilles poilues à chaque case est pour vous le summum du 9e art.
Supposition no 2 : les contrepèteries, les références aux ordis et jeux vidéos sont pain béni pour vous.
Conclusion : vous allez adorer Krän. Du moins, le Krän des tomes 1 à 3, parce que « Key quête », c'est vraiment pour les inconditionnels de Herenguel. Les jeux de mots sophistiqués sont laissés au vestiaire, l'histoire est sans intérêt et de nombreuses pages sont gaspillées sur des situations et des personnages abscons. Si le « Key quête tome 1 » passe par la peau des dents avec ses références au Seigneur des Anaux (si, si...), le tome 2 se répand dans toutes les directions comme une flatuosité méphitique.
On garde un souvenir ému des « Runes de Gartagueul » - mélange savoureux de Reiser et de Lanfeust et on regrette le temps perdu sur les autres albums.
Mordiou ! Se pourrait-il que le célèbre d'Artagnan soit celui qui trucide les partisans du Roi avec sa botte secrète ?
Un scénario classique de poursuite, qui singe Alexandre Dumas.
un trait un peu trop épais, une coloration basique - ne tiendrait plus la route aujourd'hui, mais replaçons nous dans les années 60, et ce fut un album correct, ...
Quick et Flupke, 50 ans plus tard.
Graphisme sommaire, mais bon, ça passe.
Gags insignifiants, que l'on croit destinés aux 6-8 ans. Inopinément, certains visent les ados, ou même les adultes avec des références sociales plus compliquées.
Si, comme beaucoup, vous avez décroché des Schtroumpfs autour de l'album 16, vous fûtes avisé. Ainsi, vous avez conservé le souvenir de la naïveté des lutins bleus, de ce dessin rond si charmant et des « schtroumpf » juste à la bonne place dans les dialogues. Il y avait aussi un sentiment de danger réel dans certaines aventures.
Et bien, « les Schtroumpf à Pilulit » est peut-être un des meilleurs (moins raté ??) albums depuis cet âge d'or. Non seulement on fait l'impasse sur Gargamel, qui n'apportait plus rien à l'histoire, mais on a un développement - Oh, simplissime, certes - qui se tient et quelques références qui garderont le lecteur adulte éveillé.
Le trait réaliste, les poses énergiques, la coloration en aplats sobres et le scénario multi-épisodes font très « seventies ».
Heureusement, on navigue adroitement entre les excès de la gonflette des Super-héros des Comics et les dérives Lone Sloaniennes des Univers déjantés. Les états d'âme d'Haxtur apportent une touche très humaine à cet album qui saura raviver des nostalgies d'avant les Héroïque Fantaisie à la Lanfeust.
Un « ligne claire » des années '50 égaré trois décennies plus tard ? By Jove ! le Chronoscaphe aurait-il eu des ratés ?
Un scénario étiré, qui n'arrive pas à accrocher l'intérêt du lecteur.
Dommage, car le trait n'est pas inintéressant, les décors et la coloration complètent bien l'action, les protagonistes sont typés (le professeur Lapalme est très Mortimerien) et quelques réparties sont savoureuses. Dommage que Briel ne nous aie pas servi un autre album, apparié avec un scénariste confirmé.
L'épopée sympathique, mais ambitieuse d'un jeune prince phénicien et de sa «soeur» qui doivent assurer l'approvisionnement de Tyr en étain afin de forger les armes qui protègeront leur cité des envahisseurs venus de l'Orient.
Leur périple les mènera aux confins du monde connu, sur une île atlantique où vivent des descendants des égyptiens, mâtinés d'Atlantes.
Malheureusement, la multiplicité des déités de toutes ces peuplades - ajoutons pour faire bonne mesure des celtes, ainsi qu'une apparition extra-temporelle d'une caraque croisée - font de cette aventure un capharnaüm difficile à démêler. Il y aurait matière à deux, voir trois albums si on avait voulu expliciter les Celtes et leur mines d'étain, ainsi que la fin annoncée de Tyr.
Entre les interventions divines et les sujets sérieux, les bastons tournent au grand Guignol. Le dessin est sans surprise, avec de légères touches oniriques pour les déités et les récitatifs. La coloration pastel est agréable, avec curieusement une coloration très appuyée au milieu de l'album.
La première partie nous plonge dans Amsterdam la calviniste, creuset du capitalisme pur et dur. Déchu professionnellement, rongé par le doute existantiel, Jeronimus s'engage pour l'aventure ultime des colonies, une sorte de « Go East, young man ! » du XVIIIe siècle.
Sa position sociale lui assure un poste de confiance à bord du Batavia. Mais la trop longue traversée mine les corps et les esprits et mène à la déchéance des commandants. La Nature abhorrant le vide, Jeronimus parvient par son ascendant à imposer une dictature tortionnaire. Mais jusqu'au bout, il doutera de lui-même.
Une hallucinante descente aux enfers somptueusement imagée et méticuleusement recréée. Une lecture exigeante, certes, mais combien formatrice - Sa Majesté des mouches chez les bataves...
Méchants blancs empoisonner bébés africains.
Bons blancs écolo-reporters venir rescousse.
Bons blancs :
- Faire tomber coureur héros kényan
- Casser gueule méchant blanc
- Incendier imprimerie
- Baston No 1
- Respecter écologie (traverser Afrique seulement 2 fois en avion)
- Provoquer accident camion
- Baston No 2
- Causer accident camion (bis)
- Provoquer catastrophe écologique : polluer lac
Merci, Bwanas ! Grâce à vous, l'Afrique évolue !
Une série inclassable qui postule la fusion de notre monde humain et matériel avec celui évanescent des quatre (à peu près...) Élements.
Si les épisodes vécus dans notre monde ne sont pas convaincants, surtout à cause de la partie polar, la «vie» en Aether n'est franchement pas réjouissante ! Les Aether sont des sortes de super-héros nombrilistes qui ne connaissent ni les sentiments, ni la mort.
Yingalli - l'Eau - se propose de redonner un peu de vie à son monde. Pour se faire, elle utilise Dante, un artiste blessé par son passé qui a la rare capacité de faire le pont entre les deux mondes. Le scénario se traîne, mais les auteurs ont eu le bon sens de limiter la série à deux tomes.
Pourtant, la combinaison du fatras onirico-égypto-Comics fonctionne à peu près grâce aux dessins imaginatifs. Le tout est sauvé par la toute dernière planche, qui donne une lueur d'espoir à ce qui est, au final, un délire parano-schizophrène.
(Yingalli, la belle en couverture du tome 2, porte une ressemblance troublante avec la scénariste Samély...)
Le dessin de Ferry est toujours précis, parfois séducteur, hélas statique dans les scènes de mouvement. La coloration est académique; les aplats uniformes n'ajoutent pas la touche de richesse que le trait fin et les scènes historiques méritaient.
C'est le scénario qui est le plus perfectible. L'uchronie dérape avec des inventions en avance de deux siècles, un vilain indéfinissable et des récitatifs à n'en plus finir ! Les protagonistes - le bon et le méchant - doivent se relayer pour illustrer verbalement un assommant pontifiement qui élabore l'improbable « secret » du château.
Le dessin eusse pu être intéressant, n'eut été le scénario décousu qui déconstruit le conte germanique sans y apporter une once de nouveauté.
Pourtant, le verso promet de nous «interroger sur les dérives de la télé réalité » Quésaco pour être poli, WTF pour exprimer notre frustration de s'être fait bêtement entuber !
Si vous achetez cet album, vous participez non pas à un, mais à deux crimes !
- Un crime écologique, car il est sidèrant que des arbres aient été sacrifiés pour un tel ramassis de vacuités.
- Un crime contre le 9e art, car l'auteur, qui vole habituellement déjà bien bas avec ses scénarios futiles, se surpasse en signant un lot de pages totalement décousues et frivoles.
Ah, il s'agit d'œuvres de commande pour glorifier la ville-fatras qui est son port d'attache !
Quand même, la prostitution a ses limites...
Grâce à sa force de caractère, Sara parvient à survivre dans un pensionnat dont la propriétaire l'a prise en grippe.
Thème maintes fois rabâché par les auteurs du XIXe siècle, certes, mais l'imagination de Sara illumine toute la pension et évite le misérabilisme d'une Cosette.
Quel dessin séducteur ! Mes filles de 10 et 15 ans ont dévoré ces beaux albums. Le dessin que l'on qualifiera « à l'italienne », car plusieurs graphistes de la péninsule se font une spécialité de rendre le monde si rempli d'imagination des jeunes filles, est rehaussé par une coloration magnifique.
Gâtez-vous, et offrez-vous une petite dose de bonheur...
Un scénario nettement au dessus de la moyenne de cette série - ce qui n'est pas difficile, direz-vous.
La fin du calendrier Maya en 2012 sert de prétexte à un saut temporel (comme le laisse deviner la couverture), ce qui complique la petite vie rangée des habitants de la jungle palombienne. On regrettera que le Marsupilami sert plutôt de faire-valoir aux autres personnages. Le dessin est compétent, quelques scènes de jungle sont très bien rendues.
L'humour se cantonne dans le nom des Mayas.
On note 3/5; Pas parce que l'album est bon, mais parce qu'il est un cran au dessus du Pablum du reste de la série.
Version en couleurs (correctes sans être inspirées). La musculature de Belloy est moins Schwarzeneggeresque que dans les épisodes précurseurs, non édités en album.
Le talent de Uderzo crève les pages, même s'il y a abus de plans : le dessinateur varie les points de vue, au détriment de la fluidité de la narration visuelle. Les scènes d'action sont inspirées des Comics de super-héros. Pour une BD des années 50 avec un dessinateur dans la vingtaine, un bel effort.
Le scénario de Charlier est une succession de gags visuels sur une ou deux pages, avec un mince fil conducteur. Jean-Michel a depuis fait beaucoup mieux que ce scénario tarte à la crème.
Les afficionados apprécieront, les jeunes peuvent sauter directement à Astérix ou Oumpah-Pah.
Les premiers gags de Don Martin. Le style est tel qu'il le demeurera pendant plus de 25 ans. L'effet comique est de situation, pas encore l'humour surréaliste qu'il va développer avec succès. Les néophytes attendront ses oeuvres futures (et surtout ses gags d'une page dans la revue Mad), les Madophiles se délecteront de ces premières pages, déjà si abouties.
Arcanes est le genre de série où on ne comprend rien à ce qui ce passe, mais dont les protagonistes échangent des dialogues qui sous-entendent que eux, ils sont parfaitement au courant de tout, même de ce qui va arriver dans le futur, y compris leur mort prochaine.
Truffée de références plus ou moins pertinentes à des personnages mystérieux de l'Histoire, la série maintient le lecteur en haleine en lui faisant croire que s'il achète le prochain album, il sera enfin assez intelligent pour comprendre le scénario. Ce qui n'arrivera jamais. Si on n'a pas saisi ce stratagème après 2-3 albums, tout notre portefeuille va y passer, sans apporter de satisfaction à la fin. C'est la définition d'une drogue.
Bon, drogue il y à; drogue dure ou drogue douce ? Ça dépend des goûts de chacun. Les « EBE » qui apparaissent sont sorties tout droit du chant XIII de la Divine Comédie ou d'un tableau de Bosch. Alors, si vous aimez de telles images, ainsi qu'un scénario sans queue ni tête, Arcanes est pour vous. Sinon, allez voir du côté du « Sang du dragon » - la qualité des images et la rigueur du scénario sont au rendez-vous.
Une couverture digne d'une superproduction hollywoodienne, un titre racoleur avec en sous-entendu qu'on va en avoir du juteux sur les dessous des services secrets français. Car s'il est convenu de conchier CIA, KGB et autres MI6, il ne faut surtout pas toucher à la DGSE, raison d'État oblige.
Et bien, ce n'est pas « la piste irakienne » qui va changer la donne. Loin des officines de la rue Mortier, les personnages n'ont aucun charisme. Crack est une championne de savate. Vegeta est l'intello de service qui crapahute dans le no man's land irakien en costard. Fernet-Branca fait le psychopathe qui vole/cogne/tue à tour de bras.
La prémisse de cette BD est que la France aurait fourni les « pesticides » utilisés lors d'une attaque chimique contre les kurdes. [Pourtant, les tribunaux ont nommé des firmes d'autres pays.]
Les clichés abondent : le pourri qui se fait surprendre au milieu de ses ébats avec une poule de luxe, la cavalerie (aérienne) qui arrive pour sauver la mise in extremis, l'informateur qui se rappelle opportunément d'évènements survenus il y a 25 ans, les trois héros qui sortent absolument indemnes de : mitraillade au Uzi, attaque à la roquette, bombardement aérien, enfilade d'auto-mitrailleuse... Les raccourcis scénaristiques pullulent, et malgré un dessin chirurgical et très compétent, le tout se cherche désespérément une âme.
On n'a vraiment pas hâte au tome 2...
Une tranche de vie dans un village isolé de Haute Provence, où les voies d'une modernité inéluctable laminent le mode de vie traditionnel. Les jeunes s'adaptent, soit en allant « en ville », soit en adaptant les métiers traditionnels aux goûts du jour : Le berger fait le bouc avec de jolies touristes de passage, ou se recycle dans la crotte de chèvre.
Les vieux ruminent contre l'Europe envahissante, tout en profitant de ses subventions.
Julien, un brave gars du pays, est un peu dépassé par ses évènements et se fait grappiller celle qu'il imaginait sa fiancée. Du Pagnol des années '80.
Un des premiers albums de Ferrandez. La chaleur des dessins et la beauté des paysages permettent de passer par dessus la banalité du scénario.
Exit les ridicules miaulements de matou en chaleur de Tif. Évaporées, les visions oniriques. Évacués, les aventures alambiqués. Lapière fait entrer T&T de plain-pied dans les années '90 avec des scénarios de polar ciselés au bistouri, des dialogues urbains et une logique sans faille dans les événements.
Certes, on y perd les sulfureuses sylphides longilignes et les villas perchées en Provence si propres à Will. Mais on y gagne un réel plaisir de lecture - qui avait délaissé la série depuis une vingtaine d'années !
Un graphisme brut et angulaire proche de la gravure sur bois, des images étonnantes dans un registre noir / blanc avec un minimum de trames - sont les points forts de ce kimchi-western à la sauce strigoï.
S'il ne faut pas trop s'attarder sur la pertinence des morts-vivants, le cheminement de la damnation de l'âme de Priest annonce de belles complications dans les tomes à venir.
Reléguée au second plan, l'histoire de la jeune fille qui hérite de la bande de hors-la-loi de son père souffre de l'omniprésence des combats et aurait mérité plus de développement.
Une série du genre «Imago Mundi» : un dessin réaliste, mais sans âme, des héros peu attachants, beaucoup trop d'action !
Au moins trois équipes vont s'arracher le tombeau de Paul, plus les diverses polices concernées... Ça fait brouillon, une chatte n'y retrouverait pas ses petits. Au final beaucoup de raccourcis, résolus à coup de pistolet mitrailleur.
Le scénariste a introduit beaucoup de pistes « pontifiantes » qui ne sont pas adéquatement développées et beaucoup de personnages « lourds de conséquences » qui ne sont pas approfondis.
Un gros buffet qui promettait d'en mettre plein la vue et qui ne rassasie pas.
Une épopée assez bien goupillée qui tiendra en haleine les 7-10 ans. Les parents y retrouveront le charme suranné des aventures animalières des années 70 et 80.
Une note didactique est apportée par la mention et l'explication du réchauffement de la planète. Pourtant, nous sommes en 1991, un an avant le Sommet de la Terre à Rio; chapeau, l'artiste !
Le graphisme est adéquat, mais la colorisation est criarde. Quand même, on aurait aimé voir cette série se poursuivre.
Un fabliau - sans texte - sur l'amitié. Pas aussi moralisateur que Yakari, plus impertinent que Les papooses.
Un graphisme intéressant qui retiendra l'attention des plus grands - au risque de perdre les plus petits, car le trait est très fin et exige une lecture attentive pour en décoder toutes les subtilités.
Un condensé compétent de la brique de Melville. Pour tenter de rendre le propos moins lugubre, l'auteur Chiqui De La Fuente rajoute quelques passages qui frisent le Grand Guignol; Ceux-ci n'apportent rien à l'histoire, mais permettront à un plus jeune public de passer au travers de ce qui, dans sa forme romanesque originale, s'apparente à ingurgiter un énorme flacon d'huile de foie de morue.
Un petit dossier en annexe fournit de l'information sur la pêche à la baleine, ainsi que sur les adaptations à l'écran. Une façon somme toute bien pensée pour familiariser une nouvelle génération avec un incontournable de l'héritage culturel du XIXe siècle.
Le trait est vif, les personnages typés, les décors intéressants, les cadrages variés, le coloriage compétent. D'où vient alors ce sentiment de lassitude à la lecture ? Le sujet est pourtant prégnant, quoique méconnu dans les détails réels par la plupart des lecteurs néophyte en généalogie mérovingienne et qui ont dû se contenter de quelques Timours il y a un demi-siècle...
Le problème, c'est l'ampleur de cette généalogie, justement ! D'une case à l'autre on passe d'une génération à la suivante en évoquant simplement les turpitudes, puis le décès d'un roitelet. Et on reste sur notre faim quand aux détails. Si la vie de Charlemagne est abondamment évoquée, une foultitude de ses aïeux et descendants sont réduits à la portion congrue. On n'aurait pas pu scinder la période en plusieurs tomes sans tomber dans le romanesque, car peu d'informations d'époque ont survécu. Pourtant, meurtres, empoisonnements, énucléations, tortures, mariages de rêve, conquêtes, ne manquent pas. Souhaitons que des scénaristes y trouveront leur pain bénit pour développer quelques sagas.
La formule utilisée, faire raconter le récitatif par les personnages, est lassante, terriblement répétitive et si peu efficace qu'il a fallu rajouter neuf pages de texte explicatif à la fin. Une bien piètre utilisation du potentiel de la BD, instrumentalisée par l'utilisation abusive du label « pour les nuls » pour attirer le gogo...
Les états d'âme d'une douce et toute jeune trentenaire qui cherche sa vie en 154 pages.
Un dessin au feutre qui mélange adroitement les pensées et les rêves de Cléo avec sa réalité toute ordinaire.
La décortication de la psyché féminine est impressionnante. Plusieurs planches d'un très doux érotisme viennent pimenter un parcours somme toute agréable. Doit se lire d'une seule traite, comme un long songe éveillé. La fin en queue de poisson (de loup ?) nous laisse dans l'expectative...