Les avis de - Hugui

Je comprends l'intention mais ce type de récit onirique et allégorique ne me correspond pas. On retrouve bien sous cette forme imagée le destin tragique des immigrés et on perçoit l'émotion, mais je suis définitivement plus touché par les personnages réalistes.
Pas aimé donc ces personnages masqués et ces ombres, mais certaines planches sont malgré tout tres belles.

Une idée de départ intéressante mais une fin qui nous laisse sur notre faim. Et le dessin est clair mais froid.
Bref un peu décevant.

Très classique dans la forme et le fond, ce western sait pourtant retenir l'attention avec la mise en avant de personnages qui ne sont d'habitude que secondaires. Bien sur il ne faut pas se fier aux apparences et Xavier Dorison sait construire une histoire qui tient en haleine et nous laisse sur un suspens qui démande la suite.
Le dessin est à la hauteur des maîtres du genre, cette nouvelle série sera vite dans les top du genre.

En plus raccourci, ce reportage aurait pu faire un excellent article de la revue dessinnée, car l'histoire des LIP est fidèlement racontée et le dessin est agréablement narratif. En plus de la lutte syndicale, la condition de la femme de l'époque est bien exprimée. Mais la partie romanesque est sacrifiée et c'est un peu dommage car les personnages sont intéressants.
Un peu trop didactique donc mais à lire.

Une histoire que je ne connaissais pas, très bien racontée et mise en image, qui arrive à dégager de l'émotion et du suspens malgré une époque tragique. Il a fallu du courage à ce médecin pour accepter de pactiser avec le diable pour sauver des vies !
A lire absolument.

Les héros sont fatigués et ne peuvent rien contre la volonté et les moyens des grandes puissances, sauf sauver leur honneur. Un épilogue à la hauteur de ce récit qui a le mérite de coller à la réalité même s'il sait y mêler l'émotion des destins individuels. On quitte à regret nos héros, et les cahiers graphiques de la fin nous permettent d'apprécier la qualité du travail et d’apprécier encore plus le style de dessin.
Une série top qui a le mérite de ne pas se prolonger indéfiniment.
Indispensable.

Nos deux (trois) héros se trouvent pris dans les guerres coloniales et vont y prendre part l'un par amour, l'autre par intérêt. Les puissances coloniales ne sortent pas grandies de ce récit qui a le mérite de nous faire redécouvrir cette guerre du rif d'entre les deux mondiales.
Grande histoire et romance se mêlent pour notre plus grand plaisir.

Redécouvert cette série à l'occasion de sa réédition, et je réévalue mon avis.
Nos trafiquants se retrouvent mêlés à l'histoire du rif et développent leurs aspirations profondes, la gloire et l'argent. De nombreuses péripéties, pas de temps mort et même de l'émotion, le style particulier du dessin donne une vraie caractéristique à cette histoire qui se lit d'une traite.

Un western policier bien noir et bien désespéré, habilement construit pour guider le suspens jusqu'au bout, et mis en image de façon originale avec un dessin sépia crépusculaire qui cadre bien avec l'ambiance. De la bel ouvrage donc, peut-être un peu trop exercice de style pour émouvoir vraiment.

Nouvelle aventure vers la désolation, cette fois-ci vers le sud dans un voyage interminable en bateau, sans savoir si le but sera atteint, où on ressent à la fois la monotonie, le mal de mer et l'inquiétude que le rêve ne se réalise pas. Les dessins sont magnifiques comme toujours et savent rendre palpable l'immensité blanche et glacée, ainsi que les caractères des voyageurs, les quelques photos apportant un plus sans rompre l'unité du récit. Un peu moins palpitant que le premier car on passe beaucoup de temps à se demander si on va partir, et la vie a l'arrivée est du coup réduite au reportage photo de la fin qui est instructif mais beaucoup moins poétique.
Ce qui prouve que la BD est un média incomparable pour communiquer le souffle et l'émotion de l'aventure.

Un bon policier bien ficelé et bien mis en image. L'intrigue est originale, le parti pris de présenter les protagonistes au début surprend mais se révèle efficace. Un bon moment de lecture.

Globalement une très bonne série, certes au scénario pas très original mais bien construit qui se lit avec intérêt, et les dessins sublimes entraînent le tout pour faire passer de très bon moments.

La fin de la quête n'était peut-être pas ce qu'ils attendaient, et les combats dans les marais sont toujours aussi photogéniques. Stalner réussit à maintenir la tension et son histoire ne faiblit pas. À suivre.

Début d'un second cycle où il s'agit de délivrer Colbus de son état en retrouvant son ancien maître. C'est donc le départ d'une nouvelle quête cette fois à travers un paysage de marais et de pluie qui permet de somptueux dessin. Et l'intrigue est mené de telle sorte que l'on veut connaître la suite.

Pour délivrer sa père et le chevalier, Anthéa doit accepter le secours des forces surnaturelles, mais elle semble toujours subir les événements. Reste les dessins et l'ambiance du moyen-âge bien rendus notamment par les dialogues.

Suite des aventures moyenâgeuses et surnaturelles d'Anthéa, la plus grande partie du récit se passe cette fois dans les entrailles du château, ce qui donne de grandes fresques crépusculaires, du grand art même si le scénario est un peu linéaire avec des péripéties qui s'enchaînent sans logique apparente.

Début prometteur d'une saga moyenâgeuse teintée d'ésotérisme, les dessins sont réalistes et expressifs, de superbes images, cela fait une très bonne distraction.

Un album peut-être pas indispensable qui permet à Anthéa de régler ses comptes avec son père mythique et à accepter son destin. Les dessins sont toujours du Stalner mais les grands formats un peu moins soigné.
Il est bon que la série se termine là pour ne pas perdre en qualité.

Totalement indispensable, un livre à lire aussi bien par les hommes que par les femmes pour comprendre ce que ressentent les femmes pour les hommes ou pour déculpabiliser et apprendre à réagir pour les femmes face au harcèlement insidieux et quotidien.
C'est glaçant mais quel homme peut dire qu'il n'a jamais été crocodile, et cette lecture peut être une prise de conscience.
Les histoires sont très bien mises en scène et réalistes, donc cela se lit bien.
Diffusez ce livre et en parlez en, cela fera progresser l'humanité.

Le récit émouvant d'un jeune frère à la recherche de sa sœur medecin 9 ans après le Tsunami. Des rencontres, de l'humour, de belles images, un mélange de beauté, de misère, de lumière, de mer, une quête physique et mystique, et une fin realiste et apaisée, au totale une lecture à recommander.

Tout y est, petites pépés traitresses, complot et pièges, et cette fois même les plus sérieux vont céder a la tentation ! Bref pas très original mais toujours plaisant à suivre.

Retour interminable de la colonne de prisonnier à travers l'Allemagne dévastée, avec le froid et la faim pour compagnes, et la violence des gardiens désemparés devant l'avance inexorable des russes, ce récit est comme ce voyage, long et désespéré, mais émouvant malgré tout.

Une intrigue policière classique à la Agatha Christie mais avec de l'humour, des dessins qui mettent dans l'ambiance, cela donne un délicieux moment de lecture. A ne pas rater.

C'est la découverte d'une exploratrice anglaise méconnue très bien mise en image et avec un cahier historique final qui répond à toutes les questions qu'on se pose à la lecture. S'instruire en se distrayant, vive la BD.
La chronique est bien sévère !

Une nouvelle série est dans la veine des précédentes de Hugault, cette fois c'est une femme pilote qui doit se faire respecter dans un monde d'hommes dans un environnement inédit, le Pakistan et l'Himalaya pendant la deuxieme guerre mondiale. Cela permet de superbes images et la description minutieuse de nouveaux avions.
Les péripéties sont assez classiques mais sur un fonds réaliste qui donne tout son sel à l'histoire.
Bref un plaisir de lecture renouvelée même si on n'est plus autant étonné et séduit qu'à la découverte du style d'Hugault.

Le scénario se complique diablement et Léo nous laisse encore en plein suspens, et il faut encore attendre deux ans ! Mais on y replongera sûrement en regrettant de ne pas avoir le courage d'attendre l'intégrale. Car ce récit est vraiment efficace et prenant, les décors toujours autant travaillé et les personnages de moins en moins figés, ils arrivent même à avoir des expressions !
Bref du bon Léo, on en redemande !

François Bourgeon sait clôturer toutes les pistes ouvertes de main de maître, et c'est un véritable plaisir de tout relire pour comprendre toutes les clefs de cette histoire à tiroirs et où les paradoxe temporels ne facilitent pas les choses. Mais cela permet une fin optimiste malgré la surprise de son caractère un peu popote vue le caractère de l'héroïne. La sagesse vient peut-être avec l'âge et les responsabilités ?
En tout cas les dessins sont sublimes et ne souffrent pas les critiques des épisodes précédents.
Cette série est définitivement un must du genre et Bourgeon le Maître incontesté, car si j'aime aussi beaucoup Léo et ses mondes, il faut reconnaître que Bourgeon avait déjà tout inventé avec une dessin insurpassable.
Chef d'oeuvre.

Un vrai témoignage sur le Mali à Bamako à travers les intrigues que subit le griot local qui est aussi photographe. Les dessins sont très couleur locale, on s'y croirait. Le récit est noir, un peu désespérant car il faut accepter les petites compromissions et trafics pour s'en sortir, et l'amour est rien moins que pur.
Intéressant.

Comment faire naître l'émotion d'une histoire toute simple de la rencontre dans l'Afrique coloniale belge entre un musicien célèbre et un domestique noir mélomane ? C'est le génie des auteurs, l'art de raconter de Zidrou et la beauté des dessins faussement naïfs de Raphaël B. Un instant de bonheur tout simple grâce à la musique et la bande dessinnée à ne pas rater.

Histoire de marins sur un cargo et au port, Boulevard de la soif comprend deux histoires en mer et dans un port. Dans les deux cas il s'agit d'histoire d'hommes, de vie, d'honneur et de rédemption, les femmes-mères n'étant pas très loin. Les rapports entre marins ne sont pas dénués d'humour ce qui allège la dureté des relations humaines et l'émotion arrive à poindre.
La singularité du dessin très net participe à l'ambiance générale et contribue à la réussite de cet album.

La guerre trouble la vie des marins pêcheur qui se retrouvent dans la Royale avec une discipline très différente et des objectifs beaucoup moins compréhensibles pour le simple matelot.
Cette plongée dans les entrailles des cuirrassés de la première guerre est moins romanesque mais toujours apparemment aussi bien documentée.
Mais nous retrouverons avec plaisir notre port sardinier après la démobilisation.

Un très bon témoignage de la vie d'un port sardinier au début du XXème sciècle, où la condition de pêcheur s'apparente finalement d'assez près à celles des ouvriers de la même époque avec les luttes pour la reconnaissance et la dignité. La partie romanesque donne du piquant à ce récit qui paraît bien documenté, et les images très réalistes achévent de rendre cette lecture très agréable.

Histoire parallèle de l'expédition Lapérouse en 1786 et de l'expédition de recherche au moment de la révolution, Louis XVI s'en inquiétant en montant sur l'échafaut.
Les dessins de Delitte sont comme d'habitude parfait et la rigueur historique a l'inconvénient de manquer un peu de romanesque.
De la bel ouvrage un peu académique.

Les scénarios de Lupano sont très malins et savent renouveler les rebondissements. Le héros évolue, change de décor (l'expo universelle de Paris) et fait de nouvelles rencontres, je suis donc toujours accroché pour la suite !

Comment tout cela va finir ? Margot a vraiment le don pour se faire des ennemis ! Et pourtant elle est presque touchante dans son désir d'en sortir, dans la veine de la Chihuahua Pearl de Blueberry. D'ailleurs tous les protagonistes malgré leur défauts et leur bassesse restent attachants et on craint vraiment pour eux dans le dernier tome, ils ne pourront pas tous s'en sortir, ou alors Lupano est un génie !
Et comme en même temps ils nous font rire et même réfléchir sur la condition humaine, vivement la chute.
Et bravo pour les dessins à la hauteur du récit qui font de cette série un must à ne pas manquer.

Polar un peu déjanté et invraisemblable (les héros ont une propension certaine à se jeter dans la gueule du loup) cette bd vaut surtout pour la ballade dans le Nantes des années 50 fidèlement rendu.
Sympathique.

Le souffle de l'épopée traverse cette histoire très bien rendue par de magnifiques dessins. C'est un peu grandiloquent mais très prenant et les planches sont vraiment agréables à détailler. Un vrai plaisir de lecture.

Cela commence un peu comme "Lulu femme nue" de Davodeau, avec de l'argent en plus. Le désir de s'évader est aussi fort mais encore plus désespéré, car les rencontres se révèlent assez vaines. Et finalement une fois le choc passé, on se passe bien de vous !
Malgré cette morale cafardeuse mais réaliste, cette BD sensible atteint son but et nous touche, les dessins simples et expressifs y participant.
À lire.

Très bon album à la hauteur de la série mère. Les dessins sont parfait et l'histoire apporte vraiment un plus à la mythologie XIII. Certes la chute arrive très vite pour conclure en un tome, mais cette concision renforce la force du récit.
Complément indispensable.

Natacha toute nue dans sa chambre d'hôtel, les parties stratégiques cachées par les éléments de décor, Walthéry reste au sommet de son art ! Et je ne sais pas comment Walter peut résister, c'est vraiment un gentleman ! Pour le reste, le scénario est très classique mais très solide, cela se laisse donc lire agréablement. Du bon travail de bons artisans.

Mélange improbable de cape et d'épées et d'arts martiaux hindou ! Cette histoire de complot à la cour de Louis XIV et des miracles avec références historiques et littéraires dévoyées peut agacer mais se laisse lire si on n'essaye pas d'y chercher une quelconque vraisemblance, grâce notamment à la dynamique des dessins.
Distrayant.

Chronique douce amère de la mésentente familiale, avec le dépaysement en prime, les paysages sublimes du Groenland et du Béarn concourent au rapprochement entre les humains.
Ce mélange entre intimité et grands espaces fait le charme de cette histoire sensible, à découvrir.

Chronique de la vie conjugale d'une jeune femme tout juste mariée attirée par la fraîcheur de la rencontre d'un artiste, mais qui reste attachée à sa famille, et résiste donc à la tentation. Mais pour combien de temps ?
Beaucoup doivent pouvoir se retrouver dans ce dilemme entre les rails de la vie et le rêve de la liberté ! C'est racontée d'une façon légère, les dessins acidulés sont agréables, intéressant donc sans atteindre la profondeur des albums de Catel et Bocquet.

Les dessins de Blanc-Dumont (j'aime) et un scénario classique de Greg, ce n'est pas follement original mais cela se lit bien. Une bonne série d'aventure.

Picasso devient Picasso en trouvant son style et commence à avoir du succès, cela sent aussi la fin de l'histoire avec Fernande et donc la fin de cette histoire de la naissance d'un génie.
Ce tome de clôture est donc bien venu, et le tout forme un tableau cohérent et instructif, mais il était temps que ça s'arrête car cette vie de bohème commençait à devenir lassante, et les protagonistes eux-même veulent tournent la page.
Une très bonne série qui fait bien de se terminer en 4 tome.

Fin du deuxième cycle dans la veine du premier. Le mélange grande et petite histoire est bien mené, et si les dessins sont réalistes et clairs, je les trouve toujours un peu "dur", manquant un peu de souplesse.
Cela reste une bonne série.

Début de deuxième cycle deux générations plus tard, où les petits enfants se heurtent à l'histoire de Cuba et sont rattrapés par leur propre histoire familiale.
Alors qu'on n'a pas changé de dessinateur, le départ de Stalner se fait sentir avec un dessin moins "rond". Et le parti pris de faire raconter l'histoire en off est moins fluide. Cela reste intéressant mais un ton au-dessous du premier cycle.

Toujours fana d'Airborne, je me suis plongé dans l'histoire sans trop comprendre, si ce n'est que ce n'est pas une suite, au milieu j'étais bien paumé mais le scénario est bien foutu car tout s'éclaire par la suite. Et comme je suis toujours fana des dessins de Jarbinet, j'ai passé un excellent moment et j'attends la suite avec impatiente.
Et cerise sur le gâteau, j'ai appris ce qu'était le Dust Bowl, comme quoi les catastrophes écologiques ne datent pas d'hier et du réchauffement climatique. Passionnant !

L'histoire de la confrontation entre un représentant de la civilisation et une habitante de la forêt restée sauvage est assez classique mais traitée avec beaucoup de fraîcheur et de candeur qui font du bien. Le très beau décor de la nature participe au plaisir que l'on prend à cette rencontre improbable et utopique. Et au final on a envie de croire que l'amour et la nature pourront vaincre les excès de la surpopulation et de l'hyper technologie.

Ce dernier tome de Lancelot est à l'image de sa couverture, bien sombre ! C'est sur que le tirage de tête doit mettre plus en valeur les dessins d'Alexe. Ce doit être magnifique comme le prouve la dernière page de croquis.
L'histoire suit son cours et se conclut dans le respect de la légende, le mythe revisité retombe sur ses pieds. Cela se lit sans déplaisir. Au total une série de bonne facture qui a vu la naissance d'une grande dessinatrice que l'on attend impatiemment sur des scénarios plus modernes.

Un très bel ouvrage, avec des dessins qui sont de vrais tableaux, les femmes sont sublimes et on comprend l'amour que leur porte Victor Hugo. L'histoire est ancrée dans le réel et permet de découvrir l'ambiance et certains événements de l'époque. La partie romanesque est par contre un peu artificielle et peu réaliste, mais ne trahit pas ce que l'on croit savoir du caractère de Hugo.
A lire et à contempler.

Fin de cycle qui laisse un peu sur sa faim, le dénouement étant un peu rapide. Mais les scènes de mer et de désert sont toujours bien rendues et au total cette série se laisse lire agréablement grâce à la mise en image, même si elle manque d'originalité.

À lire pour tout connaître des secrets de fabrication de Tintin. Les "7 boules..." n'est pas le plus intéressant mais les circonstances de sa pré-publication interrompu par la libération et la collaboration avec Jacobs donnent un éclairage particulier à l'histoire. On y découvre aussi des gags disparus dans l'album.
Un plus donc pour les tintinophiles.

Lecture difficile pour moi, car je n'ai aucune empathie pour le personnage, même si je comprends son envie de désertion après la grande boucherie. Mais j'ai beaucoup de mal avec les hommes violent avec les femmes, même s'ils se déguisent. Ce mal à l'aise m'a gâché la lecture, et si le dessin est virtuose et bien adapté au récit, cela ne suffit pas pour me donner du plaisir.
Pas concerné, pas touché par cette histoire, je suis passé à côté et ne partage pas les commentaires dythirambiques.

Le deuxième tome est à la hauteur du premier :
Les révélations du passé se mélangent avec les événements du présent sur un fonds d'actualités et donnent au total un scénario astucieux. Et comme le dessin très original illustre bien le récit, cela fait un roman graphique à découvrir absolument.

Rien à reprocher au dessin, expressif et tout â fait raccord avec l'atmosphère étrange du récit. L'ambiance marine est bien rendue, le bateau magnifique et les personnages sont bien campés.
Mais ce genre d'histoire fantastique ne me touche pas, c'est une question de goût personnel. Pas une mauvaise lecture donc mais je n'ai pas accroché. Reste un bel objet.

Martin se retrouve en Ukraine, et vit la vie des troupes d'occupation avant la débâcle. Récit toujours très sensible très bien mis en image, où les amours sont plus que fragiles, impossibles !

Et bien la conclusion de cette série est une réussite. Les dessins de Christelle GALLAND atteignent la maturité et illustrent parfaitement cette histoire du rachat posthume de Sidoine.
Ce tome accroche vraiment le lecteur et fait que globalement cette série mérite le détour.

Après D'Artagnan, c'est Cyrano que Marion rencontre au gré de ses aventures toujours aussi mouvementées et amusantes. Je regrette toujours le dessin, mais cela reste plaisant à lire.

L'histoire, bien ancrée dans la grande, est bien agencée, et les péripéties de la vie de Ninon croisées avec les intrigues des prémices de la fronde se lisent plaisamment. Le dessin de Prudhomme n'a pas la somptuosité de celui de la série originale, mais après un période d'accoutumance, il est clair et rend bien l'atmosphère de l'époque.
À lire.

Certes l'histoire est classique et ne renouvelle pas le genre, certes Ariane 15 ans après est toujours aussi jeune, ce qui est moins le cas de Germain, mais tel quel on retrouve avec plaisir nos protagonistes, et surtout les dessins si agréables â lire de Juillard.
Allez, rien de nouveau mais ne boudons pas notre plaisir de les retrouver.

Début de la pré-quel où on découvre le jeune Bragon attiré par l'aventure et qui va apprendre que ce n'est pas si idyllique que ça.
Les dessins de Lidwine sont à la hauteur du début de cette saga qui est toujours aussi agréable à lire.

Cette lecture du Rige prend un autre sens quand on a lu la pré-quel.
La quête maintient son niveau, c'est la rencontre finale du maître et de son ancien élève.

Fin en apothéose de la quête, tout se dénoue et nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Le dessin arrive à son sommet, je pense qu'on a pas fait mieux en terme de quête, et de fantasy.

La quête reste un incontournable de la fantasy, l'univers est toujours aussi bien rendu par le dessin de Mallié qui est tout à fait à la hauteur du premier cycle.
L'histoire avance, les éléments se mettent en place en raccord avec la suite raconté avant (!).
Mais bien entendu on laisse Bragon à la fin de l'histoire dans une bien fâcheuse posture et va-t-il falloir encore attendre 3 ans pour avoir la suite ?

Amusant et acidulé, cela se laisse lire et fait sourire, même si on retrouve tous les clichés de la vie des jeunes parisiens.
Les dessins sont simplistes, mais frais et clairs.
Lisible mais je ne courrai pas partout pour trouver les autres tomes, mais à l'occasion...

Série qui vaut surtout pour le romantisme de l'histoire et la luxuriance des dessins, des décors et des costumes. Cette fée automate inachevée ressuscitée par l'amour du petit automate touche, même si la fureur destructrice des hommes fait un peu cliché.
À lire pour l'émergence d'une dessinatrice.

Conclusion douce amère de la quête d'amour de l'automate et de la fée au milieu de la fureur destructrice des hommes. Il ne faut pas chercher à comprendre mais se laisser porter par la poésie de l'histoire. La reprise du dessin se fait sans heurt.

Chronique du retour sur son île natale d'un jeune cafre rêveur qui recherche les traces de son passé. Finalement même s'il n'est plus esclave, la vie après les colonies n'est plus la même.
C'est léger mais amusant, les dessins sont expressifs, agréable à lire.

Ça se laisse effectivement lire car les intrigues de ce détective de la psyché sont bien menées et les dessins très clairs. Certes de n'est pas très réalistes mais les références psy ne sont pas absurdes.
À lire.

L’idée est originale, c'est la nature qui se défend contre l'invasion humaine en empêchant sa reproduction, et l'amour est vu comme une maladie. Ça change de l'éternel glorification de l'amour toujours, quoique la fin soit ambiguë à ce sujet. En tout cas le point de vue est bien défendu, même si cela si l'épilogue n'en n'est pas réellement un et c'est joliment mis en image.
Bon album.

Je suis totalement rentré dans l'ambiance de ce récit sur les premiers congés payés et les débats politiques de l'époque. Certes on a un peu de mal quelquefois à distinguer Amélie de Juliette, mais elles sont diablement jolis, le temps n'a pas de prise sur elles. Les hommes sont moins gâtés que ce soit physiquement ou moralement. Et le décor est lumineux. Cette série est à la hauteur des autres chefs d'œuvre de l'auteur, absolument indispensable.

Fin du triptyque (agréable des séries qui ne se rallongent pas indéfiniment) qui donne les clefs des mystères entrevues précédemment. Le scénario est malin et nous entraîne loin des horreurs de la guerre malgré une recontitution très réussie des tranchées, des combats aériens et du Paris de l'époque. C'est le paradoxe d'arriver à nous divertir en oubliant le contexte, avec des dessins toujours aussi somptueux qui sont un régal.
Allez, ne boudons pas notre plaisir, le tragique de l'époque nous rattrapera bien pendant le centenaire.

Deuxième tome dans la veine du premier, la vie est-elle capable de ces coups de folie, et sutout est-on capable de s'en remettre comme Raphaël, qui a vraiment une copine bonne poire ! Et la personnalité de Marie reste toujours aussi énigmatique, comment peut-elle survivre ?
Toutes ces questions prouvent que c'est une très bonne BD, d'autant que les dessins sont lumineux et expressifs, et les personnages plus beaux à 40 ans qu'à 20, qu'est-ce que ce sera à 50 ?
Bref indispensable.

Bon album qui permet effectivement de connaître un peu mieux Stevenson, mais cela montre surtout que son génie était dans l'imaginaire car sa vie bien que voyageuse n'a rien d'extraordinaire. Elle est marquée par la maladie ce qui donne une dimension tragique à cet album.
Son mérite est de donner envie de replonger dans son œuvre.

Cette fois, ça y est, Arminius tombe le masque et fédère les tribus germaines contre les romains. Et Marcus se met sur son chemin. Cet épisode est pleins de batailles, de trahison et de fureur, et c'est diablement bien dessiné, car les batailles sont compréhensibles, ce qui est rare dans la BD.
Le scénario est plus classique, et ne laisse pas de répit. On se demande vraiment comment cela va pouvoir se conclure.
Une série qui reste au top.

Certaines planches sont magnifiques, même si quelques vignettes sont un peu trop stylisées, mais globalement le dessin est le point fort de cet album. Car si l'histoire est pleine de promesses, avec l'évocation de nombreux thèmes forts du western et plus encore, elles ne sont guère tenues et la fin nous laisse avec un goût d'inachevé. Le héros reste une énigme et on aurait bien voulu en savoir plus sur d'autres personnages.
Une bonne lecture malgré tout pour savourer les images.

N'étant pas belge, j'ai du mal à croire à cette histoire de complot fascisant dont le dénouement n'est pas très clair. Par contre les personnages sont attachants et la question de l'embrigadement des jeunes bien posée.
Et j'aime bien les dessins un peu rétro.

Les dessins et la mise en page sont une vraie réussite, le récit se comprend sans presque de paroles, c'est une très belle bande dessinée. Dommage que la déchéance de ce chanteur adulé ne nous touche pas, aucune explication ne permet de comprendre sa révolte et son auto-destruction, et le texte philosophique de la fin ne nous éclaire pas vraiment.
Une mise en scène réussi mais un propos inabouti.

Je trouve que la qualité "Léo" reste constante, le bestiaire et les paysages son toujours aussi originaux, les défauts de visage aussi mais ça fait partie du charme. Certes les péripéties ont un air de déjà vu et on attend le dénouement avec impatiente, c'est clairement une série que j'ai envie de lire d'un coup quand tout sera fini.
Mais je reste client et je passe toujours un bon mon moment en compagnie de Kim et sa bande. À suivre donc.

Découverte de cette leçon de bandes dessinées qui démontre que c'est bien un art à part entière.
C'est très érudit, très bien expliqué et fait appel aussi bien aux comics qu'au manga et au Franco-belge.
On peut prendre plaisir à lire des bd sans ça mais cela donne un peu de recul.
À découvrir donc.

5 ans d'attente pour enfin avoir le récit de ce retour en Corée tant fantasmé. Et bien je dois avouer une certaine déception, car il ne se passe finalement pas grand chose, est-ce du au fait que Jung était filmé et que du coup cela manque de naturel ?
On retrouve les thèmes des premiers tomes, mais celui-ci n'apporte rien de plus.
L'ensemble reste un témoignage magnifique sur la douleur de l'abandon et du déracinement.

Encore une excellente histoire de Lupano qui décidément arrive toujours à nous surprendre positivement. La construction non linéaire fonctionne très bien, il n'y a que le rebondissement final que j'ai du reprendre deux fois car au bout de 120 pages d'une traite, je ne devais pas être assez attentif, il faut dire que c'est tout à fait inattendu.
La mise en image est tres agréable, l'ensemble est donc une réussite à ne pas manquer.

Un polar très noir de bonne facture, avec atmosphère bien rendu par les dessins de Tardi qui sait remarquablement mettre en scène les ambiances urbaines, et un scénario au cordeau, tout cela donne une lecture prenante.
Bien sur c'est un genre qui ne doit pas concerner la vie de grand monde, quoique les questions existentielles peuvent faire écho, mais dans le genre, c'est une réussite.

Effectivement un formidable témoignage d'une vie ordinaire qui sait être extraordinaire par l'ampleur des sentiments décrits et l'émotion qui s'en dégage.
Le dessin est minimaliste (trop parfois) et pourtant il ponctue magnifiquement ce récitatif.
Une réussite à la hauteur de "la guerre..."

Cela se laisse lire sans ennui, mais ce n'est pas un coup de cœur pour moi. C'est vraiment trop loin de mon univers et je ne me sens pas concerné un instant. Les dessins sont travaillés et fins, rendent bien l'ambiance chamanique mais pour autant ne me donnent pas envie d'avoir les originaux comme d'autres bouquins publiés chez Maghen.
Une bonne lecture sans plus.

Récit quasiment journalistique en dessin d'une catastrophe presque oubliée dans les mines du nord. Certes le récit de la tragédie se suffit à lui-même pour susciter l'émotion, mais la narration est pourtant étrangement froide, à l'image des décors, dans le souci de se rapprocher de la vérité.
C'est le mérite et la limite de cette histoire, rappeler les souffrances qui ont ponctués l'évolution industrielle dans le respect de la vérité historique, mais cela manque du coup un peu de romance et on aimerait en savoir plus sur les destins individuels.
Reste un témoignage bien venu.

Tout simplement magnifique cette suite de Frenchman, l'histoire est secondaire car l'essentiel ce sont les rapports entre les hommes dans ce territoire sauvage en pleine mutation, et la fin nous laisse très nostalgique.
Une véritable œuvre d'art qu'on ne se lasse pas d'admirer.
Chapeau l'artiste !

Un polar noir et sec dont le héros fait penser au personnage de la série "le Tueur" en moins bavard ou de "Torpedo". Et le scénario est à la hauteur, haletant jusqu'au bout et même au delà.
Le dessin très particulier de Brüno est à pleine maturité et parfaitement adapté à l'ambiance du récit.
Bref déjà un classique et bien que ce soit un one-shot, on en redemande.

Cela fait souvent sourire et la caricature est bien vu mais quand même un peu répétitive.
De bons morceaux donc mais c'est dur de se renouveler.

Voyage initiatique de Bernard Giraudeau jeune matelot de 17 ans qui fait son premier tour du monde dans les machines de la Jeanne d'Arc. Certes l'ambiance des ports (bar et filles vénales) est un peu répétitive, mais on est touché par la recherche d'absolu du héros dans cette ambiance. Les dessins style roman graphique sont très expressifs et certaines cartes postales sont réussis, mais je reste un peu sur ma faim des grands espaces et des paysages.
Au total un bon album .

Du Jonathan pur sucre, avec voyage au hasard des incidents et des rencontres, retour dans la passé et ses souvenirs de pensionnaires pour rechercher une jeune fille mystérieuse.
Les images sont toujours très léchés et rendent bien l'ambiance de l'Inde où on est toujours heureux d'accompagner Jonathan.

Une bonne BD classique qui nous plonge avec réalisme dans l'ambiance des années 30 avec une intrigue policière très bien menée prenant en compte la réalité historique de l'époque. C'est solide, prenant, bien mis en image et donc à recommander, même si cela manque un peu de fantaisie et d'émotion.

Peut-être parce que j'ai passé la trentaine depuis trop longtemps, je ne me suis pas retrouvé dans les tourments de ces protagonistes trop nombrilistes pour moi. Cependant je me suis amusé à observer leur comportement d'ado attardé capable de transformer une parenthèse qui aurait du être enchantée en un enfer sentimental.
Les dessins sont expressifs mais on est vraiment dans le roman graphique, et les belles planches en couleurs de la BD franco-belge traditionnelles m'ont quelquefois manquées.
Un bon album donc.

Comme quoi la bande dessinée est un média qui n'a rien à envier à la littérature, cette biographie de la reine de Montparnasse de l'entre deux guerre en plus d'être une formidable histoire humaine est aussi une véritable leçon d'histoire qui nous fait découvrir le monde artistique et l'ambiance de cette époque.
Les dessins minimalistes et sans couleur sont pourtant très expressifs, et ce récit se lit comme un roman.
A ne pas rater, le duo récidivant ensuite avec l'histoire d'Olympe de Gouges indispensable également.

Histoire pleine d'humanité de cette jeune fille qui décide de refaire sa vie en ouvrant des chambres d'hôtes à Ouessant, et va se heurter à l'hostilité des vieilles filles de l'île dont elle va percer le secret. Les personnages sont attachants, le huis clos de l'île est bien rendu, même si on en découvre son paysage que dans le carnet photographique de la fin.
Un bon roman graphique.

Tranche de vie dans une banlieue indéterminée pendant la canicule de 1976, ambiance d'époque très bien rendue et dans cette torpeur qui donne l'impression de figer le monde, il se passe beaucoup de choses, entre l'évocation de l'affaire Ranucci, les luttes syndicales, les troubles de l'enfance, le secret de famille, la crise de la quarantaine, la xénophobie ... la relecture permet d'approfondir d'autres facettes.
Il faut se faire au dessin particulier, mais au final ils correspond parfaitement à mes souvenirs.
Une aventure du réel à savourer avec lenteur pour s'y plonger.

Découvert les quatre tomes en médiathèque : c'est vrai que c'est assez amusant et déjanté, on finit par se faire aux dessins, donc au final pas désagréable mais pas indispensable.

Très bon album, scénario solide et très prenant jusqu'au bout, ambiance d'époque bien rendue, fonds historiques instructif, cet album fait passer un agréable moment. Le seul petit bémol est la tête des personnages, notamment les femmes pas très séduisantes.

Cela valait la peine d'attendre la suite d'Hollywood Boulevard car cela fait un tout cohérent et diablement prenant, avec des dessins de toute beauté d'Ingrid Liman. L'histoire de ces deux innocents qui se brûlent les ailes aux boniments du monde du cinéma est très bien raconté et les personnages nous touchent.
Le talent d'Ingrid est certain et on aimerait bien la revoir.
La note de la chronique est bien trop sévère !